Morandini Live (Émission du 05/06/2024)

  • il y a 3 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 5 juin, Morandini Live, version XL, numéro 1453 sur CNews, première chaîne
00:00:09Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:11A la une, bien sûr, ce drama clamare et on vous en parlait dès hier longuement dans
00:00:16Morandini Live.
00:00:17Ce jeune de 14 ans qui, au volant d'une voiture volée, a refusé d'obtempérer, a heurté
00:00:21un automobiliste de 34 ans qui arrivait en face.
00:00:24Mais ce matin, on découvre le portrait très inquiétant de ce jeune délinquant.
00:00:29BFM TV.
00:00:30Il est connu pour des violences volontaires en réunion avec Arme ayant entraîné une
00:00:35unité supérieure de 8 jours et j'ai envie de vous dire qu'il n'est pas allé de main
00:00:39morte lorsqu'il a commis ses faits, il y a une histoire de violation de domicile et d'autres
00:00:43infractions pour lesquelles il est malheureusement connu.
00:00:45L'adolescent habite dans un quartier de Frennes, il est connu pour être un fauteur de troubles,
00:00:49néanmoins ses amis ne comprennent pas son geste.
00:00:51Et on l'a compris, le portrait de ce jeune homme est plutôt inquiétant, d'autant qu'il
00:00:55était déjà placé sous contrôle judiciaire dans l'attente d'une audience qui devait
00:00:58se tenir le 12 juillet mais visiblement cela ne l'a pas freiné et pourtant ses amis interrogés
00:01:04ont l'air surpris.
00:01:05Il est connu certes, il faisait quelques petites bêtises comme tout le monde mais j'étais
00:01:11choqué d'apprendre un truc d'une telle ampleur.
00:01:14Il faisait beaucoup de choses qui n'étaient pas bien mais pas un délit grave comme voulait
00:01:21des voitures.
00:01:22Le maire de Cannes, David Lysnard vient d'écrire au ministre de l'Intérieur et il le dit
00:01:26clairement, la ville manque de policiers nationaux et même de plusieurs dizaines de
00:01:30policiers, il évalue ce nombre à plus de 50 et il est soutenu en cela par les syndicats
00:01:35de police.
00:01:36Vraisemblablement ça demanderait un peu plus de personnel la nuit, voire même en journée
00:01:40parce qu'on a également la journée, surtout sur les périodes estivales, on a également
00:01:44des personnes moins connues avec des montres peut-être plus chères qui arrivent à se
00:01:47faire dérober à l'arrêt, un feu rouge, le bras sorti par la fenêtre du véhicule.
00:01:55Vu le coût du produit et la revente, tout le monde s'y met et on arrive sur des équipes
00:02:01très bien organisées.
00:02:02Autre violence, ce qui s'est passé à Saumur avec cette fusillade en pleine rue à 18
00:02:07heures.
00:02:08Il y a une image choc, celle du tueur qui rejoint tranquillement sa voiture après avoir
00:02:11fait feu en pleine rue sur deux personnes.
00:02:13L'autre gars, il a un gun, il a tiré et tout.
00:02:17Sur cette vidéo prise quelques secondes après l'effet, il a tiré sur je ne sais pas qui,
00:02:22les cris des passants témoignent de la violence de la fusillade qui vient d'avoir lieu.
00:02:29Sur cette vidéo prise lundi, l'auteur des tirs qui vient d'abattre de sang-froid un
00:02:33jeune homme de 21 ans et de blessé un second de 20 ans prend la fuite.
00:02:37Deux jours après l'effet, il est toujours recherché par la police.
00:02:42Les investigations sont en cours pour identifier et retrouver le tireur et d'éventuels complices.
00:02:46Selon la magistrate, le mobile du crime serait une dette d'argent.
00:02:51Certains parlent de 80 euros.
00:02:53La politique est hier à l'assemblée des députés écologistes, communistes et LFI
00:02:58sont arrivés habillés en noir, rouge, blanc et vert, les couleurs du drapeau palestinien
00:03:03pour manifester leur soutien à ce peuple.
00:03:05Dans le même temps, la députée LFI, Rachel Keke, a brandi un drapeau palestinien comme
00:03:10son collègue Sébastien Delogul la semaine dernière et la séance là encore a été
00:03:14interrompue.
00:03:15Nous allons le faire chaque mardi, ont prévenu les insoumis.
00:03:18Merci.
00:03:19Je vous remercie, monsieur le député.
00:03:24Mes chers collègues, Madame Keke, vous avez évidemment un rappel à l'ordre avec inscription
00:03:41au procès verbal et nous discuterons au prochain bureau du fait de savoir s'il faut une sanction
00:03:46plus sévère.
00:03:47Mais je croyais que les choses étaient très claires et que vous aviez pu lire, comme tout le monde, notre règlement.
00:03:53Allez !
00:03:55Voilà, ils le feront chaque mardi, je vous le disais, donc ça promet encore des séances agitées.
00:03:59Et justement, libérée fin novembre après 55 jours de détention à Gaza, l'ancienne otage franco-israélienne,
00:04:05Miachem, 21 ans, est en France.
00:04:08La jeune Miachem était de passage à Paris pour témoigner de l'horreur vécue pendant sa captivité
00:04:14et son récit est toujours si glaçant.
00:04:17Elia et moi-même étions dans les premières personnes à sortir de l'endroit de la fête.
00:04:21La première question était soit à droite, soit à gauche.
00:04:25Ceux qui sont partis à droite ont été sauvés et ceux de gauche se sont retrouvés face aux terroristes.
00:04:32Et d'un coup, ça commence à tirer de droite à gauche sur la voiture.
00:04:39Jusqu'à ce qu'ils prennent Elia avec le silence des corps morts à côté de nous.
00:04:47Et d'un coup, est apparu quelqu'un. Je pensais que c'était un civil qui passait de voiture en voiture.
00:04:54Il m'a dit, viens en arabe.
00:04:57Et je n'avais aucune possibilité de ne pas aller avec lui.
00:05:00C'était soit aller avec lui, soit mourir brûlé avec toutes les flammes autour de nous.
00:05:06Retour en France et après des semaines de négociations, le prix de la consultation chez le médecin va finalement augmenter.
00:05:11Et ce sera le 5 décembre prochain.
00:05:14Les tarifs chez le généraliste vont passer à 30 euros. Mais ce n'est pas tout.
00:05:19Les syndicats des médecins et l'assurance maladie sont donc tombés d'accord pour les 5 prochaines années.
00:05:25Avec notamment une mesure phare, la consultation chez le médecin généraliste qui va passer de 26,50 euros actuellement à 30 euros en décembre prochain.
00:05:35Une revendication forte des médecins, finalement acceptée.
00:05:39Eux qui ont vu leur charge de cabinet augmenter suite à l'inflation.
00:05:43Cette convention a pour but de donner un choc d'attractivité à la médecine libérale.
00:05:47Afin qu'il y ait plus de médecins qui rejoignent l'exercice libéral et de faciliter l'accès aux soins des français.
00:05:53Est-ce que c'est un plus ? Oui, parce que les tarifs des médecins vont augmenter et c'est important.
00:06:01On a tous essuyé le choc de l'inflation depuis quelques années et nous étions restés à des tarifs qui dataient de 2016.
00:06:08Gynécologues, gériatres ou encore dermatologues, de nombreux spécialistes vont également voir leurs consultations revalorisées.
00:06:16D'autres mesures ont été négociées, comme la mise en place de consultations longues pour les patients âgés de plus de 80 ans,
00:06:23aux tarifs de 60 euros et remboursés par la Sécurité Sociale.
00:06:27L'hommage au MACISAR et au SAS français va débuter tout à l'heure aux alentours de 11h.
00:06:33En présence d'Emmanuel Macron, qui va arriver dans quelques instants à Ploumélec.
00:06:37Et justement, à Ploumélec, c'est la stupeur ce matin, car pour préparer la visite d'Emmanuel Macron, des drapeaux avaient été installés.
00:06:44Ils ont été volés. Sur place, c'est la colère et la consternation.
00:06:48La commune avait décoré le bourg en bleu blanc rouge. Dans la nuit de lundi à mardi, tous les drapeaux à hauteur d'homme ont été volés.
00:06:56Les préparatifs sont assurés par de nombreux bénévoles qui ne comprennent pas.
00:07:00Comme les patrons de ce bar, qui ont prêté une salle pour une exposition sur la Deuxième Guerre mondiale dans le village.
00:07:07C'est un acte tout à fait inqualifiable, c'est nul. On ne peut pas accepter des choses comme ça.
00:07:12Ma grande-tante, qui a connu la guerre, elle avait 18 ans à peu près, qui est toujours en vie.
00:07:17La nuit même, elle entend des fois les bottes des nazis.
00:07:20On voulait le drapeau français pour lequel nos ancêtres sont morts. Je trouve que c'est un manque de repère.
00:07:25Les inscriptions « Macron hors de Bretagne » ont été taguées sur cet abribus à l'entrée de la cérémonie.
00:07:31L'adjoint Homère a une petite idée sur l'identité des auteurs.
00:07:35Ces jeunes qui sont oisivetés, qui sont complètement indifférents à ce genre d'événement.
00:07:42C'est très choquant, c'est très malvenu. La population n'apprécie pas, nous non plus.
00:07:47Mais en fin de compte, on n'y peut rien. Il y a toute une éducation.
00:07:51Quelquefois, il faudrait peut-être commencer par éduquer les parents.
00:07:54Justement, ils étaient une cinquantaine de vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale à débarquer en début de semaine à l'aéroport de Deauville.
00:08:00Brigitte Macron était venue les accueillir avant de prononcer un discours de bienvenue.
00:08:04Emmanuel Macron a posté hier sur son compte Twitter un clip vidéo pour saluer l'arrivée des héros, comme il dit.
00:08:10Un clip dans lequel on voit beaucoup Brigitte Macron.
00:08:25C'est trop bien.
00:08:27Oh, tu as l'air incroyable.
00:08:29C'est pour toi.
00:08:30Formidable.
00:08:35Bienvenue en France.
00:08:37Qu'est-ce qu'il s'est passé ici, à Montpellier, définitivement, à l'Unité des Etats-Unis, à l'Américaine ?
00:08:49Bonjour.
00:08:51Merci.
00:08:53Ça me fait crainte d'aller s'exprimer à cause en France.
00:09:01On ne leur dira jamais.
00:09:09Je voudrais vous exprimer, chers vétérans,
00:09:11grâce à l'amour de vos frères,
00:09:13notre plus profond respect
00:09:15et mon plus profond amour.
00:09:17C'est un grand honneur.
00:09:19Merci.
00:09:21C'est un plaisir d'être ici.
00:09:23On se voit jeudi à Omaha Beach.
00:09:25Je serai avec deux présidents.
00:09:27Le président des Etats-Unis et le président français.
00:09:30Et plus, Jim Biden.
00:09:32Très bien.
00:09:33Soyez sages d'ici.
00:09:38Voilà pour ce clip qui a été posté par Emmanuel Macron.
00:09:40C'est vrai qu'on a presque l'impression que c'est Brigitte Macron, la présidente, dans ce clip.
00:09:43Les tops et les flops d'audience hier soir,
00:09:45c'est avec Mister Audience alias le président, Kevin Vatan.
00:09:50Hier soir en accès très peu de monde devant la télé,
00:09:53le feuilleton de TF1 Demain nous appartient le 19-20 de France 3
00:09:56sont à égalité à seulement 2,4 millions.
00:09:58De son côté, la meilleure boulangerie de France sur M6
00:10:01devance le best-of de N'oubliez pas les paroles sur France 2
00:10:03qui est très faible à seulement 1,2 millions.
00:10:08À 20h, aucun des talk-shows ne dépasse les 2 millions.
00:10:11Touche par mon poste sur C8 décroche la première place à 1,9 millions.
00:10:14Sur TMC, Quotidien fait 100 000, téléspectateurs de moins.
00:10:17Avec Roland-Garros, France 3 arrive à la troisième place
00:10:19avec un score très correct à 1,5 millions.
00:10:21En revanche, la situation reste compliquée
00:10:23pour cette à-vous-la-suite sur France 5
00:10:25qui est faible à 830 000.
00:10:30En prime time, France 3 décroche la place de leader à 3,9 millions
00:10:33avec la série, la doc et le veto.
00:10:35Sur TF1, c'était la finale de Koh-Lanta avec la victoire de Léa.
00:10:38Le jeu d'aventure permet à la chaîne d'arriver deuxième
00:10:41avec une audience correcte à 3,3 millions.
00:10:43Pour l'émission politique de France, de revanche, c'est décevant.
00:10:46L'événement qui proposait un débat entre les différentes têtes de liste
00:10:49réalise une audience faible à seulement 1,8 millions.
00:10:52Il faut dire qu'il y a eu plusieurs débats de ce type ce dernier jour,
00:10:54en particulier sur CNews et M6 et dernières avec Cauchemar en cuisine.
00:10:58Mister Audience vous dit à demain.
00:11:00Voilà donc pour les audiences, je vous présente les invités
00:11:03qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:11:05Laurent Jacobelli, bonjour.
00:11:06Bonjour.
00:11:07Merci d'être avec nous, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:10Karim Maloum, bonjour.
00:11:11Bonjour.
00:11:12Analyste politique, Arnaud Benedetti, bonjour.
00:11:13Bonjour.
00:11:14Rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire,
00:11:16et puis Alice Oumaré, bonjour.
00:11:17Bonjour.
00:11:18Également consultant en communication et affaires publiques
00:11:20au cours de cette émission.
00:11:21On ira bien évidemment à Plumélec quand le Président de la République
00:11:24arrivera pour suivre une partie de la cérémonie.
00:11:27Ce devrait être aux alentours de 11h15 à peu près.
00:11:29Mais auparavant, et avant d'aborder l'actualité de faits divers,
00:11:32je voulais commencer par la télé algérienne.
00:11:34Alors pourquoi je vous parle de la télé algérienne ?
00:11:36D'une part parce que Karim Maloum est là,
00:11:38il va nous apporter son analyse,
00:11:40mais parce qu'ils ont réagi à une affiche des Républicains.
00:11:43On en a parlé de cette affiche des Républicains, vous allez la revoir.
00:11:46Sur le compte X des Républicains, il faut tout reprendre,
00:11:48disaient les Républicains.
00:11:50C'était un message publié en réaction, une liste de biens,
00:11:53une liste transmise par l'Algérie, des biens restitués par la France
00:11:56dans le cadre du travail mémoriel mis en place par les deux pays.
00:12:00Et les Républicains y avaient répondu avec ce photomontage d'Algériens
00:12:03célébrant des victoires, et puis en disant il faut tout reprendre.
00:12:06Autrement dit, les criminels, les délinquants, les clandestins, les OQTF.
00:12:10Mais ce qu'on n'a pas vu, et ce que vous allez découvrir,
00:12:12c'est la réaction de la télé algérienne.
00:12:14Et vous allez voir avec quelle violence la télé algérienne réagit
00:12:18contre la France, en particulier contre les Républicains.
00:12:21Je vous conseille d'écouter chaque mot qui va être prononcé par la journaliste,
00:12:24parce que les Républicains sont un parti d'extrême droite,
00:12:26on est raciste, les Républicains et donc une partie des Français sont racistes.
00:12:31C'est très violent, écoutez chaque mot extrait de la télévision publique.
00:12:35C'est la chaîne numéro 2 algérienne.
00:12:38Ce grave dérapage à présent d'un parti français d'extrême droite
00:12:42sur le compte Les Républicains, sur le réseau social X.
00:12:46Un message raciste publié jeudi vise l'Algérie.
00:12:50Ce message a été critiqué, largement décrié par la gauche.
00:12:53Il témoigne tout de même du racisme décontracté régnant en France.
00:12:59Notre correspondante sur place, Afaf Belmochad.
00:13:04L'Algérie, encore et toujours, demeure l'obsession d'un passé révolu, mais non digéré.
00:13:09A chaque séquence électorale française,
00:13:11elle est cible de crachats de haine et de déclarations xénophobes.
00:13:14C'est ainsi que, du haut de ses petits 7,5% d'attention de vote pour son parti,
00:13:19Éric Ciotti, patron du parti mal nommé Les Républicains,
00:13:22s'est fondu d'un tweet indigne le 30 mai,
00:13:24en réponse à une demande légitime algérienne de restitution des biens historiques.
00:13:28Message populiste accompagné d'un photomontage montrant des Algériens en fête à Paris.
00:13:32Une provocation de plus, fustigée par plusieurs personnalités de gauche.
00:13:36A leur tête, le président du groupe d'amitié France-Algérie au Sénat.
00:13:39Voilà, c'est assez surréaliste.
00:13:41C'est TV2 qui était avant Canal Algérie, Karim Maloum.
00:13:44D'abord, c'est une chaîne publique, vous me confirmez ?
00:13:46Déjà, c'est une chaîne publique, oui, effectivement.
00:13:48C'est une chaîne publique, c'est un point de vue qui est partagé par le gouvernement, par les institutions.
00:13:53C'est honteux de leur part de qualifier, déjà suite à une ingérence,
00:13:57de qualifier un parti républicain, c'était Républicain.
00:14:01Ils ont fait un tweet en demandant aussi à l'Algérie de récupérer leurs OQTF.
00:14:06Je l'ai dit aussi jeudi, ils récupèrent leur fichier S.
00:14:10Et bien entendu, je ne vois aucun inconvénient qu'un mouvement politique,
00:14:15même si un peu le dessin qui a été fait, ça se discute.
00:14:20Mais cette haine des institutions de la télé algérienne, cette haine de la France, ne date pas d'aujourd'hui.
00:14:27Parce qu'il y a aussi une campagne électorale, le 7 septembre a lieu, l'élection présidentielle.
00:14:32Donc voilà, il ne faut pas l'enlever.
00:14:34En fait, la rente mémoriale, elle existe, elle fait un double ravage.
00:14:39Déjà en Algérie, ça fait la haine de la France qui continue.
00:14:42Et aussi au niveau de l'immigration des Français d'origine algérienne,
00:14:46qui sont aussi pollués par ce genre d'intervention.
00:14:50Ça ne permet pas à ces personnes de s'intégrer, de s'assimiler.
00:14:53Donc c'est un jeu dangereux.
00:14:55Toujours le pouvoir en place qui est une dictature d'Algérie.
00:14:58Il faut le dire, c'est une dictature et rien d'autre.
00:15:01Je n'ai pas fini.
00:15:02C'est une dictature qui utilise tous les moyens pour pousser sa population sur place ou en France
00:15:08de se démarquer de la République française, de la démocratie et bien entendu de la cohésion nationale.
00:15:13Mais ça attise la haine contre la France.
00:15:15Un reportage comme celui-là, où on parle de racisme décomplexé,
00:15:18où on parle avec des mots aussi violents, encore une fois, c'est pour ça que je vous ai dit d'écouter.
00:15:22C'est honteux de leur part, c'est vraiment honteux.
00:15:24Mais est-ce que c'est classique à la télé algérienne, parce que vous la connaissez mieux que nous ?
00:15:27Est-ce que c'est classique ce type de lancement, ce type de reportage ?
00:15:30Ce n'est pas tout à fait classique, mais on le voit.
00:15:32Une nervosité, parce qu'en fait les enjeux en Algérie sont multiples.
00:15:36Déjà un pays qui a beaucoup reculé, sur le plan économique et sur le plan diplomatique.
00:15:40Toujours, la cible c'est la France.
00:15:42Ils ne savent rien faire d'autre que cibler la France.
00:15:45Mais c'est une tactique, une technique de communication hasardeuse, destructrice.
00:15:51Pour eux, et pour la communauté algérienne qui existe sur place.
00:15:54Comment vous réagissez quand vous voyez cette séquence qu'on vient de diffuser, qui est quand même assez dingue ?
00:15:59Aucune surprise.
00:16:00Aucune surprise pour vous ?
00:16:01Aucune surprise, ça fait 60 ans que ça dure.
00:16:05Ça veut dire que les autorités ne cherchent pas à calmer les choses en plus, parce que c'est la télé publique, encore une fois.
00:16:09En Algérie, finalement, le ciment aujourd'hui de la société algérienne,
00:16:12ce qui reste au pouvoir pour cimenter la société algérienne,
00:16:15c'est le sentiment anti-français pour masquer leurs propres échecs.
00:16:18Il faut quand même être clair, le pouvoir algérien a échoué depuis 60 ans.
00:16:22C'est un pouvoir militaire, de fait.
00:16:26C'est une dictature, il n'y a pas de pouvoir.
00:16:28C'est l'armée qui, in fine, décide qui doit être candidat.
00:16:31En l'occurrence, en tout cas, qui donne son imprimature pour le bon candidat.
00:16:37C'est un pouvoir qui a échoué économiquement,
00:16:40et qui ne vit en effet que sur ce que vous avez appelé la rente mémorielle.
00:16:44C'est-à-dire la capacité, toujours, à désigner l'ancien pays colonisateur
00:16:49comme le responsable de tous les maux de la société algérienne.
00:16:52Donc pour eux, c'est une stratégie qui est absolument presque existentielle
00:16:56et presque vitale pour pouvoir se maintenir au pouvoir.
00:16:59C'est ainsi qu'il fonctionne.
00:17:00Donc il n'y a strictement, j'allais dire, rien de nouveau dans la rhétorique du pouvoir algérien.
00:17:04Ce qu'il y a de plus malheureux, c'est que très souvent, les autorités françaises,
00:17:08en l'occurrence, et ça ne date pas d'Emmanuel Macron,
00:17:11mais Emmanuel Macron a vraisemblablement, on a rajouté une couche,
00:17:14notamment lorsqu'il est allé en 2017 faire une sorte de repentance
00:17:20sur les fameux crimes contre l'humanité qu'aurait commis la France en Algérie.
00:17:26Le pouvoir français est toujours très faible.
00:17:28Il y a une forme de complexe vis-à-vis, finalement, des demandes algériennes,
00:17:32des demandes de repentance, et ça, c'est un vrai sujet.
00:17:35Mais ce qui est assez grave, quand même, c'est que cette chaîne TV2,
00:17:39donc Ancien Canal Algérien, est diffusée partout dans le monde, en fait.
00:17:41C'est une chaîne qui est sur toutes les plateformes,
00:17:43donc moi j'imagine que les Algériens en France qui reçoivent ça,
00:17:46ça n'aide pas à l'intégration, pour le dire de façon très élégante.
00:17:51– Je rajoute quelques mots, juste quelques mots.
00:17:53– Je vous donne la parole, sous-marine, je vous donne la parole.
00:17:55– Juste parce que je n'ai pas terminé, c'est qu'il faut voir aussi
00:17:58les attaques contre des journalistes français.
00:18:00Il y a eu des attaques terribles, j'en subis des attaques énormes,
00:18:03des insultes, mes parents sont insultés, moi je suis insulté.
00:18:07Il y a quelques journalistes qui ont parlé de ça, on est la cible aussi.
00:18:10Ce n'est pas que les Républicains, tout ce qui est contre l'Algérie,
00:18:13toute personne qui essaie de remettre sur le tapé la cohésion
00:18:17pour faire une relation diplomatique normalisée entre l'Algérie et la France,
00:18:21on est ciblé.
00:18:22– Alisso Marie qui veut prendre la parole, je vous donne la parole.
00:18:24– Si j'ai bien compris, pour rebondir directement dans votre débat,
00:18:26c'est-à-dire que les relations normalisées,
00:18:28c'est de stigmatiser les Algériens qui sont en France,
00:18:31c'est ça les relations normalisées ?
00:18:32Parce que là aujourd'hui, on est en train d'expliquer qu'en fait,
00:18:35parce qu'à un moment donné, il y a une réaction peut-être disproportionnée,
00:18:38j'en sais rien, elle est à l'analyser…
00:18:40– Pourquoi vous parlez de stigmatiser les Algériens ?
00:18:42Pourquoi vous dites stigmatiser nous ?
00:18:43– Parce qu'on parle de partis dix Républicains
00:18:45qui stigmatisent une partie de la population, d'accord,
00:18:48qui parlent des Algériens en France,
00:18:50eux, en fait, on a le droit d'en parler, on a le droit de les stigmatiser,
00:18:53par contre quand il y a une réaction, là pour le coup, c'est à un moment donné…
00:18:56– C'est une réaction raciste.
00:18:57– Ça renvoie à un moment donné à une absence de remise en question.
00:19:00– C'est la réaction d'un État qui traite la France de raciste.
00:19:03– Ça va, dans l'équilibre, on peut essayer de parler…
00:19:06Oui, parce que j'essaie de ne pas couper, donc ne me coupez pas,
00:19:09ne me coupez pas, je n'ai pas fini.
00:19:12Mon parti pris, c'est d'entendre aujourd'hui, à longueur de journée,
00:19:16des partis Républicains, aujourd'hui stigmatisés,
00:19:19des catégories de population, ça, pour vous, c'est normal,
00:19:22vous ne le dénoncez pas, vous ne le dénoncez pas,
00:19:25vous ne le dénoncez pas, et quand à un moment donné,
00:19:28il y a des Algériens, à un moment donné, qui réagissent, d'accord,
00:19:30qui réagissent par rapport à ça…
00:19:31– On insulte quand même, on est racistes…
00:19:33– Mais ce n'est pas une insulte d'expliquer que les Algériens
00:19:37sont les responsables de l'insécurité dans le pays,
00:19:39ce n'est pas une insulte ?
00:19:40– Il n'y a pas écrit ça sur l'affiche ?
00:19:41– Non, non, il n'y a pas écrit ça sur l'affiche.
00:19:44– Je vous parle du fait, vous parlez de la situation,
00:19:47je vous dis qu'il y a des partis Républicains, aujourd'hui,
00:19:50qui passent leur temps à faire, et vous en savez quelque chose,
00:19:53qui passent leur temps à faire leur beurre sur l'immigration
00:19:56et sur l'insécurité.
00:19:57– Laurent Jacobini répond, on laisse Laurent Jacobini répondre,
00:20:00ça c'est normal, ça c'est normal, ça on n'en parle pas,
00:20:03mais par contre, quand d'autres réagissent de manière peut-être disproportionnée,
00:20:06là, ce n'est pas normal.
00:20:07– Laissez répondre.
00:20:08– Il faudrait d'abord balayer devant notre porte.
00:20:10– Le problème, c'est qu'il y en a qui font leur beurre,
00:20:11si je peux reprendre votre expression, sur la haine anti-français.
00:20:14C'est le cas du pouvoir algérien…
00:20:16– Vous faites votre beurre, laissez-le répondre,
00:20:18vous avez demandé à ne pas le couper.
00:20:20– J'ai été très sage, c'est le cas aujourd'hui du gouvernement algérien
00:20:24qui, effectivement, ne trouve que ça pour souder la population,
00:20:26parce qu'économiquement, c'est une catastrophe.
00:20:28En matière de détournement d'argent, tout le monde sait très bien ce qui se passe,
00:20:31les militaires ont le pouvoir en sous-main,
00:20:33et donc, évidemment, pour souder un peu le peuple algérien,
00:20:35il faut trouver un ennemi commun, et cet ennemi, c'est la France.
00:20:37À la limite, j'allais dire, on peut voir l'intérêt du gouvernement algérien.
00:20:41Ce que je comprends moins, c'est qu'il y a des relais en France.
00:20:43On vient d'en entendre apparemment un,
00:20:45c'est-à-dire que quand on insulte la France,
00:20:48eh bien, on prend le parti de ceux qui insultent.
00:20:50Ça, ce n'est pas possible.
00:20:51Il y a aujourd'hui en France, effectivement,
00:20:53toute une jeunesse qui n'a jamais mis les pieds en Algérie,
00:20:56qui est une jeunesse française,
00:20:57mais qui, à travers les réseaux de télévision,
00:20:59qui, à travers certains hommes et femmes politiques,
00:21:01notamment de la France insoumise,
00:21:03ont adhéré au discours qui est que la France est un pays colonial, raciste, honteux,
00:21:07qui doit faire son mea culpa,
00:21:09et que l'Algérie est une victime.
00:21:10Et sur ce fondement-là,
00:21:12j'y termine juste mon raisonnement.
00:21:14Sur ce fondement-là, il y a une haine de la France,
00:21:16à l'intérieur même de la France,
00:21:18avec des Français.
00:21:19Et ça, c'est plus tolérable.
00:21:20Moi, quand je vois le député de l'Augu,
00:21:22embrasser le drapeau algérien
00:21:24sur un fond de dance-musique,
00:21:26devant une population, devant une foule,
00:21:28qui l'applaudit, je pense qu'il y a un problème.
00:21:30Soyons clairs, c'est pas stigmatisé de dire qu'on a un problème
00:21:33avec le retour des OQTF algériens.
00:21:35Aujourd'hui, on donne des visas à tour de bras à l'Algérie
00:21:38pour que l'Algérie puisse arriver en France.
00:21:40Mais un contexte où les gens en ont marre.
00:21:43On en a marre d'entendre à l'Algérie rejoindre les immigrés stigmatisés.
00:21:47J'ai demandé une chose pour les gens qui nous écoutent.
00:21:49Pour les gens qui nous écoutent, on parle.
00:21:52Est-ce que ça vous choque ?
00:21:54Je vais vous poser la question autrement.
00:21:56Est-ce que ça vous choque ce qu'on vient d'entendre dans la télé algérienne ?
00:21:58Mais bien sûr que ça me choque.
00:22:00Pour moi, c'est disproportionné.
00:22:02D'accord ?
00:22:04C'est insultant pour les Français.
00:22:06Le contexte dans lequel on est,
00:22:08c'est qu'à un moment donné,
00:22:10je ne parle pas de ce Twitter en particulier,
00:22:12on est dans un contexte où on passe
00:22:14à longueur de journée,
00:22:1610 républicains qui passent leur temps
00:22:18à stigmatiser les immigrés.
00:22:21Ça, à un moment donné, il faut le dénoncer
00:22:23avec la même puissance
00:22:25que vous avez aujourd'hui.
00:22:27Je sais très bien
00:22:29comment vous allez le prendre.
00:22:31Je finis.
00:22:33Vous avez suffisamment parlé
00:22:35pour que je puisse le faire.
00:22:37On avance.
00:22:39Encore une fois,
00:22:41soit à un moment donné,
00:22:43vous voulez regarder,
00:22:45avant de parler en Algérie, parlons ici.
00:22:47Si vous me dites le contraire,
00:22:49aujourd'hui, dans ce pays,
00:22:51il y a des individus ou des partis
00:22:53dits républicains qui passent leur temps.
00:22:55Il faut que vous l'entendiez.
00:22:57Il faut que ça rentre dans vos oreilles.
00:22:59Quand ça rentrera dans vos oreilles,
00:23:01souffrez de l'entendre.
00:23:03Vous allez redire la même chose
00:23:05que vous avez dit avant.
00:23:07Vous aussi, vous allez redire la même chose
00:23:09que vous avez dit avant.
00:23:11Ceux qui stigmatisent les musulmans
00:23:13ou les Algériens en France,
00:23:15c'est les gens comme vous.
00:23:17C'est vous qui les manipulez.
00:23:19Vous parlez de l'immigration.
00:23:21Il y a deux sortes d'immigration.
00:23:23Il y a des gens qui aiment ce pays.
00:23:25Il y a des gens qui détestent ce pays.
00:23:27Il y a des gens qui les détestent.
00:23:29Seulement, vous mélangez les deux.
00:23:31Vous parlez à quelqu'un qui aime ce pays.
00:23:33Moi aussi, je l'adore et je l'aime.
00:23:35Par contre, vous refusez de dénoncer.
00:23:37La différence entre vous et moi,
00:23:39c'est que je dénonce les gens qui détestent la France.
00:23:41Vous, vous les cautionnez.
00:23:43C'est ça notre défaut.
00:23:45En fait, vous essentialisez les gens.
00:23:47Non, non.
00:23:49La part de quelqu'un qui se dit antiraciste.
00:23:51Vous nous expliquez que finalement,
00:23:53l'ensemble des Algériens,
00:23:55il y a des gens d'origine algérienne
00:23:57qui vivent en France très bien, très heureux,
00:23:59qui respectent les lois,
00:24:01qui sont des citoyens formidables.
00:24:03Il y a des Algériens ou des gens d'origine algérienne
00:24:05qui enfreignent les lois.
00:24:07Votre parti ne stigmatise pas ?
00:24:09Je vais vous dire.
00:24:11Je vais vous dire.
00:24:13Quand je vais, moi,
00:24:15sur certains marchés,
00:24:17dans des cités où il y a
00:24:19beaucoup de communautés,
00:24:21des gens d'origine algérienne,
00:24:23ou même des Algériens vivant en France,
00:24:25calmement me disent, monsieur,
00:24:27on a un problème de sécurité avec des jeunes
00:24:29qui sont issus de l'immigration algérienne
00:24:31et qui se comportent mal.
00:24:33Ils nous font honte.
00:24:35Ils nous font honte parce que nous,
00:24:37on se comporte bien.
00:24:39Parce que nous, on aime ce pays.
00:24:41Il y a aujourd'hui un problème
00:24:43avec une délinquance.
00:24:45Pas seulement les Algériens,
00:24:47évidemment.
00:24:49Parlez de l'Algérie.
00:24:51Parlez d'un dealer.
00:24:53Mais c'est ça qu'on vous reproche.
00:24:55Vous n'avez pas écouté ce que je vous ai dit.
00:24:57Il y a des gens comme vous qui défendent,
00:24:59y compris des gens qui enfreignent la loi,
00:25:01à cause de leurs origines.
00:25:03Arnaud Benedetti, et on conclut sur ce sujet.
00:25:05Arnaud Benedetti, on conclut sur ce sujet.
00:25:07Une seule chose, c'est qu'aujourd'hui,
00:25:09quand on regarde par exemple les préoccupations des Français
00:25:11dans le cadre de l'élection européenne,
00:25:13le sujet qui est le sujet majeur
00:25:15et qui arrive en tête, c'est la préoccupation
00:25:17de l'immigration. Donc on peut considérer qu'il n'y a pas de sujet
00:25:19avec l'immigration. Mais quand vous avez
00:25:21une majorité de Français qui considèrent
00:25:23qu'il y a un problème avec l'immigration,
00:25:25sans que, bien évidemment, on tombe dans des discours
00:25:27qui consistent à amalgamer
00:25:29tous les immigrés, c'est pas le problème.
00:25:31Il faut bien sûr avoir une vision nuancée.
00:25:33Mais il y a un sujet avec l'immigration. Et c'est pas le déni
00:25:35qui permettra de résoudre les problèmes d'intégration
00:25:37et d'assimilation que la société française
00:25:39rencontre. – Et on aura l'occasion
00:25:41sans doute d'en reparler, mais on voulait, et je voulais
00:25:43commencer avec ces images de la télévision algérienne
00:25:45qu'on n'avait pas vues jusque-là en France. Et c'est vrai que c'est intéressant
00:25:47de voir comment eux nous perçoivent
00:25:49parce que, voilà, ça donne quand même
00:25:51une ambiance, un ton. Et encore une fois, cette chaîne
00:25:53est captée en France sur toutes les plateformes.
00:25:55Donc ça veut dire que les jeunes Algériens qui s'intéressent.
00:25:57Et c'est une chaîne publique, effectivement.
00:25:59Une image tout de suite en direct,
00:26:01c'est l'image de la cérémonie en hommage à la résistance
00:26:03bretonne et au SAS français.
00:26:05Vous voyez, on attend l'arrivée d'Emmanuel Macron.
00:26:07On la vivra en direct, bien évidemment,
00:26:09tout à l'heure sur CNews. Pour l'instant,
00:26:11il est 11h03, le CNews Info. Sommeil à la midi.
00:26:21Les fermes sont brûlées, comme si le
00:26:23déchaînement de la violence était le seul
00:26:25moyen de faire oublier.
00:26:27… puis passage en revue des troupes avant de
00:26:29rendre hommage aux derniers des parachutistes
00:26:31débarqués en Bretagne en 1944.
00:26:33Une arrivée que vous avez pu suivre
00:26:35en direct sur notre antenne.
00:26:37Comme prévu, Joe Biden a atterri
00:26:39à l'aéroport de Paris-Orly,
00:26:41où il a été accueilli par Gabriel Attal.
00:26:43Coup d'envoi donc d'une visite d'état
00:26:45de quatre jours pour célébrer
00:26:47le 10 dé.
00:26:49Une invitation symbolique et de tête à tête
00:26:51majeure, Volodymyr Zelensky sera
00:26:53reçu à l'Elysée ce vendredi
00:26:55au menu les besoins de l'Ukraine
00:26:57face à la Russie. Le chef de guerre
00:26:59en profitera pour s'entretenir également
00:27:01avec Joe Biden en marge des cérémonies
00:27:03du débarquement, puis au sommet
00:27:05du G7 en Italie.
00:27:09Merci d'être en direct avec nous.
00:27:11Cérémonie dont on suivra une partie
00:27:13tout à l'heure en direct, mais on va parler
00:27:15pour l'instant de l'actualité. L'actualité, c'est
00:27:17clamart avec ce qui s'est passé hier,
00:27:19ce jeune adolescent de 14 ans
00:27:21qui est en garde à vue. Je vous rappelle
00:27:23qu'il était au volant d'une voiture
00:27:25volée, qu'il a fait un refus d'obtempérer,
00:27:27qu'il a ensuite dérapé,
00:27:29qu'il a commencé dans une voiture avec un homme
00:27:31qui était au volant, qui arrivait en face,
00:27:33qui a été tué. Tout de suite, le rappel des faits.
00:27:39A clamart, c'est la sidération.
00:27:41Comment un mineur de 14 ans
00:27:43a pu se retrouver au volant d'une voiture volée
00:27:45et percuter le véhicule
00:27:47qui roulait en face ?
00:27:49Juste après l'accident, un massage cardiaque
00:27:51a été prodigué à l'automobiliste de 34 ans
00:27:53qui venait en sens inverse.
00:27:55En vain, il décédera sur les lieux
00:27:57du drame.
00:27:59Il a tué un type.
00:28:01C'est un scandale.
00:28:03C'est même plus des faits divers, c'est des faits de société.
00:28:05Ça me semble absolument
00:28:07stupéfiant que dès 14 ans
00:28:09il y ait un refus total de l'autorité.
00:28:11L'adolescent de 14 ans
00:28:13aurait refusé de se soumettre aux injonctions
00:28:15des policiers. Le parquet de Créteil
00:28:17a ouvert une enquête pour refus
00:28:19d'obtempérer aggravé, vol
00:28:21et homicide involontaire aggravé.
00:28:23Les mineurs délinquants de moins
00:28:25de 15 ans seraient de plus en plus
00:28:27nombreux. C'est quelque chose qui devient
00:28:29une norme. Des gamins
00:28:31de moins de 15 ans sont de plus
00:28:33en plus hauteurs d'actes.
00:28:35Mais comme c'est des gamins,
00:28:37ils n'ont plus de limites.
00:28:39On a vu les RICS
00:28:41précédemment. Sur les RICS,
00:28:43ils sont armés de couteaux.
00:28:45En décembre dernier, le tribunal pour enfants de Créteil
00:28:47avait déjà déclaré ce mineur
00:28:49de 14 ans coupable de faits de vol
00:28:51avec violence, suivi notamment
00:28:53d'une incapacité supérieure à 8 jours.
00:28:55Ce qui interpelle dans cette affaire, c'est bien sûr
00:28:57l'âge de ce délinquant.
00:28:59Il a 14 ans. Il est très jeune.
00:29:01On est avec Célia Barotte, journaliste
00:29:03police-justice à AC News. Bonjour Célia.
00:29:05Qu'est-ce qu'on sait précisément de ce jeune garçon ?
00:29:07Jean-Marc,
00:29:09il est âgé de 14 ans
00:29:11et nous sommes face à
00:29:13un garçon qui a des
00:29:15antécédents judiciaires. Ce n'est pas
00:29:17un primo délinquant, selon
00:29:19le parquet de Créteil. En décembre dernier,
00:29:21il a été reconnu coupable de vol
00:29:23avec violence et atteinte à l'intimité
00:29:25de la vie privée. Sa peine
00:29:27concernant ces faits sera fixée en
00:29:29juillet prochain. En attendant
00:29:31les 7 derniers mois qui viennent
00:29:33de s'écouler, il était placé sous contrôle
00:29:35judiciaire avec plusieurs obligations
00:29:37comme l'interdiction de porter
00:29:39une arme. Tout cela
00:29:41s'inscrivait dans le cadre d'une mise
00:29:43à l'épreuve éducative.
00:29:45Il avait par ailleurs fait l'objet d'une mesure
00:29:47alternative aux poursuites pour des faits
00:29:49précédents de violations
00:29:51de domicile. C'est un
00:29:53garçon qui est connu des services de la
00:29:55justice. Il est actuellement
00:29:57encore en garde à vue. Lors de
00:29:59cet accident, il a été blessé.
00:30:01Il a été admis à l'hôpital mais
00:30:03son pronostic vital n'a pas été engagé.
00:30:05Je vous le rappelle qu'il a causé le décès
00:30:07d'un homme de 34 ans.
00:30:09Pour l'instant, nous attendons le retour
00:30:11du parquet de Créteil concernant
00:30:13les suites judiciaires, concernant
00:30:15le moment où il va être présenté
00:30:17à un magistrat, les décisions qui vont être
00:30:19prises en conséquence puisqu'il
00:30:21était quand même placé sous contrôle judiciaire.
00:30:23Ce qui veut dire qu'il a agi en
00:30:25toute impunité puisque c'est une
00:30:27enquête qui a été ouverte par le parquet de
00:30:29Créteil pour recel de
00:30:31vol, refus d'obtempérer
00:30:33aggravé mais aussi homicide
00:30:35involontaire aggravé, une multiplication
00:30:37d'infractions pour un profil
00:30:39qui était déjà connu de la justice.
00:30:41On est quand même sur
00:30:43quelque chose d'assez grave et
00:30:45d'assez important puisque ce n'était pas
00:30:47un privo délinquant.
00:30:49Merci beaucoup Célia Barraud, journaliste police-justice à CNews.
00:30:51Laurent Jacobelli, c'est ce que les Français ont sans doute beaucoup de mal à comprendre.
00:30:53C'est comment un garçon comme ça, qui est jeune,
00:30:55qui a 14 ans, qui a eu affaire
00:30:57plusieurs fois à la police, est capable
00:30:59de récidiver. C'est-à-dire que la justice
00:31:01semble incapable finalement à l'arrêter.
00:31:03Évidemment, on a une justice aujourd'hui des mineurs
00:31:05qui est faite pour les mineurs d'il y a 50 ans
00:31:07au moment où le pire qu'un mineur puisse faire
00:31:09à l'époque, c'était voler un carambar à la boulangerie.
00:31:11Aujourd'hui, on a une vraie délinquance des mineurs
00:31:15en France, c'est 5% de la population.
00:31:17C'est un tiers des vols avec arme, vous entendez bien.
00:31:19C'est 20% du trafic de drogue.
00:31:21Donc oui, aujourd'hui, on a des mineurs qui sont lancés
00:31:23dans la délinquance. Et ce qu'on doit faire
00:31:25aujourd'hui, c'est que dès qu'un mineur
00:31:27fait un faux pas, on lui montre
00:31:29ce qu'est le droit, on lui montre
00:31:31ce qu'est la loi. Le premier vol
00:31:33qu'il a fait, si immédiatement, dès le lendemain,
00:31:35il avait été dans un centre d'éducation spécialisé,
00:31:37surveillé, contrôlé,
00:31:39où on lui apprend la loi, où on lui donne
00:31:41une chance de comprendre ce qui est le bien
00:31:43et ce qui est le mal, on aurait peut-être fait
00:31:45une victime en moins, cet homme de 34 ans qui a mort,
00:31:47une société plus paisible et un jeune
00:31:49qui avait une chance de repartir dans la vie.
00:31:51Donc il faut très vite faire en sorte que ces peines,
00:31:53même courtes, soient automatiques.
00:31:55Il faut abaisser l'âge pénal
00:31:57de responsabilité judiciaire
00:31:59à 16 ans, c'est très important.
00:32:01Arrêter avec l'excuse de minorité
00:32:03et regarder ce qui se passe du côté des parents.
00:32:05Parce que quand même, des parents qui ont laissé un gamin de 14 ans
00:32:07voler, des gamins qui laissent
00:32:09un gamin conduire une voiture volée
00:32:11faire un refus de tempérer
00:32:13à 14 ans, il y a probablement une part
00:32:15de responsabilité, donc arrêter les aides sociales
00:32:17des parents de mineurs délinquants.
00:32:19Il est temps d'agir maintenant, on ne va pas
00:32:21continuer comme ça. On a des gamins qui sont perdus
00:32:23et on a une société qui est sans sauvage.
00:32:25Il faut maintenant réagir. Dupond-Moretti,
00:32:27honnêtement, plutôt que de jouer
00:32:29au baby-foot comme il l'a fait avec des mineurs délinquants,
00:32:31il ferait mieux maintenant de prendre la mesure du problème
00:32:33et de réagir. On a un ministre de la Justice
00:32:35qui attend, qui ne fait rien, et ça commence
00:32:37à devenir terrible. Bruno, pardon,
00:32:39Bruno Benedetti, comment on peut expliquer
00:32:41selon vous que la Justice semble incapable aujourd'hui
00:32:43de réagir à cette délinquance des mineurs ?
00:32:45C'est vrai qu'il a 14 ans, donc il sort un peu du cadre
00:32:47totalement, mais
00:32:49on sent depuis un moment, visiblement,
00:32:51d'après le portrait qui nous a été dressé par Célia Barrett il y a un instant,
00:32:53on sent que, voilà, ça va être de pire en pire
00:32:55si on laisse faire. Or, il est en liberté,
00:32:57il est tranquille, il est dans la rue.
00:32:59A 2h40 du matin, il est seul
00:33:01dans la rue, il vole une voiture.
00:33:03Forcément, il y a un drame au bout.
00:33:05Vous avez déjà plusieurs phénomènes. Vous avez d'abord
00:33:07une jeunesse, en effet, vous avez l'extrême
00:33:09violence et vous avez le caractère répétitif
00:33:11aujourd'hui de ce type d'actes.
00:33:13Je crois que le refus d'obtempérer, c'est à peu près
00:33:15un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes.
00:33:17C'est ça, exactement.
00:33:19C'est quand même un chiffre assez aberrant.
00:33:21Ça veut dire que ces jeunes n'ont strictement
00:33:23pas du tout, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:33:25intériorisé les limites. Alors, il y a
00:33:27évidemment un défaut parental, c'est l'évidence.
00:33:29Après, il y a la question de la Justice,
00:33:31mais vous l'avez abordée, c'est qu'aujourd'hui, malheureusement,
00:33:33nous n'avons pas un cadre juridique
00:33:35qui nous permet de traiter
00:33:37ce phénomène nouveau, parce que c'est vrai que la délinquance
00:33:39aujourd'hui des jeunes
00:33:41a profondément changé par rapport
00:33:43à ce qu'elle était après la guerre,
00:33:45après la seconde guerre mondiale et les fameuses ordonnances de 46.
00:33:47Donc, en l'occurrence, aujourd'hui,
00:33:49il faut vraisemblablement revoir ce cadre législatif
00:33:51pour permettre à la Justice,
00:33:53en l'occurrence, en effet, de pouvoir
00:33:55en tout cas traiter ce type de cas.
00:33:57Après, c'est vrai qu'il y a quand même un sujet.
00:33:59Cet enfant,
00:34:01parce que c'est un enfant, était quand même
00:34:03reconnu, comme on le dit,
00:34:05défavorablement
00:34:07des services de police.
00:34:09– C'est-à-dire que la police fait son travail, la police l'interpelle,
00:34:11et derrière, ça ne suit pas, c'est ça le problème.
00:34:13– Il avait déjà, vous vous rendez compte, à 14 ans,
00:34:15il avait déjà un historique, en l'occurrence.
00:34:17– Justement, ce qui est intéressant,
00:34:19c'est ce que fait la police, parce qu'on est avec Bruno Partocetti,
00:34:21secrétaire national de l'Unité, bonjour, Bruno,
00:34:23merci d'être en direct avec nous. C'est vrai que ce qui interpelle,
00:34:25c'est qu'on se dit, voilà, la police a fait son travail,
00:34:27puisqu'il a été interpellé plusieurs fois,
00:34:29il a été remis à la Justice, et on a le sentiment
00:34:31que derrière, la Justice, au fond, n'est pas capable
00:34:33de prendre les mesures nécessaires
00:34:35pour l'empêcher de nuire à nouveau.
00:34:37– Oui, bonjour, alors j'ai envie de dire
00:34:39qu'elle n'est pas capable, en tout cas,
00:34:41qu'elle n'a pas les moyens de prendre les mesures
00:34:43nécessaires, ça fait 40 ans qu'on dérive,
00:34:45et ça a été dit sur le plateau, on ne peut pas comparer
00:34:47aujourd'hui un mineur de 14 ans
00:34:49à un enfant
00:34:51de 14 ans des années 50.
00:34:53Et vous voyez, je dis bien un mineur aujourd'hui,
00:34:55je compare à un enfant, il y a 50 ou 40 ans.
00:34:57Aujourd'hui, nous, policiers,
00:34:59nous avons affaire à des mineurs
00:35:01de 13, 14 ans, de 12 ans parfois,
00:35:03qui ne sont pas les mineurs comme on peut les imaginer
00:35:05quand on est éduqué,
00:35:07quand on est responsable
00:35:09de notre situation,
00:35:11quand on est équilibré.
00:35:13On a en face de nous des bombes humaines
00:35:15qui sont prêts à tout, et on le voit prêt à tout,
00:35:17c'est-à-dire prêt à tuer, parce que quand on parle
00:35:19de refus d'obtempérer, en fait,
00:35:21on est sur des tentatives de domicile,
00:35:23volontaire ou involontaire.
00:35:25On a des dangereux criminels au volant de voiture
00:35:27qui s'en servent comme arme par destination.
00:35:29Alors pour revenir, pour essayer de répondre à votre question,
00:35:31aujourd'hui, on doit
00:35:33donner les moyens à la justice pour sanctionner
00:35:35parce que vous avez effectivement des juges
00:35:37laxistes, qui sont sur une autre
00:35:39planète que la planète Terre,
00:35:41mais vous en avez quand même
00:35:43un grand volume qui ont envie de sanctionner
00:35:45comme des procureurs et qui n'en ont pas les moyens.
00:35:47Les moyens aujourd'hui,
00:35:49à l'endroit de jeunes
00:35:51de 10, 11, 12 ou 13 ans,
00:35:53c'est de les mettre dans un milieu
00:35:55fermé. Alors je ne dis pas
00:35:57que ça doit être le bagne, je dis qu'on doit
00:35:59donner les moyens
00:36:01à les éduquer dans des centres fermés.
00:36:03Des centres où on va pouvoir
00:36:05les éduquer avec autorité.
00:36:07Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
00:36:09Et c'est encore d'ailleurs le cas parmi
00:36:11certains politiques.
00:36:13Autorité, ça veut dire privation de liberté.
00:36:15Non.
00:36:17Je ne sais pas. Lorsqu'on
00:36:19était enfant et lorsqu'on était
00:36:21au lycée, l'autorité ne nous empêchait
00:36:23pas d'être libre dans nos gestes et mouvements.
00:36:25On obéissait à l'autorité à partir du moment
00:36:27où elle le sanctionnait tant qu'il le fallait.
00:36:29Et aujourd'hui, c'est ce qui manque. On ne sait pas sanctionner.
00:36:31On n'a pas les moyens de sanctionner. On a pris
00:36:33beaucoup de retard. Et c'est pour cette raison
00:36:35qu'on a en face de nous, quand on fait
00:36:37notre travail, des multirécidivistes.
00:36:39On attrape régulièrement les mêmes.
00:36:41On fait notre boulot.
00:36:43On remet ces délinquants à la justice.
00:36:45On attend des résultats, mais ça ne nous regarde
00:36:47plus, j'ai envie de dire. C'est sociétal, le problème.
00:36:49Et voilà aujourd'hui où est née justement
00:36:51notre société avec ce genre de délinquants
00:36:53qui n'en ont rien à foutre.
00:36:55Ça y est, ils sont perdus pour notre société.
00:36:57Mais là, il va falloir quand même penser aux prochains
00:36:59qui grandissent et qui vont
00:37:01avoir peut-être les repères
00:37:03de leurs frères délinquants.
00:37:05– Bruno Bartho s'est dit ce qui est assez incroyable quand même,
00:37:07c'est qu'on a un gamin qui s'est déjà fait remarquer
00:37:09à plusieurs reprises, mais visiblement il y a un problème
00:37:11de suivi derrière. Alors je ne sais pas si le suivi doit être
00:37:13social ou il doit être par la justice,
00:37:15mais malgré tout il y a ce problème de suivi parce qu'il se retrouve
00:37:17dehors à 2h50, ça veut dire qu'il y a des parents
00:37:19qui sont totalement défaillants. Je suis désolé, je ne connais pas
00:37:21ses parents, mais il y a des parents qui sont totalement défaillants.
00:37:23On a du mal à faire un constat inverse.
00:37:25– Exactement.
00:37:27La sanction doit être immédiate, c'est pour ça que quand je parle
00:37:29de moyens qu'on doit donner à la justice,
00:37:31lorsqu'on a affaire à un gamin,
00:37:33je me reprends à un voyou de 12 ans
00:37:35ou de 13 ans, immédiatement,
00:37:37immédiatement on doit le sanctionner.
00:37:39De toute façon il y a une défaillance, les parents ne sont plus là
00:37:41pour encadrer ce gamin. Alors on peut
00:37:43non pas le priver de voir ses parents,
00:37:45mais il peut très bien voir ses parents
00:37:47dans un endroit fermé,
00:37:49une maison de correction,
00:37:51un endroit spécialisé, immédiatement
00:37:53on doit prendre des mesures. Parce que
00:37:55faire un rappel à la loi à un gamin
00:37:57qui commence à dériver,
00:37:59s'il est perdu dès qu'il arrive,
00:38:01qu'il a 17, 18, 19 ans, c'est fini.
00:38:03Et d'ailleurs même à 14 ans, c'est déjà fini.
00:38:05Comme vous le soulignez, à 14 ans, on a quelqu'un
00:38:07qui est récidiviste, qui a déjà
00:38:09été condamné pour des refus d'optimiser,
00:38:11qui a déjà été condamné pour plusieurs délits,
00:38:13et on a encore quelqu'un
00:38:15qui peut aller et venir
00:38:17à 2h du matin. Ça veut dire qu'il n'y a pas
00:38:19d'encadrement, et on doit se donner
00:38:21les moyens de les encadrer immédiatement.
00:38:23On doit sanctionner rapidement, parce que de toute façon,
00:38:25si on ne le fait pas rapidement, on voit que ça dérive
00:38:27et on voit que les drames
00:38:29arrivent et s'accumulent.
00:38:31– Merci Bruno Bartosetti, secrétaire national
00:38:33Unité Karim Aloum. Sanctions
00:38:35rapides, et s'intéresser
00:38:37aux parents, c'est ça ? – Au fait, il y a une triple
00:38:39sanction même. Il y a la sanction qui doit
00:38:41toucher bien entendu ce gamin
00:38:43à 14 ans, c'est l'heure d'être au lit,
00:38:45c'est un collégien, pour y aller à l'école.
00:38:47– C'est pas sûr qu'il va y aller à l'école,
00:38:49honnêtement, je pense qu'il est déscolarisé.
00:38:51– Ça c'est le premier point, la démission des parents.
00:38:53Le deuxième point aussi, l'échec scolaire.
00:38:55Il y a un échec scolaire, normalement un gamin
00:38:57doit être jusqu'à 16 ans à l'école. Lui, à 14 ans,
00:38:59il est à 3h du matin
00:39:01avec une voiture volée.
00:39:03Le troisième point, il faut sanctionner les parents.
00:39:05Parce qu'il faut sanctionner bien entendu,
00:39:07il faut sanctionner les gamins,
00:39:09il faut trouver des moyens, et le deuxième point,
00:39:11il faut sanctionner les parents, et surtout,
00:39:13monsieur le député, il faut que le législateur
00:39:15aussi doit s'occuper du sujet.
00:39:17– Oui, mais les armes existent.
00:39:19Le problème, c'est que les armes législatives existent.
00:39:21Le problème, c'est est-ce qu'on les applique
00:39:23ou pas derrière. – Non, non, non, pas derrière.
00:39:25Il faut revoir la législation sur les mineurs.
00:39:29– Juste Laurent, et après Alice O'Maraît.
00:39:31– Il faut mettre la majorité pénale à 16 ans,
00:39:33il faut appliquer des plaines pour les moins de 16 ans.
00:39:35Aujourd'hui, il n'y a que 500 places dans les centres éducatifs fermés,
00:39:37il y a 200 000 mineurs
00:39:39qui passent devant le juge par an,
00:39:41et parmi les 500 places, il n'y en a que 2 tiers qui sont occupés,
00:39:43donc on n'utilise pas effectivement les moyens en place,
00:39:45mais les moyens en place ne sont pas assez nombreux.
00:39:47Aujourd'hui, un gamin, un jeune, un voyou on peut dire aussi,
00:39:51effectivement de 12 ans, qui deal par exemple,
00:39:53le lendemain matin, il doit être en centre spécialisé.
00:39:57C'est normal, il faut lui donner une chance de s'en sortir,
00:39:59mais aujourd'hui, c'est pas fait.
00:40:01Et vous savez, ceux qui l'ont bien compris,
00:40:03ce sont les gangs, les gangs de prostitution.
00:40:05– Qui utilisent des très jeunes, 12-13 ans parfois.
00:40:07– Les gangs de dealers, le vol, le recel, eux ils ont compris,
00:40:11parce qu'ils savent que c'est une manœuvre malléable,
00:40:13ils savent qu'ils sont sensibles à l'argent,
00:40:15et ils savent aussi qu'ils ne risquent rien.
00:40:17Eh bien ça doit s'arrêter.
00:40:19Mais malheureusement, le législateur y pense,
00:40:21mais pas le législateur de la majorité, c'est bien ça le problème.
00:40:23– Alice Oumaré, est-ce que vous, vous êtes d'accord
00:40:25avec le fait qu'il faut sanctionner vite, qu'il faut sanctionner fort,
00:40:27y compris les parents ?
00:40:29– Je suis d'accord sur le fait qu'il faut sanctionner vite,
00:40:31qu'il faut prendre en compte,
00:40:33qu'il faut donner les moyens à la justice de pouvoir faire son travail.
00:40:35Est-ce qu'il faut systématiquement
00:40:37sanctionner les parents de manière systématique ?
00:40:39J'en suis pas… – Dans un cas comme celui-là par exemple,
00:40:41quand vous avez un gamin de 14 ans qui a déjà fait
00:40:43beaucoup d'impractices.
00:40:45– Le problème c'est qu'on n'a pas tous les éléments.
00:40:47Vous pouvez avoir des parents qui ont tout essayé
00:40:49et qui n'ont pas réussi, je veux dire, c'est au cas par cas.
00:40:51– Oui mais dans ce cas-là, il faut que vous appelliez la l'aide,
00:40:53excusez-moi, les parents ont des responsabilités,
00:40:55quand on parle, on ne dit pas on a tout raté,
00:40:57finalement on va laisser tomber.
00:40:59– Ce que je veux vous dire, moi, c'est que là, en l'occurrence,
00:41:01je ne connais pas les parents, je ne connais pas le dossier,
00:41:03je ne connais pas suffisamment.
00:41:05– Mais à 3h du matin, avec une voiture volée,
00:41:07les faits sont là, où sont les parents ?
00:41:09– Ce qu'on vous dit, c'est-à-dire qu'on peut avoir
00:41:11un réflexe systématique, facile,
00:41:13populiste, c'est pas mon… – C'est pas populiste,
00:41:15c'est des faits ! – Je ne vais pas parler de VodK
00:41:17pour une fois, je ne vais pas parler de VodK pour une fois,
00:41:19je dis, je dis, pour moi…
00:41:21– Le contraire de laxiste, c'est pas populiste.
00:41:23– Si on prouve qu'il y a des parents, à un moment donné,
00:41:25qui sont en carence ou qui ne font pas ce qu'il faut,
00:41:27effectivement, à un moment donné, il faut sanctionner.
00:41:29– Il y a un mort, monsieur, il y a un mort.
00:41:31– Pour moi, c'est du cas par cas, c'est du cas par cas.
00:41:33– Mais là, vous avez un doute sur le fait qu'il y a un mort,
00:41:35vous avez un doute sur le fait qu'il y a un mort dans un cas comme celui-là ?
00:41:37– La question, c'est que je ne sais pas de quoi on parle.
00:41:39– Vous avez des éléments, quand même.
00:41:41Mais sans connaître les parents, il y a un problème chez les parents.
00:41:43– On a une infraction, on a quelqu'un qui a commis quelque chose
00:41:45de très grave, un jeune de 14 ans,
00:41:47et qui a eu pour conséquence de tuer quelqu'un.
00:41:49Ça, oui, c'est clair, et c'est évident.
00:41:51Et c'est évident. Maintenant, les parents, je ne sais pas.
00:41:53– Et les parents, ils ont laissé dehors à 3h du matin.
00:41:55– Mais je vous le dis, vous pouvez laisser votre fils à 3h du matin.
00:41:59– Évidemment, non.
00:42:01– Vous pouvez le laisser.
00:42:03– Vous savez, moi, ce qui m'intéresse, quand je viens à vos invitations,
00:42:05c'est de pouvoir débattre en genre responsable.
00:42:07Et quand on débat en genre responsable,
00:42:09c'est facile de dire tout ce qu'on a envie de dire,
00:42:11tout ce qui nous fait plaisir, tout ce qui fait plaisir aux gens.
00:42:13Moi, ce que je vous dis, et croyez-moi,
00:42:15je veux dire, évidemment, moi, mon enfant,
00:42:17le soir, à 3h du matin, c'est inadmissible.
00:42:19C'est inadmissible, mais il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:42:21Sauf que là, on est entre responsable, d'accord ?
00:42:23Et donc, il s'agit de débattre et de pouvoir éclairer.
00:42:25Et quand on éclaire, on éclaire avec tous les éléments.
00:42:27Et je vous dis, je ne sais pas si ces parents-là aujourd'hui…
00:42:29– Vous ne savez pas quoi.
00:42:31– Ce que je ne sais pas.
00:42:33– Vous ne savez pas quoi, parce que moi, je sais…
00:42:35– Alors, excusez-moi.
00:42:37– Je sais que ce gamin, il était dehors à 2h30 du matin,
00:42:39et que donc, il y a une faille chez les parents.
00:42:41– Vous parlez des parents. C'est quoi la faille des parents ?
00:42:43A gérer cet enfant-là ? Ou est-ce que ces parents-là ont délaissé cet enfant-là ?
00:42:45Vous le savez ? – Mais c'est pareil.
00:42:47– Non, vous ne le savez pas. – C'est pareil.
00:42:49– Non, ce n'est pas pareil. – C'est la même chose.
00:42:51– Non, ce n'est pas pareil. – Le résultat est le même.
00:42:53– Non, pour moi, ce n'est pas pareil.
00:42:55– On est avec maître David Libeskind, qui est avocat.
00:42:57Bonjour, maître, merci d'être avec nous.
00:42:59Quels sont les éléments qui existent aujourd'hui,
00:43:01sur le plan juridique, pour sanctionner un gamin de 14 ans
00:43:03qui commet ce qu'il a commis hier ?
00:43:05C'est-à-dire, dans une voiture volée, je précise,
00:43:09parce qu'on ne sait pas exactement si c'est lui qui l'a volé
00:43:11ou si on lui a donné une voiture volée.
00:43:13Donc, il est dans une voiture volée, ça, c'est une certitude.
00:43:15Il refuse de s'arrêter quand la police lui demande.
00:43:17Il prend la fuite.
00:43:19Il rentre dans une voiture en face et il tue quelqu'un.
00:43:21Quels sont les éléments qui existent pour contrôler
00:43:23un jeune homme comme celui-là ?
00:43:25– Alors déjà, il faut peut-être parler, déjà,
00:43:27commencer par parler de la peine.
00:43:29Donc, apparemment, le parquet a ouvert une enquête
00:43:33pour homicide involontaire, avec une circonstance aggravante.
00:43:37Dans ce cas-là, il encourt, en fait, une peine de 7 ans.
00:43:39Après, il y a des infractions qui ont été commises,
00:43:43procès de vol, refus d'obtempérer,
00:43:45et bien d'autres.
00:43:47Il conduit également sans permis.
00:43:49Donc, il encourt 7 ans.
00:43:51Alors, il faut savoir qu'on est face à un mineur qui a 14 ans.
00:43:55Ce qui veut dire qu'il est passé en garde à vue.
00:43:57La garde à vue peut être renouvelée
00:43:59parce que la peine de prison courue est supérieure à 5 ans.
00:44:03En revanche, il va être jugé, évidemment,
00:44:05mais il va encourir, en fait, la moitié de la peine.
00:44:09Donc là, il ne reste que 7 ans,
00:44:11parce qu'il y a une circonstance aggravante.
00:44:13Ce qui veut dire qu'au final, la peine maximale
00:44:15pour laquelle il va être condamné,
00:44:17ce sera 3 ans et demi.
00:44:19Alors, comment ça va se passer ?
00:44:21– Donc, à 17 ans, il est dehors.
00:44:23Ce qui veut dire que s'il a le maximum,
00:44:25en imaginant ce qui est assez rare quand même,
00:44:27qu'on ait le maximum des peines courues,
00:44:29ça veut dire qu'à 17 ans et demi, il est dehors.
00:44:31– Oui, en fait, il encourt une peine maximale
00:44:33de 3 ans et demi.
00:44:35La moitié de la peine prévue, en fait,
00:44:37par le code pénal pour l'homicide d'un volontaire aggravé,
00:44:39qui est de 7 ans.
00:44:41Après, comment ça va se passer ?
00:44:43– Du chauffeur qui a été tué en face,
00:44:45excusez-moi, c'est une très mauvaise nouvelle.
00:44:47Excusez-moi, c'est une très mauvaise nouvelle.
00:44:49– Bah moi, en fait, je vous explique
00:44:51ce que prévoit le code pénal.
00:44:53– C'est bien évidemment pas contre vous.
00:44:55C'est bien évidemment pas contre vous, ma réflexion.
00:44:57– En fait, le code pénal des mineurs
00:44:59prend en compte, en fait, l'excuse de minorité.
00:45:03Ça ne veut pas dire pour autant qu'il ira forcément en prison.
00:45:05On lui peut avoir un suivi socio-judiciaire.
00:45:09Il peut être placé en centre de détention pour mineurs.
00:45:13Il peut être placé dans un quartier pénitentiaire pour mineurs.
00:45:17Il peut être mis sous brasserie électronique.
00:45:19Mais ce qui est certain, c'est qu'il ne fera pas une peine,
00:45:21quoi qu'il arrive, supérieure à 3 ans et demi.
00:45:23Parce qu'il faut aussi compter les remises de peine, etc.
00:45:27Donc si, en fait, il est condamné pour 3 ans et demi,
00:45:29au pire des cas, il fera 2 ans.
00:45:31Mais vraiment au pire des cas.
00:45:33– Donc à 16 ans, il est dehors, en fait.
00:45:35Dans le pire des cas, c'est bien ça.
00:45:37– Oui, dans le pire des cas, en fin de compte,
00:45:39la peine maximum pour laquelle il peut être condamné,
00:45:41c'est 3 ans et demi.
00:45:43Donc s'il est condamné à 3 ans et demi
00:45:45avec le système de remise de peine, etc.
00:45:47au lieu de 3 ans et demi,
00:45:49il fera environ un peu moins de 2 ans.
00:45:51– Mais maître, je sais que c'est votre métier en plus
00:45:53de défendre des délinquants,
00:45:55de défendre des victimes aussi.
00:45:57Vous ne défendez pas que des délinquants,
00:45:59vous défendez des victimes aussi.
00:46:01Mais est-ce que vous n'imaginez pas
00:46:03quand même qu'il y a un problème ?
00:46:05Quand vous dites, ce gamin, avec tout ce qu'il a fait avant,
00:46:07avec ce qu'il a fait là,
00:46:09il ne va faire qu'au maximum 2 ans
00:46:11et en plus, c'est même pas sûr qu'il les fasse en prison.
00:46:13Est-ce que vous ne dites pas qu'il y a quand même un problème ?
00:46:15– Un problème, je ne sais pas.
00:46:17En fin de compte, le code pénal est fait ainsi
00:46:19depuis l'ordonnance de 45.
00:46:21L'ordonnance de 45 qui préconise
00:46:23le code éducatif pour les mineurs
00:46:25même si ça a été réformé
00:46:27par le code pénal de justice des mineurs.
00:46:29Mais on prend en compte son jeune âge.
00:46:31Il a 14 ans
00:46:33et il y a un principe de personnalisation des peines.
00:46:35Il y a un principe qui fait
00:46:37qu'on considère qu'à 14 ans,
00:46:39un enfant n'est pas un adulte.
00:46:41Et donc on prend en compte
00:46:43tous ces paramètres.
00:46:45Il faut qu'il y ait une sanction pénale
00:46:47qui soit pédagogique
00:46:49et qui permette une réinsertion
00:46:51de ce mineur dans la société.
00:46:53– Merci beaucoup Maître, merci d'avoir été avec nous.
00:46:55Laurent Jacobelli.
00:46:56– Oui, quand on dit ça, on oublie une chose,
00:46:57c'est que la victime de 34 ans,
00:46:58qu'elle ait été tuée par un mineur
00:46:59ou par quelqu'un de 20 ans,
00:47:00elle est morte.
00:47:01Et la famille a la même douleur.
00:47:02Et qu'on parle d'un crime,
00:47:03on ne parle pas d'un chapardage.
00:47:05Donc je pense que ça demande quand même
00:47:07un peu de mesure.
00:47:08Mais vous savez, on parle beaucoup de la justice.
00:47:09Effectivement, elle est défaillante
00:47:10et je pense qu'il faut la renforcer.
00:47:11Notamment en faisant que dès que l'intégrité physique
00:47:13est touchée par un crime ou un délit,
00:47:15alors la peine doit être incompressible,
00:47:17y compris pour les mineurs.
00:47:18– Je peux vous poser une question ?
00:47:19– Je termine juste mon raisonnement.
00:47:20– Je peux vous poser une question ?
00:47:21– Je vous répondrai avec grand plaisir.
00:47:22– Après.
00:47:23– Je pense que le problème,
00:47:24il est aussi social et politique.
00:47:25C'est-à-dire que dans une société
00:47:27où la fermeté, l'autorité sont des gros mots.
00:47:29Ce sont des gros mots à l'école,
00:47:30ce sont des gros mots dans la rue,
00:47:31ce sont des gros mots quand on parle de la police.
00:47:33Je vous rappelle qu'aujourd'hui,
00:47:34quand un policier blesse un voyou,
00:47:36les deux sont mis sur un pied d'égalité
00:47:38et on fait des enquêtes sur les deux.
00:47:39Et donc quand on envoie ce signal aux jeunes
00:47:41qu'il y a une remise en cause de l'autorité,
00:47:43que dès qu'on parle d'autorité,
00:47:44on est plus ou moins un facho ou un populiste,
00:47:46eh bien les jeunes se disent
00:47:48« Ok, on peut tout faire »
00:47:49et en plus ils ont un exemple de leur voisin de palier
00:47:51qui a agressé, qui a volé et qui est libre.
00:47:53Donc un jeune de 12 ans,
00:47:55il est en période de formation,
00:47:57d'acquisition des valeurs.
00:47:58Eh bien quand la société ne lui montre pas les valeurs,
00:48:00eh bien il ne peut pas les acquérir,
00:48:02surtout quand la famille est défaillante.
00:48:04– Alors Alisson Marais, voulez-vous poser une question ?
00:48:06– En préalable, évidemment, je le redis,
00:48:08parce que des fois la caricature elle est simple ici.
00:48:10Évidemment, ce qui s'est passé est condamnable,
00:48:12est effroyable et il faut à un moment donné légiférer.
00:48:14Mais une question, dans le débat qu'on avait tout à l'heure,
00:48:16vous, et d'ailleurs je la pose à tout le monde,
00:48:19il ne vous est jamais arrivé de fuguer ?
00:48:20Même en étant bien éduqué ?
00:48:21– Non.
00:48:22– Non ?
00:48:23– Non.
00:48:24– Je vais vous dire, moi ça m'est déjà arrivé même
00:48:26de partir en cachette en soirée avec des potes.
00:48:29– C'est pas pareil de partir en cachette en soirée,
00:48:30ce n'est pas tout à fait pareil.
00:48:31– Eh bien voilà, ce que je veux dire,
00:48:32je parle justement par rapport aux parents,
00:48:34par rapport au débat sur les parents,
00:48:36faisons attention à ne pas…
00:48:37– Je vais vous répondre à la question,
00:48:38j'ai été jeune aussi et un peu fou peut-être.
00:48:40– Et jamais vous êtes parti en musée en soirée
00:48:43sans que vos parents soient au courant ?
00:48:44– Un jour, j'ai répondu à un professeur de manière peu civile,
00:48:47j'ai été convoqué par le directeur de l'école qui m'a engueulé,
00:48:52aujourd'hui ce ne serait plus le cas.
00:48:53Mes parents, j'ai bien compris ce jour-là
00:48:57que j'avais franchi une limite dans le respect,
00:48:59dans la critique de l'autorité.
00:49:01Et croyez-moi, ça forge le caractère, ça fait respecter les parents.
00:49:06– Il y a quand même une gradation dans les bêtises et dans les erreurs.
00:49:10– Ce qu'on veut vous dire, c'est qu'au moment où je fuge,
00:49:14au moment où je fuge, où je m'en vais,
00:49:16les bêtises que je fais, ce n'est pas forcément mes parents.
00:49:19– Vous n'avez pas pris une voiture, vous n'avez pas…
00:49:22– Refus de tempérer.
00:49:24– Oui, mais c'est ce que je veux vous dire,
00:49:25c'est pour ça que c'est du cas par cas.
00:49:27– Et vous n'aviez pas un passé judiciaire comme ce jeune homme,
00:49:30manifestement, donc en l'occurrence,
00:49:32donc vous ne pouvez pas, si vous voulez, mettre sur le même plan
00:49:34une petite fugue que peuvent faire en effet des adolescents,
00:49:36ce qui relève quand même d'un délit avec…
00:49:38– Non mais je parlais du rôle des parents, je parlais des parents.
00:49:41– Avec la mort d'un homme.
00:49:42– Non mais caricaturez pas, je parlais des parents.
00:49:44– Oui mais non, moi je parlais des parents, sur le rôle des parents,
00:49:46pas sur le délit.
00:49:48– Le rôle des parents, en effet, vous ne pouvez pas nier
00:49:51qu'il y a manifestement une défaillance parentale.
00:49:54Parce que le cas de ce jeune homme, c'est quoi ?
00:49:56C'est un jeune homme qui avait déjà des antécédents judiciaires,
00:49:59donc les parents sont manifestement quand même au courant
00:50:02des antécédents judiciaires de leur enfant.
00:50:04Ça veut dire qu'ils n'ont pas pris des mesures correctives
00:50:07pour faire en sorte que ça ne se renouvelle pas.
00:50:09Donc s'il n'y a pas de défaillance de parents,
00:50:11je ne vois pas où il y a de défaillance de parents un jour
00:50:13dans ce type de situation.
00:50:14– Allez, on va parler de Cannes maintenant, si vous voulez bien,
00:50:16on va parler de Cannes parce que le maire de Cannes
00:50:18a écrit une lettre au ministre de l'Intérieur
00:50:21pour lui dire qu'il manquait dans sa ville 53 policiers nationaux
00:50:25et 35 enquêteurs.
00:50:27Le maire de Cannes qui a renforcé la police municipale,
00:50:29mais il dit que ça ne suffit pas aujourd'hui face à la violence
00:50:31et en particulier, Cannes est confronté à des vols de montres
00:50:35qui se multiplient, des montres de luxe bien évidemment,
00:50:37ils ne volent pas des swatchs, regardez.
00:50:40– Elles représentent plusieurs dizaines,
00:50:42voire plusieurs centaines de milliers d'euros.
00:50:45Le vol de montres de luxe est un fléau
00:50:47qui gangrène la Côte d'Azur ces dernières années.
00:50:50Le maire de Cannes a pourtant alerté les autorités
00:50:53quant à ce phénomène qui se répand de plus en plus
00:50:55avec l'arrivée des beaux jours.
00:50:57S'il estime avoir fait sa part en augmentant les effectifs
00:51:00de la police municipale, David Lysnard,
00:51:02dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur,
00:51:05dénonce le manque d'action de l'État.
00:51:07Il manquerait 53 policiers nationaux, dont 35 enquêteurs.
00:51:11– Vraisemblablement, ça demanderait un peu plus de personnel la nuit,
00:51:15voire même en journée parce qu'on a également la journée,
00:51:17surtout sur les périodes estivales.
00:51:18On a également des personnes moins connues
00:51:20avec des montres peut-être plus chères
00:51:22qui arrivent à se faire dérober à l'arrêt,
00:51:25un feu rouge, le bras sorti par la fenêtre du véhicule.
00:51:30Vu le coût du produit et la revente,
00:51:33tout le monde s'y met et on arrive sur des équipes
00:51:36très très bien organisées.
00:51:37– Les habitants, eux, n'en peuvent plus
00:51:39et dénoncent l'impunité des voleurs.
00:51:41– On ne les arrête pas, je ne sais pas ce qu'ils deviennent,
00:51:44ce que deviennent les montres d'ailleurs,
00:51:45j'espère que là-dessus on va les retrouver
00:51:47et puis si c'est en cours d'année, je serai content.
00:51:49– Il y a un problème d'insécurité,
00:51:52c'est-à-dire qu'on ne sait pas comment éradiquer.
00:51:54– Selon une étude publiée en août dernier,
00:51:56le nombre de montres de luxe dérobées
00:51:58a augmenté de 60% en 2022 dans le monde.
00:52:02Le préjudice est évalué à 1 milliard d'euros.
00:52:05– Alors on est en direct avec Laurent Alcaraz
00:52:07qui est délégué du syndicat Alliance Police Nationale
00:52:09pour les Alpes-Maritimes qu'on a vu dans le sujet d'ailleurs.
00:52:11Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec tout.
00:52:14Moi ce qui m'intéresse c'est plus globalement,
00:52:15au-delà du vol de montres précisément,
00:52:17ce qui m'intéresse c'est plus globalement
00:52:18ce qui se passe à Cannes et en particulier
00:52:20le maire qui dit qu'il manque 51 policiers.
00:52:22Donc c'est beaucoup quand même, 51 policiers.
00:52:25Ça fait des mois, voire des années,
00:52:28que beaucoup de maires lancent des appels en disant
00:52:30il n'y a pas assez de force de l'ordre,
00:52:32l'insécurité augmente, on ne réagit pas assez.
00:52:34Pourquoi est-ce qu'il y a ce manque de réaction
00:52:36finalement de la part des gouvernants ?
00:52:38– Alors bonjour à vous déjà.
00:52:40Dans un premier temps, le manque de réaction
00:52:43n'est que symptomatique de notre société actuellement.
00:52:47Peu de vocation pour la police
00:52:49qui s'avère plus trop attractive.
00:52:52Donc on a un peu de mal à avoir de nouveaux fonctionnaires.
00:52:56Vous avez également la multiplication des faits.
00:53:01Les faits se multiplient plus vite que les arrivées de policiers.
00:53:06Donc il faudrait pouvoir, dans la possibilité de ce qui est faisable,
00:53:10augmenter le nombre de policiers
00:53:13en fonction évidemment des budgets de l'État.
00:53:15– Le maire dit qu'il manque une cinquantaine de policiers.
00:53:18Vous êtes d'accord concernant Cannes ?
00:53:20– Alors pour Cannes, monsieur le maire,
00:53:23on demande 53 policiers qui sont répartis de manière très précise,
00:53:2718 policiers en tenue et 35 policiers en investigation.
00:53:32Donc pour moi, rencontrant souvent mes collègues de Cannes,
00:53:38effectivement la lourdeur judiciaire implique énormément d'actes
00:53:43et ce qui prend énormément de temps de travail
00:53:47et mobilise énormément de policiers.
00:53:49Donc les procédures ont du mal à sortir, elles sont chronophages
00:53:54et effectivement il manquerait beaucoup d'enquêteurs
00:53:57et les récents faits de vol de montre, on ne peut pas le nier,
00:54:01avec ces augmentations en période estivale,
00:54:04montrent également qu'il faudrait un peu plus de tenues,
00:54:07un peu plus de tenues mieux réparties peut-être sur la durée, sur la ville de Cannes.
00:54:12– Mais est-ce que la police municipale n'est pas capable au fond
00:54:15de refaire l'équilibre par rapport à cette délinquance qui augmente ?
00:54:19Est-ce qu'on ne peut pas dire au maire, c'est à vous,
00:54:21augmentez plutôt votre police municipale.
00:54:23– Attention, c'est une prérogative régalienne,
00:54:28donc la police nationale, la gendarmerie nationale
00:54:31ont compétence pour gérer toutes ces affaires pénales.
00:54:33La police municipale ne traite que de la tranquillité de la salubrité publique,
00:54:40donc des petits faits, il faut respecter les arrêtés municipaux.
00:54:43– Mais vous ne pensez pas qu'il faudrait peut-être
00:54:45augmenter les prérogatives de la police municipale ?
00:54:47– Ecoutez, moi ce n'est pas mon rôle,
00:54:50mon rôle c'est de défendre mes collègues
00:54:52et de souligner la qualité de leur travail
00:54:55et de demander quand c'est nécessaire plus d'effectifs.
00:54:58Mes collègues de police nationale sont très efficients, efficaces,
00:55:03très professionnels, peu importe les villes où ils se trouvent,
00:55:06le problème c'est les moyens humains
00:55:08et quand on parle de moyens humains, inévitablement,
00:55:10on est obligé d'aborder le problème de logistique
00:55:12parce qu'au bout d'un moment, à mettre plus de policiers dans des locaux,
00:55:15on ne peut pas pousser les murs,
00:55:17donc c'est plutôt un enchaînement en cascade
00:55:21qui va partir de missions régaliennes
00:55:25et j'aurai un exemple très simple,
00:55:28on interpelle un voleur de montre,
00:55:29donc vous avez les collègues qui l'interpellent,
00:55:31va être présenté un officier de police judiciaire,
00:55:33donc ça mobilise des agents interpellateurs,
00:55:35un officier de police judiciaire qui fait son placement en garde à vue,
00:55:38la multiplicité des droits de cette personne
00:55:41va faire qu'elle peut demander à avoir un médecin,
00:55:44donc il va falloir d'autres effectifs pour l'amener dans un hôpital,
00:55:48ensuite le déferlement auprès du procureur de la République,
00:55:52il va également falloir des effectifs,
00:55:54jusqu'à, si on admet qu'il soit condamné,
00:55:58que ça conduite au centre pénitentiaire,
00:56:01donc moi je serais plutôt très curieux de savoir le coût
00:56:04d'une interpellation pour l'État.
00:56:07– Merci beaucoup Laurent Elkaraz,
00:56:09merci d'avoir été avec nous Laurent Jacobelli,
00:56:11ça vous faisait réagir en écoutant la situation.
00:56:13– Mais c'est terrible parce qu'on est dans un effet ciseau insupportable,
00:56:16c'est-à-dire qu'il y a une explosion de l'insécurité,
00:56:18des vols, des agressions, ça on le voit,
00:56:20ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:56:22et on a une police qui se retrouve en sous-effectif,
00:56:25notamment parce qu'elle a du mal à recruter bien évidemment,
00:56:27et pourquoi elle a du mal à recruter ?
00:56:29Parce qu'elle est mal considérée, mal considérée on le voit bien au quotidien,
00:56:32quand même des parlementaires critiquent et chantent
00:56:35tout le monde déteste la police et demande à ce que la police soit désarmée,
00:56:38je pense là à la France Insoumise,
00:56:40quand le président de la République les accuse dans un média
00:56:43d'être racistes et de pratiquer le contrôle aux faciès,
00:56:47on a donc des policiers qui se sentent peu soutenus,
00:56:49y compris aussi par la justice.
00:56:51Mais là on va vivre des moments terribles avec les JO,
00:56:53parce qu'on dépouille nos territoires,
00:56:55on dit aux policiers et gendarmes de remonter à Paris,
00:56:57parfois ce sont deux tiers des effectifs locaux qui s'en vont,
00:57:00au moment même où d'ailleurs on relocalise des migrants
00:57:04dans les villages français,
00:57:05et on sait très bien que ce type de relocalisation
00:57:07emmène de la sécurité,
00:57:09et bien on va avoir une explosion du phénomène.
00:57:11Donc il faut une justice plus ferme,
00:57:13recruter dans la police,
00:57:14et attention à la police municipale,
00:57:15parce que vous avez des villes,
00:57:16il y en a dans ma circonscription comme Ayange,
00:57:18qui mettent le paquet dans la police et donc ça sert,
00:57:20mais vous avez des villes,
00:57:21notamment de gauche ou d'extrême gauche,
00:57:23qui pensent que la police municipale ne sert à rien,
00:57:25qu'il ne faut pas les armer,
00:57:26et si donc on donne à la police municipale
00:57:28une partie des prérogatives de la police et des gendarmes,
00:57:31ça ne va pas marcher.
00:57:33On va faire une pause,
00:57:34on est obligé de faire la pub,
00:57:35c'est News Info, et on revient,
00:57:36et bien évidemment, regardez, tiens,
00:57:38ces images qui nous arrivent
00:57:40concernant Plumelec dans le Morbihan,
00:57:42où se prépare la cérémonie.
00:57:44Emmanuel Macron devrait arriver,
00:57:46il devrait arriver normalement dans les minutes qui viennent,
00:57:49puisque c'était prévu à 11h15,
00:57:50et il est 11h35.
00:57:52On fait une pause,
00:57:53on se retrouve dans un instant en direct,
00:57:54à tout de suite.
00:58:01Emmanuel Macron attendu d'ici quelques minutes
00:58:04à Plumelec dans le Morbihan
00:58:06pour le coup d'envoi des commémorations
00:58:08du 80e anniversaire du débarquement
00:58:10au programme Accueil républicain
00:58:12puis passage en revue des troupes
00:58:14avant de rendre hommage aux derniers des parachutistes
00:58:16débarqués en Bretagne en 1944.
00:58:19Un peu plus tôt et comme prévu,
00:58:21c'est Joe Biden qui a atterri à l'aéroport de Paris-Orly
00:58:24où il a été accueilli sur le tarmac par Gabriel Attal,
00:58:27coup d'envoi d'une visite d'Etat de 4 jours
00:58:30pour célébrer le D-Day,
00:58:31puis il s'envolera pour le G7 en Italie.
00:58:34Et puis, une invitation symbolique
00:58:36et de tête à tête majeure,
00:58:38Volodymyr Zelensky sera reçu à l'Elysée ce vendredi
00:58:41au menu les besoins de l'Ukraine face à la Russie.
00:58:44Le chef de guerre en profitera également
00:58:46pour s'entretenir avec Joe Biden
00:58:48en marge des commémorations du D-Day
00:58:50puis au sommet du G7 en Italie.
00:58:5511h37 sur CNews,
00:58:56merci d'être en direct avec nous,
00:58:57Ali Soumari, vous vouliez redire un mot peut-être
00:58:59sur Cannes et sur la situation.
00:59:02D'abord, je pense sur le débat sur les moyens de la police.
00:59:05Effectivement, on a un gouvernement qui dit beaucoup de choses,
00:59:08mais dans l'action, c'est un peu plus compliqué.
00:59:10Donc là, pour le coup, je suis d'accord.
00:59:12Il faut mettre les moyens
00:59:13et arrêter de penser que c'est à la police municipale
00:59:16de faire ce travail-là.
00:59:18Je voudrais avoir une pensée pour Yves Bissouma,
00:59:20qui est un joueur de foot malien
00:59:21qui a été victime il y a deux jours, trois jours,
00:59:23justement, de vol de montre.
00:59:24Il était avec sa famille à l'hôtel,
00:59:26donc c'est une agression.
00:59:27Ce n'est pas simplement juste, on lui a volé la montre.
00:59:30Physiquement, on s'en est pris à lui.
00:59:34Donc, avoir une pensée pour lui,
00:59:36parce qu'évidemment, c'est visiblement un fléau à Cannes.
00:59:39Mais le vrai débat, effectivement,
00:59:41c'est sur les moyens qu'on donne à la police nationale,
00:59:43pas à la police municipale.
00:59:44Effectivement.
00:59:45Et un mot, Karim Alou ?
00:59:46En fait, la demande de la police,
00:59:47elle est faite par toutes les communes.
00:59:49Ce n'est pas qu'à Cannes, partout, il y a une nécessité.
00:59:52Je le redis parce qu'à chaque fois,
00:59:54on prend un exemple,
00:59:55parce que c'est un exemple qui symbolise
00:59:56le cas de plusieurs villes.
00:59:58Pour une raison très simple,
00:59:59la violence est à tous les étages.
01:00:00Partout, dans toute la société,
01:00:02c'est l'une des premières préoccupations des Français.
01:00:05C'est la violence.
01:00:06Elle est partout.
01:00:07Donc, effectivement, on a besoin d'autorité.
01:00:09Ce qui manque dans ce pays,
01:00:10c'est un problème d'autorité.
01:00:11On voit, on peut régler.
01:00:13Hier, je pense, vous l'avez abordé,
01:00:15un simple déférent, pour 80 euros,
01:00:17on peut tuer quelqu'un.
01:00:18On peut sortir une arme,
01:00:19on peut tuer sur quelqu'un.
01:00:20Il y a un problème d'autorité dans ce pays.
01:00:22Donc, tout est permis.
01:00:24Donc, aujourd'hui, on a besoin de retour de l'autorité.
01:00:26On a besoin que les pouvoirs publics,
01:00:28une nouvelle fois,
01:00:29réaffirment d'une façon forte
01:00:31que l'État doit défendre les Français.
01:00:33Et surtout, les Français fragiles,
01:00:35dans des quartiers populaires.
01:00:36A Cannes, c'est une ville parmi d'autres,
01:00:39mais il y a un quartier populaire,
01:00:40très peuplé,
01:00:41où il y a le trafic de drogue,
01:00:43qui cumule avec le trafic de drogue,
01:00:44avec le trafic de prostitution,
01:00:46avec le trafic d'argent.
01:00:48Et ça, les Français sont fatigués.
01:00:50– Carrément, c'est intéressant,
01:00:51parce que vous parliez de ce qui s'est passé hier à Saumur.
01:00:53Je vais vous faire le point,
01:00:54parce qu'on en a parlé longuement, bien évidemment,
01:00:55hier, dans cette émission.
01:00:56Mais c'est vrai que c'est quelqu'un qui vient,
01:00:59qui tire en pleine rue, en plein jour,
01:01:01parce que c'est les 18h, au milieu des enfants,
01:01:04et qui fait deux morts.
01:01:06Et en plus, vous allez voir,
01:01:07parce qu'on a les images de son départ,
01:01:09du tueur.
01:01:10Il repart tranquillement, il va à sa voiture,
01:01:12il ouvre la porte, il remonte dans sa voiture.
01:01:13On regarde les images, je vous parle après,
01:01:15je vais ouvrir la bouche, Guildé,
01:01:16c'est la ouverte, et on en parle après.
01:01:17– Mais avec plaisir.
01:01:18– Tiens, l'autre, regarde,
01:01:19il a un gun, il a tiré et tout.
01:01:20– Sur cette vidéo prise quelques secondes après les faits,
01:01:23– Il a tiré sur je ne sais pas qui.
01:01:25– Les cris des passants,
01:01:28témoignent de la violence de la fusillade qui vient d'avoir lieu.
01:01:32Sur cette vidéo prise lundi,
01:01:34l'auteur des tirs qui vient d'abattre de sang-froid
01:01:36un jeune homme de 21 ans et de blessé un second de 20 ans,
01:01:39prend la fuite.
01:01:40Deux jours après les faits,
01:01:42il est toujours recherché par la police.
01:01:45– Les investigations sont en cours pour identifier
01:01:47et retrouver le tireur et d'éventuels complices.
01:01:50– Selon la magistrate,
01:01:52le mobile du crime serait une dette d'argent,
01:01:54certains parlent de 80 euros.
01:01:57Dans cette commune de moins de 30 000 habitants,
01:01:59c'est l'incompréhension et le choc.
01:02:01Pauline, commerçante, a été témoin de la scène,
01:02:04elle ne se sent plus en sécurité dans son magasin.
01:02:07– Ça fait peur de venir tout simplement dans la rue,
01:02:10que ce soit devant l'institut, devant le kebab, devant tout,
01:02:13alors qu'il n'y a pas de raison valable de base.
01:02:16C'est un endroit sécure, calme,
01:02:18et j'espère que ça va le redevenir, tout simplement.
01:02:21– Hier, des proches de la victime de 21 ans
01:02:24ont organisé une marche blanche.
01:02:26Une centaine de personnes s'est réunie devant le restaurant
01:02:29où leur amie a perdu la vie.
01:02:31– C'est terrible parce qu'à chaque fois c'est la même chose,
01:02:33c'est-à-dire qu'on se retrouve avec une marche blanche,
01:02:35on se retrouve avec des gens qui sont choqués,
01:02:37mais les choses ne changent pas et les choses empirent,
01:02:39c'est-à-dire qu'Arnaud Bénédicti, vous le disiez,
01:02:41on est à Saumur, et vous avez un tireur
01:02:44qui est en pleine rue, quoi,
01:02:46et vous avez vu avec quel calme il repart.
01:02:49Regardez, il repart tout tranquillement, c'est hallucinant.
01:02:52– Ces images sont impressionnantes, justement,
01:02:54par le calme en l'occurrence dont il est présent.
01:02:56– Il vient, il ouvre la porte et il repart.
01:02:58– Il ne craignait rien, c'est ça qui est intéressant
01:03:00et tout à fait épouvantable dans ces images.
01:03:04Mais si vous voulez, moi ce qui me frappe,
01:03:06et pour faire le lien avec le débat que nous avions précédemment,
01:03:09c'est que si vous voulez, sur l'autorité,
01:03:11il y a un discours sur l'autorité,
01:03:13on ne peut pas nier aujourd'hui qu'il n'y a pas un discours sur l'autorité.
01:03:16M. Darmanin tient un discours d'autorité, indéniablement,
01:03:19d'ailleurs auquel on peut souscrire tous autour de cette table.
01:03:22Mais le problème, c'est que si vous voulez,
01:03:24pour de nombreux Français, je termine juste,
01:03:26pour de nombreux Français, aujourd'hui ce qu'ils perçoivent,
01:03:29c'est le hiatus entre le discours et les faits,
01:03:31et la réalité des faits, et la réalité des politiques,
01:03:33en tout cas qui s'en menaient.
01:03:35En fait, il y a deux sujets, il y a le problème des moyens,
01:03:37mais le problème des moyens, il est lié aussi quand même,
01:03:39je le rappelle, à nos difficultés budgétaires,
01:03:42qui sont de la responsabilité des politiques,
01:03:461000 milliards de dettes en plus, depuis 7 ans,
01:03:49ce n'est pas négligeable, en l'occurrence,
01:03:51déjà qu'il y en avait beaucoup auparavant.
01:03:55Et ensuite, le deuxième sujet, c'est qu'il y a,
01:03:58au-delà de la question des moyens,
01:04:00c'est que, in fine, c'est vrai qu'il y a des freins
01:04:04à l'application de l'autorité,
01:04:06il y a des freins structurels à l'application de l'autorité,
01:04:08qui sont des freins à la fois intellectuels,
01:04:11qui se sont sédimentés depuis des décennies et des décennies
01:04:13avec une culture de l'excuse,
01:04:15dont on paye aujourd'hui à prix fort les conséquences,
01:04:18et puis manifestement aussi, on le voit bien,
01:04:21certaines décisions de justice qui sont en décalage
01:04:24par rapport à ce que l'on pourrait attendre
01:04:26au regard de la gravité des...
01:04:27– Karim Alhomou.
01:04:28– En fait, c'est vrai, je voulais dire un peu cette partie,
01:04:30mais je vous remercie, il n'y a aucune ville,
01:04:32dans aucune agglomération, n'est épargnée par la violence.
01:04:35Aucun village.
01:04:36Partout, avant, on l'avait dans les quartiers populaires,
01:04:38dans de grands tours, dans des bons lieux,
01:04:42mais là, ça touche toute la France.
01:04:44C'est un phénomène, donc pourquoi ça touche toute la France ?
01:04:46Ce qui vient d'être dit, je vais rajouter d'autres choses,
01:04:48parce que vous savez très bien, il n'y a pas d'autorité,
01:04:51vous pouvez faire ce que vous voulez,
01:04:52j'ai un déférent, avec lui, je ramène une arme.
01:04:55C'est facile comme ça.
01:04:57Non, mais c'est incroyable ce qui se passe dans la société.
01:04:59Aujourd'hui, vous avez un problème à l'école,
01:05:01votre père débarque à l'école et agresse un enseignant.
01:05:04Il n'y a plus d'autorité à cette culture d'excuse,
01:05:07cette culture, je fais la loi tout seul,
01:05:09c'est de la dépendance des parents.
01:05:11Mais c'est peut-être parce que l'autorité a disparu aussi au niveau de l'État.
01:05:13C'est peut-être parce qu'aujourd'hui, en fait,
01:05:15on n'a plus un État autoritaire et on a oublié
01:05:17d'inculquer le respect aux enfants.
01:05:19Absolument, nous avons besoin aujourd'hui
01:05:21d'avoir un État fort, avoir un discours fort.
01:05:24Il ne suffit pas juste d'énoncer la violence,
01:05:26il faut la combattre.
01:05:28Laurent Jacobelli.
01:05:29Oui, dans un pays où, effectivement, on ne soutient pas la police,
01:05:31où la justice est laxiste, évidemment qu'on en voit un signal terrible.
01:05:34Quand on voit qu'en prison, des chefs de gang
01:05:36ont deux ordinateurs, trois téléphones
01:05:38pour gérer leur business,
01:05:40qu'ils reçoivent des filles des Playstation
01:05:42et qu'ils sont abonnés à toutes les chaînes possibles.
01:05:44Évidemment, on se dit qu'il n'y a aucune limite.
01:05:46Quand, dans notre pays, un policier,
01:05:48parce qu'il fait son travail,
01:05:50tire sur un voyou, ça fait la une des journaux,
01:05:52ça fait des manifestations pendant deux semaines.
01:05:54Mais quand un criminel tire sur un innocent
01:05:56pour 80 euros,
01:05:58on en parle un jour et ça s'arrête.
01:06:00Ce deux poids deux mesures anti-police
01:06:02et pro-voyous
01:06:04devient insupportable.
01:06:06Il faut très vite, par exemple, instaurer
01:06:08le principe de légitime défense
01:06:10pour la police.
01:06:12C'est-à-dire que quand un policier tire sur un voyou,
01:06:14on part du principe qu'il l'a fait à raison,
01:06:16parce qu'il est détenteur de la seule violence légitime,
01:06:18celle de la loi, et non pas l'inverse.
01:06:20Il y a tout un écosystème à recréer.
01:06:22Il faut recréer l'autorité,
01:06:24mais aussi la fermeté.
01:06:26Il faut essayer la fermeté, parce que le laxisme
01:06:28à tous les étages, ça donne des morts,
01:06:30ça donne un pays...
01:06:32Vous avez raison, au moins sur une chose,
01:06:34c'est qu'il faut passer des discours aux actes.
01:06:36Il y a une violence
01:06:38qui, par moments, montre
01:06:40que je ne stigmatiserai pas tout le temps
01:06:42en disant qu'elle existe tout le temps,
01:06:44mais force est de constater que les gens confondent
01:06:46ces jeux vidéo où, aujourd'hui,
01:06:48on tire n'importe comment
01:06:50à ce qui se passe dans la société.
01:06:52Donc ça, c'est clair,
01:06:54il faut pouvoir le dénoncer,
01:06:56il faut pouvoir avoir les moyens, encore une fois,
01:06:58de nos politiques publiques,
01:07:00et donc avoir ce qu'il faut pour, à un moment donné,
01:07:02sécuriser le pays,
01:07:04et ça, c'est extrêmement important.
01:07:06Donc ça, là-dessus, il n'y a pas de débat.
01:07:08Est-ce que dire aujourd'hui
01:07:10que partout, ça se passe tous les jours comme ça,
01:07:12ce n'est pas vrai, mais quand ça se passe,
01:07:14c'est suffisamment grave pour pouvoir être...
01:07:16– Je voudrais vous montrer, puisqu'on parle de justice,
01:07:18j'ai été interpellé hier par un reportage
01:07:20que vous avez peut-être vu au journal de 20h de France 2,
01:07:22un reportage sur les tueurs en série.
01:07:24Alors, quel est le rapport ? Vous allez voir.
01:07:26Il s'est expliqué qu'il y avait plusieurs tueurs en série
01:07:28qui avaient été condamnés à la perpétuité en France,
01:07:30qui allaient pouvoir être libérés bientôt.
01:07:32Or, ils ont été condamnés à la perpétuité.
01:07:34Des noms ont été cités, Guy Georges,
01:07:36Patrice Allègre, ou encore Jean-Michel Jourdain,
01:07:38donc si vous suivez un peu l'actu,
01:07:40c'est des noms qui évoquent sans doute beaucoup de choses pour vous.
01:07:42Et pourquoi vont-ils pouvoir être libérés ?
01:07:44Eh bien, parce qu'ils ont terminé leur peine de sûreté
01:07:46de 30 ans, et donc la loi les autorise
01:07:48à faire une demande de remise en liberté,
01:07:50ce qui paraît fou quand même pour des gens condamnés
01:07:52à la perpétuité de pouvoir demander sa remise en liberté.
01:07:54Guy Georges, je vous rappelle,
01:07:56c'était le tueur de l'Est parisien, tueur en série
01:07:58et violeur qui est actif dans les années
01:08:0090 en France. Il a été condamné.
01:08:02Patrice Allègre, condamné à réclusion criminelle
01:08:04à perpétuité, assorti d'une période
01:08:06de sûreté de 22 ans pour 5 meurtres,
01:08:08tentative de meurtre et 6 viols.
01:08:10Je vous propose de regarder justement
01:08:12un extrait du reportage montré hier par nos
01:08:14confrères de France 2.
01:08:16Des tueurs en série condamnés
01:08:18à perpétuité, mais aujourd'hui
01:08:20libérables. Et Guy Georges,
01:08:22le tueur de l'Est parisien,
01:08:24mais aussi Patrice Allègre à
01:08:26Toulouse, l'assassin de 5 jeunes
01:08:28femmes. Ou encore
01:08:30Jean-Michel Jourdain, qui avait enterré
01:08:32ses victimes sur une plage du Pas-de-Calais.
01:08:34Tous ont purgé
01:08:36leur période de sûreté
01:08:38et peuvent donc demander une libération conditionnelle.
01:08:40Alors ça, c'est assez
01:08:42surprenant. Maître Florence Rowe, bonjour. Vous êtes
01:08:44avocat de pénaliste. Merci d'être avec nous. Je voudrais que
01:08:46vous nous expliquiez pourquoi, je vais poser
01:08:48la question simplement, pourquoi la perpétuité n'est pas
01:08:50perpétuelle ? Alors, la
01:08:52perpétuité, en principe, doit être perpétuelle.
01:08:54En tout cas, elle est illimitée. C'est-à-dire que
01:08:56quand on est condamné à une peine
01:08:58à perpétuité,
01:09:00en principe, il n'y a jamais
01:09:02de fin. Donc, on doit finir ses jours
01:09:04en prison. Simplement, les
01:09:06textes prévoient que l'on
01:09:08revoit, que l'on réexamine
01:09:10la situation du condamné
01:09:12au bout de 30 ans maximum, puisque
01:09:14cette peine de sûreté
01:09:16peut être fixée pour des durées
01:09:18qui sont variables. Mais quand c'est la
01:09:20perpétuité incompressible,
01:09:22cette peine de sûreté peut, elle aussi,
01:09:24ne pas être limitée dans le temps.
01:09:26Donc, elle peut être illimitée,
01:09:28elle aussi, comme la condamnation
01:09:30elle-même. Alors, je crois qu'il ne faut pas
01:09:32non plus affoler les populations,
01:09:34Jean-Marc, parce que quand vous dites que
01:09:36des criminels en série vont pouvoir
01:09:38être libérés parce qu'ils ont purgé
01:09:40leur peine de sûreté, ils ont peut-être purgé
01:09:42leur peine de sûreté, mais pas leur peine tout court.
01:09:44Il faut savoir aussi que
01:09:46pour demander un
01:09:48aménagement de sa peine,
01:09:50pas sortir, mais un aménagement
01:09:52de sa peine qui peut consister
01:09:54en une simple permission de sortie
01:09:56pour un enterrement, par exemple.
01:09:58Mais, effectivement, ils ont la possibilité
01:10:00et l'espoir de
01:10:02demander une libération
01:10:04conditionnelle qui,
01:10:06jusqu'à présent, n'a jamais été acceptée.
01:10:08Parce qu'il faut aussi
01:10:10faire part de ce volet-là,
01:10:12c'est-à-dire qu'une fois que des criminels
01:10:14en série ont déposé une demande
01:10:16de libération conditionnelle,
01:10:18ça n'a jamais été accepté.
01:10:20Maître, je ne comprends pas bien.
01:10:22Pourquoi quelqu'un qui est condamné à la perpétuité,
01:10:24vous me l'avez expliqué, mais
01:10:26pourquoi il y a la perpétuité plus une peine
01:10:28incompressible de 30 ans ?
01:10:30Si c'est la perpétuité, c'est la perpétuité.
01:10:32Donc, à partir du moment où on rajoute une peine incompressible
01:10:34de 30 ans, c'est qu'on se dit qu'on n'est pas certain
01:10:36qu'il la fasse, sa perpétuité. Autrement, il n'y aurait pas
01:10:38de peine incompressible de 30 ans.
01:10:40Non, Jean-Marc, ce n'est pas ça du tout.
01:10:42La peine de sûreté, elle est là pour interdire
01:10:44toute demande
01:10:46de libération conditionnelle
01:10:48ou d'aménagement de peine, c'est-à-dire
01:10:50tout espoir pour le condamné
01:10:52d'un jour finir
01:10:54sa vie autre part
01:10:56qu'en prison.
01:10:58Mais comment vous pouvez faire une demande de libération
01:11:00anticipée si vous avez
01:11:02la perpétuité ? Ça n'a pas de sens.
01:11:04Vous avez le droit
01:11:06de le faire, Jean-Marc. Ça ne veut pas dire
01:11:08que vous allez l'obtenir.
01:11:10Non, il faut comprendre qu'il y a les règles
01:11:12nationales et il y a aussi les règles
01:11:14européennes. Et la Cour
01:11:16européenne des droits de l'homme,
01:11:18si elle a validé que
01:11:20le réexamen
01:11:22au bout de 30 ans était suffisant
01:11:24pour permettre que les conditions
01:11:26soient remplies pour une détention
01:11:28qui ne soit pas inhumaine
01:11:30ni contraire aux droits de l'homme,
01:11:32en revanche,
01:11:34ne valide pas pour le moment
01:11:36que la perpétuité,
01:11:38que ce réexamen
01:11:40n'intervienne jamais. En réalité,
01:11:42on permet à ces
01:11:44condamnés de demander un
01:11:46réexamen de leur situation
01:11:48qui se fait dans des conditions
01:11:50extrêmement précises. Et ça aussi, il faut
01:11:52le préciser parce que
01:11:54ce n'est pas tout à fait évident
01:11:56de remplir les conditions et c'est même
01:11:58quasi impossible. Par exemple,
01:12:00pour un criminel comme Guy Georges,
01:12:02Guy Georges que je connais bien puisque j'ai
01:12:04vu trois victimes à son procès
01:12:06et Guy Georges,
01:12:08s'il demandait, ce qu'il n'a
01:12:10pas fait jusqu'à présent, s'il demandait
01:12:12une libération anticipée,
01:12:14un aménagement quelconque
01:12:16de sa peine, il faudrait d'abord
01:12:18qu'il passe devant une commission de
01:12:20trois magistrats, il faudrait aussi
01:12:22qu'il y ait des magistrats de la Cour de Cassation
01:12:24qui expriment
01:12:26leur volonté de le laisser sortir.
01:12:28Il a quand même la possibilité de le faire.
01:12:30C'est quand même une possibilité qui est ouverte,
01:12:32c'est une possibilité qui est ouverte
01:12:34uniquement parce que
01:12:36on doit laisser au condamné
01:12:38l'espoir,
01:12:40un espoir, mais au bout de 30 ans.
01:12:42Et cet espoir n'est
01:12:44qu'un espoir, ça ne veut pas dire que
01:12:46Guy Georges va sortir et je ne vois pas
01:12:48quel est le magistrat,
01:12:50les magistrats qui laisseraient sortir
01:12:52Guy Georges ni même les experts psychiatres
01:12:54compte tenu déjà
01:12:56de ce qu'on a dans le dossier
01:12:58qui considéraient qu'il n'est pas
01:13:00dangereux. J'imagine
01:13:02les familles des victimes, et il y a plusieurs victimes
01:13:04et plusieurs familles puisque c'est des tueurs
01:13:06en série par définition, je les imagine
01:13:08en train de se dire, il y a une possibilité
01:13:10pour que cet homme-là qui est un tueur en série
01:13:12sorte, c'est terrible pour les victimes
01:13:14parce que moi j'ai envie de dire
01:13:16que le tueur en série, son moral
01:13:18je m'en fous, excusez-moi de le dire aussi clairement
01:13:20j'en ai rien à faire de son moral, moi je suis
01:13:22plus touché par les victimes et les familles des victimes
01:13:24que par le moral de Guy Georges et de
01:13:26Patrice Alec dont j'ai rien à faire.
01:13:28Je comprends parfaitement mais la CEDH
01:13:30elle veille à ce qu'il y ait un réexamen
01:13:32au bout de 30 ans minimum
01:13:34et la règle européenne
01:13:36elle est telle qu'elle est
01:13:38et on ne peut pas y faire grand chose, cela étant
01:13:40sachez que les victimes de Guy Georges
01:13:42et d'un autre
01:13:44tueur en série dont je tairai le nom ici
01:13:46savent pertinemment
01:13:48que de telles demandes peuvent arriver, ils savent
01:13:50aussi que la sortie
01:13:52ne sera pas autorisée.
01:13:54Moi j'ai toujours un problème
01:13:56avec ça, il y a deux solutions quoi, soit
01:13:58on les autorise, soit on ne les autorise pas.
01:14:00Si la sortie n'est pas autorisée, il ne faut pas leur donner le pouvoir
01:14:02de le faire.
01:14:04On peut toujours demander, c'est un espoir, l'espoir
01:14:06peut aussi être contrarié, donc peu importe
01:14:08de toute manière ce qui compte
01:14:10c'est que cette libération conditionnelle
01:14:12ne soit pas acceptée au final
01:14:14or il faut savoir aussi que
01:14:16à partir du moment...
01:14:18On ouvre une porte, c'est ça moi qui me gêne, c'est qu'on ouvre une porte
01:14:20et je trouve que c'est terrible pour les familles
01:14:22Mais on n'ouvre pas la porte, elle est ouverte depuis toujours Jean-Marc
01:14:24C'est un problème, c'est un problème
01:14:26Donc la perpétuité n'existe pas en réalité
01:14:28La perpétuité sûre et certaine
01:14:30La perpétuité sûre et certaine
01:14:32n'existe pas en tant que telle
01:14:34C'est pas une question de perpétuité
01:14:36La détention est illimitée
01:14:38Cette condamnation à perpétuité
01:14:40n'a pas de temps
01:14:42On parle de condamnation à temps, c'est-à-dire
01:14:44qu'il y a une fin, là, en cas de condamnation
01:14:46à perpétuité, il n'y a pas de fin
01:14:48prévisible, mais il y a
01:14:50une possible demande
01:14:52pour l'écourter, cette possible
01:14:54demande, une possibilité
01:14:56qui ne voit jamais le jour
01:14:58Et sachez, Jean-Marc, c'est important
01:15:00pour les gens qui vous écoutent et qui nous écoutent
01:15:02sur votre émission, il faut savoir
01:15:04que les familles sont appelées
01:15:06lorsqu'une demande comme celle-là est déposée
01:15:08devant la juridiction compétente
01:15:10les familles sont appelées pour
01:15:12donner leur point de vue. J'ai eu l'occasion
01:15:14de représenter plusieurs
01:15:16victimes que j'avais
01:15:18parties civiles que j'avais défendues
01:15:20à l'occasion d'un procès
01:15:22d'un condamné à perpétuité
01:15:24Il a déjà fait 3 ou 4
01:15:26demandes comme ça, elles n'ont jamais été
01:15:28acceptées, et évidemment, on s'y est
01:15:30toujours opposé, et l'avis des victimes
01:15:32est très important pour
01:15:34les magistrats saisis de telles demandes
01:15:36La possibilité est ouverte, on ne peut
01:15:38pas l'empêcher, mais jamais quelqu'un
01:15:40comme Guy Georges qui a dit « ne me sortez
01:15:42pas de prison parce que je recommencerai » ne pourrait
01:15:44être pris en considération, voyons
01:15:46Et je précise que Patrice Allègre
01:15:48avait demandé
01:15:50dans un premier temps, en septembre 2019
01:15:52la possibilité d'avoir
01:15:54une libération conditionnelle, et puis finalement
01:15:56il a retiré lui-même sa demande
01:15:58en estimant qu'il n'était pas prêt
01:16:00ce qui est encore plus inquiétant presque, mais voilà
01:16:02lui-même estimait qu'il n'était pas prêt. Merci beaucoup
01:16:04Maître Florence Rowe, je rappelle que vous n'y êtes pour rien,
01:16:06vous nous expliquez la loi simplement, bien évidemment
01:16:08vous n'êtes pour rien dans tout ça, merci
01:16:10d'avoir été en direct avec nous, Laurent Jacomelli
01:16:12Je comprends, mais
01:16:14malgré tout, j'ai du mal à admettre qu'on
01:16:16dise à quelqu'un « Vous êtes condamné à perpétuité, mais au bout de 30 ans
01:16:18vous allez pouvoir demander à sortir »
01:16:20Il y a quelque chose qui ne colle pas, enfin,
01:16:22je suis peut-être trop cartésien, mais soit
01:16:24il est condamné à perpétuité, soit il n'est pas, il va pouvoir sortir
01:16:26Mais oui, vous avez raison, il y a quelque chose qui ne colle pas
01:16:28Nous, nous sommes très clairs avec Marine Le Pen et Jordan Dordela
01:16:30nous sommes pour la perpétuité réelle
01:16:32incompressible. Nous ne sommes pas pour la peine de mort
01:16:34En revanche, quelqu'un qui a un
01:16:36passé de tueur en série, par exemple
01:16:38de violeur en série, etc.
01:16:40Il doit passer toute sa vie en prison
01:16:42jusqu'à la fin, sans aucun
01:16:44espoir d'en sortir
01:16:46Mais aujourd'hui, il y a effectivement cette porte de sortie
01:16:48qui existe, même si elle est théorique
01:16:50Il faut quand même être honnête
01:16:52Il faut le dire
01:16:54Mais par exemple, on peut se poser une question
01:16:56Il y a plusieurs centaines de terroristes
01:16:58qui vont sortir des prisons
01:17:00Ils ont vécu dans un univers ultra
01:17:02islamisé, ils sont des terroristes
01:17:04islamistes et ils vont sortir. Il y a quand même un problème
01:17:06Il y a quand même un problème sur ces bombes humaines
01:17:08sur ces bombes humaines qu'on retrouve
01:17:10dans la rue
01:17:12Encore une fois, si on parle de ce sujet
01:17:14c'est parce que France 2 l'a abordé hier et donc ça veut dire
01:17:16qu'il y a une question
01:17:18qui se pose
01:17:20Je vous interromps, on ira tout à l'heure
01:17:22Je vous interromps parce qu'on part tout de suite
01:17:24avec l'arrivée d'Emmanuel Macron
01:17:26qui est en train d'arriver
01:17:28pour la cérémonie hommage
01:17:30à la résistance bretonne
01:17:32Il est en train d'arriver à plomber l'écran, on prendra le débat
01:17:34après le discours d'Emmanuel Macron
01:17:36mais on part tout de suite sur place
01:17:38puisque c'est l'arrivée de cet hommage
01:17:40et l'arrivée du Président de la République
01:17:42pour cette cérémonie
01:17:44qui veut souligner l'engagement
01:17:46d'une jeunesse combattante et qui a pour objectif
01:17:48de mettre à l'honneur des jeunes résistants
01:17:50et des jeunes volontaires S.A.S. de France Libre
01:17:52et vont être honorés
01:17:54autour de cette cérémonie
01:17:56le caporal Emile Boétard
01:17:58premier mort français du débarquement
01:18:00et le caporal Achille Muller
01:18:02aujourd'hui colonel à la retraite
01:18:04Musique de la Marseillaise
01:18:34Musique de la Marseillaise
01:19:04Emmanuel Macron donc
01:19:06en direct de Plumélec
01:19:08pour cet hommage qui est
01:19:10rendu
01:19:14le Président de la République
01:19:16qui passe en revue
01:19:18les troupes
01:19:20désormais
01:19:22Musique de la Marseillaise
01:19:52Musique de la Marseillaise
01:20:14Emmanuel Macron qui passe en revue
01:20:16le premier RPIMA
01:20:18de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr
01:20:20du commando Jaubert et de l'escadre
01:20:22des commandants de l'air
01:20:24Musique de la Marseillaise
01:20:44Reposez arme
01:20:46Repos
01:20:50Marsaux !
01:20:59Drapeau du 1er PYMA,
01:21:01gagnez votre emplacement.
01:21:20...
01:21:31Ouvrez le vent.
01:21:33...
01:21:521er régiment de parachutistes d'infanterie de marine,
01:21:57nous vous remettons la croix de la valeur militaire
01:22:01avec palme de bronze.
01:22:02...
01:22:06Emmanuel Macron, qui remet la croix de la valeur militaire
01:22:09avec palme au drapeau du 1er RPYMA.
01:22:12...
01:22:171er acte, donc, dans cette cérémonie.
01:22:20...
01:22:23Fermez le bond.
01:22:24...
01:22:32Drapeau, rejoignez votre garde.
01:22:37Emmanuel Macron va ensuite lire un ordre du jour
01:22:40puis déposera une gerbe.
01:22:43Il rendra également l'honneur aux morts.
01:22:46Une minute de silence et la marseillaise.
01:22:49La cérémonie se terminera avec le chant des partisans
01:22:53entourés par de jeunes Bretons.
01:22:56Drapeau !
01:22:58...
01:23:04Présentez arme.
01:23:06...
01:23:14...
01:23:201er régiment de parachutistes de l'infanterie de marine,
01:23:23composé du drapeau du 1er RPYMA,
01:23:25et tous les compagnons du 1er RPYMA de l'Etat,
01:23:29qui s'améliorent au 1er RPYMA.
01:23:31...
01:23:34...
01:23:52Emmanuel Macron,
01:23:53qui entame donc plusieurs jours d'hommages,
01:23:58plusieurs jours de commémorations.
01:24:01Concernant ce débarquement,
01:24:03cet après-midi,
01:24:04le président de la République se rendra en Normandie,
01:24:07au Haras de Saint-Lô,
01:24:08pour rendre hommage aux civils ayant souffert des combats.
01:24:11Emmanuel Macron,
01:24:12qui doit y prononcer un discours cet après-midi également,
01:24:17avec une lecture de textes mémoriels
01:24:19et l'interprétation d'une marseillaise,
01:24:21cet après-midi,
01:24:22chantée par le coeur de l'armée française.
01:24:24Autant d'événements qui sont prévus
01:24:25que vous vivrez, bien évidemment, en direct sur CNews.
01:24:30Et puis, demain, c'est en présence de très nombreux chefs d'Etat
01:24:35que se déroulera la cérémonie concernant cet anniversaire,
01:24:40cette célébration du débarquement.
01:24:42Joe Biden est arrivé ce matin, d'ailleurs, à Paris.
01:24:45Vous l'avez suivi également en direct sur CNews.
01:24:48Vous avez vu son avion arriver pour plusieurs jours.
01:24:52Joe Biden qui sera là demain.
01:24:56...
01:25:15Officiers, élèves officiers, sous-officiers,
01:25:20officiers mariniers, marsouins parachutistes,
01:25:24quartiers-maîtres et matelots, aviateurs,
01:25:29dès la nuit du 5 au 6 juin 1944,
01:25:34avant même les plages normandes,
01:25:38le ciel et les forêts de Bretagne
01:25:41furent le théâtre de combats acharnés.
01:25:46La flèche ne passera pas.
01:25:49Le message est mis la veille.
01:25:54Signé le départ des groupes de résistants du Morbihan
01:25:56vers Saint-Marcel.
01:25:59Entre Saint-Marcel et Plumélec,
01:26:01une vingtaine de parachutistes français sont largués
01:26:05au coeur du dispositif ennemi
01:26:07pour assister les résistants bretons déterminés et courageux.
01:26:14En quelques jours,
01:26:17pas moins de 500 hommes
01:26:20du 4e bataillon d'infanterie de l'air
01:26:23de la France libre,
01:26:25intégrés au Special Air Service S.A.S. britannique,
01:26:31sont parachutés.
01:26:34Ici tomba le premier soldat du débarquement,
01:26:41un soldat français.
01:26:45Jeune marin des Côtes-d'Armor,
01:26:47le caporal Émile Bouettard
01:26:49avait choisi de rejoindre le général de Gaulle.
01:26:52Arrivé à Londres après bien des périls,
01:26:55il renonça au service à la mer
01:26:57pour rejoindre l'infanterie de l'air.
01:27:01Il voulait être parmi les premiers
01:27:05à fouler le sol de France
01:27:07quand l'heure de la libération sonnerait.
01:27:12Il tint promesse au prix de sa vie.
01:27:19Émile Bouettard unit symboliquement à Saint-Marcel
01:27:21deux mondes combattants qui n'en font qu'un,
01:27:25les résistants bretons,
01:27:26les forces françaises de l'intérieur
01:27:29et la France libre.
01:27:32C'est cette mémoire
01:27:34que nous partageons ici, à Plumelec, en ce jour.
01:27:41Pierre Angulaire de la garde atlantique.
01:27:44La Bretagne eût connu une occupation d'autant plus dure
01:27:47que son importance stratégique était forte.
01:27:51Sur les côtes comme dans les terres,
01:27:54dans toutes les catégories sociales,
01:27:56le refus de la défaite et de l'humiliation
01:27:59conduisit de nombreux Bretons à s'engager contre l'occupant.
01:28:04Certains, dès 1940,
01:28:08prirent la mer pour rejoindre les forces françaises libres.
01:28:12D'autres restèrent en France
01:28:14pour exfiltrer des aviateurs alliés,
01:28:17espionner, saboter les installations allemandes.
01:28:23Certains, enfin, eurent le courage
01:28:26d'offrir un refuge aux pourchassés,
01:28:28à l'image de la compagnie de gendarmerie du Morbihan
01:28:31du commando Guyodo.
01:28:36La répression fut féroce.
01:28:39380 résistants furent fusillés en Bretagne occupée.
01:28:43Plus de 3 500 furent déportés,
01:28:46dont la moitié n'est jamais revenue.
01:28:50Ces hommes et ces femmes
01:28:53servirent dans le régiment sans drapeau,
01:28:56dont parle Pierre Brossolette.
01:28:59Celui dont les sacrifices et les batailles
01:29:02ne s'inscrivent point dans l'être d'or,
01:29:04dans le frémissement de la soie,
01:29:06mais seulement dans la mémoire fraternelle et déchirée
01:29:10de ceux qui survivent.
01:29:12La bravoure et la détermination de ces combattants réunis
01:29:16ont joué un rôle majeur dans la libération de notre pays.
01:29:20Leurs actions héroïques
01:29:23laissent une empreinte indélébile dans notre histoire.
01:29:27Comment oublier la lutte épique
01:29:30de ceux du camp de la Nouette, à proximité de Saint-Marcel,
01:29:34qui repoussèrent dans des conditions terribles
01:29:36deux assauts allemands avant de se disperser
01:29:39pour poursuivre la lutte ?
01:29:41Comment oublier qu'ils empêchèrent ainsi
01:29:45des milliers de soldats allemands
01:29:48de rejoindre le front normand ?
01:29:53Les parachutistes français, quant à eux,
01:29:56s'étaient déjà illustrés sur de nombreux champs de bataille.
01:30:01En Libye, en Crète, en Tunisie,
01:30:05dans le fracas des combats, leur uniforme représentait
01:30:08la vitalité de l'alliance franco-britannique
01:30:11leur visage incarnait l'universalité
01:30:16de l'appel du général de Gaulle.
01:30:19Polynésien, néo-calédonien,
01:30:22pied-noir d'Afrique du Nord,
01:30:25volontaire de la première heure
01:30:27et évadé de la France occupée,
01:30:29ils composaient ce bataillon du ciel,
01:30:31unité non-conformiste,
01:30:34commandé par Pierre-Louis Bourgoin, le Manchot.
01:30:39Les compagnons du caporal Bouétard
01:30:42étaient une avant-garde.
01:30:45Les jours suivants,
01:30:47160 parachutistes du 4e SAS
01:30:51sautèrent sur Saint-Marcel.
01:30:55Parmi eux, le lieutenant Pierre-Marienne,
01:30:59qui repose là et fut fusillé
01:31:02le 12 juillet 1944
01:31:05avec 6 parachutistes.
01:31:098 FFI
01:31:11et 3 cultivateurs.
01:31:14Parmi eux, Meiers Sassoon, médecin britannique
01:31:18rejoignant les FFL, mort pour la France
01:31:22en janvier 1945.
01:31:25Parmi eux,
01:31:28un jeune homme de 19 ans
01:31:31du nom d'Achille Muller.
01:31:34Il se tient là, à nos côtés,
01:31:37portant la mémoire de ses frères d'armes,
01:31:41les fantômes de sa jeunesse.
01:31:46Alors ici,
01:31:49à Séran, à Plumélec, à Saint-Marcel,
01:31:53la rencontre entre les parachutistes de la France libre
01:31:56et les FFI
01:31:58fit advenir au coeur de la Bretagne
01:32:01une petite France,
01:32:03îlot de liberté dressée contre l'infamie
01:32:06et la barbarie.
01:32:08Ici,
01:32:10les FFI, en regardant les SAS,
01:32:13qu'ils avaient une armée dont la volonté de vaincre
01:32:16était plus vivace que jamais.
01:32:18Ici,
01:32:20les SAS virent, en regardant les FFI,
01:32:23qu'ils appartenaient à une nation combattante
01:32:25qui ne s'était pas délitée
01:32:27sous le poison de la collaboration,
01:32:29une nation en armes,
01:32:32tendue vers la victoire.
01:32:35Aujourd'hui,
01:32:38ce lègue inestimable des SAS
01:32:42est entretenu au sein des forces spéciales.
01:32:48Premier régiment de parachutistes d'infanterie de marine,
01:32:52les SAS de la France libre,
01:32:54issus des groupements d'infanterie de l'air,
01:32:57sont les pères que vous vous êtes choisis
01:33:00et que nous vous reconnaissons.
01:33:02Comme un héritage moral
01:33:04qui prend ici, aujourd'hui,
01:33:07toute sa force et sa grandeur.
01:33:11Les commandos parachutistes de l'air ici présents,
01:33:14leurs continuateurs au sein de l'armée de l'air
01:33:17et de l'espace sont vos frères.
01:33:20C'est fièrement,
01:33:22ensemble,
01:33:24que vous pouvez relever
01:33:26ce nom de tradition.
01:33:29Unité d'élite,
01:33:31avec les commandos marines,
01:33:33les nageurs, les dragons,
01:33:35présents là où l'intérêt supérieur de la nation l'exige.
01:33:39Vous savez que qui ose gagne
01:33:42hors des sentiers battus
01:33:44et des schémas préconçus.
01:33:47Unité de l'impossible.
01:33:49Comme, jadis, les SAS océaniens,
01:33:52vous traversez les cieux, les océans, les mers,
01:33:56symbole de la vitalité de notre esprit de défense
01:33:59alors que les périls montent.
01:34:03Comme les maquisards
01:34:05et les SAS de Saint-Marcel,
01:34:07vous rappelez que nous sommes prêts
01:34:09à consentir au même sacrifice
01:34:12pour défendre ce qui nous est le plus cher,
01:34:15notre terre de France
01:34:18et nos valeurs républicaines.
01:34:22Ici,
01:34:25cette mémoire glorieuse ne vit pas seulement dans les livres,
01:34:29les commémorations.
01:34:31Elle est incarnée,
01:34:33partagée,
01:34:35transmise
01:34:37par l'action du musée de la résistance en Bretagne,
01:34:41par l'engagement des professeurs,
01:34:43des classes de défense ici présentes,
01:34:46par toutes les initiatives prises
01:34:49ou encouragées à Plumélec, à Saint-Marcel,
01:34:51à Séran, partout sur le territoire.
01:34:55Car ces lieux chargés d'histoire nous obligent.
01:34:59Le courage, les sacrifices
01:35:02et les succès des maquisards et des SAS français
01:35:05nourrissent notre force morale
01:35:08et leurs prouesses doivent rester vivantes
01:35:11dans nos coeurs comme dans nos esprits.
01:35:17Je sais, notre pays,
01:35:20fort d'une jeunesse audacieuse,
01:35:23vaillante,
01:35:25prête au même esprit de sacrifice que ses aînés.
01:35:31Officiers, élèves officiers, sous-officiers,
01:35:35officiers mariniers, marsouins, parachutistes,
01:35:38quartiers maîtres, matelots, aviateurs,
01:35:41et vous,
01:35:43élus de la République,
01:35:45Françaises, Français,
01:35:48nous tous, soyons à la hauteur de notre héritage
01:35:52de bravoure.
01:35:54C'est le lègue
01:35:56de la résistance bretonne et française
01:36:00et de nos libérateurs.
01:36:04Vive la Bretagne,
01:36:06vive la République, vive la France.
01:36:13Voilà, Emmanuel Macron, donc, qui vient de tenir
01:36:17un discours qui n'était pas prévu normalement
01:36:20parce qu'il devait plutôt lire une séquence mémorielle
01:36:24et c'est un discours, c'est un hommage
01:36:26qu'il a rendu Emmanuel Macron,
01:36:28donc, qui était en direct sur CNews.
01:36:30On va revenir à l'actualité, maintenant, si vous le voulez bien,
01:36:33et l'actualité purement politique, cette fois,
01:36:35et on va parler des insoumis.
01:36:37Et Rachel Keke, députée LFI,
01:36:39qui a brandi un drapeau palestinien,
01:36:41on change d'ambiance, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:36:43un drapeau palestinien hier dans l'hémicycle,
01:36:45on a été plus que prêts pour porter un drapeau palestinien.
01:36:48Merci.
01:36:50Je vous remercie, M. le député.
01:36:53Non, non, non, non, non.
01:36:56Non.
01:36:59Mes chers collègues,
01:37:02Mme Keke,
01:37:05vous avez évidemment un rappel à l'ordre avec inscription
01:37:08au procès verbal et nous discuterons
01:37:10au prochain bureau du fait de savoir
01:37:12s'il faut une sanction plus sévère.
01:37:14Mais je croyais que les choses étaient très claires et que vous aviez pu lire, comme tout le monde, notre règlement.
01:37:22Allez !
01:37:23Karim Aloum, ça vous fait réagir. Depuis tout à l'heure, vous me dites « je veux parler de ça ».
01:37:25Absolument, absolument. En fait, d'outrance après outrance, la France Insoumise a choisi le chaos.
01:37:32De tout conflictualiser, ils n'ont vraiment pas peur du ridicule.
01:37:37Ils utilisent la cause palestinienne, c'est juste un prétexte, pour avoir des voix.
01:37:42Ils considèrent que les Français de confession musulmane sont supposés comme des êtres primaires.
01:37:50Je pèse mes mots. Comme des êtres primaires.
01:37:53C'est-à-dire, pour les abattre, ils utilisent la grossièreté, la haine d'Israël, la haine des Juifs.
01:37:58Que les musulmans qui acceptent de voter pour eux le 9 juin, je le dis, vous êtes insultés, vous êtes considérés comme des mineurs.
01:38:08Vous êtes considérés comme des êtres primaires. Ils ne vous respectent pas. Ils ont juste besoin de vous. Nous ne devons pas l'accepter.
01:38:16Je dis aussi à la classe politique française de ne pas laisser ce parti de factieux de s'adresser de cette manière à des Français.
01:38:25C'est la responsabilité de tout le Coran démocratique et républicain de ne pas laisser cette communauté entre les mains des factieux français.
01:38:34Un mot, Ali Soumaré.
01:38:35Oui, que la confectualisation soit la méthode de la France insoumise, il n'y a pas de sujet là-dessus.
01:38:41Qu'il y ait un calcul électoral bénéfique, j'en suis pas sûr.
01:38:44Il y a un calcul.
01:38:45J'en suis pas sûr parce que vous et moi, nous sommes musulmans et je ne crois pas que j'irais voter pour eux.
01:38:51Donc je pense que le calcul, ce n'est pas le cas. La confectualisation comme stratégie, évidemment, je pense que c'est clair.
01:38:59On ne repart pas là-dessus. Juste parce que je veux vous donner une information qui nous est parvenue il y a quelques instants.
01:39:03C'est un groupe d'enfants qui circulait ce matin à La Rochelle. Un groupe d'enfants qui a été percuté par une voiture.
01:39:10Il y avait 12 enfants. Il y aurait plusieurs blessés dont certains sans doute dans un état grave.
01:39:15On est avec Noémie Schultz pour avoir les toutes dernières informations.
01:39:18Bonjour Noémie. Vous venez tout juste, je crois, d'avoir les dernières informations concernant cet accident qui s'est produit à La Rochelle.
01:39:26Absolument. Ça s'est passé vers 10h ce matin. Un groupe d'une douzaine d'enfants qui circulait à vélo.
01:39:32Vous savez, on est mercredi. C'est jour de centre de loisirs.
01:39:34Donc un groupe d'enfants qui se rendait dans un parc de la ville pour une course d'orientation a été percuté par une voiture conduite par une femme âgée de 83 ans.
01:39:44À l'heure actuelle, à l'heure où je vous parle, le bilan est lourd puisque nous avons 7 enfants blessés.
01:39:541 en urgence extrême, 2 en urgence absolue, 4 en urgence relative.
01:39:59Des enfants âgés de 7 à 11 ans qui étaient encadrés par des adultes.
01:40:03La ville de La Rochelle est une ville très adaptée aux cyclistes.
01:40:09Il y a énormément de pistes cyclables. Là, ils n'étaient pas sur une piste cyclable mais sur une piste qui était ouverte au vélo.
01:40:13Ces enfants portaient des casques parce qu'on peut être surpris du fait que des enfants se déplaçaient à vélo.
01:40:18Mais à La Rochelle, c'est quelque chose d'assez fréquent.
01:40:20La conductrice âgée de 83 ans a été interpellée. Elle est négative à l'alcool et aux stupéfiants.
01:40:27Une enquête a été ouverte pour blessure involontaire par un conducteur.
01:40:31Cette femme a été placée en garde à vue mais la garde à vue a dû être levée car son état de santé ne permet pas.
01:40:37Elle est en état de choc. Cette femme a été elle-même hospitalisée.
01:40:41Voilà pour les éléments. À l'heure actuelle, le procureur de La Rochelle a ouvert cette enquête.
01:40:48Il communiquera peut-être dans les prochaines heures ou prochains jours quand il aura plus d'éléments sur les circonstances.
01:40:53On n'a pas pour le moment les circonstances précises de cet accident.
01:40:57Noémie, vous pouvez nous rappeler le bilan que vous nous donniez il y a quelques instants ?
01:41:01Le bilan est lourd et c'est important de rappeler ce bilan.
01:41:06Oui, vous avez 7 enfants qui ont été blessés dans cet accident sur un groupe de 12 enfants qui circulaient pour se rendre dans un parc pour une course d'orientation.
01:41:19Un enfant est en urgence extrême, deux en urgence absolue et quatre en urgence relative.
01:41:25C'est effrayant. Merci beaucoup Noémie pour ces détails.
01:41:28Bien évidemment, ce qui interpelle c'est l'âge de la conductrice.
01:41:30Comme Noémie nous l'a dit, 83 ans qui n'est pas en état visiblement de poursuivre pour l'instant.
01:41:35En tout cas, sa garde à vue nous a expliqué Noémie.
01:41:38On va vous donner tous les détails dans un instant avec Thierry Cabane qui va continuer à suivre cette information et ce drame qui s'est déroulé ce matin à La Rochelle.
01:41:47Merci à Noémie pour ses infos.
01:41:48Merci à vous également d'avoir été avec nous.
01:41:50Thierry Cabane prend la suite et on se retrouve demain à partir de 10h35 en direct.
01:41:54A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:41:56Merci, merci beaucoup Jean-Marc.

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