Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 4 octobre 2024, Morandini Live, numéro 1510 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, l'incrédulité et la tristesse après l'annonce ce matin de la mort de l'acteur et réalisateur Michel Blanc, figure emblématique de la Troupe du Splendide.
00:00:22Il est décédé cette nuit à l'âge de 72 ans. On se souvient tous bien sûr de son rôle de Jean-Claude Dusses dans Les Bronzés.
00:00:29Mais Michel Blanc, c'était aussi des rôles plus profonds. Il avait reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour l'exercice de l'État.
00:00:38Nous allons lui rendre hommage dès le début de cette émission avec énormément de réactions, des extraits de sa carrière.
00:00:45Et le premier souvenir qui nous vient, bien sûr, quand on pense à Michel Blanc, c'est Les Bronzés font du ski en 1978.
00:00:52Et cette chanson sur le télésiège que nous avons tous redonné.
00:00:56Quand en reverrai-je Pays merveilleux Où ceux qui s'aiment Vivent à deux
00:01:20Quand en reverrai-je Pays merveilleux Quand en reverrai-je Pays merveilleux Où ceux qui s'aiment Vivent à deux
00:01:48Ça marche à chaque fois. Page spéciale dans un instant sur la disparition de Michel Blanc.
00:01:53Mais tout d'abord, le reste de l'actualité avec cette information passée une nouvelle fois inaperçue dans les médias nationaux.
00:01:59C'est l'église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui a été victime d'un incendie volontaire et qui a provoqué des dégâts matériels importants.
00:02:08C'est la quatrième église visée à Poitiers. La police lance d'ailleurs un appel à témoins pour retrouver le ou les auteurs de ces actes.
00:02:16De même, les rondes de police sont plus nombreuses aujourd'hui autour des églises de la région.
00:02:20Le maire de Poitiers affirme qu'il est urgent de mettre fin à cette série de dégradations constatées dans les églises.
00:02:26L'église Saint-Hilaire est pour l'heure fermée jusqu'à nous vers l'ordre. Nous allons y revenir tout à l'heure à partir de 11 heures.
00:02:34Autre lieu culte en danger, ce sont les synagogues, bien sûr, et les écoles ou les centres culturels juifs.
00:02:39À l'approche du 7 octobre, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a demandé à ce que la sécurité soit renforcée.
00:02:46Lundi, ce sera la commémoration du pogrom du 7 octobre. Et donc, on sait bien qu'il y aura des manifestations et des contre-manifestations.
00:02:56Ensuite, parce que le mois d'octobre est le mois où les quatre grandes fêtes juives vont se dérouler.
00:03:03Il y a eu un conseil de défense à l'Élysée lundi. J'y ai assisté. Nos services, et notamment les services qui dépendent de moi,
00:03:09la DGCI, la préfecture de police et l'ensemble des préfectures, gendarmerie et police, sont aussi mobilisés pour faire en sorte qu'on rehausse le degré de vigilance,
00:03:20la surveillance. On est en train d'y travailler.
00:03:23Une centaine d'élèves encalgoulés ou masqués se sont attaqués hier à un lycée de Vénissieux en plein jour avec des jets de projectiles pyrotechniques,
00:03:32des caddies, des vélos et même une voiture garée à proximité qui a été incendiée.
00:03:36500 élèves se sont retrouvés bloqués devant le lycée au milieu des jets de projectiles et de ce déferlement de violence.
00:03:46Des tirs de mortier, des jets de projectiles et un début d'incendie. Ce sont des scènes de chaos qui ont eu lieu hier matin devant ce lycée de Vénissieux.
00:03:53Peu avant le début des cours à 8 heures, plusieurs dizaines de jeunes étudiants se sont regroupés devant la cité scolaire Saint-Basseguin pour lancer des projectiles,
00:04:01dégradant l'enceinte de l'établissement et les portiques d'entrée.
00:04:04Ce qui s'est produit ce matin est absolument inqualifiable. Je crois qu'il n'y a pas de mots d'ailleurs pour dire ce qui s'est produit ici parce que c'est d'abord de l'extrême violence.
00:04:13Les publics qui se sont donnés à cet exercice, moi je les qualifie de voyous. Il y a des époques où on les aurait qualifiés de barbares.
00:04:21Selon plusieurs syndicats enseignants, certains tirs visaient directement du personnel de l'établissement. Une situation tendue que dénoncent ces syndicats depuis un moment.
00:04:29Ces événements inadmissibles interviennent dans un contexte de tension grandissante accentuée par la pénurie inédite de moyens humains en cette rentrée.
00:04:38Nous avons prévenu le rectorat à de nombreuses reprises sur le risque à très court terme d'incidents graves.
00:04:42Dans un communiqué, la préfète et le rectorat de la région assurent que trois individus soupçonnés d'avoir pris part à ces actes ont été identifiés et qu'une personne a été interpellée.
00:04:53Nous reviendrons sur la situation à Lyon tout à l'heure après 11h. Direction Rambouillet maintenant, une ville très calme à priori à seulement 60km de Paris.
00:05:02Seul problème, comme dans beaucoup de communes de France, le trafic de drogue gagne du terrain et pour certains la vie calme et paisible s'est soudain transformée en enfer total.
00:05:12C'est un quartier en apparence calme mais grousset à rejoindre ceux déjà nombreux où le trafic de stupéfiants prospère.
00:05:19C'était un coin calme avant et puis à ce coup, 2-3 jeunes sont arrivés et puis il y a eu des regroupements.
00:05:26Ils sont arrivés au mois de février, on a prévenu la police qui n'a pas bougé au début.
00:05:30Maintenant, ils font leur petit trafic et puis ils se sont implantés.
00:05:36L'an dernier pourtant, 13 personnes avaient été interpellées, insuffisant pour les habitants, peine presque perdue pour les forces de l'ordre.
00:05:45Face à la guerre du trafic de drogue, forcés de constater qu'ils ont peut-être plus de moyens que nous.
00:05:51Même après une opération de police, ils reprennent possession, ils se sont remplacés assez rapidement.
00:05:54Les riverains actuellement, ils sont pris en otage dans le quartier du grousset.
00:05:58Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils en ont marre.
00:06:00Ils pensaient justement, ils ont pu vivre un certain temps en se disant qu'on est quand même épargnés de toutes ces difficultés.
00:06:09Mais ils ont été rattrapés par l'expansion du trafic de drogue.
00:06:12Face à cette situation, la mairie promet un maintien de la pression.
00:06:16Des caméras pourraient être installées dans le quartier de Grousset.
00:06:20Hier, je vous parlais de ces manifestations anti-Israël qui se déroulent régulièrement à Sciences Po, avec parfois des dérapages antisémites et haineux.
00:06:28Je me demandais d'ailleurs hier jusqu'à quand tout cela allait durer.
00:06:30Eh bien, une certitude, ce n'est pas encore fini.
00:06:32Personne ne bouge, tout le monde laisse faire.
00:06:34Hier à midi, juste à la fin de notre émission, nouvelle manif à Sciences Po.
00:06:38Regardez.
00:06:42Des drapeaux palestiniens et des slogans hostiles envers Israël.
00:06:48Des messages scandés par de nombreux étudiants réunis dans le hall de Sciences Po qui s'entendent jusque devant l'entrée de l'établissement.
00:06:58Interrogés ce matin sur ces rassemblements qui ont débuté mardi, les étudiants sont partagés.
00:07:04Je pense que c'est bien que les jeunes se mobilisent pour des causes qui leur tiennent à cœur et qui sont importantes.
00:07:09Tout le monde a le droit de dire ce qu'il pense et de s'exprimer comme il le veut.
00:07:13Par contre, il ne faut pas que ça aille trop loin.
00:07:16C'est pour que les gens puissent s'exprimer maintenant dans une certaine mesure et sans avoir des slogans haineux.
00:07:22Mais pour Louise Garnier, responsable de l'Uni à Sciences Po, cette liberté d'expression au sein de l'établissement est biaisée.
00:07:29La liberté d'expression et le pluralisme sont en grave danger dans le sens où tous les étudiants qui se sentent plus à droite qu'Emmanuel Macron sont traités de fascistes dès qu'ils ouvrent la bouche.
00:07:38Des manifestations autorisées par la direction de l'établissement et qui interviennent à seulement quelques jours de l'anniversaire du massacre du 7 octobre.
00:07:47Et pendant ce temps, les bombardements des positions du Hezbollah se poursuivent au Liban et plusieurs Français qui vivaient à Beyrouth sont rentrés en France.
00:07:54Ils ont témoigné du stress et de la situation sur place.
00:07:58L'ambassade nous a aidés à trouver un billet parce que sinon on avait pris un billet avec la Turquie, ça a été annulé.
00:08:03On avait regardé MEA, il n'y avait plus de vols jusqu'au 17 octobre et c'était 1700 dollars le billet.
00:08:09Et là l'ambassade a affecté d'autres vols avec MEA.
00:08:13Ils ont demandé de rajouter des vols donc on a eu un vol direct.
00:08:18On a sauté dessus parce qu'on a besoin de dormir.
00:08:22Nous sommes inscrits sur le fil d'Ariane.
00:08:24Donc le consulat nous a contactés, nous a demandé si on était intéressés d'être contactés par la Middle East.
00:08:30Donc la Middle East nous a contactés et ils nous ont proposé de partir aujourd'hui.
00:08:35On avait pris un vol pour demain et hier soir il avait été annulé.
00:08:38Hier soir on est allés sur MEA, la compagnie libanaise.
00:08:42On a réussi à trouver un vol pour aujourd'hui.
00:08:45Voilà le témoignage de ces Français qui viennent tout juste de rentrer en France.
00:08:49Ils arrivent de Beyrouth.
00:08:51Et puis dans l'actualité également cette lourde sanction contre le professeur Raoult après la crise du Covid.
00:08:56On a appris hier que le professeur Marseillais vient d'être frappé d'une interdiction d'exercer la médecine pendant deux ans.
00:09:01Une décision qui sanctionne ses prescriptions d'hydroxychloroquine et ses positions contre les mesures sanitaires durant la pandémie.
00:09:08Réaction du professeur auprès de nos confrères du Figaro.
00:09:11Il faut dissoudre le conseil de l'ordre des médecins.
00:09:14Son avocat Maître Divizio était furieux lui aussi hier soir sur le plateau de Cyril Hanouna.
00:09:19Que cet homme quand même mérite un tout petit peu plus de considération que ce que j'ai entendu.
00:09:24Que vous ne l'aimiez pas c'est votre droit le plus élémentaire.
00:09:27Je termine si vous voulez bien.
00:09:29Que vous ne l'aimiez pas vous en avez parfaitement le droit.
00:09:31Ça n'intéresse personne de savoir si vous l'aimez ou vous ne l'aimez pas.
00:09:34La différence c'est que lui effectivement contrairement à tout le monde ici et même moi,
00:09:38peut-être moi le premier, laissera une trace dans l'histoire que personne d'entre nous ici, tout le monde réuni ne laissera pas.
00:09:44Ou pas, ou pas.
00:09:45Il a déjà laissé cette trace.
00:09:47Il a déjà laissé et je relève quand même un point.
00:09:49C'est que dans cette décision il est dit quelque chose d'intéressant.
00:09:52Que l'un des reproches qui lui est fait, qui est quand même insolite,
00:09:55c'est de l'avoir contredit les autorités pour faire simple sur ne pas avoir promu la vaccination généralisée et le confinement.
00:10:03C'est-à-dire qu'en fait cette juridiction reproche au professeur Raoult d'avoir eu raison.
00:10:08Voilà donc pour l'essentiel de l'actualité dans un instant page spéciale autour de la disparition de Michel Blanc qu'on a appris ce matin.
00:10:15Tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience.
00:10:18Kevin, bon temps.
00:10:21Hier soir en accès, n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:10:24A récupéré sa place de leader avec un score convenable à 2,7 millions.
00:10:28Le feuilleton de TF1 demain nous appartient est à la deuxième place à 2,5 millions devant le 19-20 de France 3 qui fait 200 000 de moins.
00:10:35Sur France 5, c'est à vous, affiche une petite baisse à moins d'un million cent.
00:10:40A 20h, Anne-Sophie Lapix repasse tout juste au-dessus de la barre des 4 millions sur France 2.
00:10:45Mais en face, le journal de Gilles Boulot sur TF1 est toujours large leader à 5,1 millions.
00:10:50La quatrième place est pour Quotidien sur TMC dont la deuxième partie est stable à 1,3 millions.
00:10:56A 20h45 hier soir, l'audience qui était guettée est celle de Michel Barnier pour sa première grande interview télé.
00:11:02Et c'est très, très moyen.
00:11:04Le nouveau Premier ministre ne parvient à tirer qu'un million 945 000 d'allés spectateurs.
00:11:09C'est-à-dire qu'il se retrouve battu par TF1, France 3, M6 et même par la dernière partie de Quotidien sur TMC.
00:11:16En prime, c'est encore un carton pour HPI sur TF1.
00:11:19La série incarnée par Audrey Fleureau a tiré 6,1 millions.
00:11:23Très loin derrière, à 2,3 millions, France 3 est deuxième avec la série Meurtre en Lorraine.
00:11:27Quant à la soirée spéciale de France 2 avec le débrief politique de l'interview de Michel Barnier,
00:11:32elle réalise une audience décevante à seulement 1,1 million à égalité avec Cauchemar en cuisine sur M6.
00:11:37Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:40Allez, nous allons donc débuter cette émission avec une première partie consacrée bien sûr à Michel Blanc.
00:11:45Cette disparition qui nous a tous surpris, attristé ce matin.
00:11:49Michel Blanc qui est mort à l'âge de 72 ans.
00:11:52On va en parler dans un instant avec Kevin El Harbi qui est acteur et producteur.
00:11:55Bonjour, merci d'être avec nous en plateau.
00:11:57Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:11:58Docteur en sciences politiques.
00:11:59Mais je vous propose d'écouter une première réaction.
00:12:01C'est celle de quelqu'un qui le connaissait très bien.
00:12:03C'est Patrice Lecomte qui a réalisé plusieurs films avec lui.
00:12:06Il était ce matin chez nos confrères de RTL.
00:12:09Il a beaucoup de mal à réaliser que Michel Blanc est mort.
00:12:13J'ai appris ça il y a 10 minutes et je n'en reviens pas.
00:12:17Je n'arrive pas à imaginer qu'il ne serait plus là.
00:12:21Comme souvent quand les gens partent d'une manière inattendue.
00:12:26Je ne comprends pas.
00:12:28Il y a une espèce d'incompréhension.
00:12:31Je revois tout ce qu'on a pu faire ensemble.
00:12:36Quand il a pris la poudre d'escampette et qu'il est parti.
00:12:41Il me disait quand on tournait Les Bronzés 1 et Les Bronzés 2.
00:12:45Il m'a dit que j'aimerais bien qu'on fasse des films ensemble.
00:12:47On a fait des films ensemble.
00:12:49On s'est affranchi un peu du splendide avant de se retrouver longtemps après.
00:12:53C'était un travail très original.
00:12:59C'était un type extrêmement singulier.
00:13:01Assez secret en fin de compte.
00:13:03Je me souviens qu'il avait dit à je ne sais plus qui.
00:13:08Il avait dit Patrice en parlant de moi.
00:13:10Je ne le connais pas.
00:13:12Je ne le connais pas.
00:13:13Il est trop secret.
00:13:14Alors que moi je ne le connaissais pas parce qu'il était trop secret.
00:13:16C'était un type, un ami très intime.
00:13:20On a fait plein de choses ensemble.
00:13:22Ce sont des bons souvenirs.
00:13:24Des très bons souvenirs.
00:13:27Quand on a fait Monsieur Hire.
00:13:29Ou Marchallon.
00:13:31Non c'est lui qui l'a fait, pardon.
00:13:33Je suis un peu sous le coup donc je mélange tout.
00:13:35C'était un type qui était assez secret.
00:13:41J'avais l'impression qu'il se protégeait beaucoup.
00:13:45Qu'il ne se donnait pas facilement.
00:13:48C'est ce qui faisait son prix sans doute.
00:13:50Kévin Larbi, je le disais, vous êtes acteur, vous êtes auteur et vous êtes chroniqueur cinéma.
00:13:55Également, il représentait quoi Michel Blanc ?
00:13:58Michel Blanc c'était un acteur extrêmement populaire.
00:14:00Populaire au très grand sens du terme.
00:14:02C'est-à-dire qu'il était très aimé du grand public.
00:14:04On n'arrête pas de citer depuis ce matin Jean-Claude Dusse.
00:14:06Mais c'est un peu réducteur parce que ce n'est pas que ça.
00:14:08Je ne vais pas vous apprendre ça.
00:14:09J'emmarque des grandes heures de la télévision.
00:14:11L'affaire de Minnissi, 1993, le Riston.
00:14:13C'était aussi quelqu'un qui était très aimé du public cinéphile.
00:14:15Avec les films de Téchiné, avec les films de Blié, Tenue de soirée.
00:14:18Quelqu'un qui était très ami aussi des politiques.
00:14:20Depuis ce matin je vois des hommages.
00:14:21Parce qu'il a fait un film qui s'appelle L'exercice de l'Etat.
00:14:23Qui est une super dystopie politique.
00:14:25C'était un acteur qui était aussi aimé des théâtres.
00:14:27Des théâtres de boulevard.
00:14:29Des théâtres du théâtre un petit peu plus confidentiel.
00:14:31C'était aussi un scénariste, un adaptateur.
00:14:33C'était un réalisateur.
00:14:35Il a cinq films à son actif Michel Blanc.
00:14:37Dont deux énormes succès.
00:14:38Grosse fatigue et Marche à l'ombre.
00:14:40Je pense que l'émotion...
00:14:41C'est quelqu'un qui travaille encore Michel Blanc.
00:14:43Je pense que l'émotion est très vive pour toutes les générations.
00:14:46Son dernier film c'était avec Jean-Pierre Améris.
00:14:48Où il donnait la réplique à Louane.
00:14:52L'émotion est très vive.
00:14:53C'était quelqu'un qui n'était pas du tout clivant.
00:14:55Contrairement à d'autres disparitions qu'on a eu ces derniers temps.
00:14:57Notamment l'immense Alain Delon.
00:14:58C'est quelqu'un qui tournait encore.
00:14:59On ne s'attendait pas du tout à ça.
00:15:01C'est l'époque...
00:15:02On a tous tout un tas de souvenirs avec lui.
00:15:04C'est une époque du cinéma qui part.
00:15:06Il n'y aura définitivement plus de films du Splendide.
00:15:08C'est une vive émotion.
00:15:10Mais est-ce que ça ne lui collait pas trop à la peau cette image du Splendide ?
00:15:13On va réécouter Michel Blanc.
00:15:14C'était au César 2012.
00:15:15Il fait un discours.
00:15:16Il reçoit à ce moment-là le César du meilleur acteur pour un second rôle pour Exercice de l'État.
00:15:20Et en fait il dit ce rôle c'est important parce que je voulais montrer que je pouvais faire autre chose.
00:15:25Et je trouve que c'est important parce qu'il y a beaucoup d'acteurs comme ça à qui un rôle colle à la peau.
00:15:29Écoutez-le.
00:15:31Je voudrais d'abord remercier les gens qui ont voté pour moi.
00:15:33Parce que non seulement ils m'ont fait un très beau cadeau.
00:15:36Mais ce rôle était quelque chose d'extrêmement important.
00:15:39Le fait simplement d'être nommé était déjà pour moi quelque chose d'important.
00:15:43Parce que c'est un rôle très différent de ce que j'ai pu aborder.
00:15:47C'est un type de rôle dont je rêvais.
00:15:50Mais je n'étais pas sûr que vous m'acceptiez dans ces rôles-là.
00:15:54Je n'étais pas sûr que le public m'accepte dans ces rôles-là.
00:15:57Et donc je vous remercie de me donner l'autorisation de continuer dans cette direction.
00:16:03Et de continuer à essayer d'être exigeant.
00:16:05Je remercierai les autres.
00:16:06Les gens que je peux voir en tête-à-tête.
00:16:08Monsieur Scheler par exemple.
00:16:09Tout à l'heure.
00:16:10Tout à l'heure.
00:16:11Et donc je crois que j'ai fait les 45 secondes.
00:16:13Yes we can !
00:16:14Bravo !
00:16:15C'est vrai qu'il avait ce souci.
00:16:17Ça s'entend et il le dit en plus.
00:16:19Alors il s'est un petit peu réconcilié avec ça.
00:16:21Je sais que mon ami Jean-Pierre Lavoignac prépare un livre sur le Splendide.
00:16:24Où il aime bien maintenant ressasser cela.
00:16:26Ils auraient aimé retourner ensemble.
00:16:27Mais c'est vrai que c'est le premier à avoir quitté la troupe du Splendide.
00:16:30On le sait peu.
00:16:31Mais il a fait partie de l'écriture de Papy fait de la résistance.
00:16:33Pour ensuite ne plus le jouer.
00:16:34Il a regretté parce qu'il a dit merde au final c'est ce qu'ils ont fait de mieux.
00:16:37Il a retourné ensuite.
00:16:38Je parle du pernon et l'étudiantateur.
00:16:39Pardon.
00:16:40Oui c'est ça.
00:16:41C'est la voix.
00:16:42Il fait la voix cependant.
00:16:43Mais il a participé à l'écriture de la pièce de théâtre.
00:16:44Il a ensuite retourné dans Papy fait de la résistance.
00:16:45Mais il a été le premier à quitter la troupe pour faire des comédies un peu plus noires.
00:16:49Je pense à Viens chez moi, j'habite chez une copine de Patrice Lecomte.
00:16:51Qui doit être très ému parce qu'ils ont tourné plus d'une dizaine de films ensemble.
00:16:54Donc il s'est un peu réconcilié avec ce passé-là.
00:16:57La une de Paris Match qui a été l'une des plus vendues il y a quelques mois montre qu'il y a beaucoup de choses.
00:17:02On reverra d'ailleurs dans un instant toute l'équipe.
00:17:05Jean-Christophe, c'est vrai qu'il avait du mal à se détacher malgré tout de cette image.
00:17:10C'était d'un côté les populaires ou un télo.
00:17:12Comme si en France on ne pouvait pas faire les deux.
00:17:14Coluche a vécu ça avant de Chaupentin.
00:17:17C'est-à-dire qu'il avait cette image humoriste.
00:17:19D'ailleurs il racontait une anecdote assez savoureuse.
00:17:24Avec tenue de soirée de Bertrand Blier, il obtient un prix international à Cannes.
00:17:28Il est le prix d'interprétation.
00:17:29Ce qui est un prix très prestigieux.
00:17:31C'est-à-dire que des grands acteurs seulement sont passés par là.
00:17:34Alors il dit je rentre chez moi à Paris et puis je vais chez mon boucher.
00:17:37Puis il commande son morceau de vie en habituel.
00:17:40Et puis son boucher regarde et dit mais en fait vous êtes vraiment acteur.
00:17:43Et donc ça veut dire vraiment ça.
00:17:44C'est-à-dire que vous mettez le doigt sur quelque chose qui est aussi sa capacité et sa qualité.
00:17:50Moi je trouve que très populaire, oui.
00:17:52Mais surtout de son temps.
00:17:53C'est-à-dire que toute sa carrière a été en permanence un reflet de ce qu'on est nous au moment où on l'est.
00:17:59C'est-à-dire que quand il est avec Le Splendide et juste après Le Splendide, c'est lui qui écrit.
00:18:04Ils écrivent des rôles qui sont proches d'eux.
00:18:06Et eux-mêmes sont finalement dans la société.
00:18:08Ce qui me marquait.
00:18:09Tous les archétypes de tous les rôles de tous ces films sont finalement assez représentatifs.
00:18:14Puis ça évolue.
00:18:15Et puis en même temps il évolue avec le...
00:18:18C'est quand même aussi quelque chose qui est très en avance.
00:18:19Très en avance sur ce qui va se passer.
00:18:21Et puis en même temps il n'en fait pas une affaire idéologique.
00:18:24C'est quelque chose comme Bertram Bly.
00:18:25Et d'ailleurs c'est quelque chose qui est un travail d'acteur.
00:18:27Et qui ensuite permet, et lui permet, il l'a toujours été en rapport avec les évolutions de la société, les vibrations.
00:18:33C'était quelqu'un effectivement qui peut être de gauche ou de droite.
00:18:35Qui peut être aimé par tout le monde.
00:18:37Même si vous vous dites très justement, bah oui certains veulent le regarder dans son côté comédie et d'autres.
00:18:41Je pense que pour moi il était un témoin permanent dans son écriture.
00:18:44Parce que c'est un écrivain du cinéma.
00:18:46Du cinéma et du théâtre.
00:18:48Un dialoguiste.
00:18:49C'est un réalisateur à succès, vous l'avez dit.
00:18:50Marche à l'ombre, ça dit des choses d'une période aussi.
00:18:53Et tous ces films-là sont finalement, quand on le regardera précisément, sont des témoins, des marqueurs de société.
00:18:59Vous savez quand on a...
00:19:00Des grands acteurs sont partis récemment.
00:19:02Ils emportaient une époque avec eux.
00:19:04Ils emportaient une époque avec eux.
00:19:05Et ça disait, la France était ça et ça n'est plus celle-là.
00:19:08Lui, il a accompagné, il a témoigné de la France à chaque fois.
00:19:11Soit parce qu'il était acteur, soit parce qu'il était écrivain, soit parce qu'il était réalisateur.
00:19:14Et pour moi, j'en ai une petite vibration d'ailleurs, voyez, en le disant.
00:19:17Ce que vous dites sur cette espèce d'incroyable montée, là, d'un seul coup.
00:19:20Voilà, on apprend sa mort.
00:19:22On n'est pas triste parce que c'est quelqu'un qui nous a amené beaucoup de sourire en même temps que beaucoup d'interrogation.
00:19:28Mais c'est surtout qu'il a toujours été là.
00:19:30De réflexion, oui.
00:19:31Il est le témoin de chaque moment particulier de notre société.
00:19:34Et c'est quelqu'un de très discret, en fait.
00:19:35C'est quelqu'un qui ne s'est exposé pas, on ne sait pas grand-chose, au fond de sa vie.
00:19:39J'ai une pensée pour mon ami Dominique Besner qui a reçu un Golem pour les souvenirs il y a dix ans.
00:19:43Il préférait parler des films des autres.
00:19:44C'était un immense cinéphile.
00:19:45Il adorait le cinéma noir d'une certaine époque du cinéma américain.
00:19:48C'est pour ça qu'il adorait les adaptations.
00:19:50Il préférait parler des films des autres et de ce qu'il aimait plutôt que de ses films.
00:19:53Et sur le cinéma populaire, je suis complètement...
00:19:55Je ne plus sois ce que dit mon confrère.
00:19:56N'oublions pas que chaque décennie, hors Mille Splendides, c'est aussi un film qui fait plus de 4 ou 5 millions d'entrées.
00:20:02Je vous trouve très beau Isabelle Mergaux.
00:20:03C'est lui le premier film Isabelle Mergaux, Comédie Populaire.
00:20:05Il y a dix ans, les souvenirs Jean-Paul Rouve, c'est lui.
00:20:07C'est-à-dire que dans cinq décennies, il y a une immense Comédie Populaire.
00:20:10Et ça, c'est très rare d'avoir une filmographie comme ça.
00:20:12Alors, il y a Le Splendide, bien sûr.
00:20:14Et je voulais qu'on revoie en 2021, au César, toute la troupe réunie du Splendide qui est en train d'arriver.
00:20:20Personne ne croyait qu'on allait réussir à les retrouver tous ensemble.
00:20:24Regardez.
00:20:25Thierry, Marianne, Gérard, Michel, Josiane, Christian, Bruno.
00:20:31Vous pouvez enlever vos masques parce que voilà, on est...
00:20:34Oui, voilà. Et vous...
00:20:37T'as vous enlevé...
00:20:38Tu as été testé deux fois.
00:20:39Ah, mais j'ai un bouc.
00:20:40Ah bah oui, dis donc.
00:20:41Bah non, parce que...
00:20:42J'ai un bouc.
00:20:45Déjà, excuse-moi de vous déranger.
00:20:47Mais déjà, quelle photo incroyable de vous réunir déjà.
00:20:51C'est quoi ? C'est exceptionnel que vous soyez tous ensemble.
00:20:54C'est un miracle, on est toujours vivants.
00:20:55Un miracle.
00:20:56Un miracle.
00:20:57On n'arrive pas à se... On ne se supporte plus.
00:21:00Il y en a qui ont mis des coups de vieux quand même.
00:21:02On ne dira pas qui quelques kilos.
00:21:06On a quand même toujours la force.
00:21:07On se tient.
00:21:08Il y a quand même une tenue.
00:21:09Et ça fait un heure notre prise.
00:21:11Ce qu'on a perdu en jeunesse, on l'a gardé en allure.
00:21:16C'est tout à fait juste.
00:21:17Demande-moi quand tu sais pas.
00:21:20On va vous remettre un César anniversaire.
00:21:22Anniversaire de qui ?
00:21:23C'est l'anniversaire de qui ?
00:21:25Je crois que c'est juste pour nous avoir avec eux.
00:21:28C'est juste pour qu'on soit là et qu'on soit réunis.
00:21:30C'est extraordinaire.
00:21:32C'est plus une surprise.
00:21:34Moi j'ai pensé que c'était pour mon anniversaire à moi.
00:21:37Notre anniversaire tombe avant le tien.
00:21:40Nous on n'a plus nos anniversaires maintenant.
00:21:42C'est fini.
00:21:43On a 8 ans définitivement.
00:21:44Merci beaucoup en tout cas ce soir d'être avec nous.
00:21:47Je vous laisse entrer dans la salle de l'Olympia.
00:21:50C'est beaucoup de dérangements pour la chaîne et tout ça.
00:21:54C'est nous.
00:21:55Et beaucoup d'argent.
00:21:577 Césars.
00:21:58Pas 1.
00:21:597 Césars.
00:22:00Ça coûte.
00:22:01Ça douille.
00:22:02Mais je crois qu'ils ne seront pas gravés.
00:22:03On va être remboursés.
00:22:04On va être remboursés pour l'agravation.
00:22:08Vous verrez bien.
00:22:09Bonne soirée en tout cas.
00:22:11Merci beaucoup.
00:22:13C'est formidable ces images Kévin.
00:22:16On les retrouve telles qu'on les a quittées.
00:22:19Au fond ils n'ont pas changé physiquement.
00:22:21Oui bien sûr comme nous tous.
00:22:22Mais on les retrouve pareilles.
00:22:24Et puis n'oublions pas qu'il y a effectivement les films du Splendide.
00:22:26Avec toute la troupe ensemble.
00:22:27Ils ont tous tourné dans les films des uns et des autres.
00:22:29Et je pense notamment aux films de 92.
00:22:31Grosse fatigue.
00:22:32Qui est une des plus grandes comédies dramatiques des années 90.
00:22:34Où ils jouent tous leur propre rôle.
00:22:36Et pour les plus jeunes cinéphiles qui n'ont pas vu ce film.
00:22:38C'est vraiment à redécouvrir.
00:22:39Mais il n'y a pas que 5 ou 6 films.
00:22:40Ils ont tous tourné un petit peu dans les films des uns et des autres.
00:22:42Et c'est une histoire qui continue jusqu'à très récemment encore.
00:22:45Je parlais de sa notoriété.
00:22:46La façon dont il la vivait.
00:22:47On va l'entendre sur Europe 1.
00:22:49Il était au micro de Nico Saliagas.
00:22:50Et il expliquait comment il vivait justement la notoriété.
00:22:54Je la vis très agréablement.
00:22:55Je prends le bus.
00:22:56Je fais mes courses.
00:22:57Les gens me parlent.
00:23:00C'est intéressant ce qu'ils me disent.
00:23:02Ça me rassure maintenant.
00:23:03Ils me disent quelque chose qui me plaît infiniment.
00:23:06La première réaction c'est toujours.
00:23:08Oh qu'est-ce qu'on rit avec les bronzés machin.
00:23:10C'est quand même fou.
00:23:1135 ans après.
00:23:13Et puis il continue.
00:23:14Et c'est ça qui est nouveau.
00:23:15Et qui me fait un plaisir fou.
00:23:17Il continue en me disant.
00:23:18Mais quand vous faites autre chose aussi on aime bien.
00:23:20Alors ça c'est le plus beau compliment qu'il puisse me faire.
00:23:22Non pas que je méprise les bronzés.
00:23:24Mais ça veut dire.
00:23:25Je ne me suis pas trompé en allant dans ce sens.
00:23:28Voilà.
00:23:29C'était ça aussi.
00:23:30Michel Blanc.
00:23:31Il y avait cette pudeur au fond à parler de lui-même.
00:23:34Cette pudeur à parler de lui-même.
00:23:36Et puis aussi toujours le souci.
00:23:37Quand il y a quelque chose de très très star system.
00:23:39Ou très populaire.
00:23:40D'aller dans quelque chose de plus confidentiel.
00:23:41Il a fait des petites pièces de théâtre en Loire-Atlantique.
00:23:43Dans les années 90.
00:23:44Après des gros succès comme celui de Grosse Fatigue.
00:23:46Donc c'est vraiment quelqu'un qui refusait tout ce qu'était.
00:23:49Effectivement quand on est parisien.
00:23:50On le voyait souvent attabler à des terrasses de café.
00:23:52À parler à tout le monde etc.
00:23:53C'était vraiment quelqu'un qui était anti star system complètement.
00:23:56Et ça se sent dans ses choix de rôle.
00:23:58Dans son écriture.
00:23:59Et c'est je pense pour ça qu'il touchait tout un chacun Michel Blanc.
00:24:01Alors on va y revenir dans un instant.
00:24:03Et puis ensuite on fera tout le reste de l'actualité.
00:24:04Et puis on y reviendra à nouveau à la fin de l'émission.
00:24:06Je voudrais juste vous dire.
00:24:07Qu'on commence à en savoir un peu plus sur les raisons de sa mort.
00:24:10Puisque sur RTL.
00:24:11Gérard Juniau a donné quelques raisons de sa mort.
00:24:16Il dit.
00:24:17On m'a dit qu'il avait fait une énorme allergie.
00:24:19Un choc anaphylactique.
00:24:20Une allergie à un médicament.
00:24:22Voilà ce serait donc les raisons de la disparition de Michel Blanc.
00:24:27On va essayer de comprendre peut-être.
00:24:29On va essayer d'avoir un médecin.
00:24:30Pour essayer de comprendre ce que c'est exactement.
00:24:32Un choc anaphylactique.
00:24:33Comment on peut en mourir.
00:24:34Pour l'instant on va faire le CNews Info.
00:24:36On y revient juste après le CNews Info.
00:24:37Avec Adrien Spiteri.
00:24:42Vous l'évoquez.
00:24:43Il y a quelques instants.
00:24:44Jean-Marc.
00:24:45Le cinéma français pleure aujourd'hui.
00:24:46L'un de ses plus grands acteurs.
00:24:47Michel Blanc est mort cette nuit.
00:24:48Le comédien s'est éteint à l'âge de 72 ans.
00:24:51Il s'était notamment fait connaître du grand public.
00:24:53Pour ses rôles iconiques de Jean-Claude Duss dans « Les Bronzés ».
00:24:57Michel Barnier est au sommet de l'élevage de Cournon-Dauvergne.
00:25:00Aujourd'hui le Premier ministre visite le salon professionnel ce matin.
00:25:04Il devrait prendre la parole à la mi-journée.
00:25:06Les agriculteurs attendent des mesures d'urgence.
00:25:09Et puis les aéroports et les ports sont bloqués en Corse.
00:25:12En raison d'un mouvement social sur fond de tensions entre l'Etat et les élus locaux.
00:25:16Lié à la gestion des infrastructures.
00:25:18Conséquence de nombreux passagers sont bloqués sur l'île de beauté.
00:25:2511h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:27On continue à rendre hommage à Michel Blanc.
00:25:29Ensuite on fera tout le reste de l'actualité avec mes invités politiques qui me rejoindront.
00:25:33Puis nous reparlerons de Michel Blanc à la fin de notre émission.
00:25:36Tout d'abord retour sur la carrière de Michel Blanc.
00:25:39Michel Blanc c'était ça.
00:25:43Un acteur comique révélé dans les années 70.
00:25:46Avec la troupe du Splendide.
00:25:49Une équipe à laquelle il est resté fidèle toute sa vie.
00:25:52On va vraiment pas avoir le même sens de l'humour.
00:25:56Une carrière longue et riche en films.
00:25:59Cet amour pour le 7ème art, il l'a prouvé.
00:26:02Avec la réalisation de trois longs métrages salués par la critique.
00:26:06D'abord en 1984 avec Marche à l'ombre.
00:26:10Et sa nomination au César l'année suivante.
00:26:13J'ai des conneries et les autres m'ont rien fait.
00:26:18Puis avec Grosse fatigue, nommé également au César pour le meilleur scénario original.
00:26:23Ah d'accord. Vous me direz combien je vous dois pour les cèpes ?
00:26:27Le prenez pas sur ce ton là Michel, j'essaie simplement d'être gentil.
00:26:31En 1986, Michel Blanc reçoit le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes.
00:26:37Pour la comédie noire tenue de soirée de Bertrand Blier.
00:26:40Tu le trouves pas un peu bizarre toi ce mec ?
00:26:42A quel point de vue ?
00:26:44T'as pas l'impression qu'il aura derrière la tête comme une idée de m'enculer ?
00:26:48C'est pas exclu.
00:26:49Une carrière saluée par ses pairs, il a été nommé 4 fois au César du meilleur acteur.
00:26:54Mais Michel Blanc est surtout connu pour son rôle hilarant dans Les bronzés fondusquis.
00:26:59Quand en reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?
00:27:10Un film intemporel où il partage l'affiche notamment aux côtés de son ami Gérard Juniau.
00:27:15Qui a annoncé sur Instagram son décès.
00:27:18Michel Blanc nous a quittés à l'âge de 72 ans.
00:27:21Ils s'entendaient bien ou pas l'équipe du Splendide ?
00:27:24Des fois il y a eu beaucoup de rumeurs, il y a eu beaucoup de choses autour de ça.
00:27:27On sait pas vraiment si ils s'entendaient bien.
00:27:29Rappelons quand même que ce sont des amis d'enfance.
00:27:31En tout cas Michel Blanc, Juniau, Clavier et Larmie qui se sont connus au lycée etc.
00:27:34Donc évidemment comme tout achacarde quand ce sont des amis d'une vie.
00:27:37Il y a forcément des clashes, des engueulades parfois artistiques.
00:27:39Michel Blanc était le premier à quitter la troupe du Splendide pour y revenir après.
00:27:43Pour parfois, non pas mépriser mais être un peu en recul par rapport à certains succès.
00:27:47Pour y revenir 20 ans plus tard.
00:27:49Les Bronzés, j'étais très étonné en 2006 qu'ils reviennent dans les Bronzés 3 mis pour la vie.
00:27:52Preuve en est qu'ils s'étaient excusés.
00:27:54Mais n'oublions pas qu'ils ont perdu un compagnon de travail, un compagnon de troupe.
00:27:57Mais surtout un ami d'enfance.
00:27:59Et l'émotion de cette troupe doit être majeure ce matin.
00:28:02Oui parce qu'il racontait très bien que ça tient à la volonté de sa mère.
00:28:08C'est sa maman, il n'était pas de Neuilly, il n'était pas du milieu.
00:28:12Et il était un très bon élève.
00:28:14Et sa maman voulait absolument qu'il rentre au lycée Pasteur à Neuilly.
00:28:17Elle s'est battue, elle s'est battue.
00:28:19Il le dit, il le raconte, ça tient à sa vie.
00:28:21Je dois à ma carrière, non personne d'autre.
00:28:23Pas à moi mais à ma mère parce que c'est elle qui m'a permis d'aller au lycée Pasteur.
00:28:26Et le premier jour où il est au lycée Pasteur, il rencontre Junio.
00:28:29Et immédiatement il parle de cinéma.
00:28:31Et immédiatement il parle de cinéma.
00:28:33Donc c'est incroyable, c'est un espèce de conte de fées de ce type.
00:28:36Parce que sa maman, qui était très importante effectivement,
00:28:39fait tout ce qu'elle peut faire pour qu'il rentre au lycée Pasteur alors qu'il ne doit jamais y être.
00:28:43Et il rencontre Junio et à partir de là effectivement il se voit.
00:28:46Mais immédiatement, immédiatement.
00:28:48C'est-à-dire que c'est la première journée, il y a cette affaire-là.
00:28:50Je l'ai dit, les Français sont bien évidemment choqués ce matin.
00:28:52Et comme nous tous, quand on a appris la nouvelle,
00:28:54on est allé les voir, les Français, pour leur demander comment ils réagissaient au décès de Michel Blanc.
00:28:59Et quelle était leur réaction avec cette annonce qu'on leur a faite.
00:29:02Puisque c'est arrivé assez tard.
00:29:05Voici les premières réactions.
00:29:08Oui, choqués.
00:29:10Choqués, tristes.
00:29:12C'est la fin d'une époque, la fin d'une ère.
00:29:14Michel Blanc, pour moi, c'était avant tout un bon acteur français.
00:29:18Un metteur en scène, il me semble, producteur.
00:29:21Je crois qu'il a aussi participé à des spectacles.
00:29:25Et puis c'est triste, c'est triste pour la communauté des artistes.
00:29:29Il est un grand acteur surtout.
00:29:31Il dit très bien.
00:29:33J'ai aimé vraiment beaucoup.
00:29:35Oui, oui, vraiment beaucoup.
00:29:37Et son dernier film, à priori, c'est le film avec Louane.
00:29:40Tout à fait, Mariline et son juge.
00:29:42Mariline et son juge, c'est quoi ce film ?
00:29:44Mariline et son juge, c'est une petite merveille.
00:29:46C'est Michel Blanc qui joue une personne un peu acariâtre, qui est un juge.
00:29:49Qui ne croit plus vraiment en la vie, en l'amour.
00:29:51Qui est un peu odieux avec tout le monde.
00:29:53Et puis qui doit condamner cette petite Louane qui a fait une petite délinquance de bas étage.
00:29:56Et puis elle ne peut pas payer sa caution.
00:29:59Et donc du coup il dit, c'est pas grave, le juge, moi je vais t'engager en assistante.
00:30:02Et cette femme, issue d'un milieu extrêmement populaire.
00:30:04Louane, qui est serveuse dans un bar.
00:30:06Et Michel Blanc qui joue un juge très bourge.
00:30:08Et les deux personnes se connectent et c'est merveilleux.
00:30:10Et Louane raconte, je pense ne pas paraphraser mal ses propos.
00:30:13Dire qu'il y a vraiment quelque chose qui s'est passé sur le tournage.
00:30:16Et Michel Blanc a été très ému de partager la scène avec elle.
00:30:19Et surtout d'être accepté par une nouvelle génération.
00:30:22C'était vraiment un film plutôt pour la jeune génération.
00:30:24Et c'est merveilleux, Mariline et son juge, de Jean-Pierre Raméris, à voir absolument.
00:30:27Alors on va regarder quelques images.
00:30:29Justement, regardez.
00:30:32Pas vrai, merde !
00:30:34Mais Mariline, ça va pas du tout.
00:30:38Pourquoi tu m'as pas rappelé ?
00:30:39Mais tu vois pas qu'on a rien en commun, là ?
00:30:41Qu'est-ce que tu fais, là ?
00:30:42Embrasse-moi.
00:30:43Arrête, là !
00:30:45Est-ce agréable d'être quittée ? Non.
00:30:47En frappe-t-on son prochain pour autant ? Je ne crois pas.
00:30:50Monsieur le président ?
00:30:51C'est monsieur le juge.
00:30:52Je sais pas comment faire pour payer les dommages et intérêts.
00:30:54Pourquoi personne ne me donne jamais ma chance ?
00:30:56Il y en a qui disent que la chance, ça se provoque.
00:30:58C'est pas vrai, c'est une phrase de riche, ça.
00:31:01T'as besoin d'argent ?
00:31:02Moi, j'ai besoin d'un chauffeur pendant un mois.
00:31:06J'ai de la conversation et je suis toujours de bonne humeur.
00:31:08Evite la bonne humeur.
00:31:09Mais à quel moment ces deux notions atteignent une forme de symbiose ?
00:31:13Qu'est-ce qui te fait rire ?
00:31:15Symbiose.
00:31:16C'est pressant.
00:31:17Tu regarderas.
00:31:18Intéresse-toi, cultive-toi.
00:31:19Quand on veut, on peut.
00:31:20Ça aussi, c'est une phrase de riche.
00:31:21Donc les pauvres sont gentils, les riches sont méchants.
00:31:24Remarque, ça doit être reposant de penser comme ça.
00:31:27Vous avez quelqu'un, en fait.
00:31:29Elle est hyper belle, en plus.
00:31:32Faites-moi confiance.
00:31:33Quoi ?
00:31:34Je connais peut-être pas grand-chose, mais je m'y connais, en fille.
00:31:40Vous étiez tellement en symbiose.
00:31:44T'as tout pour réussir.
00:31:45Redresse la tête, saute la barrière.
00:31:50Voilà le dernier film de Michel Blanc, en fait.
00:31:53Avec Joan.
00:31:55Effectivement.
00:31:56Je vous redonne cette information qu'a donnée Gérard Juniau.
00:31:59On va l'entendre, d'ailleurs.
00:32:00On va l'entendre dans un instant.
00:32:02Gérard Juniau qui a réagi à la mort, bien évidemment, de Michel Blanc et qui dit
00:32:05« On m'a dit qu'il avait fait une énorme allergie, un choc anaphylactique, une allergie à un médicament. »
00:32:11C'est ce qu'il explique.
00:32:12Je ne sais pas si on l'a, Gérard Juniau, qui s'exprimait ce matin chez nos confrères de RTL.
00:32:16C'est un coup de monsieur, quoi.
00:32:18Très soudain, je crois qu'il a fait une énorme allergie à un médicament.
00:32:22Vraiment, tout allait bien.
00:32:25C'était vu il n'y a pas longtemps pour la couverture de match.
00:32:29On avait ri comme des cons, comme d'habitude.
00:32:32À chaque fois qu'on se retrouvait, on ne se voyait pas souvent.
00:32:34Mais quand on se retrouvait, on reprenait l'histoire.
00:32:36Là, on l'avait laissé avec beaucoup de drôlerie, de dérision sur nous.
00:32:42Et voilà, c'est la gamme iceberg qui a heurté le bateau.
00:32:47Ce qui est fou, c'est…
00:32:50Non, on vient de terminer.
00:32:52En plus, c'est dingue.
00:32:53On vient de terminer un bouquin à l'initiative de Thierry Lhermitte,
00:32:56au profit de la recherche médicale.
00:32:58Ça ne s'invente pas.
00:33:00Où on a pris toutes nos photos personnelles.
00:33:03Et chacun a écrit des textes sur notre aventure, sur nos films.
00:33:06Enfin, sur cette aventure qui, nous-mêmes, nous affole et nous sidère.
00:33:12C'est tellement étonnant, tout ce qui nous est arrivé.
00:33:15C'est tellement imprévu.
00:33:16Et donc, dans ce petit bouquin, chacun a parlé de son point de vue.
00:33:25Moi, j'avais déjà fait ça de mon côté.
00:33:26Mais là, tout le monde l'a fait.
00:33:27Et Michel parmi d'autres.
00:33:29Et c'était assez touchant, je crois.
00:33:31On pensait le fêter avec joie, ce petit bouquin.
00:33:35Et malheureusement, ça ne sera pas le cas.
00:33:37Mais il restera ça.
00:33:39Il était toujours fidèle à lui-même.
00:33:43C'est terriblement angoissé.
00:33:45Avec ce sens du dialogue hallucinant.
00:33:48Cette politesse du désespoir, comme on dit.
00:33:50Mais c'était le Woody Allen français.
00:33:53Voilà, réaction de Gérard Jugnot.
00:33:56On reviendra tout à l'heure, un peu plus tard, dans cette émission,
00:33:58bien évidemment, sur la disparition de Michel Blanc.
00:34:01Et on va parler auparavant de toute l'actualité.
00:34:04Je vous présente mes invités pour parler de l'actualité.
00:34:06Alexandre Darnicolic, bonjour.
00:34:07Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du RN.
00:34:10Christelle Niaz, bonjour.
00:34:12Merci également d'être là.
00:34:13Conseillère municipale et républicain à Villeneuve-Saint-Georges.
00:34:15Jean-Christophe Gallien est toujours avec nous.
00:34:16Et puis Henri Pémeau, bonjour.
00:34:18Merci également d'être là, conseiller municipal de Lille-Saint-Denis.
00:34:21Je voulais commencer avec un sujet qui n'a quasiment pas été abordé dans les médias.
00:34:25Et pourtant, c'est l'église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers,
00:34:29qui est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO,
00:34:31qui a été victime d'un incendie volontaire,
00:34:33qui a provoqué des dégâts matériels importants.
00:34:36Les images que vous voyez là, c'est l'église avant l'incendie, bien évidemment.
00:34:40C'est la quatrième église visée à Poitiers.
00:34:43La police lance d'ailleurs un appel à témoins pour retrouver le ou les auteurs de ces actes.
00:34:48Je vous propose d'écouter les explications de Stéphane Place,
00:34:50correspondant d'Europe 1 dans le sud-ouest.
00:34:53C'est à 8h40 ce matin que l'alerte a été donnée,
00:34:56mobilisant un peu plus de 20 pompiers.
00:34:58Ils ont déployé des moyens importants pour stopper cet incendie survenu au milieu de la Nef.
00:35:02Il faut dire que l'église Saint-Hilaire-le-Grand, vous l'avez souligné,
00:35:05est un joyau de Poitiers.
00:35:07Ce sinistre intervient dans un contexte bien particulier
00:35:10avec une série de dégradations constatées dans les églises de la ville,
00:35:14à laquelle il est urgent de mettre fin, indique la mairie dans un communiqué.
00:35:18Aujourd'hui, c'est donc un monument médiéval classé au patrimoine mondial de l'UNESCO
00:35:22qui a été pris pour cible avec des dégâts matériels, malheureusement,
00:35:25comme l'explique le préfet de la Vienne, Jean-Marie Girier.
00:35:28Fort heureusement, il n'y a pas de victime.
00:35:30Il n'a pas touché la structure du bâtiment ni la toiture,
00:35:33mais a fait des dégâts matériels considérables.
00:35:36Il se trouve que lors de leur progression,
00:35:38les sapeurs-pompiers ont pu constater un certain nombre de dégradations
00:35:42et en particulier des statues de grande taille qui auraient été projetées au sol.
00:35:48Tout ça s'inscrit dans une situation où, depuis le début de l'année,
00:35:52à Poitiers, nous avons eu trois incendies ou tentatives d'incendies
00:35:56dans différentes églises de la ville.
00:35:58Le préfet de la Vienne a demandé à la police nationale
00:36:01d'intensifier ses patrouilles aux abords de l'ensemble des lieux de culte.
00:36:04Demain, des spécialistes des enquêteurs se rendront dans l'église Saint-Hilaire-le-Grand
00:36:08pour comprendre comment le feu est parti.
00:36:10Et le procureur de Poitiers a ouvert une enquête
00:36:12pour dégradation et détérioration d'un bien affecté au culte.
00:36:16On est en direct avec Eric Henry, délégué national Allianz Police Nationale.
00:36:20Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:36:22Est-ce qu'on a une idée de ce qui se passe à Poitiers ?
00:36:25Bonjour.
00:36:27Écoutez, ça a été dit déjà dans votre reportage,
00:36:29nous en sommes à quatre incendies.
00:36:32Donc, cette basilique qui est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO
00:36:36et trois autres églises durant ces derniers mois.
00:36:39La police est pleinement mobilisée, évidemment,
00:36:41pour retrouver le ou les auteurs de ces faits.
00:36:43Il y a une enquête minutieuse.
00:36:45Le temps de l'enquête n'est pas celui de l'émotion,
00:36:47même si je conçois aisément qu'il faille trouver rapidement ces auteurs
00:36:52parce que, non seulement, ce sont des actes inqualifiables,
00:36:55c'est aussi une atteinte à l'autre patrimoine,
00:36:57c'est une atteinte aussi à l'histoire de l'autre pays,
00:36:59et puis les fidèles, pas que les fidèles d'ailleurs,
00:37:01l'ensemble des Français sont en attente de trouver la solution,
00:37:07les auteurs notamment, pour qu'ils soient traduits devant la justice.
00:37:11C'est vrai que face à ces actes, il y a malgré tout une forme de silence.
00:37:16On en entend assez peu parler.
00:37:18Moi, j'étais surpris par exemple.
00:37:19J'ai été interpellé par cet incendie que j'ai vu
00:37:22et ensuite j'ai découvert qu'il y avait eu trois autres églises d'incendiers.
00:37:26Ça reste assez confidentiel quand même ?
00:37:29Alors tout à fait.
00:37:30Je réponds sur plusieurs points.
00:37:31Pour revenir à votre première question,
00:37:33évidemment, il y a des enquêtes judiciaires, je vous l'ai dit,
00:37:35avec des constatations effectuées.
00:37:36La police technique est scientifique.
00:37:38Des experts d'ailleurs vont être dépêchés pour déterminer les types d'accélérateurs,
00:37:42les lieux de départ des feux.
00:37:43C'est fondamental pour la réussite de cette enquête.
00:37:46Il va y avoir une sécurisation accrue des lieux de culte
00:37:51par le biais de patrouilles dynamiques fixes,
00:37:54des contacts étroits avec les responsables religieux,
00:37:58avec les responsables des renseignements territoriaux,
00:38:01les élus évidemment, pour accentuer la vigilance.
00:38:04Maintenant, en 2023, nous avons eu 1000 actes antichrétiens enregistrés en France,
00:38:10presque trois par jour.
00:38:11En parallèle, hormis malheureusement les actes antisémites,
00:38:16comme vous le savez qui ont été en constante augmentation
00:38:18à partir du 7 octobre, date du début de la guerre israél-hamas,
00:38:23aucune autre religion n'a subi d'atteinte en nombre aussi important.
00:38:29Parce que, pour préciser mes propos,
00:38:31en ce qui concerne les actes antisémites, c'est 422 en moyenne par an,
00:38:36sauf, comme vous le savez depuis le 7 octobre,
00:38:38où on est monté, pour des raisons que vous connaissez comme moi,
00:38:40comme nous tous, à 1676.
00:38:43Et en ce qui concerne la communauté musulmane,
00:38:46on est à 188 faits en 2022.
00:38:50Donc ça montre bien quand même qu'au-delà de ces actes inqualifiables,
00:38:55il y a une augmentation de la violence,
00:38:58une montée extrêmement forte de la violence au sein de notre société
00:39:01et qui touche également l'essence même du patrimoine que sont nos églises.
00:39:06Parce que la France est un pays judo-chrétien,
00:39:08là c'est historique, et je dirais même que ça altère
00:39:12non seulement la cohésion nationale et le bien-vivre ensemble,
00:39:14mais aussi cette sacro-sainte liberté de conscience.
00:39:17– Effectivement, merci beaucoup Éric Henry, délégué national Alliance Police,
00:39:20merci d'avoir été en direct avec nous,
00:39:22je précise bien évidemment qu'on ne fait pas un concours
00:39:24du nombre de lieux religieux qui sont dégradés,
00:39:26que ce soit musulmans, chrétiens ou juifs,
00:39:29tous sont inqualifiables, tous sont insupportables,
00:39:31mais c'est vrai que c'est intéressant de voir la montée globale
00:39:34de toutes façons de ces attaques et de voir, je le redis,
00:39:37Alexandre Darnicolic, de voir quand même qu'il y a plus d'un millier
00:39:39de lieux de culte chrétien qui sont attaqués,
00:39:42qui sont dégradés dans un silence quasi-total de la majorité des médias.
00:39:47– Oui, après il faudrait en parler trois fois par jour,
00:39:49puisqu'il y a trois années.
00:39:50– Oui, mais c'est pas mal d'en parler au moins de temps en temps déjà.
00:39:52– Effectivement, parce que ça montre encore une fois
00:39:55qu'on est dans une société divisée, communautarisée,
00:39:58parfois il y a des tensions et donc ça peut être du fait de rejets
00:40:02de la part de certains qui s'opposent à d'autres religions et qui le font,
00:40:06mais ça peut être aussi totalement gratuit parfois,
00:40:09ou pour voler, c'est le cas dans certaines églises.
00:40:13– Est-ce que s'attaquer par exemple aux églises,
00:40:16c'est une façon de s'attaquer aussi à une certaine France ?
00:40:18– Mais c'est ce que j'allais dire, c'est aussi évidemment au-delà
00:40:21du côté religieux, c'est s'attaquer à ce qui incarne les villages français
00:40:25et la France profonde.
00:40:27Quand vous allez dans un village, on dit l'église au milieu du village,
00:40:30ce qui incarne souvent les villages depuis mille ans parfois,
00:40:32c'est cette église avec ce coq en haut et qui représente des villages,
00:40:38qui représente notre patrimoine, qui nous permet de nous rappeler
00:40:42comment était l'histoire du village.
00:40:45Il y a des gens qui sont parfois morts pour construire justement ces églises
00:40:49et qui font partie aujourd'hui d'un patrimoine,
00:40:52ce qu'on appelle le petit patrimoine, les églises, les lavoirs
00:40:55et ce qu'ils font, ce qu'ils font la France.
00:40:57Mais juste si je peux me permettre, c'est globalement un problème
00:41:00de délinquance globale et de non-condamnation pour les actes,
00:41:03parce qu'il faut regarder derrière.
00:41:04– C'est que ça pour vous ?
00:41:05– Je l'ai dit, il y a à la fois des divisions communautaires qui engendrent ça,
00:41:09des actes anti-français, parce que c'est des actes anti-France
00:41:12quand il s'agit d'églises par exemple là,
00:41:14mais je veux essayer de dire qu'à chaque fois qu'il y a des attaques
00:41:19contre des biens, à chaque fois qu'il y a des attaques contre des personnes,
00:41:21le vrai problème c'est le manque de sanctions encore une fois.
00:41:24Quand vous avez 5% des multirécidivistes qui représentent 50% de la délinquance
00:41:28en France, ça joue sur les 1000 victimes de coups et blessures volontaires,
00:41:31ça joue sur les plus de 200 victimes d'agressions sexuelles,
00:41:33ça joue sur les cambriolages, sur les agressions…
00:41:35– On en parlera un peu mieux dans un instant,
00:41:37parce qu'on parlera de ce qui s'est passé à Vénitieux devant un lycée,
00:41:39et ça, ça en fait peut-être plus partie.
00:41:41Christelle Niaz, sur ces églises, près d'un millier d'églises
00:41:44qui sont dégradées, qui sont attaquées, là vous le voyez quand même,
00:41:474 églises dégradées à Poitiers, c'est quand même surréaliste.
00:41:51– Mais c'est surréaliste et puis comme vous le disiez très bien,
00:41:54ça passe complètement sous silence,
00:41:56et c'est symptomatique du fonctionnement un petit peu de notre pays,
00:41:59parce qu'un millier, un millier d'actes,
00:42:01beaucoup d'actes crapuleux parmi eux.
00:42:03Il ne faut pas oublier que depuis 1905,
00:42:05la plupart des églises appartiennent à l'État.
00:42:08J'ai lu dans ce rapport parlementaire qu'il disait qu'il y avait 40 000 églises,
00:42:1236 000 communes, c'est à peu près une église par ville.
00:42:15La réalité, dans la gestion de nos communes,
00:42:17comment on fait pour assurer la sécurité,
00:42:19quand on sait que dans nos écoles ça devient compliqué,
00:42:21aux abords de nos écoles, dans nos résidences, dans nos logements,
00:42:23au pied des immeubles c'est compliqué,
00:42:25assurer la sécurité devant les lieux de culte,
00:42:27c'est aussi en complément, sachant qu'on est sur des lieux ouverts,
00:42:30donc c'est ce qui complexifie encore la tâche,
00:42:32ce qui complexifie un peu plus la tâche.
00:42:34En plus de Saint-Hilaire, dont vous voyez des images,
00:42:36en ce moment vous êtes en train de voir des images,
00:42:38avant bien évidemment ces dégradations,
00:42:40je vous donne les autres églises qui ont été dégradées à Poitiers,
00:42:42il y a l'église Saint-Porcher, l'église Saint-Thérèse
00:42:44et l'église Montierneuf qui ont été dégradées également.
00:42:46Henri Pémeau.
00:42:48C'est le signe de quoi ?
00:42:50Je pense que le premier sujet c'est évidemment de l'ultra-violence,
00:42:55et caractérisé par aller chercher aussi nos symboles.
00:42:59Et moi je vais aller au-delà de l'aspect guerre communautaire,
00:43:03parce qu'aucune enquête n'a été faite,
00:43:05mais l'église, comme vous le disiez, au centre du village,
00:43:09c'est le symbole pour tous les Français.
00:43:11Et donc quand on attaque une église,
00:43:13qu'on soit chrétien, musulman ou autre,
00:43:17peu importe, en fait on attaque la France.
00:43:19Et donc moi c'est ça mon message,
00:43:21puisque aujourd'hui c'est une église,
00:43:23demain, et on en parlera sûrement tout à l'heure,
00:43:25c'est aussi des écoles,
00:43:27la violence face à ces symboles,
00:43:29qui en fait me pose question,
00:43:31puisque ce sont tout ça qui font commun,
00:43:34et qui font la France,
00:43:35et en attaquant les églises,
00:43:37comme on pourrait attaquer une mosquée,
00:43:39ou même tout autre...
00:43:41Mais la question c'est, est-ce qu'on attaque une religion,
00:43:43ou est-ce qu'on a envie d'attaquer la France ?
00:43:45Parce que c'est pas tout à fait pareil,
00:43:47parce qu'il y a les racines françaises,
00:43:49et on sait que chez certains jeunes,
00:43:51il y a une certaine haine de la France,
00:43:53une certaine haine de ce que représente la France,
00:43:56Je peux dire autrement,
00:43:57l'intervenant policier l'a très bien dit tout à l'heure,
00:43:59on est dans une histoire,
00:44:01avec évidemment une essence judéo-chrétienne,
00:44:03et ça on ne peut pas le nier,
00:44:05et c'est pour ça que je dis que l'église,
00:44:07au centre du village,
00:44:08c'est vraiment un symbole de notre pays.
00:44:10Mais là on ne sait pas si c'est crapuleux ou pas,
00:44:12la réalité c'est que...
00:44:14Crapuleux, a priori rien n'a été volé,
00:44:16a priori ils ont juste allumé un feu
00:44:18au centre de l'église, et ils ont mis le feu.
00:44:20Donc crapuleux, c'est pas ce que j'approche de crapuleux.
00:44:22Quand je dis crapuleux,
00:44:23ça peut être sans motivation religieuse ou politique.
00:44:25La réalité c'est que statistiquement,
00:44:27quand on arrive à mille et plus,
00:44:29on est dans autre chose.
00:44:30C'est-à-dire que pour le coup, c'est ça qui est inquiétant.
00:44:32Et c'est pas d'aujourd'hui,
00:44:34parce qu'évidemment le 7 octobre,
00:44:35il s'est passé quelque chose de particulier
00:44:37en direction de la communauté juive.
00:44:39Mais si on regarde sur dix ans,
00:44:41c'est les bâtiments chrétiens catholiques
00:44:43qui sont attaqués,
00:44:44les sites catholiques et chrétiens
00:44:45qui sont à chaque fois attaqués.
00:44:47Donc ça veut dire qu'au sein même de notre pays,
00:44:49il y a effectivement, plus que de l'affliction,
00:44:51il y a quelque chose qui est en train de se séparer
00:44:53sur l'histoire communautaire dont vous parliez,
00:44:55mais religieuse, associée à la religion,
00:44:57ce qui pour moi m'interpelle quand même beaucoup.
00:44:59On parlait tout à l'heure de Michel Blanc,
00:45:01c'est-à-dire que si vous promenez 25 ans, 30 ans en arrière,
00:45:03cette histoire de religion
00:45:05est beaucoup moins présente, beaucoup moins puissante.
00:45:07Donc est-ce qu'elle incarne la France ?
00:45:08Ou est-ce qu'elle incarne une ancienne France ?
00:45:10Est-ce qu'elle incarne quelque chose qu'on veut combattre ?
00:45:12C'est une réalité en tout cas.
00:45:13Il y a aujourd'hui un fait qu'on ne regarde pas assez,
00:45:16Nouméa, Caleldonie,
00:45:18deux grandes églises qui ont été brûlées.
00:45:21C'est-à-dire que vous avez la religion,
00:45:23évidemment,
00:45:25il y a du conflit religieux.
00:45:27Il faut le regarder en face.
00:45:29Et deux, vous avez aussi ce que ça fait le lien
00:45:31avec notre patrimoine,
00:45:33mais pas du patrimoine, c'est du vivant.
00:45:35C'est-à-dire que c'est nos racines qui sont chrétiennes
00:45:37partout en Europe essentiellement.
00:45:39Et puis il y a aussi quelque chose qui parle
00:45:41d'aujourd'hui et de demain.
00:45:42Qu'est-ce qu'on veut aujourd'hui et demain ?
00:45:44Quand on attaque un édifice religieux,
00:45:46quand on attaque une école,
00:45:47on n'attaque pas simplement le passé.
00:45:49Pour moi, ce qui m'intéresse,
00:45:51ce n'est pas qu'on attaque le passé,
00:45:52c'est qu'on attaque aujourd'hui, qu'on attaque demain.
00:45:54Et ça veut dire quoi ?
00:45:55C'est l'équilibre que nous avons,
00:45:56les églises au milieu des villages.
00:45:57Oui, quand il y a une église au milieu du village,
00:45:59si on attaque l'église au milieu du village,
00:46:00on attaque le village,
00:46:01et on attaque cet équilibre qui est là aujourd'hui,
00:46:03mais pour aujourd'hui et pour demain.
00:46:04Pour hier, on s'en fout un peu.
00:46:05– Ce qui m'étonne, c'est que vous êtes tous les quatre
00:46:07en train de m'expliquer que c'est quelque chose qui est important,
00:46:09c'est un signe qui est important,
00:46:10je suis d'accord avec vous, c'est pour ça que j'en parle aujourd'hui,
00:46:12mais c'est passé sous silence, aucun écho.
00:46:15Est-ce que vous avez vu ça ?
00:46:16Pourquoi ? Pourquoi d'après vous ?
00:46:17– Parce que c'est trop facile.
00:46:18– Non mais sincèrement.
00:46:19– Pourquoi, honnêtement ?
00:46:20– Je pense que souvent, il y a une certaine presse
00:46:24qui préfère ne pas parler des agressions sur les policiers,
00:46:27qui préfère ne pas parler des agressions sur ce qui incarne la France,
00:46:31et les églises incarnent la France,
00:46:33et donc ils préfèrent s'attacher à ce qui conforte leur idéologie,
00:46:37je le dis, je pense vraiment qu'il y a beaucoup de journalistes
00:46:39qui ont une idéologie profonde,
00:46:40et ils choisissent de faire de certains autres sujets un fait médiatique,
00:46:46et de passer ça sous silence malgré les statistiques
00:46:50et les chiffres qui sont importants,
00:46:51parce que dans les mille actes antichrétiens,
00:46:53je crois qu'il y a aussi des agressions aux personnes qui augmentent.
00:46:57– Tout à fait.
00:46:58– On a vu des agressions de représentants religieux par exemple,
00:47:01ou de gens qui allaient à l'église par exemple.
00:47:05Mais effectivement, derrière ça, et vous le disiez,
00:47:08ce que ça incarne en termes d'identité,
00:47:09toutes les générations passent,
00:47:11mais les églises restent depuis parfois mille ans, je le disais,
00:47:15et ça incarne une identité dans un pays
00:47:17où l'identité est surtout spirituelle,
00:47:19ressentie avec une revendication d'une histoire commune,
00:47:22et peu importe d'où on vient.
00:47:24Et cette image de l'église, c'est aussi ce qui incarne cette identité historique,
00:47:29peu importe si on est religieux ou pas,
00:47:33on peut avoir une autre religion d'ailleurs,
00:47:35mais aujourd'hui ça fait partie d'un patrimoine très fort
00:47:38sur l'incarnation de ce qu'est la France, au-delà de la religion.
00:47:41– Alors vous parlez de la violence, c'est intéressant,
00:47:42parce que ce qui s'est passé à Lyon, ça aussi c'est pareil,
00:47:44ça fait partie des choses qui ne font pas la une des médias,
00:47:46et pourtant à Lyon, il y a quand même une centaine de jeunes masqués
00:47:49qui ont mis la pagaille devant un lycée,
00:47:51ils se sont taqués au lycée de Vénissieux,
00:47:53ils ont brûlé des caddies, des vélos, une voiture,
00:47:56enfin c'est une scène de révolte dont on ne parle pas, regardez.
00:48:00Des tirs de mortiers, des jets de projectiles et un début d'incendie,
00:48:05ce sont des scènes de chaos qui ont eu lieu hier matin
00:48:08devant ce lycée de Vénissieux.
00:48:09Peu avant le début des cours à 8h,
00:48:11plusieurs dizaines de jeunes étudiants se sont regroupés
00:48:13devant la cité scolaire Saint-Basseguin
00:48:15pour lancer des projectiles dégradant l'enceinte de l'établissement
00:48:18et les portiques d'entrée.
00:48:20– Ce qui s'est produit ce matin est absolument incalifiable,
00:48:23je crois qu'il n'y a pas de mots d'ailleurs pour dire ce qui s'est produit ici,
00:48:27parce que c'est d'abord de l'extrême violence.
00:48:29Les publics qui se sont donnés à cet exercice, moi je les qualifie de voyous,
00:48:35il y a des époques où on les aurait qualifiés de barbares.
00:48:37– Selon plusieurs syndicats enseignants,
00:48:39certains tirs visaient directement du personnel de l'établissement.
00:48:42Une situation tendue que dénoncent ces syndicats depuis un moment.
00:48:45– Ces événements inadmissibles interviennent dans un contexte
00:48:48de tensions grandissantes accentuées par la pénurie inédite
00:48:52de moyens humains en cette rentrée.
00:48:54Nous avons prévenu le rectorat à de nombreuses reprises
00:48:56sur le risque à très court terme d'incidents graves.
00:48:59– Dans un communiqué, la préfète et le rectorat de la région
00:49:02assurent que trois individus soupçonnés d'avoir pris part à ces actes
00:49:05ont été identifiés et qu'une personne a été interpellée.
00:49:09– Christel Niazme, c'est impressionnant quand même ces images,
00:49:12on est à Lyon, on est en France et on a des scènes de révolte.
00:49:15– On se pose la question, c'est particulièrement choquant,
00:49:18à plus forte raison qu'on est devant un établissement scolaire,
00:49:20c'est complètement ahurissant,
00:49:22on est à mille lieux de ce à quoi ce lieu est dédié.
00:49:26Effectivement, on passe du symbole de l'église à l'éducation
00:49:29et on le dit très bien, c'est nos institutions qui sont touchées
00:49:32ou la sécurité sur des lieux qui n'ont pas vocation à être mis en danger
00:49:36où on a des populations qui viennent ou pour prier dans le calme,
00:49:39ou pour venir étudier, se retrouvent au milieu,
00:49:42c'est quasiment une scène de guerre.
00:49:44– Mais surtout, ils sont une centaine à attaquer les lycées,
00:49:47ce n'est pas des mecs qui ont décidé de venir faire la pagaille.
00:49:50– Quand on s'attaque à un lieu d'éducation, à un lieu d'études, c'est très grave.
00:49:53Et c'est pour ça que je redis, comme je le disais précédemment,
00:49:55l'inquiétude que j'ai sur nos capacités à sécuriser tous ces lieux.
00:49:59Et c'est là où se niche toute la difficulté.
00:50:01Il y a un propos qui a été dit très intelligemment
00:50:04dans le discours de politique générale de notre nouveau Premier ministre,
00:50:07il a parlé de la nécessité de travailler en coordination avec les polices municipales.
00:50:11Il a remis la police municipale au cœur du débat.
00:50:14Donc cette coordination entre police municipale, police nationale
00:50:17et tous les acteurs, c'est aussi l'issue pour qu'on puisse trouver le moyen
00:50:20de lutter contre des phénomènes aussi violents.
00:50:22– Mais c'est intéressant parce que vous parlez de la police,
00:50:24et ça me fait l'enchaînement avec le sujet suivant que je voulais évoquer,
00:50:26parce que je voulais parler des policiers.
00:50:28Il y a une grande enquête dans le Figaro ce matin
00:50:30qui parle des policiers, de l'état d'esprit des policiers,
00:50:33avec une forme de spleen finalement des policiers.
00:50:36Je voudrais vous montrer quelques citations qui viennent du Figaro.
00:50:39Il y a Aurélie Laroussi par exemple, qui est fondatrice des Femmes des forces de l'ordre en colère,
00:50:42qui dit, on sait maintenant que tuer du flic ça ne coûte pas cher,
00:50:45en fait on dirait qu'ils ont moins peur des sanctions
00:50:48pour avoir causé la mort d'un policier que des sanctions par défaut.
00:50:52Un autre policier, Michel, policier parisien, dit,
00:50:55beaucoup d'illégaux sont déjà sous le coup de plusieurs obligations
00:50:58de quitter le territoire français, mais ils savent que ça n'a aucune incidence
00:51:02sur leur quotidien, un OQTF remplace l'autre sans aucun effet.
00:51:06Cathy, femme de policier, c'est aussi très dur ce qu'elle dit,
00:51:09elle dit, mon mari policier a été blessé, le lendemain quand j'arrive à mon bureau,
00:51:13on me dit que je l'ai bien cherché et que je n'ai pas à me plaindre.
00:51:16Axelle Ronde, bonjour, merci d'être en direct avec vous, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:51:21C'est dur parce qu'on a le sentiment que les forces de l'ordre aujourd'hui
00:51:25sont à la fois incomprises, pas soutenues, et qu'en tout cas,
00:51:30elles se retrouvent seules, dans une situation souvent dangereuse.
00:51:34Eh oui, vous avez fait le bon constat, on est souvent seules
00:51:40face à cette violence, à cette délinquance qui explose dans notre pays,
00:51:47et d'ailleurs, on le voit bien, nos collègues malheureusement se suicident,
00:51:51il y a beaucoup de policiers qui craquent, parce que toute cette pression extérieure,
00:51:57ils le reçoivent en pleine figure, il suffit qu'ils aient une faiblesse
00:52:02et ils passent malheureusement à l'acte.
00:52:04C'est vrai que le ministère de l'Intérieur a mis les moyens depuis plusieurs années
00:52:09pour nous aider, par exemple, il y a des initiatives,
00:52:15le directeur de la DOPC, de l'ordre public, la circulation,
00:52:19Jérôme Foucault a mis en place, il arme une cellule téléphonique
00:52:23à destination des familles quand il y a des maintiens de l'ordre
00:52:26assez violents, pour pouvoir rassurer les familles,
00:52:32et surtout quand sur les chaînes d'information on voit des blessés,
00:52:35pour pouvoir dire tout de suite si leur mari a été blessé
00:52:37ou leur épouse a été blessée.
00:52:39Donc il y a pas mal d'initiatives qui sont mises en place depuis quelques années
00:52:42au sein du ministère de l'Intérieur, mais il faut qu'il y ait une prise de conscience
00:52:45aussi du grand public, et on doit nous épauler, nous aider,
00:52:50parce que la sécurité c'est l'affaire de tous.
00:52:52Nous on est le premier maillon, on est en plein combat, j'ai envie de vous dire,
00:52:58parce que quand vous voyez les images à Vénissieux,
00:53:00c'était des véritables scènes de guérilla urbaine,
00:53:03c'est notre lot, c'est le quotidien de pas mal de mes fonctionnaires de police,
00:53:08et on a besoin de ce réconfort, parce qu'on sait très bien que la société
00:53:15est de plus en plus violente, les individus n'ont plus peur de rien du tout.
00:53:19D'ailleurs, vous savez, quand vous avez l'affaire comme Naël,
00:53:23et que vous avez un président de la République qui prend plus ou moins fait des causes
00:53:26pour la personne et contre les policiers,
00:53:31nous ça nous fait extrêmement mal, ça abîme encore une fois la fonction de policier,
00:53:36puis ça légitime finalement ces délinquances,
00:53:40disons que si la parole présidentielle est plus ou moins contre les policiers
00:53:44sur certaines affaires, nous on a peut-être raison,
00:53:48et on va s'attaquer encore plus aux policiers,
00:53:51et on va aussi s'attaquer aux familles,
00:53:54parce que beaucoup de policiers hors service sont reconnus quand ils font des courses,
00:53:58et ils sont souvent attaqués aussi devant leur femme, devant leur enfant,
00:54:04ça arrive, c'est vraiment quelque chose qui est difficile.
00:54:08C'est ce que disent d'ailleurs les femmes de policiers qui témoignent chez nos confrères,
00:54:12mais regardez par exemple ce que dit Karim dans Le Figaro,
00:54:15c'est un policier de Seine-Saint-Denis, il dit
00:54:17« J'ai pris une décision depuis longtemps déjà, je ne m'occupe plus des OQTF,
00:54:21car ça ne sert à rien, ils se foutent de ta gueule ouvertement,
00:54:24ils ne sont jamais renvoyés dans leur pays,
00:54:27mais surtout, ils continuent leur trafic. »
00:54:29C'est terrible d'avoir des policiers qui disent ça,
00:54:31et en plus on le comprend, parce que c'est vrai qu'il dit
00:54:33« je ne m'occupe plus effectivement ».
00:54:35À quoi ça sert ?
00:54:37Et oui, il y a pas mal de nos missions,
00:54:40on peut se poser des questions,
00:54:42pourquoi on continue, puisque de toute façon,
00:54:45la justice priorise certaines affaires à d'autres,
00:54:48parce que aussi la justice est débordée,
00:54:50aussi la justice manque de moyens, il n'y a plus de place en prison,
00:54:53les centres de rétention administrative aussi sont saturés,
00:54:57on voit bien que les laissés-passer consulaires mettent énormément de temps à arriver,
00:55:02parce que les pays ne jouent pas le jeu
00:55:04quand on doit reconduire une personne dans son pays d'origine.
00:55:07C'est vrai que le ministre a bien identifié ce problème des OQTF,
00:55:13on espère qu'il va mettre le paquet là-dessus,
00:55:15on espère qu'il va pouvoir mettre en place sa politique réelle
00:55:19avec la réciprocité des visas accordés par rapport à des laissés-passer consulaires
00:55:26pour faire retourner ces individus dans les pays,
00:55:28mais aussi dans les centres de rétention administrative,
00:55:30ils ont beaucoup plus de droits finalement que quand c'est un régime carcéral,
00:55:35et souvent ce sont des gens maintenant qu'on met dans les centres de rétention
00:55:38qui ont commis des infractions, qui ont connu la prison,
00:55:41et ils arrivent dans ces établissements finalement,
00:55:44ils pensent que tout leur est dû,
00:55:47ils ont beaucoup plus de droits,
00:55:48et ça affaiblit aussi la fonction de policiers,
00:55:50parce que ce sont des policiers qui s'occupent d'eux dans les centres de rétention administrative,
00:55:54et finalement ça nous met en mauvaise posture par rapport à cela.
00:56:00C'est intéressant ce que vous dites,
00:56:01parce que dans un instant on va aller devant un centre de rétention à Marseille en direct,
00:56:05pour voir un peu comment les choses se passent.
00:56:07Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:56:09Alexandre Dardicolli, ce spleen des policiers, on comprend au fond.
00:56:12Oui, globalement, mais vous savez, j'ai deux enfants en bas âge,
00:56:15à un moment, si je veux qu'ils respectent certaines règles,
00:56:18ils doivent avoir peur d'une sanction.
00:56:20Juste leur dire, écoute, je pense que ce n'est pas très très bien, ça ne marche pas.
00:56:24Et à un moment, pour justement qu'on adapte les jeunes à la règle, à la loi,
00:56:29il faut des peines courtes dès le plus jeune âge,
00:56:31pour leur dire, non, si tu t'orientes vers ça, tu vas avoir des problèmes,
00:56:35le jeu n'en vaut pas la chandelle,
00:56:36parce que sinon, c'est ce qui va servir ensuite de référence de valeur,
00:56:39et c'est ce qui se passe.
00:56:40Et pareil ensuite, quand ils sont plus âgés, sur des sanctions très claires,
00:56:42parce qu'on dit maintenant qu'il n'y a plus de remise de peine automatique,
00:56:44on l'a vu malheureusement dans l'affaire Philippine,
00:56:46même dans des cas où des gens sont jugés dangereux,
00:56:49on les libère deux ans avant la fin de la peine qui avait été prononcée,
00:56:54juste sur les OQTF, vite fait.
00:56:56Effectivement, on est à 6,9% d'OQTF en 2022,
00:57:01alors ils se vantent de dire qu'on est passé à 12% en 2023,
00:57:05il faut comprendre pourquoi.
00:57:07Parce que, c'est 25% en Allemagne,
00:57:10parce que par exemple, dans les centres de rétention administrative,
00:57:12les centres de rétention administrative peuvent rester 18 mois.
00:57:14Chez nous, il reste 90 jours, mais on ne devrait même pas en arriver là.
00:57:17À un moment, on ne pèse absolument rien face aux pays d'origine,
00:57:20on ne joue pas sur les transferts d'argent,
00:57:23on ne joue pas sur l'aide au développement.
00:57:25Vous savez, on est passé à 12%.
00:57:27Mais pourquoi ?
00:57:28Parce qu'on a envoyé beaucoup plus de personnes qui sont marocaines.
00:57:32Pourquoi ? Parce qu'on a accordé beaucoup plus de visas.
00:57:34On donne 650 millions d'euros par an au Maroc en aide au développement.
00:57:38On n'a aucune ou très peu de taxes douanières,
00:57:40ce qui permet à Stellantis d'embaucher 5000 personnes au Maroc, par exemple.
00:57:44On ferme les yeux sur beaucoup de choses.
00:57:46Sur les transferts d'argent, on ne fait rien.
00:57:48Je le disais, je parlais de l'aide au développement.
00:57:50Globalement, on est toujours dans un rapport où on se dit
00:57:54si on veut obtenir quelque chose, il va falloir donner plus.
00:57:56Alors que c'est pas ça, c'est une épreuve de force qu'il faudrait faire.
00:57:59À un moment, surtout dans une période où la France souffre
00:58:02à un point terrible de son déficit,
00:58:04quand on donne 15 milliards par an en aide au développement,
00:58:06on devrait se dire non, mais c'est la condition minimum.
00:58:08Vous reprenez tous vos ressources puissants et pas en 80 jours.
00:58:10Juste, vous parliez des centres de rétention,
00:58:12et on se demande vraiment comment ça se passe dans ces centres de rétention.
00:58:14On part en direct à Marseille, où nous attend Jordan Florentin,
00:58:16qui est reporter chez Frontières Média.
00:58:18Bonjour Jordan, merci d'être en direct avec nous.
00:58:20Vous venez de visiter justement un centre de rétention administrative à Marseille.
00:58:25Vous étiez avec un député, je crois,
00:58:27ce qui vous a permis de rentrer dans ce centre de rétention.
00:58:29Expliquez-nous ce que vous avez vu,
00:58:31ça se passe comment à l'intérieur d'un centre de rétention ?
00:58:33Oui, bonjour Jean-Marc.
00:58:35Je me trouve au centre de rétention administrative de Marseille.
00:58:37Il faut savoir qu'ici, il y a 128 détenus.
00:58:40Ce sont des choses qui sont encadrées par la législation française.
00:58:43Vous ne pouvez pas dépasser un certain nombre de détenus.
00:58:45Vous avez 128 détenus ici,
00:58:47et avec des problématiques que vous allez tout de suite comprendre,
00:58:50ce qui pose problème dans ces centres de rétention administrative.
00:58:53D'abord, le nombre d'agents, le nombre de moyens, le nombre d'effectifs.
00:58:56Ici, vous avez 161 agents, ça peut paraître beaucoup,
00:58:59mais ce n'est pas suffisant pour obtenir le meilleur chiffre d'encadrement,
00:59:04qui est de 1,3 agent par détenu.
00:59:07Ce qui fait qu'ici, on a des problèmes type des personnes,
00:59:10des détenus qui brûlent leur vie, des tentatives d'évasion.
00:59:13Il y a eu une tentative d'évasion début septembre,
00:59:15et la commandante du centre de rétention administrative m'indiquait
00:59:18qu'il y avait encore des failles de sécurité.
00:59:21Vous voyez, Bruno Rotaillon parlait, lui,
00:59:23de vouloir prolonger le délai de maintien dans ces centres.
00:59:26Déjà, on a cette question des moyens humains,
00:59:28mais aussi des moyens financiers, puisqu'il y a des problèmes de sécurité,
00:59:31donc ça leur causera aussi des soucis en termes d'évasion.
00:59:34Pour que vos téléspectateurs comprennent bien
00:59:35ce que c'est un centre de rétention administrative,
00:59:37en fait, c'est l'espèce de phase de décompression
00:59:39entre le moment où un détenu a soit fait de la prison
00:59:42ou va être expulsé, et donc ils viennent ici.
00:59:45Il faut savoir que dans ce centre de rétention administrative de Marseille,
00:59:48ils sont tous ici en raison d'une OQTF,
00:59:50l'obligation de titre des territoires français,
00:59:52et sur ces OQTF, tenez-vous bien, sur les 128 détenus,
00:59:55ils sont tous ce qu'on appelle des TOP,
00:59:57c'est-à-dire des OQTF à cause de troubles à l'ordre public.
01:00:00On a croisé un détenu, là, juste avant d'entrer,
01:00:02on a pu interviewer, et tu nous disais, j'ai fait de la prison.
01:00:05Pourquoi ? Parce qu'il y a eu des violences congédiales,
01:00:07il a battu sa femme, il a donc été placé ici,
01:00:09dans le centre de rétention administrative.
01:00:11Résultat, trois mois après, il a été libéré,
01:00:13il vient signer ici, et en fait, ça nous rappelle tristement
01:00:16le cas de l'adresseur de Philippine, qui lui aussi avait été libéré
01:00:20et a signé la résidence dans un hôtel à Tours, je crois,
01:00:23où il devait signer ici tous les jours, on en a croisé un autre.
01:00:27Normalement, ils sont censés venir signer,
01:00:29mais il peut y avoir des cas de défaillance,
01:00:31dont vous avez ici, manifestement, des personnes très dangereuses
01:00:35qui ne sont pas immédiatement expulsées.
01:00:37Et puis, il y a cette question, surtout des questions
01:00:40de laissés-passer consulaires.
01:00:42Ici, on nous expliquait que les pays d'accueil,
01:00:44les pays ressortissants, sont très généralement le Maghreb,
01:00:47ce sont tous des zones, par ailleurs.
01:00:49Et bien, comme le disait Bruno Montaïo, parfois,
01:00:51on a seulement 2 000 laissés-passer consulaires
01:00:53pour 200 000 entrées de ressortissants maghrébins.
01:00:56Merci beaucoup, Jordan Florentin, en direct de Marseille,
01:00:58reporter chez Frontières Média, pour nous expliquer
01:01:00et nous raconter cette visite.
01:01:02L'émission est bousculée, vous l'avez compris,
01:01:04parce qu'il se passe beaucoup de choses.
01:01:06On va faire juste la pub, on ne fait pas le CNews Info,
01:01:08on va faire juste la pub, c'est une minute.
01:01:10On se retrouve après et on reviendra sur la disparition
01:01:13de Michel Blanc et on a des informations à vous donner
01:01:16sur les raisons, en particulier, de sa mort,
01:01:19durant la nuit. On fait juste la pub.
01:01:21A tout de suite.
01:01:2711h40 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
01:01:30Vous l'avez compris, émission un peu bousculée
01:01:32après l'annonce de la disparition de Michel Blanc.
01:01:35Michel Blanc, des bronzés à Monsieur Hir,
01:01:37effectivement, avec plusieurs personnages.
01:01:39C'est un vrai acteur populaire qui est décédé.
01:01:42Et ce qui est intéressant, c'est que Michel Blanc
01:01:44parlait du boycott des réalisateurs après les bronzés.
01:01:47C'était chez nos confrères d'Europe 1.
01:01:49Il expliquait qu'après les bronzés,
01:01:51plus personne ne l'a appelé. Écoutez-le.
01:01:54J'ai commencé, les premiers rôles que j'ai faits,
01:01:59avant que nous ne fassions les bronzés,
01:02:03c'était avec des auteurs, entre guillemets.
01:02:07C'était avec Polanski, c'était avec Tavernier,
01:02:10c'était avec Claude Miller.
01:02:12Un très joli rôle d'ailleurs, pas très long,
01:02:14mais très intense.
01:02:16Et puis, les bronzés sont sortis.
01:02:19Et là, silence radio, ils ne m'ont plus appelé.
01:02:22Ce que je comprends assez bien,
01:02:24c'est que le personnage était tellement typé
01:02:26qu'ils ont dû se dire que si on le met dans un film,
01:02:28les gens vont dire qu'il y a Jean-Claude Duss dans le film.
01:02:31Et ça, ça vous scie complètement.
01:02:33Donc, en fait, c'est la sélection à Cannes
01:02:38avec Tenue de soirée et Blié
01:02:40qui m'ont sorti de là-dedans.
01:02:42Vous me disiez que vous aviez envie de réagir
01:02:44sur la disparition de Michel Blanc,
01:02:46parce que ça évoque quelque chose pour vous.
01:02:48Je pense qu'on en parlait tout à l'heure.
01:02:50Les bronzés font du ski au moment de Noël.
01:02:53C'est vraiment un acteur qui a su avoir l'intelligence
01:02:59presque de jouer sur son physique quand il était plus jeune,
01:03:03à la fois dans les films de l'équipe du Splendide,
01:03:06repris par Poiré, par Lecomte,
01:03:08et qui était drôle au point que les répliques sont encore connues aujourd'hui.
01:03:12Donc, c'est marquant pour vous, pour votre génération.
01:03:14C'est un acteur marquant.
01:03:15Et après, on l'a vu dans un autre registre,
01:03:17parce qu'il a un petit peu coupé.
01:03:18Ensuite, on le revoit dans les années 2000,
01:03:20dans un registre plus profond.
01:03:22Je me souviens d'un film avec Isabelle Mergaux,
01:03:24Je vous trouve très beau,
01:03:26qui parlait de la solitude des agriculteurs.
01:03:28On voyait toute la profondeur et le talent d'acteur de Michel Blanc,
01:03:32qui était toujours capable de jouer tous les rôles,
01:03:36avec une autodérision qui prouve son intelligence,
01:03:39à quel point c'est un grand acteur.
01:03:40On l'a dit, c'était un choc ce matin
01:03:42d'apprendre la disparition de cet acteur,
01:03:44qui a priori n'était pas malade.
01:03:46Selon Gérard Junot, sur RTL,
01:03:48il a expliqué que Michel Blanc avait fait une énorme allergie,
01:03:52un choc anaphylactique,
01:03:54une allergie à un médicament.
01:03:56Docteur Dan Metzadoun, bonjour.
01:03:58Merci d'être en direct avec nous.
01:04:00Qu'est-ce que c'est exactement qu'un choc anaphylactique ?
01:04:02Un choc anaphylactique,
01:04:04merci de me recevoir et désolé de ne pas pouvoir être en sketch,
01:04:06j'ai un petit problème technique.
01:04:08Le choc anaphylactique, c'est une réaction allergique
01:04:10extrêmement grave,
01:04:12et on le voit ici potentiellement mortelle.
01:04:14Elle arrive lorsque le système immunitaire
01:04:16réagit de manière excessive
01:04:18à une substance à laquelle
01:04:20on aurait été sensibilisé au préalable.
01:04:22Donc le choc anaphylactique arrive
01:04:24si au préalable, notre organisme
01:04:26s'est mis à sécréter des substances
01:04:28qui vont faire en sorte que
01:04:30elles vont garder en mémoire
01:04:32cette substance-là,
01:04:34et ces médiateurs-là vont se mettre à réagir
01:04:36de manière excessive
01:04:38dans le cas d'un choc anaphylactique.
01:04:40Dans le cas d'une allergie,
01:04:42ça réagit de manière normale,
01:04:44dans le cas d'un choc anaphylactique,
01:04:46ça réagit de manière excessive,
01:04:48et il va y avoir des phénomènes qui vont se passer.
01:04:50On parle de choc quand il y a une hypovolémie.
01:04:52On a un certain volume de sang
01:04:54et de liquide dans l'organisme.
01:04:56Il y a une hypovolémie lorsque
01:04:58ce volume de liquide
01:05:00diminue de manière rapide
01:05:02et drastique.
01:05:04Il peut diminuer de différentes manières
01:05:06dans le cadre du choc anaphylactique.
01:05:08La première manière, c'est quand il y a
01:05:10un choc généralisé.
01:05:12L'ensemble des vaisseaux,
01:05:14sous l'impulsion de ces médiateurs
01:05:16qui ont été sécrétés,
01:05:18vont se dilater.
01:05:20La pression artérielle va diminuer.
01:05:22Comme ça va se dilater,
01:05:24il va y avoir un oedème généralisé.
01:05:26Souvent, on parle d'oedème, de crinque,
01:05:28parce qu'il est particulièrement visible
01:05:30au niveau de la clotte, de la luette.
01:05:32Il va y avoir aussi une réaction
01:05:34au niveau pulmonaire,
01:05:36avec une dilatation des bronches.
01:05:38Il va y avoir ce phénomène-là
01:05:40sur plusieurs organes.
01:05:42Quand tout défaille,
01:05:44il peut y avoir un arrêt cardiaque
01:05:46qui conduit, malheureusement,
01:05:48à la mort, si on ne prend pas
01:05:50des mesures immédiates.
01:05:52Il faut réagir très vite.
01:05:54Quand il y a un choc anaphylactique,
01:05:56il faut réagir très vite.
01:05:58La rapidité de la réaction
01:06:00permet de sauver les gens.
01:06:02Il faut que les gens soient disponibles
01:06:04avec un médecin à côté.
01:06:06Ce n'est pas le cas.
01:06:08Il faut réagir de manière extrêmement rapide.
01:06:10Quand on sait qu'on est allergique
01:06:12et qu'on risque de faire des allergies,
01:06:14les patients ont avec eux
01:06:16des petites seringues d'adrénaline
01:06:18qui se plantent dans la cuisse
01:06:20directement, parfois même au travers des habits.
01:06:22C'est ce qu'on voit dans certains films.
01:06:24On voit le militaire Rambeau
01:06:26qui prend une seringue,
01:06:28qui la plante dans la cuisse et qui l'enfonce.
01:06:30C'est de l'adrénaline pour lutter
01:06:32contre le choc anaphylactique.
01:06:34Quand on sait qu'on est allergique,
01:06:36quand on sait qu'on risque de développer ces allergies,
01:06:38on équipe les patients
01:06:40de ce petit stylo, de ce petit pen
01:06:42pour qu'ils puissent réagir
01:06:44lui-même de manière rapide
01:06:46en attendant les secours
01:06:48et passer l'étape critique.
01:06:50Mais quand on ne sait pas qu'on est allergique,
01:06:52quand on ne sait pas qu'on va réagir
01:06:54de manière brutale à une allergie,
01:06:56malheureusement, il faut qu'il y ait une équipe médicale
01:06:58et non seulement une équipe médicale mais un médecin
01:07:00et qu'il ait les bons médicaments.
01:07:02Je fais des schémas simples
01:07:04dans la tête en cas d'allergie.
01:07:06C'est ACR, adrénaline, corticoïdes
01:07:08et remplissage. Il faut tout de suite
01:07:10faire ces trois mesures dans l'ordre
01:07:12pour pouvoir avoir une chance de sauver
01:07:14la personne qui fait un choc anaphylactique
01:07:16ou un choc
01:07:18d'origine allergique.
01:07:20Merci beaucoup Docteur Dan Melsadoun pour
01:07:22ces précisions. Je vous rappelle que c'est
01:07:24Gérard Junio sur RTL qui a
01:07:26dit qu'à priori Michel Blanc
01:07:28était décédé de suite d'une énorme
01:07:30allergie, un choc anaphylactique,
01:07:32une allergie à un médicament, c'est ce qu'il a dit
01:07:34ce matin chez nos confrères de RTL.
01:07:36On est en direct avec Nathalie Lévy qui présente
01:07:38en aparté bien évidemment sur Canal+.
01:07:40Bonjour Nathalie, merci beaucoup de prendre quelques
01:07:42instants avec nous. Vous aviez reçu
01:07:44Michel Blanc, c'était le 11 octobre
01:07:462023, on voit des images d'ailleurs
01:07:48pendant que je suis
01:07:50en train d'en parler.
01:07:52C'est quelqu'un qui était timide, moi j'ai été surpris de le voir
01:07:54faire votre émission pour tout vous dire parce que je sais
01:07:56qu'il est méfiant vis-à-vis des médias et qu'il aime
01:07:58pas trop parler de lui.
01:08:00Vous avez raison Jean-Marc, c'est quelqu'un d'extrêmement
01:08:02pudique, d'extrêmement réservé,
01:08:04une forme de taiseux en quelque sorte
01:08:06et en fait il disait une chose, il disait
01:08:08je ne vais que dans les émissions que je regarde.
01:08:10Donc en fait
01:08:12il regardait en aparté et
01:08:14il avait choisi de venir, il est même
01:08:16venu deux fois en fait, deux fois
01:08:18en moins d'un an chez nous
01:08:20et il s'est livré, alors il se livrait à sa
01:08:22manière, d'abord c'était un amoureux des mots
01:08:24donc il faisait très attention à ce qu'il disait
01:08:26il se livrait avec parcimonie
01:08:28bien sûr mais vous voyez même ce
01:08:30moment, la face au miroir qui est jamais très confortable
01:08:32pour un invité, il y est allé
01:08:34et il nous a raconté, il m'a
01:08:36dit voilà c'est vrai ce physique là
01:08:38finalement j'ai jamais été jeune ou peut-être
01:08:40que je me sens plus jeune aujourd'hui que je ne l'ai
01:08:42jamais été, finalement je suis passée de enfant
01:08:44à l'âge adulte. Il parlait beaucoup de son enfance
01:08:46il avait été très cajolé par ses parents
01:08:48un enfant solitaire, un enfant unique
01:08:50il avait été très très aimé par ses parents et ça
01:08:52il le racontait avec encore beaucoup de nostalgie
01:08:54et puis il disait
01:08:56comme ça qu'il était passé de l'enfance
01:08:58à l'âge adulte finalement
01:09:00c'était comme ça avec cette
01:09:02adolescence qui lui avait laissé quelques
01:09:04stigmates et puis
01:09:06il se racontait aussi avec
01:09:08Londres qu'il avait beaucoup aimé
01:09:10avec François Sagan parce qu'encore une fois
01:09:12comme il aimait terriblement les mots
01:09:14ils s'étaient rencontrés tous les deux sur un certain
01:09:16nombre de brûlures, un certain nombre de blessures
01:09:18communes qu'ils avaient, ça il était capable
01:09:20d'en parler. En fait il parlait beaucoup de l'art
01:09:22Michel parce que vous savez derrière
01:09:24Jean-Claude Duss, il y avait un
01:09:26mélomane, un vrai
01:09:28un vrai musicien qui
01:09:30avait fait jusqu'à à peu près ses
01:09:3220 ans 6 à 7 heures de
01:09:34piano par jour et en fait on le sait
01:09:36peu mais c'était vraiment sa vocation
01:09:38première. Il pensait qu'il serait pianiste
01:09:40concertiste et puis
01:09:42autour de 20 ans il a compris que
01:09:44il ne pourrait pas aller plus loin dans les
01:09:46progrès qu'il avait atteint certainement
01:09:48son plafond de verre
01:09:50ça a été un choc pour lui, il s'est arrêté
01:09:52d'en jouer. Donc on n'a pas pu
01:09:54amener un piano en aparté parce qu'on ne pouvait
01:09:56pas le mettre dans cet
01:09:58inconfort là mais c'était vraiment sa vocation
01:10:00première, c'était lui, Michel Blanc c'était ça
01:10:02c'était aussi passionné d'astrophysique
01:10:04il lisait Hubert Reeves comme
01:10:06nous voilà on lit
01:10:08n'importe quel livre de poche, il lisait
01:10:10Hubert Reeves, il pouvait parler d'astronomie pendant des heures
01:10:12il était fascinant de
01:10:14contradictions et
01:10:16de vertiges
01:10:18il avait ses ratures à lui, ses brouillons
01:10:20et c'est ce qu'il faisait aussi
01:10:22qu'il en était quelqu'un d'extrêmement attachant
01:10:24on va regarder un extrait justement
01:10:26de votre émission et après je veux
01:10:28savoir quel débrief il a fait de l'émission
01:10:30parce que ça m'intéresse aussi, parce qu'il s'est pas mal livré
01:10:32quand même je trouve dans cette émission, vous me direz juste après
01:10:34qu'est-ce qu'il vous a dit en sortant
01:10:36écoutez, donc c'était dans
01:10:38cette émission
01:10:40ça a été pour moi la pire
01:10:42la pire période
01:10:44probablement de ma vie
01:10:46à part des événements
01:10:48mais pour plein de raisons
01:10:50pour plein de raisons
01:10:52d'abord parce que j'ai très mal dans ma peau
01:10:54d'où ma fascination pour Woody Allen
01:10:56et le fait que quand j'ai compris
01:10:58que ça venait de là, il fallait que je m'en serve
01:11:00aussi parce qu'il faut dire
01:11:02que quand j'ai eu 15 ou 16 ans
01:11:04j'ai cru que ma mère
01:11:06allait mourir, elle a eu un cancer
01:11:08très sérieux
01:11:10et
01:11:12j'ai 80 séances
01:11:14de chimiothérapie
01:11:16pas de radio
01:11:18de radiothérapie, il n'y avait pas de chimio à l'époque
01:11:20et voilà, et tous les soirs
01:11:22je l'entendais tousser, je me disais
01:11:24bon ça a gagné les poumons, elle va
01:11:26mourir, en fait elle est morte il y a 3 ans
01:11:28à 90 ans, mais sur le coup
01:11:30ça a été le moment où
01:11:32à la fois
01:11:34j'aimais pas mon adolescence et en plus
01:11:36elle se terminait dans
01:11:38peut-être la perte
01:11:40de ma mère, donc c'était très dur
01:11:42à vivre. Voilà, les confidences
01:11:44comme on l'entend quasiment jamais de Michel Blanc
01:11:46Nathalie, qu'est-ce qu'il vous a dit après l'émission ?
01:11:50Que c'était à la fois
01:11:52déroutant pour lui et en même temps
01:11:54qu'il avait vachement apprécié
01:11:56ce rendez-vous parce que encore une fois
01:11:58comme il aimait les mots, là il avait
01:12:00le temps, l'exercice de la promo sur
01:12:02quelques minutes c'était pas du tout son truc
01:12:04là il avait le temps, il était
01:12:06content de pouvoir se poser, raconter des
01:12:08événements de sa vie qui l'ont particulièrement
01:12:10touché ou grandi
01:12:12et puis il m'a répété que
01:12:14il était un hypochondriac
01:12:16un hypochondriac
01:12:18de la plante
01:12:20des pieds à la racine des cheveux
01:12:22et que c'est pour ça aussi qu'il continuait de faire mille choses
01:12:24pour combler
01:12:26pour pas avoir peur
01:12:28parce qu'il pensait beaucoup à la mort
01:12:30il était très angoissé
01:12:32il était très angoissé Michel Blanc et cette fin
01:12:34là qui nous
01:12:36qui nous percute
01:12:38peut-être que c'est la plus
01:12:40belle mort qui puisse lui arriver
01:12:42parce qu'il avait peur de la maladie
01:12:44il avait peur de la souffrance
01:12:46en hypochondriac
01:12:48comme il l'était, peut-être qu'effectivement
01:12:50c'est ce qu'il aurait pu rêver de mieux
01:12:52mais il avait peur parce qu'il avait
01:12:54peur du vide et de l'ennui aussi beaucoup
01:12:56Merci beaucoup Nathalie, on vous retrouve dans
01:12:58Un Apparté à 20h, franchement l'émission
01:13:00est formidable tous les soirs donc bravo
01:13:02et merci beaucoup C'est Un Apparté
01:13:04sur Canal+, à l'instant en réaction
01:13:06Emmanuel Macron sur la mort
01:13:08de Michel Blanc, il nous a fait
01:13:10pleurer de rire et ému aux larmes
01:13:12Monument du cinéma français, Michel Blanc
01:13:14s'en est allé, nos pensées vont à ses proches
01:13:16et ses complices de jeu, merci à tous de nous avoir
01:13:18suivis pour cette émission un peu
01:13:20bousculée mais c'était important de rendre hommage à Michel Blanc
01:13:22acteur populaire, merci à mes invités
01:13:24dans un instant c'est Thierry Cabane, on se retrouve
01:13:26lundi en direct à partir de 10h35
01:13:28A lundi, bon week-end et d'ici là, soyez prudents