Morandini Live (Émission du 10/04/2024)

  • il y a 5 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 ...
00:00:02 -Mercredi 10 avril 2024,
00:00:06 Morandini, la ville numéro 1416.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct à la une de ce nouveau drame
00:00:11 cette nuit à Romans-sur-Isère.
00:00:13 Ce garçon de 16 ans qui a été tué à coups de couteau
00:00:16 en pleine rue.
00:00:18 Romans-sur-Isère, c'est dans la Drôme,
00:00:20 cette ville dont on vous a beaucoup parlé
00:00:22 avec les menaces de mort contre la mer.
00:00:24 Marie-Hélène Thoraval était ce matin en direct sur CNews
00:00:28 pour commenter ce drame de cette nuit.
00:00:30 -C'est de l'émotion parce que c'est un jeune qui a été tué,
00:00:34 qui a été tué à l'arme blanche.
00:00:37 C'est aussi de la colère
00:00:39 quand je vois toujours cette escalade de la violence.
00:00:42 J'ai l'impression qu'on n'est pas entendu.
00:00:45 C'est une situation qui relève d'un fait de société,
00:00:49 comme je l'ai dit.
00:00:50 Il ne faudrait surtout pas qu'on qualifie cela de fait divers.
00:00:53 Aujourd'hui, ça va devenir une banalité, finalement,
00:00:56 de faire ou d'estimer qu'on a le droit de vie ou de mort
00:01:00 sur une autre personne.
00:01:02 L'arme blanche, finalement, circule
00:01:06 et est utilisée de manière tout à fait banale.
00:01:10 Et ça, ce n'est pas acceptable.
00:01:12 -Nous allons y revenir longuement dès le début de cette émission.
00:01:15 Mais nous partons en direct au Parc des Princes,
00:01:18 le parc des princes sous haute sécurité.
00:01:21 Paris est sous la menace de l'Etat islamique ce soir.
00:01:25 Nous allons y revenir en direct, puisque Gérald Darmanin a révélé
00:01:29 que l'Etat islamique menace le match PSG-FC Barcelone,
00:01:32 qui va se tenir au Parc des Princes.
00:01:34 Une vigilance maximum va être mise en place dans toute la capitale,
00:01:38 car le ministre de l'Intérieur l'a dit,
00:01:41 les terroristes peuvent aussi frapper
00:01:43 où on ne les attend pas.
00:01:45 -Un terroriste masqué, armé, devant quatre stades de football
00:01:49 dans le Parc des Princes et cette phrase "Tuez-les tous".
00:01:53 Ce message incitatif a été diffusé par l'Etat islamique.
00:01:56 Une menace prise très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:01:59 Une réunion avait lieu hier soir Place Beauvau
00:02:02 avant la rencontre de ce mercredi PSG-FC Barcelone.
00:02:05 Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur
00:02:09 avait déjà annoncé un dispositif de sécurité renforcé.
00:02:12 -Ce matin, Reda Bellage, porte-parole du syndicat de police Unité,
00:02:16 était sur CNews pour expliquer les gros moyens
00:02:19 qui vont être déployés ce soir dans Paris
00:02:22 pour surveiller le parc et les bars autour du stade.
00:02:26 -On a mis 7 compagnies de CRS
00:02:29 qui représentent entre 70 et 80 collègues par compagnie.
00:02:33 Vous avez exactement...
00:02:34 Et également des effectifs qu'on n'utilise pas
00:02:39 pour ce type de match,
00:02:40 les effectifs de l'Aberry.
00:02:42 Vous avez également les compagnies d'intervention
00:02:45 qu'on a l'habitude de voir et qui sont aguerries
00:02:48 pour les manifestations et qui dépendent
00:02:51 de la direction de l'ordre public et de la circulation.
00:02:54 Après, vous avez aussi un risque au niveau d'une périphérie large,
00:02:58 si je puis dire, au niveau du parc des Princes
00:03:02 et même de tous les bars qui diffusent les matchs.
00:03:05 Donc on ne prend aucun risque.
00:03:06 Et à ce moment-là, on a aussi déployé les effectifs
00:03:09 des compagnies de sécurisation d'intervention de Paris
00:03:13 et pour la soirée, les bacs départementales de nuit de Paris.
00:03:16 -On retournera au parc des Princes tout au long de cette émission
00:03:20 pour voir comment ce dispositif de sécurité se met en place.
00:03:23 Hier, je vous parlais de ce rodéo qui a failli tourner au drame
00:03:27 à Saint-Etienne avec cette petite fille de 4 ans
00:03:30 qui a été traînée sur plusieurs mètres
00:03:32 alors qu'elle se trouvait sur le trottoir avec ses parents.
00:03:35 L'homme qui conduisait la moto n'a toujours pas été interpellé
00:03:39 et il reste recherché par toutes les forces de l'ordre.
00:03:42 -Un fait divers qui aurait pu avoir des allures de drame.
00:03:46 -Au début de la journée,
00:03:47 une fillette de 4 ans a été blessée par un homme
00:03:50 qui effectuait un rodéo sauvage à Motocross.
00:03:53 Denis Iglesias, responsable national adjoint de Nuit Alliance,
00:03:56 nous décrit la scène.
00:03:58 -Cette jeune fille de 4 ans était avec ses parents.
00:04:01 Elle marchait sur le trottoir.
00:04:03 Un individu en motocross est arrivé
00:04:05 et a percuté cette jeune fille avant de prendre la fuite.
00:04:09 -Traînée sur plusieurs mètres,
00:04:11 la petite fille a été évacuée vers un hôpital.
00:04:14 Un diagnostic vital n'est pas engagé.
00:04:16 Ce phénomène de rodéo urbain se multiplie
00:04:19 ces dernières années en France
00:04:21 et ces individus sont difficiles à appréhender,
00:04:23 notamment en cas de refus d'obtempérer.
00:04:26 William Moury, délégué national Nuit Alliance,
00:04:29 en explique les raisons.
00:04:30 -Si l'individu fûte pendant qu'il prend la fuite,
00:04:33 les personnes qui vont être responsables,
00:04:35 c'est la police nationale, la police municipale
00:04:38 ou les gendarmes. Aujourd'hui, c'est une honte.
00:04:41 -Une enquête est en cours pour comprendre
00:04:43 ce qui s'est passé.
00:04:44 -L'enquête sur le petit Emile se poursuit.
00:04:47 Un nouveau morceau d'os a été trouvé dans la même zone
00:04:50 que celle où se trouvaient ses vêtements,
00:04:52 France 2, hier soir.
00:04:54 -Cette zone, la voici.
00:04:55 C'est ici que les autres ossements et vêtements
00:04:58 ont été retrouvés il y a 10 jours,
00:05:00 à un kilomètre de la maison des grands-parents.
00:05:03 Ce nouveau fragment d'os ne permet pas à ce stade
00:05:06 d'avancer sur la cause du décès de l'enfant,
00:05:08 a ajouté le procureur.
00:05:10 Mais les analyses ADN confirment
00:05:12 qu'il s'agit du petit garçon.
00:05:13 -Que s'est-il passé il y a 48 heures rue de Charonne, à Paris ?
00:05:17 On le sait, un violent incendie s'est déclaré
00:05:20 dans un immeuble, faisant 3 morts.
00:05:22 Les enquêteurs ont découvert que 2 des victimes
00:05:24 pourraient avoir été tuées par balle avec l'incendie
00:05:28 qui aurait pu servir à cacher ce double meurtre.
00:05:30 Ecoutez cette voisine, ce matin, sur BFM.
00:05:33 -Je sors mon chat 4h30, comme d'habitude,
00:05:35 j'étais avec une amie, et d'un seul coup d'un seul,
00:05:38 j'entends un coup de feu.
00:05:40 -Un coup de feu ? -Ah oui.
00:05:41 -Ca, c'était pas un pétard, c'était, vous voyez, un coup sec.
00:05:45 Bon, vu que ce que c'est que ça, alors, on me dit, je sais pas.
00:05:49 Oh, écoutez, 3-4 minutes après, rebolote.
00:05:52 -Deux coups de feu, donc, en quelques minutes,
00:05:54 et une dernière détonation à 20h, juste avant l'incendie.
00:05:58 Voilà ce que vont devoir confirmer les enquêteurs.
00:06:00 -On évoque souvent les réseaux de drogue à Paris, Lyon ou Nantes,
00:06:04 mais toutes les villes sont touchées.
00:06:06 Ce matin, nous allons à Rennes, où se sont les ravages du krach
00:06:09 qui désormais inquiètent.
00:06:11 -Quartier du Blaune à Rennes, le square de Galicie
00:06:14 est suffisamment étendu et arboré entre trois grandes tours
00:06:17 pour que le deal se fasse en toute discrétion
00:06:20 dans les halls ou à l'extérieur.
00:06:22 C'est l'unique lieu de vente de krach à Rennes
00:06:25 en place depuis bientôt un an.
00:06:27 -Le point de deal, il reste pas fixe,
00:06:29 il reste vraiment...
00:06:31 Il se déplace en fonction de la présence policière ou non.
00:06:34 On a au moins 60 clients par jour.
00:06:36 Les chouffes changent régulièrement,
00:06:38 et voilà, ça marche très bien.
00:06:40 -L'appréhension des habitants, c'est surtout de rencontrer des clients
00:06:44 en manque de cette nouvelle drogue très addictive.
00:06:47 -France Télévisions prend de plus en plus position
00:06:50 contre le Rassemblement national.
00:06:52 Ce matin, sur France Info,
00:06:54 Jordan Bardella a ainsi été traité de "baudruche" à l'antenne
00:06:57 dans un bandeau que vous voyez qui s'affichait.
00:07:00 La baudruche Bardella ne se dégonfle pas.
00:07:02 À plusieurs reprises, les journalistes ont utilisé
00:07:05 le mot "baudruche", qui, au choix, signifie
00:07:08 "une personne sans caractère", selon le Larousse,
00:07:10 ou "une personne stupide et prétentieuse",
00:07:13 selon le site L'Internaute.
00:07:15 Vous nous dites, ce matin, en tout cas,
00:07:17 que la baudruche Bardella ne se dégonfle pas.
00:07:19 -Rien ne semble avoir pris sur Bardella,
00:07:22 pas même les attaques de la Macronie
00:07:24 sur son manque d'épaisseur politique
00:07:26 ou sur les liens entre son parti et la Russie de Poutine.
00:07:30 19 % des jeunes comptaient voter pour le RN en 2019.
00:07:34 Cinq ans plus tard, c'est 30 %.
00:07:36 C'est énorme, la progression.
00:07:38 Pas de raison pour Bardella de changer de stratégie.
00:07:41 -Il garde son cap, courtisait l'électorat de droite.
00:07:44 -L'édito politique d'Alex Bouillaguet
00:07:46 sur les Européennes est la baudruche de Bardella,
00:07:49 qui ne se dégonfle pas.
00:07:50 -France 2, chaîne d'opinion, on peut se poser la question.
00:07:53 Imaginez la SNCF qui ne pourrait pas faire grève
00:07:56 pendant les vacances.
00:07:58 Ce rêve pourrait bien devenir réalité,
00:08:00 puisque cette nuit, le Sénat a voté un texte
00:08:02 dans ce sens, contre l'avis du gouvernement.
00:08:05 Vous l'avez compris, ce n'est pas encore gagné.
00:08:08 Voilà où nous en sommes.
00:08:09 -Les débats ont été houleux,
00:08:11 mais le Sénat a pourtant adopté ce mardi
00:08:14 une proposition de loi pour limiter les grèves
00:08:16 dans les transports pendant certaines périodes.
00:08:19 Vacances scolaires, jours fériés ou événements majeurs
00:08:22 comme les Jeux olympiques.
00:08:24 Le texte donne au gouvernement 30 jours par an
00:08:27 durant lesquels les personnels des services publics
00:08:29 seraient privés de leurs droits de grève.
00:08:32 Pour les heures de pointe, il prévoit aussi
00:08:35 d'allonger le délai de déclaration des grévistes
00:08:37 de 48 à 72 heures.
00:08:38 Mais pour la fédération des associations
00:08:41 d'usage et des transports, il faut aller encore plus loin.
00:08:44 -Pour nous, ce délai de 48 heures est insuffisant.
00:08:47 Il faut pour nous un délai de...
00:08:49 au moins de 4 jours.
00:08:50 Le délai de 48 heures fait que, en fait,
00:08:53 les gens qui voyagent n'ont connaissance de leur train,
00:08:56 savoir s'ils roulent ou s'ils ne roulent pas,
00:08:59 que la veille, pour le lendemain, à 17h,
00:09:01 pour le lendemain matin, c'est pas suffisant.
00:09:04 -Les choses vont changer.
00:09:05 C'est avec Mister Audience.
00:09:07 Est-ce qu'il vint ? Attendons.
00:09:09 -Hier soir, encore peu de monde en accès.
00:09:11 Décidément, les téléspectateurs
00:09:13 semblent de plus en plus bouder les chaînes historiques
00:09:17 à cette heure-là.
00:09:18 Avec N'oublie pas les paroles, Nagui reste en tête,
00:09:21 mais ne repasse pas au-dessus des 3 millions.
00:09:23 A la 2e place, le feuilleton de TF1 Demain
00:09:26 nous appartient à seulement 2,4 millions,
00:09:28 suivi de près par le 19-20 de France 3.
00:09:31 Sur M6, la meilleure boulangerie de France
00:09:33 est de 2,5 millions.
00:09:35 Du côté des talk-shows quotidiens sur TMC et TPMP sur C8,
00:09:38 ce sont tous les deux autour des 2 millions de téléspectateurs.
00:09:41 Sur France 3, Jeux Citoyens frôle une nouvelle fois le million.
00:09:45 Avec son best-of, c'est à vous la suite sur France 5,
00:09:48 dépasse à peine les 500 000.
00:09:50 En prime time, si Koh-Lanta permet à TF1 d'arriver en tête
00:09:53 à 3 millions, la situation reste très fragile pour la Une.
00:09:56 La série policière de France 3 a gagné du terrain en une semaine
00:10:00 et se retrouve juste derrière avec à peine 100 000 personnes de moins.
00:10:04 Avec des audiences timides, France 2 et M6 sont très loin derrière.
00:10:08 Le doc consacré à la DGSE et Cauchemar en cuisine
00:10:11 sont à moins de 2 millions.
00:10:12 -Je vous présente mes invités,
00:10:14 qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:17 Bonjour, Julien Audoul.
00:10:19 Merci d'être avec nous, député du RN de Yonne,
00:10:21 Sarah Salmane, avocate.
00:10:23 -Bonjour. -J'ai vu un tweet de vous
00:10:25 vous raconter qu'un chauffeur Uber vous a insulté.
00:10:28 Vous avez posté ça il y a 30 minutes.
00:10:30 -Je vous le dis, vous le prenez pas au sérieux.
00:10:33 -Il vous a reconnu ? -Oui.
00:10:34 J'étais devant le tribunal judiciaire de Paris,
00:10:37 il pleuvait énormément, j'ai essayé de ne pas prendre de taxi.
00:10:41 J'appelle un Uber, il vient, il s'arrête devant moi
00:10:44 et il me dit "Sarah, Sarah comment ?"
00:10:46 Je dis "Salmane, je prends pas des gens comme vous."
00:10:49 Et là, j'ai buggé, il a dit quelque chose que je n'ai pas compris,
00:10:53 il a tracé, j'ai eu le temps de prendre la plaque en photo.
00:10:56 C'est pas la 1re fois que j'ai des problèmes avec des Ubers.
00:10:59 Je me suis dit "je prends pas des gens comme vous".
00:11:02 Il aurait fait quoi si j'étais montée dans le véhicule ?
00:11:05 Il m'a fait répéter 2 fois mon nom de famille,
00:11:08 il a dit "je prends pas des gens comme vous".
00:11:10 Il a refusé la course pour des motifs qui sont...
00:11:15 -Et Uber vous a répondu ?
00:11:17 -Ils m'ont remboursé la course, je l'avais payée.
00:11:20 Ils ont envoyé un message automatique,
00:11:22 mais ils prennent pas ça au sérieux.
00:11:24 C'est pas la 1re fois que j'ai des problèmes avec Uber.
00:11:28 Il m'avait fait descendre, mais là, il était hyper vindicatif.
00:11:31 -C'est à cause de vos propos sur l'antenne de CNU ?
00:11:34 -Je sais pas. Moi, je le prends pas comme ça.
00:11:37 -Vous vous prenez quoi, antisémite ?
00:11:39 Disons les choses, prononçons les mots.
00:11:41 -C'est mon interprétation.
00:11:43 Il m'a fait répéter le nom de famille 2 fois,
00:11:45 il me dit "Salman, je prends pas les gens comme vous".
00:11:49 Je dis pas qu'il l'ait ou qu'il a voulu l'être.
00:11:51 Je pense qu'Uber devrait faire quelque chose,
00:11:54 c'est pas la 1re fois que j'ai ce genre de problème.
00:11:57 J'avais pas eu le temps d'enregistrer.
00:11:59 Une autre fois, il y en a un qui m'a fait descendre.
00:12:02 On peut quand même s'interroger.
00:12:04 -Rachida Kaoud, bonjour.
00:12:06 Merci d'être avec nous.
00:12:07 Conseillère municipale Renaissance des Bruits sur Seine.
00:12:11 -Elle prend le métro. -Je rejoins.
00:12:13 -Elle prend le métro. -C'est une femme normale.
00:12:17 -Je suis écolo.
00:12:18 -Je prends pas les transports en commun.
00:12:21 -Prenez les transports en commun.
00:12:23 -Alors, pour dire...
00:12:24 -Avec les talons, c'est au même ordre.
00:12:27 -Rachida vous parle. -Avec les talons, c'est pas pratique.
00:12:30 -Mettez des baskets.
00:12:31 -Très bien. Revenons à nos moutons.
00:12:34 Donc, Uber.
00:12:35 Je prends des Uber aussi.
00:12:36 C'est vrai qu'il y a un vrai problème de sécurité et recrutement.
00:12:40 Uber, justement, nous vous invitons,
00:12:43 nous, femmes du quotidien,
00:12:45 qui utilisons ces transports en commun,
00:12:47 à contrôler vos chauffeurs
00:12:49 et puis surtout à rétablir peut-être
00:12:51 ou à mettre en place une charte, j'en sais rien.
00:12:55 -Une charte, il faut pas la lire.
00:12:57 -Ce que vous dites, j'ai été également victime
00:12:59 de plusieurs dérives des chauffeurs Uber.
00:13:02 -Ils vous ont reconnus. -Ils sont insupportables,
00:13:05 qui sont vraiment limite insultants
00:13:07 et qui vous claquent la porte et qui partent.
00:13:10 C'est inadmissible.
00:13:11 Ils sont là pour assurer un service, une prestation.
00:13:14 Il faut qu'il y ait quelque chose de fait.
00:13:17 Merci, Sarah, pour avoir... -Dénoncé.
00:13:19 Si Uber veut nous répondre demain,
00:13:21 ils sont les bienvenus dans cette émission.
00:13:24 -Tous les avis s'expriment. Rost, bonjour.
00:13:26 Président de banlieue active et réalisateur.
00:13:29 On va parler d'un sujet plus sérieux,
00:13:31 puisque c'est ce qui s'est passé cette nuit,
00:13:34 ce jeune homme qui a été tué en pleine rue.
00:13:37 Roman Surizer sera inconnu des services de police
00:13:40 tout de suite en direct.
00:13:41 Tanguy Hamon, journaliste police, Justice AC News.
00:13:44 Que sait-on, Tanguy,
00:13:46 à l'heure qu'il est, 10h52, sur ce qui s'est passé cette nuit ?
00:13:52 -Hier soir, autour de 22h, les pompiers ont été appelés
00:13:55 pour venir en aide à un jeune homme de 15 ans
00:13:57 qui venait d'être frappé à l'arme blanche.
00:14:00 Ce jeune homme se trouvait dans une rue
00:14:02 du quartier de la Monnet, à Roman Surizer.
00:14:05 On le connaît, c'est le quartier d'où sont originaires
00:14:08 plusieurs des mises en cause dans le meurtre de Thomas à Crépole.
00:14:11 Les pompiers sont arrivés sur place,
00:14:14 ils ont intervenu, ils ont transporté la jeune victime
00:14:17 en urgence absolue à l'hôpital.
00:14:19 Le jeune garçon n'a malheureusement pas survécu,
00:14:22 il est mort environ une heure plus tard.
00:14:24 Il s'agissait d'un jeune garçon sans casier judiciaire.
00:14:27 La mère de Roman Surizer a même précisé sur notre antenne
00:14:31 qu'il n'était pas non plus connu de la part des services de la mairie,
00:14:35 comme un jeune étant à problème.
00:14:37 Le mobile précis de son agression, désormais, n'est pas encore connu.
00:14:41 Une enquête est toujours en cours.
00:14:43 Mais il semblerait qu'il s'agisse tout simplement
00:14:46 d'un sable différent avec son meurtrier,
00:14:48 celui-ci n'a pas encore été identifié.
00:14:51 -Merci beaucoup, Tanguy Amon, en direct.
00:14:53 Ce qui est terrible, c'est ce que vous dites,
00:14:56 c'est qu'il s'agirait d'un simple différent
00:14:58 qui aurait tourné au drame.
00:15:00 C'est la situation dans certains quartiers.
00:15:03 On a retrouvé la maire Marie-Hélène Thoraval en décembre 2003
00:15:06 qui évoquait la situation dans ces quartiers.
00:15:09 Elle décrivait ce qu'elle appelait un non-sauvagement
00:15:12 de cette population.
00:15:13 Je vous propose de l'écouter.
00:15:15 -Force est de constater
00:15:17 que par rapport à la situation qui est celle de ces quartiers,
00:15:22 qui est vraie sur Rome 1, mais qui est vraie
00:15:25 dans un nombre extrêmement important de villes
00:15:28 au niveau national,
00:15:30 c'est qu'aujourd'hui, on fait face à un niveau de délinquance
00:15:34 qui appelle d'autres formes de réponses.
00:15:37 Le Premier ministre a parlé d'ensauvagement.
00:15:40 J'ai bien entendu le terme.
00:15:42 Donc, à l'ensauvagement, il faut des réponses
00:15:45 qui correspondent à ce niveau de délinquance.
00:15:48 Un niveau de délinquance
00:15:49 dont on retrouve les racines dans la radicalisation,
00:15:52 c'est un fait,
00:15:53 que l'on retrouve aussi dans le trafic de drogue
00:15:56 et que l'on retrouve aussi dans une forme de montée en puissance
00:16:00 de l'indélinquance, mais aussi de la violence
00:16:03 avec des individus pour lesquels,
00:16:05 si on applique des méthodes qui sont peut-être recevables
00:16:08 sur des gens qui ont un minimum d'éducation,
00:16:11 ça peut éventuellement marcher,
00:16:13 mais sur des personnes qui n'en ont absolument pas,
00:16:16 qui sont, si je reprends les termes
00:16:18 du ministre de l'Intérieur,
00:16:20 euh... sauvage, eh bien, il faut d'autres méthodes.
00:16:24 -Une forme d'ensauvagement sur place.
00:16:26 Julien Roudoux, député du RN de Lyon.
00:16:29 C'est terrible, ce qui se passe.
00:16:31 On va voir Jordan Florentin,
00:16:32 parce qu'il allait dans ce quartier.
00:16:35 C'est vrai qu'on est dans une forme d'ensauvagement.
00:16:38 Pour un simple différent,
00:16:40 ça se termine avec un coup de couteau et ce gamin meurt.
00:16:43 -C'est de la barbarie.
00:16:44 C'est de la barbarie qui se développe
00:16:47 dans une partie de la jeunesse.
00:16:49 Et ce qui est extrêmement choquant et dramatique,
00:16:52 c'est qu'aujourd'hui, tuer est devenu un mode d'expression.
00:16:55 Il y a plus de repères moraux, il y a plus de limites,
00:16:59 il y a plus de civilisation.
00:17:00 Pour une partie de la jeunesse, heureusement,
00:17:03 seulement, tout est possible pour régler ses comptes,
00:17:06 tout est possible pour exprimer un désaccord,
00:17:09 sortir un couteau, tabasser,
00:17:11 lyncher, mettre à terre, rouer de coups,
00:17:14 tout ça est aujourd'hui intolérable.
00:17:16 -C'est dû à quoi, pour vous ?
00:17:18 -C'est le résultat de plusieurs facteurs.
00:17:21 Déjà, c'est le résultat de 40 ans de vivre ensemble,
00:17:24 de 40 ans de laxisme, de 40 ans de culture de l'excuse,
00:17:27 de 40 ans d'argent public qui a été déversé
00:17:30 dans des quartiers qui sont gangrénés
00:17:33 par le communautarisme, l'islamisme,
00:17:35 gangrénés par une violence qui s'est développée,
00:17:38 et c'est le résultat de plusieurs facteurs.
00:17:41 C'est aussi le résultat, finalement, d'un laxisme judiciaire,
00:17:45 parce que ces jeunes barbares n'ont jamais peur
00:17:48 de la réponse pénale. Il faut, à un moment donné,
00:17:50 que l'Etat les terrorise, qu'ils aient peur de la justice,
00:17:54 qu'ils aient peur de la sanction, et que leur famille aussi...
00:17:57 Quand vous avez des enfants de 13, 14, 15 ans
00:18:00 qui deviennent des fous furieux, des tueurs,
00:18:03 qui deviennent, encore une fois, des violeurs,
00:18:07 ces gens-là doivent être responsabilisés.
00:18:10 Les familles doivent être responsabilisées.
00:18:12 On demande qu'il y ait la suppression
00:18:15 des allocations familiales, l'expulsion des logements sociaux,
00:18:18 parce que c'est intolérable que la société paie
00:18:21 pour des parents qui ne font pas leur boulot.
00:18:24 L'Etat ne peut pas le faire.
00:18:26 -Je voudrais rappeler, déjà, à M. Odulle,
00:18:28 que ça fait des années que ces violences se passent,
00:18:32 et non pas que sur les populations dont il parle.
00:18:36 La société, elle est violente.
00:18:39 Dans tous les sens, et vous le savez très bien.
00:18:42 Et de deux, l'Observatoire des violences,
00:18:45 qui a fait son rapport récemment,
00:18:48 qui explique qu'il n'y a pas plus de violences,
00:18:51 aujourd'hui, que dans le passé.
00:18:54 -Comment vous peignez la réalité ?
00:18:57 Il y a un enfant qui est tué toutes les semaines.
00:18:59 -J'ai laissé parler M. Odulle.
00:19:01 -En tant que comptant de conneries dès le matin,
00:19:04 c'est pas évident.
00:19:05 -Vous avez passé votre temps à en dire.
00:19:08 -Pour être honnête, il y a beaucoup plus d'atteintes
00:19:11 à l'intégrité physique.
00:19:12 -Regardez les chiffres de l'Observatoire.
00:19:15 Ceci dit, une fois qu'on a dit ça,
00:19:18 les violences, de toute façon,
00:19:20 elles sont au même niveau depuis toujours.
00:19:22 On en parle beaucoup plus, aujourd'hui.
00:19:25 Et la manière dont ça se passe, effectivement,
00:19:28 elle est différente.
00:19:29 -Il y a plus d'attaques physiques,
00:19:31 il n'y a plus d'attaques à l'intégrité physique.
00:19:34 -C'est parce que ça se rajeunit, en fait,
00:19:37 par rapport à avant.
00:19:39 Par contre, là, pour en revenir
00:19:42 à ce qu'on disait sur le sujet en lui-même,
00:19:45 moi, vous savez, après le Covid,
00:19:48 on avait alerté les politiques
00:19:52 sur un travail fondamental à faire
00:19:55 sur la question de la santé mentale
00:19:57 de beaucoup de jeunes.
00:19:59 -Les déséquilibrés.
00:20:00 -Vous ne voulez pas régler le problème.
00:20:03 Vous ne voulez pas.
00:20:04 C'est de la faute du Covid.
00:20:06 C'est de la faute de la santé mentale.
00:20:08 Vous ne voulez pas voir qu'il y a un problème.
00:20:11 -Si vous ne vous attaquez pas aux racines du mal,
00:20:14 on ne trouvera pas de solution.
00:20:16 Je vous dis que ça a contribué
00:20:19 à remplir beaucoup de jeunes.
00:20:21 -Il y a des quartiers qui sont plus ciblés que d'autres.
00:20:24 Il faut dire les choses.
00:20:26 Il y a des quartiers qui sont plus enclins à ça.
00:20:29 -Evidemment, parce qu'ils ont ça dans les gènes.
00:20:32 -Excusez-moi, ça se passe plus à Romand-sur-Isère
00:20:35 que dans le 16e à Paris.
00:20:36 -Si vous cumulez tous les gens
00:20:39 qui ont des conditions sociales compliquées...
00:20:42 -C'est de l'excuse.
00:20:43 C'est pas parce qu'on a des conditions sociales compliquées
00:20:47 qu'on tue quelqu'un.
00:20:48 -Ne me criez pas dessus.
00:20:50 Arrêtez votre hystérie.
00:20:51 -Vous êtes malade de me parler comme ça.
00:20:54 -Calmez-vous.
00:20:55 -C'est lui qui est à côté de la plage.
00:20:57 -Attendez.
00:20:59 Rachida Kaouté, on prend Jordan Florentin
00:21:01 qui est allée dans ce quartier.
00:21:04 -Je veux remercier toutes ces mères
00:21:06 qui perdent leurs enfants gratuitement.
00:21:08 Ce sont des actes gratuits.
00:21:10 Ce sont également des violences
00:21:12 qui gangrènent notre société, notre jeunesse.
00:21:15 Moi, je suis très inquiète, très inquiète.
00:21:18 Tous les jours, on entend des agressions de gamins
00:21:21 qui meurent finalement sous le coup de la gratuité.
00:21:24 -Pour rien.
00:21:25 -Sauf qu'avant, c'était des bagarres.
00:21:28 Maintenant, il y a des assassinats et des meurtres.
00:21:31 On n'est plus à constater en réalité.
00:21:33 Maintenant, il faut trouver des solutions.
00:21:36 Il faut réellement agir.
00:21:37 -Juste un instant, Rachida Kaouté.
00:21:40 -On joue.
00:21:41 -Ecoutez-moi, Rachida Kaouté.
00:21:43 Juste un mot, quand même.
00:21:45 Pour trouver des solutions, il faut savoir quel est le problème.
00:21:48 Si on m'explique que le problème, c'est après le Covid,
00:21:52 la santé mentale, on est à côté de la plage.
00:21:54 -Mais vous êtes sur une autre planète.
00:21:57 -Vous êtes sur Pluton.
00:21:58 -Acceptez que...
00:22:00 Acceptez qu'il y a des réalités, mais je suis...
00:22:02 -Votre diagnostic est mauvais.
00:22:04 -Vous avez un prisme idéologique.
00:22:07 -Vous ne savez même pas de quoi vous parlez.
00:22:09 -Qu'est-ce que vous en savez ?
00:22:11 -Après le Covid, je vous le dis,
00:22:13 on a été appelés par des écoles,
00:22:16 on a été appelés par des écoles
00:22:18 pour venir faire un travail avec les jeunes
00:22:20 parce que leur sociabilité était morte.
00:22:26 -C'est pas lié au Covid.
00:22:29 C'est lié à l'éducation.
00:22:30 C'est lié à l'éducation.
00:22:32 -Vous êtes en action de l'EQ.
00:22:34 -Quel rapport avec le Covid ?
00:22:36 -Il n'y a pas de rapport.
00:22:37 -Pas tous en même temps.
00:22:39 -J'ai jamais dit que c'était le seul facteur.
00:22:42 -C'est le premier que vous citez.
00:22:44 C'est le premier que vous citez.
00:22:46 On va reparler.
00:22:47 J'en parle juste après la pause,
00:22:49 parce qu'on doit faire le CNews Info.
00:22:51 On prend Jordan Florentin,
00:22:53 il va nous dire si c'est un problème de santé mentale.
00:22:56 -Ca y contribue.
00:22:58 -C'est avec Sommeil à la midi. C'est parti.
00:23:01 Musique de tension
00:23:03 -Une adolescente de 13 ans prise à partie
00:23:06 pour non-respect du Ramadan à Chenaim, dans le Barin.
00:23:09 Des faits qui se sont produits lundi lors d'un trajet en bus.
00:23:12 Légèrement blessée, la victime a déposé plainte
00:23:15 suite à cette agression.
00:23:16 C'était en partie pour la rassurer.
00:23:19 C'est en tout cas ce que pense Martine Henry,
00:23:21 mère de Jonathan Daval, interrogée ce matin sur RTL.
00:23:24 Son fils compare à nouveau devant la justice
00:23:27 pour dénonciation calomnieuse.
00:23:29 Lors de sa mise en examen, il avait accusé son beau-frère
00:23:32 du meurtre d'Alexia, meurtre pour lequel il a été condamné
00:23:36 à une peine de 25 ans de réclusion.
00:23:38 Et puis, le projet de loi sur la fin de vie
00:23:41 présenté en Conseil des ministres,
00:23:43 le texte de l'exécutif préparé de longue date,
00:23:45 ouvre la possibilité d'une aide à mourir.
00:23:48 Un projet de loi qui est loin de faire l'unanimité
00:23:51 chez les politiques.
00:23:52 -Ca ne contribue pas, c'est votre problème.
00:23:55 -Vous allez nous l'expliquer dans un instant.
00:23:57 Il est 11h02, merci d'être avec nous.
00:24:00 On va prendre Jordan Florentin,
00:24:02 reporter à Boulevard Voltaire, qui est allé à Romand-sur-Isère.
00:24:05 Bonjour, Jordan, merci d'être en direct avec nous.
00:24:08 Je voulais que vous nous expliquiez ce quartier.
00:24:11 Vous avez vu comment les choses se passaient.
00:24:14 Décrivez-nous ce quartier.
00:24:16 C'est un quartier qui est pris de violence ?
00:24:18 -Oui, et ce n'est pas que ce quartier-là.
00:24:21 J'ai écouté votre débat, je voulais préciser,
00:24:24 que cette violence est partout en France.
00:24:26 Oui, c'est vrai, mais elle émane d'abord et avant tout
00:24:29 de certains quartiers.
00:24:31 Vous prenez le quartier Pizvin à Nîmes,
00:24:33 le quartier Joliot-Curie à Nanterre,
00:24:35 le quartier des Champs-Plaisants à Sence,
00:24:38 où je me trouve, que connaît Julien Audoune.
00:24:41 Cette violence est partout, mais elle émane d'abord et avant tout
00:24:44 de certains quartiers.
00:24:46 C'est devenu des fabriques de la guerre civile en France,
00:24:49 sur fond d'islam radical, d'immigration,
00:24:52 d'un sentiment anti-blanc, on l'a vu à Roman-sur-Isère.
00:24:55 Il suffit d'aller voir la population.
00:24:57 On avait rencontré ces personnes,
00:25:00 ils nous disent qu'ils sont issus de l'immigration,
00:25:03 et surtout, ce sont nos terres, nos territoires.
00:25:06 Vous n'avez même pas le droit d'entrer dans ces quartiers.
00:25:09 Ensuite, il y a le trafic de drogue.
00:25:11 Ces morts sont liées soit à des règlements de compte,
00:25:14 soit à des différents, parfois moins violents,
00:25:17 mais c'est toujours des questions...
00:25:20 On a des petites affaires à Roman-sur-Isère,
00:25:22 mais c'est des règlements de compte.
00:25:24 Il faut prendre en compte la notion
00:25:27 qu'il n'est pas juste du trafic de drogue,
00:25:29 mais de gangs.
00:25:30 On a affaire à des gangs.
00:25:32 Le criminologue Xavier Roffert l'explique bien.
00:25:35 Il faut une autorité de l'Etat qui soit extrêmement ferme,
00:25:39 c'est la violence légitime de l'Etat,
00:25:41 et qui soit suffisante.
00:25:43 Il faut des brigades spécialisées.
00:25:45 Il y a eu une opération place nette à Roman-sur-Isère
00:25:49 pour 4 amendes forfaitaires, seulement,
00:25:51 à 120 grammes de cannabis qui ont été recensés à Roman-sur-Isère.
00:25:56 C'est ridicule.
00:25:57 Il faut aller plus loin.
00:25:58 Sur le racisme anti-blanc, on l'a vu à Crépole.
00:26:01 J'ai interviewé le meilleur ami de Thomas,
00:26:04 qui a vu la soirée et qui affirme
00:26:06 que le motif anti-blanc a été prononcé contre Thomas.
00:26:10 Quand vous prenez tout ça,
00:26:11 ça vous donne une idée de ce que va devenir la France
00:26:15 sous cette période de guerre civile qui s'annonce.
00:26:18 Il faut des solutions.
00:26:19 C'est les peines planchées, le retour,
00:26:22 abaisser la majorité pénale, plus de places de prison,
00:26:25 et surtout, une justice pénale qui suive
00:26:28 parce qu'on a affaire à des gamins
00:26:30 qui sont de plus en plus violents, délinquants.
00:26:33 Je rejoins ce que disait votre amie,
00:26:35 il n'y a plus aucun sens de l'intégrité physique en France.
00:26:39 Tout ça rejoint le terme de décivilisation.
00:26:42 Voilà ce qu'on vit, la décivilisation.
00:26:44 -En vous écoutant parler du quartier de Roman-sur-Isère,
00:26:48 vous pouvez répondre à Jordan Florentin.
00:26:51 -J'attendais à quel moment il allait nous brandir
00:26:54 sa carte du Front national.
00:26:56 C'est un journaliste ? -Oui.
00:26:58 -Tout le monde est journaliste.
00:27:00 -Je ne crois pas que ce soit vous qui donniez les cartes de presse.
00:27:04 Je ne sais pas si vous êtes le mieux placé
00:27:07 pour désigner qui est journaliste et qui n'est pas parlant
00:27:11 du Front plutôt que de s'attaquer aux gens comme ça.
00:27:14 -Il a été voir des gens dans ses quartiers
00:27:17 et il a été relâché. -Arrêtez vos conneries.
00:27:19 Vous allez voir quelqu'un dans un quartier qui vous dit
00:27:23 que vous n'avez rien à faire ici ?
00:27:25 -Vous le traitez de menteur. -C'est ridicule.
00:27:28 -Vous le traitez de menteur. -Ces caricatures sont stupides.
00:27:32 -Vous le traitez de menteur ? -Oui, monsieur.
00:27:34 -Il a été sur le terrain. -Jordan Florentin vous répond.
00:27:38 -Il était sur le terrain. -Mais quel terrain ?
00:27:40 -Arrêtez, Julie. -Mais lui, il est journaliste.
00:27:43 -Vous n'avez pas le monopole du terrain.
00:27:46 -A chaque fois que vous dites que je suis sur le terrain,
00:27:49 c'est votre terrain. -A quel moment vous allez
00:27:52 dans un quartier... -Il y a été.
00:27:54 -A quel moment vous allez dans un quartier et quelqu'un vous dit...
00:27:59 -Jordan Florentin, vous me traitez de menteur.
00:28:01 -Je suis issu de l'Iraq. -C'est ridicule.
00:28:04 -C'est pas un argument. -Jordan Florentin,
00:28:07 vous répond. -Si je suis menteur,
00:28:09 vous êtes vous, satrum en naïf.
00:28:11 Abonnez-vous à la chaîne "Vous voulez voir Voltaire ?"
00:28:15 -Non, non, non. -Vous voulez le dire.
00:28:17 C'est exactement ça. Eh ben voilà.
00:28:19 -On l'écoute. -Vous aurez la preuve en images
00:28:24 et avec des sons de personnes qui nous ont insultés,
00:28:27 qui nous ont vilipordés, qui nous ont dit
00:28:29 "vous n'avez rien à faire dans ce quartier".
00:28:32 C'est des mamans, des mères de famille voilées
00:28:35 qui nous ont dit "vous êtes fou, vous êtes dingue d'être venu".
00:28:38 C'était à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
00:28:41 Vous la retrouverez facilement.
00:28:43 Un homme d'une cinquantaine d'années nous a dit
00:28:46 "faites attention avec votre caméra, vous n'êtes pas bienvenu ici".
00:28:50 Vous le savez parfaitement,
00:28:51 les policiers, les personnels soignants, les pompiers.
00:28:55 Regardez en Romance sur Isère ou dans d'autres quartiers,
00:28:58 les policiers sont obligés de venir protéger les pompiers.
00:29:01 C'est un Etat dans l'Etat qui s'est installé.
00:29:04 Vous le savez, dans ces quartiers, dans ces banlieues.
00:29:07 Nous, Français, parfois blancs,
00:29:09 rien à y faire parce qu'on est sur leur sol.
00:29:12 - Voilà. - Ça existe.
00:29:13 - Tous les éléments, vous voyez ? - J'arrive, Rachida.
00:29:16 Tous les éléments sont dans son discours.
00:29:19 Boulevard Voltaire, donc forcément à charge,
00:29:21 puisque ça a toujours été leur ligne.
00:29:24 Mais s'il vous plaît, arrêtez de commenter à chaque fois !
00:29:27 - On vous laisse parler ! - Depuis tout à l'heure...
00:29:30 - Mais... - Pour en dire.
00:29:32 - Rachida Kaout. - Non, monsieur Florentin...
00:29:35 Je vais vous laisser parler tout seul sur le plateau.
00:29:39 - On écoute Rachida Kaout. On s'écoute les uns les autres.
00:29:42 - Monsieur Florentin est peut-être journaliste, mais...
00:29:45 - Peut-être. Il est. Enlevez le "peut-être".
00:29:48 Vous y mettez pas non plus. C'est désagréable.
00:29:51 - Je dis "peut-être" parce que c'est pas de l'information.
00:29:54 C'est de la propagande. - Évidemment.
00:29:56 - Il est là aussi pour soulever les uns contre les autres.
00:30:00 C'est ce que je regrette le plus en vous entendant.
00:30:03 Il y a effectivement un problème,
00:30:05 un problème très grave qui gangrène notre société.
00:30:08 Il est dû au fait que ça soit des petits étrangers, etc.
00:30:11 Je ne crois pas, parce qu'au sein de ces cités,
00:30:14 et je vous parle directement, et au sein de ces quartiers,
00:30:17 il n'y a pas que des étrangers, des gens issus de l'immigration.
00:30:21 Il y a également des enfants qui sont franco-français,
00:30:24 ou je sais pas, peu importe.
00:30:26 Il faut se dire... Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ?
00:30:29 Il faut réinvestir les quartiers
00:30:31 avec une présence de police municipale,
00:30:34 une police de proximité.
00:30:35 Il faut accompagner ces populations.
00:30:38 Il faut rééduquer aussi notre jeunesse,
00:30:40 impliquer aussi toute la population,
00:30:42 les parents,
00:30:43 tous les services civiques possibles et inimaginables,
00:30:47 et en même temps, accentuer, comme le fait le gouvernement,
00:30:50 et je suis très fière des propositions
00:30:52 que nous faisons aujourd'hui, et surtout des résultats
00:30:56 qui portent leur fruit, que sont l'éducation civique,
00:30:59 vraiment accentuée, avec un SNU qui porte ses clics,
00:31:02 parce qu'il faut aujourd'hui sortir ces jeunes
00:31:05 de ces violences gratuites, qui, aujourd'hui, justement,
00:31:09 vous voyez ces dramatiques, ces mères qui perdent ses enfants.
00:31:12 -Je voudrais poser une question.
00:31:14 Je voudrais poser une question à Jordan sur Romain Surizat.
00:31:18 Est-ce que la majorité des gens dans ce quartier
00:31:21 sont des gens issus de l'immigration ?
00:31:23 -Non, mais pas la majorité, évidemment.
00:31:25 Il y a une partie de cette population,
00:31:28 de Romain Surizat, qui est issue de l'immigration,
00:31:31 mais la question, en fait, que ne pose pas votre invité,
00:31:34 c'est la question de la réduction de la majorité pénale.
00:31:37 -Je vais vous donner un exemple.
00:31:39 Je vais vous donner un exemple.
00:31:41 Je vais vous donner un exemple.
00:31:43 Je vais vous donner un exemple.
00:31:46 Je vais vous donner un exemple.
00:31:48 Je vais vous donner un exemple.
00:31:50 Je vais vous donner un exemple.
00:31:52 Je vais vous donner un exemple.
00:31:54 Je vais vous donner un exemple.
00:31:56 Je vais vous donner un exemple.
00:31:58 Je vais vous donner un exemple.
00:32:01 Je vais vous donner un exemple.
00:32:03 -Est-ce que la réduction de la majorité pénale
00:32:06 est favorable à toutes ces mesures ?
00:32:08 Ce sont des mesures qui pourraient faire avancer les choses.
00:32:12 Mettez le bon diagnostic sur l'ensauvagement
00:32:15 de certaines cultures, de l'immigration,
00:32:17 de ce qui est enseigné dans certains milieux familieux,
00:32:21 de l'islam, de toutes ces questions-là.
00:32:24 Posez les vraies questions.
00:32:26 Vous aurez des bonnes actions et des mesures fermes.
00:32:29 Pour tout ça, il faut de la volonté,
00:32:32 de cette autorité.
00:32:33 Vous donnez raison plutôt aux délinquants qu'aux victimes.
00:32:37 -Merci, Jordan Florentin, qui est journaliste,
00:32:40 même si ça vous déplaît,
00:32:42 à Boulevard Voltaire.
00:32:43 -Dites à quel endroit il travaille.
00:32:46 -C'est le premier truc que j'ai dit.
00:32:48 -Ca change quoi ?
00:32:49 -Ca change quoi ?
00:32:51 -C'est à charge, déjà.
00:32:52 -C'est pas à charge du tout.
00:32:54 -Ca oriente le débat.
00:32:56 -Il illustre une réalité de terrain.
00:32:58 -C'est un regard biaisé.
00:33:00 -Non, pas du tout.
00:33:02 -Comme vous.
00:33:03 -Vous êtes biaisé par votre idéologie du vivre ensemble.
00:33:07 Vous ne voulez pas voir les problèmes d'insécurité,
00:33:10 d'immigration.
00:33:11 Vous ne trouverez aucune solution.
00:33:13 -Est-ce que Marie-Hélène Theraval a un regard biaisé ?
00:33:17 -La mère.
00:33:18 -La mère. Vous la connaissez pas.
00:33:20 Pour quelqu'un qui est sur le terrain,
00:33:23 elle est sur tous les médias.
00:33:25 Regardez la télé aussi, de temps en temps.
00:33:28 On va la réécouter.
00:33:29 -J'essaye de faire le travail sur le terrain.
00:33:32 -Vous n'avez pas le monopole du terrain.
00:33:34 -Arrêtez.
00:33:35 -La France, c'est notre pays.
00:33:37 -Je n'ai jamais dit le contraire.
00:33:40 -On peut aller partout.
00:33:41 -Je n'ai jamais critiqué le fait que vous...
00:33:44 -G.Florentin a le droit d'aller sur le terrain.
00:33:47 -Je n'ai jamais critiqué le fait que vous ne connaissiez pas le terrain.
00:33:51 Je ne me suis jamais permis de le dire.
00:33:54 -Le débat n'est pas sur G.Florentin.
00:33:56 On va réécouter M.E.Toraval.
00:33:58 Ecoutez ce qu'elle dit.
00:34:00 La mère de R.Surizère, justement.
00:34:03 -Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
00:34:06 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
00:34:09 M.E.Toraval, la mère de R.Surizère, fait l'objet de pression.
00:34:14 -Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
00:34:17 via des appels anonymes à la mairie.
00:34:19 On a demandé si j'avais une garde rapprochée
00:34:22 ou si j'avais une Kalachnikov.
00:34:24 -Intimidation, menaces.
00:34:25 La mère de R.Surizère voit la violence aller de plus en plus loin.
00:34:29 Jusqu'aux menaces de mort.
00:34:31 -J'ai été menacée de mort sur Instagram.
00:34:33 Un utilisateur m'a traité de facho
00:34:35 avant de me prédire que sous un mois, j'allais avoir la tête coupée
00:34:39 et qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:34:41 -M.E.Toraval a déposé plainte et affirme qu'elle continuera
00:34:45 de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
00:34:48 -C'était le 30 novembre.
00:34:49 Voilà la réalité d'un maire sur le terrain.
00:34:52 -Ce qu'on pouvait dire sur cette affaire,
00:34:54 on n'en sait pas plus.
00:34:56 Ce garçon de 15 ans a été tué cette nuit,
00:34:58 poignardé à coups de couteau.
00:35:00 A priori, selon les premiers éléments de l'enquête,
00:35:03 c'est pour une affaire qui serait mal tournée.
00:35:06 Une engueulade qui aurait mal tourné.
00:35:09 Autre sujet dans l'actualité, ce matin,
00:35:11 c'est Paris sous la menace de l'Etat islamique.
00:35:14 On part en direct au Parc des Princes
00:35:16 avec ces images du Parc des Princes
00:35:19 qui va être placé sous haute sécurité ce soir
00:35:22 pour savoir quelles menaces précises
00:35:24 de l'Etat islamique ont été déposées
00:35:26 contre le Parc des Princes.
00:35:28 C'est une sécurité renforcée un peu partout dans Paris.
00:35:32 Gérald Darmanin l'a dit hier soir.
00:35:34 Les événements, les attaques peuvent se produire partout.
00:35:37 L'Etat islamique peut nous désigner
00:35:40 pour que toutes les forces soient au Parc des Princes.
00:35:43 Gérald Darmanin et le gouvernement le savent bien.
00:35:46 C'est pour ça que tout Paris sera sous haute sécurité ce soir.
00:35:50 Dans un instant, avec M. Blanchard sur place,
00:35:52 je vous propose de regarder le résumé de la situation.
00:35:56 -Un terroriste masqué, armé, devant 4 stades de football
00:35:59 dans le Parc des Princes, et cette phrase, "Tuez-les tous".
00:36:03 Ce message incitatif a été diffusé par l'Etat islamique.
00:36:07 Une menace prise très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:36:10 Une réunion avait lieu hier soir, place Beauvau,
00:36:13 avant la rencontre de ce mercredi PSG FC Barcelone.
00:36:16 Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur
00:36:19 a annoncé un dispositif de sécurité renforcé.
00:36:22 -Le préfet de police a renforcé considérablement
00:36:25 les moyens de sécurité, et la DGSI est particulièrement à pied d'oeuvre,
00:36:29 pour être au rendez-vous.
00:36:33 -Derrière cette menace, des terroristes afghans
00:36:35 soupçonnaient d'être derrière l'attentat de Moscou
00:36:38 qui a fait 144 morts en mars dernier.
00:36:41 Pas de quoi décourager des supporters
00:36:43 venus assister à la rencontre.
00:36:45 -Je suis pas sûr qu'il faille s'arrêter à ça,
00:36:48 parce que c'est aussi leur but de nous faire peur.
00:36:50 -En conférence de presse, même l'entraîneur parisien
00:36:53 n'a pas pu cacher son inquiétude.
00:36:55 -J'espère qu'on pourra tout contrôler,
00:36:58 que ce soit juste des menaces et que ça ne se termine pas
00:37:01 en quelque chose de désastreux, mais bien sûr que c'est inquiétant.
00:37:05 -Pour les 2 premiers quarts de finale,
00:37:07 Londres et Madrid avaient également renforcé
00:37:10 leur dispositif de sécurité. Aucun incident n'a été recensé.
00:37:14 -Voilà donc ce qu'on peut dire,
00:37:16 on repart en direct au Parc des Princes,
00:37:18 vous voyez ces images de Marie Blanchard.
00:37:20 Visiblement, le dispositif de sécurité
00:37:23 n'est pas encore mis en place, puisqu'on voit juste quelques barrières.
00:37:27 -Je confirme que le dispositif n'est pas encore en place
00:37:33 pour avoir discuté avec les policiers.
00:37:35 Ce qui est en place, c'est le dispositif habituel
00:37:38 avant un match de foot. Vous voyez les barrières,
00:37:41 des voitures de police qui circulent
00:37:43 autour du Parc des Princes.
00:37:45 J'ai vu également le camion fourrière de la police
00:37:48 qui a enlevé les derniers véhicules
00:37:50 qui n'avaient pas le droit de se garer autour du stade.
00:37:53 Mais il n'y a rien d'autre actuellement.
00:37:55 Il y a juste ces motards de la police
00:37:57 qui stationnent ici depuis environ une vingtaine de minutes,
00:38:00 mais parce que c'est l'entrée VIP, l'entrée de la presse, etc.,
00:38:04 de ce côté de la tribune, donc peut-être que c'est un peu plus surveillé.
00:38:08 Mais sinon, il n'y a vraiment rien à signaler,
00:38:10 c'est un dispositif habituel tout autour du stade.
00:38:14 -Marie Blanchard, on va écouter Claude Moniquet,
00:38:16 spécialiste en terrorisme,
00:38:18 un renseignement qui nous explique que cette menace,
00:38:21 il faut la prendre au sérieux.
00:38:23 -Oui, bien sûr.
00:38:24 Dans le contexte actuel,
00:38:25 il y a une centaine de jours des Jeux olympiques,
00:38:28 aucune menace ne peut être ignorée,
00:38:30 surtout par la France, qui est depuis plus de 30 ans
00:38:33 une cible privilégiée des milieux djihadistes.
00:38:36 Cette menace est d'autant plus sérieuse
00:38:38 qu'elle émane d'un groupe connu,
00:38:40 l'Etat islamique au Khorasan,
00:38:42 responsable de l'attentat de Moscou,
00:38:44 qui a été une grande réussite,
00:38:46 il faut le dire, pour l'Etat islamique,
00:38:48 sa plus grande réussite depuis 2017,
00:38:51 et que cette menace intervient en plus
00:38:53 une dizaine de jours après une première menace,
00:38:56 plus générique, sur les matchs de football
00:38:58 et sur les stades,
00:38:59 qui étaient décrits comme des cibles
00:39:02 où se rassemblent les croisés
00:39:03 et qui sont faciles à atteindre.
00:39:05 D'une part, il y a des cellules qui existent en Europe,
00:39:08 qui n'ont pas besoin même de projeter des gens
00:39:11 depuis leur zone centrasiatique
00:39:13 ou ouest-asiatique avec l'Afghanistan.
00:39:16 Ils ont des cellules en Europe.
00:39:18 Certaines cellules ont d'ailleurs été démantelées cet hiver
00:39:22 en Allemagne, en Autriche,
00:39:24 avec des gens qui projetaient des attentats
00:39:26 contre des édifices religieux catholiques
00:39:28 au moment des fêtes de Noël,
00:39:30 qui étaient liés à l'Etat islamique au Khorasan.
00:39:33 Donc ça existe et ça doit exister encore.
00:39:36 Tout n'a pas été découvert, tout n'a pas été dissous.
00:39:39 Mais ces cellules travaillent dans la discrétion,
00:39:41 jusqu'au moment où ils seraient capables de passer à l'acte.
00:39:45 Et puis, bien entendu,
00:39:46 il y a l'incitation des acteurs individuels
00:39:49 qui ont un effet démultiplicateur sur la menace.
00:39:52 D'autant plus difficile apparaît,
00:39:55 qu'on le sait très bien,
00:39:56 l'attaque individuelle est extrêmement compliquée
00:40:00 à détecter avant le passage de l'acte.
00:40:02 -Rachida Khaouta, on l'entend, la menace est importante
00:40:05 et prise au sérieux par le gouvernement
00:40:07 pour cette journée et les jours qui viennent.
00:40:10 -Oui, tout à fait. Il faut quand même bien comprendre
00:40:13 que tous les deux mois,
00:40:15 nous déjouons au moins une tentative d'attentat.
00:40:18 La situation est très grave,
00:40:21 le contexte encore plus aujourd'hui.
00:40:23 Et bien sûr qu'on est quand même aujourd'hui
00:40:26 sous la menace, elle est au niveau endogène,
00:40:29 mais en même temps exogène.
00:40:31 C'est à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur.
00:40:34 Aujourd'hui, l'Etat islamique,
00:40:36 tel qu'on le voit avec l'attentat qu'il y a eu
00:40:39 en Russie, eh bien, ils peuvent activer
00:40:43 de l'extérieur des attentats qui peuvent se produire
00:40:46 à l'intérieur de notre territoire.
00:40:48 Bien sûr, la vigilance est totale,
00:40:50 et Gérald Darmanin met le paquet pour sécuriser tous nos sites
00:40:54 et pour accompagner tous nos concitoyens,
00:40:56 et puis tout le monde est vigilant.
00:40:59 Donc toute la population, également, doit le faire.
00:41:02 Chaque doute, n'ayez pas de doute, réagissez tout de suite,
00:41:05 parce que la situation est quand même dramatique et très grave,
00:41:09 et nous sommes encore plus exposés à cette menace terroriste.
00:41:12 -Vous avez l'air de douter quand Rachida Khaoudi
00:41:15 met le paquet.
00:41:16 -Oui, malheureusement, je doute,
00:41:18 puisque la menace, elle est extérieure et intérieure.
00:41:21 Extérieur, on n'a pas de contrôle aux frontières.
00:41:24 Extérieur, notre pays est une passoire.
00:41:26 -Vous pensez qu'ils vont passer
00:41:28 des Kalachnikovs comme ça ? -Tout le monde rentre.
00:41:31 L'expérience des derniers attentats...
00:41:33 -Vous pensez qu'ils vont traverser les frontières
00:41:36 avec leurs Kalachnikovs ?
00:41:38 -Je ne vais pas réciter les éléments de langage de Beauvau.
00:41:41 J'aimerais juste pouvoir dire
00:41:42 ce qui ne fonctionne pas dans votre logiciel
00:41:45 et ce qui ne fonctionne pas dans la politique
00:41:48 d'impuissances du gouvernement.
00:41:50 Nous n'avons pas de contrôle aux frontières.
00:41:52 Et ça aussi, c'est la responsabilité
00:41:54 des politiques européennes,
00:41:56 le fait que l'Europe, aujourd'hui, est une passoire
00:41:59 où tout le monde peut circuler, les djihadistes, les migrants,
00:42:03 les trafiquants, tout le monde, et l'intérieur.
00:42:06 Je déplore que le gouvernement, depuis 7 ans,
00:42:08 n'a rien fait pour mettre l'islamisme hors la loi,
00:42:12 pour assécher le terreau,
00:42:14 pour déclarer les mouvements fréristes, wahhabistes
00:42:17 et tous ceux qui sont contraires à nos valeurs
00:42:19 pour les mettre hors de notre pays.
00:42:21 -D'où venaient les terroristes qui ont commis des attentats en France ?
00:42:25 -Nous avons 4 000 fichés S étrangers pour islamisme
00:42:29 qui sont sur notre sol, qui sont des bombes humaines,
00:42:32 qui, à chaque instant, peuvent passer à l'acte.
00:42:35 Nous ne les expulsons pas. Ils sont étrangers,
00:42:37 fichés S pour islamisme.
00:42:39 On ne peut pas tous les surveiller, ils sont sur notre sol.
00:42:42 Et pire encore, votre gouvernement a fait revenir
00:42:45 des femmes radicalisées qui étaient parties en Syrie et en Irak,
00:42:49 qui, aujourd'hui, constituent aussi une menace,
00:42:52 qu'elles soient dans nos prisons ou ailleurs.
00:42:54 Votre politique est contraire
00:42:56 aux intérêts sécuritaires de notre pays.
00:42:59 Il faut s'en prendre à l'idéologie,
00:43:01 il faut assécher cette idéologie,
00:43:04 que ce soit par les financements, par les cellules d'embrigadement.
00:43:07 Il y a toujours des mosquées islamistes
00:43:09 qui sont ouvertes au plus grand nombre.
00:43:12 Il y a toujours des prédicateurs qui prêchent la haine en France.
00:43:15 Il y a toujours des fichés islamistes qui peuvent se déverser.
00:43:19 Tant qu'on ne s'en prendra pas à l'idéologie,
00:43:21 cette menace continuera de prospérer dans notre pays.
00:43:24 -Vous parlez de catalogue, vous aussi,
00:43:27 vous avez votre catalogue, vous faites votre catalogue.
00:43:30 -C'est la réalité. -Oui, non.
00:43:32 -Arrêtez, vous pouvez pas dire... -Vous voilez la face.
00:43:35 -Vous le savez très bien, vous-même,
00:43:37 que si le travail n'était pas fait,
00:43:40 en tout cas, en grande partie,
00:43:42 on aurait déjà eu plusieurs attentats.
00:43:45 Vous le savez très bien.
00:43:47 -On n'en a pas eu assez selon vous ?
00:43:49 -Mais non, mais...
00:43:50 -Les Français n'ont pas à se baigner.
00:43:52 -C'est pas ce qu'on vous dit.
00:43:54 Il y a un vrai travail qui est fait, ce gouvernement.
00:43:57 On peut leur reprocher plein de choses.
00:43:59 Il y a plein de choses pour lesquelles je suis pas d'accord.
00:44:03 Mais il y a, sur cette question de la radicalisation,
00:44:07 de la question du terrorisme,
00:44:09 je peux dire que c'est un des gouvernements
00:44:12 qui a pris le plus les choses à bras le corps.
00:44:14 Oui, je vous le dis.
00:44:16 -On l'a vu avec Sabine Spathie, avec Dominique Bernard,
00:44:19 avec tous ceux qui n'auraient jamais pu entrer sur notre sol.
00:44:22 -Mettez un policier derrière... -C'est ce que je vous dis.
00:44:26 -Attendez, je vous ai laissé parler.
00:44:28 Quand je vous entends, j'ai l'impression d'entendre
00:44:31 tous ces gens qui passent leur temps à nous dire
00:44:34 "Vous êtes des associations, vous travaillez sur le terrain,
00:44:37 "mais il y a toujours de la délinquance,
00:44:39 "des milliers de services de renseignement,
00:44:42 "et pourtant, il y a toujours du terrorisme."
00:44:44 Vous ne pouvez pas enrayer, tant qu'il y aura de l'être humain,
00:44:48 vous ne pouvez pas enrayer tout ça.
00:44:50 -Après le Covid, c'est la fatalité, c'est l'être humain.
00:44:53 -C'est pas ce que je vous ai dit.
00:44:55 -Je voudrais vous reprocher plein de choses au gouvernement,
00:44:58 mais sur cette question-là, les Français doivent le savoir.
00:45:02 -Les Français le savent. -Ceux qui travaillent
00:45:04 sur ce sujet-là, ils savent que le gouvernement fait le boulot.
00:45:08 -On va rester sur ces images en direct du Parc des Princes.
00:45:11 Je voudrais vous donner ces infos de Tanguy Hamon
00:45:14 sur le dispositif qui est mis en place aujourd'hui
00:45:17 pour protéger les Français, signé Gérald Darmanin,
00:45:20 comme Rachida Kaout en fait la promo.
00:45:22 Il y aura donc 7 compagnies de CRS
00:45:24 qui vont être déployées, avec 70 à 80 policiers
00:45:27 dans chacune de ces compagnies.
00:45:28 Les effectifs de la BAC vont aussi être mobilisés,
00:45:31 mais dans un secteur plus éloigné du Parc des Princes.
00:45:34 Il ne s'agit pas de ne protéger que le Parc des Princes,
00:45:38 c'est de délaisser les autres quartiers
00:45:40 et les autres endroits dans Paris, donc plusieurs endroits.
00:45:43 En particulier, les bars, les restaurants,
00:45:46 les bois de nuit vont être protégés.
00:45:48 Les brigades des réseaux ferrées vont être mobilisées,
00:45:51 comme ce camion de police qui passe devant le Parc des Princes.
00:45:54 Les brigades des réseaux ferrées vont surveiller les transports,
00:45:58 car c'est important,
00:45:59 et concernant les drones et les fouilles aléatoires,
00:46:03 il n'y a pas encore d'ordre officiel,
00:46:05 nous dit Tanguy Hamon,
00:46:06 en attente des décisions de la préfecture de police.
00:46:09 Il pourrait y avoir des drones qui vont être utilisés,
00:46:12 et c'est sans doute ce qui va être autorisé par le préfet.
00:46:16 -Merci, monsieur Morandini, de rappeler ce dispositif,
00:46:19 parce que monsieur Oudoul, ça a dû lui échapper.
00:46:22 Merci infiniment de rappeler tous ces chiffres.
00:46:25 Merci également de rappeler tout le dispositif...
00:46:27 -C'est important et ça rassure les Français.
00:46:30 -Et s'il me permet...
00:46:31 Ca rassure les Françaises et les Français,
00:46:34 car nous prenons la menace terroriste au sérieux.
00:46:37 -Maitre Sarras-Almaz.
00:46:39 -Depuis 2017, 45 attentats ont été déjoués.
00:46:41 On peut pas dire que monsieur Darmanin fait un mauvais travail.
00:46:45 Je suis critique envers ce gouvernement.
00:46:47 Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse de plus ?
00:46:50 Je salue le travail de monsieur Darmanin,
00:46:52 parce qu'il nous rassure et il fait le maximum.
00:46:55 S'il ne faisait rien, on dirait que c'est catastrophique.
00:46:58 Il nous explique, il nous informe.
00:47:00 En la matière, le gouvernement a très bien agi et réagi.
00:47:03 -Il réagit, il n'agit pas. Il faut anticiper.
00:47:06 -Là, ils anticipent, mais ils anticipent...
00:47:08 -Non, c'est la réaction. C'est la réaction à une menace.
00:47:11 -C'est de l'anticipation.
00:47:13 -Vous vous trompez.
00:47:14 -Mais vous ne l'aurez pas fait mieux !
00:47:17 Vous ne ferez pas mieux.
00:47:18 -On va réécouter Claude Moniquet.
00:47:20 -Vous ne ferez pas mieux.
00:47:22 -Le Pen a projeté en main, vous verrez.
00:47:24 -Georges Abel et Mélanie en Italie,
00:47:26 sur tous ces sujets, elles n'ont rien fait.
00:47:29 -On va écouter Claude Moniquet, qui nous parle de l'Etat islamique
00:47:33 et de la façon dont l'Etat islamique
00:47:35 est en train de se reconstituer,
00:47:37 en particulier après ce qui s'est passé en Russie,
00:47:40 cette attaque réussie qui a eu lieu à Moscou,
00:47:42 dans la capitale, à redonner un peu de gains et de pouvoirs
00:47:46 à l'Etat islamique.
00:47:47 -Si on reprend l'histoire de l'Etat islamique
00:47:50 depuis sa fondation, en 2012-2013,
00:47:52 on a eu une phase d'attentat massive,
00:47:55 extrêmement intense,
00:47:56 qui avait commencé en mai 2014
00:47:58 avec l'attaque du musée Gifle de Bruxelles
00:48:00 par Medinemouche, et qui s'est continuée jusqu'en 2017,
00:48:04 avec l'épisode particulièrement tragique du 13 novembre à Paris,
00:48:08 et puis une série d'attaques, soit projetées,
00:48:10 soit individuelles, jusqu'en 2017.
00:48:13 Et après 2017, plus rien.
00:48:15 Enfin, je veux dire plus rien.
00:48:17 Uniquement des attaques individuelles,
00:48:19 plus d'attaques projetées.
00:48:21 2022... 2024, pardon, 22 mars,
00:48:23 on a cette attaque à Moscou,
00:48:25 qui est une première réussite en cinq ans,
00:48:28 pardon, pas en cinq ans, en sept ans,
00:48:31 pour l'Etat islamique,
00:48:33 qui frappe dans l'Europe géographique,
00:48:35 au cœur, enfin, au cœur,
00:48:37 dans la banlieue d'une capitale extrêmement sécurisée.
00:48:40 Donc oui, ça ragardit non seulement le IK,
00:48:43 mais l'ensemble de la mouvance islamiste
00:48:45 et l'ensemble de leurs sympathisants dans le monde.
00:48:48 -Avec ces images en direct du Parc des Princes,
00:48:51 qui va être sous haute sécurité ce soir,
00:48:53 je vous ai expliqué il y a quelques instants
00:48:56 le dispositif mis en place.
00:48:57 On a le sentiment que l'Etat islamique,
00:49:00 qui semblait affaibli ces derniers mois,
00:49:02 est en train, hélas, de reprendre du poil de la bête,
00:49:05 en particulier avec ce qui s'est passé à Moscou,
00:49:08 cette action spectaculaire.
00:49:10 -Ca nous a rappelé le Bataclan, à nous, en France,
00:49:13 et on craint qu'une telle attaque ne se reproduise.
00:49:16 Le problème, aussi, aujourd'hui,
00:49:18 c'est qu'en fait, l'Etat islamique
00:49:20 essaie d'activer des gens sur notre territoire.
00:49:22 Comme l'expliquait à l'instant Claude Moniquet,
00:49:25 ce ne sont plus des gens qui rentrent pour nous attaquer,
00:49:28 ce sont souvent des gens qui sont déjà là,
00:49:31 ce qu'on appelle des cellules dormantes,
00:49:33 qui sont réactivés par certains appels,
00:49:35 comme celui qui a été lancé hier soir.
00:49:38 Il ne faut pas beaucoup pour les activer ou les réactiver,
00:49:41 puisque les idéologies islamistes se développent,
00:49:44 se banalisent dans notre pays, y compris chez les plus jeunes.
00:49:47 Les événements que nous avons vécus il y a quelques jours,
00:49:50 que ce soit avec cette pauvre Samara à Montpellier...
00:49:53 -Je ne sais pas s'il faut tout mélanger.
00:49:56 -Je ne mélange pas. Je dis que l'idéologie,
00:49:58 l'intégrisme religieux se développent chez les plus jeunes.
00:50:01 -Les deux sujets n'ont pas de rapport.
00:50:04 -Permettez que je développe le raisonnement.
00:50:06 Cette jeune fille du Grand Est, qui est agressée
00:50:09 parce qu'elle ne respecte pas le ramadan,
00:50:11 tout cela se banalise, et donc vous avez une jeunesse
00:50:15 qui est sensible à la radicalisation islamiste,
00:50:17 qui est sensible au discours de haine,
00:50:20 à un islam de plus en plus radical, de plus en plus politique,
00:50:23 et la branche la plus extrémiste de l'islam politique et radical,
00:50:27 c'est le terrorisme.
00:50:28 Donc tout est lié. Tant que vous n'asséchez pas ce terreau,
00:50:31 tant que vous n'avez pas une radicalité républicaine
00:50:35 contre la radicalité islamiste,
00:50:37 vous avez une menace qui se développe dans nos quartiers.
00:50:40 -Après, c'est vrai qu'une des stratégies
00:50:42 de l'Etat islamique de Daesh, c'est d'essayer de nous faire peur
00:50:46 et de nous faire vivre dans la peur.
00:50:48 C'est toujours compliqué. Je me pose toujours la question
00:50:51 le matin de savoir si on en parle ou pas.
00:50:53 L'idée, c'est aussi de nous faire peur,
00:50:55 de nous faire vivre dans cette peur.
00:50:58 C'est une forme de terrorisme, de se dire en permanence
00:51:01 qu'il faut qu'on ait ça à l'esprit.
00:51:03 Gérald Darmanin en parle, donc on est obligés d'en parler
00:51:06 quand on parle du dispositif,
00:51:08 parce que lui tente de rassurer, mais le fait d'en parler
00:51:11 nous met dans cette peur.
00:51:13 Je pense qu'il y a plein de gens qui ne vont pas sortir ce soir,
00:51:16 parce qu'ils vont se dire qu'il y a une menace,
00:51:19 qu'on ne va pas aller dans un bar,
00:51:21 parce que ce soir, c'est plus risqué qu'hier soir
00:51:23 ou que demain soir. C'est dommage de vivre là-dedans.
00:51:26 -Il faut combattre l'islamisme radical,
00:51:29 c'est indéniable, et au niveau international,
00:51:32 parce que les cellules dormantes et le terrorisme
00:51:34 n'est pas que sur notre territoire, il est à l'extérieur.
00:51:37 On a l'Afrique, bien sûr, tous les exemples
00:51:40 de cellules dormantes qui passent à l'action.
00:51:43 -Gaza. -Bien sûr.
00:51:44 C'est vraiment un problème mondial.
00:51:46 Je vous rejoins, pour la première fois,
00:51:48 sur un point essentiel, qui est celui de combattre
00:51:52 toutes ces cellules d'islamistes radicalisés,
00:51:57 qui, aujourd'hui, sont la proie à d'autres gourous islamiques
00:52:00 qui sont au niveau international,
00:52:02 planqués dans des endroits où on ne sait pas où ils sont,
00:52:06 et qui actionnent à distance ces espèces de cellules
00:52:09 que nous avons au sein de notre territoire.
00:52:11 -Il y a une pression de l'islam aussi en France.
00:52:14 C'est vrai que... Julien Audouff, c'est peut-être
00:52:16 un rapport un peu rapide entre ici et le passé.
00:52:19 Je voudrais vous faire écouter ce qu'a dit ce matin
00:52:22 Céline Imard, la numéro 2 tête de liste des Républicains,
00:52:25 qui a raconté une histoire sur une prof dans un lycée,
00:52:28 qui a bu à la bouteille pendant son cours,
00:52:30 et on lui a dit qu'elle ne devait pas boire,
00:52:33 parce que c'était le Ramadan.
00:52:35 Je trouve qu'on est dans une ambiance...
00:52:37 Je suis désolé, vous qui êtes sur le terrain,
00:52:40 c'est la réalité. Je veux bien te remettre
00:52:42 sur le tapis d'impermanence.
00:52:44 On va écouter Céline Imard,
00:52:45 qui était chez Sonia Mabrouk, qui l'a raconté ce matin.
00:52:49 -C'est quelque chose où il faut changer de paradigme.
00:52:52 Ca fait longtemps que l'Etat a abandonné les professeurs.
00:52:57 -Alors, revenez.
00:52:58 On va peut-être la relancer pour écouter ce que nous disait
00:53:01 Céline Imard, qui disait qu'en fait, l'Etat a abandonné
00:53:04 les professeurs et que la semaine dernière,
00:53:07 dans un collège, il y a une professeure de français
00:53:10 qui a bu de l'eau en classe quand un élève lui a dit
00:53:13 "Madame, vous ne pouvez pas, c'est le Ramadan."
00:53:16 Elle a eu peur de faire les vagues,
00:53:18 c'est ce que disait Céline Imard.
00:53:20 Céline Imard a tellement eu peur de faire les vagues
00:53:23 qu'elle a rangé sa bouteille d'eau et qu'elle s'est inclinée.
00:53:27 -Je voulais vous dire tout à l'heure déjà...
00:53:29 La première chose qui fait le plus peur, d'ailleurs,
00:53:32 au service, souvent, c'est cette espèce de terrorisme,
00:53:36 de mimétisme, où vous avez des gens qui veulent faire...
00:53:39 qui sont un peu "fragilisés" dans leur tête
00:53:42 et qui veulent faire comme...
00:53:44 -Ca craint un climat de peur.
00:53:45 -En plus, ils ne parlent même pas d'idéologie de fond.
00:53:49 -Le prof intervient de boire de l'eau en classe
00:53:51 parce qu'on lui dit que c'est le Ramadan.
00:53:54 -M. Morandini, c'est tout le temps, ça.
00:53:57 -C'est tout le temps.
00:53:59 -C'est pire, excusez-moi, c'est pire.
00:54:01 Vous m'inquiétez encore plus.
00:54:03 -Vous dites que c'est banal.
00:54:05 -Non, j'ai pas dit que c'était normal.
00:54:07 -Vous dites que ça arrive tout le temps.
00:54:09 -C'est pas le Covid, là.
00:54:11 -Vous avez toujours des abrutis partout.
00:54:13 -C'est pas des abrutis.
00:54:15 -C'est là où on se trompe lourdement, Rost.
00:54:18 Ce ne sont pas des abrutis.
00:54:20 -C'est là où on se trompe lourdement.
00:54:22 -Pas tous en même temps.
00:54:24 -Un gamin qui dit à une prof,
00:54:26 "Madame, vous devez pas boire parce que c'est le Ramadan,
00:54:30 "je suis désolé."
00:54:31 99 % des musulmans que je connais, 99,99 %,
00:54:35 n'iront jamais dire ça à quelqu'un.
00:54:37 -Ce discours, ça a un but.
00:54:39 -Ca arrive, Rost.
00:54:40 -Vous dites que ça arrive souvent.
00:54:42 -Le problème, c'est que ça arrive et que la prof cède
00:54:46 parce qu'elle a peur,
00:54:47 parce que les profs ne sont pas soutenus dans les classes,
00:54:51 et les profs, à un moment donné, s'aident.
00:54:53 -Ils ne doivent absolument pas céder que la hiérarchie...
00:54:56 -Ils ont peur !
00:54:58 -L'éducation nationale doit faire le boulot.
00:55:00 -Et Samuel Paty, ça vous parle ou pas ?
00:55:03 -Quand vous ne cédez pas...
00:55:05 -Rost, quand vous ne cédez pas...
00:55:07 -Le rapport, il est là.
00:55:08 -Quand vous ne cédez pas sur le respect du Ramadan,
00:55:11 sur les atteintes à la légitimité,
00:55:13 quand vous ne cédez pas pour montrer les caricatures
00:55:17 de Charlie Hebdo, c'est une facoise qui tombe.
00:55:20 -On dit la même chose !
00:55:21 -C'est une facoise.
00:55:22 -Ne faites pas croire que je dis autre chose.
00:55:25 -Ne faites pas croire que je dis autre chose.
00:55:28 -Rost, le proviseur qui a demandé à une élève
00:55:30 de retirer son voile, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
00:55:33 Il a été soutenu ? C'est ça, le soutien ?
00:55:35 -Mais je suis ministre de l'Education nationale !
00:55:38 -Et heureusement !
00:55:39 On va faire une pause, on va se retrouver dans un instant.
00:55:43 On va vous parler de Rennes, où le trafic de craques inquiète,
00:55:46 et on va vous parler de cette question
00:55:49 des parents dont les fils et les enfants mineurs
00:55:52 font à la fois du trafic de drogue ou des incivilités.
00:55:55 Il y a un cas aux Etats-Unis dont je voudrais vous parler.
00:55:58 Et on parlera de France Télé, qui a affiché
00:56:01 son mépris pour Jordan Bardella, qualifié de "beaudruche".
00:56:04 -France Télé ou France Inter ?
00:56:06 -France Télé.
00:56:07 -C'était France Info, et c'était diffusé sur France 2.
00:56:10 On peut dire France 2 et France Info.
00:56:12 Ils ont expliqué que c'était une beaudruche.
00:56:16 Je suis allé chercher la définition.
00:56:18 Je vous raconterai ça tout à l'heure.
00:56:20 "Beaudruche, personne stupide et prétentieux",
00:56:23 selon l'internaute. Selon le La Rousse,
00:56:25 "beaudruche, appliqué à une personne sans caractère ou de réputation".
00:56:29 Vous allez réagir, Julien Audoule.
00:56:31 On fait une pause. A tout de suite.
00:56:33 -C'est pas une démi-dégradation.
00:56:35 -Un adolescent de 15 ans
00:56:41 tue à coup de couteau à Romain Surizer
00:56:43 des faits survenus hier soir, peu après 22h,
00:56:46 dans le quartier sensible de La Monnaie.
00:56:49 Selon Marie-Hélène Thoraval,
00:56:50 maire de la ville et invitée de la matinale CNews,
00:56:53 un motif futile serait à l'origine du drame.
00:56:56 Des syndicats chauffés à blanc,
00:56:58 ils fustigent Stanislas Guerini,
00:57:00 ministre de la Fonction publique, qui affirme vouloir s'attaquer
00:57:03 "au tabou du licenciement dans la fonction publique".
00:57:06 De quoi échauder les partenaires sociaux
00:57:09 alors que débutait hier une concertation
00:57:11 autour d'un vaste projet de réforme.
00:57:13 Et puis, nouvelle réglementation aux Etats-Unis.
00:57:16 Les autorités viennent d'instaurer des seuils limites
00:57:19 dans l'eau courante pour les PFA, surnommés "polluants éternels".
00:57:23 Une première au niveau national
00:57:24 et une décision de santé publique,
00:57:27 puisque certains de ces polluants ont été liés
00:57:29 à de graves maladies, dont des cancers.
00:57:32 -Bonjour, 37 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:57:35 On va parler de Rennes, maintenant,
00:57:37 et en particulier du trafic de drogue à Rennes,
00:57:40 puisque là-bas, c'est le trafic de craques
00:57:42 qui inquiète énormément.
00:57:44 Les habitants ont de plus en plus peur des drogués.
00:57:46 Regardez ce reportage.
00:57:48 -Quartier du Blaune, à Rennes,
00:57:50 le square de Galicie est suffisamment étendu
00:57:53 et arboré entre trois grandes tours
00:57:55 pour que le deal se fasse en toute discrétion
00:57:57 dans les halls ou à l'extérieur.
00:57:59 C'est l'unique lieu de vente de craques à Rennes
00:58:02 en place depuis bientôt un an.
00:58:04 -Le point de deal, il ne reste pas fixe.
00:58:06 Il reste vraiment...
00:58:08 Il se déplace en fonction de la présence policière.
00:58:11 On a au moins 60 clients par jour.
00:58:13 Les chouffes changent régulièrement.
00:58:15 Et voilà, ça marche très bien.
00:58:17 -L'appréhension des habitants, c'est surtout de rencontrer
00:58:20 des clients en manque de cette nouvelle drogue très addictive.
00:58:24 -J'ai constaté, en effet,
00:58:26 qu'il y a des personnes un petit peu...
00:58:28 un petit peu égarées.
00:58:30 On se demande ce qu'elles font,
00:58:32 mais moi, je préfère fuir le regard.
00:58:34 -Les tarifs sont affichés sur la palissade du chantier mitoyen,
00:58:38 une substance beaucoup plus accessible.
00:58:40 -On dit que c'est la drogue du pauvre,
00:58:43 60 à 70 euros le gramme de coke.
00:58:44 Là, on a 10 euros la dose.
00:58:46 On a tous types de clients, de l'étudiant au cadre,
00:58:49 des mamans hollandos qui viennent chercher leur dose.
00:58:52 -Rennes n'est pas la seule ville de l'Ouest concernée.
00:58:55 Nantes, Alençon, Le Mans ou l'Orient
00:58:57 ont vu s'installer des dealers de craques ces derniers mois.
00:59:01 -C'est vrai que c'est assez terrible,
00:59:03 parce qu'on fait le tour de France,
00:59:05 on s'aperçoit que ça existe quasiment partout,
00:59:08 et le craque est en train de revenir fort.
00:59:10 -On a vu des drogues qui coûtent de moins en moins cher.
00:59:13 On a vu des tarifs qui s'affichaient,
00:59:15 10 ou 20 euros, c'est la drogue du pauvre.
00:59:18 Ca avait disparu, et là, c'est en train de revenir fort.
00:59:21 -Oui, parce que l'immeuble où j'habitais,
00:59:23 à Belleville, à l'époque, je les voyais.
00:59:26 J'avais 11 ans quand j'escaladais les mecs
00:59:28 dans les escaliers pour rentrer chez moi.
00:59:31 Et effectivement, à un moment donné,
00:59:33 c'est vrai que ça avait disparu.
00:59:36 Ce qui est dingue avec cette drogue,
00:59:39 c'est que sortir de ça, c'est pratiquement impossible.
00:59:43 -C'est très addictif dès le début.
00:59:45 -Exactement. J'ai le souvenir d'un monsieur, d'ailleurs,
00:59:49 à l'époque, que je voyais dans mes escaliers,
00:59:51 avec qui il avait disparu pendant un certain temps,
00:59:54 et que j'ai revu peut-être des mois et des mois plus tard.
00:59:57 On a discuté, et il m'a expliqué qu'ils ont essayé
01:00:00 de faire des cures pour essayer de s'en sortir.
01:00:03 Et en fait, ils n'y arrivent pas.
01:00:05 Et un jour, on les a retrouvés morts dans le...
01:00:08 -Mais juste, il faut penser,
01:00:10 on peut passer aux habitants de ces quartiers-là,
01:00:12 qui vivent l'enfer. -Exactement.
01:00:14 -On le disait dans le reportage, ils ont peur de les croiser,
01:00:18 de se faire agresser, et c'est des gens qui n'ont pas
01:00:21 beaucoup de moyens, et des gens qui aussi vivent l'enfer.
01:00:24 Et aux familles, bien évidemment, il y a des enfants,
01:00:27 il y a tout ça. On va parler d'un autre sujet,
01:00:30 justement, parce qu'on l'évoque souvent ici,
01:00:32 c'est cette question de faut-il punir les parents de délinquants.
01:00:36 En Amérique du Sud, il y a cette affaire
01:00:38 qui nous a interpellés, c'est des parents qui ont été condamnés
01:00:42 à de la prison ferme pour le crime de leur fils.
01:00:45 C'est assez étonnant, c'est les parents d'Ethan,
01:00:47 les premiers parents aux Etats-Unis,
01:00:50 à être condamnés hier à de la prison ferme
01:00:52 pour avoir manqué à leur devoir de contrôler les actes
01:00:56 de leur enfant âgé de 15 ans.
01:00:57 Ils ont donc été reconnus coupables d'homicide involontaire
01:01:01 pour ne pas avoir empêché leur fils de tuer 4 de ses camarades.
01:01:04 Dans le Michigan, en novembre 1921,
01:01:06 la justice a estimé que des signes avant-coureurs,
01:01:09 comme des dessins violents faits par leur fils,
01:01:12 le matin même de la fusillade,
01:01:14 auraient dû alerter les parents.
01:01:16 La responsabilité des parents est engagée.
01:01:18 Des explications à New York.
01:01:20 Elisabeth Guedel.
01:01:21 -Jennifer et James Comley sont les premiers parents
01:01:24 aux Etats-Unis à être condamnés de la prison ferme
01:01:27 pour avoir manqué à leur devoir de contrôler les actes
01:01:31 de leur enfant âgé de 15 ans au moment des faits.
01:01:34 Ils avaient été reconnus coupables d'homicide involontaire
01:01:37 lors de leurs procès respectifs,
01:01:39 coupables de ne pas avoir empêché leur fils Ethan
01:01:42 de tuer 4 de ses camarades lors de la fusillade
01:01:45 la plus meurtrière de l'histoire du Michigan.
01:01:47 Ils ont choisi d'ignorer les signes avant-coureurs,
01:01:50 avaient estimé les 12 jurés,
01:01:52 des signes comme des dessins très violents
01:01:55 faits par leur fils le matin même de la fusillade.
01:01:57 C'était en novembre 2021.
01:01:59 Ethan Comley était entré dans son école
01:02:01 avec un pistolet 9 mm,
01:02:03 offert quelques jours plus tôt par son père.
01:02:05 Il avait ouvert le feu et tué 4 élèves,
01:02:07 blessé 6 autres ainsi qu'un professeur
01:02:10 avant d'être arrêté par la police.
01:02:12 Il purge aujourd'hui une peine de prison à vie.
01:02:15 Cette affaire a été très suivie par les Américains
01:02:18 puisqu'elle soulève la question de responsabilité parentale
01:02:21 alors que de plus en plus de fusillades
01:02:24 sont provoquées par des adolescents aux Etats-Unis.
01:02:27 -C'est intéressant.
01:02:28 Les parents d'Ethan sont les premiers parents aux Etats-Unis
01:02:31 à être condamnés à de la prison ferme
01:02:34 pour avoir manqué de contrôler leur enfant.
01:02:36 Maître Sarah Salman, en France, légalement,
01:02:39 ça serait impossible.
01:02:40 -Ca serait impossible, mais il existe un article
01:02:43 qui est le 227-17.
01:02:44 Le fait par le père ou la mère de se soustraire
01:02:47 sans motif légitime à ses obligations légales
01:02:50 au point de compromettre la sécurité de l'enfant,
01:02:53 ça pourrait être mis en pratique,
01:02:55 mais pas dans cette proportion.
01:02:57 C'est le lien de causalité qui m'interroge.
01:02:59 -C'est une chose de stage de tir.
01:03:01 Comment peut-on penser qu'il va faire ça ?
01:03:04 -Il y avait plusieurs signes... -Ca s'appelle un faisceau d'indices.
01:03:08 -Les parents n'ont pas relevé.
01:03:10 Ils lui ont fait faire des stages de tir
01:03:12 alors qu'on savait que cet enfant pouvait être dangereux.
01:03:15 -Il y a plein d'enfants qui sont déséquilibrés
01:03:18 et qui vont en psychiatrie.
01:03:20 La psychiatrie, ça existe.
01:03:21 Il y a de la place en psychiatrie.
01:03:24 Arrêtez, faites des "oh", j'en sais rien.
01:03:26 -Non, mais bon... -Non, mais plus sérieusement.
01:03:29 -Le lien de causalité fait défaut.
01:03:31 La sanction est sévère.
01:03:33 Une amende forfaitaire aurait été mieux.
01:03:35 On peut encore entendre une peine de prison ferme
01:03:38 pour ne pas avoir décelé que l'enfant allait passer à l'acte.
01:03:41 C'est disproportionné.
01:03:43 Néanmoins, en France,
01:03:44 quand on a des enfants délinquants,
01:03:47 il faudrait frapper au portefeuille,
01:03:49 éventuellement, sous certaines conditions,
01:03:52 couper les allocs,
01:03:53 et voir pour les logements.
01:03:55 -Le gouvernement envisage une amende de 100 à 100 euros
01:03:58 pour les parents en charge des délinquants.
01:04:01 On regarde où on en est en France, c'est intéressant.
01:04:04 -C'est une mesure qui revient avec insistance.
01:04:08 La responsabilité pénale des parents
01:04:11 en cas d'infraction commise par les mineurs.
01:04:13 En droit français, un article consacre déjà ce principe,
01:04:18 mais dans les faits, il est rarement mis en oeuvre.
01:04:20 -C'est difficile à appliquer,
01:04:22 parce que lorsqu'un mineur a commis un délit ou un crime,
01:04:26 il faut le démontrer en lien de causalité
01:04:29 avec une défaillance parentale.
01:04:31 Ce qui n'est pas certain.
01:04:33 Il peut l'avoir commis pour des raisons autres.
01:04:36 -Après les émeutes de juin dernier,
01:04:38 cette mesure visant les parents défaillants
01:04:40 était revenue au goût du jour.
01:04:42 A ce titre, plus de 310 condamnations
01:04:45 ont été prononcées en un an,
01:04:46 soit une augmentation de 40 %
01:04:48 par rapport au 1er trimestre 2023.
01:04:51 Pour l'ancien magistrat Georges Fenech,
01:04:53 cette augmentation est salutaire,
01:04:55 mais c'est une batterie de mesures qui doivent l'accompagner
01:04:58 pour rayer l'ultraviolence des jeunes.
01:05:01 -Rétablissement des peines planchers,
01:05:03 des courtes peines d'emprisonnement,
01:05:05 construction des centres éducatifs fermés,
01:05:08 il n'y en a pas un par département,
01:05:10 mise sous tutelle des prestations sociales des familles,
01:05:13 ça aurait un impact.
01:05:14 -Le gouvernement envisage d'infliger une amende
01:05:17 comprise entre 100 et 500 euros
01:05:19 à la charge des parents de mineurs délinquants.
01:05:22 -Les amendes ne sont pas énormes.
01:05:24 Est-ce qu'il faudrait durcir ce point
01:05:26 dans les lois en France ?
01:05:28 -Oui, il faut que les amendes et les sanctions
01:05:30 soient plus dissuasives,
01:05:32 parce qu'on ne peut pas accepter
01:05:34 que des parents ne remplissent pas leur fonction première,
01:05:37 qui est celle d'éduquer leurs enfants,
01:05:39 et de faire en sorte qu'ils soient, encore une fois,
01:05:42 des citoyens éclairés et qu'ils ne constituent pas une menace.
01:05:46 Quand vous avez des enfants de 12-13 ans
01:05:48 qui s'en prennent aux forces de l'ordre,
01:05:51 qui vont brûler le centre social,
01:05:53 qui vont agresser les jeunes à l'école,
01:05:55 qui vont commencer à trafiquer de la drogue,
01:05:58 quand c'est une fois, deux fois, trois fois, dix fois,
01:06:01 à un moment donné, on peut s'interroger
01:06:03 sur l'Etat-providence,
01:06:05 qui continue de verser des prestations sociales,
01:06:08 de fournir un logement social,
01:06:09 donc il faut qu'il y ait une sanction,
01:06:12 qu'elle soit réparatrice.
01:06:13 On a eu, après les émeutes,
01:06:15 de grands discours, des grands slogans
01:06:17 sur le principe du casseur-payeur.
01:06:19 Le principe n'a pas été appliqué.
01:06:22 Le diable discours de Gabriel Attal,
01:06:24 "Tu salies, tu nettoies, tu casses, tu répares",
01:06:27 où on en est aujourd'hui ?
01:06:28 Derrière les slogans, il n'y a rien ou presque.
01:06:31 Il faut qu'il y ait une dissuasion.
01:06:33 -Plus de 300 familles condamnées.
01:06:35 -C'est rien du tout.
01:06:37 La dissuasion, elle est à la fois judiciaire
01:06:39 dans les peines qui sont prononcées,
01:06:42 et elle est aussi financière.
01:06:44 Quand on tape au portefeuille,
01:06:45 ça dissuade de laisser ses enfants dans la nature
01:06:48 et de commettre des délits.
01:06:50 -Parfois, c'est un écosystème.
01:06:52 -Avant de finir, je voulais qu'on revienne sur France Télé.
01:06:56 France Télé, ce matin, a parlé de Jordane Bardella.
01:06:59 Le panneau qui a été mis sur France Télé,
01:07:01 c'était en bas, c'est leur bandeau,
01:07:03 "Europeenne, la beaudruche Bardella ne se dégonfle pas".
01:07:07 Le mot "beaudruche" associé à Bardella...
01:07:10 Je suis allé chercher dans Larousse ce que c'était la définition.
01:07:14 Quand on parle d'une personne,
01:07:16 "beaudruche" implique "personne sans caractère
01:07:19 "et députation surfaite".
01:07:20 Sur le site "Découvrir le français",
01:07:22 on nous explique qu'une beaudruche est une personne
01:07:25 qui se donne de l'importance sans en avoir,
01:07:28 personne versatile, sans volonté propre,
01:07:30 et qui se laisse facilement influencer.
01:07:33 J'ai un peu de mal à voir "sans personnalité propre"
01:07:36 pour Bardella.
01:07:37 On peut aimer ou pas, mais il a un peu de personnalité.
01:07:40 Le site nous explique que c'est une personne stupide.
01:07:43 -Vous nous dites, ce matin,
01:07:45 que la beaudruche Bardella ne se dégonfle pas.
01:07:48 -C'est ce que semble avoir pris sur Bardella.
01:07:51 Pas même les attaques de la Macronie
01:07:53 sur son manque d'épaisseur politique
01:07:55 ou sur les liens entre son parti et la Russie de Poutine.
01:07:59 19 % des jeunes comptaient voter pour le RN en 2019.
01:08:03 5 ans plus tard, c'est 30 %.
01:08:05 -C'est énorme, la progression.
01:08:07 Pas de raison pour Bardella de changer de stratégie ?
01:08:10 -Il garde son cap, courtisait l'électorat de droite.
01:08:13 -L'édito politique d'Alex Bouillaguet
01:08:15 sur les Européennes et la beaudruche Bardella
01:08:18 ne se dégonfle pas.
01:08:19 -La beaudruche Bardella, c'est sur la liste.
01:08:21 On dirait que c'est une chaîne d'opinions,
01:08:24 alors que toutes les opinions s'expliquent.
01:08:26 Nous, on est opinions au pluriel.
01:08:28 Mais là, si ça, c'est pas une opinion, c'est étonnant.
01:08:32 -Peut-être que ne supportent pas
01:08:33 ces journalistes du service public,
01:08:36 qui sont payés avec nos impôts.
01:08:38 C'est que Bardella est plus une fusée qu'une beaudruche.
01:08:41 Ce discours, ces mots se méprisent.
01:08:43 On ne le retrouve pas quand il commente
01:08:46 une campagne de Valérie Hayé.
01:08:48 Jamais on ne se permettra de dire un commentaire
01:08:50 alors que ses prestations sont nullissimes,
01:08:53 alors que sa campagne ne décolle pas.
01:08:55 -C'est l'effacement le plus total.
01:08:57 -Juste, excusez-moi.
01:08:59 -On aime pas G.Bardella, il a un excellent débat.
01:09:02 -Vous êtes des politiques, donc c'est normal.
01:09:04 Mais là, on est quand même sur le service public,
01:09:07 qui doit s'adresser à tout le monde.
01:09:09 Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
01:09:11 aux Européennes, Bardella, c'est 30 % des intentions de vote.
01:09:15 30 % des Français ont dit qu'ils votaient pour une beaudruche.
01:09:18 C'est super violent.
01:09:20 -Si ça avait été fait, c'était nul.
01:09:22 -Ca m'intéresse, la vie de Rost ?
01:09:24 -On l'aurait jamais fait.
01:09:25 -Pour n'importe qui.
01:09:27 -Si ça avait été fait, ça serait le premier.
01:09:29 -Moi, qui aime les mots,
01:09:31 je trouve que c'est fondamental,
01:09:33 les mots qu'on choisit pour dire les choses.
01:09:36 C'est dommageable, parce que le mot qu'ils ont choisi
01:09:39 n'est pas le bon mot.
01:09:40 Parce que ce qu'elle explique, dans le fond...
01:09:43 -C'est l'effacement.
01:09:45 -C'est exactement ce qui se passe.
01:09:47 Par contre, le titre, en utilisant le mot "beaudruche",
01:09:50 c'est ça qui est dommage.
01:09:52 Il n'y aurait pas eu de polémique
01:09:54 s'il n'y avait pas eu ce mot-là.
01:09:56 -Tout le monde doit être vigilant
01:09:58 dans les mots qu'il utilise.
01:10:00 -C'est pas qu'elle l'a fait exprès.
01:10:02 -Honnêtement, quand on écoute l'édito,
01:10:04 d'une part, elle n'emploie jamais ce mot-là.
01:10:07 Elle ne l'emploie à aucun moment.
01:10:09 Il l'a employé dans le lancement,
01:10:11 dans ce qu'on appelle le pied à la fin.
01:10:14 Elle explique que Jordan Bardella veut séduire la droite.
01:10:17 C'est normal.
01:10:18 Elle explique qu'il cartonne chez les jeunes.
01:10:22 Oui, il cartonne chez les jeunes.
01:10:24 L'édito n'est pas tellement à charge.
01:10:26 Ce qui est à charge, c'est le titre et le lancement.
01:10:29 "La beaudruche, Bardella ne se dégonfle pas."
01:10:32 Pourquoi "beaudruche" ?
01:10:33 -Il y a une volonté de mépriser,
01:10:35 de dénigrer, qui est totalement gratuite.
01:10:38 Si on compare avec l'édito de Pascal Praud,
01:10:41 qui était très respectueux du Valéry Ayé,
01:10:44 qui a fait le poids de mesure,
01:10:45 et très clairement, le service public est indigent.
01:10:49 -On verra si ça sera dénoncé dans "Quotidien" ce soir.
01:10:52 Dans un instant, Sonia Babouk,
01:10:54 on se retrouve à partir de 10h35.
01:10:56 Et d'ici là, soyez prudents.
01:10:58 *Rire*
01:10:58 [Musique]