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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 10 octobre 2024, Morandini Live numéro 1514 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une Philippine.
00:00:14Cette jeune fille tuée au bois de Boulogne à Paris qui aurait eu 20 ans aujourd'hui ce 10 octobre.
00:00:20C'est en effet la date de son anniversaire et on imagine la douleur de ses parents aujourd'hui.
00:00:25Pourtant ils sont sortis du silence, on va en parler dans un instant.
00:00:29Et on a appris également ce matin que le tueur présumé de Philippines sous OQTF est toujours en Suisse.
00:00:35La demande d'extradition n'a été faite qu'hier, nous allons tenter de comprendre pourquoi.
00:00:41Alors qu'au même moment, Anne Hidalgo a choqué hier au conseil de Paris en affirmant qu'elle avait été choquée par cette affiche que vous allez voir.
00:00:50Car on précise que le suspect était sous OQTF, de cela aussi nous allons parler dans un instant.
00:00:56Et l'actualité s'entrechoque ce matin puisque vous allez entendre le témoignage bouleversant d'une jeune femme violée par Kader, un marocain sous OQTF.
00:01:03Depuis le 20 octobre 2022, l'homme s'est introduit chez elle dans la somme en pleine nuit.
00:01:08Alors qu'elle dormait, l'homme l'a déshabillée et lui a intimé l'ordre de se taire et il l'a violée.
00:01:14J'ai vu une silhouette plutôt comme c'était dans le noir, du coup j'ai allumé la lumière et cet homme m'a foncé dessus, m'a menacé d'un couteau et m'a agressé sexuellement.
00:01:24Il ne parlait pas très bien français mais il m'a expliqué avec des mimes et puis des mots comme quoi si je criais, il me plantait.
00:01:32Je me suis dissociée, je me suis retrouvée comme si j'étais spectatrice de ce qui se passait et j'essayais de réfléchir à ce que je pouvais faire.
00:01:41Et nous écouterons ce témoignage en longueur tout à l'heure.
00:01:45À Cavaillon, la ville est sous le choc après l'attaque du commissariat.
00:01:48On l'a appris quasiment en direct dans Morandini Live, vous étiez peut-être avec nous et on était en direct sur place mais la situation est tendue.
00:01:55Une unité de la CRS 81, des policiers spécialisés dans les situations d'urgence, est arrivée cette nuit.
00:02:03Tout au long de la nuit, l'unité de la CRS 81 patrouille dans les rues de Cavaillon et à proximité du commissariat.
00:02:1124 heures après l'effet, le bâtiment porte encore les stigmates de l'incendie, la façade noircie par les flammes.
00:02:18Déployée en renfort à la demande du préfet, cette unité d'une quarantaine d'hommes est une déclinaison de la CRS 8 spécialisée dans les situations d'urgence.
00:02:28Il va nous permettre à la fois de mener des opérations de sécurisation et de revenir dans le secteur, de revenir à Cavaillon avec plus de monde, plus de force
00:02:39pour montrer que l'action de l'Etat ne s'arrêtera pas.
00:02:42Une présence renforcée visible jusque dans la cité du Dr M, quartier gangréné par le trafic de drogues et dont l'incendie relève probablement de représailles
00:02:51suite à des opérations antidrogues survenues la semaine dernière. Montrer les muscles face aux trafiquants mais également rassurer une population traumatisée par ce sinistre.
00:03:02Nous serons sur place en direct avec les équipes de CNews. A Marseille, le trafic de drogues utilise, vous le savez, de plus en plus de jeunes de moins de 15 ans
00:03:10avec un recrutement qui se fait même dans d'autres villes car il faut de la main-d'oeuvre, beaucoup de main-d'oeuvre, des jeunes sans codes, sans limites, prêts à tout pour quelques euros.
00:03:18Écoutez l'état des lieux de ce responsable d'association.
00:03:22Aujourd'hui, les réseaux s'organisent puisque ça devient des cartels internationaux. Ils vont chercher des enfants à Nîmes, à Lyon, à Paris, à Bordeaux, dans d'autres villes
00:03:31pour que les jeunes n'identifient pas les têtes de réseau et que s'ils se font attraper, ils n'ont aucun élément à donner puisqu'ils ne sont pas de la ville.
00:03:36Et finalement, ces jeunes qui viennent d'ailleurs, ils n'ont pas de code.
00:03:39A Paris, la situation se tend également dans plusieurs quartiers. Dans le 19e arrondissement, Porte de la Chapelle, les trafics en tout genre rendent le quartier de moins en moins fréquentable.
00:03:49Ce père de famille avait misé sur une transformation du quartier en vin. Trafic de cigarettes et de drogues, ventes illégales, insalubrité empoisonnent le quotidien des riverains.
00:03:59Se fendre un passage au milieu d'eux, c'est pas forcément agréable. Moi, ça va, je suis un mec, donc c'est pas si compliqué.
00:04:06Quand je passe avec une poussette, ça l'est un peu plus. Quand ma belle-famille ou ma famille vient me rendre visite, c'est problématique.
00:04:15Et quand une femme seule, certains amis ne viennent plus dans le quartier.
00:04:19Paris encore, mais cette fois, les beaux quartiers. Et franchement, ça ne va pas mieux.
00:04:23Le Champ de Mars, par exemple, au pied de la Tour Eiffel, c'est devenu un lieu encore plus dangereux depuis la fin des Jeux Olympiques.
00:04:29Et les touristes et les Parisiens se rendent compte qu'il vaut mieux éviter cette zone la nuit tombée.
00:04:34Alors certains proposent carrément de fermer le Champ de Mars la nuit.
00:04:39Et si cet endroit, l'un des plus beaux sites de la capitale, n'était plus accessible la nuit ?
00:04:44La ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, en fait la demande.
00:04:49Cela fait suite à l'agression de deux touristes le week-end dernier.
00:04:52La ville est sale, la ville est insécure et on le voit encore tous les jours, les agressions sexuelles, pour ne pas dire les viols, qui surviennent sur le Champ de Mars.
00:05:02Une situation que déplorent également certains riverains.
00:05:05Le Champ de Mars est devenu un champ de choix, un champ de bataille, un champ de deal.
00:05:10Et donc à partir de 6h du soir, par exemple, quand on veut le traverser dans un centre ou dans un autre, moi je ne le traverse plus, j'ai peur de me faire agresser.
00:05:21Outre cette mesure, la maire du 7e arrondissement propose également la création d'une brigade de la police municipale dédiée au Champ de Mars.
00:05:29La ministre de l'Éducation nationale, Anne Jeuneté, était depuis ce matin à Tourcoing pour faire le point sur les violences contre cette professeure.
00:05:38C'est une élève voilée qu'il avait attaquée. Anne Jeuneté qui a quitté la ville il y a moins de 5 minutes.
00:05:44Ce matin, la manifestation en soutien à l'élève, et non pas à la prof, la manifestation en soutien à l'élève, j'ai bien dit, a été annulée.
00:05:51Ça c'est plutôt une bonne chose. Écoutez l'avocat de la jeune fille.
00:05:54C'est une jeune fille qui n'aurait jamais dû faire l'objet d'une préparation immédiate.
00:05:58C'est une procédure, je le rappelle, uniquement pour les personnes qui ont des antécédents judiciaires.
00:06:02Ce n'est pas son cas. C'est un dossier qui mérite de la sérénité et beaucoup de temps.
00:06:06On espère que la pression médiatique pourra retomber et qu'elle puisse arriver sereinement à son débat.
00:06:10Elle semble regretter son geste.
00:06:12En tout cas, on verra ce qu'il en est lors du débat.
00:06:15C'est un dossier extrêmement violent pour elle parce qu'encore une fois, toute cette pression médiatique n'aurait jamais dû avoir lieu.
00:06:20Maintenant, on sera présent au mois de décembre pour préparer son audience.
00:06:23Vous le savez, plusieurs églises ont brûlé en France et c'est le cas chaque année dans une indifférence quasi générale.
00:06:30Ce matin, je voulais vous montrer ce qui se passe sur les réseaux sociaux avec le frère Paul Adrien, prêtre catholique dominicain,
00:06:36qui a réalisé hier une vidéo pour exprimer sa tristesse face à ces églises qui brûlent
00:06:41et sa volonté d'affirmer qu'il reste chrétien.
00:06:44Une vidéo qui a déjà été vue près de 200 000 fois.
00:06:49En ce moment, en France, il y a une église qui brûle tous les mois.
00:06:51Celle-là me touche particulièrement parce qu'en fait, la semaine dernière, on y a enterré ma tante.
00:06:59Le lendemain, quelqu'un a brûlé l'église. Je ne peux pas vous montrer l'intérieur.
00:07:02Il y a une enquête criminelle en cours et puis la nef est partie en flamme.
00:07:06La structure n'a pas été touchée parce que ça date du Xe siècle.
00:07:09Parce qu'en fait, nous, les chrétiens, on a la plus vieille communauté en France.
00:07:11C'est nous qui avons fondé les hôpitaux, qui avons fondé les universités.
00:07:14On a même fondé les écoles.
00:07:15Vous savez, on n'a jamais dit que c'était facile d'être chrétien.
00:07:18Les gens, ils peuvent brûler nos églises et ils ne pourront jamais brûler votre foi.
00:07:22Rien ne nous arrêtera pour qu'on continue de fonder dans ce pays des institutions
00:07:26qui continueront de parler de la charité, de Jésus, du ciel.
00:07:32Parce qu'en fait, l'âme de ce pays, c'est vous.
00:07:37Voilà, le frère Paul-Adrien et près de 200 000 vues pour cette vidéo.
00:07:42On y reviendra également tout à l'heure dans cette émission.
00:07:44Tout de suite, les tops et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience.
00:07:48Alias Kevin, va-t'en !
00:07:52Hier soir en accès, petit coup de chaud pour n'oublier pas les paroles sur France 2
00:07:55qui a conservé sa place de leader à 2,8 millions,
00:07:58mais en étant talonnée de très très près par le 19-20 de France 3
00:08:02qui fait seulement 20 000 de moins.
00:08:04Sur France 5, c'est à vous et t'as 1,3 million.
00:08:09À 20h, Anne-Sophie Lapix gagne un peu de terrain à 4,3 millions sur France 2
00:08:13mais le journal ne résiste toujours pas face à celui de Gilles Boulot sur TF1
00:08:17qui a cartonné hier soir en rassemblant 5,9 millions de téléspectateurs.
00:08:22La quatrième place est pour Quotidien sur TMC
00:08:24dont la deuxième partie est à 1,4 million.
00:08:29À 21h, TVMF sur C8 et Quotidien sur TMC sont tous les deux au et au-dessus des 2 millions.
00:08:34C'est Yann Barthez qui a décroché la première place à 2,3 millions
00:08:37avec comme invité l'intenable Fabrice Lucchini venu faire son show en plateau.
00:08:44En prime, TF1 a lancé sa nouvelle série Night Sleeper
00:08:47et elle a réalisé une mauvaise audience
00:08:49ne parvenant même pas à atteindre les 3 millions
00:08:52et en étant suivie de très près par la fiction de France 2
00:08:54Inès et Yvan, l'amour sur un fil.
00:08:56La soirée a été compliquée pour France 3 et M6.
00:08:59Notaires inconnus avec Inès Reg
00:09:00et le magazine de Julien Courbet Arnax
00:09:02sont au coude-à-coude à seulement 1,5 million.
00:09:05Mister Audience vous dit à demain.
00:09:07Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:10Stéphane Ravier, bonjour.
00:09:11Merci d'être avec nous, sénateur des Bouches-du-Rhône.
00:09:14Christelle Niaz, bonjour.
00:09:16Merci d'être là.
00:09:17Conciliaire municipal et républicain à Villeneuve-Saint-Georges.
00:09:19Pierre-Marie Sepp, bonjour.
00:09:20Bonjour à tous.
00:09:21Directeur de l'Institut pour la Justice et puis Bruno Pomard, bonjour.
00:09:24Président du CineTank Initiative Sécurité Intérieure
00:09:26et ex-instructeur opérationnel au Raid.
00:09:29Ce matin, je voulais qu'on s'arrête un instant sur Philippines.
00:09:32Et pourquoi reparler de Philippines aujourd'hui ?
00:09:34Parce qu'aujourd'hui, c'est son anniversaire.
00:09:36Elle aurait eu 20 ans aujourd'hui.
00:09:38C'est un anniversaire qui, bien sûr,
00:09:41une épreuve terrible pour sa famille,
00:09:43une épreuve terrible pour ses parents.
00:09:45Sa famille qui est sortie du silence
00:09:47et qui a publié un bref communiqué hier soir
00:09:50en disant « Philippines, aurais-tu 20 ans aujourd'hui ? »
00:09:54Jeudi 10 octobre 2024.
00:09:56Sa famille, profondément touchée du soutien et du réconfort
00:09:59qu'elle a reçu lors de son décès et de ses obsèques,
00:10:02remercie tous ceux qui l'ont entourée par leur présence,
00:10:06leur prière et leur pensée.
00:10:08C'est une lettre des parents de Philippines
00:10:10qui a été transmise à nos confrères de RTL.
00:10:13Et justement, ce matin, le ministre de la Justice
00:10:16a été interrogé sur RMC.
00:10:19Il a été interrogé sur la situation de Taa.
00:10:22Taa, c'est l'homme qui est suspecté d'avoir tué Philippines.
00:10:24Il est en Suisse et il est toujours en Suisse.
00:10:27Ça fait plus de 10 jours qu'il est en Suisse.
00:10:29Et ce matin, vous allez l'entendre,
00:10:31le ministre a expliqué que la demande
00:10:34pour le rapatrier en France avait été faite simplement hier
00:10:37et ce n'était pas sûr que ce soit efficace.
00:10:40Et c'est peut-être ce qui va nous intéresser ce matin.
00:10:42C'est d'essayer de comprendre ce qui se passe,
00:10:44écoutez bien et voyez surtout les hésitations
00:10:46du ministre de la Justice quand on lui dit
00:10:48qu'il va revenir en France.
00:10:50Le ministre n'est pas ferme du tout.
00:10:52Rien ne s'oppose à ce qu'il soit extradit vers la France.
00:10:55Oui, mais vous savez qu'il peut refuser,
00:10:57qu'il y a des procédures.
00:11:00Il est aujourd'hui détenu en Suisse,
00:11:03donc il y a une garantie au niveau de sa détention.
00:11:09Maintenant, je ne peux pas me substituer
00:11:12à la justice suisse et au gouvernement suisse.
00:11:16Mais vous avez l'impression qu'il y a quelque chose
00:11:18qui bloque ou pas ?
00:11:20Ecoutez, nous le verrons.
00:11:22La demande a été formulée hier
00:11:24et la France insistera bien évidemment
00:11:26pour que cette personne soit jugée en France.
00:11:30Maître Alain Matoussant, bonjour.
00:11:32Merci d'être en direct avec nous.
00:11:35Je suis un peu surpris par la réaction du ministre
00:11:38quand on l'écoute.
00:11:40Il n'a pas l'air sûr du tout.
00:11:42Non, il est très sûr.
00:11:44Il n'y a pas de difficultés juridiques particulières,
00:11:47si ce n'est que l'unité de temps.
00:11:49Vous avez deux grands textes.
00:11:52Vous avez la Convention européenne d'extradition.
00:11:54Mais il faut savoir qu'avec la Suisse,
00:11:57nous avons un accord particulier
00:11:59qui permet d'avoir une procédure simplifiée.
00:12:02Je vous donne le cadre normal.
00:12:04Le cadre normal, vous faites un mandat d'arrêt.
00:12:09Vous demandez l'extradition au pays,
00:12:11ici la Suisse.
00:12:13La juridiction suisse examine la situation,
00:12:16prend une décision oui ou non.
00:12:19En général, bien évidemment,
00:12:21dans des cas comme celui-ci,
00:12:23la réponse est positive.
00:12:25Il peut y avoir aussi un recours
00:12:27et ça met un certain temps.
00:12:29Donc là, effectivement, l'unité de temps n'intervient pas
00:12:31et c'est donc difficile de dire dans combien de temps.
00:12:34Il existe par contre un accord
00:12:37entre la France et la Suisse,
00:12:39un accord du 10 février 2003.
00:12:43C'est un accord qui est déjà ancien
00:12:46et qui permet d'avoir une procédure extrêmement rapide.
00:12:49Dans cette procédure rapide,
00:12:51on fait la même demande.
00:12:53La décision est prise tout de suite.
00:12:55Il y a un délai de 20 jours
00:12:57à la disposition de la personne concernée.
00:13:01Simplement, il y a une condition.
00:13:03Il faut que l'individu qui est concerné
00:13:05par un mandat d'arrêt et la demande d'extradition
00:13:07accepte.
00:13:09S'il refuse, on revient à la procédure longue.
00:13:11Maître, vous imaginez les gens
00:13:13qui nous écoutent là en ce moment.
00:13:15Vous êtes en train de leur dire que la personne
00:13:17qui est soupçonnée de meurtre,
00:13:19elle n'est que soupçonnée pour l'instant
00:13:21parce qu'il n'y a pas eu de jugement,
00:13:23qui est soupçonnée du meurtre de Philippines,
00:13:25pour venir en France.
00:13:27C'est ça la loi ?
00:13:29C'est surréaliste ?
00:13:31Pour la Convention francaise suisse,
00:13:33c'est effectivement une demande
00:13:35pour avoir une procédure rapide.
00:13:37Sinon, c'est comme dans tous les pays.
00:13:39Là, bien entendu,
00:13:41l'affaire est très particulière et très sensible.
00:13:43Mais le contrôle de la légalité
00:13:45des mandats d'arrêt
00:13:47est un contrôle général.
00:13:49Il n'est pas propre à ce type de dossier.
00:13:51S'il refuse, il y a un examen
00:13:53par la Suisse pour savoir si le droit suisse
00:13:55considère effectivement
00:13:57que l'ensemble des éléments de protection suisse
00:13:59sont bien protégés lorsqu'elle va
00:14:01accepter l'extradition.
00:14:03Mais Maître, ce n'est pas le contrôle
00:14:05qui me gêne, honnêtement.
00:14:07C'est le fait qu'on lui demande son avis.
00:14:09Excusez-moi,
00:14:11il est soupçonné d'un meurtre terrible
00:14:13et on va lui dire « Bonjour, écoutez,
00:14:15on a une petite demande à vous faire,
00:14:17est-ce que vous voulez bien rentrer en France ? »
00:14:19C'est pas la procédure simplifiée.
00:14:21C'est dingue, excusez-moi, Maître.
00:14:23C'est dingue.
00:14:25Je comprends la position que vous prenez,
00:14:27mais dites-vous bien
00:14:29que tout le monde a le droit d'être jugé
00:14:31dans un cadre normal,
00:14:33donc s'il veut, s'il y a une procédure simplifiée,
00:14:35s'il la refuse, c'est pas forcément
00:14:37très bien pour lui, par ailleurs.
00:14:39Il faut bien comprendre.
00:14:41Qu'il soit jugé dans un cadre normal, il n'y a aucun souci.
00:14:43D'ailleurs, j'ai dit qu'il est simplement suspecté.
00:14:45Pour l'instant, il n'est pas condamné,
00:14:47c'est juste un suspect.
00:14:49Excusez-moi, quand on lui demande son avis,
00:14:51moi, ça me rend dingue.
00:14:53Merci, Maître, en tout cas, vous n'avez fait que nous expliquer la loi,
00:14:55bien évidemment, vous n'êtes pour rien dans tout ça, je le précise.
00:14:57Merci beaucoup, Maître, d'avoir été avec nous.
00:14:59Stéphane Ravier, comment vous réagissez, quand même ?
00:15:01Vous avez réagi pour moi.
00:15:03Il n'y a rien à ajouter.
00:15:05Moi, je mets la place des parents.
00:15:07Depuis le début, j'ai participé
00:15:09au rassemblement, il y a quelques jours, à Paris,
00:15:11à l'appel de l'association Nemesis,
00:15:13parce que Philippine, ça aurait pu être ma fille,
00:15:15ça peut être ma fille demain,
00:15:17en raison de ce laxisme judiciaire,
00:15:19ce laxisme qui est incarné
00:15:21par le ministre. Moi, ce qui me choque,
00:15:23c'est cette aridité du ministre,
00:15:25sa retenue.
00:15:27On sent qu'il n'a pas...
00:15:29Il n'y a rien en lui
00:15:31qui le pousse à exprimer
00:15:33une volonté personnelle
00:15:35justement d'obtenir de la Suisse
00:15:37le plus rapidement possible,
00:15:39un engagement personnel pour aller au-delà des textes.
00:15:41C'est un peu on va voir.
00:15:43On sent un haut fonctionnaire qui n'a aucune émotion
00:15:45et qui vous livre
00:15:47le texte tel qu'il est.
00:15:49C'est un phénomène...
00:15:51Le phénomène philippine, encore une fois,
00:15:53il a touché tout le monde.
00:15:55Il a touché tous les parents de France.
00:15:57Philippine, c'est la petite-fille de France.
00:15:59Elle appartient à ses parents, bien sûr.
00:16:01Il y a quand même là un exemple à donner
00:16:03dans la volonté du gouvernement
00:16:05d'accélérer la procédure.
00:16:07On a un ministre qui dit
00:16:09oui, on va voir, on va insister.
00:16:11Il ne faut pas insister, là.
00:16:13Il faut aller à fond parce que c'est insupportable.
00:16:15Et déjà, la demande a été faite hier.
00:16:17Au moment où nos confrères de RTL...
00:16:19Hier, on précise quand même le timing.
00:16:21C'est que nos confrères de RTL, hier, disent
00:16:23la demande n'est toujours pas faite.
00:16:25Et ce matin, le ministre est à la télé.
00:16:27Oui, ça a été fait hier.
00:16:29Christelle Niaz.
00:16:31Je rejoins complètement le propos du sénateur Ravier.
00:16:33Bien évidemment, il y a un manque de fermeté dans le ton.
00:16:35C'est choquant à plus d'un titre.
00:16:37Il y a deux sujets.
00:16:39Il y a la peine pour un viol.
00:16:41C'est la question de la récidive,
00:16:43qui n'a pas été traitée.
00:16:45Comment notre système judiciaire réagit ?
00:16:47Et puis, de l'autre côté, on a quelqu'un
00:16:49qui n'aurait jamais dû être sur le territoire
00:16:51qui agit en toute impunité.
00:16:53Et maintenant, il faut lui demander son avis.
00:16:55Comment voulez-vous que nos familles
00:16:57aujourd'hui comprennent une telle attitude ?
00:16:59Et oui, clairement,
00:17:01l'attitude qui est attendue à minima,
00:17:03c'est beaucoup de fermeté de la part d'un ministre.
00:17:05Si aujourd'hui, les plus hautes instances de l'Etat
00:17:07ne montrent pas une volonté farouche
00:17:09contre ce type de phénomène,
00:17:11si les plus hautes autorités de l'Etat
00:17:13demandent l'avis à des potentiels criminels.
00:17:15Où est-ce qu'on va ?
00:17:17Mais, en même temps, c'était inscrit dans la loi.
00:17:19Mais, en même temps, c'était inscrit dans la loi.
00:17:21Il faut que les élus légifèrent
00:17:23députés et sénateurs.
00:17:25À la limite,
00:17:27la loi est appliquée.
00:17:29C'est comme sur les OQTF.
00:17:31Il y a des règles.
00:17:33Si le pays d'accueil ne veut pas les recevoir,
00:17:35il ne les reçoit pas.
00:17:37C'est consulaire.
00:17:39Ce que disait Stéphane Ravier
00:17:41est vrai.
00:17:43On n'a pas senti le ministre de la Justice
00:17:45hyper motivé.
00:17:47Ce n'est pas une bête de combat.
00:17:49Écoutez ce qu'on disait
00:17:51Marie Le Pen
00:17:53ce week-end.
00:17:55Personne de M. Migaud
00:17:57qui est allé jusqu'à parler
00:17:59non pas
00:18:01d'un sentiment d'insécurité.
00:18:03Ce serait déjà trop.
00:18:05Avec lui, nous en sommes à l'étape d'après.
00:18:09Désormais,
00:18:11notre propre ministre de la Justice
00:18:13parle d'un sentiment
00:18:15de laxisme judiciaire.
00:18:19Je vous laisse quand même
00:18:21imaginer quel niveau d'aveuglement
00:18:23il faut avoir atteint pour oser prononcer de telles
00:18:25paroles dans un pays qui présente
00:18:27les statistiques sécuritaires et pénales
00:18:29les pires d'Europe.
00:18:31Et ces paroles, M. Migaud
00:18:33les prononce moins de dix jours
00:18:35après le viol et l'assassinat
00:18:37de Philippine qui a mis en lumière
00:18:39la faillite de toute la chaîne sécuritaire
00:18:41et pénale de France.
00:18:43Pierre-Marie Sèvres, est-ce qu'il y a une faillite
00:18:45de la chaîne pénale et sécuritaire dans ce cas ?
00:18:47Ça paraît évident.
00:18:49Et à plusieurs niveaux. On en a parlé
00:18:51dès la Justice. On parle d'un récidiviste.
00:18:53On ne parle pas simplement d'une personne
00:18:55placée en centre de rétention qui aurait été libérée trop tôt.
00:18:57On parle d'un violeur qui a été condamné
00:18:59à une peine ridicule. Je rappelle que
00:19:01c'est 15 ans encouru. Il n'a été condamné qu'à 7 ans.
00:19:03Il n'en a fait que 5. Donc au bout d'un moment
00:19:05ça finit par faire beaucoup. Et en plus, derrière
00:19:07tout ça, on a l'affaire de la rétention
00:19:09qui n'est pas prononcée suffisamment.
00:19:11Je suis très étonné
00:19:13par ce ministre de la Justice. Vraiment.
00:19:15Déjà, il ne s'attendait pas
00:19:17à être là. Personne ne s'attendait à ce qu'il soit là.
00:19:19Nous non plus, on ne s'attendait pas à ce qu'il soit là.
00:19:21Il n'est pas obligé de rester.
00:19:23On pourrait lui suggérer.
00:19:25Il n'est pas obligé de se prendre
00:19:27tout ce qu'il se prend. Ce qui veut dire
00:19:29qu'il ne sait pas exactement ce dans quoi...
00:19:31Ça se voit très bien dans l'interview de ce matin.
00:19:33Il ne sait pas tellement de quoi il parle. Il est incertain.
00:19:35Ce qui veut dire, à mon avis, qu'il est
00:19:37entre les mains de ses services.
00:19:39Et je rappelle d'ailleurs qu'il a repris
00:19:41le directeur de cabinet d'Éric Dupond-Moretti.
00:19:43Donc finalement, un ministre qui ne sait pas
00:19:45aborder les sujets
00:19:47qu'il a à gérer
00:19:49et qui remet tout ça entre les mains
00:19:51d'un directeur de cabinet qui est celui
00:19:53d'Éric Dupond-Moretti, on ne peut pas s'attendre
00:19:55au moindre changement. Moi, ce n'est pas tout à fait
00:19:57qu'il dise. Moi, je pense qu'il sait ce qu'il dit.
00:19:59Je pense qu'il sait ce qu'il dit, mais juste qu'il y a une idéologie
00:20:01derrière. Et je pense que l'idéologie
00:20:03est plus forte que tout.
00:20:05Je pense que c'est plus ça que
00:20:07le fait qu'il ne sache pas trop ce qu'il dit.
00:20:09À mon avis, il y a les deux. Il y a une idéologie parce qu'il vient d'un
00:20:11carcan idéologique. Il vient de la gauche.
00:20:13Il a le droit d'avoir une certaine
00:20:15philosophie qui est arrivée.
00:20:17Mais ce qu'on a voulu, je crois,
00:20:19c'est mettre en vis-à-vis de Retailleau,
00:20:21qui veut de la sécurité,
00:20:23un gars avec une idéologie bien affirmée
00:20:25qui a fait le penchant, soit disant l'équilibre.
00:20:27Franchement, c'est l'équilibre.
00:20:29C'est dû en même temps.
00:20:31C'est dû en même temps.
00:20:33Je souhaite tout le courage du monde à Bruno Retailleau.
00:20:35Effectivement, il a manifestement
00:20:37de la volonté, de la volonté verbale.
00:20:39J'espère qu'il ira
00:20:41plus loin que ça, mais on lui a mis dans les pattes
00:20:43évidemment un idéologue.
00:20:45Cette idéologie, il la porte.
00:20:47Il en est un des représentants.
00:20:49Et quoi qu'il dise,
00:20:51la justice,
00:20:53en effet, il y a un chiffre.
00:20:55Elle est tout à fait laxiste. 40% des peines
00:20:57de prison fermes ne sont pas effectuées.
00:20:59Il n'y a pas de place aussi.
00:21:01Il faut bien l'avouer, il n'y a pas de place aussi.
00:21:03On ne construit pas.
00:21:05Elles sont aménagées.
00:21:07La réalité, c'est celle-là.
00:21:09Nier le laxisme de la justice.
00:21:11S'il n'y a pas de place en prison, il faut en construire.
00:21:13Le président Macron en avait promis 15 000.
00:21:15Il y en a eu 3 000.
00:21:1725% de la population carcérale,
00:21:19ce sont des étrangers. Il faut les expulser.
00:21:21Il faut donner les moyens de convaincre les pays
00:21:23qui refusent.
00:21:25De ne pas les faire rentrer, c'est encore mieux.
00:21:27En tout cas, il faut prendre la chaîne par ses deux bouts.
00:21:29Mais on ne sent pas un ministre de la justice
00:21:31très convaincu par ces mesures
00:21:33qui sont pourtant des mesures de bon sens.
00:21:35La justice est ingrénée par une idéologie déjà.
00:21:37Ça part de là.
00:21:39L'école nationale de la magistrature, il faut réformer tout ça.
00:21:41Il y a du boulot.
00:21:43Le syndicat de la magistrature.
00:21:4530% des magistrats
00:21:47affichent leur haine
00:21:49de la sanction de la police.
00:21:51On va en arriver encore au même schéma
00:21:53qu'on a eu avec un syndicaliste
00:21:55une fois qui nous a dit que le problème de la police
00:21:57c'est la justice. Il ne faut pas qu'on en arrive là.
00:21:59Parce que les deux marchent ensemble.
00:22:01C'est un peu le cas.
00:22:03Justement, il y a peut-être d'autres problèmes aussi.
00:22:05C'est certains politiques.
00:22:07On va écouter Anne Hidalgo hier.
00:22:09Pour que vous compreniez bien, on va d'abord regarder
00:22:11l'affiche dont elle parle. Cette affiche
00:22:13qui l'a beaucoup choqué.
00:22:15Cette affiche,
00:22:17Philippine, 19 ans,
00:22:19assassinée par un migrant marocain
00:22:21sous OQTF.
00:22:23Elle nous explique, et vous allez l'entendre dans un instant,
00:22:25qu'elle est hyper choquée par cette affiche.
00:22:27On a le sentiment qu'elle est même plus choquée
00:22:29par l'affiche que par le meurtre
00:22:31de Philippine elle-même.
00:22:33On écoute Anne Hidalgo hier au Conseil de Paris.
00:22:35Oui, il y a
00:22:37le sujet
00:22:39du meurtre
00:22:41de Philippine Lenoir
00:22:43de Garland par une personne
00:22:45qui avait déjà commis
00:22:47un acte de cette nature
00:22:49et qui était en OQTF.
00:22:51Et ça, ça doit se réprimer,
00:22:53ça doit se condamner.
00:22:55Moi, je suis pour qu'on fasse respecter la loi
00:22:57sur notre territoire.
00:22:59Je n'ai rien à redire à cela.
00:23:01Mais il y a, dans le débat public
00:23:03et dans le débat médiatique,
00:23:05une tentative de confusion
00:23:07comme si
00:23:09tous les agresseurs
00:23:11notamment
00:23:13de féminicide
00:23:15étaient des personnes en OQTF.
00:23:17J'en veux pour preuve
00:23:19une campagne de communication
00:23:21et d'affichage qui m'a
00:23:23vraiment glacée
00:23:25sur les murs
00:23:27de notre capitale
00:23:29avec ce dessin
00:23:31du portrait
00:23:33de Philippine
00:23:35et des propos d'un racisme
00:23:37avéré, très inquiétant,
00:23:39qu'on ne peut pas accepter
00:23:41non plus, tant cet amalgame
00:23:43n'est pas acceptable.
00:23:45Voilà, cette affiche,
00:23:47vous la voyez, cette affiche raciste
00:23:49selon Anne Hidalgo, il va falloir qu'elle nous explique
00:23:51ce qui est raciste là-dedans,
00:23:53assassinée par un migrant marocain sous OQTF.
00:23:55Stéphane Révié, c'est raciste ?
00:23:57Le meurtre de Philippine, ce n'est pas une abomination,
00:23:59c'est un sujet, c'est un fait divers,
00:24:01c'est, moi, quelque chose
00:24:03sur lequel
00:24:05on ne va pas épiloguer pendant 100 ans.
00:24:07Par contre, le sujet sur lequel
00:24:09il faut s'intéresser
00:24:11et qui est glaçant, c'est l'affiche.
00:24:13C'est ça. C'est réaliste.
00:24:15On stigmatise les OQTF.
00:24:17L'affiche est qualifiée raciste, donc ça décrédibilise
00:24:19le combat qui est mené
00:24:21par la dénonciation
00:24:23de cette hyper-violence
00:24:25pour Philippine
00:24:27qui a été
00:24:29perpétrée par un OQTF.
00:24:31Ce sont des faits, ça.
00:24:33Bien qu'ils soient encore
00:24:35présumés...
00:24:37On peut dire que ça affirme, alors qu'il est encore
00:24:39présumé innocent.
00:24:41C'est à peu près la seule chose qu'on peut dire.
00:24:43Madame Hidalgo qui est pétrie d'idéologie,
00:24:45elle aussi. Je voudrais quand même
00:24:47dire que Mme Hidalgo n'est pas rentrée à la mairie de Paris
00:24:49en cassant un carreau.
00:24:51Elle a été lue.
00:24:53Elle a été lue, bien sûr, tout à fait.
00:24:55Ça me rappelle quand même un petit peu aux parisiens
00:24:57de se rendre compte
00:24:59qui ils ont porté et qui ils ont confirmé
00:25:01à la mairie de Paris et qu'ils en tirent enfin
00:25:03les enseignements dans les mois à venir.
00:25:05Moi, le propos me choque
00:25:07mais à deux titres. Déjà le premier,
00:25:09je ne vais pas revenir dessus parce que c'est juste une évidence.
00:25:11On a quelqu'un qui n'a rien à faire sur le sol
00:25:13et qui est un récidiviste.
00:25:15Mais enfin, on est actuellement aussi
00:25:17en tant que femme,
00:25:19on est en pleine affaire Mazan quand même en France.
00:25:21On parle d'une
00:25:23gamine de 19 ans
00:25:25qui là a perdu la vie. Toute sa famille
00:25:27aujourd'hui, elle va vivre avec ça.
00:25:29Et on a détruit une famille.
00:25:31On est sur des peines
00:25:33qui sont... Elle parle des violences faites aux femmes
00:25:35mais ce n'est pas un fait divers, juste des violences faites
00:25:37aux femmes.
00:25:39C'est une peine d'entre 15 et 20 ans pour un viol
00:25:41aujourd'hui. Et là, on a quelqu'un
00:25:43qui a fait à peine 7 ans, qui est sorti au bout
00:25:45de 5 ans.
00:25:47Vous parlez dans la première
00:25:49attaque qu'il a fait, le premier viol
00:25:51qu'il a fait, pour qu'on soit clair.
00:25:53Je veux dire, à un moment donné, il y a un problème structurel
00:25:55de nos lois, de notre système
00:25:57de lois et de la manière dont elles sont appliquées.
00:25:59Mais quand on s'émeut sur une affiche
00:26:01et pas sur un viol ou sur un crime,
00:26:03comment vous voulez avancer dans ce pays ?
00:26:05On ne peut pas avancer dans ce pays si c'est ça ?
00:26:07C'est très grave.
00:26:09Moi je pense que c'est très important
00:26:11de parler des victimes, parce que le discours
00:26:13de Anne Hidalgo, moi c'est peut-être parce que je côtoie beaucoup de victimes,
00:26:15pour moi c'est insoutenable. Je ne peux pas l'entendre.
00:26:17Je ne peux pas l'entendre. J'ai envie de boucher mes oreilles
00:26:19quand j'entends ce genre de bêtises.
00:26:21Et puis
00:26:23on ne s'en souvient pas assez,
00:26:251000 homicides par an en France,
00:26:27c'est des milliers de proches de victimes
00:26:29dont la vie est retournée.
00:26:31Nous, des victimes, on en voit qui meurent de chagrin.
00:26:33Des familles de victimes qui meurent de chagrin, on en voit
00:26:35très régulièrement. Donc c'est absolument insoutenable.
00:26:37Je pense qu'il n'y aurait même pas besoin de débat
00:26:39de ce qu'Anne Hidalgo a dit. Il ne faut tout simplement pas
00:26:41l'écouter. Il faudrait... Bon, je ne suis pas électeur
00:26:43parisien, donc je ne vais pas pouvoir...
00:26:45Elle a été élue légalement,
00:26:47etc.
00:26:49Légalement, elle doit être battue.
00:26:51C'est ça, mais légalement.
00:26:53Justement, dans un instant, on va écouter
00:26:55une victime, une autre victime. Dans un instant,
00:26:57on va écouter une jeune femme qui témoigne
00:26:59sur CNews, qui a aussi été
00:27:01violée par un OQTF.
00:27:03Ça s'est passé il y a quelques jours.
00:27:05Il s'appelle Kader. C'est un Marocain sous OQTF
00:27:07qui est rentré chez elle, qui l'a menacée
00:27:09avec un couteau et qui l'a violée pendant plus d'une heure.
00:27:11Elle a accepté de témoigner. Vous l'entendrez
00:27:13dans un instant. Tout de suite, le CNews Info.
00:27:15C'est avec Audrey Bertheau.
00:27:19À Saint-Leu, la forêt dans le Val d'Oise,
00:27:21un enfant de 13 ans a été grièvement
00:27:23blessé par arme blanche, mardi,
00:27:25à 21h, dans une RIC centre-bande.
00:27:27Il a été pris en charge par les secours,
00:27:29avec un pronostic vital engagé.
00:27:31L'enquête est ouverte pour tentative d'homicide.
00:27:33Deux personnes ont été interpellées.
00:27:35La justice des mineurs
00:27:37ne peut pas être la justice des majeurs.
00:27:39Ce sont les mots de Didier Migaud.
00:27:41Le ministre de la Justice est revenu
00:27:43sur les récents meurtres commis à Marseille
00:27:45par un adolescent de 14 ans. Il a notamment
00:27:47évoqué la justice des mineurs
00:27:49et l'excuse de minorité.
00:27:51Enfin, l'ouragan Milton a touché terre
00:27:53hier soir en Floride.
00:27:55Les autorités parlent d'un phénomène extrêmement dangereux.
00:27:57Des vents atteignant 165 kmh
00:27:59ont été enregistrés dans la soirée.
00:28:01Au moins 1,6 million
00:28:03de foyers ont également été privés
00:28:05d'électricité cette nuit.
00:28:0911h05 sur CNews, merci d'être en direct
00:28:11avec nous. Dans un instant, vous allez
00:28:13entendre le témoignage bouleversant
00:28:15d'une femme qui a été violée par un OQTF.
00:28:17Ça s'est passé dans la Somme.
00:28:19Elle a été violée par un homme
00:28:21qui s'appelle Kader, marocain sous OQTF.
00:28:23Cette information a été révélée par notre
00:28:25confrère Jules Laurent, ce rédacteur en chef
00:28:27à Frontière. Bonjour Jules, merci d'être en direct
00:28:29avec nous. Est-ce que vous pouvez,
00:28:31avant d'écouter cette dame, nous raconter
00:28:33d'abord cette affaire ?
00:28:35C'est une affaire que j'ai suivie
00:28:37pour Frontière. Ça s'est passé dans la Somme
00:28:39où une jeune femme française a été violée
00:28:41pendant une heure à son domicile
00:28:43par Kader, un marocain sous OQTF
00:28:45de 37 ans. Les faits se sont
00:28:47déroulés dans la nuit du 12 septembre
00:28:492024 lorsqu'un homme est
00:28:51entré par effraction dans le domicile de Romane.
00:28:53Dans un premier temps, l'homme était venu
00:28:55pour voler des objets. Il a fait ce qui s'appelle
00:28:57chancler, c'est-à-dire qu'il vérifie si les poignées
00:28:59de porte des habitations sont ouvertes.
00:29:01De là, il s'est introduit dans l'immeuble de
00:29:03Romane. Il a volé des affaires et reparti.
00:29:05Puis, a décidé de revenir
00:29:07pour s'approcher de la victime.
00:29:09Là, Romane a essayé de le repousser
00:29:11en vain et sans pitié,
00:29:13l'homme l'a déshabillé,
00:29:15lui a intimé l'ordre de se taire
00:29:17puis l'a plaqué brutalement
00:29:19sur le lit. De là, il a sorti son couteau,
00:29:21il lui a fait comprendre qu'il n'hésiterait pas
00:29:23à la tuer et pendant une heure, interminable,
00:29:25cadervé, un Marocain sous
00:29:27OQTF a violé Romane
00:29:29en la saisissant par les cheveux. Le Marocain
00:29:31a imposé à la jeune femme de multiples
00:29:33fellations, de multiples pénétrations
00:29:35tout en gardant son couteau dans la main
00:29:37et il a mis la victime à genoux, la forçant
00:29:39à l'embrasser et à l'emmerder
00:29:41jusqu'à demander à Romane un mariage forcé.
00:29:43Le cauchemar de Romane
00:29:45a pris fin
00:29:47avant de quitter l'habitation.
00:29:49Caderre a demandé à la victime
00:29:51de l'argent puis a volé
00:29:53l'ordinateur de la victime et son
00:29:55téléphone. Il est parti en lui disant
00:29:57ne préviens pas la police ou je
00:29:59reviendrai. En la suite de ça,
00:30:01Caderre a été interpellé
00:30:03sur mandat de recherche puis placé
00:30:05en garde à vue le 30
00:30:07septembre 2024. De là,
00:30:09le Marocain conteste l'effet
00:30:11pourtant il a été placé en
00:30:13détention provisoire le 2 octobre
00:30:15au vu des preuves accablantes contre
00:30:17lui. Ce qui est important sur le
00:30:19profil de l'agresseur Caderre B
00:30:21c'est que c'est quelqu'un qui est sous OQTF
00:30:23depuis le 20 octobre
00:30:252022 après notamment un refus
00:30:27d'obtempérer et une détention de stupéfiants.
00:30:29Il a été placé en centre de
00:30:31rétention administratif à Coquelles
00:30:33le 15 juin 2023 puis
00:30:35a été transféré vers les Pays-Bas
00:30:37conformément à la procédure
00:30:39Dublin parce que c'était son premier
00:30:41pays dans lequel il a fait sa demande d'asile.
00:30:43Toutefois, en l'absence de frontières, il est revenu en
00:30:45France, il a été condamné à des vols
00:30:47et c'est à ce moment-là, après, en septembre
00:30:49qu'il a commis ce viol
00:30:51sur Romane avant d'être aujourd'hui
00:30:53en détention provisoire et en
00:30:55attente de son jugement.
00:30:56Jules, pour bien comprendre parce que ça aussi
00:30:58enfin voilà, ça aussi c'est complètement surréaliste
00:31:00donc cet homme il a une OQTF
00:31:02il est renvoyé dans le pays par lequel
00:31:04il est rentré en Europe, si j'ai bien compris, c'est ça ?
00:31:06Il a fait sa demande d'asile.
00:31:08Exactement, c'est-à-dire les Pays-Bas
00:31:10et derrière, rien ne l'empêche de revenir
00:31:12comme il n'y a pas de frontières, de toute façon, il revient
00:31:14en France.
00:31:15Au bout de trois jours, il est revenu
00:31:17en France et après
00:31:19il a été condamné à trois mois de prison
00:31:21avec sursis par le tribunal judiciaire
00:31:23de Paris pour des faits de vol.
00:31:25C'est-à-dire qu'il a eu une OQTF
00:31:27il revient en France alors qu'il ne doit pas être en France
00:31:29mais il est condamné à du sursis.
00:31:31Voilà, et par la suite il avait un mandat de recherche
00:31:33émis par le parquet de Versailles
00:31:35dans le cadre de cette enquête pour vol.
00:31:37Merci Jules Laurence, on va entendre
00:31:39la dame qui témoigne dans un instant, mais Pierre-Marie Sieve
00:31:41enfin voilà, c'est quoi
00:31:43ce monde dans lequel on vit ?
00:31:45Excusez-moi, on a...
00:31:47Je ne sais pas où c'est les lois
00:31:49qui ne vont pas, excusez-moi parce que là vous êtes un peu responsable
00:31:51Stéphane Ravier, désolé de vous le dire mais vous êtes
00:31:53sénateur, donc voilà.
00:31:55Il y a un truc qui ne va pas, excusez-moi.
00:31:57Vous avez quelqu'un
00:31:59qui est soupçonné
00:32:01du meurtre de Philippine
00:32:03qui est en Suisse, on va lui demander son avis
00:32:05pour savoir s'il veut bien revenir.
00:32:07Lui, il est sous OQTF
00:32:09on l'envoie au Pays-Bas, trois jours après il revient
00:32:11il fait une infraction, on le condamne avec du sursis.
00:32:13C'est-à-dire qu'il ne doit même pas être là et on le condamne
00:32:15avec du sursis. Pierre-Marie Sieve
00:32:17c'est quoi ?
00:32:19La chaîne pénale
00:32:21elle prend l'eau de tous les côtés
00:32:23que ce soit là le manque de frontières
00:32:25que ce soit les trois mois de prison avec sursis
00:32:27pour vol, c'est à tous les niveaux que ça ne va pas
00:32:29que ce soit l'exécution des peines, puisque même il aurait pris
00:32:31de la prison ferme, comme l'a rappelé
00:32:33le sénateur en début d'émission.
00:32:35La prison ferme ne va pas en prison.
00:32:37Donc à partir d'un moment que ce soit avec sursis ou ferme
00:32:39ça ne change plus grand chose, c'est à tous les niveaux
00:32:41que ça prend l'eau, il faut prendre des mesures tout de suite
00:32:43là typiquement, qui paraît évidente
00:32:45qu'a pris l'Allemagne il y a quelques semaines, c'est la fermeture
00:32:47des frontières immédiates.
00:32:49Pas la fermeture, le contrôle
00:32:51qui est un contrôle plutôt aléatoire
00:32:53parce qu'on était avec nos équipes sur place
00:32:55honnêtement, ils contrôlaient une voiture sur 300.
00:32:57On les voyait,
00:32:59on a fait une émission directe de là-bas
00:33:01les voitures elles passaient, c'était une de temps en temps
00:33:03c'était plus symbolique.
00:33:05La fermeture des frontières
00:33:07le contrôle aux frontières
00:33:09va bloquer les criminels et les délinquants
00:33:11elle ne bloquera absolument pas les gens normaux, y compris les gens
00:33:13qui font du business ou des affaires commerciales.
00:33:15On va écouter le témoignage
00:33:17de cette dame
00:33:19qui témoigne, vous avez entendu
00:33:21alors juste je vous précise une chose, c'est que Jules l'appelait Romane
00:33:23nous on l'appelait Géraldine, mais c'est pour protéger
00:33:25donc voilà, c'est vraiment, c'est la même dame
00:33:27et c'est vraiment elle qui nous raconte
00:33:29ce qui lui est arrivé simplement. Dans notre sujet
00:33:31elle s'appelle Géraldine.
00:33:33Il était aux alentours de
00:33:354 heures du matin, lorsque
00:33:37Géraldine se réveille, un homme
00:33:39se tient debout dans sa chambre.
00:33:41J'avais une silhouette plutôt comme c'était dans le noir
00:33:43du coup j'allumais la lumière
00:33:45et cet homme
00:33:47m'a foncé dessus, m'a menacé d'un couteau
00:33:49et m'a agressé sexuellement.
00:33:51Il ne parlait pas très bien français
00:33:53mais il m'a expliqué
00:33:55avec des mimes et puis des mots
00:33:57comme quoi si je criais il me plantait.
00:33:59Je me suis dissociée, je me suis retrouvée
00:34:01comme si j'étais
00:34:03spectatrice de ce qui se passait
00:34:05et j'essayais de réfléchir
00:34:07à ce que je pouvais faire. Peu importe
00:34:09la solution que j'essayais de trouver
00:34:11le résultat c'était le même, il avait un couteau
00:34:13et qu'on sache l'utiliser
00:34:15ou pas, planter quelqu'un ça va très vite.
00:34:17Il a essayé
00:34:19de faire diverses positions
00:34:21quand il voyait que ça fonctionnait pas
00:34:23en fait il m'amenait
00:34:25dans une autre position en me tirant par les cheveux
00:34:27et en me plaquant et en gardant toujours le couteau
00:34:29dans la main.
00:34:31Je prends juste des traitements
00:34:33préventifs pour
00:34:35le sida.
00:34:37Après le départ de son agresseur, Géraldine
00:34:39a immédiatement appelé un ami et déposé
00:34:41plainte, identifiée grâce à son
00:34:43ADN. L'individu,
00:34:45un homme sous le coup d'une OQTF depuis
00:34:47deux ans, a été arrêté
00:34:49et incarcéré.
00:34:51Christelle Niaz, je vous ai vu réagir avec
00:34:53beaucoup d'émotion dans cette témoignage.
00:34:55Déjà, on a le sujet
00:34:57du viol, je veux dire
00:34:59là-dessus, sur la peine.
00:35:01Là, vous voyez, quand je regarde sur portage
00:35:03le témoignage, je me dis mais qu'est-ce qui va lui arriver
00:35:05en fait ? Il va prendre du sursis, est-ce qu'on va le remettre dehors ?
00:35:07On va le remettre en centre de rétention
00:35:09et puis finalement on va le retrouver dans la nature encore.
00:35:11Ça m'évoque ça tout de suite.
00:35:13Après, j'entends, parce que
00:35:15c'est aussi ce qui nourrit le propos
00:35:17de Anne Hidalgo, on parle
00:35:19elle est choquée parce qu'on parle d'un Marocain.
00:35:21Le débat c'est pas Marocain, Algérien ou quelque soit
00:35:23c'est pas ça le sujet.
00:35:25Le sujet c'est qu'on a des populations qui rentrent dans le pays
00:35:27qui arrivent dans des conditions qui sont ce qu'elles sont
00:35:29parce que quand on passe la frontière dans des conditions
00:35:31innommables et qu'on vit à la rue
00:35:33forcément on a des populations qui sont
00:35:35psychiquement, qui sont
00:35:37plus socialisées en fait.
00:35:39Donc on a une société qui devient de plus en plus dure
00:35:41de plus en plus violente.
00:35:43Non mais ce que je veux dire
00:35:45c'est que
00:35:47c'est un peu violent
00:35:49après le témoignage.
00:35:51Il y a des gens qui ne sont pas adaptés.
00:35:53C'est celle-là que j'ai envie de plaindre.
00:35:55Non mais ça c'est clair.
00:35:57Je plains cette femme et je plains toutes les autres.
00:35:59Parce qu'on a des gens qui sont désaxés
00:36:01et il n'y a pas de réponse pénale en face
00:36:03pour adapter. On les met en centre de rétention
00:36:05et on les laisse sortir.
00:36:07Et on les met en prison, on les laisse sortir très rapidement.
00:36:09Parce que finalement, comme vous le disiez peut-être
00:36:11et on va excuser finalement
00:36:13les pauvres. Non, à un moment donné
00:36:15il faut avoir une réponse ferme face à des gens
00:36:17qui clairement ne sont pas adaptés
00:36:19à la société. On a des gens qui ont
00:36:21des comportements qui ne sont pas
00:36:23acceptables. Et aujourd'hui on se retrouve
00:36:25avec des situations comme ça, qu'on va retrouver
00:36:27si on ne réagit pas. On n'a pas de réponse.
00:36:29Bruno Pommard.
00:36:31Puisqu'on parle au QTF, on parle de centres de rétention administratifs
00:36:33qui sont blindés. Je vous avais dit. Ils sont saturés de partout.
00:36:35On veut amener, je crois que c'est Darmanin qui avait lancé ça,
00:36:37de 90 jours à 210 jours pour pouvoir
00:36:39tenir ces gens avant de les expulser.
00:36:41Mais on a encore la problématique
00:36:43qui est diplomatique des
00:36:45laissés-passer consulaires. C'est un vrai problème.
00:36:47C'est-à-dire que le pays qui est censé reprendre
00:36:49son garde demande beaucoup d'informations
00:36:51afin de récupérer l'exemple.
00:36:53Les exemples qui ont été
00:36:55expliqués par Jules Laurence, il est quand même énorme.
00:36:57C'est-à-dire qu'on l'expulse
00:36:59de France. On l'envoie aux Pays-Bas.
00:37:01Trois jours après il revient.
00:37:03Ce n'est pas que les
00:37:05accords diplomatiques. C'est aussi les frontières.
00:37:07Excusez-moi, c'est les frontières. C'est une circulation
00:37:09aussi à un moment. C'est
00:37:11un problème.
00:37:13On remet les frontières.
00:37:15On passe le temps à ça.
00:37:17On passe le temps à dire que ce n'est pas possible.
00:37:19Avant, comment on faisait ?
00:37:21J'en sais bien. Regardez, en Italie,
00:37:23Mélanie a réussi quand même quelque chose
00:37:25qui n'est pas inintéressant.
00:37:27En quelques mois. Oui, c'est vrai.
00:37:29Maintenant, il faut voir comment on le fait de façon réelle.
00:37:31Parce qu'en parlant comme ça, ça ne peut pas être facile.
00:37:33Pierre-Marie Sèvres, est-ce qu'on remet les frontières ?
00:37:35C'est une des solutions importantes.
00:37:37C'est une des solutions. Après, comme je vous le disais,
00:37:39il y en a 150 à mettre en place. Il faut revenir
00:37:41sur la loi. Il faut réformer l'école nationale de
00:37:43magistrature. Il faut réformer même notre formation en droit
00:37:45pour que les magistrats, les gens qui postulent à l'école nationale
00:37:47de magistrature ne soient plus toujours les mêmes profils.
00:37:49Comme c'est le cas aujourd'hui. Non, ce n'est pas gagné.
00:37:51C'est tout le problème. Parfois, je vous avoue,
00:37:53quand j'entends parfois des déclarations de Didier Migaud
00:37:55ces dernières semaines, j'ai l'impression de revenir 15 ans en arrière.
00:37:57Je me dis, depuis 15 ans,
00:37:59on a fait du progrès.
00:38:01Parce qu'on l'a subi. Parce qu'on a souffert dans notre chair
00:38:03de voir des victimes, tous les jours,
00:38:05toutes les semaines, de voir des victimes
00:38:07se faire violer, se faire
00:38:09agresser ou tabasser.
00:38:11Au bout de 15 ans après, on a Didier Migaud
00:38:13qui nous dit que la prison n'est pas la solution.
00:38:15La justice n'est pas l'axis.
00:38:17La justice exécute ses décisions
00:38:19à 95%, ce qui est d'ailleurs
00:38:21complètement trompeur.
00:38:23Au plus on ouvre les frontières,
00:38:25au plus il y a d'insécurité.
00:38:27Au plus on ouvre les frontières, on les efface.
00:38:29Et au plus il y a de frontières intérieures.
00:38:31Les gens se barricadent.
00:38:33Il y a des codes. Il y a des
00:38:35grillages. Il y a des grilles.
00:38:37Il y a des caméras partout. On réduit nos libertés
00:38:39individuelles parce qu'on a
00:38:41par idéologie effacé les frontières.
00:38:43Je me pose quand même
00:38:45la question, c'est au QTF
00:38:47et marocains, comme celui
00:38:49qui a assassiné
00:38:51Philippine. Est-ce que
00:38:53vous pensez que le Maroc, le roi du Maroc,
00:38:55la justice du Maroc,
00:38:57le peuple marocain, accepterait
00:38:59qu'un étranger, un français, un anglais
00:39:01soit un
00:39:03violeur, un assassin au QTF
00:39:05et qu'il reste au Maroc ?
00:39:07Est-ce que vous pensez que le Maroc accepterait ça ?
00:39:09Il croupirait
00:39:11dans les geôles marocaines
00:39:13pendant un certain temps. Et les geôles marocaines,
00:39:15ce n'est pas les geôles françaises. Avant qu'on lui
00:39:17mette un coup de pied aux fesses, pour ne pas être
00:39:19impoli,
00:39:21retour à l'expéditeur
00:39:23Manu Militari.
00:39:25Donc il y a des pays qui ont
00:39:27une fermeté
00:39:29et qui sont
00:39:31déterminés, qui prennent des mesures, qui ne sont pas
00:39:33condamnées par les associations, par l'Europe.
00:39:35Qui ont pour priorité
00:39:37de protéger leur population ?
00:39:39Eh bien, il faut s'en inspirer.
00:39:41Vous posez la question, vous dites, est-ce que
00:39:43le peuple marocain accepterait ça ?
00:39:45Est-ce que vous croyez que le peuple français accepte ce qui est en train de se passer ?
00:39:47Le peuple français ne l'accepte pas plus ?
00:39:49Il l'accepte de moins en moins, puisque je dirais qu'il vote
00:39:51de mieux en mieux.
00:39:53Mais le système
00:39:55électoral fait que
00:39:57le système
00:39:59actuel, le système politique
00:40:01est encore présent.
00:40:03On va voir ce que propose
00:40:05Bruno Rotailleau aussi, parce que ça, c'est intéressant.
00:40:07Monsieur le Sénateur, ce que vous dites, c'est vrai.
00:40:09Regardez cet été ce qui s'est passé au Maroc.
00:40:11Il y a des jeunes d'origine
00:40:13franco-marocaine qui sont partis en vacances là-bas,
00:40:15qui ont foutu le bordel.
00:40:17Ils se sont fait Manu Militari
00:40:19remettre dans l'avion.
00:40:21On aurait fait l'inverse ?
00:40:23Impossible.
00:40:25Donc il y a un vrai problème.
00:40:27On a peur de tout, en fait.
00:40:29On est dans un laxisme.
00:40:31On a peur de Médiapart. On a peur de Libération.
00:40:33On a peur de France Inter.
00:40:35On a peur de gens
00:40:37qui ne vivent pas cette insécurité.
00:40:39Ils en parlent, mais ils ne la vivent pas.
00:40:41C'est entretenu par vos opposants.
00:40:43Rassemblement National et l'extrême-gauche.
00:40:45L'extrême-gauche et l'extrême-droite
00:40:47sont largement en opposition les uns les autres.
00:40:49Quand on voit ce qui se passe en même temps
00:40:51à LFI et tout ce que peut faire
00:40:53LFI en termes de protection.
00:40:55Lorsqu'on dit au QTF, on a le malheur de dire
00:40:57marocain ou algérien, ou islamophobe tout de suite.
00:40:59Vous avez vu Ani Dalgo ?
00:41:01Il nous a peint de l'AVC parce qu'on a osé dire
00:41:03qu'il était sous le QTF.
00:41:05Excusez-moi.
00:41:07Au QTF, AVC, c'est trois lettres.
00:41:09Regardez l'affaire avec ce qui s'est passé
00:41:11avec Rima Hassan, avec BFM, avec Truchot et Marshall.
00:41:13C'est la taquilla.
00:41:15Vous allez devoir rendre des comptes.
00:41:17C'est très grave.
00:41:19C'est une honte.
00:41:21Justement, le ministre Bruno Rotaio
00:41:23fait des propositions concernant l'immigration.
00:41:25Thomas Bonnet, bonjour.
00:41:27Il a donné plusieurs pistes.
00:41:31Quelles sont les pistes qu'il a données ?
00:41:35En clair, ce sont les mesures
00:41:37qui figuraient pour une grande partie d'entre elles
00:41:39dans la loi immigration telle qu'elle était
00:41:41sortie du Sénat et telle qu'elle avait été imaginée
00:41:43déjà à l'époque par Bruno Rotaio.
00:41:45On ne va pas toutes les citer, mais il y a par exemple
00:41:47rétablir le délit de séjour irrégulier,
00:41:49transformer l'aide médicale d'État
00:41:51en aide médicale d'urgence.
00:41:53Il y a également la question des prestations
00:41:55sociales non-contributives.
00:41:57Il voulait porter à cinq ans le délai
00:41:59avant de pouvoir toucher ses aides
00:42:01lorsqu'on est un étranger.
00:42:03Finalement, il pourrait revoir un peu sa feuille de route
00:42:05et passer à trois ans.
00:42:07Ce que l'on comprend à travers cette interview
00:42:09de Bruno Rotaio dans les colonnes du Parisien,
00:42:11c'est qu'il n'a pas varié de ligne.
00:42:13Il parle de sincérité dans ses convictions.
00:42:15On le constate en effet parce que j'ai beaucoup
00:42:17discuté avec Bruno Rotaio au moment
00:42:19de la loi immigration au Sénat.
00:42:21Les propositions qu'il fait depuis la place Beauvau
00:42:23sont les mêmes qu'il y avait à l'époque du Sénat.
00:42:25Ce qui est très intéressant, et vous en avez un peu parlé
00:42:27dans votre débat, c'est qu'il veut aussi agir
00:42:29sur d'autres leviers, les leviers internationaux.
00:42:31Bruno Rotaio était en Italie.
00:42:33Il se trouve que j'étais aussi
00:42:35là-bas pour suivre son déplacement.
00:42:37Il veut agir avec les pays d'origine.
00:42:39Il y a des leviers. Il dit qu'il peut,
00:42:41par exemple, pour obtenir davantage de laissés-passés consulaires,
00:42:43agir sur des leviers comme l'aide au développement,
00:42:45la question des visas,
00:42:47les questions des tarifs douaniers.
00:42:49Il y a des idées qui émanent de Bruno Rotaio.
00:42:51On parle aussi, évidemment,
00:42:53de l'allongement de la durée de rétention
00:42:55dans les centres de rétention administrative.
00:42:57Aujourd'hui, c'est 90 jours.
00:42:59On pourrait porter peut-être cette durée à 210 jours.
00:43:01Voilà les pistes de Bruno Rotaio.
00:43:03Mais la question, Jean-Marc, la véritable question,
00:43:05c'est est-ce qu'il aura le champ libre, Bruno Rotaio ?
00:43:07Vous l'avez entendu, vous en avez d'ailleurs parlé.
00:43:09Vous avez la ministre de la Santé qui dit qu'on ne touchera pas l'AME.
00:43:11Vous avez le ministre de la Justice qui dit non,
00:43:13la justice n'est pas laxiste en France.
00:43:15La question, c'est de savoir si Bruno Rotaio
00:43:17est un peu seul dans ce gouvernement,
00:43:19ou si, finalement, Michel Barnier, au moment d'arbitrer,
00:43:21va choisir d'aller sur la ligne de Bruno Rotaio,
00:43:23ou au contraire, de modérer un peu cette position
00:43:25et de suivre Mme Darriussec ou M. Migaud.
00:43:29Thomas, vous qui connaissez donc bien Bruno Rotaio,
00:43:33est-ce que vous pensez qu'il pourrait faire un coup déclat
00:43:35s'il n'est pas écouté et partir en disant
00:43:37je n'arrive pas à appliquer ma ligne ?
00:43:39Est-ce que c'est dans sa personnalité, j'ai envie de dire ?
00:43:41En tout cas, c'est quelqu'un qui a une constance idéologique.
00:43:43C'est-à-dire que ça fait des années
00:43:45qu'il pense la même chose.
00:43:47C'est-à-dire qu'il est arrivé place Beauvau,
00:43:49qu'il va varier de position.
00:43:51Vous le savez, le gouvernement qui est en place aujourd'hui
00:43:53ne sera pas forcément là pour des années.
00:43:55Et donc, il faut profiter de chaque instant
00:43:57pour pouvoir impulser sa ligne.
00:43:59Bruno Rotaio, il veut marquer
00:44:01la place Beauvau de son empreinte
00:44:03avec des mesures très fortes.
00:44:05Maintenant, évidemment, que si ça n'allait pas dans son sens,
00:44:07il pourrait être contraint de partir
00:44:09ou même faire le choix de partir.
00:44:11Mais Bruno Rotaio, son argument,
00:44:13et d'ailleurs, il est recevable,
00:44:15les mesures que je propose,
00:44:17elles sont plébiscitées par une grande majorité des Français.
00:44:19Alors certes, peut-être au sein de la Macronie,
00:44:21il y en a certains qui n'aiment pas trop ce que je propose,
00:44:23mais quand vous demandez aux Français,
00:44:25vous avez 70-80% des gens qui sont favorables à ces mesures.
00:44:27Et donc, en se réfugiant,
00:44:29en quelque sorte, derrière l'opinion,
00:44:31Bruno Rotaio pourrait gagner
00:44:33justement les fameux arbitrages dont je vous parlais.
00:44:35C'est difficile de dire non à une mesure.
00:44:37Par exemple, le rétablissement du débit de séjour irrégulier.
00:44:39C'est difficile d'être contre
00:44:41aujourd'hui alors qu'une immense majorité
00:44:43des Français estime que c'est simplement une mesure
00:44:45de bon sens et qu'il devrait faire son retour.
00:44:47Je crois que c'est difficile d'être contre,
00:44:49sauf peut-être quand on s'appelle Anne Hidalgo, on verra.
00:44:51Merci Thomas Bonnet,
00:44:53merci pour votre analyse.
00:44:55Bruno Rotaio, parce qu'il a une démarche
00:44:57qui est intéressante, Darmanin avait fait quand même des avancées.
00:44:59On ne peut pas dire qu'il a été laxiste
00:45:01dans sa mission, Gérald Darmanin.
00:45:03Il y a pourtant le bilan le plus calamiteux
00:45:05de tous les ministres de l'Intérieur.
00:45:07Non, vous êtes dur.
00:45:09Les budgets qui ont été quand même augmentés.
00:45:11Vous êtes dans l'opposition, je l'entends.
00:45:13Mais à cœur une fois, si Bruno Rotaio,
00:45:15avec tout ce qu'il a envie de faire,
00:45:17il veut le réaliser, ce sera grâce à vous.
00:45:19S'il ne réussit pas, ce sera de votre faute.
00:45:21Moi, je veux croire.
00:45:23Pourquoi ce sera de sa faute ?
00:45:25Rassemblement national,
00:45:27à l'Assemblée, je vous rappelle...
00:45:29Je ne pense pas que ce soit le Rassemblement national
00:45:31qui va s'opposer...
00:45:33Il faut voter !
00:45:35Ce n'est pas le Rassemblement national
00:45:37qui va s'opposer aux propositions de Bruno Rotaio.
00:45:39Donc ils vont voter pour ?
00:45:41En tout cas, ils ne s'opposeront pas.
00:45:43Mais il n'est pas du Rassemblement national.
00:45:45Je suis du camp national.
00:45:47Et je veux croire que mes collègues
00:45:49députés RN
00:45:51seront comme moi et qu'ils auront
00:45:53une attitude bienveillante
00:45:55à l'égard de Bruno Rotaio.
00:45:57Moi, j'ai envie d'y croire.
00:45:59Je l'ai côtoyé pendant des années au Sénat.
00:46:01On a envie vraiment de le suivre.
00:46:03Pour l'instant, je n'ai eu que le Bruno Rotaio.
00:46:05S'il n'arrive pas à se gagner,
00:46:07c'est le Bruno Rotaio des discours auxquels j'adhère.
00:46:09Ce sont les miens.
00:46:11Peut-être que j'ai infusé.
00:46:13Je suis avec lui.
00:46:15On a Stéphane Rotaio sur le plateau.
00:46:17Bruno, si tu m'entends.
00:46:19Mais il faut effectivement qu'il passe aux actes.
00:46:21Ça ne va pas être simple avec les ministres
00:46:23qui l'entourent.
00:46:25Ils sont des contre-pouvoirs.
00:46:27Mais j'espère qu'il aura
00:46:29toute la détermination pour imposer
00:46:31des mesures qui sont réclamées
00:46:33par l'écrasante majorité des Français
00:46:35et par la situation.
00:46:37La situation les impose ces mesures.
00:46:39On va parler du quotidien.
00:46:41Le quotidien, c'est par exemple ce commissariat
00:46:43qui a été attaqué hier à Cavaillon.
00:46:45On l'a pris en direct dans cette émission.
00:46:47On vous a fait vivre tout ça en direct
00:46:49puisqu'on était sur place.
00:46:51Cette nuit, il y a la CRS 81
00:46:53qui est arrivée sur place.
00:46:55On appelle ça un peu une force d'action rapide.
00:46:57Ça a été mis en place par Darmanin.
00:46:59Il y en a quatre en France qui sont capables.
00:47:01Ce sont des unités de CRS constituées
00:47:03qui sont beaucoup plus mobiles que les unités
00:47:05traditionnelles de maintien de l'ordre.
00:47:07Ils peuvent rester un mois ou un peu plus
00:47:09si c'est nécessaire.
00:47:11Ils ont une véritable utilité.
00:47:13Il y a une réponse quand on dit qu'il n'y a pas de réponse.
00:47:15Il y a des réponses.
00:47:17Certes, elle est ponctuelle parce que ça ne va pas durer éternellement.
00:47:19Mais encore une fois, on se pose la question de savoir
00:47:21comment on va pouvoir se réapproprier ces quartiers.
00:47:23Il y a un truc que je défends.
00:47:25J'ai fait une tribune il y a peu de temps.
00:47:27C'est l'armée.
00:47:29On va regarder d'abord la CRS 81
00:47:31parce qu'on les a suivies.
00:47:33Ensuite, on sera en direct de Cavaillon.
00:47:35Tout d'abord, la CRS 80.
00:47:37Tout au long de la nuit,
00:47:39l'unité de la CRS 81 patrouille dans les rues de Cavaillon
00:47:41et à proximité du commissariat.
00:47:4324 heures après les faits,
00:47:45le bâtiment porte encore
00:47:47les stigmates de l'incendie.
00:47:49La façade noircie par les flammes.
00:47:51Déployée en renfort
00:47:53à la demande du préfet,
00:47:55cette unité d'une quarantaine d'hommes
00:47:57est une déclinaison de la CRS 8
00:47:59dans les situations d'urgence.
00:48:01Il va nous permettre à la fois
00:48:03de mener des opérations de sécurisation
00:48:05et de revenir
00:48:07dans le secteur,
00:48:09de revenir à Cavaillon
00:48:11avec plus de monde, plus de force
00:48:13pour montrer que l'action de l'Etat ne s'arrêtera pas.
00:48:15Une présence renforcée,
00:48:17visible jusque dans la cité du docteur M.
00:48:19Quartier gangréné par le trafic de drogue
00:48:21et dont l'incendie relève probablement
00:48:23de représailles suite à des opérations
00:48:25antidrogues survenues la semaine dernière.
00:48:27Montrer les muscles face aux trafiquants
00:48:29mais également rassurer une population
00:48:31traumatisée par ce sinistre.
00:48:33On s'est réveillés
00:48:35très choqués. Un ras-le-bol
00:48:37de cette insécurité permanente
00:48:39et de dire qu'on attaque la police.
00:48:41C'est choquant.
00:48:43Ils ne sont pas tranquilles.
00:48:45Vous avez vu, le soir,
00:48:47avant c'était jusqu'à 11h du soir
00:48:49et minuit on était dehors.
00:48:51Maintenant à 8h il n'y a plus personne.
00:48:53Une nouvelle unité devrait arriver dans la journée
00:48:55pour suppléer celle déjà en place.
00:48:57Alors on part tout de suite
00:48:59en direct à Cavaillon où nous attend
00:49:01Mathieu Devez avec les images de Charles Bagé.
00:49:03Bonjour Mathieu. Quelle est l'ambiance
00:49:05sur place ? On voit derrière vous d'ailleurs
00:49:07ce commissariat avec la façade de Noircy.
00:49:11Écoutez cher Jean-Marc,
00:49:13ce que je peux vous dire c'est que ça y est,
00:49:15les patrouilles de cette unité, la CRS 80
00:49:17se multiplient. On a vu une dizaine de camions
00:49:19de CRS et une quarantaine de fonctionnaires
00:49:21supplémentaires qui sont là, surtout
00:49:23dans cette cité très sensible à 2 kilomètres
00:49:25d'ici où le trafic de drogue
00:49:27règne. Objectif affiché par les
00:49:29forces de l'ordre, surtout rassurer
00:49:31cette population, ces 25 000 âmes
00:49:33de Cavaillon qui sont complètement bouleversées
00:49:35par le drame. Ce que je peux vous dire c'est que nous avons eu plusieurs
00:49:37témoignages assez bouleversants. Tout d'abord
00:49:39cette retraitée, elle habite Cavaillon
00:49:41depuis plusieurs dizaines d'années.
00:49:43Elle nous dit qu'elle est fille de militaires et elle s'inquiète
00:49:45aujourd'hui pour l'avenir de son pays.
00:49:47Elle nous dit, aujourd'hui ce sont nos institutions
00:49:49qui ont été attaquées et d'ailleurs
00:49:51elle n'a eu de cesse de nous montrer ce drapeau
00:49:53français. Regardez ce drapeau français
00:49:55encore noirci par les flammes.
00:49:57En nous le montrant, elle était émue, quasiment
00:49:59émue aux larmes. Elle nous dit que c'est une partie de la France
00:50:01qui a été aujourd'hui attaquée.
00:50:03Et puis un autre témoignage lui aussi
00:50:05tout aussi bouleversant, celui d'une mère
00:50:07de famille, mère de trois enfants qui s'inquiète
00:50:09pour la sécurité de ses enfants. Elle nous
00:50:11l'affirme aujourd'hui. Elle souhaite bien
00:50:13déménager. Elle nous dit si nos forces
00:50:15de l'ordre sont attaquées, ces forces de l'ordre
00:50:17qui ont pour objectif de
00:50:19nous venir en aide,
00:50:21d'assurer la sécurité de nos enfants
00:50:23et bien si eux sont attaqués, qui va
00:50:25assurer la sécurité de nos concitoyens
00:50:27de nos enfants. Elle nous l'affirme
00:50:29elle a refusé d'habiter dans
00:50:31un HLM qu'on lui a proposé
00:50:33car elle nous dit, cet HLM il est situé dans
00:50:35ce quartier sensible à deux kilomètres d'ici où le
00:50:37trafic de drogue règne et pour mes trois
00:50:39enfants et bien je n'ai pas envie qu'ils soient
00:50:41au contact de ces délinquants et qu'eux-mêmes
00:50:43deviennent des délinquants.
00:50:45Sachez que la CRS 81 va rester
00:50:47ici environ 5-6 jours que le
00:50:49ministre délégué chargé de la sécurité
00:50:51au quotidien est attendu aujourd'hui aux
00:50:53alentours de 18h-18h30. Enfin
00:50:55les auteurs eux encourent jusqu'à 20
00:50:57ans d'emprisonnement et 150 000 euros
00:50:59d'amende. Merci beaucoup Mathieu pour ce point
00:51:01très complet avec les images de Charles Bagé
00:51:03en direct. Vous nous parliez des témoignages et bien
00:51:05on les reçoit à l'instant vos deux témoignages. Tout d'abord
00:51:07on va écouter cette retraitée justement
00:51:09qui réagissait.
00:51:11Moi je trouve que c'est triste,
00:51:13affligeant et blessant.
00:51:15Comme je regarde le drapeau
00:51:17il pleure mais il tient le coup.
00:51:19C'est un peu la faute
00:51:21à personne.
00:51:23Ce n'est pas que Cavaillon, c'est un petit peu
00:51:25partout donc il ne faut pas sans arrêt
00:51:27rabaisser la ville,
00:51:29la municipalité.
00:51:31Je pense qu'à la racine il y a quelque chose
00:51:33qui tourne pas rond chez les gens
00:51:35qui font des choses comme ça.
00:51:37La racine
00:51:39c'est la famille
00:51:41donc il faut voir peut-être de ce côté-là
00:51:43mais je ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre
00:51:45à ceux qui nous protègent
00:51:47c'est-à-dire la police, les militaires,
00:51:49les pompiers. Je ne comprends pas
00:51:51ce n'est pas du tout ma génération.
00:51:53Nos parents nous ont appris à respecter
00:51:55ces gens-là et à l'école on nous disait
00:51:57moi je suis née en 51
00:51:59à l'école on nous disait quand vous croisez
00:52:01un militaire saluez-le
00:52:03et là aujourd'hui on crache
00:52:05sur ces gens-là. Je ne comprends pas du tout.
00:52:07Je n'ai pas peur de vivre
00:52:09à Cavaillon.
00:52:11Ça ne va pas entraver
00:52:13ma façon de vivre ici.
00:52:15C'est triste
00:52:17et le coeur il est un petit peu
00:52:19saignant quand même.
00:52:21Il faut les écouter ces Français parce que c'est ça
00:52:23le terrain cristalliasme et c'est vrai
00:52:25que ce qu'elle dit c'est fort aussi.
00:52:27Elle est triste cette dame, elle est triste de voir
00:52:29comme beaucoup d'entre nous peut-être, de voir ce qui est en train de devenir
00:52:31la France. Bien sûr et à très juste
00:52:33titre ce qu'elle dit c'est tout à fait cohérent.
00:52:35Moi je suis d'une ville
00:52:37des quartiers populaires
00:52:39et c'est dans nos quartiers populaires qu'on est
00:52:41les plus fortement touchés.
00:52:43Quand les institutions sont touchées.
00:52:45Quand le service public ne fonctionne plus.
00:52:47Quand on n'arrive pas à avoir
00:52:49des écoles dans lesquelles nos professeurs
00:52:51arrivent à enseigner calmement.
00:52:53C'est dans nos quartiers que
00:52:55les familles sont le plus durement touchées.
00:52:57Donc oui il y a urgence à rétablir.
00:52:59Ce n'est même plus un problème de moyens. Je pense que là
00:53:01il y a un problème de fond. Le biais qu'on a pris
00:53:03dans notre société. On ne respecte pas nos institutions.
00:53:05Quelle force on donne
00:53:07à nos institutions, à nos policiers.
00:53:09C'est très grave aujourd'hui. Policiers, pompiers, tout ce qui représente
00:53:11l'institution aujourd'hui est très lourdement touché.
00:53:13Vous voyez ce qu'a écrit à l'écran.
00:53:15Les policiers traumatisés.
00:53:17C'est ce que nous ont expliqué
00:53:19les policiers. C'est le mot qu'ils ont employé en disant
00:53:21aujourd'hui ces policiers qui étaient à l'intérieur
00:53:23et qui ont failli mourir, brûlés. Il ne faut pas l'oublier.
00:53:25Ils étaient prisonniers. Il y avait les flammes
00:53:27devant. On a subi la même chose dans le Val de Marais.
00:53:29Il y a quelques années on a eu un commissariat qui a été
00:53:31attaqué à Champigny.
00:53:33On en est à des policiers traumatisés.
00:53:35J'ai entendu une dame et je me suis dit
00:53:37c'est là où ça ne va pas. Elle disait qu'il faut protéger
00:53:39les policiers.
00:53:41C'est quoi ce pays où on doit
00:53:43protéger les policiers ?
00:53:45Le problème c'est que les policiers, malheureusement,
00:53:47sont pris en sandwich entre
00:53:49une criminalité issue de ces
00:53:51quartiers-là, issue du
00:53:53trafic de stupéfiants, issue aussi
00:53:55de l'immigration. Il ne faut pas
00:53:57ne pas le dire. Ce qui ne veut pas dire
00:53:59essentialiser l'immigration.
00:54:01Entre ces délinquants d'une part
00:54:03et une réponse étatique,
00:54:05politique, et surtout judiciaire,
00:54:07je suis désolé de revenir à nouveau là-dessus,
00:54:09qui est complètement à côté de la plaque.
00:54:11Moi, je les plains ces policiers.
00:54:13Je les plains parce qu'ils
00:54:15ont une mission qui est belle.
00:54:17Ils savent que la grande majorité de la population les soutient
00:54:19mais ils n'ont pas les moyens de la faire.
00:54:21Ils ne sont jamais soutenus politiquement
00:54:23et le sens de leur travail
00:54:25est complètement vidé. A la fois par cette
00:54:27délinquance qui grandit sans cesse,
00:54:29sans qu'on la stoppe,
00:54:31c'est-à-dire agir sur
00:54:33l'immigration, les entrées et les sorties,
00:54:35et puis à la fois parce que judiciairement,
00:54:37on n'a rien qui va, on n'a rien qui suit.
00:54:39Moi, je les plains profondément.
00:54:41Le seul problème, c'est que le constat est terrible.
00:54:43On va écouter le maire de Cavaillon qu'on a rencontré
00:54:45et qui dit, lui, il faut continuer à se battre,
00:54:47il ne faut pas baisser les bras. Honnêtement,
00:54:49quand on voit tout ça, honnêtement,
00:54:51c'est très dur de ne pas baisser les bras.
00:54:53Bravo à ce maire qui a envie de continuer à se battre.
00:54:55Franchement, je trouve qu'il a beaucoup de courage.
00:54:57Écoutez-le.
00:54:59Je pense qu'on est dans l'extrême.
00:55:01Non, je crois qu'il faut garder son calme.
00:55:03Il faut continuer à lutter contre ces trafiquants.
00:55:05C'est un combat
00:55:07long
00:55:09qui prendra beaucoup de temps
00:55:11et je ne suis pas sûr qu'un jour, on arrive
00:55:13à le gagner complètement.
00:55:15Mais il s'avère
00:55:17qu'aujourd'hui, le trafic de drogue
00:55:19qu'on connaît, bon, là, ça a été
00:55:21un acte criminel
00:55:23qui dépasse l'entendement, qu'on ne peut pas accepter.
00:55:25C'est vrai que ce matin,
00:55:27on se lève avec l'impression
00:55:29d'avoir fait un mauvais rêve ou un cauchemar,
00:55:31mais c'est la réalité.
00:55:33La vie va reprendre son cours.
00:55:35On va continuer à accentuer notre pression
00:55:37sur ces trafiquants parce qu'on est là pour ça
00:55:39et que la police nationale est décidée
00:55:41à aller fort et vite.
00:55:43Si on part sur l'idée
00:55:45que le combat est perdu d'avance,
00:55:47il ne faut pas le mener.
00:55:49Moi, je ne suis pas de ce tempérament-là.
00:55:51Je pense que si on mène un combat,
00:55:53c'est pour aller au bout et tout au moins
00:55:55et qu'on arrête cette progression de trafic
00:55:57qui est inconcevable
00:55:59et inadmissible.
00:56:01Bruno Pommard, pour vous, continuer le combat,
00:56:03c'est mettre l'armée dans les cités ?
00:56:05Oui, ça fait partie.
00:56:07Je crois qu'on parle de sécurité globale.
00:56:09J'en parle souvent. Moi, je fais beaucoup de prévention
00:56:11avec 500 policiers. Et ça me dit, d'ailleurs,
00:56:13que je suis à Cavaillon, dans les quartiers,
00:56:15à faire de la prévention, à expliquer le métier de policier.
00:56:17C'est un plan. Le deuxième plan, c'est le travail
00:56:19de fond que doivent faire
00:56:21l'OFAS, l'APJ, etc., sur ces
00:56:23marco-trafics qui sont mondiaux et qui demandent
00:56:25évidemment un travail très précis.
00:56:27Et troisièmement, ce que disent les habitants, c'est
00:56:29la sécurisation de ces quartiers.
00:56:31C'est-à-dire ce sentiment d'insécurité
00:56:33que ressentent les gens.
00:56:35Ils sont en insécurité ?
00:56:37Oui, ils sont en insécurité.
00:56:39Aujourd'hui, c'est assez connoté quand on dit
00:56:41ils sont en insécurité.
00:56:43Et pourquoi je dis ça ? Ce n'est pas remettre en question
00:56:45ce que font mes copains policiers, que je vois souvent.
00:56:47BRI,
00:56:49BAC, Compagnie d'intervention, etc.
00:56:51C'est un travail formidable, les CRS, les gendarmes mobiles.
00:56:53Le problème, c'est qu'ils sont dépassés. On est 150 000 policiers,
00:56:55100 000 gendarmes. À un moment donné,
00:56:57sur ces quartiers précisément, il faut
00:56:59mettre de la sécurisation avec des équipes
00:57:01mixtes, policiers, militaires.
00:57:03On a un sénateur, on va lui poser la question.
00:57:05Le haut état-major de l'armée me dit
00:57:07on est faits pour faire la guerre, les militaires.
00:57:09Stéphane Ravier, mettre les militaires dans l'esprit.
00:57:11J'ai l'impression d'un coup d'être le président du Sénat.
00:57:13Je ne suis qu'un 348e.
00:57:15Oui, mais vous êtes important.
00:57:17Je suis sûr qu'il est d'accord.
00:57:19C'est important. Votre avis personnel, c'est quoi ?
00:57:21L'armée dans les cités.
00:57:23Je voudrais dire que ces quartiers populaires sont effectivement
00:57:25la cible du trafic. On dit populaire,
00:57:27c'est le mot politiquement correct pour ne pas dire
00:57:29les quartiers grands remplacés.
00:57:31C'est la carte, à Marseille,
00:57:33en tout cas, votre ville, je ne me permettrai pas de vous faire la leçon,
00:57:35mais en tout cas, à Marseille, la carte du trafic de stups
00:57:37correspond étrangement
00:57:39à la carte de l'immigration.
00:57:41Ça, c'est une réalité. Il faut s'attaquer à l'immigration,
00:57:43les frontières en amont, etc.
00:57:45En aval, pour traiter le mal
00:57:47qui s'est installé, il faut donner tous les moyens
00:57:49à la police, tout d'abord. Que va faire l'armée ?
00:57:51Que va faire l'armée ?
00:57:53De la sécurisation, monsieur le sénateur.
00:57:55Elle ne connaît pas le terrain, elle ne connaît pas le trafic.
00:57:57Vous savez, une compagnie de CRS qui arrive...
00:57:59Les policiers connaissent parfaitement le terrain.
00:58:01Pour ceux qui font de l'investigation...
00:58:03J'ai fait plusieurs visites de ces cités
00:58:05et me disent à chaque fois, vous voyez, monsieur le sénateur,
00:58:07le chouffe, il est là.
00:58:09Ceux qui font de l'investigation...
00:58:11Il arrive par là. Ils connaissent le terrain.
00:58:13Ils les ont déjà arrêtés dix fois.
00:58:15Il y a un renouvellement du stock
00:58:17des trafiquants, mais il faut donner
00:58:19les moyens légaux, les moyens humains,
00:58:21les moyens moraux. Il faut permettre
00:58:23à la police de se défendre quand elle est attaquée
00:58:25par arme de guerre, mais ils n'osent pas.
00:58:27Ils n'osent pas sortir leur arme.
00:58:29Si je sors mon arme,
00:58:31ne serait-ce que de la sortir.
00:58:33Je vais me retrouver interrogé
00:58:35en garde à vue.
00:58:37Il faut réarmer la police.
00:58:39Et réarmer la justice.
00:58:41Il est 11h36, on est très en retard.
00:58:43On va faire une pause et ensuite on va vous parler de Tourcoing.
00:58:45C'est important ce qui se passe
00:58:47à Tourcoing dans cette école. La ministre de l'éducation
00:58:49est venue ce matin. Elle est repartie
00:58:51et on va vous expliquer ce qu'elle a dit.
00:58:53A tout de suite en direct sur CNews.
00:58:57Peu après 10h ce matin,
00:58:59un fourgon transportant un million
00:59:01d'euros a été attaqué en plein centre-ville
00:59:03à Grenoble. Il y a eu
00:59:05des échanges de coups de feu. Selon nos
00:59:07informations, les convoyeurs ne sont pas blessés.
00:59:09Les auteurs sont en fuite.
00:59:11L'argent n'a finalement pas été
00:59:13volé. Pas un soutien
00:59:15ne doit manquer à nos professeurs.
00:59:17Et à 7 professeurs, la ministre de l'éducation
00:59:19nationale était à Tourcoing.
00:59:21Anne Gentay a pris la parole depuis le lycée
00:59:23Sévigné où une élève a giflé
00:59:25sa professeure qui lui demandait de retirer
00:59:27son voile. Les cours ont pu
00:59:29reprendre ce matin.
00:59:31Enfin, un dernier hommage à Michel Blanc.
00:59:33Les obsèques de l'acteur auront lieu
00:59:35cet après-midi à 16h en l'église
00:59:37Sainte-Eustache en plein centre-ville
00:59:39de Paris. De nombreuses personnes
00:59:41du cinéma et du théâtre sont attendues
00:59:43mais également beaucoup d'anonymes.
00:59:45Nos équipes seront sur place.
00:59:49En suite sur CNews, merci d'être en direct
00:59:51avec nous. Audrey Bertheau vous a parlé
00:59:53justement de Tourcoing, de la ministre qui était
00:59:55sur place ce matin. On va l'écouter, la ministre
00:59:57de l'éducation nationale qui est beaucoup critiquée
00:59:59même si elle nous a expliqué lors de sa prise
01:00:01de fonction qu'elle avait
01:00:03sa mère, sa grand-mère, son arrière-mère et sa tante
01:00:05qui étaient dans l'éducation nationale.
01:00:07Tout le monde peut se dire qu'elle n'a pas beaucoup
01:00:09de légitimité là-dedans.
01:00:11On va l'écouter puisqu'elle était ce matin
01:00:13sur place. D'abord, elle rappelle
01:00:15les faits.
01:00:17Un professeur a été agressé par une élève.
01:00:21C'est un acte d'une violence
01:00:23inouïe et je veux redire que je le
01:00:25condamne avec la plus grande force.
01:00:29Je suis venue ici à Tourcoing parce que
01:00:31je tenais à apporter tout mon
01:00:33soutien à cette professeure
01:00:35et à ses collègues.
01:00:37Je veux redire
01:00:39ici qu'agresser un professeur
01:00:41est absolument
01:00:43intolérable et je ne le laisserai
01:00:45absolument pas faire.
01:00:47Je veux rappeler
01:00:49aussi que cette professeure,
01:00:51ce jour-là, n'a fait que son
01:00:53devoir qui est de rappeler la loi.
01:00:55Elle n'a fait que rappeler une évidence
01:00:57qui est de dire que dans nos écoles,
01:00:59on ne porte pas
01:01:01de signes religieux ostensibles.
01:01:03C'est un peu le rappel des faits,
01:01:05des banalités. Deuxième extrait.
01:01:07Je suis venue ici à Tourcoing
01:01:09parce que je tenais à apporter
01:01:11tout mon soutien à cette professeure
01:01:13et à ses collègues.
01:01:15Je veux redire
01:01:17ici qu'agresser
01:01:19un professeur est absolument
01:01:21intolérable et je ne le
01:01:23laisserai absolument pas faire.
01:01:25Je veux rappeler
01:01:27aussi que cette professeure,
01:01:29ce jour-là, n'a fait
01:01:31que son devoir qui est de rappeler la loi.
01:01:33Je voudrais dire qu'ici, le soutien
01:01:35que je viens apporter comme
01:01:37ministre de l'Education nationale à nos enseignants,
01:01:39à cette professeure,
01:01:41c'est aussi un soutien qui doit être collectif.
01:01:43La nation toute entière, aujourd'hui,
01:01:45doit les soutenir. C'est un enjeu
01:01:47de respect du professeur.
01:01:49C'est un enjeu de respect
01:01:51de son autorité. Pas un
01:01:53soutien, pas un soutien
01:01:55ne doit manquer
01:01:57envers nos professeurs et envers
01:01:59notre professeur.
01:02:01– Stéphane Ravier, une ministre convaincante ?
01:02:03Ça vous fait rire en fait.
01:02:05Pourtant, le sujet n'est pas drôle, mais c'est vrai que...
01:02:07– Un déplacement Prince pour ça,
01:02:09elle aurait pu le dire de son bureau,
01:02:11ça nous aurait coûté moins cher.
01:02:13Elle enfonce les portes ouvertes, d'accord.
01:02:15Et après, on fait quoi ?
01:02:17Elle fait quoi face à cette offensive
01:02:19islamique que j'ai dénoncée
01:02:21il y a déjà un certain temps ?
01:02:23J'avais saisi Pap Ndiaye,
01:02:25parce qu'à Marseille, il y avait l'affaire des Abayas,
01:02:27le lycée Victor Hugo où j'ai fait ma scolarité,
01:02:29et donc il y avait,
01:02:31ce qu'on pourrait
01:02:33percevoir
01:02:35comme étant une provocation,
01:02:37mais ça fait partie d'une offensive généralisée
01:02:39d'une
01:02:41islamisation de notre société.
01:02:43Je l'avais saisi
01:02:45Pap Ndiaye qui me dit, on ne peut rien faire,
01:02:47on ne peut rien faire, c'est comme ça.
01:02:49Et puis Gabriel Attal est devenu ministre d'éducation nationale,
01:02:51pour une fois, je lui ai donné hommage,
01:02:53et il a pris la décision
01:02:55de les faire interdire, et ils sont interdits,
01:02:57et tout est redevenu à la normale sur ce sujet-là.
01:02:59Comme quoi, encore une fois,
01:03:01quand on est déterminé,
01:03:03quand on veut agir,
01:03:05on peut le faire, et cela a des résultats.
01:03:07Là, on ne sent pas
01:03:09encore une grande détermination,
01:03:11elle est venue à porter des pansements,
01:03:13elle est venue à porter de la pommade,
01:03:15une marche lacrymale,
01:03:17mais ça ne suffira pas.
01:03:19Elle est venue enfiler des perles.
01:03:21Je ne les formerai pas comme ça, bien évidemment.
01:03:23Effectivement, là, je crois que le constat,
01:03:25on l'a tous fait depuis bien longtemps.
01:03:27Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
01:03:29On a besoin d'annonces, on a besoin de propositions,
01:03:31on a besoin, encore une fois,
01:03:33de fermeté. Là, c'est le deuxième discours
01:03:35de ministre qu'on voit, face à des situations
01:03:37qui sont plus qu'intolérables.
01:03:39Les familles attendent des propositions,
01:03:41et de la fermeté.
01:03:43Et des sanctions, parce que si on fait le parallèle,
01:03:45triste parallèle, avec l'affaire Paty,
01:03:472020-2024,
01:03:49on est en train de juger maintenant.
01:03:51On est en train de lâcher parti.
01:03:53Justement, c'est intéressant ce que vous dites,
01:03:55parce qu'en fait, moi, je dois avouer que j'avais
01:03:57un peu d'espoir hier, parce qu'on nous a expliqué
01:03:59qu'elle était en comparution immédiate, cette jeune fille.
01:04:01Donc, je me suis dit, c'est bien.
01:04:03Là, elle est passée hier, et simplement,
01:04:05ça a été renvoyé au mois de décembre.
01:04:07Pour l'instant, ce n'est pas trop tard, c'est le mois de décembre.
01:04:09Écoutez ce qu'en disait son avocat, justement,
01:04:11à la sortie, il explique qu'elle n'aurait jamais
01:04:13dû faire l'objet de comparution immédiate,
01:04:15et puis surtout, il a plaint la pauvre,
01:04:17ce qui se passe pour elle. Je vous rappelle qu'on parle
01:04:19de celle qui aurait agressé, l'agresseuse potentielle.
01:04:21Regardez.
01:04:23C'est une jeune fille qui n'aurait jamais dû faire l'objet
01:04:25d'une comparution immédiate. C'est une procédure,
01:04:27je le rappelle, uniquement pour les personnes
01:04:29qui ont des antécédents judiciaires. Ce n'est pas son cas.
01:04:31C'est un dossier qui mérite de la sérénité
01:04:33et beaucoup de temps. On espère
01:04:35que la pression médiatique pourra retomber et qu'elle puisse arriver
01:04:37sereinement à son débat.
01:04:39On verra ce qu'il en est
01:04:41lors du débat.
01:04:43C'est un dossier extrêmement violent
01:04:45pour elle, parce qu'encore une fois, toute cette pression
01:04:47médiatique n'aurait jamais dû avoir lieu.
01:04:49On sera présent au mois de décembre pour préparer son audience.
01:04:51Pierre-Marie Steele, c'est étonnant.
01:04:53C'est très violent pour elle.
01:04:55Elle qui aurait frappé,
01:04:57je mets du conditionnel à chaque fois
01:04:59pour faire attention et respecter la justice,
01:05:01mais qui aurait frappé sa prof.
01:05:03Ce n'est pas étonnant. Je vais vous dire pourquoi.
01:05:05Depuis 40 ans, on est dans l'inversion
01:05:07de la culpabilité. Les victimes
01:05:09deviennent les coupables. Le monsieur
01:05:11qui s'est défendu de nuit chez lui contre un cambrioleur,
01:05:13c'est lui qu'il faut mettre en prison.
01:05:15C'est lui que la justice doit poursuivre.
01:05:17Par contre, le pauvre cambrioleur qui a été victime,
01:05:19il vient d'un pays du tiers-monde,
01:05:21il a eu une enfance difficile.
01:05:23C'est même pas la caricature, c'est ça.
01:05:25En fait, ce n'est pas étonnant.
01:05:27À la limite, quand ça vient de l'avocat
01:05:29du mis en cause,
01:05:31c'est encore moins étonnant.
01:05:33Même dans les mots, quand ils vous disent que c'est violent,
01:05:35la violence n'est pas de son côté.
01:05:37Après, l'avocat fait son boulot.
01:05:39C'est sa cliente du tiers-monde.
01:05:41Le problème, c'est qu'il n'y a pas que les avocats
01:05:43de la défense qui font
01:05:45cette inversion de la culpabilité.
01:05:47Il y a des influenceurs dans l'opinion.
01:05:49Il y a France Inter, il y a Libération et Mediapart.
01:05:51Oui, il y a des magistrats.
01:05:53L'administrature est à 100% là-dedans.
01:05:55Et la gauche en général, bien sûr.
01:05:57Je dirais que ce n'est pas étonnant.
01:05:59C'est indécent, ça c'est sûr et certain.
01:06:01Encore une fois, il faut se mettre à la place de la victime.
01:06:03Elle va probablement perdre son travail.
01:06:05La plupart des profs qui se font attaquer,
01:06:07qui ont ce genre de polémique, perdent leur travail ou leur vie.
01:06:09Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur les sujets forts de la journée.
01:06:11Merci à tous les quatre.
01:06:13Un choc d'autorité.
01:06:15Les Français veulent un choc d'autorité et pas seulement d'austérité.
01:06:17On va changer de sujet si vous voulez bien.
01:06:19Un sujet qui vous concerne moins.
01:06:21On va parler régime.
01:06:23Je ne visais personne.
01:06:25Je ne regardais personne.
01:06:27On va parler du Vegovy.
01:06:29C'est un nouveau produit qui arrive.
01:06:31On le présente un peu comme un régime miracle
01:06:33contre l'obésité en France.
01:06:35Voici ce que c'est et on en parle juste après.
01:06:37Le Vegovy est réservé à des personnes
01:06:39en situation d'obésité sévère.
01:06:41Donc avec un IMC,
01:06:43un indice de masse corporelle supérieur à 35.
01:06:45Les malades doivent avoir
01:06:47moins de 65 ans pour en bénéficier.
01:06:49Des conditions strictes imposées
01:06:51par l'agence de sécurité du médicament.
01:06:53La NSM qui demande aussi
01:06:55à ce que le traitement ne soit prescrit
01:06:57que par des spécialistes
01:06:59en endocrinodiabétologie
01:07:01et seulement en dernière intention.
01:07:03Les renouvellements pourront être faits
01:07:05par le médecin généraliste.
01:07:07Le Vegovy n'est pas un traitement miracle
01:07:09puisqu'en parallèle, il faut manger équilibré
01:07:11et avoir une activité physique.
01:07:13Les malades peuvent alors espérer
01:07:15sur la sensation de satiété
01:07:17comme un coupe-fin.
01:07:19Une nouvelle arme pour lutter contre l'obésité.
01:07:21Mais cela a un coût.
01:07:23Le Vegovy n'est pas remboursé
01:07:25et son prix est fixé librement
01:07:27entre 270 et 320 euros la boîte
01:07:29soit environ 10 euros par jour
01:07:31à la charge du patient.
01:07:33On est avec Anne-Sophie Joly
01:07:35fondatrice du collectif national des associations d'obèses.
01:07:37Bonjour, merci d'être avec nous.
01:07:39Est-ce que c'est une très bonne nouvelle
01:07:41ce médicament
01:07:43ou c'est un faux ami ?
01:07:45L'arrivée des molécules
01:07:47dans le champ thérapeutique
01:07:49sur comment on peut soigner l'obésité
01:07:51qui, je le rappelle,
01:07:53n'est toujours pas reconnue par la France
01:07:55comme étant une pathologie chronique
01:07:57alors qu'elle est reconnue depuis
01:07:59l'Organisation mondiale de la santé
01:08:01en 1997.
01:08:03C'est une chance.
01:08:05Le fait qu'elle soit à la charge
01:08:07complète des patients
01:08:09qui rentrent dans le cadre
01:08:11des prescriptions,
01:08:13ce n'est pas du tout une chance.
01:08:15C'est une inégalité totale
01:08:17de soins.
01:08:19J'espère que les choses vont
01:08:21progresser dans le temps
01:08:23et vont faire qu'au fur et à mesure
01:08:25il y aura une cote-part
01:08:27qui sera prise par l'assurance maladie
01:08:29ainsi qu'une autre par les mutuelles.
01:08:31Mais là, les gens qui en ont
01:08:33le plus besoin,
01:08:35on est sur une population
01:08:37qui est plus
01:08:39précaire, très clairement.
01:08:41Vous n'allez pas mettre 300 euros
01:08:43par mois dans un traitement.
01:08:45Je rappelle que ce n'est pas de la cosmétique.
01:08:47C'est comment réduire
01:08:49les comorbidités associées
01:08:51à l'obésité, qui sont quand même
01:08:53au nombre de 18, le Covid étant
01:08:55la 19e, et que l'obésité
01:08:57c'est une inflammation du tissu adipeux
01:08:59avant même de récupérer
01:09:01des comorbidités associées.
01:09:03C'est au fond
01:09:05pourquoi
01:09:07est-ce que la Sécurité sociale
01:09:09ne veut pas en rembourser au moins
01:09:11une grosse partie ? Parce que forcément
01:09:13quelqu'un qui maigrit sera
01:09:15quelqu'un qui sera en meilleure santé.
01:09:17C'est quelqu'un qui coûtera moins cher au final.
01:09:19On a l'impression que c'est des petits calculs
01:09:21de boutiquiers. Pour ne pas sortir
01:09:23300 euros par mois là, plus tard
01:09:25on sortira des milliers d'euros.
01:09:27Hélas, parce qu'on sait bien qu'avec l'obésité
01:09:29on a des maladies qu'il faudra soigner
01:09:31et qui elles seront remboursées.
01:09:33C'est de la gestion à la petite semaine.
01:09:35Sur le calcul
01:09:37je suis complètement d'accord.
01:09:39Il n'y a aucun souci.
01:09:41Surtout que dans les pathologies
01:09:43on a quand même
01:09:45dans les cancers, on est beaucoup
01:09:47plus sensible entre x4 et x8
01:09:49sur l'apparition des cancers
01:09:51pour les personnes atteintes de surpoids
01:09:53et d'obésité ainsi qu'effectivement
01:09:55tout ce qui est maladies cardio-métaboliques
01:09:57donc AVC, crise cardiaque,
01:09:59apnée du sommeil, diabète,
01:10:01on a aussi
01:10:03le problème d'hypercholestérolémie.
01:10:05Il y a quand même 18 pathologies
01:10:07donc ça va super loin.
01:10:09J'espère quand même qu'on va
01:10:11arriver à avancer. Je le souhaite
01:10:13profondément parce qu'effectivement
01:10:15à terme ça sera
01:10:17un mauvais calcul.
01:10:19Pour moi l'essentiel
01:10:21de l'histoire
01:10:23c'est de commencer par reconnaître l'obésité
01:10:25comme étant une maladie, ce qui impliquerait
01:10:27la formation des professionnels de santé
01:10:29dans leur cursus. Ce qui n'est toujours pas le cas.
01:10:31C'est trois heures facultatives.
01:10:33Pour moi c'est pas possible.
01:10:35Ce n'est pas possible et je vais
01:10:37aller encore plus loin.
01:10:39Alors je vais faire un petit peu d'humour quand même
01:10:41parce que le sujet est quand même assez lourd si je peux me permettre cette expression.
01:10:43C'est que la veille
01:10:45de Noël, moi j'invite le président
01:10:47de la République,
01:10:49M. Macron, à faire comme l'avait fait
01:10:51Chirac à l'époque pour le cancer.
01:10:53C'est un grand plan
01:10:55obésité sur dix ans
01:10:57renouvelable,
01:10:59interministériel pour pouvoir
01:11:01avoir une prise en charge à la fois
01:11:03en prévention mais en curatif
01:11:05et puis interagir sur tous les
01:11:07leviers qu'on peut mettre en action.
01:11:09Il y a plein de choses sur lesquelles on a
01:11:11étudié Martine Laville et moi
01:11:13sur des remises de rapports.
01:11:15On a tout dans les mains.
01:11:17Les gens sont prêts à y aller
01:11:19sur le terrain. Les gens sont prêts
01:11:21à actionner. Maintenant il faut nous
01:11:23donner la possibilité de le faire
01:11:25et j'espère qu'effectivement le gouvernement
01:11:27prendra très sérieusement la problématique
01:11:29à cœur. Il faut aider
01:11:3133 millions de Français
01:11:33à aller mieux.

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