Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mercredi 11 décembre 2024 pour Andini Live, numéro 1556 sur CNews, première chaîne
00:00:10Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une, c'est reparti pour un tour à Béziers, une
00:00:17nouvelle fois.
00:00:18La crèche de Noël installée par Robert Ménard est attaquée en justice, c'est le cas tous
00:00:24les ans depuis 2015 et en tête, on trouve parmi les plaignants, la Ligue des droits
00:00:29de l'Homme, selon qui visiblement l'un des plus gros problèmes dans le monde serait
00:00:33donc la crèche à Béziers.
00:00:35La Ligue des droits de l'Homme a déposé un référé suspension qui sera jugé le 17
00:00:39décembre prochain devant le tribunal administratif de Montpellier, nous allons y revenir dès
00:00:45le début de Morandini Live.
00:00:47Dans un instant, vous allez voir un document également dans Morandini Live puisque nos
00:00:50équipes sont parvenues en entrée dans la cité Pablo Picasso à Nanterre, une cité
00:00:55tenue par des dealers et où les habitants doivent affronter une violence quotidienne,
00:01:00pour preuve.
00:01:01Dans la nuit de lundi à mardi, 4 personnes ont sorti fusils et couteaux et sont passées
00:01:05à l'action, on dénombre 3 victimes dont 2 graves, 5 personnes ont été interpellées
00:01:11dans la foulée et écoutez bien, les policiers ont mis la main sur un véritable arsenal
00:01:15dont un fusil d'assaut américain M16, rien que ça, regardez un extrait de ce reportage
00:01:20que vous verrez en intégralité dans un instant.
00:01:23Quelques rares habitants du quartier qui acceptent de nous parler, décrivent un point
00:01:27de deal très actif et surtout extrêmement dangereux.
00:01:30Il y a des règlements de comptes, on ne sait jamais, maintenant c'est la merde, puis les
00:01:35jeunes sont très dangereux, ils sont dans tous les immeubles, on les appelle des guetteurs,
00:01:42ils guettent.
00:01:43Effectivement, quelques heures plus tôt, sans la police, impossible pour nous d'approcher
00:01:47ce hall d'immeuble, le numéro 17, protégé par de nombreux guetteurs, positionnés à
00:01:52plusieurs centaines de mètres à la ronde, les riverains sont terrorisés.
00:01:55Bien sûr, on est peur, est-ce qu'on sortait des enfants, c'est dangereux, tu ne fais
00:02:01pas sortir un ADS ? La police indique pourtant venir ici au moins
00:02:04une fois par semaine mais rien ne semble effrayer ces trafiquants, prêts à tout pour
00:02:08défendre leur point de deal.
00:02:09À Creil, cette fois, les paroissiens de l'église Saint-Joseph sont insultés et menacés, la
00:02:15police a renforcé ses rondes mais il y a une vraie tension sur place, nous sommes
00:02:18dans un quartier sensible, là encore et une fois de plus, c'est un point de deal qui s'est
00:02:23installé en face de l'église et qui provoque tous ces problèmes.
00:02:27Depuis quelques semaines, la tranquillité de l'église Saint-Joseph est perturbée.
00:02:32Un groupe de dealers dont le nombre varierait de 2 à 5 individus mènent la vie dure aux
00:02:37prêtres, paroissiens et fidèles.
00:02:38Chaque jour, ils sont insultés, menacés de mort et même parfois violentés par les
00:02:42trafiquants.
00:02:43Le véhicule de l'un d'entre eux aurait même fait l'objet d'un début d'incendie récemment.
00:02:48Craignant pour leur vie, les prêtres ont alerté leur hiérarchie et les services de
00:02:51police.
00:02:52Au début de la semaine dernière, ils avaient bien peur, aujourd'hui ils sont plus calmes.
00:02:56Déjà après l'intervention diverse des forces de l'ordre, la situation a été apaisée
00:03:04et ils vont mieux maintenant.
00:03:05Deux jeunes hommes ont été interpellés ce dimanche, déclarés coupables ce lundi
00:03:10par le parquet de Saint-Lys.
00:03:11Les deux trafiquants interpellés âgés de 19 et 21 ans se sont vus condamnés respectivement
00:03:17à 8 et 4 mois de prison et interdits de paraître à Craign pour une durée de 3 ans.
00:03:22Cette riveraine confirme la présence accrue de la police sur les lieux.
00:03:26Franchement, je trouve qu'il y a beaucoup plus de voitures de police qu'avant.
00:03:32Avant, on voyait une petite voiture qui passait mais ça n'arrêtait même pas.
00:03:36L'église Saint-Joseph compte une importante communauté d'environ 400 fidèles.
00:03:40Les paroissiens souhaitent donc un retour au calme dans leur quartier, même si celui-ci
00:03:44est classé comme étant sensible.
00:03:46Menaces, insultes à l'égard des profs, bagarres entre élèves en classe, le ras-le-bol
00:03:51des professeurs du lycée professionnel Pablo Neruda a bouguené ses prêts de Nantes depuis
00:03:56vendredi.
00:03:57Ses profs ont d'ailleurs décidé d'exercer leur droit de retrait car ils n'en peuvent
00:04:01plus et ne parviennent pas à faire cours dans des conditions correctes.
00:04:05Écoutez cette preuve qui veut rester anonyme et qui explique que le simple fait de demander
00:04:10à un élève d'enlever son manteau en classe peut dégénérer.
00:04:12Parce qu'ils n'ont pas apprécié ce qu'on leur a demandé, parce qu'ils ne respectent
00:04:16pas les consignes, parce qu'ils ne sont pas d'accord avec ce qu'on leur demande,
00:04:19parce qu'en quoi, quel droit on a, en quoi on peut se permettre de leur demander certaines
00:04:25choses.
00:04:26Les devoirs, un changement de place, de rentrer calmement dans la classe sans les écouteurs
00:04:31par exemple, de ne pas sortir les portables, juste des choses très simples, enlever les
00:04:35manteaux, même ça, ça peut générer de l'agressivité de la part des élèves, des
00:04:39choses très simples.
00:04:40Qu'est-il arrivé à Morgane ? Fort heureusement, la jeune fille qui avait disparu le 25 novembre
00:04:44dernier a été retrouvée hier mais on se demande ce matin encore ce qui s'est passé
00:04:49et ce qu'elle faisait dans un foyer de jeunes travailleurs à plus de 200 kilomètres de
00:04:54chez elle.
00:04:55C'est dans ce foyer de jeunes travailleurs, à Coutances dans la Manche, qu'hier matin
00:05:00la gendarmerie a retrouvé Morgane en bonne santé.
00:05:03La personne qui l'hébergait, un individu de 21 ans originaire de Rennes, a été immédiatement
00:05:08placée en garde à vue.
00:05:10Pour Sophie, qui habite au foyer depuis 4 ans et demi, la nouvelle est choquante.
00:05:14J'ai eu très peur parce que je peux dire que personne n'a rien entendu, personne n'a
00:05:18vu de petite fille venir et que savoir que ça vient depuis le 25 novembre, c'est ça,
00:05:26qu'elle a disparu et qu'on ne sait pas combien de temps elle a été ici, c'est horrifiant.
00:05:32L'adolescente avait disparu le 25 novembre à Pabu dans les Côtes d'Armor.
00:05:36Les enquêteurs avaient trouvé chez elle un papier où elle indiquait à ses parents quitter
00:05:40le domicile familial.
00:05:41Beaucoup de moyens avaient été déployés pour la retrouver, jusqu'à une battue ayant
00:05:46réuni quelques 800 bénévoles.
00:05:48Plus de 15 jours après sa disparition, le maire de Pabu a enfin pu retirer l'avis de recherche.
00:05:54C'est beaucoup d'émotions, c'est un immense soulagement pour moi sans doute, mais surtout
00:05:59pour la famille.
00:06:00Retrouver Morgane, saine et sauve et en bonne santé, c'est une immense satisfaction.
00:06:06L'adolescente va être entendue par les enquêteurs, avant le point presse du procureur, annoncé
00:06:11ce mercredi à 18h.
00:06:13La politique est tout à l'heure vers 11h45, nous devrions vivre ensemble le dernier compte
00:06:18rendu du conseil des ministres du gouvernement de Michel Barnier, vous voyez les images en
00:06:22direct du palais de l'Elysée où se déroule en ce moment ce dernier conseil des ministres,
00:06:27je dis dernier, car Emmanuel Macron aurait annoncé hier vouloir nommer un nouveau premier
00:06:32ministre avant demain soir, mais ce n'est pas la première fois que le maître des horloges
00:06:36a du retard.
00:06:37Donc ne nous engageons pas trop, en tout cas pendant ce temps, les socialistes tentent
00:06:41de prendre la main et de mettre au centre de l'échiquier politique, comme on a pu le
00:06:45voir hier à la fin des consultations avec Emmanuel Macron.
00:06:49Ecoutez ce que disait Olivier Faure, patron des socialistes.
00:06:52Ce que nous avons cherché à construire c'est une méthode de gouvernement qui diffère
00:06:57et qui permet d'apaiser le pays et de donner le sentiment aux françaises et aux français
00:07:03que nous prenons en charge leurs aspirations, leurs inquiétudes et que nous ne sommes pas
00:07:08uniquement dans un jeu politique sans fin qui non seulement les exaspère mais crée
00:07:14beaucoup de défiance et au final beaucoup de confusion qui ne peut servir que l'extrême
00:07:18droite.
00:07:19Et donc j'en finis par là.
00:07:20Le premier acquis des discussions que nous avons eues jusqu'ici c'est d'avoir sorti
00:07:24l'extrême droite de ce rendez-vous et d'avoir permis d'une certaine façon à celles et
00:07:31ceux qui aspirent à diriger de ne plus le faire sous la pression de l'extrême droite
00:07:36à un moment où nous étions arrivés quand même à cette confusion totale avec un premier
00:07:42ministre qui assumait un dialogue construit avec l'extrême droite et qui avait même
00:07:46donné le point à Marine Le Pen dans un communiqué resté maintenant célèbre.
00:07:50Voilà et nous reviendrons donc sur la situation politique en fin d'émission et pour conclure
00:07:54ce zapping de l'actu, ce séisme à Nice et dans la région, ça s'est passé lundi
00:07:58soir, il était de 4,3 sur l'échelle de Richter ce qui est assez faible il faut bien l'avouer
00:08:04mais assez important tout de même pour être ressenti par les habitants qui ont pour beaucoup
00:08:08été surpris chez eux.
00:08:10Les portes du buffet qui se trouvent en face de moi se sont ouvertes et mon chien est venu
00:08:17se réfugier dans mes jambes.
00:08:20Son épicentre a été identifié dans les Alpes de Haute-Provence, une région habituée
00:08:25aux secousses.
00:08:26C'est quelque chose qui se produit régulièrement tous les 4 à 5 années, il n'y a pas de dégâts
00:08:30importants qui sont créés par ce type de séisme modéré.
00:08:33Les autorités redoutent néanmoins un futur séisme plus destructeur.
00:08:37A Cannes, des dispositifs préventifs ont donc été mis en place.
00:08:41Les zones jaunes, c'est les zones à risque tsunami, celles qui peuvent être exposées
00:08:44en cas de tsunami suite à un séisme en mer.
00:08:48Depuis les plages, les promenades au bord de la mer, vous pouvez suivre une signalétique
00:08:54qui est représentée sur cette cartographie qui permet d'aller se mettre en sécurité
00:08:58très rapidement.
00:08:59Grâce à cette action, la ville de Cannes a été récompensée par l'UNESCO pour sa
00:09:03capacité à faire face au séisme et au tsunami.
00:09:07Allez les flops d'audience d'hier soir, c'est l'avec Mister Audience, yes Kevin, va-t'en !
00:09:14Hier soir en accès, la situation s'est compliquée pour Nagui sur France 2 en affichant une petite
00:09:18baisse d'audience.
00:09:19N'oubliez pas, les paroles a perdu sa place de leader et s'est retrouvée battue de peu
00:09:23par le feuilleton de TF1, Demain nous appartient.
00:09:26Le 19 mars de France 3 est troisième et sur France 5, c'est à vous ce maintien assez
00:09:30haut à plus d'un million d'eux.
00:09:33A 20h, le journal de TF1 a affiché une grosse baisse d'audience et passe même pour la
00:09:39première fois depuis plusieurs semaines sous la barre des 5 millions.
00:09:42Le journal de Gilles Boulot qui reste toutefois en tête à rassembler 4 900 000 téléspectateurs.
00:09:47En face, le JT d'Anne-Sophie Lapix sur France 2 ne va pas beaucoup mieux et enregistre
00:09:52un million de téléspectateurs de moins.
00:09:54A la quatrième place, on retrouve TPMP sur C8 très en forme à un million et demi.
00:09:58A 21h, après un record explosé, lundi soir à 2 millions 8 quotidiens sur TMC, a perdu
00:10:05plus de 800 000 téléspectateurs passant même sous la barre des 2 millions.
00:10:09C'est TPMP sur C8 qui est arrivé en tête, Cyril Hanouna a rassemblé 2 millions 100
00:10:13000 personnes.
00:10:14En première, un succès une nouvelle fois confirmé pour la série Alexandre L qui a
00:10:21permis à France 3 d'arriver en tête à plus de 4 millions de téléspectateurs.
00:10:24TF1 est deuxième mais loin derrière à seulement 2 millions 7 pour le célèbre film
00:10:29« Maman, j'ai raté l'avion ». France 2 et M6 ne doivent pas avoir le sourire ce
00:10:32matin puisque la pièce de théâtre Lapin avec Murel Robin et Pierre Arditi ainsi que
00:10:37le magazine Arnaque présenté par Julien Courbet sont faibles à moins d'un million 9.
00:10:42Mister Audience vous dit à demain.
00:10:43Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:48Claude Butin, bonjour.
00:10:49Bonjour.
00:10:50Merci d'être avec nous.
00:10:51Vous êtes la vice-présidente du tribunal judiciaire de Rouen et puis vous avez un livre
00:10:54également qui s'appelle « De la dépendance de la justice quand les juges sont les dindons
00:10:59du pouvoir ».
00:11:00Aux éditions, Baudelaire, vous étiez venu nous en parler et puis j'ai bien aimé votre
00:11:03franc-parler donc c'est pour ça que j'ai souhaité que vous reveniez.
00:11:05C'est vrai.
00:11:06Je suis rassuré.
00:11:07Alice Cordier, bonjour.
00:11:08Merci d'être avec nous.
00:11:09Directrice du collectif Nemesis.
00:11:10Catherine Rambert, bonjour.
00:11:11Bonjour.
00:11:12Journaliste.
00:11:13Et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:14Docteur en philosophie et journaliste.
00:11:15Merci également d'être avec nous.
00:11:16On va commencer cette émission avec un sujet qui revient quasiment chaque année depuis
00:11:222015.
00:11:23Il s'agit de la crèche à Béziers parce que figurez-vous que ça recommence cette
00:11:28année encore.
00:11:29Une nouvelle fois, la crèche de Noël installée par Robert Ménard est attaquée en justice.
00:11:33C'est le cas tous les ans depuis 2015.
00:11:36En tête des plaignants, on trouve la Ligue des droits de l'homme.
00:11:39On fera la liste tout à l'heure d'ailleurs de tous ceux qui se plaignent.
00:11:41Vous allez voir la Ligue des droits de l'homme qui estime sans doute que c'est le problème
00:11:45le plus important dans le monde aujourd'hui, la crèche à Béziers.
00:11:47Mais ça, c'est un autre débat qu'on aura tout à l'heure.
00:11:49On est en direct avec Louise Maurice qui est journaliste à Frontières.
00:11:52Bonjour Louise, merci d'être en direct avec nous.
00:11:55Expliquez-nous un peu ce qui se passe à Béziers autour de cette crèche puisque Frontières
00:11:59a consacré un article à la situation sur place.
00:12:02Comme vous le dites, chaque année, la crèche de Béziers est attaquée.
00:12:07En fait, ce qu'on remarque, c'est que c'est toujours le même type de pseudo-associations
00:12:13qui se mettent contre eux.
00:12:14Donc, on a la Ligue des droits de l'homme, on avait également la libre-pensée.
00:12:18Donc, la libre-pensée, je ne vois pas très bien où est le mot liberté dans tout ça.
00:12:21Et ce qu'on remarque, c'est qu'ils censurent et ils mettent énormément d'énergie à les
00:12:27poursuivre pendant qu'actuellement en Syrie, on voit quand même des choses dramatiques
00:12:31qui sont en train de se passer.
00:12:32Pendant que, comme l'a dit justement Dioumenar, on voit M.
00:12:37Sencel qui est en prison en Algérie.
00:12:38Je pense qu'il y a d'autres causes pour la Ligue des droits de l'homme sur lesquelles
00:12:41il devrait un peu plus s'attarder.
00:12:43Et surtout, il n'y a que les gens de gauche que ça dérange.
00:12:46Je crois que vous avez passé un extrait, il y a dernièrement un tiktoker qui est musulman
00:12:50et qui, en tout cas, a discuté avec le maire, je ne sais plus exactement de quelle commune,
00:12:55et il disait que cette commune a préféré retirer la crèche parce qu'on leur a demandé.
00:12:59Et ce musulman disait que ça ne dérange pas.
00:13:01Il n'y a que les gens de gauche que ça dérange finalement.
00:13:03Les gens qui sont chrétiens, non-croyants, musulmans, peu importe, viennent s'énerveiller,
00:13:08que ce soit devant les crèches, devant les illuminations, devant les sapins.
00:13:12On a vu les illuminations à Lyon également, et en fait, c'est juste fait pour tout le monde.
00:13:16Et il n'y a que ces personnes-là qui mettent beaucoup d'énergie pour justement s'attarder là-dessus,
00:13:21alors que ça ne dérange absolument pas.
00:13:23– Toutes ces associations, finalement, elles reprochent quoi à Robert Ménard ?
00:13:27On le dit, d'ailleurs, qu'il va comparer devant le tribunal administratif le 17 décembre prochain,
00:13:32tribunal administratif de Montpellier, à cause de cette crèche.
00:13:34Ils reprochent quoi, la crèche ?
00:13:36– Un manque de laïcité, un manque de respect des lois, justement.
00:13:40Après, c'est quelque chose qu'on va suivre.
00:13:43Il me semble que ça va être le 17 décembre que, justement, il va y avoir ce jugement.
00:13:47Nous, on va suivre de près ça chez Comptières, on en fera un article selon les conclusions.
00:13:52Mais en fait, c'est une perte de temps, puisque c'est toujours la même chose chaque année,
00:13:56on a les mêmes personnes qui se plaignent, et en fait, les résultats sont toujours les mêmes.
00:14:00Donc là, on va voir si c'est différent cette année.
00:14:02Mais ça reste quand même épuisant, je pense que c'est fatigant pour cette mairie.
00:14:07Mais ce n'est pas la seule mairie qui est attaquée, en fait.
00:14:09À chaque fois, c'est des dizaines de mairies qui sont attaquées
00:14:13et qui préfèrent, finalement, baisser les bras et dire qu'on va arrêter,
00:14:17parce que ça reste des procédures, ça reste un budget.
00:14:20L'objectif, c'est d'épuiser financièrement ces gens-là, et puis moralement également.
00:14:24Et c'est leur stratégie, et la preuve, c'est que ça fonctionne dans certaines mairies, malheureusement.
00:14:28– Merci beaucoup, Louise Maurice, journaliste à Frontières.
00:14:30Vous le disiez, c'est intéressant, parce que ce n'est pas la première fois.
00:14:33Alors, on a l'habitude à baiser, mais il y a d'autres mairies qui sont attaquées.
00:14:36Moi, j'ai retrouvé dans les archives ce qui s'est passé à Perpignan l'année dernière.
00:14:39On a eu exactement le même problème à Perpignan.
00:14:42Alors, eux, ce qu'ils avaient fait à Perpignan, c'est qu'ils avaient mis la crèche devant la mairie.
00:14:46Mais pour accéder à la crèche, il fallait passer par la mairie.
00:14:49Ils ont aussi été attaqués.
00:14:50Enfin, on en est à faire des trucs complètement délirants pour cacher les crèches.
00:14:54Regardez, c'est le sujet qu'on a fait il y a un an, justement, sur Perpignan,
00:14:57et c'est intéressant de le revoir maintenant.
00:15:01– Depuis le 26 novembre, la mairie de Perpignan est agrandie de 3 petits mètres carrés.
00:15:05Pour s'arranger avec la loi, la municipalité a dû créer sa crèche 2023
00:15:09à l'extérieur de l'hôtel de ville, ou presque.
00:15:12Pour la voir, les visiteurs doivent franchir ses grilles.
00:15:15– Moi, je trouve inadmissible de cacher, c'est tout.
00:15:18On a nos origines, on a nos traditions, on a nos croyances, voilà.
00:15:24– Ici, à Perpignan, il s'avère qu'elle est à la mairie.
00:15:27C'est le maire qui a peut-être voulu que ça se passe comme ça.
00:15:31– Elle est très jolie, moi, j'y vois aucun inconvénient.
00:15:35– Le cœur de la crèche, les rois mages, Joseph, Marie,
00:15:38sont habilement et physiquement à l'extérieur.
00:15:40Les 18 associations qui combattent depuis 3 ans cette crèche municipale
00:15:44ne sont toujours pas satisfaites.
00:15:47– C'est parce qu'il y a eu ce moment de grande intelligence
00:15:50de séparer l'église de l'État que chaque religion a sa place
00:15:54et que personne n'a une place prééminente par rapport aux autres.
00:15:57La crèche est dedans dehors, et comme j'ai déjà dit,
00:15:59il n'y a pas de dehors et de dedans de la loi, il y a la loi et c'est tout.
00:16:03– Une chose est sûre, à Perpignan, personne n'aura rien à redire
00:16:06sur la présence en bordure de crèche de Salvador Bali,
00:16:10au nom de son génie ou de sa prétendue douce folie.
00:16:13– Voilà, ça c'était à Perpignan l'année dernière.
00:16:16Perpignan qui a inauguré sa crèche le vendredi dernier.
00:16:19La crèche a été inaugurée, mais elle est cette fois sur la place de la loge.
00:16:23Ça a été inaugurée mardi 3 décembre.
00:16:25La ville de Perpignan a officiellement inauguré sa grande crèche.
00:16:28Claude Butin, vous en pensez quoi de ces affaires ?
00:16:30– Je ne comprends pas, d'abord, attaquer la crèche…
00:16:33– C'est la ville qui l'a attaqué.
00:16:34– Quand on la pose sur la justice, on demande qu'on l'enlève,
00:16:37qu'on enlève la législation de la crèche, parce qu'elle se trouve dans une mairie.
00:16:41– Et vous trouvez ça comment ?
00:16:42– Moi je trouve ça complètement débile, c'est un coup de pub.
00:16:46Ce sont des provocateurs qui font ça, alors au nom de quoi ?
00:16:49– À Béziers par exemple, ils sont condamnés depuis 2015, au nom de la laïcité.
00:16:53– Ils sont condamnés sur quel motif ?
00:16:54– Je ne veux pas du tout connaître le motif du jugement,
00:16:57parce que ça me paraît complètement aberrant ce truc-là.
00:17:01Je crois qu'on a autre chose à faire que de s'occuper de…
00:17:02– Mathias Leboeuf, en revanche, vous trouvez ça normal qu'il n'y ait pas de crèche dans les mairies ?
00:17:05– Alors, je vais vous répondre en deux temps.
00:17:07Moi je ne trouve pas ça aberrant du tout.
00:17:09Et pourquoi ? Parce qu'effectivement c'est au nom de la laïcité.
00:17:12Et il faut comprendre une chose, c'est qu'en France,
00:17:15aujourd'hui, la conception de la laïcité qui prévaut,
00:17:18c'est l'invisibilisation des signes religieux.
00:17:21De la même façon que vous interdisez le voile dans certains espaces publics,
00:17:26si on interdit les signes religieux, alors la crèche, qui est dans un espace public,
00:17:30si l'espace public est un espace laïc et que la laïcité,
00:17:34c'est invisibiliser les signes religieux,
00:17:37la cohérence veut qu'on interdise la crèche, tout simplement.
00:17:40Ou alors… – Mais ce n'est pas l'histoire de France, la crèche ?
00:17:43– Juste une chose… – C'est dans l'interdiction, là.
00:17:46– Laissez-moi terminer.
00:17:47– Ou alors, on admet que les citoyens qui ne sont pas catholiques
00:17:51sont des citoyens qui n'ont pas le même statut que les catholiques.
00:17:55– Mais je ne sais pas si c'est un geste de voir la crèche.
00:17:57Vous partagez le principe que ça va les gêner de voir la crèche.
00:18:00– Justement, moi, vous le savez, Jean-Marc,
00:18:03je trouve qu'interdire et invisibiliser les signes religieux, c'est une erreur.
00:18:10C'est quelque chose qui est absurde.
00:18:13– Je suis contre les interdictions.
00:18:15– Voilà, on en est là, on est à ces paradoxes-là.
00:18:17C'est que si l'espace public est laïc et que la laïcité,
00:18:21c'est qu'il n'y ait pas de signe religieux,
00:18:23alors, effectivement, en termes de cohérence, on doit interdire.
00:18:26– Allons jusqu'au bout du raisonnement, en droit.
00:18:32Quel est le préjudice à invoquer ?
00:18:34Parce que pour annuler une décision, il faut justifier de faire préjudice.
00:18:38Est-ce que ça choque les yeux au contraire ?
00:18:39C'est beau, c'est pour les enfants, c'est dans la tradition.
00:18:43– Alors, attendez, on va prendre les problèmes un par un.
00:18:47– Pour le voir, ce n'est pas la même question.
00:18:49– Non, non, ce n'est pas pareil.
00:18:50On va prendre les problèmes un par un.
00:18:51Sur le problème légal, d'abord, sur le problème juridique,
00:18:54on est avec Maître François-Xavier Causand, bonjour Maître,
00:18:56merci d'être en direct avec nous.
00:18:58Est-ce que faire une crèche dans une mairie,
00:19:01est-ce qu'il y a un texte de loi qui l'interdit ?
00:19:04– Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
00:19:06Alors, c'est extrêmement bancal, pourquoi ?
00:19:09Parce que le visa des textes, quels vont-ils être ?
00:19:13Il va y avoir l'article 1er de la Constitution,
00:19:15la République est laïque, l'État est laïque, et la loi de 1905.
00:19:20Le problème, c'est qu'on a une définition qui est un peu fourre-tout,
00:19:23une multitude de décisions du Conseil d'État
00:19:28qui viennent apporter des dérogations,
00:19:30et qui, à mon sens, sont terriblement subjectives et hypocrites.
00:19:34Aujourd'hui, j'ai écouté ce que vos invités commentaient
00:19:38avant mon intervention, je suis complètement d'accord sur le fait
00:19:41que, sincèrement, je ne vois pas quel est le préjudice
00:19:46dans un pays qui revendique des racines judéo-chrétiennes
00:19:51et une tradition d'installer une crèche.
00:19:54Pourquoi je vous dis que c'est hypocrite ?
00:19:56Parce qu'aujourd'hui, quand vous compilez les décisions du Conseil d'État,
00:20:00vous vous rendez compte qu'il faut démontrer, en réalité,
00:20:02pour que la validité de l'installation soit confirmée,
00:20:05que vous ne présentez pas une crèche dans le sens religieux du terme,
00:20:12mais que ça peut s'inscrire dans une tradition locale,
00:20:15que ça peut avoir un aspect culturel, voire même artistique.
00:20:18Et je donne juste deux exemples pour espérer être complets et utiles.
00:20:23Il y a eu une décision qui concernait de mémoire la Vendée,
00:20:27où il avait été démontré que l'installation de la crèche
00:20:30était acquise depuis les années 80,
00:20:32et donc c'était une tradition locale
00:20:35à laquelle tout le monde adhérait.
00:20:37Et plus récemment, je crois que c'était M. Wauquiez, pour ne pas le citer,
00:20:41qui avait grugé en évoquant le métier de santonnier
00:20:46pour pouvoir avoir le droit d'installer une crèche
00:20:49et présenter les santons qui l'habitaient.
00:20:52C'est vous dire si c'est logique et si c'est cohérent
00:20:55que de devoir prendre des labyrinthes pour espérer, en fait,
00:20:59exposer une crèche qui, en tout cas, moi je le vois dans ma région,
00:21:04intéresse tout le monde, y compris les gens qui sont athées
00:21:07ou d'une autre confession,
00:21:09qui viennent volontiers regarder l'installation,
00:21:13se photographier et parfois même s'intéressent à l'histoire.
00:21:17Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est que c'est quand même quelque chose de nouveau.
00:21:19Ça fait, on va dire, une dizaine d'années à peu près,
00:21:22parce que je crois qu'à Béziers, par exemple,
00:21:23c'est depuis 2015 qu'il y a des procès sur la crèche.
00:21:26Ça fait une dizaine d'années environ qu'on attaque les crèches,
00:21:29avant les textes étaient les mêmes.
00:21:32Donc pourquoi, tout à coup, on se met à se dire que les crèches,
00:21:34dans une mairie, mon Dieu, c'est un drame,
00:21:36il faut saisir la Ligue des droits de l'homme ?
00:21:40Mais parce que, soyons honnêtes, il y a une véritable...
00:21:43En tout cas, c'est mon avis personnel qui n'engage que moi, il y a une fronde.
00:21:46Et aujourd'hui, moi, je suis désolé, je rejoins encore une fois vos invités.
00:21:50On a le cas de M. Boalem Sansal, qui est détenu en Algérie,
00:21:54qui manifestement n'a même pas le droit de s'entretenir
00:21:56avec l'avocat qu'il a lui-même désigné.
00:21:58On a des horreurs qui se passent actuellement en Syrie.
00:22:01Mais soyons rassurés, ce sont des gens modérés qui les commettent.
00:22:05Et puis aujourd'hui, le vrai problème, apparemment, en France,
00:22:08pour la Ligue des droits de l'homme en tout cas,
00:22:10c'est la crèche installée à Béziers.
00:22:13Alors, je crois comprendre que M. Ménard, et je pense qu'il a raison,
00:22:17crée un précédent depuis maintenant une dizaine d'années
00:22:20pour faire le lien avec les solutions juriscrudentielles
00:22:22qui ont été rendues successivement.
00:22:24Mais je trouve ça désespérant d'aujourd'hui venir habiter,
00:22:30encombrer les juridictions pour contester l'installation d'une crèche
00:22:35qui manifestement, je le fais juste observer,
00:22:38ne dérange pas les Biterrois.
00:22:41Parce que le recours a été formé par une association,
00:22:45alors peut-être alertée par une ou deux personnes,
00:22:48mais ce n'est pas les Biterrois qui aujourd'hui s'insurgent
00:22:51que leur maire, depuis une dizaine d'années, installe une crèche.
00:22:54Que tout le monde est libre de venir voir, ou pas.
00:22:59– Merci Mette pour ces précisions. Alice Cordier.
00:23:01– Non mais c'est, enfin, excusez-moi, d'abord, l'objectif,
00:23:04là je suis sur le site de la Ligue des droits de l'homme,
00:23:06c'est défense des droits et des libertés de tous et de toutes.
00:23:09Donc quand vous dites que Boilem-Sensel n'a aucun rapport avec eux,
00:23:12ben si, excusez-moi, Boilem-Sensel aujourd'hui…
00:23:14– Il n'a aucun rapport avec la crèche ?
00:23:16– Si, parce qu'ils mettent beaucoup d'énergie sur la crèche,
00:23:20aucune énergie sur Boilem-Sensel, alors que c'est l'objectif de leur association.
00:23:23Deuxième, excusez-moi, deuxième chose,
00:23:27c'est quoi cette mentalité de peine à joueur, pardon, excusez-moi,
00:23:30tout le monde veut aujourd'hui fêter Noël, Noël, c'est quoi ?
00:23:36C'est la naissance de Jésus, que ça vous plaise ou non, c'est ça.
00:23:39Et culturellement, c'est ça, c'est ce qui a marqué notre civilisation.
00:23:41– Le Père Noël, c'est l'évangile selon Saint-Mathieu ?
00:23:45– Mais personne ne veut entendre parler de la Mère Noël quand on va voir Noël.
00:23:48– Le Père Noël, c'est Saint-Mathieu ou Saint-Jean ?
00:23:49Dans quel évangile il y a le Père Noël ?
00:23:51– Le Père Noël, c'est une tradition…
00:23:54– Si on attaque la Crèche, on va attaquer les églises.
00:23:57– Le Père Noël, c'est combien de siècles ?
00:23:59– Je lui ai attaqué, je lui ai attaqué.
00:24:00– S'il vous plaît, du calme, le sujet vous emballe, là, tousseuse.
00:24:03– Le Père Noël, c'est combien de siècles ?
00:24:05– Noël était fêté, pardon.
00:24:06– Vous faites un parallèle entre Jésus et le Père Noël,
00:24:08vous pensez qu'aujourd'hui les gens, ils vont être touchés par quoi ?
00:24:10Par le Père Noël et la Mère Noël qui distribuent des petits cadeaux ?
00:24:12– C'est pas l'objet.
00:24:14– Le symbolique de Noël, c'est le fait.
00:24:16– Et quand on voit des musulmans qui s'intéressent…
00:24:18– Pas tous en même temps.
00:24:19– Quand on voit des musulmans qui s'intéressent et qui, eux,
00:24:21ont soif, en fait, aussi de spiritualité et de s'imprégner de culture française,
00:24:26ce qu'ils ne cherchent pas, ce n'est pas le Père Noël.
00:24:27– Juste le message, Mathias Leboeuf, vous savez,
00:24:29pour avoir l'explication de tout ça, il suffit de regarder qui proteste.
00:24:33On va regarder qui proteste, regardez ceux qui protestent.
00:24:38J'ai voulu qu'on l'affiche clairement.
00:24:39Alors, vous avez une association qui s'appelle la Libre Pensée,
00:24:42vous avez la Ligue des Droits de l'Homme, vous avez le Mouvement de la Paix,
00:24:46vous avez Europe Écologie Libère, tiens, quelle surprise,
00:24:48Europe Écologie Libère Ouestéro, vous avez, oh, le Parti Communiste Français,
00:24:53vous avez, oh, le Parti Ouvrier Indépendant, vous avez, oh, la France Insoumise,
00:24:58vous avez, oh, le nouveau Parti Anticapitaliste, vous avez, oh, Solidaire,
00:25:03et qu'est-ce que ça peut leur faire ? Donc, c'est politique.
00:25:08– Mais non, ce n'est pas politique.
00:25:09– Ben oui, regardez qui proteste.
00:25:11– Mais vous me faites rigoler, quand la mairie de Paris fête la nuit du Ramadan,
00:25:15vous êtes les premiers à vous indigner au nom de la laïcité.
00:25:17– Ben, il ne faut pas raisonner comme ça.
00:25:20– Le Ramadan n'a pas créé notre civilisation, l'islam n'a pas créé la culture française,
00:25:24je suis désolée, et quand moi, j'ai envie d'aller dans des pays arabo-musulmans,
00:25:28je veux voir de la culture islamique, et quand les pays musulmans viennent,
00:25:32le temps des émirats du Qatar viennent en France voir les fêtes de Noël,
00:25:35ils veulent voir de la religion catholique, ils ne veulent pas voir le laïc du Ramadan,
00:25:39c'est comme ça.
00:25:40– Excusez-nous, on n'est plus sous Louis XVI et on n'est plus sous un régime.
00:25:42– Ça n'a aucun rapport.
00:25:44– Si, c'est un rapport.
00:25:45– Mais regardez, c'est que l'extrême-gauche la plus radicale aujourd'hui,
00:25:47qui se pose à ça, parce qu'ils sont encore dans une mentalité anti-chrétienne,
00:25:53jacobine et christianophobe, la vérité, elle est là, et personne n'en est sûr.
00:25:57– Alors, attendez, Catherine Robert n'a pas parlé, elle attend gentiment depuis tout à l'heure.
00:26:02– Et c'est rare qu'elle attende gentiment.
00:26:03– Et c'est rare qu'elle attende gentiment, alors que vous attendez tellement gentiment,
00:26:05vous allez attendre encore un peu, parce qu'on va faire le CNews Info,
00:26:07parce qu'il est 11h04, je suis déjà très en retard pour une fois, le CNews Info.
00:26:12– Je vois un conflot contre moi.
00:26:13– Pas du tout, et c'est avec André Berthold qui nous apprend, on en parle juste après.
00:26:16– Un conflot gauchiste.
00:26:20– Le nouveau Premier ministre ne peut pas être François Bayrou,
00:26:24ce sont les mots d'Olivier Faure ce matin.
00:26:26Selon le premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:26:28François Bayrou incarnerait une continuité du macronisme,
00:26:31il veut donc un Premier ministre issu de la gauche.
00:26:34Après avoir frappé une enseignante de son lycée à Tourcoing,
00:26:37l'élève de 18 ans compare aujourd'hui devant le tribunal.
00:26:40Les faits remontent au 8 octobre, la professeure agressée avait demandé
00:26:43à une élève de retirer son voile dans l'enceinte de l'établissement.
00:26:47Celle-ci avait alors giflé l'enseignante,
00:26:49elle a depuis été exclue définitivement de son lycée.
00:26:52Et enfin, toutes les confessions religieuses seront garanties en Syrie,
00:26:56c'est ce qu'assure le nouveau Premier ministre chargé de la transition en Syrie.
00:27:00Mohamed Al-Bashir explique, je cite,
00:27:03« la signification de l'islam a été déformée par certains groupes islamistes ».
00:27:1011h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous Catherine Rambert,
00:27:12je vous ai promis de vous donner la parole sur Béziers,
00:27:14les crèches que veut plus voir Mathias Leboeuf dans les mairies.
00:27:17Moi j'ai plusieurs choses à dire, pardon,
00:27:19il m'a promis de ne pas me couper la parole pendant la pause.
00:27:22Ne le croyez pas.
00:27:23Il est d'accord.
00:27:23Premièrement, si la crèche ne vous plaît pas dans l'hôtel de ville,
00:27:26vous n'êtes pas obligés de venir dans l'hôtel de ville, premièrement.
00:27:29Deuxièmement, c'est vrai que ça n'a rien à voir avec le voile dont vous parliez,
00:27:32le voile je vous rappelle que c'est un signe d'oppression des femmes quand même au départ,
00:27:35donc ne mélangeons pas tout.
00:27:37C'est une attaque, une fois de plus, contre notre culture, nos valeurs et notre histoire.
00:27:44Je voudrais juste finir.
00:27:45Et en plus, toutes ces associations sont dans la posture,
00:27:48c'est-à-dire qu'elles se font un principe d'attaquer tout ce qui peut être attaquable
00:27:51pour enfoncer des coins dans notre culture, dans notre passé.
00:27:56Mais ne nous y trompons pas.
00:27:58Moi je salue beaucoup le courage de toutes ces maires qui ont le courage encore d'affirmer ça.
00:28:03Parce que quand elles seront sorties des mairies et qu'on les mettra sur les places des hôtels de ville,
00:28:07là encore elles dérangeront et il y aura des recours pour les enlever.
00:28:10Donc il faut rester ferme, dire ce n'est qu'une crèche, si ça ne vous plaît pas, n'y allez pas.
00:28:14Et puis je tiens à rappeler que nous sommes en effet un pays dont l'histoire est le catholicisme,
00:28:19le christianisme et que ce n'est pas indécent de voir quelques signes de cette histoire
00:28:24qui ne font pas de mal à personne dans des bâtiments publics.
00:28:28Mais de toute façon, ailleurs ça ne leur plaira pas non plus.
00:28:32En fait l'objectif c'est de rayer notre histoire, de rayer nos racines.
00:28:37Donc il faut fermer les portes des églises, il faut enlever tous les signes religieux,
00:28:43il faut interdire la cederie des cloches, etc.
00:28:47On a entendu la question de Prends-lui.
00:28:49Donc il faut être très ferme, il faut que les maires soient très fermes.
00:28:53Et moi je vous dis, il faut que les juges aussi fassent leur travail.
00:28:56Parce qu'en droit, lorsqu'on annule une décision, il faut créer un préjudice.
00:29:02Si le préjudice c'est simplement visuel, je trouve que l'on n'a qu'à le faire.
00:29:05– Mais ça fait dix ans, c'est pas simplement visuel, c'est ce que vous nous dites.
00:29:09C'est un problème de laïcité pour vous.
00:29:11– Mais oui, je voudrais préciser, moi je ne suis absolument pas contre les crèches dans…
00:29:15– Mais tout va bien alors, pourquoi vous vous garez ?
00:29:17– Oui, c'est vous qui me coupent.
00:29:19Je ne suis absolument pas contre les crèches dans les mairies.
00:29:23Encore une fois, je trouve qu'interdire, en France on a toujours ce syndrome d'interdire.
00:29:28Interdire et attaquer en justice, ce qui est stupide.
00:29:31Franchement, effectivement, la LDH a d'autres chats à fouetter, je pense pour le coup.
00:29:36Néanmoins, ce qui est important, c'est qu'on ne peut pas faire deux poids, deux mesures.
00:29:41Il faut être cohérent.
00:29:42Si on interdit les signes religieux pour une religion particulière…
00:29:46– C'est notre histoire, ce n'est pas un signe religieux, la crèche.
00:29:48– Jean-Marc, vous confondez l'histoire de la France, la France et la République française.
00:29:55La France…
00:29:56– Noël, ce n'est pas l'histoire de la République française.
00:29:58– Laissez-moi finir.
00:30:00La France est d'origine…
00:30:02– Noël, ce n'est pas la République française.
00:30:04– L'histoire de la France, la tradition française est judéo-crékelle.
00:30:06– Là, on supprime tout et tout commence en 1889.
00:30:08– La République est laïque.
00:30:10– C'est ça, votre problème.
00:30:12Vous êtes resté voté en 1789, il ne s'est rien fait avant, en fait.
00:30:18– Ce n'est pas mon problème à moi.
00:30:20Regardez, c'est que l'extrême-gauche la plus radicale qui s'excuse sur ça.
00:30:22– L'espace public…
00:30:24– On laisse Mathias Leboeuf et Alice après pour terminer.
00:30:26– Faites un peu de philopolitique et vous comprendrez ce que je dis.
00:30:30– À moins que vous dites ça, excusez-moi, la majorité des Français sont d'accord avec moi.
00:30:34Donc dites-le à la majorité des Français.
00:30:36– Vous êtes d'une mauvaise foi absolue.
00:30:38L'espace public, si l'espace public doit être neutre, alors il ne faut pas qu'il y ait de signes religieux.
00:30:46– Mais dans ce cas-là, on détruit les églises aussi.
00:30:48Excusez-moi, détruisons les églises tant que vous y êtes.
00:30:50Les églises, c'est dans l'espace public et ce n'est pas neutre.
00:30:52Et il y a des croix sur les églises.
00:30:54– Pourquoi vous ne reconnaissez pas ?
00:30:56– Pourquoi vous ne reconnaissez pas ?
00:30:58– Mais ça gêne qui ?
00:31:00Ça gêne qui ?
00:31:02Les crèches, ça gêne qui ?
00:31:04Ça gêne la Ligue des droits de l'homme ?
00:31:06Ça gêne les écolos, ça gêne qui ?
00:31:08– Je suis en train de vous dire que moi, j'ai rien contre les crèches.
00:31:10– Non mais je vous demande qui ça gêne ?
00:31:12Ça gêne les écolos, ça gêne le Parti communiste français ?
00:31:16Ça gêne les religieux pour une religion,
00:31:18je ne vais pas dire laquelle.
00:31:20– Oui mais là il y a un problème.
00:31:22– Ce n'est pas la même histoire, excusez-moi,
00:31:24la France elle est catholique,
00:31:26la France, il y a une histoire du christianisme,
00:31:28on ne vit plus sous le ouïsan !
00:31:30– Excusez-moi, déjà Noël…
00:31:32– Il faut rétablir le droit de l'homme alors !
00:31:34– Noël est une fête culturelle,
00:31:36ce n'est pas une fête républicaine,
00:31:38on n'est plus en 1789, il s'est passé des choses avant,
00:31:40je ne sais pas si vous êtes au courant.
00:31:42On a quand même 2000 ans de civilisation entre temps.
00:31:46Non, parce que la Ligue des Droits de l'Homme, elle a expliqué notamment
00:31:50que c'est parce qu'il n'y avait aucun import culturel par Noël.
00:31:53Donc en fait, pour ces gens-là et pour les gens comme vous,
00:31:55Noël n'est pas un import culturel.
00:31:57Et dans notre culture, Noël n'existe pas.
00:31:59Et pour vous, en fait, la culture commence en 1789
00:32:02et c'est tout votre problème.
00:32:03Sauf que les gens, si vous voulez, ils n'ont pas oublié...
00:32:05Vous voulez jouer à ça ?
00:32:06Vous voulez jouer à ça ?
00:32:07Je vais jouer avec vous, vous voulez jouer à ça ?
00:32:09Vous allez jouer dans le couloir parce qu'on va avancer.
00:32:11La naissance du Christ le 24 décembre, c'est calqué sur le soixante-six d'hiver
00:32:16et sur la fête de Sol Invictus.
00:32:18Donc si on remonte à ça avant Noël et avant la naissance du Christ le 24 décembre...
00:32:25Allez, on va avancer.
00:32:26Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:32:27J'emprêche pas les gens de faire, si ils veulent, une fête païenne ce jour-là.
00:32:32On va retrouver du calme, même si on va parler de violence.
00:32:35On va parler de violence à Nanterre.
00:32:37Et là, c'est beaucoup moins léger.
00:32:39C'est ce qui s'est passé dans la cité Pablo Picasso.
00:32:41Et vous allez voir un document, puisque CNews a pu rentrer dans cette cité Pablo Picasso à Nanterre.
00:32:46C'est une cité où les habitants sont obligés d'affronter une violence quotidienne.
00:32:51Pour preuve, dans la nuit de lundi à mardi, quatre personnes ont sorti un fusil et des couteaux
00:32:55et sont passées à l'action.
00:32:56On dénombre trois victimes, dont deux graves.
00:32:59C'est un reporter de CNews, Fabrice Elsner, qui a pu rentrer dans cette cité.
00:33:03Il sera en direct avec nous dans un instant.
00:33:05Il va nous raconter ce qu'il a vu.
00:33:07Vous allez voir que ce qu'il va nous décrire en direct est assez hallucinant.
00:33:10Tout d'abord, regardez son enquête et son reportage sur place.
00:33:1418 heures ce lundi, la police pénètre dans cet immeuble de la cité sensible Pablo Picasso de Nanterre.
00:33:20Deux hommes sont interpellés.
00:33:23Lundi soir, à cet endroit précisément, un règlement de compte sur fonds de trafic de drogue a fait trois blessés,
00:33:28dont un grave à l'arme blanche.
00:33:30Ici, la loi du silence règne.
00:33:33Je vous l'ai dit, je n'ai pas un micro-compteur chez moi à minuit avec des classiques au fond.
00:33:38Quelques rares habitants du quartier qui acceptent de nous parler
00:33:41décrivent un point de deal très actif et surtout extrêmement dangereux.
00:33:45Il y a des règlements de compte, on ne sait jamais.
00:33:48Maintenant, c'est la merde.
00:33:50Les jeunes sont très dangereux.
00:33:52Ils sont dans tous les immeubles.
00:33:55On les appelle des guetters.
00:33:57Effectivement, quelques heures plus tôt, sans la police, impossible pour nous d'approcher ce hall d'immeuble.
00:34:02Le numéro 17, protégé par de nombreux guetteurs, positionnés à plusieurs centaines de mètres à la ronde.
00:34:08Les riverains sont terrorisés.
00:34:10Bien sûr, on a peur.
00:34:12Parce qu'on sortait les enfants, c'est dangereux.
00:34:14Tu ne fais pas sortir un ADS.
00:34:16La police indique pourtant venir ici au moins une fois par semaine.
00:34:19Mais rien ne semble effrayer ces trafiquants, prêts à tout pour défendre leur point de deal.
00:34:24Cinq personnes, suspectées d'être en lien avec le règlement de compte de lundi, ont été interpellées.
00:34:30On est avec Fabrice Helsner, journaliste à CNews et qui a pu rentrer dans cette cité.
00:34:35Bonjour Fabrice, merci d'être avec nous.
00:34:37Je précise, on ne va pas voir votre visage pour votre sécurité.
00:34:39Parce que c'est vrai que le fait de faire des sujets comme ça, ce n'est pas simple du tout.
00:34:43Expliquez-moi un peu quelle ambiance vous avez trouvée dans cette cité.
00:34:47Et ce qui vous a choqué en parvenant à rentrer dans cette cité, Pablo Picasso.
00:34:51Bonjour Jean-Marc.
00:34:53Pour tout vous dire, l'ambiance est très vite décrite.
00:34:57C'est-à-dire qu'on arrive à proximité de la cité.
00:35:01Et simplement pour s'approcher, on aperçoit très rapidement des hommes un peu partout autour de la cité.
00:35:11Qui sont très clairement des guetteurs.
00:35:13Même en étant à pied, j'ai garé ma voiture assez loin.
00:35:18J'ai garé ma voiture à 500 mètres de l'entrée de l'immeuble où il y avait eu un règlement de compte lundi soir.
00:35:26Et en approchant à pied, vous les observez et surtout eux vous observent.
00:35:30C'est comme une espèce de château fort où il y aurait des gardiens un petit peu partout.
00:35:35Et ces gens sont postés à plein d'endroits pour pouvoir voir la police arriver.
00:35:42Ou même des gens qui ne sont simplement pas de la cité.
00:35:44Et donc ils connaissent tout le monde. Ils savent qui est qui.
00:35:47Et à un moment donné, d'ailleurs j'ai interview quelqu'un à 300 mètres de la tour.
00:35:55Et cette personne me dit que je ne peux pas vous parler parce qu'on nous observe.
00:36:00Et moi, de là où j'étais, je ne voyais pas.
00:36:03Et effectivement, un petit peu après, j'ai pu constater qu'il y avait des tas de gens qui étaient en train de nous regarder.
00:36:08Mais un petit peu plus loin.
00:36:10Et personne ne se sent libre.
00:36:13Je ne parle même pas de parler à un journaliste.
00:36:15Mais simplement de vivre au quotidien à cet endroit-là, c'est compliqué.
00:36:19Parce que les gens sont complètement sous la férule de ces guetteurs.
00:36:22Et Fabrice, je suppose que les gens que vous avez rencontrés finalement n'ont qu'une envie, c'est quitter ces lieux.
00:36:27C'est essayer de partir de cette cité.
00:36:29Même si c'est compliqué, c'est impossible.
00:36:31Mais quand vous décrivez cette ambiance qui est à la fois lourde, pesante, sous le contrôle de ces dealers,
00:36:36je pense qu'ils n'ont qu'une envie, c'est partir.
00:36:38Oui, mais c'est souvent pas évident pour eux, pour des tas de raisons qui leur appartiennent.
00:36:46Mais le souci, j'ai envie de dire, c'est même quitter la cité.
00:36:51Est-ce que c'est vraiment la solution pour ces gens ?
00:36:53Est-ce que ce n'est pas plutôt aux gens, aux types, aux guetteurs, etc., de partir ?
00:36:58J'ai l'impression que si vous voulez, on a presque inversé.
00:37:01Quand vous posez cette question, c'est ça qui fait presque peur.
00:37:03C'est-à-dire que ce n'est pas à ces gens de partir.
00:37:05Moi, j'ai plutôt envie de dire que ces gens devraient rester le plus longtemps possible
00:37:09et retrouver la cité qu'ils avaient avant.
00:37:12Parce que j'ai même interviewé quelqu'un qui m'a dit qu'il était là depuis très longtemps.
00:37:16Depuis 30 ans, il habitait là.
00:37:17Et il me disait qu'il y a quelques années, c'était même l'endroit où sont les guetteurs actuellement.
00:37:21Le 17, c'était la meilleure, entre guillemets, la meilleure tour.
00:37:25L'endroit le plus sympa du quartier, le lieu où c'était le mieux pour vivre.
00:37:32Et c'est devenu un véritable enfer pour les gens.
00:37:35Sincèrement, devant mes yeux, j'ai vu des gens passer entre des dealers
00:37:41pour pouvoir rentrer chez eux avec des sacs de commissions.
00:37:44Moi, je les observais, je ne pouvais pas les filmer.
00:37:46Et je n'ai pu filmer qu'à partir du moment, en gros, le lieu où il y a eu le règlement de compte,
00:37:52j'ai pu filmer cet endroit-là, simplement parce que j'ai eu de la chance
00:37:55qu'à ce moment-là, il y avait une descente de police
00:37:57qui m'a permis de faire des images dans le haut de l'immeuble.
00:38:03Mais Fabrice, ce que vous me décrivez, au fond, j'ai l'impression, c'est un peu un État dans l'État.
00:38:08C'est-à-dire qu'en fait, il y a les règles, mais qui ne sont pas les règles de la République.
00:38:11Ce sont des règles qui sont imposées par les dealers qui tiennent ce quartier-là.
00:38:15Clairement. Et avec, si vous voulez, ce qui se passe, c'est qu'il y a un silence organisé par ces guetteurs pour les gens.
00:38:26C'est-à-dire que je pense que même sans se parler, les gens n'osent pas se révolter.
00:38:32Même entre eux, je ne suis pas sûr qu'ils en parlent.
00:38:35Parce qu'ils ont tous peur qu'il y ait un informateur sur un guetteur
00:38:39ou sur un dealer autour de la tour ou autour des autres tours qui se trouvent dans les barrages.
00:38:47Ce que j'ai pu constater hier, à un moment donné, je parle à une dame,
00:38:50et il y a une autre dame, mais si vous voulez, c'est des gens de 60 ans qui portent des courses qui reviennent du supermarché à côté.
00:38:57C'est des gens du quotidien, si vous voulez.
00:39:00Donc cette femme me parle, et il y a une autre dame qui me dit, venez, venez, ne lui parlez pas, ne lui parlez pas.
00:39:05Nous, on vit ici. Nous, on doit rester.
00:39:08Le journaliste, il rentre chez lui.
00:39:10Et cette dame, elle a finalement complètement raison.
00:39:12En leur parlant, je les mettais en danger, parce qu'évidemment, on était sous les yeux de ces guetteurs.
00:39:21Et pour tout vous dire, pour repartir, la police qui était en train d'intervenir,
00:39:25mais c'était vraiment le pur hasard, moi je suis arrivé, ils étaient là,
00:39:29et donc un des policiers m'a dit, mais vous ne pouvez pas repartir comme ça.
00:39:32Là, vous êtes identifiés comme étant avec nous.
00:39:35Donc l'inspecteur de police qui était là m'a dit, je vous mets une escarpe pour que vous ressortiez de l'endroit sans vous faire embêter.
00:39:44Et effectivement, en ressortant, j'avais deux policiers derrière moi,
00:39:47et on a pu percevoir des petites pierres, des trucs, des projectiles qui ont été envoyés dans notre direction.
00:39:55Heureusement, on n'a pas été touchés, mais c'est pour vous donner en termes d'ambiance.
00:40:00Il y a une intervention de police, et cette intervention de police, elle est vue par des guetteurs,
00:40:05qui eux-mêmes ne se sentent pas inquiétés, qui sont à 50, 60 mètres des policiers,
00:40:09et qui se permettent encore d'envoyer des projectiles sur quelqu'un qui ressort de cet endroit-là.
00:40:15Donc effectivement, c'est un lieu où les droits des citoyens sont complètement erronés.
00:40:23Merci beaucoup Fabrice, c'était passionnant de vous avoir et de connaître les coulisses du reportage,
00:40:28parce que j'ai envie de dire qu'on a quasiment plus appris avec vous, avec ce que vous nous racontez,
00:40:33sur la vérité, sur le quotidien, que n'importe quel témoignage.
00:40:35Merci beaucoup Fabrice Elsner, journaliste à CNews, qui a réussi à rentrer dans cette cité.
00:40:39Et je vous rappelle que pour sa sécurité à Fabrice, on ne vous montre pas son visage,
00:40:43pour qu'il puisse pouvoir continuer à faire ce type de reportage.
00:40:46Je vous donne la parole dans un instant, parce que ça vous fait tous réagir,
00:40:48mais je voudrais qu'on prenne Axel Ronde, qui est porte-parole de CFTC Police.
00:40:51Justement, bonjour Axel, merci d'être en direct avec nous.
00:40:54Vous avez entendu le témoignage de l'envoyé spécial de CNews, Fabrice Elsner, sur place.
00:40:59Je l'ai dit, c'est quasiment un État dans l'État quand même, et c'est ce qu'il confirme, lui, dans ces cités.
00:41:05Oui, bonjour Jean-Marc. Oui, tout à fait, on est dans la mexicanisation.
00:41:10Ce sont des véritables opérations de cartel qu'on voit en Amérique du Sud,
00:41:16et on voit bien que les habitants sont pris en otage.
00:41:20Tout à l'heure, vous parliez des crèches et des associations de défense des droits de l'homme,
00:41:24mais qu'est-ce qu'elles font, les associations des droits de l'homme ?
00:41:27Pourquoi elles ne viennent pas dans ces endroits, dans ces enclaves qui sont en train d'être perdus,
00:41:32où finalement l'arbitraire est en train de régner, où des gens se font massacrer,
00:41:38où des balles perdues arrivent dans les domiciles des gens,
00:41:41puisque de plus en plus de règlements de comptes ont lieu avec des armes automatiques,
00:41:45des armes de guerre, et là finalement ces associations ont l'impression qu'elles n'en ont rien à faire
00:41:51et qu'elles vont plutôt s'intéresser à savoir pourquoi une crèche a été mise dans une mairie.
00:41:56Donc je pense qu'on marche sur la tête dans ce pays.
00:41:59L'urgence est sur cette mexicanisation et cette mafia qui s'installe dans plusieurs zones de notre pays.
00:42:07Il va falloir se retrousser les manches sérieusement pour finalement anéantir tous ces cartels,
00:42:14anéantir tous ces trafiquants de drogue, parce que finalement les habitants de ces quartiers ne peuvent plus.
00:42:20Le journaliste a bien fait le résumé, il a fallu qu'on l'exfiltre finalement
00:42:26pour qu'ils sortent en toute sécurité de cette cité Pablo Picasso.
00:42:31Mais malheureusement ces cités-là, il y en a absolument partout sur tout le territoire national.
00:42:36Ce qui est hallucinant Axel Ronde, c'est que la police fait ce qu'elle peut, bien évidemment.
00:42:40On le voit en plus par hasard, Fabrice Elsner est tombé pendant une opération de police,
00:42:46ce qui lui a permis de ressortir sans encombre, et merci aux forces de l'ordre qui l'ont aidé.
00:42:50Mais on a le sentiment que dès que la police repart finalement, ça recommence.
00:42:54Parce que des descentes de police il y en a régulièrement dans cette cité comme dans beaucoup d'autres.
00:42:57Mais à chaque fois ça repart de plus belle j'ai envie de dire.
00:43:00Donc on se dit quelle est la solution ? Envoyer l'armée ?
00:43:04Non, ce n'est même pas une réponse militaire, c'est juste une réponse pénale.
00:43:09Il faut que la balance de la justice soit beaucoup plus ferme,
00:43:13pour que les individus n'aient plus envie de continuer d'être dans les trafics.
00:43:19Il faut que la main de la justice soit dure pour que ces personnes rentrent dans le droit chemin.
00:43:26On ne peut plus continuer dans cette situation où on voit des individus rester maîtres de zone,
00:43:36continuer des trafics et finalement continuer dans cette délinquance parce qu'on a une justice faible.
00:43:44On voit bien que le travail des policiers travaille remarquablement,
00:43:48puisque tout de suite ces individus ont pu être interpellés et remis à la justice.
00:43:53Mais nous avons besoin finalement que des places de prison soient construites,
00:43:58parce qu'apparemment les prisons sont pleines.
00:44:01Il va falloir reconstruire des places de prison pour incarcérer tous ces individus.
00:44:06– Axel Ronde, il y a quelque chose d'intéressant parce que vous parlez de la faiblesse de la justice.
00:44:10Et il se trouve qu'on a Claude Butin avec nous, qui est magistrat,
00:44:12qui est vice-président du tribunal judiciaire de Rouen et qui réagit quand vous dites que la justice est faible
00:44:18et qu'il faudrait que la justice durcisse un peu les règles.
00:44:21Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Axel Ronde ?
00:44:23– Ce que je vais lui dire, gentiment, ce n'est pas une question de justice.
00:44:26La justice n'est pas responsable de tout.
00:44:28La justice, elle rend des décisions.
00:44:30Le problème qui concerne les trafics de drogue, c'est un problème du commerce.
00:44:36– La justice ne t'a pas assez fort, c'est ce que vous dit Axel Ronde.
00:44:38Axel Ronde vous dit que la justice ne t'a pas assez fort.
00:44:40– Mais ce n'est pas en augmentant les peines qu'on va régler le problème.
00:44:43Il faut le régler à sa source, le problème.
00:44:45C'est un problème du commerce.
00:44:47Il y a des vendeurs, et on voit rarement dans les reportages des acheteurs,
00:44:51je me demande comment ils font des affaires.
00:44:53Alors il faut couper l'approvisionnement.
00:44:55Je ne comprends pas comment on peut encore…
00:44:58– Non mais vous passez à autre chose.
00:45:00Axel Ronde vous dit que la justice n'est pas assez sévère.
00:45:02Vous ne tapez pas assez fort et vous vous dites, oui mais les vendeurs…
00:45:06Axel Ronde, qu'est-ce que vous répondez ?
00:45:08– Nous on veut juste que ça soit appliqué.
00:45:10On ne veut pas des nouvelles sanctions au plus fort.
00:45:12Non, on veut juste que dès qu'il y a un premier délit de constater,
00:45:16ces personnes partent en prison, même pour des courtes peines,
00:45:19pour leur montrer que finalement la situation a changé
00:45:23et qu'il y a une réponse pénale tout de suite.
00:45:25On sait très bien que malheureusement la justice elle-même est sinistrée,
00:45:28elle-même manque de moyens, on le sait très bien.
00:45:30On le voit bien quand on travaille en bonne coordination avec les magistrats,
00:45:35on sait très bien qu'ils sont eux-mêmes démunis
00:45:37parce que finalement ils manquent de moyens.
00:45:39Quand vous avez des procédures eux aussi qui s'empilent sur leur bureau,
00:45:43ils ne peuvent pas se démultiplier.
00:45:45Donc il va falloir que la justice et la police travaillent ensemble
00:45:49avec des moyens de rénover…
00:45:51– Axel Ronde, je ne sais pas si vous avez entendu,
00:45:53mais Claude Butin, vous vous dites que c'est la justice qui n'est pas assez ferme,
00:45:55mais Claude Butin, lui il a dit, il a murmuré un peu, mais je l'ai entendu,
00:45:58il a dit que c'est à la police de faire régner l'ordre.
00:46:01On a le sentiment que vous vous renvoyez la balle tous les deux.
00:46:03– Mais non… – Attendez, Claude Butin, allez-y.
00:46:06– La justice, nous on vient…
00:46:08On n'est pas chargé du maintien de l'ordre.
00:46:11On rend des décisions en justice en prenant connaissance des dossiers,
00:46:14on est là normalement, la fonction même de la justice
00:46:17c'est pour réguler les tensions sociales, pour amener un peu de paix,
00:46:20il y avait des juges de paix dans le temps,
00:46:22il y avait des gardiens de la paix d'ailleurs, mais tout ça c'est fini.
00:46:24– Mais la police, elle arrête les gens, mais vous les libérez.
00:46:26– Mais la police, elle arrête les gens, mais on les libère.
00:46:28Mais non, on ne les libère pas, on juge l'affaire,
00:46:30on se prononce sur des faits, sur des gens.
00:46:32La justice est humaine, donc on apprécie,
00:46:35il faut laisser au juge de la liberté d'apprécier,
00:46:37et puis on prononce une décision après ce problème d'exécution.
00:46:40– Attendez, Axel Ronde, allez-y, vous répondez Axel Ronde, un dernier mot.
00:46:43– Regardez, vous nous dites qu'il faut ramener l'autorité, très bien,
00:46:46mais quand un CRS utilise une grenade de désencerclement,
00:46:49il va être inquiété par la justice,
00:46:52parce qu'il y avait eu une décision qui n'a pas plu forcément,
00:46:57et il va être encore rejugé.
00:46:59Donc dès qu'on utilise un peu la force,
00:47:01les fonctionnaires de police sont mis en accusation, sont interpellés,
00:47:05on va essayer de décortiquer leur geste,
00:47:07on va dire que finalement il n'y aura plus qu'à autrement,
00:47:09et ça nous on n'en peut plus, parce qu'en face,
00:47:11vous avez des individus qui sont armés d'armes de guerre,
00:47:14qui n'hésitent pas à faire des opérations commando,
00:47:17à faire des exécutions sommaires,
00:47:19qui vont jusque dans les domiciles des gens pour les tuer,
00:47:23donc il va falloir que nous, nous ayons une protection aussi,
00:47:26que nous sont protégés par la justice,
00:47:29parce que quand nous, nous utilisons nos armes,
00:47:31souvent on va nous accuser,
00:47:34on a bien vu à Nanterre d'ailleurs avec l'affaire Nahel,
00:47:37où les policiers ont été mis en détention provisoire,
00:47:41donc tout ça c'est bien beau, mais la réalité du terrain,
00:47:44nous on a besoin d'une justice qui apporte tout de suite,
00:47:48d'ailleurs les gens eux-mêmes veulent la justice.
00:47:51Un dernier mot Claude Butin, vous répondez,
00:47:54parce qu'il vous a dit qu'il faut que la force soit proportionnée,
00:47:56c'est ce qu'il vous a dit.
00:47:57Il faut qu'une décision de justice soit proportionnée à la gravité des faits,
00:48:00on parle de violence, mais on a classifié en contre-révention
00:48:03délit, crime, etc. en fonction du préjudice subi par la victime,
00:48:06mais la justice ne peut pas régler tous les problèmes,
00:48:10je vous dis, c'est un problème qui doit être réglé à la basse.
00:48:14Oui mais vous renvoyez la balle tous les deux, c'est insupportable,
00:48:17vous avez le policier qui vous dit que c'est la justice qui est pas assez sévère,
00:48:20vous en tant que justice, en tant que magistrat, vous dites
00:48:22oui mais c'est aux policiers de faire leur boulot,
00:48:24les policiers font leur boulot, ils arrêtent les gens,
00:48:26ils vous les remettent et vous les relâchez.
00:48:28On va les garder combien de temps ces gens-là en prison ?
00:48:31Merci Axelle Ronde, c'était très intéressant ce dialogue police-justice,
00:48:36c'est rare en plateau, mais c'était intéressant.
00:48:39Catherine Rombert, vous voulez parler depuis tout à l'heure.
00:48:41Moi je fais partie des personnes qui soutiennent les propositions,
00:48:44notamment je crois que c'est celle qui a été faite par Bonneau-Rotaillot,
00:48:47de pénaliser plus lourdement les consommateurs, je vais y revenir,
00:48:50parce que vous savez les dealers ils ont intégré le fait que dans leur parcours,
00:48:53d'ailleurs c'est les petits caïds, ils sont plutôt contents,
00:48:55moi j'ai été arrêté trois fois, moi dix fois, je fais un peu de prison,
00:48:57donc c'est pas là-dessus qu'on va jouer, même si la police fait très bien son travail,
00:49:02et je suis un peu sceptique en effet sur l'axisme de la justice,
00:49:04mais on n'est pas là pour en parler.
00:49:06Oui on est là pour en parler, ça fait partie du dossier, on peut en parler.
00:49:08Ça a déjà été évoqué, c'est ce que je veux dire.
00:49:10En revanche, pénaliser plus lourdement le consommateur,
00:49:13puisqu'on dit que c'est un point de l'île actif,
00:49:15il y a des caméras surveillantes dans ces quartiers ou alentours,
00:49:18il peut y avoir des drones, laissez-moi finir monsieur s'il vous plaît,
00:49:21donc je ne peux pas croire, par contre les consommateurs eux,
00:49:23ils n'ont pas du tout intégré le fait qu'ils peuvent faire un séjour en prison,
00:49:26ou être poursuivis, ou payer de lourdes amendes,
00:49:28et sur eux, il y a des moyens d'agir.
00:49:30Si on demande à ces gens-là, qu'est-ce que vous faisiez dans ce quartier,
00:49:32pour peu qu'on les teste après d'être venus,
00:49:34ou s'il y a des drones qui s'emmènent,
00:49:36à mon avis, on va largement...
00:49:38Vous vous déplacez le problème,
00:49:40comme vous n'arrivez pas à vous attaquer aux dealers,
00:49:44comme vous n'arrivez pas aux autres,
00:49:46vous vous attaquez aux consommateurs, excusez-moi.
00:49:48Il y a un problème en fait.
00:49:50Oui, aussi, aussi, mais pas que les consommateurs.
00:49:52Mais il n'y a plus de consommateurs, pardon,
00:49:54il n'y a plus de point de l'île.
00:49:56Est-ce que la justice, excusez-moi,
00:49:58puisqu'on a la chance d'avoir un magistrat, Claude Butin, sur ce plateau,
00:50:00est-ce que vous trouvez que la justice est assez dure,
00:50:02avec, aujourd'hui, les dealers,
00:50:04avec tous ceux qui font du trafic ?
00:50:06Moi, je ne sais pas.
00:50:08Jusqu'à nouvel an, vous n'avez pas changé de sexe,
00:50:10et vous ne vous appelez pas Alice.
00:50:12Moi, j'ai offert juste un parallèle.
00:50:14Aujourd'hui, moi, je vais faire juste le parallèle
00:50:16par rapport aux violences conjugales,
00:50:18je suis désolée, il y a un laxisme judiciaire,
00:50:20et on retrouve après des hommes
00:50:22qui ont battu leur femme, dehors,
00:50:24et ça amène à des féminicides,
00:50:26donc on ne peut pas dire qu'aujourd'hui, la justice fait le taf sur tout.
00:50:28Ça ne veut pas dire que vous êtes les uniques responsables,
00:50:30ça ne veut pas dire que tous les magistrats, aujourd'hui, sont laxistes,
00:50:32qu'on s'entende bien, et très certainement que ce n'est pas votre cas,
00:50:34je l'espère.
00:50:36Pour revenir, justement, sur le trafic de drogue,
00:50:38en fait, il y a un problème global, c'est à tous les niveaux,
00:50:40au niveau de la prison, pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:50:42on a des jeunes qui n'ont pas peur d'aller en prison ?
00:50:44Moi, de ma génération, je peux vous le dire,
00:50:46parce que les peines sont légères, et parce qu'ils retrouvent leurs amis en prison,
00:50:48et parce qu'ils continuent le trafic en prison,
00:50:50via, notamment, les téléphones portables,
00:50:52parce qu'il y a une aussi...
00:50:54Il y a aussi une corruption,
00:50:56il y a de la corruption venant
00:50:58de certains agents pénitentiaires,
00:51:00et ça, il faut le dire, il faut faire une véritable enquête là-dessus.
00:51:02La deuxième chose, c'est qu'on a aujourd'hui...
00:51:04Pardon, mais on est en France ?
00:51:06Quand moi, je vois ça, on a eu, quelques jours,
00:51:08les plus grands puissants de ce monde, qui étaient à Notre-Dame,
00:51:10à quelques kilomètres de Pablo Picasso,
00:51:12et on sait qu'aujourd'hui, ils ont des armes de guerre,
00:51:14c'est quoi, la prochaine ? C'est des drones de combat,
00:51:16qu'on va retrouver dans les cités ? Enfin, je veux dire, il y a un moment,
00:51:18il va aussi falloir se demander...
00:51:20Depuis 2000, on a mis 150 milliards d'euros dans la politique de la ville,
00:51:22pour ça ? Pour qu'on ne soit même pas capables
00:51:24de protéger la population, pour qu'on ait
00:51:26des groupes qui nous font ressembler
00:51:28à l'Amérique du Sud ? C'est là où on en est, en fait.
00:51:30Et il y a un problème,
00:51:32parce qu'il y a aussi un problème de moyens policiers.
00:51:34Aujourd'hui, la police municipale n'est pas
00:51:36forcément aidée. Aujourd'hui, les maires sont totalement
00:51:38délaissés, aussi, à ce niveau-là. Ils croulent
00:51:40sous les dépenses, et du coup, forcément, c'est pas toujours
00:51:42sur la police municipale que ça va. Et si on
00:51:44augmentait les moyens à ce niveau-là, très certainement,
00:51:46qu'on aurait aussi du résultat. Et puis, il y a aussi
00:51:48un problème judiciaire, je suis désolée.
00:51:50Les policiers le disent tout le temps. On arrête des gamins.
00:51:52Et le lendemain,
00:51:54ils sont ressortis.
00:51:56Et aujourd'hui, il y a aussi des mineurs qui sont
00:51:58utilisés dans le trafic de drogue. Il faut revoir le code
00:52:00de procédure pénale des mineurs.
00:52:02Je dis la justice.
00:52:04La justice, ça peut être très violente, lorsqu'une décision
00:52:06de justice n'est pas proportionnée.
00:52:08C'est rare, ça.
00:52:10C'est très courant.
00:52:12Il y a encore un exemple très récent.
00:52:14Pas dans la délinquance.
00:52:16En général,
00:52:18lorsqu'un juge ou un procureur
00:52:20requiert en disant...
00:52:24En demandant au tribunal de condamner
00:52:26à 5 ans de prison, dont 2 exsurcis,
00:52:283 et 5 ans d'inégibilité,
00:52:30avec exécution provisoire,
00:52:32en disant dans ses réquisitions
00:52:34qu'il n'avait pas les éléments
00:52:36dans le dossier, je trouve que là, c'est une violence
00:52:38qu'a fait la justice.
00:52:40Mais la justice, elle est tout le temps accusée
00:52:42d'être laxiste.
00:52:44C'est le mot qui revient.
00:52:46Pour la victime,
00:52:48elle ne sera jamais assez sévère.
00:52:50Mais c'est les policiers qui disent.
00:52:52C'est le policier.
00:52:54C'est pas le policier qui rend la justice.
00:52:56Non, c'est vous.
00:52:58Je vais mettre tout le monde d'accord.
00:53:00Je suis pas sûr.
00:53:02La justice est trop laxiste
00:53:04et que la police n'est pas assez présente.
00:53:06Vous avez beau
00:53:08vous renvoyer la balle
00:53:10les uns les autres,
00:53:12quand on est dans la rue et sur le terrain,
00:53:14ce qu'on a envie de voir, c'est des policiers
00:53:16qui sont présents.
00:53:18Et j'entendais, je crois tout à l'heure,
00:53:20dans le reportage, que les policiers faisaient une ronde
00:53:22une fois par semaine.
00:53:24Ils ont pas les moyens, ils sont passés de nombreux.
00:53:26Très bien. Je ne les mets pas en accusation,
00:53:28mais une fois par semaine,
00:53:30comment voulez-vous régler le problème
00:53:32si les policiers sont présents une fois par semaine ?
00:53:34Quand ils arrêtent les gens, ils sont relâchés.
00:53:36C'est absurde.
00:53:38Mais ça sert plus à rien.
00:53:40Quand ils arrêtent ceux qui font le chouf,
00:53:42ils sont relâchés 24h après.
00:53:44Jean-Marc, c'est pour ça que je vous dis
00:53:46que la justice, à mon avis,
00:53:48sur ce plan-là, n'est pas assez sévère.
00:53:50Pardon de penser ça.
00:53:52Et après, comme il a été dit tout à l'heure,
00:53:54le problème qui dépasse
00:53:56et qui déborde complètement
00:53:58justice et police, c'est que
00:54:00vous en arrêtez un.
00:54:02Vous mettez un guetteur en prison,
00:54:04il y en a dix derrière.
00:54:06Claude Butin,
00:54:08je voudrais vous poser une question très concrète.
00:54:10Parce que vous me dites, s'il n'y a rien dans le dossier,
00:54:12quelqu'un qui fait le chouf,
00:54:14un guetteur,
00:54:16dans les cités,
00:54:18qui alerte quand quelqu'un arrive,
00:54:20qu'est-ce qu'il risque ? Rien.
00:54:22Qu'est-ce qu'il risque ?
00:54:24Il faut voir ce qu'il y a dans le dossier.
00:54:26Qu'est-ce qu'il risque ?
00:54:28Un guetteur, si il n'y a pas d'infraction,
00:54:30on ne va pas condamner les gens.
00:54:32Ce n'est pas un problème de justice,
00:54:34c'est un problème de législation.
00:54:36D'accord, mais il ne risque rien.
00:54:38Si il n'y a pas d'infraction,
00:54:40il faut changer la loi.
00:54:42Un dernier mot, Mathias.
00:54:44Ce problème est à la fois un problème sécuritaire,
00:54:46un problème de justice et un problème d'économie.
00:54:48Tant qu'on n'aura pas démantelé
00:54:50l'économie de la drogue,
00:54:52on n'y arrivera pas.
00:54:54Je suis d'accord avec vous.
00:54:56C'est pour ça que, effectivement,
00:54:58la pénalisation du consommateur
00:55:00peut faire partie de la solution.
00:55:02Juste un mot.
00:55:04Juste un mot.
00:55:06Catherine Amber.
00:55:08On parlait de la présence policière
00:55:10dans les cités.
00:55:12Apparemment, c'est une fois par semaine.
00:55:14Je peux vous dire que, pour faire des reportages
00:55:16quand il m'arrive d'en faire
00:55:18en Provence notamment,
00:55:20même quand ils viennent tous les jours,
00:55:22dès qu'ils partent, ça ressort.
00:55:24Juste une question précise.
00:55:26On a supprimé les commissariats de quartier.
00:55:28S'il vous plaît, un instant.
00:55:30Attendez tous les deux, 10 minutes.
00:55:32Claude Butin, juste un mot.
00:55:34On a fait beaucoup de reportages dans les cités.
00:55:36On a essayé de faire des directs, etc.
00:55:38Moi, j'ai parlé avec les policiers là-bas, sur place, à chaque fois.
00:55:40Ils me disent tous la même chose.
00:55:42Par exemple, les guetteurs, on a arrêté de les interpeller.
00:55:44Ça ne sert à rien.
00:55:46Mais il y a une complicité.
00:55:48Ils sont complices.
00:55:50S'ils sont guetteurs,
00:55:52ils ne sont pas guetteurs pour leur mère
00:55:54qui fait les courses.
00:55:56Un moment, il ne faut pas être naïf non plus.
00:55:58Un guetteur, il est guetteur
00:56:00pour prévenir les dealers.
00:56:02Et tous les policiers me disent,
00:56:04au bout de 4 heures de garde à vue,
00:56:06ils sont relâchés.
00:56:08Ils sont dehors, ils sont tranquilles.
00:56:10Il n'y a pas de suite contre eux.
00:56:12C'est toujours l'autre.
00:56:14C'est jamais vous, c'est jamais les policiers.
00:56:16Parce que le procureur, c'est le chef de la police.
00:56:18S'il y a des dysfonctionnements au niveau de la garde à vue,
00:56:20ce n'est pas les juges.
00:56:22Il ne faut pas confondre.
00:56:24On va faire une pause de pub.
00:56:26On va vous parler de Nantes,
00:56:28où il y a un ras-le-bol des profs
00:56:30qui sont insultés et menacés dans un lycée.
00:56:32On va vous parler de ce qui s'est déroulé près de Nantes
00:56:34depuis vendredi.
00:56:36Les profs ont décidé d'exercer leurs droits de retrait.
00:56:38On va vous raconter ce qui se passe sur place.
00:56:40A tout de suite.
00:56:44Le probablement dernier Conseil des ministres
00:56:46avant la nomination du successeur de Michel Barnier.
00:56:48C'est terminé.
00:56:50Vous voyez cette image.
00:56:52La sortie des ministres.
00:56:54Au menu de ce Conseil des ministres,
00:56:56un projet de loi spécial pour assurer la continuité
00:56:58de l'Etat à compter de janvier.
00:57:00Le Conseil des ministres a promis de nommer
00:57:02un nouveau Premier ministre, maximum demain.
00:57:04Ils sont cinq à comparaître aujourd'hui
00:57:06devant un tribunal à Amsterdam.
00:57:08Le procédé est suspect pour violences
00:57:10contre des supporters israéliens.
00:57:12C'est ouvert.
00:57:14Des violences qui avaient choqué le monde entier.
00:57:16Les hommes sont âgés de 19 à 32 ans.
00:57:18L'un d'eux est jugé pour tentative d'homicide involontaire.
00:57:20Et enfin, nouvelle grève à la SNCF
00:57:22à partir de demain.
00:57:24Les premières perturbations commencent dès ce soir.
00:57:26L'île de France sera particulièrement touchée.
00:57:28Les trajets sur les lignes D et B du RER
00:57:30sont les plus perturbés.
00:57:32Sur le reste du territoire,
00:57:348 TER sur 10 seront en circulation.
00:57:36En revanche, la SNCF annonce
00:57:38un trafic normal pour les TGV.
00:57:4411h37 sur CNews.
00:57:46Merci d'être en direct avec nous.
00:57:48Menaces, insultes à l'égard des profs.
00:57:50Bagarre entre élèves en classe.
00:57:52Le ras-le-bol des professeurs du lycée professionnel.
00:57:54Pablo Neruda s'est abougonné
00:57:56et s'est prêt de Nantes depuis vendredi.
00:57:58Ses profs ont d'ailleurs décidé d'exercer leur droit de retrait
00:58:00car ils n'en peuvent plus
00:58:02et ils ne parviennent plus à faire cours
00:58:04dans des conditions correctes.
00:58:06Nous avons rencontré ses professeurs
00:58:08et écoutez bien ce qu'ils racontent de leur quotidien.
00:58:12Le calme après la tempête
00:58:14au lycée Pablo Neruda à Bougnais,
00:58:16près de Nantes.
00:58:18Les profs ont stoppé les cours vendredi midi.
00:58:20L'un d'entre eux a été bousculé par deux élèves.
00:58:22Une enseignante qui souhaite la discrétion
00:58:24raconte les agressions à répétition
00:58:26dont elle et ses collègues sont les victimes.
00:58:30Parce qu'ils n'ont pas apprécié ce qu'on leur a demandé,
00:58:32parce qu'ils ne respectent pas les consignes,
00:58:34parce qu'ils ne sont pas d'accord avec ce qu'on leur demande,
00:58:36parce qu'en quoi,
00:58:38quel droit on a,
00:58:40en quoi on peut se permettre de leur demander certaines choses.
00:58:42Les devoirs,
00:58:44un changement de place,
00:58:46de rentrer calmement dans la classe
00:58:48sans les écouteurs par exemple,
00:58:50de ne pas sortir les portables,
00:58:52même ça,
00:58:54ça peut générer de l'agressivité de la part des élèves,
00:58:56des choses très simples.
00:58:58Aggression physique et verbale envers les enseignants
00:59:00mais également entre élèves,
00:59:02sans compter les vols de portable,
00:59:04y compris ceux des profs,
00:59:06les vols de peuf et autres.
00:59:08On m'a volé ma trottinette,
00:59:10elle était attachée, ils me l'ont volée,
00:59:12et je demande à l'école de me rembourser,
00:59:14ou j'étais même à la police,
00:59:16ils m'ont dit non, c'est pas possible.
00:59:18Ça fait peur parce que du coup,
00:59:20c'est un problème d'éducation.
00:59:22Le rectorat a envoyé
00:59:24un équipier mobile de sécurité.
00:59:26Depuis septembre,
00:59:28le lycée a prononcé 560 punitions,
00:59:3063 sanctions
00:59:32et 11 mesures d'exclusion.
00:59:34On est en direct avec Philippe Rattiné,
00:59:36président du syndicat national des écoles.
00:59:38Bonjour Philippe Rattiné, merci d'être en direct avec nous.
00:59:40Quand on entend le nombre de sanctions
00:59:42qui ont été prononcées
00:59:44depuis septembre,
00:59:46on est juste en décembre,
00:59:48il n'y a pas des conditions pour travailler.
00:59:50Ces élèves, je ne vois pas,
00:59:52non seulement les profs ont du mal à faire cours
00:59:54et ils ont arrêté, mais je ne vois même pas
00:59:56comment les élèves peuvent apprendre
00:59:58dans des conditions comme celles-là.
01:00:00Bonjour Jean-Marc Morandini.
01:00:02Effectivement, vous avez raison,
01:00:04les conditions sont absolument nantesques
01:00:06et personne, ni les élèves ni les professeurs
01:00:08ne peuvent exercer leurs fonctions
01:00:10dans des conditions pareilles.
01:00:12L'un des enseignants d'ailleurs
01:00:14de ce lycée-là
01:00:16a dit dans un autre média
01:00:18que pour lui,
01:00:20ses élèves, en tout cas une partie de ses élèves
01:00:22ne savaient à la limite
01:00:24même pas pourquoi ils étaient là,
01:00:26ils étaient dans des conditions particulièrement difficiles
01:00:28puisqu'orientés quelque part par défaut
01:00:30et là on touche du doigt
01:00:32une des difficultés de notre système
01:00:34actuel, c'est-à-dire que
01:00:36que faire des élèves qui sont effectivement
01:00:38dans des situations d'échec scolaire
01:00:40et quelque part aussi comment
01:00:42prémunir cet échec et comment donner des conditions
01:00:44suffisamment correctes
01:00:46pour que tout le monde puisse réussir
01:00:48que ce soit les enseignants ou les élèves.
01:00:50On n'est pas juste dans un problème
01:00:52d'échec scolaire, on est dans un problème
01:00:54d'autorité, c'est-à-dire
01:00:56qu'on se rend compte que ces profs, ils ne sont pas
01:00:58respectés, on nous expliquait dans le reportage
01:01:00quand même qu'on leur volait leur portable,
01:01:02aux profs, on leur vole le portable,
01:01:04ils sont insultés, ils sont frappés,
01:01:06enfin, c'est juste impossible.
01:01:08On est tout à fait d'accord
01:01:10et c'est pour ça qu'il y a une double
01:01:12dimension que l'on peut apporter
01:01:14à ce genre de soucis.
01:01:16Il y a effectivement quelque chose qui relève
01:01:18de l'éducation nationale.
01:01:20Certains collègues sur ce lycée
01:01:22réclamaient par exemple la possibilité de
01:01:24travailler avec des groupes qui soient
01:01:26beaucoup plus restreints, de dédoubler des classes
01:01:28de manière à ce que ce soit des groupes
01:01:30qui sont plus faciles à gérer.
01:01:32En ce qui concerne la perte de sens
01:01:34de ce que ces élèves font là,
01:01:36là effectivement
01:01:38il est difficile
01:01:40de remédier à ça maintenant.
01:01:42Il y a aussi quand même une dimension
01:01:44supplémentaire, là on a parlé
01:01:46du côté éducation nationale, mais il y a quand même
01:01:48une possibilité d'être défendu
01:01:50d'un point de vue judiciaire, et ça c'est quelque chose
01:01:52que, en tant que syndicat,
01:01:54on encourage nos collègues à faire,
01:01:56c'est-à-dire qu'il existe des procédures
01:01:58qui sont d'abord
01:02:00de signalement des faits, mais ça, ça a été fait
01:02:02visiblement de très nombreuses fois
01:02:04sur le lycée, mais aussi
01:02:06d'aller plus loin, c'est-à-dire d'oser
01:02:08porter plainte. Quand on va
01:02:10porter plainte parce qu'on a été agressé,
01:02:12c'est un geste qui est
01:02:14normal, et ça ne va pas à l'encontre
01:02:16de l'élève, mais au contraire,
01:02:18un élève qui a une telle agressivité
01:02:20et un tel manque de respect,
01:02:22c'est qu'il est quelque part en souffrance,
01:02:24et donc le signaler à une autorité
01:02:26autre et supérieure,
01:02:28c'est effectivement intéressant.
01:02:30D'ailleurs,
01:02:32le code pénal précise que
01:02:34lorsqu'on a une agression
01:02:36sur un enseignant, le fait que ce soit
01:02:38un enseignant qui soit la victime,
01:02:40c'est un facteur aggravant.
01:02:42– Merci Philippe Rattiné, président
01:02:44du syndicat national des écoles à l'escole d'école.
01:02:46Comment vous réagissez face à des situations comme celles
01:02:48où les profs, depuis vendredi, je le rappelle,
01:02:50dans ce lycée professionnel,
01:02:52ont arrêté le travail
01:02:54parce qu'ils se disent que ce n'est plus possible.
01:02:56On est frappé, on est
01:02:58insulté, on est volé,
01:03:00et on se retrouve
01:03:02dans des situations où on a le sentiment qu'il n'y a pas de solution.
01:03:04– Mais quand l'État français
01:03:06est incapable d'envoyer un message de fermeté,
01:03:08il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des réactions comme ça
01:03:10chez les plus jeunes, c'est normal.
01:03:12– Mais c'est qui l'État français ? C'est la justice encore ?
01:03:14– Non mais c'est parce que, entre autres,
01:03:16parce que ce sont des jeunes, très fréquemment aussi,
01:03:18dans les collèges…
01:03:20– Il faut mettre un juge dans la cour de création,
01:03:22comme ça on verra, il va s'admettre d'office,
01:03:24et lui il va juger.
01:03:26– Non, ce sont des jeunes qui voient aussi qu'au sein de leur famille,
01:03:28il y a de la délinquance, et que la délinquance n'est pas punie,
01:03:30puisqu'on peut faire pareil à l'école.
01:03:32C'est comme ça que ça se passe, c'est pour ça qu'on a des jeunes
01:03:34qui aujourd'hui ne respectent pas l'autorité du professeur.
01:03:36Et encore autre chose,
01:03:38quand on a un monsieur qui nous dit
01:03:40il faut aller porter plainte, mais en fait, un, les profs sont terrorisés
01:03:42parce qu'ils sont identifiables,
01:03:44les élèves peuvent les retrouver, l'affaire Semmel-Pathy,
01:03:46je ne vais pas le rappeler quand même, deuxième chose,
01:03:48parfois ils ne sont pas soutenus aussi par les autres professeurs.
01:03:50Je rappelle quand même cette professeure qui a demandé
01:03:52à une élève d'enlever son voile par respect du règlement,
01:03:54s'est faite baffer par cette élève,
01:03:56et les professeurs, certains en tout cas,
01:03:58sont allés manifester en soutien à l'élève
01:04:00qui aurait été victime d'islamophobie,
01:04:02alors que c'était qu'un respect de la laïcité
01:04:04qui vous est vraiment cher.
01:04:06C'est même parfois les parents qui ne soutiennent pas les professeurs.
01:04:08Et les parents, et on a,
01:04:10totalement, on a les parents qui, derrière,
01:04:12vont aller invectiver...
01:04:14Voilà, pour une fois nous sommes d'accord.
01:04:16Invectiver les professeurs
01:04:18qui vont se mobiliser, on a aujourd'hui,
01:04:20l'affaire Semmel-Pathy, c'est totalement ce qu'il s'est passé.
01:04:22Un parent d'élève
01:04:24qui a fait monter une rumeur
01:04:26qui, en plus, s'est avérée être fausse,
01:04:28au lieu de raisonnablement aller en parler aux professeurs,
01:04:30et on se retrouve avec de l'émotion
01:04:32qui prend le dessus.
01:04:34Je voudrais juste finir aussi
01:04:36sur, là encore,
01:04:38il y a aussi la question de la laïcité.
01:04:40On en parle à l'instant. Aujourd'hui, on a une école
01:04:42qui n'arrive plus à diffuser
01:04:44et à faire apprécier
01:04:46la laïcité à un certain nombre de ses élèves.
01:04:48On a aujourd'hui les deux tiers des jeunes musulmans
01:04:50qui considèrent
01:04:52que la charia est supérieure aux lois de la République.
01:04:54On en a une majorité qui considère
01:04:56que la charia est égale.
01:04:58Là, on est sur le non-respect.
01:05:00Si, parce que le message renvoyé derrière,
01:05:02s'il n'y a pas une fermeté à ce niveau-là,
01:05:04il n'y en aura pas sur d'autres.
01:05:06Catherine Lambert.
01:05:08Les professeurs, depuis le XIXe siècle,
01:05:10on les appelle les hussards de la République,
01:05:12les instituteurs et les professeurs.
01:05:14Ça n'a jamais été aussi juste.
01:05:16Moi, je suis frappée par leur extrême solitude.
01:05:18C'est-à-dire qu'il y a très peu de soutien.
01:05:20Qui entend la voix du rectorat ?
01:05:22Ces femmes et ces hommes sont seuls.
01:05:24Seuls face à des...
01:05:26Il a raison. Votre intervenant disait
01:05:28qu'il faudrait diminuer le nombre d'élèves dans les classes.
01:05:30Ça commence aussi par ça.
01:05:32Parce que c'est plus facile d'imposer l'autorité à 12 ou 15 gamins
01:05:34qu'à 30 gamins, face auxquels on est forcément perdus.
01:05:36Mais je voudrais vous faire écouter les profs.
01:05:38Moi, je ne suis pas par la solitude des professeurs.
01:05:40On se préoccupe de la fragilité
01:05:42ou de la souffrance des élèves.
01:05:44Non, moi, je me préoccupe de la fragilité
01:05:46et de la souffrance des professeurs.
01:05:48Et justement, je voudrais qu'on regarde
01:05:50deux professeurs. Regardez, il y a ce premier professeur
01:05:52qui a parlé à nos confrères de France Bleu.
01:05:54Et il dit
01:05:56« Beaucoup d'élèves viennent sans leurs affaires.
01:05:58Ils ont un sac vide.
01:06:00Ils n'ont pas de cahier. Ils n'ont plus de trousse.
01:06:02Nos dix premières minutes de cours,
01:06:04on ne fait pas cours. Je suis un gendarme.
01:06:06Certains veulent dormir
01:06:08ou aller voir l'infirmière. »
01:06:10Mathias Loeb, ce témoignage, il est fort quand même.
01:06:12Les profs, en fait,
01:06:14ils n'ont plus les moyens de faire cours.
01:06:16Vous savez, moi, j'ai été prof, je le dis toujours d'ailleurs.
01:06:18Effectivement,
01:06:20il faut rappeler une chose, c'est que la mission
01:06:22d'un professeur, c'est d'enseigner.
01:06:24Ce n'est pas de faire la police.
01:06:26En plus, ils ne sont pas formés pour ça.
01:06:28C'est-à-dire que quand vous êtes face à une classe
01:06:30de 30 élèves, quel que soit le niveau,
01:06:32et que sur les 30 élèves, vous en avez 15
01:06:34qui sont des fauteurs de troubles,
01:06:36comment fait un professeur ? Première chose.
01:06:38Deuxième chose,
01:06:40effectivement, c'est un problème qui est à la fois
01:06:42une crise de l'autorité. Il y a un problème social.
01:06:44Il n'y a pas de reconnaissance
01:06:46quand on dit que les étudiants
01:06:48ne savent même plus
01:06:50pourquoi ils sont là. C'est un vrai problème.
01:06:52Mais il y a une chose, moi,
01:06:54qui me paraît à faire
01:06:56immédiatement, c'est tout simplement
01:06:58mettre des agents de sécurité.
01:07:00Deux, trois, dans
01:07:02chaque collège et dans chaque lycée,
01:07:04il y a bien une infirmière, il y a bien une psychologue.
01:07:06Pourquoi on ne met pas des agents de sécurité ?
01:07:08Alors, ça coûte un peu d'argent.
01:07:10Mais d'accord, on ne peut pas
01:07:12résoudre le problème.
01:07:14Je suis d'accord.
01:07:16Je pense que les enseignants,
01:07:18j'ai été à l'école aussi,
01:07:20ont eu aussi une part de responsabilité.
01:07:22Il faut absolument qu'ils se remettent
01:07:24en cause. Parce que
01:07:26l'autorité, c'est comme leur espèce.
01:07:28C'est au prof de se remettre en cause.
01:07:30C'est pas forcément dû.
01:07:32C'est au prof à se remettre en cause.
01:07:34Vous prenez les trucs à l'envers.
01:07:36Vous me plaisantez.
01:07:38Vous pouvez pas dire ça.
01:07:40Quand vous êtes face à une classe,
01:07:42vous avez...
01:07:44La justice ne veut pas se remettre en cause.
01:07:46Vous n'êtes pas à se remettre en cause.
01:07:48C'est sûr.
01:07:50Vous savez comment est formé
01:07:52quelqu'un qui passe le CAPES
01:07:54ou qui passe la GREG ?
01:07:56Il est formé pour enseigner.
01:07:58Il n'est pas formé pour faire de la discipline.
01:08:00Vous avez des profs.
01:08:02Il faut avoir de l'autorité.
01:08:04Très bien.
01:08:06Il faut, il y a qu'un.
01:08:08Il faut, il y a qu'un.
01:08:10C'est pas la faute du peuple.
01:08:12Excusez-moi.
01:08:14Vous êtes un seul groupe.
01:08:16C'est plus la même jeunesse.
01:08:18C'est plus la même violence.
01:08:20C'est plus la même jeunesse.
01:08:22C'est plus la même chose.
01:08:24Le monde a changé.
01:08:26On tapait sur les doigts
01:08:28et le problème était...
01:08:30Aujourd'hui, on n'a plus le droit
01:08:32parce qu'on va devant un juge.
01:08:34Un dernier mot.
01:08:36Avec tout le respect qu'on doit
01:08:38et si vous rendez la justice
01:08:40de la façon avec votre présentement
01:08:42totalement dépassée,
01:08:44c'est une calamité.
01:08:46Je suis une calamité.
01:08:48Vous n'êtes pas au courant
01:08:50de ce qui se passe.
01:08:52Ne vous interrogez pas.
01:08:54Renseignez-vous.
01:08:56De votre temps, c'est fini.
01:08:58Je suis très inquiète
01:09:00pour la justice.
01:09:02Vous me confirmez.
01:09:04Si tous les magistrats sont comme vous,
01:09:06c'est fini.
01:09:08Sur ces mots d'amour,
01:09:10on va parler de politique.
01:09:12On est avec Florian Tardif.
01:09:14Merci d'être en direct avec nous.
01:09:16C'est le dernier Conseil des ministres
01:09:18qui a lieu en ce moment.
01:09:20Le compte-rendu a lieu en ce moment.
01:09:22On nous annonce un Premier ministre
01:09:24pour demain soir.
01:09:26C'est crédible ou pas.
01:09:28On en est où dans les négociations ?
01:09:30On en est où dans les négociations ?
01:09:32Ça coince.
01:09:34On peut souhaiter un Premier ministre
01:09:36dans les prochaines heures.
01:09:38Hier, le président de la République
01:09:40a expliqué aux différents représentants
01:09:42des partis politiques
01:09:44qu'il a conviés à l'Élysée
01:09:46l'ensemble des partis
01:09:48qui le souhaitaient.
01:09:50Pour l'instant,
01:09:52je vois mal
01:09:54en quoi Emmanuel Macron
01:09:56pourrait débloquer rapidement
01:09:58la situation.
01:10:00Selon cela
01:10:02par les membres du gouvernement qui sont en train de s'exprimer
01:10:04lors de ce compte-rendu du Conseil des ministres,
01:10:06le chef de l'État a expliqué que vraisemblablement,
01:10:10compte tenu du blocage des négociations
01:10:13avec les différents représentants politiques,
01:10:15le socle commun,
01:10:17c'est dans ces termes qu'on l'appelle actuellement,
01:10:19c'est-à-dire la majorité très relative
01:10:22composée des Républicains, d'Horizon, du Modem
01:10:25et du parti présidentiel EPR, ne peut s'élargir,
01:10:28ne peut s'élargir notamment aux socialistes, aux écologistes
01:10:31ou encore aux communistes.
01:10:33Ce que cherche en revanche le président de la République,
01:10:35c'était un petit peu l'objet des discussions hier,
01:10:37c'est de s'assurer que les différents partis de gauche
01:10:42que je viens de citer ne censureront pas
01:10:44le futur gouvernement.
01:10:46Mais ça veut dire quoi ?
01:10:47Ça veut dire que ça risque de prendre plusieurs jours encore ?
01:10:51Écoutez, je suis vraiment, et je vais être très franc avec vous,
01:10:53en incapacité de vous dire
01:10:55oui, ça pourrait prendre plusieurs jours,
01:10:56comme ça pourrait aller vite si le président de la République
01:10:59acte qu'on ne peut pas élargir ce socle commun
01:11:02aux différents partis de gauche que je viens de citer,
01:11:05et donc il nommerait quelqu'un qui pourrait plaire
01:11:09au socle commun et ne pas trop déplaire
01:11:12aux partis de gauche que je viens de citer,
01:11:14les socialistes, les écologistes ou encore les communistes.
01:11:16Et pour cela, parfois, il y a plusieurs figures de gauche
01:11:20qui sont nommées comme Jean-Yves Le Drian,
01:11:22issu des socialistes qui avaient rejoint les macronistes
01:11:26à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée,
01:11:28et qui pourraient ne pas déplaire à ces derniers
01:11:30et donc ne pas provoquer de censure immédiate.
01:11:33– Merci beaucoup Florian, Sonia Mabrouk, c'est dans un instant,
01:11:35merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain en direct
01:11:36à partir de 10h35, à demain, et d'ici là, soyez prudents.
01:11:40– Sous-titrage Société Radio-Canada