Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 12 septembre 2024, Mondy Live numéro 1494 sur CNews, première chaîne Info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:14Ce nouveau dérapage d'un député insoumis Sébastien Delogue qui ce matin chez nos confrères de Sud Radio insulte les policiers, des animateurs télé, des hommes politiques.
00:00:24Rarement un représentant de la nation s'était laissé aller à autant d'attaques personnelles. Écoutez cet extrait.
00:00:32« Non mais toutes les ordures comme Balkany, Odoul, Hanouna, Jean Messia ou ces pourritures-là, ces pourritures des représentants du syndicat de police Allianz,
00:00:44moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux. »
00:00:46Voilà, pourriture du syndicat Allianz, c'est-à-dire des policiers qu'ils traitent de pourriture à la radio. Dès le début de cette émission, on écoutera plus longuement ce dérapage de Sébastien Delogue ce matin sur Sud Radio.
00:00:58Et ça devrait faire parler dans les heures qui viennent. Nous l'avons vécu en direct hier, l'auteur de l'accident dans lequel la petite Camilla, une fillette de 7 ans qui traversait sur un passage piéton,
00:01:07a trouvé la mort le 29 août à Valoris, l'auteur de ce drame a été maintenu en liberté sous contrôle judiciaire.
00:01:15La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé le choix opéré par le juge des libertés de la détention de ne pas placer cet homme en détention provisoire.
00:01:24Colère de son père sur CNews.
00:01:26Ma fille, elle avait un trajet de 300 mètres à faire aller-retour, avec un seul passage piéton à traverser. Vous allez me dire que dans la France, avec tout ce qu'on a comme moyens, on n'est même pas capables d'être en sécurité sur un trajet de 300 mètres.
00:01:42Voilà, et on apprend qu'un drame similaire s'est déroulé mardi soir à Olnay-sous-Bois. Une fillette de 12 ans a été renversée par un chauffard sur un passage piéton.
00:01:51Un chauffard qui roulait à contresens et qui était positif au cannabis. Les jours de la fillette ne sont pas en danger, mais elle souffre d'une plaie à la tête. Elle a été hospitalisée.
00:02:00Là encore, nous allons y revenir. Dans tous les cas, les rodéos urbains sont une vraie plaie dans quasiment toutes les grandes villes de France. TF1 hier soir.
00:02:09Phénomène de mode, issu des quartiers populaires, les rodéos urbains n'épargnent aucune grande ville de France.
00:02:16Comme ici, à Lyon, en plein centre-ville, ils utilisent des motocross interdites sur les routes, souvent sans protection. Dangereux pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres usagers.
00:02:27Comme ici, à Mulhouse, un policier est violemment renversé.
00:02:31Très spectaculaire, ces images. Et puis vous verrez également un document dans Morandini Live, une immersion au sein d'un quartier de Nice qui vit dans la peur et la violence des hommes avec des kalachnikovs, des agressions et des habitants à bout.
00:02:44Dans le quartier Roquebillière, les règlements de comptes se multiplient. Le contrôle du trafic de drogue s'intensifie depuis 4 mois. Il entraîne une lutte de territoire de plus en plus violente. Les habitants ont peur.
00:02:56Ce soir, on n'est pas en sécurité. À cause des gens qui consomment de la drogue et tout, voilà. Maintenant, on rentre à 18h, 19h.
00:03:08Ça ne peut plus durer comme ça. Il faut faire quelque chose. Il faut vraiment un état. Je ne sais pas. Plus de police, plus de présence de police, ça serait bien qu'il y ait au moins peut-être un commissariat de police municipale, quelque chose comme ça.
00:03:20Et vous verrez ce document en intégralité dans un instant, dans Morandini Live. Des images choques aussi hier soir sur France 2. Cette fois, il s'agit de centaines d'animaux qui sont morts dans la Meuse, touchés par la fièvre cataracte qui tue les brebis.
00:03:34Les cadavres s'amoncèlent dans certains élevages.
00:03:37Devant sa ferme, il ne sait plus quoi faire des cadavres qui s'entassent. Les plus récents, les plus anciens. Ça se décompose. Là, c'est mort en 48 heures de mortalité. On a des cadavres qui sont déjà décomposés pour les éleveurs durement touchés.
00:03:50Comme Stéphane, la situation pourrait même empirer. Des bêtes qui ont été touchées, mais ils n'ont pas eu les symptômes comme celle-ci. Alors que la direction du centre hospitalier de Dax a annoncé en juillet dernier un plan de redressement prévoyant notamment la suppression de 30 à 40 emplois.
00:04:06La rumeur de la fermeture peu récente de l'hôpital gagne du terrain. Et sur place, c'est l'inquiétude qui domine à la fois chez le personnel médical, mais également chez les patients.
00:04:15Les premiers concernés par ces suppressions de postes sont les habitants eux-mêmes. À l'hôpital de Dax, une majorité d'entre eux soutiennent le mouvement de protestation et souhaitent garder un établissement de proximité avec ses médecins spécialistes.
00:04:26Tout le monde a besoin de l'hôpital, que ce soit des personnes âgées ou même quelqu'un qui se fait une fracture ou quoi que ce soit, tout le monde a besoin de l'hôpital. Donc avoir un hôpital qui est disponible et oui, complètement disponible pour n'importe quelle urgence, c'est forcément agréable pour n'importe quel habitant.
00:04:38Le personnel n'a pas toujours le temps de s'occuper du malade, donc c'est vraiment quand même très important pour les années à venir.
00:04:45Si on a besoin de venir à l'hôpital, si on n'a pas ce que l'on veut, aller où après ? Bah, Yoronne ou Bordeaux.
00:04:55Le plan de redressement prévoit de supprimer 40 postes, dont 10 médecins. La RS demande un effort financier très important à l'hôpital de Dax.
00:05:02Notre avenir, en fait, il est incertain. Nos moyens en tant que médecins, nos leviers, on n'en a pas tant que ça. Parce qu'on sait aussi que l'argent ne coule pas à flot et qu'il faut réfléchir chaque décision et surtout les décisions qui ont des impacts économiques parce qu'il faut que notre système de santé vive longtemps.
00:05:20La direction répond aux soignants qu'il faudra de toute façon tailler dans le prochain budget car les dépenses se sont envolées.
00:05:26Dans l'actualité également, la disparition brutale hier du journaliste sportif Didier Roustan. Une disparition qui a bouleversé le monde de la télé et du sport.
00:05:35Âgé de 66 ans, Didier Roustan était une figure de la chaîne L'Équipe depuis 1999. Il est décédé des suites d'un cancer. Il avait débuté sa carrière à l'âge de 19 ans sur TF1, devenant très rapidement un pilier de l'émission culte téléfoot dont il avait été le présentateur entre 1986 et 1989.
00:05:55Il a ensuite travaillé pour Canal+, puis il a rejoint Antenne 2 en 1992 avant de débarquer sur L'Équipe TV en 1999. Hier soir, justement, sur cette chaîne, l'émotion était très forte.
00:06:07Autour de nous, toute la famille de L'Équipe du soir s'est rassemblée et il y a énormément d'émotions. On va juste commencer, on va juste se libérer un peu de ces émotions pour mieux rentrer et mieux vous expliquer ce qui était pour nous Didier Roustan.
00:06:20Je vais me lever, on va faire une mine d'applaudissements, mes amis, ensemble, voilà.
00:06:24Applaudissements.
00:06:46Et cette disparition est un choc pour tout le monde car, je vous le disais, Didier Roustan n'avait que 66 ans et hier, en apprenant sa disparition, ceux qui ont travaillé avec lui se sont effondrés.
00:06:56Michel Denisot, en direct, sur Europe 1.
00:06:58Oui, on avait un lien très fort, j'ai beaucoup de mal à parler de lui maintenant.
00:07:08Vous l'aviez connu à TF1, il était allé d'ailleurs après à Canal+, sans doute.
00:07:12Je l'ai connu surtout à TF1, il est venu ensuite à Canal+, mais à TF1 on était très proches puisqu'on faisait un duo de commentateurs pendant plusieurs années.
00:07:20On a fait aussi cette fameuse Euro dont vous parlez avec l'hommage France-Portugal.
00:07:24Il y avait un lien particulier quand on travaille dans nos métiers, on passe beaucoup de temps ensemble, souvent plus qu'avec nos familles.
00:07:34On était proches, il y avait une vraie affection, ce qui n'est pas toujours le cas, on n'est pas obligé d'avoir de l'affection avec les gens avec qui on travaille, on a du respect.
00:07:42Avec lui, il y avait de l'affection en plus, donc c'est très difficile aujourd'hui.
00:07:46C'était Michel Denisot et non pas l'ancien préfet comme c'était écrit par erreur.
00:07:50Sur l'écran, l'émotion était donc très forte parmi tous les journalistes.
00:07:54Autre exemple avec le journaliste Bernard Latour qui a craqué à la télé hier soir sur l'équipe TV et qui n'a pas pu contenir ses larmes.
00:08:02Oui forcément, il m'a fait chier cent fois Didier, mais je suis fier d'avoir pu travailler avec lui.
00:08:16Il m'a forcément appris des choses, je pense que des journalistes comme lui avec sa dimension, il n'y en aura plus, plus jamais.
00:08:24Je pense qu'il y a des choses qu'il a vécues que j'aurais aimé vivre, proximité avec les athlètes, la liberté qu'il s'est donnée.
00:08:38Il a dit merde à plein de gens, c'est pour ça qu'il a aussi changé pas mal de fois de chaîne.
00:08:42Il ne s'est jamais menti, il n'y avait pas de fausse semblant avec lui.
00:08:46Je pense que c'est quelque chose qu'il faut avoir en tête.
00:08:50Voilà, hommage émouvant à Didier Rousteing donc hier.
00:08:53Et puis un mot encore de l'actualité télé, plus joyeuse celle-là, puisqu'un des événements de cette rentrée, c'est Julien Arnaud, joker du 20h de TF1,
00:09:00qui va quitter la Une après 27 ans de fidélité pour partir sur France 2, présenté dès les matins avec Flavie Flamand à partir de lundi.
00:09:07Et bien hier soir dans Cétabou sur France 5, il expliquait les raisons de ce départ.
00:09:11Il avait en fait l'impression de commencer à tourner en rond sur TF1.
00:09:16C'est vrai, j'ai fait tout mon parcours à TF1, mais je ne me suis jamais lassé parce que tout au long de ces 27 années,
00:09:20à chaque fois que ça commençait à tourner un petit peu en rond, TF1 m'a proposé des choses, LCI m'a proposé des choses.
00:09:25J'ai fait plein d'émissions différentes. J'avais fait une émission sur TF1 qui s'appelait 10h le max.
00:09:29Je suis allé aux Etats-Unis il y a quatre ans pour l'élection américaine.
00:09:33Il y a eu un virage international sur LCI il y a deux ans et demi qui était passionnant.
00:09:37Il y a eu des soirées électorales, il y a eu mille choses.
00:09:39Et en fait, c'est justement au moment où ça commençait peut-être à tourner un petit peu en rond pour moi
00:09:43qu'à ce moment-là, la proposition m'est faite.
00:09:45Ce n'était pas évident dans un premier temps, parce qu'après tout, il faut quand même se lever tôt.
00:09:48C'est un peu compliqué, etc.
00:09:50Pour faire une matinale, effectivement, il faut se lever tôt.
00:09:52Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec Juste Un Audience.
00:09:55Yass Kevin, va-t'en !
00:09:59Hier soir en Access, la bataille a été rude entre TF1, France 2 et France 3.
00:10:03C'est le 19-20 de France 3 qui a remporté le match avec un score en hausse à 2,6 millions.
00:10:07Quant aux feuilletons de TF1, demain nous appartient.
00:10:09Et n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:10:11Les deux programmes sont juste derrière, quasiment à égalité.
00:10:14Sur France 5, c'est à vous, reprend des couleurs à plus d'un million deux.
00:10:20À 20h hier soir, la nouvelle formule du journal d'Anne-Sophie Lapix,
00:10:23qui dure désormais une heure, ne semble pas attirer davantage de téléspectateurs.
00:10:26Sur France 2, à 3,5 millions face à 5,1 millions pour l'édition de TF1 assurée par Gilles Boulot.
00:10:32C'est donc une grosse déception pour la deux.
00:10:34Sur M6, scène de ménage est troisième.
00:10:36La quatrième place est attribuée à Quotidien sur TMC, qui est stable à 1,4 millions.
00:10:42À 21h hier soir, pour sa dernière partie, Quotidien sur TMC affiche un score haut à 2,2 millions sur C8 et PMP est deuxième.
00:10:52En Prime, France 2 est leader avec la série L'Eclipse en dépassant tout juste les 3 millions.
00:10:56TF1 n'arrive que deuxième avec un score décevant pour la série Good Doctor qui n'est qu'à 2,3 millions.
00:11:01Sur France 3, le magazine des Racines et des Ailes réalise une audience très moyenne à moins de 2 millions.
00:11:06Quant à M6, elle est en difficulté et que le meilleur gagne est très faible à seulement 1,1 million.
00:11:11Mister Audience vous dit, à demain !
00:11:36Docteur en philosophie !
00:11:38Voilà, tout le monde se la pète aujourd'hui sur ce plateau.
00:11:40Bah tiens, on va commencer avec quelqu'un qui se la pète aussi, justement, quel enchaînement ?
00:11:43Sébastien Delogu, député de la France Insoumise, qui a encore pété les plombs.
00:11:47C'était ce matin chez nos confrères de Sud Radio.
00:11:49Il était invité de Jean-Jacques Bourdin et il a insulté.
00:11:53Il a insulté Balkany, Odu, Lanouna, Jean-Messia et surtout, il a insulté les policiers également.
00:11:59Alors, le point de départ, c'est une vidéo qui a circulé hier sur les réseaux sociaux.
00:12:02On l'a peut-être vu. On a vu Sébastien Delogu qui était en train d'essayer de lire un texte,
00:12:07qui patinait, qui s'en louait de ne pas comprendre ce qu'il disait.
00:12:10Il a beaucoup été moqué à cause de ce texte et visiblement, ça l'a très énervé.
00:12:13Au point que pour se venger, il insulte politiques, animateurs et policiers,
00:12:18oubliant peut-être qu'il est un représentant du peuple, qu'il est un député
00:12:22et qu'il y a peut-être des façons de se tenir.
00:12:25Bon, on ne va pas Sébastien Delogu passer toute l'interview sur cet événement,
00:12:32ce qui n'est même pas un événement, je dirais, cette anecdote de la histoire.
00:12:35Non, mais toutes les ordures comme Balkany, Odu, Lanouna, Jean-Messia ou ces pourritures-là,
00:12:42ces pourritures des représentants du Sénégal de police Allianz,
00:12:47moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.
00:12:49Moi, j'ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler et qui ont envie de faire avancer la République.
00:12:54– Je comprends, je comprends, vous êtes venu comme moi d'ailleurs.
00:12:58Moi, je n'ai pas fait d'études, je suis comme vous, Sébastien Delogu.
00:13:01– Je me sens bien avec vous.
00:13:02– J'ai été représentant de commerce, oui, je suis comme vous.
00:13:06Mais moi, ce que je n'aime pas non plus, pardon Sébastien Delogu,
00:13:10c'est quand Jean-Luc Mélenchon, qu'il y a quatre mois dans un meeting,
00:13:14dit à propos des policiers, je le cite,
00:13:16des pandores à moitié analfabètes qui ont accepté de faire la basse besogne,
00:13:20en l'occurrence des policiers qui avaient auditionné Mathilde Panot.
00:13:23C'est pareil, non ou pas ?
00:13:27– Mais attendez monsieur.
00:13:28– Je vous demande.
00:13:29– Non mais je comprends, je comprends, c'est peut-être aujourd'hui,
00:13:32c'est peut-être une parole qui a frustré les syndicats de police, etc.
00:13:36– Mais c'est pas bien de parler comme ça, non ?
00:13:38– C'est peut-être pas bien de parler comme ça,
00:13:40mais c'est aussi pas bien de parler d'un député de la nation française
00:13:43en disant ce qu'il se passe.
00:13:45– Il est surrealiste quand même, il est surrealiste.
00:13:47C'est pas bien de parler comme ça d'un député de la nation française,
00:13:49mais il insulte les policiers quand même.
00:13:51On a un député qui insulte les policiers en les traitant de pourriture,
00:13:54les policiers du syndicat Allianz.
00:13:56André de Guerpel, comment vous réagissez à ça ?
00:13:58– Moi, vous savez, je ne suis pas étonné, j'étais samedi dernier
00:14:00à la manifestation du 7 septembre pour Valeurs sexuelles,
00:14:03et monsieur Delegue et les autres élus de la France Insoumise
00:14:07circulaient dans les rues sous les slogans
00:14:09« Accab » et « Tout le monde déteste la police ».
00:14:11Donc en réalité, ils se rendent un peu aussi complices
00:14:14de ce climat de détestation de la police qui est en train de sévir.
00:14:18On l'a vu encore à Marseille avec cette agression d'un policier.
00:14:21Et puis en plus, ce qui m'étonne aussi dans cette séquence,
00:14:24alors on ne voit pas sur la séquence qui a été diffusée,
00:14:26mais il songe à, pourquoi pas, être le maire de Marseille.
00:14:29Mais il est complètement déconnecté de la réalité.
00:14:31– Moi, honnêtement, Éric Rebelle, les insultes, les scandales absolus,
00:14:37le fait qu'il n'arrive pas à lire un texte.
00:14:40Vous avez des gens de la France Insoumise qui disent
00:14:42« Ceux qu'ils critiquent sont en mépris de classe ».
00:14:44Mais moi, mon père était ouvrier, j'ai essayé d'apprendre à lire,
00:14:47donc on ne va pas me faire le coup du mépris de classe.
00:14:48Ce qu'il dit là, sur « les policiers sont des pourritures »,
00:14:51mais non seulement c'est scandaleux, mais c'est irresponsable
00:14:53pour un député de la République qui veut devenir maire de Marseille.
00:14:56Parce que ça veut dire quoi pour toutes les racailles qui sont à Marseille,
00:14:59qui peuvent s'en prendre aux policiers parce que les policiers sont des pourritures ?
00:15:02Mais c'est irresponsable.
00:15:04Allons, je ne comprends pas.
00:15:06Vraiment, je m'énerve rarement, mais là je trouve que
00:15:09cette sortie d'un député de la République est gravissime.
00:15:13C'est gravissime de dire « les policiers sont des pourritures ».
00:15:16Mais ça veut dire qu'il donne libre cours à tous ceux qui veulent s'en prendre aux policiers
00:15:20parce que ce seraient des pourritures ?
00:15:22Mais c'est irresponsable pour un homme politique.
00:15:24Et il veut devenir maire de Marseille ?
00:15:26Allons.
00:15:27– Mathias Leboeuf.
00:15:29– Oui, je partage l'indignation.
00:15:31Déjà, je suis contre l'insulte absolue.
00:15:34L'insulte, c'est la fin de l'argument.
00:15:36Donc quand on en est à insulter des gens,
00:15:38c'est qu'on n'a vraiment pas grand-chose d'autre à dire.
00:15:40Ça, c'est la première chose.
00:15:41La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
00:15:43il dit à un moment dans l'interview que oui, effectivement, il ne dit pas bien,
00:15:47mais qu'il fait tout pour s'améliorer.
00:15:48Ben, manifestement, il faut aussi qu'il s'améliore dans son élocution
00:15:51et dans sa façon de prendre la parole.
00:15:53Parce qu'encore une fois, l'insulte n'a pas de place dans la bouche d'un député.
00:15:58– Mais ce n'est pas la première fois que Delogue dérape comme ça.
00:16:01– Non, mais ce n'est pas la première fois.
00:16:02– On ne va pas le changer.
00:16:03– Non, mais on ne va pas le changer.
00:16:04Non, non, non, on va le changer.
00:16:05Attends, comment on ne va pas le changer ?
00:16:07Il y a le gouvernement de la justice, il y a les électeurs.
00:16:10Il y a des gens pour le changer.
00:16:11On ne va pas laisser ce député insulter les policiers.
00:16:15– On est bien d'accord.
00:16:16– Enfin, franchement.
00:16:17– On est bien d'accord.
00:16:18Et justement, si un citoyen lambda dans la rue insulte un policier,
00:16:21il est passible, bien évidemment, d'une amende.
00:16:23Et là, je ne sais pas s'il y a une impunité
00:16:25ou si son immunité parlementaire le protège contre ce type d'insulte,
00:16:29mais bon, voilà, c'est inacceptable, bien évidemment.
00:16:31– Florence Roas.
00:16:32– Maître.
00:16:33– Moi, je suis atterrée.
00:16:34Mais de toute façon, moi, ces gens de la France insoumise,
00:16:36je suis atterrée par tout ce qu'ils disent, par leur allure,
00:16:39par leurs propos, par leur manque de culture,
00:16:42par les insultes qu'ils profèrent sans cesse à l'égard de tout et n'importe quoi.
00:16:46Alors que l'on soit un autodidacte, il a parfaitement raison,
00:16:50ça, ce n'est pas un problème, voilà.
00:16:53Et je pense qu'il a été très vexé des moqueries dont il a fait…
00:16:57– Non mais il insulte les policiers.
00:16:59Parce que j'ai envie de dire, ce qu'il dit sur Cyril Hanouna,
00:17:04ce qu'il dit sur Aoudoul…
00:17:06– On est d'accord.
00:17:07– Bon, ok, d'accord, c'est le petit jeu.
00:17:09Mais sur les policiers…
00:17:10– Non mais c'est pareil.
00:17:11– Non, c'est pareil, mais j'ai presque envie de dire, c'est moins grave,
00:17:13parce que les policiers, on leur tire dessus,
00:17:14parce que les policiers, on les attaque, et les policiers, ils risquent leur vie.
00:17:17– Bien sûr.
00:17:18– Ils risquent leur vie, les policiers.
00:17:19Après, Hanouna répondra, Aoudoul répondra, voilà, ça va être le petit jeu.
00:17:23Mais sur les policiers, c'est gravissime.
00:17:25– Non mais ce qui est gravissime, c'est que ce sont des députés,
00:17:27c'est-à-dire qu'ils ont quand même une responsabilité à l'égard,
00:17:30même en termes d'exemplarité.
00:17:32– Oui, c'est ça.
00:17:33– Et quand on entend ce type de propos, ces insultes, comme vous l'avez dit,
00:17:37Jean-Marc, à l'égard des policiers, en plus c'est extrêmement injuste,
00:17:39parce que d'un côté il dit, je suis un autodidacte,
00:17:42on est dans un jugement de classe, etc.
00:17:44Et de l'autre côté, la plupart des policiers,
00:17:46ce sont des gens qui sont issus des classes populaires,
00:17:48qui font un métier extrêmement difficile,
00:17:50qui prennent des risques tous les matins,
00:17:52pour des salaires vraiment qui ne sont pas mis au bolant.
00:17:55En fait, ça montre toutes, vous savez, les injonctions contradictoires
00:17:59et le double lien de ce mouvement de la France Insoumise,
00:18:02qui dit toute la journée la preuve et son contraire.
00:18:05Et cet homme, qui est député des quartiers nord de Marseille,
00:18:09et bien c'est extrêmement grave de dire cela,
00:18:12et d'être écouté par des jeunes qui finalement vont dire,
00:18:15si un député dit ça, à tout, pourquoi moi je ne le ferais pas ?
00:18:19– Il leur met des cibles dans le dos.
00:18:21– Surtout que lui se ferait insulter, il serait le premier à s'indigner.
00:18:24Donc on traiterait Delogue d'ordure,
00:18:27il serait le premier à être offusqué et à crier au scandale.
00:18:32– Mais est-ce qu'il y a une impunité en fait ?
00:18:34Ces gens-là, parce que Vendriez, on le dit,
00:18:36ce n'est pas la première fois qu'il dérape Delogue,
00:18:38mais on a le sentiment que personne ne peut les arrêter en fait.
00:18:41Qu'ils sont dans une espèce de haine, ils prônent la haine,
00:18:44je suis désolé de le dire aussi clairement,
00:18:45mais moi c'est vraiment le sentiment que j'ai.
00:18:47J'ai le sentiment que Delogue, quand il vient, quand il dit ça,
00:18:50déjà il y a une haine en lui, il y a une méchanceté en lui.
00:18:53Je suis désolé, mais moi c'est ce que je ressens.
00:18:55– Mais évidemment, il ne s'attaque pas seulement aux policiers,
00:18:58il s'attaque à l'autorité de l'État,
00:19:00il s'attaque à la République en elle-même.
00:19:03Mais monsieur Delogue, on le connaît,
00:19:05il a des comportements de racaille au sein de l'Assemblée nationale,
00:19:10c'est lui qui avait brandi, rappelez-vous, le drapeau de la Palestine,
00:19:13c'est lui qui a insulté des députés à longueur de journée,
00:19:16c'est lui qui fait des vidéos où il dénonce des policiers
00:19:19qui sont garés sur une voie de bus
00:19:21parce qu'ils sont allés en train de chercher à manger.
00:19:23Donc en réalité, monsieur Delogue, il n'est pas une outrance près
00:19:26et je crois qu'effectivement, au sein des rangs de la France insoumise,
00:19:31il va falloir passer un peu le ménage,
00:19:33parce qu'en réalité, ils sont en train de bordéliser le pays,
00:19:36mais complètement.
00:19:37– Je vous donne un instant Éric, mais on est avec Jean-Pierre Colombiès
00:19:39qui est ex-policier, porte-parole de l'Association de l'Union
00:19:41des policiers nationaux indépendants.
00:19:43Bonjour, merci beaucoup d'être en direct.
00:19:45Comment vous réagissez quand vous entendez ces propos d'un député ?
00:19:49C'est important de le dire, ce n'est pas n'importe qui.
00:19:51Ce n'est pas quelqu'un dans la rue qui tout à coup insulte les policiers.
00:19:54C'est un député de la République qui est à l'Assemblée nationale,
00:19:57qui est un élu, qui rêve d'être maire de Marseille
00:20:00et qui insulte les policiers.
00:20:02– Bonjour à vous et également bonjour aux participants de votre plateau.
00:20:07Vous avez bien fait de le préciser, je suis porte-parole de l'UPNI
00:20:11qui n'est pas un syndicat et qui au contraire est parfois très virulent
00:20:15à l'égard des syndicats de police pour d'autres raisons, d'autres contextes.
00:20:19Et justement ça m'amène à dire que lorsqu'on est dans l'opposition
00:20:22ou dans la critique, on doit l'être de façon constructive
00:20:25et certainement pas dans l'outrance et l'insulte.
00:20:28Mais monsieur Delogu, et pas seulement lui d'ailleurs,
00:20:31est l'un des symboles de l'effondrement de notre système politique,
00:20:35de notre recrutement politique, si on ne peut pas parler de recrutement.
00:20:38Et il serait urgent de revenir sur la loi du non-cumul des mandats
00:20:41qui nous prive, selon moi et selon beaucoup d'autres personnes,
00:20:44d'autres observateurs, de talents, de personnalités politiques
00:20:48qui ont un véritable ancrage auprès des électeurs
00:20:51et qui de fait apportent une certaine qualité nécessaire dans le discours et la méthode.
00:20:56Il n'est pas le seul dans cette outrance.
00:20:58Malheureusement, le fait qu'on n'ait plus l'occasion d'avoir des grands maires,
00:21:02il faut quand même se rappeler de la période où on avait de grands élus de proximité
00:21:06accéder au mandat de député et apporter une vraie valeur ajoutée.
00:21:10Aujourd'hui on a des personnalités atypiques.
00:21:13Alors Michel Onfray parlait de tuche de la politique.
00:21:17Il n'a peut-être pas tout à fait tort en l'occurrence,
00:21:19parce que ça amène à ce genre de recrutement politique
00:21:23qui est totalement opportuniste de la part de certains partis politiques.
00:21:26Vous savez, moi aussi, ça tombe bien, je viens également des quartiers nord de Marseille
00:21:30et je connais beaucoup de personnes dans ces secteurs-là
00:21:33qui ne sont pas dans ce registre de la vulgarité, de l'outrance.
00:21:38Je ne sais pas à quoi on joue, effectivement.
00:21:40Le Parlement français a vraiment besoin d'autre chose.
00:21:43Malheureusement, vous savez, il n'est pas le seul,
00:21:45ni d'ailleurs sur les rangs des défis, ni sur d'autres horizons.
00:21:50Il y a malheureusement une propension à la médiocrité politique
00:21:54qui devient très inquiétante.
00:21:56Éric Crevel tout à l'heure disait quelque chose qui est très juste en mon sens,
00:22:00c'est-à-dire en traitant les policiers de pourriture comme il le fait,
00:22:03en fait il leur accroche une fois de plus une cible dans le dos.
00:22:06C'est-à-dire les pourritures, on peut aller leur taper dessus.
00:22:08On peut aller les attaquer, les pourritures.
00:22:10Il y a une justification.
00:22:12Il est en train de justifier des actes violents
00:22:14qui vont forcément se produire dans les jours qui viennent.
00:22:17Monsieur Morandini, ils ont également dit et répété que la police tue.
00:22:21Et lorsque l'on a ce genre de slogan, de propos,
00:22:25on décrète donc qu'on peut être en légitime défense face à la police
00:22:28et donc qu'on peut également tuer.
00:22:30Et de ce point de vue, ce n'est pas simplement de la justice,
00:22:33mais il devrait véritablement y avoir, je dirais, des leçons d'éthique
00:22:37et puis surtout une éthique judiciaire, si je puis m'exprimer ainsi,
00:22:41parce que ça n'existe pas, au sein du Parlement.
00:22:44De façon à ce que dès lors qu'on incite à tuer les représentants
00:22:48de l'institution publique, on devrait perdre automatiquement
00:22:52son mandat de représentant de la nation.
00:22:54Mais apparemment tout passe bien de ce côté-là,
00:22:56puisque vous évoquiez la manifestation du week-end dernier
00:23:00au cours de laquelle il y a eu des appels à l'émeute,
00:23:03des appels à la guerre civile.
00:23:05Ça ne passe strictement à rien, tout va bien,
00:23:08on continue à observer tout ça avec une sorte de calme olympien,
00:23:12de sérénité politique, moi qui m'interroge,
00:23:16et on sait que ça vient toujours du même camp,
00:23:18on sait qu'il y a une forme d'expression de la gauche et de l'extrême-gauche
00:23:21qui a tendance à appeler à l'insurrection permanente, au meurtre.
00:23:24Il n'y a rien.
00:23:25Imaginons juste 30 secondes que certains partis
00:23:27ou certaines associations dites d'extrême-droite
00:23:30avaient ce type de propos.
00:23:32Qu'est-ce qu'on en penserait ? Qu'est-ce qu'on en dirait ?
00:23:34Je suis intimement convaincu que des actions en justice
00:23:36seraient déclenchées immédiatement,
00:23:38on crierait haro sur celui ou celle qui tiendrait ses propos,
00:23:41et on aurait raison de le faire d'ailleurs,
00:23:43mais là en l'occurrence c'est rien d'extrême-gauche,
00:23:45ça passe, tout va bien, on appelle au meurtre,
00:23:47on appelle au crime, on appelle à la guerre civile,
00:23:50au meurtre d'État, ça passe crème.
00:23:52C'est très inquiétant, c'est très inquiétant
00:23:54parce que ça nous promet des lendemains qui déchantent,
00:23:56des lendemains sanglants.
00:23:57On voit qu'aujourd'hui il y a un mépris total,
00:24:00pas simplement de la police,
00:24:01mais de tout ce qui représente l'ordre et la justice.
00:24:03On a des types qui font des roues arrière,
00:24:05qui tuent des gamines de 7 ans,
00:24:07ça va très bien puisqu'on a fait un film mettant en avant
00:24:10ces glorieux délinquants,
00:24:12il paraît que c'est formidable de faire des roues arrière.
00:24:14Et puis toute une sorte de littérature
00:24:17incitant à la haine de l'autre,
00:24:19de manière très globale,
00:24:20pas simplement contre l'institution police,
00:24:22mais de manière très globale.
00:24:24On appelle au mépris de l'individu,
00:24:26et ça c'est totalement déstabilisant.
00:24:28Mélenchon et d'autres ont une responsabilité là-dedans,
00:24:30mais apparemment ça n'a pas l'air de perturber beaucoup
00:24:34le flanc gauche de l'Assemblée nationale.
00:24:36C'est clair. Merci beaucoup Jean-Pierre Colombius.
00:24:38Merci d'avoir été avec nous.
00:24:39On va faire juste la pause et on va y revenir juste après,
00:24:41parce qu'il y a des choses à dire.
00:24:42Est-ce qu'il peut rester député de l'Augure
00:24:44en insultant les policiers,
00:24:45en leur accrochant des cibles sur le dos ?
00:24:47C'est une des questions qu'on va se poser.
00:24:48On fait le CNews Info,
00:24:49et c'est aujourd'hui avec Félicité Kindoki.
00:24:55Peu d'acteurs ne décolèrent pas.
00:24:57Après la crise agricole,
00:24:58ils estiment qu'une grande partie des promesses
00:25:00ne sont pas tenues depuis la dissolution du gouvernement.
00:25:03Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
00:25:06s'est exprimé chez nos confrères de BFM ce matin.
00:25:08Je cite « On a le sentiment d'avoir été floué ».
00:25:11Il dénonce un « cocktail explosif ».
00:25:13L'abbé Pierre au cœur d'une enquête de grande ampleur.
00:25:16La Conférence des évêques de France ouvre sans délai
00:25:18ses archives aux chercheurs mandatés par Emmaüs
00:25:21dans le cadre d'une commission indépendante.
00:25:23Après les nouveaux témoignages de femmes
00:25:25l'accusant d'agressions sexuelles,
00:25:27l'église a annoncé ouvrir une enquête historique.
00:25:30Et puis état d'urgence à Los Angeles, aux Etats-Unis.
00:25:32La ville californienne est menacée par de violents incendies
00:25:35qui ont déjà rasé près de 20 000 hectares
00:25:37en l'espace de seulement 24 heures.
00:25:39Une trentaine d'habitations ont été détruites
00:25:41par les flammes au nord de la Mégalopole.
00:25:43Les habitants des localités concernées
00:25:45ont reçu l'ordre d'évacuer leur domicile.
00:25:49On continue à parler de ce nouveau dérapage.
00:25:54Je ne sais même plus d'ailleurs s'il faut parler de dérapage
00:25:56ou d'habitude de Sébastien Delogue
00:25:58qui insulte les policiers, les politiques et les animateurs.
00:26:00Si vous n'étiez pas juste avec nous il n'y a qu'un seconde.
00:26:02Je vous remontre à cet extrait
00:26:04qui fait 20 secondes de Sébastien Delogue
00:26:06ce matin sur Sud Radio.
00:26:08Et je vous le dis, je trouve que c'était un énorme scandale.
00:26:10Écoutez.
00:26:12Non mais toutes les ordures comme Balkany,
00:26:14Odoul, Hanouna, Jean Messia
00:26:16ou ces pourritures là,
00:26:18ces pourritures de représentants
00:26:20du syndicat de police Allianz.
00:26:22Ces pourritures du syndicat de police Allianz.
00:26:24Moi ces gens là, je n'ai pas le temps pour eux.
00:26:26Ces pourritures du syndicat de police Allianz.
00:26:28Jean-Marc vous parliez de dérapage
00:26:30mais moi je ne suis pas sûr que ce soit un dérapage.
00:26:32C'est quasiment même une stratégie.
00:26:34C'est une stratégie électoraliste.
00:26:36C'est-à-dire qu'il parle comme ça
00:26:38parce que dans sa circo
00:26:40c'est un petit caïd politique d'une certaine façon.
00:26:42Et on se dit, ah t'as vu comment il a parlé.
00:26:44Et je ne crois pas au dérapage.
00:26:46Caïd pour ne pas dire racaille.
00:26:48Oui on peut dire racaille
00:26:50mais il y a une stratégie.
00:26:52C'est destiné à une population
00:26:54qui l'écoute
00:26:56et qui trouve son compte là-dedans.
00:26:58C'est quand même gravissime aujourd'hui
00:27:00de tenir ce type de discours juste pour avoir des voix.
00:27:02Ca tient la politique vers le bas.
00:27:04Ca tient vers le bas mais surtout
00:27:06on est en train de flatter les bas instincts
00:27:08et on est en train de flatter toute cette population
00:27:10en tout cas une partie de cette population
00:27:12qui a la haine de la police
00:27:14la haine du flic et qui a envie
00:27:16de se faire du flic.
00:27:18C'est dangereux.
00:27:20Ça rejoint quand même
00:27:22ce qu'a dit Ruffin
00:27:24il y a trois ans
00:27:26et les filles sur ses tracts faisaient une campagne au faciès.
00:27:28C'est-à-dire qu'ils visent un vote communautaire.
00:27:30Ils visent un vote musulman.
00:27:32C'est extrêmement clair.
00:27:34Mais là où il y a quand même un sujet
00:27:36qui est dingue
00:27:38c'est que Delogu
00:27:40quand il sort ce genre de propos, vous l'avez dit,
00:27:42il accroche une cible mais derrière
00:27:44qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:27:46Rien.
00:27:48C'est-à-dire qu'on est dans une société
00:27:50qui abandonne progressivement ses repères
00:27:52et qui n'a plus de limite sur rien.
00:27:54Qui n'a plus de limite sur rien.
00:27:56Ni sur la violence verbale
00:27:58ni sur la violence physique.
00:28:00C'est une société sans surmoi.
00:28:02Et pourquoi je suis inquiet de cette montée
00:28:04en puissance du verbe dégueulasse
00:28:06et trop scandaleux ?
00:28:08Parce que vous citiez tout à l'heure ce qu'a fait monsieur Delogu
00:28:10mais vous vous souvenez comment il menace physiquement
00:28:12ce jeune député du RN
00:28:14quand il vote pour la présidence de l'Assemblée nationale
00:28:16il va s'en prendre à lui physiquement
00:28:18et bien, Jean-Marc, peut-être qu'on est devant
00:28:20une situation incroyable
00:28:22où après l'excès des mots viendra
00:28:24un excès physique.
00:28:26Parce que ça peut aller jusque là.
00:28:28Monsieur Delogu, je me pose la question
00:28:30quand je le vois face à ce type du RN, jeune
00:28:32bon alors il lui tend la main
00:28:34qui lui sert pas la main
00:28:36mais il le menace physiquement
00:28:38mais il y a un problème.
00:28:40Vous êtes spécialiste des médias
00:28:42mais est-ce que vous avez vu
00:28:44là depuis c'était à 8h ses propos, est-ce que vous avez vu
00:28:46une émotion quelconque ?
00:28:48Est-ce que vous avez vu les médias se saisir de sang
00:28:50en disant c'était un énorme scandale ?
00:28:52C'est-à-dire qu'il y a une banalisation
00:28:54totale de la haine aujourd'hui
00:28:56et eux ont le droit parce que c'est des insoumis
00:28:58imaginez que ce soit quelqu'un du RN
00:29:00qui ait tenu la moitié de ses propos
00:29:02mais quelle honte, mais quelle insulte
00:29:04là, silence radio
00:29:06tout le monde se tait.
00:29:08Mais c'est ce que disait le représentant indépendant des policiers de tout à l'heure
00:29:10il y a plein de trucs qu'on laisse passer
00:29:12je vous dis la société n'a plus de surmoi, la société n'a plus de rappeur
00:29:14et n'a plus aucune limite.
00:29:16Les médias ils sont pour beaucoup
00:29:18et vous avez un autre truc qui s'est passé
00:29:20je pense qu'il faisait allusion à ça
00:29:22c'est ce type, ce prédicateur
00:29:24qui appelle à l'intifada en plein Paris
00:29:26vous avez entendu ça, c'est même pas une guerre civile
00:29:28c'est une guerre de religion
00:29:30il appelle à la guerre de religion
00:29:32en plein Paris
00:29:34Darmanin a déposé un signalement
00:29:36très bien, mais oui tout ça passe crème
00:29:38on est en train de miner la république
00:29:40et la France, on est en train de les miner
00:29:42on a mis des bombes sociales
00:29:44des bombes politiques sous tous les
00:29:46piliers de ce qu'est la France
00:29:48aujourd'hui, pardonnez-moi
00:29:50on n'a plus de repères et on n'a pas de limites
00:29:52mais où va-t-on ?
00:29:54Vous êtes journaliste aussi donc c'est intéressant, mais comment vous expliquez finalement
00:29:56le silence, c'est quoi, c'est une peur des insoumis ?
00:29:58c'est-à-dire que les médias ont peur
00:30:00de s'attaquer aux insoumis ou alors
00:30:02il y a une telle banalisation que plus personne ne voit
00:30:04le scandale, c'est que pour le moment
00:30:06tout ça ok, c'est pas grave
00:30:08parce qu'on est habitué en fait à cette déclaration
00:30:10c'est terrible de s'habituer à cette déclaration
00:30:12et c'est très dangereux et d'autant plus
00:30:14que ça fait du mal à la gauche
00:30:16quand on a des députés LFI
00:30:18comme Sébastien Delogu
00:30:20et moi imaginons que j'étais un homme de gauche
00:30:22et bien je m'en voudrais énormément
00:30:24et ça explique aussi notamment
00:30:26pourquoi Lucie Castin n'a pas été nommée à Matignon
00:30:28c'est parce qu'en réalité quand on est de gauche
00:30:30on est confisqué
00:30:32par ce genre de déclaration
00:30:34c'est évidemment un, dangereux
00:30:36parce que ça appelle à la violence physique
00:30:38après la violence verbale
00:30:40et Delogu il va falloir que soit
00:30:42il change radicalement de comportement
00:30:44ce qu'il ne fera pas, moi je vous le dis
00:30:46je m'y regage ici, il ne le fera pas
00:30:48c'est dans sa nature
00:30:50ce qu'il faut rappeler c'est que la violence verbale
00:30:52alimente la violence de la rue
00:30:54vous croyez qu'il ne le sait pas honnêtement
00:30:56vous croyez qu'il ne le sait pas, il le sait très bien
00:30:58ou alors il ne sait pas ce qu'il dit
00:31:00ou alors il ne sait pas ce qu'il dit, il dérape
00:31:02quand on traite les policiers
00:31:04nous savons que la violence est pourriture
00:31:06quand on traite les gens de pourriture
00:31:08on sait ce qu'on dit
00:31:10sur les médias vous dites
00:31:12les médias, les mainstream
00:31:14les médias publics ont peur des insoumis
00:31:16non je remarque, ils n'ont pas peur des insoumis
00:31:18ils sont infiltrés par les insoumis
00:31:20je vais vous citer des journalistes
00:31:22qui ne pensent rien d'autre
00:31:24que ce que proposent les insoumis
00:31:26vous n'avez pas remarqué
00:31:28vous n'avez pas noté que dans certains médias publics
00:31:30on retrouve le même discours
00:31:32dans la bouille de certains journalistes
00:31:34que ce que nous sert LFI à quelques mots près
00:31:36je ne crois pas que l'influence de LFI
00:31:38soit aussi importante
00:31:40mais effectivement
00:31:42il y a une forme d'accoutumance
00:31:44il y a une forme peut-être de compréhension
00:31:46d'accoutumance
00:31:48mais pourquoi personne n'est ému alors ?
00:31:50il y avait une raison
00:31:52pourquoi les médias
00:31:54ne parlent pas entre eux
00:31:56la stratégie de LFI
00:31:58qui fait de l'agite propre
00:32:00et qui fait du vacarme
00:32:02depuis un certain nombre d'années
00:32:04porte ses fruits
00:32:06parce que finalement on finit par s'y habituer
00:32:08et effectivement c'est dramatique
00:32:10c'est marrant parce que
00:32:12quand ça arrive du côté du RN
00:32:14on ne s'y habitue pas
00:32:16c'est drôle que les médias s'habituent quand c'est à gauche
00:32:18mais ils ne s'habituent pas quand c'est à droite
00:32:20on devrait s'indigner
00:32:22c'est ce qu'on fait aujourd'hui sur ce plateau
00:32:24et effectivement en plus
00:32:26ça porte effectivement préjudice
00:32:28à la gauche parce que
00:32:30il y a toute une partie de la gauche
00:32:32qui paye le prix
00:32:34qui est une gauche tout à fait honorable
00:32:36qui paye le prix de ses outrances
00:32:38voilà donc ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
00:32:40on va voir dans la journée
00:32:42on va voir s'il y a des réactions
00:32:44on va voir comment ça se passe
00:32:46mais je ne suis pas convaincu que les autres médias
00:32:48se saisissent de ce dossier
00:32:50on va maintenant parler d'un sujet qu'on a abordé hier
00:32:52c'est l'accident dans lequel Camilla
00:32:54de 17 ans qui traversait sur un passage piéton
00:32:56a trouvé la mort, c'était le 29 août à Vallauris
00:32:58hier vous le savez on a appris que le chauffard
00:33:00a été laissé en liberté
00:33:02alors tout d'abord les raisons
00:33:04pour lesquelles ce chauffard a été laissé en liberté
00:33:06on écoute les détails avec Célia Barotte
00:33:08journaliste de Police Justice à CNews
00:33:10La chambre d'instruction
00:33:12de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
00:33:14a confirmé le choix du juge
00:33:16des libertés et de la détention de placer
00:33:18sous contrôle judiciaire Mathéo B
00:33:20dans son arrêt, la cour relève que
00:33:22des éléments essentiels ont déjà été recueillis
00:33:24comme les images de vidéosurveillance
00:33:26les témoignages et que le jeune
00:33:28mis en examen pour homicide involontaire
00:33:30ne peut pas interférer
00:33:32sur l'exploitation de ces éléments
00:33:34pour les magistrats il n'est pas démontré
00:33:36qu'il est en capacité de réitérer les faits
00:33:38ni d'exercer des pressions
00:33:40sur les témoins
00:33:42la cour a tout de même reconnu le trouble
00:33:44à l'ordre public causé par ce drame
00:33:46mais la volonté de mettre fin à ce trouble
00:33:48ne peut pas motiver une détention
00:33:50provisoire en matière correctionnelle
00:33:52enfin, pour rappel, le contrôle judiciaire
00:33:54sous lequel est placé Mathéo B
00:33:56lui impose plusieurs obligations
00:33:58comme celle de pointer au commissariat d'Antibes
00:34:00toutes les deux semaines
00:34:02de ne pas quitter les Alpes-Maritimes
00:34:04de ne pas se rendre à Vallauris
00:34:06le jeune homme a également l'interdiction de conduire
00:34:08tout véhicule terrestre à moteur
00:34:10son permis de conduire lui a été retiré
00:34:12alors avant d'écouter
00:34:14les réactions autour de cet âge, je vous propose d'écouter le papa
00:34:16ça c'est important, le papa de Camilla
00:34:18qui s'est exprimé, il est en colère
00:34:20contre la décision de la cour d'appel
00:34:22il ne comprend pas qu'en France, aujourd'hui
00:34:24on puisse prendre ce type de décision
00:34:26aujourd'hui on me dit
00:34:28c'est pas un danger, on le laisse en liberté
00:34:30d'accord ?
00:34:32mon fils est enterré
00:34:34ce que j'espérais aujourd'hui de la justice
00:34:36c'est de limiter déjà ces dégâts
00:34:38en attendant que la loi change
00:34:40de faire réfléchir
00:34:42ces enfants, ces mineurs
00:34:44ou ces adultes
00:34:48ces conducteurs
00:34:50c'est fou de la route de leur faire
00:34:52comprendre qu'il y a un risque
00:34:54quand vous respectez
00:34:56pas la loi, il y a un risque
00:34:58là ce qu'on leur dit aujourd'hui
00:35:00faites ce que vous voulez
00:35:02faites ce que vous voulez, de toute façon
00:35:04vous allez garder votre liberté
00:35:06et vous serez peut-être jugé dans
00:35:08un an ou deux et entre temps, voilà
00:35:10ma fille, elle avait un trajet de 300
00:35:12mètres à faire aller-retour
00:35:14avec un seul
00:35:16passage piéton à traverser
00:35:18vous allez me dire
00:35:20dans la France, avec tout ce qu'on a comme
00:35:22moyens, on n'est même pas capable d'être en
00:35:24sécurité sur un trajet de 300 mètres
00:35:26voilà, et dans un instant je vais vous raconter
00:35:28une autre affaire, quasiment la même, qui s'est
00:35:30déroulée avant-hier à Aoné-sous-Bois, maître Florence
00:35:32Rouas, qu'est-ce qu'on répond à ce papa ?
00:35:34d'abord, on s'associe à
00:35:36sa douleur, son émotion
00:35:38et ça c'est incontestable et
00:35:40si on est tous totalement
00:35:42depuis cette histoire, ça nous a vraiment
00:35:44affectés, après, il faut bien
00:35:46comprendre que le droit et l'émotion, c'est distinct
00:35:48et que quand
00:35:50d'abord, un juge des libertés et de la détention
00:35:52ce qui a été d'abord le cas, et ensuite
00:35:54la chambre de l'instruction, sur
00:35:56appel du parquet, est amenée à statuer
00:35:58sur la mise en liberté
00:36:00ou le placement en détention d'une personne, elle
00:36:02statue à l'aune d'un article
00:36:04du code de procédure pénale qui s'appelle
00:36:06l'article 144, voilà
00:36:08cet article, il prévoit
00:36:10que la liberté et le principe et la
00:36:12détention est l'exception
00:36:14et que ce n'est que si
00:36:16on ne peut pas véritablement
00:36:18laisser quelqu'un en liberté qu'on le
00:36:20place en détention, et tout cela
00:36:22en tenant compte de 7
00:36:24critères, mais dans notre cas
00:36:26il n'y en a que 6 parce que le 7ème c'est le trouble
00:36:28à l'ordre public, et le trouble à l'ordre public
00:36:30il est en matière criminelle, nous ne sommes pas en matière
00:36:32criminelle, parce que nous sommes dans le cadre
00:36:34d'un homicide involontaire, en tout cas
00:36:36en l'état de la loi, avant
00:36:38la dissolution, vous vous souvenez Jean-Marc, il était question
00:36:40qu'une loi soit votée sur
00:36:42l'homicide routier, c'était
00:36:44important pour les familles des victimes, parce que
00:36:46même si c'est une terminologie
00:36:48et qu'en termes de peine encourue
00:36:50ça n'avait pas un changement, ça ne changeait pas
00:36:52de façon significative, mais c'était
00:36:54important pour les gens de se dire, non ce n'est pas
00:36:56un homicide involontaire, quand par exemple
00:36:58certains conduisent sous l'empire de l'alcool, des stupéfiants
00:37:00ou commettent des imprudences
00:37:02en l'occurrence, ce jeune
00:37:04homme qui a été remis en liberté sous contrôle
00:37:06judiciaire, et c'est
00:37:08une peine, ce n'est pas une peine d'ailleurs
00:37:10ce sont des mesures, en
00:37:12attendant qu'il soit jugé, donc on
00:37:14est dans un cadre provisoire
00:37:16il sera jugé à un moment ou autre
00:37:18dans un an, dans deux ans, dans trois ans
00:37:20peut-être, vous savez que c'est la vérité
00:37:22ce n'est pas peut-être, vous le savez bien
00:37:24ça on n'en sait rien, on ne peut pas préjuger
00:37:26il ne va pas être jugé dans six mois
00:37:28je vous le signe ici, il ne va pas être jugé dans six mois
00:37:30vous le savez bien
00:37:32peut-être que la justice va accélérer son
00:37:34rythme, parce qu'effectivement
00:37:36c'est aussi un sujet de société
00:37:38et puis on ne sait pas quelle peine
00:37:40il prendra. Mais vous avez vu que le parquet
00:37:42demandait à ce qu'il soit placé en détention provisoire
00:37:44ça veut bien dire que ça doit être possible
00:37:46le parquet, ils ne sont pas
00:37:48à côté de la plaque le parquet. Ah non mais moi je n'ai pas dit que c'était pas
00:37:50possible, j'ai dit juste que si vous voulez
00:37:52il y a une procédure, il y a un débat
00:37:54contradictoire, le parquet avait demandé
00:37:56le placement en détention, ils le demandent à 90%
00:37:58d'ailleurs le parquet, le placement en détention
00:38:00ils font même appel, ils font même appel
00:38:02ils ont fait appel à la décision du juge des libertés
00:38:04de la détention et la
00:38:06chambre de l'instruction a suivi la décision
00:38:08du juge des libertés de la détention
00:38:10mais vous vous rendez compte du message qu'il a envoyé
00:38:12le message qu'il a envoyé est terrible. Je vous propose d'écouter
00:38:14un ancien magistrat, il s'appelle
00:38:16Francis Nachbar, c'est un ancien
00:38:18magistrat, il dit je suis surpris
00:38:20je déplore ce genre de décision
00:38:22même au sein de la justice on ne comprend pas
00:38:24écoutez. Je suis surpris
00:38:26et je déplore
00:38:28ce genre de décision qui me paraît complètement
00:38:30coupé des réalités, je vous le dis comme je le pense
00:38:32complètement coupé des
00:38:34réalités, on pense
00:38:36de manière
00:38:38juridique mais un juridisme
00:38:40un petit juridisme
00:38:42à mon sens parce que ces critères
00:38:44sur la détention provisoire
00:38:46on en fait ce que l'on en veut
00:38:48la chambre de l'instruction aurait pris
00:38:50la décision contraire en usant
00:38:52peut-être les mêmes critères, tout au moins
00:38:54un certain nombre d'entre eux
00:38:56et puis vous avez parlé de la notion d'ordre
00:38:58public que la chambre d'instruction a juste
00:39:00d'ailleurs écarté parce qu'il s'agit d'un délit
00:39:02non pas d'un crime, ça serait tout de même
00:39:04peut-être une piste de réflexion intéressante
00:39:06pour le législateur
00:39:08peut-être pour le prochain garde des Sceaux
00:39:10de rétablir ce critère de l'ordre public
00:39:12qui a été effectivement
00:39:14écarté pour les affaires correctionnelles
00:39:16et de le rétablir dans sa globalité
00:39:18pour les affaires criminelles et pour les affaires
00:39:20correctionnelles, comme ça ces magistrats
00:39:22qui pensent tellement peu
00:39:24aux victimes, tellement peu
00:39:26au fait qu'à la détresse
00:39:28terrible des parents ou du frère
00:39:30de cette petite fille
00:39:32va s'ajouter un sentiment de colère
00:39:34un sentiment de colère tout à fait légitime
00:39:36et bien il ne pourrait pas se réfugier derrière
00:39:38ces pseudos-argues-ci
00:39:40juridiques et le critère
00:39:42de l'ordre public jouerait à blanc
00:39:44c'est peut-être une piste de réflexion intéressante
00:39:46me semble-t-il.
00:39:48Vendrée de Garpel, c'est important ce qu'il dit parce que c'est un
00:39:50ancien magistrat et qu'il parle de ses
00:39:52collègues et qu'il vous dit c'est magistrat
00:39:54qui pense aussi peu aux victimes
00:39:56Oui évidemment
00:39:58après il y a des, en l'espèce
00:40:00il y a des règles juridiques
00:40:02et des arguments juridiques, il faut laisser la justice
00:40:04faire son travail. Mais ce qui
00:40:06est important et ce qui compte
00:40:08sur ce sujet, c'est quel message
00:40:10on va envoyer à la société, quel message
00:40:12on va envoyer aux autres chauffards de la route
00:40:14quel message on va envoyer à ceux qui font des rodées urbains
00:40:16et qui mettent en danger leur vie
00:40:18mais aussi celle des autres
00:40:20piétons. Et puis
00:40:22effectivement, je crois que la société
00:40:24a besoin aussi d'écarter
00:40:26ceux qui sont un danger
00:40:28pour elle. Et je crois que ce chauffard
00:40:30c'est un danger pour la société
00:40:32puisqu'on l'a vu, il a quand même tué une petite
00:40:34fille, Camilia, et pour ne pas
00:40:36qu'elle vive, je ne comprends pas
00:40:38pourquoi est-ce qu'on le laisse encore en liberté
00:40:40C'est vrai que c'est un message qui est envoyé et justement
00:40:42je voudrais vous parler, et on va continuer à parler de tout ça
00:40:44mais je voudrais vous parler de ce qui s'est passé à Olnay-sous-Bois
00:40:46avant-hier. À Olnay-sous-Bois, un homme
00:40:48qui était sous l'emprise de la drogue
00:40:50défavorablement connu des services de police
00:40:52prend une rue à contresens. Il renverse
00:40:54une fillette de 12 ans
00:40:56sur un passage clouté. On est
00:40:58quasiment, quasiment dans la même
00:41:00histoire que Valoris. La seule différence
00:41:02c'est que fort heureusement, l'enfant
00:41:04n'est pas décédé. L'enfant a été
00:41:06hospitalisé. Elle a une plaie
00:41:08à la tête. Elle a des douleurs aux jambes.
00:41:10On est en direct avec Grégory Goupil qui est secrétaire
00:41:12national adjoint du syndicat Alliance
00:41:14Île-de-France. Bonjour, merci beaucoup
00:41:16d'être en direct avec nous. Qu'est-ce qu'on sait
00:41:18de ce qui s'est passé précisément à Olnay-sous-Bois ?
00:41:20Écoutez,
00:41:22merci de nous donner la parole.
00:41:24Ce qu'on sait, vous l'avez
00:41:26parfaitement résumé, c'est qu'un individu
00:41:28multi-récidiviste
00:41:30sous l'emprise de stupéfiants
00:41:32aux alentours de 18h30, 18h45
00:41:34prend une rue
00:41:36à contresens alors qu'une fillette de 12 ans
00:41:38elle quitte l'établissement
00:41:40scolaire pour rentrer chez elle,
00:41:42emprunte un passage piéton.
00:41:44Un passage piéton qui est un passage protégé
00:41:46et cet individu roulait
00:41:48à vive allure, à contresens de circulation
00:41:50a percuté cette jeune fille qui a été
00:41:52blessée, donc une plaie saignante à la tête au tibia
00:41:54qui a
00:41:56eu un traumatisme crânien
00:41:58qui aurait pu perdre la vie.
00:42:00Fort heureusement
00:42:02elle s'en sort plutôt
00:42:04bien. Maintenant, il y aura un traumatisme
00:42:06psychologique. Ses parents, je pense qu'ils sont
00:42:08profondément choqués. Comment va se passer
00:42:10demain le retour
00:42:12quand elle va reprendre le chemin
00:42:14de l'école ? L'appréhension
00:42:16et le côté justice
00:42:18où vous l'avez parfaitement résumé
00:42:20et j'ai tout entendu il y a
00:42:22deux minutes sur votre antenne
00:42:24à savoir le côté justice.
00:42:26Qu'est-ce qui va se passer ? Alors oui,
00:42:28pour répondre à ce que vous avez dit, bien sûr que
00:42:30la personne qui a
00:42:32renversé et tué la
00:42:34petite Valorise, bien sûr qu'elle va être jugée dans 2, 3,
00:42:364 ans s'il n'y a pas appel, etc.
00:42:38C'est une histoire sans fin.
00:42:40Les parents, il n'y a pas
00:42:42de justice parce que pour eux, aujourd'hui,
00:42:44la justice n'a pas été rendue.
00:42:46C'est bien d'avoir confiance en la justice, mais si la justice
00:42:48ne rend pas de décision juste,
00:42:50dans justice, il y a juste.
00:42:52Pour nous, aujourd'hui, malheureusement,
00:42:54il n'y a pas de décision de justice
00:42:56juste et il y a une impunité
00:42:58qui est créée de la part de ces
00:43:00chauffards, des gens qui n'hésitent plus à rouler
00:43:02sous stupéfiants, en excès de vitesse,
00:43:04en défaut de permis de conduire, qui défient
00:43:06en permanence les forces de l'ordre dans Seine-Saint-Denis
00:43:08et de toute façon, quand
00:43:10on les arrête, quand ils sont placés
00:43:12en garde à vue et qu'ils partent ensuite devant les tribunaux,
00:43:14il n'y a souvent rien,
00:43:16aucune réponse pénale
00:43:18adaptée. On nous explique
00:43:20qu'effectivement, il y a des textes, mais à contrario,
00:43:22il y a aussi des textes pour ces gens-là,
00:43:24rouler sous stupéfiants,
00:43:26c'est deux ans d'emprisonnement,
00:43:28c'est 4500 euros d'amende, donc pourquoi d'un côté
00:43:30on ne va pas emprisonner ces personnes
00:43:32parce qu'il y a des textes qui régissent
00:43:34la possibilité de les laisser dehors,
00:43:36mais pourquoi on n'applique pas, d'un autre côté,
00:43:38les textes qui permettent de pouvoir
00:43:40incarcérer ces personnes, d'aller les taper
00:43:42au portefeuille pour qu'à un moment donné,
00:43:44la justice soit rendue
00:43:46et que les victimes de ces accidents
00:43:48aient le sentiment
00:43:50que dans ce pays, en fait,
00:43:52les malfaiteurs,
00:43:54les malfrats, les chauffards,
00:43:56ce n'est pas eux qui ont raison
00:43:58et qu'on a raison, encore une fois,
00:44:00de respecter les règles dans ce pays
00:44:02et aujourd'hui, le message qui est passé,
00:44:04c'est que c'est tout le contraire, c'est que
00:44:06les malfrats, les délinquants
00:44:08qui sont de la route, c'est eux qui ont raison
00:44:10puisque de toute façon, il ne se passe jamais rien.
00:44:12Il y a une
00:44:14malheureusement
00:44:16une certaine impunité
00:44:18alors bien sûr que la justice manque
00:44:20de moyens, plein de choses, mais à un moment donné,
00:44:22il faut simplement qu'on change d'idéologie politique
00:44:24et qu'on fasse avancer le débat
00:44:26et que les choses avancent et qu'il y ait réellement
00:44:28des condamnations et pas des condamnations de principe.
00:44:30Grégory Goupil, ce qui est assez
00:44:32étonnant quand même, c'est que cette affaire
00:44:34de Nessoubau, je le rappelle, une fillette
00:44:36renversée, elle a 12 ans, elle est en train de traverser
00:44:38sur un passage clouté, ça arrive juste
00:44:40après Valoris, Valoris, quand même
00:44:42tout le monde en a parlé, mais ça veut dire que
00:44:44il n'y a même pas d'électrochoc, ça ne fait pas peur
00:44:46on se retrouve avec quelqu'un au Nessouba
00:44:48qui prend une rue à contresens
00:44:50qui est sous l'emprise de la drogue, qui va vite
00:44:52qui renverse une fille devant un passage clouté
00:44:54je ne crois pas dire de bêtises
00:44:56vous m'arrêtez si je me trompe, mais je crois qu'en plus
00:44:58elle traversait, elle sortait de son collège
00:45:00donc c'est-à-dire qu'en plus, il y a une école
00:45:02c'est-à-dire que non seulement il y a un passage clouté, mais en plus
00:45:06il est en infraction
00:45:08sur toute la longueur, du début à la fin
00:45:10mais il n'a pas peur, il y va
00:45:12donc il n'y a plus aucune peur de la sanction en fait
00:45:14Ben on est d'accord
00:45:16et il est connu des services de police, donc il a déjà eu
00:45:18affaire à nous, il a déjà
00:45:20eu des pseudo-condamnations
00:45:22mais ça ne l'a pas freiné, ce qui montre bien
00:45:24qu'il y a ce sentiment d'impunité, il a un contresens de circulation
00:45:26encore une fois
00:45:28les lois, c'est lui qui les dicte, et en Seine-Saint-Denis
00:45:30on nous dit souvent, ben oui c'est bien
00:45:32il y a les lois, mais en fait, ici il y a le code de la route
00:45:34de la Seine-Saint-Denis
00:45:36et ça, c'est juste pas acceptable
00:45:38mais j'aimerais que certains politiques
00:45:40s'occupent effectivement
00:45:42de certaines pourritures
00:45:44qui pourrissent le quotidien
00:45:46des gens de Seine-Saint-Denis, mais des Français
00:45:48en règle générale, plutôt que de
00:45:50s'intéresser aux syndicats
00:45:52de police qui défendent l'intérêt général
00:45:54et qui défendent
00:45:56les gardiens de la paix
00:45:58de ce pays, tout simplement
00:46:00Juste maître, maître Florence Rouas qui est là me dit
00:46:02je suis pas d'accord, elle me regarde, elle me dit
00:46:04je suis pas d'accord, donc expliquez pourquoi vous n'êtes pas d'accord
00:46:06Alors, pardon monsieur, mais je comprends
00:46:08votre révolte, etc.
00:46:10et je sais que vous êtes confronté tout le temps à des gens
00:46:12qui commettent des infractions, mais de mon côté
00:46:14en ma qualité d'avocat, je peux vous assurer que
00:46:16la justice, comme vous dites
00:46:18elle est pas la... enfin, ce que vous laissez entendre
00:46:20c'est un certain laxisme de la justice
00:46:22qui n'est pas le cas, je ne pense pas que dans cette
00:46:24affaire, ce jeune homme sera
00:46:26l'affaire de Valoris, il sera jugé dans
00:46:282-3 ans, et par ailleurs
00:46:30la différence fondamentale, et j'insiste
00:46:32entre l'affaire que vous évoquez
00:46:34Jean-Marc Aulnay-Sousbois et l'affaire
00:46:36de Valoris, c'est que le jeune homme de
00:46:38Valoris avait un casier judiciaire vierge
00:46:40n'était ni sous l'empire de l'alcool
00:46:42ni sous l'empire des stupéfiants
00:46:44il avait des... Mais il y a l'exemplarité maître
00:46:46il y a l'exemplarité, c'est important l'exemplarité
00:46:48La peine elle est pas là pour être
00:46:50une exemplarité, elle est là pour
00:46:52sanctionner la personne
00:46:54éviter la récidive
00:46:56et envisager
00:46:58la réinsertion, voilà les fonctions
00:47:00de la peine, le triptyque
00:47:02que doit remplir
00:47:04la finalité de la peine pénale
00:47:06Mais elle doit faire peur la peine aussi, excusez-moi
00:47:08si vous ne faites pas peur à ces chauffards
00:47:10si vous ne leur faites pas peur à ces chauffards
00:47:12Mais c'est une éducation, c'est de la prévention
00:47:14routière, si si si
00:47:16Attendez, je voudrais
00:47:18que
00:47:20avoir la réponse, allez-y
00:47:22Oui
00:47:24non mais en fait la prévention
00:47:26on ne fait que ça aujourd'hui, c'est de la prévention
00:47:28je sais qu'en tant que bon avocat
00:47:30demain si vous devez défendre ce dossier
00:47:32je connais déjà, dans deux ou trois ans
00:47:34on va dire, mais écoutez ce monsieur
00:47:36il s'est parfaitement réinséré dans la société
00:47:38regardez, il a un travail, peut-être que lui
00:47:40sa vie de famille va changer
00:47:42il aura un enfant entre temps, il a compris la leçon
00:47:44mais pensez juste, alors après chacun
00:47:46fait son travail, et c'est normal
00:47:48en qualité d'avocat de vous réagissez de cette manière là
00:47:50parce que c'est aussi votre métier
00:47:52Moi en tant que policier, je suis désolé
00:47:54parce qu'il y a une impunité, ça fait 20 ans que je la connais
00:47:56en Seine-Saint-Denis, elle ne fait que d'accroître
00:47:58et la violence sur la voie publique ne fait que d'accroître
00:48:00parce qu'il y a une impunité, donc voyez on est dans un cercle vicieux
00:48:02je comprends complètement votre position
00:48:04maintenant moi, j'ai la position
00:48:06en tout cas notre position en tant que policier
00:48:08elle est très claire et notre position est ferme
00:48:10par contre, j'ai juste une pensée
00:48:12pour les victimes
00:48:14qui sont les parents de cette jeune fille
00:48:16et ça on est tous d'accord
00:48:18qui eux n'auront pas le sentiment
00:48:20d'avoir été entendu et que justice soit rendue
00:48:22j'entends la prévention, j'entends plein de choses
00:48:24effectivement, il n'y a pas de circonstances
00:48:26aggravantes, il n'y a pas la THC
00:48:28mais d'un côté moi, j'ai effectivement
00:48:30un chauffeur sous THC, j'ai une jeune fille
00:48:32qui est blessée gravement
00:48:34mais de l'autre côté, on n'a qu'une jeune fille
00:48:36qui est décédée
00:48:38deux poids deux mesures
00:48:40Mais c'est un accident
00:48:42Oui, c'est un accident
00:48:44si on ne fait pas de roue arrière, peut-être qu'il n'y a pas d'accident
00:48:46c'est un peu facile de tout taper d'accident
00:48:48Excusez-moi, quand vous faites
00:48:50une roue arrière sur une route qui est fréquentée
00:48:52où il y a des passants, excusez-moi, je veux bien
00:48:54que ce soit un accident, mais à un moment, vous
00:48:56faites tout pour qu'il y ait un accident
00:48:58Ce n'est pas tout à coup quelqu'un
00:49:00qui a traversé en vitesse
00:49:02Mais c'est différent de celui qui a pris de l'alcool ou de la drogue
00:49:04qui est conduit à contre...
00:49:06Maître
00:49:08Je remercie Grégory Goupil
00:49:10secrétaire national adjoint du syndicat Alliance et de France
00:49:12merci beaucoup d'avoir été avec nous
00:49:14Maître, on va résumer les choses
00:49:16le père de Camilia et sa famille
00:49:18ont enterré leur petite fille
00:49:20mais jamais ils n'enterreront leur souffrance
00:49:22qui sera éternelle. Pourquoi je vous dis ça ?
00:49:24Parce qu'il y a une colère populaire qui monte
00:49:26il y a une colère populaire qui monte parce que face
00:49:28à Valoris ou à Onesubwa
00:49:30face à l'instantanéité
00:49:32de l'émotion, il y a la lenteur
00:49:34de la justice. Et ce télescopage
00:49:36fait que les français comprennent de moins en moins
00:49:38Béatrice
00:49:40Brugère, la magistrate
00:49:42explique de manière remarquable
00:49:44que le divorce aujourd'hui, il est très simple
00:49:46il y a une justice légale
00:49:48celle que vous représentez
00:49:50et puis il y a le sentiment d'illégitimité
00:49:52à cause de l'émotion des français
00:49:54face à cette justice
00:49:56et le problème du divorce aujourd'hui qui s'installe
00:49:58c'était le débat que vous venez d'avoir avec Jean-Marc Morandini
00:50:00c'est que les français ne comprennent plus
00:50:02ou ne comprennent pas cette justice
00:50:04et vous savez pourquoi ? Parce que la justice
00:50:06ne communique pas. Un juge
00:50:08des libertés de la détention n'a pas le droit de communiquer
00:50:10il ne communique pas. C'est le parquet qui communique
00:50:12mais si on expliquait aux français
00:50:14ce que vient d'expliquer le magistrat
00:50:16ou vous-même à l'instant, peut-être qu'on
00:50:18réussirait à réconcilier un peu
00:50:20ce que j'appelle la justice légale
00:50:22et l'illégitimité de décision de justice
00:50:24que les français ne comprennent plus
00:50:26Mais vous savez, il y a toujours eu
00:50:28un hiatus entre
00:50:30le droit stricto sensu et la justice
00:50:32et l'opinion publique
00:50:34depuis des lustres, c'est-à-dire que
00:50:36Justement, mais la justice
00:50:38elle est rendue au nom de qui ?
00:50:40Au nom du peuple français
00:50:42C'est normal qu'on ne la comprenne pas
00:50:44Donc si les français ont le sentiment qu'il y a une injustice
00:50:46C'est le cas aujourd'hui
00:50:48Si on a ce sentiment, ça veut dire
00:50:50que la justice n'est plus rendue au nom du peuple français
00:50:52Distinguons deux choses
00:50:54L'émotion suscitée par
00:50:56cette tragédie de
00:50:58Valoris et l'application
00:51:00du droit par
00:51:02des juges. Distinguez
00:51:04bien tout. Il ne faut pas tout mélanger
00:51:06parce qu'après, on ne comprend plus rien
00:51:08et alors on se met à faire des analyses
00:51:10qui n'ont ni queue ni tête et qui sont du populisme
00:51:12et c'est pas ça le droit
00:51:14Le droit répond à un code
00:51:16Répond à des règles
00:51:18Les magistrats appliquent les règles
00:51:20Alors là où je rejoins ce que disait le magistrat
00:51:22que vous avez interrogé, c'est que quelques fois
00:51:24les critères de l'article 144 du code de procédure pénale
00:51:26et nous, nous le savons bien
00:51:28Ils peuvent être utilisés
00:51:30Vous avez même des magistrats qui disent ça va pas
00:51:32Vous l'avez entendu, c'est un ancien magistrat qui parlait
00:51:34Et qui vous dit
00:51:36Donc si c'est une discussion
00:51:38ça veut dire que c'est pas le droit, excusez-moi
00:51:40A partir du moment où on discute, à partir du moment où les gens ne sont pas d'accord
00:51:42ça veut dire que c'est pas une évidence
00:51:44La discussion est ouverte, le débat est ouvert
00:51:46et on peut expliquer aussi
00:51:48le droit
00:51:50Mais le débat il est toujours dans le même sens, excusez-moi
00:51:52C'est la politique pénale, c'est-à-dire la finalité de la peine
00:51:54C'est ça qui est important
00:51:56Il y a une chose très simple
00:51:58qui pourrait être faite pour dissiper ce sentiment
00:52:00d'injustice
00:52:02ou de non-justice
00:52:04Là on est dans le cadre effectivement
00:52:06d'un accident de la route qui a été jugé
00:52:08enfin perçu comme un accident de la route
00:52:10Très bien, mais dans ce cas-là
00:52:12il faudrait que le jugement
00:52:14puisque ce chauffard n'a pas été jugé
00:52:16pour l'instant
00:52:18le jugement intervienne très rapidement
00:52:20qu'il y ait une procédure d'exception qui soit accélérée
00:52:22pour que l'injustice
00:52:24Excusez-moi parce que vous employez comme maître Roy
00:52:26vous employez ce mot, l'accident de la route
00:52:28Est-ce que ce qu'il s'est passé à l'île des sous-bois
00:52:30qu'on vous a raconté là
00:52:32est-ce que c'est un accident de la route pour vous ?
00:52:34Oui, alors attendez
00:52:36dans le droit ça répond
00:52:38dans le droit on est dans les violences involontaires
00:52:40puisqu'on est dans ce cadre-là
00:52:42Le mec drogué, récidiviste
00:52:44qui prend la rue en sens inverse
00:52:46qui fonce etc
00:52:48c'est un accident de la route ?
00:52:50Non mais bien sûr c'est un accident de la route
00:52:52mais il y a des violences
00:52:54mais c'est avec des circonstances aggravantes
00:52:56Dans l'affaire de Valoris
00:52:58on appelle ça l'homicide involontaire
00:53:00c'est vrai que ce terme
00:53:02peut choquer, c'est pour ça qu'il va y avoir
00:53:04des réformes et après c'est aux législateurs
00:53:06Et en l'île des sous-bois c'est quoi ?
00:53:08Homicide involontaire aussi ?
00:53:10A part qu'elle n'est pas décédée
00:53:12Si elle était décédée c'était quoi ?
00:53:14Homicide involontaire aussi ?
00:53:16Oui bien entendu avec des circonstances aggravantes
00:53:18qui font monter la peine
00:53:20parce qu'on est dans un canton
00:53:22Récidiviste, drogué, rue en sens inverse
00:53:24à fond devant un collège
00:53:26C'est un accident de la route
00:53:28Comment vous voulez que les français comprennent ça ?
00:53:30C'est à cause de ce genre de discours
00:53:32qui permet d'excuser en réalité
00:53:34ceux qui sont des chauffards
00:53:36ou qui conduisent n'importe comment
00:53:38L'accident c'est qu'il n'a pas fait exprès
00:53:40Excusez-moi quand on dit accident
00:53:42c'est qu'il n'a pas fait exprès
00:53:44On peut avoir un accident
00:53:46mais quand vous mettez tous les éléments
00:53:48pour qu'il y ait un accident
00:53:50Quand vous prenez une rue en sens inverse
00:53:52Quand vous êtes sous l'emprise de la drogue
00:53:54Quand vous êtes dans une rue
00:53:56où il y a un accident
00:53:58Quand vous êtes sous l'emprise de la drogue
00:54:00Quand vous allez à fond devant un collège
00:54:02Quand vous ne respectez pas un passage clouté
00:54:04Pour moi c'est pas un accident
00:54:06Juridiquement c'est un accident
00:54:08Mais ça va être modifié puisqu'il était question
00:54:10que la loi qui va appeler homicide routier
00:54:12à la place d'homicide involontaire
00:54:14était sur le point d'être votée
00:54:16Elle était revenue, il y avait la navette
00:54:18entre l'Assemblée et le Sénat
00:54:20Elle était revenue à l'Assemblée
00:54:22Quand il y a eu la dissolution
00:54:24On va faire une modification de tout ça
00:54:26C'est un fait divers
00:54:28C'est un fait de société
00:54:30Engendre des modifications législatives
00:54:32Et heureusement
00:54:34Il faut plaider pour cela
00:54:36Mais la loi aujourd'hui
00:54:38Si on l'explique telle qu'elle existe
00:54:40On est obligé d'expliquer
00:54:42On ne justifie pas
00:54:44Je comprends les arguments juridiques
00:54:46Maintenant on est face à un fait de société
00:54:48Beaucoup nous parlent de faits divers
00:54:50Mais en réalité non, il y en a tous les jours
00:54:52Thibaud de Montbrial
00:54:54Sur CNews
00:54:56Il expliquait qu'il fallait un binôme
00:54:58Entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice
00:55:00Et moi je suis complètement d'accord avec Thibaud de Montbrial
00:55:02Parce que j'ai beaucoup d'amis policiers
00:55:04Qui me disent, ah oui mais nous on arrête les délinquants
00:55:06Mais après ils sont relâchés à cause du code de procédure pénale
00:55:08Et donc oui il va falloir
00:55:10Que le législateur légifère là-dessus
00:55:12Et puis il faut
00:55:14Pardon mais Eric Ducourt-Moretti il a disparu complètement
00:55:16On ne le voit même plus
00:55:18Depuis les Jeux Olympiques on ne le voit plus
00:55:20Pourquoi est-ce qu'il ne parle pas de ces sujets là
00:55:22Il a un devoir de maire
00:55:24Sa qualité ministre de la Justice
00:55:26Il est un peu ministre des missionnaires
00:55:28Et même
00:55:30Dans un instant on va vous parler d'un sondage
00:55:32On va vous parler d'un sondage réalisé pour CNews
00:55:34Sur la sécurité
00:55:36La sécurité doit être une priorité pour le nouveau gouvernement
00:55:3884% des Français répondent oui
00:55:40Et quand on va, alors c'est très intéressant
00:55:42On va par les affinités politiques
00:55:44Parce que ça c'est intéressant des fois de regarder
00:55:46Affinités politiques, la France insoumise
00:55:48Pour 56% des électeurs de la France insoumise
00:55:50La sécurité ne doit pas être la priorité pour le nouveau gouvernement
00:55:52Ça dit quelque chose de la société d'aujourd'hui
00:55:54C'est les seuls, regardez
00:55:56Vous regardez le tableau, c'est les seuls à 56%
00:55:58Ils ne pensent pas que c'est une priorité
00:56:00La sécurité, on en parle dans un instant
00:56:02Vous restez avec nous, c'est CNews, la pub
00:56:04Le CNews Info, à tout de suite
00:56:20Une hausse de 1% qui devrait être absorbée
00:56:22par la baisse des coûts de l'électricité
00:56:24Les ménages concernés pourraient voir
00:56:26leur facture baisser d'au moins 10%
00:56:2884% des Français estiment
00:56:30que la sécurité doit être une priorité
00:56:32pour le nouveau gouvernement
00:56:34selon notre dernier sondage CSA
00:56:36pour CNews Europe 1 et le JDD
00:56:38Une volonté commune et majoritaire
00:56:40chez l'ensemble des électeurs de tous les partis politiques
00:56:42confondus, excepté pour la France insoumise
00:56:44contre à 56%
00:56:46Un visa payant sera bientôt
00:56:48obligatoire pour aller au Royaume-Uni
00:56:50A partir de janvier prochain, les citoyens
00:56:52non-européens devront payer la somme
00:56:54de 12 euros pour obtenir ce visa numérique
00:56:56Pour les Européens, cette obligation
00:56:58entrera en vigueur 3 mois plus tard
00:57:00en avril, valable 2 ans
00:57:02Ce visa permettra de faire autant de voyages
00:57:04que l'on veut sur cette période
00:57:0811h36 sur CNews
00:57:10Merci d'être en direct avec nous
00:57:12On continue à parler de la sécurité
00:57:14ou plutôt de l'insécurité avec ce sondage
00:57:16sur CNews qu'on vous révèle ce matin
00:57:18La sécurité, doit-elle être la priorité
00:57:20du nouveau gouvernement ?
00:57:22Oui répondent 84% des Français
00:57:2484% de oui
00:57:2616% de non
00:57:28Mais quand on va dans le détail
00:57:30vous voyez la France insoumise
00:57:32les électeurs de la France insoumise
00:57:34estiment qu'elle ne doit pas être une priorité
00:57:36Les détails en images
00:57:38C'était il y a une semaine
00:57:40dans la cour de Matignon
00:57:42Michel Barnier dressait la liste
00:57:44des priorités du prochain gouvernement
00:57:46Je pense à la sécurité au quotidien
00:57:48Je pense aussi
00:57:50à la maîtrise
00:57:52de l'immigration
00:57:54Concernant la sécurité justement
00:57:5684% des Français partagent l'avis
00:57:58du Premier Ministre
00:58:00Un résultat clair issu d'un sondage
00:58:02CSA pour CNews, Europe 1
00:58:04et le JDD
00:58:06Selon la proximité politique des sondés
00:58:08les résultats diffèrent
00:58:10A gauche, seule la France insoumise fait exception
00:58:12La sécurité n'est pas une priorité
00:58:14pour 56% de ses électeurs
00:58:16Au contraire de la majorité présidentielle
00:58:18avec 86%
00:58:20et jusqu'à 98%
00:58:22pour les personnes les plus à droite
00:58:24de l'échiquier politique
00:58:26Mais alors, pourquoi la sécurité
00:58:28doit-elle être une priorité ?
00:58:30Nous vous avons posé la question
00:58:32Parce qu'on commence à être en insécurité
00:58:34depuis quelques années déjà
00:58:36et maintenant que je suis maman
00:58:38je m'inquiète pour la future génération
00:58:40Ca me paraît légitime
00:58:42de penser à la sécurité
00:58:44dans un monde qui est un peu en déclin
00:58:46Ca me semble complètement évident
00:58:48La France d'entendre
00:58:50des coups de pitot partout
00:58:52et j'ai été volé deux fois
00:58:54D'autres personnes interrogées assurent
00:58:56que la santé mais aussi l'éducation
00:58:58doivent être les dossiers prioritaires
00:59:00du prochain gouvernement
00:59:02Mathias Leboeuf, comment vous expliquez
00:59:04que du côté des insoumis par exemple
00:59:06c'est pas une priorité la sécurité
00:59:08Non mais c'est des gens qui vivent
00:59:10au quotidien
00:59:12C'est pas des gens qui vivent dans des beaux quartiers
00:59:14Je pense, les gens qui votent insoumis
00:59:16C'est pas des gens qui vivent dans les beaux quartiers
00:59:18C'est des gens qui doivent vivre dans des banlieues
00:59:20dans des cités à priori
00:59:22Et pourtant, ils disent que la sécurité
00:59:24c'est pas une priorité
00:59:26Vous n'avez pas échappé que je ne suis pas le porte-parole
00:59:28Non mais vous êtes à gauche avec eux
00:59:30Vous savez, il y a une grande union à gauche
00:59:32Je ne suis pas un politique, je suis journaliste
00:59:34Et journaliste de gauche
00:59:36Mais pour le coup, moi je fais partie
00:59:38de cette gauche un peu sécuritaire
00:59:40C'est à dire que je considère que la sécurité
00:59:42c'est pas quelque chose de droite ou de gauche
00:59:44Et je vais même vous dire
00:59:46Le premier, puisque je suis aussi philosophe
00:59:48Le premier devoir de l'Etat
00:59:50Philosophe de gauche aussi
00:59:54Quand on prend les théories par exemple du contrat social
00:59:56Le premier devoir de l'Etat
00:59:58Vous prenez Hobbes, Locke, Rousseau
01:00:00C'est d'assurer la sécurité
01:00:02Le premier devoir régalien
01:00:04C'est assurer la sécurité
01:00:06Et encore une fois, la violence
01:00:08Puisque le contraire de la sécurité c'est la violence
01:00:10Ça ne fera pas les gens de droite
01:00:12Je comprends, mais plus sérieusement
01:00:14Vous êtes philosophe, comment vous expliquez que ces gens-là
01:00:16Ces gens qui sont à gauche
01:00:18Ces gens qui vivent dans des endroits
01:00:20De toute façon, c'est facile nulle part aujourd'hui
01:00:22Honnêtement, qu'on soit dans les beaux quartiers ou pas
01:00:24C'est facile nulle part
01:00:26Comment vous expliquez qu'eux disent que la sécurité n'est pas une priorité
01:00:28Ça veut quand même dire quelque chose
01:00:30dans l'état d'esprit
01:00:32Il y a effectivement probablement une culture
01:00:34de la négligence de ce côté-là
01:00:36Mais je ne l'explique pas
01:00:38Moi je suis très choqué par ça, parce que je n'arrive pas à comprendre
01:00:40Eric
01:00:42Je vais essayer de trouver une explication
01:00:44Et ce n'est pas toute la gauche, soyons très clairs
01:00:46Parce que la France insoumise, ce n'est pas la gauche
01:00:48Ce n'est pas toute la gauche
01:00:50Mais c'est la gauche
01:00:52Le Nouveau Front Populaire, vous êtes tous ensemble
01:00:54Je vais essayer de trouver un peu de subtilité
01:00:56à la réponse des insoumis
01:00:58Une priorité, ce n'est pas la priorité
01:01:00La priorité des français, dans les sondages
01:01:02C'est le pouvoir d'achat
01:01:04L'inflation, comment je finis les fins de mois
01:01:06C'est donc la priorité
01:01:08Attendez, je vais revenir
01:01:10J'essaie de monter au front pour expliquer
01:01:12Pourquoi ce 56%
01:01:14Eric se fait l'avocat de la France insoumise
01:01:16En fait
01:01:18Ce que veut peut-être dire ce 56%
01:01:20qui me choque, j'emmarque
01:01:22C'est que pour les électeurs de la France insoumise
01:01:24La priorité, la priorité, pas une priorité
01:01:26C'est le pouvoir d'achat
01:01:28C'est une des mesures
01:01:30Mais ce n'est pas ça la question
01:01:32La sécurité doit-elle être une priorité
01:01:34On ne dit pas la priorité
01:01:36Est-ce que ça doit être 56% de la France insoumise
01:01:38Répondre non, les républicains sont 3%
01:01:40À répondre non, le Rassemblement National
01:01:42Ils sont 1%
01:01:44Evidemment, il y a une tradition
01:01:46Une tradition de bordel
01:01:48Mais la gauche
01:01:50La gauche historiquement
01:01:52Et on a un représentant
01:01:54C'est que la gauche
01:01:56Elle s'est basée sur deux choses énormes
01:01:58Elle a toujours considéré que parler d'immigration
01:02:00C'était un thème d'extrême droite
01:02:02Et parler de sécurité c'était un thème d'extrême droite
01:02:04D'ailleurs la plupart des villes de gauche ont mis un temps fou
01:02:06Avant de mettre des caméras de vidéosurveillance
01:02:08Parce qu'on ne pouvait pas parler de sécurité à gauche
01:02:10Sinon on se trompait de camp
01:02:12Mais c'est là dessus que vous êtes écroulé en fait
01:02:14Culturellement et idéologiquement
01:02:16Il y a toujours le spectre
01:02:18Derrière la sécurité
01:02:20D'un état sécuritaire justement
01:02:22Non mais
01:02:24Le spectre là
01:02:26Je suis d'accord avec ça
01:02:28Je suis entièrement d'accord avec ça
01:02:30Je ne partage pas ce point de vue là
01:02:32Mais ça s'explique aussi comme ça
01:02:34C'est qu'il y a cette crainte
01:02:36D'une espèce de dérive sécuritaire
01:02:38Parce que la sécurité bien sûr
01:02:40Mais comment, à quel prix
01:02:42Est-ce que la liberté, toute liberté
01:02:44Et liberté publique doivent être
01:02:46Vous croyez qu'ils utilisent tout ça
01:02:48Les électeurs des insoumis
01:02:50Est-ce que la liberté ils en sont à Rousseau
01:02:52A mon avis c'est plus Carole Rousseau
01:02:54Que Rousseau
01:02:56On va regarder
01:02:58Sandrine
01:03:00Ou Sandrine Rousseau
01:03:02Je pensais Carole Rousseau
01:03:04On va regarder un reportage à Nice
01:03:06Que vous connaissez bien Eric Nice
01:03:08On est allé dans le quartier de Roquebillière
01:03:10Les règlements de comptes se multiplient
01:03:12Le contrôle du trafic de drogue s'intensifie
01:03:14Depuis 4 mois, reportage immersion sur place
01:03:16Dans le quartier Roquebillière
01:03:18Les règlements de comptes se multiplient
01:03:20Le contrôle du trafic de drogue s'intensifie
01:03:22Depuis 4 mois, reportage immersion sur place
01:03:24Il entraîne une lutte de territoire
01:03:26De plus en plus violente
01:03:28Les habitants ont peur
01:03:30Ce soir on n'est pas en sécurité
01:03:32À cause des gens
01:03:34Qui confondent la drogue
01:03:36Et tout, voilà
01:03:38Maintenant on rentre à 18h, à 19h
01:03:40Ça peut plus durer comme ça
01:03:42Il faut faire quelque chose
01:03:44Il faut vraiment un état
01:03:46Plus de police
01:03:48Ça serait bien qu'il y ait au moins
01:03:50Un commissariat de police municipal
01:03:52Les deux points de deal principaux
01:03:54Du quartier rapporteraient
01:03:56Plus de 20 000 euros par jour
01:03:58Ce pactole attise les convoitises
01:04:00Les trafiquants se livrent à une véritable guerre
01:04:02On a pu voir des images
01:04:04Un peu partout sur les réseaux sociaux
01:04:06Et à la télévision
01:04:08De jeunes individus
01:04:10Avec des armes de guerre type Kalachnikov
01:04:12Déambulés
01:04:14Dans la cité
01:04:16En bas des tours
01:04:18On a également assisté à pas mal
01:04:20De règlements de comptes
01:04:22Avec ce dernier en date
01:04:24De la semaine dernière
01:04:26Où l'individu a été criblé de balles
01:04:28Et encore à l'hôpital
01:04:30Bien que difficile d'accès
01:04:32La police mène régulièrement
01:04:34Des opérations dans ces cités
01:04:36De l'est de Nice
01:04:38Depuis cet été, 16 Kalachnikovs
01:04:40Ont été saisis
01:04:42Et 23 personnes mises en examen
01:04:44Comment les gens qui sont là-bas peuvent dire
01:04:46La sécurité c'est une priorité ?
01:04:48Impossible, c'est inimaginable
01:04:50Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens
01:04:52Qui votent la France insoumise à Nice
01:04:54Ou sur la côte d'Azur en général
01:04:56Mais vous avez raison
01:04:58Une ville comme Marseille c'est une ville de gauche
01:05:00Bien sûr, mais Marseille c'est pas Nice
01:05:02C'est pas le même type de population
01:05:04Ou peut-être même de niveau de pouvoir d'achat
01:05:06Mais juste sur Nice
01:05:08Oui Nice n'échappe pas comme toutes les villes françaises
01:05:10A la guerre des gangs et à l'explosion du trafic de drogue
01:05:12C'est toutes ces cités là
01:05:14Où le trafic est à ciel ouvert
01:05:16Moi je me souviens
01:05:18Quand j'habitais encore là-bas
01:05:20Un matin
01:05:22On a entendu là où je faisais mes courses
01:05:24Des tirs de Kalachnikovs
01:05:26Il devait être 10h ou 10h30
01:05:28Devant un supermarché
01:05:30Et là j'étais pas dans les cités de l'est de Nice
01:05:32Donc Nice n'échappe pas au trafic de drogue
01:05:34Nice a un vrai problème
01:05:36Parce que derrière, pardonnez-moi, au-delà du cas humain
01:05:38Qui sont importants
01:05:40Parce que ces cités
01:05:42Ils pâtissent
01:05:44Mais vous avez aussi un énorme problème pour Nice
01:05:46Vu sa population, vu sa clientèle
01:05:48Vu les gens qui viennent à Nice
01:05:50Les étrangers
01:05:52Au-delà d'Elton John par exemple
01:05:54Vous allez avoir un vrai problème
01:05:56C'est le télescopage entre l'image que Nice continue à se donner
01:05:58Promenade des Anglais, Bon Vivre, Sécurité
01:06:00Et ce qu'il se passe réellement
01:06:02Et ce décalage là
01:06:04C'est ce que je vous dis
01:06:06Pour Nice c'est un vrai sujet
01:06:08C'est comme si vous disiez à la Principauté de Monaco
01:06:10Une explosion d'insécurité
01:06:12Voyez, c'est pas seulement pour les habitants
01:06:14Que ça devient un drame
01:06:16Ça devient un drame pour tout ce que représente Nice
01:06:18Dans l'imaginaire
01:06:20Encore Nice, ils ont un maire qui prend ses responsabilités
01:06:22Parce qu'à Grenoble, quand Eric Piolle nous dit
01:06:24Qu'il est pas prêt à prendre la responsabilité
01:06:26D'armer ses policiers municipaux
01:06:28En réalité, je me dis qu'il est complètement déconnecté
01:06:30De l'attente de ses administrés
01:06:32Pour Valeurs Actuelles
01:06:34J'ai un de mes confrères, Gaspard de Malherbe
01:06:36Qui s'entretient avec un policier
01:06:38Qui expliquait qu'un policier municipal non armé
01:06:40C'est la mort assurée
01:06:42Rendez-vous compte quand même
01:06:44Sur le terrain, ce que vivent les policiers
01:06:46Et en plus, ils sont complètement démunis de moyens
01:06:48Parce qu'on a des responsables politiques
01:06:50Qui ne veulent pas en faire de la sécurité
01:06:52Leur priorité, et on l'a vu dans le sondage
01:06:54La plupart du temps, ils sont à gauche
01:06:56Mathias ?
01:06:58Puisqu'on parle de politique, là où la gauche
01:07:00En plus est un peu larguée sur cette question là
01:07:02Ah bon ?
01:07:04J'appartiens à rien
01:07:06Elle n'est pas larguée, elle n'a pas voulu prendre le train
01:07:08Là où la gauche est un peu larguée
01:07:10C'est que ceux qui pâtissent le plus
01:07:12De cette insécurité et de cette violence
01:07:14C'est probablement les quartiers populaires
01:07:16Oui c'est ça, c'est pour ça
01:07:18Parce que dans les beaux quartiers, les choses sont encore un peu préservées
01:07:20En été, c'était vraiment le cas
01:07:22Ce n'est pas le même type de violence
01:07:24Donc la gauche là-dessus
01:07:26Devrait se mettre un peu à jour
01:07:28Et prendre en compte
01:07:30L'avis de la population
01:07:32Et réajuster son logiciel
01:07:34On parlait de politique justement
01:07:36Est-ce que c'est une priorité du gouvernement ?
01:07:38On est en direct avec Thomas Bonnet
01:07:40Du service politique de CNews
01:07:42Bonjour Thomas, merci d'être avec nous
01:07:44Visiblement, les choses sont en train de bouger
01:07:46Du côté du gouvernement
01:07:48Avec en particulier
01:07:50Les républicains
01:07:52Qui pourraient entrer dans ce gouvernement
01:07:54Oui, en tout cas, ils l'ont acté
01:07:56Ils ont décidé, les sénateurs et les députés
01:07:58Les républicains, ils ont donné leur accord
01:08:00Pour participer au gouvernement
01:08:02Alors il y a plusieurs raisons qui expliquent ce changement de position
01:08:04Parce que je vous rappelle qu'il y a encore 10-15 jours
01:08:06Il était hors de question pour les républicains
01:08:08De participer à un gouvernement
01:08:10Alors ce qui a changé d'abord, évidemment
01:08:12C'est la nomination de Michel Barnier
01:08:14C'est un premier ministre qui est issu de leur rang
01:08:16Ça change la donne forcément
01:08:18Il ne s'agit plus maintenant d'aller participer à une coalition
01:08:20Avec un macroniste en tant que premier ministre
01:08:22C'est un membre des républicains qui va mener cette équipe gouvernementale
01:08:24C'est le premier changement d'importance
01:08:26Et puis l'autre changement
01:08:28C'est peut-être un peu plus inaperçu
01:08:30Mais c'est l'interview de Nicolas Sarkozy
01:08:32C'était quelques jours avant la nomination de Michel Barnier à Matignon
01:08:34Et à l'époque, l'ancien président
01:08:36Appelait justement sa famille politique
01:08:38A participer à une action du gouvernement
01:08:40Disant clairement
01:08:42Il ne faut pas juste proposer des mesures
01:08:44Il faut les mettre en application
01:08:46Ça ne vous empêchera pas d'avoir des ambitions personnelles
01:08:48Le message visiblement a été reçu
01:08:50Par les républicains
01:08:52Qui ont donc décidé maintenant d'entrer au gouvernement
01:08:54On va voir maintenant comment vont se répartir les postes
01:08:56Je peux vous dire qu'en ce moment en coulisses
01:08:58Ça discute beaucoup pour savoir
01:09:00Qui pourra obtenir quel portefeuille ministériel
01:09:02Mais rendez-vous compte
01:09:04C'était quand même impensable pour les républicains
01:09:06Ils ont moins d'élus aujourd'hui à l'Assemblée nationale
01:09:08Qu'avant la dissolution
01:09:10Et malgré tout ils se retrouvent au centre du jeu politique
01:09:12C'est autour de cette force politique
01:09:14Que va se construire le gouvernement
01:09:16Honnêtement c'était inespéré pour un parti
01:09:18Qui se présente régulièrement comme un parti de gouvernement
01:09:20Ça faisait 12 ans qu'ils n'étaient plus aux responsabilités
01:09:22Il était temps aussi pour eux de revenir aux affaires
01:09:24Ça veut dire clairement qu'on s'achemine vers
01:09:26Un gouvernement de droite avec une politique de droite
01:09:28Alors ça c'est toute la question
01:09:30Jean-Marc, parce qu'effectivement
01:09:32Il y aura beaucoup de membres des républicains dans ce gouvernement
01:09:34Mais pas seulement, Michel Barnier
01:09:36Il est obligé aussi de prendre des anciens membres du camp
01:09:38Présidentiel, en tout cas des personnes qui sont issues
01:09:40Des partis qui forment ce camp présidentiel
01:09:42C'est les fameux équilibres dont on vous parle
01:09:44A chaque remaniement, cette fois-ci
01:09:46Peut-être plus qu'avant, c'est vraiment très compliqué
01:09:48Il va falloir contenter tout le monde
01:09:50Le parti Horizon, le parti Ensemble pour la République
01:09:52Avec Gabriel Attal
01:09:54Dont on voit les prises de positions
01:09:56Relativement ambiguës
01:09:58Sur le soutien ou non à Michel Barnier
01:10:00Il y a aussi l'UDI, puis il y a des personnalités de gauche aussi
01:10:02Qui pourraient entrer au gouvernement
01:10:04Alors ça semble assez compliqué pour Michel Barnier d'en trouver
01:10:06Mais la question, et vous avez raison d'insister sur ce point
01:10:08Et c'est d'ailleurs ce sur quoi insistait Laurent Wauquiez aussi
01:10:10C'est qu'il va falloir appliquer une politique de droite
01:10:12Il y a une feuille de route qui est connue
01:10:14C'est le pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez
01:10:16Maintenant la question c'est quelles sont les mesures
01:10:18Qui vont pouvoir être reprises et appliquées
01:10:20Surtout par Michel Barnier
01:10:22Et dernière petite question Thomas, est-ce qu'une politique de droite
01:10:24A des chances de tenir la route longtemps
01:10:26A l'Assemblée Nationale ?
01:10:30Écoutez, vous le savez, Barnier doit compter
01:10:32Sur l'absence de motions de censure
01:10:34Votées par le Rassemblement National
01:10:36La gauche, sans surprise, va en déposer une, va la voter
01:10:38A elle seule, elle ne suffira pas à faire tomber le gouvernement
01:10:40Michel Barnier, et donc forcément
01:10:42Il va falloir aussi donner des gages à destination
01:10:44Des électeurs et des élus du Rassemblement National
01:10:46Donc une politique de droite, elle pourrait
01:10:48Marcher pour un temps, mais effectivement
01:10:50Cette situation politique ne va pas durer
01:10:52Vraisemblablement pour deux
01:10:54Voire trois ans jusqu'à la prochaine élection présidentielle
01:10:56Merci beaucoup Thomas Bonnet
01:10:58Du service politique de CNews
01:11:00Juste petite question, Éric Rebel, c'est inespéré
01:11:02Pour les républicains, c'est-à-dire qu'ils font un score
01:11:04Ridicule j'ai envie de dire
01:11:06Aux législatives et ils se retrouvent au pouvoir
01:11:08Oui, oui, c'est le type qui a terminé
01:11:10Quatrième derrière Léon Marchand et qui remet
01:11:12La médaille d'or quand même
01:11:14Non mais c'est absolument hallucinant
01:11:16On peut rigoler parce que bon, il faut se détendre
01:11:18C'est pas très grave
01:11:20Il faut souhaiter le meilleur à Michel Barnier, il faut que la France avance
01:11:22Mais quand même, mais quand même, attendez
01:11:24Il se passe un truc absolument hallucinant
01:11:26L'ERN qui a été mis de côté au nom du Front Républicain
01:11:28Est le faiseur de roi sur le Premier Ministre
01:11:30Les LR qui arrivent en quatrième position
01:11:32Vont sans doute avoir un noyau dur
01:11:34A l'intérieur de ce gouvernement
01:11:36Mais au moins je suis plus pessimiste que Thomas
01:11:38Je sais pas si ça durera deux ans
01:11:40C'est qu'en fait c'est une chose de faire un gouvernement de coalition
01:11:42Pour avoir l'assentiment de l'Assemblée Nationale
01:11:44C'en est une autre d'avoir une politique claire
01:11:46Vous non plus ça va pas durer deux ans
01:11:48Parce qu'on arrive à la fin
01:11:50Merci beaucoup
01:11:52On se retrouve demain à 10h35
01:11:54Et d'ici là, soyez prudents