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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 10 septembre 2024, Morandini Live numéro 1492 sur CNews, première chaîne Info de France à 10h35.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, faut-il rétablir le contrôle aux frontières en France avec nos voisins européens comme l'Italie, l'Espagne et la Belgique ?
00:00:20Pendant que la France hésite et se divise sur ce sujet, l'Allemagne a répondu oui hier pour lutter contre l'immigration illégale.
00:00:28Le gouvernement de Lausschuld a en effet annoncé instaurer des contrôles sur l'ensemble de ses frontières.
00:00:35France 24 ce matin.
00:00:37L'Allemagne est l'émitrophe de neuf pays.
00:00:39Aujourd'hui, des contrôles sont déjà en place sur plusieurs frontières avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
00:00:47Ils vont donc s'étendre sur les frontières françaises, luxembourgeoises, néerlandaises, belges et danoises.
00:00:53Des contrôles qui commenceront le 16 septembre prochain pour une période, pour l'instant, de six mois.
00:00:59« Alors, doit-on faire pareil en France ? Nous allons en débattre dès le début de cette émission.
00:01:03Et à propos d'immigration, le nouveau Premier ministre poursuit ses consultations et discussions en vue de former un gouvernement.
00:01:09Parmi les pistes envisagées, le retour d'un ministère de l'immigration.
00:01:14Un précédent ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale avait été créé en 2007 sous le gouvernement Fillon.
00:01:22Nous allons là encore y revenir.
00:01:24À Marseille, l'imam de la mosquée des Bleus est menacé de fermeture, a décidé de se retirer pour, dit-il, se former à la laïcité.
00:01:31Rien que ça. Son avocat affirme que comme l'imam se retire, la mosquée, elle, peut rester ouverte.
00:01:37« 90% des griefs dans la vie de fermeture concernent l'imam Ismail.
00:01:42Si l'imam n'est plus là, quel est l'intérêt de fermer la mosquée ?
00:01:45Vraiment, c'est-à-dire que d'un point de vue, on va passer dans la juridiction administrative, si on passe devant le tribunal administratif, et nous, on y est prêts, de toute manière.
00:01:53Mais comment vous pouvez justifier une mesure de fermeture d'une mosquée pendant six mois, alors que pendant ce temps-là, l'imam, contre lequel 90% portent des espèces de griefs,
00:02:02j'ai envie de dire, pour être pour toi, portent sur l'imam Ismail ?
00:02:07S'il n'est plus là, quel est l'intérêt de fermer ? Plus aucun. »
00:02:10Le choc à Livrigargan pour la deuxième fois en trois mois.
00:02:13Le presbytère et l'église ont été cambriolés pour les paroissiens et le curé.
00:02:18C'est le choc et l'incompréhension face à ces actes inadmissibles.
00:02:21TF1 hier soir.
00:02:23« Et quand je vois ça, ça me détruit, ça me fait mal. »
00:02:26« On ne comprend pas ce qui peut motiver les gens pour commettre des actes aussi inhumains. »
00:02:36Un sentiment de colère et de lassitude, car c'est la deuxième fois en seulement trois mois que le prêtre porte plainte pour vol et dégradation.
00:02:44En mai dernier, des cambrioleurs ont tenté de voler le tabernacle de l'église Notre-Dame.
00:02:49« Totalement surréaliste. Arrêne, ce sont des animaux qui sont volés dans le parc des Landry et cela représente un coût de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
00:02:58Parfois, les voleurs viennent même avec des camions pour emporter les animaux. »
00:03:03Le parc municipal du Landry se situe en plein cœur d'un quartier de Rennes.
00:03:07Depuis plusieurs années, une quinzaine de moutons douéssants assurent l'entretien mis à disposition par cet éleveur.
00:03:14Sur la vidéo prise par un passant, on voit le voleur du bélier en pleine rue à 150 mètres du parc du Landry.
00:03:21« Le premier truc qui m'a interpellé, c'est la façon dont il tient le bélier.
00:03:23On dirait vraiment un berger des montagnes qui tient son mouton comme ça.
00:03:27Ça fait un peu penser à quelqu'un qui reçoit toute sa famille et qui s'est dit « tiens, je vais aller chercher le repas directement dans le champ, du producteur au consommateur. »
00:03:35Un chappardage à l'unité, c'est plutôt rare.
00:03:37Mais depuis qu'il est installé, cet éleveur a subi des vols massifs à plusieurs reprises, notamment lors des fêtes religieuses, Pâques, Noël ou l'Aïd.
00:03:46Il est persuadé de l'existence d'une filière organisée.
00:03:49« Depuis 12 ans, on a eu plus de 700 animaux volés sur l'ensemble de la ferme.
00:03:53Au début, on avait affaire à des bandes organisées qui venaient carrément avec des camions dans des parcs.
00:03:57En plus de 10 ans, on a perdu plus de 70 000 euros rien qu'en vol d'agneaux de ce côté-là. »
00:04:03Aucun animal n'a jamais été retrouvé et il en sera sûrement de même cette fois-ci, selon Mathieu Pires, qui a malgré tout déposé plainte en gendarmerie.
00:04:12Il y a 12 jours, la petite Camilia a été renversée, tuée sur un passage piéton, provoquant un choc pour tous les habitants de Valoris.
00:04:19« Nous sommes retournés sur place pour voir comment les riverains se remettaient de ce drame. »
00:04:24Il y a 12 jours, Camilia traversait ce passage piéton avant de se faire percuter par un motard.
00:04:30Elle décède trois jours plus tard de ses blessures.
00:04:32Près de deux semaines après le drame, l'émotion est toujours aussi forte à Valoris.
00:04:36« Moi, je descends tous les jours, ranger les fleurs pour voir, arroser les plantes. L'émotion est toujours très très grande. »
00:04:44« Les gens, ils ont été choqués. Une fillette de 7 ans, ça les a beaucoup touchés. »
00:04:48« Il y a eu un avant. A priori, il y aura certainement un après. »
00:04:51« Ça a été un choc dans le quartier. Ça a parlé pendant bien 8-10 jours facilement, et peut-être encore un peu aujourd'hui. »
00:04:57Un choc pour tous les Valoriens. Le drame reste gravé dans les mémoires, au point de changer les habitudes des plus jeunes.
00:05:03« Moi, quand je traverse, maintenant, je fais beaucoup plus d'attention. Et quand je traverse, ça me rappelle de la petite. Et ça me fait, j'avoue, ça me fait un peu peur en même temps. »
00:05:12« Oui, je regarde tout, parce qu'il faut faire attention pour ne pas se faire percuter et pour ne pas mourir. »
00:05:18« Je regarde de droite à gauche, en faisant attention, bien sûr, parce qu'on n'est pas à l'abri de quelque chose. »
00:05:24Hier, je vous parlais de cette ligne de bus à Londres. Une ligne de bus destinée aux Juifs, afin de les rassurer, alors que les actes antisémites ont augmenté de près de 60%.
00:05:34Alors, pourquoi cette ligne ? Et quel est son objectif ?
00:05:38Lorsqu'ils le voient arriver, ils se sentent en sécurité.
00:05:42Cette ligne de bus, lancée le 2 septembre dernier par le maire de Londres, relie deux quartiers juifs de la capitale.
00:05:49Une communauté inquiète au quotidien face à la recrudescence des actes antisémites depuis le 7 octobre. Plus 600% au dernier trimestre 2023.
00:05:57« Il y a une forte augmentation de l'antisémitisme et aussi des gens qui ont peur. Je ne veux pas qu'un Londonien ait peur de quitter son domicile parce qu'il craint les transports publics. »
00:06:05C'est donc un aveu que certaines parties de Londres ne sont pas sûres pour certains Londoniens ?
00:06:10« Je pense que nous devons reconnaître la peur que ressentent les Londoniens qui sont juifs. »
00:06:14En plus de rassurer la communauté juive, ce bus qui circule toutes les 20 minutes permet de réduire le nombre de voitures sur les 11 kilomètres qui séparent les quartiers de Stamford Hill et Golden's Green.
00:06:25« Nous allons voir comment les gens changent leurs habitudes de déplacement. Si nous pouvons faire de cet itinéraire un succès parce que les gens sortent de leur voiture, alors ce serait formidable pour tout le monde. »
00:06:353,5 millions d'euros ont été investis dans cette ligne de bus expérimentale.
00:06:40Le prix à payer pour garantir la sécurité des Juifs londoniens.
00:06:43« Retour en France avec le coup d'envoi des assises nationales des EHPAD. L'objectif, entre autres, est de faire un point sur l'état de santé du secteur qui sera en difficulté financière après des crises de confiance de ces dernières années.
00:06:57Selon RMC, les trois quarts des EHPAD sont en lourd déficit. Ils sont de plus en plus nombreux à rencontrer des difficultés financières. »
00:07:06« Les résidents veulent plus de douches, mais je ne peux pas parce que mes soignants sont épuisés. Mes trois infirmières-chefs de mes trois EHPAD ont toutes fait un burn-out.
00:07:13Et quand l'ARS me répond « Mais monsieur Descôtes, vous n'êtes pas tant en déficit que ça, de quoi vous plaignez ? », on ne regarde que les chiffres.
00:07:19Donc comment voulez-vous que si nous, on est maltraité par l'État, qu'on arrive à bien traiter les gens malgré tout notre bon cœur et toute notre éthique ? »
00:07:25Santé publique France a publié hier son rapport sur l'obésité et les résultats ne sont pas bons.
00:07:30« Pour la première fois, une étude a en effet été réalisée sur 20 ans et l'obésité ne cesse de progresser en France. France 2 ce matin. »
00:07:38En 1996, seulement 7% des hommes étaient obèses contre 13% en 2017.
00:07:46Même tendance chez les femmes, elle n'était que 6% en 1996, un chiffre qui grimpe à 14% en 2017.
00:07:56« En cause, la sédentarité, le manque d'activité physique et la mauvaise alimentation. »
00:08:03Et puis un mot sur les coulisses de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:08:07Puisqu'hier, ces coulisses ont été dévoilées dans « C'est à vous » sur France 5.
00:08:11Et on a pu voir en particulier ce moment où Thomas Joly, le directeur artistique, apprend qu'il va pleuvoir le soir même pendant le défilé.
00:08:19Même si cette hypothèse avait été envisagée, cela va changer beaucoup de choses.
00:08:22Et vous allez voir, il craque et fond en larmes après deux ans de travail.
00:08:27« Il pleut. Il pleut. Il pleut. »
00:08:37« La pluie, on n'y peut rien. La pluie, on n'y peut rien. »
00:08:40« On a fait tous les trucs pour réadapter. »
00:08:42« Il pleut. Il pleut. »
00:08:46Voilà, les larmes de Thomas Joly.
00:08:48Les tops et les flauves d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:51Allez, les skivines, va-t'en.
00:08:54Hier soir en accès, la bataille a été très serrée entre TF1, France 2 et France 3.
00:09:00Si le feuilleton de la une demain nous appartient est arrivé en tête à 2 millions et demi,
00:09:04n'oubliez pas les paroles de Nagui et le 19 avril de France 3 sont juste derrière.
00:09:07Sur France 5, « C'est à vous » dépasse tout juste le million.
00:09:12À 20h hier soir, la nouvelle formule du journal d'Anne-Sophie Lapix qui dure désormais une heure a-t-elle boosté les audiences de France 2 ?
00:09:18Eh bien, la réponse, eh oui.
00:09:20L'édition de la 2 a affiché une belle hausse à 4 millions et demi,
00:09:23resserrant l'écart avec le 20h de Gilles Boulot sur TF1 qui reste tout de même leader à 5 millions d'eux.
00:09:28Sur M6, scène de ménage est troisième et en hausse, la quatrième place est attribuée à Quotidien sur TMC qui est à 1 million 2.
00:09:35À 21h hier soir, personne n'a dépassé les 2 millions parmi les taules que Quotidien est resté en tête
00:09:40mais avec un score en légère baisse à 1 million 8 sur C8, TPMP est deuxième.
00:09:45En prime time, la victoire des Bleus face à la Belgique a permis à TF1 d'être très largement en tête.
00:09:51La rencontre de la Ligue des Nations a rassemblé 5 millions 100 mille personnes.
00:09:55Sur M6, l'amour est dans le prix a très bien résisté avec un joli score de 4 millions.
00:10:00Petite déception en revanche pour la nouvelle série de France 2 Follow qui n'est qu'à 2 millions 3.
00:10:04Sur France 3, le film Les Compères multi-rediffusé a fait un flop à seulement 1 million et demi.
00:10:09Mister Audience vous dit à demain.
00:10:11Allez je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:14Eric Teckner, bonjour.
00:10:15Bonjour.
00:10:16Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction de Frontières.
00:10:18Mahdi Saidi, bonjour.
00:10:19Bonjour.
00:10:20Merci également d'être là, conseiller en communication d'influence.
00:10:22Alex Cisard, bonjour.
00:10:23Bonjour.
00:10:24Ancien député Ensemble et puis Anan Mad, bonjour, maître, avocate, pénaliste.
00:10:29Merci également d'être avec nous.
00:10:31On va commencer avec cette question autour de ce qu'est en train de faire l'Allemagne sur l'immigration.
00:10:36Parce qu'hier, et ça m'a interpellé, on a appris que l'Allemagne allait rétablir le contrôle aux frontières avec nos voisins européens.
00:10:43C'est-à-dire que l'Allemagne va rétablir le contrôle à toutes ses frontières, y compris avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark.
00:10:53Elle avait déjà rétabli certaines frontières avec la Pologne et la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
00:10:58Mais désormais, c'est donc avec tous les pays européens.
00:11:00Alors, faut-il faire la même chose en France ? Faut-il rétablir le contrôle à toutes nos frontières ?
00:11:05D'abord, je vous propose d'écouter la ministre de l'Intérieur allemande qui explique quelles sont les mesures que va prendre l'Allemagne.
00:11:12Notre paquet de sécurité prévoit, entre autres, l'expulsion conséquente des délinquants violents.
00:11:17Il prévoit l'interdiction des couteaux, l'extension des zones d'interdiction des armes, la reconnaissance faciale des délinquants,
00:11:23l'utilisation du taser par la police fédérale et l'autorisation des contrôles de police, sans soupçon raisonnable.
00:11:31On est en direct avec Cyril Cardone qui est ancien officier de renseignement, président d'Arkane Risk.
00:11:35Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:11:37D'abord, est-ce que c'est possible aujourd'hui de rétablir le contrôle frontière en France ?
00:11:43Parce qu'on entend beaucoup dire au fond que matériellement, ce n'est pas possible.
00:11:46Est-ce que pour vous, ce serait possible ?
00:11:48Matériellement, en fait, le souci est un problème d'effectifs et un problème de matériel.
00:11:54Est-ce que la politique française gouvernementale de l'intérieur est capable de remettre 100% des effectifs sur le contrôle frontière ?
00:12:02En fait, on pourrait faire déjà beaucoup de choses.
00:12:04En réappliquant tout ce qui existe déjà, en remettant les douaniers qui existent,
00:12:10ils sont toujours là, mais à ce véritable travail,
00:12:14et puis en utilisant tout ce qu'on a comme base de données et règlements législatifs
00:12:19pour pouvoir contrôler au mieux les gens qui rentrent sur le territoire national.
00:12:22L'Allemagne qui prend cette décision, c'est pour vous une décision efficace,
00:12:26puisqu'elle rétablit le contrôle à toutes ses frontières pendant au moins six mois.
00:12:30Ce qui est assez étonnant, c'est qu'en France, on nous a expliqué pendant des années que c'était impossible de faire ça.
00:12:34Or, l'Allemagne y arrive.
00:12:36L'Allemagne, pour l'instant, pose le dispositif.
00:12:39Ça commence le 16 septembre pour une durée de six mois.
00:12:42Elle pose le dispositif en ayant bien mis en place les pratiques vis-à-vis de la Commission,
00:12:47c'est-à-dire l'a averti et attend un retour de la Commission européenne sur ses dispositions.
00:12:52Oui, elle le met en place, sachant qu'il y a une sorte de jurisprudence,
00:12:55puisqu'elle l'avait déjà mis en place, comme vous l'avez dit,
00:12:57depuis octobre 2023 sur la République tchèque, la Pologne et la Suisse.
00:13:01Il a fallu se savoir qu'en fait, l'efficacité a été quand même prouvée,
00:13:05puisque depuis cette date, on a eu 40% des entrées clandestines qui ont été abolies,
00:13:13et on a 56% des entrées illégales à la frontière, notamment polonaise,
00:13:17qui ont été drastiquement mises en place.
00:13:20Donc, pour vous, aujourd'hui, si on ne le fait pas en France,
00:13:22c'est simplement une question idéologique, j'ai envie de dire,
00:13:25parce que si c'est aussi efficace que ça, et vous nous donnez des chiffres très concrets,
00:13:29si c'est aussi efficace que ça, ça paraît évident qu'il faut le faire.
00:13:32Ça paraît évident qu'il faut le faire.
00:13:34Ce qui est très paradoxal, c'est que l'Allemagne,
00:13:36lors de la création européenne, a été vraiment le premier pays,
00:13:40alors je te parle à titre personnel pour avoir vécu quasiment 20 ans en Allemagne,
00:13:43a été le premier à supprimer les douanes.
00:13:46Donc, il n'y avait plus de policiers, plus de douaniers aux frontières.
00:13:48Donc, c'est ça qui est paradoxal, c'est que là, ils réalisent qu'il y a un véritable souci,
00:13:52puisque, comme l'a dit la ministre de l'Intérieur allemande,
00:13:55elle veut mettre en place une ligne dure contre l'immigration.
00:13:58Eh bien, ils le font, en fait, ils le mettent en place.
00:14:02Et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'ils sont capables de passer d'une solution
00:14:05qui était toute ouverte à une solution qui est maintenant légèrement plus fermée,
00:14:09il ne faut pas exagérer non plus.
00:14:11Mais ce qui est intéressant à voir, c'est dans le statut des voyageurs, en fait.
00:14:15C'est qu'en fait, tout le monde pourra continuer de naviguer entre, par exemple,
00:14:20la France et l'Allemagne, le Danemark et l'Allemagne.
00:14:23Les citoyens allemands, pas de souci, les ressortissants de lieux, pas de problème,
00:14:26les marchandises, tout ça, c'est un transport sans problème.
00:14:29Par contre, ce qui est intéressant, c'est que tous les touristes
00:14:33et toutes les personnes qui sont non résidentes dans l'Union européenne,
00:14:37mais même titulaire d'un visa Schengen, ne seront plus autorisés à rentrer en Allemagne.
00:14:43Merci beaucoup Cyril Cardone.
00:14:45Merci pour cette analyse.
00:14:46Vous êtes ancien officier des renseignements, président d'Arkanris.
00:14:49C'est intéressant d'avoir votre avis.
00:14:50Alex Sizar, vous en tant qu'ancien député, est-ce que c'est une solution qui vous paraît intéressante ?
00:14:55Écoutez, déjà, pour l'Allemagne, c'est vrai que l'enjeu est encore plus important
00:14:59et encore plus compliqué, étant donné que l'Allemagne dispose de nombreuses frontières,
00:15:02beaucoup plus que la France.
00:15:04Il ne faut pas croire qu'en France, on n'a pas d'agents de douane, qu'on n'a pas de contrôle.
00:15:08On a, je crois, un peu moins de 20 000 agents de douane qui sont plutôt mobiles en France,
00:15:13donc qui font un travail déjà à nos frontières.
00:15:15Quand vous vous déplacez en Europe, vous le faites comme moi, il y a assez peu de contrôle.
00:15:18Et c'est là l'enjeu.
00:15:19En réalité, pour l'Allemagne, la vraie problématique, c'est assez peu les migrants qui viennent de France vers l'Allemagne,
00:15:25parce que chez nous, ils vont plutôt vers l'Angleterre.
00:15:27C'est plutôt les provenances de l'Est et c'est pour ça qu'ils l'ont fait en premier.
00:15:31Oui, mais là, justement, ils font avec le Luxembourg, la France, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
00:15:35C'est là où ça posera un problème, je pense, un défectif plus important,
00:15:39étant donné qu'il y a beaucoup de travailleurs qui traversent la frontière.
00:15:41Et c'est pour contrôler ces travailleurs-là, où il va y avoir besoin de beaucoup de défectifs
00:15:45pour des contrôles qui ne sont pas si importants, étant donné qu'il y aura très peu de problèmes.
00:15:48Et c'est là où ça va leur prendre du temps, mais c'est que des moyens...
00:15:52Hormis ça, sur l'idée.
00:15:53C'est possible.
00:15:54Sur l'idée. Est-ce qu'en France, il faudrait rétablir le contrôle aux frontières ?
00:15:56Écoutez, je suis plus favorable à avoir des frontières européennes très solides
00:16:01et très fermées à des immigrants clandestins.
00:16:04Mais ça, ce n'est pas le cas. On n'y arrive pas.
00:16:05Le problème de l'Allemagne, c'est ce qu'on vient de dire,
00:16:07c'est qu'il y a beaucoup de migrants qui arrivent par l'Est
00:16:10parce qu'il y a beaucoup moins de contrôles via ces frontières-là.
00:16:13Donc, ça peut être une solution.
00:16:15Moi, je trouve que c'est une régression par rapport à Schengen et à la capacité de se mouvoir...
00:16:19Mais il n'y a pas urgence aujourd'hui ?
00:16:20Vous n'avez pas le sentiment qu'il y a urgence dans ces pays-là,
00:16:23vu l'immigration qui arrive, vu...
00:16:25L'idée, et c'est la suite du discours allemand,
00:16:28c'est de réguler l'immigration clandestine qui est trop importante
00:16:31et l'immigration violente, là où il y a des problèmes d'ordre public.
00:16:35Nous, c'est pour ça qu'on a fait une loi immigration en début 2024.
00:16:38Oui, mais si les gens continuent à rentrer ?
00:16:40Le problème, c'est que si on ne ferme pas les frontières, les gens continuent à rentrer ?
00:16:42Il y a deux enjeux.
00:16:43C'est stopper l'immigration clandestine pour réussir à mieux réguler les migrants
00:16:46qui arrivent sur notre territoire européen ou national
00:16:49et ensuite de pouvoir renvoyer facilement les migrants qui coublent l'ordre public.
00:16:52Vous êtes tiède, en fait. J'ai le sentiment que vous êtes tiède par rapport à ça.
00:16:54Je ne crois pas être tiède quand je vous dis qu'il faut stopper l'immigration clandestine.
00:16:57Oui, d'accord, mais ça c'est des mots.
00:16:58Ma question, c'est est-ce qu'on stoppe avec des frontières ?
00:17:01Parce que je ne comprends pas comment vous voulez stopper l'entrée.
00:17:04Alors, il y a deux points.
00:17:06Il y a le sujet des frontières.
00:17:07Ce que l'ancienne majorité en tout cas que je représentais a choisi de faire pour les frontières,
00:17:11c'est de renforcer via l'Europe les frontières européennes.
00:17:14Mais ça ne marche pas.
00:17:15Vous voyez bien que ça ne marche pas.
00:17:16On vient de le mettre en place.
00:17:18Et ensuite, pour gérer le stock aussi,
00:17:20c'est la loi immigration qu'on a mise en place.
00:17:22Et d'ailleurs, l'Allemagne veut faire à peu près la même chose.
00:17:24C'est pour faciliter le renvoi des personnes en situation irrégulière.
00:17:27Une fois qu'ils sont là, c'est souvent trop tard.
00:17:29Et bien justement, c'est ce qu'on a fait avec la loi immigration.
00:17:32C'est que même si vous êtes là en situation régulière et que vous troublez l'ordre public,
00:17:35on peut vous renvoyer très rapidement chez vous.
00:17:37Si le pays l'accepte.
00:17:38Si le pays l'accepte.
00:17:39Et bien, évidemment.
00:17:40La plupart des cas, les pays sont en obligation de l'accepter.
00:17:45Le problème qui se pose, c'est quand on est sur des pays en guerre
00:17:48ou des pays où on n'a pas d'ambassade là-bas.
00:17:50Et donc, on a du mal à avoir des liens diplomatiques.
00:17:52Eric Theimer.
00:17:53Déjà, sur l'Allemagne, ce n'est pas trop tôt.
00:17:54Parce qu'il y a 11 millions d'étrangers en Allemagne.
00:17:56C'est presque le double qu'en France.
00:17:58Donc, on est quand même assez étonné que d'un coup, le mot frontière revienne.
00:18:01Et j'ai envie de dire tant mieux.
00:18:02Sur votre pacte asile-immigration, le problème de ce type de frontière en Allemagne,
00:18:05la raison pour laquelle ça va être somme toute assez inutile,
00:18:08même s'il faut quand même le faire,
00:18:10c'est parce que votre pacte asile-immigration, de toute façon,
00:18:13va légaliser l'arrivée de ces irréguliers.
00:18:15C'est-à-dire que lorsque les Italiens, lorsque les Espagnols, justement,
00:18:18reçoivent des irréguliers, des clandestins qui viennent d'Afrique
00:18:22ou qui viennent encore des pays du Moyen-Orient,
00:18:24ils obligent tout simplement la France, l'Allemagne à les accueillir.
00:18:28Et donc, en fait, aujourd'hui, on n'est pas sur un arrêt.
00:18:32On n'est pas sur un arrêt de l'immigration illégale.
00:18:34On est sur une gestion de l'immigration illégale.
00:18:36Alors, je suis désolé, c'est ce que j'ai vécu.
00:18:38C'est ce que j'ai vécu, parce qu'on parle chacun de choses.
00:18:40Vous, vous étiez à l'Assemblée nationale.
00:18:42Moi, j'étais sur ces territoires migratoires.
00:18:44J'ai fait toutes les routes, notamment les Canaries,
00:18:46où je voyais très bien tous ces Africains qui arrivaient
00:18:48et qui, ensuite, étaient amenés de bateau, en férie, en avion, jusqu'en Espagne,
00:18:52puis, justement, être prêts à être répartis sur l'ensemble du territoire.
00:18:55Et dans le même temps, vous, vous avez favorisé aussi l'entrée de la Croatie.
00:18:58Non, ce n'est pas un ressenti, monsieur, c'est des enquêtes.
00:19:00Vous, également, vous avez favorisé, par exemple,
00:19:02l'entrée de la Croatie dans Schengen.
00:19:04Moi, j'étais en Serbie, justement, où j'ai rencontré ces fameux clandestins
00:19:07qui me disaient que c'était difficile de rentrer par la Hongrie,
00:19:09mais grâce à la Croatie, justement, qui est rentrée dans Schengen,
00:19:12les voies migratoires étaient bien plus faciles.
00:19:14Et vous savez, l'Allemagne, ce pays-là, c'est un peu comme la France.
00:19:17Ces pays de l'Est, justement, où il y a énormément d'arrivées,
00:19:20qu'est-ce qu'ils font ? Ils condamnent en permanence, par exemple,
00:19:22Viktor Orban, qui, lui, fait des contrôles aux frontières,
00:19:24que vous refusez, parce que vous luttez contre l'immigration illégale,
00:19:28simplement parce que vous voulez la rendre.
00:19:30C'est juste d'avoir un point d'accueil pour les immigrants.
00:19:33En Europe, il ne doit pas rentrer.
00:19:35Il ne doit pas rentrer.
00:19:36Maître, vous êtes spécialiste en ce qui concerne le droit des étrangers,
00:19:39et je vois bondir en entendant Éric Teckner.
00:19:42Alors, pourquoi je bondis, déjà ? Parce que j'ai l'impression
00:19:44qu'il n'y a pas de contrôle actuellement.
00:19:46Ben non, il n'y en a pas.
00:19:47Évidemment que ça existe.
00:19:48Quand vous vous déplacez en Europe ?
00:19:49Bien évidemment que ça existe, c'est juste que c'est régulé.
00:19:51Vous pensez qu'à la frontière montant, la PAF de montant,
00:19:54il n'y a pas de contrôle sur les personnes qui sont en situation irrégulière ?
00:19:56Je n'ai pas dit qu'il n'y a pas de contrôle.
00:19:57Il y a même des accords, il y a des accords d'ailleurs,
00:19:59qui obligent les pays, c'est-à-dire l'état de provenance, à reprendre.
00:20:03Ça a commencé dès la cour de Chambéry, et très récemment encore,
00:20:06avec la refonte, l'Union Européenne vient d'adopter le code Schengen.
00:20:10Excusez-moi, quand vous allez en Italie, vous êtes contrôlés, vous ?
00:20:12Ah ben peut-être pas moi, mais une autre voiture, oui.
00:20:15Alors, bien sûr.
00:20:16Donc oui, mais c'est des contrôles aléatoires.
00:20:17Vous pensez qu'il n'y a pas de contrôle ?
00:20:18Quand vous allez en Espagne, vous êtes contrôlés ?
00:20:19Bien sûr que ce sont des contrôles aléatoires.
00:20:21Quand vous allez en Belgique, vous êtes contrôlés ?
00:20:23L'Union Européenne est en train d'élargir, c'est-à-dire que les contrôles existent.
00:20:26Donc il faut remettre des frontières.
00:20:27Les frontières existent.
00:20:28Il y avait déjà des contrôles, sauf que c'était régulé,
00:20:30c'est-à-dire que ça ne pouvait pas être permanent.
00:20:32Il y avait effectivement des règles à respecter,
00:20:34et l'Union Européenne vient d'élargir ces règles.
00:20:36C'est ce que fait l'Allemagne.
00:20:37Est-ce qu'on remet les contrôles pour vous ?
00:20:39Pour moi, les contrôles, il faut bien évidemment les accentuer,
00:20:42mais les remettre en permanence, matériellement, ça sera difficile.
00:20:45Pas matériellement, parce que j'ai l'impression qu'à chaque fois, par idéologie,
00:20:48vous vous réfugiez derrière le côté matériel.
00:20:51Bien sûr que le côté matériel est important.
00:20:53Sur l'idée, est-ce que vous pensez que la France doit se protéger
00:20:56et que la France doit fermer ses frontières, en tout cas les contrôler ?
00:20:59Fermer ses frontières, attention à ce que vous dites,
00:21:01parce qu'on ne peut pas fermer les frontières intérieures Schengen,
00:21:03mais on peut les contrôler et renvoyer les personnes qui viennent,
00:21:06par exemple d'Italie, c'est ce qui se fait, vérifier à la frontière.
00:21:09Contrôle systématique ou frontière, pour ou contre ?
00:21:11Systématique, je pense que matériellement ça ne pourra pas être fait,
00:21:13mais l'élargir, bien évidemment qu'il faut le faire.
00:21:15Il faut élargir, mais ça ne pourra fonctionner que si les États jouent le jeu,
00:21:21c'est-à-dire que là, on a déjà l'Autriche qui a dit à l'Allemagne,
00:21:23moi, je ne reprendrai pas, parce que si vous voulez élargir,
00:21:26il n'y a pas de difficulté, mais je ne reprendrai pas.
00:21:28Mais l'Allemagne y arrive, pourquoi nous on n'y arrive pas ?
00:21:30Pour l'instant, ça n'a pas encore été mis en place.
00:21:32Le 16 septembre, c'est dans 6 jours.
00:21:34Mais l'Autriche a déjà informé qu'elle ne reprendrait pas systématiquement,
00:21:37parce que c'est ça, il faudrait que tous les pays jouent le jeu.
00:21:39Mais si les gens sont bloqués aux frontières, on prend moins de risques ?
00:21:42Mais il y a des contrôles, c'est ça qui est étonnant,
00:21:44c'est que vous avez l'impression qu'il n'y a jamais de contrôle entre les endroits.
00:21:46Mais il y en a très peu, il y en a très peu.
00:21:48Non, ça existe, les centres de rétention sont remplis en permanence,
00:21:53il y a des contrôles.
00:21:54Non, non, mais il n'y en a pas besoin de centres de rétention,
00:21:56si les gens ne les fait pas rentrer, il n'y a pas besoin de centres de rétention.
00:21:59À un moment donné, si les personnes arrivent, il y a les refus, il y a deux choses,
00:22:02il y a les centres de rétention quand les personnes sont sur place déjà rentrées,
00:22:05mais il y a aussi le refus d'entrée quand la personne vient d'arriver.
00:22:08Empêchons-les de rentrer.
00:22:09Il n'y a pas de refus d'entrée.
00:22:10Ben si, il y a des refus d'entrée.
00:22:11Mais non, il y a des contrôles.
00:22:12Il y a des contrôles.
00:22:13Il y a des refus d'entrée.
00:22:14Je les ai vus, il n'y a absolument pas.
00:22:15La police aux frontières donne des refus d'entrée.
00:22:16Il y a plein d'endroits dans l'Union Européenne où ce ne sont pas des contrôles,
00:22:18où ils arrivent justement, ce sont les gars frontières qui viennent chercher les bateaux,
00:22:22ils arrivent ici, la Croix-Rouge justement, la Croix-Rouge les prend en charge,
00:22:27ils les mettent dans des centres.
00:22:29Le droit européen empêche d'expulser.
00:22:31Essayez de répondre à ce que vous dit Maître Abad.
00:22:34Il n'existe pas de refus d'entrée actuellement.
00:22:36Si je prends les Canaries par exemple aujourd'hui, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:22:38Quel est le rôle de Frontex ?
00:22:39Ils sont là-bas uniquement pour vérifier que les droits de l'homme sont respectés.
00:22:42Les gars frontières vont chercher les bateaux.
00:22:45Les gars frontières vont chercher une grande partie.
00:22:47Désolé, on a bien vu.
00:22:49Un grand problème, c'est le Méditerranée.
00:22:51Là vous me parlez d'une situation où il y a un bateau qui arrive.
00:22:55Répondez sur les refus d'entrée.
00:22:58C'est la Méditerranée et c'est également l'Afrique de l'Ouest.
00:23:01Pourquoi vous parlez de la Méditerranée, on parle de la frontière intérieure ?
00:23:04Parce qu'aujourd'hui, on parle des frontières intérieures.
00:23:07Il y a une contrôle frontière intérieure qui existe déjà, qui va être élaborie pour la Méditerranée.
00:23:12Je pense que des contrôles, il y en a, mais ils ne sont pas systématiques.
00:23:15La vérité, c'est qu'ils ne sont pas systématiques.
00:23:17Ils ne sont pas systématiques.
00:23:19C'est un vrai problème.
00:23:21C'est ce que permet le code Schengen actuellement.
00:23:24Oui, c'est pour ça que peut-être il est temps de revoir les textes.
00:23:31La vérité, c'est que la situation d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier.
00:23:34Tout à l'heure, vous disiez que l'altitude de l'Allemagne, c'est une sorte de recul.
00:23:40Oui, c'est un recul, parce qu'on avait pendant longtemps pensé qu'il fallait ouvrir les frontières,
00:23:43qu'il fallait laisser venir le monde.
00:23:45Sauf qu'aujourd'hui, on n'est plus du tout dans la même situation.
00:23:47Je pense qu'à un moment, il faut aussi être face à la réalité,
00:23:50au-delà de l'idéologie, au-delà des partis prépolitiques,
00:23:52se dire que la vérité de la France, c'est ça.
00:23:54On ne peut pas...
00:23:56En France aussi, on en a eu.
00:23:58Laissez-moi juste terminer.
00:24:00On en a eu aussi chez nous des attentats.
00:24:03On va pouvoir, aujourd'hui, contrôler les frontières intérieurement.
00:24:07Si c'est possible en Allemagne, pourquoi on pourrait...
00:24:11Je voudrais juste terminer.
00:24:13Si c'est possible en Allemagne, il faudrait peut-être qu'on le fasse en France.
00:24:15On a eu aussi des attentats.
00:24:17On n'est pas à l'abri d'attentats à venir aussi.
00:24:19Et à un moment, je pense qu'il faut être honnête.
00:24:21Il y a aussi de la manière dont on reçoit ces migrants qui arrivent.
00:24:23Regardez comment ils sont.
00:24:25On les fait rentrer. Ils sont dans des conditions déplorables.
00:24:27Eux-mêmes n'imaginent pas qu'ils vont être traités comme ça.
00:24:29À un moment, il ne faut pas les laisser rentrer.
00:24:31Vous parlez justement des Etats.
00:24:33Ce n'est pas tous les Etats qui acceptent de reprendre leur ressenti.
00:24:35C'est ça. On a le problème avec l'Algérie.
00:24:37On a le problème avec d'autres pays qui refusent.
00:24:39Je parle de l'accord.
00:24:41En Europe, il y a un accord.
00:24:43Autant pour moi.
00:24:45Je veux juste dire que la vérité, c'est qu'il faut rétablir.
00:24:47Il faut rétablir.
00:24:49Si ça a été possible pour l'Allemagne, il faut qu'on le fasse.
00:24:51Il faut qu'on le fasse.
00:24:53Excusez-moi Maître Mad.
00:24:55Mais je trouve surréaliste quand même qu'un pays comme la France
00:24:57ne puisse pas décider de contrôler ses frontières.
00:24:59Aussi souvent qu'elle le fait.
00:25:01Aussi souvent qu'elle le veut.
00:25:03Aujourd'hui, c'est interdit.
00:25:05Il n'y a pas le droit.
00:25:07On n'a pas le droit de faire de contrôle systématique.
00:25:09C'est une édition qui est très regardée.
00:25:11Là, il y a des agents de la douane qui se disent
00:25:13de quoi ils parlent.
00:25:15On parle de contrôle systématique.
00:25:19Certainement, il y a des frontaliers qui vous regardent aussi
00:25:21et qui vous disent que vous travaillez de l'autre côté de la frontière.
00:25:23Ça veut dire que s'il y a une frontière qui me contrôle
00:25:25tous les matins, il est possible que mon contrat cesse.
00:25:27Et eux se disent que ce n'est pas la solution.
00:25:29Ça, c'est un autre débat.
00:25:31Est-ce que les contrôles systématiques sont autorisés ?
00:25:33C'est exactement le même débat.
00:25:35Est-ce que les contrôles systématiques sont autorisés ?
00:25:37Ce n'est pas une question d'autorisation.
00:25:39Est-ce qu'ils sont autorisés ?
00:25:41Est-ce qu'on a le droit de mettre en place
00:25:43des contrôles systématiques aux frontières ?
00:25:45Avec l'Europe ?
00:25:47Avec l'Europe, non.
00:25:49Les agents mobiles peuvent, s'ils le veulent,
00:25:51s'ils sont assez contrôlés toutes les voitures,
00:25:53mais ils ne sont pas en capacité de le faire.
00:25:55Est-ce qu'on peut mettre des frontières physiques ?
00:25:57On faisait avant.
00:25:59Avant, on réussissait.
00:26:01Avant quand ?
00:26:03Avant l'Europe.
00:26:05Avant Schengen, on réussissait à le faire.
00:26:07C'est très compliqué, mais on réussissait.
00:26:09Il est 11h04.
00:26:11On continue à parler de ça dans un instant.
00:26:13On parlera aussi d'un retour du mystère de l'immigration.
00:26:15C'est une petite musique qu'on entend.
00:26:17Pour l'instant, il est 11h04.
00:26:19Le CNews Info, sommeil à la midi.
00:26:21...
00:26:23...
00:26:25Nicole Belloubet demande la suspension immédiate
00:26:27d'une enseignante après des violences
00:26:29sur une élève de 3 ans.
00:26:31Des violences enregistrées par un parent d'élève
00:26:33et que vous découvrez à l'écran.
00:26:35C'est ce qui s'est produit le 3 septembre dernier
00:26:37dans une école du 15e arrondissement de Paris.
00:26:39Depuis plus d'une semaine,
00:26:41l'athlète afghane Marzié
00:26:43a refugié en France et menacé de mort
00:26:45et de viol pour avoir dénoncé
00:26:47le pouvoir taliban en Afghanistan.
00:26:49La jeune femme explique que désormais,
00:26:51elle doit vivre cachée et sous protection policière.
00:26:53Le rendez-vous est attendu
00:26:55par toute la mairie.
00:26:57Kamala Harris et Donald Trump se rencontrent
00:26:59et s'affrontent pour la première fois
00:27:01lors d'un débat télévisé ce soir aux Etats-Unis.
00:27:03Face à face, inédit entre les deux candidats,
00:27:05la Maison-Blanche est encadrée
00:27:07par des règles très strictes.
00:27:33Bonjour Gauthier, merci d'être avec nous.
00:27:35D'abord, ça vient d'où cette petite musique
00:27:37d'un ministère de l'immigration ?
00:27:39C'est sûr, c'est pas sûr, c'est un bruit, c'est une rumeur ?
00:27:41Alors, c'est une information
00:27:43de nos confrères de France Info
00:27:45et puis nous au service politique de CNews,
00:27:47on a évidemment contacté l'entourage du Premier ministre
00:27:49qui nous explique que rien n'est acté
00:27:51mais que c'est pas non plus une fake news
00:27:53et que Michel Barnier réfléchit
00:27:55à la meilleure façon
00:27:57de lutter contre l'immigration illégale
00:27:59qui est un sujet prioritaire
00:28:01pour les Français.
00:28:03Alors, ce ministère de l'immigration,
00:28:05ça serait un retour parce que ça a existé
00:28:07entre 2007 et 2010,
00:28:09c'est un ministère de plein exercice.
00:28:11C'est ça qu'il faut bien comprendre,
00:28:13occupé d'abord par Brice Hortefeux
00:28:15sous Nicolas Sarkozy
00:28:17et ensuite par Éric Besson et puis finalement,
00:28:19Nicolas Sarkozy avait abandonné ce ministère
00:28:21de plein exercice mais il avait laissé le nom
00:28:23dans le titre du ministère de l'intérieur.
00:28:25C'était le ministère de l'intérieur et de l'immigration.
00:28:27Et on se souvient que ça avait fait énormément polémique
00:28:29et que le débat n'était pas tant parti
00:28:31sur la lutte contre l'immigration clandestine
00:28:33et la réduction de l'immigration légale
00:28:35mais sur l'identité nationale
00:28:37qui était le titre complet
00:28:39du ministère de l'immigration.
00:28:41Donc, c'est en négociation
00:28:43visiblement à Matignon.
00:28:45S'il y a quelqu'un dans la pièce
00:28:47qui à ce moment-là ne voulait pas que ça se fasse,
00:28:49il a eu tout intérêt à le faire fuiter
00:28:51dans la presse parce qu'évidemment
00:28:53vous avez une levée de boucliers
00:28:55instantanément de la gauche
00:28:57pour un nouveau front populaire
00:28:59mais ce n'est pas tant le signal recherché
00:29:01parce que Michel Barnier ne va évidemment pas gouverner
00:29:03avec le NFP, il n'y a personne du NFP
00:29:05qui veut entrer au gouvernement
00:29:07pour le moment qu'il s'est déclaré
00:29:09et même s'il tentait
00:29:11d'entrer au gouvernement, il serait exclu
00:29:13automatiquement de son organisation
00:29:15politique. Non, le but c'est évidemment
00:29:17de faire un clin d'œil
00:29:19plus qu'un clin d'œil à la droite
00:29:21et au Rassemblement national
00:29:23puisque le sort de Michel Barnier
00:29:25est dû aux droits de censure
00:29:27de Marine Le Pen donc forcément
00:29:29il va devoir donner des gages au Rassemblement national
00:29:31en allant chercher
00:29:33des mesures fortes sur la sécurité
00:29:35et l'immigration. Il y a tout de même
00:29:37une personne de gauche qui pourrait
00:29:39incarner ce ministère de l'immigration
00:29:41parce qu'il faut quelqu'un qui connaisse très bien
00:29:43ces sujets, Manuel Valls par exemple
00:29:45qu'on n'entend pas dans les médias depuis
00:29:47la nomination de Michel Barnier.
00:29:49Tout le monde note sa grande discrétion
00:29:51ce qui est sans doute une bonne stratégie
00:29:53qui doit être nommé ministre, être discret
00:29:55jusqu'à la nomination du gouvernement.
00:29:57Manuel Valls, ancien ministre de l'Intérieur
00:29:59qui connaît évidemment bien les sujets
00:30:01d'immigration
00:30:03serait la personne toute trouvée
00:30:05un homme qui vient de la gauche pour donner
00:30:07quand même des gages à l'aile gauche de la Macronie
00:30:09qui est frileuse sur ces sujets-là. On se souvient
00:30:11comment cette aile gauche avait pourri la vie
00:30:13de Gérald Darmanin au moment
00:30:15de la loi immigration, ça serait sans doute un
00:30:17profil qui pourrait correspondre.
00:30:19C'est en travail, c'est en gestation
00:30:21du côté de Matignon, mais le fait que ça
00:30:23fuit dans la presse, ça ne doit pas arranger
00:30:25les affaires de Michel Barnier.
00:30:27Petite question courte, mais c'est quoi la différence au fond
00:30:29entre la mission du ministère de l'Intérieur
00:30:31et du ministère de l'Immigration ?
00:30:33Alors voilà, c'est tout le sujet.
00:30:35C'est ce qu'a répandu Jordan Bardella
00:30:37en disant que le ministère de l'Intérieur
00:30:39est déjà chargé de l'immigration
00:30:41et ce n'est pas en créant
00:30:43un deuxième ministère qu'on va
00:30:45résoudre les problèmes, c'est en prenant des mesures fortes
00:30:47pas en créant plus d'administration.
00:30:49Et après, vous avez
00:30:51d'autres spécialistes,
00:30:53on était ce matin avec un ancien préfet
00:30:55qui vous expliquait qu'avoir un ministère dédié,
00:30:57une administration dédiée,
00:30:59c'est-à-dire plus de personnes qui travaillent
00:31:01uniquement sur le sujet de l'immigration
00:31:03et pas sur les différents secteurs
00:31:05qui peuvent être concernés
00:31:07par le ministère de l'Intérieur,
00:31:09qui peuvent être rattachés au ministère de l'Intérieur,
00:31:11ça permet d'avoir plus de monde
00:31:13qui traite les problèmes
00:31:15liés à l'immigration.
00:31:17Si Nicolas Sarkozy l'avait supprimé
00:31:19en son temps, c'est peut-être aussi
00:31:21qu'il avait un côté gadget, ce ministère.
00:31:23En fait, c'est un symbole avant tout,
00:31:25Jean-Marc, c'est un symbole politique.
00:31:27C'est-à-dire que quand vous donnez un ministère
00:31:29de plein exercice à un secteur,
00:31:31c'est que vous en faites une priorité.
00:31:33Si on a un ministère de l'immigration,
00:31:35ça veut dire que Michel Barnier en fait une priorité.
00:31:37C'est avant tout un symbole politique, évidemment.
00:31:39Merci beaucoup Gauthier Lebret, journaliste politique
00:31:41à CNews. Maître Matt, vous qui êtes spécialiste du droit
00:31:43des étrangers, ce serait une bonne idée,
00:31:45ouvrir un ministère de l'immigration ?
00:31:47Écoutez, moi je ne suis pas opposée à l'idée,
00:31:49mais c'est vrai que c'est plus symbolique qu'autre chose.
00:31:51Les Français, visiblement, c'est une question
00:31:53qui est, je dirais, importante.
00:31:55On l'a vu aux dernières élections.
00:31:57Donc pourquoi pas répondre aux besoins des Français
00:31:59en disant, on s'est saisi de la question.
00:32:01C'est plus qu'un besoin, c'est un problème.
00:32:03Je ne sais pas si c'est un problème,
00:32:05mais en tout cas, il faut régler les difficultés
00:32:07liées à l'immigration, ça c'est certain.
00:32:09Il faut ne pas se cacher, je dirais,
00:32:11derrière les mots et oser dire,
00:32:13ne soyez pas pauvre, en fait.
00:32:15Pourquoi vous êtes surpris ?
00:32:17Parce que vous gérez l'immigration, vous êtes surpris ?
00:32:19Défendez-vous !
00:32:21Parce que vous défendez, vous êtes plutôt...
00:32:23Ce n'est pas parce qu'on défend le droit
00:32:25des étrangers, c'est-à-dire le droit avant tout,
00:32:27ce n'est pas les étrangers qu'on défend, mais le droit,
00:32:29que pour autant, absolument pas.
00:32:31C'est honteux d'ailleurs de dire qu'on joue sur le droit.
00:32:33On ne joue pas avec le droit.
00:32:35Le droit, ça ne se joue pas.
00:32:37Le droit, ça ne se joue pas.
00:32:39Vous êtes avocate qui défendez les clandestins,
00:32:41qui utilisez toute une série de lois,
00:32:43notamment européennes, justement,
00:32:45pour empêcher cette expulsion des clandestins.
00:32:47On est là, je suis désolé,
00:32:49ces avocats-là sont idéologues,
00:32:51on le sait pertinemment.
00:32:53Pourquoi c'est important de le dire ?
00:32:55Parce que le ministère de l'immigration, c'est évidemment de la communication,
00:32:57parce que la clé, c'est qu'est-ce qu'on va en faire ?
00:32:59Comme tout à l'heure, on parlait des contrôles,
00:33:01qu'est-ce qu'on va en faire pour vous ?
00:33:03Vous considérez que les clandestins ont le droit de rester sur le territoire ?
00:33:05Vous défendez les clandestins ?
00:33:07On parle ici ?
00:33:09Je suis assez d'accord.
00:33:11Votre objectif, ça serait d'avoir l'immigration légale
00:33:13la plus possible, ça permettrait d'avoir encore
00:33:15plus d'immigrés sur le territoire.
00:33:17Mais c'est pour ça que c'est un problème.
00:33:19Parler d'un ministère de l'immigration n'est pas suffisant
00:33:21si on ne dit pas que la priorité aujourd'hui,
00:33:23c'est tout simplement de réduire drastiquement
00:33:25l'immigration. Parce que si demain,
00:33:27on fait un ministère de l'immigration, croyez-moi,
00:33:29il y aura ce type d'avocat qui va y aller.
00:33:31On prend les vannes, ça sera comme ça en permanence.
00:33:33Non, je suis bête.
00:33:35Les avocats, nous sommes tous les mêmes,
00:33:37c'est pour ça que nous défendons le droit.
00:33:39Vous défendez des clandestins.
00:33:41On parle de QUTF, on parle de rejet de QUTF
00:33:43avec Jean-Marc ici.
00:33:45Chaque semaine, c'est en raison
00:33:47de ces avocats aujourd'hui
00:33:49qui d'ailleurs peuvent profiter
00:33:51d'un soutien de l'État depuis cette année.
00:33:53Visiblement, vous avez une animosité
00:33:55envers les avocats.
00:33:57Attendez, parlez un par un, s'il vous plaît.
00:33:59On laisse Maître Ma de répondre parce que vous l'avez mis en cause.
00:34:01Je vais vous dire, je ne travaille pas avec les associations.
00:34:03Les clients viennent directement.
00:34:05Et depuis cette année, avec l'aide juridictionnelle en plus,
00:34:07l'État peut vous payer directement
00:34:09pour aider les clandestins.
00:34:11L'aide juridictionnelle a toujours existé.
00:34:13Ça n'est absolument pas nouveau.
00:34:15Et vous vous trompez
00:34:17parce que dans le cabinet,
00:34:19il y a une partie, et je dirais même la majorité,
00:34:21qui règle leurs horaires.
00:34:23Arrêtez de penser que les étrangers, ce sont uniquement des clandestins.
00:34:25Les étrangers, ce sont des passeports à l'an.
00:34:27Ce sont des personnes qui sont diplômées.
00:34:29Combien d'étrangers étudiants
00:34:31sont en France ?
00:34:33Vous savez la richesse que les étrangers
00:34:35en situation régulière en parlent.
00:34:37Ils peuvent venir en France.
00:34:39Ils peuvent venir en France.
00:34:41Ne pas aller faire leurs études pendant 3 ans.
00:34:43Ne pas être expulsé.
00:34:45Se marier entre temps et du tout être inexpulsable.
00:34:47On sait très bien que la filière étudiante
00:34:49doit se supplier de leurs ressources.
00:34:51C'est une reconnaissance du droit.
00:34:57Les étudiants étrangers doivent trouver leurs ressources.
00:34:59C'est pour ça que vous gagnez souvent.
00:35:01Je vous paierai un week-end tous les deux
00:35:03pour que vous puissiez discuter parce que là, on n'y arrive pas.
00:35:05Alex Sizar, ancien député Ensemble.
00:35:07Ce ministère de l'immigration, bonne ou mauvaise idée ?
00:35:09Moi, je pense qu'un ministère de plein exercice
00:35:11sur l'immigration, c'est une mauvaise idée parce que ça aurait
00:35:13l'effet inverse de ce qui veut être fait.
00:35:15C'est qu'on séparerait finalement l'immigration
00:35:17du ministère de l'Intérieur et donc on diviserait
00:35:19les services administratifs qui sont derrière
00:35:21et donc moins d'efficacité. Un ministère délégué
00:35:23à l'immigration, pourquoi pas, pour accompagner les différentes
00:35:25préfectures qui peuvent être
00:35:27pour certaines engorgées
00:35:29par des demandes de régularisation,
00:35:31des demandes de renouvellement ou
00:35:33de titularisation de papiers.
00:35:35Ça peut être utile, ça peut être intéressant.
00:35:37Moi, je sais que beaucoup de préfectures de France
00:35:39suite à la loi Immigration
00:35:41qui vient d'être passée, ont pu mettre en place
00:35:43des pilotes pour accélérer toutes les
00:35:45demandes de titres qui sont, je dirais,
00:35:47sans problème, des personnes qui
00:35:49travaillent, qui posent aucun problème.
00:35:51Donc, ça va beaucoup plus vite et puis après,
00:35:53il y a tous les sujets un peu plus problématiques avec des personnes
00:35:55qui ont des sujets de trouble de l'ordre
00:35:57public ou alors des
00:35:59situations qui ne sont pas très claires. Et là, ça devient plus
00:36:01compliqué pour les préfectures et ça peut être intéressant d'avoir
00:36:03un ministre délégué qui s'occupe de ce sujet-là.
00:36:05Donc, pourquoi pas un ministre délégué ?
00:36:07Par contre, moi, je dis attention. Je crois que, en termes de
00:36:09communication, c'est sûr que d'avoir un ministre de plein exercice,
00:36:11c'est toujours plus intéressant. Mais, à mon avis,
00:36:13ça aurait l'effet contraire.
00:36:15C'est surtout un message envoyé, en fait. C'est vrai que c'est
00:36:17assez symbolique. Madi, ça y est.
00:36:19Je crois que tout dépend de ce qu'on met dans ce ministère.
00:36:21Il y a plein de grands pays où il y a un ministère de l'Immigration.
00:36:23Au Canada, ça se passe très bien.
00:36:25Mais on a aussi un ministère de l'Intérieur et un ministère de l'Immigration.
00:36:27En France, le problème, c'est que dès qu'on cite le mot
00:36:29immigration, ça fait sauter les uns, ça fait bondir les autres.
00:36:31C'est ça, le problème.
00:36:33On va avec monsieur, oui.
00:36:35Comme 70% des Français qui veulent mettre fin à l'immigration
00:36:37masse, bien entendu.
00:36:39Au Canada, ça se passe très bien. C'est un ministère dédié.
00:36:41Les immigrés ont leur ministère dédié,
00:36:43notamment les étudiants.
00:36:45Ça se passe très bien. Ils ont des services spécifiques
00:36:47et ça permet aussi de réguler
00:36:49de manière peut-être plus juste comment on fait les choses.
00:36:51L'immigration ne sera pas que là pour renvoyer les immigrés
00:36:53chez eux. Il sera là pour régler le sujet
00:36:55de l'immigration clandestine et régulière.
00:36:57Ce sera pas le ministre.
00:36:59C'est un ministre qui est là pour expulser tout le monde.
00:37:01Non, je suis justement en train de dire que c'est absolument
00:37:03pas ce qu'ils vont faire si on met un ministère de l'Immigration.
00:37:05C'est ce que je dis de plus.
00:37:07On parle de l'immigration clandestine.
00:37:09Ce qui lutte contre l'immigration clandestine, c'est justement
00:37:11parce qu'il n'y a pas les droits pour permettre d'avoir
00:37:13une immigration légale, justement, et l'augmenter
00:37:15aujourd'hui massivement. C'est bien ça, le problème.
00:37:17Votre communication est un peu biaisée
00:37:19par les contre-vérités que vous donnez. Vous dites des choses qui sont vraies.
00:37:21Il y a des réalités dans ce que vous dites, mais par contre
00:37:23vous donnez tellement de contre-vérités que ça biaise
00:37:25totalement votre message.
00:37:27Je dis que vous le souhaitez. Tout à l'heure, vous expliquez votre
00:37:29premier argument. Votre premier argument
00:37:31contre le rétablissement des frontières, c'était un argument
00:37:33économique bien entendu que vous le souhaitez.
00:37:35Quand on a une commissaire européenne, Johansson, qui dit
00:37:37qu'on a besoin d'une immigration aujourd'hui
00:37:39pour la démographie, c'était la question par exemple
00:37:41de l'Allemagne, ce qui fait qu'ils ont fait rentrer un million d'immigrants
00:37:43en 2016. L'Allemagne n'a pas la même politique
00:37:45migratoire que nous.
00:37:47Je suis en train de dire que tous les deux,
00:37:49c'est votre souhait de légaliser
00:37:51l'immigration de masse.
00:37:53Vous considérez qu'on a besoin,
00:37:55vous considérez que c'est un apport culturel,
00:37:57vous considérez qu'on a un problème démographique
00:37:59dans l'Europe, et vous considérez justement
00:38:01qu'il faut accueillir toute la misère du monde.
00:38:03C'est ces propos-là qui discréditent
00:38:05tout le reste de vos propos.
00:38:07Sur certains propos,
00:38:09vous avez raison. Sur certaines choses
00:38:11que vous dites, il y a du vrai. Mais quand vous dites
00:38:13des choses pareilles, qu'on a une politique
00:38:15de faire rentrer le plus
00:38:17de migrants possible, c'est pas vrai.
00:38:19C'est absolument faux.
00:38:21Et la régularisation des sans-papiers
00:38:23permet justement...
00:38:25Je suis désolé, j'ai rencontré
00:38:27énormément de migrants qui me disaient, quand je leur
00:38:29interrogeais notamment au Lampid ou ça,
00:38:31vous n'avez pas peur une fois en France que vous serez
00:38:33renvoyé dans votre pays si vous arrivez clandestinement ?
00:38:35Ils disaient, non, je sais que je serai régularisé.
00:38:37Pourquoi ? Parce que ces personnes-là, ils ont des cousins
00:38:39en France, ils ont de la famille qui leur disent
00:38:41vous savez, vous n'avez que 6,5%
00:38:43de chances d'être envoyé dans votre pays.
00:38:45C'est ce qu'on vit en ce moment avec l'Algérie qui refuse
00:38:47justement de donner des laissés-passés consulaires.
00:38:49Parce que c'est ce qui est en train de se passer.
00:38:51A partir du moment où on laisse rentrer des gens,
00:38:53que justement on ne les expulse pas,
00:38:55on crée un appel d'air. Et vos types de propos sur les
00:38:57questions économiques, évidemment, le justifient.
00:38:59Demain, dans 5 minutes, vous allez me parler justement
00:39:01comment on a besoin au niveau des femmes de ménage,
00:39:03au niveau du BTP, de tous ces métiers
00:39:05que les Français ne veulent pas faire.
00:39:07Mais répondez !
00:39:09Un dernier mot.
00:39:11Pour vous,
00:39:13l'économie française n'a pas besoin
00:39:15d'immigration légale.
00:39:17Pour moi, je pense qu'il y a 7,5% de chômage,
00:39:19qu'il y a près de 400 000 étrangers
00:39:21légaux qui sont au chômage.
00:39:23Mettons-les au travail, mettons fin
00:39:25à la cisana, poussons justement les Français
00:39:27qui ne travaillent pas à eux-mêmes s'investir dans le BTP
00:39:29et dans ces différents métiers, parce que non,
00:39:31la solution n'est absolument pas l'immigration,
00:39:33parce qu'on va passer d'une société multiculturelle
00:39:35à une société multiconflictuelle.
00:39:37Et c'est ce qui va se passer.
00:39:39Juste, attendez, Madi Saïdi veut dire un mot,
00:39:41ce sera le mot de la fin sur ce sujet.
00:39:43Juste sur la question du chômage, il faut mettre tout le monde au travail.
00:39:45Il ne faut pas seulement mettre les immigrés en situation régulière,
00:39:47même les Français de sous, si je peux dire ça comme ça,
00:39:49il faut également les mettre au travail.
00:39:51Oui, mais c'est ce que je disais, là.
00:39:53On avance un petit peu.
00:39:55Moi, j'incite les Français à travailler
00:39:57dans ce qui ne travaille pas, parce que ce n'est pas une solution
00:39:59de faire venir, justement, des étrangers.
00:40:01On va avancer un petit peu et on va parler
00:40:03de ce qui s'est passé dans cette manifestation
00:40:05pro-palestinienne ce week-end.
00:40:07Alors, écoutez ce qui a été dit.
00:40:09Justement, on parle des gens qu'il faut peut-être renvoyer chez eux.
00:40:11Ce monsieur en fait peut-être partie.
00:40:13Il s'appelle Elias Imazen, il est fondateur
00:40:15du site Islam et Infos.
00:40:17C'est un militant islamiste, un des leaders
00:40:19du mouvement Urgence Palestine.
00:40:21Il serait fiché S, d'ailleurs,
00:40:23selon Valeurs Actuelles pour Islamistes,
00:40:25depuis 1921. Il a pris la parole
00:40:27lors de cette manifestation et vous allez voir
00:40:29ce qu'il dit. Il appelle
00:40:31à l'intifada en France,
00:40:33l'intifada à Paris, dans les banlieues,
00:40:35dans les quartiers. Il parle
00:40:37de la libération qui démarre
00:40:39à Paris.
00:40:41Il veut que Jérusalem soit
00:40:43libérée. Écoutez-le, c'est
00:40:45assez surréaliste.
00:40:47Est-ce qu'on est prêts à mener
00:40:49l'intifada dans Paris ?
00:40:51Dans nos banlieues ?
00:40:53Dans nos quartiers ?
00:40:57Pour leur montrer que la voie
00:40:59de la libération vient de nous.
00:41:01Qu'elle démarre de Paris,
00:41:03qu'elle ne passera pas Marseille.
00:41:05Et bientôt,
00:41:07Jérusalem sera libérée
00:41:09et nous pourrons prier
00:41:11aux magies de leur sang.
00:41:13Jérusalem deviendra la capitale
00:41:15de tous les révolutionnaires.
00:41:17Maître, vous réagissez comment quand vous entendez
00:41:19cet appel à l'intifada en plein Paris ?
00:41:21La première question que je me suis posée, d'abord,
00:41:23c'est de me dire comment définir
00:41:25l'intifada. En fonction de qui
00:41:27utilise le terme intifada,
00:41:29on ne peut pas le nier, je pense qu'on n'aura peut-être pas la même
00:41:31définition. Parce que moi, je me suis mise en tant que juriste,
00:41:33le procureur a été saisi,
00:41:35le procureur va devoir qualifier
00:41:37ses propos. Et pour les qualifier,
00:41:39je pense que la première chose, c'est de qualifier l'intifada.
00:41:41Mais l'intifada contre qui en France ?
00:41:43Justement, c'est la question.
00:41:45Excusez-moi, vous venez de passer un passage, moi je ne connais pas,
00:41:47je n'ai pas été à la manifestation,
00:41:49donc je ne sais pas quels sont le reste des propos.
00:41:51Mais sur ce passage-là, la première question
00:41:53qu'il faut se poser, c'est dans quel sens
00:41:55et quel terme a-t-il voulu utiliser le mot
00:41:57intifada ?
00:41:59Le génocide a des complices,
00:42:01il s'appelle Biden, il s'appelle Macron.
00:42:03Macron, le voleur d'élections,
00:42:05on les connaît, les voleurs qui habitent à l'Elysée
00:42:07et à Matignon, on les connaît.
00:42:09Est-ce qu'on est prêts à les virer, eux aussi ?
00:42:11Et donc, cet appel à l'intifada,
00:42:13c'est un peu surréaliste.
00:42:15Macron, le voleur d'élections, excusez-moi, mais il y a d'autres journalistes
00:42:17qui l'ont utilisé sans utiliser le mot intifada.
00:42:19Vous ne condamnez pas cet appel à l'intifada ?
00:42:21Vous ne le condamnez pas ?
00:42:23Moi, je vous dis, j'attends de voir tous les propos
00:42:25et surtout de savoir dans quel sens a-t-il utilisé
00:42:27le mot intifada ?
00:42:29Pour vous, quelle est la définition du mot intifada ?
00:42:31Moi, c'est un sujet que je connais bien, parce qu'il y a 6 mois,
00:42:33vous nous avez reçu à ce sujet, justement.
00:42:35On avait publié une enquête sur Urgence Palestine
00:42:37et Elias Dimsalem, puisqu'on a eu deux journalistes
00:42:39qui avaient infiltré ce collectif
00:42:41pendant 6 mois.
00:42:43Donc, ses intentions, elles sont claires.
00:42:45Sur Youtube, ils mènent énormément de discours.
00:42:47Nous, on avait diffusé, par exemple,
00:42:49des screenshots de conversations
00:42:51sur leur book, où ils disaient, le 7 octobre,
00:42:53voilà, j'ai fait la fête avec mes voisins.
00:42:55Donc, ce sont des gens, aujourd'hui,
00:42:57qui véhiculent, justement, les discours
00:42:59du Hamas. Et pour l'instant, ce sont
00:43:01des collectifs comme Urgence Palestine
00:43:03que le ministre de l'Intérieur n'a pas souhaité,
00:43:05justement, dissoudre. Aujourd'hui, ce prédicateur,
00:43:07il était notamment prédicateur dans la
00:43:09mosquée de Torsy, qui a été fermée.
00:43:11Il pousse, justement, avec ce terme d'islamophobie,
00:43:13à remonter, justement,
00:43:15les musulmans de France contre les autres.
00:43:17Il essaye de dire, il faut s'organiser.
00:43:19Aujourd'hui, il faut faire des salles de sport
00:43:21uniquement pour les femmes, il faut faire différentes choses
00:43:23pour nos femmes musulmanes, etc.
00:43:25Il pousse le port du voile. Il y a tout un ensemble de choses
00:43:27qui montrent que cette personne-là est un islamiste.
00:43:29Et surtout, qui montrent que cette personne est également
00:43:31proche de députés de la France Insoumise,
00:43:33qui viennent chez Urgence Palestine. Et ce qui est intéressant,
00:43:35puisque c'est lié au sujet d'avant, nous, c'est ce que notre enquête
00:43:37avait montré aussi, c'est qu'énormément de ces militants
00:43:39dans ce collectif sont également
00:43:41des soutiens, des collectifs
00:43:43de sans-papiers, d'aide aux sans-papiers.
00:43:45C'est tout un écosystème, justement, ce même écosystème
00:43:47LFI, aide aux sans-papiers,
00:43:49islamistes, pro-Palestine,
00:43:51pro-Hamas, qui aujourd'hui ont convergé
00:43:53à cette manifestation, voient un ensemble de personnes
00:43:55hétéroclites, qui, ça ne choque
00:43:57absolument pas. On a justement
00:43:59déradicalisé ces pro-Palestiniens.
00:44:01– Bébelkoban n'est pas choqué. – Non, non, absolument pas.
00:44:03– Parce qu'on appelle, vous avez
00:44:05quelqu'un quand même qui vient en plein Paris,
00:44:07qui appelle à l'intifada à Paris,
00:44:09qui appelle à l'intifada à Marseille,
00:44:11qui appelle à l'intifada dans les banlieues.
00:44:13– On a une personne qui, visiblement, comme monsieur d'ailleurs, peut-être,
00:44:15va tenir des propos qui divisent les Français.
00:44:17– Non, ce n'est pas diviser les Français, c'est des appels à la haine.
00:44:19C'est des appels à la haine, excusez-moi, l'intifada.
00:44:21– Justement, je vous ai posé la question, comment, pour vous,
00:44:23a-t-il utilisé le terme intifada ?
00:44:25– Pour moi, c'est une révolte, c'est une révolte.
00:44:27– Je ne peux pas avoir tant de juristes pour me vendre sans savoir…
00:44:29– Attendez, attendez, à ma connaissance…
00:44:31– Si c'est une révolte, effectivement, s'il parle,
00:44:33il appelle à la révolte, ce n'est pas la même chose
00:44:35qu'un appel à la haine ou un appel à la violence.
00:44:37– Allô, maître, maître, s'il vous plaît, intifada,
00:44:39c'est un mot arabe, si je ne m'abuse,
00:44:41c'est-à-dire révolte. – Oui, mais alors, justement…
00:44:43– Donc, on est d'accord, jusque-là, on est d'accord.
00:44:45Donc, il appelle à la révolte à Paris, à Marseille, dans les banlieues.
00:44:47Ils vont se révolter contre qui ?
00:44:49Contre les Français ? Contre les Juifs ?
00:44:51– Justement, ce n'est pas ce qu'il dit,
00:44:53en tout cas, dans le passage qu'on entend,
00:44:55– Il dit qu'il appelle à l'intifada.
00:44:57– Eh bien, c'est la question que je vous pose.
00:44:59Un appel à l'intifada, pour vous, c'est forcément un appel à la violence.
00:45:01– Mais que ce soit contre les Français, contre les Juifs,
00:45:03contre la police, excusez-moi, une révolte…
00:45:05– C'est ce qu'il dit dans les propos qu'on entend.
00:45:07– C'est surréaliste, mais…
00:45:09– Pardon, Alex, c'est bizarre.
00:45:11– Vous pouvez même les mettre, si vous voulez.
00:45:13Non, non, mais quand on parle d'intifada
00:45:15dans le sujet du conflit israélo-palestinien,
00:45:17c'est l'attaque de la Palestine sur Israël.
00:45:19Là, en l'occurrence, il n'y a aucune ambiguïté.
00:45:21Et qu'ils viennent le faire en plein Paris,
00:45:23devant une foule qui semble toutouée,
00:45:25qui écoute, qui applaudit.
00:45:27– Il y a même des élus de la République saisis.
00:45:29– C'est là le vrai problème.
00:45:31– Oui, le protracteur a été saisi, donc c'est tout.
00:45:33– Que vous fassiez semblant de ne pas comprendre,
00:45:35c'est surréaliste que vous fassiez semblant de ne pas comprendre.
00:45:37– Je ne veux pas.
00:45:39– Excusez-moi, mais ce n'est pas polémiqué.
00:45:41– Non, non, mais non.
00:45:43– Attendez, ce n'est pas polémiqué.
00:45:45Surtout, c'est qu'il appelle à l'intifada,
00:45:47il appelle à la révolte dans les banlieues.
00:45:49Et vous, vous êtes là, ah oui, alors finalement,
00:45:51c'est révolte contre qui ?
00:45:53– Parce que quand tu tiens des propos en disant…
00:45:55– C'est des appels à la haine, maître.
00:45:57Vous devriez les condamner.
00:45:59– Alors moi, je condamne les appels à la haine.
00:46:01– Mais ça n'est pas clair dans le passage…
00:46:03– Mais bien sûr que c'est clair, arrêtez.
00:46:05– Non, mais honnêtement, si on veut savoir
00:46:07pourquoi il a dit le sens pour l'intifada,
00:46:09il faut lui demander.
00:46:11Mais la vérité, c'est que c'est très clair.
00:46:13On sait tout ce que c'est qu'une intifada.
00:46:15On sait très bien ce que c'est qu'une intifada.
00:46:17On sait à quoi ça fait référence.
00:46:19Ça fait référence au conflit israélo-palestinien.
00:46:21On sait très bien que c'est un soulèvement.
00:46:23Il appelle au soulèvement pour leur montrer.
00:46:25Leur, c'est qui ? C'est les autres ? C'est nous ?
00:46:27– Vous voyez, on est en train d'essayer de trouver des définitions.
00:46:29– La vérité, c'est qu'il est en train de diviser les Français.
00:46:31– Pas du tout, on a tous compris ce que c'est.
00:46:33Il n'y a que vous qui avez pas compris, maître.
00:46:35On a tous compris ce qu'il veut dire.
00:46:37– Non, non, il appelle au soulèvement.
00:46:39Il appelle à des Français à se soulever contre l'autre.
00:46:41Il appelle à une division des Français.
00:46:43– S'il appelle à une manifestation…
00:46:45– Mais non, il n'aurait pas dit intifada.
00:46:47– Mais pourquoi il en prend ce mot-là ?
00:46:49– Non, c'est lui qui va devoir répondre.
00:46:51– Non, mais tout le monde sait ce que c'est qu'une intifada.
00:46:53Mais tout le monde sait ce que c'est.
00:46:55Tout le monde sait ce que c'est qu'une intifada.
00:46:57– Il aurait dû dire tout simplement
00:46:59j'appelle à une prochaine manifestation.
00:47:01Pourquoi il utilise le mot intifada ?
00:47:03Et d'ailleurs il fait des références à Israël.
00:47:05Il faut arrêter, on sait très bien ce que c'est qu'une…
00:47:07– Alors là dans le passage quand on passe…
00:47:09– Il dit est-ce qu'on est prêt à mener l'intifada
00:47:11dans Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers ?
00:47:13– Oui, et l'intifada, c'est ce que je vous dis,
00:47:15c'est le soulèvement.
00:47:17– Mais on se soulève contre qui en France ?
00:47:19– Justement, dans les propos que vous donnez là,
00:47:21le passage, il n'y a rien qui fait que…
00:47:23– Vous jouez sur les mots, maître.
00:47:25– Mais il n'y a pas de polémique.
00:47:27– Mais il n'y a pas de polémique.
00:47:29– Bon, enfin, c'est assez dingue quand même
00:47:33que vous refusiez d'admettre ça.
00:47:35– Ah non, monsieur, moi en fait, tout simplement,
00:47:37j'analyse en tant que juriste.
00:47:39En tant que juriste, on me demande
00:47:41qu'est-ce qu'un appel à l'intifada ?
00:47:43– Mais c'est un appel à la haine.
00:47:45Vous vous dites je ne sais pas contre qui,
00:47:47mais c'est quand même un appel à la haine, même, admettons.
00:47:49– Pas forcément, parce que vous nous dites que l'intifada
00:47:51c'est le mot révolte.
00:47:53– Mais ce révolte est contre qui, maître ?
00:47:55– Justement, est-ce que dans le passage, on vous le dit ?
00:47:57– C'est un appel à se révolter.
00:47:59– C'est un appel à la violence.
00:48:01– C'est un appel à la haine.
00:48:03– Non mais c'est très bien ciblé.
00:48:05– Il va vous appeler pour prendre un avocat.
00:48:07– Éric Becker.
00:48:09– Je pense qu'il a déjà ses avocats, rassurez-vous.
00:48:11Quoi que l'on fasse, c'est au procureur de la République.
00:48:13Mais visiblement, tout le monde joue avec le droit.
00:48:15– Moi je trouve ça passionnant ce que vous faites
00:48:17depuis le début de l'émission.
00:48:19C'est ce qui explique qu'il y a énormément d'avocats
00:48:21qui se sont engagés à ce que des mosquées salafistes
00:48:23ne soient pas fermées, etc.
00:48:25C'est le grand problème aujourd'hui, justement.
00:48:27C'est qu'il y a des gens comme vous qui utilisent le droit,
00:48:29qui se fondent notamment aussi sur le droit européen
00:48:31pour défendre ces gens-là.
00:48:33– Heureusement qu'on utilise le droit, monsieur.
00:48:35– Parlez un par un, s'il vous plaît.
00:48:37– Vous jouez depuis le début de cette émission,
00:48:39je connais, je suis scientifique, etc.
00:48:41Là vous vous cachez derrière le côté, oui,
00:48:43mais j'entends que cette phrase-là.
00:48:45Ce monsieur, ça fait depuis 2018 qu'on le connaît.
00:48:47En 2019, il était co-organisateur, justement,
00:48:49de la marche contre l'islamophobie avec le CCIF,
00:48:51dissous pour l'islamisme, où il criait à la Ouagba,
00:48:53justement, devant le Bataclan.
00:48:55Ça fait des années qu'on connaît.
00:48:57Et lui, justement, il en parle sur son compte Instagram,
00:48:59sa chaîne YouTube, comment utiliser le droit français,
00:49:01comment utiliser le droit français aussi,
00:49:03contre nous, justement.
00:49:05Il est dans une logique d'internationalisation
00:49:07du conflit israélo-palestinien.
00:49:09Il est dans une logique même authentiquement sauralienne,
00:49:11où il va considérer que c'est le grand capitalisme,
00:49:13etc., contre lequel il faut lutter.
00:49:15Il ne se cache pas, contrairement à d'autres islamistes
00:49:17qui ont réussi, après 2019, de se tailler l'imbarbe,
00:49:19par exemple, d'avoir l'air beaucoup plus présentable.
00:49:21Lui, il assume complètement un salafisme.
00:49:23Et, justement, il radicalise les jeunes, aujourd'hui.
00:49:25Il est extrêmement intelligent,
00:49:27je ne nie pas, justement.
00:49:29Et c'est ça qui est dangereux.
00:49:31Et ça n'est pas juste dans cette manifestation
00:49:33qu'on l'a entendu. C'est tous les samedis.
00:49:35Donc, soit vous ne faites pas votre travail, justement,
00:49:37soit vous vous évoquez sans parler, sans le connaître.
00:49:39Maître Madret, réponds.
00:49:41Oui, donc là, on parle de l'appel à l'intifada.
00:49:43Appel à la violence.
00:49:45C'est vous qui définissez comme ça.
00:49:47La révolte, il va la faire comment ?
00:49:49La révolte, ce n'est pas forcément la violence.
00:49:51La révolte, ça peut venir par les urnes, ça peut venir de différentes manières.
00:49:53Non, non. La révolte dans les banlieues,
00:49:55c'est pas par les urnes.
00:49:57C'est pas par les urnes.
00:49:59On appelle spécifiquement les banlieues.
00:50:01Là, c'est parce qu'on connaît le personnage, justement,
00:50:03qu'on peut se permettre de critiquer le reste.
00:50:05Mais si on prenait que les propos,
00:50:07c'était une autre personnalité.
00:50:09Je ne peux pas penser que vous croyez ce que vous dites.
00:50:11Je ne peux pas penser que vous croyez ce que vous dites.
00:50:13Je ne peux pas penser que vous croyez ce que vous dites.
00:50:15C'est de la manipulation, ce que vous êtes en train de faire.
00:50:17Absolument pas.
00:50:19Vous essayez de polémiquer parce qu'on connaît le personnage.
00:50:21Effectivement, quand on colle le personnage dans le propos,
00:50:23on a une difficulté.
00:50:25C'est pas une polémique d'appeler à l'intifada ?
00:50:27Le mot intifada, c'est forcément un appel à la violence.
00:50:29Il faut savoir dans quel sens, lui, il a utilisé ce terme-là.
00:50:31C'est simple. Il appelle au soulèvement.
00:50:33D'ailleurs, il appelle les banlieues.
00:50:35Il appelle certaines catégories de français à se retourner contre d'autres.
00:50:37Il y a assez peu d'ambiguïtés.
00:50:39Il faut juste utiliser les gens.
00:50:41C'est un problème.
00:50:43Il le sera peut-être dans le collectif.
00:50:45Il le sera peut-être dans les heures qui viennent.
00:50:47Le 8 mars dernier, il n'avait pas été arrêté.
00:50:49Nous, on était tombés sur ses conversations.
00:50:51Il disait, j'étais même étonné, les policiers ne me rattrapaient pas le lendemain.
00:50:53Il avait appelé son avocat.
00:50:55On est dans un pays dans lequel, justement,
00:50:57il y a un laxisme énorme vis-à-vis de ces personnes-là.
00:50:59Encore une fois, c'est en permanence qu'il tient ses propos publics.
00:51:01A l'époque, il y avait, vous vous rappelez,
00:51:03l'islam des caves.
00:51:05Les islamistes se cachaient.
00:51:07Aujourd'hui, ils sont à visage découvert.
00:51:09La plus grande mosquée, c'est à la Fils de France.
00:51:11C'est Youtube. En permanence, ils vont tenir leurs propos publics.
00:51:13Et des années après, on fait semblant de le découvrir.
00:51:15Bien entendu qu'il y a un laxisme.
00:51:17Parce que oui, ils sont défendus.
00:51:19Ils sont défendus.
00:51:21C'est le sujet tout à l'heure aussi.
00:51:23Ils sont défendus.
00:51:25Il faut bien évidemment
00:51:27faire le nécessaire pour essayer de...
00:51:29Youtube, il y a une grosse difficulté.
00:51:31Je le reconnais. On voit qu'avec les médias...
00:51:33Après, s'ils ont des avocats comme vous,
00:51:35qui essayent à chaque fois de détourner les choses...
00:51:37Les avocats comme moi, je ne sais pas ce que c'est.
00:51:39Moi, je sais ce que c'est.
00:51:41Avocats comme vous, avec ses arguments.
00:51:43Non, mais ça veut dire que les avocats, on travaille sur le droit.
00:51:45Donc ça dérange.
00:51:47Mais ça veut dire que vous jouez sur les mots maîtres.
00:51:49On le voit depuis tout à l'heure, avec cette histoire d'indifférence.
00:51:51Vous jouez sur les mots maîtres.
00:51:53Mais ce n'est pas polémiquer, surtout.
00:51:55Effectivement, Youtube, il faut le maîtriser.
00:51:57Mais ça, c'est une autre question.
00:51:59Ce n'est pas une question d'Youtube.
00:52:01Heureusement, Youtube nous permet de découvrir ses propos.
00:52:03Ce que je suis en train de dire, c'est que bouf,
00:52:05ça fait des années qu'on les connaît, justement.
00:52:07Non, mais là, vous êtes en train de dire que le mot
00:52:09antifada, c'est forcément un appel à la violence.
00:52:11Mais ce n'est pas un appel à l'amour, maître, excusez-moi.
00:52:13Oui, mais ce n'est pas un appel à la violence.
00:52:15Mais bien sûr que oui, c'est un appel à la révolte.
00:52:17C'est un appel à la révolte.
00:52:19On va faire la pub, le CNews Info.
00:52:21On va se retrouver juste après, on parlera de Grenoble,
00:52:23avec la chasse à l'homme qui se poursuit à Grenoble, c'est dans un instant.
00:52:25A tout de suite, en direct sur CNews.
00:52:27Musique
00:52:29Musique
00:52:31Musique
00:52:33Une semaine seulement après la rentrée scolaire,
00:52:35des syndicats enseignants appellent à la grève
00:52:37pour dénoncer la généralisation des évaluations
00:52:39dans les classes à l'ombre du CP
00:52:41au CM2, évaluations qui,
00:52:43selon eux, sont inutiles.
00:52:45Un revirement judiciaire auquel
00:52:47il ne s'attendait probablement pas.
00:52:49Tariq Ramadan, condamné en appel
00:52:51à trois ans de prison, dont un en ferme
00:52:53pour le viol d'une femme en 2008.
00:52:55Affaire pour laquelle l'islamologue
00:52:57Saïd Sabait était acquitté en première instance.
00:52:59Et puis, c'est un moment
00:53:01historico-timor-oriental.
00:53:03Le peuple françois a célébré une messe
00:53:05à Dîle, île à Capitale, devant 600 000
00:53:07personnes. Près d'un habitant
00:53:09du pays sur deux a donc fait le déplacement
00:53:11pour écouter et rencontrer le Saint-Père
00:53:13sous une chaleur étouffante, comme vous pouvez
00:53:15le voir sur ces images.
00:53:17Musique
00:53:1911h32 sur CNews.
00:53:21Merci d'être avec nous. On n'a pas pu se poser
00:53:23à la pub, mais c'est CNews Info, le débat a continué
00:53:25sur le plateau. On va vous parler maintenant de Grenoble.
00:53:27Grenoble où la chasse à l'homme se poursuit
00:53:29à l'heure qu'il est pour retrouver
00:53:31l'homme qui a tué cet employé municipal.
00:53:33Sur place pour CNews, Olivier Madinier.
00:53:35Il s'agit
00:53:37d'un homme de 25 ans
00:53:39bien connu de la justice
00:53:41pour des faits de vol,
00:53:43des faits de violence et aussi
00:53:45du trafic
00:53:47de stupéfiants. Cet homme a été
00:53:49clairement identifié par les enquêteurs
00:53:51comme étant l'auteur
00:53:53des coups de feu mortels contre Lilian
00:53:55de Jean. C'est aussi le pilote
00:53:57de cette Audi bleue,
00:53:59cette Audi de location
00:54:01immatriculée en Pologne.
00:54:03Entre dimanche et lundi,
00:54:05quatre perquisitions ont eu lieu
00:54:07avec l'appui du Raid
00:54:09dans des lieux pouvant avoir
00:54:11hébergé ce
00:54:13jeune homme,
00:54:15âgé, je vous le disais, de 25 ans.
00:54:17Quoi qu'il en soit, l'émotion
00:54:19est toujours réelle ici à Grenoble
00:54:21près de 48 heures après les faits.
00:54:23Hier, un moment très émouvant
00:54:25a eu lieu, hier en fin de journée,
00:54:27lorsque la famille, les proches
00:54:29de Lilian de Jean se sont rassemblés
00:54:31sur les lieux du drame.
00:54:33Olivier Madinier en duplex
00:54:35de Grenoble, en rue spéciale de CNews.
00:54:37Axel Ronde, bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
00:54:39Porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:54:41La chasse à l'homme se poursuit à Grenoble,
00:54:43je le disais. Comment travaillent les enquêteurs
00:54:45pour retrouver dans un cas comme celui-là
00:54:47la personne concernée ?
00:54:49Mes collègues
00:54:51de la police judiciaire
00:54:53procèdent à des vérifications
00:54:55de l'entourage
00:54:57du suspect,
00:54:59avec une mise en place
00:55:01de surveillance, mais aussi de garde
00:55:03à vue de la famille et des
00:55:05ses proches, pour essayer
00:55:07de comprendre comment
00:55:09fonctionne cet individu, mais aussi
00:55:11savoir s'il a une possibilité
00:55:13de se cacher et dans quel endroit.
00:55:15Il y a eu une 105 perquisitions
00:55:17en lien avec cette recherche
00:55:19qui a eu lieu.
00:55:21Les enquêteurs sont appuyés par l'unité
00:55:23du RAID, parce que cet individu
00:55:25est extrêmement dangereux.
00:55:27On l'a vu, il est armé.
00:55:29Apparemment, il pourrait faire usage
00:55:31de son arme. Donc, on va aussi faire
00:55:33un traçage par rapport à la
00:55:35téléphonie mobile,
00:55:37aux caméras de vidéoprotection
00:55:39de la ville de Grenoble, qui sont
00:55:41très peu nombreuses, puisque
00:55:43le maire fait une politique
00:55:45sécuritaire un petit peu laxiste.
00:55:47On va aussi
00:55:49prévenir
00:55:51l'ensemble des services de police,
00:55:53avec la description ou la photo
00:55:55de l'individu, mais aussi
00:55:57avec nos collègues de la police
00:55:59européenne. Il va y avoir
00:56:01un mandat d'arrêt européen
00:56:03pour éviter que l'individu
00:56:05prenne la fuite
00:56:07à l'étranger. Les frontières
00:56:09belges, italiennes ou allemandes
00:56:11ne sont pas très loin.
00:56:13On va vraiment faire un travail
00:56:15minutieux pour pouvoir
00:56:17vraiment trouver la faille
00:56:19et pouvoir interpeller
00:56:21au plus vite cet individu
00:56:23qui est extrêmement dangereux.
00:56:25Aussi, on fait un appel
00:56:27à la population, s'ils
00:56:29le reconnaissent, de tout de suite
00:56:31appeler les services de police, ne pas
00:56:33hésiter à faire le 17 police secours.
00:56:35Axel Ronde, moi, je suis un peu
00:56:37surpris, et j'ai vu que beaucoup de gens
00:56:39également le sont sur les réseaux sociaux,
00:56:41de savoir pourquoi il n'y a pas d'appel qui est lancé.
00:56:43C'est-à-dire que la police n'a pas montré
00:56:45son visage. Son visage circule sur
00:56:47les réseaux sociaux, mais on ne le montre pas de nous
00:56:49parce que ce n'est pas un appel et ce n'est pas une demande
00:56:51de la part des enquêteurs.
00:56:53Pourquoi est-ce que dans un cas comme ça, par exemple, on ne publie pas
00:56:55le visage de cet homme en disant aux gens
00:56:57« Appelez si vous le voyez,
00:56:59appelez comme on peut faire sur
00:57:01un avis de recherche. »
00:57:03Pour l'instant,
00:57:05je pense que le procureur et les différents
00:57:07juges d'instruction ne le
00:57:09sollicitent pas parce qu'ils n'en ont
00:57:11pas forcément besoin dans l'immédiat.
00:57:13Mais effectivement, sa photo circule
00:57:15sur les différents réseaux sociaux.
00:57:17Nous, en tout cas,
00:57:19les services de police, on a
00:57:21sa photo et on fera
00:57:23les recherches nécessaires.
00:57:25Des fois, on évite pour éviter que...
00:57:27Si vous voyez, c'est un individu qui est extrêmement
00:57:29dangereux, pour éviter que des personnes
00:57:31tentent aussi de l'interpeller
00:57:33et mettent leur vie
00:57:35en danger.
00:57:37Ça peut faire partie du fait qu'on
00:57:39ne la diffuse pas dans l'immédiat.
00:57:41Mais c'est plusieurs phases dans
00:57:43ces recherches. Pour l'instant,
00:57:45on est sur sa trace et je pense
00:57:47qu'on l'interpellera assez
00:57:49rapidement. Une cavale, c'est très
00:57:51compliqué à mettre en place et coûte
00:57:53très cher. Surtout que cet individu
00:57:55n'était pas préparé à cela puisqu'il
00:57:57a agi
00:57:59sans
00:58:01vraiment préméditer son
00:58:03geste, enfin, en tout cas, sans préméditer
00:58:05sa fuite. Donc, on pourra,
00:58:07je pense, l'interpeller rapidement.
00:58:09Et d'ailleurs, je l'appellerai plutôt à se livrer.
00:58:11Ça sera beaucoup plus simple pour lui.
00:58:13Merci beaucoup, Axel Ronde. Merci
00:58:15d'avoir été en direct avec nous. Et la polémique
00:58:17qui est née après, c'est bien évidemment
00:58:19sur la situation de
00:58:21Grenoble et en particulier la police municipale
00:58:23qui, par exemple, n'est pas armée à Grenoble. Et ce matin,
00:58:25Éric Piolle, le maire de Grenoble, était invité
00:58:27chez nos confrères de RMC avec
00:58:29Apolline de Malherbe qui lui a redemandé
00:58:31avec tout ce qui se passe dans la ville, est-ce que vous ne pensez pas
00:58:33qu'il faut armer la police
00:58:35municipale ? Eh bien, sa réponse reste
00:58:37la même. Non, il ne faut pas
00:58:39armer la police municipale. Écoutez-le.
00:58:41Je suis employeur.
00:58:43J'ai travaillé avec eux. Vous ne vous dites pas
00:58:45la situation a changé, il faut peut-être s'adapter ?
00:58:47Non, je crois que la police municipale,
00:58:49elle est là pour la tranquillité
00:58:51publique des habitants. Elle travaille
00:58:53en coopération avec la police nationale.
00:58:55Nous avons une convention de coopération.
00:58:57Nous faisons des réunions tous les
00:58:59mois dans chaque secteur sur la prévention
00:59:01et la sécurité de la délinquance.
00:59:03Nous faisons ce travail-là
00:59:05de terrain. Et moi, en tant qu'employeur,
00:59:07je considère qu'armer
00:59:09d'armes à feu
00:59:11notre police municipale,
00:59:13c'est les exposer
00:59:15à la fois à des missions qui ne sont pas
00:59:17les leurs et à des risques
00:59:19que je ne suis pas prêt à prendre pour eux.
00:59:21Alex Lizard, comment vous jugez cette
00:59:23réaction ? Parce qu'en plus, on est au lendemain d'un
00:59:25drabe et le maire vient
00:59:27à la télé et vous dit, non, non, on n'arme pas la police
00:59:29municipale. C'est-à-dire qu'il en fait des cibles en plus.
00:59:31Parce qu'ils sont habillés comme des policiers. Il faut savoir
00:59:33que c'est de la police municipale. C'est son deuxième mandat de maire, je ne comprends pas
00:59:35qu'il puisse dire quelque chose de pareil. Parce que ne pas
00:59:37armer les policiers, c'est ça les mettre en danger.
00:59:39C'est de l'idéologie ? Parce qu'un policier qui soit national
00:59:41ou municipal, la personne
00:59:43qui va vouloir commettre un délit
00:59:45ou un crime, il ne fera pas la différence. Donc, ne pas
00:59:47donner d'armes à ce policier municipal,
00:59:49c'est le mettre en situation de
00:59:51grand danger. Moi, j'ai regardé
00:59:53le programme d'Éric Piolle en 2014,
00:59:55en 2020. Finalement, c'est dans
00:59:57la tendance de toutes les
00:59:59communes qui ont été conquis par les écolos. Et quand vous
01:00:01regardez le top 10 des communes avec la plus grande
01:00:03insécurité, les villes qui montent le plus, c'est
01:00:05Bordeaux, c'est Grenoble. C'est les villes qui sont
01:00:07prises par les écolos parce qu'il y a une idéologie
01:00:09anti-sécuritaire
01:00:12qui est dedans. Et son programme, c'était
01:00:14de rediriger les missions de la police municipale,
01:00:16de supprimer les caméras de surveillance.
01:00:18Ce qu'estime M. Piolle, c'est que la sécurité
01:00:20dans sa commune, ce n'est pas son problème. Ce n'est pas
01:00:22à lui de le faire, c'est à l'État. Sauf que
01:00:24que fait l'État ? L'État, il donne une dotation
01:00:26générale de finances aux communes
01:00:28pour ensuite faire une politique
01:00:30comme il le souhaite. Les villes
01:00:32où il fait bon vivre et où on se sent
01:00:34en sécurité, les maires, ce qu'ils décident, c'est d'avoir
01:00:36une police municipale forte. Je pense en Essonne,
01:00:38à Évry, qui a une très forte police municipale.
01:00:40Ça permet de protéger
01:00:42les habitants. On ne leur demande pas de faire
01:00:44les mêmes missions que la police nationale, mais
01:00:46d'avoir des policiers municipaux qu'on connaît,
01:00:48qui sont armés, qui ont la capacité de défendre les habitants.
01:00:50Ça fait la différence. Et là, ce qu'on a vu
01:00:52avec ce drame-là, c'est qu'on est dans une ville qui n'est
01:00:54pas gérée, en termes de sécurité,
01:00:56par la commune. S'il y avait des caméras de surveillance,
01:00:58peut-être qu'on aurait retrouvé beaucoup plus
01:01:00rapidement. Mais il est contre les caméras, il est contre la police
01:01:02municipale armée. C'est de l'idéologie.
01:01:04Et je trouve que c'est irresponsable, parce qu'on peut être de gauche,
01:01:06on peut même être écolo et accepter de
01:01:08faire vivre nos concitoyens en
01:01:10sécurité. Je trouve que c'est une idéologie vraiment
01:01:12très, très... On va décider. C'est à croire que non.
01:01:14Il est complètement hors-sol.
01:01:16Avoir des propos comme ça, au lendemain
01:01:18de ce qui s'est passé dans sa ville, il est complètement
01:01:20hors-sol. J'ai encore vu ce matin où il disait...
01:01:22– Tu crois qu'il n'en est pas responsable ? – Non, non, mais c'est ça.
01:01:24Il disait, nous, pour les délinquants, on fait
01:01:26des commissions, on discute, on les amène faire
01:01:28des stages, comme si ça, ça allait changer quelque chose.
01:01:30Le problème de la gauche, de manière générale,
01:01:32et plus particulièrement des écolos,
01:01:34c'est qu'ils sont tellement idéologisés. Ils sont tellement
01:01:36convaincus d'avoir la science infuse,
01:01:38qu'ils sont prêts à détruire la France, leur pays,
01:01:40au profit de leur idéologie. On ne peut pas
01:01:42tenir des propos comme ça. Ce n'est pas possible.
01:01:44Il est parti des villes les plus dangereuses de France.
01:01:46Il y a du krach, il y a de la drogue.
01:01:48– Il estime que ce n'est pas sa faute. Vous avez entendu ?
01:01:50– Non, il pense que ce n'est pas sa faute.
01:01:52Il pense que ce n'est pas à lui de gérer ça.
01:01:54– Il ne sait pas ce que c'est que le rôle d'un maire.
01:01:56Il faut lui rappeler ce que c'est que la responsabilité
01:01:58d'un maire à l'égard de ses concitoyens.
01:02:00– Là où il est malhonnête, c'est qu'il fait croire
01:02:02que ceux qui veulent armer la police municipale,
01:02:04c'est pour, en fait, qu'ils mènent la guerre
01:02:06contre les trafiquants de drogue. Non, c'est d'abord
01:02:08une priorité aujourd'hui. On sait que les policiers,
01:02:10justement, ils sont ciblés.
01:02:12Ensuite, il faut noter qu'Eric Piolle,
01:02:14il a prôné depuis 2015 la légalisation du cannabis.
01:02:16– Il l'a redit ce matin, d'ailleurs.
01:02:18– Il a défendu des délinquants.
01:02:20Je pense à Cédric Héroux, justement,
01:02:22qui faisait de l'accueil de clandestins.
01:02:24C'est-à-dire qu'il y a tout un climat autour aussi
01:02:26de la gauche écologiste, encore le droit,
01:02:28merci à vous. – Il a été relaxé.
01:02:30– Non, mais je ne suis pas encore, une fois,
01:02:32en train de dire le contraire. En France, on peut tout à fait
01:02:34faire des choses qui sont scandaleuses
01:02:36et être relaxé grâce à des avocats comme vous.
01:02:38On pourra faire un grand débat un jour.
01:02:40Et donc, aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'il y a
01:02:42une idéologie derrière. Si, une des raisons aussi
01:02:44pour lesquelles on ne va pas diffuser le visage
01:02:46de cette personne, c'est aussi que, oui,
01:02:48il y a un problème au niveau de l'insécurité
01:02:50et de la délinquance auprès de populations
01:02:52d'origine étrangère. On le sait sur cette
01:02:54personne qui porte le prénom d'Abdoul.
01:02:56– Qu'elle est en France.
01:02:58– J'ai dit d'origine étrangère.
01:03:02– Là, c'est de la mauvaise foi parce qu'ils ont déjà
01:03:04diffusé des images.
01:03:06– Désolé, ce sont des gens d'origine étrangère, bien sûr.
01:03:08On les a naturalisés un jour.
01:03:10– C'est une stratégie du procureur, des juges.
01:03:12Donc là, je pense qu'ils ont leur raison.
01:03:14On n'est pas dans l'enquête. Ils ont peut-être
01:03:16des informations qu'ils ne veulent pas divulguer.
01:03:18– Oui, mais toujours en corrélation avec l'idéologie.
01:03:20– On a déjà vu que dans d'autres affaires, ils l'ont fait.
01:03:22Ça n'est absolument pas caché.
01:03:24Et c'est aussi peut-être parce qu'il y a des éléments
01:03:26d'enquête que vous ignorez.
01:03:28Juste pour revenir sur les armes,
01:03:30ce qui est assez inquiétant, c'est que de l'autre côté,
01:03:32la personne était armée. – Bien sûr.
01:03:34– Donc la police n'est pas armée alors qu'on peut avoir
01:03:36un accident avec une personne qui est armée.
01:03:38– On est hors sol.
01:03:40– Juste, Maître, j'espère que le mot vous a échappé.
01:03:42– Excusez-moi, je n'ai pas entendu.
01:03:44– J'espère que le mot vous a échappé. – Quel mot ?
01:03:46– Vous avez dit qu'il peut y avoir un accident.
01:03:48Il n'y a pas eu d'accident, il y a eu un meurtre.
01:03:50– Non, je ne parle pas de ça.
01:03:52– Il a parlé aussi d'accident.
01:03:54– Non, ce n'est pas de ça dont j'évoquais.
01:03:56Je parlais de…
01:03:58À l'origine, c'était un accident de circulation.
01:04:00– Ah, d'accord. – C'est-à-dire qu'on peut avoir
01:04:02un accident de circulation et se retrouver face à une personne armée,
01:04:04c'est ça qui est terrifiant.
01:04:06– Ce n'est pas du tout un accident.
01:04:08– Oui, évidemment, c'est pour ça que je vous disais,
01:04:10on peut avoir, c'est-à-dire une personne lambda,
01:04:12avoir un accident de circulation et se retrouver face à une personne armée,
01:04:14c'est totalement scandaleux.
01:04:16– Autre sujet dans l'actualité moins polémique,
01:04:18en tout cas je l'espère, c'est les EHPAD.
01:04:20Avec cette question, les EHPAD, est-ce un scandale français ?
01:04:22Coup d'envoi aujourd'hui des assises nationales des EHPAD.
01:04:24L'objectif, entre autres, est de faire un point sur l'état de santé
01:04:30qui est de plus en plus nombreux à rencontrer des difficultés financières.
01:04:32On est en direct avec Danny Forster qui est directeur d'EHPAD.
01:04:34Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
01:04:36Le chiffre est effrayant quand même,
01:04:38les trois quarts des EHPAD qui sont en difficulté financière,
01:04:40pour quelles raisons ?
01:04:42– Bonjour, c'est vrai que nous traversons
01:04:44une crise sans précédent dans les EHPAD.
01:04:46Nous sommes évidemment en difficulté
01:04:48au niveau, sur le plan budgétaire.
01:04:50Nous rencontrons une crise de vocation,
01:04:52c'est-à-dire que nous ne trouvons pas de personnel soignant
01:04:54qui veulent intervenir dans les EHPAD
01:04:56et nous n'essaierons pas aussi de les chercher
01:04:58et de les inciter à travailler dans ce secteur.
01:05:00On manque à peu près plus de 120 000 infirmiers
01:05:02dans les 10 ans à l'hôpital
01:05:04et dans les EHPAD
01:05:06et plus de 50 000 médecins.
01:05:08Donc vous voyez que nous avons besoin
01:05:10de personnel soignant.
01:05:12Nous avons également traversé une crise financière,
01:05:14c'est-à-dire que nous avons été confrontés
01:05:16à une inflation importante ces deux dernières années.
01:05:18L'État n'a pas compensé
01:05:20et n'a pas non plus donné une subvention
01:05:22pour aider à survivre.
01:05:24Et c'est pour cette raison, vous voyez,
01:05:26que je suis contraint de réduire le nombre de personnels
01:05:28dans les EHPAD
01:05:30et ce qui va évidemment impacter
01:05:32sur la prise en charge de l'EHPAD
01:05:34et de l'accueil et tout cela,
01:05:36parce que nous devons survivre
01:05:38et nous devons maintenir notre activité.
01:05:40Et puis on a aussi une crise de l'image,
01:05:42c'est-à-dire que très peu de personnes
01:05:44veulent aller en EHPAD
01:05:46parce qu'il y a eu la crise Orpea.
01:05:48Et puis la dernière chose aussi,
01:05:50il y a la crise démographique, c'est-à-dire un tsunami.
01:05:52On n'a pas suffisamment anticipé,
01:05:54pour savoir qu'il y aura plus de 20 millions de personnes âgées
01:05:56plus de 65 ans en 2030.
01:05:58Tout cela, ça se prépare, ça s'anticipe.
01:06:00Mais il y a eu tellement de ministres qui se sont succédés
01:06:02depuis au moins deux ans
01:06:04qu'on n'arrive pas à avoir une trajectoire,
01:06:06je veux dire un plan d'action pour le grand âge.
01:06:08Mais ce qui est terrible aujourd'hui,
01:06:10c'est que vous me dites que je suis en train de faire des budgets,
01:06:12je suis en train de réduire le personnel.
01:06:14On a le sentiment finalement que les seniors,
01:06:16aujourd'hui, c'est juste un problème comptable.
01:06:18On est dans un pays où on ne respecte pas les seniors.
01:06:20C'est un problème comptable.
01:06:22On les met dans des EHPAD et on est en train de nous dire
01:06:24on va les changer que trois fois par jour
01:06:26parce qu'on n'a pas d'argent pour payer les couches.
01:06:28On va les doucher qu'une fois tous les trois.
01:06:30J'entendais ce matin un monsieur qui disait
01:06:32je suis douché une fois par semaine.
01:06:34Mais vous vous rendez compte, on est en France.
01:06:36Mais c'est honteux.
01:06:38Vous voyez, quand j'entends les reportages
01:06:40et puis évidemment des directeurs d'EHPAD qui disent
01:06:42que je dois limiter l'échange de protection
01:06:44ou je dois limiter les douches,
01:06:46c'est inacceptable d'entendre cela.
01:06:48Excusez-moi, ce n'est pas mieux.
01:06:50Évidemment.
01:06:52Mais nous, on doit justement mettre du personnel
01:06:54dans les EHPAD, les former.
01:06:56C'est important que ce soit public et privé.
01:06:58Il faut le dire parce qu'on a tendance à dire
01:07:00que ça ne se passe que dans le privé.
01:07:02Les actes de maltraitance, ça peut être dans les deux cas.
01:07:04Mais je dis les personnes qui sont vraiment maltraitantes,
01:07:06ce sont les personnes qui sont à la tête
01:07:08de nos institutions,
01:07:10les pouvoirs publics, le gouvernement
01:07:12qui n'agit pas en ce sens
01:07:14et qui de facto maltraitent les personnes âgées
01:07:16et les personnels qui travaillent
01:07:18avec vraiment dévouement
01:07:20dans les EHPAD.
01:07:22Ça m'énerve où je dois regarder par mois
01:07:24les comptes budgétaires
01:07:26de l'EHPAD pour savoir
01:07:28si je peux survivre,
01:07:30si je peux maintenir l'activité dans les EHPAD
01:07:32alors que nous avons besoin des EHPAD.
01:07:34Vous avez vu, en 2030, on ne sera plus
01:07:36de 65 millions de personnes âgées.
01:07:38Vraiment, je suis dégoûté
01:07:40simplement
01:07:42de devenir un directeur
01:07:44qui va regarder finalement les chiffres
01:07:46et qui finalement met au second plan
01:07:48l'aspect humain.
01:07:50Ce n'est pas du tout ma vocation.
01:07:52Ma vocation, c'est
01:07:54de mieux prendre en charge
01:07:56les personnes âgées et de traiter avec dignité.
01:07:58Et je pense aussi, j'espère que
01:08:00le prochain gouvernement qui va être bientôt nommé
01:08:02va vraiment s'attacher
01:08:04à rendre les EHPAD plus humains.
01:08:06Merci beaucoup, Denis Forster. Merci d'avoir été
01:08:08en direct avec nous Alexis Isard,
01:08:10ancien député, donc c'est intéressant d'avoir votre regard là-dessus.
01:08:12Est-ce qu'on respecte assez les seniors en France ?
01:08:14Honnêtement, j'ai pas mal de choses
01:08:16à dire là-dessus. Moi, dans le cadre de mon mandat,
01:08:18vu qu'il y a eu les scandales hors PA et pas seulement hors PA,
01:08:20d'ailleurs, j'ai fait beaucoup le tour
01:08:22des EHPAD de ma circonscription. J'ai organisé
01:08:24des consultations avec les résidents
01:08:26et avec leur famille aussi pour un peu comprendre
01:08:28comment ils vivaient les choses.
01:08:30D'abord, je n'ai jamais vu
01:08:32de personnes qui se plaignaient d'être mal...
01:08:34d'être mal...
01:08:36qu'on s'occupait mal d'eux dans les EHPAD.
01:08:38En tout cas, ceux de ma circonscription...
01:08:40J'ai pas mal de choses à dire là-dessus.
01:08:42Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a pas de gens qui se plaignent.
01:08:44Il y a eu assez de scandales pour voir beaucoup de gens qui sont maltraités.
01:08:46C'est pas mon propos. Par contre, j'ai vu des
01:08:48énormes détresses de la part de résidents
01:08:50qui me disaient que le coût
01:08:52de rester dans la résidence
01:08:54faisait que, de mois en mois,
01:08:56leur patrimoine diminuait et qu'ils se disaient
01:08:58que plus ils restaient en vie...
01:09:00C'est pas ça le problème, excusez-moi.
01:09:02Laissez-moi terminer.
01:09:04C'est pas le problème. Là, le problème,
01:09:06c'est que vous avez un directeur d'EHPAD qui vous dit
01:09:08l'État ne nous aide pas assez, il n'y a pas assez d'argent.
01:09:10Terminé. Ce qu'ils te disent, c'est que
01:09:12plus ils restent en vie,
01:09:14plus leur patrimoine diminue parce que
01:09:16ça coûte très cher. Ils se disent que plus ils vont rester
01:09:18en vie et moins ils pourront transmettre à leurs petits-enfants. Ils sont en état de détresse.
01:09:20Comment ça marche quand vous allez dans un EHPAD ?
01:09:22Quand il dit que l'État n'aide pas,
01:09:24c'est pas vrai. Quand on va dans un EHPAD,
01:09:26on a des subventions. En fait, on aide
01:09:28le résident à payer
01:09:30le montant pour
01:09:32résider qui est extrêmement élevé,
01:09:34qui est extrêmement cher. La réalité, c'est que
01:09:36il y a certains établissements qui s'en sortent bien, qui sont à l'équilibre
01:09:38et il y en a d'autres, c'est des sociétés privées.
01:09:40Il y a deux types d'EHPAD. Il y a les EHPAD publics et les EHPAD privés.
01:09:42Nous, ils font des économies sur le quotidien.
01:09:44Et c'est là le vrai sujet. Et on va avoir un énorme
01:09:46problème parce que la population est en vieillissant.
01:09:48Mais de plus en plus, la population est en vieillissant.
01:09:50Mais c'est un vrai problème.
01:09:52Autre sujet que je voulais aborder. Je suis désolé, on est très en retard
01:09:54et on aura l'occasion d'y revenir. C'est Santé publique
01:09:56France qui a publié hier un rapport sur l'obésité
01:09:58et les résultats ne sont pas bons en France.
01:10:00Pour la première fois, une étude qui a été réalisée
01:10:02sur 20 ans. Anne-Sophie Joly,
01:10:04bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
01:10:06Vous êtes fondatrice du collectif national des associations
01:10:08d'obèses et on voit
01:10:10que le nombre de personnes
01:10:12en situation difficile,
01:10:14en situation d'obésité, ne cesse
01:10:16d'augmenter en France et de plus en plus chez les femmes.
01:10:18D'ailleurs, est-ce que c'est un échec de
01:10:20toutes les politiques qui ont été mises en place ?
01:10:22Alors,
01:10:24on a avancé. C'est pas comme
01:10:26si on n'avait rien fait. Et quand je dis
01:10:28on, c'est aussi bien
01:10:30certaines instances
01:10:32qu'effectivement les associations.
01:10:34On a un cadrage sur des recommandations
01:10:36de bonnes pratiques. On a le plan national
01:10:38nutrition santé. On a avancé et des pays
01:10:40comme le Canada nous envisent sur des structures
01:10:42qu'on a mises en place. Par contre,
01:10:44sur la prévention,
01:10:46l'information, on a
01:10:48encore beaucoup de choses à faire et c'est
01:10:50pour cela que le collectif,
01:10:52entre autres, demande
01:10:54un plan obésité
01:10:56basé à l'Élysée comme un plan cancer
01:10:58que le président Chirac
01:11:00avait fait. Il faut aller sur
01:11:02effectivement quelque chose
01:11:04qui soit intemporel, qui va
01:11:06bien au-delà finalement des mandats
01:11:08des uns et des autres et on demande
01:11:1010 ans renouvelables
01:11:12et en interministérialité
01:11:14dans une totalité. Parce que
01:11:16ce n'est pas que l'alimentation, c'est l'éducation
01:11:18nationale, c'est la santé,
01:11:20c'est la prévention, c'est les cantines scolaires,
01:11:22c'est le sport adapté, c'est lutter contre
01:11:24les discriminations, c'est plein de sujets en fait.
01:11:26Mais ça fait des années que vous
01:11:28tirez le signal d'alarme, vous, les autres associations,
01:11:30ça fait des années que
01:11:32je vous entends, qu'on vous donne la parole
01:11:34et les choses ne bougent pas et c'est même de pire en pire
01:11:36si on regarde ces chiffres.
01:11:38Écoutez, c'est pas pour nous brosser
01:11:40les chevilles au monde associatif
01:11:42mais on ne peut pas dire qu'on n'est
01:11:44pas pugnace et qu'on ne continue
01:11:46pas effectivement à se coller
01:11:48à bras le corps à des
01:11:50problématiques parce qu'on parle de la France
01:11:52mais il ne faut pas oublier les dom-toms.
01:11:54Sur les dom-toms, ce n'est pas 14%
01:11:56d'obésité, c'est 21%
01:11:58avec des choses qui sont complètement
01:12:00dramatiques pour pas mal
01:12:02de familles à plein de niveaux.
01:12:04Nous, on ne lâchera rien
01:12:06tant qu'on aura un souffle de vie,
01:12:08pas pour nous, pas pour le bénévolat
01:12:10qu'on fait depuis 25 ans
01:12:12mais pour l'intérêt de la population et des
01:12:14enfants et de leur famille.
01:12:16C'est une urgence vitale, il faut un plan
01:12:18présidentiel sur 10 ans renouvelable.
01:12:20Merci beaucoup Anne-Sophie Joly d'avoir été avec nous
01:12:22dans un instant Sonia Marouk, on se retrouve demain
01:12:24en direct à partir de 10h35. A demain et d'ici là, soyez prudents.