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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 20 septembre 2024, Morandini Live, numéro 1500. Déjà 1500 numéros depuis 8 ans que nous sommes avec vous chaque matin sur CNews, CNews qui désormais, vous le savez, est la première chaîne Info de France à 10h35, alors merci de nous suivre depuis 1500 numéros, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:23A la une, est-il plus facile de condamner des policiers que des délinquants ? A Nantes, un commissaire de police va savoir aujourd'hui s'il est condamné.
00:00:31Il risque 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. L'affaire, vous vous en souvenez, c'est celle de la mort de Steve Maia Calisso.
00:00:38En juin 2019, des policiers sont violemment attaqués lors de la fête de la musique en bord de Loire.
00:00:44Le commissaire en charge de la sécurité ordonne alors à ces hommes de riposter avec des lacrymos pris dans un épais nuage de fumée.
00:00:51Plusieurs fêtards font alors une chute de 5 à 6 mètres dans une eau à 21 degrés. Parmi eux, Steve Maia Calisso, animateur périscolaire de 24 ans qui ne sait pas nager et qui va se noyer.
00:01:02Le commissaire qui a donné l'ordre de riposter est accusé aujourd'hui d'homicide volontaire et le verdict est prévu dans les minutes qui viennent.
00:01:11Nous allons le vivre en direct, bien évidemment. Côté délinquants cette fois, ici c'est Marseille, bébé, on ne va pas en garde à vue pour des délits routiers.
00:01:20Voilà ce qu'a répondu un chauffard aux policiers dans la cité phocéenne. Histoire et propos surréalistes que l'on va vous raconter ce matin.
00:01:28Les faits se sont déroulés en deux temps cette nuit. Quartier des Goudes, lors d'un contrôle routier, un individu est arrêté sans permis sous l'emprise de stupéfiants.
00:01:37Son véhicule est immobilisé après avoir été entendu par un OPJ. Une date ultérieure de convocation est fixée. L'homme est libéré.
00:01:46Vu l'attitude de l'individu, les policiers de la compagnie sécurité routière sont quand même un peu inquiets sur le fait qu'ils seraient en capacité de reprendre ce véhicule.
00:01:55Parce qu'ils les avaient chambrés lors de l'interpellation en disant, ici c'est Marseille, bébé, pour des affaires routières, on ne nous met pas en garde à vue.
00:02:01Surréaliste, on va y revenir dans un instant. Face à la remise en liberté du motard qui a tué sa fille de 6 ans à Valoris, l'appel au calme et la dignité du papa de Camilia.
00:02:11Camilia, c'est cette petite fille qui avait été renversée par un motard qui faisait une roue arrière sur un passage piéton à Valoris.
00:02:17Le chauffard, vous le savez, on en a parlé la semaine dernière ici même, a été remis en liberté il y a quelques jours et il est désormais menacé de mort.
00:02:24Invité hier soir dans Touche pas à mon poste sur C8, Slim, le papa de Camilia, a souhaité demander à ce que personne ne venge sa fille.
00:02:33J'ai entendu parler qu'il se faisait menacer. Je veux dire, si c'est une personne qui est touchée pour notre fille, qu'il veut prendre ou faire quoi que ce soit, ou le menacer,
00:02:46on va dire que s'il y a quelque chose à faire, c'est à moi le papa de la faire. Et si aujourd'hui je ne peux rien faire parce qu'il y a une justice, il y a des lois, c'est à eux d'assumer leurs responsabilités,
00:02:56c'est à eux de faire leur travail. Donc si jamais qui que ce soit lui a envoyé des messages ou rentré en contact pour lui faire quoi que ce soit, je vous demande de vous arrêter.
00:03:07Par respect à notre fille, par respect à notre douleur, c'est pas la solution. On a dit la haine, c'est pas la solution. Retrouver une autre personne derrière les barreaux à cause de lui, j'en veux pas.
00:03:19Parce qu'il va bousiller, peut-être c'est un jeune, peut-être c'est un adulte, peut-être c'est un papa qui a vécu le même drame que nous. Donc c'est pas une solution.
00:03:27On va laisser la justice faire son travail et on verra après.
00:03:31Voilà l'appel au calme et la dignité de ce papa. On a frôlé le drame il y a quelques heures à Montreuil. Des coups de feu ont été tirés dans la porte de l'appartement d'un couple sans histoire.
00:03:41Elle travaille dans un hôpital, lui est pasteur et les balles ont traversé la porte de leur appartement pour aller se loger dans les murs du salon.
00:03:49Ça c'est des trous, des balles. Il y a quelqu'un qui a tiré sur la porte d'entrée et puis tout de suite moi je suis allée, je prends mon téléphone, j'appelle la police et j'étais toute tremblante.
00:03:59Trois impacts bien visibles sur cette porte blindée et deux autres quelques mètres plus loin à l'intérieur même de l'appartement. Les conséquences auraient pu être tragiques.
00:04:08350 000 euros de dégâts à Toulouse après l'occupation illégale d'un terrain et de locaux, ce sont des gens du voyage qui ont occupé pendant près de deux mois ces lieux.
00:04:18Mais quand ils sont enfin partis, le bilan est terrible et jamais autant de dégâts n'ont été enregistrés dans la région toulousaine.
00:04:25Normalement ce synodrome accueille des courses de lévriers. Après deux mois d'occupation illicite par des gens du voyage, le site est impraticable pour longtemps.
00:04:35Les détritus jonchent le terrain et la piste, portails et grillages éventrés, arbres coupés, la foi de trop pour les élus de Toulouse Métropole.
00:04:44Ce que nous demandons avec les collègues c'est que la préfecture se mobilise davantage, que les juges puissent juger beaucoup plus rapidement, que les décisions de justice soient exécutées plus rapidement et puis que la loi soit changée.
00:04:57Aujourd'hui il n'y a pas de poursuites. Au mieux il y a une expulsion qui arrive en général très tard, mais des poursuites pour dégradation ça n'existe pas. C'est évidemment scandaleux.
00:05:07Entièrement saccagé, la facture pour remettre en état ce synodrome est estimée à plus de 350 000 euros. Ce niveau de destruction c'est du jamais vu ici. Il n'y a en fait plus d'occupation illégale sans dégradation.
00:05:22On a quelques groupes qui finalement tournent de terrain en terrain et qui vont d'intrusion et occupation illégale en occupation illégale. Évidemment à chaque fois ils laissent les terrains souillés, abîmés. On constate du vol d'énergie, du vol de fluide, d'eau.
00:05:36Une colère qu'on comprend bien évidemment. Le procès Pélico et ses rebondissements. Et ce matin nous avons décidé de nous intéresser au public qui vient nombreux assister chaque jour au procès.
00:05:45Mais qui sont ces gens et pourquoi viennent-ils, alors qu'ils ne sont pas directement concernés, rencontre avec ces visiteurs d'un jour ?
00:05:53C'est une affaire hors norme qui déchaîne les passions.
00:05:58Depuis trois semaines, des femmes et des hommes se pressent dès les premières lueurs du jour au tribunal d'Avignon pour assister au procès.
00:06:05Parmi la foule, nombreux sont celles et ceux à montrer leur soutien à Gisèle Pélico, devenue une figure de la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:06:13Elle représente la force de pouvoir dire, c'est pas moi qui porte ça, c'est eux et la honte, c'est ces hommes-là, ceux qui lui ont fait suivre ce qu'elle a subi.
00:06:22Je pense que ça peut être bien aussi de venir et de montrer aussi justement qu'il y a des hommes qui peuvent aussi s'intéresser à ce procès.
00:06:30Dans la file d'attente pour la salle de retransmission de l'audience, des curieux se distinguent.
00:06:36Certains viennent depuis plusieurs jours pour suivre au plus près ce procès.
00:06:41Et moi encore pour toutes les personnes qui sont accusées, je mettrai des visages découverts totalement.
00:06:46Qui n'est pas le droit de se couvrir, il faut assumer ses responsabilités et ça fait partie de la justice et ça je pense que ça devrait être enlevé.
00:06:54Qu'ils ne puissent pas se couvrir, se recroqueviller après avoir fait de telles atrocités, c'est pas normal.
00:06:59Je suis confronté l'année prochaine parce que j'ai ma fille qui est victime de viol.
00:07:03Donc on passe aux assises l'année prochaine et j'avais envie de soutenir quelque chose qui m'est géré aussi.
00:07:11Intéressant de comprendre les motivations de ceux qui viennent assister à ce procès.
00:07:15Et puis bien sûr en fin d'émission, nous parlerons de politique et de ce nouveau gouvernement qui se dessine et qui pourrait être annoncé d'ici dimanche.
00:07:21C'est en tout cas l'objectif du nouveau Premier ministre. Pas moins de 38 ministres sont annoncés. 38 ! Il faut faire plaisir à tout le monde.
00:07:29Parmi les noms évoqués, Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, Patrick Hetzel à l'enseignement supérieur, Annie Gennevard pour l'agriculture,
00:07:38Othmane Nassrou pour la laïcité et Jean-Louis Thiriot pour la défense.
00:07:42François-Noël Buffet pourrait s'occuper des Outre-mer, Laurence Garnier obtiendrait la famille. Enfin, Sophie Prima s'occuperait entre autres du tourisme.
00:07:51Parmi les ministres démissionnaires, Sébastien Lecornu pourrait rester aux armées. Rachida Dati pourrait être maintenue au ministère de la Culture où obtiendrait l'éducation.
00:08:01Enfin, Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire déléguée à l'agriculture, est désormais pressentie à l'écologie.
00:08:08Allez, on termine ce zapping avec ces images glaçantes révélées hier par les garde-côtes américains. Images de l'épave du Titan que vous voyez en haut de l'image.
00:08:18Le Titan, vous le savez, c'est ce submersible expérimental qui a implosé en juin 2023 près du Titanic au fond de l'Atlantique Nord, faisant 5 morts.
00:08:26Eh bien, c'est la première fois qu'on voit ces images. Ce submersible avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l'épave du Titanic et devait refaire surface 7 heures plus tard.
00:08:37Mais le contact avait été perdu moins de 2 heures après son départ. Il faut savoir qu'un ingénieur licencié par la société qui a créé ce submersible a témoigné cette semaine aux Etats-Unis
00:08:47affirmant qu'il avait subi des pressions du patron pour mentir sur la solidité de la coque et que le sous-marin avec 5 personnes à bord a quand même été envoyé sous l'eau malgré des essais inquiétants.
00:09:01Et puis la mort d'un visage de France 2. Le journaliste Christian-Marie Monod, qui a présenté les JT de la 2 quand ça s'appelait encore Antenne 2 d'ailleurs, est décédé à l'âge de 78 ans des suites d'une longue maladie.
00:09:13Il a occupé plusieurs postes sur la chaîne du grand reporter à chef de service économique en passant par présentateur des journaux de télématin.
00:09:21Les tops et les flops de l'huile d'ancien soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:25Et un soir en accès, le feuilleton de TF1 Demain nous appartient à repasser devant.
00:09:31N'oubliez pas les paroles de Nagui, mais cela reste tout de même très serré entre les deux programmes qui sont autour des 2,5 millions.
00:09:37Le 19-20 de France 3 est une fois de plus relégué à la troisième place. Sur France 5, c'est à vous et à 1,2 million.
00:09:43A 20h hier soir, la nouvelle formule du journal d'Anne-Sophie Lepic, ce qui dure désormais une heure, a regagné un petit peu de couleur sur France 2
00:09:51en repassant tout juste la barre des 4 millions. Mais en face, celui de Gilles Boulot sur TF1 reste très largement leader à 5,3 millions.
00:09:58Sur M6, scène de ménage est troisième et repasse au-dessus des 2 millions. La quatrième place est pour Quotidien sur TMC qui est stable à 1,2 million.
00:10:07À 21h hier soir, Quotidien sur TMC est en tête à 2,1 millions. Sur C8, TPMP est deuxième.
00:10:14En premier, c'est encore un carton plein pour HPI sur TF1. La série incarnée par Audrey Fleureau écrase tout le monde sur son passage avec près de 6 millions de téléspectateurs.
00:10:24Loin derrière, avec 3,5 millions de personnes de moins, France 3 est deuxième avec sa série policière Meurtre en Berry.
00:10:30Sur France 2, Envoyé spécial affiche comme chaque semaine une audience plutôt mitigée.
00:10:34Pour M6, c'est un flop. Cauchemar en cuisine atteint à peine le million. Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:41Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:44Jeune Laurence, bonjour.
00:10:45Bonjour Jean-Marc.
00:10:46Merci d'être avec nous. Vous êtes rédacteur en chef de Frontières Média.
00:10:48Madi Saidi, bonjour.
00:10:49Bonjour Jean-Marc.
00:10:50Merci également d'être là. Conseil en communication d'influence.
00:10:52Alexis Isard, bonjour.
00:10:53Ex-député Ensemble.
00:10:54Et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:55Bonjour Jean-Marc.
00:10:56Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:58Je voulais commencer cette émission en vous montrant un tweet.
00:11:00Un tweet qui a été fait par nos confrères de France Info.
00:11:03C'est à propos du policier qui a été blessé hier.
00:11:06Vous vous souvenez de ces images qu'on va revoir.
00:11:08Ce policier qui a été éjecté violemment.
00:11:10Ca s'est passé dans les Yvines.
00:11:12Et bien France Info a fait un tweet en expliquant, je cite,
00:11:15un policier légèrement blessé, légèrement blessé,
00:11:18après avoir percuté un chauffard lors d'un refus d'obtempérer dans les Yvines.
00:11:22Ce tweet a fait polémique puisque le syndicat des officiers et de commissaires de police a répondu en disant
00:11:29C'est sérieux France Info ce titre.
00:11:30Vous avez vu la vidéo du chenet.
00:11:32Le policier municipal est violemment percuté par un voyou au volant d'une voiture volée
00:11:37et détené des produits stupéfiants.
00:11:39Bravo à nos collègues.
00:11:41L'idée en clair, c'est de dire que France Info a dégonflé l'affaire
00:11:45en parlant juste d'un policier légèrement blessé.
00:11:47Quand on voit le tweet, on se dit bon ben c'est pas très grave.
00:11:49On passe à autre chose.
00:11:50Et c'est ce qui met en colère ce syndicat d'officiers.
00:11:52Alors juste avant d'en parler, je vous propose de revoir la vidéo.
00:11:55De revoir la vidéo de ce policier légèrement, selon nos confrères de France Info,
00:12:00légèrement blessé.
00:12:01Regardez.
00:12:02Attention, je vous le dis parce que je vous l'ai dit hier aussi,
00:12:04les images sont spectaculaires et très violentes, contrairement à ce qui est dit.
00:12:18Voilà, il a été amené à l'hôpital, il a été hospitalisé.
00:12:20Il a passé plusieurs heures en observation.
00:12:22Sa tête cogne la voiture qui est en face.
00:12:24Un tweet comme ça, qui met en colère certains policiers,
00:12:27c'est le signe de quoi, ce tweet de France Info ?
00:12:30Ou alors le journaliste n'a pas vu la vidéo.
00:12:33C'est-à-dire que là, c'est une évolution.
00:12:35Ou alors, c'est simplement de la diffamation sur ces choses-là.
00:12:38Mais c'est une approche peut-être.
00:12:40C'est aussi une approche.
00:12:42Mais c'est d'autant plus qu'en fait, c'est une infiltration idéologique.
00:12:45À ce point de vue-là, c'est-à-dire la haine policière, je pense.
00:12:50Sur ce point de vue-là, c'est les mêmes qui vont relativiser
00:12:53les comportements des racailles dans la rue.
00:12:55Et c'est les mêmes qui vont appuyer sur la police lorsqu'elle fait son travail.
00:12:58On voit sur la vidéo qu'il est percuté.
00:13:00Mais en plus de ça, il tape avec sa tête derrière.
00:13:02Bien sûr, on entend le bruit en plus.
00:13:03Honnêtement, on entend le bruit.
00:13:04Il est terrible, le bruit.
00:13:05Il est parti en urgence, le policier.
00:13:07On n'était pas sûr, d'ailleurs, s'il allait s'en sortir par la suite.
00:13:09Donc, c'est absolument un scandale qu'il ait pu avoir ce tweet.
00:13:12Alex Isard, comment vous réagissez à ça ?
00:13:14On ne peut pas parler de diffamation là.
00:13:16C'est clairement une erreur, ce tweet est une erreur.
00:13:18Quand on voit la vidéo, on ne peut pas parler de légèreté.
00:13:21C'est quelque chose qui est très violent.
00:13:23Et je pense que quand on est à la place de policiers qui ont vécu
00:13:26ou qui vivent ce genre de choses au quotidien,
00:13:28on peut être heurté par ce type de tweet.
00:13:31Mais est-ce que ça fait partie de cette haine du policier ?
00:13:34Parce que la vidéo, tout le monde l'a vue, honnêtement.
00:13:36La vidéo, on l'a tous vue, elle a circulé.
00:13:38Il y en a eu des dizaines d'exempaires qui ont circulé sur les réseaux sociaux, sur les tweets.
00:13:41Honnêtement, c'est choquant quand même de lire ça.
00:13:43Je comprends les policiers qui sont en colère.
00:13:44Je ne veux pas mettre plus d'huile sur le feu.
00:13:45Je vais plaider pour une erreur de la part du journaliste qui a fait ce tweet-là.
00:13:48J'espère que c'est une simple erreur et qu'il sera corrigé parce que c'est traduit par la réalité.
00:13:52Comment on peut parler qu'il n'y a pas d'erreur ?
00:13:53C'est-à-dire qu'en fait, soit il n'a pas vu la vidéo, soit il l'a vue.
00:13:54Et là, il a délibérément fait exprès.
00:13:56Mais là, ce n'est pas seulement une question de vidéo.
00:13:57Parce qu'il parle de légèrement blessé.
00:13:59Alors peut-être que dans les faits, le policier a effectivement été légèrement blessé.
00:14:02Mais là, il y a une extrême violence.
00:14:04Au début, les premiers rapports, on savait qu'il n'y avait pas d'urgence.
00:14:06L'hôpital n'était pas engagé.
00:14:07Je pense que c'est une maladresse.
00:14:09Effectivement, je n'ai pas l'habitude de juger le travail.
00:14:12Tacler le travail des confrères, c'est toujours très facile.
00:14:15Surtout quand on ne sait pas comment a été fait ce tweet, par qui il a été fait.
00:14:19Et dire après que la rédaction de France Info est vérolée idéologiquement par des islamo-gauchistes, anti-flics.
00:14:30C'est tellement facile.
00:14:32C'est quand même les premiers.
00:14:34Vous ne savez rien.
00:14:36C'est quand même les premiers.
00:14:37Quand on reprend par exemple l'affaire Naël, c'était les premiers à se jeter sur la police.
00:14:40Ils ne sont pas sur votre ligne, effectivement.
00:14:43C'est une ligne très dure, très droitard.
00:14:47Non, non, non.
00:14:49Après, effectivement, c'est probablement une maladresse.
00:14:54C'est probablement une erreur.
00:14:55Reste à savoir.
00:14:56La vraie question, c'est ce que va faire France Info.
00:14:59Pour l'instant, ils n'ont rien fait.
00:15:01Ils n'ont pas bougé.
00:15:02On ne parle pas d'un journaliste de France Info sur les plateaux.
00:15:05On parle de quelqu'un qui est payé pour faire des tweets en continue toute la journée.
00:15:08Oui, mais il y a un sens.
00:15:09Un tweet, c'est important quand même.
00:15:11Il y a un sens.
00:15:13Il n'aurait pas dû faire ce tweet.
00:15:15C'est quand même un journaliste gravement percuté, gravement touché par la police.
00:15:20Il y a une maladresse et une erreur, c'est certain.
00:15:24Après, de là à extrapoler...
00:15:26Donc, vous trouvez que le syndicat des officiers et commissaires de police exagère quand ils disent
00:15:30« c'est sérieux, France Info, c'est-il, vous avez vu la vidéo ? »
00:15:32Non, mais ils ont raison de réagir, bien évidemment.
00:15:34C'est peut-être qu'ils ont une ligne droitare de policières très, très dure.
00:15:37Ils sont dans leur rôle de syndicat de police, de protesté.
00:15:42C'est du bon sens, là.
00:15:44Le bon sens, alors arrêtez avec le bon sens.
00:15:47Vous plaidez tous pour une erreur, mais c'est peut-être un parti pris.
00:15:50Peut-être que le journaliste est un parti pris.
00:15:52Mais honnêtement, quand on voit cette vidéo-là,
00:15:54les mots, quelque part, ils minimisent le cas du policier.
00:15:57On ne peut pas avoir cette scène-là et se dire « il est légèrement blessé, ce n'est pas possible ».
00:16:01Alors après, je ne vais pas...
00:16:03On est d'accord là-dessus.
00:16:05Donc, c'est peut-être un parti pris.
00:16:07Mais qu'est-ce qui peut faire qu'on met « légèrement blessé » ?
00:16:10A la limite, mais tu es blessé.
00:16:12Vous pouvez écrire « il est blessé ».
00:16:14Si vous ne voulez pas dire qu'il est gravement blessé, on peut dire « il est blessé, mais légèrement ».
00:16:16Pour moi, « légèrement », il s'est retourné un ongle.
00:16:18Et je ne crois pas qu'il ne s'est pas retourné un ongle, là.
00:16:20Je ne sais pas si c'est un community manager ou si c'est un journaliste qui a écrit...
00:16:22Peu importe, il y a une direction.
00:16:24Il y a une direction.
00:16:26Laissez-moi terminer.
00:16:28Peut-être que la personne qui a écrit ce tweet
00:16:30a écrit sur la base d'une dépêche AFP.
00:16:32Non, non, il n'y a jamais...
00:16:34Aucun média n'a parlé de policier légèrement blessé.
00:16:36Ce n'est pas ça.
00:16:38C'est qu'ayant lu que le pronostic vital
00:16:40du policier n'était pas engagé
00:16:42et que donc...
00:16:44Donc, c'est léger.
00:16:46Je ne dis pas...
00:16:48Je dis que c'est une erreur
00:16:50et que, bien évidemment, il n'aurait pas...
00:16:52Mais pourquoi vous cherchez des excuses ?
00:16:54En fait, c'est ce que je trouve en bas.
00:16:56Pourquoi vous êtes en train d'essayer de trouver des excuses ?
00:16:58Parce que vous extrapolez en permanence sur le fait
00:17:00que France Info et que les médias publics
00:17:02sont...
00:17:04Excusez-moi, le tweet, il est toujours en ligne alors qu'il est...
00:17:06Il n'y a pas forcément d'idéologie.
00:17:08Le tweet, il a été fait hier, le message, il est...
00:17:10Mais alors, c'est quoi ?
00:17:12Si c'était l'an qui a été percuté, est-ce qu'ils auraient mis « légèrement blessé » ?
00:17:14C'est ça, la question.
00:17:16Il y a une intention de minimiser...
00:17:18Mais vous savez que...
00:17:20Mais vous...
00:17:22Mais excusez-moi, mais nous...
00:17:24Vous êtes dans la rédaction. Vous savez qui l'a écrit.
00:17:26Vous savez comment il a été écrit.
00:17:28Ils n'ont même pas enlevé le tweet.
00:17:30Ils n'ont même pas enlevé le tweet.
00:17:32Quand on fait du journalisme,
00:17:34on vérifie les choses.
00:17:36A vous, ne reproduisez pas les mêmes choses.
00:17:38Mais juste, Mathias Leboeuf, si c'est une erreur,
00:17:40on l'enlève, le tweet.
00:17:42Ou on le corrige, il est toujours en ligne.
00:17:44Donc c'est un choix.
00:17:46On est en direct avec Axel Ronde,
00:17:48porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:17:50Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:17:52Vous entendez le débat sur le plateau.
00:17:54Quel est votre regard sur un tweet comme celui-là ?
00:17:56Où on voit ce policier qui est éjecté,
00:17:58qui fait un bond de plusieurs mètres,
00:18:00dont la tête va heurter une autre voiture.
00:18:02Et vous avez ce tweet derrière.
00:18:04Ce n'est pas rien, France Info.
00:18:06C'est un média important.
00:18:08Ce n'est pas Mme Duchemul qui a fait un tweet dans son coin.
00:18:10France Info qui dit un policier légèrement blessé.
00:18:12C'est une chaîne publique.
00:18:14Et comme vous l'avez bien rappelé,
00:18:16le tweet est toujours présent.
00:18:18Alors oui, ça peut être une erreur.
00:18:20Mais si ça avait été une erreur,
00:18:22pourquoi ne l'ont-ils pas corrigé ?
00:18:24Tout en sachant, en voyant les images extrêmement violentes,
00:18:26on voit bien que le policier a été projeté
00:18:28comme une quille.
00:18:30Encore une fois, les refus d'obtempérer,
00:18:32c'est un fléau dans notre pays.
00:18:34Et ce n'est pas avec des tweets comme ça
00:18:36que ça va donner, finalement,
00:18:38montrer aux gens qu'il faut arrêter
00:18:40de faire ces refus d'obtempérer,
00:18:42qu'il faut coopérer quand les fonctionnaires de police
00:18:44demandent de s'arrêter.
00:18:46On voit bien que ce policier de la police municipale
00:18:48a été gravement blessé,
00:18:50touché,
00:18:52et le minimiser
00:18:54n'a aucun intérêt à cela.
00:18:56Donc il faudra que France Info
00:18:58puisse corriger,
00:19:00faire amende honorable
00:19:02en disant qu'ils se sont trompés
00:19:04parce qu'ils avaient eu peut-être une fausse information
00:19:06dès le départ.
00:19:08Et dire qu'il a été légèrement blessé,
00:19:10c'est lui faire d'ailleurs insulte
00:19:12parce que ce policier
00:19:14est toujours en observation,
00:19:16est toujours blessé
00:19:18et en arrêt maladie.
00:19:20Donc forcément, ce n'est pas quelque chose
00:19:22d'anodin qu'il a eu
00:19:24et ça laisse présumer, encore une fois,
00:19:26que finalement, ce n'est pas très grave,
00:19:28que les refus d'obtempérer, ce n'est pas grave.
00:19:30On voit bien qu'il y a toute une idéologie
00:19:32derrière en disant que
00:19:34qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer dans sa vie,
00:19:36qui ceci, qui cela.
00:19:38Et on voit bien que derrière, c'est des policiers
00:19:40et c'est des drames parce que ce soit
00:19:42des policiers blessés ou des piétons
00:19:44renversés ou des délinquants
00:19:46de la route neutralisés
00:19:48par balle par des fonctionnaires de police.
00:19:50Ce sont toujours des drames
00:19:52et il va falloir réellement
00:19:54prendre à bras le corps
00:19:56ce fléau des refus d'obtempérer
00:19:58dans notre pays qui devient réellement
00:20:00un sport national.
00:20:02Je voudrais préciser une chose,
00:20:04qui est importante, c'est-à-dire que
00:20:06le tweet de France Info a été fait
00:20:08avant-hier aux alentours de 18h.
00:20:10Le syndicat des commissaires
00:20:12de police a interpellé
00:20:14France Info avant-hier.
00:20:16Pas hier, avant-hier
00:20:18à 23h15, avant-hier.
00:20:20Donc ça veut dire que ça fait plus de 24h
00:20:22et France Info n'a pas bougé.
00:20:24Ça c'est une faute.
00:20:26Que France Info ne réagisse pas
00:20:28notamment devant
00:20:30l'interpellation des forces
00:20:32de police,
00:20:34à mon avis c'est une faute.
00:20:36Vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:20:38L'interprétation de ce tweet est encore plus surprenante
00:20:40que lorsque vous cliquez sur le lien qui est indiqué,
00:20:42vous tombez sur l'article et le titre de l'article c'est
00:20:44« C'est un miraculé, un policier blessé après avoir été percuté
00:20:46par un chauffard lors d'un refus d'obtempérer dans les Yvelines. »
00:20:48Donc l'article ne traduit pas cette légèrement
00:20:50Donc ça veut dire que la personne qui a rédigé
00:20:52le tweet qui a été validée, parce qu'on sait comment ça se passe
00:20:54dans une rédaction, il y a une hiérarchie quand même.
00:20:56Surtout dans le service public, il y a des rédacteurs en chef,
00:20:58il y a des chefs de l'info, donc tout est validé.
00:21:00Donc il y a un choix délibéré, effectivement, Axel Ronde,
00:21:02de minimiser ça.
00:21:04C'est pour ça.
00:21:06Oui, on le voit toujours, on essaye de minimiser
00:21:08mais par contre quand c'est les fonctionnaires de police
00:21:10qui interviennent dans un cadre
00:21:12réglementaire, on va tout de suite
00:21:14les critiquer, tout de suite
00:21:16appeler à une bavure policière
00:21:18alors même qu'on a fait que notre travail.
00:21:20Donc on en a un petit peu marre de ce deux poids, deux mesures.
00:21:22On aimerait bien que certaines
00:21:24idéologies soient gommées,
00:21:26disparaissent parce que
00:21:28nous on a un travail extrêmement difficile,
00:21:30on a une société de plus en plus violente
00:21:32et on intervient vraiment
00:21:34dans des situations extrêmement
00:21:36compliquées, dangereuses, où des policiers
00:21:38sont blessés. Il y en a 40 chaque jour
00:21:40qui sont blessés quotidiennement
00:21:42dans l'exercice de leurs fonctions.
00:21:44Ça ne peut plus
00:21:46continuer de faire comme si
00:21:48ça n'existait pas, comme si c'était finalement
00:21:50léger, comme si c'était juste un accident
00:21:52du travail, parce qu'on en entend.
00:21:54Finalement, c'est juste
00:21:56un accident du travail banal
00:21:58comme n'importe quel
00:22:00travailleur. Donc non, on a
00:22:02affaire à une
00:22:04société violente, on a affaire à des délinquants
00:22:06qui n'ont plus peur de rien. On a bien vu
00:22:08cet agent municipal
00:22:10qui a été tué par balle
00:22:12alors qu'il intervenait sur un simple
00:22:14accrochage. Donc on voit bien que cette société
00:22:16est réellement en crise,
00:22:18est réellement violente
00:22:20et il va falloir apporter une solution
00:22:22pénale plus forte.
00:22:24Et d'ailleurs, j'appelle aussi que les policiers
00:22:26municipaux des villes soient armés
00:22:28parce que 40% ne le sont toujours pas
00:22:30actuellement et ils prennent énormément de risques
00:22:32comme vous avez pu voir.
00:22:34Ce sont des policiers municipaux qui ont
00:22:36intervenu sur ce
00:22:38refus d'optopérer. Donc
00:22:40il va falloir prendre à bras le corps
00:22:42ces refus d'optopérer, mais toute cette délinquance
00:22:44qu'il y a dans notre pays. Donc on espère que
00:22:46le gouvernement, quand il sera formé,
00:22:48ce sera la priorité numéro une.
00:22:50J'espère que le ministre de l'Intérieur
00:22:52et le ministre de la Justice travailleront
00:22:54ensemble pour apporter
00:22:56une solution globale sécuritaire dans notre
00:22:58pays.
00:22:59Merci beaucoup Axel Ronde, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:23:01Moi je précise que quand je vais sur le tweet,
00:23:03le tweet n'aboutit pas,
00:23:05j'ai pas d'article qui s'ouvre, mais ce qui est intéressant
00:23:07aussi c'est que Twitter, du coup, vous vous rendez
00:23:09compte que Twitter a corrigé France Info.
00:23:11C'est-à-dire que Twitter met une note
00:23:13dessous en disant France Info
00:23:15utilise un renversement de l'information,
00:23:17le policier municipal a été
00:23:19violemment percuté par un automobiliste,
00:23:21l'enquête a été ouverte pour tentative
00:23:23d'homicide volontaire aggravé,
00:23:25et au moment où ça a été fait, la victime est en observation.
00:23:27C'est une note de communauté Twitter.
00:23:29Exactement, mais qui a été validée aussi en fait.
00:23:31C'est validé, donc ce qui veut dire que même
00:23:33la communauté se rend compte qu'il y a un truc qui ne va pas.
00:23:35C'est le monde à l'envers.
00:23:37C'est ça, c'est France Info qui est corrigé par Twitter,
00:23:39par la communauté Twitter, et encore une fois
00:23:41je le redis, ça a plus de 24 heures.
00:23:43C'était avant-hier. Vous pouvez voir sous le tweet
00:23:45les réactions, il y a eu une certaine unanimité pour comprendre
00:23:47ce tweet-là, et quand vous regardez les comptes qui réagissent,
00:23:49il n'y a pas plus de l'extrême droite, il y a vraiment de la gauche
00:23:51et de la droite qui n'ont pas la réaction.
00:23:53Je crois qu'on est tous d'accord pour dire que c'est
00:23:55une erreur, que c'est une maladresse,
00:23:57et probablement une erreur.
00:23:59Après, la vraie question, c'est savoir
00:24:01est-ce qu'il y a une intention
00:24:03de minimiser l'information ?
00:24:05Ce qui me fait dire qu'il y a une intention, c'est que
00:24:07dans ce cas-là, on l'enlève. Dans ce cas-là, on dit
00:24:09excusez-nous, l'erreur est humaine,
00:24:11on peut tous se tromper, on peut dire des conneries
00:24:13dans les rédactions,
00:24:15surtout sur Twitter.
00:24:17Ce qui est scandaleux, c'est que depuis, en fait,
00:24:19la vidéo, elle a tourné partout, sur les réseaux.
00:24:21Donc en fait, entre-temps, le temps de la voir,
00:24:23c'est vraiment, tout le monde l'a vu,
00:24:25donc en fait, le fait de ne pas se corriger...
00:24:27Surtout, il y a les réactions, il y a le correctif
00:24:29sur Twitter, il y a de monde.
00:24:31Le fond, l'article qui a été rédigé par
00:24:33ce coup-ci, un journaliste, ne traduit
00:24:35pas de légèreté du tout. Ça, c'est important.
00:24:37L'article en question...
00:24:39Après, vous savez qu'il y a...
00:24:41Alors, je vais vous révéler un peu les secrets,
00:24:43c'est-à-dire que là, pendant qu'on parle, on a eu
00:24:45France Télévisions qui nous a contactés, et qui nous
00:24:47dit, attention, c'est France Info Radio,
00:24:49c'est pas France Info Télé.
00:24:51D'accord, mais donc, il y a deux...
00:24:53Vous voyez, il y a un espèce de
00:24:55deux mondes, comme ça, qui s'affrontent,
00:24:57France Info Télé, France Info Radio,
00:24:59donc voilà, ça, c'est un tweet, effectivement, de France Info Radio,
00:25:01qui est différent de France Info
00:25:03Télé, je le précise.
00:25:05Ils nous ont appelé
00:25:07pour nous demander de le préciser,
00:25:09et donc, on le précise, on les embrasse tous.
00:25:11Le CNews Info, sommeil à la midi.
00:25:17Il roule sans permis et sous stupéfiants,
00:25:19Marseille se fait arrêter
00:25:21et remis en liberté, seulement
00:25:23quelques heures après, l'individu récupère
00:25:25sa voiture sous les yeux des policiers.
00:25:27S'en suit une course-poursuite sur près de
00:25:2920 km dans les rues de la ville, avant de
00:25:31percuter les fonctionnaires.
00:25:33Après deux séries d'explosions
00:25:35inédites et sans précédent, visant
00:25:37les membres du Hezbollah libanais,
00:25:39la psychose gagne les habitants. Désormais,
00:25:41ils ont peur de leurs propres téléphones
00:25:43portables, et certains d'entre eux
00:25:45cherchent eux-mêmes à s'en débarrasser.
00:25:47Et puis, surf, kayak, paddle,
00:25:49canoë, même jet-ski, c'est un terrain
00:25:51de jeu pour tous les amoureux de la glisse.
00:25:53Le masse carré, cette vague de plus d'un mètre
00:25:55est attendue par les riders du monde entier
00:25:57chaque année, et ils ont pu en profiter,
00:25:59comme vous pouvez le voir sur ces images
00:26:01tournées en Gironde.
00:26:04Rosa5 sur CNews,
00:26:06merci d'être en direct avec nous.
00:26:08Je voulais vous parler d'une autre affaire ce matin,
00:26:10qui pour l'instant est passée un peu inaperçue, mais je pense que
00:26:12dans la journée, on va pas mal en parler. C'est cette histoire
00:26:14à Nantes, et cette question, est-il plus facile
00:26:16de condamner des policiers que des délinquants ?
00:26:18A Lyon, à Nantes,
00:26:20un commissaire va savoir aujourd'hui s'il est condamné.
00:26:22Il risque trois ans de prison
00:26:24et 45 000 euros d'amende. C'est l'affaire,
00:26:26vous vous en souvenez peut-être, de la mort de Steve
00:26:28Maya Canicio. En juin
00:26:302019, des policiers étaient violemment
00:26:32attaqués lors de la fête de la musique en Bordelois.
00:26:34Le commissaire en charge de la sécurité,
00:26:36Grégoire Chassin, ordonne alors à ces hommes
00:26:38de riposter avec des lacrymos.
00:26:40Ils sont pris dans un épais nuage de fumée.
00:26:42Plusieurs fêtards font alors une chute
00:26:44de 5 à 6 mètres dans une eau
00:26:46à 21 degrés. Parmi eux, il y a
00:26:48Steve Maya Canicio, animateur
00:26:50périscolaire de 24 ans, qui tombe à l'eau,
00:26:52qui ne sait pas nager, qui va se noyer et qui va
00:26:54mourir. Le commissaire
00:26:56qui a donné l'ordre de riposter
00:26:58avec des lacrymos, est aujourd'hui accusé
00:27:00d'homicide involontaire.
00:27:02Et je vous l'ai dit, il risque 3 ans de prison
00:27:04et 45 000 euros d'amende. On va voir le
00:27:06verdict dans les minutes qui viennent, en tout cas
00:27:08dans la journée. C'est une vraie question qui se pose
00:27:10sur cette responsabilité, parce qu'il faut
00:27:12se souvenir qu'ils ont été attaqués,
00:27:14bien évidemment, dans un premier temps. Le
00:27:167 octobre 2020, il y avait eu la reconstitution
00:27:18sur place. Regardez.
00:27:20C'est l'élément clé de cette reconstitution.
00:27:22A plusieurs reprises,
00:27:24habillés ou non, et depuis différents
00:27:26emplacements du Kay Wilson,
00:27:28le mannequin est mis à l'eau pour étudier
00:27:30sa dérive en Loire, dans des conditions
00:27:32proches de ce qu'elles étaient au petit matin
00:27:34du 22 juin 2019.
00:27:36Nous essayons très précisément
00:27:38de déterminer le lieu
00:27:40et le moment, je dirais la minute
00:27:42très précise
00:27:44qui a vu ce jeune homme tomber
00:27:46dans la Loire,
00:27:48parce que vous savez qu'il n'y a pas de témoin,
00:27:50nous n'avons pas de témoignage
00:27:52direct de quelqu'un qui aurait vu
00:27:54très précisément, je dirais,
00:27:56cette chute de monsieur Maya Canisso
00:27:58dans la Loire. Plusieurs téléphones d'un modèle
00:28:00identique à celui de Steve sont également
00:28:02émergés pour savoir
00:28:04si son portable a cessé d'émettre
00:28:06au moment où les policiers étaient en train de charger
00:28:08les fêtards. La chronologie
00:28:10précise et l'éventuelle
00:28:12géolocalisation précise
00:28:14vont permettre d'établir
00:28:16un lien de causalité,
00:28:18je le pense, direct
00:28:20entre
00:28:22les projections
00:28:24de gaz lacrymogènes,
00:28:26la chute de Steve Maya Canisso
00:28:28dans la Loire et donc sa mort.
00:28:30On est en direct avec Maître Alain Bansoussan
00:28:32qui est avocat. Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:28:34Je dois avouer que je suis un peu surpris, moi,
00:28:36par cette affaire et par le fait que ce
00:28:38commissaire se retrouve au tribunal aujourd'hui.
00:28:40C'est-à-dire que les policiers sont attaqués,
00:28:42lui donnent l'ordre de riposter avec des lacrymos.
00:28:44Il se trouve qu'il y a un drame, parce que c'est un drame bien évidemment
00:28:46la mort de ce garçon.
00:28:48Le commissaire se retrouve au tribunal accusé
00:28:50d'homicide involontaire. C'est logique pour vous ?
00:28:52Alors,
00:28:54oui, c'est logique. La fête de la musique,
00:28:56c'est un événement exceptionnel.
00:28:58Donc, il y a une phase de préparation,
00:29:00une phase d'organisation et
00:29:02une phase, bien évidemment, de supervision.
00:29:04Aujourd'hui, un commissaire
00:29:06en charge de la sécurité
00:29:08des personnes et des biens
00:29:10est dans la même situation qu'un cadre dirigeant,
00:29:12si vous voulez bien
00:29:14admettre l'analogie, c'est-à-dire que
00:29:16il a la puissance de décision,
00:29:18décision pour maîtriser
00:29:20la situation. Il dispose,
00:29:22il pouvait peut-être, je ne sais pas,
00:29:24il pouvait disposer comme un cadre dirigeant
00:29:26en charge de la sécurité de ses collaborateurs.
00:29:28C'est un grand patron de la
00:29:30sécurité. Il dispose
00:29:32de caméras, de vidéosurveillance,
00:29:34il dispose de systèmes
00:29:36d'intelligence artificielle, d'analyse
00:29:38des comportements en temps réel.
00:29:40Il dispose aussi, bien évidemment, de drones.
00:29:42C'est-à-dire un ensemble de moyens
00:29:44par rapport, n'oublions pas, à un événement
00:29:46exceptionnel, la fête de la musique,
00:29:48dans lequel il peut y avoir
00:29:50des débordements, des situations
00:29:52qui ne sont pas forcément
00:29:54totalement maîtrisables sur le terrain.
00:29:56Et alors, à ce moment-là,
00:29:58un commissaire de police qui fait un métier
00:30:00difficile est aussi en charge
00:30:02de cette maîtrise.
00:30:04Et il n'y a pas de question de principe,
00:30:06c'est pas il est-il responsable
00:30:08ou il est responsable.
00:30:10Il faut savoir s'il avait les moyens
00:30:12de la maîtrise de la situation
00:30:14et ensuite s'il a pris la
00:30:16bonne décision.
00:30:18Car il doit assurer, bien évidemment,
00:30:20la sécurité des personnes et des biens,
00:30:22mais aussi agir avec prudence.
00:30:24Permettez-moi une remarque.
00:30:26La situation et la configuration des lieux
00:30:28est une configuration singulière.
00:30:30La loi est dangereuse.
00:30:32Surtout si
00:30:34on ne sait pas nager.
00:30:36Et là, pour moi, à l'approche générale,
00:30:38c'est pas une question de principe,
00:30:40c'est une question de situation
00:30:42et de fait.
00:30:44Je comprends ce que vous dites
00:30:46et c'est très odieux, mais on va se retrouver
00:30:48avec des policiers, avec des commissaires
00:30:50qui ne vont plus oser rien faire.
00:30:52Aujourd'hui, un policier n'ose plus sortir son arme
00:30:54parce que dès qu'il sort son arme,
00:30:56même si sa vie est en danger,
00:30:58devant un tribunal,
00:31:00il va se retrouver en garde à vue.
00:31:02Là, on a un commissaire, ses hommes sont attaqués,
00:31:04ils reçoivent des projectiles dans la figure, etc.
00:31:06Ils donnent l'ordre, je ne sais pas ce que
00:31:08décidera le tribunal, mais en tout cas,
00:31:10de lancer des lacrymos pour protéger
00:31:12ses hommes, pour que tout le monde puisse se protéger.
00:31:14C'est de la défense.
00:31:16Et il se retrouve
00:31:18devant un tribunal. Lors de son procès,
00:31:20il y a même le directeur général de la police nationale,
00:31:22Frédéric Vaud, qui est venu à la barre
00:31:24pour le défendre, pour dresser un portrait élogieux.
00:31:26Il a dit que c'est un fonctionnaire expérimenté.
00:31:28Il est bien vu par sa hiérarchie.
00:31:30C'est-à-dire qu'à un moment, plus personne va vouloir être policier,
00:31:32plus personne va vouloir prendre de responsabilité
00:31:34dans ce pays.
00:31:36Vous avez raison.
00:31:38Il faut le défendre. Vous avez tout à fait raison.
00:31:40Mais il y a quand même un mais.
00:31:42Nous sommes dans une démocratie,
00:31:44dans des situations difficiles,
00:31:46avec des moyens disponibles.
00:31:48Et au-delà du principe,
00:31:50on ne peut pas admettre que
00:31:52quelqu'un patron de la situation
00:31:54dans un environnement de ce type
00:31:56puisse être irresponsable, et encore
00:31:58moins admettre qu'il soit responsable.
00:32:00Ici, il faut avoir
00:32:02des protocoles et des processus.
00:32:04Il faut ne pas craindre
00:32:06demain, effectivement, sa responsabilité,
00:32:08mais il faut pouvoir aussi l'apprécier.
00:32:10Tout est question de circonstance.
00:32:12Vous avez raison, mais on ne peut
00:32:14pas non plus, dans une démocratie comme la nôtre,
00:32:16ne pas donner
00:32:18au patron de la situation
00:32:20de sécurité une décision
00:32:22et donc, derrière,
00:32:24de s'expliquer sur la responsabilité.
00:32:26Vous avez raison, mais il y a un mais.
00:32:28Merci beaucoup, Omed. J'apprécie beaucoup vos propos
00:32:30qui étaient très modérés et très équilibrés.
00:32:32Et ça fait du bien.
00:32:34Jules Laurence, quel regard vous avez là-dessus ?
00:32:36Je ne sais pas ce qui vient d'être dit, mais j'ajouterais
00:32:38qu'il y aura une condamnation
00:32:40dans tous les cas pour ce policier.
00:32:42Une condamnation qui sera probablement médiatique
00:32:44et une extrême-gauche qui continuera
00:32:46de poursuivre ce policier
00:32:48parce qu'il en est le coupable idéal.
00:32:50Alors que, dans son procès, ce commissaire
00:32:52a reconnu aussi...
00:32:54Pourquoi vous parlez de l'extrême-gauche ?
00:32:56Parce que cette histoire
00:32:58a beaucoup été récusée par l'extrême-gauche.
00:33:00Le parquet de Nantes...
00:33:02C'est le parquet
00:33:04qui a requis une peine. Est-ce que c'est l'extrême-gauche ?
00:33:06Est-ce que vous avez entendu parler...
00:33:08Vous êtes obsédé par l'extrême-gauche.
00:33:10Il faut consulter.
00:33:12C'est l'extrême-gauche qui attaque en permanence la police.
00:33:14Vous avez vu les tags
00:33:16autour de l'affaire.
00:33:18Ici, la police noie vos enfants.
00:33:20C'est ce qu'elle veut imprimer comme image.
00:33:22Ce n'est pas le sujet.
00:33:24C'est l'extrême-gauche.
00:33:26On croit que c'est l'extrême-gauche.
00:33:28Vous avez eu une obsession sur l'extrême-gauche.
00:33:30C'est exactement le sujet.
00:33:32C'est l'extrême-gauche qui reconnaît
00:33:34certaines lacunes dans ce qui s'est passé.
00:33:36Il le reconnaît.
00:33:38Mais l'extrême-gauche, elle, ne va rien lui pardonner.
00:33:40Ne va rien tolérer.
00:33:42Elle va faire l'amalgame.
00:33:44Elle va en faire le coupable.
00:33:46Elle imprime très fort.
00:33:48Elle met de la pression.
00:33:50Juste, on va écouter un micro-trottoir
00:33:52qui avait été fait en 2019.
00:33:54On avait eu un Nantais qui avait été interrogé
00:33:56et qui dit que le problème, c'est qu'il y avait de la pression.
00:33:58C'était l'époque des Gilets jaunes.
00:34:00C'était la violence qui existait.
00:34:02A Nantes, on a été victime
00:34:04de pas mal de problèmes de centre-ville
00:34:06liés à l'aéroport.
00:34:08On sait qu'ils sont dans un état
00:34:10de fatigue extrême.
00:34:12Mon sentiment principal,
00:34:14c'est que c'est un accident qui a mal tourné.
00:34:16Je trouve qu'on met beaucoup de passion
00:34:18et qu'on incrimine beaucoup les gens
00:34:20de part et d'autre.
00:34:22Ce que veut dire ce Nantais,
00:34:24c'est qu'il y avait un climat anti-police.
00:34:26C'est important de se remettre
00:34:28sur ce qui se passait à l'époque.
00:34:30Les policiers, ce jour-là,
00:34:32ont été attaqués.
00:34:34Ils ne sont pas tout à coup arrivés en disant
00:34:36qu'ils allaient balancer des acrimaux.
00:34:38Ils ont été pris à partie par des gens.
00:34:40C'était une riposte.
00:34:42C'est important de préciser
00:34:44qu'il y a quand même, dans l'opinion publique,
00:34:46une certaine gauche qui, à propension
00:34:48à systématiquement condamner le policier.
00:34:50Que ce soit un accident,
00:34:52qu'il ait été attaqué,
00:34:54systématiquement, on l'attaque en disant
00:34:56que la police tue, la police noie vos enfants.
00:34:58Ça s'imprime, malheureusement, dans la conscience des gens.
00:35:00Qu'on le veuille ou non, ça s'imprime.
00:35:02Maintenant, moi, j'ai confiance en la justice
00:35:04de mon pays, mais c'est vrai
00:35:06qu'on va certainement avoir une crise des vocations.
00:35:08Plus personne ne voudrait être policier.
00:35:10Parce qu'être policier, c'est aussi
00:35:12confronter à un procès alors que vous êtes dans le cadre
00:35:14de votre mission. Les gens n'osent pas tirer.
00:35:16Les gens n'osent même plus
00:35:18se défendre. Dans le cas d'un contrôle,
00:35:20les policiers sont même démunis.
00:35:22Aujourd'hui, vous avez un délit d'obtempérer.
00:35:24On va y venir dans un instant.
00:35:26Et on attend le verdict
00:35:28d'une minute à l'autre dans cette affaire
00:35:30à Nantes. Alexis Isard.
00:35:32Factuellement, les policiers, pour répondre
00:35:34à la question initiale, sont bien moins condamnés
00:35:36que les délinquants. Les policiers, c'est à peu près...
00:35:38Les statistiques sont difficiles à trouver,
00:35:40mais c'est à peu près 5% de condamnation, là où les délinquants,
00:35:42c'est 70%. Le vrai problème, c'est que là,
00:35:44on compare des policiers et des délinquants.
00:35:46C'est un policier hier qui nous disait ça.
00:35:48Un policier nous disait, hier,
00:35:50c'est plus facile d'emprisonner un policier que d'emprisonner
00:35:52un délinquant. Ce qui n'est pas le cas dans les faits.
00:35:54Le vrai problème, c'est que les délinquants, en l'occurrence,
00:35:56sont de plus en plus violents envers la police.
00:35:58Et les policiers, même si le taux de condamnation
00:36:00est plus faible, ont peur.
00:36:02On peur de réagir face à des délinquants
00:36:04qui sont très violents, parce que la réponse va
00:36:06de fait être violente.
00:36:08Et donc, ensuite, ils risquent soit
00:36:10de commettre
00:36:12des dégâts physiques sur la personne,
00:36:14et ils ne le souhaitent pas, parce que
00:36:16pour une personne, c'est jamais très agréable
00:36:18de commettre des dégâts physiques face à même un délinquant.
00:36:20Et ensuite, il peut risquer des problèmes judiciaires.
00:36:22Mais oui, et puis il faut préciser,
00:36:24c'est en gros ce que vous êtes en train de dire, mais c'est pas agréable
00:36:26pour un policier quand il doit ouvrir le feu,
00:36:28quand il doit se défendre, quand il blesse quelqu'un.
00:36:30C'est un être humain.
00:36:32Bien sûr, c'est pas du plaisir.
00:36:34C'est pas du plaisir.
00:36:36Mathias Leboeuf, et après on parle, parce que
00:36:38je vais vous parler de Marseille après, alors attention à ce que vous dites,
00:36:40parce que je vous parle de Marseille, vous allez être peut-être mal.
00:36:42Qu'un policier soit responsable
00:36:44de ses actes devant la justice, c'est tout à fait normal.
00:36:46C'est la démocratie,
00:36:48c'est ce que disait Maître Bensoussens,
00:36:50ça c'est la première chose. Deuxième chose, ce policier
00:36:52a reconnu qu'il n'avait pas maîtrisé la situation.
00:36:54Donc il a reconnu, à minima,
00:36:56qu'effectivement il y avait eu une faute.
00:36:58A partir de là, il faut aussi faire confiance
00:37:00à la justice, c'est-à-dire que
00:37:02il va y avoir un délibéré.
00:37:04Le parquet, au passage,
00:37:06a quand même appelé à une peine symbolique
00:37:08minimale.
00:37:10La verdique dans la minute qui vient,
00:37:12mais ça va être intéressant de voir
00:37:14à quoi il est condamné.
00:37:16Les policiers n'osent plus tirer.
00:37:18D'une certaine façon, heureusement,
00:37:20on n'est pas aux Etats-Unis où on peut...
00:37:22Vous voulez quoi ?
00:37:24J'ai pas dit n'osent plus tirer, j'ai dit n'osent plus se défendre.
00:37:26C'est pas tout à fait la même chose.
00:37:28Juste une chose,
00:37:30l'usage de la force par la police,
00:37:32il est légitime quand il est
00:37:34proportionné.
00:37:36Là, la question, c'est de savoir
00:37:38si balancer...
00:37:40Si on en revient à tout à l'heure,
00:37:42le policier qui a été renversé,
00:37:44il a pas tiré,
00:37:46il a pas osé ouvrir le feu.
00:37:48S'il avait ouvert le feu et qu'il avait tué quelqu'un,
00:37:50là, il serait aujourd'hui en garde à vue.
00:37:52Il serait en garde à vue.
00:37:54Alors qu'il est à l'hôpital.
00:37:56Il a préféré être à l'hôpital,
00:37:58gravement blessé, plutôt qu'être en garde à vue.
00:38:00Je ne suis pas en train de vous faire l'apologie
00:38:02de la violence policière.
00:38:04Il faut aussi admettre qu'aujourd'hui,
00:38:06la violence est à un autre niveau. Parfois, les policiers ne se retrouvent pas
00:38:08à des délinquants qui sont beaucoup plus armés qu'eux,
00:38:10qui n'hésitent pas à leur tirer dessus,
00:38:12alors que le policier ne peut même pas agir
00:38:14dans un cas d'injustice.
00:38:16Là, il a agi.
00:38:18La question, c'est de savoir...
00:38:20Il y a une chose sur cette affaire qui m'interroge énormément.
00:38:22C'est qu'ils ont demandé au DJ
00:38:24de couper la musique.
00:38:26Le DJ n'a pas voulu.
00:38:28Ce qui est hallucinant.
00:38:30Qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:32Plus personne ne respecte l'autorité de la police.
00:38:34Vous le savez bien.
00:38:36Vous avez des policiers qui viennent vous voir,
00:38:38qui vous disent de vous arrêter de faire de la musique.
00:38:40Vous l'arrêtez.
00:38:42Mais ça n'autorise pas pour autant à dégainer...
00:38:44Mais personne ne l'a dégainé dans cette histoire.
00:38:46C'est important de rappeler les choses.
00:38:48Personne ne l'a menacé, personne ne l'a dégainé.
00:38:50Les policiers ont répondu parce qu'ils ont reçu
00:38:52des projectiles dans la tête.
00:38:54En l'occurrence, parce que j'ai été voir...
00:38:56Ce qu'on reproche,
00:38:58c'est l'usage massif des lacrymos
00:39:00qui manifestement étaient disproportionnés
00:39:02et qui a entraîné...
00:39:04Parce que dans la loi, il y a eu 5 ou 6 personnes...
00:39:06Je l'ai dit.
00:39:08Ça aurait pu être
00:39:10beaucoup plus grave.
00:39:12Et s'ils n'avaient pas attaqué les policiers,
00:39:14il ne se serait rien passé.
00:39:16C'est toujours pareil.
00:39:18Quand il n'y a pas de recul de tempéré,
00:39:20la police, elle n'ouvre pas le feu.
00:39:22Vous ne pouvez pas vous mettre en infraction
00:39:24et après reprocher aux policiers
00:39:26de vouloir établir l'ordre.
00:39:28Ce jeune qui est mort, il n'était pas en infraction
00:39:30manifestement.
00:39:32On ne sait pas.
00:39:34Est-ce qu'il a lancé des projectiles ou pas ?
00:39:36On ne sait pas.
00:39:38Ici, c'est Marseille, bébé.
00:39:40Cette phrase est surréaliste.
00:39:42Ici, on n'est pas les gens en prison
00:39:44pour des délits routiers.
00:39:46C'est ce qu'a dit un chauffard
00:39:48qui a été interpellé par la police à Marseille.
00:39:50Quand ils l'ont interpellé, c'est ce qu'il leur a dit
00:39:52aux policiers. C'est toujours pareil.
00:39:54C'est le non-respect de la police, le non-respect des lois.
00:39:56Il a été interpellé, il a été remis en liberté
00:39:58puis il a recommencé.
00:40:00Juste. Pardon ?
00:40:02Et la revendication.
00:40:04Les faits se sont déroulés en deux temps cette nuit.
00:40:06Quartier des Goudes.
00:40:08Lors d'un contrôle routier,
00:40:10un individu est arrêté sans permis
00:40:12sous l'emprise de stupéfiants.
00:40:14Son véhicule est immobilisé.
00:40:16Après avoir été entendu par un OPJ,
00:40:18une date ultérieure de convocation est fixée.
00:40:20L'homme est libéré.
00:40:22Vu l'attitude de l'individu,
00:40:24les policiers de la compagnie sécurité routière
00:40:26sont quand même un peu inquiets
00:40:28sur le fait qu'ils seraient en capacité
00:40:30de reprendre ce véhicule
00:40:32parce qu'ils les avaient chambrés
00:40:34lors de l'interpellation en disant
00:40:36ici c'est Marseille BB, pour des affaires routières
00:40:38on ne nous met pas en garde à vue.
00:40:40Et c'est donc sans surprise que quelques heures plus tard
00:40:42les policiers voient le suspect revenir prendre sa voiture.
00:40:44Ils essaient à nouveau de l'interpeller.
00:40:46Cette fois l'homme refuse d'obtempérer.
00:40:48Une course-poursuite se déclenche
00:40:50sur près de 20 km
00:40:52sur le littoral, dans les tunnels
00:40:54jusqu'au quartier nord de la ville
00:40:56où dans ces ruelles, l'individu est appréhendé
00:40:58après avoir percuté le véhicule de police.
00:41:00En ce qui concerne ces refus d'obtempérer
00:41:02on se retrouve dans des situations difficiles
00:41:04nous les policiers, on ne peut pas les tamponner
00:41:06il ne faut pas qu'ils se blessent
00:41:08il ne faut pas qu'on soit blessé aussi
00:41:10on n'a pas la possibilité de les poursuivre
00:41:12parce qu'on n'a pas de réglementations
00:41:14et de textes qui nous permettent
00:41:16de pourchasser ces individus en refus d'obtempérer
00:41:18donc on a vraiment besoin de légiférer là-dessus.
00:41:20L'homme, âgé de 19 ans
00:41:22est connu des services de police
00:41:24il a été placé en garde à vue.
00:41:26Ici c'est Marseille BB
00:41:28on ne va pas en prison
00:41:30pour des délits routiers.
00:41:32Ça veut dire beaucoup de choses
00:41:34cette phrase, et c'est pour ça que je l'ai sortie
00:41:36je vous l'ai mise en titre, je trouve que ça veut dire beaucoup de choses
00:41:38ici c'est Marseille
00:41:40et ça peut être Marseille, ça peut être Rennes
00:41:42ce n'est pas parce que c'est Marseille
00:41:44mais ça veut dire qu'on est au-dessus des lois.
00:41:46Et ça veut dire beaucoup du changement de la nature
00:41:48de la délinquance qu'on a aujourd'hui
00:41:50une délinquance qui revendique d'être en dehors des lois
00:41:52une délinquance qu'on peut voir sur Snapchat
00:41:54sur les réseaux qui se filment régulièrement
00:41:56des refus d'obtempérer
00:41:58et qui a justement cette dimension ostentatoire
00:42:00qui montre à la police que c'est son territoire
00:42:02que la police n'a plus rien à faire ici
00:42:04et qu'elle ne craint plus la loi.
00:42:06On parlait justement, ce qu'il faudrait
00:42:08sur ces cas-là, c'est des peines automatiques
00:42:10ce qu'il faut, c'est une décision maintenant
00:42:12quelque chose de fort
00:42:14les personnes qui font des refus d'obtempérer doivent automatiquement
00:42:16prendre une peine planchée
00:42:18de 6 mois, ou une courte peine
00:42:20mais qui permette justement
00:42:22d'avoir une certaine assise par rapport à ces délinquants.
00:42:24Monsieur l'ex-député,
00:42:26pourquoi vous n'avez pas fait ça ?
00:42:28Parce que vous faites les lois, vous avez fait les lois.
00:42:30La réalité c'est que la loi a été modifiée à deux reprises
00:42:32c'est pour ça que quand j'entends qu'il faut modifier la loi
00:42:34je pense qu'il faut appliquer la loi. On l'a modifiée
00:42:36d'abord pour augmenter les peines
00:42:38passer en cas de refus d'obtempérer
00:42:40de 6 mois d'emprisonnement jusqu'à
00:42:423 ans d'emprisonnement possible, s'il y a mise en danger
00:42:44de la vie d'autruise qui est assez rapide
00:42:465 ans d'emprisonnement c'est beaucoup, je pense qu'il faut
00:42:48appliquer ces peines-là. On a aussi ajouté
00:42:50au moment des attentats de Nice
00:42:54qu'on met en danger la population
00:42:56de pouvoir utiliser son arme dessus.
00:42:58Ça a été ajouté dans la loi. Je crois que
00:43:00l'arsenal législatif existe
00:43:02et plutôt solide maintenant, il faut appliquer les peines.
00:43:04Je crois qu'un refus d'obtempérer,
00:43:06quelqu'un qui s'en va quand on essaye
00:43:08de l'arrêter s'il prend 3 ans de prison
00:43:10ça me paraît être juste 3 ans de prison.
00:43:12On va prendre Bruno Bartossetti, secrétaire national
00:43:14unité police chargée de la zone sud.
00:43:16Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:43:18Vous réagissez comment quand vous entendez
00:43:20ce chauffard qui dit aux policiers
00:43:22de Marseille, on ne nous met pas en prison
00:43:24pour un délire routier.
00:43:26C'est surréaliste quand même.
00:43:28C'est surréaliste, j'aime mieux le saluer
00:43:30parce que la plupart du temps on nous crache au visage
00:43:32et on nous insulte.
00:43:34On vous entend très mal,
00:43:36on va peut-être essayer de rétablir le son.
00:43:38Là ça va être mieux.
00:43:40Désolé, je me suis trompé.
00:43:42J'ai envie de dire que
00:43:44cet individu a été poli
00:43:46quelque part, parce que d'habitude on nous crache dessus,
00:43:48on nous insulte et on est des provocateurs
00:43:50et on les interpelle alors qu'ils sont en infraction.
00:43:52Je vais un petit peu plus loin dans le regard,
00:43:54dans l'analyse, mais j'entends
00:43:56depuis tout à l'heure un refus d'obtempérer.
00:43:58C'est vrai que les lois ont évolué, encore faut-il
00:44:00les appliquer, mais lorsqu'on fonce
00:44:02délibérément sur des policiers, c'est fréquent,
00:44:04c'est tous les jours. On n'est plus dans un refus d'obtempérer,
00:44:06on est dans une tentative d'homicide.
00:44:08Donc ça veut dire que si le policier n'est pas renversé,
00:44:10si le policier n'est pas blessé,
00:44:12on a beaucoup de mal pour faire en ressortir
00:44:14qu'on n'est pas dans un cadre de refus d'obtempérer
00:44:16Simple, on est dans un refus d'obtempérer aggravé
00:44:18qui est pour conséquence
00:44:20la mise en danger de la vie d'autrui.
00:44:22Et c'est là où ça devient difficile,
00:44:24quand on doit en plus se justifier.
00:44:26Certes, c'est normal qu'on puisse faire
00:44:28des procédures propres et bien construites,
00:44:30mais malgré tout,
00:44:32il y a des rappels à la loi, du sursis,
00:44:34des peines
00:44:36qui ne sont pas prononcées.
00:44:38C'est évident qu'ils se sentent
00:44:40en toute liberté, ils se sentent
00:44:42impunis, ils ont raison de le penser
00:44:44parce que l'histoire leur donne raison
00:44:46et c'est notre quotidien. J'insiste bien,
00:44:48pour ceux qui pensent que le policier,
00:44:50quand il fait son travail,
00:44:52il se retrouve dans la provocation,
00:44:54tous ceux qui pensent ça, tous ceux qui pensent
00:44:56que parce qu'il y a un cas isolé,
00:44:58ça remet en question les millions d'interventions
00:45:00qu'on fait par an, il faut vraiment
00:45:02des invités à venir dans un commissariat
00:45:04passer une semaine. Et vous verrez
00:45:06qu'on ne demande pas un permis de chasser ou de tuer,
00:45:08on veut juste, à un moment donné,
00:45:10protéger la population et se protéger
00:45:12c'est pour ceux qui ne connaissent pas la réalité,
00:45:14qui ne connaissent pas la vie.
00:45:16– Juste un petit mot, parce que ce que vous avez dit au tout début
00:45:18de votre intervention m'a interpellé quand vous dites
00:45:20là encore il a été poli,
00:45:22d'habitude on nous crache dessus, ça veut dire
00:45:24qu'à ce point-là, ils n'ont peur de rien
00:45:26aujourd'hui ?
00:45:28– Vous voulez que je vous…
00:45:30– Alors on veut bien s'il y a du son,
00:45:32mais là il n'y a plus de son du tout,
00:45:34donc on va vous rappeler parce que je pense
00:45:36que vous vouliez nous donner un exemple,
00:45:38donc on va essayer de l'avoir dans un instant, Mathias.
00:45:40– Je suis d'accord avec Jules Laurent,
00:45:42je pense qu'il devrait y avoir une peine planchée,
00:45:44alors est-ce que c'est 6 mois, 1 an,
00:45:46et qui automatiquement,
00:45:48puisque c'est un cas de flagrant délit,
00:45:50donc le délibéré,
00:45:52il n'y a pas à délibérer
00:45:5436 heures,
00:45:56automatiquement le contrevenant devrait être
00:45:58déféré et emprisonné.
00:46:00– Bruno Barthe, c'est bien, on vous a retrouvé.
00:46:02Vous voulez nous donner un exemple, je crois.
00:46:04– Oui, voilà, vous savez,
00:46:06dans notre administration aujourd'hui,
00:46:08on a la protection fonctionnelle,
00:46:10et lorsqu'on parle d'outrage,
00:46:12on doit avoir un avocat pour défendre nos intérêts.
00:46:14Eh bien aujourd'hui, notre administration
00:46:16dit pas d'avocat quand il s'agit
00:46:18d'un outrage simple, ça ne veut rien dire
00:46:20un outrage simple, ce n'est même pas dans le code pénal,
00:46:22c'est-à-dire que même notre administration freine,
00:46:24je vous le dis, pour des raisons économiques,
00:46:26à défendre nos intérêts dans le cadre
00:46:28de la protection fonctionnelle.
00:46:30Voilà où on en est aujourd'hui dans notre pays,
00:46:32c'est-à-dire qu'on n'a même pas les moyens de se défendre,
00:46:34et un outrage simple, en admettant que ça existe
00:46:36dans le code pénal, ça veut dire quoi ?
00:46:38Ça veut dire que si je vous insulte, vous, policier,
00:46:40eh bien c'est un outrage simple, ça ne mérite pas
00:46:42d'être défendu par un avocat.
00:46:44Est-ce qu'on doit aujourd'hui accepter
00:46:46d'insulter un policier ?
00:46:48Est-ce qu'on doit accepter aujourd'hui
00:46:50de cracher sur un policier ?
00:46:52Eh bien pour certains, ça devient normal.
00:46:54Non, ce n'est pas normal.
00:46:56On représente la République,
00:46:58et si on n'est pas respecté, nous,
00:47:00on ne peut pas faire respecter les lois
00:47:02pour protéger, j'insiste bien,
00:47:04par exemple, où le policier n'est pas défendu
00:47:06aujourd'hui quand il est juste insulté,
00:47:08mais c'est dingue, au fond, Jules Laurence,
00:47:10parce qu'on se dit que c'est pour ça qu'ils en profitent.
00:47:12Parce que ces gens-là, en fait, ils savent.
00:47:14Ils savent quand ils risquent, ils savent quand ils ne risquent pas.
00:47:16Et ceux qui vont narguer les policiers,
00:47:18ils savent qu'au fond, ils ne risquent rien aujourd'hui.
00:47:20Lors des fameuses opérations Place Net,
00:47:22j'ai eu beaucoup de retours de la police à ce moment-là,
00:47:24et notamment après le passage d'Emmanuel Macron.
00:47:26Et en fait, ce qui faisait remonter
00:47:28sur le terrain, c'est que, quotidiennement,
00:47:30ils se faisaient humilier parce qu'on les obligeait
00:47:34tous les sous-effectifs, et en permanence,
00:47:36ils disaient, il y en a un qui vient de passer devant,
00:47:38il nous nargue, et autres, est-ce qu'on peut intervenir ?
00:47:40Et ils avaient des contre-indications
00:47:42pour justement ne pas prendre en chasse.
00:47:44Et toute la journée, il y avait des policiers
00:47:46devant la Castellane, devant d'autres cités
00:47:48marseillaises, qui se faisaient narguer,
00:47:50et les délinquants s'habituaient à pouvoir
00:47:52insulter, narguer la police sous ses yeux.
00:47:54Place Net, c'est justement la réponse à ça.
00:47:56Place Net, c'est de mettre tous les effectifs de police au même endroit
00:47:58pour faire une...
00:47:59Ça, c'est quand il y a de la com' et les caméras.
00:48:01Et quand il y a justement un ministre qui vient.
00:48:03Et quand il n'y a plus de ministre, les témoignages du terrain
00:48:05de la police, c'est tout l'inverse.
00:48:07Et il y a eu des opérations Place Net XXL dans des
00:48:09coins très chauds, comme à Marseille notamment,
00:48:11pour essayer d'y aller très profondément.
00:48:13Et il y a eu tout de même des...
00:48:15A la Castellane, les policiers rigolent.
00:48:17Quand on laisse une voiture
00:48:19avec trois flics en disant
00:48:21qu'il y a une présence policière, ça ne suffit pas.
00:48:23Justement, les policiers sont la cible
00:48:25de...
00:48:27Ça dit deux choses.
00:48:29D'abord, il y a une vraie crise de l'autorité.
00:48:31Les jeunes ne respectent plus rien.
00:48:33Autre chose, c'est aussi qu'il y a une espèce de laxisme.
00:48:35Aujourd'hui, tous ces jeunes qui sont délinquants,
00:48:37ils connaissent le droit. Ils n'ont jamais mis les pieds dans une fac de droit.
00:48:39Mais je vous assure qu'ils connaissent le droit par cœur.
00:48:41Ils savent ce qu'ils encourent.
00:48:43Donc ils s'en foutent parfaitement.
00:48:45Ils ne savent pas pertinemment qu'ils ne risquent rien.
00:48:47C'est très dur d'être policier. Les policiers, à longueur de journée,
00:48:49moi je le vois sur le terrain, ils se font insulter
00:48:51dès qu'ils passent. Ils ne font rien.
00:48:53Ils passent dans la rue, ils se font insulter.
00:48:55C'est des gros colosses. C'est des gamins qui ont 14 ans,
00:48:57qui ont 15 ans, qui déjà dans leur tête sont idéologisés
00:48:59dans leur quartier, dans leur famille,
00:49:01à la télé, dans les associations,
00:49:03en leur disant que le flic, c'est le méchant.
00:49:05Le flic, ça tue les enfants.
00:49:07Le flic, c'est ton ennemi. Ces gamins grandissent avec cette idée.
00:49:09Il n'y a plus d'autorité. Il n'y a plus aucun respect.
00:49:11C'est à ça aussi qu'il faut revenir.
00:49:13Je voudrais coloriser si possible le débat.
00:49:15J'ai eu l'occasion, en tant que parlementaire, de faire des tournées avec la BAC.
00:49:17J'ai participé à des interventions
00:49:19auprès de jeunes délinquants.
00:49:21Quand la BAC intervient, les jeunes délinquants ne sont pas les fiers.
00:49:23La BAC, elle fait peur.
00:49:25La BAC fait encore peur.
00:49:27Ils ont peur de la BAC.
00:49:29La BAC fait encore un peu peur.
00:49:31Pour connaître aussi bien les cités,
00:49:33je peux vous dire que la BAC fait encore peur.
00:49:35Juste parce que, ce n'est pas Noël,
00:49:37mais c'est quasiment ça aujourd'hui dans les sujets de l'émission,
00:49:39parce qu'on est sur des cas qui sont totalement surréalistes.
00:49:41On va vous raconter ce qui s'est passé à Rennes.
00:49:43A Rennes, refus d'obtempérer à nouveau.
00:49:45Un homme est dans sa voiture.
00:49:47Il est avec ses deux enfants.
00:49:49Il veut les conduire à l'école.
00:49:51Il n'a pas de permis. Il n'a pas d'assurance.
00:49:53La police l'arrête. Qu'est-ce qu'il fait ?
00:49:55Il ouvre la portière et il s'en va.
00:49:57Il laisse ses gamins dans la voiture et il se barre en courant.
00:49:59Alors que le conducteur est en garde à vue
00:50:01dans les locaux de l'hôtel de police de Rennes,
00:50:03on croise son épouse
00:50:05accompagnée des deux enfants
00:50:07de 3 et 4 ans
00:50:09qu'il a laissés dans la voiture
00:50:11quelques heures plus tôt,
00:50:13alors qu'il fuyait après un refus d'obtempérer.
00:50:15La panique, des fois,
00:50:17c'est parce qu'il ne sait pas ce qu'il fait.
00:50:19Il aime ses enfants.
00:50:21S'il peut laisser ses enfants
00:50:23et fuir, c'est la panique.
00:50:25Il ne savait pas ce qu'il faisait.
00:50:27C'est quelqu'un aussi
00:50:29qui a peur de la police.
00:50:31Il est 8h25 ce jeudi matin
00:50:33quand le conducteur, sans permis, sans assurance,
00:50:35est contrôlé par trois motards.
00:50:37Il touche une des motos,
00:50:39puis recule en accélérant.
00:50:41Il prend la fuite à pied.
00:50:43Les deux enfants en route pour l'école
00:50:45et les policiers à l'arrière du véhicule.
00:50:47Prendre sa voiture et être démuni
00:50:49de permis de conduire et d'assurance
00:50:51et emmener ses propres enfants.
00:50:53Déjà, on prend des risques, mais prendre la fuite
00:50:55et en ayant cette réaction,
00:50:57il a mis sa propre vie,
00:50:59la vie de ses enfants et la vie des collègues en danger.
00:51:01L'homme a été intercepté par un des motards.
00:51:03Son avocate redoute que le contexte
00:51:05actuel, avec le décès d'un gendarme
00:51:07fin août, lors d'un refus d'obtempérer,
00:51:09ne joue contre son client.
00:51:11Je pense qu'il faut réussir à prendre
00:51:13des mesures de distance.
00:51:15La situation de monsieur n'est pas à mettre en parallèle
00:51:17avec toutes les situations de refus d'obtempérer
00:51:19qu'on connaît aujourd'hui.
00:51:21Sur le territoire national,
00:51:23on dénombre 70 refus d'obtempérer par jour.
00:51:25C'est intéressant parce qu'on a eu les détails.
00:51:27Il est dans sa voiture, il recule,
00:51:29il touche une des motos de la police,
00:51:31il repart en avant, il est bloqué,
00:51:33il ouvre la portière, il s'en va,
00:51:35il laisse ses gamins, 3 et 5 ans,
00:51:37dans la voiture, il part en courant.
00:51:39C'est quoi ce monde dans lequel on vit,
00:51:41Jules Laurence ?
00:51:43Oui, c'est complètement dingue.
00:51:45Et sa femme qui dit
00:51:47qu'il a peur de la police,
00:51:49qu'il n'a pas de permis, qu'il n'a pas d'assurance.
00:51:51J'en reviens, on va me dire ça,
00:51:53mais elle a quand même égréné encore une fois
00:51:55la culture de l'excuse.
00:51:57Il a paniqué, ça veut dire que la police est dangereuse.
00:51:59C'est quand même les excuses qui s'affichent.
00:52:01Simplement, il n'a pas de permis,
00:52:03il a fait un refus d'obtempérer.
00:52:05Elle dit que c'est quelqu'un qui a peur de la police.
00:52:07Il a tellement peur qu'il prend le volant
00:52:09sans permis et sans assurance.
00:52:11Il n'est pas très compréhensif.
00:52:13Vous voulez être là-dessus ?
00:52:15Non, non, non.
00:52:17Surtout le père qui laisse ses gamins.
00:52:19Moi, honnêtement,
00:52:21c'est presque plus ça qui me choque.
00:52:23Comment un père peut laisser ses gamins
00:52:25de 3 et 5 ans et partir en courant ?
00:52:27Tout est choquant dans cette histoire.
00:52:29Le fait qu'il conduise sans permis et sans assurance.
00:52:31Le fait qu'il tape moto et voiture,
00:52:33parce que ça aurait pu être grave aussi
00:52:35pour la police.
00:52:37Le type est complètement irresponsable.
00:52:39La protection de l'enfance va prendre ce cas.
00:52:41Il y a une mise en danger de la vie des deux enfants.
00:52:43Il est assuré.
00:52:45Il risque, je crois,
00:52:477 ans d'emprisonnement.
00:52:49Je ne prends qu'une petite partie de l'infraction.
00:52:51Il y a tellement de coups à prendre.
00:52:53Rien que pour la mise en danger des enfants,
00:52:55il risque une peine importante.
00:52:57Ce qui est énorme, c'est que le refus d'obtempérer,
00:52:59parce que s'il n'avait pas été bloqué
00:53:01par la police,
00:53:03il aurait fui.
00:53:05Alors qu'il avait les enfants à l'arrière.
00:53:07Il a essayé de fuir,
00:53:09avec ses gamins à l'arrière.
00:53:11Vous n'allez pas lui trouver d'excuses ?
00:53:13Aucune excuse.
00:53:15Je ne suis pas dans la culture
00:53:17de l'excuse.
00:53:19Sur la route,
00:53:21je suis très sécuritaire.
00:53:23Je trouve incroyable que la route
00:53:25devienne une zone de non-droit.
00:53:27La plupart du temps, on a l'impression
00:53:29que la route n'appartient plus au territoire de la République.
00:53:31Vous mettez à la place des policiers
00:53:33qui doivent prendre en chasse
00:53:35avec deux enfants dedans.
00:53:37Et parfois,
00:53:39sans savoir
00:53:41qu'il y a des enfants derrière,
00:53:43parce que peut-être qu'on ne les voit pas.
00:53:45Si la moto allait derrière, peut-être que les enfants soient à l'arrière.
00:53:47On ne les voit pas. Vous imaginez.
00:53:49On n'aurait pas vendra.
00:53:51Le policier aurait dégainé,
00:53:53il aurait tiré avec deux enfants derrière.
00:53:55C'est pour ça qu'il faut être très précautionneux
00:53:57sur l'usage des armes
00:53:59et des armes à feu.
00:54:01C'est la faute du père au volant.
00:54:03Si tu as deux enfants derrière,
00:54:05tu t'arrêtes.
00:54:07On est d'accord là-dessus.
00:54:09Vous êtes en train de dire
00:54:11que si le policier avait ouvert le feu,
00:54:13ce ne serait pas sa faute.
00:54:15C'est justement pour dire que
00:54:17le fait que les agents de la force publique
00:54:19soient précautionneux sur l'usage des armes
00:54:21les honore.
00:54:23Ce n'est pas qu'ils sont précautionneux aujourd'hui,
00:54:25c'est qu'ils ont peur.
00:54:27Ils ont peur d'un drame.
00:54:29Oui, ils ont peur
00:54:31et parfois ils préfèrent être renversés eux-mêmes.
00:54:33C'est ça la réalité.
00:54:35Justement, on va en reparler dans un instant.
00:54:37On va faire la pause de pub et puis on entendra
00:54:39Rudy Mana qui nous dit qu'on a besoin d'une justice efficace.
00:54:41On parlera du nouveau gouvernement
00:54:43qui est en train d'arriver et lui il dit
00:54:45attention, là maintenant il nous faut quelqu'un de fort
00:54:47à la justice, on a besoin d'un gouvernement efficace.
00:54:49On en reparlera dans un instant.
00:54:51Sur CNews, à tout de suite après la pause.
00:54:59Alors que l'annonce du casting gouvernemental
00:55:01est imminente, lui n'en sera pas.
00:55:03Il a déjà fait savoir à son parti
00:55:05pas de portefeuille ministériel
00:55:07pour le renvoquer.
00:55:09Mais le député Héllaire souhaite toutefois
00:55:11le succès au Premier ministre pour le bien de la France
00:55:13dit-il dans un message posté sur X.
00:55:15Huitième visite
00:55:17de la présidente de la Commission européenne
00:55:19Ursula von der Leyen à Kiev.
00:55:21Une nouvelle visite pour préparer, je cite,
00:55:23le soutien de l'UE à l'approche de l'hiver.
00:55:25Le système énergétique ukrainien
00:55:27qui a été ravagé par les frappes russes,
00:55:29ce soutien devient indispensable
00:55:31pour la survie du pays.
00:55:33Et puis alors que Paris et Washington
00:55:35appellent à la désescalade au Moyen-Orient,
00:55:37l'armée israélienne a poursuivi ses raids aériens
00:55:39dans le sud du Liban.
00:55:41Tzahal annonce avoir visé des systèmes
00:55:43lance-roquettes du Hezbollah préjeux,
00:55:45cite, à être utilisés immédiatement pour tirer
00:55:47sur le territoire israélien.
00:55:5111h35 sur CNews,
00:55:53merci d'être en direct avec nous.
00:55:55C'est un nouveau gouvernement,
00:55:57et il y a un poste qui est très scruté.
00:55:59C'est bien évidemment le ministre de la Justice,
00:56:01le garde des Sceaux.
00:56:03Et je propose d'écouter Rudy Mana,
00:56:05qui était sur CNews ce matin,
00:56:07porte-parole d'Alliance,
00:56:09et qui dit qu'on a besoin d'une justice efficace.
00:56:11C'est une des priorités dans ce nouveau gouvernement.
00:56:13Il faut que la justice soit ferme,
00:56:15que la justice soit dure.
00:56:17Effectivement, on a besoin,
00:56:19et Alliance en appelle de ses voeux
00:56:21depuis trois ans déjà,
00:56:23mais à travers ça, on a besoin aussi
00:56:25des peines minimums,
00:56:27comme contre les policiers, les gendarmes,
00:56:29les infirmières, les surveillants pénitentiaires
00:56:31ou les pompiers qui sont agressés.
00:56:33C'est absolument intolérable aujourd'hui
00:56:35de voir des individus
00:56:37qui agressent des policiers, des gendarmes
00:56:39ou des pompiers, et qui ne vont pas en prison.
00:56:41Mais c'est quoi ce pays où on en arrive à ça ?
00:56:43Ça, c'est une priorité absolue
00:56:45du nouveau ministre de l'Intérieur
00:56:47et du nouveau garde des Sceaux,
00:56:49parce qu'il ne nous a pas échappé, Romain,
00:56:51quand on a un ministre de l'Intérieur,
00:56:53on en a eu un pendant quatre ans,
00:56:55franchement, il a fait le job
00:56:57de manière plutôt remarquable,
00:56:59mais le souci, c'est qu'on a besoin aussi
00:57:01d'une justice efficace.
00:57:03Et pour cela, on aura besoin d'un garde des Sceaux
00:57:05qui travaille main dans la main
00:57:07avec le ministre de l'Intérieur
00:57:09pour qu'on arrive à ce choc d'autorité.
00:57:11Parce que malheureusement,
00:57:13si ce choc d'autorité n'est pas mis en place,
00:57:15la dernière digue républicaine
00:57:17que représentent la police et la gendarmerie,
00:57:19c'est le pays entier qui va s'effondrer.
00:57:21Alex Sizar, comment on répond
00:57:23à l'appel de ce policier ?
00:57:25Le nouveau ministre de la Justice
00:57:27qui sera nommé, il commence quand même avec un beau jeu.
00:57:29On a augmenté le budget de la Justice
00:57:31de 40%, donc les moyens sont là.
00:57:33Il y a réellement un besoin d'efficacité
00:57:35sur, déjà,
00:57:37les délais d'instruction
00:57:39et de première condamnation.
00:57:41Aujourd'hui, on a une moyenne
00:57:43d'un peu plus d'un an, je crois que c'est 13 mois
00:57:45ou 14 mois pour une première condamnation.
00:57:47Donc, les moyens, ils ont été mis.
00:57:49Maintenant, il faut le déployer.
00:57:51C'est l'augmentation du nombre
00:57:53de greffiers, de magistrats, c'est 1500
00:57:55de chaque qui doivent être recrutés.
00:57:57Il y a des moyens qui ont été mis dans la Justice.
00:57:5940%, je vous dis,
00:58:01d'augmentation du budget, c'est énorme, c'est historique.
00:58:03Mais on reste juste au-dessus de la
00:58:05moyenne européenne en nombre
00:58:07d'euros investis par habitant.
00:58:09Donc, le défi,
00:58:11il est énorme. Le ministre de la Justice,
00:58:13il a la confiance et la volonté du président
00:58:15de la République et maintenant, je crois, du nouveau
00:58:17Premier ministre, pour mettre en place
00:58:19toutes ces réformes-là, je crois que c'est nécessaire.
00:58:21Juste, pourquoi on ne l'a pas fait avant ?
00:58:23Excusez-moi, Alexis. Puisque vous, vous étiez
00:58:25député ensemble, avant.
00:58:27Pourquoi ça n'a pas été fait avant ?
00:58:29Justement, ce dont je vous parle, ce sont des lois qui sont déjà votées.
00:58:31Il n'y a rien à faire, le budget est déjà attribué.
00:58:33Il n'y a plus qu'à appliquer. Vous savez, c'est une grosse
00:58:35administration. Il faut faire redescendre
00:58:37Il a fallu 7 ans, quoi.
00:58:39Il y a eu beaucoup de lois qui sont passées
00:58:41pendant 7 ans, effectivement, mais c'est
00:58:43très long. Je vous l'accorde, c'est très long et on aurait aimé
00:58:45que ce soit beaucoup plus rapide. Maintenant, il y a une réalité
00:58:47des faits, c'est que réformer une si grosse
00:58:49administration prend du temps.
00:58:51Il y a la question des moyens, mais il y a aussi la question de la volonté
00:58:53politique et de la cohésion du
00:58:55couple justice-police.
00:58:57On entend souvent les policiers,
00:58:59à tort ou à raison, c'est difficile de juger,
00:59:01dire que la justice détricote
00:59:03souvent le travail
00:59:05de la police et ça, je crois
00:59:07que politiquement, il faut
00:59:09apporter une réponse et une réponse qui soit
00:59:11cohérente, c'est-à-dire qu'il y a un vrai travail
00:59:13et un vrai attelage entre
00:59:15police et justice et
00:59:17qui rassurent les Français.
00:59:19Je crois que c'est un des principaux enjeux
00:59:21de ce gouvernement, c'est d'arriver
00:59:23à faire travailler dans le même sens
00:59:25police et justice et donner l'impression
00:59:27qu'encore une fois, on ne tire pas
00:59:29à eux et à Dia
00:59:31au sein de l'État.
00:59:33J'allais être un peu pessimiste
00:59:35sur ça, mais quand j'entends Michel Barnier
00:59:37qui parlait déjà, quand il parlait d'immigration,
00:59:39qu'il fallait traiter cette question de manière
00:59:41humaine et ferme en même temps, je crains que
00:59:43sur la justice, il y ait toujours ça en même temps,
00:59:45c'est-à-dire, d'un côté, il y avait
00:59:47Darmanin, de l'autre côté, Dupond-Moretti. Là, on annonce
00:59:49monsieur, a priori, c'est pas encore
00:59:51monsieur Didier Migaud, qui vient du PS
00:59:53et on aura peut-être monsieur Retailleau,
00:59:55on risque d'avoir...
00:59:57On risque d'avoir...
00:59:59Non mais, ce que je veux dire
01:00:01par là, c'est qu'on risque
01:00:03d'avoir justement ce côté
01:00:05ferme d'un côté et ce côté plus laxiste de l'autre
01:00:07Humain, c'est pas laxiste
01:00:09Vous revenez sur l'immigration ?
01:00:11Non, c'est parce que derrière ce mot humain,
01:00:13en réalité, il y a laxisme. Il faut comprendre, il faut décoder
01:00:15ce que dit la Macronie.
01:00:17Je suis pas fort en parole de monsieur Barnier, mais je suis pas sûr
01:00:19qu'on puisse dire que c'est laxiste.
01:00:21Il y a cette continuité. En fait, ce que veulent les Français
01:00:23sur l'immigration, c'est être ferme.
01:00:25C'est la seule chose qu'ils veulent. C'est ce qu'ils ont demandé.
01:00:27Ce qu'ils demandent, je crois, c'est de la fermeté sur l'immigration illégale,
01:00:29c'est-à-dire plus d'immigration illégale, et de
01:00:31mieux traiter la question de la justice.
01:00:33Ce que disait aussi ce policier, il disait, par exemple,
01:00:35arrêtons, aujourd'hui, quand un policier est attaqué,
01:00:37il faut qu'il y ait des peines fermes,
01:00:39des peines automatiques.
01:00:41Il faut que ce soit dû. Et alors, juste,
01:00:43je vais vous donner une info, parce qu'à l'instant, le service
01:00:45police-justice de CNews me donne
01:00:47une information. Ce sont trois policiers
01:00:49qui ont été blessés hier soir.
01:00:51Information CNews, à l'instant,
01:00:53ça s'est passé à la Courneuve.
01:00:55Alors, écoutez bien, selon les premiers éléments
01:00:57recueillis par CNews, à 22h30
01:00:59à la Courneuve, il y a un contrôle
01:01:01d'un véhicule avec quatre individus
01:01:03à bord, dont un est sous contrôle judiciaire
01:01:05et il lui est interdit de venir dans le 9-3.
01:01:07Or, la Courneuve, c'est dans le 9-3,
01:01:09les policiers veulent donc l'interpeller.
01:01:11Les policiers vont être roués de coups,
01:01:13jetés au sol par les autres
01:01:15occupants du véhicule,
01:01:17et ensuite,
01:01:19ils vont prendre la fuite. Trois policiers
01:01:21ont été blessés. Il y a une fracture de la main
01:01:23pour le premier, douleur au visage pour le second,
01:01:25douleur au dos pour le troisième,
01:01:27et une personne a été interpellée.
01:01:29Et voilà ce qui se passe.
01:01:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les policiers, on va leur casser la gueule.
01:01:33C'est ce qui s'est passé à la Courneuve,
01:01:35je vous rappelle l'information CNews à l'instant.
01:01:37On n'est plus dans du fait divers, effectivement, on est dans un fait sociétal.
01:01:39Et dans une tendance lourde
01:01:41qu'il faut absolument juguler.
01:01:43Parce que, comme disait le policier,
01:01:45si la digue saute
01:01:47d'une police républicaine,
01:01:49c'est la société entière qui s'effondre.
01:01:51Vous vous rendez compte qu'il y a trois policiers,
01:01:53en plus, c'est même pas un policier, il y a trois policiers,
01:01:55on va leur casser la gueule. On leur casse la gueule
01:01:57à la Courneuve.
01:01:59C'est à la Courneuve, mais c'est partout en France.
01:02:01Ils n'ont pas peur.
01:02:03Donc ils se mettent face à la police,
01:02:05ils les frappent, ils font ce qu'ils veulent, ils sont partis.
01:02:07Et moi, j'aimerais bien savoir quelle va être la suite qui va être donnée.
01:02:09Est-ce qu'ils vont être condamnés ?
01:02:11Déjà, il y en a un parmi eux
01:02:13qui a déjà un casier judiciaire,
01:02:15parce qu'il n'avait pas le droit de se rendre à la Courneuve.
01:02:17Il y est quand même, donc il n'en a rien à faire,
01:02:19il s'en fout.
01:02:21Il faut être une sévérité exemplaire.
01:02:23Il faut une main forte, aussi bien au ministère
01:02:25de la justice,
01:02:27et encore, la police fait son boulot,
01:02:29mais il faut aussi, comme ça a été dit tout à l'heure,
01:02:31un couple ferme qui parle d'une seule voix.
01:02:33Ce n'est pas les jeunes, on les arrête, ils arrivent devant la justice,
01:02:35on leur dit appel à l'ordre, merci, au revoir.
01:02:37Il faut une justice ferme, tant qu'on n'aura pas une justice ferme
01:02:39dans notre pays.
01:02:41– Le ministère de la justice, ce ne sont pas les juges,
01:02:43ce n'est pas le ministère de la justice qui décide.
01:02:45– Non, non, ce n'est pas ce que je dis.
01:02:47– Il y a deux réponses à ça, en réalité.
01:02:49Ce dont on parlait tout à l'heure, les peines plancheries,
01:02:51on a déjà essayé, ça n'a pas fait l'épreuve,
01:02:53on ne peut pas dire que ça ait fonctionné.
01:02:55– Pourtant, il réclame, les policiers réclament.
01:02:57– Et le deuxième, c'est ce qu'on a vu lors des émeutes
01:02:59qui ont eu lieu l'été dernier, une circulaire
01:03:01qui a été faite du ministère de la justice,
01:03:03les peines qui ont été prononcées ont été très fortes.
01:03:05Donc il est possible, si le ministère de la justice
01:03:07le décide… – Donc c'est bien la preuve
01:03:09que ça dépend d'une volonté politique.
01:03:11Quand ils veulent, ils le feront, donc il faut le faire.
01:03:13– Voilà, donc je vous rappelle cette InfoC News
01:03:15qu'on vous donne, trois policiers blessés hier à la Courneuve
01:03:17par quatre individus à bord d'un véhicule
01:03:21qui était sous contrôle judiciaire, n'avaient pas le droit
01:03:23de venir dans le 9.3, ces individus se sont attaqués
01:03:25aux policiers, les ont frappés,
01:03:27les ont jetés à terre.
01:03:29Trois policiers blessés, une fracture de la main
01:03:31pour le premier, douleur au visage pour le second, douleur au deux.
01:03:33Pour le troisième InfoC News.
01:03:35Alors on en revient au gouvernement proprement dit
01:03:37puisque c'était le point de départ avant que cette info
01:03:39nous parvienne, on a 38 ministres.
01:03:41Je croyais qu'on voulait faire des économies,
01:03:43on en a 38, voici la liste.
01:03:45– C'est un gouvernement qui sera prêt
01:03:47à agir au service des Français,
01:03:49dit Michel Barnier.
01:03:51Le nouveau Premier ministre a soumis hier soir
01:03:53à Emmanuel Macron une liste de 38 ministres
01:03:55dont 16 de plein exercice.
01:03:57Parmi les noms évoqués,
01:03:59Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur,
01:04:01Patrick Hetzel
01:04:03à l'enseignement supérieur,
01:04:05Annie Gennevard pour l'agriculture,
01:04:07Othmane Nassrou pour la laïcité
01:04:09et Jean-Louis Thiriot pour la défense.
01:04:11François-Noël Buffet pourrait s'occuper
01:04:13des Outre-mer,
01:04:15Laurence Garnier obtiendrait la famille.
01:04:17Enfin, Sophie Prima s'occuperait
01:04:19entre autres du tourisme.
01:04:21Parmi les ministres démissionnaires,
01:04:23Sébastien Lecornu pourrait rester aux armées.
01:04:25Rachida Dati pourrait être maintenue
01:04:27au ministère de la Culture
01:04:29ou obtiendrait l'éducation.
01:04:31Enfin, Agnès Pannier-Runacher,
01:04:33ministre démissionnaire déléguée à l'agriculture
01:04:35est désormais pressentie à l'écologie.
01:04:37– Voilà, donc ça c'est le point,
01:04:3911h44, les choses peuvent bouger,
01:04:41on le sait tant que ce n'est pas officiel
01:04:43et jusqu'au dernier moment les choses peuvent bouger.
01:04:45Merci d'être avec nous.
01:04:47Juste d'abord, je voudrais qu'on revienne
01:04:49sur cette petite info de ce matin
01:04:51que vous donniez en plateau chez Pascal,
01:04:53c'est une des personnes pressenties
01:04:55a été refusée par Emmanuel Macron ?
01:04:57– Oui, Laurence Garnier
01:04:59qui est siège dans l'opposition
01:05:01à la mairie de Nantes
01:05:03qui est effectivement pressentie
01:05:05pour le ministère de la Famine
01:05:07qui serait sur la liste de Michel Barnier
01:05:09et Emmanuel Macron aurait demandé
01:05:11à Michel Barnier de la retirer
01:05:13parce qu'elle s'est opposée
01:05:15à l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
01:05:17elle a manifesté contre le mariage pour tous,
01:05:19elle s'est opposée à une loi
01:05:21interdisant les thérapies
01:05:23de conversion pour les homosexuels
01:05:25et elle s'est opposée aussi
01:05:27à une publicité
01:05:29contre le sida
01:05:31où un couple gay s'embrassait
01:05:33dans cette publicité,
01:05:35elle était gênée par ce couple gay
01:05:37qui s'embrassait dans cette publicité
01:05:39donc il y a eu une véritable levée de boucliers
01:05:41aussi de la gauche pour réclamer
01:05:43que cette femme, Laurence Garnier,
01:05:45ne devienne pas ministre.
01:05:47Alors 38 ministres, c'est ce qui est prévu
01:05:49a priori, c'est beaucoup non ?
01:05:51C'est énorme, c'est énorme
01:05:53surtout que vous le disiez Jean-Marc
01:05:55le coup d'avant on voulait faire des économies
01:05:57on avait créé des ministères
01:05:59très élargis, souvenez-vous le ministère
01:06:01de Catherine Vautrin, travail santé
01:06:03pour réduire le nombre de ministres
01:06:05alors pourquoi il y en a 38 ?
01:06:07Ce qui doit être proche du record
01:06:09et d'ailleurs le plus fou dans l'histoire
01:06:11enfin ce qui est à noter
01:06:13c'est que par exemple vous allez avoir
01:06:15Sébastien Lecornu ministre des armées
01:06:17et vous avez maintenant un ministre de la défense
01:06:19donc en plus le ministère des armées
01:06:21a été rebaptisé ministère des armées
01:06:23et c'était le ministre de la défense
01:06:25donc on va avoir un ministre des armées
01:06:27et un ministre délégué de la défense
01:06:29donc pour avoir un LR et un Macroniste
01:06:31dans le même ministère
01:06:33donc c'est comme ça, on crée deux postes
01:06:35si vous voulez au lieu d'un
01:06:37une seule raison, l'équilibre
01:06:39entre les républicains
01:06:41et l'ancienne majorité présidentielle
01:06:43mais ce qui choque à mon avis
01:06:45le plus, notez les spectateurs
01:06:47c'est sur 16 ministères
01:06:49de plein exercice, vous en avez
01:06:5110, 10 pour les
01:06:53Macronistes, évidemment
01:06:55Renaissance, Horizons et Modem
01:06:5710, donc on a l'impression que la dissolution
01:06:59n'a servi à rien, on prend quasiment les mêmes
01:07:01et on recommence, ce qui change
01:07:03c'est quelques profils et d'ailleurs c'est intéressant
01:07:05de noter, on m'expliquait, une ministre
01:07:07démissionnaire qui ne sera pas reconduite
01:07:09m'expliquait qu'Attal et Barnier
01:07:11s'étaient mis d'accord sur une chose, ils voulaient
01:07:13des personnalités
01:07:15peu connues
01:07:17c'est à dire, on me disait des nobody
01:07:19mais des second couteau comme on peut dire
01:07:21c'est pas très, sans doute très respectueux
01:07:23mais c'est ce qu'on me disait, voilà
01:07:25donc c'est intéressant de noter aussi
01:07:27Et je note aussi Gauthier que vous employez exactement la même expression
01:07:29que Manon Aubry sur le fait
01:07:31j'ai l'impression qu'on prend les mêmes et on recommence
01:07:33je ne sais pas si c'est un rapprochement idéologique
01:07:35tout à coup que vous avez avec Manon Aubry
01:07:37on va l'écouter et vous répondez
01:07:39on va répondre juste après
01:07:41on écoute Manon Aubry
01:07:43j'ai un peu le sentiment qu'on prend les mêmes
01:07:45et on recommence, et le message qui est envoyé aux français
01:07:47c'est que le meilleur moyen de gouverner
01:07:49dans ce pays, c'est de perdre
01:07:51les élections, vous avez un gouvernement
01:07:53de perdant
01:07:55qui en réalité c'est plus un gouvernement
01:07:57c'est une forme de rétrécissement
01:07:59avec une extrême droitisation de la Macronie
01:08:01si ce gouvernement
01:08:03tient, je ne sais pas pour combien de temps, pour quelques semaines
01:08:05ou quelques mois, c'est uniquement avec
01:08:07le soutien de l'extrême droite
01:08:09et de Marine Le Pen qui a fait le choix
01:08:11non pas d'une bienveillance
01:08:13mais en réalité d'un soutien à ce gouvernement
01:08:15Manon Aubry ce matin sur CNews avec Romain Desarbe-Gauthier
01:08:17donc rapprochement ?
01:08:19Alors je reconnais là votre côté facétieux
01:08:21Jean-Marc, mais je tiens à dire que mon élyto
01:08:23de 6h50
01:08:25s'intitulait déjà on prend les mêmes et on recommence
01:08:27donc c'est plutôt Manon Aubry qui écoute CNews
01:08:29c'est ça qu'il faut noter comme information
01:08:31Merci Gauthier, Alexis Izar
01:08:3338 c'est beaucoup et on a l'impression
01:08:35qu'on cherche un équilibre
01:08:37et que du coup on met du monde
01:08:39pour essayer de trouver l'équilibre
01:08:41Effectivement c'est beaucoup et ce qu'il faut voir derrière chaque ministère
01:08:43il y a des administrations, ça veut dire que quand vous
01:08:45divisez un ministère vous divisez les administrations
01:08:47donc pour la capacité de travailler
01:08:49c'est un petit peu compliqué
01:08:51je ne sais pas si c'est nécessaire d'avoir autant de ministres
01:08:53dans le sens où ce qui va être extrêmement
01:08:55important pour Monsieur Barnier là ça va être
01:08:57de composer un budget pour 2025
01:08:59c'est son enjeu là, c'est le budget
01:09:01et je suis à la fois heureux
01:09:03et surpris de voir que Barnier
01:09:05n'a pas voulu Bercy, il l'a laissé
01:09:07voquer
01:09:09Barnier n'a pas laissé Bercy à un LR
01:09:11il laisse vraisemblablement
01:09:13selon les infos qui sortent là un binôme
01:09:15très très compétent, Antoine Armand
01:09:17et Mathieu Lefebvre qui sont deux
01:09:19parlementaires brillants de l'ex-majorité
01:09:21présidentielle donc c'est une bonne nouvelle
01:09:23je pense pour les Français, ça veut dire qu'il n'y aura pas
01:09:25d'augmentation d'impôts, c'est une bonne chose
01:09:27mais je trouve ça... Mais les Français ils ont gagné
01:09:29quoi ces élections ? Parce que les Français
01:09:31ils ont voté aux législatives, ils se retrouvent avec
01:09:33quasiment les mêmes quoi
01:09:35en tout cas la même idéologie. La leçon
01:09:37des élections législatives s'il fallait
01:09:39en trouver une je crois c'est que le grand gagnant
01:09:41c'est le front républicain sauf que
01:09:43ce front républicain est incapable de former un gouvernement
01:09:45c'est pas vraiment le front républicain
01:09:47le front républicain a gagné, il a gagné
01:09:49les législatives, il a été un peu alimenté par la gauche
01:09:51je le rense, je le rense
01:09:53la gauche à l'intérieur qui a fait partie, qui était même à l'initiative
01:09:55et qui a fait plier le centre
01:09:57pour le faire s'aligner sur le front républicain
01:09:59cette gauche là, qu'il faut le dire aussi, qui est arrivée
01:10:01quand même en première, elle a rien
01:10:03elle a rien au final.
01:10:05Je crois que Gauthier a bien
01:10:07résumé tous les enjeux, la première chose c'est
01:10:09qu'effectivement les élections... Gauthier et Manon Bry vous voulez dire ?
01:10:11Gauthier Aubry
01:10:17La leçon des élections a été
01:10:19complètement déniée, c'est à dire qu'il y a deux tiers
01:10:21de la population qui a voté
01:10:23soit RN, soit
01:10:25à gauche
01:10:27et ces gens là ne sont pas représentés
01:10:29ne sont pas écoutés, ne sont pas entendus
01:10:31ça pose quand même un problème à mon avis
01:10:33quand même démocratique, première chose
01:10:35la deuxième chose c'est que
01:10:37effectivement le gouvernement est très nombreux
01:10:39mais surtout c'est, comme ça a été dit
01:10:41des nobodies, c'est à dire que c'est un gouvernement
01:10:43qui est très peu politique, il n'y a pas de poids lourd
01:10:45politique et ça
01:10:47je pense que...
01:10:49Le cap il est clair, c'est survivre
01:10:51le cap c'est celui-là
01:10:53ça veut dire que
01:10:55derrière ce
01:10:57gouvernement qui n'est pas politique
01:10:59on sent qu'on va naviguer à vue pour durer
01:11:01et que c'est pas une bonne chose
01:11:03Merci à tous les quatre
01:11:05d'avoir été avec nous dans un instant, c'est Thierry Cabane
01:11:07sur CNews, on se retrouve lundi en direct
01:11:09à partir de 10h35, à lundi
01:11:11et d'ici là, soyez prudents !