Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 3 septembre 2024, Mondy Live numéro 1487 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, l'arrestation de cet homme de 39 ans soupçonné d'avoir mis le feu hier à l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer.
00:00:22Un homme déjà connu des services de police pour des faits similaires.
00:00:25Les dégâts sont dramatiques, le clocher de l'église s'est effondré, la voûte est tombée, près de 120 sapeurs-pompiers ont été mobilisés.
00:00:33Inaugurée en 1859, l'église avait été totalement restaurée puis réouverte en 2018.
00:00:40Pour Rachida Dati, la ministre de la Culture, c'est encore une fois notre patrimoine religieux qui est touché. TF1 hier soir.
00:00:47Voici à quoi ressemblait l'église de l'Immaculée Conception il y a encore quelques jours.
00:00:52La nuit dernière à 4h30, le feu démarre dans la sacristie. En moins de trois heures, il dévore la charpente puis le toit.
00:01:02Des moyens exceptionnels sont déployés. Une église en plein centre de Saint-Omer, rénovée il y a six ans, réduite en cendres en une nuit.
00:01:11Et dans un instant, on vous donne les tout dernières informations sur cette arrestation.
00:01:14En Seine-Saint-Denis, cette fois, une église a été cambriolée et les voleurs ont récupéré les 2000 euros récoltés pendant la messe.
00:01:21Manque de respect incroyable raconté par le curé de la paroisse.
00:01:26« Après la messe, j'ai essayé de rentrer au précipitaire, j'ai découvert des bazars partout, des torsiers, des papiers.
00:01:36J'ai découvert qu'il y avait un cambriolage. J'ai regardé aussi.
00:01:42Normalement, on met les sachets de quêtes dans l'endroit et tout est parti.
00:01:48La somme, on a au moins 2000 euros. »
00:01:52Voilà, 2000 euros de volets dans cette église.
00:01:55Quand on veut, on peut. La justice peut donc être sévère et montrer l'exemple.
00:01:59Hier, je vous ai parlé et surtout montré cet homme à Colmar qui avait refusé d'obtempérer à la demande des motards de la gendarmerie.
00:02:06Eh bien, je vous avais promis également de vous donner la décision du tribunal.
00:02:09Cet homme de 36 ans a été condamné à deux ans de prison ferme, une condamnation assortie d'un mandat de dépôt.
00:02:15Autrement dit, il a dormi en prison cette nuit.
00:02:18Il était bien connu des services de police et gendarmerie, déjà en sursis probatoire avec 21 condamnations au casier judiciaire en 15 ans.
00:02:28Il n'avait plus de permis de conduire depuis 2008. Là encore, nous allons y revenir dans un instant.
00:02:34Hier, c'était la rentrée des classes et ce matin, je vous propose en direct un face-à-face entre deux profs.
00:02:38Un prof plutôt de gauche, Gabriel Attenzio, face à un prof plutôt de droite, c'est Kevin Bossuet.
00:02:43Les deux vont se confronter leur état des lieux et peut-être leurs accords en particulier sur le niveau des élèves qui baissent.
00:02:52Dans les écoles, le constat est sans appel.
00:02:55D'après un sondage OpinionWay, 85% des professeurs estiment que le niveau dans les classes s'est dégradé depuis 10 ans.
00:03:02Une opinion partagée par 70% des parents.
00:03:07Trop d'exposition aux écrans, c'est la première cause pour les professeurs.
00:03:12La seconde, pour les parents, vient ensuite la discipline.
00:03:1686% des parents d'élèves dénoncent le manque de sérieux dans les classes quand 96% des professeurs pointent le manque de sévérité des parents.
00:03:26Et dans certaines villes, par exemple, comme dans les Yvelines, la rentrée a été compliquée pour des élèves dont l'école avait été détruite lors des récentes émeutes.
00:03:34C'était en juin 2023, suite aux émeutes qui ont touché la ville de la Verrière dans les Yvelines.
00:03:40Les deux écoles du quartier du Bois de l'Étan étaient incendiées et plus d'une centaine d'élèves se retrouvaient sans établissement scolaire pour la rentrée.
00:03:47La mairie et la région ont pu trouver une solution d'urgence en délocalisant les enfants dans une école située à 2 kilomètres.
00:03:53Des navettes sont organisées matin, midi et soir pour aider les parents d'élèves.
00:03:58Ils étaient vraiment très méfiants. Ils se sont dit que ça ne va pas fonctionner, que c'était trop loin, que ça allait être dur pour les enfants, que ça allait être trop compliqué.
00:04:06Et ce qui s'est passé, c'est que les parents ont été rassurés par la mairie, par le directeur de l'école.
00:04:12C'est vrai que leur priorité, c'est que l'école soit reconstruite et que les enfants retournent à une vie normale.
00:04:18Plus de 170 enfants sont encore impactés par ce changement d'établissement. Beaucoup restent marqués par ces événements.
00:04:25On a une toute petite poignée d'individus qui pourrissent la vie de plusieurs centaines d'enfants et qui, en plus, je dirais, les ont traumatisés à jamais, nous ont traumatisés à jamais.
00:04:39La réouverture de l'école est prévue pour la rentrée 2026. Le maire de la ville assure que tout est fait pour reconstruire l'école le plus rapidement possible.
00:04:47La politique et la recherche du Premier ministre qui se poursuit et même les observateurs commencent à se fatiguer de ce petit jeu organisé par le Président de la République.
00:04:56Ce matin, c'est Xavier Bertrand qui revient dans la course, alors on en parlera quand on aura des certitudes parce que chaque jour, c'est un nouveau nom et franchement, c'est vrai que ça devient fatigant.
00:05:03Et justement, à la limite entre la politique et les médias, Patrick Sébastien qui a répondu hier au journaliste politique Jean-Michel Apathy.
00:05:11Jean-Michel Apathy lui reprochait d'avoir participé ce week-end à la fête du cochon organisée par Laurent Jacobelli, député du Rassemblement National, à Ayant-Jean-Moselle.
00:05:20La fête du cochon, vous voyez les images, c'est une grande kermesse autour du cochon grillé, du saucisson et de la musique.
00:05:26Écoutez Patrick Sébastien sur Europe 1 avec Pascal Praud qui répond à Apathy.
00:05:32Déjà, qu'est-ce qu'on en a à foutre de Jean-Michel Apathy ? Il est au journaliste que mes chansons sont à l'opéra lyrique, tu vois.
00:05:40Non, non. En plus, moi j'ai fait 30 galas cet été et quand je fais un truc comme ça, je ne savais même pas que c'était une fête du cochon.
00:05:47Mais c'était génial, ça s'est super bien passé. Il n'y avait rien de politique dans ça.
00:05:51Les 10 000 personnes, parce qu'il y avait 10 000 personnes sur la place, ils n'étaient pas encartés RM.
00:05:56Et les fêtes du cochon, il y en a plein en France depuis des années, partout.
00:06:01Mais je ne vois pas...
00:06:02Mais c'est quoi une fête du cochon alors ?
00:06:04Les gens, c'est des kermesses où les gens boivent, mangent, etc.
00:06:10Et puis après, il y a un spectacle.
00:06:12Moi, je suis passé hier soir à 7h.
00:06:14Ils étaient 10 000 sur la place, ils ont chanté mes chansons.
00:06:17Il y avait tout, il y avait des jeunes, des vieux, de tout.
00:06:20Alors, la fête du cochon organisée par le Rassemblement national, est-ce que c'est une tradition française ou une grossièreté ?
00:06:26Comme le dit Apathy, on aura l'occasion d'en reparler.
00:06:28La riposte de Cyril Hanouna, la décision de l'ARCOM était très attendue hier soir.
00:06:33Et Cyril Hanouna a répondu de façon très émue et très grave à la décision de l'autorité de régulation de supprimer la chaîne C8 à la fin du mois de février.
00:06:41Cyril Hanouna a ainsi annoncé que C8 allait effectuer tous les recours contre cette décision, dont la saisie du Conseil d'État.
00:06:48Mais Cyril Hanouna s'estime de son côté victime de harcèlement de la part de l'ARCOM.
00:06:53Et il va porter plainte.
00:06:55Je considère, et vraiment je le pense vraiment, que depuis plusieurs années, je fais l'objet d'un harcèlement répété et réitéré concernant mon travail à la télévision et maintenant à la radio, puisque ça n'a pris qu'une semaine.
00:07:06J'ai décidé de certainement saisir la justice, afin d'établir les responsabilités pénales de tous les auteurs de harcèlement et de mettre un terme à cette vague de rage et de haine à mon encontre, venant de toutes parts entraînant un préjudice conséquent.
00:07:21J'ai donc saisi un cabinet d'avocats qui va déposer cette semaine une plainte entre les mains du procureur de la République du tribunal judiciaire de Paris.
00:07:29Puisque je me considère, et sachez qu'on a déjà un dossier de 35 pages, harcelé par l'organisme de l'ARCOM.
00:07:40Qui derrière engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux et qui fait que derrière je suis extrêmement harcelé.
00:07:50Donc aujourd'hui, je veux qu'il soit devant des personnes et qu'il s'explique du deux poids deux mesures qui est fait envers ma personne.
00:07:58Je ne peux pas arriver dans une radio le 10 et être mis en demeure par l'ARCOM le 17.
00:08:04Ça n'est jamais arrivé. Je vous le dis, ça n'est jamais arrivé.
00:08:07Donc c'est qu'il y a un problème envers ma personne et même lors d'une audition, puisque le patron d'Europe 1 avait été en édition à l'ARCOM.
00:08:14Il y a une des membres de l'ARCOM qui a dit oui, le problème c'est Cyril Hanouna.
00:08:18Sachez que c'est extrêmement grave, ils ne peuvent pas empêcher quelqu'un de travailler.
00:08:22Et aujourd'hui l'ARCOM m'empêche de travailler et ils essaient de m'empêcher de travailler.
00:08:26C'est extrêmement grave.
00:08:28Donc moi, C8 c'est une chose, Cyril Hanouna c'en est une autre.
00:08:34C8, enlever C8, c'est une énorme erreur pour les téléspectateurs et pour tous les gens qui travaillent avec nous et pour tous ces gens qui vont être au chômage.
00:08:43Dire Cyril Hanouna est un problème, ça qu'on en parle ensemble et qu'on voit ça ensemble devant les tribunaux.
00:08:50Mais aujourd'hui, sachez-le, avoir enlevé C8 pour pénaliser Cyril Hanouna, ça a pénalisé tout le monde sauf Cyril Hanouna.
00:09:00Ça a juste péné Cyril Hanouna, je parle de moi la troisième personne mais ça m'a juste péné pour tous les gens qui travaillent avec moi, pour tous les gens qui aiment cette chaîne.
00:09:10Et ça m'a péné énormément également et avant toute chose pour les téléspectateurs.
00:09:14Voilà et on va y revenir tout à l'heure en direct à partir de 11h40 puisque nous serons avec Lionel Stalln qui est le directeur général de la société de Cyril Hanouna
00:09:22qui prendra la parole pour la première fois et on parlera avec lui des impacts de cette décision de l'ARCOM.
00:09:27Lorsque Cyril Hanouna se battait pour sauver C8, que se passait-il sur France 5 ?
00:09:31Eh bien la chaîne de service public recevait le chanteur Philippe Catherine entièrement nu sur le plateau pour chanter sa chanson, ça avait de quoi surprendre.
00:09:39Nu, tout simplement tout nu, nu, tout simplement tout nu, comme le font les animaux qui n'en font jamais trop.
00:09:56On ne sait pas si l'ARCOM sera choqué par ça.
00:09:58Les tops et les flammes d'audience hier soir, c'est avec Miss Audience.
00:10:01Merci Kévin.
00:10:05Hier soir en accès, c'est le 19-20 de France 3 qui a une fois de plus décroché la première place en gagnant du terrain à 2,8 millions.
00:10:11Le feuilleton de TF1 demain nous appartient et toujours à la traîne à seulement 2,1 millions.
00:10:15Quant aux Jeux Paralympiques sur France 2, ils ont rassemblé sur l'ensemble de l'après-midi à partir de 13h50 1,8 millions de téléspectateurs.
00:10:22Sur France 5, c'était la rentrée de 7 à vous. Pour cette première de la saison, c'est un score très moyen en dépassant à peine le million.
00:10:31A 20h hier soir, le journal de France 2 présenté par Karine Bass s'est retrouvé en difficulté face à celui de TF1 présenté par Gilles Boulot
00:10:38qui réalisait une très belle audience à 5,5 millions. En face, France 2 a fait 2 millions de moins.
00:10:44M6 est troisième avec une audience très mitigée pour scène de ménage à 2,1 millions.
00:10:48Sur France 3, les épreuves des Jeux Paralympiques sont à 1,8 million.
00:10:52Petite nouveauté, Mister Audience vous dira chaque jour qu'il a remporté le duel entre TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC à 21h.
00:11:00Nouveau carrefour d'audience et pour la première de la saison, Yann Barthez avec Quotidien a rassemblé un peu plus de 2 millions de téléspectateurs.
00:11:07Sur C8, TPMP est à 1,8 million.
00:11:12En prime time, c'est l'amour aidant le pré sur M6 qui a décroché la première place avec Karine Lemarchand et 3,6 millions de téléspectateurs.
00:11:18Mais l'émission de dating est suivie de très très près par Camping Paradis sur TF1.
00:11:23La fiction de France 2, Le jour de ma mort est troisième.
00:11:26Sur France 3, les épreuves des Jeux Paralympiques diffusées à partir de 19h55 sont à 1,8 million.
00:11:31Mister Audience vous dit à demain.
00:11:34Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:38Kevin Bossuet, bonjour.
00:11:39Bonjour Jean-Marc.
00:11:40Merci d'être avec nous. Vous êtes professeur d'histoire.
00:11:42J'ai voulu vous avoir parce qu'hier c'était la rentrée.
00:11:45Vous serez opposé à Gabriel Lattanzio qui est également avec nous, enseignant d'anglais à Paris, un panthéon sorbonne.
00:11:50On va dire qu'il y en a un qui avait plutôt de sensibilité de droite, l'autre plutôt de gauche.
00:11:53On va voir si vous vous retrouvez sur les idées et sur la conception de ce que doit être l'école.
00:11:59Franck Tapiero, publicitaire, bonjour.
00:12:00Bonjour, mon chambi d'extra.
00:12:01Voilà, c'est ça.
00:12:02Merci d'être avec nous.
00:12:04Pas trop à l'Effy quand même.
00:12:06Et puis, maître Laure Alice Bouvier, bonjour.
00:12:08Vous, vous êtes neutre.
00:12:09Merci d'être avec nous et vous êtes avocate.
00:12:12Je voulais commencer cette émission avec ces informations qui concernent cette église à Saint-Omer.
00:12:17Vous allez voir des images de cette église en feu.
00:12:20Et on a appris il y a quelques instants qu'un suspect de 39 ans était en garde à vue.
00:12:25Ce serait donc un incendie criminel qui s'est produit.
00:12:27Sandra Buisson, bonjour.
00:12:28Journaliste de Police, Justice, AC News.
00:12:30Vous avez les tout dernières informations sur cette interpellation.
00:12:35Oui, effectivement, les enquêteurs ont d'abord retrouvé des traces d'effraction dans cette église
00:12:40puisqu'un vitrail a été forcé, brisé.
00:12:43Et les premières investigations ont mené les policiers vers cet homme de 39 ans
00:12:48qui vivait en foyer, bien connu des services de police,
00:12:51notamment pour des faits similaires de destruction par incendie.
00:12:55On ne sait pas encore si, pour ces faits passés, il a été condamné
00:12:59ni s'il visait spécifiquement des églises jusque-là.
00:13:03Le parquet devrait préciser tout cela dans les prochaines heures.
00:13:06Cet homme est actuellement interrogé par les enquêteurs qui vont lui faire préciser ses motivations.
00:13:11Et en l'état, le procureur envisage une qualification criminelle
00:13:15de destruction de biens par moyens dangereux en raison de la religion.
00:13:19Merci beaucoup Sandra Buisson pour toutes ces dernières informations
00:13:22en direct sur cet incendie dans cette église de Saint-Omer.
00:13:25Kévin, c'est vrai qu'il y a énormément d'églises qui sont brûlées en France
00:13:29quasiment dans un silence médiatique total.
00:13:32C'est ça. Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est d'abord et avant tout le mouvement de déchristianisation.
00:13:37La religion chrétienne, c'est l'un des fondements de notre pays, un fondement culturel.
00:13:43Cet été, je suis allé en Pologne, les églises sont pleines
00:13:46et je regrette qu'aujourd'hui en France, les églises soient vides.
00:13:49Ensuite, je pense qu'il y a un désintérêt total pour notre patrimoine religieux
00:13:53et notamment notre patrimoine chrétien.
00:13:57Et je trouve ça extrêmement dommageable.
00:14:00Il y a des églises qui, aujourd'hui, tombent en ruine.
00:14:02On ne trouve pas de financement.
00:14:04Même pire, dans le débat public, vous avez une montée notamment de la christianophobie.
00:14:09On humilie souvent ceux qui croient encore à la religion chrétienne
00:14:14et je trouve ça, en effet, désastreux.
00:14:16Quand on aime son pays, quand on aime la France, on défend ses racines
00:14:20et les racines de la France sont d'abord et avant tout chrétiennes.
00:14:23Donc quand je vois ce genre de choses, évidemment, ça me brise le cœur.
00:14:27Donc il faut du financement pour financer ces églises
00:14:30et également comprendre que les églises sont aujourd'hui attaquées
00:14:34parce que ça représente l'un des piliers de notre civilisation.
00:14:37Je ne sais pas le mobile de cet individu, s'il s'avère que c'est vraiment lui
00:14:41qui a mis le feu à cette église, mais je crois qu'il faut le mettre en avant
00:14:44parce que nous sommes attaqués aujourd'hui sur notre propre sol
00:14:47et encore une fois ici, on s'en prend aux racines éternelles de notre pays.
00:14:51L'église qui est quasiment totalement détruite.
00:14:53Les images sont assez terribles, Maître Laurelis-Bouvier.
00:14:56Oui, et c'est vrai qu'on a eu ces dernières années aussi
00:15:00de nombreuses attaques de personnes de profession de foi.
00:15:03On a eu des attaques de prêtres.
00:15:07C'est quelque chose qu'on commence à avoir de plus en plus dans l'actualité
00:15:11et j'aimerais aussi élargir, on n'a pas que les églises, on a aussi les synagogues.
00:15:17On est dans un climat qui est particulièrement pesant, particulièrement inquiétant,
00:15:25dans lequel la liberté de culte ne me semble plus libre en réalité.
00:15:32Parce que ça veut dire que si il faut que les personnes qui veulent exercer leur culte
00:15:37doivent avoir peur d'aller à l'église, d'aller à la synagogue,
00:15:40même d'afficher leur foi, leur profession lorsqu'ils exercent dans des églises,
00:15:47ça devient très grave.
00:15:49Mais ce qui est étonnant, c'est que ces églises qui les incendient, par exemple,
00:15:52ça passe quasiment inaperçu dans les médias aujourd'hui.
00:15:55Selon un des comptes de l'AFP qui cite des statistiques, c'était en juillet,
00:16:0039 incendies d'églises ont été recensés en France entre 2023 et les 6 premiers mois de 2021.
00:16:05C'est énorme !
00:16:06C'est-à-dire qu'il y a 40 églises qui ont été incendiées dans un silence médiatique absolu, Franck Tapierro.
00:16:11Oui, il y a une omerta absolue des médias là-dessus,
00:16:13mais il y a une omerta aussi par rapport au massacre des chrétiens d'Orient.
00:16:17C'est vrai, vous avez raison.
00:16:19Donc il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui en France,
00:16:22on regarde le patrimoine culturel et religieux.
00:16:26C'est les deux pour moi, ce n'est pas que religieux.
00:16:28D'une façon extrêmement lointaine, mais ce qui est très grave encore une fois,
00:16:32c'est qu'il y a en tout cas des massacres de chrétiens d'Orient.
00:16:34Ça met combien de personnes dans les rues ? 200, 300, 400.
00:16:37Toujours les mêmes, je dirais, les associations,
00:16:39surtout il y a beaucoup d'associations juives qui militent d'ailleurs contre ces crimes,
00:16:43contre les chrétiens d'Orient.
00:16:45Donc il faut regarder la chose d'un point de vue global.
00:16:47En France, en Europe et dans le monde.
00:16:49Et c'est que la place de la chrétienté, de la culture chrétienne plus tôt aujourd'hui,
00:16:53est mise en danger parce que justement il n'y a pas aujourd'hui de révolte,
00:16:58je dirais, du monde chrétien par rapport aux attaques qu'ils subissent.
00:17:01Vous me dites 29...
00:17:0339. 39, c'est le décompte de l'effet.
00:17:05Alors on a eu Notre-Dame, on en a eu d'autres.
00:17:07Quand on voit ces chrétiens d'Orient assassinés tous les jours,
00:17:09on se dit mais finalement, où sont-ils ?
00:17:11Vous savez, j'avais fait mais ils sont où au lendemain du 7 octobre
00:17:14par rapport aux artistes qui ne réagissaient pas.
00:17:16J'ai envie de dire mais ils sont où, les chrétiens ?
00:17:18Mais ils sont où, les responsables chrétiens ?
00:17:20Pour dire stop à tout cela,
00:17:22comprendre pourquoi on veut les attaquer à ce point,
00:17:25comment est-ce qu'on veut les fragiliser, les effrayer.
00:17:28Finalement, couper aussi les jeunes de cette foi chrétienne
00:17:32pour les empêcher d'aller dans les églises.
00:17:34Tout ça c'est un phénomène très global alors.
00:17:36– Mais vous savez, je donne la parole à Gabriel dans un instant,
00:17:39mais vous savez Franck, moi il y a quelques jours sur ce plateau,
00:17:42je disais les chrétiens ne se révoltent pas,
00:17:44c'est pour ça qu'ils sont moqués, c'est pour ça qu'ils sont attaqués.
00:17:46Je me suis fait démonter sur les réseaux sociaux.
00:17:48– Mais pourquoi ?
00:17:49– Hier encore je me suis fait démonter par Les Jours,
00:17:51vous savez cette espèce de torchon anti-Bolloré et anti-tout.
00:17:54– Anti-tout oui.
00:17:55– Anti-tout oui c'est ça, tout ce qui ne va pas dans leur sens en fait.
00:17:58Non mais à condition que ce soit à leur, uniquement.
00:18:00Bref, ils se moquaient de moi encore
00:18:02parce que j'avais dit que les chrétiens ne se révoltaient pas.
00:18:04– Mais pourquoi ?
00:18:05– Mais c'est la vérité, on a le droit de le dire, excusez-moi.
00:18:07– Non mais attendez, ce qui me sidère c'est,
00:18:09pourquoi d'abord on ne devrait pas se révolter par rapport à des attaques,
00:18:12mais ciblées, quand on a 39 églises qui brûlent, je suis désolé.
00:18:16– Ça veut dire quelque chose quand même.
00:18:18– On peut dire c'est un multirécidivisme là-dessus.
00:18:20Et puis pourquoi défendre une religion dans le pays de la laïcité
00:18:25serait dangereux, serait honteux ?
00:18:27Même par rapport à ces attaques,
00:18:29on voit qu'il y a dans l'atmosphère quelque chose qui traîne,
00:18:32qui est extrêmement vicié par rapport aux religions,
00:18:36par rapport au judaïsme, on le voit avec les attaques de synagogue,
00:18:39par rapport aux églises.
00:18:41Heureusement, on n'a pas eu d'attaque de mosquée,
00:18:44pour l'instant c'est très très bien, mais jusqu'où ça va ?
00:18:46– Il y a quelques attaques, mais il ne faut pas dire qu'il n'y en a pas de plus.
00:18:50– Non, je veux dire, mais par rapport aux autres.
00:18:52– Par rapport aux autres.
00:18:53– Surtout la communication qui en est faite, il est là le danger.
00:18:55Pourquoi la presse n'en parle pas ?
00:18:58Quel est le problème de ce sujet ?
00:19:00– Je redonne ce chiffre qui est en plus donné par l'AFP
00:19:02qui cite les statistiques de l'Observatoire du patrimoine religieux.
00:19:0539 incendies d'églises ont été recensés en France entre 2023
00:19:09et les 6 premiers mois de 2024.
00:19:11Et je voudrais également vous citer Rachida Dati,
00:19:13ministre de la Communication, moi je trouve très bien ce qu'elle a dit.
00:19:15Elle a dit, par rapport à cet incendie à Saint-Omer,
00:19:18elle a dit, c'est encore une fois notre patrimoine religieux
00:19:21qui est touché par un incendie.
00:19:23Rachida Dati, ministre de la Culture et de la Communication.
00:19:26Gabriel, attention, ça vous inquiète ou pas ce qui se passe autour des églises ?
00:19:29– Absolument, on ne va pas ici faire comme si j'allais vous donner un contradictoire.
00:19:32Moi ça me scandalise, je le condamne absolument, ça va de soi.
00:19:35Ma préoccupation est la même que la vôtre,
00:19:37à savoir que ces actes anti-lieux de culte
00:19:39portent aussi bien sur les chrétiens que contre les juifs.
00:19:41Il y a aussi, vous avez raison Jean-Marc,
00:19:43des actes contre les lieux de culte musulmans.
00:19:45Il faut tout faire pour éviter cette contradiction.
00:19:47– Mais c'est quoi cette forme d'intolérance aujourd'hui contre les religions ?
00:19:50– Commenter les motifs de ce qui s'est passé dans le cas de Saint-Omer.
00:19:52– Non, non, je ne parle pas de Saint-Omer, j'ai ouvert de façon plus large.
00:19:55Mais il y a à la fois les agressions, il y a à la fois le silence.
00:19:58Moi je suis désolé, encore une fois, j'y reviens parce que ça m'interpelle.
00:20:01Ce silence médiatique sur 40 églises qui ont été incendiées,
00:20:06en tout cas qui ont brûlées.
00:20:08Alors ce n'est pas forcément toujours criminel,
00:20:10mais enfin on imagine que tout à coup il n'y a pas 40 églises
00:20:12qui prennent feu comme ça par hasard.
00:20:1440 églises qui ont été incendiées et ce silence médiatique,
00:20:16ça pose question quand même.
00:20:18– Non mais c'est un vrai sujet, bien sûr.
00:20:20Toutes les agressions contre les personnes, contre les lieux de culte,
00:20:22contre les cimetières, etc., il faut absolument faire quelque chose.
00:20:24– Le maître Laura Lisbouvier.
00:20:26– Oui, et je pense que vous avez mis le point sur le problème majeur, Jean-Marc.
00:20:33C'est-à-dire que le fait qu'on ait ce silence,
00:20:35on ne peut pas laisser s'installer un climat
00:20:39dans lequel on va avoir des lieux de culte,
00:20:41quels qu'ils soient, des mosquées, des synagogues, des églises,
00:20:45peu importe, qui soient attaqués et qu'on n'en parle pas.
00:20:49C'est un problème d'ordre public, qui est un problème d'ordre public majeur.
00:20:54Parce que si on laisse s'installer ce genre de choses,
00:20:57on va arriver à une banalisation de ces situations
00:21:01et on va arriver à, au final, une justice
00:21:05qui ne prend pas la mesure de la situation,
00:21:07qui ne prend pas la mesure de la gravité.
00:21:10Et c'est au-delà d'un problème pénal simplement,
00:21:14c'est un problème de société.
00:21:16Mais il y a cette petite musique, encore une fois,
00:21:18quand je vous parlais des jours qui se foutaient de moi
00:21:20parce que je disais sur les chrétiens,
00:21:22il y a cette petite musique où aujourd'hui on vous ridiculise
00:21:24parce que vous dites que les chrétiens ne bougent pas,
00:21:26parce que... Kevin ?
00:21:28Moi j'aimerais avoir une pensée pour le père Hamel,
00:21:31parce que là on parle d'églises qui ont été incendiées,
00:21:34mais on a quand même assassiné un prêtre dans son église.
00:21:38La vérité c'est que vous avez des gens qui détestent la France,
00:21:41qui détestent tout ce que nous sommes,
00:21:44et tout ce que nous représentons.
00:21:46Et ils utilisent la laïcité pour arriver à leur fin.
00:21:49Il y a Philippe de Villiers qui a une phrase qui est très juste,
00:21:51les laïcars ont fait le vide, les islamistes le remplissent.
00:21:55Les laïcars utilisent la laïcité pour dénaturer la laïcité,
00:21:59mais également utilisent l'islamisme pour détruire les racines de la France.
00:22:03Et c'est profondément grave.
00:22:05Regardez, on ne peut plus mettre une crèche devant les mairies,
00:22:07apparemment c'est quelque chose d'affreux qui n'est pas laïque.
00:22:10Ce n'est pas vrai puisque c'est du patrimoine culturel.
00:22:12Regardez par exemple les marchés de Noël,
00:22:14on ne peut plus appeler les marchés de Noël,
00:22:16parce que c'est trop chrétien, c'est affreux.
00:22:19Voyez bien l'idéologie qui broie le quotidien des français,
00:22:22qui broie la civilisation française.
00:22:24Et c'est ça qui est attaqué derrière ça.
00:22:26Un dernier mot, il faut que t'ailles plus loin.
00:22:28Ce que je veux dire c'est qu'on parle des 39 églises.
00:22:30J'aimerais savoir si on a pu dégager une motivation.
00:22:34Parce que peut-être qu'il y a une gêne dans la communication
00:22:37par rapport aux motivations.
00:22:39Parce que si c'est uniquement, vous savez comme c'est fou furieux,
00:22:41ces pyromanes qui font cramer des forêts,
00:22:43on peut dire que c'est déjà très grave.
00:22:45Mais cette réitération du même fait sur des églises,
00:22:49il y a sûrement une motivation religieuse plus que culturelle.
00:22:53Et à ce moment-là, ça voudrait dire qu'il y a une forme de complicité
00:22:56des médias sur le fait de cacher cette motivation.
00:22:59Pourquoi s'il y a, admettons, on parlait de l'islamisme,
00:23:03sur les 39 cas, je fais une supposition.
00:23:06On ne va pas se lancer dans des suppositions comme ça.
00:23:08Parce que franchement, c'est des suppositions.
00:23:10Supposons pas.
00:23:12Mais je comprends ce que vous voulez dire.
00:23:14On a tous compris ce que vous voulez dire.
00:23:16On a compris.
00:23:18Sandra Buisson, journaliste,
00:23:20Police, Justice et Seigneur, va suivre
00:23:22les motivations de l'homme.
00:23:24Et on les donnera dès qu'on les entre,
00:23:26si c'est lui qui a été interpellé
00:23:28et qui aurait mis le feu à cette église de Saint-Omer.
00:23:30Dans un instant, on va vous parler de Colmar.
00:23:32C'est intéressant aussi, je vous ai montré les images hier
00:23:34de cette course-poursuite à Colmar.
00:23:36Et bien, l'homme a été condamné hier
00:23:38à deux ans de prison ferme.
00:23:40Il a été incarcéré tout de suite.
00:23:42Enfin, quand on veut, on peut.
00:23:44Quand la justice veut, elle peut taper fort.
00:23:46Et moi, c'est vraiment ce qui ressort de ça.
00:23:48On en parle dans un instant. Restez avec nous.
00:23:50Le CNews Info, il est signé. Sommeil à la midi.
00:24:00Selon l'entourage du président,
00:24:02Emmanuel Macron continue aussi à tester
00:24:04les hypothèses.
00:24:06Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve,
00:24:08alors qu'une source au sein des LR vient d'annoncer
00:24:10que le chef de l'État et les leaders de la droite
00:24:12ont discuté ce matin d'une nomination
00:24:14de Xavier Bertrand à Matignon.
00:24:16Des milliers d'euros volés
00:24:18à la paroisse Saint-Michel de Gargan,
00:24:20Seine-Saint-Denis.
00:24:22Un vol qui a eu lieu en pleine messe dominicale
00:24:24entre 10h45 et midi,
00:24:26alors que le prêtre officier,
00:24:28une enquête en flagrance, a été ouverte.
00:24:30Et puis de quoi alléger la facture du plan
00:24:32de quelques euros en baisse de 13 centimes
00:24:34en un peu plus d'un mois.
00:24:36Le gazole, au plus bas depuis début 2022,
00:24:38chute également du prix de l'essence
00:24:40depuis plusieurs semaines.
00:24:42Des baisses qui s'expliquent par la chute
00:24:44du coût de la matière première.
00:24:48Bonsoir, 03 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:24:50On va donc revenir sur ces images
00:24:52que je vous ai montrées hier.
00:24:54On en a longuement parlé, ces images à Colmar,
00:24:56avec cette fuite, cette course-poursuite
00:24:58filmée par un habitant
00:25:00qui a fait le tour des réseaux sociaux
00:25:02avec ce conducteur en scooter poursuivi
00:25:04par un gendarme à moto.
00:25:06L'homme a finalement été interpellé après avoir mis en danger
00:25:08la vie des passants, comme on le voit
00:25:10encore sur ces images.
00:25:12Hier, on a appris qu'il a été condamné
00:25:14à deux ans ferme.
00:25:16La justice a frappé fort le rappel des faits.
00:25:20Deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt
00:25:22et 150 euros d'amende après un refus
00:25:24d'obtempérer à Colmar.
00:25:26La scène se déroule jeudi dernier
00:25:28en plein après-midi.
00:25:30Deux motards de la gendarmerie
00:25:32poursuivent un homme en scooter.
00:25:34Ce dernier circule à contresens
00:25:36et évite de justesse des piétons.
00:25:38L'individu qui commet un refus
00:25:40d'obtempérer prend la fuite à pied
00:25:42avant d'être poursuivi par un automobiliste
00:25:44qui l'a percuté et les forces de l'ordre.
00:25:46Mes collègues de la police nationale
00:25:48sont venus en renfort pour prêter main-forte
00:25:50au gendarme.
00:25:52D'habitude, on a affaire
00:25:54à des individus plus jeunes sur ce genre de faits
00:25:56sur les refus d'obtempérer.
00:25:58Là, on peut dire que c'est un individu
00:26:00adulte et responsable.
00:26:02L'homme de 36 ans est défavorablement
00:26:04connu des services de police.
00:26:06Ce père de trois enfants a 21 mentions
00:26:08à son casier judiciaire.
00:26:10Il conduisait sous cannabis, cocaïne et méthadone
00:26:12et prend des médicaments pour traiter
00:26:14son addiction à la cocaïne.
00:26:16Lors de son interpellation, il était en possession
00:26:18de 1560 euros en liquide
00:26:20et la plaque d'immatriculation de son scooter
00:26:22n'était pas conforme.
00:26:24Enfin, l'homme touche le RSA, ce qui pose
00:26:26de nouveau la question de la suppression
00:26:28du revenu de solidarité active aux délinquants
00:26:30récidivistes.
00:26:32On voit que la justice peut frapper fort
00:26:34parce que cet homme, on le rappelle,
00:26:36il a dormi en prison cette nuit.
00:26:38Oui, alors elle peut frapper fort.
00:26:40Je n'irais pas dire qu'elle a frappé
00:26:42fort parce que quand on voit...
00:26:44Deux ans de prison ferme,
00:26:46c'est quand même costaud.
00:26:48Après, il peut y avoir des aménagements.
00:26:50Disons qu'il n'est pas parti
00:26:52vers demain pour deux ans.
00:26:54Ce qui me choque,
00:26:56on va dire les termes,
00:26:58c'est de voir
00:27:00qu'il a fallu en arriver là
00:27:02avec un passif tel que celui-ci
00:27:04pour qu'enfin on agisse
00:27:06et pour qu'on fasse quelque chose
00:27:08alors que cette personne-là était
00:27:10un danger évident
00:27:12et qu'en réalité, on laisse
00:27:14prospérer des situations
00:27:16dans lesquelles on met en danger
00:27:18les citoyens, dans lesquels
00:27:20on met en danger des situations
00:27:22qui donnent aussi une très mauvaise image
00:27:24de la justice parce que c'est vrai
00:27:26qu'on a l'impression que la justice
00:27:28n'est pas là pour protéger
00:27:30les administrés.
00:27:32Moi, le nombre de personnes qui viennent me dire
00:27:34que de toute façon, ça ne sert à rien
00:27:36que je fasse appel à la justice
00:27:38parce qu'ils ne font rien,
00:27:40ils laissent sortir les délinquants immédiatement
00:27:42et ils les protègent
00:27:44en quelque sorte,
00:27:46c'est l'image que la société française
00:27:48a de la justice.
00:27:50Pour illustrer ce que vous dites, je voudrais qu'on s'arrête un instant sur le portrait
00:27:52de cet homme, vous allez revoir
00:27:54les différentes caractéristiques que l'on a
00:27:56sur cet homme, il a 36 ans,
00:27:58il est père de 3 enfants, il a
00:28:0021 mentions
00:28:02à son casier judiciaire.
00:28:04Et il a des enfants en plus,
00:28:06il est responsable.
00:28:08Enfin non, c'est pas parce qu'il a des enfants qu'il est responsable,
00:28:10il est sans cesse responsable.
00:28:12Il conduisait sous cannabis,
00:28:14cocaïne et méthadone.
00:28:16Il était en possession de 1560 euros
00:28:18en liquide, donc si c'est précisé par la justice,
00:28:20ça veut dire qu'on se pose sans doute des questions
00:28:22sur l'origine de cet argent, je ne pense pas qu'il soit allé
00:28:24retirer ça au distributeur pour aller faire ses
00:28:26courses chez Auchan.
00:28:28Il avait également une plaque d'immatriculation
00:28:30non conforme,
00:28:32et alors ça c'est un autre point sur lequel on reviendra tout à l'heure,
00:28:34il est bénéficiaire du RSA.
00:28:36Kevin Bossuet.
00:28:3821 mentions à son casier judiciaire,
00:28:40qu'est-ce que cet homme fait avec un véhicule
00:28:42entre les mains, c'est incompréhensible.
00:28:44Et autre chose, parfois j'entends les juges
00:28:46qui nous racontent que
00:28:48ce sont les lois qui dirigent notre
00:28:50pays et qu'ils ne peuvent pas
00:28:52aller au-delà des lois. Mais non,
00:28:54là on a la preuve que quand on tombe sur un juge qui
00:28:56veut de la fermeté, on est capable
00:28:58d'avoir de la fermeté. La vérité
00:29:00c'est que la justice aujourd'hui est devenue
00:29:02une grande loterie, parce qu'à partir
00:29:04des années 70 et 80,
00:29:06il y a eu un entrisme trotskiste
00:29:08au sein de la justice française
00:29:10et certains juges, quand ils
00:29:12rendent des jugements, ne rendent pas seulement
00:29:14un jugement, ils font un acte
00:29:16politique avec l'idée finalement
00:29:18que les coupables seraient des victimes,
00:29:20qu'il faut choyer ces pauvres petits
00:29:22qui s'ennuient dans le cadre
00:29:24de rodéos urbains, sauf que les Français
00:29:26en ont ras-le-bol et ne comprennent pas
00:29:28cela. Et moi, vu mes prises de position
00:29:30sur les plateaux de télévision, je me dis si
00:29:32un jour je me retrouve devant un juge,
00:29:34est-ce que je vais être jugé en fonction
00:29:36de ce que j'ai fait ou ce que je n'ai
00:29:38pas fait ou est-ce que je vais être jugé
00:29:40en fonction de mes prises de position
00:29:42politique. Et on voit la manière
00:29:44dont la justice considère certains
00:29:46hommes politiques, par exemple, j'aime beaucoup Nicolas
00:29:48Sarkozy et l'acharnement
00:29:50dont Nicolas Sarkozy a été victime
00:29:52était justement que la vérité c'est qu'on a une justice
00:29:54politisée, sauf que quand la justice veut être
00:29:56ferme, elle peut être ferme, on le voit avec ce cadre.
00:29:58On va rester sur Colmar un instant, parce que c'est vrai
00:30:00que vous le voyez sur l'écran, ce que j'ai voulu
00:30:02sortir également, c'est que cet homme est bénéficiaire du RSA
00:30:04avec 21 mentions à son casier
00:30:06judiciaire. Je vais vous faire réagir là-dessus
00:30:08Gabriel, attention, mais juste
00:30:10je voudrais d'abord
00:30:12que vous me donniez votre avis sur ça. Est-ce que ça vous choque
00:30:14qu'il soit bénéficiaire du RSA
00:30:16avec 21 mentions à son casier
00:30:18judiciaire ? Je pense que c'est peut-être deux débats séparés
00:30:20sur la question de la justice. Je ne crois pas, je ne suis pas sûr,
00:30:22parce que c'est une force de
00:30:24sanction aussi. Non, bien sûr,
00:30:26la question c'est qu'est-ce qu'on fait
00:30:28à pénurie de moyens ? Je pense que c'est ça la question.
00:30:30Le débat qu'on pourrait avoir avec M. Bossuet, par exemple, je crois,
00:30:32c'est est-ce que les défaillances de la justice
00:30:34sont idéologiques ? Est-ce que c'est les choix d'agents publics ?
00:30:36C'est idéologique, c'est ce qu'il vous dit. C'est ce que j'entends,
00:30:38ce que vous dit M. Bossuet, évidemment. Ou est-ce que c'est un
00:30:40problème de moyens ? Est-ce qu'on a un
00:30:42excès de places de prison en France ?
00:30:44Est-ce qu'on a des conditions d'exercice pour nos fonctionnaires
00:30:46de police qui sont excessives,
00:30:48etc. ? Ce n'est pas mon avis.
00:30:5021 mentions ! C'est scandaleux !
00:30:52Mais ce que je dis, c'est que les juges
00:30:54qui font le choix de laisser filer ce genre
00:30:56de choses-là pour des infractions, etc.
00:30:58Non mais attendez, moi ce que je dis surtout, c'est que
00:31:00ils doivent arbitrer entre deux mots.
00:31:02Ils prennent le moins pire. Et c'est ça qui est terrible.
00:31:04Il faudrait plus de moyens. Vous êtes en train dans un commissariat récemment,
00:31:06c'est honteux. Et moi je me méfie
00:31:08des personnes qui disent toujours, c'est affaire de choix.
00:31:10Ce n'est pas qu'affaire de choix, c'est affaire de moyens.
00:31:12Et des moyens, ça se finance.
00:31:14Juste sur le RSA, je voudrais votre avis sur le RSA.
00:31:16Cet homme qui a le RSA avec ses 21 mentions,
00:31:18est-ce que ça vous choque ou pas ? Vous l'homme de gauche.
00:31:20Non, ça ce n'est pas...
00:31:22Oui, oui, c'est un rapport.
00:31:24Non, mais le RSA, c'est parce que ça rapporte.
00:31:26Moi, je ne suis pas pour conditionner le RSA
00:31:28à un milliard de critères,
00:31:30qu'ils soient ceux-ci, ceux-là, etc.
00:31:32Est-ce que ça vous choque ou pas que cet homme ait le RSA ?
00:31:34Non, parce que ce n'est pas grand-chose.
00:31:36Comment ça n'est pas grand-chose ?
00:31:38Il mérite l'aide de l'État.
00:31:40Il mérite que l'État le mette en prison.
00:31:42Il mérite que l'État le mette en prison.
00:31:44Mais il mérite l'aide de l'État.
00:31:46Prends le papyro.
00:31:48Payer du cannabis, la cocaïne, la méthadone,
00:31:50magnifique publicité pour le RSA.
00:31:52Vous savez combien ça coûte, là,
00:31:54cette drogue-là ? Parce qu'apparemment,
00:31:56c'est conduit là-dessus.
00:31:58J'ai mis 560 euros.
00:32:00C'est étonnant parce que
00:32:02vous êtes pour qu'on frappe fort,
00:32:04mais le RSA, on lui laisse.
00:32:06Cet homme a le droit de bénéficier
00:32:08de toute notre solidarité,
00:32:10parce que c'est nous qui payons le RSA.
00:32:12Ce n'est pas de l'argent qui arrive comme ça.
00:32:14Donc, vous pensez qu'avec son comportement,
00:32:16avec ses 21 infractions,
00:32:18il a le droit d'avoir l'aide de l'État ?
00:32:20Mon regard est pragmatique.
00:32:22Si vous arrivez à me convaincre qu'en retirant
00:32:24l'allocation, on résout le problème
00:32:26de Kellyanne, je n'y crois pas une seule seconde.
00:32:28Je vous dis juste qu'il ne le mérite pas.
00:32:30C'est une question de moral.
00:32:32Comment on fait en sorte qu'on ne soit plus mis en danger ?
00:32:34Il faut que les chauffards, que les personnes qui mettent en danger
00:32:36les enfants, etc., soient hors de circulation.
00:32:38C'est ça l'essentiel.
00:32:40On parle de moral et d'exemplarité aussi.
00:32:42Il n'est pas exemplaire.
00:32:44Il a fallu lui enlever le RSA,
00:32:46donnerait un signe aux autres,
00:32:48en leur disant, attention, le RSA,
00:32:50ça ne tombe pas tout cul comme ça.
00:32:52C'est une aide de l'État.
00:32:54Il y a des droits et des devoirs. Il faut le mériter.
00:32:56Je ne vous dis pas que cette question n'est pas légitime.
00:32:58C'est une question qu'on peut avoir.
00:33:00La question qui est souvent posée, vous le savez, c'est
00:33:02doit-on enlever les allocations aux parents d'enfants délinquants ?
00:33:04Là, c'est à lui.
00:33:06Ce n'est même pas aux parents d'enfants délinquants.
00:33:08Les parents sont encore autre chose.
00:33:10Moi, je vous parle de lui.
00:33:12C'est lui qui a le RSA.
00:33:14Ce n'est pas quelqu'un d'autre dans sa famille.
00:33:16Est-ce qu'il le mérite ?
00:33:18L'État, un devoir de protection, nous protège en le mettant
00:33:20Est-ce qu'il le mérite ?
00:33:22On ne le protège pas.
00:33:24Je ne sais pas qui mérite le RSA.
00:33:26Tout le monde mériterait davantage.
00:33:28Mais il ne s'agit pas de faire de largesse sociale.
00:33:30Dans le cadre de mon activité d'avocate,
00:33:32je défends beaucoup de familles.
00:33:34Je défends beaucoup, notamment, de mères de famille
00:33:36qui ont beaucoup de mal à joindre les deux bouts
00:33:38pour s'occuper de leurs enfants.
00:33:40Je pense particulièrement à une jeune femme
00:33:42dont je m'occupe, qui est très courageuse,
00:33:44qui a le minimum d'aide sociale,
00:33:46qui est d'une exemplarité
00:33:48Elle sait à quel point j'estime.
00:33:50Et vraiment, je lui ai dit un nombre incalculable de fois
00:33:52parce que pour elle, la situation est très compliquée
00:33:54et ce n'est pas la seule.
00:33:56Et quand je vois qu'on essaye,
00:33:58c'est bien de vouloir essayer d'intégrer
00:34:00des personnes dans notre société
00:34:02et de leur donner un minimum pour vivre,
00:34:04pour qu'ils essayent de travailler,
00:34:06pour qu'ils essayent de s'intégrer,
00:34:08pour qu'ils essayent ensuite de faire des choses
00:34:10qui soient des choses utiles à la société,
00:34:12c'est bien.
00:34:14Mais si c'est pour, derrière,
00:34:16aller porter atteinte
00:34:18à des personnes qui, elles,
00:34:20travaillent, qui, elles,
00:34:22apportent des choses à la société,
00:34:24vous imaginez si ce monsieur-là,
00:34:26il était rentré...
00:34:28On a des refus d'obtempérer,
00:34:30on a des drames,
00:34:32on a eu le drame de cette petite fille
00:34:34qui est décédée il n'y a pas longtemps.
00:34:36C'est-à-dire que ce sont des gens
00:34:38qui posent ensuite des problèmes, des dangers
00:34:40et qui sont des dangers pour la société.
00:34:42On ne doit pas aider des personnes
00:34:44qui deviennent des dangers pour la société.
00:34:46Vous voyez à quel point c'est compliqué aujourd'hui dans la vie politique.
00:34:48C'est-à-dire que tout le monde est embêté par cette question.
00:34:50Je veux vous faire écouter Frédéric Valtout.
00:34:52Si je pouvais...
00:34:54On l'écoute et vous réagissez après.
00:34:56Il est ministre délégué en charge de la santé.
00:34:58Vous allez voir, il était ce matin sur CNews.
00:35:00Et Romain Desarbres lui a posé la question,
00:35:02il lui dit est-ce qu'il faut supprimer les aides sociales
00:35:04aux familles de délinquants et aux délinquants.
00:35:06Vous allez voir à quel point il est embêté pour répondre.
00:35:08Il n'y arrive pas, il se noie.
00:35:10Regardez.
00:35:12Est-ce qu'il faut supprimer les aides sociales
00:35:14aux familles de délinquants et aux délinquants ?
00:35:16Vieux débat.
00:35:18Oui, vieux débat, mais qu'il n'a pas été tranché.
00:35:20Délinquants condamnés, ça arrive.
00:35:22Je ne suis pas sûr que
00:35:24ceux qui ont répondu
00:35:26parlaient tous du même type de délinquants.
00:35:28Est-ce qu'on parle de gens qui sont soupçonnés
00:35:30d'avoir fait des faits ou que la justice a condamné ?
00:35:32C'est déjà deux choses différentes.
00:35:34Quand on est condamné,
00:35:36quand on est multi-condamné,
00:35:38et qu'on voit le voisin qui est multi-condamné,
00:35:40qui touche le RSA,
00:35:42et parfois plus de 1000 euros par mois,
00:35:44quand il y a une famille.
00:35:46On peut être multi-condamné
00:35:48et avoir fait aussi sa peine,
00:35:50et essayer de se réinsérer dans la vie.
00:35:52Ce sont des débats compliqués
00:35:54et jetés comme ça très rapidement.
00:35:56Le sujet, c'est évidemment
00:35:58un appel à des réponses plus nuancées.
00:36:00Voilà, ça s'appelle un naufrage en direct.
00:36:02J'aimerais juste dire deux choses.
00:36:04Si les personnes qui nous regardent
00:36:06imaginent que
00:36:08leur enfant est tué par un délinquant
00:36:10qui est justement multi-récidiviste
00:36:12et qui touche le RSA,
00:36:14je pense que cette personne-là
00:36:16devrait y réfléchir et je ne pense pas
00:36:18qu'elle aurait le même sentiment et qu'elle se dirait
00:36:20oui, effectivement, on lui conserve le RSA
00:36:22parce qu'il est quand même le pauvre.
00:36:24Il y a un deuxième point aussi,
00:36:26et je pense que Kevin sera d'accord avec moi,
00:36:28il y a une citation de Pythagore qui est très juste
00:36:30qui dit qu'à partir du moment où on éduque les enfants,
00:36:32ça permet de ne plus punir les adultes.
00:36:34Et on a un travail en amont
00:36:36à faire dès le début
00:36:38justement pour essayer
00:36:40d'éduquer.
00:36:42C'est un travail d'ampleur.
00:36:44C'est évidemment quelque chose qui est très compliqué.
00:36:46Mais en tout cas, on a besoin
00:36:48aussi d'informer là-dessus.
00:36:50On a besoin de donner des éléments
00:36:52et on a besoin d'éduquer
00:36:54les enfants dès le plus jeune âge
00:36:56à une vie en société et à une vie honnête
00:36:58en société.
00:37:00Quand je vois Gabriel Attangio qui n'arrive pas à me répondre sur le RSA,
00:37:02vous allez rejoindre le ministre
00:37:04dans le naufrage, à mon avis,
00:37:06parce que vous n'arrivez pas à me répondre sur...
00:37:08Est-ce qu'il faut lui enlever
00:37:10le RSA ou pas ? Vous n'êtes pas capable de répondre.
00:37:12Si votre enfant est tué par quelqu'un...
00:37:14Je vais répondre après.
00:37:16Je réponds.
00:37:18Est-ce que vous voulez lui enlever la carte vitale ?
00:37:20Est-ce que vous voulez qu'une personne qui fasse une erreur aussi terrible que ça,
00:37:22face à son cancer, on lui dit tu sors ton chéquier
00:37:24et tu claques les 100 000 balles toi-même ?
00:37:26Je ne pense pas. Fondamentalement,
00:37:28la promesse française, et c'est ce qui fait aussi qu'on est beau,
00:37:30c'est qu'on promet des formes de solidarité
00:37:32à tous, même à ceux qui ont tort. Et quand ils ont tort,
00:37:34on les punit sur leur tort. C'est précisément ça.
00:37:36On individualise la responsabilité.
00:37:38Vous êtes content que votre argent serve à donner le RSA ?
00:37:40Je pense tous les matins.
00:37:42Kevin, t'as eu une condamnation ? Absolument pas.
00:37:44Ce que je suis en train de vous dire, c'est que vous-même, vous ne condamneriez pas
00:37:46à sa maladie. Mais ça n'a rien à voir, la maladie.
00:37:48Ça n'a rien à voir avec le RSA.
00:37:50C'est une dépense sociale, la carte vitale.
00:37:52Kevin, monsieur.
00:37:54Jean-Marc, vous voyez
00:37:56ici le poids...
00:37:58Non, on est d'accord.
00:38:00Kevin, monsieur, pardon.
00:38:02Vous voyez ici le poids de l'idéologie de gauche.
00:38:04Il serait temps que ces bons hommes
00:38:06de gauche renouent avec...
00:38:08Vous parlez à Gabriel Attangio, là ?
00:38:10Oui.
00:38:12Au moins, il me répond. Adressez-vous à lui directement.
00:38:14Il serait temps que ces bons hommes de gauche,
00:38:16avec la moraline
00:38:18qui les caractérise,
00:38:20et qui prétendent représenter les milieux
00:38:22populaires, s'intéressent véritablement aux milieux
00:38:24populaires. Dans une société saine,
00:38:26on a des droits, mais on a aussi
00:38:28des devoirs. Et quand les devoirs ne sont
00:38:30pas remplis, on n'a plus de droits.
00:38:32Moi, je vis tous les jours en banlieue parisienne.
00:38:34Je vois des gens qui se lèvent à 5h30 du matin,
00:38:36qui bossent extrêmement dur.
00:38:38C'est compliqué pour eux. Et de l'autre
00:38:40côté, vous avez des gens qui sont des
00:38:42multi-récidivistes, qui vident des aides sociales.
00:38:44Est-ce que vous trouvez ça juste ? Est-ce que c'est ça
00:38:46la justice de la gauche que vous défendez ?
00:38:48Je ne crois pas. Et vous parlez de la promesse française.
00:38:50Vous savez, la promesse républicaine, c'est le droit
00:38:52à la sécurité pour tous. C'est le fait
00:38:54de ne pas créer de zones de non-droit.
00:38:56Vous avez des gens qui, par exemple, en Seine-Saint-Denis,
00:38:58sont victimes de votre idéologie,
00:39:00parce qu'ils en ont ras-le-bol d'avoir des hommes politiques
00:39:02qui les méprisent, qui les instrumentalisent
00:39:04au moment des élections électorales
00:39:06et qui tiennent un autre discours après.
00:39:08La vérité, c'est que c'est l'idéologie
00:39:10de gauche, votre surveillance, qui a tué la France.
00:39:12C'est Don Quichotte. Vous prétendez
00:39:14que je suis en train de dire qu'il faut faire des chèques d'un million
00:39:16pour toutes les personnes qui font des saloperies. Absolument pas.
00:39:18Fermeté, responsabilité.
00:39:20Vous lui laissez le RSA.
00:39:22Vous m'avez demandé combien c'était.
00:39:24C'est le chiffre exact. Le RSA,
00:39:26en 2024.
00:39:28Montant du RSA pour un couple en 2024,
00:39:30avec deux enfants, c'est 1334,99 euros.
00:39:32Plus,
00:39:34il en a trois, plus 254,28 euros
00:39:36par enfant supplémentaire.
00:39:38Donc, ça veut dire qu'il est...
00:39:40Ce RSA, il va à ses trois enfants.
00:39:42Mais non, il va à lui.
00:39:44Il va à lui, le RSA.
00:39:46Au travers du parent, il y a la responsabilité d'enfant aussi.
00:39:48La France ne veut pas le sien.
00:39:50Vous n'imaginez pas le nombre
00:39:52de cas que je vois dans lesquels
00:39:54on a des parents. Moi, je dis tout le temps,
00:39:56je fais énormément d'affaires familiales.
00:39:58Et énormément d'affaires familiales, ça veut dire aussi que je vois
00:40:00énormément de parents qui sont totalement irresponsables,
00:40:02qui n'en ont rien à faire de leurs
00:40:04enfants et qui, l'argent qu'ils récupèrent,
00:40:06ils ne l'utilisent absolument
00:40:08pas pour leurs enfants. Ils l'utilisent pour acheter
00:40:10de l'alcool. Ils l'utilisent pour acheter des drogues.
00:40:12Ils l'utilisent pour plein d'autres choses. On sait que ce
00:40:14monsieur, il avait de la méthadone. On sait qu'il avait
00:40:16de la cocaïne aussi.
00:40:18Comme l'a dit Franck, très justement, ça a un coût
00:40:20aussi. Nous tous, ici présents,
00:40:22nous vivons pas à ce niveau de vie. Soyons un peu raisonnables.
00:40:24On parle du RSA. Mais il y a des gens
00:40:26qui se lèvent tous les matins à 4h pour gagner
00:40:281 600 euros. Excusez-moi. Mais bien entendu.
00:40:30J'en suis pas très loin des 1 600 euros.
00:40:32J'en suis pas très loin des 1 600 euros. D'accord.
00:40:34Mais vous ne l'avez pas à 4h du matin.
00:40:36Honnêtement,
00:40:38on ne va pas faire là
00:40:40un concours de salaire. Mais il y a des gens
00:40:42qui se lèvent le matin
00:40:44pour gagner ces sommes-là.
00:40:46Lui, c'est l'État.
00:40:48C'est nous qui lui donnons 1 600 euros.
00:40:50Le mec, il a 21 condamnations.
00:40:52Et vous vous dites, bon, c'est pas grave, il a des enfants.
00:40:54Très mauvaise imitation. C'est pas moi.
00:40:56Oui, c'est exactement ce que j'ai dit.
00:40:58La voix est pas la bonne, mais les éléments, c'est ça.
00:41:0021 condamnations, est-ce que
00:41:02c'est une bonne chose pour ces enfants ?
00:41:04Un des enfants dont le père a 21
00:41:06condamnations, je ne suis pas sûre que les enfants
00:41:08soient... Justement, le temps a monté. Quand tu le disais, on lui
00:41:10desserne une médaille. Non, vous lui dites, on lui laisse
00:41:12la médaille. Vous lui dessernez pas, vous lui laissez
00:41:14la médaille.
00:41:16Remplacez le débat sur le point du familial,
00:41:18justement, qui m'intéresse énormément. On parle
00:41:20de supprimer les allocations
00:41:22pour les parents
00:41:24d'enfants délinquants. Mais là, c'est pas ça.
00:41:26C'est pour un parent délinquant.
00:41:28Et donc, s'il n'y a pas
00:41:30d'exemplarité d'un père sur ses enfants,
00:41:32avec, et là, on est tous d'accord là-dessus,
00:41:34l'obligation de cette société
00:41:36de revenir sur le moteur fondamental
00:41:38qui est l'éducation. Mais on a tout brisé.
00:41:40Donc, si on ne donne pas le signal
00:41:42envers tous les autres parents de montrer
00:41:44que quand un père se comporte de cette façon-là,
00:41:46quand un père roule d'une façon
00:41:48inouïe, en mobilette,
00:41:50sans permis ou avec une plaque
00:41:52différente, sous l'effet de la
00:41:54drogue, peut-être d'autre chose,
00:41:56avec du liquide sur lui, et il a
00:41:58trois enfants, si on ne donne pas ce signal
00:42:00à tous les enfants et à tous les parents,
00:42:02on a raté notre devoir républicain.
00:42:04On a raté ce qui fait de nous
00:42:06des citoyens. Ce qui fait de nous, justement,
00:42:08on peut se regarder les yeux dans les yeux
00:42:10en disant qu'on a une forme d'équité,
00:42:12pas d'égalité, mais d'équité de traitement
00:42:14parce que c'est comme ça qu'on doit faire avancer
00:42:16la société. Si on est en train de
00:42:18donner des dispenses, ah oui, mais non, mais lui,
00:42:20c'est un père délinquant, donc,
00:42:22c'est de notre faute, bien entendu. Il a eu trois enfants
00:42:24financés avec le RSA, mais
00:42:26on ne peut pas lui enlever tout cela. On est en train
00:42:28de se tirer une balle dans le pied. On est dans
00:42:30un suicide républicain et citoyen.
00:42:32Donc, on replace-la.
00:42:34Je parle en tant que père,
00:42:36mais moi, il me fait honte en tant que parent.
00:42:38Vous imaginez, pour un enfant,
00:42:40il pense que son papa
00:42:42est peut-être une victime de notre société
00:42:44aujourd'hui. Moi, je vais vous dire,
00:42:46je vous redonne la parole, Gabriel,
00:42:48juste quand même, excusez-moi, mais
00:42:50on peut faire des erreurs dans la vie.
00:42:52Forcément, on en a tous fait, on en fait tous.
00:42:54Une fois, deux fois,
00:42:56trois fois, quatre fois, vingt-et-une fois,
00:42:58vingt-et-une fois, à un moment,
00:43:00il vous fait un bras d'honneur et vous allez lui faire
00:43:02une bise. Monsieur Mordini, monsieur, madame, je vous assure
00:43:04une chose, on met tous la limite quelque part.
00:43:06C'est-à-dire qu'ici, personne ne propose
00:43:08que l'on commence à faire facturer, par exemple,
00:43:10les services d'éducation dont bénéficient ces enfants.
00:43:12On ne dit pas à ce père, tout d'un coup,
00:43:14les 8 000 euros que nous dépensons pour parents et enfants dans le primaire
00:43:16ou les 10 000 dans le supérieur, etc. Tout d'un coup,
00:43:18aux personnes qui ont fait un certain nombre d'actes
00:43:20que la société doit sanctionner,
00:43:22désormais, c'est à votre frais.
00:43:24Bon, on est un peu d'accord, alors.
00:43:26Le RSA, c'est au père,
00:43:28ce n'est pas aux enfants.
00:43:30Les enfants, il faut les protéger, justement.
00:43:32Mais bien sûr. Et au père, revient
00:43:34la responsabilité de s'occuper de ses enfants,
00:43:36car les enfants sont défaillants. Il ne s'agit pas d'étrangélistes.
00:43:38Absolument pas, Madame. On est d'accord là-dessus.
00:43:40Mais on lui fait un chèque tous les mois.
00:43:42Et vous trouvez ça bien.
00:43:44Créer des comptes boursorama pour les enfants directement, je ne sais pas.
00:43:46En tout cas, de fait, il y a l'unité familiale qui existe.
00:43:48Le père est nul. Voilà. Il est comme ça.
00:43:50Il faut quand même que, d'une façon ou d'une autre, on s'occupe aussi de ces enfants-là.
00:43:52Et tout ça, il y a le problème de l'éducation.
00:43:54On y vient, justement. Le problème de l'école.
00:43:56Tout d'abord, pour amorcer ce débat,
00:43:58les parents et les professeurs
00:44:00qui estiment que le niveau baisse
00:44:02à l'école, c'est une constatation.
00:44:04Là-dessus, vous serez peut-être d'accord tous les deux.
00:44:06Regardez les résultats.
00:44:08Dans les écoles, le constat est sans appel.
00:44:10D'après un sondage OpinionWay,
00:44:1285% des professeurs
00:44:14estiment que le niveau dans les classes
00:44:16s'est dégradé depuis 10 ans.
00:44:18Une opinion partagée par
00:44:2070% des parents.
00:44:22Trop d'exposition aux écrans.
00:44:24C'est la première cause
00:44:26pour les professeurs.
00:44:28La seconde pour les parents.
00:44:30En fait, la discipline.
00:44:3286% des parents d'élèves dénoncent
00:44:34le manque de sérieux dans les classes
00:44:36quand 96% des professeurs
00:44:38pointent le manque de sévérité
00:44:40des parents.
00:44:42Et pour tenter de remonter le niveau,
00:44:44les collèges sont particulièrement
00:44:46dans la ligne de mire avec l'instauration
00:44:48des groupes de niveau, rebaptisés
00:44:50groupes de besoins, en français
00:44:52et mathématiques en 6e et 5e,
00:44:54mesure phare et contestée
00:44:56de Gabriel Attal lorsqu'il
00:44:58était ministre de l'éducation.
00:45:00Alors, face à face entre deux profs,
00:45:02Kévin Bossuet, prof d'histoire à ma droite,
00:45:04Gabriel Attendio, enseignant d'anglais
00:45:06à Paris 1 Panthéon-Sorbonne
00:45:08à ma gauche. C'est le hasard de la disposition
00:45:10mais bon, assez réaliste
00:45:12en même temps. Kévin,
00:45:14est-ce qu'aujourd'hui, qu'est-ce qui vous oppose par exemple
00:45:16à Gabriel Attendio sur votre vision de l'école ?
00:45:18Je pense que nous avons une divergence fondamentale.
00:45:20C'est-à-dire que monsieur va
00:45:22nous raconter qu'il y a un manque de moyens dans l'éducation nationale.
00:45:24Je pense que l'éducation nationale
00:45:26coûte assez cher aux Français
00:45:28pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur.
00:45:30Moi, je pense que ça relève de
00:45:32l'idéologie. Et le problème au sein
00:45:34de l'école, c'est que ça a été ravagé
00:45:36par différentes idéologies.
00:45:38Je pense par exemple aux pédagogies,
00:45:40je pense par exemple à l'égalitarisme qui débouche
00:45:42sur le nivellement par le bas,
00:45:44une forme de laxisme.
00:45:46On a voulu finalement mettre sur le même
00:45:48niveau les professeurs et les élèves
00:45:50et on a sapé l'autorité des professeurs.
00:45:52Et puis, cette fable
00:45:54qui nous sort tout droit de mai 68
00:45:56qui voudrait nous faire croire que l'élève
00:45:58est capable de construire lui-même son propre
00:46:00savoir. Sauf que quand on regarde
00:46:02concrètement, quand on laisse un élève construire
00:46:04lui-même son propre savoir, on le laisse finalement
00:46:06seul face à ses difficultés.
00:46:08Et je pense que l'éducation nationale est
00:46:10malade d'une partie de ces professeurs
00:46:12qui, au lieu de
00:46:14travailler pour l'intérêt des élèves,
00:46:16travaillent au nom d'une idéologie
00:46:18et font
00:46:20finalement, enfin ces professeurs font
00:46:22de nos salles de classe, des laboratoires
00:46:24idéologiques pour la gauche bien pensante
00:46:26et les parents en ont
00:46:28ras-le-bol de voir cela, que certains
00:46:30de leurs enfants deviennent des cobayes face à
00:46:32certains professeurs, en effet,
00:46:34qui font tout, sauf ce qu'ils devraient faire.
00:46:36Gabriel Attendieu. Ah ben là, on n'est pas d'accord.
00:46:38Ben oui.
00:46:40Ah bon ?
00:46:42Dites-moi pourquoi.
00:46:44Je ne sais pas, je vous écoutez,
00:46:46Monsieur Bossuet, je me disais que vous n'admirez pas beaucoup de vos collègues.
00:46:48Ah si, beaucoup. Vraiment ?
00:46:50Moi, je repense quand même, j'ai fait cette année
00:46:52dans le secondaire en Seine-Saint-Denis
00:46:54et j'en ressors avec quand même
00:46:56une grande appréciation pour des personnes
00:46:58qui se donnent assez largement et malheureusement sans compter.
00:47:00Vraiment, je tiens à le dire. Et je pense que
00:47:02parfois, s'il y a encore de belles choses qui se passent,
00:47:04s'il y a le pays qui tient, c'est aussi parce qu'il y a des fonctionnaires,
00:47:06notamment à l'école, qui se donnent vraiment
00:47:08pour le sens de leur mission et c'est assez
00:47:10miraculeux.
00:47:12Je pense que tout le monde est d'accord là-dessus, la question c'est l'idéologie.
00:47:14Il y a l'idéologie qui est très présente.
00:47:16Par exemple, M. Bossuet, vous parlez des méthodes pédagogiques
00:47:18qui sont préconisées.
00:47:20Dans mon expérience d'enseignant,
00:47:22depuis 2009, ça fait 15 ans maintenant,
00:47:24j'ai l'impression d'avoir un peu tout vu.
00:47:26On a vu des méthodes,
00:47:28on ne va pas embêter forcément les téléspectateurs avec le détail,
00:47:30de l'actionnel, parfois un peu
00:47:32d'idéologie comme vous le dites, etc.
00:47:34Mais j'ai le sentiment qu'on est parti, passé d'un extrême
00:47:36à l'autre, on a un peu tout essayé et fondamentalement
00:47:38il y a des trucs plus puissants encore que la méthode d'enseignement.
00:47:40Il vous parle d'idéologie des profs, lui.
00:47:42C'est ce qu'il vous dit. Il vous dit que les profs
00:47:44sont en train de... Certains profs pourrissent
00:47:46les classes, pourrissent les cours avec une idéologie.
00:47:48Vous y croyez, vraiment ?
00:47:50Je pose sincèrement la question, ce n'est pas fin.
00:47:52Peut-être que Kevin Bossuet n'est pas fin, mais...
00:47:54Réciter les grands mérites du grand timonier,
00:47:56je vous assure, ce n'est pas ça une salle de classe.
00:47:58On apprend l'esprit critique, on apprend à faire mieux que la récitation.
00:48:00Ce n'est pas la récitation de droite contre la récitation de gauche.
00:48:02Est-ce que l'esprit critique, ce n'est pas critiquer la droite ?
00:48:04Non, je ne crois vraiment pas.
00:48:06J'ai vu beaucoup de gens très honnêtes. Vous seriez surpris
00:48:08d'ailleurs de la diversité des points de vue qu'il existe en salle des profs aussi.
00:48:10Voilà, quand on fait un peu attention à la voix...
00:48:12J'aime beaucoup cette posture, parce que
00:48:14vous ne répondez en fait sur rien.
00:48:16Posez-moi la question clairement, je réponds.
00:48:18Vous mettez de côté le problème. Vous nous racontez
00:48:20que les profs sont formidables, évidemment, je vois tous les jours
00:48:22des professeurs formidables, qui se donnent
00:48:24en effet, mais le problème
00:48:26c'est qu'on a oublié que le but
00:48:28de l'école, c'est d'apprendre aux élèves
00:48:30à lire, écrire, compter
00:48:32et à rester autrui.
00:48:34Et quand je vois que parfois on fait de la pédagogie par
00:48:36projet, on utilise l'espace classe
00:48:38pour lutter contre le sexisme, le racisme,
00:48:40l'homophobie, je suis d'accord avec ça.
00:48:42C'est important, il faut le faire.
00:48:44Mais un élève doit
00:48:46d'abord pouvoir s'émanciper
00:48:48parce qu'il sait lire et écrire
00:48:50correctement. C'est le retour des fondamentaux.
00:48:52Et quand je vois, sur les
00:48:54groupes de niveau, la manière
00:48:56dont certains professeurs ont sapé
00:48:58le dispositif. On se rend compte, dans un
00:49:00espace classe, on a des niveaux
00:49:02très hétérogènes.
00:49:04C'est très compliqué de faire avancer
00:49:06les bons élèves parce que souvent
00:49:08ils n'avancent pas au détriment de ceux qui
00:49:10ont le plus de difficultés.
00:49:12Est-ce qu'il faut des groupes de niveau par exemple ?
00:49:14Est-ce qu'il faut mettre ensemble les bons
00:49:16et ensemble les mauvais ?
00:49:18Il faut des groupes de niveau puisque chacun doit pouvoir
00:49:20avancer en fonction de ses compétences
00:49:22et de son niveau de connaissance.
00:49:24Sauf que là, ce qui s'est fait, c'est qu'il y a
00:49:26des professeurs qui, au lieu de faire des groupes de niveau,
00:49:28ont reproduit des classes extrêmement hétérogènes
00:49:30et ont sapé notamment
00:49:32le dispositif. Ils nous racontent que les groupes
00:49:34de niveau ne fonctionnent pas.
00:49:36En gros, si vous me dites
00:49:38taille unique, c'est pas bon, certains font du S, certains font du XL,
00:49:40adaptons-nous à chacun, faisons un service au plus proche
00:49:42des besoins de chacun. Sur ce principe-là, on va se mettre d'accord.
00:49:44Après, il y a des facteurs concrets, c'est dans quelle
00:49:46mesure un prof peut se multiplier par 10 et être
00:49:48au, vous voyez, faire une pédagogie similaire pour tous.
00:49:50Le problème sur les groupes de niveau,
00:49:52s'il n'a pas marché à cette rentrée-là, c'est parce que ça
00:49:54pose des questions concrètes, matérielles, de trouver des salles,
00:49:56etc. Les chefs d'établissement n'ont pas réussi.
00:49:58Le problème des groupes de niveau, je vais vous dire pourquoi
00:50:00moi, je vous l'avais dit à l'époque, Jean-Marc, je suis
00:50:02plutôt contre, c'est parce que c'est une... On laisse tomber.
00:50:04En gros, on est en train de dire au mauvais,
00:50:06faites comme ça, restez dans votre créneau, restez là où vous êtes,
00:50:08ça ne pose pas de problème. C'est donner la prime
00:50:10à l'enfant qui va même se priver d'être bon
00:50:12parce qu'on lui promet une meilleure note en s'inscrivant
00:50:14dans un groupe moins bon. Moi, je le vois à l'université,
00:50:16par exemple, monsieur, monsieur, je peux vous le dire, je travaille depuis deux ans à l'université,
00:50:18on a des groupes de niveau en anglais, je suis contre.
00:50:20C'est-à-dire que ceux qui arrivent, ils ont bénéficié
00:50:22de neuf années ou un peu plus à apprendre l'anglais,
00:50:24ils arrivent à la fac, on leur dit, tu peux te mettre
00:50:26avec les débutants. Ils le font pour avoir 14-15
00:50:28en ne faisant rien. C'est une erreur.
00:50:30Il faut montrer de l'exigence face à eux, je sais que vous y croyez aussi.
00:50:32Bien sûr, mais vous savez ce qui me fait mal au coeur ?
00:50:34C'est quand vous avez de très bons élèves
00:50:36qui sont mis de côté
00:50:38et qu'il y a un nivellement par le bas
00:50:40et qu'on ne s'occupe plus
00:50:42de ces élèves. Vous savez, quand vous êtes un gamin
00:50:44de Seine-Saint-Denis, que vous êtes
00:50:46brillant, que vous travaillez, le but
00:50:48c'est que vous sortiez également de la Seine-Saint-Denis
00:50:50pour connaître l'émancipation sociale.
00:50:52Et c'est ça le but de l'école de la République.
00:50:54Et le problème, c'est qu'on a sacrifié
00:50:56les meilleurs élèves au détriment
00:50:58des moins bons. Et on le voit
00:51:00par exemple avec la suppression des notes. Un bon élève
00:51:02a besoin d'une note. Il a besoin de son 20 sur 20.
00:51:04S'il a 19 sur 20, il va tout faire
00:51:06pour avoir son 20 sur 20. Là, on a remplacé
00:51:08dans certaines classes les notes par des codes couleurs.
00:51:10Ce qui fait que l'on ment aux élèves les plus
00:51:12en difficulté, les parents n'y comprennent
00:51:14plus rien et les meilleurs élèves
00:51:16sont complètement démotivés.
00:51:18C'est ça la méritocratie républicaine ?
00:51:20Je ne crois pas. Vous êtes dans un égalitarisme.
00:51:22Vous êtes dans un nivellement par le bas.
00:51:24Vous vomissez sur la méritocratie républicaine.
00:51:26Je pense que vous ne savez pas ce que c'est que
00:51:28l'école de la République.
00:51:30Votre idéologie a fait beaucoup de mal
00:51:32à notre école et les parents en ont ras-le-bol.
00:51:34Ils s'en croissent tous les jours.
00:51:36Ils en ont marre des profs comme ça, des gamins
00:51:38qui n'ont pas cours, des professeurs
00:51:40qui nous racontent qu'il ne faut pas accepter
00:51:42le pacte enseignant, qu'il ne faut pas remplacer les collègues
00:51:44absents. Mais non, les élèves ont besoin
00:51:46d'avoir des professeurs. Je l'ai vu encore récemment
00:51:48en Seine-Saint-Denis où il y a eu des opérations
00:51:50collège-désert. Vous avez des enseignants
00:51:52qui ont demandé à des élèves de bloquer
00:51:54les collèges, de ne pas venir en cours
00:51:56et ils nous racontent qu'ils sont du côté des élèves.
00:51:58Ils sont du côté de leur idéologie.
00:52:00Ils font de la politique. Je n'ai rien contre
00:52:02qu'ils s'inscrivent à Éléphy et qu'ils
00:52:04ne le fassent pas dans notre salle de classe.
00:52:06Voyez ma politesse.
00:52:08Je suis heureux de vous entendre parler de tout cela.
00:52:10Ma conviction sur l'exigence...
00:52:12Est-ce que vous pensez dans ces profs-là qu'ils
00:52:14« vomissent » ? Absolument pas.
00:52:16Ça n'intéresse personne. Je suis jury dans des concours
00:52:18normales.
00:52:20Cela ne l'empêche pas l'autre.
00:52:22Je crois qu'on a nécessité de choisir
00:52:24des gens qui prennent des compétences.
00:52:26Vous êtes pour la méritocratie ? Non, je suis pour la récompense du mérite.
00:52:28La méritocratie, c'est un peu pédant.
00:52:30A la base, c'est un mot qui a été créé pour le critiquer.
00:52:32Dire que si la plus grande valeur, c'est le mérite, alors on efface tout le reste.
00:52:34Je pense qu'il faut qu'on choisisse
00:52:36les meilleurs chirurgiens possibles pour nous protéger tous.
00:52:38Ce que vous dites sur
00:52:40l'oubli des meilleurs élèves,
00:52:42il faut leur proposer ce qu'il y a
00:52:44de mieux. Et c'est pour ça précisément que je me suis
00:52:46opposé aux réformes de M. Blanquer, notamment
00:52:48sur la question de Parcoursup. Parcoursup, pour l'avoir vu
00:52:50aux premières lignes, je vous le dis tout de suite le rapport,
00:52:52c'est que désormais la sélection à l'université,
00:52:54avant c'était on obtient le bac, c'est la clé qui ouvre la porte
00:52:56et on a le droit à l'université. Parcoursup
00:52:58désormais, c'est on vous classe selon les notes. Vous savez
00:53:00ce qui s'est passé ? C'est qu'on a fait en sorte que l'évaluation
00:53:02soit locale. Dès lors, qu'est-ce qui se passe ? On a des familles
00:53:04et des élèves malveillants qui
00:53:06s'adressent aux enseignants et qui leur disent tu me mets le 17,
00:53:08tu me mets le 18, tu mets la pression, etc. Les notes ne veulent
00:53:10plus rien dire. Et donc moi précisément,
00:53:12c'est ce que je voulais dire, on ne fera plus qu'une récompense
00:53:14à celui d'où il vient parce que les
00:53:16sélections dans le supérieur vont se faire sur la base de où tu
00:53:18viens et non pas de ce que tu vaux. On a mis fin
00:53:20au bac, ils reconnaissaient l'excellent de Seine-Saint-Denis,
00:53:22désormais il ne sera plus que Seine-Saint-Denis et ça c'est scandaleux.
00:53:24C'est très galère.
00:53:26Je vais vous répondre, alors sans doute
00:53:28que Parcoursup ce n'est pas
00:53:30la panacée, mais ce qui tue les
00:53:32milieux populaires, c'est qu'aujourd'hui on donne
00:53:34des baccalauréats, des licences et
00:53:36des masters et qu'à force d'en donner
00:53:38gratuitement entre guillemets, ça ne vaut que dalle.
00:53:40Et la promesse républicaine,
00:53:42c'est l'ascension sociale
00:53:44par le mérite et le travail, sauf que
00:53:46quand vous donnez un master à tout le monde, à la fin c'est
00:53:48la loi du piston qui l'emporte et c'est
00:53:50les milieux populaires en effet qui
00:53:52ne connaissent pas l'ascension qu'elles devraient connaître.
00:53:54Voilà, moi je défends le peuple,
00:53:56pourtant je ne suis pas classé à gauche,
00:53:58et vous j'ai l'impression que vous ne défendez pas ces
00:54:00gamins qui veulent avancer, qui veulent
00:54:02réussir et qui veulent sortir parfois
00:54:04des banlieues et qui ont le droit d'en sortir
00:54:06parce que c'est ça l'arrivée.
00:54:08Allez, on va faire une pause, on va se retrouver dans un instant
00:54:10où on vous parlera dans un instant du nouveau
00:54:12nom pour le Premier Ministre, alors chaque jour il y a un nom,
00:54:14donc c'est pour ça, enfin on ne va pas faire une spéciale chaque jour
00:54:16pendant une heure pour vous donner un nom, donc on va en faire
00:54:18trois minutes, c'est Xavier
00:54:20Bertrand qui revient à fond
00:54:22la caisse ce matin, voilà, hier,
00:54:24on nous a vacciné, voilà, donc demain
00:54:26ça sera encore un, on fera le point
00:54:28avec Gauthier Lebret, je vous parlerai de
00:54:30quelque chose qui m'a amusé, c'est la fête du cochon
00:54:32qui est organisée par le Rassemblement National
00:54:34qui met très en colère Jean-Michel Apathy, et puis
00:54:36on parlera de Cyril Hanouna qui a décidé de porter
00:54:38plainte contre l'ARCUM, tout ça c'est dans un instant, vous restez
00:54:40avec nous, en direct sur CNews, à tout de suite.
00:54:52Xavier Bertrand, le Rassemblement National
00:54:54fera le choix de le censurer.
00:54:56Marine Le Pen et Jordane Bardella l'avaient
00:54:58d'ailleurs dit à Emmanuel Macron fin août,
00:55:00lorsqu'il les a reçus à l'Elysée.
00:55:02De quoi creuser un peu plus la dette,
00:55:04Bruno Le Maire alerte sur un probable
00:55:06nouveau dérapage de 16 milliards
00:55:08du déficit. Selon Bercy,
00:55:10la hausse des dépenses des collectivités et de
00:55:12mauvaises recettes pour l'Etat pourraient pousser
00:55:14le déficit public à 5,6%
00:55:16du PIB cette année.
00:55:18Et puis une cagnotte en soutien à la famille
00:55:20d'Éric Comine, tué lors d'un refus d'obtempérer
00:55:22le 26 août au soir.
00:55:24Un appel au don lancé par la
00:55:26maison de la gendarmerie à la demande de
00:55:28ses camarades et amis, alors que son montant
00:55:30reste pour le moment confidentiel.
00:55:3411h35 sur CNews,
00:55:36merci d'être en direct avec nous. Vous avez entendu
00:55:38Somaïa Labidi à l'instant qui vous disait que le nom de
00:55:40Xavier Bertrand revenait en force pour être
00:55:42Premier ministre et que le Rassemblement National
00:55:44voterait la censure contre
00:55:46Xavier Bertrand, si jamais c'était lui
00:55:48le Premier ministre.
00:55:50Information CNews, Xavier Bertrand
00:55:52que vous voyez à l'image. Gauthier Lebret,
00:55:54bonjour, merci d'être avec nous.
00:55:56Honnêtement, ça me fatigue un peu.
00:55:58Hier, on a été
00:56:00bassiné toute la journée avec un autre
00:56:02nom. Ce matin, on nous sort Xavier Bertrand.
00:56:04Demain, on ne sait pas qui ça va être. Ça va durer
00:56:06longtemps ce petit jeu, en fait ?
00:56:08Je n'ai même pas la réponse à cette question.
00:56:10On ne m'entend pas ?
00:56:12Il y en a qui m'entendent ?
00:56:14Ah, on m'entend. Alors, on va pouvoir
00:56:16commencer. Donc, je n'ai
00:56:18même pas la réponse à votre question, cher
00:56:20Jean-Marc. Ça va peut-être durer comme ça, parce que
00:56:22à chaque jour, il suffit sa peine.
00:56:24On nous promet toujours un nouveau calendrier. Ça devait être
00:56:26le week-end dernier, ça devait être aujourd'hui, puis dans
00:56:28deux jours, ça sera le week-end prochain
00:56:30et puis en début de semaine prochaine.
00:56:32Effectivement, Emmanuel Macron aime bien lancer
00:56:34des noms comme ça. Hier, c'était le président
00:56:36du Conseil économique, social
00:56:38et environnemental. Avant-hier,
00:56:40c'était Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve
00:56:42qui étaient en concurrence. Et là,
00:56:44le nom de Xavier Bertrand refait
00:56:46surface. On nous dit que c'est le nouveau
00:56:48favori d'Emmanuel Macron, qu'il y a eu des
00:56:50discussions avec le président
00:56:52du Sénat, Gérard Larcher, avec Bruno Retailleau
00:56:54et Laurent Wauquiez, qui sont les patrons
00:56:56des groupes LR, puisque Laurent
00:56:58Wauquiez avait proposé un pacte législatif
00:57:00à Emmanuel Macron avec toute une série
00:57:02de mesures à mettre en place, sans
00:57:04vouloir l'appliquer lui-même, en disant hors de
00:57:06question que ce soit un LR qui entre à
00:57:08Matignon. Donc, Laurent Wauquiez pourrait
00:57:10amender sa position si
00:57:12Xavier Bertrand ne prend pas le risque
00:57:14de la chute et d'une censure.
00:57:16Eh bien, c'est déjà raté. Donc,
00:57:18le favori Xavier Bertrand l'était à 10h30,
00:57:20il ne l'est plus à 11h.
00:57:22Information CNews qu'on a sortie il y a
00:57:24environ une grosse demi-heure, le RN
00:57:26censurerait Xavier Bertrand, puisque
00:57:28Xavier Bertrand n'a pas de mot assez dur pour
00:57:30qualifier à la fois Marine Le Pen,
00:57:32Jordan Bardella, mais aussi Éric Ciotti
00:57:34qui est passé, vous le savez, allié du
00:57:36Rassemblement national et qui
00:57:38d'ailleurs, Xavier Bertrand, avait fait
00:57:40une fois de dire qu'il fallait voter communisme
00:57:42plutôt que Rassemblement national au second tour
00:57:44des élections législatives. Donc, pour le RN, c'est
00:57:46très clair, Cazeneuve, on censure
00:57:48et Xavier Bertrand aussi. Donc,
00:57:50Xavier Bertrand serait assuré
00:57:52de chuter s'il accédait à Matignon
00:57:54puisque le nouveau Front Populaire le censurerait
00:57:56également. – Mais, Juste Gauthier,
00:57:58petite question, excusez-moi de vous la poser aussi
00:58:00clairement, mais est-ce qu'Emmanuel Macron n'est pas en train de
00:58:02s'amuser avec vous, vous les journalistes politiques,
00:58:04nous les journalistes globalement,
00:58:06parce que, écoutez, moi,
00:58:08je vois les chaînes infos, on va dire les choses
00:58:10quand on est à l'antenne, en fait, on a des écrans
00:58:12avec toutes les chaînes infos. Toutes les chaînes infos,
00:58:14les autres, sont en boucle depuis dix heures avec des images
00:58:16de Xavier Bertrand, il est là, il n'est pas là,
00:58:18il vient, est-ce qu'il sera là, est-ce qu'il sera pas là ?
00:58:20Hier, c'était avec le patron du Conseil
00:58:22économique et social, c'était toute la journée,
00:58:24il y avait ses photos, son portrait, qui est-il ?
00:58:26Est-ce qu'il n'est pas en train de s'amuser avec vous
00:58:28et avec nous ? – Ah mais, c'est largement
00:58:30possible qu'il se moque de nous
00:58:32et d'ailleurs, il faut qu'on arrête,
00:58:34moi, je ne veux plus répondre à cette question
00:58:36alors, c'est pour quand ? Parce qu'Emmanuel Macron
00:58:38doit prendre un plaisir savoureux
00:58:40à nous faire croire que c'est
00:58:42le week-end dernier,
00:58:44c'est aujourd'hui, c'est demain, donc, il faut arrêter
00:58:46de dire, on ne sait pas, on ne sait pas
00:58:48quand ça sera, c'est le fait du prince,
00:58:50c'est Emmanuel Macron qui tranche et qui
00:58:52décide et on ne sait pas non plus
00:58:54qui ça sera, puisque Emmanuel Macron,
00:58:56scoop, ne le sait pas, lui-même,
00:58:58le matin, c'est Thierry Baudet, l'après-midi,
00:59:00c'est Bernard Cazeneuve et le soir, c'est Xavier Bertrand,
00:59:02Emmanuel Macron se rend compte qu'il est dans une impasse,
00:59:04que le profil magique n'existe pas
00:59:06pour faire avancer
00:59:08des projets de loi et notamment
00:59:10le budget qu'on doit voter en cette rentrée,
00:59:12c'est évidemment très important et surtout,
00:59:14le profil magique n'existe pas, pour le moment,
00:59:16pour éviter la censure, puisque
00:59:18pour le moment, les trois hommes que je viens de citer
00:59:20termineraient censurés
00:59:22à l'Assemblée Nationale et donc
00:59:24quitteraient Matignon aussi vite
00:59:26qu'étant rentrés dans l'hôtel
00:59:28de Matignon, donc, il n'y a pas de profil magique
00:59:30et on n'a toujours pas la date
00:59:32mais évidemment, Emmanuel Macron doit prendre
00:59:34peut-être un petit plaisir à nous voir
00:59:36nous exciter autant autour
00:59:38finalement d'une fumée blanche
00:59:40qui ne sort pas de la cheminée, mais la fumée,
00:59:42c'est plutôt nous qui la distillons en évoquant
00:59:44telle ou telle date pour avoir un
00:59:46premier ministre, il n'y a pas de date et il n'y a pas
00:59:48de nom magique pour le moment.
00:59:50Donc, on ne va pas en dire plus, juste dernière question, Gauthier,
00:59:52c'est pour quand ? Non, je plaisante.
00:59:54Merci, en tout cas, et à demain
00:59:56avec un nouveau nom, forcément.
00:59:58Je voulais juste, voilà, on ne va pas commenter le rien
01:00:00voilà, je vois que vous avez envie de dire un mot
01:00:02mais on ne va pas commenter le rien, en fait
01:00:04depuis hier, c'est rien.
01:00:06Il faut en faire quelque chose.
01:00:08Depuis la politique, c'est le retour du PMU
01:00:10mais il faut changer l'acronyme de PMU
01:00:12c'est Premier Ministre Utile.
01:00:14On pourrait parier
01:00:16on pourrait parier sur des têtes
01:00:18aujourd'hui, le favori, c'est Xavier Bertrand
01:00:20le 15 novembre
01:00:22au moins, les Français parient
01:00:24et au moins, on pourrait intéresser les gens à la chose politique
01:00:26non, sincèrement, je dis PMU Premier Ministre Utile
01:00:28parce que je crois que c'est le brief
01:00:30le brief aujourd'hui, c'est quel Premier Ministre
01:00:32qui correspond le plus à la situation
01:00:34au contexte, on sait qu'il y a
01:00:36des menaces de censure de part et d'autre
01:00:38donc celui qui non seulement sera utile
01:00:40qui arrivera à calmer un petit peu l'Assemblée
01:00:42mais surtout à faire passer des réformes et le budget qu'on attend.
01:00:44Parlons de choses, quand on aura un nom, on en parlera
01:00:46on débattra, là, pour l'instant
01:00:48on est sur du vent.
01:00:50Je voudrais qu'on parle de la fête du cochon
01:00:52alors ça, ça m'amuse
01:00:54Non mais je vous promets
01:00:56que la fête du cochon, ça intéresse plus les gens
01:00:58que de savoir si Xavier Bertrand
01:01:00sera là ou pas. La fête du cochon, est-ce que c'est
01:01:02une tradition française ou est-ce que c'est une grossièreté ?
01:01:04La fête du cochon, c'est une fête qui est
01:01:06organisée, entre autres, par
01:01:08le Rassemblement National
01:01:10ça s'est passé à Yanges en Moselle ce week-end
01:01:12vous voyez quelques images de cette fête du cochon
01:01:14ça, c'était celle de 2023
01:01:16et il y a Jean-Michel Apathy qui s'est énervé
01:01:18contre Patrick Sébastien parce que
01:01:20Patrick Sébastien a participé à cette fête
01:01:22du cochon organisée par Laurent Jacobelli
01:01:24député du Rassemblement National
01:01:26d'abord quelques images pour vous expliquer ce que c'est la fête du cochon
01:01:30C'est ça la fête du cochon
01:01:32c'est la tradition française et locale
01:01:34des grandes fêtes de village
01:01:36des grands banquets festifs
01:01:38auxquels tout le monde prend part
01:01:40ces événements où
01:01:42la convivialité et la fraternité
01:01:44sont de rigueur
01:01:46C'est ça la fête du cochon
01:01:50Gabriel Attangin, je me sens un peu proche de Jean-Michel Apathy
01:01:52on va avoir votre tête pendant les images
01:01:54Je suis Laurent
01:01:56on est de la famille à Marange-Sylvans juste à côté
01:01:58donc je peux vous dire vraiment, je connais bien ce coin
01:02:00Tradition française ou grossièreté ?
01:02:02Ni l'un ni l'autre, c'est facile comme réponse, ça va vous décevoir
01:02:04non, c'est pas une tradition, c'est nouveau
01:02:06pour moi c'est un meeting politique et il a le droit d'avoir lieu
01:02:08c'est un meeting politique ?
01:02:10Je pense, oui, ne pensez pas
01:02:12C'est du wokisme
01:02:14On a fait une heure sans le mot, il fallait bien dire wokisme
01:02:16Il fallait bien dire wokisme
01:02:18Il y a quelque chose qui me frappe
01:02:20on se parle de la fête du cochon
01:02:22vous savez qu'il y a d'autres fêtes
01:02:24à mon cul il y a la fête du slip
01:02:26Merci pour l'information
01:02:28et à Bess, il y a la fête du cornichon
01:02:30et de l'andouillette, est-ce qu'on va avoir un sujet prochainement ?
01:02:32Non, mais là on comprend
01:02:34la fête du cochon en même temps
01:02:36la fête du cochon ça fait partie des valeurs françaises
01:02:38que certains veulent nier
01:02:40je veux bien le décrypter, ça me parait évident
01:02:42C'est une fête populaire
01:02:44c'est une fête qui a lieu dans un endroit
01:02:46où il y a déjà une forme de désertification
01:02:48donc c'est quelque chose qui est extrêmement important
01:02:50et en fait ce genre de choses
01:02:52s'effraie qui ?
01:02:54La gauche bobo
01:02:56avec son côté extrêmement élitiste
01:02:58quand je vois M. Apathy
01:03:00qui voulait déjà raser le château de Versailles
01:03:02qui nous racontait en 2023
01:03:04que l'antisémitisme avait disparu
01:03:06là M. ne peut pas s'empêcher
01:03:08que de crasher le château de Versailles
01:03:10M. ne peut pas s'empêcher que de crasher
01:03:12notamment sur cette fête du cochon
01:03:14parce que c'est plouc, parce que c'est populaire
01:03:16parce que c'est le peuple, parce que c'est cracra
01:03:18il y en a marre de cette fête du cochon
01:03:20Est-ce qu'il y a un message politique derrière ?
01:03:22Mais évidemment qu'il y a un message politique
01:03:24C'est une idéologie de la bonne gauche bien pensante
01:03:26Non, non, mais sur la fête du cochon
01:03:28Ah, sans doute un peu aussi
01:03:30il faut être un petit peu honnête pour nos téléspectateurs
01:03:32évidemment qu'il y a quelque chose
01:03:34mais il y a quelque chose de culturel aussi derrière
01:03:36parce que la gastronomie française autour du cochon c'est important
01:03:38Je peux vous en parler de cette région
01:03:40à part peut-être la soupe au lard et la quiche Lorraine
01:03:42mais fondamentalement c'est une région assez sucrée, on ne peut pas se mentir
01:03:44C'est quelque chose qui a été inventé il y a dix ans par un maire
01:03:46qui cinq ans avant était à l'extrême gauche, by the way
01:03:48donc on ne va pas non plus raconter que c'est une grande passion
01:03:50Donc elle sert à quoi cette fête du cochon ?
01:03:52C'est quoi le message que va envoyer le RN pour vous ?
01:03:54Franchement, tant qu'il se passe quelque chose là-bas c'est déjà bien
01:03:56C'est quoi le message qu'ils veulent envoyer ?
01:03:58Je vais vous le dire moi
01:04:00Il faut dire clairement les choses
01:04:02En tant que juif, même si je ne mange pas cachère
01:04:04le cochon c'est quoi ?
01:04:06Il faut affirmer une tradition
01:04:08face à d'autres populations
01:04:10qui ne mangent pas du cochon
01:04:12et qui s'offusent parfois
01:04:14qu'il y a du cochon à la cantine
01:04:16ça fait des années et des années que ça dure
01:04:18Le RN a pris ce sujet
01:04:20et c'est dommage pour la droite
01:04:22et la gauche aussi aurait dû prendre ce sujet
01:04:24en disant on n'impose pas
01:04:26on est dans un pays laïc
01:04:28on n'impose pas par rapport à des religions
01:04:30que ça gênerait une tradition alimentaire
01:04:32Je peux en parler parce que
01:04:34j'ai inventé un truc il y a 20 ans
01:04:36pour me moquer un petit peu de ça
01:04:38je suis président de l'ASAP
01:04:40c'est l'association des sémites
01:04:42amoureux du porc
01:04:44J'avais fait ça par provocation
01:04:46parce qu'il y a plein de gens
01:04:48juifs, musulmans qui aiment bien manger
01:04:50de temps en temps une petite cochonne à ail
01:04:52j'avais créé ça en faisant croire que c'était un grand club international
01:04:54Tout le monde l'a cru
01:04:56Mais est-ce que c'est honteux aujourd'hui de faire une fête du cochon en France ?
01:04:58Mais c'est pas honteux du tout
01:05:00C'est la polémique qui est honteuse
01:05:02Il y a des gens, 10 000 personnes
01:05:04Un moment de fête, populaire
01:05:06Comment est-ce qu'on peut être contre cette fête populaire ?
01:05:08Et je dis, qu'on en mange ou pas
01:05:10C'est bien qu'il y ait des moments de fête
01:05:12Un drapeau bleu, blanc, rouge
01:05:14Sébastien qui vient chanter ses chansons
01:05:16C'est sympa, il n'y a pas de message de haine
01:05:18Il n'y a pas de message de haine
01:05:20Il n'y a pas de message de la fête
01:05:22Déjà, qu'est-ce qu'on en a à foutre
01:05:24de Jean-Michel Apathy ?
01:05:26Il est au journaliste que mes chansons
01:05:28sont à l'opéra lyrique
01:05:30Non, non
01:05:32Moi j'ai fait 30 galas cet été
01:05:34Quand je fais un truc comme ça, je ne savais même pas
01:05:36que c'était une fête du cochon, mais c'était génial
01:05:38Ça s'est super bien passé, il n'y avait rien de politique
01:05:40Dans ça, les 10 000 personnes
01:05:42Parce qu'il y avait 10 000 personnes sur la place
01:05:44Ils n'étaient pas en quartier RRM
01:05:46Et les fêtes du cochon
01:05:48Il y en a plein en France, depuis des années
01:05:50Partout, je ne vois pas
01:05:52Mais c'est quoi une fête du cochon ?
01:05:54Je ne sais pas
01:05:56C'est des kermesses
01:05:58Où les gens boivent, mangent
01:06:00Et puis après, il y a un spectacle
01:06:02Moi je suis passé hier soir à 7h
01:06:04Ils étaient 10 000 sur la place
01:06:06Ils ont chanté mes chansons
01:06:08Il y avait tout, des jeunes, des vieux
01:06:10Gabriel Attanzio
01:06:12Vous l'auriez appelée fête d'autre chose
01:06:14Elle aurait lieu quand même, elle ne serait pas moins légitime
01:06:16Ce n'est pas une tradition millénariste
01:06:18Elle a été inventée en 2014 par un maire
01:06:20qui avait une certaine initiative
01:06:22Je vais vous apporter une petite contradiction
01:06:24Encore un peu plus d'ambiance sur ce plateau
01:06:26C'est le plateau le plus calme de ces news
01:06:28En tout cas, je crains un peu
01:06:30Parce que j'y tiens à la Lorraine
01:06:32C'est une des rares régions en France
01:06:34Où il y a de moins en moins de personnes
01:06:36C'est la vérité
01:06:38C'est une région qui vieillit
01:06:40C'est une région qui a besoin que la France ne l'oublie pas
01:06:42Parce que la désindustrialisation a fait très très mal dans les années 80
01:06:44Moi j'ai vu le chômage qui a eu lieu
01:06:46Comment ils ont complètement flingué la sidérurgie
01:06:48C'est gravissime
01:06:50Donc forcément, quand il se passe quelque chose, on peut se réjouir
01:06:52Ce qu'ils ont besoin aussi, c'est un peu de concorde
01:06:54Franchement, je n'ai pas le sentiment que ce soit le cas
01:06:56J'ai vu beaucoup de populations
01:06:58C'est le cas de mes grands-parents, Savino qui est arrivé là
01:07:00La Tanzio c'est mon nom, c'est parce que je fais partie de l'immigration italienne
01:07:02Qui a aidé à faire vivre cette région aussi
01:07:04Ma mère s'appelle Darowski, j'en suis fier aussi
01:07:06Et l'immigration des années 70-80
01:07:08Est-ce que vous avez essayé de changer les habitudes françaises ?
01:07:10Absolument pas
01:07:12C'est peut-être ça la différence aussi
01:07:14L'immigration qui est venue d'Italie
01:07:16Moi mes grands-parents étaient italiens aussi
01:07:18Ils se sont pliés à ce qu'était la France
01:07:20Ils ont respecté ce qu'était la France
01:07:22En s'adaptant à la culture française
01:07:24Et pas le contraire
01:07:26C'est crucial ce qu'on dit ici
01:07:28Je crois, Jean-Marc, que ce qui fait qu'on adhère à la France
01:07:30C'est pas qu'on a peur d'elle
01:07:32Ce qui fait qu'on adhère à la France, c'est qu'on croit en ses idéaux aussi
01:07:34Et c'est ça dont on a besoin aussi
01:07:36Donc il faut célébrer les belles choses, pas les petites provocations
01:07:38Il faut trouver des façons par lesquelles nous sommes ensemble
01:07:40Derrière nos idéaux
01:07:42Qui sont partagées, liberté, égalité, fraternité, etc
01:07:44Mais on ne va pas empêcher les Français de manger du cochon
01:07:46Excusez-moi, personne ne va empêcher les Français de manger du cochon
01:07:48Et personne ne propose ça aujourd'hui
01:07:50Personne ne propose ça aujourd'hui
01:07:52Les gens se battent avec ça eux-mêmes, ils ont tort
01:07:54Non, ce que je veux dire, c'est qu'il y a des gens qui râlent un peu
01:07:56Parce que quand il y a du cochon à la cantine, quand il y a des choses comme ça
01:07:58Eh bien, ils perdront toujours, il y aura toujours du cochon à la cantine
01:08:00Ils ne râlent pas
01:08:02On ne perdra pas le coup
01:08:04Non, mais parce que c'est un symbole
01:08:06Excusez-moi, je ne suis pas d'accord avec vous, Laure Alice
01:08:08C'est un symbole
01:08:10Aujourd'hui, c'est un symbole de ce qu'est la France
01:08:12Du respect de la culture française
01:08:14Et on n'a pas à remettre en cause ces règles
01:08:16La France, c'est la France
01:08:18D'ailleurs, si on a une autre religion
01:08:20On respecte tout le monde
01:08:22C'est exactement ce que je disais
01:08:24Je ne me suis peut-être pas bien exprimée
01:08:26Mais c'est exactement ce que je disais
01:08:28C'était exactement ce temps-là
01:08:30Oui, je suis d'accord avec ça
01:08:32Si on est en France et qu'on aime la culture française
01:08:34On aime les traditions françaises
01:08:36Et moi, je suis pour qu'il y ait du cochon à la cantine
01:08:38Alors qu'il n'y ait pas que ça, évidemment
01:08:40Parce que vous pensez aux élèves musulmans
01:08:42Mais vouloir mettre de côté, par exemple, le cochon
01:08:44C'est s'asseoir sur des siècles
01:08:46De culture française et de gastronomie française
01:08:48Et ça, les Français ne le comprennent pas
01:08:50Les Français aiment la France
01:08:52Et aimeraient avoir entre leurs mains
01:08:54La France qu'ils ont connue
01:08:56Pour revenir à ce qu'on a fait au début
01:08:58La France, c'est ses églises
01:09:00La France, c'est ses habitudes alimentaires
01:09:02La France, c'est tout ça
01:09:04Et la France, c'est aussi la chrétienté
01:09:06Une histoire chrétienne
01:09:08La France, c'est ça
01:09:10Si on n'est pas capable de l'accepter, on va ailleurs
01:09:12Merci à tous d'avoir été avec nous
01:09:14Il y avait un petit problème de Skype
01:09:16Pour tout vous dire avec Lionel Sen
01:09:18Qu'on devait avoir, qui était le patron de la Jeuson
01:09:20On l'aura demain avec nous en ligne
01:09:22Merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain en direct
01:09:24A partir de 10h35 sur CNews
01:09:26D'ici là, soyez prudents
01:09:28Dans un instant
01:09:30C'est Thierry Cabane, à demain