• il y a 21 heures
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Vendredi 20 décembre 2024, Morandini Live n°1563 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:11À la une ce matin, une page spéciale pour entendre vos témoignages face à la violence quotidienne.
00:00:17Cette violence tellement banalisée que plus aucun média n'en parle.
00:00:20Alors ce matin, vous allez entendre l'histoire de Marc Menuisier, en type tabassé dans la rue,
00:00:25de Frédéric, enseignant à Tourcoing, giflé par une élève
00:00:29parce qu'elle lui a demandé d'enlever son voile.
00:00:31Enfin, vous entendrez le père du jeune homme de 16 ans dont le fils a été poignardé et tué
00:00:35la semaine dernière à Paris devant un lycée.
00:00:38Trois paroles qu'il faut écouter, loin des statistiques et des chiffres.
00:00:42Tout d'abord donc, regardez ce visage.
00:00:45Il s'appelle Marc, il est menuisier à Antibes, il a une vie paisible.
00:00:50Mais cette semaine, il a été tabassé en pleine rue
00:00:52car il a demandé à des jeunes qui l'ont bousculé de s'excuser.
00:00:55Aujourd'hui, il est à l'hôpital, il a le poumon perforé, huit côtes cassées,
00:01:00épaules et mâchoires fracturées et son œil est sorti de son orbite.
00:01:04Vous entendrez son épouse dans un instant.
00:01:07Deuxième témoignage de cette violence, celui de Frédéric,
00:01:09une enseignante frappée par une élève à Tourcoing pour lui avoir demandé d'ôter son voile.
00:01:14Frédéric s'est confié sur CNews.
00:01:17Je lui demande de retirer son voile, elle s'exécute dans la seconde.
00:01:22J'étais déjà en train de repartir et là, elle se met à proférer des insultes.
00:01:28Vous me faites chier.
00:01:29Là, elle va commencer à me bousculer de manière très violente,
00:01:31m'attraper par les bras et elle finira par me gifler.
00:01:37Gifle que je lui rends, ce qui la met hors d'elle.
00:01:42Elle me frappe énormément, beaucoup de coups de pied tout en me tenant les bras.
00:01:47Troisième témoignage de cette violence quotidienne que vous allez entendre,
00:01:51c'est le père du garçon de 16 ans qui a été poignardé et tué devant un lycée parisien cette semaine.
00:01:56Son père a accepté de témoigner et de nous parler de son fils,
00:01:59à qui il a dû dire au revoir le matin sans savoir que c'est la dernière fois qu'il le voyait vivant.
00:02:06Encore sous le choc, le père d'Abbas, 16 ans, a accepté de se confier à notre micro.
00:02:11Je suis sorti avant lui parce que je commence le boulot à 6h, je vais finir à 15h.
00:02:18Il est sorti après moi et je n'ai plus revu mon fils.
00:02:21On n'arrive pas à se consoler.
00:02:23En quête de réponse, il veut comprendre les raisons qui ont poussé les suspects à poignarder son fils.
00:02:29Devant le lycée Maximilien-Perret où était scolarisé Abbas,
00:02:33une connaissance a encore du mal à réaliser ce qu'il s'est passé.
00:02:36C'était quelqu'un qui était gentil, qui était agréable, un bon ami.
00:02:44À Toulouse cette fois, le chauffeur de bus qui avait sorti manu militari des jeunes hommes de 12-13 ans qui l'insultaient
00:02:50a été mis à pied par sa direction, une inversion des valeurs qui choque.
00:02:55Je n'ai pas le droit de se toucher !
00:02:57Il y a deux semaines, aux alentours de 21h, un chauffeur de bus identifie deux mineurs sans titre de transport.
00:03:04Le conducteur leur demande de descendre, les adolescents refusent catégoriquement.
00:03:09Une altercation éclate.
00:03:12Convoqué hier par son employeur, le chauffeur de bus a été sanctionné.
00:03:16Dans un communiqué, la société de transport toulousaine Tisséo a salué son courage et son abnégation
00:03:22mais lui reproche de ne pas avoir respecté les protocoles.
00:03:25À aucun moment, le conducteur n'a insulté les deux jeunes voyageurs ni été violent.
00:03:29La direction générale tient à préciser n'avoir jamais eu l'intention de procéder à un licenciement.
00:03:35Elle a donc opté pour une mesure de mise à pied d'une journée pour avoir quitté son poste et s'être exposé au danger.
00:03:41Le conducteur a accepté d'intervenir dans la formation des nouveaux conducteurs pour leur faire un retour d'expérience.
00:03:47Concernant les deux jeunes, la société de transport a annoncé également avoir pris des mesures.
00:03:52Tisséo Voyageurs a déposé plainte pour fraude avec récidive et a invité les familles à un échange sur les fraudes répétées de leurs enfants.
00:04:00En Bretagne, cette fois, la gendarmerie a lancé une alerte cette semaine devant la recrudescence des vols de matériel
00:04:06dans les véhicules des artisans de la région.
00:04:08Des perceuses, des tronçonneuses, des visseuses qui sont par la suite revendues sur internet ou via des filières.
00:04:15La scène se passe devant la maison de l'artisan, propriétaire du véhicule, 20 minutes après son retour.
00:04:21La caméra de vidéosurveillance a tout enregistré.
00:04:24En moins de deux minutes, en toute tranquillité, le petit utilitaire est dépouillé.
00:04:29On m'a volé tout l'électroportatif et donc oui, le montant, ça va entre 6 et 8 000 euros.
00:04:36Alors le soir même, il y a eu le menuisier qui habite une rue derrière.
00:04:40On était une vingtaine à peu près sur Orloé.
00:04:41A l'autre bout de la France, en Bretagne, même scénario pour ce couvreur, même si la technique utilisée n'est pas la même.
00:04:48Ils ont percé sous la poignée pour accéder directement au système d'ouverture.
00:04:51Ça nous est arrivé sur trois véhicules, donc en l'espace de moins d'un mois.
00:04:552 000 euros par véhicule, donc à peu près 6 000 euros en fonction des outils qu'il y avait dans les véhicules.
00:05:01Devant la recrudescence de ces vols, la gendarmerie de Bretagne envoie ces trois référents sûretés au contact des artisans.
00:05:09Dans l'actualité également, Emmanuel Macron qui est à Mayotte.
00:05:11Vous le savez, on a pu voir plusieurs moments de tension qui ont été captés par les caméras,
00:05:16avec même parfois un président qui perd son sang-froid face à la population qui n'a plus rien et qui réclame de l'aide.
00:05:22Le président va même s'énerver.
00:05:25Il n'y a pas un endroit de l'océan Indien où on aide autant les gens, c'est la réalité.
00:05:31Et donc, on ne peut pas vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas d'être un centre de solidarité.
00:05:37Quel est l'autre territoire de cette région comme ailleurs qui livre de l'eau, du fret et des soignants comme on le fait ici ?
00:05:44Alors il faut que tout le monde se respecte.
00:05:468% obtiendra jusqu'au bout si on est une équipe.
00:05:50Il ne faut pas s'énerver contre nous.
00:05:51Et donc, vous avez un choix simple, vous êtes une équipe, vous vous divisez.
00:05:58Mais s'il vous plaît, c'est ça.
00:05:59Vous ne pouvez pas s'énerver contre nous.
00:06:03Mais on a mal, on a tout perdu, bien sûr qu'on a le droit d'être énervés, nous.
00:06:11Voilà, c'est un peu surréaliste.
00:06:12Un peu plus tard, la foule va même accueillir Emmanuel Macron au cri de démission,
00:06:16mécontent de la réaction de l'État et du gouvernement français et des annonces du président.
00:06:22Regardez, c'était chez nos confrères de BFM.
00:06:24Démission, démission, démission !
00:06:39C'est pas état, pardon.
00:06:41Mais c'est la foule, c'est la marche de la foule.
00:06:47Voilà, et on va y revenir bien évidemment dans Morandini Live.
00:06:50Autre colère, cette fois à Avignon.
00:06:52Nous avons vécu ensemble hier en direct dans cette émission le verdict de l'affaire Pélico
00:06:56et le verdict qui a mis en colère les manifestants.
00:06:59Vous allez voir une image incroyable.
00:07:01L'avocat de l'un des accusés, Maître Bruschi, dont le client n'est pas envoyé en prison,
00:07:07il sort face aux manifestants et va traiter les femmes en particulier d'hystériques
00:07:11et, je cite, de mal embouchées, scène surréaliste.
00:07:15J'ai un message de la part de mon client à toutes ces hystériques
00:07:20et ces mal embouchées.
00:07:21Le message, c'est merde, voilà, mais avec le sourire.
00:07:25Allez les tricoteuses !
00:07:28Allez les tricoteuses !
00:07:32T'es une honte, tu me prends ça, tu me tiens moi ça, t'es une honte !
00:07:36T'es une honte pour le monde, t'es une honte pour la France, t'es une petite merde !
00:07:39Ne commence pas à faire un truc comme ça.
00:07:41Mais, mais, je...
00:07:42Mais toi, tout petit, tout petit !
00:07:44Bon, je vais vous excuser, j'ai un message de la part de mon client à toutes...
00:07:48Bonne année, bonne année !
00:07:54Voilà, scène surréaliste.
00:07:55Je vous rappelle que c'est l'avocat d'une des personnes qui a été accusée dans ce dossier
00:07:59qui est sortie comme ça et qui s'est adressée à la foule, aux manifestants.
00:08:03C'est complètement dingue.
00:08:04Bon, et puis un peu de fête quand même, car Noël approche et le jour de l'an.
00:08:07Et depuis ce matin, on connaît le programme du 31 décembre sur les Champs-Elysées,
00:08:10si vous êtes à Paris, et c'est une grande fête qui s'annonce.
00:08:15Paris sur son, 31, c'est le thème de la soirée organisée pour la Saint-Sylvestre sur les Champs-Elysées.
00:08:21Un nom qui donne le ton, mais attention, les tenues décontractées sont bien autorisées.
00:08:26Dès 19h, les classiques de notre culture musicale revisitées par DJ Daouliac réchaufferont les spectateurs.
00:08:32Une pléiade d'artistes s'enchaînera ensuite, deux heures plus tard.
00:08:36David Hallyday, Lio ou Dany Briand.
00:08:39Mais également Kenji, Amir ou Michel Fugain depuis d'autres lieux emblématiques parisiens.
00:08:46Deux heures de spectacle intense auxquelles participeront également les danseurs du Moulin Rouge et du Paradis latin.
00:08:53A 23h50, un spectacle vidéo sur l'Arc de Triomphe évoquera un Paris aux multiples facettes,
00:08:58résonnera ensuite le fameux décompte de minuit suivi d'un feu d'artifice, accompagné d'une playlist 100% féminine.
00:09:05Un moment festif crucial selon Christophe Gillier, le producteur du spectacle.
00:09:10Voilà et puis je vous précise juste que nous serons là en direct pour Morandini Live lundi et mardi,
00:09:14donc jusqu'au 24 décembre inclus, ce n'est pas encore les vacances pour nous.
00:09:18Donc on sera bien là en direct sur CNews lundi à partir de 10h35 comme tous les jours.
00:09:23Et on compte sur vous !
00:09:24Tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:26Allez à ce qu'il vide !
00:09:31Hier soir en Access, Nagui a repris des couleurs sur France 2.
00:09:34N'oubliez pas les paroles est arrivé large leader en se rapprochant de la barre des 3 millions.
00:09:39En revanche, gros coup de chaud pour le 19-20 de France 3 qui a affiché une baisse à 2 millions 2,
00:09:44se retrouvant relégué à la 3ème place et battu par le feuilleton de TF1.
00:09:47Demain nous appartient sur France 5, cet avou est stable à 1 million 3.
00:09:52A 20h, c'est une fois de plus le journal de Gilles Boulot sur TF1 qui s'est imposé avec 5 100 000 téléspectateurs.
00:09:59En face, l'édition de France 2 présentée par Anne-Sophie Lapix a fait 1 million de moins.
00:10:04A la 4ème place, Touche pas mon poste sur C8 est très en forme à plus d'un million 6.
00:10:12A 20h45, François Bayrou était en direct sur France 2 pour une édition spéciale.
00:10:17Mais l'entretien du Premier ministre assuré par Caroline Roux n'a pas du tout attiré les foules malgré les enjeux.
00:10:22Visiblement, toute cette agitation commence à fatiguer les françaises.
00:10:26Seulement 2 600 000 téléspectateurs ont suivi cette interview.
00:10:32A 21h, TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC ont affiché de bons scores et en particulier Cyril Hanouna.
00:10:39En première, peu de monde devant la télévision.
00:10:43Producer France 2 et la fiction de France 3, la malédiction de Provin sont à égalité à 2,4 millions.
00:10:49Les deux chaînes sont suivies de près par le film Love Actualier diffusé sur TF1.
00:10:53Sur M6, La Chantilly a du mal à prendre pour le meilleur pâtissier.
00:10:56Le programme n'est qu'à 1,5 million et a vraiment du mal à trouver son public.
00:11:00Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:02Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:05Elisabeth Lévy, bonjour.
00:11:06Bonjour Jean-Marc.
00:11:07Merci d'être avec nous.
00:11:08C'est toujours un plaisir quand vous êtes là, directrice de la rédaction de Causeur.
00:11:11C'est le signe de calme et de sérénité quand vous êtes là.
00:11:14C'est toujours un bonheur.
00:11:15Laurence Sailliez, bonjour.
00:11:17Merci également d'être là, chroniqueuse politique.
00:11:19Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:11:21Docteur en sciences politiques et maître d'Ilan Slama, bonjour également.
00:11:24Merci d'être avec nous.
00:11:25J'ai voulu, pour cette émission, vous faire écouter plusieurs témoignages.
00:11:30Les témoignages de la violence ordinaire, celle dont les médias ne parlent quasiment plus.
00:11:34Une violence banalisée.
00:11:35Ce matin, on va entendre plusieurs témoignages.
00:11:38Je voudrais qu'on commence par un témoignage.
00:11:40C'est celui de Marc, dont vous allez voir la photo.
00:11:42Marc a 55 ans.
00:11:44Regardez dans quel état est cet homme.
00:11:46Il s'est fait tabasser gratuitement dans la rue par trois jeunes qu'il a croisés.
00:11:51Ils l'ont bousculé et il a demandé simplement des excuses.
00:11:54Il s'est fait tabasser.
00:11:56Il est dans un état dramatique puisqu'il a le poumon perforé,
00:11:59huit côtes cassées, épaules et mâchoires fracturées et son œil est sorti de son orbite.
00:12:04Rappel des faits.
00:12:06Comme tous les jours à 5h40, Marc, un menuisier de 55 ans,
00:12:10se dirige vers la gare d'Antibes pour rejoindre son lieu de travail.
00:12:14Mais ce matin-là, il est bousculé sur son chemin par trois individus.
00:12:18Il leur demande des excuses et très vite, la situation dégénère.
00:12:22Profondément choqué, l'épouse de Marc nous raconte.
00:12:25Les jeunes, au lieu de continuer leur chemin ou de dire pardon,
00:12:28ils ont sorti les bombes Lacrymo.
00:12:31Ils l'ont gazée.
00:12:33Mon mari a essayé de courir, de s'échapper.
00:12:38Ils l'ont rattrapée à hauteur de l'agence immobilière
00:12:43qui se trouve sur l'avenue Jules-Grecq, juste en face.
00:12:47Et là, ils l'ont tabassée pendant plus de dix minutes.
00:12:51Marc crie à l'aide de toutes ses forces et par chance, des passants interviennent.
00:12:55Je remercie vivement ces personnes qui sont venues à son secours
00:13:00parce qu'il aurait pu mourir sous les coups.
00:13:07Une semaine après cette violente agression, Marc est toujours en soins intensifs.
00:13:11Il a très très mal aux côtes puisqu'il a huit côtes cassées.
00:13:17Il va se faire opérer de l'os de l'œil droit.
00:13:21Il va aller dans un centre de convalescence pour personnes qui ont subi des chocs traumatos.
00:13:29Marc s'est vu prescrire une incapacité totale de travail de six mois.
00:13:33Une plainte a été déposée au commissariat d'Antibes.
00:13:36On est en direct avec Laurent Alcaraz qui est délégué du syndicat Alliance Police pour les Alpes-Maritimes.
00:13:40Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:13:42Cette histoire, j'ai envie de dire, elle est terriblement presque banale.
00:13:46C'est une espèce de violence ordinaire dont les médias ne parlent quasiment plus.
00:13:50Hélas, aujourd'hui, on ne sait pas pourquoi.
00:13:53Cette violence, en fait, comment vous qui êtes policier, comment vous pouvez l'expliquer ?
00:13:58L'expliquer, on ne l'explique pas parce qu'on a eu deux collègues à nous blessés.
00:14:03Donc personne n'est épargné.
00:14:06Visiblement, certains pensent pouvoir faire tout ce qu'ils veulent.
00:14:11Se prennent pour des surhommes, se mettre à trois personnes pour taper sur une personne comme Marc.
00:14:17On voit l'image à la télé.
00:14:19C'est absolument inacceptable.
00:14:21Ça n'a rien d'humain.
00:14:22Moi, je les qualifie de fanges humaines.
00:14:24Il n'y a aucun courage.
00:14:26Il n'y a rien.
00:14:27Et encore, voilà.
00:14:29Moi, ce que je sais déjà, c'est que l'enquête est en cours,
00:14:32que mes collègues sont à pied d'œuvre du commissariat d'Antibes.
00:14:36Et on est en train d'en parler là maintenant.
00:14:39L'enquête avance correctement.
00:14:42Et tout sera fait pour présenter ces trois individus devant un magistrat.
00:14:47Ils n'ont pas été interpellés, si je ne m'abuse, à l'heure qu'il est.
00:14:50Ils sont toujours en train d'être recherchés, c'est bien ça ?
00:14:52Pas encore.
00:14:53Ils sont recherchés pour le moment, mais je peux vous garantir qu'ils seront trouvés.
00:14:57Il n'y aura pas de problème là-dessus.
00:14:58Mais comment expliquer ce déchaînement violent ?
00:15:01C'est ce qu'on a quand même du mal à comprendre.
00:15:02Parce que là, l'histoire, elle est quand même totalement dingue.
00:15:04Ce pauvre monsieur, il est menuisier.
00:15:06Il va travailler.
00:15:07C'est un matin, il va prendre son train.
00:15:08Il est bousculé, a priori, par ces trois jeunes.
00:15:11Ils demandent simplement des excuses.
00:15:12Et ils vont passer dix minutes à lui taper dessus.
00:15:15Dix minutes à lui taper.
00:15:17C'est une haine, c'est une violence.
00:15:20C'est presque animal.
00:15:21C'est animal et gratuit.
00:15:23Totalement gratuit.
00:15:24Six heures du matin, dans ce quartier d'Antibes que je connais très bien pour y avoir travaillé.
00:15:29C'est plutôt très calme, voire désert.
00:15:32C'est un miracle que des gens ont entendu Marc appeler à l'aide.
00:15:36Et ils avaient juste envie de se défouler.
00:15:39Tout simplement.
00:15:40Ça rappelle ce film de Stanley Kubrick, Orange Mécanique,
00:15:43où c'est de l'ultra-violence gratuite.
00:15:45Mais est-ce que ça veut dire aussi que ces gens n'ont plus peur ni de la police ni de la justice ?
00:15:51Tant qu'ils n'y sont pas confrontés, ils n'ont pas peur.
00:15:54Mais je peux vous dire, pour avoir vu les auteurs des violences sur mes collègues de la semaine dernière,
00:15:59face à un magistrat, on n'a plus les mêmes.
00:16:02Au bout d'un moment, quand ils sont confrontés, ils sont moins à l'aise.
00:16:06L'importance de ça, c'est qu'on parvienne à les identifier, les présenter à la justice
00:16:13et qu'ils soient systématiquement incarcérés.
00:16:15C'est ce qu'on demande chez Alliance Police Nationale.
00:16:18C'est l'incarcération systématique, avec ce qu'on appelle dans un cadre plus large le choc d'autorité.
00:16:23C'est redonner le pouvoir au magistrat,
00:16:27qu'ils appliquent stricto les peines prévues par le Code pénal
00:16:31et des pouvoirs aux policiers pour pouvoir intervenir avec des moyens encore plus importants.
00:16:37C'est ce que vous demandez, c'est ce que vous réclamez, mais est-ce que dans les faits, c'est ce qu'il se passe ?
00:16:42Dans les faits, on attend. On est toujours dans l'attente.
00:16:45Pour le moment, ça n'avance pas trop, on peut le comprendre, au vu de la politique nationale.
00:16:50La loi de budget qui n'est pas votée, des garanties pour nos collègues
00:16:55qui ne sont pas respectées, notamment pour les travailleurs de nuit.
00:16:57On est en suspens de tout.
00:16:59On attend avec hâte que des décisions soient prises rapidement pour le budget
00:17:03et auquel cas, l'année prochaine, le ton montera un petit peu.
00:17:07D'accord, donc c'est clairement une menace, là ?
00:17:10Ce n'est pas une menace.
00:17:12Ce n'est pas une menace, c'est que nous attendons depuis longtemps,
00:17:16nous jouons le jeu, nous sommes disponibles et nous sommes sursollicités.
00:17:19Nous n'avons pas assez d'effectifs.
00:17:21Nous avions demandé des garanties, notamment pour l'indemnité de travail de nuit,
00:17:25parce qu'on a des collègues qui travaillent la nuit
00:17:27et qui n'ont pas une majoration énorme de leur taux horaire.
00:17:32On demande pas mal de choses et on n'a rien.
00:17:35Donc on veut bien donner, mais on aimerait bien recevoir en retour aussi.
00:17:38Merci beaucoup Laurent Elkaraz, délégué du syndicat Alliance Police pour les Alpes-Maritimes.
00:17:41Elisabeth Lévy, je parlais finalement de cette violence banale qui n'intéresse plus personne.
00:17:46C'est presque ça aussi qui est terrible, c'est-à-dire que les médias en parlent assez peu, finalement.
00:17:49Ce pauvre monsieur, on en parle sur ses news, bien évidemment.
00:17:53Il y en a tellement d'autres dont on ne parle pas d'ailleurs.
00:17:57Je suis aussi ravie de venir à votre émission, mais quand j'ai vu les sujets ce matin,
00:18:02j'ai regretté et je vais vous dire pourquoi.
00:18:04Pas du tout, parce que je pense qu'on a tort d'en parler.
00:18:07Je m'entends déjà dire des choses que j'ai déjà dites,
00:18:10c'est-à-dire qu'on connaît à peu près, on peut ne pas être d'accord sur les causes,
00:18:14au moins on aura un débat là-dessus, mais sinon on connaît tous à peu près les réponses.
00:18:19On redit un peu la même chose chaque fois.
00:18:21Pourquoi on passe notre temps à dire les mêmes choses et pourquoi rien ne bouge ?
00:18:24Et si on avançait ?
00:18:26Il y a deux choses qui me semblent importantes à dire, que vous avez dites d'ailleurs.
00:18:32Ils n'ont plus peur.
00:18:33Je pense que dans beaucoup de cas de violences de ce type,
00:18:37de violences qui partent sur un truc qu'on ne sait même pas,
00:18:39c'est même pas pour voler, ce serait à la limite au moins compréhensible.
00:18:43C'est ce que je disais, c'est animal.
00:18:44Je pense que dans beaucoup de cas, il peut y avoir un choc culturel.
00:18:50C'est-à-dire qu'il y a, je ne sais pas si c'est le cas là,
00:18:53mais dans énormément de ces cas, on a ces histoires aussi à propos du voile,
00:18:57qui déchaîne tout de suite une irruption de violences.
00:19:02Il y a pour une partie, je le répète, les effets d'une immigration absolument pas contrôlée,
00:19:09donc pas intégrée.
00:19:10C'est-à-dire que vous avez une partie de jeunes français
00:19:12qui sont en sécession culturelle par rapport à leur pays,
00:19:17par rapport aux règles, par rapport qu'ils ne se...
00:19:19La police, si vous voulez...
00:19:20C'est des amis.
00:19:21Et ça n'est évidemment pas, donc je préviens tout de suite,
00:19:25évidemment pas toutes, heureusement,
00:19:27c'est évidemment pas du tout toute l'immigration,
00:19:30heureusement, c'est même une minorité,
00:19:32mais demandez aux policiers, si vous voulez,
00:19:34ce sont souvent ceux-là qui voient défiler dans les commissariats.
00:19:39Et la deuxième...
00:19:40Je précise juste, je vous redonne la parole.
00:19:42Je l'ai redit que ce n'était pas le cas ici, je ne le savais pas.
00:19:44Alors justement, j'allais au contraire vous dire le contraire,
00:19:47parce que la femme de ce monsieur qui a été interrogée ce matin sur CNews
00:19:50a dit que c'est des jeunes qui sont d'origine étrangère.
00:19:52D'accord.
00:19:53Et deuxièmement, tant qu'à mettre les pieds dans le plat,
00:19:56je pense que j'en ai marre qu'on n'attende que les juges
00:19:59dont ils nous ont encore donné cette semaine,
00:20:01si vous voulez, un échantillon des dingueries qu'ils sont capables de faire.
00:20:05J'en ai marre.
00:20:06Je ne fais pas confiance à la justice de mon pays, je le dis,
00:20:09elle me fait même peur,
00:20:10donc j'en ai marre qu'on dise qu'on va attendre les juges.
00:20:12En revanche, je pense qu'il faut revoir aujourd'hui la force légale,
00:20:16le monopole de la force.
00:20:18Il est du côté des délinquants.
00:20:20Eh bien, il faut les revoir, il faut que ce soit les délinquants qui aient peur
00:20:23et il faut que les policiers soient, quand c'est nécessaire,
00:20:26autorisés à employer la force,
00:20:29parce qu'il n'y a pas de dissuasion s'il n'y a pas la menace.
00:20:32Laurence Haye.
00:20:33Écoutez, c'est l'ensauvagement de la société
00:20:35et comme le disait Elisabeth, ça fait des années qu'on le dit.
00:20:39Cette société devient de plus en plus violente
00:20:41avec des conséquences lourdes.
00:20:43Il y a plein de cas effectivement dont on ne parle pas.
00:20:45Cette jeune fille qui a été tuée parce qu'on lui a volé son portable, etc.
00:20:49Pourquoi on n'en parle pas, c'est une vraie question,
00:20:51parce que c'est vrai que les victimes se sentent abandonnées.
00:20:54De savoir qu'on parle d'un tas de choses
00:20:56qui sont à la rigueur même inintéressantes d'un point de vue politique,
00:21:00c'est-à-dire le cinéma actuel par exemple,
00:21:02mais qu'on ne passe pas du temps à dire qu'il y a du danger et de la violence
00:21:06dans la rue, sur tout le territoire, mais aussi dans les foyers,
00:21:09parce que c'est une violence qui augmente aussi
00:21:11contre les femmes, contre les enfants.
00:21:13Donc sentiment d'impunité, pourquoi ?
00:21:15Parce que je reviens toujours à la même chose,
00:21:17quelle est la sanction ?
00:21:19Moi j'attends de voir, on ne va jamais au bout des affaires
00:21:21pour savoir quelles sont les sanctions.
00:21:23Donc je sais que Maître va nous dire que bien sûr ils sont hyper punis,
00:21:26qu'il n'y a pas de problème, que tout le monde va en prison,
00:21:28mais ce n'est pas la réalité.
00:21:30Parce que les forces de l'ordre le disent bien souvent,
00:21:32ils arrêtent, ils interpellent et les gens sont remis en liberté.
00:21:36J'attends de voir si ces personnes-là seront effectivement incarcérées.
00:21:40Immédiatement, je n'en suis pas sûre,
00:21:42on a plein de situations où ce n'est pas le cas.
00:21:44Donc quand on n'a plus peur de la justice,
00:21:46c'est là où ça pose un problème et que ça met la police en difficulté,
00:21:49alors qu'on devrait au contraire les aider face à cette hyper violence dans la société.
00:21:53Maître Slaba ?
00:21:55Je suis d'accord sur certains constats
00:21:57et je pense aussi qu'il y a un problème d'autorité.
00:21:59L'autorité je pense qu'il doit être rétablie à l'école,
00:22:01l'autorité qui doit être rétablie effectivement également dans le foyer.
00:22:03Tout ça, il faut ce choc d'autorité.
00:22:05Je suis d'accord avec ce constat-là.
00:22:07Sur ce qui est dit sur la justice, je suis aussi d'accord,
00:22:09il faut une réponse pénale qui soit ferme pour ce genre de cas.
00:22:11Et ce n'est pas le cas aujourd'hui ?
00:22:13Eh bien voilà, c'est là par contre que je ne suis pas d'accord.
00:22:15Pour l'instant, on entend souvent le problème de la police et de la justice.
00:22:17Pour l'instant, la justice n'y a pas touché dans ce dossier.
00:22:19Pour l'instant, le problème si je puis dire,
00:22:21je ne dis pas que la police a mal fait son travail, c'est très difficile,
00:22:23mais pour l'instant, on en est à l'étape police dans ce dossier-là particulièrement.
00:22:25On n'en est pas encore à l'étape justice.
00:22:27Il y a des dossiers qu'on suit,
00:22:29j'ai parlé d'échange judiciaire cette semaine,
00:22:31il y a eu deux délibérés cette semaine quand même de grande envergure,
00:22:33les deux ont montré que la justice n'était pas laxiste.
00:22:35Vous parlez de quoi ?
00:22:37Je parle de Mazan et de Nicolas Sarkozy.
00:22:39C'est super d'aller taper sur Nicolas Sarkozy, bravo !
00:22:41Je parle de Mazan,
00:22:43et je parle de Mazan,
00:22:45et je parle de Mazan,
00:22:47où on a vu qu'il y a eu quand même
00:22:49tout un tas de mandats de dépôt,
00:22:51où beaucoup d'individus ont été incarcérés,
00:22:53et la justice, me semble-t-il,
00:22:55n'a pas fait montre de laxisme.
00:22:57Personne n'a pris 3 ou 4 ans pour un viol.
00:22:59Je vous prends au mot,
00:23:01personne n'a pris 3 ou 4 ans pour un viol.
00:23:03Non mais attendez,
00:23:05excusez-moi, personne n'a pris 3 ou 4 ans pour un viol,
00:23:07donc ce que vous venez de dire est faux.
00:23:09J'ai suivi les délibérés avec beaucoup d'attention,
00:23:11je crois qu'il y a eu entre 5 et 10,
00:23:13et ça a été jusqu'à 20.
00:23:15Il y a eu des peines à 5,
00:23:17mais même pour agressions sexuelles.
00:23:19Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:23:21Vous dites des informations qui sont fausses.
00:23:23Est-ce que vous trouvez ça génial ?
00:23:25Tant mieux.
00:23:27J'ai déjà débattu de choses qui sont vraies,
00:23:29pas de fausses informations.
00:23:31On va parler de police et de justice,
00:23:33parce que le 27 novembre dernier,
00:23:35j'ai eu en direct dans cette émission
00:23:37un garçon qui s'appelle Rémi.
00:23:39On va peut-être revoir des photos.
00:23:41Rémi a été agressé, c'était une agression homophobe.
00:23:43Il a été agressé quand il sortait d'un bar
00:23:45à Nîmes, d'un bar gaie.
00:23:47Ça fait 3 semaines.
00:23:49On va lui demander où en est l'enquête.
00:23:51On va lui demander s'il a des nouvelles de la police,
00:23:53s'il a des nouvelles de la justice.
00:23:55Il sera avec nous dans un instant.
00:23:57Je ne vais pas déflorer ce qu'il va nous dire,
00:23:59mais vous allez voir, il ne s'est rien passé.
00:24:01Il n'a zéro nouvelle.
00:24:03On lui avait promis des réponses sous une semaine.
00:24:05Il n'a aucune nouvelle.
00:24:07Il sera en direct avec nous dans un instant.
00:24:09Le CNews Info, Isabelle Pliboulot.
00:24:11Le président de la République
00:24:13remercie sur X Gisèle Pellicot
00:24:15au lendemain de la fin du procès
00:24:17des viols de Mazan.
00:24:19Merci pour ce mot de justice
00:24:21car vous avez affronté l'épreuve tête haute
00:24:23pour les femmes qui ont pour toujours
00:24:25une éclaireuse pour parler et lutter
00:24:27pour nous tous, car votre dignité
00:24:29et votre courage ont ému et inspiré
00:24:31la France et le monde.
00:24:33Le militant pro-palestinien Elias Dimzalen
00:24:35condamné à 5 mois de prison avec sursis.
00:24:37Le tribunal correctionnel de Paris
00:24:39a rendu son verdict hier.
00:24:41Le militant a été jugé pour provocation
00:24:43publique à la haine
00:24:45après son appel à mener l'intifada en France
00:24:47lors d'un rassemblement à Paris.
00:24:49Et puis les Etats-Unis,
00:24:51au bord de la paralysie budgétaire.
00:24:53Cela fait suite à l'échec
00:24:55de plusieurs textes au Congrès
00:24:57dont un accord torpillé par
00:24:59Donald Trump et Elon Musk
00:25:01sur des aides à des régions sinistrées
00:25:03par des catastrophes naturelles.
00:25:05Le fameux shutdown devrait débuter
00:25:07à minuit heure locale et entraîner
00:25:09un chômage technique pour des centaines
00:25:11de milliers de fonctionnaires
00:25:13ou encore le gel de plusieurs aides sociales.
00:25:1911h04 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:25:21Vous le savez, j'ai voulu consacrer une grande partie
00:25:23de cette émission à des témoignages.
00:25:25Les témoignages des Français face à la violence,
00:25:27cette violence quotidienne, cette violence ordinaire
00:25:29dont on parle peu. Le 27 novembre
00:25:31dernier dans cette émission, il y avait Rémi
00:25:33qui a témoigné avec
00:25:35des amis. Le jeune homme a été victime à Nîmes
00:25:37d'une agression en sortant d'un barguet.
00:25:39Ils ont été frappés. Il y a eu des propos
00:25:41homophobes. Un des agresseurs
00:25:43a sorti un couteau. Ils ont reçu
00:25:45certains de ses amis des coups de couteau. Lui a eu
00:25:47complètement touché. Il était complètement sonné.
00:25:49Avant de la voir en direct pour savoir comment les choses
00:25:51ont avancé, je vous propose de réécouter
00:25:53parce que vous allez comprendre à quel point
00:25:55cette agression était violente. On va
00:25:57réécouter un extrait de ce qu'il nous disait
00:25:59le 27 novembre dernier en direct.
00:26:01C'est compliqué.
00:26:03J'ai toutes
00:26:05les images qui me reviennent tout le temps.
00:26:09Donc c'est assez compliqué.
00:26:11Ce sont les images de l'agression
00:26:13que vous revoyez, qui vous
00:26:15touchent à ce point-là ?
00:26:17Tout le temps. Je ne dors pas de la nuit.
00:26:19En fait, je ne vis pas là.
00:26:21Là, ce n'est pas une vie.
00:26:27Rémi est en direct avec nous.
00:26:29Bonjour Rémi. Merci d'être
00:26:31avec nous. On voulait prendre d'une part
00:26:33de vos nouvelles et puis d'autre part savoir
00:26:35comment l'enquête avançait parce que quand on s'est
00:26:37parlé, c'était le 27 novembre,
00:26:39vous deviez avoir dans les jours qui viennent
00:26:41au maximum une semaine plus tard des nouvelles.
00:26:43Aujourd'hui, on est le 20 décembre,
00:26:45donc ça fait quasiment un mois.
00:26:47Comment les choses ont avancé ?
00:26:49Les choses n'ont pas avancé,
00:26:51mais les choses n'ont absolument pas avancé.
00:26:53On nous avait dit par
00:26:55un communiqué de madame la procureure
00:26:57qu'on aurait une réponse sous une
00:26:59semaine. Aujourd'hui, on arrive à trois semaines.
00:27:01On n'a aucune réponse. Notre avocat n'a
00:27:03aucune réponse
00:27:05de la procureure.
00:27:07Nous, on aimerait vraiment que ça soit classé,
00:27:09que les propos qu'on veut soient classés parce que pour nous,
00:27:11c'est très important.
00:27:13La question qui était posée à la procureure, c'était de savoir si c'était une agression homophobe
00:27:15ou pas et la procureure avait dit
00:27:17dans un délai d'une semaine, on vous répondra si c'est
00:27:19requalifié en agression homophobe puisque
00:27:21vous avez traité de sale PD
00:27:23et d'autres choses de ce type, donc voilà,
00:27:25ça fait assez peu de doute a priori,
00:27:27mais on vous avait promis une réponse sous une semaine, il n'y a aucune réponse.
00:27:29Non, ils ont appelé nos témoins
00:27:31pour savoir si on avait des témoins,
00:27:33donc ils ont appelé les témoins. Moi, aujourd'hui,
00:27:35je n'arrive pas à comprendre comment, quand il y a des
00:27:37propos, parce que c'est quand même le propos de base
00:27:39qui a été, on va casser du PD ce soir,
00:27:41je ne comprends pas comment, aujourd'hui,
00:27:43on ne peut pas classer ces propos directement.
00:27:45C'est hallucinant. Nous, déjà,
00:27:47ce n'est pas une vie qu'on est en train de mener.
00:27:49Moi, physiquement, c'est les ligaments,
00:27:51donc je suis encore touché encore un peu, ça va mieux,
00:27:53mais bon, ce n'est pas le top.
00:27:55– Vos amis, sur les photos à côté, c'est les amis qui étaient avec vous ce soir-là.
00:27:57– Oui, oui,
00:27:59mais ils ont encore des cicatrices, alors forcément,
00:28:01ça va un peu mieux, il a eu des points,
00:28:03ça va mieux, mais il y a des cicatrices
00:28:05et il y a des cicatrices au niveau mental.
00:28:07On est encore suivi au niveau thérapie,
00:28:09parce qu'on en a besoin, parce qu'on a toujours peur,
00:28:11nos agresseurs sont en liberté,
00:28:13ce n'est pas normal.
00:28:15Pour vous dire, on a même lancé une pétition
00:28:17pour que les propos homophobes soient enfin
00:28:19retenus à chaque fois qu'il y a une agression.
00:28:21– Mais Rémi, la dernière fois
00:28:23qu'on s'est parlé, je me souviens bien,
00:28:25vous m'aviez dit, je ne crois plus en la justice.
00:28:27Ce qui se passe en ce moment, ça ne doit pas vous aider ?
00:28:29– Ah non, ça ne donne absolument pas.
00:28:31Absolument pas,
00:28:33je ne comprends pas.
00:28:35On n'a pas les mots.
00:28:37On a entendu un communiqué de Mme la procureure
00:28:39disant que c'était une bataille.
00:28:41Mais ce n'est pas une bataille, c'est une agression.
00:28:43C'est quand même des personnes
00:28:45qui étaient avec des couteaux,
00:28:47c'est quand même grave ce qui s'est passé.
00:28:49Simplement, on a essayé de se défendre,
00:28:51je dis bien essayer de se défendre,
00:28:53mais ce n'est pas une bataille,
00:28:55c'est une agression homophobe.
00:28:57– Vous allez comment, vous, Rémi ?
00:29:01– Physiquement, je fais avec,
00:29:03ce n'est pas forcément facile,
00:29:05je fais avec.
00:29:07Moralement, c'est compliqué.
00:29:09– Toujours ?
00:29:11– Voilà, c'est compliqué,
00:29:13parce que je pense toujours aux images,
00:29:15alors je vais mieux, oui, parce que je suis une thérapie,
00:29:17mais les images, elles restent dans la tête
00:29:19et ça reste quand même très compliqué.
00:29:21– Merci Rémi d'avoir été en direct.
00:29:23On va continuer à suivre,
00:29:25parce que c'est intéressant de voir comment les affaires évoluent,
00:29:27parce qu'on vous a eu très vite après cette agression.
00:29:29Là, on est quasiment un mois après l'agression
00:29:31et on voit que c'est compliqué d'avoir des réponses de la justice.
00:29:33Jean-Christophe Gagnon, c'est aussi peut-être pour ça
00:29:35que les Français ont du mal à croire.
00:29:37Quand on se retrouve avec des gens
00:29:39qui disent on va casser du PD,
00:29:41qui les attaquent avec un couteau et qui leur disent
00:29:43sale PD et qu'on se dit on va voir si c'est une agression homophobe,
00:29:45au bout de trois semaines,
00:29:47on se dit on devrait avoir une idée quand même.
00:29:49– C'est vrai qu'on a quelque chose
00:29:51qui est assez clair dans l'intention,
00:29:53on est assez clair dans l'idée aussi que c'est ce rapport de force
00:29:55entre des gens qui veulent imposer,
00:29:57ça a été dit, une manière de se comporter,
00:29:59une manière de voir la société,
00:30:01une manière d'imaginer
00:30:03comment on doit être ensemble ou pas ensemble.
00:30:05C'est-à-dire que pour le coup, on ne découvre rien.
00:30:07Cette déshumanisation en sauvagement
00:30:09que vous avez décrit, Laurence, c'est aussi ça.
00:30:11Mais pourquoi c'est ça ?
00:30:13Parce que oui, on est faible individuellement
00:30:15parce que face à ces difficultés, chacun d'entre nous au quotidien
00:30:17on les vit et on dérive.
00:30:19La plupart du temps, on dit aux enfants
00:30:21ne vous en occupez pas,
00:30:23on dit aux gens tournez la tête.
00:30:25– On est faible collectivement aussi.
00:30:27– Mais quand collectivement on est faible,
00:30:29c'est parce qu'on est très faible individuellement
00:30:31et en plus ça renforce dans l'autre sens.
00:30:33Si, si, c'est un cercle vicieux qui fait que quand on est faible
00:30:35collectivement, individuellement on va essayer de s'en sortir tout seul.
00:30:37Donc en réalité, l'état faible,
00:30:39c'est ensemble qui est très faible.
00:30:41Mais pas simplement sur l'idée qu'en ce moment on est faible
00:30:43parce qu'on n'a pas de gouvernement, mais on est faible
00:30:45parce que les points de repère, ceux sur quoi on est construits,
00:30:47ceux sur quoi on est construits,
00:30:49sur nos fondations, on les a abîmés,
00:30:51on les a laissés partir,
00:30:53on les a laissés se défaire
00:30:55à la faveur d'agressions permanentes
00:30:57d'un certain nombre de minorités actives
00:30:59dans tous les secteurs quels qu'ils soient.
00:31:01C'est-à-dire qu'en gros, c'est aujourd'hui un système
00:31:03qui est au bout de souffle en termes de comportement
00:31:05parce qu'il ne sait plus où il va,
00:31:07il ne sait plus d'où il vient, et donc aujourd'hui c'est très compliqué.
00:31:09Donc chacun d'entre nous, nous vivons donc en direct
00:31:11cette décomposition,
00:31:13ce délitement. Pourquoi trois garçons
00:31:15vont taper un monsieur
00:31:17qui est en difficulté comme ça ? Pourquoi ils le font ?
00:31:19Alors on parle de range mécanique, oui la fiction est déjà toute imaginée.
00:31:21– Vous parlez du premier cas.
00:31:23– C'est-à-dire qu'un homme homosexuel, encore aujourd'hui,
00:31:25on peut se faire lapider, couper en morceaux,
00:31:27ainsi de suite, attaquer, voire parfois…
00:31:29– C'est le premier monsieur dont on parlait
00:31:31qui était menuisier et qui s'est fait tuer.
00:31:33– Vous vous rendez compte de la régression ?
00:31:35Là on parle de roman d'anticipation.
00:31:37Range mécanique, c'est quelque chose qui portait vers quelque chose de plus loin.
00:31:39Mais là c'est une régression absolue.
00:31:41– On redevient sauvage.
00:31:43– Cette régression absolue, nous en sommes collectivement responsables
00:31:45mais aussi individuellement.
00:31:47– Alors il n'est pas tout à fait d'accord avec vous.
00:31:49– Non mais je voudrais nuancer, y compris ce que j'ai dit tout à l'heure
00:31:51parce que je crois qu'il y a réellement cet effet de choc culturel.
00:31:53– Mais pas seulement.
00:31:55– Mais comme le disait, je me rappelle une phrase de Philippe Muray
00:31:57dans un livre qui s'appelle « Chers djihadistes ».
00:31:59Il disait « Les occidentaux qui disent aux djihadistes
00:32:01qu'ils voulaient nous détruire
00:32:03ressemblent à des propriétaires
00:32:05d'un magasin de porcelaine,
00:32:07si vous voulez, qui ont déjà tout saccagé
00:32:09et qui s'énervent contre les éléphants,
00:32:11en quelque sorte.
00:32:13Et c'est un peu ça.
00:32:15– C'est la faute acrylique.
00:32:17– C'est-à-dire que bien avant,
00:32:19il y a aussi quelque chose.
00:32:21D'abord, c'est que par presque ADN,
00:32:23les démocraties libérales,
00:32:25les sociétés libérales
00:32:27ont quelque chose de molle
00:32:29puisque la tolérance fait partie
00:32:31de la tolérance à l'altérité,
00:32:33la reconnaissance de l'altérité
00:32:35fait partie de leur ADN.
00:32:37Donc on est déjà face à un dilemme
00:32:39presque constitutif, je pense, pour nos sociétés.
00:32:41La deuxième chose, c'est que
00:32:43tout dans cette société,
00:32:45par ailleurs, je prends un exemple,
00:32:47il y a un discours médiatique qui entretient
00:32:49les enfants de l'immigration.
00:32:51Au lieu de leur dire,
00:32:53vous êtes des citoyens comme les autres,
00:32:55donc badgarez-vous comme les autres
00:32:57et arrêtez de pleurnicher,
00:32:59parce que ça ne vous emmènera nulle part,
00:33:01on leur dit toute la journée,
00:33:03vous êtes des victimes, on est des salauds,
00:33:05on est des racistes, on est des colonialistes,
00:33:07on est des sexistes, ça ne vous gêne pas.
00:33:09Bref, toute la journée, on leur dit ça.
00:33:11Et qu'est-ce qu'on dit aux mômes à l'école,
00:33:13en général, à tous les mômes ?
00:33:15On leur dit qu'il faut mettre des notes,
00:33:17parce que ça, c'est vraiment très mal,
00:33:19la compétition, c'est pas bien,
00:33:21l'important, c'est pas qu'il y ait des bons,
00:33:23c'est pas qu'on leur apprenne les grandes œuvres du passé,
00:33:25parce que ça, c'est très ennuyeux,
00:33:27on va quand même pas les enquiquiner avec ça,
00:33:29l'important, c'est que tout le monde soit au même niveau.
00:33:31Et pour que tout le monde soit au même niveau,
00:33:33il est où, le niveau ?
00:33:35Laurent Saillé, ensuite, on va écouter un autre témoignage,
00:33:37cette fois, justement, d'une prof dans une école
00:33:39qui s'est fait frapper parce qu'elle a demandé à une élève d'enlever son voile.
00:33:41Moi, je suis pas du tout d'accord avec Jean-Christophe Gallienne,
00:33:43je ne suis pas personnellement individuellement responsable,
00:33:45c'est trop facile de dire que les gens sont individuellement responsables.
00:33:47Il y a plein de personnes
00:33:49qui élèvent correctement leurs enfants,
00:33:51qui s'engagent pour la société,
00:33:53parce que dans ces cas-là, ça y est, on trouve la faute à quelqu'un d'autre.
00:33:55Mais ces personnes qui sont,
00:33:57si vous voulez, qui font preuve
00:33:59d'une telle violence, elles ont déjà
00:34:01en elles, si vous voulez, quelque chose
00:34:03quand même qui n'est pas dans la norme.
00:34:05Vous n'allez pas me dire que tout le monde est capable
00:34:07de cette violence à partir du moment où
00:34:09il n'est pas dans un bon milieu et bien élevé.
00:34:11Il faut faire très attention à ça.
00:34:13Si vous êtes bien élevé, si vous avez l'éducation,
00:34:15si vous avez les barrières, non.
00:34:17Il y a l'inné et l'acquis.
00:34:19Il y a une absence sur moi quand même.
00:34:21Il y a l'inné et l'acquis, on ne va pas excuser
00:34:23à tous ces sauvages en disant qu'on porte tous
00:34:25quelque part une petite responsabilité.
00:34:27On a été laxistes, on a tous été.
00:34:29Excusez-moi, je pense que c'est ce que
00:34:31veut dire Jean-Christophe, c'est qu'on a tous été laxistes
00:34:33pendant des années. On a tous dit
00:34:35« Oh, les pauvres, ils sont violents, mais c'est parce qu'ils
00:34:37ont des problèmes, c'est parce qu'ils sont
00:34:39dans des foyers défavorisés, c'est parce
00:34:41qu'ils ont... C'est une mère célibataire
00:34:43qui les élève.
00:34:45On a tous eu cette mentalité pendant des années.
00:34:47C'est une mentalité plutôt de gauche,
00:34:49on va dire les choses.
00:34:51Non, mais l'État,
00:34:53je vais finir.
00:34:55Non, mais ce que je veux dire par là,
00:34:57c'est que moi, je n'aime pas le système
00:34:59de l'excuse. Bien sûr.
00:35:01Bien sûr que...
00:35:03Je vais finir,
00:35:05si vous me permettez. Bien sûr qu'effectivement,
00:35:07il y a eu une forme de laxisme
00:35:09et justement d'excuses de tout.
00:35:11« Oh, les pauvres, ils sont ci, ils sont ça, etc. »
00:35:13Non, mais je ne suis pas d'accord. À partir du moment,
00:35:15s'il vous plaît... Oui, mais ça a été le cas, Laurence.
00:35:17Vous avez fréquenté des gouvernements, par exemple,
00:35:19on parlait de Nicolas Sarkozy tout à l'heure, ou d'autres, qui ont accepté aussi
00:35:21tous ces discours. C'est même plus
00:35:23de droite ou de gauche, aujourd'hui. Ça a été une espèce
00:35:25de fond général, un mouvement
00:35:27incroyable. Non, Laurence, c'est-à-dire...
00:35:29Vous vous assénez quelque chose et vous ne voulez pas écouter
00:35:31ma réponse. Si, bien sûr que si. Ce que je veux dire par là,
00:35:33c'est qu'il est trop facile de dire que c'est seulement
00:35:35la société, etc. Non, je n'ai pas dit ça, au contraire.
00:35:37L'éducation, ça commence par des enfants
00:35:39qui s'occupent... Les familles. Par des parents qui s'occupent
00:35:41de leurs enfants et qui n'attendent pas tout l'État.
00:35:43Je donne la parole. Dans un instant, on va écouter un autre témoignage.
00:35:45Je voudrais vous faire écouter un autre témoignage, parce que
00:35:47c'est le thème de
00:35:49cette page. Un témoignage, celui
00:35:51d'une enseignante qui a été frappée par une élève.
00:35:53Le 7 octobre 2024, Frédérique, enseignante
00:35:55dans un lycée professionnel de Tourcoing, a été giflée
00:35:57par une élève de 18 ans
00:35:59à qui elle a demandé d'enlever son voile.
00:36:01La lycéenne est passée en justice.
00:36:03Résultat, elle est condamnée à 4 mois
00:36:05d'emprisonnement avec sursis. Elle est donc
00:36:07libre. Regardez.
00:36:09Plus de 2 mois après avoir été frappée
00:36:11par une élève à qui elle avait demandé
00:36:13d'ôter son voile, Frédérique brise le
00:36:15silence et nous raconte son agression.
00:36:17Je lui demande de retirer son voile.
00:36:19Elle s'exécute dans la
00:36:21seconde. J'étais
00:36:23déjà en train de repartir et
00:36:25là, elle se met à proférer
00:36:27des insultes. Vous me faites chier.
00:36:29Frédérique demande à l'élève son
00:36:31carnet de correspondance et très vite,
00:36:33la situation dégénère. Là,
00:36:35elle va commencer à me bousculer de manière très
00:36:37violente, m'attraper par les bras
00:36:39et elle finira
00:36:41par me gifler.
00:36:43Gifle que je lui rends.
00:36:45Ce qui la met hors
00:36:47d'elle. Elle me frappe
00:36:49énormément, beaucoup de coups de pied
00:36:51tout en me tenant les bras. Dans la
00:36:53panique, l'enseignante prend son téléphone
00:36:55pour appeler la police. Un
00:36:57geste qui pousse l'élève à proférer
00:36:59des menaces de mort. Et là,
00:37:01elle se retourne, elle me dit je te préviens
00:37:03si j'apprends que tu as une photo
00:37:05de moi, je te crame.
00:37:07Le 11 décembre dernier, la lycéenne
00:37:09a été condamnée à 4 mois d'emprisonnement
00:37:11avec sursis devant le tribunal correctionnel
00:37:13de Lille. Moi, j'ai été plutôt satisfaite
00:37:15surtout du fait
00:37:17qu'elle ait été reconnue coupable de tous les chefs
00:37:19d'accusation. Alors qu'elle
00:37:21continuait de nier le fait qu'elle
00:37:23me giflait et les menaces de mort.
00:37:25Aujourd'hui, Frédérique
00:37:27tente de reprendre une vie normale au sein du lycée.
00:37:29Quand vous avez des élèves qui ne
00:37:31vous connaissent pas dans le lycée mais
00:37:33qui disent de vous que vous êtes raciste,
00:37:35c'est parfois compliqué. Désormais,
00:37:37l'enseignante souhaite rester discrète
00:37:39et poursuivre sereinement sa carrière.
00:37:41Maître Slama, quand vous entendez ce témoignage
00:37:43et cette jeune fille qui a 18 ans,
00:37:45elle est majeure,
00:37:47elle est condamnée à 4 mois avec sursis ?
00:37:49Écoutez,
00:37:51il y a des magistrats qui se sont penchés
00:37:53sur cette question pendant une heure, pendant deux heures,
00:37:55qui ont étudié le dossier. Là, j'ai écouté pendant quelques
00:37:57dizaines de secondes le témoignage d'une des parties.
00:37:59Parce que dans un procès, il y a plusieurs parties.
00:38:01Là, j'ai entendu le témoignage d'une seule des deux parties.
00:38:03Ça semble surprenant. Voilà, je vous dis ce qu'il en est,
00:38:05en écoutant le témoignage d'une seule des deux parties. Maintenant, un procès,
00:38:07ce n'est pas ça. Un procès, ce n'est pas ça. Un procès, c'est
00:38:09on entend les deux parties, on y passe du temps, on écoute
00:38:11le témoignage, et on prend une décision.
00:38:13Honnêtement, elle risquait quoi, cette jeune fille ?
00:38:15Une claque donnée à une prof ?
00:38:17Moi, je vous l'ai dit, et je l'ai dit tout à l'heure, et je le maintiens,
00:38:19je considère qu'il y a un problème d'autorité, et je considère qu'effectivement...
00:38:21Non, mais judiciairement, elle risquait quoi ?
00:38:23Les violences, c'est des années de prison.
00:38:25Une claque et une prof, ce n'est pas des années de prison.
00:38:27Ça n'existe pas. Le cadre pénal
00:38:29prévoit que c'est des années de prison.
00:38:31Mais là, dans un cas comme ça, avec votre expérience,
00:38:33elle risquait quoi ? Une claque et une prof ?
00:38:35Dans un cas comme ça, écoutez, heureusement,
00:38:37c'est assez rare.
00:38:39Heureusement, c'est assez rare pour ne pas qu'il y ait du russe.
00:38:41J'aimerais revenir sur une chose que vous avez dit tout à l'heure
00:38:43qui me paraît intéressante. C'est qu'il y a ce combat qui a eu lieu.
00:38:45Cet affrontement idéologique, plutôt,
00:38:47entre est-ce qu'on excuse, ou est-ce qu'au contraire,
00:38:49il y a du libre-arbitre, et chacun prend ses responsabilités.
00:38:51Et j'ai noté qu'au sein même de votre propos,
00:38:53il y avait cette contradiction. Puisque vous dites
00:38:55que d'un côté, il ne faut pas excuser...
00:38:57Bien sûr, je vous parle à vous.
00:38:59Et vous dites que d'un côté,
00:39:01il ne faut pas excuser, et chacun doit prendre ses responsabilités.
00:39:03Et de l'autre, vous dites, il y a un problème d'éducation,
00:39:05et moi, à partir du moment où j'éduque mes enfants,
00:39:07ils sont mieux éduqués.
00:39:09Donc vous voyez bien qu'il y a un combat, quand même,
00:39:11je termine mon propos, entre l'inné et l'acquis,
00:39:13et que le libre-arbitre, c'est quand même quelque chose de relatif.
00:39:15Et qu'un individu qui est éduqué,
00:39:17parce que je fais confiance en notre éducation par vous,
00:39:19n'a pas les mêmes chances d'être bien éduqué, d'avoir un diplôme,
00:39:21et donc de ne pas sombrer dans la délinquance,
00:39:23qu'un individu qui, du coup, n'a pas cette éducation-là
00:39:25qui est une bonne éducation.
00:39:27Ça consiste pas à dire, il faut l'excuser,
00:39:29il faut pas qu'il soit sanctionné, moi je pense qu'il faut de la répression et de l'autorité.
00:39:31Mais vous voyez bien que c'est un petit peu plus compliqué que ça,
00:39:33et que chercher à expliquer certaines choses,
00:39:35c'est pas forcément excuser, c'est chercher à comprendre.
00:39:37Peut-être que vous n'avez pas compris,
00:39:39parce que je n'ai pas réussi à tenir mon propos jusqu'au bout,
00:39:41puisque monsieur Gallienne m'a coupé sans cesse.
00:39:43Ce que je veux expliquer par là,
00:39:45c'est que nous sommes tous responsables individuellement,
00:39:47cette phrase, je ne veux pas l'entendre.
00:39:49Parce qu'il y a des parents qui font bien leur job,
00:39:51et d'autres qui ne le font pas.
00:39:53Parfois, oui, parfois non.
00:39:55Il y a aussi des enfants qui vivent dans des situations très difficiles,
00:39:57et qui pour autant, parce qu'ils ont peut-être un inné
00:39:59qui n'est pas le même,
00:40:01s'en sortent quand même.
00:40:03Tous les enfants qui vivent avec des mauvais parents
00:40:05ne sont pas des mauvais enfants
00:40:07qui vont dans la violence.
00:40:09Et le contraire est vrai aussi.
00:40:11Vous avez des gamins qui ont tout pour réussir
00:40:13et qui vont faire n'importe quoi.
00:40:15La vie, ce n'est pas ce que vous avez vécu,
00:40:17c'est ce que vous en faites.
00:40:19Mais ce que je veux dire,
00:40:21c'est qu'on trouve toujours une excuse
00:40:23à dire que la société n'a pas fait ci,
00:40:25la société n'a pas fait ça.
00:40:27Quand vous avez des gamins de 18 ans
00:40:29qui font comme cette jeune fille qui frappe,
00:40:31etc., je veux dire,
00:40:33ce n'est pas seulement la société,
00:40:35c'est aussi cette jeune fille.
00:40:37Parce que...
00:40:39Mais personne,
00:40:41Laurence, excusez-moi,
00:40:43personne n'a récusé, puisqu'on demande des sanctions,
00:40:45c'est bien qu'on croit à la responsabilité individuelle.
00:40:47On dit simplement,
00:40:49si on a le droit de réfléchir aux causes,
00:40:51excusez-moi, la cause,
00:40:53ce n'est pas cette jeune fille qui a décidé
00:40:55d'être là dans cette situation,
00:40:57c'est que nous avons,
00:40:59pour une grande part, laissé faire un certain nombre de choses.
00:41:01Notamment,
00:41:03de faire venir, par exemple,
00:41:05d'accepter un regroupement familial tellement grand
00:41:07qu'on a fait venir des gens
00:41:09sans leur demander rien.
00:41:11Moi, c'est ça mon problème,
00:41:13c'est qu'on a laissé venir des gens sans leur dire,
00:41:15en France, c'est comme ça.
00:41:17On n'a pas le droit de venir si ceux-ci, si ceux-là,
00:41:19si vous considérez que
00:41:21les femmes ou les juifs
00:41:23ou les homosexuels ou les catholiques
00:41:25ou ce que vous voulez...
00:41:27– Leur dire notre culture, c'est ça, il faut accepter notre culture.
00:41:29– Donc, évidemment,
00:41:31moi, je suis navrée
00:41:33quand je vois ce qui se passe.
00:41:35Ce sont les Français qui votent.
00:41:37Donc, à la fin des fins, c'est pour ça que ça m'énerve,
00:41:39le côté capricieux. Alors, on est lié à Emmanuel Macron,
00:41:41Emmanuel Macron,
00:41:43pour l'essentiel, on sait quand même
00:41:45son idéologie, et deux ans après,
00:41:47on dit, on n'est pas content,
00:41:49ce type n'est pas du tout
00:41:51comme on veut,
00:41:53ben oui, mais on l'a élu pour 5 ans.
00:41:55Et ça,
00:41:57c'est notre responsabilité collective.
00:41:59Moi, j'ai pas envie de me laisser
00:42:01traiter comme une enfant
00:42:03à qui il subit, simplement.
00:42:05On est aussi les acteurs de ce qu'on veut.
00:42:07– Réponse de Laurence Saillet.
00:42:09– Alors déjà, bien sûr qu'avec l'immigration,
00:42:11il y a parfois, si vous voulez,
00:42:13une représentation de la violence, mais c'est pas que l'immigration.
00:42:15Non, mais on revient toujours,
00:42:17à chaque fois, vous citez l'immigration dans tous vos exposés.
00:42:19Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a aussi,
00:42:21dans les viols de Mazan, j'ai pas eu l'impression
00:42:23que c'était particulièrement des gens issus de l'immigration.
00:42:25Donc, je pense que si on veut être juste,
00:42:27on ne peut pas tout rapporter de la violence à l'immigration.
00:42:29– Je l'ai déjà dit deux fois ou trois fois.
00:42:31– Non, mais à chaque fois, on en revient à l'immigration.
00:42:33Je ne nie pas les difficultés qui sont causées par ça,
00:42:35mais on ne peut pas tout remettre à l'immigration.
00:42:37Moi, je connais des Français, comme on dit, pure souche,
00:42:39qui sont vraiment des sales types et d'une violence absolue,
00:42:41qui tuent, etc. Donc, ce serait faux d'en revenir toujours à ça.
00:42:43Mais au-delà de ça, ce que je veux dire,
00:42:45c'est que je sais que c'est compliqué à comprendre,
00:42:47mais la culture de l'exclusion,
00:42:49parce que vous êtes né dans une banlieue,
00:42:51obligatoirement, c'est pas de votre faute si vous êtes…
00:42:53– Personne ne le dit.
00:42:55– Mais si, certains le disent.
00:42:57– Si, personne ne le dit.
00:42:59– Mais si, je ne vous parle pas qu'à vous,
00:43:01on parle à des spectateurs, non ou pas ?
00:43:03J'ai pas l'impression qu'on soit en train de boire un thé.
00:43:05Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut aussi,
00:43:07si vous voulez, comprendre qu'il y a des parents
00:43:09qui sont bien, et il y a des parents
00:43:11qui ne font pas bien leur job. Et si on dit
00:43:13qu'on est tous responsables, non, on n'est pas tous responsables.
00:43:15– Je répète, c'est déjà exactement cette phrase,
00:43:17sans répondre à aucun argument,
00:43:19mais ce n'est pas grave,
00:43:21on ne va pas, je veux dire,
00:43:23juste la simple chose, pardonnez-moi,
00:43:25que l'éducation des parents,
00:43:27tout ce que vous voulez, il y a,
00:43:29non mais, il y a malgré tout,
00:43:31si vous voulez, d'abord, je le dis,
00:43:33c'est comme corps politique que nous sommes responsables,
00:43:35c'est ça que je veux dire,
00:43:37c'est pas moi comme Élisabeth Lévy,
00:43:39c'est comme corps politique…
00:43:41– C'est la société.
00:43:43– Non, c'est même, c'est la société
00:43:45comme communauté politique,
00:43:47et ce que j'essayais de vous dire tout à l'heure
00:43:49sur la démocratie, je pense que c'est un dilemme
00:43:51absolument fondamental,
00:43:53avec lequel on a du mal,
00:43:55parce que la tolérance est aussi
00:43:57quelque chose auquel nous tenons,
00:43:59jusqu'où nous tolérons, par exemple,
00:44:01ces histoires de voile,
00:44:03là, maintenant, il y aurait peut-être
00:44:05une chose assez simple,
00:44:07si on n'avait pas, disons, un tiers de nos magistrats
00:44:09qui sont dans la politique de l'excuse
00:44:11que dénonce Florence,
00:44:13ce serait de dire, tu attaques un flic,
00:44:15tu attaques un prof, tu attaques,
00:44:17quel que soit ton âge,
00:44:19tu vas te retrouver dans des conditions fermées,
00:44:21et pas pendant deux jours,
00:44:23c'est-à-dire que, si vous voulez que ce soit dissuasif,
00:44:25si vous voulez…
00:44:27– Le maître Samaï vous dit qu'elle est dissuasive, la justice,
00:44:29il vous dit qu'elle est dure, déjà.
00:44:31– Non, mais…
00:44:33– Prenons un exemple,
00:44:35qu'on le connaît, donc, avec votre loi,
00:44:37Jean-Luc Mélenchon aurait dû être incarcéré.
00:44:39– Non, mais…
00:44:41– Il a été condamné pour violences contre…
00:44:43– Oui, mais…
00:44:45– Si, il a été condamné pour violences
00:44:47à l'encontre de personnes…
00:44:49– Honnêtement, restons sur la violence dont on parle depuis tout à l'heure,
00:44:51la violence du quotidien, la violence des gens.
00:44:53– Mais je vous pose la question.
00:44:55– Franchement, Mélenchon s'en fout,
00:44:57Mélenchon s'en fout,
00:44:59– Non, mais moi, la question que je vous pose,
00:45:01c'est est-ce que la justice, aujourd'hui, est dure ?
00:45:03– La justice, elle est dure avec ceux qu'elle attrape
00:45:05et ceux dont elle pouvait l'éprimer, Léli.
00:45:07– Non, c'est ça.
00:45:09– Mais elle répond pas à ma question.
00:45:11– Non, non, il répond à la mienne.
00:45:13– Si ça ne vous embête pas,
00:45:15je vous répondrai hors plateau, c'est pas très important.
00:45:17– Je vous réponds, je vous prends au pied d'un laine,
00:45:19vous voulez les incarcérer.
00:45:21– Est-ce que la justice est dure ou pas ?
00:45:23– Est-ce que vous m'autorisez à répondre d'une phrase à sa question ?
00:45:25– Allez-y, Elisabeth Léli.
00:45:27– D'abord, sur le fait, excusez-moi,
00:45:29dans l'affaire du lycée Rabel, par exemple,
00:45:31un garçon, un jeune homme,
00:45:33un homme jeune,
00:45:35dont la soeur était scolarisée
00:45:37dans cet établissement,
00:45:39elle avait été dans cet incident
00:45:41avec le proviseur,
00:45:43c'est lui qui a balancé des horreurs
00:45:45sur les réseaux sociaux.
00:45:47Imaginez,
00:45:49c'est exactement comme ça
00:45:51qu'a commencé l'affaire Paty, d'accord ?
00:45:53Il arrive au procès, il a un travail,
00:45:55c'est super, on va tous se mettre à genoux
00:45:57parce que le gars travaille.
00:45:59Et que décide le tribunal ?
00:46:01Que non seulement, puisqu'il travaille
00:46:03et qu'il est bien gentil, qu'il est venu s'excuser,
00:46:05je veux dire, c'est pas grave,
00:46:07le type aurait pu faire tuer le proviseur.
00:46:09Je suis navrée, mais c'est ça la vérité.
00:46:11Et non seulement on fait ça,
00:46:13mais on dit, on va quand même pas le pénaliser
00:46:15et tout ci, tout ça.
00:46:17Donc, la même justice
00:46:19qui décide qu'un président de la République,
00:46:21un ancien président,
00:46:23sous bracelet électronique pour une intention
00:46:25supposée, je veux dire la même,
00:46:27décide que dans le cas du lycée Ravel,
00:46:29un type qui aurait pu
00:46:31et qui a eu la chance et que ça n'arrive pas
00:46:33à faire assassiner le proviseur,
00:46:35non seulement sort du tribunal sans rien,
00:46:37avec, je sais plus, des jours amende,
00:46:39mais en plus, rien au casier.
00:46:41Excusez-moi, c'est du foutage de gueule.
00:46:43Et je ne dis pas que ce sont tous les magistrats.
00:46:45Je dis qu'il y a un problème.
00:46:47Et sur Mélenchon...
00:46:49En quoi la justice est dure ?
00:46:51Quand vous entendez les exemples...
00:46:53Oui, vous le ferez autour d'un verre à midi.
00:46:55Un verre à midi, un verre d'eau.
00:46:57Quand vous entendez
00:46:59tous les exemples, tous les gens disent
00:47:01qu'on ne comprend pas la justice.
00:47:03On ne comprend pas que la justice ne soit pas plus ferme.
00:47:05Moi, je dirais à tous ceux qui disent,
00:47:07et vous avez raison, je pense qu'ils sont très nombreux,
00:47:09on ne comprend pas la justice, je leur dis une chose,
00:47:11la justice, elle est gratuite, elle est publique.
00:47:13Allez dans un tribunal, il y a des tribunaux partout.
00:47:15Allez assister à des comparaisons immédiates.
00:47:17Laissez-moi terminer, 15 secondes.
00:47:19Chaque fois, on me dit, oui, c'est un argument d'autorité,
00:47:21vous dites que vous connaissez et que nous, on ne connaît pas.
00:47:23Je vous dis, allez-y, la justice est publique.
00:47:25Donc, rentrez dans un tribunal, voyez les comparaisons immédiates,
00:47:27et vous allez voir que sur 10 personnes qui sortent de garde à vue,
00:47:29il y en a 8 ou 9 qui vont en prison.
00:47:31La jeune fille qui frappe le professeur,
00:47:33elle ne fait pas seulement lui donner une gifle,
00:47:35elle la frappe, etc., si vous voulez, elle prend 4 mois à exercer.
00:47:37Monsieur est content de la sanction
00:47:39à Nicolas Sarkozy.
00:47:41Quand les fichiers FSPRT,
00:47:43les fichiers FSPRT les plus dangereux,
00:47:45quand on demande leur rétention administrative
00:47:47parce qu'ils ont l'intention,
00:47:49ils sont prêts à passer à l'acte.
00:47:51D'accord ? C'est un petit spectre.
00:47:53On nous répond, on ne peut pas les mettre préventivement en rétention
00:47:55parce qu'ils n'ont qu'une intention
00:47:57et ils ne sont pas passés à l'acte.
00:47:59Et on a condamné Nicolas Sarkozy,
00:48:01ancien président de la République,
00:48:03au Brasté électronique, un an,
00:48:05et vous aviez l'air de trouver que c'était génial, la justice,
00:48:07dommage, je vous montre qu'elle n'est pas laxiste.
00:48:09Ce que je veux dire par là, c'est que vous voyez qu'il y a 2 poids, 2 mesures.
00:48:11Donc, pas de débat sur Sarkozy.
00:48:13Il n'y a pas de débat sur Sarkozy.
00:48:19Mais restons sur le sujet, s'il vous plaît.
00:48:21Si on est, par exemple, dans un jury d'assises,
00:48:23est-ce que vous la condamnez pour une gifle
00:48:25et pour ce qu'elle a fait, ce qui est grave, très grave,
00:48:27on est bien d'accord,
00:48:29au-delà du symbole, c'est un acte majeur.
00:48:31Moi, je l'avais 15 jours en prison.
00:48:33Ça n'existe pas.
00:48:35Je suis d'accord pour vous demander ce que je fais.
00:48:37Moi, je l'avais 15 jours en prison parce que c'est un choc.
00:48:39Dans ce cas précis, on est entre le sursis
00:48:41et la prison.
00:48:43La prison, c'est très compliqué pour une fille mineure
00:48:45comme elle l'est, elle, en l'occurrence,
00:48:47et sur cet axe-là.
00:48:49Elle a 18 ans.
00:48:51Donc là, pour le coup, elle peut faire de la prison.
00:48:53Sinon, il nous manque aujourd'hui
00:48:55quelque chose qui est intermédiaire,
00:48:57qui existe dans d'autres pays. On parlait de la faiblesse
00:48:59de nos sociétés démocratiques.
00:49:01Il y a des sociétés démocratiques qui inventent des formats
00:49:03dans lesquels on peut aller traiter
00:49:05ces problèmes de minorité ou de cas
00:49:07qui, effectivement, si on les bascule en prison,
00:49:09c'est quelque chose de très très dur.
00:49:11Et le sursis, évidemment, nous déçoit tous.
00:49:13Parce qu'elles rentrent chez elles, elles sont fous,
00:49:15en fait, ce n'est pas très grave. Donc, il nous faut quelque chose au milieu.
00:49:17Les sociétés démocratiques peuvent se défendre.
00:49:19Elles ne sont pas obligées, collectivement,
00:49:21elles ne sont pas obligées, pour le coup,
00:49:23de laisser les individus devoir amender
00:49:25et se défendre individuellement.
00:49:27Vous avez vu la condamnation d'Himzalen ?
00:49:29C'est très important.
00:49:31On peut inventer.
00:49:33Aujourd'hui, on invente peu.
00:49:35Vous avez vu la condamnation d'Himzalen, hier ?
00:49:37Alors, un type appelle à l'intifada
00:49:39au cœur de Paris.
00:49:41Ça, ça ne veut pas dire je défends des idées,
00:49:43ça ne veut pas dire je défends le peuple palestinien,
00:49:45ça veut dire je veux la guerre civile
00:49:47et la violence en France.
00:49:49Très bien. Applaudi, d'ailleurs,
00:49:51par ses amis, par ses copains insoumis.
00:49:53Il en a un.
00:49:55Vraiment intéressant.
00:49:57Et, rebelote, il peut sortir
00:49:59du tribunal avec son avocat,
00:50:01les deux plastronnants
00:50:03du sursis, évidemment,
00:50:05et l'avocat. Vous voyez !
00:50:07La justice n'a pas suivi
00:50:09les complices de l'État génocidaire.
00:50:11Et il repart pour un tour.
00:50:13Dans ce cas, dans la guerre
00:50:15qu'on mène contre l'islamisme,
00:50:17contre ce type
00:50:19d'idées,
00:50:21il arrive, alors vous avez raison,
00:50:23il ne faut pas généraliser parce qu'en fait,
00:50:25elle est rendue par des magistrats
00:50:27qui ne sont pas les mêmes d'un bout à l'autre
00:50:29du territoire, mais il arrive que la justice
00:50:31nous désarme.
00:50:33C'est ça qui est incroyable.
00:50:35Quand on attaque, par exemple,
00:50:37j'espère qu'avec Pierre Manant,
00:50:39on va jeter l'article 40
00:50:41parce que Pierre Manant a osé dire
00:50:43des choses tout à fait...
00:50:45Je ne vais pas revenir...
00:50:47C'est important.
00:50:49Est-ce que
00:50:51la justice va être du côté,
00:50:53un jour, unanimement,
00:50:55du côté de l'État, du côté des Français,
00:50:57du côté des victimes ?
00:50:59Alors moi, je ne veux pas qu'en mon nom,
00:51:01on laisse M. Himzalen
00:51:03raconter n'importe quoi.
00:51:05Voilà ce qu'on pouvait dire
00:51:07sur ces témoignages.
00:51:09On va avancer un petit peu. Je voudrais qu'on parle d'Emmanuel Macron
00:51:11à Mayotte et de l'accueil qui a été fait
00:51:13à Emmanuel Macron à Mayotte parce que c'est vrai
00:51:15que les images sont assez incroyables
00:51:17d'Emmanuel Macron qui a perdu son sang-froid même
00:51:19face à la population qui était en colère.
00:51:21Vous savez qu'on parle de milliers, voire de dizaines
00:51:23de milliers de morts. Il y a un chiffre qui circule.
00:51:25On ne va pas le donner parce qu'il n'est pas vérifié,
00:51:27mais on parle de dizaines de milliers
00:51:29de morts sur place. Il a une population
00:51:31qui est en colère. Je vous propose de regarder
00:51:33cet extrait qui est tellement
00:51:35significatif finalement
00:51:37du décalage entre Emmanuel Macron qui vient
00:51:39avec sa chemise blanche et qui vient leur parler
00:51:41et de la colère des gens sur place. Regardez.
00:51:43Il n'y a pas un endroit
00:51:45de l'océan Indien
00:51:47où il y a autant de gens. C'est la réalité.
00:51:49Et donc, on ne peut pas vouloir
00:51:51être un département français
00:51:53et dire que ça ne marche pas d'être la présidente en solidarité.
00:51:55Quel est notre territoire
00:51:57de cette région comme ailleurs
00:51:59qui livre de l'eau, du fret
00:52:01et des soignants comme on le fait ici ?
00:52:03Alors, il faut que tout le monde se respecte.
00:52:05Mais pour ça, on tiendra jusqu'au bout
00:52:07si on est une équipe.
00:52:09Il ne faut pas s'énerver contre nous.
00:52:11Vous avez un choix simple.
00:52:13Vous êtes une équipe.
00:52:15Vous vous divisez.
00:52:17Il ne faut pas s'énerver
00:52:19contre nous.
00:52:21Mais on a mal.
00:52:23On a mal. On a tout perdu.
00:52:25On a tout perdu.
00:52:27Bien sûr qu'on a le droit d'être énervés, nous.
00:52:29On est tristes.
00:52:31Voilà, la scène, elle est surréaliste parce qu'Emmanuel Macron s'énerve.
00:52:33Et on lui dit « Mais pourquoi vous énervez ? »
00:52:35Il dit « Parce que vous n'êtes pas respectueux
00:52:37vis-à-vis des gens qui travaillent, en gros vis-à-vis de nous qui travaillons
00:52:39alors qu'eux, ils ont perdu leur maison,
00:52:41ils ont des fois des proches qui ne sont pas là. »
00:52:43Regardez, 10 secondes, Emmanuel Macron qui continue à s'énerver.
00:52:45Et oui, ça m'énerve, dit-il.
00:52:59Il a le mérite d'y aller.
00:53:01Il a le mérite de dire un certain nombre de points
00:53:03qui sont essentiels.
00:53:05Si vous prenez un petit bateau, vous partez de Mayotte
00:53:07tout simplement pour aller au Comores, pour aller dans d'autres îles
00:53:09ou sur les côtes africaines de l'Est africain,
00:53:11c'est vrai ce qu'il raconte et plus que juste.
00:53:13C'est ce que je disais l'autre fois sur la Caraïbe
00:53:15quand certains ou certaines disaient que
00:53:17c'était terrible d'être en Martinique ou en Guadeloupe
00:53:19et si vous allez en Jamaïque, vous divisez le PIB par habitant par 4
00:53:21et si vous allez à Haïti, vous le divisez encore une fois par 4 derrière.
00:53:23Là, c'est pareil.
00:53:25D'ailleurs, les Mahorais, ils ont peur de venir à Haïti.
00:53:27Et donc, ce que le Président de la République leur dit là,
00:53:29c'est qu'on ne va pas laisser de venir à Haïti.
00:53:31En même temps, c'est faux parce que
00:53:33depuis quelques années, ce territoire est déjà sous chaos.
00:53:35Vous êtes sur un truc politique.
00:53:37Vous êtes un macrombiste.
00:53:39Excusez-moi.
00:53:41Les gens, ils ont faim.
00:53:43Les gens, ils veulent avoir un toit
00:53:45et vous êtes là en train de nous parler d'autre chose.
00:53:47Là où c'est délirant.
00:53:49Non, laissez-moi finir.
00:53:51Deuxième point.
00:53:53Le deuxième point, c'est qu'il n'a pas à le faire comme ça.
00:53:55C'est qu'il perd son sang-froid
00:53:57alors qu'il est Président de la République
00:53:59et qu'il vient effectivement par compassion
00:54:01dire tout le soutien du pays
00:54:03à cette part du pays.
00:54:05Et il oublie parce que lui-même est sous tension
00:54:07et parce qu'il est faible.
00:54:09Ce n'est pas simplement ce pays qui est faible,
00:54:11lui aussi est faible et quand il arrive là-bas,
00:54:13il se retrouve en difficulté face à lui-même.
00:54:15Qu'est-ce que vous pensez de cette séquence ?
00:54:17Moi, j'ai regardé beaucoup de séquences
00:54:19sur ce qui s'est passé hier et il y a des séquences
00:54:21qui sont montées au fur et à mesure en pression.
00:54:23Il y a des premières séquences où ça va bien
00:54:25et puis le temps passe.
00:54:27Il faut voir quand même.
00:54:29Et là, vous allez me traiter de macroniste,
00:54:31j'ai écouté pour lui, vous me connaissez.
00:54:33On va vous mettre enceintée d'ailleurs, macroniste.
00:54:35J'essaie d'être juste dans mon propos.
00:54:37Quand on voit les premières séquences,
00:54:39la pression qui monte et qu'on voit
00:54:41le nombre d'heures au milieu de la foule à discuter,
00:54:43c'est le pauvre.
00:54:45En fait, l'excuse, vous ne l'avez pas pour les délinquants
00:54:47mais vous l'avez pour Emmanuel Macron.
00:54:49Dans la séquence précédente,
00:54:51avant qu'il prenne le micro,
00:54:53j'essaie d'être juste.
00:54:55Chacun a sa notion de la justice.
00:54:57Il y a une autre séquence
00:54:59où les gens hurlent derrière
00:55:01Macron démission, etc.
00:55:03Il y a une séquence aussi très violente,
00:55:05avant qu'il prenne le micro.
00:55:07C'est vrai que la pression est montée à ce moment-là
00:55:09et dans cette séquence, avant qu'il prenne le micro
00:55:11où il y avait Macron démission,
00:55:13vous voyez que je ne suis pas dans son sens
00:55:15puisque je relate un événement.
00:55:17Vous allez voir, mais ce que je veux dire par là,
00:55:19c'est que la pression monte
00:55:21et c'est vrai qu'il craque
00:55:23et il s'énerve.
00:55:25Maintenant, quand on est français,
00:55:27on va regarder cette séquence
00:55:29puisque vous nous l'avez révélée en exclusivité.
00:55:31On l'a montrée il y a une demi-heure dans le sommaire.
00:55:33On y va.
00:55:35...
00:55:57Elisabeth Lévy.
00:55:59Si vous voulez, d'abord,
00:56:01on peut dire que ce qu'il a dit sur le fond,
00:56:03que c'est mieux.
00:56:05Non, mais attendez.
00:56:07Allez-y vite parce qu'après, il y a le CNews Info.
00:56:09Si c'est ça l'ambition de la France,
00:56:11on a décidé que c'était un département français,
00:56:13si c'est ça l'ambition de la France,
00:56:15de faire que ce soit un peu moins pire
00:56:17qu'à côté,
00:56:19franchement, c'est super.
00:56:21C'est génial. Pour le reste,
00:56:23je n'ai rien de plus à ajouter sur le pétage de plomb.
00:56:25Je comprends qu'effectivement,
00:56:27il y a de la pression.
00:56:29C'est très désagréable.
00:56:31Le président de la République
00:56:33était là en 2019.
00:56:35Ce qui m'agace,
00:56:37et ce n'est pas bien en plus,
00:56:39c'est le président de la République.
00:56:41Ce qui m'agace, c'est ce qu'on a vu hier.
00:56:43Ils font des avalanches de promesses.
00:56:45C'est du bruit avec la bouche.
00:56:47Ils le savent tous.
00:56:49Et ça, ça devient insupportable.
00:56:51Quand il leur a dit qu'il allait construire
00:56:53800 places d'école, des hôpitaux, un hôpital.
00:56:55Je rappelle juste,
00:56:57c'est vrai que c'est mieux d'être français.
00:56:59C'est mieux d'être français, à mon avis.
00:57:01C'est pas faux, mais ce n'est pas le moment de le dire.
00:57:03Je le rappelle.
00:57:05Ce n'est pas ça qui me dérange.
00:57:07Vous nous le direz un autre jour,
00:57:09parce qu'il faut qu'on fasse le CNews Info.
00:57:11Merci Elisabeth, on va faire la pub.
00:57:13Le CNews Info, on se retrouve après.
00:57:15On sera avec Gautier Lebret qui va nous dire
00:57:17si on va avoir un gouvernement avant Noël
00:57:19ou si plutôt, ça sent le sapin.
00:57:21A tout de suite.
00:57:25François Bayrou promet de présenter
00:57:27un gouvernement avant Noël.
00:57:29C'est ce qu'il a déclaré hier soir.
00:57:31Par ailleurs, le Premier ministre se dit prêt
00:57:33à reprendre sans suspendre la réforme des retraites
00:57:35mais sans convaincre le Nouveau Front Populaire.
00:57:37François Bayrou dit croire
00:57:39en une alternative à l'âge légal
00:57:41à 64 ans.
00:57:43Au procès de l'assassinat de Samuel Paty,
00:57:45après 7 semaines d'audience,
00:57:47le verdict est attendu ce soir
00:57:49dès 20h.
00:57:518 personnes sont accusées d'avoir participé
00:57:53à des degrés différents à la campagne
00:57:55de haine qui a mené à la mort du professeur
00:57:57en octobre 2020.
00:57:59Les peines requises vont de 18 mois de prison
00:58:01avec sursis à 16 ans
00:58:03de réclusion criminelle.
00:58:05Le gouvernement malaisien approuve le lancement
00:58:07de nouvelles recherches pour retrouver
00:58:09l'appareil du vol MH370
00:58:11disparu il y a plus de 10 ans.
00:58:13Une opération
00:58:15proposée par la société Ocean Infinity
00:58:17spécialisée dans la robotique marine
00:58:19doit avoir lieu dans le sud de l'océan Indien.
00:58:21Souvenez-vous,
00:58:23le Boeing 777 de la Malaysia Airlines
00:58:25a mystérieusement disparu
00:58:27le 8 mars 2014
00:58:29avec 239 personnes à son bord.
00:58:3511h38 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:58:37On va parler du gouvernement Bayrou.
00:58:39Il était hier soir le Premier ministre sur France 2.
00:58:41Il a essayé d'expliquer quelle serait sa politique,
00:58:43il a expliqué quels seraient ses objectifs
00:58:45et il a dit qu'il voulait un gouvernement sans doute
00:58:47ce week-end, mais en tout état de cause avant Noël.
00:58:49Bonjour Gauthier Lebrecht, merci d'être avec nous.
00:58:51Bonjour.
00:58:53Vous y croyez ?
00:58:55Oui, je pense que c'est possible.
00:58:57Je pense que le Père Noël peut être clément avec François Bayrou
00:58:59et que les Républicains sont actuellement dans le traîneau.
00:59:01François Bayrou,
00:59:03il a besoin des LR.
00:59:05Si les LR ne montent pas à bord de son gouvernement,
00:59:07c'est terminé, il peut fermer la boutique,
00:59:09il peut démissionner, il ne va pas faire une équipe gouvernementale
00:59:11qu'avec des Macronistes, du Modem et
00:59:13horizon d'Edouard Philippe. C'est pas possible, on aurait l'impression
00:59:15que la dissolution ne s'est pas déroulée,
00:59:17ne s'est pas produite.
00:59:19On a besoin à tout prix des LR,
00:59:21puisqu'on l'a compris, il n'y aura pas
00:59:23de socialistes dans ce gouvernement.
00:59:25Il y a même une potentielle censure du PS
00:59:27qui pourrait tomber plutôt que prévu, c'est la menace
00:59:29en tout cas brandie hier par Olivier Faure.
00:59:31Et les écologistes censurent
00:59:33même, pour censurer, il leur suffit
00:59:35juste que Bruno Retailleau soit nommé
00:59:37au gouvernement. Donc, la gauche,
00:59:39on oublie, on a perdu du temps avec la gauche,
00:59:41la France a perdu du temps dans la formation
00:59:43de ce gouvernement parce qu'Emmanuel Macron
00:59:45a essayé d'arracher aux griffes
00:59:47de la France insoumise les socialistes
00:59:49pour les convaincre d'entrer au gouvernement
00:59:51et de ne pas voter la censure,
00:59:53ça n'a pas fonctionné.
00:59:55Donc, le cap est mis à droite,
00:59:57à droite toutes, puisque
00:59:59François Bayrou a accepté
01:00:01la feuille de route de Bruno Retailleau,
01:00:03le ministre de l'Intérieur,
01:00:05avec des points très précis,
01:00:07par exemple,
01:00:09la remise en cause du droit du sol à Mayotte,
01:00:11dont on parle beaucoup, le durcissement
01:00:13du regroupement familial, le retour
01:00:15du délit de séjour irrégulier,
01:00:17une réforme de l'aide médicale d'État.
01:00:19Donc, il y a 99,999%
01:00:21de chances de voir
01:00:23Bruno Retailleau rester au gouvernement
01:00:25et si Bruno Retailleau reste, les LR
01:00:27restent avec lui et la question se pose
01:00:29maintenant d'une entrée de Laurent Wauquiez aussi
01:00:31au gouvernement. Mais donc, les choses vont
01:00:33tranquillement se décoincer, vraisemblablement,
01:00:35avec le retour du Président sur le territoire
01:00:37hexagonal
01:00:39dimanche puisqu'il va à Djibouti
01:00:41après Mayotte et ensuite en Éthiopie.
01:00:43Fais-lui une question pour vous, Gauthier.
01:00:45Donc, Gauthier, bonjour. Si je comprends bien,
01:00:47on revient à ce qui est en quelque sorte
01:00:49la majorité naturelle de cette
01:00:51assemblée, c'est-à-dire un gouvernement de droite
01:00:53je dirais soutenu dans le sens
01:00:55où il n'est pas censuré, non
01:00:57censuré, ça devient compliqué
01:00:59la politique, non censuré
01:01:01par l'ORN. C'est ça, en gros.
01:01:03Et en plus, ça aurait l'avantage peut-être
01:01:05de mettre Bruno
01:01:07Retailleau dans les pattes de Marine Le Pen, du point de vue
01:01:09des macronistes.
01:01:11Alors, c'est exactement ce qui va se passer.
01:01:13On a perdu un temps de fou
01:01:15pour rien, on revient au socle commun
01:01:17parce que c'est la seule formule possible
01:01:19donc LR macroniste.
01:01:21Le paradoxe, c'est que ce socle commun avant été
01:01:23mené par un Premier ministre de droite
01:01:25Michel Barnier, il va l'être par un
01:01:27Premier ministre du Centre qui va devoir
01:01:29s'accommoder d'une feuille de route
01:01:31qui est plus à droite que la sienne, en tout cas
01:01:33celle de Bruno Retailleau en ce qui concerne les questions
01:01:35sécuritaires et migratoires.
01:01:37Après, il reste une épée de Damoclès au-dessus
01:01:39de la tête, c'est évidemment la censure.
01:01:41Le pouvoir est à nouveau du côté de
01:01:43Marine Le Pen. Elle va épargner
01:01:45vraisemblablement François Berrou dans les premiers mois.
01:01:47Elle a été très clémente avec lui toute cette
01:01:49semaine au moment des polémiques
01:01:51sur le conseil municipal de Pau.
01:01:53Elle n'a pas voulu tirer sur l'ambulance dans les colonnes du
01:01:55parisien. Elle pense que le pays a besoin
01:01:57d'un moment de stabilité, de calme
01:01:59après la censure contre Michel Barnier.
01:02:01Mais il ne faut pas croire non plus que Marine Le Pen va laisser
01:02:03tranquille François Berrou pendant 30 mois
01:02:05et jusqu'à la fin du quinquennat Macron
01:02:07pour une raison simple. On l'a vu cette
01:02:09semaine, elle joue la présidentielle anticipée.
01:02:11Elle a besoin de cette présidentielle anticipée
01:02:13pour être candidate en raison de son
01:02:15agenda judiciaire parce que si elle n'est pas rendue
01:02:17inéligible le 31 mars prochain
01:02:19avec l'exécution provisoire, elle a toutes les chances
01:02:21de l'être avec l'appel qui aura lieu
01:02:23avant 2027. Donc pour être candidate à une
01:02:25présidentielle, il faut qu'elle ait lieu avant 2027
01:02:27pour Marine Le Pen.
01:02:28Merci beaucoup Gauthier pour cette analyse.
01:02:30Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité dure.
01:02:32On va parler des choses un peu plus légères, ça vous dit ?
01:02:34On va parler de Noël et on va parler du
01:02:3631 décembre en particulier.
01:02:38On va se demander dans un instant comment ne pas
01:02:40prendre de poids pendant les fêtes. Ça c'est bien, vous restez
01:02:42pour ça. Je suis nutritionniste.
01:02:44Vous n'en avez pas à en parler avec le docteur Frédéric
01:02:46Salmane qui sera avec nous dans un instant.
01:02:48Auparavant, juste avant de le recevoir,
01:02:50je vous propose de regarder ce qui nous attend le 31 décembre
01:02:52parce que ça va être la fête à Paris le 31 décembre.
01:02:54On nous annonce même un grand concert, ce qui est
01:02:56assez nouveau d'ailleurs pour le 31 décembre.
01:02:58Regardez, c'est parti.
01:03:00Paris sur son 31,
01:03:02c'est le thème de la soirée
01:03:04organisée pour la Saint-Sylvestre
01:03:06sur les Champs-Elysées.
01:03:08Un nom qui donne le ton, mais attention,
01:03:10les tenues décontractées sont bien autorisées.
01:03:12Dès 19h, les classiques de notre
01:03:14culture musicale revisitées par DJ
01:03:16Daouliac réchaufferont le spectateur.
01:03:18Une pléiade d'artistes s'enchaînera
01:03:20ensuite, deux heures plus tard.
01:03:22David Halidé, Lio ou
01:03:24Dany Briand, mais également Kenji,
01:03:26Amir ou Michel Fugain depuis
01:03:28d'autres lieux emblématiques parisiens.
01:03:31Deux heures de spectacle intense
01:03:33auxquelles participeront également les danseurs
01:03:35du Moulin Rouge et du Paradis latin.
01:03:39A 23h50, un spectacle vidéo
01:03:41sur l'Arc de Triomphe évoquera
01:03:43un Paris aux multiples facettes.
01:03:45Raisonnera ensuite le fameux décompte de minuit
01:03:47suivi d'un feu d'artifice,
01:03:49accompagné d'une playlist 100% féminine.
01:03:51Un moment festif crucial
01:03:53selon Christophe Gillier,
01:03:55le producteur du spectacle.
01:03:57Allez avec nous, en direct sur ce plateau,
01:03:59avec Salmane, bonjour, merci d'être avec nous,
01:04:01cardiologue, médecin nutritionniste.
01:04:03Votre livre, c'est votre avenir sur ordonnance,
01:04:05c'est aux éditions Robert Laffont, c'est votre dernier livre.
01:04:07J'ai eu envie de vous avoir sur ce plateau
01:04:09parce qu'on se dit tous avec les fêtes qui arrivent,
01:04:11on va tous grossir, on va tous prendre du poids
01:04:13avec ces dîners qui vont s'enchaîner.
01:04:15Est-ce que c'est possible de faire autrement ?
01:04:17Oui, c'est un vrai déluge calorique.
01:04:19Tout le monde se laisse aller et on se demande
01:04:21est-ce qu'il ne faut pas faire quelque chose
01:04:23avant et après, remettre un peu les compteurs
01:04:25à zéro par rapport à ce qui va se passer.
01:04:27Et c'est là où on va parler du jeûne séquentiel.
01:04:29Vous savez ce que c'est le jeûne séquentiel ?
01:04:31Pendant, en gros, 16 heures,
01:04:33on arrête de manger, mais on boit de l'eau,
01:04:35du thé, des tisanes,
01:04:37s'il n'y a pas de contraindications du médecin traitant.
01:04:39Donc le jeûne séquentiel, c'est un truc
01:04:41très intéressant, dont on peut parler.
01:04:43C'est-à-dire qu'on s'arrête de manger pendant 16 heures,
01:04:45c'est beaucoup, 16 heures ?
01:04:47Oui, mais on boit.
01:04:49De l'eau ?
01:04:51Non, non, pendant ce temps-là,
01:04:53on finit les bouteilles de champagne.
01:04:55On finit les bouteilles de champagne.
01:04:57Du thé, des tisanes,
01:04:59on s'hydrate bien, c'est très important.
01:05:01Ça fait envie.
01:05:03Et vous savez, souvent, il faut manger quand on a faim,
01:05:05écouter avec bon sens
01:05:07les signaux de son corps, tout simplement.
01:05:09Et alors, cette année,
01:05:11il y a eu une équipe française qui a fait des découvertes
01:05:13très intéressantes, justement,
01:05:15sur le jeûne séquentiel. Ils ont découvert
01:05:17que le jeûne séquentiel
01:05:19participe à la
01:05:21bonne santé cérébrale.
01:05:23Ça, c'est intéressant. Par le biais de ce qu'on appelle
01:05:25l'autophagie, c'est un nettoyage cellulaire.
01:05:27Mais il y a un autre phénomène.
01:05:29C'est que quand on fait ce jeûne, on sécrète
01:05:31BDNF, Brane Derive Neurotrophic
01:05:33Factor, c'est une petite molécule
01:05:35qui augmente les connexions
01:05:37neuronales, l'adaptabilité
01:05:39cognitive
01:05:41et l'apprentissage. En fait,
01:05:43certains disent
01:05:45que le jeûne séquentiel rend intelligent.
01:05:47Ce n'est pas vrai.
01:05:49En fait, le jeûne séquentiel...
01:05:51– Laissez tomber, Elisabeth.
01:05:53– Quand on est après
01:05:55un repas très copieux,
01:05:57vous savez, on somnole,
01:05:59on n'est pas très performant intellectuellement,
01:06:01on roupille un petit peu.
01:06:03Quand on est âgé, on est
01:06:05beaucoup plus en acuteur cérébrale.
01:06:07Nos ancêtres cherchaient la nourriture
01:06:09quand ils avaient très faim, ils couraient.
01:06:11Vous savez ?
01:06:13– Je voudrais qu'on soit concrets.
01:06:15Je voudrais qu'on soit concrets.
01:06:17Vous nous dites quoi ?
01:06:19Par exemple, avant le dîner de Noël
01:06:21ou le dîner du 31 décembre,
01:06:23on arrête de manger 16 heures avant
01:06:25et on peut manger ce qu'on veut lors du dîner
01:06:27en grossir à pas ?
01:06:29Est-ce que c'est ça ? Est-ce que j'ai bien compris ?
01:06:31– Père Noël, vous avez votre baguette magnifique.
01:06:33– C'est ça ?
01:06:35– C'est pas un repas que ça va se jouer là-bas.
01:06:37– Par rapport à grossir,
01:06:39nos ancêtres couraient beaucoup plus que nous.
01:06:41Quand on jeûne,
01:06:43justement,
01:06:45on va courir plus vite
01:06:47et quand on mange un repas,
01:06:49on est moins lourd.
01:06:51Vous savez Einstein disait à la vie,
01:06:53c'est comme un bicyclette,
01:06:55on arrête de pédaler, on tombe.
01:06:57On est comme des montres automatiques,
01:06:59on se recharge dans le mouvement.
01:07:01Il y a un professeur allemand,
01:07:03qui a lancé sur les médias anglo-saxons
01:07:05le fait qu'en trois semaines de vacances,
01:07:07on perd 20 points de quotient intellectuel.
01:07:09C'est pas vrai.
01:07:11En fait, il a voulu dire que pendant les vacances,
01:07:13on va en profiter pour bouger,
01:07:15si on bouge pas, si on fait tout le temps les mêmes trucs,
01:07:17on ira à plat-plat après.
01:07:19En fait,
01:07:21le jeûne séquentiel,
01:07:23c'est surtout pour être en pleine forme,
01:07:25plus que pour maigrir.
01:07:27C'est pas pour maigrir.
01:07:29– Jean-Marc voulait ne pas grossir.
01:07:31– Laurent, ça y est, vous m'avez dit,
01:07:33je suis nutritionniste,
01:07:35donc qu'est-ce que vous pensez du jeûne séquentiel ?
01:07:37– Moi je ne suis pas sur ces mêmes approches,
01:07:39mais moi je pense qu'effectivement,
01:07:41si je jeûne 16h avant de préparer le dîner du réveillon,
01:07:43je pense que j'aurai un peu de mal à le préparer.
01:07:45– Parce que vous avez du mal,
01:07:47on a du mal à vivre 16h sans manger.
01:07:49– Si vous ne mangez pas pendant une très longue période
01:07:51et que vous commencez à boire un peu de champagne,
01:07:53déjà l'alcool,
01:07:55sur l'hypoglycémie, mais je ne remets pas du tout
01:07:57en cause votre approche,
01:07:59moi je pense qu'effectivement,
01:08:01avant le réveillon, il faut modérer
01:08:03et manger plus de protéines maigres,
01:08:05avec peu de glucides, un petit peu quand même,
01:08:07juste pour tenir, et pouvoir arriver au réveillon
01:08:09en ayant de l'appétit, en ayant faim,
01:08:11et le lendemain, de la même façon, bien hydraté,
01:08:13manger des protéines maigres, viande maigre, poisson,
01:08:15des potages, c'est sûr,
01:08:17il ne faut pas cumuler 4 jours de réveillon.
01:08:19– Non mais est-ce que le lendemain, par exemple,
01:08:21on fait encore une pause de 16h ?
01:08:23– Oui, c'est une très bonne chose,
01:08:25parce que vous savez, déjà,
01:08:27apprenez à vous mettre à table quand vous avez faim.
01:08:29Il y a plein de gens qui disent, il faut bien…
01:08:31– Au bout de 16h, on doit avoir faim, ça je vous confirme.
01:08:33– Forcément, justement, et pensez à bien vous hydrater.
01:08:35– Et si on a fait au bout de 2h ?
01:08:37– Elisabeth Lévy !
01:08:39– J'ai entendu quelqu'un dire que justement, le contraire,
01:08:49il ne faut rien faire de spécial avant les réveillons,
01:08:53il faut se faire plaisir, ça ne dure que quelques jours par an,
01:08:57et que ce n'est pas en se privant comme des fous avant les réveillons
01:09:01que ça va changer, donc à vrai dire…
01:09:05– C'est quoi la bonne solution ?
01:09:07Parce que c'est l'opposé de ce que vous dites ?
01:09:09– Non, la bonne solution, c'est déjà de manger ce qu'on aime.
01:09:11Il y a plein de gens qui se gouaffrent un moment, sans réfléchir,
01:09:15parce qu'on commence par des choses très salées,
01:09:17ce qui stimule l'appétit à fond,
01:09:19et on oublie de prendre 2 verres d'eau avant de prendre de l'alcool,
01:09:23donc on essaye de s'hydrater avec de l'alcool, ce qui n'est pas bon du tout.
01:09:29Donc déjà, prendre un certain recul, manger ce qui fait vraiment plaisir,
01:09:33pas ce qui fait plaisir aux autres.
01:09:35– Déjà, cette relation à l'alimentation va changer la donne.
01:09:38– Quand vous êtes invité, c'est quand même, excusez-moi,
01:09:40ça fait partie faire plaisir…
01:09:42– Docteur Selman, on est vendredi, donc le 24, c'est dans quelques jours,
01:09:48comment on fait par rapport au 24 et au 25 ?
01:09:51En gros, si vous voulez, quel est le programme ?
01:09:53Par exemple, le jeûne séquentiel, est-ce qu'on le commence aujourd'hui ?
01:09:55– Est-ce que c'est efficace si on commence aujourd'hui le jeûne séquentiel ?
01:09:57– Est-ce que c'est à l'intérêt ou au-delà de là ?
01:09:59– Déjà, vous allez apprendre une chose essentielle,
01:10:01vous mettre à table quand vous avez faim.
01:10:03– Oui, il y a plein de gens qui se mettent à la table,
01:10:05ils n'ont pas faim du tout, écoutez avec bon sens, c'est sûr.
01:10:08– Mais juste, docteur, sur la question qu'ils vous posent,
01:10:09est-ce qu'on commence aujourd'hui le jeûne séquentiel pour les fêtes ?
01:10:12– Faites le test, ça ne mange pas de pain.
01:10:14– Ah non, mais ça ne mange rien du tout, c'est ça le problème,
01:10:16si ça mangeait quelque chose…
01:10:18– Ils veulent des directives, ils sont perdus.
01:10:20– On a besoin d'ordre.
01:10:21– Ils veulent nous leur donner de l'ordre.
01:10:23– On ne veut plus de cet état seul, d'état directif.
01:10:25– Là, vous leur dites de se comporter de façon responsable,
01:10:28ça, ils ne peuvent pas l'entendre.
01:10:30– Faites le test, ne dors pas au lieu de tranquille.
01:10:32– Déjà, allez.
01:10:34– Allez, ne dors pas au lieu de tranquille, on y va.
01:10:36– Merci beaucoup, votre livre s'appelle
01:10:38« Votre avenir sans ordonnance », édition Robert Laffont.
01:10:40Dans un instant, c'est Thierry Cabane, on se retrouve lundi,
01:10:42parce qu'on sera là lundi, et mardi d'ailleurs,
01:10:44à lundi, et d'ici là, soyez prudents.

Recommandations