Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:02 -Mercredi 21 février 2024,
00:00:06 Morandini Live 1382.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 A la une, les annonces de Gabriel Attal ce matin.
00:00:13 Il a tenu une conférence de presse à 9h
00:00:15 pour tenter de rassurer les agriculteurs.
00:00:18 Il a annoncé que la simplification était en route,
00:00:21 que le gouvernement tenait ses engagements
00:00:23 et que les agriculteurs devaient lui faire confiance.
00:00:26 -Depuis 3 semaines, avec mon gouvernement,
00:00:29 on n'a cessé d'agir pour être à la hauteur de cette confiance.
00:00:32 Avec un mot d'ordre, nous ne mentirons pas,
00:00:35 nous ne trahirons pas, nous serons au rendez-vous
00:00:38 de ces responsabilités. Dans le même temps,
00:00:40 je suis lucide sur le fait que nos agriculteurs
00:00:43 attendent de voir pour y croire.
00:00:45 Aujourd'hui, avec mes ministres, je veux vous prouver
00:00:48 qu'ils peuvent y croire en mesurant le chemin
00:00:51 qui a été parcouru.
00:00:52 -Il faut dire qu'il était important
00:00:54 que Gabriel Attal parle ce matin, car les agriculteurs
00:00:58 ont eu la patience, comme on a pu le voir dès hier à Guingamp,
00:01:01 avec le retour des barrages.
00:01:03 -Aux portes de Guingamp, les tracteurs
00:01:05 ont de nouveau quitté les champs.
00:01:07 Une cinquantaine d'agriculteurs sont revenus
00:01:09 sur ce rond-point déjà occupé lors des récents blocages.
00:01:13 Tous, sans exception, dénoncent l'absence de mesures concrètes
00:01:16 à 3 jours du salon de l'agriculture.
00:01:18 -Le Premier ministre et Emmanuel Macron, le président,
00:01:22 doivent taper du poing sur la table.
00:01:24 Les normes françaises, il faut les arrêter
00:01:26 et les dénoncer, et les dénoncer
00:01:28 pour les dénoncer pour les dénoncer.
00:01:31 -Les promesses, aujourd'hui, n'engagent que ceux qui les écoutent.
00:01:34 Les donnes, ils en foutent.
00:01:36 Ca fait 3 semaines qu'on nous parle de promesses.
00:01:39 C'est tout. Y a rien.
00:01:40 -On verra en direct avec des agriculteurs
00:01:42 s'ils ont été convaincus par les annonces de Gabriel Attal.
00:01:46 La crainte, c'est que le salon de l'agriculture se passe mal
00:01:49 avec des incidents. Les mesures de sécurité
00:01:52 vont être renforcées.
00:01:53 Explication sur TF1, hier soir.
00:01:55 -On a augmenté le nombre des effectifs de sécurité.
00:01:58 On passe en fouille obligatoire,
00:02:00 et non plus en fouille aléatoire, c'est important.
00:02:03 On ne veut pas que ça dégénère.
00:02:04 -Deux halls seront particulièrement scrutés.
00:02:07 Le plus visité, le hall 1, celui des éleveurs,
00:02:10 mais aussi de la grande distribution
00:02:12 et de l'industrie agroalimentaire.
00:02:14 Et le hall 4, celui où le ministère de l'Agriculture
00:02:17 et l'ADEME, l'Agence de l'Environnement,
00:02:20 auront leur stand.
00:02:21 -Dans l'actualité, ce drame à Montpellier,
00:02:23 hier, avec cet homme qui a tué sa femme
00:02:26 devant le tribunal avant de se suicider.
00:02:28 Le couple était en procédure de divorce depuis 2016.
00:02:31 Sur France 2, les témoignages horrifiés
00:02:33 de ceux qui ont assisté à la scène.
00:02:35 -Un monsieur derrière moi disait "Il tire, il tire".
00:02:38 On pensait tous à un attentat.
00:02:41 Et...
00:02:42 Il s'est tiré une balle dans la tête et est tombé.
00:02:45 -Les deux cadavres au sol ?
00:02:46 -Les deux cadavres au sol.
00:02:48 -On entend des gens crier, des gens courir.
00:02:51 -On se demande ce qui se passe.
00:02:52 -On n'avait jamais vu un cadavre avant.
00:02:54 -Quelques heures après ce drame, le procureur de Montpellier
00:02:58 a tenu une conférence de presse pour comprendre
00:03:01 ce qui se passait dans ce couple.
00:03:02 -Les intéressés n'étaient pas convoqués
00:03:05 devant le tribunal pour une procédure
00:03:07 de violence intrafamiliale.
00:03:09 Des premières vérifications, il apparaît justement
00:03:13 qu'il n'y avait pas de procédure en cours
00:03:16 en matière de violence au sein du couple.
00:03:19 Il n'y avait pas non plus d'ordonnance de protection.
00:03:22 -Hier, je vous parlais dans cette émission
00:03:24 de la situation autour de la Tour Eiffel.
00:03:27 Vol, violence, insécurité pour les touristes,
00:03:30 mais le pire, c'est l'incroyable déni de la mairie de Paris.
00:03:33 L'adjoint à la sécurité estime que tout ça fait partie
00:03:36 du folklore parisien et ce n'est pas la vie des touristes,
00:03:39 vous vous en doutez, qui sont sidérés
00:03:41 par ce qu'ils découvrent au pied du monument.
00:03:44 -Je mets mon sac devant pour me protéger des pickpockets.
00:03:48 -Je viens de voir un homme se faire voler 200 euros.
00:03:53 On lui a fait croire qu'il pouvait gagner.
00:03:55 -Il faut faire attention dans le métro,
00:03:59 les lieux touristiques, il y a beaucoup de pickpockets.
00:04:02 -La violence au quotidien, c'est celle que vivent
00:04:05 beaucoup de Français, ça ne se termine pas toujours,
00:04:08 heureusement, en drame, mais ce sont souvent
00:04:11 de grosses frayeurs, comme ce que vous allez entendre.
00:04:14 Cette femme a été giflée gratuitement
00:04:16 dans le métro parisien et menacée par un homme avec un couteau.
00:04:20 Cet homme est togolais et souffrirait
00:04:22 de troubles psychiatriques.
00:04:24 -J'avais aucun signe distinctif de richesse,
00:04:27 je n'avais pas de montre, de sac de marque.
00:04:30 La gifle, en soi, bon, je vous avoue que ce n'est pas très agréable
00:04:34 de se prendre une gifle quand on ne s'y attend pas,
00:04:37 surtout gratuitement.
00:04:38 Je pense que là où j'ai eu très peur,
00:04:42 c'est quand j'ai vu les couteaux
00:04:45 et vu la réaction et vu son état,
00:04:48 je me suis dit que là, il était là pour tuer.
00:04:50 Je me suis dit, une gifle à la rigueur, on s'en sort,
00:04:53 les couteaux, on ne s'en sort pas.
00:04:55 J'ai l'impression qu'il m'avait pris pour cible
00:04:58 et que j'étais une espèce de proie et ses yeux étaient enragés.
00:05:02 L'instant de survie m'a dit "part et court",
00:05:04 et quelqu'un m'a tiré par derrière en me disant "courez, madame".
00:05:08 -Violence gratuite encore à Toulon,
00:05:10 où un jeune arbitre de 19 ans a été frappé sur le terrain
00:05:14 par un homme de 35 ans.
00:05:15 Cet arbitre a perdu connaissance sous la violence du choc.
00:05:18 Il témoigne ce matin.
00:05:20 -Je me retourne pour aller siffler une pénalité contre lui
00:05:23 aux 50 mètres, et je n'ai pas eu le temps de siffler
00:05:27 que je me suis pris un coup de poing au visage,
00:05:30 à ce niveau-là, sur le côté de la mâchoire gauche,
00:05:35 et je suis tombé KO.
00:05:38 Je me suis réveillé au bout de...
00:05:40 J'ai repris connaissance au bout de 5 secondes.
00:05:43 À peu près.
00:05:44 Et j'ai vu mes arbitres assistants autour de moi,
00:05:49 avec mon représentant fédéral, et voilà, c'était...
00:05:52 C'était très compliqué, en tout cas.
00:05:56 Je ne comprenais pas ce qui s'était passé.
00:05:58 J'étais perdu, j'étais sonné.
00:06:00 Il a à peu près la trentaine, 35 ans, je crois.
00:06:03 Il est né en 1988, je crois,
00:06:06 d'après sa licence.
00:06:08 J'ai toujours des vomissements après deux jours.
00:06:10 J'ai mal à la tête, et surtout à ce niveau-là,
00:06:13 j'ai beaucoup de mal à manger,
00:06:15 et j'ai encore mal à la mâchoire gauche.
00:06:17 -La violence gratuite, quotidienne et insupportable.
00:06:21 Le député du RN du Gard Pierre Morin
00:06:23 provoque la polémique.
00:06:24 Il est allé offrir un billet d'avion pour Tunis à Mahjoubi.
00:06:28 Vous savez, c'est cet imam qui fait beaucoup parler
00:06:31 de nationalités tunisiennes.
00:06:33 Il lui a offert un billet pour qu'il rentre chez lui.
00:06:36 Le député a acheté le billet, puis s'est déplacé
00:06:39 pour le glisser dans sa boîte aux lettres.
00:06:41 Le départ, c'était jeudi.
00:06:43 -Donc, je suis venu ce jour, ce soir,
00:06:45 lui apporter un billet d'avion.
00:06:47 Un billet d'avion, c'est pas compliqué.
00:06:49 C'est un imam tunisien.
00:06:51 Un billet d'avion de Paris vers la Tunisie
00:06:54 pour ce jeudi à 6h25.
00:06:56 Peut-être que ça l'obligera à se lever tôt,
00:06:59 mais si jamais monsieur Mahjoubi trouve
00:07:03 que le drapeau français est un drapeau satanique,
00:07:06 qu'il prenne l'avion pour rentrer en Tunisie.
00:07:08 En France, le drapeau français est sacré
00:07:11 et représente la communauté nationale
00:07:13 et l'intérêt national.
00:07:15 -Et puis, à propos du RN,
00:07:16 justement, cette médaille à Jordan Bardella,
00:07:19 que n'apprécie pas du tout Gérald Darmanin,
00:07:22 lundi, le président du RN, en visite à Saint-Laurent-du-Var,
00:07:25 a reçu une médaille des mains du commandant
00:07:28 d'une compagnie de CRS.
00:07:29 Le ministre de l'Intérieur a demandé un rapport administratif
00:07:33 après avoir vu la vidéo sur les réseaux sociaux.
00:07:36 -Merci beaucoup. C'est un honneur.
00:07:38 -C'est chouette. On va être jaloux.
00:07:40 -Vous l'avez vu ? -Non.
00:07:41 -Il faut bien que j'ai quelques avantages.
00:07:44 Rires
00:07:45 -Si on regarde moins ce qui est très près
00:07:47 que ce qui est loin. -Merci beaucoup.
00:07:50 -Merci à vous.
00:07:51 -Enquête ouverte à la demande de Gérald Darmanin
00:07:54 après cette séquence.
00:07:55 Et pour conclure, à l'étranger, l'appel désespéré
00:07:58 dans les médias de la mère d'Alexis Navalny.
00:08:00 La mort du principal opposant à Vladimir Poutine
00:08:03 est toujours inexpliquée, mais sa mère lance un appel
00:08:06 au président russe. Elle veut récupérer le corps de son fils.
00:08:10 -Quoi ?
00:08:11 -J'en appelle à vous, Vladimir Poutine.
00:08:13 La solution à ce problème ne dépend que de vous.
00:08:16 Laissez-moi enfin voir mon fils.
00:08:18 Je demande à ce que le corps d'Alexei soit rendu sans délai
00:08:21 afin que je puisse l'enterrer de façon humaine.
00:08:24 -Pour que je puisse le похéroner.
00:08:26 -Voilà pour le zapping de l'actu.
00:08:28 Les tops et les flops d'audience hier soir,
00:08:30 c'est avec Mister Audience.
00:08:32 Agnès Kévin, va-t'en.
00:08:33 -En accès, Nagui a conservé sa place de leader,
00:08:36 mais en dépassant à peine la barre des 3 millions,
00:08:39 resserrant ainsi l'écart avec le feuilleton de TF1
00:08:42 "Demain nous appartient".
00:08:43 Le 19-20 de France 3 est à la 3e place.
00:08:46 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est en format 1,6 million,
00:08:50 devant 7 avauts sur France 5, également en haut à 1,4 million.
00:08:53 Du côté des talk-show, TMP sur C8 arrive en tête
00:08:56 et dans sa moyenne haute à 1,9 million,
00:08:58 face à Quotidien, qui est en best-of,
00:09:01 et donc à seulement 851 000.
00:09:02 Ferrar, le magazine aux jeux citoyens sur France 3,
00:09:05 s'établit la suite sur France 5,
00:09:08 avec une qualité au-dessus du million.
00:09:10 En prime, hier soir,
00:09:11 Colanda a permis à TF1 de décrocher la place de leader
00:09:14 en rassemblant 3,8 millions de personnes.
00:09:17 La série de France 3, "Les Pénacs",
00:09:19 est également en format 3,2 millions.
00:09:21 En revanche, la soirée est compliquée
00:09:23 pour France 2 et M6, qui sont loin derrière.
00:09:26 Le documentaire et ceux de l'affiche rouge
00:09:28 et le film sont faibles sous le million et demi.
00:09:31 A demain.
00:09:32 -Pendant que Rost est en train de se faire une belle photo,
00:09:36 vous serez vous à l'antenne, Rost.
00:09:38 Il se fait des selfies, en fait.
00:09:40 Mais la tête comme ça, Rost !
00:09:42 -Le melon ! -Le melon !
00:09:43 Je crois que vous allez m'accompagner en direct
00:09:47 jusqu'à midi. Jean-Denis Porentin, bonjour.
00:09:49 Merci d'être avec nous.
00:09:51 Reporter à Valeurs Actuelles, Sarah Salman.
00:09:53 -Boulevard Voltaire. -Exactement.
00:09:55 Sarah Salman, bonjour.
00:09:57 Avocat, Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:09:59 Docteur en sciences politiques.
00:10:01 Et puis Rost, donc, qui a le melon,
00:10:03 président de banlieue active.
00:10:06 Et réalisateur.
00:10:07 On va commencer...
00:10:08 Dans un instant, on vous parlera agriculture,
00:10:10 des annonces, ou de ce qu'a dit Gabriel Attal,
00:10:13 car il n'y a pas de vraies annonces.
00:10:15 On en parlera, on aura des réactions d'agriculteurs.
00:10:18 Mais je voulais tout d'abord commencer
00:10:20 avec cette histoire qui est totalement surréaliste.
00:10:23 L'histoire de ces deux jeunes Algériens
00:10:27 qui ont été arrêtés pour la sixième fois en 15 jours.
00:10:30 Deux jeunes sous OQTF
00:10:32 qui ont une nouvelle fois écopé de prison
00:10:35 avec sursis.
00:10:36 Ils s'appellent Sofiane et Younes.
00:10:38 Ils sont sans emploi, sans papier.
00:10:40 Ils font l'objet d'une obligation
00:10:42 de quitter le territoire français.
00:10:44 Ils sont une nouvelle fois en liberté.
00:10:47 On parlera des réactions des policiers
00:10:49 qui sont désespérés car ils ont été arrêtés six fois
00:10:52 en 15 jours.
00:10:53 Le rappel des faits.
00:10:54 -Les deux jeunes de 21 et 22 ans
00:10:56 avaient choisi un quartier résidentiel nantais
00:10:59 pour tenter une série de cambriolages.
00:11:01 D'abord ici, chez une personne
00:11:03 âgée et handicapée.
00:11:05 -Moi, j'étais à la fenêtre à prendre l'air.
00:11:07 Ils ont rentré par la fenêtre.
00:11:09 -Qu'est-ce qu'ils voulaient ? -De l'argent, sûrement.
00:11:12 Ils ont rentré par la fenêtre.
00:11:14 -Younes et Sofiane ne trouvent rien,
00:11:16 ne commettent aucune violence et repartent par la fenêtre.
00:11:20 Au moment où ils tentent de s'introduire
00:11:22 dans une autre maison, ils sont arrêtés
00:11:25 en flagrant délit par la police.
00:11:27 Les deux malfaiteurs d'origine algérienne
00:11:29 sont sous l'emprise du cannabis, sans papier, sans emploi,
00:11:33 sous le coup d'une OQTF qu'ils ont contestée.
00:11:35 -Ici, à 5-6 km d'ici,
00:11:38 il y a un circuit complètement
00:11:40 envahi par les dealers,
00:11:44 par les petits voyous.
00:11:45 -Le parquet avait demandé 8 mois de prison ferme.
00:11:48 Le tribunal les a condamnés à 5 mois avec sursis.
00:11:52 Les avocats ont plaidé la précarité
00:11:54 et le taux de remplissage de la prison à 180 %.
00:11:58 -Le parquet demande de la prison ferme.
00:12:01 Ils sont condamnés à de la prison avec sursis.
00:12:03 -Ca me met hors de moi.
00:12:05 On a des personnes sous le coup d'une OQTF.
00:12:07 Quand on a une OQTF, la moindre des choses,
00:12:10 c'est de se faire tout petit.
00:12:12 Ils commettent une multiplication des atteintes
00:12:15 aux biens et aux personnes.
00:12:17 Ils s'en prennent à des personnes vulnérables et la défense.
00:12:20 Les avocats en pledent la précarité.
00:12:22 Quelle insulte pour ces mères de famille
00:12:25 qui élèvent leurs enfants dans la précarité
00:12:28 pour qu'ils travaillent bien.
00:12:30 -Si on met leurs 6 mentions au casier,
00:12:32 il en faut 30.
00:12:33 La population carcérale, il y a trop de monde.
00:12:36 Ne plus mettre les gens en prison.
00:12:38 Ils vont récidiver. Ils connaissent les victimes.
00:12:41 Pourquoi ne pas régler leur compte aux victimes ?
00:12:44 Ils vont dire que c'est à cause d'elles qu'ils sont au tribunal.
00:12:48 C'est une impunité. Il faut le dire.
00:12:50 Quand vous avez 6 mentions, ou plus,
00:12:52 vous n'allez pas en prison.
00:12:54 -Vous vous rendez compte qu'ils ont été arrêtés 6 fois
00:12:57 en 15 jours. Ils n'en ont rien à faire.
00:13:00 -Je veux juste vous lire ce qu'ont écrit
00:13:02 nos confrères du Figaro, qui étaient au tribunal.
00:13:05 Ils disent...
00:13:06 -Forcément !
00:13:13 -C'est un bras d'honneur.
00:13:14 -Pourquoi on ne les met pas en prison ?
00:13:17 Pourquoi a-t-on la volonté de les laisser en liberté
00:13:20 pour qu'ils recommencent ?
00:13:21 La question est la suivante.
00:13:23 Combien de fois faut-il recommencer ?
00:13:25 Est-ce que c'est 30 fois ? 40 fois ?
00:13:28 -C'est un casier judiciaire plus long qu'un cul-homme vité.
00:13:31 -Ca vous scandalise ?
00:13:32 -Non, mais moi... -Alors ?
00:13:34 -Non, mais... -J'ai encore rien dit !
00:13:36 -Vous commencez par dire "non".
00:13:38 Je me demande si ça vous scandalise.
00:13:40 -Non, non. -C'est à ça qu'elle réagit.
00:13:42 -Ce que je veux dire, c'est que ce ne sont pas des gens
00:13:46 qui ont commis des violences. Ils ont volé... D'accord.
00:13:49 -6 fois en 15 jours interpellés.
00:13:51 -J'entends que ça puisse choquer les gens.
00:13:53 Au bout de 6 fois, on se dit... -Il trouve ça bien.
00:13:56 -Je comprends que ça me choque. -D'accord.
00:13:59 -Arrêtez. On vous a pas coupé.
00:14:01 Vous avez parlé, on vous a pas coupé.
00:14:03 Donc, je comprends que ça puisse choquer.
00:14:06 C'est normal que ça choque les gens.
00:14:08 Après, encore une fois, les juges ont des dossiers.
00:14:11 Ils ont vu que ce ne sont pas forcément des gens
00:14:14 qui sont violents.
00:14:15 Ils ont, comme vous dites,
00:14:17 vous parlez de la question de la précarité.
00:14:20 Pourquoi ils ont pris en compte la précarité ?
00:14:22 -Il y a des prisons pleines. -Déjà d'une.
00:14:25 Et la question de la précarité, elle vaut...
00:14:28 S'ils avaient commis des violences,
00:14:30 je pense qu'ils seraient en prison.
00:14:32 C'est clair. C'est aussi pour ça...
00:14:34 -Ils sont sous aucun critère.
00:14:36 On leur dit qu'ils n'ont pas leur place
00:14:38 sur le territoire français.
00:14:40 Ils sont arrêtés 6 fois en 15 jours.
00:14:43 -Le problème, c'est qu'il est que les pays...
00:14:45 -Où est la sanction ? -La plupart du temps,
00:14:48 les pays ne veulent pas recevoir les...
00:14:50 -C'est une réalité. -Où est la sanction ?
00:14:53 Comment ils sont sanctionnés ?
00:14:55 Dans leur tête, quelle est la sanction ?
00:14:57 Il n'y en a pas.
00:14:58 -Il y en a pas.
00:14:59 -Jordain Florentin.
00:15:01 -Il y a un délitement général de l'autorité
00:15:03 de la fermeté.
00:15:04 On reste à raison sur l'accueil de ces pays étrangers
00:15:07 qui ne veulent pas récupérer.
00:15:09 -Une fois qu'on a dit ça, on le sait.
00:15:11 On ne va pas se flageller tout le temps.
00:15:14 -Il existe en France 1717 places seulement
00:15:16 dans les centres de rétention administrative
00:15:19 pour les plus dangereux.
00:15:21 Ceux qui sont peut-être pas les plus dangereux,
00:15:24 mais ils sont dangereux,
00:15:25 c'est 600 euros par jour dans un centre
00:15:28 de rétention administrative,
00:15:29 dans lequel ils peuvent rester 90 jours.
00:15:32 Vous multipliez par 3, ça vous fait 54 180 euros.
00:15:35 Le retour forcé, avec la loi immigration,
00:15:37 on a évolué là-dessus, c'est 4 500 euros.
00:15:40 Ca coûte de l'argent, les OQTF.
00:15:42 Dans un pays comme le nôtre,
00:15:44 où Bruno Le Maire nous annonce une récession,
00:15:47 on n'a pas l'argent pour renvoyer ces gens chez eux.
00:15:50 -C'est pas ça le problème.
00:15:51 Là, non.
00:15:53 -C'est un problème d'autorité, de fermeté,
00:15:55 de chute pénale et de place en prison.
00:15:58 -On peut aussi le mettre en prison ?
00:16:00 Je ne comprends pas le débat.
00:16:02 -Il n'y a pas de place.
00:16:03 -Vos confrères avocats ont expliqué
00:16:06 que la prison là-bas est pleine à 180 %,
00:16:08 donc ça veut dire qu'il y a quasiment deux fois plus de gens.
00:16:12 -On le met dans une autre prison.
00:16:14 Arrêtons de trouver des faits justificatifs.
00:16:17 -On n'est pas sur un truc de conjoncture,
00:16:19 on est sur la structure.
00:16:21 La structure, c'est pas un problème d'autorité,
00:16:24 c'est une réalité de moyens.
00:16:26 En face d'une justice qui se dit "qu'est-ce que je fais ?"
00:16:29 et j'évalue, c'est qui ces gens ?
00:16:31 Aujourd'hui, le terme "même" est tellement banalisé.
00:16:34 En terme "même judiciaire"...
00:16:36 -Ca change les choses.
00:16:38 -Ca veut plus rien dire la preuve,
00:16:40 on a l'impression d'en parler tous les jours.
00:16:43 C'est totalement banalisé.
00:16:44 A partir de là, on se retrouve avec des moyens
00:16:47 qui ne sont pas existants.
00:16:49 Il n'y a pas de place.
00:16:50 La réalité est sans suite.
00:16:52 Il n'y a pas de moyens de transférer les gens dans les pays.
00:16:56 La Grande-Bretagne a essayé une solution.
00:16:58 -Ils ne sont pas sanctionnés.
00:17:00 -C'est ça le problème.
00:17:02 Aujourd'hui, ils ne sont pas sanctionnés.
00:17:04 -Ca fait six fois.
00:17:06 -Les gens qui observent ça se disent "on n'est pas sanctionnés".
00:17:10 Donc, vol ou pas vol, ça peut être une autre situation.
00:17:13 -Si ça met des agressions, je pense que...
00:17:16 -C'est super... Attendez, du calme.
00:17:18 C'est grave ce que vous dites ?
00:17:20 -C'est du vol, donc c'est pas grave.
00:17:23 -Je n'ai pas dit ça.
00:17:24 Les juges prennent en compte aussi la gravité des faits.
00:17:28 Lorsqu'il y a des violences sur des personnes,
00:17:31 je pense que les juges ont une autre appréciation de la situation.
00:17:35 -Je vous repose ma question.
00:17:36 Ils ont été sanctionnés.
00:17:38 Comment ont-ils été sanctionnés ?
00:17:40 -M. Morandini, je vais vous poser la question.
00:17:43 -Répondez à ma question.
00:17:45 -Quelle est la sanction ?
00:17:47 Comment ont-ils été sanctionnés ?
00:17:49 -Ils ont du sursis.
00:17:50 -Ca veut dire quoi ?
00:17:52 -Ca veut dire que le sursis, la prochaine fois...
00:17:55 -Ca fait six fois !
00:17:56 -Ils ont été interpellés huit fois.
00:17:58 -Vous savez pas ce qui s'est passé ?
00:18:00 -C'est dans un secteur géographique
00:18:02 où ils peuvent comparaître.
00:18:04 Il y a des endroits dans ce pays
00:18:06 où il n'y a pas de place pour comparution.
00:18:09 Il y a des endroits où on ne peut pas...
00:18:11 C'est un terrain de moyens.
00:18:13 Les places de justice dans la corporation,
00:18:16 elles n'existent même pas.
00:18:18 Les gens ne seront jamais jugés,
00:18:20 ni condamnés à cette petite peine.
00:18:22 On est dans un problème structurel
00:18:24 de moyens de justice et de traitement
00:18:26 dans la prison.
00:18:28 Aujourd'hui, on n'en a pas.
00:18:29 On n'a pas la volonté,
00:18:31 historiquement, en plus, cumulée.
00:18:33 Ca commence pas aujourd'hui.
00:18:35 -Rendez-vous à la 7e fois, la 8e fois,
00:18:37 la 10e fois...
00:18:38 -Vous allez rager en Jordan.
00:18:40 Je voudrais qu'on écoute ce que vous regardez,
00:18:43 les policiers.
00:18:44 Vous allez réagir sur ce qu'on dit.
00:18:47 Ils disent qu'on les a vus passer mercredi,
00:18:49 puis jeudi dernier,
00:18:51 et deux fois encore la semaine précédente.
00:18:53 C'est une catastrophe.
00:18:55 Ils profitent d'un réel sentiment d'impunité.
00:18:58 Il faut que ça s'arrête à un moment.
00:19:00 C'est ce que disent les policiers.
00:19:03 -Il y a une haine des policiers
00:19:05 qui fait qu'on ne respecte pas leur autorité.
00:19:07 Tout ça, c'est favorisé par...
00:19:09 -C'est un autre sujet.
00:19:11 -C'est pas le sujet.
00:19:12 -Vous avez dit un truc intéressant.
00:19:15 C'est la notion de territoire.
00:19:17 Il y a une candidate à la présidentielle.
00:19:19 Valérie Pécresse avait proposé la notion de territorialité
00:19:23 de là où est commise une peine.
00:19:25 Tout le monde était d'accord là-dessus.
00:19:27 Un crime commis en Seine-Saint-Denis,
00:19:30 c'est pas au fin fond de la Creuse.
00:19:32 Il y a une notion de territorialité
00:19:35 qui doit être prise en compte,
00:19:37 mais c'est un souci d'autorité de l'Etat.
00:19:39 -Mais qu'est-ce qu'on dit ?
00:19:41 -Ross, qu'est-ce qu'on dit aux policiers ?
00:19:44 Les policiers, là, ils sont au bout.
00:19:46 Vous nous dites souvent que vous avez des amis dans la police.
00:19:50 Vous les comprenez.
00:19:51 Qu'est-ce que vous leur dites ?
00:19:53 On les a vus mercredi, jeudi, deux fois la semaine précédente.
00:19:57 -M. Morandini,
00:19:58 je suis conscient du problème profond
00:20:01 qu'on a au niveau de la justice.
00:20:03 On le dit tous, on le dit tous les jours.
00:20:05 La question des moyens,
00:20:07 la question de la réponse, d'ailleurs, est encore là.
00:20:11 Ils ont de la chance, parce qu'ils ont été jugés très rapidement.
00:20:14 -Mais oui, mais ça change rien.
00:20:16 -Sauf que la plupart du temps, quand ça se passe,
00:20:19 c'est des mois, des années, voire parfois...
00:20:22 -Mais les policiers vont arrêter de les interpeller.
00:20:25 Ça fait six fois, les mecs qui ressortent derrière,
00:20:28 ils vont arrêter de les interpeller.
00:20:30 -Le vol, c'est grave,
00:20:31 parce qu'ils rentrent chez des personnes vulnérables.
00:20:35 Vous dites que ce n'est pas grave, parce qu'il n'y a pas de violence.
00:20:39 -Vous me laissez parler.
00:20:40 La sous-fraction produise de la chose d'autrui,
00:20:43 vous dites que c'est pas grave.
00:20:45 -Vous avez vu le monsieur qui témoigne ?
00:20:48 -Le monsieur est handicapé.
00:20:49 -Madame, n'interprétez pas mes propos,
00:20:52 ne redites pas mes propos.
00:20:54 Dites ce que vous avez à dire.
00:20:56 Juste ce que je disais.
00:20:57 J'ai dit, si le tribunal a été peut-être un peu plus clément là,
00:21:03 c'est parce qu'ils estiment que c'est du vol
00:21:06 et qu'il n'y a pas d'agression physique.
00:21:09 C'est ça, je ne dis pas que ça justifie.
00:21:11 Les avocats ont plaidé.
00:21:13 -Qu'est-ce qu'on dit aux policiers ?
00:21:15 C'est ça, ma question.
00:21:16 -Je suis épaulé pour eux.
00:21:18 Il y a un système, c'est tout.
00:21:20 Il faut le changer.
00:21:21 -Donc, c'est pas normal ?
00:21:23 Vous êtes d'accord avec moi ?
00:21:25 -Evidemment que c'est pas normal.
00:21:27 Evidemment que c'est pas normal.
00:21:29 Lorsqu'on est une victime,
00:21:31 je comprends qu'on ait envie que les personnes...
00:21:34 -Mais quand on est spectateur, c'est pas normal.
00:21:37 -C'est pire que ça.
00:21:38 Dans un territoire où on a des places de comparution immédiate,
00:21:42 il y a traitement.
00:21:43 Comme le dit Rostré,
00:21:45 quand vous êtes dans la creuse,
00:21:47 vous avez des chances ou un risque d'être condamné.
00:21:50 Quand vous êtes en Seine-Saint-Denis,
00:21:53 vu qu'il y a 15 places au tribunal d'instance de Bovigny,
00:21:56 les 130 affaires,
00:21:58 il y en a 120 qui sont ou pas traitées
00:22:00 ou qui sont jugées 6 mois, 2 mois, 1 an ou après.
00:22:03 On a l'incapacité de traiter.
00:22:05 -Les policiers le savent.
00:22:07 -Mais c'est même pas ça. Vous vous trompez trop là.
00:22:10 Vous êtes hors sujet.
00:22:12 Jean-Christophe, vous êtes hors sujet.
00:22:14 Ils ont été jugés.
00:22:15 Mais c'est pas ce sujet.
00:22:17 Jean-Christophe, c'est pas le sujet là.
00:22:20 Le sujet, ils ont été jugés.
00:22:22 Donc vous dites autre chose.
00:22:24 -Ils ont pu être jugés.
00:22:25 -Mais moi, je vous parle de résultats.
00:22:28 -Je vous parle pas de résultats, je vous parle de ce sujet.
00:22:31 -Élargissez pour comprendre.
00:22:33 -C'est encore une possibilité d'avoir été jugé.
00:22:36 -Et alors ?
00:22:38 -C'est encore pire.
00:22:39 -Vous revenez à la base.
00:22:41 Les policiers le savent.
00:22:43 -C'est pas un problème de moyens.
00:22:45 Ils sont relâchés.
00:22:46 Ca fait 6 fois en 15 jours.
00:22:48 -Vous nous parlez d'un autre cas.
00:22:50 -Sara Salmane, chut.
00:22:52 -Vous nous parlez d'un autre cas.
00:22:54 -C'est pas le problème.
00:22:56 -C'est le même fil de la justice et de la police.
00:22:59 Vous y êtes dedans.
00:23:00 Le même fil, c'est les moyens ou pas les moyens.
00:23:03 -Vous vous rendez à côté.
00:23:05 -C'est vous qui êtes dans la photo.
00:23:07 C'est un sujet plus large.
00:23:09 -On dit la même chose.
00:23:11 -Non, pas du tout.
00:23:12 Vous dites pas la même chose.
00:23:14 Vous vous dites qu'il y a des endroits
00:23:17 où il n'y a pas de jugement.
00:23:19 -C'est pire encore.
00:23:20 -On vous parle de ce cas-là.
00:23:22 -Même pour le coup, au moins, il y a eu un jugement.
00:23:26 -On doit applaudir parce qu'il y a eu un jugement.
00:23:29 -Entre Rose qui dit "c'est pas grave, c'est du vogue"...
00:23:33 -Vous n'êtes pas serieux.
00:23:34 -Entre Rose qui dit "c'est que du vol, ils peuvent être libres"
00:23:38 et vous qui dites "tant mieux, il y a déjà eu un jugement",
00:23:42 vous êtes les ravis de la crainte.
00:23:44 Vous êtes contents du cas.
00:23:46 On va faire le CNews Info.
00:23:48 On vous parle du CNews Info.
00:23:50 Ensuite, on parlera de Gabriel Attal
00:23:52 qui a tenté de rassurer les Français.
00:23:55 Le CNews Info, Sommeil à la midi.
00:23:57 Musique de tension
00:23:59 ...
00:24:01 -Le terrain avant le salon de l'agriculture,
00:24:03 la souveraineté agricole et notre cap
00:24:06 viennent de rappeler Gabriel Attal.
00:24:08 62 engagements ont été pris.
00:24:10 Jamais autant d'avancées en si peu de temps, a-t-il déclaré.
00:24:13 Hackés depuis un mois, ils reprennent enfin le large.
00:24:17 Les pêcheurs du golfe de Gascogne peuvent à nouveau pêcher.
00:24:20 Ils étaient sous le coup d'une interdiction
00:24:23 destinée à protéger les dauphins, souvent piégés, dans leur filet.
00:24:27 Et puis, l'empire du milieu en alerte maximale.
00:24:30 La Chine fait face à une vague de froid sans précédent.
00:24:33 Un froid glacial qui balaie la moitié sud du pays
00:24:36 alors que Pékin est recouverte d'un épais manteau neigeux.
00:24:40 ...
00:24:42 -Non, mais... -On sort 3 sur CNews.
00:24:44 Le débat continue.
00:24:45 Allô ? Allô ? On est revenus à l'antenne.
00:24:47 S'il vous plaît, on est revenus à l'antenne.
00:24:50 Vous continuerez le débat.
00:24:52 Après, on va parler des agriculteurs.
00:24:54 C'est important de parler des agriculteurs.
00:24:56 Gabriel Attal a fait sa conférence de presse ce matin
00:24:59 très attendu avec plusieurs annonces.
00:25:01 Il a souhaité prouver aux agriculteurs
00:25:04 qu'ils pouvaient continuer à croire, à croire aux chemins parcourus.
00:25:07 On est avec Florian Tardif, journaliste politique à CNews.
00:25:11 Bonjour, Florian.
00:25:12 Qu'est-ce qu'il a dit, Gabriel Attal ?
00:25:14 Y a-t-il des annonces claires et précises ?
00:25:16 -Il n'y a pas de grandes annonces sonantes et trébuchantes
00:25:20 parce que c'était un point étape.
00:25:22 Ca avait été annoncé par l'entourage du Premier ministre.
00:25:25 Non, ce matin, il a plutôt tenté de les rassurer
00:25:28 en expliquant que les mesures qu'il a annoncées il y a trois semaines
00:25:32 mettraient du temps à être perçues concrètement sur le terrain,
00:25:35 même s'il y a d'ores et déjà de premières mesures
00:25:38 qui peuvent être perceptibles pour les agriculteurs
00:25:41 qui écoutaient ce matin le Premier ministre.
00:25:44 Il est revenu sur le fait qu'il y a de nombreux arrêtés préfectoraux
00:25:47 qui ont été soit supprimés, soit modifiés,
00:25:50 c'est-à-dire d'énormément moins pour les agriculteurs.
00:25:53 Il y a eu différences industrielles
00:25:55 de la grande distribution qui ont été contrôlées.
00:25:58 Certains ne jouent pas le jeu.
00:26:00 Il y a eu des fraudes qui ont été détectées.
00:26:02 Ce matin, le gouvernement a été très clair.
00:26:05 Ils seront punis.
00:26:06 Troisième et dernier point,
00:26:08 celui qui intéresse le plus les agriculteurs
00:26:10 qui écoutaient ce matin Gabriel Attal.
00:26:12 Il est revenu sur le revenu de ces agriculteurs
00:26:15 en leur rassurant que la loi EGalim,
00:26:17 qui dirige les négociations qui ont lieu
00:26:20 entre les agriculteurs, les industriels
00:26:22 et la grande distribution,
00:26:24 serait renforcée pour leur assurer un revenu décent.
00:26:28 -Ca veut dire pas de grandes annonces.
00:26:30 Au fond, c'était une conférence pour quoi faire ?
00:26:33 Pour essayer de faire baisser la pression, tout simplement ?
00:26:37 -C'était tout simplement ça.
00:26:39 L'exécutif, depuis quelques jours,
00:26:41 sent bien que les agriculteurs,
00:26:44 dans certains territoires,
00:26:46 notamment dans le sud et en région Occitanie,
00:26:49 n'ont pas l'impression que les choses bougent.
00:26:52 Il y a eu de premières mobilisations
00:26:55 qui ont eu lieu ces derniers jours,
00:26:57 y compris dans le nord du pays.
00:26:59 Ils ont senti qu'il y avait potentiellement
00:27:02 ce mouvement de gronde qui est en train
00:27:04 de se restructurer progressivement.
00:27:06 L'idée, ce matin, c'était d'abaisser
00:27:09 ces différentes tensions
00:27:11 et d'expliquer aux agriculteurs
00:27:13 qu'on ne change pas d'un claquement de doigts
00:27:16 ce qui était en vieilleur
00:27:18 jusqu'à assez récemment
00:27:20 et qu'il va falloir attendre
00:27:22 sur différents points
00:27:23 pour que, malheureusement,
00:27:25 ils puissent percevoir l'ensemble des mesures
00:27:28 qui ont été annoncées,
00:27:30 même si Gabriel Attal a tenté de les rassurer
00:27:32 en leur disant que ça avance sur certains points.
00:27:35 Il a cité la PAC, les aides de la PAC,
00:27:38 qui sont quasiment versées dans leur totalité
00:27:40 pour les agriculteurs.
00:27:42 -Merci, Florent Tardif.
00:27:43 On va voir ce que pensent les agriculteurs.
00:27:46 Christian Converse, secrétaire général
00:27:48 va nous dire s'il a été convaincu.
00:27:50 On va l'écouter, Gabriel Attal,
00:27:52 avec cette phrase de sa conférence de presse.
00:27:55 Il dit "Nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas."
00:27:58 En gros, faites-nous confiance.
00:28:00 -Depuis trois semaines, avec mon gouvernement,
00:28:03 nous n'avons pas cessé d'agir
00:28:05 pour être à la hauteur de cette confiance.
00:28:08 Avec un mot d'ordre, nous ne mentirons pas,
00:28:10 nous ne trahirons pas,
00:28:12 nous serons au rendez-vous de ces responsabilités.
00:28:15 Dans le même temps, je suis lucide
00:28:17 que les agriculteurs attendent de voir pour y croire.
00:28:20 Aujourd'hui, avec mes ministres,
00:28:22 je veux vous prouver aux agriculteurs
00:28:25 qu'ils peuvent y croire en mesurant le chemin parcouru.
00:28:28 -Jean-Christophe Galliard, la volonté,
00:28:30 c'est de rétablir la confiance.
00:28:32 Ca va être compliqué.
00:28:34 Faire une conférence de presse retransmise
00:28:36 par certaines chaînes de télé,
00:28:38 pour, au fond, rien dire, c'est un peu compliqué.
00:28:41 On est à la limite de l'exercice de communication.
00:28:44 -C'est le bout de la comète.
00:28:46 -C'est le bout de la comète.
00:28:48 Malgré son talent, son apétit,
00:28:50 sa capacité à essayer de convaincre via la fenêtre médiatique,
00:28:54 on est à quelques jours d'ouverture au Salon de l'agriculture.
00:28:57 Emmanuel Macron va samedi au Salon.
00:29:00 La crainte profonde à l'Elysée et autour de l'Elysée,
00:29:03 mais aussi à Matignon,
00:29:05 c'est que l'accueil va être très dur.
00:29:07 Pas parce que les centrales syndicales,
00:29:10 pas le syndicat principal, FNSERA,
00:29:12 est lui-même un peu débordé par les bases.
00:29:15 Les bases et d'autres syndicats
00:29:17 qui, jusqu'à présent, faisaient corps dans le mouvement,
00:29:20 sont en grande pression sur leur tête de syndicat.
00:29:24 La crainte des deux côtés, syndicat, FNSERA et gouvernement,
00:29:27 et Elysée, c'est que l'accueil soit terrible.
00:29:30 Pourquoi ? Parce qu'il reste peu de temps
00:29:33 aux agriculteurs pour se faire entendre.
00:29:35 L'espace politique et médiatique, c'est pendant le Salon.
00:29:39 On aura les élections européennes.
00:29:41 On voit bien que l'enjeu est autour de ça.
00:29:44 Les visites d'Emmanuel Macron et de Jean-Denis Madeleve
00:29:48 seront suivies dans la capsule d'accueil de jauge.
00:29:51 La séquence est qu'ils essaient de faire baisser l'intensité.
00:29:55 Pour l'arrivée d'Emmanuel Macron,
00:29:57 est-ce qu'il y a réussi ?
00:29:59 On va poser la question en converses.
00:30:01 Secrétaire général de la coordination rurale,
00:30:04 merci d'être en direct avec nous.
00:30:07 Vous avez été convaincu ce matin ?
00:30:09 -Formidable.
00:30:10 On a écouté avec attention, bien sûr,
00:30:13 toute cette allocution.
00:30:16 Bon, chaque fois, on va pas dire qu'il n'y a rien.
00:30:20 Il y a quelques avancées,
00:30:22 mais c'est loin d'être au niveau de ce qu'on peut attendre.
00:30:25 Je vais reprendre quelques points.
00:30:28 Dans les propos, c'est sûr,
00:30:30 en termes de communication, ils sont très forts.
00:30:33 "Écoutez, agir", il nous a dit au début,
00:30:36 il ne nous a pas dit "entendu".
00:30:38 C'est déjà une chose.
00:30:39 Fixer le cap, souveraineté alimentaire, OK,
00:30:42 mais quand on reprend ce qui a été écrit,
00:30:44 c'est souveraineté alimentaire
00:30:46 dans le cadre des échanges européens
00:30:49 et des engagements internationaux.
00:30:51 Donc, ça, ça ne veut rien dire.
00:30:53 On n'est pas dupes là-dessus.
00:30:55 Sur les 4 mesures phares,
00:30:57 on ne va pas faire un catalogue,
00:30:59 que demandait la coordination rurale,
00:31:01 par rapport au soutien au revenu en trésorerie,
00:31:04 pas au revenu en trésorerie,
00:31:06 sur les exploitations les plus en difficulté.
00:31:10 Ce qu'il a annoncé pour les viticulteurs,
00:31:12 OK, c'est pas mal,
00:31:13 mais c'est toutes les exploitations en difficulté
00:31:16 qui doivent bénéficier de ce même régime de soutien.
00:31:20 On ne veut surtout pas laisser des exploitations
00:31:23 au bord du chemin par rapport à cette trésorerie.
00:31:26 Après, il y a tout ce qui est mesures de simplification.
00:31:29 Là, on ne sait pas ce qu'il faut entendre.
00:31:32 Il y a des choses plus simples à dire et compréhensibles.
00:31:36 Toute la simplification,
00:31:37 on va prendre 8 jours, ça va être plus long que ça.
00:31:40 Ce que nous, on demandait, au niveau de la coordination rurale,
00:31:44 c'est de dire une annonce claire,
00:31:46 qu'on se donne un peu de temps, quand même.
00:31:49 Pendant une année, on va dire que tout ça se fait
00:31:52 en termes de contrôle pédagogique
00:31:54 le temps qu'on instruise correctement les dossiers.
00:31:58 Le nombre de revendications qui remontent,
00:32:00 ça ne peut pas être étudié en 15 jours.
00:32:03 On le savait dès le départ.
00:32:05 Deux fois, on l'a dit au président de la République,
00:32:08 cette mesure-là semblait avoir un écho.
00:32:10 Alors, qu'est-ce qu'il nous dit exactement ?
00:32:13 On ne sait pas si ça veut dire ça.
00:32:15 Il nous dit, effectivement,
00:32:17 "contrôle unique hors de procédure judiciaire".
00:32:20 Ça peut aller dans l'autre sens, mais il faut être plus clair.
00:32:24 -Ca veut dire que pour vous, en fait,
00:32:26 il n'y a pas d'annonce claire ce matin ?
00:32:28 Depuis tout à l'heure, on ne comprend pas trop ce qu'il a dit.
00:32:32 Pour vous, c'est toujours pas clair ?
00:32:35 -Quand on vous dit "contrôle unique
00:32:37 "hors procédure judiciaire",
00:32:39 moi, je n'entends pas la même chose que si je vous dis
00:32:42 "pendant une année, les contrôles seront pédagogiques
00:32:45 "le temps qu'on instruise les dossiers".
00:32:48 -C'est même pas du tout la même chose.
00:32:50 C'est deux choses différentes.
00:32:52 -Ca peut aboutir à la même chose,
00:32:54 mais il faut être clair.
00:32:56 Ca veut dire que dans les propos,
00:32:58 on a l'impression qu'on veut être un peu trompé.
00:33:01 Changer les textes pour changer les billes,
00:33:04 il y a des choses qui vont...
00:33:05 Il y a certaines avancées par rapport au recours de voisinage,
00:33:09 reconnaître le métier, c'est quelque chose qu'on demande.
00:33:12 Il y a un certain nombre de mesures de ce type-là...
00:33:15 -Je voudrais vous citer une phrase qu'il a citée.
00:33:18 Il a dit "Nous nous battrons avec un principe simple.
00:33:21 "Si c'est interdit pour nos agriculteurs en France,
00:33:24 "ça ne doit pas rentrer chez nous."
00:33:26 -Alors ça, effectivement, c'est ce qu'on demande
00:33:29 et qu'on revendique depuis un moment.
00:33:32 Quant à l'application, vous pouvez comprendre
00:33:34 qu'on a énormément de doutes,
00:33:36 car c'est ce qui devait s'appliquer.
00:33:38 -Il dit également "Nous avançons vite,
00:33:41 "nous allons aller encore plus vite."
00:33:43 -Oui, mais faut-il encore le croire ?
00:33:45 Ca, c'est des annonces.
00:33:47 Entre l'annonce et la réalisation,
00:33:49 si tout ce qu'il annonce,
00:33:50 de manière qu'on le comprend,
00:33:52 ça s'applique rapidement,
00:33:54 bon, ça va dans le bon sens, la direction est bonne.
00:33:57 Sauf que par exemple,
00:33:59 pour en arriver au revenu,
00:34:00 effectivement, on nous dit "loi et galim",
00:34:03 donc on va rajouter un niveau, deux niveaux,
00:34:05 il y a déjà deux lois et galim
00:34:07 qui n'ont pas été appliquées.
00:34:09 Après, je reprendrais plutôt la fin,
00:34:11 puisque je dirais que Bruno Le Maire,
00:34:14 à la limite, il a été plus simple dans ce qu'il a dit.
00:34:17 -On va pas juste rentrer dans le détail,
00:34:19 mais vous savez, Gabriel Attal,
00:34:21 qui vous regarde peut-être en ce moment,
00:34:23 ils attendent une chose,
00:34:25 comment va se passer le salon de l'agriculture ?
00:34:28 Est-ce que ça a changé ou pas ?
00:34:30 C'est la seule chose qu'il veut entendre de votre bouche.
00:34:33 -Oui. Bon, moi, je fais partie des responsables.
00:34:36 Les responsables, on va bien sûr continuer
00:34:38 et l'accueillir sur notre stand
00:34:40 pour discuter de ces mesures.
00:34:42 Mais après, je pense que tout le monde voit bien
00:34:45 que la situation est telle
00:34:46 que les agriculteurs ne répondent pas forcément
00:34:49 à leurs représentants nationaux.
00:34:51 Alors bon, ce que je...
00:34:53 -Il y aura des dérapages.
00:34:55 -C'est ce que vous dites.
00:34:56 Les remontées de terrain,
00:34:58 c'est qu'ils vont être accueillis de la bonne manière.
00:35:01 Voilà ce que je sais aujourd'hui.
00:35:03 C'est pas moi qui vais me prêter à ça,
00:35:05 mais les agriculteurs, au niveau d'exaspération où ils en sont,
00:35:09 vous comprenez que ça va pas être tout calme.
00:35:11 -Ce que vous nous dites, c'est que ça va chauffer.
00:35:14 -Je comprends les choses comme ça.
00:35:16 -C'est que ça va chauffer.
00:35:18 -C'est ce que tout le monde ressent
00:35:20 et c'est ce que moi, je ressens aussi personnellement.
00:35:23 On va pas être les activateurs de ça,
00:35:26 mais le problème qu'il y a quand même de fond,
00:35:28 c'est que malgré toutes ces annonces,
00:35:30 les agriculteurs, et je crois que c'est pas que les agriculteurs,
00:35:34 on n'a plus confiance en cette parole publique.
00:35:37 Donc bon, je pense que le chef de l'Etat
00:35:39 devra redonner des signes beaucoup plus forts et plus clairs
00:35:43 qui peuvent peut-être permettre de redonner confiance aux agriculteurs,
00:35:47 mais néanmoins, aujourd'hui, on est devant cette situation
00:35:50 où on nous dit que c'est de grands discours
00:35:53 pour apaiser la situation.
00:35:55 On nous dit que même si les agriculteurs se font avoir
00:35:57 en parlant de fements, ça va s'arrêter après le salon,
00:36:00 je pense que la situation est telle, non, ça va pas s'arrêter.
00:36:04 Il faudra répondre aux demandes, sinon, ça va durer
00:36:07 et ça va s'empirer.
00:36:08 -Merci beaucoup. Merci, c'est très clair.
00:36:11 -Merci à vous et bonne journée. -A vous aussi.
00:36:13 Merci, Christian Convert, secrétaire général de la coordination oral.
00:36:17 -Il y a un sujet qu'il faut pas effacer.
00:36:20 -Il explique que ça risque de chauffer au salon d'agriculture.
00:36:23 Il nous dit que c'est nous qui sommes responsables,
00:36:26 donc on va pas donner de consignes,
00:36:28 mais on sent que dans la base, ça monte.
00:36:31 -La base, c'est important, il y a une nuance à apporter.
00:36:34 Parfois, il y a des petits agriculteurs
00:36:36 qui ne peuvent pas se permettre de venir à Paris.
00:36:39 Ceux qui en ont le plus là ne seront pas présents.
00:36:42 C'est une nuance.
00:36:43 Ce qui se passe avec Gabriel Attal,
00:36:45 c'est que c'est un feu de paille.
00:36:47 Tout ce qu'il annonce, d'abord, il ne fait que parler,
00:36:50 il ne fait pas réagir, et tout ce qu'il annonce ne sert à rien.
00:36:53 Il soutient encore...
00:36:55 Le vanderleyen se représentait à la Commission européenne,
00:36:58 tant qu'il reste dans le logiciel européen,
00:37:01 tout sera bloqué par la Commission.
00:37:03 Deuxième point, les poulets ukrainiens,
00:37:05 qu'est-ce qui se passe ?
00:37:07 -Il en a parlé, des poulets ukrainiens.
00:37:09 -Il demande l'intégration de l'Ukraine à l'UE.
00:37:12 -Je vais vous dire, dès que je retrouve ce qu'il a dit
00:37:15 sur les poulets ukrainiens, il a dit...
00:37:17 Il annonce qu'en fait, c'est bien de soutenir l'Ukraine,
00:37:20 mais il ne faut pas que ce soit au détriment de nos agriculteurs.
00:37:24 -Il veut rentrer l'Ukraine dans l'UE.
00:37:26 Ensuite, c'est un peu comme avec les Gilets jaunes,
00:37:29 on fait la politique du chèvre pour calmer les ardeurs,
00:37:32 en espérant que ça se passe bien.
00:37:34 Je n'ai jamais cru que le mouvement s'était arrêté,
00:37:37 car ils ne sont pas dupes, les agriculteurs.
00:37:40 Ils savent qu'on a donné de l'argent et qu'il n'y a pas eu des mesures.
00:37:44 Ils se sont mis dans un bourbier pas possible,
00:37:47 car en proposant de limiter les phytosanitaires,
00:37:50 ils se sont mis en guerre contre les agriculteurs,
00:37:53 les écologistes, et la terre entre les verts et les agriculteurs.
00:37:56 Ils se sont mis à dos les apiculteurs,
00:37:59 car 80 % du miel consommé en France vient de l'étranger,
00:38:02 mais les phytosanitaires, ça tue les abeilles.
00:38:05 Il y a beaucoup de sujets dans ça que le gouvernement n'a pas anticipé.
00:38:09 -Parole aux agriculteurs.
00:38:11 Cédric Vieil-Montaigne, éleveur de bovins dans le Cantal.
00:38:14 Bonjour. D'abord, par curiosité,
00:38:16 vous l'avez écouté, Gabriel Attal, ce matin, ou vous vous en fichez ?
00:38:20 -Bonjour. Non, je ne l'ai pas écouté.
00:38:22 On a du travail sur les exploitations,
00:38:24 les discours tous les deux jours.
00:38:27 Maintenant, ça suffit. On en jugera aux actes.
00:38:29 -Vous trouvez qu'il parle beaucoup et qu'il n'y a pas assez d'actes,
00:38:33 qu'il n'y a pas assez de décisions concrètes ?
00:38:36 -Pour le moment, oui, il parle beaucoup.
00:38:39 Après, ça fait un mois que ça dure.
00:38:41 On n'a pas vu changer grand-chose.
00:38:43 On n'a pas vu changer grand-chose sur l'exploitation.
00:38:46 C'est bien ça, le problème.
00:38:48 On voit que Lactalis se fout de la gueule des producteurs de lait
00:38:52 en proposant un prix du lait qui ne remédie pas leur travail.
00:38:55 On en est là. Des paroles, mais pas beaucoup d'actes.
00:38:58 -Est-ce qu'au fond, Gabriel Attal s'attaque
00:39:01 à des problèmes qui sont des problèmes sérieux,
00:39:03 mais pas au quotidien ?
00:39:05 On en a déjà parlé ensemble, sur ce plateau du prix
00:39:08 que paye Lactalis aux éleveurs.
00:39:11 Il faut s'y attaquer, peut-être,
00:39:13 en faisant un prix minimum, des choses comme ça.
00:39:16 Pourquoi il n'y va pas sur ce terrain, Gabriel Attal ?
00:39:19 -Mais la définition d'un prix est complexe.
00:39:23 Chaque production, ses coûts de production, ses aléas.
00:39:26 Donc, ils misent tout sur la loi EGalim.
00:39:29 J'ai vu qu'ils allaient certainement amender la loi EGalim
00:39:32 d'ici l'été pour renforcer le prix des...
00:39:35 le poids des producteurs dans la construction du prix.
00:39:38 Donc, c'est aussi pas facile.
00:39:41 Il y a 10 000 filières en agricole.
00:39:44 Mais en tout cas, il faut que ça aille très vite,
00:39:47 parce qu'on comprend bien qu'on est arrivé au bout d'un système.
00:39:50 C'est pour ça que la colère des agriculteurs est grande.
00:39:53 -Vous venez au salon d'agriculture ?
00:39:55 -Non, non, non.
00:39:57 J'ai toujours du travail sur l'exploitation,
00:39:59 pas facile de se faire remplacer, donc j'y monte rarement.
00:40:02 -Vos collègues, ils disent quoi du salon d'agriculture ?
00:40:06 Ils veulent se faire entendre à nouveau ?
00:40:08 Ils ont envie d'accueillir fraîchement,
00:40:10 on va dire, pour rester républicains,
00:40:12 fraîchement les membres du gouvernement ?
00:40:15 -Oui, oui.
00:40:16 Là-dessus, les agriculteurs sont divisés.
00:40:18 Il y en a toute une partie qui, comme moi,
00:40:21 juge et estime qu'on n'aurait pas dû y aller au salon,
00:40:24 qu'on aurait dû le boycotter, ça aurait été un signe fort.
00:40:27 Il y a aussi une partie de nos collègues
00:40:29 qui misent beaucoup là-dessus,
00:40:31 que ce soit le concours général agricole,
00:40:33 les collectes, et les éleveurs qui préparent leurs animaux
00:40:36 tout au long de la saison.
00:40:38 Il y a deux types d'agriculteurs, ceux qui auraient préféré boycotter
00:40:42 et ceux qui veulent y aller.
00:40:43 -Merci, Cédric. Et bon courage à vous,
00:40:46 éleveur de bovins dans le Cantal.
00:40:48 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:40:50 -Vous voyez, la situation des agriculteurs,
00:40:53 elle est révélatrice,
00:40:54 parce que vous avez...
00:40:56 On a mis sous le tapis pendant très longtemps
00:41:00 les problématiques de fond.
00:41:02 Et c'est exactement la même chose sur plein de sujets.
00:41:06 Vous aviez eu un ministre qui faisait un travail extraordinaire,
00:41:09 c'était Julien Denormandie.
00:41:11 Quand il était à la ville,
00:41:13 je voyais la manière dont il agissait.
00:41:16 Il était à l'écoute des gens qui vivaient les choses sur le terrain
00:41:20 pour proposer les solutions les plus adaptées.
00:41:23 Lorsqu'il a été à l'agriculture, il a été à l'écoute,
00:41:26 parce qu'il a fait un tour de France,
00:41:28 il a été rencontrer les agriculteurs.
00:41:30 C'est le résultat de ce qu'on a fait, le gouvernement.
00:41:33 Ils ont mis tout ça sous le tapis.
00:41:35 Au même titre que lorsque les Gilets jaunes ont commencé,
00:41:38 on avait été convoqué à l'époque... -Le problème, c'est l'Europe.
00:41:42 Le problème, c'est l'Europe. -On ne peut pas dire...
00:41:45 -Le problème, c'est que...
00:41:47 Ce n'est pas pour justifier ce que fait le gouvernement.
00:41:50 Gabriel Attal essaie de résoudre ça le mieux possible.
00:41:53 Mais il n'a plus les moyens.
00:41:55 C'est l'Europe qui les a, je le dis,
00:41:57 depuis le début dans ce conflit.
00:41:59 -La France seule n'arrivera pas à apporter de réponse aux agriculteurs.
00:42:03 Elle n'a plus les moyens, les commandes.
00:42:05 -On a abandonné une part de notre société agricole.
00:42:08 -Evidemment que la question européenne est fondamentale.
00:42:12 Par contre, il ne faut pas oublier aussi une chose,
00:42:15 c'est que le temps politique n'est pas le temps du peuple.
00:42:18 C'est-à-dire que le temps d'agir,
00:42:20 quelles que soient les mesures qui sont prises,
00:42:22 le temps qu'elles soient mises en oeuvre, c'est infernal.
00:42:26 -Quand ils vous disent qu'ils viennent seulement
00:42:28 de verser la PAC aux agriculteurs,
00:42:31 sachant que l'année d'avant,
00:42:32 pendant un an, ils ont attendu...
00:42:34 -Ca fait partie des mesures annoncées par Gabriel Attal.
00:42:38 Mais un dernier mot.
00:42:39 -Peut-être que la crise va les faire bouger.
00:42:42 -Il ne faut pas être dupe.
00:42:43 Ce n'est pas parce que les agriculteurs ne viennent
00:42:46 et que la tête des centrales dit qu'on ne va rien appeler,
00:42:50 qu'il y aura inévitablement de l'agitation.
00:42:52 C'est vrai, par contre,
00:42:54 qu'il y avait ce mouvement de boycott
00:42:56 qui a circulé parmi les agriculteurs,
00:42:58 pour autant, il y a une partie de l'agriculture industrielle
00:43:02 qui ne peut pas ne pas être là-bas.
00:43:04 Maintenant, il y a un vrai sujet,
00:43:06 c'est le prix, le coût de production juste,
00:43:09 qui n'est jamais traité.
00:43:10 Le coût de production en France, c'est là où la France peut jouer.
00:43:14 On est plus cher en coût de production
00:43:17 parce qu'on a plus de taxes que l'Europe va en donner.
00:43:20 Après, le deuxième point, c'est le prix d'achat.
00:43:23 On concerne 40 % des productions agricoles,
00:43:25 notamment le bovin et les productions animales.
00:43:28 Le reste, ça passe en dehors,
00:43:30 parce que c'est acheté par la restauration.
00:43:32 Aujourd'hui, il faut aussi que des gens comme Lactalis
00:43:36 achètent le vrai prix de la production au coût de production.
00:43:39 -Le problème, c'est qu'à ce jour, on ne peut pas l'imposer.
00:43:43 -M. Abad et M. Le Maire,
00:43:44 ils doivent interviendre sur le coût de production.
00:43:48 -Au niveau européen, chez nous.
00:43:50 -On va changer de sujet.
00:43:51 On va parler de l'éducateur et, samedi, la visite d'Emmanuel Macron.
00:43:55 Ca s'annonce tendu, cette visite.
00:43:57 Vous l'avez bien compris.
00:43:59 On va changer de sujet.
00:44:00 On va parler de Gérald Darmanin, qui a demandé un rapport.
00:44:04 Il demande un rapport après une médaille offerte
00:44:06 à Jordane Bardella, médaille offerte
00:44:09 que n'apprécie pas du tout.
00:44:10 C'est rendu à Saint-Laurent-du-Var.
00:44:13 Il a reçu une médaille des mains du commandant d'une compagnie de CRS.
00:44:17 Gérald Darmanin a vu la vidéo sur les réseaux sociaux.
00:44:20 Voici la vidéo.
00:44:21 -Merci beaucoup. C'est un honneur.
00:44:24 -C'est chouette.
00:44:25 On va être jaloux.
00:44:26 -Vous l'avez vu par an. -Non.
00:44:28 -Il faut bien que j'ai quelques avantages.
00:44:31 -Si on regarde moins ce qui est très près que ce qui est loin.
00:44:34 -Merci beaucoup.
00:44:35 -Merci à vous.
00:44:37 -Merci.
00:44:38 -Reaction de Jordane Bardella. Il était invité de CNews.
00:44:41 -J'ai visité une caserne,
00:44:44 un commandement de CRS.
00:44:46 En tant que parlementaire,
00:44:48 on a le droit de rendre visite à nos forces de l'ordre,
00:44:51 de se déplacer dans des établissements pénitentiaires,
00:44:55 dans des centres de rétention administrative.
00:44:57 Cette polémique est assez indigne.
00:45:00 Je pense que le ministre de l'Intérieur,
00:45:02 plutôt que de déployer son énergie contre ses propres services,
00:45:06 devrait s'atteler à régler la question de l'insécurité,
00:45:10 de l'islamisation de notre société
00:45:12 et, à l'évidence, la question de notre immigration.
00:45:17 -Sara Salmane, ça vous choque ou pas ?
00:45:19 -Il y a d'autres priorités.
00:45:21 -C'est ce que dit Jordane Bardella.
00:45:24 -Des autres UTF sont exécutés à moins de 10 %
00:45:26 et on nous dit qu'on va voir si le préfet
00:45:29 devait donner son accord ou pas.
00:45:31 Personnellement, c'est pas mon sujet numéro un.
00:45:34 Il y a l'immigration, l'insécurité.
00:45:36 Regardez le sujet qu'on avait en début d'émission.
00:45:39 C'est ma priorité.
00:45:41 Les CRS sont au contact du réel.
00:45:43 Nos politiques devraient aller les voir.
00:45:45 Si le préfet devait ou pas donner l'autorisation,
00:45:48 si il faut faire un rapport,
00:45:50 je préférerais que les moyens soient mis au service de cause
00:45:54 qui impacte réellement les Français.
00:45:56 -Jordane Florentin.
00:45:58 -Il a insisté auprès des préfets.
00:46:00 C'est pas tant le fait qu'un CRS ait remis une médaille
00:46:03 à Jordane Bardella,
00:46:05 c'est que cela a été diffusé sur les réseaux sociaux.
00:46:08 Les parlementaires ont le droit de se rendre
00:46:11 dans des endroits privés liés à la sécurité publique,
00:46:14 mais il faut se communiquer dessus.
00:46:17 -C'est un non-sujet.
00:46:18 -Pour comprendre la polémique.
00:46:20 Pourquoi Bardella reçoit une médaille des CRS ?
00:46:23 Parce qu'il arrive à être une espèce de force centrifuge.
00:46:27 Il attire à lui des personnes.
00:46:29 Dans le monde policier, à 80 %, on vote Zemmour, Marine Le Pen.
00:46:33 On se sent davantage représenté, incarné par eux.
00:46:36 Il est à tel point une force centrifuge,
00:46:39 il a même réussi à attirer à lui le patron de Frontex.
00:46:43 -Il a été un candidat qui,
00:46:44 en tant que ministre de l'Intérieur,
00:46:47 plébiscite Jordane Bardella.
00:46:49 C'est un des seuls candidats à être recontraité
00:46:52 avec d'autres mouvements à droite qui défendent ces CRS.
00:46:56 -Vous ne pouvez pas dire des choses comme ça.
00:46:59 -C'est une médaille qui raconte l'histoire de la compagnie.
00:47:02 C'est pas une récompense à Jordane Bardella.
00:47:06 -C'est révélateur de ce qui se passe dans notre société.
00:47:09 Vous avez un ministre de l'Intérieur
00:47:12 qui a fait un maximum, ces policiers, depuis le début.
00:47:15 -La médaille, il l'a remise à Frontex, pas à Darmanin.
00:47:19 C'est quand même révélateur.
00:47:21 -On s'est dit qu'il y avait une vidéo sur Twitter.
00:47:24 -Je suis désolé, notre police n'a pas à remettre une médaille
00:47:28 à quelqu'un qui est du Front national.
00:47:31 -Il y aura sans doute un rassemblement.
00:47:33 -C'est la même chose.
00:47:35 -Qu'est-ce que vous entendez ?
00:47:37 Il n'a pas le droit d'avoir un honneur.
00:47:40 -Vous êtes en train de dire...
00:47:42 -30 % des Français votent Rassemblement national.
00:47:45 -Justement, je suis désolé.
00:47:47 -On n'a pas le droit de remettre de médaille à ces gens-là ?
00:47:51 -Non, ce n'est pas leur rôle.
00:47:53 -Le problème, c'est pas la médaille.
00:47:55 -Il voulait fliquer Jordane.
00:47:57 Le problème, c'est pas qu'on lui remet une médaille,
00:48:00 c'est qu'on ait vu les images.
00:48:03 Vous croyez pas que c'est un autre problème ?
00:48:05 -Non, parce que ça renvoie quelque chose.
00:48:08 -Vous voulez policier au droit d'aimer Bardella ?
00:48:11 -Vous savez ce que ça renvoie ?
00:48:13 Cette image que les gens ont d'une partie de la police,
00:48:17 c'est-à-dire qu'elle l'est raciste.
00:48:19 -Pourquoi ?
00:48:21 -Quel rapport avec Bardella ?
00:48:23 Quel rapport entre raciste et Bardella ?
00:48:25 -Le Front national est connu pour ça.
00:48:28 -Il faut que vous changez d'audit chez elle.
00:48:31 -C'est pas votre problème.
00:48:32 -Vous les appelez comme vous voulez.
00:48:35 -Vous savez pas ce que le racisme a racisé.
00:48:38 -Je les appelle comme je veux.
00:48:40 -Il s'appelle le Rassemblement national.
00:48:42 -Je dis le Front national, même si ça vous va pas.
00:48:46 -Retournez dans les années 80.
00:48:48 -Ca nous renvoie à chaque fois.
00:48:50 -Donc donnez-nous un seul exemple
00:48:52 de racisme de la part de Marine Le Pen
00:48:55 ou de Jordan Bardella.
00:48:56 Je vous mets au défi.
00:48:58 -Je vais vous dire une chose claire.
00:49:01 Les amalgames permanents...
00:49:03 -C'est vous qui les faites.
00:49:05 -Qu'il faut un exemple
00:49:06 pour que vous puissiez le voir.
00:49:08 -C'est normal.
00:49:10 Vous tenez le même discours.
00:49:12 Vous ne les voyez pas.
00:49:13 -Un seul exemple.
00:49:15 Quel amalgame ? Un exemple.
00:49:17 -Ce rapport...
00:49:18 Taisez-vous, si vous voulez que je parle.
00:49:21 Taisez-vous. Je vais vous donner un exemple concret.
00:49:24 Ce lien permanent qui est fait de leur part
00:49:27 pour envoyer cette image à la France
00:49:30 que tous les immigrés de France sont des...
00:49:32 -Ils n'ont jamais dit ça.
00:49:34 Macron raciste, Marine Le Pen,
00:49:36 Macron le dit.
00:49:37 -Le lien entre l'immigration et la sécurité.
00:49:40 -Mais vous pensez la même chose.
00:49:42 Forcément que ça ne vous choque pas.
00:49:45 C'est normal.
00:49:46 -Les maorais qui sont noirs,
00:49:48 les maorais qui font le lien.
00:49:50 -Vous faites votre monologue.
00:49:52 -Attendez.
00:49:53 -Vous me donnez des exemples.
00:49:55 -Vous avez parlé pendant 15 minutes.
00:49:58 Depuis tout à l'heure, vous faites le lien.
00:50:00 -C'est intéressant.
00:50:02 -Vous êtes beaucoup plus choqués par cette fausse polémique
00:50:06 que par ce dont on parlait au début.
00:50:08 -Mais vous êtes grave, vous. Arrêtez de me renvoyer à ça.
00:50:12 Je vous ai dit que ce qui est les faits...
00:50:15 Je vous dis que les...
00:50:17 Mais vous...
00:50:18 -Mais non, mais vous êtes un cliché.
00:50:20 -Il est dans l'inversité philonique.
00:50:22 -Vous dites que ça fait ça en France.
00:50:25 -Mais vous êtes une blague.
00:50:27 Pour qui vous vous prenez pour me parler de ça ?
00:50:29 -Vous pensez que vous détenez la vérité ?
00:50:32 -Oui.
00:50:33 -Vous détenez la vérité ?
00:50:35 Vous vivez les choses ?
00:50:36 -Vous ne la détenez pas.
00:50:38 -Désez-vous.
00:50:39 -Je ne le dirai pas.
00:50:41 -Ne dites pas aux gens de se taire.
00:50:43 -Vous ne détenez pas la vérité.
00:50:45 -Le genre Amadou Aya dit que les démocrates...
00:50:48 -C'est votre problème.
00:50:49 -Vous le détenez parce que les maorais sont en même temps.
00:50:53 -Il y a un lien entre immigration et sécurité.
00:50:56 -Vous dites ce que vous voulez.
00:50:58 -Attendez.
00:50:59 -Juste pour terminer.
00:51:00 Tout à l'heure, Gabriel Attal, lorsqu'il a parlé,
00:51:04 il a dit une chose qui est fondamentale.
00:51:06 Les autres font la politique politicienne en permanence.
00:51:10 M. Attal, tout à l'heure, a dit qu'ils vont,
00:51:12 par exemple, sur la question de l'immigration,
00:51:15 qu'ils vont mettre en place des visas,
00:51:18 qu'ils vont faciliter des visas
00:51:20 pour qu'il y ait des gens qui viennent aider les agriculteurs.
00:51:23 -Pour les travaux saisonniers.
00:51:25 -Exactement.
00:51:27 Dans le bâtiment, dans plein de métiers en tension,
00:51:30 les "Français"...
00:51:31 -Ca ne vous chote pas ?
00:51:33 -Le niveau dans lequel la France est arrivée...
00:51:35 On a des médecins cubains qui viennent en France,
00:51:38 67e pays...
00:51:40 -Vous étiez bien contents
00:51:41 pendant le Covid qu'ils vous soignent ?
00:51:44 -On laisse les Français travailler.
00:51:46 -Vous étiez bien contents ?
00:51:48 -Je ne suis pas content.
00:51:49 -Vous étiez bien contents qu'ils vous aident ?
00:51:52 Vous êtes bien contents qu'ils s'occupent de vous
00:51:55 dans les hôpitaux ?
00:51:57 -Vous faites partie de cette classe privilégiée
00:52:00 qui s'occupe de l'immigration.
00:52:02 -Arrêtez !
00:52:03 -Vous êtes venu sur le plateau de CNews,
00:52:05 vous n'aidez pas l'immigration ?
00:52:07 Vous êtes le premier à en profiter.
00:52:10 -On va avancer. On va changer de sujet.
00:52:12 -Je suis un immigré, monsieur. Je suis fier de l'être.
00:52:16 -Mon père est immigré aussi.
00:52:17 -On ne dirait pas.
00:52:19 S'il y avait eu des gens comme vous,
00:52:21 vous ne seriez pas là.
00:52:22 S'il y avait eu des gens comme vous,
00:52:25 vous seriez pas là.
00:52:26 Vous avez fait le lien.
00:52:28 -On ne va pas faire de délai personnel.
00:52:30 -Vous avez fait le lien.
00:52:32 -On ne va pas faire de débat personnel.
00:52:34 On va parler Paris.
00:52:36 -C'est bien ce que je disais.
00:52:38 -On va parler...
00:52:39 S'il vous plaît, on ne va pas... Arrêtez.
00:52:42 -Extrême droite.
00:52:43 -Non, Arrêtez. Stop, stop, stop.
00:52:45 Jean-Dan, Rost, on arrête.
00:52:47 -Vous êtes une honte.
00:52:48 -On arrête. 2 minutes.
00:52:50 Arrêtez ! Stop !
00:52:52 J'ai l'impression d'être le papa avec ses enfants.
00:52:55 On va parler de l'adjoint au tourisme
00:52:57 à la mairie de Paris, qui est un cas aussi.
00:53:00 Il s'appelle Frédéric Ockar, adjoint Europe Ecologie.
00:53:03 On en a parlé hier.
00:53:04 Il nous a expliqué qu'avoir des gens qui jouent au Bonteau,
00:53:08 c'est illégal, mais c'est le charme de Paris.
00:53:11 On est retournés du côté de la Tour Eiffel
00:53:13 pour voir comment ça se passait au Champ de Mars.
00:53:16 -Vendeurs à la sauvette,
00:53:18 joueurs de Bonteau et escrocs en tout genre.
00:53:21 Au pied de la Tour Eiffel,
00:53:23 la police les traque chaque jour pour protéger les touristes.
00:53:26 Des arnaques que Frédéric Ockar banalise.
00:53:29 Dans le Parisien, l'adjoint au tourisme à la mairie de Paris
00:53:32 semble apprécier le décor.
00:53:34 -Ca fait partie du paysage.
00:53:36 Si vous n'avez pas un joueur de Bonteau
00:53:38 et un vendeur à la sauvette, il vous manque quelque chose.
00:53:42 -Ces 2 dernières années, le Champ de Mars a été le théâtre
00:53:45 de faits graves.
00:53:46 Des agressions sexuelles, des viols et des vols avec violence.
00:53:50 Mais la mairie de Paris minimise cette insécurité.
00:53:53 -Le Champ de Mars est un condensé de ce qu'on peut voir à Paris.
00:53:57 -Il y a des délinquances fortes.
00:53:58 Demandez au préfet de police,
00:54:00 il y en a davantage à Châtelet, à Gare du Nord.
00:54:03 -Du côté des touristes, l'inquiétude est grandissante.
00:54:06 Beaucoup prennent leurs précautions
00:54:09 dès leur arrivée dans la capitale.
00:54:11 -Je mets mon sac devant pour me protéger des pickpockets.
00:54:14 -Je viens de voir un homme se faire voler 200 euros.
00:54:17 On lui a fait croire qu'il pouvait gagner.
00:54:20 -Il faut faire attention dans le métro,
00:54:22 les lieux touristiques.
00:54:24 Il y a beaucoup de pickpockets.
00:54:26 -Touristes !
00:54:27 -Chaque jour, 100 à 200 policiers,
00:54:29 des gendarmes et des CRS sont mobilisés
00:54:31 sur le Champ de Mars à Paris.
00:54:33 -C'est une catastrophe, ce déni de la mairie de Paris.
00:54:36 -Ou une provocation.
00:54:38 Ils nous disent que ça fait partie du paysage,
00:54:40 alors que ce sont des arnaques.
00:54:42 Le Champ de Mars est un lieu que je connais bien.
00:54:45 L'insécurité a son paroxysme.
00:54:47 Des gens viennent avec des fausses pétitions.
00:54:50 -Pétitions, c'est ça.
00:54:51 -Ils arnaquent les gens.
00:54:53 -Vous avez des viols qui ont lieu dans le Champ de Mars,
00:54:56 en pleine nuit.
00:54:57 Je trouve ça choquant.
00:54:58 "Il n'avait qu'à pas être là."
00:55:00 Je trouve que c'est une provocation.
00:55:03 Il ferait bien d'aller voir ce qu'il se passe au Champ de Mars.
00:55:06 Vous n'êtes plus en sécurité.
00:55:08 Je fais une chose simple, je n'ai pas de sac à main,
00:55:11 pas de bijoux, rien.
00:55:12 -J'ai envie de vous dire qu'il y a de l'insécurité au Champ de Mars,
00:55:16 mais j'attends qu'un conseiller de la mairie de Paris
00:55:19 dise qu'on s'en occupe, qu'on va taper fort.
00:55:22 -Ce qui me choque, c'est plus le discours que l'insécurité.
00:55:25 Il y a beaucoup d'endroits où il y a de la sécurité.
00:55:28 C'est un lieu touristique.
00:55:30 Il faut se battre contre ça.
00:55:31 On a un conseiller à la mairie de Paris qui dit
00:55:34 que c'est le Champ de Paris.
00:55:36 -C'est une provocation.
00:55:38 Des gens sont déconnectés du réel,
00:55:40 qui refusent de voir les choses en face.
00:55:42 -Plus que déconnectés, ils ne voient pas le même réel.
00:55:45 C'est idéologique, complètement de sa part.
00:55:48 On ne peut pas attendre autre chose.
00:55:50 -C'est la réalité.
00:55:51 Les gens qui sont au bout de ces réseaux,
00:55:54 appartiennent à des réseaux sur lesquels on demande
00:55:57 un chiffre d'affaires.
00:55:58 Tu connais le pays d'où ils émergent.
00:56:01 On les retrouve à Versailles, à Montmartre,
00:56:03 pas simplement au Champ de Mars.
00:56:05 Ces gens sont au bout d'un circuit.
00:56:08 S'ils ne ramènent pas le chiffre d'affaires,
00:56:10 ils subissent des conséquences.
00:56:12 Quand il dit ça, il n'est pas raccord
00:56:15 avec sa propre propension à faire attention
00:56:17 à des gens qui viennent d'un autre parti du monde.
00:56:20 Ce qui se passe, c'est que ça rend invivable
00:56:23 la vie des gens qui viennent autour.
00:56:25 Ceux qui viennent en tourisme normal,
00:56:27 qui veulent acheter une tour Eiffel,
00:56:30 mais ça fait partie du trafic,
00:56:32 mais aussi de se faire arnaquer sur des jeux idiots,
00:56:35 l'autre dit qu'il est obligé de le dire comme ça.
00:56:38 Ce n'est pas un problème de gauche ou de droite,
00:56:41 c'est de faire attention au réel,
00:56:43 à la ville de Paris,
00:56:45 mais pas seulement à Versailles et autres sites touristiques.
00:56:49 -On pourrit la ville.
00:56:50 -On pourrit les gens.
00:56:51 -On cautionne.
00:56:53 -On va faire une pause.
00:56:54 Après, vous allez entendre le témoignage
00:56:57 de cette femme giflée avec deux couteaux.
00:56:59 C'est banal qu'en fait, plus personne n'en parle.
00:57:02 Dans un instant, la pub, c'est "News Info".
00:57:05 -C'est ça.
00:57:06 Musique rythmée
00:57:09 -Interpellée grâce à un signalement d'Amazon
00:57:12 et placée en garde à vue,
00:57:13 un jeune homme de 21 ans est soupçonné
00:57:16 d'avoir voulu fabriquer des explosifs
00:57:18 dans son quartier.
00:57:19 5 kg de nitrate de potassium, du soufre et du charbon
00:57:22 ont été retrouvés à son domicile dans le Nord
00:57:25 lors d'une perquisition.
00:57:26 De l'affiche rouge au Panthéon,
00:57:28 la France va honorer Missak, Manoukian et 23 de ses compagnons,
00:57:32 reconnaissant ce 80 ans après leur mort
00:57:35 pour ces combattants et résistants de l'ombre.
00:57:37 Cérémonie à suivre à 18h30.
00:57:40 Et puis, il se voit en aval ni.
00:57:42 Après sa condamnation à une lourde amende pour fraude,
00:57:46 Donald Trump n'a pas hésité à comparer son sort
00:57:48 à celui de l'opposant russe.
00:57:50 C'est une forme de navalnie,
00:57:52 c'est une forme de communisme ou de fascisme,
00:57:55 a-t-il martelé ?
00:57:56 -11h37 sur CNews Rost.
00:58:00 Merci d'être avec nous, de nous avoir rejoints,
00:58:03 de retrouver votre calme, comme tout le monde, sur ce plateau.
00:58:06 Tout le monde sera d'accord, on va parler de l'arthrose.
00:58:09 On sera avec le docteur Odile Pika-Pex.
00:58:12 -On en a parlé juste avant, le conseiller.
00:58:14 -La thérapeutologie, la critique de l'homme.
00:58:17 -On se calme. Comment l'éviter ? Comment la soigner ?
00:58:20 D'abord, l'histoire de cette femme, giflée, menacée.
00:58:23 C'est tellement banalisé qu'on n'en parle plus.
00:58:26 -Le drame aura été évité de peu dans les profondeurs
00:58:29 du métro parisien.
00:58:30 Ce lundi, aux alentours de 9h30, Alice, qui prend le métro
00:58:33 comme chaque matin, est giflée gratuitement par un homme
00:58:36 qui la menace ensuite avec deux couteaux.
00:58:39 La mère de famille est très choquée.
00:58:41 -Là où j'ai eu très peur,
00:58:43 c'est quand j'ai vu les couteaux et vu l'arrière,
00:58:45 vu son état, je me suis dit que là, il était là pour tuer.
00:58:48 Je me suis dit, une gifle à la rigueur, on s'en sort,
00:58:52 les couteaux, je me suis dit, là, on s'en sort pas.
00:58:54 J'ai l'impression qu'il m'avait pris pour cible
00:58:57 et que j'étais une espèce de proie et ses yeux étaient enragés.
00:59:01 L'instinct de survie m'a dit "part et court".
00:59:03 -Alice trouve alors refuge dans une brasserie voisine
00:59:06 en attendant l'intervention de la police
00:59:09 qui parviendra à interpeller l'homme.
00:59:11 Il s'agit d'un marginal, âgé de 40 ans,
00:59:14 de nationalité togolaise,
00:59:15 en situation régulière sur le territoire.
00:59:18 Souffrant probablement de troubles psychiatriques,
00:59:21 il a été conduit à l'institut de psychiatrie.
00:59:24 La mère de famille de 38 ans a décidé de porter plainte.
00:59:27 -Pas porter plainte tellement pour moi,
00:59:29 mais pour que ça ne se reproduise pas.
00:59:32 Parce que je pense que si ça avait été une personne âgée
00:59:35 ou un enfant ou une jeune fille
00:59:37 ou quelqu'un de plus faible que moi,
00:59:39 je pense que ça ne serait pas passé pareil.
00:59:43 -Selon la préfecture de police de Paris,
00:59:45 1049 faits de violence en moins ont été comptabilisés
00:59:48 dans les transports en commun parisiens en 2023
00:59:51 par rapport à 2022.
00:59:53 -Ce qui est terrible, c'est la banalisation de ces faits.
00:59:56 Aujourd'hui, on en parle, mais plus personne n'en parle.
00:59:59 Une femme menacée avec des couteaux, c'est presque banal.
01:00:03 -C'est devenu le quotidien des Parisiens.
01:00:06 Il y a un fait qui m'avait glacé récemment,
01:00:08 c'était l'agression sexuelle de Claire,
01:00:11 une fille qui avait été violée dans son immeuble.
01:00:13 Sa voisine lui a dit qu'elle avait un train à prendre.
01:00:17 C'est un logiciel à revoir.
01:00:18 On n'a pas envie de se prendre des couteaux.
01:00:21 -Sara, vous qui êtes une femme en prenant le métro...
01:00:24 D'accord, pardon. On n'est pas du même monde.
01:00:27 -Je suis pas de la base. -Excusez-moi.
01:00:29 Je vous croyais normales.
01:00:31 -Je ne vais pas vous raconter... -Vous savez ce que c'est ?
01:00:35 -Je ne vais pas vous raconter ça. -C'est honnête.
01:00:38 -Je ne vais pas être démago et dire que je le prends tous les jours.
01:00:42 Ce qui me choque, c'est l'absence de mobile.
01:00:45 Tout le monde se moque de moi.
01:00:47 C'est l'absence de mobile.
01:00:48 C'est même pas du voler quelque chose, c'est gratuit.
01:00:52 On va encore nous dire que c'est la psychiatrie.
01:00:54 -Vous nous aurez fait notre journée.
01:00:57 Je ne prends pas le métro.
01:00:58 Merci à tous les 4. On termine sur un sourire.
01:01:01 L'arthrose à 40 ans, comment l'éviter ?
01:01:04 Le docteur Odile Picarpet est avec nous.
01:01:06 On vous parle de l'arthrose. C'est quoi ?
01:01:10 -L'arthrose touche 10 % de la population mondiale.
01:01:13 Chez ces personnes, le cartilage articulaire se désagrège
01:01:16 et peut rendre chaque mouvement vraiment douloureux.
01:01:19 Pas étonnant que les personnes touchées
01:01:22 soient prêtes à tester n'importe quel remède miracle.
01:01:25 Des remèdes dont la presse se fait volontiers le relais.
01:01:28 Mais la bave d'escargot est-elle réellement efficace
01:01:31 contre l'arthrose ? Et le brocoli,
01:01:33 cela vaut-il le coup d'augmenter sa consommation ?
01:01:36 Que penser des injections de graisse dans les genoux ?
01:01:39 -On va passer les 12 dernières minutes sur l'arthrose
01:01:42 avec le docteur Odile Picarpet.
01:01:44 Vous publiez ce livre qui s'appelle
01:01:46 "L'arthrose à 40 ans, comment l'éviter ?
01:01:48 Comment la soigner ?" C'est aux éditions du Rocher.
01:01:51 L'arthrose, ce n'est pas un truc de vieux ?
01:01:54 -Alors, non.
01:01:55 En fait, les lésions arthrosiques
01:01:57 peuvent commencer de façon très précoce,
01:02:00 sans donner de réels symptômes.
01:02:02 Mais il est vrai que petit à petit,
01:02:04 ça peut s'installer de façon vraiment incidente.
01:02:08 Vraiment insidieuse.
01:02:09 Par exemple, vous pouvez avoir eu un traumatisme dans l'enfance,
01:02:13 une chute d'un escalier,
01:02:15 une chute de bicyclette,
01:02:17 un traumatisme cervicale.
01:02:19 Sur le coup, bien sûr, vous avez mal,
01:02:22 mais ça se répare facilement,
01:02:24 vous êtes un enfant, la douleur s'estompe.
01:02:27 Et puis, de nombreuses années plus tard,
01:02:29 mais ça peut être 20 ans plus tard,
01:02:32 vers l'âge de 38 ans, 40 ans,
01:02:34 voire plus tard encore,
01:02:36 là, vous commencez à avoir des douleurs, du coup.
01:02:39 Et nous, médecins, on est en charge de chercher...
01:02:43 de trouver la genèse de cette histoire d'arthrose.
01:02:46 "Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi avez-vous mal à la nuque ?"
01:02:49 On interroge les patients.
01:02:50 Et quand on trouve une origine comme celle-là,
01:02:53 on peut se dire que ce n'est pas une maladie
01:02:56 forcément de la personne âgée.
01:02:57 Ça peut s'installer, effectivement, assez tôt.
01:03:00 De même, si vous avez une fracture mal placée
01:03:05 d'un genou, si on vous opère des ménisces
01:03:08 parce que vous avez eu une rupture des ligaments croisés,
01:03:10 et bien, ça peut se faire dès l'âge de 20 ans,
01:03:14 vous pouvez avoir, quelques années plus tard,
01:03:16 mais pas très tard, finalement, des lésions d'arthrose débutants.
01:03:19 -Mais comment on fait la différence entre l'arthrose
01:03:22 et des maladies articulaires ?
01:03:24 Ou simplement, des fois, le matin, quand on se réveille,
01:03:27 on a un peu mal partout.
01:03:28 Comment on sait quand c'est de l'arthrose
01:03:30 et quand c'est juste le corps qui a fait un mauvais geste ?
01:03:34 -Alors, l'arthrose, en fait, donne progressivement
01:03:37 des douleurs qui s'installent,
01:03:39 qui deviennent de plus en plus intenses.
01:03:43 Et cette raideur que vous ressentez le matin,
01:03:48 elle s'installe également.
01:03:49 Cette raideur que vous ressentez, ou ce temps de dérouillage
01:03:52 que vous ressentez après une pause,
01:03:54 après avoir été longtemps assis, par exemple.
01:03:57 Vous sentez que vos lombaires, par exemple, vous font mal,
01:04:00 que vos genoux sont un petit peu rouillés,
01:04:04 un petit peu compliqués à faire fonctionner.
01:04:07 Eh bien, ce temps de dérouillage, il s'installe, il perdure.
01:04:10 -Il y a un test pour trouver que c'est de l'arthrose ?
01:04:13 -Après, si la douleur perdure
01:04:16 et que vous êtes vraiment obligé de prendre des calmants
01:04:19 pour la soulager, si vous vous sentez plus raide,
01:04:21 si vous avez des difficultés à accomplir des gestes quotidiennes,
01:04:24 comme tailler vos ongles, enfiler vos chaussettes, par exemple,
01:04:28 là, c'est une alerte.
01:04:32 Et là, il faut consulter son médecin, son médecin traitant,
01:04:34 tout simplement, et puis, lui, il va vous examiner,
01:04:38 va évaluer cette douleur, cette raideur,
01:04:40 cet inconfort fonctionnel,
01:04:42 cette diminution des capacités, hein, fonctionnelles,
01:04:45 et là, il va faire des radios.
01:04:47 Normalement, à ce stade, aux radios, on voit quelque chose,
01:04:50 des radios simples, du genou, de la hanche ou du dos, par exemple.
01:04:53 -Mais vous avez parlé des accidents.
01:04:55 Tout à l'heure, vous nous avez dit, des fois,
01:04:57 c'est quand on a un accident plus jeune,
01:04:59 ensuite, on a de l'arthrose.
01:05:00 Il y a aussi un côté héréditaire à tout ça.
01:05:02 -Tout à fait.
01:05:03 Quand, dans une famille, par exemple,
01:05:06 il y a une arthrose de lombaire, des lombaires,
01:05:10 ou de hanche ou de genou,
01:05:11 il peut y avoir un aspect héréditaire,
01:05:13 de même pour le pouce, par exemple, ça peut être héréditaire.
01:05:17 -Le pouce, c'est-à-dire ?
01:05:18 -L'arthrose du pouce, c'est une arthrose située ici,
01:05:22 essentiellement ici,
01:05:23 et ça, il y a un aspect héréditaire,
01:05:25 notamment de mère en petite fille, en fille, voilà.
01:05:29 -Les causes de l'arthrose, on l'a dit,
01:05:31 ça peut être les accidents,
01:05:32 mais il y a également la sédentarité, le surpoids.
01:05:35 Est-ce que, dans l'alimentation,
01:05:36 on peut trouver des causes à l'arthrose ?
01:05:38 Dans le petit sujet, il parlait des brocolis,
01:05:40 est-ce que ça a un rapport ou pas du tout ?
01:05:43 -Non, non.
01:05:44 Il n'y a pas de facteur alimentaire réel.
01:05:46 Par contre, certaines carences,
01:05:48 par exemple, en calcium, en vitamines D,
01:05:52 certains états de dénutrition en protéines, oui.
01:05:56 -L'ostéoporose, par exemple,
01:05:57 ça peut être un des facteurs d'arthrose ?
01:05:59 -C'est-à-dire l'ostéoporose quand elle est précoce,
01:06:02 notamment par des facteurs hormonaux,
01:06:04 mais certains cas de dénutrition
01:06:06 peuvent également être des facteurs d'arthrose
01:06:10 un petit peu plus précoces,
01:06:11 mais il n'y a pas de facteur alimentaire
01:06:13 dans notre civilisation, enfin, chez nous...
01:06:15 -Sauf l'obésité, quand on mange trop.
01:06:17 -Ca, c'est autre chose.
01:06:19 Le surpoids, bien sûr, est un facteur,
01:06:21 d'autant plus que le surpoids seul n'est pas un facteur...
01:06:25 Alors, il y a un facteur mécanique dans le surpoids.
01:06:27 Si vous pesez trop lourd sur vos hanches, vos genoux,
01:06:30 vos lombaires, mais il y a aussi d'autres facteurs,
01:06:33 comme le diabète, qui est souvent lié au surpoids,
01:06:36 l'hypertension, l'hypercholestérolémie,
01:06:40 tout ça, ce sont des facteurs métaboliques
01:06:42 qui peuvent également entraîner, à terme, de l'arthrose.
01:06:46 -On comprend maintenant à peu près d'où vient l'arthrose,
01:06:49 comment ça se passe, maintenant, comment on soigne.
01:06:51 Est-ce que ça se soigne d'abord ? Ou ça se calme ?
01:06:54 -Oui, alors, ça se calme... -Mais ça ne se soigne pas.
01:06:56 -Avec des traitements antidouleurs, bien entendu.
01:06:58 On est très performants là-dessus,
01:07:01 ne serait-ce qu'avec le paracétamol,
01:07:03 puis avec des médicaments un petit peu plus puissants,
01:07:06 les anti-inflammatoires, voire les opiacés.
01:07:09 Bon, on sait soulager maintenant la douleur, la maîtriser.
01:07:12 Par contre, on ne maîtrise pas, forcément,
01:07:15 l'évolution de l'arthrose, l'aggravation.
01:07:18 -Donc, ça ne se soigne pas, en fait.
01:07:20 -Si, ça se soigne. -On camoufle la douleur.
01:07:22 -On peut camoufler, mais on peut aussi traiter le fond,
01:07:25 le terrain arthrosique, avec notamment,
01:07:28 ce que j'ai fait toute ma carrière, des oligo-éléments,
01:07:31 des chondroprotecteurs,
01:07:33 que sont les chondroéthines, sulfates, glucosamines.
01:07:36 Ce sont des substances du cartilage que l'on a en nous,
01:07:40 mais en les redonnant à la paraphose...
01:07:42 -Comment on fait ? On injecte ?
01:07:43 -Oralement. -Ah, oralement.
01:07:45 -Oralement, voilà.
01:07:47 Donc, il y a réellement des traitements de terrain.
01:07:49 Le thermalisme, également,
01:07:51 est un traitement de fond de l'arthrose.
01:07:54 Grâce à notre magnifique territoire
01:07:58 si riche en stations thermales,
01:08:00 on peut proposer des soins thermaux
01:08:02 pour toutes les types d'arthrose.
01:08:04 -Pour être très concret,
01:08:06 les gens qui nous regardent veulent être très clairs,
01:08:08 est-ce que quelqu'un qui a de l'arthrose
01:08:11 peut, après avoir été soigné, se retrouver sans arthrose ?
01:08:14 -Alors, on ne guérit pas complètement le terrain arthrosique.
01:08:17 Par contre, on peut espérer
01:08:20 diminuer l'évolution arthrosique, l'aggravation,
01:08:23 de façon à ce que l'arthrose soit stabilisée.
01:08:26 Au contraire, que les symptômes,
01:08:28 douleurs, diminution de la fonctionnalité,
01:08:31 diminuent,
01:08:33 de façon à obtenir une meilleure mobilité, par exemple.
01:08:37 Donc, on peut faire régresser l'arthrose
01:08:40 par un traitement adapté.
01:08:41 Et puis, ce qui est important aussi à comprendre,
01:08:45 c'est qu'il faut adapter ses activités à son arthrose.
01:08:49 Si, par exemple, vous me dites,
01:08:51 "Docteur, donnez-moi un traitement,
01:08:53 "mais à condition que je puisse poursuivre le marathon,
01:08:56 "la course à pied, alors que vous avez une arthrose du genou",
01:08:59 il faut qu'on se mette d'accord.
01:09:01 Je ne peux pas vous soigner efficacement
01:09:03 et, en même temps, vous laisser continuer une activité
01:09:06 délétère pour vos genoux, vos hanches ou votre dos.
01:09:09 -Vous nous avez dit tout à l'heure
01:09:11 qu'il y avait des sources héréditaires à l'arthrose.
01:09:13 Est-ce que si on a des parents qui ont de l'arthrose,
01:09:16 ou des grands-parents, on a des examens à faire,
01:09:19 on a des précautions à prendre,
01:09:20 ou on attend que ça arrive et on fait avec ?
01:09:23 -Non, on peut prendre des précautions
01:09:25 d'intelligence corporelle,
01:09:28 en évitant, par exemple,
01:09:29 si vous avez dans votre famille quelqu'un
01:09:32 qui a de l'arthrose des genoux,
01:09:34 vous faites attention à ne pas être en grand surpoids,
01:09:37 vous faites attention à ne pas, par exemple, trop courir,
01:09:41 vous vous méfiez un peu des douleurs précoces.
01:09:43 Et là, vous adaptez vos activités sportives,
01:09:46 professionnelles, parfois,
01:09:48 de façon à ne pas subir cette hérédité.
01:09:51 Mais il n'y a pas de choses à faire plus particulières.
01:09:54 -On sait combien de gens en France sont touchés par l'arthrose ?
01:09:57 -Tout dépend de l'âge, mais au moins 10 %, minimum.
01:10:02 Et puis, au-delà de 80 ans, 80 %,
01:10:05 au-delà de 65 ans, à peu près 65 %.
01:10:07 -Ah oui, c'est beaucoup.
01:10:08 -Et à 40 ans, il faut savoir que 30 % des personnes
01:10:11 ont déjà eu de l'arthrose.
01:10:13 -Merci beaucoup, docteur.
01:10:15 Comment l'éviter ? Comment la soigner ?
01:10:17 Merci d'avoir été avec nous.
01:10:19 On se retrouve demain à partir de 10h35.
01:10:21 D'ici là, soyez prudents.
01:10:23 *musique*