Morandini Live (Émission du 09/10/2024)

  • il y a 8 heures
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 9 octobre 2024, Morandini Live numéro 1513 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une. Direction Cavaillon tout de suite puisqu'on l'a appris il y a quelques instants.
00:00:17Le commissariat de Cavaillon a été attaqué cette nuit. Vous voyez les images.
00:00:22Plusieurs véhicules de police ont été incendiés devant le commissariat.
00:00:26Un commissariat qui a dû être évacué pour assurer la sécurité des policiers qui étaient à l'intérieur.
00:00:32Sept personnes dont une mère et son enfant qui habitent dans des logements voisins ont été incommodées par les fumées.
00:00:38Elles ont été prises en charge par les secours mais leur état n'a pas nécessité de transport à l'hôpital.
00:00:44Ces incidents interviennent alors que depuis une semaine, les policiers de Cavaillon, appuyés par les forces policières d'Avignon et de Paris,
00:00:51multiplient les opérations pour tenter de stopper les trafics de stupéfiants qui sévissent dans la cité du docteur Haim.
00:00:59On ne sait pas pour l'instant si ces deux affaires sont liées mais les images que vous découvrez sont impressionnantes.
00:01:05Ces images d'incendie cette nuit. Vous voyez ces voitures de police en feu.
00:01:09Nous allons y revenir bien évidemment longuement dès le début de cette émission.
00:01:14À Paris cette fois après Philippine, une nouvelle tentative d'agression sexuelle a eu lieu il y a 48 heures au bois de Boulogne contre une femme qui faisait du sport.
00:01:22La jeune femme qui vient d'être agressée s'appelle Jeanne et elle est parvenue à photographier et en mettre en fuite son agresseur.
00:01:29Vous allez voir d'ailleurs la photo de son agresseur. Voici en tout cas ce qui s'est passé.
00:01:34Donc c'est ici que ça a commencé.
00:01:37Quelques jours seulement après son agression, cette trentenaire n'en revient toujours pas.
00:01:42Il y avait un mec debout ici, il me regardait, il touchait son sexe et il me parlait de quelque chose.
00:01:48Mais moi j'avais mes écouteurs donc je n'ai pas entendu ce qu'il disait.
00:01:52J'ai vu qu'il était un peu fou, ce qu'on voit souvent à Paris.
00:01:56Donc je l'ai négligé et j'ai avancé vers là bas.
00:01:59Une scène surréaliste en plein jour et à la vue de tous.
00:02:03J'ai senti quelque chose sur mes fesses, une agression.
00:02:07Mais je pensais que c'était le chien qui était de passage juste avant.
00:02:11Je me suis retournée la tête et j'ai trouvé le mec qui me regardait droit dans les yeux de façon agressive.
00:02:17Et qui comptait faire quelque chose de plus.
00:02:20La jeune femme se met alors à crier. Son agresseur prend la fuite.
00:02:24Il a compris que je voulais le prendre en photo.
00:02:26Il s'est tourné la tête et il était parti en courant.
00:02:28J'ai eu trois photos de lui mais que avec ses habits et malheureusement pas avec sa tête.
00:02:33Jeanne Duan nous a confié qu'elle porterait plainte aujourd'hui.
00:02:36Depuis son agression, elle ne dort plus.
00:02:39Elle avait déjà changé ses habitudes dans le bois de boulogne depuis le meurtre de Philippine.
00:02:44Direction Nice cette fois avec une bonne nouvelle.
00:02:47Une supérette qui était devenue un vrai problème avec des nuisances sonores, des jeunes alcoolisés, des cris, des incidents.
00:02:53Ce commerce a été fermé après des plaintes des résidents qui ont réussi à obtenir la fermeture de ce commerce.
00:03:02Franck Aspart et son épouse ont gagné leur combat.
00:03:05Après deux ans et demi de litige avec la supérette en bas de chez eux.
00:03:08Celle-ci a définitivement baissé son rideau.
00:03:11Ses propriétaires ont quitté les lieux à la suite d'une fermeture administrative de 15 jours.
00:03:17C'est une satisfaction parce que le quartier a retrouvé son âme d'antan, c'est-à-dire sa quiétude.
00:03:22Et les gens se baladent sans avoir peur de faire une mauvaise rencontre.
00:03:27Un soulagement pour eux ainsi que pour les commerçants du quartier.
00:03:31C'était un peu le chantier devant, il y avait des papiers partout.
00:03:34Sacha Maillet avait un boucan pas possible, donc on est plus au calme.
00:03:38Il faut dire que pendant des mois, ces riverains ont vécu l'enfer.
00:03:41Nuisances sonores, jeunes alcoolisés, contrebandes.
00:03:44Pour lutter activement contre ce fléau, la municipalité de Nice formule cette demande à l'État.
00:03:49On souhaiterait qu'on simplifie la loi pour que les maires puissent eux-mêmes fermer d'autorité un commerce
00:03:56qui commettrait une infraction extrêmement grave.
00:03:59Car ils sont souvent à l'origine aussi des atteintes aux biens et aux personnes que nous pouvons connaître sur la voie publique.
00:04:05Selon la mairie, ces actions permettraient chaque année la fermeture d'une centaine de commerces qui posent problème.
00:04:12Que se passe-t-il dans nos gendarmeries ?
00:04:14Beaucoup d'entre elles ne peuvent plus payer leur loyer, ce sont des millions d'euros qui sont dus.
00:04:18Une situation si grave que même le ministre de l'Intérieur s'est saisi du dossier.
00:04:23De 100 millions d'euros, c'est le montant des loyers impayés par plusieurs casernes de gendarmerie en France.
00:04:29Cette situation est due à trois raisons selon le ministère.
00:04:33Une insuffisance initiale de crédit, des dépenses engagées en raison des événements en Nouvelle-Calédonie
00:04:38et le paiement des dépenses liées à la sécurisation des Jeux olympiques.
00:04:42La gendarmerie avait envoyé un certain nombre de mails à des collectivités, des bailleurs,
00:04:46qui avaient construit des casernes pour le compte de la gendarmerie et en contrepartie il y avait des loyers.
00:04:51Je tiens à rassurer les uns et les autres, les engagements de l'Etat seront tenus.
00:04:59Une déclaration qui fait réagir le président des maires de Seine-Maritime dont le département est touché par ses impayés.
00:05:06Il est certain qu'il y a des dépenses qui ont été liées aux Jeux olympiques
00:05:10mais qu'il ne valait pas que pour autant on délaisse quand même les territoires.
00:05:14J'ai été saisi par plusieurs collègues, il y a eu des efforts de fait dans les communes.
00:05:20Le conseil général à l'époque a aidé beaucoup de communes à construire des casernes de gendarmerie.
00:05:27Il faut que la parole des uns et des autres soit respectée et qu'il y a des communes qui font des emprunts.
00:05:33C'est le cas de la commune de Montville, il faut pouvoir le rembourser dans les délais.
00:05:36Le ministère de l'Intérieur a assuré que la situation sera réglée en début d'année prochaine.
00:05:43Et puis le gouvernement ferait bien de regarder ce qui se passe du côté des agriculteurs
00:05:47car on vous en parle depuis plusieurs jours sur CNews, la colère augmente de jour en jour
00:05:52et cette nuit de nouvelles actions ont eu lieu et nous étions à leur côté.
00:05:58C'est une opération surprise au beau milieu de la nuit parisienne.
00:06:03Les jeunes agriculteurs, armés de leurs clés à molette, échangent et retournent les panneaux de la capitale,
00:06:09non sans une pointe d'humour.
00:06:11Madame Hidalgo, vous pouvez féliciter vos équipes, les panneaux sont très bien fixés.
00:06:15Depuis la large mobilisation de l'hiver dernier, ils ne constatent aucun changement dans leurs exploitations.
00:06:21Les actions qu'on a faites depuis le mois de janvier, février, rien n'a bougé.
00:06:25La colère est toujours aussi importante et du coup le gouvernement nous balade depuis.
00:06:29Donc du coup nous on a décidé de les balader aussi en inversant les panneaux.
00:06:32Une moisson 2024 catastrophique et des paroles qui tardent à se traduire en actes,
00:06:37les agriculteurs envisagent de relancer le mouvement si rien ne bouge.
00:06:41On se verra peut-être au mois de février sur la buse.
00:06:43Si on n'a pas de réponse à la suite de l'action qu'on fait aujourd'hui,
00:06:47oui ça va monter d'un cran.
00:06:49Et s'il faut rentrer avec les tracteurs dans la capitale, on rentrera avec les tracteurs dans la capitale.
00:06:52La nuit dernière, les jeunes agriculteurs ont également sévi dans le Val d'Oise
00:06:56où des dizaines de panneaux ont été retournés.
00:06:58Ils attendent eux aussi des garanties de la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard.
00:07:06Et puis direction l'Espagne maintenant, l'Espagne débordée à son tour par l'afflux de migrants
00:07:10comme cela a été le cas il y a quelques semaines en Italie, vous vous en souvenez.
00:07:13Cette fois, c'est donc l'Espagne et plus précisément les Canaries.
00:07:17C'est une scène de plus en plus fréquente sur l'archipel des îles Canaries.
00:07:21Celle de l'accueil par les autorités de migrants dont de très jeunes enfants
00:07:25après une traversée en bateau de l'Atlantique.
00:07:28Si eux sont arrivés sains et saufs, fin septembre, des dizaines de personnes ont-elles péri lors d'une traversée.
00:07:34Sur place, les habitants se sentent impuissants.
00:07:38Il y en a de plus en plus. Ce qui se passe, c'est qu'un contrôle doit être exercé
00:07:42non seulement par le pays lui-même mais aussi par les pays d'Europe.
00:07:45Et surveiller la côte.
00:07:47Seulement, selon ce journaliste espagnol, cet afflux record de migrants s'explique aussi
00:07:52par le changement de route de ces bateaux clandestins.
00:07:55Maintenant, les embarcations partent de la Mauritanie et les bateaux ne longent plus la côte.
00:07:59Ils prennent directement la direction du nord et ce, afin d'éviter les contrôles policiers.
00:08:04Les autorités locales sont-elles en colère ?
00:08:07Tout déplore l'ingérence du gouvernement face à cette crise migratoire sans précédent.
00:08:11Et puis, je voulais qu'on s'arrête un instant sur la situation météo en France
00:08:15car 34 départements sont en alerte depuis quelques instants.
00:08:20Les témoignages, les pieds dans l'eau se multiplient sur toutes les chaînes de télé.
00:08:23Zapping !
00:08:26À Dagneux, près de Lyon, les deux voitures et la maison de cet habitant engloutissent en une seule nuit.
00:08:39Jean-Michel venait juste d'emménager.
00:08:45Il y a 5 centimètres ici et au fond, on a 21.
00:08:48Ça va monter tout petit à petit mais impossible d'y freiner.
00:08:53On est comme ça maintenant, il n'y a plus qu'à attendre que ça redescende.
00:08:57On était au moins à 30 centimètres d'eau.
00:09:01J'ai reçu le motoculteur trompé dans l'eau.
00:09:05La quantité d'eau qui est partie, c'est vraiment inimaginable
00:09:08parce que la pompe n'arrête pas depuis ce nuit.
00:09:11On balaye, on balaye et on a l'impression qu'on n'avance pas finalement.
00:09:14Des champs inondés, des cours d'eau qui débordent.
00:09:19Depuis janvier, les intempéries se multiplient en France.
00:09:23Aux quatre coins du pays, les internautes partagent leurs surprises comme hier à Perpignan,
00:09:29pourtant la commune la plus sèche de France.
00:09:32Mais la France, vous le savez, n'est pas la seule touchée par les intempéries
00:09:35car en Floride, cette fois, on s'apprête à affronter le pire ouragan du siècle.
00:09:39Vous avez bien entendu du siècle.
00:09:41L'ouragan vient tout juste de repasser en catégorie 5, c'est la force maximum
00:09:45avec des vents qui pourraient dépasser les 270 km heure.
00:09:49Partez ou vous allez mourir, a déclaré le maire de Tampa sur la côte ouest de la Floride.
00:09:55Déjà, les étagères se vident dans les magasins.
00:09:59Juste devant la mer, on placarde les fenêtres des maisons.
00:10:03Les résidents semblent pour la plupart avoir déjà quitté les lieux.
00:10:06Sur l'autoroute, c'est la couille, les voitures qui Tampa vers le nord de l'état.
00:10:11Dans la baie, on remplit les sacs de sable pour atténuer l'impact de l'eau.
00:10:14On se prépare au pire.
00:10:16Les commerçants aussi protègent leurs entreprises.
00:10:19Voilà donc pour ce zapping. Dans un instant, on va revenir sur ce qui s'est passé cette nuit à Cavaillon.
00:10:23Je vous l'ai dit, on l'a appris il y a quelques instants.
00:10:25Ce commissariat qui a été attaqué, ces voitures de police qui ont été brûlées.
00:10:29Vous revoyez d'ailleurs les images en ce moment, mais tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:10:33C'est avec Mister Alliance, Kevin Battre.
00:10:38Hier soir en Access, n'oubliez pas les paroles sur France 2.
00:10:40France 1 sur France 2 a perdu du terrain à 2,5 millions, mais a conservé sa place de leader.
00:10:44Toutefois, Nagui est suivi de très près par le feuilleton de TF1.
00:10:47Demain nous appartient le 19 mars de France 3, qui sont à égalité à 2,5 millions.
00:10:51Sur France 5, cet avoué est à 1,4 million.
00:10:56À 20h, Anne-Sophie Lapique s'atteint tout juste de la barre des 4 millions sur France 2.
00:10:59Mais le journal ne résiste toujours pas face à celui de Gilles Boulot sur TF1,
00:11:03qui est toujours large leader et haut à 5,5 millions.
00:11:06La quatrième place est pour Quotidien sur TMC, dont la deuxième partie est à 1,3 million.
00:11:12À 21h, TBMP sur C8 et Quotidien sur TMC sont tous les deux au-dessus des 2 millions.
00:11:17C'est Yann Barthez qui a décroché la première place à 2,3 millions.
00:11:22En prime, France 3 est arrivé en tête à 3,6 millions avec la série Tom et Lola.
00:11:26Koh-Lanta arrive deuxième sur TF1 avec 500 000 téléspectateurs de moins, atteignant tout juste les 3 millions.
00:11:31Sur France 2, la série documentaire Notre Histoire de France réalise un score correct.
00:11:35C'est une revanche beaucoup plus compliquée pour M6, qui misait sur sa nouvelle série Tous la King à seulement 1,7 million.
00:11:41Mister Audience vous dit à demain.
00:11:44Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:47Laurent Jacobelli, bonjour.
00:11:48Bonjour.
00:11:49Merci d'être avec nous, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:51Éric Revel, bonjour.
00:11:52Bonjour Thomas.
00:11:53Journaliste, éditorialiste politique Rachid Akaout, bonjour.
00:11:55Bonjour.
00:11:56Conseillère municipale Ensemble d'Ivry-sur-Seine.
00:11:58Et puis Oléri Barni, bonjour.
00:12:00Bonjour.
00:12:01Président de Citoyens responsables et conseillers municipales de Surenne.
00:12:04Je vous l'ai dit, l'actualité ce matin, c'était il y a quelques instants quand on a appris que le commissariat de Cavaillon avait été attaqué cette nuit.
00:12:12Ça s'est passé en pleine nuit.
00:12:14Vous voyez les images.
00:12:15Plusieurs véhicules de police ont été incendiés devant le commissariat.
00:12:18Un commissariat qui a dû être évacué pour assurer la sécurité des policiers qui étaient à l'intérieur.
00:12:24Sept personnes, dont une mère et son enfant qui habitent des logements voisins, ont été incommodées par les fumées.
00:12:30Elles ont été prises en charge par les secours.
00:12:33Mais leur état n'a pas nécessité de transport à l'hôpital.
00:12:36Ce qui est important de noter, c'est que cet incident intervient alors que depuis une semaine, des opérations de police ont lieu dans certains quartiers de Cavaillon.
00:12:46Puisque les policiers de Cavaillon, appuyés par ceux d'Avignon et de Paris, multiplient les opérations pour tenter de stopper les trafics de stupéfiants qui sévissent dans une des cités.
00:12:56Alors, on ne sait pas pour l'instant, puisque l'enquête commence à peine, si les deux affaires sont liées.
00:13:00Mais on peut imaginer qu'il pourrait s'agir de représailles concernant ce qui se passe en ce moment.
00:13:07On va essayer de comprendre.
00:13:09On part tout de suite rejoindre Grégory Lorient qui est délégué départemental du Vaucluse Alliance Police.
00:13:14Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:17D'abord, première réaction par rapport à ce qui s'est passé devant ce commissariat.
00:13:22Les images qu'on découvre en ce moment sont vraiment très spectaculaires et très inquiétantes surtout.
00:13:26Oui, tout à fait. En fait, les collègues sont agressés.
00:13:31Je veux dire, toute la journée, pour eux, c'est très compliqué depuis ces places nettes.
00:13:36Le soir, malheureusement, ils ne sont pas assez d'effectifs, comme on l'a vu sur le Vaucluse depuis pas mal de temps.
00:13:42On dit qu'il n'y a pas assez d'effectifs.
00:13:44Les opérations places nettes, bien sûr, c'est très bien puisqu'on fait mal aux délinquants, aux trafics de stupéfiants.
00:13:49Mais ensuite, il nous faudrait les effectifs pour pouvoir rassurer la sécurité des citoyens et le pouvoir travailler convenablement.
00:13:56A savoir que si ça nous donne exactement, en plus du travail au niveau judiciaire,
00:14:01ici, on a vraiment un manque d'effectifs.
00:14:03Il nous manque à peu près quatre effectifs en judiciaire, plus huit sur la voie publique.
00:14:07Est-ce que vous avez des détails sur la façon dont les choses se sont déroulées cette nuit ?
00:14:12La quête est en cours actuellement, donc je ne pourrais pas vous donner trop d'éléments.
00:14:16Mais des individus sont venus juste devant le commissariat, comme on peut le voir ici,
00:14:20mettre le feu quand même à quatre véhicules, trois sérigraphiés dont un banalisé.
00:14:24Vous êtes devant le commissariat, visuellement.
00:14:26Est-ce que vous pouvez nous montrer un peu quelle est la situation ce matin devant le commissariat ?
00:14:31Voilà, qu'on découvre un peu.
00:14:34On voit la façade noircie derrière vous, effectivement.
00:14:38Voilà, si vous pouvez vous rapprocher un petit peu, ce serait super.
00:14:42Pardon de vous demander ça, mais c'est vrai que vous êtes en direct sur place,
00:14:46et c'est intéressant de voir à quel point l'attaque a été violente cette nuit,
00:14:51avec ces images en direct.
00:14:54Et on a le sentiment, en voyant vos images en direct, qu'on a quand même frôlé le drame cette nuit.
00:15:01Tout à fait, les collègues se sont retrouvés à l'intérieur enfermés par les flammes.
00:15:06Ils ont été évacués juste après.
00:15:09Deux bureaux ont explosé suite à la chaleur produite par l'incendie.
00:15:13Donc effectivement, on a évité un drame.
00:15:16Il y a des opérations visiblement qui sont réalisées,
00:15:19c'est ce qu'on apprenait, qui sont réalisées depuis plusieurs jours,
00:15:22dans une cité en particulier de Cavaillon.
00:15:24On peut, même si l'enquête est en cours bien évidemment,
00:15:27on peut logiquement imaginer que ça peut être des représailles par rapport à ce qui se passe ?
00:15:31C'est absolument des représailles.
00:15:33Il y a une dizaine de jours où il y a eu une place nette, comme on l'appelle ici,
00:15:38où il y a eu les collègues de CRS, on a eu les brigades de Canil,
00:15:42on a les GSP, les brigades d'intervention également,
00:15:46les polices secours qui interviennent, la whole team.
00:15:49Et bien évidemment, ils ont fait du chiffre, ils ont ramassé du monde,
00:15:52ainsi que du suppléfiant, des armes, de l'argent liquide.
00:15:55Donc effectivement, ça ne peut être que des représailles.
00:15:58Dans quel état d'esprit sont vos collègues ?
00:16:02Ils sont agacés.
00:16:03Ça fait des mois et des mois qu'on dit qu'on manque d'effectifs.
00:16:07Entre les effectifs, maintenant, il y a quatre véhicules brûlés.
00:16:11C'est bien que ça coûte énormément d'argent, plus se refaire la façade du commissariat.
00:16:15Les collègues, eux, sont sous-effectifs, donc ils sont fatigués.
00:16:18On parle en plus du judiciaire, comme on parle de partout en France.
00:16:21Et ça devient abominable pour les collègues réellement.
00:16:24Mais Grégory Lorient, ce qui est frappant quand même,
00:16:27c'est qu'on se dit qu'aujourd'hui, la peur du policier n'existe plus.
00:16:30Alors, ce n'est pas la première fois qu'on le constate,
00:16:32on ne le découvre pas aujourd'hui à 10h54.
00:16:34Mais c'est vrai que c'est de plus en plus flagrant.
00:16:37C'est-à-dire que, désormais, on attaque des commissariats,
00:16:39on met le feu à des voitures de police.
00:16:41Certains de vos collègues étaient à l'intérieur du commissariat, forcément.
00:16:46Ils ont dû être évacués pour leur sécurité.
00:16:48C'est-à-dire qu'on en est là, quand même.
00:16:50Oui, on en est là.
00:16:51Malheureusement, les délinquants se sentaient punis.
00:16:54Vous savez, ils rentrent, ils sont identifiés, on leur prend les empreintes.
00:16:57Ils restent quelques heures au commissariat, et puis ils sont convoqués six mois après.
00:17:01C'est toujours le même problème, Alain.
00:17:02La police nationale le dit depuis des années.
00:17:05Le problème avec la justice, c'est qu'en fait, les jeunes, on les ramasse,
00:17:10on les ramène au commissariat, les collègues sont volontaires,
00:17:12ils se donnent toute la journée, toutes les nuits,
00:17:14avec peu de moyens, peu d'effectifs.
00:17:16Et malgré ça, ils ont quand même encore volontaire pour le faire, leur métier.
00:17:20Et quand ils rentrent ici au commissariat, ils ressortent.
00:17:24Donc ils sont convoqués six mois après, quand ils veulent bien s'y rendre,
00:17:26et puis ils sont impunis, ils n'ont rien du tout.
00:17:28Donc voilà, malheureusement, on arrive quand même à faire venir
00:17:31quelqu'un devant un commissariat, mettre le feu à des véhicules,
00:17:34en mettant des vies en danger.
00:17:35On est où, là ?
00:17:36Voilà, il faut que ça cesse, il faut que ça cesse.
00:17:38– Je crois que ce que vous dites, c'est exactement ce qu'on ressent tous ce matin,
00:17:41en voyant ces images, en écoutant ce que vous dites.
00:17:44On est où ?
00:17:45Le problème, c'est que ce n'est pas la première alerte.
00:17:48Il y a eu déjà beaucoup d'alertes, il y a eu déjà des commissariats attaqués.
00:17:51– Malheureusement.
00:17:52– Voilà, malheureusement, bien évidemment, on se rend compte
00:17:54que c'est quelque chose qui devient de plus en plus récurrent.
00:17:57Encore une fois, j'ai envie de dire Dieu merci,
00:17:59il n'y a pas eu de victimes cette nuit,
00:18:01mais le feu était quand même devant le commissariat.
00:18:03On peut imaginer que l'immeuble a été noirci, on voit encore une fois derrière vous,
00:18:07cet immeuble a été noirci.
00:18:09On peut imaginer que le feu aurait pu arriver à l'intérieur du commissariat,
00:18:12que les policiers auraient pu être pris.
00:18:14Voilà, je ne veux pas faire de scénario catastrophe,
00:18:16mais un jour ça arrivera, hélas, je suis désolé,
00:18:18mais un jour ça arrivera, et ce sera trop tard pour réagir.
00:18:21– Bien sûr, c'est déjà arrivé en région parisienne.
00:18:24Nous, ici, on se trouve dans la banlieue marseillaise.
00:18:27Les délinquants montent jusqu'ici au Vaucluse, c'est à deux pas,
00:18:29on a une sorte d'autoroute ici à Cavaillon.
00:18:31En 20 minutes, ils sont ici.
00:18:33Donc malheureusement, ça arrivera.
00:18:35C'est déjà arrivé, je vous ai dit, dans la région parisienne,
00:18:37mais à Avignon et les alentours de le Vaucluse,
00:18:39on est concernés depuis des années,
00:18:41avec toute cette délinquance qui est autour de chez nous,
00:18:44chez nous aussi ancrée, et la banlieue marseillaise également.
00:18:47– Dernière question, Grégory Laurian,
00:18:49j'espère qu'elle ne va pas vous vexer cette question,
00:18:52mais est-ce qu'aujourd'hui vous avez peur ?
00:18:54Est-ce que les policiers ont peur aujourd'hui ?
00:18:58– Les policiers, effectivement, ils ont peur de ne pas pouvoir
00:19:00revoir leurs amis en rentrant chez eux.
00:19:02Quand ils partent sur des missions qui peuvent être
00:19:04tout à fait banales de base, sur des différents etc.,
00:19:08ils peuvent devenir à risque, bien éventuellement,
00:19:10parce qu'on ne sait pas sur qui on tombe quand on intervient.
00:19:12Mais là, en fait, on vient vous provoquer
00:19:14jusqu'à devant un bâtiment de l'État.
00:19:16On va où ? On n'arrivera pas.
00:19:18Donc bien sûr que les collègues, ils ont peur.
00:19:20Nous, on a des vidéos où les collègues se retrouvent
00:19:22dans le commissariat avec des femmes.
00:19:24Bien évidemment, nous sommes tous humains,
00:19:26donc ils ont peur.
00:19:28– Merci beaucoup Grégory Laurian,
00:19:30merci délégué départemental Vaucluse Alliance Police,
00:19:32merci d'avoir été avec nous, de nous avoir montré ces images.
00:19:35On va peut-être essayer de rester un petit peu avec vous
00:19:37dans un instant pour continuer à voir quelle est la situation.
00:19:40Laurent Jacobelli, première réaction face à ces images.
00:19:43On a vu les images des incendies, on a vu les images ce matin aussi,
00:19:46en direct, avec ce commerce Sarriac qui incendiait
00:19:48la plaçade Noircie, encore une fois, je le redis
00:19:50parce que c'est important, on a frôlé le drame.
00:19:52– Mais c'est un miracle, un miracle qui n'est pas blessé,
00:19:54un miracle qu'aucune famille n'ait été touchée.
00:19:57D'abord un premier message, si vous me permettez Jean-Marc,
00:19:59de soutien aux forces de l'ordre, policiers, gendarmes,
00:20:01et on peut élargir, aux pompiers aussi,
00:20:03qui aujourd'hui sont devenus des cibles.
00:20:05Les cibles des malfrats, les cibles de certaines banlieues
00:20:08qui sont attaquées finalement comme un gang attaque un gang.
00:20:11Je pense que dans la tête des narcotrafiquants,
00:20:13aujourd'hui la police est un gang adverse comme ça pourrait être
00:20:15un autre gang qui essaye de s'infiltrer sur le territoire.
00:20:18Et pourquoi est-ce que ça se passe comme ça ?
00:20:20Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui ces narcotrafiquants,
00:20:22ils ont des narcomélistes finalement qu'ils arrivent à agiter
00:20:24pour envoyer attaquer les policiers ?
00:20:26C'est parce qu'il y a ce sentiment, presque cette certitude de l'impunité.
00:20:30Le problème c'est qu'aujourd'hui ils vont faire ça,
00:20:32et qu'est-ce qui va se passer ?
00:20:34Effectivement ils vont être arrêtés dans quelques temps,
00:20:36ils vont passer dans le juge quelques mois après,
00:20:38et puis honnêtement, ils seront libérés.
00:20:40Ils seront libérés même sous les applaudissements
00:20:42de certains hommes et femmes politiques à l'Assemblée nationale
00:20:44qui pensent que la police est néfaste et que les voyous ont des excuses.
00:20:46Aujourd'hui on est arrivé dans un état
00:20:48où l'autorité est une honte,
00:20:50la fermeté est devenue un vice,
00:20:52et où on laisse tout faire.
00:20:54Je crois qu'il faut maintenant réagir avec
00:20:56beaucoup, beaucoup, beaucoup de vigueur,
00:20:58parce que sinon ces narcotrafiquants, ils vont prendre le pouvoir.
00:21:00Il y a des villes aujourd'hui,
00:21:02s'il s'est bien avéré que c'est une vengeance,
00:21:04c'est l'hypothèse.
00:21:06Je précise que les images que vous voyez,
00:21:08c'est en direct en ce moment, c'est en direct de Cavaillon.
00:21:10Vous voyez l'état des voitures devant,
00:21:12vous voyez l'immeuble également qui est noirci,
00:21:14donc images en direct de Cavaillon.
00:21:16Aujourd'hui les narcotrafiquants, ce sont parfois,
00:21:18dans certains coins, les premiers désemployeurs,
00:21:20les premiers assistantes sociales,
00:21:22ils ont des ramifications dans la politique,
00:21:24il faut le dire,
00:21:26il y a des hommes et des femmes politiques qui se laissent séduire par ça,
00:21:28et ils sont armés à tel point
00:21:30qu'ils peuvent attaquer la police.
00:21:32Jusqu'à quand va-t-on autoriser ça ?
00:21:34Jusqu'à quand va-t-on accepter ?
00:21:36Maintenant il faut effectivement faire les opérations XXL,
00:21:38mais il faut en plus derrière une fermeté absolue.
00:21:40Rachida Kaout.
00:21:42Non, non, là c'est clairement
00:21:44un bras de fer meurtrier
00:21:46avec une guerre de territoire.
00:21:48Moi ce qui me choque
00:21:50là aujourd'hui, c'est que
00:21:52il faut quand même dire stop. Là, les bâtiments
00:21:54publics, ce n'est pas comme si on avait de l'argent à profusion.
00:21:56Il ne faut pas oublier aussi
00:21:58que ça a un coût.
00:22:00Au-delà de l'image
00:22:02qu'on a et en même temps du message envoyé,
00:22:04il faut apporter
00:22:06tout son soutien à la police qui doit faire
00:22:08son travail et qui n'est pas là pour
00:22:10être en frontale avec
00:22:12des groupes, des milices comme vous l'avez dit
00:22:14parce que c'est clairement des milices aujourd'hui
00:22:16qui agissent et qui mettent la pression pour
00:22:18marquer leur territoire et également
00:22:20aussi occuper le territoire.
00:22:22Donc oui, l'heure est grave.
00:22:24Moi je me réjouis que la place XXL,
00:22:26donc les opérations qu'on mène,
00:22:28portent leur résultat et il faut
00:22:30intensifier tout cela
00:22:32et rajouter des moyens.
00:22:34Vous vous rendez compte que les policiers ont peur et je les comprends.
00:22:36Encore une fois, quand on voit ces images
00:22:38en direct, on voit l'immeuble, vous voyez les volets
00:22:40sur ces images en haut,
00:22:42les volets noircis.
00:22:44L'incendie aurait pu prendre à l'intérieur
00:22:46de l'immeuble, c'est déjà arrivé.
00:22:484 voitures qui brûlent avec l'essence,
00:22:50avec le matériel. Les policiers
00:22:52qui étaient à l'intérieur, qui ont dû être évacués,
00:22:54on en est à évacuer les policiers des commissariats
00:22:56Valéry Barney.
00:22:58C'est des situations inadmissibles.
00:23:00Alors moi aussi, personnellement, j'apporte mon soutien
00:23:02total et indéfectible
00:23:04et sans réserve
00:23:06pas aux forces de l'ordre mais à toutes nos forces
00:23:08de secours. Parce que ce n'est pas que les forces de l'ordre.
00:23:10Quand on voit aussi qu'il y a des pompiers qui sont
00:23:12caillassés aussi dans certains
00:23:14quartiers alors qu'ils viennent secourir, là aussi
00:23:16on peut se poser des questions. Moi j'ai envie de vous dire aussi
00:23:18qu'il y a un problème aussi,
00:23:20l'État aussi ne protège pas, il ne protège même pas
00:23:22nos forces de l'ordre.
00:23:24Et là ça devient très dangereux.
00:23:26Vous vous rendez compte qu'on en est à vouloir protéger les forces de l'ordre.
00:23:28Vous comprenez.
00:23:30Le monde est à l'envers.
00:23:32Je pense que c'est parce qu'on a un problème aussi de moyens
00:23:34pour nos forces de secours et nos forces de l'ordre.
00:23:36Un problème défectif. Et c'est ça.
00:23:38Parce qu'il faut couper la tête du serpent.
00:23:40Moi c'est ce que j'ai envie de vous dire. C'est-à-dire que
00:23:42ces narcotrafiquants qui viennent
00:23:44sévir sur des bâtiments publics comme ceux-là,
00:23:46la réalité c'est qu'il faut arrêter
00:23:48tout ça. Et voilà. Même si c'est un homme de gauche
00:23:50qui vous parle. Mais à un moment donné il faut avoir une gauche
00:23:52comme vous le disiez la fois M. Mordini, une gauche
00:23:54intelligente, une gauche respectueuse des lois
00:23:56républicaines. Et celle-là elle s'est perdue.
00:23:58Quand vous voyez l'état des voitures devant, quand vous voyez
00:24:00comment on peut avoir le courage
00:24:02Éric Remel, comment on peut avoir le courage de venir
00:24:04attaquer un commissariat ?
00:24:06Mais ça veut dire qu'ils n'ont peur de rien. Ils n'ont pas peur
00:24:08des sanctions, ils n'ont pas peur des policiers, ils n'ont pas
00:24:10peur d'une éventuelle riposte. Parce qu'aujourd'hui
00:24:12de toute façon les policiers ne riposteront pas.
00:24:14Pourquoi ? Parce que les policiers ont peur. Les policiers
00:24:16ont peur de se retrouver eux devant le tribunal,
00:24:18ont peur eux de se retrouver en garde à vue.
00:24:20C'est ça qui se passe s'ils ripostent.
00:24:22Est-ce qu'il y a pire symbole que de voir
00:24:24un commissariat attaquer ? Pire symbole
00:24:26de l'effondrement de l'autorité de la République.
00:24:28Pardonnez-moi, j'allais dire ce que vous venez de dire
00:24:30Jean-Marc, c'est-à-dire que maintenant il va falloir
00:24:32mettre des hommes pour assurer
00:24:34la sécurité des policiers. On en est là.
00:24:36Pour assurer la sécurité des commissariats
00:24:38de police. Mais vous savez
00:24:40les individus
00:24:42qui font ça
00:24:44effectivement ils n'ont peur de rien
00:24:46mais surtout je rapproche ça du
00:24:48terrible fait d'hiver
00:24:50il y a deux jours où un gamin
00:24:52de 14 ans payé pour abattre
00:24:54quelqu'un finit par tuer un chauffeur
00:24:56Uber comme vous l'avez vu
00:24:58dans la région de Marseille.
00:25:00Ca veut dire qu'en fait
00:25:02il n'y a plus aucune limite, il y a une contre société
00:25:04qui s'est construite sous nos yeux
00:25:06en réalité. Parce que si c'est bien des représailles
00:25:08si c'est lié à l'opération
00:25:10Plasnet dans un des quartiers de Cavaillon
00:25:12ça veut dire quoi ? Ca veut dire que vous avez
00:25:14un secteur
00:25:16de la drogue en France qui est en train de prendre
00:25:18le pas sur
00:25:20ce qu'est la République française
00:25:22avec ses codes bien sûr
00:25:24avec ses valeurs entre guillemets
00:25:26avec ses chefs d'entreprise, avec ses petites mains
00:25:28et tout ça échappe
00:25:30complètement à la République
00:25:32donc ce que j'espère surtout
00:25:34et je ne voudrais pas faire trop d'ironie
00:25:36sur le sujet mais vous savez hier on a
00:25:38entendu le ministre de l'Intérieur à l'Assemblée nationale
00:25:40ou le ministre de l'Education nationale
00:25:42nous expliquer par exemple que quand on touche
00:25:44à un professeur on touche à la République
00:25:46j'espère qu'on n'aura pas une réponse
00:25:48du ministre de l'Intérieur qui consisterait à dire
00:25:50quand on touche à un commissariat on touche
00:25:52à la République parce que ça ne suffit plus
00:25:54maintenant il faut effectivement prendre des mesures
00:25:56pardonnez-moi la prévention c'est important
00:25:58auprès de ces jeunes s'il s'agit de jeunes
00:26:00mais il faut une répression
00:26:02il faut des peines de prison même courte
00:26:04il faut remettre en cause
00:26:06dans l'affaire du gamin
00:26:08de 14 ans qui devient un tueur
00:26:10pour quelques dizaines de milliers d'euros
00:26:12il faut remettre en cause l'excuse de minorité
00:26:14parce que la société aujourd'hui est tellement
00:26:16violente que quelqu'un qui a 15 ans
00:26:18en 2024
00:26:20ce n'est pas la même chose que quelqu'un qui avait 15 ans
00:26:22en 1984. Mais oui mais il faut adapter
00:26:24On va en parler dans un instant parce qu'on va parler de la jeune fille
00:26:26voilée également je remercie vraiment
00:26:28Grégory Lorient délégué départemental
00:26:30du Vaucluse Alliance Politique grâce à qui on a eu
00:26:32aussi les images en direct que vous avez suivies
00:26:34donc merci à lui on y reviendra tout à l'heure
00:26:36à 11h30 on fera un nouveau point sur les informations
00:26:38sur ce qui s'est passé mais dans un instant
00:26:40autre info qui nous est parvenue
00:26:42il y a quelques instants c'est le parquet
00:26:44qui vient de confirmer la comparution immédiate cet après-midi
00:26:46de la jeune fille qui a attaqué sa prof
00:26:48on va y revenir et on sera également en direct
00:26:50sur place. Vous restez avec nous, l'info c'est ici
00:26:52le CNews Info de Rébertaud
00:26:54Musique
00:26:56Vous venez de le dire
00:26:58Jean-Marc Atourcoin, l'élève soupçonné d'avoir
00:27:00giflé son ancienne néante qui lui avait demandé
00:27:02de retirer son voile a été déferré
00:27:04ce matin et sera jugé en comparution
00:27:06immédiate cet après-midi
00:27:08les cours ne sont d'ailleurs pas dispensés
00:27:10aujourd'hui le lycée reste fermé
00:27:12une bonne partie de la France a été placée en vigilance
00:27:14Orange, 34 départements
00:27:16au total vous les voyez
00:27:18la dépression Kerk va balayer la France
00:27:20de la Vendée à la Champagne-Ardenne
00:27:22des vents forts sont également attendus sur les Pyrénées
00:27:24enfin en Martinique
00:27:26une trentaine d'organisations syndicales et politiques
00:27:28appellent à une Martinique île morte
00:27:30c'est à dire une mobilisation générale
00:27:32contre la répression coloniale
00:27:34depuis hier 15 policiers et gendarmes
00:27:36ont été blessés et 18 individus
00:27:38interpellés
00:27:40Musique
00:27:4212h06 sur CNews, merci d'être en direct
00:27:44avec nous on va maintenant partir
00:27:46à Tourcoing où les enseignants du lycée
00:27:48Sévigné vous le savez sont sous le
00:27:50choc après l'agression d'une de leurs collègues
00:27:52qui avait demandé à ce que
00:27:54une jeune fille enlève le voile
00:27:56cette jeune fille a attaqué ce
00:27:58professeur, on apprend à l'instant que
00:28:00le parquet vient donc de confirmer
00:28:02la comparution immédiate de la
00:28:04lycéenne cet après-midi
00:28:06on va y revenir dans un instant et on sera en direct
00:28:08sur place avec Marie-Victoire Dieudonné
00:28:10envoyée spéciale de CNews mais tout d'abord le rappel des faits
00:28:12il est 16h30
00:28:14lundi lorsqu'une élève s'apprête à quitter
00:28:16le lycée Sévigné de Tourcoing
00:28:18encore dans l'enceinte de l'établissement
00:28:20la jeune femme de 18 ans porte son voile
00:28:22et enfreint les règles de laïcité
00:28:24une professeure s'en aperçoit et lui
00:28:26demande de le retirer
00:28:28c'est alors que la situation dérape
00:28:30la lycéenne l'invective, la gifle et lui
00:28:32porte des coups, une violente agression
00:28:34condamnée par presque tous ses camarades
00:28:36nous sommes en France
00:28:38c'est un pays pour tout le monde
00:28:40il n'y a pas de problème
00:28:42quand un enseignant demande de retirer
00:28:44quoi que ce soit, que ce soit ta veste
00:28:46ton voile ou peu importe
00:28:48on n'a qu'à répondre oui
00:28:50elle aurait juste dû enlever son voile
00:28:52et le mettre à la sortie du lycée comme toutes les filles font
00:28:54interpellée hier par Gérald Darmanin
00:28:56à l'Assemblée Nationale
00:28:58Anne Jeuneté a réagi
00:29:00la ministre de l'éducation nationale a promis des sanctions fermes
00:29:02menacer un professeur
00:29:04c'est menacer la République
00:29:06frapper un professeur
00:29:08le professeur s'est frappé
00:29:10la République, l'école de la République
00:29:12ne cèdera jamais sur la laïcité
00:29:14elle ne cèdera jamais face
00:29:16à les violences et je ne laisserai rien
00:29:18passer. Choqué et en solidarité
00:29:20avec leurs collègues, les enseignants
00:29:22du lycée Sévigné ont exercé leur droit de retrait
00:29:24alors nous partons tout de suite
00:29:26en direct à Tourcoing au lycée Sévigné
00:29:28où nous attend Marie-Victoire Dieudonné
00:29:30bonjour, merci, vous êtes avec
00:29:32Laurent Scellarié
00:29:34et visiblement les choses sont en train de bouger
00:29:36du côté judiciaire
00:29:40exactement, l'élève a été déferré ce matin
00:29:42et sa comparution immédiate
00:29:44se tiendra donc cet après-midi au tribunal
00:29:46de Lille, la jeune fille
00:29:48en cours jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros
00:29:50d'amende, pour rappel, l'élève est
00:29:52accusé d'avoir roué de coups et agressé
00:29:54une enseignante qui lui demandait de retirer
00:29:56son voile, elle avait été
00:29:58interpellée lundi soir, les cours en tout cas
00:30:00ici au lycée Sévigné n'ont pas lieu
00:30:02aujourd'hui, mais les élèves qui se sont
00:30:04présentés ce matin ont bien été accueillis
00:30:06par un temps d'échange et de travail
00:30:08nous avons croisé également de nombreux professeurs
00:30:10qui se rendaient à la réunion ce
00:30:12matin, aucun n'a voulu s'exprimer sur le sujet
00:30:14le climat était plutôt tendu
00:30:16et fermé, de son côté la ministre de
00:30:18l'éducation nationale a demandé de la
00:30:20fermeté dans l'application des sanctions
00:30:22disciplinaires. Merci beaucoup Marie-Victoire
00:30:24Dieudonné, envoyée spéciale de CNews
00:30:26donc à Tourcoing avec les images de Laurent Scellarié
00:30:28Eric Revel, on a une
00:30:30ministre qui demande de la fermeté, c'est le moins qu'on
00:30:32puisse attendre. C'est pour ça que je reprenais
00:30:34la petite phrase que j'avais entendue
00:30:36de la part de la ministre, attaquer un professeur
00:30:38c'est attaquer la république, so what ?
00:30:40Et alors ? On fait quoi ensuite ?
00:30:42Vous auriez aimé qu'elle dise quoi ?
00:30:44J'aurais aimé qu'elle dise par exemple
00:30:46avec le ministre de l'intérieur
00:30:48ou le ministre de la justice, on peut rêver
00:30:50l'actuel ministre de la justice, j'aurais rêvé qu'elle dise
00:30:52bah écoutez là, on a
00:30:54un sujet qui n'est pas seulement un sujet
00:30:56de communication, pardonnez-moi mais quand
00:30:58M. Attal a été ministre de l'éducation, il était
00:31:00beaucoup dans la communication, d'ailleurs
00:31:02tous les postes qu'il a eu, M. Attal
00:31:04il est resté suffisamment
00:31:06pas longtemps pour qu'on juge son bilan, voyez
00:31:08bon l'Abaya ça devait être
00:31:10une affaire réglée, ça ne l'est pas
00:31:12ce que les jeunes doivent bien comprendre
00:31:14c'est que la laïcité c'est un bien commun
00:31:16de ce pays, c'est même pas la république, c'est la France
00:31:18c'est la France, la laïcité
00:31:20c'est pas empêcher
00:31:22une religion plus qu'une autre
00:31:24c'est dire que dans l'école de la France
00:31:26dans l'école de la république, on ne peut pas
00:31:28rentrer avec des signes ostentatoires
00:31:30religieux, c'est ça la laïcité
00:31:32le problème c'est que vous avez une classe politique
00:31:34dans ce pays, d'extrême-gauche
00:31:36qui explique en fait
00:31:38la laïcité serait braquée contre
00:31:40une religion, contre la religion musulmane
00:31:42et à force d'insinuer ça
00:31:44dans l'esprit des plus jeunes
00:31:46et bien vous avez des provocateurs
00:31:48des provocations qui disent
00:31:50puisque certains le disent au plus haut niveau
00:31:52au niveau national, pourquoi est-ce que je ne vais pas tenter
00:31:54il faut arrêter ça, il faut vraiment
00:31:56alors je ne sais pas ce que risque cette jeune fille
00:31:58je n'en sais rien, mais il faut vraiment
00:32:00que les gens comprennent
00:32:02je ne sais pas si ça passe par des cours
00:32:04Jean-Marc, je n'en sais rien
00:32:06si on leur explique quelque chose à l'école
00:32:08et qu'à la maison on leur explique autre chose
00:32:10ça ne sera pas possible
00:32:12qu'on leur explique autre chose
00:32:14dans certains partis politiques
00:32:16et je pense à la France insoumise si vous voulez
00:32:18et ça rejoint un peu ce qu'on a vu tout à l'heure
00:32:20avec cet incendie devant le commissariat de Cavaillon
00:32:22quand on dit que la police tue
00:32:24ou quand on dit que l'Etat
00:32:26on aurait après une religion
00:32:28comment est-ce que vous voulez que des gens
00:32:30qui n'ont pas encore tout à fait
00:32:32formaté leurs réflexions
00:32:34ne prennent pas pour argent comptant ce qu'on leur explique
00:32:36donc tout ça est extrêmement dangereux
00:32:38on est en crise politique
00:32:40on a un pouvoir extrêmement fragile
00:32:42si on ne préserve pas la laïcité dans ce pays
00:32:44et notamment dans l'école française
00:32:46je pense que le pire est devant nous
00:32:48Laurent Jacobini
00:32:50pour préserver la laïcité il faut faire jouer la loi
00:32:52et finalement la ministre l'a dit
00:32:54pour le coup même si les phrases étaient convenues
00:32:56moi ce que je vois aujourd'hui c'est que
00:32:58ça a l'air exceptionnel mais la jeune fille de 18 ans
00:33:00va passer très vite immédiatement devant le juge
00:33:02ça ne devrait pas être l'exception
00:33:04ça devrait être la norme
00:33:06vous disiez monsieur Revel qu'ils n'ont pas la notion de la laïcité
00:33:08si ils ont clairement la notion de la laïcité
00:33:10et ils veulent la défier
00:33:12c'est à dire que c'est volontaire
00:33:14il y a des attaques aujourd'hui de l'islam radical
00:33:16qui passent à travers des jeunes filles
00:33:18qui passent à travers des propos
00:33:20qui essaient de saper les fondements de notre république
00:33:22c'est vrai dans des clubs de sport
00:33:24c'est vrai dans des classes
00:33:26au lycée, c'est vrai dans des universités
00:33:28mais c'est volontaire, c'est pas par ignorance
00:33:30c'est un défi à la république
00:33:32et finalement je ferai un lien, vous me permettrez de le faire
00:33:34avec ce qu'on a vu précédemment sur la police
00:33:36il n'y a plus d'autorité
00:33:38la société c'est quoi ? C'est des règles, parfois des règles dures
00:33:40qui font que c'est pas la loi du plus fort
00:33:42et c'est pas la loi du plus offensif
00:33:44ça le protège tout le monde
00:33:46on voit bien aujourd'hui les narcotrafiquants sont plus forts que les policiers
00:33:48alors ils attaquent
00:33:50et certains qui mélangent politique et religion
00:33:52comme l'islam radical
00:33:54se sentent plus forts que ceux qui sont les vigiles de la république
00:33:56alors ils attaquent
00:33:58et bien maintenant il faut montrer que les plus forts c'est nous
00:34:00qu'en France la femme elle est pas voilée
00:34:02parce qu'on n'a pas à avoir honte d'être une femme, on n'est pas inférieur à l'homme
00:34:04et que ceux qui veulent vivre comme ça
00:34:06qu'ils aillent en Arabie Saoudite mais pas ici
00:34:08et donc il faut maintenant faire jouer la loi à plein
00:34:10faire jouer le règlement à plein
00:34:12et arrêter les petits accommodements dans les cantines
00:34:14avec les menus séparés, dans les piscines
00:34:16et avec ce sentiment
00:34:18permanent de la France insoumise
00:34:20qu'il nous donne
00:34:22La France insoumise c'est intéressant
00:34:24parce que je voudrais qu'on écoute Alma Dufour
00:34:26qui est députée LFI et c'est intéressant
00:34:28parce qu'elle elle explique que quand on fait des polémiques
00:34:30comme ça, c'est nous
00:34:32enfin pas nous nous
00:34:34puisque là vous allez voir elle s'en prend à Gabriel Attal
00:34:36mais que c'est les politiques qui instrumentalisent
00:34:38tout ça et qui créent la haine
00:34:40c'est intéressant elle était chez un
00:34:42influenceur qui s'appelle Sam Zira
00:34:44elle accuse Gabriel Attal d'avoir lancé
00:34:46la polémique sur l'Abaïa par exemple
00:34:48c'est pas l'Abaïa le problème, pour elle le problème
00:34:50c'est Gabriel Attal qui fait une polémique sur l'Abaïa
00:34:52et c'est très intéressant parce que c'est un
00:34:54état d'esprit et c'est pour ça qu'on en est là
00:34:56aujourd'hui, écoutez là
00:34:58Je prendrais l'exemple quand même de Gabriel Attal
00:35:00à la rentrée dernière qui avait lancé la polémique
00:35:02de l'Abaïa, du port de l'Abaïa
00:35:04au collège
00:35:06au lycée, enfin dans les établissements scolaires
00:35:08ça concernait en fait très peu de jeunes filles
00:35:10finalement ça qui ont enfreint le règlement
00:35:12on voyait la police chercher des gamines
00:35:14qui portaient l'Abaïa
00:35:16et en fait on pouvait pas s'empêcher
00:35:18de remarquer que c'était aussi un moment où il y avait
00:35:20pas assez de profs à la rentrée, il manquait
00:35:22des profs dans les classes, enfin il y avait plein
00:35:24d'heures de cours qui n'étaient pas assurées
00:35:26et là encore une fois on jetait
00:35:28des polémiques sur les musulmans
00:35:30pour pas parler d'autres sujets
00:35:32qui concernaient tout le monde
00:35:34Vous vous rendez compte quand même Rachida Kaout
00:35:36le raisonnement qu'elle a, c'est à dire qu'on jette des polémiques
00:35:38sur les musulmans pour pas parler d'autres choses
00:35:40c'est ces discours
00:35:42qui sont des discours haineux en réalité
00:35:44Oui ce sont des discours inadmissibles
00:35:46et en même temps qui portent préjudice
00:35:48aussi à la communauté musulmane
00:35:50qui n'a rien demandé, vous avez
00:35:52dit à juste titre et là pour le coup
00:35:54je vous remercie d'avoir pointé
00:35:56l'islam radical qui est complètement différent
00:35:58de ces musulmans qui pratiquent
00:36:00leur religion, et elle n'a pas fait la différence
00:36:02vous avez vu, elle parle des musulmans, elle n'a pas fait la différence
00:36:04effectivement, après vous êtes parti un petit peu
00:36:06donc en vrille vers la fin
00:36:08en disant qu'en fait le voile n'a pas sa place en France
00:36:10A l'école
00:36:12Ah à l'école, j'ai entendu
00:36:14qu'ils rentrent chez eux
00:36:16pratiquer leur religion
00:36:18Non j'ai pas dit ça
00:36:20Vous vous avez surinterprété peut-être
00:36:22C'est pas grave, en tout cas je pense que c'est pas ce qu'il a dit
00:36:24Donc c'est très important
00:36:26de dire qu'il y a une différence entre
00:36:28l'islam radical qui effectivement provoque
00:36:30la république et qui ne respecte pas les lois
00:36:32de la république, donc aujourd'hui
00:36:34ce qui se passe à Tourcoing, déjà
00:36:36je pense que la priorité c'est de se tenir
00:36:38donc auprès de ses professeurs
00:36:40de ses enseignants, qui n'ont pas à subir
00:36:42si vous voulez, donc cette jeune fille
00:36:44moi je me réjouis que pour une fois
00:36:46aujourd'hui le gouvernement agit tout de suite
00:36:48dans l'immédiat pour
00:36:50Et la justice surtout, enfin celle-là c'est plutôt
00:36:52la justice qui agit
00:36:54parce que c'est une règle qu'on vient de mettre en place
00:36:56pour dire non, combattons l'islam radical
00:36:58qui gangrène aujourd'hui
00:37:00notre société, la France, et qui
00:37:02augmente aussi tous ces actes
00:37:04que nous voyons aujourd'hui, que ce soit
00:37:06antisémites ou autres. Mais moi je peux
00:37:08vous dire que je suis très curieux de savoir
00:37:10à quoi va être condamnée cette lycéenne cet après-midi
00:37:12je suis très curieux et on va le suivre avec attention
00:37:14parce que si c'est un stage
00:37:16les stages à la con là, excusez-moi mais
00:37:18c'est ça, je crois que tout le monde pense ça
00:37:20si c'est
00:37:22ces stages bidons
00:37:24etc, ça sert à rien
00:37:26cette jeune fille aujourd'hui
00:37:28si elle résiste, si elle veut mettre son voile, ça veut dire
00:37:30qu'il y a un indoctrinement dans sa tête
00:37:32il y a également l'éducation
00:37:34des parents
00:37:36on a deux problématiques, on a donc
00:37:38ces enfants qui parfois ne comprennent
00:37:40même pas pourquoi ils mettent le voile quand vous leur demandez
00:37:42c'est juste parce qu'il y a
00:37:44probablement un indoctrinement au sein du
00:37:46milieu familial, la cellule familiale
00:37:48justement, c'est là également
00:37:50qu'on doit actionner et trouver des solutions
00:37:52c'est parce qu'ils entendent ces députés insoumis qui leur disent
00:37:54vous avez raison, vous êtes des victimes
00:37:56on vous en veut
00:37:58l'état ne vous aime pas, les français ne vous aiment pas
00:38:00à force de leur répéter ça à des gamins
00:38:02et c'est presque pas leur faute
00:38:04c'est-à-dire qu'ils sont indoctrinés ces gamins, ils sont indoctrinés
00:38:06certains par leur famille mais également par des gens
00:38:08comme ces insoumis qui à un moment donné viennent leur dire
00:38:10vous êtes des victimes et on vous déteste
00:38:12donc eux ils réagissent
00:38:14et voilà !
00:38:16Je peux vous parler de jeunes étudiantes
00:38:18là où je suis élue à Ivry-sur-Seine
00:38:20qui portaient le voile
00:38:22et en fait je les ai retrouvées un jour
00:38:24en discutant devant un parc
00:38:26et donc elles n'avaient plus le voile
00:38:28et puis alors à un moment je leur dis
00:38:30il est passé où votre voile ?
00:38:32et vous savez ce qu'elles m'ont dit ?
00:38:34j'ai changé d'avis et puis la copine qui dit la même chose
00:38:36donc en même temps
00:38:38il y a ce volet où il faut voir que
00:38:40il y a aussi ce phénomène
00:38:42de mode provocatrice
00:38:44au sein des quartiers
00:38:46c'est totalement ça, mais Rachida
00:38:48est-ce que quand vous étiez jeune
00:38:50ce ne sont pas des convictions religieuses
00:38:52vous avez vu des jeunes filles vouloir venir
00:38:54avec un voile à l'école ? Non !
00:38:56Alors nous on n'avait même pas le droit de mettre des casquettes
00:38:58on arrivait
00:39:00donc les casquettes
00:39:02à mon époque le survêtement
00:39:04les baskets ça se portait au sport
00:39:06et encore vous mettiez ça dans votre sac
00:39:08pour aller faire du sport, donc je pense qu'effectivement
00:39:10une des solutions, et j'arrête pas de le répéter
00:39:12c'est de revenir à une éducation
00:39:14en fait à des règles
00:39:16Le laxisme nous tue, moi j'arrête pas de le dire
00:39:18le laxisme, le pas de vague
00:39:20le fait de reculer surtout
00:39:22je suis d'accord avec vous, entièrement d'accord
00:39:24donc une jeunesse ça s'éduque
00:39:26une jeunesse on lui montre la direction
00:39:28et ensuite vous allez voir, la société
00:39:30j'ai bon espoir
00:39:32pour que justement nous retrouvions
00:39:34non, on va pas tomber dans le fatalisme
00:39:36mais c'est trop tard, c'est trop tard, on a tout lâché
00:39:38on a tout lâché, on a ouvert
00:39:40toutes les vannes, c'est trop tard
00:39:42c'est trop tard
00:39:44Valérie Barneuil, un mot encore là-dessus
00:39:46on félicite quand même là
00:39:48la justice qui va vite, on va voir ce qui va
00:39:50en sortir, parce que ça c'est la deuxième étape
00:39:52mais au moins la justice va vite, puisqu'on vous le rappelle
00:39:54on l'a appris il y a quelques instants, la lycéenne sera
00:39:56en comparution immédiate dès cet après-midi
00:39:58et on soutient surtout nos enseignants
00:40:00ça c'est la base, et la réalité
00:40:02c'est que oui effectivement il y a la loi
00:40:04la loi on doit la respecter, on est dans un pays
00:40:06on est dans un état de droit, donc quoi qu'on en dise
00:40:08et en plus, d'autant plus à l'école
00:40:10je l'ai dit dernièrement que l'école est un sanctuaire
00:40:12où on doit protéger
00:40:14toutes nos valeurs républicaines
00:40:16c'est très important, mais la vérité c'est que
00:40:18moi je pense qu'il faut pas aussi
00:40:20faire l'amalgame, et je le dirais avec
00:40:22beaucoup de puissance, entre
00:40:24toutes ces femmes qui
00:40:26décident de porter le voile volontairement
00:40:28parce que vous parliez dans l'espace public
00:40:30là l'école ça n'a rien à voir, je suis tout à fait d'accord avec vous
00:40:32parce qu'il y a la loi, mais dans l'espace public
00:40:34toutes ces femmes peuvent
00:40:36porter le voile parce que, comme vous le dites
00:40:38comme on dit si bien, nous sommes un pays laïc
00:40:40donc la réalité elle est là aussi
00:40:42et j'ai envie de vous dire, moi je suis pas critique de mode
00:40:44et je le dirais avec beaucoup de puissance
00:40:46Non, c'est là où vous vous trompez
00:40:48C'est grave ce que vous dites Valérie Bardi
00:40:50parce que c'est pas de la mode, c'est du prosélytisme
00:40:52c'est souvent du prosélytisme
00:40:54ne parlez pas de mode
00:40:56honnêtement, ne parlez pas de mode
00:40:58parce que c'est diminuer le problème
00:41:00que de dire c'est de la mode
00:41:02c'est pas du tout de la mode
00:41:04il y a des femmes qui le portent volontairement
00:41:06à la limite, si elle le porte volontairement
00:41:08c'est par croyance, parce qu'elle y croit
00:41:10mais c'est absolument pas de la mode
00:41:12Je pense qu'il y a des chiffres en fait
00:41:14allons à la réalité, depuis la rentrée de septembre
00:41:162023, les atteintes à la laïcité
00:41:18ont doublé par rapport à la rentrée
00:41:20précédente, ce qui veut bien dire que contrairement à ce que dit
00:41:22la députée insoumise, c'est pas
00:41:24un sentiment, c'est pas une islamophobie rampante
00:41:26non, les atteintes à la laïcité c'est
00:41:28refuser de faire une minute de silence pour une victime
00:41:30du terrorisme, c'est refuser d'écouter
00:41:32le cours sur la Shoah, c'est d'imposer
00:41:34sa tenue en classe, donc ce sont des vraies
00:41:36atteintes, et puis le nombre
00:41:38d'instituteurs ou de professeurs
00:41:40qui ont été victimes d'agressions
00:41:42verbales, physiques
00:41:44que vous savez combien c'est ? 1 sur 2
00:41:46déclare avoir déjà rencontré, donc il y a un double problème
00:41:48un problème d'autorité et un problème
00:41:50de laïcité, tant que le laxisme
00:41:52sera la règle, tant qu'on expliquera que l'enfant
00:41:54est roi, tant qu'on expliquera que celui qui
00:41:56critique l'islam radical est un islamophobe
00:41:58et bien voilà ce qui se passera, il faut
00:42:00remettre des règles dans la société, parce que sans règles
00:42:02on s'entretient. Remettons des règles et remettons
00:42:04de l'autorité, je voudrais vous parler des policiers
00:42:06on en parlait tout à l'heure, mais regardez les policiers
00:42:08par exemple à Rennes, les policiers municipaux
00:42:10sont en train de protester parce
00:42:12qu'ils veulent être armés, la mairie ne veut
00:42:14pas qu'ils soient armés
00:42:16si on les arme, ils sont
00:42:18plus respectés, on a peur d'eux, aujourd'hui
00:42:20ils sont insultés les policiers municipaux
00:42:22quand ils ne sont pas armés, parce que personne n'en a
00:42:24rien à foutre, regardez notre reportage
00:42:42et se sentent bridés dans leur mission
00:42:44dès qu'il y a des coups de feu, on nous demande d'éviter
00:42:46le secteur, donc pour moi, on nous demande
00:42:48de ne pas protéger la population directement
00:42:50ils ont tous des couteaux, voire des armes à feu, tout ça
00:42:52donc pour moi le pistolet à impulsion électrique
00:42:54c'est clairement pas suffisant, sachant qu'il faut savoir
00:42:56que sur un équipage
00:42:58de 4 personnels, seulement 2 auront
00:43:00un pistolet à impulsion électrique. 4 fusillades
00:43:02ces 10 derniers jours dans la capitale bretonne
00:43:04Rennes n'échappe pas au règlement
00:43:06de compte sur fonds de trafic de stupéfiants
00:43:08depuis 2016
00:43:10le syndicat force ouvrière
00:43:12réclame à la maire socialiste de Rennes
00:43:14une arme de poing. C'est politique
00:43:16la maire de Rennes ne veut pas faire évoluer
00:43:18l'armement, les fusillades aujourd'hui
00:43:20ont lieu sur tout, n'importe quel quartier Rennes
00:43:22et sur tous les quartiers où interviennent les policiers municipaux
00:43:24donc tôt ou tard, de toute façon, ils seront exposés
00:43:26et l'anneau tombera tôt ou tard, de toute façon
00:43:28sous les balles, c'est une évidence, c'est juste une question
00:43:30de temps. Dans ce contexte, les policiers
00:43:32municipaux Rennes demandent une hausse
00:43:34de leur salaire et l'embauche d'une
00:43:36vingtaine d'agents supplémentaires
00:43:38En fait, tout ça, c'est transformer nos policiers
00:43:40municipaux en cibles. Valéry
00:43:42Barny, vous êtes un élu local en plus
00:43:44à Suresse, ça devient des
00:43:46cibles quand ils ne sont pas armés. Ah oui, oui, complètement
00:43:48et puis parfois, dans
00:43:50certaines villes, il manque d'effectifs et le problème
00:43:52il est là aussi, beaucoup de policiers municipaux
00:43:54Là, c'est pas le problème, ça veut dire que
00:43:56l'idéologie tue dans tous les sens
00:43:58elle tue quand elle est extrémiste, mais elle
00:44:00tue parce que par idéologie, on décide de ne pas
00:44:02armer ces policiers municipaux, on les met
00:44:04en danger et ça risque de les tuer
00:44:06et puis j'ai envie de vous dire que c'est les policiers
00:44:08qui sont les plus proches de la population
00:44:10la plupart du temps, ils font aussi le travail
00:44:12de police nationale, alors ils n'ont pas les mêmes
00:44:14prérogatives, c'est une réalité
00:44:16mais il est vrai qu'aujourd'hui, il faut
00:44:18armer davantage nos policiers
00:44:20municipaux pour les protéger et moi
00:44:22c'est ce que je vous dis, c'est qu'on ne cessera de le dire
00:44:24aujourd'hui, on a un état qui ne
00:44:26protège pas et que ce soit qui ne protège pas nos forces
00:44:28de l'ordre, qui ne protège pas les français
00:44:30et qui ne protège personne
00:44:32faire cette conservation, c'est
00:44:34dramatique, c'est dramatique. La gauche est
00:44:36devenue folle, la gauche est devenue folle
00:44:38Oui mais il est de gauche, il est de gauche
00:44:40J'ai dit la gauche en général
00:44:42est devenue folle, c'est-à-dire que
00:44:44Oui mais il ne faut pas dire générale, parce que je me mets dedans
00:44:46Vous avez dit en général
00:44:48donc soyez bien précis dans ce que vous dites
00:44:50Les partis et les états-majors en tout cas
00:44:52et les cadres dirigeants comme certains sont devenus fous
00:44:54mais j'assume mes propos, ça ne veut pas dire tout le monde
00:44:56mais quand on voit que là, qui
00:44:58ils mettent en danger, mais les plus fragiles finalement
00:45:00parce que qui souffre le plus de l'insécurité
00:45:02dans certains quartiers, c'est les français les moins
00:45:04favorisés, les policiers municipaux eux-mêmes
00:45:06ne gagnent pas des milliers d'essence chaque mois
00:45:08donc cette gauche là, qui était censée protéger
00:45:10les plus fragiles et les plus faibles, elle les expose
00:45:12Elle les expose par idéologie
00:45:14mais imaginez ces policiers
00:45:16municipaux à Rennes, dans leur feuille de route
00:45:18il y a harcèlement des trafiquants de drogue
00:45:20c'est dans leur feuille de route
00:45:22donc on va dire à ces policiers municipaux, vous allez harceler
00:45:24des gars, qui eux ont des milices armées
00:45:26et vous, vous y allez en slip
00:45:28c'est pas possible, c'est pas possible
00:45:30c'est les envoyer aux casse-pipes
00:45:32et ça c'est à cause de l'idéologie, cette idéologie infâme
00:45:34qui fait qu'aujourd'hui, certains ont abandonné
00:45:36leurs valeurs, je vous le concède
00:45:38j'ai beaucoup de respect pour la gauche des années 80
00:45:40la gauche de papa, c'est ce que j'aime dire
00:45:42j'étais pas d'accord, j'étais pas d'accord
00:45:44mais il y avait du respect
00:45:46mais aujourd'hui c'est une gauche électoraliste
00:45:48elle se dit finalement, si j'envoie le signal
00:45:50que les petits trafics et tout ça, ça peut continuer
00:45:52j'aurais peut-être des secteurs supplémentaires
00:45:54c'est indignant
00:45:56mais vous savez ce qui fait du mal aussi, ceux-là en même temps
00:45:58c'est le pouvoir hachida, parce que je sais que
00:46:00vous êtes fan du président de la république
00:46:02c'est ça en même temps qui tue
00:46:04à force de vouloir dire
00:46:06on veut plus de police municipale mais on les arme pas
00:46:08ça en même temps est en train de nous bouffer
00:46:10on peut pas, à un moment
00:46:12faut quelqu'un qui ait de l'autorité
00:46:14c'est blanc ou c'est noir
00:46:16mais c'est pas gris, faut arrêter avec ça
00:46:18je voudrais justement à ce propos du en même temps
00:46:20nous faire écouter Alain Jakubowicz
00:46:22que vous connaissez, qui est avocat et qui était ce matin sur CNews
00:46:24et lui dit le en même temps
00:46:26d'Emmanuel Macron, c'est un autre débat
00:46:28c'est sur Israël et les palestiniens mais ça en même temps
00:46:30d'Emmanuel Macron j'en peux plus
00:46:32ça suffit à un moment, il faut se positionner
00:46:34il faut avoir des...
00:46:36il faut en avoir
00:46:38des convictions
00:46:40bien sûr, c'est à ça que je pensais
00:46:42Maître Jakubowicz ce matin, écoutez
00:46:44c'est très fort ce qu'il a fait ce matin
00:46:46une partie de moi est morte
00:46:48parce que oui je me pose des questions
00:46:50évidemment lorsque je vois les abdications
00:46:52de mon pays
00:46:54lorsque je vois les atterrements de mon président
00:46:56de la république, que je ne peux plus entendre
00:46:58je ne peux plus l'entendre
00:47:00avec cette voix fausse
00:47:02dans ses déclarations, un coup
00:47:04comme on disait à l'époque, pardon le propos
00:47:06vous semblera peut-être excessif
00:47:08une fois pour Hitler, une fois pour les juifs
00:47:10c'est insupportable
00:47:12et c'est vrai que j'y ai perdu mes repères
00:47:14comme bon nombre de français et juifs
00:47:16on y perd nos repères
00:47:18et moi ce séisme là
00:47:20je pense plus à moi, franchement
00:47:22moi je quitterai jamais ce pays
00:47:24jamais, c'est mon pays, c'est aux salauds
00:47:26de partir, pas à moi, jamais je partirai
00:47:28mais qu'est-ce que je dois dire à mes enfants
00:47:30et à mes petits-enfants, qu'est-ce que je dois leur dire
00:47:32lorsque on leur a expliqué
00:47:34comme on m'a expliqué, vous savez mon premier voyage
00:47:36en Israël avec mes parents qui m'avaient éduqué
00:47:38en petit français
00:47:40je suis allé en Israël en 1964 avec mes parents
00:47:42parce que mes parents voulaient
00:47:44que je voie d'où je venais
00:47:46et ces gens qui encore en 64
00:47:48embrassaient le sol et se retrouvaient
00:47:50souvent des anciens déportés qui se retrouvaient encore
00:47:52et qui embrassaient la terre
00:47:54j'ai jamais oublié
00:47:56ce qui ne m'empêche pas d'être français
00:47:58totalement français
00:48:00et on pensait effectivement que jamais ça se reproduirait
00:48:02moi je l'ai juré
00:48:04mes parents me l'ont juré, moi je l'ai juré à mes parents
00:48:06on peut pas comprendre
00:48:08ce qui s'est passé le 7 octobre
00:48:10on peut pas comprendre ce que des gens
00:48:12qui étaient très éloignés, Arthur l'a dit
00:48:14étaient très éloignés de tout ça
00:48:16on l'a ramené à ça
00:48:18on l'a ramené à ça
00:48:20et je sais ce que je vais me prendre dans la figure
00:48:22moi aussi sur les réseaux sociaux
00:48:24après tout ça
00:48:26je suis seulement triste
00:48:28alors que les choses soient claires
00:48:30dans ce que certains m'ont dit
00:48:32vous baissez les bras, vous ne battez pas
00:48:34bien sûr que je vais continuer à me battre
00:48:36mais j'ai besoin de mes concitoyens
00:48:38pour le faire
00:48:40parce qu'encore une fois, disons-le clairement
00:48:42soyons honnêtes
00:48:44ces grandes manifestations qu'il y a eu le 7 octobre
00:48:46c'est toujours les mêmes
00:48:48faut pas se raconter des histoires non plus
00:48:50faut pas se raconter des histoires non plus
00:48:52Maître Jacobovit ce matin, chez Pascal Praud
00:48:54Rachida Kavout
00:48:56vous savez, Israël
00:48:58a le droit de se défendre
00:49:00mais il n'a pas
00:49:02je voudrais pas qu'on fasse le débat sur Israël
00:49:04le débat il n'est pas sur Israël
00:49:06il est sur le double discours du président de la République
00:49:08il est sur le en même temps
00:49:10c'est pour ça que je...
00:49:12Israël en fait a le droit de se défendre
00:49:14mais n'a pas le droit d'exterminer
00:49:16je pense que le président de la République
00:49:18quand il a pris en fait, si vous voulez
00:49:20cette position qui est très courageuse
00:49:22et d'ailleurs c'est ce que j'ai dit sur les réseaux sociaux
00:49:24il l'a fait parce que
00:49:26il faut arrêter la guerre
00:49:28il y a un moment en fait, il y a trop de morts
00:49:30ça part vraiment, c'est une poudrière
00:49:32en même temps qui est en train d'exploser
00:49:34et qui est en train de nous éclabousser
00:49:36Est-ce qu'il était obligé de le faire le 5 octobre ?
00:49:38Le jour avant la date anniversaire
00:49:40du pogrom qui a eu lieu
00:49:42le 7 octobre 2023 en Israël
00:49:44Tout le monde parle de pogrom, mais est-ce que vous savez ce que c'est qu'un pogrom ?
00:49:46Non mais ne relativisez pas, je ne pense pas que c'est le moment
00:49:48Non non non, attention, parce qu'un pogrom
00:49:50je suis désolée, les juifs sont dans leur pays
00:49:52donc on ne parle pas de pogrom
00:49:54pogrom c'est quand les juifs étaient donc en Ukraine
00:49:56ou ailleurs, c'est pour ça qu'en fait le terme
00:49:58a vraiment beaucoup d'importance
00:50:00aujourd'hui, je crois qu'en fait tout le monde doit prendre
00:50:02ses responsabilités et dire que oui
00:50:04plus de 50 000 morts, je suis désolée
00:50:06nous sommes vraiment dans
00:50:08l'escalade
00:50:10Alors, moi c'est les chiffres que j'ai sur
00:50:12les dernières statistiques qui ont été publiées
00:50:14Non non, les médecins sont frontières
00:50:16qui citent les morts
00:50:18ça ne veut pas dire qu'ils sont faux
00:50:20je vous dis juste, c'est important de savoir
00:50:22quel chiffre on cite et d'où ils viennent
00:50:24Les images avec Gaza rasé, j'imagine que
00:50:26quand il reste 20% du territoire
00:50:28on se demande si effectivement on n'est pas dans les
00:50:3050 000 morts, maintenant c'est
00:50:32Vous savez qu'il y a aussi d'autres images qui circulent, on voit des marchés
00:50:34à Gaza par exemple, vous savez qu'il y a
00:50:36un peu de tout qui circule, mais c'est pas le débat
00:50:38Le débat c'est
00:50:40osons prendre des positions
00:50:42claires, et je trouve qu'Emmanuel Macron
00:50:44n'a pas une position claire
00:50:46Alors moi je trouve qu'Emmanuel Macron a été courageux de prendre une position
00:50:48claire, qui est celle
00:50:50justement d'arrêter de fournir des armes
00:50:52parce qu'aujourd'hui, ce sont les deux peuples
00:50:54Vous avez les Libanais
00:50:56Vous avez les Libanais qui sont en train d'attendre
00:50:58Mais vous trouvez qu'Israël n'est pas attaqué, Rachida Kaoud
00:51:00Il faut pas dire n'importe quoi
00:51:02Rachida Kaoud
00:51:04Juste arrêtons Rachida
00:51:06Rachida Kaoud, non c'est pas ce qu'il a dit tout à fait
00:51:08C'est pas tout à fait ce qu'il a dit
00:51:10Attendez, juste un mot
00:51:12Rachida Kaoud, un mot
00:51:14Vous savez qu'Israël est attaqué tous les jours
00:51:16Vous le savez ça ?
00:51:18Oui, comme en fait le Liban est attaqué tous les jours
00:51:20Mais pourquoi ? Pour se défendre
00:51:22Vous pouvez pas les mettre
00:51:24Y'a pas des gens du Hezbollah au Liban ?
00:51:26Y'a pas des gens du Hezbollah au Liban ?
00:51:28C'est le Hezbollah
00:51:30Tous les jours Israël est attaqué
00:51:32par des dizaines de missiles
00:51:34S'il n'y avait pas le dôme de fer
00:51:36Israël serait rasé aujourd'hui
00:51:38C'est pas parce qu'Israël arrive à se défendre
00:51:40Mais c'est ce qu'ils font
00:51:42Ils n'exterminent pas au Liban
00:51:44Y'a pas d'extermination
00:51:46C'est hyper-ciblé au Liban
00:51:48Eric Rommel
00:51:50Je vais vous dire une chose
00:51:52Et je vais vous dire avec beaucoup de gravité
00:51:54La façon dont vous venez de relativiser
00:51:56J'en relativise absolument pas
00:51:58Attendez, est-ce que je peux
00:52:00Est-ce que je peux me permettre de continuer ?
00:52:02La façon dont vous avez relativisé
00:52:04ce qui s'est passé le 7 octobre
00:52:06en Israël, pour moi
00:52:08qui ne suis pas juif
00:52:10est un scandale absolu
00:52:12Je vais vous dire pourquoi
00:52:14Est-ce que vous avez visionné les images de ce qui s'est passé ?
00:52:16Moi je les ai visionnées
00:52:18Je les ai visionnées
00:52:20Je n'imaginais pas, d'abord les images
00:52:22elles existent parce que les terroristes du Hamas les ont filmées
00:52:24Je n'imaginais pas
00:52:26voir sur ces images
00:52:28ce que j'ai vu
00:52:30de cruauté et de barbarie
00:52:32Je n'imaginais même pas
00:52:34qu'un être humain puisse faire ça
00:52:36Vous savez, vous avez
00:52:38sans doute des enfants, j'ai des enfants
00:52:40Quand vous voyez les images de Supernova
00:52:42c'est Trèfle parti, ou vous voyez ces
00:52:44gamins qui étaient là pour manifester
00:52:46pour la paix, se faire tirer
00:52:48comme des animaux dans un safari
00:52:50quand ça existait, et heureusement que ça n'existe plus
00:52:52en Afrique, vous ne pouvez pas
00:52:54soutenir de telles images
00:52:56Attendez, je termine
00:52:58Donc le Président de la République a commis
00:53:00une énorme faute politique
00:53:02une énorme faute politique
00:53:04Il l'avait commise en refusant
00:53:06de venir à la manifestation
00:53:08antisémite. Il a commis
00:53:10une autre erreur, lorsque le chef
00:53:12du Hezbollah, groupe terroriste
00:53:14a été abattu, M. Hassan Nasrallah
00:53:16il n'a même pas rendu
00:53:18alors qu'il est chef des armées, il n'a même pas rendu
00:53:20hommage aux 58 parachutistes
00:53:22français qui sont morts en 1983
00:53:24dans l'immeuble Dracar
00:53:26Il a commis une autre erreur politique
00:53:28en voulant désarmer
00:53:30Israël, alors qu'évidemment la France
00:53:32ne fournit pas d'armes à Israël
00:53:34Israël produit
00:53:36ses armes, et sinon le reste ce sont les Etats-Unis
00:53:38Et cette triple faute politique
00:53:40à mon avis, marquera
00:53:42longtemps, et d'ailleurs ça doit être un des débats en interne
00:53:44chez vous
00:53:46à l'EPR, on appelle ça l'EPR
00:53:48le nouveau groupe, ça doit être un débat
00:53:50parce qu'en fait, j'imagine que
00:53:52bien des gens qui ont entendu le Président
00:53:54de la République avoir cette position
00:53:56sur Israël
00:53:58être écoeurés par
00:54:00ces déclarations, et je ne parle même pas du timing
00:54:02je ne parle même pas du timing
00:54:04il fait cette déclaration à l'ouverture du sommet de la
00:54:06francophonie, parce qu'en face de lui il a peut-être
00:54:08des dirigeants qui pensent que
00:54:10mais madame, faire ça
00:54:12à deux jours ou à un jour
00:54:14de la commémoration du 7 octobre
00:54:16c'est même pas une faute de goût
00:54:18c'est une faute politique
00:54:20majeure, mais majeure
00:54:22est-ce que le Président de la République décide seul
00:54:24ou est-ce qu'il est mal conseillé
00:54:26mais si vous laissez, ce qui s'est passé là
00:54:28à mon avis marquera pour longtemps
00:54:30l'histoire des relations entre Israël et la France
00:54:32on va faire une pause
00:54:34on va se retrouver dans un instant, on continuera à en parler
00:54:36on parlera de Rima Hassan hier
00:54:38qui est justement à ce propos à menacer les journalistes de BFM TV
00:54:40on va en parler dans un instant
00:54:42on fait une pause, on se retrouve juste après en direct
00:54:44à tout de suite, et on fera le point sur Caballon aussi, à tout de suite
00:54:46dans le Vaucluse vers 5h du matin
00:54:48plusieurs véhicules de police ont été incendiés
00:54:50devant le commissariat de Caballon
00:54:52les personnes qui étaient en garde à vue
00:54:54dans le commissariat ont été évacuées
00:54:56l'incendie des véhicules pourrait être la conséquence
00:54:58d'une importante opération antidrogue
00:55:00qui s'est déroulée la semaine dernière
00:55:02il y a presque un an
00:55:04les agriculteurs commençaient à retourner
00:55:06les panneaux des communes
00:55:08en signe de mécontentement
00:55:10cette nuit, en région parisienne
00:55:12des panneaux de ville ont été décrochés
00:55:14ou retournés
00:55:16une centaine d'agriculteurs étaient mobilisés
00:55:18pour interpeller le gouvernement
00:55:20enfin, l'ouragan Milton est repassé
00:55:22en catégorie maximale, catégorie 5
00:55:24la Floride est sur le qui-vive
00:55:26l'ouragan devrait toucher terre ce soir
00:55:28ça pourrait être la pire tempête
00:55:30à frapper cette péninsule en un siècle
00:55:32selon le président Joe Biden
00:55:36bon, on s'entend très bien sur CNews
00:55:38merci d'être en direct avec nous
00:55:40on va continuer à parler de la situation
00:55:42et justement du rôle des insoumis
00:55:44parce qu'hier on a quand même assisté
00:55:46à une situation totalement surréaliste
00:55:48en fin d'après-midi puisque Rima Hassan
00:55:50était chez nos confrères de BFM TV
00:55:52elle n'a pas hésité à menacer
00:55:54les journalistes en leur disant
00:55:56qu'ils auraient des comptes à rendre
00:55:58Gauthier Lebret, bonjour aux journalistes politiques à CNews
00:56:00est-ce que vous pouvez nous raconter d'abord ce qui s'est passé ?
00:56:02oui absolument
00:56:04Rima Hassan était en duplex depuis le Parlement
00:56:06européen chez nos confrères de BFM
00:56:08dans l'émission présentée par Olivier Truchot
00:56:10et Alain Marchal
00:56:12et alors qu'elle était interviewée
00:56:14elle a refusé de répondre à leur première question
00:56:16pour un coup médiatique
00:56:18un petit buzz bien préparé
00:56:20les accusant
00:56:22d'être pro
00:56:24de relayer la propagande
00:56:26israélienne et d'être sur la ligne
00:56:28pro-génocide d'Israël
00:56:30je la cite parce que le colonel
00:56:32Olivier Rafowitz, porte-parole francophone
00:56:34de l'armée israélienne
00:56:36avait salué le travail de BFM
00:56:38expliquant que les journalistes de BFM
00:56:40rendaient bien compte
00:56:42des deux partis
00:56:44je cite là le colonel Olivier Rafowitz
00:56:46donc elle s'est servie de cette
00:56:48citation pour pouvoir
00:56:50attaquer les journalistes de BFM
00:56:52nos confrères en leur disant
00:56:54et c'est là que c'est une menace
00:56:56vous devrez rendre des comptes
00:56:58donc on ne sait pas face à qui
00:57:00les journalistes devraient rendre des comptes
00:57:02et donc c'est une intimidation
00:57:04directe à l'endroit de nos confrères
00:57:06il y a eu un premier communiqué
00:57:08de BFM, assez étrange
00:57:10ne condamnant pas les propos
00:57:12de Rima Hassan mais tentant de se
00:57:14justifier sur le fond en disant non non
00:57:16on n'est pas pro-israélien, on dit ce qui se passe
00:57:18dans la bande de Gaza et ce qui se passe en Israël
00:57:20et puis il y a quelques minutes Jean-Marc
00:57:22il y a eu un tweet de Nicolas Taverneau
00:57:24condamnant pour le coup les propos
00:57:26hallucinants de Rima Hassan
00:57:28Nicolas Taverneau qui est désormais le patron du groupe
00:57:30auquel appartient BFM
00:57:32mais c'est vrai que ce n'est pas le premier dérapage
00:57:34moi je voudrais qu'on revoie un autre élément parce que
00:57:36je trouve que ça montre bien la stratégie des insoumis
00:57:38qui est cette stratégie de haine, de violence
00:57:40c'est Sébastien Delogu qui est député
00:57:42LFI, vous vous souvenez qu'il avait
00:57:44refusé de serrer la main à un jeune député
00:57:46du Rassemblement National qui s'appelle
00:57:48Flavien Ternet à l'Assemblée Nationale
00:57:50et il a expliqué dans une interview pourquoi
00:57:52et vous allez voir la haine
00:57:54qu'il a contre ce député, c'est un député
00:57:56qui parle d'un autre député de la France
00:57:58regardez et on comprend bien en fait
00:58:00qu'ils ne sont pas dans des débats d'idées les insoumis
00:58:02ils sont dans la haine, écoutez
00:58:04je vais faire quoi ?
00:58:06le mec il me tend la main
00:58:08frérot, tu es d'extrême droite
00:58:10tu es un mec, je ne peux pas te blairer déjà de base
00:58:12qu'est-ce que tu me tends la main ? déjà me tendre la main
00:58:14c'est comme si tu me cherchais quelque chose
00:58:16qu'est-ce que tu me veux en fait ? moi je ne vais jamais
00:58:18voter une loi qui émane du Rassemblement National
00:58:20je ne les reconnais pas, et quoi ?
00:58:22je vais te laisser, tu peux être le cadet, le plus vieux
00:58:24ou lui d'un milieu, ou 2 mètres, 6 mètres
00:58:26etc, moi il y aura toujours le
00:58:28face to face avec tout le monde
00:58:30pourquoi ? parce qu'on vit, moi je vis
00:58:32alors ok, je suis plus avantagé peut-être
00:58:34je fais 2 mètres, 200 kilos
00:58:36120 kilos, ok, très bien
00:58:38ça peut faire peur à quelqu'un
00:58:40mais le face to face sera toujours là, pourquoi ?
00:58:42parce que si je recule d'un pas
00:58:44si je recule
00:58:46et que je ne fais rien, c'est lui qui avancera
00:58:48et c'est peut-être leurs
00:58:50idées qui avancera, donc moi je m'oppose
00:58:52à leur politique, une position de défense
00:58:54ce n'est pas une position de défense, c'est une position
00:58:56d'attaque, c'est plutôt je suis
00:58:58dans l'attaque, je ne vais pas laisser
00:59:00un seul centimètre pour que le
00:59:02Rassemblement National avance dans ce pays
00:59:04et leurs idées nous abondent, parce qu'ils nous ont
00:59:06mené, et ont mené notre
00:59:08beau pays qui est la France, à des
00:59:10guerres. Gauthier Lebret, on a
00:59:12le sentiment en fait qu'il est à 2 doigts
00:59:14de lui mettre son poing dans la figure, pour être clair
00:59:16c'est clairement ce qu'il dit, je ne peux pas le supporter, je ne peux pas
00:59:18le blairer, il a des idées
00:59:20extrémistes, c'est quand même grave cette
00:59:22haine, et ensuite ils accusent les autres d'être haineux
00:59:24les insoumis, mais la haine on la voit là
00:59:26la haine elle a un visage ce matin, c'est le
00:59:28visage de Delegue. Ah oui, ça le mérite
00:59:30d'être assumé, il était à 2
00:59:32doigts de lui mettre son poing dans la figure
00:59:34vraiment, à la tribune de l'Assemblée
00:59:36le jour de l'élection, de Yelbron-Pivet
00:59:38au perchoir à la présidence de l'Assemblée Nationale, c'était
00:59:40quasiment du tête contre tête avec
00:59:42le Benjamin Hérène de l'Assemblée, mais vous voyez
00:59:44c'est revendiqué, je ne suis pas dans la défense, je suis dans
00:59:46l'attaque, dit Sébastien Delegue. Sébastien
00:59:48Delegue et Rima Hassan, ils ont été réunis
00:59:50ensemble pour intimider un autre
00:59:52média, TF1, première chaîne
00:59:56de l'interview de
00:59:58Benjamin Netanyahou par Darius Rochebin.
01:00:00Puisque le Premier ministre israélien
01:00:02était l'invité de TF1, en quelques
01:00:04minutes, Rima Hassan a réussi
01:00:06à réunir une cinquantaine de personnes,
01:00:08ils ont été bloqués par les forces de l'ordre sur le
01:00:10périph', mais ils se rendaient vers la tour
01:00:12TF1 avec Sébastien Delegue
01:00:14et ils avaient appelé même les salariés de
01:00:16TF1 à saboter leur propre chaîne
01:00:18pour empêcher la diffusion
01:00:20de l'interview de Benjamin Netanyahou.
01:00:22Mais pourquoi ils voulaient aller devant la
01:00:24tour TF1 ? Qu'est-ce qu'ils auraient fait
01:00:26s'ils avaient vu Darius Rochebin sortir
01:00:28de cette interview enregistrée avec
01:00:30Benjamin Netanyahou ? C'est quoi ensuite ?
01:00:32C'est, comment dirais-je,
01:00:34l'agression physique ? On le voit
01:00:36avec Sébastien Delegue, avec ce que
01:00:38vous venez de montrer à l'instant,
01:00:40et avec ce qu'il a fait à l'Assemblée nationale
01:00:42il y a quelques semaines, c'est flirter
01:00:44avec l'agression
01:00:46physique. Ils sont vraiment dans l'intimidation.
01:00:48Je vous ai pris les propos de
01:00:50Rima Hassan, Jean-Marc, qu'elle a tenus
01:00:52contre François-Xavier Bellamy,
01:00:54François-Xavier Bellamy qui a porté plainte contre elle
01:00:56pour menace de mort, on en est là.
01:00:58Elle a dit, ça va très vite, je vous lis simplement ça,
01:01:00pour le moment, Bellamy et ses petits copains
01:01:02proches du régime génocidaire israélien
01:01:04dorment bien, ça ne va pas
01:01:06durer, trembler, ce n'est que le début.
01:01:08Donc c'est revendiqué,
01:01:10c'est l'intimidation,
01:01:12Bellamy porte plainte pour menace de mort,
01:01:14et on flirte avec
01:01:16l'agression physique, voilà. C'est revendiqué,
01:01:18c'est une stratégie politique.
01:01:20Merci pour cette analyse, Laurent-Jacques Obédi,
01:01:22je ne sais pas si vous aviez vu les images de Delogu,
01:01:24du député Delogu,
01:01:26et de ce qu'il dit,
01:01:28mais c'est surréaliste cette haine ?
01:01:30C'est la haine et la violence assumées, mais vous savez,
01:01:32c'est une espèce de fascisme
01:01:34rouge aujourd'hui qu'on voit éclore avec
01:01:36la France insoumise, des gens qui disent,
01:01:38si vous ne votez pas pour nous, on prendra
01:01:40le pouvoir par la force et par la rue,
01:01:42si tu n'es pas d'accord avec nous, donc du coup, tu es un raciste
01:01:44et un fasciste, et donc on a le droit de te casser
01:01:46la gueule, et quand on voit
01:01:48monsieur Delogu, on imagine bien qu'il ne peut
01:01:50pas convaincre avec des mots, on imagine bien
01:01:52qu'il ne peut pas convaincre avec des idées, il n'est pas outillé
01:01:54pour, donc qu'est-ce qu'il utilise ? Il utilise
01:01:56la force physique, mais c'est très grave
01:01:58aujourd'hui en politique, Rima Hassan qui
01:02:00menace des journalistes,
01:02:02vous aurez des comptes à rendre, ça veut dire quoi ?
01:02:04Si un jour ils sont au pouvoir, il y aura des tribunaux populaires
01:02:06qui jugeront les journalistes, bonne chance
01:02:08Jean-Marc, je pense que vous aurez la cellule
01:02:10à côté de la mienne.
01:02:12Je ne sais pas lequel des deux ira le plus dans l'échafaud,
01:02:14mais je vous laisserai
01:02:16passer le premier.
01:02:18Je vous reconnais bien là.
01:02:20Je dis ça avec un peu de détachement,
01:02:22mais voilà ce qui s'annonce, ce sont des gens qui
01:02:24veulent faire fermer des chaînes, qui
01:02:26selon eux, ne pensent pas comme eux.
01:02:28On les a vus, moi je les ai vus à la commission
01:02:30à l'Assemblée Nationale lorsqu'il s'agissait
01:02:32de parler du renouvellement de C8 et de Cnews,
01:02:34mais les termes n'étaient pas des termes journalistiques,
01:02:36pas des termes d'entreprise. C'est la haine.
01:02:38C'était la haine, ces gens sont
01:02:40dangereux, juste un mot, les attachés
01:02:42parlementaires de madame Rima Hassan
01:02:44et de madame Ercilia Soudet
01:02:46ont appelé à l'intifada,
01:02:48c'est-à-dire à la révolte
01:02:50armée et violente en France.
01:02:52Ces gens sont des fascistes.
01:02:54Un mot, Eric ?
01:02:56J'ai vécu un truc à peu près similaire avec un député
01:02:58de la France Insoumise, c'était le soir
01:03:00des élections,
01:03:02deuxième tour législatif sur Cnews.
01:03:04Il y avait un député qui, avec Jean-Luc Mélenchon,
01:03:06donne les investitures
01:03:08à la France Insoumise, il s'appelle Paul Vanier.
01:03:10Paul Vanier, et Paul Vanier
01:03:12dans le débat, vous savez ce qu'il me dit
01:03:14Paul Vanier, le député Paul Vanier,
01:03:16il était à l'autre bout du plateau, il me dit
01:03:18donc, voilà, il débat pas,
01:03:20il commence à devenir agressif, il me dit de toute façon,
01:03:22vous on vous connaît et on a des dossiers.
01:03:24Donc si vous voulez,
01:03:26ça veut dire que ces gens, en fait,
01:03:28sont en train, s'ils arrivent au pouvoir, vous avez raison,
01:03:30si ces gens arrivaient au pouvoir, en fait
01:03:32il y a ceux qui auraient le droit de s'exprimer
01:03:34et ceux qui n'auraient pas le droit de s'exprimer.
01:03:36Mais je vais plus loin. Quand vous menacez
01:03:38physiquement une personne, vous pouvez
01:03:40même si c'est interdit en France
01:03:42depuis longtemps, le provoquer en duel.
01:03:44Une personne physiquement contre une personne.
01:03:46Mais quand ceci se multiplie,
01:03:48en fait, il faut se poser la question. Que cherche
01:03:50la France Insoumise ? Le chaos ?
01:03:52Oui. Une bagarre générale ?
01:03:54Peut-être. Dans les rues ?
01:03:56Oui. Puisque certains appellent à l'intifada ?
01:03:58Donc en fait, au-delà
01:04:00des menaces physiques qu'un député
01:04:02peut faire peser sur un journaliste ou sur
01:04:04des journalistes, quand ça se multiplie,
01:04:06il faut se poser la question. Est-ce qu'il cherche
01:04:08vraiment à arriver au pouvoir par les urnes ?
01:04:10Ou bien est-ce qu'il cherche à tellement
01:04:12exacerber les tensions et les fractures
01:04:14dans ce pays, qu'ils aimeraient bien que ça se règle
01:04:16dans la rue ? Mais moi, je pose la question.
01:04:18Et je précise que, bien évidemment,
01:04:20à CNews, on est solidaires de nos confrères
01:04:22de BFM et Marshall et Truchot, qui hier soir
01:04:24ont très bien réagi d'ailleurs, puisqu'ils ont décidé d'interrompre
01:04:26l'interview quand ils ont eu
01:04:28ces menaces, et ils ont totalement raison.
01:04:30Solidarité avec eux, bien évidemment.
01:04:32Je voudrais qu'on revienne un instant sur Cavaillon.
01:04:34On vous en a parlé en début d'émission. Vous allez revoir
01:04:36les images de Cavaillon avec ce qui s'est passé
01:04:38cette nuit, parce que ça aussi, c'est grave.
01:04:40Ce commissariat qui a été attaqué.
01:04:42Vous le voyez, plusieurs véhicules de police
01:04:44ont été incendiés devant le commissariat.
01:04:46Un commissariat qui a dû être évacué pour assurer
01:04:48la sécurité des policiers qui étaient
01:04:50à l'intérieur. On est en direct avec
01:04:52William Maury, délégué National Nuit pour le syndicat
01:04:54Allianz. Bonjour, merci d'être
01:04:56en direct avec nous. D'abord, quand vous voyez
01:04:58comme nous, ces images avec
01:05:00ces véhicules calcinés, votre première
01:05:02réaction, c'est quoi ?
01:05:04Bonjour.
01:05:06Les images, je les ai reçues très tôt
01:05:08ce matin.
01:05:12Ça provoque une colère froide.
01:05:14Je suis écœuré de voir des choses comme ça.
01:05:16Mes collègues ont eu
01:05:18une peur bleue ce matin,
01:05:20parce qu'ils pensaient qu'ils allaient brûler
01:05:22littéralement dans le commissariat.
01:05:24Il y a
01:05:26quelques jours,
01:05:28c'était l'anniversaire malheureux des
01:05:308 ans de Viry-Châtillon où nos collègues ont brûlé
01:05:32dans une voiture.
01:05:34Ça a fait écho
01:05:36cette nuit à ces images-là.
01:05:38On a reçu des vidéos
01:05:40où on voit littéralement les flammes
01:05:42des voitures en feu lécher
01:05:44la façade du commissariat.
01:05:48S'il s'avère que ce sont des faits
01:05:50criminels, on est sur une tentative d'assassinat.
01:05:54Aujourd'hui, ce n'est pas que la police
01:05:56qui est attaquée, c'est l'État.
01:05:58C'est l'État français qui est attaqué sur son territoire.
01:06:00Normalement, dans un commissariat,
01:06:02on doit être en sécurité.
01:06:04Là, force est de constater que cette nuit,
01:06:06on a failli avoir plusieurs morts.
01:06:08Nos collègues principalement,
01:06:10les cinq personnes qui étaient dans les locaux
01:06:12placés en garde à vue, et une famille
01:06:14qui a dû être évacuée en urgence également,
01:06:16qui habitait à côté du commissariat.
01:06:18Vous attendez quel type de réaction de la part
01:06:20de l'État, de la part du gouvernement,
01:06:22après l'effet très grave de cette nuit ?
01:06:24Le problème, c'est qu'à chaque fois, on dit la même chose.
01:06:26Le problème, c'est qu'on a l'impression
01:06:28que de jour en jour,
01:06:30le narcotrafic et la délinquance
01:06:32augmentent et que finalement,
01:06:34rien n'est fait.
01:06:36On demande un choc d'autorité depuis plusieurs mois.
01:06:38Alliance Police Nationale, on ne fait que ça.
01:06:40On martèle sur tous les plateaux
01:06:42qu'on peut faire un choc d'autorité.
01:06:44Il faut prendre ces dossiers à bras le corps,
01:06:46mais il ne faut pas que ce soit que des petites phrases.
01:06:48Il faut qu'il y ait des actes.
01:06:50Il faut qu'on ait un ministre de la Justice,
01:06:52un garde des Sceaux, qui se dise
01:06:54qu'effectivement, on n'est pas sur un sentiment
01:06:56de sécurité. Là, on est face
01:06:58à quelque chose de gravissime.
01:07:00Aujourd'hui, l'ensemble de la classe politique
01:07:02doit pointer du doigt
01:07:04et doit se mettre derrière sa police nationale
01:07:06parce que quand vous touchez à la police nationale,
01:07:08c'est à tous les Français
01:07:10que vous touchez.
01:07:12Aujourd'hui, c'est à tous les Français qu'on touche.
01:07:14On l'a dit, on a frôlé vraiment le drame
01:07:16cette nuit avec ce qui s'est passé.
01:07:18Comment les policiers
01:07:20peuvent continuer aujourd'hui à faire leur travail
01:07:22de façon sereine ?
01:07:24Aujourd'hui, un policier, quand il sort un pistolet,
01:07:26quand il sort une arme pour se défendre,
01:07:28c'est lui qui se retrouve en garde à vue derrière.
01:07:30Comment les policiers peuvent encore avoir
01:07:32la volonté d'assurer
01:07:34leur travail ?
01:07:36Parce qu'on est rentré dans la police pour défendre.
01:07:38L'expression, c'est la veuve et l'orphelin.
01:07:40Vous rentrez dans la police parce que vous
01:07:42croyez en ce que vous faites. Vous rentrez dans la police
01:07:44parce que vous espérez faire changer les choses.
01:07:46Hors de question
01:07:48qu'on baisse les bras. Hors de question.
01:07:50Mais bon sang de moi,
01:07:52que les politiques
01:07:54nous donnent les moyens
01:07:56de travailler, qu'il y ait des réponses
01:07:58pénales fermes, que
01:08:00la main de la justice ne doit pas trembler.
01:08:02Quand vous voyez qu'à quelques jours, on a un gamin
01:08:04de 14 ans qui abaffe
01:08:06froidement un chauffeur VTC
01:08:08qui n'avait rien demandé à personne,
01:08:10c'est qu'à un moment, on a l'impression
01:08:12que chaque jour,
01:08:14on franchit
01:08:16des paliers supplémentaires
01:08:18et c'est plus acceptable.
01:08:20M. Mori, je suis désolé,
01:08:22mais ça fait des mois que vous tenez ce discours.
01:08:24Ça fait des mois que vous, les policiers,
01:08:26tiennent ce discours en disant
01:08:28« Aidez-nous, on ne va pas s'en sortir ».
01:08:30Et j'ai hélas le sentiment que rien ne bouge.
01:08:32La preuve, ces images.
01:08:34Vous voyez,
01:08:36ce qui s'est passé il y a 8 ans à Viry-Châtillon
01:08:38quand nos collègues ont littéralement
01:08:40brûlé dans une voiture, on avait
01:08:42dit « plus jamais ça ». Sauf que le « plus
01:08:44jamais ça », sur notre quotidien,
01:08:46parce que, fort heureusement,
01:08:48on ne médiatise pas tout parce que
01:08:50les gens ne sortiraient plus de chez eux.
01:08:52Aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'on a
01:08:54l'impression que
01:08:56nous, l'électrochoc,
01:08:58ça fait des années qu'on l'a eu
01:09:00et chez Alliance Police Nationale, on a dit
01:09:02soit on renverse la table, soit
01:09:04il faut vraiment qu'il y ait un choc d'autorité.
01:09:06Il faut qu'il y ait quelque chose. Il faut que les délinquants
01:09:08aient peur. Quand ils arrivent en garde à vue,
01:09:10ils aient la peur de la sanction
01:09:12pénale derrière. C'est-à-dire
01:09:14qu'une personne qui rentre en garde à vue,
01:09:16qui est déférée et qui est jugée,
01:09:18il ne doit pas recommencer.
01:09:20C'est-à-dire que la récidive
01:09:22en France ne devrait même pas exister.
01:09:24Le problème, c'est qu'il y a eu un laxisme
01:09:26permanent et il y a eu un lâcher-prise
01:09:28des gouvernements successifs.
01:09:30Tout le monde a voulu faire dans le tout social
01:09:32et dans la culture de l'excuse.
01:09:34Voilà où on en est aujourd'hui. À Cabayon,
01:09:36sur le territoire français,
01:09:38vous avez des fonctionnaires de police qui ont failli
01:09:40cramer vivants. – Est-ce que vous avez
01:09:42confiance dans le nouveau gouvernement ?
01:09:44Est-ce que les mots qui ont été envoyés,
01:09:46je pense à Bruno Rotaillot, après le ministre de la Justice,
01:09:48c'est un discours un peu différent, donc c'est compliqué,
01:09:50mais est-ce que vous avez confiance ?
01:09:52Est-ce que vous vous dites, on va être enfin soutenus
01:09:54correctement ?
01:09:56– Vous savez, les mots sont d'une chose,
01:09:58les actes sont
01:10:00complètement autre chose. On a le ministre
01:10:02de l'Intérieur qui va recevoir les organisations
01:10:04syndicales. Je pense que
01:10:06la feuille de route va être donnée,
01:10:08les sonnettes d'alarme
01:10:10vont être retirées.
01:10:12Il sait très bien ce qui se passe, comme il dit,
01:10:14il soutiendra sa police, il soutiendra sa gendarmerie,
01:10:16les forces de sécurité intérieure.
01:10:18Quand j'entends que
01:10:20la justice n'est pas laxiste
01:10:22et qu'il n'y a pas de problème au niveau de la justice
01:10:24de la part de Didier Migaud,
01:10:26c'est compliqué.
01:10:28C'est compliqué parce que c'est soit on bosse
01:10:30tous main dans la main
01:10:32pour qu'il y ait une sécurité intérieure
01:10:34en France digne de ce nom,
01:10:36mais je vous dis,
01:10:38de fait divers en fait divers,
01:10:40on voit que rien ne bouge. L'électrochoc
01:10:42il ne doit pas venir de la police, l'électrochoc il doit venir
01:10:44du pouvoir politique en place
01:10:46et qu'ils se disent stop, ça suffit
01:10:48effectivement, on n'est pas sur
01:10:50un sentiment d'insécurité, on est en
01:10:52insécurité. Quand vous avez un chauffeur
01:10:54VTC qui se prend une balle de
01:10:56357 Magnum en pleine tête alors qu'il fait
01:10:58son travail, quand vous voyez la jeune Philippine
01:11:00qui est enterrée dans le bois de Boulogne
01:11:02après avoir été tuée par un autre UTF,
01:11:04et quand vous voyez tous les faits divers
01:11:06au quotidien, parce que là je ne cite que les plus graves,
01:11:08mais c'est en permanence comme ça.
01:11:10Qui aurait dit cette nuit qu'à Cavaillon
01:11:12le commissariat allait
01:11:14être attaqué ? Qui ?
01:11:16Et le problème c'est que c'est
01:11:18continuel, c'est tous les jours,
01:11:20tous les jours un peu plus.
01:11:22– Bonjour, il y a Maury, délégué national le Nuit pour le Syndicat
01:11:24Alliance Police Nationale, on va se quitter sur
01:11:26ces images, vous voyez c'est le commissariat
01:11:28de Cavaillon ce matin
01:11:30puisque nous étions en direct tout à l'heure
01:11:32avec ce commissariat, bien évidemment
01:11:34on va continuer à vous expliquer ce qui se passe
01:11:36sur place avec dans un instant Sonia Mabrouk,
01:11:38on se retrouve demain en direct à partir de 10h35,
01:11:40et d'ici là, soyez prudents.
01:11:42– Sous-titrage Société Radio-Canada

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