• le mois dernier
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Mardi 19 novembre 2024, Morandini Live numéro 1540 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, c'est un verdict qui laisse sans voix, un homme de 27 ans qui avait appelé à brûler vif le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a été condamné hier à 600 euros d'amende et un stage de citoyenneté.
00:00:26Vous avez bien entendu, 600 euros d'amende, l'affaire du lycée Ravel remonte au 28 février, le proviseur avait eu une altercation avec une élève majeure à qui il demandait de retirer son voile dans l'enceinte de l'établissement
00:00:37et ce verdict d'une amende et d'un stage provoque la colère des profs dont Kevin Bossuet que l'on connaît bien sur CNews qui était très ému ce matin.
00:00:47On attendait une justice ferme, on a une justice laxiste, moi je pense à tous ces enseignants qui aujourd'hui vont à nouveau être dans leur salle de classe avec le sentiment finalement
00:01:00que l'on peut les agresser en toute impunité puisque la réponse pénale c'est quelques euros d'amende et un stage de citoyenneté.
00:01:09J'ai honte pour mon pays, j'ai honte pour la justice, ma vocation d'enseignant était grande, elle diminue au fur et à mesure du temps et là c'est encore un coup de poignard que l'on inflige à ma vocation.
00:01:24Voilà Kevin Bossuet visiblement au bord des larves ce matin sur le plateau de CNews, on l'écoutera plus longuement tout à l'heure et surtout on va revenir sur cette décision de justice.
00:01:32Une violence donc de plus en plus banalisée, je vous en parle souvent justement pour montrer qu'aucune violence n'est banale en réalité.
00:01:38Exemple avec ce qui est arrivé à Laurent qui s'est fait frapper pour lui voler son vélo, tout a été filmé, on voit clairement la violence de ces individus.
00:01:46Laurent traumatisé encore aujourd'hui, a accepté de nous raconter ce qui s'est passé.
00:01:55Il est 14h ce dimanche à Grenoble quand Laurent, 54 ans, ici avec un pantalon jaune, se fait violemment agresser par deux individus qui lui volent son vélo.
00:02:06Je suis arrivé au niveau de l'AMC2 à Grenoble vers le tram, j'ai dû m'arrêter puisqu'il y avait le tram et en fait ils m'ont foncé dessus, ils m'ont frappé à la tête, ils m'ont fait tomber, je me suis relevé, j'ai pu frapper une personne mais l'autre qui était en scooter m'a foncé dessus donc je suis retombé,
00:02:25elle m'a pris par le sac à dos derrière, elle m'a fait tourner, elle m'a éjecté par terre et ils sont partis avec mon vélo.
00:02:33Sous le choc et blessé, Laurent n'ose plus sortir de chez lui.
00:02:38Le traumatisme, mis à part ce que j'ai au niveau des genoux, au niveau du dos, c'est en fait, je me sens plus libre de faire du vélo dans Grenoble parce que j'ai trop peur, j'ai peur, ça fait deux fois en un an et cette fois-ci là je me dis non, ça c'est plus possible.
00:02:55En fait, je ne suis pas en colère, je suis très triste de la façon dont les choses se passent parce qu'on est une belle région.
00:03:02Voilà, et à propos de violences, il y a un an, jour pour jour, c'était le drame de Crépole et le meurtre de Thomas mais un an après, la surprise vient du fait qu'on ne sait toujours pas qui a poignardé le jeune rugbyman.
00:03:14Marie-Hélène Thoraval, la mère de Crépole, nous a expliqué pourquoi hier soir sur CNews.
00:03:19C'est une enquête qui, je pense, est extrêmement difficile. Il y avait de nombreux attaquants, il faut le dire, qui sont intervenus sur ce bal de Crépole et je pense qu'il est vraiment difficile de tout démêler.
00:03:34Aujourd'hui, je crains que l'auteur ne soit pas derrière les barreaux, tout simplement.
00:03:41Aujourd'hui, c'est une situation qui est difficile à vivre, bien sûr, pour les parents de Thomas, c'est une situation qui est extrêmement difficile à vivre aussi pour les autres victimes,
00:03:51parce qu'on en parle un petit peu moins, mais il y a d'autres victimes, donc des victimes physiques et des victimes aussi psychologiques, et puis le séisme que ça a provoqué sur notre population, sur notre territoire,
00:04:04mais j'oserais dire aussi sur le territoire national, tellement la violence était d'une intensité hors norme.
00:04:10Et il y a un ras-le-bol des maires de France face à cette violence, mais aussi face aux incivilités, face également à l'administration.
00:04:17Alors certains maires jettent l'éponge, c'est le cas de Michel Lautier, il est maire de Blosac, dans les Alpes-Maritimes, et il n'en peut plus, et il nous le dit.
00:04:26Après 18 ans de mandat, Michel Lautier jette l'éponge, baisse des moyens, manque de considération, ce maire des Alpes-Maritimes fait partie de ceux qui n'en peuvent plus.
00:04:35Il y a le gouvernement qui essaye de gouverner, l'État qui dirige, et les maires qui subissent.
00:04:41Quand vous déposez un dossier, on ne regarde pas comment on peut vous arranger, on regarde comment vous le bloquer.
00:04:47Quand est-ce que les gens d'en haut comprendront qu'il y a la ruralité ? On représente 80% du territoire.
00:04:54Vous savez, le mur de Berlin est tombé. Ce qui serait beau en France et qui tombe, c'est le mur administratif.
00:05:00Selon l'Association des maires de France, 83% d'entre eux estiment que leur mandat est usant pour la santé.
00:05:07Même constat pour le maire de Grasse, qui réclame plus de confiance entre l'État et les collectivités.
00:05:13On connaît nos territoires, on est responsable devant nos équipes municipales, devant le conseil municipal, on rendait compte, on a un budget à l'équilibre,
00:05:21on tient l'équilibre de nos communes. Donc voilà, un peu plus de confiance aux maires, un peu moins de défiance en disant
00:05:27« c'est sur vous qu'on va taper pour pouvoir renflouer les déficits qui ont été créés par d'autres ». Au bout d'un moment, c'est fatigant.
00:05:35Autre colère, bien sûr, celle des agriculteurs. Et nous serons en direct d'un moment en Dini Live sur plusieurs points de blocage.
00:05:41Hier, les actions se sont multipliées un peu partout en France. Résumé d'une journée d'action avec les équipes de CNews mobilisées sur tout le territoire.
00:05:50Au petit matin, les agriculteurs sont toujours mobilisés sur la N118 près de Vélizy-Villacoublé.
00:05:56Après y avoir passé la nuit pour relancer le mouvement agricole, la colère ne retombe pas, presque un an après les dernières mobilisations.
00:06:05La dissolution de l'Assemblée a arrêté tous les travaux qui étaient en cours. Et donc du coup, on est au même point qu'en janvier l'année dernière,
00:06:12sachant qu'on a fait une moisson plus médiocre encore que d'habitude. Donc en fait, nous, on est encore plus dans la galère que l'année dernière.
00:06:18L'objectif pour les agriculteurs ? Recommencer des actions symboliques. Ici, la mission n'est pas de bloquer la circulation, mais de la ralentir.
00:06:28Une nouvelle mobilisation pour dénoncer les contraintes qui leur sont imposées et contester le projet d'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
00:06:36C'est comme de la concurrence déloyale, finalement. Nous, on est très normés, très contrôlés, très suivis.
00:06:42Et des produits du monde entier peuvent arriver avec des normes complètement différentes.
00:06:48On est toujours englués dans les contraintes administratives, dans les réglementations et on s'en sort pas.
00:06:55Et en plus, on entend dire que les accords du Mercosur risquent d'être signés et ça serait déplorable pour l'agriculture.
00:07:03On va y revenir, bien évidemment, tout à l'heure, en direct.
00:07:06Et puis, un mot sur l'actualité média, comme tous les jours, et aujourd'hui, l'actualité média, c'est l'affaire Depardieu et l'émission Complément d'enquête de France 2.
00:07:13Vous savez, c'est cette affaire de cette fameuse phrase prononcée par Gérard Depardieu concernant une petite fille.
00:07:19Depuis le début, Yann Moix et les avocats de Depardieu demandent les rushs de cette émission, car selon eux, ce n'est pas de l'enfant dont parlait Depardieu.
00:07:28Faute d'avoir les rushs, ils ont eu accès au constat d'huissier, c'est ça la nouveauté.
00:07:32Écoutez les révélations de Gilles Verdez, hier soir, dans Touche pas à mon poste, à propos de ce constat d'huissier.
00:07:39Maitrasus, l'avocat de Gérard Depardieu, s'est procuré le fameux constat d'huissier.
00:07:43Ce constat d'huissier qui avait été commandé par France Télévisions et dont on ne savait pas réellement ce qu'il contenait.
00:07:50Selon Maitrasus, c'est clair, le constat d'huissier montre que complément d'enquête a été truqué, monté de manière illicite.
00:07:58Le constat d'huissier, au lieu de blanchir France Télévisions, démontre qu'ils ont menti et truqué la réalité.
00:08:04Yann Moix m'a dit que ça pose la question du contribuable qui a payé 170 000 euros pour un montage bidouillé.
00:08:11Selon Maitrasus, dans le constat d'huissier, il y a noir sur blanc.
00:08:15Le problème qu'on lui reprochait, c'est d'avoir sexualisé un enfant, Gérard Depardieu, dans complément d'enquête.
00:08:20Dans le constat d'huissier, qui a été avalisé par Tristan Valex, qui était là au moment de sa réalisation,
00:08:25toujours selon Maitrasus, on voit Gérard Depardieu qui regarde et dans le même plan, dans la même perspective, le même axe,
00:08:34il regarde un enfant, la fameuse jeune fille, et derrière un adulte.
00:08:39Et selon le constat d'huissier, toujours d'après Maître Assous, ils auraient zoomé pour que son regard ne croise que l'enfant
00:08:47et effacé la cavalière totalement.
00:08:50Ça c'est le premier élément qui prouverait donc qu'il y a eu manipulation.
00:08:54Et deuxième chose, selon Yann Moix, les phrases prononcées par Gérard Depardieu dans le documentaire,
00:09:02mais Yann Moix me dit, dans ces conditions, on ne peut plus appeler ça un documentaire, ont été fabriquées.
00:09:07C'est-à-dire qu'on a reconstitué trois phrases de Gérard Depardieu, prononcées à trois moments différents,
00:09:13on a coupé pour faire une phrase qu'il accuse de sexualiser cet enfant.
00:09:18Donc en fait c'est un montage fallacieux, voilà ce que dit le constat d'huissier.
00:09:22Donc selon Maitrasus, qui espère maintenant avoir les rushs, il ne désespère pas d'avoir les rushs Maitrasus,
00:09:28selon lui, tout ça est truqué et il y a eu un montage fallacieux et le constat d'huissier est accablant pour France Télévisions.
00:09:35Voilà, et si tout ça c'est vrai, c'est énorme bien évidemment et on va en entendre parler dans les prochains jours.
00:09:40C'était important de vous donner les faits ce matin, Télévisions a été expliqué hier soir dans Touche pas à mon poste.
00:09:46Justement, les top LFLOP d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:49Ah yes, Kevin, va-t'en, pardon.
00:09:53Hier soir en access, TF1, France 2 et France 3 sont au coude-à-coude, mais personne ne dépasse les 3 millions.
00:09:59Si le 19 avril de France 3 garde le leadership avec 2,9 millions de téléspectateurs, il est subi de près par n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:10:07Sur France 5, c'est à vous, reste en forme, à 1,4 million.
00:10:13À 20h, si Anne-Sophie Lapix est parvenue à repasser la barre des 4 millions, elle reste tout de même à la traîne face au journal de Gilles Boulot sur TF1,
00:10:20qui arrive largement tête à 5,6 millions. Il y a donc 1,6 million d'écarts entre les deux journaux.
00:10:26TPMP sur C8 garde la forme à 1,6 million, restant 4e devant Quotidien sur TMC.
00:10:33À 21h, Cyril Hanouna et Anne Barthez sont très hauts, à plus de 2,3 millions pour les 3e parties des talks.
00:10:39Mais sur tous les 40 retouches par mon poste sur C8 et Quotidien sur TMC n'est que de 30 000 téléspectateurs, avec une très légère avance pour Cyril Hanouna.
00:10:48En premier, personne n'a dépassé les 4 millions, mais TF1 et M6 sont arrivés à égalité.
00:10:53La série de la une, Cat's Eyes, n'est pas l'événement de l'année sur TF1,
00:10:57et L'amour est dans le pré sur M6 de Karine Lemarchand reste très puissant le lundi à près de 4 millions.
00:11:03France 2 est 3e avec un score moyen pour sa série Les Invisibles.
00:11:07Pour France 3, c'est en revanche un flop, puisque le film American Sniper a été battu par Arte, qui diffusait Maigret en un piège.
00:11:14Mister Audience vous dit, à demain !
00:11:44Ils ont donné 2 grands entretiens flubs, où ils parlent 100 langues de bois, c'est passionnant.
00:11:48Il faut le dire d'ailleurs que ce n'est pas un montage, parce que moi j'ai cru que c'était un montage.
00:11:51Honnêtement, ça ne se voit pas du tout sur fond noir comme ça.
00:11:53Ils ont joué sur la photo, ils ont montré une proximité, et vraiment on est content d'aller pas mal.
00:11:57Didier Maisto, bonjour, merci d'être avec nous, journaliste, ancien patron de Sud Radio, pas de photo, rien, tout va bien.
00:12:01Rien du tout, je fais qu'avelier.
00:12:03Très bien, Alexis Isard, bonjour, merci d'être avec nous, vous êtes ancien député, merci d'être là, et Karima Khatim, élue municipale.
00:12:10Divers gauches, aux blancs, mais nils.
00:12:12Pour commencer cette émission, je voulais qu'on revienne sur ce verdict qui a été rendu hier,
00:12:17ce verdict concertant cet homme de 27 ans, qui avait appelé à brûler vif le professeur du lycée Maurice Ravel à Paris.
00:12:24Et bien figurez-vous que pour cet appel au meurtre, il a été condamné à 600 euros d'amende et un stage de citoyenneté.
00:12:32Retour sur les faits.
00:12:34Neuf mois après les faits, le tribunal correctionnel de Paris a condamné l'auteur des menaces de mort envers le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel.
00:12:42Une peine de 60 jours amende, d'un montant total de 600 euros, dont l'impayé pourrait conduire le condamné à des jours de prison.
00:12:50Une obligation d'effectuer un stage de citoyenneté, ainsi que 3000 euros de dommages et intérêts à Philippe Leguillou, proviseur au moment des faits.
00:12:58L'affaire remonte au 28 février. Ce jour-là, une altercation éclate entre le proviseur et une élève de confession musulmane à qui il demandait de retirer son voile.
00:13:09L'élève refuse et affirme que le proviseur l'avait poussé et frappé sur l'avant-bras.
00:13:14Le lendemain, plusieurs menaces de mort à l'encontre du proviseur avaient été publiées sur les réseaux sociaux, dont celle du mis en cause.
00:13:22C'est une dinguerie, faut le brûler vif ce chien.
00:13:25Un incident qui a contraint l'ex-chef de l'établissement à se mettre en retrait de ses fonctions et anticiper son départ à la retraite de quelques mois.
00:13:33Si lors de son procès le mois dernier, l'auteur des menaces de mort dit avoir regretté son acte, l'affaire remet en lumière la difficulté de faire respecter la laïcité dans les établissements scolaires.
00:13:45On est en direct avec le maître Anthony Bem, bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:13:49On est très surpris honnêtement par ce verdict, c'est 600 euros d'amende plus ce stage de citoyenneté, c'est rien du tout, c'est pas ça qui va empêcher les gens de recommencer.
00:14:01En effet, après les décès de Samuel Paty et du professeur Bernard en 2023, on pensait que les juges, car ce sont les juges, avaient compris l'importance de prendre des sanctions à la hauteur de tous les messages de haine et par exemple le message de mort.
00:14:20Traité approviseur de chien qu'il faut brûler, on comprend que c'est un message particulièrement grave.
00:14:28Il y a eu d'autres affaires en France ces dernières semaines où, à la suite de cette même affaire du voile dans le lycée Maurice Ravel, deux personnes ont été condamnées et l'une d'elles, le ministère public a requis dix mois de prison.
00:14:42Donc on voit que les juges peuvent parfois être à la hauteur, malheureusement dans cette affaire, c'est un message particulièrement négatif finalement auprès du public qui est porté par les juges,
00:14:55puisqu'on voit lorsqu'on menace de mort un proviseur, il faut le brûler vif ce chien, et bien on n'encourt que des centaines d'euros d'amende.
00:15:05Donc évidemment le message ne peut pas passer. Il faut rappeler que ce proviseur a dû quitter ses fonctions après plus de 40 ans dans l'enseignement public, menacé de mort encore,
00:15:16il a dû abdiquer et partir à la retraite pour sa version officielle. En réalité, il ne pouvait plus tolérer de vivre dans un tel climat d'insécurité et je regrette que nos juges ne l'aient pas compris
00:15:29et n'aient pas pris des sanctions à la hauteur de la gravité et de l'importance de ces fautes.
00:15:34– Ce qui est étonnant en plus, c'est que j'ai lu plusieurs articles là-dessus et visiblement, il a été décidé également, le tribunal correctionnel a décidé
00:15:41à ce que cette condamnation ne soit pas inscrite à son casier judiciaire, parce que c'est quelqu'un qui vient de commencer un nouveau travail,
00:15:46ils n'ont pas eu envie que ça le suive toute sa vie. C'est un peu surréaliste en fait, parce qu'on a l'impression qu'on a essayé de protéger cette personne.
00:15:55Or celui qu'il faut protéger, c'est le proviseur.
00:15:58– En effet, les juges ont considéré, compte tenu de la personnalité de l'auteur, c'était un primo délinquant,
00:16:03quelqu'un qui n'avait pas de casier judiciaire, qui n'avait pas eu d'antécédent avec la justice,
00:16:07qui n'était pas connu certainement des services de police non plus,
00:16:10qui n'y avait pas lieu de prendre des sanctions à la fois lourdes, on l'a vu, 60 jours amende seulement à 10 euros,
00:16:17ce qui fait 600 euros, c'est-à-dire rien, peu importe, ou 6000 euros, je ne sais pas exactement le montant,
00:16:24mais peu importe, c'est symbolique en réalité.
00:16:26Et donc c'est pour un avertissement, l'absence de casier judiciaire,
00:16:30toute personne qui est poursuivie devant une juridiction correctionnelle peut demander
00:16:34à ce que la sanction ne soit pas inscrite à son casier, pour que celle-ci ne porte pas à des conséquences négatives
00:16:40s'il venait à travailler dans des domaines tels que la sécurité ou dans des zones aéroportuaires,
00:16:46où il faut des agréments préfectoraux.
00:16:48Donc oui, les sanctions pénales, ou encore dans la fonction publique,
00:16:51donc on voit que les sanctions pénales peuvent être encore sanctionnées sur le plan professionnel,
00:16:56et c'est ce que les juges finalement ont décidé, que cette faute, minime pour eux,
00:17:02ne devait pas constituer un handicap pour sa vie professionnelle future.
00:17:07On voit que c'est un jeune de 19 ans, et donc qu'il ne fallait pas plus le sanctionner,
00:17:11c'est une grande mensuétude que les juges ont adoptée dans ce cas-là.
00:17:15– Merci beaucoup Maître, merci d'avoir été en direct avec nous Éric Tegner.
00:17:19Je ne sais pas quoi dire en fait, honnêtement quand j'ai vu la sanction,
00:17:22je me dis, je ne sais pas quoi dire, parce qu'il n'y a même pas un peu de prison avec sursis,
00:17:25en lui disant au moins vous ne recommencerez pas pendant les deux ou trois années qui viennent.
00:17:29Là c'est 600 euros et un stage de citoyenneté, c'est rien.
00:17:32– C'est hallucinant, et surtout ça donne l'impression que le juge pense que c'est simplement une menace.
00:17:37On est en plein procès Samuel Paty, avec véritablement un professeur
00:17:41qui a été assassiné suite à des menaces.
00:17:44Aujourd'hui le danger il est réel, et c'est hallucinant aussi ce fait
00:17:48qu'effectivement l'objectif soit de protéger, préserver potentiellement
00:17:52la carrière professionnelle de ce jeune homme.
00:17:54– C'est à lui qu'on pense en fait, on pense à lui et pas au proviseur
00:17:56qui a été obligé de quitter la profession.
00:17:58– Bien sûr, et on ne pense pas aussi dans quelques années,
00:18:00peut-être s'il intègre justement ces fameuses professions par exemple de la sécurité,
00:18:03que ça serait intéressant de savoir que cette personne justement
00:18:06était dangereuse et a des antécédents.
00:18:08Ça c'est extrêmement inquiétant, ça veut dire que c'est comme si en fait
00:18:11on était dans un monde où le passage à l'acte, la violence,
00:18:14tout ça, ça n'était pas réel, c'était simplement justement du virtuel.
00:18:17Et ça, ça révèle justement d'une idéologie des juges,
00:18:19c'est la raison pour laquelle aussi il faut absolument aujourd'hui
00:18:22mettre en place un statut qui va protéger justement les policiers,
00:18:26qui va protéger les professeurs et qui va obliger de facto
00:18:29à donner un minimum de peine, pas sur les professeurs aujourd'hui.
00:18:32On ne les protège pas suffisamment, ils n'ont pas un statut qui les préserve.
00:18:36– Je trouve que cette situation en dit beaucoup sur le problème actuel
00:18:40parce que là on est face à une menace de mort aggravée
00:18:42dans le sens où c'est une personne dépositaire de l'autorité publique,
00:18:44un professeur est une personne dépositaire de l'autorité publique.
00:18:46– Il y a 600 euros, le 300 euros.
00:18:47– La peine pourrait aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende.
00:18:50La raison pour laquelle cette personne-là n'est pas condamnée à des peines
00:18:53aussi importantes, c'est justement parce qu'on a affaire en fait,
00:18:56je ne veux pas être choquant en disant, mais quasi à monsieur tout le monde,
00:18:58et le juge s'est dit qu'en le pénalisant, on le sortirait de la société,
00:19:01c'est quelqu'un qui est intégré dans la société.
00:19:03Et là, le juge s'est dit qu'en le condamnant fortement,
00:19:05avec de la prison potentiellement, on le sortirait,
00:19:07il deviendrait encore plus dangereux.
00:19:10– Non mais ça peut être de la prison avec sursis,
00:19:12il aurait pu avoir de la prison avec sursis, si jamais il recommençait,
00:19:16ça voulait dire que cette fois il allait en prison, c'était pas mal.
00:19:18– Il l'aurait pu, et moi je crois qu'il l'aurait dû,
00:19:20parce que ce qui lui est reproché est extrêmement grave,
00:19:22et si cette personne se prononce des phrases aussi graves,
00:19:28c'est qu'au fond d'elle, elle est capable de faire pire,
00:19:30et je pense qu'il faut calmer très rapidement ce type d'initiative.
00:19:34Et donner un message aussi, donner un message à tous ceux qui pourraient le faire.
00:19:36– Karima Katim, quel regard vous avez ?
00:19:39– Un regard plutôt alarmant, parce que c'est vrai que les menaces,
00:19:43elles sont de plus en plus récurrentes.
00:19:45– Et on le vit tous en plus.
00:19:46– On le vit tous, on le vit, c'est vrai qu'elles sont de plus en plus récurrentes,
00:19:51et de plus en plus violentes.
00:19:53En ce qui concerne le cas de ce jeune homme, je peux aussi comprendre les juges,
00:19:56parce qu'ils se disent voilà, il est jeune, il n'a jamais rien fait auparavant,
00:19:59est-ce que c'est sur un coup de colère,
00:20:01est-ce qu'il y avait un contexte aussi à cette période-là,
00:20:04où il y avait dans tous les médias cette histoire de voile,
00:20:09et de cette fameuse loi contre le voile à l'école,
00:20:14et je pense qu'aussi ça a attisé une certaine agressivité pour certains,
00:20:20et c'est ce jeune homme, on a fait le jeu, ensuite…
00:20:24– Mais en fait le problème ce n'est même pas lui j'ai envie de dire,
00:20:27c'est tous ceux qui regardent ça, et qui se disent,
00:20:30finalement quand on menace quelqu'un de mort, quand on menace de brûler quelqu'un,
00:20:33on risque quoi ? 600 euros d'amende ? Allez on s'en fout on va le faire.
00:20:36Vous voyez ce que je veux dire ? C'est l'exemplarité le problème.
00:20:39– Oui mais après ça dépend des éléments que le juge a à sa portée aussi,
00:20:42je ne pense pas, je pense qu'il y a déjà eu sanction,
00:20:45ce n'est pas comme si il passait à la frappe.
00:20:47– Ce que se demande le juge en réalité lorsqu'il étudie ce type de cas,
00:20:50c'est est-ce qu'en donnant une peine trop importante,
00:20:53le préjudice sur la société ne sera pas plus élevé avec quelqu'un
00:20:56qui va sortir de la société, étant donné qu'on a…
00:20:59– Non mais si c'est du sursis, il ne sort pas de la société,
00:21:02il ne sort pas de la société si c'est du sursis.
00:21:04– Mais en tout cas c'est la décision qui a été prise par rapport au casier judiciaire.
00:21:07– On va voir ce qu'en pensent les professeurs,
00:21:09justement Philippe Rattiné bonjour, merci d'être avec nous,
00:21:11vous êtes président du syndicat national des écoles,
00:21:14vous avez réagi comment quand vous avez appris la peine contre cet homme ?
00:21:19– En fait on a une réaction qui est un petit peu doule,
00:21:22c'est-à-dire qu'il y a une première réaction qui est insatisfacite,
00:21:25très limitée, mais insatisfacite quand même,
00:21:28c'est-à-dire qu'on a eu un comportement qui était absolument inacceptable,
00:21:32avec une résonance au niveau des réseaux,
00:21:35et on sait ce que ça a pu donner dans d'autres cas beaucoup plus dramatique,
00:21:39donc il y a eu une sanction qui a été prononcée, c'est un fait,
00:21:42le proviseur qui est parti à la retraite d'ailleurs,
00:21:45a considéré que la chose était intéressante pour lui,
00:21:49d'autant plus qu'elle était assortie d'excuses,
00:21:51après il y a effectivement le côté sociétal,
00:21:54il est évident que la sanction qui est prononcée est extrêmement légère
00:21:58et clémente par rapport à ce qui aurait pu être prononcé,
00:22:01le message effectivement adressé à la société globalement par cette clémence
00:22:09est à notre sens peut-être pas tout à fait à la hauteur,
00:22:13en tout cas peut-être pas proportionné aux enjeux,
00:22:16puisque là on est quand même face à question de vie ou de mort,
00:22:22on est face à la question de la laïcité,
00:22:24on est aussi face à la question de l'emploi des réseaux,
00:22:27il y a des choses extrêmement lourdes,
00:22:29et on s'applique là effectivement à traiter,
00:22:32et on regarde le côté conséquences de tout ce qui se passe actuellement,
00:22:35il y aurait aussi à se poser la question des causes,
00:22:38et à remédier peut-être aux causes,
00:22:40mais ça c'est un travail sur le plus long terme évidemment.
00:22:42Je vous trouve très mesuré Philippe Rattiné dans votre réaction,
00:22:45et ce n'est pas un reproche, c'est juste une constatation,
00:22:47tout à l'heure on écoutera par exemple Kevin Bossuet ce matin,
00:22:50Kevin Bossuet était quasiment au bord des larmes en disant
00:22:52nous tous désormais professeurs, on va être menacés,
00:22:55c'est une honte pour la France ce qui s'est passé,
00:22:58vous je vous trouve très mesuré par rapport à ça, pourquoi ?
00:23:02En fait, on a effectivement une réaction qui est dans un premier temps,
00:23:09je ne vais pas vous le cacher, on a eu une réaction épidermique
00:23:11par rapport à ce qui a été prononcé,
00:23:13et on s'est dit c'est juste pas possible.
00:23:15Ensuite, la difficulté c'est de se dire que,
00:23:18comme le juge a dû prendre du recul par rapport à cette situation-là,
00:23:23en tant que responsable syndical, on a aussi à se dire
00:23:26qu'il faut prendre un minimum de recul et de se dire
00:23:28qu'est-ce que ça pose comme question et comme problématique
00:23:31au niveau de la société globalement,
00:23:33et c'est vrai que par rapport à notre profession,
00:23:35il est absolument inacceptable d'entendre ce genre de propos,
00:23:38que ces choses-là soient diffusées, c'est absolument fou,
00:23:42même le fait que l'auteur de ces paroles se soit excusé par la suite,
00:23:47ce qu'il a laissé dans les réseaux doit probablement y être encore,
00:23:52et ça laisse une trace qui est indélébile et qui est un vrai dommage
00:23:56et qui est une véritable attaque.
00:23:58En ce qui concerne notre profession, depuis ce qui est arrivé à M. Paty,
00:24:03on sait que de par notre profession, nous pouvons être, j'allais dire,
00:24:09assassinés, puisque c'est quand même la réalité.
00:24:13C'est effectivement très difficile à vivre,
00:24:18on a beaucoup de collègues qui vont travailler avec un certain sentiment
00:24:23d'angoisse qui est légitime, et on a effectivement à travailler
00:24:27sur les causes de tout cela, et sanctionner et sanctionner
00:24:32avec une juste proportion, c'est quelque chose de difficile.
00:24:36Dans cette affaire, d'ailleurs, il y avait trois personnes,
00:24:39si je ne me trompe pas, qui ont été poursuivies,
00:24:42le parquet avait interjeté appel sur la première sanction
00:24:45qui avait été prononcée, c'est quand même quelque chose
00:24:48qui demeure possible aujourd'hui, on est dans un délai
00:24:51qui va permettre au parquet, s'il estime que la sanction
00:24:53qui est prononcée n'est pas suffisante, de pouvoir demander
00:24:57un nouveau jugement qui peut être éventuellement un peu plus sévère,
00:25:02c'est en tout cas ce qui s'est passé pour le premier des prévenus
00:25:05dans cette affaire.
00:25:06Merci Philippe Rattiné, président du syndicat national des écoles,
00:25:08merci d'avoir été en direct avec nous.
00:25:10On va faire le CNews Info, et on va continuer à en parler
00:25:13parce que je voudrais vous faire écouter la ministre de l'éducation
00:25:15qui a réagi et qui trouve qu'effectivement cette sanction
00:25:17ce n'est pas ça, et puis on écoutera Kévin Bossuet ce matin
00:25:19qui était assez touchant sur le plateau de CNews.
00:25:22Tout d'abord, le CNews Info, il est signé Somaïa Labidi.
00:25:29Au millième jour de son offensive contre l'Ukraine,
00:25:32Vladimir Poutine vient de signer un décret élargissant
00:25:34les possibilités de recours à l'arme nucléaire.
00:25:37Signature qui intervient juste après que les Etats-Unis
00:25:40ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.
00:25:44Vous allez en reparler dans un instant.
00:25:46600 euros d'amende et un stage de citoyenneté
00:25:49pour avoir menacé un professeur, c'est clairement un coup porté à l'éducation.
00:25:53Réaction de ce matin d'Anne Jeuneté au micro de Sonia Mabrouk.
00:25:56La ministre de l'éducation n'a pas caché sa colère,
00:25:59mais rappelle que son rôle, c'est de pouvoir donner à nos professeurs
00:26:02et chefs d'établissement une protection contre toutes sortes de menaces.
00:26:06Et puis les habitants de Coteau-du-Blanc-Assez,
00:26:09consternés dans la nuit de dimanche, la salle des fêtes,
00:26:12mais aussi des espaces dédiés aux clubs sportifs
00:26:14et aux associations de cette petite commune de Charente,
00:26:17ont complètement été détruits, comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:26:21La gendarmerie a ouvert une enquête.
00:26:25Si vous sommeillez à la midi, vous parliez à l'instant d'ailleurs
00:26:28de la ministre et de la réaction de la ministre.
00:26:31On regarde tout de suite cette réaction sur cette affaire.
00:26:34Déjà, permettez-moi d'avoir un mot de soutien pour ce chef d'établissement,
00:26:38dont je rappelle qu'il avait d'ailleurs pris une retraite anticipée,
00:26:41compte tenu des menaces.
00:26:43Donc ce chef d'établissement, dans un contexte où effectivement
00:26:47la sanction qui est prononcée, c'est clairement,
00:26:51moi je le dis avec des mots simples,
00:26:53c'est un coup porté à l'éducation nationale.
00:26:56On est en plus dans une semaine, nous ne l'oublions pas,
00:26:58où nous avons le procès Samuel Paty,
00:27:00et là aussi je voudrais avoir une pensée pour sa famille.
00:27:02Je crois qu'au-delà de sa famille, la communauté éducative
00:27:05et la société tout entière attend que justice et vérité soient dites
00:27:09dans ce procès, parce qu'à chaque fois qu'un professeur est menacé,
00:27:12à chaque fois qu'un chef d'établissement est menacé,
00:27:14c'est la République qui vacille.
00:27:16Moi je ne l'accepte pas.
00:27:17Et comme ministre de l'éducation nationale, mon rôle c'est d'agir,
00:27:20c'est de pouvoir donner à nos professeurs,
00:27:22à nos chefs d'établissement, la protection.
00:27:25Voilà, il faut le faire.
00:27:27Maintenant il faut le faire Didier Maisto.
00:27:29Madame Geneté, avec un peu moins de talent que ses prédécesseurs,
00:27:32il faut le dire, mais c'est la nature,
00:27:35dit la même chose que les autres,
00:27:37c'est-à-dire elle fait pipi dans un violon.
00:27:40On n'attend pas des responsables politiques
00:27:43qui viennent l'armoyer dans les médias en disant
00:27:45ça suffit, c'est un scandale, c'est inacceptable.
00:27:48Il y a des choses à faire.
00:27:49Elles sont très simples.
00:27:50Tout le monde souscrit à tout ce qui a été dit
00:27:52avec beaucoup de mesures.
00:27:54Et c'est bien de ne pas en rajouter
00:27:56parce que plus les choses sont graves,
00:27:57moins c'est la peine d'en rajouter.
00:27:59Tout le monde constate la gravité de la situation.
00:28:01La situation a changé depuis dix ans.
00:28:03Elle a empiré.
00:28:05Les juges, on peut comprendre leurs soucis,
00:28:08sauf que ce n'est plus possible aujourd'hui.
00:28:10Les choses ont radicalement changé.
00:28:12Premièrement...
00:28:13À cause de quoi ?
00:28:14À cause de la société qui s'est, comme le disait un peu
00:28:16Jean-Pierre Chevannement à une époque,
00:28:18qui s'est ensauvagée.
00:28:20Et cette société qui s'est ensauvagée,
00:28:22ce n'est pas simplement quelque chose d'inéluctable.
00:28:26On peut lutter contre.
00:28:27Donc il y a évidemment le volet répressif.
00:28:29Mais elle s'est ensauvagée pour quoi ?
00:28:31Ce qui m'intéresse, c'est les raisons.
00:28:33En gros, parce que moi je pense que c'est juste
00:28:36qu'il y a un manque d'autorité en fait.
00:28:38C'est parce qu'on a laissé tomber l'autorité.
00:28:40Il n'y a pas que ça.
00:28:42Il y a un manque d'autorité.
00:28:44La stigmatisation ?
00:28:46La stigmatisation de quoi ?
00:28:47Lorsqu'on stigmatise à longueur de journée,
00:28:50et d'ailleurs le gouvernement a joué le jeu là-dedans,
00:28:55parce que pour moi la loi visant à retirer le voile aux étudiantes,
00:29:00c'est stigmatiser une partie de la population.
00:29:03Lorsqu'on s'amuse à fracturer la société,
00:29:05à faire ressentir aux Français qu'il y a des Français
00:29:08de première catégorie et de deuxième catégorie...
00:29:11La laïcité elle visait toutes les religions,
00:29:13pas seulement la religion musulmane.
00:29:14Dans les établissements, c'est toutes les religions.
00:29:17C'est l'interdiction du voile.
00:29:19L'interdiction du voile est une des raisons ?
00:29:22C'est l'interdiction du voile.
00:29:24Parce que jusque-là, vous voyez, on ne parlait pas de religion,
00:29:26moi je parlais d'autorité, c'est vous qui amenez ça sur le tapis.
00:29:30Oui, parce qu'on a parlé justement de ça il y a 5 minutes
00:29:34au niveau du problème qu'a subi le proviseur,
00:29:39qui est déplorable bien sûr,
00:29:41et ça en fait partie cette fracture-là.
00:29:44Donc si le proviseur se fait menacer,
00:29:47c'est parce qu'il y a une loi qui interdit le voile
00:29:49dans les établissements scolaires ?
00:29:52C'est que cette loi participe à stigmatiser et à fracturer le pays.
00:29:57Oui, je le dis et je le cite.
00:29:59Ce qui est intéressant, c'est qu'on n'est pas face à un assauvagement,
00:30:02on est face à un problème d'islamisme.
00:30:04C'est vraiment de l'islamisme.
00:30:05Et c'est intéressant d'avoir d'ailleurs votre position sur le sujet,
00:30:08parce que l'islamisme est véhiculé justement par le discours
00:30:11Tendon a parlé d'islamophobie.
00:30:13Qu'est-ce que vous appelez islamisme déjà ?
00:30:15Aujourd'hui, les islamistes, ce sont ceux qui véhiculent l'islamisme,
00:30:18ce sont ceux qui parlent d'islamophobie.
00:30:20Et vous, en parlant d'islamophobie,
00:30:22vous faites le jeu également des islamistes.
00:30:24C'est ça la réalité.
00:30:25Est-ce qu'une personne qui porte le voile, c'est forcément de l'islamisme ?
00:30:27Mais aujourd'hui, vous savez c'est quoi l'islamisme ?
00:30:29C'est d'expliquer que l'État français est contre les musulmans.
00:30:34C'est d'expliquer que la laïcité a été construite d'abord contre l'islam,
00:30:38comme vous le sous-entendiez tout à l'heure.
00:30:40Et donc, c'est de créer un système qui tend justement, au contraire,
00:30:43à tirer aux musulmans sur eux, de rester comme vous êtes.
00:30:45On a la sensation que vous vous excusez presque, en fait, ce jeune homme,
00:30:49parce qu'il s'est passé quoi, pour rappeler concrètement ?
00:30:51Lui, il a voulu faire appliquer la loi, le professeur,
00:30:54en demandant à cette jeune fille de retirer son voile.
00:30:56Et cette jeune fille, en rentrant chez elle, justement,
00:30:58elle en a parlé, du coup, à son frère, qui s'est révolté.
00:31:01Mais là, vous me parlez des causes par la suite.
00:31:03Je vous parle de la base.
00:31:05La base, elle est simple.
00:31:06La base, elle nous dit, c'est parce qu'on a fait une loi
00:31:08qui interdit le voile à l'école.
00:31:10Et c'est ça qui fracture le pays,
00:31:12et qui stigmatise une partie de la population.
00:31:14Et ce qui peut engendrer, justement...
00:31:16Mais ce qui est intéressant, c'est que vous êtes en train de créer, justement,
00:31:18cette guerre de religion qu'on ne souhaite pas.
00:31:20C'est-à-dire que vous-même, en tenant ces propos,
00:31:22vous êtes en train de dire qu'un musulman ne peut pas vivre sa croix
00:31:25si on l'oblige à retirer son voile à l'école.
00:31:28Vous êtes vous-même en train de dire que l'islam n'est pas compatible avec la France,
00:31:31parce que vous considérez que c'est être islamophobe
00:31:34que d'appliquer la laïcité dans un espace scolaire.
00:31:36C'est intéressant. Il y a quelques années...
00:31:38La laïcité, tout dépend de la définition que vous avez de la laïcité.
00:31:41C'est le respect de tout culte.
00:31:43Aujourd'hui, oui, mais vous...
00:31:45Le respect, ça ne veut pas dire porter des signes religieux partout.
00:31:47Ça peut le faire aussi. Beaucoup de pays le font, et ça passe très bien.
00:31:50Mais pas nous, c'est pas ça. C'est qu'à la française.
00:31:52C'est la France.
00:31:54C'est vouloir imposer.
00:31:56Il ne faut pas tout mélanger.
00:31:58On a une constitution qui n'est jamais suivie des faits.
00:32:00Il faut faire appliquer toute la constitution.
00:32:02Ce n'est pas la peine d'avoir des discours dans tous les sens,
00:32:05sans distinction de race, de religion, etc.
00:32:08La république est sociale, indivisible, etc.
00:32:10Ça, personne ne l'applique.
00:32:12Et quand on fait des petits arrangements
00:32:14avec la constitution,
00:32:16chacun, après, fait son petit marché
00:32:18et on se regarde en chien de faïence.
00:32:20Premièrement. Ça, c'est assez terrible.
00:32:22Moi, je suis pour le...
00:32:24Non, mais je voudrais que vous répondiez.
00:32:26Vous partez... Vous faites un exposé littéraire.
00:32:28Non, je ne fais pas d'exposé littéraire.
00:32:30On parlait du concret.
00:32:32Karim Akati vous dit si on n'interdisait pas le voile...
00:32:34Vous mettez le doigt...
00:32:36Vous mettez le doigt sur les problèmes.
00:32:38C'est-à-dire que le concret, sans principe et sans socle,
00:32:41le concret, c'est une petite vaguelette dans le néant.
00:32:44Mais non, ce n'est pas une vaguelette.
00:32:45Excusez-moi, quand on menace un prof de mort,
00:32:47ce n'est pas une vaguelette.
00:32:48Samuel Akati, c'est une vaguelette ?
00:32:50Ce que je suis en train de vous dire, Jean-Marc,
00:32:52si on traite les questions sociétales,
00:32:56les questions du vivre ensemble,
00:32:58par simplement l'angle du fait divers...
00:33:00Ce n'est pas du fait divers.
00:33:02Vous allez me dire que c'est un fait de société.
00:33:04Je connais la rhétorique.
00:33:06Je dis simplement que pour qu'on puisse établir
00:33:09que c'est un fait de société,
00:33:11encore faut-il savoir dans quelle société,
00:33:13avec quel principe, on a envie de vivre.
00:33:15Mais vous nous faites un exposé littéraire.
00:33:17C'est juste la Constitution.
00:33:19Je vous demande juste de répondre.
00:33:21C'est intéressant ce que dit Karim Akati.
00:33:23Excusez-moi.
00:33:24Elle est très concrète, Karim Akati.
00:33:26Elle vous dit si on n'avait pas interdit le voile,
00:33:28on n'aurait pas stigmatisé les musulmans,
00:33:31interdire le voile, c'est stigmatiser les musulmans.
00:33:33C'est ce qui crée des tensions dans les écoles.
00:33:35Ça, c'est concret.
00:33:36Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:33:37La question, elle est simple.
00:33:38Je viens de vous expliquer.
00:33:39Mais non, mais j'ai rien compris.
00:33:40Moi non plus.
00:33:41Je peux utiliser dix mots de vocabulaire,
00:33:44dire que c'est un scandale, je ne suis pas d'accord.
00:33:46Je suis sans doute un abruti.
00:33:47Je peux faire le bas du front.
00:33:49Si vous voulez que je fasse le bas du front,
00:33:51je peux très bien le faire.
00:33:52Je suis capable.
00:33:53C'est quand on ne vous comprend pas, on est abruti.
00:33:55Je suis pas d'accord, Jean-Marc.
00:33:57C'est un scandale.
00:33:58Je suis pas d'accord.
00:33:59Tant pis.
00:34:00Je vais redescendre la pression si possible.
00:34:01Ce qui est important dans cette proposition,
00:34:03c'est qu'on l'a vu dans la plupart des cas,
00:34:05les jeunes filles ont retiré le voile sans problème.
00:34:07Il y a eu certains problèmes.
00:34:09Quand il y a eu des problèmes, en général,
00:34:10c'est parce que les parents s'en sont mêlés.
00:34:11Et la raison pour laquelle il est important d'avoir la laïcité à l'école,
00:34:13c'est parce qu'elle n'est pas obligatoire.
00:34:15Et c'est très bien à la maison.
00:34:17Et lorsque l'enfant rentre dans un espace laïc à l'école,
00:34:21ça lui permet de faire sa propre conscience.
00:34:23Lorsqu'il sort de l'école,
00:34:24il a le droit de prendre n'importe quelle religion,
00:34:28son histoire à lui, qui lui est propre.
00:34:30Mais quand il rentre à l'école,
00:34:31il doit pouvoir se forger sa propre opinion.
00:34:33Et lorsqu'on voit des parents qui viennent à l'école poser problème
00:34:35parce que leur enfant doit retirer son voile,
00:34:38c'est là qu'on voit qu'il y a un problème.
00:34:40Il faut que l'enfant soit en capacité de s'exprimer par soi-même.
00:34:43C'est pour ça que c'est une mesure de laïcité extrêmement importante.
00:34:46Dans votre discours, vous avez la suspicion que ces jeunes femmes musulmanes...
00:34:49Alors celles qui n'ont pas réussi à le retirer parce que leurs parents s'en sont mêlés,
00:34:52oui, parce que la plupart l'ont retiré
00:34:54et sont sortis de l'école avec leur religion intacte.
00:34:56Mais surtout, il y a une règle, Karima.
00:34:58Il y a une règle, on la respecte, quoi.
00:35:00Il y a une règle, on la respecte.
00:35:01Mais sur ça, on est d'accord.
00:35:02Il y a une règle, on la respecte,
00:35:04mais ça n'empêche pas les dégâts collatéraux.
00:35:06Les dégâts collatéraux, c'est stigmatiser,
00:35:08c'est faire ressentir que la communauté musulmane n'est pas totalement...
00:35:15Mais qui dit ça ?
00:35:16Mais c'est tous...
00:35:18C'est vous qui dites ça ?
00:35:19Non, ce n'est pas moi qui le dis.
00:35:20Oui, c'est vous.
00:35:21Non, ce n'est pas moi qui le dis, c'est la société qui le dit.
00:35:23Mais pas du tout.
00:35:24Parce qu'on dit pas de voile à l'école, mais on dit pas de kippa aussi.
00:35:27Pourquoi ça fait pas d'histoire ?
00:35:29Pourquoi ça fait pas d'histoire ?
00:35:30Pourquoi la kippa ?
00:35:32Vous voyez pourquoi ?
00:35:33Vous voyez pourquoi ?
00:35:34Vous dites qu'il y a une règle.
00:35:35Non, il y a des règles.
00:35:36Et il y a des exceptions.
00:35:37Et il y a la justice.
00:35:39Et il y a la justice.
00:35:40Et le problème, c'est que...
00:35:41C'est pour ça que je vous parlais de la Constitution.
00:35:42C'est que quand on ne fait pas appliquer la règle,
00:35:44et que la règle est sans cesse sujette à caution,
00:35:46à interprétation,
00:35:48et que ça fait depuis l'histoire de Creil,
00:35:51et je connaissais très bien le député dans les années 90,
00:35:53à l'époque j'étais à l'Assemblée nationale,
00:35:54je lui avais rendu visite,
00:35:56le premier député, l'ancien proviseur de collège,
00:36:00dans l'affaire de Creil.
00:36:01On n'a toujours pas réglé cette histoire de laïcité.
00:36:04Mais elle est réglée.
00:36:05Non, elle n'est pas...
00:36:06Elle est réglée, c'est pas respecté, c'est tout.
00:36:07Elle n'est pas réglée.
00:36:08Pas de voile à l'école.
00:36:09Elle n'est pas réglée.
00:36:10C'est pas réglé ?
00:36:11Elle n'est pas...
00:36:12Non, mais c'est pas réglé.
00:36:13Ça ne fait pas consensus.
00:36:14Ça fait pas consensus.
00:36:15Mais toutes les lois font pas consensus.
00:36:16Toutes les lois doivent être appliquées.
00:36:18Exactement.
00:36:19On est d'accord.
00:36:20Donc on dit la même chose.
00:36:21Vous voyez, en vous écoutant, mon niveau s'élève.
00:36:23Eric Teckner.
00:36:24Souvent, ceux qui disent qu'elle n'est pas réglée,
00:36:26c'est parce qu'ils considèrent que la France
00:36:28sera enfin ce pays des Lumières,
00:36:30dont vous parliez tout à l'heure,
00:36:31quand il deviendra comme les autres pays.
00:36:32C'est-à-dire, justement,
00:36:33lorsqu'il acceptera pleinement le voile,
00:36:35lorsqu'il acceptera la burqa.
00:36:37Parce que ce professeur,
00:36:38il a été courageux de demander
00:36:39à ce que cette jeune fille retire le voile.
00:36:41Parce que le nombre de personnes
00:36:42qui ne demandent plus l'application, par exemple,
00:36:44de l'interdiction de la burqa aujourd'hui,
00:36:46ça ne se fait plus.
00:36:47On se retrouve avec une partie de la communauté musulmane
00:36:49qui n'est pas représentative,
00:36:51qui est radicalisée,
00:36:52qui tend à faire culpabiliser l'autre partie.
00:36:54Et ils arrivent à diffuser ce discours
00:36:56à toutes les sphères, y compris vous,
00:36:58y compris des gens au centre,
00:37:00à travers ce qu'est de l'islamophobie.
00:37:02Quel est le pourcentage ?
00:37:04Vous avez des chiffres ?
00:37:0540% des jeunes musulmans de moins de 17 ans,
00:37:08après le 5 octobre,
00:37:09ont dit qu'ils n'étaient pas choqués
00:37:10par ce qui s'était passé le 7 octobre.
00:37:12Ça n'est pas surprenant.
00:37:14Et ça n'était pas surprenant, justement,
00:37:16alors peut-être que vous allez dire que c'est un complot,
00:37:18comme Mélenchon disait que les attentats, c'était des complots.
00:37:20On ne peut pas dire ça,
00:37:22on parle de la mi-mode génération.
00:37:24La jeune génération, il y a un problème.
00:37:26C'est pas un complot, mais je peux vous parler des sondages.
00:37:28Tout à l'heure, on parlait des jeunes filles.
00:37:29Laurent Isard, vous le disiez,
00:37:30il y a beaucoup de jeunes filles.
00:37:31Le problème, c'est qu'elles vont à l'école,
00:37:33alors que leurs parents les obligent à avoir ce voile.
00:37:35Non, je pense qu'aujourd'hui,
00:37:36on a une jeune génération
00:37:37où les jeunes filles musulmanes, effectivement,
00:37:39sont très fières de porter le voile.
00:37:40Elles le montrent également sur TikTok.
00:37:42De fait, elles adhèrent beaucoup plus à cela.
00:37:44Elles vont parfois faire de la provocation.
00:37:46Il y a un mouvement de foule sur TikTok qui tend à dire
00:37:48montre ton voile, va porter ton voile.
00:37:50C'est ce qui s'était passé à Montpellier.
00:37:52Réponse rapide de Karima Khatib.
00:37:54Karima, vous réponds.
00:37:55Juste Éric, Karima, vous réponds.
00:37:57Je parle de provocation à l'école.
00:37:59Le voile fait partie d'un religion musulmane,
00:38:01que vous le vouliez ou non.
00:38:03Tout le monde n'est pas d'accord là-dessus.
00:38:05Tout le monde n'est pas d'accord.
00:38:07Une bonne musulmane est fière de ses pratiques.
00:38:11En quoi vous avez honte de ça ?
00:38:13En quoi ça fait d'elle quelqu'un qui n'est pas intégré,
00:38:17qui n'est pas française ?
00:38:19Est-ce que vous êtes en train de dire que l'islam est incompatible
00:38:21avec la France si jamais la France est l'interdiction du voile à l'école ?
00:38:23Est-ce que c'est ça que vous dites ?
00:38:25La France aujourd'hui, c'est l'interdiction du voile à l'école.
00:38:27Est-ce que ça veut dire que l'islam aujourd'hui en France
00:38:29est incompatible avec cette France-là ?
00:38:31Mais pourquoi vous dites ça ?
00:38:33Si vous jugez que c'est incompatible dans ce cas-là,
00:38:35si vous jugez que ça n'est pas dans ce cas-là,
00:38:37il faut s'adapter et il faut soumettre la loi au voile.
00:38:39Parce que tout est dans le comportement en islam.
00:38:41Mais c'est là où je vois que vous avez une notion erronée de l'islam,
00:38:43parce que vous apprendrez que c'est...
00:38:45Quand vous dites une bonne musulmane...
00:38:47C'est intéressant ce mot.
00:38:49Une bonne musulmane...
00:38:51Une jeune femme musulmane peut ne pas porter le voile
00:38:53et être une bonne musulmane dans sa pratique.
00:38:55Lorsqu'elle est complète dans sa foi,
00:38:57elle va jusqu'à porter le voile.
00:38:59Et si elle en est fière...
00:39:01Et si elle en est fière...
00:39:03Si vous allez reprocher à une nonne de se voiler la tête
00:39:05et de se voiler l'œil,
00:39:07je suis désolée.
00:39:09Je suis désolée.
00:39:11Vous allez reprocher à un jeune homme de porter fièrement sa kippa ?
00:39:13Non, je suis désolée.
00:39:15Alors lorsque quelqu'un...
00:39:17Lorsque quelqu'un accomplit sa foi,
00:39:19ça ne vous regarde absolument pas.
00:39:21Ça relève de l'intime.
00:39:23Ça relève de l'intime.
00:39:25De toute façon, jusque Karima Khatib,
00:39:27quand on parle avec beaucoup de musulmans,
00:39:29pour beaucoup, porter le voile n'est pas une obligation.
00:39:31On peut être un bon musulman
00:39:33sans porter le voile, contrairement à ce que vous dites.
00:39:35Il ne faut pas faire de prosélytisme.
00:39:37Je ne fais pas de prosélytisme.
00:39:39C'est du prosélytisme de dire que pour être une bonne musulmane,
00:39:41il faut porter du voile.
00:39:43C'est du prosélytisme.
00:39:45Je dis seulement qu'elle est dans l'accomplissement
00:39:47de sa foi, exactement.
00:39:49Mais ce n'est pas pour ça que c'est une bonne musulmane.
00:39:51Et d'en être fière,
00:39:53en quoi c'est un danger ?
00:39:55Elle doit en avoir honte,
00:39:57c'est ça que vous pensez ?
00:39:59Il faut séparer les musulmans ici qui pratiquent leur force
00:40:01en toute tranquillité
00:40:03aux iraniennes qui subissent
00:40:05les lois des talibans.
00:40:07Il faut arrêter.
00:40:09Et qui se battent pour enlever le voile.
00:40:11Il y en a beaucoup qui se battent pour ça.
00:40:13Parce que là-bas,
00:40:15on leur impose. Ici, on n'impose pas.
00:40:17C'est un choix.
00:40:19Je vous avais promis de l'écouter,
00:40:21Kevin Bossuet, qui était ce matin sur CNews
00:40:23et qui explique pourquoi
00:40:25il est vraiment bouleversé
00:40:27par ce qui s'est passé hier, par ses 600 euros d'amende
00:40:29et par ce stage qui a été donné
00:40:31à cette personne qui avait menacé ce professeur d'histoire-géographie.
00:40:33Il explique que c'est craché une nouvelle fois
00:40:35au visage de Samuel Paty et qu'il a honte
00:40:37pour son pays.
00:40:39C'est un crachat fait à la mémoire
00:40:41de Samuel Paty.
00:40:43C'est un crachat fait à la mémoire de Dominique Bernard.
00:40:45C'est une seconde gifle
00:40:47qu'on a infligée à cette
00:40:49enseignante qui s'était fait gifler
00:40:51parce qu'elle avait demandé
00:40:53à une élève de retirer son voile.
00:40:55Et c'est finalement
00:40:57envoyer un message
00:40:59insulter les enseignants,
00:41:01agresser les enseignants,
00:41:03il ne vous arrivera pas grand-chose.
00:41:05Je pense qu'on a là affaire à une justice
00:41:07profondément laxiste,
00:41:09mais une justice également idéologique.
00:41:11On a l'impression finalement
00:41:13que ce jugement est davantage
00:41:15un acte politique qu'autre chose puisque
00:41:17ce jugement donne raison à l'extrême-gauche
00:41:19qui a tout fait pour minimiser
00:41:21l'agression
00:41:23du proviseur de Maurice Ravel.
00:41:25Souvenez-vous à la députée
00:41:27de la France Insoumise, Danielle Simonnet,
00:41:29qui avait remis en cause
00:41:31le témoignage du proviseur
00:41:33du lycée Maurice Ravel
00:41:35et qui lui avait mis une cible dans le dos.
00:41:37Je pense qu'on n'a pas compris
00:41:39l'importance de la montée de l'islamisme
00:41:41dans notre pays. L'école
00:41:43est de plus en plus gangrénée.
00:41:45Les enseignants font face
00:41:47à des contestations de plus en plus
00:41:49grandes. Les personnels
00:41:51de direction également.
00:41:53On attendait une justice
00:41:55ferme. On a une justice
00:41:57laxiste. Moi je pense à
00:41:59tous ces enseignants qui aujourd'hui
00:42:01vont à nouveau être
00:42:03dans leur salle de classe avec le sentiment
00:42:05finalement que l'on peut
00:42:07les agresser en toute impunité
00:42:09puisque la réponse pénale
00:42:11c'est quelques euros d'amende
00:42:13et un sage de citoyenneté.
00:42:15J'ai honte pour mon pays.
00:42:17J'ai honte pour la justice.
00:42:19Ma vocation d'enseignant
00:42:21était grande. Elle diminue au fur et à mesure
00:42:23du temps. Et là, c'est
00:42:25encore un coup de poignard que l'on
00:42:27inflige à ma vocation.
00:42:29Voilà, Kévin Bossuet ce matin
00:42:31sur CNews, Alexis Isard. C'est vrai
00:42:33que quand on est prof et qu'on voit ça,
00:42:35je comprends l'émotion de Kévin Bossuet qui pourtant
00:42:37est un habitué des plateaux mais là on sentait vraiment qu'il parlait
00:42:39avec son cœur et qu'il était très touché.
00:42:41Je comprends. Je l'ai rappelé au tout début
00:42:43ce que cette personne risquait. 5 ans d'emprisonnement
00:42:45maximal, 75 000 euros d'amende.
00:42:47Maintenant, moi je suis
00:42:49pour que le juge maintienne
00:42:51son appréciation sur chacun des dossiers. Nous,
00:42:53on n'a vraiment que la partie
00:42:55délictuelle du fait.
00:42:57On n'a pas le fond du dossier. C'est beaucoup plus
00:42:59dur. Oui mais c'est le message qu'il a envoyé. C'est ce que je vous disais
00:43:01tout à l'heure en fait. Le problème c'est le message qu'il a envoyé.
00:43:03Maintenant, je pense qu'il n'y a pas
00:43:05à légiférer plus. Je pense que la peine maximale
00:43:07est importante. Il y a la
00:43:09question d'automaticité, de peine planchée.
00:43:11J'y suis contre. Je pense que le juge
00:43:13doit avoir une position qui doit être
00:43:15adaptée à chacune des situations. On le voit sur
00:43:17le dossier de Marine Le Pen.
00:43:19Sur la fraude des politiques,
00:43:21on s'est dit à un moment donné qu'il fallait que les peines soient automatiques
00:43:23parce qu'à un moment où vous tapez dans la caisse,
00:43:25vous ne devez plus pouvoir vous présenter.
00:43:27Aujourd'hui, on voit que ça pose
00:43:29des problèmes. C'est pour ça que la justice, elle doit
00:43:31être indépendante et elle doit avoir la capacité de juger
00:43:33sur chacun des dossiers. Très bien. Voilà ce qu'on
00:43:35pouvait dire sur ce dossier. Autre dossier dans l'actualité
00:43:37ce matin, c'est bien évidemment les agriculteurs.
00:43:39Ce mouvement des agriculteurs.
00:43:41On part tout de suite en direct à la préfecture
00:43:43d'Agen, où on va
00:43:45retrouver notre envoyé spécial
00:43:47qui est sur place, envoyé spécial de
00:43:49CNews avec pour l'instant le calme, visiblement,
00:43:51qui règne sur place, mais de nombreux
00:43:53camions de CRS qui ont pris position.
00:44:03Effectivement, vous voyez cette préfecture d'Agen,
00:44:05la préfecture de l'Haute-Garonne, ce
00:44:07grand bâtiment blanc qui se trouve derrière, qui a été
00:44:09entièrement recouvert de
00:44:11lisiers et de déchets agricoles
00:44:13lors des dernières manifestations l'hiver dernier,
00:44:15en janvier, et cette année, les forces de l'ordre
00:44:17qui veulent éviter de
00:44:19revivre ce scénario terrible
00:44:21en image pour les autorités
00:44:23ici dans le Lot-et-Garonne. En ce moment,
00:44:25les membres de la coordination
00:44:27rurale sont en train de se rassembler dans une zone industrielle
00:44:29à quelques centaines de mètres d'ici et ils vont
00:44:31venir manifester sur cette grande esplanade
00:44:33devant la préfecture, d'après nos informations,
00:44:35dans quelques minutes,
00:44:37ils seraient en route en ce moment.
00:44:39De nombreuses forces de l'ordre se sont mises en place
00:44:41tout autour du centre-ville d'Agen pour éviter
00:44:43tout débordement. Malgré tout,
00:44:45on a vu ce matin, en les suivant
00:44:47sur les petites routes du Lot-et-Garonne,
00:44:49des personnes de la coordination rurale,
00:44:51des agriculteurs particulièrement remontés
00:44:53contre l'autorité et particulièrement
00:44:55contre les préfectures.
00:44:57Ils veulent venir ici, notamment,
00:44:59déposer des déchets. Nous avons vu de
00:45:01nombreuses bennes remplies de déchets agricoles
00:45:03qui sont prêts à être utilisés
00:45:05contre les forces de l'ordre ici, en tout cas, devant la préfecture
00:45:07à Agen. Nous allons suivre
00:45:09ce début de manifestation
00:45:11en début d'après-midi, ici à Agen,
00:45:13en direct sur notre antenne.
00:45:15Merci beaucoup pour ce direct
00:45:17sur place. On est avec Basile Faucheux qui est président
00:45:19d'Agri Demain, l'association qui fait le lien
00:45:21entre les agriculteurs et le grand public.
00:45:23Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:45:25Cette mobilisation,
00:45:27on a du mal à comprendre un peu
00:45:29où elle va.
00:45:31Bonjour à tous.
00:45:33Elle vient
00:45:35déjà du cœur des
00:45:37agriculteurs et
00:45:39elle va devant
00:45:41l'Europe en disant, montrez-nous
00:45:43un cap, donnez-nous un cap.
00:45:45On ne peut pas naviguer à vue
00:45:47comme ça et on est
00:45:49devant une impuissance aujourd'hui
00:45:51un petit peu franco-française
00:45:53en nous apportant de plus en plus de normes
00:45:55et en même temps
00:45:57en nous laissant libéraliser
00:45:59un maximum notre
00:46:01marché et
00:46:03on fait manger à nos
00:46:05compatriotes
00:46:07des choses que l'on nous interdit de produire.
00:46:09C'est comme si
00:46:11dans un jeu de société
00:46:13on nous donnait des cartes
00:46:15et pas les mêmes aux autres et c'est le meilleur
00:46:17qui gagne sachant que le jeu est tronqué
00:46:19dès le départ.
00:46:21Ce discours, on l'a entendu lors du premier mouvement
00:46:23des agriculteurs. Or depuis,
00:46:25il ne s'est rien passé en fait.
00:46:27Exactement.
00:46:29Vous avez résumé en une phrase
00:46:31une année de colère agricole
00:46:33qui s'est rajoutée
00:46:35en plus des
00:46:37catastrophes naturelles et sanitaires
00:46:39où l'État n'y peut rien.
00:46:41C'est comme ça.
00:46:43L'État a pris part
00:46:45dans des plans d'action
00:46:47mais aujourd'hui reste quand même
00:46:49très sourd
00:46:51à ce que l'on a demandé
00:46:53et donc en parallèle, on signe des accords
00:46:55et on nous demande
00:46:57toujours plus. Pendant une année, on a encore
00:46:59demandé plus aux agriculteurs
00:47:01en sachant que derrière, il y avait un Mercosur
00:47:03qui arrivait ou d'autres
00:47:05éléments où on demande aux agriculteurs
00:47:07de faire toujours mieux en étant
00:47:09toujours sur un marché unique et en
00:47:11autorisant toujours davantage
00:47:13des choses à rentrer chez nous.
00:47:15C'est très problématique.
00:47:17Et puis dans notre monde agricole,
00:47:19avant, vous aviez
00:47:21un professeur qui
00:47:23était là. Aujourd'hui,
00:47:25qui est de plus en plus dépité
00:47:27par son métier. Aujourd'hui, on a exactement
00:47:29la même chose dans le monde agricole.
00:47:31Merci beaucoup Basile Faucheux, président d'Agredemain Association,
00:47:33faisant le lien entre agriculteurs et grand public.
00:47:35Alexis Isard, finalement, ces agriculteurs sont encore
00:47:37des cocus ?
00:47:39Ce qui s'est passé, en réalité, c'est qu'il y a eu une dissolution
00:47:41de l'Assemblée nationale, vous le savez. Moi, je suis bien placé
00:47:43pour le savoir parce que le Premier ministre de l'époque,
00:47:45Gabriel Attal, m'avait confié une mission en début d'année
00:47:47pour améliorer la rémunération des agriculteurs.
00:47:49Ça devait aboutir sur une loi
00:47:51à la rentrée, vous savez, les fameuses lois Egalim
00:47:53qui sont attendues par les
00:47:55agriculteurs. Et il est vrai que la dissolution de l'Assemblée
00:47:57nationale a fait prendre beaucoup de retard.
00:47:59Cette loi, elle va arriver. Moi, j'en suis
00:48:01le garant. J'ai présenté ce rapport qui a été
00:48:03co-rédigé avec une autre parlementaire
00:48:05à la ministre de l'Agriculture qui a pris toutes les
00:48:07préconisations. Il est urgent que ça bouge.
00:48:09On ne la voit pas beaucoup. Il est urgent que ça bouge.
00:48:11Il y a une ministre de l'Agriculture.
00:48:13Vous confirmez. Elle existe. Elle s'appelle comment ?
00:48:15Elle a fait beaucoup d'annonces.
00:48:17Elle existe ? Non, elle a fait beaucoup d'annonces.
00:48:19Détrompez-vous, notamment sur le contrôle unique.
00:48:21On ne la voit pas beaucoup sur le terrain. On ne la voit pas beaucoup
00:48:23dans les médias. Elle est assez discrète.
00:48:25Elle doit être timide. J'ai peut-être
00:48:27un tropiste parce que je m'intéresse beaucoup à ces sujets-là.
00:48:29Moi, je vois beaucoup d'annonces qui passent. Je vois
00:48:31beaucoup ces communications. Maintenant, c'est peut-être
00:48:33parce que je m'intéresse beaucoup à ces sujets-là. En tout cas, ce qui est
00:48:35certain, c'est que les agriculteurs, sur le sujet
00:48:37du Marcosur, ils ont raison de manifester.
00:48:39Moi, j'espère qu'ils vont être rejoints par les
00:48:41agriculteurs européens comme c'était le cas
00:48:43lors de la dernière manifestation parce que ça
00:48:45commence à bouger en Europe. L'Italie
00:48:47commence à se rendre compte que d'ouvrir ses marchés
00:48:49à l'agriculture étrangère... Pour l'instant,
00:48:51c'est les seuls qui nous ont rejoints. On est
00:48:53tout seuls avec les Italiens pour l'instant. L'agriculture, c'est une arme
00:48:55colossale en cas de
00:48:57problématique. On a besoin d'avoir une souveraineté.
00:48:59Je pense qu'il faut avoir une souveraineté alimentaire européenne.
00:49:01Et le problème sur ces accords du Marcosur,
00:49:03c'est que, non seulement il y a ces sujets
00:49:05des boeufs aux hormones qu'on peut importer, mais il y a
00:49:07aussi que tous les agriculteurs d'Amérique du Sud
00:49:09ne respectent pas les mêmes normes environnementales
00:49:11et c'est dur à contrôler. Là où notre agriculture
00:49:13le fait, donc ça a
00:49:15un impact sur leur compétitivité et donc
00:49:17forcément sur leurs prix. Ils vont être très
00:49:19préoccupés. Je vous donne la parole dans un instant.
00:49:21On va sur place parce que c'est intéressant de voir ce qui se passe.
00:49:23On va rejoindre Mickaël Dos Santos qui se trouve
00:49:25au péage de Saint-Lichamance et dans
00:49:27l'Oise. Bonjour Mickaël, que va-t-il se
00:49:29passer sur place ? Vous êtes avec Fabrice Elsner
00:49:31et visiblement, vous attendez
00:49:33l'arrivée d'agriculteurs.
00:49:45Bonjour Jean-Marc. Effectivement,
00:49:47des agriculteurs vont arriver
00:49:49aux alentours de 13h30 pour une
00:49:51opération de contrôle
00:49:53de fret. Les marchandises des poids lourds
00:49:55vont être inspectées. Une action
00:49:57qui pourrait être symbolique
00:49:59même s'il n'est pas exclu
00:50:01que ces produits soient
00:50:03saisis voire même détruits.
00:50:05L'idée est en tout cas ici
00:50:07de dénoncer les différences entre les produits
00:50:09importés de l'étranger
00:50:11et les produits français qui, on le sait,
00:50:13sont soumis à des normes
00:50:15beaucoup plus contraignantes.
00:50:17Une opération du même type
00:50:19aura d'ailleurs lieu à Beauvais
00:50:21en simultané. Beauvais, où
00:50:23une première journée de mobilisation
00:50:25a eu lieu hier.
00:50:27Le syndicat de la FDSEA
00:50:29de l'Oise s'est mobilisé toute la journée.
00:50:31On a vu ces images de l'entrée
00:50:33de l'office français de la
00:50:35biodiversité murée pour protester
00:50:37contre des contrôles d'exploitation
00:50:39jugés excessifs
00:50:41et récurrents. Et puis, le
00:50:43soir même, devant la préfecture,
00:50:45les agriculteurs et leurs 80 tracteurs
00:50:47ont dormi, campés
00:50:49devant cette préfecture.
00:50:51Ils ont d'ailleurs utilisé
00:50:53des canons effaroucheurs, ces canons
00:50:55censés effrayer les volatiles en temps
00:50:57anormal, mais utilisés
00:50:59ici pour, nous ont
00:51:01dit les agriculteurs, réveiller
00:51:03l'Etat. Merci beaucoup
00:51:05Michael Dos Santos, avec Fabrice Helsner
00:51:07sur place au PH2, sans lice,
00:51:09chamant.
00:51:11Moi c'est vrai que j'ai vraiment de la peine pour les agriculteurs
00:51:13parce que Didier Maisto,
00:51:15c'est vrai qu'ils se mobilisent,
00:51:17ils font des efforts, c'est des efforts pour eux
00:51:19de se mobiliser parce qu'ils sont en plein travail en plus en ce moment,
00:51:21ils souffrent, et la dernière fois
00:51:23on les a pris pour des imbéciles, excusez-moi.
00:51:25Je le disais tout à l'heure,
00:51:27c'est les cocus, encore une fois, ils sont cocus.
00:51:29Moi je vis à la campagne, dans une petite commune rurale
00:51:31entourée d'agriculteurs et je parle tous les jours
00:51:33avec eux. Oui, ils sont cocus
00:51:35et il faudrait quand même
00:51:37qu'on m'explique quelque chose, puisqu'on
00:51:39nous vente sans arrêt le made in France,
00:51:41la fabrication française, les hautes
00:51:43normes sanitaires,
00:51:45la gastronomie, etc.
00:51:47Quand on est un pays comme la France,
00:51:49et qu'on a autant de champs de blé,
00:51:51de forêt, etc., une agriculture
00:51:53qui domine l'essentiel du paysage
00:51:55et le premier domaine maritime mondial,
00:51:57soit dit en passant,
00:51:59est-ce que ça a du sens
00:52:01d'être encore dans une communauté
00:52:03européenne, dans une union
00:52:05européenne, qui n'a pas les mêmes ressources
00:52:07naturelles que nous ? Est-ce que ça a du sens
00:52:09d'aller faire des traités
00:52:11le Mercosur en l'occurrence ?
00:52:13Est-ce que ça a du sens d'aller toujours plus
00:52:15dans l'agriculture intensive
00:52:17et extensive ? Ça n'a aucun sens.
00:52:19Donc on ne peut pas déplorer. On nous dit
00:52:21toujours on est plus fort ensemble, etc.
00:52:23Nous nous apportons beaucoup
00:52:25à l'Europe, mais qu'est-ce que l'Europe nous apporte
00:52:27avec la PAC qui est le système
00:52:29dans une Europe déjà corrompue,
00:52:31le plus corrompu de tous les systèmes,
00:52:33tous les spécialistes vous le diront. Donc on ne peut
00:52:35pas déplorer les causes
00:52:37dont on déplore
00:52:39les effets, quoi. Donc ça, ça ne
00:52:41va pas. Il faut sortir de cette contradiction
00:52:43stratégique. Il y en a qui...
00:52:44Mais vous n'aimez pas l'Europe, vous, de toute façon.
00:52:45Non, mais c'est pas que je n'aime pas l'Europe. Moi, je suis un pragmatique.
00:52:47Non, mais déjà, vous n'êtes pas un grand fan de l'Europe.
00:52:49Donc vous vous dites, c'est une question de...
00:52:51Je ne suis pas de cette Europe-là.
00:52:53Moi, je ne veux pas m'en priver.
00:52:54Éric Tagler.
00:52:55Alors, taper uniquement sur l'Europe, c'est faire comme
00:52:57s'il n'y avait aucune responsabilité de la part
00:52:59d'Emmanuel Macron, qu'il n'y avait pas non plus de responsabilité
00:53:01de la part des Français qui ont quand même réélit
00:53:03Emmanuel Macron. Moi, l'an...
00:53:05Ça m'a amusé quand... Alexis Izzard, pardon.
00:53:07Ça m'a amusé quand il a dit, oui, mais j'ai pas pu
00:53:09appliquer les réformes qu'on avait, parce que vous comprenez,
00:53:11il y a eu la dissolution. Tiens, comme si
00:53:13c'était ce truc-là. La dissolution, c'est Emmanuel
00:53:15Macron, votre président, qui l'a décidé.
00:53:17Ensuite, on dit, oui, mais aujourd'hui,
00:53:19la France, elle est un peu toute seule, etc.
00:53:21Je suis désolé, dans votre majorité, il y a
00:53:23un an et demi, deux ans, lorsqu'on se prononçait contre le
00:53:25Mercosur, on était un horrible
00:53:27personnage qui voulait fermer les frontières,
00:53:29et c'est un très, très récent.
00:53:31Ça fait sept ans qu'il est président de la République,
00:53:33et ça fait uniquement un an qu'on
00:53:35commence à parler du Mercosur. Ça fait
00:53:37une vingtaine d'années, effectivement. On a
00:53:39Michel Barnier, qui était commissaire européen,
00:53:41donc il est également responsable. Les
00:53:43Républicains, aujourd'hui, ont toujours été pour les accords
00:53:45de libre-échange, et ils sont au gouvernement.
00:53:47Il y a une responsabilité, et il y a une responsabilité aussi,
00:53:49il faut le dire, de la FNSEOR. Parce que moi, je m'en souviens...
00:53:51Je m'en souviens juste un petit
00:53:53point pour les... En plus,
00:53:55là-dessus, ça tape pas sur vous, mais sur vos alliés.
00:53:57La FNSEOR, au mois d'avril,
00:53:59ils ont dit, bon, on arrête, on accepte le deal
00:54:01de Gabriel Attal, il est
00:54:03superbe à côté de la botte de foin, il nous a fait des promesses,
00:54:05on va le croire. Et du coup, ils ont refusé quoi ? Ils ont refusé
00:54:07la convergence des différents pays
00:54:09européens pour la manifestation le 5 juin,
00:54:11quatre jours avant les élections européennes,
00:54:13justement, parce qu'ils savaient qu'ils allaient se faire
00:54:15avoir par le Mercosur, ces agriculteurs d'autres
00:54:17pays. Et donc ça, la FNSEOR aussi,
00:54:19elle s'est trompée, parce qu'il y a une partie
00:54:21quand même de ses alliés qui sont manipulés par
00:54:23la majorité, parce qu'au bout du compte, vous savez
00:54:25que le Mercosur passera, mais ça ne vous
00:54:27dérange pas.
00:54:29On va demander à un agriculteur, c'est intéressant d'avoir
00:54:31un agriculteur. On est avec Rémi Dubat, président des Jeunes
00:54:33Agriculteurs de l'Hérault. Bonjour, merci d'être
00:54:35en direct avec nous. Est-ce qu'au final, tout ça
00:54:37ne va pas finir en queue de poisson et vous allez vous faire
00:54:39rouler une fois de plus ?
00:54:41Écoutez, se faire rouler une fois de plus,
00:54:43il y a eu quand même des avancées depuis le début
00:54:45de l'année, qui ne vont pas assez vite,
00:54:47et puis on en attend d'autres, parce qu'effectivement,
00:54:49il y a beaucoup de belles paroles, et maintenant,
00:54:51on attend les décrets d'application, et surtout que l'on voit
00:54:53vraiment sur nos exploitations arriver
00:54:55les mesures.
00:54:57Se faire rouler, de toute façon,
00:54:59il faut à un moment donné quand même qu'on montre
00:55:01notre mécontentement et là où
00:55:03on n'est pas d'accord. Le Mercosur,
00:55:05ça fait bien longtemps qu'on alerte dessus,
00:55:07on n'a pas attendu que ça soit signé.
00:55:09Maintenant, il fallait aussi
00:55:11montrer au moment de la potentielle
00:55:13signature entre hier et aujourd'hui
00:55:15notre opposition. Moi, je ne suis
00:55:17pas d'accord sur la surenchère,
00:55:19encore une fois, comme il était
00:55:21dit juste avant, de se faire balader
00:55:23et donc arrêter.
00:55:25Non, on n'a jamais dit que tout était merveilleux,
00:55:27loin de là. Le seul
00:55:29truc, c'est qu'à un moment donné, il faut être raisonnable,
00:55:31on a du travail sur les exploitations, on ne peut pas
00:55:33mettre en pause le végétal ou les animaux,
00:55:35et donc il y a un temps pour tout, il y a un temps
00:55:37pour travailler, il y a un temps pour manifester,
00:55:39il y a un temps pour travailler aussi avec les parlementaires
00:55:41et l'État pour trouver des solutions.
00:55:43C'est ce qu'on fait chez Jeunes
00:55:45agriculteurs, en tout cas, et avec
00:55:47la FNSEA. Ce n'est pas juste
00:55:49aller dans la rue gueuler, on est aussi porteur de solutions
00:55:51et de propositions.
00:55:53Aujourd'hui...
00:55:55Là, c'est vrai que la dernière fois, lors du dernier mouvement, puisque vous êtes
00:55:57associé à la FNSEA, lors du
00:55:59dernier mouvement, quand vous avez levé les
00:56:01barrages, vous avez eu des choses qui ont
00:56:03été promises. Elles sont où ces choses-là ? Quand on parle
00:56:05avec tous les agriculteurs sur le terrain, ils nous disent
00:56:07« rien n'a changé pour nous ». C'est pour ça que je disais
00:56:09« est-ce que vous n'êtes pas fait balader la première fois ? »
00:56:11Il y a une partie
00:56:13des mesures qui est arrivée, si on parle
00:56:15le GNR qui a été longtemps
00:56:17mis sur le devant de la table.
00:56:19C'est quand même arrivé. Il y a effectivement
00:56:21plus de la moitié qui ne sont pas arrivées
00:56:23dans les cours de fer, mais qui ne sont pas traduites dans
00:56:25des décrets d'application. La dissolution,
00:56:27quoi qu'on en dise, oui, a mis
00:56:29un temps d'arrêt à tout ça,
00:56:31notamment la loi d'orientation et d'avenir
00:56:33agricole qui est passée à l'Assemblée nationale
00:56:35mais qui n'est toujours pas passée au Sénat.
00:56:37Qu'en est-il de cette loi ?
00:56:39Du coup, à la rentrée, nous, on a mis une proposition
00:56:41de loi plus globale dessus parce
00:56:43qu'effectivement, le compte n'y est toujours pas.
00:56:45Mais en tout cas, ce qu'il faut savoir,
00:56:47c'est que bon nombre d'agriculteurs,
00:56:49oui, sont dans la détresse.
00:56:51Le sont encore plus qu'en début d'année, au final,
00:56:53parce que quittent des petites récoltes
00:56:55de cette année, que ce soit en blé,
00:56:57en vin, etc.,
00:56:59en raisin. Donc forcément,
00:57:01ça accentue aussi la colère
00:57:03et puis, ce qu'on demande depuis
00:57:05toujours, c'est une vision d'avenir de l'agriculture
00:57:07française. Qu'est-ce qu'on vend en France ?
00:57:09Est-ce qu'on veut continuer de laver plus blanc que blanc ?
00:57:11Au final, devenir des paysagistes
00:57:13et plus produire
00:57:15notre alimentation et donc,
00:57:17pour combler ça,
00:57:19importer des produits de moins bonne qualité
00:57:21à travers des traités de libre-échange
00:57:23comme le Mercosur et des millions de tonnes
00:57:25de viande, de volaille,
00:57:27de sucre, de tout ça
00:57:29qu'on ne veut pas chez nous.
00:57:31Les concitoyens et les consommateurs
00:57:33ne veulent pas qu'on produise de cette manière-là.
00:57:35Donc, on fait au maximum
00:57:37pour être plus vertueux,
00:57:39pour adapter nos pratiques.
00:57:41À ce moment, on est arrivé à des hausses de charges
00:57:43de plus de 20 ou 30 % depuis
00:57:45quelques années, avec des prix qui
00:57:47stagnent, voire à la baisse.
00:57:49Donc, l'effet aussi
00:57:51ciseau, c'est qu'on est pris en étau
00:57:53et qu'on n'a plus de revenus. Et l'essentiel,
00:57:55il est là au final. Pourquoi
00:57:57on est dans la misère, on va dire,
00:57:59et qu'on est dans la colère ? Parce qu'on n'a plus
00:58:01de revenus. Si on avait un revenu
00:58:03décent, on pourrait investir
00:58:05dans nos exploitations pour faire mieux, pour
00:58:07développer, pour installer des jeunes
00:58:09agriculteurs. C'est aussi tout ce qu'on demande,
00:58:11c'est d'installer des jeunes parce que c'est un métier
00:58:13d'avenir, quoi qu'on en dise. Mais aujourd'hui,
00:58:15s'il n'y a pas de revenus, on ne peut pas faire ça.
00:58:17Et surtout,
00:58:19au final, le revenu,
00:58:21il dépend de quoi ? Il dépend de quelques centimes
00:58:23sur une bouteille de vin. On demande entre 15 et
00:58:2520 centimes de plus sur une bouteille de vin
00:58:27qui aille directement au producteur.
00:58:29C'est que dalle. C'est quelques centimes
00:58:31sur un oeuf, c'est quelques centimes sur la viande.
00:58:33Donc, pour le consommateur, au final,
00:58:35ce n'est pas grand-chose. Par contre,
00:58:37est-ce que les négociants, est-ce que les intermédiaires
00:58:39et surtout les grandes surfaces veulent
00:58:41aussi faire l'effort de réduire leurs marges
00:58:43pour mettre réellement l'argent sur
00:58:45les producteurs
00:58:47et pas aussi étrangler les consommateurs
00:58:49parce qu'on sait le pouvoir d'achat, on est tous confrontés à ça.
00:58:51Merci beaucoup Rémi Dumas, président
00:58:53des Jeunes Agriculteurs de l'Ero. Vous avez résumé en
00:58:55deux mots, c'est la misère et la colère
00:58:57en fait. Et les deux sont
00:58:59liés, c'est vraiment ce qu'on ressent en vous écoutant.
00:59:01Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:59:03C'est déjà 38.
00:59:05Alors, le libre-échange, il faut savoir
00:59:07qui est libre dans l'échange, certainement pas les agriculteurs
00:59:09ni les français.
00:59:11Je suis obligé de faire la pub.
00:59:13On ne va pas faire le CNews Info pour gagner du temps,
00:59:15on a trop de choses à faire. On fait la pub
00:59:17et juste après, je vous parle d'un autre sujet, on va changer.
00:59:19On va parler de ces manifs
00:59:21pro-palestiniennes puisqu'hier, il y a eu
00:59:23à nouveau des manifs, vous voyez des images,
00:59:25et même vendredi, à l'université de Lille,
00:59:27Violette Spilbou, qui est députée ensemble,
00:59:29n'a pas pu tenir sa conférence à cause de
00:59:31manifs pro-palestiniennes. On en parle juste après
00:59:33la pub. Pas de CNews Info, on va vite. A tout de suite.
00:59:41Merci d'être avec nous. Il y a beaucoup de sujets aujourd'hui
00:59:43donc on va essayer de parler
00:59:45de tout et je voulais qu'on revienne quand même sur ces
00:59:47manifs pro-palestiniennes qui continuent dans les
00:59:49facs, même si on en parle beaucoup moins parce que
00:59:51l'actualité est chargée. Il s'est passé
00:59:53quelque chose vendredi à
00:59:55l'université de Lille qui est grave
00:59:57en mon sens parce qu'on a empêché une députée
00:59:59de parler. C'est une députée ensemble, elle s'appelle
01:00:01Violette Spilbou, on la connaît
01:00:03dans les médias. Elle devait participer à une table ronde
01:00:05mais des militants pro-palestiniens
01:00:07se sont glissés dans la salle de l'amphithéâtre
01:00:09pour perturber l'événement en se
01:00:11mettant à scander des
01:00:13slogans contre la députée
01:00:15pour lui reprocher son positionnement dans ce
01:00:17conflit. Regardez ce qui s'est passé.
01:00:19Nous sommes tous des enfants de Gaza !
01:00:23Nous sommes tous des enfants de Gaza !
01:00:27Nous sommes tous des enfants de Gaza !
01:00:31Nous sommes tous des enfants de Gaza !
01:00:35Jeunis, fascistes,
01:00:37c'est vous les terroristes !
01:00:39Jeunis, fascistes, c'est vous les terroristes !
01:00:41Voilà donc ce qui s'est passé.
01:00:43Yves-Anne Lecauze, bonjour. Vous êtes déléguée nationale de l'Uni.
01:00:45Finalement, ça continue dans
01:00:47les facs et dans les universités ?
01:00:49Ça continue et ça a la même tendance
01:00:51à se généraliser depuis le début
01:00:53de l'année. On est dans une situation
01:00:55où là, maintenant, c'est même pas une députée
01:00:57que la gauche va qualifier de droite ou
01:00:59d'extrême-droite qui ne peut pas s'exprimer.
01:01:01C'est une députée macroniste, Violette
01:01:03Spilbou, qui ne peut pas s'exprimer tout
01:01:05simplement parce qu'elle n'était pas favorable
01:01:07à l'organisation d'une conférence avec
01:01:09Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon
01:01:11à l'Université de Lille il y a quelques mois.
01:01:13C'est la raison qui pousse la gauche
01:01:15et l'extrême-gauche à la censurer. Et nous,
01:01:17ce qu'on peut observer sur le terrain, c'est qu'il y a une radicalisation
01:01:19pas seulement de l'extrême-gauche
01:01:21mais de la gauche avec des organisations étudiantes
01:01:23comme l'Union étudiante qui appellent à censurer
01:01:25des conférences, qui appellent à s'en prendre
01:01:27physiquement à leurs opposants
01:01:29politiques. Il y a
01:01:31de cela deux semaines, ne serait-ce qu'à
01:01:33Lyon 3, qui est en plus réputée pour être une
01:01:35université particulièrement calme.
01:01:37On a eu des militants de l'UNEF,
01:01:39de l'Union étudiante et de la Jeune Garde
01:01:41qui ont attaqué l'université,
01:01:43qui ont attaqué les locaux de l'Uni,
01:01:45qui s'en sont pris à la sécurité,
01:01:47aux membres de la sécurité
01:01:49de l'université. Et ça,
01:01:51rien qu'aujourd'hui encore, on peut le voir d'ailleurs
01:01:53à la Sorbonne, ça a tendance à se généraliser
01:01:55avec des blocages, avec des censures,
01:01:57avec des occupations, et ça, ça émane exclusivement
01:01:59de l'extrême gauche. – Mais moi, ce qui m'étonne
01:02:01niveau locaux, c'est qu'il n'y a personne dans ces
01:02:03universités, enfin j'ai l'impression que c'est un peu la pagaille
01:02:05ces universités, c'est-à-dire, chacun fait ce qu'il veut,
01:02:07on veut interdire quelqu'un de parler, on lui interdit
01:02:09de parler, il n'y a personne qui établit des règles,
01:02:11il n'y a personne qui fait respecter les règles.
01:02:13C'est vrai que c'est bien qu'il y ait du débat dans les universités
01:02:15et je crois que voilà, tous ceux qui ont été
01:02:17dans les universités le sachent, c'est des lieux de débat,
01:02:19c'est des lieux de dialogue, mais là, c'est plus
01:02:21des dialogues et personne ne se bat,
01:02:23enfin les présidents d'universités ne se battent pas
01:02:25pour que le dialogue soit rétabli.
01:02:27– Vous parlez de pagaille, moi je parlerais même
01:02:29d'anarchie, là on est dans une situation
01:02:31où il y a un laisser-faire, un laisser-faire
01:02:33par une bonne partie des présidents
01:02:35des universités parce que
01:02:37il faut quand même voir qui devient président,
01:02:39on n'est pas président d'université
01:02:41parce qu'on a un technocrate,
01:02:43on n'est pas président d'université parce qu'on est compétent,
01:02:45on est président d'université parce qu'on est élu
01:02:47par un conseil universitaire
01:02:49qui lui-même est élu par les étudiants
01:02:51et par les professeurs, et qui est majoritaire
01:02:53dans les conseils étudiants et professeuraux ?
01:02:55La gauche et l'extrême-gauche.
01:02:57Donc on se retrouve avec des présidents
01:02:59souvent de gauche et d'extrême-gauche
01:03:01qui dirigent les universités
01:03:03et forcément, il y a un deux-poids-deux-mesures,
01:03:05donc quand une organisation de gauche ou d'extrême-gauche
01:03:07ne respecte pas un règlement, les présidents,
01:03:09parce qu'ils sont souvent de gauche ou d'extrême-gauche,
01:03:11ne vont pas réagir, et là on peut
01:03:13d'ailleurs, je tiens à le réitérer, un deux-poids-deux-mesures
01:03:15parce que l'Uni, au moindre
01:03:17faux pas, en tout cas ce qu'ils vont considérer
01:03:19comme étant un faux pas, même si nous,
01:03:21à contraire de l'extrême-gauche, on n'essaie jamais de censurer
01:03:23ou d'appeler à la violence,
01:03:25il y a des sanctions.
01:03:27Alors que la gauche et l'extrême-gauche,
01:03:29ils peuvent bloquer depuis plusieurs jours
01:03:31l'université de la Sorbonne,
01:03:33l'université Paris 1, en appelant
01:03:35sans prendre physiquement à toutes les personnes
01:03:37qui tenteraient d'aller en cours,
01:03:39il y a même des étudiantes qui ont été agressées à Toulbiac
01:03:41il y a quelques jours, et il n'y a pas eu
01:03:43une seule sanction. Alors que des étudiants
01:03:45de l'Uni, qui par exemple, là c'est arrivé
01:03:47à notre responsable de Nantes il y a quelques semaines,
01:03:49qui vont juste dénoncer
01:03:51des actes, il y avait
01:03:53un membre de l'Union étudiante,
01:03:55une organisation extrême-gauche, qui avait
01:03:57interpellé nos militants en leur disant qu'ils
01:03:59emmerdaient la race blanche, et pour la diffusion
01:04:01de cette vidéo, notre responsable
01:04:03de Nantes a été renvoyé de l'université.
01:04:05Donc il y a un deux-poids-deux-mesures, et des étudiants
01:04:07qui peuvent se permettre de bloquer, de censurer,
01:04:09d'occuper, et même de faire annuler
01:04:11des conférences
01:04:13d'élus de la République.
01:04:15Et à côté,
01:04:17des étudiants qui, lorsqu'ils ne sont pas
01:04:19de gauche ou d'extrême-gauche, à partir du moment où
01:04:21ils ne donnent ne serait-ce que leur opinion,
01:04:23ou dénoncent des actes inadmissibles
01:04:25au sein de l'université, vont être écartés des universités.
01:04:27– Merci Yves-Anoukos, délégué national
01:04:29de l'Uni, vous nous parliez de la Sorbonne,
01:04:31j'aurais juste qu'on regarde 15 secondes de ce qui s'est passé hier à la Sorbonne,
01:04:33parce que c'est vrai qu'on ne voit pas ça sur les chaînes de télé
01:04:35normalement, donc regardez hier la Sorbonne.
01:04:37– Sorbonne contre l'IS !
01:04:39– L'Israël !
01:04:41– Sorbonne contre l'IS !
01:04:43– L'Israël !
01:04:45– Sorbonne contre l'IS !
01:04:47– L'Israël !
01:04:49– Sorbonne contre l'IS !
01:04:51– L'Israël !
01:04:53– Sorbonne contre l'IS !
01:04:55– C'est vos amis tout ça, Karima ? Non ?
01:04:57– Mes amis ? – Oui, c'est l'extrême-gauche.
01:04:59– C'est des mythes. – C'est vos amis d'extrême-gauche ?
01:05:01– C'est mes amis, oui.
01:05:03– Vous avez l'air surpris quand je dis ça.
01:05:05– Pas parce qu'ils manifestent, mais ils ont le droit de manifester.
01:05:07– Bien sûr. – Encore heureux.
01:05:09– Mais pas de bloquer les accès.
01:05:11– Depuis la nuit des temps,
01:05:13les universitaires ont toujours agi de la sorte,
01:05:15peu importe le combat,
01:05:17que ce soit pour leurs droits en tant qu'étudiants
01:05:19ou pour des causes,
01:05:21ça a toujours été le cas.
01:05:23– J'ai entendu le délégué général de l'Uni,
01:05:25on peut toujours effectivement aborder
01:05:27les problèmes par le chat d'une aiguille,
01:05:29c'est le chat de l'aiguille
01:05:31dans la botte de foin.
01:05:33Il y a 50 000 morts
01:05:35dans 70 %
01:05:37de femmes et d'enfants.
01:05:39Je comprends le désarroi.
01:05:41Oui, les chiffres du Hamas,
01:05:43qui sont, par tous les gens sérieux…
01:05:45– Juste, attendez.
01:05:47– Attends, je vais au bout.
01:05:49– Non, mais parce que le débat,
01:05:51vous êtes à côté.
01:05:53Le débat, il n'est pas sur les pages…
01:05:55– C'est la première partie.
01:05:57– Le débat est sur le fait de savoir
01:05:59est-ce qu'on doit pouvoir en parler,
01:06:01là vous êtes dans une université, c'est ça.
01:06:03– Jérémie veut venir dans la deuxième partie.
01:06:05– Commencez par la deuxième.
01:06:07– Je peux commencer par la deuxième.
01:06:09Il est inacceptable qu'une députée de la République,
01:06:11surtout madame Spiedebou,
01:06:13dont le discours est attendu
01:06:15par le monde entier,
01:06:17tant elle a des choses à dire,
01:06:19elle nous explique.
01:06:21Elle a fait la tournée des médias
01:06:23pour nous dire que tout le monde l'avait appelée,
01:06:25qu'elle aurait dû être ministre.
01:06:27– Mais vous mélangez tout,
01:06:29c'est ma seule question.
01:06:31– Je ne mélange pas tout.
01:06:33– Est-ce qu'on doit pouvoir en parler ?
01:06:35– Oui.
01:06:37– C'est tout le point final,
01:06:39donc ils ont tort de bloquer.
01:06:41– Ils ont tort d'empêcher une députée de parler.
01:06:43– Il est compréhensible.
01:06:45Et mettre en face l'émoi d'une députée
01:06:47qui serait empêchée de parler face à 50 000 morts,
01:06:49je dis simplement qu'il y a la botte de foin
01:06:51gorgée de sang et les petits soucis personnels.
01:06:53– Ce ne sont pas des soucis personnels,
01:06:55je ne parle pas d'elle en particulier.
01:06:57– Qu'est-ce qu'on s'en moque ?
01:06:59Qu'est-ce qu'on s'en moque de Mme Spietbouh ?
01:07:01Qu'est-ce qu'elle a à dire au monde ?
01:07:03– Je vous parle globalement du fait
01:07:05qu'on ne peut pas en parler dans les universités.
01:07:07On ne peut pas parler de ce conflit
01:07:09parce que vous avez toujours l'extrême gauche.
01:07:11– Peut-être.
01:07:13– Condamnez-le.
01:07:15– Je suis le premier à le condamner.
01:07:17J'étais le premier à le condamner le 7 octobre.
01:07:19– Éric Tegner.
01:07:21– Il ne faut pas être manichin comme ça, Jean-Marc.
01:07:23– C'est intéressant.
01:07:25– 60 % de femmes et d'enfants.
01:07:27– Mais ce n'est pas la question.
01:07:29– Je m'en fous de Mme Spietbouh.
01:07:31– 50 000 morts.
01:07:33– Mais vous êtes à côté de la plaque.
01:07:35– Non, je suis dans la plaque.
01:07:37– Vous êtes là pour faire un show.
01:07:39– Il faut dire les choses comme elles sont.
01:07:41– Ce n'est pas le débat.
01:07:43Le débat, ce n'est pas ça.
01:07:45Le débat, c'est la liberté d'expression.
01:07:47– C'est quand même le fond.
01:07:49– Vous parlez du fond,
01:07:51mais le fond, c'est la liberté d'expression aussi.
01:07:53– Est-ce qu'on peut y arriver ?
01:07:55– On est en train de faire un débat sur le trompé d'Israël.
01:07:57On est en train de se dire, est-ce que c'est normal
01:07:59que dans les facs, on puisse pas avoir de débat ?
01:08:01– Non, ce n'est pas normal.
01:08:03– Éric Tegner, laissez parler les autres.
01:08:05– Je vous explique pourquoi.
01:08:07– Pour tout le respect que j'ai vis-à-vis de Didier Maesto,
01:08:09ça montre déjà que ça ne touche pas que l'extrême-gauche, cela.
01:08:11Et c'est de plus en plus diffus, ça touche le centre.
01:08:13Parce qu'à l'origine de tout,
01:08:15il y a ce fameux discours sur l'islamophobie
01:08:17que vous teniez tout à l'heure.
01:08:19Parce que vous, vous et également ces étudiants-là,
01:08:21ils croient être les nouveaux résistants.
01:08:23Vous savez, ils font preuve de panache.
01:08:25– Moi, un informeur, quelle que soit sa nationalité,
01:08:27je le pleure.
01:08:29Qu'il soit français, arabe ou juif.
01:08:31Mais qu'est-ce que vous racontez ?
01:08:33Mais vous dites n'importe quoi.
01:08:35Mais c'est n'importe quoi.
01:08:37On pleure les enfants qui meurent.
01:08:39Et les femmes qui meurent.
01:08:41– Effectivement, sur les 7 octobre,
01:08:43on ne les voyait pas.
01:08:45La vérité, c'est qu'il y a une problématique aujourd'hui,
01:08:47c'est qu'ils sont effectivement en train d'occuper cet espace.
01:08:49– On pleure pour les enfants.
01:08:51– Ils font comme si c'était chez eux,
01:08:53qu'ils ostracisent tout ce qui est en face
01:08:55et qu'ils utilisent quand même des slogans.
01:08:57– Mais il a commencé son propos en disant que
01:08:59Mélenchon et Rima Assam avaient été censurés
01:09:01quelques mois auparavant.
01:09:03– Vous dites que ces gens sont des résistants
01:09:05et qu'ils sont géniaux.
01:09:07– Moi, j'aimerais l'entendre dire
01:09:09que ce n'est pas bien de censurer
01:09:11Mélenchon et Rima Assam.
01:09:13– J'étais sur CNews et j'avais dit
01:09:15que ça n'arrivait pas. Vous savez pourquoi ?
01:09:17Parce que je suis ravi que ces gens se montrent à visage découvert.
01:09:19Je suis ravi que vous le fassiez aussi.
01:09:21Parce que ça fait des années qu'il y a des gens comme nous
01:09:23qui expliquent qu'il y a un problème de fond
01:09:25justement avec une islamisation de la société
01:09:27qui arrive, avec des gens qui favorisent
01:09:29cette islamisation à travers les enfants.
01:09:31– Qui favorise cette islamisation ?
01:09:33– C'est Éric Tegner !
01:09:35– On peut dire les deux, mais moi, je reconnais.
01:09:37– Apparemment.
01:09:39– C'est bien qu'il y ait des délogues
01:09:41demain, des Ilyas Dimsalen
01:09:43qui deviendront député de la France Insoumise.
01:09:45Parce qu'on voit enfin ce qu'est en train de devenir
01:09:47effectivement la France. Et c'est ce qui, d'ailleurs,
01:09:49c'est un discours que vous utilisez. Parce qu'une certaine façon
01:09:51vous allez vous-même dire que la population française
01:09:53est en train de changer et qu'il faut s'adapter,
01:09:55qu'il faut regarder l'extérieur, qu'il faut regarder le Royaume-Uni.
01:09:57Vous le disiez tout à l'heure, il faut adapter la laïcité.
01:09:59Là, on parle de la censure.
01:10:01C'est ce que vous souhaitez en fait.
01:10:03– On parle de la censure dans les PAC
01:10:05et il est inadmissible que ce soit sur la gauche ou sur la droite.
01:10:07– Exactement. Vous parlez de la censure,
01:10:09vous parlez d'islamisation, vous parlez de radicalisation
01:10:11de cette extrême-gauche, mais vous me faites bien rire.
01:10:13– Non, l'extrême-gauche est déjà en train de se radicaliser.
01:10:15– Est-ce qu'on peut jouer avec César,
01:10:17c'est le seul qui ne crie pas
01:10:19et qui demande la parole gentiment.
01:10:21– Merci Jean-Marc. – Allez-y.
01:10:23– Moi, ce que je veux dire, c'est qu'il est normal
01:10:25que des étudiants puissent manifester, notamment sur des sujets
01:10:27de paix aussi importants.
01:10:29Ce qui est surprenant, c'est la manière dont c'est fait.
01:10:31En fait, ces manifestations sont quand même violentes,
01:10:33quand on le voit.
01:10:35Violette Spielboot de fasciste,
01:10:37c'est ultra violent.
01:10:39– C'est une signifiante.
01:10:41– Alors que Violette Spielboot fait partie d'une majorité
01:10:43d'un État, d'un Président,
01:10:45qui défend le cessez-le-feu,
01:10:47qui défend la solution à deux États.
01:10:49Je me demande contre qui est-ce qu'ils se battent,
01:10:51étant donné que le pays…
01:10:53– Ça ne marche pas trop.
01:10:55– Vous savez quoi, ces gens-là sont pour la liberté d'expression
01:10:57du moment qu'on s'exprime, comme ils le veulent eux.
01:10:59– Contre qui ils se battent ?
01:11:01– Contre les gens qui pensent autrement.
01:11:03Ils se battent contre les gens qui pensent autrement.
01:11:05– Violette Spielboot de fasciste.
01:11:07– Mais on peut être fiers de cette jeunesse qui milite…
01:11:09– Arrêtez-vous, je suis désolée.
01:11:11– Est-ce qu'autour de cette table,
01:11:13on peut être d'accord pour dire qu'on peut lutter
01:11:15contre l'islamisation et contre la banalisation du mal ?
01:11:17– Exactement.
01:11:19– C'est possible de dire ça ?
01:11:21– Voilà, dans un instant Sonia Mabrouk,
01:11:23on se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:25Et d'ici là, soyez prudents.