Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Lundi 9 décembre 2024, Morandini Live numéro 1554 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la une, on a sans doute frôlé le drame avec cet attentat islamiste qui a été déjoué en France, on l'a appris ce week-end.
00:00:19Mais avec la riche actualité en Syrie et à Notre-Dame, l'information est quasiment passée inaperçue.
00:00:25Trois jeunes radicalisés âgés de 19 et 20 ans ont été mis en examen pour terrorisme au terme de quatre jours de garde à vue à la DGSI.
00:00:33Ils avaient notamment confectionné des explosifs, ils étaient fascinés par l'État islamique.
00:00:39On va y revenir dès le début de cette émission.
00:00:42Et justement, il ne faut pas se réjouir trop vite de ce qui se passe en Syrie, car on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait.
00:00:48Voilà en substance ce que l'on peut se dire ce matin, car si la chute d'un dictateur est toujours une bonne chose,
00:00:54on ne sait pas si malgré les propos rassurants, ce n'est pas la charia et un islamisme durs qui vont être imposés.
00:01:02Fuite ou départ forcé ? Les spéculations autour du départ de l'ex-président syrien Bachar al-Assad ont été nombreuses ces dernières heures.
00:01:10Très vite, les rebelles et de nombreux civils se sont réappropriés des lieux jusque-là interdits,
00:01:16comme ici dans ce palais présidentiel, situé dans un quartier à l'ouest de la capitale syrienne.
00:01:22Il est devenu arrogant et tyrannique. Il a dominé le pays pendant 13 années.
00:01:27Il a provoqué la faim, les meurtres, la torture et le déplacement d'enfants syriens.
00:01:32Aujourd'hui, nous avons enfin pu entrer dans le palais de Bachar al-Assad et il appartient au peuple désormais.
00:01:38Un départ, salué par les Syriens, mais aussi par une grande partie de la communauté internationale.
00:01:43Dans une allocution télévisée, l'actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, a fait preuve de précaution
00:01:49tout en souhaitant un avenir meilleur au peuple syrien.
00:01:52Voilà, et nous y reviendrons bien évidemment dans cette émission.
00:01:56Retour en France avec la DZ Mafia qui tente de prendre le pouvoir à Marseille,
00:01:59malgré plus de 100 arrestations ces dernières semaines.
00:02:02On a le sentiment que cette organisation ne cesse de se développer.
00:02:05Tentatives de meurtre, menaces de mort contre un directeur des Baumettes,
00:02:10ce n'est plus seulement du trafic de drogue, c'est la volonté de tout contrôler à Marseille.
00:02:15Ces organisations criminelles, cantonnées habituellement dans les activités de narcotrafic
00:02:24avec la délinquance induite qui se traduit par des narcomicides pour régler les problèmes de gains de territoire,
00:02:32étendent leur activité à des activités habituellement dévolues au milieu traditionnel,
00:02:39c'est-à-dire le racket d'établissements de nuit ou de personnalités qui disposent d'une importante surface financière.
00:02:48À Colombe, cette fois dans les Hauts-de-Seine, l'école maternelle Jules Verne est sous surveillance policière
00:02:52après avoir reçu plusieurs courriers de menaces à l'encontre des élèves,
00:02:56mais également de la directrice qui a porté plainte.
00:02:59L'école a reçu six courriers au total.
00:03:01L'auteur menace ses cibles de mort et de viol si une somme d'argent ne lui est pas versée.
00:03:07Inquiétude des parents sur place.
00:03:09Ça m'inquiétait parce qu'on ne sait pas ce que c'est et aujourd'hui, avec le temps qui court,
00:03:16ça peut être un taré comme ça peut être, je ne sais pas, il n'y a pas de problème dans cette école, il n'y a pas de...
00:03:24Donc moi, ça m'inquiète.
00:03:26Est-ce que ma fille est en sécurité ? Quelles sont les menaces à venir à ce sujet ?
00:03:32Et quelles sont les mesures prises qui seront prises ?
00:03:36La violence quotidienne est banalisée.
00:03:38C'est également ce qui s'est passé à Nice ce week-end,
00:03:41dans une boulangerie vandalisée par une cliente alcoolisée et mécontente.
00:03:45Soudain, elle a tout dévasté.
00:03:47Le boulanger est encore sous le choc.
00:03:51Scène désolante dans cette boulangerie niçoise.
00:03:54Vendredi vers 7h du matin, trois personnes, deux hommes et une femme,
00:03:58visiblement alcoolisées, pénètrent dans le commerce de Frédéric.
00:04:02Ils commandent un café et se servent délibérément dans la vitrine.
00:04:06La femme crache alors à plusieurs reprises.
00:04:08Je lui ai dit « Chez moi, on ne manque pas de respect, madame ».
00:04:10Là, elle est partie dans une crise de nerfs complètement folle
00:04:13qui a duré près de 20 minutes.
00:04:14On a fini par appeler la police qui l'a emmenée en dégrisement.
00:04:17Mais on va aller jusqu'où ? Il va falloir qu'on s'arme ?
00:04:19Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:04:20250 euros de produits sont jetés à la poubelle au grand désarroi du boulanger,
00:04:25qui dénonce des actes de plus en plus réguliers.
00:04:28La coupe, elle déborde. Elle n'est pas pleine.
00:04:29Il y a longtemps qu'elle déborde.
00:04:30Il y a longtemps, on franchit des capes.
00:04:32On part tout de suite dans l'invective, dans la bousculade
00:04:35et maintenant même dans les crachats.
00:04:36C'est quand qu'on va me sortir une arme au magasin ?
00:04:38Moi, il faudra que je puisse me défendre et je me défendrai.
00:04:40Je n'ai pas peur de le dire.
00:04:41J'empêcherai les conséquences, mais je le ferai.
00:04:43L'artisan a déposé plainte et l'auteur des faits a été interpellé.
00:04:48Les Français qui se plaignent de l'insécurité montante,
00:04:51mais parmi les soucis du quotidien,
00:04:52il y a également les services publics qui se dégradent
00:04:55alors que les Français sont les plus imposés au monde.
00:04:58Exemple concret, plusieurs communes de la vallée du Paillon,
00:05:01les Français dans les Alpes-Maritimes se plaignent
00:05:03de ne plus recevoir leur courrier depuis des mois.
00:05:06Les services de la poste sont totalement dégradés.
00:05:09Voilà, ça fait quatre mois, je n'ai pas de courrier, je n'ai rien.
00:05:13Des boîtes aux lettres vides, tel est le quotidien
00:05:16depuis plusieurs mois des habitants de Drape dans les Alpes-Maritimes.
00:05:19La faute à un service postier défectueux.
00:05:22Audrey reçoit en moyenne seulement une lettre par semaine.
00:05:25Une situation qui lui coûtait du temps et de l'argent.
00:05:28Là, j'attends pour changer mon terminal bancaire
00:05:30et je n'arrive pas à avoir le contrat pour le changer.
00:05:34Voilà, donc je suis obligée de passer à la banque directement en fait.
00:05:38Pour la CGT, cette dégradation du service
00:05:40est due à plusieurs restructurations du bureau de poste local.
00:05:44Depuis la dernière réorganisation qu'il y a eu,
00:05:47il y a eu un certain nombre de tournées qui ont été supprimées,
00:05:49dix notamment, ce qui fait que les factrices et les facteurs du bureau
00:05:54ont de plus en plus de mal à effectuer leurs tournées dans le temps imparti.
00:05:59Dans ce bureau, un tiers du personnel est intérimaire
00:06:02et donc moins rodé aux tournées à effectuer.
00:06:04Signe de la dégradation du service,
00:06:06des actes de malveillance ont même été commis.
00:06:09Le 26 novembre, 318 lettres ont été retrouvées dans une poubelle de Drape.
00:06:13Prévenu, la poste a réagi.
00:06:15Grâce aux adresses déplies, l'agent en CDD qui en était responsable
00:06:19a été identifié et la poste a déposé plainte contre lui à la gendarmerie.
00:06:23La poste précise également que l'ensemble de ces lettres jetées
00:06:26ont pu être récupérées et finalement distribuées.
00:06:29Ce week-end, la France et le monde entier
00:06:31avaient les yeux rivés vers Notre-Dame et la cérémonie d'ouverture.
00:06:35Une voix discordante pourtant ce matin,
00:06:37celle d'un catholique pratiquant, Max Guasini,
00:06:39ancien patron de la radio Énergie, du stade français.
00:06:42Il a eu des mots très durs sur les tenues que vous voyez,
00:06:44qui sont les tenues des prêtres et des cardinaux.
00:06:46C'était ce matin sur CNews.
00:06:49Pour les réouvertures de Notre-Dame,
00:06:51quand j'ai vu l'archevêque de Paris affubler avec ses tenues quand même
00:06:55de très mauvais goût et de carnaval,
00:06:57qui ont été faites par un styliste vraiment ringard,
00:07:00il faut le dire, et dépassé.
00:07:02Alors c'est Jean-Charles de Castelbajac.
00:07:03Oui, c'est pas grave.
00:07:06Je n'ai pas compris.
00:07:07Pour Notre-Dame, qui est le mouvement le plus important de la France
00:07:11depuis le Moyen-Âge,
00:07:13ce n'est pas la Tour Eiffel, la Tour Eiffel c'est pour les touristes.
00:07:15Mais pour nous Français, Notre-Dame de Paris,
00:07:18notre guide, d'ailleurs toutes les rues partent,
00:07:21tous les boulevards, les distances par Notre-Dame,
00:07:23c'est le centre de la France.
00:07:25Comment on fait ça à Notre-Dame ?
00:07:28Comment cet archevêque, je suis désolé,
00:07:30malgré tout le respect que je lui dois,
00:07:32il aurait déguisé comme ça ?
00:07:33Vous trouvez que ce n'est pas digne ?
00:07:36Mais ça ne correspond pas en plus aux couleurs liturgiques
00:07:39qui ont été fixées par le Concile de Trente.
00:07:41Et il y en a cinq, point à la ligne.
00:07:43Et là, c'est le bleu, le jaune,
00:07:46le jaune, je ne sais pas d'où ça sort, le vert, le rouge à la limite.
00:07:49Mais ce n'est pas beau, ce n'est pas beau.
00:07:51Et comment ils peuvent se déguiser comme ça ?
00:07:54Alors si c'est pour attirer les jeunes,
00:07:56mais on n'attire pas les jeunes comme ça.
00:07:58Les jeunes, ils ont besoin d'authenticité, de tradition.
00:08:01Regardez le succès du pèlerinage de Chartres.
00:08:04Mais là, franchement, ça les fait fuir.
00:08:06C'est ridicule, franchement.
00:08:09– Voilà, et on part tout de suite en direct devant l'Elysée.
00:08:12Marie-Thon Delis est en train d'arriver pour les négociations
00:08:14concernant le futur Premier ministre.
00:08:15– Tout le monde est bien ?
00:08:16– Tout le monde va bien, merci.
00:08:19Écoutez, on vient ce matin avec beaucoup de gravité
00:08:21parce qu'on voit qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion
00:08:24alors que la France vit une crise démocratique, politique, sociale, industrielle
00:08:30aussi avec plus de 300 plans de licenciement en cours.
00:08:33Et cette crise s'aggrave chaque jour sans qu'il n'y ait de Premier ministre
00:08:38et de politiques fortes menées pour la réduire.
00:08:41Et évidemment, sur le plan de l'environnement, c'est encore pire.
00:08:43Vous avez vu qu'aujourd'hui, l'agence européenne Copernicus
00:08:46rendait public des chiffres ce matin même
00:08:49qui montrent que l'année 2024 sera officiellement la plus chaude
00:08:53que nous n'ayons jamais enregistrée
00:08:55et va être surtout la première à franchir le seuil fatidique des 1,5°C.
00:08:59C'est-à-dire ce seuil au-delà duquel les accords de Paris de la COP21
00:09:02s'étaient engagés à ce qu'on fasse en sorte de ne jamais le dépasser
00:09:06parce qu'au-dessus de 1,5°C, on sait que la machine s'emballe.
00:09:09C'est ça le contexte dans lequel nous venons ce matin.
00:09:13Ensuite, vous savez qu'on a fait preuve, nous écologistes, de responsabilité.
00:09:18Nous avons été constructifs et à la recherche permanente de solutions.
00:09:21Vous vous rappelez que cet été, on a quand même été très actifs
00:09:26pour faire en sorte que Jordan Bardella n'arrive pas à Matignon.
00:09:29Nous étions à ce rendez-vous.
00:09:30Nous avons ensuite tout fait pour que nous trouvions un nom
00:09:33à proposer à Emmanuel Macron et un nom qui coche beaucoup de cases,
00:09:36qui n'était pas une provocation.
00:09:38Nous avons ensuite, avec Lucie Castex et tous les présidents de groupes parlementaires
00:09:41du Nouveau Front Populaire, écrit à l'ensemble des parlementaires,
00:09:45députés et sénateurs du camp républicain, on va le formuler comme ça,
00:09:49pour leur proposer une méthode, leur proposer des thèmes prioritaires
00:09:52sur lesquels travailler ensemble.
00:09:54Tout le monde avait répondu à ce courrier, sauf Gabriel Attal.
00:09:58Ensuite, nous avons beaucoup discuté avec le président de la République.
00:10:01Il s'est obstiné à nommer un Premier ministre de son camp,
00:10:05encore même plus à droite, qui allait se retrouver en tête à tête
00:10:08avec l'extrême droite et dépendre quelque part de son bon vouloir.
00:10:11On l'avait prévenu de ce qui se passerait
00:10:13et il s'est passé exactement ce sur quoi nous avions alerté.
00:10:18Quelques heures avant la censure, nous avons écrit à nouveau,
00:10:21là-moi en tant que chef de parti, à l'ensemble des partis du camp républicain.
00:10:25J'ai pu avoir tout le monde au téléphone, de Manuel Bompard à Édouard Philippe.
00:10:29Le seul qui n'ait pas décroché son téléphone et que je n'ai pas réussi à voir
00:10:32s'appelle encore une fois Gabriel Attal.
00:10:34Et le lendemain, nous avons fait une lettre ouverte à Emmanuel Macron
00:10:37pour, là aussi, l'inviter au dialogue, lui dire qu'à situation exceptionnelle,
00:10:41solution exceptionnelle et qu'on ne pouvait pas continuer comme ça,
00:10:44chacun dans sa zone de confort, voilà.
00:10:46Et la réponse d'Emmanuel Macron, c'est de recevoir tous les partis de son camp
00:10:50et le parti socialiste, seul, le vendredi.
00:10:53Vous voyez bien ce qu'il a essayé de faire, c'est-à-dire déceler
00:10:56le parti socialiste dans un tête-à-tête avec que des partis de sa majorité
00:10:59ou de sa pseudo-majorité ou de son ex-majorité,
00:11:02ce qui ne pouvait pas se passer comme ça.
00:11:04Alors, on vient avec une crainte,
00:11:07c'est qu'il ne sorte pas de son intransigeance.
00:11:10Nous estimons que nous avons déjà fait beaucoup de pas
00:11:13et, vous savez, dans une négociation, chacun doit faire un pas, là, vers l'autre.
00:11:17Ça ne peut pas être toujours les écologistes, toujours le Nouveau Front Populaire
00:11:21qui, par ses différentes composantes, essayent de trouver des solutions.
00:11:24Je pense que plusieurs pas ont été faits de notre part
00:11:27et que maintenant, c'est à lui de proposer quelque chose
00:11:30qui ne soit pas juste la continuité de sa politique.
00:11:32Je rappelle qu'il a posé une question claire aux Français le 9 juin dernier.
00:11:35Voulez-vous, oui ou non, une alternance ?
00:11:37Voulez-vous un changement de cap politique ?
00:11:38C'est ça, un sens d'une dissolution.
00:11:40Les Français, majoritairement, ont répondu oui.
00:11:42Et donc, si toutes les solutions qu'il nous propose,
00:11:43c'est un Premier ministre de son camp pour mener sa politique à lui,
00:11:47la même que depuis 7 ans,
00:11:48alors c'est une forme d'intransigeance,
00:11:50c'est une forme d'obstruction au changement
00:11:52et on voit là où ça nous a menés.
00:11:54Donc, nous, on veut sortir de ça avec 3 mots-clés ce matin
00:11:58parce qu'on est essentiellement venus lui parler des Français.
00:12:01On trouve que, dans ce débat,
00:12:02c'est beaucoup des partis politiques qui répondent à d'autres partis politiques
00:12:05et, quelque part, on perd de vue les Français quand on fait ça.
00:12:07Donc, nous, on est venus parler des Français, des salariés, etc.
00:12:09On a 3 mots-clés.
00:12:11Le premier mot, c'est, évidemment, protéger.
00:12:13Protéger les Français, protéger les salariés.
00:12:15Une grosse pensée ce matin
00:12:17et on les mettra au cœur de notre discussion pour les plus vulnérables,
00:12:19pour les classes populaires,
00:12:21dont on a très peu parlé depuis quelques semaines.
00:12:23Le deuxième mot, évidemment,
00:12:25c'est apaiser.
00:12:27Apaiser ce pays qui est fracturé et, très sincèrement,
00:12:29on ne peut pas continuer à avancer comme ça.
00:12:31Ce n'est pas bien pour notre pays.
00:12:33Ce n'est pas bien ni pour la France, ni pour les Français.
00:12:35Le troisième mot, c'est préserver.
00:12:37Protéger.
00:12:39Parce qu'on voit bien qu'on est dans une planète
00:12:41qui, chaque jour, devient un peu plus inhabitable
00:12:43et donc, évidemment, que les sujets écologiques,
00:12:45environnementaux, seront mis au centre de ce rendez-vous
00:12:47parce que ce sont des sujets sur lesquels on ne peut plus traîner.
00:12:49On voit bien que, sur ce sujet, comme sur d'autres,
00:12:51on a perdu 6 mois
00:12:53et qu'on ne peut plus se le permettre.
00:12:55Donc, on est venus, ici, parler des Françaises et des Français
00:12:57de notre pays, de nos craintes
00:12:59et on va essayer de voir avec lui
00:13:01comment il nomme, enfin, un Premier ministre
00:13:04qui nous permette d'améliorer le quotidien
00:13:06et de préserver les lendemains.
00:13:08C'est ça, l'écologie politique,
00:13:10la justice environnementale et la justice sociale.
00:13:12Mais on ne va pas rentrer avec lui
00:13:14dans le détail du fond et du programme.
00:13:16Nous, on est des forces politiques de ce pays.
00:13:18Les Français ont demandé une alternance.
00:13:20Notre travail, à nous, c'est de la préparer.
00:13:22C'est de faire en sorte qu'elle advienne.
00:13:24Cyril Chatelain, à l'Assemblée Nationale,
00:13:26Guillaume Gontard, au Sénat, ont des contacts multiples
00:13:28pour essayer de travailler ça.
00:13:30Ça, c'est le travail des forces politiques.
00:13:32Emmanuel Macron s'est dit consentir
00:13:34à cette alternance.
00:13:36C'est là-dessus qu'on va s'arrêter.
00:13:38On va aller le voir et on répondra à vos questions
00:13:40en sortant, quand on en saura plus, sur son état d'esprit.
00:13:42Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes,
00:13:44en direct de l'Elysée
00:13:46puisqu'elle va rencontrer dans quelques instants
00:13:48Emmanuel Macron.
00:13:50C'était en direct, bien évidemment.
00:13:52On la reprendra à la sortie pour voir si les choses ont avancé.
00:13:54On termine rapidement ce zapping
00:13:56avec cette interview très attendue,
00:13:58celle de Kylian Mbappé qui était l'invité
00:14:00de Clic sur Canal+.
00:14:02Pour une interview exclusive de plus de 50 minutes
00:14:04décrochée par Mouloud Achour.
00:14:06L'attaquant d'Ural Madrid est revenu pour la première fois
00:14:08sur les accusations de viol qui ont été portées
00:14:10contre lui en Suède en octobre dernier
00:14:12et il affirme ne pas du tout
00:14:14se sentir concerné par cette affaire.
00:14:16C'est des choses qui
00:14:18débarquent
00:14:20dans ta vie comme ça, que tu ne vois pas venir.
00:14:22C'est des choses que tu n'avais pas prévues.
00:14:24Il y a beaucoup de choses que je n'avais pas prévues dans ma vie,
00:14:26positivement ou négativement, et ça, ça en fait partie.
00:14:28Est-ce que là, l'affaire est en cours ?
00:14:30Écoute, moi, je n'ai rien reçu.
00:14:32Pas de convocation, rien.
00:14:34J'ai la même chose que tout le monde.
00:14:36Dans la presse, il y en a qui en ont parlé.
00:14:38Le gouvernement suédois n'a rien dit.
00:14:40Je ne suis pas concerné.
00:14:42La victime présumée garde son anonymat
00:14:44et selon la presse suédoise, tu es considéré comme
00:14:46raisonnablement suspect dans cette affaire.
00:14:48Est-ce qu'à un moment, ça ne tape pas même sur la santé mentale
00:14:50qu'on se dise, je ne comprends pas
00:14:52ou est-ce que tu...
00:14:54Non, c'est juste de l'incompréhension.
00:14:56Dans la mesure où je ne me suis jamais senti concerné.
00:14:58Donc c'est quelque chose qui ne m'a pas pesé.
00:15:00D'autres choses peuvent te peser quand tu es dans le vif du sujet
00:15:02mais sur des choses où tu ne te sens pas concerné,
00:15:04c'est des choses qui ne te pèsent pas.
00:15:06Donc au final,
00:15:08c'est sûr qu'il y a eu beaucoup de bruit,
00:15:10mais moi, j'ai toujours eu la même intention,
00:15:12c'est de retourner à Madrid, de me concentrer sur mon métier
00:15:14et de voir comment ça va se terminer.
00:15:16Et si la justice te convoquait ?
00:15:18J'irais.
00:15:20Allez, l'étape infime d'audience de ce week-end,
00:15:22c'est avec Mister Audience.
00:15:24On vous attend.
00:15:54La soirée consacrée à la réouverture de Notre-Dame
00:15:56présentée par Stéphane Bern,
00:15:583 900 000 téléspectateurs ont répandu présent.
00:16:00France 3 n'est pas très loin derrière
00:16:02avec la fiction Les Mystères du Claude et Lila.
00:16:04La soirée était plus compliquée
00:16:06pour la Star Academy sur TF1
00:16:08qui était reléguée à la 3ème place
00:16:10et sous les 3 millions.
00:16:122 900 000 personnes ont assisté à l'élimination de Maureen.
00:16:14Mais le gros flop de la soirée
00:16:16était attribué à M6 et la série Irrationnelle
00:16:18à moins de 900 000
00:16:20qui était battue par Échappée Belle sur France 5.
00:16:24Hier soir, c'est TF1 qui a remporté
00:16:26la soirée ciné du dimanche avec le film Anna
00:16:28à près de 3,5 millions.
00:16:30Mais la une est suivie de près par France 2
00:16:32qui diffusait La Dégustation.
00:16:34Sur France 3, la série Les Enquêtes de Vera
00:16:36se retrouve à la 3ème place
00:16:38avec une audience correcte à 2,5 millions.
00:16:40En revanche, sur M6, le magazine Zone Interdite
00:16:42a toujours du mal à s'imposer
00:16:44à seulement 1,7 million.
00:16:46L'émission était consacrée à l'insécurité
00:16:48qui touche désormais aussi les petites villes de France.
00:16:50Mister Audience vous dit à demain.
00:16:52Allez, je vous présente mes invités
00:16:54qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:16:56Philippe Ballard, bonjour.
00:16:58Merci d'être avec nous, député de l'Oise, porte-parole du Rassemblement National.
00:17:00Didier Maisto, bonjour.
00:17:02Journaliste, ancien patron de SID Radio.
00:17:04Alexis Isard, bonjour.
00:17:06Ancien député, secrétaire général de Renaissance de l'Essonne.
00:17:08Slimane Terreira, bonjour.
00:17:10Essayiste et président du Groupement d'Innovation Sociétale
00:17:12et Territorial.
00:17:14Pour commencer cette émission, je voulais qu'on revienne
00:17:16sur ce qui s'est passé, ce qu'on a appris ce week-end
00:17:18puisqu'on a sans doute frôlé le drame
00:17:20avec cet attentat islamiste qui a été déjoué
00:17:22en France. On l'a appris ce week-end
00:17:24mais c'est vrai qu'avec la riche actualité
00:17:26en Syrie et à Notre-Dame, l'information
00:17:28est quasiment passée inaperçue.
00:17:30Trois jeunes radicalisés, âgés de 19
00:17:32et 20 ans, ont été mis en examen.
00:17:34Ils préparaient un attentat
00:17:36en France. Ils avaient notamment
00:17:38confectionné des explosifs.
00:17:40Ils se disaient fascinés par l'état islamiste.
00:17:42Le rappel des faits.
00:17:44Personnellement, je n'en suis plus
00:17:46à voir
00:17:48toutes les images.
00:17:50On va regarder le sujet
00:17:52qui revient sur ce qui s'est
00:17:54passé à Poitiers
00:17:56avec cet attentat islamiste
00:17:58qui a été
00:18:00déjoué au dernier moment. Est-ce qu'on a le sujet ou pas ?
00:18:02Si on peut répondre.
00:18:04On ne l'a pas. Très bien.
00:18:06On va faire le point avec Cyril Cardone,
00:18:08ancien officier du renseignement.
00:18:10Bonjour. Merci d'être en direct
00:18:12avec nous. C'est vrai que ces jeunes
00:18:14qui ont été arrêtés, ça fait toujours peur
00:18:16de voir des jeunes
00:18:18qui ont 19 et 20 ans qui sont à ce point
00:18:20fascinés par l'état islamique.
00:18:22Oui, tout à fait.
00:18:24Bonjour. Ce qui est intéressant
00:18:26dans cette histoire-là, c'est que ce n'est pas
00:18:28spécifiquement l'âge, mais
00:18:30c'est surtout la composition
00:18:32du groupe. On a un chimiste,
00:18:34on a un
00:18:36informaticien, le tech du groupe,
00:18:38et puis on a un psychologue,
00:18:40un étudiant en psychologie.
00:18:42On pourrait imaginer dans un film
00:18:44que ça serait vraiment une cellule
00:18:46terroriste complètement
00:18:48calquée sur un service de renseignement,
00:18:50ce qui n'est sûrement pas le cas. Mais en tout cas,
00:18:52c'est important et c'est
00:18:54même inquiétant parce qu'on voit
00:18:56à l'heure actuelle qu'en fait, si on allie la psychologie,
00:18:58la chimie et la tech, on peut
00:19:00arriver à des choses très graves.
00:19:02Et ce qui est intéressant aussi, c'est la cible
00:19:04parce qu'une des cibles, c'était Poitiers.
00:19:06Pourquoi Poitiers ? Parce que
00:19:08c'est la victoire des troupes de Charles Martel
00:19:10contre les troupes arabo-berbères en
00:19:121932 et c'est ça qui les aurait
00:19:14motivés. Donc, on voit quand même où va
00:19:16l'idéologie. Tout à fait.
00:19:18Donc, il y a une idéologie qui est quand même poussée.
00:19:20Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont
00:19:22quand même une connaissance de l'histoire française.
00:19:24C'est quand même intéressant.
00:19:26Maintenant,
00:19:28ce qui est aussi intéressant à mettre en avant,
00:19:30c'est le travail des services.
00:19:32Je pense que c'est ça qui est primordial.
00:19:34C'est-à-dire qu'en fait, ils ont été
00:19:36principalement repérés par
00:19:38des conversations sur des canaux
00:19:40chiffrés. Ce qui veut dire que les services
00:19:42de renseignement travaillent bien sur ces
00:19:44lieux-là.
00:19:46Et puis, je pense que les services
00:19:48ont dû rentrer en contact avec eux via
00:19:50des pseudonymes et ils sont allés
00:19:52les interpeller sous couvert
00:19:54de ce qu'on appelle
00:19:56une livraison surveillée. C'est-à-dire qu'en fait,
00:19:58ils ont vu les composants chimiques
00:20:00du TATP, c'est-à-dire l'explosif
00:20:02qui devait être utilisé. Ils ont dû
00:20:04voir les composants chimiques être
00:20:06appelés ou nommés sur les réseaux
00:20:08et ont donc provoqué une livraison
00:20:10puisqu'a priori, les produits
00:20:12ont été interceptés dans une consigne.
00:20:14Donc, c'est peut-être même la DGSI
00:20:16qui les a posés, on ne sait pas encore.
00:20:18Et suite à ça, garde à vue,
00:20:20perquisition et mise en examen.
00:20:22On ne va pas parler
00:20:24de ces trois jeunes en particulier
00:20:26parce que vous ne les connaissez pas
00:20:28et vous n'avez pas le dossier. Mais globalement,
00:20:30quelle est la motivation de ces jeunes
00:20:32en France pour vouloir monter
00:20:34des attentats ?
00:20:36Je pense qu'il y a
00:20:38plusieurs raisons. La première,
00:20:40c'est souvent qu'ils y croient.
00:20:42Ils croient vraiment avoir
00:20:44une action et un pouvoir
00:20:46de nuisance
00:20:48sur la France, en l'occurrence.
00:20:50La deuxième chose, c'est aussi
00:20:52peut-être se faire repérer. C'est un
00:20:54coup d'éclat, c'est du buzz. C'est une action marketing
00:20:56vis-à-vis de leurs
00:20:58camarades et amis qui sont dans
00:21:00d'autres pays. Et puis, comme on le voit,
00:21:02ils avaient d'autres cibles. Ils avaient envisagé
00:21:04non seulement la mairie de Poitiers
00:21:06pour toutes les raisons qu'on a évoquées,
00:21:08mais également le siège de la DGSI.
00:21:10C'est vraiment une action d'éclat qu'on
00:21:12essaie de faire quand on fait ça.
00:21:14La troisième chose, ils envisageaient un départ
00:21:16en Syrie. On peut se poser aussi
00:21:18des questions sur tout ce qu'on
00:21:20dit depuis quelques jours sur le changement
00:21:22d'état politique en Syrie.
00:21:24C'est intéressant.
00:21:26Ça veut dire qu'il ne faut peut-être pas
00:21:28trop se réjouir de ce qui se passe là-bas.
00:21:30C'est une des choses dont on va parler dans un instant,
00:21:32parce que moi, j'ai regardé les médias ce week-end.
00:21:34La plupart, je les ai trouvés très joyeux,
00:21:36très heureux par rapport à ce qui se passait là-bas.
00:21:38Je pense qu'il y a quelques précautions à prendre
00:21:40et on va essayer de les prendre ce matin.
00:21:42Merci beaucoup Cyril Cardone, ancien officier des renseignements
00:21:44et président d'Arkan Risk.
00:21:46Philippe Ballard, c'est vrai, je le disais,
00:21:48c'est un peu passé sous les radars pendant ce week-end,
00:21:50mais c'est très grave. En fait, on a frôlé
00:21:52quelque chose de très grave parce qu'ils savent
00:21:54faire des bombes, ces trois jeunes qui ont été arrêtés.
00:21:56Alors déjà, félicitations au service des renseignements.
00:21:58Tout à fait. Parce que là,
00:22:00on voit qu'ils sont éminemment professionnels.
00:22:02Après, la menace, elle a toujours été là.
00:22:04Enfin, on a tendance à l'oublier des fois
00:22:06pendant des semaines, des mois, jusqu'à ce week-end
00:22:08et qu'un fait nous rappelle
00:22:10que la menace est présente.
00:22:12Qu'est-ce qu'ils voulaient ? C'est tuer, c'est déstabiliser.
00:22:14Et puis évidemment, mais je pense qu'on va en parler,
00:22:16et c'est le lien avec la Syrie,
00:22:18ils voulaient partir en Syrie, c'est-à-dire rejoindre
00:22:20l'État islamique et on voit
00:22:22que malheureusement,
00:22:24donc je ne vais pas défleurer ce dont on va parler
00:22:26par la suite, mais un dictateur
00:22:28est parti, très bien, on peut s'en féliciter
00:22:30mais à la place, qu'est-ce qu'il y a
00:22:32des islamistes modérés ?
00:22:34Enfin, islamistes modérés, il y a un mot en trop là.
00:22:36On va en parler dans un instant.
00:22:38Alexis Isard sur ces trois jeunes qui ont été arrêtés,
00:22:40qui prévoyaient de faire un attentat à Poitiers.
00:22:42Déjà, les raisons, c'est vrai que c'est assez nouveau.
00:22:44Enfin, se référer à l'histoire
00:22:46pour dire que c'est pour ça qu'on a envie
00:22:48de faire sauter la mairie de Poitiers,
00:22:50c'est assez surprenant.
00:22:52Quand je m'entends que c'est des jeunes qui connaissent l'histoire de France,
00:22:54j'ai plutôt l'impression que c'est une bêtise.
00:22:56C'est pas une bêtise quand on veut faire un attentat.
00:22:58Le mot bêtise, il me semble un peu léger.
00:23:00Quelqu'un qui connaît l'histoire de France
00:23:02qui veut faire un attentat à Poitiers, ça me semble totalement stupide.
00:23:04Mais en tout cas, ce que ça rappelle...
00:23:06Je ne sais pas ce que disait l'officier,
00:23:08mais si c'était
00:23:10732, Charles Martel...
00:23:12C'est ce qu'ils ont dit, oui.
00:23:14Ça prouve quand même qu'ils ont un peu de connaissance
00:23:16de l'histoire de France.
00:23:18On ne parle pas non plus d'un fait historique que tout le monde ignore.
00:23:20Ça ne me paraît pas non plus être une grande référence
00:23:22historique pour faire un attentat.
00:23:24Mais en tout cas, ce que ça dit là, vraiment,
00:23:26c'est que le risque terroriste
00:23:28en France, il est permanent.
00:23:30La DGSI travaille énormément sur ces sujets-là
00:23:32toute l'année. Et là, on voit qu'ils sont
00:23:34très professionnels et qu'ils sont capables de détecter ce genre
00:23:36de menaces et qu'ils sont capables de les arrêter.
00:23:38Je crois que c'est cet hommage-là qu'il faut rendre
00:23:40à ces services qui sont extrêmement
00:23:42compétents et extrêmement au travail.
00:23:44Didier Maissot.
00:23:46Oui, la police est dans un sale état.
00:23:48Elle dysfonctionne.
00:23:50Mais il faut reconnaître que les services,
00:23:52pour ce qui est de déjouer les attentats,
00:23:54restent extrêmement
00:23:56performants en France.
00:23:58Il y en a plusieurs dizaines qui sont déjouées
00:24:00chaque année avec des techniques
00:24:02particulières à la France. On ne va pas
00:24:04ici les exposer parce qu'il y a
00:24:06un peu de secret quand même.
00:24:08Mais c'est très performant
00:24:10et on peut s'en réjouir.
00:24:12Parce que quand on fait de
00:24:14grands événements comme la France a l'habitude
00:24:16d'en faire, heureusement
00:24:18qu'il y a ces gens-là, même
00:24:20si sur les JO, on a
00:24:22un peu, si vous discutez avec les
00:24:24services de sécurité, joué avec
00:24:26le feu, on a eu un peu de chance.
00:24:28Et là aussi, on a de la chance
00:24:30quand même, parce qu'on a de la chance et du travail.
00:24:32Je ne veux pas mettre ça juste sur le dos de la chance.
00:24:34Effectivement, je me corrige tout seul.
00:24:36Il y a du travail
00:24:38de la part des enquêteurs et du travail de la part
00:24:40des policiers, mais on a de la chance de pouvoir
00:24:42les interpeller avant qu'ils ne passent
00:24:44à l'acte Slimane Tierrara.
00:24:46C'est un sujet grave, celui de la
00:24:48radicalisation de nos jeunes,
00:24:50et même plus que de nos jeunes,
00:24:52une partie de la population française.
00:24:54Il faut être fier de notre police et de l'état de droit
00:24:56français, qui est implacable
00:24:58et qui va
00:25:00suivre son cours dans
00:25:02la justice, et on va voir la justice antiterroriste
00:25:04qu'est-ce qu'elle va dire. Moi, je suis fier de cette
00:25:06police, je suis fier de nos services de renseignement
00:25:08et pour dire comme
00:25:10disiez,
00:25:12pendant les jeux, on a eu
00:25:14une police implacable aussi, et qui
00:25:16a aussi fait en sorte
00:25:18que de déjouer des attaques terroristes
00:25:20ou de cybersécurité.
00:25:22Donc,
00:25:24cette désintégration, j'en parle dans mon
00:25:26livre, et si
00:25:28l'état n'est pas fort, il faut
00:25:30faire peur, il faut réprimer,
00:25:32puis réparer, déradicaliser
00:25:34ces jeunes, notamment en prison,
00:25:36et quand ils sortent, les accompagner
00:25:38au mieux pour qu'ils puissent se
00:25:40sentir français et ne pas aller
00:25:42dans d'autres voies, dans des pays
00:25:44qui ne sont pas les nôtres.
00:25:46On va faire le CNews Info,
00:25:48on va en parler dans un instant, je vais vous faire écouter
00:25:50deux choses, je vais vous faire écouter la dessinéatrice Coco,
00:25:52qu'on a entrevue tout à l'heure, elle était ce matin
00:25:54chez nos confrères de RTL, et elle explique que dix ans
00:25:56après, elle est toujours sous la menace,
00:25:58elle est toujours menacée, elle est toujours protégée,
00:26:00dix ans après, vous allez voir son témoignage, il est très fort,
00:26:02et puis on enchaînera avec la Syrie, bien évidemment,
00:26:04parce qu'on est exactement finalement dans
00:26:06le même thème, tout cela est lié.
00:26:08Tout de suite, le CNews Info, il est signé Audrey Pertaut.
00:26:14Le Kremlin refuse de confirmer
00:26:16la présence de Bachar Al-Assad en Russie.
00:26:18Depuis hier, les agences de presse
00:26:20russes affirment que Bachar Al-Assad
00:26:22est à Moscou avec sa famille.
00:26:24Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme
00:26:26a affirmé que les auteurs d'exactions
00:26:28commises pendant le régime de Bachar Al-Assad en Syrie
00:26:30devaient rendre des comptes.
00:26:32La loi spéciale
00:26:34est prête, c'est ce qu'a annoncé le ministre
00:26:36du budget démissionnaire ce matin.
00:26:38Elle doit permettre aux services publics de fonctionner
00:26:40lorsque le budget de l'année à venir n'a pas été voté.
00:26:42La loi spéciale
00:26:44pourrait être présentée dès le prochain
00:26:46conseil des ministres.
00:26:48Et enfin, deux jours après la réouverture de Notre-Dame,
00:26:50n'hésitez pas à réserver votre entrée.
00:26:52Des créneaux sont disponibles
00:26:54pour des visites à partir d'aujourd'hui
00:26:56de 15h30 à 22h,
00:26:58de 15h30 à 20h pour samedi et dimanche
00:27:00et puis à partir du 16 décembre,
00:27:02ce sera dès 7h45 du matin.
00:27:04Plus de 15 millions de visiteurs
00:27:06sont attendus en 2025.
00:27:0811h05 sur CNews,
00:27:12merci d'être en direct avec nous.
00:27:14On continue à parler de cet attentat islamiste
00:27:16qui a été déjoué en France pendant le week-end
00:27:18avec ces trois jeunes qui ont 19 et 20 ans
00:27:20qui ont été interpellés par les forces de l'ordre
00:27:22alors qu'ils s'apprêtaient à fabriquer des explosifs.
00:27:24Ils ciblaient Poitiers,
00:27:26ils ciblaient également le siège de la DGSI
00:27:28et justement en lien direct avec ça,
00:27:30et ça nous rappelle la menace terroriste
00:27:32qui continue à peser sur la France
00:27:34qu'on a peut-être un peu oubliée
00:27:36on se sent peut-être un peu trop en sécurité.
00:27:38Je voulais vous faire écouter ce matin
00:27:40la dessinatrice Coco,
00:27:42vous savez c'est cette dessinatrice
00:27:44qui était à Charlie Hebdo,
00:27:46c'est la première d'ailleurs qui a été confrontée
00:27:48au frère Kouachi puisqu'ils sont tombés sur elle
00:27:50quand ils cherchaient la rédaction de Charlie Hebdo.
00:27:52Elle était ce matin sur RTL
00:27:54et elle nous a expliqué qu'elle continuait
00:27:56non seulement à être menacée
00:27:58mais que 10 ans après, 10 ans après,
00:28:00elle vivait toujours sous protection policière.
00:28:02Écoutez-la, c'est très intéressant.
00:28:04Personnellement je n'en suis plus
00:28:06à voir toutes les images
00:28:08comme ça a été le cas
00:28:10plusieurs années après l'attentat.
00:28:12Vous êtes la première, je le rappelle pour nos auditeurs,
00:28:14à avoir fait face au frère Kouachi.
00:28:16Oui.
00:28:18C'est eux qui vous ont demandé
00:28:20où est Charlie.
00:28:22Dans la cage d'escalier,
00:28:24oui.
00:28:26Vivre avec ce moment
00:28:28qu'on appelle,
00:28:30c'est un moment de détresse,
00:28:32un moment effractant.
00:28:34Ça change tout dans la vie.
00:28:36On est sous protection policière.
00:28:38Vous êtes toujours sous protection policière.
00:28:40Oui.
00:28:44Mais malgré tout,
00:28:46on s'adapte à ça.
00:28:48Ça peut paraître difficile
00:28:50de vivre comme ça
00:28:52mais nous, les dessinateurs,
00:28:54les journalistes,
00:28:56on est libres avec le papier en face,
00:28:58avec le crayon qui parle
00:29:00et c'est ça qui importe.
00:29:02On se dit que ça peut recommencer.
00:29:04On l'a vu avec Salman Rushdie,
00:29:06par exemple, des années après l'attentat.
00:29:08Vous vous dites que ça peut recommencer ?
00:29:10Bien sûr.
00:29:12Bien sûr,
00:29:14parce qu'on est sous protection.
00:29:16Comme vous l'avez rappelé,
00:29:18il y a eu énormément d'attentats.
00:29:20Et puis,
00:29:22bien souvent,
00:29:24on a voulu faire passer les victimes pour les coupables
00:29:26dans les dessins qu'on fait.
00:29:28Donc,
00:29:30ça nous cible davantage.
00:29:32Il faut toujours faire très attention.
00:29:34Le fameux
00:29:36Ouimet, vous l'avez bien cherché,
00:29:38c'est ce qu'on dit certains.
00:29:40Philippe Ballard,
00:29:42c'est terrible de se rendre compte
00:29:44parce que c'est vrai que ça nous sort un peu de la tête au bout d'un moment.
00:29:46C'est vrai que l'attentat Charlie Hebdo
00:29:48et tout ce qui s'est passé, on s'en souvient
00:29:50mais on oublie qu'il y a des gens, comme cette dessinatrice
00:29:52par exemple, qui dix ans après
00:29:54ont leur vie qui est bouleversée.
00:29:56Vivre sous protection, c'est avoir une vie bouleversée.
00:29:58Oui, ça fait...
00:30:00C'était en janvier 2015, donc ça va faire quasiment
00:30:02dix ans et son témoignage
00:30:04est fort et ça nous ramène
00:30:06à la discussion qu'on avait il y a quelques instants.
00:30:08Il y a une partie des jeunes,
00:30:10vous le disiez, la population qui est radicalisée.
00:30:12C'est pas des millions de personnes, bien évidemment.
00:30:14Mais ces personnes-là, et je voudrais rebondir un peu
00:30:16sur ce que vous disiez parce que je suis d'accord
00:30:18sur le fond avec ce que vous disiez.
00:30:20Mais par contre, la déradicalisation,
00:30:22on sait très bien,
00:30:24il y a eu des études
00:30:26qui prouvent que ça ne fonctionne quasiment pas.
00:30:28Malheureusement,
00:30:30aller trouver des personnes
00:30:32qui sont radicalisées ou qui se radicalisent
00:30:34en prison, déjà, il y a l'art de la dissimulation.
00:30:36Et ça pose énormément de...
00:30:38C'est un dossier que je connais un peu
00:30:40de problème à l'administration pénitentiaire.
00:30:42Vous avez des personnes qui sont spécialisées
00:30:44dans le repère
00:30:46des personnes qui se radicalisent
00:30:48et des fois ils passent à travers parce qu'il y a l'art de la dissimulation.
00:30:50Et après, pour ceux qui sortent,
00:30:52il faut 24 policiers
00:30:54ou personnes spécialisées
00:30:56pour suivre un radicalisé
00:30:58qui sort de prison, c'est-à-dire H24
00:31:00365 jours par an. Autrement dit,
00:31:02il y en a plusieurs dizaines qui sortent
00:31:04tous les mois, maintenant, et qu'on ne peut pas suivre.
00:31:06Il y a ceux qui sortent
00:31:08et ceux qui se créent, comme ces trois jeunes
00:31:10qui, eux, se sont créés.
00:31:12Ils ne sont pas en prison, mais ils vont y être.
00:31:14Mais ils sont effectivement
00:31:16des électrons libres dans la nature.
00:31:18Donc il faut avoir une vigilance totale
00:31:20et il faut avoir des armes juridiques
00:31:22et là, c'est le législateur
00:31:24qui doit aider la justice, la police
00:31:26dans ce travail et on avait déposé
00:31:28une proposition de loi en février 2021
00:31:30pour lutter contre
00:31:32l'islamisme.
00:31:34Pour répondre, vous êtes
00:31:36parlementaire, vous êtes élu par le peuple
00:31:38vous pouvez
00:31:40contribuer
00:31:42comme tous les autres parlementaires
00:31:44à faire des rapports et une
00:31:46proposition de loi sur le sujet. J'ai confiance
00:31:48en vous pour pouvoir
00:31:50être la voix de ceux qui ne peuvent
00:31:52pas légiférer.
00:31:54Mais c'est très difficile, en fait.
00:31:56Ce que vous dit en même temps Philippe Ballard, c'est que c'est très
00:31:58difficile quand on voit le nombre de gens
00:32:00qu'il faut pour suivre une personne
00:32:02radicalisée et considérée comme dangereuse.
00:32:04C'est très difficile, il n'y a pas beaucoup de solutions.
00:32:06Justement, comme dit
00:32:08monsieur le député. À part le laisser en prison ?
00:32:10Il y a des rapports
00:32:12et il y a des choses
00:32:14qui sont faites par l'institution
00:32:16judiciaire. Les législateurs
00:32:18comme vous, vous êtes au courant des choses
00:32:20et je pense que vous avez des
00:32:22mesures qui permettent
00:32:24d'augmenter
00:32:26l'efficacité judiciaire et du suivi
00:32:28psychologique et social
00:32:30de ces jeunes ou moins jeunes radicalisés.
00:32:32Ce qui est intéressant, c'est qu'on risque d'en avoir
00:32:34besoin dans les prochaines
00:32:36semaines, voire dans les prochains mois
00:32:38avec ce qui se passe en Syrie. Et là, le lien
00:32:40est fait parce qu'hier, par exemple, Jordan Bardella
00:32:42qui était sur France 3
00:32:44est revenu sur la crise en Syrie en expliquant qu'il y avait
00:32:46un risque de déferlement
00:32:48migratoire sur l'Europe
00:32:50et avec tous ces gens
00:32:52qui risquaient de venir sur l'Europe
00:32:54si jamais il y a un régime dur qui est installé
00:32:56en Syrie, il risque d'avoir au milieu
00:32:58des terroristes islamistes qui vont se glisser.
00:33:00On écoute Jordan Bardella et on en parle après.
00:33:02Dans quelques mois, il est possible
00:33:04que nous payons
00:33:06les conséquences de cette
00:33:08prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes
00:33:10par des flux migratoires importants
00:33:12et moi j'appelle d'ores et déjà
00:33:14l'Union Européenne et les différents pays
00:33:16de l'Union à anticiper
00:33:18dès maintenant le risque
00:33:20d'un déferlement migratoire
00:33:22où pourraient être d'ailleurs
00:33:24où pourraient se glisser des terroristes islamistes.
00:33:26Didier Maisto, c'est un vrai risque aujourd'hui ?
00:33:28C'est un risque, mais
00:33:30je trouve qu'il va un peu vite en besogne.
00:33:32Bien sûr qu'il ne faut pas
00:33:34se réjouir trop vite, comme vous l'avez dit.
00:33:36Les islamistes modérés
00:33:38et les radicaux pragmatiques, ça n'existe pas.
00:33:40Ça n'existe que dans le cerveau
00:33:42de quelques hommes politiques
00:33:44qui font un peu le buzz.
00:33:46C'est complètement irresponsable.
00:33:48Pour l'instant, on assiste au mouvement inverse.
00:33:50C'est-à-dire que beaucoup de gens qui étaient au Liban
00:33:52notamment, et même en France
00:33:54à Diaspora, qui avaient quitté leur pays
00:33:56parce que le régime de Bachar el-Assad
00:33:58était très très dur.
00:34:00Celui de son père aussi.
00:34:02Un régime sanguinaire, un régime torsionnaire,
00:34:04un régime arbitraire.
00:34:06Là, les gens ont un espoir.
00:34:08Ils rentrent chez eux
00:34:10et j'entendais encore ce matin des gens
00:34:12qui n'ont même pas connu leur pays.
00:34:14Qui sont des adolescents
00:34:16qui n'ont même pas connu leur pays.
00:34:18Pour eux, c'est magnifique, c'est quelque chose de magique.
00:34:20Après, évidemment, il y a un risque.
00:34:22Il y a un risque.
00:34:24On sait exactement comment ça se passe
00:34:26quand les islamistes
00:34:28prennent le pouvoir, premièrement.
00:34:30Deuxièmement, je mets tout le monde en garde
00:34:32quant au tropisme
00:34:34occidental et au fantasme
00:34:36qu'on peut projeter sur
00:34:38on va remplacer un sanguinaire
00:34:40par des gens qui ont promis
00:34:42qu'ils allaient être doux, etc.
00:34:44Ça n'arrive jamais. On a des précédents.
00:34:46On a l'Irak et surtout
00:34:48avec Bernard-Henri Lévy qui était un peu
00:34:50comme ça le belliciste en chef
00:34:52qui poussait, etc.
00:34:54On a vu ce qu'est devenue la Libye.
00:34:56Et on a vu que le Sahel, qui est une zone
00:34:58comme plusieurs fois la France, est devenue
00:35:00le foyer international du terrorisme
00:35:02avec des milliers d'armes.
00:35:04Ce qui est le cas aussi en Syrie, des milliers d'armes.
00:35:06Il y a quelques voitures de luxe dans les garages
00:35:08de Bachar Al-Assad qu'on a trouvées
00:35:10mais ça ce n'est pas grave, mais des dizaines
00:35:12des centaines de milliers d'armes.
00:35:14Ce n'est pas comme en Libye.
00:35:16Juste un mot, parce que ce que vous dites
00:35:18c'est vraiment très intéressant, c'est pour ça que je vous ai laissé
00:35:20bien développer ça, mais comment vous expliquez
00:35:22que tout le week-end
00:35:24excusez-moi mais moi j'ai été très choqué, tout le week-end
00:35:26sur quasiment toutes les chaînes
00:35:28on a vu que des gens se réjouir
00:35:30en disant oui c'est la fin de Bachar Al-Assad
00:35:32oui ça y est,
00:35:34ça y est c'est fini. Personne ne se dit
00:35:36mais qui on met à la place. La fin d'un dictateur
00:35:38c'est formidable. Il faut le dire
00:35:40dès le départ, la fin d'un dictateur c'est formidable, c'est très bien.
00:35:42Mais simplement, regardons
00:35:44qui on met à la place. Et avant de nous
00:35:46réjouir, soyons prudents. Et juste avant
00:35:48qu'on y revienne, on va faire le portrait quand même.
00:35:50On va faire le portrait de celui qui est
00:35:52à la tête de la révolution, parce que c'est intéressant.
00:35:54Il s'appelle Abou Mouhamad Al-Jolani.
00:35:56Regardez !
00:35:58Ce n'est pas un ange.
00:36:00Loin de là !
00:36:02Abou Mouhamad Al-Jolani,
00:36:0442 ans, cet homme
00:36:06est un chef islamiste
00:36:08à la tête d'un groupe considéré comme terroriste
00:36:10par les pays occidentaux.
00:36:12Il a mené une coalition de rebelles
00:36:14auteurs d'une offensive éclair
00:36:16qui a fait chuter le régime de Bachar Al-Assad.
00:36:18Abou Mouhamad Al-Jolani
00:36:20est né en 1982.
00:36:22Il a grandi à Mazé,
00:36:24un quartier au sud de Damas,
00:36:26dans une famille aisée.
00:36:28Selon un média britannique,
00:36:30les premiers signes de djihadisme apparaissent
00:36:32chez lui après les attentats du 11 septembre
00:36:342001.
00:36:36En 2003, lors de l'invasion américaine
00:36:38en Irak, il part combattre
00:36:40dans ce pays voisin de la Syrie
00:36:42où il rejoint le groupe Al-Qaïda
00:36:44avant d'être emprisonné
00:36:46durant cinq ans.
00:36:48En 2011, lors du début de la révolte
00:36:50contre Bachar Al-Assad,
00:36:52Abou Mouhamad Al-Jolani rejoint son pays.
00:36:54Il fonde le front Al-Nosra,
00:36:56qui deviendra plus tard
00:36:58le groupe actuel Hayat Tarih al-Sham.
00:37:00En 2016,
00:37:02il rompt ses liens avec Al-Qaïda,
00:37:04il abandonne les habits des groupes islamistes
00:37:06et tente de changer son image.
00:37:08Honnêtement,
00:37:10je n'ai pas une connaissance particulière
00:37:12de la Syrie, mais il suffit de faire son portrait
00:37:14et on comprend que l'avenir
00:37:16peut être, on n'en sait rien,
00:37:18peut être très sombre.
00:37:20J'étais atterré et sidéré tout le week-end
00:37:22pour deux événements, pour ce qui s'est passé à Notre-Dame
00:37:24et pour ce qui est beaucoup plus grave.
00:37:26Je l'explique de deux manières.
00:37:28Premièrement, il y a une méconnaissance
00:37:30des politiciens et des journalistes,
00:37:32soyons clairs, de la géopolitique.
00:37:34Il suffit de regarder son portrait,
00:37:36il n'y a pas besoin
00:37:38d'une connaissance particulière
00:37:40pour regarder son portrait, point final.
00:37:42Il n'y a pas de culture géopolitique en France,
00:37:44premièrement. Deuxièmement,
00:37:46il y a là aussi une espèce de
00:37:48facilité
00:37:50par capillarité.
00:37:52On a entendu beaucoup d'hommes politiques dire
00:37:54« Ah mais attention, regardez,
00:37:56Bashar al-Assad c'est la Syrie,
00:37:58la Syrie c'est l'Iran, l'Iran c'est la Russie. »
00:38:00Donc il y a cette espèce de transfert
00:38:02de responsabilité
00:38:04et avec ça ils expliquent
00:38:06tout. Comme la Russie c'est les méchants,
00:38:08forcément
00:38:10les Syriens c'est les méchants
00:38:12et ceux qui vont chasser
00:38:14le tyran c'est les gentils.
00:38:16C'est un peu juste comme raisonnement.
00:38:18Je voudrais qu'on prenne Karim Maloum
00:38:20qui est directeur de la publication de Rupture.
00:38:22Bonjour Karim, merci d'être en direct avec nous.
00:38:24Je voulais vous avoir ce matin parce que j'ai vu sur les réseaux
00:38:26que vous êtes un des rares
00:38:28j'ai envie de dire, à avoir tiré le signal
00:38:30d'alarme dès dimanche matin
00:38:32en disant « Attention à ce qui est en train de se passer
00:38:34là-bas, on ne va pas forcément
00:38:36vers des jours heureux. »
00:38:38Bonsoir à tous. Je dirais
00:38:40en introduction, les islamistes
00:38:42font ce qu'ils disent
00:38:44et disent ce qu'ils font.
00:38:46Le portrait de ce dirigeant
00:38:48que vous venez de présenter n'est rien d'autre
00:38:50qu'un ancien dirigeant de Daesh
00:38:52et qu'aujourd'hui
00:38:54que son mouvement au Daesh
00:38:56ou les frères musulmans ont le même
00:38:58substrat idéologique.
00:39:00C'est la même chose. On entend
00:39:02effectivement depuis vendredi
00:39:04les rebelles sont en réalité
00:39:06on parle de rebelles mais en réalité
00:39:08c'est une armée de djihadistes
00:39:10qui compte de
00:39:12nombreux islamistes étrangers
00:39:14issus de Daesh.
00:39:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:39:18les Syriens sont contents, c'est normal
00:39:20quand on renverse un dictateur
00:39:22comme Assad, il faut dire
00:39:24depuis 50 ans, il y a
00:39:26cette guerre entre la dictature
00:39:28baptiste, nationale,
00:39:30socialiste d'Assad et la théocratie
00:39:32islamiste biberonnée
00:39:34à l'idéologie des frères musulmans
00:39:36aujourd'hui ce sont ces derniers qui ont
00:39:38pris en feu.
00:39:40Aujourd'hui en Syrie
00:39:42les islamistes sont au pouvoir.
00:39:44Maintenant qu'ils ne sont pas les seuls
00:39:46il y a d'autres mouvements avec eux, c'est une vérité
00:39:48mais vous le savez très bien
00:39:50les islamistes ne partagent jamais le pouvoir
00:39:52aujourd'hui ils développent un discours
00:39:54pour plaire à la communauté
00:39:56aux différentes communautés syriennes
00:39:58et à la communauté internationale
00:40:00pour montrer un visage, ils ne vont pas
00:40:02appliquer la théocratie
00:40:04s'ils vont le faire parce qu'ils refuseront
00:40:06toujours
00:40:08de partager le pouvoir avec d'autres forces
00:40:10leur objectif
00:40:12c'est d'instaurer un état théocratique
00:40:14en Syrie, pas seulement en Syrie
00:40:16il suffit de tendre l'oreille
00:40:18d'écouter tout ce que disent
00:40:20leurs lieutenants, ils parlent même
00:40:22d'interveneurs à Gaza
00:40:24vous n'avez qu'à écouter, ils n'ont pas
00:40:26changé les islamistes, l'islam politique
00:40:28est toujours le même, elle est totalitaire
00:40:30elle n'accepte
00:40:32jamais d'autres religions
00:40:34pour vivre, elle n'accepte jamais d'autres personnes
00:40:36pour s'exprimer, aujourd'hui
00:40:38nous assistons à la construction
00:40:40d'un nouveau état islamique
00:40:42en Syrie, qui va englober
00:40:44toute une déstabilisation
00:40:46du Moyen-Orient, le Liban
00:40:48l'Irak, jusqu'à
00:40:50l'Iran
00:40:52et ça c'est une réalité
00:40:54et surtout, on se rend compte
00:40:56que la communauté internationale est
00:40:58désarmée, même les hommes politiques
00:41:00même les chancelleries
00:41:02arrivent à parler de rebelles
00:41:04c'est anormal, ce sont des jihadistes
00:41:06ce sont des sanguinaires
00:41:08ce sont des gens qui vont appliquer
00:41:10l'état théocratique
00:41:12le pire est devant nous
00:41:14il n'est pas derrière nous, on a cru
00:41:16qu'Israël a pu
00:41:18désarmer
00:41:20le Hamas, a pu
00:41:22corneriser au Liban
00:41:24le Jihadisme, le Hezbollah
00:41:26il a fragilisé l'Iran
00:41:28et tout d'un coup, on se rend compte
00:41:30qu'on a au Moyen-Orient
00:41:32un état islamique qui est en train de se constituer
00:41:34et c'est un danger pour nos démocraties
00:41:36et c'est un danger pour la France
00:41:38parce que la France sera toujours visée
00:41:40maintenant qu'on se donne l'immigration
00:41:42à chaque fois il y a un coup
00:41:44attendez, restons sur ce sujet-là
00:41:46mélangeons pas tout, juste un mot
00:41:48sur ce sujet-là, comment vous expliquez
00:41:50que cette analyse, quasiment personne
00:41:52ne l'a faite pendant ce week-end
00:41:54moi c'est ce qui me choque le plus, encore une fois
00:41:56je le redis parce que c'est important
00:41:58de le répéter, la chute de Bachar
00:42:00el-Assad, c'est une bonne chose
00:42:02ça oui, parce que
00:42:04faut pas qu'on dise, attention il y a danger
00:42:06et en disant on regrette la chute
00:42:08de Bachar el-Assad, non, c'est une bonne chose
00:42:10mais comment vous expliquez que personne n'alerte
00:42:12sur le danger à venir
00:42:14pourquoi, excusez-moi mais
00:42:16les journalistes sont-ils aussi avec un bandeau
00:42:18sur les yeux, pourquoi
00:42:20les politiques sont-ils avec un bandeau sur les yeux
00:42:22il suffit de relire tout ce qu'on a
00:42:24dit ce week-end, c'est surréaliste
00:42:26c'est surréaliste
00:42:28C'est pas une question d'insérer un monsieur Morandini
00:42:30concernant l'islamisme en général
00:42:32j'ai toujours dit sur vos plateaux
00:42:34qu'on fait preuve un peu de lâcheté
00:42:36nos intellectuels, nos hommes politiques
00:42:38ils veulent pas affronter l'islam politique
00:42:40ou l'islamisme, on le voit
00:42:42comment l'islamisme depuis 30 ans il se développe
00:42:44en France, on a pas fait cet effort intellectuel
00:42:46et on a pas fait cet effort politique
00:42:48de montrer l'ennemi
00:42:50l'extrême droite musulmane aujourd'hui
00:42:52ou bien
00:42:54les frères musulmans, on peut les appeler
00:42:56comme vous voulez, ce sont des totalitaires
00:42:58c'est les ennemis de la liberté, de la démocratie
00:43:00mais on veut pas l'admettre
00:43:02quand on veut pas l'admettre, en France
00:43:04on l'admet pas ailleurs aussi
00:43:06donc quelque part, il est temps
00:43:08une fois pour toutes de prendre conscience
00:43:10qu'aujourd'hui l'islamisme est un danger
00:43:12mortel pour toute l'humanité
00:43:14c'est pas que pour les Syriens, c'est pour nous aussi
00:43:16à chaque fois qu'il y a un état islamique
00:43:18qui se développe, à chaque fois qu'il y a des organismes terroristes
00:43:20et islamistes qui se développent dans le monde
00:43:22notre démocratie et nos libertés
00:43:24sont fragilisées, il faut reconnaître
00:43:26que nos dirigeants politiques
00:43:28nos hommes politiques, nos intellectuels
00:43:30ne sont pas courageux, ils veulent pas
00:43:32montrer du doigt l'islam politique
00:43:34pourquoi ils veulent pas le montrer, parce qu'ils ne veulent pas
00:43:36l'affronter, parce qu'ils sont lâches, ils sont faibles
00:43:38nous, nous devons l'affronter, nous devons
00:43:40montrer du doigt ce qui se passe
00:43:42en Syrie est dangereux pour notre liberté
00:43:44et notre démocratie
00:43:46ce qu'ils disent les différentes chancelleries
00:43:48y compris la chancellerie française
00:43:50c'est ce qui se passe en Syrie, vraiment
00:43:52témoins d'une réalité, notre classe politique
00:43:54nos dirigeants sont pas préparés à affronter
00:43:56ces personnes et c'est pour cela
00:43:58qu'ils se développent, ils sont faibles
00:44:00devant ces personnes, il faut
00:44:02reconnaître, il faut le dire
00:44:04qu'aujourd'hui l'islamisme est le danger de l'humanité
00:44:06en France et en Syrie
00:44:08si on ne le dit pas, si on ne le redit pas
00:44:10effectivement
00:44:12on verra les gens malheureux devant nous
00:44:14et le pire, je le dis, est devant nous
00:44:16en Syrie et en Occident aussi
00:44:18Merci beaucoup Karim Aloum, directeur
00:44:20de la publication de Rupture, c'est très
00:44:22intéressant d'avoir ce discours, enfin
00:44:24j'ai envie de dire, sauf si vous n'êtes pas d'accord Alex Isard
00:44:26est-ce que vous êtes d'accord avec le discours de Karim ?
00:44:28Bien sûr qu'il y a des régions de s'inquiéter mais moi je crois que la couverture
00:44:30médiatique elle est positive parce que
00:44:32on met quand même fin à 50 ans de régime dictatorial
00:44:34de génération et rien que
00:44:36pour la pression migratoire en France, c'est quelque chose qui peut
00:44:38être positif dans le sens où on le sait
00:44:40que la Turquie met une pression migratoire avec
00:44:423 millions de Syriens
00:44:44une menace permanente de la Turquie de nous les envoyer
00:44:46sur le territoire français et la France paye d'ailleurs
00:44:48pour ne pas que ça arrive, là avec
00:44:50le renversement de ce régime de
00:44:52Bachar al-Assad, il y a une possibilité que ces 3 millions
00:44:54de Syriens puissent retrouver leur pays, donc
00:44:56c'est quelque chose qui peut être positif, maintenant il faut
00:44:58pas être naïf, l'état
00:45:00syrien ne deviendra pas une démocratie européenne
00:45:02je pense qu'on peut tous
00:45:04être d'accord pour le dire
00:45:06ce qui est inquiétant sur le profil de ce leader
00:45:08c'est qu'on le voit, c'est pas l'islamiste
00:45:10tel qu'on le connait, il a une
00:45:12stature de
00:45:14rebelle, c'est vrai qu'on parle de rebelle parce qu'on le voit
00:45:16il n'a pas un look d'islamiste
00:45:18il a un look de résistant
00:45:20c'est presque Che Guevara
00:45:22qui vient libérer sa population
00:45:24donc c'est une nouvelle génération
00:45:26et on peut quand même
00:45:28penser, on peut quand même croire qu'il y a une volonté
00:45:30réellement derrière de créer
00:45:32un régime qui soit fort
00:45:34je ne dis pas positif
00:45:36un régime fort et donc quelque chose
00:45:38pour aller dans le même sens
00:45:40il y a
00:45:42quelque chose, je ne connais pas trop
00:45:44les raisons, je n'arrive pas trop à me les expliquer
00:45:46à part peut-être un petit manque de culture
00:45:48et de politique, en France
00:45:50on salue toujours
00:45:52finalement
00:45:54quand les dictatures tombent
00:45:56on se dit c'est génial, sans voir
00:45:58que, c'est pour ça que je parlais
00:46:00de tropisme, on plaque notre idée
00:46:02de la démocratie sur des pays
00:46:04qui ne sont pas du tout des pays démocrates
00:46:06les pays arabes que je connais assez bien
00:46:08il n'y a pas de démocratie
00:46:10premièrement, deuxièmement
00:46:12si vous voulez
00:46:14quand on explique ça
00:46:16par ce phénomène là
00:46:18on obère complètement
00:46:20ce qui peut arriver derrière
00:46:22on a déjà fait des erreurs
00:46:24avec l'Irak
00:46:26encore la France avait été à la hauteur
00:46:28grâce à Jacques Chirac
00:46:30il faut le reconnaître, ce qui n'a pas été le cas
00:46:32de la plupart des pays d'Occident
00:46:34mais avec la Libye
00:46:36on est allé les deux pieds dedans
00:46:38on voulait apporter la paix, la démocratie
00:46:40et on est en train de faire les mêmes erreurs
00:46:42et l'aveuglement des hommes politiques
00:46:44et des femmes politiques
00:46:46j'en ai entendu beaucoup ce week-end sur le sujet
00:46:48c'est tout à fait alarmant
00:46:50j'ai les ballards et c'est l'himane après
00:46:52sur la fin de votre démonstration
00:46:54on sait très bien qu'il a été
00:46:56relooké grâce aux Turcs
00:46:58et aux Qataris
00:47:00qui ont dû lui dire si tu veux apparaître sur la scène internationale
00:47:02t'as intérêt quand même à faire un peu profil bas
00:47:04tu laisses ta kalachnikov
00:47:06tu te mets en costume
00:47:08parce que ça prouve une volonté de créer quelque chose
00:47:10de créer quelque chose
00:47:12c'est ce qu'on appelle la taqya
00:47:14c'est l'art de la dissimulation
00:47:16c'est exactement pareil
00:47:18et on ne tient pas compte de l'histoire
00:47:20parce que vous parliez de l'Irak, de la Libye
00:47:22mais même les talibans il y a trois ans
00:47:24quand ils ont pris le pouvoir à Kaboul
00:47:26ils ont dit que les femmes
00:47:28c'est les plus gentils
00:47:30mais là on a des islamistes modérés
00:47:32ils leur avaient dit
00:47:34c'est pour ça que ce que disait Karim Alou
00:47:36c'est très intéressant, il dit c'est un état islamique
00:47:38qui est en train de se créer, attention
00:47:40et je suis pas sûr qu'il ait tort
00:47:42attendez parce que Slimane attend pour parler aussi
00:47:44très rapidement pour terminer
00:47:46je parlais de Kaboul où les femmes allaient avoir des droits
00:47:48les jeunes filles pourront aller à l'université
00:47:50quelques mois après c'était les civils
00:47:52et l'Irak, Georges Bush voulait instaurer la démocratie
00:47:54vous avez raison, c'est pas des pays
00:47:56qui ont une culture démocratique
00:47:58c'est comme ça, et moi je voudrais avoir une pensée pour les chrétiens
00:48:00de tous, Proche-Orient, Moyen-Orient
00:48:02je sais pas ce qui va leur arriver
00:48:04parce que là on nous dit, dans les zones qu'ils contrôlaient
00:48:06il y a toujours une église
00:48:08mais alors, plus de cloches
00:48:10pas de vin de messe, pas de croix
00:48:12pas de croix apparente, pas de croix visible
00:48:14un pays entier maintenant
00:48:16on sait qu'il y a évidemment des sunnites
00:48:18en Irak par définition
00:48:20je sais pas ce que ça va provoquer dans la région
00:48:22Slimane t'iras à un dernier mot là-dessus
00:48:24un dernier mot c'est la démocratie est un chemin de croix
00:48:26la route
00:48:28vers la démocratie est un chemin de croix
00:48:30là on en est loin quand même de la démocratie
00:48:32je pense pas qu'elle arrive un jour
00:48:34en France on a mis plus de 200 ans
00:48:36avant d'avoir la cinquième république
00:48:38je suis pas sûr que les islamistes aient envie d'aller vers la démocratie
00:48:40on a eu ce type
00:48:42d'idéologie en France
00:48:44qui n'était pas musulmane
00:48:46mais il faut
00:48:48respecter le peuple souverain
00:48:50de Syrie
00:48:52qui va prendre des décisions
00:48:54très importantes
00:48:56j'ai des amis syriens
00:48:58qui veulent retourner
00:49:00au pays pour reconstruire
00:49:02ce pays et se battre
00:49:04et avoir un combat laïque
00:49:06et avoir un combat social
00:49:08ils sont peut-être minots
00:49:10on peut avoir un combat laïque et social
00:49:12avec des islamistes
00:49:14bravo
00:49:16ils sont courageux
00:49:18je leur rends hommage
00:49:20et c'est pour ça que je parle pour eux
00:49:22parce qu'ils m'ont parlé déjà quand j'écrivais mon livre
00:49:24et que je les voyais dans l'Est de la France
00:49:26au chevet de nos malades
00:49:28ils étaient médecins, infirmiers
00:49:30ils étaient dans le soin
00:49:32et ils sont très heureux de la libération
00:49:34mais ils savent que le chemin
00:49:36est long et c'est pour ça que je répète
00:49:38c'est un chemin de croix, la liberté, l'émancipation
00:49:40il ne faut pas qu'on soit au bout du chemin
00:49:42avec les islamistes qui prennent le pouvoir
00:49:44il me semble crucial
00:49:46c'est que c'est très difficile
00:49:48à faire passer comme idée en France
00:49:50c'est que ces régimes totalitaires
00:49:52durs, ces tyrannies
00:49:54peuvent être des pôles de stabilité
00:49:56régionaux et internationaux
00:49:58quand on voit le portrait qui a été dessiné
00:50:00on peut vraiment douter
00:50:02vous avez raison, s'il y a des centaines
00:50:04de milliers de personnes
00:50:06en Turquie il y a 2 millions
00:50:08l'Union Européenne donne 2 milliards d'euros
00:50:10je ne sais pas si ce n'est pas plus
00:50:12par an pour qu'ils gardent
00:50:14leurs Syriens très bien
00:50:16il y a des Syriens au Liban
00:50:18il y en a en Allemagne un million
00:50:20on se rappelle tous de ces images
00:50:22ce flux incontrôlé
00:50:24et Angela Merkel avait dit
00:50:26on peut y arriver
00:50:28on va attendre de voir
00:50:30comment les choses se passent
00:50:32on va attendre de voir comment
00:50:34les choses se passent
00:50:36ce que je voulais ce matin c'est qu'on tire la sonnette d'alarme
00:50:38attention à la joie affichée
00:50:40le seul truc
00:50:42c'est qu'ils n'ont pas trop de moyens
00:50:44ce n'est pas non plus
00:50:46c'est un pays qui a 23 millions d'habitants
00:50:48il n'y a pas trop de moyens, il n'y a plus d'Etat
00:50:50il y a les Turcs
00:50:52ça favorise
00:50:54l'effondrement va favoriser justement
00:50:56le chaos
00:50:58mais pour l'instant, que fera Israël
00:51:00qui avance aussi ses pions
00:51:02c'est une autre question
00:51:04qui mérite d'être posée
00:51:06on va revenir à la France
00:51:08on va revenir à la France
00:51:10soit on fait peut-être
00:51:12le CNews Info maintenant parce qu'on me dit
00:51:14que Fabien Roussel ne va pas tarder à arriver à l'Elysée
00:51:16donc j'aimerais bien qu'on l'ait
00:51:18en direct
00:51:20si on peut mettre l'image
00:51:22qu'il est en train d'arriver
00:51:24ou pas encore, il est de l'autre côté du trottoir
00:51:26visiblement
00:51:28c'est vrai que c'est intéressant en tout cas
00:51:30Fabien Roussel et les écolos
00:51:32qui sont reçus, et pas le RN Philippe Ballard
00:51:34mais pourquoi pas vous ?
00:51:36ça c'est la question qu'il faut poser
00:51:38à Emmanuel Macron
00:51:40mais je pense qu'il nous aura tout fait
00:51:42son allocution il y a 3-4 jours
00:51:44quand il parle de cet arc anti-républicain
00:51:46on va juste lui rappeler que
00:51:48si les députés macronistes sont élus dans l'hémicycle
00:51:50c'est parce que dans 210 circonscriptions
00:51:52il y a une alliance électorale
00:51:54entre Mélenchon et Macron
00:51:56voilà, donc il veut...
00:51:58mais ce que je comprends pas c'est que
00:52:00quand on a écouté son interview
00:52:02Fabien Roussel
00:52:04qui est en train
00:52:06d'arriver pour rencontrer Emmanuel Macron
00:52:08il est avec le micro et on va
00:52:10l'écouter en direct sur CNews
00:52:12il sort d'ailleurs
00:52:14vous nous dites quand vous êtes prêt
00:52:16on est prêt et on peut y aller
00:52:18Fabien Roussel vous pouvez y aller
00:52:28c'est bon ?
00:52:30Fabien Roussel
00:52:32donc en direct devant l'Elysée
00:52:34nous avons eu un
00:52:36un échange d'une heure et demie
00:52:38presque avec le président de la République
00:52:40pour d'abord
00:52:42exprimer notre volonté
00:52:44de trouver des solutions
00:52:46que le pays avance
00:52:48et ne soit pas bloqué
00:52:50en respectant ce que
00:52:52les français ont exprimé
00:52:54lors des dernières élections et surtout
00:52:56en exprimant
00:52:58notre volonté que les français
00:53:00soient entendus, c'est à dire
00:53:02qu'il n'y ait pas de taxes
00:53:04supplémentaires sur leur pouvoir d'achat
00:53:06pas de politique d'austérité
00:53:08supplémentaire, ce que l'on veut c'est que ça avance
00:53:10nous ne sommes pas venus
00:53:12en lui disant que nous voulons
00:53:14mettre en oeuvre tout notre programme
00:53:16mais plutôt pour dire comment on fait pour avancer
00:53:18et vous, monsieur le président
00:53:20est-ce que vous êtes prêt, vous, à bouger ?
00:53:22et c'était d'abord pour
00:53:24le faire parler et savoir si lui
00:53:26il est prêt
00:53:28à opérer des changements dans sa politique
00:53:30et à entendre
00:53:32ce que les français disent depuis maintenant des mois
00:53:34voilà
00:53:40le président de la République
00:53:42écoute aujourd'hui
00:53:44les forces politiques et les groupes
00:53:46qui acceptent
00:53:48de venir discuter avec lui
00:53:50et donc il fera une proposition
00:53:52là
00:53:54peut-être dans la journée
00:53:56demain
00:53:58de méthode en tout cas
00:54:00et
00:54:02ce qui compte maintenant c'est de savoir si
00:54:04son camp est prêt
00:54:06à bouger, s'ils sont prêts
00:54:08à remettre en cause
00:54:10soit peu la politique qu'ils mettent en oeuvre
00:54:12depuis des années maintenant
00:54:22on n'a pas parlé de plateforme
00:54:24en ligne mais en tout cas ce qui est sûr
00:54:26c'est que
00:54:28les partis politiques et les groupes
00:54:30parlementaires
00:54:32des forces qui sont prêtes
00:54:34à travailler, à trouver des solutions
00:54:36ensemble, vont devoir
00:54:38se mettre d'accord sur
00:54:40des positions
00:54:42communes et il faut que chacun
00:54:44s'y retrouve et c'est ce
00:54:46sur quoi nous avons discuté
00:54:48et par exemple pour parler
00:54:50pour nous, nous avons mis en avant
00:54:52la question du pouvoir d'achat
00:54:54c'est essentiel, il ne faut pas l'attaquer
00:54:56nous avons mis en avant
00:54:58concernant la question des retraites et vous savez
00:55:00que c'est important pour l'ensemble des forces de gauche
00:55:02la proposition
00:55:04d'avancer vers une conférence sociale
00:55:06et de remettre ce sujet au coeur
00:55:08des discussions entre les partenaires sociaux
00:55:14cette question
00:55:16et notamment la possibilité de permettre
00:55:18à ceux qui auraient pu partir en retraite
00:55:20de pouvoir le faire
00:55:22elle peut être abordée
00:55:24et réglée par une conférence sociale
00:55:26mais en tout cas
00:55:28remettre du dialogue entre les partenaires c'est important
00:55:30et c'est peut-être par cela
00:55:32et par le haut que l'on peut trouver une solution
00:55:34la question de conférence sociale nous la portons
00:55:36depuis plusieurs mois et enfin
00:55:38il y a la question industrielle
00:55:40avec tous les plans
00:55:42de licenciement en cours aujourd'hui
00:55:44nous avons interpellé
00:55:46j'ai interpellé le Président de la République
00:55:48sur ses plans sociaux
00:55:50qui sont dévastateurs
00:55:52et là il y a rapidement
00:55:54des mesures à prendre en faveur de notre industrie
00:55:56concernant les finances
00:55:58il sera très important
00:56:00dès le début de l'année
00:56:02de mettre en place
00:56:04un projet de loi de finances rectificatif
00:56:06rétroactif
00:56:08c'est à dire qui reviendra
00:56:10sur des mesures correctives
00:56:12dès le 1er janvier
00:56:14pour que personne ne soit impacté
00:56:16par cette motion de censure
00:56:18c'est à dire qu'il faudra
00:56:20qu'il y ait un budget rétroactif
00:56:22pour que l'inflation soit prise en compte
00:56:24dès le 1er janvier et que personne ne soit
00:56:26impacté et pénalisé par cette motion de censure
00:56:28c'est très important pour nous
00:56:30j'espère qu'il y aura un consensus là-dessus
00:56:32Fabien Roussel, secrétaire national
00:56:34du parti communiste
00:56:36qui sort de l'Elysée, Alex Isard
00:56:38pas grand chose de neuf
00:56:40ça me fait bouillir d'entendre la gauche parler d'industrie
00:56:42parce que pendant 7 ans
00:56:44on a mis en place, je pense que c'est un des volets positifs
00:56:46du bilan d'Emmanuel Macron
00:56:48on a mis en place pas mal de mesures pour réindustrialiser
00:56:50le pays avec un solde positif
00:56:52d'ouverture d'usines, quelque chose de positif
00:56:54la gauche nous disait toujours que c'était inutile, pas intéressant
00:56:56et c'est maintenant qu'il y a des plans sociaux
00:56:58pour l'humanité politique actuelle et des licenciements
00:57:00où on retrouve une gauche qui parle d'industrie
00:57:02je trouve ça dommage, on a l'impression qu'il se félicite
00:57:04presque d'avoir enfin des plans sociaux
00:57:06pour l'humanité
00:57:08je trouve juste qu'il ne dit rien depuis tout à l'heure
00:57:10on l'a écouté la 5 minutes, il a parlé
00:57:12une heure et demie avec le président de la république
00:57:14il a dit qu'il avait écouté le président de la république
00:57:16ils ont échangé une heure et demie
00:57:18excusez-moi mais alors là
00:57:20c'est blablabla
00:57:22c'est le chat qui se mord la queue
00:57:24c'est un peu le chat qui se mord la queue
00:57:26ils sont toujours restés bloqués
00:57:28au 7 juillet
00:57:30on a gagné la législative
00:57:32ils ont fait 27%
00:57:34personne n'a gagné
00:57:36et ils ont 200 députés, donc ingouvernable
00:57:38deuxièmement, il y a un point savoureux
00:57:40on a demandé au chef de l'état
00:57:42de ne pas rajouter de taxes
00:57:44pour le pouvoir d'achat des français
00:57:46sur la partie recette, c'est ce même groupe
00:57:48allié dans le nouveau Front Populaire
00:57:50qui a mis 60 milliards d'impôts et de taxes
00:57:52sur la table
00:57:54c'est un petit chouette pour les français
00:57:56parce que les entreprises
00:57:58par contre
00:58:00je voudrais vous relever sur ce que vous avez dit
00:58:02sur la réindustrialisation de la France
00:58:04non, on ne cesse de chuter, on est à 10% de PIB
00:58:06maintenant, l'industrie, c'est ça
00:58:08contre l'Allemagne, l'Italie, ils sont à 22%
00:58:1065.000 fermetures d'entreprise
00:58:12je dis pas qu'on a réussi la réindustrialisation
00:58:14moi je le vois dans ma sélection
00:58:16pourquoi ? parce que vous ne voulez pas
00:58:18sortir, entre autres, du marché
00:58:20européen, de la fixation du prix
00:58:22de l'énergie, il faut refaire de la France
00:58:24un paradis énergétique, moi dans ma circonscription
00:58:26le point de départ de toutes les faillites
00:58:28est des boîtes qui ont des centaines
00:58:30de salariés, c'est parce qu'elles sont
00:58:32plombées par leur coût de l'énergie
00:58:34et ça vous êtes restés aveugles
00:58:36et visiblement vous continuez à rester aveugles
00:58:38et puis vous rajoutez le libre-échange
00:58:40débridé, non on est pour le juste
00:58:42mais là vous êtes déjà à l'état d'après parce que la première question c'est
00:58:44est-ce qu'on a un Premier Ministre ou pas ?
00:58:46la première question, là vous avez Roussel qui sort
00:58:48moi j'ai rien compris à ce qu'il nous a dit
00:58:50une fois n'est pas coutume
00:58:52je vais donner quelques chiffres, corps électoral français
00:58:5440 millions d'électeurs votant
00:58:56aux législatives, beaucoup de gens ont voté, 30 millions
00:58:5811 millions pour le rassemblement
00:59:00national, 9 millions à peu près
00:59:02pour le nouveau front populaire
00:59:04et je ne parle pas du parti majoritaire
00:59:06etc, je parle juste exprès
00:59:08du nombre de voix
00:59:10en tout
00:59:12je parle du nombre de voix
00:59:14si on met en face
00:59:16les républicains, c'est je ne sais pas un million et demi
00:59:18de voix
00:59:20et le
00:59:22parti présidentiel c'est
00:59:246 millions et demi, donc voilà
00:59:26si vous faites à partir de ça un front
00:59:28anti-républicain et que vous voulez désigner
00:59:30un Premier Ministre sans majorité
00:59:32en excluant les gens majoritaires
00:59:34vous avez la réponse Jean-Marc
00:59:36ok, bon alors on va en reparler tout à l'heure
00:59:38on va faire la pause depuis, on ne va pas faire le CNews Info
00:59:40parce qu'on n'a plus le temps
00:59:42parce qu'avec cette déclaration passionnante
00:59:44on a été retardé, donc on va faire juste
00:59:46la pub, on se retrouve après, après on vous parlera
00:59:48de Marseille également où la DZ Mafia
00:59:50tente de prendre le pouvoir, ça c'est intéressant aussi parce que ça
00:59:52c'est le quotidien et puis on reviendra après
00:59:54sur la politique, donc juste la pub, ça dure
00:59:56une minute, à tout de suite
01:00:0211h39 sur CNews, merci
01:00:04d'être en direct avec nous, on reparlera
01:00:06de ce qui se passe à l'Elysée dans un instant, on sera également
01:00:08avec Florian Tardif, on fera le point avec lui, mais d'abord
01:00:10je voulais qu'on revienne sur Marseille et la
01:00:12DZ Mafia qui tente de prendre le pouvoir
01:00:14à Marseille, écoutez ce qu'en a dit
01:00:16le procureur de Marseille
01:00:18pendant le week-end qui a fait une description terrible
01:00:20de ce qui est en train de se passer là-bas
01:00:44Ces organisations criminelles
01:00:46cantonnées
01:00:48habituellement
01:00:50dans les activités de narcotrafic
01:00:52avec la délinquance
01:00:54induite qui se
01:00:56traduit par des narcomicides
01:00:58pour régler les problèmes de gain de territoire
01:01:00étendent
01:01:02leur activité
01:01:04à des activités habituellement dévolues
01:01:06au milieu traditionnel
01:01:08c'est-à-dire le racket
01:01:10d'établissements de nuit ou
01:01:12de personnalités qui disposent
01:01:14d'une importante surface financière
01:01:16Le procureur de Marseille, Nicolas Besson
01:01:18fait ici directement référence
01:01:20à deux affaires récentes dont les commanditaires
01:01:22sont liés à la DZ Mafia
01:01:24Il s'agit de l'attaque qui a visé un véhicule
01:01:26dans lequel aurait dû se trouver le rappeur
01:01:28SCH le 26 août
01:01:30à la sortie de cette discothèque de la Grande Motte
01:01:32et d'une extorsion de fonds visant
01:01:34le propriétaire d'une boîte de nuit, d'un restaurant
01:01:36et de commerce marseillais
01:01:38Fin novembre et début décembre, deux séries
01:01:40d'interpellations ont été menées
01:01:42Nous arrivons au bilan
01:01:44suivant, et c'est sur cela que
01:01:46je voudrais terminer, bilan des deux
01:01:48opérations, 44 personnes
01:01:50mises en examen
01:01:5231 personnes placées en détention
01:01:54provisoire et 13
01:01:56placées sous contrôle judiciaire
01:01:58Au total, depuis le 1er octobre, plus de 100
01:02:00personnes en lien avec la DZ Mafia
01:02:02ont été mises en examen
01:02:04Alors, on part tout de suite en direct
01:02:06avec Edicy, déléguée Unité Marseille
01:02:08Bonjour, merci d'être en direct avec nous
01:02:10Est-ce que la DZ Mafia est en train de prendre le pouvoir
01:02:12à Marseille ?
01:02:14Ce qui est certain, c'est qu'on a franchi un cap
01:02:16et il faut être honnête, il faut le dire aujourd'hui, il faut le reconnaître
01:02:18on est face à des individus qui se
01:02:20permettent de faire beaucoup de choses
01:02:22alors qu'ils sont en détention
01:02:24donc il va falloir se poser la question des prisons actuellement en France
01:02:26car on est face à des individus qui avaient
01:02:28par le passé ce qu'on appelle donné le go
01:02:30c'est-à-dire demandé et commandé des marques homicide
01:02:32aujourd'hui on est face à des individus
01:02:34il y en a 6 qui sont incriminés dans cette affaire
01:02:36on est face à des individus qui aujourd'hui
01:02:38décident d'extorquer, de demander d'extorquer
01:02:40ce qu'on appelle des VIP
01:02:42des personnes effectivement de la région qui ont une influence
01:02:44et une certaine assiste financière
01:02:46on est face à des individus qui en plus essayent de
01:02:48raqueter des commerces
01:02:50effectivement qui fonctionnent très bien
01:02:52des boîtes de nuit, des discothèques
01:02:54on a connu ça dans les années 80 jusqu'en 2000
01:02:56avec Francis LeBelge, avec les machines à sous
01:02:58les casinos, tout ça
01:03:00mais on a en plus aujourd'hui
01:03:02une troisième strate, ça c'est nouveau
01:03:04ce qui se passe aujourd'hui en l'occurrence
01:03:06de l'autre côté des Alpes qu'on appelle le Pizzo
01:03:08c'est-à-dire des raquettes dorénavant de petits commerces
01:03:10alors on ne va pas prendre grand-chose c'est certain
01:03:12mais c'est une assiste financière régulière
01:03:14parce que les gens ont peur, parce que l'omerta règne
01:03:16on est face à un groupe mafieux qui est en train de se cartéliser
01:03:18donc soit à un moment donné on donne des véritables moyens
01:03:20et on essaie de prendre un temps d'avance en mettant en place
01:03:22des prisons de haute sécurité, par exemple
01:03:24soit effectivement on continue à compter les morts
01:03:26et à compter les points malgré les centaines
01:03:28d'interpellations de mes collègues depuis un an
01:03:30Mais c'est vrai qu'on voit que la police fait un travail formidable
01:03:32sur le terrain, ça c'est sûr
01:03:34c'est une constatation, mais on a l'impression que ça n'affaiblit pas
01:03:36cette désède mafia
01:03:38j'entendais parler d'une armée, certains disaient
01:03:40la désède mafia c'est devenue une véritable armée
01:03:42est-ce que vous avez la même analyse ?
01:03:44Il est certain qu'on est face à un groupe
01:03:46qui s'est cartélisé, c'est-à-dire que c'est un groupe
01:03:48qui a des ramifications dans la région de Nice, on le sait
01:03:50en Bretagne, dans la région de Toulouse
01:03:52on est face à des individus qui se sont développés
01:03:54dans le Gard en l'occurrence
01:03:56donc on est face à un individu qui est une véritable pieuvre
01:03:58donc il va falloir se donner de véritables moyens
01:04:00essayer à un moment donné, faire preuve d'humilité
01:04:02de regarder ce qui marche à l'étranger
01:04:04ce qui marche en l'occurrence de l'autre côté des Alpes en Italie
01:04:06en mettant un véritable tattoo du repenti
01:04:08en se donnant de véritables moyens
01:04:10de façon conséquente et vraiment tapé dans le portefeuille
01:04:12narco-criminel
01:04:14et à un moment donné se donner les moyens de pouvoir
01:04:16faire ce qu'on appelle des saisies attributions
01:04:18confisquer les biens et l'argent
01:04:20de ces narco-trafiquants
01:04:22on sait qu'il n'y a pas l'autant de mes collègues du journal Le Monde
01:04:24ont relevé effectivement
01:04:26le fait qu'on avait une vingtaine de millions d'euros
01:04:28qui avaient été investis au Moyen-Orient
01:04:30par la DGMA pour acheter des appartements
01:04:32voilà la tentacule et la masse financière
01:04:34que génèrent ces gens
01:04:36il va falloir se donner de véritables moyens de lutter contre cela
01:04:38la police ne pourra pas tout faire
01:04:40il faut effectivement qu'on soit suivi
01:04:42par le politique de façon permanente
01:04:44excusez-moi Idicide mais quand je vous entends
01:04:46la première question qui vient c'est
01:04:48qu'est-ce qu'on attend ?
01:04:50ce que vous dites c'est une évidence
01:04:52c'est évident qu'il faut les attaquer comme ça
01:04:54qu'est-ce qu'on attend pour le faire ?
01:04:56honnêtement on est face à une certaine
01:04:58instabilité gouvernementale
01:05:00c'est compliqué aujourd'hui d'avoir des directives
01:05:02ce qui est normal, il faut savoir avec qui nous allons travailler
01:05:04ce qui est certain c'est que ça demande des moyens tentaculaires
01:05:06il va falloir se donner des moyens
01:05:08et prioriser, il y a des économies à faire certes
01:05:10mais pas sur le dos des fonctionnaires en général
01:05:12et pas sur le dos de la police en particulier
01:05:14il va falloir donner des moyens à la police de lutter
01:05:16parce qu'eux, face à nous, ont déjà un temps d'avance
01:05:18en termes de moyens financiers
01:05:20ils ont traditionnellement des ramifications
01:05:22en Afrique du Nord, aujourd'hui, ils arrivent à recycler leur argent sale
01:05:24parce que c'est ça le nerf de la guerre
01:05:26c'est comment recycler l'argent sale des narcotrafiquants
01:05:28aujourd'hui, ils arrivent à le recycler au Moyen-Orient
01:05:30il y a peu ou pas de contrôle
01:05:32il va falloir qu'on retravaille sur ça, mais pour ça, ça demande des moyens
01:05:34ça demande des enquêteurs, il va vraiment falloir
01:05:36qu'à un moment donné, on mette en place
01:05:38un véritable plan martial contre le narcotrafic
01:05:40car aujourd'hui, c'est un phénomène qui touche
01:05:42l'ensemble du territoire national
01:05:44ce n'est pas un problème marseillais ou marseillais
01:05:46et ça, il faut vraiment que nos politiques l'entendent
01:05:48Dernière question, Edicide, est-ce que ce n'est pas trop tard ?
01:05:50Est-ce qu'on n'a pas trop attendu ?
01:05:52Alors, honnêtement
01:05:54c'est vrai, effectivement, qu'il faut être un peu plus
01:05:56proactif pour avoir un temps d'avance et lutter
01:05:58contre ces gens-là. Maintenant, rien n'est perdu
01:06:00on l'a vu, on l'a vu avec Rodolphe Giuliani, ce qu'il a fait
01:06:02effectivement en New York, on l'a vu en Colombie
01:06:04quand ils se sont donné les moyens, on l'a vu effectivement
01:06:06en Italie, quand le juge Falcone a été assassiné
01:06:08effectivement, donc ça dépend des moyens qu'on se donne
01:06:10à un moment donné, c'est possible, mais il va falloir
01:06:12un véritable électrochoc, un véritable plan
01:06:14un plan martial contre le narcotrafic en France
01:06:16et effectivement, ce qu'on appelle que le continuum
01:06:18de sécurité soit respecté, que tous les interlocuteurs
01:06:20la police nationale, la municipale
01:06:22les politiques, l'éducation nationale
01:06:24tous ses partenaires, les bailleurs sociaux, tout cela
01:06:26aille ensemble, main dans la main, pour pouvoir
01:06:28essayer de lutter de façon
01:06:30structurelle contre ce problème et arrêter
01:06:32les réponses conjoncturelles. Merci beaucoup Edicide
01:06:34délégué Unité Marseille, merci d'avoir été en direct
01:06:36avec nous, Didier Malisteux, je voyais réagir
01:06:38Oui, parce que j'ai souscrit complètement, il faut accélérer en plus
01:06:40les procédures, ça c'est clair, il y a quelque chose
01:06:42qui n'est jamais abordé en France
01:06:44et pourtant qui est capital, me semble-t-il
01:06:46c'est la mobilisation des policiers
01:06:48pour des conneries
01:06:50et pour le marathon
01:06:52des milliers
01:06:54de policiers, tous les jours
01:06:56de l'année, sont mobilisés
01:06:58pour du ludique
01:07:00premièrement, attendez, je vais au bout de l'idée, si si
01:07:02c'est pas politiquement correct
01:07:04ce que je vais dire
01:07:06je vais quand même aller au bout de l'idée
01:07:08deuxièmement, les procédures
01:07:10administratives
01:07:12les policiers n'ont plus de sens à leur travail
01:07:14parce que toute la journée, ils font
01:07:16du papier. Troisièmement,
01:07:18les procédures judiciaires
01:07:20parce que toute parole est criminalisée
01:07:22vous allez à la 17ème chambre correctionnelle ou partout
01:07:24dès que vous faites quelque chose dans les médias
01:07:26vous avez des dizaines
01:07:28de juges, de magistrats
01:07:30de greffiers, de policiers
01:07:32Quatrièmement
01:07:34Non mais si vous en avez dit ce...
01:07:36Je finis, je finis
01:07:38Laissez-moi finir
01:07:40Non mais c'est trop là
01:07:42Il faut une vraie prise
01:07:44On n'est pas dans le bon couloir
01:07:46Il faut une vraie prise
01:07:48Il faut une vraie prise de conscience
01:07:50Non seulement des politiques
01:07:52Il y a eu un rapport sénatorial au printemps dernier
01:07:54et il n'est même pas du Rassemblement National
01:07:56et il disait qu'il faut une prise de conscience
01:07:58des politiques, de la population
01:08:00La France est en...
01:08:02On leur fait faire n'importe quoi
01:08:04Il y a des pays qui ne sont pas très loin
01:08:06C'est les Pays-Bas, c'est la Belgique
01:08:08On est le pays où il y a le cartélisation
01:08:10On est le pays où il y a le plus de policiers
01:08:12par habitant
01:08:14Il faut juste une prise de conscience
01:08:16Ce syndicat, il a raison
01:08:18C'est pas un problème de nombre
01:08:20C'est la saisie attribution, c'est la meilleure façon
01:08:22Il faut taper au portefeuille
01:08:24Mais le problème, c'est qu'ils transfèrent à Dubaï
01:08:26notamment dans Savoie
01:08:28Et là, on se heurte à un mur
01:08:30C'est pas... Vous avez raison, d'accord, les policiers
01:08:32C'est important
01:08:34Mais là, quand il faut aller chercher l'argent
01:08:36à Dubaï, je peux vous dire, c'est pas...
01:08:38Un mot à Alexis Jarre et Slimane
01:08:40Je pense qu'on ne peut que s'entendre sur ce point
01:08:42qu'il faut taper au portefeuille, parce que quand on prend la situation
01:08:44de Marseille, avec Marseille en grande, on a envoyé
01:08:46400 agents supplémentaires sur le terrain, 2 compagnies de CRS
01:08:48Donc c'est bien, ça permet de mettre la pression
01:08:50Mais ensuite, il faut les moyens d'enquête pour aller
01:08:52taper au portefeuille de ces gens-là, parce que c'est tout ce qui compte pour eux
01:08:54Slimane dira rapidement
01:08:56Le défunt président Chirac, il disait que
01:08:58Marseille, c'était le symbole
01:09:00de la fracture sociale
01:09:02La fracture sociale, ça donne ça, ça donne
01:09:04des personnes qui... ça donne
01:09:06à des pratiques criminelles
01:09:08et il faut taper...
01:09:10C'est pas la fracture sociale simplement...
01:09:12Les inégalités à Marseille
01:09:14C'est Nice, c'est la Bretagne, c'est partout en France
01:09:16Je suis d'accord, mais...
01:09:18Mais Marseille est particulière
01:09:20parce que ça date pas d'aujourd'hui, comme a très bien dit
01:09:22le syndicaliste
01:09:24Et je souscris à ce qu'il dit
01:09:26C'est une chaîne, l'Etat a failli
01:09:28Il faut qu'on remette...
01:09:30On est d'accord là-dessus
01:09:32On va avancer
01:09:34Faites une vidéo sur Youtube
01:09:36Vous aurez tout le temps
01:09:38On va parler de politique
01:09:40Non, c'est plus important
01:09:42On va revenir sur ce qui se passe en ce moment
01:09:44à l'Elysée
01:09:46avec Florian Tardif, qui est en direct avec nous
01:09:48journaliste politique à CNews
01:09:50Merci d'être avec nous
01:09:52C'est vrai qu'on a entendu Fabien Roussel
01:09:54qui n'a pas dit grand-chose, on a entendu Marine Tondelier
01:09:56qui est en ce moment avec Emmanuel Macron
01:09:58Est-ce que ça sert vraiment
01:10:00à quelque chose qui est en train de se passer à l'Elysée ?
01:10:02On a l'impression que c'est beaucoup de gesticulation
01:10:04quand même
01:10:06Oui, je souscris à ce que vous venez de dire
01:10:08C'est beaucoup de gesticulation, pourquoi ?
01:10:10Tout simplement parce que l'on connait les positions des uns
01:10:12et des autres concernant
01:10:14les différentes personnalités
01:10:16qui sont présentées
01:10:18comme premiers ministres depuis plusieurs jours
01:10:20que ce soit Sébastien Lecornu
01:10:22Bruno Retailleau, Catherine Vautrin
01:10:24ou encore François Bayrou
01:10:26L'intérêt de ces rendez-vous
01:10:28permet plutôt au président
01:10:30de la République de
01:10:32sonder les uns
01:10:34et les autres sur une censure
01:10:36potentielle. Je pense qu'il est là
01:10:38l'intérêt et d'ailleurs on va revenir sur
01:10:40le rendez-vous qu'il a pu avoir
01:10:42avec les socialistes vendredi dernier
01:10:44certes il n'a pas pu avancer sur
01:10:46un nom pour pouvoir remplacer
01:10:48Michel Barnier à l'hôtel de Matignon
01:10:50mais en revanche il a
01:10:52compris en quoi
01:10:54les socialistes pourraient ne pas censurer
01:10:56telle ou telle personnalité
01:10:58et c'est plutôt cela que cherche
01:11:00le président de la République
01:11:02en sondant les uns et les autres
01:11:04et notamment les personnalités de gauche.
01:11:06Vous pensez qu'on aura un nom demain ?
01:11:08C'est la rumeur qui court visiblement
01:11:10on dit un nom demain, vous pensez que c'est possible ?
01:11:12C'est en tout cas ce que
01:11:14souhaite le président de la République
01:11:16ainsi que son entourage qui nous répète depuis la semaine
01:11:18dernière qu'il souhaite aller vite
01:11:20forcé de constater qu'il prend tout de même son temps
01:11:22pour consulter les uns et les autres
01:11:24demain
01:11:26je ne m'avancerai pas
01:11:28sur cette date-là
01:11:30pourquoi ? Tout simplement parce que ce matin
01:11:32vraisemblablement le président de la République a expliqué
01:11:34aux différents personnalités politiques
01:11:36qu'il recevait à l'Elysée qu'il
01:11:38n'était pas contre organiser une nouvelle
01:11:40réunion mais cette fois-ci
01:11:42en mettant tout le monde autour de la table
01:11:44c'est vrai que depuis plusieurs jours il reçoit
01:11:46les partis et les groupes politiques
01:11:48les uns après les autres, il a reçu
01:11:50le groupe de la majorité, puis ensuite les républicains
01:11:52puis ensuite les socialistes, ce matin c'est autour
01:11:54des membres de l'IOT
01:11:56des écologistes ou encore des
01:11:58communistes et vraisemblablement
01:12:00on se dirige vers une réunion
01:12:02plurielle avec les socialistes
01:12:04les écologistes, les membres
01:12:06du socle humain ou les autres, donc voilà ça pourrait
01:12:08encore prendre un peu de temps. Merci beaucoup
01:12:10Florian, Sonia Mabrouk, c'est dans un instant ce retrouvement
01:12:12en direct à 10h35 sur CNews
01:12:14Didier Maistreau, vous allez avoir tout le temps que vous voulez
01:12:16A demain, il est celui-là, soyez prudents !