Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 ...
00:00:12 -Pour ça, 28 jours d'attente pour avoir un gouvernement complet.
00:00:15 Et au final, pas de révolution à part peut-être Amélie Oudéa Castera
00:00:19 qui s'est fait virer du ministère de l'Education
00:00:22 et qui est remplacée par Nicole Belloubet.
00:00:24 Il y a quelques instants, au ministère de l'Education,
00:00:27 il y a eu le passage de relais entre les deux femmes
00:00:29 et l'ancienne ministre de l'Education.
00:00:32 -Merci à vous tous de n'avoir jamais douté,
00:00:36 en dépit de ce que vous pouviez lire ou entendre,
00:00:40 de qui j'étais vraiment, de ce qu'étaient mes valeurs
00:00:44 et du sens de mon engagement.
00:00:47 Je voudrais dire aussi à mes amies et à toutes celles et ceux
00:00:51 qui m'ont soutenue que leurs messages, leurs attentions
00:00:54 me sont allées droit au coeur.
00:00:55 Merci à toute l'équipe derrière l'équipe,
00:01:00 comme on dit dans le sport, pour tout ce que vous avez fait,
00:01:03 y compris sur le plan matériel, logistique,
00:01:06 pour que je puisse être à la tâche, malgré la tempête,
00:01:09 7 jours sur 7, jusqu'à la dernière minute,
00:01:13 pour servir cette maison.
00:01:15 -Ce n'était pas une tempête, c'était plutôt un ouragan.
00:01:17 Commentaire hier soir sur France 2 du Premier ministre Gabriel Attal
00:01:20 qui a commenté son nouveau gouvernement.
00:01:23 -C'est un gouvernement d'action et de résultat.
00:01:27 C'est sous ce sceau-là, et c'est ce que j'ai dit
00:01:29 dès le soir de ma nomination, que je place mon gouvernement.
00:01:32 Une grande majorité, très grande majorité des ministres
00:01:35 ne viennent pas de la région Île-de-France.
00:01:37 Les deux tiers des membres de mon gouvernement
00:01:39 ont été élus locaux, partout sur le territoire.
00:01:42 -On y reviendra tout à l'heure aux alentours de 11h30.
00:01:45 Je voulais également ce matin vous montrer les images
00:01:48 de ce qui s'est passé cette nuit en Suisse,
00:01:50 car on a frôlé le drame.
00:01:52 Les passagers d'un train ont été pris en otage
00:01:55 par un demandeur d'asile iranien, âgé de 32 ans,
00:01:58 armé d'une hache, d'un couteau et d'un marteau.
00:02:01 Cela s'est passé non loin du lac de Neuchâtel.
00:02:03 Un peu avant 23h, la police suisse a donné l'assaut.
00:02:06 Vous voyez d'ailleurs les images en ce moment.
00:02:08 Et le preneur d'otage a été tué.
00:02:10 Regardez les images du site suisse 20 minutes
00:02:12 et vous allez voir dès le début d'ailleurs
00:02:14 le preneur d'otage avec un marteau
00:02:17 en train de menacer les passagers.
00:02:19 15 personnes ont été retenues en otage jeudi 8 février
00:02:22 dans un train régional à Essers-Souchon-Vent
00:02:24 à proximité d'Hiverdon.
00:02:26 La prise d'otage a débuté aux alentours de 18h30.
00:02:28 Après plusieurs heures de négociations,
00:02:30 les forces d'intervention de la police vaudoise
00:02:32 ont donné l'assaut.
00:02:33 Les otages ont pu être libérés sains et saufs.
00:02:35 L'assaillant a lui été abattu.
00:02:37 C'est un événement exceptionnel, inédit,
00:02:40 de par le nombre de personnes potentiellement victimes.
00:02:43 15 otages, un dispositif énorme d'une soixantaine de personnes.
00:02:47 L'intervention a été déclenchée à un moment
00:02:50 où le preneur d'otage a quitté la rame
00:02:53 dans laquelle se trouvaient les otages
00:02:56 pour s'en éloigner.
00:02:58 Voilà, 15 otages et tous sont indemnes.
00:03:01 Le preneur d'otage a lui été abattu.
00:03:03 A Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône,
00:03:05 une femme de 71 ans a été blessée par balle
00:03:07 alors qu'elle se trouvait chez elle.
00:03:09 Une nouvelle affaire de balle perdue
00:03:11 lors d'affrontements entre dealers.
00:03:13 Et une fois de plus, là encore, on a frôlé le drame.
00:03:16 Ce mercredi soir, à Aubagne, près de Marseille,
00:03:19 une septuagénaire a été blessée à cause d'une balle perdue.
00:03:22 Elle se trouvait chez elle dans son salon
00:03:24 lorsqu'une fusillade éclate au pied de son immeuble.
00:03:27 Des éclats de verre l'ont blessée au niveau de la main.
00:03:30 La victime a échappé de peu au drame.
00:03:32 Ça s'est joué à quelques centimètres.
00:03:36 Elle aurait pu se lever un peu plus tôt,
00:03:38 se déplacer et perdre la vie.
00:03:40 Une balle perdue parce qu'on est capable de tirer,
00:03:43 parce qu'on est capable d'utiliser une arme à feu
00:03:46 juste pour le plaisir,
00:03:48 avec l'intention de nuire, l'intention d'intimider.
00:03:50 Arrivée rapidement sur place,
00:03:52 les policiers ont retrouvé un étui de munitions
00:03:54 de 9 mm à proximité.
00:03:56 La balle a traversé un volet puis une vitre
00:03:58 pour finalement s'encastrer dans le plafond de l'appartement.
00:04:01 Et on est encore une fois sous forme de stupes,
00:04:04 sous forme de règlements de compte
00:04:06 ou en tout cas de différents, d'entrevoyons.
00:04:09 Une policière en faction devant la guérite de la grille d'entrée
00:04:12 du ministère de l'Intérieur à Paris
00:04:14 a été agressée hier soir par un homme
00:04:16 qui a tenté de l'étrangler avant d'être interpellé.
00:04:18 C'est ce qu'on a appris de sources policières.
00:04:20 Le suspect l'a prise à la gorge,
00:04:22 a tenté d'entrer dans la cour du ministère vers 20h.
00:04:26 La fonctionnaire a été légèrement blessée.
00:04:28 L'homme qui n'a pas parlé durant cette agression
00:04:31 n'a rien revendiqué.
00:04:33 Et une fois de plus, encore un,
00:04:35 il semble souffrir de troubles psychiatriques.
00:04:37 À Marseille, dans la cité des Oliviers,
00:04:39 une opération placenet a été organisée
00:04:41 par les forces de l'ordre.
00:04:42 Objectif, enlever les barricades
00:04:44 mises en place par les dealers sur les routes.
00:04:46 Seul problème, quelques minutes seulement
00:04:48 après le départ des forces de l'ordre,
00:04:50 les dealers ont tout remis en place, BFM ce matin.
00:04:53 Les policiers sont restés un peu plus d'une heure
00:04:55 mais cinq minutes après leur départ,
00:04:57 des trafiquants ont installé de nouvelles barricades.
00:04:59 Pour la police, cette opération doit s'inscrire dans le long terme.
00:05:03 La question du trafic de drogue ne se règle pas
00:05:06 en quelques heures, en quelques jours
00:05:08 ou par une seule opération.
00:05:10 C'est ça qu'il y a dans la stratégie du pilonnage,
00:05:12 c'est vraiment de pouvoir revenir de façon répétée, régulière.
00:05:15 Hier, je vous parlais de SOS Médecins
00:05:18 qui refuse d'aller dans certains quartiers à Toulon
00:05:21 en raison des agressions dont ils sont victimes.
00:05:23 Nous allons y revenir ce matin
00:05:25 car nous sommes allés dans ces quartiers
00:05:27 pour voir quelle était l'ambiance
00:05:29 et la réaction des habitants.
00:05:31 Oui, c'est triste.
00:05:33 Des fois, on ne sait jamais vers minuit,
00:05:35 tu appelles les personnes qui viennent.
00:05:37 Ce n'est pas évident de trouver un docteur,
00:05:39 mais si ils ne viennent plus, c'est dommage.
00:05:42 Il y a beaucoup de personnes qui ont besoin d'un SOS Médecins.
00:05:45 Et puis cette proposition de loi
00:05:47 pour autoriser les commerçants à afficher
00:05:49 les visages de leurs voleurs,
00:05:51 proposition qui a été déposée à l'Assemblée nationale.
00:05:53 Dernier exemple en date dans le Var,
00:05:55 un commerçant a décidé de diffuser la photo
00:05:57 de deux femmes qui ont commis des vols
00:05:59 dans son magasin de primeur.
00:06:01 On vous en parle régulièrement.
00:06:03 De plus en plus de commerçants s'y mettent,
00:06:05 mais pour l'instant, c'est illégal.
00:06:07 Le commerçant décide de lancer un appel
00:06:09 sur ses réseaux sociaux
00:06:11 pour l'aider à identifier
00:06:13 les voleuses présumées.
00:06:15 Lui aussi n'a pas hésité.
00:06:17 Si quelqu'un connaît cette personne,
00:06:19 merci de nous appeler au restaurant.
00:06:21 Je crois que c'est notre seule solution,
00:06:23 nous et les autres commerçants,
00:06:25 pour pouvoir accélérer les choses.
00:06:27 Les agriculteurs vont-ils reprendre leurs actions ?
00:06:29 Une semaine tout juste après la levée des barrages,
00:06:31 certains se disent que les belles promesses
00:06:33 du gouvernement de l'Assemblée nationale
00:06:35 ont du mal à se concrétiser.
00:06:37 Dès ce week-end, ils envisagent
00:06:39 des actions surprises,
00:06:41 en particulier dans le sud de la France.
00:06:43 Je pense que dès ce week-end,
00:06:45 on va commencer à poser des manifestations,
00:06:47 des points de blocage.
00:06:49 On va plutôt aller sur le sud de la France
00:06:51 parce qu'on s'est rendu compte
00:06:53 qu'il ne fallait pas trop toucher
00:06:55 au col blanc de la région parisienne.
00:06:57 Ce qui va permettre aux CRS d'aller
00:06:59 un peu plus au soleil et un peu moins à l'eau.
00:07:01 On va s'adapter.
00:07:03 On ne saura pas ce qu'on va faire.
00:07:05 Mais on va le faire.
00:07:07 Les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:07:09 c'est avec Mister Audience.
00:07:11 Allez-y, Kevin.
00:07:13 En access, hier soir,
00:07:15 Nagui a conservé sa place de leader sur France 2.
00:07:17 Le jeu dépasse à peine les 3 millions.
00:07:19 Le feuilleton de TF1,
00:07:21 Demain nous appartient,
00:07:23 est à la deuxième place
00:07:25 et attire 436 000 téléspectateurs de moins.
00:07:27 Pas très loin derrière,
00:07:29 le 19-20 de France 3 est à la troisième place.
00:07:31 La France 4 bat toujours C'est à vous sur France 5.
00:07:33 Du côté des talk-show quotidiens,
00:07:37 sur TMC est en tête, mais sous les 2 millions.
00:07:39 TPMP sur C8 est à la deuxième place.
00:07:41 Sur France 3,
00:07:43 le jeu citoyen est encore battu par C'est à vous la suite sur France 5.
00:07:45 Mais les deux programmes ne dépassent pas le million.
00:07:47 En prime, TF1 est petit leader.
00:07:51 Avec section de recherche, la série policière
00:07:53 est à 2,7 millions.
00:07:55 Sur France 2, l'émission politique L'événement,
00:07:57 présentée par Caroline Roux, réalise un score correct
00:07:59 de 2,4 millions, avec en invité le Premier ministre
00:08:01 Gabriel Attal.
00:08:03 Pas très loin derrière, on retrouve M6,
00:08:05 avec le lancement de la saison 18 de Pékin Express,
00:08:07 présentée par Stéphane Rottenberg,
00:08:09 qui réalise un score plutôt moyen.
00:08:11 Sur France 3, c'est une audience faible pour la série Piste noire.
00:08:13 Mister Audience vous dit à lundi.
00:08:15 - Je vous présente mes invités
00:08:17 qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:08:19 Cyril Armadin-Karr, bonjour.
00:08:21 Merci d'être avec nous, vous êtes ex-policier.
00:08:23 Eric Revelle, bonjour. Éditorialiste politique
00:08:25 et journaliste à Valeurs Actuelles.
00:08:27 Ilahi Takache, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:08:29 Responsable pôle politique Renaissance de Seine-Saint-Denis
00:08:31 et puis Rost, président
00:08:33 de banlieue active et réalisateur
00:08:35 et coiffeur à Ces heures perdues.
00:08:37 Bonjour. - Mais qu'est-ce que vous avez tous
00:08:39 avec ma coupe, dis donc ?
00:08:41 - Mais c'est quoi cette coiffure ?
00:08:43 Vous allez faire un stage de drag queen, vous aussi, non ?
00:08:45 - Ça commence, ça commence.
00:08:47 - Bon, alors si je parle de ça parce que je me fais la liaison
00:08:49 tout seul, puisque personne ne me l'a fait, c'est parce que je veux
00:08:51 vous parler de ce stage de drag queen,
00:08:53 pour commencer, stage de drag queen.
00:08:55 C'est plus sérieux parce qu'il est quand même organisé pour des
00:08:57 enfants de 11 ans, organisé
00:08:59 à la maison de la jeunesse et de la
00:09:01 culture de Mérignac,
00:09:03 qui souhaite, dit-elle,
00:09:05 casser les codes avec ce stage de drag queen.
00:09:07 Pour 11 ans, on va
00:09:09 apprendre aux jeunes à défiler
00:09:11 en talons aiguilles ou encore
00:09:13 à se maquiller. Regardez ce reportage.
00:09:15 Un stage
00:09:17 de drag queen pour des enfants
00:09:19 de 11 à 17 ans.
00:09:21 L'idée est proposée par la maison de la jeunesse
00:09:23 et de la culture de Mérignac
00:09:25 qui souhaite casser les codes.
00:09:27 Pendant les vacances, divers
00:09:29 enfants et adolescents pourront créer leur personnage,
00:09:31 se maquiller, mais aussi apprendre
00:09:33 à défiler en talons, tout cela
00:09:35 encadré par le centre
00:09:37 LGBTI+ de Bordeaux.
00:09:39 Une pétition réclame l'annulation
00:09:41 de ce stage. Ses signataires
00:09:43 dénoncent une hyper-sexualisation
00:09:45 des enfants. - On parle de spectacles qui sont
00:09:47 par nature sexuels. C'est de donner un peu
00:09:49 une image, je dirais, déformée
00:09:51 de la féminité, en tout cas,
00:09:53 outragère, parce que c'est parti du show, c'est un spectacle.
00:09:55 Ça n'a rien à voir dans un espèce
00:09:57 d'atelier pour enfants. - Pour l'heure,
00:09:59 seules 4 enfants sont inscrits à l'activité,
00:10:01 un nombre insuffisant.
00:10:03 Elle sera pourtant bel et bien maintenue
00:10:05 selon la MJC de Mérignac
00:10:07 et ce, malgré des menaces téléphoniques.
00:10:09 L'ensemble des programmes jeunesse
00:10:11 permet aux participants de gagner confiance en eux,
00:10:13 de se connaître au travers de la découverte
00:10:15 de pratiques artistiques variées.
00:10:17 La pétition a pour le moment récolté
00:10:19 plus de 3500 signatures.
00:10:21 - Petit tour de table, déjà,
00:10:23 pour savoir ce que vous en pensez, Eric Revelle,
00:10:25 votre regard là-dessus. - Ben, regardez.
00:10:27 Non, je suis
00:10:29 assommé par l'idée
00:10:31 d'effiler avec des talons
00:10:33 à 11 ans. Bon,
00:10:35 apprenons plutôt, je sais pas,
00:10:37 la lecture, les mathématiques, l'histoire de France.
00:10:39 Tiens, ça, ça permettrait de faire société,
00:10:41 d'apprendre l'histoire de France. Là, je trouve
00:10:43 que c'est l'exemple même d'une société
00:10:45 qui...
00:10:47 qui verse dans le ravin, en fait.
00:10:49 Pardonnez-moi. - Carrément. - Mais oui, mais oui.
00:10:51 Mais attendez, à 11 ans.
00:10:53 11 ans. Enfin,
00:10:55 j'aurais été intéressé d'entendre le responsable
00:10:57 de la MJC qui propose ce stage. Alors, ce qui
00:10:59 me rassure un petit peu, quand même, c'est que si j'ai bien compris
00:11:01 le reportage, il n'y a que 4... - Pour l'instant, il y en a 4.
00:11:03 - 4. - Ouais, pour l'instant, il y a... Mais enfin, déjà,
00:11:05 non, mais imaginez, quand même, déjà 4 enfants
00:11:07 qui ont 11, 12, 13 ans, qui vont venir
00:11:09 défiler avec des talons aiguilles. - Et alors,
00:11:11 j'aurais aimé aussi entendre les parents de ces 4 enfants,
00:11:13 vous voyez ? Enfin, non. - Moi, je suis d'accord. Rost, votre regard là-dessus ?
00:11:15 - Non, non, mais alors... - Vous qui prenez
00:11:17 toujours la tolérance ? - Mais oui, parce que je
00:11:19 prône la tolérance, évidemment que je prône la tolérance,
00:11:21 mais après, organiser ce genre de choses...
00:11:23 Encore une fois, c'est
00:11:25 à l'appréciation
00:11:27 de chaque personne. C'est à ça
00:11:29 que moi, je suis attaché. Je suis attaché au fait que
00:11:31 les gens puissent faire ce qu'ils veulent.
00:11:33 - Y compris là. Y compris là. - Non, mais là, on...
00:11:35 S'il y a des parents qui...
00:11:37 qui trouvent que c'est bien d'emmener leurs gamins, bah...
00:11:39 - Ça vous inquiète pas pour les enfants ? - Ah bah moi, ça m'inquiète
00:11:41 pour les enfants. Mais... - Ah oui, d'accord. - Et même...
00:11:43 - Et moi, ça m'inquiète pour les parents. - Mais les parents,
00:11:45 c'est eux qui prennent leurs responsabilités.
00:11:47 Personne les oblige. C'est pas comme si...
00:11:49 Lorsqu'on avait fait courir le bruit à l'époque,
00:11:51 que c'était... Y a des choses de ce type
00:11:53 qui étaient organisées dans les écoles, ou les choses
00:11:55 comme ça. Où là, c'est un cadre où on n'a pas
00:11:57 le choix. En l'occurrence, là, ils ont le choix.
00:11:59 Donc... - Cyril Hermodunquer ?
00:12:01 - Moi, on est dans la
00:12:03 continuité de ce qui se fait,
00:12:05 c'est-à-dire qu'on casse un petit peu
00:12:07 tous les codes sociaux.
00:12:09 Et moi, ça ne m'étonne pas...
00:12:11 Ça m'inquiète, oui, mais ça ne m'étonne pas.
00:12:13 Mes enfants qui sont scolarisés, dans le public,
00:12:15 je précise,
00:12:17 dès la maternelle, on leur fait lire des romans
00:12:19 comme "Princesse Kevin",
00:12:21 qui est un livre où on a un petit garçon qui se travestit,
00:12:23 où on explique que, c'est bien,
00:12:25 il a le droit de sentir petite fille et de vouloir...
00:12:27 - Et elles ont quel âge, vos enfants ?
00:12:29 - Ma petite, là, elle avait 5 ans. - Ah, 5 ans, on lui fait lire ça ?
00:12:31 - Oui, on était en maternelle, dans la grande section de maternelle.
00:12:33 Et on vous dit,
00:12:35 mais c'est la liberté pédagogique,
00:12:37 il faut travailler sur ça, voilà.
00:12:39 Là où l'enfant est en train de se construire,
00:12:41 de pouvoir trouver
00:12:43 son identité un petit peu...
00:12:45 Alors 11 ans, en plus, on arrive
00:12:47 à la préadolescence, à peine.
00:12:49 Je suis très inquiet, j'ai l'impression
00:12:51 que ce qui est un choix
00:12:53 d'adulte... - Bien sûr,
00:12:55 et respectable, un choix d'adulte.
00:12:57 - Artistique, ce que vous voulez. - C'est important de le dire aussi.
00:12:59 - Là, on est en train de le mettre à la portée
00:13:01 d'enfants qui n'ont peut-être pas
00:13:03 la capacité, le recul nécessaire,
00:13:05 pour faire le distingo, et à mon avis, ça a pu se troubler
00:13:07 éventuellement la construction de leur identité,
00:13:09 plutôt que leur apporter quelque chose. - Nabilahi Takas ?
00:13:11 - Alors, moi, je vais être clair,
00:13:13 je ne suis pas pour que l'argent public
00:13:15 finance ce genre de stage.
00:13:17 Je pense qu'on a autre chose à apprendre aux enfants
00:13:19 que ça. Moi, ce qui m'a choqué dans le programme,
00:13:21 c'est regard et expression.
00:13:23 À 11 ans, je ne crois pas que les
00:13:25 enfants soient là pour apprendre
00:13:27 à regarder et à...
00:13:29 à avoir une expression qui soit dans la séduction,
00:13:31 parce que c'est ce que c'est que la culture drague.
00:13:34 Et ensuite, c'est une culture populaire.
00:13:36 Après, on peut mettre ce qu'on veut derrière,
00:13:38 mais pas à cet âge-là, clairement.
00:13:40 Moi, je suis moi-même président bénévole d'une association.
00:13:42 Les enfants, on aime les mettre sur scène
00:13:44 dès l'âge de 4 ans, mais on les met sur scène
00:13:46 pour leur faire danser des ballets
00:13:48 de danse classique,
00:13:50 leur faire réciter du...
00:13:52 - Comme ça, c'est toujours fait,
00:13:54 les fêtes d'école, sans problème.
00:13:56 - Comme ça, c'est toujours fait. Ensuite, qu'il y ait une ouverture
00:13:58 sur des répertoires musicaux
00:14:00 ou rendre un peu la pédagogie
00:14:02 plus intéressante. Mais là, je crois qu'à 11 ans,
00:14:04 on va trop loin. - On est en direct avec
00:14:06 Johan Power, qui est youtubeur, influenceur,
00:14:08 et qui se bat depuis plusieurs années,
00:14:10 justement, contre cette éducation,
00:14:12 cette forme
00:14:14 d'éducation à la
00:14:16 culture drague queen qui est faite dans
00:14:18 certaines écoles. Bonjour, Johan. Merci d'être
00:14:20 avec nous. Quel est votre regard,
00:14:22 là, sur cette affaire,
00:14:24 où quand même, à 11 ans, on dit aux gamins,
00:14:26 "On va vous apprendre à défiler sur
00:14:28 des talons aiguilles, on va vous apprendre à vous maquiller."
00:14:30 C'est exactement tout ce que vous condamnez.
00:14:32 - Alors, bonjour, Jean-Marc. Déjà,
00:14:36 stage de drague queen pour casser les codes.
00:14:38 À part casser, psychologiquement, les enfants,
00:14:40 je vois pas ce qu'on va le casser d'autres.
00:14:42 Pour moi, on a tranché une nouvelle étape dans la perversion,
00:14:44 parce que c'est de la perversion.
00:14:46 Alors, il y a quelques mois, ces lobbies LGBT
00:14:48 prenaient partie des enfants
00:14:50 de 3 à 5 ans, où on leur disait
00:14:52 qu'un homme et une femme n'existaient pas.
00:14:54 Et là, désormais, on s'attaque à des 11-15 ans,
00:14:56 en leur apprenant à se maquiller
00:14:58 comme des camions volés,
00:15:00 à marcher sur des talons
00:15:02 et à se créer un genre et des codes.
00:15:04 Mais, enfin, on va où ?
00:15:06 C'est que là, en fait, on détruit, encore une fois,
00:15:08 psychologiquement les enfants.
00:15:10 Et c'est scandaleux. Et je comprends même pas
00:15:12 les parents. Les parents ne se rendent même pas compte
00:15:14 des répercussions que ça va avoir sur leurs enfants plus tard.
00:15:16 C'est extrêmement dramatique.
00:15:18 Et d'ailleurs, ces ateliers, j'ai appris
00:15:20 que ce service culturel faisait aussi
00:15:22 des ateliers robots et des ateliers de cirque.
00:15:24 Et bien, c'est beaucoup plus adapté à ces enfants-là
00:15:26 que de leur apprendre à marcher sur des talons.
00:15:28 Mais on va où ?
00:15:30 Et pourtant, plusieurs fois sur ce plateau-là,
00:15:32 on m'a vu...
00:15:34 - Il y a quoi derrière tout ça ? Il y a quelle volonté ?
00:15:36 - Il y a une pression
00:15:38 de ces lobbyistes LGBT.
00:15:40 Et d'ailleurs, cet atelier-là
00:15:42 ressemble étrangement
00:15:44 à RuPaul's Drag Race. Je sais pas si vous connaissez
00:15:46 cette émission américaine où, maintenant,
00:15:48 c'est diffusé en France sur France 2,
00:15:50 où on voit des adultes se trémousser
00:15:52 sur des sons, voilà, assez hot,
00:15:54 pour ainsi dire.
00:15:56 Et je vois mal des enfants de 11 ans faire ça.
00:15:58 Pour moi, c'est des minorités
00:16:00 qui cherchent à détruire nos enfants,
00:16:02 qui cherchent à détruire nos valeurs,
00:16:04 notre manière de penser. C'est horrible.
00:16:06 Et pour moi, on est dans une dictature.
00:16:08 Et je n'ai pas peur de le dire. On est dans une dictature
00:16:10 de la pensée. Et les enfants,
00:16:12 pour moi, je ne pense pas que ce soit un choix.
00:16:14 Je pense que c'est plutôt un choix des parents.
00:16:16 Je pense que les enfants, ils ont autre chose à faire.
00:16:18 Ils ont à faire du roller, du vélo,
00:16:20 des choses qu'un enfant de 11 ans va faire
00:16:22 et pas aller marcher sur des talons.
00:16:24 – Et je précise, Johan, pour les gens qui ne vous connaissent pas,
00:16:26 que vous êtes homosexuel,
00:16:28 parce que vous dénoncez le lobby LGBT,
00:16:30 donc j'entends des gens qui vont dire, voilà,
00:16:32 c'est un discours homophobe, etc.
00:16:34 Vous êtes vous-même homosexuel, vous le revendiquez,
00:16:36 en tout cas, vous le dites clairement.
00:16:38 Donc voilà, je ne pense pas qu'on puisse vous soupçonner
00:16:40 d'homophobie quand vous tenez ce genre de discours.
00:16:42 Et encore une fois, pour vous,
00:16:44 les adultes font ce qu'ils veulent, on est bien d'accord.
00:16:46 Il n'y a pas de discours anti-drag queen dans ce que vous faites.
00:16:48 Les adultes font ce qu'ils veulent
00:16:50 et en revanche, les gamins, on les protège.
00:16:52 À 11 ans surtout.
00:16:54 – Exactement, c'est ce que j'ai dit chez vous,
00:16:56 c'est que moi, je n'ai aucun problème avec les drag queens
00:16:58 tant que ça reste dans le monde des adultes.
00:17:00 On ne touche pas au monde des enfants.
00:17:02 C'est pourtant tellement simple à comprendre.
00:17:04 Je ne comprends même pas pourquoi on en fait toute une polémique aujourd'hui
00:17:06 et pourquoi je suis amené à parler de tout ça.
00:17:08 C'est tellement logique, ce que je raconte.
00:17:10 Et en tant qu'homosexuel, oui, je suis tolérant,
00:17:12 mais il y a un curseur à ne pas dépasser.
00:17:14 Il y a un juste milieu à avoir.
00:17:16 Là, pour moi, on est trop dans les extrêmes
00:17:18 et quand on est dans les extrêmes, il faut dénoncer tout ça.
00:17:20 Moi, je suis pour la protection des enfants.
00:17:22 Moi, le but, ce n'est même pas de déstabiliser les parents,
00:17:26 leur disant "on n'en a pas besoin".
00:17:28 Ils font ce qu'ils veulent, mais c'est juste que moi, je leur préviens.
00:17:30 Moi, en tant qu'homosexuel, moi, je suis très jeune,
00:17:32 que j'ai été homosexuel et ce n'était pas évident pour moi
00:17:34 de me dire que je suis différent des autres.
00:17:36 Alors, j'imagine ce petit garçon de 11 ans
00:17:38 qui va à ce club de lecture-là, enfin, qui va à ce stage-là
00:17:40 et qui est homosexuel, mais qui ne l'a pas dit encore.
00:17:44 Et qu'en plus de ça, on l'induit dans des choses assez, comment dire,
00:17:50 malsaines, et bien l'enfant, il sera encore plus perturbé.
00:17:53 Ce n'est pas facile déjà d'être homosexuel.
00:17:55 Alors, si en plus de ça, on te dit qu'un homme et une femme n'existent pas,
00:17:58 que tu peux être xénogenre, c'est-à-dire qu'on peut se sentir
00:18:02 une casserole ou une porte ou un animal,
00:18:04 vous vous rendez compte dans quoi l'enfant est construit ?
00:18:08 Comment il peut se construire normalement avec ça ?
00:18:11 Ce n'est pas possible.
00:18:12 – Merci Johan Power, merci d'avoir été avec nous.
00:18:14 David Laïtacache, dans un instant, parlera avec un pédopsychiatre
00:18:16 parce que j'ai envie quand même aussi d'avoir l'avis
00:18:18 d'un spécialiste là-dessus.
00:18:20 – Non, je comprends ce qui soit outré, mais il ne faut pas non plus
00:18:23 être catastrophiste, il faut faire confiance aux parents, on l'a dit.
00:18:26 Il y a quatre parents qui ont inscrit l'enfant.
00:18:28 – C'est déjà pas mal.
00:18:29 – Oui, mais c'est peut-être ceux qui dansent d'ailleurs.
00:18:31 – Il faut faire confiance aussi à la société,
00:18:33 les parents se prennent en charge, ils font l'éducation de leurs enfants.
00:18:36 – Non, mais on ne devrait même pas leur proposer, enfin honnêtement,
00:18:39 on ne devrait même pas proposer à des enfants de 11 ans
00:18:42 d'aller faire un stage de drag queen, excusez-moi.
00:18:44 – D'autant qu'il y a de l'argent public derrière,
00:18:46 ça je suis d'accord avec vous.
00:18:48 – Monsieur Morandini, on est dans une société
00:18:50 où vous avez des structures aujourd'hui qui sont indépendantes.
00:18:54 Qu'elles, elles veuillent faire la promotion de ce qu'ils apprécient,
00:18:58 de ce qui les fait vivre, de ce qu'ils aiment, ça paraît logique.
00:19:03 – Mais pas à 11 ans, Rost, pas à 11 ans.
00:19:05 – Non, ce que je suis en train de vous dire,
00:19:07 c'est que ces structures-là, leur rôle c'est d'étendre leur…
00:19:10 – C'est quoi ces structures ? Les associations ? Les MJC ?
00:19:14 – Non, non, ce genre d'associations de drag queen,
00:19:16 elles font pression pour que les choses se font.
00:19:18 – Elles ont tort, j'ai dit moi, elles ont tort.
00:19:20 – Elle n'a pas à aller dans ce genre de choses.
00:19:23 – Éric Trevel, et ensuite on prendra Stéphane Carpé.
00:19:25 – Moi je pense qu'à bas bruit, l'air de rien,
00:19:27 ce genre d'initiative participe à ce qu'on appelle la "cancel culture",
00:19:31 c'est-à-dire qu'en réalité on substitue une culture à une autre culture.
00:19:34 C'est ça qu'on est en train de faire.
00:19:36 Ça c'est un exemple qui nous choque,
00:19:38 parce qu'à 11 ans effectivement un enfant a eu des choses à faire,
00:19:40 mais pour moi ça participe du même mouvement,
00:19:42 c'est-à-dire qu'on est en train progressivement de dépasser
00:19:45 les valeurs qui ont fait la société française, pardon, historiquement,
00:19:50 au profit d'autres valeurs qu'on nous impose, qu'on essaie d'imposer.
00:19:54 – Mais c'est quoi les valeurs ? Moi j'ai du mal à comprendre.
00:19:57 C'est quoi les valeurs de dire à un gamin de 11 ans
00:19:59 "tu peux mettre des talons aiguilles, tu peux te maquiller,
00:20:01 tu peux sortir dans la rue comme ça" ?
00:20:03 C'est ça les valeurs qu'on nous en train de donner ?
00:20:05 – Non, non, ce ne sont pas ça les valeurs.
00:20:07 Ça fait partie de la culture populaire aux Etats-Unis.
00:20:09 Les gens regardent ça en famille.
00:20:11 – Mais en France, les gamins, ils ne regardent pas des gamins
00:20:13 de 11 ans se mettre en drag queen.
00:20:15 – Je parlais de la "cancel culture".
00:20:17 – Oui, mais je parle moi de 11 ans quand on met ça dans la tête.
00:20:19 Encore une fois, les drag queen adultes,
00:20:21 j'en connais, j'en ai vu, voilà, et il n'y a zéro souci.
00:20:25 Moi je parle de qu'est-ce qu'on essaie d'imposer dans la tête de ces gamins.
00:20:29 Stéphane Clergé, bonjour.
00:20:30 – Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
00:20:32 Vous êtes pédopsychiatre.
00:20:34 Je vois que ça vous fait sourire ce débat,
00:20:36 mais malgré tout, est-ce qu'on peut être inquiet
00:20:38 de se dire à des gamins de 11 ans,
00:20:40 on va leur expliquer tout ça, on va leur dire
00:20:42 "mets des talons aiguilles, va marcher sur un podium,
00:20:45 va te maquiller, va te déguiser en femme".
00:20:48 Est-ce que ça peut poser un problème dans la tête de ces gamins ?
00:20:52 – En tout cas, aux parents aussi déjà d'en juger,
00:20:55 puisqu'ils ne sont pas obligés d'inscrire leurs enfants,
00:20:58 mais en tout cas s'ils le font, qu'ils savent,
00:21:01 qu'ils soient vraiment informés du contenu de ces stages.
00:21:06 Parce qu'en vérité, il y a 4 stages,
00:21:08 le premier c'est un pseudo stage de philosophie,
00:21:11 puisqu'on voit dans l'intitulé qu'il y a des questionnements sur le genre.
00:21:14 Pourquoi pas ?
00:21:15 Mais est-ce que ces personnes ont habilité,
00:21:17 est-ce qu'ils sont philosophes, est-ce qu'ils sont pédagogues,
00:21:19 pour discuter de ces questions-là de façon neutre avec des enfants ?
00:21:23 Et puis il y a aussi un stage de lolita aguicheuse,
00:21:27 on parle de défilé, de maquillage, de regard.
00:21:31 Est-ce que si l'intitulé était stage de lolita,
00:21:34 avec des petites filles de 11 ans, on l'accepterait ?
00:21:37 Non, on serait choqué, parce qu'on a justement lutté
00:21:40 contre ce phénomène d'hypersexualisation précoce.
00:21:43 Donc pourquoi le permettre aujourd'hui à des petits garçons ?
00:21:48 Et puis il y a un stage de professionnalisation du métier de drag queen,
00:21:53 puisqu'on apprend à être drag queen.
00:21:55 Moi je vois beaucoup d'enfants au cabinet qui chez eux
00:21:58 s'amusent à se déguiser en fille ou en garçon,
00:22:01 comme je vois des enfants qui jouent à la guerre,
00:22:04 qui jouent aux snipers.
00:22:06 Est-ce qu'on va faire un stage de professionnalisation militaire
00:22:09 avec des enfants de 11 ans à qui on apprendra l'usage d'un sniper ?
00:22:14 Enfin, il y a un stage de travestissement un peu clownesque,
00:22:18 on pourrait parler de stage de clown,
00:22:20 et ce côté-là me paraît un peu transphobe.
00:22:22 C'est-à-dire que tu peux te déguiser en fille ou en garçon,
00:22:25 mais il faut que ce soit fantaisiste, un peu ridicule, un peu clownesque.
00:22:31 Or c'est sérieux la question de l'identité du transsexualiste,
00:22:35 il y a des petits garçons qui ont envie d'être femmes,
00:22:37 qui se questionnent, mais pourquoi s'habiller en fille,
00:22:40 ça voudrait dire s'habiller en clown.
00:22:42 Je trouve que c'est assez transphobe cette dimension-là.
00:22:45 Docteur, est-ce qu'il y a un âge à partir duquel ce serait acceptable ?
00:22:49 Est-ce qu'on peut dire voilà, 11 ans, 12 ans, 13 ans, c'est pas acceptable,
00:22:52 mais disons que 15 ans, peut-être 16 ans,
00:22:55 là à partir du moment où on commence à avoir une vraie construction,
00:22:57 c'est plus acceptable ?
00:22:59 Je dirais plutôt 16 ans, puisqu'il y a une dimension de professionnalisation.
00:23:04 Et le travail c'est à partir de 16 ans,
00:23:06 les stages professionnels à partir de 16 ans.
00:23:10 Donc voilà, c'est pratiquement des majeurs,
00:23:14 et la majorité sexuelle c'est 15 ans.
00:23:17 Donc si tant est qu'il y avait un âge limite où ça aurait du sens,
00:23:21 oui, il faudrait parler de 15-16 ans.
00:23:23 Quel type d'effet ça peut avoir dans la tête d'un jeune de 11 ans,
00:23:27 d'aller dans un stage de drag queen comme ça ?
00:23:30 Il peut y avoir des effets positifs, des petits garçons qui ont envie de s'habiller en fille,
00:23:33 qui sont très isolés chez eux, peuvent rencontrer d'autres garçons
00:23:38 et se sentir un petit peu moins seuls.
00:23:42 Après, les effets ça peut être aussi une cristallisation
00:23:48 autour de questionnements qui sont les siens,
00:23:53 avec des réponses inappropriées à ces questionnements.
00:23:56 C'est-à-dire que ça peut figer les choses,
00:23:59 alors que les questions identitaires méritent une approche
00:24:04 un peu plus réflexive et un peu moins caricaturale.
00:24:08 Merci beaucoup Dr Stéphane Clerget, pédiatre psychiatre.
00:24:11 Et puis j'en profite pour rappeler votre livre,
00:24:13 "L'intelligence spirituelle de votre enfant, la révéler et la développer".
00:24:16 Et c'est aux éditions Le Duc.
00:24:18 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:24:20 Dans un instant, on va changer de sujet,
00:24:22 on va vous parler de ce qui se passe du côté de Toulon
00:24:24 avec SOS Médecins qui suspense les interventions.
00:24:26 Je vous en parlais dès hier.
00:24:27 On est allé à Toulon, on est allé dans ces quartiers
00:24:29 voir comment la population réagissait à cette décision de SOS Médecins.
00:24:32 Et puis on vous parlera également de cette proposition de loi
00:24:35 pour afficher les photos des voleurs.
00:24:37 Vous savez que certains commerçants ont décidé d'afficher ces photos.
00:24:40 Eh bien une proposition de loi a été déposée hier
00:24:42 pour valider tout ça puisque pour l'instant c'est hors la loi.
00:24:44 Il est 11h03, voici le Cinews Info avec Mickaël Dorian.
00:24:48 Faut-il craindre une grève des trains pendant les vacances de février ?
00:24:53 Le PDG de la SNCF promet des embauches et des hausses de rémunération
00:24:57 pour éviter ce scénario.
00:24:59 Depuis mercredi, plusieurs réunions ont lieu
00:25:01 entre la direction du réseau ferroviaire et les syndicats.
00:25:03 Mais pour le moment, le préavis déposé pour le week-end du 17 et 18 février
00:25:07 n'a pas été levé.
00:25:08 Nouvelle passation de pouvoir au ministère de l'Éducation nationale.
00:25:11 Nicole Belloubet a succédé à Amélie Houdet à Castera
00:25:14 après seulement 29 jours passés à l'hôtel de Rochechouart.
00:25:17 L'ancienne joueuse de tennis conserve en revanche son portefeuille
00:25:20 des sports et des Jeux Olympiques.
00:25:22 Et puis une défaite de la Russie en Ukraine est tout bonnement impossible.
00:25:25 C'est ce qu'a affirmé Vladimir Poutine pendant une interview menée
00:25:28 par l'animateur américain Tucker Carlson.
00:25:31 Le président russe a également écarté l'idée d'envahir la Pogne-Logne ou la Lettonie.
00:25:36 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:40 On va donc revenir sur ce qui s'est passé à Toulon avec un médecin de SOS Médecins
00:25:44 qui a été agressé il y a quelques jours.
00:25:46 On vous en parlait dès hier.
00:25:48 Une agression qui a provoqué le retrait de ses confrères
00:25:51 puisque SOS Médecins a déclaré qu'il n'irait plus désormais dans certains quartiers
00:25:55 où les médecins sont agressés, où les médecins sont fouillés
00:25:58 avant de pouvoir rentrer dans ces quartiers
00:26:01 puisqu'à certains médecins, on leur demande de fouiller leur voiture.
00:26:03 On leur demande de prouver que ce ne sont pas des policiers.
00:26:06 La situation devient insupportable, intolérable.
00:26:08 Le seul problème, c'est que les victimes dans tout ça,
00:26:10 ce sont les habitants "clean", j'ai envie de dire, de ces quartiers
00:26:14 qui sont une grande majorité en général, 90-95%
00:26:17 qui vont être les premières victimes de ces décisions.
00:26:20 Alors les équipes de CNews ont décidé d'aller dans ces quartiers
00:26:23 pour voir comment les gens réagissaient à cette décision de SOS Médecins
00:26:27 de ne plus aller faire de visite et de ne plus répondre aux appels au secours.
00:26:32 Dimanche dernier, entre deux visites dans cette cité à l'est de Toulon,
00:26:36 un professionnel de SOS Médecins a été arrêté par plusieurs individus.
00:26:41 Il a été violemment giflé avant de réussir à prendre la fuite.
00:26:45 Aujourd'hui, il est encore choqué.
00:26:47 Après cette agression, l'association vient de décider d'arrêter les consultations
00:26:52 dans certains secteurs, une mesure que déplorent de nombreux habitants.
00:26:56 Oui, c'est triste.
00:26:58 Des fois, on ne sait jamais vers minuit, tu appelles les personnes qui viennent.
00:27:01 C'est pas évident de trouver un docteur.
00:27:03 Si eux, ils ne viennent plus, c'est dommage.
00:27:06 Il y a beaucoup de personnes qui ont besoin de SOS Médecins.
00:27:09 Certains quartiers évités par SOS Médecins,
00:27:12 mais la sécurité n'est pas leur seul élément pris en compte.
00:27:16 Oui, il y a des quartiers où on ne va pas.
00:27:19 On ne peut pas assurer des visites partout.
00:27:21 On ne peut pas aller voir tout le monde parce qu'on n'est pas assez nombreux,
00:27:24 parce qu'il faudrait qu'on soit beaucoup plus nombreux.
00:27:26 Il y a certains jours où on est en manque de médecins,
00:27:28 donc on fait des choix.
00:27:31 Et ces choix sont motivés par différents critères.
00:27:33 La sécurité en fait partie,
00:27:35 mais il peut y avoir aussi des critères d'éloignement,
00:27:37 de difficultés d'accès.
00:27:39 Depuis plus de deux ans, l'association constate que les visites à domicile
00:27:43 sont de plus en plus difficiles et chronophages.
00:27:46 Ses médecins invitent donc les patients à venir consulter dans leurs locaux.
00:27:51 Cyril Hermadinka, vous êtes ancien policier,
00:27:54 donc c'est vers vous que je me tourne tout d'abord.
00:27:56 Qu'est-ce que vous pensez de la situation dans ces quartiers,
00:27:58 au point que les médecins disent "on a peur d'y aller maintenant".
00:28:01 Et encore une fois, on les comprend.
00:28:03 Ce n'est pas nouveau.
00:28:05 Déjà à l'époque, moi quand j'étais policier de terrain sur les quartiers,
00:28:07 donc ça remonte à plus d'une dizaine d'années,
00:28:09 quand un SOS médecin intervenait, soit il se faisait voler le matériel,
00:28:12 soit il se faisait brûler leur voiture,
00:28:14 soit il se faisait tout simplement agresser parce qu'il n'avait pas apporté la bonne réponse
00:28:18 qui était attendue par les requérants.
00:28:20 Et le problème, il vient de toutes ces incivilités
00:28:23 qui touchent les médecins ou tout ce qui est institutionnel dans les quartiers.
00:28:26 Mais c'est aussi un échec de l'autorité quand même.
00:28:28 Avoir les médecins qui disent "on ne peut plus aller dans ces quartiers-là",
00:28:31 ça veut dire qu'il n'y a pas d'autorité.
00:28:33 L'autorité n'est pas reconnue dans ces quartiers-là.
00:28:35 Il n'y a plus d'autorité dans ces quartiers.
00:28:37 Et comme je le dis souvent, on a quand même une majorité silencieuse
00:28:39 qui est la première à souffrir, qui sont les habitants des quartiers,
00:28:41 qui eux sont pris en otage par les dealers,
00:28:44 par tous ceux qui vont venir casser de l'institutionnel.
00:28:48 Et parce que quand on dit "il y a une guerre entre les jeunes et les policiers",
00:28:51 pourquoi pas ? Vous savez, je peux tout entendre, pourquoi pas ?
00:28:54 Mais avec les pompiers qui viennent pour sauver les gens,
00:28:56 c'est rentable sur les pompiers.
00:28:58 Avec SOS médecins, pourquoi on agresse les médecins qui viennent vous soigner ?
00:29:01 Ça n'a pas de sens.
00:29:03 - Et c'est des abrutis ? - Oui, complètement.
00:29:05 - La seule raison c'est que c'est des abrutis, c'est ce que je voulais que je vous dise.
00:29:07 - Là, il n'y a pas d'autre mot, ce sont des abrutis.
00:29:09 Parce qu'en fait, pour de l'argent, parce qu'ils ont peur de la police
00:29:11 qui va venir faire de l'infiltration éventuellement,
00:29:13 ou tout simplement pour attaquer l'institution,
00:29:15 qu'est-ce qu'ils font ?
00:29:17 Ils empêchent leurs grands-parents, leurs petits frères, petites soeurs,
00:29:20 leurs parents d'être soignés.
00:29:22 Et ça, c'est un énorme problème.
00:29:24 Mais vous remarquerez quand même que les associations de quartier
00:29:26 qui sont bien impliquées là-dedans,
00:29:29 souvent vont plutôt dénoncer les violences policières,
00:29:32 les problèmes de relations jeunes-police et tout ça,
00:29:34 mais ils ne vont jamais dénoncer ce type de...
00:29:37 - Alors là, on va en parler dans un instant.
00:29:39 Juste, on est en direct avec Serge Maja,
00:29:41 qui est secrétaire général de SOS Médecins France.
00:29:43 Bonjour, monsieur, merci d'être en direct avec nous.
00:29:45 D'abord, je voudrais savoir,
00:29:47 c'est quelque chose qui est très localisé,
00:29:49 ce qui se passe à Toulon,
00:29:51 ou ça arrive dans plusieurs quartiers à travers la France ?
00:29:53 - Ça arrive dans plusieurs structures,
00:29:56 au sein de notre réseau national,
00:29:58 et les violences qui concernent les violences en général
00:30:04 dans la société,
00:30:06 touchent aujourd'hui aussi les médecins,
00:30:09 qui jusqu'à présent étaient quand même relativement épargnés.
00:30:14 Mais on voit bien que depuis quelque temps,
00:30:16 c'est en train de changer.
00:30:18 Cette semaine, enfin, en une semaine,
00:30:20 nous avons eu des agressions auprès de trois structures,
00:30:24 SOS Médecins, à Auxerre, à La Rochelle, à Toulon.
00:30:29 Donc, c'est la troisième fois en une semaine.
00:30:31 On voit bien qu'il y a quelque chose
00:30:33 qui devient un peu plus inquiétant
00:30:36 et qui entraîne, effectivement,
00:30:39 je vois le mot qui s'affiche, c'est le bon mot,
00:30:41 le ras-le-bol des médecins face aux agressions.
00:30:45 Bon, hier, c'est arrivé dans une cité de Toulon,
00:30:50 mais ça peut arriver également dans un point de consultation
00:30:54 en plein centre-ville.
00:30:55 La spécificité pour nous, à SOS Médecins,
00:30:58 c'est que nous faisons des déplacements à domicile,
00:31:00 et à domicile, nous nous sentons particulièrement fragilisés,
00:31:04 parce que si on tombe sur un patient agressif
00:31:08 et qu'il ferme la porte à clé
00:31:09 et qu'on se trouve nez à nez,
00:31:11 bon, c'est des situations qui, parfois,
00:31:13 sont quand même extrêmement tendues et extrêmement dangereuses.
00:31:16 Donc, oui, nous sommes un petit peu inquiets.
00:31:21 – L'objectif, quand les médecins sont attaqués,
00:31:24 quel est l'objectif ?
00:31:25 C'est d'une agression gratuite ?
00:31:27 C'est vous piquer des médicaments, du matériel ?
00:31:30 Parce que j'ai du mal à comprendre, en fait.
00:31:33 – C'est la difficulté à accepter la moindre frustration,
00:31:42 frustration qui peut être complètement anodine,
00:31:45 c'est-à-dire un délai d'intervention trop long,
00:31:48 c'est-à-dire une prescription qui ne correspond pas au souhait du patient,
00:31:53 et on ne respecte plus la démarche médicale comme on devrait,
00:32:00 et on exige, et si on n'est pas d'accord,
00:32:03 on procède de manière un petit peu trop rapide à la violence.
00:32:07 – Ce sont uniquement des choses qui arrivent dans des quartiers
00:32:10 qui sont tenus par des dealers,
00:32:12 ou ça arrive dans d'autres quartiers également ?
00:32:15 – Absolument pas.
00:32:16 Dans le rapport qui a été fait par l'Ordre des médecins,
00:32:20 qui est sorti en 2023 et qui concernait l'année 2022,
00:32:24 ils ont bien noté que ça restait en majorité dans les centres-villes
00:32:28 pour 56% des cas, dans 19% des cas en milieu rural,
00:32:33 et à peu près également 20% dans les banlieues,
00:32:36 donc ce n'est pas un phénomène qui est limité,
00:32:39 c'est un phénomène qui concerne un petit peu partout,
00:32:43 dans tous les endroits, toutes les couches sociales je dirais,
00:32:48 et donc c'est cette impatience qu'ont les patients
00:32:54 quand ils ont des exigences vis-à-vis du médecin.
00:32:57 – Dernière question, on entendait dans notre reportage à Toulon,
00:33:00 on entendait des gens qui disaient "Ah oui, mais nous on est très inquiets
00:33:03 parce que quand il va nous arriver quelque chose le soir,
00:33:05 pour nous, pour nos enfants,
00:33:07 déjà on a du mal à trouver un médecin,
00:33:09 si SOS Médecins en plus ne vient pas, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:33:11 Qu'est-ce que vous avez envie de leur répondre à ces gens-là ?
00:33:14 – Alors malgré ce qui se passe, j'ai envie de rester sur une note optimiste,
00:33:18 c'est-à-dire qu'on reçoit plus de 6 millions d'appels à SOS Médecins en interview,
00:33:23 on effectue à peu près 4 millions d'actes,
00:33:25 évidemment ce n'est pas dans les 4 millions d'actes que nous nous faisons agresser,
00:33:30 ça représente encore heureusement une faible partie de nos patients
00:33:35 qui sont très reconnaissants et qui sont vraiment contents qu'on aille les soigner
00:33:41 et là il y a une réaction de nos collègues de Toulon qu'on comprend parfaitement,
00:33:44 ils ont décidé de ne plus se rendre à cet endroit.
00:33:48 En général, souvent, pas toujours, mais souvent ce sont des décisions qui sont transitoires
00:33:54 et nous on va tout mettre en œuvre pour continuer à soigner les patients
00:33:58 parce que c'est notre métier, c'est ce qu'on aime, c'est ce qu'on a envie de faire
00:34:01 et ce qu'on a envie de continuer de faire.
00:34:03 – Merci beaucoup Serge Smadja d'avoir été avec nous,
00:34:05 secrétaire général de SOS Médecins et président de SOS Médecins, Grand Paris.
00:34:09 Roche, je vous ai vu réagir tout à l'heure quand Cyril Hermadunker disait
00:34:12 "oui mais enfin les associations qu'on entend de ces quartiers,
00:34:15 qu'on entend se lever pour tout et n'importe quoi, là on ne les entend pas".
00:34:18 – Non, non, mais c'est… enfin évidemment il est dans la caricature
00:34:21 comme parfois on peut l'être aussi, mais je pense qu'il faut raison garder.
00:34:26 La plupart des structures qui travaillent, les associations qui travaillent
00:34:29 auprès des jeunes sur le terrain font un gros travail sur ces questions-là.
00:34:34 C'est-à-dire que, vous-même vous l'avez dit tout à l'heure,
00:34:37 la relation avec la police c'est quelque chose de particulier, c'est autre chose.
00:34:41 Et je suis ravi que ce soit vous qui l'ayez dit, parce que si c'est moi qui le dis,
00:34:45 on va dire "ah vous voyez encore".
00:34:46 Bon, donc c'est très bien que vous l'ayez dit vous-même.
00:34:48 Ça c'est une chose particulière.
00:34:51 Par contre tout ce qui est pompier, tout ce qui est médecin,
00:34:54 tout ce qui est uniforme, en fait il y a des jeunes qui,
00:34:59 à partir du moment où il y a un uniforme, ils ont l'impression que…
00:35:02 – Mais un médecin il n'a même pas d'uniforme !
00:35:04 – Non mais je vous dis globalement… – Il a une plaque SOS médecin !
00:35:09 – Non mais c'est ça, en plus il y a écrit médecin en gros quoi,
00:35:12 peut-être qu'ils savent pas lire, ils sont tellement bêtes.
00:35:14 – Je réponds par rapport à ce qu'il disait tout à l'heure.
00:35:17 Après le médecin vient de s'exprimer, ce qu'il dit là,
00:35:20 lui il parle encore d'un autre sujet, c'est-à-dire les agressions par les patients.
00:35:25 Pas lorsqu'ils rentrent dans certains endroits.
00:35:28 – Ah non, on est d'accord, il est un autre sujet le médecin.
00:35:30 – C'était différent.
00:35:31 Mais il y a un problème, il y a un problème profond, profond d'éducation.
00:35:36 Moi je vais vous dire, quand ils décident de faire la grève,
00:35:39 et bien moi je les soutiens à 1000%.
00:35:41 Peut-être que quand leurs parents seront dans le besoin
00:35:44 et qu'on va les laisser mourir à un moment donné,
00:35:47 peut-être que certains ça va commencer à les faire réfléchir.
00:35:49 – C'est incroyable que vous vous teniez ce discours.
00:35:51 – Mais pour quelle raison ?
00:35:53 – J'apprécie, bravo, mais c'est incroyable que vous vous teniez ce discours,
00:35:57 de dire bravo et quand leurs parents vont mourir ils vont comprendre.
00:35:59 Parce que c'est un discours dur, c'est un discours de répression,
00:36:02 alors que vous êtes plutôt du genre laxiste quoi.
00:36:05 – Ah non mais attendez, mais vous blaguez monsieur Morondini.
00:36:08 – Non mais c'est vrai.
00:36:10 – C'est une question d'ordre.
00:36:12 Moi je suis pour les libertés, je suis fondamentalement un démocrate convaincu
00:36:17 et attaché aux libertés, par contre il y a des limites.
00:36:20 – Très bien, très bien, on dit bravo.
00:36:22 – Parce que c'est pour ça quand ils parlent des policiers,
00:36:24 oui on combat les policiers qui dérivent.
00:36:26 – Mais qui sont dans les combats, mais qui sont dans les combats.
00:36:29 – Et comment on doit combattre ceux aussi qui foutent le bordel dans nos quartiers ?
00:36:32 Il faut les combattre.
00:36:33 – Cyril Armandinca, vous lui avez posé une question.
00:36:35 – Petite question, est-ce qu'on aura un réalisateur engagé comme l'Ajili par exemple,
00:36:38 qui au lieu de nous faire du "Athéna" ou "Les Misérables"
00:36:40 nous fera un vrai film sur les agressions des pompiers,
00:36:42 des médecins qui vont dans les quartiers,
00:36:44 sur la détresse de la majorité silencieuse qui supporte tout ça,
00:36:47 quand est-ce qu'on verra ça ?
00:36:48 Ou des acteurs associatifs qui iront le dénoncer ?
00:36:50 – Mais il y en a beaucoup qui le font et qui au-delà…
00:36:52 – Avec le saumon on ne les voit pas.
00:36:54 – Mais venez sur le terrain, vous allez voir le travail qui est fait,
00:36:58 il y a beaucoup d'associations, moi je sais qu'il y a quelques années par exemple,
00:37:01 ça a été un grand sujet ça, avec beaucoup d'acteurs de terrain,
00:37:05 c'est-à-dire il faut faire un vrai travail là-dessus.
00:37:07 Et quand vous voulez, vous venez et on y va ensemble.
00:37:11 – Avec plaisir, et on n'a aucun problème.
00:37:13 – Et on ira avec une caméra aussi, parce que ça c'est intéressant de voir.
00:37:16 – Quand vous voulez.
00:37:17 – David Haïtac a sur ses médecins de SOS Médecins
00:37:19 qui en auront le bol des agressions et qui disent,
00:37:21 "Bah nous on ne va plus aller dans ces quartiers".
00:37:23 – Oui, mais écoutez moi j'avais rencontré une infirmière
00:37:25 qui avait été tabassée, alors c'est vrai que c'était un cas différent,
00:37:29 elle expliquait qu'en fait elle ne pouvait même pas accéder
00:37:31 au bâtiment parce qu'il y avait des points de deal.
00:37:35 Je suis très content que le médecin le rappelle, c'est seulement 20%.
00:37:39 Donc on voit qu'il y a une violence dans la société,
00:37:41 que ça concerne toutes les couches sociales, on le sait.
00:37:44 Maintenant sur les points de deal, elle s'est faite massacrer,
00:37:48 vraiment rouée de coups, parce qu'elle allait soigner des gens
00:37:51 et qu'elle gênait des points de deal.
00:37:52 Donc sur ça il va falloir encore redoubler d'efforts.
00:37:55 – Mais ce n'est pas nouveau, le médecin vous le disait, ce n'est pas nouveau.
00:37:57 Le seul problème c'est qu'on passe notre temps à faire des constats
00:37:59 et il ne se passe rien derrière.
00:38:00 – Non il ne se passe pas rien.
00:38:01 – Parce que vous ne voulez pas vous attaquer au fond des problèmes.
00:38:03 – Non, mais sur les points de deal il ne se passe pas rien.
00:38:05 – Ce n'est pas moi qui suis au pouvoir, vous ne voulez pas m'attaquer au fond du problème,
00:38:07 Roste, je vous signale que ce n'est pas moi qui suis au pouvoir.
00:38:09 Dites-le à votre voisin si vous voulez, parce que lui il fait partie de la majorité,
00:38:11 moi je n'en fais pas partie, je ne suis pas au pouvoir.
00:38:13 – Quand Gérald Darmanin est arrivé à Place Beauvau, il y avait 4000 points de deal.
00:38:17 Il y en a 1000 qui ont été neutralisés,
00:38:19 vous avez 37 000 personnes qui sont interpellées chaque année
00:38:22 pour leur supposé lien avec des trafics de drogue.
00:38:26 Donc voilà, non il ne se passe pas rien, il y a des choses qui sont faites.
00:38:29 – Roste vous dit "on ne veut pas s'attaquer au vrai problème", c'est ça Roste ?
00:38:32 – Mais évidemment, on le sait tous que pour l'instant les politiques
00:38:37 ont besoin d'avoir la paix sociale, donc il y a des choses qu'on laisse pourrir.
00:38:41 Comment voulez-vous que quelqu'un qui habite dans un quartier, dans une cité,
00:38:45 que la personne ait à montrer à chaque fois ses papiers,
00:38:49 quand quelqu'un va voir la personne, doit montrer ses papiers,
00:38:52 qu'il doit franchir plusieurs…
00:38:54 – Pourquoi il n'y a pas de révolte dans ces cités ?
00:38:56 – Parce qu'on se révolte quand on a les tuées, il y a des révoltes,
00:38:59 et on sort dehors, mais là personne ne se révolte.
00:39:01 – Mais parce que les gens ont peur, ils ne sont pas protégés par les pouvoirs publics.
00:39:04 – Mais c'est quelque chose d'important Roste.
00:39:06 – C'est au pouvoir public de faire leur boulot, et ce n'est pas le cas.
00:39:09 – Je vais te dire quelque chose de très important,
00:39:11 quand un policier fait un contrôle d'identité dans une cité, c'est un scandale,
00:39:14 on a tout qui a à faire à ça, par contre quand un dealer fait un contrôle d'identité
00:39:17 à l'entrée de sa barre d'immeuble, il n'y a pas de souci, il ne faut rien dire.
00:39:20 J'avais une de mes amies qui habitait à Nanterre,
00:39:22 à Nanterre quand elle rentrait chez elle, elle était systématiquement contrôlée,
00:39:26 et si elle était avec quelqu'un, la personne était fouillée.
00:39:29 – Mais vous mélangez tout. – Mais non je ne mélange pas, c'est un constat.
00:39:31 – Non mais Roste, on est d'accord que dans les cités, dans les banlieues,
00:39:37 il y a au minimum, je n'ai pas de chiffres précis,
00:39:40 mais il y a au minimum 95% des gens qui sont clean, qui sont bien,
00:39:43 si ce n'est pas 98%, on est d'accord ?
00:39:46 – Mais on est d'accord.
00:39:47 – Alors pourquoi ces 98% ne se révoltent pas contre les 2% qui mettent la pagaille,
00:39:51 qui font des contrôles, qui les mettent en danger ?
00:39:54 – Monsieur Morandini, ils ont peur, mais parce qu'ils ont peur,
00:39:56 et si les pouvoirs publics les protégeaient de façon sûre,
00:39:59 qu'il n'y aurait pas de représailles, ces gens-là se bougeraient.
00:40:03 – On a vu des quartiers, attendez, juste attendez, Roste,
00:40:05 on a vu des quartiers où les femmes, parce qu'en général c'est les femmes,
00:40:08 pardon j'allais être un peu vulgaire, elles ont plus de courage, je vais dire,
00:40:12 elles ont plus de courage que certains hommes.
00:40:14 – C'est vrai.
00:40:15 – Voilà, parce que c'est les femmes qui se bougent,
00:40:17 les femmes qui sont descendues, qui se sont mises dans les halls des immeubles
00:40:21 pour qu'il n'y ait plus de trafic de drogue, donc c'est possible,
00:40:24 certains le font, pourquoi ça n'arrive pas partout ? Pourquoi ?
00:40:28 – Mais alors, le jour où vous irez habiter dans un de ces quartiers…
00:40:31 – Mais j'ai habité dans ces quartiers.
00:40:33 – Non mais vous comprendrez que ce n'est pas aussi simple que ça, voilà.
00:40:36 Il y a des gens qui sont menacés…
00:40:37 – Il y a des gens qui arrivent, il y a des groupes de femmes qui souvent se mobilisent,
00:40:41 qui vont parce qu'elles veulent protéger leurs gamins, parce qu'elles veulent protéger leurs enfants,
00:40:44 et ça c'est plus fort que tout, Éric Rebelle.
00:40:46 – Mais surtout, pardonnez-moi, mais c'est de la responsabilité de l'État.
00:40:49 – Mais c'est tout !
00:40:50 – C'est-à-dire que vous avez une République qui est à genoux devant une minorité
00:40:54 qui contrôle ces cités, qui n'intervient pas, alors ce que disent parfois les policiers,
00:40:59 et là aussi ça fait réfléchir sur l'état d'élabrement de l'autorité républicaine,
00:41:05 c'est que intervenir et choper ces 2 ou 3 % de racailles qui foutent le bordel dans les cités,
00:41:12 ça pourrait déclencher, disent certains au ministère de l'Intérieur, de telles émeutes,
00:41:17 mais vous vous rendez compte, la République est à genoux devant 2 ou 3 % de personnes.
00:41:21 – Mais c'est une honte, c'est une honte.
00:41:23 – Sans parler de l'explosion du trafic de drogue, parce que quand le médecin dit à 56 %,
00:41:28 ça se passe aussi dans les centres urbains, je ne mets pas en cause ce rapport qu'il a cité,
00:41:32 mais c'est aussi lié au trafic de drogue qui est maintenant dans les villes moyennes,
00:41:37 dans les centres urbains, jusque, vous avez compris, dans les villages.
00:41:40 Et puis la frustration dont il parle de gens qui sont, je ne légitime pas du tout mon propos,
00:41:46 mais quand il dit "il y a une frustration, on nous reproche de ne pas intervenir assez vite",
00:41:52 eh bien ça veut dire quoi aussi ?
00:41:54 Ça veut dire que les Français, dans leur vie quotidienne, pour les plus brutaux,
00:41:58 constatent l'effondrement des services publics, et notamment de l'hôpital,
00:42:02 parce que SOS Médecins qui doit se rendre à un endroit, c'est qu'il y a une urgence,
00:42:08 mais on sait que les urgences sont engorgées, on sait que l'hôpital public est à l'os,
00:42:12 donc tout ça en fait c'est un malaise absolument très profond de la société française, Jean-Marc,
00:42:17 mais la République est à genoux devant 2 à 3 % de racailles qui font la loi dans ces cités.
00:42:23 Que fait la République ? Quelles sont les décisions prises ?
00:42:26 Parce que le ministre de l'Intérieur qui peut nous expliquer qu'il a fait sauter, cher monsieur, des points de deal,
00:42:32 quand vous regardez les statistiques de sécurité qui ont été publiées par le ministère de l'Intérieur,
00:42:36 c'est extrêmement inquiétant.
00:42:38 Pour la première fois depuis très longtemps, on a passé la barre des 1 000 homicides sur une année.
00:42:43 Les tentatives d'homicide, les cambriolages, moins d'appartements,
00:42:48 parce qu'après la crise Covid, les gens sont de nouveau dans leurs appartements,
00:42:51 mais qui explosent dans les locaux industriels, qui explosent dans les petits commerces,
00:42:55 notamment dans les villages et dans nos provinces.
00:42:58 Donc pardonnez-moi, mais ce bouillonnement-là, il est très inquiétant.
00:43:02 - Nabil Haïtakach, vous répondez ?
00:43:03 - Alors, il y a un enjeu de sécurité, c'est évident.
00:43:05 Je rappelais les chiffres, 37 000 interpellations par an.
00:43:08 C'est des interpellations record ces deux dernières années, il faut le dire.
00:43:11 Donc la police fait son travail.
00:43:13 On ne peut pas dire que la police ne fait rien.
00:43:15 - La police fait son travail avec les moyens qu'on lui donne.
00:43:17 - Avec les moyens, ah pardon.
00:43:18 - Et elle est au maximum avec les moyens qu'on lui donne.
00:43:19 - Alors, ce n'est pas notre majorité qui a supprimé 10 000 policiers.
00:43:23 - Non, non, non, non, non, non, non.
00:43:25 - Vous n'êtes pas arrivé il y a un an, arrêtez.
00:43:29 - Est-ce que vous pouvez me dire combien de policiers...
00:43:33 - Non, c'est la faute à Sarkozy, c'est bon.
00:43:35 - Est-ce que vous pouvez me dire combien de policiers ont été...
00:43:37 Oui, mais quand vous arrivez avec une situation où 17 000 policiers...
00:43:40 - Ça fait 7 ans que vous êtes là.
00:43:42 - Combien de policiers ont été recrutés depuis 2017 ?
00:43:45 - Oui, mais le problème, c'est qu'on a baissé les niveaux de recrutement.
00:43:48 On a formé à l'arrache une quantité de policiers énormes pour mettre du bleu sur la voie publique.
00:43:52 Là, pour les JO, on a un recours aux réservistes qui est exceptionnel.
00:43:56 On va avoir des policiers qui vont être quand même peu formés sur le terrain.
00:44:00 Mais toujours, le problème, il ne vient pas de gendarmes à dingue,
00:44:02 il ne vient pas de mise à l'intérieur, il ne vient pas de la police.
00:44:04 Il vient de la réponse pénale qui n'est pas adaptée.
00:44:06 Et prenez même un Belloubet qui revient en force, là, au gouvernement.
00:44:09 C'est à elle que l'on doit quand même, lorsqu'il y a une peine de prison de moins de un an
00:44:13 qui est requise contre un délinquant.
00:44:16 Elle n'est pas exécutée du moins, ça n'est pas du ferme.
00:44:19 C'est-à-dire qu'en fait, la réponse pénale, aujourd'hui, elle est totalement inadaptée.
00:44:22 Quand on interpelle un dealer qui va avoir, je ne sais pas moi, 15 grammes de cocaïne sur lui
00:44:27 et 100 grammes de shit, au final, qu'est-ce qui se passe ?
00:44:30 Il va ressortir 3, 4 ans après, il n'y aura pas la moindre date d'épaule pour ça.
00:44:34 Et il va avoir une peine de prison qui va être dérisoire, qui ne sera jamais exécutée.
00:44:38 Et au mieux, si c'est du ferme, à plus d'un an, il les fera embrasser électronique,
00:44:41 il recontinuera à dealer en bas de sa cité avec son bracelet.
00:44:43 On les réinterpelle avec bracelet. Mais vous vous rendez compte un petit peu ?
00:44:46 – Je voudrais juste rajouter quelque chose sur Madame Belloubet.
00:44:49 – On en parlera tout à l'heure, on va se la faire tout à l'heure.
00:44:51 – Mais non, parce que si vous voulez, elle arrive là, on parle d'autorité,
00:44:55 elle a ironisé sur l'autorité, sur l'uniforme.
00:44:58 – Vous ne vous inquiétez pas, c'est prévu, ce sera prélissé des infos tout à l'heure.
00:45:03 Je voudrais qu'on parle pour l'instant de la proposition de loi
00:45:06 qui a été déposée pour afficher les photos des voleurs.
00:45:10 Vous savez, il y a beaucoup de commerçants qui font ça.
00:45:12 Une proposition de loi pour autoriser les commerçants à afficher les visages de leurs voleurs
00:45:15 a été déposée à l'Assemblée nationale.
00:45:17 Elle répond à l'attente des commerçants qui ne veulent plus être considérés comme des délinquants
00:45:21 puisqu'aujourd'hui c'est hors la loi de faire ça, de mettre ces photos.
00:45:24 On verra si la proposition de loi va passer.
00:45:26 Et on va voir avec un avocat dans un instant quelle est la situation actuelle.
00:45:29 Mais regardez ce reportage, c'était au mois d'août dernier sur CNews.
00:45:33 Et on s'était intéressé à une pharmacie qui avait mis les photos des voleurs,
00:45:37 des gens qui étaient venus dans cette pharmacie pour dérober.
00:45:40 Regardez le reportage qu'on avait diffusé à l'époque au mois d'août dernier.
00:45:44 C'est grâce aux caméras de surveillance que le propriétaire de cette pharmacie découvre les voleurs.
00:45:52 Des individus qui agissent selon un mode opératoire bien pensé.
00:45:56 Autour de 16h, on a trois individus qui rentrent dans l'officine,
00:46:01 un qui rentre séparément,
00:46:04 et on a deux des individus qui occupent au comptoir le personnel de l'officine,
00:46:11 et puis un troisième individu qui vole six produits de parapharmacie.
00:46:20 Pour lutter contre ces faits récurrents, le propriétaire de l'officine
00:46:24 utilise une méthode simple et efficace, afficher leur visage publiquement sur les réseaux sociaux.
00:46:29 On a déjà diffusé des images de vols précédemment.
00:46:33 C'est ce qui fonctionne le mieux pour récupérer la marchandise
00:46:36 ou obtenir le paiement de la marchandise qui a été volée.
00:46:40 Si vous venez voler chez nous, vous prenez le risque d'être affiché en tant que voleur.
00:46:45 En France, un vol et demi par jour est commis dans une pharmacie.
00:46:49 Des vols qui représentent parfois une perte de plusieurs milliers d'euros pour ces établissements.
00:46:54 Je précise bien sûr que les photos qui sont mises en ligne ne sont pas floutées.
00:46:58 On a l'obligation de les flouter parce qu'on les passe à la télé,
00:47:01 mais ces photos ne sont pas floutées quand elles sont mises en ligne.
00:47:04 Ce reportage était au mois d'août dernier.
00:47:06 On est avec Maître Bernard Benayem.
00:47:08 Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:47:10 D'abord, le commerçant qui fait ça aujourd'hui dans l'état actuel de la loi, qu'est-ce qu'il risque ?
00:47:17 Il risque, c'est l'article 226-1 du Code fédéral, 45 000 euros d'amende et un an de prison.
00:47:22 Un an de prison. Un an de prison parce qu'il met les photos de voleurs.
00:47:26 Parce qu'il met les photos de voleurs, oui.
00:47:28 On est chez les dingues, non ?
00:47:30 En fait, la loi ne dit pas que ce sont singulièrement des photos de voleurs.
00:47:34 La loi dit que l'utilisation de ce type de photos ne peut pas être faite et qu'elle ne peut pas être diffusée.
00:47:40 Mais quel est le problème vis-à-vis de la loi, Maître ?
00:47:42 Parce qu'on a du mal à comprendre.
00:47:44 Quel est le problème vis-à-vis de la loi de montrer des gens qui vous ont cambriolé,
00:47:47 qui sont venus chez vous et qui vous ont volé des objets ?
00:47:50 Pourquoi c'est hors la loi ? C'est ce que j'ai du mal à comprendre.
00:47:53 Alors d'abord, il y a dans notre pays une présomption d'innocence.
00:47:57 Tant que vous n'êtes pas jugé et que vous n'êtes pas condamné, vous êtes toujours présumé innocent.
00:48:02 Donc là, vous vous faites justice à vous-même et vous considérez que le vol est avéré
00:48:07 et que la personne n'a pas de possibilité de s'expliquer sur les conditions dans lesquelles le larcin serait intervenu.
00:48:15 C'est la première difficulté.
00:48:17 La deuxième difficulté, c'est que, comme vous le savez,
00:48:22 le fait de filmer les gens doit se faire dans un cadre légal, strictement encadré,
00:48:29 avec une conservation de ces photos et une utilisation qui est extrêmement limitée.
00:48:34 C'est une protection du droit à l'image et c'est une protection aussi du droit à la vie privée.
00:48:40 Et je comprends l'attitude et la position de ces commerçants
00:48:43 qui souhaitent, au travers de ce type de mesures, mettre en place un système dissuasif.
00:48:49 Mais je crois aussi que les risques de dérapage sont extrêmement importants
00:48:54 et que la loi pénale est là pour éviter que ce dérapage n'intervienne.
00:48:58 Vous comprenez que certains disent aujourd'hui que les voleurs sont plus protégés que les commerçants,
00:49:02 qui sont les victimes ?
00:49:04 On peut toujours polémiquer sur tout et on peut toujours avoir une attitude qui consiste à penser
00:49:11 que la loi est faite pour protéger les voleurs et les délinquants.
00:49:15 En réalité, la loi est faite en l'espèce pour protéger nos libertés individuelles.
00:49:21 Et nous sommes, au travers de cette loi, protégés comme le sont ceux qui potentiellement
00:49:27 peuvent être accusés de vol.
00:49:29 Mais il n'y a pas une protection particulière pour les voleurs qui est prévue par le législateur.
00:49:35 Il ne faut pas déformer les choses.
00:49:37 Et il faut regarder, au travers de chaque loi et de chaque décision coercitive,
00:49:43 ce qui, derrière, sont les enjeux qui sont protégés.
00:49:48 Là, en l'occurrence, les enjeux, c'est votre vie privée, c'est ma vie privée,
00:49:52 et c'est l'impossibilité de se retrouver affiché pour tout et n'importe quoi.
00:49:58 Il y a des risques de dérive qui sont extrêmement importants.
00:50:00 Il faut empêcher que ces dérives n'interviennent.
00:50:03 À part, Maître, je ne vous connais pas, mais je pense que ce n'est pas votre vie privée qui est en jeu,
00:50:06 parce que je ne pense pas que vous alliez dans un magasin piquer quelque chose.
00:50:09 Non, c'est sûr.
00:50:11 Mais, par contre, se retrouver affiché pour de mauvaises raisons, c'est un glissement qui est facile
00:50:19 et contre lequel il faut savoir se protéger.
00:50:21 Merci beaucoup, Maître.
00:50:23 Merci d'avoir été avec nous, Maître Bernard Benayem, pour ces précisions.
00:50:25 Éric Revelle, la proposition de loi qui est faite par le député de Lens, qui s'appelle Romain Daubier,
00:50:30 elle lit que doit être appliquée une présomption de consentement.
00:50:34 C'est-à-dire que quand on rentre dans un magasin qui dispose d'un système de vidéosurveillance,
00:50:39 qu'on a l'intention de voler, on sait que sa photo risque d'être affichée.
00:50:42 Voilà, c'est ça la proposition de loi.
00:50:44 On ne sait pas ce qu'elle va devenir, mais en tout cas, ça fait avancer les choses.
00:50:47 Quand on a une vidéosurveillance dans un commerce et que vous avez un vol ou, pire, une attaque sur le commerçant,
00:50:54 la moindre des choses, c'est que la police puisse utiliser la vidéo qui a été tournée.
00:50:58 Ça, c'est quand même déjà un point.
00:51:00 Ça, ça se fait, sans utiliser.
00:51:02 Oui, sauf que l'acnil impose que la bande vidéo soit détruite tous les 24 ou 48 heures.
00:51:07 Donc, souvent, entre le dépôt de plainte et il n'y a plus de vidéo accessible.
00:51:11 Maintenant, je vais vous dire...
00:51:13 Mais comprenez que la police, quand elle a la vidéo, si vous ne vous êtes pas repéré,
00:51:17 si la personne n'a pas de passif, ça va être très compliqué de la trouver.
00:51:20 Maintenant, si vous mettez la photo du mec sur les réseaux sociaux,
00:51:23 les gens qui le connaissent vont le reconnaître et ça va être plus facile de l'identifier.
00:51:26 Moi, je partage quand même en partie le point de vue de l'avocat.
00:51:30 Ça ne m'étonne pas.
00:51:31 Non, mais je vais vous dire pourquoi.
00:51:33 Parce qu'à une autre époque, ça s'appelait le Far West.
00:51:35 Et vous aviez les "wanted".
00:51:37 Vous vous souvenez ? Où le shérif ou le tueur à gages avait la possibilité,
00:51:43 parce qu'on placardait la photo...
00:51:45 Et ça faisait peur.
00:51:46 Ça faisait peur, mais ça s'appelait le Far West.
00:51:49 Maintenant, je vais vous dire, il y a moins de débat quand on affiche les images,
00:51:55 les portraits de policiers dans des commissariats, parce que ça s'est fait aussi.
00:52:00 Sur des murs, vous vous souvenez ?
00:52:02 On a publié certaines personnes, sans doute des voyous,
00:52:06 jusqu'à mettre et placarder les visages de policiers dans les cités.
00:52:10 Et des fois avec leur nom, leur adresse et leur numéro de téléphone.
00:52:13 Eh bien, vous voyez, ça, ça pose moins de débat.
00:52:15 On n'en a pas débattu sur le fond.
00:52:18 Or, là, on débat d'un sujet qui est touchy, je l'avoue.
00:52:21 Je ne trouve pas que ce soit touchy.
00:52:23 Moi, je trouve que c'est très clair.
00:52:24 Quelqu'un qui est pris en train de voler, quand vous avez les images de la personne qui est en train de voler
00:52:28 ou en train d'attaquer un bar tabac ou une commerçante,
00:52:31 moi, ça ne me dérange pas.
00:52:33 Je ne me fais plus confiance à la justice du tout, c'est ça que ça veut dire.
00:52:36 Mais le problème, vous avez parlé avec ces commerçants, on en a eu plein sur ce plateau,
00:52:39 de ces commerçants qui vous disent "on est allé à la justice, on a amené nos vidéos,
00:52:41 les policiers sont débordés, ils n'ont pas le temps, ce n'est même pas qu'ils ne veulent pas, ils n'ont pas le temps".
00:52:46 Je vous ai dit, parce que ça, notre ami de la majorité ne l'a pas dit,
00:52:49 c'est que parmi les statistiques qui explosent,
00:52:52 les cambriolages de magasins industriels sont absolument hallucinants.
00:52:58 - Nabil Aït Akesh ?
00:53:00 - Alors moi, je suis sur la position de l'avocat, on est quand même dans un état de droit.
00:53:04 On a un dispositif pénal qui est ce qu'il est, qui est normalement très efficace.
00:53:08 - Un dispositif pénal très efficace ?
00:53:11 - Non, non, les policiers n'ont pas le temps de gérer tout ça, il est là le problème.
00:53:14 Personne n'interdit les commerçants d'utiliser ces images-là dans le cadre des enquêtes.
00:53:19 Il faut que ces enquêtes puissent avoir lieu en effet,
00:53:21 mais c'est vrai que quand vous avez volé un déodorant ou un produit,
00:53:25 la réalité c'est que ce sont des petits vols, mais qui vont poulir la vie des commerçants.
00:53:31 - Donc on laisse faire ? Mais c'est quoi votre solution ?
00:53:33 - En tout cas, ce n'est pas du tout la présomption de non-consentement
00:53:37 des lois inventées par des parlementaires qui ne sont pas contrôlées.
00:53:40 - C'est quoi votre solution ? Lui au moins, ce député de là, Romain Daubier,
00:53:45 au moins il a une solution, qui est bonne, à mon sens, qui est bonne.
00:53:48 - Non, qui n'est pas celle d'un état de droit.
00:53:50 - Vous rentrez dans un magasin, vous savez qu'il y a une vidéo-surveillance,
00:53:53 vous savez que si vous piquez, votre image, elle peut être affichée.
00:53:56 - Il n'existe pas la présomption de non-consentement.
00:53:58 C'est un concept qui n'existe nulle part ailleurs.
00:54:01 Peut-être dans les pays où on coupe la main,
00:54:03 présomption de consentement, pardon,
00:54:05 à part si vous êtes dans un pays où on coupe la main,
00:54:07 les gens qui vont, si vous voulez qu'on en arrive là, les dérives...
00:54:10 - Mais donc, quelle est votre solution ? Vous n'en avez pas.
00:54:12 Donc on continue pareil, et on continue, et les gens continuent à venir voler.
00:54:16 - Pourner l'instruction de droit, justement, si la loi ne correspond pas à la réalité,
00:54:19 on la change, et on la change démocratiquement.
00:54:22 Moi, je ne suis pas choqué, on connaît des comtés qui essayent de trouver des solutions.
00:54:25 - On peut la changer. - On reste dans un état de droit.
00:54:27 - Vous avez écouté l'avocat, la question, elle est aussi de protéger les libertés individuelles.
00:54:32 - Et alors, changeons la loi !
00:54:34 - On a le droit de protéger, de ne pas se faire piller quand même aussi.
00:54:37 C'est ça, la liberté individuelle aussi.
00:54:39 La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres.
00:54:41 - Mais ça, on est complètement d'accord.
00:54:43 - On ne peut pas qu'on parte au Far West, parce que pour faire du "wanted",
00:54:45 il faudrait qu'on ait des bounty hunters en France.
00:54:47 Ce n'est pas le cas, on n'a pas de récompense.
00:54:49 - Ce n'est pas les personnes qui identifient une photo diffusée, le fond, c'est un acte citoyen.
00:54:52 C'est-à-dire, on aide à retrouver quelqu'un qui a commis un larcent.
00:54:55 - Non, c'est faire justice soi-même.
00:54:57 - Non, ce n'est pas justice, c'est se chercher à retrouver la personne.
00:54:59 La personne, ensuite, elle va au policier.
00:55:01 La personne, elle est livrée à la police, et c'est la justice qui passe derrière.
00:55:04 - Ça aide la police, en fait.
00:55:06 - Amoros, on fait la pause.
00:55:08 - Non, non, mais moi, je pense que l'avocat était très clair.
00:55:10 - Mais changeons la loi !
00:55:12 - Je suis sur la même position.
00:55:14 Le rôle des députés, c'est de faire la loi.
00:55:16 Là, vous avez un député qui vous propose une loi.
00:55:18 - Il ne peut pas faire n'importe quelle loi.
00:55:20 - Mais, monsieur Morandini, quand on essaye de trouver des solutions, je ne suis pas contre le fait de trouver, de vouloir trouver.
00:55:27 - Est-ce que vous êtes pour ou contre cette proposition de loi ?
00:55:29 - Alors, c'est pour ça que je vous dis, l'avocat a expliqué les dérives possibles.
00:55:33 - Est-ce que vous êtes pour ou contre cette proposition de loi ?
00:55:35 - Moi, oh, oh !
00:55:36 - Quand vous rentrez dans un magasin, vous savez que c'est filmé, si vous allez piquer dans ce magasin,
00:55:39 l'image risque d'être diffusée sur les réseaux sociaux, vous le savez.
00:55:42 - Est-ce que vous êtes pour ou contre ?
00:55:44 - Initialement, j'aurais été tenté de dire oui, mais au vu des dérives desquelles on a été alerté, je suis désolé. Non !
00:55:54 - Oui, ce sont des équilibres qu'on ne peut pas renverser comme ça, dans un État de droit.
00:55:58 - Il y a trop de risques.
00:56:00 - L'État de droit, c'est les députés qui font la loi.
00:56:02 - Il y a trop de risques.
00:56:04 - Arrêtons d'être passifs vis-à-vis de tout.
00:56:06 Vous ne vous rendez pas compte, il y a tout.
00:56:08 Il y a énormément de choses qui partent en briol.
00:56:10 - Vous ne pouvez pas bouger. Vous dites l'État de droit.
00:56:12 Au bout d'un moment, on se fait bouffer partout.
00:56:14 On est en train de se faire bouffer de tous les côtés.
00:56:16 - J'ai une question pour vous.
00:56:18 Le fait qu'à l'époque, on affiche les photos des gens, les "wanted",
00:56:23 est-ce que vous pensez que ça fait reculer les choses ?
00:56:25 - Mais ça n'a rien changé.
00:56:27 - Il n'y a pas de récompense.
00:56:29 - Là, les personnes sont livrées à la police.
00:56:31 Ensuite, c'est la police qui fait son travail.
00:56:33 - C'est à la police de faire son boulot.
00:56:35 - Mais la police, elle est débordée.
00:56:37 Elle n'a pas le temps, donc on laisse faire.
00:56:39 - Comment ça se passe, le travail de la police ?
00:56:41 - Je vais vous dire ce que je fais en retard.
00:56:43 - Quand le commerçant va venir déposer plainte,
00:56:45 on va devoir faire une réquisition.
00:56:47 La réquisition, il va falloir l'envoyer,
00:56:49 récupérer techniquement les images,
00:56:51 ensuite les retravailler, et ensuite les diffuser.
00:56:54 C'est très compliqué, c'est très lourd, c'est très long.
00:56:56 - On va faire une pause.
00:56:58 Vous découvrez cette information en dernière minute,
00:57:00 également sur votre écran.
00:57:02 C'est la disparition de Robert Badinter,
00:57:04 l'ancien garde des Sceaux,
00:57:06 qui est décédé à l'âge de 95 ans.
00:57:09 Information que l'on apprend à l'instant.
00:57:11 Robert Badinter, l'ancien garde des Sceaux,
00:57:14 qui est décédé.
00:57:16 On fait une pause, le CNews Info,
00:57:18 juste derrière, après la pub, et puis on se retrouve
00:57:20 à tout de suite.
00:57:22 - Un enfant de 9 ans a disparu hier après-midi à Souston.
00:57:27 La mère l'avait remis à son père,
00:57:29 avec qui elle est séparée,
00:57:31 et qui depuis ne donne plus de nouvelles.
00:57:33 Le cartable et le téléphone de l'enfant
00:57:35 sont enlevés. Eden mesure 1m45.
00:57:37 Il serait à bord d'une Renault Clio de couleur noire.
00:57:39 Une trentaine de gendarmes ainsi qu'un hélicoptère
00:57:41 ont été mobilisés.
00:57:43 L'assurance maladie ouvre la voie
00:57:45 à une hausse du prix de la consultation
00:57:47 des médecins généralistes.
00:57:49 Elle pourrait ainsi passer de 26,50 euros à 30 euros.
00:57:51 Elle propose aussi des revalorisations
00:57:53 pour les consultations et actes
00:57:55 des médecins spécialistes,
00:57:57 et en particulier pour les moins rémunératrices
00:57:59 comme la pédiatrie et la psychiatrie.
00:58:01 Et puis, je n'ai pas de problème de mémoire,
00:58:03 qu'a assuré cette nuit Joe Biden,
00:58:05 qui est revenu sur le rapport d'un procureur
00:58:07 qui met en cause ses facultés mentales.
00:58:09 Une allocution surprise du président de la République
00:58:11 durant laquelle il a juste confondu
00:58:13 le président du Mexique avec le président égyptien.
00:58:15 Et puis, on vient de l'apprendre,
00:58:17 Robert Banninter est décédé
00:58:19 à l'âge de 95 ans,
00:58:21 l'ancien garde des Sceaux.
00:58:23 Plus de détails à suivre dans nos éditions sur CNews.
00:58:25 11h38 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:58:27 Alors, ils ont continué le débat,
00:58:29 pour tout vous dire sur les images.
00:58:31 Et Eric Revelle, vous me disiez,
00:58:33 en fait, le problème, c'est l'Éric,
00:58:35 je vous rappelle qu'on était, si vous nous rejoignez,
00:58:37 je vous rappelle qu'on était en train de parler
00:58:39 de cette proposition de loi
00:58:41 pour afficher les photos des voleurs.
00:58:43 C'est une proposition de loi qui a été déposée
00:58:45 cette semaine avec une suspicion
00:58:47 de consentement quand on entre dans un magasin
00:58:49 où c'est filmé, sachant que la photo
00:58:51 peut être diffusée si jamais
00:58:53 on commet un vol dans ce magasin
00:58:55 et vous êtes contre.
00:58:57 - Non mais avec toutes les dérives possibles, Jean-Marc.
00:58:59 Imaginez qu'on m'accuse d'avoir volé
00:59:01 la voiture de M. Ross, par exemple,
00:59:03 et que ce soit une blague. Non mais j'en sais rien.
00:59:05 Et qu'on diffuse mon portrait
00:59:07 en disant "il a commis un vol".
00:59:09 - Enfin, le vol, si vous piquez la voiture,
00:59:11 ça se voit, enfin.
00:59:13 - Mais si je ne la pique pas, et que ce sont des réseaux sociaux...
00:59:15 Mais si, mais attendez.
00:59:17 - Mais d'accord, mais alors,
00:59:19 excusez-moi, ce député que je ne connais pas,
00:59:21 mais j'ai envie de dire, il fait quelque chose,
00:59:23 il bouge, et vous vous êtes là
00:59:25 "non, nous ne bougeons pas".
00:59:27 Donnez-moi une autre solution.
00:59:29 - Je ne suis pas au pouvoir
00:59:31 comme je disais tout à l'heure.
00:59:33 Et je ne suis pas législateur.
00:59:35 - Là, vous avez un législateur qui a envie de bouger.
00:59:37 - La Constitution n'est plus adaptée
00:59:39 au contexte actuel qu'on vit de radicalisation,
00:59:41 de montée de la violence, des vols dans ce pays.
00:59:43 C'est peut-être ce sujet-là de fond,
00:59:45 parce que cette loi-là, je pense qu'elle ne passera pas
00:59:47 le cas de Constitution. - C'est dommage.
00:59:49 - Mais je n'en sais rien. - C'est dommage, Roche.
00:59:51 - Un mot là-dessus ? - Ah non, non, mais moi,
00:59:53 comme je vous ai dit, moi, je suis absolument
00:59:55 contre par rapport aux dérives
00:59:57 possibles, c'est clair. - Et donc, on fait quoi ?
00:59:59 Même question, on fait quoi ?
01:00:01 Là, au moins, vous avez quelqu'un qui propose quelque chose.
01:00:03 - Que les pouvoirs publics continuent
01:00:05 de faire correctement leur boulot.
01:00:07 - D'accord, parce que vous trouvez que là, pour l'instant, c'est bien fait.
01:00:09 - Non, par contre, il y a peut-être
01:00:11 un point sur lequel on peut agir, c'est justement
01:00:13 la question des réquisitions par rapport aux vidéos.
01:00:15 Ça, ça devrait pouvoir aller beaucoup plus vite.
01:00:17 - Les réquisitions, c'est un problème de temps. - Mais si !
01:00:19 - Vous avez un policier en face de vous. - Mais si !
01:00:21 - Vous croyez que quand on vous vole deux boîtes de médicaments
01:00:23 à 8 euros, les policiers, ils ont le temps d'aller
01:00:25 chercher qui les a piquées ? Vous croyez vraiment ?
01:00:27 - Le problème, c'est que nous, je ne sais pas
01:00:29 où on est en fonction des affaires.
01:00:31 C'est ça, le problème. Si il faut prioriser en fonction
01:00:33 des affaires, on a beaucoup d'affaires graves. - Bien sûr.
01:00:35 - Et si on le vole du truc à 8 euros,
01:00:37 bon, il va passer derrière. Parce que même si vous voulez
01:00:39 la réinflation des 8 euros, il n'aura rien à faire.
01:00:41 - Mais quelqu'un qui affiche votre photo à vous...
01:00:43 - Mais pourquoi il afficherait ?
01:00:45 - Moi, ça m'a déjà agréé, vous voyez ?
01:00:47 Moi, j'ai été affiché par les antifas.
01:00:49 - Non, mais ça, c'est encore différent.
01:00:51 - Moi, j'ai été affiché sans m'arrêter.
01:00:53 Mais croyez-moi, c'est un véritable poison.
01:00:55 - Le seul problème, juste le seul problème,
01:00:57 vous avez vu le reportage sur le pharmacien tout à l'heure,
01:00:59 il dit "J'ai des gens qui viennent, qui me prennent
01:01:01 une boîte, deux boîtes. Il y a quelqu'un qui vient
01:01:03 régulièrement, qui me prend une boîte de médicaments."
01:01:05 Bien évidemment, la police n'a pas le temps
01:01:07 de s'occuper de ça et on les comprend.
01:01:09 - Donc qu'est-ce qu'il fait ? On lui dit "Tant pis pour ta gueule" ?
01:01:11 - Mais non, mais... - Qu'est-ce qu'on lui dit ?
01:01:13 - Mais M. Morandini, je l'entends, on l'entend, ça, évidemment.
01:01:15 - Et alors ? Une fois que vous l'entendez, qu'est-ce qui se passe ?
01:01:17 Il ne suffit pas de l'entendre ? Il faut agir, ça, d'ailleurs.
01:01:19 - Il y a quand même des lois.
01:01:21 - Il y a les parlementaires qui veulent changer les lois.
01:01:23 - Il faut continuer de porter plainte et puis voilà,
01:01:25 et que la justice fasse son boulot.
01:01:27 - Allez, Amélie Oudéa Castera,
01:01:29 qui s'est faite virer du ministère de l'Éducation,
01:01:31 parce qu'en fait, c'est vraiment ce qui s'est passé.
01:01:33 Elle garde l'espoir, mais elle n'est plus au ministère de l'Éducation.
01:01:35 Il y a eu le passage de relais ce matin avec Nicole Belloubet.
01:01:37 Et écoutez les déclarations d'Amélie Oudéa Castera,
01:01:39 qui a tenu à remercier toutes ses équipes
01:01:41 qui, pendant 28 jours, ont été à ses côtés.
01:01:43 28 jours de tempête, 28 jours d'ouragan.
01:01:45 - Merci à vous tous de n'avoir jamais douté,
01:01:47 en dépit de ce que vous pouviez lire ou entendre,
01:01:49 de qui j'étais vraiment,
01:01:51 de ce qu'étaient mes valeurs,
01:01:53 de ce que j'étais,
01:01:55 de ce que j'étais,
01:01:57 de ce que j'étais,
01:01:59 de ce qu'étaient mes valeurs,
01:02:01 et du sens de mon engagement.
01:02:03 Je voudrais dire aussi à mes amies,
01:02:05 à toutes celles et ceux qui m'ont soutenue,
01:02:07 que leurs messages,
01:02:09 leurs attentions me sont allées droit au cœur.
01:02:11 Merci à toute l'équipe derrière l'équipe,
01:02:13 comme on dit dans le sport,
01:02:15 pour tout ce que vous avez fait,
01:02:17 y compris sur le plan matériel,
01:02:19 logistique,
01:02:21 pour que je puisse être à la tâche,
01:02:23 malgré la tempête,
01:02:25 7 jours sur 7.
01:02:27 Jusqu'à la dernière minute,
01:02:29 pour servir cette maison.
01:02:31 - Eric Revelle, c'est la fin du calvaire,
01:02:33 pour elle ?
01:02:35 - Oui, pour nous, surtout.
01:02:37 - Non, mais ça, c'est votre analyse.
01:02:39 C'est la fin du calvaire.
01:02:41 J'ai trouvé qu'il y avait un acharnement
01:02:43 sur Mme Oudéa Castellar,
01:02:45 même si, à la comédie maladresse,
01:02:47 je vais être plus critique à la fin,
01:02:49 c'est que là, je trouve qu'elle n'est pas du tout dans le ton.
01:02:51 - Elle n'a jamais été.
01:02:53 Vous vous souvenez de ses voeux ?
01:02:55 Elle était à côté de la plaque, elle n'a parlé que d'elle.
01:02:57 - C'est-à-dire qu'on a l'impression, vous savez,
01:02:59 qu'elle a mené une mission à bien,
01:03:01 que tout s'est bien passé,
01:03:03 que tout s'est bien déroulé,
01:03:05 et qu'elle quitte ce ministère
01:03:07 qu'elle a occupé pendant 29 jours,
01:03:09 exactement, avec regret,
01:03:11 et que son bilan est bon.
01:03:13 Alors, il faut lui reconnaître quand même
01:03:15 une épaisseur, c'est-à-dire que vous voyez
01:03:17 quand même le nombre de...
01:03:19 - Elle a le cuir épais, ça c'est sûr.
01:03:21 - Maintenant, je voudrais savoir quand même,
01:03:23 parce qu'elle a une certaine idée d'elle-même,
01:03:25 comment, dans ces conditions, elle peut quand même
01:03:27 vouloir être ministre des Sports
01:03:31 quand vous vous faites virer.
01:03:33 - Je suis sûr qu'elle serait même restée à l'éducation si on lui avait proposé.
01:03:35 - Oui, mais c'est pas la même chose, Jean-Marc.
01:03:37 On vous a confié un portefeuille extrêmement large.
01:03:39 On vous enlève la moitié,
01:03:41 enfin, plus de la moitié au bout de 29 jours,
01:03:43 et on vous dit "si vous voulez rester au gouvernement,
01:03:45 vous allez accepter ça".
01:03:47 Mais c'est quand même une forme d'humiliation.
01:03:49 Eh bien là, je trouve que, malheureusement,
01:03:51 pour elle, elle n'est pas dans le ton,
01:03:53 elle n'est pas dans les mots justes,
01:03:55 elle n'a pas un bilan flatteur au bout de 29 jours.
01:03:57 On a l'impression que...
01:03:59 - Nabil Izzakash.
01:04:01 - Nabil Izzakash, la majorité.
01:04:03 - Je suis d'accord avec vous,
01:04:05 il y a eu un acharnement quand même sur Mme Moudia Castera.
01:04:07 - Vous êtes d'accord avec moi sur la suite ?
01:04:09 - Non, non.
01:04:11 - Vous faites de la politique, on va voir.
01:04:13 - On va lui reprocher quoi ?
01:04:15 On va lui reprocher de remercier ses équipes.
01:04:17 Voilà, elle a eu ce discours,
01:04:19 elle ne parle pas de son bilan,
01:04:21 elle remercie les équipes.
01:04:23 Pour le nom, elle parle de ce qu'elle a fait pendant un mois.
01:04:25 (Rires)
01:04:27 - Qu'est-ce qu'elle a fait alors ?
01:04:29 Quel est le bilan ?
01:04:31 - Il faut qu'on parle de Mme Belloubet.
01:04:33 - La séquence a été difficile.
01:04:35 (Rires)
01:04:37 On passe à autre chose, on a une nouvelle ministre de l'éducation.
01:04:39 - Vous auriez pu dire "en même temps la séquence a été difficile".
01:04:41 - Non, la nouvelle ministre de l'éducation,
01:04:43 très importante, Nicole Belloubet,
01:04:45 qui est une grande professionnelle,
01:04:47 elle a été ministre de l'éducation nationale.
01:04:49 - Qui est choquée quand on insulte la religion,
01:04:51 par exemple, Nicole Belloubet.
01:04:53 - Je ne vais pas reprendre des propos qui ont été tenus récemment.
01:04:55 - C'est 2020, il y a trois ans.
01:04:57 C'est vrai qu'on peut changer d'avis,
01:04:59 vous allez me dire.
01:05:01 - Ce qui est important, c'est qu'elle puisse travailler
01:05:03 avec le président de la République et le Premier ministre
01:05:05 sur les priorités qui ont été choquées de savoir...
01:05:07 - La question est de savoir
01:05:09 est-ce qu'elle est en phase,
01:05:11 ou est-ce que c'est un nouveau pape Ndiaye
01:05:13 qu'on nous a mis à l'éducation ?
01:05:15 On va écouter Nicole Belloubet en 2020
01:05:17 et après on va se demander si Nicole Belloubet
01:05:19 et pape Ndiaye, même combat.
01:05:21 - Dans une démocratie,
01:05:23 la menace de mort est inacceptable.
01:05:25 C'est absolument impossible.
01:05:27 C'est quelque chose
01:05:29 qui vient rompre
01:05:31 avec le respect
01:05:33 que l'on doit à l'autre. C'est impossible,
01:05:35 c'est inacceptable. L'insulte à la religion,
01:05:37 c'est évidemment une atteinte
01:05:39 à la liberté de conscience,
01:05:41 c'est grave, mais ça n'a pas
01:05:43 à voir avec la menace.
01:05:45 - Vous entendez ce qu'elle dit,
01:05:47 quand on critique la religion, c'est grave.
01:05:49 Gautier Lebret, bonjour, merci d'être avec nous.
01:05:51 C'est la nouvelle pape Ndiaye ?
01:05:53 - Elle est clairement plus
01:05:55 sur une ligne proche de celle de pape Ndiaye
01:05:57 que de Gabriel Attal
01:05:59 lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale.
01:06:01 J'en marque 5 ministres
01:06:03 de l'Éducation nationale
01:06:05 depuis 2 ans, 3 en l'espace
01:06:07 d'un mois. On voit toute l'instabilité
01:06:09 au niveau de ce ministère,
01:06:11 les ministres se suivent, mais ne se ressemblent pas
01:06:13 de Blanquer à pape Ndiaye, de pape Ndiaye
01:06:15 à Attal et de Gabriel Attal
01:06:17 à Nicole Belloubet. Je prends un exemple
01:06:19 puisque vous venez de montrer l'extrait
01:06:21 sur Mila, il était question
01:06:23 de la jeune Mila menacée par
01:06:25 les islamistes, qu'elle avait du mal à soutenir.
01:06:27 Elle avait dit que c'était une erreur, mais quand
01:06:29 elle était ministre de la Justice, on voit sa passation
01:06:31 de pouvoir avec Eric Dupond-Moratti, elle avait
01:06:33 aussi reçu le collectif
01:06:35 pour Adama Traoré.
01:06:37 Elle avait voulu le recevoir, elle avait envoyé
01:06:39 une invitation et le collectif d'Assa Traoré
01:06:41 lui avait mis une fin de non-recevoir
01:06:43 refusant d'aller à la rencontre de la ministre de la Justice.
01:06:45 Inversion totale des valeurs
01:06:47 et je rappelle qu'il y a eu un non-lieu
01:06:49 pour les gendarmes dans l'affaire
01:06:51 d'Adama Traoré en septembre dernier.
01:06:53 Mais donc, pour ce qui concerne l'éducation nationale,
01:06:55 un exemple précis quand on dit qu'elle n'est pas sur
01:06:57 la même ligne que Gabriel Attal, mais plutôt
01:06:59 proche de pape Ndiaye. Elle était opposée
01:07:01 au port de l'uniforme à l'école.
01:07:03 Problème, il y a une expérimentation
01:07:05 en ce moment dans une centaine d'établissements
01:07:07 en France et le chef de l'État
01:07:09 a dit lors de sa conférence de presse
01:07:11 si l'expérimentation fonctionne
01:07:13 il y aura une généralisation de l'uniforme.
01:07:15 Donc vous avez demandé à une
01:07:17 dame qui s'est opposée au port de l'uniforme
01:07:19 de potentiellement le généraliser.
01:07:21 Et puis dans cette même tribune,
01:07:23 vous savez quoi ? Elle avait intitulé sa tribune
01:07:25 "Pourquoi pas supprimer le ministère
01:07:27 de l'éducation nationale ?"
01:07:29 Ministère, donc. Elle se questionnait
01:07:31 sur sa suppression et aujourd'hui
01:07:33 elle va le diriger.
01:07:35 Mais ce qui vraiment frappe
01:07:37 c'est l'instabilité avec des lignes
01:07:39 politiques très différentes.
01:07:41 Quels sont les points communs entre
01:07:43 d'un côté Jean-Michel Blanquer
01:07:45 et Gabriel Attal qui avait même des différences
01:07:47 puisque Gabriel Attal a défait
01:07:49 la réforme du bac de Jean-Michel Blanquer.
01:07:51 C'est toujours comme ça. Vous avez des opposés
01:07:53 qui se remplacent. C'est pour ça qu'on n'a pas
01:07:55 bien compris le cap que voulait donner
01:07:57 Emmanuel Macron à l'éducation nationale
01:07:59 et même à tout le reste d'ailleurs.
01:08:01 Merci beaucoup. Gauthier Lebret qui va être content.
01:08:03 Je donne un seins, ça va leur faire un bon
01:08:05 des vacances.
01:08:07 Bon voyage.
01:08:09 Éric Revelle.
01:08:11 C'est vrai qu'on ne sait pas trop où on va parce que
01:08:13 Attal, on s'était dit "enfin on est sur la bonne voie,
01:08:15 on est sur une bonne ligne après Papandiaïe
01:08:17 où c'était une catastrophe" et là on se dit
01:08:19 "est-ce qu'on va vers une deuxième catastrophe ?"
01:08:21 Non mais Gauthier a parfaitement émis la situation.
01:08:23 En fait c'est un bateau ivre, pardonnez-moi.
01:08:25 Mais l'éducation nationale gérée
01:08:27 en réalité par Emmanuel Macron
01:08:29 avec ses nominations
01:08:31 à 190 degrés,
01:08:33 ça ne signifie rien. Déjà les syndicats
01:08:35 de l'éducation nationale
01:08:37 ont toujours beaucoup de mal à accepter une réforme
01:08:39 mais là vous imaginez l'instabilité,
01:08:41 le manque de cap,
01:08:43 c'est absolument hallucinant. Et je rajouterais
01:08:45 à l'inventaire, à la prévère
01:08:47 que vient de faire Gauthier,
01:08:49 c'est qu'elle avait... Un approximatif sur beaucoup de points.
01:08:51 Attendez, elle avait même ironisé
01:08:53 sur l'idée d'un retour
01:08:55 de l'autorité. Je ne sais pas si vous vous souvenez.
01:08:57 Madame Belloubet,
01:08:59 alors elle était contre le port de la blouse alors qu'on
01:09:01 va tester effectivement l'uniforme, mais pardonnez-moi,
01:09:03 c'est quoi le cap
01:09:05 que Madame Belloubet va incarner à l'Assemblée nationale ?
01:09:07 C'est celui que
01:09:09 ses convictions portaient il y a 3 ans ?
01:09:11 C'est celui qu'on va lui imposer
01:09:13 aujourd'hui parce que Gabriel Attal
01:09:15 continue aussi de ça ? Enfin,
01:09:17 pardonnez-moi mais c'est un bateau ivre.
01:09:19 - Merci à tous.
01:09:21 En tout cas dans un instant Thierry Cabane
01:09:23 sur C News, il reviendra bien évidemment
01:09:25 sur la disparition de Robert Badinter.
01:09:27 Robert Badinter qui a marqué
01:09:29 la France et l'histoire de France avec
01:09:31 l'abolition de la peine de mort.
01:09:33 Bien évidemment. On se retrouve lundi en direct.
01:09:35 A lundi et d'ici là, soyez prudents.
01:09:37 [Musique]