• il y a 7 heures
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 9 janvier 2025, Morandini Live n°1569 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, les images exclusives de ce qui se passe en plein Paris avec des drogués qui sèment la terreur devant une halte garderie du 19ème arrondissement.
00:00:23Vous découvrirez quelques-unes des photos qui nous ont été transmises par les habitants furieux.
00:00:29Des cris, des comportements insupportables, de la drogue, des hommes qui se présentent nus ou le sexe à l'air en pleine rue alors que les enfants sont amenés à la halte garderie.
00:00:39Ce que vous allez découvrir ce matin en exclusivité est à peine croyable.
00:00:43Les habitants sont menacés.
00:00:45Pourtant, l'un d'entre eux sera en direct avec nous.
00:00:48Il est menacé de représailles, même de mort.
00:00:50Il va pourtant s'exprimer en direct dans un instant pour tenter de faire bouger les choses et appeler à l'aide les autorités.
00:00:57Document exclusif dans un instant.
00:01:01A Nantes, cette fois, c'est l'inquiétude chez les conducteurs de trams.
00:01:04Ils sont de plus en plus nombreux à être agressés ce week-end.
00:01:06Certaines rames ont même été la cible de coups de feu et visiblement, peu de solutions existent pour les protéger.
00:01:13Le tireur était sur ce quai à Rébourjonnières.
00:01:16Il est 18 heures quand il vise avec un pistolet d'alarme un père et sa fille à l'intérieur du tramway.
00:01:22Sous le choc, une vitre explose sans faire de blessés.
00:01:26La rame est immobilisée.
00:01:27Les voyageurs sont évacués.
00:01:29Grosse frayeur pour les passagers et le conducteur du tramway.
00:01:33C'est plutôt angoissant pour le personnel roulant.
00:01:35De plus en plus de collègues qui partent au travail le matin avec la boule au ventre.
00:01:39Aujourd'hui, depuis quelques temps, on nous rapporte qu'il y a même les enfants qui demandent à leur père ou à leur mère de faire attention.
00:01:46Les syndicats s'inquiètent de l'état psychologique des personnels à bord, souvent stressés quand il faut traverser les quartiers Nantais les plus chauds.
00:01:54Les rames sont toutes sous vidéosurveillance.
00:01:56Les conducteurs en liaison radio permanente et une police des transports circulent sur le réseau.
00:02:02La direction applique la procédure d'urgence.
00:02:05A Aumont, dans le Nord, cette fois, la nuit de la Saint-Sylvestre, Isabelle a été tuée par son mari.
00:02:10C'est le premier féminicide de l'année.
00:02:12Un hommage lui a été rendu hier, mais au-delà de l'émotion, on pouvait entendre dans la foule la colère.
00:02:17Une foule qui demande plus de fermeté.
00:02:21Elle s'appelait Isabelle Morteigne et avait 52 ans.
00:02:25Mère de deux enfants et aide à domicile, elle a été tuée par son mari la nuit de la Saint-Sylvestre.
00:02:30Hier soir, environ 300 personnes se sont réunies devant la mairie d'Aumont pour lui rendre hommage.
00:02:36C'était horrible, horrible. Franchement, elle ne méritait pas ça du tout.
00:02:41Après tous les services qu'elle a pu rendre, après sa gentillesse, non, elle ne méritait pas ça du tout.
00:02:45Tous les gens qui sont là, c'est compliqué et on ne veut plus que ça arrive.
00:02:48On voudrait qu'il y ait un moment ou un autre que les responsables, le gouvernement qui est en place aujourd'hui,
00:02:53qui prennent ses responsabilités, qui punissent les gens, que les peines planchers soient exécutées et tout ce qui va avec.
00:02:59Il n'y a pas de justice. Il faut que ces hommes arrêtent et qu'ils soient punis pour ce qu'ils ont fait.
00:03:08Le mot « lâche ».
00:03:10Familles proches et anonymes ont déposé des roses blanches à côté de la photo de la victime.
00:03:15Le visage du premier féminicide recensé cette année.
00:03:20Depuis le 7 octobre, les actes antisémites sont en hausse de près de 200 % en France.
00:03:24Hélas, il y a pour certains une banalisation de ces insultes et de ces accusations.
00:03:29Contre cette banalisation, il est bon de rappeler ce que c'est qu'être juif aujourd'hui en France,
00:03:34avec cette peur permanente d'une agression.
00:03:36Exemple avec ce témoignage du quotidien d'un jeune homme à Bordeaux.
00:03:40On est loin des violences physiques et brutales vécues dans certains quartiers des grandes villes par la communauté israélite.
00:03:45L'antisionisme et l'antisémitisme dont parle Benjamin, ce sont des faits du quotidien.
00:03:50Des petites choses qui paraissent parfois moins importantes, mais qui pèsent très lourd dans la vie d'un jeune juif.
00:03:55Une fois, j'étais à la fac, et il y a quelqu'un qui me regarde dans les yeux et qui me dit
00:03:59« Oui, l'armée, elle tue des bébés, etc. »
00:04:02en me regardant comme si j'avais quelque chose à faire, comme si je devais aller régler un souci là maintenant.
00:04:07Et on me regarde en mode « Rendez compte ».
00:04:10Et je suis… Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
00:04:12Benjamin affirme vivre dans le stress et estime que la communauté juive doit s'adapter
00:04:17et avancer avec ce risque permanent d'être stigmatisé par les autres.
00:04:21Être juif, c'est être en bagarre identitaire en permanence.
00:04:25Donc ça peut devenir dangereux très vite.
00:04:27Mais c'est surtout une question de ne pas avoir honte de l'être.
00:04:32Pour les institutions juives de France, le danger, c'est l'amalgame entre juifs et israéliens,
00:04:37qui conduit souvent à des accusations infondées.
00:04:39Alors les responsables communautaires préfèrent prôner la discrétion.
00:04:42On fait attention, on ne se distingue pas.
00:04:45On a une réflexion, une analyse sur la position qu'on doit avoir dans la rue.
00:04:51Dans l'actualité également, le député du Rassemblement national, Julien Audoul,
00:04:55qui annonce saisir la procureure de la République après les manifestations de joie à Paris,
00:05:00qu'ont suivi la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:05:02On vous en a parlé hier, car il y avait aussi des slogans
00:05:05qui souhaitaient la mort de sa fille Marine Le Pen ou de Jordane Bardella.
00:05:10Petit souvenir de ce qui s'est dit et c'est absolument odieux.
00:05:14Le mari est né, c'était la balada, la la la la.
00:05:20Et le prochain, c'est le bar de la la la la, la la la la.
00:05:26Et je ne peux pas l'éviter pour la la la la, la la la la.
00:05:32La peine, on l'a eue, Bardella, on l'a eue.
00:05:35Marine Le Pen, c'est l'imposé. Marine Le Pen, c'est l'imposé.
00:05:43La plainte a donc été déposée.
00:05:44Brigitte Macron était hier sur le plateau du 13h de TF1 pour son opération pièce jaune.
00:05:49Mais elle a aussi été interrogée sur la politique et sur la situation d'Emmanuel Macron.
00:05:53Et elle expliquait que le président était meurtri par la situation actuelle
00:05:57et en particulier par le désamour des Français.
00:06:01Il a dit qu'il allait jusqu'au bout parce que c'est la mission que lui avaient donné les Français.
00:06:05Et il a tellement à cœur les Français.
00:06:08C'est quelque chose que je dis, mais qui est difficile d'imaginer.
00:06:11Ça fait sept ans et demi, ça va faire huit ans.
00:06:13Je ne l'ai jamais vu, jamais vu une journée débranchée complètement.
00:06:18Il est soucieux absolument de tout.
00:06:22Et il met toute son intelligence, tout son cœur au service des Français.
00:06:27C'est simplement ce que je peux dire.
00:06:28Je ne peux pas dire s'il a raison ou tort.
00:06:30Ce n'est pas mon sujet, mais je peux dire son quotidien.
00:06:33Je peux dire que ce quotidien, ce sont les Français.
00:06:35Parfois, ce qu'il entend, ça le meurtrit.
00:06:40C'est très difficile, mais il ne le dit pas.
00:06:42Il garde pour lui.
00:06:43Avant, il parlait beaucoup plus facilement.
00:06:45Maintenant, il ne le dit pas.
00:06:47Et ça, je comprends parce que s'il y a une chose qu'Emmanuel mérite, c'est le respect.
00:06:52Un mot sur l'étranger.
00:06:53La Californie avec au moins cinq personnes qui sont mortes selon un bilan provisoire
00:06:57dans les incendies qui sévissent autour de Los Angeles
00:07:00et qui menacent désormais le quartier de Hollywood,
00:07:02dont les habitants ont été sommés et évacués.
00:07:05Devant la gravité de la situation,
00:07:07Joe Biden a même annulé son déplacement prévu en Italie
00:07:10alors que le gouverneur de Californie annonce lui manquer de pompiers.
00:07:15Vues du ciel, les images sont impressionnantes.
00:07:18Depuis mardi, les incendies qui font rage en Californie ne cessent de sévir.
00:07:22Hier, les autorités ont ordonné l'évacuation des habitants de Hollywood,
00:07:26mentionnant une menace immédiate pour la vie.
00:07:30Joe Biden s'est rendu hier auprès des pompiers d'une caserne de Santa Monica
00:07:34et a annulé son déplacement en Italie.
00:07:36Donald Trump, qui sera officiellement président des Etats-Unis le 20 janvier prochain,
00:07:40s'en est pris à Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie,
00:07:45et à sa gestion de l'eau dans la région.
00:07:47C'est très triste car j'ai essayé d'obtenir de Gavin Newsom
00:07:50qu'il autorise l'arrivée de l'eau.
00:07:51Il y aurait énormément d'eau là-bas.
00:07:53Il n'y avait pas d'eau dans les bouches d'incendie aujourd'hui à Los Angeles.
00:07:56C'est terrible et nous allons y parvenir.
00:07:58Cela va enfin être fait.
00:07:59J'ai obtenu que le gouvernement fédéral le fasse,
00:08:02mais il n'a pas voulu le signer.
00:08:03Mais cela ne se reproduira plus.
00:08:04Les rafales, qui soufflent jusqu'à 160 km heure,
00:08:07transportent des braises parfois sur des kilomètres.
00:08:11Au total, environ 1 500 bâtiments ont été détruits.
00:08:14Plus de 100 000 habitants ont été forcés de fuir face aux flammes
00:08:18et plusieurs personnes sont décédées.
00:08:20Un bilan qui pourrait s'alourdir.
00:08:22Et puis on termine avec l'actualité média,
00:08:25et c'est le premier sondage radio de l'année 2025 qui est tombé,
00:08:28mais également le seul disponible d'ici le mois d'avril.
00:08:30Les résultats médiamétriques publiés ce matin pour les radios
00:08:34sont donc très importants.
00:08:35Ils vont déjà permettre aux stations de réfléchir à la saison prochaine,
00:08:38voire d'effectuer des modifications sur les grilles en place.
00:08:41Alors voilà donc les grandes lignes de ce qui fait au retenir ce matin.
00:08:45Et tout d'abord sur les généralistes.
00:08:47Vous le voyez, France Inter bat une nouvelle fois son record historique
00:08:51et réalise sa meilleure performance.
00:08:53Depuis 25 ans, la radio ne cesse de progresser
00:08:56et prend le large par rapport à ses concurrents.
00:08:59Et en particulier face à RTL,
00:09:00qui devient la troisième radio de France en forte chute sur un an.
00:09:05Alors que pendant longtemps, vous le savez, elle a été première radio de France,
00:09:07puis devancée par France Inter,
00:09:09et désormais donc, vous le voyez, devancée par France Info.
00:09:12France Info qui devient la deuxième radio de l'hexagone
00:09:15en ayant retrouvé son ADN d'information pure
00:09:18et en étant portée par la forte actualité.
00:09:20A noter également Europe 1 qui s'envole,
00:09:23et on est très content, on ne vous le cache pas,
00:09:25avec près de 500 000 auditeurs sur un an,
00:09:27devenant ainsi un véritable phénomène.
00:09:29La station revient ainsi à son plus haut niveau de 2021
00:09:34et plus rien ne semble pouvoir empêcher cette remontada.
00:09:37Effet inverse pour RMC qui est en baisse,
00:09:39avec tout de même 300 000 auditeurs
00:09:42qui ont un an décidé de se détourner de la station.
00:09:45Autre tableau, celui des musicales cette fois,
00:09:47et à noter la forte baisse de la radio Énergie
00:09:50qui prend une grosse gamelle
00:09:52et qui perd 400 000 auditeurs en un an.
00:09:55Forte baisse également de Skyrock
00:09:57qui recule de près d'un demi-million d'auditeurs.
00:10:00Voilà donc ce qu'il faut retenir,
00:10:01vous découvrez RTL2 qui est stable,
00:10:04Fun Radio qui est en hausse,
00:10:05et RFM qui baisse également.
00:10:07La télé avec les audiences cette fois,
00:10:09les tops et les flops d'hier soir,
00:10:10avec Mister Audience.
00:10:11Elias Kévin, va-t'en !
00:10:16Hier soir en Access, Nagui est resté en forme.
00:10:19N'oubliez pas les paroles,
00:10:20Sur France 2 est arrivé largement en tête,
00:10:22à plus de 3 millions 100.
00:10:24Du côté de TF1 en revanche,
00:10:25coup de mou pour le feuilleton.
00:10:26Demain nous appartient
00:10:27qui se retrouve relégué à la 3ème place,
00:10:30battu par le 19-20 de France 3,
00:10:32qui reprend des couleurs à 2 millions 7.
00:10:34Sur France 5,
00:10:34Sétabou est en hausse à 1 million 4.
00:10:39À 20h, le journal de Gilles Boulot sur TF1
00:10:41repasse au-dessus de la barre des 5 millions,
00:10:43suivi par 5 millions 200 000 téléspectateurs.
00:10:46Le JT de la Une devance d'un million de téléspectateurs,
00:10:48celui d'Anne-Sophie Lapique sur France 2
00:10:51qui gagne du terrain à 4 millions 3.
00:10:53À la 4ème place,
00:10:54Touche par mon poste est en forme,
00:10:55à plus d'un million et demi,
00:10:56et devance largement Quotidien sur TMC.
00:11:01À 21h,
00:11:02si TPMP et Quotidien ont affiché de belles audiences,
00:11:05Yann Barthez sur TMC
00:11:06décroche la 1ère place à 2 millions 2,
00:11:08mais il est suivi de très près par Cyril Hanouna.
00:11:13En prime time sur TF1,
00:11:14le lancement de la nouvelle série Helsbeth
00:11:16est petit leader à 3 millions 5.
00:11:19La Une est d'ailleurs talonnée
00:11:20par la fiction de France 2 Neige.
00:11:21Sur France 3,
00:11:22le magazine des Racines et des Ailes
00:11:24réalise un score correct,
00:11:25ce qui n'est pas le cas de l'émission d'MC
00:11:26s'appelle La Témoin,
00:11:28qui a du mal à s'imposer
00:11:29avec seulement 1,7 million de téléspectateurs.
00:11:31Mister Audience vous dit,
00:11:32à demain.
00:11:34Je vous présente mes invités
00:11:35qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:37Mathieu Vallée, bonjour.
00:11:38Bonjour.
00:11:38Merci d'être avec nous,
00:11:39député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:43Toujours un plaisir.
00:11:43Christine Kelly, bonjour.
00:11:44Un plaisir aussi, partagez.
00:11:46Merci d'être la journaliste et présentatrice
00:11:48de Face à l'Info,
00:11:49la voix de la sagesse toujours quand elle est là.
00:11:52Nabilaï Takache, bonjour.
00:11:54Le conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis,
00:11:56puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:57Bonjour Jean-Marc.
00:11:58Moi la voix de la sagesse,
00:11:59journaliste et docteur en philosophie.
00:12:01Bonne année quand même.
00:12:02Bonne année à vous.
00:12:03On a déjà commencé à se battre.
00:12:04Exactement.
00:12:05Bon allez, je voulais qu'on commence
00:12:06avec un document exclusif
00:12:07qu'on va vous montrer maintenant,
00:12:09document qui concerne Paris
00:12:10et en particulier le 19e arrondissement de Paris.
00:12:13Vous voyez ces images,
00:12:14vous le voyez, on est devant une garderie
00:12:16et c'est le hall d'entrée de la garderie.
00:12:19On est en plein Paris,
00:12:20ce sont des photos qui nous ont été transmises
00:12:22par des habitants furieux
00:12:24parce qu'il y a des gens
00:12:26qui viennent consommer du crack
00:12:27depuis des mois devant cette garderie.
00:12:30Il y a des cris,
00:12:32des comportements insupportables,
00:12:33de la drogue en pleine rue.
00:12:35Il y a des parents qui ont peur
00:12:37de venir désormais amener leurs enfants
00:12:39dans cette halte garderie
00:12:40face à ce qui se passe.
00:12:42Et vous voyez ces nombreuses photos
00:12:44de gens qui se droguent
00:12:45devant tout le monde,
00:12:46qui se droguent en pleine rue.
00:12:48Les habitants eux sont menacés,
00:12:50menacés de représailles,
00:12:51menacés de morts.
00:12:52On va voir un des riverains
00:12:54qui est en direct avec nous,
00:12:55qui a accepté de parler
00:12:56à condition d'être anonyme
00:12:57et on comprend pourquoi.
00:13:00Bonjour monsieur,
00:13:01merci d'être en direct avec nous.
00:13:03Vous vivez cette situation
00:13:08qui est totalement insupportable.
00:13:10Décrivez-nous avec vos mots cette situation.
00:13:13Bonjour M. Morandini.
00:13:14Oui, je me suis permis de vous contacter
00:13:16parce que depuis de nombreux mois,
00:13:18nous voyons donc à nouveau
00:13:19des fumants de craquet en masse
00:13:21et principalement stockés,
00:13:23se dirigent vers la halte garderie
00:13:25et le hall de la halte garderie
00:13:26qui est une crèche municipale
00:13:28où là les parents amènent les bébés,
00:13:30enfin les très jeunes enfants.
00:13:32Et c'est insupportable de voir ces gens
00:13:34en train de fumer du craque
00:13:35dans la halte garderie,
00:13:36alors que toutes les autorités le savent.
00:13:39La police sait ce qui se passe.
00:13:41Le maire du 19e sait ce qui se passe.
00:13:43Et je dis principalement,
00:13:45comment dire, concernant le maire du 19e,
00:13:48même s'il n'a pas toutes les possibilités,
00:13:50mais il a au moins la possibilité
00:13:51de mettre un service de sécurité
00:13:53à l'entrée de la halte garderie.
00:13:56Et il n'y a rien, rien n'est fait.
00:13:58Je voudrais juste rappeler,
00:13:59dans ce même passage,
00:14:00il y a quelques mois,
00:14:02et vous vous en souviendrez,
00:14:04du bébé qui s'était fait agresser,
00:14:06pareil, par une fumeuse de craque
00:14:08qui avait reçu un coup de sac dans la poussette.
00:14:12C'est le même endroit.
00:14:13Donc ils savent, les autorités, ce qui se passe.
00:14:16Il faut voir aussi l'enfer qu'on nous a fait vivre
00:14:19au mois de juillet-août,
00:14:21pendant les Jeux olympiques,
00:14:22où on était livrés, comment dire,
00:14:24à la main des killers.
00:14:25C'est-à-dire que c'était les killers de craque
00:14:27qui faisaient la loi dans le passage roi.
00:14:31Après, moi, je n'appuie pas la police.
00:14:33– Juste pour bien comprendre,
00:14:34vous avez appelé la police, par exemple ?
00:14:35Vous appelez la police régulièrement ?
00:14:37Qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
00:14:38– J'appelle régulièrement la police.
00:14:39La dernière fois que j'ai appelé la police,
00:14:42par exemple pour le mois d'août,
00:14:45parce que c'était l'enfer,
00:14:46la police ne voulait plus se déplacer.
00:14:48Quand on appelait le 17,
00:14:49la police ne voulait plus se déplacer.
00:14:51Il fallait impérativement aller porter plainte
00:14:54et après seulement, comment dire,
00:14:56ils intervenaient.
00:14:57C'est-à-dire qu'à chaque fois que vous voyez
00:14:59un fumeur de craque,
00:15:00il fallait aller déposer plainte
00:15:02et seulement la police, comment dire,
00:15:03je leur ai dit, mais c'est impossible,
00:15:05comment dire, de faire ça,
00:15:06parce qu'aujourd'hui,
00:15:07dans le commissariat de police,
00:15:10rien n'est fait.
00:15:11Alors, en même temps, moi,
00:15:12je n'accuse pas, comment dire,
00:15:13les policiers eux-mêmes,
00:15:15parce que je sais, comment dire,
00:15:16qu'ils nous aident, quand ils sont là,
00:15:17ils nous disent ce qu'il se passe,
00:15:19qu'ils veulent nous aider.
00:15:20Mais les policiers sont brûlés.
00:15:22Voilà ce qu'il se passe là.
00:15:23– Mais ce qui est sur Alice,
00:15:24c'est qu'il y a des situations
00:15:25totalement incroyables.
00:15:27Vous nous avez envoyé des dizaines de photos,
00:15:28on en a sélectionné quelques-unes
00:15:30et moi, il y a une série de photos,
00:15:31en particulier, qui m'hallucinent totalement.
00:15:33C'est-à-dire qu'il y a des fois,
00:15:34des gens qui se promènent entièrement nus
00:15:37à côté de la halte garderie.
00:15:38Alors, on voit ce monsieur,
00:15:39voilà, c'est un fumeur de craque
00:15:40et on va le suivre,
00:15:41parce que vous l'avez suivi en photo.
00:15:42Donc, il arrive, il s'allonge,
00:15:44il est en train de préparer
00:15:46et de fumer son craque.
00:15:48Et puis, tout à coup,
00:15:49alors, je pense qu'il est un peu allumé,
00:15:50il va commencer à se déshabiller
00:15:52en pleine rue, voilà.
00:15:55Et il se retrouve totalement nus,
00:15:56il se retrouve à se balader
00:15:58au milieu de la rue.
00:15:59C'est totalement hallucinant,
00:16:02ce qui se passe.
00:16:02Enfin, on voit ces photos, il est là,
00:16:04il se drogue tranquillement,
00:16:05il n'est quasiment même pas caché,
00:16:08même pas caché dans un recoin
00:16:09et il se balade comme ça,
00:16:10au milieu de la rue.
00:16:11C'est surréaliste, quand même.
00:16:12– Surréaliste et pourtant,
00:16:14vous voyez, c'est la vérité.
00:16:15Quand on transmet ça au maire du 19ème,
00:16:17parce que je lui ai transmis les photos,
00:16:19vous n'obtenez aucune réponse.
00:16:21C'est le silence complet.
00:16:24Jamais, il ne répond, comment dire,
00:16:26à nos courriels.
00:16:27– On lui a proposé d'intervenir,
00:16:29je ne vous cache pas qu'on lui a proposé d'intervenir.
00:16:30Pour l'instant, il n'a pas accepté d'intervenir,
00:16:32mais s'il veut nous appeler,
00:16:34il peut nous appeler
00:16:34ou s'il veut intervenir demain,
00:16:35il sera bienvenu, effectivement.
00:16:38– Vous avez demandé à témoigner de façon anonyme,
00:16:42vous êtes menacé ?
00:16:44– Absolument, moi j'ai été menacé de mort
00:16:46parce que je refusais, comment dire,
00:16:47d'ouvrir au mois d'août la porte de l'immeuble
00:16:50d'un fumeur de crack.
00:16:51Il voulait rentrer dans l'immeuble,
00:16:52il voulait refuser.
00:16:53Il m'a dit, je vais être égorgé.
00:16:55Et je vous assure,
00:16:56mais vous voyez, avec la peur au ventre,
00:16:58parce qu'à tout moment, je me dis,
00:16:59il peut surgir, il m'égorge.
00:17:01Et ils en sont capables.
00:17:05– Que disent les voisins, vos voisins ?
00:17:07Parce que vous, vous osez prendre la parole,
00:17:09vous osez parler,
00:17:10que disent les gens autour de vous ?
00:17:12– C'est exactement la même chose.
00:17:13Vous avez toutes ces femmes qui sont terrorisées,
00:17:15qui habitent les immeubles,
00:17:17parce que les immeubles, tout est neuf.
00:17:20Si on n'avait pas les fumeurs de crack,
00:17:21ce serait vraiment, entre parenthèses,
00:17:23un paradis, l'endroit.
00:17:24Mais là, il est ravagé par les fumeurs de crack,
00:17:27par les dealers de crack,
00:17:29et personne, personne, personne ne bouge.
00:17:31Alors, on vient faire de temps en temps,
00:17:33comment dire, un petit ménage 3-4 fois,
00:17:35et puis après, tout disparaît et tout revient.
00:17:37Là, comment dire, la dernière fois,
00:17:39ceux qui ont chassé, et je vous assure que c'est vrai,
00:17:42ceux qui ont chassé les dealers et les fumeurs de crack,
00:17:45ce sont les jeunes avec des chiens
00:17:47qui sont venus pour chasser les fumeurs de crack.
00:17:49– Quand on a préparé l'émission,
00:17:51vous avez dit, on est assignés à résidence.
00:17:55Ça veut dire que la nuit, par exemple,
00:17:56parfois, vous ne pouvez même plus sortir ?
00:17:58– Pas seulement la nuit, par exemple, le jour,
00:18:00moi, personnellement, plus aucun de mes amis
00:18:03ne veulent venir, que ce soit en journée ou le soir.
00:18:06Nous, comment dire, en journée,
00:18:08on arrive encore à sortir, et encore à certaines heures,
00:18:11parce qu'on sait à peu près, comment dire,
00:18:12que ce soir-là, les fumeurs de crack sont en train de dormir,
00:18:15mais passer, par exemple, le soir à la tombée de la nuit,
00:18:17c'est terminé, on ne sort plus, on est assignés à résidence.
00:18:21Si vous sortez, c'est à vos risques et périls, tant pis.
00:18:23– Totalement surréaliste,
00:18:24j'espère que votre intervention va faire bouger les choses,
00:18:27en tout cas, on va recontacter, nous, bien évidemment,
00:18:28le maire du 19ème, comme on l'a fait avant cette émission,
00:18:31enfin, ces photos qu'on voit là,
00:18:32mais c'est hallucinant, on se dit, on est en plein Paris,
00:18:34on est devant une halte garderie, surtout,
00:18:36c'est-à-dire qu'il y a des parents, il y a des enfants,
00:18:40qui amènent les gamins à l'école, et ce monsieur, il est tout nu,
00:18:42enfin, on a flouté, mais voilà, on comprend bien qu'il est tout nu,
00:18:45bien évidemment, merci beaucoup, monsieur, pour votre témoignage,
00:18:48on est avec Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police,
00:18:51bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous,
00:18:53vous venez d'entendre, ce témoignage, il est totalement surréaliste,
00:18:57on est en plein Paris, on est en plein jour,
00:19:00on est devant une halte garderie, et voilà ce qui se passe !
00:19:04– Oui, et voilà ce qui se passe, mais ça se passe depuis 30 ans,
00:19:07moi, ça fait 30 ans que je suis dans la police nationale,
00:19:09et j'ai toujours connu des craqueux,
00:19:12que ce soit dans le 10ème arrondissement, 18ème et 19ème,
00:19:16c'est des points qui tiennent depuis une trentaine d'années,
00:19:20malgré les différentes opérations de police,
00:19:24ou de différents travailleurs sociaux,
00:19:27qui essayent de s'occuper de ces individus,
00:19:29parce que ce sont des individus,
00:19:31cette drogue coupe tout lien social avec la société,
00:19:36ce sont des individus qui sont vraiment SDF,
00:19:40mais qui ont des gros troubles psychiatriques,
00:19:43parce que cette drogue ravage complètement les cerveaux,
00:19:47on a affaire à des individus extrêmement violents,
00:19:50quand ils sont en manque de ces produits stupéfiants,
00:19:53nous intervenons sur ces individus quand ils commettent des exactions,
00:19:58mais c'est extrêmement difficile de les interpeller,
00:20:01parce que ces individus, cette drogue décupe leur force,
00:20:05donc nous avons extrêmement de problèmes à les interpeller,
00:20:09il faudrait des structures psychiatriques pour gérer ces individus,
00:20:15parce que ce sont des individus qui ont des gros troubles psychologiques, psychiatriques,
00:20:21et ce n'est plus vraiment une réponse policière qu'il faut,
00:20:24c'est une réponse sanitaire,
00:20:27alors certes la préfecture de police a mis des choses en place,
00:20:30avec le parquet de Paris, avec la mairie, avec des associations,
00:20:35mais malheureusement ces points perdurent dans la capitale
00:20:39et créent effectivement des troubles.
00:20:42– Je comprends très bien le bilan que vous faites et cet état des lieux,
00:20:45mais en même temps il faut agir maintenant,
00:20:47comment on peut laisser cette situation,
00:20:49comment on peut laisser ces images incroyables qu'on montre depuis tout à l'heure,
00:20:52comment on peut laisser, enfin regardez,
00:20:54excusez-moi vous avez des enfants, des tout jeunes,
00:20:57c'est une halte garderie, je le rappelle, ce sont des bébés,
00:21:00il y a les mères de feuilles, comment on peut les laisser face à ça ?
00:21:04Comment on peut les laisser face à des scènes comme ça ?
00:21:06C'est impossible, et en plus vous me dites que ça fait 30 ans que ça dure.
00:21:10– Et oui malheureusement, alors il y a des opérations qui sont mises en place,
00:21:13mais le problème c'est que ces individus reviennent sur leur lieu d'implantation,
00:21:18soit ils bougent dans le secteur et ils vont après partir dans d'autres endroits,
00:21:22il y a eu le jardin Eole il y a quelques années,
00:21:24mais de toute façon c'est un gros problème de santé publique,
00:21:29cette drogue c'est une drogue extrêmement dangereuse
00:21:34pour ces personnes-là et pour la population.
00:21:37– Vous répondez quoi aux habitants, juste Axel Ronde,
00:21:39vous répondez quoi, le monsieur qu'on a eu en ligne,
00:21:42qui a peur, qu'on a menacé d'égorger, qui n'ose plus sortir la nuit,
00:21:46dont les amis ne veulent plus venir pour prendre un verre chez lui,
00:21:51vous lui dites quoi ?
00:21:54– Mais malheureusement, il faut qu'ils l'appellent la police,
00:21:56je sais que quand il n'y a pas d'exaction ou de problématiques réelles,
00:22:01les fonctionnaires de police priorisent leur intervention
00:22:04et ne peuvent pas forcément se déplacer,
00:22:06mais soyez certains que le commissariat du 18ème arrondissement
00:22:09est bien au fait de ces problématiques,
00:22:12des patrouilles s'y déplacent régulièrement,
00:22:15les opérations de police de la préfecture de police sont aussi réalisées,
00:22:19mais encore une fois, ce ne peut pas être qu'une réponse policière,
00:22:22on a affaire à des gens qui sont complètement malades,
00:22:24qui sont malades et il faut qu'ils soient pris en charge
00:22:27par des structures spécialisées qui n'existent pas dans notre pays au final,
00:22:31la psychiatrie lourde, comme ils sont, n'existe plus vraiment dans notre pays,
00:22:38ils ne sont pas pris en compte et ça c'est…
00:22:40– Axel Honde, votre réponse, je l'entends, parce que je ne suis pas concerné,
00:22:44vous voyez ce que je veux dire, j'entends cette réponse,
00:22:47elle est logique, elle est cohérente, elle est posée, je l'entends,
00:22:50mais je me mets à la place du monsieur de tout à l'heure,
00:22:52il dit, et alors ? Bon d'accord, ok, je suis d'accord, il faut des structures,
00:22:56mais qu'est-ce qu'on fait ? Comment on le sort de là ce monsieur qui…
00:22:59il dit, je suis prisonnier chez moi,
00:23:00c'est carrément ce qu'il est en train de nous dire, qu'est-ce qu'on fait pour lui ?
00:23:05– Malheureusement, il y a des territoires qui sont perdus dans notre pays,
00:23:08on le sait très bien, nous policiers, on le dénonce depuis de nombreuses années.
00:23:12– C'est un arrondissement dans Paris, vous me dites, c'est un territoire perdu ?
00:23:16– Dans certaines zones, oui, dans certains petits quartiers, dans certaines rues,
00:23:21oui, c'est très compliqué pour nous d'intervenir sur ces individus-là,
00:23:25parce que ces individus ne peuvent pas aller dans des structures de prison,
00:23:30puisque ce sont des gens qui sont malades psychiatriquement,
00:23:33il faut qu'ils soient pris en charge dans des endroits particuliers
00:23:41qui n'existent pas encore dans notre pays,
00:23:43et oui, nous nous intervenons dans l'urgence,
00:23:47mais l'urgence, malheureusement, s'est pérennisée dans ce secteur
00:23:52depuis au moins 30 ans, plus de 30 ans,
00:23:54moi j'ai participé le matin à la place Stalingrad,
00:23:59il fallait la rendre aux habitants le matin,
00:24:03parce que la nuit, c'était extrêmement compliqué,
00:24:06oui, on sait que dans beaucoup de zones, dans le 18e arrondissement,
00:24:12il y a ce type, ce phénomène d'individus qui consomment de cette drogue
00:24:16et qui sont extrêmement violents et qui peuvent passer à l'acte,
00:24:19qui peuvent utiliser des couteaux, on le sait,
00:24:22et nos collègues sont extrêmement attentifs,
00:24:24on essaye de soulager au mieux la population,
00:24:27mais ça ne peut pas être une réponse que policière,
00:24:29il faut que ce soit une politique aussi de la mairie,
00:24:32elle met en place avec des associations,
00:24:34mais ça ne doit plus être du rôle qu'une association,
00:24:37ça doit être l'État qui doit prendre les moyens de ce phénomène
00:24:40qui perdure dans notre pays,
00:24:42le krach, c'est la drogue la plus dangereuse et la plus dévastatrice
00:24:46qui puisse exister dans le panneau des drogues.
00:24:48Merci Axel Ronde, merci beaucoup, ça fait beaucoup réagir en plateau,
00:24:51on va en reparler dans un instant parce qu'on doit faire le CNews Info,
00:24:53mais on continue à parler de ça parce que la situation est incroyable,
00:24:56drogue, violence, exhibitionnisme en plein Paris,
00:24:58et vous avez Axel Ronde qui nous dit,
00:24:59ben oui, il y a des territoires perdus, la République,
00:25:01alors enfin voilà, il y a beaucoup de choses à dire.
00:25:03On fait le CNews Info tout de suite puisqu'il est 11h avec Sommeil à la Bidi.
00:25:10Vous découvrez la carte des nombreux foyers qui rongent la Californie
00:25:14avec un lourd bilan déjà outre-Atlantique,
00:25:16au moins 5 morts dans les incendies
00:25:18qui ravagent actuellement plusieurs quartiers de Los Angeles.
00:25:22Favorisés par les vents et la sécheresse,
00:25:23les feux sont devenus incontrôlables.
00:25:25Conséquence, des milliers d'habitants, y compris à Hollywood,
00:25:28ont dû être évacués.
00:25:31Il a des informations par le biais de ses avocats algériens.
00:25:34Déclaration ce matin de l'avocat français de Boilem Sansal.
00:25:38L'écrivain, je cite, ne va pas mal,
00:25:39toutefois, l'homme est âgé et atteint d'une maladie grave.
00:25:43Il est détenu au pavillon pénitentiaire Mustapha d'Alger
00:25:45et fait l'objet d'un suivi attentif précise d'île.
00:25:48Quant à lui, il est toujours en attente de son visa
00:25:50pour pouvoir lui rendre visite.
00:25:53Et puis, regain de tension au sein du NFP.
00:25:55Jean-Luc Mélenchon dénonce, je cite,
00:25:58la forfaiture et la servilité du PS, des écologistes et du PCF.
00:26:02Le leader insoumis leur reproche d'avoir participé
00:26:05à une réunion dans son dos hier
00:26:06pour négocier le budget avec le gouvernement.
00:26:09Ce qui, selon lui, constitue un manque de respect total
00:26:12pour leur alliance.
00:26:15Bonjour, Cade sur CNews.
00:26:16Merci d'être en direct avec nous.
00:26:17On continue à vous parler de ces images exclusives
00:26:19qu'on vous montre ce matin,
00:26:20de ce qui se passe dans le 19e arrondissement de Paris.
00:26:23Des images avec ces drogués qui sèment la terreur
00:26:26devant cette halte garderie du 19e arrondissement,
00:26:29mais également dans plusieurs rues du quartier.
00:26:32Vous avez découvert les photos depuis tout à l'heure.
00:26:34Il y a des cris, des comportements insupportables,
00:26:36de la drogue, des hommes qui se promènent nus
00:26:38ou le sexe à l'air.
00:26:39Alors, celles-là, on ne les a pas sortis,
00:26:40mais on a aussi d'autres hommes qui sont le pantalon baissé
00:26:43et qui se promènent.
00:26:44Donc, on ne vous les a pas montrées.
00:26:44Ça ne sert à rien.
00:26:46Vous n'avez pas besoin de voir pour comprendre de quoi on parle.
00:26:49Ce que vous découvrez ce matin, c'est donc à peine croyable.
00:26:52Mathieu Vallée, vous êtes député européen,
00:26:53mais c'est surtout, vous êtes également ancien policier.
00:26:56Vous avez entendu votre collègue qui dit
00:26:57mais il y a des territoires perdus.
00:26:59Et en gros, nous laissant supposer que ce 19e arrondissement,
00:27:03en tout cas ces rues-là, font partie de ce territoire perdu.
00:27:05Moi, jusque-là, pour moi, les territoires perdus,
00:27:07c'était dans certaines cités où c'est compliqué de rentrer.
00:27:10Là, on est en plein 19e.
00:27:11On est dans Paris.
00:27:12Non, mais il n'y a pas de territoire perdu.
00:27:14Moi, j'allais dans tous les...
00:27:15Oui, j'aime bien Axel Ronde, mais il dit une bêtise.
00:27:17Tous les policiers vont partout.
00:27:19Et pardon, mais concrètement,
00:27:20pour la personne qui vous appelle, qui est courageuse,
00:27:22disons que vous êtes le porte-voix, ce qui est très bien,
00:27:23parce que visiblement, tout le monde ne s'en fout.
00:27:25Il fait le 17 police secours.
00:27:27Il explique qu'il y a une personne nue devant la halte garderie
00:27:29et il me contacte par mes coordonnées, si ce n'est pas le cas,
00:27:32mais les policiers vont se déplacer
00:27:33parce qu'on ne laisse pas quelqu'un qui exhibe son sexe à l'air
00:27:35devant des bambins, devant des gamins,
00:27:37mais même devant des adultes.
00:27:38Ce n'est pas notre civilisation.
00:27:40Ensuite, moi, je suis désolé, mais...
00:27:42Enfin, ces photos-là, en même temps, ça existe
00:27:44et vous voyez bien, personne ne bouge.
00:27:45Enfin, on le laisse faire.
00:27:46Je peux vous dire que le commissaire du 17e arrondissement,
00:27:47que je connais très bien, Pierre Cabon,
00:27:49va sur le terrain avec ses effectifs,
00:27:50y compris à 6h du matin, y compris le soir,
00:27:52pour nettoyer ces cités, ces secteurs,
00:27:55notamment la chapelle, la porte de la chapelle.
00:27:57Là, vous avez Stalingrad, on a aussi la porte de la Villette.
00:27:59Non, mais ils travaillent, les flics.
00:28:00Le problème, c'est que Mme Hidalgo,
00:28:01elle regarde les toxicomanes passer
00:28:04et elle a de cher mon visé.
00:28:05Paris, non, mais elle fait quoi pour Paris, Mme Hidalgo ?
00:28:07Il n'y a pas de politique sanitaire.
00:28:08Elle accueille toute la misère du monde.
00:28:09– Mais restons sur cet exemple précis
00:28:11parce que c'est bien quand on est sur des exemples,
00:28:12c'est ce que je préfère dans cette émission.
00:28:14– Sur cet exemple, moi, je vais plus loin,
00:28:15Axel Ronde n'en a pas parlé,
00:28:16mais vous avez la police régionale des transports
00:28:18et la police judiciaire qui démantèlent les cuisines
00:28:20qui sont souvent basées en Seine-Saint-Denis.
00:28:21Vous savez que le 19ème est limité au 93,
00:28:23on a un élu ici de la Seine-Saint-Denis.
00:28:25Et donc, on a des démantèlements de cuisine
00:28:26qui sont tenus principalement par qui ?
00:28:28Par des Moudous, ce qu'on appelle des Moudous,
00:28:29qui sont principalement d'origine sénégalaise
00:28:31ou de l'Afrique subsaharienne et qu'on n'expulse pas.
00:28:33Donc, la justice, pourtant, je ne suis pas le dernier à dire
00:28:35quand il y a des sujets sur la justice,
00:28:37elle condamne fermement ces individus.
00:28:38Maintenant, on peut nettoyer ces cités,
00:28:41ces secteurs de Paris, ces quartiers,
00:28:42s'il n'y a pas une prise en charge sanitaire
00:28:44et une obligation de les mettre dans des structures spécialisées,
00:28:46les policiers n'y arriveront pas.
00:28:48Mathias Leboeuf.
00:28:48Et dans le 19ème, je veux vous dire,
00:28:50la BAC et les policiers de terrain...
00:28:51Moi, j'ai trouvé le témoignage d'Axel Ronde
00:28:54à la fois édifiant et intéressant.
00:28:56Édifiant parce qu'on a l'impression que la police est démunie
00:28:59et que même s'ils interviennent
00:29:01et même s'ils mettent ces gens en garde à vue,
00:29:03ils vont être lâchés 5 ou 6 heures après.
00:29:05Et donc, en gros, ça ne sert à rien,
00:29:07ce que je trouve dingue.
00:29:08Alors après, on peut se refiler la patate chaude
00:29:10en disant que c'est Mme Hidalgo, c'est machin...
00:29:12Mais ce qui est fou, c'est que...
00:29:14Mathias Leboeuf.
00:29:14Il faut que l'on mette la main à l'ouvrage, c'est ça que je veux dire.
00:29:15Édifiant.
00:29:16Voilà, ce qui est fou, c'est qu'il n'y ait pas une table ronde,
00:29:19enfin, il y a des cellules de travail avec la préfecture de police,
00:29:22la mairie, l'hôpital aussi.
00:29:25Mathias Leboeuf.
00:29:25Mais disons-lui que c'est table ronde,
00:29:26mais non, c'est de l'action.
00:29:27Édifiant.
00:29:27Mais non, mais c'est pas...
00:29:28Mathias Leboeuf.
00:29:29Il y en a marre du blabla, en fait.
00:29:30Édifiant.
00:29:30Mais c'est pas pour parler, c'est pour...
00:29:31Mathias Leboeuf.
00:29:32Non, mais qu'est-ce qu'on dit à ce monsieur ?
00:29:33Qu'est-ce qu'on dit à cet amicon du XIXe aujourd'hui ?
00:29:35Édifiant.
00:29:35Non, mais moi, j'ai pas la solution.
00:29:36Mathias Leboeuf.
00:29:36Bah oui, on est pas là, visiblement.
00:29:37Édifiant.
00:29:38Non, mais ce qui est dingue...
00:29:38Mathias Leboeuf.
00:29:38La police municipale, par exemple,
00:29:39elle pourrait aider la police nationale à intervenir.
00:29:41Édifiant.
00:29:41Bien sûr, mais ce qui est incroyable,
00:29:43c'est qu'il n'y a pas un protocole qui ait prévu ça.
00:29:45C'est-à-dire qu'on ne peut pas laisser ces gens comme ça,
00:29:47dans la rue, effectivement, se balader comme ça.
00:29:50Moi, je suis sidéré.
00:29:51Alors, si ces tables rondes ont eu lieu,
00:29:53sur quoi elles se sont débouchées ?
00:29:54Je voudrais qu'on envoie une photo, moi.
00:29:55Je demande à la régie.
00:29:57Il y a une photo.
00:29:57Voilà, c'est celle-là, quasiment.
00:29:59C'est cette série de photos.
00:30:00On est devant l'entrée de la halte garderie.
00:30:02Vous voyez, c'est écrit en haut de l'image.
00:30:03Parce qu'il n'y a pas que les émissionnismes.
00:30:05Il n'y a pas que les émissionnismes.
00:30:06Il y a ça aussi.
00:30:07Il y a une photo.
00:30:08Voilà, ils sont devant la halte garderie.
00:30:10Ils sont dans le couloir, en train de se droguer.
00:30:13Qu'est-ce que vous faites par rapport à ça ?
00:30:15La situation est insupportable.
00:30:16Christine Killy, vous avez une fille, en plus.
00:30:18Non, non, non, mais c'est important parce que vous sentez...
00:30:21Vous aussi, Mathias, ce n'était pas la question,
00:30:23mais vous vous sentez en tant que mère.
00:30:26Et que j'ai emmené aussi à la crèche le matin.
00:30:28Et je suis en train de...
00:30:30C'est marrant parce que lorsque je voyais ces images,
00:30:31je me demandais, lorsqu'on est parent,
00:30:34et lorsqu'on emmène son enfant à la crèche,
00:30:36c'est pourquoi ?
00:30:37Pour aller travailler.
00:30:38Donc moi, je vois ça.
00:30:39Je n'emmène pas mon enfant à la crèche,
00:30:40je ne vais pas travailler.
00:30:41Donc c'est tout un ensemble de choses.
00:30:43C'est ce que disent les parents.
00:30:44Les habitants nous disent qu'ils ne vont plus travailler.
00:30:46On ne peut plus travailler.
00:30:47Et c'est déjà difficile d'avoir une place en halte garderie.
00:30:50Moi, deux remarques.
00:30:51La première, sur cette halte garderie,
00:30:54la solution immédiate serait une solution vraiment dommage,
00:31:00c'est-à-dire de mettre un officier de sécurité devant.
00:31:03Alors malheureusement, on en vient à avoir
00:31:04un garde du corps avec soi partout, tout le temps,
00:31:06partout où on va, devant les synagogues,
00:31:08bientôt devant toutes les églises catholiques,
00:31:10partout, et devant toutes les haltes garderies,
00:31:12ce qui est un non-sens total,
00:31:13qui montre le déclin total de notre société.
00:31:17Deuxièmement, alors j'ai peut-être cassé l'ambiance,
00:31:19mais c'est très, très, très, très compliqué à gérer.
00:31:23Mais on est d'accord.
00:31:24Non, mais j'ai vécu avec ce problème de krach
00:31:28en Guadeloupe dans ma famille,
00:31:31sur le terrain familial avec les voisins.
00:31:33C'est incroyable.
00:31:34Ça dure des années.
00:31:35Il n'y a pas de solution.
00:31:36C'est-à-dire quand je dis il n'y a pas de solution,
00:31:38ou bien on appelle les forces de l'ordre qui viennent.
00:31:41Alors je veux bien lorsque vous dites qu'on appelle
00:31:43les forces de l'ordre qui viennent.
00:31:43Oui, ils viennent.
00:31:44Il y a une fois, deux fois, trois fois,
00:31:46et après ils ont des urgences parce qu'ils ne sont pas assez nombreux.
00:31:49Ils viennent quatre fois.
00:31:51Eh oui, ils viennent, on les met en garde à vue,
00:31:53et après ils ressortent.
00:31:54Et ensuite, qu'est-ce qu'on fait ?
00:31:56On se met tous ensemble, on signe pour faire une...
00:31:58Petition.
00:31:59Non, pour les mettre dans des hôpitaux psychiatriques.
00:32:02Voilà, dans des centres.
00:32:03Et après, il reste combien de temps ?
00:32:04Ils ressortent.
00:32:05Hospitalisation.
00:32:06Hospitalisation d'office, voilà.
00:32:07Ensuite, qu'est-ce qu'ils font ?
00:32:08Il reste combien de temps ?
00:32:10Ils ressortent et après...
00:32:11Donc c'est tout un ensemble de choses.
00:32:12Mais je crois qu'il y a des pays du Nord
00:32:14où ils ont organisé des centres où ils gardent
00:32:17les personnes trouvées dans des centres.
00:32:19Et ça, c'est ce qui n'est pas fait en France.
00:32:20Dans un instant, on va prendre un autre habitant
00:32:22qui nous a contacté, habitant du 19e arrondissement,
00:32:25qui est une des figures du 19e, qui vit là depuis 51 ans.
00:32:28Juste, je voudrais votre avis d'Amélie Taquet
00:32:29sur cette situation surréaliste.
00:32:31Je le redis, on n'est pas dans une cité,
00:32:34même si ce serait insupportable,
00:32:35mais on n'est pas dans une cité...
00:32:36On n'est pas dans notre dame.
00:32:37Ben oui, enfin, franchement...
00:32:38La lumière du monde.
00:32:39La situation est absolument aberrante.
00:32:41Je connais bien le 19e arrondissement.
00:32:42Je suis engagé dans une association
00:32:44et j'ai moi-même, notre association,
00:32:46fait face à ce problème.
00:32:47On reçoit des enfants qui font de la pratique artistique
00:32:50et vous avez des gens qui sont sur le canal,
00:32:53au quartier Rosa Park, qui se promènent.
00:32:55Enfin, tous ces craqueux qu'on voit.
00:32:58Ce que je veux dire, c'est que cet exemple
00:33:00illustre, en fait, le problème, un,
00:33:02de l'absence de collaboration et de réponses,
00:33:06aussi, concertées à avoir.
00:33:08La réponse, elle est déjà sanitaire.
00:33:10La loi ne permet pas nécessairement...
00:33:12On peut hospitaliser d'office
00:33:14des gens qui ont des troubles psychiatriques,
00:33:15mais dans ce cas, avant de diagnostiquer
00:33:18des troubles psychiatriques,
00:33:19c'est des gens qui sont addicts à la drogue.
00:33:21Donc, je pense qu'il faut aller plus loin.
00:33:23Madame Hidalgo propose rien.
00:33:25On le sait, on le voit, elle est même...
00:33:27Je le trouve...
00:33:28Elle est problématique dans la gestion de ce dossier.
00:33:30On n'a fait que reculer et déplacer le problème.
00:33:34Du 19e au 10e, du 10e au 18e,
00:33:37maintenant, ça va jusqu'à Aubert-Villiers.
00:33:39Ce que je veux dire par là, c'est qu'il va peut-être
00:33:40falloir penser à des vrais centres de désintoxication
00:33:43et aussi voir comment prendre en charge,
00:33:47très rapidement, avec des psychiatres,
00:33:49pour venir acter que ces gens ont des troubles psychiatriques,
00:33:54pour pouvoir les hospitaliser...
00:33:55De force, de force.
00:33:57Il ne reste pas longtemps.
00:33:58Il faut bien trouver la solution.
00:34:01Mais le problème, c'est qu'en France,
00:34:02vous n'avez pas de place en prison,
00:34:03vous n'avez pas de place en psychiatrie.
00:34:04Et il ne reste pas à vie.
00:34:07C'est vrai.
00:34:08Ça vous fait rire, Mathieu, mais c'est vrai.
00:34:12Non seulement, on n'a pas de place pour nos nationaux,
00:34:14mais en plus, on accueille toute la misère du monde.
00:34:16Comment voulez-vous qu'on y arrive ?
00:34:17Non mais c'est vrai.
00:34:18On est généreux avec l'argent des autres
00:34:20et en plus, on n'arrive pas à gérer nos propres problèmes
00:34:23quand on dit qu'on va gérer tous les problèmes du monde.
00:34:25On est avec un autre habitant du 19e arrondissement,
00:34:28à visage découvert, cette fois, il s'appelle Richard Lévy.
00:34:31Bonjour, monsieur, merci d'être avec nous.
00:34:33Vous êtes né dans le 19e, il y a 52 ans
00:34:36que vous êtes dans le 19e arrondissement.
00:34:39Vous avez vu la situation se dégrader ?
00:34:41Alors, la situation se dégrade depuis 30 ans.
00:34:44Il y a eu des plans crac en voulez-vous, en voilà,
00:34:46qui n'ont rien donné.
00:34:48Moi, dans ma vie, j'ai eu la chance d'exercer
00:34:51la fonction de policier municipal dans le 19e.
00:34:53Et la solution, elle est très simple
00:34:55pour les riverains et les habitants
00:34:56qui vivent un enfer croissant.
00:34:58Un enfer, mais il n'y a pas de mots.
00:35:00Il faut venir sur le terrain pour voir ce qu'ils vivent.
00:35:02Ils resteraient chez eux, ils n'osent plus sortir.
00:35:04À partir de 18h, c'est comme s'il y avait un couvre-feu.
00:35:07On a la chance aujourd'hui d'avoir une police municipale à Paris.
00:35:10Il suffirait de donner des prérogatives
00:35:12à cette police municipale dans le 19e,
00:35:15qui n'attend que ça, d'intervenir.
00:35:17Il y a des articles de loi qui permettent d'intervenir.
00:35:19L'article 222-32 du Code pénal permet d'interpeller quelqu'un
00:35:23en exhibition sexuelle.
00:35:25Cette police municipale est présente sur le terrain.
00:35:27Elle est aimée de ses concitoyens.
00:35:29Aujourd'hui, on n'a pas les prérogatives liées au crack
00:35:31et à la drogue en général.
00:35:32Il suffirait d'avoir une vraie volonté politique
00:35:35de nous donner ces prérogatives.
00:35:37Il suffirait d'arrêter ces gens-là,
00:35:39de les mettre en garde à vue,
00:35:40et effectivement, après, pour ne pas que ça sorte...
00:35:42– Non, mais le problème, c'est après, Richard Lévy.
00:35:44Le problème, c'est après.
00:35:45Il n'y a pas de place en psychiatrie.
00:35:47Qu'est-ce qu'on en fait ?
00:35:49– Alors, il faudrait créer des structures pour ces gens-là adaptées.
00:35:51On n'a pas le choix.
00:35:53Mais pour répondre à la demande des concitoyens
00:35:55qui en ont marre d'appeler la police nationale
00:35:57et qui, quelque part, ont autre chose à foutre,
00:36:00à venir venir, faites avenir la police municipale
00:36:02qui est sur le terrain et qui sont les primos intervenants.
00:36:05Et une fois qu'on les arrête,
00:36:06tant qu'il n'y aura pas de structure dédiée à ces personnes-là,
00:36:08des structures médicales,
00:36:09c'est-à-dire qu'on les met dans des sortes d'hôpitaux
00:36:12ou des structures spécialisées et on les garde,
00:36:14c'est un sujet sans fin.
00:36:16– Christine Kelly, il y a un instant,
00:36:17on parlait d'agents de sécurité, par exemple,
00:36:19devant cette halte garderie,
00:36:21parce que c'est ce qui nous intéresse.
00:36:22Quel est votre regard là-dessus ?
00:36:24– Ça n'a aucun intérêt parce que les pouvoirs judiciaires
00:36:27des agents de sécurité sont très limités
00:36:29et n'interviendront que en cas de vraie attaque.
00:36:31Mais sinon, il n'y a aucun effet dissuasif d'un agent de sécurité.
00:36:34Aucun, pour ces gens-là qui sont complètement déshumanisés.
00:36:38Complètement.
00:36:38Donc, mettre un agent de sécurité,
00:36:39ça n'empêchera pas le traqueur de se craquer.
00:36:41Par contre, l'attraper, lui mettre les menottes,
00:36:43le mettre en garde à vue
00:36:44et après le mettre dans des structures
00:36:46où il ne sortira pas, là ça aura un impact.
00:36:48Et aujourd'hui, je vous répète que la police municipale
00:36:51qui n'a pas ces prérogatives,
00:36:52on est formé et on n'attend que ça.
00:36:54Et on répondra aux demandes des attentes des concitoyens.
00:36:57Tant qu'il n'y aura pas des structures spécialisées
00:37:00pour garder ces craqueurs,
00:37:02et bien ils ressortiront
00:37:03et ça peut durer très longtemps, ce jeu est sauvé.
00:37:05Donc, il faut une vraie volonté politique de nos politiques,
00:37:08de la mairie de Paris notamment,
00:37:10parce que le préfet, il a pris des arrêtés.
00:37:11Il y a un arrêté qui a été pris le 16 février 2024
00:37:14concernant la consommation du crack sur le terrain.
00:37:17Effectivement, il l'a appliqué, on les met en garde à vue
00:37:19mais comme ils ressortent, ils reviennent.
00:37:21Donc, pour ne pas qu'ils reviennent, on n'a pas le choix,
00:37:23il faut créer des structures adaptées pour ces personnes,
00:37:25à la fois répressives et à la fois médicales.
00:37:28Et l'expression qu'on a connue il y a quelques années,
00:37:31« carchériser » qui avait tout son sens,
00:37:34il serait temps de carchériser ces endroits.
00:37:36Le préfet nous a dit lors d'une réunion,
00:37:38M. Nunez qui fait un boulot extraordinaire,
00:37:40nous a dit lors d'une réunion qu'au début de son mandat,
00:37:42il y avait à peu près 800 craqueurs dans le 19e
00:37:45et qu'on est tombé à à peu près à 100 craqueurs.
00:37:47Je ne conçois pas que la France
00:37:49ne soit pas capable de prendre 100 personnes,
00:37:51les mettre dans des endroits médicalisés et les soigner.
00:37:54Je pense que c'est faisable.
00:37:56Je ne comprends pas que la priorité, par exemple,
00:37:57ce ne soit pas de protéger ces haltes-garderies,
00:38:00ces endroits où il y a des enfants.
00:38:01Enfin, c'est quand même ça la priorité.
00:38:04Moi, je veux bien qu'on fasse tous les grands discours.
00:38:07On est en train d'expliquer quand même,
00:38:08à 11h16 sur CNews depuis tout à l'heure,
00:38:11on est en train d'expliquer que dans une halte-garderie,
00:38:13il y a des gens qui se droguent,
00:38:14il y a des gens qui sont violents,
00:38:16il y a des gens qui sont exhibitionnistes.
00:38:17En plein Paris,
00:38:18vous avez des gens qui sont terrés chez eux,
00:38:21qui ne peuvent pas sortir après 18h,
00:38:23qui ne peuvent pas recevoir des gens.
00:38:25Et personne ne fait rien.
00:38:27Enfin, on est où ?
00:38:28On est où ?
00:38:29On est où ? Ce n'est pas possible.
00:38:31On est d'accord, la première réponse,
00:38:33c'est une action forte de nettoyage du terrain.
00:38:35On n'a pas le choix, on n'a pas le choix.
00:38:37Aujourd'hui, il n'y a pas la loi,
00:38:39il n'y a pas les lèvres et il n'y a pas tout ça.
00:38:42Nabil Haïtakach.
00:38:43Ils reviennent, ils reviennent.
00:38:45Pourquoi ? C'est parce qu'ils ne sont pas soignés.
00:38:46Et que la loi, aujourd'hui, ne le permet pas.
00:38:48En fait, quand on les met en garde à vue,
00:38:49il faudrait qu'il y ait un psychiatre qui vienne
00:38:51et qui acte avec un certificat
00:38:54que cette personne a aussi des troubles psychiatriques graves.
00:38:58Et après, on ne le garde pas.
00:39:00Pardon, moi, je vais m'en le filer 20 ans.
00:39:02Non, mais dans chaque garde à vue...
00:39:05Non, mais pardon, je vais juste remettre un peu l'exercice du village.
00:39:07On ne va pas créer des lois qui existent déjà,
00:39:09il faut juste appliquer les lois.
00:39:10C'est qu'il y a une compatibilité...
00:39:11Non, la loi ne permet pas.
00:39:12Pardon, je suis policier.
00:39:13Il y a une compatibilité qui est demandée
00:39:15si il y a un sujet sur la santé des individus interpellés,
00:39:18que ce soit un trafiquant ou un consommateur,
00:39:19et il est vu par un médecin,
00:39:21et s'il est nécessaire, par un psychiatre,
00:39:22par une réquisition obligée.
00:39:23Mais pas toujours, parce que c'est l'obligé.
00:39:25Moi, j'ai confiance aux policiers.
00:39:27Je peux juste terminer, monsieur.
00:39:28Pardon, écoutez un peu les professionnels.
00:39:30Je pense que dans votre parti,
00:39:31votre défaut, c'est que vous n'écoutez pas les gens de terrain.
00:39:33Moi, je dis simplement que quand j'étais policier,
00:39:35on s'est très bien fait notre travail.
00:39:36Et si l'officier de police judiciaire juge...
00:39:38Je vais y venir, ne soyez pas impatient.
00:39:40S'il juge qu'il doit voir un médecin,
00:39:41il voit un médecin.
00:39:42S'il juge qu'il doit voir un psychiatre,
00:39:43il voit un psychiatre.
00:39:44Parce que ça, c'est aussi l'argent public.
00:39:46On finance tout, mais on le fait.
00:39:48Mais comme dit monsieur Morandini,
00:39:49après la présentation à la justice,
00:39:51le consommateur est vu d'abord
00:39:53comme une personne qui est victime de sa consommation,
00:39:55avec d'être vu comme un délinquant.
00:39:56C'est un an de prison, consommer de la drogue.
00:39:58Et là, le monsieur dit une bêtise à l'antenne.
00:40:00Il n'y a pas besoin de nouvelles lois.
00:40:01Un agent de police fiscale comme vous,
00:40:02lorsqu'il y a un flagrant délit,
00:40:04l'article 53 et 63 du code précédent,
00:40:06permet aux agents de police fiscale
00:40:08d'interpeller en flagrant délit
00:40:09qu'au point d'existence.
00:40:09Donc il n'y a pas besoin de lois.
00:40:10C'est une politique politique.
00:40:11Moi, je ne vais pas faire de politique là-dessus.
00:40:15La vraie question, c'est
00:40:18qui a la prérogative de créer des centres
00:40:21et des centres de soins ?
00:40:22Est-ce que c'est la mairie de Paris ?
00:40:23Est-ce que ça relève de la mairie de Paris ?
00:40:25Parce que vous êtes tous là à pointer
00:40:26la mairie de Paris, la maire de Paris,
00:40:27on a bien compris.
00:40:28Elle ouvre pas des salles pour céder ses gens.
00:40:30C'est pas la mairie de Paris,
00:40:33c'est l'État.
00:40:34C'est jamais la maire de Paris.
00:40:35Vous croyez pas que la mairie de Paris,
00:40:36quand elle regarde cette émission aujourd'hui,
00:40:38quand elle voit ces images,
00:40:38elle devrait se juger ?
00:40:39Vous croyez pas qu'à un moment donné,
00:40:41il faudrait faire...
00:40:42Non mais oui, mais je veux bien.
00:40:43Mais vous allez me dire,
00:40:44ah oui, mais c'est un exemple, c'est une rue.
00:40:45Le problème, c'est que tous les jours,
00:40:46on donne des exemples dans cette émission.
00:40:48Vous faites de la politique sur un...
00:40:49Je fais pas de politique sur quelque chose.
00:40:51Moi, je m'en défais.
00:40:52Vous faites de la politique sur quelque chose.
00:40:53Une politique sanitaire, une politique sécuritaire.
00:40:55Ce n'est pas uniquement...
00:40:56C'est pas un gros mot de faire de la politique.
00:40:57Laissez-moi terminer.
00:40:58Arrêtez de dire des bêtises.
00:40:59Mais non, parce que vous faites de la politique
00:41:00politicienne là-dessus.
00:41:01Ce n'est pas uniquement...
00:41:02Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas
00:41:04uniquement de la prérogative de la mairie,
00:41:06quelle que soit la couleur politique de la mairie.
00:41:08Parce que, juste une chose,
00:41:09ça n'arrive pas qu'à Paris, ça.
00:41:11Vous avez la même chose dans les tas de villes
00:41:13et dans des villes qui sont...
00:41:14C'est pas si t'arrives à Perpignan,
00:41:16c'est pas comme ça, en passant.
00:41:17Sauf que les maires des autres villes,
00:41:19ils se retroussent les manches.
00:41:22A Perpignan, sa police fiscale, elle est armée.
00:41:24Il y a de la vidéoprotection.
00:41:25Ben oui, pardon, je ne vais pas m'excuser,
00:41:27qu'on ait des maires chez nous qui font le job
00:41:29et qui travaillent main dans la main avec l'État.
00:41:30Ils ne disent pas que c'est le préfet.
00:41:31Nous, on n'en a rien à voir.
00:41:32Le maire de Paris, il ne va pas s'occuper
00:41:34des quartiers de bobos, il faut aussi s'occuper
00:41:35des quartiers populaires.
00:41:36Ça, c'est de la gauche.
00:41:37Elle a oublié les ouvriers et les classes populaires.
00:41:38Je remercie Richard Lévy qui est avec nous.
00:41:40Ça vous gêne.
00:41:41Non, ça ne vous gêne pas.
00:41:42Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui qu'il soit rapide ?
00:41:46Parce que ce monsieur, il nous a appelés,
00:41:48le premier intervenant dont on ne donne pas ni le nom
00:41:50ni le prénom pour sa sécurité,
00:41:51parce qu'on rappelle qu'il a été menacé d'égorgement.
00:41:53C'est incroyable.
00:41:54D'égorgement en plein Paris aussi.
00:41:57Il nous dit, qu'est-ce que je fais ?
00:41:59Et ils sont capables parce que ce sont,
00:42:00le krach, vraiment, on fout.
00:42:02Et comme il disait tout à l'heure, ça décuple les forces.
00:42:05Premièrement, moi, ce que je vois,
00:42:07c'est d'abord mettre des agents de sécurité
00:42:10devant la haute garderie.
00:42:11Même si le monsieur qu'on a entendu tout à l'heure,
00:42:13il a dit que ce que je dis, ça ne sert à rien,
00:42:15ce qu'il a dit lui aussi ne sert à rien.
00:42:16Bon, alors, premièrement, des agents...
00:42:18La maire peut même mettre sa police municipale
00:42:20en l'appelant de la police nationale.
00:42:22Moi, je crois de force.
00:42:23Avec des parents d'élèves, on a même, nous,
00:42:24cotisé à un moment pour mettre des policiers,
00:42:27pour mettre des agents de sécurité devant l'école,
00:42:28devant l'école de nos enfants.
00:42:30Ils payent des impôts locaux exorbitants.
00:42:33Donc, premièrement, il faut trouver une solution
00:42:34pour mettre des agents de sécurité,
00:42:36malheureusement, devant la haute garderie.
00:42:38Alors, bien sûr, évidemment,
00:42:40je prenais l'exemple de Perpignan
00:42:41parce que j'ai étudié la ville de Perpignan.
00:42:43À Perpignan, on ne voit pas ce genre de choses.
00:42:45C'est une ville RN, peu importe,
00:42:46mais en tout cas, comme quoi,
00:42:47il y a quand même des possibilités
00:42:49d'éviter ça, en tout cas, pour l'instant.
00:42:51Donc, posons-nous des bonnes questions.
00:42:53Après, ça, c'est pour la solution immédiate.
00:42:55Et après, si on ne prend pas, Jean-Marc,
00:42:58conscience de la réalité de l'impossibilité du problème,
00:43:04on ne peut pas trouver de solution.
00:43:05L'impossibilité du problème, c'est quoi ?
00:43:06C'est que, comme le monsieur disait tout à l'heure,
00:43:09qu'il faut faire venir les policiers municipaux.
00:43:11Ok, ils viennent.
00:43:12Ils viennent, ils viennent une fois, deux fois, dix fois.
00:43:15Ça dure dix ans, quinze ans.
00:43:16Ils vont, ensuite, garde à vue, on les libère.
00:43:18Ensuite, hôpital, on les libère.
00:43:20Ensuite, créer des structures.
00:43:21Alors, si on ne crée pas des structures pour les garder,
00:43:24ensuite, qu'est-ce qu'on va vous dire ?
00:43:25Mais, au nom de l'humanité,
00:43:26on ne peut pas les garder à vie.
00:43:28Donc, il faut effectivement se poser,
00:43:30trouver des solutions à long terme.
00:43:32Et la question, c'est qu'on en voit un,
00:43:34on en voit deux, on en voit trois aujourd'hui,
00:43:36mais combien demain ?
00:43:37Parce que ce problème de krach,
00:43:38jamais, jamais, le cerveau ne s'en remet.
00:43:41Jamais, il ne s'en libère.
00:43:43Et encore une fois, on a des gens qui sont prisonniers chez eux.
00:43:45Vous vous rendez compte, en plein Paris,
00:43:47qu'à 18 ans, ils ne peuvent plus sortir.
00:43:49Les gens qui ne consomment pas.
00:43:50Mais enfin...
00:43:50Ce sont eux qui sont emprisonnés.
00:43:52Et on dit, ah bah oui, mais on va construire...
00:43:53Excusez-moi Christine, mais construire des structures,
00:43:55ça va prendre des années.
00:43:57Je sais.
00:43:57Et entre-temps, qu'est-ce qui se passe ?
00:43:58Ces gens restent prisonniers chez eux ?
00:43:59Et entre-temps, on est dans la spirale
00:44:01de arrêter, ressortir, arrêter, enfermer.
00:44:03La drogue, toujours, on continue,
00:44:04mais on va changer, on va quitter Paris,
00:44:06on va aller à Toulon, si vous le voulez bien,
00:44:07parce qu'il y a eu une importante saisie à Toulon de drogue.
00:44:10Parce qu'il y a maintenant la drogue des pauvres,
00:44:12ce qu'on appelle, ce sont ces fameux cachets de médicaments.
00:44:16Et les policiers ont fait de grosses saisies là-bas, regardez.
00:44:20En plein centre-ville de Toulon,
00:44:22il y a quelques semaines,
00:44:24après une longue enquête,
00:44:25la brigade anticriminalité a interpellé plusieurs trafiquants.
00:44:29Du cannabis, de la cocaïne,
00:44:31et des cigarettes de contrebond ont été saisies,
00:44:33mais aussi plus de 600 cachets de prégabaline
00:44:36et 7 plaquettes de tramadol.
00:44:38Le trafic de ces médicaments,
00:44:40disponibles uniquement sous ordonnance,
00:44:43se multiplie dans la ville.
00:44:45Il y a de plus en plus d'interpellations
00:44:47et d'interventions de nos collègues concernant,
00:44:49c'est quelque chose qui devient récurrent sur l'air toulonaise,
00:44:53avec de plus en plus d'affaires de trafic de médicaments.
00:44:56On est sur, on va dire, des produits de substitution
00:44:59qui sont nettement moins chers
00:45:01et qui permettent donc aux individus
00:45:03de pouvoir continuer à consommer,
00:45:06et on va dire à moindre prix.
00:45:08Les habitants et les commerçants
00:45:10vivent quotidiennement avec des bagarres et des menaces.
00:45:13Je vais faire comme tout le monde,
00:45:15je ne vois rien, je ne sais rien.
00:45:17Ils ne veulent plus rien voir, c'est ça ?
00:45:19Oui.
00:45:20Par crainte pour leur sécurité,
00:45:22ces habitants refusent de s'exprimer.
00:45:24Après de nombreuses opérations des forces de l'ordre,
00:45:27les autorités constatent que les trafics
00:45:29sont aujourd'hui moins présents dans le centre-ville.
00:45:32Mais ces dealers multi-services,
00:45:34comme les appellent les policiers,
00:45:36se déploient dans d'autres quartiers de la ville.
00:45:38Ce qui est terrible, Christine, c'est que là encore,
00:45:40vous avez des gens qui témoignent anonymement,
00:45:42vous vous rendez compte, c'est-à-dire que tout le monde a peur.
00:45:44Tout le monde a peur aujourd'hui.
00:45:46On a peur à Paris, on a peur à Toulon,
00:45:48on a peur à Marseille, moi qui suis de Marseille, je le sais.
00:45:50Tout le monde a peur.
00:45:52Et entre dire ce qu'ils vivent
00:45:54et le vivre vraiment,
00:45:56ces habitants, c'est l'horreur.
00:45:58Parce que, comme je disais, avoir vécu ça,
00:46:00ce sont des pleurs, la nuit,
00:46:02le jour, l'angoisse,
00:46:04à tout moment, on ne sait pas à quel moment justement
00:46:06ces personnes qui ont pris de la drogue
00:46:08peuvent vous égorger, comme a dit le monsieur
00:46:10qui témoigne anonymement, peuvent vous prendre
00:46:12votre enfant, etc. N'importe quoi
00:46:14passe dans leur tête, donc nuit et jour, mettent du feu
00:46:16à votre maison, ils menacent de mettre du feu partout.
00:46:18Donc c'est tellement difficile
00:46:20à gérer, ça rend fou,
00:46:22ceux qui ne consomment pas.
00:46:24J'ai remarqué qu'à Toulon, la brigade anti-criminalité,
00:46:26votre reportage le souligne, fait son travail
00:46:28et son terrain. Quand vous dites monsieur que c'est
00:46:30pas politique, quand l'extrême-gauche, notamment M. Mélenchon,
00:46:32veut supprimer la BAC, qu'est-ce qu'on ferait sans BAC
00:46:34dans des territoires où en civil, on peut faire
00:46:36des affaires, on peut monter des dossiers judiciaires, et on peut
00:46:38intervenir avant que la situation
00:46:40s'enquiste et devienne celle qu'on a.
00:46:42Vous avez entièrement raison. Merci.
00:46:44C'est gentil.
00:46:46Sauf que la brigade anti-criminalité,
00:46:48ça ne relève pas de la mairie, vous êtes d'accord avec moi.
00:46:50C'est la police nationale.
00:46:52Pourquoi vous êtes contre la police à Paris maintenant ?
00:46:54Absolument pas. Vous venez de dire,
00:46:56vous venez de faire remarquer qu'à Toulon,
00:46:58la BAC intervenait. Ça veut dire quoi ?
00:47:00Ça veut dire qu'à Paris, la BAC...
00:47:02A Paris elle intervient aussi, mais elle est seule.
00:47:04Le problème est beaucoup plus grand. Je vous emmènerai avec moi sur le terrain.
00:47:06J'ai dit que je deviais m'arranger.
00:47:08Ils courent partout, ils jouent au chat et à la souris,
00:47:10et la mairie ne fait rien.
00:47:12Peut-être que c'est votre ami, vous êtes l'avocat de Mme Hidalgo,
00:47:14mais je vous dis, j'ai l'impression.
00:47:16Je ne suis pas du tout l'avocat de Mme Hidalgo.
00:47:18Ce que je vous dis, c'est que faire de la petite politique
00:47:20sur cette question, ça me paraît extrêmement...
00:47:22Parce que s'occuper des petites gens
00:47:24et des gens qui ont que les députés comme relation
00:47:26avec la police pour les protéger, c'est faire de la petite politique.
00:47:28Mme Hidalgo, elle ne s'occupe que des quartiers de Beauvau.
00:47:30Les quartiers boucleurs, ça n'intéresse pas.
00:47:32Comme toute la gauche qui a oublié ses classes ouvrières,
00:47:34ses classes boucleurs qui travaillent.
00:47:36Christine Kelly explique que c'est des gens qui vont travailler...
00:47:38Cette ronde explique.
00:47:40Mme Hidalgo, elle n'est pas de caméra, elle n'arme pas sa police municipale.
00:47:42Je ne suis pas l'avocat de Mme Hidalgo.
00:47:44Elle crée des salles de shoot.
00:47:46C'est le bilan de Mme Hidalgo.
00:47:48J'ai accours au municipal pour qu'on apporte des vrais réponses.
00:47:50Vous avez compris quoi ?
00:47:52Que je parle du quotidien des gens qui ont été arrangés.
00:47:54J'habite dans le 93.
00:47:56Je n'habite pas dans les beaux quartiers.
00:47:58Ça se voit.
00:48:00On a l'impression que c'est quelque chose du demain.
00:48:02Absolument pas.
00:48:04Je n'habite pas dans les beaux quartiers.
00:48:06Je n'habite pas en Racine.
00:48:08On ne va pas faire d'attaques personnelles non plus.
00:48:10Laissons-le habiter où il veut.
00:48:12On va avancer.
00:48:14On va parler de Strasbourg maintenant.
00:48:16Le Tour de France.
00:48:18Je voudrais qu'on parle de cette initiative du préfet
00:48:20qui a décidé de hausser le ton
00:48:22face aux parents de mineurs délinquants.
00:48:24Il leur a écrit une lettre
00:48:26en leur disant
00:48:28en gros, je synthétise,
00:48:30est-ce que vous êtes capable ou pas d'éduquer vos enfants ?
00:48:32Si vous n'êtes pas capable, on va prendre les choses en main.
00:48:34Ça fait pas mal parler cette lettre depuis ce matin.
00:48:36Écoutez ce résumé de cette lettre
00:48:38faite par nos confrères d'Europe.
00:48:40Les jours qui ont précédé,
00:48:4270 à 80 personnes ont été interpellées
00:48:44pour des tirs de mortier ou des feux de voiture
00:48:46à Strasbourg, souvent des mineurs.
00:48:48Alors trop, c'est trop
00:48:50pour le préfet du Barin, Jacques Witkowski.
00:48:52Dans sa lettre, il s'adresse directement
00:48:54aux parents de ces jeunes.
00:48:56Je m'interroge, écrit-il, sur votre capacité
00:48:58à remplir vos obligations parentales
00:49:00de manière satisfaisante.
00:49:02Je compte sur votre engagement pour que ces agissements
00:49:04ne se reproduisent plus à l'avenir
00:49:06dans l'intérêt même de votre enfant
00:49:08que de celui de nos concitoyens.
00:49:10Le préfet convoque également les parents étrangers
00:49:12de ces jeunes délinquants
00:49:14à un rendez-vous dans les tout prochains jours.
00:49:16S'ils ne s'y présentent pas, il procèdera,
00:49:18prévient-il, au réexamen
00:49:20de leur droit au séjour sur le territoire national.
00:49:22Les parents français, eux, sont invités
00:49:24à prendre rendez-vous avec les services sociaux
00:49:26s'ils peinent à éduquer correctement leur enfant.
00:49:28Sinon, là encore,
00:49:30la préfecture prendra des sanctions.
00:49:32Le message a le mérite d'être clair.
00:49:34Nabilaï Takache, non seulement c'est clair,
00:49:36mais c'est une évidence, ce que dit ce préfet.
00:49:38Oui, bien sûr que c'est une évidence
00:49:40et c'est à ce niveau-là qu'on va devoir agir aussi.
00:49:42C'est-à-dire responsabiliser
00:49:44davantage les parents
00:49:46et les mettre devant leur responsabilité.
00:49:48Après, ce qu'il faut aussi
00:49:50quand même dire, c'est que vous avez, par exemple,
00:49:52des enfants... Le trafic de drogue, aujourd'hui,
00:49:54c'est quand même
00:49:56une violence à accompagner le développement
00:49:58du trafic de drogue. Vous avez des enfants
00:50:00qui sont à 14-15 ans dans ces réseaux.
00:50:02Vous avez des enfants
00:50:04qui ont été rendus démembrés.
00:50:06Il y a une violence tête qui ont voulu sortir
00:50:08de ce trafic et qui en ont payé.
00:50:10C'est un autre problème. C'est un peu autre chose.
00:50:12Là, la question, c'est quand vos
00:50:14enfants vont casser des voitures
00:50:16le 31 décembre,
00:50:18est-ce que vous les prenez en main ou pas ?
00:50:20Est-ce que vous êtes capables de les éduquer ou pas ?
00:50:22Vous allez me dire qu'il y a des parents qui, peut-être, sont débordés,
00:50:24mais dans ce cas-là, il faut faire appel aux services sociaux.
00:50:26Christine, vous avez une association
00:50:28de familles
00:50:30monoparentales et, encore une fois,
00:50:32je déteste qu'on stigmatise les familles monoparentales,
00:50:34mais certains ont des soucis.
00:50:36Ça, il faut le reconnaître.
00:50:38Il faut les aider, ces familles.
00:50:40Cette lettre du préfet
00:50:42montre à la fois l'impuissance
00:50:44de l'État.
00:50:46Parce que s'il renvoie
00:50:48à la responsabilité des parents, ça veut dire déjà
00:50:50que, moi, j'ai mes limites, premièrement.
00:50:52Et, deuxièmement, effectivement, il renvoie
00:50:54à l'éducation des parents, parce que
00:50:56non seulement il y a une sorte de
00:50:58génération et de plusieurs générations
00:51:00où on n'a pas élevé
00:51:02les enfants en leur disant non,
00:51:04en les laissant faire n'importe quoi,
00:51:06et, en plus, il y a aussi, comme on l'avait
00:51:08vu dans les émeutes de 2023,
00:51:1060% des émeutiers qui étaient aussi des familles
00:51:12monoparentales, et il y a aussi ce
00:51:14laisser-aller au sein de certaines
00:51:16familles monoparentales,
00:51:18qui laissent parfois leurs
00:51:20enfants dans la rue. Et la conclusion, c'est
00:51:22est-ce que cette lettre permettra une prise de conscience
00:51:24aux parents ? Je ne pense pas.
00:51:26Moi, je suis un peu d'accord avec Christine.
00:51:28C'est une bonne initiative d'appeler à la responsabilisation,
00:51:30mais je ne suis pas sûr que la lettre soit
00:51:32très efficace, même si c'est...
00:51:34– Quand il dit aux parents, éventuellement, si je vais à l'étranger,
00:51:36on va regarder à nouveau votre statut, etc.,
00:51:38ça peut faire un électrochoc, quand même.
00:51:40– Vous le savez, j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici,
00:51:42j'ai beau être de gauche, je crois que les mineurs
00:51:44n'ont rien à faire dans la rue après une certaine heure,
00:51:46que ce soit à 22h, 22h30,
00:51:48et je suis pour un couvre-feu des mineurs.
00:51:52Pas de mineurs dans la rue à partir d'une certaine heure.
00:51:54– Pas de moins de 16 ans, en fait.
00:51:56C'est pour ça que je parle de moins de 16 ans.
00:52:00Un gamin qui a moins de 16 ans
00:52:02n'a rien à faire à 23h dans la rue,
00:52:04à 23h30, point.
00:52:06C'est une mesure qui peut paraître
00:52:08assez répressive, mais qui,
00:52:10de toute façon, me paraît nécessaire
00:52:12pour juguler, et après ça,
00:52:14effectivement, il y a
00:52:16des volets de répression et des volets
00:52:18d'éducation aussi qui doivent être mis en place
00:52:20pour résoudre ce problème.
00:52:22Ça me paraît assez...
00:52:24– Un mot Mathieu Vallée, et puis on fait une pause.
00:52:26– Moi, je salue l'initiative de ce préfet
00:52:28qui prend ses responsabilités, il ne se planque pas.
00:52:30Et pardon de le dire, on injecte des milliards
00:52:32dans la politique de la ville, à Mante-la-Jolie,
00:52:34au Val-Fourêt, ils ont brûlé un établissement public
00:52:36alors qu'il y a un demi-milliard qui a été mis
00:52:38par l'argent des Français, à Strasbourg,
00:52:40dans la région métropolitaine de Strasbourg,
00:52:42c'est plus d'un milliard que les Français
00:52:44constatent à la rénovation des cités,
00:52:46et derrière, effectivement, qu'on fait des gosses,
00:52:48il faut les assumer. Moi, j'étais le seul,
00:52:50j'étais le seul à se retrousser les manches,
00:52:52et on allait battre dans le véto pour aller chercher du travail.
00:52:54J'ai pas terminé, monsieur le maire, je vous ai écouté.
00:52:56Et donc, je dis simplement que quand on touche
00:52:58des prestations sociales, des allocations familiales,
00:53:00si son gosse, derrière, ça sert à faire des conneries,
00:53:02à brûler des voitures, à casser l'outil des travailleurs
00:53:04et à dégrader ce que les Français payent déjà davantage
00:53:06par les impôts, ils ne doivent plus toucher d'alloc.
00:53:08Pareil pour les prestations scolaires,
00:53:10on a eu la chance dans notre pays d'avoir l'école gratuite,
00:53:12c'est pas normal que les gamins soient livrés à eux-mêmes
00:53:14dans la rue à 23h, il ne faut pas avoir fait
00:53:16pour savoir éduquer ses gosses. Moi, ma mère, elle n'était pas capable
00:53:18d'en faire deux tout de suite. Elle en a fait déjà un,
00:53:20qui est déjà assez fort, vous avez vu devant vous,
00:53:22en caractère, et elle a attendu d'avoir
00:53:24les capacités financières, sociales
00:53:26et individuelles pour les faire.
00:53:28Ça s'appelle de la responsabilisation.
00:53:30Il faut attendre de tout de la part des Français.
00:53:32Et puis, pour les délinquants
00:53:34qui sont de la nationalité étrangère, la nationalité, ça se mérite.
00:53:36C'est pas un dû.
00:53:38Et les prestations sociales et scolaires qu'on touche
00:53:40aussi, ça se mérite. Il faut arrêter de dire aux gens
00:53:42qu'est-ce qu'on a vu.
00:53:44On va faire la pause, on va reparler dans un instant,
00:53:46on va parler d'un autre sujet, et là, vous ne serez pas d'accord,
00:53:48forcément, parce que je connais un peu les avis de Mathias Leboeuf.
00:53:50On va parler du voile et cette volonté
00:53:52d'interdire le voile à l'université
00:53:54qui a été faite par Bruno Retailleau
00:53:56et peut-être aussi, vous allez réagir
00:53:58à ce qu'a dit Robert Ménard, qui était ce matin
00:54:00l'invité de Sonia Mame, justement,
00:54:02puisqu'il a dit que le voile est une prison.
00:54:04Vous l'entendrez et on en parle dans un instant.
00:54:06A tout de suite en direct sur CNews.
00:54:15Deux morts et 20 blessés dans le Nord
00:54:17à cause de l'épisode neigeux intense
00:54:19qui sévit depuis hier dans la région.
00:54:21Selon le préfet, un sans-abri est mort de froid
00:54:23et une autre personne s'est tuée
00:54:25en glissant sur un trottoir.
00:54:27Il faudra attendre la mi-journée pour espérer une accalmie,
00:54:29prévient d'ores et déjà Météo France.
00:54:31Une équipe du SAMU Kayasé
00:54:33a son arrivée pour sauver
00:54:35un caissier poignardé. Des faits qui se sont
00:54:37produits hier soir à 23h10 à Annecy.
00:54:39Le véhicule transportant un médecin,
00:54:41une infirmière et un ambulancier
00:54:43a été visé par des jets de projectiles
00:54:45au niveau du pare-brise, comme vous pouvez le voir
00:54:47sur ces images. Mais sans faire de blessés,
00:54:49une plainte va être déposée.
00:54:51Et puis, dix ans après
00:54:53les attentats de janvier 2015,
00:54:55les hommages se poursuivent aujourd'hui avec une cérémonie
00:54:57organisée par le CRIF.
00:54:59Cérémonie qui se tiendra dès midi 30
00:55:01devant l'hypercaissière, puis à 19h,
00:55:03soirée de débat, la mutualité,
00:55:05une soirée à l'initiative du CRIF
00:55:07et de la rédaction de Charlie Hebdo.
00:55:13Merci d'être en direct avec nous.
00:55:15Faut-il interdire le port du voile islamique
00:55:17à l'université et également
00:55:19lors des sorties scolaires ? Vous savez que ça a été
00:55:21lancé cette idée par Bruno Retailleau.
00:55:23Alors on vous a interrogé, on a fait un sondage.
00:55:25Voici le résultat
00:55:27que vous allez voir. 78%
00:55:29des Français répondent oui, il faut interdire
00:55:31le voile islamique à l'université
00:55:33également lors des sorties scolaires
00:55:35pour les accompagnatrices. Robert Ménard
00:55:37ce matin a été sur CNews.
00:55:39Il a été interrogé sur le sujet. Il a eu des
00:55:41propos forts qui vont sans doute faire agir
00:55:43puisqu'il affirme que le voile est une prison.
00:55:45Écoutez-le.
00:55:47Quant à la gauche, elle pense quoi ?
00:55:49Elle pense quoi ?
00:55:51Le voile c'est acceptable ?
00:55:53Pardon madame, le voile c'est une prison.
00:55:55C'est une prison le voile.
00:55:57Je n'arrive
00:55:59même pas à comprendre
00:56:01qu'on s'émeuve de ce qui se passe
00:56:03en Iran et qu'ici
00:56:05on trouve des excuses. Si les gens
00:56:07ont envie de le faire chez eux
00:56:09dans leur vie privée, ils font ce qu'ils veulent.
00:56:11Je ne vous demande pas comment vous vous comportez
00:56:13dans votre vie privée, c'est votre affaire.
00:56:15Mais l'université dans un lieu
00:56:17de savoir
00:56:19dans un lieu qui dépend des pouvoirs publics
00:56:21dans un lieu où normalement
00:56:23c'est ce qu'on m'a expliqué
00:56:25ce qu'on a dû vous expliquer
00:56:27à l'école, à l'université, on met
00:56:29de côté un certain nombre de choses
00:56:31et on essaye d'apprendre.
00:56:33Bien sûr qu'il a raison.
00:56:35Mathias Leboeuf, le voile est une prison ?
00:56:37Moi j'ai une question à poser à Robert Ménard.
00:56:39Il n'est pas là.
00:56:41Est-ce qu'il dirait la même chose des carmélites ?
00:56:43Parce que si le voile est une prison
00:56:45il faut que les carmélites enlèvent
00:56:47leur couvre-chef.
00:56:49Les carmélites ne vont pas à l'université.
00:56:51Effectivement, les carmélites ce n'est pas la même chose.
00:56:53Là ça pose un problème.
00:56:57Robert Ménard, on parle de l'université
00:56:59mais il fait une généralité en disant
00:57:01le voile est une prison. Très bien, moi je veux bien
00:57:03entendre ça. Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:57:05Je l'entends. Mais est-ce que Robert Ménard s'est déjà
00:57:07indigné sur le fait que les carmélites
00:57:09et au passage, vous avez raison de dire autre chose.
00:57:11C'est des religieuses.
00:57:13Est-ce que le voile est une prison ?
00:57:15Répondez-moi.
00:57:17Je ne crois pas que le voile soit une prison.
00:57:19Juste une chose.
00:57:21Il y a des carmélites.
00:57:23Il y a des écoles.
00:57:25Arrêtez avec les carmélites. Vous mélangez tout.
00:57:27Ça n'a rien à voir les carmélites au milieu.
00:57:29Je vais vous dire pourquoi c'est la même chose.
00:57:31Parce qu'on fait une fixation
00:57:33sur les musulmans et sur l'islam
00:57:35et on n'a pas le même
00:57:37regard sur les autres religions.
00:57:39Est-ce que le voile est une prison ?
00:57:41Vous me répondez non. Est-ce que le voile est un signe
00:57:43de liberté ? Vous me répondez quoi ?
00:57:45Moi je vais vous dire une chose.
00:57:47Je pense que toutes les religions
00:57:49comme Spinoza... Est-ce que le voile est un signe de liberté ?
00:57:51Je pense que toutes les religions sont des asiles d'ignorance.
00:57:53Est-ce que le voile est un signe de liberté pour la femme ?
00:57:55La liberté c'est de s'habiller
00:57:57comme on veut. Voilà.
00:57:59Le voile est une prison.
00:58:01Juste une chose.
00:58:03Le voile est une prison.
00:58:05Quand il est imposé,
00:58:07quand il est choisi, c'est pas une prison.
00:58:09Moi j'enseigne dans l'institut supérieur.
00:58:11J'ai des étudiants supérieurs. Parmi mes étudiants
00:58:13supérieurs, j'ai des étudiantes
00:58:15qui sont voilées.
00:58:17Qui ont juste un voile.
00:58:19Très bien. Ça ne me dérange pas.
00:58:21Et à ces étudiantes, j'apprends quoi ?
00:58:23J'essaye d'apprendre justement
00:58:25Nietzsche, la liberté, un certain nombre de choses.
00:58:27Si vous leur interdisez de porter le voile,
00:58:29elles ne viendront plus à l'université.
00:58:31Et ça sera contre-productif.
00:58:33Réponse de Christine Kelly.
00:58:35C'est intéressant ce que vous dites.
00:58:37Enseignez-leur la France.
00:58:39Écoutez ce que vous dites Christine.
00:58:41Pas Nietzsche, pas tout ça.
00:58:43Enseignez-leur la France.
00:58:45La France avec ses valeurs.
00:58:47Lorsque je suis allée
00:58:49à Jeddah, en Arabie Saoudite,
00:58:51j'ai respecté le pays.
00:58:53Laissez-moi terminer Mathias s'il vous plaît.
00:58:55J'ai respecté le pays. J'ai mis ma robe
00:58:57jusqu'aux chevilles parce que sinon
00:58:59j'allais en prison religieuse.
00:59:01Je termine.
00:59:03J'ai jeté mon parfum
00:59:05parce que mon parfum avait de l'alcool et que c'était interdit.
00:59:07J'ai respecté les lois.
00:59:09Enseignez-leur à vos universités, à la France.
00:59:11Et je continue. Puisque vous parlez des carmélites.
00:59:13Les carmélites, est-ce qu'ils viennent
00:59:15à l'université ou à l'école avec leur voile ?
00:59:17Je termine.
00:59:19Il y a des carmélites qui enseignent. Il y a des écoles religieuses.
00:59:21Une école religieuse, c'est normal.
00:59:23On vous parle de l'université.
00:59:25D'une école publique.
00:59:27Est-ce qu'on a déjà vu un catholique
00:59:29arriver avec son voile à l'école,
00:59:31à votre cours ? Est-ce que vous avez
00:59:33des catholiques qui viennent avec leur voile ?
00:59:35Des catholiques à l'école ?
00:59:37Si c'est le cas, personne ne leur reprochera.
00:59:39Ou des juifs qui viendront avec leur voile ?
00:59:41Avec des kippas ?
00:59:43À l'université, des gens avec un kippa,
00:59:45j'en ai déjà vu.
00:59:47Alors moi, je vous dis, enseignez-leur
00:59:49à la France. C'est-à-dire que
00:59:51tout ce que vous voulez, votre religion,
00:59:53etc., vous l'exercez chez vous.
00:59:55Quand vous arrivez dans un endroit public
00:59:57qui respecte la France,
00:59:59la liberté de culte
01:00:01n'est pas à l'université.
01:00:03La liberté de culte n'est pas à l'école.
01:00:05La liberté de culte n'est pas dans les institutions publiques.
01:00:07Ça, c'est la France.
01:00:09– Pour reprendre votre exemple sur Jeddah, je vais vous citer Marc Orel
01:00:11qui dit « si tu veux les combattre, commence par ne pas
01:00:13leur ressembler ». Donc, on ne va pas
01:00:15s'aligner sur ce qui se passe à Jeddah.
01:00:17Enfin, c'est absurde.
01:00:19– A Rome, c'est comme les Romains.
01:00:21C'était Marc Orel, mais à Rome, c'est comme les Romains.
01:00:23Tout simplement.
01:00:25Moi, je suis, par exemple,
01:00:27pourquoi est-ce que lorsque je suis allée
01:00:29à Jeddah, j'ai respecté ça ?
01:00:31C'était il y a longtemps. – Voilà, parce que ça a changé.
01:00:33Même eux ont changé. – Oui, même eux,
01:00:35ils ont changé. Pourquoi ? – Moi, je veux que la France
01:00:37reste le pays de la liberté. – Parce que je ne voulais pas aller en prison religieuse.
01:00:39– Je veux que la France reste le pays de la liberté.
01:00:41– Oui, mais écoutez ce que je dis.
01:00:43– Est-ce que vous croyez qu'on émancide quelqu'un ?
01:00:45– Parce que je ne voulais pas aller en prison religieuse.
01:00:47Et aujourd'hui, en France, on ne risque pas de prison religieuse
01:00:49parce qu'on est un pays de liberté.
01:00:51Et ce n'est pas parce qu'on est un pays de liberté
01:00:53– Vous êtes en train de vous enfermer.
01:00:55– Moi, je suis enfermée ? – Oui, vous vous enfermez.
01:00:57– Ce n'est pas parce qu'on est un pays de liberté
01:00:59qu'on doit tout accepter.
01:01:01– Est-ce que vous croyez ?
01:01:03– Et qu'on puisse respecter la France dans ses valeurs.
01:01:05Et la France est respectée, tout le monde,
01:01:07à une certaine limite.
01:01:09– Est-ce que vous croyez que vous allez émanciper
01:01:11des gens en leur interdisant
01:01:13quelque chose, et en particulier
01:01:15en leur interdisant de s'habiller comme ils veulent ?
01:01:17– Ce n'est pas ça, l'émancipation.
01:01:19– Ce n'est pas juste s'habiller comme ils veulent.
01:01:21Ce n'est pas juste s'habiller.
01:01:23Ce n'est pas un problème de mode.
01:01:25Ce n'est pas s'habiller en rouge ou s'habiller en vert.
01:01:27– La permissivité, c'est le contraire de la liberté.
01:01:29– Demain, on dira...
01:01:31– S'il n'y a pas de limite, il n'y a pas de liberté.
01:01:33Pas de limite, pas de règle, pas de liberté.
01:01:35– Demain, on dira que le vert, c'est la couleur de l'islam,
01:01:37donc vous ne pouvez pas vous habiller en vert.
01:01:39– Mais vous savez bien que ce n'est pas ça.
01:01:41Le noir, c'est une autre signification.
01:01:43– Ce n'est pas juste un problème de mode.
01:01:45Arrêtez, c'est faux cul de dire ça.
01:01:47Vous êtes faux cul.
01:01:49C'est faux cul de dire que le voile, c'est de la mode.
01:01:51Parce que vous ne croyez même pas ce que vous dites.
01:01:53Comme vous êtes intelligents,
01:01:55et je sais que vous êtes intelligents, vous ne croyez pas ce que vous dites.
01:01:57Vous savez bien que le voile, ce n'est pas un problème de mode.
01:01:59Ce n'est pas de la mode.
01:02:01Reconnaissez-le que ce n'est pas de la mode.
01:02:03– De quoi ? – Le voile.
01:02:05Ce n'est pas un problème de mode.
01:02:07– C'est un signe religieux.
01:02:09On ne luttera pas contre ça en invisibilisant les religions.
01:02:13Aujourd'hui, on a une perception de la laïcité qui veut…
01:02:15– Mais qui veut invisibiliser les religions ?
01:02:17– On dit qu'il y a des espaces où elles ne doivent pas s'exprimer.
01:02:19C'est tout.
01:02:21– Mais toutes les religions doivent exister.
01:02:23– Laissez vivre les gens comme ils veulent.
01:02:25Vous n'allez pas y arriver.
01:02:27Laissez vivre.
01:02:29– Je voudrais répondre à Christine Kelly.
01:02:31Je suis d'accord avec vous.
01:02:33La France, c'est tout ça.
01:02:35Mais la France, c'est aussi la liberté de conscience.
01:02:37De l'université.
01:02:39L'université, c'est un lieu où s'exprime la liberté de conscience,
01:02:43la liberté d'expression, etc.
01:02:45Donc, si vous voulez,
01:02:47moi, j'entends bien évidemment que dans les endroits,
01:02:49dans les établissements de formation des jeunes,
01:02:53là, évidemment, c'est clair, c'est la position française,
01:02:57pas de signe distinctif religieux dans les écoles.
01:02:59Parce que les enfants, on forme les consciences.
01:03:03Donc, on interdit les signes distinctifs religieux.
01:03:05Là, on parle de l'université.
01:03:09L'université, encore une fois, c'est aussi ça,
01:03:11la liberté de conscience en France.
01:03:13C'est ça qu'on doit aussi enseigner aux gens.
01:03:15C'est que les gens peuvent venir,
01:03:17s'ils veulent mettre un voile, ils mettent un voile.
01:03:19Alors, le voile, pour répondre à la question,
01:03:21est-ce que c'est une prison ?
01:03:23Il y a des femmes d'un certain âge qui le mettent.
01:03:25Est-ce qu'elles se sentent en prison ?
01:03:27Non, moi, je ne crois pas.
01:03:29Elles le mettent et c'est comme ça.
01:03:31Ça, il faut le rappeler.
01:03:33Est-ce que le voile est peut-être politique ?
01:03:37Oui, parfois, il est politique.
01:03:39Et ça, il faut le combattre.
01:03:41Mais je ne crois pas que ce soit en enflammant le débat
01:03:43qu'on va réussir à émanciper,
01:03:47pour reprendre certains termes ici.
01:03:49Donc, moi, je suis contre l'interdiction à l'université.
01:03:55Parce que la France, c'est ça aussi.
01:03:57C'est la liberté de conscience à l'université.
01:03:59Et sur les mères accompagnatrices,
01:04:01je vais vous le dire,
01:04:03je l'ai beaucoup vu en Seine-Saint-Denis,
01:04:05souvent, les accompagnements,
01:04:07les sorties scolaires sont vecteurs d'intégration.
01:04:09Donc, il faut laisser ces femmes...
01:04:11Vous allez leur dire quoi, en fait ?
01:04:13Vous allez leur dire, non, non, mais restez à la maison ?
01:04:15Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:17Venez sans voile.
01:04:19Ce n'est pas McDonald's, c'est Venez comme vous êtes.
01:04:21Venez sans voile.
01:04:23Mais il y a cette liberté de conscience,
01:04:25cette liberté religieuse.
01:04:27Je ne vais pas leur interdire d'accompagner des enfants.
01:04:29Voilà, je pense que notre société est assez forte
01:04:33pour pouvoir absorber ce genre de choses.
01:04:37Visiblement, non, puisque c'est le ministre de l'Intérieur
01:04:39qui le propose.
01:04:41Mathieu Vallée, votre regard là-dessus ?
01:04:43D'abord, est-ce que c'est une prison, comme le dit Robert Ménard ?
01:04:45Les frères musulmans, par exemple, que vous n'évoquez pas,
01:04:47vous êtes sincères, notamment dans le 93,
01:04:49dans les quartiers populaires,
01:04:51font un antrisme très fort.
01:04:53Oui, je suis d'accord avec vous.
01:04:55Est-ce que le voile peut être politique ?
01:04:57Vous êtes en train d'anticiper ce que je vais dire.
01:04:59Laissez-moi finir jusqu'au bout.
01:05:01Je vous dis simplement, d'abord, c'est comment on va faire.
01:05:03Parce que moi, je veux bien que les mères accompagnatrices,
01:05:05effectivement, ne portent pas le voile.
01:05:07Moi, je suis pour la laïcité.
01:05:09Je rejoins Christine Kelly.
01:05:11Il ne faut pas qu'on enferme les gens dans des religions.
01:05:13Il faut qu'on puisse aller à l'école en toute liberté.
01:05:15Mais vous dites, l'interdiction, c'est la non-intégration.
01:05:17Mais alors, dans ce cas-là, si vous expliquez demain
01:05:19à des fumeurs de cannabis qu'ils vont pouvoir fumer
01:05:21pour pouvoir s'intégrer...
01:05:23Je comprends votre raisonnement.
01:05:25Vous vous autocritiquez.
01:05:27C'est là où vous avancez.
01:05:29Arrêtez votre rhétorique à deux balles.
01:05:31Vous arrêtez vos arguments à deux balles.
01:05:33Parce que, franchement, vous symbolisez cette gauche.
01:05:35C'est ce que je vous dis.
01:05:37Ce que je vous dis.
01:05:39Je ne recule pas.
01:05:41Je termine, monsieur Leboeuf.
01:05:43Restez respectueux.
01:05:45Ne travestissez pas ce que je pense.
01:05:47Je vous respecte, monsieur.
01:05:49Mais vous ne me respectez pas.
01:05:51Juste une chose.
01:05:53Moi, je ne suis pas...
01:05:55Vous savez d'où je viens ? Je viens de l'Espagne.
01:05:57Ma mère est espagnole.
01:05:59Quand on arrivait en France, on n'a pas dit
01:06:01on vit, on parle, on mange à l'espagnol.
01:06:03On a dit on parle, on vit, on mange à la française.
01:06:05Donc il faut que les gens vous ressemblent.
01:06:07Pour être des bons français, il faut que les gens vous ressemblent.
01:06:09Il y a les bons et les mauvais français.
01:06:11Juste une chose.
01:06:13Il n'y a absolument pas.
01:06:15Vous avez la responsabilité des ghettos en France, monsieur.
01:06:17Arrêtez vos conneries.
01:06:19Vous racontez n'importe quoi.
01:06:21Je ne suis pas au pouvoir.
01:06:23Juste une chose.
01:06:25Il faut qu'ils ressemblent à la France.
01:06:27La différence entre vous et moi,
01:06:29c'est que je ne suis pas un idéologue.
01:06:31Je suis un pragmatique.
01:06:33Qu'est-ce qui vous permet de dire que je suis un idéologue ?
01:06:35Laissez-moi terminer.
01:06:37Je suis un pragmatique.
01:06:39Encore une fois,
01:06:41je dis d'où je parle.
01:06:43Je suis athée, je suis laïque.
01:06:45Je tiens à ça.
01:06:47Je tiens à ça.
01:06:49Concrètement,
01:06:51vous interdisez le voile
01:06:53sur les accompagnants.
01:06:55Notamment dans le 93.
01:06:57Il n'y a plus de sortie scolaire.
01:06:59Je stigmatise les départements.
01:07:01C'est intéressant ce qu'il dit.
01:07:03Il dit par exemple...
01:07:05C'est un exemple.
01:07:11Je vais le défendre là-dessus.
01:07:13Dans le 93,
01:07:15si vous interdisez le voile,
01:07:17il vous dit qu'il n'y a plus de sortie scolaire.
01:07:19Il n'y a plus de sortie scolaire.
01:07:21Il n'y a plus de sortie scolaire.
01:07:23Les gens s'adaptent et s'intègrent.
01:07:25Ils n'y viendront pas.
01:07:27Vous avez lâché.
01:07:29C'est vous qui êtes en somme.
01:07:31Bien sûr que je suis lâche.
01:07:33Quand je vous écoute, j'ai peur.
01:07:35Vous êtes effrayé.
01:07:37Pour un ancien flic,
01:07:39vous avez peur rapidement.
01:07:41Pour un ancien flic,
01:07:43vous avez peur rapidement.
01:07:45On va terminer avec un sujet plus consensuel.
01:07:47On va terminer avec un sujet plus consensuel.
01:07:49On va terminer avec un sujet plus consensuel.
01:07:51C'est la grippe.
01:07:53C'est la grippe.
01:07:55On change de sujet.
01:07:57C'est important.
01:07:59C'est l'insécurité.
01:08:01C'est l'école.
01:08:03C'est la façon dont on vit.
01:08:05C'est la grippe.
01:08:07Il y a 30 établissements hospitaliers
01:08:09qui ont déclenché le plan blanc.
01:08:11Il y a 30 établissements hospitaliers
01:08:13qui ont déclenché le plan blanc.
01:08:15Ça veut dire des mesures exceptionnelles
01:08:17comme la déprogrammation de certaines opérations,
01:08:19comme la déprogrammation de certaines opérations,
01:08:21la réaffectation, le rappel des membres du personnel en congé.
01:08:23la réaffectation, le rappel des membres du personnel en congé.
01:08:25Bonjour professeur.
01:08:27Bonjour professeur.
01:08:29Est-ce qu'il faut être inquiet ?
01:08:31Est-ce qu'il faut être inquiet ?
01:08:33L'inquiétude vient du fait
01:08:35L'inquiétude vient du fait
01:08:37qu'il y a une tension importante
01:08:39qu'il y a une tension importante
01:08:41avec la grippe.
01:08:43Avec l'hiver, il y a une décompensation
01:08:45avec la grippe. Avec l'hiver, il y a une décompensation
01:08:47liée au virus, aux infections bactériennes,
01:08:49liée au virus, aux infections bactériennes,
01:08:51mais aussi à l'insuffisance cardiaque.
01:08:53mais aussi à l'insuffisance cardiaque.
01:08:55Il faut s'organiser en interne
01:08:57Il faut s'organiser en interne
01:08:59pour bien gérer les moyens à disposition
01:09:01et le personnel afin de répondre
01:09:03à la demande de santé.
01:09:05à la demande de santé.
01:09:07La situation commence à être sérieuse.
01:09:09La situation commence à être sérieuse.
01:09:11Oui, la situation est sérieuse
01:09:13et envisagée sérieusement par les
01:09:15autorités sanitaires et par
01:09:17l'administration hospitalière.
01:09:19Maintenant, les choses restent encore
01:09:21sous contrôle.
01:09:23En Ile-de-France, par exemple,
01:09:25à l'assistance publique, pour le moment,
01:09:27il n'y a pas encore de déclenchement du plan blanc.
01:09:29Néanmoins, les cellules
01:09:31de crise essayent d'organiser
01:09:33le personnel et les moyens
01:09:35et les lits, surtout, disponibles
01:09:37pour mieux répondre à la demande aux urgences.
01:09:39Dernière petite question rapide,
01:09:41parce que le son n'est pas très bon,
01:09:43est-ce qu'on peut encore se faire vacciner
01:09:45ou c'est trop tard ?
01:09:47Non, il n'est jamais trop tard,
01:09:49même si dans le monde idéal,
01:09:51il aurait fallu le faire il y a un mois et demi
01:09:53à l'ouverture de la campagne.
01:09:55Malgré tout, on peut toujours se faire vacciner
01:09:57mais il faut savoir qu'après
01:09:59avoir reçu la dose de vaccin,
01:10:01il faut attendre 15 jours
01:10:03pour qu'il soit efficace
01:10:05pour vous éviter d'être contaminé
01:10:07ou du moins de développer une forme grave
01:10:09de la maladie.
01:10:11D'ici là, lorsqu'on est fragile,
01:10:13il faut se protéger et rester à distance
01:10:15des personnes potentiellement contaminées,
01:10:17par exemple, mettre un masque
01:10:19dans les transports en commun.
01:10:21Le retour du masque, merci professeur Bruno Mégarban,
01:10:23chef de service réanimation à l'hôpital Ariboisière
01:10:25et médecin réanimateur, merci d'avoir été en direct
01:10:27avec nous, merci de nous avoir suivis,
01:10:29merci d'être fidèle, vous étiez près d'un demi-million
01:10:31en nous regardant hier, donc merci,
01:10:33c'est un de nos meilleurs scores historiques,
01:10:35merci pour votre fidélité dans un instant.
01:10:37C'est Sonia Mabrouk, on se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:10:39A demain et d'ici là, soyez prudents.