Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 17 janvier 2025, bord d'Inilive n°1575 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:14La colère d'un sénateur ce matin sur CNews, il annonce qu'il va demander des comptes cet après-midi au Sénat sur les centaines de millions dépensés
00:00:21pour le passe-culture qui sélectionne les spectacles sur des critères qui semblent politiques, excluant par exemple Bernadette de Lourdes ou le Puy du Fou.
00:00:31Il est en colère également contre la gestion du passe-culture avec des salaires en hausse pour les dirigeants des locaux luxueux également près des Champs-Élysées avec des loyers exorbitants.
00:00:41Écoutez ce sénateur qui s'appelle Max Brisson.
00:00:45« La décision des responsables du passe-culture est absurde, mais si ce n'y avait que cette décision-là, la gestion du passe-culture pose problème.
00:00:53Nous allons en débattre au Sénat dans quelques heures et il est possible que nous disions des choses et que nous envoyions un coup de semence à des responsables fort bien payés
00:01:02qui dans l'entre-soi décident de choses sans s'intéresser à ce qu'aime le public. De temps en temps aussi, on pourrait se dire que le public plébiscite ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas.
00:01:12Dans certains milieux culturels, ce qu'aime le public c'est ça.
00:01:18Je sais que dans certains milieux culturels, moyen de spectateur, de téléspectateur ou d'auditeur est mieux c'est.
00:01:23Le Puy du Fou c'est le contraire et en tous les cas, je trouve cette décision absurde.
00:01:27Je le dirai tout à l'heure à Rachida Dati qui sera au Sénat et je pense qu'au-delà de cette question, il y a la nécessité de regarder de très près comment est géré le passe-culture
00:01:37avec des frais de structure et des frais de salaire pour les dirigeants les plus importants qui posent vraiment pour problème.
00:01:43Voilà et ces frais de structure et de salaire, on vous les donnera tout à l'heure et vous allez voir que les sommes concernées sont énormes et Nicolas Dupont-Aignan
00:01:50a proposé tout à l'heure sur CNews de supprimer purement et simplement ce passe-culture. On va tout vous expliquer dans un instant.
00:01:57A Rennes, déjà 4 fusillades sur la dalle Kennedy, quartier Ville-Jean, des fusillades à proximité des écoles et certains parents désormais ne laissent plus sortir leurs enfants,
00:02:06y compris pour l'aide scolaire, les enfants une nouvelle fois victimes de cette violence.
00:02:10À l'association Mosaïque qui prend en charge les élèves après l'école pour l'aide au devoir, on subit les conséquences de ces fusillades à répétition.
00:02:19Seulement 6 élèves du quartier présents sur les 25 collégiens inscrits.
00:02:24Des fous qui tirent à droite à gauche et puis voilà, sauf qu'il peut, vu que les événements sont passés sur la dalle et autour de la dalle, les parents privilégient la sécurité,
00:02:36maintenant leurs enfants chez eux comme ça et sans leurs yeux.
00:02:39Si la police est beaucoup plus présente, la guerre entre locaux et parisiens ou marseillais pour contrôler le point d'île du quartier continue,
00:02:47y compris sur les réseaux sociaux où ils diffusent la vidéo de la dernière fusillade pour intimider le camp d'en face.
00:02:54Le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaïo annonce que l'influenceur algérien Madibé qui se vantait de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français,
00:03:02et bien cet influenceur a été mis en examen pour apologie du terrorisme et il a été condamné à 8 mois de prison ferme.
00:03:10Il rejoint les nombreux influenceurs algériens dans le viseur de la justice française.
00:03:15Après avoir lancé des appels à la violence sur les réseaux sociaux, Madibé, âgé de 29 ans, a été interpellé ce lundi à Bondy en Seine-Saint-Denis.
00:03:23Le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaïo a annoncé sur X qu'il avait été condamné puis incarcéré.
00:03:29Le 13 janvier, il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:03:32Une OQTF a été délivrée par la préfecture du 93.
00:03:36A la fin de la garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate.
00:03:40Il a été condamné à 8 mois de prison ferme et écroué.
00:03:43Suivi par plus de 830 000 personnes sur le réseau social TikTok, l'homme se serait vanté dans une vidéo de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français.
00:03:52Selon des sources policières, dans cette même vidéo, il ferait référence en arabe au terrorisme qui devrait revenir ou encore à la pose d'une bombe à la défense.
00:04:00D'effets graves, largement condamnés par la justice française, le ministre de l'Intérieur a assuré qu'il serait intransigeant dans le traitement de ces affaires et qu'il ne laisserait rien passer.
00:04:10Les deux plus importantes armuries du sud-est de la France ont été cambriolées.
00:04:14En moins d'un mois, une centaine d'armes ont été volées.
00:04:18Sur place, c'est l'inquiétude.
00:04:21Les malfaiteurs étaient lourdement équipés et bien préparés.
00:04:24Le 10 décembre dernier, un commando s'est introduit dans cette armurie à Aiguille.
00:04:29En moins d'une heure, les individus ont franchi les grilles et les multiples saises de sécurité.
00:04:35Ils sont repartis avec plusieurs dizaines d'armes.
00:04:38Dans la nuit du 10 décembre, entre 2 et 3 heures du matin, une équipe effectivement lourdement équipée a réussi, malgré tous nos systèmes de sécurité, à rentrer dans les locaux.
00:04:46Prendre des armes qui sont numérotées, suivies.
00:04:49Et en plus, la plupart de ceux qu'ils ont pris n'ont ni chargeur ni culasse pour la plupart d'entre elles.
00:04:55C'est presque inutilisable.
00:04:56Donc on ne s'attendait pas à ça.
00:04:59L'enquête progresse vite.
00:05:01Des suspects ont été interpellés.
00:05:03Plusieurs armes volées ont déjà été récupérées lors d'opérations policières en région parisienne.
00:05:09En France, les autorités estiment que 10 millions d'armes illégales circulent sur le territoire.
00:05:16Les Français veulent plus de bleus.
00:05:18Autrement dit, plus de policiers en uniforme, plus de gendarmes en uniforme dans les rues, y compris dans les petites villes et les villages.
00:05:24Le message a été bien reçu par la maire d'Oriole, une commune de 13 000 habitants dans les Bouches-du-Rhône,
00:05:30avec des gendarmes qui désormais vont assurer des permanences une fois par semaine.
00:05:34C'est une nouveauté qui ravit et rassure les habitants d'Oriole.
00:05:39Tous les mercredis, des gendarmes vont assurer une permanence dans les locaux de la police municipale.
00:05:44Ah ben oui, ça fait du bien quand même pour la population parce qu'ils se sentent plus rassurés.
00:05:51Ça montre quand même un peu d'autorité dans le village.
00:05:54Au moins, on aura un peu plus de sécurité, et on sera plus tranquille et confiant.
00:06:03Parce qu'on a, comme toutes les personnes d'un certain âge, on a peur parce que maintenant, on n'est plus à l'abri de quoi que ce soit.
00:06:13La maire de la commune a œuvré pour la création de cette permanence.
00:06:17La sécurité de ses administrés, c'est sa priorité.
00:06:21En plus, on voit du bleu et à Oriole, nous aimons le bleu.
00:06:26Nous aimons nos gendarmes, nous aimons notre police municipale et l'objectif, c'est zéro tolérance.
00:06:31Zéro tolérance pour les incivilités, zéro tolérance pour l'insécurité, pour la petite délinquance.
00:06:37Hier, nous avons vécu en direct dans Morandini Live l'hommage religieux rendu à Jean-Marie Le Pen.
00:06:43Un hommage en présence de son épouse, Jeannie Le Pen, et de ses trois filles, Marine, Yann et Marie-Caroline.
00:06:49Des centaines de personnes avaient également fait le déplacement, vous les voyez, pour ce moment qui s'est tenu dans le respect et la dignité.
00:06:55Sa petite-fille, Marion Maréchal, était également présente et elle a diffusé sur X un extrait de son hommage à l'église, à son grand-père.
00:07:05Tu vois tous ces médiocres et ces infâmes danser sur ta tombe et tu t'en amuses, c'est certain.
00:07:10Je sais que de là où tu leur réponds tel Cyrano de Bergerac, dans une ultime bravade,
00:07:15oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose, arraché, il y a malgré vous quelque chose que j'emporte.
00:07:21Et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu, mon salut ballera largement le seuil bleu.
00:07:26Quelque chose que sans un pli, sans une tâche, j'emporte malgré vous et c'est mon panache.
00:07:33Cher Jean-Marie, pour ton dernier voyage, bon vent et bonne mer.
00:07:39De son côté, Jordan Bardel a été hier son invité de Christine Kelly sur CNews et il a estimé que l'on ne pouvait pas résumer le parcours de Jean-Marie Le Pen à des propos condamnables et condamnés par la justice.
00:07:50Jean-Marie Le Pen avait 96 ans, il a fait de la politique pendant des décennies entières.
00:07:55On ne peut pas résumer Jean-Marie Le Pen à des propos condamnables, condamnés par la justice
00:08:01et précisément qui ont amené à une rupture politique à un moment donné entre Marine Le Pen, nouvelle présidente du Front National en 2015 et Jean-Marie Le Pen.
00:08:11Je n'aime pas qu'on réduise des personnes ou des personnalités à quelque polémique, à quelque controverse.
00:08:19Je l'ai dit, je me suis exprimé sur ses propos.
00:08:21Marine Le Pen elle-même s'est inscrite aussi en rupture avec des propos qu'a pu tenir Jean-Marie Le Pen qui ont été condamnés par la justice.
00:08:28Mais à partir du moment où la personne n'est plus là, on respecte la personne.
00:08:35Et je pense que pour Marine, dans ce chagrin et dans cette peine immense qui la touche, c'est son père.
00:08:43Ce n'est plus le fondateur du Front National, ce n'est plus le président du Front National.
00:08:47Et encore une fois, si j'ai souhaité être à ses côtés, c'est d'abord et avant tout pour l'affection, l'amitié et l'amour amical que j'ai pour Marine Le Pen.
00:08:56Et puis pour terminer ce zapping, je voulais vous montrer cette image assez incroyable aux Etats-Unis,
00:09:00où hier la conférence de presse d'Anthony Blinken, secrétaire d'Etat américain, a tourné au chaos
00:09:05quand un journaliste l'a violemment interpellé, lui reprochant sa position en faveur d'Israël.
00:09:10Ce journaliste s'appelle Sam Husseini, il est connu pour ses positions pro-palestinienne
00:09:14et il a dû être sorti de la conférence de presse par la force, regardez.
00:09:19Deux ou trois personnes. Vous pontifiez à propos d'une presse libre, vous pontifiez à propos d'une presse libre.
00:09:27Vous me tuez, vous me tuez, vous me tuez.
00:09:31J'ai demandé des questions après avoir été dit par Matt Miller qu'il ne répondrait pas à mes questions jusqu'à ce que je demande des questions.
00:09:38Ce n'était pas le point de la déclaration du 31 mai pour bloquer les ordres de l'ICJ, il a bloqué les ordres de l'ICJ.
00:09:49Respectez le processus, respectez le processus, tout le monde de Amnesty International à l'ICJ
00:10:01est en train de dire qu'ils sont en train de faire un genocide et une extermination et vous me dites de respecter le processus.
00:10:06Criminels, pourquoi êtes-vous dans la haine ?
00:10:10Scène totalement incroyable en pleine conférence de presse, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:10:15Avec Missor Audience et LS Kevin, va-t-en aussi.
00:10:18Hier soir en Axess, Nagui a regagné du terrain en étant très en forme avec N'oubliez pas les paroles sur France 2.
00:10:26L'animateur a rassemblé 3 100 000 téléspectateurs.
00:10:30Le feuilleton de TF1 demain nous appartient et 2e et loin derrière sous les 2,5 millions suivis du 19-20 de France 3.
00:10:36Petit coup de chou pour la meilleure boulangerie de France sur M6 qui a failli être battue par ses davous sur France 5 à 1,3 million.
00:10:42À 20h l'été, les téléspectateurs ont une nouvelle fois boudé les journaux qui sont dans leur moyenne basse.
00:10:49Sur TF1, l'édition de Gilles Boulot reste sous la barre des 5 millions à 4,9 millions,
00:10:54devançant malgré tout d'un million de téléspectateurs, celui d'Anne-Sophie Lapix sur France 2.
00:11:00À 21h, c'est Cyril Hanouna qui est arrivé en tête et en étant 13 en forme à plus de 2 millions d'eux.
00:11:06Sur TMC, quotidien est 2e, Yann Barthez a tout juste dépassé la barre des 2 millions.
00:11:13En prime time, c'est TF1 qui est arrivé en tête avec sa série Panda incarnée notamment par Julien Doré
00:11:19qui a rassemblé en moyenne 3 400 000 téléspectateurs.
00:11:22France 3 est 2e en réalisant un score correct de 2,7 millions avec la fiction Mémoire de sang.
00:11:28Sur France 2, le magazine Envoyé spécial est sous les 2 millions.
00:11:31Déception pour M6. Pour son retour, Pékin Express a eu du mal à s'imposer.
00:11:36Le lancement de la 20e saison du jeu d'aventure qui a retrouvé sa case historique du jeudi soir n'est qu'à 1,7 million.
00:11:42Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:44Je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:47Maître Muriel Wackning-Melki, bonjour.
00:11:49Merci d'être avec nous, avocate et présidente de l'organisation juive européenne.
00:11:52Nadi Saidi, bonjour.
00:11:54Merci également d'être là.
00:11:55Conseil en communication d'influence, Jean-Christophe Gagnin, bonjour.
00:11:58Politologue et puis Valentin Larbonnet, bonjour.
00:12:00Maire adjoint PS à Colombe.
00:12:02On parlera de politique avec vous dans un instant.
00:12:04Je voulais commencer cette émission en vous parlant du pass culture.
00:12:08Et pourquoi du pass culture ?
00:12:09Eh bien parce qu'il y a une polémique autour de ce pass culture concernant plusieurs spectacles qui sont écartés du pass culture.
00:12:15Il y a le spectacle Bernadette de Lourdes par exemple qui est écarté.
00:12:18Il y a également le Puy du Fou qu'on n'a pas le droit d'aller voir avec ce pass culture.
00:12:22Le rappel des faits.
00:12:24En commission des affaires culturelles, la députée du Val d'Oise Anne Sicard a profité de l'audition du président de la société du pass culture pour dénoncer l'absence du Puy du Fou dans son offre.
00:12:34C'est l'illustration d'un véritable scandale.
00:12:36Celui d'une mise au banc d'un complexe d'art vivant exemplaire comme le Puy du Fou.
00:12:40Oui, tenez-vous bien chers collègues, le Puy du Fou, pourtant sacré meilleur spectacle au monde, a été écarté du pass culture alors qu'il avait déposé une demande au titre du spectacle vivant.
00:12:51En réponse, Sébastien Cavallier a expliqué que le Puy du Fou n'était pas considéré comme un spectacle vivant.
00:12:56Effectivement, le Puy du Fou n'est pas sur le pass culture parce que c'est considéré comme étant un parc d'attractions.
00:13:01Et les parcs d'attractions ne sont pas éligibles au pass culture parce que ça pourrait poser la question des effets de bord avec le parc Disney, etc.
00:13:10Une justification qui n'a pas suffi à convaincre la députée.
00:13:14Mais le Puy du Fou, ça n'est pas un parc d'attractions.
00:13:16Vous ne pouvez pas comparer le Puy du Fou avec le Euro Disney.
00:13:18Il n'y a pas de manège au Puy du Fou.
00:13:20C'est un parc qui repose sur le spectacle vivant.
00:13:24Il a même eu des prix sur les meilleurs spectacles au monde.
00:13:28Je prends bonne note et on en reparlera avec le ministère.
00:13:31Le montant du pass culture pour les finances publiques est passé de 93 millions d'euros en 2021 à 244 millions d'euros en 2024.
00:13:39Dans un rapport publié le mois dernier, la Cour des comptes avait appelé à maîtriser les dépenses et à recalibrer le dispositif.
00:13:46C'est vrai que ce pass culture fait polémique.
00:13:48Ce n'est pas la première fois qu'il y avait une polémique autour du spectacle Bernadette de Lourdes.
00:13:52Vous en souvenez sûrement qu'il avait été écarté.
00:13:55Avant qu'on parle de tout ça, je voudrais vous montrer les chiffres du pass culture.
00:14:00C'est intéressant aussi.
00:14:02Le pass culture, le budget annuel, c'est 267 millions d'euros.
00:14:07Il y a 166 employés qui bossent au pass culture.
00:14:10Le loyer des locaux, parce qu'ils se sont installés près des Champs Elysées, c'est quand même mieux.
00:14:14Parce qu'autrement, on ne va pas aller dans des quartiers où il y a besoin de culture.
00:14:17Ils se sont installés près des Champs Elysées.
00:14:191,2 million d'euros par an de loyer.
00:14:23Les frais de déplacement, 168 000 euros.
00:14:26Restaurant en frais, 59 000 euros.
00:14:29Voilà ce que ça nous coûte.
00:14:30Des fois, on se demande où va l'argent.
00:14:32Là, on a peut-être la réponse.
00:14:33On est en direct avec Roberto Surleo, qui est le producteur du spectacle Bernadette de Lourdes,
00:14:38qui avait été exclu de ce pass culture.
00:14:40Bonjour Roberto.
00:14:41Merci d'être en direct avec nous.
00:14:43Vous êtes en Italie en plus, parce que ce soir, c'est la première de votre spectacle, c'est ça ?
00:14:48C'était hier soir, une première extraordinaire à Rome, à quelques mètres du Vatican.
00:14:56Nous y sommes avec cette œuvre incroyable qui part à la conquête du monde.
00:15:02Et d'ailleurs, j'en profite pour vous dire que ce sujet du pass culture,
00:15:08qui me fait dresser les poils, c'est quelque chose qui m'exaspère,
00:15:12j'ai eu de nouveau affaire à ce sujet-là en Italie, à Rome,
00:15:16puisqu'il y a des collèges et des lycées français,
00:15:19qui dépendent du ministère de l'Éducation française,
00:15:23qui voulaient donc profiter du pass culture et de l'offre à Dage.
00:15:28Et j'ai arrêté tout de suite la personne en disant que ça ne fonctionnera pas,
00:15:30puisqu'il y a 15 000 jeunes français qui n'ont pas pu voir le spectacle
00:15:33à cause de ce refus en France, il y a quelques mois.
00:15:37On s'était parlé de ça, je crois que c'était en novembre dernier, dans ces eaux-là, Roberto.
00:15:41Rien n'a bougé depuis, c'est-à-dire que c'est tout ?
00:15:43Vous êtes toujours exclu du pass culture ?
00:15:46Ah non, mais c'est un scandale, parce qu'en fait, nous on s'est exprimé sur les réseaux sociaux,
00:15:50mais vraiment, nous on est pour le pass culture.
00:15:52En Italie, il existe, c'est quelque chose de remarquable, ça fonctionne,
00:15:55c'était une bonne décision du président Macron,
00:15:57mais c'est l'affectation, comment on décide d'accorder ce droit.
00:16:02Alors nous, c'est l'offre à Dage, c'est permettre à plein de jeunes
00:16:05de venir voir un spectacle vivant, et en fait, on a fait un recours,
00:16:09mais pas de réponse, silence radio.
00:16:11Et d'ailleurs, j'ai une personne de l'académie de Versailles,
00:16:15qui travaille à l'académie de Versailles, qui m'a écrit,
00:16:17donc je ne donnerai pas son nom, mais qui m'a dit,
00:16:19vous n'aurez jamais de réponse.
00:16:21En fait, la réalité, ce qu'il y a derrière, c'est que vous avez des personnes
00:16:25qui vont décider, quand vous faites une demande, c'est très simple,
00:16:29vous allez sur Internet, vous demandez à être éligible,
00:16:33et vous ne pouvez pas mettre de vidéos, de choses comme ça.
00:16:36Donc nous, on pensait qu'une personne allait se renseigner sur l'œuvre,
00:16:40surtout que nous, on a eu des articles incroyables,
00:16:42ça va du monde, quelle que soit la presse, la presse catho,
00:16:45mais aussi la grande presse, une presse qui était plutôt loin de l'église,
00:16:49on ne fait pas un spectacle catholique pour les catholiques,
00:16:51c'est vraiment une histoire française.
00:16:53Et en fait, pas du tout.
00:16:55C'est-à-dire qu'un, si on ne les avait pas sollicités pour avoir un retour,
00:16:58on n'aurait pas eu cette fameuse lettre, et là, on a reçu en retour ce courrier
00:17:02en disant que ça posait problème quand elle allait exciter.
00:17:04C'est-à-dire que 15 000 jeunes qui ne peuvent pas aller au spectacle,
00:17:08ça ne dérange personne.
00:17:10Et l'offre, vous allez sur le site, l'offre Adage,
00:17:14vous permet d'acheter 15 000 bibles, 15 000 corans,
00:17:17d'aller visiter n'importe quel lieu, le Louvre, la grande mosquée de Paris,
00:17:21tout ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas aller voir Bernard Delors.
00:17:24Alors, quand j'ai appris qu'il y avait la même chose pour d'autres spectacles,
00:17:27et a priori, ce qui gêne, c'est que ce soit apparenté au monde catholique et chrétien,
00:17:33là, il y a un vrai souci.
00:17:35On ne peut pas avoir une personne qui, dans son bureau,
00:17:38peut avoir un droit de vie ou de mort sur un accès à la culture.
00:17:42C'est juste Zola qui a écrit le bouquin Lourdes à l'époque,
00:17:46qui était un pamphlet, mais le moindre personnage dans son bureau
00:17:50qu'il ne connaissait pas à l'époque, Emile Zola,
00:17:53aurait décidé que les gens ne puissent pas financer leur bouquin
00:17:58avec le pass culture, ça aurait choqué tout le monde.
00:18:02Et aujourd'hui, ça ne choque personne.
00:18:04Roberto, où je pense que vous êtes optimiste, c'est quand vous dites
00:18:06que ça ne peut pas être une personne qui, dans son bureau...
00:18:08Je pense que ce n'est pas une personne.
00:18:09Moi, je pense que c'est une véritable politique.
00:18:11C'est-à-dire que ce n'est pas une personne.
00:18:13Je pense que c'est au niveau du pass culture, parce qu'autrement,
00:18:15les choses auraient bougé.
00:18:16Vous, on vous a entendu, vous êtes venu sur CNews nous expliquer.
00:18:20Il y a eu des articles sur le problème que ça représentait.
00:18:23Là, aujourd'hui, ça recommence avec le puits du fou.
00:18:26Donc, je pense que c'est une véritable stratégie,
00:18:28c'est un choix vraiment d'écarter tout ce qui peut être en rapport
00:18:32avec la religion catholique d'une façon ou d'une autre.
00:18:35Alors, Jean-Marc, au début, je ne voulais pas croire à ça.
00:18:38C'est parce qu'en fait, c'était impossible pour moi qu'en France,
00:18:41on puisse se dire non.
00:18:44Tout ce qui est un peu connoté, une histoire française,
00:18:48mais plutôt une histoire de...
00:18:50Cette gamine, elle est devenue après une sainte de l'Église catholique.
00:18:52Même si nous, on raconte que l'histoire de la fille,
00:18:54je ne voulais pas y croire.
00:18:56Quand cet été, j'ai su que le pass culture était éligible pour la fête de l'Huma,
00:19:02là, je me suis dit qu'il y a un truc qui tourne plus rond.
00:19:04C'est-à-dire qu'un gamin, c'est ce que je vous avais raconté à l'époque,
00:19:07regardez, là, je commence à m'énerver parce que ça me rend dingue.
00:19:10Un gamin de 15 ans qui a voulu voir Chakaplunk
00:19:12ou un DJ électro à la fête de l'Huma,
00:19:15qui va traverser les stands de l'Huma,
00:19:17qui était occupé par Eléphi cette année.
00:19:19Donc lui, en revanche, il peut y aller payé par son pass culture.
00:19:23Je me suis dit, il y a un souci.
00:19:24Il y a un truc qui ne va pas.
00:19:25Il faut tout changer.
00:19:26J'ai vu des gens se prononcer contre le pass culture.
00:19:30Non, il faut permettre d'accéder à la culture.
00:19:33Mais en fait, quand j'ai appris que 1,6% seulement des sommes du pass culture
00:19:38allaient au spectacle vivant,
00:19:39mais là, je dis stop.
00:19:41Ce n'est pas possible.
00:19:42Et le Puy du Fou, vous savez que pour nous dans le spectacle,
00:19:45créateurs de spectacles,
00:19:46le Puy du Fou, pour nous, c'est une référence.
00:19:48Ce n'est pas un parc d'attractions.
00:19:49C'est des ateliers de couture.
00:19:51On fabrique des décors.
00:19:53Il y a des comédiens qui sont formés,
00:19:55qu'on retrouve après sur nos spectacles.
00:19:57Le Puy du Fou, c'est une fierté mondiale.
00:20:00Estimé que c'est un parc d'attractions,
00:20:02on marche sur la tête.
00:20:03De toute façon, il y a une grosse dérive.
00:20:05Il faut changer tout ça, tout en gardant un dispositif
00:20:08qui permet aux jeunes d'avoir un accès à la culture.
00:20:12Vous savez, la culture, c'est comme se nourrir.
00:20:15On a besoin de se nourrir de choses qui sont belles.
00:20:18On a besoin de ça.
00:20:19Ça peut impacter la vie d'un gamin.
00:20:21Mais on ne peut pas.
00:20:22C'est peut-être raison.
00:20:23Maintenant, je doute.
00:20:24Une commission ne peut pas dire non.
00:20:26Tout ce qui est typé un peu catholique et chrétien...
00:20:28De toute façon, je suis en Italie pour Bernadette Delourde.
00:20:31Je peux vous dire que ça me donne envie.
00:20:33Je me dis par moments que je vais m'installer ici
00:20:35parce qu'il n'y a pas toutes ces bêtises
00:20:36que l'on peut entendre, ces dérives.
00:20:38Il faut qu'on vive avec notre histoire.
00:20:40Il faut la mettre en valeur.
00:20:41Ce sont nos racines.
00:20:43Moi, je ne suis pas à droite.
00:20:45Par exemple, j'étais plutôt à gauche.
00:20:47Mais là, je commence comme tous les Français
00:20:50à avoir marre qu'on nous tape dessus tout le temps.
00:20:52Donc, racontons nos belles histoires.
00:20:54Souvenons-nous d'où on vient.
00:20:56Permettons à tous les jeunes...
00:20:58Parce que la réalité, c'est que Bernadette Delourde, à Paris,
00:21:01la première séance, c'était pour 4200 jeunes
00:21:04qui étaient dans des écoles catholiques,
00:21:06mais dans les quartiers et les villes difficiles
00:21:09de la région Île-de-France.
00:21:11Donc, comme dans les écoles catholiques,
00:21:13il y a aussi, c'est souvent...
00:21:15D'ailleurs, on veut souvent se taper les écoles catho,
00:21:18mais la réalité des écoles catho,
00:21:20c'est qu'elles accueillent tous les gamins
00:21:22de toutes les religions.
00:21:23Et moi, je me souviendrai toujours de cette première
00:21:25représentation au Dôme de Paris,
00:21:27avec ces jeunes qui étaient sans doute d'une religion,
00:21:29qui ont adoré cette histoire.
00:21:31Parce qu'on vient de là.
00:21:34C'est-à-dire que c'était une histoire du XIXe siècle
00:21:36en ce qui nous concerne.
00:21:37Le Puy-du-Fou, c'est une célébration
00:21:39de nos racines, de ce que l'on est.
00:21:41Si on sait d'où on vient,
00:21:42pour un jeune, c'est tellement important,
00:21:44on peut décider d'où on va aller.
00:21:47Mais si on ne sait pas d'où on vient,
00:21:49comment voulez-vous construire l'avenir sans ça ?
00:21:51Donc, il faut que le passe culture...
00:21:53Je pourrais parler deux heures,
00:21:54vous devez m'arrêter parce que je tourne en boucle.
00:21:56J'allais le faire, Roberto.
00:21:59C'est intéressant parce que c'est aussi
00:22:01une partie de notre histoire.
00:22:02Et puis, c'est des valeurs également
00:22:04qui sont véhiculées.
00:22:05C'est là où c'est intéressant.
00:22:06On passe notre temps sur ces plateaux
00:22:07à dire qu'on a perdu les valeurs.
00:22:08On a perdu tous les points de repère aujourd'hui.
00:22:10Et c'est pour ça qu'il y a cette violence.
00:22:12C'est pour ça qu'il y a ce manque de respect.
00:22:14Et que ce soit le Puy-du-Fou,
00:22:15ou un spectacle comme celui-là,
00:22:16c'est des valeurs.
00:22:17C'est nos racines.
00:22:18Et on le sait bien,
00:22:19si on n'a pas de racines,
00:22:20on tombe.
00:22:21Et je crois qu'on est parfois,
00:22:22hélas, en train de tomber.
00:22:23Je pense que, pour terminer,
00:22:25interdisons le passe culture aussi.
00:22:28Pour le Louvre,
00:22:29les deux tiers des œuvres du Louvre
00:22:31sont d'origine judéo-chrétienne.
00:22:35On interdit le Louvre.
00:22:36Allez-y, on va pleurer au Louvre.
00:22:38Merci, Roberto.
00:22:39Merci beaucoup.
00:22:40Bonne journée.
00:22:41Bon courage avec votre spectacle.
00:22:42Et puis revenez en France.
00:22:43Restez pas en Italie quand même.
00:22:44Je vais vous faire agir dans un instant.
00:22:45On va faire le CNews Info.
00:22:46Je vais vous faire agir dans un instant.
00:22:47On écoutera Nicolas Dupont-Aignan,
00:22:48en ce matin,
00:22:49qui était en colère contre cette affaire.
00:22:50Il a dit, allez, supprimons le passe culture.
00:22:51Ça suffit.
00:22:52On dépense trop d'argent.
00:22:53Ça ne sert à rien.
00:22:54Supprimons ça.
00:22:55Tout de suite, le CNews Info.
00:22:56Sommeil à l'abidi.
00:23:00Ça se précise.
00:23:01Première libération d'otages attendus pour dimanche.
00:23:04Annonce du gouvernement israélien
00:23:06sous réserve du feu vert
00:23:07de son cabinet de sécurité,
00:23:09qui doit encore valider
00:23:10l'accord de cesser le feu
00:23:11négocié par le Qatar et les Etats-Unis.
00:23:14Emmanuel Macron au Liban depuis ce matin.
00:23:16Une visite éclaire de 12 heures
00:23:18durant laquelle il doit rencontrer
00:23:20le nouveau président libanais,
00:23:21Joseph Ayoun,
00:23:22et le premier ministre désigné, Nawaf Salam.
00:23:24Et vous le voyez sur ces images,
00:23:26le chef de l'État en a profité
00:23:27pour déambuler dans les rues de Beyrouth
00:23:29pour aller à la rencontre de la population.
00:23:32Et puis, David Lynch,
00:23:33le réalisateur d'Elephant Man,
00:23:35Mulholland Drive
00:23:36ou encore de la série Twin Peaks,
00:23:38est décédé hier à l'âge de 78 ans.
00:23:40Le cinéaste américain avait reçu
00:23:42la Palme d'Or au Festival de Cannes
00:23:44en 1990 pour C'est l'heure et loula.
00:23:4911h03 sur CNews,
00:23:50merci d'être avec nous.
00:23:51On est en train de parler du pass culture,
00:23:53du rôle du pass culture.
00:23:54Je voudrais qu'on écoute
00:23:55Nicolas Dupont-Aignan
00:23:56qui était ce matin sur CNews
00:23:57et qui lui dit,
00:23:58dans cette affaire de pass culture,
00:23:59il dit il faut supprimer ce pass culture,
00:24:01ça fera des économies,
00:24:02on cherche de l'argent.
00:24:03Le budget c'est 267 millions,
00:24:05on économisera ça, regardez.
00:24:08Mais moi le pass culture je supprime.
00:24:09On va faire beaucoup d'économies.
00:24:11Voilà.
00:24:12Parce qu'il y a quantité de choses à supprimer,
00:24:13parce que le pays est en faillite
00:24:15et que nos taux d'intérêt sont très élevés
00:24:17et que demain matin on peut finir en faillite.
00:24:20Donc à un moment,
00:24:22j'aimerais que les hommes politiques
00:24:24arrêtent d'acheter les Français.
00:24:26Parce que ce pass culture c'était quoi ?
00:24:28C'était faire un cadeau.
00:24:30Mais les Français ils n'en peuvent plus
00:24:32de cette classe politique,
00:24:33ils n'en peuvent plus de tout cela.
00:24:34Ils veulent quelqu'un
00:24:35qui reprenne en main le pays.
00:24:36Et ils sont prêts à entendre
00:24:39des choses raisonnables,
00:24:40tout simplement on arrête les susucres.
00:24:43On n'infantilise pas le peuple français.
00:24:46Le peuple français il est adulte
00:24:48et il doit se prendre en main.
00:24:49Maître Muriel Waking,
00:24:50je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:24:51Moi je pense que c'est bien le pass culture
00:24:52parce que c'est quand même de l'argent,
00:24:53c'est une ouverture.
00:24:54Juste il faut le gérer autrement.
00:24:56Il faut le gérer autrement.
00:24:57Moi j'ai le souvenir,
00:24:58quand j'étais plus jeune,
00:24:59d'avoir eu des passes sport.
00:25:01On avait pour les étés,
00:25:02juillet et août,
00:25:03des carnets de tickets
00:25:04pour aller tester des sports
00:25:05et on passait tout notre été
00:25:06avec ces passes-là.
00:25:07Et c'était financé par la Ville à l'époque
00:25:09et ça marchait très bien.
00:25:10Donc il y a des systèmes
00:25:12qu'on peut envisager,
00:25:13qu'on peut mettre en place
00:25:14qui sont sans doute moins coûteux.
00:25:15Vous avez évoqué les frais de fonctionnement.
00:25:17Je le rappelle quand même.
00:25:19C'est 1,2 millions par an de loyers
00:25:21parce qu'ils se sont installés
00:25:22près des Champs-Elysées.
00:25:23Non mais excusez-moi,
00:25:24on est chez les dingues
00:25:25et on nous dit faites des économies.
00:25:26Je crois que c'est par là
00:25:27qu'il faut commencer en fait.
00:25:28Il faudrait commencer par là.
00:25:30Sinon l'idée de permettre aux jeunes
00:25:32d'avoir accès à certaines formes de culture,
00:25:34que ce soit des spectacles vivants,
00:25:36que ce soit des mangas,
00:25:37on en parlait à la pause,
00:25:38ou que ce soit une autre forme de culture,
00:25:41c'est très bien.
00:25:42Mais ne mettons pas de politique là-dedans.
00:25:43Ne mettons pas de politique ou de religion.
00:25:45Et puis il faut savoir encore une fois
00:25:47si on veut ramener de la valeur,
00:25:48si on veut ramener des échelles de valeur
00:25:51à notre jeunesse,
00:25:52ça passe aussi par ce type de mesures.
00:25:53Mais il faut les appliquer de manière cohérente.
00:25:55Vous savez ce qui est dingue,
00:25:56c'est que la culture normalement
00:25:57c'est fait pour ouvrir l'esprit.
00:25:58On s'est tous ouverts,
00:25:59on a tous été jeunes
00:26:00et on s'est tous ouverts
00:26:01avec des livres,
00:26:02avec des spectacles,
00:26:03avec le cinéma.
00:26:04Et là, on a des gens
00:26:05qui dirigent ce pass culture
00:26:06et qui sont fermés.
00:26:07Et qui, en fait,
00:26:08renferment les gens sur eux-mêmes
00:26:10et qui politisent tout.
00:26:11Je crois qu'on flèche,
00:26:13vous parliez de passe politique,
00:26:15c'est effectivement un fléchage politique.
00:26:17Mais en fait,
00:26:18pas de toutes les politiques
00:26:19ou pas de toutes les religions,
00:26:20pas de tous les spectacles.
00:26:21Il s'agit de quoi ?
00:26:22En l'occurrence,
00:26:23sur le Puy du Fou,
00:26:24soyons clairs,
00:26:25c'est de Villiers.
00:26:26C'est-à-dire, en gros,
00:26:27c'est la Vendée,
00:26:28soyons très clairs.
00:26:29C'est-à-dire qu'en l'occurrence,
00:26:30c'est un objet assez hybride.
00:26:31En effet, c'est sa réussite,
00:26:32c'est entre le spectacle,
00:26:34la culture,
00:26:35le patrimoine,
00:26:36mais aussi un peu de l'attraction,
00:26:37parce que c'est scénarisé de telle manière
00:26:39que ce soit extrêmement spectaculaire.
00:26:41Donc, c'est quelque chose
00:26:43qui peut passer dans le passe culture complètement.
00:26:45Mais si on ne le veut pas,
00:26:46c'est parce que c'est fléché Philippe de Villiers,
00:26:48entre autres,
00:26:49et c'est fléché la Vendée.
00:26:50Et c'est une manière de raconter l'histoire,
00:26:52une histoire qui ne plaît pas.
00:26:53De la même manière,
00:26:54quand on parle de Bernadette de Lourdes,
00:26:55c'est quoi ?
00:26:56C'est Bernadette et Lourdes.
00:26:57Ce qui veut dire que c'est religion catholique.
00:26:58On ne peut pas aller dans ce sens-là.
00:27:00Donc, ce qui est à la base,
00:27:03c'est que des coûts de consommation
00:27:05et de fonctionnement de ces structures,
00:27:06qui sont toutes les structures de ce type,
00:27:08sont là et dépensent beaucoup d'argent
00:27:10dans le fonctionnement.
00:27:11C'est ce qu'a dit M. Béroud
00:27:12cette semaine à l'Assemblée nationale.
00:27:14Les agences consomment beaucoup en fonctionnement.
00:27:16C'est un peu la dérive, d'ailleurs,
00:27:17du service public aujourd'hui.
00:27:18Ce qui est contesté,
00:27:19ce n'est pas le service public ou l'action publique,
00:27:20c'est la manière dont fonctionne
00:27:22de plus en plus grassement, si vous voulez.
00:27:24Ça, ce n'est pas acceptable.
00:27:25Mais après, il y a l'objet politique.
00:27:26Parce que vous avez raison de dire
00:27:27qu'il ne faut pas l'arrêter.
00:27:28C'est une belle initiative.
00:27:30C'est quelque chose qui permet
00:27:31pour certaines personnes
00:27:32qui ne peuvent pas s'acheter de livres,
00:27:33qui ne peuvent pas aller au spectacle.
00:27:34Et ça, c'est un plus, vous l'avez dit,
00:27:36se confronter, aller au contact.
00:27:38Mais c'est de l'altérité.
00:27:39Ce n'est pas forcément ce à quoi on ressemble.
00:27:41C'est des choses qu'on peut découvrir.
00:27:42Donc, il faut ouvrir au maximum
00:27:43et arrêter avec ces commissaires politiques.
00:27:46Il faut appeler ça.
00:27:47Ce sont des commissaires politiques
00:27:48qui ont l'air très gentils aux fonctionnaires,
00:27:50la plupart du temps,
00:27:51qui sont posés là,
00:27:52non pas forcément pour de la compétence,
00:27:53mais parce qu'on a choisi de les poser là.
00:27:54Ils occupent l'espace,
00:27:55mais ils ne l'occupent pas de manière statique.
00:27:57Donc, Madame le ministre de la Culture,
00:27:59en l'occurrence,
00:28:00Madame Rachida Dati,
00:28:01devrait très vite remettre les mains
00:28:03dans ce cambouis politique.
00:28:04C'est ce qu'elle va faire, visiblement.
00:28:05Parce que là, c'est inadmissible.
00:28:07C'est tout à fait inadmissible
00:28:08parce que c'est fléché.
00:28:09Et là, en l'occurrence, c'est quoi ?
00:28:10C'est de l'anti-de Villiers.
00:28:11Mais, Manichaï,
00:28:12comment vous expliquez
00:28:13que, par exemple,
00:28:14on peut se servir du pass culture
00:28:15pour aller à la fête de l'Huma ?
00:28:16Dans la série politique,
00:28:18quand même, il n'y a pas mieux.
00:28:19Excusez-moi.
00:28:20On peut aller à la fête de l'Huma,
00:28:21mais on ne peut pas aller voir
00:28:22Bernadette de Lourdes
00:28:23et on ne peut pas aller voir
00:28:24un spectacle au Puy-du-Fou.
00:28:26C'est eux qui sont tombés
00:28:28dans le Puy-du-Fou, là.
00:28:29Excusez-moi.
00:28:30Complètement.
00:28:31C'est complètement aberrant.
00:28:32Mais ça confirme
00:28:33ce qui vient d'être dit ici.
00:28:34C'est qu'il y a une part
00:28:35d'idéologie profonde dans ça.
00:28:36Pourquoi est-ce que les gamins,
00:28:37on peut les laisser aller
00:28:38à la fête de l'Huma
00:28:39où, c'est vrai,
00:28:40il y a des concerts,
00:28:41il y a des échanges,
00:28:42mais c'est aussi un lieu de politique.
00:28:43De toute façon,
00:28:44pour aller au concert,
00:28:45vous passez au milieu
00:28:46des stands LFP
00:28:47et du Parti communiste.
00:28:48C'est l'objectif.
00:28:49Et donc, c'est aussi
00:28:50un lieu de propagande.
00:28:51C'est tout simplement scandaleux.
00:28:52C'est ce qui a été dit ici.
00:28:53On ne peut pas avoir le discours
00:28:54en se disant
00:28:55que la culture,
00:28:56il faut ouvrir,
00:28:57il faut ouvrir aux gamins
00:28:58qui n'ont pas d'accès à la culture
00:28:59et c'est en ça
00:29:00que le passe-culture
00:29:01est hyper intéressant.
00:29:02Il y a plein de gamins
00:29:03qui n'iront jamais au musée,
00:29:04que leurs parents
00:29:05ne les amèneront jamais.
00:29:06Ils n'iront jamais voir
00:29:07un spectacle le plus grand.
00:29:08Et qui n'ont pas l'argent.
00:29:09Ce n'est pas simplement les parents.
00:29:11Je trouve ça formidable,
00:29:12le passe-culture.
00:29:13Mais en revanche,
00:29:14je pense qu'il faut
00:29:15qu'à un moment,
00:29:16Rachida Dati,
00:29:17apparemment,
00:29:18elle ne va pas le faire,
00:29:19il faut qu'elle mette vraiment
00:29:20les mains dans le cambouis
00:29:21et qu'elle se dise
00:29:22on arrête tout ça,
00:29:23on regarde comment ça fonctionne,
00:29:24on le flèche autrement,
00:29:25on l'ouvre.
00:29:26Et c'est aussi ce qui se passe
00:29:27avec le spectacle
00:29:28Bernadette Soubirous,
00:29:29c'est qu'aujourd'hui,
00:29:30c'est encore idéologique.
00:29:31Tout ce qui touche au christianisme,
00:29:32c'est scandaleux.
00:29:33On nous amène la laïcité
00:29:34mais pour d'autres choses,
00:29:35la laïcité n'est pas là.
00:29:37Il y a aussi autre chose,
00:29:38en fait,
00:29:39que je perçois,
00:29:40je me demande,
00:29:41en fait,
00:29:42parce que ce sont des spectacles
00:29:43d'excellence,
00:29:44un comme l'autre,
00:29:45ces deux spectacles-là,
00:29:46ce sont des spectacles
00:29:47d'excellence.
00:29:48Il était en Italie,
00:29:49d'ailleurs,
00:29:50il représentait le spectacle
00:29:51et a été lancé hier en Italie
00:29:52de Bernadette.
00:29:53Notre savoir-faire,
00:29:54notre compétence
00:29:55a été reconnue mondialement
00:29:56et finalement,
00:29:57on en prive
00:29:58une partie de la population,
00:29:59une certaine partie
00:30:00de la population
00:30:01et en revanche,
00:30:02effectivement,
00:30:03on lui permet
00:30:04d'avoir accès
00:30:05à la fête de l'Humain
00:30:06qui n'est pas,
00:30:07pour moi,
00:30:08le summum de l'excellence.
00:30:09Alors après,
00:30:10il y a des chanteurs,
00:30:11il y a des artistes,
00:30:12mais vous savez...
00:30:13Mais il y a quelque chose
00:30:14de ce registre-là
00:30:15comme si finalement
00:30:16une certaine partie
00:30:17de notre population
00:30:18n'avait pas le droit
00:30:19d'avoir accès
00:30:20à ce type de spectacle.
00:30:21Il y a aussi cet aspect-là
00:30:22à prendre en considération.
00:30:23Moi, je crois,
00:30:24je crois,
00:30:25je crois que c'est aussi
00:30:26l'une des pistes
00:30:27qu'il faut envisager,
00:30:28finalement,
00:30:29fermer ce type de spectacle
00:30:30à toute une partie
00:30:31qui ne peut pas s'offrir
00:30:32et dont les parents
00:30:33n'iront pas
00:30:34parce que c'est cher.
00:30:35Parce qu'un spectacle
00:30:36qui ne va pas s'offrir
00:30:37chez vous,
00:30:38c'est cher.
00:30:39Et moi, je suis très gêné
00:30:40quand j'entends
00:30:41Roberto Sorleo aussi,
00:30:42tout à l'heure,
00:30:43qui nous dit,
00:30:44alors que c'est un producteur
00:30:45de talent,
00:30:46il a fait énormément
00:30:47de spectacles,
00:30:48il y a des spectacles
00:30:49qui sont là,
00:30:50on se dit,
00:30:51moi j'en ai marre,
00:30:52des fois je me demande
00:30:53si je ne vais pas
00:30:54quitter la France
00:30:55pour aller faire tout ça
00:30:56dans d'autres pays
00:30:57où il n'y a pas
00:30:58ce genre de problème.
00:30:59Mais arrêtons,
00:31:00arrêtons de marcher
00:31:01sur la tête,
00:31:02Valentin Marbonnet.
00:31:03Il y a un problème
00:31:04sur la diversité culturelle
00:31:05et je crois que surtout
00:31:06dans la période
00:31:07que nous vivons
00:31:08collectivement,
00:31:09où la bataille idéologique
00:31:10et culturelle
00:31:11a été perdue
00:31:12et il faut regagner du terrain,
00:31:13il est important
00:31:14de confronter les jeunes
00:31:15pour les émanciper,
00:31:16pour s'aérer l'esprit
00:31:17et pour leur montrer
00:31:18ce qu'est notre pays,
00:31:19les bases sur lesquelles
00:31:20il a été construit.
00:31:21Vous savez,
00:31:22moi je suis allé
00:31:23sur le site officiel
00:31:24du Pass Culture,
00:31:25il y a écrit
00:31:26« Le Pass Culture
00:31:27doit favoriser l'accès
00:31:28à la culture
00:31:29afin de renforcer
00:31:30et diversifier
00:31:31les pratiques culturelles
00:31:32en révélant
00:31:33la richesse culturelle
00:31:34des territoires ».
00:31:35Excusez-moi,
00:31:36si le Puy du Fou
00:31:37ce n'est pas la richesse culturelle
00:31:38des territoires,
00:31:39si Bernadette
00:31:40ce n'est pas la richesse culturelle
00:31:41de notre histoire,
00:31:42je n'y comprends plus rien.
00:31:43Et je crois que ce Pass Culture
00:31:44doit permettre la promotion
00:31:45de l'ensemble des cultures
00:31:46et je crois qu'on doit tout le temps,
00:31:47surtout dans cette période-là,
00:31:48promouvoir l'ensemble
00:31:49de la diversité culturelle,
00:31:50y compris lorsque
00:31:51ça pose débat
00:31:52plutôt que de les exclure
00:31:53et Rachida Dati,
00:31:54j'espère qu'elle va très vite
00:31:55réguler les choses
00:31:58pour permettre
00:32:00un libre accès
00:32:01à toutes et à tous
00:32:02à la culture
00:32:03via le Pass Culture.
00:32:04Tout à l'heure,
00:32:05je passais l'extrait
00:32:06d'un sénateur qui était ce matin
00:32:07sur CNews,
00:32:08Max Brisson,
00:32:09qui disait qu'il allait saisir
00:32:10Rachida Dati cet après-midi
00:32:11justement en lui disant
00:32:12qu'il y a quelque chose
00:32:13qui ne va pas.
00:32:14Un dernier mot là-dessus.
00:32:15C'est essentiel parce que
00:32:16ça a été dit par Roberto,
00:32:17c'est-à-dire qu'on parle
00:32:18d'histoire française.
00:32:19Elles n'ont pas de religion,
00:32:20elles sont françaises.
00:32:21Elles n'ont pas de version
00:32:22de l'histoire,
00:32:23elles sont françaises.
00:32:24Évidemment,
00:32:25il y a une mise en scène
00:32:26et effectivement,
00:32:28pour ensuite être retraitée
00:32:29en Chine
00:32:30pour des histoires de chinoises,
00:32:31en Espagne pour des histoires
00:32:32là aussi espagnoles.
00:32:33Donc, on est dans quelque chose
00:32:34qui est l'excellence française.
00:32:35Vous avez raison de le dire là-dessus,
00:32:36d'appuyer là-dessus
00:32:37parce que dans la confrontation,
00:32:38il y a aussi l'idée
00:32:39qu'on s'émancipe évidemment
00:32:40dans des cultures
00:32:41qui sont différentes
00:32:42de la sienne
00:32:43ou en tout cas
00:32:44qui complètent ce qu'on a
00:32:45comme parcours personnel
00:32:46mais il y a aussi cette idée
00:32:47qu'on va vers le haut,
00:32:48c'est-à-dire que quelque part
00:32:49dans ces spectacles-là,
00:32:50vous avez raison de dire
00:32:51qu'à un moment donné,
00:32:52il y a de l'excellence
00:32:54et de l'excellence
00:32:55c'est aussi une inspiration.
00:32:56Dans le pass culture,
00:32:57il y a l'idée
00:32:58qu'il y a de l'inspiration
00:32:59parce qu'on élargit
00:33:00son spectre culturel,
00:33:01sa capacité à soi
00:33:02et c'est essentiel
00:33:03dans le monde d'aujourd'hui
00:33:04mais aussi d'aller vers quelque chose
00:33:05qui est de l'excellence
00:33:06et donc ça veut dire
00:33:07qu'on peut aussi être aspiré
00:33:08par une version
00:33:09quand on est enfant
00:33:10ou jeune adulte
00:33:11de se dire
00:33:12mais ça aussi,
00:33:13moi je peux pouvoir le faire.
00:33:14Il l'a dit,
00:33:15il s'est dit
00:33:16qu'il n'a pas le droit de le faire.
00:33:17Excusez-moi,
00:33:18ces faux culs,
00:33:19on entendait tout à l'heure
00:33:20quand il compare ça
00:33:21mais c'est d'une mauvaise foi absolue.
00:33:23Je suis désolé de le dire aussi clairement.
00:33:24C'est d'une mauvaise foi absolue
00:33:25de comparer ça au Parc Disney.
00:33:26Le Puy du Fou,
00:33:27c'est notre histoire.
00:33:28Le Parc Disney,
00:33:29c'est Mickey et ses grandes oreilles.
00:33:30Enfin, stop quoi.
00:33:31C'est plus que faux cul,
00:33:32je vous le dis,
00:33:33c'est du commissariat politique.
00:33:34Allez, un dernier moment.
00:33:35Le commissariat politique,
00:33:36ça existe aujourd'hui.
00:33:37Une anecdote,
00:33:38si vous me le permettez.
00:33:39On a été saisi dans une école
00:33:40dans le 93
00:33:41pour un problème
00:33:42et au décours
00:33:43de cet incident
00:33:44qu'on nous a relaté,
00:33:45on visualise
00:33:46le petit film
00:33:47qui a été proposé
00:33:51pour les fêtes de Noël.
00:33:52Et là,
00:33:53on voit un petit film
00:33:54d'animation
00:33:55où le Père Noël
00:33:56est représenté
00:33:57comme un SDF
00:33:58qui va terminer finalement
00:33:59dans une poubelle,
00:34:00dans un caddie,
00:34:01dans une poubelle.
00:34:02C'est le Père Noël
00:34:03et une ordure ça.
00:34:04C'est pas le Père Noël
00:34:05et une ordure,
00:34:06croyez-moi.
00:34:07C'est ce qu'on propose
00:34:08à ses enfants
00:34:09pour le spectacle
00:34:10de fin d'année de Noël.
00:34:11Dans les écoles ?
00:34:12Dans une école.
00:34:13Et là,
00:34:14je me dis,
00:34:15en fait,
00:34:16jamais on aurait eu
00:34:17le même spectacle
00:34:18dans une école
00:34:19du 6ème arrondissement
00:34:20qu'on faisait là.
00:34:21On s'est cru autorisés
00:34:22à offrir ça
00:34:23pour un spectacle de Noël.
00:34:24Ça me fait penser,
00:34:25ça rejoint un petit peu
00:34:26ce qu'on s'est dit.
00:34:27Effectivement.
00:34:28Bon, voilà donc
00:34:29ce qu'on pouvait dire là-dessus.
00:34:30On espère que les choses
00:34:31vont bouger.
00:34:32On va surveiller
00:34:33puisque ce sénateur
00:34:34a annoncé qu'il saisissait
00:34:35cet après-midi
00:34:36Rachid Haddati.
00:34:37Donc on va continuer
00:34:38à suivre ça.
00:34:39Jordan Bardella
00:34:40était hier sur CNews
00:34:41et il a parlé du voile.
00:34:42Il a dit qu'il voulait
00:34:43étendre l'interdiction
00:34:44du voile.
00:34:45Il veut l'étendre
00:34:46à l'université,
00:34:47aux mairies,
00:34:49Moi, je pense que
00:34:50dans tous les bâtiments
00:34:51où il y a une mission
00:34:52de service public,
00:34:53il ne doit pas y avoir
00:34:54de signes religieux
00:34:55ostentatoires.
00:34:56Et l'école,
00:34:57c'est le cas
00:34:58depuis 2004.
00:34:59Je souhaite que le voile
00:35:00soit interdit
00:35:01à l'université
00:35:02et je souhaite
00:35:03qu'il soit interdit
00:35:04dans les mairies
00:35:05et notamment
00:35:06dans les sorties scolaires.
00:35:07Et quand Bruno Retailleau,
00:35:08c'est une conviction
00:35:09personnelle
00:35:10qui manifestement
00:35:11n'est pas populaire
00:35:12au sein de ce gouvernement,
00:35:13dit qu'il faut interdire
00:35:14le voile
00:35:15pour les assistantes
00:35:16dans les sorties scolaires,
00:35:17dans les sorties scolaires,
00:35:18il a entièrement raison.
00:35:19Alors, notre ami socialiste
00:35:20d'Alain Tannarbonnet,
00:35:21vous en pensez quoi ?
00:35:22Jean-Marc,
00:35:23la proposition ne va
00:35:24surprendre personne
00:35:25sur ce plateau.
00:35:26Moi, le sentiment
00:35:27qu'on est encore
00:35:28dans une énième forme
00:35:29de, comment dirais-je,
00:35:30de grand coup de semence
00:35:31de Jordan Bardella,
00:35:32enfin,
00:35:33je ne comprends pas.
00:35:34Vous avez une réponse
00:35:35ou vous êtes contre ?
00:35:36Je suis contre.
00:35:37Il y a la loi de 1905
00:35:38qui est déjà là,
00:35:39qui encadre bien les choses.
00:35:40J'ai le sentiment
00:35:41qu'avec les mesures
00:35:42que Jordan Bardella
00:35:43veut apporter,
00:35:44qu'on veut faire
00:35:45de la législation
00:35:46une arme
00:35:47pour stigmatiser
00:35:48une partie
00:35:49de la population ici,
00:35:50c'est-à-dire
00:35:51la population,
00:35:52enfin,
00:35:53nos compatriotes
00:35:54de confession musulmane.
00:35:55On a des millions
00:35:56de compatriotes
00:35:57sur le territoire
00:35:58qui vivent leur foi
00:35:59tranquillement,
00:36:00qui ne dérangent
00:36:01absolument personne.
00:36:02En quoi
00:36:03revenir
00:36:04et s'attaquer
00:36:05à la laïcité...
00:36:06S'attaquer ?
00:36:07S'attaquer.
00:36:08À la laïcité ?
00:36:09Oui, la loi de 1905
00:36:10permet...
00:36:11Vous trouvez qu'en disant
00:36:12pas de voile,
00:36:13on s'attaque à la laïcité ?
00:36:14Aujourd'hui,
00:36:15l'extrême-droite
00:36:16permet,
00:36:17et renforcée
00:36:18par la loi de 2004,
00:36:19permet...
00:36:20Mais la loi,
00:36:21ça s'adapte ?
00:36:22Ce que je ne comprends pas,
00:36:23c'est que depuis 20 ans,
00:36:24tous les jours,
00:36:25dans toutes les matinales,
00:36:26on nous dit
00:36:27on va revoir la loi,
00:36:28on va revoir la loi.
00:36:29Aujourd'hui,
00:36:30l'extrême-droite,
00:36:31le Rassemblement National
00:36:32possède un groupe
00:36:33de pratiquement 90 députés.
00:36:34Quand Jordan Bardella
00:36:35et les députés
00:36:36vont enfin déposer
00:36:37une proposition de loi
00:36:38et vont légiférer
00:36:39sur le sens...
00:36:40Justement,
00:36:41ce sont des mesures populistes
00:36:42qu'on annonce
00:36:43dans les matinales
00:36:44et je suis diamétralement contre,
00:36:45mais le débat
00:36:46doit avoir lieu au Parlement.
00:36:47Vous vous positionnez
00:36:48en défenseur des musulmans ?
00:36:49Pas en défenseur des musulmans,
00:36:50en défenseur de la laïcité,
00:36:51Jean-Marc.
00:36:52Madi, ça y est,
00:36:53il est musulman.
00:36:54On va attendre...
00:36:55Et encore une fois,
00:36:56si je me permets de le dire
00:36:57pour les gens qui ne suivent pas,
00:36:58c'est parce que c'est vous
00:36:59qui l'avez dit sur ce plateau.
00:37:00Je ne parle jamais
00:37:01des religions des gens,
00:37:02sauf quand eux en parlent.
00:37:03Et ça fait partie aussi
00:37:04de mon identité.
00:37:05Exactement.
00:37:06Donc vraiment aucun souci.
00:37:07Tout à fait.
00:37:08Alors moi,
00:37:09je pense qu'il y a une loi
00:37:11Maintenant,
00:37:12quand on dit qu'il ne faut pas
00:37:13de voile dans le service public,
00:37:14c'est déjà le cas normalement,
00:37:15mais pas pour les usagers,
00:37:16pour ceux qui exercent
00:37:17une mission de service public.
00:37:18Maintenant, en revanche,
00:37:19sur le fait de l'interdire
00:37:20complètement et dans les facs,
00:37:21moi jusqu'ici,
00:37:22j'ai toujours pensé
00:37:23que la fac,
00:37:24c'était un endroit
00:37:25où on se construisait
00:37:26idéologiquement,
00:37:27politiquement,
00:37:28que ce soit
00:37:29sur des idées politiques,
00:37:30que ce soit sur des idées
00:37:31même religieuses.
00:37:32Donc le voile est toléré
00:37:33dans les facs.
00:37:34Et vous trouvez ça bien ?
00:37:35Qu'il soit toléré ?
00:37:36Oui.
00:37:37Non, c'est une question...
00:37:38Enfin, moi,
00:37:39ça ne m'a jamais dérangé
00:37:40puisque ça.
00:37:41Ça ne vous gêne pas ?
00:37:42Les sorties scolaires ?
00:37:43Néanmoins,
00:37:44je reconnais que,
00:37:45moi, quand j'étais à la fac,
00:37:46il y avait très peu de voile.
00:37:47Et aujourd'hui,
00:37:48il y a quand même
00:37:49une évolution
00:37:50qui peut-être dit
00:37:51quelque chose
00:37:52de la société
00:37:53dans laquelle on est,
00:37:54entre celles qui le portent
00:37:55peut-être de manière voulue,
00:37:56celles qui le portent
00:37:57comme un acte politique,
00:37:58j'ai envie de le dire,
00:37:59parce que celles-là aussi,
00:38:00elles existent,
00:38:01et je crois qu'à un moment,
00:38:02il faut aussi avoir ce discours,
00:38:03il faut aussi échanger sur ça.
00:38:04Mais moi,
00:38:05ce qui me pose peut-être problème,
00:38:06c'est comment on fait ?
00:38:07Comment on fait pour le faire ?
00:38:08Quel moyen,
00:38:09par où on passe
00:38:10quand on sait que
00:38:11quand on prononce le mot laïcité
00:38:12dans ce pays,
00:38:13c'est presque un gros mot ?
00:38:14On ne peut pas parler.
00:38:15Mais c'est la loi.
00:38:16On passe par la loi.
00:38:17Absolument.
00:38:18Si on dit par exemple
00:38:19que le voile est interdit
00:38:20pour les mères
00:38:21sur les sorties scolaires,
00:38:22c'est la loi pour finir ?
00:38:23Je pense qu'à un moment,
00:38:24il faut aussi faire preuve de courage.
00:38:25Je pense que c'est ce courage
00:38:26qui manque.
00:38:27Mais est-ce qu'il faut le faire ?
00:38:28Par exemple,
00:38:29sur les sorties scolaires,
00:38:31ils disent qu'une sortie scolaire,
00:38:33c'est scolaire.
00:38:34C'est le prolongement de l'école.
00:38:35Absolument.
00:38:36Donc, les mères ne doivent pas
00:38:37porter le voile.
00:38:38Oui, absolument.
00:38:39Je pense qu'il faut avoir
00:38:40le courage de le dire
00:38:41et le courage de le faire.
00:38:42Parce qu'évidemment,
00:38:43on le dit depuis des années.
00:38:44Et à un moment,
00:38:45il faut avoir le courage,
00:38:46il faut légiférer,
00:38:47il faut dire la réalité des choses.
00:38:48Maître Wagnin-Melki ?
00:38:49Je pense qu'il faut clarifier.
00:38:50Ça fait trop d'années
00:38:51qu'on tourne autour
00:38:52de cette problématique du voile.
00:38:54Il faut clarifier.
00:38:55Il faut dire ce qu'on souhaite
00:38:56véritablement.
00:38:57Moi, je pense qu'effectivement,
00:39:01on est dans l'enceinte
00:39:02de la scolarité.
00:39:03Donc, on est dans l'enceinte
00:39:04du savoir,
00:39:05dans l'enceinte de la transmission.
00:39:06Si notre règle en droit,
00:39:07en France,
00:39:08c'est pas de voile
00:39:09dans l'espace public
00:39:10quand on est fonctionnaire,
00:39:12ça, c'est respecté.
00:39:13Mais quand on accompagne
00:39:14une sortie scolaire,
00:39:15on rentre,
00:39:16on sort de la sphère privée,
00:39:17on rentre dans la sphère publique
00:39:18et on est au contact de jeunes.
00:39:19Ça ne me semble pas incohérent
00:39:22de venir poser une règle de droit
00:39:24qui dit, effectivement,
00:39:25y compris dans le cadre
00:39:27de l'accompagnement
00:39:28de la vie scolaire,
00:39:29il n'y a pas que ça.
00:39:30Alors, ce qu'on vous répond,
00:39:31ceux qui sont opposés à ça,
00:39:32vous disent, oui, mais ça veut dire
00:39:33que vous allez exclure
00:39:34tout un tas de mères de famille
00:39:35qui ont l'habitude
00:39:36de porter le voile,
00:39:37qui ont envie d'aider,
00:39:38parce que c'est vrai
00:39:39qu'accompagner une sortie scolaire,
00:39:40c'est aider, c'est participer
00:39:41à la vie de la société.
00:39:42Vous allez les exclure
00:39:43en leur interdisant de venir.
00:39:44C'est ce que disent les défenseurs.
00:39:45Peut-être qu'il y aura aussi
00:39:46une évolution de notre société.
00:39:49Peut-être que, finalement,
00:39:50pourquoi est-ce qu'on est d'accord
00:39:52toutes les deux
00:39:53sur le fait qu'il y a
00:39:55On n'avait pas,
00:39:56quand on a fait nos études en fac,
00:39:57on n'avait pas de copines de fac voilée
00:39:58ou très peu.
00:39:59Moi, je me souviens
00:40:00d'une seule camarade.
00:40:01Moi, je dois vous dire,
00:40:02je n'en ai jamais eu.
00:40:03Je n'en ai jamais vu
00:40:04autour de moi.
00:40:05Je n'en ai jamais vu.
00:40:06Jamais.
00:40:07Et pourtant, j'étais à Marseille,
00:40:08donc ce n'est pas la ville
00:40:09où il y en a le moins.
00:40:10Enfin, tout ça pour dire
00:40:11que c'est quelque chose
00:40:12qui a évolué
00:40:13et on sait très bien
00:40:14tout ce que ça draine autour.
00:40:15Donc, il faut aussi,
00:40:16à un moment donné,
00:40:17se poser et savoir,
00:40:18encore une fois,
00:40:19ce qu'on souhaite imprimer
00:40:21pour les prochaines années
00:40:22en France.
00:40:23Je crois que la loi
00:40:24est assez claire,
00:40:25c'est-à-dire que...
00:40:26Mais est-ce qu'il faut la changer,
00:40:27en fait ?
00:40:28C'est ce que veut Jordan Bardella
00:40:29et ce que disent Bruno Rotailleau.
00:40:30Jordan Bardella et M. Rotailleau,
00:40:31ils mettent l'accent
00:40:32sur des dérives,
00:40:33surtout pour le ministère
00:40:34et le ministre de l'Intérieur.
00:40:35En gros,
00:40:36de quoi il s'agit ?
00:40:37Il s'agit effectivement
00:40:38de l'espace du scolaire,
00:40:39de l'espace de l'universitaire,
00:40:40de l'espace du service public,
00:40:41parfois aussi
00:40:42de quelque chose
00:40:43qui a lieu aussi
00:40:44dans un autre espace
00:40:45qui est un espace privé,
00:40:46mais que celui-ci
00:40:47est maintenant commercial.
00:40:48C'est quelque chose
00:40:49qui est devenu très important.
00:40:50Donc,
00:40:51tout ce qui est réglementé
00:40:52aujourd'hui
00:40:53par la loi française,
00:40:54c'est-à-dire en gros
00:40:55l'administration,
00:40:56l'enseignement supérieur,
00:40:57le collège,
00:40:58le lycée,
00:40:59les sorties scolaires,
00:41:00ça, ça doit être
00:41:01simplement respecté.
00:41:02Et je ne parle même pas,
00:41:03je ne fais pas la différence
00:41:04entre la volonté politique
00:41:05d'avancer,
00:41:06de faire valoir
00:41:07un certain nombre de points de vue
00:41:08ou sa liberté personnelle.
00:41:09Après,
00:41:10dans l'espace public
00:41:11au sens large du thème,
00:41:12dans un parc,
00:41:13dans un endroit comme ça,
00:41:14vous avez les libertés.
00:41:15Aujourd'hui,
00:41:16en France,
00:41:17effectivement,
00:41:18de vous comporter
00:41:19comme vous le souhaitez,
00:41:20d'utiliser les signes
00:41:21que vous voulez.
00:41:22Et ça, c'est heureux.
00:41:23Mais il faut que,
00:41:24pour que ça puisse être respecté
00:41:25et que tout le monde
00:41:26sache exactement
00:41:27où est la limite,
00:41:28là, il n'y a pas de flou.
00:41:29Il faut que ça soit assez clair.
00:41:30Le problème,
00:41:31moi, je l'ai vu à l'université,
00:41:32j'ai vu arriver des étudiants
00:41:33petit à petit
00:41:34qui étaient dans ce contexte-là.
00:41:35Alors, il y avait effectivement
00:41:36du choix personnel.
00:41:37Il y avait aussi,
00:41:38soyons clairs,
00:41:39je l'ai vu en face de moi
00:41:40quand j'enseignais à Paris 13,
00:41:41qu'on appelait Ville Tanneuse
00:41:43des gens qui avaient
00:41:44une volonté politique.
00:41:45On était dans un gain de terrain.
00:41:46Des filles étaient missionnées
00:41:47pour le faire
00:41:48et c'était quelque chose
00:41:49qui était volontairement inscrit
00:41:50de cette manière-là.
00:41:51Donc, ça, c'est très différent
00:41:52de quelque chose
00:41:53qui est une liberté individuelle.
00:41:54Vous ne pouvez pas jouer
00:41:55avec les deux.
00:41:56Vous ne pouvez pas questionner.
00:41:57Vous n'avez pas un radar
00:41:58qui dit celle-là,
00:41:59elle le fait parce qu'elle est poussée.
00:42:00De l'autre côté,
00:42:01celle-là, elle le fait
00:42:02parce qu'elle en a envie.
00:42:03Donc, ça doit être assez clair.
00:42:04Et aujourd'hui,
00:42:05on a peur un petit peu.
00:42:06On ne sait pas trop.
00:42:07Les présidents d'universités,
00:42:08les doyens de faculté,
00:42:10je reviens au lycée
00:42:11avec les directeurs
00:42:12et avec les proviseurs
00:42:13et tout le monde
00:42:14bafouille ce droit
00:42:16qui est un droit
00:42:17qui, pourtant,
00:42:18doit être clairement affirmé
00:42:19parce que sinon,
00:42:20à ce moment-là,
00:42:21il vaut mieux libérer totalement l'espace.
00:42:22C'est un autre choix.
00:42:23Aujourd'hui, je pense
00:42:24qu'il faut absolument
00:42:25dire la loi.
00:42:26La loi est très claire.
00:42:27Ce n'est pas verbaliser.
00:42:28Ce n'est pas emprisonner.
00:42:29Ce n'est pas donner des amendes.
00:42:30C'est-à-dire que c'est possible
00:42:31ou ce n'est pas possible.
00:42:32Et ce n'est pas possible
00:42:33parce que le texte le dit.
00:42:34Et c'est toujours comme ça.
00:42:35On est toujours dans cette limite-là.
00:42:36Si vous voulez,
00:42:37sur un terrain de tennis,
00:42:38la balle est faute.
00:42:39Elle est faute.
00:42:40Le but n'est pas marqué
00:42:41parce qu'on a touché la barre
00:42:42ou qu'on dirait à côté.
00:42:43Ça ne marque pas.
00:42:44On ne revient pas en arrière.
00:42:45On ne fait pas l'action.
00:42:46Là, aujourd'hui,
00:42:47il faut que ça soit clair.
00:42:48Et c'est le problème
00:42:49de notre gouvernance aujourd'hui.
00:42:50C'est ces gouvernants
00:42:51qui doivent dire au Parlement,
00:42:52au sein du gouvernement,
00:42:53dans la fonction publique et ailleurs,
00:42:55les choses sont claires
00:42:56et elles doivent être respectées.
00:42:57Je voudrais vous soumettre
00:42:58autre chose
00:42:59que j'ai vue ce matin.
00:43:00Je ne sais pas quoi en penser.
00:43:01J'ai vraiment besoin de votre avis
00:43:03parce que je ne sais pas
00:43:04quoi en penser.
00:43:05Ça se passe à Biarritz
00:43:06et il y a un quartier
00:43:07où une association
00:43:08demande qu'il soit débaptisé.
00:43:09Ce quartier s'appelle
00:43:10le quartier de la négresse à Biarritz.
00:43:13C'est jugé raciste et sexiste,
00:43:15ce nom-là.
00:43:16Ça est visiblement
00:43:17toujours appelé comme ça.
00:43:18C'est jugé raciste et sexiste
00:43:19par une association de ce quartier.
00:43:21La justice a dit que non,
00:43:23on ne changeait pas a priori
00:43:25parce que c'était historique
00:43:26et visiblement,
00:43:27c'est une femme
00:43:28qui était noire à l'époque
00:43:29et c'était un peu un hommage
00:43:30à cette femme.
00:43:31Et en revanche,
00:43:32hier,
00:43:33il y a la bataille juridique
00:43:35qui s'est poursuivie
00:43:36puisque le rapporteur public
00:43:37lui a demandé
00:43:38à ce que ce soit débaptisé.
00:43:39On va écouter le responsable
00:43:40de l'association
00:43:41qui explique pourquoi
00:43:42il veut que ce soit débaptisé
00:43:43puis vous me direz
00:43:44ce que vous en pensez.
00:43:45Moi, je n'ai pas trop d'avis en fait.
00:43:46Écoutez.
00:43:47Ce quartier ne pourrait pas
00:43:48s'appeler le quartier Youpin,
00:43:50ni le quartier Shintorg,
00:43:51ni le quartier Bougnoul,
00:43:52mais on s'est accoutumés
00:43:54quelque part
00:43:55à cet héritage involontaire.
00:43:57Je suis persuadé
00:43:58que les Biarrots
00:43:59ne sont pas racistes
00:44:00mais ils s'attachent
00:44:01à cette appellation
00:44:02et donc, oui,
00:44:03il faut aller vers
00:44:04le tribunal administratif
00:44:05parce que ce qui est grave
00:44:06dans cette affaire,
00:44:07c'est que ce n'est pas
00:44:08qu'une appellation de quartier.
00:44:09C'est une dizaine
00:44:10d'établissements commerciaux
00:44:11qui portent ce nom
00:44:12et qui l'affichent en grand.
00:44:13C'est une signalétique urbaine
00:44:14dans la ville
00:44:15qui est très importante.
00:44:16Mali Saidi,
00:44:17qu'est-ce que vous en pensez ?
00:44:18Écoutez,
00:44:19moi, sur le principe,
00:44:20j'ai toujours été contre
00:44:21le fait de déboulonner,
00:44:22de changer
00:44:23les marqueurs de l'histoire.
00:44:24Je crois que ce nom,
00:44:25c'est aussi
00:44:26le marqueur d'une histoire.
00:44:27C'est aussi
00:44:28quelque chose
00:44:29qui a été vécu.
00:44:30Et moi,
00:44:31j'ai toujours été contre ça
00:44:32parce qu'en plus,
00:44:33je trouve que les gens
00:44:34qui souvent sont
00:44:35pour qu'on déboulonne,
00:44:36pour moi,
00:44:37ça n'a pas de sens
00:44:38dans la mesure où,
00:44:39au nom de l'antiracisme,
00:44:40on fait ça.
00:44:41Et moi,
00:44:42je crois qu'il faut laisser
00:44:43les marques de l'histoire.
00:44:44Si tant est,
00:44:45un jour dans notre histoire,
00:44:46on a eu une forme de racisme,
00:44:47ce n'est pas grave,
00:44:48c'est aussi notre histoire.
00:44:49Il faut qu'on l'assume
00:44:50et qu'on avance.
00:44:51Et moi,
00:44:52j'ai toujours été contre cela.
00:44:54Il y avait une dame
00:44:55qui, à mon avis,
00:44:56à cette époque,
00:44:57ne devait pas en avoir beaucoup.
00:44:58C'est ça, tout à fait.
00:44:59Qui tenait un commerce,
00:45:00visiblement.
00:45:01C'est un hommage à cette dame,
00:45:02a priori.
00:45:03C'est vrai que les mots,
00:45:04aujourd'hui,
00:45:05ont évolué,
00:45:06le sens des mots.
00:45:07Mais quand il compare ça
00:45:08au Quartier Youpin,
00:45:09par exemple...
00:45:10Ça n'a absolument rien à voir.
00:45:11Je trouve que ça n'a pas grand-chose à voir.
00:45:12Juste une chose
00:45:13que je voudrais ajouter.
00:45:14Ce monsieur,
00:45:15par exemple,
00:45:16on ne l'entend pas
00:45:17quand on parle, par exemple,
00:45:18de négritude
00:45:19qui est aussi
00:45:20un thème
00:45:21qui pourrait être contesté
00:45:22alors que c'est un hommage
00:45:23justement,
00:45:24à toute cette culture africaine,
00:45:25à la société africaine.
00:45:26Voilà.
00:45:27Alors,
00:45:28moi,
00:45:29c'est un mot qui me choque
00:45:30à chaque fois
00:45:31quand je l'entends.
00:45:32Je suis heurtée.
00:45:33Après,
00:45:34c'est
00:45:35mon ressenti
00:45:36à moi.
00:45:37Mais quand j'entends
00:45:38le mot nègre,
00:45:39quand j'entends le mot négresse,
00:45:40quand j'entends le mot négritude,
00:45:41quand j'entends
00:45:42ce type
00:45:43de vocabulaire
00:45:44qui me semble appartenir
00:45:45à une autre époque,
00:45:46j'ai qu'une envie,
00:45:47en fait,
00:45:48c'est de couper
00:45:49et de ne plus jamais entendre
00:45:50le mot nègre.
00:45:51Je serais tentée
00:45:52de vous dire,
00:45:53effectivement,
00:45:54peut-être débaptiser,
00:45:55donner le nom
00:45:56réel
00:45:57de cette femme
00:45:58à ce quartier
00:45:59et mettre une plaque
00:46:00pour expliquer son histoire.
00:46:01Pourquoi pas ?
00:46:02Je porte à la connaissance
00:46:03de vos dérégulations.
00:46:04Juste,
00:46:05je peux permettre,
00:46:06c'est juste,
00:46:07je vais le dire
00:46:08comme je le ressens.
00:46:09C'est étonnant
00:46:10que ce soit
00:46:11la femme blanche
00:46:12qui soit choquée
00:46:13par rapport
00:46:14à Mani Saedi.
00:46:15Juste,
00:46:16excusez-moi,
00:46:17je le dis comme je le pense.
00:46:18Je le ressens comme ça.
00:46:20C'est ce que je ressens.
00:46:23C'est mon ressenti.
00:46:24Parce que j'ai
00:46:25cette sensibilité-là,
00:46:26qui est peut-être pas la bonne,
00:46:27puisque je vous entends
00:46:28et que je comprends aussi
00:46:29ce que vous dites.
00:46:30Après,
00:46:31la rue des Youppins
00:46:32n'existe pas,
00:46:33mais on a un peu partout
00:46:34en France,
00:46:35la rue de la Juiverie,
00:46:36la rue des Juifs.
00:46:37La rue des Juifs,
00:46:38c'est pas...
00:46:39C'est pas choquant,
00:46:40la rue des Juifs.
00:46:41Non, c'est pas choquant.
00:46:42La rue de la Juiverie,
00:46:43c'est déjà un peu plus...
00:46:44Exactement,
00:46:45je suis d'accord.
00:46:46Mais la rue des Juifs,
00:46:47moi, ça me choque pas.
00:46:48Moi, a priori,
00:46:49le terme
00:46:50nègre et négresse
00:46:51sont des termes
00:46:52qui...
00:46:53Alors,
00:46:54je ne vais pas dire
00:46:55qu'ils me choquent,
00:46:56mais je sais...
00:46:57Ça peut vous choquer.
00:46:58Je connais le sens
00:46:59de cette étymologie-là,
00:47:00et je sais à quelle partie
00:47:01de notre histoire commune
00:47:02ça renvoie.
00:47:03Donc,
00:47:04à un crime
00:47:05contre l'humanité
00:47:06et à l'époque
00:47:07de la supériorité
00:47:08des...
00:47:09De la hiérarchisation,
00:47:10pardon,
00:47:11des races.
00:47:12Bon,
00:47:13là,
00:47:14la justice,
00:47:15c'est un crime
00:47:16contre l'humanité.
00:47:17Bon,
00:47:18là,
00:47:19la justice a été saisie.
00:47:20On est dans un État de droit.
00:47:21Le tribunal administratif
00:47:22va s'exprimer.
00:47:23Le rapporteur général
00:47:24a émis des préconisations.
00:47:25Bon,
00:47:26moi,
00:47:27je respecte l'État de droit.
00:47:28Mais c'est votre sentiment,
00:47:29surtout.
00:47:30Moi,
00:47:31c'est votre sentiment
00:47:32que je voulais dire.
00:47:33Moi,
00:47:34alors,
00:47:35je ne sais pas
00:47:36si je...
00:47:37Franchement,
00:47:38très honnêtement,
00:47:39je ne suis pas focus
00:47:40en disant ça.
00:47:41Je ne sais pas
00:47:42si je suis pour
00:47:43ou contre
00:47:44des pratiques.
00:47:45Moi,
00:47:46je suis pour
00:47:47les pratiques.
00:47:48Moi,
00:47:49je suis pour
00:47:50les pratiques.
00:47:51Et je suis pour
00:47:52l'autre.
00:47:53Et je suis pour
00:47:54les pratiques.
00:47:55Et je suis pour
00:47:56les pratiques.
00:47:57Donc,
00:47:58je pense qu'il y a
00:47:59d'autres façons
00:48:00de lui rendre un nom.
00:48:01Enfin,
00:48:02Joséphine Baker,
00:48:03quand on lui rend hommage,
00:48:04on ne dit pas la négresse
00:48:05ou la métisse.
00:48:06Voilà.
00:48:07On va
00:48:08s'arrêter sur ce sujet,
00:48:09pardon,
00:48:10parce que je voudrais vous
00:48:11donner une information
00:48:12qui nous parvient à l'instant
00:48:13et c'est un tweet
00:48:14d'Emmanuel Macron
00:48:15Vous voyez leurs images en ce moment, nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver,
00:48:21annonce à l'instant Emmanuel Macron dans ce tweet que vous découvrez à l'antenne, on espère surtout que les choses vont avancer.
00:48:28Maître Muriel Wagner-Melki, première réaction à ce tweet à l'instant d'Emmanuel Macron.
00:48:33On avait l'information depuis ce matin en fait, vous le savez ou pas, mais je suis l'avocate de la famille Dohade.
00:48:38Tout à fait.
00:48:39Dohade et Haloumi, donc on suit. On veut y croire et en même temps, on a tellement peur parce qu'on sait que c'est tellement fragile.
00:48:49Et je n'y croirai que quand il sera dehors, que quand il sera sur le territoire israélien.
00:48:55Et on sait que jusqu'au dernier moment, moment de passer cette frontière, tout peut arriver encore.
00:48:59Alors la très bonne nouvelle, c'est que Dohade et Haloumi et les 33 personnes dont on a récupéré la liste ce matin,
00:49:07vraisemblablement sont en vie. On ne savait pas jusqu'à présent.
00:49:11C'est encore une fois à prendre avec des pincettes parce que tout est possible avec le Hamas qui est un groupe terroriste
00:49:17et donc qui manipule l'arme psychologique comme personne. On est encore dans cette attente-là.
00:49:23On échange avec la famille, avec l'épouse Dohade à ce sujet aussi depuis plusieurs jours maintenant.
00:49:30Voilà, c'est une attente qui est très, très, très douloureuse, très pénible.
00:49:33— Jusque-là, vous ne saviez pas qu'ils étaient en vie parce qu'hier, on a vu le ministre des Affaires étrangères
00:49:37qui s'est exprimé, qui nous a beaucoup inquiété, en disant que ça faisait plusieurs semaines
00:49:40qu'il n'avait pas d'informations et de détails. C'était votre cas ?
00:49:43— Les dernières informations qu'on a eues, c'était lors de la première phase de libération des otages,
00:49:48au moment où le jeune Ethan Haloumi, le fils de Dohade, avait été libéré au bout de 2 mois.
00:49:52Donc on devait être en novembre-décembre 2023. Et certains des otages qui avaient été libérés
00:49:58avaient indiqué avoir vu Dohade et Offer Calderon en vie. Et voilà. Et depuis, on n'avait plus aucune information.
00:50:05Et jusqu'à ce qu'en fait que cette liste circule, elle circule de manière officieuse depuis une quinzaine de jours
00:50:11et depuis quelques jours de manière plus officielle, on ne savait pas quels étaient les otages qui seraient en vie,
00:50:17quels seraient les otages dont les corps nous reviendraient morts, en fait. Et on n'avait pas d'informations jusque hier.
00:50:23Là, ce matin, les familles ont été contactées. Et on a eu cette confirmation a priori qu'ils seraient en vie
00:50:31et qu'ils étaient dans l'échange prévu pour la fin de semaine, dimanche ou lundi.
00:50:35— Les familles sont en quel état d'esprit ?
00:50:39— Si je vous dis qu'on n'arrive même pas, je n'arrive même pas à exprimer... Parce qu'en fait, depuis plus d'un an maintenant,
00:50:48464 jours, pour être précise, ils sont en vie, mais ils ne vivent pas. Ils respirent, mais ils ne respirent pas.
00:50:59Il n'y a pas de nuit, il n'y a pas de jour. Il n'y a pas de différence. C'est un automatisme qui s'est créé, en fait.
00:51:05Et ils avancent en attendant. Ils sont dans cette attente. C'est très dur aussi pour Ethan, le fils d'Oad, qui, lui, a pu être lâché,
00:51:14qui le vit très difficilement. C'est pas un enfant qui a pu retourner à une vie normale, pas du tout. Il a essayé de repartir en classe.
00:51:20C'était très compliqué. Il a été coupé de ses camarades, puisque tout le kiboutz, vous le savez, a été décimé.
00:51:26Donc ils ont tous été déplacés. Ils ont tous été dispatchés un petit peu partout en Israël. Il y a eu énormément...
00:51:32— Il y a son arrivée qui a été très compliquée aussi, parce qu'il a dû apprendre la mort d'une partie de sa famille aussi.
00:51:38— Alors non. Ethan, sa maman est rentrée en vie. Ça a été une histoire compliquée. Ils ont été pris en otage séparément, en fait.
00:51:49La mère est partie avec 2 enfants sur un scooter qui était conduit par un civil gazaoui. Ethan a été emporté par un autre scooter.
00:51:59Le scooter qui portait la mère et les 2 jeunes enfants est tombé au sol. La mère a pu s'échapper avec les 2 enfants.
00:52:05Mais elle a vu son fils partir de l'autre côté. Et en attendant, Oad, le papa qui était blessé, a été emporté par un autre terroriste.
00:52:12Donc toute la famille, a priori, aujourd'hui, est en vie. La maman, les 2 enfants, Ethan, sont rentrés, sont en vie.
00:52:19Et on attendait le retour du papa Oad. Voilà. Donc c'est cette situation dans laquelle ils sont tous plongés depuis un an et demi.
00:52:24Autant vous dire qu'il n'y a pas de vie, en fait. Et nous, on a rencontré Bathsheba, l'épouse d'Oad, à plusieurs reprises.
00:52:31On a rencontré Ethan également. Ils sont venus en France. On est partis les voir en Israël. Ce sont des moments hors du temps, en fait.
00:52:38Et on est face à une personne qui est un fantôme, qui est là sans être là, mais qui fait, qui donne des interviews, qui bouge.
00:52:44Elle a fait énormément pour mobiliser pour son mari et pour les autres otages. Mais elle le fait d'une manière totalement mécanique.
00:52:53Elle est présente. Elle rencontre énormément de personnes. On l'accompagne parfois, souvent. Mais si vous voulez, il n'y a plus de vie.
00:53:01Concrètement, il n'y a plus de vie. Elle ne respire pas. C'est une femme qui a arrêté de respirer. Et son fils, Ethan, s'est en miroir avec ce sentiment de culpabilité terrible
00:53:12d'avoir, lui, été relâché, d'avoir laissé son père là-bas. — Il y a eu quand même des questions qui se sont posées sur le rôle du gouvernement français,
00:53:18sur la mobilisation des autorités. Beaucoup ont reproché, par exemple, au président Emmanuel Macron de ne pas avoir parlé des otages le 31 décembre,
00:53:27quand il a fait ses voeux. Alors bien sûr, on espère qu'ils vont revenir et que les choses se termineront bien. Mais est-ce qu'à un moment donné,
00:53:35il n'y a quand même pas eu une forme de frilosité de la part du gouvernement français ? — Alors d'abord, on doit compartimenter.
00:53:44Nous, on sait quelles sont les personnes au sein du gouvernement qui ont œuvré. On le sait. On a eu des échanges. On sait celles qui ont véritablement
00:53:51travaillé pour, qui ont fait le maximum qui était en leur possibilité pour essayer de participer à ces phases de négociation, essayer de faire avancer les choses.
00:53:59Et puis il y a eu toutes les autres personnes. Nous, au niveau du quai d'Orsay, on n'a entendu personne. Clairement, on a eu des prises de contact.
00:54:06La famille a eu des prises de contact. Mais nous, le quai d'Orsay n'a pas arrêté depuis le 7 octobre de faire des déclarations absolument scandaleuses
00:54:13sur la situation au Proche-Orient en ne prenant pas en considération le fait que les familles d'otages allaient prendre connaissance de ces déclarations
00:54:21et qu'à chaque fois, elles le recevaient comme un choc supplémentaire. Ça, c'est un premier point. Et on règlera ça ensuite.
00:54:26Le deuxième point, dans les phases de négociation qui ont été avancées, il faut le dire, la France avait un rôle extrêmement minime.
00:54:32Elle n'avait pas ce poids. Elle n'a plus ce poids en matière diplomatique et en tout cas dans la diplomatie dont on aurait eu besoin.
00:54:39— Elle n'avait pas cette force. — Hier, j'ai dit que la France était spectatrice, en fait. C'est-à-dire que la voix de la France, aujourd'hui,
00:54:45c'est simplement pour commenter et plus pour agir. Et c'est dommage. — Oui, c'est vrai. Et je l'ai dit hier. J'étais invitée chez Laurence Ferrari.
00:54:52J'en ai parlé. J'ai expliqué qu'il y avait eu une carte à jouer pour la France à un moment donné. Quand il s'est passé ce qui s'est passé le 7 octobre en Israël,
00:55:00il y a un an de ça, la France aurait dû se positionner en se disant qu'on a un ennemi commun. C'est le terrorisme. On y va ensemble.
00:55:06Et on affirme et on assume le soutien à Israël. Et on met des moyens qui sont en notre possession, même s'ils ne sont pas aussi importants
00:55:15que les moyens américains. On a des moyens en France. On aurait pu assumer en fait pleinement ce rôle et peut-être jouer une autre partition,
00:55:22et peut-être aussi permettre une autre issue que celle qu'on a connue avec ces milliers de morts, que ce soit chez les civils gazaouis
00:55:30ou que ce soit sur le sol israélien parmi la population israélienne. Donc je le dis encore une fois, c'était une carte que la France avait en main
00:55:40et elle ne s'en est pas saisie. Et pire que cela, elle n'a pas soutenu Israël au moment où il fallait soutenir. Je rappelle quand même qu'elle avait appelé
00:55:48à l'embargo des armes à l'encontre d'Israël au moment où Israël était totalement étranglé dans la situation de guerre dans laquelle on l'avait placée.
00:55:55Donc tout ça, à un moment donné, il faudra aussi se poser des bonnes questions et il viendra le temps de faire des constats, que ce soit en France ou que ce soit en Israël,
00:56:01pour la politique qui a été menée, les choix qui ont été faits. Il viendra le temps de décortiquer tout ce qui s'est passé, tous ces processus, et on aura des informations.
00:56:08Parce qu'on est dans deux démocraties, en France comme en Israël, on aura accès à ces informations-là. Au moment donné, on se posera ces questions. Et les familles,
00:56:15on a quand même 48 compatriotes français qui ont péri dans les attentats du 7 octobre, ces gens vont à un moment donné demander des explications.
00:56:24On a une enquête qui est ouverte en France. Le pôle de justice française, le PNAT, s'est saisi. Une enquête miroir. Donc on aura des éléments d'explications,
00:56:31on aura des investigations qui seront menées. Donc on aura des explications dans quelques années peut-être, mais on les aura. En attendant, l'attente est difficile.
00:56:40— Je rappelle que vous êtes l'avocate de la famille Dohad. Quand vous avez pris la parole, vous avez dit quelque chose qui m'a interpellé.
00:56:47Vous avez dit qu'on l'a su ce matin et qu'il pourrait être libéré dimanche ou lundi. C'est une supposition. Vous avez des informations qu'on pourrait...
00:56:54Il pourrait être parmi les premiers libérés, parce qu'on rappelle qu'il y a a priori 33 libérations et qu'ils vont se faire à un rythme de 2 ou 3 a priori.
00:57:01Donc ce qui voudrait dire qu'il serait parmi les premiers libérés quand même. — C'est des informations qu'on a eues.
00:57:05— Non, non, mais c'est important. C'est une information importante. — Je ne sais pas encore une fois si ces informations seront pérennes dans le temps.
00:57:11On le sait. Cet accord est extrêmement fragile. Il tient sur un fil, véritablement sur un fil. Et on a vu par le passé, dans les transactions qu'on a pu avoir,
00:57:22on a eu de très grosses déconvenues, des annonces terribles. Donc on est très très très prudents. Et même pour la famille Dohad, je vous le dis,
00:57:32les échanges qu'on a, on échange de manière terriblement délicate, parce qu'on sait à quel point ils sont dans une situation de faiblesse et on sait
00:57:42à quel point on n'a pas forcément les tenants et les aboutissements. — Et d'ailleurs, vous nous disiez que vous aviez les informations depuis ce matin.
00:57:49Et je dois dire que vous nous les avez pas données. C'est votre métier aussi. Mais voilà. Enfin nous, on les découvre avec le tweet d'Emmanuel Macron,
00:57:55qui date de 11 h 13, très précisément, et qu'on va revoir à l'antenne, parce que ce tweet est important, bien évidemment, qui indique que nos concitoyens
00:58:03figurent parmi la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase de l'accord de Gaza. Nous restons mobilisés sans relâche
00:58:11pour que leurs familles puissent les retrouver. Tweet du président de la République, qui prend position quand même, le président de la République, là,
00:58:18sur le thème. Ils sont dedans. Voilà. Enfin c'est-à-dire que maintenant, s'ils font pas partie de ceux qui vont être libérés, on va demander des comptes aussi.
00:58:26— Mais on peut pas demander des comptes. Et là, là-dessus, je vais vous dire... Autant j'ai... Pas du ressentiment, mais j'ai véritablement des choses
00:58:34à reprocher à la politique française, qui a été celle de notre gouvernement depuis le 7 octobre. Autant sur cet aspect, je sais qu'il n'a pas les cartes en main.
00:58:42Donc il a les mêmes informations que ce que nous avons. Et ces informations-là, encore une fois, on les prend avec des pincettes, parce qu'elles sont données,
00:58:47notamment. Qui a la liste ? Qui sait si Yoad, aujourd'hui, est en vie ? C'est le Hamas. Est-ce qu'on peut faire confiance à ce mouvement terroriste ?
00:58:54Voilà. On fait confiance parce qu'on n'a pas le choix pour l'instant. On y croit. — Ouais, c'est ça. Jean-Christophe Galli, là-dessus.
00:59:00— Ce qui a changé, c'est... Et c'est pour ça qu'il faut être optimiste. C'est qu'il y a un rapport de force qui a quand même bougé dans le Proche-Orient.
00:59:06Je parle pas du Moyen-Orient. Il reste un enjeu plus large. Mais au Proche-Orient, vous parliez d'un moment où Israël était en état de faiblesse.
00:59:13Aujourd'hui, c'est radicalement l'inverse. C'est-à-dire que pour le coup, le pays qui a les cartes en main dans ce contexte de négociation...
00:59:20Faut rappeler quand même que ce qui s'est passé au Qatar... Bon, ça se passe au Qatar, avec tout ce que ça peut représenter.
00:59:25C'est des gens qui se parlaient pas. On parle des gens du Mossad, on parle des gens de l'Arabie saoudite, on parle des gens qui sont proches du Hamas,
00:59:31des gens du FATA. Ils se sont parlé physiquement. C'est-à-dire qu'en gros, on est passé à un stade qui est quand même très différent
00:59:36de ce qui s'est passé jusqu'à présent. Effectivement, vu la faiblesse de notre situation politique ces dernières semaines et ces derniers mois
00:59:42en France, on peut pas imaginer un seul instant que notre capacité diplomatique, s'il n'y avait pas eu ce changement d'équilibre, aurait pu s'exercer.
00:59:51Ce qu'il y a de certain, c'est que oui, au Quai d'Orsay peut-être, et vous le savez mieux que nous en termes concrets, il n'y avait pas une grosse pression.
00:59:57Par contre, on peut estimer que la France, sur d'autres réseaux – parce que la diplomatie, c'est un peu plus large et un peu plus ouvert que simplement
01:00:04le corps diplomatique classique –, il y avait quand même une pression dans un contexte où, rappelons-le, à un moment donné même, les États-Unis de Joe Biden
01:00:10étaient dans l'incapacité de parler à qui que ce soit. Donc c'était pas seulement la France qui ne pouvait plus parler, c'était personne ne pouvait parler.
01:00:16Il y avait un enjeu, quelque chose. Et même Israël n'avait que comme moyen, s'il voulait, de discuter, de faire la guerre au Hamas et donc de faire la guerre
01:00:23à la Palestine aussi à ce moment-là. Donc on est dans un contexte qui a beaucoup bougé et qui favorise, vu l'état de faiblesse du Hamas aujourd'hui,
01:00:29l'état de faiblesse de l'Iran, l'état de faiblesse, vous voyez, du Hezbollah, des possibilités d'aujourd'hui passer dans la transaction.
01:00:36Rappelons qu'en fait, il s'agit d'une trêve et de transaction. C'est un accord qui repose sur un otage libéré depuis les tunnels, je ne sais où,
01:00:44pour 30, voire 40 personnes qui viennent en face. C'est pas un accord non plus... – Et je le disais hier, c'est pas un accord de paix. C'est un accord de trêve.
01:00:51– C'est une trêve. Mais je vous le dis comme je le pense, pour ne pas connaître ni les Israéliens, ni ceux du Hamas, mais d'autres autour,
01:00:58on est dans un moment géopolitique qui est en train de bouger et qui va continuer à bouger. Maintenant, dans ce contexte-là, c'est aussi un moment
01:01:04de grande compression. C'est-à-dire que le Hamas peut avoir intérêt ou envie, si vous voulez, de sauver sa mise personnelle. Là, il n'y a même plus l'Iran qui lui parle,
01:01:12le Qatar ou je ne sais qui. C'est sauver ce qui est à sauver. Parce que de l'autre côté, vous avez une guerre interne à la Palestine qui est en train de reprendre.
01:01:19Le FATA reprend la parole, reprend des positions. Ça veut dire, si vous voulez, que se joue une partie interne aussi. Donc c'est un billard à plusieurs bancs.
01:01:26Mais sincèrement, le temps géopolitique, le moment géopolitique plus exactement, la séquence est plutôt favorable à cette libération-là.
01:01:33Et peut-être, soyons optimistes, à quelque chose qui pourrait être beaucoup plus large après en tirant cette ficelle qui est encore une fois celle d'un moment
01:01:41qui va bouger, notamment à partir de la semaine prochaine. — Maître, hier, j'avais en direct un Français qui vit en Israël. Et je lui demandais un peu
01:01:49quel était son état d'esprit alors qu'on venait d'apprendre qu'on avançait vers ces accords de cesser le feu. Et il était très perturbé, en fait,
01:01:57parce qu'il me disait en même temps qu'ils vont nous rendre des otages. Nous, on va leur donner des terroristes en échange. On va leur donner plusieurs centaines
01:02:04de terroristes. Alors oui, on est contents de récupérer nos otages. On est contents de récupérer ces gens-là. Mais on va libérer plusieurs centaines de terroristes
01:02:13et des gens très dangereux et des gens qui ont fait des choses très graves, très lourdes. Est-ce que vous comprenez, même si vous êtes avocat
01:02:19de la famille d'un des otages... Donc c'est vrai que c'est une situation délicate, je pense. Mais est-ce que vous comprenez qu'ils ont du mal à se réjouir,
01:02:25même en Israël, malgré tout ? Ils sont contents de récupérer les otages, mais ils disent en même temps, on va libérer des terroristes.
01:02:32— Oui. Alors je suis l'avocate de cette famille-là. Alors c'est vrai, la position est un peu compliquée. Mais je suis aussi l'avocate de familles françaises
01:02:42qui ont perdu leur fille à Nova, le 7 octobre, dans le massacre à Nova. Donc je sais. Et puis il y a une règle qui vaut par-dessus tout dans le peuple juif.
01:02:55Et donc dans l'État d'Israël. C'est une vie... La notion de vie est au-dessus de tout, en fait. Et elle emporte raison sur tout. On vous dit qu'il sauve une vie,
01:03:08sauve l'humanité. Le fait de ramener une vie, ne serait-ce qu'une vie, un otage en vie, c'est ce qui va restaurer, en fait, qui va réparer l'humanité
01:03:19qui a été atteinte le 7 octobre 2023 en Israël. Et c'est comme ça qu'il faut le comprendre. Et on est obligés, en fait... C'est ma vision des choses.
01:03:28Et je pense qu'elle est partagée par beaucoup de personnes. On est obligés d'avancer étape par étape. Donc là, cette étape-là, c'est l'étape pour récupérer
01:03:36le maximum de personnes en vie. Chaque vie qu'on pourra sauver permettra de restaurer l'humanité qui s'est perdue le 7 octobre en Israël.
01:03:43Et c'est comme ça qu'on doit voir les choses. — Mais vous ne pensez pas que le Hamas utilise ça, justement ? En fait, ils utilisent parce qu'ils savent
01:03:49votre sensibilité et ils savent la façon à quel point la vie est importante. — La vie est importante. Dans notre civilisation judéo-chrétienne,
01:03:58la vie est placée tout en haut, tout en haut, tout en haut de l'échelle de nos valeurs. On doit tout faire pour permettre que cette vie se perdure.
01:04:04Vous le savez, il y a plein d'implications. C'est pas le débat aujourd'hui, mais la nazie, etc. Donc la notion de vie est importante, plus que tout.
01:04:12Eux, leur concept, c'est radicalement à l'opposé. C'est la mort. C'est-à-dire qu'eux n'hésitent pas à sacrifier leurs enfants, leurs femmes
01:04:21pour atteindre leur objectif. Donc c'est pas un sujet pour eux. La mort, c'est ce qui prédomine sur la vie. Golda Meir avait une phrase très très belle.
01:04:32Elle avait dit... Les mots m'échappent là tout de suite, mais... Oui. — Jean-Christophe Gouel.
01:04:41— « Tant qu'ils n'aimeront pas davantage leurs enfants qu'ils détestent les nôtres, nous ne trouverons pas de solution ». « Tant qu'ils n'aimeront pas davantage
01:04:49leurs enfants qu'ils détestent les nôtres, nous n'aurons pas de solution ». — Et en fait, tout est là. Tout est expliqué, tout est dit.
01:04:57Et c'est ce combat que nous, nous menons en Israël ou les Juifs de diaspora pour justement faire en sorte que le peuple juif perdure.
01:05:07Pourquoi est-ce que vous avez vu finalement, Jean-Marc, la diaspora dans le monde venir au soutien d'Israël ? Pourquoi est-ce qu'il y a eu un tel emballement ?
01:05:15Pourquoi est-ce que tout le monde s'est réveillé ? Vous avez vu tous ces collectifs qui sont créés en France ? Il y a eu la même chose partout ailleurs
01:05:22Parce qu'on a le sentiment que le peuple juif est un peuple qui a été extrêmement malmené sur toute l'histoire du monde. Vous avez vu que ce peuple a énormément souffert.
01:05:30Et on considère qu'à chaque fois qu'on peut sauver une partie, un maillon de cette chaîne du peuple juif qui est présente depuis des millénaires,
01:05:39on permet au peuple juif de continuer d'avancer, de continuer d'exister. C'est pour ça que ce combat pour la vie est aussi important pour nous.
01:05:45Et c'est pour ça que dans ce qui nous occupe aujourd'hui, cet accord est important, même s'il s'agit d'échanger 30 terroristes, 50 terroristes contre une vie.
01:05:56C'est une vie de sauvée.
01:05:58Je rappelle que l'accord de Gilad Chalit qui était intervenu il y a plus de 10 ans de ça, c'était 1000 terroristes.
01:06:05La grosse problématique, c'est que dans les terroristes, on avait l'un des artisans du pogrom du 7 octobre, Sinoua, et qu'il avait été libéré, avec ce qu'on sait aujourd'hui.
01:06:15Mais malgré cela, il faut avancer. Et avancer pour le peuple juif, c'est aller chercher partout où c'est possible, ramener ces vies-là qu'on nous a ôtées le 7 octobre,
01:06:27et les ramener le plus vite possible. Ça fait un an et demi que ça dure. C'est trop long. Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop long.
01:06:32– Il est 11h45. Et vous nous rejoignez. Je vous rappelle qu'il y a une demi-heure environ, Emmanuel Macron a publié ce tweet qui annonce que nos deux concitoyens,
01:06:42otages français, figurent parmi la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase, il dit bien dans la première phase de l'accord de Gaza,
01:06:52nous restons mobilisés sans relâche. Madi Saïdi, réaction à ce message d'Emmanuel Macron qui est arrivé en direct pendant cette émission.
01:06:59– C'est un message qui crée beaucoup d'espoir, parce que honnêtement, ça fait trop longtemps que ça dure. Alors je ne peux pas dire et je ne veux pas dire
01:07:09que l'espoir était perdu, qu'on n'y croyait pas. C'est impensable, il faut toujours y croire. Néanmoins, comme ça a été dit ici, tant qu'on n'aura pas vu les otages sortir
01:07:20en bonne santé, les laisser rejoindre leur famille, là on pourra dire vraiment qu'on est heureux et qu'on a réussi quelque chose.
01:07:27Et malheureusement, le nombre, on en a parlé aussi tout à l'heure, mais moi, de toute personnalité, c'est quelque chose qui m'a choqué.
01:07:34Mais je connais aussi la tradition juive qui est de...
01:07:36– Qu'est-ce qui vous a choqué ? L'échange ? Le fait qu'on échange contre autant de terroristes ?
01:07:40– On échange des civils, c'est pas des civils, c'est des civils contre des terroristes qu'on échange, et le nombre.
01:07:47– Juste, si je pouvais résumer, j'ai envie de dire, on échange un innocent contre des coupables, parce qu'ils ont été condamnés.
01:07:55– Absolument, et c'est ça moi qui m'a choqué. Néanmoins, je pense qu'il faut garder espoir, et enfin, on a enfin de bonnes nouvelles,
01:08:03mais je pense qu'il faut attendre de les voir.
01:08:06– Effectivement, et puis on sait aussi, enfin, c'est pas le moment d'être pessimiste ou d'être optimiste,
01:08:11mais on sait à quel point, après, il y a des dégâts psychologiques importants,
01:08:14parce qu'on en parlait hier aussi dans cette émission.
01:08:16– Jean-Marc, je l'ai entendu, vous savez pas combien de fois ça, on m'a dit,
01:08:20mais Muriel, tu es là, et tu oeuvres, et tu essayes, et vous faites, et vous appelles.
01:08:25– Non, vous avez raison, c'était pas un reproche, c'est de dire, il faut penser à la suite.
01:08:27– Oui, je dis, ok, on a notre histoire, on a l'histoire du peuple juif,
01:08:31on a vu les rescapés de la Shoah, on les a vus les survivants de la Shoah,
01:08:34on les a vus, c'est vrai, difficilement, mais on a vu aussi les vies magnifiques,
01:08:40que plusieurs d'entre eux ont eues, les mariages, les enfants, les petits-enfants,
01:08:44les arrière-petits-enfants, les carrières extraordinaires pour certains d'entre eux,
01:08:47et pour beaucoup d'entre eux, une longévité bien au-delà du commun des mortels.
01:08:53Donc, on a une capacité de résilience, il y a une forte capacité de résilience
01:08:58au sein du peuple juif, l'histoire nous l'a démontré, étape par étape.
01:09:01Ramenons-les, ramenons-les, après…
01:09:05– Mon idée était juste de préciser que ça ne s'arrête pas là,
01:09:08c'était juste ça, c'est de dire, on les ramène, et c'est très bien,
01:09:14mais il va y avoir du travail derrière, c'est simplement ça que je voulais préciser.
01:09:16Valentin Larbonnet, sur ce tweet du Président de la République.
01:09:19– Ce tweet du Président de la République est un véritable soulagement,
01:09:23après tant d'horreurs, tant d'atrocités, tout comme également la trêve
01:09:28qui a été annoncée à Gaza.
01:09:31Maintenant, ce qu'il faut souhaiter, c'est que le droit international soit appliqué,
01:09:36que les criminels du Hamas soient condamnés,
01:09:41que celles et ceux aussi qui ont combattu de l'autre côté aussi le soient.
01:09:48– Je n'ai pas compris la deuxième partie de la phrase, je ne l'ai pas comprise.
01:09:52– Il y a des choses qui ont été prononcées, la Cour pénale internationale
01:09:57a aussi prononcé un mandat contre M. Netanyahou.
01:09:59Je souhaite que l'ensemble du droit international soit respecté,
01:10:03mais je le redis, à mon propos, il n'y a absolument aucune ambiguïté,
01:10:08non seulement je salue et je suis très heureux qu'il y ait cette annonce,
01:10:12et j'espère que nos compatriotes vont retourner le plus rapidement possible
01:10:15au sein de leurs familles sur le territoire,
01:10:17et je souhaite aussi…
01:10:19– Non, non, juste je voulais m'assurer que vous ne mettiez pas sur le même niveau
01:10:22le Hamas et Netanyahou.
01:10:24– Alors on parle de civils qui n'ont absolument rien fait,
01:10:26on parle de criminels, de terroristes…
01:10:28– Non, je parle de Netanyahou, parce que j'ai eu le sentiment
01:10:31que vous mettiez Netanyahou et le Hamas un peu au même niveau.
01:10:35– Mon propos a été clarifié là.
01:10:37– Si ce n'est pas le cas, c'est très clair, effectivement.
01:10:40Maître, est-ce que vous avez un calendrier,
01:10:43vous savez un peu ce qui va se passer dans les prochaines heures ?
01:10:45– Non, pour l'instant, on n'a pas d'informations, aucune.
01:10:48– Vous avez un contact direct avec le gouvernement français ?
01:10:51– On a des contacts avec certains ministres qui nous ont aidés, effectivement.
01:10:56– Et qui sont efficaces ?
01:10:58– Qui ont été bienveillants, efficaces sur certains points,
01:11:04on a demandé des choses qu'on a obtenues dans la mesure des possibilités.
01:11:08Et puis encore une fois, je le dis,
01:11:10on a tous ceux qui n'ont pas ouvert leurs portes et qui ont été insensibles,
01:11:14plus ceux qui ont fait des déclarations,
01:11:16qui nous ont enfoncés un peu plus dans les combats que nous menions.
01:11:20– Voilà.
01:11:21– Il y a eu des gens formidables aussi.
01:11:23– Merci pour le témoignage et la philosophie que vous avez partagé avec nous
01:11:26et vraiment, je suis admiratif de la résilience dont vous faites preuve.
01:11:31– Merci en tout cas, Maître, merci d'avoir réagi, vous l'avez compris,
01:11:33on a bousculé toute la fin de cette émission après ce tweet d'Emmanuel Macron,
01:11:37vous allez continuer à en parler sur ces news,
01:11:40ce sera dans un instant avec Thierry Cabane.
01:11:42Merci de nous avoir suivis, passez un bon week-end.
01:11:44On se retrouve lundi en direct à partir de 2h35,
01:11:46à lundi, d'ici là, soyez prudents.