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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 17 février 2025, Morandini Live numéro 1596 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13À la une, Gérald Darmanin qui est ce matin en visite à la maison d'arrêt de Condé sur Sarthe dans l'Orne, une visite du ministre de la Justice qui intervient au moment où l'on apprend que pour la Saint-Valentin,
00:00:24dans un autre établissement à Seysse, des détenus ont bénéficié de soins du visage, de massages, sans parler de cours pour apprendre à danser la country, scènes surréalistes, d'autant plus qu'au moins un détenu qualifié de dangereux a profité de ces soins.
00:00:40Cette prison ici à l'image s'est transformée partiellement le soir de la Saint-Valentin en salon de beauté.
00:00:46Une trentaine de détenus volontaires ont bénéficié d'un soin du visage offert par une école toulousaine.
00:00:52Qu'en pensent les habitants de la ville de Seysse ? Nous leur avons posé la question.
00:00:56Si ces personnes-là sont en prison, c'est qu'elles ont commis des choses irréparables. Dans ces cas-là, il ne faut pas leur donner de récréation.
00:01:02Moi, il y a des choses que je n'arrive pas à comprendre. Voilà.
00:01:06Moi, je suis ni pour ni contre. Après, je pense qu'il faut arrêter d'idéaliser le milieu carcéral.
00:01:11Ce n'est pas parce qu'ils sont enfermés qu'ils n'ont pas le droit à une soin du visage si on leur apporte.
00:01:15Le but, aider les condamnés à se sentir mieux dans leur peau.
00:01:19On y reviendra bien évidemment dans un instant.
00:01:21Des détenus qui ont des accès illégaux parfois à du matériel de cuisine ou à des jeux vidéo, ça s'est passé en Savoie.
00:01:28Une enquête a révélé un réseau de corruption et de trafic au sein même de la prison d'Eton.
00:01:33Trois agents pénitentiaires ainsi que deux fonctionnaires de police ont été mis en examen.
00:01:38C'est derrière les murs de cette prison qu'un réseau de corruption et de trafic a été démantelé.
00:01:44Un détenu aurait eu accès à certains privilèges comme des produits stupéfiants, des consoles de jeux ou encore des appareils de cuisine.
00:01:52Le tout avec la complicité de deux policiers, trois agents pénitentiaires.
00:01:56Samuel est surveillant dans cette prison.
00:01:59Lui et ses collègues n'en reviennent pas.
00:02:01Voilà, bouleversé et choqué. On ne savait rien.
00:02:05On ne savait rien. On ne savait pas ce qui allait se passer chez nous.
00:02:09D'autant que tout est mis en place selon lui pour éviter une telle situation.
00:02:13Déjà les choses qui ont été mises en place en tous les cas à Eton, voilà, un stage anti-corruption.
00:02:17On a eu même des films sur tout cela.
00:02:22On a une direction qui est très ouverte, qui discute avec nous, qui parle avec nous.
00:02:26Alors comment cela a-t-il pu se produire ?
00:02:28Pour Samuel, les conditions de travail difficiles des agents pourraient être une des causes.
00:02:33Quand vous êtes policier ou gendarme, vous êtes en binôme ou en trinôme, nous, nous sommes tout seuls pour 80 personnes métenues.
00:02:40Donc voilà, on a un manque d'effectifs constants, c'est certain.
00:02:45Très clairement, c'est très difficile d'absoluer un pénitentiaire.
00:02:47Dans cette affaire, les personnes mises en cause ont été mises en examen.
00:02:51En 2017 déjà, un clip de rap avait été tourné dans cette même prison d'Eton.
00:02:58On reparle de la situation dans les prisons dans un instant.
00:03:01Les attaques à l'arme blanche se multiplient en France et ce matin dans Morandini Live,
00:03:05nous avons regroupé toutes les infos qui nous sont arrivées en quatre jours sur des attaques à l'arme blanche.
00:03:10Vous allez voir, c'est glaçant et cela dit sans doute quelque chose de la France.
00:03:14Alors regardez cette compilation que nous avons faite.
00:03:16Vitry-sur-Seine, attaque de policiers au sabre.
00:03:19Chartres, une femme et son fils poignardés.
00:03:21Paris, une fillette de 12 ans agressée sexuellement avec un couteau.
00:03:25Annecy, à 17 ans, il attaque un policier avec un couteau.
00:03:29Paris, un restaurateur poignardé vendredi dans son établissement.
00:03:32Marseille, une femme poignardée jeudi pour son portable.
00:03:36Nancy, un automobiliste poignardé à la gorge.
00:03:39Essonne, une femme de 20 ans poignardée.
00:03:41Tout cela donc en quatre jours et il en manque sans doute.
00:03:45Nous allons en reparler dans un instant mais arrêtons-nous sur certains de ces faits.
00:03:49Hier par exemple, hier soir, à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne,
00:03:52un jeune homme de 17 ans torse nu en pleine rue qui menace des policiers avec deux sabres.
00:03:57Il a été touché par balle par les forces de l'ordre.
00:04:00L'adolescent est ce matin entre la vie et la mort après avoir été grièvement blessé.
00:04:05Les faits se sont déroulés en pleine rue.
00:04:08Hier, aux alentours de 17h40, un policier qui n'était pas en service
00:04:12a aperçu un homme au comportement dangereux.
00:04:14Il est armé d'un sabre dans chaque main et il est torse nu.
00:04:18Le policier a donné l'alerte à ses collègues en patrouille dans le département.
00:04:22Les trois collègues qui ont aperçu cette personne ont tout de suite été pris à partie
00:04:28par ce monsieur qui a saisi ces deux sabres,
00:04:30qui est venu en courant à l'encontre de l'équipage
00:04:33en criant qu'il n'avait rien à foutre de mourir.
00:04:36Un des membres de l'équipage a réagi et, avec son arme,
00:04:39a neutralisé cet individu à l'abdomen ainsi qu'au bras droit.
00:04:42Et étant donné qu'il a été impacté, mais non mortellement,
00:04:45l'équipage s'est dirigé vers cette mise en cause
00:04:48et lui a prodigué les premiers soins dans l'attente de l'arrivée des secours.
00:04:51Je vous le disais, près de Chartres, un homme a poignardé gratuitement
00:04:55une mère et son fils jeudi soir.
00:04:56Mais là encore, le profil de l'homme interpelle.
00:04:58Cet homme de nationalité marocaine qui réside en France depuis 2002
00:05:02a été condamné à plusieurs reprises ces derniers mois
00:05:05pour trafic de stupéfiants, rebellion, violence sur personne dépositaire de l'autorité.
00:05:09Poursuivi en 2023 pour violence avec arme,
00:05:12il avait même été jugé irresponsable sur le plan pénal.
00:05:15Regardez.
00:05:17L'homme de nationalité marocaine a été examiné dans la nuit
00:05:20par un médecin psychiatre.
00:05:21Son état mental est considéré comme incompatible avec la garde à vue.
00:05:24Il a immédiatement été hospitalisé sous contrainte.
00:05:27Le suspect, déjà condamné par la justice,
00:05:29faisait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte
00:05:31depuis le 4 octobre dans un établissement psychiatrique.
00:05:34Il aurait fugué de l'hôpital de jour peu de temps avant le drame.
00:05:37Pour l'heure, les raisons de son geste restent encore inconnues.
00:05:41Et face à cette violence de plus en plus présente dans notre société,
00:05:44des parents sont inquiets avec raison pour leurs enfants.
00:05:47Et on l'a vu avec le meurtre de Louise.
00:05:48Désormais, ils ont décidé de traquer leurs enfants avec des traceurs
00:05:52pour savoir en permanence où ils se trouvent.
00:06:00Une alarme immanquable, un signal qui rassure Marie.
00:06:03Face à l'insécurité, cette mère de famille n'a pas laissé le choix à ses deux adolescentes.
00:06:08Leurs téléphones sont désormais équipés d'une application de géolocalisation.
00:06:13Je peux constater où elles sont à n'importe quel moment de la journée.
00:06:16Plus l'âge avance, plus les enfants demandent d'une certaine autonomie.
00:06:21Ils ne nous tiennent pas au courant de leur programme dans la journée.
00:06:24C'est vraiment pour se rassurer.
00:06:26Comme elle, ils sont de plus en plus de parents à géolocaliser leurs enfants.
00:06:3141% dans un sondage Ipsos en 2022.
00:06:34Une surveillance bien accueillie par les adolescents.
00:06:57Depuis plusieurs années, les applications de ce type se multiplient.
00:07:00Moi, j'ai un truc famille et là, j'ai en direct l'occasion de toute ma famille.
00:07:05Une sécurité supplémentaire, autant pour les enfants que pour les parents.
00:07:10Et puis ce matin, je voulais vous emmener dans la mythique cité ouvrière Gagarine d'Ivry-sur-Seine.
00:07:14Pourquoi ? Eh bien parce que cette cité vit en ce moment au rythme d'un chantier de rénovation.
00:07:19Mais problème, sur le chantier se sont installés des dealers.
00:07:23Un trafic de stupéfiants qui perturbe forcément le quotidien des ouvriers et des riverains.
00:07:28Dans le quartier de la cité Gagarine à Ivry-sur-Seine,
00:07:31le trafic de stupéfiants continue malgré la rénovation et s'est déplacé sur le chantier même.
00:07:36Ils rentraient sur le chantier pour cacher les drogues dans les gaines.
00:07:41Donc il y a eu des sujets, ils ont caillassé les bases vie
00:07:45parce qu'on ne leur permettait pas d'entrer sur le chantier, etc.
00:07:48Le chantier permet aux vendeurs et guetteurs de se protéger des interventions policières.
00:07:52J'ai vu un jeune courir, habillé tout en noir.
00:07:56Il courait et moi j'ai trouvé ça suspect de la manière qu'il courait.
00:08:00Derrière lui, j'ai vu que c'était la police.
00:08:03Il y avait un monsieur en civil qui courait derrière lui.
00:08:07Et il est arrivé au bout de la rue, il est rentré sur le chantier.
00:08:11La police est rentrée sur le chantier en lui courant après.
00:08:13Une présence presque quotidienne qui inquiète les riverains.
00:08:16On ne se sent pas en sécurité et puis à la vue et aux yeux de tous,
00:08:20il y a une école, il y a une maternelle juste derrière,
00:08:22il y a la maison de quartier qui est juste en face
00:08:25et on ne comprend pas que ce soit à la vue et aux yeux de tous.
00:08:28C'est surtout ça le plus gênant.
00:08:31Situation insupportable pour les habitants, bien évidemment.
00:08:34Dans l'actualité média, cette colère après le débat organisé hier soir sur France 5 en Axès
00:08:38pour savoir si l'organisation terroriste le Hamas est encore dangereuse.
00:08:44Une question totalement surréaliste après ce qui s'est passé le 7 octobre dernier en Israël.
00:08:49Inutile de rappeler le massacre qui s'est produit,
00:08:51ni même que des otages sont toujours détenus.
00:08:53Mais pour France 5, la question se pose donc de savoir
00:08:56si cette organisation est toujours dangereuse.
00:08:58Nous y reviendrons avec des réactions en fin d'émission.
00:09:01Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience de ce week-end,
00:09:04c'est avec Mister Audience.
00:09:05Alias Kevin, va-t'en !
00:09:10Vendredi soir, c'est France 3 qui est arrivé en tête avec sa série Crime Parfait
00:09:14qui reste encore une valeur sûre à 3,1 millions.
00:09:16Danse avec les stars sur TF1 est deuxième et surtout perd 600 000 téléspectateurs
00:09:21par rapport au lancement la semaine dernière.
00:09:23Du côté de France 2, Léa Salamé et Cyril Féraud
00:09:25présentaient l'édition annuelle des Victoires de la Musique.
00:09:27La cérémonie affichait une belle remontée par rapport à l'année dernière.
00:09:312,8 millions de personnes l'ont regardée.
00:09:33C'est 700 000 de plus que l'édition de 2024.
00:09:36Et comme chaque semaine, MC s'est battu par le big deal sur RMC Story
00:09:39qui était en hausse en repassant au-dessus du million à 1,1 million.
00:09:49Voilà, petit problème dans les audiences.
00:09:51Ça s'arrêtait un peu brutalement, mais ce n'est pas grave du tout avec nous.
00:09:55Philippe Ballard, bonjour.
00:09:57Merci d'être avec nous, député de l'OAS Porte-parole du Rassemblement National.
00:09:59David Xavier Weiss, bonjour.
00:10:01Merci également d'être là, adjoint au maire de Levallois, Perret.
00:10:04Eric Revelle, bonjour.
00:10:06Éditorialiste politique et puis maître Muriel Wagnin-Melki, bonjour.
00:10:10Avocate et présidente de l'Organisation Juive Européenne.
00:10:14Je voulais qu'on commence en parlant de ce qui s'est passé
00:10:16à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysse pour fêter la Saint-Valentin
00:10:20puisque des détenus ont profité de soins du visage, de massages,
00:10:24sans même parler de cours pour apprendre à danser la country
00:10:28ou même des séances de yoga qui sont prévues.
00:10:31Alors, ça surprend, ça peut faire rire, ça peut faire sourire ou ça peut mettre en colère.
00:10:35Ça dépend puisque les surveillants, eux, sont très en colère face à cette situation
00:10:40car eux estiment qu'il manque de moyens.
00:10:43On va en parler dans un instant, d'ailleurs, avec un des responsables des surveillants sur place.
00:10:47Mais tout de suite, regardez ce qui s'est passé.
00:10:51Cette prison, ici à l'image, s'est transformée partiellement
00:10:54le soir de la Saint-Valentin en salon de beauté.
00:10:57Une trentaine de détenus volontaires ont bénéficié d'un soin du visage
00:11:00offert par une école toulousaine.
00:11:03Qu'en pensent les habitants de la ville de Seysse ?
00:11:05Nous leur avons posé la question.
00:11:07Si ces personnes-là sont en prison, c'est qu'elles ont commis des choses irréparables.
00:11:11Dans ces cas-là, il ne faut pas leur donner de récréation.
00:11:13Moi, il y a des choses que je n'arrive pas à comprendre.
00:11:16Moi, je suis ni pour ni contre.
00:11:18Après, je pense qu'il faut arrêter d'idéaliser le milieu carcéral.
00:11:21Ce n'est pas parce qu'ils sont enfermés qu'ils n'ont pas le droit à une soin du visage,
00:11:24si on leur apporte.
00:11:25Le but ? Aider les condamnés à se sentir mieux dans leur peau.
00:11:29Mais pour ce surveillant et syndicaliste,
00:11:31cette activité n'a pas sa place dans un centre pénitentiaire.
00:11:34D'autant plus que parmi les participants figurait un détenu particulièrement surveillé.
00:11:39Ce lundi après-midi, un atelier yoga est prévu dans l'établissement
00:11:43avant de la danse country dans les prochains jours.
00:11:46Contacté, l'entourage du garde des Sceaux précise que ces ateliers ont été organisés
00:11:50avant l'arrivée de Gérald Darmanin, place Vendôme.
00:11:53Un travail est en cours pour y mettre un terme.
00:11:56Alors, on est en direct avec Jérôme Combelle, qui est secrétaire du syndicat pénitentiaire FO à Saïz.
00:12:01Bonjour monsieur, merci d'être en direct avec nous.
00:12:04D'abord, comment ça se passe ?
00:12:05Vous aviez été prévenu à l'avance que tout cela allait avoir lieu ?
00:12:10Oui, bonjour à tous.
00:12:11Écoutez, il y a une note de service qui a apparu le mercredi 12 pour le vendredi 14.
00:12:19La note date du 6 quand même, sur le papier.
00:12:23C'est vrai que ça faisait un peu court.
00:12:24Bon, ça nous a quand même largement interloqué un petit peu
00:12:28et du coup, ça nous a quand même permis de sortir en communiqué local.
00:12:32Et comment vous avez réagi quand vous avez appris ça ?
00:12:35Pardon ? Je n'ai pas entendu.
00:12:37Je vous disais, comment vous avez réagi quand vous avez appris ça ?
00:12:40Écoutez, ça fait 19 ans que je suis sur le centre pénitentiaire
00:12:43et c'est vrai que c'est quand même une première fois
00:12:45qu'on peut apporter ce genre d'activités ou de mesures
00:12:50à une partie de la population pénale.
00:12:52Oui, c'est quand même très surprenant.
00:12:54Quant à nous, au surveil pénitentiaire, on demande de faire plus, ça fait moins.
00:12:58Voilà, c'est une petite goutte qui se remplit dans le vase
00:13:01et qui peut-être à un moment donné va le faire déborder.
00:13:04Quand ceux qui défendent cette idée expliquent que c'est pour que les choses aillent mieux,
00:13:09pour les détenus, qu'ils se sentent mieux pour leur bien-être, ça vous énerve ?
00:13:15D'un côté, ils n'ont pas forcément tort,
00:13:16puisque des soins de nuisages, c'est pour se détendre et pour qu'on puisse aller mieux.
00:13:20Mais dans le contexte actuel,
00:13:23je ne suis pas certain qu'il y ait un lien utile pour la réinsertion de la personne hébergée.
00:13:29Maintenant, nous, on n'est pas contre.
00:13:30Effectivement, si c'est un lien, voilà, avec la réinsertion.
00:13:33Voilà, c'est vraiment très surprenant
00:13:35et c'est irrespectueux comme j'ai mis dans le communiqué.
00:13:38– Vous avez dit que c'était irrespectueux, en particulier
00:13:40parce que la situation était un peu compliquée pour les surveillants,
00:13:42si j'ai bien compris, sur place.
00:13:43Il y a des problèmes de budget, par exemple, pour vous et pour vos collègues ?
00:13:48– Oui, oui, effectivement.
00:13:49Bon, il y a aussi une surpopulation carcérale.
00:13:52On est à plus de 300 matelas, donc quasiment au sol.
00:13:55C'est une personne qui dort même à 10 centimètres du sol,
00:13:58dans à peu près 10 mètres carrés, ils sont trois.
00:14:00Et inéluctablement, ça impacte sur les conditions de travail des personnels.
00:14:06Bien sûr, oui, on est un sous-effectif et tout,
00:14:07ils explosent en heures supplémentaires.
00:14:09Et là-dessus, si vous voulez, quand on voit qu'on propose,
00:14:13même si c'est un milieu extérieur qui vient, voilà, forcément ça fait rager.
00:14:17Donc nous, on est en relais entre les personnels de surveillance
00:14:20et aussi la direction pour alerter, pour dénoncer effectivement ce fait,
00:14:24qui pour nous, je le sens effectivement très irrespectueux
00:14:28et puis on souhaite effectivement que ça ne se reproduise pas dans Saint-Pétit-Ancien.
00:14:31Mais on reste ouvert quand même à d'autres activités
00:14:34où qu'on puisse échanger, nous aussi, avec tous les acteurs concernés.
00:14:38Bien sûr, pour la réinsertion, quand c'est des activités pour la réinsertion,
00:14:40on peut comprendre, mais là, par exemple, dans les articles,
00:14:42on voit qu'il va y avoir de la dance country.
00:14:46Tout ça, ça paraît un peu surréaliste, ce n'est pas pour la réinsertion.
00:14:49Je suppose qu'ils ne veulent pas faire danseur, les détenus.
00:14:53Écoutez, oui, je sais pas ça, je vais leur répondre, mais ça m'étonnerait, oui.
00:14:58Oui, effectivement, la country, normalement, j'ai bien dit normalement,
00:15:02elle devrait se produire dans les jours, voire les semaines à venir.
00:15:05Et vous avez parlé du yoga, normalement, c'est aussi cet après-midi.
00:15:09Voilà, mixte, mélangé avec des détenus hommes et des détenus femmes.
00:15:13Et ça, en revanche, c'est maintenu ?
00:15:16Je ne sais pas, je n'ai pas regardé mon téléphone, mais a priori, non.
00:15:18A priori, toutes les activités ont été suspendues sur le CP de Toulouse-Aix.
00:15:21Voilà, j'ai eu une info tout à l'heure.
00:15:24Juste, excusez-moi, alors moi, je suis peut-être un peu naïf là-dessus,
00:15:28mais il y a des choses qui sont mixtes dans les prisons ?
00:15:31Il y a des éléments mixtes dans les prisons ? On mélange les hommes et les femmes ?
00:15:36Ben là, oui, le yoga, oui, tout à fait, oui.
00:15:40C'est juste pour le yoga, en fait ?
00:15:42Pas pour le kémasutra.
00:15:44C'est ça ? C'est juste pour le yoga, vous me confirmez ?
00:15:46Le yoga, oui, tout à fait, entre autres, oui.
00:15:48La country, je ne sais pas, mais oui, entre autres,
00:15:51il y a des activités qui sont mixtes, et notamment pour le yoga, oui.
00:15:55Bon, très bien, on découvre des choses.
00:15:56En tout cas, c'est pour ça que c'est intéressant d'avoir votre témoignage.
00:15:58Merci, Jérôme Combelle, merci d'avoir été avec nous,
00:16:00secrétaire du syndicat pénitentiaire FO à Seysse, près de Toulouse.
00:16:03Maître Muriel Ouagnimaki, vous connaissez les tribunaux,
00:16:06vous connaissez les prisons, forcément, par votre métier.
00:16:08Comment vous jugez ce qui se passe ?
00:16:10C'est un problème de communication terrible, Jean-Marc,
00:16:13parce que là, le combo soins du visage, yoga, country,
00:16:17effectivement, ça ne peut que mal passer.
00:16:19Ensuite, je suis comme vous,
00:16:22et comme, je pense, l'ensemble des citoyens français,
00:16:25je ne vais pas parler pour tout le monde,
00:16:26mais j'imagine qu'on a tous à peu près la même réaction,
00:16:29proposer des soins du visage,
00:16:31il y a quelque chose qui ne va pas dans le message qui est délivré,
00:16:34et aux personnes qui ont fait l'objet de condamnation
00:16:36et qui sont dans ces centres,
00:16:37et à l'ensemble de la population,
00:16:39comme si, finalement, on permettait à ces personnes
00:16:41d'avoir des soins de confort et véritablement de confort
00:16:45et qui ne s'inscrivent pas dans une démarche de réinsertion.
00:16:48Sur les cours de yoga, j'ai un regard différent.
00:16:50Sur les cours de yoga, j'ai véritablement un regard différent.
00:16:52C'est une activité sportive.
00:16:54C'est une activité sportive qui peut, effectivement,
00:16:57contribuer à ramener un peu de calme au sein de la population carcérale.
00:17:01S'il y a les mixtes, ça devient une autre difficulté.
00:17:04Et là, je suis comme vous, je suis atterrée par ce choix-là.
00:17:07Enfin, sur les cours de country, bon, là aussi,
00:17:10je vous dis encore une fois, c'est le combo qui est véritablement problématique.
00:17:13Mais c'est ce décalage...
00:17:15On nous explique que ça ne coûte rien
00:17:16parce que c'est une association extérieure qui vient de s'en dire.
00:17:18Mais moi, j'ai une proposition à faire, si vous permettez.
00:17:21Je propose à cette association de faire ça pour les victimes
00:17:24plutôt que d'aller voir les détenus
00:17:26ou pour les surveillants, quand on sait qu'ils travaillent
00:17:30dans des conditions extrêmement pénibles,
00:17:31pour des salaires qui ne sont absolument pas à la hauteur du travail qui est fourni.
00:17:35Et puis, je retiens dans le reportage que vous avez passé,
00:17:38l'information que nous, on connaît,
00:17:39mais que vos auditeurs et vos téléspectateurs ne connaissent pas forcément,
00:17:42qui est qu'on est dans une surpopulation carcérale terrible.
00:17:46Là, dans cet établissement-là,
00:17:48on vous indique qu'on en est au stade où on met des matelas au sol.
00:17:51Il y a des priorités, en fait.
00:17:52Et c'est aussi ce qui choque dans ce type de mesures.
00:17:55On doit prendre les choses dans l'ordre
00:17:57et on doit remettre les choses aussi à leur place.
00:17:58Non, on n'a pas à diffuser et à proposer des soins du visage.
00:18:01Mais ça paraît tellement évident, Philippe Ballard,
00:18:03que moi, je me dis, mais qui est la personne qui dit oui, c'est une super idée ?
00:18:07En fait, à un moment, il faudrait qu'il y ait des responsables dans ce pays.
00:18:09Excusez-moi, il faudrait qu'il y ait des responsables.
00:18:11À un moment, il faudrait quand même que le directeur nous explique
00:18:13comment il a pu imaginer à un instant
00:18:15qu'offrir des massages du visage à des détenus,
00:18:17dont certains très dangereux,
00:18:19était une chose positive et une bonne chose.
00:18:21Enfin, excusez-moi.
00:18:22A priori, c'est un dossier que je suis de près à l'Assemblée nationale
00:18:24parce que je fais partie d'un groupe d'études.
00:18:26Cet après-midi, d'ailleurs, en fin d'après-midi,
00:18:27j'irai à la prison de Beauvais une nouvelle fois
00:18:28rencontrer le personnel pénitentiaire.
00:18:31Non, je connais l'Ordoléans, c'est une prison qui abrite 700 détenus.
00:18:35C'est très bien de prendre un peu de temps
00:18:36pour parler de l'administration pénitentiaire
00:18:38parce qu'on parle beaucoup et souvent, à juste titre,
00:18:40des policiers de gendarmerie sont en première ligne.
00:18:41Mais l'administration pénitentiaire,
00:18:43ils sont en quelque sorte en deuxième ligne
00:18:45et ils travaillent dans des conditions,
00:18:46vous venez de l'aborder, difficiles, sous-effectifs.
00:18:49Ils ont des difficultés pour recruter le personnel.
00:18:51Et puis, surtout, ils ont le sentiment
00:18:54que le droit n'est pas de leur côté.
00:18:55Je vais vous raconter une histoire qui s'est produite
00:18:57dans une prison d'Île-de-France.
00:18:58C'est un exemple parmi tant d'autres, mais qui est parlant.
00:19:00Ils repèrent un détenu qui revient du parloir.
00:19:03A priori, il a reçu un téléphone portable
00:19:07qu'il a caché dans un endroit intime de son anatomie.
00:19:09Donc, il y a la fouille.
00:19:11Il se penche en avant.
00:19:11Enfin, voilà, il ne joue pas le jeu.
00:19:13Donc, le personnel pénitentiaire le force un peu.
00:19:16Ça devient un petit peu plus physique.
00:19:18Et là, le détenu a porté plainte.
00:19:19Et qui a eu les emmerdes ?
00:19:20Eh bien, c'est le personnel pénitentiaire.
00:19:22Enfin, voilà, dans la vie, il y a le bien et le mal.
00:19:24Et là, on est en train d'inverser toutes les valeurs.
00:19:26Et là, ce qui se passe dans cette prison,
00:19:27c'est exactement la même chose.
00:19:28Il y a des soins du visage pour l'administration pénitentiaire.
00:19:31Ça se trouve en bas.
00:19:32Oui, moi, je suis choqué.
00:19:33Je suis choqué parce qu'effectivement,
00:19:34c'est une insulte pour les victimes.
00:19:35Ceux qui sont en prison, on le sait.
00:19:38Quand on voit les profils de ceux qui se baladent en liberté
00:19:40avec des couteaux ou des machettes,
00:19:43on sait bien que ceux qui restent en prison
00:19:44sont ceux qui ont un profil très dangereux.
00:19:47Et c'est à eux qu'on offre des soins du visage,
00:19:49alors que l'administration pénitentiaire,
00:19:50elle devrait pouvoir en bénéficier.
00:19:51Moi, je serai directeur de cet adhédnissement.
00:19:54Je présenterai mes excuses aux agents
00:19:55et je leur offrirai un soin du visage
00:19:58ou un massage ou autre chose.
00:20:00Mais à ces agents-là,
00:20:01pas à ceux qui ont une dette envers la société.
00:20:04Et qui, on le sait,
00:20:06parce qu'il y a une surpopulation incarcérale,
00:20:08ne feront pas toute leur peine.
00:20:09C'est une insulte envers tout le monde.
00:20:11Et il compte une insulte envers celui qui est très étranger
00:20:15à tout ce qui peut se passer en prison.
00:20:16Mais le mec qui se lève tous les matins,
00:20:18à 5 heures du matin, qui prend le métro
00:20:20et qui regarde la télé, qui dit
00:20:21on offre des soins du visage
00:20:23à des gens qui ont tué ou qui ont agressé.
00:20:26Mais c'est quoi ce délire ?
00:20:27Effectivement, on pense à tous les gens
00:20:29qui se lèvent à 5 heures, à 6 heures le matin,
00:20:31qui vont faire des ménages,
00:20:33qui vont être caissiers dans les supermarchés.
00:20:36Eux, personne ne leur offre de soins du visage.
00:20:37Eux, on ne leur offre pas.
00:20:38Mais quand vous êtes en prison,
00:20:39vous êtes dans cette prison,
00:20:41vous êtes donc condamné lourdement.
00:20:43Parce qu'aujourd'hui, on sait bien que pour faire de la prison en plus,
00:20:45c'est qu'ils font une condamnation qui soit lourde.
00:20:47Il faut avoir fait des choses graves.
00:20:48Et à ces gens-là, on va leur offrir des massages du visage.
00:20:51Moi, je ne suis pas contre le fait qu'ils aient des activités.
00:20:53Effectivement, comme le disait le syndicaliste,
00:20:55pour la réinsertion.
00:20:56Qu'on leur apprenne un métier,
00:20:57qu'ils fassent des études, qu'ils lisent des livres,
00:21:00qu'ils apprennent un métier, il n'y a aucun souci.
00:21:02Mais des soins du visage, Éric Revelle,
00:21:04c'est quoi ce monde dans lequel on vit,
00:21:06dans lequel personne ne se dit à un moment donné,
00:21:08on est chez les dingues ?
00:21:09– Oui, ce que je vais bien dans le reportage,
00:21:10c'est la formule des soins du visage pour qu'ils se sentent mûrs dans leur peau.
00:21:14Dans leur peau, j'adore.
00:21:16– Non mais, attendez, vous avez posé la question essentielle, Jean-Marc,
00:21:18que je me pose depuis longtemps,
00:21:19parce qu'on a déjà assisté à des choses comme ça.
00:21:20Vous vous souvenez des séances de karting dans les prisons ?
00:21:23– La freine ?
00:21:24– Les baignards dans des piscines l'été.
00:21:26Moi, je voudrais savoir, peut-être une commission d'enquête de l'Assemblée nationale,
00:21:30qui décide dans l'administration judiciaire de quelle activité ?
00:21:33Pourquoi je vous pose cette question ?
00:21:34Parce qu'aujourd'hui, on rigole sur les soins du visage
00:21:37qui ne paraissent pas la priorité des prisonniers qu'on veut réinsérer.
00:21:41Mais si demain, vous avez gratuitement une association
00:21:44qui propose par exemple de se familiariser avec l'imprimante 3D,
00:21:48avec laquelle vous fabriquez des armes, vous fabriquez des téléphones, pourquoi pas ?
00:21:52Non mais, qui décide dans l'administration pénitentiaire des activités réservées ?
00:21:56Peut-être que le député a la réponse.
00:21:58Mais moi, c'est cette question-là qui me taraude.
00:22:00Parce que là, on rigole sur les soins du visage.
00:22:01– Oui, enfin, on rigole moyen.
00:22:03– Ou on colère.
00:22:04Mais ce que je veux dire, c'est que, non mais, ça c'est une vraie question.
00:22:07Parce que visiblement, le directeur de la prison,
00:22:09je ne sais pas s'il a un droit de regard sur les actes qui…
00:22:12– C'est lui qui donne le feu vert, c'est son boulot.
00:22:14– C'est lui qui donne le feu vert.
00:22:15– Mais au niveau régional, que ça doit être survalidé en quelque sorte.
00:22:19– Monsieur le député, je pense qu'il y a un travail à faire.
00:22:20– Oui, oui, si je suis dans les prisons, je vais vous dire, il y a énormément…
00:22:23Déjà, construire des places, Emmanuel Macron en avait promis 15 000,
00:22:27on est à 2 700.
00:22:28Parce que là, effectivement, ce que disait le syndicaliste,
00:22:30quand on se retrouve à 3 dans 10 mètres carrés, il y a un problème aussi.
00:22:35– Alors justement, Gérald Darmanin, et ce matin, la présidente Condé sur Sarthe,
00:22:38on va en parler dans un instant, on va essayer de voir quels sont les objectifs,
00:22:41on en parle juste après.
00:22:42Et puis après, restez avec nous, parce qu'on va parler des attaques à l'arme blanche.
00:22:46Et ce matin, j'ai compilé 4 jours d'attaques à l'arme blanche en France,
00:22:50dans la presse régionale.
00:22:51Et vous allez voir, c'est dramatique, en fait, ça, les médias ne le feront jamais.
00:22:54Il y a cette compilation, vous verrez la liste, c'est terrorisant.
00:22:57En 4 jours, vous allez voir ce qu'il s'est passé en France.
00:22:59Restez avec nous, pour l'instant, le CNews Info, sommeil à l'abiti.
00:23:02– Ouverture du procès dit des otages de Daech,
00:23:08devant la cour d'assises spéciale de Paris.
00:23:115 accusés vont être jugés pour la prise d'otage de 4 journalistes français,
00:23:15enlevés en 2013 en Syrie par le I.
00:23:17Et parmi leurs bourreaux présumés, le djihadiste français Médine Emouch,
00:23:22déjà condamné à la prison à vie pour l'attentat du musée juif de Belgique,
00:23:26en mai 2014.
00:23:28À quasiment 500 jours de guerre depuis l'attaque du 7 octobre 2023,
00:23:33le comité des familles des otages israéliens a appelé la population
00:23:37à respecter ce lundi 500 minutes de jeûne en solidarité des captifs.
00:23:42Je vous rappelle que depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu
00:23:44le 19 janvier dernier, 19 otages ont été libérés
00:23:48lors de 6 échanges différents.
00:23:51Et puis elle a été adjugée à 3,1 millions d'euros,
00:23:54la version de l'âge mûr, célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel,
00:23:58retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité,
00:24:02a affolé les enchères ce dimanche à Orléans.
00:24:04En 2013, une autre de ses œuvres,
00:24:06La Valse, s'est arrachée à plus de 5 millions d'euros.
00:24:1011h02 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:24:15On continue à parler des prisons et vous avez vu ce qui s'est passé
00:24:18dans cette prison à Seyss, avec des massages,
00:24:20des cours de country également qui sont donnés.
00:24:23Voilà, enfin, on est carrément chez les dingues.
00:24:25Et ce matin, Gérald Darmanin, c'est le hasard des calendriers,
00:24:28il est à la prison de Condé sur Sarthe.
00:24:30Vous voyez son arrivée, c'était il y a quelques instants.
00:24:33Il rencontre le personnel, il va parler également de ses projets,
00:24:37et écouter les enjeux justement de cette visite.
00:24:42C'est derrière les murs de ce centre pénitentiaire
00:24:44que les 100 plus gros détenus narcotrafiquants de France
00:24:47pourraient être emprisonnés dès cet été.
00:24:50Cette éventualité n'inquiète pas les habitants de Condé sur Sarthe
00:24:53interrogés à notre micro.
00:24:55C'est une prison qui est sécurisée,
00:24:57donc pour moi, ça ne me pose aucun problème.
00:25:00Moi, je pense qu'elle est bien protégée,
00:25:03donc on n'a pas de risque à avoir.
00:25:06L'objectif est d'isoler ces délinquants particulièrement dangereux
00:25:10en les empêchant de communiquer avec l'extérieur.
00:25:13L'établissement, déjà hautement sécurisé,
00:25:15serait apte à les accueillir selon ce syndicaliste à une condition.
00:25:20Si on reçoit ces individus,
00:25:23il va falloir augmenter le quantitatif au niveau du personnel,
00:25:27que ce soit de surveillance, d'officiers et de premiers surveillants.
00:25:31Après, suivant ce que M. Darmanin a envie de mettre en place,
00:25:34il faudra nous envoyer les effectifs pour quoi.
00:25:36Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
00:25:39se rend sur place aujourd'hui.
00:25:41Il annoncera sa décision dans les prochains jours.
00:25:43Trois autres établissements sont en lice,
00:25:46ceux de Vendin-le-Vieille, Arles et Saint-Mort.
00:25:49Maître Muriel Wachtling-Melki, c'est une bonne idée d'avoir cette prison ?
00:25:53Vont être regroupés les 100 plus gros trafiquants ?
00:25:57Je pense que si on se donne les moyens d'y assurer la sécurité
00:26:00vis-à-vis des habitants à l'extérieur
00:26:02et puis de faire en sorte qu'effectivement,
00:26:05tous les moyens d'en disposer ces condamnés dans nos prisons actuellement
00:26:09soient supprimés, à savoir la possibilité de se faire livrer
00:26:12tout ce qu'on souhaite en matière de téléphonie,
00:26:14de stupéfiants, de lignes téléphoniques
00:26:19et d'avoir accès en fait et d'avoir la possibilité de continuer les trafics
00:26:23depuis le lieu où ils sont incarcérés.
00:26:26Si effectivement ces mesures sont prises
00:26:27et qu'elles sont respectées de manière drastique, c'est intéressant.
00:26:30Mais tous les regrouper, ce n'est pas un risque aussi ?
00:26:32Parce que ça veut dire que pour s'organiser,
00:26:33ce n'est pas trop mal non plus quand on est tous ensemble.
00:26:35C'est sûr, mais soit on a les moyens de sécurité derrière qui vont avec
00:26:40et à ce moment-là, ça devient intéressant
00:26:41parce qu'on les sort des autres établissements
00:26:44et donc on les coupe des relations qu'ils peuvent avoir avec les autres délinquants.
00:26:48Ceux qui arrivent, qui sont un peu jeunes
00:26:50et qui vont être pris en fait sous la protection de ces grands narcotrafiquants
00:26:56et vont devoir finalement faire tout ce qu'on leur demande
00:27:00parce qu'ils n'auront pas ni l'envie ni la possibilité de résister
00:27:04aux demandes qu'on leur imposera.
00:27:05Si tout cela est mis en place avec une sécurité maximale,
00:27:10ça peut être intéressant.
00:27:11Si on n'en a pas les moyens, il faut avoir la lucidité de rejeter ce qu'il n'y a pas.
00:27:14Philippe, alors c'est une bonne idée ?
00:27:17Oui, non mais ça va plutôt effectivement.
00:27:19Dans le bon sens ?
00:27:19Entre parenthèses, ça nous apprend que les prisons en France
00:27:22ne sont pas forcément des prisons.
00:27:23On le savait déjà.
00:27:24Oui, on le savait déjà, mais là on en a franchement l'illustration.
00:27:26Non mais c'est bien d'avoir une prise de conscience et jamais trop tard.
00:27:28Après, il va y avoir un problème de...
00:27:30Alors, je pense qu'effectivement pour les habitants autour,
00:27:33c'est une prison très sécurisée.
00:27:35C'est pour le personnel, parce qu'ils vont avoir affaire à des caïds
00:27:39qui ont des moyens et puis il y aura sûrement des pressions.
00:27:42Est-ce qu'il y aura une rotation du personnel tous les mois ?
00:27:44Parce qu'il y aura un contact de physique.
00:27:46Qui existe déjà.
00:27:47Oui, le moment où on avait les 100 pires.
00:27:48Mais les pires, des gens qui ne reculent devant rien.
00:27:51C'est ça qui m'inquiète un peu.
00:27:52Ils vont vous dire mais t'habites toujours là ?
00:27:54Ta petite fille, elle est mignonne, elle va toujours à telle école ?
00:27:56Il faut imaginer tout ça.
00:27:58C'est lié au problème que j'ai expliqué tout à l'heure.
00:27:59C'est-à-dire que s'il n'y a pas aussi un arsenal judiciaire et juridique
00:28:04qui protège le personnel pénitentiaire, ce sera très compliqué.
00:28:08Parce que, si on veut voir l'exemple de ce qui se passe au Salvador,
00:28:12c'est très bien.
00:28:13Boukhele a été largement réélu grâce à ça et sur sa politique,
00:28:17mais drastique et intraitable envers les narcotrafiquants.
00:28:21Donc, il y a des pays où ça marche, mais il faut s'en donner les moyens.
00:28:23Éric Revel.
00:28:24Moi, je me pose deux questions parce qu'on parle de sécurité
00:28:27autour de ce genre de prison ultra sécurisée.
00:28:29C'est déjà sur la question des transferments,
00:28:31parce que vous vous souvenez que pour la pénitentiaire,
00:28:34ça peut être extrêmement dangereux.
00:28:35Là, si vous transférez dans un centre précis 100 narcotrafiquants par an,
00:28:40vous n'en êtes pas d'accord, mais quand même, il faut assurer une certaine sécurité.
00:28:45Puis, la deuxième question à laquelle personne n'est capable de répondre,
00:28:48c'est quoi les 100 plus grands narcotrafiquants ?
00:28:51Comment on évalue leur dangerosité, leur chiffre d'affaires ?
00:28:56C'est la taille du réseau, c'est-à-dire qu'on ne décide pas de pif-pif-pif,
00:29:01c'est toi qui seras le deuxième.
00:29:03Non, mais c'est les patrons de réseau, c'est les chefs de réseau.
00:29:05C'est pas si simple.
00:29:06Non, non, ils sont identifiés parce que les dossiers sont connus.
00:29:10Oui, c'est ça, je pense aussi.
00:29:12Si, si, pour moi, ils sont clairement identifiés ou identifiables, de toute manière.
00:29:18C'est qu'une question de temps si ça n'a pas déjà été fait,
00:29:20mais j'ose espérer que si on fait ce type d'annonce,
00:29:22enfin vraiment, je l'espère, on a travaillé le dossier en amont
00:29:24et on est capable de savoir quels sont les 100 plus dangereux.
00:29:27Après, encore une fois, tout est une question de moyens.
00:29:30Et Jean-Marc, on retombe toujours sur la même question.
00:29:32Quel est le budget ?
00:29:33On va débloquer pour assurer la sécurité et les agents.
00:29:36C'est aussi une question de moyens juridiques qu'on donne aux encadrants.
00:29:40Et là, là-dessus, je sens qu'on est un peu faibles.
00:29:42Et Gérald Darmanin devrait faire l'annonce dans les jours qui viennent.
00:29:45Autre sujet dans l'actualité.
00:29:47Alors ce matin, j'ai fait quelque chose qu'on ne fait jamais,
00:29:50c'est-à-dire j'ai fait une compilation parce que j'ai l'impression
00:29:53que les attaques à l'arme blanche, ces derniers temps, ça n'a pas arrêté.
00:29:55Alors j'ai pris les quatre derniers jours
00:29:57et puis j'ai essayé de lister, par rapport à ce qui était dit dans la presse régionale,
00:30:01ce qui était dit dans la presse nationale,
00:30:03les attaques les plus symboliques qui avaient lieu.
00:30:05Et vous allez voir, en quatre jours, c'est dramatique ce qui s'est passé.
00:30:09Depuis le début du week-end.
00:30:10Depuis le début du week-end, oui, depuis jeudi précisément.
00:30:13C'est quatre jours en France, voilà.
00:30:15Alors regardez, regardez ce tableau.
00:30:18Vitry-sur-Seine, tout d'abord dans le Val-de-Marne,
00:30:20un jeune homme de 17 ans, ça c'était hier,
00:30:22torse nu en pleine rue, a menacé des policiers avec deux sabres.
00:30:25Il a été touché par balles, par les forces de l'ordre.
00:30:28Ensuite, près de Chartres, vous avez un homme qui a poignardé gratuitement
00:30:33une mère et son fils, c'était un Marocain.
00:30:36Le profil de cet homme interpelle, on y reviendra tout à l'heure.
00:30:39Vous avez à Paris, une fillette de 12 ans
00:30:42qui a été agressée hier sexuellement avec un couteau
00:30:45alors qu'elle marchait avec une de ses amies.
00:30:48À Paris, toujours, il y a Annecy, pardon.
00:30:51À Annecy, à 17 ans, vous avez un homme, ça s'est passé dimanche aussi,
00:30:55qui a attaqué un policier avec un couteau.
00:30:57À Paris, vous avez un restaurateur qui a été poignardé
00:31:01dans son établissement, devant les clients.
00:31:04Ça s'est passé vendredi soir dans le 19e arrondissement.
00:31:08À Marseille, vous avez dans le 13e arrondissement,
00:31:11une femme de 25 ans qui a été poignardée à la jambe
00:31:14par un homme qui tentait de lui dérober son téléphone.
00:31:17Vous avez également à Nancy, un automobiliste
00:31:20qui a été poignardé à la gorge.
00:31:22Ça s'est passé exactement à Vendeuve-les-Nancy,
00:31:25gravement blessé, il a été transporté à l'hôpital central de Nancy.
00:31:29Et puis dans l'Essonne, vous avez une femme de 20 ans
00:31:32qui a été poignardée, grièvement blessée à l'arme blanche en pleine rue.
00:31:35Ça s'est passé jeudi à Florimerogis,
00:31:38grièvement blessée, elle a été conduite dans un hôpital du département.
00:31:42Voilà, voilà la vraie situation.
00:31:45Voilà la situation dont il faut parler.
00:31:47– Et encore une fois, je suis sûr qu'il n'y a pas tout ce qui s'est passé depuis 4 jours.
00:31:50– Exactement, ce que je vais vous dire Jean-Marc,
00:31:51vous êtes le seul à faire cette liste-là,
00:31:54cette liste qui est un peu… – C'est terrorisant, c'est glaçant.
00:31:56– Qui est un peu un résumé de toutes les défaites HFP
00:31:59ou articles de presse qui ont pu paraître.
00:32:00Mais vous savez combien il y a d'attaques au couteau en France par an ?
00:32:0444 000 attaques au couteau en France par an.
00:32:06150 attaques au couteau par jour en France, c'est ça le bilan.
00:32:11Alors, moi je veux bien qu'on nous dise que tout va bien,
00:32:15mais non, on était sous silence.
00:32:18Il y a plein de choses qu'on était sous silence.
00:32:19Et on a des articles de presse seulement et malheureusement
00:32:22quand il y a des gens qui sont soit morts, soit décédés,
00:32:25soit quand il y a une agression sexuelle sur une enfant de 12 ans
00:32:29ou quand c'est dans la capitale.
00:32:31Mais des attaques au couteau, je vous dis,
00:32:32il y en a 120 par jour sur tout le territoire.
00:32:34– D'accord, mais vous voyez cette liste ?
00:32:35En fait, ça n'émeut personne.
00:32:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a certaines de ces attaques
00:32:40dont on n'a jamais entendu parler.
00:32:42Marseille, par exemple, on n'en a pas entendu parler.
00:32:44Nancy, l'automobilisme en Erlagueur, j'en ai pas entendu parler.
00:32:47– Le restaurateur dans le XIXème, Porte de la Villette.
00:32:51– Le restaurateur, ça fait une petite brève,
00:32:52mais enfin, ça n'a pas fait plus que ça.
00:32:54Mais c'est sur la liste qu'il se passe, Éric Revelle.
00:32:56– Oui, c'est…
00:32:56– Mais est-ce que les médias n'ont pas un rôle là-dedans ?
00:32:58Excusez-moi, j'ai vraiment le sentiment qu'il y a un rôle à jouer.
00:33:01Cette liste, moi, on devrait la faire quasiment tous les jours.
00:33:04– Moi, ce qui me frappe, c'est que les médias,
00:33:06que je veux dire bien-pensants, considèrent que les médias
00:33:08qui en parlent, dont vous, Jean-Marc, sur CNews, sont ceux qui attisent le feu.
00:33:13Mais le problème, c'est qu'on ne cache pas le feu en disant qu'il n'existe pas.
00:33:17Et je pense que ce type de liste, alors c'est très anxiogène, c'est terrifiant,
00:33:21mais ce sont des faits précis.
00:33:23Et moi, ce qui me marque et ce qui me frappe le plus,
00:33:25c'est qu'on a basculé dans une ultra-violence
00:33:29où la seule réponse, finalement, aujourd'hui,
00:33:31quel que soit le cas de figure, c'est quoi le continuum ?
00:33:33C'est l'arme blanche, c'est un sabre, c'est un poignard, c'est un couteau,
00:33:37c'est une machette dans l'affaire du pauvre Elias.
00:33:42– C'est une pratique culturelle qu'on n'avait pas forcément ici, il faut le dire.
00:33:46– On pourrait avoir des débats apaisés sur le sujet,
00:33:48on pourrait se dire, mais qu'est-ce qui se passe dans cette société ?
00:33:52Est-ce que oui ou non ?
00:33:53– Je vous interroge un instant parce que Gérald Darmanin,
00:33:55qui visite une prison, prend la parole, on va l'écouter tout de suite, en direct.
00:33:58– Il y a l'ensemble des agents très professionnels,
00:34:02dans un établissement qui connaît un fort domaine de sécurité déjà,
00:34:06plusieurs cours de promenade différents, des îlots où il y a peu de détenus.
00:34:11Comme on l'a vu en Italie lors de notre visite dans la lutte anti-mafia,
00:34:15l'impossibilité de téléphoner, l'impossibilité de faire venir des drones,
00:34:19un isolement par rapport au reste de la ville,
00:34:22des accès routiers qui permettent de faire des extractions, mais limités,
00:34:25puisqu'ici il y a de quoi notamment soigner la plupart des pathologies des détenus.
00:34:31Donc c'est effectivement un établissement extrêmement remarquable.
00:34:34Je n'oublie pas qu'ici il y a eu aussi des drames.
00:34:36Dans quelques semaines nous avons un procès qui se tiendra.
00:34:40J'espère que la justice pourra se prononcer pour soutenir nos agents pénitentiaires
00:34:46que j'ai rencontrés notamment les deux agents pénitentiaires
00:34:48qui ont vécu cet attentat et qui sont profondément marqués,
00:34:51auxquels j'ai voulu apporter mon soutien personnel.
00:34:54– C'est un établissement qui présente des atouts pour votre projet ?
00:34:56– Oui, c'est un établissement qui présente beaucoup d'atouts.
00:35:00Il a un lieu de radicalisation qu'il faut sans doute maintenir,
00:35:05indépendamment des narcotrafiquants.
00:35:07Et puis il y a évidemment un fonctionnement qui nous permettrait,
00:35:12comme en Italie, de pouvoir isoler les personnes.
00:35:15C'est aussi le cas, je l'ai vu avant d'un vieil,
00:35:16c'est à peu près le même type d'établissement,
00:35:18à peu près le même type de structure.
00:35:20Donc je vais continuer à réfléchir avec l'administration
00:35:23et de pouvoir choisir le premier de ces centres pénitentiaires.
00:35:28Je voudrais bien préciser que si la première prison de haute sécurité
00:35:33sera inaugurée à la fin du mois de juillet de cette année,
00:35:36c'est-à-dire moins de six mois pour faire cet établissement,
00:35:39avouer que c'est un défi pour l'administration pénitentiaire.
00:35:42Et pour la première fois dans l'histoire pénitentiaire de notre pays,
00:35:45il faudra d'autres établissements dans les années qui viennent
00:35:48puisque aujourd'hui, entre la magistrature
00:35:52et les services de renseignement pénitentiaire,
00:35:54on évalue à peu près à 600 à 700 personnes,
00:35:57narcotrafiquants qu'il faudrait mettre à l'isolement
00:36:00parce qu'ils présentent une caractéristique de dangereuse idée pour l'extérieur.
00:36:04Donc la prison qui aujourd'hui pourrait, au 31 juillet,
00:36:08regrouper les 100 premiers narcotrafiquants
00:36:10ne serait qu'une des premières prisons, il en faudra d'autres.
00:36:12Donc quoi qu'il arrive, on peut penser que même si ce n'était pas mon premier choix,
00:36:16Condé trouverait dans l'avenir à s'inscrire dans ces futures prisons.
00:36:22Comment vous rassurez les élus locaux qui sont en contact direct avec les riverains
00:36:25et les riverains qui peuvent être inquiets
00:36:27d'avoir des personnes dangereuses autour de chez eux ?
00:36:30Je suis maire moi-même, je suis élu local moi-même
00:36:32et je voudrais remercier Mme Lamère et tous les élus
00:36:35qui accompagnent ce genre de décision de l'État.
00:36:39Tout le monde veut des places de prison en plus,
00:36:41personne ne veut des prisons près de chez soi.
00:36:43Donc il faut que nous connexions les deux parties de notre cerveau.
00:36:47Ici, je remercie Mme Lamère, la population de Condé qui a accueilli
00:36:51ce centre pénitentiaire il n'y a pas si longtemps que ça.
00:36:53Et Mme Lamère disait en introduction que malgré les craintes et les inquiétudes,
00:36:57tout à fait légitime et tout à fait normal,
00:36:59désormais ce centre de détention était dans son paysage
00:37:04et n'avait présenté aucune difficulté pour l'ensemble des riverains.
00:37:08Si nous devions choisir une prison ou des prisons
00:37:12pour pouvoir isoler la plupart des personnes les plus dangereuses pour l'extérieur,
00:37:16il ne s'agit pas de la dangerosité pour l'extérieur immédiatement,
00:37:19c'est pour l'extérieur en général, pour la société en général.
00:37:22Évidemment, nous renforcerions la sécurité de ces établissements
00:37:26en lien avec les services du ministère de l'Intérieur.
00:37:28Je le ferai toujours comme je l'ai toujours fait, en concertation avec les élus locaux,
00:37:34les maires en premier et les parlementaires qui m'accompagnent aujourd'hui,
00:37:37ce qui est une très bonne chose.
00:37:38Et puis si nous devions choisir un établissement comme celui de Condé,
00:37:41nous devrions renforcer en magistrat également le territoire.
00:37:45Je remercie le président de cour d'appel,
00:37:48le procureur général, le président et le procureur du tribunau.
00:37:51Évidemment, ils auraient des renforcements de magistrats,
00:37:53ce qui permettrait aussi d'être au rendez-vous des autres contentieux du département.
00:37:58– La prison doit accueillir les 100 personnes les plus dangereuses,
00:38:01notamment des narcotrafiquants.
00:38:03Que pensez-vous de la proposition qui a été faite de légaliser le cannabis à la française
00:38:07et même de dépénaliser certaines drogues, notamment la cocaïne ?
00:38:10– C'est un discours de défaite.
00:38:12C'est un discours de défaite et c'est un coup de poignard donné, me semble-t-il,
00:38:16à toutes ces femmes seules qui élèvent leurs enfants dans des conditions très difficiles.
00:38:20Je pense à cette infirmière de l'hôpital de Tourcoing que j'ai vue il n'y a pas si longtemps que ça,
00:38:25à la fin du mois de décembre et qui m'expliquait qu'avec trois gamins,
00:38:28dont un de 15 ans qui était tombé dans la drogue, dans le cannabis,
00:38:31parce que c'est une drogue avec des taux de THC extrêmement importants
00:38:34qui poussent à la dépression, qui peuvent pousser au suicide, à la déscolorisation.
00:38:38Quand on a des élus nationaux, des parlementaires qui proposent la dépénalisation,
00:38:43on donne des coups de poignard à l'éducation.
00:38:45On donne cette dame qui courageusement, malgré ses difficultés de femme seule,
00:38:48essaie de remettre des règles et de l'ordre.
00:38:50La drogue, c'est extrêmement mauvais pour la santé, chacun le sait,
00:38:55mais c'est aussi un coup de poignard donné à la société.
00:38:57Il n'y a pas, on peut regarder les comparaisons autour de nous,
00:39:01il n'y a pas de sociétés qui ont réussi à légaliser ou à dépénaliser la drogue
00:39:06sans d'énormes augmentations de la consommation.
00:39:08Puisqu'en plus de la consommation cachée,
00:39:11qu'on utilise, qui existe quand vous consommez de la drogue
00:39:15parce que c'est quelque chose d'interdit,
00:39:17vous rendez à un marché légal supplémentaire.
00:39:20Ne croyez pas que ceux qui aujourd'hui vendent du shit vont demain
00:39:26parce que des parlementaires ont décidé d'égaliser,
00:39:29ouvrir une petite boutique en appelant les impôts pour leur demander
00:39:32comment on déclare leurs revenus, puis en appelant l'URSSAF aussi,
00:39:34puis en payant leur loyer, et puis en ayant des employés,
00:39:37puis en considérant qu'il faut évidemment aller voir les prud'hommes quand ça ne va pas.
00:39:40Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:39:41Si demain des personnes considèrent qu'il faudra vendre du cannabis
00:39:46mais le vendons dans des échoppes classiques,
00:39:47comme on l'a vu aux Pays-Bas, comme on l'a vu en Belgique,
00:39:49comme on l'a vu aux Etats-Unis, comme on l'a vu en Suède,
00:39:51tous ces pays qui d'ailleurs connaissent désormais
00:39:53des questions extrêmement fortes sur la légalisation.
00:39:55On va regarder ce qui se passe aux Etats-Unis
00:39:57avec la première cause de mortalité désormais américaine, c'est la drogue,
00:40:00notamment le fentanyl, et beaucoup d'États qui reviennent en arrière,
00:40:03et la Suède qui revient en arrière, et les Pays-Bas.
00:40:05— Le fentanyl, il y a une question de santé publique.
00:40:07— Et les Pays-Bas qui se... — Ils le prendront en charge si c'est...
00:40:08— Non, monsieur. Je ne suis pas du tout d'accord.
00:40:10Aujourd'hui, le taux de THC n'a jamais été aussi élevé.
00:40:13Donc ce que vous vendrez dans des boutiques
00:40:15ne sera pas du niveau de THC qu'utilisent les consommateurs aujourd'hui,
00:40:17parce qu'il y aura une autre autorité de santé qui regardera le taux de THC.
00:40:20Et vous irez chercher la drogue, du coup, là où elle est la plus forte.
00:40:24Ensuite, nous avons un pays d'impôts.
00:40:25Nous mettrons une taxation.
00:40:26Il n'y a aucune raison que la drogue soit moins taxée que le tabac, par exemple.
00:40:2980% de taxation.
00:40:30Donc vous irez acheter un taux de THC plus important
00:40:33et vous irez acheter un produit beaucoup moins cher, qui ne sera pas taxé.
00:40:36Et troisièmement, vous ne remplacerez pas le marché légal par le marché illégal,
00:40:39puisque ceux qui vendent la drogue ne croient pas en leur produit.
00:40:42Ils ne sont pas aujourd'hui les pourfendeurs d'un produit
00:40:46auquel ils croiraient particulièrement pour pouvoir gagner des marchés,
00:40:49comme le serait un vendeur d'automobile ou un producteur de vin.
00:40:52Non. Aujourd'hui, ils vendent un produit qui rapporte de l'argent liquide.
00:40:56Et s'ils ne peuvent pas vendre ce produit qui rapporte de l'argent liquide,
00:40:58ils iront vers d'autres drogues plus dures.
00:40:59C'est pour ça qu'elles fontannent les Etats-Unis notamment.
00:41:01C'est parce qu'on a légalisé dans beaucoup d'États des Amériques le cannabis.
00:41:05Il suffit de se balader désormais dans les rues de New York pour s'en apercevoir.
00:41:09Et puis, quand on ne peut plus vendre du cannabis
00:41:12parce que manifestement, les gens ont trouvé un lieu légal pour l'acheter,
00:41:15on va vers la cocaïne, vers l'héroïne ou vers la drogue de synthèse.
00:41:17Donc on va dans des drogues encore plus dures qui tuent encore plus de gens.
00:41:20C'est donc un discours totalement déresponsabilisant.
00:41:23Et au moment où on s'aperçoit tous que le narcotrafic
00:41:27est une menace pas simplement de santé publique,
00:41:29mais une menace pour la sécurité intérieure,
00:41:31je vais m'inscrire évidemment totalement au faux de ces propositions.
00:41:34Je terminerai par dire, c'est un point très important,
00:41:37que si vous dépénalisez le cannabis ou si vous légalisez le cannabis,
00:41:42vous n'avez pas répondu à la grande question de la production de cette drogue.
00:41:45Aucun pays qui a légalisé ou dépénalisé
00:41:48n'a par ailleurs organisé la production de cette drogue.
00:41:50C'est-à-dire que vous avez donc acheté en gros de la drogue à des trafiquants
00:41:54à l'extérieur de notre pays qui, avec cet argent,
00:41:56financent le terrorisme, financent la prostitution,
00:41:59financent l'achat de sociétés mafieuses
00:42:02qui répondent à des appels d'offres, qui commandent des assassinats.
00:42:05Et donc vous contribuez,
00:42:07que vous passiez dans un monde dépénalisé ou dans un monde pénalisé,
00:42:10vous contribuez à votre consommation de drogue,
00:42:12à tout ce que nous voyons à la télévision,
00:42:14les assassinats d'enfants, des tortures, des règlements de comptes,
00:42:17des quartiers mis sous l'autorité du plus fort.
00:42:20Donc évidemment, c'est une faiblesse de l'esprit,
00:42:25c'est-à-dire une trahison de l'esprit que proposait la dépénalisation.
00:42:27Je m'inscris entièrement en faux.
00:42:29Sur les détenus qui ont eu droit à des massages dans la prison de Seyys,
00:42:33quelle est votre position ?
00:42:34Avez-vous fait quelque chose ?
00:42:36Comptez-vous réagir ?
00:42:38Donc moi, je suis là depuis sept semaines au ministère de la Justice
00:42:41et j'ai passé depuis cette semaine,
00:42:44il me semble aussi, un certain nombre de messages de fermeté.
00:42:46Si les détenus doivent, une fois qu'ils ont purgé leur peine,
00:42:49pouvoir se réinsérer, il y a un travail important à faire
00:42:51en termes de réinsertion, y compris dans la prison.
00:42:54Je pense au soutien scolaire, je pense au travail, bien évidemment,
00:42:57aux activités sportives.
00:42:59Il est hors de question d'avoir des activités ludiques
00:43:02qui choquent tous nos concitoyens et qui m'ont choqué profondément
00:43:05lorsque j'ai appris que cette activité gratuite
00:43:07qui avait été proposée localement avait été acceptée.
00:43:11Et donc, puisque j'ai vu qu'un certain nombre d'habitudes
00:43:14avaient été prises avant mon arrivée place en dôme,
00:43:16j'ai demandé au directeur de l'administration pénitentiaire hier,
00:43:18il m'accompagne aujourd'hui, que dès demain matin,
00:43:20une instruction soit donnée à tous les directeurs de centres pénitentiaires,
00:43:23de toutes les prisons, pour que nous ne limitions absolument
00:43:27qu'au soutien scolaire et la langue française,
00:43:29à l'activité autour du travail et à l'activité sportive
00:43:32à l'intérieur de la prison, et d'arrêter désormais totalement
00:43:36ces activités dont personne ne comprend pourquoi elles existent aujourd'hui.
00:43:40Elles arrêtent à partir d'aujourd'hui ?
00:43:42Elles sont arrêtées.
00:43:42Elles sont arrêtées, il n'y aura pas de cours de yoga la semaine prochaine ?
00:43:45Voilà, vous avez tout compris.
00:43:46Monsieur le ministre, pour revenir à la prison de Condé,
00:43:49vous évoquiez la tentative de...
00:43:50Voilà Gérald Darmanin qui était en direct de la prison de Condé sur Sarthe
00:43:53et vous l'avez entendu réagir au sujet qui faisait justement l'ouverture
00:43:56de cette émission, c'est-à-dire ces massages et ces cours de yoga.
00:43:59Gérald Darmanin qui a dit que c'était terminé.
00:44:02Il a été très ferme là-dessus.
00:44:04C'est terminé, ces cours de yoga,
00:44:07alors il n'a pas parlé dans ce coup de tri,
00:44:09mais je pense que ça doit rentrer dedans,
00:44:10ou également ces massages qui ont été donnés.
00:44:14Et il a expliqué qu'il avait donné l'ordre, il y a quelques instants,
00:44:20de mettre fin immédiatement à tout cela.
00:44:22Il a également parlé de la dépénalisation de la drogue.
00:44:24Et ça, c'est intéressant aussi, Eric Crevel,
00:44:25parce que Gérald Darmanin a dit que ce n'était pas la bonne solution.
00:44:28Il est très ferme là-dessus, c'est non à la dépénalisation en France.
00:44:32Oui, discours implacable, structuré, j'ai trouvé du ministre de la Justice.
00:44:37Je rappelle quand même qu'il y a un rapport qui vient d'être publié
00:44:40par deux députés, un macroniste, Ludovic Madès et Antoine Léaument,
00:44:45pour LFI, qui non seulement propose la dépénalisation du cannabis,
00:44:49mais va plus loin.
00:44:50Parce que la question du journaliste n'est pas complète.
00:44:53Il propose aussi jusqu'à 3 grammes par personne de cocaïne
00:44:56de ne pas être inquiété par les forces de l'ordre.
00:44:59Et au-dessus de 6 grammes, vous pourriez avoir une amende.
00:45:02Je ne sais pas si vous voyez où on en est.
00:45:03C'est dépénalisation du cannabis, le débat est sur la table depuis très longtemps.
00:45:07Mais là, ils vont beaucoup plus loin puisqu'ils proposent
00:45:10que chaque consommateur puisse avoir un certain nombre de grammes
00:45:14de cocaïne dans leur poche sans être inquiété par les forces de l'ordre.
00:45:17Donc je pense que Gérald Darmanin a gardé son calme, même s'il a été très ferme.
00:45:21Mais vous voyez bien dans quelle situation on se trouve.
00:45:25Et alors, ce qui me choque le plus, je vous le dis, c'est un rapport.
00:45:28Il ne s'agit pas d'une proposition de loi, il s'agit d'un rapport
00:45:31qui est sur la table pour faire avancer les idées.
00:45:33Peut-être qu'il y a une idée législative derrière.
00:45:35Mais quand même, là, vous avez un député macroniste,
00:45:39macroniste qui s'associe à un député LFI pour faire progresser la cause
00:45:44de la consommation de la cocaïne dans notre pays.
00:45:46Mais c'est absolument incroyable.
00:45:47– Gérald Darmanin qui dit non à la dépénalisation de la drogue
00:45:49de façon très ferme, très construite, vous l'avez dit, avec de vrais arguments.
00:45:52Réaction en direct tout de suite de Bruno Bartossetti,
00:45:55secrétaire national chargé de la zone sud pour le syndicat Police Unité.
00:45:58Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:46:00Vous avez entendu Gérald Darmanin à l'instant sur CNOOS
00:46:02qui a été très ferme là-dessus.
00:46:04Quelle est votre réaction ?
00:46:06– Oui, bonjour, alors, j'adhère à 100% à ce que vient de développer
00:46:11le ministre de la Justice.
00:46:13Mais je vais aller même plus loin, si vous le permettez.
00:46:15C'est que lorsqu'on parle aujourd'hui de dépénalisation,
00:46:17il faut savoir qu'aujourd'hui, lorsqu'on est usager de cannabis,
00:46:22on est en cours à un an de prison et 3 750 euros d'amende,
00:46:25ce n'est jamais appliqué.
00:46:27C'est une amende forfaitaire qui est appliquée,
00:46:29dans 70% des cas, elle n'est même pas payée.
00:46:31Donc lorsqu'on parle de dépénalisation, on y est presque.
00:46:35Donc je crois qu'au contraire, il faut aller plus loin,
00:46:37il faut bien sûr expliquer, il faut dissuader.
00:46:40La sanction peut être aussi un moyen de dissuasion
00:46:42et bien sûr, le consommateur doit prendre ses responsabilités
00:46:46une fois qu'il est informé, parce qu'il faut comprendre
00:46:49ce que peuvent faire dans le cerveau les dégâts d'utilisation du site
00:46:54et puis aussi, bien sûr, prendre ses responsabilités
00:46:56et payer l'amende lorsqu'on est pris sur le fait.
00:46:59Mais vous savez, c'est un vaste sujet.
00:47:02On parle de pays voisins, vous allez aux Pays-Bas,
00:47:05où on prend comme exemple la légalisation dans ce pays.
00:47:09Ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de trafic de stups,
00:47:11ce qui est très important, avec parfois une corruption aussi bien présente.
00:47:14Vous entendez la fermeté de Gérald Darmanin,
00:47:16parce qu'il ne dit pas qu'on va réfléchir,
00:47:19on va faire une réunion, on va faire des rapports.
00:47:20Pour lui, c'est non, de façon très fière.
00:47:22Mais est-ce que c'est encourageant pour vous,
00:47:23ce type de réaction de la part du garde des Sceaux ?
00:47:27Oui, c'est totalement encourageant.
00:47:28Ce qui est malheureusement un peu décourageant,
00:47:31c'est ceux qui ne veulent pas entendre,
00:47:32parce qu'on peut tous avoir des avis différents,
00:47:34mais il faut se nourrir des avis des autres.
00:47:37Et je crois qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus facile de dire
00:47:40parce que ça n'a pas été expérimenté dans notre pays,
00:47:44que de maintenir justement la sanction.
00:47:46Et c'est ça qui est très difficile,
00:47:48mais il faut comprendre pourquoi on dit non à la légalisation,
00:47:51pourquoi on dit non à la dépénalisation.
00:47:53Vous allez aux Philippines, ils ont légalisé,
00:47:5518 mois après, ils sont revenus en arrière.
00:47:56On prend l'exemple de l'Allemagne,
00:47:58on n'a pas de recul de ce qui se passe en Allemagne,
00:48:00et on pourra faire le point dans quelques années.
00:48:02Et je reste convaincu, enfin ça n'engage que moi,
00:48:05qu'ils vont revenir en arrière, parce que ce n'est pas la solution.
00:48:07Et là, si vous permettez, je vais même plus loin,
00:48:09je m'adresse aussi aux partis écologistes
00:48:12qui souvent développent ce thème-là,
00:48:14alors qu'il ferait mieux de faire de l'écologie.
00:48:16Eh bien, lorsqu'on va pouvoir, si ça devait être légalisé,
00:48:19planter son cannabis dans son jardin,
00:48:21on va demander beaucoup d'eau pour cela.
00:48:24Ça demande beaucoup d'eau,
00:48:25beaucoup de moyens et d'électricité éventuellement,
00:48:28alors que chacun doit rester dans son rôle.
00:48:30Et nous, professionnels du sujet,
00:48:33on voit les dégâts que ça fait,
00:48:34notamment chez les jeunes et les moins jeunes.
00:48:35Il n'y a pas que les jeunes, mais on voit les dégâts que ça fait.
00:48:37Lorsqu'on compare l'utilisation du cannabis
00:48:40avec des taux de THC très, très élevés,
00:48:42et quand se dit l'alcoolisme, ce n'est pas vrai,
00:48:44ce n'est pas la même chose, même si l'alcool est une drogue,
00:48:47bien sûr qu'il y a des morts dues à la consommation d'alcool,
00:48:50mais on ne peut pas comparer les dégâts
00:48:52qu'il peut y avoir dans le cerveau aussi rapidement,
00:48:54en tout cas, lorsqu'on utilise ces drogues de synthèse ou ce cannabis.
00:48:58– Merci beaucoup, réaction directe de Bruno Bartossetti,
00:49:00secrétaire national chargé de la zone sud,
00:49:03concernant cette annonce faite à l'instant par Gérald Darmanin,
00:49:05qui dit non à la dépénalisation.
00:49:07Philippe Ballard, vous dites bravo Darmanin ?
00:49:08– Oui, non mais ça fait…
00:49:09– Enfin, bravo monsieur le ministre, pardon.
00:49:11– D'accord, il a un discours, on l'a suivi, très ferme,
00:49:14Eric Revelle salue ce discours très ferme,
00:49:15le problème c'est que ça fait 7 ans qu'il est ministre,
00:49:18il a été ministre de l'intérieur, on égrenait tout à l'heure,
00:49:21on va peut-être y revenir, toutes ces attaques au couteau,
00:49:23enfin c'est le bilan de monsieur Darmanin, 7 ans, voilà.
00:49:26Alors après qu'il a un discours très ferme, on a le même…
00:49:29– On peut quand même se réjouir d'avoir un ministre de l'intérieur
00:49:32et un garde des sceaux qui travaille de concert, ce qui n'était pas le cas.
00:49:35– Après, si vous voulez, juste la question que vont se poser les Français,
00:49:37c'est pour quel résultat ?
00:49:38Après la dépénalisation, on parlait, le syndicalisme parlait des Pays-Bas,
00:49:43enfin c'est l'exemple à prendre, c'est un pays qui a été,
00:49:45qui a légalisé, qui a été, moi j'en parlais le mot, laxisme total et complet,
00:49:50c'est le pays d'Europe où les narcotrafiquants ont,
00:49:53je ne vais pas dire pris le pouvoir, mais ne sont pas loin de le prendre,
00:49:55des milices sont sous protection, policiers…
00:49:58– On n'arrive pas à combattre, on voit bien qu'on n'y arrive pas,
00:49:59on n'arrive pas à combattre le trafic, donc en fait il y en a certains qui disent
00:50:04ben, si on n'y arrive pas, il faut les guérir.
00:50:05– Mais ça n'a pas marché ailleurs, mais ça n'a pas marché,
00:50:08il suffit juste que Léaument et Mendès, que je connais,
00:50:12ouvrent les yeux et regardent ce qui se passe à côté,
00:50:14les Pays-Bas, ce n'est pas loin, c'est à 500 km de la France,
00:50:18et en Belgique, ça commence à, on prend le même chemin malheureusement,
00:50:21avec des ministres sous protection policière,
00:50:23des magistrats corrompus, des policiers malheureusement…
00:50:25– Vous avez vu le nombre de fusillades ?
00:50:27– Mais oui, enfin voilà.
00:50:28– Au niveau d'insécurité, c'était David Xavier Aïs.
00:50:30– Non mais moi je me dis, bravo, pour une fois on a un ministre de l'intérieur
00:50:33et un garde des Sceaux qui travaille et qui parle de concert,
00:50:36ça fait quand même des années parce qu'on dit,
00:50:38il était 7 ans le ministre de l'intérieur,
00:50:41mais il y avait le garde des Sceaux qui ne suivait pas derrière,
00:50:43donc pour une fois on a un binôme qui marche,
00:50:46on ne sait pas jusqu'à quand parce qu'on a un gouvernement quand même en sursis,
00:50:49il n'en tient qu'à vous de le maintenir un petit peu plus longtemps
00:50:52pour essayer de garder les états,
00:50:54mais là effectivement sur les Pays-Bas, il y a un vrai problème,
00:50:57parce qu'il y a même des élus locaux qui sont sous la coupe,
00:51:00alors soit volontairement et qui sont corrompus,
00:51:04soit qui sont sous protection et il y a un vrai problème aux Pays-Bas.
00:51:07– Moi je voulais savoir quel effet ça peut avoir sur le plan psychologique,
00:51:11effectivement si on dit aujourd'hui est-ce que c'est légal,
00:51:12est-ce que ça veut dire que les gens par exemple vont aller plus consommer,
00:51:15ou est-ce qu'il n'y a pas d'effet ?
00:51:17On est avec Patricia Mosdane qui est psychologue,
00:51:20bonjour, merci d'être en direct avec nous,
00:51:22il y a quelques instants en direct sur CNews,
00:51:23Gérald Darmanin a dit non de façon très ferme à la dépénalisation de la drogue,
00:51:28est-ce que dépénaliser la drogue ça peut avoir un effet positif ou négatif
00:51:32psychologiquement pour les consommateurs ou les futurs consommateurs ?
00:51:36– Écoutez, de toute façon la drogue à grosse consommation,
00:51:41ça donne des gens qui deviennent psychotiques, agressifs,
00:51:45on n'en parle pas assez même si ce sont des joints, de la weed, de la beuh,
00:51:49je ne sais pas quoi, même à ce niveau-là,
00:51:51à partir d'un certain nombre de consommations par jour,
00:51:56ça ne nous rend pas bien, donc ça ne va pas du tout,
00:52:01et ça peut rendre agressif à tous les niveaux,
00:52:04donc effectivement il ne peut pas y avoir de dépénalisation.
00:52:07– Mais on parle de drogue douce quand on parle justement de ce type de drogue,
00:52:12est-ce que ça existe la drogue douce ?
00:52:15– Non, alors ce qui existe quand on va en Espagne et dans d'autres pays,
00:52:18alors j'aime bien parce qu'il y a marqué cannabis,
00:52:20mais en fait c'est du CBD,
00:52:21et donc tout ce qu'on vend ici est très mélangé,
00:52:28il y a de l'huile dedans, vraiment il y a plein plein de mélanges,
00:52:32enfin c'est très compliqué, je ne suis pas une spécialiste,
00:52:35mais vraiment il n'y a pas que de l'herbe tranquille
00:52:38qu'on mélange avec sa petite cigarette, non ce n'est pas du tout ça,
00:52:42on est vraiment dans des choses très mélangées et beaucoup plus actives,
00:52:46donc qui rendent agressifs, je vous le répète,
00:52:49et qui, moi j'ai beaucoup de patients qui à l'âge de 25-30 ans
00:52:53deviennent psychotiques, vont en HP,
00:52:56et il n'y a pas de retour au niveau mental, ils sont en arrêt total.
00:53:03– Merci beaucoup, en tout cas merci Patricia Mosdan,
00:53:05merci d'avoir été en direct avec nous pour réagir donc
00:53:09au propos de Gérald Darmanin sur la dépénalisation,
00:53:11Maître Wakning-Melki, comment vous réagissez au propos de Gérald Darmanin,
00:53:14vous lui dites bravo ?
00:53:14– Oui, je dis bravo, c'est un langage qui est clair,
00:53:17c'est un langage, une ligne en fait, qui est arrêtée par le ministre de la Justice,
00:53:22qui donne un cap, et ce cap tel qu'il est défini me convient parfaitement,
00:53:25je suis mais vent debout contre la dépénalisation depuis des années,
00:53:30je suis convaincue que dans notre jeunesse c'est un vrai fléau,
00:53:33il n'existe pas pour moi de drogue douce,
00:53:36il existe une consommation de drogue qui va crescendo,
00:53:39vous démarrez avec un joint, puis avec deux joints,
00:53:41puis vous devenez addict et une fois que ça ne vous suffit plus,
00:53:43vous passez aux drogues plus sévères,
00:53:45et entre temps, on sait, les études l'ont démontré,
00:53:47et nous dans les dossiers on le voit,
00:53:49on voit les catastrophes que ça produit chez des jeunes sujets qui sont devenus addicts,
00:53:56on voit des maladies psychotiques se développer,
00:53:59la schizophrénie qui arrive très souvent derrière,
00:54:01les bouffées aiguës délirantes dont on connaît maintenant exactement le fonctionnement,
00:54:06on voit exactement l'avenir qui se dessine pour les jeunes qui tombent dans la drogue,
00:54:13et le message qui serait passé si on dépénalisait serait absolument dramatique pour la jeunesse,
00:54:18qui n'aurait plus finalement de cadre qui les empêcherait de consommer ces drogues,
00:54:24ils les consommeraient de manière ouverte,
00:54:27et qu'est-ce que pourraient dire les parents si finalement la drogue venait à être dépénalisée ?
00:54:32Il n'y a pas eu de procès pour Mirek Noll parce que justement,
00:54:35celui qui l'avait tué, Saralimi, l'avait pris de la drogue.
00:54:40On sait très bien, le mot assassin vient de l'arabe,
00:54:43c'était les consommateurs de hashish,
00:54:45qui avaient des bouffées délirantes et tuaient, poignardaient leurs parents.
00:54:49Ce qui est intéressant, c'est que ce trafic de drogue, ça déclenche de la violence aussi,
00:54:53on le voit en particulier à Marseille.
00:54:54Justement pour continuer à réagir à ça, on ira à Marseille dans un instant,
00:54:57on va rejoindre Hassan Amou qui est vert en plus, c'est intéressant,
00:54:59donc ça m'intéresse de savoir comment il réagit au propos de Gérald Darmanin,
00:55:02il sera avec nous en direct dans un instant.
00:55:05On fait la pub, le CNews Info, et on se retrouve en direct sur CNews, à tout de suite.
00:55:12Un sommet européen en urgence cet après-midi à Paris pour discuter de la guerre en Ukraine.
00:55:21Les pays européens qui se mobilisent alors que dans le même temps,
00:55:24Donald Trump n'entend pas convier le vieux continent aux négociations de paix dont il est à l'initiative.
00:55:29Vous venez de l'entendre, Gérald Darmanin, la prison de Condé-sur-Sarthe,
00:55:34elle fait partie des 4 sites envisagés pour accueillir les 100 plus grands narcotrafiquants de France d'ici le 31 juillet 2025.
00:55:42Le garde des Sceaux précise qu'il prendra sa décision sous 10 jours
00:55:45et ajoute que quoi qu'il arrive, il faudra d'autres prisons sur ce modèle.
00:55:50Et puis un épais manteau neigeux au Canada,
00:55:52depuis hier, le pays fait face à une énorme tempête hivernale,
00:55:56d'importantes chutes de neige qui ont conduit à la fermeture de plusieurs écoles.
00:56:00Les autorités appellent donc à la plus grande prudence.
00:56:0335 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:56:09Il y a quelques instants donc en direct sur CNews justement,
00:56:11Gérald Darmanin a dit un nom très ferme à la dépénalisation de la drogue
00:56:16et il y a une ville qui souffre énormément de ce trafic de drogue, c'est Marseille.
00:56:20On va partir tout de suite à Marseille.
00:56:21On rejoint Hassen Amou qui est fondateur du collectif Marseillais trop jeunes pour mourir.
00:56:25Bonjour Hassen, merci d'être en direct avec nous.
00:56:28Quelle est votre position à vous justement quand on voit la violence à Marseille,
00:56:31quand on voit le trafic d'armes également,
00:56:33on va en parler dans un instant qui a lieu partout à Marseille.
00:56:36Quelle est votre position face à la drogue et à la dépénalisation ?
00:56:41Moi je pense qu'on devrait avoir un débat ouvert avec les parlementaires,
00:56:45c'est ce qu'on appelle de nos voeux depuis maintenant quelques années.
00:56:49On est pour que ce débat ait lieu sur la place publique,
00:56:52donc déjà c'est le premier élément.
00:56:54Deuxième élément, c'est que M. Darmanin réutilise de vieilles recettes
00:56:58qui ont été utilisées par les anciens ministres de l'Intérieur,
00:57:01tous y opposant sans réellement prendre le sujet et la question sous tous ses angles.
00:57:07Et donc je pense que Marseille pourrait être une ville expérimentale de cette légalisation
00:57:13puisque chez nous on est frappé de plein fouet par la violence qu'apportent la drogue et les réseaux de drogue.
00:57:18Vous avez le sentiment que s'il y a légalisation de la drogue,
00:57:22il y aura moins de violence, il y aura moins de trafic.
00:57:25Vous êtes en opposition totale avec ce que vient de dire Gérald Darmanin ?
00:57:29Totalement, parce qu'on est d'accord que ce n'est pas la solution miracle.
00:57:32Si on la présente sous cet angle, je serai malhonnête devant l'opinion publique
00:57:36d'expliquer que parce qu'on légalise, on aura forcément une baisse de la délinquance,
00:57:41de la violence dans nos quartiers et dans nos villes.
00:57:42Ce n'est pas vrai.
00:57:43Mais en revanche, on va atténuer le phénomène et on va permettre à ce que de responsabiliser les consommateurs
00:57:49en leur disant, n'allez plus vers les approvisionnements et les vendeurs à la sauvette de drogue
00:57:55et allez dans des lieux contrôlés.
00:57:57Et ça permettra peut-être d'assainir et de faire en sorte à ce que la violence n'ait pas autant d'emprise
00:58:03que ce qu'elle a aujourd'hui dans nos villes.
00:58:05Mais Assel, le trafic, ce n'est pas simplement de la drogue douce, c'est aussi la cocaïne, c'est aussi l'héroïne.
00:58:10Ça veut dire qu'en fait, il faut tout légaliser, si je vous entends bien.
00:58:13Pas du tout.
00:58:13Il n'y a pas de raison qu'ensuite le trafic de cocaïne prenne plus d'importance
00:58:18et qu'il n'y ait pas des guerres armées pour le trafic de cocaïne.
00:58:21D'abord, vous vous apercevrez que, contrairement à ce que vous dites,
00:58:25dans tous les pays où on a fait l'expérimentation de la légalisation du cannabis,
00:58:28il n'y a pas eu une explosion, contrairement à ce qui peut être raconté, des autres drogues.
00:58:32Tout le monde revient en arrière aujourd'hui.
00:58:34Aux Pays-Bas, on revient en arrière.
00:58:36Dans tous les pays, on revient en arrière.
00:58:37C'est un échec total partout.
00:58:39Alors ça, c'est vous qui le dites, mais là où il y a eu l'expérimentation, on permet de faire deux choses.
00:58:46D'abord, ça permet d'avoir des campagnes massives de prévention,
00:58:48ce qu'on n'a pas en France et sur lequel on n'a jamais investi.
00:58:51Et aujourd'hui, on a déjà une baisse des consommateurs de la cigarette.
00:58:56Et moi, je pense qu'on doit continuer vers la prévention.
00:58:59Et ça ne veut pas dire, contrairement à ce que vous venez de dire,
00:59:01qu'on va légaliser toutes les drogues au prétexte qu'on a légalisé le cannabis
00:59:05ou qu'on en fait une expérimentation.
00:59:07Moi, je crois qu'on est à un niveau de violence dans nos quartiers aujourd'hui
00:59:11qui est un peu à nul autre pareil aussi.
00:59:13Donc, on a passé des degrés et je crois qu'il faut attaquer le trafic sous toutes ses formes.
00:59:18Et il faut aussi contrôler l'addiction, les consommateurs
00:59:21et faire en sorte à ce qu'on ait de moins en moins de consommateurs.
00:59:25– Alors, il y a beaucoup de gens autour de ce plateau qui réagissent à ce que vous dites.
00:59:28Je vais leur donner la parole dans un instant et vous allez pouvoir dialoguer.
00:59:30Mais juste en fait, aujourd'hui, l'état des lieux que vous faites,
00:59:33c'est de dire, il y a de la violence, on le fait tous.
00:59:35Il y a du trafic, on fait tous cet état des lieux également.
00:59:39Il y a des armes qui circulent.
00:59:40Donc, pour essayer d'enrayer ça, comme on n'est pas capable de le faire avec la force,
00:59:44comme on n'est pas capable de le faire avec la justice,
00:59:46autorisons, finalement, si beaucoup de gens brûlent des feux rouges,
00:59:50comme on n'est pas capable de les arrêter,
00:59:51ben autorisons de brûler les feux rouges.
00:59:53C'est ça votre logique en fait.
00:59:55– C'est un raccourci que vous prenez, M. Morandini,
00:59:57et vous mettez des mots dans ma bouche que je n'ai pas prononcés.
00:59:59Donc, moi, je ne vais pas rassuranchirir ce que je venais de dire.
01:00:03Je dis totalement autre chose.
01:00:05Je dis qu'à un moment donné, il y a un problème aussi
01:00:10de ce que contient les produits qui sont consommés par les usagers.
01:00:13Il y a un problème de violence.
01:00:15Il y a tout ça.
01:00:16Les consommateurs doivent être au courant aujourd'hui
01:00:18que quand vous achetez une barrette de chit,
01:00:21vous alimentez un réseau criminel
01:00:23qui, aujourd'hui, peut donner la mort à des plus jeunes,
01:00:25exploite de la main d'œuvre plus jeune.
01:00:28Et ça, c'est inadmissible de se rendre complice par sa consommation.
01:00:32– Donc, je ne vois pas en quoi légaliser, ça va changer les choses.
01:00:36Donc, en fait, ce qu'il faut, c'est que les gens arrêtent de consommer.
01:00:39Ce qu'il faut, c'est que les gens arrêtent de consommer.
01:00:40Ce n'est pas de leur dire de consommer légalement.
01:00:42– Morandini, si on va par là, je vais faire de la démagogie
01:00:45comme vous voulez de le faire.
01:00:46Alors, il faudrait que les gens arrêtent d'être criminels.
01:00:48Il faudrait que les gens…
01:00:49On sait tous que ça continuera à exister.
01:00:52La vérité, c'est qu'il faut aussi responsabiliser les consommateurs.
01:00:55Il ne va pas ne plus y avoir de consommateurs au jour au lendemain.
01:00:58Et toutes les solutions répressives
01:00:59qui ont été présentées et mises sur la table d'année en année ont été un échec.
01:01:03C'est la vérité, ce n'est pas moi qui le dis sur les chiffres.
01:01:06Donc, à un moment donné, il faut bien trouver des solutions alternatives.
01:01:08Et il faut aussi protéger à la fois les consommateurs
01:01:11et protéger les plus jeunes qui, aujourd'hui,
01:01:13vont dealer dans ces réseaux de drogue pour se faire de l'argent
01:01:16ou essayer de sortir du milieu dans lequel ils sont
01:01:18et leur montrer qu'il y a des alternatives qui existent.
01:01:20Et ce n'est certainement pas la drogue.
01:01:22– Beaucoup de questions sur cette table.
01:01:23Alors, maître Wakning, Melchior, on commence avec vous.
01:01:25– Alors, moi, juste une question.
01:01:26J'aimerais savoir si, dans votre réflexion, en fait,
01:01:28vous considérez que le consommateur est suffisamment rationnel
01:01:31au moment où il va aller chercher sa drogue
01:01:33pour aller choisir, finalement, le cannabis qui lui convient
01:01:36avec le taux de THC qui va bien avec.
01:01:39Comment est-ce que vous vous inscrivez ?
01:01:40Et qu'est-ce que vous ciblez, en fait, comme consommateur ?
01:01:44Quelle est la vision du consommateur que vous avez ?
01:01:46Vous pensez que c'est quelqu'un de réfléchi, quelqu'un d'intelligent,
01:01:48quelqu'un qui a distance de la drogue qu'il va chercher
01:01:51et qui va pouvoir peut-être…
01:01:52– Madame, les consommateurs de cannabis sont souvent de la consommation récréative.
01:01:58Et je peux vous dire que vous avez y compris des magistrats
01:02:00qui consomment du cannabis, ça a été prouvé.
01:02:02– Oui, il y a une consommation qui est récréative,
01:02:04mais ce n'est pas celle-ci dont on parle aujourd'hui
01:02:06et ce n'est pas celle-là dont on parle, dont on pointe le danger.
01:02:08– Vous avez des profils, je pense, madame,
01:02:10vous avez des profils qui vous surprendraient,
01:02:11qui sont des consommateurs de drogue.
01:02:14Donc, dire que tous les consommateurs sont des débiles,
01:02:17des débiles qui n'y comprennent rien et qui vont consommer, etc.,
01:02:20moi, je ne suis pas certaine.
01:02:21– Non, moi, j'avais demandé quels sont les consommateurs
01:02:23que vous souhaitez protéger.
01:02:24Est-ce que les consommateurs qui consomment de manière excessive pour vous
01:02:27sont quand même des consommateurs rationnels
01:02:29et qui, à partir du moment où vous allez légaliser,
01:02:32vont aller taper uniquement à la porte du produit
01:02:36qui est légalisé avec un taux de THC qui reste dans les normes
01:02:38ou est-ce qu'ils vont tout de même aller chercher un produit
01:02:41qui deviendra de toute manière illicite ?
01:02:43– Moi, je ne prétends pas ici parler de solution miracle.
01:02:47Je vous dis seulement qu'il va y avoir dans cette réflexion
01:02:51des personnes responsables et qui consomment
01:02:53et qui sont en plus grand nombre que ce que vous croyez
01:02:56bien dire sur le plateau et qui sont des personnes responsables
01:02:58qui consomment à des moments, des temps à autres.
01:03:01Il y en a dans les milieux des médias,
01:03:04il y en a dans le milieu de la politique,
01:03:05il y en a dans le milieu de la justice
01:03:07et donc ces personnes-là, elles sont suffisamment câblées
01:03:10pour savoir qu'à un moment donné,
01:03:11aller acheter sa drogue dans les quartiers populaires,
01:03:14c'est alimenter un réseau criminel,
01:03:16c'est alimenter la violence, c'est alimenter cette spirale.
01:03:18Et oui, il y a des gens qui sont addicts et qui devront suivre…
01:03:23– C'est pour ces personnes-là que vous souhaitez dépénaliser ?
01:03:26C'est pour ces personnes qui sont suffisamment informées,
01:03:28suffisamment averties que vous souhaitez dépénaliser ?
01:03:30Ou c'est pour les autres,
01:03:31celles qui sont totalement addictes et qui n'ont plus…
01:03:33– C'est pour tout le monde.
01:03:35– Alors, là, c'est Philippe Allard du Rassemblement National.
01:03:36– Oui, bonjour M. Hamou.
01:03:38En fait, je voudrais rebondir sur ce que vous venez de dire à l'instant
01:03:40parce qu'en fait, quelle est la cible ?
01:03:41Est-ce que ce sont pour ceux qui sont vraiment accros
01:03:44et complètement dépendants, qui fument ?
01:03:46On le sait très bien, il y en a qui fument 5, 6, 7 pétards par jour
01:03:49ou bien ceux qui, occasionnellement, une fois par mois, en fument.
01:03:53Et puis quand même, dans votre raisonnement,
01:03:55Jean-Marc Morandini disait, et c'est vrai,
01:03:57il y a des pays qui sont revenus.
01:03:58Alors, d'un point de vue sanitaire, en arrière,
01:04:00le Canada, les États-Unis, les Pays-Bas.
01:04:03Et puis, il y a des pays qui sont, malgré la dépénalisation,
01:04:07confrontés à une sorte de terrorisme mené par les narcotrafiquants.
01:04:11Regardez, regardez ce qui se passe aux Pays-Bas.
01:04:13On en a parlé tout à l'heure.
01:04:14Voilà, il y a des ministres sous protection policière,
01:04:16des magistrats également,
01:04:18des magistrats qui sont aussi corrompus, quelques-uns,
01:04:20des dockers, etc.
01:04:22Donc, le simple fait de dépénaliser ne réglera absolument pas le problème.
01:04:27On ira chercher un produit qui contienne plus de THC, juste à côté.
01:04:30– Réponse d'Hassan Amou et après, David Guzman-Evalli, je vous interroge.
01:04:33Hassan ?
01:04:34– Non, mais c'est très compliqué pour moi de mener ce débat à distance.
01:04:37Mais si la légalisation, pour vous, n'est pas une solution,
01:04:41je peux vous dire que les méthodes employées pour assécher les réseaux, etc.
01:04:45ne marchent pas non plus.
01:04:46Donc, moi, je pense qu'il faut, à un moment donné,
01:04:48on n'a pas de solution miracle.
01:04:50Ça fait partie d'une des solutions, la légalisation,
01:04:53la dépénalisation du cannabis, non pas de toutes les drogues.
01:04:56Et ça va aussi permettre d'identifier, comme vous dites,
01:04:58les accros au cannabis et de les prendre en charge.
01:05:02Et contrairement à ce que vous dites,
01:05:04les personnes qui fument occasionnellement, une fois par mois,
01:05:06ils ne sont pas aussi nombreux que ce que vous racontez.
01:05:10Il y a des personnes qui, quotidiennement, fument leur pétard.
01:05:13Et c'est une réalité.
01:05:14Et ces personnes-là, à un moment donné, il faut les responsabiliser.
01:05:17Il faut faire en sorte aussi à ce que leur santé soit préservée.
01:05:20– Mais pour préserver leur santé,
01:05:21vous ne pensez pas qu'il vaut mieux qu'elles arrêtent de fumer ?
01:05:24Est-ce que ce n'est pas la meilleure solution, plutôt que de légaliser ?
01:05:27– On peut aussi fermer tous les tabacs, à M. Morandini,
01:05:29et tous les points d'alcool en France,
01:05:32puisque l'alcool aussi provoque un certain nombre de faits criminels.
01:05:36Mais à un moment donné, on essaie de faire des choses de bon sens
01:05:40et de prendre en charge avec des moyens à dimension humaine.
01:05:44– Juste une dernière question là-dessus,
01:05:45après on parle du trafic d'armes,
01:05:46parce que vous lancez un appel également sur Marseillais.
01:05:48– Mais M. Hamou, vous êtes à Marseille,
01:05:50vous voyez bien qu'en bas des immeubles à Marseille,
01:05:52on propose le chit et la cocaïne en vente.
01:05:55Donc la table d'après, c'est quoi ? C'est la cocaïne.
01:05:57Et si on va à l'autre bout de la chaîne,
01:05:59on prend l'exemple de la cigarette,
01:06:00qui est pour le coup, vous venez de parler des bars tabac,
01:06:02qui peuvent s'acheter n'importe où en France,
01:06:05dans les 36 000 communes de France.
01:06:07Eh bien, vous avez quand même ce trafic de paquets de cigarettes.
01:06:10Vous allez à Barbès-Rochechouart, vous allez à Gare du Nord,
01:06:14vous allez à Porte de Pantin, vous allez à Métro Hoche à Pantin,
01:06:17vous avez des revendeurs à la sauvette,
01:06:19qui vous vendent, excusez-moi du terme, vraiment de la merde,
01:06:23voilà, on peut dire de la merde,
01:06:25et qui sont ces trafics-là, qui entretiennent les mêmes réseaux.
01:06:29C'est-à-dire que ce sont, vous avez d'un côté,
01:06:31c'est comme vous allez chez Monoprix,
01:06:34vous avez tout un choix de choses,
01:06:36eh bien là, vous avez les cigarettes contrefaites,
01:06:38vous avez le chit, vous avez la cocaïne.
01:06:40Donc, si vous supprimez un des éléments,
01:06:43vous en aurez un report sur les deux autres.
01:06:44– Et alors, tout ça, ça déclenche énormément de violence,
01:06:47ça déclenche du trafic d'armes,
01:06:48et justement, Hassan, vous, vous avez lancé un appel au pouvoir public
01:06:51sur la circulation des armes à Marseille,
01:06:53parce que la situation est de plus en plus inquiétante,
01:06:55et c'est lié à ce trafic, les deux éléments sont très liés.
01:06:59Et vous avez le sentiment, finalement, qu'à Marseille en particulier,
01:07:03les autorités ne prennent pas assez conscience
01:07:05de la situation et du trafic d'armes qui existent ?
01:07:09– Effectivement, moi, je pense qu'il faut désarmer la ville.
01:07:11Alors, je vais dire les choses très clairement,
01:07:13nous sommes allés, en moins de 24 heures,
01:07:16à la rencontre de personnes qui semblaient être mineures
01:07:19et qui nous ont brandi des armes et donné des explications à moi
01:07:23et à un journaliste du Figaro,
01:07:24on s'est retrouvé dans un sous-sol de parking,
01:07:26à quelques mètres d'un commissariat de police,
01:07:29bien connu dans la ville,
01:07:30et effectivement, ces personnes-là avaient des armes de guerre
01:07:33et un tas d'autres choses à leur disposition.
01:07:36C'est scandaleux, ça nous révolte,
01:07:39et en fait, quand on a des ministres et des personnes
01:07:41qui brandissent des chiffres à longueur de temps
01:07:44pour nous expliquer notre réalité,
01:07:46expliquer que les armes ont disparu et que tout va bien,
01:07:48moi, je dis que les trêves qu'on connaît à Marseille
01:07:50ne sont que de courte durée,
01:07:52et qu'en réalité, les personnes sont armées aux quatre coins de la ville
01:07:55et qu'ils peuvent à tout instant faire feu dans la ville.
01:08:00Et ça, c'est dangereux.
01:08:01Et en réalité, il y a un vrai problème de circulation des armes
01:08:03dans la ville à Marseille,
01:08:05et il faut qu'à un moment donné, les autorités prennent conscience de ça,
01:08:08et c'est l'appel aujourd'hui qu'on souhaite lancer, effectivement,
01:08:11pour que les autorités, maintenant, s'intéressent réellement
01:08:13à la circulation des armes dans la ville et au trafic de drogue.
01:08:16– Mais qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut faire des descentes ?
01:08:18Il faut augmenter le nombre de descentes ?
01:08:19Parce qu'il y a eu les fameuses opérations XXL
01:08:21qui ont été lancées justement par Gérald Darmanin,
01:08:24ça a été des coups de poing, j'ai envie de dire,
01:08:26forcément, ensuite, la Formilière se reconstruit,
01:08:28mais ça a été des coups de poing dans la Formilière à ce moment-là.
01:08:30Il faut multiplier ce type d'opérations pour vous ?
01:08:34– Il faut multiplier, il faut savoir viser juste aussi,
01:08:36il faut essayer de trouver par quels moyens les armes arrivent dans nos quartiers,
01:08:41par quelles routes elles arrivent, et savoir essayer de faire en sorte
01:08:47à ce qu'à un moment donné, il y ait une réponse beaucoup plus forte
01:08:49que ce qu'elle allait donner aujourd'hui, de se dire,
01:08:51mais comment se fait-il qu'aujourd'hui, dans des caves, dans des parkings,
01:08:54dans des endroits, on a des caches d'armes un peu dissimulées
01:08:59partout dans le département des Bouches-du-Rhône ?
01:09:00Et c'est ça, la réalité.
01:09:01Et donc oui, il faut amplifier, et on le voit avec le rapport
01:09:04de la Chambre régionale des Comptes,
01:09:06aujourd'hui, on n'a pas les policiers nécessaires dans la ville
01:09:12pour pouvoir faire face à cette montée de violence.
01:09:15En réalité, on en est toujours au même point,
01:09:17sept ans après l'arrivée du président Emmanuel Macron
01:09:20et des opérations place nette dans la ville.
01:09:22– Merci beaucoup Hassan Amou, en direct de Marseille,
01:09:23merci d'avoir été avec nous pour agir en direct,
01:09:25donc, au propos de Gérald Darmanin, sur le trafic de drogue,
01:09:28et puis sur les armes, Éric Rebelle.
01:09:30C'est vrai que tout est lié, au fond, à cette violence.
01:09:32Moi, vraiment, je ne crois pas que 30 secondes
01:09:34que le fait de légaliser la drogue va arrêter la violence
01:09:36et va permettre de calmer tout ça.
01:09:38Je n'y crois pas 30 secondes, parce qu'honnêtement,
01:09:40derrière, il y a la cocaïne, et derrière,
01:09:42on va nous tenir le même discours sur la cocaïne.
01:09:44– C'est exactement ça, c'est la question que vous posiez,
01:09:46et j'aurais bien posé à M. Amou, c'est-à-dire, c'est ça,
01:09:48vous légalisez le cannabis, admettons, bon, très bien,
01:09:50ça n'a pas les effets délétères que vous dites,
01:09:52mais derrière, en fait, la violence, le trafic,
01:09:55l'armement va se centrer sur la cocaïne ou sur l'héroïne,
01:10:01immédiatement, donc, en fait, c'est une espèce de course sans fin.
01:10:03– C'est évident, et les armes suivent la drogue,
01:10:05c'est pour protéger la drogue qu'il y a des armes, quel que soit la force.
01:10:07– Les armes, il y a un vrai sujet, les services sont requets,
01:10:09c'est tout ce qui revient d'Ukraine.
01:10:11– Exactement, merci beaucoup, merci à tous,
01:10:13le sommaire a été bousculé avec les déclarations de Gérald Darmanin,
01:10:15mais c'est le direct, et ce qui est bien,
01:10:17c'est de pouvoir vous faire vivre tout ça en direct.
01:10:19Dans un instant, Sonia Marouk, on se retrouve demain en direct
01:10:21à 35 et 2 mailles, d'ici là, soyez prudents.

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