Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:07Live n°1588 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une dans un instant, un témoignage rare et exclusif dès le début de Morandini Live, le témoignage d'un policier de Lonce-le-Saunier.
00:00:20Ces derniers mois, à trois reprises, il a risqué sa vie à cause de refus d'obtempérer des voitures qui, au lieu de s'arrêter, lui ont foncé dessus.
00:00:28Aujourd'hui, il veut se préserver, préserver sa famille face à ces actes de plus en plus violents qui mettent en jeu sa vie.
00:00:35Lundi, alors qu'il témoignait au tribunal de Lonce-le-Saunier contre un chauffard, il a affirmé « je pense que le moment est venu de mettre fin à mes fonctions ».
00:00:44Le ras-le-bol et l'exaspération d'un policier qui a accepté de témoigner en direct et en exclusivité, c'est dans un instant dans Morandini Live.
00:00:53Un lycéen de 17 ans étant entre la vie et la mort après avoir été poignardé dans son établissement scolaire, le lycée Saint-Gabriel à Bagneux,
00:01:00hier après-midi, deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. C'est une véritable scène d'horreur qu'ont vécu les élèves.
00:01:09Le collège lycée Saint-Gabriel, théâtre d'une scène d'horreur en pleine journée à Bagneux.
00:01:14Un lycéen de 17 ans a été poignardé près du cœur ce mardi par un autre élève.
00:01:19L'attaque a eu lieu lors d'une pause après un différent entre les deux jeunes.
00:01:23Le suspect est un étudiant de 20 ans en BTS. Il a été interpellé par la police avec un autre élève qui l'avait aidé à prendre la fuite.
00:01:31Jusque tard dans la nuit, la police de l'identité judiciaire était sur place. Elle a procédé aux premières investigations dans la cour de l'établissement.
00:01:38Une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre pour tentative de meurtre suite à des violences commises à l'arme blanche.
00:01:45Autre drame dans un établissement scolaire, mais en Suède cette fois, avec la pire tuerie de l'histoire du pays.
00:01:52La fusillade qui s'est déroulée hier en Suède reste encore très floue.
00:01:55Ce matin, on a parlé dans un premier temps d'une fusillade dans une école, alors qu'il s'agissait en fait d'un centre de formation pour migrants.
00:02:01Puis on a évoqué cinq blessés avant de soudain passer à dix morts.
00:02:05Bref, la communication a été chaotique autour de ce drame toute la journée.
00:02:09Alors que sait-on vraiment à cette heure ?
00:02:12Des rues quadrillées par la police.
00:02:14A Orebro, ville à 200 kilomètres de Stockholm en Suède, un homme a ouvert le feu dans un centre d'enseignement pour jeunes adultes.
00:02:22Selon la police, une dizaine de personnes a été tuée.
00:02:25Le tireur, inconnu des services de police, est lui aussi décédé.
00:02:30Aujourd'hui, à midi 33, nous avons reçu un appel de détresse concernant une fusillade présumée dans une école.
00:02:40Un grand nombre de policiers ont été dépêchés sur place afin de mettre un terme à la violence meurtrière en cours et de sauver des vies.
00:02:47Très vite, nous avons pu confirmer qu'une fusillade avait eu lieu dans l'école, qui a été immédiatement fermée.
00:02:52Lorsque l'école s'est fermée, les élèves de l'établissement concernés, ainsi que ceux des écoles voisines, ont été confinés.
00:03:01La police avait également demandé à la population de rester à l'écart de la zone.
00:03:06C'est fou, complètement fou.
00:03:09Je suis en colère, je suis choquée.
00:03:12Cela n'aurait pas dû arriver.
00:03:13Les écoles devraient être sûres, pour les enfants et pour les adultes.
00:03:17Ces choses ne devraient pas se produire, ni en Suède, ni ailleurs.
00:03:21Retour en France avec des stars qui ont connu des home-jacking ou des tentatives de home-jacking.
00:03:26Eh bien, la police vient de réaliser un coup de filet en arrêtant quatre personnes qui sont impliquées dans des actions contre la chanteuse Vita,
00:03:33contre la journaliste de France 2, Anne-Sophie Lapix, ou encore contre le domicile de Jen Birkin ou l'ex-joueur du PSG, Julien Draxler.
00:03:40Mais ce qui interpelle, c'est le profil de ces hommes.
00:03:43Ils n'auraient qu'une vingtaine d'années.
00:03:45Ce sont des petits voyous, déjà connus de la police, et ils s'étaient spécialisés dans les stars.
00:03:49Je vous l'ai dit, Vita fait partie des vedettes ciblées.
00:03:52Et ce jour-là, chez elle, en famille, elle a eu très peur.
00:03:56Vous avez trois individus qui sont rentrés par escalade d'un balcon, puis par effraction, dans le domicile de la dite victime.
00:04:08Il y avait deux individus qui étaient cagoulés, un individu qui était porteur d'un masque chirurgical, et ils étaient armés d'au moins une batte de baseball.
00:04:18Donc l'alarme s'est déclenchée, la famille s'est réveillée.
00:04:22Je précise, il y avait quatre enfants, du moins trois enfants et un enfant adulte.
00:04:26Et la victime connue ainsi que son conjoint.
00:04:32Et ils ont dérobé, comme dans les différents cas qui ont été exposés juste avant par le journaliste, ils ont dérobé des produits de luxe.
00:04:40Voilà, et dans un instant, on reviendra bien évidemment sur le profil de ces quatre individus qui ont été arrêtés.
00:04:46Dans le bar, les opérations contre le trafic de drogue se sont multipliées et les points de deal sont nombreux à avoir disparu.
00:04:51Mais le problème, c'est qu'ils sont désormais remplacés par ce que l'on appelle uber cheat, autrement dit la livraison de drogue à domicile,
00:04:58évitant ainsi aux clients de se déplacer.
00:05:01De nombreux points de deal physiques ont disparu, mais certains ont été remplacés par des points de vente virtuels avec des livraisons à domicile.
00:05:11À l'échelle d'une vie comme chef de département à Toulon, il n'y a pas une semaine qui se passe sans que nous n'interpellions pas un uber cheat.
00:05:20Donc c'est très concret.
00:05:22Alors les autorités engagent des moyens pour traquer ces vendeurs.
00:05:25Il y a des évolutions perpétuelles, continues des trafiquants.
00:05:30Ils ont parfois une imagination assez fertile et on a des dispositifs technologiques.
00:05:34Il y a harcèlement numérique.
00:05:36C'est une chasse perpétuelle et en matière de chasse, il faut s'adapter en permanence.
00:05:41L'an dernier, dans le Var, 200 kilos de cocaïne, près d'une tonne de cannabis et 3 millions d'euros ont été saisis aux narcotrafiquants.
00:05:51Et lutter contre la drogue, c'est aussi lutter contre les utilisateurs de drogue.
00:05:55Et à Mougins, par exemple, ce sont les chauffeurs de bus qui viennent d'être testés par surprise.
00:06:00Une initiative qui est saluée par les passagers, mais aussi par les professionnels de la route.
00:06:06Sous la langue et bien contre les joues.
00:06:10Dans ce bus, opération contrôle, vérification du taux d'alcoolémie et contrôle d'éventuelles traces de stupéfiants.
00:06:17Et après quelques minutes, c'est le soulagement.
00:06:20Alors, je vous le montre, il n'y a pas de secret.
00:06:23Vous êtes propre, il n'y a rien.
00:06:25Vous pouvez continuer votre, poursuivre votre journée.
00:06:29L'initiative, elle, est saluée par les passagers du bus.
00:06:33C'est inhabituel parce que ça n'arrive pas souvent des contrôles sur les chauffeurs de bus.
00:06:37Mais voilà, c'est bien, c'est important pour notre sécurité.
00:06:40C'est bien, mais il faut essayer de ne pas retarder les gens beaucoup, beaucoup de temps.
00:06:46Mais c'est bien, c'est pour le bien des passagers.
00:06:50Plusieurs contrôles sont effectués auprès des chauffeurs de bus et l'opération est plutôt bien accueillie par la profession.
00:06:56Nous, on est professionnels de la route, on a des vies entre les mains.
00:06:59Donc, moi, je trouve ça très bien.
00:07:01Ça fait neuf ans que je conduis et c'est le premier contrôle de stupéfiants qu'on fait sur la route.
00:07:07Le contrôle doit être effectué rapidement pour limiter l'impact sur le trafic.
00:07:11Les forces de l'ordre renforcent les contrôles pour éviter de nouveaux drames.
00:07:15Allez, dans un instant en direct, le témoignage exclusif d'un policier qui veut démissionner,
00:07:20qui en a assez de risquer sa vie en permanence, en particulier en raison des refus d'obtempérer.
00:07:25Il a choisi Morandini Live et CNews pour parler.
00:07:27Ce sera dans un instant.
00:07:29Mais tout d'abord, les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:07:32Ayaz Kévin, t'attends.
00:07:37Hier soir en accès, Sinalia un peu perdu en audience.
00:07:39Il reste tout de même très haut et largement en tête sur France 2 avec, n'oubliez pas les paroles, qui est à 3,3 millions.
00:07:45Loin derrière, le 19-20 de France 3 est à 2,4 millions, suivi du feuilleton de TF1 Demain nous appartient, qui est en perte de vitesse.
00:07:51Quant à Seta Vaud sur France 5 et La Meilleure Boulangerie sur M6, les deux programmes sont à égalité parfaite.
00:07:59À 20h, aucune surprise dans les audiences puisque Gilles Bouloud est resté largement en tête sur TF1 à 5,1 millions.
00:08:05En face sur France 2, le journal d'Anne-Sophie Lapix dépasse la barre des 4 millions.
00:08:10À 21h, c'est une très large victoire pour Cyril Hanouna sur C8 et PMP a rassemblé plus de 2 millions de téléspectateurs.
00:08:19Pour Yann Barthez, en revanche, c'est une soupe à la grimace.
00:08:21Les Qudors ont en effet plombé les scores de quotidien, qui a vu son audience divisée par deux à seulement 1,3 millions.
00:08:28La cérémonie de récompense n'intéresse visiblement pas du tout les téléspectateurs.
00:08:32En prime time, belle soirée pour France 3 qui est arrivée en tête grâce au lancement de sa série A priori avec 3,7 millions de téléspectateurs.
00:08:42Sur TF1, qui veut gagner des millions est deuxième.
00:08:44Cette édition spéciale consacrée aux 50 ans de TF1 Ymeva Rartur est à 3,1 millions.
00:08:49Du côté de France 2, le foot n'a pas fédéré.
00:08:52La rencontre opposant Le Mans au PSG n'est qu'à 1,7 million suivie de près par Cauchemar en Cuisine sur M6 qui a encore une fois beaucoup de mal à s'imposer.
00:08:59Mister Audience vous dit à demain.
00:09:02Allez, je vous présente mes invités qui m'accompagnent en direct jusqu'à midi.
00:09:05Laurent Jacobelli, bonjour.
00:09:06Bonjour.
00:09:07Merci d'être avec nous, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement National.
00:09:10Catherine Rambert, bonjour.
00:09:11Bonjour Jean-Marc.
00:09:12Journaliste, merci également d'être là.
00:09:13Didier Maisto, bonjour.
00:09:15Bonjour.
00:09:15Éditorialiste et ancien patron de Sud Radio et Henri Peumeau, bonjour.
00:09:18Bonjour.
00:09:18Conseiller municipal d'Hiver Gauche de Lille-Saint-Denis.
00:09:21Je voulais commencer avec un témoignage, un témoignage rare et exclusif en direct dans un instant dans cette émission, le témoignage d'un policier de Lons-le-Saunier.
00:09:30Ces derniers mois, à trois reprises, il a risqué sa vie à cause de refus d'obtempérer des voitures qui, au lieu de s'arrêter, lui ont foncé dessus.
00:09:38Aujourd'hui, il veut préserver sa famille.
00:09:40Il veut se préserver également face à ces actes de plus en plus violents qui mettent en jeu sa vie.
00:09:46Lundi, alors qu'il témoignait au tribunal de Lons-le-Saunier contre un chauffard, il affirmait, je cite,
00:09:51« Je pense que le moment est venu de mettre fin à mes fonctions, le ras-le-bol, l'exaspération d'un policier qui est en direct avec nous. »
00:09:59Gérald Jacquin, bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:10:02Vous êtes brigadier-chef à Lons-le-Saunier.
00:10:06Pour quelle raison cette phrase que vous avez prononcée au tribunal en expliquant que le moment était venu sans doute de mettre fin à vos activités ?
00:10:14Bonjour Jean-Marc.
00:10:16En fait, lorsque je suis au tribunal, on traite du sujet du jour, sauf que moi derrière, j'ai ma vie.
00:10:24Ma vie, c'est l'arrivée d'un petit garçon, mon petit-fils, mon premier petit-fils qui est né en novembre dernier.
00:10:31Je prends conscience que tout ça ne sert à rien en fait.
00:10:33Tout ça ne sert à rien. Je vois comme c'est traité au tribunal.
00:10:36Tout le monde fait son travail de façon un peu froide et puis notre travail retombe à l'eau.
00:10:41De toute façon, on voit qu'on vide la mer avec une petite cuillère et que tout ça ne sert à rien.
00:10:46Je prends vraiment conscience à ce moment-là qu'il faut que je m'en aille, qu'il faut que je me préserve.
00:10:52Comme vous le disiez tout à l'heure, je préserve ma famille et puis que je passe à autre chose.
00:10:56En fait, je voudrais préciser que je ne démissionne pas, je fais valoir mes droits à la retraite.
00:11:01Ça revient à peu près à la même chose, mais je vais partir en retraite de façon un peu anticipée.
00:11:06C'est terrible en fait. Le constat que vous faites est terrible et je voulais vraiment commencer avec vous et vous entendre
00:11:12parce que je pense qu'hélas, beaucoup de policiers aujourd'hui sont dans cet état d'esprit.
00:11:16Tous ne vont pas jusqu'à partir, même si vous nous l'avez dit, ce n'est pas une vraie démission, c'est une retraite anticipée,
00:11:22mais le résultat est le même.
00:11:25Vous avez été confronté, je crois, à plusieurs refus d'obtempérer avec des gens qui vous ont foncé dessus
00:11:30et vous avez le sentiment globalement que vous n'êtes pas assez défendu, c'est ça ?
00:11:34En fait, on est seul. Quand on croit rentrer dans la police en étant entouré d'une hiérarchie, d'une structure quelconque,
00:11:45c'est faux en fait. Pour moi aujourd'hui, mon sentiment, c'est qu'on est seul.
00:11:50Moi, j'ai fait beaucoup de refus d'obtempérer, en tout cas, j'ai été victime de beaucoup de refus d'obtempérer dans ma vie
00:11:56parce que j'étais dans les services d'anticriminalité en région parisienne et dans le Jura.
00:12:02Et je m'aperçois qu'en fait, on se retrouve, quand on se présente à la barre, par exemple, on est seul.
00:12:07On est seul, mais on sent déjà que la hiérarchie n'est pas présente. Jamais. Jamais.
00:12:13J'ai eu également d'autres affaires où la hiérarchie, des affaires plus graves...
00:12:19– Alors, on a une petite rupture de faisceau qui va sans doute s'arranger avec Gérald Jacquemin qu'on a retrouvé, je crois.
00:12:26Allez-y, pardon, excusez-moi.
00:12:28– En nouveau, je vous disais qu'on se sent seul physiquement, mais également, dans l'esprit, on est seul.
00:12:34Voilà, on comprend qu'on est seul.
00:12:36À force d'être confronté à des histoires pareilles, surtout si on se déplace au tribunal, encore une fois,
00:12:43là, on voit la fin du film, on voit comment est gérée notre histoire,
00:12:47comment on est considéré et on voit qu'en fait, on est seul. Voilà.
00:12:50– Je précise que vous étiez au tribunal pour témoigner dans une affaire de refus d'obtempérer, justement,
00:12:56et vous étiez là pour témoigner, pour raconter comment les choses se sont passées.
00:13:00Au final, par exemple, dans ce refus d'obtempérer, c'est une personne qui avait foncé sur les policiers, en plus, je crois.
00:13:06Quel a été le verdict pour la personne ?
00:13:10– La personne prend du sursis.
00:13:12Voilà, alors, c'était une personne avec un profil particulier, je ne vais pas rentrer dans les détails,
00:13:17mais j'étais surpris quand je l'ai interpellé puisque c'est une personne qui ne ressemble pas à un délinquant comme on pourrait l'imaginer.
00:13:24Et voilà, lui, il est en train de se faire contrôler, ça ne lui plaît pas,
00:13:31donc comme ça ne lui plaît pas, il s'en va.
00:13:32Et puis moi, je lui sors les stopsticks, je lui place sous le pneu avant,
00:13:36ça crève le pneu, mais pour autant, il me fonce dessus, quoi.
00:13:39Et au tribunal, il dit, j'avais la place, j'avais la place de passer.
00:13:43Bon, là, tant d'inconscience fait très, très peur quand on entend ça,
00:13:46puisque, encore une fois, c'est un profil qui ne ressemble pas à un délinquant qu'on a habituellement face de nous,
00:13:52mais il va nous foncer dessus quand même, mais il va nous rouler dessus quand même.
00:13:56En fait, on a beaucoup de gens qui, potentiellement, peuvent nous rouler dessus aujourd'hui.
00:13:59– Mais vous êtes en train de me dire quand même que cette personne vous a foncé dessus,
00:14:05c'est-à-dire que c'est un chauffard, vous lui demandez de s'arrêter, vous le contrôlez, ça ne lui plaît pas,
00:14:09vous mettez sous la voiture parce qu'il démarre,
00:14:12vous lancez ces fameuses barrières qui servent à crever les pneus et à les arrêter,
00:14:15il contourne ces barrières, il vous fonce dessus et il a du sursile.
00:14:19– Oui, tout à fait, alors lui, il ne le reconnaît pas,
00:14:22ça ne lui est pas reproché et retenu à la fin au tribunal,
00:14:25là je vous donne mon avis, parce que moi j'y étais,
00:14:27j'étais dans un petit couloir, sur la voie publique, un petit couloir d'un mètre cinquante,
00:14:32où si je ne m'en vais pas, si je ne me pousse pas, lui, il me roule dessus,
00:14:37je n'invente pas, je n'extrapole pas, si je ne m'en vais pas, il me roule dessus,
00:14:42preuve en est que le collègue en manœuvrant la voiture, moi j'étais à l'extérieur du véhicule,
00:14:46il me tape à l'arrière légèrement, il m'a poussé légèrement avec un autre véhicule administratif,
00:14:51je me suis retrouvé vraiment coincé, j'ai pu m'extraire au dernier moment,
00:14:55avec un geste désespéré, sinon il me roulait dessus, voilà, ça c'est la vérité,
00:14:59c'est la vérité de ce que vivent les policiers, et ça c'est à peine retenu,
00:15:04on ne le sait pas forcément, ce n'est pas relayé tel quel par les médias,
00:15:09parce qu'il y a tellement d'affaires, il y a tellement d'affaires aujourd'hui en France,
00:15:13on ne pourrait pas tout relayer les informations,
00:15:15mais les mises en danger de collègues, il y en a énormément,
00:15:17moi je tire mon chapeau aux collègues, je suis en partance, je vais m'en aller,
00:15:22d'ailleurs je suis très soulagé d'avoir dit que j'allais m'en aller, ça me fait beaucoup de plaisir,
00:15:26donc je suis vraiment en train de penser à mes collègues actuellement,
00:15:31et à tous mes collègues qui souffrent, dans la police il y a énormément de souffrance,
00:15:35je vois beaucoup de gens qui sont vraiment à la limite de la dépression,
00:15:39je vous dis il y a des choses comme l'alcool qui revient, j'ai vécu l'ancienne police un petit peu,
00:15:44maintenant dans la police il y a des gens qui sont mal en point,
00:15:47et la hiérarchie ne fait absolument rien pour que ça s'arrange,
00:15:52il n'y a rien n'est fait pour que ça s'arrange, donc je vous le dis, on est seul,
00:15:55il faut avoir la force de tenir quand on est seul, moi je l'ai,
00:15:58je suis un peu fou, je suis impliqué, je suis dedans, j'ai la tête dans le guidon,
00:16:03donc j'y vais, je vais y aller jusqu'au dernier jour de mon travail,
00:16:06je vais faire mon travail, je vais le faire,
00:16:09mais j'ai beaucoup de collègues qui n'ont peut-être pas cette force mentale,
00:16:12je les comprends, ils ont toutes les raisons de ne pas le faire,
00:16:16ils ont raison, c'est eux qui ont raison, s'ils me disent qu'il ne faut pas y aller, c'est eux qui ont raison.
00:16:19– Jacques-Arnaud, j'ai une question peut-être un peu plus personnelle,
00:16:23votre famille, vous avez une femme, vous nous avez des petits-enfants également,
00:16:28qu'est-ce qu'ils disent de votre choix, ils applaudissent, ça les rassure ?
00:16:31– Alors, je n'ai pas qu'une femme, j'ai une femme exceptionnelle,
00:16:34et j'ai cinq enfants exceptionnels, exactement,
00:16:37alors eux ils sont avec moi, ils croient en moi,
00:16:39ils savent que je suis impliqué, tout ça, ils le savent,
00:16:42ils savent que je ne pourrais même pas faire autrement, c'est ma nature,
00:16:45mais ils sont quand même heureux à l'idée que je fasse valoir mes droits à la retraite,
00:16:50ils sont très heureux de ça, ils pensent que, avant qu'il y ait un drame,
00:16:54parce qu'ils me voient aller au tribunal régulièrement,
00:16:57je dis encore, j'ai d'autres affaires récentes,
00:17:00des fois où je ne me déplace pas au tribunal par exemple,
00:17:04mais ils savent que je vais faire mon travail.
00:17:08Moi j'étais chez les compagnons du devoir avant de rentrer dans la police,
00:17:11je faisais mon travail de façon impliquée, à 100%,
00:17:14et je le fais de la même manière depuis que je suis dans la police,
00:17:17et je pense qu'on ne peut pas se changer.
00:17:19– Votre message est très fort ce matin, tout à l'heure on aura un syndicat de police,
00:17:23c'est parce que je voulais que les syndicats de police réagissent à ce que vous dites,
00:17:26parce que je pense que ça doit résonner en eux et chez beaucoup de vos collègues,
00:17:29on a un député avec nous qui est Laurent Jacobelli,
00:17:31qu'est-ce que vous auriez envie de dire à Gérald Jacquin ?
00:17:34– D'abord, saluer son courage et à travers lui tous les policiers de France,
00:17:38et j'y associe d'ailleurs les gendarmes, toutes les forces de l'ordre.
00:17:41Ce qui est terrible dans votre témoignage, cher monsieur,
00:17:43c'est qu'il y en a un qui abandonne, c'est vous,
00:17:45ce n'est pas celui qui vous a foncé dessus,
00:17:47et c'est l'état terrible de notre pays aujourd'hui,
00:17:49où ceux qui doivent faire respecter la loi, protéger les citoyens,
00:17:52sont systématiquement accusés du pire,
00:17:55et où les délinquants, voire les criminels, sont systématiquement excusés.
00:17:59Vous nous dites que celui qui vous a foncé dessus a pris du sursis,
00:18:03or la loi, vous dites qu'on est député, le gendarme,
00:18:05qu'effectivement on doit voter la loi,
00:18:07la loi c'est pour ces gens-là, 5 ans de prison maximum, 75 000 euros d'amende.
00:18:12Donc on voit bien que dans l'échelle des peines, il y a eu le minimum du minimum.
00:18:16C'est 63 refus d'obtempérer par jour,
00:18:1840 policiers agressés chaque jour dans notre pays.
00:18:22Tant qu'on aura des juges qui libèrera les délinquants,
00:18:24tant que nos policiers chaque jour retrouveront les mêmes dealers,
00:18:27les mêmes agresseurs, les mêmes violeurs en face d'eux tous les jours,
00:18:31alors on n'y arrivera pas.
00:18:33Il y avait une manifestation de policiers à côté de l'Assemblée nationale,
00:18:36j'ai passé beaucoup de temps avec eux à discuter.
00:18:39Ils sont mal payés, mal considérés et ils risquent leur vie.
00:18:43Il y a aujourd'hui en France des députés qui demandent à ce qu'ils soient désarmés,
00:18:47qu'ils les stigmatisent chaque jour quand ils font leur boulot
00:18:50et lorsqu'ils arrêtent quelqu'un, on les condamne
00:18:53et on dit que la personne arrêtée est une victime.
00:18:55Ça suffit !
00:18:56Mais ce que vous dites c'est très juste, c'est que finalement c'est lui,
00:18:59et ce n'est pas un reproche du tout, parce que je crois qu'on comprend tous,
00:19:02on comprend tous ce qu'il fait,
00:19:03mais c'est le policier qui est obligé de jeter l'éponge au final parce qu'il n'en peut plus.
00:19:07Notre société, elle marche à l'envers.
00:19:09Aujourd'hui, quand un voyou est malheureusement blessé par une action policière
00:19:15ou qu'un policier est en état de légitime défense, qu'il protège la société,
00:19:19c'est le voyou qui porte plainte.
00:19:20C'est-à-dire qu'on marche sur la tête.
00:19:23Il faut rétablir l'ordre et redonner aux policiers le soutien qu'ils méritent
00:19:27et une fois encore, ça passe par des budgets,
00:19:30ça passe par des politiques qui prennent clairement le côté des forces de l'ordre
00:19:34et ça passe aussi par une justice qui respecte les policiers et qui condamne les voyous.
00:19:38– Quand vous entendez ce discours, Gérald Jacquin, comment vous réagissez ?
00:19:42– Je pense que tout est dit.
00:19:44Il y a une prise de conscience de la société aujourd'hui qui est manifeste,
00:19:48mais c'est très lent, c'est très lent, on est un pays qui est très très lent.
00:19:52On croule sous l'administratif également qui a un gros problème chez nous,
00:19:56des problèmes informatiques, gros problème, très très gros problème.
00:20:00Il y a de la bonne volonté chez tous mes collègues et je vous le dis encore une fois,
00:20:03il faut une force de caractère pour aller au-delà de tout ça,
00:20:06c'est très compliqué, c'est extrêmement compliqué.
00:20:09Dans ma carrière, j'ai eu aussi une affaire il y a quelques années,
00:20:12je vous le fais très simple, où un schizophrène avérait,
00:20:17a proféré des choses sur mon collègue et moi.
00:20:20Il y a eu un an et demi d'enquête à connotation criminelle
00:20:25puisque les faits qui nous reprochaient étaient criminels.
00:20:28Un an et demi de procédure, pour rien.
00:20:31Alors après on a demandé des comptes pour savoir ce qu'on allait faire de nous,
00:20:35il n'y a pas de réponse.
00:20:37Alors à force de relancer notre hiérarchie,
00:20:39on a eu une réponse comme quoi les charges n'étaient pas retenues.
00:20:42Alors il faut aller vraiment à l'information, demander l'information,
00:20:47mais personne ne vous prend en compte pour savoir si vous prenez mal les choses,
00:20:51si des fois, je ne sais pas, une enquête criminelle pourrait peut-être vous déranger
00:20:54dans votre vie par exemple, vous voyez, on est seul, on est seul.
00:20:57Moi je ne dis pas ça en plaignant,
00:20:59parce que j'ai travaillé dans le privé pendant 7 ans avant,
00:21:02il y a des métiers qui sont très difficiles et moins bien payés que nous.
00:21:05Ça je le sais.
00:21:07– Non mais là vous risquez votre vie en même temps,
00:21:08le problème c'est que vous risquez votre vie,
00:21:10c'est que quand vous partez le matin, votre femme et vos 5 enfants
00:21:12dont vous parliez tout à l'heure,
00:21:13ils ne savent pas si vous allez rentrer vivant le soir.
00:21:15C'est là où c'est terrible.
00:21:17– Moi j'ai pris la part de ça, ça fait partie de mon métier.
00:21:21Moi je suis engagé dans la police et plus particulièrement en anticriminalité
00:21:27pour ça, parce que ça me plaisait, j'ai le goût à ça, tout simplement,
00:21:31le goût de l'interpellation en flanc d'envie.
00:21:34– Vous aimez être défendu aussi, vous aimez avoir une hiérarchie,
00:21:37vous aimez avoir des gens qui vous défendent et vous ne voulez pas rester seul.
00:21:39Juste Catherine Rambert veut s'adresser à vous Gérald Rester.
00:21:42– Oui bonjour monsieur, non ce n'est pas votre métier justement,
00:21:44votre métier c'est de protéger le pays, de défendre, d'être soutenu et de ne pas être seul.
00:21:48Moi je suis frappée par votre discours.
00:21:50D'abord il est terrible ce discours parce que c'est une défaite de l'État de droit.
00:21:52C'est-à-dire que les délinquants, ils ont bien compris que face à eux,
00:21:56ils ont des hommes qui travaillent et ils sapent, ils sapent,
00:21:59ils sapent le fonctionnement de la police parce qu'ils savent qu'à la fin,
00:22:03tant que la réponse de l'État sera faible, ils auront le dessus,
00:22:05parce que pour eux c'est presque un jeu.
00:22:07Après je suis frappée, vous parlez de votre solitude.
00:22:10Cette solitude, écoutez le verbe étime,
00:22:13elle est la même que la solitude des professeurs et des enseignants
00:22:16qui sont seuls face au front.
00:22:17C'est la même solitude que les soignants qui sont seuls à gérer.
00:22:21Donc ces métiers fondamentaux sur lesquels repose la République et l'État de droit,
00:22:26ils sont abandonnés et ils sont laissés.
00:22:28Et donc on comprend ce que vous ressentez.
00:22:31Il faut saluer la police.
00:22:32En effet, il faudrait qu'il y ait, je ne suis pas politique,
00:22:34donc je ne sais pas ce qu'il faudrait faire.
00:22:35Je suis frappée d'une chose.
00:22:36En ce moment, il y a un débat qui est un contre-feu allumé,
00:22:40parce qu'on le sait que les refus d'obtempérer se multiplient en ce moment
00:22:42et qu'il y a un vrai problème.
00:22:43Il y a un contre-feu allumé par la gauche et par LFI sur
00:22:46est-ce que les députés prennent un peu de drogue ?
00:22:49Et moi, quand il y a un débat qui émerge comme ça,
00:22:50je me dis mais pourquoi ce débat sort ?
00:22:52Eh bien, c'est comme ça, on va dévier le regard des vrais problèmes
00:22:56et on va s'occuper de quelques, ce n'est pas bien,
00:22:58de quelques députés qui, peut-être, consomment de la drogue.
00:23:00Et vraiment, je suis, moi, terrifiée.
00:23:03Et je pense que votre témoignage, il est peut-être annonciateur
00:23:06d'un effondrement de notre État si on ne réagit pas vite,
00:23:09parce que maintenant, il faut agir,
00:23:10parce que c'est un pan de notre État démocratique qui s'effondre
00:23:13quand un policier laisse tomber son...
00:23:15– Gérald Jacquard, je vous propose de rester une minute
00:23:17encore avec nous, si vous le pouvez, on va faire le CNews Info
00:23:20et puis après, il y a d'autres questions pour vous
00:23:21parce que votre témoignage, il est d'une force incroyable
00:23:25parce qu'on a envie d'entendre ce que pensent les policiers,
00:23:28c'est assez rare qu'ils s'expriment comme vous le faites,
00:23:30avec cœur, avec passion et puis avec ce désespoir aussi.
00:23:33Donc, restez avec nous, on fait tout de suite le CNews Info
00:23:35et on vous retrouve juste après.
00:23:36Sommeil à la BD.
00:23:38Fin de non-recevoir du Kremlin,
00:23:43les déclarations de Volodymyr Zelensky sont, je cite,
00:23:46« vides de sens ».
00:23:47Pourtant, pour la première fois depuis le début du conflit,
00:23:50le chef de guerre se disait prêt à négocier directement avec la Russie
00:23:54des propos que le président ukrainien a tenus hier
00:23:57lors d'une interview à un média britannique.
00:24:01Déjà 8000 tests de drogue et d'alcool effectués au niveau national,
00:24:04dont 49 se sont révélés positifs.
00:24:07C'est le résultat des contrôles imposés aux conducteurs de bus scolaires.
00:24:1149 de trop, déclare ce matin François-Noël Buffet,
00:24:15le ministre auprès du ministre de l'Intérieur,
00:24:17qui précise que les contrôles vont se poursuivre de façon régulière.
00:24:21L'accent sera également mis sur la sensibilisation
00:24:23pour éviter le drame de Châteaudun.
00:24:26Et puis, nouvelle piste dans la tuerie de Chevaline.
00:24:29Selon Le Parisien, un militaire des forces spéciales
00:24:32serait à l'origine du drame.
00:24:34Une piste privilégiée par le pôle Cold Case de Nanterre
00:24:37suite à la reconstitution effectuée en octobre dernier.
00:24:41Je vous rappelle qu'il y a 12 ans,
00:24:42trois membres de la famille Alligli ont été tués,
00:24:45ainsi que le cycliste Sylvain Mollier.
00:24:47Seuls les deux fillettes de la famille britannique ont survécu.
00:24:5311h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:24:56On est toujours avec Gérald Jacquin, brigadier chef et policier.
00:24:58Allons, le saunier qui nous explique que face à la situation,
00:25:03face à la solitude qu'il ressent au quotidien
00:25:05dans son métier de policier, il a décidé de partir.
00:25:07Alors, mécaniquement, il va faire jouer ses droits à la retraite en dissipé.
00:25:11Mais voilà, c'est un départ de son métier
00:25:14parce qu'il est à bout de la situation.
00:25:15Il est à bout de ce qu'il constate au quotidien, Didier Maisto.
00:25:19C'est vrai que ça vous a interpellé également ce témoignage très fort.
00:25:22C'est terrible parce qu'on a un témoignage humain.
00:25:24Et souvent, on essentialise, on caractérise par des fonctions.
00:25:30Mais ceux qui sont en premier,
00:25:34comme je dis souvent, la voiture ballée de la société,
00:25:35les vrais travailleurs,
00:25:38ceux qui sont confrontés à la délinquance, à la misère,
00:25:41c'est les policiers, les soignants, les pompiers, les enseignants.
00:25:45Et malheureusement, ils sont rarement soutenus par le hiérarchie.
00:25:49On l'a vu dans l'affaire Samuel Paty.
00:25:51On le voit quand il y a des affaires sur la laïcité.
00:25:53Toute la poussière est envoyée sous le tapis.
00:25:55Il n'y a pas de responsabilité.
00:25:57Dans le cadre de mes fonctions,
00:25:59j'ai parlé avec énormément de policiers, de professeurs,
00:26:02d'enseignants, de médecins aussi.
00:26:05J'avais été à l'hôpital où les médecins avaient démissionné
00:26:10tous ces chefs de service en bloc parce que leur métier,
00:26:12c'était de sauver des vies.
00:26:13Ils n'étaient pas soutenus.
00:26:14On leur demandait de remplir toute la journée des fiches QCM.
00:26:18Ce n'est pas leur boulot.
00:26:19Ils sont là pour sauver des vies.
00:26:21Et donc, il y a un vrai problème dans la chaîne des responsabilités
00:26:25parce que tout le monde a démissionné.
00:26:27Et finalement, ça touche tous les métiers à vocation
00:26:29parce qu'on ne fait pas ces métiers pour s'enrichir.
00:26:32On ne devient pas policier, enseignant, soignant,
00:26:35pompier pour s'enrichir.
00:26:36Il y a une dimension altruiste de protéger les plus faibles,
00:26:40d'aller vers les autres.
00:26:41Et ça, malheureusement, ce n'est pas récompensé.
00:26:43– Gérald Jacques, avant de donner la parole à Henri Peumeau,
00:26:45je voulais savoir comment agissent vos collègues policiers
00:26:49à votre décision parce que vous avez annoncé ça lundi.
00:26:51Vous avez annoncé ça au tribunal que vous aviez décidé
00:26:55pour votre sécurité, pour votre vie également.
00:26:58Vous aviez décidé de laisser tomber le métier.
00:27:01Comment est-ce qu'ils ont réagi ?
00:27:04– En fait, ils savaient que j'allais partir de la police
00:27:08parce que j'en avais un petit peu parlé avec eux
00:27:10par rapport à ma retraite.
00:27:12Mais bon, ben eux, ils sont…
00:27:15En fait, ils sont…
00:27:16Je vais vous dire sincèrement, je vais vous faire très simple,
00:27:19puisque vous parliez de parler humain,
00:27:20je vais vous parler humain jusqu'au bout.
00:27:22Tous mes collègues rêvent de partir.
00:27:26Je vais vous dire quelque chose de très grave à l'antenne,
00:27:29tous mes collègues rêvent de partir.
00:27:31Je ne me trompe pas en vous disant ça,
00:27:33je m'engage un peu en disant ça,
00:27:36mais même moi qui suis motivé, vous voyez, je veux partir,
00:27:39mais je suis un peu un cas particulier dans mon commissariat.
00:27:42Mais mes collègues veulent partir parce qu'ils veulent que ça s'arrête,
00:27:46ils veulent que cette souffrance s'arrête,
00:27:48ils veulent que leurs conditions qui sont invivables s'arrêtent.
00:27:51Le côté inhumain des relations avec la hiérarchie,
00:27:54les côtés inhumains des relations même avec les gens,
00:27:57c'est très compliqué, c'est très compliqué.
00:27:58Nous, on essaie de mettre de l'humain où il n'y en a plus.
00:28:02Voilà mon travail, mon travail, c'est ça.
00:28:03– C'est terrible ce que vous dites.
00:28:07– C'est vrai que c'est terrible ce que vous dites,
00:28:09parce qu'on peut le comprendre en même temps,
00:28:11parce qu'on se dit qu'on voit bien,
00:28:12les policiers aujourd'hui n'osent même plus sortir leurs armes
00:28:15quand ils sont attaqués, quand ils sont agressés.
00:28:17On sent qu'il n'y a pas ce soutien qui jusque-là
00:28:20– Vous pouvez les tenir, Henri Pemaud, un mot à ce futur ex-policier ?
00:28:27– Tout d'abord, merci pour votre témoignage,
00:28:28et je pense qu'il ne faut pas, même si vous vous sentez seul,
00:28:32se rappeler que pour les Français, la première liberté c'est la sécurité.
00:28:36C'est d'ailleurs, après le pouvoir d'achat,
00:28:38le premier sujet, thème majeur pour les Français,
00:28:42donc vous n'êtes pas seul sur le sujet.
00:28:45Ensuite, je pense que tout le monde l'a dit autour de la table,
00:28:48en termes de contexte, de plus en plus de refus d'auto-empairer,
00:28:52une criminalité en hausse avec 18% de violences urbaines en un an,
00:28:57et paradoxalement à ce contexte,
00:28:59on voit qu'il y a aussi un taux de confiance en la police
00:29:03qui est en baisse depuis 2023 avec 48%.
00:29:08Et dans ce contexte où on voit qu'on a malgré tout,
00:29:11à la fois la population qui a le plus besoin de la police,
00:29:15mais aussi cette défiance,
00:29:17moi je pense que le premier des sujets, c'est la restauration de l'autorité de l'État.
00:29:21La restauration de l'autorité de l'État passe par une meilleure relation
00:29:24entre la police et la population, et notamment...
00:29:27– Mais vous voyez son discours en décembre, il est seul, il est seul,
00:29:30– C'est l'IFOP.
00:29:32– 48% de défiance à l'égard de la police ?
00:29:34– Si vous me permettez, je vais juste essayer de...
00:29:35– Permettez-moi d'en douter, je vais le vérifier.
00:29:37– Il n'y a pas de souci, c'est l'IFOP.
00:29:39Je vais juste finir ma démonstration,
00:29:42je pense que le sujet, on en a parlé, c'est la restauration de l'autorité de l'État.
00:29:46La restauration de l'autorité de l'État, c'est permettre à la police
00:29:49de travailler dans les meilleures conditions,
00:29:50et c'est aussi le sens du témoignage de monsieur.
00:29:53Et moi je pense que ça passe par la création de la police de proximité,
00:29:57qui a existé à un moment.
00:29:58– Mais déjà renforçons la police qui est là.
00:30:00Ce n'est pas normal, excusez-moi, ce n'est pas normal d'avoir un policier qui vous dit
00:30:03voilà, moi je me sens seul quand je fais mon métier,
00:30:05moi quand je vais au tribunal, je vois comment les choses se passent,
00:30:07c'est plus possible que les choses se passent comme ça.
00:30:09Déjà peut-être renforçons ce qui existe,
00:30:11redonnons confiance aux policiers sur le terrain.
00:30:14– Corrigtez le chiffre.
00:30:15– Attendez un instant, ne les laissons pas seuls, redonnons leur confiance.
00:30:18C'est important, on ne fait pas trop long.
00:30:21– J'ai fini, en fait sur la restauration de l'autorité de l'État,
00:30:24il y a cette création de proximité, je pense qui est nécessaire,
00:30:27et il y a aussi donner toutes les conditions à la police
00:30:30pour lutter contre la criminalité tout en travaillant sur les causes sociales profondes.
00:30:33– Alors, attendez, je termine avec Gérald Jacquin déjà,
00:30:37merci pour votre témoignage, vous êtes policier jusqu'à quand du coup ?
00:30:39Vous arrêtez quand ?
00:30:41– Fin d'année.
00:30:43– Merci en tout cas d'avoir témoigné, merci d'avoir témoigné.
00:30:48– Je veux vous remercier pour votre émission,
00:30:52les émissions de l'ensemble de la chaîne,
00:30:56c'est un dernier îlot d'expression libre,
00:31:00et je pense que c'est vraiment nécessaire et ça aide pas mal les policiers.
00:31:05– On est très touchés, merci beaucoup Gérald Jacquin,
00:31:08brigadier-chef à Lonce-le-Saunier, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:31:12Laurent Jacobelli, vous vouliez réagir et Catherine Rambert après ?
00:31:15– Oui, moi je veux bien qu'on crée des brigades de police de proximité,
00:31:18je crois que ça n'aurait rien changé dans le désarroi de Gérald qu'on vient de voir.
00:31:22Son désarroi, c'est qu'il a été clairement agressé par un délinquant dans un délit de fuite,
00:31:28ça lui est arrivé plusieurs fois et qu'à chaque fois,
00:31:31ces délinquants avaient finalement l'aval de la justice à la fin,
00:31:35et que c'était à lui de se justifier et qu'il ne s'est pas senti protégé.
00:31:38Protégeons ceux qui nous protègent, après on pourra discuter
00:31:42combien il en faut à la BAC, combien il en faut dans la justice des cités, etc.
00:31:47Très bien, je suis prêt à ouvrir ce débat, mais tant que les policiers auront l'impression
00:31:51que des députés les stigmatisent en disant tout le monde déteste la police
00:31:55et il faut les désarmer, que les voyous auront toujours le dernier mot par rapport aux policiers,
00:32:00que quand ils se défendent, qu'ils blessent un criminel ou un délinquant,
00:32:04c'est ce criminel qui a raison et que des millions de gens sont dans la rue pour le défendre,
00:32:08et bien ces policiers seront désarçonnés.
00:32:11Ils ne demandent pas l'impossible, ce sont des gens dévoués,
00:32:15j'en vois beaucoup dans ma circonscription, j'en vois beaucoup en général.
00:32:17Ce sont des gens qui ont le sens de l'intérêt général,
00:32:20ils acceptent pour ça des conditions de travail qu'aucun d'entre nous autour de la table n'accepterait,
00:32:24parce qu'ils ont la foi républicaine en eux, et bien la République doit les aider.
00:32:30Alors monsieur le député, je pense que vous n'avez pas écouté attentivement ce que j'ai essayé de... mes propos.
00:32:37J'ai parlé de restauration de l'autorité de l'État.
00:32:39La restauration de l'autorité de l'État passe au moins par trois thèmes importants qui me semblent importants.
00:32:44La justice juste, et vous en avez parlé, est équitable,
00:32:47donc je pense qu'on est d'accord sur ce sujet et que tous les Français sont d'accord.
00:32:51Le deuxième sujet, c'est le lien de proximité entre la police et la population qui est nécessaire.
00:32:56Et le troisième sujet, je sais qu'il n'a pas forcément votre faveur,
00:33:00c'est de travailler en profondeur sur les causes profondes de ce qui amène à ces difficultés.
00:33:05Non, au contraire.
00:33:05Juste, moi je voudrais rectifier une chose, vous avez parlé tout à l'heure de 48% d'hostilité de la population française contre la police.
00:33:13Moi je parle d'un sondage IFOP qui a été publié le 29 janvier,
00:33:18qui dit que 20% des sondés ressentent une inquiétude à l'égard de la police.
00:33:22Ça fait 80% qu'ils ne sont pas inquiets.
00:33:24Alors je pense qu'on ne va pas faire la guerre des sondages.
00:33:27Franchement, chacun ressent les choses et je crois qu'il suffit de sortir de la rue pour savoir ce qu'on pense.
00:33:31Mais la majorité des Français, 80% ne sont pas inquiets.
00:33:33On est en direct avec Cédric Beauvris qui est secrétaire départemental Allianz Côte d'Or.
00:33:36Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:33:38Vous avez entendu ce témoignage très fort il y a un instant de Gérald Jacquin,
00:33:42brigadier-chef à Lons-le-Saunier, qui dit voilà je me sens seul, je ne me sens pas soutenu par ma hiérarchie,
00:33:48je ne me sens pas soutenu par la justice non plus quand je vais au tribunal et que je vois comment les affaires se terminent.
00:33:52Comment vous réagissez en tant que syndicaliste, comment vous réagissez quand vous entendez un témoignage très fort comme celui-là ?
00:33:58Oui bonjour, ce discours on l'entend très régulièrement de la part des policiers, ce sentiment d'abandon.
00:34:05Les policiers nous disent souvent qu'ils ne se sentent pas soutenus, que ce soit par leur hiérarchie, également par la justice.
00:34:13Le collègue en a parlé là, vous avez rappelé les peines encourues et les peines qui ont été malheureusement prononcées contre ce type de faits.
00:34:22Vous l'avez rappelé aussi les chiffres, on a en France 40 policiers qui sont victimes de blessures tous les jours,
00:34:27on a 70 en fût d'octobre par jour. Face à cette toute situation, la lassitude des policiers et ce sentiment d'abandon, il est très prégnant, on le sent tous les jours.
00:34:35Un sentiment d'abandon, nous, Allianz Police Nationale, on était d'ailleurs à ce sujet-là, rassemblés hier devant l'Assemblée Nationale,
00:34:42parce qu'on demande du budget, parce que le budget c'est une des causes notamment qui permet d'améliorer le travail des policiers.
00:34:48Le travail des policiers c'est la sécurité des Français au quotidien.
00:34:52C'est la sécurité des Français au quotidien, mais c'est aussi la volonté pour ces policiers d'être aidés, d'être soutenus.
00:34:58Gérald Jacquin qui était avec nous, il nous disait tout à l'heure, moi dans mon commissariat tout le monde veut partir.
00:35:03Les policiers n'ont qu'une volonté aujourd'hui, c'est partir parce qu'ils en ont assez, parce qu'ils se sentent en danger, parce que le matin ils ne savent pas ce qui va se passer.
00:35:09Est-ce que vous le ressentez aussi ?
00:35:11Tout à fait, la majorité, la grande majorité des policiers, ils sont entrés dans la police, c'est par vocation, c'est chevillé au corps,
00:35:18c'est pour protéger la population, faire leur métier de policier.
00:35:23Aujourd'hui, force est de constater que le métier de policier est de plus en plus complexe tous les jours.
00:35:26Nous sommes sollicités, les policiers sont sur tous les fronts, on entend la lutte contre le narcotrafic,
00:35:31on entend la lutte également contre l'immigration, on a les violences faites aux femmes,
00:35:35on a tout ce qui est la police du quotidien, les affaires que mes collègues traitent au jour le jour.
00:35:39Tout ça, les policiers, on leur demande d'être présents, ils répondent présents,
00:35:42mais force est de constater que les policiers, à un moment, ils disent, voilà, nous on a des missions qu'on nous demande,
00:35:46on veut les exercer et les moyens, malheureusement, ne sont pas souvent en hauteur de tout ça.
00:35:51Donc c'est fait de briquet de broc, les collègues s'arrangent, là on demande, on voit par exemple les problèmes d'effectifs,
00:35:56ça c'est le collègue en question qui parlait et son discours, ce n'est pas un discours isolé,
00:36:00on voit les problèmes de moyens, moi je pense aux collègues de la brigade de nuit,
00:36:03vous avez des fois des brigades de nuit, vous avez des patrouilles,
00:36:05vous avez peut-être une patrouille pour une circonscription sur toute la nuit,
00:36:08les collègues, ils sont tout seuls, à eux de faire face à tout ce qui se passe,
00:36:11et à eux d'être présents, parce que de toute façon, les policiers font front,
00:36:14on leur demande d'intervenir, ils sont toujours présents, ils répondent présents,
00:36:17mais malheureusement, tout ça, le sentiment d'abandon, il est de plus en plus prégnant, comme je vous le disais,
00:36:22on constate maintenant, le collègue le disait bien, les collègues, je ne veux pas dire qu'ils comptent le nombre d'années avant la retraite,
00:36:26mais beaucoup se disent, voilà, vivement que ça se finisse,
00:36:29et on constate aussi dans la police nationale, c'est un élément qui est important,
00:36:32le collègue anticipe ses droits à la retraite, alors que d'habitude,
00:36:36moi j'ai connu des collègues qui partent en retraite en pleurant, qui étaient inspectés en pleurant,
00:36:39maintenant, les collègues, ils anticipent leur départ en retraite,
00:36:42la police nationale, depuis 2020, c'est 10 000 démissions par an, ça représente 2 500 démissions,
00:36:46tout ça, il faut le dire, j'ai des collègues qui, tous les jours, viennent nous voir, nous, syndicalistes,
00:36:50pour nous demander de prendre des disponibilités pour changer d'orientation,
00:36:54aller dans d'autres filières, quitter la police nationale,
00:36:57et ça, c'est un sentiment qu'on voit, et en plus, on le constate chez des policiers qui sont malheureusement de plus en plus jeunes,
00:37:01ils sont lassés, usés, ils sont en souffrance, beaucoup plus tôt dans leur carrière.
00:37:06– J'aurais une question. – Oui, pardon, allez-y Didier Maisto.
00:37:09– Évidemment, il y a la souffrance au travail, il y a le fait de ne pas se sentir encadré,
00:37:14et la question des budgets et des moyens, mais est-ce que, selon vous,
00:37:18le fait de la perte de sens, de la paperasse qui envahit toutes les tâches,
00:37:23parce que le policier passe 80% de son temps, en soyant clair, dans des procédures, ne fait plus son métier,
00:37:29est-ce que ça, ce n'est pas aussi un vrai problème dans la démotivation des fonctionnaires de police ?
00:37:34– Tout à fait, si on prend une vacation normale d'un policier,
00:37:38le nombre d'heures qui passent sur le banc public, par rapport à son nombre d'heures de vacations,
00:37:43c'est un chiffre qui fait peur, parce que les collègues, de toute façon,
00:37:47tout est écrit, la procédure en France est écrite, on demande des tas d'actes à faire,
00:37:52je pense qu'une interpellation, il n'y a pas de papier à faire, j'ai des OPJ,
00:37:55je le suis moi-même, collègue OPJ, on voit la lourdeur de la procédure pénale,
00:37:59en ce moment, nous, l'Alliance nationale, on fait d'ailleurs,
00:38:02on a fait des propositions pour améliorer le statut, parce que là, c'est l'ensemble de la police,
00:38:06là, vous avez mon collègue qui est en voie publique, qui est en brigade de nuit,
00:38:08qui sait très bien l'exprimer, mais nous avons aussi également tous les enquêteurs de la police nationale,
00:38:12qui, eux, souffrent au quotidien de cette lourdeur procédurale,
00:38:15là où, dans le temps, on arrivait, sur une garde à vue, à faire 3-4 auditions pour établir les faits et tout,
00:38:19maintenant, les collègues me disent, mais il y a bien souvent, je ne fais que des actes,
00:38:22des avis, des choses comme ça, des vérifications pour que la procédure elle tienne,
00:38:25limite l'audition de mise en cause, qui est pour moi un acte très important,
00:38:28puisque c'est là qu'il va reconnaître sur les faits, s'expliquer, donner des précisions, des choses comme ça,
00:38:33et à ce moment-là, ces actes-là, ils n'ont quasiment plus le temps de les faire,
00:38:35et après, vous avez la décision judiciaire qui intervient, nous, l'Alliance, on demande un choc d'autorité,
00:38:39pour qu'effectivement, les personnes, on arrive à en arrêter plusieurs fois,
00:38:42vous avez des personnes qui sont multi-récidivistes, multi-réitérants au sein de nos services,
00:38:47on les voit régulièrement, et nous, les policiers, quand ils interpellent une, deux, trois, quatre fois cette personne-là,
00:38:51je pense à la lutte sur les collègues qui sont notamment sur les points d'île,
00:38:54et là, les collègues, ils nous disent, mais c'est vider, voilà, vider l'océan,
00:38:57c'est, voilà, et nous, on continue à faire face.
00:39:01– Exactement, merci, merci beaucoup.
00:39:03– Tous ces faits-là, c'est une lutte pour les policiers.
00:39:05– Merci beaucoup, Cédric Bouvry, secrétaire départemental de l'Alliance Côte d'Or,
00:39:08merci d'avoir été en direct avec nous pour commenter ce témoignage très fort
00:39:11que vous avez donc entendu dans cette émission,
00:39:14et justement, des policiers qui ont été attaqués hier,
00:39:16vous le savez, une nouvelle fois, ça s'est passé devant la préfecture de police de Paris,
00:39:20et je voulais qu'on revienne ce matin sur le profil de cet homme qui les a attaqués,
00:39:23parce que le profil de cet homme qui est somalien, qui est sous au QTF,
00:39:27c'est aussi quelque chose d'important, écoutez-le,
00:39:29décrit par le journaliste police-justice de CNews, Tanguy Hamon.
00:39:33– L'individu s'est dirigé en courant vers les policiers qui sécurisaient la préfecture de police de Paris,
00:39:38il a tenté de s'emparer de l'arme de l'un d'entre eux,
00:39:41les policiers ont indiqué avoir entendu l'assaillant crier à la haque-barre,
00:39:45ils ont ensuite lutté pour le maîtriser,
00:39:485 des agents de police ont été légèrement blessés lors de son interpellation,
00:39:52on a d'ailleurs retrouvé sur l'individu un morceau de glace brisé,
00:39:55il se pourrait qu'il s'en soit servi pour couper les policiers,
00:39:59cet individu a déclaré de lui-même être soudané,
00:40:02mais on s'est aperçu qu'il est en réalité somalien,
00:40:05on a appris également qu'il est sous le coup d'une au QTF,
00:40:08une au QTF émise le 18 septembre 2023 par la préfecture de l'Essonne,
00:40:13mais ce n'est pas tout, puisqu'après son au QTF,
00:40:16on a appris qu'il avait été interpellé à deux reprises,
00:40:19une première fois pour rébellion,
00:40:21une deuxième fois parce qu'il avait déjà tenté de voler l'arme d'un agent de police,
00:40:25il se trouve d'ailleurs que sur son au QTF, sur le document,
00:40:29est inscrit le fait qu'il doit être expulsé en urgence,
00:40:32car il y a un risque de récidive,
00:40:35un risque de récidive qui s'est malheureusement avéré.
00:40:38On s'arrête un instant sur le profil de cet homme
00:40:41et qu'on revoit justement qui il est,
00:40:44il est donc somalien, il est sous au QTF depuis le 18 septembre 2023,
00:40:49au QTF émise par la préfecture de l'Essonne,
00:40:51et il a déjà été interpellé en décembre 2023
00:40:55pour une tentative de vol de l'arme d'un policier,
00:40:58mais il est toujours libre, puisqu'on l'a retrouvé là,
00:41:00il est toujours libre, il aurait fait des séjours en psychiatrie également,
00:41:04Didier Maisto, il est surréaliste ce profil quand même ?
00:41:06Non, il n'est pas surréaliste, en fait c'est le signe avancé
00:41:09d'une société en décomposition.
00:41:11Une société qui se délite, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:41:13On a vu ça avec l'effondrement du bloc soviétique,
00:41:15on a vu ça avec la chute de l'Empire romain,
00:41:18elle fait du papier, du papier,
00:41:20c'est-à-dire que les choses n'ont plus d'importance,
00:41:25il n'y a plus de vocation, il n'y a plus de suivi,
00:41:29et donc on fait des procédures, des procédures, des procédures,
00:41:31et donc les au QTF, les au QTF c'est en bout de course,
00:41:34le QTF c'est juste un acte administratif,
00:41:37c'est rien d'autre, mais aujourd'hui...
00:41:39Non mais il y a plein de choses qu'ils ne vont pas regarder,
00:41:41il est sous au QTF, il est libre,
00:41:42parce qu'on nous explique qu'il n'y a pas de place pour le tenir, ok.
00:41:45Après il va prendre une arme à un policier en décembre 2023,
00:41:50il est quand même libre, alors qu'il a déjà le QTF,
00:41:53mais on le laisse libre quand même après.
00:41:54Ensuite il fait plusieurs séjours en hôpital psy,
00:41:57selon le préfet de police de Paris,
00:42:00il est libre quand même, enfin à un moment...
00:42:02Qu'est-ce qu'il faut pour l'emprisonner ?
00:42:03Ce que je vous dis, il y a les principes,
00:42:05on est tous d'accord sur les bases.
00:42:07Non attendez, parce que le diable est dans les détails,
00:42:11il ne suffit pas de dire...
00:42:12Non mais le diable il est là.
00:42:13Non mais il ne suffit pas de dire oh là là c'est terrible,
00:42:15les gens sont sous au QTF,
00:42:17ce n'est pas des cadreux sup qui vont faire ce genre de trucs,
00:42:20c'est des gens sous au QTF qui sont des délinquants, des criminels,
00:42:24et donc s'il n'y a pas de suivi,
00:42:26et si les au QTF ne sont pas exécutés,
00:42:28ça va se multiplier.
00:42:28Mais c'est pire que ça, regardez,
00:42:30Non mais reprenez, moi je voudrais juste,
00:42:32parce que parlons de choses précises,
00:42:33vous allez parler dans un instant,
00:42:34mais juste je voudrais qu'on parle de choses précises,
00:42:36c'est important d'être précis.
00:42:37Regardez, le 18 septembre 2023,
00:42:40il est placé sous au QTF,
00:42:41non mais attendez, en décembre 2023,
00:42:43donc après, c'est-à-dire 3 mois après,
00:42:47il attaque un policier pour lui saisir son arme,
00:42:49et il est toujours là.
00:42:50Après avoir été placé sous au QTF,
00:42:52il n'est même pas placé sous au QTF,
00:42:54parce qu'il a fait ça, c'est dans l'autre sens.
00:42:56Laurent Jacomelli, allez-y.
00:42:57Non mais je comprends que vous m'oubliiez,
00:42:58Non mais c'est pas la réalité.
00:43:00C'est trop simple,
00:43:01vous venez de donner une excuse en or
00:43:03à tous les incompétents qui se succèdent
00:43:05au ministère de l'Intérieur,
00:43:07et à tous ceux qui n'ont pas le courage d'agir.
00:43:09C'est pas la paperasse.
00:43:10Si vous, demain, Didier Maisto,
00:43:12vous prenez une arme, vous attaquez un policier,
00:43:14vous essayez de lui piquer son arme,
00:43:16vous finirez en prison, et très vite.
00:43:18Et donc, il faut maintenant dire les choses.
00:43:20Comment un apprenti assassin,
00:43:23qui n'a pas le droit d'être en France,
00:43:25se balade librement dans les rues ?
00:43:26La seule question, elle est là.
00:43:28Elle est là par laxisme, pas par suradministration.
00:43:30Elle est là parce qu'aujourd'hui,
00:43:32on n'a pas le courage d'entamer...
00:43:34Non mais je vais terminer, parce que c'est très important.
00:43:36On n'a pas le courage d'entamer des négociations
00:43:38avec les pays de provenance de ces délinquants
00:43:40pour les y renvoyer immédiatement.
00:43:42On est là aussi, parce que des associations
00:43:44non-gouvernementales, pro-migrants,
00:43:46trouvent toutes les excuses possibles
00:43:48aux étrangers, légaux ou illégaux,
00:43:50pour ne pas les renvoyer chez eux, et ne pas les condamner,
00:43:52en faisant croire qu'on est dans une société
00:43:54qui déteste les étrangers, alors qu'on est dans une société
00:43:56qui aime la justice. C'est ça qu'on veut faire appliquer.
00:43:58Et puis ça pose une troisième question.
00:44:00Qui rentre sur notre sol ?
00:44:02Et le contrôle des frontières.
00:44:04Tant qu'on ne maîtrise pas qui arrive chez nous,
00:44:06et que nous avons des politiques incapables
00:44:08de les renvoyer chez eux quand ils sont délinquants ou criminels,
00:44:10alors on va augmenter le risque.
00:44:12Face à ce risque majeur,
00:44:14il faut maintenant contrôler les frontières
00:44:16et renvoyer chez eux les délinquants étrangers.
00:44:18Vous répondez, après on parle de l'aspect psy,
00:44:20parce qu'il est important aussi
00:44:22le fait que dès qu'il y a une attaque aujourd'hui,
00:44:24c'est un malheur. Ça commence à me fatiguer.
00:44:26Ça c'est fatigant. Alors, brièvement,
00:44:28déjà, sur la politique migratoire,
00:44:30elle ne peut être, de mon point de vue, que nationale.
00:44:32Puisque comme elle est européenne,
00:44:34on voit bien que ça ne marche pas,
00:44:36qu'il y a des règlements européens qui ne fonctionnent pas,
00:44:38le pays d'accueil, etc.
00:44:40Et personne ne veut prendre sa part.
00:44:42Donc ça ne peut pas marcher.
00:44:44Et à un moment, il faut rétablir les frontières.
00:44:46C'est un des éléments importants de la souveraineté.
00:44:48Sur le reste, je suis d'accord.
00:44:50Je dis simplement qu'une fois qu'on a fait un constat
00:44:52qui est, d'un point de vue,
00:44:54qui est moral, qui est éthique,
00:44:56qui est du droit des victimes,
00:44:58ou de l'absence de courage
00:45:00de faire appliquer des choses,
00:45:02je dis simplement que, sans dégrader la conversation,
00:45:04il faut appliquer.
00:45:06Il faut des applicatifs.
00:45:08Il faut simplement pouvoir avoir les moyens
00:45:10de faire appliquer. Si vous n'avez pas de suivi,
00:45:12moi je vous fais mille pages en disant
00:45:14que les gens s'en foutent.
00:45:16C'est une question de courage.
00:45:18Là où il y a une volonté,
00:45:20il y a un chemin.
00:45:22Il faut du courage.
00:45:24On n'a pas de courage avec l'Algérie.
00:45:26Il faut du courage.
00:45:28Le courage, vous savez, depuis 30 ans.
00:45:30Depuis 30 ans en France,
00:45:32c'est la vertu la moins partagée
00:45:34par la classe politique.
00:45:36Tout le monde se demande
00:45:38pourquoi les Français ont changé
00:45:40de classe politique,
00:45:42pourquoi la droite s'est effondrée,
00:45:44pourquoi la gauche s'est effondrée.
00:45:46C'est parce que cette absence de courage
00:45:48a complètement nuit à la classe politique
00:45:50de droite et encore plus de gauche.
00:45:52Je ne vous dirai pas le contraire.
00:45:54Je pense qu'il faut du courage.
00:45:56On peut prendre Trump comme exemple.
00:45:58Il y en a d'autres, du courage européen.
00:46:00Le courage, c'est la première des vertus.
00:46:02Et quand on le veut,
00:46:04excusez-moi, je dirais une phrase très bête,
00:46:06ce que disaient nos grands-mères, on peut.
00:46:08Je voudrais qu'on revienne sur l'aspect psy
00:46:10dont je parlais également,
00:46:12parce que ça aussi c'est important.
00:46:14Il y a des experts psychologues auprès des tribunaux de Paris.
00:46:16Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:46:18Il y a autant de fous que ça
00:46:20qui sont libres,
00:46:22excusez-moi de le dire aussi brutalement
00:46:24et de façon aussi populaire,
00:46:26mais chaque fois que quelqu'un est attaqué au couteau,
00:46:28ce qui arrive plusieurs fois par jour désormais,
00:46:30on nous dit que c'est un fou.
00:46:32Des fous, il y en a,
00:46:34il y en a toujours eu
00:46:36et il y en aura toujours.
00:46:38Les fous ne sont pas non plus toujours dangereux,
00:46:40loin de là.
00:46:42Les médias sont aussi là pour voir
00:46:44quand il se passe des catastrophes.
00:46:46Mais tous les jours,
00:46:48des gens sont libérés des hôpitaux psychiatriques
00:46:50et il n'y a pas du tout
00:46:52tous les jours des meurtres, heureusement.
00:46:54Attaqué au couteau tous les jours ?
00:46:56Je n'ai pas compris, pardon.
00:46:58J'ai dit non, mais il y a des attaques au couteau tous les jours.
00:47:00Oui, bon, d'accord.
00:47:02Ce ne sont pas toujours des fous, effectivement.
00:47:04Ce ne sont pas forcément des fous
00:47:06qui viennent d'être libérés.
00:47:08Ce que je veux dire, ce n'est pas forcément du tout
00:47:10des psychiatres.
00:47:12On ne peut pas non plus garder à vie,
00:47:14c'est-à-dire les fous, ils ne sont pas fous
00:47:16365 jours sur 365.
00:47:18Ils ont des crises.
00:47:20Alors effectivement, quand ils ont des crises,
00:47:22ce n'est pas très beau à voir.
00:47:24Mais le reste du temps, ils sont normaux.
00:47:26Vous avez certainement
00:47:28plusieurs fous autour de vous
00:47:30et vous ne le savez pas.
00:47:32Parce que le reste du temps, ils ont un langage normal,
00:47:34ils peuvent être drôles.
00:47:36Des tas d'artistes ont été fous
00:47:38et sont fous.
00:47:40Josiane Rilanovi,
00:47:42excusez-moi, l'idée n'est pas de dire d'ailleurs
00:47:44que les psychiatres sont responsables.
00:47:46Ce n'était pas du tout ça, le fond de ma pensée.
00:47:48Le fond de ma pensée, c'était de dire
00:47:50aujourd'hui, chaque fois qu'il se passe quelque chose,
00:47:52on prend l'excuse de la folie
00:47:54en disant, ah oui, mais c'est un fou.
00:47:56Ah oui, mais il y avait un problème psychiatrique.
00:47:58En même temps, quand on prend un couteau,
00:48:00quand on attaque quelqu'un, forcément, on est un peu dérangé.
00:48:02Est-ce que ce n'est pas tout à coup une étiquette
00:48:04un peu facile qu'on colle à tout le monde
00:48:06pour peut-être ne pas aller chercher d'autres raisons
00:48:08qui peuvent être de la radicalisation,
00:48:10qui peuvent être de l'islamisme ?
00:48:12On dit, il est fou, et donc on dit, voilà,
00:48:14le problème est réglé, merci, au revoir, il est fou.
00:48:16D'accord. Moi, j'avais quand même l'impression
00:48:18que la radicalisation était souvent
00:48:20mise en avant aussi.
00:48:22Mais oui, si vous le dites comme ça,
00:48:24bien sûr que non, tout le monde n'est pas fou.
00:48:26C'est-à-dire, des fous peuvent
00:48:28se servir d'un couteau pour tuer,
00:48:30mais des gens normaux aussi, normaux,
00:48:32si on peut appeler ça comme ça.
00:48:34Je ne suis pas sûre que tout le monde
00:48:36soit fou, comme vous le dites,
00:48:38dans des actes aussi graves.
00:48:40D'ailleurs, si je me souviens bien,
00:48:42Dominique Pénicaud n'a pas été
00:48:44traité de fou au milieu
00:48:46de la gravité des actes qu'il a fait,
00:48:48plutôt de pervers.
00:48:50Donc, qu'est-ce qu'un fou ?
00:48:52Il faudrait quand même se poser la question d'un fou,
00:48:54comme il n'y a que les psychiatres
00:48:56qui peuvent le dire.
00:48:58Nous n'avons pas le droit d'affirmer ça,
00:49:00nous, psychologues.
00:49:02Est-ce que les psychiatres
00:49:04ont le temps de voir suffisamment longtemps
00:49:06des gens qui sont...
00:49:08L'un des problèmes qu'il évoquait aussi régulièrement,
00:49:10c'est la pauvreté
00:49:12de la psychologie,
00:49:14la pauvreté de la psychiatrie,
00:49:16de l'argent qui est donné pour tout ça en France.
00:49:18Est-ce que c'est un élément clé aussi pour vous ?
00:49:20Oui, je trouve que c'est un élément clé.
00:49:22J'en suis désolée, je n'aime pas parler
00:49:24d'argent. Personne chez les psychologues
00:49:26ou les psychiatres n'aime parler d'argent.
00:49:28Mais quand vous n'avez que 350 euros
00:49:30et que ça prend 35 heures
00:49:32à peu près de voir
00:49:34quelqu'un, le revoir,
00:49:36écrire un rapport,
00:49:38chaque mot compte,
00:49:40ce n'est pas rien qu'on a entre les mains
00:49:42à ce moment-là, c'est la vie d'un être humain.
00:49:44Donc,
00:49:46ça ne suffit pas, on n'a pas le temps
00:49:48de voir suffisamment longtemps quelqu'un.
00:49:50Si on pouvait le voir une fois,
00:49:52deux fois, dix fois,
00:49:54ce serait le minimum, étalé sur
00:49:56un mois ou deux.
00:49:58Merci José-Henri Danovi, psychologue,
00:50:00expert-psychologue auprès des tribunaux justes.
00:50:02Il y a des gens qui n'ont pas parlé. Henri Clément.
00:50:04Merci beaucoup. Moi, je pense que la première des choses,
00:50:06c'est qu'il faut un État fort mais bienveillant.
00:50:08Ni aveuglement, ni laxisme. Je pense que
00:50:10le laxisme, il est sur l'exécution des OQTF.
00:50:12Je ne suis pas forcément d'accord avec vous.
00:50:14Les OQTF, on voit qu'en France, il y a 15%
00:50:16d'exécution contre 30% en moyenne
00:50:18en Europe. Donc, il y a déjà
00:50:20dans ce process d'exécution
00:50:22des OQTF, un sujet.
00:50:24C'est ce que je vous ai dit.
00:50:26C'est pour ça que ce n'est pas une histoire
00:50:28de nationalisme uniquement, surtout dans
00:50:30la zone dans laquelle nous sommes.
00:50:32Ensuite, il y a le sujet
00:50:34de la bienveillance.
00:50:36On parlait de psychiatrie.
00:50:38On parlait de radicalité.
00:50:40Et en fait, c'est très radicalité opposée seulement
00:50:42à un mur sécuritaire comme
00:50:44vous le proposez. Je suis désolé.
00:50:46Vous voulez opposer quoi ? Aux gens qui ont des couteaux,
00:50:48vous opposez de la bienveillance ?
00:50:50La bienveillance n'a jamais arrêté un couteau
00:50:52et ça n'a jamais empêché quelqu'un de vous poignarder.
00:50:54Donc, la bienveillance, il y en a marre.
00:50:56La bienveillance, c'est bon. Vous vous rendez compte
00:50:58du nombre d'attaques au couteau qu'on a tous les jours ?
00:51:00Vous vous rendez compte de l'actualité en ce moment ?
00:51:02Vous vous rendez compte de ces gens qui sont attaqués dans les gares ?
00:51:04Qui sont attaqués dans les rues ? Ces policiers qui sont attaqués au couteau ?
00:51:06Et vous, vous parlez de bienveillance ?
00:51:08Mais revenez sur Terre !
00:51:10Je vous pose une question. On parlait des Etats-Unis tout à l'heure.
00:51:12Est-ce que vous pensez que
00:51:14à chaque attaque au couteau,
00:51:16vous allez mettre
00:51:18un individu en prison ?
00:51:20Est-ce que vous pensez que quand il reviendra, il reviendra ?
00:51:22Alors, excusez-moi.
00:51:24Ce que je dis juste pour finir, M. Jacobelli,
00:51:26c'est qu'au-delà de la répression,
00:51:28il faut travailler aussi sur les causes profondes
00:51:30qui amènent à cette radicalité.
00:51:32La cause profonde, c'est l'immigration.
00:51:34Moi, il y a une maladie mentale
00:51:36qui se propage. Ce sont ces fous
00:51:38qui prennent un couteau, qui crient
00:51:40à l'Akbar et qui attaquent des Français.
00:51:42Moi, cette maladie, je lui donne un nom, elle s'appelle
00:51:44l'islamisme et le terrorisme.
00:51:46Moi, je suis effaré par le traitement des médias.
00:51:48Hier, j'ai regardé la télévision.
00:51:50Nous a présenté ça à un individu,
00:51:52nous a-t-on dit, sans qualifier cet individu,
00:51:54sans nous préciser qu'il avait une OQTF et qu'il était
00:51:56étranger, fou,
00:51:58a crié à l'Akbar et a attaqué des policiers.
00:52:00Mais la première hypothèse, quand un individu
00:52:02utilise un couteau et crie à l'Akbar,
00:52:04c'est pas qu'il est fou, c'est qu'il est islamiste.
00:52:06Et, à bon compte,
00:52:08on parle des sous-dotations à la psychologie
00:52:10et la psychiatrie, ce qui est vrai,
00:52:12pour expliquer un phénomène qui n'est pas lié à ça,
00:52:14qui est lié, a priori,
00:52:16à deux autres phénomènes, l'immigration
00:52:18pas contrôlée et l'islamisme
00:52:20radical qui, aujourd'hui, en France,
00:52:22veut tuer des gens. Et, dès comme ça,
00:52:24il y en a des centaines par an.
00:52:26Donc, maintenant, il faut dire les choses.
00:52:28Ce Somalien aurait dû ne pas être
00:52:30sur le territoire français. D'abord, il n'aurait sûrement
00:52:32jamais dû arriver. Ensuite, il aurait dû partir
00:52:34Fissa. Et je vais vous dire, je vais peut-être vous choquer,
00:52:36qu'il soit fou ou sain d'esprit,
00:52:38gentil ou méchant, qu'on soit
00:52:40bienveillant ou pas bienveillant, pour moi,
00:52:42sa seule place, elle est soit en prison,
00:52:44soit dehors. J'en ai rien à fiche
00:52:46qu'il soit fou. Nous, on est là pour préserver
00:52:48la vie des gens. Préserver la vie
00:52:50des gens. La bienveillance, c'est la bienveillance
00:52:52envers les honnêtes gens, envers ceux
00:52:54qui veulent marcher librement, envers nos policiers
00:52:56qui font leur boulot. Jamais
00:52:58envers des terroristes ou des assassins.
00:53:00Didier Maistreau, la bienveillance, est-ce que c'est le mot... Enfin, moi, c'est ce mot
00:53:02qui me choque. Vu l'actualité du moment, ce mot
00:53:04me choque. Excusez-moi. C'est un mot qui ne veut plus
00:53:06dire grand-chose. C'est un concept philosophique
00:53:08sur lequel tout le monde est d'accord. Mais
00:53:10la question, elle n'est pas là. Moi, je pense qu'il faut unir un peu
00:53:12les deux sujets. La question, c'est
00:53:14de savoir, quand on a envie
00:53:16de se faire sauter au milieu
00:53:18de gens ou de tuer
00:53:20des enfants, est-ce qu'on est sain de corps
00:53:22et d'esprit ? Pour moi, non. Et donc,
00:53:24les deux sujets, il y a un terrain...
00:53:26Bien sûr, on devient islamiste,
00:53:28fondamentaliste, terroriste, quand on
00:53:30est un peu
00:53:32zigouillé de la cafetière,
00:53:34si vous me paraissez. Quand on est un peu dérangé, on peut le dire.
00:53:36Oui, mais c'est... Parce qu'il ne faut pas...
00:53:38Ce ne sont pas deux sujets qui sont lointains. Ce sont les mêmes sujets.
00:53:40Je ne dis pas que c'est...
00:53:42Oui, mais le seul problème...
00:53:44Ne me faites pas dire...
00:53:46Je veux juste dire une chose.
00:53:48Non, non, non. Je veux juste dire une chose.
00:53:50Le seul problème, c'est que je suis plutôt d'accord que
00:53:52les deux sont assez liés. Le seul problème, c'est que
00:53:54celui qui est mis en avant, à chaque fois,
00:53:56c'est celui de malade mental.
00:53:58Et c'est là où il y a un problème.
00:54:00Excusez-moi. Effectivement, je suis d'accord. Hier, moi,
00:54:02quand j'entends qu'un homme s'est jeté
00:54:04sur des policiers en voulant
00:54:06les tuer en criant Allah ou Akbar,
00:54:08je ne me dis pas qu'il est fou. Je me dis qu'il est islamiste.
00:54:10Et c'est quelque chose qu'on a mis longtemps
00:54:12à entendre sur certaines chaînes. Sur CNews,
00:54:14on a dit très vite qu'il était au QTF.
00:54:16On a dit très vite que c'était un malien.
00:54:18On a donné très vite les informations sur lui.
00:54:20Il y a des chaînes où ça a un peu traîné. On nous a expliqué
00:54:22qu'il devait être fou. Excusez-moi.
00:54:24Alors voilà. Donc ça, évidemment,
00:54:26vous ne me trouverez pas pour dire le contraire
00:54:28là-dessus. Je trouve que c'est une excuse
00:54:30un peu facile. Je voudrais quand même dire...
00:54:32Rapidement, parce que vous êtes...
00:54:34Rapidement, que la psychiatrie
00:54:36de ce secteur a été complètement fracassée.
00:54:38Je voudrais que...
00:54:40Excusez-moi, mais l'islamisation et la psychiatrie de ce secteur...
00:54:42Non, non, non, non, non, non, non, non.
00:54:44Vous savez combien... Alors, je vous pose une question.
00:54:46Pardon. Vous enfoncez une porte verte. Tout le monde le sait.
00:54:48Tout le monde le sait.
00:54:50Il faut 18 mois pour avoir un rendez-vous.
00:54:52Mais tout le monde le sait.
00:54:54Est-ce que ça justifie...
00:54:56Est-ce que ça justifie le laxisme
00:54:58quand il y a quelqu'un qui attaque un policier
00:55:00ou n'importe qui. Le laxisme, c'est pas une
00:55:02entité qui vole dans l'air.
00:55:04Le laxisme, il y a des... Vous savez...
00:55:06Mais vous trouvez qu'il n'y a pas de laxisme quand vous voyez son portrait ?
00:55:08Vous trouvez qu'il n'y a pas de laxisme avec ce garçon ?
00:55:10Alors, excusez-moi.
00:55:12On sait que c'est dramatique.
00:55:14Je vais être très rapide.
00:55:16Le laxisme, il n'a pas de couleur.
00:55:18On l'a vu avec le premier sujet.
00:55:20Le refus d'obtempérer, c'était pas un étranger.
00:55:22Ce n'était pas un étranger.
00:55:24Non, mais parce que depuis tout à l'heure
00:55:26avec surtout monsieur Giacobelli,
00:55:28il ne s'agit pas d'être pour ou contre
00:55:30l'immigration, puisque c'était ça un peu le sujet.
00:55:32Non, c'est pas du tout lié.
00:55:34On l'a vu avec le premier sujet.
00:55:36Le premier sujet, nous sommes tous concernés.
00:55:38C'est notre sécurité collective.
00:55:40On a eu un individu...
00:55:42Donc les gens qui sont sur le QTF dehors, vous êtes d'accord avec ça ?
00:55:44Non, pas du tout. Je vous l'ai dit.
00:55:46Un individu qui était visé par un au QTF
00:55:48doit être exécuté.
00:55:50Vous êtes d'accord ?
00:55:52Je suis d'accord,
00:55:54mais le sujet n'est pas un sujet d'immigration.
00:55:56On va faire la pause. On fait la pub, on fait le CNews Info.
00:55:58Ensuite, on parlera de la violence chez les jeunes
00:56:00qui ont été poignardés hier à Bagneux.
00:56:02Ça s'est passé dans un lycée.
00:56:04Ça aussi, c'est totalement dramatique.
00:56:06On y revient dans un instant. Restez avec nous.
00:56:08En direction CNews, à tout de suite.
00:56:14François Bayrou, face à deux motions
00:56:16de censure déposées par la France Insoumise,
00:56:18en vote sans suspense,
00:56:20puisque seuls les écologistes
00:56:22et les communistes devraient les voter.
00:56:24Le groupe Lyott a fait savoir dès hier soir
00:56:26qu'il ne les soutiendrait pas,
00:56:28et qu'il n'y aurait pas d'interdiction.
00:56:30Les chiffres de la délinquance dans le Var en 2024,
00:56:32si la délinquance générale
00:56:34est en baisse de 1,5%,
00:56:36les interpellations ont-elles bondi
00:56:38de 25% par rapport à 2023 ?
00:56:40Les points de deal ont pratiquement
00:56:42tous disparu, mais c'est la lutte
00:56:44contre la livraison à domicile
00:56:46qui occupe maintenant les forces de l'ordre.
00:56:48Et puis, élargir les trottoirs,
00:56:50réaménager les rues,
00:56:52revoir l'éclairage public
00:56:54ou encore augmenter les noms de rues de femmes.
00:56:56La ville de Nantes a lancé une enquête
00:56:58pour améliorer l'égalité femmes-hommes
00:57:00dans l'espace public.
00:57:02Une réflexion confiée à une communauté
00:57:04de 25 femmes et dont le but est de lutter
00:57:06contre le sexisme de rue, explique
00:57:08la mairie.
00:57:26C'est hier, en milieu d'après-midi,
00:57:28que cet adolescent de 17 ans
00:57:30va être poignardé à l'arme blanche.
00:57:32Il va être blessé au coeur.
00:57:34Il est transporté à l'hôpital
00:57:36d'après une source policière.
00:57:38Comme vous le disiez,
00:57:40son pronostic vital
00:57:42est encore à l'heure d'aujourd'hui
00:57:44engagé.
00:57:46Ces deux suspects qui vont ensuite
00:57:48être interrogés.
00:57:50C'est le cas d'un adolescent
00:57:52de 17 ans.
00:57:54Il est suspecté d'avoir aidé
00:57:56l'auteur présumé de l'agression
00:57:58à prendre la fuite.
00:58:00Ensuite, les policiers parviennent
00:58:02à localiser le principal suspect
00:58:04dans un hôpital.
00:58:06Cet individu est un élève de 20 ans
00:58:08en BTS.
00:58:10Le parquet nous a indiqué avoir
00:58:12ouvert une enquête en flagrance
00:58:14pour les chefs de tentatives
00:58:16de sexualisation.
00:58:18C'est le cas d'un adolescent
00:58:20de 17 ans.
00:58:22Le parquet nous a indiqué
00:58:24avoir ouvert une enquête en flagrance
00:58:26pour les chefs de tentatives de meurtre.
00:58:28L'objectif c'est d'éclairer
00:58:30les circonstances de cette agression.
00:58:32A propos de cette ultra-violence
00:58:34des mineurs qu'on vient de voir
00:58:36dans le JD News,
00:58:38Sarah Knafo fait des propositions
00:58:40pour essayer d'endiguer
00:58:42cette ultra-violence des mineurs.
00:58:44Thomas Bonnet, bonjour.
00:58:46Quelles sont les propositions
00:58:48qui sont faites par Sarah Knafo ?
00:58:50Il faut tout revoir, tout changer.
00:58:52C'est ce que nous dit Sarah Knafo
00:58:54dans cette interview.
00:58:56Sur la justice des mineurs,
00:58:58il y a l'excuse de minorité
00:59:00qui fait qu'un jeune de moins de 18 ans
00:59:02doit supprimer l'excuse de minorité.
00:59:04Elle dit qu'un homme
00:59:06qui tue à 16 ans
00:59:08doit pouvoir passer sa vie
00:59:10en prison.
00:59:12Un violeur qui viole à 15 ans
00:59:14doit lui aussi pouvoir passer
00:59:16de longues années derrière les barreaux.
00:59:18Elle souhaite, comme c'est d'ailleurs
00:59:20très largement le cas dans la classe politique,
00:59:22une réponse rapide et ferme.
00:59:24Il ne faut pas attendre plusieurs mois
00:59:26entre le moment où les faits sont réalisés
00:59:28et la condamnation pour les jeunes.
00:59:30C'est le pédopsychiatre Maurice Bervé
00:59:32qui en parle assez régulièrement.
00:59:34Il faut que la condamnation soit très rapide.
00:59:36Là-dessus, le constat est assez largement partagé.
00:59:38En revanche, Sarah Knafo aborde un point
00:59:40parfois qui n'est pas abordé par les autres politiques.
00:59:42C'est la responsabilité des parents.
00:59:44Ce que nous dit Sarah Knafo, c'est qu'il ne faut pas
00:59:46recourir à des saisies sur les salaires
00:59:48ou sur les aides sociales pour les parents.
00:59:50En clair, les responsabilités
00:59:52si leurs enfants sont récidivistes,
00:59:54si leurs enfants se rendent coupables
00:59:56de faits de délinquance, voire de crimes.
00:59:58Il y a un angle mort souvent
01:00:00lorsqu'on parle de l'ultra-violence
01:00:02des mineurs. C'est le lien
01:00:04qui peut parfois être établi entre cette violence
01:00:06et l'immigration.
01:00:08Sarah Knafo, sans surprise,
01:00:10établit ce lien.
01:00:12Qui peut croire qu'un adolescent afghan, par exemple,
01:00:14aura facilement nos mœurs.
01:00:16Voilà ce que dit l'eurodéputé qui veut,
01:00:18en plus d'une réponse pénale
01:00:20plus ferme, des mesures
01:00:22très drastiques en matière
01:00:24d'immigration. Ce qui est intéressant aussi
01:00:26dans cette interview qu'elle accorde à nos confrères
01:00:28du JD News, c'est qu'il y a
01:00:30une expérience personnelle de cette ultra-violence.
01:00:32Elle raconte son adolescence
01:00:34en Seine-Saint-Denis, une scène notamment
01:00:36lorsqu'elle a 16 ans. Elle se balade
01:00:38dans les rues de Seine-Saint-Denis et là, il y a un jeune
01:00:40de 13 ans qui vient l'apostropher
01:00:42et qui lui demande son téléphone,
01:00:44qui la raquette. En clair, il a un cutter dans la main.
01:00:46Elle refuse de lui donner son téléphone
01:00:48et par chance, finalement,
01:00:50il continuera son chemin
01:00:52sans l'agresser. Et donc, elle est aussi
01:00:54finalement une victime de cette
01:00:56ultra-violence, sans gravité,
01:00:58heureusement. Et donc, c'est pour ça qu'elle dit vouloir
01:01:00aujourd'hui agir
01:01:02et faire évoluer la réponse
01:01:04de notre droit. – Merci beaucoup Thomas Abonnet,
01:01:06journaliste politique à CNews. Laurent-Jacques Lobély,
01:01:08vous êtes plutôt en phase avec toutes ces propositions, je suppose.
01:01:10– Ah ben moi, quand les gens reprennent les propositions
01:01:12du Rassemblement national, je suis toujours très heureux.
01:01:14– Ah ça y est, on est dans la guéguerre entre Reconquête et l'URL.
01:01:16– Je ne crois pas du tout. Je suis vraiment très sincèrement
01:01:18heureux parce que ça veut dire qu'on a su convaincre
01:01:20et moi j'espère convaincre même au-delà
01:01:22de notre famille politique.
01:01:24Oui, bien sûr, l'excuse de minorité
01:01:26n'a pas de valeur pour quelqu'un qui
01:01:28viole. Bien sûr, les parents sont responsables.
01:01:30On ne laisse pas un gamin de 14 ans dans la rue
01:01:32à 2h du matin. Il y a des parents
01:01:34qui baissent les bras et donc la société
01:01:36ne doit pas les subventionner. Elle doit leur dire
01:01:38attention, vous ne faites pas votre boulot.
01:01:40Il y a bien évidemment aussi
01:01:42des peines courtes, ça je n'en ai pas entendu parler
01:01:44mais je lui conseille de lire
01:01:46vraiment attentivement notre programme parce que c'est aussi un point important.
01:01:48Quand un gamin de 15 ans
01:01:50commence dans ses premiers délits,
01:01:52il faut qu'il comprenne que ce n'est pas légal,
01:01:54que la société ne l'acceptera pas et qu'il passe
01:01:56deux semaines, trois semaines, un mois
01:01:58dans un centre spécialisé, pas une prison bien sûr,
01:02:00où il comprendra que ce qu'il a fait
01:02:02est mal et puis sur la question des agressions
01:02:04au couteau qui se généralisent, il y en a maintenant
01:02:06plusieurs par jour, ça va du racket au meurtre,
01:02:08il faut que quand
01:02:10on est pris dans la rue avec un couteau,
01:02:12ça soit considéré comme une
01:02:14arme à destination et qu'il y ait une peine.
01:02:16Évidemment je ne parle pas du boucher dans sa boutique,
01:02:18je ne parle pas du chirurgien
01:02:20dans sa salle d'opération, mais quand on se
01:02:22balade dans la rue avec un couteau de cuisine,
01:02:24on peut imaginer quand même que
01:02:26les intentions sont plutôt belliqueuses.
01:02:28Donc voilà, il y a tout un arsenal à mettre en place
01:02:30et puis ce lien avec l'immigration,
01:02:32désolé, mais à Paris, 50%
01:02:34de la délinquance, c'est la préfecture qui le dit,
01:02:36c'est pas moi, est due à des étrangers,
01:02:3875% pour les vols, oui, bien sûr
01:02:40il y a un lien entre délinquance
01:02:42et criminalité et immigration, il est aujourd'hui
01:02:44prouvé, on peut trouver des causes
01:02:46différentes, on peut ne pas être d'accord sur la réponse,
01:02:48mais il y a la réalité, en général c'est de ne pas trouver
01:02:50des causes différentes. Alors il peut y avoir un lien entre l'immigration et la délinquance
01:02:52pour vous ? Alors moi je vais le dire autrement,
01:02:54le plus grand lien qu'il y a entre la délinquance
01:02:56et un autre thème, c'est
01:02:58finalement la difficulté
01:03:00sociale, donc vous pouvez
01:03:02parler d'immigration, si on
01:03:04revient sur mon postulat, évidemment
01:03:06vous avez une population
01:03:08immigrée qui a beaucoup plus de difficultés
01:03:10économiques et sociales.
01:03:12Donc c'est les difficultés
01:03:14sociales, non mais pour bien comprendre ce que je vous dis,
01:03:16je vais continuer ma démonstration.
01:03:18Ce sont les difficultés sociales
01:03:20qui provoquent la violence et la délinquance, c'est ça ?
01:03:22Non, je vais continuer dans ma démonstration.
01:03:24Est-ce que c'est ce que vous dites ou pas ?
01:03:26Vous pouvez continuer, mais si on ne comprend pas, ça ne sert à rien de continuer.
01:03:28Vous allez tout à fait comprendre.
01:03:30Est-ce que ce sont les difficultés sociales
01:03:32qui provoquent la délinquance ?
01:03:34C'est ce que vous venez de dire ?
01:03:36Il y a de nombreuses études, et vous pouvez voir
01:03:38que même dans des villes sans immigrés,
01:03:40les difficultés sociales et économiques
01:03:42font le lien
01:03:44avec la criminalité.
01:03:46Maintenant, pour revenir
01:03:48au sujet, je pense que la première lutte...
01:03:50Non, je vais juste essayer de finir la démonstration
01:03:52parce que sinon c'est difficile Monsieur Jacobelli,
01:03:54et moi je vous écoute.
01:03:56Je prends le soin de vous écouter,
01:03:58juste pour essayer de finir.
01:04:00Juste pour terminer.
01:04:04Je vous en remercie.
01:04:06En fait, pour moi, la lutte contre
01:04:08toutes ces formes de radicalité,
01:04:10et parce qu'on passe toujours à parler de répression
01:04:12qui est nécessaire mais qui n'est pas suffisante,
01:04:14c'est un, l'éducation, l'emploi,
01:04:16la vigilance républicaine,
01:04:18ce sont les sujets qui vont attaquer
01:04:20ces causes profondes.
01:04:22Aujourd'hui, on n'y est pas,
01:04:24que ce soit en termes d'éducation,
01:04:26que ce soit en termes d'emploi,
01:04:28que ce soit aussi dans les quartiers,
01:04:30en termes social, on n'y est pas.
01:04:32Et on le voit bien dans le nouveau budget,
01:04:34la nouvelle moussure budgétaire du gouvernement,
01:04:36qui ne répond pas à ces aspirations-là.
01:04:38Donc je suppose,
01:04:40je suppose que dans le monde paysan,
01:04:42par exemple, on gagne 400, 500 euros par mois,
01:04:44et la délinquance, ça doit être terrible.
01:04:46Avec votre logique.
01:04:48Puisque ce sont les difficultés financières
01:04:50qui provoquent la délinquance,
01:04:52je suppose que dans ce monde paysan,
01:04:54ça doit être terrible, il doit y avoir des violences
01:04:56à tous les coins de rue, dans les villages.
01:04:58Je vois où vous voulez aller, et je ne vais pas du tout...
01:05:00Ça c'est vicieux, Jean-Marc.
01:05:02C'est fallacieux,
01:05:04mais bien sûr, parce que ce sont des études,
01:05:06et quand les études vous parlent d'immigration,
01:05:08cela vous convainc.
01:05:10Est-ce que c'est vrai ou pas ce que je vous dis ?
01:05:12Vous me donnez un argument en me disant
01:05:14le problème ce n'est pas l'immigration,
01:05:16c'est les causes sociales, c'est parce que c'est des gens
01:05:18qui ont des difficultés financières.
01:05:20Je suppose que dans les petits villages
01:05:22où un paysan qui travaille du matin au soir
01:05:24gagne 400, 500, 600 euros,
01:05:26il doit y avoir une violence terrible.
01:05:28Et ils pourraient devenir dealers comme Louis Boyard
01:05:30pour compéter leur fin de mois ?
01:05:32Alors je pense que Louis Boyard n'est pas migrant,
01:05:34donc ça vous donne déjà au moins un contre-exemple.
01:05:36Non mais il racontait qu'il justifiait
01:05:38de faire du dealer, mais on ne s'en foutait.
01:05:40Ça vous donne déjà un contre-exemple,
01:05:42et je vais reprendre mon propos, je vous l'ai dit,
01:05:44le premier facteur qui amène à la criminalité
01:05:46dans le monde, et donc en France,
01:05:48c'est d'abord les crises
01:05:50qui sont d'ordre social et économique.
01:05:52Alors maintenant que vous vouliez faire le lien
01:05:54entre crise sociale et économique et immigration,
01:05:56je l'entends, et donc
01:05:58à la faveur de cette explication,
01:06:00oui vous pouvez parler d'immigration,
01:06:02mais le premier des sujets, c'est la lutte
01:06:04dans l'éducation, dans l'emploi,
01:06:06parce que vous pouvez le voir, la forme de radicalité
01:06:08que les jeunes ont vient de montrer,
01:06:10ce ne sont pas des migrants.
01:06:12Laurent Jacobelli.
01:06:14Très rapidement, d'abord vous allez, si vous êtes d'accord,
01:06:16venir passer un week-end avec moi en Moselle,
01:06:18où vous allez voir des gens qui ont du mal
01:06:20à se remettre
01:06:22de la fin de la sidérurgie, de la fin de l'exploitation
01:06:24des mines, et qui sont des gens honnêtes,
01:06:26qui cherchent à faire vivre
01:06:28leur famille, qui respectent la loi,
01:06:30et je ne veux pas qu'on laisse entendre
01:06:32que quand on est dans la difficulté financière,
01:06:34dans la difficulté sociale, et bien on devient
01:06:36systématiquement un criminel, c'est une forme
01:06:38de racisme social avec lequel j'ai du mal.
01:06:40Après, je vais terminer.
01:06:42Vous ne soyez pas dans les propos fallacieux,
01:06:44ce ne sont pas les miens.
01:06:46Si je vous laissez terminer, je vous demande la même chose.
01:06:48Les chiffres que je vous donne sont des chiffres officiels.
01:06:5050% des délinquants à Paris sont
01:06:52des étrangers, et donc pourquoi ?
01:06:54Il n'y a pas qu'un facteur social.
01:06:56Quand on arrive en France,
01:06:58avec pour seul objectif
01:07:00d'aller au cliché social,
01:07:02et qu'on ne vient pas par amour
01:07:04de notre culture, de notre civilisation et de nos valeurs,
01:07:06alors on ne respecte pas nos valeurs,
01:07:08on ne respecte pas notre civilisation,
01:07:10et il y a plus de délinquants.
01:07:12Vous êtes exploités d'un immigré
01:07:14qui viendrait seulement pour des aides sociales.
01:07:16Non, pas du tout.
01:07:18Il vous pose une question qui est intéressante
01:07:20et il vous dit quelle est cette page que vous avez
01:07:22d'immigrés qui viendraient que pour des aides sociales.
01:07:24Vous êtes en train de nous dire que tous les étrangers
01:07:26qui viennent en France viennent pour des aides sociales.
01:07:28Alors je vais vous répondre.
01:07:30Et viennent aussi pour
01:07:32commettre des crimes.
01:07:34Vous êtes soulant à vouloir refuser la vérité.
01:07:3617% des migrants légaux,
01:07:38je ne vous parle pas des autres, sont des migrants
01:07:40qui travaillent, 17%.
01:07:42Aujourd'hui, on vient en France pour se faire soigner
01:07:44gratuitement, pour toucher les aides sociales.
01:07:46Je le pense vraiment, les Français le pensent
01:07:48et les chiffres le rendent.
01:07:50Dans de nombreux pays de ces personnes qui viennent en France,
01:07:52ce sont des pays qui sont dans des conflits
01:07:54que vous pouvez voir encore actuellement.
01:07:56Il n'y a pas de conflit en Algérie.
01:07:58Il n'y a pas de conflit en Algérie.
01:08:00Il n'y a pas de conflit en Algérie.
01:08:02Il n'y a pas de conflit en Algérie.
01:08:04Il n'y a pas de conflit en Algérie.
01:08:06Vous mentez sciemment.
01:08:08Vous avez raison de ne pas vouloir essentialiser
01:08:10et assigner à résidence.
01:08:12Vous avez raison de ne pas vouloir essentialiser
01:08:14et assigner à résidence.
01:08:16Mais si vous dites ça en même temps,
01:08:18ça veut dire qu'il faut insister
01:08:20sur la responsabilité personnelle.
01:08:22Et je ne suis pas sûr
01:08:24qu'incriminer les familles,
01:08:26si vous avez des familles,
01:08:28bien sûr que la famille c'est le lieu
01:08:30de la socialisation, de l'éducation,
01:08:32mais ça c'est dans le monde idéal,
01:08:34quand on a des valeurs,
01:08:36quand on est bien, etc.
01:08:38Quand vous avez des familles disloquées
01:08:40et qu'à 10 ans, le type insulte sa mère
01:08:42et son père...
01:08:44C'est bizarre parce que j'allais aller
01:08:46dans votre sens et juste votre exemple
01:08:48c'est celui qui ne me va pas.
01:08:50A 10 ans, si on n'est pas capable de contrôler son gamin,
01:08:52il y a un problème.
01:08:54A 13 ou 14 ans, ça commence à devenir compliqué.
01:08:56Mais à 10 ans, excusez-moi,
01:08:58on ne peut pas être parent dans ce cas-là.
01:09:00Quand un 10 ans ne contrôle pas son enfant,
01:09:02on ne peut pas être parent.
01:09:04Mais il y a la responsabilité des parents,
01:09:06ça veut dire qu'on ne fait pas d'efforts.
01:09:08A 10 ans, vous vous rendez compte ?
01:09:10Je ne suis pas pour l'excuse,
01:09:12je ne suis pas du tout dans l'excuse.
01:09:14Je dis simplement qu'une fois qu'on a dit ça,
01:09:16qu'on est dans le constat, qu'est-ce qu'on fait ?
01:09:18Est-ce qu'on continue à paupériser les gens
01:09:20en leur retirant...
01:09:22Non mais on arrête de leur trouver des excuses.
01:09:24Ce n'est pas des excuses, c'est des excuses.
01:09:26Dans un instant, Sonia Larouque,
01:09:28merci de nous avoir suivis,
01:09:30on se retrouve demain à partir de 10h35.
01:09:32Soyez prudents.
01:09:34Merci beaucoup.