Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 [Générique]
00:00:04 Vendredi 5 avril 2024, Morandini Live numéro 1413.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:11 Regardez ces images tournées cette semaine à Steyn devant le lycée Maurice Utrio.
00:00:16 Et personne n'en parle, silence total dans les médias.
00:00:19 Pourtant là-bas depuis plusieurs jours, on assiste à des incendies de poubelles,
00:00:23 à des incendies de véhicules, à l'utilisation de mortiers contre le personnel
00:00:28 et le bâtiment du lycée.
00:00:30 Des bagarres éclatent également devant cet établissement entre jeunes
00:00:33 provenant de différents quartiers de Steyn et Pierrefitte.
00:00:36 Mercredi, une trentaine d'individus vêtus de noir et cagoulés
00:00:40 ont même bloqué l'entrée principale de l'établissement.
00:00:43 Dans un courrier, les parents d'élèves dénoncent, je cite,
00:00:47 "une atmosphère de guerre urbaine".
00:00:49 Nous allons y revenir dans Morandini Live dans un instant.
00:00:53 Un adolescent de 15 ans élève en troisième est entre la vie et la mort à l'hôpital.
00:00:57 Vous le savez, après avoir été roué de coups par plusieurs personnes
00:01:00 à Viry-Châtillon cette fois, à la sortie de son collège.
00:01:03 Là encore, le jeune garçon a été passé à tabac en sortant du collège
00:01:07 par plusieurs personnes qui ont ensuite pris la fuite.
00:01:10 Fait étonnant, il n'y avait pas de tension particulière
00:01:13 à ce moment-là dans l'établissement scolaire.
00:01:15 Un jeune collégien de 15 ans a été tabassé et lâché au sol
00:01:20 par plusieurs individus, entre 3 et 10,
00:01:23 qui lui ont donné des coups de pied, des coups de poing
00:01:26 et qui l'ont laissé inanimé pendant la fuite.
00:01:30 Dès le lynchage terminé, le jeune garçon est laissé pour mort
00:01:33 en arrêt cardiorespiratoire sur le trottoir.
00:01:36 Voilà, nous allons y revenir et on sera en direct sur place, bien évidemment.
00:01:40 Autre violence, celle contre Samara à Montpellier.
00:01:43 On vous en a longuement parlé hier.
00:01:44 Hier soir, sa maman était dans "Touche pas à mon poste".
00:01:47 Elle a poussé un coup de gueule contre les parents laxistes,
00:01:50 les parents qui n'éduquent pas leurs enfants et qui l'y laissent tout faire.
00:01:53 Un discours qu'on tient régulièrement ici sur ce plateau.
00:01:56 Face à cette hyper-violence, les parents ont une vraie responsabilité.
00:02:01 En fait, j'en peux plus parce que j'ai l'impression,
00:02:04 je ne suis pas contre les parents qui n'arrivent pas,
00:02:07 qui sont dépassés par leurs enfants.
00:02:09 Je suis contre les parents qui sont laxistes.
00:02:11 Ils font des gosses et que...
00:02:13 Ils font des gosses et "allez, lève-toi tout seul", en fait.
00:02:16 Ce n'est pas normal.
00:02:17 Moi, ma fille, je suis toute seule et mes enfants,
00:02:19 tous les jours, je leur dis "attention maman, tu ne fais pas de mal à quelqu'un,
00:02:22 tu as attention, tu respectes, attention le professeur,
00:02:25 tu ne lèves pas la voix sur le professeur".
00:02:27 Je suis constamment...
00:02:29 Mais c'est un combat de tous les jours, on est des parents.
00:02:31 On n'est pas maman, on ne devient pas maman parce qu'on porte 9 mois un enfant dans le ventre.
00:02:34 On est maman parce qu'on s'acharne à être maman,
00:02:38 à faire son rôle, c'est tout.
00:02:40 Et ces gens, ils ne font pas le rôle.
00:02:42 C'est bien de le dire et c'est bien de l'entendre.
00:02:44 On va y revenir là encore.
00:02:45 De son côté, Emmanuel Macron a réagi hier.
00:02:47 Il condamne bien sûr ce qui s'est passé à Montpellier,
00:02:50 mais il appelle à la prudence sur la motivation des agresseurs.
00:02:53 Je veux vraiment avoir un mot de solidarité pour cette jeune fille, pour sa famille.
00:02:58 Il n'y a rien qui justifie, qui ne saurait faire accepter le fait que
00:03:02 une jeune fille, une adolescente,
00:03:05 est ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge.
00:03:09 Après, j'ai eu des premiers retours de la part du préfet et du rectorat.
00:03:14 Nous sommes en train de consolider les informations.
00:03:16 Il y a aussi un travail de la justice qui est en cours.
00:03:18 Je serai à ce stade très prudent.
00:03:21 Je sais aussi que beaucoup de diligences ont été prises par la communauté pédagogique.
00:03:25 Je pense qu'il est important d'abord d'être aux côtés de cette jeune fille, de sa famille,
00:03:30 de lui apporter tout notre soutien,
00:03:32 d'être extrêmement ferme à l'égard des auteurs de ces faits,
00:03:35 ce qui a été immédiatement fait par la justice et la police,
00:03:38 et d'établir la vérité pleine et entière.
00:03:41 Je souhaite qu'elle s'établisse dans la sérénité et qu'on en tire ensuite toutes les conséquences.
00:03:44 Et face à cette ultra-violence, plusieurs lycées investissent dans la sécurité pour ces établissements.
00:03:49 Exemple dans ce lycée du Mans.
00:03:51 L'installation est en place depuis le 17 février dernier.
00:03:55 Un long linéaire d'une grille de 2,50 mètres de haut,
00:03:58 avec seulement deux portillons où il faut badger pour pouvoir entrer.
00:04:02 Coup de l'opération, 260 000 euros pris en charge par la région Pays de Loire.
00:04:07 Un projet très attendu pour ce lycée du Mans de 1300 élèves.
00:04:11 Ça change qu'on est plus en sécurité.
00:04:13 Avant on avait pignon sur rue,
00:04:16 les élèves arrivaient directement dans le hall de l'établissement par la porte d'entrée.
00:04:20 Là on a quand même maintenant un sas de protection,
00:04:24 pour pouvoir faire en sorte qu'il n'y ait pas d'intrusion directe,
00:04:28 que tout le monde puisse badger pour rentrer de manière sécurisée.
00:04:33 La région a investi 14 millions d'euros dans la sécurité des 116 lycées de Pays de Loire depuis 2016.
00:04:40 Ça peut être de la vidéoprotection, ça peut être des alarmes anti-intrusion,
00:04:44 ça peut être également des visiophones.
00:04:47 Nous avons pris à bras le corps ce sujet parce qu'en Pays de la Loire,
00:04:50 on n'a pas de problème avec la notion même de sécurité.
00:04:53 À Marseille, deux voitures de police ont été brûlées,
00:04:56 une autre endommagée dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:04:59 près d'un commissariat du 3e arrondissement.
00:05:01 Les policiers estiment que ces attaques sont en fait des représailles
00:05:05 contre l'opération Placenet qui a eu lieu il y a 15 jours.
00:05:09 Ils n'ont pas dit leur dernier mot.
00:05:11 Les dealers de la cité Félix Pia dans le 3e arrondissement de Marseille
00:05:14 ont pris pour cible dans la nuit de mercredi à jeudi 4 véhicules de police.
00:05:18 Des actes de représailles selon les forces de l'ordre,
00:05:21 après l'opération Placenet XXL lancée le 18 mars dans plusieurs quartiers marseillais.
00:05:26 Ils ont attaqué les véhicules au cocktail Molotov,
00:05:29 ils en ont brûlé 2 en tirant, ils en ont noirci un,
00:05:32 Dieu merci, le 4e véhicule, ils ont jeté le cocktail en cassant les vitres à l'intérieur,
00:05:37 mais il n'a pas pris feu.
00:05:39 Les collègues nous disent qu'ils ont visé uniquement les véhicules
00:05:42 d'un brigade spécialisée du terrain du 3e,
00:05:44 donc il est évident que ce sont des représailles du travail
00:05:48 qu'ils ont accompli ces 15 derniers jours, des saisies, des interpellations qu'ils ont faites.
00:05:52 Voilà, c'est le monde à l'envers, c'est les dealers qui font des représailles contre les policiers.
00:05:56 Dans l'actualité média, cette fois, à noter hier soir,
00:05:59 Cache Investigation sur France 2, avec Élise Lucet,
00:06:01 qui s'est intéressée au business des influenceurs,
00:06:04 des influenceurs qui ont fait perdre parfois beaucoup d'argent
00:06:07 en proposant des investissements financiers bidons.
00:06:10 Regardez ce face à face tendu entre Élise Lucet et l'influenceur Marc Blata.
00:06:15 Je suis en train de vous mettre face à des chiffres.
00:06:18 On parle dans le ventre, c'est Cache Investigation, c'est Cache Machine.
00:06:21 On parle concrèt.
00:06:24 Il y a zéro chiffre dans ce que vous m'avez dit.
00:06:27 Il y a un chiffre qui est entre 3 000 et 10 000.
00:06:29 Combien de personnes ont gagné ? Allez-y.
00:06:31 Énormément.
00:06:32 Une fourchette, si vous voulez.
00:06:34 Énormément, ce n'est pas un chiffre, monsieur Blata.
00:06:36 Entre 2 000 et 15 000, si vous voulez.
00:06:38 En gros, vous êtes en train de me dire, monsieur Blata,
00:06:40 qu'il y a énormément de gens qui ont gagné, très peu qui ont perdu.
00:06:43 Mais quand je vous demande un chiffre précis, vous n'en avez aucun.
00:06:45 Voilà, bonne ambiance, comme toujours dans cette émission.
00:06:48 Alain Delon a été placé hier sous curatel renforcé
00:06:50 par le juge des contentieux de la protection de Montargy.
00:06:53 Concrètement, l'acteur de 88 ans est désormais assisté d'un mandataire judiciaire,
00:06:58 notamment pour la gestion de ses finances.
00:07:00 La curatel renforcé, qui peut durer 5 ans et être renouvelée une fois,
00:07:04 prévoit que le curateur dispose d'un mandat de gestion des revenus de la personne protégée.
00:07:10 Alain Delon est soumis au plus haut niveau de cette procédure judiciaire.
00:07:16 La curatel renforcé empêche, en quelque sorte, le majeur
00:07:22 de pouvoir disposer librement de son argent,
00:07:24 parce qu'on estime qu'il n'a plus les moyens de discernement nécessaires
00:07:29 pour pouvoir le faire lui-même.
00:07:31 Le curateur va s'occuper aussi de savoir comment le majeur protégé
00:07:35 s'occupe de son état de santé, c'est aussi une mission importante.
00:07:38 Le ou les curateurs seront en charge de la gestion des revenus de l'acteur,
00:07:42 mais également de ses dépenses quotidiennes.
00:07:44 Ils pourront notamment procéder à un inventaire des biens de la personne protégée,
00:07:48 une grande responsabilité qui peut être confiée par le juge à l'un de ses enfants
00:07:53 ou à un mandataire judiciaire à la protection des majeurs.
00:07:56 On y reviendra tout à l'heure en fin d'émission vers 11h40
00:07:59 avec le journaliste Bernard Pascuito qui a fait un livre
00:08:01 justement sur cette guerre d'héritage chez les stars.
00:08:04 Pour terminer, bien sûr, cette image qui tourne en boucle depuis hier,
00:08:07 celle de ce plongeon raté d'Alexis Jandard, qualifié pour les Jeux Olympiques.
00:08:11 Il participait à une démonstration avec deux autres plongeurs
00:08:15 quand il a glissé avant de heurter le plongeoir et de chuter dans l'eau
00:08:19 sous les yeux du président de la République qui assistait à l'inauguration du site
00:08:22 où se tiendront les compétitions de natation.
00:08:25 Il a chuté qu'une fois, vous voyez l'image en boucle.
00:08:27 Écoutez Alexis Jandard qui s'en est lui-même amusé sur les réseaux.
00:08:31 Bon allez, il est l'heure, je prends la parole parce que
00:08:34 avec ce qui s'est passé, je crois que vous avez envie d'un petit débrief.
00:08:37 Donc je vais vous expliquer ce qui s'est passé ce matin.
00:08:40 Déjà, je tiens à rassurer tout le monde, tout va bien.
00:08:42 Je ne me suis pas fait mal, il y avait un peu de sang mais ce n'est pas grave.
00:08:45 Ça ne m'empêchera pas d'aller m'entraîner cet après-midi.
00:08:47 Sachez une chose, c'est que j'ai glissé.
00:08:50 Non, je n'ai pas glissé mais j'ai une petite faiblesse sur la jambe,
00:08:52 ça m'a fait chuter, j'ai chuté devant le président, j'ai chuté devant la France entière.
00:08:56 Je reçois des messages, ce n'est pas possible.
00:08:58 Et puis amusez-vous, c'est le moment de me vanner parce que là franchement, je m'érite de ouf.
00:09:04 Oui, super sympa ce garçon.
00:09:05 Les tops et les flops du jour d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:08 C'est A.S. Kevin.
00:09:09 Mais attends, il est moins sympa lui.
00:09:10 Hier soir encore peu de monde en excès,
00:09:14 même s'il est toujours en tête avec N'oubliez pas les paroles,
00:09:16 Nagui n'est qu'à 2,6 millions et surtout la situation reste inquiétante face aux feuilletons de TF1.
00:09:21 Demain nous appartient, qui ne fait que 100 000 téléspectateurs, de moins.
00:09:24 Le 19 mars de France 3 est troisième.
00:09:26 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est à 1,3 millions et reste devant C'est à vous sur France 5.
00:09:31 Du côté des talk-show, TMP sur C8 et Quotidien sur TMC sont une nouvelle fois hauts et à égalité.
00:09:39 Cyril Hanouna et Anne Barthez sont presque à 2,2 millions.
00:09:42 Sur France 5, C'est à vous la suite repasse sous le million et dans un mouchoir de poche
00:09:46 avec Aujeux Citoyens sur France 3 qui reprend un peu de couleur.
00:09:50 En prime time, le final de la série Mercato permet à TF1 d'arriver en tête avec plus de 3 400 000 téléspectateurs.
00:09:58 Avec un million de personnes de moins, la série policière de France 3 OPJ arrive deuxième.
00:10:02 Pour France 2 M6, c'est une soirée compliquée.
00:10:05 Le magazine Cache Investigation consacré aux influenceurs et Pékin Express sont sous les 2 millions.
00:10:10 Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:12 Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:16 Victor Hérault, bonjour.
00:10:17 Bonjour.
00:10:18 Merci d'être avec nous, journaliste à valeur actuelle.
00:10:20 Didier Maisto, bonjour.
00:10:21 Bonjour.
00:10:22 Journaliste et ex-patron de Sud Radio, Jean-Christophe Gallienne, bonjour.
00:10:24 Bonjour.
00:10:25 Docteur en science politique et puis Rost, bonjour.
00:10:27 Bonjour.
00:10:28 Président de Banlieue Active et réalisateur.
00:10:30 Dans un instant, on va parler bien évidemment de ce qui s'est passé devant ces lycées
00:10:34 avec en particulier Avery Chatillon, ce collégien qui est entre la vie et la mort.
00:10:38 Mais je voulais commencer en vous montrant ces images parce que je trouve qu'on les voit passer.
00:10:41 Regardez, nous sommes à Stein.
00:10:43 Nous sommes devant ce lycée de Stein, le lycée Maurice-Utriot et personne n'en parle.
00:10:48 Silence total dans les médias.
00:10:49 Voilà ce qui se passe en ce moment.
00:10:51 Voilà ce qui s'est passé cette semaine.
00:10:52 Depuis plusieurs jours, on assiste à des incendies de poubelles, incendies de véhicules,
00:10:57 utilisation de mortiers contre les personnels et le bâtiment du lycée,
00:11:01 des bagarres entre les jeunes provenant de différents quartiers de Stein et de Pierrefitte.
00:11:05 Mercredi, une trentaine d'individus vêtus de noir et encagoulés ont bloqué l'entrée principale de l'établissement.
00:11:11 Dans un courrier, les parents d'élèves dénoncent, je cite, "une atmosphère de guerre urbaine".
00:11:18 Les enseignants ont eux fait valoir leur droit de retrait.
00:11:21 Les forces de l'ordre ont essuyé à plusieurs reprises des jets de projectiles et des tirs de mortiers.
00:11:26 Et d'après le parquet de Bobigny, quatre mineurs ont été interpellés et déferlés mercredi pour des mesures de réparation pénale.
00:11:33 Voilà ce qui se passe.
00:11:34 On est à Stein et c'est le silence absolu dans les médias.
00:11:37 Si on a ces images, si on a ces documents,
00:11:39 c'est parce que Johan Power, qui est lanceur d'alerte sur les réseaux sociaux, les a publiés.
00:11:44 Bonjour Johan, merci d'être en direct avec nous.
00:11:46 Je crois qu'en plus vous avez parlé avec des professeurs qui sont là-bas.
00:11:50 Vous avez interrogé ces gens-là.
00:11:51 D'abord, quelle est la situation à Stein ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:11:54 Alors, bonjour Jean-Marc.
00:11:56 La situation est extrêmement tendue.
00:11:59 Comme vous l'avez dit, suite à ces émeutes, les professeurs ont demandé un droit de retrait,
00:12:04 mais l'académie de Créteil a refusé leur droit.
00:12:06 Tandis que les parents d'élèves ont ordonné un droit de retrait des élèves par peur de leur intégrité physique.
00:12:12 Donc voilà ce qui se passe.
00:12:14 Comme vous l'avez évoqué, c'est exactement une guérilla urbaine.
00:12:17 Cette guérilla a duré de 7h à 19h du soir
00:12:20 et nous rappelle bien évidemment les émeutes survenues fin juin 2023 après la mort de Naël.
00:12:25 Le lendemain donc, mercredi 3 avril,
00:12:28 rebelote deux nouvelles émeutes encore plus violentes que la veille
00:12:31 où des forces de l'ordre ont essuyé toute une journée entière des jets de projectiles et de mortiers.
00:12:35 Voilà ce qui se passe.
00:12:37 Il y a deux raisons.
00:12:39 La première concerne le report du bac blanc
00:12:41 où les élèves ont demandé les vacances scolaires pour y viser sereinement.
00:12:45 L'ancienne direction avait refusé de repousser l'épreuve,
00:12:48 mais suite aux événements, le nouveau directeur a accepté leur demande.
00:12:52 Donc là, on constate une vraie soumission de la part de la direction.
00:12:55 Et la deuxième, et là c'est des témoignages que j'ai reçus de la part de certains élèves et de professeurs,
00:13:00 c'est que jeudi dernier, les élèves ont fait des signalements concernant le directeur du lycée
00:13:04 qui aurait échangé des photos à caractère sexuel avec des élèves via Snapchat.
00:13:09 Donc le lendemain, le directeur a été entendu par le rectorat
00:13:12 et remplacé dans la matinée par le directeur adjoint, nouveau directeur,
00:13:16 qui d'ailleurs s'est pris une bouteille en verre sur la tête lors des émeutes au lycée Montréal, à Maurice-Moutriaux.
00:13:23 Mais ce qui est assez dingue, Johan Power, c'est que, en fait, personne n'en parle.
00:13:27 C'est quand même grave ce qui est en train de se passer.
00:13:29 On voit, on a vu tout à l'heure, et on les voit passer régulièrement, des photos de voitures qui sont incendiées.
00:13:33 Il y a les policiers qui sont pris à partie.
00:13:36 Voilà, on voit cette photo.
00:13:38 Mais enfin, ça se fait dans une indifférence totale, finalement.
00:13:43 C'est-à-dire que vous parlez d'émeutes, et c'est vrai que c'est des émeutes urbaines.
00:13:47 C'est de la guerre urbaine, disent même les parents que je citais tout à l'heure dans un communiqué, les parents d'Éheb.
00:13:52 Et ça se fait dans un calme absolu.
00:13:54 Si vous n'aviez pas diffusé ces vidéos qui ont ensuite été reprises,
00:13:57 finalement, personne ne saurait ce qui est en train de se passer à quelques kilomètres de Paris.
00:14:01 C'est ça, parce qu'en fait, c'est pas de vague.
00:14:04 Faut pas faire de bruit.
00:14:05 Donc moi, les professeurs avec qui je suis en lien,
00:14:07 c'est que, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, les parents d'élèves ont ordonné un droit de retrait,
00:14:12 donc des élèves par peur de leur intégrité physique.
00:14:14 Mais c'est une hypocrisie totale, car ce sont, pour la plupart, leurs enfants qui tirent à coups de mortier sur l'école,
00:14:21 leurs enfants qui brûlent leur voiture.
00:14:23 D'ailleurs, j'ai appris par un enseignant de ce lycée que ses mêmes parents ont demandé la fermeture de la cantine à cause du ramadan.
00:14:30 J'ai également appris par ce même professeur que les lycéennes peuvent garder le voile dans l'établissement le temps du ramadan.
00:14:36 Comme je l'ai dit, pas de vague.
00:14:38 Donc voilà, c'est de la soumission totale.
00:14:40 De toute façon, ce temps est devenu un territoire perdu de la République, où la laïcité est morte.
00:14:46 On a affaire à une génération d'anti-France qui défie à longueur de journée les forces de l'ordre, les enseignants et la République.
00:14:52 Donc l'histoire du report du bac, pour moi, ce n'est qu'un prétexte pour tout le bordel.
00:14:55 Et c'est ça.
00:14:56 Et quand j'ai voulu dénoncer tout ça en publiant les vidéos, il y a même des jeunes qui ont essayé de me faire taire sur Twitter,
00:15:02 en me disant "Supprime ton tweet".
00:15:05 - Oui, je vois que Rost réagit en vous écoutant, Yoann.
00:15:09 - Non mais je veux bien qu'ils décrivent une situation qui est une réalité, que moi je connais depuis très longtemps.
00:15:16 Tous ceux qui connaissent Stein vous diront d'ailleurs que Stein, ça s'est calmé par rapport à avant.
00:15:20 Moi j'ai grandi, j'ai grandi, mais je vous dis...
00:15:23 - C'est quoi là ?
00:15:26 - Là c'est une situation particulière.
00:15:28 - C'est ça, c'est calme ?
00:15:30 - Non mais là c'est une...
00:15:32 - Là vous vouliez réagir à ce que disait Yoann Power sur l'ambiance dans le quartier.
00:15:37 - Il dit "oui, c'est l'anti-France, à un moment donné il faut arrêter les conneries".
00:15:42 - Bah dites-le.
00:15:44 - Non mais Stein, ça a toujours été un endroit où ça a toujours été tendu.
00:15:49 Et je peux vous dire, je vous le dis, moi je connais très bien ce fameux...
00:15:52 - Mais c'est le mot "anti-France" qui vous a fait vous dire.
00:15:54 - Mais oui, parce qu'il y a un moment donné, il faut arrêter les conneries. Arrêtez ! Arrêtez de renvoyer ce qui se passe.
00:15:59 - Mais là vous voyez les Canadiens qui font ça, ils font ça pourquoi ?
00:16:01 - Mais c'est parce qu'ils sont anti-France qu'ils font ça ?
00:16:03 - Je vous pose la question.
00:16:04 - Mais non mais à un moment donné il faut arrêter. Nous on en a ras le bol, on en a assez.
00:16:07 Ces jeunes justement dont vous parlez, ils en ont tous aussi assez, qu'on les renvoie toujours à ça.
00:16:12 Il y a un malheur, il y a un problème.
00:16:14 - Ils ont cassé une voiture, ils sont en train de tirer sur les policiers.
00:16:17 - Non mais ça on le condamne tous.
00:16:19 Non mais monsieur Morandini, c'est deux sujets différents.
00:16:23 Ce qui se passe là est juste in-a-mi-cible.
00:16:27 Ça c'est clair. On est tous d'accord là-dessus.
00:16:29 Enfin pour moi il n'y a même pas de sujet.
00:16:31 Cette habitude de toujours emmener ça à l'histoire de l'anti-France, ça suffit.
00:16:39 C'est pas ça le problème.
00:16:41 Il y a un problème profond d'éducation.
00:16:43 Il y a un problème profond qu'on a tous au niveau sociétal d'ailleurs.
00:16:47 De la manière dont on aborde les choses dans ces endroits là.
00:16:50 Il y a un problème effectivement de la République qui démissionne aussi dans certains endroits.
00:16:56 Là où il reste les catafrompes, on ne peut pas faire ce genre de choses.
00:16:59 À un moment donné ça suffit de nous renvoyer toujours à cette histoire.
00:17:03 On aime ce pays.
00:17:05 Il faut aussi qu'à un moment donné les gens comme vous arrêtiez à chaque fois de nous faire croire à la France
00:17:10 que c'est parce qu'on déteste la France que ça se passe comme ça.
00:17:12 Il y a des problèmes beaucoup plus profonds que ça.
00:17:14 Et arrêtez de nous renvoyer toujours à ça et de dire aux gens que c'est parce qu'on aime pas la France.
00:17:18 Ça suffit maintenant.
00:17:20 - Je te dois dire que monsieur Horace est complètement hors sol.
00:17:22 - Mais toi tu es hors sol, tu vis pas là-bas.
00:17:24 De quoi tu me parles toi ?
00:17:26 C'est toi qui es hors sol.
00:17:28 Mais moi je suis tous les jours dans ces quartiers.
00:17:31 Alors arrêtez de me dire que je suis hors sol.
00:17:33 Ça suffit.
00:17:35 Mais vous êtes derrière votre truc.
00:17:36 Vous avez déjà mis les pieds là-bas ?
00:17:39 - J'étais là-veille justement.
00:17:41 J'étais là-veille pour recueillir des témoignages.
00:17:43 - Laissez-le parler.
00:17:45 Arrêtez de nous raconter des conneries.
00:17:47 Parce que vous allez comme si vous étiez dans un zoo quand il y a des événements.
00:17:50 Et vous faites votre reportage.
00:17:52 Ça suffit maintenant.
00:17:54 - Quand on aime la France, on ne caillasse pas les forces de l'ordre.
00:17:59 Quand on aime la France, on ne caillasse pas un établissement.
00:18:03 - Ils ne sont pas français ces jeunes-là.
00:18:05 - Voilà sur le Coran de la Mecque.
00:18:07 C'est que ça.
00:18:09 Moi c'est ce que j'entends.
00:18:11 Ces jeunes-là, ils ont une haine de l'éducation nationale.
00:18:13 Ils ont une haine de la République.
00:18:15 Quand on aime la France, on ne fait pas ça.
00:18:17 Et quand on regarde les vidéos qui circulent,
00:18:19 ce sont toujours les mêmes profils.
00:18:21 Je ne vois jamais un Mathéo et un Kevin comme dirait Barmanin.
00:18:23 - On n'en sait rien.
00:18:25 - Il y a un problème avec cette jeunesse.
00:18:27 Ils détestent la France.
00:18:29 - Mais vous ne les connaissez pas ces écoles.
00:18:31 - Pourquoi vous n'aimez pas l'école ?
00:18:33 - Je ne connais pas l'école.
00:18:35 Je suis intervenu là-bas.
00:18:37 Il y a 3-4 ans, j'étais là-bas.
00:18:39 - Visiblement, ça n'a pas marché.
00:18:41 - Moi, j'étais dans la promotion de la radicalisation.
00:18:43 - Si vous n'êtes pas intervenu là-bas,
00:18:45 et que l'on n'a rien, c'est que ça n'a pas marché.
00:18:47 - Arrêtez de dire que les associations font un travail.
00:18:49 Et que de temps en temps, il y a des événements
00:18:51 où ils ne font pas le boulot.
00:18:53 - Attendez, Seroths.
00:18:55 - Il y a combien de policiers à travers ce pays ?
00:18:57 Est-ce que ça a pour autant encore été le cas ?
00:18:59 - Je ne sais pas.
00:19:01 - Est-ce que ça a pour autant enrayé la délinquance ?
00:19:03 - Non, il en faut plus.
00:19:05 - Est-ce que ça a enrayé les problèmes de terrorisme ?
00:19:07 - Non, il en faut plus.
00:19:09 - Arrêtez de jeter les associations en disant
00:19:13 à chaque fois, oui, ça se voit qu'ils n'ont pas fait le boulot.
00:19:15 Et parce qu'il y a de temps en temps des événements,
00:19:17 à un moment donné, je peux vous dire que si cette structure n'existait pas,
00:19:19 je peux vous dire que ce serait mille fois ce que vous êtes en train de voir.
00:19:23 - Donc, il faut s'en contenter.
00:19:25 Réponse de Johan.
00:19:27 - Il y a un vrai travail qui est fait.
00:19:29 Je viens de dire, je pense que M. Rost et Amnésic,
00:19:33 il y a trois semaines, il s'est passé quoi, cachons,
00:19:35 l'été, Maxime Gainsor ?
00:19:37 - Pardon ?
00:19:39 - Des émeutes. Il y a eu des émeutes.
00:19:41 Des émeutes hyper violentes où ils ont brûlé une voiture de police.
00:19:45 Pour moi, brûler une voiture de police, c'est un signe qu'on est anti-France.
00:19:49 Parce qu'on ne brûle pas une voiture de police comme ça anodinement.
00:19:51 Donc, oui, il y a un problème avec cette jeunesse qui haïsse.
00:19:57 La France, je suis désolé.
00:19:59 On ne brûle pas une voiture de police.
00:20:01 - On va prendre des faits.
00:20:03 Par exemple, dans ce même lycée, Rost, en septembre 2023,
00:20:07 il y a eu un appel à la grève dans ce lycée.
00:20:09 Pourquoi ? Parce qu'ils protestaient contre l'interdiction de l'Abaya.
00:20:13 Ils protestaient contre ce lycée en parlant, je cite,
00:20:15 de la politique islamophobe du gouvernement
00:20:17 et déplorant les attaques faites contre l'éducation.
00:20:19 Vous ne pensez pas qu'il y a un problème ?
00:20:21 - M. Morandini.
00:20:23 - Septembre. C'était le 6 septembre.
00:20:25 - Vous connaissez mes engagements et vous connaissez tout le travail.
00:20:31 Vous connaissez tout le travail qu'on fait.
00:20:35 Moi, je suis très clair dans mes positions.
00:20:37 On est en France.
00:20:39 La question de la laïcité, elle est fondamentale.
00:20:41 La République doit être intransigeante là-dessus.
00:20:47 C'est inscrit dans la loi.
00:20:49 - Ce problème de religion, il existe aussi.
00:20:51 Vous ne pouvez pas dire que ça n'existe pas.
00:20:53 - Vous me dites que ce n'est pas ça le problème ici.
00:20:55 Ce n'est pas ça le problème.
00:20:57 - Je vous parle en togolais ou en français ?
00:20:59 - Non, vous parlez en français.
00:21:01 Je ne me permettrai pas de dire ça.
00:21:03 - Mes propos sont très clairs.
00:21:05 Je vous dis tout simplement
00:21:07 arrêtez en permanence,
00:21:09 dès qu'il y a des événements comme ça,
00:21:11 de dire que c'est parce qu'ils sont anti-France.
00:21:13 - Ce n'est pas moi qui l'ai dit.
00:21:15 C'est Yoann Bavard qui l'a dit.
00:21:17 - C'est pour ça que je lui réponds.
00:21:19 - Yoann, vous voulez ajouter un mot ?
00:21:21 - Juste pour terminer,
00:21:23 il faut arrêter ce totem d'immunité.
00:21:25 Moi, le professeur avec qui je suis en lien,
00:21:27 il a reçu deux menaces de mort
00:21:29 depuis le début de l'année
00:21:31 parce qu'il a demandé à deux jeunes lycéennes
00:21:33 de sa classe de retirer la baïa.
00:21:35 Voilà la pression lycéenne.
00:21:37 - Je n'ai jamais dit le contraire.
00:21:39 - Il faut arrêter de dire que tout va bien en France,
00:21:41 que c'est le pays des bisounours,
00:21:43 que ces pauvres gens, il faut les comprendre.
00:21:45 Ce sont des gens qui souhaitent du mal.
00:21:47 Pour la plupart, je ne mets pas tout le monde
00:21:49 dans le même panier.
00:21:51 Mais quand on voit les vidéos de Steyn,
00:21:53 je suis désolé, mais c'est majoritairement
00:21:55 ces personnes-là.
00:21:57 Il faut arrêter de passer de la pommade
00:21:59 et de dire que tout va bien à Steyn
00:22:01 et de parler de laïcité.
00:22:03 La laïcité, elle est morte à Steyn.
00:22:05 - Merci, Yoann Bavard.
00:22:07 Vous êtes d'accord ?
00:22:09 La laïcité, elle est morte à Steyn ?
00:22:11 - Mais ce n'est pas qu'à Steyn.
00:22:13 Il y a plein d'endroits où la laïcité...
00:22:15 - C'est grave, ce qu'on est en train de dire.
00:22:17 - Juste, Victor Hérault, un mot sur ces images
00:22:19 et ce dialogue qu'on vient d'avoir.
00:22:21 - Pour essayer de repartir sur une base d'accord,
00:22:23 disons, peut-être qu'ils ne sont pas antifrançais.
00:22:25 Je n'en sais rien, je ne sens pas les cœurs.
00:22:27 Je commente ce que je vois.
00:22:29 Est-ce que ce ne sont pas des actions,
00:22:31 là, en l'occurrence, c'est plutôt, pardonnez-moi l'expression,
00:22:33 pour foutre le bordel et pour ne pas avoir d'examen.
00:22:35 Concrètement, c'est ça.
00:22:37 Mais s'ils arrivent à faire ça, c'est parce qu'on leur a permis de le faire.
00:22:39 Tous les événements qui sont passés, ils ne sont peut-être pas antifrançais.
00:22:41 Ils ne sont pas antifrançais, ils sont pro-islam, en revanche.
00:22:43 Ils sont pro-islam.
00:22:45 C'est-à-dire, on interdit de porter le voile à une fille en plein ramadan,
00:22:47 on fout le bordel.
00:22:49 On autorise la cantine, c'est-à-dire que,
00:22:51 ce n'est même pas qu'on vous oblige à manger,
00:22:53 on autorise à ceux qui ne sont pas musulmans de manger, on fout le bordel.
00:22:55 On fout le feu. On tire sur les professeurs.
00:22:57 - On donne tout ça, je suis d'accord avec vous, là-dessus.
00:22:59 - Le problème, il est là.
00:23:01 - Un mot rapide, je restaure pour que vous fassiez la pause.
00:23:03 - Le grand problème, c'est que c'est un quotidien.
00:23:05 Le grand problème, c'est que c'est semaine après semaine.
00:23:07 Le grand problème, c'est ce que dit Reuss.
00:23:09 C'est-à-dire qu'à un moment donné, il est travaillé sur la radicalité,
00:23:11 mais que son travail, effectivement,
00:23:13 est limité dans ses capacités, parce qu'effectivement,
00:23:15 face à ça, il y a un rapport de force permanent.
00:23:17 Et qui est rentré à l'intérieur du lycée.
00:23:19 Rentré à l'intérieur du lycée. On parle du lycée, là.
00:23:21 On parle d'un lycée, c'est-à-dire des gens qui vont aller au baccalauréat.
00:23:23 On parle de bac blanc, ça fait quand même marrer.
00:23:25 Et face à ça, qu'est-ce qu'on a ?
00:23:27 On a une attaque en règle des symboles de quoi ?
00:23:29 De la connaissance, de l'éducation, de l'endroit
00:23:31 où justement on doit faire sanctuaire,
00:23:33 où la laïcité doit être préservée.
00:23:35 Et qu'est-ce qu'on a autour de ça ? Rien.
00:23:37 C'est-à-dire que vous avez... Si vous sortez pas les images,
00:23:39 si on n'a pas ce travail effet, certes,
00:23:41 il déborde sur l'idée de l'antifrance.
00:23:43 Mais au moins, il va faire les images.
00:23:45 Au moins, il va témoigner de ce qui se passe.
00:23:47 Et au moins, on peut lui rendre grâce.
00:23:49 La réalité, c'est que ça, c'est pas isolé.
00:23:51 Et c'est là où c'est dramatique. Et qu'est-ce qui se passe ?
00:23:53 Aujourd'hui, le président de la République, il va aller parler de l'école.
00:23:55 Mais je préférais qu'il aille à Stas,
00:23:57 plutôt que d'aller dans le 9e arrondissement d'une école primaire.
00:23:59 C'est très important. Il faudrait que M. Attal,
00:24:01 que M. Darmanin, au lieu de nous dire que tout va bien se passer
00:24:03 pour le Jeux Olympiques et je ne sais quoi,
00:24:05 aille là, face à ça.
00:24:07 Parce que qu'est-ce qui se passe ? Les enfants ne peuvent plus être éduqués.
00:24:09 Pour ceux qui veulent y aller.
00:24:11 Parce que c'est pas tous les enfants qui sont là.
00:24:13 C'est pas tous les jeunes, c'est pas toutes les familles. Il faut arrêter.
00:24:15 Et donc les enseignants ne peuvent pas enseigner.
00:24:17 Le proviseur, je sais pas ce qu'il a fait, c'est une autre affaire à l'intérieur de l'affaire.
00:24:19 Ça c'est une autre affaire. Mais la réalité c'est qu'on empêche l'éducation de se faire.
00:24:23 On empêche la société d'exister.
00:24:25 On empêche cet espace liquide.
00:24:27 L'autre dernier sanctuaire...
00:24:29 - Mais surtout, vous savez, ça bougera pas. Pourquoi ?
00:24:31 Pourquoi ça bougera pas ? Parce qu'on n'en parle pas.
00:24:33 Parce qu'on met ça sous la table. Vous les avez vus aux 20h, ces images ?
00:24:35 Vous les avez vus aux 20h ?
00:24:37 - Pas seulement, ça bougera pas aussi,
00:24:39 parce qu'il y a une culture de l'excuse.
00:24:41 - Oui, bien sûr.
00:24:43 - Le silence des médias.
00:24:45 - Quand Nicole Belloubet,
00:24:47 après ce qui s'est passé, et après enquête
00:24:49 vis-à-vis de Samuel Paty,
00:24:51 un professeur qui a été décapité
00:24:53 en France,
00:24:55 qui ne reconnaît pas la responsabilité
00:24:57 de l'État...
00:24:59 - Exactement. Dans un instant,
00:25:01 on va vous parler de Viry-Châtillon.
00:25:03 On est encore dans cette hyper-violence.
00:25:05 Aujourd'hui, tout se règle par la violence.
00:25:07 Tout se règle par des mots terribles.
00:25:09 Viry-Châtillon, ce collégien, est entre la vie et la mort.
00:25:11 Vous vous rendez compte ? Il est entre la vie et la mort.
00:25:13 On sera en direct de Viry-Châtillon. Le C News Info, sommeil à la midi.
00:25:15 C'est fou.
00:25:17 - La mission flash annoncée
00:25:19 par la ministre de l'Education,
00:25:21 Nicole Belloubet, débute aujourd'hui.
00:25:23 Elle doit faire la lumière
00:25:25 sur la violente agression de Samara,
00:25:27 adolescente passée à tabac mardi
00:25:29 à la sortie de son collège à Montpellier.
00:25:31 Le monstre sacré du cinéma
00:25:33 sous curatel renforcé,
00:25:35 Alain Delon, 88 ans,
00:25:37 était déjà placé sous le régime de la sauvegarde judiciaire
00:25:39 depuis janvier en raison de son état de santé.
00:25:41 L'avocat de l'acteur
00:25:43 avait alors alerté la justice,
00:25:45 signalant l'urgence d'une mise sous protection de la star.
00:25:47 Et puis, face à la pression
00:25:49 des Etats-Unis, Israël promet
00:25:51 d'augmenter l'aide humanitaire.
00:25:53 Elle sera acheminée de façon temporaire
00:25:55 par le port israélien d'Ajdod
00:25:57 et par le point de passage d'Erez.
00:25:59 - Tu es en dans le collège ? Tu peux les embarquer.
00:26:03 - Alors, on est revenu à l'antenne.
00:26:05 Le débat continue, comme toujours, sur ce plateau.
00:26:07 C'est pas du cinéma, l'antenne.
00:26:09 11h05, merci d'être avec nous.
00:26:11 On va parler maintenant de ce drame à Viry-Châtillon.
00:26:13 Ce collégien qui, entre la vie et la mort,
00:26:15 c'est un adolescent de 15 ans.
00:26:17 Il était en 3e. Il s'est fait tabasser,
00:26:19 roué de coups par plusieurs personnes
00:26:21 à la sortie du collège, avant d'aller en direct sur place.
00:26:23 Le rappel des mots.
00:26:25 - C'était une journée ordinaire
00:26:27 qui s'est transformée en un véritable enfer
00:26:29 pour cet adolescent.
00:26:31 Il est aux alentours de 16h30, hier,
00:26:33 lorsque ce jeune homme en classe de 3e rentre chez lui.
00:26:35 Il est alors pris à partie
00:26:37 par un groupe de jeunes cagoulés.
00:26:39 Coups de pied, coups de poing,
00:26:41 l'adolescent est victime d'un abominable déchaînement
00:26:43 de violences.
00:26:45 - Un jeune collégien de 15 ans a été tabassé
00:26:47 et lynché au sol
00:26:49 par plusieurs individus,
00:26:51 entre 3 et 10,
00:26:53 qui lui ont donné des coups de pied, des coups de poing
00:26:55 et qui l'ont laissé inanimé
00:26:57 en prenant la fuite.
00:26:59 - Dès le lynchage terminé,
00:27:01 le jeune garçon est laissé pour mort,
00:27:03 en arrêt cardiorespiratoire, sur le trottoir.
00:27:05 Le maire de la ville est bouleversé
00:27:07 par cette ultra-violence.
00:27:09 - Ce n'est pas des voyous,
00:27:11 ils ont essayé de le tuer.
00:27:13 Je ne sais pas s'ils voulaient le tuer,
00:27:15 s'ils ne voulaient pas le tuer,
00:27:17 mais quand on laisse pour mort un jeune ado de 15 ans
00:27:19 comme ça, on lui brise la vie,
00:27:21 on n'a rien dans le crâne.
00:27:23 Là, on mérite vraiment
00:27:25 les peines les plus lourdes.
00:27:27 - Le jeune a été pris en charge
00:27:29 entre la vie et la mort par les secours
00:27:31 après avoir été prévenu par un passant.
00:27:33 Une enquête judiciaire a été ouverte
00:27:35 pour tentative d'assassinat
00:27:37 et violences volontaires en réunion
00:27:39 aux abords d'un établissement scolaire.
00:27:41 Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment.
00:27:43 - En fait, il faut qu'il y ait un drame
00:27:45 pour qu'on en parle.
00:27:47 On voyait tout à l'heure Astin, on n'en parle pas,
00:27:49 tant qu'il n'y a pas de drame.
00:27:51 Le jour où ça tourne mal, le jour où il y a un gamin
00:27:53 comme Avirich Attillon qui se retrouve entre la vie et la mort,
00:27:55 là, ça vient la lune de l'actu, mais c'est trop tard.
00:27:57 On part tout de suite en direct sur place
00:27:59 en Jean-Marine Sabourin avec les images de Raphaël Lazarek.
00:28:01 Jean-Marine, quelle est l'ambiance ce matin ?
00:28:03 Avirich Attillon est devant cet établissement.
00:28:05 - Jean-Marc, les élèves sont partagés
00:28:11 entre choc et stupeur.
00:28:13 Pour la plupart, ils ont appris l'agression de leurs camarades
00:28:15 ce matin à 8h15 à l'entrée de l'établissement.
00:28:17 Cette agression qui s'est déroulée hier après-midi
00:28:19 à quelques dizaines de mètres
00:28:21 de l'établissement, juste devant
00:28:23 le domicile de la victime
00:28:25 qui se situe à 80 mètres
00:28:27 du collège des Sablons.
00:28:29 Vous le voyez sur les images de Raphaël.
00:28:31 On a échangé avec les élèves
00:28:33 qui nous expliquaient que
00:28:35 selon eux, la piste privilégiée
00:28:37 serait celle d'un règlement
00:28:39 de compte lié à un différent
00:28:41 amoureux. C'est ce qu'ils nous ont dit.
00:28:43 L'enquête suit son cours
00:28:45 mais c'est ce que nous ont confié les élèves
00:28:47 qui connaissent la victime. Ils nous ont dit
00:28:49 que ce garçon sortait avec une jeune fille
00:28:51 et que ses agresseurs pourraient avoir un lien
00:28:53 avec la jeune fille avec qui ce garçon
00:28:55 sort depuis quelques mois.
00:28:57 C'est ce que nous expliquaient
00:28:59 ces élèves que nous avons rencontrés.
00:29:01 Ces élèves qui nous expliquaient
00:29:03 être particulièrement intimidés
00:29:05 après ce qu'il s'est passé hier.
00:29:07 Ils nous ont dit qu'ils avaient la boule au ventre,
00:29:09 qu'ils craignaient que des individus reviennent.
00:29:11 Il y a une caméra de surveillance qui est positionnée
00:29:13 juste à l'entrée de l'établissement
00:29:15 qui est en train d'être étudiée
00:29:17 par les experts de la police judiciaire
00:29:19 mais pour l'instant il n'y a pas de résultat concret
00:29:21 d'autant plus que ces individus étaient encagoulés.
00:29:23 Mais voilà, c'est la peur qui prime
00:29:25 aujourd'hui aux abords de l'établissement
00:29:27 et on a des forces de police qui sont mobilisées
00:29:29 qui seront mobilisées pendant plusieurs jours
00:29:31 pour assurer la sécurité des élèves.
00:29:33 - Merci beaucoup Marine Sabourin, en direct de Viry-Châtillon
00:29:35 dans l'Essonne avec les images de Raphaël Lasreg
00:29:37 tweet à l'instant de Nicole Belloubet
00:29:39 alors je vous le lis,
00:29:41 "C'est un nouveau drame absolument affreux
00:29:43 qui a eu lieu hier soir à Viry-Châtillon.
00:29:45 Je l'adresse toute mes pensées à ce jeune
00:29:47 et sa famille et ses camarades.
00:29:49 Une cilule psychologique et des moyens supplémentaires
00:29:51 ont été déployés. Nous faisons bloc face à une telle violence."
00:29:53 - Voilà, vous voyez, ça marche.
00:29:55 - On attend les bougies, on attend les nonos
00:29:57 et puis il y aura une marche blanche et puis voilà.
00:29:59 - On est au cœur du problème.
00:30:01 C'est qu'on a quand même un exécutif
00:30:03 qui commente
00:30:05 sa propre non-action
00:30:07 et qui fait du commentaire
00:30:09 de commentaire et qui devrait
00:30:11 prendre des mesures.
00:30:13 C'est pas la première fois sur ce plateau,
00:30:15 j'ai dit depuis longtemps que toute la société
00:30:17 vous m'en êtes témoin,
00:30:19 se délitait.
00:30:21 Et finalement là on est en bout de course
00:30:23 on a ces jeunes, c'est un échec de l'assimilation
00:30:25 je parle même pas d'intégration,
00:30:27 il n'y a même pas d'intégration, il n'y a pas d'assimilation.
00:30:29 Ce sont des gens qui sont nés français
00:30:31 et là où reste la raison,
00:30:33 nés français sur le sol français
00:30:35 qui ne se sentent pas français
00:30:37 et qui sont communautarisés
00:30:39 et qui considèrent que la laïcité
00:30:41 est une attaque contre l'islam.
00:30:43 Mais il faut tout reprendre.
00:30:45 - Alors là on est sur une histoire amoureuse.
00:30:47 Mélangeons pas tout, là à priori
00:30:49 vous avez entendu ce que disait Marine Sabourin,
00:30:51 à priori on est sur une histoire d'amour.
00:30:53 - Je faisais le lien avec le premier.
00:30:55 - Mais attention de ne pas tout mélanger.
00:30:57 - Je reviens sur ce sujet très rapidement,
00:30:59 chaque fois c'est la même excuse,
00:31:01 on nous dit "c'est une histoire amoureuse"
00:31:03 mais qu'est-ce qui peut justifier
00:31:05 que parce que vous avez piqué une nana
00:31:07 vous avez 30 jeunes encagoulés
00:31:09 qui viennent vous régler votre compte.
00:31:11 Donc à un moment peut-être
00:31:13 qu'il faut prendre la racine.
00:31:15 - Et surtout que ce n'est pas la première fois que ça arrive devant ce lycée.
00:31:17 - C'est un ensemble.
00:31:19 - On a rencontré des jeunes de ce lycée,
00:31:21 ce matin, ils nous ont dit
00:31:23 "mais il y a des règlements de compte devant ce lycée régulièrement".
00:31:25 Alors elle est gentille Nicole Belloubet
00:31:27 avec son tweet "on fait bloc".
00:31:29 Mais ça veut dire quoi "on fait bloc" ?
00:31:31 - Elle n'est même pas gentille.
00:31:33 - Non ce n'est pas la première fois.
00:31:35 - C'est pas la première fois ?
00:31:37 - Il y a plusieurs fois il y a eu des descentes.
00:31:39 - Et qu'est-ce que c'est que ces descentes ?
00:31:41 - C'est des gens qui viennent
00:31:43 et qui tabassent des gens du collège.
00:31:45 - Pas très souvent mais ça peut arriver
00:31:47 qu'il y a un groupe de gens
00:31:49 qui viennent pour une personne.
00:31:51 - Peut-être se venger
00:31:53 de quelque chose qui s'est passé avant
00:31:55 ou juste
00:31:57 d'humilier la personne.
00:31:59 - Ça me fait un peu peur parce que
00:32:01 normalement avant il n'y avait pas ça.
00:32:03 Mais là...
00:32:05 - On est choqués.
00:32:07 - On a peur d'aller à l'école.
00:32:09 - Vous savez on peut aller dans n'importe quelle ville
00:32:11 là j'ai l'impression, en fait on se retrouve dans des situations
00:32:13 qui sont sur Alice Victor Hero.
00:32:15 En fait c'est sur Alice
00:32:17 ce qu'on a vu dans la première partie de l'émission.
00:32:19 Ce qu'il se passe là, ce qu'on va aller voir
00:32:21 tout à l'heure à Montpellier. C'est sur Alice
00:32:23 qui est en train de se passer à France et j'ai l'impression que personne
00:32:25 n'en prend conscience. Et vous avez Nicole Boulubier qui fait
00:32:27 le bloc. Ben oui elle fait le bloc toute seule.
00:32:29 - Non seulement c'est sur Alice mais en plus les situations
00:32:31 sont similaires. C'est souvent les mêmes affaires
00:32:33 souvent c'est pas les mêmes motifs mais c'est les mêmes conclusions.
00:32:35 Il faudra regarder, vous aviez raison
00:32:37 sur la critique du gouvernement,
00:32:39 je pense qu'il faudra regarder très attentivement dans les prochaines
00:32:41 semaines parce que Gabriel Attal et Eric Dupond-Moretti
00:32:43 sont en train de concocter un projet de loi
00:32:45 relatif à la justice pour mineurs.
00:32:47 Là il va falloir vraiment se pencher sur ce genre de cas.
00:32:49 Il va falloir pondre, pardonnez-moi l'expression,
00:32:51 une loi efficace
00:32:53 parce que là on a plus affaire à des enfants.
00:32:55 Ce sont des enfants, ce sont des jeunes adolescents
00:32:57 ils se comportent comme les pires des adultes.
00:32:59 Laisser un adolescent ou n'importe qui pour mort
00:33:01 après l'avoir tabassé à 10, c'est plus un comportement
00:33:03 d'enfant, on n'est plus dans l'innocence là.
00:33:05 Donc il va falloir changer la justice et il va falloir
00:33:07 répondre à proportion de la gravité des actes.
00:33:09 - Jean-Christophe Gallière. - Oui je crois que là on a
00:33:11 plus affaire à des phénomènes
00:33:13 qui dépassent, je ne ferai pas le lien
00:33:15 avec l'histoire de la religion
00:33:17 ou je ne sais quel problème d'assimilation.
00:33:19 On est face à quelque chose qui traverse une partie
00:33:21 de la jeunesse dans des zones géographiques
00:33:23 mais pas seulement. Pas seulement parce que
00:33:25 les meutes dont on parle, parce que là il s'agit de meutes,
00:33:27 c'est des gens qui viennent en groupe
00:33:29 faire régner une terreur. Une terreur qui est
00:33:31 on fixe l'attention autour
00:33:33 des lycées mais elle a lieu tous les jours ailleurs.
00:33:35 Dans les centres-villes, dans les villes,
00:33:37 dans les centres commerciaux, ainsi de suite. Mais ces meutes là
00:33:39 elles existent dans la rue physique et elles existent
00:33:41 aussi, on l'a vu avec d'autres affaires, sur le terrain
00:33:43 digital. Et il y a une confusion
00:33:45 des genres. C'est-à-dire que quand on le fait sur le terrain digital
00:33:47 on envoie des mots, on envoie des images, on crée des faux-comptes
00:33:49 même. On abîme les gens,
00:33:51 on les insulte, on les salit et en fait
00:33:53 on les tape. Et quand on va dans la rue physique
00:33:55 on peut taper de la même manière. En fait il y a cette perte de repère
00:33:57 complète, complète exactement, je vous assure
00:33:59 que c'est une réalité. - Et où est l'autorité ?
00:34:01 Où est l'Etat ? - L'autorité est malheureusement dans la terreur.
00:34:05 L'autorité est chez des gamins qui font régner la terreur.
00:34:07 Et je ne parle pas de drogue
00:34:09 et quoi que ce soit, là je parle de quelque chose qui est très factuel.
00:34:11 Et à partir de là, qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:34:13 On a un abandon.
00:34:15 On a un abandon parce que des constats, ils sont faits.
00:34:17 Oui, l'Etat fait des constats.
00:34:19 Il est totalement dépassé. Il le dit
00:34:21 aujourd'hui, il le dit quand ils ne le disent pas
00:34:23 physiquement, ils le disent dans les conversations,
00:34:25 ils disent "on est dépassé" parce que le risque est partout.
00:34:27 Le risque est partout. Il est risque digital,
00:34:29 il est risque physique autour de tous les collèges
00:34:31 et autour de tous les lycées de France. Ils ne savent
00:34:33 pas comment aborder la question. Ils ne savent plus
00:34:35 comment aborder la question. - Rost ?
00:34:37 - Alors, moi je vais vous faire bondir, mais...
00:34:39 - C'est pas la première fois que je vous vois à la boue.
00:34:41 - Bondire. - Merci Jean-Marc.
00:34:43 - C'est le bondire-blog.
00:34:45 - Non mais je vais vous faire bondir
00:34:47 parce que c'est pas nouveau.
00:34:49 - Non. Non. Ça a quelques années.
00:34:51 - La plupart des médias
00:34:53 découvrent ça.
00:34:55 - Non, non, non. - Mais c'est si.
00:34:57 - Il n'en parle pas. - Il ne cache.
00:34:59 - C'est news, on parle.
00:35:01 - Mais arrêtez. - Nous, c'est ce qui ne plaît pas.
00:35:03 - Écoutez, je suis sur
00:35:05 les plateaux depuis 2005
00:35:07 et on en parle
00:35:09 assez régulièrement et très souvent.
00:35:11 Mais à l'époque, moi j'ai grandi
00:35:13 là-dedans. - Rost, pas tous les jours.
00:35:15 - Excusez-moi. - Mais pas tous les jours
00:35:17 où il y a des réactions de ce type.
00:35:19 C'est pas possible de dire ça.
00:35:21 - J'ai publié un bouquin il y a quelques années.
00:35:23 Allez le lire, on en reparle.
00:35:25 - Tous les jours, c'est pas vrai. - Ça s'appelle "Enfants des lieux bannis".
00:35:27 Et allez lire
00:35:29 le bouquin et vous allez voir comment ça se passait
00:35:31 à l'époque. Mais écoutez, je...
00:35:33 - Enfin, Rost, ce matin, on a
00:35:35 Stans, ce matin on a Viry-Châtillon,
00:35:37 ce matin on a Montpellier. - Ce n'est pas nouveau.
00:35:39 - Vous trouvez ? C'est habituel.
00:35:41 - Attendez, ça a changé
00:35:43 parce qu'aujourd'hui, vous avez les réseaux
00:35:45 sociaux. C'est ça
00:35:47 qui fait la différence aujourd'hui par rapport à l'époque.
00:35:49 A l'époque, il n'y avait pas les réseaux sociaux.
00:35:51 Les réseaux sociaux ont amplifié le phénomène.
00:35:53 - C'est pas que c'est Rost. - Mais bien sûr, ça a été
00:35:55 une réponse. - Rost,
00:35:57 excusez-moi, Rost, ce n'est pas que ça.
00:35:59 C'est aussi un laissé-aller.
00:36:01 C'est-à-dire qu'on a abandonné les profs,
00:36:03 on a abandonné l'école. Et quand
00:36:05 on abandonne les profs et l'école, on abandonne
00:36:07 l'éducation. Et ces jeunes n'ont pas
00:36:09 d'éducation. - Justement... - Alors, rapidement, parce que
00:36:11 je vais vous faire écouter un prof. - Sur ce même plateau,
00:36:13 sur ce même plateau, je...
00:36:15 20 milliards de fois, on vous a dit
00:36:17 "Si on ne reprend pas les choses
00:36:19 à la base, on peut se raconter
00:36:21 ce qu'on veut." - C'est-à-dire ?
00:36:23 - C'est-à-dire les vrais problèmes de fonds... - Et la route est lente.
00:36:25 - Mais c'est-à-dire que vous avez
00:36:27 déjà la question de l'environnement, qui est fondamentale,
00:36:29 la manière dont les choses sont organisées...
00:36:31 - L'éducation, Rost ! L'éducation !
00:36:33 - Mais c'est la vache, l'éducation ! - Mais c'est pas l'environnement !
00:36:35 - Non, c'est pas très clair. - C'est l'éducation !
00:36:37 - Mais ça joue ! - Oui, c'est... Mettez trois plombes vertes
00:36:39 et on verra si ça ira.
00:36:41 Écoutez, écoutez ce prof.
00:36:43 - Comment vous caricaturez les choses de cette manière ?
00:36:45 Je ne comprends pas. - Écoutez, Rost, écoutez ce prof.
00:36:47 Il était chez Apolline de Balherbe ce matin, sur RMC.
00:36:49 Il s'appelle Eric. Il est prof d'EPS en collège.
00:36:51 Il n'a pas... Déjà, écoutez un peu,
00:36:53 il n'a pas voulu redire dans quel lycée
00:36:55 et dans quel collège il était, parce qu'il a peur
00:36:57 des représailles. Ça, aujourd'hui, c'est courant.
00:36:59 C'est-à-dire que tous les gens qu'on interroge...
00:37:01 - Les profs, c'était pas ça, par contre, ce sont les profs.
00:37:03 - Aujourd'hui, tout le monde témoigne indonymement, parce qu'on a peur
00:37:05 des représailles. Écoutez-le, il explique
00:37:07 ce qui se passe, et il dit, finalement,
00:37:09 c'est le pas de vague qui nous a tués
00:37:11 depuis des années, dans le lycée.
00:37:13 C'était sur RMC, ce matin.
00:37:15 - C'est le pas de vague, il n'y a rien qui est fait.
00:37:17 C'est de la poudre aux yeux, le harcèlement,
00:37:19 c'est pareil, on a juste une affiche
00:37:21 et c'est tout, il n'y a rien qui est fait derrière.
00:37:23 On nous demande d'être bienveillants depuis
00:37:25 plus de dix ans, vous vous rendez compte ?
00:37:27 - Ça veut dire quoi, ça ?
00:37:29 Eric, d'abord, vous êtes professeur en collège,
00:37:31 en lycée ? - Collège, oui.
00:37:33 - Collège. - C'est dramatique, depuis des années.
00:37:35 Et nous, on le voit venir depuis cinq, six ans.
00:37:37 Nous, on n'est pas surpris.
00:37:39 Mais par contre, on prend nos élèves, il ne faut pas de problème.
00:37:41 Et renseignez-vous, les chefs d'établissement
00:37:43 ont des crimes si un élève n'est pas exclu.
00:37:45 Vous vous rendez compte ?
00:37:47 Donc il n'y a plus d'exclusion dans les établissements.
00:37:49 Sur les bulletins, en conseil,
00:37:51 il ne faut plus rien dire.
00:37:53 - On ne peut plus rien dire, Rost.
00:37:55 Ça fait cinq, six ans, on le sent venir, il vous le dit, ce prof.
00:37:57 On sent venir à cause du pas de vague.
00:37:59 C'est-à-dire qu'on étouffe tout,
00:38:01 on met tout sous le couvercle, et à un moment, ça pète.
00:38:03 Et on se dit "Ah ben, ça pète !"
00:38:05 - Mais vous savez que moi, je dénonce ce genre de choses.
00:38:07 Moi, je suis un amoureux des profs,
00:38:09 c'est eux qui nous sauvent.
00:38:11 Surtout nous, qui vivons dans ces environnements-là.
00:38:13 Moi, si je n'avais pas eu les études, si je n'avais pas eu l'éducation nationale,
00:38:15 je ne serais pas là où je suis aujourd'hui.
00:38:17 Et donc, il faut soutenir les profs à tout prix.
00:38:21 Mais il y a une chose,
00:38:23 c'est qu'on a des politiques qui sont lâches.
00:38:25 Et ce n'est pas que ce gouvernement-là.
00:38:27 Ça fait très longtemps qu'on a des politiques qui sont lâches.
00:38:29 On a enlevé de l'autorité,
00:38:31 d'abord, aux parents.
00:38:33 - On n'a pas enlevé de l'autorité aux parents.
00:38:35 - Attendez, attendez !
00:38:37 - Moi, je vais vous dire une chose.
00:38:39 - Les parents, ils ont abandonné l'autorité.
00:38:41 - Monsieur Morandini, vous avez des gamins qui peuvent aller porter plainte contre leurs parents
00:38:43 si, à un moment donné, ils prennent une claque.
00:38:45 On a eu le débat sur la question de la FEC,
00:38:47 même ici, là, d'ailleurs.
00:38:49 Bref, on a enlevé l'autorité aux professeurs.
00:38:53 On a enlevé l'autorité à tout le système.
00:38:55 Et à un moment donné, vous savez,
00:38:57 chez nous, on dit, il faut tout un village pour éduquer un enfant.
00:38:59 Si nous tous,
00:39:01 nous tous, on ne s'y met pas à un moment donné,
00:39:03 et qu'on continue à pointer du doigt des gens,
00:39:05 en permanence, on a la responsabilité collective.
00:39:07 - On va toujours à la victoire, Héro !
00:39:09 - Il faut faire ce travail-là, mais les politiques,
00:39:11 ils sont là !
00:39:13 - Victor Héro !
00:39:15 - Je décèle un peu de vrai là-dedans, mais quel est le dogme de l'époque ?
00:39:17 Le dogme de l'époque, c'est, on l'entend tout le temps,
00:39:19 la tolérance. C'est-à-dire, il faut tolérer, il faut tolérer, il faut tolérer.
00:39:21 - Moi, j'aime bien.
00:39:23 - Moi, j'aimerais faire un petit peu de sémantique, parce que là, ce qui se passe,
00:39:25 pourquoi on ne leur tombe pas sur ses lèvres ? Parce qu'il faut être tolérant, il faut essayer de comprendre,
00:39:27 il faut expliquer, il faut essayer. Il y a un passé, il y a un environnement, il y a... Voilà.
00:39:29 Bon. La tolérance,
00:39:31 je voudrais faire un petit peu de sémantique,
00:39:33 la tolérance, on ne tolère pas quelque chose de bien,
00:39:35 on ne tolère pas quelque chose d'agréable,
00:39:37 on tolère quelque chose de néfaste, de mauvais, mais on prend sur soi.
00:39:39 Le dogme de la tolérance
00:39:41 doit cesser. Un jour, ça doit cesser,
00:39:43 et on doit dire, ce n'est même pas bon pour l'élève.
00:39:45 Tolérer ce que fait l'élève là,
00:39:47 ce n'est même pas bon pour lui, ce n'est pas bon pour personne.
00:39:49 Donc il faut à un moment revenir à l'autorité,
00:39:51 et on est d'accord là-dessus,
00:39:53 revenir à l'autorité, c'est-à-dire...
00:39:55 - Jean-Christophe Gagnon. - Je crois qu'au-delà de la tolérance,
00:39:57 au-delà de l'ouverture, il y a une réalité,
00:39:59 je vous le disais tout à l'heure, le constat qui doit être fait,
00:40:01 c'est pour ça qu'il n'y a que du commentaire,
00:40:03 c'est pour ça qu'il y a de l'évitement, c'est pour ça qu'on va dans le 9e arrondissement,
00:40:05 et pas à Stein, ou à Viery-Châdillon,
00:40:07 pour inaugurer la politique.
00:40:09 Mais qu'est-ce qu'on fait ? On se la lomme
00:40:11 entre les difficultés. Avant, c'était un salon spécial,
00:40:13 c'est un slum géant, et maintenant, on a des portes partout,
00:40:15 donc on ne sait plus où aller.
00:40:17 Et la réalité, c'est qu'ils sont dépassés,
00:40:19 dépassés pas seulement par l'école, par le collège,
00:40:21 ou par le lycée, parce que ça, c'est une catastrophe.
00:40:23 Une catastrophe, vous vous rendez compte que c'est des lieux d'enseignement.
00:40:25 On parle d'autorité,
00:40:27 les parents, on ne leur a pas enlevé l'autorité.
00:40:29 Il y a de respect qui n'existe plus.
00:40:31 Même en Afrique aujourd'hui, vous parlez d'Afrique demain,
00:40:33 le village, ça va... - On en parlera tout à l'heure.
00:40:35 - On va y revenir tout à l'heure.
00:40:37 - Les jeunes ont pris le pouvoir.
00:40:39 - Vous êtes ceux que font ces gamins en Afrique ?
00:40:41 - Bien sûr, parce qu'en Afrique, ils sont tenus.
00:40:43 - Et ben voilà.
00:40:45 - Ils sont plus tenus que chez nous.
00:40:47 Excusez-moi, ils sont plus tenus que chez nous.
00:40:49 Un mot d'idée maestro, et on part en direct à Montpellier.
00:40:51 - Oui, on est dans une contradiction stratégique,
00:40:53 c'est-à-dire entre l'absolu et le relatif.
00:40:55 Vous avez un discours gouvernemental,
00:40:57 un discours de l'exécutif qui est très ferme
00:40:59 sur les positions, la laïcité,
00:41:01 liberté, égalité, fraternité,
00:41:03 égalité des chances, on veut tu en voilà, etc.
00:41:05 Et dans le relatif,
00:41:07 qu'est-ce que vous avez ? Rien, pas de vague,
00:41:09 des numéros verts.
00:41:11 Quand vous faites remonter...
00:41:13 - Il a dit le prof, il y a des affiches.
00:41:15 - Les recteurs, il y a eu des centaines,
00:41:17 on connaît tous des profs dans l'éducation nationale,
00:41:19 de remonter au rectorat.
00:41:21 Il ne se passe jamais rien.
00:41:23 Et effectivement,
00:41:25 les gens sont encouragés par des primes
00:41:27 financièrement à ce pas de vague.
00:41:29 - Effectivement, toléré.
00:41:31 - Vous voyez, il y a les grands principes,
00:41:33 et on est tous d'accord autour de ce plateau,
00:41:35 mais aussi dans la vie réelle,
00:41:37 dans le quotidien, de façon très pragmatique,
00:41:39 des contradictions qui font que vous pouvez avoir
00:41:41 la meilleure volonté du monde.
00:41:43 Si vous êtes contre
00:41:45 le viol pour les femmes
00:41:47 et que vous faites juste un numéro vert,
00:41:49 il ne se passera rien.
00:41:51 Et on est exactement dans le même cas de figure
00:41:53 du discours... - Alors on va partir à Montpellier
00:41:55 et on va reparler des parents, parce que les parents,
00:41:57 il y a un vrai rôle là-dedans, et on va écouter...
00:41:59 - C'est un vrai scandale. - On écoutera tout à l'heure
00:42:01 la maman de Samara, justement,
00:42:03 qui est à Montpellier, parce qu'hier, elle était super dans "Touche pas à mon poste",
00:42:05 parce qu'elle a remis en cause les parents,
00:42:07 elle a dit "il y a une responsabilité des parents".
00:42:09 Justement, à Montpellier, Stéphanie Rouky,
00:42:11 envoyée spéciale de CNews, bonjour Stéphanie.
00:42:13 Je crois qu'en plus, vous avez parlé
00:42:15 avec des parents, il y a quelques
00:42:17 minutes, à peine,
00:42:19 vous avez parlé de la situation sur place.
00:42:21 - Oui, effectivement, il faut être extrêmement prudent
00:42:25 avec le contexte de cette agression
00:42:27 très violente ici à Montpellier,
00:42:29 car d'un côté, vous avez
00:42:31 la maman de Samara, qui s'est longtemps
00:42:33 exprimée, et qui explique que
00:42:35 sa fille était harcelée depuis des
00:42:37 mois, traitée de "mécréante", car
00:42:39 elle continuait en expliquant que sa fille
00:42:41 est très coquette, elle aime s'habiller, elle aime
00:42:43 se maquiller, elle s'habille "à l'européenne",
00:42:45 comme elle a précisé, et donc c'est pour toutes
00:42:47 ces raisons que, selon la maman de Samara,
00:42:49 sa fille a été violemment agressée.
00:42:51 Et de notre côté, j'ai pu justement
00:42:53 parler, il y a quelques minutes, avec deux autres mamans,
00:42:55 juste devant ce collège, l'une d'elles
00:42:57 m'expliquait que son fils est harcelé
00:42:59 depuis un an et demi dans ce même
00:43:01 collège, et que les responsables
00:43:03 du collège, de l'établissement,
00:43:05 ne font strictement rien, c'est sa version.
00:43:07 Et encore une autre maman m'expliquait
00:43:09 elle, que selon elle, il n'y a pas
00:43:11 de problème communautaire dans ce
00:43:13 collège. Elle a parlé avec
00:43:15 la maman de Samara, et elle m'a expliqué
00:43:17 que peut-être, sous le choc,
00:43:19 sous le stress, elle s'est un peu emballée
00:43:21 avec ses propos de voile,
00:43:23 de non-voile, par rapport à un problème de
00:43:25 communauté, donc il faut rester extrêmement
00:43:27 prudent par rapport au contexte. - Effectivement.
00:43:29 Merci beaucoup Stéphanie Rouquet, en direct de Montpellier.
00:43:31 C'est un maman qui a quand même répété la même chose,
00:43:33 hier, sur le plateau de Touche-moi
00:43:35 à mon poste, donc je ne sais pas si elle s'est emballée, mais en tout cas,
00:43:37 on peut dire qu'elle a peut-être, elle, une fausse interprétation
00:43:39 de ce qui s'est passé, ça c'est possible.
00:43:41 - Vous voyez, il faut s'élargir le spectre,
00:43:43 Jean-Marc, quand je parlais tout à l'heure d'assimilation,
00:43:45 je ne dis pas que dans mon esprit, une histoire de religion.
00:43:47 Je pense qu'il y a une assimilation
00:43:49 à ce qu'est la France.
00:43:51 Et quand vous voyez, vous avez cette
00:43:53 grande diagonale du vide en France,
00:43:55 qui traverse la France, vous voyez que vous avez 80%
00:43:57 des gens qui vivent sur 20% du territoire.
00:43:59 Et quand vous regardez
00:44:01 le vote rassemblement
00:44:03 national,
00:44:05 le long de cette diagonale du vide,
00:44:07 vous voyez que plus vous êtes éloigné
00:44:09 des transports en commun, du service public, etc.
00:44:11 plus vous avez un vote rassemblement
00:44:13 national. - Absolument.
00:44:15 - Je ne voudrais pas qu'on politise, partons pas sur la politique.
00:44:17 Ce n'est pas le débat. Le débat, il n'est pas politique.
00:44:19 Je crois qu'on reste sur un débat de société.
00:44:21 Je crois que c'est un débat de société.
00:44:23 Et je vous propose d'écouter la maman de Samara.
00:44:25 Hier, elle dit "la responsabilité
00:44:27 première, c'est les parents".
00:44:29 Et ça, c'est très important.
00:44:31 Elle le dit elle-même. Et elle, elle explique...
00:44:33 Vous allez voir, parce que vous, votre excuse,
00:44:35 en général, Rost, je vous connais,
00:44:37 c'est... - Je ne dis pas des excuses.
00:44:39 - Attendez, je n'ai pas fini ma phrase, vous ne savez pas ce que je vais dire.
00:44:41 - Je le sais. - Non, vous ne savez pas.
00:44:43 En général, votre excuse, c'est de dire que c'est des
00:44:45 mamans seules qui ne s'en sortent pas avec leurs enfants.
00:44:47 - Ce n'est pas une excuse. Les familles
00:44:49 monoparentales... - Vous allez entendre
00:44:51 cette maman... - Tout le monde le dit.
00:44:53 - Vous allez entendre cette maman qui, justement, est seule.
00:44:55 Elle élève trois enfants seules. Et elle dit "moi, mes
00:44:57 enfants, je les éduque bien. Moi, je leur
00:44:59 apprends mes enfants". On l'écoute et on en parle après.
00:45:01 - Elle n'est pas dans l'excès.
00:45:03 Une jeune fille, elle se maquille.
00:45:05 Elle fait des couleurs. Elle met, voilà,
00:45:07 des jolis habits. Ma fille, parce qu'elle
00:45:09 porte une basket de marque. On ne roule pas sur l'or.
00:45:11 Une basket de marque, on lui reproche ça.
00:45:13 Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on a ?
00:45:15 Qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi ?
00:45:17 Alors, si leurs parents, ils ne leur apprennent pas l'éducation,
00:45:19 tu ne peux pas le faire à leur place.
00:45:21 Ce n'est pas possible. Moi,
00:45:23 en fait, j'en peux plus parce que
00:45:25 j'ai l'impression... Je ne suis pas contre
00:45:27 les parents qui n'arrivent pas,
00:45:29 qui sont dépassés par leurs enfants.
00:45:31 Je suis contre les parents qui sont laxistes.
00:45:33 Ils font des gosses.
00:45:35 Ils font des gosses et "allez, élève-toi
00:45:37 tout seul". Ce n'est pas normal.
00:45:39 Ma fille, je suis toute seule. Et mes enfants,
00:45:41 tous les jours, je leur dis "attention,
00:45:43 maman, tu ne fais pas de mal à quelqu'un.
00:45:45 Tu respectes. Attention le professeur.
00:45:47 Tu ne lèves pas la voix sur le professeur.
00:45:49 Je suis constamment... Mais c'est un combat
00:45:51 de tous les jours. On est des parents.
00:45:53 On ne devient pas maman parce qu'on porte
00:45:55 9 mois un enfant dans le ventre. On est maman
00:45:57 parce qu'on s'acharne
00:45:59 à être maman, à faire son rôle.
00:46:01 C'est tout. Et ces gens, ils ne font pas le rôle.
00:46:03 La maman, elle m'a croisée à deux reprises
00:46:05 devant le collège et devant le commissariat.
00:46:07 Elle m'a narguée du regard.
00:46:09 Elle est venue au collège.
00:46:11 Elle a eu un culot de dire
00:46:13 "ma fille, vous êtes en train de la traumatiser.
00:46:15 Elle va tomber malade. Et ma fille, elle est où ?
00:46:17 Elle est où ? Elle est en réanimation ?
00:46:19 Elle est dans le coma ?" - Elle a eu le culot de dire ça ?
00:46:21 - Elle a eu le culot. J'étais obligée.
00:46:23 Ça y est, je suis calme.
00:46:25 Mais je suis une maman.
00:46:27 Ça veut dire, moi, il faut...
00:46:29 J'encaisse. Au bout d'un moment,
00:46:31 je ne peux plus garder...
00:46:33 - On le comprend tout à fait. - Je me suis emportée.
00:46:35 Je ne peux plus. - C'est normal.
00:46:37 - Ta fille, elle est coupable. Elle t'a raconté.
00:46:39 Tu le sais. Et en fait, tu continues à persister
00:46:41 parce que ta fille... Et cette maman,
00:46:43 elle me dit quoi ? Elle me dit...
00:46:45 C'est pour ça que j'en reviens. Je ne parle pas d'une communauté.
00:46:47 Je parle de cette famille-là.
00:46:49 Je parle de cet enfant-là et je parle de cette maman-là.
00:46:51 Cette maman qui est voilée aussi
00:46:53 et qui me dit "mais c'est le Ramadan.
00:46:55 Mais c'est le Ramadan. Mais le Ramadan...
00:46:57 Tout le monde fait le Ramadan.
00:46:59 Mais toi, tu fais le Ramadan et tu acceptes
00:47:01 que ta fille, elle a envoyé une enfant
00:47:03 de 13 ans dans le coma.
00:47:05 C'est ça ? C'est ça ? Tu acceptes ça ?
00:47:07 - Elle a tout dit, cette maman. Elle est parfaite.
00:47:09 Moi, je signe tout ce qu'elle a dit.
00:47:11 - Mais monsieur Morandini,
00:47:13 alors, on est à 1000%
00:47:15 d'accord là-dessus.
00:47:17 Je connais des familles monoparentales
00:47:19 où elles élèvent leurs enfants
00:47:21 avec une fermeté absolue,
00:47:23 le respect des valeurs.
00:47:25 Et vous avez d'autres familles où elles sont complètement
00:47:27 dépassées, où elles sollicitent
00:47:29 souvent les pouvoirs publics. Et je vous dis, moi,
00:47:31 il y a quelques années, on avait mis en place un projet
00:47:33 qui s'appelait l'école de la parentalité
00:47:35 à Auvervilliers à l'époque, pour accompagner des parents
00:47:37 qui se sentaient dépassés.
00:47:39 - Mais je vais vous dire une chose, c'est que les parents sont
00:47:41 autant responsables que les enfants dans des cas comme ça.
00:47:43 - Mais ce sont les premiers responsables, ce sont les parents !
00:47:45 - Quand vous avez la mère qui va voir la maman de sa marat,
00:47:47 qui lui dit "mais ma fille", etc.
00:47:49 Mais, en fait,
00:47:51 ces parents sont irresponsables.
00:47:53 Ils ne devraient même pas être parents, excusez-moi.
00:47:55 - Non, mais c'est vrai, c'est pas des parents, ça.
00:47:57 Un papa, une maman, c'est pas ça.
00:47:59 C'est des gens qui vous éduquent, c'est des gens qui vous apprennent la vie,
00:48:01 c'est des gens qui vous apprennent les raisons de problèmes.
00:48:03 - Vous savez les raisons pour lesquelles
00:48:05 moi je m'énerve le plus dans la rue aujourd'hui ?
00:48:07 C'est de voir des gens passer avec leurs enfants,
00:48:09 par exemple, quand vous vous arrêtez,
00:48:11 même passage clou ou pas passage clou, vous vous arrêtez
00:48:13 pour les laisser passer, et qu'ils n'ont même
00:48:15 pas la décence de vous dire un petit merci.
00:48:17 - Bien sûr. - Non, mais c'est des petits chocs !
00:48:19 Quand ils rentrent dans une boutique, on dit pas "bonjour",
00:48:21 on dit pas "merci", on dit "au revoir".
00:48:23 Nous sommes les exemples pour nos enfants.
00:48:25 C'est nous, nous sommes les exemples.
00:48:27 - Jean Peuillet, Vérichâtillon, c'est pas la diagonale du Zide.
00:48:29 - Non. - On est face au réel de cette société.
00:48:31 On fait un tour de France, là, un tour de France.
00:48:33 Vous vous rendez compte ? Rapide. Et qu'est-ce qui se passe ?
00:48:35 On voit effectivement au cœur du dispositif des parents.
00:48:37 Alors il n'y a pas que des parents qui n'éduquent pas.
00:48:39 Il y a des parents qui éduquent d'une certaine manière.
00:48:41 Parce que la dame qui vient narguer la maman de sa marat,
00:48:43 c'est pas qu'elle n'éduque pas. Elle vient faire autre chose.
00:48:45 Elle dit "c'est bien ce que tu as fait".
00:48:47 Elle organise ce qui est en train de se passer pour sa fille
00:48:49 et autour de sa fille. Donc il n'y a pas que le vide.
00:48:51 Il n'y a pas de diagonale du Zide.
00:48:53 Il y a au contraire des forces qui s'affrontent
00:48:55 aujourd'hui. - Ça existe.
00:48:57 - Excusez-moi. C'est les forces qui s'affrontent
00:48:59 et qui sont bien présentes. Donc face à ce qui se passe
00:49:01 à Stein, face à Aviri,
00:49:03 ou à Montpellier, la pauvre petite Samara,
00:49:05 elle est victime, non pas simplement
00:49:07 de l'absence d'éducation, mais de forces
00:49:09 qui sont très différentes. En réalité, il y a un combat
00:49:11 autour de ça. C'est pas juste des histoires de d'enfants.
00:49:13 C'est pas juste des histoires de... - Lesquelles ?
00:49:15 - C'est-à-dire qu'en gros, la bagarre, l'incurrence,
00:49:17 dans cette affaire-là, tu t'habilles à l'européenne.
00:49:19 Vous vous rendez compte de ce qu'on dit ? Tu t'habilles à l'européenne.
00:49:21 Et ça veut dire quoi ? C'est pas un problème d'assimilation
00:49:23 ou quoi que ce soit. C'est la réalité de ce qu'on est ici.
00:49:25 - C'est l'assimilation. - Non, c'est pas de l'assimilation.
00:49:27 C'est autre chose aujourd'hui. La force, c'est plus
00:49:29 de cette manière-là. Quand il y a assimilation, c'est qu'il y a
00:49:31 des gens qui venaient et qu'on est dans un contexte
00:49:33 où on partage une friction sur ce qu'on est
00:49:35 ou ce qu'on n'est pas. Là, c'est différent. On vient
00:49:37 imposer une manière d'être et une manière
00:49:39 de s'organiser. Donc c'est pas de l'assimilation.
00:49:41 - C'est de la non-assimilation. - Change de mot.
00:49:43 - C'est une version qu'on peut toujours... - Alors, il y a aussi un problème
00:49:47 que nous a annoncé Stéphanie Rouquet un instant.
00:49:49 - C'est pas les parents, là. - Parce qu'il y a une responsabilité
00:49:51 des établissements aussi. Stéphanie nous disait,
00:49:53 "J'ai parlé avec une maman, son fils est harcelé
00:49:55 depuis un an et demi." Mais comment c'est possible
00:49:57 que personne ne fasse rien ? On est en direct
00:49:59 avec Évane Delonney. Évane,
00:50:01 bonjour, merci d'être avec nous. Vous avez été
00:50:03 harcelée du CE2 à la 5e,
00:50:05 harcelée tous les jours grâce à l'intervention
00:50:07 d'une surveillante. Vous avez même échappé
00:50:09 à un coup de couteau.
00:50:11 Aujourd'hui, quand vous entendez
00:50:13 ce qui se passe dans les lycées,
00:50:15 j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de mots,
00:50:17 beaucoup de déclarations,
00:50:19 et que dans les faits, ça reste très compliqué.
00:50:21 Tout à l'heure, on entendait un prof sur RMC
00:50:23 qui disait, même sur le harcèlement, on met une affiche.
00:50:25 C'est tout ce qu'on fait. Est-ce que c'est
00:50:27 votre sentiment, à vous aussi ?
00:50:29 - Aujourd'hui, oui.
00:50:31 Aujourd'hui, on est face à un sérieux problème.
00:50:33 C'est qu'il y a eu beaucoup de choses
00:50:35 dénoncées, notamment depuis septembre 2023.
00:50:37 Et, en fait,
00:50:39 on a le souci, c'est que
00:50:41 rien n'est fait. Ils mettent des affiches
00:50:43 dans les établissements scolaires, mais ils ne font rien
00:50:45 pour aider les parents ou même les jeunes qui sont entarselés.
00:50:47 Et aujourd'hui, on en arrive à ce que
00:50:49 des jeunes de 13 ans se fassent
00:50:51 tabasser, se retrouvent
00:50:53 dans un coma à l'hôpital.
00:50:55 Et comme ça, du jour au lendemain,
00:50:57 il y a des interventions flash
00:50:59 par l'inspection académique à la demande du ministère.
00:51:01 Mais à un moment donné, il faut mettre les choses
00:51:03 claires et nettes, et pouvoir
00:51:05 simplement avoir
00:51:07 des annonces concrètes
00:51:09 qui puissent
00:51:11 faire que les enfants soient
00:51:13 en sécurité dans les établissements scolaires, mais que les
00:51:15 parents aussi comprennent que leur enfant soit
00:51:17 en sécurité en fait, en établissement scolaire.
00:51:19 - Et Evan, vous, ça fait... On s'était
00:51:21 vus sur ce plateau, on s'est parlé
00:51:23 plusieurs fois. Ça fait un moment que vous vous battez,
00:51:25 vous n'êtes pas le seul, vous avez fait une association, il y a d'autres
00:51:27 associations. Exactement, mais pourquoi ça n'avance
00:51:29 pas ? Vous rencontrez les autorités,
00:51:31 vous rencontrez les ministres, vous rencontrez
00:51:33 les chefs d'établissement,
00:51:35 vous faites ce que vous pouvez, vous ne pouvez pas faire plus,
00:51:37 vous, je pense, mais pourquoi derrière, ça ne bouge pas ?
00:51:39 - Derrière, ça ne bouge pas parce que
00:51:43 ce que nous on fait remonter,
00:51:45 pour eux, ils le mettent de côté et simplement
00:51:47 ils passent à autre chose.
00:51:49 Sauf qu'aujourd'hui, nous, en tant qu'association,
00:51:51 on demande aujourd'hui des choses concrètes,
00:51:53 des rencontres concrètes,
00:51:55 et qu'on puisse
00:51:57 travailler sereinement
00:51:59 dans le monde scolaire,
00:52:01 et que l'on puisse
00:52:03 aussi
00:52:05 nous-mêmes intervenir en milieu scolaire sans avoir
00:52:07 de difficultés, parce qu'encore aujourd'hui,
00:52:09 de nombreux chefs d'établissement refusent la venue
00:52:11 d'associations de lutte contre le harcèlement scolaire
00:52:13 parce que pour eux, le harcèlement n'existe pas.
00:52:15 Alors que si, en fait, aujourd'hui,
00:52:17 le harcèlement existe dans n'importe quel établissement.
00:52:19 - Bien sûr, mais c'est une évidence, et quand vous
00:52:21 entendez notre envoyé spécial à Montpellier
00:52:23 qui nous disait "je rencontre une maman, elle me dit
00:52:25 que son fils s'est harcelé depuis un an
00:52:27 et demi", quand vous entendez la maman hier
00:52:29 soir sur TPMP qui dit
00:52:31 "ma fille, ça fait aussi un an et demi qu'elle est
00:52:33 harcelée", l'établissement est au courant,
00:52:35 tout le monde est au courant, personne ne bouge,
00:52:37 ils ont peur de quoi ?
00:52:39 - A mon avis,
00:52:41 je pense qu'aujourd'hui, ils ont peur de ce qui a
00:52:43 pu se passer pour Samara, c'est que
00:52:45 le chef d'établissement, par exemple, soit tabassé,
00:52:47 tabassé, et
00:52:49 c'est très compliqué. Et aujourd'hui,
00:52:51 nous, on se bat, et là,
00:52:53 moi j'ai rendez-vous au mois de mai
00:52:55 à l'Elysée, justement, sur
00:52:57 ces sujets-là, pour qu'on puisse trouver des choses concrètes
00:52:59 pour lutter contre ces phénomènes-là.
00:53:03 Nous, là, entre septembre et décembre 2023,
00:53:05 on a accompagné plus de 20 familles,
00:53:07 sur les 20 familles,
00:53:09 les établissements scolaires étaient
00:53:11 au courant de la situation depuis déjà deux ans,
00:53:13 sans notre accompagnement,
00:53:15 aujourd'hui, l'enfant serait encore scolarisé
00:53:17 dans le même établissement scolaire, et encore aujourd'hui,
00:53:19 malgré les annonces de septembre 2023
00:53:21 en indiquant que c'était à l'élève victime
00:53:23 de rester et au harceleur de partir,
00:53:25 aujourd'hui, je suis désolé, ce n'est pas le cas.
00:53:27 Aujourd'hui, c'est toujours à la victime
00:53:29 de changer d'établissement. Nous, on demande
00:53:31 honnêtement un changement de camp
00:53:33 et un changement rapide,
00:53:35 parce que ça va être très compliqué.
00:53:37 - Evan, c'est tellement évident,
00:53:39 que quand un élève est harcelé, c'est le harceleur
00:53:41 qui doit partir. Je ne comprends même pas qu'on en soit encore
00:53:43 aujourd'hui à réclamer ça.
00:53:45 Je ne comprends pas. Merci beaucoup, Evan, en tout cas, pour votre
00:53:47 témoignage, président de l'association Jeunesse France
00:53:49 Harcèlement Juste, Victor Heron m'a demandé la parole juste avant.
00:53:51 - Oui, non, je voulais dire
00:53:53 qu'il y a un aspect du sujet...
00:53:55 - Allez-y, vite, vite, parce que je dois faire la pause.
00:53:57 - Il y a un aspect du sujet qu'on a peu abordé ou pas du tout,
00:53:59 et c'est mon point de désaccord avec la maman de Samara.
00:54:01 L'aspect communautaire ou religieux,
00:54:03 qui, au fond, est à peu près la même chose,
00:54:05 est évidemment au cœur du sujet, parce qu'il faut se rendre
00:54:07 compte qu'en face de nous, là, ce qu'on a, c'est
00:54:09 une question d'islam, qui n'a pas la même logique
00:54:11 que le christianisme, c'est-à-dire que non seulement le péché
00:54:13 se transmet, là où le christianisme, c'est pendant
00:54:15 la confession qu'on évacue le péché, là,
00:54:17 le péché se transmet, et en plus, il y a une logique de mieux-disant
00:54:19 vis-à-vis de la loi coranique, c'est-à-dire qu'il faut
00:54:21 chacun et le flic de son voisin, et quand,
00:54:23 en plus, vous ajoutez ça au collège,
00:54:25 c'est-à-dire l'aspect grégaire, où on a tous
00:54:27 envie de faire partie du groupe, parce que sinon, on est mis de côté,
00:54:29 et en plus, le harcèlement, c'est là qu'il y a
00:54:31 un cocktail explosif qui se crée.
00:54:33 - On fait une pause, on se retrouve dans un instant,
00:54:35 on va parler de Marseille en revenant.
00:54:37 Alors Marseille, c'est surréaliste, parce que maintenant, les dealers
00:54:39 qu'on a en train de faire place-tête, ils s'en sont pris aux policiers.
00:54:41 Ils sont allés brûler des voitures de police, il y a
00:54:43 48 heures, pour se venger ces places-tête à l'envers.
00:54:45 - Oui, c'est ça. - La pause, la pub,
00:54:47 le CNews Info, tout de suite en direct.
00:54:49 (Générique)
00:54:53 - Il reprend la main, Emmanuel Macron
00:54:55 en visite à l'école élémentaire Blanche
00:54:57 dans le 9e arrondissement de Paris,
00:54:59 au cœur de ce déplacement,
00:55:01 des échanges autour de l'autisme,
00:55:03 trois jours après la journée mondiale consacrée
00:55:05 à ce trouble.
00:55:07 L'Assemblée nationale approuve la mise en place
00:55:09 de prix plancher pour les agriculteurs,
00:55:11 à l'initiative d'une députée écologiste,
00:55:13 la proposition de loi a été adoptée
00:55:15 en première lecture par 89 voix
00:55:17 contre 66, alors que
00:55:19 la majorité présidentielle s'y est clairement
00:55:21 opposée.
00:55:23 Et puis, comme un avant-goût d'été,
00:55:25 23 degrés attendus aujourd'hui sur la moitié nord,
00:55:27 et samedi, le thermomètre
00:55:29 devrait s'envoler avec 26 degrés à la cano
00:55:31 ou encore 30 degrés à Pau.
00:55:33 Profitez-en, car ça ne va pas durer.
00:55:35 Retour de la griseille sur tout le territoire
00:55:37 dès dimanche.
00:55:39 - On n'a pas de repères.
00:55:41 - 11h36 sur CNews, merci d'être en direct
00:55:43 avec nous, Marseille maintenant, avec cette opération
00:55:45 Place Nette qui est en train de mal tourner
00:55:47 pour certains policiers, puisque des policiers,
00:55:49 des voitures de police ont été prises à partie,
00:55:51 ont été brûlées en signe de représailles par les
00:55:53 dealers, ça s'est passé il y a 48 heures
00:55:55 à Marseille, regardez.
00:55:57 - Ils n'ont pas dit leur dernier mot.
00:55:59 Les dealers de la cité Félix Pia dans le 3e arrondissement
00:56:01 de Marseille ont pris pour cible dans la nuit
00:56:03 de mercredi à jeudi, 4 véhicules
00:56:05 de police. Des actes de représailles
00:56:07 selon les forces de l'ordre, après
00:56:09 l'opération Place Nette XXL
00:56:11 lancée le 18 mars dans plusieurs quartiers
00:56:13 marseillais. - Ils ont attaqué
00:56:15 les véhicules au cocktail Molotov, ils en ont
00:56:17 brûlé deux en tirant, ils en ont noirci
00:56:19 un, et ils ont, Dieu merci, le 4e véhicule,
00:56:21 ils ont jeté le cocktail en cassant
00:56:23 les vitres à l'intérieur, mais il n'a pas pris feu.
00:56:25 Donc les collègues
00:56:27 nous disent qu'ils ont visé uniquement les véhicules
00:56:29 d'un brigade spécialisée du terrain du 3e,
00:56:31 donc il est évident que ce sont
00:56:33 des représailles du travail
00:56:35 qu'ils ont accompli ces 15 derniers jours,
00:56:37 des saisies, des interpellations qu'ils ont faites.
00:56:39 - D. Maisto, je peux dire ce que vous avez dit pendant le sujet ?
00:56:41 - Oui, bien sûr. - Vous avez dit
00:56:43 "ça va péter, toutes les dix sont tombées". - Oui,
00:56:45 aujourd'hui on est clairement dans des guérillas,
00:56:47 une logique jusqu'au boutiste,
00:56:49 de toute façon, ils détruiront
00:56:51 4, 10, puis 20
00:56:53 voitures. Il faut bien
00:56:55 comprendre que ces économies, en fait,
00:56:57 parallèles, elles ne sont plus parallèles, elles sont principales
00:56:59 en réalité. Ces économies, c'est ce qui
00:57:01 fait vivre toute une population,
00:57:03 et vous avez des pays,
00:57:05 en Amérique du Sud par exemple, tiens, comme ça, je vais pas
00:57:07 me faire trop d'ennemis, qui ont lâché
00:57:09 le combat, parce que
00:57:11 ces économies font vivre
00:57:13 tellement de personnes...
00:57:15 - Vous voyez ces images de voitures, de police qui brûlent ?
00:57:17 - Mais ça va être...
00:57:19 - Je ne sais pas où on va,
00:57:21 je ne sais pas où on va, je ne veux pas être pessimiste,
00:57:23 mais je ne sais pas où on va.
00:57:25 - Mais M. Morandini,
00:57:27 la République a été trop faible
00:57:29 pendant trop longtemps. - Ben oui.
00:57:31 - On ne peut pas le faire, parce que ça les arrange.
00:57:33 - On tourne en rond. - Mais parce que ça les arrange.
00:57:35 - On tourne en rond, on a été faibles partout, partout.
00:57:37 On paye ces années de faiblesse.
00:57:39 - Vous voyez pourquoi la nécessité,
00:57:41 la nécessité des gens
00:57:43 et le dialogue, les gens qui sont
00:57:45 sur le terrain reviennent toujours
00:57:47 à une chose, reprendre
00:57:49 à la racine, la racine
00:57:51 du mal, tant qu'on ne soignera
00:57:53 pas tout ça, on n'y arrivera pas.
00:57:55 On n'y arrivera pas. Je vous le dis
00:57:57 sur ces plateaux depuis des années, et à chaque fois
00:57:59 vous me disez "mais ce n'est pas le sujet, ce n'est pas le sujet".
00:58:01 Et tous les jours,
00:58:03 on le revoit, et je vous ai toujours dit,
00:58:05 même 10 ans après, 20 ans après, si on continue comme ça,
00:58:07 on n'y arrive pas, ça ne sera pas la même chose.
00:58:09 - Il y a un écart. - Aujourd'hui,
00:58:11 il y a quelqu'un
00:58:13 qui a parlé il n'y a pas très longtemps de mettre
00:58:15 l'armée à un moment donné pour essayer
00:58:17 de nettoyer tout ça. - Bien sûr.
00:58:19 - Moi je suis pour, je vais vous le dire. - Moi aussi.
00:58:21 - En Italie... - En général, je suis le seul sur le plateau à être pour.
00:58:23 - En Italie, à un moment donné, c'est ce qu'ils ont fait.
00:58:25 Je suis désolé, c'est ce qu'ils ont fait.
00:58:27 - Bon, merci à tous, en tout cas,
00:58:29 d'avoir été là. On va parler d'Alain Delon, maintenant,
00:58:31 on va changer de sujet. Alain Delon,
00:58:33 qui a été placé sous curatel renforcé,
00:58:35 oui, c'est presque placenet, hier,
00:58:37 on va en parler avec Bernard Pesquiteau, dans un instant,
00:58:39 on va parler des héritages, justement, et des héritiers,
00:58:41 parce que c'est un peu la guerre en héritage.
00:58:43 D'abord Alain Delon, ce qui s'est passé hier, regardez.
00:58:45 - Alain Delon
00:58:47 est soumis au plus haut niveau
00:58:49 de cette procédure judiciaire.
00:58:51 - La curatel renforcée
00:58:53 empêche, en quelque sorte,
00:58:55 le majeur de pouvoir disposer
00:58:57 librement de son argent,
00:58:59 parce qu'on estime qu'il n'a plus
00:59:01 les moyens de discernement
00:59:03 nécessaires pour pouvoir le faire lui-même.
00:59:05 Le curateur va s'occuper
00:59:07 aussi de savoir comment le
00:59:09 majeur protégé s'occupe de son état de santé.
00:59:11 C'est aussi une mission importante.
00:59:13 - Le ou les curateurs seront en charge de la gestion
00:59:15 des revenus de l'acteur, mais également
00:59:17 de ses dépenses quotidiennes.
00:59:19 Ils pourront notamment procéder à un inventaire
00:59:21 des biens de la personne protégée,
00:59:23 une grande responsabilité qui peut être
00:59:25 confiée par le juge à l'un de ses enfants
00:59:27 ou à un mandataire judiciaire
00:59:29 à la protection des majeurs.
00:59:31 - C'est l'ouverture d'un compte ou d'un livret
00:59:33 au nom du majeur protégé
00:59:35 mais qui porte mention de la mesure de protection
00:59:37 sur laquelle les revenus
00:59:39 vont être
00:59:41 intégralement versés
00:59:43 pour la curatel.
00:59:45 Le curateur a une vraie mission
00:59:47 de donner des comptes. Tous les ans,
00:59:49 il y a des comptes à faire
00:59:51 de sa mission auprès du juge
00:59:53 de la protection.
00:59:55 - La curatel renforcée peut être renouvelée une fois
00:59:57 et peut durer jusqu'à 5 ans.
00:59:59 - Les 12 dernières minutes
01:00:01 avec Bernard Pasquito. Bonjour.
01:00:03 Merci d'être avec nous.
01:00:05 Vous republiez ce livre qui s'appelle
01:00:07 "Les héritiers", ça paraît, en poche
01:00:09 chez Litos, "L'héritage,
01:00:11 c'est la vie empire", dites-vous.
01:00:13 Vous parlez des stars, Ginalo Lobrigida,
01:00:15 Georges Brassens, Jean-Luc Delarue,
01:00:17 Alidé, Picasso et ça tombe bien à un moment
01:00:19 où l'affaire Delon fait la une de l'actualité
01:00:21 en ce moment. Quand on lit votre livre,
01:00:23 on a le sentiment que quand on est connu,
01:00:25 quand on est riche, ça va toujours mal
01:00:27 quand il y a un héritage.
01:00:29 - Oui. Enfin, moi, ce que j'ai appris
01:00:31 au cours de mon enquête
01:00:33 avec le nombre d'avocats
01:00:35 avec lesquels j'ai pu communiquer, c'est que
01:00:37 qu'on soit riche, qu'on soit pauvre,
01:00:39 qu'il y ait 3 000 euros en jeu ou 300 millions d'euros,
01:00:41 c'est exactement la même chose.
01:00:43 Parce qu'en fait, c'est pas ça qu'on juge.
01:00:45 Ce qu'on juge, c'est les sentiments
01:00:47 de gratitude ou d'ingratitude.
01:00:49 Papa m'a aimé plus que toi,
01:00:51 donc c'est normal.
01:00:53 - Ça, c'est ce qu'on ressent dans l'affaire Delon, par exemple.
01:00:55 - Avec la fille.
01:00:57 - Jusqu'au dernier jour, vous étiez
01:00:59 à 1 000 km de là, vous veniez jamais.
01:01:01 C'est tout ça qu'on juge, en fait.
01:01:03 - Mais vous dites recevoir la gloire et la renommée
01:01:05 de ses parents, c'est percevoir cette richesse,
01:01:07 ces biens, et ça réveille parfois des passions tristes.
01:01:09 - Oui, parce que
01:01:11 encore une fois,
01:01:13 on est dans le sentiment
01:01:15 d'appartenance ou de propriété.
01:01:17 On le voit bien
01:01:19 chez les enfants Delon.
01:01:21 Chacun
01:01:23 se sent propriétaire
01:01:25 de l'amour de son père
01:01:27 et peut-être que c'est proportionnel
01:01:29 au fait qu'on en ait manqué.
01:01:31 - Mais il y a une forme d'injustice
01:01:33 chez Delon aussi, honnêtement, parce que quand on
01:01:35 privilégie sa fille par rapport à ses deux fils,
01:01:37 forcément, ça ne peut que créer
01:01:39 du conflit dans une famille.
01:01:41 - C'est son droit, c'est légal.
01:01:43 Quand vous avez
01:01:45 trois enfants ou plus,
01:01:47 vous devez leur donner
01:01:49 75%, c'est ce qu'il a fait,
01:01:51 25% chacun. Après, il y a ce qu'on appelle
01:01:53 la quotité disponible.
01:01:55 Vous en faites ce que vous en voulez.
01:01:57 Ma foi, il me semble que Delon,
01:01:59 il aurait pu, mais ce n'est pas à moi
01:02:01 de le dire, il aurait pu.
01:02:03 Il a des demi-frères, des demi-sœurs,
01:02:05 des neveux, des amis.
01:02:07 - Mais forcément, quand on donne
01:02:09 50% à sa fille et 25% aux garçons,
01:02:11 ça rajoute
01:02:13 une tension dans la famille.
01:02:15 - On est dans la droite
01:02:17 ligne de ce qu'il a toujours
01:02:19 fait ces dernières années avec
01:02:21 Anouchka. Je me souviens, ça m'avait
01:02:23 choqué à l'époque, la façon dont
01:02:25 à Cannes, je crois, au festival,
01:02:27 il y a 4-5 ans
01:02:29 maintenant, il avait,
01:02:31 il était accompagné d'Anouchka,
01:02:33 il a fait ce discours, il pleurait,
01:02:35 et il a
01:02:37 présenté Anouchka
01:02:39 comme son bâton de vieillesse,
01:02:41 comme son exécutrice testamentaire,
01:02:43 déjà, ça ne date pas de...
01:02:45 Voilà, c'était...
01:02:47 Quand vous pensez qu'elle a près de 30 ans
01:02:49 d'écart avec son frère aîné, c'est quand même
01:02:51 une gifle, quoi.
01:02:53 - Quand Anthony Delon a commencé à parler
01:02:55 de cette affaire, il a dit
01:02:57 "on ne va pas faire l'affaire Halidé,
01:02:59 on ne va pas être au même niveau", comme vous avez enquêté également
01:03:01 dans "Les héritiers" sur Halidé,
01:03:03 en fait, c'est pire, Delon, au final.
01:03:05 - C'est bien pire, c'est bien pire,
01:03:07 parce que dans l'affaire Halidé,
01:03:09 moi, je trouve que Laura
01:03:11 Smith et David Halidé,
01:03:13 ils ont eu une attitude d'une élégance
01:03:15 absolument incroyable, toujours,
01:03:17 ils n'ont jamais étalé ça
01:03:19 sur la place publique. Laura a fait
01:03:21 une lettre, qui a déclenché d'ailleurs,
01:03:23 qui était bouleversante, je trouve,
01:03:25 d'émotion, de finesse,
01:03:27 d'amour pour son père.
01:03:29 Là, malheureusement,
01:03:31 on ne sent pas d'amour.
01:03:33 On ne sent pas d'amour, quel que soit
01:03:35 les... Enfin, quand on
01:03:37 tombe sur un Oushka
01:03:39 enregistré,
01:03:41 son insu par son
01:03:43 frère Alain Fabien,
01:03:45 la façon dont elle s'adresse à son père
01:03:47 malade, mais on tombe de notre chaise,
01:03:49 quoi, enfin. - Mais là, chez Halidé, par exemple,
01:03:51 ils n'ont pas défilé sur les plateaux
01:03:53 télé en permanence, et ça aussi,
01:03:55 où il y a eu une forme d'indécence, c'est-à-dire que
01:03:57 chacun vient exposer sa vérité,
01:03:59 et ça, chez Halidé, ça n'a pas existé.
01:04:01 C'est pour ça que j'ai presque envie de dire
01:04:03 que Halidé, c'était
01:04:05 plus propre, presque. - Souvenez-vous
01:04:07 de deux choses, c'est d'abord, l'avocat
01:04:09 de Laura Smith s'appelle Emmanuel Ravana,
01:04:11 c'est un spécialiste de la
01:04:13 succession, c'est pas un
01:04:15 avocat, mais il est
01:04:17 devenu un peu médiatisé,
01:04:19 et puis il s'est vite remis dans l'ombre
01:04:21 depuis, et l'autre chose,
01:04:23 c'est, moi, je me souviens du discours
01:04:25 qu'a toujours tenu David,
01:04:27 c'est "moi, je me bats
01:04:29 pour nous quatre".
01:04:31 Il avait toujours, il a inclué
01:04:33 ses petites sœurs, parce qu'il
01:04:35 expliquait, parce que c'était pas forcément
01:04:37 apparent pour le public, que, en fait,
01:04:39 par ce testament,
01:04:41 Johnny avait
01:04:43 déshérité ses quatre enfants,
01:04:45 non pas les deux, les quatre
01:04:47 enfants, voilà, parce que
01:04:49 comme c'était conçu, si vous voulez,
01:04:51 Laetitia
01:04:53 héritait de 100%.
01:04:55 Donc, moi, je trouve que c'est une...
01:04:57 Et puis, ils sont pas venus
01:04:59 sur la place publique,
01:05:01 échanger des insultes, des injures, des menaces,
01:05:03 des procès, parce que moi, je veux bien
01:05:05 la main courante
01:05:07 d'Anthony.
01:05:09 Une main courante,
01:05:11 généralement, c'est, justement,
01:05:13 on évite de déposer une plainte
01:05:15 pour pas
01:05:17 étaler ça sur la place publique.
01:05:19 Donc, une main courante, c'est plus
01:05:21 discret, hein.
01:05:23 Alors, lui, il dépose une main courante, et puis,
01:05:25 il l'annonce dans le match, en couverture.
01:05:27 Donc, c'est un peu surprenant.
01:05:29 – L'autre personne dont vous parlez,
01:05:31 également, et c'est vrai que ça avait fait l'actualité à ce moment-là,
01:05:33 c'était Jean-Luc Delarue, dans votre livre
01:05:35 "Les héritiers", parce que Jean-Luc Delarue,
01:05:37 il y avait aussi cette histoire d'héritage.
01:05:39 Rappelez les grandes lignes,
01:05:41 peut-être, pour les gens qui se souviennent plus trop,
01:05:43 il y avait sa nouvelle femme.
01:05:45 – Il avait un petit garçon
01:05:47 qui était censé être, donc,
01:05:49 son héritier.
01:05:51 Et puis,
01:05:53 il avait une nouvelle compagne,
01:05:55 mais vraiment, dans le dernier mois de sa vie,
01:05:57 il a fait un mariage, alors qu'il était
01:05:59 condamné, et qu'il tenait à peine debout,
01:06:01 d'une manière assez hallucinante,
01:06:03 et donc, il a fait debout, cette nouvelle compagne,
01:06:05 cette nouvelle femme,
01:06:07 a récupéré 50% de la fortune
01:06:09 de Jean-Luc Delarue,
01:06:11 et donc, là aussi,
01:06:13 ça posait un réel problème.
01:06:15 – Mais ces héritages,
01:06:17 en fait, dans tout ce que vous évoquiez,
01:06:19 je leur dis, Ginalo Lebrugida, Georges Brassens,
01:06:21 vous parlez des Métencours aussi,
01:06:23 de Picasso, est-ce que finalement,
01:06:25 ce n'est pas le reflet de la vie ?
01:06:27 C'est qu'au final, moi, j'ai presque ce sentiment-là,
01:06:29 en voyant tout ça, c'est-à-dire, on paye tout ce qu'on a fait.
01:06:31 – Oui, je me suis souvent dit,
01:06:33 c'est vrai que quand on a eu
01:06:35 une vie désordonnée,
01:06:37 Delon par exemple,
01:06:39 c'est ça, il a toujours eu
01:06:41 des attitudes assez violentes,
01:06:43 avec ses enfants, avec Anthony, on le sait,
01:06:45 à travers des livres, Anthony a raconté ça,
01:06:47 voilà, et puis,
01:06:49 aujourd'hui, on en est là,
01:06:51 avec Alain Fabien aussi, quoi.
01:06:53 Après,
01:06:55 moi, j'arrive
01:06:57 à sortir des grandes
01:06:59 lignes,
01:07:01 là-dedans, et notamment,
01:07:03 moi, ce qui me frappe, c'est la solitude,
01:07:05 c'est la solitude des fins de vie,
01:07:07 de gens qui ont été adulés,
01:07:09 célèbres,
01:07:11 riches,
01:07:13 entourés tout le temps de monde, et qui se retrouvent
01:07:15 seuls, et là, Charles Trenet,
01:07:17 qui se retrouve tellement seul
01:07:19 que finalement, son
01:07:21 héritage,
01:07:23 qui quand même, c'est pas rien,
01:07:25 il le donne à ce chauffeur,
01:07:27 qui est devenu son ami, qui lui-même,
01:07:29 d'ailleurs, est pas équipé pour, et qui va se faire
01:07:31 escroquer derrière... – Oui, il a tout perdu, d'ailleurs,
01:07:33 dans l'histoire, c'est qu'en fait,
01:07:35 il a tout perdu, l'héritage de Charles Trenet.
01:07:37 – Il a eu la chance d'avoir un avocat absolument
01:07:39 formidable,
01:07:41 qui continue de le défendre,
01:07:43 mais enfin, il s'est fait escroquer, parce qu'il n'était pas équipé
01:07:45 pour ça, c'est la solitude de Mme Bétancourt,
01:07:47 après la mort de son mari,
01:07:49 tout d'un coup, elle devient la proie de sa fille,
01:07:51 et...
01:07:53 – La proie de sa fille, je sais pas si c'est la proie,
01:07:55 si elle devient vraiment la proie...
01:07:57 – Oui, je dis ça parce que, si vous voulez,
01:07:59 pour donner quelques éléments,
01:08:01 Mme Bétancourt avait donné,
01:08:05 par donation de son vivant,
01:08:07 94,5% de sa fortune,
01:08:09 à sa fille,
01:08:11 c'est-à-dire, à une unique fille,
01:08:13 elle a gardé, il y avait 2,75%
01:08:15 qu'elle a donné à des associations,
01:08:17 elle gardait un peu plus de 2%
01:08:19 pour elle,
01:08:21 appelons ça sa quotité disponible,
01:08:23 évidemment, ça fait beaucoup d'argent,
01:08:25 – Oui, ça fait beaucoup d'argent, quand c'est Bétancourt.
01:08:27 – Mais enfin, il me semble qu'elle avait fait son devoir,
01:08:29 et après,
01:08:31 c'est ce qu'avait défendu
01:08:33 son avocat Richard Malca,
01:08:35 c'est le droit de donner son argent
01:08:37 à qui on veut, et si elle avait envie
01:08:39 de le dépenser avec François-Marie Bagné,
01:08:41 c'était son problème.
01:08:43 Voilà.
01:08:45 Donc, il y a la solitude de Bétancourt,
01:08:47 il y a d'autres,
01:08:49 la solitude de Raymond Devos,
01:08:51 qui, voilà, a plus de 80 ans,
01:08:53 veuf,
01:08:55 se retrouve dans sa maison
01:08:57 tout seul,
01:08:59 et devient la proie d'une jeune femme
01:09:01 qui va s'introduire dans sa vie
01:09:03 parce qu'il est tout seul,
01:09:05 il est seul, c'est la solitude.
01:09:07 – C'est assez terrible, finalement,
01:09:09 c'est l'autre visage. Le livre s'appelle
01:09:11 "Les héritiers", ça vient de sortir, c'est chez Litos,
01:09:13 édition, et on parle de toutes ces stars,
01:09:15 l'héritage, c'est la vie en pire,
01:09:17 c'est la citation qui est en couverture.
01:09:19 Merci, Bernard Baschiquyto, d'avoir été avec nous,
01:09:21 dans un instant, Sonia Mabrouk, on se retrouve demain en direct
01:09:23 à partir de 10h35 sur CNews.
01:09:25 A demain, et d'ici là, soyez prudents.
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