Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 -2024, Morandini Avenue, en 1429.
00:00:03 Bonjour et bienvenue en direct à La Hune.
00:00:05 Nous partirons dans un instant en direct à Châteauroux,
00:00:08 une ville sous le choc ce matin après la mort de Matisse,
00:00:11 15 ans, poignardé en pleine rue par un jeune afghan de son âge.
00:00:15 Mais ce qui est encore plus révoltant,
00:00:17 c'est que cet afghan était sous contrôle judiciaire
00:00:20 et était passé en début de semaine devant la justice,
00:00:23 mais laissé libre, BFM TV, ce matin.
00:00:26 -La procureure de Châteauroux expliquait hier
00:00:28 que l'agresseur présumé avait été mis en examen
00:00:31 il y a une semaine pour vol aggravé avec violence.
00:00:34 Connu de beaucoup dans le quartier,
00:00:36 son implication n'étonne pas vraiment Fabrice.
00:00:38 -Quand j'ai connu, il avait 13-14 ans,
00:00:39 c'était un petit garçon qui était super gentil.
00:00:40 Ça fait un an qu'il a complètement changé, même avec moi.
00:00:42 Il se permettait d'offrir la voie, il voulait me taper.
00:00:44 Dès qu'on a vu qu'il avait des soucis,
00:00:45 c'est tout de suite qu'on aurait dû prendre soin de lui.
00:00:47 Peut-être pas l'incarcérer, mais le mettre dans une maison
00:00:49 où il ne puisse pas sortir, où on puisse s'occuper de lui.
00:00:51 -Hier, on apprenait que sa mère avait également été placée
00:00:53 en garde à vue, soupçonnée d'avoir joué un rôle dans cette affaire.
00:00:56 -Et nous allons y revenir bien évidemment
00:00:59 dès le début de Mordini Live.
00:01:01 À Givor, au sud de Lyon, des jeunes ont semé le chaos en pleine ville.
00:01:04 Ils voulaient, semble-t-il, se venger de l'arrestation
00:01:07 de quatre d'entre eux quelques heures plus tôt.
00:01:09 Résultat des violences en centre-ville,
00:01:11 mais également deux voitures de la police municipale
00:01:14 qui ont été brûlées devant la mairie.
00:01:16 Images spectaculaires et témoignages, hier soir sur TF1.
00:01:20 -C'est d'abord le bruit assourdissant des tirs de mortier,
00:01:25 puis les flammes qui alertent ses habitants du centre-ville de Givor.
00:01:31 -C'est impressionnant, c'est sûr.
00:01:33 Et surtout que ça a duré, quoi.
00:01:35 -J'ai vu un groupe de jeunes, ils sont partis au courant.
00:01:38 Il y a eu beaucoup de fumée,
00:01:39 et ça a brûlé vraiment de partout, dans tous les côtés.
00:01:42 -À Marseille, cette fois, on a, une nouvelle fois, évité un drame.
00:01:46 Sept à huit coups de feu ont été tirés dans un quartier populaire,
00:01:49 plutôt tranquille.
00:01:50 Les faits se sont déroulés au cœur de la cité de la Valbarel.
00:01:53 C'est dans le 11e arrondissement.
00:01:55 Une des balles a traversé un logement du troisième étage,
00:01:58 puis a ricoché sur le mur avant de se loger dans le canapé,
00:02:02 un canapé sur lequel se trouvait une femme
00:02:04 et ses deux enfants de 10 et 12 ans.
00:02:07 -Vous savez, il y a un procureur de la République de Marseille
00:02:10 qui avait parlé de mexicalisation.
00:02:12 Je crois qu'on est en pleine dedans.
00:02:14 J'ai presque envie de dire que c'est le Far West,
00:02:16 puisque il semblerait que ce soient des individus
00:02:18 qui ont pris la fuite dans une pinède avec des hautes herbes
00:02:21 et qu'ils ont tiré en rafale en direction de je ne sais qui.
00:02:25 Ça, c'est l'enquête qui va l'établir.
00:02:27 Ce sont les analyses balistiques qui vont permettre d'établir
00:02:29 s'ils visaient les policiers ou s'ils faisaient des tirs
00:02:32 juste pour disperser et pour faire peur,
00:02:34 parce qu'ils ont été chassés par les policiers.
00:02:38 Ils étaient probablement en possession de produits stupéfiants,
00:02:41 parce qu'on a trouvé, et Sandra Buisson l'a bien dit,
00:02:43 on a trouvé un sac avec à l'intérieur des produits stupéfiants.
00:02:48 Et dans cette affaire, trois suspects ont été interpellés,
00:02:50 dont deux mineurs âgés de 16 ans.
00:02:53 La mort de Naël qui avait provoqué plusieurs jours d'émeute en France
00:02:56 et les craintes avant la reconstitution
00:02:58 qui doit se dérouler dimanche prochain.
00:03:00 Pour certains, c'est de la folie d'emmener le policier mis en examen sur place,
00:03:03 car c'est le mettre en danger et lui faire courir des risques.
00:03:08 Une reconstitution au pied des tours de Nanterre serait une folie,
00:03:12 estime l'avocate d'un des policiers,
00:03:14 qui rappelle que les deux fonctionnaires de police
00:03:16 ont reçu des centaines de menaces de mort depuis les faits.
00:03:19 C'est la raison pour laquelle il a envoyé une demande de délocalisation
00:03:22 de cette reconstitution au juge d'instruction en charge du dossier,
00:03:26 en prenant l'exemple d'une autre affaire très sensible,
00:03:29 impliquant elle aussi des policiers,
00:03:31 celle de la mort de Cédric Chouviat.
00:03:33 Les magistrats instructeurs avaient accepté de l'organiser dans un hangar,
00:03:37 loin de la circulation très dense du Quai Branly.
00:03:39 Mais dans l'enquête sur les circonstances de la mort de Naël,
00:03:42 en juin 2023, les juges ont refusé cette délocalisation.
00:03:46 Il faut dire que l'enjeu est de taille,
00:03:48 tenter de comprendre si le policier,
00:03:50 qui a toujours assuré être en état de légitime défense,
00:03:53 risquait réellement de se faire percuter par la voiture de Naël.
00:03:57 La situation dans la prison de Nantes est de plus en plus tendue,
00:04:00 avec des bagarres quasi quotidiennes entre les détenus,
00:04:02 des surveillants menacés et une ambiance tendue en raison de la surpopulation.
00:04:07 Près de 200 matelas sont à même le sol et le taux d'occupation peut atteindre 240%.
00:04:14 La prison de Nantes est décrite par les surveillants
00:04:17 comme une véritable cocotte minute.
00:04:19 420 places pour 800 détenus.
00:04:22 Malgré l'ajout de lits superposés,
00:04:24 200 personnes dorment sur des matelas par terre.
00:04:27 Les tensions sont vraiment très palpables,
00:04:29 en plus sur fond de trafic également,
00:04:31 comme on subit beaucoup de projections.
00:04:33 Donc il y a de gros enjeux économiques à l'intérieur.
00:04:35 Et les tensions et les bagarres entre détenus sont quasi quotidiennes.
00:04:40 La FA justice a envoyé une lettre ouverte à tous les politiques,
00:04:44 y compris le président de la République et à tous les tribunaux.
00:04:48 A Nantes par exemple, les déferments ont augmenté de 75% en deux ans,
00:04:53 en partie du fait de la lutte contre le trafic de drogue.
00:04:55 Le syndicat tire la sonnette d'alarme
00:04:57 et propose un recours accru aux bracelets électroniques pour vider les prisons.
00:05:03 Aux Etats-Unis, des images qui font polémique,
00:05:05 que vous allez voir dans un instant.
00:05:06 Ce sont celles d'un homme nommé Frank Tyson,
00:05:08 qui va être interpellé par les forces de l'ordre.
00:05:10 Mais il se débat, frappe, refuse d'obéir.
00:05:13 Les policiers le plaquent alors au sol, mais l'homme va décéder.
00:05:17 France 3 hier soir.
00:05:19 Il est alors plaqué au sol et menotté.
00:05:22 Sur cette image, on voit un policier poser son genou sur sa nuque pour le maîtriser.
00:05:28 "Calm down, calm down !"
00:05:30 C'est alors que Frank Tyson va prononcer à de multiples reprises cette phrase.
00:05:35 "I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe."
00:05:44 Voilà, et l'homme est décédé quelques instants plus tard.
00:05:46 En France, la capitulation de la direction de Sciences Po
00:05:49 face aux étudiants pro-palestiniens interroge.
00:05:52 Nous allons y revenir en détail.
00:05:54 Nous parlerons également de l'agression de notre équipe, de l'équipe de CNews,
00:05:57 devant Sciences Po et devant les yeux du député Emmerich Caron.
00:06:00 Non seulement l'insoumis n'a pas défendu physiquement notre équipe,
00:06:04 mais surtout, dans une série de messages, il a justifié cette agression.
00:06:08 Emmerich Caron, que j'ai invité ce matin dans Morandini Live,
00:06:11 invité à venir débattre avec moi, puisqu'il me reprochait un article sur lui
00:06:15 sur mon site JeanMarcMorandini.com.
00:06:17 Emmerich Caron, je lui ai proposé de venir me le dire en face,
00:06:20 les yeux dans les yeux, en direct sur ce plateau.
00:06:22 Et bien sûr, il n'est pas là.
00:06:25 Les Jeux Olympiques de Paris, avec le problème de la sécurité
00:06:28 qui touche désormais les commerçants de la capitale,
00:06:30 qui s'interrogent sur la façon dont les choses ont se passé,
00:06:33 mais surtout, ils estiment ne pas être assez bien informés.
00:06:36 Les Jeux Olympiques, des défis à relever pour les athlètes,
00:06:39 mais aussi pour les commerçants.
00:06:42 Et pour la cérémonie d'ouverture,
00:06:43 cela concerne plus spécifiquement les bords de Seine.
00:06:47 Ce restaurateur ne cache pas son inquiétude.
00:06:49 Personne n'est sûr de rien.
00:06:50 C'est ce qui est dommage, c'est qu'on arrive quand même à moins de 100 jours, je crois.
00:06:54 Et on n'a pas d'info précise, quoi.
00:06:57 Ça me fait un peu peur.
00:06:58 Je vois, moi, je...
00:07:02 En tout cas, le commerçant n'a pas le ressenti d'une bonne organisation,
00:07:07 en tout cas d'une bonne communication.
00:07:08 Quelques rues plus loin, sur le pont au Double,
00:07:10 ce vendeur de crêpes anticipe une interdiction de venue sur son lieu de travail.
00:07:15 Avec regret.
00:07:16 C'est une période où on attend beaucoup de clients.
00:07:18 Enfin, depuis longtemps, on se dit, bon voilà, avec le tourisme,
00:07:21 le tourisme, il va exploser durant les Jeux Olympiques.
00:07:23 C'est vrai que le fait qu'on n'ait pas le droit de venir travailler
00:07:26 spécialement durant cette période-là, c'est un peu regrettable.
00:07:31 Les déclarations choc du réalisateur Yvan Attal ce week-end,
00:07:34 qui fait un état des lieux terrible de la situation en France,
00:07:38 expliquant que dans certains endroits désormais,
00:07:40 on veut lui couper la tête, car il est juif.
00:07:44 Je ne sais plus pour qui je dois voter.
00:07:46 Je ne sais plus qui...
00:07:47 D'ailleurs, vous allez voter ?
00:07:48 Je ne sais pas.
00:07:49 Aux européennes ?
00:07:50 Je ne sais pas.
00:07:51 Je ne sais plus pour qui voter.
00:07:53 Je ne peux plus regarder le football,
00:07:55 puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes.
00:07:58 Ils se drapent du drapeau palestinien dans les stades.
00:08:01 Le Paris Saint-Germain est financé par le Qatar.
00:08:03 Donc, je ne peux plus être moi-même.
00:08:06 Je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français,
00:08:10 parce que je sais qu'à des endroits, on veut me couper la tête.
00:08:14 C'est quand même fou de ne plus être moi-même
00:08:18 tous les jours de ma vie dans mon propre pays.
00:08:20 Mais bien sûr que ça pèse.
00:08:21 Mais bien sûr.
00:08:22 Et vos enfants, pareil ?
00:08:24 Je pense que ça pèse moins pour mes enfants,
00:08:27 parce que je crois qu'ils sont encore jeunes,
00:08:32 parce que je crois qu'ils sont encore angoissés par eux-mêmes,
00:08:38 que les jeunes aujourd'hui sont angoissés par un tas de choses.
00:08:41 Il faut qu'ils se construisent.
00:08:42 Donc, il y a...
00:08:43 Mais bon, ils sentent bien ma fille qui va repartir à New York
00:08:48 pour rentrer en fac.
00:08:51 Je pense qu'elle sait ce qu'il attend.
00:08:55 Et puis, cette situation surréaliste à Trouville,
00:08:57 où la mairie a décidé d'enlever les photos des otages israéliens
00:09:01 pour, je cite, "ne pas prendre parti dans le conflit".
00:09:03 Vous avez bien entendu, cet argument est surréaliste.
00:09:06 Ne pas prendre parti, donc ne pas afficher les photos des otages,
00:09:10 dont trois Français, je vous le rappelle.
00:09:11 Reportage sur place.
00:09:13 Sur la mairie et sur un rond-point de Trouville-sur-Mer,
00:09:16 une quinzaine d'affiches ont été placardées par le collectif du 7 octobre,
00:09:20 puis retirées à la demande de la mairie.
00:09:23 On pouvait y voir les deux frères Bibas,
00:09:25 retenus en captivité par le Hamas.
00:09:27 La mairie de Trouville-sur-Mer va porter plainte
00:09:29 selon nos confrères de Ouest-France.
00:09:31 Cette méthode est inacceptable et me choque.
00:09:34 J'ai effectivement été contactée, harcelée par ces gens à qui j'ai répondu,
00:09:38 comme à tous ceux qui m'ont posé la question,
00:09:40 que notre équipe, étant sans étiquette,
00:09:42 je me devais de ne pas prendre parti.
00:09:44 Le collectif du 7 octobre reproche à la mairie de Trouville-sur-Mer
00:09:48 de ne pas faire assez pour les otages.
00:09:50 Et se défend de toute propagande.
00:09:52 On estime qu'afficher des affiches d'enfants, notamment, qui sont otages,
00:09:58 du Hamas, ne devrait pas donner lieu à une plainte.
00:10:00 Après, si elle est dans son bras, elle a envie de porter plainte qu'elle le fasse,
00:10:03 mais effectivement, nous on trouve que c'est assez honteux.
00:10:06 C'est honteux, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:10:07 Les tops et les flops d'audience de ce week-end,
00:10:09 c'est avec Mister Audience et Yaskevin, bâtard !
00:10:12 Vendredi soir, France 2 a décroché la première place,
00:10:17 grâce à sa série à succès,
00:10:18 Capitaine Marleau en frôlant les 4 millions.
00:10:20 Sur TF1, c'était la finale de Danse avec les Stars.
00:10:23 Ce sont 3 100 000 téléspectateurs qui ont assisté à la victoire
00:10:26 de Natacha Saint-Pierre-Anthony Colette,
00:10:28 alors qu'Inès Regg n'est que troisième à la surprise générale,
00:10:30 et surtout la sienne.
00:10:31 Sur M6, Cauchemar en cuisine a fait moitié moins.
00:10:34 Soirée compliquée pour France 3,
00:10:36 qui avec son doc "Années 80, les brunes comptent plus pour des prunes",
00:10:39 dépasse à peine le million.
00:10:40 Samedi soir, c'est comme chaque semaine,
00:10:45 France 3 est arrivée en tête grâce à sa série Cassandra,
00:10:47 3 millions 6, mais The Voice sur TF1 n'est pas très loin derrière,
00:10:50 avec seulement 370 000 téléspectateurs de moins.
00:10:53 A la troisième place, le jeu de France 2,
00:10:55 Les Invincibles réalise une audience décevante à 1 million 8.
00:10:58 Pour M6, c'est une soirée compliquée.
00:11:00 Maisons à vendre est battue par Échec et Belle sur France 5.
00:11:02 Hier soir, c'est France 2 qui a remporté la bataille
00:11:07 des soirées ciné du dimanche face à TF1,
00:11:09 ce qui est plutôt rare.
00:11:10 La comédie J'adore ce que vous faites a rassemblé
00:11:12 3 millions 600 000 téléspectateurs.
00:11:14 Le film Les Animaux Fantastiques sur la Une est à 3 millions.
00:11:17 Pour France 3, M6, la soirée est décevante.
00:11:19 La série police et Hudson Rx et le magazine Capital
00:11:22 sont autour d'un million 7.
00:11:23 Mister Audience vous dit à demain.
00:11:25 - Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner
00:11:28 en direct jusqu'à midi.
00:11:29 Jordan Florentin, bonjour.
00:11:30 - Bonjour Marc.
00:11:31 - Merci d'être avec nous, reporter à Boulevard Voltaire.
00:11:33 Didier Maisto, bonjour.
00:11:34 - Bonjour.
00:11:35 - Journaliste et ex-patron de Cid Radio,
00:11:36 Maurice Signolet, bonjour.
00:11:38 Ancien commissaire divisionnaire et puis Gamal Abina, bonjour,
00:11:41 cofondateur du mouvement des droits civi.
00:11:44 Le combat a bien évidemment commencé avec Châteauroux
00:11:47 et cet adolescent de 15 ans qui a été tué.
00:11:50 Il s'appelle Matisse.
00:11:51 Il a été tué par un jeune afghan qui a le même âge que lui.
00:11:56 Vous voyez les photos de Matisse là.
00:11:58 On va partir tout de suite sur place.
00:12:00 On va rejoindre Célia Barotte, journaliste à CNews,
00:12:03 qui est sur place, sur les lieux de l'agression.
00:12:05 Célia, d'abord, qu'est-ce qu'on sait de ce qui s'est passé ?
00:12:08 - Eh bien, Jean-Marc, le parquet de Châteauroux a fait savoir
00:12:13 que Matisse, 15 ans, est décédé des suites d'une bagarre, d'une risque.
00:12:16 Alarme blanche survenue ici, dans le quartier Saint-Denis.
00:12:20 D'après les secours, le jeune apprenti cuisinier
00:12:22 a reçu plusieurs coups au thorax, mais aussi dans le dos.
00:12:27 Le parquet a indiqué que l'auteur présumé des faits a été arrêté.
00:12:30 Selon une source proche du dossier,
00:12:32 il s'agit d'un jeune afghan également âgé de 15 ans.
00:12:36 Il est en situation régulière sur le territoire.
00:12:39 D'après la procureure de la République,
00:12:40 il n'a jamais été condamné par la justice.
00:12:43 Mais deux procédures pénales le concernent,
00:12:45 et notamment pour des faits de vols aggravés avec violence.
00:12:49 D'ailleurs, il avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
00:12:52 le 22 avril dernier.
00:12:54 Les témoignages permettent également de soupçonner sa mère.
00:12:57 Elle pourrait être impliquée dans ce drame.
00:12:59 Elle a été placée en garde à vue.
00:13:01 Elle est âgée de 37 ans et n'a aucun antécédent judiciaire.
00:13:06 L'enquête se poursuit.
00:13:07 Une autopsie a également été ordonnée par le parquet.
00:13:11 Enfin, quant au maire de Châteauroux,
00:13:13 il a fait part de sa profonde tristesse sur les réseaux sociaux.
00:13:16 Et puis, comme vous le voulez voir sur les images de Bamba Gaye,
00:13:19 il y a plusieurs fleurs qui sont déposées devant le bâtiment
00:13:23 où habitait Matisse et aussi où le lieu du drame s'est déroulé.
00:13:29 Des fleurs, des bougies.
00:13:30 On sent une vive émotion ici à Châteauroux
00:13:32 puisque Matisse était très connu.
00:13:35 Son père est restaurateur ici dans la ville de Châteauroux.
00:13:38 Merci beaucoup, Celia Abarot, avec les images de Bamba Gaye.
00:13:41 Merci pour ce témoignage.
00:13:42 Et c'est vrai que depuis tout à l'heure, on vous montre le visage de Matisse.
00:13:46 Alors, hélas, on ne peut pas vous le montrer,
00:13:47 mais si vous voyez son regard, en fait, voilà, on ne peut pas vous le montrer
00:13:50 parce que par respect, bien évidemment, pour lui et sa famille,
00:13:52 on le floute à l'antenne, mais sur les réseaux sociaux, l'image est diffusée.
00:13:56 Et puis, c'est terrible de voir le regard de ce gamin qui a été tué,
00:13:59 Jordan Florentin.
00:14:01 Je ne sais pas ce qu'on peut dire d'autre que de laisser exposer
00:14:05 une certaine colère à un moment donné parce que ce pauvre Matisse,
00:14:08 il n'aurait jamais dû mourir dans cette histoire.
00:14:09 Jamais. Cet advent, on le rappelle, il a quand même été placé
00:14:13 sous contrôle judiciaire.
00:14:14 Il est passé devant la justice il y a tout juste une semaine.
00:14:18 Je ne sais pas, Jean-Marc, je ne sais plus, moi non plus,
00:14:20 à part dire pardon, pardon à sa famille, pardon d'avoir laissé
00:14:22 ce jeune Français mourir.
00:14:24 Vous faites bien de ne pas montrer son visage parce que je veux dire,
00:14:26 il a fait pleurer des tueurs de millions de Français hier.
00:14:28 Ses yeux, ses yeux d'un jeune enfant français de 15 ans
00:14:31 qui a été tué sur notre sol par un migrant afghan
00:14:34 qui n'avait rien à faire là, qui était délinquant,
00:14:37 qui a déjà commis des actes de violence, des vols,
00:14:40 avec des coups, des blessures.
00:14:42 On parle de rites, une rite, ce n'est pas ça.
00:14:44 Une rite, c'est quelque chose de public.
00:14:46 Il y a beaucoup d'éléments, beaucoup de personnes
00:14:48 qui viennent dans une rite.
00:14:50 Là, il s'agit d'un jeune qui, et moi, j'ai envie de lui dire
00:14:53 si de grâce il nous entend, ce jeune garçon,
00:14:56 bravo, bravo pour son courage.
00:14:57 Bravo d'avoir essayé de récupérer son téléphone de cette battue
00:15:00 parce qu'il va donner du courage à beaucoup, beaucoup d'autres Français.
00:15:03 Maintenant, il faut se poser la question de la responsabilité,
00:15:05 de qui est responsable.
00:15:07 En 2021, souvenez-vous quand les talibans ont pris le contrôle
00:15:10 de l'Afghanistan, Emmanuel Macron le premier et Sandrine Rousseau
00:15:13 et des membres de la NUPES et du gouvernement ont appelé,
00:15:16 ont imploré le ciel pour qu'on accueille chez nous
00:15:18 des milliers d'Afghans.
00:15:19 Voilà ce que font les Afghans chez nous.
00:15:21 – Ne généralisons pas, ne généralisons pas, ne généralisons pas.
00:15:23 Ce n'est pas voilà ce que font les Afghans chez nous.
00:15:24 – Pas forcément, évidemment, bien sûr.
00:15:26 Mais voilà ce qui peut être commis par des étrangers,
00:15:29 par des migrants afghans délinquants chez nous.
00:15:32 D'autres, il faut se poser la question de la responsabilité,
00:15:34 de la responsabilité juridique, de la responsabilité pénale,
00:15:37 de la responsabilité morale, mais aussi se poser la question
00:15:40 de comment on arrête ça, comment on arrête ce cycle infernal
00:15:42 qui est celui juste d'une guerre civile qui se passe sur notre sol.
00:15:44 – Juste, je précise ce que vous avez dit, qu'ils n'avaient rien à faire là,
00:15:46 je précise que ses parents sont en situation régulière.
00:15:48 – Bien sûr, mais on a tendance à avoir plus d'éléments là,
00:15:50 mais on est aussi en guerre d'avis.
00:15:51 – Exactement.
00:15:52 – Il y a aussi la question d'ailleurs de l'éducation des parents.
00:15:55 – Mais plus parce que je vous sens très ému quand vous en parlez,
00:15:58 c'est assez rare de vous voir ému comme ça
00:15:59 alors qu'on est confronté à des tas d'horreurs,
00:16:01 mais là je vous sens particulièrement ému, et ça peut se comprendre,
00:16:04 parce que, encore une fois, je parlais de son regard tout à l'heure,
00:16:06 de ce gamin, et c'est vrai que quand on le voit…
00:16:09 – Ça aurait pu être mon petit frère, ça aurait pu être le petit frère
00:16:12 de tout le public qui nous regarde ce matin, c'est Lola, c'est Philippe,
00:16:15 c'est tous ceux qui sont morts récemment, c'est Enzo, c'est Thomas.
00:16:18 Alors, la particularité avec Thomas, c'est que moi,
00:16:20 pour avoir rencontré le meilleur ami de Thomas, il nous disait,
00:16:22 avoir entendu la phrase "on va tuer les blancs".
00:16:24 – Thomas et Crépole.
00:16:24 – Mathis n'a pas été tué parce que blanc,
00:16:27 mais on peut se poser la question de s'il n'avait pas été blanc,
00:16:29 est-ce que son agresseur se serait comporté de la même manière,
00:16:32 aussi violente avec lui ?
00:16:34 Est-ce qu'il ne se serait pas dit "l'autre va me répondre et m'agresser" ?
00:16:36 Celui-là, on se dit "c'est un petit ange, il est blanc, il ne va rien faire",
00:16:39 mais il a eu le courage de se défendre pour son téléphone, et merci à lui.
00:16:42 – Mais c'est vrai qu'il a l'air très inoffensif, quand on le voit,
00:16:44 franchement, il a l'air très inoffensif, ce Mathis.
00:16:48 Il y a une vraie question qui se pose, c'est le laxisme judiciaire,
00:16:50 vous avez mis ça tout de suite du côté de l'immigration
00:16:53 et du fait que c'était un afghan, moi je pense qu'il y a une vraie question aussi,
00:16:56 c'est le laxisme judiciaire, écoutez ce qu'en dit Jérôme Rotaillot
00:17:00 qui est délégué départemental du syndicat Allianz,
00:17:02 parce qu'on le rappelle, ce jeune afghan de 15 ans
00:17:05 était devant la justice une semaine plus tôt,
00:17:08 et il a été remis en liberté à ce moment-là,
00:17:11 alors qu'il y était pour vol avec violence.
00:17:13 – On a déjà souligné le travail exceptionnel de mes collègues,
00:17:17 du bas de la chaîne, de la police secours, aux enquêteurs,
00:17:19 ont fait un travail remarquable déjà il y a 15 jours,
00:17:21 il y a une semaine par rapport à cet individu pour des faits de vol violence,
00:17:24 il a été remis en main à la justice avec une procédure et remis en liberté,
00:17:28 nous on peut constater une nouvelle fois aujourd'hui
00:17:30 qu'on a encore une fois affaire à de la violence de mineurs
00:17:33 et à un laxisme de la justice parce que cet individu,
00:17:35 s'il n'avait pas été dehors, c'était jeune,
00:17:38 on n'aurait pas un autre jeune de 15 ans qui serait décédé dans une commune.
00:17:42 – Maurice Signellet, ancien commissaire divisionnaire,
00:17:44 c'est vrai que c'est même désespérant pour les policiers,
00:17:47 on ne parle pas bien évidemment de la douleur de la famille etc.
00:17:49 mais au-delà de ça, si on tente, même si c'est un peu tôt,
00:17:52 mais de prendre du recul, c'est désespérant pour les policiers
00:17:54 qui avaient arrêté cet Afghan de 15 ans.
00:17:57 – Oui j'entends bien, je comprends votre émotion, je comprends votre colère,
00:18:02 mais au terme de la juridiction sur les mineurs,
00:18:06 la justice a appliqué malheureusement la loi,
00:18:11 il n'avait pas de casier judiciaire,
00:18:15 ce n'était pas un délit qui relevait d'une cour d'assises,
00:18:19 c'était un délit qui relevait du correctionnel.
00:18:22 – Ce n'est pas la violence.
00:18:24 – Donc quelque part, au terme de la loi,
00:18:28 je ne veux pas me faire l'avocat du diable, mais au terme de la loi…
00:18:30 – Oui, à un moment il va peut-être falloir penser à changer la loi.
00:18:32 – Alors maintenant…
00:18:33 – Au bout d'un moment, juste, puisque vous parlez de la loi,
00:18:35 on va en parler avec maître Anthony Bem qui est avec nous,
00:18:38 qui est avocat, bonjour maître, merci d'être en direct avec nous,
00:18:40 justement je voulais savoir précisément ce que dit la loi
00:18:44 pour un mineur de 15 ans qui fait un vol avec violence,
00:18:47 vous me confirmez qu'il est impossible de le mettre en prison par exemple ?
00:18:51 – En effet, le code de justice pénale des mineurs
00:18:54 prévoit des dispositions spéciales s'agissant des mineurs,
00:18:58 ça fait notamment partie de ce qu'on appelle l'excuse de minorité,
00:19:02 les mineurs bénéficient d'une excuse de minorité
00:19:05 qui notamment dans le code de justice pénale à l'article L334-4
00:19:11 prévoit qu'un mineur ne peut être placé en détention,
00:19:14 un mineur de moins de 16 ans, ce qui est le cas en l'espèce puisqu'il a 15 ans,
00:19:19 ne peut être placé en détention provisoire que s'il a commis un crime,
00:19:23 ce qui n'est pas notre cas puisque la peine encourue
00:19:26 est en dessous des seuils pour les crimes de 10 ans minimum,
00:19:29 là en l'espèce c'est 5 ans maximum,
00:19:31 et puis lorsque c'est un délit,
00:19:34 lorsque c'est une peine correctionnelle qui est encourue,
00:19:37 il faut que le mineur ait été aussi auteur d'une violation d'une obligation
00:19:43 de présence dans un centre fermé,
00:19:46 donc il est violé des obligations de présence dans un centre d'assistance fermé
00:19:52 parce qu'il a une mesure éducative qui le suit.
00:19:55 Donc on voit que la loi prévoit des cadres extrêmement rigides
00:19:59 et on sait aussi surtout qu'en matière pénale la loi est d'interprétation stricte
00:20:04 et qu'on ne peut pas lui faire dire plus ce qu'elle nous dit.
00:20:07 C'est la raison pour laquelle le ministre de la Justice est saisi actuellement
00:20:11 de cette question de l'excuse de minorité
00:20:14 pour revoir tous les problèmes que cela est susceptible de pouvoir entraîner.
00:20:18 - Maître, qu'est-ce qui risque concrètement un mineur pour vol avec violence,
00:20:23 puisque c'était ça, il risque quoi ?
00:20:24 Il risque une maison, alors les maisons de correction ça n'existe plus,
00:20:27 mais il risque une mesure d'enfermement quand même ou même pas ?
00:20:31 - En effet, il risque, alors oui en effet sur le papier,
00:20:35 il risque en effet une mesure d'incarcération
00:20:38 si le juge décidait que c'était la meilleure solution pour lui.
00:20:41 Néanmoins, on sait qu'en matière éducative,
00:20:44 c'est la priorité pour le juge des enfants et les tribunaux pour enfants.
00:20:49 Du coup, en réalité, ce qui se passera,
00:20:51 c'est que certainement il n'ira pas en prison pour le délit qu'il a commis.
00:20:55 - D'accord, donc en fait, c'est terrible
00:20:58 parce que ce meurtre de Matisse, il aurait pu être évité.
00:21:02 Il aurait pu être évité, on est avec quelqu'un qui est quand même,
00:21:04 même s'il est en situation régulière sur notre territoire,
00:21:06 quelqu'un qui est étranger en France,
00:21:08 quelqu'un qui fait, ça faisait deux fois qu'il passait devant la justice,
00:21:11 si je ne me trompe pas, ça fait deux fois, on le remet en liberté,
00:21:14 une semaine après, il va tuer un gamin de 15 ans.
00:21:17 Enfin, au bout d'un moment, soit il faut changer la loi,
00:21:19 mais il faut se dépêcher parce que toutes les semaines,
00:21:21 on se retrouve en direct sur ce plateau
00:21:23 et au bout d'un moment, c'est assez énervant.
00:21:24 On se retrouve à chaque fois en disant "Ah bah oui, mais il y a un mort,
00:21:26 bah oui, il faut changer la loi".
00:21:28 À un moment donné, il va falloir passer à l'action,
00:21:29 je ne sais pas ce que vous en pensez, Maître.
00:21:31 Je vais me faire l'avocat de la justice.
00:21:33 On ne peut pas reprocher à la justice la réitération,
00:21:36 la récidive d'infractions de la part de délinquants,
00:21:39 de la part de criminels.
00:21:41 Donc en effet, on se retrouve à avoir des délinquants,
00:21:44 des criminels entre les mains, entre les mailles du filet.
00:21:47 Néanmoins, ils passent à travers ces mailles.
00:21:50 Alors, on a une rupture, donc le son a été coupé,
00:21:53 je crois qu'on a compris l'essentiel.
00:21:55 Gamal Abinag, comment vous réagissez à ce drame ?
00:21:57 Est-ce que la justice, aujourd'hui, n'est plus adaptée du tout à la situation ?
00:22:02 Enfin, on le dit à chaque fois, mais moi, je vais vous dire une chose,
00:22:05 j'en ai assez toutes les semaines de se retrouver avec des cas comme ça.
00:22:08 C'est insupportable de devoir débuter la semaine,
00:22:10 de devoir débuter le lundi en se disant "Il y a encore un gamin qui est tué
00:22:14 parce qu'on a laissé libre une personne,
00:22:17 parce que le QTF n'était pas dehors,
00:22:18 parce qu'une personne était devant la justice
00:22:20 et la loi ne peut pas les enfermer".
00:22:22 C'est insupportable, au bout d'un moment.
00:22:24 Moi, je suis quand même très étonné de ce que vous me dites,
00:22:26 parce qu'il y a un truc qui me marque.
00:22:27 Évidemment, ce jeune qui est tué va marquer tout le monde,
00:22:29 et c'est normal, un jeune qui meurt, c'est un jeune de trop.
00:22:32 Qu'on ait caractérisé le fait que ce soit les Afghans,
00:22:35 je trouve ça un peu ridicule parce que la problématique, elle n'est pas là.
00:22:38 Il faut quand même se rappeler des réalités, parce que je veux bien tout entendre.
00:22:40 Évidemment, ce jeune qui s'est mal comporté,
00:22:42 on n'est pas dans "My North Stream" avec "Porto", on ne va pas dire,
00:22:44 au type, il a fait un acte de délinquance, ça veut dire un criminel,
00:22:49 ça n'a pas de sens de dire ça.
00:22:50 Ils ne peuvent pas anticiper, les gens, quand ils l'attrapent, c'est pour un fait.
00:22:52 Même s'il y a des actes avec des violences, il met un coup de poing,
00:22:54 c'est une violence, ça ne va pas caractériser le fait
00:22:56 qu'il a tué quelqu'un avec un coup de couteau derrière.
00:22:57 Donc, il faut quand même...
00:22:58 - Ça veut dire quelqu'un qui a un petit problème, quand même.
00:23:00 Deux fois devant la justice, il a à peine 15 ans,
00:23:02 vole avec violence, au bout d'un moment,
00:23:04 on peut se dire que c'est quelqu'un qui pose problème.
00:23:06 Et je le rappelle, malgré tout, vous dites,
00:23:07 on ne va pas caractériser que c'est un Afghan, donc...
00:23:09 - Parlons pas d'Afghanistan, mais en tout cas, c'est un étranger en France.
00:23:13 - Alors, il faut quand même rappeler que...
00:23:14 - C'est un étranger en France, donc il n'est pas chez lui.
00:23:16 - Oui, j'entends bien.
00:23:16 - Excusez-moi.
00:23:18 - Oui, mais ce n'est pas ça.
00:23:19 - C'est vrai.
00:23:20 - Je l'entends, mais il faut être très clair sur un point.
00:23:22 D'abord, les Afghans qui sont venus en France ont été accueillis
00:23:23 parce que c'était ceux qui allaient se faire massacrer par les talibans,
00:23:25 il faut le rappeler, qui ont partagé avec l'Amérique, la France et l'Angleterre,
00:23:29 la lutte contre les talibans.
00:23:30 Donc, il est logique...
00:23:31 - Ils ont laissé prendre le pouvoir chez eux, quand même.
00:23:32 - Faisons pas un débat sur l'Afghanistan, parce que franchement...
00:23:34 - Très rapidement, il est logique qu'il les ait reçus.
00:23:37 Après, il ne faut pas perdre de vue une chose.
00:23:38 Les Afghans, malheureusement, ont 50 ans de guerre derrière eux,
00:23:41 donc de violences extrêmes qu'ils ont vécues au quotidien.
00:23:43 Donc, la psychologie de ces gamins, elle est forcément impactée par la violence...
00:23:46 - À 15 ans ?
00:23:47 - Tous.
00:23:47 - À 15 ans ?
00:23:48 - Tous. Ils ont entendu des bombes toute leur jeunesse.
00:23:50 Alors, le problème, c'est que quand on a des gens qui arrivent comme ça,
00:23:52 qui sont fracassés psychologiquement, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des risques.
00:23:54 Là, je suis d'accord avec vous.
00:23:55 - Par contre, c'est terrible, ce que vous dites.
00:23:57 - Non, mais justement, je ne vais pas anticiper ce que je vous dis.
00:23:59 Moi, je pense qu'il faut anticiper le problème.
00:24:01 Un exemple très concret.
00:24:03 Aujourd'hui, on parle d'un cas de figure, encore une fois, malheureusement,
00:24:05 d'un jeune qui a été tué. Ça arrive tout le temps.
00:24:07 Mais il faut savoir qu'en France, c'est ça qui m'étonne le plus chez vous.
00:24:09 On n'entend pas parler.
00:24:11 Un meurtre sur deux, c'est une femme qui est tuée par son compagnon.
00:24:13 C'est ça, les filles.
00:24:14 Par son compagnon.
00:24:16 Un meurtre sur deux.
00:24:17 C'est-à-dire qu'en France, aujourd'hui, on a à peu près 300 homicides par an.
00:24:19 - Pourquoi vous dites qu'on n'en parle pas ? On en parle régulièrement.
00:24:21 - Très peu, très peu.
00:24:21 - Mais ce n'est pas vrai. On en parle régulièrement.
00:24:23 - Vous venez d'évoquer...
00:24:24 - Sur ce plateau, on a reçu M. Otto Masini, qui se bat pour tout ça à plusieurs reprises.
00:24:28 - Les émigrés, les gens qui sont en situation régulière ou pas.
00:24:32 La problématique qui se pose, c'est qu'aujourd'hui...
00:24:34 - La violence sur les femmes, on en a parlé des dizaines de fois.
00:24:36 Faites pas de faux procès.
00:24:37 - Je ne fais pas de faux procès.
00:24:37 - Je crois que la situation est assez grave pour pas aller faire de polémiques de bas états comme ça.
00:24:41 Franchement, c'est un peu ridicule.
00:24:43 - Un meurtre sur deux, c'est une femme.
00:24:44 C'est vous dire un peu la gravité des situations.
00:24:45 - Bien sûr.
00:24:45 - Et j'explique.
00:24:46 Alors, la question de les envoyer en prison.
00:24:49 Il faut savoir qu'en Allemagne, 87 prisonniers pour 100 places de prison.
00:24:53 En France, c'est 123 pour 100 places.
00:24:54 - L'Allemagne a refusé d'accueillir les abdués.
00:24:56 - Non, mais ce n'est pas le sujet.
00:24:57 - En France, c'est 123.
00:24:58 - C'est que nous, on les a accueillis et voilà ce qui se passe.
00:24:59 - Il y a 123 personnes en prison pour 100 places.
00:25:02 La prison, malheureusement, je pense qu'on pourra en parler, est une formation à la délinquance et à la criminalité.
00:25:07 Donc, malheureusement, quand on envoie ces gens-là, ce n'est pas la solution.
00:25:09 Il faut une solution qui soit coercitive.
00:25:11 Il faut les obliger à bosser parce que souvent, ils n'aiment pas ça.
00:25:13 Mais il ne faut pas les envoyer en prison pour les former des criminels.
00:25:16 Parce qu'il n'y a pas pire que ça.
00:25:17 Tous les gens que j'ai connus, moi, qui allaient en prison, ils revenaient en France.
00:25:19 - Écoutez, Gamal Aminah, je pense que c'est bon.
00:25:22 Vous avez fait la liste de toutes les excuses possibles pour cet agent de 15 ans.
00:25:26 La guerre, les bombes, le pot.
00:25:29 Vous avez listé toutes les excuses.
00:25:30 On est bon. Toutes les croix sont cochées.
00:25:33 - Je vous pose une question. Est-ce que je ne comprends pas ?
00:25:35 Je vous explique un processus. Donc, j'explique.
00:25:37 - Ce processus, vous êtes en train d'expliquer pourquoi un jeune Afghan de 15 ans,
00:25:43 qui était un voleur, qui a fait des vols avec violence,
00:25:46 qui allait attaquer le jeune Matisse, qui lui a piqué son portable.
00:25:49 Matisse a essayé de récupérer son portable.
00:25:51 Matisse a été poignardé dans le cœur à plusieurs reprises.
00:25:54 Et vous êtes en train de dire "Ah oui, mais le pauvre, il a entendu des bombes toute sa vie".
00:25:57 Enfin, excusez-moi, je ne peux pas l'entendre.
00:25:59 - J'explique, je n'excluse pas. Il faut être un peu sérieux.
00:26:02 Je veux une explication.
00:26:03 - Mais en quoi ça l'explique ?
00:26:04 - Quand quelqu'un naît dans la gueule...
00:26:05 - Donc, c'est une victime ?
00:26:06 - Non, pas du tout.
00:26:07 - Mais oui, vous êtes en train de le décrire comme une victime.
00:26:09 La victime, ce n'est pas lui. La victime, c'est Matisse.
00:26:11 - Un tout petit point.
00:26:12 - C'est une explication de texte. Je dis d'où il vient.
00:26:14 - Mais alors ?
00:26:14 - Je ne dis pas que c'est bien. Je ne vous dis que ce n'est pas bien.
00:26:16 - Non, mais c'est intéressant.
00:26:17 - Il vient d'une culture violente, etc.
00:26:19 Mais donc, la question se pose en amont.
00:26:21 C'est pourquoi nous les avons accueillis ?
00:26:22 Je vous rappelle juste une étude...
00:26:23 - Je suis pas répondu à ça.
00:26:24 - Non, attendez, plusieurs choses.
00:26:25 D'abord, à votre avis, pourquoi la Hongrie, pourquoi l'Autriche,
00:26:28 pourquoi la Russie, pourquoi l'Allemagne ne les ont pas accueillis en 2021 ?
00:26:31 - Vous vous rappelez qu'il y a eu une guerre avec la Russie.
00:26:32 - Pourquoi nous, la France, on cherche à les accueillir ?
00:26:35 - Je réponds à ça ?
00:26:35 - Au même moment, en 2021, une étude du Pew Research Center,
00:26:38 et vous reprenez aussi l'enquête de l'Institut pour la Justice,
00:26:42 85% des Afghans, même ceux qui se battent contre les Taïbans,
00:26:46 sont pour la lapidation.
00:26:47 Vous vous rendez compte ?
00:26:48 - Je pense qu'on est à côté de la place.
00:26:50 - C'est pas ce sujet.
00:26:51 - Excusez-moi, non, c'est pas le sujet.
00:26:53 Le sujet, c'est...
00:26:54 - Le sujet, c'est pas les Afghans.
00:26:57 - Le sujet, c'est...
00:26:58 Pour moi, le sujet, il est pas là.
00:26:59 Le sujet, c'est un gamin qu'on a arrêté,
00:27:01 qui a comparu devant la justice, excusez-moi,
00:27:03 et qui est un étranger en France, qui vole,
00:27:07 qui attaque, puisque c'était avec violence.
00:27:10 Et voilà, donc au bout d'un moment, ça suffit.
00:27:12 Bon, on va continuer à en parler dans un instant.
00:27:14 On fait le CNews Info.
00:27:15 Maxime Legué.
00:27:16 (Générique)
00:27:19 - Après avoir suscité la polémique
00:27:20 en appelant à venir bloquer Sciences Po Paris
00:27:23 et en parlant de soulèvement,
00:27:24 la militante franco-palestinienne Rima Hassan
00:27:26 persiste et signe.
00:27:28 Elle assume ce qualificatif et ses propos.
00:27:31 Le député La France Insoumise, Manuel Bompard,
00:27:33 raconte à lui souhaiter que ce mouvement
00:27:35 de contestation étudiant prenne de l'ampleur.
00:27:38 Gabriel Attal débute lui, ce lundi,
00:27:40 ses consultations avec les groupes politiques
00:27:42 sur ses propositions destinées à endiguer
00:27:45 la violence d'une partie de la jeunesse.
00:27:47 Le Premier ministre recevra Mathilde Panot
00:27:49 et le coordinateur de LFI, Manuel Bompard.
00:27:52 Le chef du gouvernement avait annoncé le 19 avril
00:27:55 une série de mesures pour faire face à l'addiction
00:27:57 de la violence de certains jeunes.
00:27:59 Et puis enfin, des tags nazis ont été retrouvés
00:28:02 ce samedi sur le monument en hommage
00:28:05 aux résistants et aux déportés A7.
00:28:07 Ce sont les policiers municipaux
00:28:09 qui ont découvert les inscriptions,
00:28:11 des croix gammées, des symboles SS
00:28:13 et une inscription "Heil Hitler",
00:28:15 la ville de Sète à Port-et-Plante.
00:28:17 - 11h05 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:28:22 Vous imaginez bien qu'on continue à parler de ce sujet.
00:28:24 Justement, Didier Maistro, vous n'avez pas pris la parole
00:28:26 encore là-dessus.
00:28:28 Qu'est-ce qui vous fait réagir dans cette affaire ?
00:28:29 - Tout, parce que chacun apporte sa part de vérité,
00:28:31 de colère, de frustration, c'est terrible.
00:28:34 On souffre en tant que citoyen du monde,
00:28:36 on souffre en tant qu'être humain,
00:28:38 on souffre en tant que citoyen français,
00:28:40 on souffre en tant que père,
00:28:41 quand on voit ces images sans cesse réitérées.
00:28:44 Et évidemment, le problème, il est complexe.
00:28:47 Évidemment, la loi est appliquée telle qu'elle est,
00:28:50 les magistrats font ce qu'ils peuvent.
00:28:51 Souvent, on accuse les magistrats de la justice de laxisme.
00:28:55 Quand on regarde attentivement,
00:28:56 je parle sur le contrôle d'un ancien commissaire de police,
00:28:59 la loi est particulièrement bien appliquée.
00:29:02 C'est vrai que les codes de procédure pénale
00:29:06 permettent aussi parfois des subterfuges
00:29:08 pour échapper à un petit rien du tout,
00:29:12 on échappe à une peine et on échappe à une sanction.
00:29:16 - Un vice procédure.
00:29:17 - Voilà, mais ce qu'il faudrait, je pense aujourd'hui,
00:29:19 où on en est aujourd'hui dans notre pays,
00:29:21 on ne peut plus faire l'économie d'un grand débat national.
00:29:24 - Arrêtons de parler.
00:29:26 - S'il vous plaît Didier Maistreau, arrêtons de parler.
00:29:29 Prenons des décisions, il y en a marre de parler.
00:29:32 Ça fait des années que tout le monde,
00:29:33 on fait des grenelles, on fait des réunions.
00:29:35 - Je ne parle pas de grenelle.
00:29:36 - C'est bon quoi, ça va.
00:29:37 - Pas de conciliabule, etc.
00:29:40 Quelques mesures fortes et on fait voter les gens par référendum.
00:29:45 Et on a l'injonction populaire et on n'y revient plus.
00:29:49 Et puis vous allez voir que les gens vont demander
00:29:52 de la fermeté, de la justice, pas n'importe quoi,
00:29:54 ça ne veut pas dire devenir tous des justiciers, des Joe Srandal,
00:29:58 s'armer jusqu'aux dents et tuer la moindre personne qui bouge.
00:30:01 - Mais c'est ce qui va se passer au bout d'un moment.
00:30:03 - Ah oui.
00:30:03 - C'est ce qui va se passer.
00:30:04 Ça fait plusieurs fois que je le dis.
00:30:06 - Je suis d'accord avec vous, je l'ai dit souvent sur ce plateau.
00:30:09 1. La nature à avoir de vie.
00:30:10 2. Les partis dits de gouvernement, autoproclamés de gouvernement,
00:30:14 n'ont jamais voulu se saisir de ces problèmes
00:30:16 et l'ont laissé à des partis qui en ont fait floresce et qui l'ont fait fructifier.
00:30:20 Donc oui, si les gens raisonnables,
00:30:24 si la représentation nationale ne se saisit pas de ces problèmes de société,
00:30:29 je suis d'accord avec vous, il va y avoir des débordements
00:30:31 et ça va très mal finir parce que les gens s'arment.
00:30:35 Vous allez dans les campagnes, dans toutes les villes,
00:30:37 il y a des milliers, même si on en a rendu pas mal, d'arbres en circulation.
00:30:41 Et même dans les villages, moi je vis à la campagne,
00:30:44 vous avez ce qu'on appelle des rixes pour un samedi soir,
00:30:47 j'ai vécu ça dans une petite ville de 3 000 habitants,
00:30:50 mais ça finit en bagarre générale avec des enfants de 12 ans.
00:30:55 - Je sais, je sais, je sais.
00:30:56 Mais tout à l'heure, on parlera de Châtellerault.
00:31:02 On va voir ce qui s'est passé à Châtellerault.
00:31:04 - Ils ont 12 ans et ceux qui ont été arrêtés, ils ont 12 ans.
00:31:07 Et le problème du matisse, c'est que les Français en ont marre
00:31:10 d'entendre parler d'un matisse qui s'appelle Matisse ou autrement.
00:31:14 Juste attendez, parce que je veux qu'on avance quand même.
00:31:16 Je veux qu'on avance et je voudrais savoir si la prison,
00:31:20 c'est la solution pour un mineur de 15 ans.
00:31:22 Est-ce que c'est la bonne solution ou pas ?
00:31:24 On est avec Myriam Marleau, qui est psychologue clinicienne.
00:31:26 Bonjour madame, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:31:29 C'est vrai qu'on dit beaucoup, il faut les enfermer,
00:31:31 il faut faire la prison, il faut les mettre en prison.
00:31:33 Est-ce qu'à 15 ans, ça peut être une solution, la prison ?
00:31:37 Ou pour vous, pour quelqu'un qui a 15, 16 ans ou même 14 ans,
00:31:40 ce n'est pas du tout la bonne solution, l'enfermement de ce type ?
00:31:43 - Alors déjà, bonjour M. Morandini.
00:31:46 Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous venez de signifier sur Bad Grenell.
00:31:51 Pour moi, il n'y a pas de récupération politique,
00:31:55 il n'y a pas de jeu des extrêmes, mais on ne peut plus se taire.
00:32:00 On ne peut pas laisser nos enfants agoniser sous des couteaux.
00:32:03 Et mourir en France en indifférence.
00:32:06 Et moi, j'adresse mes pensées nues à la famille de Matisse Marchais.
00:32:10 Il avait 15 ans, il avait toute la vie devant lui.
00:32:12 - Pour vous, l'enfermement, pour le jeune qui l'a attaqué,
00:32:16 ça peut être une solution ou alors ça ne changera rien ?
00:32:19 - Alors pour moi, c'est une solution.
00:32:22 L'emprisonnement ou un service militaire, un service militaire pour mineurs.
00:32:27 J'ai travaillé en service probationnaire en SPIP.
00:32:30 Je n'ai pas travaillé en SEF, centre éducatif fermé.
00:32:34 Et pourquoi pas ne pas retrouver une prison adaptée aux mineurs.
00:32:42 Donc encadrer, lever, foutu, coucher, 21h, un cadre horaire.
00:32:47 Réapprendre à lire, compter, le latin, le grec,
00:32:51 pour former des bons médecins en France.
00:32:53 Voilà, moi je suis pour des écoles d'armée, des écoles pour des mineurs, des vincans.
00:33:02 - Myriam Marleau, vous êtes psychologue-clinicienne
00:33:04 et je voudrais vous poser une question que je pose beaucoup aux psys
00:33:06 quand on les a sur ce plateau, parce que vraiment, je me le demande sincèrement.
00:33:11 Est-ce qu'aujourd'hui, un gamin de 15 ans,
00:33:14 et je ne parle même pas du fait qu'il soit afghan,
00:33:16 est-ce qu'aujourd'hui, un gamin de 15 ans qui fait des vols avec violence,
00:33:19 qui pour un téléphone poignarde un jeune de son âge
00:33:22 à plusieurs reprises dans le cœur,
00:33:23 est-ce qu'aujourd'hui, un gamin comme ça, il est récupérable ?
00:33:27 - Oui, un enfant comme ça est récupérable, un adolescent est récupérable
00:33:31 s'il est entouré par des professionnels, par un rapport à la loi,
00:33:36 par un cadre, par un cadre horaire, par un cadre sportif,
00:33:38 par un cadre éducatif, et cesser des blablas de masturbation intellectuelle
00:33:46 qui n'avancent à rien.
00:33:48 - Merci Myriam Marleau, merci beaucoup aux psychologues-cliniciennes.
00:33:51 - Ces discours de masturbation intellectuelle,
00:33:54 juste attendez, Maurice Inouye.
00:33:55 - Tout ce que cette psychologue-clinicienne vient d'énoncer,
00:33:59 c'est le rôle des parents.
00:34:01 - Mais si les parents sont des missionnaires,
00:34:02 à un moment donné, il faut que l'État le prenne en charge,
00:34:04 et ça peut être via l'armée, où on donne un cadre,
00:34:06 on donne une éducation à quelqu'un.
00:34:08 - Une psychologue-clinicienne, si elle a fait des études,
00:34:10 elle doit savoir par exemple que le pré-cortex chez l'adolescent
00:34:13 met énormément de temps à se développer.
00:34:15 Le pré-cortex, c'est ce qui permet de déterminer,
00:34:18 de juguler sépultions, etc.
00:34:21 20-25 ans, tout le monde le sait.
00:34:23 Physiologiquement, on le sait.
00:34:26 C'est pour ça qu'il y a une ordonnance de 45.
00:34:27 On s'est dit, un adolescent n'est pas maître de sépultions.
00:34:31 C'est pour ça qu'il n'y a que des mesures éducatives.
00:34:34 C'est dommage qu'un policier soit obligé de dire ça.
00:34:37 - Vous pensez qu'à 15 ans, il n'est pas maître de sépultions ?
00:34:39 - Non, non, non, on est en train.
00:34:41 - Excusez-moi, à 15 ans, il n'est pas maître de sépultions ?
00:34:42 C'est ce que vous êtes en train de me dire.
00:34:43 - Mais oui, c'est le pré-cortex qui vous l'explique.
00:34:45 - Donc tous les gamins de 15 ans devraient se mettre à poignarder tout le monde dans la rue, excusez-moi.
00:34:49 - Si vous permettez, le problème, c'est qu'à la litanie des fêtes d'hiver,
00:34:54 on est en train d'accabler toute une jeunesse.
00:34:56 Si à un moment donné, vous vous rendez compte,
00:34:59 une société est en train d'accabler des membres de 14-15 ans,
00:35:02 on devrait plutôt se dire...
00:35:04 L'autre jour, j'ai été absolument effaré par un reportage à la télé.
00:35:08 J'ai vu le Premier ministre, à Thal, avec Dupont-Moratti,
00:35:11 aller dans un centre pour mineurs.
00:35:15 Et on voyait le Premier ministre faire la leçon aux mineurs,
00:35:18 "Alors, tu es si..." etc.
00:35:19 C'est l'inverse qu'il fallait faire !
00:35:21 C'est-à-dire qu'il fallait mettre Gabriel Attal sur un banc avec Dupont-Moratti à côté,
00:35:26 et que les mondes de 15 ans leur disent,
00:35:27 "Mais comment ça se fait que vous nous avez amenés là ?
00:35:29 "Comment ça se fait qu'on en est arrivés là ?"
00:35:31 La société s'est tellement délitée, on a laissé tellement...
00:35:34 - Eh bien, remettons de l'ordre !
00:35:36 Et l'ordre, il vient d'en haut, excusez-moi !
00:35:38 L'ordre, ça vient d'en haut, ça vient des parents !
00:35:40 - L'ordre, ça passe par les parents !
00:35:41 - Exactement ! C'est ce que je viens de dire !
00:35:43 - On a détruit tout ce qui faisait, tout ce qui était structurant.
00:35:47 La famille, l'autorité du père, on a voulu tout détruire !
00:35:51 Là, on nous parle de la mère étant en garde à vue.
00:35:53 Le père est où ?
00:35:55 - C'est pas vrai !
00:35:56 - Non mais attendez, ça va être intéressant de savoir si la mère a eu un rôle là-dedans.
00:35:59 Parce que si elle est en garde à vue, c'est que les enquêteurs soupçonnent quelque chose !
00:36:03 - Elle a dû vouloir dissimuler là, mais c'est un...
00:36:05 Vous savez, je suis un vieux poulet !
00:36:06 Quand je suis rentré dans la police, j'avais 70,
00:36:10 jusqu'à ce que, par malheur, un mineur ait été interpellé pour une connerie,
00:36:13 vol de mobilette, etc.
00:36:15 On voyait le père arriver à 2h du matin, en pyjama bleu comme un fou !
00:36:18 - Oui, il a été tué !
00:36:21 - Et c'est nous qui étions là, en disant "c'est rien, c'est une connerie, etc."
00:36:23 Aujourd'hui, tout s'est inversé !
00:36:25 - Aujourd'hui, ils engueulent les policiers !
00:36:26 Aujourd'hui, les parents viennent et engueulent les policiers !
00:36:28 - Je dis simplement qu'on accable les enfants, alors que c'est les parents qu'il faudrait accabler !
00:36:31 C'est-à-dire la société...
00:36:32 - Didier Maisto !
00:36:33 - De toute façon, il y a une responsabilité parentale, quand elle n'est pas exercée...
00:36:38 - Il y a une responsabilité globale de toute une société !
00:36:40 - La société ne peut pas, complètement, à 100%, se substituer,
00:36:44 être la voiture ballée, finalement, de tous les problèmes,
00:36:47 et de se substituer à une carence parentale, à une carence éducative.
00:36:51 Une fois qu'on a dit ça, il est évident que, quand on réfléchit à la prison,
00:36:56 qu'est-ce que la prison ?
00:36:57 La prison, c'est une absence de liberté,
00:37:00 c'est-à-dire qu'on met quelqu'un en prison pour ne pas qu'il commette d'autres délits ou d'autres crimes...
00:37:05 - Ou pour le punir !
00:37:06 - Et donc, le deuxième paramètre, c'est la sanction.
00:37:09 Qu'est-ce qui manque en France, depuis longtemps déjà, alors que les prisons sont surpeuplées ?
00:37:13 C'est de sortir meilleur de prison que ce qu'on y est entré.
00:37:17 Et moi, je suis extrêmement favorable à un encadrement...
00:37:20 C'est vrai, tout ce qui a été dit sur le précortex, etc.
00:37:22 Un encadrement de type militaire, levé au drapeau...
00:37:28 - On réapprend la société, l'économie...
00:37:31 - On réapprend l'ordre, on réapprend le respect...
00:37:33 - On y réapprend, on apprend un métier, on apprend la politique...
00:37:37 - Excusez-moi, c'est genre...
00:37:38 - On apprend la justice...
00:37:39 - C'est des sauvages, ce gamin, c'est un sauvage !
00:37:42 - Oui, mais vous voyez...
00:37:42 - Quand on va prendre...
00:37:43 - Ce n'est pas sa faute !
00:37:44 - Arrêtez-vous, vous n'allez pas me faire "ce n'est pas sa faute".
00:37:46 C'est bon, arrêtez, arrêtez avec ça.
00:37:48 - Attendez, c'est très important, ça ne l'exonère pas de sa responsabilité...
00:37:52 - Oui, si vous dites "ce n'est pas sa faute", ça l'exonère de sa responsabilité, excusez-moi.
00:37:54 - Mais ce n'est pas sa faute dans l'absolu.
00:37:56 Parce qu'on ne peut pas à la fois incriminer les parents sur l'absence de rôle éducatif
00:38:01 et dire dans un déterminisme absolu "ce gamin, il est fini".
00:38:05 Moi, je me bat toujours...
00:38:06 - C'est deux choses différentes.
00:38:07 - Parce qu'à 15 ans, vous la clémissez à la raison...
00:38:09 - Mais non, elle n'est pas responsable.
00:38:10 - Mais non, elle n'est pas responsable.
00:38:11 - Non, ce n'est pas ce que je dis.
00:38:13 - C'est là où ça ne va pas, excusez-moi.
00:38:14 - Non, non, Jean-Marc. Arrêtez à 15 ans quand vous allez poignarder un gardin, vous êtes responsable.
00:38:20 Vous êtes responsable.
00:38:21 - La responsabilité pénale et la faute d'un point de vue ontologique, moral, philosophique,
00:38:29 ou profondemental sont deux choses différentes.
00:38:32 Et le droit est là pour caractériser et ne pas être dans l'arbre.
00:38:35 - Justement, c'est pour ça qu'on est en train de se demander si on ne va pas sortir de cette excuse de minorité
00:38:39 qui, au bout d'un moment, devient fatigante.
00:38:42 Jordan Florentin, vous vouliez ajouter un mot ?
00:38:44 - Non, non, juste, moi je me demande ce qu'on va faire du coup si on n'arrête pas l'excuse de la minorité pénale.
00:38:48 Si on ne revient pas aussi, il y a beaucoup de choses en fait.
00:38:50 Tout ça, finalement, ça participe juste, c'est l'illustration de la décivilisation.
00:38:53 Vous parliez du mot sauvage.
00:38:54 - Oui, de décivilisation.
00:38:55 - Oui, bien sûr.
00:38:56 - Mais justement, c'est ce que vous avez dit.
00:38:57 Quand vous avez dit qu'on a perdu tout le lien familial, l'éducation, la famille, le travail.
00:39:01 Quand on déstructure tout ce qui fait une nation, un peuple, ça s'appelle la décivilisation.
00:39:05 Quand on en arrive à supprimer...
00:39:06 - Vous n'êtes pas avec Macron, vous ?
00:39:07 - Oui, bien sûr.
00:39:09 - Enfin, c'est Emmanuel Macron, tu es d'accord avec nous, qui reprend les termes.
00:39:12 Tout ce qui a défendu tout un camp de la classe politique et médiatique.
00:39:16 - Alors, on va continuer à parler du sujet, parce qu'on va parler de ce qui s'est passé à Givor, justement,
00:39:22 avec ces mineurs qui ont été interpellés.
00:39:26 Juste, voilà, d'un mot, Mathis, on va continuer à suivre, bien évidemment, l'enquête.
00:39:30 On va voir ce qui se passe avec sa mère.
00:39:31 Moi, je trouve ça très intéressant que la maman s'en garde à lui, franchement.
00:39:34 Et je suis très intéressé de savoir quelles vont être les suites qui vont être données.
00:39:37 Parce que, voilà, est-ce qu'elle a une responsabilité, selon les enquêteurs ?
00:39:40 Laquelle ?
00:39:41 Ça, ça va être très intéressant.
00:39:42 Et on pense très fort à la famille de Mathis, ce matin.
00:39:46 Et encore une fois, je vous l'ai dit, c'est vrai qu'on a flouté son visage.
00:39:49 Mais regardez son visage sur les réseaux sociaux.
00:39:51 Et vous comprendrez aussi, peut-être, l'émotion de Jordan Florentin, tout à l'heure,
00:39:54 quand il a commencé à en parler.
00:39:55 Parce qu'on se dit, voilà, qu'il y a une injustice totale, totale.
00:39:59 Givor, donc, avec des mineurs qui sont interpellés après l'agression d'un adolescent.
00:40:04 Ces mineurs sont très jeunes.
00:40:05 Certains ont 12 ans.
00:40:07 Résultat, après l'interpellation, dans la ville, d'autres jeunes viennent,
00:40:12 tirent des mortiers d'artifice, cassent et vont brûler des voitures de la police municipale.
00:40:16 Mais on est où ?
00:40:17 Regardez.
00:40:19 Ce samedi, vers 18h, suite à une agression commise sur un adolescent,
00:40:23 cinq personnes ont été interpellées, dont quatre placées en garde à vue.
00:40:27 Pendant l'intervention, les policiers sont pris à partie.
00:40:30 Pas de blessés.
00:40:31 Mais vers 22h, une trentaine de jeunes jettent des projectiles dans la cour de la mairie,
00:40:36 où deux véhicules de la police municipale, garés juste ici, sont incendiés.
00:40:40 Surix, la préfète de la région apporte son soutien aux forces de l'ordre.
00:40:44 La préfète condamne fermement les violences commises à Givor
00:40:48 envers sa municipalité et sa police.
00:40:50 Un énième épisode de violence en plein centre-ville.
00:40:53 Les habitants sont à bout.
00:40:55 C'est de plus en plus souvent et il y a un sacré ras-le-bol quand même.
00:40:59 Le samedi dernier, déjà, il y a eu pas mal de grabuges.
00:41:02 Après, ça faisait un petit moment, ça s'était calmé malgré tout.
00:41:06 Et ça reprend de temps en temps. On ne sait jamais vraiment à l'avance, en fait.
00:41:08 Depuis quelques temps, il y a souvent des réunions de jeunes,
00:41:12 ici à côté de la mairie, qui sont un peu douteuses.
00:41:15 C'est de plus en plus commun, en fait.
00:41:17 Alors avant, je savais que c'était un peu plus chaud vers les quartiers.
00:41:19 On se disait qu'on était tranquille au centre-ville.
00:41:22 Et petit à petit, disons que ça se décale
00:41:25 et puis ça arrive de plus en plus vers les centres-villes.
00:41:28 C'est un peu compliqué, quoi.
00:41:31 Des renforts de la police nationale restent mobilisés cette nuit.
00:41:34 La CRS 83 est prête à intervenir en cas de besoin.
00:41:38 Alors on part tout de suite, justement, en direct à Givor.
00:41:41 On nous attend notre envoyé spécial Thibault Marcheteau.
00:41:43 Bonjour Thibault. Quel est l'ambiance ce matin ?
00:41:45 Et est-ce qu'il y a des craintes pour les heures et les nuits à venir ?
00:41:50 Écoutez Jean-Marc, vous l'avez entendu dans le sujet.
00:41:52 Les habitants, ils ne sont pas rassurés.
00:41:54 Même s'il y a eu des renforts conséquents, notamment de la police nationale,
00:41:57 mais également une unité de CRS qui se tenait prête à agir
00:42:01 si les violences reprenaient cette nuit.
00:42:03 Ce n'est pas le cas. Cette nuit a été très calme,
00:42:05 avec notamment de nombreuses patrouilles dans ce quartier de la mairie.
00:42:09 Un quartier où le cadre de vie se dégrade.
00:42:12 Vous l'avez entendu parmi ces habitants,
00:42:14 ceux qui ont accepté de répondre à mes questions,
00:42:16 où les affrontements entre la police et certains jeunes du quartier
00:42:19 se font de plus en plus réguliers.
00:42:22 En tout cas, voilà ce que me disent certains habitants.
00:42:24 Le calme est revenu avec encore de nombreuses patrouilles de force de l'ordre,
00:42:27 je discutais avec la police municipale il y a encore une dizaine de minutes.
00:42:31 La mairie a ouvert ses portes.
00:42:32 On voit encore, vous le voyez juste derrière moi,
00:42:34 les stigmates de l'incendie de la nuit de samedi à dimanche,
00:42:38 avec ces voitures de la police municipale qui ont été brûlées.
00:42:42 Là, des agents municipaux sont venus ce matin nettoyer,
00:42:46 mais il y a encore les stigmates de ces violences
00:42:49 qui ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche.
00:42:50 À la suite de ces cinq interpellations,
00:42:54 quatre personnes placées en garde à vue.
00:42:56 - Merci beaucoup Thibault Marcheton, envoyé spécial de CNews à Givor.
00:42:59 Thibault, vous avez rencontré il y a quelques instants le maire de Givor,
00:43:02 qui fait part de son émotion et de sa colère.
00:43:05 - C'est inadmissible ce type de comportement qu'ils ont eu
00:43:10 vis-à-vis à la fois de l'institution.
00:43:12 Vu qu'on est la première institution qui est proche d'un quartier populaire,
00:43:16 effectivement on s'en prend à cette institution.
00:43:18 Et on s'en prend à des gens qui font simplement leur travail,
00:43:22 notamment comme un gardien qui a risqué très certainement sa vie
00:43:26 pour ne pas que le feu se propage.
00:43:28 Les caméras commencent à donner quelques éléments
00:43:32 et j'espère qu'il y aura des interpellations très rapidement
00:43:34 pour que la justice puisse agir ensuite.
00:43:39 - Voilà, c'est-à-dire que maintenant ces jeunes font des représailles.
00:43:41 Jordan Florentin, c'est quand même terrible.
00:43:43 C'est quand même la preuve aussi d'une certaine provocation,
00:43:47 c'est-à-dire qu'ils vont jusqu'à brûler des voitures de la police municipale
00:43:51 qui sont en plus devant la mairie.
00:43:52 Donc c'est-à-dire qu'on n'a peur de rien.
00:43:54 Et c'est un énorme bras d'honneur en fait.
00:43:56 - Mais de quoi voulez-vous qu'ils aillent peur ?
00:43:58 Regardez ce qui s'est passé après les émeutes,
00:43:59 combien d'interpellations, combien de suites judiciaires
00:44:02 après les émeutes, combien de milliards dépensés par le Gata
00:44:05 pour reconstruire en France après ces provocations.
00:44:07 On s'en prend à tous ceux qui portent un uniforme.
00:44:10 Et d'ailleurs c'est assez intéressant, à chaque fois je constate que ces jeunes,
00:44:13 alors pas tous, mais pour une partie issues de l'immigration,
00:44:16 qui s'en prennent aux policiers, c'est un fait, vous pouvez en rire si vous voulez,
00:44:18 mais les Français le subissent, vous me montrez que les Français le subissent.
00:44:21 Et donc chaque fois, je me pose la question
00:44:24 est-ce qu'ils agéraient comme ça dans leur pays,
00:44:26 dont sont originaires leurs parents ? Jamais.
00:44:27 Parce que dans ces pays-là, il y a un respect, vous le savez parfaitement,
00:44:30 de l'institution, de l'État, et la violence légitime,
00:44:33 parce que cette violence elle est légitime,
00:44:34 aussi brutale soit-elle la violence policière, elle est légitime.
00:44:38 Il y a une notion, c'est celle de réprimer, de répression.
00:44:42 - C'est pas une théorie monsieur.
00:44:43 - Restons sur ces jeunes, qui agissent, qui font des actes de violence,
00:44:47 qui vont brûler des voitures, Maurice Signoli,
00:44:49 quand vous voyez ça, comment vous, vous réagissez ?
00:44:52 - En tant que policier, bien sûr, ça me révolte,
00:44:54 je me rends compte à quel point la notion d'autorité a totalement disparu,
00:44:58 mais c'est pareil, je crois qu'il faut encore une fois prendre énormément de recul,
00:45:04 on en prend plein la gueule, ils sont en train de nous dire,
00:45:07 pas forcément, pas exclusivement aux policiers,
00:45:09 mais à toute la société, on est en train d'en prendre plein la figure.
00:45:13 - Vous savez, c'est le genre de choses, quand je dis c'est un énorme bras d'honneur,
00:45:16 - C'est ça, c'est exactement ça.
00:45:18 - Et encore, c'est pour ne pas dire la première chose qui m'est venue à l'esprit,
00:45:20 je ne l'ai pas dit, mais en gros, ils nous disent "je vous emmerde".
00:45:22 - Oui, mais vous savez, moi...
00:45:23 - C'est ça le message qu'ils nous ont envoyé au quotidien,
00:45:25 je le dis clairement, mais vraiment, je le pense avec ces mots-là.
00:45:28 - Il faut qu'on le dise encore un peu plus vertement.
00:45:29 - Moi, ce que j'aime bien, c'est toujours prendre beaucoup de recul,
00:45:33 vous savez, moi, j'ai passé 40 ans dans la police,
00:45:35 et maintenant, à mon âge canonique, je prends beaucoup de recul,
00:45:39 et à chaque fois, j'essaye de trouver la signification de tout ça,
00:45:45 et je me dis, mais c'est quand même invraisemblable de voir
00:45:48 cette jeunesse qui part complètement à la dérive,
00:45:52 quand ils nous reprochent à la fois d'avoir bousillé la planète,
00:45:57 les baby-boomers qu'on était, quelque part, c'est pas faux non plus,
00:46:01 et puis quelque part, d'une manière extrêmement violente,
00:46:03 ils disent "mais regardez où est-ce que vous nous avez amenés,
00:46:06 parce qu'on est là en disant c'est incroyable ce qu'ils nous font,
00:46:09 ils nous font des bras d'honneur, etc."
00:46:11 Mais on le mérite, on le mérite,
00:46:13 je veux dire, on a laissé tellement passer,
00:46:15 on a tellement délité notre société,
00:46:18 - On paye le laxisme, on paye la déconstruction.
00:46:24 - Gabal Abinar ?
00:46:25 - Moi, je vais vous dire un truc, parce que j'aime pas ce discours anxiogène et négatif,
00:46:29 je vais vous donner juste un graphe rapide, malheureux.
00:46:31 - Je suis pas sûr qu'on le voit.
00:46:32 - Non, mais ce sera intéressant.
00:46:33 - Non, mais je suis pas sûr qu'on le voit.
00:46:34 - Une cour du graphe qui chute littéralement,
00:46:36 c'est des sources du ministère de l'Intérieur.
00:46:38 La criminalité sur 20 ans, elle est littéralement fondue.
00:46:41 - On a la preuve.
00:46:42 - Non, non, pas la preuve.
00:46:43 C'est pas parce que vous prenez un fait divers que ça donne une statistique générale.
00:46:46 - C'est pas des faits divers, c'est des faits de société.
00:46:47 - Un fait divers quand même, quoi qu'il en soit.
00:46:48 - C'est des faits de société.
00:46:49 - De société, dans tous les cas.
00:46:50 - C'est des symboles.
00:46:51 - C'est des symboles de la société d'aujourd'hui.
00:46:52 - La symbolique, on met en épingle, ça nous jette...
00:46:54 - Je suis pas sûr que vous sortiez vos statistiques, parce que moi, quand je suis rentré dans la police,
00:46:57 il y avait 700 000 criminel.
00:46:58 Aujourd'hui, il y en a près de 5 000.
00:47:00 - Je peux vous répondre tout de suite.
00:47:01 Pourquoi est-ce que ça a baissé ?
00:47:02 - Je peux finir.
00:47:03 - Vous confondez coup et violence et criminalité.
00:47:05 - Pas du tout.
00:47:06 - S'il vous plaît, laissez-moi finir.
00:47:07 - Vous allez pas nous expliquer que la criminalité est un PC.
00:47:08 - Vous confondez criminalité et délinquance, c'est deux choses différentes.
00:47:10 - Et mettez pas un mot différent dessus pour cacher, masquer ce qui se passe en France.
00:47:13 - La criminalité, c'est pas la question.
00:47:15 - Mais c'est pas une question.
00:47:16 Là, vous allez nous faire de la théologie, de la théorie.
00:47:17 Les Français sont moches, surtout les Français.
00:47:18 - Oui, c'est ça.
00:47:19 - Les Français sont moches.
00:47:20 - Je vous ai dit, c'est pas tout à l'heure.
00:47:21 Vous qui êtes des délires incroyables.
00:47:22 Tout à l'heure, c'est les immigrés qui posent des problèmes.
00:47:24 Donc maintenant, on va revenir un peu sur terre.
00:47:25 - Oui, il y a un souci en surgit.
00:47:26 - Je vous ai dit qu'une personne qui se rendue, c'est une femme qui est tuée par son mari.
00:47:28 - Oui, par qui ?
00:47:29 - Par son mari.
00:47:30 - Elle et son mari ? Mais de quelle origine ?
00:47:31 - On s'en fout.
00:47:32 - Non, mais...
00:47:33 - Rentre en Paladin.
00:47:34 - Non, non, non, ça sent mauvais, ça.
00:47:35 - Allez, rentre en Paladin.
00:47:36 - C'est vrai que les étrangers tuent toujours des femmes.
00:47:38 - Mettez-vous de ce genre de statistiques.
00:47:40 99% des infanticides sont commis par des femmes.
00:47:44 - Est-ce que pour autant, on doit incarcérer dès la naissance ?
00:47:49 - Pas du tout.
00:47:50 - Je ne sais pas.
00:47:51 Non, mais parce que je ne veux pas qu'on parle de chute.
00:47:52 On s'en fout.
00:47:53 - Non, il y a un problème de seconde.
00:47:54 - Vous nous sortez les cons et machin.
00:47:55 - Pas du tout.
00:47:56 - Je veux vous parler d'autre chose.
00:47:57 - Non, mais je ne peux pas vous faire de con.
00:47:58 - Non, non, non.
00:47:59 - Il a pu parler tout à l'heure.
00:48:00 Il a balancé tout un tas de bêtises.
00:48:01 Je peux quand même finir.
00:48:02 - Oui, mais restons sur le sujet.
00:48:03 - Je suis sur le sujet.
00:48:04 - Restons sur le sujet.
00:48:05 - C'est pas la question.
00:48:06 - On est passé de trois morts par jour à une moyenne de un mort et demi par jour.
00:48:09 Ensuite, vous pouvez ne pas aimer ça.
00:48:10 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus de grand banditisme.
00:48:12 - Il n'y a pas de coup de couteau par jour en France.
00:48:15 - On est sur des généralités.
00:48:16 - Ce n'est pas généralité, c'est des bois précis.
00:48:17 - Revenons sur l'émotion.
00:48:18 - C'est loupé.
00:48:19 - C'est loupé.
00:48:20 - Oui, on va rester sur l'émotion.
00:48:21 - C'est mieux.
00:48:22 C'est tellement plus intéressant.
00:48:23 - Ce n'est pas plus intéressant, mais c'est ce qu'on ressent, vous savez.
00:48:24 C'est ce qu'on ressent.
00:48:25 On peut se moquer de l'émotion, on peut ironiser, on peut trouver des excuses.
00:48:36 - Mais ça ne vous touche pas ?
00:48:38 - Mais bien sûr que ça me touche.
00:48:39 - Je n'ai pas l'impression.
00:48:40 - Je suis étranger.
00:48:41 - Je ne suis pas un peu sur l'histoire.
00:48:42 - Moi, ça me touche quand il y a un mort.
00:48:43 - Je vais vous parler d'un sujet.
00:48:44 - Je ne vous connaissais pas.
00:48:45 J'ai un peu ma gueule de juif.
00:48:46 - Juste Gamal.
00:48:47 - Ok, on peut y aller.
00:48:48 - Gamal, attendez.
00:48:49 - Qui ?
00:48:50 - Martin Killed.
00:48:51 - Faites pas de débat tous les deux.
00:48:52 - C'est pas le sujet.
00:48:53 - C'est le sujet.
00:48:54 - C'est le sujet.
00:48:55 - Faites pas de débat tous les deux.
00:48:56 - Martin, est-ce que ça vous dérange ?
00:48:57 - Gamal, faites pas de débat tous les deux.
00:48:58 - C'est incroyable.
00:48:59 - Je vais vous parler d'un sujet qu'on n'avait pas prévu de faire parce qu'on va dire les
00:49:02 choses, on vous donne les sujets qu'on va aborder en début d'émission.
00:49:05 Mais là, il y a une vidéo que j'ai vue juste avant de venir en plateau.
00:49:09 On a essayé de joindre le monsieur, on n'a pas réussi pour l'instant.
00:49:14 Il s'appelle Nicolas Bourreze.
00:49:16 Il est directeur d'une école à Neuilly-sur-Marne.
00:49:18 Il a posté une vidéo sur les réseaux sociaux tout à l'heure.
00:49:22 Ce directeur d'école dit « je n'irai pas travailler aujourd'hui parce que j'ai peur.
00:49:25 Je n'irai pas travailler aujourd'hui parce que je suis menacé, parce qu'on m'accuse
00:49:28 d'être anti-musulman ». Et vous allez voir pourquoi.
00:49:31 Simplement parce qu'il accepte de mettre dans son école que son école soit en thèse
00:49:34 pour porter l'uniforme.
00:49:35 - C'est bien, son uniforme.
00:49:37 - D'accord, mais lui, aujourd'hui, il a peur.
00:49:39 Et il ne va pas travailler.
00:49:40 Alors, je vous propose de l'écouter.
00:49:41 Ça dure une minute trente.
00:49:43 Je vais vous le passer en entier parce que c'est… Voilà.
00:49:46 Enfin, ça aussi, c'est pareil.
00:49:47 On est dans une société où aujourd'hui, vous avez un directeur d'école qui ne va
00:49:50 pas travailler, qui vous dit « face caméra » et vous allez voir sa tête, vous allez
00:49:53 comprendre.
00:49:54 Qui vous dit « j'ai peur.
00:49:55 J'ai peur d'aller bosser ». Écoutez.
00:49:56 - Bonjour.
00:49:57 Je suis Nicolas Bourreze, directeur de l'élémentaire André Chénier à Neuilly-sur-Marne, dans
00:50:04 le département de la Seine-Saint-Denis.
00:50:06 Nous sommes lundi matin et pourtant, je n'irai pas travailler.
00:50:10 Je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans.
00:50:12 J'y consacre ma vie.
00:50:15 Je n'irai pas parce que je suis pris pour cible, parce que j'ai souhaité m'engager
00:50:21 dans le projet ministériel porté par l'actuel premier ministre d'expérimentation de la
00:50:25 tenue commune.
00:50:26 Un comité de défense de l'école publique à Neuilly-sur-Marne qui est farouchement opposé
00:50:31 me cible, m'insulte de la pire des façons, m'expose lâchement, dangereusement en distribuant
00:50:39 des tracts dans la cité, dans tout le quartier, dans toute la commune, des tracts qui me qualifient
00:50:46 d'anti-musulman.
00:50:47 On sait où ça a mené.
00:50:49 On connaît déjà plusieurs histoires malheureuses.
00:50:53 Donc je ne veux pas aller travailler.
00:50:55 Je ne veux pas aller exposer mes élèves à des risques qui pourraient être immenses,
00:51:01 qui pourraient être inconsidérés si je le faisais.
00:51:03 Et puis je ne tiens pas non plus à m'exposer moi-même.
00:51:05 Et que veulent-ils en fait dans ce comité ? Ces irresponsables, ces inconscients ? C'est
00:51:14 ma peau qu'ils veulent là, c'est ça.
00:51:18 – Voilà, vous comprenez pourquoi j'ai voulu vous le montrer, même si on n'avait
00:51:21 pas prévu de faire ça.
00:51:22 – Non mais je l'ai vu Jean-Marc Stratton.
00:51:25 – C'est révoltant, excusez-moi, c'est révoltant, révoltant.
00:51:28 – Et j'ai vu René Chiche, vous savez que je connais un peu, qui est un professeur
00:51:32 de philosophie qui a été suspendu parce qu'il a des engagements assez clairs dans
00:51:35 la société française.
00:51:36 Il se bat notamment contre la radicalisation, contre l'islamisme, avec une institution
00:51:41 qui balaye tout, met la poussière sous le tapis, ne veut pas s'en mêler.
00:51:44 Nicole Belloubet pour l'instant a été interpellée, elle s'en moque, et lui il
00:51:48 a pris sa défense.
00:51:50 – Mais on est incapable de protéger ce directeur d'école, en fait, excusez-moi, il est où
00:51:54 l'État ? Où est l'État ?
00:51:55 – Les mêmes cours produisent les mêmes effets.
00:51:57 – Oui mais à chaque fois on dit "on en tire les leçons", c'est quoi les leçons ?
00:51:59 Excusez-moi, on dit "on en tire les leçons", Samuel Paty, on en a tiré les leçons.
00:52:04 – La loi du silence, c'est terminé.
00:52:06 – Vous avez vu ce qui se passe dans les écoles ?
00:52:08 – Le pas de vache c'est terminé, vous voyez, ce matin-là, il y a une heure.
00:52:11 – Vous avez vu ce qui se passe à Sciences Po ?
00:52:12 Ce pays n'est plus géré, le poisson pourrit par la tête, c'est ça la vérité, il faut
00:52:18 arrêter de se boucher les yeux, le poisson pourrit par la tête, cette tête est bien
00:52:22 malade, c'est pas que les fonctionnaires, c'est pas que les gens n'aient pas envie
00:52:26 d'aimer leur pays, de travailler, d'être dans des métiers à vocation, de donner même
00:52:30 leur vie pour leur pays, c'est que les gens qui sont censés les diriger, les administrer,
00:52:34 on la trouille, on les chocote et ne prennent pas leurs responsabilités.
00:52:40 Après ce qui s'est passé, après Samuel Paty, après des professeurs qui ont été
00:52:43 poignardés, égorgés, Samuel Paty décapité, qu'a fait l'institution ?
00:52:49 – Mais c'est ce qu'il dit ce directeur d'école, il dit "il y a des précédents,
00:52:54 voilà ce qui s'est passé".
00:52:55 – Il va y avoir une conférence de presse du Premier ministre, qui va aller avec Belloubet,
00:52:59 moi je vous l'ai fait la séquence, ils vont y aller, il va y avoir les caméras télé,
00:53:02 il va taper du poids sur la table, l'État est derrière, c'est inadmissible, et ça
00:53:06 va continuer.
00:53:07 – Je sais qu'on voit la flic.
00:53:08 – Voilà, donc il faut tout revoir de A à Z, nous sommes dans un système oligarchique,
00:53:14 je dis place bien à mes mots, où une petite minorité a pris le pouvoir et détale, décuple
00:53:21 et déroule ces éléments de langage qui n'entrent plus en résonance avec ce qu'attendent
00:53:25 les Français.
00:53:26 C'est assez simple comme diagnostic, tout le monde sait ce qu'il faut faire et personne
00:53:30 n'a le courage, je vais être poli, de le faire.
00:53:34 C'est pas de savoir ce qu'il faut faire, tout le monde sait ce qu'il faut faire.
00:53:37 – Je veux dire, on continue à essayer d'avoir ce directeur des écoles en ligne, mais visiblement
00:53:42 il a un peu coupé tous ses téléphones, ses réseaux, pour l'instant on essaie de l'avoir,
00:53:46 ce directeur de l'école de Ney-sur-Main, Gamal Abina.
00:53:48 – Moi j'aimerais savoir quel est ce comité dingo qui prétend que le fait de se mettre
00:53:53 en uniforme, ce qui est très bien, en Angleterre ça fonctionne parfaitement, ça permet de
00:53:56 glisser les différences sociales et religieuses, quel est ce comité qui a lancé un prospectus
00:54:02 ridicule dans lequel il dit "c'est anti-musulman" alors que ça n'a rien à voir, je veux dire
00:54:04 au contraire, les musulmans sont plutôt contents de voir des uniformes.
00:54:07 J'aimerais bien connaître l'origine de ça, je pense qu'il devrait porter plainte
00:54:11 contre ce comité, parce que c'est lui qui alimente le feu, clairement.
00:54:13 – Bien sûr, ça c'est bien, et il le dit, mais ce qui est révoltant quand même, c'est
00:54:17 qu'aujourd'hui il en est à ne pas pouvoir aller en cours.
00:54:20 – Je comprends, il y a eu des précédents.
00:54:21 – Mais oui, enfin c'est pas contre lui, quand je dis ça vous avez bien compris.
00:54:24 – Ce qui est révoltant c'est qu'on n'est pas capable d'assurer sa protection à ce monsieur.
00:54:28 Il faut le protéger, il faut envoyer la police devant l'école, enfin il faut faire quelque chose.
00:54:32 – On va pas à l'école tout, l'école est sacrée.
00:54:34 – Vous avez vu la fin de son message, ce silence et quand il dit "qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:54:37 Ils veulent ma peau".
00:54:39 – Surtout il faut mettre sous les verrous immédiatement tous les gens qui ont distribué
00:54:43 les tracts, parce que quand il y a eu les gilets jaunes etc.
00:54:45 ça ne les a pas embêtés de mettre en garde à vue préventive des centaines de gens
00:54:51 – Qui n'avaient rien fait en plus.
00:54:52 – Qui n'avaient rien fait, parce que certains ont été arrêtés parce qu'ils avaient un t-shirt de couleur jaune.
00:54:57 – Maurice, je repose ce qu'a dit Jean-Marc en parlant du directeur,
00:55:02 il faut envoyer la police, mais même la police on l'a vu à Givor, on brûle les voitures,
00:55:08 mais peu importe, il représente l'autorité.
00:55:11 Je veux dire que tout ça est tellement édifiant, c'est tellement criant de vérité,
00:55:17 on est en train de payer 40 ans d'aveuglement de doctrine idéologique.
00:55:23 – Mais agissons maintenant, par exemple ce directeur d'école, il faut le protéger,
00:55:27 il faut qu'il soit placé sous protection et il faut qu'il puisse retourner en cours.
00:55:30 – Ça n'est qu'un symbole.
00:55:31 – Oui, à chaque fois c'est que des symboles,
00:55:33 mais que vous accumulez tous les symboles, ça commence à faire beaucoup.
00:55:35 – Non mais laissez-moi terminer, ce directeur d'école n'est qu'un symbole
00:55:37 par rapport à l'ensemble de l'éducation nationale, qui est confronté à ce problème-là.
00:55:41 – On l'a vu ces dernières semaines.
00:55:42 – Lui il envoie de ses crayons, mais c'est toute l'éducation nationale.
00:55:45 Vous savez c'est Jean Cocteau qui disait,
00:55:47 "le progrès peut être le développement d'une erreur,
00:55:50 on croit s'élever, on ne fait que sombrer", ça fait 40 ans que ça dure.
00:55:54 Et tous les faits divers que vous relatez quotidiennement
00:55:57 ne sont que l'illustration de tout ce qu'on a perdu.
00:56:00 – C'est pour ça que je dis, ce sont des faits de société.
00:56:02 Dans un instant on va faire une pause, dans un instant on va parler de Nice,
00:56:05 vous savez qu'il y a un couvre-feu qui est demandé à Nice pour les moins de 13 ans,
00:56:08 et bien figurez-vous qu'il y a un collectif qui s'oppose à ce couvre-feu
00:56:12 pour les moins de 13 ans et le responsable de ce covre-feu sera en direct avec nous
00:56:15 dans un instant, il va nous expliquer, c'est Hassan Amrou,
00:56:17 il va nous expliquer pourquoi il est contre le couvre-feu
00:56:20 pour les mineurs de moins de 13 ans, en plus on ne sait même pas moins de 18 ans,
00:56:23 c'est mineurs de moins de 13 ans, pourquoi lui il trouve que ce n'est pas
00:56:26 la bonne solution, il sera en direct avec nous dans un instant.
00:56:28 La pub de CNews Info, on respire, à tout de suite.
00:56:31 – À quelle heure le cours ?
00:56:31 [Générique]
00:56:36 – En Espagne, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé
00:56:39 qu'il décidait de rester au pouvoir.
00:56:42 Pedro Sánchez a mis mercredi dernier sa démission dans la balance
00:56:45 après l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire
00:56:48 pour trafic d'influence et corruption visant son épouse au pouvoir depuis 2018.
00:56:53 Le dirigeant socialiste de 52 ans devrait s'exprimer aujourd'hui
00:56:58 plus longuement devant la presse pour expliquer sa décision.
00:57:01 Gérard Depardieu a été convoqué ce lundi pour être placé en garde à vue
00:57:05 dans les locaux de la police judiciaire parisienne
00:57:08 où il doit être entendu sur des accusations d'agressions sexuelles qu'il ne vise.
00:57:13 Le comédien est mis en cause par deux femmes,
00:57:15 les faits reprochés se seraient déroulés sur le tournage de films en 2014 et en 2021.
00:57:22 Et puis enfin de la pluie dans les Pyrénées-Orientales,
00:57:24 après deux ans de sécheresse historique,
00:57:27 des précipitations ont commencé ce dimanche
00:57:30 et devraient se poursuivre dans les prochains jours.
00:57:32 Une annonce réjouissante pour la région qui fait face depuis plusieurs mois
00:57:36 à un spectaculaire manque d'eau.
00:57:38 11h35 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:57:43 On va parler maintenant de ce qui se passe à Nice.
00:57:45 Vous le savez, à partir du 1er mai, il va y avoir un couvre-feu dans 8 quartiers de Nice.
00:57:49 Un couvre-feu entre 23h et 6h du matin pour les moins de 13 ans.
00:57:54 C'est important d'avoir toutes les notions en tête, c'est les moins de 13 ans uniquement.
00:57:58 Et c'est de 23h à 6h du matin.
00:58:00 Un collectif qui s'appelle "Trop jeune pour mourir"
00:58:04 qui est dirigé par Assena Mou, qui est le fondateur de ce collectif,
00:58:07 s'oppose à cette mise en place.
00:58:09 Assena Mou sera en direct avec nous dans un instant.
00:58:12 Auparavant, le résumé de ce qui va se passer à Nice.
00:58:15 Une dérive sécuritaire préoccupante.
00:58:17 C'est ainsi que l'association "Trop jeune pour mourir"
00:58:20 décrit la mesure de couvre-feu pour les mineurs.
00:58:22 Une restriction qui, selon elle,
00:58:24 met en péril les libertés individuelles des jeunes
00:58:27 et ne respecte pas leurs droits fondamentaux.
00:58:29 Un positionnement qui peut surprendre pour un collectif
00:58:32 qui milite en faveur de la protection des mineurs à Marseille
00:58:35 et plus généralement en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:58:38 Mais pour Assena Mou, d'autres alternatives existent.
00:58:41 Et justement, Assena Mou est en direct avec nous.
00:58:43 Bonjour Assena, merci d'être en direct avec nous,
00:58:46 fondateur du collectif "Trop jeune pour mourir".
00:58:48 Je dois avouer que je suis très surpris par votre position.
00:58:50 On se connaît, ça fait longtemps qu'on discute ensemble et qu'on se parle.
00:58:53 J'ai toujours trouvé que vous aviez des positions très équilibrées jusque-là,
00:58:57 très justes, on peut être en désaccord, mais très justes.
00:58:59 Là, je dois avouer, je ne comprends pas du tout votre position.
00:59:02 Est-ce que pour vous, un jeune de 13 ans peut être dehors seul à minuit ?
00:59:08 Non, vous prenez le sujet du mauvais côté en réalité.
00:59:11 Ce n'est pas ça qu'on dit.
00:59:13 On n'explique pas qu'à 13 ans, être dehors à minuit, c'est acceptable.
00:59:17 Ce n'est pas de ça qu'on parle.
00:59:18 Ce qu'on dit, c'est que ça concerne moins de 2% des moins de 13 ans.
00:59:22 Donc c'est pour une catégorie extrêmement faible de cette range d'âge-là
00:59:28 et que ça les stigmatise toute une génération
00:59:31 et que cette mesure, c'est une mesure qui va être généralisée à toute une génération
00:59:36 et ça n'a ni queue ni tête.
00:59:38 Ça ne règle pas les problèmes de fond.
00:59:39 On n'a pas assez de fonctionnaires de police déjà
00:59:42 pour accompagner chaque individu au domicile familial.
00:59:46 Donc je ne vois pas, si ce n'est un recul des libertés,
00:59:51 ce que cette mesure vient faire là,
00:59:52 dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la délinquance.
00:59:57 Ça stigmatise toute une génération.
00:59:58 Juste, excusez-moi, en quoi ça stigmatise toute une génération ?
01:00:02 À 13 ans, c'est-à-dire les moins de 13 ans,
01:00:04 donc c'est-à-dire à 11 ans, à 12 ans,
01:00:06 être seul dehors à minuit, excusez-moi, c'est anormal, vous êtes d'accord ?
01:00:10 On est totalement d'accord que c'est anormal.
01:00:12 Donc on met un couvre-feu pour le peu de gens.
01:00:15 Mais parce que c'est anormal.
01:00:16 Parce que ce n'est pas normal d'être seul à minuit à 11 ans dans une rue, excusez-moi.
01:00:21 Mais M. Morandini, que ce ne soit pas normal, on est d'accord.
01:00:24 Tout comme ce n'est pas normal de boire de la colle
01:00:26 et de conduire comme des fadas sur la route et on ne va pas pour ça.
01:00:31 Ce n'est pas pour ça qu'on va interdire…
01:00:32 On fait des lois contre ça.
01:00:33 On fait des lois contre ça, excusez-moi.
01:00:35 Oui, mais on ne met pas sous cloche toute une partie de la population.
01:00:39 On ne met personne sous cloche à Sème,
01:00:40 puisque ce n'est pas normal d'être dehors tout seul à 11 ans.
01:00:43 On ne met personne sous cloche, on leur dit d'être chez eux.
01:00:45 Quand vous généralisez un système
01:00:48 et que vous brandissez la punition plutôt que la pédagogie auprès des parents
01:00:53 parce que ça concerne moins de 2 %,
01:00:55 vous participez d'une stigmatisation.
01:00:57 C'est une espèce d'écran de fumée que vous jetez,
01:00:59 c'est une espèce d'objet électoral.
01:01:01 Et on va vers une dérive sécuritaire qui pourrait expliquer après,
01:01:04 ouvrir la voie à d'autres mesures comme celle-ci,
01:01:07 qui n'ont ni queue ni tête, qui ne riment à rien
01:01:09 si ce n'est un recul des libertés individuelles.
01:01:11 Et d'ailleurs, je vais vous dire…
01:01:12 – Hassan, c'est donc une dérive sécuritaire pour vous
01:01:16 de dire à un gamin « tu ne dois pas être dehors à 11 ans ».
01:01:18 Pour vous, vous appelez ça une dérive sécuritaire ?
01:01:20 – Bien sûr.
01:01:21 C'est d'abord parce que, je vous le dis encore une fois,
01:01:23 je vous le dis, ça concerne moins de 2 % de cette grotte.
01:01:26 – Justement, donc très peu de gens sont concernés ?
01:01:29 – C'est vrai que c'est là qu'il y a un problème.
01:01:32 – Puisque très peu de gens sont concernés, quel est le problème ?
01:01:34 – J'aurais une question.
01:01:35 – Mais parce qu'on ne va pas stigmatiser toute une population
01:01:39 au prétexte que s'il y a très peu de gens qui soient concernés.
01:01:42 – Quoi stigmatiser ?
01:01:43 Ça veut dire quoi stigmatiser une population ?
01:01:45 Dire qu'il n'y a aucun gamin qui doit être dehors à 11 ans,
01:01:49 tout seul, à minuit, vous appelez ça stigmatiser une population ?
01:01:52 – Non mais ça, mon Andini, personne ne remet en cause l'idée
01:01:56 qu'à 13 ans, on ne doit pas être dehors à minuit.
01:01:58 – Je comprends pas.
01:01:59 – Ce que je dis, c'est totalement différent,
01:02:00 c'est qu'encore une fois, on agite un chiffon qui n'a pas lieu d'être.
01:02:04 Voilà, c'est plutôt cet aspect-là de la mesure qui nous surprend énormément.
01:02:07 – Qui est gêné par cette mesure ?
01:02:10 Qui ?
01:02:12 – Mais déjà, d'abord, il faut poser le principe que celui qui veut défier la loi,
01:02:15 continuer à aller faire ses affaires en dehors des heures de cette arrêtée,
01:02:20 ces personnes-là le feront.
01:02:22 – À 11 ans ?
01:02:23 – Mais c'est possible, moi je vous parle des gens de 12 ans,
01:02:27 c'est peut-être possible que certains se retrouvent en bas de leurs immeubles.
01:02:31 – Moi j'ai rien à faire.
01:02:33 – Je crois que c'est un langage, alors on va faire ça.
01:02:34 – Ça va réagir sur le plateau, Gamal Abidal, je vous donne la parole.
01:02:36 – Il y a deux choses, pour une fois, on va pas être d'accord sur un point,
01:02:40 je sais ce qu'il veut dire par la stigmatisation,
01:02:41 c'est-à-dire que ça concerne certains quartiers, ce qui n'est pas normal.
01:02:43 – Ah ça c'est différent.
01:02:45 – Oui mais…
01:02:45 – Ah oui mais ça c'est très différent.
01:02:47 – J'y crois jusqu'au bout de mon propos.
01:02:48 – Là je suis prêt à l'entendre, dire qu'il n'y a que certains quartiers où ça s'habite,
01:02:51 ça je peux être d'accord avec ça.
01:02:52 – Il faut le généraliser.
01:02:53 – Ça je suis d'accord.
01:02:54 – Par contre là où…
01:02:55 – Mais c'est pas ce qu'il dit.
01:02:56 – Si il explique, il le dit mal mais c'est ce qu'il veut dire.
01:02:57 – Ah bon ?
01:02:58 – Il dit que dans certains quartiers et pas ailleurs.
01:02:59 Quand il parle de 2% c'est pour dire que c'est vraiment une population.
01:03:02 Après, moi je ne suis pas d'accord avec le fait qu'il faille laisser les mons dehors,
01:03:05 c'est évident, et je pense qu'il faut aider les parents pour que ça n'arrive pas,
01:03:08 donc le fait d'interdire la sortie des mons,
01:03:11 en plus c'est 23h c'est honteux, ça devrait être 19h normalement, comme nous on l'a connu,
01:03:14 et bien le fait d'interdire la sortie des mons mais d'aider les parents à conserver
01:03:17 leur enfant à domicile, ça me paraît essentiel.
01:03:19 Ça remet de l'ordre et de l'autorité parentale.
01:03:20 – Je trouve que ramener par un policier par exemple, ça a un impact sur une famille.
01:03:23 – Il n'y a pas que ça, c'est que les enfants à 12-13 ans, ils sont en danger dans la rue.
01:03:27 Il ne faut pas le perdre de vue, ils n'ont rien à faire dehors.
01:03:28 – Vous voulez répondre à ça à Saint-Namouz ?
01:03:30 Parce que c'est pas tout à fait pareil, il y a deux solutions,
01:03:32 soit ce qui vous gêne c'est que ce ne soit que dans certains quartiers,
01:03:35 – Pas normal.
01:03:35 – Et ça je peux l'entendre, soit ce qui vous gêne c'est qu'on s'attaque
01:03:40 aux moins de 13 ans et là je ne peux pas l'entendre.
01:03:42 – Non mais je vous sens hyper investi sur ce sujet, moi je dis simplement une chose,
01:03:45 vous dites avec facilité que les policiers raccompagneront ces jeunes gens.
01:03:49 La vérité c'est qu'on n'a déjà pas assez de policiers pour s'occuper
01:03:52 des affaires de droit commun de tous les jours.
01:03:54 – Laisse les gamins, excusez-moi.
01:03:56 – Je me demande où est-ce que vous allez trouver des policiers qui eux-mêmes
01:03:59 d'ailleurs n'accueillent pas cette annonce comme quelque chose d'extraordinaire.
01:04:02 Deuxièmement, effectivement, il y a toutes les populations des quartiers populaires
01:04:06 qui pourraient en pâtir d'une telle décision.
01:04:08 Deuxièmement, il faut savoir que nous on arrive à des beaux jours
01:04:11 où il fait encore jour à 21h30, donc effectivement on risque d'avoir des gens
01:04:18 qui vont profiter d'un certain nombre de moments festifs.
01:04:21 – Je vous rappelle que quand vous parlez des gens,
01:04:23 vous parlez d'enfants de 11 ans seuls.
01:04:25 – Oui il faut que c'est expériment.
01:04:26 – Vous parlez d'enfants de 11 ans seuls et vous dites à 21h30 un gamin de 11 ans
01:04:31 peut être dehors parce qu'il profite du beau temps, c'est ça tout seul.
01:04:34 – Je ne sais pas si vous avez déjà vécu dans un HLM,
01:04:37 la vérité c'est que quand vous êtes en pression,
01:04:39 écoutez je ne sais pas si…
01:04:42 – Non, j'étais chez moi, à 11 ans ma mère me faisait rentrer chez moi.
01:04:44 – Si vous me coupez, je ne vais pas y arriver.
01:04:46 – Oui mais vous posez une question, je lui réponds, excusez-moi.
01:04:48 – Si vous êtes dans une famille nombreuse où les uns sont les uns sur les autres,
01:04:53 où il fait chaud, où on a des logements qui sont des passoires thermiques,
01:04:56 où effectivement les minots peuvent se retrouver en bas de l'immeuble
01:05:00 sous la surveillance des parents,
01:05:02 où on pourrait y voir débouler des voitures de police pour accompagner
01:05:05 ou faire remonter ces gamins à leur domicile,
01:05:07 effectivement ça participe d'un climat pour moi de violence, d'incompréhension
01:05:13 que la police n'a pas besoin en plus des missions qu'elle a déjà.
01:05:16 Et je le dis encore une fois à votre antenne,
01:05:18 une majorité de ces minots-là sont à leur domicile,
01:05:21 c'est plus que la majorité qui sont à leur domicile à ces heures-là.
01:05:24 – Il n'y a pas de problème s'ils sont chez eux.
01:05:25 – Pourquoi vouloir rentrer une loi ?
01:05:27 Vous dénoncez sur votre antenne des lois qui concernaient
01:05:32 une petite catégorie de gens et vous disiez qu'on faisait en sorte
01:05:35 de mettre le droit pour répondre à une petite catégorie de gens
01:05:40 et là vous changez totalement de discours.
01:05:42 – Pas du tout, pas du tout.
01:05:43 – Je vous dis que ça concerne une infime personne
01:05:44 et que quand vous tenez des discours pour responsabiliser les familles,
01:05:47 je pense que la police municipale,
01:05:49 je pense que comme une commune des Pays de Mirabeau,
01:05:51 proche de Marseille où il y a 21 000 habitants,
01:05:53 je ne suis pas sûr qu'une mesure comme ça elle ait du sens.
01:05:55 Je pense que la police municipale peut se voir attribuer de nouvelles missions,
01:05:58 de pédagogie, de discussion avec les familles,
01:06:01 sans être obligé de passer par la loi et la sanction.
01:06:03 – Didier Meysseau, un mot et on fait vite sinon on est très à l'abri.
01:06:07 – Une question, surtout moi-même, j'ai grandi à Toulon,
01:06:09 dans un quartier, on va dire sensible,
01:06:11 et j'ai pu constater que souvent c'était les 2% auxquels vous faites allusion
01:06:19 qui pourrissent la vie d'un quartier, qui pourrissent la vie d'une cité.
01:06:22 – Pas des moins présents.
01:06:23 – Non mais je suis assez surpris que justement,
01:06:26 au nom de la tranquillité de 98% d'une population,
01:06:29 on n'aille pas faire des mesures un peu draconiennes, drastiques,
01:06:33 et certes contraignantes pour les 2% qui poseraient problème.
01:06:37 – Vous vous trompez de discours.
01:06:39 – Mais non, moi je ne crois pas, moi j'étais content si vous voulez.
01:06:42 – Moins de 2% ça représente beaucoup,
01:06:45 moins de 2% et quand je dis moins de 2% ce ne sont pas pour des faits de délinquance majeure.
01:06:50 – Si c'est infinitésimal, pourquoi on ne généralise pas ?
01:06:55 Puisque ça ne touche que finalement moins de 2% de la population,
01:07:00 justement personne ne sera embêté par cette loi, par cette directive,
01:07:06 par cet interdit, puisque l'immense majorité, le plus grand nombre,
01:07:11 98,5% mettant de la population, n'y est pas soumise, il y est d'accord.
01:07:15 – Bon allez, Assel, venez sur le plateau, venez à Paris,
01:07:19 venez sur le plateau dans les prochains jours,
01:07:21 je vous accueille avec plaisir, on aura l'occasion d'en reparler.
01:07:25 Merci beaucoup Assel Hamou, merci d'avoir été avec nous et à très vite sur le plateau.
01:07:28 Je voudrais qu'on reparle de, je suis désolé il y a beaucoup de sujets aujourd'hui.
01:07:32 – Il n'est pas tort, c'est un flic qui le dit,
01:07:34 attendez, je dis que c'est un écran de fumée.
01:07:37 – D'accord mais c'est toujours ça, c'est toujours ça.
01:07:39 – La loi existe déjà, un mineur en danger physique et moral,
01:07:43 c'est-à-dire, ça existe déjà, je veux dire que là c'est encore un écran de fumée.
01:07:49 Moi je m'excuse, je parle en ancien policier,
01:07:52 mais vous savez que la loi elle a aussi une vertu symbolique.
01:07:55 – Je suis dans la rue, je suis policier, je suis dans la rue,
01:07:58 je vois un môme de 12 ans, 11 ans, qui est dans la rue à 11h du soir,
01:08:01 je m'inquiète, je suis d'accord.
01:08:02 – Bon allez, on va avancer, on va avancer parce qu'après on est obligé de rendre l'antenne,
01:08:06 on n'a plus le temps, on n'a pas le temps, on n'a pas le temps Didier,
01:08:10 je suis désolé, juste qu'on revoit les images de ce qui s'est passé à Sciences Po,
01:08:14 ce week-end avec l'équipe de CNews qui a été agressée,
01:08:21 agressée en présence d'Emmerick Caron, qui a par dire "pas de violence",
01:08:24 n'a pas vraiment bougé, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:08:27 lui ancien journaliste n'a pas protégé notre équipe de journalistes,
01:08:31 vous avez vu les images ce week-end sur CNews,
01:08:34 je vous propose d'écouter Audrey Bertheau qui est la journaliste qui était là,
01:08:37 jeune journaliste, vous allez le voir, qui était avec son caméraman
01:08:41 et qui a témoigné ce matin, qui a raconté comment les choses se sont passées
01:08:44 et elle le dit clairement, on s'est sentis en danger.
01:08:47 – On est en train d'interviewer Emmerick Caron,
01:08:49 là il y a ce jeune homme qu'on voit sur la vidéo qui vient,
01:08:52 interrompt l'interview parce qu'apparemment, je pense que ça lui posait problème
01:08:55 puisqu'il dit "pourquoi vous leur répondez ?"
01:08:57 moi d'ailleurs je le dis, il a le droit en fait,
01:09:00 c'est son droit de répondre à des journalistes, heureusement.
01:09:03 Et donc là il y a beaucoup de violence verbale, on le voit,
01:09:06 il donne des coups à la caméra, ce qui d'ailleurs,
01:09:08 puisque Raphaël porte la caméra sur l'épaule,
01:09:11 la caméra donne des coups sur sa tête, donc il n'a pas pris de coups directement
01:09:18 mais indirectement, ce qui est aussi important de souligner.
01:09:21 Et puis voilà, en fait il va entraîner tout un groupe de personnes,
01:09:25 il va y avoir 10, 15, 20 personnes qui vont nous encercler
01:09:28 et c'est là où en effet la scène devient un petit peu compliquée
01:09:33 parce qu'on se sent en danger réellement et on se dit,
01:09:36 il faut partir, donc on le voit sur la vidéo,
01:09:39 moi je m'écarte, Raphaël me suit et après c'est la suite de la vidéo
01:09:43 qu'on ne voit pas mais on s'exécute en fait
01:09:46 puisqu'on est clairement menacé, on nous dit de partir,
01:09:49 on le fait, on se met sur le côté et cet individu va revenir
01:09:53 en disant "pourquoi vous êtes ici ?" vraiment avec un regard noir,
01:09:57 d'ailleurs en m'entendant je dis "mais pourquoi tant de haine ?
01:10:00 Qu'est-ce qu'on t'a fait ?" parce que je peux comprendre
01:10:02 encore une fois que ça me fait mal à temps.
01:10:04 Voilà, pourquoi tant de haine ? C'est la vraie question
01:10:07 et alors le pire dans tout ça c'est que derrière,
01:10:09 Emeric Caron, je veux te dire, je suis désolé,
01:10:11 je ne me suis pas rendu compte de la situation,
01:10:13 a fait des tweets, une douzaine je crois,
01:10:15 Gautier Lebret, bonjour, merci d'être avec nous,
01:10:17 c'est vous qui avez fait le compte, je vous entendais ce matin
01:10:19 dire qu'il a fait une douzaine de tweets pendant le week-end
01:10:21 pour justifier le comportement de ceux qui ont attaqué notre équipe,
01:10:26 moi je l'invitais, Emeric Caron, à venir nous le dire ici sur ce plateau
01:10:30 parce qu'on est traité de tous les noms, de fachos, etc.
01:10:33 Je lui dis "Venez ce matin en direct, les yeux dans les yeux, face à moi".
01:10:37 Bien sûr, il est lâche.
01:10:39 - Exactement, alors j'ai envie de vous dire,
01:10:43 déjà donc on voit sur la séquence qu'il réagit très mollement,
01:10:46 il dit effectivement à plusieurs reprises "pas de violence",
01:10:48 il met le bras et puis ensuite il se désintéresse
01:10:51 parce que ça ne va pas se terminer comme on vient de l'entendre
01:10:53 dans le récit d'Audrey, il se désintéresse complètement
01:10:55 de ce qui va se passer pour notre équipe, notre jeune équipe,
01:10:58 il n'en a rien à faire.
01:11:00 Donc on voit bien et surtout il se dit "mince, j'ai répondu à ces news,
01:11:03 je vais être critiqué par ces militants d'extrême gauche".
01:11:07 Donc tout le week-end, en fait il a rétro-pédalé,
01:11:09 déjà il a dit que c'était un moment de faiblesse de répondre à ces news,
01:11:12 qu'il n'aurait pas dû, il se met ventre à terre face à ces militants violents.
01:11:17 Donc dans un premier temps il regrette,
01:11:18 puis ensuite il va légitimer ce qu'a fait cette foule.
01:11:21 Vous voyez le tweet à l'instant sur l'écran,
01:11:23 je comprends parfaitement cette réaction de la foule d'étudiants
01:11:27 et il reprend les mêmes insultes,
01:11:28 chaîne de fachos, on entendait la même chose
01:11:30 pour qualifier Audrey et notre équipe devant Sciences Po vendredi dernier.
01:11:35 Donc il reprend, déjà il intervient très mollement,
01:11:38 et puis plus du tout, il reprend les mêmes insultes
01:11:41 et il légitime même la violence en disant que la foule a bien réagi.
01:11:46 La foule a bien réagi, voilà ce qu'écrit un ancien journaliste
01:11:49 et un élu de la République pour qualifier ce qui s'est passé contre…
01:11:53 Voilà on voit, pour qualifier ce qui s'est passé contre notre équipe
01:11:56 qui a dû s'en aller et qui n'a pas pu faire son métier
01:11:59 alors que nous sommes dans la capitale,
01:12:01 et évidemment que la presse…
01:12:02 Il trouve que la foule a bien réagi,
01:12:04 voilà, ça on dit très très long sur Aymeric Caron
01:12:07 et pour reprendre notre terme,
01:12:08 je suis d'accord avec vous Jean-Marc,
01:12:10 il est lâche, on l'a vu sur la vidéo,
01:12:12 et ensuite on a vu qu'il était très lâche
01:12:13 quand il rentrait dans le rang de son camp,
01:12:17 c'est-à-dire celui de l'extrême gauche.
01:12:18 – Merci beaucoup Gautier Lebrat,
01:12:19 et je veux juste, parce qu'on n'a pas beaucoup cité le caméraman
01:12:22 qui était avec elle, le JRI pardon, qui est Raphaël,
01:12:24 qui nous a raconté un peu comment les choses se sont passées,
01:12:26 je voudrais juste en dire deux petits extraits,
01:12:29 il dit "l'homme a frappé la caméra à plusieurs reprises,
01:12:31 nous avons été exfiltrés, la situation était tendue,
01:12:35 nous avons reçu de nombreuses insultes comme "facho", "connard", "dégagé",
01:12:38 une fois exfiltrés, nous étions en état de choc,
01:12:40 ce qui venait de se passer est assez traumatisant,
01:12:44 tout le monde a assisté à cette scène violente,
01:12:45 à de l'intimidation de la part des jeunes,
01:12:48 et très rapidement nos confrères d'autres chaînes,
01:12:51 c'est important de le dire aussi,
01:12:52 les confrères des autres chaînes sont venus les aider
01:12:54 et leur apporter leur soutien, comme ça se fait souvent,
01:12:57 moi j'ai beaucoup fait de terrain dans ma carrière,
01:12:59 il y a une solidarité, on n'est pas en concurrence
01:13:00 quand on est sur le terrain entre journalistes,
01:13:02 on est tous ensemble, et les autres chaînes, et merci à elles,
01:13:04 sont venues aider notre équipe, contrairement à Aymeric Caron
01:13:08 qui lui a préféré fuir et passer à autre chose,
01:13:11 et leur donner raison, et je vous l'ai dit,
01:13:13 c'est ça le pire, c'est une honte.
01:13:15 Voilà, merci à tous, beaucoup de colère aujourd'hui,
01:13:18 merci à tous d'avoir été avec nous dans un instant,
01:13:20 c'est Sonia Mabrouk, on se retrouve demain en direct
01:13:21 à partir de 10h35 sur CNews,
01:13:24 à demain et d'ici là, soyez prudents !
01:13:26 [Musique]