Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Le lundi 13 janvier 2025, Morandi Live n°1571 sur CNews, première chaîne info de France,
00:00:18bonjour et bienvenue en direct à la Une, cette chasse à l'homme dans la région de Nîmes,
00:00:22mais cet appel a témoin après l'agression gratuite samedi à coup de couteau d'une femme
00:00:27qui faisait son jogging à Vergès, cette mère de famille a été attaquée par derrière
00:00:32et frappée par plusieurs coups de couteau pendant plusieurs heures,
00:00:35elle s'est retrouvée entre la vie et la mort, la procureure de la République de Nîmes
00:00:39a donc lancé un appel à témoin car l'agresseur est en fuite,
00:00:4370 gendarmes sont mobilisés ainsi que des moyens aériens, drones et hélicoptères,
00:00:48ainsi que des équipes cynophiles.
00:00:51En effet, la gendarmerie a déployé d'importants moyens,
00:00:5470 gendarmes qui ont été positionnés sur le terrain dans le cadre d'un contrôle de zone,
00:00:59appuyés par des moyens spéciaux, un hélicoptère, un drone et aussi des équipes cynophiles
00:01:04en vue d'interpeller l'individu qui est en fuite.
00:01:07À ce stade, le dispositif est maintenu.
00:01:09Ça veut dire que vous recherchez encore une personne qui pourrait être sur les lieux ?
00:01:12Exactement, en parallèle de l'enquête judiciaire,
00:01:16comme l'a évoqué madame la procureure de la République,
00:01:18sur le plan opérationnel, nous sommes toujours à la recherche de l'individu.
00:01:22Voilà, et on revient sur cette chasse à l'homme dans un instant.
00:01:25Autre agression ce week-end à Caen, cette fois Célim.
00:01:27Un jeune homme qui était dans un tram avec une de ses copines a été victime d'une violente attaque.
00:01:3215 jeunes s'en sont pris à lui, sous le regard effrayé de son ami.
00:01:35C'est la cinquième fois qu'il est agressé.
00:01:37Mais selon Célim que nous avons joint, c'est la première fois que l'agression est aussi violente.
00:01:41Cette fois, il a vraiment cru mourir, choqué, en larmes.
00:01:45Il raconte ce qui s'est passé.
00:01:47Ma tête a explosé au sol, je l'ai entraîné avec moi dans ma chute,
00:01:50et il est tombé entre le tram et le trottoir.
00:01:53Ça veut dire que j'ai eu le temps de m'enfuir.
00:01:55Au départ, je n'ai pas couru, je me suis dit, je vais juste aller m'asseoir,
00:01:57ils vont peut-être arrêter.
00:01:59J'ai vu qu'ils m'ont suivi, et j'entendais qu'il allait prendre un couteau.
00:02:05Du coup, j'ai commencé à courir, sauf qu'en fait, il faisait noir.
00:02:08Il faisait tout noir.
00:02:10Je me suis dit, là, je suis en train de m'enfoncer, de plus en plus.
00:02:15J'ai réussi à me réfugier dans un fast-food pour protéger,
00:02:21parce que c'était le seul endroit où il y avait du monde.
00:02:23Je me suis caché dans les toilettes.
00:02:25Merci à l'employée de cet endroit qui m'a aidé.
00:02:28Ils sont rentrés tous dans le truc, je les ai entendus.
00:02:32Voilà, Célim qui sera avec nous en direct pour nous raconter
00:02:35cette agression tristement ordinaire dans la France de 2025.
00:02:39En Corse, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies ce week-end
00:02:42après le suicide de Marie-Claire, 77 ans,
00:02:45qui avait été agressée quelques jours plus tôt à Bastia.
00:02:47Des habitants qui voulaient dire stop, je cite,
00:02:50à la tière mondialisation de certains quartiers sur l'île de beauté.
00:02:54Hier après-midi, une centaine de personnes s'est réunie
00:02:57pour rendre hommage à Marie-Claire, une septuagénaire agressée
00:03:00dans son immeuble par un jeune d'une quinzaine d'années.
00:03:03Selon les habitants du quartier, harcelée et brisée,
00:03:06elle a mis fin à ses jours quelques semaines plus tard.
00:03:09Ça fait 40 ans que je vis ici et le changement...
00:03:12Autrefois, c'était pas comme ça.
00:03:15Dans ce quartier, la peur domine.
00:03:17Beaucoup refusent de témoigner à visage découvert,
00:03:20redoutant des représailles.
00:03:22C'est récurrent, c'est pas la première fois.
00:03:24En l'année 2024, dans le quartier, il y a eu 3 ou 4 affaires comme ça.
00:03:27Pour certains, cette évolution reflète une inquiétante
00:03:29thermondisation de ces quartiers.
00:03:31Nous sommes là aujourd'hui justement pour dénoncer
00:03:34une certaine évolution de ces quartiers,
00:03:37des quartiers qui étaient autrefois des quartiers populaires,
00:03:40Corse, et qui ont tendance à aujourd'hui se thermondiser.
00:03:44Entre hommages à Marie-Claire et cris d'alarme
00:03:46sur l'avenir de l'île de beauté,
00:03:48où ce type d'action semblait inimaginable
00:03:50il y a encore quelques années,
00:03:52les habitants espèrent que ce drame marquera le début
00:03:54d'une véritable prise de conscience collective.
00:03:57Retour sur le continent avec cette autre agression violente
00:03:59à Toulouse cette fois.
00:04:01Et nous avons les images de ce qui s'est passé.
00:04:03C'est un buraliste qui a été attaqué.
00:04:05Et là encore, ce type d'agression se multiplie.
00:04:07Fait nouveau, les agresseurs ont parfois 14 ans.
00:04:10Et ils n'hésitent pas à frapper fort.
00:04:12Mardi soir dernier, il est 21h17.
00:04:15Dans l'arrière-boutique, trois mineurs entrent
00:04:17par effraction dans ce tabac-presse.
00:04:20Aussitôt, les voleurs aspergent de lacrymo
00:04:22un employé et le buraliste.
00:04:24L'agression est violente.
00:04:26Une sauvage bagarre débute alors.
00:04:28Le propriétaire réussit à faire fuir ses agresseurs.
00:04:32Deux, ils ont peur, ils sont partis.
00:04:34Le troisième, on a continué le bagarre.
00:04:38Il m'a gazé trois fois.
00:04:40Mais à la fin, je ne relâchais pas lui.
00:04:44Mais il est parti en courant.
00:04:46Les trois adolescents sont interpellés le soir même.
00:04:49En 2024, cinq braquages de ce type
00:04:52se sont produits en Haute-Garonne.
00:04:54Les deux employés ont été braqués
00:04:56par un homme qui est rentré armé,
00:04:58qui a demandé la caisse, uniquement la caisse.
00:05:01Il a pris l'argent qui s'est mis dans la poche,
00:05:03il a été dérangé et il a pris la fuite.
00:05:06Une chose inquiète policiers, magistrats et buralistes,
00:05:09l'âge des braqueurs.
00:05:11Les braqueurs sont de plus en plus jeunes et ultra-violents.
00:05:13Ils n'ont pas de limite, de barrière.
00:05:15Les jeunes qui ont tapé sur la personne de 55 ans,
00:05:17ils avaient 14-15 ans.
00:05:19Ils ont tapé le tête violente,
00:05:21ils lui ont fait une cicatrice dans le crâne de 6 cm.
00:05:23C'est réaliste.
00:05:24Ce drame ce week-end à Villeneuve-Saint-Georges,
00:05:26dans le Val-de-Marne, une jeune femme de 26 ans
00:05:28est décédée alors qu'elle attendait aux urgences
00:05:30dans un hôpital confronté comme tous les hôpitaux de France
00:05:32à un manque de personnel et à des tensions aux urgences.
00:05:35Sur place parmi la population, c'est l'inquiétude
00:05:37et la consternation.
00:05:39En cette période hivernale de forte affluence,
00:05:41la situation peut inquiéter certains habitants.
00:05:44Ça me choque considérablement
00:05:46parce que ça ne devrait jamais arriver.
00:05:48C'est impossible ça.
00:05:50Ce n'est pas spécifique à Villeneuve-Saint-Georges,
00:05:52je crois que c'est un peu général sur le plan national.
00:05:55Ce serait bien qu'ils agissent,
00:05:57qu'ils mettent plus de moyens dans l'hôpital
00:05:59parce que la situation est assez catastrophique.
00:06:01Une partie du personnel des urgences de l'hôpital
00:06:04avait lancé un mouvement de grève à la fin de l'année
00:06:07pour dénoncer un manque de personnel.
00:06:09Le 7 janvier, ils ont obtenu suite à un accord
00:06:11plusieurs renforts.
00:06:13Un infirmier, un aide-soignant,
00:06:15un agent d'accueil et un brancardier.
00:06:17Contactés, l'hôpital a assuré qu'il n'existait pas de lien
00:06:20entre le manque de personnel et le décès de la jeune femme.
00:06:23Le ministre de l'Intérieur est en ce moment même au Havre
00:06:26pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue.
00:06:29Ce matin, à 8h45, Bruno Rotaillot s'est rendu
00:06:32au commissariat de police pour une revue des troupes
00:06:35incluant les gendarmes et les policiers municipaux.
00:06:37L'inquiétude sur place, c'est le port du Havre
00:06:40avec ce trafic de drogue qui explose
00:06:42mais également la corruption et la violence.
00:06:45Nous y reviendrons puisque c'est à ça
00:06:47que Bruno Rotaillot veut s'attaquer de façon ferme.
00:06:49Comme il en a l'habitude, nous irons en direct sur place
00:06:52au cours de cette émission.
00:06:54Le juge des libertés de la détention du tribunal judiciaire de Meaux
00:06:57a décidé hier que l'influenceur algérien Doualem
00:07:00resterait en rétention après le refus de l'Algérie
00:07:03de le reprendre. La décision intervient.
00:07:05Alors que la crise diplomatique entre la France et l'Algérie
00:07:08est de plus en plus aiguë, Marine Tondelier, secrétaire nationale
00:07:11d'Europe Ecologie Les Verts, s'est attaquée à Bruno Rotaillot
00:07:14ce week-end et à sa façon de gérer le dossier.
00:07:17Elle estime que Bruno Rotaillot fait de la provocation,
00:07:20c'est un peu le monde à l'envers, et qu'il considère
00:07:22comme des colis.
00:07:24Je trouve que tout ça, c'est de la provocation.
00:07:27Ces influenceurs, oui, sont dans la provocation, c'est ce qui
00:07:30les caractérise, mais Bruno Rotaillot aussi dans la provocation.
00:07:33Et ça, il faut le dire.
00:07:35C'est plus que de la provocation, c'est des appels à la haine.
00:07:37Oui, mais ce que fait M. Rotaillot, c'est contraire à l'état de droit.
00:07:40D'expulser des gens dont un procès est prévu le 14 février,
00:07:43sans attendre leur procès, excusez-moi,
00:07:46c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir.
00:07:49Le droit international, par exemple les relations entre états,
00:07:52ont des règles aussi.
00:07:53Quand vous avez un ressortissant d'un pays,
00:07:55que vous voulez le renvoyer dans son pays,
00:07:57ça se fait avec l'accord du pays.
00:07:59Ce n'est pas des colis la redoute, les gens.
00:08:01Vous ne pouvez pas dire, je l'envoie, retour à l'expéditeur.
00:08:04On n'a pas de problème diplomatique avec l'Algérie aujourd'hui ?
00:08:08On a des problèmes diplomatiques avec l'Algérie,
00:08:10et ce que je pense du gouvernement algérien.
00:08:12Mais les relations internationales ont des règles.
00:08:15Il y a des règles de droit, et il y a aussi des règles de droit
00:08:18dans les procès et dans les règles qui régissent aujourd'hui en France,
00:08:21comment on peut renvoyer ou pas des personnes.
00:08:24Marie Tendelier qui défend la position des Algériens,
00:08:27on aura l'occasion d'y revenir.
00:08:29Aux Etats-Unis, la situation ne s'arrange pas.
00:08:31En Californie, où le dernier bilan fait état de 24 morts
00:08:34et les incendies ne sont toujours pas maîtrisés.
00:08:36Désormais, c'est un violent débat politique
00:08:38qui a lieu autour de la gestion des secours.
00:08:41Pour CNews, Ramzi Malhouki, sur place.
00:08:44Incompétent, incapable, démission immédiate,
00:08:48minable même, c'est ainsi que Donald Trump
00:08:50s'est adressé au gouverneur démocrate de Californie,
00:08:52alors que les incendies ici à Los Angeles
00:08:54ne sont toujours pas maîtrisés,
00:08:55et que les pompiers, souvent accompagnés de chars sauveteurs,
00:08:58tentent de localiser d'autres victimes éventuelles.
00:09:00Donald Trump affirme via son réseau social
00:09:03que Gavin Newsom n'a pas ouvert, je cite,
00:09:05les vannes du Nord, sous-entendu,
00:09:07amener l'eau des lacs et la neige fondue des montagnes.
00:09:10Faux, c'est de la désinformation, c'est ce que répond le gouverneur,
00:09:13lui, une attitude belligérante de la part du président élu,
00:09:16rappelant en même temps que l'heure est à l'union
00:09:18et la solidarité pour aider, ici à Los Angeles,
00:09:21les milliers de sinistrés.
00:09:23Gavin Newsom qui, toutefois sous la pression,
00:09:25a ordonné une enquête sur les pénuries d'eau
00:09:27qui ont entravé les efforts déployés.
00:09:29Ces incendies sans précédent
00:09:31prennent désormais une dimension politique.
00:09:33Donald Trump et Gavin Newsom, on le sait,
00:09:34ce n'est pas nouveau, se détestent.
00:09:36Newsom n'a jamais caché son intention
00:09:38de briguer un mandat présidentiel.
00:09:40Donald Trump, lui, ne pardonnera jamais
00:09:42au gouverneur de Californie d'avoir fait de cet État
00:09:45un État sanctuaire pour protéger les migrants illégaux
00:09:48et surtout puiser dans le budget de cette même Californie
00:09:51pour le combattre devant les tribunaux.
00:09:53Voilà, les images derrière Ramzi Malouki
00:09:55sont vraiment impressionnantes.
00:09:56Les tops et les flaux d'audience de ce week-end,
00:09:58c'est avec Mister Audience.
00:09:59Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:10:29Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:10:59Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:11:29Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:11:59Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:12:29Je suis un couron et je suis un profond anti-macroniste génétiquement.
00:12:33D'accord.
00:12:33On ne pourra pas modifier.
00:12:34Maître Philippe Aurélien-Négard, bonjour.
00:12:36Bonjour.
00:12:36Merci également d'être avec nous.
00:12:38Avant de développer l'actualité politique et ce qui se passe avec l'Algérie,
00:12:41également je voulais qu'on revienne sur la situation à Nîmes avec cette chasse à l'homme
00:12:44qui a été lancée à Nîmes et cet appel à témoins après l'agression gratuite samedi,
00:12:49un coup de couteau d'une femme qui faisait son jogging, ça s'est passé à Verges.
00:12:53Cette mère de famille a été attaquée par derrière, frappée par plusieurs coups de couteau.
00:12:57Pendant plusieurs heures, elle s'est retrouvée entre la vie et la mort.
00:13:00La procureure de la République de Nîmes a lancé un appel à témoins car l'agresseur est en fuite
00:13:05et de gros moyens sont mobilisés pour le retrouver.
00:13:0870 gendarmes sont mobilisés ainsi que des moyens aériens, drones et hélicoptères
00:13:12et des équipes sinophiles nous proposent d'écouter la procureure de la République de Nîmes.
00:13:17J'ai ouvert une enquête en flagrance du chef de tentative d'homicide volontaire.
00:13:21Cette enquête est menée par les gendarmes du groupement de gendarmerie du Gard
00:13:26et la section de recherche de Nîmes pour essayer de retrouver une personne
00:13:30qui est présentée comme étant l'agresseur.
00:13:33C'est une personne unique, un homme sur lequel on n'a pour l'instant pas d'informations à donner.
00:13:38On est en direct avec Bruno Bartosetti, bonjour, merci d'être avec nous délégué,
00:13:43secrétaire national délégué de la zone sud du syndicat UNITÉ.
00:13:46Quelles informations avec vous sur cette chasse à l'homme qui est en cours ?
00:13:50Oui bonjour, alors comme vous le précisez, je suis syndicaliste policier
00:13:54et bien sûr je ne représente pas la gendarmerie.
00:13:58Néanmoins, on sait que quand on a à faire justement une telle recherche,
00:14:04une chasse à l'homme on va dire,
00:14:06et bien on déploie beaucoup de moyens immédiats comme ça a été dit par madame la procureure.
00:14:11Et ensuite, lorsqu'on n'arrive pas à appréhender l'auteur dans les heures
00:14:16qui suivent un tel drame, un tel acte,
00:14:19et bien on continue bien sûr à le rechercher avec les indications qu'on peut avoir.
00:14:22Les indications ça va être, est-ce que les appels à témoins ont donné des retours probants ?
00:14:28Je ne le sais pas.
00:14:29Et puis bien sûr, si je le savais, vous comprenez que je réserverai le droit de ne pas répondre.
00:14:34Après il y a toutes les traces et indices qu'on peut relever.
00:14:37Et là il y a un travail minutieux qui est fait par la gendarmerie,
00:14:40tout comme la police quand c'était ici avec une police ou une gendarmerie scientifique.
00:14:46Donc il y a toute une recherche qui est faite, l'enquête forcément avance, on s'en doute.
00:14:51On ne reste pas les bras ballants comme ça parce que d'un coup on n'a pas pu attraper l'auteur d'un flagrant délit.
00:14:56Mais on continue forcément les recherches,
00:14:59et conjointement avec la police maintenant pour retrouver cet individu
00:15:03en fonction des éléments qu'on a en notre possession.
00:15:05Car il n'y a pas un appel à témoin comme celui qui a été lancé qu'on voit sur la gauche de l'écran.
00:15:09Est-ce que ça veut dire vraiment qu'il y a un manque d'indices,
00:15:12il y a un manque d'informations de la part des autorités concernant cet agresseur ?
00:15:17Alors dans un premier temps, oui.
00:15:19C'est pour ça que j'insiste bien sur tout le travail de recherche qui va être effectué sur d'autres indices,
00:15:24des recherches qui seront autres que le visuel.
00:15:30Bien sûr, quand c'est comme ça, c'est immédiatement, on attend d'avoir des éléments, des appels à témoin.
00:15:35Pourquoi ? Parce que de toute façon, toute procédure est montée avec des témoignages,
00:15:39même si on a des éléments parfois scientifiques.
00:15:42L'appel à témoin, pourquoi ?
00:15:44Parce qu'on peut très bien, même une demi-heure avant, une heure avant, deux heures avant ou la veille parfois,
00:15:50on peut remarquer un individu suspect en tout cas, avec une attitude inquiétante.
00:16:00Et donc tous ces éléments-là, il faut qu'on puisse les répertorier.
00:16:03Et c'est pour cette raison que très rapidement, c'est ce qui a été fait.
00:16:06Néanmoins, il y a d'autres recherches qui sont effectuées au-delà des témoins, comme on peut le savoir.
00:16:11Il faut saluer aussi, si vous le permettez, le gendarme et les personnes qui sont arrivées un peu plus tard,
00:16:15qui ont pu secourir cette personne et certainement lui sauver la vie.
00:16:19C'est important de le souligner.
00:16:22Effectivement. Alors ce qui est assez impressionnant, c'est les moyens qui sont déployés sur place pour retrouver cet homme.
00:16:27Je l'ai dit, 70 gendarmes mobilisés, des moyens aériens, drones, hélicoptères.
00:16:31Et ce qui est inquiétant en revanche, c'est cette attaque.
00:16:34Parce que cette attaque, visiblement, n'avait même pas de motivation sexuelle, comme on aurait pu le penser.
00:16:39On aurait pu penser que c'était éventuellement pour un viol.
00:16:41C'est visiblement un homme qui s'est jeté sur cette jogueuse qui est une mère de famille qui a un peu plus de 40 ans
00:16:46et qui l'a poignardé visiblement gratuitement à plusieurs reprises.
00:16:49C'est assez inquiétant.
00:16:51Voilà, c'est ça. Ce qui est inquiétant, c'est aujourd'hui de savoir qu'à tout moment, on peut se faire agresser gratuitement.
00:16:57Il n'y a rien de payant de toute façon dans ce cas de figure, mais qu'on peut se faire agresser aussi facilement à coup de couteau.
00:17:03C'est un mobile précis.
00:17:06Et donc là, vous imaginez l'émotion, l'inquiétude, la colère que peut régner aujourd'hui autour de Verges.
00:17:14Mais de toute façon, dans toute notre société, on est pris par l'émotion
00:17:19quand on sait qu'on a une personne vulnérable qui peut se faire attaquer au couteau.
00:17:24Et aujourd'hui, on en est là, on se pose la question, on se dit mais ça peut arriver encore et ça va nous arriver peut-être.
00:17:29Pourquoi ? Parce que malheureusement, depuis de nombreuses années, on voit que les attaques au couteau sont de plus en plus fréquentes.
00:17:35Et c'est là où ça devient très inquiétant.
00:17:38– Merci beaucoup Bruno Bartosetti d'avoir été avec nous délégué de la zone sud du syndicat Unité.
00:17:44Sur cette ambiance, je vous ferai réagir après parce que je voudrais vous donner un autre exemple.
00:17:47Je voudrais vous donner l'exemple de ce qui s'est passé à Caen pendant ce week-end.
00:17:51A Caen, où c'est un jeune homme qui était dans un tram qui a été violemment attaqué.
00:17:56Il était avec une de ses copines, vous le voyez ce jeune homme, il a été attaqué par 15 personnes.
00:18:01Vous imaginez le courage, ils étaient 15 contre lui à l'attaquer.
00:18:05À un moment donné d'ailleurs, l'un d'entre eux a dit je vais prendre un couteau.
00:18:09Donc vous imaginez la frayeur.
00:18:10Ce jeune homme, on l'a eu, il s'appelle Selim.
00:18:13Alors on doit essayer de l'avoir en direct mais pour tout vous dire, il est en train de déposer plainte parce que ça s'est passé ce week-end.
00:18:18Il est actuellement au commissariat donc s'il sort à temps du commissariat, on le rend en direct.
00:18:21Mais en tout cas, on a une vidéo dans laquelle il raconte ce qui s'est passé.
00:18:24Écoutez-le, vous allez voir, il est terrorisé, il est en larmes à plusieurs reprises face à la violence de ce qui lui est arrivé.
00:18:29Un groupe de 15 personnes sont rentrées dans le tram.
00:18:34Je ne sais pas ce qu'ils ont eu, je m'en fous de ce qu'ils faisaient.
00:18:44Ils ont bousculé ma pote une première fois et tout.
00:18:46Ma pote a dit juste faites attention.
00:18:48Je suis quelqu'un de super solaire, je rigole avec tout le monde, je fais du mal à personne, au moins j'essaye.
00:18:53Un mec s'est levé, il me regarde et il crie fort devant ses potes.
00:18:57Ah c'est un pédé lui, j'aime pas les pédés.
00:19:01Je lui ai dit que je n'étais rien fait, je n'étais même pas mal regardé, je n'étais même pas calculé.
00:19:05Je me suis levé parce qu'ils étaient tous debout et je me suis dit, s'il me saute dessus, je ne peux pas me défendre.
00:19:12Je me suis levé et dès qu'il a vu ma taille, je pense que ça l'a impressionné.
00:19:16Il a voulu me mettre un coup de poing sauf qu'il a mal visé donc il a tapé dans le plafond.
00:19:20J'ai voulu me défendre et j'ai mis des coups de pieds, des coups de poing aussi.
00:19:25Sauf que ses potes m'ont attrapé, je suis tombé par terre, ils me mettaient des coups de pieds.
00:19:30J'essayais de me défendre comme je pouvais, le train m'a arrêté et j'ai voulu sortir dehors.
00:19:37Personne ne m'a aidé en fait.
00:19:41J'avais ma pote aussi qui était là, elle était tétanisée aussi.
00:19:46Il y avait des filles qui étaient là qui lui ont dit, toi ne bouge pas parce que sinon on te fait pareil.
00:19:51J'entendais ma pote qui disait, arrêtez, arrêtez s'il vous plaît.
00:19:55J'étais par terre, il pétait des coups de pieds, j'essayais de me défendre comme je pouvais.
00:19:59Quand j'ai réussi à sortir, un mec est sorti par l'autre porte derrière, m'a chopé par le cou.
00:20:04Ma tête a explosé contre le sol.
00:20:07Ma tête a explosé au sol, je l'ai entraîné avec moi dans ma chute et il est tombé entre le tram et le trottoir.
00:20:13Ça veut dire que j'ai eu le temps de m'enfuir.
00:20:15Au départ, je n'ai pas couru, je me suis dit, je vais juste aller m'asseoir, ils vont peut-être m'arrêter.
00:20:18J'ai vu qu'ils m'ont suivi et j'entendais qu'il allait prendre un couteau et tout.
00:20:25Du coup, j'ai commencé à courir, sauf qu'en fait, il faisait noir, il faisait tout noir.
00:20:29Je me suis dit, là, je suis en train de m'enfoncer de plus en plus.
00:20:35J'ai réussi à me réfugier dans un fast-food pour protéger parce que c'était le seul endroit où il y avait du monde.
00:20:43Je me suis caché dans les toilettes, merci à l'employée de cet endroit qui m'a aidé.
00:20:48Ils sont rentrés tous dans le truc, je les ai entendus.
00:20:53Elle leur a demandé de sortir, ils m'attendaient devant, sauf que ma pote, pendant ce temps-là, elle a appelé la police.
00:20:58Moi, je ne suis pas sorti et la police est arrivée et j'ai pu constater.
00:21:04Après, je suis allé voir le médecin.
00:21:06Mais moi, aujourd'hui, je veux surmédiatiser cette histoire parce qu'on ne peut plus continuer comme ça.
00:21:10On ne peut plus continuer.
00:21:12Aujourd'hui, j'avais un entretien d'embauche.
00:21:14Je ne sais même pas si je vais y aller.
00:21:16Il est 13 heures, j'ai rendez-vous dans une heure et demie.
00:21:18Je n'ai pas le courage d'y aller.
00:21:21Je voulais me défendre moi-même.
00:21:24Mais non, je veux faire ça correctement.
00:21:26Je veux qu'ils répondent de leurs actes.
00:21:29Avec la justice, je ne veux pas me défendre moi-même parce que, d'après tout, j'ai envie d'être une personne bien.
00:21:34Mais bon, je vois le positif.
00:21:36Je me dis, ce n'est pas toujours comme ça.
00:21:38Sauf que ma vie, c'est déjà de la merde depuis un certain moment.
00:21:47J'en ai marre, en fait.
00:21:48C'est bon.
00:21:49Moi, je veux tout arrêter.
00:21:50J'en ai trop marre.
00:21:52Célimine, ça fait cinq fois qu'il est agressé.
00:21:54C'est ce qu'il nous a dit quand on l'a eu au téléphone.
00:21:56Je pense que c'est la musique qui était chez lui.
00:21:58Bien évidemment, ce n'est pas de la musique.
00:22:00C'est un terrible témoignage de la gangrène, de l'insécurité dans ce pays.
00:22:04Un jeune homme, victime de l'homophobie.
00:22:07Une personne.
00:22:09Quinze personnes sur lui.
00:22:10De l'agresser.
00:22:12Parce qu'il est homosexuel.
00:22:14Je ne sais pas comment ils ont défini qu'il est homosexuel, déjà.
00:22:17Le deuxième point, ces dernières années, on l'a constaté.
00:22:20Beaucoup d'études, beaucoup de sondages ont montré que l'homophobie s'est beaucoup développée
00:22:26chez les adolescents, chez les jeunes aussi.
00:22:29Parce que le fait religieux est arrivé.
00:22:32Il s'est propagé dans la société.
00:22:34La haine qui se développe dans les écoles.
00:22:37La haine qui se développe dans les quartiers.
00:22:40Parce que pour leur fait religieux, je ne sais pas pourquoi.
00:22:43Je n'ai pas tous les éléments pour donner les éléments d'analyse à cette agression.
00:22:48Mais ces dernières années, il faut remettre l'église au centre du village.
00:22:52Beaucoup d'actes homophobes sont dus à des faits aussi religieux.
00:22:57Ça a toujours existé aussi.
00:22:59Mais il faut le dire, ce jeune homme, j'en suis convaincu, il est victime de ça.
00:23:03Je pense que les autorités doivent arrêter ces 15 personnes.
00:23:07Cette gangrène doit s'arrêter.
00:23:09L'insécurité frappe tout le monde.
00:23:11C'est impensable de continuer de vivre dans cette société.
00:23:14Il le faut à tout prix.
00:23:16L'État exprime avec force son autorité de ne pas laisser des jeunes agresser.
00:23:22Ils sont libres d'être homosexuels.
00:23:24Ils sont libres de vivre leur homosexualité.
00:23:26Quand on touche à un homosexuel, on touche à tout le monde aussi.
00:23:30On voit son désespoir.
00:23:32Quand on l'a vu en ligne, il nous a dit « ça fait 5 fois que je suis agressé ».
00:23:36Je voudrais vous montrer le tweet d'Aurore Berger, qui est la ministre,
00:23:39qui a réagi à ce témoignage en disant « Inlassablement, nous devons lutter contre la haine homophobe qui sévit,
00:23:44qui humilie, qui violente, qui agresse, qui traumatise et ne rien laisser passer ».
00:23:48Elle dit bravo à Céline d'avoir eu le courage de témoigner.
00:23:50Philippe Ballard ?
00:23:52C'est terrible.
00:23:53C'est la France Orange Mécanique qui se met en place avec ces deux exemples.
00:23:57C'est bien parce qu'il parle, il agit, il va porter plainte.
00:24:02Il met cette vidéo sur les réseaux sociaux.
00:24:05C'est très bien.
00:24:06Maintenant, on attend la suite.
00:24:07C'est-à-dire que ces 15 individus soient punis.
00:24:09Je pense que ça s'est passé dans un tram.
00:24:11Il y a les caméras de vidéosurveillance.
00:24:12Ils devraient pouvoir être identifiés.
00:24:14Ils ont suivi dans un fast-food.
00:24:15Là aussi, il y a des caméras.
00:24:17On devrait les retrouver.
00:24:18Il va falloir suivre la suite.
00:24:20Si on s'arrête là, ça ne va pas.
00:24:22Est-ce que je voudrais dire rapidement sur Vergès ?
00:24:26Sur la dame qui a été attaquée.
00:24:28Nicolas Maisonnet, député de cette ville, se trouve là-dessus.
00:24:32En fait, ça s'est produit en bordure d'une aire d'autoroute qui est particulièrement malfamée.
00:24:38Il nous dit qu'il y a des trafics d'autoroutes qui s'y déroulent.
00:24:41Il y a des passes sexuelles.
00:24:44Il y a des migrants qui sont parfois débarqués là-dessus.
00:24:46On sait très bien que c'est une zone quasiment non-droite.
00:24:49Mais rien n'a été fait depuis des années pour tenter de sécuriser cet endroit.
00:24:54Des caméras de vidéo, parfois, ça peut aider.
00:24:56Ludovic Thoreau, on a deux cas.
00:24:58Deux cas très différents, bien évidemment.
00:25:00Mais deux cas de ce que vivent les Français aujourd'hui.
00:25:02Vous savez, ça me rappelle la mot de la ministre qui disait
00:25:04« C'est qu'un sentiment d'insécurité, il n'y a pas d'insécurité ».
00:25:07Là, on a l'exemple flagrant.
00:25:08Mais au-delà de ça, il dit quelque chose d'important.
00:25:11Il dit « Je ne veux pas faire la justice moi-même, je veux la justice sapique ».
00:25:14C'est ça qu'on va vouloir.
00:25:15C'est bien de sa part d'ailleurs de dire ça.
00:25:17Mais c'est super raisonnable.
00:25:18Mais c'est bien pour ça que vous dites.
00:25:19C'est juste, on va voir ce qu'il se passe.
00:25:20Il y a de l'homophobie, tentative de domicile volontaire avec couteau
00:25:23et avec 15 personnes.
00:25:25Ils vont prendre combien ?
00:25:26Et qu'on ne me dise pas « Vous avez raison, il y avait des caméras partout ».
00:25:28Un tram, un fast-food, il y en a partout.
00:25:30Attendons, mais vous savez quoi quand j'entends un ministre qui dit
00:25:33« Il ne faut pas que ça se reproduise ».
00:25:34Eh bien, allons-y.
00:25:35Le rôle du ministre, ce n'est pas de tweeter.
00:25:37Il faudrait qu'il comprenne les ministres, c'est que le rôle, ce n'est pas de tweeter.
00:25:40Ce n'est pas ça, c'est à dire.
00:25:45Deux cas qui sont quand même très différents
00:25:47et qui, je crois, ont aussi des mécaniques très différentes.
00:25:49C'est-à-dire que dans le cas de cette jeune dame qui se fait agresser par couteau,
00:25:52on n'a aucune information.
00:25:54Et c'est vrai, je sais que vous n'aimez pas quand je vous dis ça,
00:25:57mais quand on a l'impression qu'on a des choses très violentes sans aucune raison,
00:26:01très souvent, c'est lié à des causes psychiatriques.
00:26:04Et on a un vrai problème de la psychiatrie en France
00:26:06qui fait que sont souvent en liberté des gens qui devraient être traités psychiatriquement.
00:26:10Sur le deuxième cas de ce monsieur,
00:26:12c'est vrai qu'on a eu pendant une époque les agressions homophobes
00:26:15qui ont largement baissé et depuis quelques années, ça remonte.
00:26:18On est autour de 5 000 personnes par an, 5 000 agressions homophobes.
00:26:22Et ce qui est très important de comprendre,
00:26:24c'est que dans l'immense majorité, c'est des jeunes hommes qui attaquent des jeunes hommes.
00:26:28C'était le cas là, visiblement, c'était 15 jeunes.
00:26:31Et c'est dans l'immense majorité des cas.
00:26:33C'est-à-dire qu'en fait, il y a un problème culturel
00:26:35autour de jeunes hommes, certainement comme ceux qui l'ont agressé,
00:26:38qui ont 20 ans et qui, à un moment donné, ont grandi dans une culture
00:26:41dans laquelle cette violence homophobe, elle est tolérée, si ce n'est encouragée.
00:26:44Et c'est là-dessus qu'il faut lutter.
00:26:46– Elle fait peur, la société d'aujourd'hui, quand on voit tout ça.
00:26:48– Il faut aussi préciser, s'il y a un fait culturel,
00:26:50il faut le situer, il faut le nommer aussi.
00:26:53Ça ne sert à rien de le dire, il y a une culture, il faut le nommer.
00:26:56– Parce que là, on ne sait pas, on n'avance pas trop vite.
00:27:00Si vous voulez nommer la culture homophobe,
00:27:03je crois que vous ne regardez pas forcément toujours au bon endroit.
00:27:06On rappellera qu'il y a une histoire homophobe
00:27:08qui n'est pas forcément de là où vous la situez
00:27:10et qui est toujours aussi...
00:27:12– On ne va pas faire de plan sur la comète,
00:27:15on ne sait pas qui sont ces jeunes.
00:27:16Donc la justice va le savoir et ce jeune est en train de porter plainte,
00:27:19justement Célim est en train de porter plainte.
00:27:21On lui souhaite bon courage et on va rester en contact avec lui
00:27:23puisqu'on lui a déjà parlé hier et ce matin.
00:27:26On fait le CNews Info et juste après,
00:27:28on parlera de la lutte contre la drogue
00:27:30avec cette prison spéciale pour les 100 plus gros trafiquants
00:27:33que veut mettre en place le garde des Sceaux.
00:27:35Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ?
00:27:37Tout de suite, le CNews Info, il est signé Sommeil Alhabiti.
00:27:43– Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:27:45au Havre en Seine-Maritime dans le cadre d'un déplacement
00:27:48consacré à la lutte contre le narcotrafic
00:27:50et à la sécurisation du port du Havre,
00:27:52porte d'entrée du trafic de stupéfiants en France.
00:27:56Les syndicats agricoles reçus ce matin à Matignon
00:27:58par François Bayrou et Annie Gennevard, leurs ministres.
00:28:01La FNSEA a ouvert le bal des 8h30
00:28:03et reconnaît un Premier ministre à l'écoute
00:28:06tout en réclamant la mise en place des mesures promises.
00:28:08Puis la coordination rurale a été reçue à 10h30.
00:28:12Rencontre à leurs demandes dans un contexte de mobilisation
00:28:15et d'élections dans les chambres d'agriculture.
00:28:18Et puis, ils seront jugés en comparution immédiate
00:28:20dès cet après-midi 14h.
00:28:22Mercredi dernier, à Annemas, en Haute-Savoie,
00:28:24deux frères ont agressé plusieurs soignants
00:28:26d'un hôpital faisant 13 blessés au total.
00:28:28Une agression ultra-violente
00:28:30déclenchée par un délai d'attente
00:28:32trop long à leur goût.
00:28:36Merci d'être avec nous la lutte
00:28:38contre le trafic de drogue
00:28:40et la maîtrise des gros trafiquants
00:28:42qui sont en prison et qui continuent à dealer
00:28:44très souvent pendant qu'ils sont en prison
00:28:46avec cette proposition du ministre de la Justice
00:28:48Gérald Darmanin
00:28:50qui veut que les 100 plus gros narcotrafiquants
00:28:52ne puissent plus poursuivre leur activité
00:28:54en prison et puis faire une prison spéciale
00:28:56pour ces 100 plus gros trafiquants,
00:28:58le rappel des faits.
00:29:00Pour Gérald Darmanin,
00:29:02le narcotrafic doit être combattu
00:29:04fermement, comme on le fait pour le terrorisme.
00:29:06On va mettre les 100 plus gros
00:29:08narcotrafiquants dans une prison
00:29:10et montrer qu'on ne peut pas téléphoner
00:29:12et avoir une vie agréable.
00:29:14Qui sont ces 100 individus concernés ?
00:29:16Ceux qui commanditent des assassinats
00:29:18ou qui gèrent des points de deal depuis leurs cellules.
00:29:20Ils seront désignés via une liste
00:29:22établie par les services de police
00:29:24et de gendarmerie en collaboration
00:29:26avec le renseignement pénitentiaire.
00:29:28Pour l'heure, des expertises sont en cours
00:29:30afin de déterminer la prison concernée.
00:29:32Une fois choisie,
00:29:34la prison sera totalement vidée
00:29:36de ses détenus et sécurisée
00:29:38avec des agents pénitentiaires
00:29:40particulièrement formés.
00:29:42Ce ne sera pas un isolement classique,
00:29:44mais un isolement inspiré du modèle appliqué
00:29:46aux plus grands terroristes que nous avons arrêtés.
00:29:48Les zones de brouillage seront installées,
00:29:50les fouillures renforcées,
00:29:52tout comme la lutte anti-dronos à bord de l'établissement.
00:29:54L'opération est vouée à se réitérer
00:29:56avec d'autres narcotrafiquants.
00:29:58En tout cas, cette première étape
00:30:00doit avoir le jour cet été.
00:30:02Avant d'en parler, je voulais qu'on parle
00:30:04avec le personnel pénitentiaire.
00:30:06C'est intéressant de savoir ce qu'ils en pensent.
00:30:08On est avec Cyril Huet-Languigne,
00:30:10secrétaire général national adjoint
00:30:12du syndicat pénitentiaire des surveillants.
00:30:14Est-ce que c'est une bonne idée
00:30:17ou une mauvaise idée ?
00:30:19Écoutez, pour nous,
00:30:21c'est une bonne ou une mauvaise idée.
00:30:23Il va fermer une prison
00:30:25pour mettre les 100 plus gros narcotrafiquants.
00:30:27D'abord, ce n'est pas eux qui gèrent
00:30:29les points de vie en prison.
00:30:31Ensuite, on a des surencombrements
00:30:33qui sont déjà assez conséquents.
00:30:35On ne va pas en rajouter
00:30:37en prenant une prison juste pour 100 personnes.
00:30:39Et puis, les 100 plus gros narcotrafiquants,
00:30:41ce n'est pas grand-chose
00:30:43par rapport à ce que ce réseau représente.
00:30:45Ils sont bien plus nombreux
00:30:47et ce n'est pas les plus gros qui gèrent.
00:30:49Il a dit qu'on commence par les 100 plus gros
00:30:51et ensuite on mettra les 100 suivants.
00:30:53En gros, on va se retrouver
00:30:55avec une prison qui sera uniquement
00:30:57consacrée à ces gens-là
00:30:59avec des mesures de sécurité exceptionnelles.
00:31:01À un moment donné, Gérald Darmanin
00:31:03les compare aux terroristes en disant
00:31:05qu'on va les traiter comme des terroristes.
00:31:07Les terroristes,
00:31:09ils sont traités un petit peu
00:31:11comme tout le monde.
00:31:13Il y a des héros particuliers
00:31:15qui sont traités différemment.
00:31:17Ok, on fait quoi des autres détenus ?
00:31:19On les empile les uns sur les autres ?
00:31:21Moi, c'est la question que je me pose.
00:31:23On fait quoi des autres détenus ?
00:31:25Est-ce que la solution,
00:31:27ce n'est pas plutôt de faire respecter
00:31:29la sécurité dans toutes nos prisons
00:31:31avec tous les détenus ?
00:31:33Parce que tous les détenus
00:31:35sont potentiellement dangereux.
00:31:37Donc là, on s'occupe de 100 détenus
00:31:39sur 80 000 détenus.
00:31:41Ce ne sera pas un isolement classique
00:31:43mais un isolement inspiré du modèle
00:31:45appliqué aux plus grands terroristes
00:31:47que nous avons arrêtés.
00:31:49Oui, alors il va mettre des brouilleurs,
00:31:51ça va coûter de l'argent.
00:31:53Alors apparemment, c'est des mesures
00:31:55qui ne coûteront pas d'argent
00:31:57mais mettre des brouilleurs,
00:31:59ça coûte beaucoup d'argent.
00:32:01Juste sur une prison,
00:32:03ça ne doit pas coûter une fortune ?
00:32:05Ah, des brouilleurs,
00:32:07ça coûte très cher.
00:32:09Ces gens-là sont très organisés,
00:32:11ils peuvent se servir des liens familiaux
00:32:13parce que ça m'étonnerait
00:32:15qu'ils rompent le maintien des liens familiaux
00:32:17par le biais des familles,
00:32:19ils pourront communiquer
00:32:21parce qu'ils ont des messages codés
00:32:23que ce soit de manière écrite ou verbale.
00:32:25Ce sera plus compliqué
00:32:27mais ils pourront quand même communiquer.
00:32:29Je suis un peu surpris par votre réaction
00:32:31parce que je me suis dit
00:32:33que vous alliez me dire
00:32:35que c'est une première étape,
00:32:37mais j'ai l'impression que pour vous
00:32:39c'est une très mauvaise idée.
00:32:41Nous pensons qu'aujourd'hui
00:32:43on veut s'occuper
00:32:45de 100 plus gros narco-trafiquants.
00:32:47Il y a 80 000 détenus en France.
00:32:49Je pense qu'ils méritent tous
00:32:51qu'on s'occupe de la sécurité
00:32:53dans tous les établissements
00:32:55et pas seulement de 100.
00:32:57Je pense que c'est une mesure.
00:32:59Je pense que monsieur Darmanin
00:33:01n'a pas entendu les bonnes personnes
00:33:03pour avoir les bonnes idées.
00:33:05Les renseignements, par exemple,
00:33:07ça va être en lien avec le ministère de l'Intérieur
00:33:09mais on a des gros problèmes de communication
00:33:11parce que c'est des services qui sont différents
00:33:13entre la justice et l'intérieur.
00:33:15La dernière fois où on a eu des renseignements
00:33:17on a eu le drame d'Incarville.
00:33:19On était au courant de tout
00:33:21et finalement il ne s'est rien passé
00:33:23et il y a eu un drame.
00:33:25Donc il y a d'autres choses
00:33:27à mettre en avant en premier lieu
00:33:29que de vouloir sécuriser comme ça.
00:33:31Ça donne un effet démagogique.
00:33:33Ça donne un effet de sécurité
00:33:35qui est appréciable
00:33:37mais par rapport à ce qui se passe aujourd'hui
00:33:39moi j'ai plutôt l'impression
00:33:41qu'on est dans la démagogie
00:33:43que dans des actes réels.
00:33:45Comme quoi c'est intéressant
00:33:47de vous entendre, vous qui êtes sur le terrain
00:33:49et c'est ce qu'on essaie de faire toujours
00:33:51parce que c'est vous qui avez le regard juste
00:33:53sur tout ça.
00:33:55Merci Cyril Ouattambing,
00:33:57secrétaire général national adjoint
00:33:59du syndicat pénitentiaire des Surveillants.
00:34:01C'est plutôt la soupe à la grimace.
00:34:03Je ne suis pas surpris
00:34:05parce que j'ai écouté d'autres responsables
00:34:07ce n'était pas du même syndicat
00:34:09mais qui tenaient le même discours
00:34:11qui disaient que quand on est en prison
00:34:13normalement on ne devrait pas pouvoir téléphoner
00:34:15On sait que ce n'est pas le cas.
00:34:17On parlait des brouilleurs
00:34:19la semaine dernière on commentait
00:34:21les 500 millions, c'était l'achat des brouilleurs.
00:34:23Darmanin disait que 500 millions
00:34:25c'est beaucoup trop cher
00:34:27ça explique peut-être en partie
00:34:29500 millions, franchement
00:34:31quand on a tel niveau de dette
00:34:33on peut se dire qu'on fait des choix ailleurs
00:34:35Un brouilleur ce n'est pas 500 millions
00:34:37Quand on est en prison
00:34:39on ne doit pas pouvoir téléphoner
00:34:41C'est la règle de base
00:34:43On ne doit pas pouvoir téléphoner
00:34:45L'évidence
00:34:47malheureusement n'est plus là
00:34:51Simplement, effectivement
00:34:53c'est un peu de la com à la Darmanin
00:34:55je gonfle les muscles, très bien sur le principe
00:34:57que ces types-là ne puissent plus téléphoner
00:34:59sur le papier, c'est pas mal
00:35:01On va mobiliser 100, peut-être après 150
00:35:03200 places, il y a 80 000 places
00:35:05Macron avait promis 15 000 places de prison supplémentaire
00:35:07Oui, on ne les a pas
00:35:09Votre avis là-dessus
00:35:11M.Philippe en est au dégât après
00:35:13qui est en train de bouillir sur le plateau
00:35:15La vie il est claire, vous allez neutraliser ces 100 grands trafiquants
00:35:17mais il y en aura 100 d'autres qui vont arriver
00:35:19parce que de toute façon on a 2,7 milliards
00:35:21On rentre chez soi alors on ne fait rien
00:35:23Vous êtes tous en train de baisser les bras
00:35:25Ecoutez-moi, il faut de l'efficacité
00:35:27Aujourd'hui, jamais
00:35:29il n'y a eu autant de consommation de cocaïne
00:35:31et de cannabis dans notre pays, donc il y a
00:35:33une demande, donc l'offre va y répondre
00:35:35Vous allez neutraliser ces 100 là, je suis d'accord
00:35:37Ils sont en prison aujourd'hui, simplement
00:35:39ils continuent à gérer leur trafic
00:35:41Donc Darmanin dit, on va les empêcher de gérer leur trafic
00:35:43On les supprime
00:35:45Et vous croyez que ça va s'arrêter la vente de la drogue dans ce pays ?
00:35:47Non, ça ne va pas s'arrêter
00:35:49Déjà, ce n'est pas normal qu'en prison...
00:35:51Mais ce n'est pas normal qu'on ait un téléphone
00:35:53C'est la situation
00:35:55C'est la situation à l'époque qui n'est pas normale
00:35:57Ce qu'il faut faire, c'est neutraliser les narcotraficants
00:35:59sauf qu'ils soient en liberté
00:36:01Pourquoi ils ne l'ont pas fait avant ?
00:36:03Moi qui ai la chance d'être à l'Assemblée, quand il y avait M. Darmanin
00:36:05à côté de M. Dupond-Moretti pendant des mois
00:36:07Ce n'était pas le grand amour entre eux non plus
00:36:09Il aurait pu lui dire, attendez, il faut peut-être
00:36:11les mettre à l'abri ces types-là
00:36:13Pourquoi ils ne l'ont pas fait avant ?
00:36:15Pourquoi ça vous fait bouillir cette histoire ?
00:36:17Depuis qu'il est arrivé en place, M. Darmanin
00:36:19il enchaîne les très mauvaises idées
00:36:21qui sont l'illustration parfaite de quelqu'un
00:36:23qui ne connait strictement rien au sujet
00:36:25et qui veut faire semblant de faire des choses
00:36:27et qui fait n'importe quoi
00:36:29C'est dans la continuation, vous savez, de l'annonce qu'il avait faite
00:36:31On va mettre les 100 plus gros trafiquants à l'isolement
00:36:33Moi je vous le dis, je suis sur le terrain
00:36:35Concrètement, ce qu'il a fait, ça a des répercussions
00:36:37C'est-à-dire qu'il a donné des instructions
00:36:39pour que dans les maisons d'arrêt
00:36:41on mette à l'isolement les gens dont on estime
00:36:43pour une raison ou une autre, qui sont des gros trafiquants
00:36:45Et typiquement, la semaine dernière
00:36:47par exemple, moi j'étais à Nanterre
00:36:49à quatre, à qui concrètement
00:36:51on ne recroche rien
00:36:53C'est-à-dire que ce n'est pas des gens à qui on peut dire
00:36:55concrètement, on a un dossier pour vous, vous allez vous évader
00:36:57concrètement, on a trouvé un téléphone dans la cellule
00:36:59on ne reproche rien, c'est juste qu'on leur a demandé
00:37:01de faire du chiffre, et donc ils ont dit
00:37:03on va les mettre à l'isolement. Et moi je discutais
00:37:05avec un surveillant pénitentiaire qui me disait
00:37:07vous savez, à Nanterre, à l'isolement, il y a 10 places
00:37:09Et bien là, on nous en a mis 4
00:37:11pour des mecs qui n'ont rien à y faire
00:37:13C'est-à-dire que tous les autres qui font le bordel en détention
00:37:15qui devraient être à l'isolement parce qu'ils sont au quartier disciplinaire
00:37:17on ne peut pas les y mettre
00:37:19et donc c'est typiquement la décision de quelqu'un
00:37:21qui n'y connait rien. Crée une prison
00:37:23de haute sécurité, puisque c'est de ça dont on t'y parle
00:37:25avec 100 personnes
00:37:27N'oublions pas que dans les années 80
00:37:29En fait, on critique
00:37:31à chaque fois qu'il y a des tentatives
00:37:33Franchement, c'est une tentative de fermeté
00:37:35alors ça ne marchera peut-être pas
00:37:37On ne peut pas tout jeter en permanence
00:37:39Si c'est pas d'une mesure pour être totalement
00:37:41contre-productif, on ne va pas
00:37:43Je vais vous dire pourquoi c'est contre-productif
00:37:45Je vais vous dire pourquoi
00:37:47C'est contre-productif, je vais vous dire pourquoi
00:37:49Vous imaginez mettre les 100 plus gros
00:37:51à supposer qu'on arrive à le définir
00:37:53Trafiquants de France
00:37:55dans une même prison
00:37:57et le but c'est de lutter contre le trafic de stupéfiants
00:37:59Vous imaginez bien ce qui va se passer
00:38:01S'il y a bien quelque chose à faire, c'est de les isoler
00:38:03les uns des autres pour qu'ils ne puissent pas
00:38:05travailler les uns avec les autres
00:38:07Je ne vous parle pas du fait que dans les années 80
00:38:09Il faut être débile pour penser ça
00:38:11On va respecter
00:38:13C'est très respectueux
00:38:15On va être débile, c'est pas respectueux
00:38:17Il ne faut pas oublier que
00:38:19Badinter qui est mort il n'y a pas très longtemps
00:38:21doit se retourner dans sa tombe
00:38:23Lui qui a fait interdire les prisons de sécurité
00:38:25Justement parce que ça posait d'énormes problèmes
00:38:27de dignité humaine, parce que ça posait
00:38:29des problèmes psychologiques
00:38:31qui faisaient, mais je continue sur ce que je dis
00:38:33contre-productifs, problèmes psychologiques
00:38:35qui faisaient que ces 100 personnes
00:38:37qui sont punies non pas pour des crimes
00:38:39mais pour des délits, 10 ans d'emprisonnement
00:38:41un jour ils vont ressortir de prison
00:38:43et si ces 100 là vous les mettez pendant 1 an, 2 ans, 3 ans
00:38:45dans des conditions complètement dingues
00:38:47qui les rendent fous, quand ils ressortent
00:38:49ils sont 10 fois plus dangereux qu'avant
00:38:51et donc c'est contre-productif
00:38:53et enfin sur les brouilleurs, et j'en finirai avec cette obsession qu'on a
00:38:55sur les brouilleurs, pourquoi est-ce que les brouilleurs
00:38:57on ne les met pas partout en France
00:38:59il y a pas mal de prisons dans lesquelles ça a été implémenté
00:39:01et d'ailleurs dans lesquelles ça a été enlevé
00:39:03c'est parce qu'en fait ça pose plus de problèmes que ça n'en résout
00:39:05certes les personnes qui ne devraient pas avoir des téléphones en cellule
00:39:07ils ne peuvent pas les utiliser
00:39:09mais tous les autres
00:39:11on m'a expliqué que pour les surveillants c'est compliqué
00:39:13parce qu'ils ne peuvent plus se servir
00:39:15et les voisins
00:39:17ça pose des problèmes avec les caméras
00:39:19ça pose des problèmes avec le système informatique
00:39:21d'autant que dans certaines prisons
00:39:23ils ont mis les brouilleurs pour la 4G
00:39:25sauf que maintenant il y a la 5G
00:39:27donc on a dépensé des tonnes pour rien
00:39:29donc c'est des idées qui sont contre-productives
00:39:31Karim
00:39:332 secondes
00:39:35c'est du buzz
00:39:37les 100 et les 110 et les 120
00:39:39il a dit après on commence par 100
00:39:41mais arrêtez
00:39:43c'est du buzz
00:39:45ce qu'il faut faire c'est arrêter
00:39:47et baisser la consommation dans ce pays
00:39:49vous c'est le monde de oui oui
00:39:51avec ces grandes idées
00:39:53Jean-Marc
00:39:55il faut faire de la prévention
00:39:57vous êtes gentil
00:39:59c'est vous qui êtes gentil
00:40:01ce que vous dites c'est du miss France
00:40:03continuez
00:40:05on continue à consommer
00:40:07vous croyez que ça va diminuer la consommation
00:40:09mais c'est de la tarte à la crème
00:40:11il n'y a aucune prévention
00:40:13il n'y a rien qui sert la santé
00:40:15je rappelle que vous êtes médecin
00:40:17on ne peut pas dire que c'est un productif d'avance
00:40:19c'est bien de prendre des mesures
00:40:21qui peuvent sanctionner
00:40:23pour donner un peu la force de l'état
00:40:25à toutes ces personnes quand elles sont arrêtées
00:40:27ils n'ont aucun contact avec l'extérieur
00:40:29c'est pas évident que ça va ramener un résultat
00:40:31le trafic de drogue
00:40:33la comparaison avec les terroristes
00:40:35elle est hasardeuse aussi
00:40:37c'est pas parce que vous arrêtez un terroriste
00:40:39que le terrorisme s'arrête
00:40:41le terrorisme ne s'est pas arrêté en France
00:40:43malgré qu'on a arrêté des terroristes depuis 1995
00:40:45c'est la même chose
00:40:47la comparaison n'est pas bonne
00:40:49mais je vais essayer de dire quelque chose
00:40:51il faut prendre des mesures
00:40:53le trafic de drogue est très compliqué
00:40:55et c'est vrai
00:40:57mais je vous rejoins
00:40:59on peut essayer
00:41:01c'est la preuve qu'une prison
00:41:03c'est l'aveu même
00:41:05une prison n'est pas une prison en France
00:41:07parce que sinon on ne serait pas obligé
00:41:09d'inventer, de faire du buzz
00:41:11de lacombe à la Darmanin
00:41:13pour dire bon ok ça marche pas
00:41:15les prisons ne sont pas des prisons
00:41:17alors on va construire des sortes de comptes à l'amour
00:41:19qu'est-ce qu'on fait pour les prisons ?
00:41:21c'est un sujet que je connais un peu
00:41:23mais parce qu'ils ne font pas des fouilles
00:41:25systématiquement parce qu'on achète la paix
00:41:27ils n'ont plus le droit
00:41:29de faire des fouilles systématiques
00:41:31à cause de quoi ?
00:41:33à cause de l'Europe aussi
00:41:35à cause des droits d'hommes et de l'Europe
00:41:37il faut dire les choses jusqu'au bout
00:41:39parce que les avocats
00:41:41ont des professions que je respecte
00:41:43il y a la cour de justice de l'Union Européenne
00:41:45qui vont donner raison
00:41:47à ceux qui sont portés plainte
00:41:49les fouilles systématiques
00:41:51sont plus autorisées
00:41:53systématiques sur tous les détenus
00:41:55à partir du moment
00:41:57où il y a la moindre raison de penser qu'eux
00:41:59alors elles sont à nouveau autorisées
00:42:01mais les fouilles systématiques ne sont plus autorisées
00:42:03systématiques sans raison
00:42:05il doit y avoir des téléphones
00:42:07on va les chercher c'est plus possible
00:42:09la femme, la compagne qui arrive
00:42:11moi je peux vous exemplifier
00:42:13qui sont voilées
00:42:15on voit quand même le visage
00:42:17ils sont aperçus
00:42:19qu'elle avait pu introduire
00:42:21dans la prison, dans la maison d'arrêt
00:42:23des choses complètement proscrites et interdites
00:42:25et il n'y avait pas de fouilles systématiques
00:42:27parce qu'il n'y avait pas de suspicion
00:42:29que cette personne pouvait faire entrer
00:42:31des objets complètement illicites
00:42:33si à le moindre doute il y a des fouilles
00:42:35les parloirs c'est une situation un peu différente
00:42:37parce que les parloirs famille c'est quasiment
00:42:39systématique qu'il y a des fouilles pour les personnes
00:42:41qui rentrent, qui sont fouillées
00:42:43parce qu'elles sont passées dans des radars
00:42:45parce qu'on fouille les affaires qu'il y a dedans
00:42:47parce qu'il y a des machines pour regarder
00:42:49ce qu'elles ont sur eux, donc elles sont fouillées
00:42:51systématiquement pour celles qui rentrent
00:42:53et quand on a des parloirs pour le détenu
00:42:55quand il y a le moindre doute
00:42:57ils sont fouillés systématiquement
00:42:59ce qui a été interdit effectivement
00:43:01par le droit européen
00:43:03c'est une vision concrète, pragmatique
00:43:05de la réalité de ce qui se passe
00:43:07En tout cas ce qui est sûr c'est que le gouvernement
00:43:09a décidé de se saisir de ce dossier du trafic de drogue
00:43:11Bruno Rotaillot est en ce moment
00:43:13au Havre pour la lutte contre
00:43:15le trafic de drogue, il est arrivé ce matin
00:43:17à 8h45, il s'est rendu au commissariat de police
00:43:19avec une revue des troupes
00:43:21l'inquiétude sur place et le port du Havre
00:43:23je vous le disais, avec un trafic de drogue
00:43:25qui explose, mais également la corruption
00:43:27la violence, et c'est à ça que Bruno Rotaillot
00:43:29veut s'attaquer de façon ferme, Ludovic Thoreau
00:43:31voilà, ils prennent les choses en main au moins
00:43:33non ?
00:43:34Ecoutez-moi, ce genre de déplacement
00:43:36ce genre d'annonce
00:43:38qu'on a depuis 10 ans
00:43:40est-ce que ça a abouti, oui ou non
00:43:42à une diminution de l'article de trafic ?
00:43:44Non. Mais là ils ont les kalachnikovs
00:43:46donc tout ce qui a été fait jusqu'à présent
00:43:48n'a pas marché, j'adore qu'on aille voir
00:43:50parce qu'on a chopé, si on chope 2 tonnes
00:43:52de cocaïne, ça veut dire tout simplement qu'on a
00:43:54augmenté dans notre pays la consommation de cocaïne
00:43:56et on le sait aujourd'hui, donc à un moment
00:43:58Vous savez ce qui me gêne, c'est ce que je vous dis Ludovic Thoreau
00:44:00c'est que quand on bouge pas, vous dites on bouge pas
00:44:02quand on bouge, vous dites c'est pas bien
00:44:04donc en fait c'est quoi la solution ?
00:44:06J'ai le sentiment
00:44:08qu'on est dans une opposition systématique
00:44:10Non, non, je ne suis pas
00:44:12Ce déplacement, il est bien
00:44:14Ah bah voilà, comment c'est que ça déjà ?
00:44:16Ecoutez-moi, sauf qu'il y en a eu tellement
00:44:18avec tellement d'annonces qu'on n'aboutit à rien
00:44:20je veux voir à la suite de ce déplacement
00:44:22qu'est-ce qu'il va se passer, et c'est ça que les français
00:44:24ils veulent, c'est-à-dire que les ministres se déplacent partout
00:44:26là où il y a des échecs, je comprends qu'on dise
00:44:28que ci, que ça, mais après qu'est-ce qu'il se passe
00:44:30d'une façon efficace à N plus 1 ou N plus 2
00:44:32C'est tout. Bon, allez on va parler des
00:44:34influenceurs algériens, on change de sujet, les influenceurs
00:44:36algériens, puisqu'on l'a appris ce
00:44:38week-end, Doualem reste en rétention
00:44:40on l'appelle influenceur, je sais pas
00:44:42C'est un algérien, son placement à rétention a été prolongé de 28 jours de plus
00:44:52ce qui est autorisé par la loi
00:44:54un procès doit se tenir à la fin du mois de février
00:44:56Tanguy Hamon nous explique ce qui s'est passé hier
00:44:58L'influenceur algérien Doualem,
00:45:00Boualem Naman de son vrai nom
00:45:02est placé en rétention administrative
00:45:04pour 28 jours supplémentaires
00:45:06à la fin de ce délai
00:45:08une autre prolongation pourra être appliquée
00:45:10aucune anomalie
00:45:12concernant la procédure n'a été
00:45:14relevée par le juge des libertés et de la détention
00:45:16le motif de risque
00:45:18de trouble à l'ordre public a lui été
00:45:20retenu ainsi que celui
00:45:22d'urgence absolue
00:45:24le juge a également écarté l'idée
00:45:26d'une assignation à résidence
00:45:28Boualem Naman va donc rester
00:45:30en rétention jusqu'à sa prochaine
00:45:32expulsion ou possiblement
00:45:34jusqu'à son procès qui doit se tenir
00:45:36à la fin du mois de février
00:45:38le juge pour provocation publique
00:45:40est direct à un crime ou un délit
00:45:42il avait publié une vidéo
00:45:44où il demandait à s'en prendre sévèrement
00:45:46à un opposant au régime
00:45:48algérien, Boualem Naman
00:45:50a pris la parole lors de l'audience
00:45:52il s'est excusé pour ses propos
00:45:54mais il s'est dit extrêmement choqué
00:45:56par tout ce qui lui arrive et ce qu'il
00:45:58se passe autour de lui
00:46:00Karim Aloum, je le rappelle vous êtes franco-algérien
00:46:02mais quelle humiliation pour la France
00:46:04honnêtement ce qui s'est passé dans cette affaire
00:46:06quelle humiliation pour la France
00:46:08Jean-Marc je suis français avant
00:46:10c'est pour ça que je dis franco-algérien
00:46:12je tiens à le dire je suis français
00:46:14vous avez raison de le dire
00:46:16vous connaissez bien le dossier
00:46:18absolument
00:46:20je suis heureux et fier de vivre en France
00:46:22d'un pays de liberté, d'une démocratie
00:46:24l'Algérie est une dictature
00:46:26on ne peut pas comparer une dictature
00:46:28avec une démocratie
00:46:30ce que les gens appellent
00:46:32la presse appelle un influenceur
00:46:34qui est appelé à la violence
00:46:36à la haine, à tuer des français
00:46:38imaginez une seule seconde, je m'adresse aux Algériens
00:46:40qui m'écoutent, des franco-algériens
00:46:42un français appelle
00:46:44à tuer des Algériens à Alger
00:46:46les Algériens eux-mêmes
00:46:48peuvent même le désosser
00:46:50et il sera arrêté à la première seconde
00:46:52et c'est normal, on ne peut pas
00:46:54appeler à tuer des gens dans un pays
00:46:56cette personne c'est un étranger
00:46:58que la France a accueilli et elle appelle
00:47:00à tuer des français, donc ça c'est un point
00:47:02important de le dire, que les gens
00:47:04qui n'aiment pas ce pays, qui n'aiment pas la France
00:47:06qu'ils la quittent, il n'y a pas de soucis
00:47:08moi j'adore la France, j'aime la France
00:47:10la France m'a accueilli au moment où
00:47:12j'ai échappé à des attentats en Algérie
00:47:14c'est ce pays qui m'a accueilli
00:47:16quand je parle je suis toujours ému
00:47:18ceux qui n'aiment pas ce pays, qui appellent
00:47:20à tuer des français, ils n'ont qu'à rentrer
00:47:22en Algérie, même l'Algérie ne veut pas
00:47:24d'eux, la preuve c'est que cette
00:47:26personne a été expulsée
00:47:28même son pays d'origine
00:47:30c'est un Algérien
00:47:32il ne l'a pas reçu, il ne l'a pas accepté
00:47:34ils l'ont renvoyé
00:47:36en France, je m'adresse
00:47:38aux Algériens, aux Franco-Algériens
00:47:40mais quand vous exprimez
00:47:42des idées de liberté, quand vous
00:47:44défendez la France, que vous êtes des hommes
00:47:46pour l'universalisme et que vous voulez vivre
00:47:48en tranquillité, que vos enfants partent à l'école
00:47:50et bien l'Algérie ne veut pas de vous
00:47:52vous avez un exemple concret, ils ne veulent
00:47:54pas de vous, votre pays c'est la France, c'est pas
00:47:56l'Algérie, même si vous avez des origines
00:47:58même si vous avez une histoire bien entendue
00:48:00comme la mienne, mais maintenant
00:48:02ce renvoi dans l'Algérie
00:48:04a encore attisé la crise
00:48:06mais c'est une humiliation, je vous dis
00:48:08j'ai le sentiment qu'on a été humilié
00:48:10je vous donne la parole parce que
00:48:12je voudrais que vous réagissiez à ce que dit
00:48:14Marine Tondelier parce que
00:48:16c'est intéressant parce qu'elle prend
00:48:18le côté algérien, c'est à dire que moi quand j'entends
00:48:20j'ai la pression quasiment d'entendre parler du gouvernement
00:48:22algérien, on l'écoute
00:48:24c'était ce week-end sur RTL
00:48:26je trouve que tout ça, c'est de la provocation
00:48:28ces influenceurs, oui
00:48:30sont dans la provocation, c'est ce qui les caractérise
00:48:32mais Bruno Retailleau
00:48:34aussi dans la provocation, et ça il faut le dire
00:48:36c'est plus que de la provocation, c'est des appels
00:48:38à la haine ? Oui, mais ce que fait
00:48:40M. Retailleau, c'est contraire à l'état de droit
00:48:42d'expulser des gens dont un procès
00:48:44est prévu le 14 février
00:48:46sans attendre leur procès
00:48:48excusez-moi, c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir
00:48:50le droit international
00:48:52par exemple, les relations entre états ont des règles
00:48:54quand vous avez un ressortissant
00:48:56d'un pays, que vous voulez le renvoyer
00:48:58dans son pays, ça se fait
00:49:00avec l'accord du pays, c'est pas des colis
00:49:02la redoute les gens, vous pouvez pas dire
00:49:04je l'envoie, retour à l'expéditeur
00:49:06qu'est-ce que c'est que cette affaire ?
00:49:08On n'a pas de problème diplomatique avec l'Algérie aujourd'hui ?
00:49:10On a des problèmes diplomatiques avec l'Algérie
00:49:12et ce que je pense du gouvernement algérien
00:49:14mais les relations internationales
00:49:16ont des règles, il y a des règles
00:49:18de droit et il y a aussi des règles de droit
00:49:20dans les procès et dans les règles
00:49:22on réagisse aujourd'hui en France
00:49:24comment on peut renvoyer ou pas des personnes
00:49:26Quand vous entendez ça Karim Aloum, comment vous réagissez ?
00:49:28Quand on entend une dirigeante d'un parti politique
00:49:30une élu de la république
00:49:32qui défend un pays étranger
00:49:34il agit, il intervient
00:49:36contre son pays
00:49:38cette personne a appelé à la haine, à la violence
00:49:40des français, pour tuer des français
00:49:42une dirigeante politique française
00:49:44qui appelle
00:49:46à soutenir les propos
00:49:48parce que ce qu'elle vient de dire, c'est ce que les autorités algériennes
00:49:50ont dénoncé
00:49:52je termine
00:49:54important, aujourd'hui
00:49:56ça fait 58 jours
00:49:58qu'un homme de liberté
00:50:00un homme connu, reconnu, est en prison
00:50:02Boalem Sansal, il est en prison
00:50:04en Algérie, pour un droit
00:50:06d'opinion, Boalem Sansal
00:50:08c'est un homme de liberté
00:50:10parce que l'Algérie l'a arrêté, parce que c'est une
00:50:12dictature, sa place, il n'est pas
00:50:14en prison, il doit être libéré
00:50:16tant que Boalem Sansal n'est pas libéré
00:50:18il y aura toujours une crise diplomatique
00:50:20entre l'Algérie et la France
00:50:22il faut qu'il se soit une crise entre l'Algérie et l'Europe
00:50:24je dois mettre en erreur qu'il fait la grimace
00:50:26en vous écoutant quand même
00:50:28vous avez raison sur plein d'aspects
00:50:30très probablement que ce monsieur qui fait des appels à la haine
00:50:32si la France estime
00:50:34qu'il ne doit pas rester en France
00:50:36elle aurait raison de le renvoyer dans son pays
00:50:38d'origine, ça il n'y a pas de difficulté
00:50:40mais on se retrouve devant un cas qui est très important
00:50:42et qui je crois est au coeur
00:50:44à mon avis, du débat qu'on a aujourd'hui
00:50:46quand on se veut un état de droit
00:50:48qui veut lutter contre les personnes
00:50:50qui sont contre l'état de droit
00:50:52c'est l'honneur de la France de respecter cet état de droit
00:50:54et je crois que ce qu'elle dit aussi
00:50:56madame Tondelier, c'est ça
00:50:58c'est à dire qu'on ne peut pas
00:51:00se priver des règles de l'état de droit
00:51:02même si on a envie
00:51:04mais il a été explicite dans le cas de l'état de droit
00:51:06avant qu'un ministre de la Compagnie
00:51:08je sais, je peux terminer
00:51:10c'est à dire que vous dites que vous êtes une contre-vérité
00:51:12vous dites qu'elle a été explicite
00:51:14je peux terminer mon raisonnement
00:51:16non, le ministre de l'intérieur, le préfet peut expulser une personne
00:51:18quand il porte la tête à l'ordre public
00:51:20ça s'appelle l'état de droit, monsieur
00:51:22si vous me laissez terminer
00:51:24révisez vos chapitres et vos connaissances juridiques
00:51:26si vous me laissez terminer mon raisonnement
00:51:28il se trouve que ce monsieur, il va être jugé
00:51:30à la fin du mois de février en France
00:51:32la logique habituelle
00:51:34dans tous les cas
00:51:36si c'est un problème de droit
00:51:38parce que ça s'appelle la présomption d'innocence
00:51:40qui vous dit que ce monsieur est absolument coupable
00:51:42vous dites ce qu'il y a dans le dossier
00:51:44mais vous les avez, vous avez accès au dossier
00:51:46vous avez ton avocat
00:51:48attendez
00:51:50attendez
00:51:52pour que quelqu'un
00:51:54soit déclaré coupable
00:51:56il faut qu'il y ait un juge
00:51:58qui se prononce sur cette situation
00:52:00c'est faux
00:52:02la question du trouble à l'ordre public
00:52:04laissez-moi juste finir ce que vous avez dit
00:52:06vous me dites que
00:52:08c'est juste de dire
00:52:10qu'il aurait quand même été intéressant
00:52:12que cette personne puisse être jugée
00:52:14qu'on aille au bout de son jugement
00:52:16qu'on laisse la possibilité au juge judiciaire
00:52:18qui en a la possibilité
00:52:20de se prononcer éventuellement
00:52:22sur une interdiction du territoire français
00:52:24parce que c'est aussi l'objet
00:52:26d'une telle opération
00:52:28...
00:52:30...
00:52:32Marine Tandelier
00:52:34elle incarne l'antifrance en fait
00:52:36plus la France est humiliée
00:52:38vous avez lu le communiqué
00:52:40de l'ambassade d'Algérie
00:52:42très intéressant
00:52:44il justifie la décision en disant
00:52:46mais ce monsieur avait son titre de séjour
00:52:48qui venait d'être renouvelé pour 10 ans
00:52:50il était quasiment parfaitement inséré
00:52:52dans la société française
00:52:54et un petit problème c'est que ce monsieur
00:52:56il est rentré par deux fois illégalement en France
00:52:58il a été condamné pour des délits par le passé
00:53:00alors je peux vous dire avec nous
00:53:02il n'aurait jamais eu titre de séjour mais zéro
00:53:04et il aurait été renvoyé chez lui
00:53:06vous justifiez le fait que l'Algérie
00:53:08nous renvoie son ressortissant
00:53:10parce qu'il est inséré dans la société française
00:53:12j'ai justifié ça ?
00:53:14bah oui mais
00:53:16par ricochet
00:53:18moi la seule chose que j'ai dit directement
00:53:20c'est que si vous ne voulez pas justement créer de polémique
00:53:22vous respectez l'état de droit habituel
00:53:24mais il est respecté monsieur
00:53:26le préfet peut ordonner
00:53:28de vous renvoyer en Algérie
00:53:30dire à quelqu'un vous comprenez l'absurdité
00:53:32monsieur on va vous juger dans deux semaines
00:53:35on vous dégage
00:53:37on vous déclare coupable
00:53:39avant même de savoir
00:53:41deux secondes
00:53:43au delà du fait que vous parliez
00:53:45d'humiliation on en parlera un autre jour
00:53:47ce monsieur a appelé au crime
00:53:49je dirais à madame Tondelier qu'elle se rappelle
00:53:51de Charlie, qu'elle se rappelle de Samuel Paty
00:53:53c'est pas des gens, c'est 160 000
00:53:55personnes qui le suivent sur TikTok
00:53:57c'est un criminel en puissance
00:53:59il faut qu'il retourne dans son pays, excusez moi de vous dire ça
00:54:01mais pourquoi pas en prison ?
00:54:03mais non il n'a rien à faire en France
00:54:05il n'a rien à faire en France
00:54:07vous préférez qu'un influenceur
00:54:09qui appelle les femmes
00:54:11c'est pas un influenceur
00:54:13attendez, attendez
00:54:15personne n'entend rien
00:54:17Ludovic Thoreau
00:54:19cette personne par a des vidéos
00:54:21a dit qu'il fallait tuer des gens
00:54:23excusez moi, mais il ne va pas en prison
00:54:25il retourne dans son pays
00:54:27mais l'avoil ne fera pas problème
00:54:29il sera là-bas, il ne s'avole même pas
00:54:31il n'a pas la même liberté là-bas
00:54:33on va faire la pause
00:54:35on en reparle après
00:54:37on va faire la pause
00:54:39et puis on en reparle après et on va vous montrer
00:54:41comment la télé algérienne parle de la France
00:54:43c'est intéressant, c'est à voir
00:54:45on fait la pause, la pub, laissez-nous des infos
00:54:47avec Sommeil à la midi et on y revient juste après
00:54:49à tout de suite en direct
00:54:55L'alerte rouge en cours à Mayotte
00:54:57sera levée à 15h
00:54:59Cependant, les autorités craignent des pluies diluviennes
00:55:01Conséquence, la population est invitée
00:55:03à rester confinée
00:55:05Aucune victime n'a été recensée pour l'heure
00:55:07sur l'archipel, mais trois décès ont été annoncés
00:55:09sur l'île voisine de Madagascar
00:55:11L'imam de la mosquée
00:55:13de Pessac jugé ce lundi
00:55:15pour apologie du terrorisme
00:55:17le prédicateur est accusé de publier
00:55:19depuis plusieurs années de nombreux textes
00:55:21visant à inciter à la haine ou à la discrimination
00:55:23envers les non-musulmans ou les juifs
00:55:25ou au rejet des valeurs de la République
00:55:27Et puis, à la veille de sa déclaration
00:55:29de politique générale
00:55:31François Bayrou poursuit ses tractations
00:55:33Objectif, éviter la censure de la gauche
00:55:35sans froisser ses alliés de LR
00:55:37Au coeur des discussions, la réforme des retraites
00:55:39C'est dans ce cadre qu'il recevra
00:55:41les présidents des deux chambres du Parlement
00:55:43Gérard Larcher et Yael Brune-Pivet
00:55:45dès 17h30 à Matignon
00:55:5711h34 sur CNews
00:55:59Merci d'être en direct avec nous
00:56:01Ils sont même en train de s'engueuler
00:56:03pendant le CNews Info
00:56:05En échange entre amour et bienveillance
00:56:07Je vous propose de regarder
00:56:09comment la télé algérienne parle
00:56:11de la France en ce moment
00:56:13C'est Laurent Tessier qui est sur Europe 1
00:56:15qui a regardé la télé algérienne pendant ce week-end
00:56:17et c'est très intéressant ce qu'il a vu
00:56:19et surtout ce qu'il a entendu
00:56:21Écoutez, c'était ce matin sur Europe
00:56:23Comment les médias algériens parlent de la France
00:56:25Le journal de samedi soir
00:56:27à 19h
00:56:29La présentatrice lit le communiqué
00:56:31du ministère des Affaires étrangères
00:56:33L'extrême droite française
00:56:35revancharde et haineuse mène actuellement
00:56:37une campagne de désinformation contre l'Algérie
00:56:39La présentatrice ne lit pas
00:56:41un paragraphe, non
00:56:43Elle lit tout le communiqué de deux pages
00:56:45La séquence dure à la télévision
00:56:472 minutes et 44 secondes
00:56:49Dans la foulée, voilà ce qui est proposé
00:56:51dans le journal
00:56:53Dans les images les plus sombres et douloureuses du pays
00:56:55on y trouve les crimes commis par la France coloniale
00:56:57en Algérie
00:56:59A l'écran s'affichent ces mots
00:57:01La colonisation française
00:57:03Un crime contre l'humanité
00:57:05Cette musique que vous entendez anxiogène
00:57:07Des photos de cadavres
00:57:09Ces mots qui défilent
00:57:11Massacre, crime, sauvagerie, génocide, barbarie, famine, destruction massive
00:57:13Un sujet qui dure 5 minutes à la télévision
00:57:15algérienne et diffusé aussi hier soir
00:57:17Une émission aussi sur cette chaîne d'information
00:57:19en continue avec des invités
00:57:21Il y a quelques sous-titres ce week-end
00:57:23Surenchères et escalades
00:57:25La France attise les feux de la haine
00:57:27Stigmatisation, désinformation, racisme
00:57:29et diabolisation
00:57:31L'extrême droite et les médias français s'acharnent contre l'Algérie
00:57:33Karim Alou ça vous surprend ?
00:57:35Non pas du tout, mon collègue
00:57:37s'étonne que la journaliste lit le communiqué
00:57:39parce qu'il n'y a pas de liberté de la presse en Algérie
00:57:41Mais c'est normal qu'il va lire le communiqué
00:57:43du ministre des affaires étrangères
00:57:45Je l'ai lu, j'ai écouté beaucoup d'émissions
00:57:47Effectivement
00:57:4962 ans après
00:57:51La France
00:57:53et l'Algérie n'arrivent pas à s'en sortir
00:57:55Pour quelle raison ?
00:57:57Parce que l'Algérie depuis 62 ans
00:57:59développe
00:58:01un discours de haine envers la France
00:58:03La France a mis 15 ans
00:58:0513 à 15 ans pour avoir des relations
00:58:07avec l'Allemagne, on est passé à autre chose
00:58:09On est le couple franco-allemand
00:58:11qui fonctionne bien
00:58:13Mais l'Algérie ne veut pas de la paix
00:58:15Elle veut toujours
00:58:17alimenter cette haine
00:58:19qui est répercutée sur les franco-algériens
00:58:21qui vivent en France, sur l'immigration, etc
00:58:23que la France c'est l'ennemi
00:58:25Justement, quand on entend ce discours
00:58:27à la télé
00:58:29Laurent Tessier
00:58:31quand on entend ce discours
00:58:33en permanence sur la France
00:58:35c'est des racistes, la France nous aime pas
00:58:37la France nous a tués
00:58:39la France nous a colonisés
00:58:41Il ne peut pas y avoir d'histoire d'amour
00:58:43Il ne peut pas y avoir
00:58:45d'amour entre les gens qui vous parlent
00:58:47de haine, de violence
00:58:49et les gens qui veulent développer une coopération
00:58:51Je pense que cette crise entre l'Algérie et la France
00:58:53ne date déjà depuis 62 ans
00:58:55C'est pas quelque chose de... Pour quelles raisons ?
00:58:57Parce que pour des politiques intérieures
00:58:59le pouvoir algérien alimente cette haine
00:59:01le colonisation, les morts, etc
00:59:03et que les Algériens font banlieue
00:59:05Philippe Ballard
00:59:07Pour poser une question
00:59:09Comment vous expliquez qu'il y ait autant
00:59:11d'Algériens qui demandent des titres
00:59:13des visas pour venir en France
00:59:15si notre pays est aussi
00:59:17repoussoir, répugnant
00:59:19pour eux ? Parce que les Algériens
00:59:21ils vivent dans des conditions difficiles
00:59:23il n'y a pas de démocratie, il n'y a pas de boulot
00:59:25ils vivent des conditions difficiles
00:59:27donc ils espèrent y aller en Europe particulièrement
00:59:29et ils viendront en France par cause de l'histoire
00:59:31C'est le rêve européen
00:59:33Tout simplement
00:59:35la question d'immigration c'est important
00:59:37tous ces gens là qui arrivent, il faut un certain moment
00:59:39qu'on dise les choses. Il y a des gens qui arrivent
00:59:41ils nous aiment, ils nous adorent, ils aiment la France
00:59:43ils aiment la langue française mais une bonne partie
00:59:45ils nous détestent aussi, ils détestent nos libertés
00:59:47ils détestent notre démocratie, ils détestent nos femmes
00:59:49ils détestent nos valeurs
00:59:51ils veulent venir en France
00:59:53tout le problème est là, ils n'ont pas à venir
00:59:55Pourquoi ils veulent venir
00:59:57s'ils nous détestent, c'est là
00:59:59Ludovic Thoreau
01:00:01C'est une dictature qui va mal, il y a à peine 25%
01:00:03des gens qui vont élire le Président de la République
01:00:05qui se fait élire à 120%
01:00:07mais qui lisent un tout petit peu le dernier rapport d'Amnesty International
01:00:09atteinte aux libertés d'expression
01:00:11atteinte aux libertés d'association
01:00:13atteinte aux libertés de réunion pacifique
01:00:15torture, et atteinte aux libertés de religion
01:00:17hé, mettez ça aussi en place
01:00:19maintenant s'ils font voir les images
01:00:21est-ce qu'ils vont faire voir les 50 à 150 milliards
01:00:23qui ont été tués ?
01:00:25Oui mais en face
01:00:27Non mais ce que je veux vous dire
01:00:29Ils ne font pas rentrer dans leur jeu et repartir
01:00:31Le problème, c'est qu'en faisant ça
01:00:33ils vont attiser certains
01:00:35qui sont fragiles dans leur pays
01:00:37Et si on ne répond pas Jean-Marc
01:00:39Et si on dit ah, il faudrait peut-être faire quelque chose
01:00:41Mais il faut faire quelque chose
01:00:43Ils nous ont dit que soi-disant
01:00:45il n'y avait pas d'attaque vis-à-vis de la France
01:00:47C'est une attaque
01:00:49Et qu'est-ce qu'on répond nous ?
01:00:51Alors peut-être qu'on va voir avec l'Europe
01:00:53pour descendre les droits de douane, c'est une blague ?
01:00:55Est-ce que c'est ça la réponse qu'on va apporter ?
01:00:57Non mais il y a des mesures
01:00:59On prendra peut-être des mesures pour effectivement que ça change
01:01:01Mais c'est intéressant la télé algérienne
01:01:03Elle parlait de crime contre l'humanité
01:01:05Mais qui a employé ce terme ?
01:01:07C'est Emmanuel Macron en 2017
01:01:09quand il s'est rendu à Alger
01:01:11Donc à la limite pour la télé algérienne
01:01:13c'est facile d'employer ce terme
01:01:15puisque notre propre président l'a employé
01:01:17pour parler de ce qu'avait fait la France
01:01:19en Algérie pendant
01:01:21130 ou 140 ans
01:01:23Attention à des propos comme ça
01:01:25qui peuvent justifier d'autres propos
01:01:27Mais l'atteinte aux libertés est aujourd'hui prétendue
01:01:29Même si eux ils parlent du passé
01:01:31Regardons ce qu'il se passe en Algérie
01:01:33Un mot Maître Noguer et puis on parle
01:01:35On ne peut pas protester qu'il y a une histoire
01:01:37qui est quand même très problématique avec l'Algérie
01:01:39depuis 220 ans
01:01:41Et qui aurait été réglée
01:01:43Je pense avoir
01:01:45espère avoir malentendu ce que vous vouliez dire
01:01:47en critiquant le fait qu'on utilisait le crime contre l'humanité
01:01:49pour ce qui en a été un
01:01:51Je vous rappelle que la semaine dernière
01:01:53quelqu'un est mort dont il a plus ou moins été reconnu
01:01:55qu'il avait participé aux tortures qu'on lui a en Algérie
01:01:57Et donc si vous voulez
01:01:59il ne faut pas non plus faire fi de l'histoire
01:02:01Vous avez absolument raison
01:02:03Depuis 72 ans
01:02:05on aurait dû trouver les moyens
01:02:07de normaliser les relations
01:02:09C'est vrai qu'il y a une relation
01:02:11d'amour haine entre deux peuples
01:02:13qui sont très proches, qui ont vécu ensemble
01:02:15qui ont grandi ensemble
01:02:17Mais attendez
01:02:19Il ne faut pas non plus
01:02:21instrumentaliser la question de l'immigration
01:02:23avec l'Algérie de manière totalement
01:02:25malhonnête
01:02:27C'est normal qu'il y ait des gens d'autres pays
01:02:29Comme il y a un certain nombre de Français
01:02:31qui veulent aller en Algérie
01:02:33avec les accords de 1968
01:02:35Tous les Français qui à un moment donné
01:02:37décident par exemple d'aller vivre en Algérie
01:02:39parce qu'ils ont un intérêt économique
01:02:41parce que c'est pour le travail
01:02:43Pourquoi est-ce qu'ils se permettent de dire
01:02:45ce que disent certains Algériens en France
01:02:47Je dis simplement
01:02:49qu'ils ne sont pas obligés
01:02:51d'adorer l'Algérie pour aller ailleurs
01:02:53Mais en revanche
01:02:55là où je suis absolument d'accord avec vous
01:02:57sur ce qu'est le régime algérien actuel
01:02:59pour ce qu'il est
01:03:01vous avez raison d'utiliser les mots que vous utilisez
01:03:03pour le décrire
01:03:05et c'est toujours difficile pour un Etat de droit
01:03:07de discuter avec un Etat qui n'en est pas un
01:03:09mais c'est toujours aussi l'honneur de l'Etat de droit
01:03:11d'utiliser son Etat de droit
01:03:13et de le respecter, de le mettre en oeuvre
01:03:15pour prouver sa qualité
01:03:17N'utilisons pas les armes de l'ennemi
01:03:19quand ces armes ne sont pas satisfaisantes
01:03:21Vous auriez pu rajouter corrompu
01:03:23C'est une dictature complètement corrompue
01:03:25J'aimerais juste répondre
01:03:27pour bien préciser ce que j'ai dit
01:03:29C'est Emmanuel Macron qui est à Alger
01:03:31à parler de crime contre l'humanité
01:03:33en parlant de la présence...
01:03:35C'est la réalité, c'est la réalité historique
01:03:37Non mais attendez
01:03:39Il ne peut pas dire en même temps
01:03:41Emmanuel Macron
01:03:43le pouvoir algérien
01:03:45ce qui est vrai d'ailleurs pour le coup
01:03:47vit sur cette rampe mémorielle
01:03:49C'est le en même temps
01:03:51On aura l'occasion
01:03:53On va aller la voir
01:03:55Elle nous attend
01:03:57Laissant l'histoire aux historiens
01:03:59Pourquoi on parle de Matignon ?
01:04:01Parce que les agriculteurs
01:04:03les principaux syndicats d'agriculteurs
01:04:05sont reçus à Matignon
01:04:07Elodie Huchard est sur place
01:04:09Comment ça se passe ces réunions à Matignon ?
01:04:11Alors écoutez
01:04:13Jean-Marc, on a déjà pu entendre Arnaud Rousseau
01:04:15de la FNSEA et le Président des Jeunes Agriculteurs
01:04:17qui disent tous les deux
01:04:19qu'ils ont trouvé un Premier Ministre à l'écoute
01:04:21Alors ils ont un certain nombre de conditions
01:04:23qu'ils ont mises sur la table
01:04:25Et d'ailleurs depuis un an, Arnaud Rousseau
01:04:27rappelait qu'il y a un an précisément
01:04:29il était déjà devant le perron de Matignon
01:04:31Il y a deux choses évidemment qu'il met en avant
01:04:33D'abord la question du budget
01:04:35qui est primordiale pour les agriculteurs
01:04:37Ils veulent 450 millions d'euros pour l'agriculture
01:04:39Et puis l'autre volet tout aussi important
01:04:41c'est le volet législatif
01:04:43avec un point d'étape, nous disent-ils
01:04:45qui sera le salon de l'agriculture
01:04:47Il se tiendra dans 6 semaines
01:04:49Les choix qu'ils veulent ne seront pas forcément votés
01:04:51mais ils auront déjà une idée de savoir si oui ou non
01:04:53leur budget a été respecté
01:04:55et si le travail parlementaire a commencé
01:04:57Arnaud Rousseau qui nous disait que les agriculteurs
01:04:59n'en peuvent plus, ça fait plus d'un an maintenant
01:05:01qu'ils attendent des réponses à coup de dissolution
01:05:03et de censure qui leur ont fait perdre énormément de temps
01:05:05Et puis en ce qui concerne Arnaud Rousseau
01:05:07comme les jeunes agriculteurs
01:05:09pour l'instant ils n'appellent pas à la mobilisation
01:05:11préfèrent être dans la discussion, disent-ils
01:05:13Et au moment où je vous parle, c'est la coordination rurale
01:05:15qui est reçue par François Bayrou
01:05:17Confédération Paysanne
01:05:19C'est intéressant justement la coordination rurale
01:05:21parce que c'est parmi les plus durs
01:05:23en fait dans ce conflit
01:05:25donc c'est intéressant de savoir dans quel état d'esprit
01:05:27ils vont ressortir
01:05:29Oui effectivement
01:05:31parce qu'on a vu d'abord finalement
01:05:33les syndicats les plus faciles si j'ose dire
01:05:35à gérer pour François Bayrou
01:05:37ceux qui ont été le moins dans les manifestations
01:05:39qui ont appelé à manifester uniquement
01:05:41si j'ose dire il y a un an au plus fort de la crise
01:05:43D'ailleurs Arnaud Rousseau a adressé quelques critiques
01:05:45sans les citer mais à la coordination rurale
01:05:47en disant par exemple que lui n'était pas partisan
01:05:49des happenings ou de la manifestation permanente
01:05:51On sait que la coordination rurale
01:05:53déjà s'était agacée et s'était mobilisée
01:05:55parce qu'ils estimaient que cette réunion
01:05:57avec le Premier ministre arrivait trop tardivement
01:05:59On attend d'ici quelques minutes Jean-Marc
01:06:01qu'il sorte de Matignon pour nous dire
01:06:03est-ce qu'eux aussi ont trouvé le Premier ministre à l'écoute
01:06:05est-ce qu'ils sont satisfaits de ce qu'ils ont entendu ou pas
01:06:07Merci beaucoup on va surveiller ça avec attention
01:06:09Ludovic Thoreau
01:06:11On va attendre parce qu'ils demandent de l'argent
01:06:13La seule chose qu'il faut faire
01:06:15pour nos agriculteurs
01:06:17c'est tout simplement qu'on leur applique
01:06:19les mêmes conditions qu'on donne aux autres pays
01:06:21C'est ça le truc
01:06:23Tant qu'on sera aussi dur chez nous
01:06:25et aussi mou à l'extérieur avec ce qu'on signe
01:06:27Mercantour et tout ça, c'est mort pour nos agriculteurs
01:06:29Donc tout le monde se met le même truc
01:06:31mais pas seulement la France
01:06:33Ne demandons pas des efforts à nos agriculteurs
01:06:35qui sont à l'abandon, qui se suicident
01:06:37Vous le savez Jean-Marc pratiquement tous les jours
01:06:39Donc maintenant pour une agriculture
01:06:41Un tiers des produits
01:06:43C'est un rapport sénatorial
01:06:45Il y a un an et demi qu'ils nous l'apprenaient
01:06:47Un tiers des produits agricoles
01:06:49transformés ou non transformés, importés en France
01:06:51Nos agriculteurs ne peuvent pas les produire
01:06:53N'empêche qu'on les retrouve dans nos assiettes
01:06:55Là ce qui se passe à Matignon c'est en quelque sorte
01:06:57le conjoncturel, on parle du budget
01:06:59Et d'ailleurs le gouvernement a menti parce que Mme Génévar
01:07:01en début d'année a dit pas de problème
01:07:03Et c'est tant mieux d'ailleurs
01:07:05Toutes les mesures, ils nous ont dit ça va être bloqué
01:07:07Tout ce qui est fiscalité, tout ce qui est calcul
01:07:09des retraites, à cause de la dissolution
01:07:11le GNR, le gasoil non routier
01:07:13Non pas du tout, c'est rentré
01:07:15Et tant mieux, c'est rentré en application
01:07:17Donc ils ont menti aux agriculteurs
01:07:19Ça c'est pour le conjoncturel, les mesures pour l'agriculture
01:07:21seront reprises à la fois dans le budget
01:07:23et dans un projet de loi d'orientation
01:07:25agricole, on verra ce qu'il y a dedans, on est prêts à le voter
01:07:27Et puis vous avez raison, c'est le structurel
01:07:29C'est ces accords de livre-échange qui plantent notre agriculture
01:07:31depuis des dizaines d'années
01:07:33Il est là le problème, donc comme Monsieur Rousseau
01:07:35nous dit qu'il cogère avec la FNSEA
01:07:37depuis des dizaines d'années, l'agriculture française
01:07:39On a besoin de ces 450 millions
01:07:41Oui, c'est vrai, mais c'est pas suffisant
01:07:43C'est pas ça qui va aller sortir du marasme
01:07:45On continue à les trahir, à les planter à Bruxelles
01:07:47Alors on les caresse dans le dos à Matignon
01:07:49et puis arrivé à Bruxelles, on les plante
01:07:51On va voir ce qu'en dit la coordination de loi
01:07:53On attend qu'il sorte de Matignon et ça va être intéressant
01:07:55de voir ça, et l'autre dossier chaud pour le gouvernement
01:07:57c'est la réforme des retraites
01:07:59On se demande comment François Bayrou
01:08:01va réussir à s'en sortir
01:08:03Bonjour Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews
01:08:05La réforme des retraites, c'est stop ou encore ?
01:08:07C'est toute la question
01:08:09En tout cas, je peux vous dire que ça discute
01:08:11en coulisses depuis maintenant plusieurs jours
01:08:13à Bercy, à Matignon
01:08:15En gros, François Bayrou, il essaye d'avoir
01:08:17l'assurance que le parti socialiste
01:08:19ne vote pas une éventuelle motion de censure
01:08:21et pour ça, il veut leur donner des gages
01:08:23sur la réforme des retraites
01:08:25Alors, quelle forme ça va prendre ?
01:08:27Quel mot même va-t-il employer demain
01:08:29dans sa déclaration de politique générale ?
01:08:31Est-ce qu'il va parler de suspension, de décalage,
01:08:33et bien évidemment, on n'en sait rien
01:08:35pour l'instant. En tout cas, c'est sûr qu'il va
01:08:37vouloir donner des gages au parti socialiste
01:08:39pour tenter d'avoir une forme
01:08:41de pacte de non-agression
01:08:43Mais ce que François Bayrou peut gagner
01:08:45éventuellement sur sa gauche, il peut le risquer
01:08:47de le perdre sur sa droite. Et on a vu ce week-end
01:08:49Laurent Wauquiez, Gérard Larcher
01:08:51ou encore même Gérald Darmanin dire
01:08:53non, il ne faut pas toucher à la réforme des retraites
01:08:55et c'est vrai que le signal envoyé serait quand même particulier
01:08:57François Bayrou, il parle de la dette
01:08:59depuis des années. L'état des finances publiques
01:09:01on sait que c'est un peu sa marotte
01:09:03à François Bayrou. Revenir sur la réforme
01:09:05des retraites, pourquoi pas abaisser l'âge
01:09:07de départ, revenir à 62 ans
01:09:09comme c'était prévu avant la réforme. Le signal
01:09:11envoyé serait particulier au moment
01:09:13où on va demander aux Français de faire des économies
01:09:15Il va falloir donc financer
01:09:17un éventuel recul sur la réforme des retraites
01:09:19et là, évidemment, c'est là où ça se complique
01:09:21Quelle solution pourrait apporter soit
01:09:23le parti socialiste, soit le bloc
01:09:25central pour permettre de revenir
01:09:27sur la réforme des retraites ? C'est une question. Et puis
01:09:29d'un point de vue un peu plus anecdotique
01:09:31imaginez quand même qu'Elisabeth Borne, qui est actuellement
01:09:33ministre de l'éducation nationale, qui a été
01:09:35Premier ministre en charge de la réforme des retraites
01:09:37qui a utilisé le 49-3
01:09:39elle pourrait voir sa mesure, sa réforme
01:09:41détricotée par l'actuel gouvernement
01:09:43Tout ça est assez particulier, il faut bien le reconnaître
01:09:45Thomas, moi ce qui m'intrigue quand je vous écoute
01:09:47c'est que j'ai le sentiment que François Bayrou
01:09:49dans cette histoire de réforme des retraites
01:09:51il n'est pas du tout sur une idée stratégique
01:09:53Sa seule stratégie, c'est comment sauver ma peau
01:09:55J'ai un peu l'impression que c'est ça
01:09:57quand je vous entends
01:09:59c'est presque personnel
01:10:01En fait, la consigne
01:10:03qui lui a été donnée par le Président de la République
01:10:05c'est de ne plus dépendre exclusivement
01:10:07du Rassemblement National, donc de ce point de vue-là
01:10:09on peut dire qu'il suit la feuille de route de l'Elysée
01:10:11il cherche d'autres voies de passage, ça peut passer
01:10:13par le Parti Socialiste, mais c'est vrai que ça va plutôt
01:10:15à l'encontre du discours
01:10:17qui consiste à dire qu'il faut faire attention
01:10:19aux finances publiques, s'attaquer
01:10:21à la dette, c'est ça que nous dit François Bayrou
01:10:23depuis des années, la réforme des retraites
01:10:25revenir sur la réforme des retraites
01:10:27ça ne va pas dans ce sens-là
01:10:29mais en effet, Jean-Marc vous avez raison, demain
01:10:31François Bayrou à l'Assemblée Nationale
01:10:33c'est en quelque sorte un entretien d'embauche
01:10:35il a envie de rester à Matignon plus longtemps
01:10:37que ce que certains lui prédisent
01:10:39plus longtemps que Michel Barnier
01:10:41et si pour ça il faut faire des concessions, y compris sur la réforme des retraites
01:10:43on a l'impression que ça ne nous pose pas vraiment de problème
01:10:45Merci beaucoup Thomas, Bonnet, Philippe
01:10:47alors c'est votre faute tout ça en fait
01:10:49C'est un tripatouillage, je sais pas franchement
01:10:51les Français doivent être un peu dégoûtés
01:10:53les sondages après sondage montraient que cette réforme
01:10:55les Français n'en voulaient pas
01:10:57et puis de toute façon le corps du Conseil de l'interdiction des retraites
01:10:59ça ne suffit pas, donc de toute façon
01:11:01elle est complètement inopérante
01:11:03non mais on n'a rien compris, c'est pour s'attirer les bonnes grâces du Parti Socialiste
01:11:05Pour rester en place, c'est tout
01:11:07et pour que je reste en place
01:11:09je ne comprends rien
01:11:11à ce qu'il se passe
01:11:13de toute façon moi je l'ai lu
01:11:15son seul problème c'est comment je reste en place
01:11:17je sais pas si vous avez lu un petit peu tous les échanges
01:11:19qui existent en ce moment
01:11:21autour de ces...
01:11:23entre François Bayrou et les partenaires sociaux
01:11:25On n'y comprend rien
01:11:27Merci beaucoup
01:11:29Merci à tous d'avoir été avec nous
01:11:31On se retrouve de nouveau en direct
01:11:33à partir de 10h35 à demain
01:11:35et d'ici là, soyez prudents