Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:0010h38 sur CNews, merci d'être en direct avec nous pour cette édition spéciale autour de la nomination du Premier ministre, qu'on nous annonce imminente,
00:00:14mais les choses semblent être plus compliquées que prévues. François Bayrou a quitté l'Elysée il y a une dizaine de minutes après un entretien d'1h45 avec le président de la République,
00:00:24mais rien ne filtre, on nous annonce pourtant à Matignon une passation de pouvoir en fin de matinée, c'est-à-dire avant midi, ce sera en direct dans cette émission si ça arrive,
00:00:34mais avant la passation de pouvoir, il faudrait que le Premier ministre soit nommé et ce n'est toujours pas le cas. Je vous présente mes invités rapidement, André Bercoff, bonjour.
00:00:42Bonjour Jean-Marc. Merci d'être avec nous, journaliste et présentateur sur Sud Radio, Laurence Saillé, bonjour, chroniqueuse politique, Jean-Christophe Gallien, bonjour,
00:00:50docteur en sciences politiques et Philippe-Henri Honegger, avocat, bonjour également et merci d'être avec nous.
00:00:55On va partir tout de suite en direct à l'Elysée pour avoir les toutes dernières informations avec Élodie Huchard et les images de Pierre-François Altermat,
00:01:02bonjour Élodie, je l'ai dit, visiblement François Bayrou a quitté l'Elysée après 1h45 d'entretien.
00:01:10Oui exactement Jean-Marc, alors évidemment tout le monde est en train de spéculer autour de ce qui a pu se dire lors de ce rendez-vous,
00:01:17très clairement on a trois options possibles. La première, enfin, François Bayrou est nommé Premier ministre.
00:01:23Je vous dis enfin parce que Jean-Marc vous l'avez sans doute suivi depuis 2017, chaque fois qu'on cherche un Premier ministre, le nom de François Bayrou revient.
00:01:30Cette fois peut-être que c'est la bonne option. Numéro 2 qui lui est évidemment au moins favorable, François Bayrou, n'a pas été retenu par le Président de la République.
00:01:37Il a tenu donc dans ces cas-là à lui expliquer son choix et puis surtout à s'assurer de son soutien parce qu'en l'absence de majorité,
00:01:43évidemment Emmanuel Macron a plus que jamais besoin du modèle. Et puis dernière option et on ne souhaite pas que ce soit celle-là,
00:01:49ni pour François Bayrou ni pour nous, c'est que finalement les choses continuent de traîner, que des négociations soient encore en cours.
00:01:54Il y a quelque chose de paradoxal, c'est-à-dire que d'un côté ici à l'Elysée, les choses sont assez calmes, les journalistes autour de moi,
00:02:00on s'agite dès qu'une voiture rentre à l'Elysée pour essayer de deviner qui se trouve à l'intérieur.
00:02:04En tout cas à Matignon, les choses semblent relativement prêtes, un tapis rouge a été déroulé.
00:02:09On sait aussi que les cabinets des ministres ont reçu l'information qu'il y aurait vraisemblablement une passation de pouvoir en fin de matinée.
00:02:16Tout est dans le vraisemblablement parce que j'ai souvenir d'autres remaniements.
00:02:20On était sûr que le Premier ministre allait arriver de manière imminente, on était sûr du non et puis patatra, rien n'a eu lieu.
00:02:26Comme prévu, il va donc encore falloir patienter un petit peu Jean-Marc.
00:02:29On peut s'interroger quand même sur la durée de l'entretien avec Emmanuel Macron parce qu'on se dit 1h45 c'est très long.
00:02:37Est-ce que selon votre expérience c'est plutôt positif ou plutôt négatif ?
00:02:40Est-ce qu'on met 1h45 pour lui dire c'est pas toi ou on met 1h45 pour lui dire c'est toi ?
00:02:47Alors en fait on a déjà eu les deux cas, c'est-à-dire que si François Bayrou a été nommé,
00:02:51évidemment il faut prendre le temps aussi de commencer à parler notamment de la constitution du gouvernement
00:02:56qui ne va pas se faire aussi rapidement mais évidemment de commencer à parler d'un certain nombre de chantiers.
00:03:00On sait aussi que François Bayrou c'est le troisième rendez-vous qu'il a avec Emmanuel Macron depuis une semaine,
00:03:04qu'il y a eu des appels réguliers, tout ça va dans le sens d'une nomination.
00:03:07Et inversement face à quelqu'un qui vient d'apprendre qu'il n'est pas nommé Premier ministre qui peut être déçu,
00:03:12il faut aussi donner des gages.
00:03:14Rappelons aussi et je vous le disais que le MoDem est un allié important donc que François Bayrou soit Premier ministre ou pas,
00:03:18il faut parler avec lui des ministres potentiellement nommés venant de son camp.
00:03:22On espère que le suspense va vite arriver à sa fin.
00:03:26En revanche pour l'instant du côté de l'Elysée comme dans l'entourage de François Bayrou on se passe de tout commentaire.
00:03:31Et dernière question Élodie pour l'instant parce qu'on va vous retrouver tout au long de cette émission bien évidemment.
00:03:36Est-ce que si c'était François Bayrou on n'aurait pas déjà le communiqué ?
00:03:40Il a quitté l'Elysée il y a un quart d'heure.
00:03:42Est-ce que déjà l'Elysée n'aurait pas fait simplement le communiqué ?
00:03:44On sent qu'il est Premier ministre.
00:03:48Alors normalement on laisse un petit temps entre les deux afin que le Premier ministre puisse prévenir la famille ou les très proches.
00:03:55En général ça va effectivement assez vite.
00:03:57On ne va pas se mentir si le communiqué n'arrive pas dans les prochaines minutes.
00:04:00A priori ça n'était pas pour lui.
00:04:02Et dans ce cas-là si c'était juste entre guillemets une consultation il est peu probable.
00:04:07Il est déjà 10h30 passé me semble-t-il.
00:04:09Il est peu probable dans ce cas-là qu'une passation ait lieu avant la fin de matinée.
00:04:12Je me rappelle je crois que c'était pour la nomination de Gabriel Attal.
00:04:14On était persuadés que ce serait le matin très tôt.
00:04:16Et il me semble que c'était finalement le lendemain.
00:04:18Donc vous voyez que parfois aussi les choses s'agitent.
00:04:20Que les services des ministères se préparent.
00:04:22Et évidemment c'est leur rôle.
00:04:24Ils se préparent à toute possibilité mais parfois sans certitude.
00:04:28C'est vrai qu'il y a un côté paradoxal d'avoir Matinion qui est déjà prêt pour une passation.
00:04:32Alors qu'au moment où je vous parle on n'a toujours pas de Premier ministre.
00:04:34Et si ce n'est pas François Bayrou ça pourrait être qui ?
00:04:36On sait que Jean-Yves Le Drian ce matin a annoncé qu'on lui avait proposé et qu'il avait refusé.
00:04:40Qui reste en course ?
00:04:44Alors parmi ceux qui tenaient la corde.
00:04:46Mais une fois de plus attention parce qu'on voit que parfois les favoris ne le sont plus quelques minutes après.
00:04:49Alors ça dépend à qui Emmanuel Macron veut donner des gages.
00:04:52Il y a une option c'est de se dire finalement on va prendre quelqu'un infidèle d'Emmanuel Macron.
00:04:56Dans ces cas-là il y a plusieurs options.
00:04:58Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
00:05:00Roland Lescure, l'ancien ministre de l'Industrie.
00:05:02Un marcheur de la première heure.
00:05:04L'avantage pour Emmanuel Macron, avoir un Premier ministre de confiance.
00:05:06L'inconvénient, braquer le rassemblement national.
00:05:08Et puis surtout ne pas élargir le socle commun.
00:05:10Il y a l'option aussi de se dire qu'il faut ouvrir à gauche.
00:05:13On a entendu par exemple le nom de Bernard Cazeneuve.
00:05:16Le problème c'est que cette fois c'est la droite que vous fâchez.
00:05:18Et vous ne récupérez pas d'ailleurs évidemment la totalité de la gauche.
00:05:21Donc le problème il est là.
00:05:23L'intention du président de la République c'est de trouver un Premier ministre qui ne soit pas censuré.
00:05:27Il a fait des consultations en début de semaine.
00:05:29Et ce qu'on a vu c'est que les lignes rouges d'une partie de la gauche et les lignes rouges de la droite sont totalement incompatibles.
00:05:34Donc maintenant finalement il n'a plus beaucoup de choix le président de la République.
00:05:36Il faut qu'il prenne son risque.
00:05:38A voir effectivement si le prochain Premier ministre restera plus ou moins longtemps que Michel Barnier.
00:05:41On rappelle qu'il y a tenu 3 mois.
00:05:43Merci beaucoup Elodie Huchard en direct de l'Elysée.
00:05:45Bien évidemment si un communiqué tombe dans les minutes qui viennent on vous retrouve immédiatement.
00:05:49Mais vous l'avez dit, s'il n'y a pas de communiqué dans les minutes qui viennent.
00:05:51Ça veut dire que l'hypothèse François Bayrou sombre.
00:05:54André Bercov vous pensez quoi de la situation actuelle ?
00:05:56De ce qu'on a en train de vivre là ?
00:05:58D'abord je pense que ça c'est vraiment...
00:06:00Vous savez j'allais dire que c'est du cirque.
00:06:02Ce qui se passe, que ce soit François Bayrou ou ce qui passait avec Michel Barnier.
00:06:07C'est que... De quoi il parle vous ?
00:06:09Elodie Huchard.
00:06:11Vous savez hier quand ils ont sorti les consultations.
00:06:13Il y avait Olivier Faure et puis il y a eu Laurent Wauquiez.
00:06:16Qu'a dit Olivier Faure ?
00:06:18La chose importante on ne sait pas, on n'est pas tous d'accord.
00:06:20Mais l'extrême droite ne fait plus partie du jeu.
00:06:23Triomphale, on a éliminé l'extrême droite, ça y est c'est fini.
00:06:26Arrive Laurent Wauquiez.
00:06:28Nous on va vous dire deux choses.
00:06:30Nous on est contre la censure.
00:06:32Mais s'il y a un ministre de la France insoumise
00:06:34ou quelqu'un du haut front populaire.
00:06:36Ça n'ira pas. Ligne rouge.
00:06:38Alors les lignes rouges c'est ce qui marche.
00:06:40C'est à dire qu'en fait là c'est vraiment un jeu de manteau.
00:06:43Les problèmes qui vont être invoqués.
00:06:46Est-ce que Bayrou va changer la donne par rapport à Barnier ?
00:06:49Ou pas ? Je ne vois pas comment si on ne le fait pas.
00:06:53Et c'est pour ça que pour moi ce n'est pas du tout la nomination qui compte.
00:06:56C'est ce qu'ils vous présentaient comme programme.
00:06:58Un programme drastique.
00:07:00On ne le fait pas dans ce sens-là en fait.
00:07:02Aujourd'hui la politique ne se fait pas dans le bon sens.
00:07:04Normalement on part d'un programme
00:07:06et on dit qui peut incarner le mieux ce programme.
00:07:08Et là c'est le contraire.
00:07:10On cherche des hommes.
00:07:12Il y a en plus surtout des hommes d'ailleurs.
00:07:14Il y a assez peu de femmes Laurent ça y est.
00:07:16On est habitués.
00:07:18C'est vrai. Mais là ce qui se passe autour de François Bayrou
00:07:20c'est quand même assez étonnant.
00:07:22Déjà si ce n'est pas lui honnêtement quelle claque !
00:07:24Quelle claque !
00:07:26Disons que c'est compliqué parce que la situation aujourd'hui
00:07:28est compliquée et la seule chose qu'il faut faire
00:07:30c'est avoir un budget.
00:07:32Et c'est pour ça que même si on dit que l'équation
00:07:34est la même qu'avant avec Monsieur Barnier
00:07:36ce qui a changé là c'est qu'il y a déjà eu une censure.
00:07:38Et que là à la fois le Rassemblement National
00:07:40et le Nouveau Front Populaire
00:07:42savent que s'ils censurent à nouveau
00:07:44on va tomber dans un trou noir.
00:07:46Ce ne sera pas la même...
00:07:48Parce qu'on peut censurer une première fois
00:07:50et essayer de reconstituer un gouvernement
00:07:52mais censurer une seconde fois
00:07:54je pense que ça va quand même refroidir un peu le Rassemblement National.
00:07:56La seule chose qui compte aujourd'hui
00:07:58c'est d'avoir quelqu'un qui ne fâche pas trop
00:08:00la gauche, ne fâche pas trop
00:08:02le Rassemblement National
00:08:04pour voter ce budget.
00:08:06C'est la seule chose qui compte.
00:08:08Mais ça c'est essentiel, ça c'est pour tous les Français.
00:08:10Après, est-ce qu'il y aura des textes
00:08:12qui vont être un petit peu
00:08:14acceptables pour tout le monde, notamment pour les agriculteurs
00:08:16etc, ok. Mais c'est le budget
00:08:18et la responsabilité de chacun. Quoi qu'il se passe
00:08:20maintenant c'est d'aller trouver un budget.
00:08:22Alors on vous l'a dit, on est dans une situation un peu particulière
00:08:24quand même parce qu'on a du côté de l'Elysée
00:08:26aucun communiqué depuis le départ
00:08:28de François Bayrou, c'était il y a un peu plus
00:08:30d'un quart d'heure, donc ça commence à être long
00:08:32c'est le moins qu'on puisse dire.
00:08:34Et du côté de Matignon, on part tout de suite en direct
00:08:36rejoindre Noémie Hardy, journaliste
00:08:38politique à CNews avec Pierre Emco.
00:08:40Noémie, alors chez vous visiblement
00:08:42on prépare la passation de pouvoir. On sait pas avec qui
00:08:44mais on prépare.
00:08:46C'est exactement ça
00:08:48la passation est imminente
00:08:50dans quelques minutes ou dans quelques heures
00:08:52en tout cas en fin de matinée il y aura
00:08:54la passation, les ministres sont conviés
00:08:56ici à Matignon. Alors comme vous le
00:08:58dites, ils sont en train de se préparer
00:09:00on a pu voir la garde républicaine
00:09:02rentrer dans Matignon
00:09:04on a vu aussi le tapis rouge
00:09:06se dérouler. François Bayrou
00:09:08lui a quitté l'Elysée
00:09:10on suppose qu'il viendra ici à Matignon
00:09:12il était reçu par Emmanuel Macron
00:09:14depuis ce matin à 8h30
00:09:16en tout cas quoi qu'il arrive
00:09:18le prochain Premier Ministre devra
00:09:20remplacer Michel Barnier
00:09:22qui a été le mandat le plus court
00:09:24de la Vème République et puis il devra surtout
00:09:26s'attaquer à des dossiers très importants
00:09:28rapidement, déjà à installer
00:09:30un pacte de non-censure
00:09:32et promettre de ne pas utiliser le 49-3.
00:09:34Noémie, vous me confirmez
00:09:36ce que vous venez de dire, c'est-à-dire que la garde républicaine
00:09:38est entrée à Matignon ?
00:09:40Exactement, on l'a vu
00:09:42passer tout à l'heure, il y a
00:09:44à peu près une heure, elle est rentrée tout à l'heure
00:09:46dans Matignon, on sent que
00:09:48c'est en train de se préparer.
00:09:50Merci Noémie Hardy
00:09:52bien évidemment vous restez aux aguets avec
00:09:54Pierre Emco sur place, Jean-Christophe Gagnard
00:09:56mais c'est quoi ce cirque ? C'est-à-dire qu'on a la garde républicaine
00:09:58qui est en train de se positionner
00:10:00à Matignon alors qu'on ne sait
00:10:02même pas pour qui et quand ?
00:10:04Soit vous prenez la version de Laurence Saillet
00:10:06et c'est un épisode, une saison
00:10:08un début de saison de barons noirs
00:10:10soit vous prenez celle d'André Bercoff et là on est chez les tuches
00:10:12numéro 5 ou numéro 6
00:10:14vous voyez ce que je veux dire ?
00:10:16C'est certainement entre les deux
00:10:18mais aujourd'hui on est face à quelque chose qui
00:10:20tourne finalement au ridicule
00:10:22et c'est le danger finalement
00:10:24de la séquence. La séquence elle est en danger
00:10:26parce que pour François Bayrou
00:10:28si jamais par exemple c'est pas lui aujourd'hui
00:10:30c'est plus qu'un échec
00:10:32c'est une sorte d'humiliation
00:10:34parce que malgré tout
00:10:36le feuilleton a duré depuis la dernière fois
00:10:38avec Barnier et puis cette fois-ci
00:10:40c'est quand même le recours, il y a eu toute une scénarisation
00:10:42aujourd'hui si ça se termine
00:10:44comme ça se termine là en l'occurrence
00:10:46potentiellement par un non, un no go
00:10:48il va peut-être négocier des ministres, vous êtes peut-être d'accord
00:10:50mais pour combien de temps ça c'est sûr. Deuxième point
00:10:52vous avez qui qui vient derrière ? Evidemment les lignes rouges
00:10:54j'en avais parlé, parce que vous parlez d'autres lignes rouges
00:10:56parce que vous avez parlé de monsieur Ford
00:10:58de monsieur Wauquiez mais il y a Marine Tourdelier
00:11:00qui a des lignes rouges, monsieur Glucksmann qui a des lignes rouges
00:11:02madame Le Pen on l'entend pas trop mais d'autres en ont plein
00:11:04donc c'est un jeu
00:11:06de lignes rouges. Le président de la République
00:11:08là-dedans on sent bien qu'il a envie de faire ce qu'il a envie
00:11:10de faire lui. Lui, il a
00:11:12quelque part cette fois-ci
00:11:14engagé davantage dans la conversation
00:11:16qu'il ne l'avait fait dernièrement et donc là
00:11:18on sent bien que c'est un choix qui va être personnel
00:11:20avec quelque chose qui doit lui permettre
00:11:22lui d'avoir une certitude, c'est qu'à Matignon
00:11:24il y a quelqu'un avec qui il s'entend
00:11:26mieux et en tout cas
00:11:28mieux qu'avec Michel Barnier. Rappelons-nous d'un épisode
00:11:30qui a, à mon avis, scellé le sort de Michel Barnier
00:11:32et qui en dit long de la séquence.
00:11:34Michel Barnier, un conseiller des ministres
00:11:36quelques jours après
00:11:38le cessez-le-feu au Liban
00:11:40en plein conseiller des ministres, félicite
00:11:42le président de la République comme si c'était un de ses ministres
00:11:44pour lui dire vous avez très bien travaillé sur le Liban
00:11:46ce qui a... quand les gens rapportent
00:11:48ce qui s'est passé, il s'est fermé, il est devenu
00:11:50très noir puis blanc
00:11:52puis jaune puis vert et donc à mon avis, si vous voulez
00:11:54on est dans ce genre aussi de situation. On n'est pas
00:11:56simplement dans une architecture politique
00:11:58quelque chose de très intime et très personnel
00:12:00dans une séquence de ce type, ce qui est normal
00:12:02et là aujourd'hui, tout ça mêlé, ça veut dire
00:12:04que oui, il n'y a que le président de la République
00:12:06qui sait quand est-ce qu'il va appuyer sur le bouton
00:12:08ce qu'il va choisir et qui il va
00:12:10choisir et moins le budget et moins
00:12:12la réalité politique. Je me mets à la place
00:12:14des Français qui nous regardent. Je me mets à la place des Français
00:12:16qui nous regardent. Il est 10h50
00:12:18tout à l'heure, il y a un peu plus d'un quart d'heure
00:12:20François Bayrou va quitter l'Elysée. On n'a pas d'info
00:12:22On pense que c'est lui.
00:12:24Pourquoi il n'y a pas d'info ?
00:12:26On s'installe là à Matignon, on fait venir la
00:12:28garde républicaine, on installe le tapis rouge,
00:12:30on met un micro, mais on ne sait pas pour qui.
00:12:32On sait que Michel Barnier va partir, mais on ne sait pas qui il y a.
00:12:34A quoi ça rime ?
00:12:36Je vous rassure d'abord, je crois que les Français
00:12:38aujourd'hui, franchement, ils s'en foutent.
00:12:40Moi je pense qu'ils veulent le nom.
00:12:42Ils s'en foutent de tout le reste, mais ils veulent le nom.
00:12:44Ils veulent le nom comme ils savent si Client Mbappé
00:12:46va passer à Paris Saint-Germain.
00:12:48Moi ! Moi ! Moi !
00:12:50Juste une chose. D'abord, j'ai une
00:12:52information pour la garde républicaine.
00:12:54Ils ont tellement aimé l'extérieur,
00:12:56qu'ils veulent recommencer.
00:12:58Ils ont aimé l'extérieur.
00:13:00Sérieusement, sérieusement.
00:13:02Il y a quand même un problème très grave.
00:13:04Et que dit Jean-Christophe ?
00:13:06Le problème, c'est que
00:13:08tout se passe, et
00:13:10cartel est mon bon plaisir.
00:13:12En fait, on est sous Louis XIV.
00:13:14On va me dire régime présidentiel, mais à ce point,
00:13:16on ne s'est jamais vu. Je veux dire, voilà,
00:13:18je décide, je prends, quand je veux, où je veux,
00:13:20qui je veux. Et on a oublié, quelqu'un
00:13:22nous dit qu'il n'y a pas de femme. C'est Gwenaëlle Royale.
00:13:24Elle se présente.
00:13:26Je suis candidate.
00:13:28On va retrouver Florian Tardif, journaliste politique
00:13:30à CNews. Bonjour, Florian.
00:13:32Quelles sont les infos que vous avez
00:13:34à 10h51 ?
00:13:36Pas plus que mes camarades.
00:13:38Pour l'instant, on sait juste que François Bayrou
00:13:40a été reçu ce matin
00:13:42par le président de la République.
00:13:44Un entretien d'1h30, 1h45.
00:13:46Deux possibilités.
00:13:48Soit le président de la République, effectivement,
00:13:50l'a reçu pour commencer
00:13:52à élaborer avec lui une stratégie
00:13:54et pourquoi pas
00:13:56également plancher sur
00:13:58la formation d'un futur gouvernement
00:14:00tout simplement parce qu'Emmanuel Macron
00:14:02souhaiterait le voir à l'hôtel de Matignon.
00:14:04Soit il y a également
00:14:06une deuxième possibilité, c'est qu'il l'a
00:14:08reçu tout simplement pour lui dire
00:14:10qu'il ne le nommerait
00:14:12pas en lieu et place
00:14:14de Michel Barnier. Pourquoi
00:14:16me direz-vous le recevoir ?
00:14:18Tout simplement parce que François Bayrou
00:14:20garde en tête que c'est lui
00:14:22d'une certaine manière qui a fait
00:14:24Emmanuel Macron et depuis
00:14:26plusieurs jours, on nous le dit dans son entourage
00:14:28attention, attention, il l'a
00:14:30reçu à de nombreuses reprises, il lui a fait croire
00:14:32qu'il pouvait très bien
00:14:34le nommer à l'hôtel de Matignon et si
00:14:36finalement ce n'est pas le cas,
00:14:38à ce moment-là, il entraînerait la colère
00:14:40entre guillemets de ce faiseur de roi
00:14:42et ce faiseur de roi
00:14:44pourrait très bien aujourd'hui
00:14:46faire la présidence d'Emmanuel Macron
00:14:48et être un adversaire politique
00:14:50donc c'est pour ça qu'il peut
00:14:52y avoir des égards
00:14:54vis-à-vis de François Bayrou, y compris
00:14:56si ce dernier n'est pas nommé en lieu
00:14:58et place de Michel Barnier.
00:15:00Florian Jorody, comment vous expliquez le silence
00:15:02de l'Elysée alors que dans le même temps on prépare
00:15:04Matignon ? Je le disais
00:15:06avec Élodie tout à l'heure, c'est vrai qu'il est
00:15:08parti il y a une vingtaine de minutes maintenant, François
00:15:10Bayrou à peu près, pourquoi est-ce que
00:15:12si c'est lui, on n'a pas ne serait-ce que trois lignes
00:15:14de communiquer, comme c'est la tradition
00:15:16d'ailleurs, Emmanuel Macron nomme François
00:15:18Bayrou Premier Ministre, pourquoi est-ce que ça ne se
00:15:20fait pas ? Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a
00:15:22un blocage quelque part et que ce blocage
00:15:24visiblement il n'est pas arrivé à Matignon ?
00:15:26Oui, ça peut
00:15:28tout à fait être ça
00:15:30alors vraisemblablement il n'y a plus de blocage
00:15:32si Michel Barnier
00:15:34se prépare à
00:15:36opérer une passation des pouvoirs
00:15:38avec le futur Premier Ministre
00:15:40c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron aujourd'hui
00:15:42et je ne m'avance
00:15:44pas trop, a trouvé son
00:15:46nouveau Premier Ministre, on est en train
00:15:48de dérouler le tapis rouge
00:15:50dans la cour de l'hôtel de Matignon
00:15:52il y a vraisemblablement selon les informations
00:15:54de notre journaliste sur place, la gare républicaine qui est
00:15:56arrivée, donc la passation des pouvoirs est imminente
00:15:58c'est vrai, moi-même je me pose
00:16:00cette question, pourquoi le communiqué n'arrive
00:16:02toujours pas
00:16:04dans nos boîtes mail afin que nous diffusions
00:16:06plus largement le nom
00:16:08de celui qui va remplacer
00:16:10Michel Barnier, peut-être parce que
00:16:12François Bayrou
00:16:14n'est pas celui
00:16:16que Emmanuel Macron a en tête
00:16:18compte tenu de ce que je vous expliquais
00:16:20tout à l'heure, donc voilà
00:16:22pour l'instant on ne va pas trop s'avancer sur le nom
00:16:24du futur Premier Ministre
00:16:26tout ce qu'on peut vous dire c'est que c'est imminent
00:16:28vous allez me dire que c'est peut-être
00:16:30trop peu, mais on peut
00:16:32le comprendre compte tenu de l'instabilité
00:16:34politique créée aussi par
00:16:36Emmanuel Macron, on ne va pas refaire le fil depuis la
00:16:38dissolution qui a entraîné ensuite cette
00:16:40instabilité qui a conduit à la censure du
00:16:42gouvernement précédent. Juste petite question
00:16:44Florian, est-ce que la tradition veut que
00:16:46le futur Premier Ministre soit reçu
00:16:48par Emmanuel Macron avant sa domination
00:16:50ou pas forcément ?
00:16:52En général, il n'y a pas forcément de
00:16:54tradition, il est vrai qu'en général
00:16:56le Président de la République s'entretient avec
00:16:58en amont
00:17:00il y a eu un premier
00:17:02entretien avec le Secrétaire Général
00:17:04de l'Elysée qui peut préparer un
00:17:06entretien avec le Président de la République, il est
00:17:08normal que le chef de l'État reçoive
00:17:10la personne qu'il souhaite nommer à
00:17:12Matignon, après on parle beaucoup
00:17:14de ces différentes réunions
00:17:16autour de François Bayrou
00:17:18et le Président de la République a reçu
00:17:20d'autres personnes dont on a assez peu parlé
00:17:22Jean-Yves Le Drian lundi
00:17:24soir, passage éclair de l'ancien
00:17:26ministre des Affaires étrangères
00:17:28à qui Emmanuel Macron
00:17:30n'a pas vraisemblablement
00:17:32demandé
00:17:34officiellement
00:17:36de pouvoir prendre la place de
00:17:38Michel Barnier mais il y a eu une discussion
00:17:40assez engagée et
00:17:42Jean-Yves Le Drian lui a dit qu'il estimait
00:17:44qu'il était trop vieux pour prendre
00:17:46la tête de l'hôtel de Matignon
00:17:48donc voilà, il y a ces réunions
00:17:50qu'on commande beaucoup mais n'oubliez pas
00:17:52qu'Emmanuel Macron aussi reçoit des
00:17:54personnes et qui ne sont
00:17:56pas ensuite, dont les réunions ne sont pas ensuite
00:17:58relayées dans la presse, donc c'est pour ça que
00:18:00je suis encore assez prudent concernant
00:18:02la suite des événements.
00:18:04Et on l'est tous, merci beaucoup Florian, on va retrouver un peu plus tard
00:18:06également dans cette émission.
00:18:08Philippe Arnaud, comment vous vivez
00:18:10cette période
00:18:12en fait, alors c'est vrai qu'on nous a
00:18:14dit que la nomination c'était pour hier soir
00:18:16Emmanuel Macron court sa
00:18:18visite en Pologne, il rentre
00:18:20il ne se passe rien, finalement c'est pour demain matin
00:18:22on est demain matin, il est 10h56
00:18:24toujours rien.
00:18:26C'est un peu pathétique et on a un peu
00:18:28l'impression d'une sorte de république spectacle
00:18:30dans laquelle on met en scène une sorte
00:18:32de dramaturgie, on crée du suspense
00:18:34et au fond c'est un peu
00:18:36tragique. Et ce qui est tragique aussi
00:18:38c'est que je crois, et là c'est un peu le juriste
00:18:40qui vous parle, ça révèle à mon avis
00:18:42une lacune de notre constitution
00:18:44qui n'avait pas forcément été vue précédemment
00:18:46qui est ce système des motions de censure.
00:18:48En fait ce dont on se rend compte aujourd'hui, ce qu'on s'est
00:18:50rendu compte d'ailleurs dans le débat du budget
00:18:52c'est qu'on peut avoir un gouvernement
00:18:54qui se retrouve opposé
00:18:56à un parlement et que
00:18:58on a besoin d'un gouvernement. Mais pas forcément
00:19:00pour faire passer des lois, on a besoin d'un gouvernement
00:19:02parce que justement c'est ce que je vous dis
00:19:04c'est que le gouvernement jusqu'à maintenant
00:19:06il occupait deux fonctions
00:19:08faire passer des lois
00:19:10mais aussi gérer les affaires
00:19:12de l'Etat. Et en fait là ça fait
00:19:146 mois qu'on a un Etat
00:19:16avec des gouvernements
00:19:18un peu de passage
00:19:20et qui n'ont pas les moyens de gérer l'Etat.
00:19:22Et le problème c'est qu'ils sont très honnêtement
00:19:24sous la menace permanente
00:19:26des motions de censure. Si on avait
00:19:28des motions de censure qui ne pouvaient pas se faire
00:19:30comme le promet par exemple
00:19:32le nouveau Front Populaire
00:19:34si vous faites passer le mauvais Premier Ministre
00:19:36dès qu'il arrive, motion de censure.
00:19:38Si on avait des motions de censure qui ne pouvaient être activables
00:19:40que sur des lois, que sur
00:19:42des lois proposées, alors on pourrait
00:19:44avoir un minimum de stabilité gouvernementale
00:19:46avec un Président élu
00:19:48qui choisit son gouvernement, qui gère
00:19:50les affaires de l'Etat.
00:19:52C'est ça que ça révèle.
00:19:54La situation qu'on vit en direct
00:19:56elle est quand même dingue. C'est-à-dire qu'il ne se passe rien.
00:19:58Mais moi je me mets de l'autre côté
00:20:00pas du côté du commentateur, j'essaie de me mettre
00:20:02à la place par exemple de ceux qui sont
00:20:04aujourd'hui amenés à prendre la décision.
00:20:06Il y en a qu'un qui prend la décision.
00:20:08C'est Emmanuel Macron.
00:20:10Je ne vais pas me dire que je me mets à la place du Président Macron.
00:20:12Vous dites de ceux, on est quand même
00:20:14aujourd'hui, on sait qu'il y a un seul homme qui décide.
00:20:16Un et un petit entourage quand même.
00:20:18Je pense que M. Collère quand même a son mot à dire.
00:20:20Néanmoins, pour vous dire ça
00:20:22c'est parce que de manière générale
00:20:24c'est toujours facile de commenter.
00:20:26Mais aujourd'hui, le Président de la République a un problème.
00:20:28C'est qu'il a l'impérieuse nécessité
00:20:30de mettre en place quelqu'un
00:20:32qui ne sera pas censuré dans les 48 heures.
00:20:34À partir du moment où vous faites un choix
00:20:36vous n'en faites pas.
00:20:38Si vous n'en faites pas avant, ça fuite.
00:20:40Vous voyez, s'il dit aux autres, voilà on va mettre un tel, ça fuite.
00:20:42Donc à partir du moment où vous faites part d'un choix
00:20:44et où là il y a une levée de bouclier
00:20:46qui vous amène à changer d'avis
00:20:48si vous voulez, vous vous retrouvez dans cette situation.
00:20:50Je ne pense pas que le Président de la République
00:20:52soit content de cette séquence
00:20:54et choisit de s'amuser en disant
00:20:56je vais le dire, pas le dire.
00:20:58Il y a un problème politique dans notre pays aujourd'hui
00:21:00parce qu'il y a une assemblée qui est fragmentée
00:21:02parce qu'il y a le Rassemblement National
00:21:04et le NFP qui censurent
00:21:06et qui veulent censurer
00:21:08avec, si vous voulez, une perspective très faible
00:21:10de trouver quelqu'un qui va pouvoir rassembler.
00:21:12Je pense qu'on est dans un truc très complexe
00:21:14et que personne ne s'en amuse.
00:21:16André Bercoff
00:21:18Ce qui est en train de se passer
00:21:20ça fait presque une demi-heure maintenant
00:21:22que François Bayrou est spécialisé.
00:21:24Il n'y a toujours pas de communiqué.
00:21:26On voit à gauche de l'écran, en direct, Matignon.
00:21:28Il y a des barrières qui sont en train d'être installées
00:21:30il y a des policiers, tout est mis en place
00:21:32donc on imagine, ça veut dire que si le communiqué tombe maintenant
00:21:34on va avoir quelqu'un qui va courir à Matignon
00:21:36pour le passer.
00:21:38Oui mais attendez, ça...
00:21:40On n'a jamais connu ça quand même.
00:21:42Ça c'est l'écume des lourds
00:21:44et ça n'a pas...
00:21:46Ça a une quantité négligente
00:21:48d'importance nulle.
00:21:50Non, le vrai problème, on le sait,
00:21:52c'est Macron le vrai problème.
00:21:54C'est Macron
00:21:56qui dissout.
00:21:58Qu'est-ce qu'il avait besoin de dissoudre, il dissout.
00:22:00Car tel est mon bon plaisir.
00:22:02C'est Macron, après, on insiste quand même
00:22:04parce que c'est là aussi que ça vient.
00:22:06Vous savez les deux tours des législatives
00:22:08qu'il faut changer complètement.
00:22:10Il faut peut-être garder, je ne sais pas s'il faut deux tours
00:22:12à mon avis il faut un tour, mais enfin, ça c'est un autre problème.
00:22:14Au moins avec les deux personnes arrivant.
00:22:16Les magouilles les plus totales
00:22:18qui se sont passées entre les deux tours
00:22:20des législatives ont montré,
00:22:22ont dégoûté énormément de gens.
00:22:24Quand on a vu des LFI voter pour les
00:22:26macronistes, des macronistes voter pour LFI
00:22:28dans une espèce... Mais il est là le problème.
00:22:30La faillite totale
00:22:32de tout sens collectif,
00:22:34de toute idée, de toute idée
00:22:36du collectif. Allez, comment je vais avoir
00:22:38l'autre, comment je vais... Cette espèce de
00:22:40magouille cynique et imbécile
00:22:42produit ça. Voilà.
00:22:44Ça c'est le résultat, excusez-moi,
00:22:46c'est Macron le problème.
00:22:48Voilà. – Mais comment Emmanuel Macron peut faire
00:22:50une alliance avec LFI parce que
00:22:52c'est une alliance malgré tout qui a été faite pour
00:22:54les législatives, aujourd'hui il dit je ne veux pas LFI.
00:22:56À quoi ça rime ? – Parce que
00:22:58il est effectivement,
00:23:00il l'a toujours été d'ailleurs,
00:23:02il est sur, comment j'appellerais, la réaction
00:23:04du moment. Il a dit, vous savez, lui,
00:23:06il a eu cette phrase extraordinaire,
00:23:08ça n'a rien à voir, mais j'ai été frappé
00:23:10et ça le résume. Vous savez, quand il y a eu l'histoire du Covid,
00:23:12il n'a pas dit j'emmerde les non-vaccinés,
00:23:14il a dit, dans le parisien,
00:23:16j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés.
00:23:18Moi je suis sûr que quelque part,
00:23:20je ne dis pas qu'il est heureux de cela,
00:23:22mais il dit, regardez, c'est moi... – C'est l'image de la France.
00:23:24Mais en même temps, mais quelle image
00:23:26de la France on est en train de donner, quoi ?
00:23:28Honnêtement, Jean-François Gaillard,
00:23:30quelle image de la France on est en train de donner ?
00:23:32– Laurence a quitté le Parlement européen
00:23:34il y a peu, donc elle connaît bien le contexte européen,
00:23:36mais c'est vrai qu'il y a d'autres pays en Europe
00:23:38qui vivent des situations de ce type et plus longues,
00:23:40en Autriche, en Belgique, alors parce que les Belges sont habitués,
00:23:42il y en a d'autres, ça ne les empêche pas de gouverner,
00:23:44à faire courante ou pas,
00:23:46et des administrations d'être présentes au niveau européen,
00:23:48et ainsi de suite.
00:23:50La France, ce qui surprend tout le monde,
00:23:52notamment nous, mais les observateurs étrangers,
00:23:54c'est que d'habitude c'est de la stabilité assez longue,
00:23:56il y a des échéances électorales, on change,
00:23:58il y a quelque chose qui se passe, alors qu'on est des grosses majorités ou pas.
00:24:00Là, ce qui s'est passé,
00:24:02quand tout le monde appuie sur le bouton,
00:24:04c'est les conditions d'un État faible,
00:24:06d'un État affaibli.
00:24:08Ce n'est pas simplement que le Parlement est affaibli,
00:24:10parce qu'il est très divisé, qu'il est presque un résultat proportionnel,
00:24:12on a presque un résultat de la proportionnelle,
00:24:14avec 13 partis politiques qui sont représentés.
00:24:16Et il est affaibli. Mais l'État, profondément,
00:24:18est affaibli parce que lui-même est affaibli aujourd'hui.
00:24:20Il s'est mis dans une situation, il est affaibli.
00:24:22À partir du moment où, dans notre contexte de Vème République,
00:24:24le président de la République est affaibli, alors même qu'il a
00:24:26une légitimité que personne conteste,
00:24:28avec la population, avec le peuple français,
00:24:30il s'est mis dans une situation où il affaiblit l'ensemble.
00:24:32Il affaiblit donc aussi le Parlement.
00:24:34Il y a forcément une guerre entre le Parlement
00:24:36et le gouvernement, le gouvernement choisi
00:24:38par Emmanuel Macron quasiment,
00:24:40et qui fait face à un Parlement qui, lui,
00:24:42n'a pas envie de ce gouvernement. Donc on a une guérilla
00:24:44qui est devenue une guerre, et donc aujourd'hui,
00:24:46sortir de cet ensemble-là, avec ce qu'on a dit tout à l'heure,
00:24:48toutes les lignes rouges et tout ce que vous voulez,
00:24:50même si le président de la République ne veut pas s'amuser
00:24:52avec ça, ou qui veuille s'amuser,
00:24:54qui veuille de l'intime, pas de l'intime, qui veuille scénariser,
00:24:56je suis d'accord avec vous, ce qui est scandaleux,
00:24:58c'est qu'on met en scène et qu'il ne se passe rien.
00:25:00Là, c'est l'état faible, et je vous le dis,
00:25:02ce n'est pas du spectacle, c'est l'état affaibli
00:25:04qui se met en scène.
00:25:06Non, je pense que c'est affaibli.
00:25:08Là, pour le coup, c'est contre lui-même,
00:25:10et donc ça veut dire que c'est un naufrage quasiment
00:25:12d'ensemble, parce que pour le coup,
00:25:14normalement, on va devoir Berrou, on ne va peut-être pas l'avoir,
00:25:16on va peut-être l'avoir, mais on n'en sait rien,
00:25:18ils vont retirer le tapis, on va repartir,
00:25:20et ce n'est même pas... Au Vatican, au moins,
00:25:22il y a le système de la fumée. Au mois Vatican,
00:25:24il y a le système de la fumée noire. Là, ici, à l'Elysée,
00:25:26il n'y a même pas de fumée, c'est-à-dire qu'on devrait avoir
00:25:28un extérieur... – Non, mais il y a le tapis rouge.
00:25:30Il y a le tapis rouge à Matignon,
00:25:32c'est la garde républicaine qui arrive.
00:25:34Juste, on va faire rapidement le CNews Info
00:25:36pour voir le reste de l'actualité, c'est une minute,
00:25:38et ensuite, on va retourner à l'Elysée pour savoir quelles sont les nouvelles
00:25:40quand même, parce qu'on avait Elodie tout à l'heure qui nous dit
00:25:42que si ça n'arrive pas dans les minutes qui viennent,
00:25:44ça veut dire que ça commence à se sentir mauvais
00:25:46pour François Bayrou. Alors, d'abord, rapidement,
00:25:48le CNews Info, Isabelle Pivoulot.
00:25:50– Après 1h45 d'entretien avec le chef de l'État,
00:25:56François Bayrou a quitté l'Elysée. Alors, Emmanuel Macron a-t-il reçu
00:26:00le président du Modem pour lui annoncer sa nomination,
00:26:03ou au contraire, pour lui expliquer les raisons
00:26:05d'une non-nomination ? La réponse est imminente.
00:26:08Une passation de pouvoir est prévue en fin de matinée à Matignon
00:26:11où un tapis rouge attend le prochain Premier ministre.
00:26:14L'effervescence en Corse. Le pape François est attendu
00:26:17à Ajaccio ce dimanche. Une première pour l'île de beauté.
00:26:20Durant cette visite éclaire mais historique, le Saint-Père
00:26:23prononcera deux discours et célébrera une messe dans l'après-midi
00:26:26avant de s'entretenir avec le président de la République
00:26:29en fin de journée. Et puis, à ne pas manquer,
00:26:32en ce vendredi 13, un super jackpot de 13 millions d'euros minimum.
00:26:36Pour ce loto exceptionnel, la Française des Jeux tirera au sort
00:26:4050 codes gagnants permettant aux heureux élus
00:26:43d'empocher 20 000 euros chacun. Alors, bonne chance à tous.
00:26:49On sort 5 sur ces news, s'il vous plaît.
00:26:52Un peu de calme, ça énerve tout le monde ce qui se passe.
00:26:55On va partir tout de suite en direct à l'Elysée.
00:26:58Elodie Huchard qu'on retrouve avec Pierre-François Altermat.
00:27:01Elodie, est-ce que vous avez du nouveau ? Est-ce que les choses
00:27:04bougent du côté de l'Elysée ? Est-ce qu'un communiqué est annoncé
00:27:07pour les minutes qui viennent ou pas du tout ?
00:27:10C'est silence radio et total.
00:27:13Alors, c'est silence radio et total, les chers Jean-Marc.
00:27:16Comme chaque fois que c'est silence radio et total, toutes les rumeurs
00:27:19ressortent, le nom de Premier ministre potentiel commence à monter.
00:27:24On dirait une petite course de petits chevaux.
00:27:26Depuis tout à l'heure, François Bayrou était favori.
00:27:28Finalement, il le serait moins. Ça serait peut-être Sébastien Lecornu.
00:27:30Bref, il faut bien reconnaître qu'Emmanuel Macron fait traîner,
00:27:33je vous le disais tout à l'heure, à partir du moment où et si
00:27:36François Bayrou avait été nommé Premier ministre, il n'y a plus
00:27:39véritablement de raison de faire durer le suspense.
00:27:41On laisse évidemment aussi la tradition, le temps promise de pouvoir
00:27:43prévenir ses proches et sa famille.
00:27:45Tout ça ne prend pas non plus, évidemment, vous l'imaginez,
00:27:48plus d'une heure et c'est très paradoxal.
00:27:50On a ce calme ici à l'Elysée où rien ne filtre.
00:27:53On a vu arriver François Bayrou, on n'a pas vu ressortir.
00:27:55Visiblement, c'était une sortie extrêmement discrète.
00:27:58Et puis, de l'autre côté, à Matignon, tout se prépare.
00:28:00Et c'est ça qui est assez paradoxal.
00:28:02On a l'impression, d'un côté, les choses s'accélèrent, que tout est prêt.
00:28:04Oui, mais il manque quand même le principal intéressé,
00:28:06c'est-à-dire le Premier ministre.
00:28:08Je vais vous dire qu'aussi, ce sont parfois les cabinets des ministres
00:28:10qui nous écrivent à nous pour nous demander si, oui ou non,
00:28:12il y a passation de pouvoir en fin de matinée,
00:28:14comme cela a été évoqué.
00:28:16Parce qu'il y a eu une accélération pendant la réunion.
00:28:18Tout le monde semblait être sûr que c'était fait.
00:28:21Attention, parce qu'on se rappelle qu'à chaque remaniement,
00:28:23il y a des personnes reçues.
00:28:24On peut citer, par exemple, Bernard Cazeneuve, François Bayrou.
00:28:26Mais aussi, ça a souvent été son cas.
00:28:27On se disait, ça y est, il arrive à l'Elysée.
00:28:29Cette fois, c'est bon.
00:28:31On espère, d'ici quelques minutes, si oui ou non,
00:28:33cette fois, c'est la bonne pour cet allié historique,
00:28:35pourtant du président de la République.
00:28:36Merci beaucoup, Elodie.
00:28:37Je suis désolé, vous allez devoir rester encore un peu dans le froid.
00:28:39Je vous vois congelé devant l'Elysée.
00:28:41Vous allez devoir patienter encore un peu.
00:28:43On vous retrouvera tout à l'heure.
00:28:44Merci beaucoup, Elodie.
00:28:45Oui, Laurence ?
00:28:46Rappelez-vous, quand Jean Castex a été nommé,
00:28:47j'étais sur votre plateau, je m'en souviens parfaitement.
00:28:49On a appris la nouvelle en plateau.
00:28:51C'était une surprise absolue.
00:28:53Personne ne s'y attendait.
00:28:54Le nom est sorti comme ça.
00:28:56Beaucoup regardaient qui était Jean Castex.
00:28:59Beaucoup ne le connaissaient pas.
00:29:01Je pense qu'effectivement, à chaque nomination de Premier ministre,
00:29:04et si on revenait même dans l'histoire,
00:29:06là, il y a une instabilité qui est liée, si vous voulez, au Parlement,
00:29:08il y a ces moments où les uns et les autres arrivent en priorité.
00:29:13Je comprends que vous disiez que la séquence est...
00:29:16Pitoyable, c'est ce que je dis.
00:29:18Franchement, je le pense.
00:29:20Je pense que la séquence n'est pas bonne,
00:29:22mais je pense que personne ne la souhaite.
00:29:24Mais pourquoi il reçoit...
00:29:26Excusez-moi, mais si c'était pour dire à François Bayrou que ce n'était pas lui,
00:29:28il ne fallait pas savoir,
00:29:30franchement, c'est possible de rencontrer le Président de la République...
00:29:32Est-ce que dans la conversation avec lui, il y a eu peut-être...
00:29:34Alors, est-ce qu'il y a eu un clash pendant la réunion ?
00:29:36Pas un clash, mais peut-être qu'il y a eu un désaccord pendant la conversation.
00:29:38On le saura après.
00:29:40Non, mais vous vous rendez compte, c'est que s'il fait savoir
00:29:42qu'il reçoit François Bayrou ce matin,
00:29:44il vient communiquer à l'Élysée en disant, 8h30, on reçoit François Bayrou,
00:29:46si c'est pour lui dire que ce n'est pas toi,
00:29:48franchement, c'est une claque.
00:29:50Deuxième claque.
00:29:52Peut-être que c'était lui.
00:29:54C'est possible aussi.
00:29:56Juste un mot. On va rêver un peu, mais deux secondes.
00:29:58Est-ce qu'il n'y aurait pas quelque chose à faire
00:30:00que tous ces hommes politiques, François Bayrou et compagnie,
00:30:02disent, écoutez, moi, effectivement,
00:30:04j'ai été contacté, mais si j'y vais,
00:30:06c'est pour telle chose vis-à-vis de la dette,
00:30:08telle chose vis-à-vis de l'Europe, telle chose vis-à-vis de l'immigration.
00:30:10Non, non, non, non, non, non.
00:30:12Présenter mes convictions,
00:30:14présenter ce que j'ai envie de faire
00:30:16pour la France, avant même qu'on sache...
00:30:18Moi, si j'y vais, ce sera pour ça.
00:30:20Avec tel programme, avec telle chose.
00:30:22Il n'y a pas de Parlement pour le faire.
00:30:24Qui que ce soit, aujourd'hui, n'a pas un Parlement,
00:30:26n'a pas une majorité à vous faire passer.
00:30:28Mais ce n'est pas le problème,
00:30:30où nous avons des hommes politiques qui savent ce qu'ils font,
00:30:32où nous avons des hommes politiques
00:30:34qui tueraient père et mère pour un poste.
00:30:36Juste pour vous faire rire,
00:30:38je voudrais vous donner une petite indiscrétion
00:30:40d'Anne Renaud, qui est journaliste à l'AFP,
00:30:42et qui est à Matignon,
00:30:44et qui dit, ne sachant toujours pas le nom
00:30:46d'un futur Premier ministre,
00:30:48les techniciens de Matignon s'interrogent sur la hauteur du deuxième micro.
00:30:50A défaut, ils les ont transmis au même niveau.
00:30:52C'est juste pour vous faire rire,
00:30:54et pour vous montrer
00:30:56à quel point c'est la débandade.
00:30:58À ce point-là, on pourrait même croire que c'est Michel Barnier
00:31:00qui fait semblant de sortir et qui revient par la porte.
00:31:02On en est là, quasiment.
00:31:04C'est-à-dire que, pour le coup,
00:31:06il y a quelque chose qui se passe.
00:31:08À la fois, Laurence a raison sur l'idée qu'il peut très bien se passer
00:31:10quelque chose entre eux au dernier moment.
00:31:12Ça, c'est sûr que c'est deux hommes politiques,
00:31:14il peut y avoir quelque chose.
00:31:16On peut croire effectivement que tout a été balisé.
00:31:18Maintenant, il y a quand même quelque chose qui se passe,
00:31:20c'est qu'effectivement,
00:31:22vous vous rendez compte,
00:31:24à essayer de comprendre, au-delà des lignes rouges,
00:31:26qui peut faire 49.3,
00:31:28qui ne peut pas faire de la censure,
00:31:30et au fond, il n'y a même plus le budget,
00:31:32il n'y a plus rien derrière tout ça.
00:31:34Or, les députés, qu'ils soient appartenant
00:31:36à des groupes politiques et à des partis politiques,
00:31:38ils ont la possibilité,
00:31:40eux-mêmes, finalement, d'avoir aussi
00:31:42une version des choses. Là, aujourd'hui,
00:31:44on a 13 groupes à l'Assemblée
00:31:46qui s'arrêtent très tenus. C'est-à-dire que, pour le coup,
00:31:48il y a une vraie discipline. On parle d'indiscipline,
00:31:50d'instabilité. Il faut quand même reconnaître
00:31:52qu'ils marchent droits, puisque,
00:31:54que ce soit les filles ou les rennes, on le sait,
00:31:56chez les Verts, chez le PS...
00:31:58Les gens qui suivent et qui marchent
00:32:00comme des bons petits soldats.
00:32:02Un des généraux qu'il y a aujourd'hui,
00:32:04j'aimerais bien qu'on en parle, c'est-à-dire quelqu'un
00:32:06qui a disparu un peu, il n'a pas dû disparaître réellement
00:32:08du fond, mais celui qui est quand même
00:32:10patron du deuxième groupe
00:32:12à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas l'Assemblée nationale
00:32:14qui est le premier, le deuxième, ce n'est pas LFI,
00:32:16ce n'est pas LR, ce n'est pas le PS, c'est
00:32:18Ensemble pour la République. Monsieur Attal, on ne l'entend plus
00:32:20beaucoup. Il est devenu président de groupe, président de
00:32:22parti politique, et depuis un certain temps,
00:32:24il a disparu complètement. On sait très bien
00:32:26pour autant que, depuis sa conversation
00:32:28avec Michel Barnier, il est quand même celui qui fait
00:32:30aussi l'appui et le beau temps. Donc, si on
00:32:32voulait savoir ce qui se passe, il faudrait peut-être qu'on l'interroge, lui,
00:32:34parce que, devant l'Elysée, manifestement,
00:32:36il n'y a plus vraiment le fil de...
00:32:38Là, on est devant Matignon.
00:32:40Les images que vous voyez, pour être très précis,
00:32:42on est devant Matignon. Vous voyez
00:32:44les images, les journalistes sont à
00:32:46l'extérieur, puisque la porte est fermée,
00:32:48d'ailleurs, de Matignon.
00:32:50Si je vois bien,
00:32:52pour l'instant, c'est fermé. Il y a la
00:32:54sécurité, il y a les barrières, mais
00:32:56il ne se passe toujours rien. Alors, depuis,
00:32:58on l'entend sur ce plateau, il y a un homme qui est montré
00:33:00du droit, c'est Emmanuel Macron, quand même, depuis
00:33:02le début. C'était également le cas
00:33:04ce matin sur CNews. Manon Aubry,
00:33:06eurodéputée LFI, était là, et elle s'en est prise
00:33:08à Emmanuel Macron. Écoutez.
00:33:10On ne peut pas reprendre les mêmes
00:33:12pour recommencer la même politique, dont
00:33:14plus personne ne veut. Mais rendez-vous compte
00:33:16à quel point Emmanuel Macron est
00:33:18détesté dans ce pays. Plus personne
00:33:20ne veut de lui. On voit bien que le problème,
00:33:22c'est lui. Il est temps qu'il s'en aille,
00:33:24qu'il parte, qu'on organise
00:33:26de nouvelles élections. On va parler de votre
00:33:28stratégie. André Bercoff,
00:33:30est-ce que le problème, c'est Emmanuel Macron ? Il faut
00:33:32qu'il s'en aille. Écoutez, c'est ce que je viens de dire.
00:33:34Le problème, il faut qu'il s'en aille.
00:33:36Alors là, c'est un autre problème.
00:33:38Est-ce qu'on va faire l'insurrection ?
00:33:40Est-ce qu'on va porter les pics ?
00:33:42Est-ce qu'on va prendre la Bastille à l'Élysée ?
00:33:44C'est totalement un autre problème.
00:33:46Moi, je suis plutôt légaliste. Je ne suis pas
00:33:48pour qu'on en renvoie. Il a été élu.
00:33:50Il a été élu. Après tout, que les Français
00:33:52qui l'ont élu s'en prennent à eux-mêmes.
00:33:54Mais le problème
00:33:56grave, c'est que je trouve que là,
00:33:58il y a quelque chose. Regardez, on attend,
00:34:00on se dit, etc. Et moi, je crois
00:34:02vraiment qu'il jouit de ça.
00:34:04Moi, je crois qu'il a un côté
00:34:06Caligula. Et il adore ça.
00:34:08Et c'est son truc. Et d'ailleurs,
00:34:10il est très talentueux. Alors moi, je vais rendre hommage
00:34:12à Macron. Macron, depuis sept ans,
00:34:14attendez, il a tenu le coup
00:34:16par rapport à ce qui se passe.
00:34:18Mais maintenant, je crois qu'il y a un problème
00:34:20qui est là. C'est que, comment voulez-vous,
00:34:22comment voulez-vous, il va y avoir demain,
00:34:24on est dans la
00:34:26quatrième République. On ne veut plus le dire.
00:34:28Mais on est... Demain, ce qui s'est
00:34:30passé pour Barnier peut parfaitement se passer
00:34:32pour Bayrou. Parfaitement.
00:34:34Il ne faut pas se raconter des histoires.
00:34:36Ou quelqu'un d'autre. – Je voudrais
00:34:38vous montrer quelque chose. Tout à l'heure,
00:34:40à 12h45, M6 va diffuser une interview
00:34:42de Michel Sardou. Et vous allez voir
00:34:44pourquoi je vous parle de Michel Sardou.
00:34:46Ils ont demandé à Michel Sardou ce qu'il pensait
00:34:48de la dissolution et de l'état
00:34:50de la France. Et regardez sa réponse.
00:34:52Elle est très claire et très simple.
00:34:54Michel Sardou a dit, en parlant d'Emmanuel Macron,
00:34:56finalement, c'est bien fait pour sa gueule.
00:34:58Voilà. C'est ce qu'il va dire tout à l'heure, à 12h45
00:35:00sur M6. Et M6 et RTL
00:35:02ont déjà fait fuiter
00:35:04cette petite phrase. Philippe Aragonéga,
00:35:06vous êtes d'accord ? C'est bien fait pour sa gueule ?
00:35:08– Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas eu une vision
00:35:10extrêmement claire au moment où il a décidé
00:35:12de dissoudre l'Assemblée nationale. Il avait peut-être une stratégie
00:35:14et ça a plutôt révélé
00:35:16que c'était un mauvais stratège. Maintenant,
00:35:18le fait aujourd'hui qu'il démissionne ou pas,
00:35:20en réalité, ça ne changera pas grand-chose
00:35:22sur la question qui nous occupe, c'est-à-dire
00:35:24est-ce qu'on a un gouvernement qui va être
00:35:26capable de gérer les affaires courantes
00:35:28et qui va être capable... – Ah mais pardon, et s'il démissionne,
00:35:30ça change tout, excusez-moi. – Mais non,
00:35:32c'est justement ce que je suis en train de dire, c'est-à-dire que
00:35:34ça ne changera rien sur la question précise
00:35:36d'un gouvernement capable
00:35:38de faire voter un budget
00:35:40avant le mois de juin. Donc en fait, on va
00:35:42avoir quelques mois pendant lesquels
00:35:44on va tous un peu se passionner pour une nouvelle élection
00:35:46présidentielle. – Pas quelques mois, c'est 40 jours.
00:35:48– Oui mais institutionnellement,
00:35:50institutionnellement,
00:35:52en tous les cas, il ne va pas se passer
00:35:54grand-chose au niveau du gouvernement, et puis le nouveau
00:35:56président qui sera élu,
00:35:58en fait, il sera dans la même situation jusqu'à juin.
00:36:00– Est-ce que vous êtes d'accord avec
00:36:02Michel Sardou qui dit que c'est bien fait pour sa gueule ?
00:36:04– Moi, je pense que, si vous voulez, quand le pays est
00:36:06déstabilisé, c'est la gueule un peu de tout le monde,
00:36:08mais moi, je suis une des rares à ne pas avoir été
00:36:10choquée par la dissolution, donc
00:36:12pardon le dire, mais je garde mon opinion
00:36:14contre tous, c'est-à-dire que de toute
00:36:16façon, il y avait la menace d'une motion
00:36:18de censure sur...
00:36:20Le RN a poussé et l'a dit.
00:36:22– Le RN a poussé de deux mois, quoi.
00:36:24– Oui, de deux mois ou trois mois.
00:36:26Mais ce que je veux dire, c'est qu'ils auraient peut-être pu, quand même,
00:36:28de toute façon, si vous voulez, ils auraient quand même fait tomber
00:36:30le gouvernement à la rentrée.
00:36:32Mais il faut regarder les choses en avant, redonner la parole
00:36:34au peuple, pour moi, c'est jamais choquant.
00:36:36Je sais que je suis très minoritaire sur cette position
00:36:38et qu'elle n'est pas facile à défendre et que tout le monde
00:36:40me déteste quand je le dis, mais ce n'est pas grave, c'est mon opinion.
00:36:42Ce que je veux vous dire par là, c'est que, pour revenir
00:36:44à LFI ou à tous ceux qui veulent
00:36:46que le président démissionne, il faut quand même
00:36:48connaître le contexte d'une nouvelle élection
00:36:52et préparer une nouvelle élection présidentielle.
00:36:54Est-ce que vous pensez qu'on aurait des solutions
00:36:56et la capacité de faire des bonnes campagnes ?
00:36:58Qu'est-ce qui s'est passé à la dernière présidentielle ?
00:37:00Le fait que la guerre en Ukraine n'ait pas permis une vraie campagne
00:37:02avec des vrais débats, si vous voulez, amener à une élection
00:37:04– et je n'étais pas la seule à le dire à ce moment-là –
00:37:06amener à une élection qui était un peu particulière
00:37:08et derrière, pas de majorité au Parlement
00:37:10parce que les débats n'ont pas pu se faire correctement.
00:37:12Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voudrait ?
00:37:14Que le président démissionne une quarantaine de jours
00:37:16pour faire une élection de briques et de brocs ?
00:37:18Et puis, alors, effectivement, il pourrait quand même
00:37:20dissoudre le nouveau président, même si ce n'est pas prévu
00:37:22dans la Constitution, parce que le Conseil constitutionnel
00:37:24et le Conseil d'État ne reviendraient pas.
00:37:26Mais vous voyez, vous vous imaginez là, on veut un budget, en fait.
00:37:28Pensez aux chefs d'entreprise, pensez aux Français.
00:37:30– Mais bien sûr, mais les Français veulent des décisions, en plus.
00:37:32Ils ont envie d'un gouvernement qui décide.
00:37:34– Ce qu'il faut essayer, si vous voulez,
00:37:36c'est d'avoir un Premier ministre
00:37:38qui fait en sorte de ménager les uns les autres,
00:37:40passer un budget qui ne sera pas parfait,
00:37:42que chacun revienne à ses responsabilités.
00:37:44Ce n'est pas pour une ligne rouge
00:37:46qu'on doit faire tomber tout un gouvernement
00:37:48qui est privé, les Français, d'un budget.
00:37:50On est dans cette situation de responsabilité.
00:37:52– Jean-Christophe. – La seule certitude
00:37:54qu'on ait aujourd'hui, hormis cette histoire d'élection,
00:37:56c'est qu'on va avoir une séquence d'incertitudes.
00:37:58Et pour parler des chefs d'entreprise,
00:38:00des Français normaux, de nos partenaires
00:38:02européens, internationaux, ainsi de suite,
00:38:04ce qu'il n'aime pas, c'est l'illisibilité.
00:38:06Et si on n'a pas quelque chose qui vient purger
00:38:08cette séquence de manière forte,
00:38:10vous aurez en continuum, ce qu'a dit André Bercoff
00:38:12tout à l'heure, c'est-à-dire vous aurez jusqu'à la prochaine
00:38:14législative anticipée, une instabilité politique
00:38:16et gouvernementale.
00:38:18Et donc vous n'aurez pas, même si vous avez un budget
00:38:20de séquence intermédiaire, vous n'aurez aucune
00:38:22lisibilité, c'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:38:24Aucun acteur économique ne prend de décision,
00:38:26aucun de nos partenaires nous regarde avec cette tranquillité,
00:38:28même si, je le redis, d'autres gouvernements
00:38:30et la France en partie, continuent à peser
00:38:32au niveau européen et ailleurs.
00:38:34Donc c'est notre réalité quotidienne
00:38:36qui est très largement impactée.
00:38:38Si vous ne purgez pas, et aujourd'hui il n'y a pas 50 manières,
00:38:40soit ils trouvent une solution aujourd'hui,
00:38:42ou demain, ou après-demain,
00:38:44ou la semaine prochaine.
00:38:46Et cette solution permet, dans un contexte qu'on a décrit
00:38:48et qu'on ne va pas le refaire,
00:38:50qui est impossible, parce qu'il n'y a aucune volonté
00:38:52au Parlement, parce qu'il y a une guérilla qui est entamée
00:38:54contre lui, il faut le dire qu'elle est commune,
00:38:56c'est la guerre entre le Parlement et Emmanuel Macron.
00:38:58Et quelque part aujourd'hui, si vous n'avez pas de solution
00:39:00politique, vous avez deux manières de le faire.
00:39:02Et je vous le dis, je le dis avec gravité,
00:39:04vous aurez des partis politiques qui vont l'amener
00:39:06dans la rue, la guérilla.
00:39:08Dans la rue, cette fois-ci.
00:39:10Et sinon, si vous ne le faites pas parce que
00:39:12vous décidez, vous, de purger, parce que vous êtes
00:39:14avec le problème, et l'élection présidentielle,
00:39:16même imparfaite, même dans cette séquence
00:39:18dont vous parlez, Laurence, avec justesse,
00:39:20et parce que c'est compliqué de dire
00:39:22au Président de la République que ce serait un précédent
00:39:24qui doit s'en aller, et bien de toute manière,
00:39:26vous aurez ce rendez-vous, parce que la pression va aller
00:39:28de plus en plus fort contre lui et vers lui.
00:39:30Qu'il le veuille ou qu'il le veuille pas.
00:39:32Mais parce que la dernière séquence
00:39:34et le résultat, vous savez, il n'y a pas que
00:39:36Macron. Il faut voir ce qui s'est passé avant,
00:39:38on ne va pas revenir sur 40 années
00:39:40ou 30 années ou des décennies,
00:39:42mais il y a eu un problème qui est
00:39:44extrêmement grave. Vous parliez de, je ne sais pas
00:39:46si c'est dans la rue ou ailleurs, mais enfin,
00:39:48vous savez ce qui se passe avec le FMI, la Guerre de la France,
00:39:50la dette, on revient à ça. On connaît
00:39:52les problèmes, vous les avez énumérés, on les énumère.
00:39:54À un moment donné, je me rappelle
00:39:56cette phrase de Chirac, ou je ne sais pas si
00:39:58en tout cas, on veut des chefs qui cheffent.
00:40:00Le vrai problème, c'est qu'il n'y a
00:40:02pas une ligne. Il n'y a pas
00:40:04un programme. Moi, je suis
00:40:06très frappé, je vais vous dire un truc.
00:40:08Je vais parler de quelqu'un dont tout le monde
00:40:10se foutait en disant que c'était un clown.
00:40:12Monsieur Xavier Millet en Argentine.
00:40:14L'Argentine était à
00:40:16presque 75%
00:40:18d'inflation, il l'a réduite à 2%.
00:40:20Je ne dis pas qu'il va gagner en un an. Pourquoi ?
00:40:22Quand il a pris les ministères,
00:40:24qu'il a dit « afuera », les ministères,
00:40:26mais on vit sur cet État obèse,
00:40:28sur ce mammouth lamentable,
00:40:30sur ces espèces d'organisations,
00:40:32ces ARS, ces fonctionnaires. Vous savez que
00:40:34l'agriculture, ça a diminué
00:40:36de 2 tiers en 50 ans.
00:40:38Les fonctionnaires de ministères d'agriculture ont triplé.
00:40:40C'est ça le problème. Tant qu'on ne s'attaque
00:40:42pas à ça, tant qu'on ne dise pas ça,
00:40:44tout le reste, c'est du blabla pour dire « ah, c'est machin,
00:40:46c'est truc, ah, c'est lui qui va arriver, c'est lui qui va... »
00:40:48Mais on s'en fout !
00:40:50Qu'est-ce qu'ils font ? Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:40:52Quel programme il va faire ? Tout le reste, c'est du blabla.
00:40:54– Alors, il est 11h19,
00:40:56on est en direct sur CNews, bien
00:40:58évidemment, on vous le dit, il ne se passe
00:41:00rien. Voilà, on va vous le dire.
00:41:02Et je vous le dis clairement, et comme je le pense,
00:41:04il ne se passe rien.
00:41:06François Bayrou a quitté l'Élysée
00:41:08il y a maintenant une heure. Il n'y a
00:41:10aucun communiqué de la part
00:41:12de l'Élysée. Il y a Matignon qui se prépare
00:41:14à un passage, paraît-il,
00:41:16un passage de pouvoir
00:41:18qui devait avoir eu lieu avant midi, il est 11h20,
00:41:20je ne vois pas comment, honnêtement, ça peut
00:41:22se faire dans les
00:41:2440 minutes qui viennent. Aucun communiqué,
00:41:26ce qui veut dire quand même que ça s'est
00:41:28mal barré pour François Bayrou. On ne va pas trop
00:41:30avancer, mais une heure où il ne se passe
00:41:32rien alors qu'il a quitté l'Élysée depuis une heure.
00:41:34Et justement, à propos de François Bayrou,
00:41:36moi je voulais vous faire écouter ce qu'a dit
00:41:38Pascal Praud hier. Pascal Praud a fait un édito
00:41:40sur François Bayrou pour savoir,
00:41:42c'était sévère, mais on va en parler après, pour savoir
00:41:44s'il était l'homme de la situation ou pas. Et peut-être
00:41:46qu'Emmanuel Macron a écouté Pascal Praud hier
00:41:48et qu'il s'est dit finalement, ce n'est pas lui. Je vous propose de
00:41:50réécouter l'édito de Pascal Praud
00:41:52hier, en début de son émission, ça a beaucoup fait parler
00:41:54hier, toute la journée, il y a
00:41:56beaucoup de vrai quand même dedans.
00:41:58François Bayrou, dont Simone Veil disait
00:42:00« Bayrou, c'est pire que tout ». Et elle
00:42:02ajoutait « Je connais son passé, ses
00:42:04trahisons successives ».
00:42:06François Bayrou, 73 ans, vieux
00:42:08cheval de retour de la politique française.
00:42:10Ministre de l'Éducation nationale
00:42:12entre 1993 et
00:42:141997, il y a 30 ans.
00:42:16Depuis, les petits français ne savent plus lire
00:42:18ni écrire. Sur le port du voile,
00:42:20à l'école, à l'époque, il ne fit rien,
00:42:22se gardant toujours de nommer les choses.
00:42:24C'est d'ailleurs une ligne directrice
00:42:26de son parcours « Ne rien faire, sinon trahir ».
00:42:28Une fois Édouard Balladur,
00:42:30une autre fois Nicolas Sarkozy. En 2007,
00:42:32il préférait Ségolène Royal
00:42:34et en 2012, il appela à voter François Hollande
00:42:36contre le président sortant.
00:42:38Joli parcours d'un joli monsieur,
00:42:40né pour trahir, trahir par intérêt,
00:42:42trahir pour un portefeuille, enfant de
00:42:44Iago, Judas et Talleyrand.
00:42:46François Bayrou incarne un modèle qui a sa chance
00:42:48en politique, l'échec dans la
00:42:50continuité, la paresse dans l'inefficacité
00:42:52et l'inconsistance
00:42:54dans la vanité. Si je voulais résumer
00:42:56la carrière nationale de François Bayrou,
00:42:58je dirais globalement, globalement
00:43:00bien sûr, il s'est trompé sur tout.
00:43:02Sur l'Europe, sur l'école, sur la justice,
00:43:04sur la Vème République qu'il voulait abolir.
00:43:06Emmanuel Macron récompensera-t-il
00:43:08une trajectoire en nommant un homme
00:43:10sans idée, sans conviction ?
00:43:12Il touchera ainsi les dividendes d'une carrière
00:43:14placée sous le signe de l'anguille.
00:43:16Tout est possible dans le Royaume de France.
00:43:18Voilà, c'était hier
00:43:20sur CNews, alors après,
00:43:22j'ai peut-être été un peu sévère.
00:43:24Est-ce que sur le fond, André Bercoff,
00:43:26il n'a pas raison, Pascal Praud ?
00:43:28C'est peut-être pour ça qu'Emmanuel Macron
00:43:30devrait nommer François Bayrou.
00:43:32Vous savez, je ne vais pas
00:43:34être vulgaire, mais c'est quoi le centre ?
00:43:36Dans le corps humain,
00:43:38c'est quoi le centre ?
00:43:40Bon, vous avez compris.
00:43:42Je ne vais pas aller plus loin. C'est hallucinant,
00:43:44le centre. Le centre, c'est le trou noir.
00:43:46Le centre, c'est quelque chose
00:43:48parmi tout passe. Regardez,
00:43:50je suis coché, voilà mon fouet.
00:43:52Je suis plume, voilà mes aigles.
00:43:54Voilà mon chumazo. C'est extraordinaire.
00:43:56François Bayrou, c'est intéressant,
00:43:58parce qu'Emmanuel Macron a toujours
00:44:00édité entre la nurserie et l'EHPAD.
00:44:02La nurserie, c'était Gabriel Attal.
00:44:04L'EHPAD, avant Rivautril,
00:44:06c'est François Bayrou. Donc, il a
00:44:08cette espèce de...
00:44:10Mais oui, c'est ça.
00:44:12Mais qu'est-ce qu'il veut dire ? Pardon, excusez-moi.
00:44:14Je suis citoyen.
00:44:16Je suis électeur, comme vous que nous tous.
00:44:18Électeur et électrice. On me dit
00:44:20Bayrou. Je dis, mais attendez, est-ce que j'ai envie
00:44:22d'écouter Bayrou ? Il est là. Mais encore une fois, sans être
00:44:24nommé, qu'est-ce qu'il va faire, Bayrou ?
00:44:26Si vous voulez nous faire dire qu'il ne fait pas rêver, je vous confirme.
00:44:28Voilà. Et ça, je vous confirme que François Bayrou
00:44:30ne fait pas rêver. Moi, depuis que je suis tout petit,
00:44:32je le vois à la télé. J'ai l'impression que je l'ai
00:44:34toujours vu. Et voilà,
00:44:36ça va, quoi. On ne veut même pas des gens
00:44:38qui nous font rêver. On ne demande même pas ça.
00:44:40On veut des gens qui disent, voilà ce que...
00:44:42Make France Great Again !
00:44:44Excusez-moi, André Bercoff, rappelez-vous
00:44:46qu'Emmanuel Macron, il a été élu
00:44:48quand même la première fois
00:44:50sur le renouveau de la politique.
00:44:52Un sang de neuf.
00:44:54Une nouvelle vision de la politique.
00:44:56Une nouvelle vision de la France. Avec des jeunes.
00:44:58On se retrouve,
00:45:00pas encore, et peut-être pas du tout d'ailleurs,
00:45:02avec François Bayrou en potentiel
00:45:04Premier ministre. C'est surréaliste.
00:45:06C'est surréaliste. On va
00:45:08essayer de voir où on en est, d'ailleurs,
00:45:10puisqu'il est 11h23.
00:45:12Florian Tardif est avec nous.
00:45:14Florian, vous surveillez vos mails depuis tout à l'heure pour savoir si on a
00:45:16communiqué ou pas de l'Élysée. Je suppose que rien
00:45:18n'est arrivé puisque vous ne nous avez pas rappelé.
00:45:20Oui, je suis
00:45:22avec attention mes mails,
00:45:24mais également l'ensemble des messages
00:45:26que je peux recevoir sur les différentes applications.
00:45:28Il y a assez peu d'informations
00:45:30pour l'instant qui nous parviennent.
00:45:32Tout ce que j'ai reçu entre
00:45:34notre discussion d'il y a une petite vingtaine de minutes
00:45:36et maintenant, c'est que
00:45:38vraisemblablement, François Bayrou est sorti
00:45:40de cet entretien très long avec le président
00:45:42de la République, pas forcément de bonne
00:45:44humeur. Voici ce qu'on me rapporte,
00:45:46c'est que l'option
00:45:48Bayrou, à l'instant T,
00:45:50est en train de décroître
00:45:52peut-être au profit d'une option
00:45:54Lecornu, Sébastien Lecornu,
00:45:56actuel ministre des Armées.
00:45:58On est très attentifs, mais pour l'heure,
00:46:00rien d'officiel.
00:46:02Ce qui est assez étonnant, Florian, c'est que cette option
00:46:04Sébastien Lecornu, elle avait été évoquée
00:46:06il y a quelques jours.
00:46:08Elle avait été évoquée au début quasiment
00:46:10de cette recherche de nouveau Premier ministre
00:46:12et puis elle avait semblé disparaître.
00:46:14Mais qu'est-ce qui peut faire qu'à un moment donné,
00:46:16les options apparaissent puis disparaissent ?
00:46:18Qu'est-ce qui peut faire que
00:46:20les choses changent à ce point-là ?
00:46:22Alors, il y a deux choses.
00:46:24Le premier point, c'est que
00:46:26je pense qu'il y a une dualité intérieure
00:46:28au sein d'Emmanuel Macron.
00:46:30Emmanuel Macron n'est pas tout à fait d'accord
00:46:32avec lui-même. Pourquoi ? Tout simplement
00:46:34parce qu'il est traumatisé
00:46:36par l'expérience vécue avec Michel Barnier.
00:46:38Michel Barnier qui ne vient pas de son camp,
00:46:40qui, lorsqu'il était Premier ministre,
00:46:42ne le donnait pas forcément au courant de tout,
00:46:44qui se permettait parfois de faire
00:46:46des commentaires sur la politique étrangère
00:46:48qui est le domaine
00:46:50réservé du Président de la République.
00:46:52Donc ça, c'est le premier point,
00:46:54d'où le souhait du Président de la République
00:46:56de plutôt choisir un proche.
00:46:58Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron a également
00:47:00conscience qu'en nommant un proche,
00:47:02il va s'attirer, lire
00:47:04des opposants politiques,
00:47:06de ses opposants politiques, en expliquant
00:47:08« Attendez, vous avez vu les élections
00:47:10de juin et juillet derniers, vous avez compris
00:47:12que vous n'aviez pas gagné et qu'il fallait
00:47:14maintenant composer avec les autres forces politiques
00:47:16de l'Assemblée nationale. » C'est pour cela
00:47:18qu'il y a énormément de noms qui sont
00:47:20égrainés depuis plusieurs jours dans la presse
00:47:22et qui témoignent de stratégies totalement
00:47:24opposées. Donc ça, c'est le premier point.
00:47:26Le deuxième point,
00:47:28concernant ces noms
00:47:30qui circulent, puis qui ne circulent plus,
00:47:32puis qui reviennent, c'est qu'à chaque fois
00:47:34qu'un nom est proposé,
00:47:36il y a des tirs de barrage.
00:47:38C'est ce qu'on appelle, ainsi,
00:47:40dans le jargon journalistique,
00:47:42si vous me le permettez, c'est-à-dire que,
00:47:44par exemple, Sébastien Lecornu, lorsque son nom
00:47:46a commencé à émerger le week-end dernier,
00:47:48il y a plusieurs personnalités
00:47:50de haut rang,
00:47:52notamment issues de son camp politique.
00:47:54Je vais citer Gabriel Attal, par exemple,
00:47:56qui estime que, non, il ne faut pas que
00:47:58Sébastien Lecornu, très bon ministre
00:48:00des armées par ailleurs,
00:48:02soit propulsé à la tête de Matignon,
00:48:04tout simplement parce que, pour l'instant,
00:48:06il n'est pas présidentiable pour 2027
00:48:08et que s'il fait du bon boulot
00:48:10à l'hôtel de Matignon, si l'opinion
00:48:12publique commence à être derrière lui,
00:48:14ça n'arrange pas les affaires de Gabriel Attal
00:48:16qui se voit déjà candidat
00:48:18à la présidentielle de 2027,
00:48:20pour ne citer que lui, puisqu'il y a énormément
00:48:22d'acteurs politiques
00:48:24qui ont pour seule grille
00:48:26de lecture concernant la nomination
00:48:28du futur Premier ministre
00:48:302027, c'est-à-dire qu'il ne faut pas
00:48:32nommer, ils pensent bien évidemment
00:48:34à leurs intérêts, quelqu'un qui puisse
00:48:36devenir présidentiable
00:48:38pour 2027.
00:48:40Florian, on a à gauche de l'écran,
00:48:42on a l'image de Matignon,
00:48:44où rien ne bouge depuis
00:48:46maintenant de longue minute,
00:48:48on a effectivement
00:48:50ces interrogations qui se posent.
00:48:52Est-ce que, pour vous,
00:48:54c'est mort, ce matin ?
00:48:56Ou il n'y aura pas de passation
00:48:58d'ici midi ?
00:49:00Vraiment, si c'est mort ce matin,
00:49:02c'est un spectacle risible.
00:49:04C'est-à-dire qu'on a déroulé
00:49:06le tapis rouge dans
00:49:08la cour de l'hôtel
00:49:10de Matignon, il y a eu la garde républicaine
00:49:12qui a été
00:49:14envoyée pour préparer justement
00:49:16cette passation des pouvoirs.
00:49:18Et dernier point, il y a même les
00:49:20micros qui ont été installés.
00:49:22Petite anecdote qui nous est rapportée
00:49:24de nos confrères de l'AFP,
00:49:26les techniciens qui sont venus installer
00:49:28les micros l'ont réglé à la même hauteur,
00:49:30tout simplement parce qu'effectivement,
00:49:32ils se sont posé la question, est-ce qu'il faut régler
00:49:34potentiellement un micro un peu plus haut
00:49:36parce que Michel Barnier est
00:49:38très grand et que son successeur est peut-être
00:49:40aussi grand, voire plus grand que lui,
00:49:42ou faut-il le régler un peu plus bas parce que son successeur
00:49:44est légèrement plus petit que lui ?
00:49:46C'est-à-dire qu'on est dans le flou le plus total,
00:49:48donc les micros ont été réglés à la même hauteur
00:49:50tout simplement parce que les
00:49:52techniciens, tout le monde est en train d'attendre
00:49:54la nomination d'un futur Premier ministre,
00:49:56tout est prêt, tout est prêt, et imaginez
00:49:58vous bien la scène,
00:50:00c'est-à-dire qu'on a le décorum
00:50:02qui est installé et il n'y a toujours pas
00:50:04toujours pas de Premier ministre.
00:50:06Vraiment, c'est un spectacle risible
00:50:08si le nom du futur
00:50:10successeur de Michel Barnier
00:50:12n'est pas connu ce matin. Vraiment, personnellement,
00:50:14c'est assez risible. Un naufrage en direct.
00:50:16Merci Florian, on vous retrouvera
00:50:18tout à l'heure, vous vouliez réagir ? Oui, justement,
00:50:20si je réagissais, peut-être en information
00:50:22qui n'est pas l'information la plus intéressante
00:50:24de l'excellente Florian Tardif,
00:50:26vous avez entendu comme moi.
00:50:28C'est-à-dire qu'on dit, attention, faut pas mettre celui-là
00:50:30parce qu'en 2027, c'est pas lui.
00:50:32Non mais je veux dire, quand on arrive à ce degré
00:50:34de décomposition zoologique, ce serait grave.
00:50:36Excusez-moi, je veux dire
00:50:38que, est-ce qu'on réfléchit
00:50:40en fonction de l'intérêt commun,
00:50:42l'intérêt de la France, de l'intérêt
00:50:44de la collectivité, on réfléchit, ah oui,
00:50:46mais si je mets celui-là, comme d'ailleurs
00:50:48c'est le contrôle législatif, si je mets celui-là,
00:50:50il va faire ça. C'est-à-dire qu'on est
00:50:52dans une bagarre de chiffonniers
00:50:54qui ne pensent qu'à une chose et qui vont
00:50:56eux se remplir le chiffon mieux que les autres.
00:50:58Franchement, c'est tragique.
00:51:00Et ça réfléchit la rue.
00:51:02Honnêtement, il faut bien dire que mettre M. Lecornu
00:51:04à la place de M. Barnier, c'est bonnet blanc
00:51:06et blanc bonnet, c'est exactement
00:51:08la même lignée d'autologie, qui sont
00:51:10issues en gros des mêmes groupes et ils sont aussi
00:51:12proches, en tous les cas, idéologiquement, de...
00:51:14Bah si ! Non mais, sur les questions qui nous occupent
00:51:16et notamment sur les questions du budget,
00:51:18c'est des gens qui vont défendre la même chose.
00:51:20Vous connaissez la proposition de M. Lecornu sur le budget ?
00:51:22Oui, ce que je veux vous dire, en tout cas, c'est que...
00:51:24Ah vous la connaissez, c'est quand même merveilleux.
00:51:26Non, idéologiquement, les groupes auxquels ils appartiennent
00:51:28et la proximité qu'ils ont sur ces questions-là avec Emmanuel Macron,
00:51:30c'est peut-être aussi ça le problème. Il faut rappeler une chose
00:51:32très importante, dans les quelques mois qui viennent de se dérouler.
00:51:34C'est que, sur deux sujets au moins,
00:51:36on a eu une Assemblée nationale
00:51:38qui a trouvé une majorité.
00:51:40A la fois sur les recettes du budget
00:51:42et à la fois, même si on ne les a pas laissées voter,
00:51:44sur la réforme,
00:51:46ou en tous les cas, l'abrogation
00:51:48de la loi sur les retraites.
00:51:50Et c'est très intéressant parce que ce dont on se rend compte,
00:51:52c'est que là où on a...
00:51:54Où est-ce que vous avez vu qu'il y avait une Assemblée nationale qui avait trouvé une majorité
00:51:56sur l'abrogation de la réforme ?
00:51:58Vous saviez qu'éventuellement, si on les avait laissées voter...
00:52:00Vous pouvez faire semblant.
00:52:02Vous voyez ce que vous dites, c'est exactement ce que j'essaie d'exprimer.
00:52:04C'est faux.
00:52:06C'est-à-dire qu'en fait, on a un gouvernement, et notamment un président de la République,
00:52:08qui aujourd'hui ne veut pas laisser
00:52:10l'Assemblée nationale s'exprimer
00:52:12quand elle a trouvé une majorité.
00:52:14Ecoutez, là vous dites n'importe quoi.
00:52:16C'est le cas. Sur la recette du budget,
00:52:18on a voté un 49-3
00:52:20contre une Assemblée qui était majoritaire.
00:52:22Vous dites n'importe quoi.
00:52:24Sur la question de l'abrogation de la loi des retraites, on savait
00:52:26que si on les avait laissées voter,
00:52:28on aurait voté.
00:52:30Vous pouvez réfléchir en boucle des inepties, c'est pas pour ça qu'elles deviendront des vérités.
00:52:32Ce que je vais vous dire par là,
00:52:34c'est qu'aujourd'hui, il y avait,
00:52:36pas aujourd'hui, mais il y avait un budget
00:52:38qui aurait pu être voté.
00:52:40C'est-à-dire que Marine Le Pen a changé d'avis
00:52:42entre le dimanche et le lundi.
00:52:44Alors arrêtez de dire que c'est le président Macron qui ne voulait pas de budget
00:52:46ou qu'il a bloqué quoi que ce soit.
00:52:48Qui avait constitué ce budget ? M. Barnier.
00:52:50Dans ce budget, il y avait des
00:52:52augmentations d'impôts.
00:52:54Pour vous dire que quand vous dites que c'est la même chose,
00:52:56Lecornu, Barnier, etc., parce que tout le monde est du même clan,
00:52:58la droite, elle, à la base, elle ne veut pas
00:53:00d'augmentation d'impôts. Les choix qui ont été faits
00:53:02par M. Barnier, qui ont été des choix de compromis,
00:53:04parce que la situation budgétaire
00:53:06de la France, il ne la prend pas à neuf,
00:53:08il est obligé de faire avec le contenu,
00:53:10ça a été un choix de compromis qui a été rejeté
00:53:12juste sur une mesure
00:53:14de Mme Le Pen qui a changé d'avis en deux jours.
00:53:16Il faut quand même remettre un petit peu, si vous voulez,
00:53:18la mairie au milieu du village.
00:53:20Juste, je vous propose de faire
00:53:22un tour à Matignon, pour savoir ce qui se passe à Matignon
00:53:24quand même, parce que tout à l'heure, on avait la gare républicaine
00:53:26qui était en train d'arriver, on avait le tapis rouge.
00:53:28Noemi Hardy
00:53:30est sur place avec Pierre Hemco.
00:53:32Noemi, quelle est l'ambiance
00:53:34sur place ? J'ai l'impression que
00:53:36plus grand chose ne bouge.
00:53:38C'est exactement ça,
00:53:40plus grand chose ne bouge,
00:53:42vous l'avez dit, la gare républicaine
00:53:44est rentrée tout à l'heure à Matignon,
00:53:46le tapis rouge a été installé,
00:53:48tous les journalistes derrière moi, en face de moi
00:53:50sont sur le qui-vive, alors on attend,
00:53:52on attend de savoir qui sera le Premier ministre,
00:53:54et qui viendra
00:53:56pour avoir la passation
00:53:58ici à Matignon.
00:54:00En tout cas, François Bayrou s'est
00:54:02entretenu ce matin à l'Elysée
00:54:04avec Emmanuel Macron à 8h30,
00:54:061h45 d'entretien,
00:54:08mais on ne sait toujours pas qui sera le Premier ministre,
00:54:10alors voilà, on attend, on se prépare,
00:54:12mais quoi qu'il arrive, le nouveau Premier ministre
00:54:14lui devra très vite nommer un gouvernement
00:54:16et puis se pencher sur des dossiers
00:54:18importants, déjà établir un pacte
00:54:20de non-censure et de promettre
00:54:22de ne pas utiliser le 49-3.
00:54:24Merci beaucoup Noemi, j'espère que vous avez pris votre tente
00:54:26également, parce que je ne suis pas sûr que ce soit pour les minutes qui viennent,
00:54:28donc je pense qu'il va falloir attendre un petit peu.
00:54:30Merci beaucoup, vous êtes avec
00:54:32Pierre Mko sur place.
00:54:34Franchement, là,
00:54:36on se dit, mais on va où ?
00:54:38On va où ?
00:54:40Quand on entend, on a des gens qui sont malades de la présidentielle,
00:54:42tous, les 13, il y a 13
00:54:44chefs d'écuries présidentielles,
00:54:46ce ne sont même plus des partis politiques,
00:54:48ces 13 écuries présidentielles, elles veulent y aller.
00:54:50Donnons-leur cette course.
00:54:52C'est pour ça qu'il faut purger l'affaire.
00:54:54Comme vous dites, ça ne change rien.
00:54:56Si on ne laisse rien faire, et ce n'est pas contre Emmanuel Macron
00:54:58aujourd'hui, c'est parce que l'ensemble du système
00:55:00est obsédé par ce rendez-vous
00:55:02qui a été, effectivement, escamoté en 2022.
00:55:04Donc on n'a pas purgé la démocratie
00:55:06de ce pays. Donc là, il faut y aller.
00:55:08Maintenant, il faut les laisser partir à la présidentielle.
00:55:10Il faut que ça aille plus vite que 2027. On ne va pas attendre
00:55:12trois ans pour qu'enfin ils aillent
00:55:14et qu'ils y aillent et qu'ils y aillent et qu'ils en fassent
00:55:16l'élection et qu'à partir du moment là,
00:55:18on n'est plus là.
00:55:20Emmanuel Macron, vous dites, allez vous faire voir,
00:55:22cher Jean-Christophe Galli.
00:55:24Il y a l'affaire de ce que vous dites.
00:55:26Ils sont tous obsédés par ça.
00:55:28Ils sont tous obsédés par ça.
00:55:30Ils ne pensent qu'à ça.
00:55:32Ils ne pensent qu'à ça.
00:55:34Arrêtons, on n'aura jamais de solution.
00:55:36On aura toujours des gens devant Matignon
00:55:38tous les trois mois qui vont se dire...
00:55:48Vous savez bien que si l'élection
00:55:50présidentielle se passait maintenant
00:55:52avec une démission du président de la République,
00:55:54je vous le redis, je le répète en boucle,
00:55:56en 40 jours, vous voyez bien qu'on ne peut pas construire
00:55:58un débat démocratique sérieux.
00:56:00On n'aura pas le temps des débats.
00:56:02On n'aura pas le temps des débats.
00:56:04Je ne comprends pas comment on sort de tout ça.
00:56:06Vous avez la gauche qui vous dit, on ne veut personne de droite.
00:56:08Les insoumis disent, s'il y a un gouvernement de droite,
00:56:10on s'en sur. Vous avez le RN.
00:56:12On va écouter Jordan Bardella hier.
00:56:14Il était sur CNews. Si vous pouvez nous écouter,
00:56:16Jean-Christophe Galli, ce serait pas mal.
00:56:18Et ça évitera d'avoir 25 débats en même temps.
00:56:20On va écouter Jordan Bardella hier,
00:56:22président du RN qui était sur CNews.
00:56:24Et lui, il dit, le RN
00:56:26censura tout Premier ministre de gauche.
00:56:28C'est pour ça. En fait, c'est inexplicable.
00:56:30On écoute Jordan Bardella.
00:56:32Moi, j'ai indiqué très clairement
00:56:34que nous censurerions tout
00:56:36profil, tout potentiel
00:56:38chef de gouvernement qui serait
00:56:40issu de la gauche.
00:56:42Pour une raison très simple,
00:56:44c'est que le projet porté par la gauche
00:56:46et par l'extrême gauche sous le joug
00:56:48de M. Mélenchon est un projet dangereux
00:56:50qui transformerait la France en Vénézuéle
00:56:52sans le pétrole. On les a vus
00:56:54à l'Assemblée nationale ces dernières semaines
00:56:56inventer des taxes tous les 4 matins,
00:56:58alourdir de manière très considérable
00:57:00la facture de la dépense publique.
00:57:02Donc ça, on a compris la position de Jordan Bardella.
00:57:04Justement, pour mettre en parallèle et pour mettre en face,
00:57:06je voudrais vous faire écouter Boris Vallaud
00:57:08qui était ce matin sur RTL et lui dit
00:57:10si le Premier ministre n'est pas de gauche,
00:57:12les socialistes n'entreront pas au gouvernement.
00:57:14En fait, c'est inexplicable. On l'écoute.
00:57:16On l'a exprimé clairement auprès
00:57:18du président de la République.
00:57:20Si le Premier ministre n'est pas de gauche,
00:57:22les socialistes ne rentreront pas au gouvernement.
00:57:24En revanche, nous aurons besoin, sans aucun doute,
00:57:26de trouver un chemin de compromis.
00:57:28Nous voulons un Premier ministre de gauche
00:57:30ouvert au compromis.
00:57:32Mais la question qui se pose aujourd'hui
00:57:34beaucoup...
00:57:36En fait, cette question-là,
00:57:38il faut...
00:57:40Il faut...
00:57:42Il faut...
00:57:44Il faut...
00:57:46Il faut...
00:57:48En fait, cette question-là, il faut
00:57:50la poser en particulier au Bloc central
00:57:52qui, depuis des semaines, n'a été que
00:57:54en défense du bilan, tout le bilan, rien que le bilan
00:57:56d'Emmanuel Macron. On l'a vu encore, d'une certaine manière,
00:57:58dans les discussions hier, au sujet
00:58:00de la loi spéciale.
00:58:02On a besoin
00:58:04de bouger. On a besoin de se poser la question
00:58:06de l'intérêt des Français.
00:58:08L'avantage avec Bayrou, c'est qu'à un moment
00:58:10de sa vie, il est de droite. Après, il est de gauche.
00:58:12Du centre.
00:58:14Il peut s'attirer à tout le monde.
00:58:16André, André Laurence.
00:58:18Juste un mot. C'est pour ça que je vous ai dit que, effectivement,
00:58:20on devrait prendre Bayrou.
00:58:22Il est plastique. Ils sont plastiques, tous les autres.
00:58:24C'est des Playmobil.
00:58:26Regardez ce qu'on vient d'entendre.
00:58:28On en avait parlé au début, là.
00:58:30Qu'est-ce qui se passe ? C'est qu'ils disent
00:58:32oui, celui-là, c'est l'extrême droite.
00:58:34Écartez-moi ça,
00:58:36Adolf Hitler. Et l'autre, c'est la gauche.
00:58:38Le salaud de gauche, nationaliseur
00:58:40des impôts, etc., etc.
00:58:42Ça veut dire quoi ?
00:58:44Ça veut dire qu'aujourd'hui, la situation est totalement bloquée.
00:58:46Que l'on mette X, Y,
00:58:48etc., non pas qu'ils auront la même politique,
00:58:50c'est pas le problème. Le problème, c'est qu'ils ne peuvent
00:58:52rien faire. Donc, qui
00:58:54va débloquer cette situation et comment ?
00:58:56C'est le seul problème qui se pose
00:58:58dans les mois à venir. C'est tout.
00:59:00Tout le reste, qu'on mette Barnier,
00:59:02Tartempion, Ségolène Royal et compagnie,
00:59:04ça ne changera rien.
00:59:06Vous remarquerez qu'il y a deux
00:59:08« clans », deux groupes
00:59:10qui menacent de censure tout le temps.
00:59:12C'est le NFP,
00:59:14notamment avec la France insoumise, et le
00:59:16Rassemblement national. Pourquoi ? Parce
00:59:18qu'ils ont un objectif, c'est faire
00:59:20partir Emmanuel Macron. Leur objectif,
00:59:22c'est pas d'arranger les affaires
00:59:24du pays, c'est de faire partir
00:59:26Emmanuel Macron. Néanmoins...
00:59:28C'est pas ce que dit le Rassemblement national.
00:59:30Le Rassemblement national, eux
00:59:32ne le disent pas. Eux disent, on est respectueux
00:59:34des institutions. Les insoumis le disent.
00:59:36Ils ne le nient pas non plus.
00:59:38Ils sont honnêtes, le Rassemblement national, ils ne le nient pas non plus.
00:59:40Si on nommait un Premier ministre
00:59:42issu des rangs de la France insoumise,
00:59:44je ne suis pas sûr qu'on éviterait
00:59:46la censure des groupes de droite.
00:59:48Je veux dire, ce n'est pas les seuls.
00:59:50Chacun m'a dit qu'il ferait des motions de censure.
00:59:52Je vais finir, sinon mon propos n'a pas de tenue.
00:59:54Aujourd'hui, la chose qui compte, c'est que
00:59:56chacun voit la réalité du pays,
00:59:58et s'assoit un peu sur ses
01:00:00« lignes rouges », etc. On a besoin
01:00:02d'un burger d'urgence. Bon sang !
01:00:04On est politique. OK, on n'est pas super
01:00:06content de ci ou de ça, on va être président de la République ou pas,
01:00:08mais stop, là, en fait. Maintenant, il faut
01:00:10prendre la réalité. Il faut avoir un gouvernement
01:00:12et un budget. Après, chacun pourra rediscuter.
01:00:14– Je comprends. Jean-Christophe, moi, je voudrais
01:00:16parler aux spécialistes de la communication que vous êtes.
01:00:18Comment vous jugez la communication
01:00:20de l'Élysée depuis une heure et demie ?
01:00:22C'est-à-dire qu'en fait, ils ont les
01:00:24chaînes Info, ils regardent CNews, ils regardent
01:00:26BFM, voilà, ils ont toutes les chaînes
01:00:28Info, ils ont France Info.
01:00:30Ils voient bien que c'est
01:00:32en train de sombrer, que ce qu'ils font est en train
01:00:34de sombrer. Pourquoi est-ce qu'ils ne communiquent pas ?
01:00:36Pourquoi ils ne le disent pas ? Finalement,
01:00:38ce sera en fin d'après-midi. Pourquoi est-ce qu'ils ne
01:00:40communiquent pas autour de ce qui est en train de
01:00:42se passer ? Pourquoi ils gardent le silence
01:00:44et ils donnent cette image pitoyable ?
01:00:46– Il n'y a que deux explications.
01:00:48Vous avez une verticalité qui est assumée, c'est-à-dire
01:00:50Jupiter, la domination,
01:00:52la capacité de dire, finalement, on s'en fout,
01:00:54nous, on a raison, on est les maîtres du jeu.
01:00:56Vous avez aussi une équipe qui est en difficulté
01:00:58parce qu'elle a prévu, effectivement, d'annoncer
01:01:00François Bayrou, qu'avec François Bayrou, ça s'est
01:01:02mal passé dans le dernier rendez-vous
01:01:04et qu'à ce moment-là, vous êtes pris de cours.
01:01:06Mais ce n'est pas normal dans l'un comme l'autre que vous,
01:01:08aujourd'hui, vous ne racontiez pas ce qui manque
01:01:10aujourd'hui à Emmanuel Macron et à son équipe.
01:01:12– Il n'y a plus d'histoire. – C'est qu'il n'y a pas d'histoire.
01:01:14– Il n'y a pas d'histoire. – Exactement. Il n'y a plus de narratif.
01:01:16Il y a un début, un commencement de nouveau
01:01:18narratif européen, international.
01:01:20Il a envie, on sent bien qu'il a envie de quelque chose
01:01:22à ce niveau-là. Ça s'est appuyé sur le spectacle
01:01:24à Notre-Dame, ce qui était un grand moment.
01:01:26Mais en dehors de ces moments-là, ça a
01:01:28du mal à embrayer. – On voit des motards
01:01:30qui sont en train de sortir de Matignon.
01:01:32– Mais pourquoi, Jean-Marc ? C'est parce que même dans son camp,
01:01:34quand vous parlez qu'elle est fille et
01:01:36d'autres, à gauche, demandent son départ,
01:01:38que le Rassemblement national ne le dit pas
01:01:40mais le dit quand même. C'est dans son propre
01:01:42camp, aujourd'hui, qu'on fait écho à ça.
01:01:44Édouard Philippe le dit sans le dire.
01:01:46Gabriel Attal l'a suggéré à un moment donné.
01:01:48D'autres, ainsi de suite, dans son propre camp,
01:01:50disent le problème, ce n'est pas autre
01:01:52quelqu'un d'autre qu'Emmanuel Macron.
01:01:54Donc, il est cerné. Et donc, pourquoi à un moment donné,
01:01:56la communication est complexe ? C'est que dans le narratif
01:01:58qu'il a du mal à poser. Je suis d'accord
01:02:00avec vous, aujourd'hui, il faut embarquer les gens sur quelque chose,
01:02:02au moins, qui est cette histoire qu'il veut raconter.
01:02:04Il n'y a plus rien. Il n'y a que des
01:02:06enchaînements. – Mais Jean-Christophe, il ne peut
01:02:08pas y avoir de narratif et de communication
01:02:10s'il n'y a pas le réel derrière.
01:02:12– Ça c'est, ça c'est. Mais c'est quoi le réel ?
01:02:14– Mais le réel, c'est la réalité du pays.
01:02:16– C'est le vide. – C'est la réalité,
01:02:18mais non, la réalité géopolitique,
01:02:20économique, sociale du pays.
01:02:22Le narratif, c'est très joli.
01:02:24On a eu le narratif Russie-Ukraine,
01:02:26on a eu le narratif climat,
01:02:28on a eu le narratif Covid,
01:02:30qui nous ont arnaqué bien pour 4 ans.
01:02:32Très bien. Le réel,
01:02:34vous savez, le réel ne frappe pas la porte.
01:02:36Là, en ce moment, vous avez la séquence où le réel
01:02:38ne frappe pas la porte. Il ne frappe pas la porte Matignon.
01:02:40Il ne frappe pas la porte Métisée.
01:02:42Mais ça peut arriver. Il est là, le problème.
01:02:44– Mais pourquoi on ne nous explique pas
01:02:46ce qui se passe ? C'est ça que je ne comprends pas.
01:02:48Pourquoi est-ce qu'ils ne le disent pas ?
01:02:50C'est repoussé, ça doit être à midi.
01:02:52Ce sera ce soir. Là, on a ces images
01:02:54ridicules, excusez-moi, on a ces images
01:02:56ridicules de tapis rouges, on va le voir dans un instant,
01:02:58du tapis rouge à Matignon, des micros
01:03:00installés à Matignon. – Vous pourrez dire, ça s'est mal passé
01:03:02– Mais bien sûr ! – C'est pas grave,
01:03:04c'est de la négociation politique, et c'est ce qui se passe
01:03:06dans d'autres pays, vous avez en fil continue.
01:03:08Les Britanniques, par exemple, savent très bien le faire.
01:03:10Ils le racontent à l'instant T. Et à partir de là,
01:03:12ils embarquent tout le monde dans cette espèce
01:03:14de non pas de vide. Là, on a
01:03:16le vide face au président de la République
01:03:18et autour du président de la République. Et c'est l'inverse qu'il faut.
01:03:20Il vit au milieu d'un système
01:03:22parlementaire aujourd'hui, qui est très 4ème République,
01:03:24il faut qu'il raconte ce qui est en train de se passer.
01:03:26Il faut qu'il dise, ça s'est mal passé avec François Bérou.
01:03:28Ouais, si ça s'est mal passé,
01:03:30c'est pas grave, c'est comme ça.
01:03:32– C'est le sujet même de ce qu'on fait.
01:03:34– Mais effectivement, d'un point de vue de la communication,
01:03:36vous avez parfaitement raison, c'est-à-dire
01:03:38qu'en fait, cultiver le secret en faisant
01:03:40semblant qu'on va protéger les gens pour sortir
01:03:42l'information une fois qu'elle a absolument
01:03:44avéré, c'est souvent une très
01:03:46mauvaise stratégie. Et c'est vrai qu'en termes
01:03:48de communication, une bonne stratégie parfois,
01:03:50c'est de pouvoir dire, mais ce qui semble
01:03:52très difficile pour Emmanuel Macron,
01:03:54je ne sais pas, je ne sais pas encore,
01:03:56je ne sais pas où on en est, c'est difficile,
01:03:58je rencontre des difficultés. Et d'ailleurs, très souvent,
01:04:00c'est en partageant ces difficultés
01:04:02que les gens peuvent comprendre et adhérer
01:04:04ensuite à ce qu'il se passe.
01:04:06Mais là, encore une fois, c'est pour ça que je parle de République Spectacle,
01:04:08il ménage son suspense.
01:04:10– Non, il est à la rue, c'est ce qu'il voit.
01:04:12Moi, c'est plutôt le sentiment qu'il est à la rue.
01:04:14Là, c'est à la rue, c'est l'émotion qu'il a.
01:04:16– En fait, il a envie de pouvoir dire
01:04:18j'ai tout préparé en coulisses
01:04:20et au moment où c'est prêt, je vous l'offre…
01:04:22– Ou alors il dit, je suis le maître des horloges,
01:04:24excusez-moi, je vous emmerde.
01:04:26Je suis le maître des horloges, c'est moi qui déciderai.
01:04:28C'est moi qui annonce.
01:04:30Laurent Sailly est défenseur d'Emmanuel Macron.
01:04:32– Non, pas du tout, j'essaye d'être juste.
01:04:34Je pense que cette séquence ne satisfait personne,
01:04:38et évidemment pas Emmanuel Macron.
01:04:40Enfin, on ne va pas le prendre quand même,
01:04:42je veux bien qu'on lui attribue tous les défauts du monde.
01:04:44Mais qui a envie que ça se passe comme ça ?
01:04:46Maintenant, il a dû avoir une difficulté.
01:04:48– Il faut le dire.
01:04:50– Mais il suffit de le dire, il est 11h42,
01:04:52il est parti depuis une heure et demie.
01:04:54– Je suis d'accord avec vous,
01:04:56il pourrait y avoir là un point d'étape,
01:04:58et dire voilà ce qui se passe.
01:05:00Après, sur l'organisation de Matignon,
01:05:02avec la mise en place, etc.,
01:05:04je ne sais pas entre les services qui a décidé quoi,
01:05:06qui a validé quoi, on va regarder aussi,
01:05:08après on en saura un peu plus,
01:05:10pourquoi il y a ce quac, si vous voulez.
01:05:12Mais effectivement, il pourrait y avoir un point d'étape,
01:05:14mais pour avoir un point d'étape,
01:05:16il faut savoir déjà,
01:05:18est-ce qu'il a décidé déjà, si vous voulez,
01:05:20de ce qui se passerait réellement avec M. Bayron ?
01:05:22– Je ne sais pas, mais en tout cas,
01:05:24il s'est passé quelque chose visiblement ce matin,
01:05:26à l'Elysée, parce que si la nomination
01:05:28n'intervient pas dans la foulée,
01:05:30il s'est passé quelque chose.
01:05:32On va l'éviser justement, on va retrouver Lodi Huchard,
01:05:34envoyé spécial de CNews à l'Elysée avec Pierre-François Alterbat.
01:05:36Et Lodi,
01:05:38il semble de plus en plus sûr quand même
01:05:40qu'il s'est passé quelque chose ce matin
01:05:42à l'Elysée, dans le bureau d'Emmanuel Macron,
01:05:44entre François Bayrou et Emmanuel Macron.
01:05:46Ce n'est pas normal
01:05:48ce qui est en train de se passer,
01:05:50ce qu'on vit sur CNews depuis tout à l'heure en direct.
01:05:54– Alors effectivement,
01:05:56il a dû se passer quelque chose,
01:05:58et plus le temps passe, plus on se dit
01:06:00que ça n'est pas forcément favorable à François Bayrou.
01:06:02Je vous le disais tout à l'heure,
01:06:04j'en marque entre le moment où le futur Premier ministre
01:06:06sort de l'Elysée et le moment où il y a un communiqué,
01:06:08il y a toujours un petit laps de temps,
01:06:10et surtout, on le disait tout à l'heure,
01:06:12d'un côté ça s'accélère,
01:06:14on explique qu'il y a la passation de pouvoir
01:06:16qui va être prévue en fin de matinée,
01:06:18en tout cas on commence à y convier les ministres,
01:06:20et puis ensuite on commence à mettre le tapis rouge,
01:06:22à mettre les micros, notre consoeur d'ailleurs
01:06:24de l'AFP, Anne Renaud, qui a pu assister,
01:06:26au moment où on met les micros ironisés,
01:06:28parce que justement quand on a installé ces micros,
01:06:30les techniciens se sont posés une très bonne question,
01:06:32qui est Premier ministre et à quelle hauteur on le met ?
01:06:34Alors pas de jaloux, les deux micros pour l'instant
01:06:36sont toujours à la même hauteur,
01:06:38avec les conseillers ministériels, que d'autres noms
01:06:40commencent à ressortir, on a entendu parler du ministre
01:06:42des Armées, Sébastien Lecornu, on a entendu aussi
01:06:44parler de Roland Lescure, l'ancien ministre
01:06:46de l'Industrie, son nom revient en force,
01:06:48en tout cas ce qu'on me dit dans l'entourage du chef
01:06:50de l'État, c'est que si effectivement ça n'est pas
01:06:52François Bayrou, il y a une chose qui est certaine,
01:06:54c'est que cette fois il le prendra très mal,
01:06:56il a été souvent cité, jamais
01:06:58nommé jusque-là, on a vu son arrivée tout à l'heure
01:07:00autour des motos,
01:07:02avec des journalistes qui le suivaient,
01:07:04une sortie qui s'est faite de manière beaucoup plus
01:07:06discrète, en tout cas les choses traînent,
01:07:08c'est une évidence, pour le moment c'est silence radio, impossible
01:07:10de savoir quand un premier ministre sera
01:07:12nommé, impossible non plus de savoir si la
01:07:14passation de pouvoir aura bien lieu,
01:07:16alors la fin de la matinée ça commence à être un petit peu
01:07:18compromis, mais quand elle pourra avoir lieu,
01:07:20signe que finalement après l'emballement qu'il y a pu avoir
01:07:22au moment du rendez-vous avec François Bayrou,
01:07:24tout se calme, signe aussi que je pense même dans
01:07:26les cabinets ministériels, on était assez persuadés que c'était
01:07:28François Bayrou, l'hypothèse s'éloigne
01:07:30un petit peu. – Elodie, petite question,
01:07:32est-ce qu'à l'Élysée on vous répond,
01:07:34on sait bien que vous avez des contacts avec
01:07:36l'entourage d'Emmanuel Macron, est-ce que
01:07:38depuis le départ de François Bayrou on vous répond
01:07:40ou c'est vraiment le silence radio,
01:07:42on ne vous dit rien ?
01:07:44– Non, c'est véritablement un
01:07:46silence radio, on essaye aussi, nous
01:07:48journalistes, comme vous le savez Jean-Marc, de s'organiser,
01:07:50y compris avec Matignon, en leur demandant
01:07:52un horaire, comment on va pouvoir suivre cette passation
01:07:54de pouvoir, pour le moment rien
01:07:56n'est acté, on nous dit simplement d'attendre
01:07:58le mail qui nous donnera l'heure de la passation de pouvoir,
01:08:00donc on voit aussi qu'il y a une volonté
01:08:02de ne pas s'avancer, une volonté de ne pas s'avancer, parce qu'il
01:08:04semblerait que beaucoup ne sachent d'ailleurs pas qui sera
01:08:06Premier ministre. – Merci beaucoup Elodie Huchard,
01:08:08avec Pierre-François Altermat, André Bercoff.
01:08:10– Je voudrais peut-être que nous-mêmes, vous savez,
01:08:12on se dit, évidemment, on est dans la fièvre
01:08:14de l'instant, donc on s'est dit
01:08:16qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe, et
01:08:18encore une fois, on a dit, il s'est peut-être
01:08:20passé quelque chose ou rien avec François Bayrou,
01:08:22parce que la première version c'était
01:08:24il est venu pour lui expliquer que ce ne serait
01:08:26pas lui, c'était une version qui a
01:08:28avancé, donc c'est peut-être l'avant,
01:08:30on le sent, mais encore une fois…
01:08:32– Mais pourquoi communiquer là-dessus, excusez-moi, si c'est le cas,
01:08:34moi je veux bien, imaginons les hypothèses,
01:08:36imaginons que c'était ça, pourquoi dire, je reçois
01:08:38à 8h30 François Bayrou pour lui dire que
01:08:40ce n'est pas lui, excusez-moi, mais c'est
01:08:42humiliant, c'est humiliant dans ce cas-là,
01:08:44vous le recevez discrètement, et c'est
01:08:46possible à l'Élysée, ou vous lui passez
01:08:48un coup de fil, ou vous le recevez discrètement,
01:08:50vous ne communiquez pas avec toute la presse, François Bayrou
01:08:52qui arrive, elle nous le disait Elodie,
01:08:54elle a été suivie par toute la presse, par tous les journalistes,
01:08:56bonjour, c'est moi, j'arrive, si c'est pour vous
01:08:58vous prendre une claque, excusez-moi, vous ne le faites pas comme ça.
01:09:00– Mais je remarque, ça c'est tout le problème, vous posez
01:09:02tout le problème de la communication, on communique
01:09:04sur un mauvais produit ou pas, et vous ne pouvez
01:09:06pas faire une…
01:09:08C'est tout, tout le monde le sait, c'est la loi,
01:09:10c'est la loi des reins, là,
01:09:12qu'est-ce que ça veut dire, ça veut dire que simplement
01:09:14ils se mettent tous en avant, les journalistes
01:09:16doivent avoir, et ils ont besoin de
01:09:18de raconter, et il n'y a rien,
01:09:20il n'y a rien, quand je dis il n'y a rien,
01:09:22on est en train de faire, regardez, tout le temps
01:09:24des choses, absolument, on les gonfle
01:09:26et en fait, il a le droit de recevoir
01:09:28telle, qu'il reçoit telle. – Vous savez bien que c'est pas ça,
01:09:30c'est pas ça, juste, on est en direct avec Philippe Ballard,
01:09:32député de l'Oise, porte-parole
01:09:34du Rassemblement National, bonjour, merci d'être
01:09:36en direct avec nous, comment vous vivez
01:09:38cette séquence depuis ce matin,
01:09:40l'arrivée de François Bayrou, le départ de François Bayrou,
01:09:42le silence radio, comment vous
01:09:44réagissez à ça ?
01:09:46– Bonjour Jean-Marc Morandini, je pense que c'est
01:09:48tout simplement pathétique,
01:09:50que ce temps de macronisme s'amène
01:09:52à ça, c'est pathétique pour la France,
01:09:54pour les Français, parce qu'on ne parle pas de leurs
01:09:56préoccupations, pouvoir d'achat, la sécurité,
01:09:58l'immigration, mais simplement
01:10:00il faut rembobiner un peu le film,
01:10:02pourquoi en sommes-nous là ? Parce qu'il y a eu ce
01:10:04front républicain entre le 30 juin et le
01:10:067 juillet, c'est-à-dire que les macronistes
01:10:08se sont désistés lors des législatives
01:10:10pour des mélenchonistes, et puis des mélenchonistes
01:10:12se sont désistés pour des macronistes
01:10:14dans plus de 200 circonceptions
01:10:16à l'arrivée, et bien vous avez cette
01:10:18situation politique complètement bloquée
01:10:20en France.
01:10:22– Philippe Ballard, cette situation
01:10:24de blocage, cette situation incroyable
01:10:26qu'on est en train de vivre, est-ce que ce n'est pas aussi
01:10:28un naufrage finalement de la communication,
01:10:30un naufrage de la méthode Macron ?
01:10:32– Ah ben oui,
01:10:34c'est un double naufrage effectivement sur
01:10:36le fond, puisque là il s'agit
01:10:38quand même de la France et puis de la communication,
01:10:40voilà, on a tous été,
01:10:42j'ai envie de dire, on a tous été
01:10:44j'ai été journaliste, je devrais commenter
01:10:46cette séquence, cette longue,
01:10:48trop longue séquence en tant que
01:10:50journaliste, mais les mots
01:10:52vous manquent à un moment donné, c'est un naufrage,
01:10:54c'est un naufrage en termes de
01:10:56communication dont pâtissent
01:10:58la France et les Français,
01:11:00c'est vraiment, c'est pathétique,
01:11:02je crois que c'est le mot le plus adapté à la situation.
01:11:04– Merci beaucoup Philippe Ballard, député de l'Oise,
01:11:06porte-parole du Rassemblement National,
01:11:08c'est pathétique et je crois que
01:11:10qu'on soit d'accord ou pas avec Emmanuel Macron,
01:11:12qu'on soit en phase ou pas avec ses idées
01:11:14quand on parle de la séquence elle-même
01:11:16et c'est ce qu'on fait depuis tout à l'heure,
01:11:18cette séquence est pathétique sur Christophe Gagnon,
01:11:20il n'y a pas d'autre mot, c'est pathétique ce qu'on est
01:11:22en train de vivre et toujours pas un mot de l'Élysée,
01:11:2411h49, toujours pas un mot de l'Élysée,
01:11:26on vous dit rien, on vous explique que
01:11:28le nom va être donné avant midi,
01:11:30on vous explique qu'on reçoit François Bayrou
01:11:32à 8h30 et puis ensuite,
01:11:34plus rien, silence radio.
01:11:36– C'est ou du mépris ou être à la rue,
01:11:38il n'y a pas grand-chose intermédiaire s'il vous plaît,
01:11:40c'est compliqué, c'est-à-dire que pour le coup,
01:11:42il vaudrait mieux que ce soit un peu de mépris,
01:11:44parce qu'ils sont un peu en maîtrise quand même,
01:11:46être à la rue c'est compliqué, moi je pense plutôt
01:11:48pour la deuxième solution parce que je pense
01:11:50qu'il y avait réellement une mise en scène,
01:11:52une scénarisation qui a été imaginée,
01:11:54on ne peut pas imaginer un seul instant
01:11:56qu'il y ait une volonté de tricher avec le réel
01:11:58à ce point-là, je dis le réel politique,
01:12:00André je ne parle pas du réel français,
01:12:02je parle du réel politique.
01:12:04– Tricher avec le réel ?
01:12:06– C'est déjà fait, monsieur Le Maire nous a pourtant dit
01:12:08que les choses n'étaient pas très bien passées
01:12:10entre Emmanuel Macron et François Bayrou.
01:12:12– Jean-Marc, on en est là,
01:12:14tout avait été bien prévu,
01:12:16et effectivement à l'instant,
01:12:18il y a un manque de capacité à dire
01:12:20simplement ce qui est en train de se passer,
01:12:22c'est dommage parce que c'est pas un échec en soi,
01:12:24c'est une réalité politique de conversation,
01:12:26forme des gouvernements,
01:12:28ils n'ont plus l'habitude de le faire,
01:12:30et ça c'est un manque, ça c'est un fait.
01:12:32– Et on est sur cette image très symbolique
01:12:34des portes de Matignon fermées,
01:12:36– Et Ayanna Kamoura vient
01:12:38à la gare républicaine, t'attends !
01:12:40– On va continuer à suivre cette journée
01:12:42avec peut-être un Premier ministre,
01:12:44Thierry Cabane, c'est dans un instant pour continuer
01:12:46à vivre ce qu'on vit, ce naufrage,
01:12:48et puis nous on se retrouve lundi,
01:12:50en direct à partir de 10h35 sur CNews,
01:12:52bye bye, et bon courage !