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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Nous sommes le lundi 7 octobre 2024, Morandini live numéro 1511 sur CNews et ces images en direct qui nous arrivent du festival Supernova, du lieu où se tenait ce festival.
00:00:18C'est un des lieux où il y a eu le plus grand nombre de morts il y a un an tout juste en Israël.
00:00:25Vous voyez ces cérémonies d'hommage qui se déroulent sur place depuis ce matin, cérémonie d'hommage en mémoire des centaines de victimes, des centaines de morts sur place.
00:00:36Pour bien comprendre ce qui s'est passé ce soir, CNews diffusera un documentaire à partir de 21h qui revient justement sur ce drame, ces heures terribles vécues par des centaines de jeunes
00:00:47qui participaient à cette fête, qui participaient à ce festival Supernova, extrait de ce documentaire qui raconte le moment où ils ont tenté de fuir.
00:01:17Avance, sors de là, fonce, fonce, mon ami a été touché, la balle a traversé le pare-brise, il a regardé, il commençait à saigner, j'y croyais pas, j'ai arrêté la voiture, vas-y prends le volant, sors, mon dieu, il nous tire dessus, descends, viens là, viens là, c'est ça, reste là.
00:01:47Descends, putain, on a laissé notre voiture avec toutes nos affaires à l'intérieur et on s'est mis à courir, d'autres personnes sont arrivées avec la peur dans les yeux.
00:02:14Et là, on s'est dit que si on ne quittait pas notre voiture immédiatement, on risquait le pire. Quand on l'a compris, on s'est pris la main et on s'est mis à courir, on a couru tous ensemble.
00:02:30On courait à travers le festival et là, on s'est arrêtés. On a vu quelqu'un qui tenait une petite fille couverte de sang, de la tête au pied et on est restés là. Je l'ai regardée et elle m'a dit « cours, on doit continuer à courir ». Et quand j'ai vu ça, j'ai compris que si on ne courait pas, on serait les prochaines.
00:02:54– Voilà, c'est important de se rappeler ce qui s'est passé au-delà des cérémonies que vous voyez en direct en ce moment. Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:03:04Philippe Ballard, bonjour, merci d'être avec nous, député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement national, Anthony Samama, bonjour, maire adjoint du 15ème arrondissement de Paris, Ergun Toparslan, bonjour.
00:03:14Merci également d'être avec nous, vice-président de Territoires de Progrès et puis François Coque, bonjour, merci également d'être avec nous et essayiste et ex-orateur de La France Insoumise.
00:03:23On va bien évidemment consacrer une large partie de cette émission à ce qui s'est passé il y a un an aux cérémonies qui se déroulent en ce moment même sur place,
00:03:31dont vous allez continuer à voir les images dans un instant. On parlait de Supernova, bien évidemment, et on part tout de suite justement sur les lieux de ce festival en direct
00:03:41où nous attend Régine Delfour, bonjour Régine, avec les hommages qui, depuis ce matin, se poursuivent.
00:03:47Oui absolument, Jean-Marc, en fait, il y avait une cérémonie qui a été prévue dès 6h30 heure israélienne ce matin. Ça a pris un petit peu de retard parce qu'il y avait beaucoup de familles.
00:04:00Et en fait, à 6h29, puisque c'est à 6h29 que les attaques ont commencé, on a entendu un cri déchirant d'une mère. Les pleurs d'une mère, c'était extrêmement émouvant.
00:04:10Il y a eu donc des prières. Le président Herzog était également présent. Il y a eu plusieurs chansons. C'était un moment très, très, très émouvant.
00:04:18Il y a toujours les familles ici autour de nous. Vous allez le voir sur les images de Stéphanie Rouquier qui sont là, qui sont en train de se recueillir puisqu'il faut savoir qu'ici,
00:04:27il y a 364 personnes qui ont perdu la vie. Et puis vers 9h ce matin, toujours heure israélienne, en fait, Jean-Noël Barreau, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:04:40est venu pour rencontrer les familles françaises dont ces familles ont perdu beaucoup certains des membres de la famille. Il est venu leur rendre hommage.
00:04:50Il a déposé des fleurs et une gerbe. Et il a tenu à dire que la France serait toujours aux côtés de ses familles et aux côtés du peuple d'Israël.
00:05:03– Virginie, j'aimerais qu'on reste un peu sur vos images et en particulier sur tout ce qu'on peut voir autour de vous.
00:05:07Vous pouvez nous décrire et nous expliquer un peu ces portraits, ces fleurs qui sont déposées autour de vous ?
00:05:16– Stéphanie va vous montrer. Là, c'est une sorte de mémorial. Vous avez le visage de cette jeune fille avec un peu sa vie, ce qu'elle aimait.
00:05:28Et puis il y a ses coquelicots. Puisqu'il faut savoir qu'ici, dans cet endroit, cet endroit était très connu pour ses coquelicots.
00:05:35Il y avait beaucoup d'Israéliens qui venaient en cueillir. Alors ils ont décidé de mettre cette fleur rouge aussi, rappelant évidemment le sang.
00:05:43Et puis les familles peuvent se recueillir ici. Et donc vous voyez, il y a plusieurs. Alors vous voyez des drapeaux israéliens.
00:05:50Il y a aussi des t-shirts. Il y a un peu des symboles que ces personnes aimaient. Et pour les familles, c'est le lieu, en fait, où elles peuvent se recueillir.
00:06:01Ce matin, il y en a qui nous disaient que c'était très important pour elles d'être là à 6h29 précisément,
00:06:07puisqu'elles avaient l'impression de pouvoir partager un moment avec ces familles, avec ces êtres perdus.
00:06:13Ce qui est assez étonnant, Régine, c'est que ce matin, en fait, cette cérémonie s'est ouverte avec la dernière musique qui a été jouée lors du concert juste avant l'attaque.
00:06:25Oui, c'est cela. Il y a eu cette dernière musique qui a été jouée juste avant l'attaque. Alors les organisateurs au début voulaient qu'il y ait aussi les sirènes qui retentissent.
00:06:35Mais l'armée, vu le contexte actuellement, a décidé que ce ne serait pas le cas, puisque nous, nous sommes vraiment à même pas 3 km de la bande de Gaza.
00:06:41On entend depuis que nous sommes ici toujours des rafales et puis aussi des tirs d'artillerie. Donc il y a eu cette chanson qui était très importante.
00:06:51Et puis après, évidemment, toutes ces prières extrêmement émouvantes. Et on a vu toutes ces familles endeuillées et extrêmement émues.
00:06:59Merci beaucoup, Régine Jouré. Qu'on reste un moment quand même sur ces images, Philippe Ballard, parce que c'est vrai que ces images, elles sont fortes, les images de ces victimes et tous ces visages.
00:07:08Oui, c'est le moins que l'on puisse dire. Aujourd'hui, c'est la journée du souvenir, de l'émotion. Puis on parlera sans doute de la prospective aujourd'hui et demain.
00:07:16Mais sur Europe 1, moi, j'écoutais un témoignage, un reportage ce matin d'une maman qui avait tué à cet endroit même là, d'où on voit les images.
00:07:24Le plus grand de ses enfants exécuté, disait-elle, de 6 balles dans la tête. Il était mort à 6h35. Et puis, une demi-heure plus tard, les terroristes du Hamas arrivaient dans le kiboutz dans lequel elle vit.
00:07:35Et son mari, avec ses deux autres enfants, s'était réfugié dans l'abri. Et là, les terroristes du Hamas ont jeté une grenade. Et son mari s'est jeté sur la grenade.
00:07:43Il a été tué par l'explosion de la grenade. Il y a un de ses fils qui a perdu un œil, qui est traumatisé. Et puis le deuxième enfant est traumatisé également.
00:07:54C'est pour ça qu'aujourd'hui, on voit ces images. Il faut avoir ces témoignages présents à l'esprit. Et cette dame disait « Pendant un an, moi, j'ai été complètement détruite. Et maintenant, j'ai – et on peut la comprendre – j'ai de la haine pour ce qui s'est déroulé ».
00:08:06Alors après, c'est un soutien – on va peut-être rester dans l'émotion – mais sans faille pour l'État d'Israël. C'est notre premier bouclier, Israël, dans cette région de par sa position géographique.
00:08:17Un bouclier contre le péril islamiste, parce qu'elle combat au sud-ouest le Hamas. Elle combat au nord le Hezbollah. Elle combat maintenant l'Iran, qui l'attaque.
00:08:25Donc quand on entend un président de la République qui dit qu'il ne faut plus livrer d'armes à Israël, le même qui disait...
00:08:30– On viendra sur l'aspect politique. – Qui disait qu'il y a une coalition pour lutter contre le Hamas.
00:08:33– Politique dans un instant. Mais c'est vrai que le témoignage que vous rapportez est fort. Et je dois vous dire que moi, je fais partie des journalistes qui sont allés voir le film à l'ambassade d'Israël.
00:08:44Et en fait, on voit toute cette séquence. Et je crois que c'est la pire séquence que j'ai jamais vue, parce que cette séquence, elle a été filmée par les caméras de sécurité.
00:08:52Et on voit le papa qui se précipite pour protéger ses filles. On voit la bombe qui explose. On voit ses enfants également, dont un a l'œil en sang et qui perd son œil au final.
00:09:04Peut-être presque le pire dans l'horreur, parce qu'au bout d'un moment, il n'y a plus vraiment de grès. Mais vous avez le terroriste qui est là et qui voit l'enfant qui est en train de saigner,
00:09:12qui voit l'enfant qui est en train de perdre son œil. Il va dans le frigidaire. Il prend à boire. Et il se sert à boire. Et je crois que ça veut dire beaucoup de choses, finalement,
00:09:18sur ce qu'il y a dans la tête de ces gens, Anthony Samabar. Mais oui, mais il est tellement dur qu'il n'est pas diffusé au grand public.
00:09:27— Oui, c'est un drame terrible. Et c'est bien effectivement, comme l'a fait votre chaîne, de diffuser ce film-là ce soir. Ce sont des familles entières,
00:09:34plus de 1 200 personnes qui ont été tuées, une immense majorité de civils, des femmes, des enfants tués à bout portant.
00:09:41— On voit des visages, là. C'est important de mettre des visages. C'est pas que des chiffres.
00:09:45— Bien sûr, ce ne sont pas que des chiffres. Des visages, des noms également. C'est important de s'en souvenir, de faire ce travail de mémoire.
00:09:52Nous disions il y a quelques décennies encore « Plus jamais ça ». Eh bien l'horreur frappe une nouvelle fois le peuple juif dans ce qui est aujourd'hui
00:09:58le plus grand pogrom qu'a eu à subir le peuple juif depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est un acte terroriste d'une brutalité sans nom.
00:10:06Je tiens à rappeler aussi les viols qu'ont subi les femmes, le viol utilisé comme une arme de guerre par ces terroristes du Hamas,
00:10:13ces corps éventrés, filmés aussi. Il y a une forme de morbidité à travers les images qu'ont diffusées les terroristes du Hamas.
00:10:22C'est Jacques Derrida qui parlait de la mise en scène des attentats modernes en disant que ça faisait partie également des attentats.
00:10:28Eh bien on voit bien que le Hamas non seulement s'est adonné à un crime contre l'humanité profondément terrible, ignoble et inhumain,
00:10:36mais en plus l'a mis en scène, l'a filmé et s'en est vanté auprès du monde entier. Donc je crois que c'est bien en effet de regarder en face ces images,
00:10:44de regarder en face la brutalité des hommes qui nous font face aujourd'hui.
00:10:48Alors justement, on va regarder à nouveau quelques images de Supernova, du film qui sera diffusé ce soir à partir de 21h sur CNews,
00:10:55avec la fuite, justement, la fuite désespérée de tous ces fêtards, de tous ces jeunes qui étaient là pour faire la fête.
00:11:02Courez ! Courez ! Courez !
00:11:08On a entendu des cris. Ils venaient dans notre direction.
00:11:16Des balles m'ont frôlé. Je ne savais pas si je devais m'accroupir ou sauter parce que tout le monde tombait autour de moi.
00:11:22Quelqu'un courait et tombait. Quelqu'un marchait et tombait.
00:11:32Les gens couraient, tombaient et se relevaient. Ils étaient en panique. Ils couraient aussi vite qu'ils pouvaient. Ils couraient pour sauver leur peau.
00:11:42Et deux camionnettes se sont approchées d'eux et on leur a tiré dessus.
00:11:52Je ne me suis pas retourné. J'ai pris la main de cheval et on a couru vers le ruisseau.
00:11:57Et bien les gars ! Stop ! Stop ! Arrêtez-vous ! Stop ! Ne bougez plus ! Ne bougez plus !
00:12:13François Coq, on voit dans la fin de cet extrait du Doc qui sera diffusé ce soir sur CNews, on voit également que ce sont des images du Hamas qui ont été récupérées.
00:12:22Ça veut dire que c'est aussi un moyen de communication. Ils ont filmé en se disant qu'on va montrer qu'il y a une forme de fierté là-dedans.
00:12:29Oui, toujours dans ce genre d'événement, il y a une anticipation de ce que sera la communication sur ce qui se passe.
00:12:36Bien évidemment, le Hamas ne fait pas exception à la règle et ils s'en sont servis pour leur propagande très clairement.
00:12:43Mais on l'a bien ressenti là devant ces images et les gens qui sont derrière le poste comme nous je crois ici sur le plateau, on a le souffle coupé en fait quand on voit cela.
00:12:50C'est difficile aujourd'hui alors qu'un an s'est écoulé, il faut avoir ça en tête, un an s'est écoulé, on a l'impression que c'était hier.
00:12:56Je crois que tout le monde garde un souvenir extrêmement précis du moment où on apprend ces attaques terroristes.
00:13:02Un an après, quelle est la situation ? C'est ça la question qui va finalement nous être posée et c'est très difficile de se projeter là-dedans avec l'émotion qui est encore aujourd'hui la nôtre.
00:13:12On a face à nous finalement la plus grande tragédie du Proche-Orient de l'ère moderne et contemporaine.
00:13:20On n'a pas connu des morts à ce niveau-là, on n'a pas connu 1 200 exécutions comme elles ont eu lieu il y a un an jour pour jour.
00:13:28On n'a pas connu des dizaines de milliers de morts en Palestine comme c'est le cas depuis un an, on n'a pas connu 2 000 personnes tuées au Liban comme c'est le cas depuis quelques semaines.
00:13:38Tout ça nous oblige à prendre de la hauteur par rapport à l'événement, je crois que ce sera la suite de notre discussion.
00:13:44On en parlera tout à l'heure effectivement.
00:13:46Grande émotion, je pense qu'il y a un travail pédagogique à faire autour de cet événement terrible parce qu'il y a eu du relativisme autour aussi.
00:13:52On va en parler dans un instant justement, vous avez raison.
00:13:54C'est important je pense de montrer des images, de rappeler, d'humaniser un peu ce qui s'est passé.
00:13:58Ça a été tellement instrumentalisé que ce soit par des organisations terroristes ou des mouvements politiques.
00:14:04Retrouver une part d'humanité pour partager la douleur qu'ont pu vivre ces gens-là.
00:14:09Effectivement, le fait de voir des visages, des photos de ces jeunes personnes, très très jeunes personnes, ça touchera chaque personne dans son humanité.
00:14:17J'espère que ça nous fera relever la tête de cette période sombre dans laquelle est tombée l'humanité après cet événement-là.
00:14:25Aujourd'hui, il ne faut pas oublier que ce n'est pas terminé pour beaucoup de familles.
00:14:27Il y a encore des Français d'ailleurs qui sont otages, dont on n'a pas trop de nouvelles depuis plusieurs mois.
00:14:32Donc une pensée également à toutes ces familles-là qui doivent vivre ça depuis un an, c'est un cauchemar absolu.
00:14:37En tout cas, ça nécessite vraiment que notre humanité se relève de cette impasse-là.
00:14:42Familles qui seront reçues d'ailleurs tout à l'heure à 11h30 par Emmanuel Macron, on sera en direct sur place pour les témoignages.
00:14:49Avant de parler des polémiques et en particulier certaines choses qui sont produites ce matin, on va vous montrer des images qu'on a reçues il y a quelques instants.
00:14:54De ce qui s'est passé à Strasbourg par exemple, avec des choses qui ont été écrites sur l'université, vous verrez ça dans un instant.
00:14:59Mais je voudrais qu'on reste sur les témoignages avec le kibbutz de Berry et le témoignage d'Avida.
00:15:04C'est un homme qui a perdu sa femme et son fils de 15 ans dans l'attaque du 7 octobre.
00:15:09Lui-même a perdu sa jambe lors de l'attaque. Ils étaient réfugiés dans leur maison, une maison qui était censée les protéger.
00:15:16Mais les choses ont mal tourné.
00:15:19Avida Bachar est un survivant du 7 octobre.
00:15:23Ce jour-là, ce père de famille a perdu sa jambe, mais aussi ce qu'il avait de plus précieux sur terre, sa femme et son fils de 15 ans.
00:15:31Les impacts de balles sur cet abri conçu pour le protéger lui et sa famille témoignent encore aujourd'hui de la violence de l'attaque.
00:15:40Je tenais la poignée de la porte très fort, mon fils la maintenait de l'autre côté, comme ceci.
00:15:47Ici, il y a son sang, les balles l'ont touché au bras, aux deux bras.
00:15:52Dans le kibbutz de Béry, situé à 5 kilomètres de la bande de Gaza, plus d'une centaine de personnes ont été tuées le 7 octobre.
00:16:00La plupart des survivants ont été évacués. Avida Bachar, lui, est resté.
00:16:05L'homme tient grâce à sa fille, également survivante.
00:16:09Sur place, les habitants ont conscience qu'il leur faudra du temps pour reconstruire leur village ravagé par l'attaque, mais aussi pour penser leur plaie.
00:16:18C'est ma maison, c'est là que je veux vivre, c'est là que je veux élever mes enfants en toute confiance et en toute sécurité.
00:16:26Et c'est là que j'ai l'intention de passer le reste de ma vie.
00:16:29Avancés pour ne pas sombrer, entre colère et chagrin, les habitants de ce kibbutz en sont persuadés, un jour ici, ils pourront vivre en paix.
00:16:40— Alors on va quitter Israël pour revenir en France, si vous le voulez bien, avec cet hommage qui a rendu depuis ce matin à Paris.
00:16:46On part tout de suite en direct rejoindre Mathilde Ibanez avec les images d'Olivier Gangloff.
00:16:50Mathilde Ibanez qui est sur le parvis des 260 enfants. C'est dans le 4e arrondissement, Mathilde.
00:16:56Et l'hommage qui se poursuit depuis 6h29 ce matin.
00:17:01— ...a été enterré au nord de Tel Aviv, dans le 6e ministère de l'Atlantique.
00:17:06— Alors... — ...des milliers de personnes étaient venues assister à cet hommage.
00:17:11— Exactement. C'est un hommage rempli d'émotions ici sur le parvis des 260 enfants où plusieurs dizaines de personnes sont réunies
00:17:19pour rendre hommage au peuple israélien un an après l'attaque du Hamas, une place tristement historique,
00:17:26puisque c'est ici, lors de la rafle du Veldiv, en 1942, que ces 260 élèves juifs ont été déportés,
00:17:34puis assassinés dans les camps d'extermination. Entre le symbole fort de cette place et cette date, le 7 octobre,
00:17:41ce rassemblement est chargé d'émotions, de douleurs et de recueillement.
00:17:47Des bougies, mais aussi – vous pouvez le voir – cette lanterne avec le visage des otages encore captifs à Gaza
00:17:54ont été installées entre les minutes de silence. Eh bien ce sont des prières mémorielles où l'on lit la vie des victimes.
00:18:03Cette cérémonie a débuté à 6 h 15, heure à laquelle le Hamas a commencé le massacre.
00:18:09— Merci beaucoup, Mathilde Limanès. Avec les images d'Olivier Gangloff en direct sur place, il y a l'émotion qu'on ressent,
00:18:15nous tous, sur ce plateau. Il y a l'émotion qui est partagée également en Israël, dans certains endroits.
00:18:20Et puis il y a ce qu'on peut appeler l'abject, parce que ce n'est pas le jour. Voilà, ce n'est pas le jour.
00:18:25Je voudrais vous montrer des images que nous a envoyées l'Uni, il y a quelques instants. Ce sont des images de l'extrême-gauche
00:18:30à l'université de Strasbourg, puisque l'extrême-gauche, des associations ont décidé de bloquer la fac avec quelques slogans
00:18:41que vous allez voir. « Un an de génocide », « Un an de résistance », « Palestine vivra », « Résistance vaincra », « Liban vivra ».
00:18:49Ce sont ceux qu'on peut voir. « Coloniser est un crime », « Résister est un droit ». C'est un peu une façon de justifier
00:18:57ce qui s'est passé il y a un an en Israël. Ce n'est pas un hasard si c'est aujourd'hui que ces manifestations ont lieu.
00:19:04Il y a d'autres images également. Paris, Porte de Montmartre, devant un centre social qui s'appelle la Maison Bleue. Regardez ces images.
00:19:12« Nique les jouets, nique les hôtes, comme ça. Arrêtez de filmer les gens comme ça là-dedans.
00:19:22— On est toujours là, gros. — On ne peut pas lâcher. On va faire la spèce. On revient. »
00:19:45— Anthony Samara, il faut tout montrer. Moi, je pense vraiment qu'il faut tout montrer. Il faut montrer à la fois l'émotion
00:19:51et on la ressent. Et j'ai presque envie de dire que ça, c'est inévident. Mais il faut montrer ça aussi. Il faut montrer ces images
00:19:56de cette université qui est bloquée avec ces slogans. Il faut montrer les images de ces rapports brouillés, parce qu'il faut affronter
00:20:03cette réalité aussi. — Bien sûr. Et le combat continue. Il y aura toujours un demain. Et on doit se battre contre ces gens-là.
00:20:09On a assisté depuis le 7 octobre à un renversement total des valeurs. Le terroriste devient résistant. La victime devient bourreau.
00:20:17L'israélien devient colonisateur. Nous assistons à un renversement total dans la rhétorique qui est menée par un certain nombre de personnes
00:20:26à l'extrême-gauche. On voit bien que la résistance du Hamas est brandie, alors qu'en réalité, c'est un mouvement terroriste
00:20:33qu'on se doit de combattre fermement, que ce soit le Hamas ou le Hezbollah. D'ailleurs, on voit bien la réponse d'Emmanuel Macron,
00:20:40qui n'a pas condamné spécifiquement le Hezbollah, alors qu'en effet, l'Israël mène une guerre contre des gens qui ont du sang français sur les mains.
00:20:48On le voit bien. On l'a rappelé sur l'attentat du 7 octobre. Ce n'est pas qu'un drame israélien. Il y a eu 43 Français qui ont été exterminés
00:20:56justement le 7 octobre par le Hamas. — Mais quand vous voyez ce type de réaction, par exemple, quand vous voyez ces images de ce matin
00:21:01à Strasbourg, qu'est-ce que ça vous inspire ? « Coloniser est un crime », vous le voyez, « Résistance vaincra », « Palestine vivra », « Liban vivra »...
00:21:11— Ça montre... — Et au passage, libérer Georges Abdallah dessous. — Ça montre le travail qui nous reste à faire, parce que ces gens-là,
00:21:17ils sont en France. Donc on a un travail immense à faire, un travail de pédagogie, un travail d'éducation, un travail aussi de condamnation
00:21:24d'actes antisémites de manière beaucoup plus ferme que ce qui a été fait jusqu'à présent. Ces gens-là sont, pour certains d'entre eux, j'imagine,
00:21:32Français. Donc on va devoir trouver une solution pour vivre avec ces gens-là. Et ça ne peut passer qu'à travers effectivement un travail immense
00:21:40de pédagogie à faire, mais aussi un travail de sanction et de fermeté contre ceux qui s'adonnent à des actes antisémites.
00:21:46— Alors on va continuer à parler de ce comportement, parce que je voudrais qu'on voit ce qui s'est passé ce week-end dans les rues de Paris
00:21:51avec ces nouvelles manifestations pro-Palestine. Et comme je le dis à chaque fois, le problème, c'est pas les manifs pro-Palestine.
00:21:56On a le droit d'être pour les Palestiniens, de défendre les Palestiniens. C'est humain aussi de dire que c'est un drame, les civils palestiniens qui meurent,
00:22:05bien évidemment. Mais ce qui est beaucoup moins normal, c'est de faire des appels à l'intifada en France, par exemple.
00:22:09Mais c'est ce qui s'est passé ce week-end. Regardez.
00:22:12— Après les rassemblements anti-Israël dans les murs de Sciences Po cette semaine...
00:22:16— L'intifada ! L'intifada ! L'intifada !
00:22:19— La manifestation menée hier dans les rues de Paris a de nouveau donné lieu à des appels à l'intifada.
00:22:24— L'intifada ! L'intifada ! L'intifada !
00:22:26— Notamment de la part de l'activiste Richy Thibault, cofondateur du collectif Peuple révolté
00:22:31et assistant parlementaire de la députée à l'FI Arcilia Soudé. Le préfet de police de Paris va effectuer un signalement
00:22:37au procureur de la République de Paris pour ses propos de l'activiste promouvant hier l'intifada.
00:22:42— Les amis, on va aller jusqu'au bout. Notre camarade Elias avait raison.
00:22:45Le seul chemin dans les rues de Paris, c'est l'intifada.
00:22:48— Richy Thibault fait directement référence à l'activiste fiché S. Ilias Dimlazen,
00:22:53qui avait également appelé à l'intifada le 8 septembre dernier.
00:22:56— Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada dans Paris ? — Oui !
00:23:00— Dans nos banlieues ? — Oui !
00:23:03— Dans nos quartiers ? — Oui !
00:23:05— Bientôt, Jérusalem sera libérée.
00:23:08Ilias Dimlazen est visé par une enquête pour ses propos et placé sous contrôle judiciaire.
00:23:13L'activiste sera jugé le 23 octobre prochain par le tribunal correctionnel pour provocation publique
00:23:19à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion.
00:23:25— Philippe Ballard, votre réaction. — Alors il y a plusieurs choses à dire.
00:23:27Je voudrais juste rajouter, mais très rapidement, en 10 secondes, sur ces images que vous avez montrées.
00:23:33Ce sont des jeunes qui ont été tués. Et puis ce sont 1 200 victimes.
00:23:36Mais rapportées à la population d'Israël, 9 millions d'habitants, c'est comme si, en France,
00:23:40nous avions eu une attaque terroriste qui avait tué 8 400 personnes.
00:23:44C'est aussi pour resituer ces chiffres et ce contexte.
00:23:47Alors là, il y a beaucoup de choses à dire. Je vais essayer d'être court, mais...
00:23:50Alors je vais commencer par les universités, parce que les images que vous avez diffusées, c'est pas étonnant.
00:23:54La semaine dernière, dans la commission dont je fais partie, dont je suis même vice-président,
00:23:59je le souligne, parce qu'en ARN, vice-président d'une commission à l'Assemblée, c'est quand même assez rare,
00:24:04éducation, culture. On recevait les syndicats d'étudiants, qui nous parlaient de la précarité, ce qui est réel.
00:24:09Il y avait la Fage, il y avait l'UNEF, et il y avait l'Uni.
00:24:13Et là, on leur parlait des images que vous avez montrées, notamment de ce qui s'est passé à Sciences Po,
00:24:17occupation des amphithéâtres avec les slogans...
00:24:18Et on va revoir Strasbourg pendant que vous parlez, d'ailleurs, qui était ce matin.
00:24:21Et là, ils nous disaient, mais en fait, non, non, c'est juste pour la liberté des peuples.
00:24:25Le péril qui gangrène les universités françaises, nous disait-il, c'est le péril des milices,
00:24:31je reprends leur mot, fascistes et nazis, qui parcourent les universités en frappant les étudiants qui ne sont pas d'accord avec eux.
00:24:39C'était un dialogue, c'était même pas de sourds. Il y avait une tension, je dois dire, palpable, en commission.
00:24:45Ce n'était pas à l'hémicycle, c'était en commission avec les représentants de l'UNEF et de la Fage,
00:24:49mais qui sont les relais inconscients ou conscients, là est le débat quand même, de ces mouvements terroristes palestiniens.
00:24:57Alors après les relais, là vous montrez l'attaché parlementaire d'Ursula Soudé, député LFI de Seine-et-Marne.
00:25:05On pourrait même rajouter un autre attaché parlementaire d'un autre député LFI qui perturbe des marches à la mémoire de Philippines.
00:25:15Mais ce qui serait bien, c'est que la presse, moi je pense à Mediapart, à Libération, au Monde, s'intéressent à ces gens-là.
00:25:20Parce que quand ils disent qu'on veut déclencher l'intifada à Paris, mais qu'est-ce que ça veut dire l'intifada ?
00:25:25C'est un soulèvement. Donc un soulèvement, mais contre qui à Paris ? Les forces de l'ordre ? Nos institutions de la République ?
00:25:32Toute personne de confession juive qui passe dans la rue, on le tabasse ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:25:36Il faudrait que cette presse-là leur pose la question.
00:25:39– Et le Forensien de l'armée, vous le savez bien.
00:25:40– Ben oui, mais à la limite on est là pour poser la question.
00:25:43Ça signifie quoi de dire il faut l'intifada dans les rues de Paris ?
00:25:47Et puis alors on peut rajouter cet imam Fichez dont la mosquée à Torcy a été fermée,
00:25:52parce que lui, il tient des propos sécessionnistes. Voilà, tout simplement.
00:25:56Alors vous me direz, maintenant on n'est plus là, puisqu'on a des Fichez qui sont députés de la France Insoumise.
00:26:01Mais c'est tout cet écosystème qu'il faut avoir sous surveillance.
00:26:05– On va avoir l'occasion d'y revenir tout à l'heure, puisqu'on reviendra sur cet hommage aujourd'hui en Israël,
00:26:10et sur la situation en France, sur cette polémique en France également, autour des propos d'Emmanuel Macron.
00:26:14On y reviendra tout à l'heure, à partir de 11h30, quand les familles d'ailleurs seront reçues à l'Élysée,
00:26:19les familles d'otages seront reçues à l'Élysée, on vivra tout ça en direct à partir de 11h30.
00:26:23On va faire le CNews Info, et ensuite on va venir sur l'actualité en France,
00:26:25parce qu'il se passe des choses dramatiques également en France, en particulier à Marseille,
00:26:28où un ado de 15 ans a été brûlé vif, ou un autre ado de 14 ans, et lui un tueur à gages.
00:26:34On vous parlera également de ce qui se passe chez vous d'ailleurs, Anthony Samama,
00:26:38dans le 15e arrondissement, puisqu'il y a eu une rixe ultra-violente.
00:26:41Donc tout ça c'est juste après 11h, et puis à 11h30 on revient sur Israël.
00:26:44Le CNews Info, c'est avec Audrey Bertrand.
00:26:47Vous l'avez rappelé à l'instant, Emmanuel Macron va recevoir les familles des victimes du 7 octobre,
00:26:55dans une demi-heure à 11h30. Sur X, le chef de l'État s'est exprimé,
00:26:59la douleur demeure aussi vive qu'il y a un an, celle du peuple israélien, la nôtre,
00:27:04celle de l'humanité blessée. Il a également adressé ses pensées fraternelles aux victimes,
00:27:08aux otages et aux familles. Et les frappes se poursuivent au Liban et à Gaza.
00:27:13L'armée israélienne a annoncé que des soldats étaient désormais engagés
00:27:16dans des combats terrestres contre l'U.S. Bola dans le sud du pays.
00:27:19Un peu plus tôt, l'armée israélienne a mené quatre raids aériens
00:27:22contre un fief d'U.S. Bola dans la banlieue sud de Beyrouth.
00:27:26Elle a été condamnée pour l'accident mortel d'un bus scolaire à un passage à niveau à Milas.
00:27:31La conductrice n'entend pas changer de version.
00:27:34Son procès en appel s'ouvre à 14h à Aix-en-Provence.
00:27:37Elle devrait maintenir qu'elle n'a pas percuté les barrières.
00:27:4111h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:27:45On reviendra sur Israël tout à l'heure, mais auparavant,
00:27:49on va parler de l'actualité en France et c'est ce qui se passe à Marseille.
00:27:52Alors là, on atteint des sommets, puisqu'à la fois ce week-end,
00:27:55on a eu un ado de 15 ans qui a été poignardé à cinq entreprises,
00:27:58qui a été brûlé vif. On a eu un autre ado qui a été recruté comme tueur à gages.
00:28:02On va essayer de comprendre ce qui se passe dans la ville,
00:28:04parce que vraiment, on a franchi une étape.
00:28:06C'est très clair. Ce week-end, l'effet tout d'abord.
00:28:10Ce vendredi, un adolescent de 14 ans est recruté
00:28:13sur les réseaux sociaux par un homme incarcéré.
00:28:16Pour 50 000 euros, il lui donne la mission de tuer un membre d'un gang rival.
00:28:20L'adolescent prend alors un VTC pour exécuter son contrat.
00:28:23Il demande au chauffeur de le déposer et de l'attendre.
00:28:26Celui-ci refuse et le jeune de 14 ans le tue d'une balle dans la tête.
00:28:30Sa voiture s'encastre dans une école.
00:28:32Pour Rudi Mana, porte-parole Allianz Police Nationale,
00:28:35on assiste à un rajeunissement de la criminalité.
00:28:38Ces gamins-là ne connaissent pas la vie.
00:28:40Et en fait, voler la vie de quelqu'un, ça ne représente rien pour eux,
00:28:45puisqu'ils ne connaissent pas la vie.
00:28:47Donc c'est ça la difficulté à laquelle nous sommes confrontés au quotidien.
00:28:52Et c'est ça qui fait peur, parce qu'on va vers cette société
00:28:55et malheureusement, on progresse avec des jeunes de plus en plus violents
00:29:00et de plus en plus déterminés.
00:29:01Les réseaux sociaux sont aujourd'hui un terrain de recrutement pour les commanditaires.
00:29:05Ils n'hésitent pas à engager des adolescents de plus en plus jeunes.
00:29:09L'âge de découverte des réseaux sociaux n'a fait que baisser.
00:29:15C'est-à-dire que maintenant, on a affaire à des mineurs qui vont de plus en plus,
00:29:18parce que quelque part, ils sont recrutés par des moyens qu'ils utilisent chaque jour.
00:29:22Le chauffeur VTC tué était âgé de 36 ans.
00:29:25Il n'avait rien à voir avec le trafic de drogue.
00:29:28On est en direct avec Édicide, délégué syndical UNITFO2 à Marseille.
00:29:32Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:29:35Je le disais, j'ai quand même le sentiment qu'une étape a été franchie,
00:29:38parce que quand on cite, il suffit simplement de citer ces deux éléments.
00:29:41Ce gamin de 15 ans, brûlé vive, tué de plusieurs dizaines de couteaux.
00:29:46Cet autre gamin de 14 ans qui devient un tueur à gages.
00:29:50On a l'impression honnêtement d'être dans des pays où c'est les narcotrafiquants qui font la loi.
00:29:56Oui, oui, on est dans une mauvaise série d'une télé à la demande sans vouloir la citer.
00:30:01Vous avez bien compris.
00:30:02Aujourd'hui, depuis quelques années, c'est un phénomène qui est structurel.
00:30:04Attention, on pouvait, on devait s'y attendre.
00:30:07Malheureusement, si je puis dire, pour la simple bonne raison qu'on a eu un
00:30:10rajeunissement des protagonistes dans le narcotrafic, dans les homicides,
00:30:14dans les années 2010, c'était des individus qui avaient la trentaine,
00:30:17qui étaient auteurs et victimes de narcomicides.
00:30:20Après le Covid, à partir de 2019, on a eu un rajeunissement de protagonistes.
00:30:23On se rappelle de ce tueur à gages qui avait une vingtaine d'années,
00:30:25qui avait plusieurs assassinats à son actif,
00:30:29effectivement commandités par la DZ de mafia.
00:30:31Et aujourd'hui, une fois de plus, on a des rajeunissements de protagonistes.
00:30:35Aujourd'hui, c'est des pré-adolescents, parce qu'à 14 ans, on n'est même pas un ado.
00:30:39Aujourd'hui, c'est des pré-adolescents, que ce soit du côté des auteurs et des victimes.
00:30:41Donc, à un moment donné, soit on prend des solutions de rafistolage,
00:30:44comme des fois, effectivement, certains politiques le font,
00:30:46soit il va falloir trouver une réponse structurelle.
00:30:48Et pour ça, il faut un plan Marshall pour la sécurité,
00:30:50parce que sinon, nous n'en sortirons pas.
00:30:52Et le plan Marshall, il sous-entend que ce soit tous les versants des intervenants,
00:30:57effectivement de la sécurité publique, que ce soit le corps éducatif,
00:31:00les partenaires institutionnels au niveau de la mairie et au niveau sécuritaire,
00:31:03que ce soit de la police nationale et municipale.
00:31:05Sinon, nous ne s'en sortirons pas.
00:31:06Ces Marseilles, vous savez, les méthodes marseillaises,
00:31:08aujourd'hui, se sont disséminées sur l'ensemble du territoire national.
00:31:11L'usage de la calache, les menaces violentes,
00:31:14le fait que la vie n'a pas peu ou pas de prix.
00:31:17C'est que ces gamins sont totalement déphasés.
00:31:19On est face à des gamins pour qui seul l'argent compte, seul l'argent facile.
00:31:23On parle de 50 000 euros qui a été donné par un jeune d'une vingtaine d'années,
00:31:26qui a été proposé à un gamin de 14 ans, vous vous rendez compte ?
00:31:29Non, ça va beaucoup trop loin, beaucoup trop loin.
00:31:30– Et Dicine, quand même, excusez-moi de poser la question si brutalement,
00:31:33mais où sont les familles ?
00:31:3414 ans, 14 ans, où sont les familles ?
00:31:39– Exactement, exactement, vous avez totalement raison.
00:31:42Aujourd'hui, c'est facile de vouloir faire porter la responsabilité à l'État,
00:31:47que ce soit effectivement par le biais de l'éducation nationale,
00:31:49par le biais de la magistrature, des magistrats, des éducateurs PJJ,
00:31:52de la police nationale, tout ça, ce n'est que du poste éducatif.
00:31:54Aujourd'hui, il y a un véritable problème sur la parentalité.
00:31:56Là, en l'occurrence, les deux parents du gamin étant incarcérés en prison,
00:32:01ce qui est certain, c'est qu'il y a eu effectivement des démanquements
00:32:04dus au manque de moyens.
00:32:05Il va falloir qu'à un moment donné,
00:32:06si on veut vraiment lutter contre le narcotrafic en France,
00:32:08qu'on essaie effectivement de se donner des moyens,
00:32:10et pas du saupoudrage sur un ministère, puis un autre, puis un autre.
00:32:13Non, non, Marseille, c'est un laboratoire
00:32:15contre la lutte contre le narcotrafic au niveau national.
00:32:17Il va falloir l'intégrer, il va falloir que pour ça,
00:32:20tous les partenaires, quels qu'ils soient,
00:32:22ça soit tournutable et que l'État, au sommet de l'État,
00:32:25donne les moyens de façon structurelle pour y répondre.
00:32:28Parce que je le rappellerai, malheureusement,
00:32:29le ministère de l'Intérieur n'a que les moyens,
00:32:31comme limite que les moyens qu'on lui donne.
00:32:33– Et d'ici, vous me dites, Marseille, c'est un laboratoire,
00:32:35excusez-moi, mais c'est un naufrage, c'est un naufrage.
00:32:38Moi, vous le savez, je suis marseillais,
00:32:40moi, ma ville, je ne la reconnais pas.
00:32:42Je n'ai jamais entendu ça, je n'ai jamais vu ça dans ma ville,
00:32:46parce qu'on parle de ce tueur à gages.
00:32:47Mais le gamin de 15 ans qui a été poignardé à 5 entreprises,
00:32:50je crois, c'est ce qu'a dit le procureur, qui a été brûlé vif,
00:32:53mais on est où ?
00:32:55Si c'est un laboratoire, c'est un naufrage.
00:32:57– Ah oui, on est bien d'accord,
00:32:59aujourd'hui, il va falloir abandonner qu'on donne les moyens,
00:33:00parce que sinon, on a des narcotrafiquants,
00:33:02et nous, c'est ce qu'on veut dire depuis des années,
00:33:03à l'unité, et à l'unité Marseille en particulier,
00:33:06en fait, on est face à des narcotrafiquants
00:33:07qui sont en voie de cartélisation.
00:33:09Donc, à un moment donné, il faut sortir de ce principe,
00:33:11de ces théories de l'excuse,
00:33:13il va falloir responsabiliser tout le monde,
00:33:15dont les consommateurs, parce que c'est eux
00:33:16qui donnent des moyens dantesques, personna,
00:33:19aujourd'hui, pour permettre aux narcotrafiquants
00:33:21de faire ce qu'ils font, vous vous rendez compte,
00:33:22on parle de 50 000 euros,
00:33:24et un jeune d'une vingtaine d'années
00:33:26qui propose ça à un gamin de 14 ans.
00:33:28On ne peut pas avoir ces sommes, effectivement,
00:33:30sur soi aussi jeune, ce n'est pas possible,
00:33:32le trafic de stupes génère des milliers,
00:33:34voire des millions d'euros tous les jours,
00:33:35il va falloir qu'on s'y attaque vraiment,
00:33:37quel que soit, effectivement, le prix que ça coûte,
00:33:39parce que même si ça fait vivre certains pans de quartier,
00:33:41ça pollue surtout la quiétude des habitants
00:33:45de ces quartiers populaires qui n'ont rien demandé,
00:33:47et de mes collègues policiers qui prennent des risques
00:33:48tous les jours inconsidérés,
00:33:50pour essayer de faire régner l'ordre public
00:33:52avec le peu de moyens qu'ils ont.
00:33:53– Merci beaucoup, Élicine,
00:33:54merci d'avoir été en direct avec nous depuis Marseille,
00:33:56déléguée syndicale Unité,
00:33:58par contre, on se lance à un naufrage,
00:33:59quand même, ce qui se passe à Marseille aujourd'hui,
00:34:01chaque semaine, on va plus loin dans l'horreur.
00:34:05– C'est clairement un naufrage,
00:34:05et honnêtement, on atteint des niveaux incroyables,
00:34:08c'est-à-dire que le jeune qui est commandité
00:34:10par un autre très jeune, il a 14 ans,
00:34:13j'ai du mal un peu à imaginer juste les scènes,
00:34:16et en plus, en allant commettre un meurtre,
00:34:19il va tuer quelqu'un d'autre qui ne le suit pas dans sa mission,
00:34:24on a l'impression d'être dans un mauvais jeu vidéo,
00:34:28et que ces gens-là vivent dans un monde à part,
00:34:29sauf que ce monde-là, c'est le nôtre.
00:34:30– Et sans parler de ce pauvre chauffeur de taxi
00:34:32qui a été tué, alors qu'il n'y a rien à voir,
00:34:35il se trouve que l'hasard a fait que c'est lui
00:34:36qui a répondu à la demande de la Cour,
00:34:38franchement, c'est une horreur totale.
00:34:40– C'est l'horreur absolue,
00:34:41donc maintenant, il va vraiment falloir
00:34:42qu'on agisse spécifiquement pour Marseille,
00:34:44avec peut-être des méthodes,
00:34:46je pense que ce qui a été dit tout à l'heure,
00:34:47avec une volonté d'agir tous ensemble,
00:34:50avec tous les acteurs de la sécurité et de l'éducation,
00:34:53est impératif, mais il va falloir aussi
00:34:55qu'on prenne le taureau par les campes,
00:34:58cette histoire de narcotrafic,
00:35:00à mon avis, il y a des évolutions qui nous échappent un peu,
00:35:02on n'est pas uniquement dans de la consommation un peu cool,
00:35:05c'est des sommes faramineuses,
00:35:07et il va falloir, je pense, pour éradiquer ce fléau,
00:35:10s'attaquer concrètement aussi aux aspects des consommateurs.
00:35:13– François Coque, là-dessus, sur ce qui se passe à Marseille,
00:35:16et c'est vrai que ce qui s'est passé ce week-end,
00:35:17c'est une horreur absolue.
00:35:19– Oui, et puis je rajoute juste sur le chauffeur de taxi
00:35:21qu'on comprend bien qu'il ne veut pas s'arrêter pour attendre ce jeune homme,
00:35:25et que donc il a sans doute,
00:35:27il s'est sans doute dit qu'il y avait quelque chose de louche là-dessous,
00:35:28et au contraire, il fait tout pour se tenir à l'écart de ça,
00:35:30et il en est la victime.
00:35:33Écoutez, cette affaire-là est quand même très emblématique,
00:35:37et lève le voile sur une dimension structurelle,
00:35:39ça a été évoqué par votre intervenant.
00:35:40Quand il nous dit, et il faut entendre ce qu'il nous dit,
00:35:43il nous dit, nous savions que c'était en train de venir,
00:35:45je parle de l'abaissement de l'âge de ceux qui commettent de tels crimes,
00:35:50et qui sont impliqués dans le narcotrafic.
00:35:53Il faut l'entendre parce que ça aurait dû alerter les autorités,
00:35:56on aurait dû mettre quelque chose aujourd'hui en place,
00:35:59et on voit bien que ça n'a pas été fait.
00:36:01Excusez-moi, je parle là en tant qu'éducateur,
00:36:02c'est l'enseignant que je suis qui est en train de vous parler.
00:36:06Il y a des choses à faire sur la justice dans ce pays,
00:36:07mais comprenez bien que ce n'est pas uniquement vers la question de la justice
00:36:10qu'on réglera la question d'un gamin de 14 ou de 15 ans,
00:36:12qui n'est pas structuré, qui n'est pas structuré intellectuellement,
00:36:15qui n'a pas un corps de raison qui lui a encore été apporté.
00:36:20Et donc pour ces gamins-là, qui sont déjà à la limite et hors du champ éducatif,
00:36:25qu'est-ce qu'on met en place, nous autres en tant qu'éducation nationale ?
00:36:28Vous le comprenez bien, on est complètement démunis par rapport à ça,
00:36:31on n'est pas en capacité aujourd'hui d'agir.
00:36:33Qu'est-ce que l'institution nous propose pour essayer d'une manière ou d'une autre
00:36:36de récupérer ces gamins qui finalement sont laissés dans la nature,
00:36:43où c'est là qu'ils sont les plus dangereux ?
00:36:46Et puis le deuxième aspect, ça a été évoqué, c'est la dimension économique.
00:36:49Moi, excusez-moi, mais le narcotrafic, vu les sommes que ça génère,
00:36:52là on prend un exemple qui est 50 000 euros,
00:36:54qui à l'échelle du narcotrafic est rien,
00:36:56parce qu'on sait bien quelles sont les sommes qui sont générées par tout ça.
00:36:59J'aimerais bien quand même à un moment donné qu'on se dise
00:37:00que ce n'est peut-être pas si compliqué que ça quand même
00:37:03de voir comment cet argent circule, où il est blanchi,
00:37:05quels sont tous ces commerces paravents qui fleurissent dans les villes,
00:37:08qu'on aille mettre le nez...
00:37:09– Vous voulez dire qu'on n'a pas vraiment envie ?
00:37:11On n'a pas vraiment envie de lutter contre ça ?
00:37:12Est-ce que c'est beaucoup d'argent ?
00:37:13– En tout cas, j'ai l'impression des fois que ce n'est pas la priorité.
00:37:16– Je voudrais qu'on revienne sur la question qu'on a posée sur ces gamins.
00:37:19En fait, on est avec le docteur Stéphane Clerget, pédopsychial.
00:37:21Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
00:37:24Ces gamins, quand à 14 ans, on en est pour 58 euros à aller tuer quelqu'un,
00:37:30on devient tueur à gage.
00:37:32Quand on est en train d'aller tuer un gamin de 15 ans, de plusieurs coups de couteau,
00:37:38voilà, c'est fini, c'est irrécupérable,
00:37:40c'est-à-dire qu'on n'a pas eu d'éducation, on n'a pas de structure,
00:37:42on n'a rien dans la tête.
00:37:45– Oui, c'est une autre perspective qui se produit aujourd'hui.
00:37:48C'est sûr que l'âge de la délinquance diminue,
00:37:51mais là, on est vraiment dans une dimension qu'on connaît dans certains pays,
00:37:55en Afrique ou au Moyen-Orient, qui est la dimension des enfants soldats.
00:37:59C'est-à-dire que là, on parle de guerre des gangs,
00:38:01mais c'est vraiment ça, c'est-à-dire que ce sont des enfants
00:38:04qui sont clairement manipulés, qui sont influençables,
00:38:08qui sont parfois d'ailleurs un peu menacés,
00:38:11qui ont le sentiment, évidemment, eux, ils jouent à la guerre,
00:38:14ils peuvent être un peu fascinés par ça.
00:38:18Mais il y a une très grosse pression qui est mise sur eux,
00:38:20on les utilise, ce sont des enfants soldats,
00:38:22et je pense qu'il faut agir comme on agit en Afrique,
00:38:25comme on agit, pas suffisamment d'ailleurs au Moyen-Orient comme en Syrie,
00:38:29sur les enfants soldats.
00:38:31Et ça pourrait presque concerner l'ONU,
00:38:33parce que finalement, il y a une dimension politique,
00:38:37une dimension de guerre,
00:38:40et la prise en charge de ces enfants nécessite des moyens très importants,
00:38:45parce qu'il s'agit effectivement de les retirer de leur milieu
00:38:48et vraiment de leur offrir un nouveau cadre éducatif.
00:38:53– À 14-15 ans, juste docteur quand même,
00:38:56docteur, à 14-15 ans, c'est trop tard, honnêtement,
00:38:58à 14-15 ans, c'est trop tard,
00:39:00j'allais dire ils sont foutus, mais c'est super violent de dire ça,
00:39:04mais je crois qu'on le pense quoi.
00:39:07– Non, parce qu'on a du recul sur ça,
00:39:08les enfants soldats de 14 ans, on en a pris en charge en Afrique,
00:39:12et certains s'en sont très bien sortis,
00:39:16donc non, ce n'est pas trop tard, heureusement,
00:39:18mais il faut vraiment des moyens importants,
00:39:20ce n'est pas juste un accompagnement éducatif,
00:39:22ce n'est pas juste une incarcération,
00:39:25c'est vraiment une prise en charge globale avec des moyens importants,
00:39:29mais comme l'a dit l'éducateur,
00:39:30il faut évidemment lutter contre le narcotrafic,
00:39:33contre la guerre des gangs qui favorise ça,
00:39:37mais oui, l'utilisation des enfants va être de plus en plus importante,
00:39:40vous savez les enfants soldats, ça peut commencer à 6 ans,
00:39:43donc si on n'agit pas, il va y en avoir de plus en plus d'enfants soldats.
00:39:48– Mais c'est intéressant ce que vous dites
00:39:49quand vous faites la comparaison avec les enfants soldats,
00:39:52je trouve que la comparaison est très juste en fait,
00:39:54parce qu'on en est là aujourd'hui,
00:39:56à part qu'ils ne se battent pas pour une cause,
00:39:58là ils se battent juste pour de l'argent,
00:39:59on l'a dit, le gamin il a reçu 50 000 euros pour devenir tueur à gages,
00:40:03on imagine, 50 000 euros à 14 ans, le gamin il est prêt à tout.
00:40:08– Oui, oui, c'est quand même facile à 14 ans de l'influencer,
00:40:11on va lui dire tu vas avoir de l'argent,
00:40:12tu vas avoir les moyens de t'acheter une belle voiture,
00:40:15ça va être pour nourrir ta famille,
00:40:17ça va être pour venger ton copain qui a été tué,
00:40:20c'est quand même très facile de les influencer à ce stage-là,
00:40:22surtout quand ils ont très peu d'éducation
00:40:25ou quand ils ont un environnement familial délétère.
00:40:28Donc oui, la motivation elle peut être financière,
00:40:30mais ça reste une guerre.
00:40:32– Merci beaucoup, excusez-moi, je crois que vous avez fini,
00:40:35merci docteur Stéphane Clerget d'avoir été avec nous,
00:40:37ça reste une guerre avec des enfants soldats,
00:40:40Anthony Samama, vous êtes maire adjoint du 15ème arrondissement,
00:40:43chargé de la tranquillité publique,
00:40:46on va parler de ce qui s'est passé chez vous,
00:40:47parce qu'on est dans la continuité au fond,
00:40:50heureusement c'est moins violent qu'à Marseille pour l'instant,
00:40:53même s'il y a déjà eu des choses très graves qui se sont déroulées,
00:40:55on regarde les faits et ensuite vous allez nous expliquer
00:40:57ce qui se passe chez vous à Beaugrenelle.
00:41:00C'est ici, à quelques pas d'un parc pour enfants,
00:41:04que l'affrontement a eu lieu.
00:41:06Il a opposé des jeunes du quartier de Beaugrenelle à ceux de Ballard.
00:41:09Les policiers ont retrouvé sur les lieux plusieurs armes blanches,
00:41:13une béquille et un katana, une sorte de sabre.
00:41:16De quoi inquiéter les riverains.
00:41:18Oui, c'est sécurisé, c'est pour toujours.
00:41:22Pourtant dans le quartier, les habitants que nous avons rencontrés
00:41:25ont du mal à masquer leurs craintes.
00:41:27C'est assez choquant, assez violent.
00:41:30On est à Paris, on est dans le 15ème,
00:41:31c'est très familial, dans un quartier très calme, moi je viens souvent.
00:41:35On n'est pas très en sécurité ici depuis cette histoire du riz.
00:41:42Il y a des problèmes, ça arrive,
00:41:45en quelque façon, des crimes, on ne sait pas si c'est grave,
00:41:49si c'est juste de l'amusement.
00:41:52Selon la mairie, le gestionnaire de la dalle, Sem Parissène,
00:41:55n'a pas mis en œuvre les solutions posées sur la table
00:41:58après l'affaire Youry, il y a trois ans.
00:42:00Il y a des maîtres chiens à mettre sur cette dalle-là
00:42:03pour pouvoir avoir une présence physique quotidienne.
00:42:06Il y a des caméras de vidéoprotection à déployer aussi.
00:42:09Il y a également un certain nombre d'accès supplémentaires à fermer,
00:42:12il y a l'éclairage à renforcer.
00:42:14Après les faits, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:42:17a appelé le maire du 15e arrondissement
00:42:19pour lui proposer le déploiement de policiers supplémentaires.
00:42:22Les autorités veulent tout faire pour éviter un match-retour
00:42:26et de nouvelles représailles.
00:42:27Voilà, c'est le risque aujourd'hui, c'est les représailles.
00:42:29Anthony Samama, il se passe quoi chez vous ?
00:42:32Beaugrenelle est un quartier compliqué depuis plusieurs années maintenant.
00:42:35On se souvient d'ailleurs de l'affaire Youry
00:42:37qui avait défrayé la chronique il y a trois ans désormais.
00:42:40Avec le maire du 15e arrondissement,
00:42:41nous avons de notre côté essayé de déployer
00:42:43un certain nombre de mesures pour essayer de lutter
00:42:45contre ce phénomène de RICS.
00:42:47Mais c'est dû à quoi déjà, qu'on comprenne ?
00:42:49Ça peut être des motifs extrêmement futiles
00:42:52comme des regards, des mots sur les réseaux sociaux.
00:42:55Ça peut être lié aussi au trafic de stupéfiants
00:42:57qu'on évoquait tout à l'heure.
00:42:58Donc il peut y avoir tout un tas de motifs qui expliquent.
00:43:00C'est aussi des affrontements qui sont historiques.
00:43:02Là par exemple, cet affrontement a opposé
00:43:04deux bandes du 15e arrondissement.
00:43:06La bande RD4 qui est une bande de Beaugrenelle
00:43:08à la bande de Ballard.
00:43:09Et on voit bien que c'est un affrontement qui est hérité
00:43:12des grands frères en grands frères.
00:43:13Et donc de génération en génération,
00:43:15ces affrontements se perpétuent.
00:43:18Vous n'êtes en train d'expliquer que ça fait longtemps
00:43:20que ça dure et rien n'est fait.
00:43:21C'est un constat d'échec là encore.
00:43:23C'est comme Marseille, c'est-à-dire que c'est un naufrage.
00:43:25Il y a effectivement beaucoup à faire encore.
00:43:27Et si on est là aujourd'hui à parler de ça,
00:43:29c'est que malheureusement, tout n'a pas été parfait.
00:43:32Ce qui est sûr, c'est que nous, on a la conviction
00:43:34qu'il faut non seulement renforcer le volet préventif
00:43:37et on a renforcé le nombre de médiateurs.
00:43:39On travaille avec l'Éducation nationale pour cela.
00:43:42Renforcer les sanctions et le nombre de caméras et de policiers,
00:43:45vidéoprotection et de policiers sur le terrain,
00:43:47police nationale comme municipale.
00:43:49Mais cet ouvrage qui appartient à la SEM Parisienne,
00:43:51la société d'économie mixte qui a la gestion de cet ouvrage d'âle,
00:43:54doit être pris en charge pour pouvoir en effet mettre en place
00:43:58les mesures qui avaient été discutées lors de l'affaire Iuri.
00:44:01Il y a tout un plan qui a été discuté, qui est sur la table.
00:44:04Nous attendons désormais que la SEM Parisienne s'en charge
00:44:07et mette en place les mesures qui nous avaient été promises.
00:44:10– Oui, mais c'est quand même vous qui êtes en charge de la sécurité.
00:44:12– Oui, nous ce que je peux vous dire c'est que…
00:44:14– Excusez-moi, ce n'est pas un peu facile de se dire
00:44:17oui mais ce n'est pas nous, nous on fait des préconisations etc.
00:44:21– Non, non, nous on a mis en place beaucoup de choses.
00:44:23– Et vous et la police nationale d'ailleurs, ce n'est pas que vous.
00:44:25– Et on a mis en place beaucoup de choses,
00:44:26on a pu renforcer effectivement le nombre de policiers nationaux,
00:44:28on a pu renforcer le nombre de policiers municipaux,
00:44:31on a pu renforcer le nombre de caméras de vidéoprotection
00:44:33dans le 15ème arrondissement,
00:44:35on a pu renforcer le nombre de médiateurs des associations
00:44:38de prévention spécialisée avec lesquelles on travaille.
00:44:41Ce n'est pas notre rôle néanmoins aujourd'hui
00:44:43de fermer certains accès de cet ouvrage d'âle.
00:44:46– Pour la sécurité des gens, il faut peut-être le faire.
00:44:48– Oui, mais ce que je veux dire c'est que ce n'est pas nous
00:44:49qui d'un point de vue légal avons la main là-dessus,
00:44:52ça appartient à une société d'économie mixte,
00:44:54c'est à eux de faire cette direction.
00:44:55– Soyons concrets, on a entendu les gens de ce quartier qui disent
00:44:59voilà maintenant on a peur, on a peur des représailles,
00:45:01parce que ça, ça s'est passé vendredi,
00:45:02ça veut dire qu'il risque d'y avoir des représailles
00:45:04dans les heures, dans les jours qui viennent.
00:45:06Qu'est-ce que vous faites pour empêcher ça ?
00:45:08– Il y a aujourd'hui un déploiement massif de policiers
00:45:10sur la dalle de Beaugrenelle depuis l'avènement de ces faits,
00:45:12aussi bien de la police nationale que de la police municipale,
00:45:15avec des renforts de la BAC 75 Nuits,
00:45:18des renforts de brigades d'intervention,
00:45:20des renforts de brigades équestres également,
00:45:22des renforts de la police municipale
00:45:24avec les brigades d'appui à l'échelle parisienne qui sont là.
00:45:27Dans les jours et les semaines qui viennent,
00:45:30la présence policière sera massive et elle durera aussi longtemps que nécessaire.
00:45:33– Donc il n'y aura pas de nouveaux affrontements,
00:45:36il n'y aura pas de représailles ?
00:45:37– Nous allons tout faire pour l'éviter en tout cas,
00:45:39je ne peux pas vous le promettre, on ne sait jamais.
00:45:40En tout cas ce qui est certain,
00:45:41c'est qu'il y a une surveillance quotidienne de la part des effectifs de police,
00:45:45aussi bien sur le terrain que des services de renseignement
00:45:48pour surveiller ce qui se dit sur les réseaux sociaux aussi,
00:45:51à travers lesquels les jeunes peuvent se donner rendez-vous
00:45:53pour s'assurer qu'il n'y ait pas de match retour.
00:45:55– Juste un dernier mot, qui sont ces jeunes ? C'est qui ?
00:45:58– Ce sont des jeunes qui vivent dans les logements sociaux
00:46:00aux alentours de la dalle de Beaugrenelle,
00:46:02ce sont des jeunes du 15e arrondissement qui habitent là,
00:46:05qui sont nés ici et qui effectivement sont scolarisés dans des établissements voisins.
00:46:10– Mais c'est des trafiquants de drogue, c'est quoi ?
00:46:12– Il y en a certains qui en effet s'adonnent à des trafics de stupéfiants,
00:46:15il y en a certains qui sont simplement mal entourés, et Youry c'était le cas,
00:46:19Youry n'était pas un grand trafiquant de drogue,
00:46:20simplement il faisait partie d'une bande qui,
00:46:23à travers une mauvaise influence, a déteint sur lui.
00:46:26– Je vois qu'il n'y a personne qui a envie de rager,
00:46:28ça se passe uniquement sur la dalle, c'est ça ?
00:46:30– Exactement, en fait la dalle de manière générale…
00:46:33Non, ça ne se passe que là-bas, mais c'est vrai que la dalle de manière générale,
00:46:36ce sont des endroits qui par nature sont criminogènes,
00:46:39parce que les jeunes se sentent à l'abri des regards,
00:46:41ils sont un peu en hauteur, ils sont préservés de la rue,
00:46:44il y a énormément d'entrées et de sorties pour fuir extrêmement facilement la police.
00:46:48– C'est comme le pari de la défense un peu, pour ceux qui connaissent, un peu petit mais…
00:46:51– On appelle aussi à l'échelle parisienne, c'est de mettre fin à cet urbanisme sur dalle
00:46:55qui a été une folie architecturale pour revenir à un urbanisme sur rue.
00:46:59– Philippe Ballard, il y a Marseille, il y a le 15ème,
00:47:02et puis il y a quasiment toutes les villes de France aujourd'hui,
00:47:04sans parler des petites villes également qui sont de plus en plus touchées,
00:47:08on en parle souvent dans cette émission et même si on ne le fait pas aujourd'hui,
00:47:11on ne les oublie pas, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:47:13Vous, si vous étiez au pouvoir, imaginons,
00:47:15imaginons si vous étiez au pouvoir, qu'est-ce que vous feriez ?
00:47:17– Alors moi j'écoutais la discussion, puis je me disais à l'étape d'après,
00:47:20si vous vous mettiez des chars d'assaut, enfin non,
00:47:22ce qu'il faut c'est s'attaquer aux causes quoi, c'est…
00:47:25– Oui mais il y a la protection immédiate,
00:47:26il y a la protection immédiate qui est importante,
00:47:28parce que vous avez entendu, les gens ont peur.
00:47:29– Oui, on fera un parallèle avec Marseille,
00:47:31mais juste pour rester là dans le 15ème,
00:47:33vous savez il y a un pédopsychiatre qui s'appelle Maurice Berger,
00:47:35qui est reconnu par tout le monde et qui explique que ces phénomènes de bandes,
00:47:40c'est souvent, voire toujours, ce sont des bandes qui fonctionnent
00:47:44sur le clan et l'ethnie, voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça.
00:47:48Donc la cause principale, bien souvent,
00:47:50et il faut remonter à plusieurs générations,
00:47:52effectivement c'est une politique migrateur complètement incontrôlée.
00:47:54Alors ce qu'on ferait nous si on arrive au pouvoir,
00:47:55par exemple, parce que là il est question de la jeunesse,
00:47:57Marseille, là j'ai un point de divergence avec vous,
00:48:01il a 14 ans, ses parents sont en prison et lui il a été placé,
00:48:04donc déjà il n'est plus au contact direct de ses parents,
00:48:07et il a mais 14 ans, et qu'est-ce qu'on va faire de ce gamin ?
00:48:10Je répète, depuis 2016, un mineur ne peut plus être incarcéré à perpétuité en France.
00:48:15On peut peut-être réfléchir à revenir sur cette loi,
00:48:18et après tout, en prison, il peut y avoir des remises de peine,
00:48:20même si nous, on est extrêmement prudents là-dessus,
00:48:22et on peut, on emploie le terme de soldat, d'enfant soldat,
00:48:26on peut peut-être, espérons-le, le rééduquer.
00:48:29Après, là aussi, les questions de trafic de drogue à Paris,
00:48:32comme à Marseille et dans beaucoup d'autres villes de France,
00:48:35il y a un rapport du Sénat qui a été publié au printemps dernier,
00:48:38et qui met un gros warning, comme on dit en très mauvais français,
00:48:42il ne faudrait pas que la France devienne,
00:48:44on parle de narco-trafiqueur, mais un narco-Etat,
00:48:46vous savez il y a des pays comme les Pays-Bas, comme la Belgique,
00:48:49il y a tellement...
00:48:50Ah non, non, non, il y a un danger,
00:48:53mais qui a été souligné par ce rapport sénatorial,
00:48:55et il n'y avait pas de sénateur RN,
00:48:57ils ont un pouvoir, parce qu'ils ont de l'argent,
00:49:00ils peuvent corrompre ce qui se passe aux Pays-Bas,
00:49:03les Pays-Bas, ce n'est pas si loin, en Belgique,
00:49:04vous savez, ils ont failli enlever la reine des Pays-Bas,
00:49:07ce n'est pas nous qui lisons, ce n'est pas une histoire,
00:49:09ils arrivent à corrompre des juges,
00:49:10ils arrivent à corrompre des policiers,
00:49:12ils arrivent à corrompre un tas de personnes,
00:49:14et dans ce rapport, mais je vais finir rapidement,
00:49:16non, non, mais c'est un danger, et si on ne veut pas voir ça,
00:49:19on ne voit pas l'éléphant au milieu du couloir,
00:49:21donc il faut les taper, c'est ce que disait le rapport du Sénat,
00:49:24aux portefeuilles, malheureusement, il y en a qui sont à Dubaï,
00:49:26et Dubaï ne peut faire...
00:49:27Mais simplement, là, il y a urgence,
00:49:28là, on est dans une situation d'urgence...
00:49:29Ces mesures, il faut les mettre en prison, et puis les prisons,
00:49:32non, mais juste un mot, parce que les brouilleurs,
00:49:33le gars, il fait son business, là, en Bresson,
00:49:35vous savez combien il y a de prisons équipées de brouilleurs ?
00:49:3830, sur 186 établissements pénitentiaires,
00:49:41donc là, il y a aussi un point de réflexion à avoir.
00:49:44Anthony Samaba.
00:49:45Ces jeunes qu'on voit, on a évoqué l'affaire de Beaugrenelle,
00:49:48ces jeunes qui ont été impliqués dans cette réaction,
00:49:49ils sont connus des services de police,
00:49:51ils n'en sont pas à leur premier coup d'essai.
00:49:53Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, un jeune est amené,
00:49:56avec des coups de couteau, avec des katanas,
00:49:58avec des battes de baseball,
00:49:59à frapper quasiment jusqu'à la mort un autre jeune ?
00:50:02On sait bien qu'il y a une dérive qui est lente et progressive,
00:50:04ils ne se réveillent pas un matin en se disant
00:50:06« je vais aller planter le jeune de la bande d'en face ».
00:50:09Cette dérive lente et progressive,
00:50:11elle est permise par le sentiment d'impunité qu'ont ces jeunes,
00:50:14parce qu'ils ne sont effectivement pas condamnés
00:50:16dès la première commission délictuelle.
00:50:19Et il faut qu'on arrive, avec le Code pénal des mineurs,
00:50:22à le réformer pour pouvoir, dès le départ,
00:50:24essayer de mettre fin à cette spirale-là.
00:50:26Je ne dis pas que tous ces jeunes doivent aller en prison,
00:50:28être vite à Méternam,
00:50:29mais il faut qu'on puisse être capable,
00:50:31dès la première commission des faits,
00:50:33de mettre un stop, d'avoir une sanction qui soit plus forte,
00:50:35plus rapide et plus immédiate.
00:50:37– Voilà ce qu'on pouvait vous dire sur ces deux affaires
00:50:39qui ont marqué le week-end à Marseille
00:50:41et dans le 15e arrondissement de Paris,
00:50:43dans un instant on retournera en Israël, bien évidemment,
00:50:45pour continuer à suivre les hommages aux victimes
00:50:49de ce qui s'est passé il y a un an tout juste.
00:50:51Mais auparavant, moi je voulais vous montrer une image.
00:50:53Je voulais vous montrer l'image d'un homme que vous allez voir
00:50:57qui s'appelle Abou Sangaré.
00:50:59Voilà, c'est ce garçon, il est acteur,
00:51:03il était chez nos confrères de CETAVU sur France 5, vendredi.
00:51:06Et cet acteur a une particularité,
00:51:08c'est qu'il était sur le plateau de l'émission,
00:51:10mais il est sous OQTF.
00:51:11La préfecture de la Somme lui a signifié
00:51:13un troisième refus de demande de régulérisation,
00:51:18alourdit d'une obligation de quitter le territoire.
00:51:22Abou Sangaré serait rentré sur le territoire français sans visa.
00:51:25Le jeune acteur n'a également aucune famille dans l'Hexagone
00:51:28et pour alourdir son dossier, la préfecture lui reproche également
00:51:31de ne fournir aucune fiche de salaire.
00:51:35Il a été célébré au Festival de Cannes
00:51:37parce que c'est le héros d'un film.
00:51:39Là, il est sur le plateau d'une chaîne de services publics.
00:51:42Alors, moi, je vais vous dire la vérité,
00:51:44je suis peut-être le seul à avoir été étonné par ça.
00:51:48Mais moi, ça m'a étonné parce qu'on est dans un moment
00:51:49où on n'arrête pas de nous dire les OQTF,
00:51:51il faut, j'allais dire les exécuter,
00:51:54mais je voulais dire exécuter l'OQTF, bien évidemment,
00:51:57c'est-à-dire il faut les mettre dehors,
00:51:59il faut les sortir de France.
00:52:00Et là, on a quelqu'un qui vient tranquillement sur un plateau,
00:52:02il est sous OQTF, il a trois fois sa demande de régulisation
00:52:05qui est refusée et il vient tranquillement sur un plateau télé
00:52:08parler et nous raconter son histoire.
00:52:10Allez-y, Ergoun.
00:52:12C'est-à-dire, s'il y a autre chose qui vous choque, allez-y.
00:52:13C'est peut-être un acteur, on peut peut-être...
00:52:14C'est un acteur, c'est pas peut-être, c'est un acteur.
00:52:16Moi, ce qui m'a choqué, c'était de savoir comment ça se fait
00:52:18qu'il a été refusé trois fois,
00:52:19alors qu'on voit bien qu'il a une volonté d'insertion,
00:52:22qu'il participe à la créativité artistique.
00:52:24Donc, c'est la décision judiciaire qui vous choque ?
00:52:26C'est la décision administrative ?
00:52:27Moi, je pensais que ce qui était choquant,
00:52:29c'était de savoir qu'il était tout le temps...
00:52:30Qu'un OQTF vienne à la télé, qu'un OQTF se parade en France.
00:52:34C'est-à-dire, vous n'avez aucun respect de l'autorité.
00:52:36Non, mais ça arrête.
00:52:37Vous êtes un homme politique...
00:52:38Attendez, vous êtes un homme politique...
00:52:40Les plateaux télé, c'est pas des postes de commissariats.
00:52:42Excusez-moi, Ergoun, vous n'avez aucun respect pour l'autorité.
00:52:45C'est-à-dire, vous avez l'autorité française...
00:52:46Je vous en prie.
00:52:47Non, mais vous pouvez m'en prier.
00:52:48Mais bien sûr.
00:52:49Les plateaux télé, c'est pas les endroits où on exécute des peines.
00:52:52Mais c'est pas grave.
00:52:53C'est pas grave.
00:52:54Excusez-moi, vous n'avez aucun respect pour l'autorité.
00:52:56Vous avez l'autorité qui a décidé de le mettre dehors,
00:52:58et vous dites, ah ben moi, ça me choque pas.
00:53:00Je sais même pas ce que c'est un OQTF, d'ailleurs.
00:53:01L'exécution de l'OQTF, ça se fait pas comme ça.
00:53:03Ça se fait pas en arrêtant les gens dans les rues
00:53:04et les emmènent dans un avion, tout ça.
00:53:05Ça fait des mois qu'il est là.
00:53:06D'accord, mais ça se fait pas comme ça.
00:53:07On sait que votre gouvernement ne sait pas le faire, les OQTF.
00:53:11Ça, y a pas de souci, on sait qu'il le prend pas immédiatement.
00:53:14Ça, c'est sûr, moi, j'ai pas d'amis.
00:53:15J'ai pas d'amis.
00:53:17Donc, c'est pas choquant d'avoir un OQTF qui vient à la télé.
00:53:19C'est pas choquant.
00:53:20Vous, ça vous choque pas que vous vous dites...
00:53:24Ça vous choque pas qu'il y a un acteur qui a été primé dans notre pays,
00:53:28qui a une créativité artistique,
00:53:29qui, je pense, produira d'autres choses...
00:53:31En fait, il est sous OQTF, et pour moi, il a pas été, excusez-moi.
00:53:34Mais alors, vous remettez en cause les décisions, c'est surréaliste.
00:53:36Vous êtes policier, vous êtes juge, et vous l'appliquez tout seul.
00:53:39Attendez, juste un mot.
00:53:41Ergoun, je ne suis ni policier, ni juge.
00:53:42Simplement, il y a une décision de justice,
00:53:43et c'est pas moi qui l'ai prise, cette décision.
00:53:45Il y a un préfet qui a dit trois fois...
00:53:47Mais c'est pas les chaînes de télé qui vont décider de ça.
00:53:48Mais qui vous dit ça ?
00:53:49Je vous dis juste qu'on l'accueille tranquillement,
00:53:52sur un plateau télé, alors qu'il ne devrait pas être là.
00:53:54Vous, ça vous choque pas ?
00:53:56C'est vrai que c'est une anomalie, mais de là à dire que c'est la solution...
00:53:58Ah, c'est une anomalie, maintenant, d'accord, c'est une anomalie.
00:54:00Désolé, mais...
00:54:01Ou Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:05Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:05Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:05Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:05Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Lili Ballard, c'est pas un acteur, c'est un homme sous EQTF.
00:54:06Mais c'est plus un acteur, c'est surtout quelqu'un sous EQTF qui ne devrait pas être en France.
00:54:10Quelqu'un qui est sous EQTF, il est hors la loi.
00:54:13D'ailleurs, moi j'attends la réaction de l'ARCOM, entre parenthèses là,
00:54:16parce qu'avoir quelqu'un qui est hors la loi qui se retrouve sur un réseau télé,
00:54:24ça n'a pas le seul choc que vous choc, il y a l'acteur qui est primé,
00:54:28qui est dans cette situation, qui est à tour d'affilée...
00:54:30Et donc quand on est acteur primé, on a le droit de tout faire ?
00:54:31On a le droit d'enfreindre la loi ?
00:54:32Acteur primé, on a le droit d'enfreindre la loi ?
00:54:35Répondez à ma question, est-ce qu'acteur primé, on a le droit d'enfreindre la loi ?
00:54:39Répondez à ma question !
00:54:41Est-ce qu'acteur primé, on a le droit d'enfreindre la loi ?
00:54:44Est-ce qu'acteur primé, on a le droit d'enfreindre la loi ?
00:54:47C'est pas un délinquant ce monsieur, il est hors la loi.
00:54:51Il est sous EQTF, mais en vous écoutant, moi je comprends le lacrymogène qui gangrène la société française.
00:54:57Vous êtes le reflet, le parole du lacrymogène.
00:55:00Vous vous souvenez de ce qu'a fait Emmanuel Macron au moment de la campagne présidentielle ?
00:55:03Au moment de la campagne présidentielle de 2022, il avait dit, on va exécuter tous nos EQTF.
00:55:08C'est Emmanuel Macron qui l'avait dit, on va exécuter tous nos EQTF.
00:55:11On en exécute, alors les EQTF, évidemment ceux qui sont sous EQTF, à peu près 8-9%.
00:55:17Voilà, c'est ça la réalité.
00:55:19Et après, il y a les sépassés consulaires, parce que vous allez m'emmener là-dessus.
00:55:22Vous savez, il y avait un très bon papier dans le Figaro, une tribune de l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:55:27Mais c'est pas nous, arrêtez de dire n'importe quoi, mais vous êtes ridiculés !
00:55:31Vous êtes ridicules !
00:55:33Parce que vous êtes ridicules !
00:55:35C'est ça vos arguments, c'est ça vos seuls arguments !
00:55:37Vous avez quelqu'un qui est en situation illégale sur un plateau télé, et vous dites en vos somme chope pas, c'est pas normal !
00:55:41C'est pas non plus quelqu'un, c'est quelqu'un qui a été primé.
00:55:43Et alors ? Et c'est pas quelqu'un ? Quelqu'un qui a été primé, c'est pas quelqu'un ?
00:55:45C'est pas une actualité.
00:55:46Quelqu'un qui a été primé, c'est pas quelqu'un ?
00:55:47Ben oui, il se passe quelque chose, c'est qu'il est sur un plateau télé, alors qu'on lui a refusé trois fois d'être en France.
00:55:51Maître Anthony Bem, bonjour.
00:55:53Bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:55:55Est-ce qu'il prend un risque en venant à la télé, ce garçon ?
00:55:58Pas vraiment. La preuve, c'est qu'il est à la télé et que rien ne lui arrive.
00:56:03En effet, pour revenir sur ce qui vient d'être indiqué, il existe deux types de QTF.
00:56:08Le QTF qui oblige celui qui en est destinataire de quitter le territoire dans un délai de 30 jours,
00:56:15et le QTF qui oblige de quitter le territoire sans délai lorsqu'il existe une menace pour l'ordre public,
00:56:21ce qui n'est pas le cas de cet acteur, jusqu'à preuve du contraire.
00:56:25Néanmoins, il avait un délai de 30 jours pour quitter le territoire,
00:56:29et le risque de passer à la télé pour lui, c'est qu'en effet, il risque d'être placé en mesure de rétention,
00:56:36que des forces de l'ordre puissent l'interpeller, le placent en centre de rétention,
00:56:40mais vous savez que ce centre de rétention ne pourra le garder que 48 heures.
00:56:45Et c'est donc la raison pour laquelle, d'une part, il ne risque rien,
00:56:48parce qu'il y a peu de probabilité pour que des forces de l'ordre l'attendent à la sortie du plateau de télé,
00:56:54et d'autre part, qu'au bout de 48 heures, il se retrouve à nouveau libre.
00:56:59Et vous le savez, on vient de l'indiquer à l'instant, il n'y a que très peu de QTF qui sont réalisés,
00:57:04un peu moins de 9% pour l'année dernière, sur les plus de 150 000 au QTF qui sont prononcés,
00:57:11à défaut de laisser passer consulaire, c'est-à-dire que le pays d'accueil
00:57:15doit délivrer un document administratif, diplomatique, qui permet de le faire voyager
00:57:21et de le retourner dans son pays d'accueil, dans le pays duquel il vient.
00:57:25– Mais la preuve qu'il ne risque pas grand-chose, c'est qu'en mai, il était au Festival de Cannes,
00:57:28il a monté les marches du Festival de Cannes et il est toujours là.
00:57:31Donc finalement, ça veut dire qu'il n'y a aucun risque.
00:57:33– Il n'y est toujours pas, et il fait partie des 90% de personnes qui ont eu nos QTF
00:57:37et pour lesquelles il ne se passe rien.
00:57:39Donc tant qu'il n'est pas délinquant, qu'il ne commet aucun acte de délinquance,
00:57:44je dirais, pour l'ordre public, il n'y a pas de problème.
00:57:47Ce n'est qu'un problème, je dirais, de l'égalité et de respect de la loi
00:57:51et de l'autorité préfectorale, mais dès que c'est un délinquant,
00:57:56on en parlera à la télé et cela fera la une des médias,
00:57:59comme très souvent sur votre plateau.
00:58:01– Merci beaucoup, en tout cas, pour ces précisions.
00:58:04François Cox, vous m'avez demandé la parole depuis un petit moment,
00:58:06je vous la donne juste avant la pause.
00:58:07– Non, il y a une limite à cette idée de respect de l'autorité.
00:58:10Vous voyez, la décision du préfet, il vient de prendre connaissance
00:58:13de cette situation et il vient de dire qu'il est très étonné
00:58:15qu'il y ait eu trois refus pour cette personne
00:58:17et il demande que son dossier soit réexaminé.
00:58:19Donc il n'y a pas d'argument d'autorité sur la question de l'autorité,
00:58:22justement, et de la légitimité de l'autorité.
00:58:24Par contre, on a une question de fond qui nous est posée.
00:58:26Il y a des chiffres qui viennent de nous être rappelés,
00:58:28sur l'exécution, ou plutôt la non-exécution, des QTF,
00:58:31sur lesquels il y a beaucoup de choses à faire,
00:58:33mais il y a quand même un problème sur le nombre des OQTF en tant que tel.
00:58:37Moi, j'avais 130 000, on me dit 150 000 OQTF.
00:58:40Déjà, ayons en tête qu'un quart de ces 130 ou 150 000 OQTF annuels
00:58:45vont conduire derrière à des dossiers qui vont devoir être révisés
00:58:48et qui seront abandonnés lors des appels.
00:58:50Donc tout ça encombre l'ensemble du dispositif.
00:58:54Et les OQTF ne frappent pas de la même manière
00:58:56ceux qui devraient être frappés.
00:58:57C'est-à-dire qu'il n'y a que 1700 places dans les centres
00:58:59de réputation administrative qui seraient là normalement
00:59:01pour isoler ceux qui présentent un danger pour la société,
00:59:04ce qui manifestement n'est pas le cas de ce monsieur,
00:59:07qui non seulement est un acteur, mais qui en plus est quelqu'un qui a...
00:59:10Oui, mais on lui a dit non !
00:59:12Non seulement c'est quelqu'un qui est un acteur,
00:59:15mais qui a priori travaille.
00:59:17Et il a une situation qui fait que le préfet...
00:59:19Écoutez, le préfet demande à ce que ce soit réexaminé.
00:59:21Mais enfin, on lui a dit non trois fois !
00:59:23Mais il ne devrait déjà plus être là !
00:59:25On lui a dit non trois fois !
00:59:26Eh bien, vous irez dire ça au préfet qui dit qu'il faut réexaminer son dossier !
00:59:28Mais on peut le réexaminer s'il n'est plus là !
00:59:30Mais c'est pas moi !
00:59:32Qui contrevenait à la légalité, c'est le préfet !
00:59:34Mais c'est le préfet !
00:59:35On lui a dit non trois fois et il en sort là !
00:59:37Mais on est chez les dingues, on est chez les dingues !
00:59:39Excusez-moi, on est obligés de faire la faute.
00:59:41Rappelons le problème à l'envers en réalité.
00:59:43On nous dit, ça engorge les services de justice,
00:59:46il y aura des appels qui seront faits, ça va déboucher à rien,
00:59:48et donc, il vaut mieux ne pas prendre le QTE.
00:59:50Désolé, mais c'est prendre le problème à l'envers.
00:59:52On considère qu'il y a une loi,
00:59:54il y a des gens qui n'ont rien à faire ici,
00:59:57donc ça ne sert à rien.
00:59:59Les 25% qui ont le QEM, ça ne sert à rien.
01:00:01Les 25% qui ont le QEM, ça ne sert à rien.
01:00:03Les 25% qui ont le QEM, ça ne sert à rien.
01:00:05Les 25% qui ont le QEM, ça ne sert à rien.
01:00:07On fait la pause.
01:00:09Le CNews Info est très en retard.
01:00:11Désolé, le CNews Info.
01:00:12Et ensuite, on parle d'Israël.
01:00:19En Israël, les cérémonies d'hommage continuent.
01:00:22Ce matin, à Reim, sur les lieux du massacre
01:00:24du festival de musique Nova,
01:00:26une foule s'est recueillie et a donné le coup d'envoi
01:00:28de ces cérémonies par une minute de silence.
01:00:30C'était à 6h29 précise,
01:00:32l'heure où les terroristes ont débuté leur massacre.
01:00:35370 personnes ont été tuées dans ce festival.
01:00:39Le président israélien, Isaac Herzog,
01:00:42appelle le monde à soutenir Israël
01:00:44dans son combat contre ses ennemis.
01:00:46Le 7 octobre 2023 laisse une cicatrice sur l'humanité,
01:00:49une cicatrice sur la face de la Terre,
01:00:51a-t-il dit dans un communiqué.
01:00:53Benyamin Netanyahou prononcera
01:00:55un discours à la Nation dans la journée.
01:00:57Enfin, dans la nuit de samedi à dimanche,
01:00:59le commissariat de Champigny-sur-Marne,
01:01:01dans le Val-de-Marne, a été la cible
01:01:03de mortiers d'artifice.
01:01:05Ce n'est pas la première fois que cet établissement
01:01:07est visé. Un individu a été interpellé.
01:01:1311h39 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
01:01:16On va revenir à la situation en Israël
01:01:18et ses conséquences en France, bien évidemment.
01:01:20Emmanuel Macron reçoit en tête à tête
01:01:22à l'Elysée les familles des otages français.
01:01:25On part tout de suite en direct sur place
01:01:27rejoindre Thomas Bonnet. Bonjour Thomas.
01:01:29Les familles qui sont arrivées
01:01:31il y a déjà un petit moment.
01:01:36Oui, Jean-Marc, on a vu arriver les familles
01:01:38des deux otages français encore retenus
01:01:40dans la bande de Gaza.
01:01:42Elles arboraient des pancartes et des t-shirts
01:01:44à l'effigie de ces deux hommes,
01:01:46Oa Diahalomi et Ofer Calderon,
01:01:48retenus depuis maintenant 365 jours
01:01:50dans la bande de Gaza.
01:01:52Il y avait évidemment beaucoup d'émotions
01:01:54sur leurs visages. Ils étaient accompagnés
01:01:56d'un ancien ambassadeur d'Israël en France
01:01:58qui s'est exprimé rapidement face aux journalistes.
01:02:00Il n'a pas voulu se pencher
01:02:02sur le rôle précisément du président
01:02:04de la République.
01:02:06Il a quand même dit, est-ce que collectivement
01:02:08nous avons fait assez pour libérer tous ces otages ?
01:02:10La réponse, visiblement, est non.
01:02:12On attendra de savoir ce qu'il retiendra
01:02:14de ces discussions avec le président
01:02:16de la République.
01:02:18L'entretien a lieu actuellement à l'Elysée,
01:02:20à l'abri des caméras.
01:02:22C'est un entretien dont on conserve
01:02:24une forme d'intimité.
01:02:26Ce que je peux vous dire aussi, c'est que
01:02:28le Premier ministre Michel Barnier
01:02:30recevra aussi à Matignon cet après-midi
01:02:32les familles des victimes
01:02:34du 7 octobre.
01:02:36Il assistera aussi, je vous le rappelle, ce soir
01:02:38à une cérémonie organisée à Paris
01:02:40en présence de nombreux membres du gouvernement.
01:02:42Emmanuel Macron a posté un message
01:02:44sur les réseaux sociaux.
01:02:46La douleur demeure aussi vive qu'il y a un an.
01:02:48Celle du peuple israélien, la nôtre,
01:02:50celle de l'humanité blessée.
01:02:52Nous n'oublions ni les victimes, ni les otages,
01:02:54ni les familles au cœur brisé par l'absence
01:02:56ou l'attente. Évidemment, cette journée
01:02:58d'hommage intervient au lendemain
01:03:00d'un week-end marqué par un imbroglio
01:03:02diplomatique entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
01:03:04Je vous le rappelle, le président
01:03:06de la République française avait d'abord
01:03:08annoncé vouloir effectuer un embargo
01:03:10sur l'expédition d'armes à destination
01:03:12d'Israël. Puis il y a eu cette réponse
01:03:14du Premier ministre israélien
01:03:16qui a parlé de honte.
01:03:18Les deux hommes se sont depuis expliqués
01:03:20même si le communiqué publié hier
01:03:22par l'Elysée affiche bien
01:03:24les divergences de vues, ce qui en langage
01:03:26diplomatique montre bien qu'il y a un réel
01:03:28désaccord entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
01:03:30Merci beaucoup Thomas Bonnet
01:03:32en direct de l'Elysée. Vous parliez
01:03:34justement d'Emmanuel Macron et c'est vrai que les propos
01:03:36d'Emmanuel Macron ont beaucoup fait réagir
01:03:38pendant ce week-end et son désir
01:03:40de faire un embargo sur les armes.
01:03:42Je vous propose d'écouter deux réactions
01:03:44marquantes pendant ce week-end. La première
01:03:46c'est le journaliste Paul Amart qui a fait
01:03:48une vidéo et il s'adresse directement
01:03:50à Emmanuel Macron pour lui expliquer qu'il
01:03:52ne comprend pas sa position.
01:03:54La communauté juive de France
01:03:56qui s'apprête à évoquer le pogrom du 7 octobre
01:03:582023 avec
01:04:00une infinie tristesse et une immense colère
01:04:02est plus que choquée par votre comportement
01:04:04Monsieur Macron.
01:04:06Vous avez appelé au désarmement d'Israël,
01:04:08attaqué depuis un an sur sept fronts
01:04:10le Hamas, le Hezbollah,
01:04:12l'Iran, le Yémen
01:04:14et les milices islamistes
01:04:16d'Irak, de Syrie
01:04:18et de Cisjordanie. Avez-vous
01:04:20appelé dans le même temps au désarmement
01:04:22de ces dictatures ou de ces
01:04:24bandes de tueurs qui écument le Moyen-Orient ?
01:04:26Non. Vous aviez
01:04:28l'année dernière boycotté la
01:04:30marche contre l'antisémitisme
01:04:32mais vous déplorez
01:04:34cette semaine l'élimination
01:04:36des dirigeants du Hezbollah
01:04:38en omettant de préciser
01:04:40que ce parti d'assassins
01:04:42et de trafiquants de drogue a
01:04:44tué 58
01:04:46de nos soldats au Liban
01:04:48dans les années 80.
01:04:50J'avais couvert pour Antenne 2
01:04:52l'hommage rendu à ces soldats
01:04:54et je me souviens encore aujourd'hui, mais c'était l'ancien monde,
01:04:56de la douleur
01:04:58infinie de leur famille
01:05:00et de l'émotion des Français.
01:05:02Et vous, dans ce discours il y a quelques jours,
01:05:04pas un mot sur nos soldats tués par le Hezbollah
01:05:06au Liban dans ces années 80 ?
01:05:08Voilà, coup de gueule
01:05:10de Paul Amart. Autre coup de gueule, Rachel Kahn
01:05:12sur Europe 1.
01:05:14Que dit-il ? Il donne des gages à la France insoumise,
01:05:16il donne des gages
01:05:18pour cette histoire de cesser
01:05:20le feu en étant complètement hors sol.
01:05:22Alors certes, il y a la question
01:05:24du tempo, du timing, où on est
01:05:26à la veille du 7 octobre, mais on est
01:05:28surtout aussi dans un moment particulier
01:05:30entre Roch Hachana
01:05:32et Yom Kippour, donc c'est très particulier.
01:05:34Ce sont les fêtes,
01:05:36donc c'est aussi un moment où il faut
01:05:38on se pose beaucoup de questions
01:05:40sur son année, et pour revenir sur
01:05:42l'année d'Emmanuel Macron quand même.
01:05:44On a laissé passer beaucoup de choses.
01:05:46On a laissé passer son absence à la
01:05:48manifestation contre l'antisémitisme.
01:05:50On a laissé passer son silence.
01:05:52On a laissé passer son abandon
01:05:54de la communauté juive.
01:05:56On a laissé passer dans ses mots
01:05:58aussi des silences, puisque
01:06:00il ne parle pas des
01:06:02100 000 Français qui vivent en Israël.
01:06:04Il ne parle pas des bombardements tous les jours.
01:06:06Il ne parle pas de ces populations
01:06:08déplacées dans le Nord. Il ne parle pas
01:06:10de ces jeunes qui ne vont plus à l'école,
01:06:12parce qu'il y a des alertes constamment.
01:06:14Il ne parle pas non plus
01:06:16des attentats qui ont lieu dans les tramways
01:06:18ou lorsque on est sur la route
01:06:20on prend sa voiture, etc.
01:06:22Alors même que nous vivons en France
01:06:24une situation d'alerte-attentat.
01:06:26Et on ne parle plus
01:06:28de cette équipe d'Israël
01:06:30qui était accompagnée du GIGN,
01:06:32de la BRI,
01:06:34et puis du Shin Bet, etc.
01:06:36Ça on n'en parle plus. On appelle
01:06:38un cessez-le-feu.
01:06:40Alors même qu'Israël est en train
01:06:42de se battre pour nous.
01:06:44Donc c'est irresponsable de la part du Président
01:06:46de la République, aujourd'hui,
01:06:48de sortir un truc pareil.
01:06:50Je suis atterrée.
01:06:52« Je suis atterrée », dit Rachel Kahn.
01:06:54Gauthier Lebret, bonjour. On a entendu
01:06:56Rachel Kahn qui disait
01:06:58que c'est irresponsable de tenir ce type
01:07:00de propos.
01:07:02Déjà, le timing,
01:07:04il ne pouvait pas faire pire en termes de timing.
01:07:06Il y a 48 heures du 7 octobre,
01:07:08alors même qu'il n'y aura aucune minute de silence,
01:07:10aucun moment de recueillement dans les écoles
01:07:12françaises, alors que c'est l'attentat
01:07:14qui a le plus endeuillé la France
01:07:16depuis l'attentat de Nice
01:07:18sur la promenade des Anglais.
01:07:2043 Français ont été assassinés par le Hamas
01:07:22et nous avons toujours deux otages.
01:07:24Premier point. Deuxième point.
01:07:26On ne livre aucune arme à Israël.
01:07:28Il faut quand même le savoir. Emmanuel Macron
01:07:30envoie un message aux Américains.
01:07:32Premier fournisseur d'armes
01:07:34à Benyamin Netanyahou. Arrêtez d'envoyer des armes
01:07:36qui pourraient servir à Gaza, à Israël.
01:07:38La France, au passage, envoie des armes
01:07:40au Qatar qui héberge
01:07:42l'état-major politique du Hamas,
01:07:44on le sait, qui finance le Hamas.
01:07:46La France envoie des armes
01:07:48à l'Arabie saoudite qui mène
01:07:50une guerre aussi.
01:07:52On envoie des armes à ces deux régimes-là
01:07:54mais on n'envoie pas d'armes à Israël.
01:07:56Là aussi on pourrait avoir un débat sur le
01:07:58deux poids, deux mesures.
01:08:00C'est le troisième fait en une quinzaine
01:08:02de jours d'Emmanuel Macron.
01:08:04Déjà la vidéo que vous passez à l'instant à l'écran
01:08:06où il condamne les bombardements
01:08:08contre le Hezbollah
01:08:10en disant que ce sont des bombardements contre
01:08:12les Libanais, en omettant de préciser
01:08:14que ce sont des bombardements contre les terroristes
01:08:16du Hezbollah, les terroristes islamistes.
01:08:18Ensuite, Nastrala.
01:08:20Pas un mot du président français
01:08:22sur la neutralisation
01:08:24du chef du Hezbollah, Nastrala.
01:08:26Comme ça a été rappelé par Paul Amart,
01:08:28le Hezbollah a tué
01:08:3058 de nos soldats parachutistes
01:08:32dans l'attentat contre l'immeuble
01:08:34Dracar, attentat à la voiture
01:08:36piégée. Donc là on a un silence
01:08:38et le soir d'ailleurs de la neutralisation
01:08:40de Nastrala, il y a un communiqué qui tombe
01:08:42du Quai d'Orsay, de Jean-Noël Barraud,
01:08:44ministre des Affaires étrangères qui répond, on le sait,
01:08:46nettement plus à l'Élysée qu'à Matignon
01:08:48et à Michel Barnier. Il n'y a pas une allusion,
01:08:50pas une allusion
01:08:52à la neutralisation de Nastrala.
01:08:54Le seul qui rendra hommage aux soldats
01:08:56français assassinés par le Hezbollah,
01:08:58c'est Michel Barnier dans son discours
01:09:00de politique générale.
01:09:02Et ensuite, il renforce qui, en disant cela,
01:09:04Emmanuel Macron, ça a été dit
01:09:06par Rachel Khan, il renforce
01:09:08la France insoumise. Il s'est pris
01:09:10tout le monde. Tout le monde a salué à la France insoumise
01:09:12la prise de position
01:09:14d'Emmanuel Macron.
01:09:16Jean-Luc Mélenchon, Éric Coquerel,
01:09:18Ali Mahassan, il n'en manquait pas un.
01:09:20Au même moment, la France insoumise manifestait
01:09:22dans une manifestation non pas pro-palestinienne
01:09:24mais anti-israélienne, où il y avait des appels
01:09:26à l'intifada, notamment
01:09:28d'un assistant parlementaire d'une députée
01:09:30LFI, Hercilia Soudé.
01:09:32Donc, il faut bien voir qui il renforce
01:09:34par ce discours. Et d'ailleurs,
01:09:36Caroline Yadan, députée Renaissance des Français
01:09:38établis hors de France et notamment en Israël,
01:09:40est très fâchée contre
01:09:42la prise de position d'Emmanuel Macron.
01:09:44Yael Brone-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
01:09:46a dit qu'il ne fallait pas désarmer
01:09:48Israël. Donc, il choque
01:09:50son propre camp, Emmanuel Macron. Et ça,
01:09:52à 48 heures des hommages du 7 octobre.
01:09:54Et aujourd'hui, il reçoit les familles
01:09:56de victimes, en ce moment même, à l'Élysée.
01:09:58Imaginez un peu le désarroi de ces familles
01:10:00face à la parole présidentielle.
01:10:02Merci beaucoup, Gauthier Lebret. Merci.
01:10:04Philippe Ballard, c'est le « en même temps »
01:10:06qui est au bout de ses limites.
01:10:08C'est ce que j'allais dire, c'est le « en même temps »,
01:10:10oui, mais ça fait sept ans que ça dure, on commence vraiment à se lasser.
01:10:12Parce qu'il faut se souvenir qu'il y a un an,
01:10:14quand même, Emmanuel Macron parlait
01:10:16d'une formation, d'une coalition
01:10:18internationale pour lutter contre
01:10:20le Hamas. Et un an plus tard,
01:10:22« en même temps », donc, je dis l'inverse et son contraire,
01:10:24et bien là, il ne faut plus livrer d'armes à Israël.
01:10:26Et Rachel Khan le rappelait, et elle a tout à fait
01:10:28raison, Israël se bat pour nous.
01:10:30C'est notre premier bouclier
01:10:32contre le péril islamiste. Et puis,
01:10:34Gauthier Lebret le rappelait aussi
01:10:36il y a quelques instants, on livre des armes
01:10:38à l'Arabie Saoudite, et on oublie quand même ce qui
01:10:40se passe au Yémen, où c'est un carnage sans nom.
01:10:42Il n'y a plus un hôpital debout.
01:10:44Ce sont des centaines de milliers de femmes et d'enfants
01:10:46qui ont été tuées. Et puis l'hommage,
01:10:48parce qu'on peut prendre ça quasiment
01:10:50comme un hommage au Hezbollah, ce qu'a fait
01:10:52Emmanuel Macron.
01:10:54On rappelle 58 soldats
01:10:56qui ont été tués. La voix de la France dans tout ça,
01:10:58c'est zéro. Quand on est salué par
01:11:00Huma Hassan, franchement,
01:11:02on ferait mieux d'arrêter de parler.
01:11:04– Ergun, un mot rapide là-dessus. – Les salutations
01:11:06des uns et des autres, ce n'est pas l'alpha et l'oméga
01:11:08de la position de la politique de la France.
01:11:10– Ils ont dit long.
01:11:12– Encore heureux, il ne faut pas trop
01:11:14prendre en considération l'instrumentalisation
01:11:16par ces gens-là.
01:11:18Dire qu'il y a certaines positions
01:11:20et postures du gouvernement Netanyahou
01:11:22qui ont été un peu
01:11:24trop loin dans leur riposte,
01:11:26ce n'est pas faire un déshonneur à la France.
01:11:28Et le rappeler à la retenue,
01:11:30après ce qui s'est passé à Gaza,
01:11:32après ce qui s'est passé aussi au Liban,
01:11:34ce n'est pas faire un déshonneur.
01:11:36– Ce qu'on lui reproche surtout, c'est l'appel au boycott.
01:11:38– L'appel à la retenue, il est audible, bien évidemment.
01:11:40– On parle de désarmement, ce n'est pas le cas.
01:11:42Ce n'est pas un désarmement, c'est arrêter de vendre des armes.
01:11:44– Comment est-ce qu'on se défend sans armes ?
01:11:46– On n'est pas obligé d'envoyer des bombes à chaque fois d'une tonne
01:11:48si on fait des choses vraiment ciblées.
01:11:50Maintenant, c'est une guerre.
01:11:52L'idée, c'est comment on arrive à sortir de cet engrenage-là.
01:11:54– Non, ça c'est autre chose.
01:11:56– Je pense qu'il est dans cette position-là
01:11:58que le Président essaie de ramener une nuance dans le sein.
01:12:00– Juste pour terminer, je vous ai parlé tout à l'heure
01:12:02de ce qui s'est passé à l'Université de Strasbourg.
01:12:04On vient de recevoir à l'instant des images de Strasbourg
01:12:06et de ce qui s'est passé.
01:12:08On est avec Yven Lecauze également en direct de l'Uni.
01:12:10Viva Palestine, viva Kanaki, tout est mangé.
01:12:14Bonjour Yven, qu'est-ce qui s'est passé à l'Université de Strasbourg ?
01:12:18– Depuis ce matin, en hommage, je dirais bien en hommage,
01:12:22en célébration aux attentats du 7 octobre,
01:12:26on a plusieurs militants d'extrême-gauche,
01:12:28dont une bonne partie appartient au FSE,
01:12:30une organisation étudiante d'extrême-gauche,
01:12:32qui bloque l'Université de Strasbourg.
01:12:36Donc on a la faculté de sciences sociales qui est actuellement bloquée.
01:12:40On est allé sur place pour prendre ces vidéos-là.
01:12:44Et on a d'ailleurs notre responsable de Strasbourg
01:12:46qui a été agressé par ces mêmes militants d'extrême-gauche
01:12:48au cri de vive la Palestine, pas de racisme, pas de facho à l'université.
01:12:54Donc on voit qu'il y a un boulbi-boulga des revendications de gauche
01:12:58et d'extrême-gauche avec la Palestine, la Nouvelle-Calédonie, etc.
01:13:02Mais ce qu'il faut retenir, c'est avant tout que là,
01:13:04il y a une célébration au sein de l'Université de Strasbourg
01:13:08des attentats du 7 octobre.
01:13:10– Merci beaucoup Ivan, merci pour ces images,
01:13:12merci pour ces documents que vous nous avez donnés.
01:13:14Également, on aura l'occasion d'y revenir, bien évidemment.
01:13:16Merci pour votre fidélité.
01:13:18Merci à tous. Dans un instant, c'est Sonia Maroux
01:13:20qu'on se retrouve demain en direct à partir de 10h35 sur CNews.
01:13:23Et d'ici là, soyez prudents.