Morandini Live (Émission du 06/09/2024)

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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 6 septembre 2024, Morandini Live numéro 1490 sur CNews, première chaîne Info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une dans un instant, nous allons bien sûr revenir sur la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, mais tout d'abord un mot sur l'un des dossiers prioritaires de ce nouveau Premier ministre,
00:00:23c'est la sécurité et ce nouveau refus d'obtempérer à Cannes hier à quelques kilomètres seulement du lieu où le gendarme Comines a été tué et on a frôlé le drame une nouvelle fois
00:00:36dans le sud de la France puisque deux policiers ont été blessés dans ce refus d'obtempérer. Cette fois, c'est un jeune de 16 ans sans permis de conduire qui était au volant d'une voiture
00:00:46et positif aux stupéfiants, les policiers là-bas sur place sont excédés.
00:00:51Mineur et positif aux stupéfiants, donc là on a une complète et ça commence vraiment à susciter un sentiment de colère chez nous parce qu'on a l'impression que rien n'est fait
00:01:03malgré notre demande chez Allianz de choc d'autorité, rien n'est fait et ça continue.
00:01:09Voilà, le ras-le-bol des policiers, on va y revenir dès le début de cette émission. Il était donc 13h21 hier quand les journalistes politiques de toutes les chaînes ont enfin retrouvé le sourire.
00:01:18C'est en effet à 13h21 que l'Elysée a annoncé la nomination de Michel Barnier, des journalistes qui n'en pouvaient plus d'être menés en bateau depuis des semaines avec des noms confirmés puis infirmés.
00:01:29Alors regardez leur sourire et leur soulagement hier 13h21 quand l'annonce est enfin tombée, Zapping.
00:01:37L'information vient de tomber, ça y est, nous avons un nouveau Premier ministre, quasiment 3 mois après la dissolution, 2 mois après le second tour des élections législatives anticipées
00:01:49et 51 jours après que Gabriel Attal a démissionné, Emmanuel Macron vient de nommer Michel Barnier, 73 ans, il était le dernier nom, seul en lice, nous vous le désions il y a quelques instants.
00:02:03Et à retour à la politique, ça y est, c'est officiel, Julien Neni, on vous retrouve en direct de l'Elysée, le Président de la République a donc tranché, on l'évoquait il y a quelques secondes,
00:02:10après l'hypothèse Bernard Cazeneuve, après l'hypothèse Xavier Bertrand, ce sera finalement Michel Barnier qui sera Premier ministre.
00:02:17Il voulait à l'époque...
00:02:19Vraiment dit Nathalia, je vous coupe, il est 13h22, ça fait 2 mois que le gouvernement a démissionné et ça y est, on a un nom à vous donner, le communiqué vient tout juste de tomber,
00:02:29n'est-là la trousse, c'est bien Michel Barnier qui est le nouveau Premier ministre.
00:02:33La fume est blanche, voilà, la fume est blanche, c'est là, Emmanuel Macron demande à Michel Barnier de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays.
00:02:47Michel Barnier vient d'être nommé, le Président de la République a nommé M. Michel Barnier Premier ministre, il l'a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français,
00:02:58cette nomination intervient après un cycle inédit de conflits, il n'y a que trois lignes voire un seul rassuré.
00:03:03Me dit-on, me dit-on, me dit-on, Michel Barnier est officiellement nommé Premier ministre de la France.
00:03:08Voilà, il est donc chargé dans un communiqué de l'Elysée, chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français.
00:03:18Tous les journalistes étaient contents, c'est le moins qu'on puisse dire et on l'a bien vu dans ce zapping.
00:03:22Et immédiatement après cette annonce, le front populaire est monté au créneau, Eric Coquerel pour les Insoumis est comme assommé quand il prend la parole.
00:03:29Visiblement, lui qui croyait encore à Lucie Casté, même s'il n'était plus vraiment nombreux à y croire.
00:03:36Aujourd'hui, la déception, la vertu et le fait de se sentir floué, ce n'est pas tellement l'important que ce soit moi qui le sente, c'est surtout les Français.
00:03:45Je pense que ça doit être un sentiment dans le pays d'incompréhension et de colère.
00:03:52On va avoir comme Premier ministre quelqu'un issu de la quatrième formation de ces élections.
00:03:59On va avoir comme Premier ministre quelqu'un qui va poursuivre la politique de M. Macron.
00:04:04C'était d'ailleurs l'objectif politique, si je devais la résumer, qui a vu les 500 plus gros patrimoines de ce pays posséder.
00:04:1345% aujourd'hui de la richesse nationale, quand c'était 20% quand M. Macron est arrivé.
00:04:18Je pense que c'est une bonne manière de résumer une politique néolibérale en faveur des plus riches.
00:04:22Et de ce point de vue-là, M. Barnier est idéalement placé pour la continuer, vu ce qu'il a fait au niveau de la Commission européenne.
00:04:29Et enfin, une politique qui s'est mise en les mains du RN, c'est-à-dire qu'on a fait un front républicain pour battre le RN.
00:04:34Et M. Macron a réussi l'exploit de choisir un Premier ministre qui acceptera au moins au début l'onction du RN,
00:04:40ce qui est aussi le cas avec M. Barnier, je suppose, en fonction de ses sorties anti-migrants très radicales ces temps-ci.
00:04:47Voilà, le Front populaire qui a un peu l'impression d'être les coquilles dans cette histoire.
00:04:50Et les Français, eux, que pensent-ils de cette nomination ?
00:04:53Eh bien, en réalité, pas grand-chose, car ils ne connaissent pas vraiment Michel Barnier.
00:04:56Pourtant, il est dans la vie politique depuis près de 50 ans.
00:04:59Mais pour beaucoup, il reste l'inconnu de Matignon.
00:05:03Dans les rues de Lyon, le nouveau Premier ministre souffre d'un certain déficit de notoriété,
00:05:08surtout lorsqu'on interroge les plus jeunes.
00:05:11– Est-ce que vous savez qui est Michel Barnier ?
00:05:13– Euh, non.
00:05:15– Non, je ne sais pas.
00:05:17– C'est le nouveau Premier ministre.
00:05:18– Ah, d'accord, ok.
00:05:20– Non, pas du tout. Je ne sais pas qui c'est.
00:05:23– Je crois que c'est celui qui a été élu par Macron en Premier ministre.
00:05:27C'est tout ce que je sais, je ne le connais pas.
00:05:29– C'est celui qui a fait les négociations pour le Brexit.
00:05:32C'est un ancien LR et j'ai vu sur Libération qu'il avait participé à la commémoration
00:05:36du 51e anniversaire de la mort de De Gaulle.
00:05:39– L'organisation des Jeux olympiques d'Alberville, la négociation du Brexit,
00:05:43ce sont les éléments du parcours de Michel Barnier qui restent dans les mémoires.
00:05:47– Je l'ai connu quand j'étais plus jeune,
00:05:50quand il s'occupait des Jeux olympiques en Savoie.
00:05:52C'est un monsieur qui a de l'expérience, assez consensuel.
00:05:56– On va revenir sur tout ça, bien évidemment, avec nos invités dans un instant.
00:06:00Dans l'actualité également ce matin, plusieurs dizaines de personnes
00:06:03étaient réunies hier à Poissy, dans les Yvelines, pour rendre hommage à Nicolas, 15 ans.
00:06:07Gabriel Attal, encore Premier ministre, et Valérie Pécresse avaient fait le déplacement.
00:06:12Nicolas, victime de harcèlement au lycée, s'était donné la mort le 5 septembre 2023
00:06:17à son domicile, quelques jours après la rentrée scolaire.
00:06:20Pour sa mère Béatrice, qui avait alerté le rectorat de ce harcèlement,
00:06:24il y a eu homicide involontaire de la part du rectorat.
00:06:27Elle a déposé plein de contrixes pour avoir accès au dossier,
00:06:30se disant déterminée à aller jusqu'au bout.
00:06:34– Pour terminer, je tenais à vous dire que cette marche blanche
00:06:36est non seulement un hommage rendu à Nicolas,
00:06:39mais également une manière de réaliser ce que Nicolas aurait souhaité.
00:06:42Demander au pouvoir public d'agir concrètement devant ce fléau
00:06:46qu'est le harcèlement scolaire.
00:06:48– Le dégoût et la colère dans le dos des cambrioleurs
00:06:51ciblent les maisons des personnes décédées,
00:06:54en se servant sans doute des annonces de décès dans la presse.
00:06:57Ils s'introduisent dans les maisons désertes en pleine période de deuil.
00:07:00France 2, hier soir.
00:07:02– Donc ça c'est Raymonde, la maman de Didier et Bernard, les papas de Didier.
00:07:09– Dix jours seulement après le décès de ce couple de retraités début juillet,
00:07:13leurs affaires ont été dérobées.
00:07:15– Quelle serait la prochaine étape ?
00:07:17Est-ce qu'après on va aller piller les tombes ?
00:07:18S'attaquer à des maisons vides parce qu'on sait
00:07:22que les habitants viennent de décéder, c'est vraiment petit.
00:07:26– À Marseille cette fois, des seringues ont été découvertes devant une école
00:07:30le jour de la rentrée scolaire.
00:07:31Des seringues usagées qui auraient sans doute servi à des toxicomanes.
00:07:35LCI, ce matin.
00:07:37– À Marseille à présent, des seringues ont été retrouvées
00:07:40près de l'entrée d'une école primaire le jour de la rentrée scolaire des seringues usagées.
00:07:44Une situation qui inquiète bien sûr les parents d'élèves comme le reste des habitants
00:07:48qui dénoncent une progression du trafic de drogue dans ce quartier proche de la gare.
00:07:52Le maire de Marseille s'est dit d'ailleurs ulcéré d'une telle situation jugée inacceptable.
00:07:57– Et face à cette situation, les parents sont très inquiets à Marseille
00:08:00et certains tentent de faire eux-mêmes le ménage malgré les risques que cela comporte.
00:08:04France 3, Provence, Alpes, Côte d'Azur.
00:08:07– Des fois je les prends avec mes mains,
00:08:09je mets quelque chose sur mes mains pour ne pas être infecté
00:08:12et je les jette dans des poubelles pour que les enfants ne les trouvent pas
00:08:15et les utilisent involontairement.
00:08:17– Nous on aimerait que les abords des écoles ce soit des endroits à la fois sécurisés
00:08:22mais beaux aussi, ce n'est pas tellement le cas.
00:08:24– Voilà, des parents qui ne savent plus vraiment comment s'en sortir.
00:08:27Pour conclure cette image et ce zapping, le concert du groupe Green Day à Détroit aux Etats-Unis.
00:08:33Vous allez voir en haut à droite de votre écran, si l'image apparaît,
00:08:37les membres du groupe se sauvaient de la scène en courant.
00:08:42Après seulement 10 minutes de concert, la sécurité les a fait évacuer.
00:08:48Vous allez voir, en courant, la sécurité les a fait évacuer
00:08:52parce qu'un drone inconnu survolait la scène
00:08:55et la police a eu peur d'un attentat créant un mouvement de panique.
00:08:58Mais fort heureusement, c'était une fausse alerte
00:09:00et le groupe a pu revenir sur scène au bout de 10 minutes.
00:09:04Les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience.
00:09:07Elias Kévin, va-t'en.
00:09:09– Hier soir en Axel, c'est une égalité quasi parfaite
00:09:13entre le feuilleton de TF1 Demain nous appartient
00:09:15qui semble regagner du terrain et le 19-20 de France 3 à 2,3 millions.
00:09:19Quant aux Jeux Paralympiques sur France 2,
00:09:21ils ont rassemblé sur l'après-midi à partir de 13h50
00:09:23un million et demi de téléspectateurs.
00:09:25Un score stable et satisfaisant marquant l'intérêt des téléspectateurs.
00:09:28Sur France 5, c'est à vous Stable avec un score correct à 1,1 million.
00:09:35À 20h, le journal de France 2 présenté par Anne-Sophie Lapix
00:09:38de retour en studio est repassé sous la barre des 4 millions à 3,8 millions
00:09:42face au journal de Gilles Boulot sur TF1 qui reste puissant
00:09:45à plus de 5 millions.
00:09:46Sur M6, scène de ménage est troisième.
00:09:48Sur France 3, les épreuves des Jeux Paralympiques
00:09:50restent fortes en frôlant les 2 millions.
00:09:54À 21h hier soir, pour la quatrième de la saison,
00:09:56Quotidien est resté en tête mais en passant sous les 2 millions
00:09:59sur C8, TPMT est deuxième.
00:10:03En prime time, TF1 a décroché la place de leader à 3,7 millions
00:10:06avec la série Section de Recherche.
00:10:08Quant aux autres chaînes, elles sont loin derrière.
00:10:10Les Jeux Paralympiques sur France 2, la série de France 3 meurtra Konia
00:10:14à laquelle le film Raid, diffusé sur M6, sont proches
00:10:17avec 2 millions de personnes de moins que TF1.
00:10:20Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:23Voilà, merci d'être avec tout.
00:10:25Je vous présente mes invités aujourd'hui sur ce plateau.
00:10:27Elisabeth Lévy, bonjour.
00:10:28Bonjour.
00:10:29Merci d'être avec tout.
00:10:30Vous êtes directrice de la rédaction de Causeur
00:10:32dont on va voir la une.
00:10:33La voici, c'est Éric Zemmour.
00:10:34La politique est l'ennemi du peuple.
00:10:37Ludovic Thoreau, bonjour.
00:10:39Je vous remercie également d'être là, tout bronzé.
00:10:41On sent le mec qui travaille.
00:10:42La mère UDI.
00:10:43Alors, ça commence quoi ?
00:10:44Bon.
00:10:45Attends, attends.
00:10:46Rachid Akout.
00:10:47Il fait beau dans sa coupe.
00:10:48Oui, ça doit être ça.
00:10:49Ça commence bien.
00:10:50Bonjour tout le monde.
00:10:51Rachid Akout, conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine.
00:10:54Et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:55Bonjour.
00:10:56Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:58Dans un instant, on va consacrer une large part de cette émission,
00:11:00bien évidemment, à la nomination hier de ce nouveau Premier ministre.
00:11:03Mais je voulais qu'on commence par un des dossiers
00:11:05qui va être un dossier prioritaire de ce nouveau Premier ministre.
00:11:08C'est la sécurité.
00:11:09Et je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé à Cannes
00:11:11puisqu'il y a eu un nouveau refus d'obtempérer
00:11:14à quelques kilomètres seulement du lieu où l'adjudant Comine a été tué.
00:11:19On a à nouveau frôlé le drame hier à Cannes.
00:11:22Deux policiers ont été blessés.
00:11:24Nouveau refus d'obtempérer.
00:11:25Et cette fois, c'est un jeune de 16 ans qui était au volant d'une voiture.
00:11:29Le rappel des faits.
00:11:30Dix jours après le drame qui a coûté la vie à Éric Comine,
00:11:33un nouveau refus d'obtempérer a eu lieu dans le même secteur.
00:11:36Un mineur de 15 ans a refusé de s'arrêter à un contrôle routier.
00:11:40Celui-ci ne portait pas de ceinture de sécurité.
00:11:43Il a tenté par deux fois de se soustraire à la police.
00:11:47Un ras-le-bol selon ce policier.
00:11:49Mineur et positif ou supérieur.
00:11:53Là on a une complète et ça commence vraiment à susciter un sentiment de colère chez nous
00:11:59parce qu'on a l'impression que rien n'est fait.
00:12:02Malgré notre demande chez Alliance de choc d'autorité, rien n'est fait et ça continue.
00:12:07L'un des deux agents a été blessé par des éclats de verre
00:12:10en brisant la vitre du véhicule du conducteur.
00:12:13Les habitants réclament plus de fermeté.
00:12:16Il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de sanctions, il se calmerait peut-être un peu plus vite.
00:12:19Ils ne respectent rien à l'école, ils ne respectent rien de partout donc c'est normal.
00:12:22On essaie d'élever les nôtres le mieux possible.
00:12:25Le conducteur a été placé en garde à vue.
00:12:27Il n'est pas connu des services de police.
00:12:30On est en direct avec Bruno Bartossetti, délégué de la zone sud du syndicat Unité.
00:12:33Bonjour, merci d'être avec nous.
00:12:35En fait, on a entendu à la fois votre collègue policier, on a entendu également des gens sur place.
00:12:40Tous disent la même chose, il faut plus de sévérité, autrement c'est une histoire sans fin.
00:12:45Oui, bonjour, mon collègue parle de ras-le-bol et que ça commence à bien faire.
00:12:49Moi j'ai envie de dire que ça continue depuis de très longues mois, d'années.
00:12:54On tire la sonnette d'alarme sur ce crescendo en matière d'insécurité pour les policiers
00:12:59mais aussi pour les passants qui risquent leur vie finalement, même sur un trottoir.
00:13:04Donc on commence à être vraiment fatigués de ne pas être entendus.
00:13:08J'espère qu'effectivement, vous l'avez souligné, ce nouveau gouvernement va enfin prendre la mesure
00:13:13de l'insécurité que nous vivons aujourd'hui en France.
00:13:16Juste, vous savez, ça a déjà été dit, vous avez un refus d'obtempérer en France de toutes les 20 minutes.
00:13:20Vous avez, retenez ce chiffre, vous avez 14 000 policiers blessés en service par an.
00:13:26Et je pense qu'il y en a autant chez nos amis gendarmes.
00:13:28Vous réalisez ce que je dis ? 14 000 policiers blessés par an en service.
00:13:33Donc ça devient insupportable. On travaille, on risque notre vie tous les jours.
00:13:37Vous avez des personnes irresponsables, des mineurs de 15-16 ans qui conduisent, évidemment sans permis,
00:13:43mais qui conduisent sous stupéfiants. Il y a vraiment beaucoup à faire en matière d'éducation.
00:13:48Mais pas que. Le témoin qui s'est exprimé à l'antenne parle de sanctions.
00:13:53Bien sûr que ça doit être aussi très dissuasif. La sanction doit être dissuasive.
00:13:56Aujourd'hui, il y a un sentiment d'impunité parce qu'on est convoqué en justice parfois un an après.
00:14:01On s'explique, on fait son nez à coups de bas et puis on prend du sursis.
00:14:05Les refus d'obtempérer se traduisent la plupart du temps par des relâches ou du sursis.
00:14:10Comment voulez-vous que la sanction ait un effet dissuasif ? C'est impossible.
00:14:14On doit prioriser aujourd'hui dans notre société la sécurité pour les Français, pour les policiers et gendarmes.
00:14:21C'est la priorité, j'ai envie de dire, de notre gouvernement aujourd'hui.
00:14:24Mais c'est vrai que ce qui s'est passé à Cannes, c'est assez surrealiste une nouvelle fois, j'ai envie de dire.
00:14:28Alors d'une part parce qu'on est juste à quelques kilomètres, c'est symbolique, de l'endroit où Eric Comine a été tué.
00:14:35Donc c'est un symbole aussi. Et puis on se retrouve avec un jeune qui a 16, 15 ou 16 ans, ça dépend un peu des informations,
00:14:41mais il doit avoir 15 ans et demi, qui est au volant d'une voiture, donc qui n'a pas de permis, qui est sous stupéfiants,
00:14:46qui n'a pas de ceinture, qui est arrêté une première fois par la police.
00:14:50Puis il redémarre parce qu'il refuse de s'arrêter. Il retente de l'arrêter une deuxième fois, il redémarre encore.
00:14:55C'est-à-dire qu'il n'y a vraiment aucune crainte, c'est je fais ce que je veux, c'est la porte ouverte à tout.
00:15:01Mais c'est la porte ouverte à tout. Et vous savez, dans ces refus d'obtempérer, qui sont en fait des tentatives d'homicide,
00:15:06c'est ni plus ni moins que ça. La voiture devient une arme par destination.
00:15:10Les policiers, dans le cadre de légitime défense, la plupart du temps, ne sortent pas leur arme.
00:15:16Parce qu'en plus de tout ceci, nous avons une pression juridique sur les épaules.
00:15:20Alors on ne demande pas un permis de tuer ou de chasser, qui n'est pas de mal entendu.
00:15:23Mais vous avez deux fois et demi plus de refus d'obtempérer à l'espace de 10 ans.
00:15:29Et nous n'avons pas pour autant, ou très peu dans les statistiques, sorti notre arme.
00:15:33On sort notre arme une fois sur 100 refus d'obtempérer quand vraiment nous nous sentons en très grande danger.
00:15:38Ça veut dire qu'aujourd'hui, ils sont bien sûr capables de tout, ils prennent tous les risques,
00:15:43parce qu'ils savent de toute façon qu'on va avoir du mal à les intercepter.
00:15:46Et ce qui est à retenir, c'est que là, on peut souligner le courage et le sang-froid de nos collègues,
00:15:51de nos collègues blessés en plus, parce que bien souvent, on refuse la course-poursuite,
00:15:56parce qu'on pourrait mettre en danger bien sûr les piétons, les cyclistes, les motocyclistes.
00:16:02Franchement, c'est quelque chose d'insupportable.
00:16:05La sanction, lorsqu'on interpelle quelqu'un qui a refusé le contrôle, c'est la sanction immédiate et sévère.
00:16:12Il n'y a pas d'autre solution qui doit s'ajouter à l'éducation bien évidemment.
00:16:18Je rappelle que deux policiers ont été blessés dans cette affaire.
00:16:20Il y a Elisabeth Lévy qui a envie de vous poser une question, de s'adresser à vous en tout cas.
00:16:23Oui, parce que bien sûr, il faudrait réfléchir à pourquoi cette absence totale de respect de la loi, de l'autorité.
00:16:31Il y a de multiples raisons qu'on connaît.
00:16:35Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est quand vous me parlez de sanctions,
00:16:37parce qu'en fait, on a affaire essentiellement à des gamins qui ne sont plus capables d'anticiper les conséquences de leurs actes.
00:16:42Il y a un philosophe écossais qui dit que la causalité, c'est le ciment du monde.
00:16:46Si vous n'êtes pas capable d'aller juste à la minute d'après ce que vous faites, c'est ça le problème.
00:16:53Donc, je ne crois pas que c'est simplement la loi.
00:16:55Moi, je crois qu'il y a quand même...
00:16:56Alors, à chaque fois, on nous dit attention, ce n'est pas le Far West.
00:16:59Personne ne veut le Far West.
00:17:00Mais pour l'instant, c'est le Far West.
00:17:02C'est le Far West avec des gamins qui s'attaquent aux policiers, qui leur crachent dessus, qui les insultent.
00:17:07C'est le Far West un peu.
00:17:08Donc, bien sûr, on ne veut pas le Far West.
00:17:10Mais moi, j'ai appris à l'école, à Sciences Po, que la police et les forces de l'ordre avaient le monopole de l'emploi légal de la force.
00:17:19Aujourd'hui, ils ne l'ont plus.
00:17:21Et même, on sait parfaitement qu'ils ne l'emploieront pas.
00:17:25Alors, je ne dis pas, évidemment, je ne souhaite pas que des gens meurent, que des gamins imbéciles meurent sous les balles des policiers.
00:17:34Simplement, il me semble qu'il faut quand même leur dire, maintenant, Urbi et Torbi, que quand vous faites cela, vous prenez un risque.
00:17:42Il n'y a pas de raison que dans notre pays, les seuls à prendre des risques, ce soit les forces de l'ordre et les passants, d'ailleurs.
00:17:48Pour essayer de résumer ce que vous dites, vous dites aujourd'hui, en fait, les policiers, eux, n'osent pas sortir leur arme et n'osent pas tirer.
00:17:55Or, c'est les autres et c'est les agresseurs, finalement, qui prennent ce risque.
00:17:59Arrêtons d'être naïfs, de croire qu'on peut respecter l'ordre sans la force.
00:18:02Jeune Bruno Bardo, vous répondez à ça ? Vous êtes d'accord avec cette analyse ?
00:18:06Oui, bien évidemment. Vous savez, nous sommes pères de famille et nous ne souhaitons jamais sortir notre arme pour tuer.
00:18:13Mais comme vous le soulignez très justement, on est dans le Far West.
00:18:16Mais nous sommes les cibles et nous ne sommes pas les cow-boys, comme certains pourraient le souligner.
00:18:20Et ce qui se passe surtout, en plus, dans notre société, c'est lorsqu'on utilise la force nécessaire, j'insiste bien, nécessaire,
00:18:27adaptée pour maîtriser un individu sous cocaïne, sous stupéfiants, en tout cas, peu importe, sur-excité,
00:18:34la situation, bien souvent, se retourne contre nous.
00:18:37J'ai vu des vidéos où on analysait la vidéo, très courte, en disant que le policier est violent.
00:18:44C'est faux ! Le policier, vous aurez toujours des cas isolés, je ne suis pas là pour dire que tout est parfait,
00:18:49mais dans 99% des cas, lorsqu'on utilise la force, c'est pour maîtriser un individu.
00:18:54Et dans notre société, il y a une minorité, on va désigner bien sûr les idéalistes de la France insoumise,
00:19:02qui prétendent que nous sommes violents.
00:19:04Vous avez aujourd'hui des personnes qui prétendent que parce qu'on a une arme à la ceinture, nous sommes dans la provocation.
00:19:09Alors que lorsque le pompier se fait agresser, lorsque le journaliste se fait agresser,
00:19:13lorsque l'infirmier se fait agresser, il n'est pas porteur d'une arme.
00:19:17Et c'est regrettable. Heureusement que 90% de la population soutiennent sa police,
00:19:23parce qu'elle sait que nous ne sommes pas violents.
00:19:25Et merci, merci à CNews de nous permettre d'expliquer, de parler de chiffres.
00:19:30Parce que je vous dis 15 000 policiers blessés par an, ce n'est pas rien.
00:19:33Ce n'est pas parce qu'on a été violent, c'est parce que nous sommes victimes.
00:19:36Et c'est parce qu'on utilise une force nécessaire pour maîtriser des gamins qui ne sont plus…
00:19:41On n'a même plus envie de parler d'âge quand le gars, il a 16 ans, et qu'on parle d'excuses de minorité.
00:19:47Non, ces garçons-là ou ces filles-là, on doit les isoler, on doit les éduquer.
00:19:51Je ne dis pas que ça doit être le bagne, mais ils doivent se retrouver dans un cercle fermé.
00:19:55Ça ne peut pas être la prison pour qu'ils réfléchissent autrement, qu'ils comprennent.
00:19:58Et ça fait partie d'un message à faire passer dans notre société qui, pour l'instant, est loin d'être abordée.
00:20:04C'est le moins qu'on puisse dire.
00:20:05Merci Bruno Bartosetti d'avoir été avec nous, délégué de la zone sud du syndicat Unité.
00:20:09Est-ce qu'il faut aujourd'hui donner plus de pouvoir aux policiers ?
00:20:12Plus le pouvoir de se défendre ?
00:20:14Parce que c'est vrai que dans ce qui s'est passé à Cannes, vous avez ce gamin qui a arrêté une première fois.
00:20:17Il redémarre. Qu'est-ce que peut faire le policier ?
00:20:19Il redémarre. Ensuite, il a arrêté une nouvelle fois. Il redémarre encore.
00:20:23Et au final, c'est les policiers qui sont blessés.
00:20:25Je ne sais pas s'il faut leur donner plus de pouvoir.
00:20:26Moi, je souscris assez à ce que disait Elisabeth.
00:20:29Et c'est vrai que la police est garante de l'ordre républicain et que l'ordre républicain doit aussi s'appliquer sur la route.
00:20:35C'est-à-dire que la route n'est pas un espace...
00:20:38Oui, mais les policiers ont peur de sortir le bras aujourd'hui, par exemple.
00:20:41Parce qu'après, il y a les gens de gauche, vos amis, qui viennent et qui disent
00:20:46« Oh là là, mon Dieu, les policiers sont violents ».
00:20:49Justement, je crois qu'aujourd'hui, la gauche évolue sur ça.
00:20:54Effectivement, si elle a été laxiste, je pense qu'il y a beaucoup de gens à gauche qui évoluent.
00:20:59Tout simplement parce que quand cette violence frappe, elle frappe indifféremment à droite et à gauche.
00:21:05Et si vous êtes victime de ce genre de petits guignols...
00:21:10Délinquants, c'est plus que des guignols, ils ont blessé des policiers au passage.
00:21:13Ça tape des gens de gauche. La sécurité, ce n'est pas de gauche ou de droite.
00:21:18C'est plus de droite que de gauche, mais...
00:21:20Non, mais ce que je veux dire, c'est que la sécurité dans la rue...
00:21:22Vous n'êtes pas rouges, vous ne comptez quand même pas savoir si les victimes sont de gauche ou de droite.
00:21:25Ce n'est pas le sujet.
00:21:27Après, effectivement, la police a fort à faire et il faut saluer leur travail.
00:21:32La police est quand même extrêmement républicaine.
00:21:35Moi, je crois que...
00:21:36Il n'y a pas que dès qu'un policier sort son arme ou un gendarme, tout à coup, il est regardé de travers.
00:21:41Et vous avez certains à gauche, il faut bien le lire.
00:21:43Il est encartéré ?
00:21:44Voilà. Pas toujours, mais en tout cas, il est mis en examen s'il fait feu.
00:21:48Il peut y avoir des dérapages aussi et c'est normal qu'on scrute le travail d'un homme.
00:21:53Bien sûr. Mais aujourd'hui, les policiers ont peur.
00:21:55Le problème, c'est qu'aujourd'hui, la peur est du côté des policiers.
00:21:58C'est là où ça ne va pas.
00:21:59C'est normal qu'on scrute le travail de la police et c'est aussi normal qu'on salue le travail de la police quand il s'effectue.
00:22:04Ludovic Thau.
00:22:05Alors, première chose, vous avez raison, mais on ne peut pas dissocier police et justice.
00:22:09Aujourd'hui, la loi de 2022, c'est deux ans de prison.
00:22:12Est-ce que quelqu'un a été condamné deux ans de prison pour un refus d'obtempérer ?
00:22:15Non. Déjà, appliquons la loi.
00:22:17Là, dans ma ville, pour lancer le jour, il y a des policiers qui viennent de partout et des gendarmes.
00:22:20Coubron.
00:22:21Oui, Coubron. Je leur parle tous les jours.
00:22:23Ils ont tous le même discours que lui.
00:22:25C'est-à-dire qu'à un moment, ils veulent qu'on applique la loi.
00:22:28Ils en ont marre de voir ces gens.
00:22:29Parce que les mômes, tous ces mômes-là, ils voient leurs copains qui ont été libérés le lendemain.
00:22:32Ils n'ont rien eu. Rien du tout.
00:22:34Maintenant, vous avez raison.
00:22:35Mais on les met chez vous, les prisons ?
00:22:37Alors, je vais vous répondre, chère madame, par rapport aux prisons, d'accord ?
00:22:40Parce que c'est une attaque qu'on fait aux mères.
00:22:42Non, ce n'est pas une attaque. C'était vraiment une question.
00:22:44Mais je vais vous dire où on va les mettre, les prisons.
00:22:45Parce qu'on nous dit qu'on ne peut pas construire des prisons parce que les mères, elles sont vilains.
00:22:53Oui, mais dans ces cas-là, les familles ne pourraient pas les visiter.
00:22:55Elle n'est pas belle, la blague ?
00:22:56Parce qu'il n'y a pas des lieux à 100 km ou 200 km où il n'y aurait pas de problème ?
00:22:59Voilà, mais on ne veut pas.
00:23:00Mais de toute façon, il n'y a aucune politique carcérale pour construire.
00:23:03On est bien d'accord.
00:23:04La politique qu'on a aujourd'hui, c'est libérons les gens parce qu'on n'a plus de place.
00:23:09C'est ça, la politique.
00:23:10Demandez à Rachida Kahout, pourquoi Emmanuel Macron n'a pas respecté sa parole
00:23:14de créer autant de places de prison que nécessaire ?
00:23:17Mais la prison, c'est une chose.
00:23:19Mais je pense que le vrai fond du sujet aujourd'hui sur cette question-là, c'est d'abord d'éduquer.
00:23:24Pourquoi on en arrive aujourd'hui à cette situation où on se retrouve avec des voyous
00:23:28qui tuent et qui mettent également en danger leur vie ?
00:23:32Donc, attendez, on a failli en termes d'éducation.
00:23:35Je vous le dis et je l'ai répété à plusieurs reprises.
00:23:38Vous parlez des familles ou de quelle éducation ?
00:23:39En termes d'éducation à tous les niveaux, que ce soit au niveau de l'éducation nationale,
00:23:42que ce soit au niveau des familles.
00:23:44Il y a eu un laxisme, justement, où on se retrouve aujourd'hui avec des gens qui n'ont plus peur.
00:23:48Enfin, qui n'ont même peut-être jamais eu peur de la loi, de la justice, de la police.
00:23:53Moi, je reviens du Maroc.
00:23:55Et je discutais avec des policiers marocains.
00:23:58C'est important de vous dire pourquoi.
00:24:00Parce que, justement, je vais vous dire, ils m'ont parlé de cette jeunesse qui part en vacances au Maroc.
00:24:04Bon, c'était à Casablanca.
00:24:06Et là, le groupe de policiers avec qui j'ai échangé, ils me disent
00:24:10« Mais oui, les jeunes de chez vous, dis donc, quand ils viennent ici, ils ne brongent pas, ils ne bougent pas. »
00:24:14Et vous savez pourquoi ?
00:24:15Parce qu'en fait, la crainte de la police, de la justice, des conséquences, elle est présente.
00:24:21Et ça, c'est très important.
00:24:23C'est pareil aux Etats-Unis.
00:24:25Excusez-moi, aux Etats-Unis, c'est pareil.
00:24:27Le policier, quand il vous dit quelque chose, vous ne bronchez pas.
00:24:29Mais attendez, ça commence à l'école, Jean-Marc.
00:24:31Les gamins n'ont plus peur.
00:24:33Oui, mais ça commence à l'école.
00:24:35Qu'est-ce qu'on leur apprend à l'école ?
00:24:37Que, attention, les notes, c'est très méchant.
00:24:39Qu'il faut être bien gentil.
00:24:41Excusez-moi.
00:24:43Ça fait 40 ans que ça dure.
00:24:45C'est des idées, disons, le gauchisme éducatif qui a été repris par...
00:24:49Excusez-moi.
00:24:51Moi, soit j'arrête de discuter, soit on s'écoute.
00:24:53Donc, je suis en train de vous parler.
00:24:55Je ne vous dis pas des âneries.
00:24:57Je vous dis quelque chose que vous pouvez critiquer.
00:24:59Mais vous m'écoutez, sinon ça ne sert à rien.
00:25:01Pour parler, il faut pouvoir ne pas être interrompu pendant une phrase.
00:25:05Donc, à l'école, je suis désolée.
00:25:07Les idées de la gauche reprises par tout le monde.
00:25:09Parce que c'est démagogique.
00:25:11On donne le bac à tout le monde.
00:25:13On leur dit qu'ils sont au centre du système.
00:25:15Et qu'est-ce que vous voulez apprendre, mes petits agneaux ?
00:25:17Et on décide que, surtout, il faut que le prof soit un copain.
00:25:21Ben, voilà. Vous y arrivez.
00:25:23Si vous enlevez toute idée de hiérarchie,
00:25:25si vous enlevez toute idée de différence entre le prof et l'élève,
00:25:29vous n'avez plus de différence entre le prof et l'élève.
00:25:31Un mot, Ludovictoro.
00:25:33Vous parlez d'école. Mais, excusez-moi, c'est la famille, d'abord, où je me trompe.
00:25:37Quand doit intervenir l'école et la police, c'est que ça a failli au niveau de la famille.
00:25:40Le premier endroit où on apprend l'éducation et le respect, c'est la famille.
00:25:44Après, l'école fait ce qu'elle peut et la police sanctionne.
00:25:47Mais quand on arrive à ce niveau-là, c'est qu'il y a un échec initial, tout simplement.
00:25:50L'école n'est pas là pour éduquer.
00:25:52L'école n'est pas là pour éduquer.
00:25:54Aujourd'hui, l'école perd son temps.
00:25:56Il y a des valeurs à transmettre.
00:25:58Ils vous disent qu'ils perdent énormément de temps, justement, à faire l'éducation
00:26:00que les parents n'ont pas réussi à faire.
00:26:02Donc, aujourd'hui, quand même, il faut, effectivement,
00:26:04comme vous l'avez dit à juste titre,
00:26:06activer beaucoup plus de pression, de sanctions sur les parents qui sont défaillants.
00:26:12Allez, on va faire une pause.
00:26:14On va faire le CNews Info.
00:26:16On va se retrouver dans un instant.
00:26:18On va parler de la nomination de ce nouveau Premier ministre
00:26:20qui était très attendu.
00:26:22Puis, je vais vous montrer la réaction la plus ridicule depuis hier.
00:26:24Je l'ai trouvée.
00:26:26Et croyez-moi, ça vaut le coup.
00:26:28C'est après le CNews Info.
00:26:30Il est signé Somaya Labidi.
00:26:32Après s'être entretenue avec Gabriel Attal ce matin,
00:26:34attendue à l'Elysée,
00:26:36Michel Barnier sera reçu par Emmanuel Macron à midi.
00:26:38Le nouveau Premier ministre doit désormais s'atteler
00:26:40à la composition de son futur gouvernement.
00:26:44Le pape François a quitté Jakarta,
00:26:46la capitale indonésienne,
00:26:48direction la Papouasie-Nouvelle-Guinée,
00:26:50deuxième étape de son 45e voyage apostolique,
00:26:52où il est attendu avec impatience.
00:26:56Et puis, Antony Blinken en Haïti,
00:26:58hier, où il a annoncé le déblocage
00:27:00de 45 millions de dollars d'aides
00:27:02pour aider à exorciter les Haïtiens
00:27:04à s'engager sur la voie des élections.
00:27:06Le secrétaire d'Etat américain
00:27:08est attendu aujourd'hui en République dominicaine
00:27:10pour consolider le partenariat
00:27:12entre les deux pays.
00:27:1611h04 sur CNews.
00:27:18Merci d'être en direct avec nous.
00:27:20On va parler politique.
00:27:22On va parler de cette nomination
00:27:24hier à 13h21.
00:27:26Précisément, le suspense s'est terminé
00:27:28pour la plupart des journalistes
00:27:30concernant ce Premier ministre.
00:27:32On le sait, c'est Michel Barnier
00:27:34qui a été élu. Je vous ai promis
00:27:36la réaction la plus ridicule que j'ai eue
00:27:38tout seul dans mon coin.
00:27:40C'est celle d'Hercilia Soudé de LFI
00:27:42qui nous a fait une petite vidéo
00:27:44où c'est mal joué, où ce qu'elle dit
00:27:46est ridicule et où en plus ils ont un kéfié
00:27:48parce que c'est un petit clin d'œil
00:27:50à ce qui se passe en Israël.
00:27:52Alors madame la députée,
00:27:54il paraît qu'on a un nouveau Premier ministre.
00:27:56Il est de votre majorité, j'espère ?
00:27:58C'est un vieux dinosaure qui est
00:28:00l'enfant du RN et de la Macronie
00:28:02parce que vous savez qu'ils se sont
00:28:04mariés tout récemment avec la loi immigration.
00:28:06Quelle chance, c'est beau.
00:28:08Ils ont fait un bébé !
00:28:10C'est un vieux dinosaure, on dirait plutôt
00:28:12un vieux papy qu'un petit enfant.
00:28:14C'est comme malgré tout l'enfant
00:28:16du RN et de la Macronie.
00:28:18C'est un homme obsédé par la question migratoire,
00:28:20un homme avec des idées racistes,
00:28:22réactionnaires, un homme qui aime
00:28:24l'autoritarisme.
00:28:26J'ai une belle réponse
00:28:28au vote des électeurs
00:28:30de cette dissolution.
00:28:32Je sens votre enthousiasme.
00:28:34On a bien fait de voter.
00:28:36C'est pas le Front Populaire qui avait gagné ?
00:28:38La démocratie façon Macron,
00:28:40c'est plutôt la monarchie.
00:28:42Mathias Leboeuf,
00:28:44elle est ridicule, non ?
00:28:46Tout est ridicule.
00:28:48Tout est ridicule,
00:28:50sans parler encore une fois du keffier.
00:28:52Tout est ridicule.
00:28:54Quand allez-vous ?
00:28:56C'est ça la politique ?
00:28:58C'est eux qui voulaient gouverner la France ?
00:29:00C'est pas eux qui gouvernent la France.
00:29:02Après, ils vont pas s'exprimer et dire ce qu'ils pensent.
00:29:04S'ils pouvaient penser,
00:29:06ce serait encore mieux.
00:29:08Michel Barnier, c'est tellement enthousiasmant,
00:29:10c'est tellement frais, c'est tellement
00:29:12rafraîchissant.
00:29:14Vous êtes dans le jeunisme.
00:29:16Vous avez les poils blancs, je vais vous sortir du plateau,
00:29:18parce que c'est pas très frais non plus.
00:29:20C'est pas l'âge de Michel Barnier.
00:29:22C'est un dinosaure, je crois que c'est ça.
00:29:26Mais c'est quoi le problème alors ?
00:29:28C'est que c'est du déjà-vu,
00:29:30c'est que c'est du réchauffé.
00:29:32Franchement, j'espère vivement
00:29:34que...
00:29:36Excusez-moi, c'est des généralités ce que vous dites.
00:29:38C'est quelqu'un qui est pour l'ordre,
00:29:40c'est quelqu'un qui est pour la sécurité,
00:29:42c'est quelqu'un qui va parler d'immigration.
00:29:44C'est quelqu'un qui a 50 ans de carrière
00:29:46et qui va pas renverser la table,
00:29:48si vous voulez.
00:29:50Vous voulez renverser la table ?
00:29:52Bon bah alors, excusez-moi,
00:29:54là, ça veut rien dire.
00:29:56Regardons ce qu'il fait.
00:29:58Juste une chose.
00:30:00Elle est jeune, Ercilia Soudé,
00:30:02vous la voulez ?
00:30:04Emmanuel Macron, qui nous promettait
00:30:06une nouvelle façon de faire de la politique,
00:30:08qui nous promettait la révolution,
00:30:10qui nous promettait le nouveau monde,
00:30:12on se retrouve avec...
00:30:14Mais ça n'a pas marché, on voit bien que ça n'a pas marché.
00:30:16Mais vous vouliez Lucie Casté ?
00:30:18Vous voulez Ercilia Soudé ?
00:30:20Je trouve qu'on a une solution...
00:30:22Un peu de mauvaise foi de nuit.
00:30:24Je trouve qu'on a une solution
00:30:26à minima, que c'est tellement...
00:30:28J'espère qu'Alain Madelin
00:30:30et Jean-Pierre Raffarin vont être au gouvernement,
00:30:32parce que ça va insuffler
00:30:34vraiment un nouveau souffle.
00:30:36Mais vous balancez des tartes à la crème,
00:30:38Elisabeth Lévy.
00:30:40D'abord, je pense que
00:30:42dans la situation où nous sommes,
00:30:44Michel Barnier semble plutôt être une très bonne solution.
00:30:46Je commencerai par une chose qui me semble très importante.
00:30:48Contrairement à la plupart des autres d'ailleurs,
00:30:50Michel Barnier n'a jamais insulté personne.
00:30:52Je n'ai pas vu une vidéo de Michel Barnier
00:30:54en train d'insulter
00:30:56x, y, que vous êtes.
00:30:58Deuxièmement, comme vous l'avez vu,
00:31:00si vous voulez, la gauche ou une partie de la gauche
00:31:02prise dans une réalité parallèle
00:31:04continue à raconter aux gens
00:31:06qu'elle a gagné, qu'on leur a volé leur victoire,
00:31:08ce qui n'est pas bien.
00:31:10Dans la situation où nous sommes,
00:31:12où il n'y avait pas de majorité,
00:31:14je pense effectivement qu'il soit peut-être,
00:31:16espérons-le, capable
00:31:18de ne pas être censuré à l'Assemblée.
00:31:20Parce que moi, je crois, on en reparlera,
00:31:22qu'une démission du Président serait une catastrophe.
00:31:24Et enfin,
00:31:26je trouve le spectacle quand même un peu hilarant.
00:31:28Parce que pour moi, le problème n'est pas tant la dissolution,
00:31:30je peux comprendre pourquoi
00:31:32le Président l'a faite, il s'est planté,
00:31:34mais je peux comprendre pourquoi,
00:31:36c'est le front républicain qui lui a été imposé
00:31:38par votre merveilleux Gabriel Attal.
00:31:40Parce que vous avez
00:31:42des pleurnicheries antifascistes auxquelles
00:31:44personne ne croit.
00:31:46Non, Mathias, s'il vous plaît, je vous assure,
00:31:48vous avez des pleurnicheries antifascistes
00:31:50auxquelles personne ne croit.
00:31:52Le tout se contraint.
00:31:54Jamais, au grand jamais, jamais, jamais, jamais,
00:31:56nous ne parlerons à ces nazis,
00:31:58c'est des fascistes, c'est vraiment,
00:32:00c'est des déplorables,
00:32:02on ne veut pas leur parler.
00:32:04Et bien entendu, comme ils sont le premier parti à l'Assemblée,
00:32:06et puisque la gauche, de toute façon,
00:32:08ne veut s'allier avec personne,
00:32:10donc tous ceux qu'il a traités hier de nazis,
00:32:12sans y croire un demi instant,
00:32:16sans y croire un demi instant,
00:32:18le fascisme, l'extrême droite,
00:32:20il faudra quand même réfléchir à cette question,
00:32:22et bien tous ceux-là sont obligés aujourd'hui
00:32:24de faire la coutume à Marine Le Pen,
00:32:26en disant alors, oui, est-ce que vous vouliez bien...
00:32:28Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:32:30Et c'est tout à fait normal,
00:32:32et qu'en libération au titre d'aujourd'hui,
00:32:34qu'en libération au titre d'aujourd'hui,
00:32:36qu'approuvée par Marine Le Pen comme si c'était,
00:32:38ça voulait dire que c'est le diable...
00:32:40Non, non, mais je ne parle pas qu'à vous, je parle aussi...
00:32:42Comme libération au titre de cela,
00:32:44ça veut dire une fois de plus,
00:32:46nous allons exclure,
00:32:48ils n'ont pas le droit, ils ne font pas partie de l'humanité,
00:32:50ces 11 millions d'électeurs,
00:32:52ça suffit.
00:32:54– Alors, je vais vous répondre dans un instant,
00:32:56on est avec Jean-Christophe Gallien, docteur en sciences politiques,
00:32:58bonjour Jean-Christophe, merci d'être avec nous,
00:33:00vous avez entendu Mathias Leboeuf qui se moquait un peu
00:33:02de Michel Barnier en disant, ah ben ça c'est frais,
00:33:04ah ben ça c'est réjouissant,
00:33:06qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
00:33:10– Moi je le connais très bien,
00:33:12je l'ai vu à l'œuvre dans des situations européennes
00:33:14extrêmement pointues,
00:33:16difficiles, notamment quand il a sauvé
00:33:18la politique régionale européenne il y a quelques années,
00:33:20il était commissaire, puis après,
00:33:22notamment dans l'affaire du Brexit,
00:33:24où ce n'était pas...
00:33:26– Bon alors, on a un petit problème,
00:33:28je pense que ce n'est pas une très bonne idée,
00:33:30en plus visiblement il est dans un train, donc ce n'est pas une super idée,
00:33:32Mathias Leboeuf, vous répondez.
00:33:34– Ce que je voulais dire, c'est que je ne conteste pas
00:33:36à Michel Barnier l'envergure
00:33:38d'être Premier ministre, soyons très clairs.
00:33:40Effectivement, c'est un très grand négociateur,
00:33:42c'est lui qui a négocié
00:33:44la sortie de l'Angleterre,
00:33:46de l'Europe,
00:33:48donc qu'il soit compétent,
00:33:50je n'en doute absolument pas.
00:33:52Après, moi, et pardon Elisabeth,
00:33:54mais on a le droit
00:33:56de penser que le RN
00:33:58est une menace, et j'en fais partie.
00:34:00– Plus que l'FI.
00:34:02– Non mais ce n'est pas le problème,
00:34:04ce n'est pas le problème.
00:34:06– Excusez-moi, il y a eu un vote,
00:34:08il y a eu un vote, il y a eu un voté,
00:34:10il y a eu l'Assemblée aujourd'hui.
00:34:12– Moi, je ne fais pas partie des gens qui contestent
00:34:14la légitimité, après, juste une chose,
00:34:16c'est que le RN est l'arbitre
00:34:18des élégances, pour Emmanuel Macron,
00:34:20c'est un échec absolu,
00:34:22parce qu'Emmanuel Macron, qui voulait
00:34:24s'affranchir du RN, et qui a passé
00:34:26tout le temps à diaboliser le RN,
00:34:28aujourd'hui il est dans mes mains.
00:34:30– Avant même qu'il ait commencé.
00:34:32– Parce que, un, franchement, c'est quelqu'un
00:34:34qui, pour moi, fait partie de l'ancien monde,
00:34:36deux, c'est quelqu'un… – Mais c'est quoi l'ancien monde ?
00:34:38– C'est la politique à papa, quoi.
00:34:40– Donc vous préférez Attal ? – Oui, je préférais Attal.
00:34:42– Ah bon ? – Oui, je préférais Attal.
00:34:44– Ah bah d'accord.
00:34:46– Parce qu'il était de gauche, c'est ça ?
00:34:48– Attal n'est pas de gauche, et en plus,
00:34:50juste une chose, quand Barnier s'est présenté…
00:34:52– Il y a des socialistes, Attal, juste pour mémoire,
00:34:54donc il est plutôt de gauche.
00:34:56– Oui, mais ce socialiste, c'est de gauche chez moi.
00:34:58Quand Barnier s'est présenté aux primaires LR,
00:35:02il avait un programme qui était extrêmement proche,
00:35:04extrêmement dur,
00:35:06de celui du Rassemblement National.
00:35:08– Quel est le premier parti de France ?
00:35:10– C'est le Rassemblement National.
00:35:12– Donc les Français veulent quoi ? Ils veulent de l'ordre.
00:35:14– Je ne vous parle pas de la légitimité,
00:35:18je ne conteste pas la légitimité.
00:35:20– Vous contestez quoi, alors ? On ne comprend rien.
00:35:22– Je trouve que ce n'est pas un choix.
00:35:24– Je trouve que ce n'est pas sexiste.
00:35:26– Lui de Victoreau.
00:35:28– Tout se résume par l'Assemblée Nationale
00:35:30et le nombre de postes, tout est là.
00:35:32Mais je vais vous dire une chose,
00:35:34il nous a mis Castex au début, calme, tranquille,
00:35:36il nous a mis Attal, fou, il a repris, pareil,
00:35:38quelqu'un de très doux.
00:35:40Il a fait quatre présidents de la République,
00:35:42en passant par Mitterrand, par Chirac, Sarkozy.
00:35:44Attends, écoute-moi, il ne pourra rien faire,
00:35:46les RN les ont pris.
00:35:48– Mais vous ne croyez pas qu'on a besoin de calme aujourd'hui ?
00:35:50Vous ne croyez pas qu'on a besoin de sérénité ?
00:35:52Excusez-moi, moi quand j'ai vu Attal,
00:35:54j'ai entendu Attal sur ce bateau,
00:35:56donc je ne vais pas aujourd'hui en dire du mal.
00:35:58Mais quand je l'ai vu tous les deux hier,
00:36:00un, je trouve qu'Attal a foiré sa sortie,
00:36:02franchement il était à côté de la plaque,
00:36:04il a été remis à sa place avec calme,
00:36:06avec sérieux, et il a renvoyé dans les cordes.
00:36:08– Il nous faut quelqu'un de calme
00:36:10et lui, à la bonne place.
00:36:12Mais le problème avec cette structure de l'Assemblée,
00:36:14est-ce que vous pensez, deux secondes, que ça va avancer ?
00:36:16Le RN, il veut quoi ? Il vise les présidentielles.
00:36:18Là, il l'a mis, en fait, c'est lui le faiseur de roi.
00:36:20Parce que finalement,
00:36:22Madame Le Pen, qu'on mette lui,
00:36:24c'est le plus compatible avec le RN.
00:36:26Mais là, qu'est-ce qu'ils vont faire le 31 octobre,
00:36:28les RN, dans la niche parlementaire ?
00:36:30Ils vont demander une abrogation
00:36:32de la réforme sur les retraites.
00:36:34Et quand ils vont dire non, ils vont faire quoi les RN ?
00:36:36Vous croyez qu'ils vont voter le budget ?
00:36:38Comment vous votez un budget quand vous vous présentez aux présidentielles dans deux ans ?
00:36:40– C'était d'ailleurs une des conditions,
00:36:42et c'est pour ça que Barnier a probablement
00:36:44tenu la corde, c'est que
00:36:46Emmanuel Macron ne voulait pas
00:36:48qu'on détricote ce qu'il avait fait,
00:36:50notamment la réforme des retraites.
00:36:52Et Barnier ne va pas…
00:36:54– Et les faits RN qui vont mettre ça sur le tapis.
00:36:56– Rachid Akaoud, d'abord le choix de Bruno Le Maire,
00:36:58et puis la sortie ratée d'Attal, hier.
00:37:00Vous êtes d'accord ?
00:37:02– Eh, Bruno Le Maire !
00:37:04– C'est le choix !
00:37:06– Michel Barnier, pardon.
00:37:08La sortie ratée d'Attal ?
00:37:10– Bon, c'est toujours
00:37:12un peu difficile
00:37:14de quitter un poste aussi…
00:37:16– Donc ça veut dire que vous êtes d'accord ?
00:37:18Concernant Michel Barnier ?
00:37:20– Ça n'a pas été facile pour Gabriel Attal,
00:37:22que j'aime énormément,
00:37:24et qui est un homme charmant,
00:37:26qui a fait ce qu'il pouvait,
00:37:28il a apporté de la fraîcheur,
00:37:30mais c'est important, et en plus,
00:37:32en même temps, une vision pour la France
00:37:34dynamique, positive et active.
00:37:36Or, il se trouve que la France
00:37:38passe par une phase de turbulence,
00:37:40quand même.
00:37:42– Provoquée par Emmanuel Macron ?
00:37:44– Non, c'est une accumulation de politique.
00:37:46– Gabriel Attal, d'ailleurs,
00:37:48il a dit hier…
00:37:50– C'est turbulence !
00:37:52– Non mais écoutez-moi, c'est pas mal aussi.
00:37:54Il a dit Gabriel Attal hier,
00:37:56il a expliqué que c'était la faute à Macron,
00:37:58si on en était là.
00:38:00– Et l'échec des politiques ?
00:38:02– L'échec des politiques, exactement.
00:38:04Et ça a été compliqué de redresser la barre.
00:38:06Maintenant, on a fait le choix de Barnier,
00:38:08je pense que c'est un très bon choix,
00:38:10parce qu'on vit une situation, encore une fois,
00:38:12qui est difficile.
00:38:14On a besoin de réconcilier,
00:38:16de rassurer les Françaises et les Françaisnes,
00:38:18on a besoin de redonner du pouvoir d'achat,
00:38:20on a besoin de réconcilier
00:38:22toutes ces partitions politiques
00:38:24et de réconcilier tous ces politiques
00:38:26qui, aujourd'hui, ne se mettaient pas d'accord
00:38:28et ne se mettaient pas autour d'une table
00:38:30pour le bien-fonder, en fait,
00:38:32de tout ce que nous avons apporté.
00:38:34– Juste petite question, je suis d'accord avec vous,
00:38:36on a besoin de réconciliation.
00:38:38Est-ce que vous avez le sentiment
00:38:40que ce qui s'est passé entre les deux tours des législatives,
00:38:42est-ce que vous avez le sentiment que dire
00:38:44le RN, on ne peut pas leur parler, il faut tous se lier contre le RN,
00:38:46est-ce que c'est ça ce que vous appelez la réconciliation des Français ?
00:38:48– Quand vous jetez de l'huile sur le feu non-stop,
00:38:52que ce soit à l'extrême-gauche ou à l'extrême-droite,
00:38:54je vais vous dire… – Mais vous vous êtes alliés
00:38:56avec l'extrême-gauche, bon sang !
00:38:58Vous vous êtes alliés avec des agitateurs
00:39:00d'antisémitisme actuel,
00:39:02au prétexte que les héritiers supposés
00:39:04des antisémites d'hier vous déplaisaient.
00:39:06Vous vous êtes alliés avec eux,
00:39:08je ne le pardonnerai jamais,
00:39:10ni aux macronistes, ni aux socialistes,
00:39:12ni aux écologistes.
00:39:14– Ce sont des alliances de raison pour contrer l'extrême-droite
00:39:16qui, elle, pour le coup, est encore plus antisémite
00:39:18que l'extrême-gauche,
00:39:20est un danger pour la France,
00:39:22pour la fracture, justement, qui aujourd'hui
00:39:24est en train de se creuser de plus en plus.
00:39:26– J'attends que madame ait fini.
00:39:28– C'est quand même quelque chose qui est annoté.
00:39:30Vous préférez l'extrême-gauche ou l'extrême-droite ?
00:39:32– Je vais sortir de mes gonds.
00:39:34Savez-vous par qui des juifs sont agressés aujourd'hui ?
00:39:36Savez-vous pourquoi des juifs s'en vont ?
00:39:38Est-ce qu'il y a un seul juif
00:39:40qui quitte ce pays, madame ?
00:39:42À cause de l'extrême-droite, je vous dis que non.
00:39:44Ça suffit.
00:39:46– Eh bien, les juifs de France se trompent.
00:39:48Le réel danger, c'est l'extrême-droite.
00:39:52L'histoire nous a appris que l'extrême-droite
00:39:54a toujours été de moins en plus sémitique.
00:39:56– Réponse Elisabeth Lévy.
00:39:58– Écoutez, ce discours, c'est pour ça que les juifs...
00:40:00– Mais non, pas du tout.
00:40:02– D'accord, vous voyez, dès que j'ouvre la bouche, vous dites non.
00:40:04– Mais oui, l'histoire nous a appris cela.
00:40:06– Vous avez déjà entendu parler de ce qu'est un dialogue, madame.
00:40:08Un dialogue, ça veut dire d'écouter.
00:40:10Vous voyez, dès que j'ouvre la bouche, vous demandez.
00:40:12– Allez-y Elisabeth, allez-y.
00:40:14– C'est impossible pour vous d'écouter un argument.
00:40:16Je vous dis, et ça je vous le dis très solennellement,
00:40:18que c'est à cause de votre aveuglement,
00:40:20c'est à cause de ces fariboles
00:40:22sur l'extrême-droite
00:40:24qu'aujourd'hui,
00:40:26notre pays est ravagé
00:40:28par un antisémitisme
00:40:30qui est en train vraiment
00:40:32de prendre une ampleur
00:40:34qu'on n'imaginait pas.
00:40:36Pardon, qui dans ce pays
00:40:38qui a agité l'antisémitisme ?
00:40:40Qui a agressé des juifs ?
00:40:42Non mais, est-ce que vous allez continuer
00:40:44à vous moquer de moi avec le Rassemblement National ?
00:40:46– L'extrême-droite et l'extrême-gauche
00:40:48sont les seuls coupables
00:40:50de l'augmentation et de l'explosion
00:40:52de l'antisémitisme en France.
00:40:54– Juste, Rachida Kaout.
00:40:56– Je signe.
00:40:58– Juste, Rachida Kaout,
00:41:00est-ce que vous avez beaucoup vu des gens d'extrême-droite
00:41:02agresser des juifs ces dernières années ?
00:41:04– Mais vous savez qu'ils font ça de manière très subtile.
00:41:06– Ah, c'est ça, en fait, ils le font
00:41:08mais on ne le sait pas, bien sûr.
00:41:10Arrêtez, c'est ridicule.
00:41:12Ludovic Thoreau !
00:41:14Quel est le président
00:41:16qui a fait créer les deux extrêmes
00:41:18aussi forts ? C'est bien votre gouvernement.
00:41:20Il n'y a jamais eu deux extrêmes
00:41:22aussi forts, il a été créé par une politique
00:41:24qui a été mauvaise et qui aboutit à l'énervement
00:41:26des Français. C'est vous les coupables
00:41:28aujourd'hui de tout cela, c'est pas les gouvernements.
00:41:30C'est votre politique qui a été totalement inefficace
00:41:32et aujourd'hui les Français s'ouvrent
00:41:34et ne savent plus où aller et vont en plus à l'extrême.
00:41:36Quand on a un échec
00:41:38dans l'extrême, on a les extrêmes qui naissent.
00:41:40C'est ce qui s'est passé, ça s'appelle un boomerang
00:41:42et c'est de votre faute. – J'ai toujours dit
00:41:44que quand les extrêmes
00:41:46augmentaient dans un pays, c'est parce qu'il y a
00:41:48un malaise et qu'il faut qu'il n'enclevait les malaises.
00:41:50– Mais c'est vous qui l'avez créé. Attends, petite question.
00:41:52La dissolution, c'était
00:41:54pour que le RN prenne le pouvoir.
00:41:56Il avait fait ce calcul, sauf qu'il l'avait revenu dans le nez
00:42:00et qui c'est qui a une ligne directe avec Mme Le Pen ?
00:42:02C'est Emmanuel Macron.
00:42:04– Oui, alors ? – Je crois qu'il ne fallait pas lui parler au RN.
00:42:06– Surtout on ne leur parle pas.
00:42:08Ah oui, mais ils nous tiennent. Ah bah oui.
00:42:10Éventuellement lui, parce que j'ai l'air d'un con.
00:42:12Pourquoi ? J'ai l'air, ça fait deux mois que je suis comme ça
00:42:14et finalement le RN a dit, nous, nous sommes responsables
00:42:16et on va peut-être dire oui. – Mathias Leboeuf.
00:42:18– L'échec absolu de la politique
00:42:20de Macron est consommé
00:42:22aujourd'hui et notamment
00:42:24cet échec qui le remonte à très loin
00:42:26puisque Emmanuel Macron a fait croire
00:42:28aux Français qu'il n'y avait
00:42:30ni droite ni gauche.
00:42:32Aujourd'hui on est dans un mouvement de recomposition
00:42:34où il y a une recomposition
00:42:36effectivement à gauche et il y a une
00:42:38recomposition à droite et c'est
00:42:40l'échec absolu de
00:42:42cette stratégie de ni droite ni gauche
00:42:44ensemble, on est au centre.
00:42:46Donc ça déjà, je crois qu'aujourd'hui
00:42:48le macronisme est
00:42:50absolument en voie d'extinction.
00:42:52Alors, par des manipulations
00:42:54ils arrivent à garder parce que
00:42:56la vraie question, c'est quel gouvernement
00:42:58va avoir
00:43:00Michel Barnier ? Qui va prendre ?
00:43:02– On en parlera tout à l'heure, on verra
00:43:04un peu ce qui s'est fait.
00:43:06On va écouter Gabriel Attal hier
00:43:08qui expliquait sa frustration de partir
00:43:10après 8 mois, écoutez.
00:43:12– Être Premier ministre, c'est un honneur
00:43:14parce que cela permet d'agir.
00:43:16Mesdames et messieurs,
00:43:188 mois, c'est court.
00:43:20C'est trop court.
00:43:22Et je ne le cache pas,
00:43:24il y a évidemment
00:43:26une frustration à quitter mes fonctions
00:43:28au bout de 8 mois seulement.
00:43:30Mais il y a aussi
00:43:32le sentiment
00:43:34du devoir accompli dans le temps
00:43:36qui m'a été imparti.
00:43:38Avec mon équipe,
00:43:40avec le gouvernement, pendant 8 mois
00:43:42nous avons agi.
00:43:44Nous avons travaillé d'arrache-pied,
00:43:46avec une ambition, respecter nos promesses.
00:43:48Je suis convaincu
00:43:50que dans d'autres circonstances
00:43:52nous aurions mené
00:43:54ce travail à mon port.
00:43:56Nous aurions permis à des Français
00:43:58de vivre mieux, aux classes moyennes
00:44:00de retrouver leur place pleinement
00:44:02dans la société, et à la France
00:44:04d'être plus forte encore.
00:44:06– Voilà, Gabriel Attal hier
00:44:08qui expliquait sa frustration de partir.
00:44:10Vous la comprenez, cette frustration de Victoro ?
00:44:12Et le discours qu'il a eu ?
00:44:14– Si ça pouvait gonfler là, il serait énorme.
00:44:16Je veux dire,
00:44:18il y a Macron qui a niqué
00:44:20– Excusez-moi, député.
00:44:22– On vous lâche un peu là.
00:44:24– Il est en roue libre.
00:44:26– Je ne suis pas en roue libre, c'est la vérité.
00:44:28Si ça pouvait gonfler, ça serait comme ça aujourd'hui.
00:44:30Le pauvre, ils l'ont massacré,
00:44:32et il l'a dit d'ailleurs, maintenant c'est les nuls jureux.
00:44:34– Non mais l'article serait pitoyable.
00:44:36– Attendez, quand vous voyez tous vos députés
00:44:38qui puent des années, vous vous dites
00:44:40« Ah Macron il est extraordinaire ».
00:44:42Et puis il appuie sur un bouton,
00:44:44il en vire la moitié, d'accord ?
00:44:46Lui il est un peu énervé Attal,
00:44:48attention.
00:44:50– Juste un mot sur l'Ancien Monde et le Nouveau Monde.
00:44:52Hier le premier ministre
00:44:54de la Vème République a cédé la place
00:44:56aux plus âgés.
00:44:58C'est intéressant.
00:45:00Et que voit-on ? On voit en fait
00:45:02que c'est l'Ancien Monde, parce que les Français
00:45:04se reconnaissent dans cet Ancien Monde.
00:45:06– Ça c'est votre enfantisme.
00:45:08– C'est vraiment une manière.
00:45:10– On n'est pas à la messe.
00:45:12– C'est l'Ancien Monde
00:45:14– On n'est pas à la messe.
00:45:16– Ou il y avait des frontières,
00:45:18ou effectivement les gens
00:45:20respectaient la police, etc.
00:45:22– La France de Pompidou quoi.
00:45:24– Ce matin on nous annonce
00:45:26– C'était tellement bien.
00:45:28– Je constate que ce matin, non c'est beaucoup mieux maintenant,
00:45:30on nous annonce
00:45:32que revient Interville.
00:45:34Eh bien moi je vous dis,
00:45:36le conservatisme
00:45:38ça n'est pas un gros mot.
00:45:40La demande de continuité historique
00:45:42– On n'avance pas en regardant en arrière.
00:45:44– La continuité historique ce n'est pas un gros mot.
00:45:46Les gens veulent rester un peuple.
00:45:48C'est mal.
00:45:50– C'est pas ça.
00:45:52On n'avance pas en regardant en arrière.
00:45:54La France de Pompidou,
00:45:56la France des années 70,
00:45:58elle n'existe plus aujourd'hui.
00:46:00– Oui mais elle était mieux.
00:46:02– On n'est plus dans le même monde.
00:46:04– S'il te plaît, moi j'ai une chose,
00:46:06je suis le plus vieux.
00:46:08C'était bien, c'était mieux avant.
00:46:10Néanmoins il y a une chose.
00:46:12– C'était mieux avant parce que vous avez vieilli.
00:46:14– Je vieillis, c'est bon, ça ne se voit pas trop.
00:46:16– Mais la raison, sauf qu'il y a ça…
00:46:18– Le c'était mieux avant, le seul problème c'est que ça fait vieux con.
00:46:20– Je ne sais pas, je vais répondre Jean-Marc.
00:46:22C'est vrai, mais vous ne pourrez rien faire parce qu'il y a ça.
00:46:24Il y a la composition de l'Assemblée.
00:46:26Et vieux monde ou pas vieux monde, c'est là que ça se passe.
00:46:28C'est ce qu'a voté les Français.
00:46:30– Juste Michel Barnier qui est face à une première polémique
00:46:32qui est déclenchée par Thomas Porte,
00:46:34forcément, vous allez voir son tweet,
00:46:36parce que dans une des citations
00:46:38il parle des gens d'en bas.
00:46:42On va regarder vis-à-vis de ça, écouter le passage justement
00:46:44où il parle des gens d'en bas, mais écoutez ce qu'il dit après
00:46:46parce qu'il dit les gens d'en bas qu'il faut respecter.
00:46:48Mais Thomas Porte, il a dû s'arrêter à Jean d'en bas.
00:46:50– J'ai appris dans ma longue vie publique
00:46:54que les bonnes idées venaient de partout, d'ailleurs.
00:46:57Souvent des gens les plus modestes, les plus simples.
00:47:00Quand on prend le soin de les écouter.
00:47:02J'ai bien des exemples en tête de progrès,
00:47:06petits ou grands, qui ont été accomplis
00:47:09grâce à des idées, de bonnes idées, de bonnes solutions
00:47:13apportées par les gens d'en bas,
00:47:17qu'il faut respecter.
00:47:19– Voilà, les gens d'en bas qu'il faut respecter.
00:47:21Ça vous choque Mathias Leboeuf ?
00:47:23– Non, ça ne me choque pas.
00:47:25Prendre un mot et faire monter la mayonnaise
00:47:27de la même façon que j'ai vu qu'on avait reproché
00:47:29qu'en 1981, il n'avait pas voté
00:47:31la dépénalisation de l'homosexualité.
00:47:33On peut fouiller les poubelles et sortir les trucs.
00:47:37Ce n'est pas là-dessus qu'il faut aller chercher Michel Barnier.
00:47:41C'est sur la politique qu'il va mener
00:47:43et les idées qu'il va défendre.
00:47:45Prendre un mot et exulter,
00:47:47parce qu'il a dit que les gens d'en bas,
00:47:49franchement, c'est ridicule.
00:47:51– Je suis sûre que Mélenchon l'a déjà dit.
00:47:53– Rapidement, ensuite on écoute Marie Tondeuil,
00:47:55on va parler de la vie des mères.
00:47:57– Rapidement, les gens d'en bas, ça peut être aussi les mères.
00:47:59Je suis très sérieux, parce qu'il n'y a plus aucun mère,
00:48:01il n'y a plus rien dans l'Assemblée.
00:48:03– En plus, il dit les gens d'en bas qu'il faut respecter.
00:48:05– L'expression est peut-être formidable.
00:48:07– Il y a particulièrement des élus locaux.
00:48:09– Je suis d'accord, mais on ne les écoute jamais,
00:48:11je peux vous le dire.
00:48:13– Marie Tondeuil, secrétaire nationale Européologie,
00:48:15qui est furieuse de qui se moque-t-on,
00:48:17c'est un scandale, dit-elle.
00:48:19– Le premier mot qui me vient, c'est de qui se moque-t-on,
00:48:21c'est un vrai scandale.
00:48:23On dit souvent que les présenteries les plus courtes
00:48:25sont les meilleures, non seulement celle-là
00:48:27a été longue, beaucoup trop longue,
00:48:29on a quand même voté il y a 60 jours
00:48:31et la fin n'est absolument pas drôle.
00:48:33Ça fait longtemps que ce sketch ne fait plus rire personne.
00:48:35On a vraiment envie de dire
00:48:37tout ça pour ça, finalement.
00:48:39Je vais le dire calmement,
00:48:41mais je pense qu'il faut le dire quand même
00:48:43et que c'est important de poser la gravité des choses.
00:48:45Ce qui vient de se passer en France
00:48:47pendant 60 jours,
00:48:49jusqu'à ce dénouement aujourd'hui
00:48:51qui n'est en fait que le début d'un nouvel épisode,
00:48:53si ça s'était passé
00:48:55n'importe où en Europe,
00:48:57on aurait trouvé ça déplorable sur le plan démocratique.
00:48:59Si un président illibéral
00:49:01d'extrême droite
00:49:03avait eu un comportement similaire,
00:49:05de refuser de nommer un gouvernement,
00:49:07de tout faire pour ne pas reconnaître le résultat des élections,
00:49:09on aurait crié au scandale démocratique.
00:49:11Mais là, ça se passe ici et maintenant dans notre pays.
00:49:13Alors, on est en direct avec
00:49:15Hassan Amou qui est porte-parole Europe Écologie-Les Verts
00:49:17de la région PACA.
00:49:19Bonjour Hassan, merci d'être en direct avec nous.
00:49:21Vous avez tweeté hier que c'était une mauvaise nouvelle cette nomination.
00:49:23C'était une mauvaise nouvelle pour la démocratie
00:49:25puisque
00:49:27en fait c'était un homme de droite
00:49:29pur jus. Donc ça vous a échappé
00:49:31que la France était à droite, visiblement.
00:49:33La France n'est pas à droite.
00:49:35La France n'est pas à droite.
00:49:37Et d'ailleurs,
00:49:39je l'explique très bien que c'est un déni
00:49:41de démocratie qui se matérialise par un accord
00:49:43avec le RN. Mais la vérité
00:49:45c'est qu'aujourd'hui, le premier bloc
00:49:47arrivait en tête. Front républicain
00:49:49a permis
00:49:51mais les Français se sont aussi exprimés.
00:49:53C'est bien la gauche et ses alliés
00:49:55qui aujourd'hui est la première force
00:49:57parlementaire politique dans notre pays.
00:49:59Et on peut essayer de retourner les choses
00:50:01dans le sens qu'on veut.
00:50:03Les faits sont là. Alors oui, il existe un autre bloc,
00:50:05celui de l'extrême droite.
00:50:07Mais la réalité de l'avancée
00:50:09de l'extrême droite, c'est aussi l'échec
00:50:11des partis traditionnels de droite
00:50:13qui n'ont sans doute pas réussi
00:50:15à se relever de cette vague
00:50:17et des polémiques
00:50:19qui ont traversé leur famille politique.
00:50:21Hassan Hamou, quel est le premier parti de France ?
00:50:24Pour moi,
00:50:26honnêtement, si on
00:50:28prend les chiffres aujourd'hui,
00:50:30pour moi, c'est
00:50:32justement le camp des républicains
00:50:34et c'est certainement pas l'extrême droite.
00:50:36Donc c'est la droite ?
00:50:38Le premier parti de France, c'est
00:50:40qui pour vous ?
00:50:42Vous avez du mal à le dire ?
00:50:44Non, c'est pas...
00:50:46Vous voulez expliquer que c'est le rassemblement...
00:50:48Je ne veux pas expliquer, je vous demande simplement
00:50:50quels sont les chiffres. Quel est le premier parti de France ?
00:50:53Les chiffres, tout dépend de comment est-ce que vous les lisez.
00:50:55Il y a des partis !
00:50:57Il y a des chiffres !
00:50:59Quel est le premier parti de France ?
00:51:01Ou alors ils ont fusionné peut-être.
00:51:03Vous avez fusionné avec LFI ?
00:51:05Non, aujourd'hui,
00:51:07je vous le dis encore, c'est pour moi
00:51:09aujourd'hui, si on n'est pas un parti
00:51:11unique, ça reste la gauche.
00:51:13Elle est en tête
00:51:15et c'est la première force parlementaire
00:51:17à l'Assemblée nationale, que vous le vouliez ou non.
00:51:19J'ai l'impression vraiment, excusez-moi,
00:51:21que la gauche réunie soit la première
00:51:23force, évidemment, ça ne nous a pas échappé
00:51:25parce que nous, on sait compter. Mais
00:51:27comme vous le savez, ça ne nous a pas échappé non plus
00:51:29vu que même Cas9, vous avez poussé
00:51:31des hauts et des hauts, que vous avez
00:51:33torpillé l'idée d'une solution
00:51:35de centre-gauche par pur sectarisme
00:51:37et maintenant vous pleurnichez
00:51:39parce qu'on tient compte des autres.
00:51:41Excusez-moi, mais quand on vous parle, en ce moment
00:51:43on a l'impression qu'on vit dans des
00:51:45réalités parallèles, c'est-à-dire que
00:51:47les mots sont des signifiants qui ne désignent
00:51:49plus aucun référent. On a gagné
00:51:51par exemple, ça veut dire qu'on a un tiers
00:51:53des sièges. Ah bon, alors maintenant,
00:51:55écoutez, c'est formidable, il faut apprendre
00:51:57aux enfants dans les classes que 51%
00:51:59et un tiers, c'est pareil.
00:52:01Asselineau, vous répondez.
00:52:03Non, mais tout ce qui a été valable
00:52:05et qui a fait fonctionner notre démocratie,
00:52:07y compris le fait qu'Emmanuel Macron
00:52:09avait une majorité relative la fois
00:52:11dernière, c'était valable pour le président de la République
00:52:13et on a bien compris avec vous, madame Lévy,
00:52:15que ça ne l'est pas pour le bloc
00:52:17de gauche. Donc vous avez, vous, par contre,
00:52:19une interprétation de la démocratie à géométrie
00:52:21variable qui se voit, mais vous pouvez continuer
00:52:23à essayer d'expliquer qu'on n'existe pas.
00:52:25La vérité, c'est qu'on est
00:52:27la première France parlementaire à l'Assemblée nationale.
00:52:29Si vous voulez déformer mes propos, attendez au moins
00:52:31une demi-heure, parce que là, je viens de le dire.
00:52:33Je viens de dire que vous avez un tiers.
00:52:35Donc ça ne veut pas dire que vous n'existez pas, je vous
00:52:37dis simplement que
00:52:39comme vous n'avez pas,
00:52:41même pas essayé une autre
00:52:43solution que Nouveau Front Populaire
00:52:45tout seul, et on applique notre programme
00:52:47et à ma connaissance, vous n'avez zéro mandat
00:52:49pour appliquer votre programme, vous n'avez absolument
00:52:51pas eu de mandat pour cela. Si vous
00:52:53aviez, à la limite, essayé la solution Casse-Neuve
00:52:55en essayant de faire... Mais non !
00:52:57Non, non, parce qu'en fait,
00:52:59vous nous expliquez que vous n'êtes
00:53:01pas LFI, mais vous allez vous
00:53:03jeter dans leur bras à la prochaine élection
00:53:05et à toutes les autres pour sauver vos sièges.
00:53:07Alors moi, à vrai dire,
00:53:09je pense qu'aujourd'hui,
00:53:11ça ne sert plus à grand-chose de parler avec les socialistes,
00:53:13les écologistes, etc. Il faut parler
00:53:15directement avec le patron,
00:53:17parce que...
00:53:19Asselineau ?
00:53:21Non, mais vous avez
00:53:23l'interprétation que vous voulez de l'alliance
00:53:25que nous avons faite, et le patron
00:53:27n'est pas Jean-Luc Mélenchon, on représente
00:53:29de formation politique, la droite,
00:53:31par ailleurs, dans le passé, s'est rassemblée avec
00:53:33le centre, et on n'a pas pour autant expliqué
00:53:35que Bayrou était le boss
00:53:37de l'alliance, voilà. Donc à un moment
00:53:39donné, oui, il y a des partis qui s'allient
00:53:41pour aller à des élections, ça se fait en France,
00:53:43ça s'est toujours fait, ça vous dérange, parce que
00:53:45ça a permis à la gauche de gagner,
00:53:47et c'est un fait, mais la vérité,
00:53:49c'est que les résultats sont là. Quant à
00:53:51Cazeneuve, il ne vous aura pas
00:53:53échappé que le président de la République a refusé
00:53:55quasiment l'intégralité
00:53:57des propositions de M. Bernard Cazeneuve,
00:53:59c'est-à-dire sur la retraite, et un certain
00:54:01nombre de points des politiques
00:54:03menées par Emmanuel Macron, que Emmanuel
00:54:05Macron a balayé d'un revers de main, et son meilleur
00:54:07ami...
00:54:09– Juste, je vous dis, la gauche a gagné,
00:54:11elle a gagné quoi, la gauche ?
00:54:13– La gauche, elle a gagné les élections législatives.
00:54:15– Ah bon ? Ah d'accord.
00:54:17Au moins on a un scoop aujourd'hui.
00:54:19Ludovic Thoreau ?
00:54:21– Ce qui est important pour les Français, c'est de dire la vérité.
00:54:23Et j'ai mis à chaque fois, je le sors
00:54:25mon tableau, regardez le tableau de l'Assemblée nationale,
00:54:27comme ça, excusez-moi, la réponse est là.
00:54:29Donc, disons que vous avez gagné, vous êtes les premiers.
00:54:31Mais, excusez-moi,
00:54:33qui c'est qui a planté Cazeneuve ? C'est pas le PS ?
00:54:35Qui c'est qui a dit surtout pas lui ? C'est pas le PS ?
00:54:37Quant à votre alliance, je vais vous dire mon avis, d'accord.
00:54:39Parce que je les vois, les socialistes,
00:54:41je les fréquente depuis des années, même les communistes.
00:54:43Il est arrivé, LFI, mais ils n'ont rien à voir ensemble.
00:54:45Vous faites votre alliance pour avoir des postes,
00:54:47et après, vous vous séparez.
00:54:49Et vous vous séparez, parce que les valeurs
00:54:51d'Europe écologique, les verts, les valeurs du PS
00:54:53ne peuvent pas être celles de LFI et de Mélenchon.
00:54:55Et vous le savez très bien. Vous vous alliez
00:54:57pour prendre des postes, c'est ça votre intérêt,
00:54:59et c'est pas l'intérêt des Français.
00:55:01– Allez, Hassane Hamou répond, on écoute Hassane Hamou qui répond.
00:55:03– Mais bien sûr.
00:55:05– Les nations à droite l'ont faite,
00:55:07cette alliance entre elles, quand il était nécessaire
00:55:09de le faire,
00:55:11et vous nous reprochez à nous
00:55:13d'avoir justement élaboré
00:55:15un programme commun pour aller aux élections législatives,
00:55:17et ça vous fait mal que la gauche
00:55:19a su se rassembler sous le scrutin.
00:55:21– C'est pas mal.
00:55:23– C'est pas mal du tout.
00:55:25– C'est totalement faux d'expliquer que…
00:55:27– Vous avez gagné, c'est parfait.
00:55:29– … à notre faute du fait qu'on ait refusé…
00:55:31– Si vous avez gagné…
00:55:33– Je voulais dire…
00:55:35– … comme la demande à ce qu'il n'y ait
00:55:37pas de LFIST dans le gouvernement
00:55:39si demain il y avait un accord avec le président de la République,
00:55:41la vérité c'est qu'au final
00:55:43rien n'allait pour faire en sorte
00:55:45à ce que la gauche soit représentée
00:55:47et que les idées surtout et le programme de la gauche
00:55:49soient appliquées, c'est ça la vérité.
00:55:51Vous pouvez vous mentir autant que vous voulez, raconter des histoires,
00:55:53la vérité c'est que vous n'acceptez pas
00:55:55que la gauche ait été unie…
00:55:57– Mais vous n'êtes pas majoritaire, arrêtez de rêver.
00:55:59– Personne n'est majoritaire.
00:56:01– Le président de la République lui-même n'était pas majoritaire
00:56:03avec ses députés la fois dernière
00:56:05et ça vous gêne qu'on ne soit encore
00:56:07dans une configuration…
00:56:09– Juste à Salamou, de toute façon c'est pas compliqué…
00:56:11– … qui explique que le Rassemblement National
00:56:13et les majoritaires dans le pays se trompent,
00:56:15d'ailleurs les chiffres que vous en parlez,
00:56:17qui ont fait un amalgame des chiffres,
00:56:19le barrage républicain a non seulement
00:56:21extrêmement bien résisté
00:56:23et a permis d'expliquer que dans le pays
00:56:25les gens majoritairement rejetaient le Front National.
00:56:27– Juste à Salamou, de toute façon une question simple
00:56:29c'est si vraiment vous avez gagné,
00:56:31si vraiment c'est vous qui avez le pouvoir,
00:56:33vous allez faire tomber Michel Barnier
00:56:35et vous allez prendre le pouvoir, voilà c'est simple, c'est réglé.
00:56:37Non ?
00:56:39– On va tenter, on va tenter…
00:56:41– Je ne sais pas, vous avez gagné ou vous n'avez pas gagné ?
00:56:43– Non, non, non, monsieur Hamou,
00:56:45vous avez été, excusez-moi,
00:56:47mais l'Alliance des Gauches a été incapable
00:56:49de faire émerger justement
00:56:51un Barnier de gauche,
00:56:53il est là votre échec et il y a un moment
00:56:55en fait vous ne pouvez pas tenir le discours que vous tenez,
00:56:57vous êtes incapable de vous mettre d'accord
00:56:59pour proposer ne serait-ce qu'un candidat qui tienne la route.
00:57:01– Bon, merci à Salamou en tout cas d'avoir été avec nous
00:57:03et puis venez sur le plateau, ce sera plus simple
00:57:05pour dialoguer et pour débattre
00:57:07et je crois que tout le monde a beaucoup de choses à vous dire,
00:57:09à Salamou pour Parole Europe Écologie,
00:57:11Les Verts de PACA, on fait la pause de pub
00:57:13et on continue à parler de tout ça dans un instant,
00:57:15on sera avec Gauthier Lebrecht qui va nous dire qui pour le nouveau gouvernement
00:57:17puisque les choses sont en train de se faire en coulisses
00:57:19et Gauthier a des infos là-dessus,
00:57:21à tout de suite en direct sur CNews.
00:57:23– Générique
00:57:25
00:57:33Un an après le drame, Poissy a rendu hommage à Nicolas,
00:57:36ce jeune de 15 ans qui s'est suicidé
00:57:38après une année de harcèlement scolaire,
00:57:40cérémonie en présence de Gabriel Attal
00:57:42qui s'était personnellement impliqué dans ce dossier.
00:57:45C'est une nomination qui ne fait pas l'unanimité
00:57:48selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1
00:57:52Seuls 42% des sondés disent faire confiance à Michel Barnier
00:57:55contre 57% de noms, soit près de 6 personnes interrogées sur 10.
00:57:59Et puis le patron de Télégramme, Pavel Dourov,
00:58:02sort du silence et dénonce une procédure surprenante
00:58:05et erronée après sa mise en examen par la justice française.
00:58:08Les affirmations selon lesquelles Télégramme
00:58:11serait une sorte de paradis anarchique sont absolument fausses
00:58:14assure le fondateur de la messagerie cryptée
00:58:16dans une publication sur sa plateforme.
00:58:2011h37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:58:23Qui pour le nouveau gouvernement, c'est important,
00:58:26on va en parler dans un instant, mais je vous propose
00:58:28également d'écouter la réaction de Jean-Luc Mélenchon hier
00:58:30qui était furieux lui aussi puisqu'il explique
00:58:33qu'on lui a volé l'élection, le pauvre.
00:58:35L'élection a donc été volée au peuple français.
00:58:40Le message a été nié.
00:58:43Et maintenant, nous découvrons un Premier ministre
00:58:47qui est nommé avec la permission et peut-être
00:58:50sur la suggestion du Rassemblement National
00:58:53alors que le deuxième tour de l'élection législative
00:58:57avait été tout entier concentré à faire échec
00:59:01à ce Rassemblement National.
00:59:04C'est la personnalité la plus proche de ses positions
00:59:07qui est désignée.
00:59:09Quasiment un gouvernement de monsieur Macron
00:59:12et de madame Le Pen.
00:59:15Si bien le président prétendant qu'il s'est assuré
00:59:19de la plus grande stabilité possible avec monsieur Barnier
00:59:23avoue-t-il qu'il a d'ores et déjà reçu des engagements
00:59:26dans ce domaine.
00:59:28Mathias Leboeuf, on a volé l'élection, dit-il.
00:59:31Je crois qu'il faut arrêter avec ça,
00:59:33il faut arrêter avec le déni démocratie,
00:59:35il faut arrêter avec on a volé l'élection
00:59:37pour deux raisons.
00:59:39Un, effectivement, la gauche a perdu la main
00:59:41et il y a eu une autre coalition.
00:59:44C'est pas très étonnant.
00:59:46Donc personne n'a rien volé ?
00:59:48Et la gauche n'a pas gagné ?
00:59:50Je ne crois pas et je vais aller même plus loin.
00:59:52Je vais vous dire, c'est une chance pour la gauche
00:59:54de ne pas y aller maintenant.
00:59:56La gauche a un an et demi pour se préparer,
00:59:58la gauche s'est recomposée.
01:00:00Si la gauche était Lucie Castex, je vous confirme
01:00:02que c'est même une chance pour la France.
01:00:04Il faut qu'elle fasse le ménage, qu'elle prépare
01:00:06une vraie plateforme, un vrai programme.
01:00:08Si la gauche était aujourd'hui au pouvoir,
01:00:10dans un an et demi, elle serait cramée.
01:00:13Excusez-moi, Lucie Castex, c'est le pire
01:00:15qui pouvait arriver à la France.
01:00:17Vous êtes d'accord ?
01:00:19Non, je ne suis pas d'accord, je ne sais pas,
01:00:21on ne va pas faire de politique fiction.
01:00:25Je vais vous dire, je trouve la gauche
01:00:27très immature politiquement.
01:00:29Le parti le plus mature politiquement,
01:00:31c'est le Rassemblement National aujourd'hui.
01:00:35Je ne dis pas que je partage
01:00:37les idées, je dis que politiquement,
01:00:39c'est le parti le plus mature.
01:00:41Ils sont en embuscade,
01:00:43ils ne crient pas au vol de l'élection,
01:00:45alors qu'ils pourraient le faire.
01:00:47Ils ne crient pas contre la police,
01:00:49ils ne crient pas contre l'Etat.
01:00:51C'est eux qui vont ramasser les fruits
01:00:53de tout ça.
01:00:55Un mot Elisabeth et après on prend Gauthier.
01:00:57La gauche ne s'en sortira pas.
01:00:59La gauche nous donne des leçons de morale
01:01:01depuis des années, surtout ne vous approchez pas d'eux.
01:01:03La gauche est alliée avec un parti
01:01:05dont beaucoup de gens pensent que le Hamas
01:01:07est un mouvement de résistance.
01:01:09Excusez-moi pour vous, c'est peut-être un point de détail,
01:01:11pas pour moi.
01:01:13C'est pas un point de détail du tout.
01:01:15Tant que la gauche sera...
01:01:17Tu ne peux pas dire que c'est un point de détail pour moi.
01:01:19J'ai lutté contre l'antisémitisme toute ma vie.
01:01:21Je n'ai pas un point de détail pour vous,
01:01:23donc vous devriez rompre
01:01:25avec cette gauche tant qu'elle n'aura pas
01:01:27rompu.
01:01:29Je n'ai aucune complaisance
01:01:31pour toute forme d'antisémitisme.
01:01:33Il n'y a pas de bon et de mauvais antisémitisme
01:01:35l'antisémitisme qui soit d'extrême droite
01:01:37ou de droite de gauche.
01:01:39On ne peut pas dire ça et être associé avec LFY en même temps.
01:01:41C'est un discours qui ne tient pas la route.
01:01:43Je les entends les socialistes
01:01:45et je ne soupçonne pas les socialistes d'être antisémites.
01:01:47Je les entends, mais simplement ils sont associés
01:01:49avec LFY, donc à un moment il faut assumer.
01:01:51Ce n'est pas un fonds de commerce,
01:01:53ils vont à la soupe.
01:01:55C'est ça la réalité.
01:01:57C'est terrible, Mélenchon. En fait, c'est les messages
01:01:59qui passent. Vous êtes des voleurs, le gouvernement.
01:02:01C'est ces messages
01:02:03qui apprennent la société
01:02:05en dents bas, qui souffrent sur moi et qui sont prêts à recevoir tout ça.
01:02:07Il ne fait que ça.
01:02:09Le gouvernement, vous êtes tous des voleurs. Les politiques, vous êtes des voleurs.
01:02:11Les policiers, vous tuez tous. En fait, c'est ça le problème.
01:02:13Il est légitime de ne pas s'obtempérer
01:02:15puisqu'on a affaire à des tueurs.
01:02:17Sans parler de ce qu'ils ont fait de la société.
01:02:19Le manque de respect.
01:02:21Qui pour le nouveau gouvernement ? La question s'écrit sur l'écran.
01:02:23La réponse, elle est signée Gauthier Lebret.
01:02:25Bonjour Gauthier, merci d'être avec nous.
01:02:27Je voudrais savoir d'abord,
01:02:29j'entends dire ici ou là que certains
01:02:31ministres pourraient rester en place.
01:02:33Est-ce que c'est vrai ?
01:02:35Oui, c'est sur la table.
01:02:37C'est une option qui est complètement sur la table.
01:02:39Il faut un gouvernement d'équilibre,
01:02:41de rassemblement, disait hier le communiqué
01:02:43de l'Elysée.
01:02:45On me confiait dans l'entourage
01:02:47notamment de Gérald Darmanin.
01:02:49Ce n'est pas vraiment qui va où
01:02:51mais plutôt en fonction de quel équilibre.
01:02:53Combien de ministres LR ?
01:02:55Combien de ministres
01:02:57de l'ancienne majorité présidentielle ?
01:02:59Combien de LR
01:03:01passaient chez Macron ?
01:03:03En fonction du chiffre qu'on a
01:03:05pour ces trois questions,
01:03:07on répartit.
01:03:09Ce n'est pas la même logique que d'habitude.
01:03:11Là, il y a une logique d'équilibrage
01:03:13à respecter.
01:03:15Sébastien Lecornu, ancien LR,
01:03:17est tout à fait barnier compatible
01:03:19avec cette nouvelle composition.
01:03:21Même chose pour Gérald Darmanin.
01:03:23Pas à l'intérieur bien sûr
01:03:25parce qu'il y a besoin d'une rupture
01:03:27pour plaire au RN
01:03:29et ne pas se faire censurer.
01:03:31Ce n'est pas la même logique qu'à la chancellerie
01:03:33puisque Eric Dupond-Moretti est déjà parti
01:03:35de la place Vendôme
01:03:37et il sera évidemment remplacé.
01:03:39Mais c'est très important pour le RN
01:03:41d'avoir un signal fort
01:03:43à la fois à l'intérieur
01:03:45et à la place Vendôme.
01:03:47On peut aussi parler de Rachida Dati
01:03:49qui est là depuis seulement quelques mois
01:03:51et qui pourrait rester à la culture
01:03:53et qui est complètement barnier compatible
01:03:55ancienne LR.
01:03:57Je vous rappelle que c'était hors de question
01:03:59pour Laurent Wauquiez il y a une semaine.
01:04:01Mais ça a changé avec notamment l'interview
01:04:03de Nicolas Sarkozy.
01:04:05Laurent Wauquiez qui a échangé ce matin
01:04:07avec Michel Barnier.
01:04:09Xavier Bertrand qui était en lice pour Matignon
01:04:11mais qui a été débranché par Marine Le Pen
01:04:13pourrait tout à fait prendre un grand ministère.
01:04:15David Lysnard aussi à l'intérieur.
01:04:17C'est quelque chose qui circule.
01:04:19C'est une petite musique qu'on peut entendre
01:04:21ici et là. Le maire de Cannes
01:04:23qui lui aussi était en lice pour Matignon
01:04:25c'est Emmanuel Macron qui a préféré
01:04:27le profil de Michel Barnier.
01:04:29On s'attend à avoir des LR dans le gouvernement
01:04:31de Michel Barnier. Là il n'y a pas de scoop.
01:04:33Même chose pour les anciens LR
01:04:35qui sont passés chez Emmanuel Macron.
01:04:37Maintenant il faut des cadres aussi
01:04:39de l'ancienne majorité présidentielle
01:04:41plus proche de l'aile gauche de la Macronie
01:04:43à faire entrer dans le gouvernement.
01:04:45La prise de guerre ultime serait
01:04:47d'aller chercher un Bernard Cazeneuve
01:04:49mais il a d'ores et déjà fermé la porte
01:04:51à toute participation au gouvernement
01:04:53de Michel Barnier.
01:04:55Juste Gauthier, on a une idée
01:04:57de quand ça pourra arriver
01:04:59ce nouveau gouvernement ?
01:05:01On parle de plusieurs jours quand même.
01:05:03Ça ne va pas arriver ce week-end.
01:05:05Vous vous souvenez Jean-Marc,
01:05:07c'est la question à laquelle je refuse
01:05:09désormais de répondre. Mais oui,
01:05:11les tractations vont prendre du temps.
01:05:13Je ne me mouille pas en disant ça.
01:05:15Voilà ce qu'on pouvait dire
01:05:17sur cette nomination hier
01:05:19au poste de Premier ministre.
01:05:21On va surveiller ce qui se passe
01:05:23du côté du gouvernement.
01:05:25Je voulais qu'on parle d'un autre sujet
01:05:27dans l'actualité, c'est le harcèlement.
01:05:29On est un an après le suicide de Nicolas.
01:05:31Hier, plusieurs dizaines de personnes
01:05:33étaient réunies à Poissy dans les Yvelines
01:05:35vous allez voir les images
01:05:37pour rendre hommage à Nicolas.
01:05:39Il y avait même Gabriel Attal
01:05:41qui était encore Premier ministre
01:05:43à l'heure où il était dans ce mouvement
01:05:45et dans cette marche blanche.
01:05:47Valérie Pécresse avait fait le déplacement.
01:05:49Nicolas, victime de harcèlement
01:05:51au lycée, s'était donné la mort
01:05:53le 5 septembre 2023 à son domicile
01:05:55quelques jours après la rentrée scolaire.
01:05:57Ce qui est terrible dans cette histoire,
01:05:59c'est que sa maman avait contacté
01:06:01le rectorat, avait alerté
01:06:03sur ce harcèlement et
01:06:05le rectorat lui avait dit d'arrêter
01:06:07de les contacter, autrement ils allaient porter plainte
01:06:09contre elle. Une histoire complètement
01:06:11surréaliste, le rappel des faits.
01:06:13Le 18 avril dernier,
01:06:15les parents de Nicolas s'adressaient
01:06:17aux viseurs du lycée, un peu plus d'un mois
01:06:19après leur dernier entretien.
01:06:21Pour préciser que la situation de leur fils
01:06:23harcelé dans son lycée ne s'améliorait pas.
01:06:25Inquiets pour la santé de leur fils,
01:06:27les parents indiquent qu'une procédure
01:06:29judiciaire a été entamée
01:06:31face à l'inaction du lycée.
01:06:33Il est incompréhensible que vous puissiez
01:06:35laisser un adolescent subir une telle violence
01:06:37verbale et psychologique dans votre établissement
01:06:39sans réagir d'une quelconque manière.
01:06:41Aussi, allons-nous déposer
01:06:43plainte et vous considérer comme responsable
01:06:45si une catastrophe devait arriver
01:06:47à notre fils ?
01:06:49Un peu plus de deux mois plus tard, le 4 mai
01:06:512023, le rectorat de Versailles
01:06:53adresse une réponse aux parents
01:06:55et dénonce le ton agressif de ces derniers
01:06:57envers l'établissement scolaire.
01:06:59Les propos que vous avez tenus et le comportement
01:07:01que vous avez eu envers des personnels
01:07:03de l'éducation nationale sont
01:07:05inacceptables, je les réprouve
01:07:07de la façon la plus vive.
01:07:09Le rectorat rappelle un article du code pénal
01:07:11et qu'il pourrait être puni de 5 ans
01:07:13d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende
01:07:15et qu'une plainte envers les parents
01:07:17pourrait être envisagée.
01:07:19Aussi, dans l'intérêt de votre enfant et par souci
01:07:21d'exemplarité à son égard,
01:07:23je vous enjoins d'adopter désormais une attitude
01:07:25constructive et respectueuse
01:07:27envers les autres membres de la communauté éducative.
01:07:29Après la révélation de ces courriers,
01:07:31la réaction du ministre
01:07:33de l'éducation nationale Gabriel Attal
01:07:35était très attendue.
01:07:37Ce courrier est une honte.
01:07:39Une honte.
01:07:41Je le dis, cette enquête
01:07:43qui permettra d'établir la manière
01:07:45dont les faits se sont déroulés
01:07:47et les différentes responsabilités,
01:07:49j'en prendrai connaissance avec une attention
01:07:51absolue et surtout
01:07:53j'en tirerai toutes les conclusions
01:07:55y compris en matière de sanctions.
01:07:57Nicolas s'est suicidé le 5 septembre
01:07:59dernier à l'âge de 15 ans.
01:08:01Voilà, et on est un an après,
01:08:03hier il y a eu cette marche blanche
01:08:05et visiblement rien n'a bougé depuis
01:08:07même si la maman a porté plainte
01:08:09contre X
01:08:11pour avoir accès au dossier.
01:08:13Elle est déterminée à aller jusqu'au bout.
01:08:15Elle a porté plainte pour homicide involontaire
01:08:17de la part du rectorat.
01:08:19On est avec Evan Delonney qui est président de Jeunesse France Harcèlement.
01:08:21Bonjour Evan, merci d'être en direct avec nous.
01:08:23Cette histoire d'une part
01:08:25est assez exemplaire
01:08:27parce qu'on a le sentiment que le ministre s'est déplacé
01:08:29il y a un an. Le ministre est retourné
01:08:31hier, il était Premier ministre encore
01:08:33quand il y est retourné et au fond
01:08:35les choses ne bougent pas vraiment.
01:08:37La structure semble plus forte que tout.
01:08:39Aujourd'hui
01:08:41en fait on est face à
01:08:43un ancien gouvernement qui était
01:08:45accro
01:08:47à un coup de communication
01:08:49et aujourd'hui on a des annonces de fait
01:08:51mais effectivement
01:08:53comme vous le dites c'est que rien ne bouge
01:08:55et
01:08:57quand la maman porte
01:08:59plainte, j'en suis certain
01:09:01la plainte sera classée sans suite parce que
01:09:03aujourd'hui la justice ne veut pas s'embêter
01:09:05avec des choses
01:09:07pour le harcèlement scolaire
01:09:09et aujourd'hui on est face
01:09:11à une nouvelle rentrée scolaire, on est face à des nouvelles
01:09:13choses d'annoncer
01:09:15mais aujourd'hui rien ne bougera
01:09:17et tant que rien ne bougera
01:09:19on ne pourra pas
01:09:21les élèves ne pourront pas aller en sécurité
01:09:23en cours, ce n'est pas possible.
01:09:25Evan, je rappelle que vous-même vous avez été harcelé pendant 6 ans
01:09:27et on avait comme Premier ministre
01:09:29quelqu'un qui a été harcelé, ce n'est pas un secret de le dire
01:09:31parce qu'il a raconté dans un livre, Gabriel Attal
01:09:33quand il était plus jeune, il a été harcelé
01:09:35donc il était sensible à ça, mais ce qui est assez terrible
01:09:37c'est que même des gens qui sont très sensibilisés
01:09:39à ça n'arrivent pas à faire bouger
01:09:41les choses et pourtant il était Premier ministre
01:09:43et même lui n'a pas réussi et c'est assez
01:09:45désespérant au fond.
01:09:47Et Brigitte Macron aussi.
01:09:49C'est désespérant mais c'est surtout qu'en fait on se dit que
01:09:51même le Premier ministre ne peut rien faire
01:09:53alors qu'aujourd'hui pour
01:09:55avoir rencontré un certain nombre de
01:09:57politiciens depuis un an
01:09:59aujourd'hui il y a des choses qui peuvent être mises en place
01:10:01mais quand il y a des députés
01:10:03notamment qui proposent des lois
01:10:05le souci c'est que
01:10:07les propositions de loi sont
01:10:09remises à plus tard et on attend
01:10:11toujours un suicide pour
01:10:13pouvoir agir.
01:10:15Quand je vois le
01:10:17cas de Nicolas
01:10:19et pourtant lui en avait parlé
01:10:21un an après
01:10:23rien n'a été fait et aujourd'hui
01:10:25c'est désolant de voir une maman qui
01:10:27essaye de faire tant bien que mal les choses
01:10:29mais qu'elle n'a pas le soutien.
01:10:31Et aujourd'hui nous
01:10:33on espère que
01:10:35la réponse à ce cas
01:10:37à Nicolas ou même pour tous les autres cas
01:10:39soit apportée rapidement
01:10:41par la justice.
01:10:43On voit ces panneaux Nicolas nous ne t'oublierons jamais
01:10:45Nicolas non harcèlement scolaire
01:10:47et c'est terrible parce qu'on a ça à chaque fois
01:10:49à chaque fois hélas quand il y a un drame
01:10:51il y a un suicide ensemble pour Nicolas
01:10:53c'est ce qu'on voit à l'image en ce moment
01:10:55et au fond j'ai presque envie de dire
01:10:57est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?
01:10:59Alors oui ça sert à
01:11:01quelque chose parce qu'effectivement
01:11:03on apporte le soutien quand même aux familles
01:11:05par rapport à ça
01:11:07et nous notre objectif
01:11:09derrière aussi c'est de pouvoir
01:11:11montrer que le harcèlement touche
01:11:13aussi les parents quand les
01:11:15enfants se suicident. Alors effectivement apporter
01:11:17des mots ensemble
01:11:19pour Nicolas comme on le voit
01:11:21oui c'est important parce que
01:11:23on montre aussi que même un an
01:11:25après le suicide on pense toujours à Nicolas
01:11:27on pense toujours à l'INSEE
01:11:29on pense toujours à toutes les victimes
01:11:31mais aujourd'hui
01:11:33il faut que la justice
01:11:35prenne en main et le gouvernement
01:11:37le prochain gouvernement qui va arriver
01:11:39prenne aussi en main les choses et que
01:11:41des choses concrètes soient proposées
01:11:43et soient complètement
01:11:45mises en place pour que
01:11:47les enfants qui retournent en cours
01:11:49puissent se sentir en sécurité et que les parents
01:11:51aussi se disent que la sécurité est primordiale
01:11:53pour leurs enfants.

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