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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:04 Vendredi 7 juin, Morandini Live, version XL, numéro 1455 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11 Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13 Nous partons tout de suite justement en direct devant le lycée Hélène Boucher à Paris.
00:00:18 Le conflit entre Israël et le Hamas revient en effet dans les lycées avec une occupation choquière de cet établissement.
00:00:25 C'est ce lycée Hélène Boucher qui a ainsi été bloqué par plusieurs dizaines de jeunes venus des établissements voisins.
00:00:32 Une manifestation s'est déroulée ce matin devant le lycée pour protester contre l'interpellation d'une cinquantaine de lycéens
00:00:40 qui occupaient l'établissement pour, je cite, "montrer leur solidarité avec le peuple palestinien"
00:00:45 et contre les violences à Gaza.
00:00:47 Une occupation pacifique selon les syndicats.
00:00:50 Pourtant, les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont assez différentes.
00:00:55 Regardez.
00:00:56 [Cris de la foule]
00:01:19 Voilà donc une occupation pacifique selon les syndicats.
00:01:22 Nous serons en direct devant ce lycée dans un instant.
00:01:24 Pierre Perret a publié hier soir quelques lignes écrites avec talent contre Rima Hassan.
00:01:29 Il y dénonce la violence et la haine véhiculées par la candidate de la France Insoumise.
00:01:33 Un poème qui a semé la panique sur les réseaux sociaux parmi les membres de LFI et parmi les soutiens du Hamas
00:01:39 qui n'ont pas eu de mots assez durs, voire d'insultes violences contre le chanteur.
00:01:43 Pierre Perret dénonce, je cite, "les folles hélicubrations d'une passionnariat en carton"
00:01:48 et il s'adresse à elle en écrivant "Antevenne, dépourvue de sang, circule un jus nauséabond.
00:01:54 Il n'est que du poison, on y revient à 11h".
00:01:57 Cet impressionnant déploiement de forces de l'ordre dans le Tarn,
00:02:00 des centaines d'écologistes et de black blocs sont attendus ce week-end
00:02:03 pour protester contre la construction de l'A69.
00:02:06 La dernière manifestation de ce type avait provoqué de nombreux affrontements.
00:02:10 Explication sur TF1.
00:02:12 Les organisateurs assurent que plusieurs dizaines de milliers de personnes seront présentes
00:02:16 à ce rassemblement pourtant interdit ce week-end.
00:02:20 Selon le ministère de l'Intérieur, près de 600 black blocs seront présents
00:02:24 pour un rassemblement qui s'annonce violent.
00:02:26 Le dispositif de sécurité a été renforcé.
00:02:30 On a donc près de 1100 policiers et gendarmes,
00:02:33 on a 12 unités de force mobile et 3 compagnies de marche.
00:02:37 La colère et le désespoir d'un influenceur menacé gratuitement
00:02:41 par une trentaine de jeunes devant chez lui dans le sud de la France.
00:02:45 L'un d'entre eux a même brandi un couteau.
00:02:47 Alors pas de vraie raison, pas de vrai motif de la violence gratuite
00:02:50 en présence de sa femme en larmes et de son enfant.
00:02:53 "Ce n'est pas ma France" a-t-il lancé hier soir dans "Touche pas à mon poste".
00:02:57 On l'écoute.
00:02:59 Une fois qu'ils ont vu la gendarmerie arriver, ils sont partis.
00:03:01 Et en partant, ils m'ont dit "ouais, tu vas voir, on va revenir, on sait où t'habites.
00:03:06 T'inquiète pas, on va revenir, on va te faire, on va vous faire, etc.
00:03:09 T'inquiète pas, toi, ta femme, ton fils, qui tu veux, on va vous faire, tu vas voir ce que..."
00:03:14 Et du coup, mon fils, ma femme ressort avec mon fils, il vomit.
00:03:18 Il n'a pas dormi de la nuit.
00:03:19 Ma femme est apeurée.
00:03:22 On sait franchement, je ne sais même pas quoi lui dire.
00:03:24 Même moi, j'ai essayé de ne pas craquer, je n'ai pas mangé depuis hier.
00:03:28 Je me suis dit "mais soit j'habite à Bogota, soit mon pays l'a changé".
00:03:31 Mais moi, ça, ce n'est pas ma France à moi, ça.
00:03:34 Ce n'est pas possible.
00:03:35 30 mecs qui viennent devant chez moi.
00:03:38 "Ouais, on va te régler ton compte, il y en a un qui sent un couteau.
00:03:40 On est où les mecs ? Arrêtez.
00:03:41 Ça fait 9 ans que je fais des vidéos. Ça fait 2 ans que je me suis assagi.
00:03:45 Je suis marié, j'ai fait un enfant.
00:03:48 J'ai pris des prises de position quand j'ai commencé avec Cyril,
00:03:50 qui était beaucoup plus ferme qu'aujourd'hui.
00:03:51 Aujourd'hui, je fais des pranks sur Internet.
00:03:53 On vient me chercher chez moi, devant mon fils, on sent un couteau.
00:03:56 Mais les mecs, vous êtes fous. Et ce n'est que des gamins.
00:03:58 Les plus grands étaient derrière en train de les chauffer.
00:04:01 Et avec tout ce qu'on voit, qu'est-ce que j'en sais ?
00:04:03 Moi, il n'y a pas un mec qui va mettre un coup de couteau,
00:04:05 il va essayer de toucher mon bébé.
00:04:07 Pour 2 likes, ils sont capables de faire tout et n'importe quoi.
00:04:09 C'est catastrophique.
00:04:12 C'est incroyable de voir des jeunes comme lui en train de dire
00:04:14 "Ce n'est pas ma France, ça non plus, ce n'est pas la France
00:04:16 dans laquelle on a envie de vivre".
00:04:18 Justement, hier, je vous parlais de Betty, 90 ans,
00:04:21 qui a été battue, défigurée par un homme sous OQTF.
00:04:24 Vous avez entendu son petit-fils qui racontait son calvaire.
00:04:28 Le procès de cet homme s'est ouvert mercredi
00:04:31 et le verdict sera rendu aujourd'hui.
00:04:33 Ce matin, c'est sa fille qui s'exprime avec émotion,
00:04:35 expliquant qu'elle n'a pas voulu voir le visage de sa mère
00:04:38 défigurée par les coups qu'elle avait reçus.
00:04:41 J'attends que la justice le condamne à un maximum
00:04:45 parce que ce qu'il a fait, c'est inimaginable.
00:04:49 Tant qu'on n'a pas été touché soi-même,
00:04:51 dans sa famille, on ne peut pas se rendre compte.
00:04:53 Il a tabassé une dame de 89 ans pour la voler, je suppose.
00:04:58 Il l'a laissée, mais vraiment, moi je ne l'ai pas vue à l'hôpital.
00:05:01 Mon mari m'a épargnée, il m'a dit "Ne va pas à la pitié".
00:05:06 Il paraît qu'elle était aux jambes cassées,
00:05:09 le visage complètement tuméfié, les seins tuméfiés,
00:05:13 il l'avait déshabillée.
00:05:15 Je veux dire, c'est que des horreurs.
00:05:18 On pense toujours que ça peut arriver à d'autres personnes,
00:05:20 mais ça arrive dans votre famille.
00:05:22 On a tous une mère, une grand-mère,
00:05:24 je veux dire, c'est inimaginable ce qu'il a fait.
00:05:27 Un mec comme ça, tout d'un coup, il vous...
00:05:31 Il fracasse votre vie.
00:05:34 Et vraiment, je regrette de ne pas avoir vu le cadavre de maman.
00:05:40 Et je sais que...
00:05:41 Je pense qu'il y a des images au procès qui vont passer.
00:05:44 Et mon avocat me préviendra,
00:05:47 je ne pourrai pas rester dans la salle, ce n'est pas possible.
00:05:50 – Dans ce dossier, ce matin, le petit-fils de Béthi était en direct
00:05:53 sur CNews dans la matinale de Romain Desarbres,
00:05:56 avec un témoignage bouleversant qui a même provoqué des larmes en plateau.
00:06:00 Regardez Romain Desarbres juste après ce témoignage.
00:06:03 – Je voudrais que cette personne-là soit connue.
00:06:07 – Et vous lui rendez...
00:06:09 [Musique]
00:06:14 – Bravo, bravo pour votre témoignage, c'était très émouvant.
00:06:16 Je crois qu'on est tous très émus sur le plateau, vraiment.
00:06:20 – Vous lui rendez très bien hommage, ce que je voulais dire.
00:06:24 Merci beaucoup Marius Larrivé.
00:06:26 Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
00:06:29 Verdict aujourd'hui ? – Absolument.
00:06:32 – Merci à vous, on est tous, je pense... – Très émus.
00:06:35 [Musique]
00:06:40 – Excessivement émus. – Ah bon, en tout cas.
00:06:45 – Avant d'écouter Régis Le Saumier, peut-être qu'il pourrait y avoir un reportage.
00:06:53 [Musique]
00:06:58 On va écouter, tiens, je pense depuis le début de la matinale,
00:07:01 je suis désolé pour ce petit moment de flottement,
00:07:03 mais peut-être que chez vous aussi, vous êtes très émus.
00:07:05 Voilà, on reprend nos esprits.
00:07:08 – Voilà, vraie émotion ce matin dans la matinale de CNews.
00:07:13 À La Rochelle, une des petites filles de 10 ans,
00:07:15 blessée par une automobiliste de 83 ans, est en état de mort cérébrale
00:07:18 et on n'en sait plus sur ce qui s'est passé.
00:07:22 – Il est 10 heures hier matin lorsque cette voiture conduite par une femme de 83 ans
00:07:27 se déporte subitement vers la gauche et heurte les 12 enfants à vélo.
00:07:31 Hier soir, 4 d'entre eux étaient encore hospitalisés, dont une dans un état grave.
00:07:36 Le maire de La Rochelle exprime sa douleur dans un communiqué.
00:07:40 – Je viens d'apprendre la terrible nouvelle que nous redoutions tous,
00:07:44 je suis effondré et consterné.
00:07:47 – L'cérémonie pour les célébrations des 80 ans du débarquement se poursuit aujourd'hui.
00:07:51 Vous avez vu des reportages et toutes les images sur CNews.
00:07:54 Plus anecdotiques, deux scènes qui font parler sur les réseaux sociaux.
00:07:57 Tout d'abord, Brigitte Macron qui tente de prendre la main de la reine Camilla.
00:08:00 Or les Britanniques sont choqués car on ne doit pas toucher à la famille royale.
00:08:04 Vous allez voir Camilla qui ne veut pas donner la main à la première dame de France,
00:08:07 qui lui prend quand même et qui la lâche.
00:08:10 [Musique]
00:08:29 Voilà et puis cette image de Joe Biden qui semble chercher sa chaise.
00:08:34 Ça aussi, ça circule beaucoup sur les réseaux sociaux.
00:08:36 Il semble chercher sa chaise avant de s'asseoir
00:08:39 et beaucoup s'interrogent du coup vraiment sur la santé du président américain.
00:08:43 [Musique]
00:08:50 – Distinguished guests, please welcome the honorable Lloyd J. Austin III,
00:08:56 Secretary of Defense of the United States of America.
00:08:59 – Voilà, quelques images anecdotiques sur ce qui s'est passé
00:09:02 qui font du bruit sur les réseaux sociaux.
00:09:04 Et justement, tiens, à propos du président Biden,
00:09:06 l'oral bol et la colère en Ile-de-France avec les embouteillages,
00:09:09 les routes bloquées, les travaux, les Jeux olympiques, la visite de Biden,
00:09:12 la venue de Zelensky et le mot qui revient le plus souvent
00:09:15 dans la bouche des automobilistes, c'est l'enfer, l'enfer.
00:09:19 [Bruit de cloche]
00:09:21 – Un jeudi noir pour ces automobilistes.
00:09:23 Hier soir à 18h, plus de 400 km de bouchons ont été recensés à Paris et en Ile-de-France.
00:09:29 Les automobilistes perdent patience face à la situation.
00:09:33 – J'ai resté deux heures et demie sur place sans bouger, sur le rempart.
00:09:37 – Les parisiens, ils sont en colère, ils sont en colère les parisiens.
00:09:40 – C'est fatigant.
00:09:41 – C'est fatigant, tu sors du boulot, t'as juste envie de rentrer chez toi
00:09:44 et sans raison, on te bloque toute la circulation, on te bloque de partout.
00:09:48 – J'ai fait 5 km en 40 minutes et le trajet n'est pas fini,
00:09:54 le client est descendu, le pauvre.
00:09:55 Moi, ça me fait pitié même pour les clients.
00:09:56 – C'est un enfer.
00:09:57 – Ouais, c'est un enfer.
00:09:58 – Oui, juste.
00:09:58 – Ça fait bientôt une heure qu'on est là.
00:10:00 – Compliqué, surtout quand on nous prévient au dernier moment, le matin notamment.
00:10:04 Mais bon, on fait avec, mais bon, il faudrait qu'on soit prévenus vraiment en avance.
00:10:08 – D'autres embouteillages sont à prévoir ce week-end
00:10:10 en raison de la visite officielle du président Joe Biden et de son épouse.
00:10:14 Samedi, un large périmètre sera inaccessible autour des Champs-Elysées pour les automobilistes
00:10:18 et le périphérique sera fermé de la porte d'Orléans à la porte d'Anières
00:10:21 à certains horaires de la journée.
00:10:23 – Voilà, sans doute un avant-goût des Jeux olympiques.
00:10:25 Les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est l'Avec Mister Audience.
00:10:28 Alex Kévin, va-t'en.
00:10:31 – Hier soir, on accèsse très peu de monde, encore une fois devant la télé,
00:10:35 le feuilleton d'ETF 1 Demain nous appartient arrive en tête,
00:10:39 mais est faible à seulement 2 millions de trois, suivi par le 19-20 de France 3.
00:10:42 La meilleure boulangerie de France sur M6 est également en perte de vitesse.
00:10:45 Sur France 5, c'est à vous, est à seulement 900 000.
00:10:48 À 20h, aucun des talk-shows ne dépasse les 2 millions.
00:10:52 TPMP décroche la première place et devance de 200 000 téléspectateurs quotidiens sur TMC.
00:10:56 Avec Roland-Garros, France 3 est en petite forme à 1 million 2.
00:10:59 C'est à vous la suite sur France 5, se retrouvant en difficulté à seulement 700 000.
00:11:03 À noter qu'à 20h15, TF1 et France 2 diffusaient l'interview d'Emmanuel Macron,
00:11:07 mais cet entretien a réalisé une audience très moyenne
00:11:10 en rassemblant 7 600 000 téléspectateurs.
00:11:12 En général, le président frôle plutôt les 9 millions.
00:11:15 Dans le détail, un peu moins de 4 millions de personnes l'ont suivi sur la une
00:11:18 et 3 000 en six sur France 2.
00:11:19 En prime time, France 3 est arrivé petit leader avec sa série Cassandra 3,5 millions,
00:11:25 suivie par TF1 qui propose un documentaire consacré au 80e anniversaire du débarquement.
00:11:30 France 2 est quant à elle troisième, mais très loin derrière,
00:11:32 à seulement 1,7 million devant envoyée spéciale.
00:11:35 Juste derrière, on retrouve la série d'M6 Die Hard qui n'a pas très bien marché non plus.
00:11:39 Mister audience vous dit à lundi.
00:11:41 - Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:11:45 Victor Veyraud, bonjour.
00:11:46 Merci d'être avec nous, journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:11:49 François-Xavier Cozart, bonjour.
00:11:50 Avocat pénaliste, merci également d'être là.
00:11:52 Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:11:54 Docteur en sciences politiques et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:56 Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:59 Je vous propose tout de suite de partir en direct devant le lycée Hélène Boucher à Paris
00:12:04 puisque le conflit entre Israël et le Hamas revient en force.
00:12:07 C'est ce lycée Hélène Boucher qui a été bloqué hier par plusieurs dizaines de jeunes venus d'établissements voisins.
00:12:15 Une manifestation où il n'y avait quasiment personne d'ailleurs s'est déroulée ce matin devant le lycée
00:12:19 pour protester contre l'interpellation d'une cinquantaine de lycéens hier
00:12:24 qui occupaient l'établissement pour, je cite, "montrer leur solidarité avec le peuple palestinien"
00:12:29 et contre les violences à Gaza.
00:12:31 Et contre cette interpellation, des députés se sont mobilisés ce matin
00:12:35 et qui en trouvent, bien sûr, les insoumis comme d'habitude.
00:12:38 Écoutez Daniel Simonnet qui était là et qui était même devant le commissariat
00:12:43 et qui dénonce l'incroyable répression en France.
00:12:46 Il est une heure du matin, je sors du commissariat du XXe,
00:12:49 où j'exerçais mon droit de visite des lieux de privation de liberté en tant que député.
00:12:54 Écoutez, c'est juste inacceptable.
00:12:55 Voilà, vous avez une cinquantaine de lycéens, la plupart de mis mineurs,
00:12:59 qui ont été arrêtés, menottés, mis en garde à vue dans le commissariat du XXe
00:13:03 et dans d'autres commissariats de Paris parce qu'ils ont participé à une occupation de leur lycée,
00:13:07 le lycée Elan Mouchet, pour protester contre les massacres à Gaza,
00:13:11 pour exiger un cessez-le-fleu immédiat, pour que tous ces risques génocidaires s'arrêtent,
00:13:16 pour, y compris, exiger le respect du droit international
00:13:19 et donc la reconnaissance de deux États et donc de l'État de Palestine.
00:13:23 On est dans une situation où on a une jeunesse exemplaire qui se mobilise,
00:13:29 qui se mobilise pour que ces massacres s'arrêtent
00:13:30 et il y a une répression qui est juste insupportable, inacceptable, extrêmement grave
00:13:35 et qui montre une pente, une dérive autoritaire, sécuritaire extrêmement inquiétante.
00:13:40 Voilà, une jeunesse exemplaire, bien évidemment, dit la députée LFI.
00:13:44 Donc on va regarder ce qui s'est passé à l'intérieur,
00:13:46 on va voir comment s'est comportée cette jeunesse exemplaire.
00:13:48 [Bruits de tirs]
00:14:15 Voilà donc pour cette jeunesse exemplaire, juste, ça faisait réagir François-Xavier Cozant.
00:14:19 Oui, ben écoutez, moi je suis sidéré parce que d'abord je trouve scandaleux
00:14:22 que des députés puissent prendre position dans ce sens,
00:14:25 quand on voit le résultat, moi j'ai pas de problème avec les gens
00:14:28 qui s'investissent au bénéfice d'une cause.
00:14:30 On est en direct avec Yann Soltermann qui est responsable local à l'Uni.
00:14:35 Bonjour, merci d'être en direct avec nous, on va vous avoir en direct dans un instant.
00:14:40 Victor Hérault, votre réaction face à ces images ?
00:14:43 On va continuer à voir les images si on peut les voir en off,
00:14:46 ces images de ce qui s'est passé.
00:14:47 Vous savez, quand j'étais étudiant, je voyais exactement les mêmes images.
00:14:50 On voit que c'est quand même, on voit toute l'amour,
00:14:52 on voit le soutien réfléchi, on voit…
00:14:55 Voilà, oui, comme vous le dites, c'est des jeunes exemplaires.
00:14:58 Mais comment vous expliquez que ces jeunes se mobilisent comme ça,
00:15:01 à nouveau pour Gaza, en plus en occupant et en cassant ?
00:15:04 Non, non, mais ils ne se mobilisent pas.
00:15:06 Quand j'étais étudiant, j'avais exactement les mêmes.
00:15:08 Un, c'est soit pour bloquer les cours, pour bloquer les examens, etc.
00:15:12 Tout est bon pour casser, enfin pardon,
00:15:14 mais je ne vois pas en quoi casser cette vitre va sauver Gaza.
00:15:17 Et je ne vois pas en quoi ces étudiants peuvent exiger un cessez-le-feu.
00:15:20 Enfin, si des pays de premier plan dans le monde n'arrivent pas à l'exiger,
00:15:23 ce n'est pas trois étudiants qui vont le faire.
00:15:25 Jean-Christophe Gagnard.
00:15:26 Voilà, après, il y a des jeunes qui se mobilisent sur des causes,
00:15:28 qui choisissent d'ailleurs, parce que pour le coup, il y en a plein.
00:15:31 Je veux dire, malheureusement, il y a ce qui se passe en Palestine,
00:15:34 mais ce qui se passe en Iran, ce qui se passe en Chine,
00:15:37 ce qui se passe dans plein de pays du monde.
00:15:39 Aujourd'hui, il y a plein de causes sur lesquelles on peut se mobiliser.
00:15:41 Il faut savoir qu'Ellen Boucher, c'est déjà un lycée
00:15:42 où il se passe toute la semaine, en général, des problèmes.
00:15:45 Ce n'est pas un lycée très simple.
00:15:46 Quand on choisit son lycée, vous savez, dans le système Affelnet à Paris,
00:15:49 où vous savez, les enfants qui arrivent en seconde doivent se trouver un lycée,
00:15:53 c'est un lycée compliqué.
00:15:54 On n'a pas très envie d'aller à Ellen Boucher.
00:15:55 Il a baissé largement en qualité parce qu'il n'y a plus d'autorité.
00:15:58 Il y a très peu de cours qui sont suivis sans qu'il y ait de téléphone,
00:16:00 sans qu'il y ait du bruit, ainsi de suite.
00:16:01 Donc, ça ne l'est pas n'importe où et n'importe comment.
00:16:04 Qui plus est, moi, je vous rejoins,
00:16:06 moi, ce qui m'intéresse davantage, c'est l'écharpe bleu, blanc, rouge,
00:16:09 où on vient raconter que dans ce pays, il n'y a pas de liberté d'expression,
00:16:13 c'est difficile, ainsi de suite.
00:16:14 Alors qu'on est sur un marché politique pour LFI,
00:16:17 d'ailleurs, madame Simonnet n'est pas celle qui est normalement la plus en pointe là-dessus,
00:16:20 mais là, elle est presque en mission.
00:16:22 Qu'est-ce qu'on cherche à faire ?
00:16:23 On est à quelques jours, quelques jours du scrutin européen,
00:16:27 où LFI, pour l'instant, est dans un étiage un peu faible
00:16:30 par rapport à son compétiteur de gauche,
00:16:32 c'est-à-dire le Parti Socialiste, en l'occurrence.
00:16:33 Et on voit bien que la cause palestinienne
00:16:36 et ce qui s'est passé autour de Gaza,
00:16:37 les mobilisations chez les jeunes, notamment,
00:16:38 pour essayer de mobiliser une partie de leur électorat,
00:16:40 leur a permis de gagner petit à petit un petit point.
00:16:43 En gros, on est passé de 7,5 à 8,5 dans ces évaluations
00:16:46 sur quelques mois, quelques semaines.
00:16:47 Malheureusement, je dirais, parce que c'est très cynique,
00:16:50 je pense que c'est très cynique et ce n'est pas du tout une cause choisie
00:16:52 pour des raisons parmi d'autres, je vous le dis,
00:16:54 où il y a plein de malheureux, effectivement, sur Terre.
00:16:56 Je ne juge pas du fond, je ne juge pas du fond,
00:16:58 mais cette prise en main électorale qui a été faite par El Efi
00:17:01 sur cette question-là continue, continue et se mobilise encore.
00:17:04 Regardez ce qu'elle fait, sauf qu'elle parle au titre d'un élu français.
00:17:07 Elle s'est mis avec l'écharpe.
00:17:08 Elle est avec l'écharpe, elle sort du commissariat,
00:17:10 vous avez entendu ce qu'elle dit au début.
00:17:12 C'est-à-dire qu'elle est allée dans le commissariat,
00:17:13 elle est allée rendre visite à ces jeunes qui sont exemplaires, dit-elle.
00:17:16 Alors, ou elle ne sait pas ce qui s'est passé,
00:17:17 elle n'a pas vu les images, ce qui m'étonne,
00:17:19 ou alors c'est de la manip, c'est la manipulation totale.
00:17:22 - Je vous dis quasiment sur les six derniers mois, c'est pas rien.
00:17:25 - C'est de la captation du bordel.
00:17:27 - Exactement, mais parce que j'aime le bordel,
00:17:29 ils encouragent le bordel, ces gens-là.
00:17:31 Mathias Leboeuf.
00:17:32 - Ah bah oui, les jeunes sont incultes.
00:17:35 - On parlait d'elles, là.
00:17:37 - Non, non, mais moi je ne pouvais pas parler des jeunes.
00:17:39 Les jeunes sont incultes, les jeunes, ils ne connaissent rien.
00:17:42 Les jeunes sont antisémites, bien évidemment.
00:17:45 - Mais qui dit ça ?
00:17:46 - Attendez, qui dit ça ?
00:17:47 - Attendez, Mathias Leboeuf, qui dit ça ?
00:17:48 - C'est ce que ça laisse entendre autour de cette table.
00:17:51 - Qui a dit ça ?
00:17:52 - Pardonnez-moi, laissez-moi finir.
00:17:54 - Bah oui, mais vous commencez à en prendre de l'information,
00:17:55 on ne sait que les propos que personne a tenus.
00:17:57 - Non, mais je veux pas que vous parlez de manipulation.
00:17:58 - Bah oui, sans manipuler.
00:17:59 - Vous montrez dix secondes d'image,
00:18:03 au passage d'image qui émane de l'Uni,
00:18:07 vous montrez dix secondes d'image de mecs qui jettent des chaises sur...
00:18:11 - Mais ça a eu lieu ou ça a pas eu lieu ?
00:18:12 - Oui, mais ça a eu lieu.
00:18:13 Mais est-ce que ça résume le mouvement ?
00:18:15 - Est-ce qu'ils sont exemplaires ?
00:18:17 - Pour discréditer ?
00:18:19 - Est-ce qu'ils sont exemplaires ?
00:18:20 - Mais franchement, on peut faire ça de toutes les manifs, on peut faire ça.
00:18:23 - Non mais attends, on dit pas qu'ils sont exemplaires, c'est tout.
00:18:25 - Non, non, non, on parle pas de moi qui suis passé au lycée.
00:18:26 - Vous prenez mai 68, vous pouvez faire ça.
00:18:28 Vous prenez les lois de vaquer, vous pouvez faire ça.
00:18:31 De toutes les manifestations, on peut tirer trois mecs qui jettent des chaises
00:18:35 ou qui jettent des paris et on dit "ah bah..."
00:18:37 - Ils sont exemplaires ?
00:18:38 - Mais non, mais là c'est pas exemplaire.
00:18:40 - Mais c'est ça, c'est ce qu'elle dit, c'est juste ça.
00:18:42 - Franchement, est-ce que c'est représentatif du mouvement
00:18:46 et du fond du mouvement qu'il y a chez ces jeunes ?
00:18:49 - Non, c'est pas représentatif de ça.
00:18:51 - Donc qu'est-ce que vous voulez nous montrer là ?
00:18:54 - Bah je sais pas.
00:18:55 - C'est quoi ?
00:18:56 - Je trouve que votre décryptage est partiel.
00:19:00 Le mien c'est que vous allez faire des sujets comme ça, vous allez en faire...
00:19:05 - C'est quoi votre bilan de ça ?
00:19:07 - Le bilan c'est qu'il y a des jeunes qui se mobilisent et qui manifestent contre une politique...
00:19:12 - On est obligé de balancer des chaises, de bloquer les couloirs, de bloquer un lycée ?
00:19:15 - Vous avez jamais, manifestement, vous avez jamais fait de manifestation ?
00:19:19 - Je fais des manifs mais j'ai jamais balancé des chaises dans les couloirs.
00:19:23 - Et vous pensez ?
00:19:24 - Je vais même vous dire, il y en a qui ont renversé des poubelles.
00:19:28 - Mais, mais, mais...
00:19:30 - Je vais vous dire un truc.
00:19:31 - La police a vu le lycée.
00:19:32 - Non mais attendez, c'est pas ça le problème.
00:19:33 - Vous voyez à quel point...
00:19:34 - Franchement...
00:19:35 - Regardez, on va revoir l'image en direct.
00:19:36 - C'est vrai.
00:19:37 - On va repartir en direct devant le lycée.
00:19:38 - C'est de l'info de proviseur ça.
00:19:39 - Et écoutez-moi, on repart en direct, voilà, l'image en direct devant le lycée, il y a personne.
00:19:43 Il y avait une manif organisée mais même eux, ils sont pas convaincus.
00:19:46 - Justement, pourquoi on en parle ?
00:19:47 - Parce qu'il n'y a pas...
00:19:48 - Si il n'y a personne, pourquoi on en parle ?
00:19:49 - Mais parce que...
00:19:50 - Parce qu'il y a trois mecs.
00:19:51 - Si.
00:19:52 - Il y a 50 jeunes qui sont en garde à vue, c'est une info.
00:19:54 - Vous êtes en train de parler de trois mecs qui ont lancé des chaises.
00:19:57 - Excusez-moi, Mathias Lemeuve, il y a 50 jeunes qui sont...
00:19:58 - Franchement, pour discréditer un mouvement.
00:19:59 - Vous arrivez à écouter ce que je dis ? Il y a 50 jeunes en garde à vue, c'est pas une
00:20:03 info ?
00:20:04 - Ouais, mais d'accord.
00:20:05 - C'est pas une info ?
00:20:06 - On peut aussi parler d'un lycéen.
00:20:07 - Répondez à ma question, est-ce que c'est pas une info ?
00:20:09 - Exactement.
00:20:10 - 50 jeunes en garde à vue, est-ce que c'est pas une info ?
00:20:11 - C'est une info, ça veut dire que le gouvernement a changé de position par rapport à ce qui
00:20:16 s'est passé à ENS et par rapport à ce qui s'est passé avant la sous-info.
00:20:19 Donc là, d'ailleurs, au passage, sur ce plateau, vous avez réclamé plusieurs fois
00:20:24 que quand il y avait ce genre d'exactions, puisque effectivement, ce sont des exactions,
00:20:29 les jeunes se sont mis en garde à vue, donc soyez contents.
00:20:31 - Je vous dis que c'est une info.
00:20:32 - Vous vous demandez pourquoi on en parle aux 50 jeunes en garde à vue, c'est une info.
00:20:37 - Et puis je vais vous dire, Mathias, je crois que vous défendez vraiment le mauvais cheval,
00:20:42 parce que déjà, est-ce qu'on pense à tous les jeunes qui ne peuvent pas aller en cours
00:20:48 à cause de ça, on n'en parle pas parce qu'on ne les voit pas ? Deuxièmement, vous voulez
00:20:51 parler du fond, on va parler du fond. Ce n'est qu'un petit plaisir narcissique et une espèce
00:20:56 de vertu ostentatoire de "nous, on est dans le camp du bien et on défend Palestine".
00:21:00 Ils savent très bien, nous savons très bien, tout le monde sait très bien que ça ne changera
00:21:03 rien au conflit. Qu'est-ce que vous voulez que le lycée se positionne envers ?
00:21:06 - Mais vous, votre seule lecture, c'est de dire "il ne faut pas en parler". Excusez-moi,
00:21:08 ce n'est pas une lecture. On est avec Yvain Lecauze, délégué national de l'Uni. Bonjour
00:21:14 Yvain, merci d'être avec nous. Qu'est-ce qui se passe dans ce lycée ? C'est un lycée
00:21:18 un peu chaud, a priori ?
00:21:19 - Oui. C'est un lycée un peu chaud qui, à chaque fois, subit les blocages, les occupations
00:21:27 de l'extrême gauche. C'était le cas pendant la loi immigration, c'était le cas pendant
00:21:30 d'autres réformes, par exemple la réforme des retraites l'année dernière. Donc, on
00:21:34 sait que c'est un lycée concrétisé par l'extrême gauche, mais ce qui est important
00:21:36 de comprendre, c'est que ce n'est pas seulement des lycéens. Ce n'est pas seulement des lycéens
00:21:39 qui bloquent, ce n'est pas seulement des lycéens qui occupent. Là, en l'occurrence,
00:21:42 il y a des organisations étudiantes, des partis politiques qui viennent aider, en l'occurrence
00:21:45 la France Insoumise régulièrement, ou également des associations pro-palestiniennes qui viennent
00:21:51 participer et mettre de l'huile sur le feu. Hier, et ce qui se passe ce matin d'ailleurs,
00:21:56 on voit bien que ce n'est pas le fruit d'une majorité de lycéens qui veulent bloquer
00:22:00 leur établissement, mais c'est une ultra-minorité de lycéens encouragée par les organisations
00:22:05 d'extrême gauche et pro-palestinienne.
00:22:07 - C'est-à-dire que ce sont des gens qui viennent de l'extérieur, c'est important, ça ?
00:22:10 - C'est ça, en fait. C'est important de comprendre que ce sont des gens qui viennent
00:22:13 de l'extérieur et même pas forcément d'autres lycées, mais qui viennent d'universités,
00:22:17 qui viennent de partis politiques, en l'occurrence la France Insoumise, Révolution Permanente,
00:22:21 et qui finalement utilisent les lycées, utilisent nos établissements pour faire de la politique
00:22:27 et pour soutenir leurs projets. Sauf que les lycées, c'est fait pour apprendre, et là,
00:22:31 on est à une grosse semaine du bac et à une grosse semaine du baccalauréat, on se
00:22:34 retrouve avec des occupations, avec des dégradations, et là, les étudiants, les lycéens, en l'occurrence
00:22:39 les lycéens, ne peuvent pas apprendre correctement dans de bonnes conditions.
00:22:43 - On a entendu, je ne sais pas si vous l'avez entendu, il y avait la députée Simonnet
00:22:46 juste avant qui disait que c'était une honte qu'il y ait 50 jeunes qui aient été interpellés
00:22:52 parce qu'ils bloquaient le lycée. Quel est votre regard à vous à l'Uni là-dessus ?
00:22:55 - En aucun cas, c'est une honte. Quand on ne respecte pas la loi, quand on bloque,
00:23:00 quand on occupe illégalement un établissement, on se fait arrêter, c'est la suite logique
00:23:05 des choses. Donc à un moment, il faut mettre qu'on soit lycéen, qu'on soit étudiant,
00:23:10 qu'on fasse partie d'une organisation d'extrême-gauche. À un moment, on ne respecte pas la loi, on
00:23:15 doit en subir les conséquences. Donc avec l'Uni, on se satisfait évidemment de ces
00:23:18 arrestations. - Merci beaucoup Yvan Lecoz, délégué national
00:23:20 de l'Uni d'avoir été avec nous. Vous vouliez ajouter un mot Jean-Christophe ?
00:23:23 - Oui, je trouve ça un peu, alors moi je vais sortir un peu du débat, je trouve ça
00:23:25 un peu injuste quelque part, parce qu'à Hélène Boucher qui est déjà un lycéen encore
00:23:29 une fois, compliqué, pas simplement parce qu'il y a l'extrême-gauche, parce qu'il
00:23:31 y a un problème de discipline, un problème de grande difficulté de discipline dans ce
00:23:35 lycée. On traite Hélène Boucher différemment qu'on a traité l'école normale supérieure,
00:23:40 on a pris beaucoup plus de temps, de tact. Je ne parle même pas de Sciences Po, on a
00:23:43 laissé se développer quelque chose de très long. Et donc il y a aussi un jugement qui
00:23:47 est très différent là aussi des différents sites. Ça je le trouve tout à fait injuste
00:23:51 parce que je ne juge pas de la gauche, je ne juge pas des gens qui se mobilisent. Ce
00:23:54 que je trouve injuste c'est ça. Et le deuxième point, c'est à quel point pour des raisons
00:23:58 encore une fois de compétition électorale, ça peut jouer la compétition électorale,
00:24:03 ce n'est pas un gros mot, on se bat pour ça.
00:24:04 C'est de la manip électorale.
00:24:05 Oui je vous le dis, on peut chiffrer un point depuis le début, la petite progression. Et
00:24:10 ce n'est pas rien malgré tout quand on part de cette ennemie.
00:24:12 Allez, voilà ce qu'on pouvait vous dire sur ce sujet avec ces images en direct signées
00:24:15 de Marie Blanchard. Merci beaucoup. Dans un instant on va faire le CNews Info et puis
00:24:18 on va vous parler de Pierre Perret. Alors pourquoi on parle de Pierre Perret ? Eh bien
00:24:21 parce qu'il a publié un texte contre Rima Hassan, un texte assassin, vous le voyez,
00:24:26 je vous le lirai tout à l'heure sur Rima Hassan et il est très dur contre la femme
00:24:32 politique. On en parle dans un instant. Pour l'instant, le CNews Info avec Sommeil à
00:24:35 l'Obidi.
00:24:36 L'Europe n'est plus un continent de paix, le nazisme revient de nouveau. Déclaration
00:24:44 il y a quelques minutes de Volodymyr Zelensky devant les députés. Nous n'avons pas le
00:24:49 droit de perdre, Poutine c'est l'anti-Europe, a poursuivi le chef de guerre lors de son
00:24:53 allocution à l'Assemblée nationale. Au cœur de ce déplacement, une nouvelle salve
00:24:58 d'aide française à l'Ukraine. Après les missiles et les canons, Emmanuel Macron a
00:25:02 d'ores et déjà annoncé la cession à Kiev d'avions Mirage 2000 sans en préciser
00:25:06 le nombre. Une livraison qui s'accompagnera aussi de sessions de formation de chasseurs
00:25:11 ukrainiens précise le chef de l'Etat. L'émotion à La Rochelle suite au décès
00:25:17 d'une fillette de 10 ans, la petite Margot a succombé à ses blessures après l'accident
00:25:21 causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes mercredi matin. Une autre
00:25:26 enfant de 10 ans en urgence absolue est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
00:25:31 On va maintenant parler de Pierre Perret et la violente charge surprenante, c'est le
00:25:39 moins qu'on puisse dire, de Pierre Perret contre Reema Hassan. Je vais commencer par
00:25:43 vous lire le texte qu'il a publié parce que c'est important. Vous allez le voir
00:25:48 également à l'image. Il écrit "Mais fidèle loulou, attention, oyez en grande
00:25:54 précaution les folles élucubrations d'une passionaria en carton. Sais-tu pourquoi Reema
00:25:59 Hassan, en tes veines dépourvues de sang, circule un jus nauséabond ? C'est parce
00:26:05 qu'il n'est que du poison. Le chant des partisans, lili, tous ces poèmes ont fait
00:26:09 le lit de ceux qui combattent la haine. Qui met ce sang noir en tes veines ? Tu crois
00:26:14 faire de la résistance ? Tu ne résistes qu'à l'intelligence, celle du cœur dont
00:26:20 tu ignores le lien. Et ton combat ne rime à rien."
00:26:24 Alors c'est vrai qu'on est très surpris quand même de voir Pierre Perret poster ces
00:26:29 mots. On est en direct avec Jean-Pierre Pasqualini qui est directeur des programmes de Mélodie
00:26:33 TV. Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous. D'abord, Pierre Perret, c'est
00:26:38 un chanteur engagé ?
00:26:39 Oui, quand même. Il a débuté à la fin des années 50 et il a toujours un peu égratigné.
00:26:48 Ce n'était pas Léo Ferré qui attaquait mon général, le général de Gaulle, en
00:26:53 frontale. Mais il a quand même chanté Lili qui venait de Somalie. Donc on pouvait penser
00:26:58 que c'était quand même un peu à gauche. Il a chanté La bête est revenue qui était
00:27:02 un peu contre le FN à l'époque. Donc c'est vrai qu'on n'imaginait pas trop ça.
00:27:10 Ça vous surprend donc quand vous avez lu ça hier soir, vous êtes vous surpris d'avoir
00:27:15 ces propos sous la plume de Pierre Perret ?
00:27:17 Surpris peut-être pas parce qu'il avait déjà égratigné Anne Hidalgo et ce que
00:27:27 devenait la ville de Paris. Mais c'est vrai que ce n'est pas la tendance du tout
00:27:33 chez les chanteurs, à part la musique urbaine avec des gens comme Mehdi, Youssoupha qui
00:27:38 peuvent prendre des positions politiques. L'heure est plutôt au repli. Il y a eu des
00:27:45 gros gros problèmes dans le passé quand des chanteurs comme Enrico Macias ont soutenu
00:27:50 Sarkozy, comme Faudel, comme Gilbert Montagné. Ils en ont tellement pris plein la gueule,
00:27:56 même Yannick Noah quand il s'était engagé. Donc aujourd'hui l'heure est plutôt aux
00:28:00 chanteurs qu'on ne voit plus vraiment s'engager. C'est une exception Pierre Perret.
00:28:05 Mais on a presque l'impression d'ailleurs qu'il s'engage à double titre parce que
00:28:08 non seulement il y a ses propos contre Rima Hassan, contre les Insoumis, et en plus on
00:28:14 est vendredi, les élections c'est dimanche. C'est-à-dire que ce texte il n'a pas sorti
00:28:18 il y a trois semaines, il y a un mois. Il sort là à trois jours des élections. On
00:28:25 a presque le sentiment qu'il a envie de dire quelque chose aux électeurs précisément.
00:28:29 Disons que c'est un électron libre. Donc je ne crois pas qu'il ait été piloté par
00:28:37 un parti. En revanche, oui, il doit réfléchir à ce qu'il fait en sachant que hier soir
00:28:45 on était tout proche de ses Européennes. Il a toujours été quand même très épidermique.
00:28:59 Il a toujours réagi comme ça quand son épiderme se sentait égratigné. D'un côté il est
00:29:09 très conscient, parce qu'il est très brillant, qu'on est à une date charnière de l'histoire.
00:29:16 Mais d'un autre côté, il ne s'est jamais censuré, il n'a jamais fait d'auto-censure.
00:29:22 Quelquefois ça a été très mal pris et il en a pris lui aussi plein la gueule.
00:29:28 Est-ce que ça peut avoir des conséquences pour lui où finalement sa carrière est faite
00:29:32 et à son âge il se dit "j'en ai rien à faire d'après vous et je dis ce que je pense
00:29:37 et point final". Il peut y avoir aucune conséquence pour lui ? Parce que moi j'ai vu les réactions
00:29:41 sur les réseaux sociaux, il y a plein de gens qui disent "mais on vous aimait bien,
00:29:44 on parlait de vous à nos enfants etc." et c'est des pro-palestiniens bien évidemment
00:29:48 qui écrivent ça. Et quand on vous lit aujourd'hui, on ne vous reconnaît pas, ce n'est plus vous.
00:29:53 Les conséquences seront minimes parce qu'il a quasiment arrêté les tournées, donc les
00:30:00 tickets de spectacle, il n'en aura plus à vendre. Les disques physiques, il n'en vend
00:30:08 plus beaucoup. Il y a quelques compilations qui lui font des droits assassins mais il
00:30:13 n'en a pas vraiment besoin. Donc c'est vrai que vu son catalogue, il n'a jamais
00:30:19 craint de perdre des "clients".
00:30:23 Je dis que quand on a un catalogue de plus de 60 ans avec les jolies colonies de vacances,
00:30:32 il n'y a pas eu que des chansons engagées. Il y a eu beaucoup de chansons engagées mais
00:30:36 il n'y a pas eu que ça. Donc c'est vrai qu'il était chanté dans les écoles,
00:30:41 peut-être que les instituteurs vont un peu le boycotter. Oui je vous l'accorde, ce
00:30:45 sera peut-être dans le patrimoine quelqu'un qui va être peut-être un peu moins respecté
00:30:52 parce qu'aujourd'hui il était quand même très respecté. Il faisait partie comme
00:30:55 Hugo Fré, des gens qui avaient donné leur nom à des écoles.
00:30:58 Effectivement. Merci beaucoup, c'était très intéressant de vous avoir Jean-Pierre
00:31:01 Pasqualini, directeur des programmes de Melody TV. Je vais vous faire réagir là-dessus.
00:31:05 Je rappelle, je voudrais relire quand même cette phrase "En tes veines" - il s'adresse
00:31:09 à Rima Hassan - "En tes veines dépourvues de sang circule un jus nauséabond, c'est
00:31:14 parce qu'il n'est que du poison. Tu crois faire de la résistance, tu ne résistes
00:31:18 qu'à l'intelligence, celle du cœur dont tu ignores le lien, et ton combat ne rime
00:31:22 à rien." Victor Heron, alors vous, je ne sais pas si Pierre Péret ça évoque quelque
00:31:25 chose pour vous, parce que vous êtes d'une autre génération quand même, mais comment
00:31:28 vous réagissez quand vous lisez ça ? Déjà je pense qu'il faut faire la diarhée,
00:31:32 "Ton combat ne rime à rien". Je pense que vous parliez des conséquences sur Pierre
00:31:38 Péret, effectivement sa carrière derrière lui ne risque rien. Tout de même je pense
00:31:40 qu'il y a dû y avoir quelque pression parce que si vous regardez là maintenant tout
00:31:43 de suite, le tweet a été supprimé. Il a été supprimé des réseaux sociaux. Donc
00:31:47 je pense qu'il y a quand même dû y avoir quelques conséquences, voilà quelques messages
00:31:51 peut-être qu'il a pu recevoir. Maintenant je crois, j'ai lu à droite à gauche que
00:31:55 bon, par ce texte Pierre Péret, oh là là, c'est un vieux schnock, il est asbi, il ne
00:32:00 comprend rien. Moi je pense exactement l'inverse. Je pense que Pierre Péret s'est s'adapter
00:32:03 à son époque et qu'il a très bien saisi le fait politique qu'incarnait Rima Hassan.
00:32:07 En revanche, je crois que vous le disiez, à trois jours des élections, ça peut être
00:32:12 un redoutable effet stressante. Je pense qu'à terme, il faut comprendre que la logique
00:32:17 insoumise, la logique des LFI, il y a une espèce de logique, et je vais dire le mot, logique
00:32:21 sauralienne derrière, qui est plus on tape dessus, plus ça veut dire que j'ai raison.
00:32:25 Donc je pense que ce texte, comme d'autres faits médiatiques anti-Rima Hassan, ne font
00:32:30 que renforcer Rima Hassan.
00:32:31 Et je confirme, je suis en train de vérifier, effectivement, le tweet est supprimé à l'heure
00:32:35 qu'il est. Mathias Leboeuf.
00:32:36 Bon écoutez, moi c'est la liberté d'expression. Pierre Péret c'est un peu un libertaire.
00:32:41 Il a 89 ans aujourd'hui et je trouve ça respectable déjà qu'il s'engage, qu'il
00:32:47 dise ce qu'il pense et qu'il le dise avec ces mots-là qui sont effectivement très
00:32:52 durs mais qui néanmoins, il y a mis la forme.
00:32:54 Donc c'est parfait.
00:32:55 Ce n'est pas un chanteur...
00:32:56 Mais ce qui veut dire qu'il a des pressions, moi c'est intéressant parce que je n'avais
00:32:59 pas vu ce que m'a dit Victor et je viens de vérifier effectivement sur le tweet supprimé,
00:33:02 ça s'est fait il y a quelques instants seulement.
00:33:04 Et ça veut dire qu'il a des pressions quand même, vous vous rendez compte ? C'est-à-dire
00:33:07 qu'il est obligé de faire marche arrière.
00:33:09 C'est un tweet violent quand même effectivement.
00:33:12 Est-ce qu'il a reçu ensuite, parce que Twitter, enfin X, c'est quand même un déversoir,
00:33:18 un insulte, alors est-ce que face aux réactions, il a décidé de supprimer pour ne pas être
00:33:23 "embêté" ? Possible.
00:33:25 Mais en tout cas, sur le fond, le fait qu'il s'exprime, qu'il prenne position, que ce
00:33:32 soit une position tranchée, notamment à son âge, moi je trouve ça très bien.
00:33:36 François-Xavier Cozanne.
00:33:37 Oui, écoutez-moi, Pierre Perret va avoir 90 ans cette année, je pense qu'au visa de
00:33:41 son expérience et de son talent, il a pris suffisamment de recul pour avoir eu envie
00:33:45 d'écrire ça.
00:33:46 Après, deux observations, la première pour vous dire quand même que je pense que madame
00:33:49 Hassan a fixé les règles, parce qu'en l'état de son comportement, il ne fallait pas s'attendre
00:33:54 à énormément de délicatesse dans l'éventuelle réplique.
00:33:58 Écoutez, moi, sincèrement, je trouve que c'est beaucoup plus glamour et beaucoup plus
00:34:04 joli d'aligner les mots et de maîtriser la langue française que de jeter des tables
00:34:07 et des chaises dans un lycée.
00:34:08 Ça c'est clair.
00:34:09 Le fait qu'il soit obligé de le retirer, c'est vrai que c'est important ça aussi,
00:34:14 ça veut dire qu'il y a eu des pressions, alors je ne sais pas si c'est des pressions
00:34:18 de sa maison de disque, si c'est des pressions parce qu'il a vu les réactions sur les réseaux
00:34:21 sociaux et il se dit "je suis allé trop loin".
00:34:23 Comment vous percevez le fait qu'il soit obligé de le retirer ?
00:34:26 Écoutez, je vais presque vous dire qu'aujourd'hui c'est presque automatique.
00:34:29 Aujourd'hui sur les réseaux sociaux, quand vous vous déplaisez ou qu'il y a une espèce
00:34:32 de mécanisme qui se met en route et qui fait qu'on aligne les commentaires désagréables,
00:34:38 insultants, violents, antisémites, racistes, c'est une réaction qui est automatique parce
00:34:44 qu'il y a des gens qui sont déguisés.
00:34:45 Oui mais il le savait bien ça, enfin il connaît les réseaux sociaux.
00:34:47 Il le savait bien mais il a un compte, il écrit régulièrement.
00:34:50 Le tweet a existé.
00:34:51 Oui mais il savait ce qui allait être fait autour, comment les gens allaient réagir,
00:34:56 à part que c'est peut-être très violent, il y a peut-être des menaces de mort même
00:35:00 qui sont prononcées donc c'est peut-être pour ça aussi qu'il fait marche arrière
00:35:03 mais ça en dit beaucoup sur la société d'aujourd'hui aussi quand même.
00:35:06 Ah bah c'est très réglé.
00:35:07 Parce que lui dans ce qu'il écrit il n'y a pas d'insultes, en plus voilà il écrit
00:35:11 ça avec sa plume.
00:35:12 Ce qui est dramatique aussi c'est que 90 ans on l'a dit, une carrière exceptionnelle,
00:35:16 résumer Pierre Perret éventuellement à un tweet en 2024, je trouve que c'est un peu…
00:35:20 Non mais c'est pas le régime à ça, Jean-Claude Gagnon.
00:35:23 Non je crois que ça dit une profonde polarisation et ça dit encore une fois ce qu'on disait
00:35:27 tout à l'heure c'est-à-dire qu'on a un objet qui est politique mais qui est politique
00:35:31 à vocation dynamique, c'est-à-dire pour gagner, pour gagner des parts de marché.
00:35:34 Là en l'occurrence lui est devenu de son côté poète engagé, c'est un poète engagé,
00:35:39 on n'attend pas forcément d'ailleurs sur ce terrain-là, sur ce conflit même
00:35:42 de ce côté-là en réalité, mais là il ne réagit pas au conflit, il réagit à la
00:35:48 personne.
00:35:49 Parce que ce qui est intéressant c'est que c'est la personne en tant que symbole
00:35:50 qui a voulu se symboliser comme cette espèce de passionnariat de la résistance, du bien
00:35:54 fondé, qui a parlé de la France aussi.
00:35:56 Je pense qu'à faire réagir Pierre Perret c'est aussi qu'elle ait attaqué la France,
00:36:00 qu'elle ait profondément attaqué la France et que ça n'est pas le conflit qui est en
00:36:03 question parce que connaissant Pierre Perret dans la traduction générale de tout ce qu'il
00:36:07 a pu faire auparavant je ne pense pas qu'il se situe à un point d'équilibre pro Netanyahou
00:36:11 par rapport à tout ce que je vous disais.
00:36:12 D'ailleurs il n'évoque pas le conflit directement dans les mots qu'on peut voir.
00:36:15 Il a été choqué comme beaucoup et ça c'est un point essentiel parce que c'en dit long
00:36:19 si la société française, il a été choqué par le fait qu'elle attaque la France.
00:36:22 Elle a attaqué la France d'abord avant d'attaquer Israël et avant d'attaquer les juifs de
00:36:27 France.
00:36:28 Elle a attaqué la France et ça c'est un point important et je pense qu'il a réagi
00:36:31 à ça.
00:36:32 Maintenant qu'il est obligé de retirer son tweet, moi ça m'inquiète beaucoup.
00:36:35 Soit parce qu'il a reçu des pressions, soit parce que sa maison d'édition, parce que
00:36:38 je ne sais qui peut importe qui a voulu sa famille le libérer peut-être de pression,
00:36:41 ça en dit long quand même de la situation de polarisation qui existe sur ce sujet-là
00:36:45 en particulier.
00:36:46 - Mathias Leboeuf ?
00:36:47 - Je continue ce que dit Jean-Christophe, c'est-à-dire que quand il parle de passionnariat
00:36:50 en carton, il dénonce une sorte d'imposture de spectacle et je crois que c'est ça qui
00:36:57 le hérisse particulièrement.
00:36:59 - Pierre Perret, chanteur engagé, on posait la question.
00:37:02 Moi je voudrais qu'on écoute deux petits morceaux de Pierre Perret, ça ne fait jamais
00:37:05 de mal à 11h16 sur CNews.
00:37:07 Paris saccagé par exemple, quand il s'en est pris à Anne Hidalgo, quand il a fait
00:37:11 ce clip, alors esthétiquement ce n'est pas une merveille, c'est le moins qu'on puisse
00:37:14 dire, mais ce qui compte c'est les paroles.
00:37:16 Ecoutez.
00:37:17 Pauvre Paris, Paris en lait dit, dans quel état ils t'ont mis ? Ils avaient promis
00:37:25 Nirvana et c'est la Bérezina.
00:37:30 Où es-tu Paris, lumière des cités, qui était de la France la bergère ? Quand les
00:37:39 crétins frappés de ses idées firent de toi une pétodière.
00:37:44 Les plastoc jaunes des afro-bitognaux qui bornent des pistes à vélo.
00:37:51 Les plots de béton qui estompent en duchetard sont d'authentiques œuvres d'art.
00:37:58 Pauvre Paris, Paris en lait dit, toi qui fûs le paradis, te voilà fringué Waterloo
00:38:10 par nos gentils écolos.
00:38:12 Quel mot il est proche de vous.
00:38:14 C'est génial.
00:38:15 Et il s'était prononcé aussi, vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais sur le confinement.
00:38:18 Sur le confinement, il avait chanté "ils nous ont tant confinés puis déconfinés puis
00:38:22 reconfirmés, reconfinés, qu'on redoutait d'être in fine, déconfinis".
00:38:26 Regardez.
00:38:27 Ils nous ont tant confinés puis déconfinés, puis reconfinés, qu'on redoutait d'être
00:38:35 in fine, déconfinis.
00:38:38 Yavelle Raoult, c'est qui les antiquines, qui les traitait tous comme des diaphores.
00:38:46 D'après lui, y'a guère que sa chloroquine qui pourra foutre les chocottes au virus.
00:38:54 La porte-parole, elle s'appelle Sibeth.
00:38:57 Y'en a qui pensent qu'elle porte bien son nom.
00:39:01 On sent bien que la moindre idée qui se pointe, lui déclenche un ouragan dans le
00:39:08 micro.
00:39:09 Ils nous ont tant confinés puis déconfinés, puis reconfinés, qu'on redoutait d'être
00:39:16 in fine, déconfinis.
00:39:19 Voilà, que dire, que dire.
00:39:22 Génial.
00:39:23 Pierre Perret, on revenait sur ce tweet qu'il a fait, sur Rima Hassan, tweet qu'il a supprimé.
00:39:29 C'est une information de dernière minute qu'on vous a donnée, que vous revoyez à
00:39:33 l'image.
00:39:34 On ne peut pas savoir s'il va en faire une chanson.
00:39:35 C'était peut-être d'ailleurs les paroles d'une chanson.
00:39:38 Je vous promets qu'on vous le passera, parce que je sens que ça va vous faire plaisir.
00:39:42 Allez, on va revenir maintenant sur Emmanuel Macron.
00:39:44 Emmanuel Macron qui s'est exprimé hier soir à la télévision.
00:39:47 Il s'est exprimé sur TF1 et sur France 2.
00:39:49 Le score n'est pas énorme, c'est à peu près 7,5 millions de téléspectateurs.
00:39:54 On a comparé à ce qu'il fait d'habitude sur TF1 et sur France 2 uniquement, parce
00:39:58 qu'on n'avait pas encore les audiences des chaînes info à ce moment-là.
00:40:01 D'habitude, il fait autour de 8,5 millions, 9 millions.
00:40:04 Donc, il n'y a pas de curiosité, il n'y a pas de phénomène Emmanuel Macron.
00:40:07 Mais si on en parlait un peu avec Jean-Christophe avant de prendre l'antenne, il me disait
00:40:10 "est-ce que ça vous surprend ?" Non, ça ne me surprend pas.
00:40:12 Mais en tout cas, c'est la confirmation de ce qu'on pensait.
00:40:15 Et ça, c'est pas mal.
00:40:16 Emmanuel Macron qui a parlé, alors ça en revanche, ça m'a surpris.
00:40:19 Il a parlé des actes antisémites hier et il a expliqué que les actes antisémites
00:40:24 ont augmenté de manière absolument inexplicable.
00:40:28 Alors, je suis un peu surpris qu'Emmanuel Macron, avec son intelligence, avec son niveau,
00:40:32 que ces états n'arrivent pas à comprendre parce que même moi j'ai compris pourquoi
00:40:34 ça a augmenté.
00:40:35 Donc, c'est dire, je ne comprends pas qu'Emmanuel Macron, lui, ne comprenne pas.
00:40:37 On réécoute Emmanuel Macron hier soir.
00:40:40 Et nous n'avons pas eu en France ce qu'on a parfois vu dans d'autres pays, c'est-à-dire
00:40:45 des manifestations très violentes, très nombreuses avec des actes.
00:40:47 Ça, il faut le dire parce que…
00:40:50 – Le débat est vif quand même.
00:40:52 – C'est vrai, mais la France est le pays d'Europe où il y a la plus grande communauté juive.
00:40:55 Et nous sommes aussi le pays d'Europe où il y a le plus de binationaux et où vous
00:40:59 avez une communauté musulmane, des binationaux avec des pays qui sont touchés par la cause
00:41:04 palestinienne et donc ça aurait pu être, je dirais, beaucoup plus fort.
00:41:09 Et ça, c'est parce que je crois qu'on a tous collectivement essayé de tenir cette
00:41:13 unité.
00:41:14 Nous serons implacables face aux actes d'antisémitisme.
00:41:17 Ils ont augmenté de manière absolument inexplicable, inexcusable, inacceptable.
00:41:24 Et là, la réponse sera implacable.
00:41:26 – Alors c'est vrai que c'est assez sidérant cette séquence parce qu'il explique que
00:41:29 déjà tout s'est bien passé en France, il n'y a pas eu de conflit.
00:41:32 Le conflit Israël contre le Hamas n'a pas du tout été apporté en France.
00:41:37 Ou il n'a pas regardé CNews et les chaînes info depuis le 7 octobre ou alors c'est
00:41:43 la méthode Coué.
00:41:44 Et puis il nous explique que l'antisémitisme a augmenté de façon inexplicable.
00:41:50 Bonjour Gauthier Lebrecht, merci d'être avec nous, journaliste politique à Amas CNews.
00:41:54 Honnêtement, je ne comprends pas ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron, donc vous allez
00:41:58 me l'expliquer sans aucun doute.
00:41:59 – Ce n'est pas ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron, c'est ce qu'il n'a pas voulu dire.
00:42:02 Il n'a pas voulu reconnaître les causes de l'antisémitisme en France parce qu'évidemment,
00:42:06 il les connaît bien les causes de l'antisémitisme et il a bien vu que oui, le conflit a été
00:42:11 importé ou a été, comment dirais-je, instrumentalisé en France.
00:42:16 Et donc, on rappelle quand même les chiffres, ça aurait pu être pire, oui, ça peut toujours
00:42:22 être pire, mais la hausse est quand même de 300% sur un an et depuis janvier, 366 faits
00:42:29 d'antisémitisme.
00:42:30 Encore récemment, souvenez-vous, ce cocktail Molotov, vous étiez d'ailleurs en édition
00:42:34 spéciale ce jour-là, lancé contre une synagogue de Rouen, contre la synagogue de Rouen, par
00:42:39 un Algérien sous OQTF.
00:42:41 Voilà donc une première cause de l'antisémitisme, parfois, comme dirait Maude Bréjon, députée
00:42:46 Renaissance, parfois l'immigration.
00:42:48 Vous avez aussi, évidemment, l'islamisme.
00:42:51 Je rappelle, les juifs qui sont tués dans ce pays le sont par des islamistes, comme
00:42:55 en 2012 par Mohamed Merah.
00:42:58 Et vous avez, évidemment, la responsabilité politique de l'extrême gauche.
00:43:02 Quand Jean-Luc Mélenchon nie l'explosion de l'antisémitisme en dedans de ses résiduels,
00:43:07 il nie sans doute aussi sa propre part de responsabilité.
00:43:10 Quand vous dites de Yelbron-Pivec qu'elle va camper à Tel Aviv, quand vous ciblez Routel-Kriev
00:43:14 qui se retrouve le lendemain à la demande de Gérald Darmanin sous protection policière,
00:43:18 quand vous ciblez Patrick Drahi, vous voyez très bien comment Jean-Luc Mélenchon sélectionne
00:43:23 ses cibles.
00:43:24 Quand vous renvoyez dos à dos un mouvement terroriste qui est le Hamas et un gouvernement
00:43:28 démocratiquement élu, qu'on peut critiquer, mais qui est un gouvernement démocratiquement
00:43:32 élu.
00:43:33 Quand vous refusez de dire que le Hamas est un mouvement terroriste, mais plutôt un mouvement
00:43:37 de résistance comme le fait Daniel O'Gonnel, quand vous relativisez tout, en fait c'est
00:43:41 toujours cette même culture à la France Insoumise, de relativiser la hausse de l'antisémitisme
00:43:47 à un acte terroriste.
00:43:48 Donc il y a trois causes principales à la hausse évidemment de l'antisémitisme en
00:43:54 France liées à la guerre entre Israël et le Hamas, une partie de l'immigration, l'islamisme
00:44:01 et l'instrumentalisation de l'extrême gauche.
00:44:02 Voilà ce qu'aurait dû dire, s'il avait eu le courage politique, Emmanuel Macron hier.
00:44:07 Et en quoi ce n'est pas du courage politique en fait ? Il a peur de quoi ? S'il l'avait
00:44:10 dit, ça veut dire quoi précisément Gauthier ?
00:44:12 Alors sur l'extrême gauche, je ne comprends pas pourquoi il a peur.
00:44:16 Parce qu'il nous a fait une grande partie sur l'extrême droite, qui est son principal
00:44:19 adversaire, d'ailleurs c'est lui qui en a fait aussi le principal adversaire en demandant
00:44:24 à Gabriel Attal d'aller débattre avec Jordan Bardella, en proposant un débat avec Marine
00:44:29 Le Pen.
00:44:30 Donc il a fait une grande partie sur l'extrême droite.
00:44:31 Pourquoi est-ce qu'il n'a pas fait une partie sur l'extrême gauche, notamment sur l'antisémitisme
00:44:35 et sur ce que fait la France Insoumise depuis le 7 octobre et particulièrement depuis 15
00:44:39 jours où c'est buzz sur buzz, polémique sur polémique.
00:44:41 Là, il n'y avait pas de raison de ne pas le dire.
00:44:44 Par contre, dire effectivement qu'il y a un lien parfois entre l'antisémitisme et l'immigration,
00:44:50 ça, ça demande plus de courage politique.
00:44:51 Et quand vous voyez comment la majorité, on en parlait la semaine dernière, s'est
00:44:55 fracturée quand Maude Bréjon a dit qu'il y avait parfois un lien entre immigration
00:45:00 et insécurité, vous comprenez pourquoi Emmanuel Macron a du mal à dire qu'il y a un lien
00:45:04 entre parfois l'immigration et l'antisémitisme parce que ça fracture, parce que ce n'est
00:45:09 pas politiquement correct, parce que c'est un risque politique et parce que ça divise
00:45:13 sa propre majorité.
00:45:15 Maude Bréjon, quand elle dit ça sur notre antenne chez Laurence Ferrari, on lui dit
00:45:18 après sur la boucle Télégramme des députés Renaissance qu'elle est lepénisée, qu'elle
00:45:22 est raciste, qu'elle fait le jeu de l'extrême droite, qu'elle est blessante.
00:45:26 Donc, c'est pour toutes ces raisons qu'Emmanuel Macron a préféré ne pas le dire.
00:45:30 Mais vous savez, le réel finit toujours par vous rattraper et surtout les Français voient
00:45:34 bien quelles sont les racines en France de l'antisémitisme.
00:45:36 Mais donc, vous êtes en train de me dire finalement qu'Emmanuel Macron a moins de
00:45:39 courage que Maude Bréjon ou que Gérald Darmanin ?
00:45:42 Ça dépend des jours.
00:45:44 Sur ce sujet.
00:45:46 Oui, oui, sur ce sujet aussi.
00:45:49 Le lundi, il est capable de vous dire, donc ça dépend de quel Emmanuel Macron vous avez
00:45:54 en face de vous, parce que le lundi, il est capable de vous dire, il l'avait déjà dit,
00:45:58 en prenant des chiffres, notamment à Marseille, qu'il y a un lien immigration et sécurité.
00:46:01 Et puis le mardi, il vous dira qu'il n'y a pas de lien existentiel.
00:46:03 Et puis le mercredi, l'Elysée vous fera savoir qu'il soutient Maude Bréjon, qui
00:46:06 a dit qu'il y avait un lien et qu'il fallait être aveugle pour ne pas le faire.
00:46:09 Donc, ça dépend.
00:46:10 Ça dépend des jours.
00:46:11 Ça dépend des jours.
00:46:12 Il ne l'a pas dit, sans doute pour les mêmes raisons qu'il l'on couche à ne pas aller
00:46:15 à la marche contre l'antisémitisme, parce qu'il a peur de fracturer.
00:46:18 Et c'est là qu'on lui pose la question.
00:46:20 Fracturer avec qui ? En n'allant pas à la marche contre l'antisémitisme, vous fracturez
00:46:24 avec qui ? Vous fracturez avec les antisémites ? C'est pour acheter la paix sociale avec
00:46:27 les antisémites ? C'est là qu'on a le droit de lui poser la question.
00:46:30 Merci beaucoup, Gauthier Lebret.
00:46:31 On avait Emmanuel Macron du jeudi, donc visiblement, et hier.
00:46:35 Merci d'avoir été avec nous, Victor Hérault.
00:46:37 C'est un manque de courage pour vous aussi, Emmanuel Macron ?
00:46:40 Je crois que c'est plutôt du cynisme politique.
00:46:44 Je crois qu'Emmanuel Macron sait qu'indirectement, s'il dit que c'est l'extrême gauche, il
00:46:47 dit que c'est l'immigration et l'islam.
00:46:48 Je crois qu'indirectement, il le sait qu'en le disant, il accuse l'immigration et l'islam
00:46:52 et qu'il profite de ce discours-là.
00:46:54 Si on dit que c'est l'immigration et l'islam, c'est le Rassemblement National en face.
00:46:57 La grande terreur d'Emmanuel Macron, c'est le Rassemblement National, c'est pas LFI.
00:47:00 Mais s'il tape sur LFI, il donne des points au Rassemblement National.
00:47:03 C'est du cynisme pur et dur, c'est du calcul politique, c'est d'une partie d'échecs,
00:47:06 c'est tout.
00:47:07 Mais à la fin, qui prend ? Les juifs.
00:47:09 - Mathias Leboeuf.
00:47:10 - Oui, mais je voudrais inviter notamment Gauthier Lebret à lire le rapport de l'IFOP
00:47:15 qui vient de sortir sur la radiographie de l'antisémitisme en France.
00:47:19 C'est vraiment très intéressant.
00:47:21 Et notamment, il y a un chiffre...
00:47:22 Non, non, mais parce qu'il y a une lecture qui peut être un peu partielle et partiale.
00:47:27 Il y a un chiffre, moi, qui m'a intéressé, c'est que pour les Français, les deux parties
00:47:30 qui font le plus montée de l'antisémitisme sont le Rassemblement National, 51%, et la
00:47:35 France Insoumise, 53%.
00:47:37 - Donc, je ne vois pas le rapport avec le fait qu'Emmanuel Macron dit que c'est inexplicable.
00:47:45 C'est ça la question du jour.
00:47:48 - Je vais vous dire le rapport.
00:47:49 C'est que la lecture qui consiste à dire "il ne le dit pas parce qu'il ne veut pas pointer
00:47:56 du doigt uniquement la frange la plus dure de la gauche, notamment la France Insoumise",
00:48:02 me paraît partielle, parce qu'en fait, dans la réalité, la perception des Français,
00:48:06 c'est que ce qui fait monter l'antisémitisme, c'est les extrêmes.
00:48:09 Le Rassemblement National...
00:48:10 - Vous aussi, vous êtes comme Emmanuel Macron, vous ne comprenez pas cette...
00:48:14 - Ah si, si, moi, je comprends très bien.
00:48:15 - Pourquoi il ne lui comprend pas ?
00:48:16 - Parce qu'on ne lui a pas posé la question le bonjour.
00:48:19 - C'est ça, parce qu'on était jeudi.
00:48:20 - Non, non, non, non, non.
00:48:21 - Ce qui m'intéresse, Mathias, c'est que nous avons lu exactement la même étude.
00:48:24 Pourquoi avoir sélectionné ce chiffre-là, qui interroge donc les Français, et pas
00:48:28 avoir pris le chiffre qui interroge les Juifs ?
00:48:30 - Oui, alors 92%.
00:48:31 - Les Juifs considèrent que c'est 92% LFI, 92%.
00:48:35 Le deuxième parti, EELV.
00:48:36 - Tout à fait.
00:48:37 - Les Verts.
00:48:38 - Le Royaume-Uni, c'est le vert.
00:48:39 - Pas Rassemblement National.
00:48:40 Troisième parti, seulement Rassemblement National.
00:48:41 C'est-à-dire qu'on est dans une époque aujourd'hui où les LFI et les Verts sont considérés
00:48:47 par les Juifs comme bien plus antisémites que le Rassemblement National.
00:48:49 C'est ça la réalité de jour.
00:48:50 - Oui, mais...
00:48:51 Jean-Christophe Galli.
00:48:52 - Parce que là où Emmanuel Macron, hier, qui parlait d'histoire au début, avant de
00:48:54 partir sur la campagne des européennes et le "moi ou le chaos" qu'on déterre à
00:48:58 toute émeute, il a quand même refait "moi ou le chaos".
00:49:01 C'est-à-dire que le chaos, c'est pas lui.
00:49:03 Lui, c'est la société française de la Concorde.
00:49:05 Il n'y a pas eu Saint-Sanville et Meutière il y a quelques mois.
00:49:08 Il n'y a pas eu ces manifestations et cette augmentation exponentielle.
00:49:12 Je pense qu'il s'est trompé.
00:49:13 Il a dit "inexplicable" parce qu'il a même hésité.
00:49:16 C'est quelqu'un qui normalement maîtrise tous les mots, mais je pense qu'il a un peu
00:49:18 fourché parce que ce n'est pas possible autrement.
00:49:21 Il n'y a aucun intérêt pour lui, aujourd'hui, de dire qu'effectivement, cette France de
00:49:26 la Concorde, elle est exemplaire dans l'importation du conflit.
00:49:29 Pourquoi ? Parce qu'en réalité, le conflit a toujours été là.
00:49:31 Le conflit entre les Juifs et une partie des Français a toujours existé.
00:49:35 Le positionnement de la conflit palestinien a toujours existé.
00:49:37 Il a juste changé.
00:49:38 Effectivement, il est passé de quelque chose qui était plutôt situé à l'extrême droite
00:49:41 à quelque chose qui est passé à l'extrême gauche aujourd'hui.
00:49:43 Et aujourd'hui, c'est quoi ? Extrême gauche + islam.
00:49:45 Il n'ose pas le dire.
00:49:46 Même Gauthier Lebray n'ose pas le dire.
00:49:48 Il parle de quelque chose qui touche autour de LFI.
00:49:51 Ce n'est pas LFI qui fabrique l'antisémitisme.
00:49:53 Ce n'est pas LFX.
00:49:54 Les racines sont dans la société.
00:49:56 Les racines sont dans la société.
00:49:58 La société, elle est formée comment ? Par un certain nombre de positions politiques,
00:50:01 certes, mais aussi religieuses, très concrètement.
00:50:03 On a une importation ou en tout cas quelque chose qui s'est consolidé.
00:50:05 Et ça, c'est assez nouveau depuis 10-15 ans sur le conflit religieux entre l'islam
00:50:10 et la religion juive.
00:50:11 Et c'est très clair là-dessus.
00:50:12 Il faut arrêter de tourner autour du pot.
00:50:14 Tant que cette question-là ne sera pas regardée en face, vous aurez ce que vous voulez.
00:50:17 Après, que LFI en revienne à ce qu'on dit tout à l'heure sur Simonet, veuille exploiter
00:50:22 politiquement, électoralement, parce qu'ils sont là et quelque part c'est un parti politique
00:50:25 qui veut gagner des parts de marché en se disant là c'est mon marché pour demain
00:50:28 et déjà pour aujourd'hui, mais surtout pour demain, dans deux ans, ou dans trois
00:50:30 ans, ou dans quatre ans.
00:50:31 Et bien ça, c'est pour le coup autre chose.
00:50:33 Emmanuel Macron a parlé également hier de ce qu'il appelle l'extrême droite.
00:50:38 Vous comprenez que c'était le Rassemblement National qui était derrière ce mot-là.
00:50:41 Il a eu des expressions assez étonnantes en disant mais vous allez voir que si c'est
00:50:46 le Rassemblement National qui arrive en tête, vous allez avoir le vaccin Spoutnik, vous
00:50:52 allez avoir de l'hydroxychloroquine.
00:50:54 Enfin, on est dans les choses, l'hydroxychloroquine, il faut rappeler que Raoul, il est allé voir
00:50:58 Raoul quand même à Marseille sur l'hydroxychloroquine et tout à coup il dit "attention, avec l'extrême
00:51:02 droite, vous allez avoir l'hydroxychloroquine, vous allez avoir le vaccin Spoutnik".
00:51:05 Mais enfin, là il a perdu le pied.
00:51:08 François-Xavier Cosanne.
00:51:09 - Moi écoutez, j'allais vous dire qu'il y a deux solutions.
00:51:11 Soit il est déconnecté et je n'y crois absolument pas, plus intelligent pour savoir
00:51:15 exactement ce qu'il se passe.
00:51:17 Soit, et je vous le disais un peu en rigolant, mais pas vraiment, c'était pas le bon jour
00:51:21 parce que si on lui pose la même question le 10, je pense qu'on a...
00:51:24 - Non mais là qu'est-ce que ça vient faire le vaccin Spoutnik au milieu ? Il est en
00:51:27 train de nous dire quoi ? Que l'extrême droite en fait, on va avoir Poutine au...
00:51:31 - Jean-Marc, vous disiez 7 millions et demi.
00:51:34 7 millions et demi quand on compare aux autres émissions qui ont concerné l'audience de
00:51:40 l'élection européenne, c'est multiplié par 7.
00:51:42 - Ah oui parce que ça faisait 1 million à 1 million et demi les débats sur les européennes.
00:51:45 - C'est énorme la couverture à 3 jours d'élection.
00:51:47 Non mais la couverture à 3 jours d'élection, même s'il a baissé d'un million, il a 7
00:51:50 millions et pendant 5 minutes il fait un acte de campagne électorale d'un niveau incroyable.
00:51:54 Comme vous dites, c'est moi ou le chaos.
00:51:56 C'est moi, les européens, contre les autres qui vont vous importer la guerre, la peste,
00:52:00 le choléra et tout ce qui va avec.
00:52:02 - Non mais là c'est n'importe quoi, on est dans une...
00:52:05 D'ailleurs je précise juste qu'on ne peut pas vous passer cet extrait parce que c'est
00:52:08 considéré comme étant dans la campagne électorale.
00:52:10 Il y a des morceaux d'Emmanuel Macron qu'on ne peut pas vous passer aujourd'hui parce
00:52:16 que c'est considéré comme étant une prise de position dans la campagne électorale.
00:52:19 - C'est très intéressant parce que sur le statut de sa parole, on a un peu l'impression,
00:52:24 je ne sais pas comment il a préparé cette interview, mais ça c'est le genre de truc
00:52:27 qu'on peut dire quand on va sur les marchés ou quand il va en contact avec la population,
00:52:32 mais je ne mets pas sur une interview présidentielle.
00:52:34 Non mais voilà, et donc, parce qu'objectivement il raconte n'importe quoi, des choses sur
00:52:39 l'extrême droite et sur la crampe de l'extrême droite, on peut dire plein de choses, mais
00:52:43 dire ça, franchement, c'est...
00:52:45 - En même temps, il matraque, il matraque, six discours, vous le voyez en cinté en bas,
00:52:50 six discours, une interview en trois jours, et on y va, on y va, on y va, il ne peut
00:52:54 pas faire plus, il ne peut pas faire plus, simplement il aura du mal à dire que ce n'est
00:52:57 pas un vote sur lui.
00:52:58 Excusez-moi, quand on s'implique comme ça dans la campagne, dimanche soir à 20h, lui
00:53:03 qui avait promis de faire de la politique autrement avec la grande révolution, vous
00:53:08 allez voir ce que vous allez voir, on va changer d'ère politique, franchement, là on est
00:53:11 vraiment à l'ancienne.
00:53:12 - Encore qu'à l'ancienne, il n'y avait pas trois fois le président de la République
00:53:15 avec 7,5 millions de personnes, alors que les autres n'ont pas d'autre choix.
00:53:17 - Mais six discours, six discours en trois jours, et une interview, enfin, ça c'est
00:53:21 quand même du jamais vu, quoi, il occupe l'antenne 24h/24, si on devait diffuser tous
00:53:26 ces discours, mais on ne ferait que ça, ce serait C.Macron et plus C.News.
00:53:30 On va faire une pause, on va se retrouver dans un instant, on va faire la pub, et ensuite
00:53:35 c'est le C News Info avec Somaya Labidi, on parlera du dernier sondage, on va vous donner
00:53:38 le dernier sondage pour les élections européennes, le dernier qu'on peut vous donner, et vous
00:53:42 allez voir les chiffres, et c'est assez surprenant.
00:53:44 A tout de suite, en direct.
00:53:45 Un ressortissant français de 48 ans arrêté hier à Moscou, une information confirmée
00:53:53 par Emmanuel Macron.
00:53:54 Ce brillant chercheur et membre du ONG humanitaire suisse est accusé d'avoir violé la loi
00:53:59 russe sur les agents étrangers, un délit passible de 50 prisons en Russie.
00:54:05 Les automobilistes franciliens devront encore s'armer de patience.
00:54:09 Depuis mercredi, la circulation en Ile-de-France est très compliquée.
00:54:13 Conséquence, plus de 200 km de bouchons ce matin.
00:54:16 Et préparez-vous, puisque dès cet après-midi, 14h30, c'est le périphérique qui sera fermé.
00:54:22 Et puis à 50 jours des Jeux de Paris, la Dame de Fer se met à l'heure olympique.
00:54:28 Depuis cette nuit, la Tour Eiffel est ornée des fameux anneaux.
00:54:31 Pour rappel, chaque cercle représente l'un des cinq continents.
00:54:34 Un ensemble de 30 tonnes accrochés à plus de 70 mètres de haut.
00:54:39 [Générique]
00:54:41 - 135 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:54:43 Et voici donc le dernier sondage avant le vote.
00:54:46 Sondage qu'on vous révèle sur les intentions de vote aux élections européennes.
00:54:50 Et vous découvrez que le Rassemblement national grimpe encore à 33% des intentions de vote.
00:54:57 La majorité présidentielle est à 15%.
00:55:00 Le Parti socialiste à 13%.
00:55:02 C'est-à-dire qu'il n'y a que deux points d'écart.
00:55:04 Ça, ça va être scruté dimanche soir.
00:55:06 Il n'y a que deux points d'écart entre le Parti socialiste et la majorité présidentielle.
00:55:09 Si le PS passe devant dimanche soir la majorité présidentielle, ça sera un événement.
00:55:15 Les Républicains restent loin, à 7%.
00:55:17 La France insoumise à 7%.
00:55:19 Reconquête à 6%.
00:55:20 Ce qui veut dire que Reconquête, s'ils arrivent à faire 6%, ils auraient des membres au Parlement européen.
00:55:26 Europe Écologie-Les Verts à 6%.
00:55:28 Et le Parti communiste à 3%.
00:55:30 Victor Hérault à plus de 30%.
00:55:33 Le Rassemblement national, y compris au dernier sondage.
00:55:36 Ils sont à 33%, donc même, imaginons qu'il y ait une petite erreur et qu'ils fassent 31-32%.
00:55:40 C'est un événement colossal, quand même.
00:55:42 C'est un événement, c'est plus que colossal.
00:55:44 Si je me souviens bien, je crois que ce serait, si effectivement ça advient,
00:55:47 le deuxième meilleur score de l'histoire des Européennes.
00:55:50 Il y avait Simone Veil qui était devant, qui était loin devant.
00:55:51 Elle était à 43%, il me semble.
00:55:53 Mais enfin, le deuxième, c'était Valérie Giscard d'Estaing qui était à 28%, il me semble.
00:55:57 33%, c'est historique.
00:55:59 Et l'écart, en fait, avec la majorité présidentielle ?
00:56:02 L'écart avec la majorité.
00:56:03 Le fait que la majorité présidentielle soit aussi basse, c'est très surprenant.
00:56:06 Le fait qu'il y ait un écart aussi dingue, c'est surprenant.
00:56:07 Le fait qu'en Europe aussi, parce qu'il faut voir ça,
00:56:09 il y a une montée de ce qu'on appelle l'extrême droite, je vais dire,
00:56:12 et droite nationaliste, je pense que le terme est plus juste.
00:56:14 Dans toute l'Europe, le Rassemblement national est très en avance.
00:56:18 C'est le seul à avoir un tel score dans le pays, parmi tous les pays européens.
00:56:22 Le fait que Valérie Ayé soit aussi bas,
00:56:24 je vais vous dire, je pense qu'Infinié, elle gagnera quand même deux points.
00:56:27 Ça s'est toujours passé comme ça dans les élections,
00:56:30 toutes les élections d'ailleurs.
00:56:31 Renaissance prend toujours deux points sortis de nulle part au dernier moment.
00:56:34 Maintenant, ils ont complètement abandonné l'espoir de rattraper le Rassemblement national.
00:56:38 Mais depuis le lancement de la campagne,
00:56:40 moi j'avais suivi dès le lancement, dès la nomination de Valérie Ayé,
00:56:41 il me disait déjà, c'est impossible.
00:56:43 On sait que ce n'est pas possible.
00:56:44 - On va écouter l'analyse avant d'en parler ensemble.
00:56:46 Le décryptage de Frédéric Michaud, c'est le directeur général adjoint d'OpinionWay
00:56:50 qui était ce matin sur CNews.
00:56:51 - C'est tout l'intérêt d'un baromètre comme le nôtre, c'est de voir le film,
00:56:56 c'est de suivre les évolutions.
00:56:57 Et ce que nous voyons, c'est d'abord une position extrêmement dominante du Rassemblement national.
00:57:02 33%, c'est un tiers de l'électorat.
00:57:04 C'est considérable.
00:57:05 Et puis surtout, cette position s'est affermie en cours de campagne
00:57:10 puisque la liste conduite par Jordane Bardella a gagné quatre points
00:57:14 depuis le début du mois d'avril et a creusé l'écart avec la liste qui est en deuxième position,
00:57:23 qui est la liste de la majorité présidentielle.
00:57:27 Donc un écart qui s'est accru.
00:57:30 Et puis surtout, la liste du Rassemblement national obtiendrait un score
00:57:35 deux fois supérieur à celle de la majorité.
00:57:38 - Et plus de deux fois à l'heure qu'il est.
00:57:40 - Plus de deux fois.
00:57:41 Ça aussi, c'est un indice de grande puissance.
00:57:43 Voir un écart aussi important dans les intentions de vote, c'est rarissime.
00:57:47 On l'avait vu dans les années 70.
00:57:49 On le voit parfois dans des élections primaires.
00:57:52 Mais dans une élection nationale comme celle-là, c'est strictement extraordinaire.
00:57:57 Le Rassemblement national était déjà très fort lors de l'élection présidentielle,
00:58:01 mais il prolonge cette dynamique électorale.
00:58:05 À qui est-ce qu'il a pris des voix ?
00:58:08 Un peu à tout le monde.
00:58:09 Et il y a une progression dans toutes les catégories.
00:58:11 - À droite, mais aussi à gauche.
00:58:12 - Un peu à gauche également.
00:58:13 Il y a une progression dans toutes les catégories sociales.
00:58:16 La liste du Rassemblement national est en tête dans la plupart des catégories.
00:58:20 Il y a encore une catégorie qui résiste, c'est la tranche d'âge des plus de 65 ans.
00:58:24 Mais sinon, il y a une progression, une domination extrêmement forte du RN.
00:58:29 - Voilà, analyse intéressante de Frédéric Michaud,
00:58:31 directeur général adjoint d'Opinion.
00:58:32 Oui, Mathias Leboeuf.
00:58:33 - Oui, ça travaille un peu tout seul pour le Rassemblement national.
00:58:37 C'est-à-dire que si on prend les thèmes, que ce soit sur l'immigration,
00:58:40 la sécurité ou le pouvoir d'achat,
00:58:43 le Rassemblement national n'a pas grand-chose à faire pour que ça travaille pour lui.
00:58:46 Bon, tant mieux pour lui, entre guillemets, tant pis pour les autres.
00:58:50 Moi, ce que je veux dire, c'est qu'il y a...
00:58:53 Le troisième candidat est toujours à observer,
00:58:55 et en l'occurrence, ici, le Parti socialiste dans la phase publique.
00:58:59 Et pourquoi, là, il est particulièrement à observer ?
00:59:02 Parce qu'il est vraiment au coude à coude avec la majorité présidentielle.
00:59:06 Pour le cas, si le Parti socialiste arrivait en deuxième position,
00:59:11 ça serait une catastrophe pour la stratégie de la majorité présidentielle,
00:59:17 qui notamment a joué la carte de "c'est moi ou le chaos".
00:59:20 - Et qui était censée avoir tué le Parti socialiste.
00:59:22 - Qui était censée avoir tué le Parti socialiste.
00:59:23 Donc, Glucksmann, qui a fait plutôt une bonne campagne
00:59:27 et qui a une dynamique plutôt favorable,
00:59:29 pourrait, peut-être, être au coude à coude,
00:59:31 voire même peut-être dépassé, on sait jamais.
00:59:34 Il ne faut pas sous-estimer le vote utile à gauche.
00:59:37 - Mais de toute façon, même s'il y a...
00:59:38 - Là aussi, un coup de...
00:59:39 - Même un ou deux points d'écart, de toute façon, comme c'est prévu là.
00:59:43 Voilà, vous, vous parlez du symbole, effectivement,
00:59:45 il y a une symbolique qui passe devant.
00:59:46 Mais malgré tout, à deux points d'écart, le PS de la majorité, c'est un événement.
00:59:49 - Si le PS passe devant, on a deux séismes.
00:59:52 On a le séisme de l'ERN et puis on a le séisme de la majorité présidentielle,
00:59:56 qui n'est même plus dans le...
00:59:57 - Jean-Christophe.
00:59:58 - Ce qui est intéressant, c'est ce qui a été décrit tout à l'heure,
01:00:00 c'est-à-dire que l'ERN est en expansion.
01:00:03 C'est-à-dire qu'en expansion, dans quasiment...
01:00:04 Si vous regardez un sondage, il y a toutes les catégories socioprofessionnelles,
01:00:08 les catégories d'agents, etc.
01:00:09 Partout, il y a une progression.
01:00:10 Et j'ajouterais une progression territoriale.
01:00:12 C'est-à-dire qu'auparavant, par exemple,
01:00:14 ce serait très intéressant de voir les résultats à Paris.
01:00:16 Je peux vous assurer que si vous regardez les résultats par rapport à Paris,
01:00:18 vous allez voir une vraie progression, ce qui est assez intéressant.
01:00:20 - Ils sont assez faibles, en général, à Paris, l'ERN.
01:00:22 - Oui, exactement. Vous allez voir que les choses ont changé.
01:00:23 Il y a, à ce niveau-là, deux éléments.
01:00:25 Le travail qui est mené.
01:00:27 Tout le monde dit, ils ne disent rien.
01:00:28 Bien sûr qu'évidemment, ils n'ont pas besoin de dire grand-chose.
01:00:30 En l'occurrence, quand le président de la République fait campagne,
01:00:33 comme il l'a fait hier soir, c'est sûr qu'il n'a plus besoin de faire grand-chose derrière.
01:00:36 Mais ils ont un travail de terrain qui est très impressionnant.
01:00:38 Alors, les autres partis, hormis...
01:00:41 Et c'est un phénomène glucksmann.
01:00:43 Les autres partis sont en rétraction.
01:00:45 C'est-à-dire que, eux, par contre, ils perdent du terrain quasiment partout.
01:00:48 Si vous les regardez tous, les Républicains,
01:00:50 même par rapport à la présidentielle, ça reste à peu près au même niveau.
01:00:52 On a cette vraie cotation des rapports de force.
01:00:55 Et ça, c'est très différent de ce qui se passe en Europe.
01:00:57 Il n'y a pas de parti dit populiste ou souverainiste
01:01:00 ou ce que vous voulez, d'extrême ou de droite classique ou conservatrice
01:01:02 qui domine à ce point-là.
01:01:03 Ailleurs, on a des progressions,
01:01:05 mais qui se situent plutôt au niveau du Parti Socialiste ou de Renaissance.
01:01:09 Mais ça n'existe pas ailleurs.
01:01:10 Donc, ça dit quelque chose de ce pays, en particulier dans un contexte, encore une fois,
01:01:13 où ensuite, on aura à gérer ce que sera le Parlement européen.
01:01:16 Juste pour finir là-dessus, il y a quand même un débat qui va se poser au RN.
01:01:20 Un vrai débat. Vous avez raison de le dire, c'est assez historique.
01:01:22 Passé au-delà de 30, on l'avait dit ici,
01:01:24 c'était quelque chose qui racontait 2027 déjà.
01:01:26 2027, ça veut dire quoi ?
01:01:28 Est-ce qu'on gagne avec les 27-28, qui normalement sont ceux du RN à cette élection,
01:01:32 ou est-ce qu'on gagne en 2027 avec les 5 points de pluie
01:01:34 qui sont rapportés par Jordan Bardella ?
01:01:37 Coéfficient de ce produit politique ?
01:01:38 Ça, on verra. On est dans le coup d'après.
01:01:40 C'est qu'une honneur, mais je vous assure que c'est un vrai sujet.
01:01:42 C'est un vrai sujet qui se joue aujourd'hui.
01:01:44 Juste, vous avez dit quelque chose d'intéressant, Mathias Leboeuf,
01:01:46 pourquoi tout arrive.
01:01:48 Un accident, on n'est jamais à la place de l'accident.
01:01:50 Vous avez dit qu'effectivement, si le RN montait,
01:01:52 c'est aussi parce que l'immigration était au cœur des préoccupations,
01:01:55 comme le montre un autre sondage, justement, CSA pour CNews,
01:01:58 puisque les Français placent désormais les questions migratoires
01:02:00 en deuxième position, juste derrière le pouvoir d'achat.
01:02:03 Regardez.
01:02:04 Bien sûr.
01:02:05 L'immigration est bel et bien une des préoccupations majeures des Français.
01:02:10 Interrogés sur les enjeux prioritaires de ces élections européennes,
01:02:14 les Français classent la question migratoire en deuxième position,
01:02:17 avec 36 %, juste derrière le pouvoir d'achat, à 39 %.
01:02:21 Le thème de l'immigration suscite un vif intérêt,
01:02:24 avec un bond de 7 points par rapport au mois d'avril.
01:02:27 Pour les séistes de Rizgali, c'est la réalité du quotidien
01:02:30 qui entraîne une inquiétude grandissante des citoyens.
01:02:33 Les gens voient bien que la situation n'arrête pas de se dégrader.
01:02:36 Les faits divers sont de plus en plus nombreux.
01:02:38 Même si les grands médias, entre guillemets les cachent,
01:02:42 les faits divers ont quand même lieu.
01:02:43 Il y a eu encore une attaque dans l'Isère,
01:02:45 qui aurait pu être un deuxième crépole.
01:02:46 Il y a peut-être un effet J.O.
01:02:49 Les gens voient bien qu'on est en train de faire un déploiement,
01:02:52 on prépare un déploiement digne d'un film d'action américain
01:02:57 pour sécuriser les J.O.
01:02:58 Alors qu'au fond, c'est le problème,
01:03:02 ce sont les délinquants étrangers, les mineurs étrangers.
01:03:04 L'insécurité est également considérée
01:03:07 comme le quatrième sujet le plus important par les Français,
01:03:10 juste après celui de l'environnement.
01:03:12 François-Xavier Cossard, est-ce que ça vous surprend finalement
01:03:15 que l'immigration ait autant d'importance ?
01:03:17 Écoutez, non, parce que je pense que c'est sincèrement factuel.
01:03:20 À un moment donné, il faut prononcer les mots
01:03:22 et mettre les mots MOTS sur les mots MAUX.
01:03:25 Donc ça veut dire que les Français font aussi le lien
01:03:26 entre l'immigration et la délinquance pour vous, et l'insécurité ?
01:03:28 Moi, je ne le fais pas de manière systématique,
01:03:30 parce que ce serait à mon sens une erreur.
01:03:31 Mais je veux dire, il est vrai qu'il y a un lien certain
01:03:34 entre une certaine forme de délinquance et l'immigration.
01:03:38 Et moi, je le vois au quotidien dans l'exercice de ma profession.
01:03:42 Je peux vous assurer que le lien saute aux yeux.
01:03:44 Et voilà, je ne suis pas content de le dire.
01:03:47 Concrètement, ça veut dire quoi ?
01:03:49 Non, mais c'est intéressant d'avoir clairement ce que ça veut dire.
01:03:52 Ça veut dire concrètement, je vais dire les choses de manière claire,
01:03:55 ça veut dire que vous avez des gens qui arrivent
01:03:57 sur le territoire national français,
01:03:59 qui ont envie de s'intégrer, qui ont envie de travailler,
01:04:02 qui ont envie de changer de vie, qui ont envie de vivre correctement.
01:04:05 Et puis, vous en avez d'autres qui arrivent avec des mœurs,
01:04:08 des méthodes, une culture qu'ils veulent non seulement imposer,
01:04:12 mais en plus, imposer au détriment de la culture et des mœurs françaises.
01:04:17 Ça, c'est factuel.
01:04:18 Ça, vous le vivez, vous ?
01:04:19 Je le vis au quotidien.
01:04:21 Je rencontre des gens qui sont extraordinaires
01:04:23 et qui aiment la France et qui remercient la France
01:04:26 parce que la France leur a donné la possibilité
01:04:28 soit de s'en sortir, soit de se protéger, soit de vivre mieux.
01:04:31 Et puis, vous avez des gens qui viennent sur le territoire national
01:04:34 avec une volonté, alors directe ou indirecte,
01:04:38 mais en tout cas, elle s'exprime,
01:04:40 de prendre position et de prendre position au détriment de nos habitudes.
01:04:45 - Victor Hérault.
01:04:47 - Ce qui est assez dingue, parce que vous parliez effectivement de l'immigration,
01:04:50 second thème le plus important pour les Français,
01:04:52 il y a également le pouvoir d'achat, l'éternel pouvoir d'achat qui est en premier.
01:04:56 Ce qui est intéressant de voir, c'est que la formule du RN,
01:04:58 c'est le ticket gagnant, parce qu'en fait, il y a le volet social,
01:05:01 il y a le volet pouvoir d'achat, on ne parle que de ça.
01:05:03 D'ailleurs, Jordan Bardella se renvoie à ses origines de milieu modeste.
01:05:07 Il y a le volet migratoire, il y a l'absence de tabou sur le côté sécuritaire,
01:05:11 le côté migratoire, etc.
01:05:13 Moi, j'entends souvent le RN,
01:05:15 et c'est un argument plutôt qui vient de Renaissance,
01:05:17 jouer sur les peurs des Français.
01:05:18 J'ai envie de répondre, oui, j'ai envie d'aller plus loin.
01:05:20 Il joue sur les peurs des Français, il joue sur la misère des Français,
01:05:22 il joue sur la colère des Français,
01:05:24 il joue sur toutes les craintes des Français.
01:05:25 Pourquoi ? Parce que ça s'appelle la politique.
01:05:27 Un parti politique, une personnalité politique, un programme politique
01:05:30 sont censés répondre à la crainte, à la peur et à la misère du peuple.
01:05:34 - Mathias Leboeuf.
01:05:35 - Je voudrais rebondir sur ce que tu dis, Victor,
01:05:37 c'est que la stratégie "c'est moi ou le chaos",
01:05:40 elle est périmée, parce que ce qu'Emmanuel Macron n'a pas compris,
01:05:44 c'est qu'une grande partie de l'opinion publique pense que le chaos, c'est lui.
01:05:48 Donc il est en retard, il est en retard d'un train.
01:05:52 - Mais qu'est-ce qui est arrivé à Emmanuel Macron ?
01:05:54 Excusez-moi, mais quand je vous entends, je me dis qu'est-ce qui est arrivé à Emmanuel Macron ?
01:05:56 Il y a 7 ans, Emmanuel Macron, il voyait l'avenir, il avait une vision.
01:05:59 - Une illusion du pouvoir.
01:06:00 - Il avait quelque chose, il y a 7 ans, on se disait,
01:06:03 cet homme-là qui vient au pouvoir, d'abord c'est un renouveau,
01:06:06 c'est de la fraîcheur, c'est une autre façon d'aborder les partis.
01:06:09 - C'est tout l'inverse.
01:06:10 Emmanuel Macron, si vous voulez, si on prend un peu de recul,
01:06:13 c'est le bout de course de cette espèce de libéralisme un peu social,
01:06:16 un peu progressiste, progressiste-libéralisme, on va dire,
01:06:21 une espèce de gauche molle libérale, c'est le bout de course de ce système-là.
01:06:25 Et en fait, lui arrive avec un esprit de synthèse,
01:06:27 on a dit que c'était une nouveauté, en réalité, oui, c'était assez nouveau,
01:06:30 mais il arrive en bout de course, cet esprit de synthèse,
01:06:31 disons, j'annule droite-gauche parce que c'était ça la promesse.
01:06:33 En réalité, qu'est-ce qui se passera à la fin de son mandat ?
01:06:35 1) la droite et la gauche reviennent,
01:06:37 LR et les socialistes renaissent de leur cendre,
01:06:39 et 2) tout le monde a été projeté aux extrêmes.
01:06:41 - Un dernier mot là-dessus, Jean-Christophe.
01:06:43 - C'est quand même que le monde a changé en 10 ans.
01:06:46 C'est-à-dire que, regardez, on parlait de l'immigration,
01:06:48 je parle des demandeurs d'asile simplement en Europe,
01:06:51 8 millions et demi en 10 ans, c'est plus gros que l'Autriche.
01:06:53 On a importé un pays, on n'est pas 27, on est 28 maintenant, pays européens,
01:06:57 si vous voulez regarder concrètement les choses.
01:06:59 Et c'est massif, regardez Biden aux États-Unis, démocrate,
01:07:04 il reprend quasiment in extinso la procédure choisie par Trempe-le-Mur,
01:07:09 fermeture totale, mais c'est global,
01:07:12 c'est pas une peur, c'est une réalité,
01:07:15 ça n'est pas une peur, 8 millions et demi en 10 ans de demandeurs d'asile,
01:07:18 je vous parle même de l'irrégulier.
01:07:20 Donc on ne peut pas nier ça, et le monde a changé, l'Ukraine, le gaz, tout.
01:07:24 Et Emmanuel Macron, là où on peut lui reprocher quelque chose,
01:07:27 c'est de ne pas avoir compris que ce monde changeait.
01:07:30 Et là où vous avez raison tout à l'heure, c'est que les choses ont changé.
01:07:33 Aujourd'hui, le positionnement européen, effectivement,
01:07:35 ça n'est plus ce social-libéralisme qui était dominant,
01:07:38 qui va encore être peut-être dominant au Parlement européen d'après.
01:07:41 Mais qui va se déclencher du peuple.
01:07:42 La prochaine fois, c'est différent.
01:07:43 Alors, je voudrais juste qu'on continue à parler d'Emmanuel Macron
01:07:46 et qu'on parle de l'Ukraine, parce qu'à l'instant,
01:07:48 il y a une réaction du Kremlin au propos d'Emmanuel Macron hier soir.
01:07:54 Et on peut dire que ce soit très rassurant, les propos du Kremlin,
01:07:57 puisque la Russie déclare que la France est, selon elle,
01:08:01 prête à participer directement au conflit.
01:08:04 C'est ce qu'affirme le Kremlin.
01:08:06 C'est le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov,
01:08:09 qui vient de tenir ses propos.
01:08:10 Et je vous cite précisément ce qu'il vient de dire,
01:08:13 ça, juste quelques secondes.
01:08:15 Il dit "Disons que M. Macron démontre un soutien absolu au régime ukrainien
01:08:20 et déclare que la République française est prête à participer
01:08:24 directement au conflit militaire".
01:08:27 On va écouter justement ce que disait hier Emmanuel Macron,
01:08:30 puisqu'il a annoncé l'envoi d'avions, en particulier de Mirage 2000,
01:08:34 avec un programme de formation des pilotes.
01:08:36 C'est donc cette réaction à l'instant de la Russie.
01:08:39 Emmanuel Macron.
01:08:40 Pour Emmanuel Macron, aider l'Ukraine, c'est protéger notre droit,
01:08:44 la souveraineté des Ukrainiens et éviter la loi du plus fort.
01:08:48 Hier soir, le président de la République a annoncé
01:08:51 une nouvelle coopération avec Kiev, avec pour commencer
01:08:55 la cession de Mirage 2000-5, avec un programme de formation des pilotes.
01:08:59 Dès demain, nous allons lancer un programme de formation des pilotes
01:09:03 et puis de cession de ces avions.
01:09:04 Ce qui est le facteur dimensionnant, c'est le temps de formation des pilotes.
01:09:08 Et donc, on va proposer au président Zelensky
01:09:10 que les pilotes puissent être formés dès cet été.
01:09:13 Il faut normalement cinq à six mois.
01:09:14 Et donc, que d'ici la fin de l'année, ils puissent avoir pilotes et avions.
01:09:17 Une brigade ukrainienne sera formée par des instructeurs français.
01:09:21 4 500 soldats ukrainiens sont concernés.
01:09:24 De les équiper, de les entraîner.
01:09:26 Il y aura des formateurs français sur le sol ukrainien.
01:09:29 Moi, je pense qu'il ne doit pas y avoir de tabou sur ce sujet.
01:09:31 Le sol ukrainien est souverain.
01:09:33 Il ne s'agit pas d'aller former sur la zone de combat.
01:09:36 Concernant le sujet épineux de l'envoi au nom de troupes françaises en Ukraine,
01:09:40 le président n'exclut pas l'idée.
01:09:42 Mais la décision se fera collectivement.
01:09:44 Enfin, Emmanuel Macron a une nouvelle fois soutenu la candidature de l'Ukraine
01:09:48 pour rentrer dans l'Union européenne.
01:09:51 Emmanuel Macron, qui a expliqué hier soir à plusieurs reprises,
01:09:53 non, ce n'est pas une escalade.
01:09:54 Non, le fait d'envoyer des Mirage 2000, ce n'est pas une escalade.
01:09:57 Mais visiblement, et comme on pouvait s'y attendre,
01:09:59 au fond, le Kremlin, donc je vous le disais, qui réagit à l'écran à l'instant,
01:10:02 vous le voyez sur votre écran, estime que selon le Kremlin,
01:10:05 la France est prête à participer directement au conflit.
01:10:08 Victor Hérault, ce n'est pas une surprise.
01:10:10 Ce n'est pas une surprise, cette réaction, au fond.
01:10:12 Non, ce n'est pas du tout une surprise.
01:10:13 Maintenant, est-ce que c'est inquiétant ?
01:10:15 Oui, honnêtement, c'est même assez terrifiant.
01:10:19 En plus, je fais partie d'une génération, si vous voulez,
01:10:21 dont le souvenir de la guerre est très, très lointain.
01:10:23 C'est-à-dire qu'on n'en a même pas de souvenir.
01:10:25 En réalité, moi, j'entends mes grands-parents me dire
01:10:26 mais la guerre, c'est fini.
01:10:27 La guerre, ça n'existera plus.
01:10:30 On est une génération aujourd'hui qui redécouvre la guerre.
01:10:33 En tous les cas, on sent que ça vient.
01:10:34 On sent que ça vient.
01:10:35 Maintenant, aller se frotter à la Russie, si je puis le dire comme ça.
01:10:38 Mais pourquoi il fait ça, Emmanuel Macron, alors ?
01:10:40 Pourquoi est-ce que le fait de venir à la télé dire
01:10:43 on va envoyer des Mirages 2000, on va envoyer de la...
01:10:46 Forcément, ça va être pris comme de la provocation.
01:10:48 C'est une évidence.
01:10:48 Ça va être pris comme de la provocation par le Kremlin.
01:10:51 Maintenant, je crois qu'Emmanuel Macron,
01:10:53 alors là, je vais dans les supputations,
01:10:55 ne pense pas directement à la réaction du Kremlin,
01:10:57 mais pense plutôt à la réaction des Français et des Européens.
01:10:59 Donc, il pense aux élections.
01:11:00 C'est ce que vous voulez dire ?
01:11:01 - Exactement.
01:11:02 Oui, c'est ce que je suis en train de dire.
01:11:03 - Mathias Leboeuf, il pense plus aux élections
01:11:04 qu'à la réaction éventuelle de la Russie ?
01:11:06 - Il y a peut-être effectivement une intention de mobilisation électorale.
01:11:11 Moi, je pense que...
01:11:12 Alors, le risque, la réaction du Kremlin, elle est logique, elle est normale.
01:11:16 On gonfle les muscles et on va jouer à ce petit jeu-là.
01:11:20 Le problème de la position d'Emmanuel Macron,
01:11:24 c'est qu'elle sort complètement la France
01:11:27 de toute possibilité d'action diplomatique.
01:11:30 Ça, déjà, on sort du champ diplomatique, c'est la première chose.
01:11:33 - Qui était historiquement le rôle français.
01:11:34 - Oui, qui était un rôle que la France aurait pu tenir.
01:11:38 Deuxième chose,
01:11:40 placer Zelensky au cœur, comme ça,
01:11:44 du dispositif de commémoration du débarquement,
01:11:47 c'est faire un amalgame qui est, pardon, mais limite insultant,
01:11:52 et on n'a jamais intérêt à insulter l'ennemi,
01:11:55 parce qu'en fait, ce qu'a montré l'image, c'est que
01:11:58 Zelensky, c'est De Gaulle, et Poutine, c'est le frère.
01:12:04 - Historiquement, on le rappelait hier sur CNews,
01:12:06 mais juste assez peu de monde a rappelé malgré tout,
01:12:08 c'est que les soldats ukrainiens n'étaient pas forcément du bon côté,
01:12:11 c'est le moins qu'on puisse dire, lors du débarquement.
01:12:14 - Il y avait une espèce de conflit, vous voyez, comme des libérateurs,
01:12:15 les présidents de Zelensky, comme je l'ai dit.
01:12:16 - Ils étaient de l'autre côté.
01:12:17 - Il y avait une attitude ambigüe.
01:12:18 - Il y avait beaucoup de soldats ukrainiens qui étaient de l'autre côté,
01:12:20 maintenant, soyons clairs.
01:12:22 Là, il y a une confusion énorme, et symboliquement,
01:12:25 je crois que c'est extrêmement raté.
01:12:28 - Jean-Christophe ?
01:12:29 - Alors, on a beaucoup attaqué Emmanuel Macron,
01:12:31 la confusion, effectivement, elle peut même être plus lointaine,
01:12:34 puisque De Gaulle n'était pas aux premières cérémonies,
01:12:36 parce qu'il était considéré qu'il n'avait pas été informé,
01:12:38 donc il avait boycotté.
01:12:39 Il était parti en milité à Rannay pour un autre département.
01:12:41 - Tu sais ? - Pour célébrer.
01:12:42 Donc, ce que je veux dire là-dessus, c'est qu'effectivement,
01:12:44 la déclaration de force du Kremlin ou pas,
01:12:47 elle est logique dans cette espèce de guerre de communication
01:12:49 qui existe aujourd'hui aussi.
01:12:50 Emmanuel Macron, il ne peut pas se départir de la ligne
01:12:53 qui est celle à la fois la sienne.
01:12:55 Il appartient à l'OTAN, il a coordonné lui-même,
01:12:58 un peu, non pas comme un vatanguerre, mais...
01:12:59 - Mais là, il va plus loin !
01:13:00 - Il va plus loin, parce qu'on sait aujourd'hui,
01:13:03 dans l'agenda général de l'Union européenne et de l'OTAN,
01:13:06 que l'Ukraine est candidate et sera très prochainement,
01:13:09 dans les quelques mois, années à venir dans l'Union européenne,
01:13:11 et que donc, dans ce contexte-là, il n'y a plus,
01:13:14 hormis une diplomatie qui continue à exister,
01:13:16 mais aujourd'hui, faire de la diplomatie avec la Russie,
01:13:18 c'est très compliqué, pour ne pas dire autre chose.
01:13:20 On ne peut pas accuser Emmanuel Macron de tout.
01:13:22 - Est-ce qu'il ne se sert pas de l'Ukraine pour les élections ?
01:13:24 - Peut-être !
01:13:25 - Est-ce que ces déclarations...
01:13:27 - Mais sur l'enjeu diplomatique...
01:13:28 - Est-ce que le fait que Zelensky soit à Paris,
01:13:30 le fait que ce matin, Zelensky soit à l'Assemblée...
01:13:33 - Excusez-moi, on parle beaucoup français !
01:13:35 - Prenez l'analyse des Zelenskys.
01:13:36 Qui s'intéresse à Zelensky en France,
01:13:38 aujourd'hui dans l'élection européenne ? Personne.
01:13:40 Donc en réalité, il parle à ce moment-là
01:13:41 à un autre contexte international, il est lié...
01:13:43 - Mais juste à trois jours des élections, il parle à un autre contexte...
01:13:45 - Non, ça c'est le 6 juin !
01:13:46 - Vous êtes naïf !
01:13:47 - Non, non, autant...
01:13:48 - Mais le 6 juin, on n'est pas obligé de recevoir Zelensky !
01:13:50 Excusez-moi !
01:13:51 - Autant, autant...
01:13:52 - Attendez, quel est le rapport entre Zelensky et le 6 juin ?
01:13:54 Expliquez-moi, parce que moi je ne le vois pas.
01:13:55 - Le 6 juin, c'est l'acte de résistance à un ennemi totalitaire.
01:13:58 - Mais les Ukrainiens étaient de l'autre côté !
01:14:00 Ils étaient de l'autre côté, le 6 juin !
01:14:02 - Ils paraissaient juifs, et au pistolet !
01:14:04 - Et ils ont tué des Français !
01:14:06 Ils ont tué des Français !
01:14:07 - Non, mais il y a une confusion...
01:14:09 - Je me garde...
01:14:10 - Pas tout ça en même temps, pas tout ça en même temps.
01:14:11 - Il y a une énorme confusion entre l'aspect historique, le mémoriel, et puis l'aspect actuel.
01:14:15 - Confusion des genres est horrible.
01:14:16 - Et ça, c'est...
01:14:17 - Est-ce qu'on est dans le mémoriel dans ce cas-là ?
01:14:19 Zelensky n'a rien à faire, excusez-moi !
01:14:20 - On est...
01:14:21 - On est diplomatique et géopolitique...
01:14:22 - Mais non, c'est le mémoriel.
01:14:23 - Victor Hérault, le vrai acte diplomatique, si vous parlez de diplomatie,
01:14:25 aurait été justement d'inviter les Russes...
01:14:27 - Non, aujourd'hui.
01:14:28 - ...d'historiquement remercier l'Isse, historiquement, la Russie a joué un rôle crucial dans la libération.
01:14:33 - Si on est au côté historique, oui !
01:14:34 - On ne peut pas...
01:14:35 - Non, mais soit on est historique, soit on est...
01:14:36 - Dans le régime nazi...
01:14:37 - C'est impossible !
01:14:38 - C'est impossible !
01:14:39 - Ils sont pas acceptés en tant que pays avec leurs drapeaux, Jeux olympiques qui ont été déroulés...
01:14:42 - Tu peux pas, tu peux pas, là, non, mais...
01:14:43 - Il ne fallait pas inviter Zelensky.
01:14:44 - Ils ne l'ont plus.
01:14:45 - C'est la confusion des genres.
01:14:46 - Non, mais on ne peut pas, aujourd'hui, c'est...
01:14:47 - Il ne fallait pas inviter Zelensky, il a raison, Victor, il a raison quand il veut dire que dans ce cas-là, on n'invite pas Zelensky.
01:14:54 - On n'invite pas Zelensky, si on n'invite pas la Russie, on n'invite pas Zelensky.
01:14:58 - On n'arrête pas de crier à tort et à travers à la récupération politique tout le temps, c'est d'ailleurs assez insupportable, parce que c'est normal de parler des sujets.
01:15:04 - Bien sûr.
01:15:05 - On fait de la politique, mais là, calquer cette histoire de... cette guerre entre l'Ukraine et la Russie sur le débarquement et essayer de tisser un parallèle là-dedans, je trouve ça très dangereux.
01:15:13 - On ne juge pas l'histoire dans le temps présent, ça ne se fait pas, on attend des années avant de pouvoir juger l'histoire.
01:15:17 - Là, on n'est pas en train de juger l'histoire, on est dans des actes géopolitiques, guerriers.
01:15:20 - Donc, à partir du moment où on est en guerre face à un ennemi commun, en l'occurrence, c'est cet ensemble qui était là hier.
01:15:25 - Donc, ce n'était pas historique ?
01:15:26 - Mais non, ce n'était pas historique, c'était historique.
01:15:27 - Ah bon, bah alors, excusez-moi.
01:15:28 - Mais la réalité, c'est qu'on s'en sert, soit c'est la guerre, soit c'est l'activisme politique.
01:15:32 - Et un dernier mot là-dessus, Mathias, c'est bien d'abord.
01:15:34 - Vous avez fait pour le 11 novembre, rappelez-vous. Il y a eu quelques années.
01:15:36 - Il y a eu une énorme confusion, et moi je trouve que c'est un ratage, c'est effectivement confondre histoire et mémoire d'une part et actualité de l'autre.
01:15:46 - Bah oui, exactement.
01:15:47 - C'est une erreur. Il aurait pu... Qui l'invite, Zelensky, le 7 juin ? Très bien. À la limite, que Zelensky soit là, pourquoi pas ?
01:15:53 Parce que, effectivement, le 6 juin, il y a eu un enjeu européen aussi sur la libération de l'ensemble de l'Europe, pourquoi pas ?
01:16:00 Mais lui donner cette place, lui donner ce centre et fusionner ces deux lectures, c'est une erreur historique considérable.
01:16:07 - On est d'accord. Bon, voilà ce qu'on peut vous dire sur ce sujet. Je vous rappelle cette déclaration il y a quelques instants du Kremlin,
01:16:14 qui indique que sa lecture au Kremlin des déclarations hier d'Emmanuel Macron, c'est que la France est prête à participer directement au conflit.
01:16:22 Déclaration donc il y a quelques instants. On change totalement de sujet. On va parler de notre vie quotidienne, c'est important aussi.
01:16:27 Avec cette question, est-il raisonnable de garder son permis de conduire à vie ? Et pourquoi on vous pose cette question ?
01:16:31 Et bien, c'est après le drame qui s'est produit, vous le savez, à La Rochelle, avec cette femme de 83 ans qui semble avoir perdu le contrôle de sa voiture,
01:16:40 qui est rentrée dans plusieurs jeunes, dont une fillette de 10 ans qui est aujourd'hui en état de mort cérébrale. Reportage et on en parle ensuite.
01:16:51 Est-il raisonnable de garder son permis de conduire à vie ? Le débat ne cesse de ressurgir à chaque nouvel accident causé par une personne senior.
01:16:58 L'une des solutions proposées face à ces drames, imposer aux conducteurs une visite médicale tous les 15 ans pour conserver son permis.
01:17:06 Je pense que j'aimerais avoir un contre-médical à partir d'un certain âge pour être sûre que je ne produise pas d'accident ou autre chose comme ça.
01:17:12 J'ai décidé de ne plus conduire parce que j'ai 89 ans, j'ai une belle voiture qui est dans le parquis.
01:17:18 Passer un test d'ouïe, de vue ou évaluer ses réflexes. Des mesures réclamées depuis 5 ans par cette championne de France de tennis-fauteuille,
01:17:26 amputée de la jambe gauche après avoir été fauchée par un conducteur de 92 ans.
01:17:31 Quel drame de plus faudra-t-il pour que nos responsables politiques se mettent sur une table et décident de délivrer le permis de conduire avec ces contrôles médicaux ?
01:17:43 C'est trop dangereux. On fait tout ce qu'il faut pour contrôler les gens au niveau de l'alcool. C'est stupéfiant, mais on peut tout simplement être inapte à la conduite
01:17:51 parce qu'on n'a plus tous ses réflexes. C'est pour ça qu'il faut une loi et cette loi, il faut l'écrire.
01:17:55 Des visites médicales pour conserver son permis de conduire sont déjà imposées au Danemark, en Italie, aux Pays-Bas ou encore en Finlande.
01:18:03 Alors on est en direct avec le docteur Frédéric Pinc, médecin et vice-président du collectif Santé en danger. Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
01:18:10 Vous avez votre regard médical là-dessus. Est-ce que vous avez le sentiment qu'à un certain âge, il faudrait avoir des contrôles si on veut continuer à conduire ?
01:18:18 Bonjour Jean-Marc. Ce n'est pas forcément une question d'âge parce qu'en fait on a son permis de conduire. À aucun moment, lors de l'obtention du permis de conduire,
01:18:27 il y a des examens médicaux. Donc en fait on peut obtenir son permis de conduire sans aucun examen. La question se pose devant un événement tragique, c'est absolument tragique.
01:18:38 La question se pose à chaque fois par rapport à l'âge. On peut penser quand même qu'effectivement un contrôle régulier s'impose.
01:18:49 Mais en fait les pays qui le préconisent ne sont pas tous d'accord. En Italie c'est à 50 ans, au Portugal ça commence à 40 ans, aux Pays-Bas à 75 ans, en Espagne à 65 ans.
01:19:01 Donc en fait ce n'est pas tellement une question d'âge. Je pense qu'il faut qu'il y ait un contrôle médical régulier, notamment des tests de vue, probablement sur les réflexes.
01:19:08 Aussi probablement un examen cardiovasculaire parce qu'il y a quand même des risques de malaise qui effectivement augmentent avec l'âge.
01:19:15 Il faut quand même garder à l'esprit qu'à priori les seniors, d'après ce que je sais, ont plutôt moins d'accidents que les plus jeunes.
01:19:24 Donc ce n'est pas forcément aussi une question d'âge. Et puis il faut faire attention aussi à ne pas stigmatiser les personnes âgées.
01:19:32 Et il ne faudra pas que ce soit quand même trop restrictif dans les termes de contre-indications à la conduite automobile parce que sinon on risque d'isoler aussi les personnes âgées.
01:19:40 Et ça, ça a un impact pas négligeable.
01:19:42 Mais c'est intéressant ce que vous dites, docteur, parce qu'en fait je vous écoute et vous, vous ne parlez pas de contrôle pour les seniors, vous parlez de contrôle régulier.
01:19:49 Et je pense que c'est presque plus intéressant d'ailleurs. Et vous dites quelque chose qui est très vrai, c'est que quand on a son permis, on ne passe pas d'examen médical.
01:19:56 Alors est-ce que la solution, ce n'est pas un examen médical au départ pour obtenir son permis et puis ensuite peut-être tous les 20 ans, pas tous les ans bien évidemment,
01:20:05 mais tous les 20 ans ou tous les 15 ans, je ne sais pas, je ne suis pas spécialiste là-dedans, mais un contrôle médical régulier et pas juste se dire "oui, mais il faut contrôler les seniors".
01:20:13 C'est plutôt ça, vous, ce que vous prenez, si je comprends bien ?
01:20:16 Moi je pense que je suis assez pour un examen médical initial et donc forcément plutôt aux jeunes puisque la plupart des gens ont leur permis assez jeune.
01:20:24 Et puis après effectivement, il y avait eu une tentative, une proposition de loi qui avait été faite au Parlement européen de faire tous les 15 ans,
01:20:32 mais ça a été rejeté par le Parlement européen, comme quoi ça n'a pas l'air d'être un sujet très simple dans tous les pays d'Europe.
01:20:37 Moi je pense qu'après il faut un contrôle médical régulier, alors peut-être 15 ans initialement et puis ensuite effectivement à partir de 70 ou 75 ans le rapprocher.
01:20:48 Moi je pense que c'est important parce que…
01:20:52 Ce que je comprends bien, c'est physiologiquement, physiquement, l'âge à partir duquel ça commence à être… ça peut, on va mettre du potentiel, ça peut commencer à être compliqué, c'est quoi ?
01:21:02 C'est 70, 75 ? C'est là ?
01:21:04 C'est difficile à dire parce que… ça c'est compliqué à dire, c'est sûr qu'on voit…
01:21:13 Vous voyez tous les pays ne sont pas d'accord, Danemark, Finlande qui sont des pays quand même assez sûrs, c'est 70 ans, les Pays-Bas ils ont dit 75 ans, les Espagnols ils disent 65 ans,
01:21:22 donc c'est quand même très difficile à déterminer.
01:21:25 Moi j'ai des patients, effectivement il y a des patients de 85 ans, ça ne pose aucun problème qu'ils conduisent et il y en a probablement de 65 ans où c'est très problématique.
01:21:31 Donc là, il faut que ça soit régulier, je pense, et puis dès qu'il y a un problème, qu'on puisse faire des aménagements, voire même interdire dans les cas extrêmes la conduite automobile,
01:21:40 parce que c'est vrai que le drame tel qu'on l'a vécu, même si on ne connaît pas les causes exactes, c'est vrai que c'est absolument tragique.
01:21:47 Merci beaucoup docteur, merci d'avoir été en direct avec nous. Maître, juste un petit mot, vous disiez, ce qui est compliqué c'est la mise en œuvre de contrôles médicaux, c'est ça ?
01:21:53 Oui, parce qu'en fait aujourd'hui en pratique on le voit quand un permis de conduire est suspendu, et pour espérer le récupérer il y a des démarches à accomplir,
01:22:00 et notamment une visite médicale qui est faite via un médecin dont le nom figure sur une liste agréée, qui est une liste généralement communiquée par la préfecture.
01:22:08 Le problème c'est que, effectivement, ça peut être réalisé, mais je prends l'exemple de PACA, puisque c'est là que j'exerce principalement,
01:22:14 Provence Alpes-Côte d'Azur,
01:22:15 vous avez parfois plus de 2, 3, 4 mois d'attente, ce qui veut dire que moi quand on reçoit par exemple un client qui me dit "mon permis a été suspendu pour 4 ou 6 mois",
01:22:24 le premier réflexe c'est de dire "écoutez, connectez-vous et prenez un rendez-vous pour être sûr d'avoir le document pour pouvoir solliciter".
01:22:32 Mais par contre je rejoins parfaitement le médecin.
01:22:36 Moi je trouve que l'idée de contrôle régulier n'est pas juste à plus de 70, et c'est vrai que moi j'avais jamais pensé à ça, le fait que quand on a son permis on ne passe aucun contrôle médical,
01:22:43 j'avais jamais pensé à ça, et c'est très vrai.
01:22:46 - Je suis d'accord sur le fait qu'il faille demander aux candidats ab initio de présenter un rapport médical, de passer une visite médicale,
01:22:56 et puis peut-être par exemple tous les 10 ans de faire une petite vérification.
01:22:59 - C'est ça, peut-être 15, mais voilà.
01:23:01 - 10, 15 ans, voilà.
01:23:02 - Bon, on va voir si les choses bougent. On va faire le CNews Info et puis dans un instant on va parler d'un sujet qui j'en suis sûr va vous passionner,
01:23:06 c'est l'éducation des enfants avec la violence éducative.
01:23:10 Alors qu'est-ce que c'est la violence éducative ? C'est quand on crie sur son enfant, quand on le punit, quand on le met au coin, quand on lui donne une fessée.
01:23:15 Et il y a un sondage incroyable qui vient de paraître, 8 parents sur 10, 8 sur 10, affirment utiliser la violence éducative.
01:23:22 Voilà qui va faire bondir Edwige Antiet, pédiatre, j'en suis sûr, qui sera sur ce plateau dans un instant.
01:23:27 Le CNews Info, tout de suite. Sommeil à la midi.
01:23:32 À la une, un chef de guerre à Paris. L'Europe n'est plus un continent de paix. Le nazisme revient de nouveau.
01:23:38 Déclaration de Volodymyr Zelensky devant les députés.
01:23:41 "Nous n'avons pas le droit de perdre, Poutine, c'est l'anti-Europe", a poursuivi le président de l'Ukraine lors de son allocution à l'Assemblée nationale.
01:23:49 Au cœur de ce déplacement, une nouvelle salve d'aide française à l'Ukraine.
01:23:54 Après les missiles et les canons, Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé la cession à Kiev d'avion Mirage 2000.
01:24:00 Livraison qui s'accompagnera, je cite, de cessions de formation de chasseurs ukrainiens, précise le chef de l'État.
01:24:06 Dans le reste de l'actualité, un ressortissant français de 48 ans a été arrêté hier à Moscou.
01:24:12 Une information confirmée par le président de la République.
01:24:15 Ce brillant chercheur et membre du ONG humanitaire suisse est accusé d'avoir violé la loi russe sur les agents étrangers.
01:24:22 Un délit passible de 50 prisons en Russie.
01:24:25 On passe à présent à l'émotion à La Rochelle. Suite au décès d'une fillette de 10 ans,
01:24:30 la petite Margot a succombé à ses blessures après l'accident causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes mercredi matin.
01:24:38 Une autre enfant de 10 ans en urgence absolue est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
01:24:44 Et puis, malgré quelques accros, les premiers astronautes du vaisseau Starliner de Boeing sont enfin arrivés à bord de la Station spatiale internationale.
01:24:53 Une première étape cruciale pour cette mission attendue depuis des années par la NASA.
01:24:57 - Millie 5 sur CNews, merci d'être en direct avec nous. Bonjour, docteure Edwige Antiet. - Oui, bonjour.
01:25:05 - Merci de nous avoir rejoint. Vous êtes pédiatre, vous publiez un livre d'ailleurs qui s'appelle "J'aide mon enfant à se concentrer"
01:25:12 et c'est aux éditions Robert Laffont.
01:25:14 Et j'ai voulu vous avoir sur ce plateau parce qu'il y a cette enquête qui a été publiée hier sur ce qu'on appelle donc la violence éducative.
01:25:20 On va la regarder avant de la commenter. C'est une enquête qui a été réalisée par l'IFOP auprès d'un panel représentatif de 1 007 parents d'enfants âgés de 0 à 10 ans.
01:25:31 Et 8 parents sur 10 affirment avoir eu recours à la violence éducative.
01:25:35 58% des parents au cours des derniers jours affirment avoir crié très fort après leur enfant.
01:25:42 52% l'ont mis au coin, au puni dans sa chambre. 50% l'ont privé de desserts, d'écrans, de bonbons ou de doudous.
01:25:52 44% lui ont promis quelque chose pour obtenir l'obéissance. Et là, ça devient quand même plus complexe.
01:25:59 24% ont donné une fessée. 21% l'ont bousculé. Alors, je ne sais pas ce que ça veut dire "bousculer" exactement, mais l'ont secoué, je suppose.
01:26:09 Et 16% lui ont donné une gifle. D'abord, votre réaction, docteur Edwige Antiet, parce que vous passez votre temps sur les plateaux depuis des années à dire "on ne touche pas aux enfants", "les enfants sont sacrés".
01:26:20 C'est un échec total pour vous.
01:26:22 - Je ne suis pas du tout. Parce que remarquez, alors là, je suis vraiment heureuse que tout le travail que fait la Fondation pour l'enfance et nous, les pédiatres, payent, puisque vous avez bien dit, 24%, un parent sur quatre reconnaît avoir donné une fessée.
01:26:41 Mais vous savez, il y a 15 ans, quand on a fait la loi, c'était 80%.
01:26:48 - Vous voulez dire que ça baisse ? C'est en forte baisse ?
01:26:50 - Énorme ! 80% des parents revendiquaient avoir donné une fessée et maintenant ils ne sont que 24%. Donc c'est un progrès extraordinaire.
01:27:00 - C'est pour ça que les enfants sont de plus en plus mal éduqués, peut-être.
01:27:03 - Ah voilà, je le raconcie.
01:27:05 - Je vous provoque, vous le savez.
01:27:08 - Je vous provoque, parce que c'est très important, parce que c'est exactement ce que pensent nos téléspectateurs, mais vous avez raison.
01:27:14 C'est-à-dire que oui, si les enfants aujourd'hui sont violents, frappent leurs professeurs, répondent mal, etc., c'est par un manque d'éducation.
01:27:23 Eh bien, en fait, les enfants qui sont violents, qui sont rebelles, qui répondent à leurs professeurs, voire qui les frappent, sont ceux qui sont frappés dans l'enfance.
01:27:33 C'est quand vous élevez votre enfant sans empathie, tout le temps en punition, en gronderie, en tape, que vous en faites un grand enfant.
01:27:40 - Mais il y a le tout le temps, et de temps en temps. C'est là où est la différence, parce qu'on peut aimer son enfant, on peut être en empathie avec son enfant, et lui donner une gifle, ou lui donner une fessée.
01:27:50 - J'adore, vous êtes tout de suite dans les arguments que vont sortir les parents.
01:27:54 "Non mais docteur, c'est de temps en temps."
01:27:56 - Mais oui !
01:27:57 - Ah ben je dis, si c'est de temps en temps, ça veut dire que vous dites souvent "tu vas t'en prendre une", et l'enfant qui est à côté, il fait "oui, même toujours".
01:28:05 Parce que tous les jours, vous allez dire "tu vas t'en prendre une, tu l'as bien méritée, tu l'as bien cherchée".
01:28:11 Et tout ça, ça écrase les neurones de l'enfant.
01:28:14 C'est pas une question d'être gentil, c'est pas d'être laxiste, c'est de connaître le développement neuronal de l'enfant.
01:28:20 Qui se fait les connexions neuronales ? Elles s'ouvrent dans la confiance, dans le respect de l'adulte, de mes besoins.
01:28:28 Et elles s'ouvrent pas dans la terreur, dans la punition, voire la...
01:28:32 - Vous savez pas, mais c'est de la caricature, ça, excusez-moi.
01:28:35 - Pas du tout, c'est du quotidien.
01:28:36 - Mais non, mais c'est de la caricature. On est dans la terreur, on est dans le...
01:28:39 Vous nous racontez Scream, un film d'horreur.
01:28:41 Honnêtement, c'est pas parce qu'un enfant va recevoir une fessée une fois de temps en temps quand il fait des très grosses bêtises...
01:28:48 - Si on se l'autorise, ça veut dire qu'on en menace.
01:28:51 Et ça veut dire que l'enfant en a peur.
01:28:53 Parce qu'il sait jamais si c'est aujourd'hui ou demain que ça va tomber.
01:28:57 - Mais on est bien obligé de fixer...
01:28:58 - Ma question de base.
01:28:59 - On est bien obligé de fixer un cadre à un enfant et que l'enfant s'épanouisse dans le cadre.
01:29:04 C'est-à-dire qu'il va forcément chercher à tester le cadre.
01:29:08 - Il faut connaître la limite, ça veut pas dire qu'il faut frapper régulièrement, mais de temps en temps, ça peut arriver.
01:29:13 - Je trouve que c'est très compliqué quand on n'est pas psychologue ou pédiatre de faire le partage des choses.
01:29:20 Parce que violence éducative, pour moi, c'est un oxymore.
01:29:23 La violence n'éduque pas. On n'éduque pas avec la violence.
01:29:27 - Pour moi, c'est déjà un grand progrès que la moitié des parents soient conscients de ce qu'elles sont les violences éducatives.
01:29:32 Quel travail on a fait de ne pas en faire.
01:29:34 - Néanmoins, la question qui est derrière, c'est arriver à assurer l'autorité parentale.
01:29:39 Et l'autorité parentale, forcément, quand elle doit s'instaurer, c'est déjà une violence.
01:29:45 C'est-à-dire que c'est une violence à la toute puissance de l'enfant.
01:29:48 Donc forcément, il y a un moment donné, quand on veut imposer son autorité parentale,
01:29:55 parce que l'autorité parentale, elle n'est pas naturelle. L'enfant ne la reconnaît pas naturellement.
01:30:00 Donc on a forcément à un moment besoin d'avoir au moins une...
01:30:04 - J'aurais juste, et vous répondez si vous voulez, vous n'êtes pas obligé parce que c'est personnel,
01:30:08 mais Mathias Leboeuf, vous avez déjà pris des gifles ou des fessées ?
01:30:11 - Non, moi, j'ai jamais été... Non seulement, je n'en ai jamais pris, mais je vais vous dire une chose.
01:30:15 - Vous n'en avez jamais donné, je suppose que c'est...
01:30:16 - Si je vous donnais une fessée, je ne pourrais plus me regarder dans une glace.
01:30:19 - Ah bon ?
01:30:20 - Bah oui. Ça veut dire qu'on n'a pas eu d'autre moyen que de donner une fessée à un gamin.
01:30:28 - Jean-Christophe, vous avez déjà pris une claque ou des fessées ?
01:30:30 - Ah, j'ai dû prendre parce que je devais le mériter. Je n'étais pas très sage.
01:30:34 - Oui, c'est intéressant ce qu'il dit. Je devais le mériter.
01:30:36 - Non mais je suis de notre période.
01:30:38 - Mais justement, c'est pour ça que c'est intéressant.
01:30:39 - Et aujourd'hui, j'ai encore des enfants en âge 2.
01:30:43 C'est clair que même entre, par exemple, le dernier et l'avant-d'âge, j'ai changé.
01:30:47 C'est-à-dire que pour le coup, ma manière d'être en capacité de fixer le cadre dont tu parles,
01:30:52 qui pour moi est déjà une épreuve.
01:30:54 C'est-à-dire que pour le coup, moi, je n'ai envie que de transmettre que de l'amour, que de l'exemplarité.
01:30:58 Aujourd'hui, ce dont souffrent la plupart des enfants, c'est ça.
01:31:01 Pour moi, par exemple, à l'école maternelle, j'ai découvert des enfants qui n'avaient jamais eu,
01:31:05 qui n'ont jamais d'acte d'amour autour d'eux, d'acte d'attention.
01:31:08 On est dans un contexte qui est celui-ci.
01:31:10 Donc effectivement, quant en plus on analyse derrière la capacité lexicale des gens aujourd'hui,
01:31:15 la violence s'installe quand les mots ne suffisent plus, quand les gestes ne suffisent plus.
01:31:19 Donc vous n'avez jamais levé la main sur un jour ?
01:31:21 Moi, malheureusement, j'ai aussi obligé de vous dire, pardon Jean-Marc,
01:31:24 que j'ai dû le faire à quelques reprises, je ne le dis pas, et aujourd'hui presque jamais,
01:31:29 parce que je pense que mon chemin s'est fait aussi,
01:31:31 et que ma confiance aussi de parents s'est faite davantage,
01:31:35 et que ma manière de penser, la réaction par peut-être mimétisme à ce que j'avais reçu,
01:31:40 ou ce que j'avais vu, ou ce que je considérais être dans ma difficulté, peut-être moi aussi,
01:31:44 d'accompagner l'éducation, se passait par cet acte d'amour, alors que les mots à mon avis suffisent.
01:31:48 Maître Gossade, vous êtes un peu plus jeune, c'est pareil, vous répondez, c'est personnel,
01:31:52 donc vous répondez si vous voulez, vous n'êtes pas obligé,
01:31:53 mais vous avez déjà pris des fessées ou des claques dans votre éducation ?
01:31:56 Je n'ai pas été battu par mes parents.
01:31:58 Non, mais justement, ce n'est pas pareil.
01:32:00 Mais une fessée, j'en ai déjà pris une.
01:32:02 Et vous êtes parqué à vie ?
01:32:04 C'est un mauvais souvenir.
01:32:06 Et quoi, pardon ?
01:32:08 Ce n'est pas quelque chose qui m'a traumatisé.
01:32:10 Il a continué, d'ailleurs.
01:32:12 Vous avez des enfants ?
01:32:14 Non, j'ai une petite belle-fille,
01:32:16 mais on a la chance à la maison de libérer un grand temps de parole.
01:32:20 Donc on essaie de beaucoup parler avec elle,
01:32:22 et de lui expliquer ce qui peut être fait ou pas fait, et pourquoi.
01:32:26 Il a intéressant ce témoignage.
01:32:28 Et les gens se disent, voilà, oui, j'ai pris une fessée, mais je n'en suis pas mort.
01:32:32 Mais ce que je veux dire vraiment,
01:32:34 c'est que, vous voyez, vous parlez de votre enfance, moi je peux parler de la mienne.
01:32:38 J'avais des parents très bons, pour les critères de l'époque,
01:32:43 mais qui donnaient des claques, ça partait facilement, à ma soeur et tout.
01:32:48 Et ça m'a fait réfléchir quand j'étais petite,
01:32:50 que je voyais ce qu'en pensait ma soeur, ce qui revenait, et qui se trompait.
01:32:54 Ça m'a aidée à réfléchir.
01:32:56 Mais ensuite, j'ai eu deux filles,
01:32:58 excusez-moi que j'ai élevée toute seule,
01:33:00 mais jamais j'aurais élevée la main, parce que j'avais compris quand j'étais enfant.
01:33:04 Et ça m'a fait plaisir.
01:33:06 - Et un enfant difficile, vous faites quoi ?
01:33:08 Un enfant difficile, un enfant qui vous nargue, un enfant qui vous provoque, un enfant qui vous pousse,
01:33:14 qu'est-ce que vous faites ?
01:33:16 - Je vais vous le dire, mais je rajoute que donc j'ai eu deux filles,
01:33:18 que donc aujourd'hui j'ai sept petits-enfants, que j'adore.
01:33:22 Et sans fesser, sans crier, que je suis pédiatre depuis deux générations.
01:33:28 Je suis le pédiatre des bébés de mes bébés.
01:33:30 Donc c'est pour vous dire l'expérience, le recul.
01:33:34 Je parle de ce que je connais.
01:33:36 - Je sais bien, c'est pour ça que vous êtes là d'ailleurs.
01:33:38 - Je parle aussi scientifique, c'est-à-dire le gouvernement a fait un rapport
01:33:42 qui s'appelle "Les 1000 premiers jours de zéro à deux ans"
01:33:46 pour expliquer aux parents ce qui se passe dans les neurones de l'enfant.
01:33:50 Je parle en neuropédia.
01:33:52 - Oui, d'accord, mais c'est pas un enfant de un an qu'on frappe, à qui on donne une fessée.
01:33:56 - Attendez, les fessées ?
01:33:58 - Mais quand on parle de fessées, quand on parle de fessées, pour moi...
01:34:00 Vous allez nous dire dans un instant qu'est-ce qu'on fait à un enfant qui vous darre.
01:34:04 Parce que moi je veux savoir, un enfant qui a 8, 9 ans, vous allez me dire.
01:34:08 On est avec Maître Alain Ben-Soussan. Bonjour Maître, merci d'être avec nous.
01:34:11 Moi je voulais savoir, parce qu'on a beaucoup entendu dire que la loi s'était durcie,
01:34:15 que désormais en fait il est possible, également même pour des enfants,
01:34:18 de porter plainte contre leurs parents s'ils reçoivent une fessée ou une gifle.
01:34:22 Est-ce que c'est vrai ?
01:34:24 - Alors, peut-être pas, peut-être pas, peut-être pas.
01:34:26 Tout dépend effectivement de la violence.
01:34:29 Ce qui est vrai aujourd'hui, c'est que les blessures sur des enfants,
01:34:34 l'autorité parentale qui s'exerce par des blessures, c'est impossible.
01:34:38 Donc c'est l'article 331 du Code civil qui prévoit que l'autorité parentale
01:34:44 s'exerce sans violence physique, mais aussi sans violence psychologique.
01:34:49 Ça c'est très clair. Et puis le Code de l'action sociale et des familles
01:34:54 précise expressément la prévention des violences éducatives ordinaires.
01:35:00 Voilà, ça c'est le règle.
01:35:01 - Mais qu'est-ce que c'est qu'une violence physique ?
01:35:03 Est-ce qu'une claque c'est une violence physique ?
01:35:06 Parce que si une claque c'est une violence physique, ça rentre totalement dans ce que vous dites
01:35:09 et on peut aller porter plainte si votre père ou votre mère vous donne une claque.
01:35:13 - Alors, par contre, il y a une toute petite tolérance, c'est le droit de correction.
01:35:20 Le droit de correction suppose effectivement que cette violence-là, elle est bénigne.
01:35:26 Mais c'est vrai qu'elle n'est pas interdite.
01:35:29 Et pour répondre donc très clairement, est-ce que l'enfant peut porter plainte ?
01:35:32 La réponse est clairement oui. Peut-il demander à l'action sociale et des familles une protection ?
01:35:38 La réponse est oui. Ici, tout est question de mesure.
01:35:40 Mais c'est sûr qu'à terme, il faudra supprimer aussi le droit de correction.
01:35:45 Parce que ce n'est pas facile de savoir à partir de tel moment, on est dans une violence raisonnable,
01:35:51 si on peut appeler une violence raisonnable, droit de correction,
01:35:55 au moment où il y a effectivement des séquelles et des blessures.
01:35:57 - Merci beaucoup, maître Anna Mansoussan. Merci d'avoir été avec nous d'ici l'entier.
01:36:00 Donc, il y a le droit de correction.
01:36:01 - Non, depuis 15 ans, la loi a supprimé le droit de correction.
01:36:05 - Ah bon ?
01:36:06 - Ah oui. Et là, justement, il y a une grande affaire, parce que des enfants ont eu le courage
01:36:11 de dire que leur père les violentait gravement.
01:36:15 - Oui, mais...
01:36:16 - Ça a été reconnu. Et le magistrat, en première instance,
01:36:21 on a reconnu la violence qui était exercée par le père
01:36:24 et on a permis de ne voir les enfants que dans certaines conditions protectrices.
01:36:29 Et puis, en appel du père, le magistrat a réinterpellé le droit de correction.
01:36:35 Non, non, ça passe en cassation.
01:36:37 - Le parquet, enfin.
01:36:38 - Mais vous voyez, on est dans l'excès.
01:36:40 - On n'a pas le droit de correction.
01:36:42 - On est dans l'excès, Edwidge Antiet, pardon, docteur.
01:36:45 - On est dans le respect d'enfants.
01:36:47 - On est dans l'excès, parce que moi, je vous parle de droit de correction,
01:36:49 ça veut dire un gamin qui, dans sa vie, va recevoir 4, 5 fessées.
01:36:53 - Ça sert à rien.
01:36:54 - Vous, vous êtes un père qui est en train d'étrangler.
01:36:56 - On dévie à chaque fois, on n'est pas dans l'histoire.
01:36:59 - En plus, il faut que je vous explique, parce que vous m'avez dit "qu'est-ce que vous faites ?"
01:37:02 Moi, dès que j'ai un enfant que je mets au monde, je m'en occupe beaucoup.
01:37:07 - Bien sûr.
01:37:08 - Je parle avec lui.
01:37:09 Non, pas bien sûr, parce que c'est vrai que les mamans sont très surmenées,
01:37:12 les pères aussi, la vie est fatigante.
01:37:14 Alors, quand ils rentrent, ils sont énervés.
01:37:16 Il faut qu'on m'obéisse.
01:37:17 Non, mais ce n'est pas possible.
01:37:19 Et comme on dit que maintenant, les enfants deviennent des tyrans,
01:37:21 alors je hurle et après, je m'en débarrasse sur une tablette.
01:37:24 Et après, ils deviennent des diables, parce qu'on ne s'en occupe pas assez.
01:37:27 - C'est la faute des parents, c'est ce que vous dites.
01:37:29 - Ce n'est pas un manque de cadre, c'est un manque de communication très petit et tout le temps avec notre enfant.
01:37:35 - Mathias Solov, il y a une question pour vous.
01:37:36 - Oui, je voulais vous poser une question.
01:37:37 Il y a un philosophe, et néanmoins camarade, qui s'appelle Emmanuel Jaffarin,
01:37:41 qui a écrit un livre qui s'appelle "Éloge de la punition",
01:37:44 dont je ne partage d'ailleurs pas toutes les positions.
01:37:47 Je voulais vous demander, est-ce qu'on peut éduquer sans punir ?
01:37:50 - Oui, absolument.
01:37:51 Et je vous dis, j'ai été touchée que ma fille, qui a maintenant 50 ans et qui a ses propres enfants,
01:37:56 m'ait dit l'autre jour "J'ai réalisé que quand j'étais enfant, je n'ai pas entendu le mot de punition".
01:38:02 Et ça m'a fait plaisir qu'elle ait réalisé ça.
01:38:04 - Comment on peut fixer un cadre ?
01:38:06 - Parce que moi, je vais utiliser le mot de conséquence.
01:38:09 C'est une façon de respecter l'enfant.
01:38:11 Si l'enfant ne veut pas faire quelque chose, je dis la conséquence.
01:38:17 Par exemple, je ne veux pas venir à table.
01:38:19 Eh bien, je dis "C'est pas grave, c'est que t'as pas faim".
01:38:22 Nous, on mange tranquillement, gentiment.
01:38:25 C'est pas une punition, il y a un fil dans ta jambe.
01:38:27 Non, c'est pas grave, t'as pas faim.
01:38:29 - Mais si vous faites ça à l'école maternelle...
01:38:31 - Non, non, je finis.
01:38:32 - Ça c'est bien à la maison, c'est beau...
01:38:34 - Mais vous me laissez pas finir.
01:38:35 - Non mais si vous faites ça à l'école maternelle, quand vous avez 30 gamins qui vous disent
01:38:39 "Moi je veux pas manger, je vais dans la cour".
01:38:41 - Non, non, c'est pas moi.
01:38:42 - Ah si, madame.
01:38:43 - Non, non, quand vous faites ça, vous dites "Tu manges pas, c'est pas grave".
01:38:47 Mais au moment de dormir, "Ah oui mais j'ai faim, je voulais..."
01:38:51 "Ben t'as un bol de lait et quelques gâteaux, mais t'auras pas autre chose, t'as pas à manger".
01:38:55 - Donc 50% des Français qui disent qu'ils ont crié très fort contre leur enfant, ils ont tort.
01:39:01 52% qui l'ont mis au coin ou qui ont puni, ils ont tort.
01:39:04 50% qui l'ont privé de dessert, d'écran, de bonbons ou de doudou, ils ont tort.
01:39:07 - Oui, ils ont tort, mais je les aime, je les comprends tellement.
01:39:10 Les parents, j'ai une infime, infinie tendresse pour les parents.
01:39:13 Je comprends, mais je leur dis "Vous avez tort".
01:39:16 Parce que je leur dis "Vous abimez les neurones".
01:39:18 Non mais continuez, mais "Vous abimez les neurones".
01:39:20 Il aura moins de bonnes fonctions cognitives, il aura moins de conscience en soi.
01:39:25 Monsieur qui a reçu des FEC, vous voyez, il serait peut-être, je sais pas, un ministre de la Santé.
01:39:30 - Merci Émilie Gentier, on voit votre livre, "J'aide mon enfant à se concentrer aux éditions".
01:39:35 Robert Laffont, merci d'avoir été avec nous, passez un bon week-end, pensez à voter.
01:39:38 Et également, c'est important, dans un instant, Anthony Fabbali, on se retrouve les demains.