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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 26 juin 2024, Morandini Live numéro 1468 sur CNews, première chaîne info de France, nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, les menaces de la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon a visiblement du mal avec la démocratie, puisqu'hier, chez nos confrères de Sud Radio, Manon Aubry a évoqué clairement la possibilité d'une grève générale.
00:00:26Si l'ERN remporte les élections, il faudra organiser la résistance, a-t-elle dit, vous l'entendrez dans un instant.
00:00:33Une résistance que veulent également mettre en place des cadres de l'éducation nationale et des professeurs, puisqu'ils affirment qu'ils refuseront d'obéir en cas d'arriver au pouvoir du RN.
00:00:43C'est le cas de chefs d'établissement, mais aussi d'inspecteurs pédagogiques, d'académies, d'inspecteurs généraux également de l'éducation nationale.
00:00:52C'est une prise de position inédite. En cas de victoire du RN aux élections législatives, des cadres de l'éducation nationale refusent d'appliquer les mesures du parti.
00:01:01En conscience et en responsabilité, nous n'obéirons pas. Parce que nous servons l'État, nous déclarons dès aujourd'hui qu'aucun d'entre nous n'appliquera de mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République.
00:01:12Lancée il y a 11 jours, la pétition a récolté près de 2500 signatures. Elle rassemble notamment des chefs d'établissement et des inspecteurs. Certains y voient une atteinte au principe de neutralité.
00:01:23Évidemment que ce n'est pas leur rôle. Leur rôle, c'est d'être force de proposition de ce qu'il est essentiel de faire pour améliorer l'instruction de nos enfants dans l'école française.
00:01:32Alors, va-t-il falloir les sanctionner ou les exclure ? Nous allons en débattre sur ce plateau.
00:01:36Et on en parlait hier, Emmanuel Macron agitait le spectre, lui, de la guerre civile, carrément.
00:01:40Si le RN ou l'FI arrivaient en tête et avaient la majorité en France, c'était dans un podcast diffusé lundi soir.
00:01:46Mais ce qu'on avait moins noté, c'est à quel point cette sortie sur la guerre civile était réfléchie et pesée.
00:01:52Puisque ce mot de guerre civile a été employé à sept reprises par le Président, comme l'a montré Quotidien hier dans ce montage.
00:02:01Si on va au bout de votre raisonnement, le pays explose ou c'est la guerre civile.
00:02:04Et c'est ça mon grand désaccord avec les deux extrêmes et ceux qui les suivent.
00:02:07Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:02:09Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:02:11Et c'est la guerre civile avec ceux qui ne partagent pas ses valeurs.
00:02:14En accroissant la conflictualité et la guerre civile.
00:02:16Et je combattrai de toutes mes forces les théories de la guerre civile.
00:02:19Voilà, sept fois le mot guerre civile, donc c'était bien réfléchi.
00:02:22En début de semaine, je vais vous montrer les images de ces jeunes de 13 ans qui ont incendié une école primaire à mes yeux dans le Rhône.
00:02:28Depuis, ils sont passés devant un juge et ils sont libres.
00:02:31Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, mais ont pu rentrer chez eux.
00:02:34Après avoir saccagé et brûlé leur école, deux salles de classe ont été détruites, je vous le rappelle.
00:02:39Et quatre départs de feu ont été retrouvés.
00:02:41Écoutez les réactions des parents et des élèves de cette école.
00:02:45C'était sur BFM Lyon.
00:02:47Ce matin, il était bordé là, il me dit mais tous mes dessins, ils sont où ?
00:02:52On essaye de détourner le sujet en disant qu'on sortira ceux de l'année dernière.
00:02:58Triste, parce que tous mes dessins sont brûlés.
00:03:06C'est dramatique, ça a été une grande tristesse quand même de victimiser une école.
00:03:11Et de voir son enfant privé de finir l'année scolaire avec ses copains.
00:03:16Je suis triste qu'ils aient brûlé l'école et j'espère qu'elle va revenir comme avant.
00:03:21Le vote de dimanche sera également motivé par l'insécurité qui gagne du terrain chaque jour en France,
00:03:26quel que soit l'âge, le sexe et le lieu dans lequel on vit.
00:03:29On voit cette inquiétude monter et on change même ses habitudes, parfois ses habitudes de vie, pour pouvoir se protéger.
00:03:36Les gosses se plantent au couteau.
00:03:40Ce qui s'est passé dernièrement, une jeune fille qui a été agressée, violée, ça m'a marqué.
00:03:48Maintenant, je suis obligé le soir de vérifier tout. Je ferme tout, je me barricade.
00:03:55Et cette violence est désormais partout, comme si c'était la seule solution à tous les conflits, y compris entre voisins par exemple.
00:04:02Désormais, certains règlent leur compte avec des coups, comme on l'a vu hier soir au 20h de France 2.
00:04:08Un simple différent autour d'un droit de passage qui le pousse à acheter des armes factices après avoir été agressé, dit-il par ses voisins.
00:04:15Des coups à la tête et aux côtes. Le médecin lui prescrit à l'époque 5 jours d'arrêt de travail.
00:04:21On y pense le jour, on y pense la nuit, on vit dans l'angoisse.
00:04:25Ça vous bousille une période de votre vie.
00:04:29Le profil des jeunes violeurs de l'enfant de 12 ans à Corbevoie intrigue toujours les enquêteurs.
00:04:35Comment ces jeunes ont-ils pu ainsi basculer dans une telle haine des juifs ?
00:04:39Cet antisémitisme vient-il de leur éducation, de leur entourage, des réseaux sociaux ?
00:04:44Et comment en arriver à violer une enfant ?
00:04:46Nous sommes allés sur place à la rencontre de ceux qui ont côtoyé ces jeunes. Écoutez un extrait de leur témoignage.
00:05:05Il est sorti du cadre familial, il a déjà fugué auparavant.
00:05:11Il a déjà été viré plusieurs fois de son collège. C'est le truc de trop qu'il a fait.
00:05:14Je ne pensais pas qu'il allait à l'escalade. Je savais que c'était une personne assez chipée.
00:05:18Mais d'aller faire ça, non, j'aurais pas su.
00:05:21La justice a fermé hier le site internet Coco.
00:05:25Vous savez, c'est ce site qui était utilisé pour tendre des gays tapants homosexuels.
00:05:29Mais il n'y avait pas que ça sur les pages de cette adresse internet qui se présentait comme un site de rencontre.
00:05:34TF1 nous détaille ce qu'on y trouvait hier soir.
00:05:37Créé il y a 20 ans comme simple site de rencontre amoureuse, Coco.gg était ces derniers temps devenue une centrale du crime aux yeux des magistrats.
00:05:46Derrière des centaines de milliers de pseudonymes se cachaient des pédophiles, des proxénètes, des violeurs, des agresseurs qui tendaient des gays tapants homophobes.
00:05:57Du trafic de drogue y prospérait également en toute impunité.
00:06:00En avril dernier, Philippe, 22 ans, est tué dans le nord de la France par plusieurs jeunes qui lui auraient tendu un piège par le biais de Coco.
00:06:07Et puis, vous le savez, sur ces news, nous n'oublions pas la situation dramatique en Nouvelle-Calédonie alors que de nombreux médias ont décidé de tirer un trait sur ce qui se passe sur cette île française.
00:06:16Et le témoignage que vous allez entendre montre à quel point la situation reste tendue sur place.
00:06:22Sandrine et sa compagne n'étaient pas retournées dans leur appartement qu'elles avaient dû fuir il y a un mois à cause des violences et des insultes.
00:06:30Lundi 13 mai, tout a explosé. On est passé d'une bienveillance à des insultes purement racistes alors que c'est des gens qu'on côtoyait tous les jours.
00:06:43C'est bourde à mer, bâtard, bande de sales blancs, dépêchez-vous de rentrer chez vous. On vous prévient, si jamais vous nous filmez ou si vous nous photographiez, on va tous vous cramer. Les prochains, c'est vous.
00:06:54Sur le chemin, les forces de l'ordre déblaient les barrages reformés par les émeutiers chaque nuit.
00:07:00Et ça, c'est le Mont d'Or. Et donc, derrière le Mont d'Or, c'est Val-en-Dor. Et les gens sont bloqués depuis un mois et demi là-bas. Pour aller au boulot, pour se déplacer, c'est en bateau.
00:07:11Un mois plus tard, le couple arrive dans Boulhari, leur ancien quartier.
00:07:19Au même moment, une manifestation de canaques.
00:07:24Sandrine et sa compagne souhaitent quitter l'archipel le plus vite possible et rentrer en métropole.
00:07:29Voilà, incroyable situation en Nouvelle-Calédonie, passée sous silence, hélas, aujourd'hui.
00:07:35Les Top et les Fleurs de Lyon hier soir, c'est avec Bustam, on y reviendra.
00:07:41Hier soir, c'est une victoire écrasante de TF1, contrairement à l'équipe de France qui, elle, n'a pas gagné.
00:07:469 300 000 téléspectateurs ont suivi la rencontre France-Pologne, diffusée à partir de 18h,
00:07:51qui s'est conclue par un match nul, mais qui éteinte Jacques Potte financier pour la une.
00:07:55Les autres chaînes ont énormément souffert, en ne dépassant pas le million et demi.
00:07:59France 3 est deuxième avec le 19-1, suivi de n'oubliez pas les paroles sur France 2 et la meilleure boulangerie de France sur M6, qui atteint à peine le million.
00:08:07À 20h, les audiences sont très mitigées.
00:08:10Quotidien sur TMC est en tête, mais à moins d'un million sept.
00:08:13Sur France 3, jeu citoyen qui arrive deuxième résiste plutôt bien.
00:08:16En revanche, à un million trois, c'est une soirée beaucoup plus compliquée.
00:08:19En revanche, pour cette avoue, la suite sur France 5 est à 800 000, suivie de TPMP.
00:08:22Même les tests sur C8, présentés par Pascal Delatour-Dupin.
00:08:27En prime time hier, le débat organisé par TF1 entre Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard a été largement suivi.
00:08:335 500 000 téléspectateurs l'ont regardé, permettant à la une d'arriver très largement en tête.
00:08:38La preuve que les Français adorent la politique.
00:08:40Très loin derrière, avec 3 millions de téléspectateurs de moins, France 3 arrive deuxième avec sa série policière Prière d'enquêter,
00:08:47suivie par M6 et le match de l'Euro 2024 opposant l'Angleterre à la Slovénie.
00:08:51Quant à France 2, elle peut se recoucher.
00:08:53Les téléspectateurs ont semble-t-il piqué du nez devant qui dort père la grande expérience du sommeil.
00:08:58Présenté par Michel Cymes et Marie Portolano, le programme n'est qu'à 1,4 million.
00:09:03Mister Audience vous dit à demain.
00:09:05Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:09:09Marc Menon, bonjour.
00:09:10Bonjour.
00:09:11Merci d'être avec nous.
00:09:12Heureux de vous retrouver à cette heure-là.
00:09:13D'habitude, c'est avec Christine.
00:09:14Oui, oui.
00:09:15Je préfère le matin, le soir.
00:09:16Il ne dort pas ce gaillard.
00:09:17Il est bien.
00:09:18Il est bien.
00:09:19C'est ça, autrement qu'il dort père, on a bien compris.
00:09:21Tom Benoit, bonjour.
00:09:22Bonjour.
00:09:23Merci d'être avec nous, philosophe et essayiste.
00:09:24Bruno Pomard, bonjour.
00:09:25Bonjour.
00:09:26Vous êtes le président du Syntank, initiative sécurité intérieure et ex-instructeur opérationnel
00:09:31du RAID.
00:09:32Et puis, François Coque, bonjour.
00:09:33Bonjour.
00:09:34Vous êtes essayiste, analyste politique et ex-orateur de La France insoumise.
00:09:37Et justement, on va commencer avec La France insoumise et les propos de Manon Aubry.
00:09:41Hier, propos tenus chez Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, puisque La France insoumise
00:09:46menace, vous allez l'entendre dans un instant, La France insoumise menace d'une grève générale,
00:09:52de mobilisation dans le cas où le Rassemblement national remporterait les élections.
00:09:57Elle estime que si le RN gagne, il faudra résister.
00:10:01Écoutez-la.
00:10:02Si le Rassemblement national arrive au pouvoir, est-ce que vous appelez au lendemain à la
00:10:07grève générale et à des manifestations ?
00:10:10En tout cas, il faudra faire acte de résistance, Jean-Jacques Bourdin.
00:10:14C'est quoi, un acte de résistance ?
00:10:16Utiliser tous les outils démocratiques pour cela.
00:10:18C'est-à-dire ?
00:10:19Manifester, c'est autorisé dans notre démocratie, par exemple.
00:10:21Vous appelez aux manifestations si le RN arrive au pouvoir ?
00:10:24On verra.
00:10:25Ce sera le mouvement social qui le décidera par ailleurs.
00:10:28Ce n'est pas moi, Manon Bry, qui vais dire aux Françaises et aux Français et qui vais
00:10:31lancer un grand mouvement.
00:10:32Mais vous souhaitez ?
00:10:33Moi, je souhaite qu'il y ait un grand mouvement de résistance organisée.
00:10:36Grève générale ?
00:10:37Parce que l'extrême droite dans notre pays, c'est con.
00:10:40Grève générale ?
00:10:41Mais peut-être que ce sera une démodalité.
00:10:42Oui, Jean-Jacques Bourdin.
00:10:43Marc Menand, est-ce que c'est le symbole du respect de la démocratie, du respect des urnes,
00:10:47ce qu'on entend ?
00:10:48Non, mais il ne faut même plus aller voter.
00:10:50C'est-à-dire qu'il faut demander à certains quelle est la manière de mettre le bulletin
00:10:55qu'ils ont choisi dans l'urne.
00:10:57Et à partir de là, on se reconvoque à date régulière.
00:11:01Mais on suit une ligne.
00:11:03C'est d'ailleurs ce qui est institutionnalisé depuis des décennies maintenant.
00:11:08Puisque vous avez la voie que tout le monde doit respecter.
00:11:12On ne peut voter que sur autoroute.
00:11:14On n'a pas le droit aux chemins vicinaux.
00:11:16C'est-à-dire que si vous n'êtes pas dans la ligne qui est reconnue comme respectable,
00:11:22alors qu'est-ce que le respectable ?
00:11:24Ce sont eux qui l'ont autodéterminé.
00:11:26Les autres sont des épouvantes, sont des ordures, sont des gens à ne pas fréquenter.
00:11:30Mais alors s'ils ne sont pas fréquentables, pourquoi les lestos se présenter aux élections ?
00:11:35C'est quand même le minimum.
00:11:36Soit ces gens-là sont dans la logique républicaine.
00:11:40Donc, eh bien voilà, ils ont leur bulletin, ils ont le droit à la parole.
00:11:44On les invite.
00:11:45Mais si on les invite, s'ils ont le droit à la parole, si on a leur bulletin, on ne peut pas voter pour eux.
00:11:50Mais la réaction de l'FI, ça veut dire quoi pour vous ?
00:11:52Ça veut dire qu'ils n'acceptent pas le verdict des urnes, quel qu'il soit ?
00:11:54Non, mais ça veut dire qu'ils n'ont pas le sens de la démocratie.
00:11:58C'est comme si dans un match de football, il y a une victoire.
00:12:02Mais on dit, ah maintenant, il ne peut pas y avoir la victoire.
00:12:04Et par conséquent, c'est sur le tapis vert que ça va se régler.
00:12:07Mais là, ce n'est même pas le tapis vert.
00:12:09C'est qu'on appelle à la violence.
00:12:11Si on appelle à la violence, on ne peut pas être dans la logique d'un monde qui soit celui d'une république qui a été exemplaire historiquement.
00:12:19Et on a quand même ces mots forts.
00:12:22Liberté, égalité, fraternité.
00:12:25Où est la fraternité dans tout ça ?
00:12:27Tu n'es pas comme moi, je te crache à la gueule et je ne peux plus te voir.
00:12:30François Coq, puisque vous êtes accélérateur de l'FI, il faudra résister, dit Manon Aubry.
00:12:35Non, il y a trois aspects.
00:12:36Il y a des précautions opératoires qui sont prises par Manon Aubry.
00:12:38Et de fait, Manon Aubry n'est pas leader de la CGT, que je sache.
00:12:41Et donc, elle serait bien en peine d'appeler à une grève générale, par exemple.
00:12:45Qu'elle aille s'occuper du diamètre des boutons de rose ou de la taille des haies à Bruxelles.
00:12:48C'est quelque chose qu'on peut régler là-bas.
00:12:51Ça, c'est le premier point.
00:12:52Le deuxième point, c'est que Manon Aubry ne peut pas parler aussi au-delà de son propre camp partidaire.
00:12:57Tout simplement parce que la nouvelle appellation Nouveau Front Populaire.
00:13:00Et tout, sauf le Front Populaire.
00:13:02Je vous rappelle, le Front Populaire, c'était plus de 110 organisations.
00:13:04Des partis, des syndicats, des associations qui avaient créé un collectif.
00:13:08Qui avait une dynamique commune.
00:13:09Là, ce à quoi on assiste avec le Nouveau Front Populaire, c'est tout au plus le cartel des gauches.
00:13:13Donc, elle ne peut pas avoir cette parole qui englobe l'ensemble du mouvement social.
00:13:17Par contre, le troisième aspect, là je m'inscris en faux par rapport à ce que vous venez de dire.
00:13:21Moi, je ne me résous pas à ce que la démocratie dans notre pays se limite à l'exercice du vote.
00:13:26On est en train de mourir de cela.
00:13:28On vient de mourir pendant les deux quinquennats de M. Macron.
00:13:30Où il tire sa seule légitimité du vote.
00:13:33Et au-delà du moment de l'élection, les Français n'ont plus voix au chapitre.
00:13:37Et la souveraineté populaire ne peut plus s'exprimer.
00:13:39Mais là, c'est des législatives, il faudra résister.
00:13:41Mais résister à quoi ?
00:13:43Les gens ont le droit de s'exprimer par-delà le vote.
00:13:47Il y a eu assez de légitimité depuis 2017.
00:13:49Entre la légitimité institutionnelle qui était celle de M. Macron.
00:13:52Et par exemple, la légitimité populaire qui s'est exprimée au moment des Gilets jaunes.
00:13:55Il y a un élan populaire.
00:13:57Il y aura un élan populaire.
00:13:59Ce qu'il faut noter surtout, c'est que Manon Aubry s'est inscrit dans la trajectoire.
00:14:01Dans la tradition mélenchoniste.
00:14:02Ils ont fait passer Emmanuel Macron deux fois, à deux reprises.
00:14:05Moi, j'ai interviewé Manon Aubry à deux reprises.
00:14:07Et je lui ai dit, Madame, vous avez appelé, avec Jean-Luc Mélenchon,
00:14:11à ne pas voter pour le Rassemblement National au second tour.
00:14:13Et à faire barrage pour l'ERN.
00:14:16Et aujourd'hui, vous avez un Président de la République, finalement,
00:14:19qui dissout l'Assemblée Nationale et qui fait une passation de pouvoir au Rassemblement National.
00:14:22C'est quand même assez juste.
00:14:24Sans faire de prédiction, on se doute que le Rassemblement National va remporter cette élection.
00:14:29Donc, je veux dire par là que la gauche qui est représentée par la France Insoumise
00:14:32est une gauche totalement macroniste, européiste,
00:14:35et qui avait déjà préparé le terrain pour...
00:14:37Oui, mais résister, ça veut dire quoi ?
00:14:39Ça veut dire quoi résister ?
00:14:40Marc Monant !
00:14:41Je ne comprends pas.
00:14:42Vous dites, le vote ne peut pas être la représentation populaire.
00:14:47Ce n'est pas tout ça.
00:14:48Vous n'avez pas du tout compris.
00:14:49Je me suis mal exprimé, sans doute.
00:14:50C'est ce que vous avez dit.
00:14:51Non, non.
00:14:52Ce que je dis, c'est que la démocratie et la souveraineté populaire
00:14:55doivent continuer à s'exprimer par-delà l'élection.
00:14:58Si les gens veulent s'exprimer...
00:15:00Dans les cadres définis par la loi au-delà de l'élection, ça fait partie du rapport de force.
00:15:05Attendez, rapport de force.
00:15:07Il faut qu'il y ait une raison.
00:15:08Là, vous avez le peuple qui est convoqué.
00:15:10Donc, la souveraineté s'exprime.
00:15:12Et dès le lendemain, il n'y a plus de souveraineté.
00:15:14C'est-à-dire...
00:15:15Mais vous êtes absolument caricatural.
00:15:17Mais non, je ne suis pas caricatural.
00:15:19Vous êtes en train de vous limiter à l'élection.
00:15:20Vous voulez qu'il y ait une élection et les gens vont rentrer à la niche chez vous au lendemain de l'élection.
00:15:23Je ne vous ai pas dit ça.
00:15:26Je vous dis, il y a au moins un temps d'exercice laissé à ceux qui viennent d'être élus.
00:15:32Sinon, il n'y a plus de voix populaire.
00:15:34Sinon, à chaque seconde, tout un chacun descend dans la rue et ructe ce qu'il veut.
00:15:40Le débat va se poursuivre, y compris quelle que soit la force qui arrivera au pouvoir.
00:15:46La dynamique populaire qui sera donnée donnera une orientation pour aller plus loin.
00:15:50Écoutez, je parlais du Front populaire tout à l'heure.
00:15:52Le Front populaire de 36, si on se limite à l'élection de 36, ce n'est pas grand-chose honnêtement.
00:15:55Le Front populaire de 36, il prend sa force par la mobilisation populaire qu'il y a derrière.
00:15:58Est-ce qu'il faut respecter ou pas ?
00:16:00François Coq, je ne comprends pas.
00:16:02François Coq, est-ce qu'il faut respecter ou pas le vote ?
00:16:07Donc respecter, ça veut dire qu'une fois qu'il y a un vote,
00:16:10dès le lendemain, on n'appelle pas à une grève générale ou on n'appelle pas à résister.
00:16:14Vous allez résister à quoi ?
00:16:16Le mot qu'elle emploie, elle dit résister.
00:16:19Il faut résister. Mais résister à quoi ?
00:16:21À la démocratie ? Résister aux choix du peuple ?
00:16:23Résister à quoi ?
00:16:24À ce que sera l'orientation exacte qui sera portée par le gouvernement au-delà de l'élection.
00:16:29Mais ce n'est pas pareil.
00:16:30Elle dit dès le lendemain si le Rassemblement national...
00:16:32Manifestation, résistance...
00:16:34Mais oui, ça n'a pas de sens.
00:16:35Mais qu'est-ce qu'il dit ?
00:16:36Pas tous en même temps.
00:16:37Bruno Pommard.
00:16:38A quelque part, je comprends ce qu'il veut dire.
00:16:39C'est-à-dire qu'il y a l'élection à propos de moi à parler.
00:16:40Et ensuite, évidemment, il y a le droit à manifester.
00:16:43Bien sûr, républicain, etc.
00:16:44Mais encore une fois, ce que dit Marc Monin, très justement,
00:16:47il faut quand même laisser s'installer cette majorité potentielle.
00:16:50Et puis laisser s'exercer.
00:16:54Ce qui est l'ADN de Mélenchon depuis longtemps,
00:16:57c'est le chaos, la bordélisation du pays à tout prix.
00:17:00C'est ça le problème dans tout le pays.
00:17:01Et puisque...
00:17:02Marc Monin.
00:17:03Revenir à l'histoire.
00:17:041936, vous verrez que dans un premier temps, l'élection, c'est rien.
00:17:07Mais ne pas oublier que le 1er mai 1936, aux usines Breguet,
00:17:11il y a deux ouvriers qui sont renvoyés.
00:17:13Et de là, chez Breguet, ça débraille.
00:17:16Et il y a une sorte de contagion qui se fait.
00:17:18C'est pas un appel à la grève.
00:17:20Ce sont les syndicats qui sont débordés.
00:17:23Toutes les institutions échappent à ce désir
00:17:27de voir enfin, disons, respecter certains droits
00:17:31et voir sur tous ces droits instaurés.
00:17:33D'ailleurs, ils seront obligés, avec les accords de Grenelle,
00:17:36d'aller bien au-delà de ce qui était proposé par le Front populaire.
00:17:41Et ce Front populaire, au 1er tour, c'était chaque partie qui se présentait.
00:17:45Ce n'était qu'au 2e tour qu'il y avait une fusion.
00:17:50On n'a aucun rapport avec le Front populaire d'aujourd'hui
00:17:54et le Front populaire d'hier.
00:17:56Et surtout, le fait que cette grève générale a engendré
00:18:00ce qui est accordé au Front populaire,
00:18:02mais qui a été une volonté qui est née naturellement
00:18:07à partir de deux ouvriers qui, chez Breguet, avaient été renvoyés.
00:18:11– Parce que François Coq, en donnant raison à Manon Aubry,
00:18:13vous êtes pour la bordélisation, vous aussi, c'est ce que ça veut dire ?
00:18:16– Non, pas la bordélisation.
00:18:17Moi, je suis pour que le peuple voie au chapitre en permanence.
00:18:19– Mais le peuple, il vote !
00:18:21– Je vous invite à prendre une autre hypothèse
00:18:25qui est peut-être l'hypothèse la plus réaliste.
00:18:27Vous avez évoqué le fait que le Rassemblement national
00:18:30sera certainement en tête au moment de l'élection,
00:18:32on ne peut pas faire de prédiction, mais enfin, c'est une hypothèse sérieuse.
00:18:37Mais vous avez évoqué une perspective qui est que le Rassemblement national
00:18:40sera porté par une volonté populaire qui le placerait en tête,
00:18:43mais que peut-être il y aurait une coalition contre nature
00:18:48qui serait formée, ça fait partie des hypothèses quand même,
00:18:50par M. Macron, certains candidats de droite,
00:18:53et toute une partie du nouveau Front populaire
00:18:55pour supplanter en nombre le nombre de députés du Rassemblement national.
00:18:58– Contre la trahison et le contre-nature, la frontière…
00:19:00– Attendez, attendez, je vais au bout par rapport à mon développement.
00:19:03Imaginons que cette hypothèse se mette en place, elle n'est pas absurde.
00:19:06Dans ce cas-là, Mme Aubry et les siens, je ne suis pas en train de les défendre,
00:19:10mais qu'est-ce qu'ils auraient intérêt à faire ?
00:19:11Ils auraient intérêt à mettre la pression populaire
00:19:13pour ne pas se retrouver dans la roue de M. Macron.
00:19:15Je ne sais pas si c'est M. Macron qui…
00:19:17– Oui, c'est M. Macron, mais pourquoi ne pas respecter les urnes ?
00:19:20C'est là où je ne comprends pas votre…
00:19:22– Alors, Tom Benoit.
00:19:23– Parce que la France insoumise est en train de faire son aveu d'échec.
00:19:26La France insoumise n'a pas assumé son rôle de défenseur du petit peuple,
00:19:30pour ainsi dire.
00:19:31Pourtant, elle se tarde de défendre les…
00:19:33Et moi, j'ai interviewé, je le disais précédemment, deux fois à Manon Aubry,
00:19:35et je lui ai dit, mais madame, j'ai lu votre programme économique,
00:19:37il y a, vous voulez taxer les riches, on a bien compris que vous n'aimez pas les riches,
00:19:40vous voulez taxer les super-profits, mais à aucun moment
00:19:43vous proposez de favoriser les petites sociétés.
00:19:45Alors, Manon Aubry parade sur les plateaux de télévision en disant,
00:19:48le petit libraire, le petit boulanger, le petit boucher,
00:19:51est-ce que vous avez lu une page, un paragraphe dans le programme d'Alafie en disant,
00:19:55on va abaisser la taxation pour les petites sociétés ?
00:19:57– Non, mais après, ils font ce qu'ils veulent.
00:19:58– Et le Rassemblement national…
00:19:59– Non, mais oui, mais c'est un autre débat, là, Tom Benoit.
00:20:02Là, c'est un autre débat.
00:20:03Ce n'est pas le débat de la bordélisation.
00:20:05Non, ce n'est pas du tout, ce n'est pas le débat de la bordélisation.
00:20:07Une fois qu'il y a un vote…
00:20:10Une fois qu'il y a un vote, on respecte ce vote, François Coquerel.
00:20:13Vous devriez défendre…
00:20:14– Là où il a raison, c'est que c'est le discours de quelqu'un
00:20:16qui pense qu'il a déjà perdu.
00:20:17C'est ça, quand même, qu'on entend.
00:20:19– Alors, Laurent Nunes était ce matin sur France Inter,
00:20:23il était avec Sonia Levière.
00:20:24On lui a demandé, est-ce que vous êtes prêts,
00:20:26s'il y a cette fameuse bordélisation qui est prônée par Alafie ?
00:20:29Visiblement, Laurent Nunes, il n'est pas du tout inquiet.
00:20:31Il dit que tout est prêt, y compris pendant les Jeux olympiques,
00:20:34les forces de l'ordre seront là.
00:20:35Écoutez-le.
00:20:36– Donc, est-ce que ce contexte d'agitation politique,
00:20:39de remous politiques peut percuter les JO ?
00:20:43– Non.
00:20:44On se prépare, on craint rien du tout.
00:20:46On se prépare évidemment à ce type de contestation.
00:20:49Et on aura un volume d'effectifs qui sera extrêmement conséquent
00:20:52sur la région francilienne.
00:20:5345 000 policiers, gendarmes, sans compter les militaires
00:20:56du dispositif Sentinelle, 10 000.
00:20:58En moyenne, c'est 30 000 fonctionnaires de police et militaire
00:21:01de gendarmerie par jour.
00:21:02Donc non, s'il devait y avoir des manifestations, évidemment,
00:21:04on se prépare à les gérer.
00:21:06Et nous avons beaucoup d'expériences.
00:21:08– Des déploiements de banderoles, des envahissements de sites.
00:21:11– Il y a plusieurs choses.
00:21:12Vous avez des manifestations de loi publique qui peuvent dégénérer.
00:21:14Ça, nous les encadrons.
00:21:15Et puis, il y a effectivement, pendant les Jeux,
00:21:17il peut y avoir des mouvements revendicatifs, des actions politiques
00:21:19qui ne sont pas permises dans les stades.
00:21:22Et donc ça, ça relève plutôt de la sécurité privée
00:21:24qui, généralement, met un terme aux déploiements de banderoles et autres.
00:21:27– Julius Bruno Pomar, sur la sécurité, je vous donne la parole, Marc,
00:21:29dans un instant.
00:21:30Mais sur la sécurité, vous pensez que les forces de l'ordre
00:21:33sont assez nombreuses partout en France,
00:21:35si jamais LFI organise le bordel, excusez-moi de le dire aussi clairement,
00:21:38alors qu'il y a les Jeux Olympiques à Paris,
00:21:40qu'on envoie beaucoup de forces de sécurité à Paris ?
00:21:42– Oui, oui, je pense que d'abord, malheureusement,
00:21:44les forces de l'ordre sont trop habituées à ce qu'on bordélise le pays.
00:21:46Donc effectivement, ils sont rompus, je dirais,
00:21:48à tout ce travail de maintien de l'ordre.
00:21:50Il faut savoir que le ministère de l'Intérieur a vachement évolué
00:21:52sur tout ce qui est maintien de l'ordre.
00:21:54On l'a vu avec les unités de forces d'action rapides
00:21:56qui ont été mises en place pour répondre aux violences urbaines
00:21:58et à de nombreuses problématiques sur le trafic de stups et autres.
00:22:03Donc il y a un travail considérable qui est mené.
00:22:05Il y a un vrai travail qui a été mené par la préfecture de police
00:22:07et par Laurent Nunez, qui est un formidable, un vrai flic,
00:22:10quelqu'un d'indispensable pour nous,
00:22:12qui a sauvé Castaner en d'autres temps
00:22:14et qui actuellement tient la barre…
00:22:16– C'est peut-être pas ce qu'il a fait de mieux !
00:22:18– Oui, oui !
00:22:20– Vous lui rendez hommage, vous le taclez au passage quand même !
00:22:23– C'était courageux pour lui !
00:22:25– Je pense que là-dessus, effectivement, Laurent Nunez a tout prévu.
00:22:28Et moi, j'en prends pour compte, c'est que j'ai animé il y a peu de temps
00:22:31un débat à la préfecture de police avec l'ensemble des forces de l'ordre présentes,
00:22:35qui étaient évidemment coordonnées par Laurent Nunez.
00:22:38J'ai été impressionné, pourtant je connais un petit peu le sujet quand même,
00:22:40par le travail qui a été mené par l'ensemble des dispositifs
00:22:43d'EOPC, d'ESPAP, renseignements territoriaux, renseignements étrangers, etc.
00:22:47pour assurer la sécurité de nos Jeux Olympiques.
00:22:49Non seulement en titre d'antiterrorisme, évidemment, parce que c'est essentiel,
00:22:53mais surtout sur le maintien de l'ordre.
00:22:55C'est ce qui gêne le plus, je dirais, les forces de l'ordre,
00:22:58les fouteurs de bordel qui seraient capables, effectivement,
00:23:01d'essayer de déstabiliser une manifestation.
00:23:04Mais, encore une fois, la préfecture de police sera là,
00:23:06et le ministère de l'Intérieur pour répondre à ces individus.
00:23:08– On débat sur une chimère, c'est-à-dire qu'on a un parti qui voit qu'il a perdu.
00:23:14Et, en mauvais joueur, il essaie de brandir la terreur.
00:23:19C'est le cas de Macron également.
00:23:21– On n'en parlera, oui.
00:23:23– Si ça arrive, 40% de Français qui ne vont contre ce qu'ils proposent,
00:23:2940% de Français, ce n'est pas rien.
00:23:31Et parmi ceux qui sont sans doute les plus virulents,
00:23:34les plus aptes à descendre dans la rue,
00:23:36parce que ce sont des gens extrêmement populaires
00:23:38qui semblent adhérer au rassemblement national.
00:23:41Ces gens-là, ce sont ceux que l'on a vus au rond-point,
00:23:45les fameux gilets jaunes, etc.
00:23:47Ce ne sont pas les cadres qui vont descendre dans la rue.
00:23:49Alors là, vous avez perdu et vous dites,
00:23:51mais attention, si vous votez mal, ça sera le bordel.
00:23:54Et en semant cette terreur-là,
00:23:56vous espérez annihiler les intentions qui sont affichées.
00:24:00Mais c'est de la chimère la plus totale.
00:24:02– C'est la stratégie de la peur.
00:24:04– C'est la stratégie de la peur des deux côtés,
00:24:06des deux clans, donc, Macron et LFI.
00:24:09– Ce n'est pas les seuls, parce que dans le domaine de l'éducation,
00:24:12il y en a également qui veulent désobéir au gouvernement.
00:24:15Si c'est un gouvernement avec le rassemblement national,
00:24:17on va en parler dans un instant.
00:24:18Et puis, il y a Emmanuel Macron qui agite la peur de la guerre civile.
00:24:21On parle de tout ça dans un instant sur CNews.
00:24:23Tout de suite, le CNews Info de Sommeil à la midi.
00:24:37– Vous en parliez à l'instant Jean-Marc,
00:24:39il se dit prêt et serein, l'approche des législatives et des JO
00:24:42est ballée d'un revers de main.
00:24:45Tout risque de manifestation.
00:24:47Selon Laurent Nognes, préfet de police de Paris,
00:24:50on ne craint rien du tout puisque 45 000 forces de l'ordre
00:24:53seront mobilisées pour sécuriser ces événements.
00:24:57Face à la concurrence ukrainienne et polonaise,
00:25:00ils tirent la sonnette d'alarme.
00:25:02Les producteurs d'eux réclament l'aide des pouvoirs publics
00:25:05pour rester compétitifs.
00:25:07Leur objectif, obtenir la construction
00:25:09de 300 bâtiments d'élevage de poules pondeuses d'ici 2030.
00:25:13Et puis, des chiffres inquiétants.
00:25:15Un véritable tsunami blanc déferle.
00:25:18La consommation de cocaïne explose en France.
00:25:21Selon une étude de l'Observatoire des drogues et des tendances addictives
00:25:24publiée aujourd'hui, un adulte sur 10 en a déjà pris
00:25:28au moins une fois dans sa vie, contre 5,7 en 2007.
00:25:32Une moyenne qui a donc doublé en moins de 10 ans.
00:25:38– 11h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:41On va continuer à parler de ceux qui veulent se révolter
00:25:43si jamais le Rassemblement national arrive en tête
00:25:46dans les élections de dimanche, les élections législatives.
00:25:49Et on va parler du domaine de l'éducation,
00:25:50parce que ça c'est assez fabuleux quand même,
00:25:52puisque des cadres de l'éducation nationale,
00:25:54des professeurs, mais également des inspecteurs d'académie,
00:25:57des inspecteurs pédagogiques, des inspecteurs généraux,
00:26:00des inspecteurs de l'éducation nationale disent
00:26:02qu'on les obéira si c'est un gouvernement
00:26:04marqué par le Rassemblement national
00:26:06et selon les décisions qu'ils pourront prendre.
00:26:08On regarde et on va parler juste après.
00:26:11– C'est une prise de position inédite.
00:26:13En cas de victoire du Rassemblement national
00:26:15aux élections législatives, des cadres de l'éducation nationale
00:26:18refusent d'appliquer les mesures du parti.
00:26:20– En conscience et en responsabilité, nous n'obéirons pas.
00:26:23Parce que nous servons l'État, nous déclarons dès aujourd'hui
00:26:26qu'aucun d'entre nous n'appliquera de mesures
00:26:28qui contreviendraient aux valeurs de la République.
00:26:31– Lancée il y a 11 jours, la pétition a récolté
00:26:34près de 2500 signatures, elle rassemble notamment
00:26:37des chefs d'établissement et des inspecteurs.
00:26:39Certains y voient une atteinte au principe de neutralité.
00:26:42– Évidemment que ce n'est pas leur rôle.
00:26:44Leur rôle c'est d'être force de proposition
00:26:46de ce qu'il est essentiel de faire pour améliorer
00:26:48l'instruction de nos enfants dans l'école française
00:26:51et aujourd'hui on a un enfant sur deux
00:26:53qui sort sans savoir lire, écrire ni compter
00:26:55et c'est à cela qu'ils devraient s'employer tous
00:26:58et c'est pas ce qu'ils font.
00:26:59– Ces fonctionnaires d'État sont pourtant chargés
00:27:01de faire appliquer les directives des différents gouvernements.
00:27:04En cas de désobéissance, ils s'exposent à des sanctions disciplinaires
00:27:08telles qu'une retenue sur salaire, voire une révocation
00:27:10de la fonction publique.
00:27:12– Marc Venant, c'est quand même sûr.
00:27:14Alice, ces gens-là encore, c'est pareil en fait.
00:27:16C'est-à-dire que ces gens sont fonctionnaires
00:27:18donc ils doivent écouter leur hiérarchie a priori
00:27:20et ils vous disent bah non, nous on va désobéir
00:27:22si c'est l'Assemblée Nationale parce qu'on n'est pas d'accord avec eux.
00:27:24– C'est extraordinaire parce que là ils sortent quand même
00:27:26du cadre qui est le leur.
00:27:27– Totalement.
00:27:28– Rappelons ces douloureux drames, ces épouvantables drames
00:27:33Samuel Paty, Dominique Bernard, les hiérarchies étaient au courant
00:27:37donc parmi certains qui signent aujourd'hui ces pétitions.
00:27:41Ces gens savaient ce qui était en train de se tramer,
00:27:45on devait trembler, ils auraient dû affirmer une autorité,
00:27:49faire en sorte que ces professeurs puissent échapper
00:27:52à ce qui leur est arrivé.
00:27:54Ils n'ont pas bougé, il n'y avait rien à voir,
00:27:56il n'y avait rien à entendre, c'est épouvantable.
00:27:59Aujourd'hui, on a aussi une information qui nous est venue ce matin
00:28:04sur la laïcité et comment ces professeurs sont formés à la laïcité.
00:28:08Ils disent mais on est paumé, on ne sait pas comment impliquer la laïcité.
00:28:11Mais comment ça ? Qu'ils se battent pour qu'il y ait des cours sur la laïcité,
00:28:15qu'ils se battent pour savoir comment on peut être de bons pédagogues.
00:28:19Il faut avoir quand même, il y a des professions, on ne fait pas ça,
00:28:23c'est la vocation qui doit vous guider.
00:28:25Ce sont les instituteurs de la Troisième République,
00:28:27ces gars-là ils avaient simplement envie que les mots puissent s'enrichir,
00:28:31qu'ils connaissent la fête de l'esprit
00:28:33et là on est à dire, c'est quand même une belle éducation.
00:28:37Vous êtes dans une République, vous essayez d'entraîner les gamins
00:28:41pour qu'ils mûrissent à un libre arbitre, qu'ils apprennent à réfléchir
00:28:45et c'est de dire, dans une République, s'il y a un résultat d'élection
00:28:49qui ne vous plaît pas, vous faites la grève et vous foutez le bordel.
00:28:52– Mais quel exemple ils donnent ? Quel exemple ils donnent aux gamins ?
00:28:54– C'est ce que je veux dire, mais c'est ça.
00:28:55– Vous avez raison, c'est un exemple terrible, Tom Benoît.
00:28:57– Mais ça c'est quoi ? C'est la suite de la déconstruction
00:28:59du traditionnalisme et des états-nations.
00:29:01J'ai entendu Jordan Bardella nous dire,
00:29:03si j'accède au pouvoir, j'imposerai le vouvoiement
00:29:06entre les élèves et les professeurs.
00:29:08Et quand j'ai entendu ça, je suis un peu plus jeune que vous ici,
00:29:10je veux dire, je suis tombé majeur.
00:29:11– On se voit mort, c'est pour nous.
00:29:13– Il y a seulement quelques années, une décennie ou deux,
00:29:15lorsque j'étais dans le milieu scolaire,
00:29:17tout le monde vouvoyait les professeurs.
00:29:19– Écoutez, quand cette info est tombée, j'avais un professeur en ligne,
00:29:23en direct, on en a parlé, il m'a expliqué que non,
00:29:25il arrivait que très régulièrement, on ne vouvoie pas son professeur,
00:29:30qu'on tutoie son professeur, mais on est où ?
00:29:33C'est un prof qui me le disait.
00:29:35Ce n'est pas cliché, c'est un prof qui me le disait,
00:29:37ils sont sur le terrain.
00:29:38– Disons qu'il y a eu une tendance comme ça qui est née après 68,
00:29:41c'est vrai, où tout le monde s'interpellait.
00:29:43– Bien plus tard, dans les milieux d'éducation,
00:29:45même durant les années 2000, tout le monde se vouvoie.
00:29:47– Bien sûr.
00:29:48– Non, non, il y a un résiduel.
00:29:50– Ça fait 23 ans que je suis enseignant dans le secondaire,
00:29:51je n'ai pas entendu un gamin,
00:29:53à part au moment où les gamins dérapent et où ils perdent les pédales
00:29:56et donc ils passent du vouvoiement au tutoiement
00:29:58et où donc on les rappelle à l'ordre et on les reprend,
00:30:00mais sinon je n'ai pas entendu un gamin en 23 ans s'adresser à un enseignant.
00:30:05– J'ai été prof de maths en 1970, après 1968,
00:30:11et la tendance était d'essayer de former les enfants à l'autodiscipline,
00:30:16le tutoiement c'était pas je te tape sur l'épaule,
00:30:19et c'était le tutoiement également de l'élève alors qu'avant on le vouvoyait.
00:30:24Il y a un résiduel qui s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui,
00:30:28mais je pense qu'il ne suffit pas d'avoir le vouvoiement, le tutoiement,
00:30:31c'est le sens du respect qui apporte.
00:30:33– Bien sûr, c'est on se lève, le prof entre dans la salle,
00:30:37c'est tout ça qu'on a perdu.
00:30:39– Dans tout ce que l'on voit par rapport à l'éducation nationale,
00:30:41c'est qu'il y a beaucoup de candidats de l'NFP
00:30:44qui sont dans l'éducation nationale, partout en France.
00:30:47Donc on voit quand même que l'éducation nationale est très à gauche,
00:30:49ce n'est pas un scoop, mais en soi ce qui est dangereux…
00:30:52– Non mais qu'ils respectent les institutions, c'est tout.
00:30:55– Jean-Marc, c'est comme Madame Binet avec la CGT,
00:30:58qu'elle soutienne les ouvriers, qu'elle fasse son boulot de syndicaliste,
00:31:01qu'est-ce qu'elle a à voter contre ?
00:31:03– Elle fait de la politique.
00:31:04– C'est le ménage des gens.
00:31:06– Moi ce que je voudrais savoir, c'est si les profs et les cadres
00:31:09de l'éducation nationale ont le droit ou pas de refuser d'obéir,
00:31:12et dans quel cadre ? On est avec Maître Alain Mansoussan.
00:31:14Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:31:16Est-ce qu'un cadre comme ça de l'éducation nationale
00:31:19a le droit de refuser d'obéir à certaines décisions
00:31:23s'il estime que ce n'est pas conforme à son idée, à son idéologie ?
00:31:28– Bonjour, la réponse est très claire.
00:31:31La base juridique c'est la loi du 13 juillet 1983
00:31:34sur les droits et obligations des fonctionnaires.
00:31:36Une base claire, réponse non.
00:31:39Il est impossible de désobéir, le droit c'est le droit à l'obéissance
00:31:44et bien évidemment en cas de non-respect des sanctions disciplinaires.
00:31:48Ça c'est le principe et la démocratie suppose
00:31:52que tous les fonctionnaires respectent ce principe.
00:31:55Il n'y a que trois dérogations possibles.
00:31:58Première dérogation, l'ordre ou l'instruction est manifestement illégale.
00:32:05Prenons un exemple, un principal demandant au conseiller d'orientation,
00:32:10il n'y a pas beaucoup d'affaires, au conseiller d'orientation
00:32:13de frapper un élève, vous vous rappelez la règle en fer sur le bout des doigts.
00:32:17Ça constitue effectivement une instruction manifestement illégale,
00:32:22une violence sur des élèves et le professeur ou l'enseignant a le droit de refuser.
00:32:29Deuxième exception, un danger grave et imminent qui met en risque l'enseignant
00:32:36et à ce moment-là, bien évidemment, pour se protéger à titre personnel
00:32:41et protéger sa santé aussi, c'est un risque de santé,
00:32:45il a la possibilité de s'opposer, de désobéir.
00:32:49On a un exemple, c'est les enseignants dans une université par rapport à l'AMIA.
00:32:54Premièrement, donc illégale, deuxièmement, gravité,
00:32:59troisièmement, une situation de harcèlement.
00:33:02L'instruction ou l'ordre qui est donné est en fait une opération
00:33:06d'exécution d'un acte de harcèlement.
00:33:09Dans ce cas, bien évidemment, l'enseignant a le droit de refuser.
00:33:12Donc un cadre strictement limité, un cadre de danger ou d'illégalité manifeste,
00:33:17dans tous les autres cas, il y aura sanction disciplinaire
00:33:20car il appartient aux fonctionnaires de mettre en œuvre ce que décide le gouvernement.
00:33:25Donc mettre dans ce cas-là, ça veut dire que ces enseignants qui ont signé,
00:33:29ces chefs d'établissement, ces inspecteurs qui ont signé ce document,
00:33:34ils sont par définition en la loi parce qu'eux, ils ne s'appuient pas sur quelque chose de précis.
00:33:39Ils disent, nous, la politique que veut mettre en place le Rassemblement National, on est contre,
00:33:43donc on n'appliquera pas.
00:33:44Donc ils sortent la loi par définition par rapport à ce que vous venez de m'expliquer.
00:33:48C'est strictement interdit.
00:33:51Il est clair que leur obligation, c'est de mettre en œuvre dans un cadre démocratique
00:33:57ce que décide le gouvernement qui lui-même doit agir démocratiquement.
00:34:01Et il n'y a que ces trois exceptions.
00:34:03Le gouvernement, de toute façon, s'il n'agit pas démocratiquement,
00:34:05il y a des règles, il y a des procédures qui sont faites pour cela,
00:34:08pour surveiller ce que fait le gouvernement.
00:34:10Et ce n'est pas à un prof ou à un inspecteur de décider si c'est démocratique ou pas,
00:34:13ce que fait le gouvernement.
00:34:14Merci maître d'avoir été avec nous.
00:34:15Tom Benoit.
00:34:16Le gros problème, je crois, par rapport à ce qui est traité,
00:34:18est-ce que l'enseignant, le professeur a le droit ou pas d'être hors la loi ?
00:34:21Je ne suis pas contre la révolte parce que c'est bien souvent par rapport à la révolte
00:34:24qu'on peut faire évoluer les choses.
00:34:26Mais là où on paye un prix très cher aujourd'hui en Occident,
00:34:28j'ai terminé mon propos, vous allez comprendre.
00:34:30Revendication, mieux que révolte.
00:34:31C'est que révolte ou revendication, parfois révolte sur le plan historique,
00:34:34c'est qu'on ne sait plus en Occident reconnaître la bonne direction de la mauvaise,
00:34:37le bien, du mal, le haut, du bas et les hommes, des femmes.
00:34:40J'entendais Donald Trump récemment dire
00:34:42« si j'accède au pouvoir, je fais passer un décret qui interdit le wokeisme ».
00:34:46Dieu a fait, il est très croyant, il dit « Dieu a fait des hommes et des femmes et rien d'autre à côté ».
00:34:50Et aujourd'hui, il y a des mouvements très woke en Occident, effectivement,
00:34:54qui nous conduisent vers la mauvaise direction
00:34:56et vers un anéantissement de la faculté à reconnaître la vérité
00:35:00qui, par nature, est indivisible.
00:35:02Oui, mais alors, justement, que font ces professeurs contre l'écriture inclusive,
00:35:06qui est un fléau ?
00:35:08Ils sont pour ! Ils sont pour !
00:35:10Ben oui, ils sont pour, ils font rien contre, ils sont pour.
00:35:12Non, mais c'est quand même le fondamental de ce que l'on doit instiller aux enfants.
00:35:20Le coup des mots, la possibilité de s'enchanter en construisant un raisonnement
00:35:26et pas le faire même de façon basique, de lui donner une tonalité personnelle,
00:35:31de faire fleurir le verbe.
00:35:33Mais non ! On est là et…
00:35:36C'est des idéologues, en réalité.
00:35:38C'est des idéologues, c'est tout.
00:35:40C'est ça la seule vérité, c'est que ces gens sont des idéologues
00:35:44et ils essaient de faire passer aux élèves,
00:35:46ils essaient de faire passer aux parents leur idéologie.
00:35:48Oui, mais mon cher Jean-Marc,
00:35:50vous parlez d'une pétition de 2500 personnes,
00:35:54là vous êtes en train de faire une généralité.
00:35:56Je parle d'eux, quand je dis ces gens-là sont des idéologues.
00:36:00L'enseignant que je suis a un petit peu de mal à se reconnaître dans la description
00:36:03qui est celle que vous êtes en train de faire d'une édition nationale
00:36:05qui n'a absolument aucune prise avec la réalité.
00:36:09Il y a des gens… Attendez, vous êtes en train de dire qu'il faut obéir.
00:36:12Aujourd'hui, le cadre, l'écriture inclusive, etc.
00:36:15Déjà, on aurait bien aimé qu'il y ait des consignes claires qui se soient passées là-dessus.
00:36:18Qu'il y ait quelques enseignants qui le fassent, ça peut exister.
00:36:25Mais allez dans les établissements.
00:36:27Venez, je vous invite.
00:36:28Allez, je vous invite.
00:36:29Il n'y a plus les gamins, mais je vous invite à la rentrée.
00:36:30J'y étais, mais j'y étais.
00:36:31Mais moi, ça fait 23 ans que j'y suis, vous étiez en 1970.
00:36:33De quoi vous me parlez ?
00:36:34Je suis un vieillard, j'ai un peu d'expérience.
00:36:36Mais la question, ce n'est pas que vous êtes un vieillard,
00:36:37c'est que vous parlez d'un temps qui est révolu et qui n'est plus le temps d'aujourd'hui.
00:36:40L'écriture inclusive, c'est récent, justement.
00:36:42Mais l'écriture inclusive, dans quelle classe vous avez vu faire ça ?
00:36:45C'est totalement résiduel.
00:36:47La vérité, c'est que vous avez des profs de français,
00:36:49de lettres classiques, de lettres modernes,
00:36:51qui se battent contre ça, qui ne veulent pas y mettre le pot.
00:36:57Je respecte votre passion.
00:36:59J'ai tendance, moi aussi, à voir le verbe haut.
00:37:01Essayons d'être un peu plus mesurés.
00:37:03C'est un peu le ton de l'émission en même temps,
00:37:05donc ce n'est pas très gênant, pour te le dire.
00:37:07Je ne voudrais pas que monsieur apparaisse comme agressif.
00:37:09Non, non, vous inquiétez pas.
00:37:15Simplement, aujourd'hui, il n'y a pas, dans le corps enseignant tel qu'il apparaît,
00:37:20il suffit d'écouter, même dans des interviews,
00:37:22les instituteurs, les professeurs,
00:37:24cette langue avec des « en fait », avec des « du coup ».
00:37:27Il n'y a pas cette capacité à la rhétorique,
00:37:31ce goût à l'éloquence.
00:37:33Ils devraient tous s'embraiser avec ça.
00:37:36Moi, quand j'enseignais les mathématiques,
00:37:38je leur disais, les mathématiques, ça peut être un langage abstrait,
00:37:41pour bien le servir, ce langage abstrait,
00:37:43il faut déjà avoir le français, votre langue maternelle.
00:37:48Et il faut donner à tous ces enfants,
00:37:50quelle que soit leur origine,
00:37:52ce goût de la langue maternelle.
00:37:54Vous êtes à l'école française,
00:37:56vous êtes des citoyens français,
00:37:59et c'est de ça dont vous devez être férus.
00:38:03C'est de ça dont les profs devraient s'occuper.
00:38:08Les profs devraient plus s'occuper de ce que dit Marc Menon
00:38:13que de savoir si le gouvernement sera RN ou pas,
00:38:15s'il faudra appliquer certaines décisions ou pas.
00:38:18C'est là où ça ne va pas.
00:38:20Je suis d'accord avec ce que dit François Coq,
00:38:22parce que je travaille beaucoup avec l'éducation nationale,
00:38:24avec les écoles élémentaires et au-dessus.
00:38:26Ne faisons pas encore une fois une généralité de 2500 radicalisés
00:38:30qui foutent le bordel à des profs qui font un travail formidable, franchement.
00:38:33Parce que moi je l'emmène beaucoup et je travaille avec.
00:38:35Je peux vous assurer qu'il y a des gens...
00:38:37Malheureusement, les professeurs, les instituteurs,
00:38:40sont victimes eux-mêmes d'une formation dégradée,
00:38:43parce que depuis des années,
00:38:45on sabre la connaissance et on sabre la langue.
00:38:48C'est une tonalité médiatique ou politique, ça c'est une réalité.
00:38:51Et dans cet effondrement, il suffit de, je vous dis,
00:38:54de les écouter ici et là.
00:38:56Ils n'ont pas la capacité de bien s'exprimer
00:39:00et à partir de là, de faire en sorte que les enfants aient ce goût.
00:39:03Il faut qu'on ait dans les écoles,
00:39:06peut-être tous les matins au lieu d'une prière,
00:39:08comme dans des établissements,
00:39:10d'avoir une petite poésie pour montrer aux enfants
00:39:13comment on peut s'enchanter avec les mots.
00:39:15Et que les professeurs se les réapportent.
00:39:17François Coq, vous êtes d'accord quand même pour dire que
00:39:19les profs sont politisés en général ?
00:39:21Là où vous vous trompez, c'est que les profs sont grégaires.
00:39:23Ils agissent en troupeau.
00:39:25Vous savez, ces gens-là ont voté en 2017 à 38% pour Emmanuel Macron.
00:39:30Voilà, c'était la mode.
00:39:32La mode de 2022, c'était vote utile, vote utile, vote utile.
00:39:34Ils ont voté à plus de 40% pour Jean-Luc Mélenchon.
00:39:37Aujourd'hui, la mode, c'est le nouveau front populaire.
00:39:39Donc, vous faites des généralités sur les profs
00:39:42qui se considèrent un peu trop comme une intelligentsia...
00:39:45C'est vous qui faites des généralités, excusez-moi !
00:39:48C'est vous qui la faites, là !
00:39:50Vous dites que les profs se considèrent comme une intelligentsia,
00:39:52donc c'est une façon de faire une généralité.
00:39:54Je ne parle pas sur 2500 personnes, je parle sur les grandes masses
00:39:56qui sont celles que je viens d'évoquer avec les chiffres aux élections.
00:39:58Oui, mais sauf que vous vous rendez compte,
00:40:00c'est dramatique ce que vous venez de dire.
00:40:02Les profs ont l'instinct grégaire.
00:40:04Quel est le devoir du prof ?
00:40:06C'est de faire en sorte que l'enfant
00:40:08fasse émerger un libre-arbitre
00:40:12et qu'il le déploie, ce libre-arbitre.
00:40:14Et eux-mêmes ne l'ont pas !
00:40:16Mais vous confondez l'individu et la fonction !
00:40:18Si vous ne l'avez pas vous-même,
00:40:20comment voulez-vous l'enseigner ?
00:40:22Vous voyez bien la différence.
00:40:24On ne va pas faire un cours de psychologie,
00:40:26mais la différence entre ce qu'est l'individu en soi
00:40:28et la manière dont il peut exécuter sa fonction,
00:40:30il y a une différence entre l'un et l'autre.
00:40:32Allez voir un prof face à ses élèves,
00:40:36il sera totalement capable
00:40:38de forger ce libre-arbitre.
00:40:40Parce que je suis d'accord avec vous,
00:40:42c'est ça le cœur de notre travail.
00:40:44C'est lutter pour l'émancipation individuelle et collective.
00:40:48C'est ça le cœur du travail des enseignants.
00:40:50Ça n'empêche pas qu'ensuite...
00:40:52La suite de ce débat philosophique,
00:40:54ce sera à 23h ce soir sur Arte.
00:40:56C'est parce qu'aujourd'hui,
00:40:58combien de professeurs
00:41:00acceptent de se détourner
00:41:02de leur programme
00:41:04parce que ça offusque les croyances
00:41:06de X ou Y.
00:41:08On ne peut quand même pas le nier.
00:41:10Le point de départ de tout ça,
00:41:12ça a été Manon Aubry qui dit
00:41:14ça va être la révolution.
00:41:16C'est les profs qui disent
00:41:18qu'on ne va pas respecter les ordres
00:41:20s'ils sont donnés par un gouvernement du RN.
00:41:22Et puis il y a Emmanuel Macron
00:41:24qui hier a parlé de la guerre civile.
00:41:26Certains ont pu se dire
00:41:28qu'il a lâché un mot comme ça.
00:41:30C'est assez amusant parce qu'hier soir,
00:41:32dans Quotidien,
00:41:34ils ont noté le nombre de fois
00:41:36où il a dit 7 fois précisément.
00:41:38Ce qui veut dire que c'était une vraie stratégie.
00:41:40L'idée était vraiment de venir
00:41:42et de dire la guerre civile,
00:41:44c'est le danger, c'est ce qui nous attend.
00:41:46On va l'écouter.
00:41:48On écoute Emmanuel Macron
00:41:50et le montage qui a été fait par Quotidien
00:41:52avec les 7 fois où il répète ça.
00:41:54Si on va au bout de votre raisonnement,
00:41:56le pays explose ou c'est la guerre civile.
00:41:58Et c'est ça mon grand désaccord avec les deux extrêmes
00:42:00et ceux qui les suivent.
00:42:02Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:42:04Mais ça c'est aussi la guerre civile derrière.
00:42:06Et c'est la guerre civile avec ceux qui ne partagent pas ses valeurs.
00:42:08En accroissant la conflictualité et la guerre civile.
00:42:10Et je combattrai de toutes mes forces
00:42:12les théories de la guerre civile.
00:42:14C'est clair, il voulait faire passer ce message.
00:42:16Après moi le chaos.
00:42:18Le message c'est qu'il y a deux périodes.
00:42:20Nous sommes en guerre donc nous allons payer pour tout le monde
00:42:22et nous allons nous surendetter.
00:42:24Aujourd'hui c'est la guerre civile.
00:42:26Attention, il faut voter là et il ne faut pas voter là.
00:42:28Donc le prétexte de la guerre est assez facétieux.
00:42:30C'est pas honnête en tout cas de prétexter une guerre civile
00:42:32alors que nous sommes dans un climat de guerre civile aujourd'hui
00:42:34et que justement le Rassemblement National
00:42:36est un parti ouvertement nationaliste, souverainiste,
00:42:38franco-français, ce qui n'est pas propice à la guerre civile.
00:42:40Donc il agite la guerre.
00:42:42Il agite la peur de la guerre.
00:42:44Finalement je vois bien que vous êtes d'accord avec Sandrine Rousseau.
00:42:46Parce que Sandrine Rousseau...
00:42:48Je vous provoque volontairement.
00:42:50Je vous accorde le droit à un duel.
00:42:54Sandrine Rousseau était sur Europe 1
00:42:56et elle a dit effectivement que
00:42:58Emmanuel Macron agite la guerre
00:43:00comme argument politique. Écoutez-la.
00:43:02Je pense surtout qu'il n'y aura pas de guerre civile
00:43:04et que c'est l'argument
00:43:06récurrent d'Emmanuel Macron.
00:43:08Il y avait la guerre aux portes de l'Europe.
00:43:10C'est vrai qu'il y a la guerre en Ukraine, etc.
00:43:12Mais à chaque fois, il utilise ce terme de guerre
00:43:14comme un argument politique.
00:43:16Là, on est dans une démocratie.
00:43:18Et je pense qu'Emmanuel Macron n'a pas tout à fait
00:43:20saisi la lettre de la démocratie.
00:43:22L'esprit de la démocratie.
00:43:24L'esprit de la démocratie, c'est qu'il y ait
00:43:26des camps qui s'affrontent
00:43:28et que le peuple tranche. Et tranche dans un sens
00:43:30ou dans un autre. Et en fait, là,
00:43:32on a l'impression qu'une partie
00:43:34de l'explication de cette dissolution
00:43:36surprise le soir des Européennes
00:43:38et liée au fait
00:43:40que le camp présidentiel s'est effondré
00:43:42dans ces élections. Et en fait,
00:43:44Emmanuel Macron, je pense, a un souci
00:43:46avec le fait de perdre. Or, la démocratie
00:43:48est quand même
00:43:50faite pour
00:43:52précisément arbitrer
00:43:54et soutenir des forces politiques
00:43:56ou des autres. Donc, il n'y aura pas de guerre civile.
00:43:58Et je voudrais vraiment... Enfin, là-dessus, il faut calmer
00:44:00les esprits. – Bon, ça va, on n'est pas très énervés
00:44:02non plus. Marc, alors, il faudrait
00:44:04quand même qu'elle appelle Marie-Henri.
00:44:06– Non, non, non.
00:44:08– Non, parce qu'elle dit le contraire.
00:44:10– Elles ne sont pas du même monde. – Oui, mais elles ne sont pas du même monde.
00:44:12Elle, c'est Europe Écologie-Les Mers.
00:44:14C'est pour ça. Bruno Pommard.
00:44:16– Elle, Manon Aubry, appelle au bordel, en gros.
00:44:18– Oui, oui, c'est ça. – Et elle dit l'inverse.
00:44:20– C'est la première fois que je vois une Sandrine
00:44:22Rousseau fréquentable. – Ah, vous voyez,
00:44:24vous aussi, vous allez voir prochainely.
00:44:26– Mais c'est inquiétant quand même. C'est vrai que le président
00:44:28de la République, il devrait apaiser dans une situation dans laquelle
00:44:30on est. – Bien sûr. Mais ne serait-ce que le terme
00:44:32« Grenade des goupilles ». – Oui, je trouve que c'est,
00:44:34soit dit par certaines politiques, à la limite,
00:44:36bon, c'est de bons tons, comme on dit,
00:44:38mais venant de la part du président
00:44:40de la République, je trouve que c'est…
00:44:42Ça a toujours été son programme.
00:44:44La terreur, c'est son programme.
00:44:46– La précipitation. – Quand on rate
00:44:48en tant que président
00:44:50et qu'on reste dans l'échec,
00:44:52il faut bien trouver l'espoir
00:44:54de laisser une petite ligne dans l'histoire.
00:44:56Alors la terreur, c'était Robespierre.
00:44:58Il se dit peut-être que moi, si j'incarne
00:45:00la terreur, je ferai voulier Robespierre.
00:45:02Vous voyez, il a cette obsession.
00:45:04– François Coq. – C'est-à-dire que
00:45:06constamment, dans
00:45:08son temps présidentiel,
00:45:10de façon cyclique,
00:45:12il a fait apparaître le mot « peur ».
00:45:14Attention, c'est la guerre.
00:45:16– Guerre possible avec la Russie.
00:45:18Guerre contre le Covid à chaque fois.
00:45:20François Coq. – Ce qui est étonnant,
00:45:22c'est qu'on sort d'une campagne électorale
00:45:24où le mot d'ordre de M. Macron pour les élections européennes,
00:45:26ça a été exclusivement qu'on était dans une guerre existentielle.
00:45:28Une guerre existentielle pour l'Europe,
00:45:30pour le peuple français à travers la guerre en Ukraine, etc.
00:45:32– On n'en parle plus. – Déjà on n'en parle plus,
00:45:34vous avez raison, c'est passé complètement à droite.
00:45:36Et deux, il bascule sur la guerre civile.
00:45:38Autrement dit, il reprend une méthode
00:45:40dont on peut penser quand même raisonnablement qu'elle a échoué
00:45:42pour les élections européennes. Premier point.
00:45:44– Mais c'est la stratégie de la peur, c'est ce que j'ai titré en bas,
00:45:46la stratégie de la peur. – Deuxièmement,
00:45:48il reprend une méthode qui n'est normalement pas celle de son camp.
00:45:50Cette méthode-là, c'est la méthode du front contre front
00:45:52qui historiquement existe entre
00:45:54la gauche et l'extrême-droite, ou l'extrême-gauche et l'extrême-droite
00:45:56des années 30 jusqu'à aujourd'hui.
00:45:58Elle a été utilisée, théorisée,
00:46:00et que ce soit le bloc central
00:46:02qui utilise la méthode du front contre front
00:46:04devrait quand même nous interpeller.
00:46:06Et troisième point, et ça nous amène à ça,
00:46:08hier une enquête est parue.
00:46:10Il y a 41% des Français qui disent qu'ils vont voter
00:46:12pour faire barrage au RN, 47% qui disent
00:46:14qu'ils vont voter pour faire barrage
00:46:16au nouveau Front populaire, 44% qui vont voter
00:46:18pour dire qu'ils vont faire barrage au bloc de monsieur Macron.
00:46:20Sauf que vous les croisez,
00:46:22parce que ces gens, ils veulent faire barrage
00:46:24souvent à deux. Autrement dit, on est dans une espèce
00:46:26de triple-double-barrage
00:46:28qui est en train de se mettre
00:46:30en place, et c'est ce que nourrit monsieur Macron.
00:46:32Il est en train de dire aux gens, on va faire barrage
00:46:34aux uns et aux autres, et on est en train de tarir
00:46:36la force démocratique.
00:46:38On est en train de tarir la force démocratique.
00:46:40Moi je crois qu'on a tous la gueule de bois quand même,
00:46:42parce qu'en réalité,
00:46:44on discute, mais on se demande pourquoi Macron
00:46:46a dissous l'Assemblée nationale, et pourquoi il a voulu
00:46:48surtout s'appuyer...
00:46:50C'est parce qu'il avait envie, et parce qu'il était peut-être
00:46:52vexé aussi du résultat des Européennes,
00:46:54et qu'il a dit, allez-y.
00:46:56Quand on dispose Valéry Hayé comme
00:46:58tête de liste, on va au casse-pipe,
00:47:00c'est une réalité.
00:47:02Il est venu hier à la tête de Rignoud en Europe...
00:47:04Restons sur le sujet, Marc.
00:47:06Non mais quand même, faut
00:47:08rester dans ce qui,
00:47:10je l'ai
00:47:12évoqué tout à l'heure,
00:47:14cette obsession des gens du pouvoir
00:47:16depuis 30 ans, 40 ans.
00:47:18Il y a une ligne à suivre.
00:47:20C'est peut-être pour ça qu'à force de suivre
00:47:22la ligne, il y a de plus en plus de gens qui prennent
00:47:24de la cocaïne.
00:47:26Alors, toujours est-il, il y a une ligne à suivre,
00:47:28et si on est en dehors de la ligne,
00:47:30eh bien, on n'est plus républicain.
00:47:32Et c'est ça
00:47:34qui est terrifiant, c'est-à-dire que
00:47:36la démocratie n'est qu'une
00:47:38illusion, on vous donne des
00:47:40hochets, vous agitez vos hochets,
00:47:42mais si vous n'êtes pas dans la norme,
00:47:44eh bien, on doit vous sortir
00:47:46de ce principe de la République.
00:47:48Vous vous rendez compte ce non-sens ?
00:47:50Et on arrive à faire croire cela
00:47:52à des gens depuis plus de 40 ans ?
00:47:54Bon, allez, on va rester
00:47:56à la limite entre la politique et
00:47:58peut-être
00:48:00la violence et ce qui se passe en Israël,
00:48:02parce qu'il y a Raphaël Einthoven qui,
00:48:04il y a un petit quart d'heure, a publié un tweet
00:48:06qui m'a surpris. Alors, je voudrais d'abord qu'on voit une photo.
00:48:08C'est la photo de Manuel
00:48:10Bompard. Voilà, vous le voyez, il était
00:48:12hier sur TF1.
00:48:14Vous allez voir en gros plan sa veste
00:48:16et ce triangle rouge
00:48:18qui est sur sa veste. Raphaël Einthoven
00:48:20explique dans un tweet qu'il a fait
00:48:22il y a quelques instants que, alors, ce logo,
00:48:24c'est un symbole de la revendication ouvrière
00:48:26dans un premier temps au XIXe siècle, puis
00:48:28dans les camps de concentration, ça a été
00:48:30la marque des prisonniers politiques,
00:48:32mais désormais, ce triangle rouge
00:48:34est utilisé comme symbole de la résistance
00:48:36à Gaza, et je lis ce qu'écrit Raphaël Einthoven,
00:48:38c'est-à-dire le symbole du Hamas,
00:48:40c'est un appel au meurtre
00:48:42de juifs, raison pour laquelle
00:48:44on retrouve les vitrines brisées des commerçants
00:48:46juifs ici et là,
00:48:48et il explique, si on va reprocher
00:48:50à Manuel Bompard de porter ce triangle
00:48:52au nom de cette ultime signification, il aura
00:48:54beau jeu de renvoyer aux autres significations
00:48:56et de vous traiter de manipulateur.
00:48:58C'est une accusation grave quand même,
00:49:00qui est lancée par Raphaël Einthoven,
00:49:02puisqu'il explique clairement
00:49:04que ce triangle rouge
00:49:06qui était porté hier par Manuel Bompard était,
00:49:08je reprends sa phrase, le
00:49:10symbole de ceux qui
00:49:12veulent tuer des juifs, c'est un appel
00:49:14au meurtre des juifs. Tom Benoit.
00:49:16Mélenchon l'a porté régulièrement, Lorissen
00:49:18a expliqué ces dernières années en prétextant que c'était
00:49:20un triangle de
00:49:22représentation des opposants
00:49:24politiques pendant l'Allemagne, puisqu'il y avait
00:49:26des triangles, voilà.
00:49:28Probablement, pourquoi arborer
00:49:30par ailleurs des symboles
00:49:32dont la signification est assez floue,
00:49:34et surtout dont l'interprétation, on s'y accordera tous pour le dire,
00:49:36est faite d'une façon malencontreuse
00:49:38en période de trouble. Et on a bien vu
00:49:40que la France insoumise a voulu importer
00:49:42le conflit israélo-palestinien
00:49:44dans les élections européennes,
00:49:46au sein des législatives aujourd'hui,
00:49:48et qu'ils surfent tous sur une ambiguïté.
00:49:50Là, on est à fond sur l'ambiguïté.
00:49:52C'est-à-dire qu'effectivement, moi, la réponse de Manuel Bompard,
00:49:54je peux vous la faire en disant, non, non, c'était le symbole
00:49:56de la réconciliation ouvrière.
00:49:58Mais Raphaël Einthoven, qui est loin
00:50:00d'être bête, le prévient déjà.
00:50:02Il dit, voilà ce qu'il va répondre.
00:50:04Mais c'est aussi utilisé comme symbole
00:50:06de son soutien au Hamas, selon Raphaël Einthoven.
00:50:08Il est sympathique, qu'il en soit pour l'islam,
00:50:10pour la Palestine aussi, aujourd'hui,
00:50:12de la part de la France insoumise, qui est largement perceptible.
00:50:14On voit d'ailleurs, sur des tweets,
00:50:16très régulièrement, tous les sympathisants, les filles,
00:50:18les dirigeants s'exposer avec des personnes
00:50:20qui sont musulmanes, s'offrir des gâteaux,
00:50:22arabes également. Pourquoi pas ? C'est leur goût.
00:50:24Bruno Pommard.
00:50:26On le voit avec Rima Hassan,
00:50:28avec le chèche palestinien.
00:50:30Les députés européens, on la voit draper du chèche.
00:50:32On ne met pas de drapeau, ni à l'Assemblée.
00:50:34C'est dans la provocation.
00:50:36Oui, mais je pense que quand on prétend
00:50:38obtenir le pouvoir,
00:50:40on ne peut plus être dans la provocation.
00:50:42Il y a des instants où,
00:50:44disons, c'est presque le jeu
00:50:46démocratique dans l'outrance.
00:50:48Là, quand on se présente
00:50:50face à ceux
00:50:52qui, comme vous, espèrent
00:50:54obtenir une majorité,
00:50:56vous ne pouvez pas venir en vous disant
00:50:58je ne savais pas bien, ou en disant
00:51:00que c'était une autre façon,
00:51:02ce n'est pas celle-là que je voulais.
00:51:04C'est immonde.
00:51:06Je dirais que le triangle, ça se termine toujours mal,
00:51:08c'est le triangle des Bermudes.
00:51:10On s'effondre dans le triangle des Bermudes.
00:51:12Juste François, comment vous réagissez à ça ?
00:51:14Vous qui avez été à LFI longtemps,
00:51:16vous l'utilisiez ce triangle rouge ?
00:51:18Justement, je vais vous en parler.
00:51:20Je crois qu'il y a suffisamment de polémiques
00:51:22à avoir avec Jean-Luc Mélenchon et ses porte-voix
00:51:24pour ne pas en avoir de mauvaises.
00:51:26Celle-ci, le triangle rouge, sa signification a été rappelée,
00:51:28elle est au moins double, elle est même triple.
00:51:30C'est-à-dire, c'est un marqueur du mouvement ouvrier,
00:51:32c'était le marquage dans les camps de concentration
00:51:34des prisonniers politiques,
00:51:36et ça a été après repris,
00:51:38notamment en France et en Belgique,
00:51:40comme l'un des symboles de la lutte antifasciste.
00:51:42Et Jean-Luc Mélenchon l'arbore
00:51:44depuis une dizaine d'années,
00:51:46notamment la campagne de 2017,
00:51:48à l'époque j'étais encore à LFI,
00:51:50c'était la campagne très républicaine de Jean-Luc Mélenchon,
00:51:52que vous soyez d'accord ou pas,
00:51:54mais en tout cas par rapport aux autres,
00:51:56elle avait une dimension très différente.
00:51:58Et à cette époque,
00:52:00ce triangle rouge lui avait été offert
00:52:02par des syndicalistes en Belgique.
00:52:04Il s'en était expliqué dans des discours,
00:52:06il expliquait d'où ça venait,
00:52:08et c'était un symbole qui était arboré
00:52:10assez largement par les gens
00:52:12de son camp. Autrement dit,
00:52:14il y a eu une antériorité qui fait que
00:52:16je trouve très honnêtement que cette polémique-là
00:52:18n'est pas la bonne par rapport à...
00:52:20Mais est-ce qu'aujourd'hui, c'est vraiment...
00:52:22Moi honnêtement, je ne le savais pas,
00:52:24j'ai découvert avec ce message de Raphaël Einthoven,
00:52:26qu'aujourd'hui, c'est effectivement utilisé
00:52:28comme soutien au Hamas, et c'est un appel
00:52:30au meurtre des juifs. Est-ce que c'est ça ?
00:52:32Parce que si c'est ça, honnêtement, il faut l'enlever.
00:52:34C'est la continuité et le prolongement
00:52:36et l'inscription que revendique Jean-Luc Mélenchon,
00:52:38qu'on soit encore d'accord ou pas,
00:52:40au vu des dernières évolutions qui sont les siennes,
00:52:42c'est son inscription par rapport
00:52:44à la tradition du mouvement ouvrier.
00:52:46Il y a une ambiguïté quand même.
00:52:48Il a cette antériorité,
00:52:50que vous le voyez ou non.
00:52:52L'intelligence doit primer sur l'antériorité.
00:52:54La sagesse doit primer sur l'antériorité.
00:52:56Au nom de l'attaque de M. Einthoven,
00:52:58il doit se départir du symbole qui est le sien.
00:53:00Non, mais c'est pas ça.
00:53:02Non, selon ce que ça veut dire aujourd'hui,
00:53:04c'est important de savoir ce que ça veut dire ce symbole aujourd'hui.
00:53:06C'est quand même l'une des grandes menaces
00:53:08sur l'humanité. Ce sont des dramatroses
00:53:10qui, depuis des mois,
00:53:12sont en train d'ensanglanter
00:53:14une région, et on ne peut pas avoir cela
00:53:16ou alors il est totalement
00:53:18ignare, ou il le sait.
00:53:20Et dans cette mesure-là,
00:53:22on se restreint. On n'est pas en train de dire
00:53:24non, non, j'affiche ça, mais je n'ai pas
00:53:26à savoir ce que c'est devenu. Je crois que
00:53:28quand on est démocrate,
00:53:30le sens
00:53:32de ce qui s'impose dans l'espace
00:53:34public, et savoir
00:53:36ne pas être dans ce type d'attitude.
00:53:38Moi, je crois que les symboles doivent être défendus, quoi qu'il arrive.
00:53:40Vous savez, je crois qu'il ne faut jamais céder
00:53:42sur les symboles et sur leur sens.
00:53:44Oui, mais s'ils sont détournés, il faut faire gaffe.
00:53:46Justement, c'est la fierté
00:53:48de ceux qui les portent d'essayer d'en maintenir
00:53:50le sens originel.
00:53:52François Coq, ce qui est génant,
00:53:54c'est qu'on sait les soupçons,
00:53:56on va dire les soupçons pour être poli,
00:53:58les soupçons qui pèsent sur la France insoumise,
00:54:00concernant leur position sur
00:54:02les juifs, sur Israël.
00:54:04On les connaît, ces soupçons. Donc, ne venez
00:54:06pas en rajouter. Ou alors, si vous
00:54:08le faites, ça veut dire que vous avez
00:54:10menté certaines personnes.
00:54:12Vous avez suffisamment de sujets pour les prendre à partie,
00:54:14sur ce sujet-là, pour ne pas le faire sur un mauvais sujet.
00:54:16Quand vous dites
00:54:18qu'il faut sacraliser les symboles,
00:54:20moi, il y en a un que je sacralise au-dessus de tout.
00:54:22C'est le drapeau français.
00:54:24Non, mais c'est la laïcité.
00:54:26Bah oui, faudrait peut-être le rappeler,
00:54:28qu'ils mettent d'abord le symbole de la laïcité,
00:54:30alors qu'ils favorisent constamment
00:54:32et ils sont les prosélytes
00:54:34du multiculturalisme.
00:54:36Un dernier mot, Tom Benoit, là-dessus.
00:54:38Ils sont les prosélytes du multiculturalisme.
00:54:40Alors, vive la laïcité.
00:54:42Un dernier mot sur ce triangle rouge
00:54:44qui est dénoncé par Apolline-Tobel.
00:54:46On a tous compris, finalement, qu'à la FI,
00:54:48il y avait beaucoup plus de personnes qui voulaient jouer les antisémites
00:54:50que de vraies antisémites.
00:54:52Et qui surfent sur des... Il doit y en avoir, probablement,
00:54:54mais le jeu est peut-être d'autant plus malsain.
00:54:56Quand on a une personnalité publique, vous savez,
00:54:58le plus grand danger, c'est de véhiculer un message.
00:55:00Plus que de le penser, de le ressentir.
00:55:02Et la FI pousse à l'antisémitisme aujourd'hui.
00:55:04Et ça, c'est la pire chose.
00:55:06Et là, c'est subliminal, c'est encore plus pernicieux.
00:55:08Voilà donc pour l'ambiguïté de ce triangle rouge
00:55:10qui est dénoncé par Raphaël Enthoven.
00:55:12On le redit, c'est un symbole qui a une histoire.
00:55:14Qui est une histoire ouvrière.
00:55:16Une histoire dans les camps nazis également.
00:55:18Symbole également de la lutte antifasciste.
00:55:20Mais qui serait, selon Raphaël Enthoven,
00:55:22utilisé comme symbole de soutien au Hamas,
00:55:24appel au meurtre de juifs.
00:55:26C'est ce que dit Raphaël Enthoven.
00:55:28Et qui explique également que Manuel Bompard,
00:55:30quand on va lui poser la question, va dire
00:55:32« Non, non, moi je m'en sers comme symbole de la lutte ouvrière. »
00:55:34On va faire une pause, la pub,
00:55:36et puis on va se retrouver dans un instant,
00:55:38on va parler de cette école en feu, à mes yeux,
00:55:40qui ont été libérées.
00:55:42Ils sont sous contrôle judiciaire, mais ils ont mis le feu à leur école.
00:55:44Ils ont brûlé deux classes.
00:55:46Il y a 250 élèves qui n'ont plus d'école,
00:55:48mais eux sont libres et tranquilles chez eux.
00:55:50On parle de tout ça dans un instant.
00:55:52A tout de suite en direct sur CNews.
00:55:56Une affiche du collectif Urgence Palestine
00:55:58appelant à l'intifada crée la polémique.
00:56:02L'affiche en question que vous découvrez à l'écran
00:56:04a été utilisée par l'association
00:56:06pour promouvoir une soirée de solidarité
00:56:08avec la Palestine ce soir
00:56:10à la Flèche d'Or, à Paris.
00:56:12Coups d'envoi des soldes d'été,
00:56:14mais la conjoncture, la météo,
00:56:16la dissolution de l'Assemblée,
00:56:18entre autres, pèsent sur le moral des Français
00:56:20et créent un contexte difficile
00:56:22pour le commerce de vêtements
00:56:24et de chaussures.
00:56:26La baisse des ventes en boutique
00:56:28attend un niveau inédit depuis 15 ans.
00:56:30Et puis plus de 2500 départs de fonds
00:56:32enregistrés depuis le début de l'année
00:56:34dans le Pantanal,
00:56:36trésor de la biodiversité au Brésil.
00:56:38Soit une augmentation
00:56:40de plus de 1700%
00:56:42par rapport à la même période en 2023.
00:56:44Des feux majoritairement dus
00:56:46à la forte sécheresse.
00:56:48Toutefois, quelques-uns seraient
00:56:50d'origine criminelle.
00:56:5211h35 sur CNews.
00:56:54Merci d'être en direct avec nous.
00:56:56On va parler de ce qui s'est passé à mes yeux.
00:56:58Vous vous en souvenez peut-être en début de semaine.
00:57:00Je vous montrais ces images.
00:57:02Ces images de ces jeunes de 13 ans
00:57:04qui ont incendié cette école primaire
00:57:06à mes yeux dans le Rhône.
00:57:08Ils étaient très fiers de ce qu'ils faisaient.
00:57:10Ils étaient très fiers des incendies
00:57:12qu'ils ont déclenchés.
00:57:144 départs d'incendie ont été notés.
00:57:16Deux classes ont brûlé.
00:57:18250 élèves se sont retrouvés sans école.
00:57:20Ces deux gamins
00:57:22ont été arrêtés.
00:57:24Ils sont passés devant un juge.
00:57:26Et ils sont libres. Ils ont été placés
00:57:28sous contrôle judiciaire avant leur jugement.
00:57:30Et ça choque beaucoup de personnes de savoir
00:57:32que ces jeunes libres sont tranquillement chez eux.
00:57:34Le rappel des faits.
00:57:36Dans l'attente de leur jugement,
00:57:38les deux adolescents de 13 ans
00:57:40interpellés jeudi dernier pour l'incendie
00:57:42d'une école à mes yeux ont été placés
00:57:44sous contrôle judiciaire.
00:57:46Selon les informations du Figaro,
00:57:48ils comparaîtront pour dégradation volontaire
00:57:50par moyens dangereux.
00:57:52Mercredi dernier, en fin d'après-midi,
00:57:54les deux élèves s'étaient introduits dans l'établissement
00:57:56en brisant une vitre.
00:57:58Les deux individus
00:58:00avaient dégradé les locaux
00:58:02avant de mettre le feu à plusieurs endroits.
00:58:04Cette pute, elle est là
00:58:06depuis qu'on était petits.
00:58:08Elle était là.
00:58:10Le feu s'était propagé dans l'établissement
00:58:12détruisant deux salles de classe.
00:58:14Au total, quatre départs de feu
00:58:16ont été décelés devant et derrière l'école
00:58:18selon nos confrères du Figaro.
00:58:20C'est méchant. Il y a encore une voiture d'aide qui arrive.
00:58:22Un lycée est mis à disposition
00:58:24pour accueillir les 240 élèves
00:58:26de l'école primaire qui reste fermée
00:58:28pendant une durée indéterminée.
00:58:30On est en direct avec le maître Robinson Barbier.
00:58:32Bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:58:34Ces mineurs avaient 13 ans.
00:58:36Est-ce qu'ils avaient la possibilité
00:58:38d'être placés
00:58:40en centre de détention ?
00:58:42En centre fermé ?
00:58:44Ou 13 ans, c'est trop jeune ?
00:58:46C'est ce qui m'interroge dans ce dossier-là.
00:58:48J'ai pas accès
00:58:50à l'ensemble des éléments
00:58:52qui sont à la disposition des enquêteurs.
00:58:54Mais dans le cadre
00:58:56du contrôle judiciaire,
00:58:58à partir de 13 ans, il est possible
00:59:00d'être placé en centre éducatif fermé.
00:59:02Il n'y a rien qui s'y oppose.
00:59:04Il n'y a rien qui s'oppose à ce qu'ils soient placés
00:59:06en centre éducatif. On aurait pu les placer.
00:59:08Est-ce que la justice a estimé
00:59:10que ce n'était pas assez grave pour les placer
00:59:12en centre éducatif ?
00:59:14C'est une question à se poser.
00:59:16Déontologiquement, je ne peux pas
00:59:18y répondre sans avoir accès
00:59:20à l'ensemble des éléments du dossier.
00:59:22La détention provisoire,
00:59:24dans un tel cas, est compliquée
00:59:26à mettre en œuvre.
00:59:28Je parle bien de détention provisoire et non de placement
00:59:30en centre éducatif fermé.
00:59:32S'ils sont âgés de moins de 16 ans,
00:59:34la détention provisoire est possible
00:59:36uniquement s'ils encourt une peine
00:59:38de réclusion criminelle ou
00:59:40s'il y a eu violation répétée du placement
00:59:42en centre éducatif fermé ou de certaines
00:59:44obligations du contrôle judiciaire.
00:59:46Il n'y a pas de détention provisoire possible.
00:59:48En revanche,
00:59:50le placement en centre éducatif fermé
00:59:52est envisageable.
00:59:54Ce d'autant plus, d'ailleurs, concernant
00:59:56la détention provisoire,
00:59:58que ces personnes, visiblement, étaient au nombre de deux.
01:00:00Et si les éléments du dossier
01:00:02permettaient de caractériser, par exemple,
01:00:04la bande organisée, on passerait là,
01:00:06dans le domaine criminel, et la détention provisoire
01:00:08serait envisageable, même s'ils sont âgés
01:00:10de moins de 16 ans.
01:00:12Au fond, quel message est envoyé à ces jeunes ?
01:00:14Ces jeunes qui, en plus de ce film,
01:00:16mettent ça sur les réseaux sociaux.
01:00:18Ils sont très fiers de ce qu'ils ont fait.
01:00:20Ils sont très fiers du feu, ils sont très fiers
01:00:22de brûler des classes. Quel message est envoyé
01:00:24à eux, mais également à leurs collègues,
01:00:26à leurs amis, parce qu'ils ont des amis
01:00:28qui ont le même âge qu'eux, forcément.
01:00:30Qu'est-ce qu'ils voient ? Ils voient que les gamins,
01:00:32ils ressortent libres.
01:00:34Alors, bien sûr, il y aura un jugement, mais dans combien de temps ?
01:00:36On ne sait pas trop. Il y aura un jugement.
01:00:38Mais là, ils sont libres, ils sont chez eux, tranquilles,
01:00:40et puis ils vont descendre aller faire les cons en bas.
01:00:42Ça peut être perçu
01:00:44comme un message d'irresponsabilité.
01:00:46Comme vous l'avez dit,
01:00:48ils seront jugés, mais ce qu'il faut savoir, c'est que dans le cadre
01:00:50de la justice des mineurs,
01:00:52il y aura d'abord une audience sur la
01:00:54culpabilité, et ensuite,
01:00:56plusieurs mois plus tard, généralement, six à neuf
01:00:58mois plus tard, une audience dédiée à la peine,
01:01:00ce qui fait qu'en l'absence
01:01:02de modification du contrôle judiciaire,
01:01:04en l'absence du prononcé, du mesure,
01:01:06de placement en centre éducatif fermé,
01:01:08ils resteront libres jusqu'au prononcé de leurs sanctions.
01:01:10Donc, c'est-à-dire dans
01:01:12un an, à peu près ?
01:01:14Possiblement moins,
01:01:16mais j'ai du mal à imaginer que ça prenne
01:01:18moins de six, huit mois environ.
01:01:20Merci beaucoup, maître Romasson-Barbier,
01:01:22merci d'avoir été en direct avec nous. Bruno Beaumart, vous,
01:01:24vous travaillez avec des jeunes, vous travaillez régulièrement
01:01:26avec des jeunes dans
01:01:28des cités et ailleurs, d'ailleurs,
01:01:30mais quel message on leur envoie, là ?
01:01:32Il n'est pas bon, c'est clair, d'autant qu'on a
01:01:34les structures qui existent, les centres éducatifs renforcés,
01:01:36les centres éducatifs fermés, on en a pas assez,
01:01:38il faut en développer, mieux les encadrer,
01:01:40d'ailleurs, parce que parfois, il y a certaines
01:01:42souplesses qui existent dans ces centres,
01:01:44et c'est pas normal, mais encore une fois, oui,
01:01:46on envoie un très mauvais message. Je pense qu'encore une fois,
01:01:48le juge des enfants, là,
01:01:50est à côté de la plaque sur cette procédure-là.
01:01:52Si on ne montre pas
01:01:54la sanction, je dis toujours, moi,
01:01:56la sanction à valeur d'exemple, si on ne le fait pas
01:01:58dans ces cas bien précis, qui sont en plus surmédiatisés,
01:02:00donc ça montre, effectivement, qu'on peut tout faire
01:02:02et ne jamais être sanctionné. Donc, je crois
01:02:04qu'il y a un véritable travail à faire.
01:02:06La prévention spécialisée fait du boulot,
01:02:08moi, je travaille beaucoup avec eux sur des séjours de rupture,
01:02:10etc., avec des jeunes qui sont sous
01:02:12main de justice. Il y a des choses qui sont faites, et il ne faut pas croire
01:02:14que rien n'est fait, non plus, sur ces jeunes, mais il faut savoir qu'on a
01:02:16actuellement près de 1 000 jeunes mineurs
01:02:18incarcérés. Comment on réinsère ces jeunes ? Parce que le tout,
01:02:20il doit les foutre en prison. Pourquoi pas ? Moi, je n'ai pas
01:02:22de problème là-dessus, mais à un moment donné, il faut les rééduquer.
01:02:24Et quand on voit ce qui se passe, là,
01:02:26effectivement, tout est permis. Donc, il y a un travail
01:02:28de rééducation qui est très dur à mener, avec
01:02:30ces jeunes, et avec les familles, aussi, qu'il faut mettre
01:02:32dans la boucle. – Juste par moment, moi, je vous
01:02:34ai vu affliger devant le
01:02:36reportage, en voyant ce qui se passe.
01:02:38– Oui, parce que c'est consternant de voir
01:02:40qu'il y ait autant de gamins,
01:02:42il y a ces deux-là, il y a ceux qui ont violé
01:02:44la semaine dernière, etc. – On n'en parle plus.
01:02:46– Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire
01:02:48qu'on est dans un pays qui
01:02:50se veut exemplaire, qui se
01:02:52veut référence en matière
01:02:54d'émancipation des individus,
01:02:56et le nombre, là, vous me dites,
01:02:58il y en a 1 000 qui sont
01:03:00hors rang, si je puis dire.
01:03:02Ça montre que les professeurs
01:03:04qui sont en train de signer, contre le
01:03:06RN, ils devraient plutôt s'interroger,
01:03:08de dire, quelle est notre responsabilité ?
01:03:10Comment peut-on éviter cela ?
01:03:12Parce que quoi qu'il arrive, on ne peut pas admettre
01:03:14qu'il y ait autant de mômes qui, à 12 ans,
01:03:16soient des pestiférés de la société.
01:03:18Vous avez raison, on ne peut pas
01:03:20les laisser comme ça, parce que, quel exemple,
01:03:22avec les réseaux sociaux, les autres, ils disent,
01:03:24oui, effectivement, si
01:03:26on est déjà dans
01:03:28l'insoumission, c'est
01:03:30presque, en plus, avec le côté
01:03:32héroïque que l'on peut se faire valoir.
01:03:34T'as vu, les gars, ils ont fait ça, et pourquoi
01:03:36pas nous ? Chiche !
01:03:38Marc Ménard,
01:03:40les réseaux, on a parlé hors un peu
01:03:42tout à l'heure, vous n'avez pas votre téléphone, vous aurez dit, vous me dites,
01:03:44bon, moi, ça ne me gêne pas. Moi, le premier, ça me gêne
01:03:46de ne pas avoir mon téléphone, mais les gamins,
01:03:48j'ai regardé hier, pendant une heure et demie, des vidéos
01:03:50qui passent naturellement, c'est que de la violence.
01:03:52Non, non,
01:03:54mais c'est parce que, pour regarder,
01:03:56que de la violence, que de la violence, tout ça, ça imprime
01:03:58les choses. J'ai entendu des sociologues,
01:04:00les sociologues, il y a quelques temps,
01:04:02il y a quelques années, qui disaient, non, les images, c'est pas bien grave,
01:04:04les jeux vidéo, c'est pas bien grave. Mais c'est, tout ça,
01:04:06il y a bien des parents.
01:04:08Ça arrive beaucoup plus en France que dans des pays européens
01:04:10qui ont gardé une forme de patriotisme, comme
01:04:12l'Italie ou l'Espagne, par exemple.
01:04:14Et aujourd'hui, nous, on a déconstruit
01:04:16tout sens d'une idéologie
01:04:18un peu réactionnaire, traditionnaliste,
01:04:20l'instinct patriotique est devenu
01:04:22suspect et interdit, et c'est ça qui conduit
01:04:24au drame. Ca veut dire qu'aujourd'hui, si vous êtes jeunes, vous pouvez
01:04:26avoir une fierté de dire, je détruis
01:04:28la nation, je détruis le pays, parce qu'elle est notre ennemi.
01:04:30Et là-dessus, Alafi a effectivement une grande
01:04:32part de responsabilité, tous les milieux,
01:04:34gauchistes, qui disent, quoi qu'il en soit,
01:04:36si vous êtes pour le sens de la nation,
01:04:38l'incarnation même d'une forme de priorité, d'entité,
01:04:40de sens de la famille,
01:04:42vous êtes quelqu'un de malsain, vous voulez détruire
01:04:44les autres, vous ne voulez pas partager, vous êtes malsain.
01:04:46Marc Monod, je vous vois agiter le doigt.
01:04:48Oui, oui, parce que je suis à la fois
01:04:50d'accord avec vous, et puis, après,
01:04:52le gauchisme
01:04:54est un fléau, mais
01:04:56que fait-on
01:04:58dans les émeutes
01:05:00de l'année dernière, du mois de juillet ?
01:05:02On disait que c'était avant tout des gamins
01:05:04qui étaient issus de familles
01:05:06monoparentales. Vous avez donc des gamins
01:05:08qui, à 16h, tous les jours,
01:05:10se retrouvent en dehors
01:05:12de tout contact, et avec la réalité,
01:05:14et avec le monde des adultes,
01:05:16et avec la culture. Sans culture,
01:05:18on est des bêtes sauvages. C'est ça
01:05:20qui est démontré là. Il faut permettre
01:05:22à ces mômes-là de sortir de
01:05:24cette horreur qui est en train de les tuer.
01:05:26Ils se nient eux-mêmes. Ils n'ont même pas
01:05:28le respect d'eux-mêmes. Ils sont
01:05:30capables de risquer leur vie, de risquer
01:05:32la vie du copain. La vie
01:05:34n'a pas d'importance. Parce que
01:05:36ils sont dépourvus de tout.
01:05:38Mais Marc, parce qu'il n'y a pas de prise en charge.
01:05:40Eh bien oui, c'est bien ce que je dis.
01:05:42Il faut une prise en charge à 16h. La famille,
01:05:44l'éducation nationale, les acteurs associatifs
01:05:46qui ont relégué... Mais la police aussi.
01:05:48La police aussi qui a relégué. L'année passée.
01:05:50C'est une chaîne éducative
01:05:52qu'on doit mettre tout simplement. Et aux Etats-Unis,
01:05:54c'est le sport. Aux Etats-Unis, l'après-midi,
01:05:56à partir de 14h-15h, tous les gamins font du sport.
01:05:58Mais les deux, les deux. Faut qu'on soit quand qu'un bon
01:06:00et puis on parle de Courbevoy après. Oui, parce que ces images
01:06:02quand même, moi, elles me tordent le
01:06:04ventre en tant qu'enseignant. Alors on
01:06:06comprend bien ce qu'il y a derrière.
01:06:08C'est-à-dire que ces gamins, ils s'attaquent à un
01:06:10double symbole. L'école en tant que symbole de la
01:06:12République. Et vous avez raison, ça c'est une spécificité
01:06:14quand même française, dont on peut être fier d'ailleurs.
01:06:16Cette intrication entre l'un
01:06:18et l'autre. Et puis le deuxième, c'est le symbole
01:06:20de leur propre échec, en réalité, auquel
01:06:22ils s'attaquent. Une fois qu'on a
01:06:24dit ça, moi je
01:06:26suis d'accord. C'est-à-dire que ces gamins, la prise
01:06:28qu'on a, nous aux autres en tant qu'enseignant,
01:06:30elle est quand même très limitée. Parce qu'on va le voir dans le profil
01:06:32que ce soit de ces gamins-là, certainement,
01:06:34ou que ce soit ceux de Courbevoy.
01:06:36Ce sont des gamins qui sont très largement
01:06:38déjà déscolarisés. Donc c'est
01:06:40toute une chaîne éducative derrière qui est à
01:06:42reconstruire et qui, très honnêtement, ne fonctionne quand même pas très
01:06:44bien. Et vous avez donné un chiffre
01:06:46d'un millier de gamins comme ça, c'est sans doute
01:06:48dans ces étiages-là.
01:06:50C'est ceux-là qu'il faut qu'on arrive
01:06:52à travailler. Parce que, la bonne nouvelle, c'est que
01:06:54par contre, les autres, vous savez, tous les autres gamins
01:06:56quand vous leur parlez de ce qui se passe,
01:06:58que d'autres gamins ont brûlé une école,
01:07:00ils sont aussi atterrés. Voilà.
01:07:02Ça ne leur parle pas.
01:07:04La grande majorité, quasiment la totalité,
01:07:06sont atterrés. Puis il y en a qui vont dire, ah c'est marrant.
01:07:08Il y en a un ou deux qui vont dire, ah ben c'est marrant.
01:07:10Et qu'est-ce qu'ils ont eu ?
01:07:12Ben ils sont libres. Et ben on va recommencer.
01:07:14C'est ça le problème. On va parler de courbe-voix
01:07:16et moi je vais vous dire, j'ai voulu qu'on pose
01:07:18la question qui m'interroge
01:07:20moi depuis le début de cette affaire. Comment être
01:07:22antisémite et violer un enfant à 12 ans ?
01:07:24Voilà. Je n'arrive pas
01:07:26à comprendre à 12 ans
01:07:28comment on peut être antisémite
01:07:30et violer un enfant, sauf si on a été
01:07:32éduqué comme ça. Sauf si on a
01:07:34vécu, on a grandi dans un univers
01:07:36où on vous a expliqué que
01:07:38le juif était l'ennemi, qu'il fallait
01:07:40le frapper, qu'il fallait l'abattre.
01:07:42Et le viol, c'est un autre élément.
01:07:44Alors on va en parler avec un pédopsychiatre dans un instant.
01:07:46Mais tout d'abord, le profil du petit
01:07:48ami de la victime, parce que la victime
01:07:50avait 12 ans aussi, son petit ami avait 12 ans
01:07:52également. On est allé
01:07:54sur place, on est allé voir
01:07:56quel était son profil et ce qu'en disaient
01:07:58ses amis.
01:08:00Il avait commencé un début d'amourette
01:08:02avec la victime, comme l'explique le Figaro.
01:08:04Et pourtant, cela ne l'a pas
01:08:06empêché d'être l'instigateur présumé
01:08:08de ce crime. La fillette, harcelée
01:08:10dans son collège après le 7 octobre à cause
01:08:12de sa religion, aurait fait croire au garçon
01:08:14qu'elle était musulmane. Après avoir
01:08:16découvert qu'elle est en réalité de confession
01:08:18juive, le collégien serait rentré
01:08:20dans une colère noire. Il avait confié
01:08:22à une amie sa détestation
01:08:24d'Israël. Ce que nous
01:08:26confient aussi plusieurs camarades,
01:08:28au moins trois avec qui on a pu discuter,
01:08:30c'est qu'il s'était
01:08:32visiblement converti à l'islam en mars dernier.
01:08:34Toujours selon le Figaro, ce
01:08:36mineur, qui vit seul avec sa mère dans un
01:08:38HLM au nord-ouest de Paris, aurait
01:08:40un parcours scolaire chaotique.
01:08:42C'est un garçon qui était connu déjà
01:08:44pour ses absences récurrentes et répétées
01:08:46puisque des camarades nous expliquent
01:08:48qu'il venait en cours deux à trois fois
01:08:50par semaine maximum.
01:08:52On nous explique aussi qu'il aurait été
01:08:54renvoyé de son ancien collège
01:08:56pour une histoire de raquettes
01:08:58notamment. C'était un jeune homme
01:09:00qui était complètement désœuvré puisque visiblement
01:09:02il errait dans les rues
01:09:04un petit peu partout en Ile-de-France.
01:09:06A l'arrivée de l'agression, le mineur avait été
01:09:08placé en garde à vue après une intrusion sur
01:09:10un chantier d'immeubles en construction.
01:09:12Visiblement peu impressionné malgré son jeune
01:09:14âge, il aurait posté une photo au lendemain
01:09:16sur ses réseaux sociaux avec la légende
01:09:18« Meilleur garde à vue de ma vie »
01:09:20suivie d'un smiley qui pleure de rire.
01:09:22C'est hallucinant,
01:09:24Marc Meudon, cette question qui est posée.
01:09:26Comment être antisémite et violer
01:09:28une enfant quand on a 12 ans ?
01:09:30Qu'est-ce qui peut se passer dans la tête ?
01:09:32Ce qui passe déjà, c'est un grand chaos.
01:09:34Ça veut dire que la tête, elle a été
01:09:36très très mal organisée et qu'elle est
01:09:38effectivement sous l'influence d'un conditionnement.
01:09:40Il y a deux choses. Il y a l'antisémitisme
01:09:42où là, immanquablement,
01:09:44c'est lié à un
01:09:46environnement. Cet environnement,
01:09:48dans les banlieues, c'est quoi ?
01:09:50Vous avez les frères musulmans, vous avez les
01:09:52associations cultuelles et ces gamins
01:09:54qui sont en perdition, on les prend
01:09:56et on les formate et on leur dit
01:09:58« Ne vous assimilez pas !
01:10:00Vous êtes des étrangers dans ce pays !
01:10:02Vous ne serez jamais chez vous ! »
01:10:04Vous vous rendez compte que l'avocate de la jeune fille
01:10:06qui était avec nous en début de semaine
01:10:08nous a expliqué qu'un des gamins à 12 ans
01:10:10s'était converti. Il était chrétien,
01:10:12il s'est converti à 12 ans, ce qui est impossible
01:10:14au niveau purement religieux,
01:10:16mais il s'est converti, en tout cas,
01:10:18à l'islam à 12 ans.
01:10:20Je vous dis, ce sont les associations cultuelles,
01:10:22ce sont les frères musulmans
01:10:24qui veulent à tout prix faire en sorte
01:10:26que les gamins et le rejet
01:10:28sur ce drame au Moyen-Orient,
01:10:30ce qui se passe,
01:10:32on n'arrête pas
01:10:34de les conditionner
01:10:36pour leur dire
01:10:38« Les juifs sont en train
01:10:40de produire
01:10:42l'abominable horreur des horreurs !
01:10:44Ce sont des juifs, ce sont des juifs,
01:10:46ce sont des juifs ! » Voilà sur la partie
01:10:48anti-séméduquée. Sur l'autre partie,
01:10:50je ne sais pas comment
01:10:52on peut imaginer qu'un gamin...
01:10:54Moi, ce qui m'étonne aussi, c'est que
01:10:56déjà, on est une amourette à 12 ans.
01:10:58Moi, à 12 ans, je jouais au petit coureur,
01:11:00je lisais des poésies, etc.
01:11:02— Non, une amourette à 12 ans, franchement, ça peut...
01:11:04— Pourquoi pas ? — Pourquoi pas ? Non, non, mais franchement.
01:11:06— Marc Védan, franchement, c'est pas... Honnêtement, c'est pas...
01:11:08C'est pas de nous les choquants.
01:11:10— Non, mais c'est ce que j'allais dire. C'est ce que j'allais dire.
01:11:12— Non, mais c'est l'idée de violer. Violer à 12 ans.
01:11:14Parce qu'une amourette, les petits bisous, en fait,
01:11:16quand vous avez 10 ans... Excusez-moi, Marc.
01:11:18— J'étais en retard, mais je me suis rattrapé.
01:11:20— Non, mais c'est pas ça, Jean-Marc.
01:11:22C'est les réseaux sociaux.
01:11:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les gamins
01:11:26ont...
01:11:28De façon délibérée...
01:11:30— Ils sont allus de beaucoup plus tôt qu'auparavant.
01:11:32— Non, ils sont pas allus, parce qu'ils seraient responsables.
01:11:34— Non, mais c'est pour nous qu'on a accès.
01:11:36— Ils sont confondus. Ils se rendent même pas compte
01:11:38de ce à quoi ça correspond.
01:11:40— On est en direct avec Stéphane Clerget,
01:11:42qui est pédopsychiatre. Bonjour, Stéphane.
01:11:44Merci d'être en direct avec nous.
01:11:46On va voir Stéphane dans un instant.
01:11:48Stéphane,
01:11:50comment vous comprenez, vous,
01:11:52ce qui se passe ?
01:11:54Comment vous comprenez qu'à 12 ans,
01:11:56on puisse, comme ça, avoir autant
01:11:58de haine, autant d'antisémitisme en soi,
01:12:00et en arriver à violer
01:12:02une jeune fille ?
01:12:04— Il y a deux aspects. Il y a la violence sexuelle
01:12:06des mineurs,
01:12:08qui ne cesse de croître,
01:12:10qui a été multipliée par 3
01:12:12en 30 ans, et donc
01:12:14ça reflète évidemment un problème éducatif.
01:12:16Alors, effectivement,
01:12:18il y a peut-être d'autres facteurs, le porno
01:12:20ou autre, qui favoriseraient
01:12:22les passages à l'acte sexuel.
01:12:24Il n'empêche que cette violence sexuelle
01:12:26des mineurs
01:12:28ne cesse d'augmenter, et que c'est
01:12:30à la société et aux parents
01:12:32de la contenir, en tout cas
01:12:34de prévenir
01:12:36ce genre de comportement.
01:12:38Et derrière le viol, ce qu'il faut
01:12:40comprendre, c'est que ce ne sont pas que
01:12:42de la violence sexuelle. On sait
01:12:44que chez le violeur,
01:12:46c'est d'abord des pulsions agressives.
01:12:48C'est d'abord une dimension
01:12:50violente plus que sexuelle.
01:12:52Donc ça ne renvoie pas à une puberté
01:12:54mal gérée, ça renvoie
01:12:56à la volonté de faire du mal,
01:12:58d'humilier l'autre.
01:13:00Là, en l'occurrence,
01:13:02il y a manifestement une dimension
01:13:04antisémite, ça pourrait être
01:13:06d'un autre registre, mais cette dimension
01:13:08antisémite
01:13:10est légitime dans l'esprit
01:13:12des agresseurs, leur comportement.
01:13:14C'est-à-dire qu'ils se sentent autorisés
01:13:16parce qu'ils agressent
01:13:18quelqu'un qui le mériterait, à leurs yeux.
01:13:20Cette dimension
01:13:22antisémite, évidemment, elle est aussi
01:13:24liée à l'éducation que ces mineurs
01:13:26ont reçue, à l'impact de l'environnement,
01:13:28de la société, de la
01:13:30communauté dans laquelle ils évoluent,
01:13:32mais aussi évidemment de l'éducation familiale.
01:13:34Mais est-ce que
01:13:36ça veut dire aussi quand même qu'à 12 ans
01:13:38pour penser à un viol, je comprends bien ce que vous me dites
01:13:40docteur, je comprends que vous me dites
01:13:42que c'est de la violence et que ce n'est pas purement sexuel.
01:13:44Malgré tout, je suis désolé, il y a quand même un côté
01:13:46sexuel dans un viol.
01:13:48Il faut y penser, il faut
01:13:50imaginer qu'à un moment donné,
01:13:52plutôt que de lui donner des coups,
01:13:54plutôt que de la frapper,
01:13:56il va y avoir un viol, enfin on ne va pas détailler,
01:13:58mais il va y avoir un viol et en plus
01:14:00d'être humilié, donc
01:14:02il y a quand même cette notion qu'il y a à 12 ans.
01:14:04Vous vous rendez compte, Marc Menand, qui est là, me disait
01:14:06moi je ne pensais même pas à une amourette
01:14:08à 12 ans, là on en a un viol.
01:14:10Oui,
01:14:12bien sûr qu'il y a une dimension
01:14:14sexuelle, disons qu'il y a une double dimension,
01:14:16à la fois la volonté de prendre du plaisir
01:14:18mais la volonté aussi de faire du mal à l'autre.
01:14:20Donc c'est cette double dimension
01:14:22qui est présente chez
01:14:24ces adolescents, on imagine
01:14:26qu'ils sont effectivement pubères
01:14:28et
01:14:30ils savent quand même que c'est quelque chose
01:14:32d'interdit, a priori dans l'éducation
01:14:34qu'ils ont reçu, c'est pas uniquement
01:14:36parce qu'ils ont vu des films pornos, de toute façon
01:14:38les viols existaient avant les films pornos.
01:14:40Donc oui, il y a
01:14:42un problème d'éducation, de
01:14:44limite, qui n'aura pas été transmise.
01:14:46Merci beaucoup Dr Stéphane Clerget,
01:14:48merci d'avoir été en direct avec nous, François Coque.
01:14:50Moi je m'interroge sur un point
01:14:52sans avoir de réponse, mais je mets la question
01:14:54sur la table parce que ce qui me perturbe,
01:14:56enfin tout me perturbe là-dedans, mais
01:14:58ce qui me perturbe plus particulièrement, c'est quand même
01:15:00cette jonction entre l'antisémitisme
01:15:02et le viol. Ce à quoi
01:15:04on assiste, vous, moi, tous les gens derrière
01:15:06le poste, on sait que le viol
01:15:08est utilisé comme arme de guerre depuis
01:15:10le début des heures d'humanité.
01:15:12Par contre, ce à quoi on assiste
01:15:14depuis maintenant plusieurs mois,
01:15:16c'est tant avec la guerre en Ukraine
01:15:18qu'avec ce qui se passe
01:15:20à Gaza et en Israël, on donne
01:15:22à voir de manière
01:15:24finalement assez publique cet usage
01:15:26du viol comme
01:15:28arme de guerre, des fois au détriment d'ailleurs des
01:15:30questions politiques qu'on aimerait plus voir
01:15:32sur le devant de la scène, question politique, je parle de
01:15:34résolution des conflits, de ces deux conflits-là,
01:15:36et on donne à voir les détails
01:15:38de ce qui se passe. Je me demande dans quelle mesure
01:15:40est-ce que ça peut infuser, ou pas peut-être,
01:15:42peut-être que je me trompe, mais peut-être que ça participe
01:15:44quand même du fait que des gamins
01:15:46totalement déstructurés, comme ça,
01:15:48fassent le lien et
01:15:50que leur antisémitisme s'exprime aussi
01:15:52de cette manière si sordide.
01:15:54Quand on voit, encore une fois,
01:15:56les filles tout âgées qui nous parlent
01:15:58que l'armée israélienne
01:16:00viole des gosses, viole des femmes,
01:16:02etc. Toute la journée, regardez encore les réseaux sociaux,
01:16:04que ça, à un moment donné, on banalisait,
01:16:06les jeunes se disent, tiens, on va les rabaisser,
01:16:08si je suis antisémite, eh bien c'est bien, je vais violer
01:16:10cette gamine. Il y a quand même...
01:16:12Il faut même comprendre un viol à 12 ans.
01:16:14Moi, je crois qu'à 12 ans, je ne savais pas
01:16:16que c'était un viol. Mon interrogation, elle est la même
01:16:18que celle de Jean-Marc, c'est-à-dire la violence,
01:16:20oui, il y a toujours eu,
01:16:22bon, il faut dissocier déjà le
01:16:24gardement de celui qui devient un jeune
01:16:26barbare, mais le viol,
01:16:28c'est-à-dire qu'il y a quelque chose, là,
01:16:30qui échappe, parce que même si,
01:16:32vous avez raison, les viols ont toujours existé,
01:16:34c'était la logique des armées, mais c'était
01:16:36pas les mômes de 12 ans, c'était pas les mômes de 10 ans.
01:16:38Il y a là quelque chose
01:16:40qui est en train de se passer dans cette société
01:16:42qui est plus que terrifiant,
01:16:44parce que s'il y a autant
01:16:46d'enfants qui sont capables de se
01:16:48rendre coupables
01:16:50de gestes, de situations
01:16:52aussi abjectes,
01:16:54comment même faire en sorte
01:16:56qu'ils aient un avenir dans la société ?
01:16:58Et comment la société peut espérer
01:17:00que ce type de
01:17:02phénomène odieux
01:17:04ne prospère pas ?
01:17:06Eux-mêmes, parfois, ils ont été victimes
01:17:08aussi, les gamins, parce qu'il faut voir ça, attention,
01:17:10il y en a plus que... Oui, mais Jean-Marc,
01:17:12on le voit, tout ça, et encore une fois, on parle
01:17:14d'éducation, revenons...
01:17:16Non, mais c'est pas ce que je dis, Jean-Marc, c'est pas ce que je dis.
01:17:18Revenons à la base, c'est l'éducation.
01:17:20On parle toujours de l'éducation.
01:17:22Je crois que c'est une affaire qui nous ramène également
01:17:24à la dramatisation, enfin, à l'aspect,
01:17:26vraiment, la dimension dramatique du viol, et du véritable
01:17:28viol, parce que c'est un terme qui est bien
01:17:30souvent galvaudé, il y a des agressions sexuelles,
01:17:32des incivilités sexuelles qui sont qualifiées
01:17:34de viols et qui ne sont pas des viols, et là,
01:17:36on a une petite fille, une fillette, qui se fait vraiment
01:17:38violer, véritablement, par un antisémite,
01:17:40effectivement, alors, qu'est-ce qui est plus grave,
01:17:42le viol ou l'antisémitisme, apparemment ?
01:17:44Les deux sont liés, en fait, je pense
01:17:46que les deux sont liés, en fait, parce que
01:17:48c'était une façon d'humilier cette jeune fille,
01:17:50peut-être en ayant entendu ce qu'avait
01:17:52fait le Hamas, le 7 octobre,
01:17:54quand ils ont attaqué Israël,
01:17:56et c'est la reproduction, finalement, de
01:17:58ça, mais cette insécurité, elle est partout
01:18:00aujourd'hui, c'est ce qu'on ressent, ça, c'est
01:18:02un des éléments de cette insécurité, on est
01:18:04allé à Blossac, c'est un petit village,
01:18:06qui est dans les Alpes-Maritimes, et vous allez
01:18:08voir que le maire de ce village a recruté
01:18:10un agent de sécurité pour protéger l'école,
01:18:12on en est là, aujourd'hui, en France, regardez
01:18:14ce reportage.
01:18:1669
01:18:18Entre deux parties de bingo,
01:18:20impossible pour ces retraités de ne pas
01:18:22commenter l'actualité.
01:18:24A Blossac, nombreux sont ceux qui s'inquiètent
01:18:26de la montée de la violence en France,
01:18:28à tel point que certains prennent
01:18:30désormais leurs précautions.
01:18:32Les gosses, ils se plantent au couteau,
01:18:34enfin, et puis, ce qui s'est passé
01:18:36dernièrement, quoi, hein, une jeune fille
01:18:38qui a été agressée,
01:18:40violée, tout ça, voilà, ça, ça,
01:18:42ça me marque, maintenant,
01:18:44je suis obligé, le soir, de vérifier
01:18:46tout, au niveau de, je ferme tout,
01:18:48je, vous voyez, je me barricade.
01:18:50Récemment, le maire de ce village
01:18:52de l'arrière-pays niçois a recruté
01:18:54un agent de sécurité pour protéger
01:18:56l'école primaire, une mesure
01:18:58qui rassure cette habitante.
01:19:00Nous, ici, a priori, le maire
01:19:02fait ce qu'il faut. Maintenir un cadre
01:19:04de vie...
01:19:06Ah, voilà, bon, petit problème
01:19:08technique, Bruno Pauvard, moi,
01:19:10ce qui me choque, c'est cet agent de sécurité.
01:19:12Oui, mais alors, je vais vous dire un cas,
01:19:14moi, je suis maire de mon petit village, 125
01:19:16habitants, ma petite fille va à une école
01:19:18à côté d'un petit village de 500 habitants.
01:19:20La semaine dernière, on m'a averti, là, je descends
01:19:22exprès, entre autres pour les élections, mais
01:19:24surtout pour aller voir, et les gendarmes, et les parents,
01:19:26un jeune de 12 ans est venu devant
01:19:28le grillage de l'école maternelle
01:19:30encenser un autre jeune
01:19:32d'une douzaine d'années, en lui disant, tiens, je te
01:19:34file des sous, et tu vas taper les tout-petits.
01:19:36Le village
01:19:38où je suis, c'est le paradis.
01:19:40On m'a appris ça, je suis furax, je vous cache pas.
01:19:42Oui, mais, alors, il y a une question à vous poser,
01:19:44vous êtes maire, petit village, 125 habitants,
01:19:46ce gamin, vous le ciblez,
01:19:48il est issu de quelle famille, comment peut-on
01:19:50expliquer ce comportement-là ?
01:19:52Les problématiques de famille, ça, c'est réglé, je le sais déjà.
01:19:54Mais ça veut dire quoi ? Sans dire qui c'est, bien évidemment,
01:19:56mais la famille, c'est quoi, son univers ? C'est intéressant de savoir.
01:19:58Ben, c'est des gens qui sont
01:20:00dans des petits villages, donc on n'a pas...
01:20:02C'est quoi ? C'est l'alcoolisme ? C'est quoi ?
01:20:04Il doit y avoir plusieurs raisons,
01:20:06je les saurai, je reviendrai à l'occasion
01:20:08à en parler, mais je vais aller voir en premier les gendarmes,
01:20:10puisque c'est à eux de régler le problème, en premier.
01:20:12Et après, je vais y aller, moi, tranquillement.
01:20:14Mais il y a un problème d'éducation.
01:20:16On vient devant une école, on dit, tiens, je te donne 20 euros,
01:20:18tu vas taper les tout-petits. Rien que ça.
01:20:20Comment peut-on entendre ça ? Donc, je vois ça, effectivement,
01:20:22ça rend fou. Et on est dans des petits villages,
01:20:24c'est le paradis, nos villages.
01:20:26Moi, ce qui m'interroge, excusez-moi, c'est qu'est-ce qui a changé, au fond ?
01:20:28Qu'est-ce qui a changé dans nos sociétés,
01:20:30pour que, dans ces petits villages qui étaient tranquilles,
01:20:32c'était le paradis, c'est le mot que vous avez employé,
01:20:34qu'est-ce qui a changé
01:20:36pour qu'aujourd'hui, on se retrouve
01:20:38dans cette éducation ?
01:20:40Il y a un gros problème de société, mais il y a un gros problème également
01:20:42de possibilité pour la population de se défendre
01:20:44et de permettre également à la police de défendre la population.
01:20:46Vous parliez du mois de juillet passé,
01:20:48du mois de juillet de l'année dernière.
01:20:50Quelle est l'origine de la problématique et des émeutes du mois de juillet ?
01:20:52Le fait que un agent de police
01:20:54n'ait pas pu, justement, agir à un agent de police
01:20:56parce qu'il avait peur des représailles.
01:20:58Et ça a donné la situation qu'on a connue, les émeutes,
01:21:00Naël et tout ce qui s'est produit.
01:21:02Aujourd'hui, si vous êtes squatté, par exemple,
01:21:04on le sait, ce sont les squatteurs qui sont défendus,
01:21:06les squatteurs de la maison.
01:21:08Donc la grande problématique, c'est celle-ci,
01:21:10c'est qu'on ne défend pas notre population
01:21:12et que les mairies sont obligées aujourd'hui,
01:21:14et tant mieux si elles le font,
01:21:16de contourner ces interdits.
01:21:18Les incendiaires ont un incendiaire en chef
01:21:20qui est le président de la République.
01:21:22La guerre, la guerre, la guerre !
01:21:24C'est-à-dire que vous avez, à chaque fois
01:21:26que ces personnalités-là prennent la parole,
01:21:28c'est pour vous dire,
01:21:30voilà,
01:21:32donc c'est terrifiant
01:21:34et il y a une psycho, c'est-à-dire d'un côté
01:21:36ça attise la férocité
01:21:38des individus
01:21:40les plus déséquilibrés dans une société
01:21:42où on ne sait pas où on est.
01:21:44Ce déséquilibre ne cesse de se multiplier
01:21:46et puis après vous avez donc
01:21:48les autres qui ont peur.
01:21:50Alors on dresse
01:21:52des autorités, mais vous pourrez en mettre
01:21:54dix mille, des vigiles.
01:21:56Il y a un moment, on ne va pas vivre
01:21:58avec des vigiles partout, avec des QR codes,
01:22:00avec des sociétés, des cela.
01:22:02On arrivera à cela.
01:22:04Un mot là-dessus.
01:22:06Qu'est-ce qui a changé finalement dans nos sociétés ?
01:22:08En tout cas il y a un phénomène, je suis assez d'accord
01:22:10avec ce qui vient d'être dit, moi je ne fais pas partie
01:22:12de ceux qui pensent que les sociétés se polarisent,
01:22:14se clivent toutes seules. Moi je trouve qu'aujourd'hui
01:22:16on importe dans la société
01:22:18la polarisation qui est celle du débat public
01:22:20et notamment du champ politique.
01:22:22Celui qui polarise le plus l'espace
01:22:24c'est le champ politique, c'est là où c'est le plus polarisé
01:22:26et cette polarisation redescend,
01:22:28elle infuse dans la société.
01:22:30Alors je ne dis pas que c'est
01:22:32la seule raison, ça est multifactoriel
01:22:34mais ça fait partie des éléments.
01:22:36C'est le terrain favorable.
01:22:38On va faire le CNews Info et puis on va se retrouver juste après.
01:22:40On va aborder un sujet qui est
01:22:42un sujet polémique puisque c'est...
01:22:44Non, je suis vous !
01:22:46Allons-y, faisons une petite polémique.
01:22:48Osons !
01:22:50C'était Jean-Pierre Cabache.
01:22:52On va parler justement d'un sujet qui a un rapport
01:22:54aux médias parce qu'on a le sentiment que depuis
01:22:56plusieurs semaines voire plusieurs mois, il y a de nombreux
01:22:58médias qui se sont mobilisés
01:23:00pour attaquer le Rassemblement National.
01:23:02Des médias qui normalement doivent être neutres
01:23:04ont décidé de taper sur le Rassemblement National.
01:23:06Mais alors, tout est bon.
01:23:08Le dernier exemple en date, c'est Karim Rissouli qu'on connaît
01:23:10qui est sur France 5, qui a reçu une lettre de menace
01:23:12qui est insupportable, qui est indécente,
01:23:14tout ce qu'on veut. Mais alors, il y a une dépêche
01:23:16AFP qui est
01:23:18sortie, ça devient
01:23:20un événement national. Or on est tous menacés
01:23:22ici, on reçoit tous des menaces, ça ne fait pas
01:23:24de dépêche AFP. Mais là, c'est une lettre
01:23:26raciste, et ce qui encore une fois je le dis
01:23:28est insupportable, mais qui dit voilà pourquoi le Rassemblement
01:23:30National va passer. Donc du coup, ça devient un événement
01:23:32national. Pourquoi ? On sera avec
01:23:34Radouane Courac qui est journaliste.
01:23:36Lui, il a un gros défaut, ce garçon.
01:23:38Il est de droite. Donc lui, il est menacé
01:23:40tout le temps. Mais personne n'en parle.
01:23:42Ça ne fait pas de dépêche AFP. A tout de suite,
01:23:44le CNews Info. Sommeil à la midi.
01:23:51À la une de l'actualité,
01:23:53il se dit prêt et serein, l'approche
01:23:55des législatives et des JO est ballée
01:23:57d'un revers de main tout risque de
01:23:59manifestation. Selon
01:24:01Laurent Nognes, préfet de police de
01:24:03Paris, on ne craint rien du tout puisque
01:24:0545 000 forces de l'ordre seront
01:24:07mobilisées pour sécuriser
01:24:09l'événement. Suite
01:24:11du feuilleton chez Les Républicains à présent,
01:24:13Aurélien Pradié claque la porte.
01:24:15Le candidat sortant dans la première
01:24:17circonscription du Lot veut relancer
01:24:19son parti. C'est dans cette perspective
01:24:21qu'il a reçu le renfort de
01:24:2330 autres candidats pour reconstruire
01:24:25la droite républicaine, dit-il.
01:24:27C'est l'autre information
01:24:29de la journée. Les tensions et les dégradations
01:24:31se poursuivent en Nouvelle-Calédonie.
01:24:33Un regain de violence dû aux
01:24:35arrestations et aux transferts de plusieurs
01:24:37militants en métropole. Conséquence,
01:24:39interdiction de la vente d'alcool
01:24:41dans tout l'archipel jusqu'au 1er juillet.
01:24:43L'actualité
01:24:45internationale rythmée par la fin d'une
01:24:47saga judiciaire de près de
01:24:4914 ans après une rapide
01:24:51réunion. Un plaidé coupable,
01:24:53Julian Assange, a quitté le territoire
01:24:55américain, direction Canberra, capitale
01:24:57australienne, où il vient d'atterrir.
01:24:59Seul bémol, le fondateur
01:25:01de Wikileaks ne pourra plus se rendre
01:25:03aux Etats-Unis sans une autorisation.
01:25:05On termine ce journal
01:25:07avec un sacré pactole.
01:25:09Mardi soir, la somme de 213
01:25:11millions d'euros, mise en jeu par l'Euromillions,
01:25:13a été remportée.
01:25:15Le rechanceux serait un Portugais
01:25:17qui a validé son ticket à Porto.
01:25:21Midi 3 sur CNews,
01:25:23merci d'être en direct avec nous, on est ensemble, vous le savez,
01:25:25jusqu'à midi et demi, et on
01:25:27va parler de ce qui se passe dans la presse, parce que c'est intéressant
01:25:29également de voir le comportement de la presse, de voir toute
01:25:31cette presse qui se mobilise depuis
01:25:33plusieurs mois, depuis plusieurs semaines
01:25:35contre le Rassemblement National, et puis de voir
01:25:37les traitements un peu différents, selon
01:25:39qu'on soit de droite ou de
01:25:41gauche. Dernier exemple en date,
01:25:43Karim Rissouli, qui a été dessinataire d'une lettre
01:25:45odieuse, d'une lettre raciste, bonjour
01:25:47Adnan Kourak, merci d'être en direct
01:25:49avec nous, vous êtes journaliste, et vous allez nous expliquer
01:25:51que vous aussi vous êtes régulièrement menacé,
01:25:53mais ça ne fait pas l'objet de mobilisation politique,
01:25:55ça ne fait pas l'objet de dépêches AFP,
01:25:57vous allez nous expliquer pourquoi dans un instant.
01:25:59Tout a commencé, et c'est ce qui m'a donné l'idée d'en parler
01:26:01aujourd'hui, avec cette dépêche AFP,
01:26:03qui date d'hier, qui nous dit « nombreux soutiens
01:26:05aux journalistes Karim Rissouli,
01:26:07dessinataire d'une lettre raciste,
01:26:09et je vous lis cette dépêche AFP,
01:26:11de nombreuses personnalités politiques et médiatiques
01:26:13ont apporté leur soutien, mardi,
01:26:15aux journalistes de France 5, Karim Rissouli,
01:26:17après qu'il lui révélait une lettre raciste,
01:26:19et anonyme, envoyée à son domicile,
01:26:21expliquant,
01:26:23et c'est peut-être la raison d'ailleurs de la dépêche AFP,
01:26:25que c'était une raison
01:26:27de voter Rassemblement National
01:26:29pour faire partir
01:26:31de l'antenne des gens comme Karim Rissouli,
01:26:33donc Karim Rissouli a été
01:26:35convoqué par nos amis de Brut,
01:26:37vous savez, le site internet, pour lire
01:26:39cette lettre qu'il avait
01:26:41reçue à son domicile, regardez.
01:26:43Ça, c'est la lettre
01:26:45que j'ai reçue ce matin,
01:26:47chez moi, à mon domicile.
01:26:49Franchement, Karim, tu n'as pas compris le vote du 9 juin.
01:26:51Ce n'est pas le pouvoir d'achat,
01:26:53ce n'est pas la retraite à 60 ans,
01:26:55ce n'est pas la privatisation de Radio France.
01:26:57La seule et unique raison fondamentale du vote RN,
01:26:59c'est que le peuple français historique
01:27:01en a plein le cul de tous les bicots.
01:27:03Le reste, c'est du blabla.
01:27:05Tu peux faire des pieds et des mains
01:27:07avec tes invités islamo-gauchias,
01:27:09tu n'y changeras rien.
01:27:11Rien ne t'acceptera jamais,
01:27:13ni toi, ni tes frérots.
01:27:15Et même malgré le nombre, vous ne posséderez jamais la France.
01:27:17Voilà.
01:27:19Donc, je le redis, parce qu'il ne s'agit pas
01:27:21de relativiser, ni de dire
01:27:23que de banaliser ce qui s'est passé, c'est insupportable.
01:27:25C'est indécent, c'est odieux.
01:27:27On espère que ces gens-là seront attrapés.
01:27:29Mais on en reçoit tous, des lettres comme ça.
01:27:31On n'a pas de dépêche AFP.
01:27:33On n'a pas de mobilisation des politiques.
01:27:35Là, vous avez mobilisation de Clément Beaune.
01:27:37Infâme. Total soutien.
01:27:39Maintenant, Aubry de l'FI.
01:27:41La libération de la parole raciste en action.
01:27:43Mais pourquoi ?
01:27:45Alors, c'est immonde.
01:27:47Je connais bien Karim.
01:27:49On était repas ensemble il y a une quinzaine d'années.
01:27:51Enfin, bref.
01:27:53C'est un garçon qui a ses défauts.
01:27:55Et beaucoup de qualité.
01:27:57En revanche, Christine Kelly.
01:27:59Du jour au lendemain,
01:28:01nous nous sommes retrouvés à faire une émission
01:28:03avec Éric Zemmour.
01:28:05Elle a reçu des menaces de mort
01:28:07pendant des mois.
01:28:09Mais des choses abjectes.
01:28:11Et cette femme,
01:28:13je n'ai pas vu une seule personnalité
01:28:15lui adresser quoi que ce soit.
01:28:17Même à titre personnel.
01:28:19Rien. Rien. Rien.
01:28:21Le blackout le plus total.
01:28:23Elle a souffert.
01:28:25Elle pleurait.
01:28:27Je l'ai vue dans des conditions épouvantables.
01:28:29Elle a été protégée d'ailleurs.
01:28:31Bien évidemment.
01:28:33Elle l'est encore.
01:28:35C'est-à-dire que Christine Kelly,
01:28:37qui a tout sauf un engagement
01:28:39dans un domaine,
01:28:41quel qu'il soit,
01:28:43si son engagement, c'est celui des femmes monoparentales.
01:28:45C'est-à-dire qu'elle lutte
01:28:47pour aider celles qui sont le plus touchées.
01:28:49Et parmi elles,
01:28:51il y a beaucoup de femmes musulmanes.
01:28:53Donc on ne peut pas la targuer de quoi que ce soit.
01:28:55Non mais elle avait Zemmour sur son plateau.
01:28:57Et c'est pour ça que tout à coup, on peut tout faire.
01:28:59On peut tout dire. C'est ça la société d'aujourd'hui.
01:29:01La politisation du monde et des médias aussi.
01:29:03Alors Radouane, je vous ai demandé de venir.
01:29:05Parce que vous, on s'était parlé déjà
01:29:07il y a quelque temps.
01:29:09Vous avez reçu des vagues d'insultes.
01:29:11Personne ne s'est mobilisé
01:29:13pour vous soutenir. Il n'y a pas eu de dépêche AFP.
01:29:15Il n'y a pas eu de mobilisation des médias.
01:29:17Vous nous avez amené
01:29:19vous aussi quelques messages. Je vous l'ai demandé ce matin.
01:29:21Je vous ai dit, venez avec quelques messages que vous avez reçus.
01:29:23La réalité, c'est que malheureusement,
01:29:25je pense que j'appartiens au mauvais côté de l'échiquier médiatique.
01:29:27C'est ce que j'ai dit tout à l'heure en vous lançant.
01:29:29Il y a le clan de la bien-pensance médiatique.
01:29:31Celui, dès lors que vous recevez des menaces,
01:29:33vous allez avoir toutes les dépêches de France.
01:29:35Tous les médias et toutes les sociétés de l'ONS
01:29:37qui vont s'indigner.
01:29:39Si ça peut servir à dénoncer le RN,
01:29:41puisque ce mec-là dit que c'est pour ça que le RN,
01:29:43on ne sait pas quels sont les rapports.
01:29:45Si ça peut servir à ça, tant mieux.
01:29:47Ça fait une dépêche AFP.
01:29:49Ça peut être également de la manip.
01:29:51Par ailleurs, ce qui arrive à Akarim
01:29:53est scandaleux, c'est honteux.
01:29:55Mais il faut aussi le dire, il y a une instrumentalisation
01:29:57et une manipulation
01:29:59de la part de la France Insoumise
01:30:01dans le territoire de Belfort.
01:30:03La France Insoumise a monté une fausse affaire d'agression raciste
01:30:05alors même que le RN
01:30:07n'avait pas encore commencé à diffuser ses tracts.
01:30:09Ils montent en épingle
01:30:11des polémiques pour crier au racisme.
01:30:13Or, il n'y a parfois
01:30:15pas lieu de racisme.
01:30:17Si c'est avéré, les auteurs de cette lettre abjecte
01:30:19doivent être retrouvés et punis.
01:30:21Mais malheureusement, nous, on a parti au mauvais côté.
01:30:23Ce matin encore, j'ai reçu quelques messages.
01:30:25Tu n'es pas un arabe de service, tu es un bougnoule de service.
01:30:27Si tu as des couilles, viens nous dire en face
01:30:29que la France n'est pas un pays raciste.
01:30:31Je vais te retrouver, je vais te saigner
01:30:33fachos. Arky,
01:30:35ça montre bien la fracture de la France.
01:30:37Parce qu'insulter quelqu'un de Arky,
01:30:39traiter quelqu'un d'Arky,
01:30:41Arky, ce n'est pas une insulte.
01:30:43Ça représente
01:30:45toute la fracture de la France
01:30:47parce qu'Arky, pour toute une partie de la population
01:30:49française, ce sont des héros,
01:30:51des gens qui par le sang coulé sont devenus français.
01:30:53Pour d'autres, c'est une insulte,
01:30:55c'est une injure. Et c'est là que c'est
01:30:57honteux. Et je vois souvent
01:30:59les seuls médias de gauche qui reprennent
01:31:01ces attaques, c'est
01:31:03pour dire que c'est faux. Moi, ce que j'invite
01:31:05à faire à nos téléspectateurs, c'est de taper sur
01:31:07X, Radouane, arabe de service,
01:31:09accoler ces deux mots, et vous tomberez
01:31:11sur des milliers de messages
01:31:13et d'injures. C'est des messages qui sont publics, Jean-Marc.
01:31:15– Vous allez juste nous en lire
01:31:17un ou deux, mais Christine Kelly qui nous regardait
01:31:19nous appelle. – Ah bon ?
01:31:21– Bonjour Christine, merci d'être en direct
01:31:23avec nous, vous avez entendu Marc Menand.
01:31:25C'est vrai que vous, vous avez
01:31:27subi des choses très dures, quand même,
01:31:29des menaces très dures.
01:31:31– Oui, et comme vous le disiez,
01:31:33Jean-Marc, nous avons tous reçu
01:31:35des menaces. On serre les dents.
01:31:37Et comme le disait Marc Menand, il m'a vu
01:31:39effectivement dans des situations compliquées.
01:31:41Mais est-ce que pour autant,
01:31:43on va en faire tout un plat,
01:31:45dans le sens
01:31:47où, je veux dire, on va appeler
01:31:49à ne pas voter, à voter ici, à voter là,
01:31:51etc. Personne, comme l'a dit
01:31:53Marc Menand, et c'est pour ça que je voulais réagir,
01:31:55ne m'a soutenu. Personne,
01:31:57aucun média ne m'a appelé. L'AFP
01:31:59ne m'a pas appelé. Brut ne m'a pas appelé.
01:32:01Personne ne m'a appelé pour me soutenir.
01:32:03Je me suis trouvée seule. Avec qui ?
01:32:05Un patron pour me soutenir.
01:32:07Avec qui ? Peut-être un journaliste,
01:32:09peut-être Marc Menand pour me soutenir.
01:32:11Mais qui d'autre ?
01:32:13Et ce que je regrette,
01:32:15c'est qu'à ce moment-là,
01:32:17quand vous êtes justement du mauvais côté,
01:32:19tout le monde vous regarde
01:32:21en chien de faïence et, au contraire,
01:32:23vous mettez la tête sous l'eau lorsque vous avez
01:32:25une menace de mort. J'ai porté plainte
01:32:27sur une des menaces de mort où un d'avocat m'a dit
01:32:29qu'il ne laissait pas passer. Et c'était qui ?
01:32:31C'était un militant de l'extrême-gauche.
01:32:33Est-ce que, pour autant, j'ai appelé à ne pas voter l'extrême-gauche ?
01:32:35Je n'ai rien dit à ce sujet.
01:32:37Mais oui, mais c'est intéressant, Christine, parce que,
01:32:39encore une fois, et je le redis, bien évidemment, c'est odieux
01:32:41ce qu'a reçu Karim Rissoli.
01:32:43C'est une honte. C'est abominable.
01:32:45C'est terrible. Mais pourquoi, tout à coup,
01:32:47sur une lettre, il dit « j'ai reçu une lettre ».
01:32:49Pourquoi il y a cette mobilisation,
01:32:51tout à coup, des ministres, de Manon Aubry,
01:32:53de l'AFI, de l'AFP, des hommes politiques ?
01:32:55Et pourquoi, sur vous, il n'y a rien eu ?
01:32:57Radouane Koura, qui est avec nous, vous disait
01:32:59parce que, lui, il est du bon côté de l'échiquier politique.
01:33:01Est-ce que vous avez le sentiment que c'est ça, aussi ?
01:33:03Exactement. Je suis du
01:33:05mauvais côté. Pourtant, une vie est une vie.
01:33:07Pourtant, une menace est une menace.
01:33:09Et...
01:33:11Je...
01:33:13du bon sens.
01:33:15Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on va taper
01:33:17Christine Kévin, les greffes de service.
01:33:19Régulièrement, il y a des gens qui
01:33:21signalent. Mais c'est toute la journée
01:33:23qu'on me traite de greffes de service.
01:33:25Je viens de voir, mon cher Jean-Marc,
01:33:27quand vous montrez la lettre de Karim Rissoli
01:33:29qu'il a reçue chez lui.
01:33:31Et moi, on m'a demandé les lettres que j'ai reçues
01:33:33chez moi ? Et moi, on m'a demandé
01:33:35les menaces de mort que j'ai reçues chez moi ?
01:33:37Et moi, on m'a demandé... Lorsqu'on est venu
01:33:39rentrer chez moi, je viens au bord des larmes en vous disant ça.
01:33:41Parce que je me suis trouvée toute seule.
01:33:43Toute seule. Pas un journaliste. Pas un média.
01:33:45Personne pour me soutenir.
01:33:47Donc, ceux-là qui viennent maintenant pleurer de leur côté,
01:33:49franchement, je trouve ça insupportable
01:33:51à 48 heures du premier tour des législatives.
01:33:53Merci beaucoup, Christine Kévin.
01:33:55Merci pour votre intervention directe.
01:33:57C'était très fort. Et moi, honnêtement,
01:33:59ça me donne la chair de poule parce que
01:34:01je sais ce que vous avez vécu et on en a parlé.
01:34:03Et c'est vrai que, voilà...
01:34:05En fait, il y a un bon côté
01:34:07et il y a un mauvais côté.
01:34:09Christine ne le dit pas parce qu'elle a de la pudeur.
01:34:11Je vais me permettre une confession.
01:34:13C'est peut-être pas très bien.
01:34:15Mais Christine,
01:34:17quand elle rentre
01:34:19chez elle, elle a peur.
01:34:21Quand il est un peu tard.
01:34:23Elle est là, elle est aux aguets.
01:34:25Elle tremble.
01:34:27Et pourtant, il y a des gens
01:34:29qui la surveillent. Mais elle n'est pas tranquille.
01:34:31Voilà. Et ça fait des mois.
01:34:33Ça fait des années que ça dure.
01:34:35Alors elle a trouvé un courage.
01:34:37Elle a trouvé la capacité
01:34:39à faire front. Mais
01:34:41aujourd'hui, là encore, c'est bien qu'on parle
01:34:43de Karim. Parce que
01:34:45toutes ces agressions,
01:34:47c'est la menace même de notre démocratie.
01:34:49Mais pourquoi jamais, jamais
01:34:51personne n'a fait le moindre papier
01:34:53sur cette femme
01:34:55qui fait son métier
01:34:57avec
01:34:59brio. Mais maintenant, elle est obligée
01:35:01de se mettre aussi bravoureux.
01:35:03Par ailleurs, je n'aime pas faire ça.
01:35:05Mais il faut le dire, tous ces gens
01:35:07qui nous attaquent dans le groupe Canal,
01:35:09qui nous taxent de racistes ou autre,
01:35:11en réalité, les antennes du groupe Canal+,
01:35:13je suis sur C8, ici on est sur CNews,
01:35:15sont peut-être les antennes les plus colorées en matière de diversité.
01:35:17Christine Kelly, Sonia Mabrouk,
01:35:19moi-même, avec tous nos camarades.
01:35:21Donc il faut arrêter ce procès d'attention.
01:35:23Ces gens qui nous taxent de racistes,
01:35:25sont entre, excusez-moi du terme, c'est leur terme à eux,
01:35:27entre hommes blancs, quinquagénaires
01:35:29et hétéros, c'est leur terme à eux, en réalité.
01:35:31Or, les antennes les plus colorées et les plus diverses
01:35:33aujourd'hui, sont les antennes de Canal+.
01:35:35C'est la réalité.
01:35:37Je vais jeter un caillou de la marre, moi.
01:35:39Elle est déjà pas mal remplie.
01:35:41Elle déborde.
01:35:45Est-ce qu'en même temps,
01:35:47le journalisme et les médias, que vous êtes,
01:35:49comme petit chroniqueur, quand vous m'invitez, je viens avec plaisir,
01:35:51évidemment, ne s'est pas politisé
01:35:53en même temps. On sait que
01:35:55les médias, de façon générale, l'Ibé,
01:35:57France, Inter, etc., sont plutôt
01:35:59des médias de gauche, et généralement, les journalistes sont de gauche.
01:36:01Est-ce qu'il n'y a pas eu un développement
01:36:03d'un journalisme de droite qui a créé ?
01:36:05Non, mais là, c'est la FP. Regardez.
01:36:07Ça, c'est une dépêche à FP, par exemple.
01:36:09Pourquoi la FP s'intéresse
01:36:11à Karim Rissouli et ne s'est pas intéressée à Christine ?
01:36:13Honnêtement, elle n'a pas reçu un message chez elle.
01:36:15Elle a reçu des dizaines de messages chez elle.
01:36:17Elle a été placée sous surveillance.
01:36:19Pourquoi la FP,
01:36:21médias public, s'intéresse à Karim
01:36:23et pas à Christine ?
01:36:25C'est ce que je veux vous dire. Moi, c'est une amie.
01:36:27Je l'escorte de temps en temps, à titre privé,
01:36:29parce que c'est une amie et je veux la protéger.
01:36:31Oui, oui, oui.
01:36:33C'était un peu mon métier.
01:36:35Ce que je veux dire par là,
01:36:37est-ce qu'il n'y a pas eu des médias
01:36:39qui se sont transformés en non-Bruno ?
01:36:41Non-Bruno.
01:36:43J'ai d'abord travaillé
01:36:45à Direct 8 avec Vincent Bolloré,
01:36:47que je ne connaissais pas.
01:36:49Je me veux, de par mes origines,
01:36:51ma mère faisait des ménages,
01:36:53mon père a été ouvrier, il est devenu professeur
01:36:55à force de travail, oublions les détails.
01:36:57Je me veux de gauche.
01:36:59Une gauche sociale.
01:37:01Une gauche où on fait attention aux uns et aux autres.
01:37:03On ne m'a jamais dit,
01:37:05ici, quel est ton parti,
01:37:07quelle est ta façon de voter.
01:37:09Jamais !
01:37:11Aujourd'hui, vous êtes orphelin si vous êtes de gauche.
01:37:13Il n'y a plus de gauche dans ce pays.
01:37:15Je suis d'accord avec vous.
01:37:17Mais de toute façon,
01:37:19excusez-moi,
01:37:21on est en train de justifier
01:37:23des prises de position.
01:37:25On a encore le droit d'être de droite dans ce pays
01:37:27si on a envie.
01:37:29J'avais envie de dire merde alors.
01:37:31On est obligé de dire,
01:37:33attendez, je n'ai pas de position.
01:37:35On s'en fout que vous soyez de droite,
01:37:37que vous soyez de gauche.
01:37:39C'était pour répondre à Bruno
01:37:41qui disait, il y a une dérive à droite.
01:37:43Et je dis, il n'y a pas de dérive à droite.
01:37:45Il n'y a pas de dérive.
01:37:47On est en équilibre.
01:37:49Je vous donne la parole.
01:37:51Je rappelle que Christine Kelly a été menacée de décapitation.
01:37:53Elle a été menacée de décapitation.
01:37:55Son cyber harceleur a été condamné
01:37:57à 18 mois de prison
01:37:59avec sursis.
01:38:01Ce n'est pas rien.
01:38:03Vous avez vu cette presse bien plançante
01:38:05s'émouvoir de tout ça.
01:38:07Même pas une brève.
01:38:09Il y a dans ce pays ce que j'appelle moins
01:38:11une assignation à résidence identitaire ou ethnique.
01:38:13Pourquoi il y a cette assignation
01:38:15à résidence identitaire ?
01:38:17Par la gauche, pour des raisons électoralistes.
01:38:19Pour faire du business électoral.
01:38:21Quand Karim Rissouli reçoit des menaces,
01:38:23Karim Rissouli est plutôt de gauche.
01:38:25C'est la gauche qui reprend ses éléments.
01:38:27En réalité, la stratégie de la gauche
01:38:29et de ses médias de gauche,
01:38:31c'est de maintenir une omerté en disant
01:38:33que la France est un pays raciste
01:38:35et de considérer les gens comme français et algériens, français et marocains.
01:38:37Or, aujourd'hui, on a plus que jamais besoin
01:38:39de faire communauté.
01:38:41Nous devons faire communauté.
01:38:43Moi, je ne vois qu'une seule communauté, la communauté nationale.
01:38:45Si demain, tous les français,
01:38:47quelles que soient leurs origines, leurs confessions, disaient
01:38:49« Je suis français » et ne parlaient plus à tout va
01:38:51de leurs origines, évidemment, il faut les assumer,
01:38:53il n'y aurait plus aucun problème.
01:38:55Or, aujourd'hui, c'est le business électoral de la gauche
01:38:57car, il faut le dire également,
01:38:59on ne peut pas aujourd'hui se passer de l'électorat
01:39:01issu de l'immigration ou de l'électorat musulman
01:39:03dans certains départements de France.
01:39:05– Certains messages que vous recevez,
01:39:07puisque vous en avez amené quelques-uns aujourd'hui.
01:39:09– Je vais te retrouver et te saigner, facho,
01:39:11avec ton pote Chalgoumi, on m'assimile très souvent
01:39:13avec M. Chalgoumi, qui est un gars très respectable, par ailleurs.
01:39:15– Bien sûr.
01:39:17– Tu n'es pas un arabe de service,
01:39:19tu es un bougnoule de service.
01:39:21Si tu as des couilles, viens nous le dire en face
01:39:23que la France n'est pas raciste.
01:39:25En réalité, ces gens s'indignent, tout simplement
01:39:27parce que je crois que la France est le pays le moins raciste du monde.
01:39:29Je crois même qu'en France, il y a un antiracisme systémique.
01:39:32– Pensez-en comme vous, l'homme de gauche.
01:39:34Qu'est-ce que vous dites de ce débat qu'on a depuis midi, là ?
01:39:36– D'abord, que les médias se saisissent du cas de Karim Rissouli
01:39:40et donnent à voir cette réalité.
01:39:42Moi, je trouve ça bien, je trouve ça important, je trouve ça fort.
01:39:45Par contre, je trouve qu'il faudrait le faire en permanence.
01:39:47C'est-à-dire que quand vous avez reçu des menaces par le passé
01:39:50ou encore actuellement, il y a besoin de le donner à voir
01:39:53parce que ça participe de la prise de conscience collective
01:39:56et de ce que vous êtes en train de dire.
01:39:58C'est-à-dire que ce qu'il y a de plus fort chez nous,
01:40:00c'est le fait de faire la communauté des citoyens.
01:40:02C'est le pacte républicain et social qui nous lie.
01:40:04Et c'est ça, l'appartenance première,
01:40:06qui ne peut pas être comparée aux autres.
01:40:08Elle surplombe tout le reste.
01:40:11Il y a besoin d'avoir cette connaissance permanente
01:40:13et ces menaces que vous recevez,
01:40:15il ne faut pas les passer sous silence.
01:40:17On a besoin de les connaître.
01:40:19Personne ne l'écoute.
01:40:21Christine nous le disait, l'AFP ne l'a jamais appelée.
01:40:23L'AFP ne l'a pas appelée alors qu'elle était menacée.
01:40:26Radouane, c'est pareil.
01:40:28L'AFP ne l'appelle pas, ils s'en foutent.
01:40:30Je réponds à la deuxième partie de votre question.
01:40:32Pourquoi est-ce qu'on en parle aujourd'hui ?
01:40:34Il ne vous a pas échappé.
01:40:35Bien évidemment, on est dans le contexte électoral
01:40:37dont certains se saisissent de la question.
01:40:39Et donc la vraie question qui en réalité est posée,
01:40:41est-ce qu'il y a une libération ou pas
01:40:44de la parole raciste dans ce pays
01:40:47après le vote du 9 juin ?
01:40:49Non mais attendez, c'est pas ça la question.
01:40:52Écoutez bien, vous les avez entendus poser cette question-là.
01:40:56Est-ce qu'il y a cette libération
01:40:58ou est-ce que c'est quelque chose qui est un terreau,
01:41:00insubstantiel, puissant, pas puissant ?
01:41:04Dire à quelqu'un sale arabe ou arabe de service,
01:41:06dans les deux cas, c'est scandaleux.
01:41:08Et puis dire à quelqu'un sale blanc.
01:41:10Il n'y a pas de hiérarchie dans le racisme.
01:41:12Ce sont des actes racistes.
01:41:14Et que la personne soit de droite, de gauche ou du sol.
01:41:16Oui mais le solgramme, c'est qu'on pratique l'amalgame.
01:41:20On prend le mot raciste pour simplement
01:41:22des gens qui sont pour la laïcité.
01:41:24Qui disent, nous devons effectivement être ensemble.
01:41:28Et la laïcité, c'est ne pas afficher sa religion.
01:41:30Pas de signe religieux.
01:41:32Et bien là, vous devenez un pourri.
01:41:34Vous êtes simplement dans le désir d'assimilation.
01:41:37De faire en sorte que nous soyons vraiment...
01:41:39Mais raciste est devenu un pronom.
01:41:41On l'utilise à tout va et dans tout cas...
01:41:43Merci à tous d'avoir été avec nous.
01:41:45Un gros coup de colère pour finir cette émission.
01:41:47Dans un instant, c'est Thierry Kamann qui sera plus calme.
01:41:49J'en suis sûr pour moi.
01:41:51Et nous, on se retrouve demain à 10h35.
01:41:53Et d'ici là, soyez...
01:41:55Merci beaucoup.