Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Bon, on dit live numéro 1482 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35.
00:00:04Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:06À la une ce matin, la mort tragique d'un gendarme cette nuit après un refus d'obtempérer.
00:00:11Ce militaire était âgé de 53 ans, marié et père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans.
00:00:17Le chauffard a été interpellé à 4h50 tôt ce matin.
00:00:22Gérald Darmanin l'annonçait lui-même.
00:00:24Il a précisé que ce chauffard était un étranger en situation régulière en France,
00:00:29mais multirécidiviste de délit routier.
00:00:32TF1 nous rappelle le déroulement des faits minute par minute.
00:00:36À 20h35 hier à Mougins, à une trentaine de kilomètres de Nice,
00:00:41un individu à bord d'une BMW noire sort de l'autoroute et refuse de se soumettre à un contrôle routier.
00:00:48Le véhicule percute violemment l'un des gendarmes et prend la fuite.
00:00:52En arrêt cardio-respiratoire, l'homme est décédé des suites de ses blessures
00:00:56malgré l'intervention de ses collègues et des secours.
00:00:59Nous serons sur place à Mougins dès le début de Morandini Live,
00:01:02mais on l'imagine, l'émotion est forte parmi les policiers et les gendarmes ce matin.
00:01:06Écoutez Jean-Christophe Couvy, secrétaire général du syndicat Unité,
00:01:10qui était ce matin chez nos confrères de RMC.
00:01:13Il y a quand même un père de famille de 54 ans.
00:01:15Vous voyez, je fais juste un transfert.
00:01:16Moi, j'ai 53 ans, j'ai deux enfants du même âge que lui.
00:01:19Lundi prochain, c'est la rentrée scolaire.
00:01:20Qu'est-ce qu'on va dire à ces gamins ?
00:01:22Là, ils n'ont même pas eu de vacances ensemble parce qu'il fallait être sur les Jeux olympiques.
00:01:25Je veux dire, en fait, aujourd'hui, il n'y a plus de petits contrôles.
00:01:28Et c'est vrai, quand on dit on fait un contrôle banal, etc.,
00:01:31tous les policiers, les collègues, ils me le font remonter.
00:01:33Ils m'ont dit on ne fait plus de contrôle banal parce qu'aujourd'hui, c'est un fléau.
00:01:36En fait, c'est un symptôme de ce qui ne va pas dans la société.
00:01:38On a inversé des valeurs.
00:01:40Aujourd'hui, on a une partie de la société.
00:01:41Les gens sont des sociopathes.
00:01:42Ils vivent en dehors des règles de la société.
00:01:44Et en fait, ils ne respectent plus rien.
00:01:46Et nous allons y revenir longuement dans un instant, bien évidemment.
00:01:49Entre colère et émotion, des dizaines de personnes se sont regroupées hier soir
00:01:52devant la synagogue de la Grande Motte pour protester contre l'attaque de ce week-end
00:01:57et la montée de l'antisémitisme en France.
00:02:01Ils étaient plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la synagogue de la Grande Motte.
00:02:06Dans la foule, des habitants, des membres de la communauté juive et d'autres confessions meurtrient.
00:02:12Un gros malaise, une tristesse, une angoisse.
00:02:16C'est indéfinissable.
00:02:18C'est triste de vivre en France et d'avoir peur de vivre ici et d'être tous les jours, on va dire, menacé.
00:02:28Je ne comprends pas que ça puisse arriver de nos jours en France.
00:02:33Et n'importe où dans le monde, ça ne devrait pas arriver.
00:02:36Ça ne devrait plus arriver.
00:02:37Jean-Luc, venu de la région parisienne, peine à comprendre les motivations du suspect.
00:02:42Qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:02:46Je veux savoir pourquoi la haine ? Pourquoi la haine ?
00:02:49Je ne veux pas que tout se mélange avec ce qui se passe en Israël et ce qui se passe en France.
00:02:57La France, ça n'a rien à voir.
00:02:59Désormais, on sait que l'homme qui a attaqué la synagogue n'a sans doute pas agi seul.
00:03:03Plusieurs personnes ont été interpellées et on commence à en savoir plus sur ces individus.
00:03:08France 2, hier soir.
00:03:10Trois de ces connaissances sont également interpellées dans ce même immeuble.
00:03:13L'un d'eux a été mis hors de cause.
00:03:15Selon nos informations, ils auraient apporté une aide active aux terroristes présumés.
00:03:19L'un lui aurait servi de chauffeur jusqu'à la Grande Motte.
00:03:22L'autre lui aurait fourni des documents et présenté des traces suspectes de brûlure sur le corps.
00:03:28Cette affaire incroyable à Nantes, maintenant, avec un jeune cambrioleur de 17 ans
00:03:31qui a été arrêté trois fois la même semaine et remis en liberté trois fois.
00:03:35Vous avez bien entendu tout ça la même semaine.
00:03:38Il y a vraiment de quoi se poser des questions.
00:03:40Le rappel des faits.
00:03:42Entouré à chaque reprise de complices différents,
00:03:45le jeune homme avait été arrêté une première fois le week-end du 17 août pour un vol par effraction.
00:03:50Puis quelques jours plus tard pour des faits similaires sur une péniche.
00:03:53À chaque fois, le suspect a été libéré de garde à vue
00:03:56en écopant de convocation à une audience au tribunal correctionnel de Nantes.
00:04:00Pour ce syndicat policier, il y a urgence.
00:04:03Quand vous avez 100% d'augmentation des mineures mises en cause en 30 ans,
00:04:07c'est qu'il y a un réel problème sociétal.
00:04:10Il y a une déresponsabilisation parentale.
00:04:15Pour éviter les récidives de mineurs délinquants, le syndicat ne voit qu'une seule solution.
00:04:19L'abaissement de la responsabilité pénale à 16 ans contre 18 actuellement.
00:04:25Parce qu'on considère à 16 ans qu'on est responsable de ses actes.
00:04:28On distingue bien ce qui est le mal de ce qui est le bien.
00:04:34En avril dernier, le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
00:04:37avait affirmé vouloir instaurer la comparution immédiate pour les mineurs délinquants.
00:04:41Un projet qu'il souhaite introduire avant la fin de l'année.
00:04:45L'insécurité encore, l'insécurité quotidienne avec le retour des opérations Placenet.
00:04:50C'est Grenoble qui a été la cible d'une opération médiatique et spectaculaire ces dernières heures.
00:04:55Il faut dire que sur place, la situation est dramatique pour les riverains de certains quartiers.
00:05:00Confrontés à cette violence et au trafic de drogue,
00:05:02les équipes de CNews ont pu assister à cette opération.
00:05:06Le top départ est donné juste avant la tombée de la nuit.
00:05:10L'objectif du jour, investir par surprise le quartier Hoche de Grenoble
00:05:14connu pour son trafic de drogue pendant plusieurs heures.
00:05:18C'est un contrôle de police. Merci. Vous avez une date de naissance monsieur ?
00:05:22Une quarantaine de fonctionnaires procèdent au contrôle de nombreux jeunes,
00:05:26quadrillent la zone et vérifient toutes les caches possibles à la recherche de drogue et de dealers.
00:05:32Un point de libre c'est comme un abcès. Votre vie n'est plus la même après ça.
00:05:35Si vous avez un point de libre en bas de chez vous, vous aurez une vie qui sera différente.
00:05:39Voilà pourquoi nous nous attachons à Savoie, pourquoi les personnes de la police nationale,
00:05:42de la gendarmerie dans leur secteur, interviennent sur le terrain constamment.
00:05:45Pour redonner une vie normale à nos concitoyens.
00:05:48En un mois, 10 fusillades liées au trafic de drogue ont fait 17 victimes dans la cité grenobloise.
00:05:54Alors chaque semaine, la police et la gendarmerie harcèlent les dealers
00:05:57en multipliant les descentes surprises.
00:06:00Les habitants ne sont pas étonnés.
00:06:02C'est pas forcément choquant ici. C'est pas choquant parce que c'est pas la première fois qu'ils passent.
00:06:07La politique est Lucie Castet qui va rentrer chez elle.
00:06:10En tout cas, elle ne dira pas à Matignon. C'est ce qu'a annoncé hier soir Emmanuel Macron.
00:06:13Le président a expliqué que pour la stabilité du pays,
00:06:16ce ne serait personne issu du nouveau front populaire au poste de Premier ministre.
00:06:20Résultat, Lucie Castet qui se rêvait déjà en haut de l'affiche, voit son rêve s'envoler.
00:06:26Et elle est en colère, comme elle l'a dit ce matin sur France Inter.
00:06:29De la colère.
00:06:31De la colère parce qu'on a un président de la République qui a annoncé une dissolution
00:06:37avant l'été, sans concertation manifestement. Personne n'a compris le calendrier.
00:06:42Ensuite, les gens se sont déplacés massivement dans les urnes.
00:06:46Ils ont désigné le nouveau fond populaire en tête, certes sans majorité absolue,
00:06:50mais avec une majorité relative. Et ensuite, on met des semaines, des semaines à discuter.
00:06:55Le président a attendu au moins un mois avant d'entamer ses consultations.
00:06:59Et là, on dit aux Français, en fait, vous êtes déplacés, mais ça ne vaut rien.
00:07:03Vous avez mal voté. La démocratie ne signifie rien aux yeux du président.
00:07:08Et je trouve ça extrêmement dangereux.
00:07:09Personne n'a compris ce qu'a fait le président de la République,
00:07:11mais personne n'a compris non plus pourquoi elle se rêvait, Premier ministre,
00:07:14et qu'est-ce qui lui donnait ce droit.
00:07:16Le patron de la messagerie Telegram a été arrêté ce week-end au Bourget.
00:07:20Ce n'est pas une décision politique, a affirmé hier soir Emmanuel Macron,
00:07:23face à une polémique qui monte. Mais pourquoi cette arrestation ?
00:07:26Et surtout, pourquoi cette messagerie pose-t-elle autant de problèmes ?
00:07:31Créée en 2013, la plateforme s'est rapidement positionnée à contre-courant
00:07:34de ses concurrentes américaines comme WhatsApp ou Messenger.
00:07:38C'est l'absence de modération et de censure qui fait le succès de l'application.
00:07:42Une liberté de ton qui en a fait une plateforme de choix pour les organisations criminelles.
00:07:46Il se développe tout un tas d'utilisations frauduleuses, typiquement de la vente de drogue,
00:07:52de la vente d'armement et de la prostitution de mineurs.
00:07:57Le réseau est aussi utilisé par des groupes terroristes.
00:08:00L'État islamique utilise fréquemment la messagerie pour y revendiquer des attentats.
00:08:04Vendredi dernier, le groupe terroriste a publié un communiqué sur le réseau social
00:08:08pour revendiquer l'attentat de Zollingen en Allemagne.
00:08:11C'était déjà le cas lors de l'attentat dans un théâtre de Moscou le 22 mars dernier.
00:08:15L'État islamique profite de la politique de confidentialité de Telegram
00:08:19pour échanger avec ses membres.
00:08:20Et c'est justement cette confidentialité que la justice reproche à l'application.
00:08:25Et puis les élèves ne sont même pas encore rentrés à l'école
00:08:28que déjà les enseignants appellent à la grève des syndicats d'enseignants.
00:08:32On prévoit en effet déjà une journée de grève dans les écoles maternelles et élémentaires
00:08:36le mardi 10 septembre.
00:08:37Notez-le, c'est une grève contre la généralisation des évaluations.
00:08:41Franchement, est-ce bien raisonnable ?
00:08:42Mais je crois que poser la question, c'est déjà y répondre.
00:08:44Explication sur la première grève de la saison à l'école.
00:08:49À peine rentrés à l'école, les élèves de primaire pourraient bien retrouver le chemin de la maison.
00:08:54Trois syndicats d'enseignants appellent à la grève pour la journée du 10 septembre prochain.
00:08:58Les représentants de parents d'élèves s'inquiètent pour leurs enfants.
00:09:02La rentrée risque déjà d'être difficile
00:09:04parce qu'on risque de ne pas avoir assez d'enseignants pour tous les élèves.
00:09:08C'est vrai que cette grève qui arrive en plus, elle tombe mal.
00:09:12Alors ça tombe toujours mal la grève bien évidemment.
00:09:14Mais ça ajoute à l'anxiété des parents et des élèves surtout.
00:09:21Le 10 septembre prochain, la FSU, la CGT et SUD veulent s'opposer à la généralisation des évaluations de rentrée du CP au CM2 en les boycottant.
00:09:31Les parents, eux, devront s'adapter dès leur retour de vacances.
00:09:35On ne sait pas trop comment on va s'organiser.
00:09:37En plus, la rentrée n'a même pas commencé et qu'il y a déjà des grèves.
00:09:41En fait, ce n'est pas simple.
00:09:42Quand on a trois enfants à gérer, je ne sais pas.
00:09:47À moins d'une semaine du début des cours, les parents d'élèves ont du mal à se projeter dans cette rentrée particulière
00:09:54avec une ministre de l'éducation toujours démissionnaire.
00:09:57Voilà, on appellera un prof tout à l'heure pour lui demander si tout ça est bien raisonnable.
00:10:00Les tops et les flops de l'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:10:04Aïlas Kévin, va t'en.
00:10:07Hier soir en accès, c'est le 19-20 de France 3 qui a décroché la première place à 2,5 millions.
00:10:13Mais le journal est subi de près par n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:10:17Le feuilleton de TF1 demain nous appartient et quant à lui, en perte de vitesse, est relégué à la troisième place.
00:10:22Sur M6, la situation reste critique.
00:10:24Pour Marocette, elle, la meilleure de France, dont l'audience ne décolle toujours pas à seulement 768 000.
00:10:31A 20h hier soir, pour son retour de vacances, Anne-Sophie Lapique sur France 2 est-elle parvenue à inquiéter Gilles Boulot sur TF1 2 ?
00:10:38Retour également ? Eh bien, la réponse est non.
00:10:41C'est le journal de la Une qui est arrivé en tête avec un joli score de 5,1 millions,
00:10:45soit un million de téléspectateurs de plus que celui de France 2.
00:10:49Sur M6, scène de ménage est faible à 2,3 millions.
00:10:51Et c'est plus compliqué aussi pour le magazine sportif de France 3, tout le sport, qui n'est qu'à 843 000.
00:10:58En prime time, le match a été très serré entre TF1 et M6.
00:11:03Mais c'est Karine Lemarchand qui a remporté la première place,
00:11:06avec L'Amour est dans le pré qui est arrivé leader à 3,9 millions,
00:11:09et donc talonnée par la série Camping Paradis.
00:11:11Pour France 2 et France 3, la soirée est compliquée.
00:11:14La série Nautilus et le film Les Fugitifs ont enregistré de faibles scores à moins d'un million 7.
00:11:19Mister Audience vous dit à demain.
00:11:21Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:25Julien Audoul, bonjour.
00:11:26Merci d'être avec nous, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.
00:11:29Michel Fayad, politologue, bonjour.
00:11:31Merci également d'être là.
00:11:32Lexis Zarb, bonjour, renaissance et ancien député.
00:11:35Et puis François Coq, bonjour, essayiste et ex-orateur de La France Insoumise.
00:11:40Merci également d'être là.
00:11:43On va débuter bien évidemment avec ce drame qui s'est déroulé cette nuit,
00:11:46la mort de ce gendarme marié père de famille qui a été renversé à la suite d'un refus de tempérer.
00:11:53Ça s'est passé à Mougins tout de suite. Le rappel des faits.
00:11:56C'est grâce à un important dispositif que le suspect a été interpellé quelques heures après le drame.
00:12:02Une interpellation annoncée ce matin par Gérald Darmanin.
00:12:05Le chauffard criminel suspecté d'avoir mort tellement renversé un gendarme à Mougins a été interpellé à Cannes cette nuit.
00:12:12Merci à nos forces de l'ordre pour leur mobilisation.
00:12:15Pour retrouver le fugitif, des gendarmes des départements voisins ont été mobilisés ainsi qu'un hélicoptère.
00:12:21Toutes les informations nécessaires ont été partagées avec les autorités italiennes,
00:12:25dans l'hypothèse où le conducteur aurait tenté de franchir la frontière.
00:12:29Hier, il est aux alentours de 20h40 sur l'autoroute A8 à hauteur de Mougins,
00:12:33quand un individu à bord d'une BMW noire refuse un contrôle.
00:12:37Son véhicule percute violemment un gendarme et prend la fuite.
00:12:41La victime, Éric Comin, était âgé de 54 ans, marié et père de deux enfants.
00:12:46Cet adjudant était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier.
00:12:51Ce policier espère que le conducteur sera sévèrement condamné.
00:12:55J'espère surtout qu'il va répondre d'un acte d'homicide volontaire.
00:12:59C'est tout ce que nous espérons parce que ça devient insupportable ces homicides.
00:13:04Je ne suis pas magistrat, je ne suis pas procureur, mais j'espère que ça va être qualifié ainsi.
00:13:08C'est insupportable.
00:13:09Et d'ailleurs, lorsqu'on parle de refus d'obtempérer en France, ça a une connotation trop douce.
00:13:15Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 25 000 refus d'obtempérer sont enregistrés en moyenne chaque année.
00:13:22Alors on va partir tout de suite en direct à Mougins où nous attend l'un des envoyés spéciaux de CNews, Franck Triviaux.
00:13:27Franck, qu'est-ce qu'on sait à l'heure actuelle sur ce qui s'est passé précisément hier soir ?
00:13:35Alors Franck Triviaux qui devrait être en direct avec nous, on le retrouvera tout à l'heure.
00:13:39Julien Audoul, quand même une petite question sur ces refus d'obtempérer qui se multiplient
00:13:44et puis ces forces de l'ordre qui en sont victimes à chaque fois.
00:13:47Oui, je pense qu'il faut reformuler, c'est pas des refus d'obtempérer, c'est des tentatives de meurtre.
00:13:52Il y a un refus d'obtempérer toutes les 15 minutes dans notre pays.
00:13:56Vous avez 10% de ces refus d'obtempérer qui mettent en danger gravement les policiers et les gendarmes.
00:14:03Et c'est le drame de l'impuissance publique et du laxisme judiciaire.
00:14:08Si aujourd'hui les forces de l'ordre sont des cibles mouvantes,
00:14:11si aujourd'hui des délinquants et des criminels foncent sur des policiers et des gendarmes,
00:14:16c'est qu'ils n'ont pas peur de la justice.
00:14:18C'est qu'ils considèrent que la justice ne les frappera jamais.
00:14:20C'est aussi le drame dans ce cas de figure de l'immigration.
00:14:24Parce que cet individu n'aurait jamais dû se trouver sur le sol de France.
00:14:27Il est en immigration régulière.
00:14:29Il n'aurait jamais dû se trouver sur le sol de France.
00:14:31Ça fait depuis 2006 qu'il est signalé par la justice pour différents délits.
00:14:37Des délits routiers.
00:14:39Oui, des délits routiers.
00:14:41Encore une fois, quand on est étranger, quand on a un titre de séjour
00:14:44et qu'on enfreint la loi de la République, on n'a rien à faire chez nous.
00:14:48C'est dehors pour vous.
00:14:50C'est dehors, bien évidemment.
00:14:51Quel que soit le délit.
00:14:52Quel que soit le délit.
00:14:53Quand on est étranger, qu'on sollicite l'hospitalité de notre pays,
00:14:56qu'on doit être encore plus irréprochable parce qu'on a un titre de séjour
00:15:00qui a été octroyé par le peuple français, par l'État français,
00:15:05dès qu'on commet le moindre délit, on doit dégager.
00:15:08Et depuis 2006, il a été, il me semble, une petite dizaine de fois signalé par la justice,
00:15:14que ce soit pour des problèmes vis-à-vis des personnes dépositaires de l'autorité publique,
00:15:20que ce soit par des conduites en état d'ivresse.
00:15:22Encore une fois, il n'avait rien à faire chez nous.
00:15:24Donc c'est un échec, un double échec.
00:15:26L'échec du laxisme judiciaire qui entretient ce climat
00:15:30où finalement le policier, le gendarme ne fait pas peur
00:15:33et on peut charger, on peut défoncer un barrage routier.
00:15:35On ne s'arrête pas et on considère que le policier, le gendarme peut être agressé
00:15:40ou qu'on peut se soustraire à son autorité.
00:15:43Et ensuite de l'immigration qui, encore une fois, est un drame permanent.
00:15:46– Alex Isard, quand vous entendez Julien Audoul qui dit au premier délit,
00:15:50c'est dehors quand on est un étranger, même en situation régulière,
00:15:53et surtout en situation régulière, qu'est-ce que vous dites ?
00:15:55– Déjà pour le début du propos, il y a plusieurs niveaux de refus d'obtempérer.
00:15:59Il y a le refus d'obtempérer simple et ensuite il y a le refus d'obtempérer
00:16:02qui met la vie en danger de quelqu'un et là, on parle d'un début de refus d'obtempérer
00:16:05qui conduit à un homicide donc qui doit être jugé sur un homicide.
00:16:08Ensuite pour ce qui est des faits qui sont avérés sur cet individu,
00:16:12moi je ne connais pas son antécédent, ce qu'il a fait avant, quels étaient les délits routiers ?
00:16:16– C'est Gérald Darmanin qui l'a dit ce matin,
00:16:18Gérald Darmanin a parlé de plusieurs délits dont déjà un refus d'obtempérer.
00:16:20– Voilà, quels étaient les délits routiers, mais ce qui est certain,
00:16:22c'est qu'au moment des renouvellements de titre de séjour,
00:16:25s'ils doivent avoir lieu, évidemment ces faits-là doivent être pris en compte et je crois que…
00:16:29– Vous vous parlez de renouvellement, si j'ai bien compris,
00:16:31Julien Roudoul dit c'est dehors tout de suite, c'est pas au renouvellement du titre de séjour.
00:16:35– Ça revient au même, s'il n'y a pas de renouvellement du titre de séjour…
00:16:37– Et ça dépend combien de temps il renouvelle.
00:16:39– Il devient clandestin et donc il va s'excuser.
00:16:41– Moi je me mets face aux réalités,
00:16:43à un moment donné son sujet de titre de séjour va être réexaminé,
00:16:47il faut regarder qu'est-ce qu'il a fait lorsqu'il était en France et effectivement…
00:16:50– On peut citer ce qu'il a fait ? J'ai la liste si vous voulez.
00:16:52– Lorsque les faits ne coïncident pas avec une…
00:16:54– Violence en 2006, outrage en 2009, violence en 2010, délit de fuite en 2012,
00:17:01conduite sans permis en 2014, violence et outrage sur personne dépositaire d'autorité en 2016,
00:17:08rébellion en 2016, violence en 2016, conduite en état d'ivresse en 2023.
00:17:15Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
00:17:17– Ce qui est clair c'est que ça fait dix ans que ça dure,
00:17:19c'est ça qui est incroyable parce que les premiers faits c'est violence en 2006
00:17:23et là les derniers c'est violence en 2016 donc ça fait dix ans que ça dure
00:17:26avec un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix faits,
00:17:30dix faits entre vous vous rendez compte enfin il y a un vrai souci.
00:17:33– Ce qui va se passer là c'est que cette personne-là va être je l'espère
00:17:35emprisonnée pour homicide volontaire et ensuite une fois qu'il sortira de prison
00:17:37il retournera dans son pays d'origine.
00:17:39– Juste François Coque peut-être un mot là-dessus,
00:17:42est-ce que ces gens-là il faut les expulser ?
00:17:44– En tout cas on a trois aspects dans cette question,
00:17:46le premier c'est le phénomène de masse que sont devenus les refus d'obtempérer,
00:17:49M. Odule l'évoquait, il y a je crois 25 000 refus d'obtempérer par an,
00:17:52dont 5000 qui ont une caractérisation aggravée et sur ces 5000 il y en a 10%,
00:17:56c'est-à-dire environ 500 imaginez bien qui mettent la vie des forces de l'ordre
00:18:00qui interviennent en danger.
00:18:02Donc on a besoin d'avoir une réponse par rapport à quelque chose
00:18:04qui est devenu massif parce qu'effectivement si ces gens-là
00:18:08se croient autorisés à se soustraire aux contrôles de police et de sécurité
00:18:14c'est qu'ils ont un sentiment d'impunité, ça c'est la première chose.
00:18:17La deuxième chose c'est la question de la récidive,
00:18:19c'est pas possible qu'on ait des récidivistes de la sorte
00:18:22qui finalement sont des cumulars de ce que devraient être des peines
00:18:26et qui finalement passent entre les gouttes.
00:18:29Et le troisième point, une fois encore on a affaire à des circonstances aggravantes,
00:18:32ici l'alcool, si j'ai bien eu les informations de la part du ministre de l'Intérieur,
00:18:37on a eu ces derniers jours des chauffards sous l'emprise de drogue, d'alcool
00:18:42et qui de plus en plus créent des accidents mortels.
00:18:45Ce qui est dur à comprendre dans ces affaires c'est qu'un refus d'obtempérer,
00:18:48s'il a déjà eu lieu, retire 6 points au permis et ensuite l'alcool
00:18:51et tous ces faits-là fait qu'il ne devrait plus avoir de permis de conduire,
00:18:54c'est ça qu'est le problème ?
00:18:56On va en parler tout de suite avec Maître Rémy Joussomme.
00:18:59Bonjour Maître, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:19:02Vous avez entendu la question qui était posée directement par Alexis Isard,
00:19:05c'est étonnant qu'il ait encore son permis, c'est étonnant qu'il ait encore
00:19:08ses points sur son permis après des refus d'obtempérer
00:19:10et après un délit de fuite en 2012 également.
00:19:13C'est assez surprenant que ce garçon puisse encore avoir un permis de conduire.
00:19:18Effectivement, Jean-Marc, ça a été dit sur le plateau, à juste titre,
00:19:22il y a une banalisation de ce genre de délit, j'en suis le premier témoin,
00:19:2623 000 par an environ, mais il faut le savoir qu'il donne lieu
00:19:31à 7 000 condamnations.
00:19:33C'est-à-dire qu'il y a un tiers des refus d'obtempérer
00:19:36qui sont suivis par les tribunaux.
00:19:40Mais quel type de condamnation ? C'est intéressant parce que...
00:19:42Juste, excusez-moi maître, mais condamnation, ça veut tout dire et ça ne veut rien dire.
00:19:45C'est quel type de condamnation sur les refus d'obtempérer que vous voyez ?
00:19:48Je ne vous parle pas de la loi, parce qu'il y a la loi,
00:19:50il y a ce qui se passe vraiment dans les tribunaux.
00:19:52Vous, puisque vous êtes spécialiste dans le droit routier,
00:19:55vous voyez quel type de condamnation ?
00:19:57Ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a qu'un tiers des refus d'obtempérer
00:20:00constatés qui donnent lieu à des poursuites et à des condamnations judiciaires.
00:20:04Quel type de condamnation ?
00:20:05Finalement, c'est très peu.
00:20:06Quel type de condamnation ?
00:20:07Sur les condamnations, évidemment, tout va dépendre des antécédents judiciaires
00:20:13de la personne qui est poursuivie, de la contextualisation du délit.
00:20:19Généralement, évidemment, la plupart des personnes poursuivies et condamnées
00:20:24ne sont pas incarcérées.
00:20:26C'est-à-dire que les juges vont principalement sanctionner le droit de conduire,
00:20:30donc avec des suspensions, voire des annulations de permis,
00:20:33avec évidemment la confiscation du véhicule.
00:20:36Et la question qui se pose, c'est qu'une fois qu'on a interdit de conduire,
00:20:39une fois qu'on a confisqué le véhicule, peut-être que la seule solution,
00:20:44c'est la peine d'emprisonnement, des courtes peines éventuellement,
00:20:47pour définitivement dissuader ceux qui commettent ces délits-là,
00:20:50parce que ces délits-là, ils s'expliquent.
00:20:52Ils s'expliquent pour deux raisons, me semble-t-il.
00:20:54La première, c'est qu'aujourd'hui, on a totalement banalisé le non-respect
00:20:59de l'autorité.
00:21:00On le voit bien, c'est l'illustration que finalement l'autorité,
00:21:03ce n'est pas pour moi, c'est pour les autres.
00:21:05Et les gens qui commettent ces délits-là, ils ont forcément quelque chose
00:21:09à se reprocher.
00:21:10Donc c'est conduite sans permis, conduite sous stup', sous alcool,
00:21:14défaut d'assurance.
00:21:15Et de plus en plus, je vous le dis comme je le vois et comme je le ressens,
00:21:19c'est parce qu'ils aussi transportent des matières interdites par la loi.
00:21:24Donc tout le mécanisme, si vous voulez, de répression routière
00:21:28qu'on a mis en place et qu'on a accéléré depuis 10-15 ans,
00:21:31il se répercute malheureusement aussi par l'explosion des délits de fuite,
00:21:35des refus d'obtempérer.
00:21:36Mais maître, vous parlez de courte incarcération.
00:21:39On sait qu'en France, il faut dire les choses aussi,
00:21:41on sait qu'en France, à moins d'un an, il n'y a pas d'incarcération.
00:21:44Même un an ferme, vous n'êtes pas incarcéré aujourd'hui en France.
00:21:47Donc c'est impossible finalement.
00:21:49Sauf à ce qu'on décide de révolutionner, j'allais dire, le mode de répression
00:21:57et de prévoir, pourquoi pas, des peines courtes
00:22:00pour une délinquance spécifique qui est la délinquance routière.
00:22:03Mais peines courtes, si elles ne sont pas effectuées, ça ne sert à rien.
00:22:10Si le mec, il est condamné à trois mois de prison ferme,
00:22:13mais qu'il ne les fait pas, ça ne sert à rien.
00:22:16Je suis complètement d'accord avec vous.
00:22:17Ce que je dis simplement, c'est qu'il y a d'autres États
00:22:19dans lesquels il y a des peines courtes effectuées,
00:22:22réellement effectuées, c'est-à-dire qu'on met les gens en prison
00:22:24un mois, un mois et demi, deux mois, pour simplement,
00:22:27d'abord d'une part les écarter de la société et du réseau,
00:22:30et puis tout simplement pour définitivement les faire réfléchir
00:22:35sur la nature et les conséquences de leurs actes.
00:22:37– Merci beaucoup Maître Rémy Josseum, avocat en droit routier.
00:22:40On va réécouter Gérald Darmanin qui était ce matin,
00:22:43et c'est intéressant, il était ce matin chez le confrère de BFM,
00:22:45il a dressé le portrait justement du conducteur,
00:22:48et vous allez voir, c'est intéressant de savoir qui est cet homme.
00:22:51Écoutez.
00:22:52– Il s'agit d'un Capverdien qui est étranger régulier sur le sol national,
00:22:58qui avait son permis de nombreux faits, de délits routiers,
00:23:01notamment de refus d'obtempérer, ce n'est pas la première fois.
00:23:04Moi je suis heureux qu'il ait été très rapidement interpellé,
00:23:08mais j'ai évidemment une pensée pour tous les gendarmes,
00:23:11pour tous les policiers, pour Éric Comines,
00:23:13c'est un gendarme de 54 ans qui a deux enfants,
00:23:15qui est mort d'arrêt respiratoire sur une heure d'autoroute
00:23:19parce qu'il faisait son métier pour nous protéger,
00:23:21pour arrêter un chauffard.
00:23:22– Gérald Larmalin, vous dites qu'il était connu pour de nombreux faits, délits,
00:23:26dont refus d'obtempérer, ça veut dire que c'est une récidive de délits d'obtempérer ?
00:23:30– Manifestement, moi je n'ai pas les condamnations judiciaires,
00:23:33je n'ai que les inscriptions que la police et la gendarmerie faisaient
00:23:36sur ce qu'on appelle son casier, l'otage,
00:23:39effectivement à plusieurs reprises depuis quelques années,
00:23:42il était un délinquant de la route.
00:23:43– Voilà, depuis plusieurs années il était un délinquant de la route,
00:23:46il a un casier long comme ça, violence en 2006,
00:23:48otrage en 2009, violence en 2010, délit de fuite en 2012,
00:23:51conduite sans permis en 2014, violence en 2016,
00:23:53port d'armes prohibées en 2016, rébellion en 2016, violence en 2016,
00:23:56donc déjà en 2016, avec tout ça, la même année,
00:23:59je pense qu'il aurait dû être dehors.
00:24:002023, conduite sous l'empire d'un état alcoolique,
00:24:03c'est les informations que nous donne et que me donne C News,
00:24:07le service police-justice de C News, Sandra Buisson,
00:24:11et il est connu pour ces faits-là, il avait une carte de séjour provisoire,
00:24:14me dit Sandra, de 4 ans valables jusqu'en janvier 2026.
00:24:18Michel Fayal, on est dans une affaire politique,
00:24:21on est dans un drame bien évidemment, et ça c'est une priorité,
00:24:23je crois qu'on le dit tous, mais on est dans une affaire politique.
00:24:26– Oui, et d'ailleurs on parle beaucoup de la police tue, la police tue,
00:24:29mais là c'est la police qui est tuée, la gendarmerie.
00:24:32– C'est certain que tu dis la police tue, c'est pas on, c'est les insoumis, citons.
00:24:36– Absolument, mais ce que je veux dire c'est que même au niveau des médias,
00:24:39à part C News qui en parle énormément,
00:24:41cette affaire en fait, elle sera oubliée tout à l'heure ou demain matin,
00:24:45alors que l'affaire Noël, on continue d'en parler.
00:24:48Or, je veux dire, la vie de ce policier qui faisait son métier,
00:24:52elle est plus respectable entre guillemets que celle d'un délinquant.
00:24:57– Respectable, je ne sais pas si c'est le mot,
00:24:59parce que toutes les vies se valent en même temps.
00:25:00– Oui bien sûr, mais quand je dis respectable,
00:25:02c'est d'un point de vue qu'une personne faisait son métier
00:25:04et l'autre en fait était un délinquant.
00:25:06– Exactement.
00:25:07– Et donc, d'honorer un délinquant,
00:25:10plutôt qu'un gendarme ou un policier qui fait son métier,
00:25:13c'est quand même très choquant.
00:25:14– Je suis d'accord, on va continuer à en parler dans un instant.
00:25:16On écoutera Reda Bellage qui est porte-parole Unité,
00:25:19qui était très émue et qui en a marre,
00:25:21mais je crois que les Français en ont marre aussi de ce type d'incident.
00:25:24Et puis on parlera des impacts politiques de tout ça.
00:25:27Pour l'instant, le C News Info avec Somaïa Labidi, il est 11h.
00:25:30Appel à la grève dans les écoles maternelles et élémentaires
00:25:36le 10 septembre prochain.
00:25:38Un mouvement pour dénoncer la généralisation des évaluations
00:25:41dans les classes allant du CP au CM2.
00:25:44Pour lui, c'est tout vu, il ne retournera pas à l'Élysée.
00:25:48Olivier Faure refuse d'être, je cite,
00:25:50« complice d'une parodie de démocratie ».
00:25:52Toujours en quête d'un gouvernement,
00:25:54le président ouvre aujourd'hui un nouveau cycle de consultations,
00:25:57mais sans Elifi ni l'ERN.
00:26:00Et puis enfin, de quoi lutter efficacement
00:26:02contre les punaises de lits.
00:26:04Dans une étude publiée en juillet,
00:26:06deux chercheurs indiquent que la terre de Saumière,
00:26:08un produit ménager vendu couramment dans le commerce,
00:26:10permet de les éliminer en l'espace de seulement 24 heures.
00:26:1711h03 sur C News, merci d'être en direct avec nous.
00:26:19On continue bien évidemment de parler de ce drame
00:26:21qui s'est déroulé cette nuit à Mougins.
00:26:23Ce gendarme qui a été tué par un délinquant,
00:26:25cet étranger qui était en situation régulière en France,
00:26:29qui avait un casier long comme le bras,
00:26:31mais qui était toujours sur le territoire français.
00:26:34On part tout de suite sur place.
00:26:35On rejoint l'un des emballés spéciaux de C News,
00:26:37Franck Priviau, qui est dans les Alpes-Maritimes.
00:26:39Franck, qu'est-ce qu'on sait précisément
00:26:41sur ce qui s'est passé hier soir ?
00:26:43Oui, bonjour Jean-Marc.
00:26:45Je me trouve actuellement devant
00:26:47le peloton de gendarmerie à Montdelieu.
00:26:49D'où était le gendarme qui a été tué ?
00:26:51Je ne vous cache pas que l'heure est au recueillement.
00:26:54Il y a un gendarme qui est venu nous voir
00:26:56pour dire qu'il n'y aurait pas de déclaration officielle.
00:26:59Ils sont dans le recueillement.
00:27:01Pour revenir sur cette nuit,
00:27:03c'est à 20h40 que s'est noué le drame
00:27:05à proximité de Mougins.
00:27:07Le véhicule noir BMW remonté de Cannes
00:27:10tombe sur un contrôle routier
00:27:13et il y a un refus d'obtempérer.
00:27:15Il est 20h40.
00:27:17Il va être mis en place un dispositif
00:27:20de sécurité de gendarmerie très important
00:27:22dans tout le département
00:27:24tout au long de la nuit.
00:27:26C'est seulement vers 4h du matin
00:27:28que le conducteur, le chauffard
00:27:30va être localisé,
00:27:32grâce à la téléphonie,
00:27:34dans les rues de Cannes.
00:27:36C'est la police qui tombe sur lui
00:27:38alors qu'il est avec sa famille
00:27:40à pied, apparemment,
00:27:42pour aller se rendre au commissariat.
00:27:44Il est interpellé par la police
00:27:46et ensuite il est remis
00:27:48au gendarme de Cannes
00:27:50où il se trouve actuellement
00:27:52à la gendarmerie de Cannes en garde à vue.
00:27:54On a pu voir le véhicule BMW
00:27:56série 1
00:27:58qui est abîmé sur le côté droit.
00:28:00Ça en dit long sur le choc
00:28:02qui a pu avoir lieu
00:28:04avec ce gendarme
00:28:06le malheureux qui a été
00:28:08percuté. J'ai pu aller ce matin
00:28:10sur les lieux du drame.
00:28:12Ça se trouve vraiment à l'entrée de l'autoroute
00:28:14à Cannes. Il y a souvent
00:28:16des contrôles à cette hauteur-là.
00:28:18Autant vous dire que
00:28:20pour l'instant, c'est vraiment le choc
00:28:22ici au peloton de gendarmerie de Mont-de-Lieu.
00:28:24– Merci beaucoup, en direct de Mont-de-Lieu.
00:28:26Franck Triviau, envoyé spécial de CNews
00:28:28pour les dernières informations. Je vous propose d'écouter
00:28:30Red Abélage, tout de suite, porte-parole
00:28:32unité Île-de-France sur ce gendarme
00:28:34donc tué après ce refus de tempérer.
00:28:36– C'est un moment
00:28:38qui nous brise à tous le cœur
00:28:40parce qu'on en a marre de vivre
00:28:42ce genre de choses. On l'a vu
00:28:44dans le cadre de l'affaire Nahel
00:28:46où là, les rôles étaient inversés
00:28:48pour qu'on dénonce à la famille aussi
00:28:50mais on retiendra que
00:28:52qu'il soit majeur ou mineur, on l'a vu
00:28:54encore à Clamart
00:28:56la nuit du 3 au 4 juin
00:28:58où un jeune homme de 14 ans au volant d'une voiture
00:29:00volée à 2h50 du matin
00:29:02a pris la vie d'un homme de 34 ans.
00:29:04– Incroyable affaire.
00:29:06– Donc c'est médiatisé,
00:29:08c'est dénoncé et malgré tout ça
00:29:10les gens continuent à ne pas respecter la loi.
00:29:12Mais écoutez, je pense qu'il faut
00:29:14respecter le problème à la racine
00:29:16déjà, Sandra Buisson
00:29:18a donné
00:29:20les peines encourues.
00:29:22Moi je ne vois jamais
00:29:24à moins qu'il y ait une récidive toutes les semaines
00:29:26je dis bien toutes les semaines. Si vous voyez l'affaire Nahel
00:29:28il est interpellé déjà le week-end
00:29:302 jours avant de faire son octobre péril, il est en garde à vue
00:29:32dans les locaux, dans les Hauts-de-Seine.
00:29:34Il devait être condamné, malheureusement
00:29:36il est parti entre temps, mais il devait passer devant
00:29:38un juge au mois de septembre
00:29:40donc ça veut dire qu'en 3 jours, le gamin
00:29:42sera à 9h du matin au volant d'une voiture
00:29:44d'une Mercedes classe A, mais bon
00:29:46tout va bien et ça ce n'est pas le problème.
00:29:48Mais moi je constate dans cette affaire
00:29:50qu'à chaque fois, c'est soit le policier
00:29:52soit les gendarmes qui doivent faire face
00:29:54à ces individus-là.
00:29:56C'est-à-dire que
00:29:58la société, les politiques,
00:30:00la justice,
00:30:02parce qu'elle n'a pas été souvent assez ferme
00:30:04n'ont pas pris leurs responsabilités
00:30:06et c'est toujours nous
00:30:08quelle que soit la forme, qui devons
00:30:10prendre cette responsabilité.
00:30:12Vous en comprenez les policiers ? Ils disent en fait
00:30:14le problème c'est la justice.
00:30:16Le fait est que sur les refus d'obtempérer, la loi
00:30:18elle a été sévèrement modifiée
00:30:20un refus d'obtempérer, simple, ça valait
00:30:22à peu près 6 mois de prison, je crois, avant une loi qui a été faite
00:30:24il me semble en début 2022
00:30:26aujourd'hui c'est jusqu'à
00:30:28un an de prison si c'est un simple refus d'obtempérer
00:30:30donc si le policier vous arrête, vous refusez
00:30:32de donner vos papiers, c'est un refus d'obtempérer
00:30:34vous pouvez risquer jusqu'à un an de prison et si
00:30:36vous faites risquer la vie à quelqu'un
00:30:38ce qui est souvent le cas
00:30:40ça peut aller jusqu'à 5 ans de prison, je crois que c'est 75 000 euros d'amende
00:30:42donc on a alourdi
00:30:44les peines encourues, le problème là c'est que
00:30:46vraisemblablement, et c'est le témoignage qu'on vient d'entendre
00:30:48c'est que les personnes qui commettent ces faits-là
00:30:50n'en ont rien à faire. Mais vous entendez les policiers, ils n'en peuvent plus les policiers
00:30:52c'est exactement ça ce que dirait Djamal Jadid
00:30:54ça suffit, ça suffit
00:30:56qu'est-ce que vous avez envie de lui répondre
00:30:58vous avez été député, vous avez pu faire bouger la loi
00:31:00mais ça ne suffit pas. Il y a une première réponse
00:31:02qui est d'ailleurs
00:31:04un petit peu, que l'intervenant
00:31:06commence à dire, c'est la comparution immédiate
00:31:08qui est nécessaire. Dans l'affaire Nahel, s'il y avait eu
00:31:10comparution immédiate, il aurait été derrière les barreaux
00:31:12et il n'aurait pas récidivé
00:31:14mais pourquoi on ne le fait pas alors ? Excusez-moi parce que c'est bien beau
00:31:16de le dire autour d'une table sur un plateau télé
00:31:18mais pourquoi on ne le fait pas ? C'est une réforme qui avait été annoncée avant
00:31:20la dissolution de l'Assemblée Nationale
00:31:22et qui doit continuer à être mis en place
00:31:24donc merci Emmanuel Macron. Et c'est pour ça qu'il faut
00:31:26que dans la constitution du prochain gouvernement
00:31:28il faut continuer ces projets de loi-là
00:31:30je pense à ce projet qui est extrêmement important, il y en a plein d'autres
00:31:32pour l'agriculture, il y a plein d'autres textes extrêmement
00:31:34importants qu'il faut prendre en compte dans le
00:31:36prochain gouvernement. François Coq,
00:31:38est-ce que le problème c'est la justice en France ?
00:31:40En tout cas, moi je viens d'entendre, excusez-moi,
00:31:42un élément que je n'avais pas tout à l'heure,
00:31:44on me dit que cette personne qui est multirécidiviste
00:31:46depuis maintenant
00:31:48quasiment 20 ans
00:31:50dans notre pays, je ne sais pas
00:31:52quelle est la manière dont elle vit,
00:31:54elle était au volant d'une BMW
00:31:56série 1, c'est bien ça. Oui c'est ça, c'est ce que disait
00:31:58notre envoyé spécial sur place. Je ne vois pas exactement
00:32:00quel est le modèle parce que ce n'est pas la place de véhicule
00:32:02que moi j'ai. Donc ça m'interroge
00:32:04aussi. Ces gens-là, ils sont à un moment donné
00:32:06à la disposition de la justice puisqu'ils ont
00:32:08été arrêtés un certain nombre de fois.
00:32:10Peut-être qu'il y a même d'autres éléments
00:32:12à côté qui nourrissent des soupçons
00:32:14et le fait qu'on devrait y regarder de plus
00:32:16près. Et on a eu l'opportunité
00:32:18à un moment donné de les sanctionner. Alors j'entends
00:32:20ce que vous dites, vous avez raison, la loi a évolué
00:32:22depuis, à coup sûr il faut encore
00:32:24la faire évoluer. Il faut que la pratique de la
00:32:26justice aussi évolue et se mette
00:32:28en adéquation avec les conséquences
00:32:30des actes de ces gens-là.
00:32:32Michel Fayad, est-ce que le problème c'est la justice ?
00:32:34Oui. Parce que c'est ce qui revient sans arrêt
00:32:36au bout d'un moment. Et dans un instant on parlera de ce
00:32:38qui se passe à Nantes avec ce
00:32:40jeune homme de 17 ans qui a été
00:32:42arrêté trois fois en une semaine pour cambriolage
00:32:44qui à chaque fois est remis en liberté. C'est moins
00:32:46grave bien évidemment ces cambriolages.
00:32:48Mais voilà, c'est le début
00:32:50des ennuis. Oui absolument
00:32:52moi je pense que la justice dans certains
00:32:54des cas pareils devrait au moins
00:32:56prendre des mesures immédiates provisoires
00:32:58jusqu'à la fin de l'enquête qui est
00:33:00ensuite faire appliquer
00:33:02la peine. Mais il faut dans tous les cas une prise
00:33:04de décision immédiate. Moi je peux vous dire quand je vois
00:33:06le casier judiciaire de cet homme, excusez-moi,
00:33:08il est présumé innocent bien évidemment, c'est la loi, machin
00:33:10mais excusez-moi quand je vois son casier
00:33:12judiciaire, je me dis mais on est chez les fous
00:33:14excusez-moi on est chez les fous. Comment
00:33:16cette personne, enfin il est
00:33:18ici en situation régulière
00:33:20je suis d'accord, mais il est à l'étranger. C'est-à-dire que
00:33:22c'est un étranger, excusez-moi, il est dans un
00:33:24pays où il est accueilli, il est accueilli
00:33:26par la France. Moi quand je vais dans un pays étranger
00:33:28et c'est pas un secret, je suis souvent aux
00:33:30Etats-Unis, je suis droit
00:33:32je suis droit parce que je sais qu'on me fout dehors
00:33:34à la moindre incartade. Et on vous le dit
00:33:36quand vous allez passer quelques semaines
00:33:38aux Etats-Unis, on vous dit mais attention, si
00:33:40vous faites un pas de travers, non seulement vous êtes
00:33:42dehors mais vous ne pouvez plus remettre les pieds pendant 5 ans
00:33:44et nous, mais on est des couillons en France
00:33:46excusez-moi, enfin c'est...
00:33:48il n'y a pas d'autre solution. A force de vouloir être
00:33:50gentil, à force de vouloir être bon cœur, alors on va dire
00:33:52que je suis d'extrême droite peut-être en disant ça,
00:33:54je n'en sais rien, mais à force de vouloir être gentil
00:33:56de tout supporter, à la fin, il y a des drames
00:33:58comme cela, et à la fin, c'est un gendarme
00:34:00qui est tué, c'est une famille qui est massacrée
00:34:02il a deux gamins, ce monsieur
00:34:04il avait deux enfants
00:34:06Et se pose la question de la responsabilité
00:34:08des juges, c'est un point dont on n'a pas encore
00:34:10parlé, mais qui... Julien Roudoul
00:34:12Sur les peines, ce qu'il faut dire, moi
00:34:14j'entends les évolutions législatives
00:34:16la seule peine qui existe aujourd'hui
00:34:18dans notre pays, qui est réelle
00:34:20qui est concrète, c'est la peine de mort
00:34:22pour nos forces de l'ordre, ça elle est immédiate
00:34:24elle est immédiate parce qu'aujourd'hui, le refus d'obtempérer
00:34:26et les policiers, les gendarmes
00:34:28le savent très bien, un barrage
00:34:30routier n'est aujourd'hui pas banal
00:34:32un barrage routier, c'est une prise de risque
00:34:34pour la sécurité, c'est une prise de risque
00:34:36mais pourquoi ? Parce qu'il y a deux mesures
00:34:38encore une fois, qui sont indispensables
00:34:40l'instauration de la présomption
00:34:42de légitime défense pour nos forces de l'ordre
00:34:44pour qu'ils puissent se protéger eux-mêmes, parce qu'aujourd'hui
00:34:46ils ne peuvent plus se protéger, ils savent
00:34:48que s'ils sortent leur arme, qu'ils se défendent
00:34:50qu'ils tirent sur le conducteur
00:34:52on l'a bien vu, on l'a bien vu
00:34:54avec ce qui s'est passé à Nanterre
00:34:56il va y avoir...
00:34:58c'est le bannissement
00:35:00c'est le bannissement social
00:35:02c'est les conséquences
00:35:04par les médias, par des politiques irresponsables
00:35:06comme LFI, qui dès qu'il y a un policier
00:35:08ou un gendarme qui peut être attaqué, se jette dessus
00:35:10comme des chiens affamés
00:35:12c'est présomption de la légitime défense
00:35:14pour les forces de l'ordre, et ensuite
00:35:16c'est la certitude de la peine
00:35:18dès qu'on touche un cheveu d'un gendarme
00:35:20ou d'un policier, on doit aller automatiquement
00:35:22immédiatement en prison
00:35:24et quand on tue un policier ou un gendarme
00:35:26on doit finir sa vie en prison
00:35:28il faut que ce soit su, il faut que ce soit immédiat
00:35:30vous n'avez pas l'air convaincu avec ce qu'il dit
00:35:32je ne suis pas convaincu par la manière dont c'est dit
00:35:34moi je suis d'accord sur le fait que la personne
00:35:36qui met en danger la vie d'un policier doit aller en prison
00:35:38mais la peine certaine
00:35:40je ne sais plus comment vous l'avez dit
00:35:42c'est l'inverse de la justice
00:35:44c'est l'inverse de la justice
00:35:46de M.Dupond-Moretti
00:35:48c'est une justice répressive
00:35:50pour les délinquants et les criminels
00:35:52et ceux qui nous pourrissent la vie
00:35:54c'est normal que le juge étudie les dossiers
00:35:56et donne des peines qui soient proportionnelles
00:35:58et qui correspondent aux situations
00:36:00il y a un truc qui ne va pas
00:36:02avec cet homme, ce Capverdien
00:36:04je ne sais pas ce que vous en pensez vous
00:36:06mais il y a quelque chose qui cloche
00:36:08on ne peut pas dire l'inverse sur ce dossier là
00:36:10le problème c'est que ce n'est pas le seul
00:36:12il n'aurait pas dû avoir de permis encore prenable
00:36:14et il n'aurait pas dû être dans nos rues
00:36:16le problème c'est que ce n'est pas un dossier qui arrive une fois
00:36:18exceptionnellement tous les 10 ans
00:36:20le problème c'est que toutes les semaines on a des cacashas
00:36:22il y a pire que ça, il a été condamné 20 fois
00:36:24donc il y a eu 20 juges
00:36:2620 juges qui portent une responsabilité de ce qui s'est passé
00:36:28il y a quand même une question de justice
00:36:30je vous l'ai dit, c'est un dossier
00:36:32qui est totalement différent, qui n'a rien à voir
00:36:34c'est Nantes, et moi Nantes je me suis dit
00:36:36il faut les mettre en perspective ces deux affaires
00:36:38parce que Nantes c'est un jeune homme de 17 ans
00:36:40relâché 3 fois en une semaine pour cambriolage
00:36:42relâché 3 fois
00:36:44vous vous rendez compte, le mec il est arrêté
00:36:46il est en train de cambrioler
00:36:48on le relâche
00:36:50qu'est-ce qu'il fait, le lendemain il va recambrioler
00:36:52il est arrêté, on le relâche
00:36:54qu'est-ce qu'il fait le lendemain
00:36:56enfin, c'est quoi ce pays ?
00:36:58il est relâché parce que
00:37:00il a une date de comparaison
00:37:02excusez-moi mais au bout de 3 fois
00:37:04ce qui est assez exceptionnel
00:37:06c'est qu'on lui donne une date de comparaison
00:37:08et il continue de faire des cambriolages
00:37:10donc il s'en fout
00:37:12ça veut dire qu'il s'en fout
00:37:14la comparaison immédiate est inévitable
00:37:16c'est ce qu'il faut faire dans des cas comme ça
00:37:39quand vous avez 100% d'augmentation des mineurs mis en cause
00:37:43en 30 ans, c'est qu'il y a un réel problème sociétal
00:37:46il y a une déresponsabilisation parentale
00:37:49que font les parents ?
00:38:01parce qu'on considère à 16 ans
00:38:03qu'on est responsable de ses actes
00:38:05on distingue bien ce qui est
00:38:07le mal
00:38:09de ce qui est le bien
00:38:11en avril dernier, le premier ministre démissionnaire
00:38:13Gabriel Attal avait affirmé vouloir instaurer
00:38:15la comparution immédiate
00:38:17pour les mineurs délinquants
00:38:19un projet qu'il souhaite introduire avant la fin de l'année
00:38:21François Coq a arrêté 3 fois
00:38:23a relâché 3 fois la même semaine
00:38:25et a allé 3 fois pour cambriolage
00:38:27on a plusieurs problèmes
00:38:29on a effectivement le fait qu'une fois qu'il est relâché
00:38:31il se croit tout permis
00:38:33et il est récidive
00:38:35on a une date de comparution
00:38:37comme vous le disiez
00:38:39l'une des solutions peut être celle que vous évoquez
00:38:41et on a un autre problème
00:38:43que fait-on
00:38:45de ce qui reste malgré tout
00:38:47un jeune
00:38:49il a 17 ans
00:38:51on va enfermer un jeune
00:38:53qui a fait un cambriolage
00:38:55en prison
00:38:57dans un centre fermé
00:38:59aux côtés d'autres détenus
00:39:01qui ont peut-être eu d'autres pratiques
00:39:03c'est ce que je suis en train de dire
00:39:05donc il y a besoin d'outils aussi
00:39:07pour pouvoir mettre à l'écart
00:39:09ces gens-là
00:39:11vous de gauche
00:39:13vous êtes d'accord pour qu'on l'enferme ?
00:39:15au regard des faits, ce n'est pas à moi de statuer sur cela
00:39:17quand vous me dites qu'il y a eu 3 cambriolages
00:39:19dans la semaine
00:39:21de fait, on sait que si on le relâche une fois de plus
00:39:23il repassera à l'acte, on a compris au bout d'un moment
00:39:25donc il faut à un moment donné changer de méthode
00:39:27et si le fait à un moment donné
00:39:29de l'enfermer, le temps qu'il puisse être
00:39:31passer devant un juge
00:39:33est nécessaire, il faut trouver
00:39:35les formes qui permettent de le faire
00:39:37donc vous êtes une gauche qui se rend compte des réalités en fait ?
00:39:39j'ai toujours essayé d'être
00:39:41du camp républicain qui se confronte effectivement
00:39:43à la réalité et qui cherche
00:39:45des solutions utiles aux bonnes choses
00:39:47Julien Rodoule, qu'est-ce qu'on fait avec lui ?
00:39:49je pense qu'il faut revenir à un sentiment primaire
00:39:51qu'on a un peu oublié, qu'on a méprisé
00:39:53la première des dissuasions
00:39:55que ce soit pour mon fils de 15 mois
00:39:57ou pour un jeune délinquant de 17 ans
00:39:59c'est la peur
00:40:01mon fils de 15 mois, il sait qu'il n'a pas le droit
00:40:03de mettre les doigts dans les prises
00:40:05il le sait, il est depuis
00:40:07quelques semaines, il a été éduqué à ça
00:40:09un délinquant, un jeune
00:40:11de 17 ans, il doit avoir
00:40:13la peur d'avoir une sanction
00:40:15de la justice, il doit avoir
00:40:17la peur aussi de se prendre une dérouillée
00:40:19de ses parents, donc là il y a un double problème
00:40:21attention à ce que vous dites sur les dérouillées
00:40:23vous savez que la loi aujourd'hui elle n'autorise plus
00:40:25à frapper ses enfants
00:40:27oui mais c'est puni
00:40:29même la gifle, vous savez qu'aujourd'hui c'est puni
00:40:31oui mais maintenant il ne faut plus rien dire, il ne faut plus rien interdire
00:40:33c'est pas mon avis
00:40:35je me rappelle juste qu'elle est la loi
00:40:37parce qu'après vous savez que l'ARCONE nous surveille tellement
00:40:39que je me lais sur le feu que si je ne vous le rappelle pas
00:40:41il faut qu'il y ait des sanctions
00:40:43quand il n'y a pas
00:40:45quand il n'y a pas de limite
00:40:47dans une société, quelle qu'elle soit
00:40:49que ce soit à l'école, que ce soit
00:40:51dans la cellule familiale, que ce soit au niveau de la justice
00:40:53mais il y a ce genre de récidive
00:40:55et là c'est des permis de récidive qu'on donne
00:40:57et ça c'est des cambriolages
00:40:59mais après ça peut aller plus loin, on sait très bien
00:41:01que ça peut déraper sur du grand
00:41:03banditisme ou autre
00:41:05alors moi j'aimerais savoir comment c'est possible, arrêter 3 fois
00:41:07relâcher 3 fois pour cambriolage, maître David Libeskind bonjour
00:41:09merci d'être en direct avec nous
00:41:11ça vous paraît normal cette situation ?
00:41:13oui la situation est complètement normale
00:41:15puisque
00:41:17vous l'avez indiqué vous même, en fait il a pété
00:41:19il a eu une date de convocation
00:41:21donc à partir de là on ne peut pas
00:41:23l'enfermer, il était en garde à vue
00:41:25le parquet l'a relâché
00:41:27on lui donnait une convocation
00:41:29devant un tribunal pour enfants
00:41:31donc la situation est normale
00:41:33on n'est pas du tout dans le cadre d'une
00:41:35récidive, il y a récidive
00:41:37à partir du moment où il y a eu condamnation
00:41:39là il n'y a pas eu condamnation, on connait
00:41:41également mal le dossier, on ne peut pas préjuger
00:41:43de sa culpabilité
00:41:45pour les 3 cambriolages
00:41:47donc à partir de là il est normal
00:41:49qu'il soit, qu'il ait été relâché
00:41:51à l'issue de ses garde à vue
00:41:53je ne sais pas si vous avez un micro quelque part mais on vous entend très mal
00:41:55donc si vous pouvez vous rapprocher
00:41:57ou le mettre un peu plus près
00:41:59on vous entend un peu mieux
00:42:01juste un mot, vous dites qu'il n'y a pas récidive
00:42:03parce qu'il n'est pas condamné mais malgré tout
00:42:05il a arrêté 3 fois en train de cambrioler
00:42:07et vous dites qu'il n'y a pas récidive ?
00:42:09non il n'y a pas récidive
00:42:11au terme du coup de pédale on considère
00:42:13qu'il y a récidive quand une personne a été
00:42:15condamnée pour les mêmes faits, là il n'a pas été condamné
00:42:17à l'issue de ses garde à vue
00:42:19il a eu une convocation devant le tribunal
00:42:21pour enfants
00:42:23donc à partir de là on ne peut pas considérer au sens du droit
00:42:25qu'il existe une récidive
00:42:27mais ça veut dire qu'il faut condamner plus vite
00:42:29ça veut dire qu'il faut des comparutions immédiates dans des cas comme cela
00:42:31alors peut-être
00:42:33fallait-il une comparution immédiate
00:42:35sachant qu'en plus qu'il est mineur, je crois qu'il a 17 ans
00:42:37à partir de là
00:42:39les comparations immédiates
00:42:41n'ont pas lieu d'être
00:42:43alors il faudra peut-être
00:42:45effectivement comme le disait le syndicaliste
00:42:47policier, peut-être en fin de compte
00:42:49passer
00:42:51de 18 ans
00:42:53à 16 ans concernant la majorité
00:42:55Mais juste maître, expliquez-moi
00:42:57pourquoi la loi n'autorise pas les comparutions immédiates
00:42:59quand on a 17 ans
00:43:01quand on est prêt en train de cambrioler, quand on a 17 ou 18 ans
00:43:03c'est pareil non ?
00:43:05Alors déjà on ne sait pas s'il était en train de cambrioler
00:43:07Oui les 3 fois visiblement il était en train de cambrioler
00:43:09Voilà jusqu'à
00:43:11son jugement à intervenir
00:43:13on est face à un mineur
00:43:15donc en fin de compte
00:43:17il existe un code pénal ici de mineur
00:43:19qui considère qu'il faut privilégier en fait
00:43:21les mesures éducatives
00:43:23donc qu'est-ce qui va se passer concernant ce mineur ?
00:43:25Il va comparaître d'ici 2-3 mois
00:43:27devant ce tribunal, il va avoir
00:43:29une déclaration de culpabilité ou pas
00:43:31et ensuite pendant 9 mois
00:43:33il va avoir une mise en place
00:43:35de mesures éducatives
00:43:37et au bout de 6 à 9 mois
00:43:39il retournera devant le juge
00:43:41qui prononcera la peine pénale
00:43:43adéquate à ces situations
00:43:45Et donc normalement il doit avoir peur de ça ?
00:43:47C'est ça ?
00:43:49Il doit avoir peur oui
00:43:51parce que s'il est déclaré
00:43:53coupable pour les 3
00:43:55pour les 3 cambriolages
00:43:57oui il risque quand même la prison
00:43:59enfin il risque quand même
00:44:01alors vol c'est 5 ans
00:44:03puisque c'est
00:44:05voilà c'est 5 ans en bande organisée
00:44:07c'est jusqu'à 10 ans mais là bon a priori
00:44:09on n'a pas retenu
00:44:11une infraction criminelle
00:44:13on a retenu le vol simple si j'ose dire
00:44:15donc il risque 5 ans de prison
00:44:17donc il peut être
00:44:19condamné à une prison
00:44:21à une peine de prison ferme
00:44:23mais dans ce cas là il sera
00:44:25on lui notifiera la moitié
00:44:27de la peine, il a encore 5 ans
00:44:29donc il a encore jusqu'à 2 ans et demi de prison
00:44:31Je ne sais pas pourquoi mais si vous voulez
00:44:33on fait le pari qu'il ne les aura jamais
00:44:353 vols simples c'est une image en France
00:44:37Merci beaucoup Maître
00:44:39d'avoir été avec nous pour nous apporter
00:44:41ces précisions, bon voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier
00:44:43on va passer à un dossier plus politique
00:44:45maintenant avec Emmanuel Macron
00:44:47qui provoque la colère
00:44:49du Front Populaire
00:44:51on a appris il y a quelques instants
00:44:53qu'il y avait un appel à manifester
00:44:55c'est un communiqué de la France Insoumise
00:44:57qui appelle à manifester le 7 septembre
00:44:59la France Insoumise
00:45:01qui souhaite que
00:45:03les Français se joignent
00:45:05à cet appel de la jeunesse, grande mobilisation
00:45:07face au coup de force d'Emmanuel Macron
00:45:09dit le communiqué, le Président de la République
00:45:11met en grave danger la démocratie
00:45:13et donc c'est un appel à manifester
00:45:15qui est relié par bien sûr Louis Boyard
00:45:17forcément, Emmanuel Macron
00:45:19le point sur la situation, regardez
00:45:21Au terme de cette nouvelle journée
00:45:23de consultation, Emmanuel Macron
00:45:25écarte finalement l'option
00:45:27d'un gouvernement Front Populaire
00:45:29au nom de la stabilité institutionnelle
00:45:31Lucie Castex, pressentie au poste
00:45:33ne sera donc pas Première Ministre
00:45:35Le Président de la République
00:45:37a constaté qu'un gouvernement
00:45:39sur la base du seul programme
00:45:41et des seuls partis proposés par l'alliance
00:45:43regroupant le plus de députés
00:45:45le nouveau Front Populaire, serait immédiatement
00:45:47censuré par l'ensemble des autres groupes
00:45:49représentés à l'Assemblée Nationale
00:45:51la stabilité institutionnelle de notre pays
00:45:53impose donc de ne pas retenir cette option
00:45:55Reçu plus tôt dans la journée
00:45:57par le chef de l'Etat, Jordan Bardella
00:45:59et Marine Le Pen s'étaient en effet dit prêts
00:46:01à censurer un gouvernement de gauche
00:46:03Mais malgré cela, le Président de la République
00:46:05appelle ce soir les partis de gauche
00:46:07sans citer la France Insoumise
00:46:09à coopérer entre eux
00:46:11Les échanges avec le groupe Liott et les partis EPR
00:46:13Modem, Horizons, Les Radicaux et UDI
00:46:15ont dessiné des voies de coalition
00:46:17et de travail communs possibles
00:46:19entre différentes sensibilités politiques
00:46:21Le parti socialiste, les écologistes et les communistes
00:46:23n'ont à ce stade pas proposé de chemin
00:46:25pour coopérer avec les autres forces politiques
00:46:27Il leur appartient désormais de le faire
00:46:29L'Elysée annonce ce soir que les consultations
00:46:31reprendront pour tenter de sortir le pays
00:46:33de l'impasse politique dans laquelle
00:46:35il est entré il y a plus de 40 jours
00:46:37Alex Sidiarz, votre réaction
00:46:39à cet appel à manifester le 7 septembre
00:46:41lancé par la France Insoumise
00:46:43Le Nouveau Front Populaire sont quand même
00:46:45des communicants exceptionnels parce qu'ils ont réussi
00:46:47à faire croire aux Français qu'avec 180 députés
00:46:49ils étaient en capacité de former un gouvernement
00:46:51180 députés, il en faut
00:46:53290, 289
00:46:55pour former une majorité
00:46:57Il leur manque 100 députés
00:46:59Ils ont l'incapacité de constituer une coalition avec d'autres groupes
00:47:01Ils ne le souhaitent pas et ils ont réussi à faire croire
00:47:03aux Français, à faire croire à leurs électeurs
00:47:05qu'ils avaient gagné l'élection et qu'ils devaient avoir un Premier Ministre
00:47:07Ce qui est problématique, c'est qu'eux le savent très bien
00:47:09que sans majorité, avec 180 députés
00:47:11vous ne faites pas beaucoup de voix. Mais leurs électeurs
00:47:13ils le croient. Moi j'ai eu un échange avec une amie
00:47:15En même temps vous n'étiez pas majoritaire, vous non plus
00:47:17avec Emmanuel Macron
00:47:19Mais pas majoritaire non plus
00:47:21Et pourtant vous avez fait passer quelques textes
00:47:23Et pourquoi ? Parce que sur chaque texte on arrivait à trouver
00:47:25les 50 manquants
00:47:27Ils ne le souhaitent pas. Ils souhaitent appliquer 100%
00:47:29de leur programme. Et ce qui est problématique là-dedans
00:47:31c'est qu'hier je discutais avec une amie qui est électrice
00:47:33du Nouveau Front Populaire et elle ne comprenait pas. Elle me dit
00:47:35Pourquoi vous nommez pas un Premier Ministre du Nouveau Front Populaire ?
00:47:37Ils ont gagné. Mais ce n'était pas une présidentielle
00:47:39C'était une législative. Il y a eu 180
00:47:41députés du Nouveau Front Populaire
00:47:43C'est-à-dire à peu près 30% de l'Assemblée Nationale
00:47:45qui sont des députés du Nouveau Front Populaire
00:47:47C'est-à-dire que 70% des députés
00:47:49ne sont pas du Nouveau Front Populaire
00:47:51Et le Président de la République, il a une responsabilité
00:47:53c'est de nommer un Premier Ministre qui puisse
00:47:55dans l'idéal, obtenir un vote de confiance
00:47:57à l'Assemblée Nationale. C'est-à-dire d'avoir une majorité de députés
00:47:59qui sont d'accord pour le laisser
00:48:01La responsabilité du Président de la République
00:48:03aujourd'hui c'est de nous sortir de la pagaille dans laquelle il nous a mis
00:48:05Sa responsabilité c'est de nommer un Premier Ministre
00:48:07qui fasse consensus à l'Assemblée Nationale
00:48:09Mais vous êtes d'accord pour dire que c'est de nous sortir de la pagaille dans laquelle il nous a mis ?
00:48:11Pour rester poli
00:48:13Pour l'instant. En fait en réalité
00:48:15ça attise beaucoup
00:48:17d'attentes dans les médias mais
00:48:19l'Assemblée Nationale ne l'a pas encore repris
00:48:21Elle reprendra en session ordinaire début octobre
00:48:23Donc pour l'instant il ne se passe pas grand chose
00:48:25Excusez-moi
00:48:27On voit ce qu'il se passe au niveau
00:48:29de la sécurité, je pense qu'il se passe des choses
00:48:31Il y a une rentrée scolaire
00:48:33Il se passe des choses
00:48:35Si un Premier Ministre était nommé aujourd'hui sans Assemblée Nationale
00:48:37Il aurait un mois pour faire
00:48:39des décrets et appliquer des choses qui ne sont pas
00:48:41en accord avec la majorité des députés
00:48:43Donc c'est plutôt souhaitable de faire
00:48:45coïncider la nomination d'un Premier Ministre avec
00:48:47éventuellement
00:48:49Il peut y avoir une session extraordinaire
00:48:51qui s'ouvre à l'Assemblée Nationale, c'est aussi possible
00:48:53Il faut faire coïncider ces deux choses-là. L'Assemblée Nationale
00:48:55c'est 577 députés
00:48:57La majorité doit être d'accord avec le prochain gouvernement
00:48:59Michel Fayad Manif, le 7 septembre
00:49:01ça veut dire clairement qu'aujourd'hui les Insoumis
00:49:03et le Front Populaire veulent mettre la pression de la rue
00:49:05sur Emmanuel Macron. Oui, ils veulent mettre la pression
00:49:07sauf que, vous le disiez tout à l'heure
00:49:09ils sont arrivés aujourd'hui, ils sont le principal
00:49:11groupe à l'Assemblée Nationale
00:49:13sauf qu'en termes de voix ils sont arrivés
00:49:15deuxième, que par exemple
00:49:17si on prend le cas du Royaume-Uni
00:49:19le Parti Travailliste
00:49:21est arrivé en tête avec moins de voix
00:49:23que le Rassemblement National, 32%
00:49:25des voix, et il a raflé
00:49:27deux tiers des sièges à l'Assemblée Nationale
00:49:29parce qu'au Royaume-Uni l'élection est à
00:49:31un tour et non pas à deux tours
00:49:33et donc se pose quand même cette question parce que
00:49:35dans les grandes démocraties avec
00:49:37lesquelles on peut comparer la France, c'est-à-dire les Etats-Unis
00:49:39le Royaume-Uni, et bien partout
00:49:41c'est une élection à un tour. Mais d'accord
00:49:43mais on y est là, excusez-moi, enfin
00:49:45c'est intéressant ce que vous disez, juste
00:49:47mais voilà, là on est dans le problème
00:49:49encore une fois pour rester poli, on est
00:49:51à fond dedans. Qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:53Qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:55C'est ça, comme vous le disiez tout à l'heure, Emmanuel Macron
00:49:57a mis cette situation
00:49:59enfin, a créé cette situation et aujourd'hui
00:50:01pour en sortir il veut
00:50:03faire un gouvernement qui serait un gouvernement
00:50:05issu de ce bloc central avec...
00:50:07Centre droit en gros, de ce qu'on prend c'est un gouvernement
00:50:09centre droit ce qu'il veut. Exactement, sauf qu'on entend
00:50:11des noms de personnalités
00:50:13qui seraient plutôt de gauche comme Cazeneuve
00:50:15pour le diriger, et est-ce que
00:50:17Cazeneuve peut rassembler
00:50:19des gens ? Je ne suis pas très convaincu.
00:50:21François Coq, vos anciens amis
00:50:23de la France Insoumise qui veulent faire la pression
00:50:25de la rue le 7 septembre, bonne idée ?
00:50:27Ils sont en train de jouer un rapport de force politique
00:50:29et en cela ils répondent plutôt intelligemment
00:50:31à ce qu'a dit le Président de la République
00:50:33hier soir, qui a dit que
00:50:35ce premier cycle, il ne nommait pas
00:50:37Madame Castex à l'additude de ce premier cycle
00:50:39de discussion
00:50:41du fait du risque d'instabilité institutionnelle
00:50:43Je suis désolé mais il n'y a pas d'instabilité institutionnelle
00:50:45Il y a une instabilité politique... A part qu'elle va tenir 10 jours
00:50:47Non mais elle tiendra 10 jours. Oui mais d'accord, d'accord
00:50:49Donc ça ne se trouve pas, ça n'a un coût pour rien
00:50:51D'accord mais nous en sommes de bazar démocratique
00:50:53Les mots sont importants, il y a une instabilité
00:50:55politique, pas une instabilité institutionnelle
00:50:57D'accord. Si monsieur
00:50:59Macron avait nommé la
00:51:01candidate du nouveau Front Populaire, alors
00:51:03une motion de censure, si j'ai bien compris
00:51:05aurait été soumise, mais elle serait tombée
00:51:07C'est pas entièrement vrai
00:51:09parce que c'est ce que je vous disais tout à l'heure, c'est que
00:51:11là, une nomination de Lucie Castex, lui laisser
00:51:13un mois pour détricoter un certain nombre de
00:51:15lois, ils se sont prononcés contre
00:51:17la baïa à l'école, je pense
00:51:19ce qui peut passer par un décret
00:51:21La loi anti-squat, on arrive
00:51:23sur la carrière... Est-ce que le gouvernement
00:51:25aurait pu...
00:51:27On va pas passer nos temps, on autorise la baïa
00:51:29on l'interdit, on l'autorise
00:51:31Mais dans ce cas-là, soit vous restez dans le champ
00:51:33politicien avec tous ces gens
00:51:35qui sont en train de faire des petits arrangements
00:51:37entre amis sans trouver de solution, soit à un moment donné
00:51:39vous décidez de penser
00:51:41Pas le temps immédiat de savoir qui sera à Matignon
00:51:43dans trois jours, mais comment on sort de ça
00:51:45Le point ultime, c'est qu'est-ce qui se passe
00:51:47Comment on négocie
00:51:49Comment on négocie
00:51:51Comment on met M.Macron
00:51:53devant le fait de dire qu'on revient devant les électeurs
00:51:55en juin prochain, comment on fait
00:51:57évoluer les pratiques des partis pour qu'on sorte
00:51:59de ce régime des couloirs où chacun
00:52:01est en train de caresser dans le sang du poil
00:52:03son socle électoral sans essayer de construire
00:52:05une majorité populaire. Il est là le problème
00:52:07il n'est pas de savoir qui sera à Matignon
00:52:09A part que le Front Populaire ne parle que de ça
00:52:11Excusez-moi, le Front Populaire ne parle que de ça
00:52:13Parce que les autres ne savent pas où
00:52:15A part les déficits à la mairie de Paris
00:52:17Donc on nous la sort, on nous dit
00:52:19C'est elle, elle vient sur tous les plateaux télé
00:52:21Elle nous explique que c'est la nouvelle Premier Ministre
00:52:23Excusez-moi, on est chez les dingues
00:52:25là encore, excusez-moi
00:52:27Mais on est chez les dingues sur toute la scène politique
00:52:29Bah oui, je suis d'accord
00:52:31Et ensuite, Élodie Char
00:52:33Moi j'aimerais avoir une pensée quand même émue pour Mme Castex
00:52:35Moi non
00:52:37Elle a cru, on lui a fait croire pendant plusieurs semaines
00:52:39qu'elle allait entrer à Matignon
00:52:41Elle a même choisi les tapisseries
00:52:43Elle avait sélectionné ses ministres
00:52:45Oui, oui, excusez-moi
00:52:47Mais bien sûr, elle a été instrumentalisée
00:52:49par la France Insoumise
00:52:51qui en a fait
00:52:53sa marionnette
00:52:55Résultat des courses
00:52:57une minorité ne peut pas gouverner
00:52:59Ils sont minoritaires
00:53:01minoritaires à l'Assemblée, minoritaires dans le pays
00:53:03avec un programme totalement délirant
00:53:05où elle a dit d'ailleurs que les Français
00:53:07consentiraient à payer plus d'impôts
00:53:09avec le désarmement de la police, avec l'ouverture totale
00:53:11des frontières, avec une mise
00:53:13en insécurité de nos compatriotes de confession juive
00:53:15aussi, parce que l'inspiration antisémite
00:53:17de la France Insoumise, évidemment, aurait
00:53:19des conséquences majeures
00:53:21Donc ces gens-là, encore une fois, n'ont aucune légitimité
00:53:23Et comme leurs ancêtres
00:53:25bolcheviques, ils veulent l'imposer par la force
00:53:27On l'écoutera tout à l'heure, Lucie Cassex
00:53:29parce qu'elle était ce matin sur France Insoumise
00:53:31on lui a expliqué qu'elle est en colère, la pauvre, et elle n'est pas contente
00:53:33Elle est en colère à cause d'Emmanuel Macron
00:53:35et contre ces news aussi, on l'écoutera aussi tout à l'heure
00:53:37parce qu'on ne va pas rater ça
00:53:39On est avec Elodie Huchard, journaliste politique à ces news
00:53:41Bonjour Elodie, merci et heureux
00:53:43de vous retrouver après ces congés
00:53:45même si vous, vous avez beaucoup bossé
00:53:47Elodie, un petit mot quand même
00:53:49parce qu'on nous a expliqué qu'Emmanuel Macron
00:53:51reprenait les consultations aujourd'hui, il est 11h31
00:53:53ça a recommencé
00:53:55ou il ne se passe rien ?
00:53:57Alors, ça a recommencé il y a une minute
00:53:59donc Jean-Marc, puisque le groupe
00:54:01Lyot a été reçu, enfin est en train
00:54:03d'être reçu par le Président
00:54:05de la République, alors ensuite ils sont en train de se
00:54:07caler sur les créneaux, par exemple les Républicains
00:54:09pour l'instant le créneau n'est pas encore
00:54:11calé, alors il faut comprendre deux choses, premièrement
00:54:13c'est que tous les groupes ne seront pas
00:54:15reçus, l'entourage du Président de la République
00:54:17a fait savoir que le Rassemblement
00:54:19National, le groupe d'Éric Ciotti et
00:54:21la France Insoumise ne sera pas reçu
00:54:23donc par exemple Olivier Faure, le patron
00:54:25des socialistes a fait savoir que comme il n'y avait
00:54:27pas LFI, il n'irait pas non plus
00:54:29et surtout sur le format, ça va changer
00:54:31un peu parce que certes il y aura des personnes
00:54:33reçues à l'Élysée mais il y aura aussi des échanges
00:54:35plus informels, plus discrets en fait
00:54:37si j'ose dire, notamment au téléphone
00:54:39avec cette fois à la fois des groupes parlementaires
00:54:41qui sont reçus mais aussi des personnalités qu'on
00:54:43pourrait un petit peu sonder pour avoir leur avis
00:54:45parce que ce sont de potentiels candidats
00:54:47à Matignon, donc on est dans une phase qui est un peu moins
00:54:49protocolaire si j'ose dire que la première
00:54:51parce que évidemment le but aussi c'est de trouver
00:54:53des alliances et d'avoir des contacts un peu
00:54:55moins formels que des rendez-vous qui s'éternisent
00:54:57etc. pour pouvoir tenter cette fois
00:54:59enfin d'avancer et de trouver un nom pour Matignon
00:55:01Mais ça veut dire qu'hier il y avait les caméras qui étaient
00:55:03devant l'Élysée, qui voyaient tout le monde
00:55:05arriver et partir, aujourd'hui ça se fait
00:55:07en silence, il n'y a pas de caméras
00:55:09devant le perron de l'Élysée
00:55:11Ça se fait effectivement beaucoup plus
00:55:13discrètement, hier vous avez vu les images
00:55:15dans les jardins de l'Élysée, on voyait les
00:55:17participants arriver, repartir etc.
00:55:19Aujourd'hui les journalistes sont maintenus pour l'instant
00:55:21à l'extérieur de l'Élysée, en réalité on n'a pas
00:55:23de déroulé comme c'était le cas pour la première
00:55:25phase de consultation, ce sont les groupes qui nous
00:55:27apportent les informations
00:55:29au fur et à mesure, parce qu'évidemment là le but
00:55:31c'est d'être un peu moins quand même dans la
00:55:33communication et un peu plus peut-être
00:55:35dans l'action cette fois.
00:55:36Dernière question Élodie, c'est quoi
00:55:38les derniers noms qui circulent
00:55:40concernant un éventuel Premier ministre ?
00:55:42Alors en réalité en fait depuis le début
00:55:44on entend les mêmes noms, c'est-à-dire
00:55:46qu'on a entendu le maire de Saint-Ouen
00:55:48qui est arrivé sur la fin, Karim Bouamrane,
00:55:50on a entendu aussi beaucoup Xavier Bertrand, Valérie Pécresse,
00:55:52Bernard Cazeneuve, alors en fait quand on regarde bien
00:55:54ce sont un petit peu des noms qui sont sortis
00:55:56à chaque fois qu'il y a un remaniement
00:55:58c'est-à-dire qu'il y a des groupes qui nous disent
00:56:00par exemple le Bloc central dit qu'il n'a aucun
00:56:02problème à ce que le Premier ou la Première ministre
00:56:04ne viennent pas de ses rangs et puis chacun
00:56:06a ses exigences, par exemple la droite républicaine
00:56:08Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau et Annie Gennevard
00:56:10ne veulent pas d'un gouvernement
00:56:12technique, ils ne veulent pas forcément quelqu'un qui fait de la politique
00:56:14depuis 50 ans, mais ils veulent quand même
00:56:16quelqu'un qui soit capable d'imposer
00:56:18un cap, une vision et donc qui ait quand même une connaissance
00:56:20politique, on a entendu Franck Louvrier
00:56:22le maire de Labeaulle qui lui préférait un gouvernement
00:56:24d'élu, donc en fait chacun y va un petit peu
00:56:26de son idée et donc c'est compliqué à concilier
00:56:28parce que quand on écoute chacun, quand on écoute
00:56:30les bonnes idées de chacun, en fait tout est en opposition
00:56:32Voilà, c'est flunch en fait
00:56:34c'est un peu, c'est le service
00:56:36Merci beaucoup Elodie Huchard, journaliste
00:56:38politique, assez de nous refaire une pause
00:56:40on va se retrouver en direct dans un instant et on écoutera celle qui se voyait
00:56:42déjà en haut de l'affiche, Lucie Casté
00:56:44sur Anterre ce matin, la pub, le CNews Info
00:56:46à tout de suite
00:56:52Vous en parliez il y a quelques
00:56:54minutes Jean-Marc, toujours en quête d'un
00:56:56gouvernement, le Président ouvre aujourd'hui
00:56:58un nouveau cycle de consultation
00:57:00Stéphane Lenormand
00:57:02Président du groupe Liopt est actuellement
00:57:04reçu à l'Elysée, un nouveau cycle de
00:57:06consultation sans éléphie ni l'ERN
00:57:08est boycotté par la gauche et les
00:57:10écologistes
00:57:12circonstances aggravantes pour le suspect
00:57:14qui a tué un gendarme à Mougins hier
00:57:16lors d'un refus d'obtempérer, il était
00:57:18positif à l'alcool
00:57:20quant à son profil, l'homme est capverdien
00:57:22en situation régulière et était connu
00:57:24comme un délinquant de la route depuis
00:57:26plusieurs années
00:57:28et puis les derniers athlètes arrivent
00:57:30à l'instar de l'équipe allemande que vous découvrez
00:57:32à l'image, J-1
00:57:34vend la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques
00:57:36coup d'envoi demain, place de la République
00:57:38à Paris
00:57:42Bonsoir, 36 enseignantes, merci d'être en direct avec nous
00:57:44on va écouter Lucie Castet
00:57:46qui était ce matin chez nos confrères de France Inter
00:57:48et qui expliquait, la pauvre, qu'elle était très en colère
00:57:50après les décisions d'hier d'Emmanuel Macron
00:57:52de ne pas faire appel au Front Populaire
00:57:54pour diriger la France
00:57:56De la colère
00:57:58parce qu'on a un Président de la République
00:58:00qui a annoncé une dissolution
00:58:02avant l'été
00:58:04sans concertation manifestement
00:58:06personne n'a compris
00:58:08le calendrier, ensuite les gens se sont
00:58:10déplacés massivement dans les urnes
00:58:12ils ont désigné le nouveau Front Populaire
00:58:14en tête, certes sans majorité
00:58:16absolue mais avec une majorité relative
00:58:18et ensuite, on met des semaines
00:58:20des semaines à discuter
00:58:22le Président a attendu au moins un mois
00:58:24avant d'entamer ses consultations
00:58:26et là on dit aux Français
00:58:28vous êtes déplacés mais ça ne vaut rien
00:58:30vous avez mal voté, la démocratie
00:58:32ne signifie rien aux yeux du Président
00:58:34et je trouve ça extrêmement dangereux
00:58:36Alexis Isard, est-ce qu'il y a quand même, malgré tout
00:58:38un problème de timing dans tout ça ?
00:58:40Est-ce que le Président finalement
00:58:42n'a pas fait voter les Français en juillet
00:58:44puis il s'est dit le plus important c'est les Jeux Olympiques
00:58:46et il a laissé la situation pourrir ?
00:58:48Peut-être, peut-être
00:58:50en tout cas ce qui est certain c'est qu'une nomination
00:58:52de Premier Ministre en juillet lorsque
00:58:54l'Assemblée Nationale était fermée
00:58:56ça aurait été assez problématique
00:58:58dans le sens où personne n'a de majorité
00:59:00au sein de cette Assemblée Nationale
00:59:02Il ne fallait pas dissoudre à ce moment-là
00:59:04le Président de la République
00:59:06qui ne savait comment allait être composée cette Assemblée Nationale
00:59:08C'est assez exceptionnel la manière dont elle est composée aujourd'hui
00:59:10avec aucune majorité qui se dégage
00:59:12Le camp qui dit avoir gagné a, je le répète
00:59:14180 députés, il manque 100 députés
00:59:16pour avoir une majorité et nommer un Premier Ministre
00:59:18en plein été, sans Assemblée Nationale
00:59:20alors que ce Premier Ministre
00:59:22va représenter à peu près un tiers
00:59:24même pas un tiers de l'Assemblée Nationale
00:59:26ça aurait été problématique parce qu'il aurait pu prendre des décisions
00:59:28Donc je le redis, il ne fallait pas dissoudre à ce moment-là
00:59:30il fallait attendre septembre
00:59:32Donc il a fait une bêtise Emmanuel Macron ?
00:59:34Il est très simple de juger la dissolution
00:59:36une fois qu'on connait le résultat
00:59:38On s'en doutait, excusez-moi
00:59:40Il y avait deux solutions
00:59:42soit c'était trois groupes, soit c'était le Rassemblement National
00:59:44autant de solutions
00:59:46Ce qui est certain c'est que
00:59:48pendant deux ans on a parlé de l'instabilité politique
00:59:50de la majorité relative
00:59:52dont je faisais partie
00:59:54avec 250 députés
00:59:56on en parlait tout le temps
00:59:58il était certain qu'une dissolution allait arriver
01:00:00d'ailleurs le Rassemblement National s'y préparait
01:00:02vraisemblablement étant donné que les candidats n'étaient pas prêts
01:00:04On est le premier groupe à l'Assemblée
01:00:06Vous aviez en tout cas un plan
01:00:08On a 11 millions d'électeurs
01:00:10Pas trop mal visiblement
01:00:12Un peu mieux que la Macronie
01:00:14Elle aurait eu lieu après à la rentrée
01:00:16on aurait eu les mêmes problèmes
01:00:18A part qu'il y aurait eu l'Assemblée
01:00:20Si on avait voté début septembre
01:00:22il y aurait eu l'Assemblée
01:00:24Il y a quand même une partie des députés du Nouveau Front Populaire
01:00:26qui ont été élus grâce aux voix macronistes
01:00:28Il ne faut pas le nier
01:00:30Aujourd'hui si le Nouveau Front Populaire
01:00:32est le premier groupe à l'Assemblée Nationale
01:00:34c'est parce qu'il y a dans certaines circonscriptions
01:00:36où les macronistes se sont désistés
01:00:38pour faire élire les députés du Nouveau Front Populaire
01:00:40Je peux en parler très largement de ça
01:00:42C'est le cas de la mienne
01:00:44Moi au second tour il y avait trois candidats
01:00:46j'étais troisième
01:00:48C'était très serré, beaucoup de gens m'ont dit
01:00:50je fais de la politique depuis longtemps
01:00:52je sais très bien que quand on est le troisième
01:00:54on ne gagne jamais l'élection
01:00:56Ce que j'ai voulu dire aux électeurs
01:00:58c'est que j'évole beaucoup auprès des jeunes
01:01:00pour leur dire de s'engager
01:01:02Moi personnellement je n'avais pas envie
01:01:04que ce soit le député du RN
01:01:06Ce gars-là a été parachuté sur la circonscription
01:01:08parce qu'il s'est dit que la circonscription était gagnable
01:01:10Moi je n'avais pas envie que ce soit un gars
01:01:12qui ne connaissait pas le secteur
01:01:14Il n'y avait même pas sa tête sur l'affiche
01:01:16Moi ce que j'ai dit aux électeurs
01:01:18Vous n'aurez pas trois candidats, vous en aurez deux
01:01:20Si vous voulez le gars du RN
01:01:22vous lui donnez 50% des voix plus une voix
01:01:24et vous l'aurez
01:01:26C'est tout ce qu'on a dit
01:01:28Ensuite, les voix ne nous appartiennent pas
01:01:30Les électeurs, ceux qui ont voté pour moi au premier tour
01:01:32Certainement RN, il y en a qui ont voté Nouveau Front Populaire
01:01:34et il y en a beaucoup qui ont voté Blanc ou qui ne se sont pas déplacés
01:01:36Nos électeurs ne nous appartiennent pas
01:01:38Très sincèrement, ce qui s'est passé au second tour
01:01:40Chacun des électeurs en France a voté en un même coup
01:01:42On va écouter le porte-parole du Nouveau Front Populaire
01:01:44qui parle de la situation
01:01:46qui s'appelle Guillaume Roubaud Cachi
01:01:48et qui est également membre du Parti Communiste
01:01:50On est vraiment lucides
01:01:52c'est quelque chose de complètement ahurissant
01:01:54Le président de la République piétine la souveraineté populaire
01:01:56Pourquoi ?
01:01:58D'abord, il fait durer le plaisir infini
01:02:00par rapport à son gouvernement démissionnaire
01:02:02parce que là, en l'occurrence
01:02:04les consultations qu'il a faites, il aurait très bien pu les faire en juillet
01:02:06Deuxièmement, parce que
01:02:08la coalition arrivée en tête
01:02:10il ne faut quand même pas l'oublier
01:02:12il dit qu'on ne la nomme pas
01:02:14Troisièmement, parce qu'il dit maintenant aux électeurs
01:02:16qui en votant pour le Front Populaire
01:02:18ont voté contre lui quand même
01:02:20ont voté contre le RN, mais ont voté quand même contre lui
01:02:22et ont voté pour la brogation de la réforme des retraites
01:02:24ont voté pour l'augmentation des salaires
01:02:26il dit, il vous appartient à vous
01:02:28qui avez été élus sur cette base-là
01:02:30de faire tout le contraire
01:02:32en recombuisant le bloc macroniste
01:02:34C'est extrêmement dangereux et c'est fou
01:02:36C'est un déni le plus absolu de démocratie
01:02:38C'est complètement ahurissant la situation dans laquelle nous sommes
01:02:40On ne peut pas comme ça s'asseoir
01:02:42sur toutes les règles démocratiques
01:02:44Moi, mon objectif, ce n'est pas tellement de dégager des gens
01:02:46c'est plutôt d'en installer de nouveaux
01:02:48c'est-à-dire d'installer un gouvernement du nouveau Front Populaire
01:02:50qui va commencer à mettre en oeuvre
01:02:52une politique qui répond aux aspirations des français
01:02:54et texte par texte, nous irons
01:02:56aller chercher des majorités, nous pouvons le faire
01:02:58Mais voyez bien que ça n'a aucun sens
01:03:00Vous avez entendu ce matin
01:03:02Patrick Martin pour le Medef
01:03:04qui est très proche sur l'occurrence
01:03:06sur le plan économique de ce que peut défendre Macron
01:03:08il dit, réforme des retraites, pas touche
01:03:10augmentation des salaires, à condition
01:03:12que ce soit l'État qui prenne en charge ou qu'on baisse encore
01:03:14les cotisations sociales, c'est-à-dire
01:03:16comme l'extrême droite, pas d'augmentation des salaires
01:03:18à la charge des grandes entreprises
01:03:20et bien non, nous ne sommes pas d'accord
01:03:22nous ne pourrons pas aller au gouvernement pour mener une politique
01:03:24de droite ou pour mener une politique
01:03:26qui irait dans la stabilité et la continuité
01:03:28par rapport à ce qu'a dit Emmanuel Macron
01:03:30François Coq, vous pensez quoi de cette position ?
01:03:32Je pense que d'abord, sur la question des temporalités
01:03:34on a un problème, je suis d'accord
01:03:36pour moi le principe de la dissolution s'imposait
01:03:38de la part du Président Macron au regard du résultat des élections
01:03:40européennes, le fait de le faire à ce moment-là
01:03:42était pour lui un pari, de fait
01:03:44ça n'a pas permis de dégager
01:03:46ensuite une situation politique
01:03:48le deuxième aspect, c'est qu'il faut quand même se souvenir
01:03:50qu'au lendemain des élections législatives
01:03:52le nouveau Front Populaire a été incapable pendant
01:03:54trois semaines de se mettre d'accord sur un non, il ne l'a mis
01:03:56au peu commun qu'au bout de
01:03:58trois semaines, au moment de l'ouverture des Jeux Olympiques
01:04:00s'il s'était mis d'accord plus tôt
01:04:02immédiatement après le scrutin
01:04:04le Président aurait eu une grenade
01:04:06dégoupillée dans les jambes et peut-être
01:04:08aurait-il été tenu d'agir
01:04:10le troisième point temporel
01:04:12c'est que le Président Macron a fait un pari
01:04:14plutôt réussi, c'était d'essayer de se placer
01:04:16au-dessus de la mêlée politique
01:04:18en convoquant les partis et donc
01:04:20en essayant de faire porter la responsabilité
01:04:22du blocage à l'ensemble des formations
01:04:24cette étape-là était plutôt réussie
01:04:26jusqu'à il y a trois jours et c'est
01:04:28M. Mélenchon qui a bien des défauts
01:04:30mais aussi quelques vertus politiques et quelques
01:04:32qualités politiciennes qui a réussi à sortir
01:04:34de ce piège en extrayant
01:04:36LFI et qui a obligé
01:04:38l'ensemble du spectre politique à se
01:04:40positionner non plus sur les
01:04:42potentiels ministres LFI mais sur
01:04:44le programme de LFI donnant ainsi à voir
01:04:46que l'ensemble du spectre politique rejetait
01:04:48le programme du Nouveau Front Populaire
01:04:50donc il s'est quand même passé beaucoup de choses
01:04:52et M. Macron en arrivait normalement à l'étape
01:04:54qui aurait permis d'évincer d'un côté
01:04:56le Nouveau Front LFI et de l'autre côté
01:04:58le Rassemblement National pour pouvoir aller vers
01:05:00ce gouvernement finalement qui n'aurait jamais été rien d'autre
01:05:02qu'un gouvernement de la Macronie
01:05:04élargi malgré un socle
01:05:06parlementaire plus réduit que jamais
01:05:08pour continuer à fonctionner au sein de la démocratie.
01:05:10Je vous rappelle donc la dernière info qu'on a eu
01:05:12c'est cet appel à manifester le 7 septembre
01:05:14appel à manifester
01:05:16à l'appel de la jeunesse auquel se joint
01:05:18la France insoumise et la France insoumise
01:05:20qui appelle les forces politiques, syndicales
01:05:22et associatives à se joindre à cet appel
01:05:24puisque Lucie Casté va rentrer
01:05:26chez elle avant de lui dire au revoir
01:05:28je voulais qu'on réécoute un peu une déclaration
01:05:30qu'elle a faite ce week-end sur
01:05:32ces news puisqu'elle a parlé de nous
01:05:34alors on est dans le haut niveau quand même puisqu'elle explique que
01:05:36sur ces news on dit que
01:05:38les arabes et les noirs sont méchants
01:05:42Je pense qu'il faut davantage réguler les médias
01:05:44je pense qu'il faut aussi davantage réguler les réseaux sociaux
01:05:46il y a beaucoup de gens qui ont
01:05:48voté pour le rassemblement national y compris
01:05:50parce qu'ils adhèrent à des thèses racistes
01:05:52mais qui sont des thèses qui sont construites
01:05:54qui ne sont pas le fruit de leur expérience
01:05:56qu'ils auraient
01:05:58vécu dans leur vie quotidienne mais parce qu'en fait
01:06:00ils regardent ces news et que sur ces news
01:06:02c'est dit que les arabes et les noirs sont méchants
01:06:04et qu'il y en a trop en France, c'est véridique
01:06:06et les gens disent ça
01:06:08et c'est parce qu'ils regardent ces news et donc je pense qu'il faut
01:06:10davantage réguler la presse
01:06:12Bah oui, il faut contrôler la presse, bien évidemment
01:06:14c'est la Russie ça
01:06:16effectivement, Julien Audou, juste un
01:06:18mot là-dessus au-delà du fait qu'elle prend les français pour des abrutis
01:06:20quand même, parce que les français c'est des abrutis
01:06:22ils ne savent pas penser par eux-mêmes
01:06:24c'est parce qu'ils regardent ces news puisqu'en fait tous les jours
01:06:26c'est bien connu, en plus 60 millions de téléspectateurs
01:06:28donc on influe tous les français
01:06:30on influence tous les français
01:06:32C'est terrifiant de bêtise
01:06:34cette dame qui était
01:06:36candidate pour le
01:06:38poste de première ministre est finalement
01:06:40au niveau d'une pigiste
01:06:42de France Inter
01:06:44d'une mauvaise chroniqueuse de France Inter
01:06:46qui nous récite son petit sketch
01:06:48débile
01:06:50sur l'extrême droite
01:06:52sur ces news qui est évidemment responsable de tous
01:06:54les maux de la société
01:06:56de la canicule jusqu'aux défaites
01:06:58de l'équipe de France ou autre
01:07:00c'est évidemment de la faute de ces news
01:07:02qui insultent 11 millions de français
01:07:04qui n'ont pas de cerveau
01:07:06et qui boivent quotidiennement
01:07:08la haine qui serait distillée
01:07:10par ces news, tout ça évidemment
01:07:12pathétique
01:07:14mais j'allais dire d'un côté
01:07:16sur ces news on dit que les arabes
01:07:18et les noirs sont des méchants
01:07:20c'est moi, c'est niveau zéro
01:07:22c'est parce que Sonia Ababou en pense par exemple
01:07:24au-delà de ça c'est quand même assez
01:07:26c'est quand même assez terrifiant
01:07:28parce qu'on l'a vu, la régulation
01:07:30des médias elle devient un thème de campagne
01:07:32pendant les élections législatives le Rassemblement National
01:07:34proposait de
01:07:36privatiser le service public parce que
01:07:38pas en phase avec la ligne éditoriale
01:07:40aujourd'hui l'extrême gauche
01:07:42veut supprimer carrément
01:07:44ces news parce que
01:07:46pas en phase avec la ligne éditoriale
01:07:48on parle aussi de réguler les réseaux sociaux
01:07:50c'est dans son discours
01:07:52de ce qu'elle a dit, c'est extrêmement grave
01:07:54je crois que la liberté d'expression n'a jamais été autant
01:07:56autant menacée par les deux
01:07:58par le spectre extrême de
01:08:00les chiquets politiques
01:08:02où on menace la liberté d'expression ?
01:08:04dans votre programme
01:08:06de privatiser le service public audiovisuel ?
01:08:08bien sûr
01:08:10la menace qui a été faite à de nombreuses reprises
01:08:12c'est de dire on vous donne trop d'argent
01:08:14on va vous le retirer
01:08:16c'est pas trop d'argent 4 milliards ?
01:08:18c'est le débat que vous avez mené pendant les législatives
01:08:20c'est pas trop d'argent compte tenu des programmes
01:08:22aujourd'hui qui sont réalisés
01:08:24par le service public
01:08:26c'est pas la bande gauchiste
01:08:28qui essaye de rééduquer les français
01:08:30c'est la réalité
01:08:32je pense qu'il y a 9 français sur 10
01:08:34qui considèrent
01:08:36c'est la liberté
01:08:38vous savez qu'il y a des médias
01:08:40de gauche, de droite, du centre ou d'ailleurs
01:08:42c'est la liberté
01:08:44en revanche c'est pas aux français de payer
01:08:46le service public il peut faire ce qu'il veut
01:08:48il peut faire les reportages qu'il veut mais c'est pas aux français de payer
01:08:50moi j'ai pas à payer pour voir
01:08:52monsieur Cohen essayer de rééduquer les français
01:08:54en leur disant que ceux qui votent l'Assemblée nationale
01:08:56sont des abrutis, voilà, j'ai pas envie de payer pour ça
01:08:58que ce soit, encore une fois,
01:09:00libre d'accès, il n'y a aucun problème
01:09:02moi je suis pour la liberté d'expression totale
01:09:04quelles que soient les chaînes, quelles que soient les médias
01:09:06mais en revanche on va pas demander aux français
01:09:08de payer pour ça. Bon voilà ce qu'on pouvait dire
01:09:10là-dessus on va parler de l'école parce que je voulais quand même qu'on dise un mot
01:09:12de cette grève qui est déjà annoncée à l'école
01:09:14c'est-à-dire que les enfants ne sont même pas rentrés à l'école
01:09:16que déjà on a une grève qui est annoncée
01:09:18ce sera le mardi 10 septembre
01:09:20tout d'abord le rappel des faits
01:09:24les élèves de primaire pourraient bien retrouver
01:09:26le chemin de la maison
01:09:28trois syndicats enseignants appellent à la grève
01:09:30pour la journée du 10 septembre prochain
01:09:32les représentants de parents d'élèves
01:09:34s'inquiètent pour leurs enfants
01:09:36la rentrée risque déjà d'être difficile parce que
01:09:38on risque de ne pas avoir assez d'enseignants
01:09:40pour tous les élèves
01:09:42c'est vrai que cette grève qui arrive en plus
01:09:44tombe mal
01:09:46alors ça tombe toujours mal la grève bien évidemment
01:09:48mais ça ajoute
01:09:50à la anxiété
01:09:52des parents et des élèves surtout
01:09:54le 10 septembre prochain
01:09:56la FSU, la CGT et SUD
01:09:58veulent s'opposer à la généralisation
01:10:00des évaluations de rentrée du CP
01:10:02au CM2 en les boycottant
01:10:04les parents, eux, devront
01:10:06s'adapter dès leur retour de vacances
01:10:08on ne sait pas trop comment on va s'organiser
01:10:10en plus la rentrée n'a même pas commencé
01:10:12il y a déjà des grèves
01:10:14en fait c'est pas simple
01:10:16quand on a trois enfants
01:10:18à gérer, je ne sais pas
01:10:20à moins d'une semaine du début
01:10:22des cours, les parents d'élèves ont
01:10:24du mal à se projeter dans cette rentrée
01:10:26particulière avec une ministre
01:10:28de l'éducation toujours démissionnaire
01:10:30on est en direct avec Gabriel Attendion
01:10:32enseignant à Paris 1
01:10:34bonjour, merci beaucoup d'être en direct
01:10:36avec nous, vous voulez prolonger les vacances ?
01:10:38moi pas exactement
01:10:40mais en tout cas je tiens à vous dire que je comprends très bien
01:10:42les collègues qui travaillent dans
01:10:44le primaire, vous savez les enseignants du
01:10:46primaire ils ne font pas souvent grève seule, moi je comprends
01:10:48le sentiment qui est dans votre bandeau, c'est déjà reparti
01:10:50pour des grèves, mais en général quand on parle
01:10:52de mouvement dans l'éducation c'est le secondaire
01:10:54c'est collège, lycée, et le primaire
01:10:56solo c'est pas si souvent que ça, parce que c'est des collègues
01:10:58qui savent qu'ils sont utiles, c'est des années déterminantes
01:11:00pour les enfants, c'est très compliqué pour les parents
01:11:02aussi et donc en général on voit que la participation
01:11:04grève dans le primaire est plus basse que dans le secondaire
01:11:06ça c'est juste ce qu'on observe
01:11:08alors si là il se passe quelque chose dans le primaire
01:11:10seulement alors que même dans le secondaire ou chez moi
01:11:12dans le supérieur on fait rien, c'est que
01:11:14il se passe quelque chose
01:11:16on vient à peine de rentrer
01:11:18on sort de deux mois de vacances
01:11:20on vient à peine de rentrer, enfin
01:11:22c'est irresponsable
01:11:24c'est irresponsable pour les parents, vous les avez entendus les parents
01:11:26quel que soit vos problèmes c'est irresponsable
01:11:28il y en a marre
01:11:30moi je l'entends cette émotion honnêtement
01:11:32je pense que c'est surtout irresponsable vis-à-vis du porte-monnaie
01:11:34c'est-à-dire que les profs sont mal payés et ils vont perdre une journée
01:11:36de travail, on fait pas grève de gaieté de cœur
01:11:38je vous assure, écoutez je vous propose qu'on parle
01:11:40de ce qui se passe sur cette réforme de l'évaluation
01:11:42ce que le gouvernement, enfin pas le gouvernement
01:11:44les officiers de l'éducation nationale voudraient
01:11:46c'est qu'on mesure chaque année le niveau de chaque élève
01:11:48moi je vous le dis, il est pas assez bon
01:11:50le niveau il est pas assez bon
01:11:52si on pouvait économiser un peu d'efforts faits
01:11:54sur le diagnostic et faire davantage d'efforts
01:11:56sur la solution, ça irait mieux
01:11:58je vous donne une comparaison, je vous dis
01:12:00il y a un problème, on a trop de malades en France
01:12:02et la solution du gouvernement ce serait de dire aux infirmiers
01:12:04et aux infirmières, allez prendre la température toutes les heures
01:12:06moi je pense que les infirmiers et les infirmières
01:12:08ont mieux à faire, c'est une grève de collègues
01:12:10qui sont en train de vous dire, attention
01:12:12les directives pensées par des personnes
01:12:14qui ne nous écoutent plus, vont
01:12:16au contraire de l'intérêt des enfants
01:12:18on a moins besoin de leur faire vivre
01:12:20des moments évaluateurs qui ont
01:12:22tout un tas de conséquences, on a besoin d'avoir
01:12:24davantage de fondamentaux, il faut absolument
01:12:26en revenir. Vous pensez que faire grève ça va
01:12:28dans l'intérêt des enfants ?
01:12:30Enfin soyons raisonnables. Oui Jean-Marc
01:12:32je vous assure, je le crois parce que ça fait des années
01:12:34qu'on tire la sonnette d'alarme sur ce qui est l'éducation
01:12:36on paye les enseignants français comme si on était
01:12:38le 20ème pays le plus riche au monde, c'est pas vrai, on est dans le top 7
01:12:40Est-ce que vous avez l'impression qu'un jeune
01:12:42un peu bûcheur, un peu brillant
01:12:44on lui dise, fais en sorte que d'autres soient
01:12:46comme toi, occupe-toi d'enfants de 6 à 11 ans
01:12:48ou occupe-toi d'adolescents, occupe-toi d'adultes
01:12:50pour qu'ils soient un peu plus comme toi, non
01:12:52un jeune un peu brillant lui dit, va faire du fric pour toi-même
01:12:54il y a un problème dans ce pays
01:12:56c'est que la mission éducative qui prépare l'avenir
01:12:58on l'a méprisé, et on continuera
01:13:00à le dire, on créera dans le désert, tant pis
01:13:02c'est pas grave, j'espère simplement que les gens comprennent
01:13:04que la vision que l'on a des enseignants
01:13:06c'est comme ça que l'on préparera une jeunesse qui devient un peu plus belle
01:13:08Gabriel Attendio, je pense
01:13:10honnêtement, et je vous le dis
01:13:12je pense que les profs ne sont pas assez payés
01:13:14je pense que les profs ne sont pas assez respectés
01:13:16je pense qu'on a dévalorisé le métier
01:13:18de professeur, qu'il faut revaloriser ce métier
01:13:20je pense qu'il faut recréer l'autorité
01:13:22qu'il faudrait apprendre à nos jeunes
01:13:24à voir et à respecter
01:13:26les professeurs, mais arrêtez
01:13:28de faire grève, arrêtez de faire grève sans arrêt
01:13:30c'est insupportable pour les gens
01:13:32honnêtement, je vous mentirais
01:13:34je ne comprends pas un peu cette émotion
01:13:36ce que l'on veut faire aussi, je pense, à notre niveau
01:13:38là où on peut, parfois en faisant grève, parfois autrement
01:13:40c'est dire aux décideurs de l'éducation nationale
01:13:42c'est l'heure pour vous de la contrition
01:13:44mais c'est les parents que vous emmerdez
01:13:46les décideurs dans l'éducation nationale
01:13:48ont fait beaucoup de conneries
01:13:50quasi suppression du baccalauréat
01:13:52recrutement au job dating
01:13:54et là désormais, des réformettes
01:13:56qui épuisent des enseignants du primaire qui ont envie de se dédier
01:13:58à l'intérêt des enfants, c'est une erreur
01:14:00c'est une erreur, espérons qu'ils nous entendent
01:14:02sans qu'on ait besoin de créer un rapport de force, toujours
01:14:04je suis d'accord Gabriel Lattanzio
01:14:06mais c'est les parents que vous emmerdez là
01:14:08non, je ne crois pas
01:14:10bah oui, dans les faits, oui
01:14:12non, déjà, je ne pense vraiment pas
01:14:14je pense que beaucoup de parents sont très inquiets de ce que l'école est
01:14:16et ils savent aussi que ceux qui la font vivre, c'est ceux qui s'y consacrent
01:14:18ça, j'en suis absolument persuadé
01:14:20on veut faire mieux, il ne s'agit pas de dire
01:14:22on ne sera jamais là, c'est l'inverse
01:14:24il s'agit de dire aux parents
01:14:26nous faisons une meilleure école pour demain
01:14:28et là, ceux qui prennent les décisions ont perdu
01:14:30tout lien avec ceux qui travaillent sur le terrain
01:14:32et qui tirent la sonnette d'alarme
01:14:34souvenez-vous de l'épisode d'Oudé à Castera
01:14:36souvenez-vous de l'émotion suscitée par Monsieur Blanquer
01:14:38il y a un problème aujourd'hui, et ce n'est pas en l'absence de ministres
01:14:40qu'on va s'en sortir, c'est eux qui font grève, il n'y a même pas de gouvernement
01:14:42on se souvient aussi de l'émotion
01:14:44suscitée par Papin-Gaille, au passage
01:14:46vous avez oublié de le citer, merci Gabriel Lattanzio
01:14:48merci d'avoir été avec nous, un petit mot rapide
01:14:50avec César là-dessus, vous comprenez
01:14:52le discours de Gabriel Lattanzio ou pas ?
01:14:54sur la rémunération des professeurs
01:14:56on est plutôt d'accord
01:14:58ça c'était moi, c'était pas lui
01:15:00on ne peut pas à la fois se plaindre
01:15:02du niveau scolaire et ensuite se plaindre
01:15:04des réformes qui sont faites pour l'élever
01:15:06le problème là c'est qu'on a une grève
01:15:08on ne sait pas trop contre qui, étant donné qu'on ne sait
01:15:10même pas qui sera le prochain gouvernement
01:15:12ils auraient au moins pu attendre la ligne politique
01:15:14avant de faire une grève, je dois remarquer
01:15:16que ça fait deux ans que je fais des plateaux télé
01:15:18il y a deux moments de l'année
01:15:20où on vient pour les grèves, c'est les grèves des profs et la grève
01:15:22des transports en commun, c'est deux secteurs
01:15:24qui font très souvent grève et pourtant qui ne fonctionnent pas
01:15:26donc je pense qu'il y a peut-être un autre moyen
01:15:28de revendiquer les problèmes
01:15:30peut-être parce que Jean-Marc vous faisiez la liste
01:15:32je suis d'accord que le salaire des enseignants est insuffisant
01:15:34vous êtes d'accord avec ça ?
01:15:36oui mais moi je suis d'accord, mais de la même manière que tout à l'heure on parlait de la justice
01:15:38et on disait qu'on fait le constat depuis 20 ans et rien ne change
01:15:40pour les profs, on fait le constat depuis 20 ans
01:15:42et rien ne change, donc c'est qu'il y a aussi un problème
01:15:44bien sûr, mais le problème
01:15:46ça ne se résout pas par faire des grèves
01:15:48tous les quatre matins
01:15:50sur la rémunération des professeurs
01:15:52vous voulez qu'on change ?
01:15:54vous voulez qu'on fasse du concret ?
01:15:56ça fait 23 ans que je ferme ma 23ème rentrée en ZEP
01:15:58vous voulez que je donne mon salaire ?
01:16:00vous voulez voir où il est ? à quel niveau ?
01:16:02en dessous du salaire moyen des français ?
01:16:04en dessous du salaire médian ?
01:16:06rien n'a été fait, rien ne bouge
01:16:08ce que dit cet intervenant
01:16:10c'est que vous dites
01:16:12augmenter le niveau des élèves
01:16:14et le niveau éducatif
01:16:16cette grève a lieu contre ce qu'on appelle des évaluations diagnostiques
01:16:18qui servent à quoi ?
01:16:20à montrer aux gens, dans des bureaux
01:16:22à montrer qu'ils ont réussi les élèves
01:16:24à évaluer rien du tout
01:16:26mais faites la grève des évaluations
01:16:28faites la grève des évaluations
01:16:30faites la grève pour accueillir les gens
01:16:32vous voulez qu'on en parle ?
01:16:34mais cette réforme est mise en place
01:16:36sans consage pour en faire
01:16:38faites la grève des évaluations au lieu d'en regarder les parents
01:16:40ceux qui font des grèves qui s'en servent
01:16:42ceux qui font des grèves à 3 jours des Jeux Olympiques
01:16:44nous on fait grève, on fait grève, on fait grève, il ne se passe rien
01:16:46la vérité c'est ça
01:16:48vous les responsables politiques
01:16:50prenez un peu les enfants
01:16:52conscience des enjeux
01:16:54c'est dans un instant, merci de nous avoir suivis
01:16:56à demain 10h35 sur CNews
01:16:58et d'ici là, soyez penants