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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 28 octobre 2024, Morandini Live numéro 1526 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une ce matin, ces personnalités qui, comme on dit vulgairement, osent ouvrir leur gueule dans ce monde médiatique du politiquement correct.
00:00:20Tout d'abord, Laurent Gérard, samedi soir sur France 2, qui dit non au wokisme et affirme qu'en France, une minorité emmerde une majorité.
00:00:28Vous allez l'entendre dans un instant. Autre voix, celle de l'acteur Philippe Lelouch, hier soir sur Europe 1, invité de Pascal Delatour Dupin.
00:00:36Philippe Lelouch met en garde le président de la République après ses propos sur Israël où il parlait de barbarie.
00:00:43Faites attention aux mots que vous employez, c'est très important. Il y a des gens qui vous aiment et qui ont voté pour vous.
00:00:48Et vous les trahissez. Vous mettez une cible dans le dos en ce moment à des gens.
00:00:54Puisque l'amalgame est fait entre juifs et israéliens, on en est sûr. Les actes antisémites le prouvent tous les jours.
00:01:03Faites attention quand vous parlez d'Israël parce que d'une certaine façon, vous cautionnez tous ceux qui en veulent aux juifs.
00:01:08Et oui, c'est ça l'effet pervers.
00:01:11Vous entendrez aussi Philippe Lelouch plus longuement dans un instant avec son discours très fort.
00:01:16Le journaliste Daniel Riolo, lui, provoque un malaise sur le plateau de France 5 en chargeant violemment le ministre des Sports,
00:01:22qu'il trouve incompétent dans ses réactions sur les champs homophobes dans les stades.
00:01:26Je ne sais pas où ils l'ont trouvé. Il y a eu des nuls. Mais alors lui, il vient de décrocher le pompon, a-t-il déclaré ?
00:01:32Alors déjà, le nouveau ministre des Sports, je ne sais pas où ils sont allés le trouver celui-là.
00:01:36Il y en a eu des nuls au ministère des Sports.
00:01:39Alors lui, il y a plus d'une semaine qu'il est en place, là déjà, il vient de décrocher le pompon.
00:01:44C'est un élu local important, il ne sort pas de nulle part.
00:01:48Il peut ne pas sortir de nulle part, toujours est-il que son intervention est nullicite.
00:01:52La riposte du journal du dimanche, après les propos hier de l'humoriste Anne Roumanoff,
00:01:56qui affirme que le journal est désormais d'extrême droite, c'était hier sur France 5 dans ses médiatiques.
00:02:02Et aujourd'hui, quand vous lisez le JDD, vous ne le lisez plus ?
00:02:05Pourquoi vous ne le lisez plus ? Vous rigolez ?
00:02:08Expliquez-nous, pourquoi vous ne le lisez plus ?
00:02:10Parce que c'est devenu un journal d'extrême droite.
00:02:13Vous n'avez pas aperçu de ça ?
00:02:17Voilà, et les journalistes du journal du dimanche n'ont pas vraiment apprécié, on le comprend.
00:02:21Réponse hier sur Europe 1 de Jules Torres du JDD.
00:02:25Ça fait bien longtemps qu'Anne Roumanoff, visiblement, n'a pas ouvert le JDD,
00:02:29n'a pas ouvert ce journal qui donne la parole à tout le monde,
00:02:33qui donne la parole à toutes les sensibilités politiques.
00:02:37On avait d'ailleurs le Premier ministre la semaine dernière, c'est drôle,
00:02:40le Premier ministre va dans un journal d'extrême droite, quelle horreur.
00:02:44J'aimerais dire à Anne Roumanoff que ce journal, soi-disant d'extrême droite,
00:02:48a d'excellents résultats.
00:02:50Qu'en un an, il a gagné 206 000 lecteurs.
00:02:54Que sur internet, entre septembre 2023 et septembre 2024,
00:02:58c'est plus 53% de lecteurs.
00:03:00C'est quoi, c'est des lecteurs d'extrême droite ?
00:03:02C'est des lecteurs qui n'ont pas de droit au chapitre ?
00:03:06C'est des lecteurs qui n'ont pas le droit de lire une presse peut-être un peu différente ?
00:03:08Ah oui, c'est sûr.
00:03:10Elle donne la parole à tout le monde.
00:03:12La liberté d'expression, elle est défendue au JDD.
00:03:14C'est la valeur cardinale de notre journal.
00:03:16C'est-à-dire que quand on le construit, avec Geoffroy Lejeune,
00:03:18avec Charlotte Dornelas, avec Raphaël Stainville,
00:03:20notre première mission, c'est d'informer,
00:03:22c'est d'avoir une liberté d'expression,
00:03:24c'est-à-dire que tout le monde peut parler.
00:03:26Que ce soit des personnalités de gauche, des personnalités du centre,
00:03:28des personnalités de droite,
00:03:30des personnes qui, sans doute sur les chaînes du service public,
00:03:32n'ont pas voix au chapitre.
00:03:34Dans l'actualité également, ce qui s'est passé ce week-end à Lorient,
00:03:37avec ces policiers attaqués par un homme avec un sabre,
00:03:40ce qui s'est passé, c'est un symbole.
00:03:42Car au-delà de ce drame évité de justesse,
00:03:44on a pu voir de visu que les policiers n'ont pas utilisé leurs armes,
00:03:48mettant en péril leur propre vie,
00:03:50peur d'avoir trop de comptes à rendre,
00:03:52peur de se retrouver en garde à vue,
00:03:54peur de voir leur visage en une des journaux
00:03:56et menacés dans des manifestations menées par les Insoumis.
00:03:59Alors la peur a-t-elle vraiment changé de camp ?
00:04:01Et est-elle désormais du côté des policiers ?
00:04:04Nous allons en parler dans un instant.
00:04:06Gérard Depardieu ne sera pas présent à son procès cet après-midi à 13h30
00:04:10pour agression sexuelle.
00:04:12C'est son avocat, maître Jérémy Assouze,
00:04:14qui l'affirme ce matin chez nos confrères de France Info.
00:04:16L'acteur aurait eu interdiction de se présenter au tribunal
00:04:19par ses médecins en raison de problèmes de santé.
00:04:22Gérard Depardieu est extrêmement affecté
00:04:25et malheureusement, ses médecins lui interdisent
00:04:29de se présenter à l'audience,
00:04:31raison pour laquelle il va solliciter un renvoi
00:04:34à une date ultérieure afin qu'il puisse être présent
00:04:37puisque Gérard Depardieu entend être présent,
00:04:41souhaite s'exprimer,
00:04:43puisque depuis maintenant à peu près 3 ans,
00:04:47nous sommes tous victimes...
00:04:49Pardon, parce que l'information que vous venez de nous donner
00:04:51est une information importante, maître.
00:04:53Gérard Depardieu ne sera donc pas présent à l'audience ce matin.
00:04:57Vous aviez indiqué vendredi qu'il le serait.
00:05:00Qu'est-ce qui s'est passé durant ces quelques jours ?
00:05:02J'ai indiqué vendredi que Gérard Depardieu entendait être présent.
00:05:07Je n'ai jamais dit qu'il serait présent.
00:05:10On espérait que ses médecins nous confirment qu'il puisse venir.
00:05:14Malheureusement, son état de santé ne le permet pas.
00:05:18Voilà, Gérard Depardieu ne sera donc pas présent cet après-midi.
00:05:21Vous l'avez entendu pour ce premier procès.
00:05:23Alors de quoi s'agit-il exactement ?
00:05:25Les explications détaillent.
00:05:27Gérard Depardieu absent pour raisons de santé.
00:05:30Son avocat va solliciter un renvoi à une date ultérieure
00:05:33afin que l'acteur puisse être présent.
00:05:35L'une d'entre elles, décoratrice de cinéma, aujourd'hui âgée de 55 ans,
00:05:39avait porté plainte en février 2024 pour agression sexuelle,
00:05:43harcèlement sexuel et outrage sexiste
00:05:45pendant le tournage du film Les Volets Verts de Jean Becker.
00:05:48Des faits qui se seraient déroulés dans un hôtel particulier
00:05:51du 16e arrondissement de Paris.
00:05:53Selon la plaignante, l'acteur aurait proféré de nombreuses paroles obscènes
00:05:56et alors qu'elle quittait le plateau,
00:05:58l'aurait attrapée brutalement avant de lui agripper la poitrine.
00:06:02Gérard Depardieu doit aussi comparaître pour des violences sexuelles
00:06:05dénoncées dans une plainte par une autre femme,
00:06:08alors assistante réalisatrice sur le même film.
00:06:11En tout, elles sont une vingtaine de femmes
00:06:13à accuser l'acteur de comportements identiques.
00:06:16Une enquête est en cours à Paris après la plainte
00:06:18d'une ancienne assistante de tournage
00:06:20qui accuse Gérard Depardieu d'agression sexuelle en 2014.
00:06:24L'acteur de son côté conteste toutes ces accusations.
00:06:30Dans l'actualité également, la colère des agriculteurs
00:06:32qui pourrait bien aboutir à une nouvelle mobilisation
00:06:35dès le 15 novembre prochain.
00:06:37Des agriculteurs qui se sentent oubliés dans les projets du gouvernement
00:06:40et qui peinent toujours à survivre.
00:06:43Les revendications s'affichent en grand à l'entrée de l'exploitation agricole.
00:06:47Bonnet de son syndicat vissé sur la tête,
00:06:50cet éleveur bovin de Vendée est au chevet
00:06:52de ses petits veaux nés dans la nuit.
00:06:54Malgré la loi Egalim, censée garantir un prix
00:06:57au-dessus du coût de production,
00:06:59il vend toujours ses bovins à perte.
00:07:01Quand vous voyez que des animaux comme ça,
00:07:03aujourd'hui, normalement, on les vend
00:07:05à 5,40 euros le kilo.
00:07:07Avec le coût de production qu'on a actuellement,
00:07:09il faudrait les vendre 6 euros le kilo.
00:07:11Vous imaginez que sur un bovin de 400 à 500 kilos,
00:07:14nous allons perdre environ 250 à 300 euros par animal.
00:07:17C'est quand même pas normal.
00:07:18En regardant dans le rétro, 2024,
00:07:20Anus horribilis aime à répéter cet éleveur.
00:07:23Une météo trop pluvieuse,
00:07:25des récoltes de céréales en diminution de 40%.
00:07:28Le sentiment de ne plus être considéré
00:07:31par les décideurs français domine,
00:07:33d'autant plus après les mobilisations du début d'année
00:07:36qui n'ont pas abouti à grand-chose.
00:07:38Dans l'actualité également,
00:07:39cet incident hier après-midi en Israël
00:07:41lors du discours du Premier ministre
00:07:43quand les familles de victimes de l'attaque terroriste
00:07:46du 7 octobre l'ont interrompue.
00:07:48Le Premier ministre a été obligé de cesser de parler
00:07:50alors que des cris se sont fait entendre,
00:07:52le tout en direct à la télé sur I24.
00:08:18...
00:08:31Israël, justement, où hier un attentat s'est produit
00:08:34à un arrêt de car quand un camion a foncé sur les passants.
00:08:38C'est un camion bélier.
00:08:39Il y a plusieurs dizaines de blessés.
00:08:41Il est 10h08 ce dimanche dans cette ville du centre d'Israël.
00:08:45Un bus marque l'arrêt lorsqu'un camion vient percuter
00:08:48le véhicule et les passagers.
00:08:50De nombreuses personnes sont blessées.
00:08:52Sur les lieux, des civils tirent sur le conducteur
00:08:54et le neutralisent.
00:08:56...
00:08:58Ce type d'attaque avec un gros camion,
00:09:01comme vous pouvez le voir,
00:09:03dans un arrêt de bus,
00:09:06avec des gens debout.
00:09:08Le bus qui a mené des jeunes vers leur travail.
00:09:11...
00:09:16Prouve la volonté de blesser ces personnes.
00:09:19Myrit Ben Maïor est très prudente
00:09:21quant à la qualification d'attentat.
00:09:23Selon elle, les vérifications continuent.
00:09:25En revanche, pour le ministre de la Sécurité nationale
00:09:27du gouvernement israélien,
00:09:29il s'agit bien d'un attentat terroriste.
00:09:32Pour terminer sur une note un peu plus légère,
00:09:35ce zapping, ce grand moment d'émotion
00:09:37entre deux stars de la chanson ce week-end,
00:09:39c'est comme chaque week-end,
00:09:41la chanteuse Adèle donnait un concert
00:09:43dans un palace de Las Vegas aux Etats-Unis.
00:09:45Mais soudain, elle est en train de chanter
00:09:47en se déplaçant dans les allées.
00:09:49L'interprète de Rolling in the Deep
00:09:51découvre que parmi les spectatrices,
00:09:53s'est glissée en toute discrétion
00:09:55la chanteuse Céline Dion
00:09:57venue assister incognito au concert.
00:09:59Oh my God!
00:10:01Oh my God!
00:10:03Oh my God!
00:10:05Oh my God!
00:10:07Oh my God!
00:10:09Oh my God!
00:10:11Oh my God!
00:10:13Oh my God!
00:10:15Oh my God!
00:10:17Oh my God!
00:10:19Oh my God!
00:10:21Oh my God!
00:10:23Oh my God!
00:10:25Oh my God!
00:10:27Oh my God!
00:10:29Oh my God!
00:10:31Oh my God!
00:10:33Oh my God!
00:10:35Oh my God!
00:10:37Oh my God!
00:10:39Oh my God!
00:10:41Les audiences de ce week-end avec Mister Audience
00:10:43et Askazine, 20 ans!
00:10:45Oh my God!
00:10:47Vendredi soir,
00:10:49c'est France 3 qui est arrivé très largement en tête
00:10:51grâce au téléfilm Les Oubliés du Delta
00:10:53qui a rassemblé plus de 4 millions
00:10:55de personnes.
00:10:57Nagui est arrivé deuxième sur France 2,
00:10:59en réalisant un score correct à 2 millions et demi
00:11:01avec Taratata, fête les 40 ans de Bercy.
00:11:03Sur TF1, rien ne va plus pour les maîtres du jeu.
00:11:05Le divertissement de Laure Ruquet
00:11:07se retrouve ainsi à la troisième place
00:11:09à seulement 2 millions 100.
00:11:11Sur M6, tout changer ou déménager
00:11:13atteint à peine le million.
00:11:15Samedi soir, c'est encore
00:11:17France 3 qui a décroché la place de leader
00:11:19avec Meurtre Anim qui a réalisé une très belle
00:11:21audience à 4 millions 4.
00:11:23Cyril Ferrot a également très bien marché
00:11:25sur France 2 avec son jeu 100% logique
00:11:27à 3 millions et demi.
00:11:29Pour la Star Academy sur TF1, les choses
00:11:31se compliquent aussi. Décidément, mauvaise période
00:11:33pour TF1 avec une audience en baisse
00:11:35à 2 millions 7. Le programme est relégué
00:11:37à la troisième place.
00:11:39Sur M6, la série Code Quantum a du mal
00:11:41à trouver son public à seulement 1 million 4.
00:11:45Hier soir, les Primes ont été
00:11:47quelques peu désertés, sans doute à cause de cette
00:11:49période de vacances scolaires. Et une fois de plus,
00:11:51TF1 ne parvient pas à se hisser
00:11:53sur la première marche pour le troisième jour
00:11:55consécutif. France 2
00:11:57est arrivé petit leader avec le film Tempête
00:11:59à 2 millions et demi, suivi par TF1
00:12:01qui diffusait Jumanji Next Level.
00:12:03France 3 atteint tout juste
00:12:05les 2 millions avec la série Les Enquêtes
00:12:07de Dan Somerdal. Sur M6,
00:12:09le magazine Zone Interdite consacré au
00:12:11parc d'attractions Europa Park
00:12:13est faible à seulement 1 million 4.
00:12:15Mister Audience vous dit à demain.
00:12:17Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner
00:12:19en direct jusqu'à midi. Philippe Ballard, bonjour.
00:12:21Merci d'être avec nous, député de
00:12:23l'Oise, porte-parole du Rassemblement National.
00:12:25Catherine Ambert, bonjour. Bonjour Jean-Marc.
00:12:27Journaliste et vous publiez un livre qui s'appelle Réussir sans
00:12:29sortir de sa zone de confort, dont
00:12:31on voit là une, un livre qui sort
00:12:33aux éditions First. Bruno
00:12:35Pommard, bonjour. Bonjour. Président du Syntank Initiative
00:12:37Sécurité Intérieure et ex-instructeur opérationnel
00:12:39du RAID. Et puis Henri Peau, bonjour.
00:12:41Merci également d'être avec tout. Conseiller municipal
00:12:43d'hiver gauche de Lille-Saint-Denis.
00:12:45Je voulais commencer avec
00:12:47des extraits, des extraits de choses qui se sont
00:12:49passées pendant ce week-end parce qu'on a
00:12:51enfin vu, j'ai envie de dire, des
00:12:53personnalités qui ont osé sortir du politiquement
00:12:55correct, du médiatiquement correct
00:12:57qui nous saoule, qui nous fatigue et
00:12:59des personnalités qui ont osé
00:13:01dire des choses, qui ont osé ouvrir
00:13:03leur gueule, j'ai envie de dire. Et le premier que je voudrais
00:13:05vous faire écouter c'est Philippe Lelouch
00:13:07qui était invité hier de Pascal de la Tour
00:13:09du Pain sur Europe 1.
00:13:11Et vous allez voir qu'il s'est adressé à Emmanuel
00:13:13Macron après les différentes sorties
00:13:15du président de la République sur Israël.
00:13:17Le président de la République avait même parlé de
00:13:19barbarie dans la semaine.
00:13:21Vous allez écouter attentivement Philippe
00:13:23Lelouch parce que ce qu'il dit est très
00:13:25intéressant et surtout il ose dire les choses
00:13:27que généralement on n'entend pas.
00:13:29Écoutez-le.
00:13:31Mais moi encore une fois, au-delà du conflit
00:13:33du Proche-Orient, ce qui m'intéresse, c'est la
00:13:35situation et ce qui m'interpelle et ce qui me
00:13:37fait trembler tous les jours, c'est la situation
00:13:39française. Comment peut-on monter
00:13:41les gens les uns contre les autres ?
00:13:43Et dans ces déclarations-là, pour l'instant, le seul
00:13:45qui faisait ça, c'était à ma
00:13:47connaissance Mélenchon. Et j'ai l'impression que
00:13:49dans ses derniers discours,
00:13:51il court derrière.
00:13:53C'est-à-dire que Macron court derrière.
00:13:55Et c'est quand même dramatique de monter les gens les uns
00:13:57contre les autres. Et s'il m'écoutait, je lui disais
00:13:59ressaisissez-vous.
00:14:01Vous êtes trop intelligents pour vous laisser aller
00:14:03à ce genre de facilité.
00:14:05Et surtout,
00:14:07faites attention aux mots que vous employez.
00:14:09C'est très important. Il y a des gens qui vous aiment et qui ont voté
00:14:11pour vous. Et vous les trahissez.
00:14:15Vous mettez une cible dans le dos, en ce moment,
00:14:17à des gens.
00:14:19Puisque l'amalgame est fait
00:14:21entre juifs et israéliens, on en est sûr.
00:14:23On en est sûr.
00:14:25Les actes antisémites le prouvent tous les jours.
00:14:27Faites attention quand vous parlez d'Israël.
00:14:29Parce que, d'une certaine façon, vous cautionnez tous ceux
00:14:31qui en veulent aux juifs. Eh oui, c'est ça
00:14:33l'effet pervers.
00:14:35Donc vous ne pouvez pas parler de barbarie,
00:14:37on ne traite pas comme ça ses amis, puisque vous dites que
00:14:39vous êtes l'ami d'Israël.
00:14:41Et puis surtout, vous ammenez les Français dans une drôle
00:14:43de situation, me semble-t-il.
00:14:45C'est-à-dire que les dernières élections,
00:14:47elles étaient d'une violence absolue.
00:14:49C'était quoi le LFI pour un juif, par exemple ?
00:14:51Je vous dis bien par exemple.
00:14:53C'est voter LFI, ouvertement antisémite,
00:14:55ouvertement.
00:14:57Voter l'ERN, qui,
00:14:59par le passé, l'a été très clairement aussi.
00:15:01Peut-être qu'ils ont changé,
00:15:03mais à l'époque, ils l'ont été.
00:15:05Ou voter pour vous, qui avez installé cette situation.
00:15:07Est-ce que vous vous rendez compte
00:15:09qu'elle a été l'enfer dans les bureaux
00:15:11de vote pour les Juifs de France ?
00:15:13Pour qui faut voter ? Quel est celui qui va me protéger ?
00:15:15Voilà, donc, on en est là.
00:15:17Et donc, ceux qui ont voté
00:15:19pour vous, parce que le cordon
00:15:21sanitaire, encore une fois, extrêmement bien
00:15:23fonctionné.
00:15:25Le ni-ni a fait qu'on
00:15:27a voté pour Emmanuel Macron.
00:15:29Alors, soyez à la hauteur
00:15:31de ce vote-là.
00:15:33– Voilà, Philippe Lelouch hier sur Europe 1.
00:15:35Philippe Ballard, c'est vrai que quand on l'écoute,
00:15:37c'est un discours qu'on n'entend pas vraiment dans les médias.
00:15:39Ce n'est pas le discours politiquement correct
00:15:41et policé qu'on a l'habitude d'entendre.
00:15:43– Il se trouve que moi, je l'écoutais en direct,
00:15:45parce que le tour du pain, c'est Europe soir,
00:15:47week-end, entre 19h et 21h. Du coup, je lui fais
00:15:4910 coups de pub.
00:15:51Je me suis dit, waouh, ça fait du bien.
00:15:53Ça fait du bien, parce que, en plus, c'est un comédien.
00:15:55Dans ce monde-là,
00:15:57on n'avait pas l'habitude d'entendre des choses pareilles.
00:15:59Il dit deux choses
00:16:01qu'on peut relever. C'est effectivement Emmanuel Macron.
00:16:03Mais ça, on le dit depuis des années,
00:16:05depuis 7 ans maintenant.
00:16:07Montre les Français les uns contre les autres.
00:16:09Alors là, il est question d'antisémitisme.
00:16:11Mais ces petites phrases, les Français de rien.
00:16:13La police également. Il y a eu des propos sur la police
00:16:15qui accréditaient quasiment l'idée que,
00:16:17parfois, la police pouvait être raciste
00:16:19et violente. Et puis sur l'antisémitisme,
00:16:21c'est une très bonne démonstration
00:16:23que fait Philippe Lelouch.
00:16:25Parce qu'évidemment, on ne peut pas se réclamer
00:16:27ouvertement de l'antisémitisme en France.
00:16:29Ça tombe sous le coup de la loi et puis c'est condamné.
00:16:31Alors, on fait dans l'anti-sionisme.
00:16:33Parce qu'Israël, oh là là, c'est pas beau.
00:16:35Donc, on doit condamner
00:16:37les Juifs, les Français de confession juive
00:16:39et puis les Juifs qui vivent en Israël
00:16:41parce que, tout simplement, ils sont Juifs.
00:16:43Donc, avoir une parole libérée comme ça,
00:16:45moi, hier soir, quand je l'ai entendue, encore une fois,
00:16:47j'ai eu la chance de l'entendre en direct, je me suis dit
00:16:49« Waouh, ça fait du bien ».
00:16:51Alors, écoutez-le. Il parle du sionisme, à un moment donné, dans l'interview.
00:16:53Je ne comprends même pas
00:16:55qu'on ne puisse pas être sioniste.
00:16:57Je ne comprends pas. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est reconnaître l'état d'Israël,
00:16:59d'être sioniste. C'est ça, la base du mot.
00:17:01Donc, on devrait tous l'être.
00:17:03Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:17:05Donc, derrière anti-sionisme, il y a antisémite,
00:17:07évidemment, mais c'est plus facile.
00:17:09Alors, voilà. Et tout le monde est lâché.
00:17:11Alors, maintenant, c'est possible.
00:17:13C'est plus un drame. Moi, dans les années 90,
00:17:15quand Jean-Marie Le Pen faisait
00:17:17des déclarations dites antisémites,
00:17:19qui, parfois, étaient beaucoup moins graves que ce qu'on entend
00:17:21aujourd'hui, c'est pour vous dire,
00:17:23tout le monde s'insurgeait. Tout le monde.
00:17:25Aujourd'hui, non.
00:17:27C'est devenu une normalité.
00:17:29Et moi, je pense, voilà, à ceux qui nous écoutent
00:17:31ou même à ceux qui ne nous écoutent pas
00:17:33et qui sont chez eux et qui se sentent isolés.
00:17:35Et cela, j'ai envie de leur dire, je comprends.
00:17:37On pense tous la même chose.
00:17:39– Catherine Amber, en plus, vous avez bossé
00:17:41dans cette presse un peu
00:17:43médiatique, avec les acteurs,
00:17:45avec les gens de la télé dans une autre vie.
00:17:47C'est courageux, ce qu'il fait, quand même,
00:17:49Philippe Lelouch ? – C'est courageux.
00:17:51Et surtout, moi, ce qui me frappe, c'est que souvent,
00:17:53les acteurs, quand ils s'expriment, ils ont des réactions épidermiques,
00:17:55ils sont régis par l'émotion,
00:17:57très souvent. C'est normal,
00:17:59ce sont des êtres plutôt d'émotion et des artistes.
00:18:01Là, Philippe Lelouch,
00:18:03il s'est très posé, ce qu'il dit.
00:18:05Il est extrêmement calme, extrêmement factuel
00:18:07et c'est intéressant. Et moi, je suis très sensible
00:18:09au discours qu'il pose
00:18:11quand il dit qu'avec son discours,
00:18:13quand Emmanuel Macron renvoie Netanyahou
00:18:15en disant qu'il fait des actes barbares,
00:18:17il lâche les Juifs de France.
00:18:19C'est-à-dire que quand le Président
00:18:21ne se pose pas en protecteur
00:18:23de la République et de toute la République,
00:18:25eh bien, ça laisse la porte ouverte
00:18:27à des violences contre certaines personnes.
00:18:29Je rappelle, on a listé
00:18:31quelques-unes
00:18:33de ces dérapages,
00:18:35des personnes qu'il a lâchées. Moi, je me rappelle aussi
00:18:37il y a aujourd'hui le procès de Depardieu qui s'ouvre.
00:18:39Il avait, contre toutes, alors qu'il y avait
00:18:41des témoignages en taquin blanc contre Depardieu,
00:18:43il avait fait un jour une déclaration pour le soutenir.
00:18:45Ça veut dire qu'il lâchait les femmes.
00:18:47C'est-à-dire que bon, c'est un grand acteur.
00:18:49Oui, mais est-ce qu'un grand acteur autorise
00:18:51de tels débordements et de telles grossièretés ?
00:18:53Donc, je trouve que Philippe Lelouch pose les choses
00:18:55calmement et tout à fait sereinement.
00:18:57Mais sur le plan politique, Philippe Lelouch
00:18:59dit quelque chose de très fort. Il dit quand même qu'il a le sentiment,
00:19:01c'était dans le premier extrait, qu'il court un peu,
00:19:03qu'Emmanuel Macron court un peu, des fois,
00:19:05derrière Jean-Luc Mélenchon.
00:19:07La comparaison, elle est super dure. Je ne sais pas
00:19:09si vous êtes d'accord, mais elle est très dure.
00:19:11Je trouve que le comportement de Macron,
00:19:13la tactique de Macron est illisible.
00:19:15En ce moment, personne ne comprend ce qu'il cherche,
00:19:17ce qu'il veut, après quoi il court.
00:19:19Et en effet, on a clairement l'impression
00:19:21qu'il court après Mélenchon.
00:19:23Alors, est-ce qu'il veut, pour ménager les uns,
00:19:25monter les autres ?
00:19:27C'est très illisible.
00:19:29Comment vous analysez ce que dit Philippe Lelouch ?
00:19:31Avec une très grande gravité,
00:19:33parce que, comme vous avez pu le dire,
00:19:35d'habitude, les acteurs sont souvent
00:19:37avec beaucoup d'émotions et beaucoup moins
00:19:39avec la raison
00:19:41nécessitée.
00:19:43Mais, je vais reprendre
00:19:45déjà une première chose. Cette polarisation,
00:19:47même si Emmanuel Macron
00:19:49joue grandement le jeu
00:19:51de cette polarisation,
00:19:53elle a été aussi de la nature
00:19:55des deux extrêmes, qu'ils soient de gauche ou de droite.
00:19:57Les extrêmes ont toujours
00:19:59surfé sur ces différences
00:20:01et sur la peur d'autrui,
00:20:03quel qu'il soit. Là où je rejoins
00:20:05M. Lelouch, et c'est justement
00:20:07dans cette illisibilité que
00:20:09personne n'arrive à analyser,
00:20:11c'est qu'Emmanuel Macron joue ce jeu des extrêmes.
00:20:13Et donc, en tirant un jour vers l'extrême gauche,
00:20:15en tirant un jour vers l'extrême droite,
00:20:17essaye de,
00:20:19je ne sais pas quoi
00:20:21retirer, mais en tout cas, permet à ce que
00:20:23cette polarisation soit la nature
00:20:25qui rassemble aujourd'hui la vie politique.
00:20:27On le voit assez peu se rapprocher de l'extrême droite,
00:20:29si je peux me permettre, parce qu'on le voit
00:20:31plutôt se rapprocher de l'extrême gauche,
00:20:33parce que je vous rappelle que dans les élections,
00:20:35le message était quand même tout, tout,
00:20:37sauf le Rassemblement National, puisqu'il considère que le Rassemblement National
00:20:39est l'extrême droite.
00:20:41C'était en juillet.
00:20:43Rappelez-moi quand même que le ministre
00:20:45de l'Intérieur aujourd'hui est plus de droite extrême
00:20:47que de gauche.
00:20:49Il ne fait pas partie du RN, à ma connaissance.
00:20:51Dans les convictions et dans les valeurs, on le voit bien
00:20:53qu'il y a beaucoup plus d'acquaintances avec l'extrême droite
00:20:55qu'avec toute autre partie. Au-delà de ça,
00:20:57moi, là où je reviens
00:20:59sur ce que dit M. Lelouch, c'est
00:21:01effectivement, Emmanuel Macron
00:21:03ne joue pas aujourd'hui son rôle de protecteur
00:21:05de la nation, et c'est là où il y a un problème.
00:21:07Bruno Pommard, ça vous inspire quoi
00:21:09à propos de Philippe Lelouch ?
00:21:11Il y a une grande part de vérité dans ce qu'il dit
00:21:13et puis en même temps, encore une fois,
00:21:15le rôle du président, ce serait d'apaiser,
00:21:17d'avoir une parole apaisée
00:21:19au lieu de jouer les uns
00:21:21contre les autres ou avec les autres,
00:21:23je ne sais pas, mais c'est vrai que c'est quand même
00:21:25assez inquiétant, mais ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup.
00:21:27Vous l'avez dit tout à l'heure avec la police,
00:21:29il l'a fait avec Depardieu,
00:21:31il le fait à chaque fois, donc est-ce qu'il est bien conseillé ?
00:21:33Il faut se poser la question, très sincèrement,
00:21:35mais effectivement,
00:21:37actuellement, on sent bien que
00:21:39le président Macron ne sait plus où il est
00:21:41et peut-être la réponse qu'il a faite là,
00:21:43c'est vis-à-vis du fait qu'il y a un gouvernement
00:21:45qui est plutôt à droite,
00:21:47quand on parle de Retailleau, même très à droite,
00:21:49ça peut peut-être lui-même
00:21:51dans son fond intérieur
00:21:53penser qu'on rééquilibre un petit peu
00:21:55le débat, je ne sais pas, mais c'est peut-être
00:21:57un petit peu loin. Quand on est dans l'hémicycle,
00:21:59cette semaine, on y passe 9h à minuit,
00:22:01les membres de son gouvernement
00:22:03ne sont pas du tout dans cette optique.
00:22:05On a eu une passe d'armes avec Laurence Amartin,
00:22:07on voulait juste baisser le taux de TVA
00:22:09pour les associations qui aident les migrants,
00:22:11mais en situation irrégulière,
00:22:13et ce gouvernement, M. Laurence Amartin,
00:22:15a défendu, nous a attaqué,
00:22:17et s'est rangé aux côtés de LFI
00:22:19et de la NUPES pour dire non, pas question,
00:22:21on garde les avantages pour ces associations
00:22:23qui aident des clandestins.
00:22:25C'est un gouvernement,
00:22:27mais qui penche plutôt
00:22:29de l'autre, c'est le Front Républicain,
00:22:31qu'on a eu entre le 30 juin
00:22:33et le 7 juillet, ce Mélenchon, Macron,
00:22:35même pour moi.
00:22:37Juste pour finir cette séquence,
00:22:39que j'ai appelé ces personnalités
00:22:41contre le médiatiquement correct,
00:22:43mais on aurait pu appeler ces personnalités
00:22:45qui portent leur courage,
00:22:47je vous propose d'écouter Laurent Gérard.
00:22:49Lui, c'était sur France 2, c'était samedi.
00:22:51Alors lui, il a dit qu'en gros,
00:22:53il y avait en France une minorité
00:22:55qui emmerdait une majorité,
00:22:57et qu'il était contre le wokeisme,
00:22:59contre le néo-féminisme,
00:23:01et particulièrement,
00:23:03on sent qu'il y a une minorité
00:23:05qui emmerde une majorité.
00:23:07Donc c'est vrai que...
00:23:09Non, non, non,
00:23:11je n'ai pas allé dans le sens du wokeisme,
00:23:13du néo-féminisme,
00:23:15du véganisme,
00:23:17et de tous les trucs
00:23:19qui nous emmerdent.
00:23:21Catherine Rambert, tous ces trucs qui nous emmerdent,
00:23:23le wokeisme, le néo-féminisme, le véganisme...
00:23:25Alors, je disais à Rantan,
00:23:27je ne sais pas ce que c'est le néo-féminisme.
00:23:29Le néo-féminisme, c'est quoi ?
00:23:31C'est la défense un peu exacerbée des droits des minorités.
00:23:33Et réécrire un peu l'histoire, parfois.
00:23:35Et réécrire un peu l'histoire.
00:23:37Je rappellerai à monsieur Gérard
00:23:39que les féministes,
00:23:41les femmes,
00:23:43sont la majorité de la population française.
00:23:45Donc ce n'est pas du wokeisme,
00:23:47c'est juste rétablir un juste équilibre
00:23:49entre les hommes et les femmes.
00:23:51Donc le combat féministe n'a rien à voir avec le wokeisme.
00:23:53On répare une inégalité qui est en marche
00:23:55depuis très longtemps,
00:23:57et on a un peu à y arriver.
00:23:59Juste lui rappeler que le féminisme,
00:24:01le néo-féminisme, je ne sais pas ce que c'est,
00:24:03dès qu'on peut discréditer le combat des femmes...
00:24:05Vous croyez qu'il veut discréditer le combat des femmes ?
00:24:07En tout cas, l'amalgame entre wokeisme et féminisme,
00:24:09ça n'a rien à voir.
00:24:11On peut s'agacer parfois des dérives du wokeisme
00:24:13vers la violence, vers les extrémismes
00:24:15qui n'ont pas lieu d'être et qui fracturent
00:24:17l'unité de la République.
00:24:19Le combat des femmes...
00:24:21Il n'y a pas de dérive du féminisme ?
00:24:23Qu'est-ce que vous appelez une dérive du féminisme ?
00:24:25Est-ce qu'il n'y a pas eu une dérive
00:24:27contre les femmes pendant longtemps,
00:24:29quand elles étaient passées au même poste,
00:24:31quand elles étaient martyrisées,
00:24:33quand elles étaient battues,
00:24:35et quand elles étaient violées ?
00:24:37Ce combat, il est juste et il est rétabli.
00:24:39Je pense qu'il apaise la société.
00:24:41En fait, le féminisme, c'est un combat
00:24:43qui apaise la société et qui rappelle aux hommes
00:24:45que les femmes ont droit...
00:24:47Vous savez qu'il y a des hommes qui disent
00:24:49qu'on est victime du féminisme.
00:24:51Vous les entendez, ces hommes ?
00:24:53Ils n'ont pas levé la voix quand les femmes
00:24:55ont été victimes du machisme pendant des années.
00:24:57Non, pas bien fait pour eux.
00:24:59C'est un combat que tout le monde doit mener en même temps.
00:25:01Je pense que si les hommes poussent ce combat,
00:25:03on va arriver à une concorde nationale
00:25:05qui nous fera bien du bien dans cette société.
00:25:07Mais ils n'ont pas levé la voix à l'époque
00:25:09quand les femmes subissaient...
00:25:11Vous justifiez le présent pour le passé ?
00:25:13Non, pas du tout.
00:25:15C'est que je vais réussir à l'énerver d'ici.
00:25:17Je viens de dire que ce n'est pas bien fait pour eux
00:25:19et qu'au contraire, il faut qu'ils épousent ce combat.
00:25:21On ne peut pas être taxé d'anti-féminisme.
00:25:23Nous, on mène un combat pour porter une femme à l'Elysée.
00:25:25Ce serait la première femme présidente de la République.
00:25:27Notre icône actuellement, c'était Jeanne d'Arc.
00:25:29Pourtant, on dit que dans votre parti,
00:25:31vous êtes plutôt anti-féministe.
00:25:33Mais non.
00:25:35Vous l'aurez entendu.
00:25:37C'est la gauche qui dit ça.
00:25:39C'est complètement faux.
00:25:41Je pense que je vous ai rassuré.
00:25:43Sur ce que dit Laurent Gérard.
00:25:45Là aussi, ça fait du bien.
00:25:47C'est comme Philippe Louche.
00:25:49Il y a eu le politiquement correct.
00:25:51Il y a eu la bien-pensance.
00:25:53Moi aussi, j'étais un peu dans ce milieu-là.
00:25:55Ça m'est arrivé de faire des émissions
00:25:57avec des artistes, comme l'on dit.
00:25:59On s'auto-censurait pour être toujours dans les clous.
00:26:01Pour ne pas avoir d'ennuis.
00:26:03Pour ne pas dire autre chose.
00:26:05Et là, d'avoir la parole qui se libère comme ça,
00:26:07ça fait du bien.
00:26:09Pour en terminer par là, ça touche la culture.
00:26:11Ça touche les universités aussi.
00:26:13Que disent ces gens-là ?
00:26:15J'ai écouté Anne Romanoff.
00:26:17En fait, ces gens-là,
00:26:19ils veulent façonner la société
00:26:21en fonction de leur envie,
00:26:23de leur besoin, de ce qu'elle veut qu'elle soit.
00:26:25Mais ils sont minoritaires.
00:26:27Parce que les Français, ils veulent garder leur identité.
00:26:29Ils veulent garder la France telle qu'elle est
00:26:31depuis des centaines d'années.
00:26:33Et ce qui est dingue, c'est que tous ces gens-là
00:26:35font ça au nom de la liberté.
00:26:37Mais la seule liberté qu'ils accordent, c'est de penser comme eux.
00:26:39On a juste le droit de penser comme eux.
00:26:41Là, on est libre. Autrement, on n'est plus libre.
00:26:43Voilà ce qu'on pouvait dire sur ces personnalités
00:26:45dont je voulais parler ce matin.
00:26:47Dans un instant, le sujet plus important,
00:26:49ce sont ces policiers qui n'osent plus se défendre avec les armes.
00:26:51C'est juste après le CNews Info.
00:26:53Signez Sommeil à l'appui.
00:26:57Tensions et chants homophobes
00:26:59hier soir au Vélodrome.
00:27:01Des supporters de l'OM ont déployé une banderole
00:27:03visant le ministre de l'Intérieur,
00:27:05comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:27:07Bruno Retailleau qui s'était engagé
00:27:09la semaine dernière à prendre des mesures
00:27:11contre ce fléau.
00:27:13Personne ne peut passer.
00:27:15Près de 600 habitants du Var bloqués
00:27:17après l'effondrement du pont qui donne accès
00:27:19au domaine des Canbières.
00:27:21Un pont qui a cédé hier suite aux intempéries
00:27:23qui frappent la région depuis plusieurs semaines maintenant.
00:27:25Et puis, l'escalade se poursuit
00:27:27entre Israël et l'Iran.
00:27:29Le chef des gardiens de la révolution iranienne
00:27:31met en garde l'État hébreu contre, je cite,
00:27:33« des conséquences amères et inimaginables »
00:27:35après ces frappes samedi
00:27:37sur des sites militaires du pays.
00:27:3911h05 sur Célia Wood.
00:27:41Merci d'être rendue correcte.
00:27:43On était en train de parler des femmes
00:27:45et de la place des femmes dans la société
00:27:47avec Catherine Robert.
00:27:49On disait, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:27:51il faut compter le nombre de femmes
00:27:53qui sont autour d'une table,
00:27:55le nombre de femmes sur un plateau.
00:27:57Oui, mais pendant longtemps,
00:27:59on a pensé que les quotas,
00:28:01il y avait des grandes voix de gauche,
00:28:03notamment, qui disaient que les quotas,
00:28:05c'était inutile.
00:28:07Pour faire bouger les lignes,
00:28:09il fallait imposer les quotas.
00:28:11Peut-être qu'un jour, on n'en aura plus besoin,
00:28:13mais il faut des quotas pour faire bouger les lignes.
00:28:15Ça veut dire que vous remplacez
00:28:17un mec compétent par une femme incompétente ?
00:28:19Je ne suis pas compétente.
00:28:21Bien sûr que non.
00:28:23Il y a plein de femmes compétentes.
00:28:25La question, ça veut dire
00:28:27qu'au nom des quotas,
00:28:29pareil pour les gens de couleur,
00:28:31on vous dit qu'il faut des gens de couleur.
00:28:33Ça veut dire quoi ?
00:28:35Ça, c'est quelqu'un qui est blanc,
00:28:37qui a comme défaut d'être blanc,
00:28:39d'avoir plus de 50 ans,
00:28:41comme disait la patronne de France Télé.
00:28:43Plus de 50 ans, les cheveux blancs,
00:28:45n'est-ce pas, Philippe Ballard ?
00:28:47On le vire, on met à la place
00:28:49une femme, et pourquoi pas une femme noire,
00:28:51tant qu'à faire.
00:28:53Jean-Marc, je sais que vous me provoquez
00:28:55pour me faire réagir,
00:28:57mais on rééquilibre, et c'est bien normal.
00:28:59C'est pareil dans les conseils d'administration.
00:29:01Tout le monde est pour l'égalité
00:29:03Quand il s'agit de lâcher sa voiture avec chauffeur,
00:29:05ses jetons de présence, sa rémunération,
00:29:07les hommes s'accrochent à leur pouvoir.
00:29:09Je peux les comprendre, mais il faut que ce pouvoir soit partagé.
00:29:11D'ailleurs, il y a un chiffre que vous ne connaissez peut-être pas.
00:29:13Je vais juste finir.
00:29:15Il y a un chiffre que vous ne connaissez pas.
00:29:17Les entreprises dirigées par des femmes,
00:29:19je n'ai pas la source, mais je vous assure,
00:29:21sont plus performantes qu'entreprises dirigées par des hommes.
00:29:23Mais de toute façon, les femmes ont toujours été
00:29:25plus intelligentes que les hommes.
00:29:27Quand vous êtes à l'école,
00:29:29en général, c'est toujours les femmes qui sont les premières.
00:29:31Vous pensez qu'on est quatre sur le plateau ?
00:29:33Juste Henri, votre regard là-dessus.
00:29:35Alors moi, je vous le dis,
00:29:37à titre personnel, j'étais conceptuellement contre les quotas.
00:29:39Parce que je suis pour la compétence
00:29:41et même dans le monde professionnel dans lequel je vis.
00:29:43Je vais juste finir.
00:29:45Justement, je vais aller dans votre sens.
00:29:47Conceptuellement, j'étais contre.
00:29:49Mais la réalité, c'est que sans quotas,
00:29:51en fait, vous n'avez pas cette avancée.
00:29:53Et en fait, le jour où on aura besoin de ne plus avoir de quotas,
00:29:55c'est le jour où, justement,
00:29:57on ne parlera plus d'égalité homme-femme.
00:29:59On ne parlera plus d'égalité homme de couleur
00:30:01ou pas de couleur et on ne parlera que de compétence.
00:30:03La réalité, c'est qu'aujourd'hui...
00:30:05Vous vous rendez compte ?
00:30:07Ça veut dire que pour les gens qui nous regardent,
00:30:09ils vont se dire que si Henri Peveau est là aujourd'hui,
00:30:11c'est parce qu'il est noir.
00:30:13Ils vont se dire ça.
00:30:15Or, ce n'est pas vrai.
00:30:17Si vous êtes là, c'est parce que vous êtes bon.
00:30:19Mais la réalité, c'est que
00:30:21pour beaucoup, l'histoire a fait que
00:30:23que ce soit homme de couleur, femme de couleur
00:30:25ou même femme, tout simplement,
00:30:27on les a invisibilisés.
00:30:29Et la réalité, c'est qu'avant de faire en sorte
00:30:31qu'elles ne soient plus invisibilisées,
00:30:33il faut permettre des quotas.
00:30:35C'est une étape nécessaire.
00:30:37Mais conceptuellement, je l'avoue que j'étais contre au débat.
00:30:39Vous comprenez finalement ce que je vous explique.
00:30:41Vous savez que je comprends tout.
00:30:43Je suis un homme blanc de plus de 50 ans.
00:30:45Je suis un peu limité.
00:30:47Autre sujet dans l'actualité.
00:30:49Ces policiers qui n'osent plus se défendre avec leurs armes.
00:30:51C'est ce qui s'est passé ce week-end à Lorient.
00:30:53J'ai trouvé ces images terribles, non seulement par leur violence
00:30:55mais aussi par la réaction des policiers qui n'ont pas osé sortir leurs armes.
00:30:57De peur, sans doute, de voir leur nom conspuer
00:30:59dans une manif de LFI.
00:31:01De voir leur image affichée.
00:31:03Et ça, c'est assez difficile.
00:31:05Là-bas, on revient sur ce qui s'est passé.
00:31:07L'agression n'a duré que quelques secondes.
00:31:09Devant un individu menaçant,
00:31:11les policiers le braquent.
00:31:13Celui-ci sort un sabre japonais,
00:31:15type katana, et attaque les policiers.
00:31:17L'un d'eux tombe au sol.
00:31:19Les forces de l'ordre ripostent
00:31:21avec un pistolet à impulsion électrique
00:31:23et interpellent l'individu.
00:31:25Ils s'en sortent avec plusieurs blessures.
00:31:27Il y a eu des blessures, évidemment,
00:31:29puisque les coups de katana ont provoqué des bleus
00:31:31et des oedèmes sur plusieurs de nos collègues.
00:31:33Vu que la lame n'était pas affûtée,
00:31:35il y a quand même quelques égratignures
00:31:37et corfures.
00:31:39On a un collègue qui a pris aussi un coup au niveau du cou.
00:31:41Les forces de l'ordre intervenaient
00:31:43en soutien d'un huissier de justice.
00:31:45Ce dernier venait saisir des voitures de luxe
00:31:47louées à des particuliers par le suspect.
00:31:49Son entreprise était radiée depuis
00:31:51plusieurs mois. Selon ce syndicat de police,
00:31:53le pire a été évité.
00:31:55On a évité un drame,
00:31:57parce que mes collègues auraient pu utiliser
00:31:59leur arme de service. Ils ne l'ont pas fait.
00:32:01Mais aussi, s'ils ne l'ont pas fait,
00:32:03c'est aussi que dans les conditions actuelles
00:32:05et dans les conditions d'exercice de nos collègues,
00:32:07il y a vraiment une appréhension
00:32:09de l'arme de service et de l'utilisation
00:32:11parce que nos collègues ont peur
00:32:13de se servir de leurs armes.
00:32:15Les policiers ont été blessés physiquement
00:32:17mais aussi psychologiquement.
00:32:19L'exercice d'écoute a été mis en place
00:32:21par leur hiérarchie.
00:32:23Bruno Pomard, des policiers qui ont peur de se retrouver
00:32:25en garde à vue, qui ont peur de se retrouver dénoncés,
00:32:27ça c'est assez terrible aujourd'hui.
00:32:29C'est-à-dire qu'ils ont pris un risque pour leur vie.
00:32:31Ils ont eu beaucoup de chance parce qu'il se trouve
00:32:33que le katana n'était pas aiguisé.
00:32:35Donc c'est-à-dire qu'ils prennent des coups,
00:32:37on le voit sur l'image, ça leur fait simplement des bleus
00:32:39mais ça aurait pu leur couper une main, couper un bras.
00:32:41C'est quasiment quotidien ce que vivent là.
00:32:43Là on l'a vu parce que ça a été filmé
00:32:45et que ça a été transmis en média.
00:32:47Pour une fois nos policiers ont fait preuve
00:32:49de beaucoup de discernement.
00:32:51Moi je vous assure que j'aurais sorti mon arme létale
00:32:53sans aucun problème.
00:32:55La légitime défense est tout à fait justifiée.
00:32:57Là vous auriez sorti le pistolet.
00:32:59Oui absolument.
00:33:01Je pense très sincèrement que je l'aurais fait.
00:33:03Et j'entends que le policier
00:33:05qui était derrière
00:33:07en protection ne l'ait pas fait
00:33:09parce que justement dans sa tête,
00:33:11vous vous rendez compte ce qu'il se passe dans sa tête.
00:33:13Je sors la matraque, il a une matraque à main.
00:33:15Il peut sortir son arme létale, il s'est dit
00:33:17si je sors mon arme létale je risque de me retrouver
00:33:19mis en examen, on peut tout imaginer.
00:33:21En détention provisoire, etc.
00:33:23Il voit toute sa vie déroulée dans sa tête.
00:33:25Et en même temps il voit son copain
00:33:27qui va peut-être se faire couper en deux.
00:33:29Je vous le dis, c'est des situations qui sont
00:33:31affolantes et que nos policiers
00:33:33vivent quasiment au quotidien.
00:33:35Donc encore une fois, il faut qu'on puisse
00:33:37donner à nos policiers la possibilité.
00:33:39Là on a vu qu'il y avait des armes des PIE,
00:33:41pistolets à impulsion électrique, qui sont une arme intéressante
00:33:43intermédiaire, mais qui ne marche pas toujours.
00:33:45Là elle a fonctionné s'il vous plaît,
00:33:47mais il faut que ce soit très précis.
00:33:49Vous avez un système de deux petits
00:33:51harpons qui viennent
00:33:53se planter sur la personne.
00:33:55Pour que ça puisse faire le lien effectivement
00:33:57que les 5 secondes d'électricité puissent se faire.
00:33:59Ces images,
00:34:01franchement, quand on entend un discours
00:34:03en France qui dit que les policiers sont violents
00:34:05et tout, bravo à ces policiers qui ont fait preuve
00:34:07d'un sang-froid admirable.
00:34:09Votre interlocuteur l'expliquait, dans le règlement
00:34:11il faut que leur réplique soit strictement
00:34:13proportionnée à l'attaque. Allez l'estimer
00:34:15dans des situations pareilles,
00:34:17qu'est-ce que la stricte proportion pour
00:34:19répondre à une telle agression.
00:34:21Du coup moi je me suis,
00:34:23j'ai regardé ce matin par curiosité,
00:34:25de quelles armes bénéficiaient les policiers ?
00:34:27De quelles armes ils pouvaient utiliser ?
00:34:29Quand on sait qu'en face, les artocots
00:34:31trafiquants ont des kalachnikovs et des armes lourdes,
00:34:33eux ils ont un tonfa.
00:34:35Le tonfa c'est un bâton rigide,
00:34:37long comme ça, avec une barre latérale.
00:34:39C'est une matraque quoi.
00:34:41C'est pas tout à fait une matraque.
00:34:43Ils ont un autre outil,
00:34:45ils ont un bâton télescopique qui est une matraque télescopique,
00:34:47ils ont ce fameux pistolet à impulsion électrique
00:34:49qu'on appelle taser, qu'ils ont utilisé là,
00:34:51ils ont des bombes lacrymogènes,
00:34:53tout le temps sur eux, et en dernier recours
00:34:55ils peuvent utiliser leur arme à feu.
00:34:57Donc voilà, ils ont été quand même
00:34:59juste dans leur réponse.
00:35:01Face à un katana là, honnêtement,
00:35:03parce que vous vous prenez un coup, s'il avait été aiguisé,
00:35:05c'est les bras, ils sont coupés en deux.
00:35:07J'ai cru qu'il faisait couper la tête.
00:35:09Ils sont coupés en deux.
00:35:11Bravo déjà aux policiers de Lorient,
00:35:13mais malheureusement c'est quasiment quotidien.
00:35:15Nous on pense qu'il faut déjà réarmer,
00:35:17mais pas réarmer, parce que vous avez décrit
00:35:19leur équipement, réarmer
00:35:21moralement nos forces de l'ordre.
00:35:23Que ce soit la police, que ce soit la gendarmerie,
00:35:25l'administration pénitentiaire, là je regardais
00:35:27votre bandeau, il y a en Guadeloupe
00:35:29un agent de l'administration pénitentiaire
00:35:31qui a été ébouillanté et opéré en urgence
00:35:33par un détenu. Donc il faut
00:35:35réarmer moralement
00:35:37toutes nos forces de l'ordre. Ensuite nous on est pour
00:35:39la présomption de légitime défense, parce que
00:35:41alors c'est peut-être un peu technique, et là
00:35:43vous pourrez réagir, mais je pense
00:35:45que ça aurait changé sans doute
00:35:47beaucoup de choses si la présomption de légitime
00:35:49défense avait été installée, c'est-à-dire
00:35:51on inverse la charge de la preuve.
00:35:53Vous savez, Philippe Ballard,
00:35:55moi je suis... Pourquoi pas ?
00:35:57Après le terrain c'est encore quelque chose
00:35:59de supplémentaire. Je veux bien entendre
00:36:01ce que vous dites sans aucun problème.
00:36:03Est-ce que ça va changer la situation sur le terrain ?
00:36:05Je me pose la question.
00:36:07Ça sera un plus, ça sera pas...
00:36:09L'inversion de la charge sera différente.
00:36:11On s'arrête là-dessus, parce que je vois
00:36:13Henri Pommoy, il n'a pas l'air d'accord sur
00:36:15l'inversion de la charge de la preuve et la présomption
00:36:17de légitime défense, c'est ça.
00:36:19Effectivement je ne suis pas d'accord, mais juste avant
00:36:21je veux rappeler
00:36:23évidemment que ces attaques sont inacceptables
00:36:25contre les forces de l'ordre, mais
00:36:27inverser cette présomption
00:36:29potentielle d'innocence,
00:36:31je pense que ça va mener
00:36:33médiatiquement à un débat
00:36:35qui n'est pas le bon.
00:36:37On l'a déjà.
00:36:39Mais si vous me le permettez...
00:36:41C'est vrai que pour l'instant le droit de tuer il est de l'autre côté.
00:36:43Le droit de tuer il est
00:36:45sur ceux qui ont les kalachnikovs de l'autre côté.
00:36:47Si vous me le permettez, moi je pense que ce qui manque
00:36:49c'est déjà qu'on voit que cette ultra-violence
00:36:51face aux forces de l'ordre continue d'avancer
00:36:53puisque c'est déjà plus de 12%
00:36:55je crois par rapport aux années précédentes.
00:36:57Et moi politiquement ce que
00:36:59j'appellerais pour les députés
00:37:01et les sénateurs à travailler c'est
00:37:03ne pas avoir la peur de la police
00:37:05mais avoir la peur de s'en prendre à la police.
00:37:07Et ce sont deux choses différentes
00:37:09par rapport à ce que vous êtes en train de nous dire.
00:37:11C'est pas mal d'avoir peur de la police.
00:37:13Moi je trouve que c'est pas mal d'avoir peur
00:37:15parce que ça me rend plus respect en même temps.
00:37:17Non parce que justement la police n'est pas là que pour la répression.
00:37:19Vous le savez très bien, la police n'est pas là que pour la répression.
00:37:21Et avoir peur de la police ce n'est pas forcément
00:37:23la meilleure des choses pour une population.
00:37:25Mais avoir la peur...
00:37:27Si un policier vous dit vous vous arrêtez, vous vous arrêtiez
00:37:29parce que vous vous dites autrement qu'est-ce qui va se passer
00:37:31moi je trouve pas ça mal.
00:37:33Moi je suis peut-être...
00:37:35Ça c'est une question d'autorité.
00:37:37Mais la peur de s'en prendre à la police
00:37:39qu'est-ce que ça veut dire M. Morandini pour être tout à fait concret
00:37:41c'est qu'aujourd'hui ce qui s'est passé avec cet individu
00:37:43qu'il soit traduit rapidement en justice
00:37:45et que la peine soit lourde.
00:37:47Mais on n'en est pas là. Regardez les débats à l'Assemblée nationale
00:37:49vous avez toute une frange
00:37:51et je cible évidemment LFI
00:37:53mais pas que, les écolos sont aussi...
00:37:55J'ai changé un article de loi
00:37:57qui a été instauré, c'est Bernard Cazeneuve
00:37:59de mémoire sur...
00:38:01Il y a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes.
00:38:03Donc malgré ce texte de loi
00:38:05qui d'après LFI
00:38:07d'après la gauche
00:38:09fera en sorte que c'est un permis
00:38:11quasiment de tuer que l'on a donné
00:38:13à la police, on en est là.
00:38:15On veut revenir en arrière.
00:38:17Ce qu'il faut, tout simplement...
00:38:19Il y a tout un débat
00:38:21petite musique de fond
00:38:23qui vient de la gauche, la police tue
00:38:25et on parlait de Macron, c'était dans le Média Brut
00:38:27je dis ça de mémoire, il y a 2-3 ans
00:38:29où il laissait entendre
00:38:31que la police était raciste
00:38:33que la police était violente
00:38:35donc la petite musique de fond
00:38:37elle est plutôt dans l'autre sens. Donc il faut réarmer
00:38:39moralement nos forces de l'ordre.
00:38:41Mais vous qui êtes de gauche, la police
00:38:43elle est raciste, elle est violente ?
00:38:45Alors non, moi je ne pense pas qu'il y ait du racisme
00:38:47systémique dans la police
00:38:49qu'il y ait de temps en temps des interventions
00:38:51racistes qui sont liées à certains individus
00:38:53comme partout.
00:38:55Pour autant
00:38:57là où je le reconfirme
00:38:59et le réaffirme, je ne suis pas du tout d'accord avec vous
00:39:01vous êtes toujours dans la même politique
00:39:03de mettre dos à dos
00:39:05deux types de populations.
00:39:07La police...
00:39:09Les extrêmes sont forts tous les deux
00:39:11là-dessus. Mais maintenant, notre réalité
00:39:13c'est pas de
00:39:15énoncer la police
00:39:17comme la force de la peur.
00:39:19Mais quelles populations ?
00:39:21Je n'ai pas compris votre démonstration. Vous dites, vous, votre
00:39:23en l'occurrence moi, le Rassemblement
00:39:25National, on veut opposer deux populations
00:39:27mais...
00:39:29Soyons clairs, quelles populations ? Vous savez qu'on aime bien parler
00:39:31franchement ici. Je vais vous parler
00:39:33franchement. Considérant
00:39:35par exemple ce qui vient de se passer
00:39:37la réalité c'est que
00:39:39il y a un individu qui
00:39:41s'en est pris aux policiers.
00:39:43Aujourd'hui, la réalité est simple
00:39:45il n'est pas de dire
00:39:47qu'il faut que la police puisse être
00:39:49réarmée et tirée avec
00:39:51une présomption. Non. La réalité
00:39:53c'est, quand on s'en prend à la police
00:39:55on doit être admis en justice
00:39:57rapidement et de manière efficace avec
00:39:59une peine lourde. Comme ça, la réalité...
00:40:01C'est bien qu'un de gauche dise ça.
00:40:03Je le prends de manière pragmatique. Je suis élu de
00:40:05Seine-Saint-Denis. Mais que les policiers aient le moyen de se défendre aussi.
00:40:07C'est pas mal.
00:40:09C'est bien qu'ils soient devant la justice
00:40:11et en même temps ils ont été coupés en deux avant.
00:40:13Monsieur Andini, justement, prenons toujours
00:40:15le problème à sa cause profonde.
00:40:17Avant même d'aller parler
00:40:19de tirer sur nos concitoyens
00:40:21la réalité c'est que ce concitoyen
00:40:23ne s'en prenne pas aux policiers.
00:40:25Bruno Pommard a eu du courage
00:40:27il y a quelques instants
00:40:29parce qu'il nous a dit, et je pense que pas beaucoup
00:40:31auraient osé le dire, moi j'aurais sorti mon pistolet.
00:40:33Est-ce que vous auriez compris
00:40:35que le policier sort son pistolet ?
00:40:37Dans la situation, je pense que n'importe quelle personne
00:40:39intellectuellement constituée
00:40:41comprendra qu'un policier...
00:40:43Donc il ne le fait pas.
00:40:45Donc il ne le fait pas.
00:40:47Ça veut bien dire qu'il y a un problème aujourd'hui
00:40:49que les policiers n'osent plus.
00:40:51Et ça c'est un vrai souci.
00:40:53Il faut aussi réarmer les policiers intellectuellement.
00:40:55La France est derrière vous.
00:40:57Quand vous vous défendez, la France est derrière vous.
00:40:59Aujourd'hui c'est ce qu'ils n'ont pas dans leur tête.
00:41:01Mais monsieur Morandini, c'est exactement ce que je vous dis
00:41:03mais de manière différente par rapport à mon collègue d'extrême-droite.
00:41:05C'est de dire que c'est sur...
00:41:07C'est sur le plan juridique
00:41:09et pas sur le plan
00:41:11du matériel armé.
00:41:13Je voudrais vous montrer d'autres images.
00:41:15Je voudrais vous montrer d'autres images.
00:41:17Ça s'est passé à Vertoux.
00:41:19C'est près de Nantes en Loire-Atlantique.
00:41:21Alors pourquoi il y a eu une manif ?
00:41:23Et c'est des policiers encore qui ont été
00:41:25attaqués par des manifestants
00:41:27d'extrême-gauche, par des antifas.
00:41:29C'était une manif pour lutter
00:41:31contre un meeting du Rassemblement National.
00:41:33Un meeting de Sébastien Chenu.
00:41:35La manif contre le meeting avait été interdite.
00:41:37Mais ils sont quand même venus.
00:41:39Ils s'en sont pris aux policiers. 20 secondes d'image.
00:41:41Regardez.
00:42:09Voilà. Policier courageux.
00:42:11Une fois de plus.
00:42:13C'est insupportable.
00:42:15C'est malif pour interdire
00:42:17une réunion publique d'un parti
00:42:19qui est le plus gros parti à l'Assemblée Nationale.
00:42:21On le rappelle au passage.
00:42:23126 députés.
00:42:25C'est Sébastien Chenu qui devait tenir
00:42:27une réunion publique.
00:42:29Merci et bravo au CRS pour leur action.
00:42:31Il y a eu une dizaine de blessés
00:42:33parmi les Forces de l'ordre.
00:42:35Mais malheureusement, on a l'habitude,
00:42:37ce sont des milices soutenues par LFI.
00:42:39Il faut dire les choses. Le NPA aussi.
00:42:41Le nouveau parti anticapitaliste.
00:42:43Qui était d'ailleurs,
00:42:45M. Poutou, son président,
00:42:47candidat lors des dernières législatives.
00:42:49Chez moi là-bas.
00:42:51Soutenu in fine par le Front
00:42:53Républicain qui allait de Macron
00:42:55à Mélenchon. Il faut quand même que les Français
00:42:57aient tout ça en garde. Et puis nous, à l'Assemblée,
00:42:59on a quand même des députés fichés S.
00:43:01Le patron de la Jeune Garde
00:43:03à Vignon, M. Raphaël Arnault.
00:43:05Alors, il a été condamné à 4 mois
00:43:07de prison pour violences en Réunion.
00:43:09Il a fait appel. Donc présomption d'innocence jusque là.
00:43:11Mais enfin, c'est un peu ça. On a même
00:43:13un attaché parlementaire de la
00:43:15collègue Soudet et LFI qui est
00:43:17interdit. Il ne peut plus rentrer
00:43:19dans l'Assemblée parce que lui, il a parlé
00:43:21d'intifada dans les rues de
00:43:23Paris. Voilà. Tous les jours, on a droit à ça.
00:43:25Moi, je pense par exemple à mon collègue
00:43:27David Magnet, député de l'Oise comme moi, qui a eu
00:43:29sa permanence saccagée. Mais deux fois de suite.
00:43:31Ils sont revenus de nuit de suite.
00:43:33Donc, on est confronté à ça tous les jours.
00:43:35Et ces milices opèrent.
00:43:37Alors, pas en toute impunité. Parce que là, on voit très bien sur
00:43:39les images qu'elles sont contrées.
00:43:41Mais elles noyotent le débit
00:43:43entier. On le voit quand même avec la LFI.
00:43:45Pour vous répondre. Parce que vous faisiez la comparaison entre
00:43:47RN et LFI. Moi, je ne fais pas la comparaison.
00:43:49Je ne suis pas du tout RN. Je suis maire
00:43:51sans étiquette. Alors, on dit que maire sans étiquette,
00:43:53je suis à droite. Bref.
00:43:55Quand on voit quand même qu'un poutou, on a réussi à l'imposer
00:43:57dans le secteur de Brame
00:43:59où le colonel Beltrame a été
00:44:01tué. C'est quand même un défi à l'institution.
00:44:03Un défi à la police. De montrer
00:44:05qu'on vous emmerde, en gros, la police. On n'aime pas
00:44:07la police. Et moi, je vais me présenter là. Parce qu'on sait que
00:44:09poutou est un virulent anti-police.
00:44:11Ça fait peur.
00:44:13Je peux te permettre.
00:44:15Ce que vous pensez de cette manifestation
00:44:17qui va interdire un meeting
00:44:19du RN ? Qu'en pensez-vous ?
00:44:21Moi, je suis très simple
00:44:23et très pragmatique. Comme vous, je suis sans étiquette.
00:44:25Moi, je le crois profond.
00:44:27Je suis sans étiquette.
00:44:29Vous êtes de gauche.
00:44:31Il ne faut pas avoir honte. Vous avez le droit.
00:44:33Sans étiquette.
00:44:35Tout comme vous.
00:44:37Moi, je suis profondément attaché à la liberté
00:44:39d'expression. Et donc, dans le respect de la démocratie,
00:44:41à ce que, bien évidemment,
00:44:43il y ait des opinions
00:44:45divergentes qui puissent s'exprimer
00:44:47en toute liberté. C'est ce en quoi je crois.
00:44:49Profondément, vous le savez,
00:44:51tous les extrêmes, je dis bien tous les extrêmes,
00:44:53je les combats. Mais je les combats
00:44:55par le débat, par les idées
00:44:57politiques. Je les combats.
00:44:59Ce n'est pas plus simple que ça.
00:45:01Aujourd'hui, la réalité, c'est
00:45:03de mettre dos à dos un extrême et un autre.
00:45:05C'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:45:07Aujourd'hui, on voit l'extrême gauche
00:45:09qui potentiellement, parce que je n'ai
00:45:11pas plus d'informations,
00:45:13est venue attaquer
00:45:15ce meeting.
00:45:17Vous pouvez le voir à Lyon,
00:45:19et même dans plusieurs régions du Sud,
00:45:21où parfois ce sont des milices d'extrême droite
00:45:23qui viennent attaquer des associations
00:45:25plutôt orientées de gauche ou du centre.
00:45:27Et donc, là où je veux en venir,
00:45:29c'est que cette polarisation dont on parlait tout à l'heure...
00:45:31– Récemment, vous avez parlé récemment là-dessus ?
00:45:33– Il y en a quelques-uns à Lyon.
00:45:35– Ils ne se sont pas pris à la police pour autant.
00:45:37– Oui, ils ne se sont pas pris à la police pour autant.
00:45:39– Il faut dissoudre.
00:45:41– Marianne Le Pen et Jordane Bardella
00:45:43ont écrit au ministre de l'Intérieur, c'était Darmanin à l'époque,
00:45:45pour demander la dissolution de tous ces mouvements
00:45:47qui se situent à l'extrême gauche
00:45:49ou bien dans cette nébuleuse incontrôlée.
00:45:51Mais vous ne trouvez jamais personne
00:45:53de chez nous par contre ?
00:45:55– Je voudrais qu'on parle de ce qui se passe à Rennes
00:45:57parce que j'ai le sentiment qu'on assiste depuis quelques jours
00:45:59au naufrage de cette ville de Rennes.
00:46:01On va revenir dans un instant sur cet enfant de 5 ans
00:46:03qui est toujours entre la vie et la mort ce matin
00:46:05après avoir été touché par une balle
00:46:07lors d'une fusillade.
00:46:09Mais juste entre-temps, moi je suis allé
00:46:11regarder un peu ce qui s'est passé depuis cette fusillade
00:46:13qui a eu lieu avant-hier.
00:46:15Alors j'ai noté, dimanche 27 octobre, donc hier,
00:46:17la fin de matinée a été marquée
00:46:19par un incident violent à Rennes.
00:46:21Plusieurs individus auraient été contraints
00:46:23de se réfugier dans le centre commercial
00:46:25après avoir été la cible d'armes à feu.
00:46:27En début d'après-midi, un autre événement
00:46:29aurait eu lieu à l'extérieur des allées Maurepas.
00:46:31Un homme aurait été déshabillé
00:46:33et enlevé par une dizaine de personnes
00:46:35cagoulées. Ces faits sèment l'inquiétude
00:46:37dans le quartier. C'est Ranninfo
00:46:39qui donne tout ça.
00:46:41Voilà ce qui se passe à Rennes, tranquillement
00:46:43dans l'indifférence quasi-générale
00:46:45parce que c'est vrai que s'il n'y avait pas eu ce pauvre gamin
00:46:47touché par une balle, personne n'en aurait parlé.
00:46:49On revient sur les faits et on en parle après.
00:46:51Il est près de 23h ce samedi
00:46:53lorsqu'un homme conduit son fils
00:46:55chez sa mère, avaisant le coquet.
00:46:57Le véhicule est la cible de tir.
00:46:59L'homme fait demi-tour, s'entame alors
00:47:01une course-poursuite qui se termine ici
00:47:03à passer. L'enfant,
00:47:05âgé de 5 ans, est touché par deux projectiles
00:47:07à la tête. 4 douilles de munitions
00:47:09de calibre 7.62 sont retrouvées sur place.
00:47:11Une scène décrite par les riverains.
00:47:13J'ai vu de l'agitation
00:47:15sur le rond-point avec
00:47:17des gyrophares, beaucoup de gendarmerie.
00:47:19Les pompiers étaient en train de
00:47:21donner des soins aux garçonnets.
00:47:23C'est toujours choquant dans tous les cas
00:47:25de voir déjà ce genre de choses
00:47:27et en plus de ça sur un enfant de 5 ans qui, lui, n'a absolument
00:47:29rien demandé. Transporté à l'hôpital
00:47:31de Rennes, le pronostic vital de l'enfant
00:47:33est engagé. Son père de 29 ans
00:47:35est connu des services de police, notamment
00:47:37pour trafic de drogue. Il est originaire
00:47:39de Morpa, une commune gangrenée
00:47:41par le trafic de drogue, où une fusillade
00:47:43a éclaté le matin même. L'enfant
00:47:45est-il une victime collatérale d'un règlement
00:47:47de compte ? Probablement pour ce syndicat
00:47:49de police. Peut-être pas l'enfant
00:47:51qui a été visé, c'est sûrement le père.
00:47:53Malheureusement,
00:47:55c'est un
00:47:57drame qui était
00:47:59presque prévisible.
00:48:01Les auteurs des tirs sont toujours recherchés.
00:48:03En un mois, 4 fusillades
00:48:05ont éclaté dans la région rennaise.
00:48:07On est en direct avec Frédéric Gallet
00:48:09qui est secrétaire départemental Allianz Police.
00:48:11Bonjour, merci beaucoup d'être en direct
00:48:13avec nous. Est-ce qu'on assiste au naufrage
00:48:15de Rennes ?
00:48:17Un naufrage,
00:48:19c'est soudain.
00:48:21Là, ce qui se passe à Rennes, c'est pas
00:48:23du tout soudain.
00:48:25Ça fait des mois, pour ne pas dire des années
00:48:27qu'on dénonce ce climat.
00:48:29Forcément,
00:48:31le trafic de drogue
00:48:33est très présent.
00:48:35Là, je suis sur place à Morpa,
00:48:37ce matin, avec la présence des policiers
00:48:39de la CRS
00:48:41de l'A82 hier soir
00:48:43et cette nuit, et puis la présence constante
00:48:45de nos collègues ce matin.
00:48:47Les points de deal sont vides ce matin.
00:48:49Mais voilà, jusqu'à quand ?
00:48:51Les renforts sont très
00:48:53présents, mais on ne pourra pas se concentrer
00:48:55sur ce secteur.
00:48:57Elbitam et Ternam,
00:48:59il y en a d'autres secteurs et d'autres
00:49:01activités, et les renforts de l'A82
00:49:03sont ponctuels. Quand ils vont repartir,
00:49:05on imagine comme au Blône
00:49:07il y a quelques mois,
00:49:09en mars dernier, à l'issue
00:49:11d'une grosse fusillade où ils étaient restés
00:49:13quelques semaines, mais après, ils sont repartis.
00:49:15Vous nous dites que vous êtes sur place
00:49:17actuellement. C'est quoi l'ambiance
00:49:19normalement dans le quartier où vous êtes ?
00:49:21C'est des rues, c'est des
00:49:23immeubles qui sont tenus par les dealers ?
00:49:25On a deux gros points
00:49:27au niveau de Morpa
00:49:29qui tournent vraiment très fort
00:49:31et qui dégagent évidemment
00:49:33beaucoup d'argent.
00:49:35Il y a une petite gare de territoire
00:49:37depuis plusieurs
00:49:39mois, pour ne pas dire
00:49:41années, pour récupérer
00:49:43les points de l'île et la manne
00:49:45financière qui va avec.
00:49:47L'ambiance, on voit bien, les passants
00:49:49sont ici. Il n'y a quasiment
00:49:51personne dehors.
00:49:53Les enfants ne sont pas dehors.
00:49:55Je suis près d'un petit jardin d'enfants
00:49:57alors que c'est les vacances de la Toussaint
00:49:59où il n'y en a personne.
00:50:01Comme vous l'avez rappelé,
00:50:03juste hier midi,
00:50:05il y a eu des coups de feu
00:50:07encore. Il y a un homme qui a été déshabillé
00:50:09et emmené de force. Malgré tout ce qui s'est
00:50:11passé depuis ce week-end,
00:50:13le déclenchement du Rennes, notamment
00:50:15samedi matin, qui n'est pas anodin, c'est la deuxième fois
00:50:17en un an sur Rennes,
00:50:19ça ne les arrête pas.
00:50:21Il n'y a pas de frein. Il n'y a pas de frein
00:50:23psychologique, il n'y a pas de frein sécuritaire,
00:50:25il n'y a pas de frein pénal.
00:50:27Ils n'ont aucune
00:50:29morale ou aucune
00:50:31barrière.
00:50:33Est-ce que c'est perdu ?
00:50:35Non.
00:50:37Ce n'est pas perdu, mais il va falloir
00:50:39réagir très vite,
00:50:41notamment avec un apport d'effectifs
00:50:43conséquents. Notre syndicat
00:50:45et notre organisation sur le département
00:50:47estiment à
00:50:49170 sur le département
00:50:51le manque d'effectifs et 150 sur Rennes.
00:50:53On va avoir
00:50:55pour tout
00:50:57ce manque d'effectifs, 5 arrivées
00:50:59de collègues,
00:51:01le 2 décembre.
00:51:03C'est tout ce qu'on nous donne.
00:51:05On est loin du compte. Il faut des effectifs,
00:51:07il faut du matériel,
00:51:09il faut des moyens juridiques, il faut des
00:51:11officiers de police judiciaire pour traiter
00:51:13les procédures, parce que
00:51:15derrière, la procédure est très lourde
00:51:17et après, à l'issue, il faut une réponse pénale ferme.
00:51:19Parce que nous, on présente, on fait le travail,
00:51:21les collègues sont tous les jours
00:51:23présents sur ces lieux de lutte, tous les jours
00:51:25ils interfèlent et ont mis à disposition.
00:51:27Par contre, la réponse pénale, on ne la maîtrise pas.
00:51:29Et là, nous, ce qu'on nous donne, c'est un choc, vraiment un choc
00:51:31de sécurité.
00:51:33Après, on pourrait dire toujours changer les lois,
00:51:35mais changer les lois, pas forcément, juste
00:51:37pourquoi pas, mais déjà appliquer
00:51:39celles qui sont déjà existantes.
00:51:41Quand vous voyez les peines encourues,
00:51:43les peines prononcées et les peines
00:51:45réellement effectuées,
00:51:47ça devient ridicule.
00:51:49Il y a vraiment un besoin
00:51:51d'une prise
00:51:53de conscience, vraiment une prise de conscience.
00:51:55Après, il y a tous les acteurs de la
00:51:57ville de Rennes. Nous,
00:51:59on s'occupe du baillon de police national.
00:52:01Mais bon, aussi, il y a la mairie avec sa
00:52:03police municipale, il y a la vidéosurveillance.
00:52:05C'est tout un global.
00:52:07– Merci beaucoup Frédéric Gallet,
00:52:09secrétaire départemental Allianz Police.
00:52:11Merci d'avoir été avec nous en direct depuis
00:52:13Rennes, dans cet endroit
00:52:15où les CRS sont arrivées
00:52:17hier. Mais je voudrais, parce que
00:52:19il y a Rennes, il y a Marseille,
00:52:21il y a Grenoble, et je voudrais peut-être
00:52:23vous donner une clé de tout ça, c'est
00:52:25le maire de Grenoble qui était ce matin
00:52:27à la radio Éric Piolle. Et alors,
00:52:29je vous propose de l'écouter, parce que vous allez
00:52:31comprendre pourquoi on en est là, pourquoi on est dans cette
00:52:33pagaille. Voilà, ça c'est poli.
00:52:35Pourquoi on est dans cette pagaille ? Écoutez-le.
00:52:37– Allez voir à Nice, il y a des fusillades
00:52:39partout. À Nice, c'est un échec
00:52:41complet. À Valence, la ville du
00:52:43ministre de la Sécurité du Quotidien, c'est un échec
00:52:45complet, des morts, des fusillades.
00:52:47Partout, c'est le même échec.
00:52:49Donc il y a un moment, on ne peut pas se dire qu'on va répéter
00:52:51les mêmes erreurs. Il faut
00:52:53avancer sur les questions de santé,
00:52:55santé mentale. Si les gens se droguent,
00:52:57ça n'est plus récréatif,
00:52:59c'est pour la cocaïne, la performance au travail,
00:53:01l'anxiété. Et puis,
00:53:03il faut arriver maintenant à parler de légalisation,
00:53:05parce que nous sommes en échec.
00:53:07C'est vraiment un problème
00:53:09majeur. – Voilà, donc on n'arrive pas à contrôler.
00:53:11La solution, c'est Bruno Pommard, la légalisation.
00:53:13Et voilà, enfin après,
00:53:15il a été élu, donc ça veut dire que les gens sont d'accord avec lui
00:53:17à Grenoble. Au bout d'un moment,
00:53:19il faut assumer son vote et il faut assumer les choix qu'on fait.
00:53:21Mais les gens sont donc d'accord avec lui.
00:53:23– C'est le niveau zéro de la responsabilité
00:53:25d'un maire, lorsqu'on voit ça,
00:53:27qui nous parle que la cocaïne,
00:53:29c'est pour mieux bosser.
00:53:31Le mec est complètement à côté de la plaque.
00:53:33Non, ce qu'il y a d'important, je crois, sur ce sujet-là,
00:53:35et qui touche beaucoup de villes,
00:53:37on le voit actuellement, c'est d'être présent
00:53:39sur le terrain. Et pour tenir le terrain,
00:53:41il faut de l'humain, il faut du monde.
00:53:43Il n'y a pas d'autre équation.
00:53:45On le sait avec l'islamisme.
00:53:47– Ce n'est pas suffisant.
00:53:49– On le sait avec les problématiques d'islamisme.
00:53:51On le sait avec le trafic de supe.
00:53:53Pourquoi ces gens-là reviennent
00:53:55systématiquement sur le terrain ? Parce que,
00:53:57lorsqu'on est capable d'intervenir comme la police sait le faire,
00:53:59parce que la police fait un super boulot
00:54:01et c'est poumonne en permanence sur le terrain.
00:54:03Le problème, c'est qu'on n'est pas en permanence sur le terrain.
00:54:05C'est-à-dire que ces endroits-là, comme les QRR,
00:54:07je pense les quartiers de Reconquête républicaine,
00:54:09par exemple, qui sont les secteurs les plus touchés,
00:54:11on devrait mettre en permanence, je dirais,
00:54:1324 heures sur 24, non seulement des policiers,
00:54:15je vous l'ai déjà dit, Jean-Marc,
00:54:17mais des militaires. – Moi je suis d'accord avec vous.
00:54:19– Ce qu'on a fait avec Vigipirate,
00:54:21on doit pouvoir le faire dans les quartiers.
00:54:23– Moi je suis d'accord avec vous parce que je suis de Marseille,
00:54:25je connais Marseille, je connais très bien ces cités
00:54:27et je pense que c'est la seule solution pour aujourd'hui.
00:54:29Mais à chaque fois que je dis ça, il y en a qui font des bons sur les plateaux.
00:54:31– J'ai de la chance, tous les extraits que vous postez,
00:54:33je les ai écoutés. – Vous travaillez de temps en temps aussi ?
00:54:35– Neuf heures minuit, oui, mais ça fait partie du travail.
00:54:39Ça permet d'alimenter le débat après.
00:54:41Parce qu'après il y avait une suite
00:54:43et on lui faisait remarquer quand même que les Pays-Bas,
00:54:45où la législation est quand même beaucoup plus laxiste qu'en France,
00:54:49où c'est quasiment…
00:54:51Enfin voilà, c'est dépénalisé, c'est tout ce qu'on veut.
00:54:53Et c'est en passe de devenir un narco-État.
00:54:55– Bien sûr, bien sûr.
00:54:57– Donc on est beaucoup plus laxiste.
00:54:59Voilà, on reprend les propos de M. Piolle.
00:55:01Ça ne marche pas, il y a un État où le Premier ministre
00:55:03est sous protection policière parce que,
00:55:05on imagine très très bien,
00:55:07parce que les services de renseignement ont des renseignements,
00:55:09qu'il pourrait être enlevé.
00:55:11Donc ce qu'il faut, c'est très bien la présence policière,
00:55:13parce qu'on est les premiers bien sûr à soutenir
00:55:15nos forces de l'ordre, y compris dans ce travail.
00:55:17Mais il y a un rapport du Sénat qui est très intéressant.
00:55:19C'est attention,
00:55:21et ce que disait votre collègue syndicaliste,
00:55:23il faut qu'il y ait une prise de conscience.
00:55:25Il faut qu'il y ait une prise de conscience que la France
00:55:27pourrait devenir un narco-État
00:55:29si on n'y fait pas attention.
00:55:31Il faut taper la tête.
00:55:33Et les têtes, des fois, ils sont à douaille,
00:55:35parce que le petit diner, c'est très bien,
00:55:37le consommateur aussi, mais la tête de réseau,
00:55:39son patrimoine, et donc là il y a une législation
00:55:41surtout plus efficace à mettre en place.
00:55:43Alors déjà, premier mot,
00:55:45effectivement, parler de légalisation
00:55:47alors qu'on a les Pays-Bas, ou même
00:55:49des illustrations plus récentes comme aux États-Unis,
00:55:51qui montrent qu'il n'y a pas forcément
00:55:53d'effet sur
00:55:55tout le reste,
00:55:57je pense que ce n'est pas forcément le bon débat.
00:55:59Par contre, je pense que dans le débat,
00:56:01il ne faut pas partir que sur la partie répressive.
00:56:03Sur la partie répressive, effectivement,
00:56:05je suis tout à fait d'accord, il faut beaucoup plus de présence
00:56:07dans les territoires qu'ils nécessitent,
00:56:09et d'ailleurs, le budget
00:56:11qui est actuellement en cours de débat,
00:56:13ne montre pas des efforts dans ce sens.
00:56:15Ça c'est le premier point, la répression.
00:56:17C'était un mot, normalement.
00:56:19Je peux aller très vite.
00:56:21Le deuxième point,
00:56:23il est assez simple,
00:56:25sur la partie sociale, reconquérir
00:56:27ces territoires, ça ne peut pas être que par la répression.
00:56:29Et enfin, sur le point
00:56:31sanitaire, excusez-moi, il faut quand même
00:56:33le rappeler, on est peut-être l'un des pays,
00:56:35si ce n'est le pays dans lequel il y a plus de consommateurs,
00:56:37et donc il y a un sujet de prévention
00:56:39Mais c'est ce que j'allais dire.
00:56:41Vous ne le direz pas parce qu'on doit faire le signe de l'info.
00:56:43Je veux juste vous donner une info,
00:56:45on en parlera juste après le signe de l'info.
00:56:47Je pourrais dire après ?
00:56:49C'est une info qui tombe à l'instant,
00:56:51qui concerne la publicité pour le livre de Jordane Bardella.
00:56:53Le livre du Rassemblement National,
00:56:55à l'instant précis, Média Transports,
00:56:57qui gère les pubs dans les gares françaises,
00:56:59annonce refuser
00:57:01la publicité pour le livre de Jordane Bardella.
00:57:03On commente ça dans un instant,
00:57:05le signe de l'info tombe à l'instant.
00:57:07On va y revenir juste après la pub et le signe de l'info.
00:57:09A tout de suite en direct.
00:57:35Par un détenu a dû être opéré en urgence.
00:57:37Une enquête pour blessure volontaire a été ouverte,
00:57:39annonce la procureure adjointe
00:57:41de la République à Pointe-à-Pitre.
00:57:43Et puis les invectives
00:57:45contre Joe Biden et Kamala Harris
00:57:47ont fusé hier soir au Madison Square Garden
00:57:49lors du meeting
00:57:51new-yorkais de Donald Trump.
00:57:53Le candidat des Républicains les a accusés,
00:57:55je cite, d'avoir détruit l'Amérique
00:57:57alors que ses invités et soutiens ont tenu
00:57:59des propos ouvertement racistes.
00:58:02La tactique est bonne.
00:58:0411h37 sur CNews,
00:58:06merci d'être en direct avec nous.
00:58:08Je voulais qu'on revienne sur cette information
00:58:10qu'on a apprise juste avant la pause.
00:58:12C'est la pub pour le livre du président
00:58:14du Rassemblement National Jordane Bardella
00:58:16« Ce que je cherche » ne sera pas diffusé
00:58:18dans les gares françaises, c'est surréaliste.
00:58:20Le livre s'appelle « Ce que je cherche »
00:58:22et alors sollicité par l'AFP, l'entreprise
00:58:24qui gère les panneaux pub dans les gares SNCF
00:58:26et le métro parisien, précise, écoutez bien,
00:58:28je cite, que le visuel de l'affiche
00:58:30contrevient au principe de neutralité
00:58:32propre à la régie publicitaire.
00:58:34Il faut quand même se souvenir que ce sont
00:58:36des syndicats de gauche de la SNCF
00:58:38qui avaient auparavant estimé qu'une campagne
00:58:40de pub au service, je cite, d'un parti politique
00:58:42d'extrême droite n'avait pas ses places
00:58:44dans les gares. On est toujours dans le même délire.
00:58:46Réaction, Philippe Ballard, ça tombe à l'instant.
00:58:48Écoutez, il y a Sud et d'autres syndicats
00:58:50mais notamment Sud. On va peut-être
00:58:52rappeler à ce syndicat et à ces syndicats
00:58:54que la plupart de leurs militants
00:58:56votent pour nous. Bon, voilà, ça va peut-être
00:58:58les choses en face. On a envie de dire
00:59:00vive la démocratie. Ça rejoint les images
00:59:02de Nantes que vous montriez
00:59:04tout à l'heure, qu'on commentait, où Sébastien Chenu
00:59:06a été, on a tenté de l'empêcher de tenir
00:59:08une réunion publique.
00:59:10Tout ça, c'est un écosystème
00:59:12extrêmement dangereux. Il faut quand même avoir
00:59:14conscience de ça, mais pour notre démocratie
00:59:16tout simplement. Enfin, je veux dire, il y a sans doute...
00:59:18Où ce parti est autorisé, où il n'est pas autorisé.
00:59:20Aujourd'hui, non seulement il est autorisé,
00:59:22je le disais, ça fait 11 millions de voix et c'est le premier
00:59:24parti à l'Assemblée nationale. Donc vous avez des gens
00:59:26et c'est vrai que vous avez raison, tout est lié, qui veulent
00:59:28interdire une réunion du Rassemblement national.
00:59:30Vous avez des syndicats qui veulent interdire la pub
00:59:32pour un livre. Mais enfin, c'est dingue.
00:59:34C'est dingue. Catherine Romère.
00:59:36D'après ce que j'ai compris dans ce que vous dites, c'est parce que
00:59:38le visuel de la pub... Oui, mais c'est ça, le visuel, c'est
00:59:40l'affiche. D'accord. Non mais, c'est
00:59:42le visuel du livre ou le visuel de la pub ? Oui, mais c'est l'affiche
00:59:44de toute façon. Parce que c'est très intéressant.
00:59:46Si c'est que l'affiche du livre, c'est
00:59:48honteux. C'est parce qu'il y a juste écrit Jordan Bardella.
00:59:50Vous ne savez bien ce qu'il y a derrière.
00:59:52Si l'abstiné contrevient à leur
00:59:54esthétique, il faut changer.
00:59:56Ne leur trouvez pas des excuses,
00:59:58Catherine Romère. Franchement,
01:00:00c'est une honte. Je prends le raisonnement
01:00:02par l'absurde.
01:00:04C'est le mot, là, c'est le mot.
01:00:06Et puis ils ne pourront pas l'interdire.
01:00:08Qu'allait dire le Communiqué de Sud ?
01:00:10Je crois que ça vient de tomber.
01:00:12Ah, mais ce n'est pas nouveau.
01:00:14Je vais vous raconter la histoire, si vous voulez.
01:00:16Je la connais, l'histoire.
01:00:18Je vais juste finir.
01:00:20Cette confiscation de la parole
01:00:22est scandaleuse.
01:00:24Ils se posent comme les arbitres du bon goût.
01:00:26Ça, on a le droit. Ça, vous n'avez pas le droit.
01:00:28Je vous l'ai dit tout à l'heure.
01:00:30Tous ces gens sont pour la liberté de
01:00:32penser comme eux.
01:00:34Simplement, on oublie toujours les deux derniers mots.
01:00:36On a le droit de penser comme eux.
01:00:38C'est le seul droit qu'on a. Henri Pémeau, De Gaulle.
01:00:40Ou plus.
01:00:42Sans étiquette, ils nous ont dit.
01:00:44Mais pragmatique.
01:00:46Ça va reprendre un petit peu
01:00:48le débat qu'on avait juste avant.
01:00:50Moi, je suis pour la liberté d'expression.
01:00:52Je ne connais pas exactement les règles.
01:00:54Et si ça contrevient aux règles, évidemment, cela s'applique.
01:00:56Par contre,
01:00:58ce que je veux dire,
01:01:00que ce soit la population de gauche
01:01:02ou un peu plus centriste, en tout cas,
01:01:04toute la population qui ne se sent pas forcément
01:01:06dans les valeurs d'extrême droite,
01:01:08ce n'est pas en invisibilisant l'extrême droite
01:01:10qu'on va les faire reculer.
01:01:12Je voudrais juste vous poser une question.
01:01:14Ça fait plusieurs fois que vous dites extrême droite.
01:01:16Le RN, pour vous, c'est un parti d'extrême droite.
01:01:18En quoi c'est un parti d'extrême droite ?
01:01:20Je pense que les racines de ce parti,
01:01:22le RN,
01:01:24qui était avant le Front National,
01:01:26je pense que tout le monde les connaît.
01:01:28Sur ces racines-là, je n'ai pas besoin de refaire l'histoire.
01:01:30Il y a eu des événements, notamment
01:01:32avec son fondateur, Jean-Marie Le Pen,
01:01:34qui a démontré les natures
01:01:36tissées de l'histoire d'extrême droite.
01:01:38Après, au-delà de ça,
01:01:40on peut avoir une autre image
01:01:42et une autre manière de faire de la politique.
01:01:44Je n'oublie pas cette histoire.
01:01:46Pour autant, c'est un parti qui est autorisé en France
01:01:48et donc cette liberté de droit et de débat...
01:01:50Je pense que ça va parler, mais contraire.
01:01:52Et qui fait 11 millions de voix, accessoirement.
01:01:54Mais un parti d'extrême droite,
01:01:56ça serait, on va remonter un peu l'histoire,
01:01:58le 6 février 34,
01:02:00manifestation dans les rues de Paris,
01:02:02il y a des morts
01:02:04parce qu'en fait,
01:02:06on n'est pas d'accord avec un résultat,
01:02:08je suis très simple, électoral.
01:02:10Vous pouvez me citer un exemple
01:02:12où on est descendu dans la rue
01:02:14parce que, si je pense à 2017,
01:02:16Marine Le Pen est au deuxième tour,
01:02:18elle fait 12 millions de voix,
01:02:20on se retrouve avec 6 députés à l'Assemblée nationale.
01:02:22Franchement, démocratiquement, ça se discute.
01:02:24Est-ce qu'on a contesté dans la rue et violemment
01:02:26ce résultat ? Non.
01:02:28Ça, ça aurait été un parti d'extrême droite si on l'avait fait.
01:02:30Mais nous ne le faisons jamais.
01:02:32Donc on n'est pas d'extrême droite.
01:02:34– Bruno Pommard, pour finir sur l'info de la dernière minute,
01:02:36l'appui pour le livre de Jordan Bardet,
01:02:38c'est formidable, ce qu'a dit Lelouch tout à l'heure,
01:02:40c'est les minorités qui décident tout dans ce pays.
01:02:42C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a des juristes prudents,
01:02:44il y a une justice qui doit dire si oui ou non
01:02:46le bouquin des éditions Fayard, je crois,
01:02:48peut être exposé ou pas dans les gares.
01:02:50Point final, c'est pas, encore une fois,
01:02:52un syndicat de décider.
01:02:54C'est au même titre d'ailleurs,
01:02:56on l'a vu avec
01:02:58les fameuses commissions internes à LFI
01:03:00qui décident si un tel est
01:03:02violeur, tueur ou je ne sais quoi.
01:03:04C'est exactement pareil, il y a la justice,
01:03:06ça peut avoir l'effet contraire quand même,
01:03:08ça peut créer un engouement sur le livre,
01:03:10justement.
01:03:12Il y a d'autres moyens, puisque l'affiche est interdite,
01:03:14on va voir si le livre va être exposé dans les gares,
01:03:16ça va être un sujet aussi.
01:03:18Il y a d'autres moyens.
01:03:20Ils ont menacé aussi de le refuser.
01:03:22Il y a d'autres moyens d'acheter des livres
01:03:24sur les plateformes, malheureusement,
01:03:26ça fait vivre les plateformes au détriment des revendeurs
01:03:28qui perdent beaucoup d'argent,
01:03:30mais il est possible
01:03:32qu'il y ait un engouement sur ce livre,
01:03:34pour répondre à ce genre d'interdiction.
01:03:36– Et juste quand même, parce que
01:03:38je récupère le communiqué
01:03:40de Sudray à l'époque, parce que moi
01:03:42il y a une phrase qui m'interpelle qui dit
01:03:44« rappelons à la direction du groupe SNCF »
01:03:46c'est quand ils ont demandé justement à ce que ce soit pas affiché,
01:03:48et Sudray disait « rappelons à la direction du groupe SNCF
01:03:50que le RN n'est pas un parti comme les autres
01:03:52et qu'il est impossible d'être
01:03:54passif avec l'idéologie d'extrême droite. »
01:03:56Voilà pourquoi
01:03:58aujourd'hui, finalement,
01:04:00cette société qui fait des affichages
01:04:02cède. Voilà pourquoi
01:04:04il cède.
01:04:06– Je voulais vous rappeler le début de l'histoire.
01:04:08– Non mais j'ai rajouté, c'était pour ça que je voulais
01:04:10vous rappeler le début de l'histoire, c'est qu'on ne sait pas bien que dès le début.
01:04:12– Je connaissais le début de l'histoire, mais c'est Jean-Marc qui n'aime pas
01:04:14les longues digressions, donc je n'allais pas le faire.
01:04:16– Il y a des gens sectaires et antidémocratiques qui veulent diriger
01:04:18la pensée
01:04:20des Français, mais sauf que ça ne marche plus comme ça.
01:04:22– Et juste, puisque ça se fait en direct, vous l'avez compris
01:04:24l'info est tombée à 30, à l'instant communiqué
01:04:26de Jordan Bardella, qui dit
01:04:28« Je tiens à exprimer ma profonde indignation, je le découvre
01:04:30en même temps que vous, face à la décision
01:04:32de la direction de la SNCF de refuser la campagne.
01:04:34Cette décision a été prise à la demande
01:04:36de syndicats d'extrême gauche, qui ces derniers jours
01:04:38ont multiplié les pressions, s'arrogeant le droit
01:04:40de décider ce qui est libre ou non
01:04:42de communiquer dans l'espace public.
01:04:44En cédant aux intimidations d'une minorité
01:04:46d'activistes, c'est exactement ce qu'on dénonce sur ce plateau,
01:04:48d'activistes radicalisés,
01:04:50la direction de la SNCF commet un dérapage
01:04:52grave. Aujourd'hui c'est
01:04:54ma voix qui est censurée, les demains
01:04:56seront d'autres, qui elles aussi seront réduites au silence.
01:04:58Je m'insurge contre cette
01:05:00dérive inquiétante qui piétine les principes
01:05:02même de la démocratie. Je demande à la
01:05:04SNCF de revenir sur cet acte
01:05:06de censure inadmissible, qui met à mal
01:05:08son devoir de neutralité.
01:05:10La suite est intéressante, parce que
01:05:12Jordan Bardella dit, et encore une fois
01:05:14je le découvre avec vous, « J'appelle également les Français
01:05:16à se mobiliser pour défendre
01:05:18la liberté d'expression, aujourd'hui mise en danger
01:05:20par la direction d'une grande entreprise
01:05:22de service public, et par des groupes de pression
01:05:24idéologique aux méthodes totalitaires
01:05:26qui cherchent à imposer une pensée
01:05:28unique ». Appel donc
01:05:30aux Français à se mobiliser.
01:05:32Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement,
01:05:34mais c'est très intéressant.
01:05:36Si la SNCF accepte et se couche, ça va créer
01:05:38un précédent qui est effectivement
01:05:40peut-être très grave. Tout à l'heure, je rappelle, je faisais un peu
01:05:42des mots où je raisonnais par l'absurde, pour les prendre
01:05:44dans leur propre piège.
01:05:46Très bien, ajoutez.
01:05:48On attend maintenant la réaction de la direction
01:05:50de la SNCF, parce que là,
01:05:52on a compris le cheminement, il y a les syndicats d'extrême-gauche
01:05:54antidémocratique qui demandent
01:05:56à ce que l'affichage soit
01:05:58interdit. La société d'affichage
01:06:00dit « ok, on se couche devant
01:06:02ces syndicats d'extrême-gauche ».
01:06:04Et maintenant, quand même, la main
01:06:06est à la direction de la SNCF. Que va faire
01:06:08la direction de la SNCF ? On attend la réponse.
01:06:10Allez, je voulais qu'on parle également
01:06:12des fonctionnaires, si vous le voulez
01:06:14bien, des fonctionnaires dans le privé. On va écouter Manuel
01:06:16Bompard. Manuel Bompard
01:06:18qui parlait du régime des fonctionnaires
01:06:20concernant le privé, puisque vous le savez que
01:06:22dans le budget, on voudrait caler
01:06:24finalement le régime des fonctionnaires
01:06:26sur celui du privé. Par exemple,
01:06:28en arrêt maladie, trois jours de carence
01:06:30et non pas un, comme c'est le cas avec lui
01:06:32quand on est fonctionnaire. Réduire également
01:06:34l'indemnisation des fonctionnaires absents
01:06:36pour raison de santé lors d'un congé maladie
01:06:38ordinaire à 80% du traitement
01:06:40et non plus 100% réaction
01:06:42furieuse. Forcément,
01:06:44c'est Manuel Bompard, ce matin.
01:06:46Je trouve qu'elle est scandaleuse que c'est une manière de
01:06:48pointer du doigt les fonctionnaires dans notre
01:06:50pays qui, si parfois ils sont
01:06:52absents, ils sont malades,
01:06:54c'est parce qu'ils sont malades, ils ne sont pas absents
01:06:56parce que ça leur fait plaisir d'être
01:06:58absents. Et le ministre
01:07:00Kasbarian, qui est à l'origine de cette
01:07:02mesure, ministre de la fonction publique,
01:07:04nous dit qu'il s'agit d'harmoniser
01:07:06les règles de jours de carence, trois jours
01:07:08de carence, de la même manière
01:07:10que dans le privé.
01:07:12Or, ce n'est pas vrai, puisque en vérité
01:07:14dans le privé, dans à peu près
01:07:1675% des cas, ce sont les
01:07:18entreprises qui prennent en charge ces jours de
01:07:20carence. Ça concerne à peu près les trois
01:07:22quarts des salariés du privé. Par ailleurs,
01:07:24quand on fait ce type de comparaison entre le privé
01:07:26et le public, on nommait généralement
01:07:28de dire que, par exemple, dans le public,
01:07:30les salaires sont plus bas, qu'il y a une partie plus
01:07:32importante de la rémunération qui est sous forme de
01:07:34primes. Là, je parle par exemple sur la question du
01:07:36plafonnement à 90% des
01:07:38indemnités en cas de
01:07:40congés maladie. Bref, je trouve que
01:07:42c'est une manière scandaleuse d'essayer de faire
01:07:44des économies en pointant du doigt les
01:07:46fonctionnaires, alors que s'il y a de la souffrance
01:07:48au travail aujourd'hui dans la fonction
01:07:50publique, il faut lutter contre les raisons de
01:07:52cette souffrance au travail, et pas cibler ceux
01:07:54qui en sont victimes.
01:07:56En direct avec nous, Maxime Repère, vice-président du syndicat national
01:07:58des lycées, collèges et écoles du supérieur. Bonjour,
01:08:00merci d'être en direct avec nous. Est-ce que c'est
01:08:02scandaleux de vouloir aligner
01:08:04le public sur le privé ?
01:08:06Oui,
01:08:08du moins de la façon dont c'est présenté
01:08:10par le ministre.
01:08:12C'est scandaleux. On a un ministre de la fonction
01:08:14publique qui, en fait, ne fait
01:08:16ni plus ni moins qu'une forme de
01:08:18recyclage démagogique
01:08:20nauséabond
01:08:22en tronquant totalement
01:08:24une part de la vérité.
01:08:26Et, bien sûr, le SNALC
01:08:28s'insurge contre ces déclarations,
01:08:30à la fois par rapport à la question du
01:08:32jour de carence, mais aussi
01:08:34par rapport au congé maladie.
01:08:36Prenons les choses en l'ordre,
01:08:38par exemple.
01:08:40Sur le jour de carence, par exemple, aujourd'hui,
01:08:42c'est un jour de carence quand on est fonctionnaire,
01:08:44c'est trois jours quand on est dans le privé.
01:08:46Pourquoi ce ne serait pas pareil ?
01:08:48Parce que, déjà,
01:08:50il faut que l'INSEE,
01:08:52en juillet 2024,
01:08:54donc il n'y a pas si longtemps,
01:08:56faisait état sur son site internet
01:08:58justement de ce jour de carence
01:09:00et concluait que
01:09:02ce jour de carence, en fait,
01:09:04n'incitait pas
01:09:06à combattre efficacement les arrêts
01:09:08abusifs. Ça, c'est le premier point.
01:09:10Mais le point le plus important, c'est que
01:09:12déjà, avec ce jour de carence,
01:09:14il y a une forme d'inégalité.
01:09:16Pourquoi ? Parce que dans deux tiers
01:09:18des cas, dans le privé,
01:09:20l'employeur,
01:09:22en fait,
01:09:24paye ce jour de carence.
01:09:26C'est-à-dire que
01:09:28le salarié ne voit pas
01:09:30l'impact de cette journée de carence sur son
01:09:32salaire. Or, dans la fonction
01:09:34publique, ce jour de carence,
01:09:36c'est une perte sèche et nette
01:09:38sur son bulletin de paye.
01:09:40Donc, si déjà,
01:09:42on a cette inégalité-là, imaginez ce
01:09:44qui se passe si on porte à trois jours de
01:09:46carence. Et là, on va avoir un déséquilibre
01:09:48parce que
01:09:50ce n'est pas l'État qui va
01:09:52mettre la main à la poche.
01:09:54C'est un vrai argument qui s'entend,
01:09:56à mon sens, c'est un vrai argument qui s'entend. La deuxième chose
01:09:58sur l'indemnisation, aujourd'hui, c'est
01:10:00100% actuellement du salaire,
01:10:02passé à 90%.
01:10:04Ça n'a
01:10:06pas de sens. Écoutez,
01:10:08on parle de
01:10:10l'absentéisme des fonctionnaires
01:10:12et notamment des profs. On a des stéréotypes
01:10:14qui ont la vie dure. Moi, je vais
01:10:16simplement me baser sur des chiffres.
01:10:18Il y a une enquête
01:10:20publiée par Libération
01:10:22en janvier 2024,
01:10:24donc il y a quelques mois.
01:10:26Cette enquête
01:10:28disait, chiffre à l'appui, je cite,
01:10:30les membres du corps enseignant
01:10:32sont à 50% moins absents
01:10:34pour maladie que les employés du privé
01:10:36et presque 100%
01:10:38de moins que les fonctionnaires
01:10:40territoriaux.
01:10:42Ce n'est pas bon.
01:10:44Non, mais ce que je veux dire par là,
01:10:46c'est que, en fait, l'idée, c'est quoi ?
01:10:48Est-ce que l'idée, c'est de faire des économies
01:10:50sur le dos des fonctionnaires ?
01:10:52Ou alors, c'est de mettre en place
01:10:54des mesures qui soient
01:10:56justes et efficaces ?
01:10:58Je suis désolé,
01:11:00mais pour moi, les propos du ministre
01:11:02de la fonction publique, ce sont
01:11:04des propos nauséabonds
01:11:06et je pense qu'il y a plus
01:11:08intelligent à faire, plus intelligent
01:11:10à proposer que ce type de mesures
01:11:12parce que si c'est pour exister politiquement,
01:11:14ça n'a aucun sens de faire
01:11:16ce genre de proposition.
01:11:18Ça ne s'appuie sur rien de concret.
01:11:20– Des propositions et des propos nauséabonds, je retiens
01:11:22votre expression, Maxime Ropère. Merci beaucoup d'avoir été
01:11:24en direct avec nous en rythme mot.
01:11:26Vous êtes plutôt d'accord avec ce que dit Maxime Ropère ?
01:11:28– Je suis plutôt d'accord.
01:11:30Déjà, vous regardez un récent
01:11:32rapport de la Cour des comptes
01:11:34qui souligne
01:11:36qu'en moyenne, les fonctionnaires sont
01:11:38en arrêt maladie 9 jours par an.
01:11:409 jours par an, c'est légèrement plus haut
01:11:42que le privé, mais pas beaucoup plus.
01:11:44– C'est le double, je viens de regarder les chiffres.
01:11:46– Je vous assure que ce n'est pas beaucoup plus.
01:11:48– C'est territoire.
01:11:50– Je ne sais pas qui a raison.
01:11:52– Je viens de voir les chiffres.
01:11:54– Je viens de voir les chiffres.
01:11:56– Les chiffres, je les ai regardés
01:11:58et ce n'était pas le double.
01:12:00Une fois dit ça, la question, c'est pourquoi on le fait ?
01:12:02La question, si c'est juste
01:12:04pour faire quelques
01:12:06réductions.
01:12:08– C'est symbolique aussi peut-être.
01:12:10– Oui, mais symbolique. Mais la réalité de notre pays
01:12:12aujourd'hui, c'est le problème des services publics.
01:12:14Que ce soit l'éducation, que ce soit la santé.
01:12:16Dans les hôpitaux, dans les écoles, on le voit partout.
01:12:18Est-ce que derrière, avoir ce niveau
01:12:20de jours de carence permettra
01:12:22d'aligner tout ça ? Pas du tout.
01:12:24– Merci à tous d'avoir été avec nous.
01:12:26– Je suis encore désolé.
01:12:28– Merci d'avoir été avec nous. Dans un instant,
01:12:30Sonia Mabrouk, on se retrouve en direct à partir de 10h35.
01:12:32À demain. Et d'ici là, soyez prudents.