Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Mercredi 26 mars 2025, Morandini live numéro 1623 sur CNews, première chaîne info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, l'enquête sur la mort d'Emile qui se poursuit ce matin et les quatre gardés à vue dont les grands-parents qui sont toujours entendus par les enquêteurs.
00:00:19Tout de suite on part en direct rejoindre leurs paras à Marseille devant la gendarmerie. Il est 10h40 lors, les gardes à vue ont été prolongés et se poursuivent donc.
00:00:30Effectivement, on a eu la confirmation entre hier soir et ce matin que les quatre gardes à vue étaient prolongés, sont actuellement entendus par les gendarmes les grands-parents du petit Emile ainsi que deux de leurs enfants majeurs.
00:00:41Alors on a pu discuter avec l'avocate du grand-père du petit Emile, maître Colombani, lorsqu'elle est arrivée ici à la section de recherche et de gendarmerie de Marseille.
00:00:50Elle nous a expliqué qu'elle n'était pas surprise par cette prolongation de garde à vue, que son client répondait aux questions des enquêteurs et elle a ajouté tout de même que c'était compliqué.
00:00:59On a également échangé avec l'avocat de la grand-mère du petit Emile, maître Pinelli, pour lui sa cliente coopère, elle répond aux questions, elle veut que la vérité soit établie mais il a appuyé sur le fait que c'était une épreuve pour cette grand-mère qui a déjà perdu son petit-fils.
00:01:20Alors aujourd'hui pourraient avoir lieu les confrontations, ce que nous ont expliqué les avocats, dans tous les cas les enquêteurs continuent de comparer les versions des uns et des autres et aussi de les comparer avec les éléments d'investigation qu'ils ont recueillis ces derniers mois.
00:01:34J'ajoute que hier, vous le savez Jean-Marc, il y a eu des perquisitions au domicile des grands-parents à la Bouilladis, on a vu ici arriver à la fois une remorque à chevaux, la voiture du grand-père du petit Emile ainsi que des documents qui ont été saisis, des scellés, on imagine qu'actuellement ils sont expertisés par les gendarmes.
00:01:55Cette garde à vue, comme elle est prolongée, elle peut durer jusqu'à demain matin 6 heures, le procureur de la République d'Aix-en-Provence nous a déjà précisé qu'il communiquerait à l'issue.
00:02:04Merci beaucoup, leurs parents en direct de Marseille, on vous retrouvera un peu plus tard dans cette émission pour faire le point sur ce qui se passe.
00:02:10Alors bien évidemment, ce matin tous les regards sont tournés vers le grand-père d'Emile, même s'il est toujours présumé innocent, c'est important de le rappeler, mais qui est-il vraiment ? Rappel de ce que l'on sait sur lui.
00:02:20Une piste qui aurait intéressé les gendarmes dès les premiers jours de l'enquête.
00:02:25Le passé de Philippe Fay, le grand-père maternel du petit Emile, a de quoi soulever quelques questions.
00:02:30Le Parisien révèle que l'homme de 58 ans aurait appartenu dans les années 90 à la communauté traditionnaliste de Riomont dans le Pas-de-Calais où il travaillait comme encadrant au sein de l'internat.
00:02:42D'anciens pensionnaires se souviennent d'un homme autoritaire.
00:02:45Vêtu d'une robe de bure et chaussée de Rangers à bout coquet, il est chargé de faire régner la discipline à l'internat.
00:02:51Philippe Fay pouvait infliger des tartes mémorables.
00:02:54Entre 2014 et 2017, toujours selon le Parisien, plusieurs plaintes sont déposées par des anciens élèves qui dénoncent des faits de maltraitance.
00:03:03Le grand-père d'Emile est entendu en 2018 sous le statut de témoin assisté et reconnaît seulement des punitions un peu sévères sur les enfants.
00:03:11Et tout à l'heure, vous entendrez en direct dans cette émission le témoignage de notre consoeur et amie Christine Kelly qui est une des rares à avoir pu rencontrer longuement les grands-parents du petit Emile.
00:03:21Elle nous dira qui est vraiment cet homme, qui est cette famille et dans quelles conditions elle s'est retrouvée dans leur maison.
00:03:27Ce sera tout à l'heure en direct dans Morandini Live.
00:03:30Dans l'actualité également de plus en plus de voix qui s'élèvent pour juger insupportable le comportement des insoumis et les dérapages voulus ou pas sur l'antisémitisme.
00:03:38Des références vaseuses, des propos approximatifs, le manque d'excuses.
00:03:42Et hier, clairement, à l'Assemblée nationale, le gouvernement est monté au créneau contre les insoumis et ça c'est tant mieux.
00:03:49Car en fait, ceux qui ont intérêt et ceux qui en souffrent le plus sont ceux sur le terrain, ces habitants qui se sentent en danger parce qu'ils sont juifs et qu'ils le disent comme hier au micro de CNews.
00:03:59Pourquoi on se fait agresser ? Pourquoi on risque de se faire tuer même ?
00:04:03Et à la limite, je trouve que c'est un miracle qu'il ne s'est pas fait tuer ou qu'il n'y en a pas d'autres qui sont faits tuer.
00:04:08Parce que la limite avec tout ce que le LFI sort de haine contre le peuple juif, même pas contre Israël, contre le peuple juif, les manifestations de samedi, c'était une catastrophe, c'était insupportable.
00:04:19Moi je suis grand-père, c'est insupportable ce qu'on vit, c'est une honte, c'est scandaleux, je n'ai jamais vu ça de ma vie, en 62 ans, je n'ai jamais vu ça.
00:04:26Moi j'ai pas peur pour moi, j'ai rien à craindre, à la limite moi j'ai pas peur.
00:04:30Mais j'ai peur pour mes enfants, mes petits-enfants, tous les jours j'ai peur, tous les soirs j'ai peur, tous les matins j'ai peur.
00:04:35Et quand on entend une agression comme ça, mais qui sait qui va leur dire stop, puisque personne ne leur dit stop.
00:04:41Voilà, et un exemple encore des dérapages des Insoumis, il est passé quasiment inaperçu, c'est jeudi dernier, en plein débat sur la loi sur le narcotrafic,
00:04:49l'élu insoumis Hugo Bernalicis a évoqué la Shoah dans l'hémicycle en réclamant, je cite, la solution finale, alors que Bruno Rotailleau, lui, défendait la captation des échanges cryptés lors des enquêtes criminelles.
00:05:00Donc aucun rapport, ces propos ont été inscrits au compte-rendu de la séance, on a retrouvé ce moment.
00:05:06Un moment ou un autre, on aboutira à une solution, j'aurais souhaité que ce soit ce soir, mais un moment ou un autre, cette solution on l'aura.
00:05:14Simplement, si l'amendement, si les amendements ne sont pas adoptés, on retombe sur le droit existant.
00:05:22Monsieur Lefebvre, une demande de rappel au règlement, alors, pas sur le fond monsieur Lefebvre.
00:05:29Non, pas du tout, c'est sur la bonne tenue de nos débats, j'ai entendu monsieur Bernalicis évoquer une période extrêmement sombre de notre histoire,
00:05:36je sais très bien qu'il sait à quoi je fais référence, je lui demanderai de retirer ses propos, ou à défaut, je pense qu'il conviendrait qu'il soit inscrit au procès verbal.
00:05:45Monsieur Bernalicis a évoqué la solution finale avec un sourire narquois en coin, il me semble que c'est tout à fait inapropos et que le débat que nous avons ce soir
00:05:56est un débat de bonne tenue et que ses propos doivent à minima être retirés, je vous remercie.
00:06:00Merci monsieur Lefebvre, on me confirme que c'est effectivement au procès verbal.
00:06:04C'est totalement surréaliste, en fait les dérapages s'enchaînent jour après jour du côté des insoumis, nous allons y revenir bien évidemment dans Morandini Live.
00:06:12Pendant ce temps, invités pour la première fois par le gouvernement israélien, Jordan Bardella et Marion Maréchal sont en Israël, vous voyez les images d'ailleurs de ce matin.
00:06:21C'est un moment important pour le parti de Marine Le Pen qui est invitée sur place pour la première fois.
00:06:26Jordan Bardella s'exprimait tout à l'heure sur CNews, il a salué un événement historique, il était ce matin, et vous le voyez sur ces images, sur les sites du massacre du 7 octobre
00:06:35et notamment sur les lieux du festival Nova et dans les kibbutz attaqués il y a un an.
00:06:41Nous serons en direct sur place avec notre envoyé spécial Olivier Benkemoun et on entendra à nouveau Jordan Bardella.
00:06:47Ces menaces de mort à Nice, cette fois contre le premier adjoint de la ville à qui il est reproché d'avoir fermé une épicerie de nuit responsable de nuisances sonores à répétition et de vente de produits illégaux.
00:06:56L'élu a été menacé dans une vidéo postée sur internet mais il a décidé de réagir et de ne pas se laisser faire, il s'est confié à CNews.
00:07:05Dans ce quartier de la Madeleine à Nice, cette épicerie de nuit fait l'objet d'un bras de fer depuis plusieurs mois entre son propriétaire et la mairie de la ville.
00:07:14Nuisances sonores répétées, troubles du voisinage ou encore vente illégale de protoxyde d'azote.
00:07:21Vendredi dernier, Anthony Boré, premier adjoint au maire, annonce une nouvelle fois sa fermeture temporaire.
00:07:27Troisième fermeture administrative du MS Market de la Madeleine pour un mois, quand est-ce que l'état nous autorisera le fermer définitivement ?
00:07:34Une décision qui met hors de lui un des habitants du quartier et qui a réagi dans une vidéo sur les réseaux sociaux que nous nous sommes procurés de sources policières.
00:07:44L'individu menace de mort directement l'élu.
00:07:47Anthony Boré, sur l'attente de nous, tu t'es cru ou toi tu veux fermer le MS Market ? C'est mon alimentation, fils de pute ! C'est chez moi ici !
00:07:55Voilà, je te prends un coup de schloss ! La haoule avec la croix terminée !
00:07:58Anthony Boré, reste bien tranquille, sinon on va t'attacher dans un coffre, on va te monter à la couchière là-bas.
00:08:02Reste bien tranquille, on va te faire la croix de Jésus, tu vas mourir comme Jésus.
00:08:05Juste après avoir découvert cette vidéo, Anthony Boré réagit à notre micro.
00:08:10Je suis révolté, indigné et dans le même temps, je ne veux pas faiblir parce que je vois bien qu'il y a dans notre société un ensauvagement d'individus qui pensent n'avoir peur de rien et je me dis qu'au fond, ces faits, il ne faut pas les laisser passer.
00:08:28L'élu a porté plainte ce mardi pour menace de mort.
00:08:32Dans un instant, nous serons avec tous les envoyés spéciaux de CNews, partout où l'actualité concernant le petit Emile est en train de se dérouler.
00:08:39Ils seront en direct avec nous pour faire un point complet sur ce que l'on sait.
00:08:42Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mystère Audience.
00:08:45Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, A
00:09:15Merci Jackson, la mère des monstres.
00:09:17Mais surtout, TFX a dépassé de peu Cauchemar en cuisine sur M6, qui a bien du mal à fidéliser les téléspectateurs depuis maintenant plusieurs mois.
00:09:25Arte et France 5 sont ensuite à égalité avec leur magazine, avec un peu moins de 600 000 téléspectateurs.
00:09:31Mister Audience vous dit, à demain.
00:09:33Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:36Gannes Chahokian, bonjour.
00:09:37Bonjour.
00:09:38Merci d'être avec nous, journaliste, éditorialiste chez Frontières.
00:09:40Mahdi Saidi, bonjour.
00:09:41Bonjour Mahdi.
00:09:42Communication d'influence, Rachid Akaoud, bonjour.
00:09:44Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine.
00:09:46Et puis Olaf Akusso, bonjour.
00:09:47Bonjour.
00:09:48Conseillère municipale d'Ivergauche à Suresnes et porte-parole de Citoyens responsables.
00:09:52Tout d'abord, l'actualité en direct, c'est ce qui se passe autour du petit T1000.
00:09:56On est avec Marie-Victoire Diodonné, journaliste, police, justice à AC News,
00:09:59puisqu'on a appris, Marie-Victoire, ce matin, que les gardes à vue étaient prolongés concernant les quatre personnes qui ont été interpellées hier.
00:10:07Bonjour, Jean-Marc.
00:10:08Oui, exactement, ce matin, vers 8h, nous avons appris que ces quatre gardes à vue avaient été prolongés de 24h.
00:10:14Cela signifie que les auditions ont donc repris ce matin les grands-parents maternels, mais aussi deux majeurs, des oncles et tantes.
00:10:21Ce sont donc, en ce moment même, entendus par les enquêteurs.
00:10:24Alors, le contenu des dépositions est bien gardé, évidemment,
00:10:27mais on peut imaginer des questions déjà sur le déroulé de cette journée du 8 juillet 2023,
00:10:34des questions aussi sur ces relations familiales.
00:10:37Alors, la garde à vue durera jusqu'à demain, 6h du matin au plus tard,
00:10:41puisque les gendarmes vont devoir profiter avant tout de cette journée pour confronter, cette fois, les suspects à d'éventuelles contradictions,
00:10:49notamment avec leurs précédentes dépositions, au temps où ils avaient été entendus en tant que témoins.
00:10:54L'objectif aussi, Jean-Marc, des enquêteurs, c'est de confronter ces suspects aux nouveaux éléments matériels de l'enquête.
00:11:01On peut penser notamment aux relevés ADN qui auraient pu être récoltés dans cette jardinière qui était devant l'église du Hamon.
00:11:09On peut aussi penser au contenu des écoutes téléphoniques.
00:11:12L'avocate de la grand-mère a, en tout cas, fait part à la presse de son état d'esprit et de cette posture,
00:11:18dans cette première journée d'audition qu'elle juge placée sous le signe de la coopération.
00:11:23Elle s'attend néanmoins à un véritable marathon judiciaire.
00:11:27Pour cause, les prochaines heures seront décisives.
00:11:30Peut-être, dès ce soir, les services d'enquête rendront compte aux justes instructions des suites de leurs investigations.
00:11:37Alors, plusieurs cas de figure.
00:11:39Tout simplement, les suspects pourraient être remis en liberté, bien sûr.
00:11:43Ils pourraient aussi être mis en examen, placés en détention provisoire.
00:11:47Cela, en fonction des faits qui leur seront reprochés.
00:11:49Merci beaucoup, Marie-Victoire, de donner pour ce point très précis et très concret.
00:11:53On va essayer de comprendre comment les choses vont pouvoir se dérouler maintenant.
00:11:56Olfa Cousseau, c'est presque en tant que femme que j'ai envie de vous parler de cette histoire, en tant que maman.
00:12:02Parce que, en fait, c'est un drame familial terrible, ce qui est en train de se passer.
00:12:06Cela nous rappelle à tous, bien évidemment, l'affaire Grégory.
00:12:08Si c'est un drame intrafamilial, on n'en a pas la certitude encore.
00:12:11Mais, en tout cas, c'est vers ça que semblent pencher les enquêteurs.
00:12:15Et c'est un drame qui bouleverse les Français.
00:12:17C'est une histoire terrible, conçue depuis plusieurs mois maintenant, avec une attente de justice et des réponses des enquêteurs.
00:12:27C'est vrai que ça vient rajouter un côté extrêmement sordide, cette suspicion qui pourrait impliquer les grands-parents.
00:12:35J'ai envie de dire que, pour l'instant, patientons.
00:12:39Espérons qu'ils ne soient pas... Enfin, espérons. J'ose espérer.
00:12:43Espérons qu'ils ne soient pas impliqués.
00:12:47Je pense que c'est déjà suffisamment terrible et douloureux pour ajouter cet aspect-là.
00:12:53Et c'est terrible. En plus, on pense aux parents du petit Emile.
00:12:58Parce qu'on rappelle que les grands-parents sont les grands-parents maternels.
00:13:01Et on imagine, ne serait-ce que les suspicions, d'ailleurs.
00:13:04Ne serait-ce que les suspicions aujourd'hui, et encore une fois, on verra ce soir ce qu'il en sera.
00:13:10Mais ne serait-ce que les suspicions... Vous imaginez, ça pèse sur les parents de la maman, les suspicions.
00:13:15Je pense que même en tant que parent, on peut essayer d'imaginer ce qui se passe dans la tête des parents.
00:13:21Mais je pense qu'on est très, très, très loin du compte.
00:13:25Je pense que c'est la chose qu'on est tous unanimes pour ne souhaiter à personne de vivre de tels drames.
00:13:31C'est clair. On est en direct avec Maître François Xavier Causand, avocat pénaliste.
00:13:34Bonjour, Maître. Merci d'être en direct avec nous.
00:13:37D'abord, on va essayer un peu de comprendre les choses.
00:13:39Le fait que la garde à vue soit prolongée de 24 heures pour les quatre personnes qui ont été interpellées,
00:13:44c'est quelque chose qui est plutôt rare ou quelque chose de banal dans un dossier comme celui-là ?
00:13:49Bonjour, Jean-Marc. Bonjour à tous.
00:13:51C'est tout à fait classique.
00:13:53Pour comprendre ce qui se passe, en fait, je pense qu'il faut commencer par définir ce qu'est une garde à vue.
00:13:57La garde à vue, c'est une mesure privative de liberté qui est prise à l'encontre d'une ou plusieurs personnes,
00:14:03à l'encontre desquelles il y existerait des raisons plausibles de penser qu'elles aient commis une ou plusieurs infractions.
00:14:10Il faut savoir que c'est la première étape d'une procédure prévue pour durer ou pas.
00:14:16Ce n'est pas, ma consoeur Colombani le faisait observer hier à juste titre, le constat de quelques culpabilités.
00:14:26C'est un cadre légal qui est plutôt confortable pour les enquêteurs
00:14:31et qui, pour les gardes à vue, leur permet d'avoir accès à nombre de droits.
00:14:36Dans le temps de cette garde à vue, vous interrogez les gardes à vue, évidemment.
00:14:41Au besoin, vous les confrontez.
00:14:43Des perquisitions sont réalisées.
00:14:45Des expertises peuvent être sollicitées en urgence.
00:14:48Et, in fine, vous avez la possibilité d'interroger, de réinterroger les gardes à vue, par exemple.
00:14:55C'est un exemple parmi tant d'autres, sur les premières conclusions d'expertise.
00:15:00Il suffit que les retours d'expertise aient un peu tardé
00:15:05ou que les confrontations aient été organisées en tenant compte des plannings des uns et des autres
00:15:09pour que la garde à vue puisse être renouvelée dans la limite de ce que la loi prévoit,
00:15:15c'est-à-dire en l'espèce 48 heures.
00:15:17Le fait qu'ils soient en garde à vue et qu'ils ne soient pas interrogés comme témoins,
00:15:21est-ce que ça veut dire que les enquêteurs ont des éléments sérieux contre eux ou pas du tout ?
00:15:28– Par définition, si on s'en tient à la définition du code,
00:15:32il existerait des éléments plausibles.
00:15:35La garde à vue, quel est son but ?
00:15:37La garde à vue, elle permet, si vous voulez,
00:15:39puisque c'est une mesure privative de liberté, c'est-à-dire éphémère,
00:15:43de tenir à la disposition des enquêteurs ou du magistrat la personne.
00:15:50Elle est tenue à temps plein et à la disposition des enquêteurs.
00:15:54Donc, c'est ce que je vous disais, il y a une forme de confort.
00:15:57Accessoirement, pour être sûr que les choses se passent correctement
00:16:01dans le temps de la garde à vue, par définition,
00:16:03toutes les mesures sont prises pour éviter que telle ou telle personne puisse se concerter,
00:16:08pour éviter des pressions, pour que les choses se passent
00:16:12de la manière la plus sereine possible.
00:16:14En réalité, là où on peut commencer à être interpellé,
00:16:18c'est dans l'hypothèse où à l'issue de la garde à vue,
00:16:21un ou plusieurs gardes à vue est présenté au magistrat instructeur
00:16:26et éventuellement mis en examen.
00:16:28Là, on passerait à un stade qu'aujourd'hui, on ne peut pas, à mon sens, anticiper.
00:16:32Et donc, ça, a priori, on le saura ce soir, en fait ?
00:16:35A priori, ce soir, en tout cas, maximum demain matin,
00:16:40puisque par définition, la garde à vue a été renouvelée ce matin.
00:16:43Donc, elle prendra fin demain matin.
00:16:45Je pense que si véritablement il y a du mouvement,
00:16:48effectivement, on en saura un peu plus ce soir, maximum demain matin,
00:16:52si d'aventure l'un ou l'autre des gardes à vue
00:16:56devait être présenté au magistrat instructeur
00:16:58dans la perspective d'une mise en examen,
00:17:00qui, je le dis encore à ce stade, en fait,
00:17:03est un statut particulier qui ne présume en rien de quelque culpabilité.
00:17:09Je donne juste pour l'anecdote le fait que certains avocats,
00:17:13dont je fais partie, ont parfois sollicité
00:17:16pour que leurs clients profitent d'un cadre procédural un peu plus avantageux
00:17:21et donc de droits et de moyens d'exercer sa défense,
00:17:24on a déjà sollicité la mise en examen d'un client.
00:17:29Donc, je pense qu'il faut rester mesuré.
00:17:31Et je terminerai simplement, parce que je crois que c'est important,
00:17:34en vous disant qu'on est dans un dossier qui est évidemment dramatique
00:17:38et dans lequel on ne sait pas grand-chose,
00:17:41en tout cas, en l'état de ce que la presse a pu révéler
00:17:44ou de ce que le procureur a pu annoncer.
00:17:46On sait qu'il y a eu cet événement dramatique où un enfant a perdu la vie.
00:17:50On a la découverte, a posteriori, docement.
00:17:53Partant de là, je comprends parfaitement
00:17:56que le magistrat instructeur puisse tout envisager
00:17:59pour être sûr d'arriver à la manifestation de la vérité.
00:18:04Et tout envisager, ça suppose, évidemment, le possible recours à la garde à vue.
00:18:08– Effectivement. Merci beaucoup, Maître François-Xavier Causandre.
00:18:10C'était très clair également, invoqué à la pénalite.
00:18:12Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:18:14On va partir à la Bouilladis maintenant.
00:18:16C'est à l'endroit où vivent les grands-parents, justement, d'Émile.
00:18:20On est avec Stéphanie Rouquier, envoyée spéciale de CNews.
00:18:23Bonjour Stéphanie, qu'est-ce qu'on peut dire
00:18:27par rapport aux perquisitions qui se sont déroulées hier ?
00:18:32– Effectivement, le domicile des grands-parents a été perquisitionné hier matin.
00:18:35Une dizaine d'enquêteurs de la section de recherche,
00:18:38ils sont arrivés à 6h30.
00:18:40Dès leur arrivée, ils ont notifié la garde à vue des grands-parents,
00:18:44le couple qui vit dans cette grande maison de la Bouilladis.
00:18:46Ils ont aussi notifié la garde à vue d'un de leurs enfants majeurs
00:18:49qui vit aussi avec eux dans cette grande maison.
00:18:51Puis ils ont commencé la perquisition.
00:18:53Ils ont passé au peigne fin la grande maison, mais également le jardin.
00:18:57Et à 11h précise, ces enquêteurs sont repartis
00:19:00en emportant divers sacs scellés contenant des ordinateurs, des téléphones.
00:19:05Ils sont aussi repartis avec le véhicule du grand-père
00:19:08et aussi avec un box de transport pour chevaux.
00:19:11Alors ces éléments sont à présent en train d'être analysés
00:19:14pour trouver d'éventuelles traces ou indices.
00:19:17– Vous êtes à la Bouilladis, je l'ai dit, c'est là où vivent les grands-parents,
00:19:20dans cette maison qu'on voit actuellement à l'image d'ailleurs.
00:19:23Quelle est l'ambiance sur place ?
00:19:25Est-ce que vous avez pu parler avec des gens qui habitent là ?
00:19:27Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:19:31– Écoutez, dans ce village de 6 000 habitants, la stupeur ne retombe pas.
00:19:35Il faut savoir que depuis le début de cette affaire,
00:19:37depuis la disparition du petit garçon, depuis la mort de ce petit garçon,
00:19:41ce village, tout le monde ici se sent très impliqué, très concerné.
00:19:45Car dans ce village, je vous fais un petit topo géographique,
00:19:49juste derrière la mairie, dans le centre-ville,
00:19:52il y a les parents d'Emile qui vivent là, dans une maison mitoyenne,
00:19:55une grande maison mitoyenne, un peu plus loin, à 2 km de là,
00:19:58sur les hauteurs, en pleine nature.
00:20:00Et bien là, dans un lotissement qui se trouve juste derrière le cimetière
00:20:04où a été inhumé le petit Emile au mois de février dernier,
00:20:07et bien là, c'est la grande maison des grands-parents qui vivent dans cette maison,
00:20:12avec aussi quelques-uns de leurs enfants, certains sont encore mineurs.
00:20:16Et donc ici, tous les habitants sont sous le choc,
00:20:18tous m'ont expliqué que ce n'est pas possible,
00:20:21ont préféré l'hypothèse accidentelle,
00:20:24on ne peut pas imaginer que ce soit criminel.
00:20:27Et ce grand-père ici, tout le monde en parle, car il est bien connu dans le village,
00:20:31car c'est un kiné-ostéopathe, il a son cabinet en plein centre du village,
00:20:36et donc de nombreux patients m'ont expliqué qu'ils l'ont dépeint
00:20:41comme quelqu'un de très strict, qui vivait reclus chez lui,
00:20:45et mis à part son cabinet de kiné,
00:20:47il ne participait pas du tout à la vie du village.
00:20:50– Merci beaucoup Stéphanie Rouquet, envoyée spéciale de CNews,
00:20:54à La Bouilladise, vous nous parliez du grand-père,
00:20:56et justement c'est intéressant d'ailleurs,
00:20:58tout à l'heure on sera avec Christine Kelly,
00:21:00et c'est intéressant, pourquoi Christine Kelly ?
00:21:02Parce qu'elle est l'une des rares journalistes à avoir pu rencontrer les grands-parents,
00:21:05elle a parlé avec eux, elle est allée chez eux,
00:21:08elle nous expliquera dans quelles circonstances tout à l'heure,
00:21:10et vous allez voir, son témoignage est très fort,
00:21:12elle sera en direct avec nous pour nous raconter ce qu'elle a ressenti,
00:21:14qui sont ces gens, exactement, parce qu'on dit beaucoup de choses,
00:21:17justement Julie Rigoulet est avec nous, rédactrice en chef du magazine Nouveau Détective,
00:21:20bonjour Julie, merci d'être là,
00:21:22qu'est-ce qu'on sait sur ce fameux grand-père dont tout le monde parle ?
00:21:26Alors effectivement on sait qu'il a 59 ans,
00:21:28qu'il est kiné à la Bouilladis où il habite,
00:21:31on sait que c'est le patriarche d'une famille de 10 enfants,
00:21:34dont l'aîné, la mère du petit Emile,
00:21:36dont Marie, pardon, la mère du petit Emile est l'aîné,
00:21:39on sait que c'est une famille catholique très pratiquante,
00:21:43qu'effectivement c'est un homme très strict,
00:21:46on sait aussi que lorsqu'il était jeune,
00:21:50il souhaitait devenir prêtre,
00:21:52et il avait officié un temps dans une institution religieuse dans le Pas-de-Calais,
00:21:57où il était surveillant,
00:21:59et là il est visiblement,
00:22:01alors c'était une institution assez stricte aussi,
00:22:04qui s'apparentait plus à un bagne d'ailleurs qu'autre chose,
00:22:07et il est visé par une enquête pour violence,
00:22:11et il a reconnu d'ailleurs des gifles, des coups de poing,
00:22:15des violences à l'époque,
00:22:18on sait que c'est un homme effectivement très strict,
00:22:22qui a été vu mettant des gifles aux enfants à l'église,
00:22:27quand ils sont un peu turbulents,
00:22:30donc voilà.
00:22:32– Quand vous parlez de bagne, bien évidemment,
00:22:34c'est une image pour montrer la dureté des lieux,
00:22:37on l'a bien compris comme ça, Julie Rigollet,
00:22:40est-ce qu'il a été soupçonné à un moment donné dans ce dossier,
00:22:43ou c'est la première fois qu'il y a des soupçons sur lui ?
00:22:47– Depuis le début de l'enquête, c'est un nom qui revient souvent,
00:22:50il n'a jamais été, puisqu'on le sait,
00:22:52c'est les toutes premières gardes à vue,
00:22:54il n'a jamais vraiment été soupçonné,
00:22:56mais il a été, comme de très nombreux témoins,
00:22:58auditionné plusieurs fois,
00:23:00puisque c'est quand même l'une des dernières personnes
00:23:03à avoir vu Émile quelques minutes avant sa disparition,
00:23:05en tout cas selon la version qu'il a toujours livrée aux enquêteurs,
00:23:08c'est-à-dire, d'abord c'était lui et sa femme
00:23:10qui avaient la garde de l'enfant ce jour-là,
00:23:13et donc il explique qu'après la sieste d'Émile,
00:23:16alors qu'il chargeait sa voiture
00:23:19pour construire une clôture un peu plus haut dans le village,
00:23:23le petit qui jouait à côté de lui a échappé à sa vigilance,
00:23:27et donc voilà, on sait aussi qu'il n'a pas participé
00:23:32aux toutes premières recherches,
00:23:35ce qu'il est resté chez lui, plus à pester contre le petit,
00:23:38après évidemment il a participé au battu, tout ça,
00:23:40et donc effectivement son témoignage est très important
00:23:44puisque ce serait l'un des derniers à avoir vu l'enfant
00:23:48avant sa disparition.
00:23:50Merci beaucoup, je vais rigoler,
00:23:52Chris en chef au nouveau détective pour ses précisions.
00:23:54Dans un instant, juste après le CNews Info,
00:23:56le témoignage de Christine Kelly,
00:23:58Christine Kelly qui a pu rencontrer le grand-père et la grand-mère,
00:24:02il y a quelques mois elle est allée chez eux,
00:24:04elle va nous dire pourquoi, dans quelles circonstances,
00:24:06et c'est vrai qu'on dit beaucoup de choses sur ses grands-parents
00:24:08sans vraiment les connaître en réalité,
00:24:10il n'y a pas grand monde qui les connaît,
00:24:11Christine, elle, les a vus, et donc son témoignage est capital.
00:24:14C'est dans un instant, juste après le CNews Info,
00:24:16signé Somaya Labidi.
00:24:21Vous en parliez à l'instant avec vos invités,
00:24:23Jean-Marc, coopération totale du grand-père d'Emile
00:24:26selon son avocate, des gardes à vue prolongés de 24 heures
00:24:29pour lui, sa femme et deux de leurs enfants,
00:24:31une épreuve pour la grand-mère, qu'on fasse son conseil,
00:24:34je vous rappelle que tous les quatre sont entendus depuis hier
00:24:37pour homicide volontaire et recelle de cadavres
00:24:39dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'enfant
00:24:42en juillet 2023 au Auvergnet.
00:24:45Six mois avec surcireux qui contrôlent l'imam des Bleuets,
00:24:50l'homme est dans le collimateur des services
00:24:52des renseignements français depuis de longues années,
00:24:55il est poursuivi pour deux tweets
00:24:57considérés comme de l'apologie du terrorisme,
00:24:59Smandin Belchilali de son vrai nom
00:25:02risque jusqu'à cinq ans d'interdiction d'exercer.
00:25:05Et puis déjà, 24 morts en Corée du Sud
00:25:08suite à de gigantesques incendies qui embrasent le pays
00:25:10depuis ce week-end.
00:25:12Des milliers d'hectares sont partis en fumée
00:25:14alors que des milliers de pompiers continuent de lutter
00:25:16contre une dizaine de départs de feu.
00:25:21Rangers 5 sur CNews, merci d'être en direct avec nous,
00:25:24on continue à vous donner les dernières infos
00:25:26sur la mort d'Emile et sur l'enquête qui se déroule en ce moment
00:25:29avec un témoignage passionnant tout de suite en direct,
00:25:32c'est celui de Christine Kelly.
00:25:34Bonjour Christine, merci d'être avec nous.
00:25:36Je voulais vous avoir, alors d'une part parce que
00:25:38vous êtes super discrète et vous n'aviez jusque-là
00:25:41jamais révélé que vous aviez passé du temps
00:25:44avec les grands-parents d'Emile.
00:25:46Moi je l'ai découvert hier soir par hasard.
00:25:49D'abord, dans quels circonstances vous avez été amenée
00:25:51à être en contact avec ses grands-parents ?
00:25:55Ses grands-parents, en fait, voulaient parler
00:26:00parce que ce sont des gens qui n'avaient jamais parlé à la presse.
00:26:03À part le témoignage avec Samuel Pruvo que tout le monde connaît,
00:26:07ils n'avaient jamais une interview, une vidéo en direct
00:26:10pour parler, pour s'exprimer devant les caméras.
00:26:13Et c'était de leur volonté de vouloir s'exprimer.
00:26:17On a été en discussion bien avant l'été, l'été 2024.
00:26:22Je n'ai pas forcément fait suite.
00:26:24Vous savez, mon émission, elle ne s'y prêtait pas forcément,
00:26:27mais j'étais à l'écoute.
00:26:29Je me suis dit, on va trouver un instant, on va voir,
00:26:31je vais essayer de vous rencontrer pour vous mettre à l'aise,
00:26:34pour pouvoir un peu comprendre les tenants et les aboutissants.
00:26:38Et petit à petit, la rentrée est arrivée, septembre,
00:26:42on en a encore parlé, et je me suis dit,
00:26:45je viendrai à leur demande, vous rencontrer.
00:26:48Je suis venue à leur demande, les rencontrer.
00:26:50Et c'est ainsi que je suis arrivée chez eux, à la Bouilladis,
00:26:54et j'ai passé une journée avec eux chez eux.
00:26:56Vous avez passé une journée chez eux, dans leur monde, dans leur univers.
00:27:00Vous entendez et vous lisez, bien évidemment,
00:27:02tout ce qu'on dit sur cette famille,
00:27:04et en particulier tout ce qu'on dit sur le grand-père,
00:27:06qui est présenté comme un homme dur, comme un homme violent,
00:27:09comme un homme, on va dire, certains n'hésitent pas à dire
00:27:12qu'il ferait même régner la terreur dans sa famille.
00:27:16C'est ce que vous avez ressenti, vous aussi, en arrivant sur place,
00:27:19ou vous avez eu un sentiment totalement différent ?
00:27:21Parce que c'est intéressant d'avoir les gens qui connaissent
00:27:24et pas ceux qui rapportent des choses.
00:27:27Oui, alors, je me suis préparée mentalement,
00:27:30lorsque je suis arrivée à ce rendez-vous,
00:27:33à m'attendre à quelqu'un d'austère, de fermé,
00:27:37de reclus, peut-être de violent,
00:27:42puisque c'est ce qu'on lisait partout.
00:27:44Et sans préjugé de rien, je ne peux pas savoir
00:27:46si j'ai été accueillie par un criminel ou pas,
00:27:49ou par quelqu'un qui était victime.
00:27:52Je n'en sais rien, je suis arrivée avec la plus grande neutralité possible.
00:27:55J'ai été accueillie avec le sourire.
00:27:57J'ai été accueillie avec le sourire,
00:28:00c'est lui et son épouse qui sont venus m'accueillir dès la voiture,
00:28:04en souriant, en étant vraiment très agréable.
00:28:07Alors, ça ne peut préjuger de rien.
00:28:09Ça ne veut pas dire peut-être qu'il cachait ou pas,
00:28:11je ne peux préjuger de rien.
00:28:13Mais on ne peut pas dire, quand les voyants,
00:28:16comme ça, d'un premier abord,
00:28:18ce ne sont ni des gens qui voulaient cacher quelque chose,
00:28:20ni des gens qui voulaient peut-être montrer ou démontrer quelque chose.
00:28:23C'était agréable.
00:28:25Ils ont voulu me mettre à l'aise.
00:28:28Ils m'ont installée à leur table, présenté tous leurs enfants.
00:28:32Seuls deux n'étaient pas là, dont la mère du petit Émile.
00:28:35Et on a déjeuné ensemble et c'était très agréable.
00:28:39Pas d'ambiance de terreur,
00:28:41pas d'ambiance de bruit et d'enfants qui chahutent non plus.
00:28:45C'était assez convivial, agréable.
00:28:52Chaleureux et avec beaucoup de discussion
00:28:56autour de ce qu'ils ont ressenti,
00:28:58ce qu'ils ont ressenti au fil de l'enquête.
00:29:01Et on sentait que c'était une famille
00:29:04qui recevait des menaces de mort.
00:29:07Ils m'en parlaient, que c'était une famille qui était dans la souffrance.
00:29:11Est-ce qu'ils jouaient un jeu ? Je n'en sais rien.
00:29:13Est-ce qu'ils étaient vraiment une famille victime ? Je n'en sais rien.
00:29:17Voilà ce que j'ai ressenti lorsque j'étais sur place.
00:29:19Christine Kelly, qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
00:29:22Quelle était l'hypothèse à ce moment-là pour eux ?
00:29:24Parce que je suppose que vous avez bien évidemment abordé le sujet de la disparition.
00:29:27Qu'est-ce qu'ils pensaient ? Ils pensaient à une fugue ?
00:29:29Ils pensaient à une disparition ? Vous en avez parlé avec eux ?
00:29:32On en a parlé, mais je n'ai pas beaucoup posé de questions.
00:29:37Très sincèrement, Jean-Marc, j'étais plutôt à l'écoute.
00:29:40Comme vous me connaissez, pardon, il n'y a pas de charme.
00:29:42Ça suffit, Rocky.
00:29:44Et j'étais plutôt à l'écoute.
00:29:46Et on sentait que c'était une famille qui était vraiment dans l'interrogation.
00:29:51Est-ce que c'était qu'une partie de la famille qui était dans l'interrogation, pas l'autre ?
00:29:56Je ne peux pas vous dire plus que ça.
00:29:58Mais c'était une famille qui cherchait des solutions,
00:30:02qui semblait en tout cas chercher des solutions,
00:30:05qui se posait des questions.
00:30:07Ils ont rigolé à certains moments sur certains sujets.
00:30:10Ils ont aussi pleuré à certains moments lorsqu'on parlait de l'affaire du petit Émile.
00:30:15Est-ce que c'était des pleurs sincères ou pas ?
00:30:18Je ne peux préjuger de rien.
00:30:20Qu'est-ce qui les faisait pleurer ?
00:30:22Le fait qu'on sentait qu'il y avait une ambiance lourde.
00:30:27La disparition de l'enfant qui pesait sur les épaules de la famille.
00:30:31Le fait qu'ils étaient harcelés, qu'ils étaient victimes,
00:30:35qu'ils se sentaient victimes, qu'ils se disaient victimes.
00:30:38Vrai ou faux, je n'en sais rien.
00:30:40Mais ils se sentaient harcelés.
00:30:42On sentait qu'ils avaient un certain poids sur les épaules.
00:30:46Comme s'ils avaient peur, peut-être, d'être en garde à vue d'un instant à l'autre,
00:30:54d'être critiqués d'un instant à l'autre,
00:30:58de recevoir des menaces de mort d'un instant à l'autre.
00:31:01Voilà ce que j'ai ressenti sur place avec nos discussions qui ont été très longues.
00:31:06On parlait vraiment de tout et de rien.
00:31:09Mais je ne peux pas dire que j'ai ressenti à un moment ni culpabilité ni innocence
00:31:15de la part de l'un des protagonistes qui était autour de la table.
00:31:18Dernière question, Christine.
00:31:20Quels sont les rapports que vous avez ressentis entre elle et lui,
00:31:24entre le grand-père et la grand-mère ?
00:31:26Est-ce que vous avez senti des rapports complices, des rapports tendus ?
00:31:30Quel type de rapport entre eux ?
00:31:32Alors, bien évidemment, je ne vais pas tout dire non plus.
00:31:36Mais je les ai trouvés des rapports humains entre hommes et femmes normaux.
00:31:42Je n'ai pas senti de rapports particuliers qui m'auraient interpellé
00:31:47ou qui m'auraient donné un rapport d'éventuelle domination
00:31:50comme on pourrait peut-être s'attendre, vu ce qui avait été écrit.
00:31:54Voilà.
00:31:55Donc est-ce qu'ils sont naturellement comme ça
00:31:59ou est-ce qu'ils ont voulu me montrer un certain visage ?
00:32:03Je n'en sais rien.
00:32:04Je n'ai pas du tout senti de rapport de domination dans le couple.
00:32:07J'ai senti un rapport plutôt normal entre un homme, sa femme et un couple et leurs enfants.
00:32:15C'est une fausse dernière question parce qu'en vous écoutant,
00:32:17il y en a une autre qui m'est venue. Pardon, Christine.
00:32:19La question, c'est comment vous avez réagi quand vous avez appris
00:32:22la garde à vue du grand-père et de la grand-mère ?
00:32:25Vous avez été surpris ?
00:32:27Vous vous êtes dit s'y attendez un peu et ça fait partie de l'enquête
00:32:30ou vous vous êtes vraiment tombé des nues ?
00:32:33J'ai été très surprise parce que je pense que le dossier a basculé
00:32:41de la piste accidentelle à la piste criminelle par, à mon avis,
00:32:48l'avocat même du grand-père qui avait, je pense,
00:32:53cherché à avoir des informations sur une éventuelle piste criminelle.
00:32:57Donc c'est pour ça que je suis assez surprise.
00:33:00Et évidemment, on sait très bien, pour avoir couvert
00:33:03plusieurs affaires criminelles dont l'affaire Flactif,
00:33:06on sait très bien qu'on ne peut préjuger de rien à aucun instant
00:33:09et qu'on est toujours sur des œufs lorsqu'on rencontre des gens dans ce dossier.
00:33:13On rappelle que les quatre mises en garde à vue sont présumées innocentes,
00:33:17bien évidemment, alors qu'il est dans ce dossier.
00:33:19C'est important de le rappeler. Merci, Christine.
00:33:21C'était passionnant de vous avoir. On vous retrouve ce soir à 19h sur CNews.
00:33:24Avec plaisir.
00:33:25Bien évidemment. Merci beaucoup pour ce témoignage.
00:33:27Garen, il y a quelque chose qui m'interpelle moi aussi dans ce dossier,
00:33:29c'est de voir certains médias qui n'arrêtent pas d'insister sur le fait
00:33:32que c'est une famille catholique, comme si c'était quasiment une tare
00:33:36que ce soit une famille catholique et que ça laissait supposer des choses.
00:33:40En fait, je pense, et je pense profondément que si c'était une autre religion,
00:33:44en fait, ce ne serait pas mis en avant. Personne n'en parlerait.
00:33:47Et là, je vois certains de mes confrères qui sont là.
00:33:48Oui, mais rappelons que c'est quand même une famille très catholique.
00:33:51Ça veut dire quoi ?
00:33:52Parce qu'ils n'ont tellement pas l'habitude.
00:33:54Ils n'ont tellement pas l'habitude d'avoir ce genre de dossier.
00:33:57Oui, mais pourquoi on insiste là-dessus ?
00:33:58Parce qu'en fait, en France, on a tout à fait le droit de taper sur le catholicisme.
00:34:01C'est même encouragé par l'État.
00:34:02Il y a quand même une volonté de l'État de se faire le catholicisme.
00:34:05C'était une ancienne ministre de la Culture qui expliquait
00:34:07j'ai envie de continuer à pouvoir bouffer du curé.
00:34:10Je vous parle de ça il y a 4-5 ans, pas il y a 5 ans ou 100 ans.
00:34:13Non, la religion catholique, c'est la bonne poire parce que déjà,
00:34:15elle ne se défend jamais.
00:34:16Elle ne menace pas de mort et elle ne fait pas d'attentat.
00:34:18Donc, c'est plutôt facile de taper sur le catholicisme.
00:34:20On sait qu'on ne risque rien et on se donne des petits airs anticléricaux.
00:34:23Juste sur l'affaire d'Émilie.
00:34:24Sur l'affaire d'Émilie.
00:34:25Moi, quand j'avais vu le visage d'Émilie à la télé,
00:34:27de ce petit garçon de 2 ans et demi, ça m'avait brisé le cœur.
00:34:30Et je me suis demandé comment on pouvait faire ça à un petit ange,
00:34:34parce que c'est vraiment un petit ange, ce garçon de 2 ans et demi.
00:34:37Et vraiment, j'espère que la justice, si les grands-parents sont coupables
00:34:41ou si les oncles, les tantes sont coupables,
00:34:43j'espère vraiment qu'ils mourront en prison
00:34:44parce que quand on fait ce genre de choses, on ne doit pas pouvoir sortir de prison.
00:34:47Et on ne sait pas où les coupables.
00:34:50Effectivement, c'est vrai que cette photo d'Émilie, elle est bouleversante.
00:34:54Ces photos sont bouleversantes.
00:34:56Regardez, c'est terrible.
00:35:00Et quiconque soit, qu'on soit de la famille ou pas de la famille d'ailleurs,
00:35:03c'est une horreur absolue.
00:35:05Rachida Kaout, sur le fait qu'on insiste que c'est une famille catholique,
00:35:08c'est quand même surréaliste d'entendre des confrères qui insistent là-dessus.
00:35:12Tout d'abord, je veux dire que la perte d'un enfant est toujours gravissime.
00:35:19Aujourd'hui, ce que nous voulons, ce que veut la France, c'est la vérité sur cette affaire.
00:35:23Avant tout, c'est tout ce que nous souhaitons, c'est tout ce que nous voulons avoir.
00:35:27Nous voulons avoir la vérité sur cette affaire et surtout la justice,
00:35:31que justice soit rendue.
00:35:33Parce que Émile ne peut pas partir comme ça,
00:35:36sans avoir en fait l'identification de celui qui l'a conduit à la mort.
00:35:41Et qu'on soit catholique, qu'on soit chrétien, qu'on soit athée,
00:35:44ou qu'on soit de n'importe quelle autre religion,
00:35:48c'est une affaire qui nous touche toutes les deux.
00:35:51Mais pourquoi ? Je reviens à ma question, pardon.
00:35:54Pourquoi est-ce qu'on insiste sur le fait que ce soit une famille catholique ?
00:35:57Et alors ? C'est le titre que j'ai fait.
00:35:59C'est une famille catholique, et alors ? Et alors ?
00:36:02J'ai l'impression qu'il y a une espèce de petite musique qui dit
00:36:05oui, mais c'est une famille catholique, attention, c'est pas tout à fait normal.
00:36:09C'est dingue quand même.
00:36:11C'est une famille qui est dans la souffrance, c'est une famille qui a perdu un enfant.
00:36:13Excusez-moi, ça m'encolère, qu'on s'amuse comme ça.
00:36:16Montrer du doigt cette famille parce qu'elle est catholique, c'est quand même dingue.
00:36:20Moi j'ai aucune idée, enfin j'ai suivi des dizaines de faits divers
00:36:23dans les émissions de crime que je faisais,
00:36:25mais jamais la religion n'a été signée.
00:36:29J'ai aucune idée des religions des gens...
00:36:31Au même titre, quant à un criminel, en fait, si vous voulez commettre un acte...
00:36:35On se demande pas quelle est sa religion !
00:36:36C'est un afghan, c'est un musulman, c'est un chrétien, enfin peu importe, moi pour moi...
00:36:40En réalité, le vrai sujet aujourd'hui, c'est de pouvoir trouver.
00:36:45Mais bien sûr, ça on est d'accord.
00:36:46Mais le traitement médiatique est intéressant aussi là-dedans, Madi Saïdi,
00:36:50et cette insistance sur la religion.
00:36:52Évidemment, c'est tragique, c'est dramatique pour la famille, mais au-delà même de la famille.
00:36:56Moi j'ai en souvenir mon neveu qui à l'époque avait 6 ans.
00:36:59L'été dernier, il n'arrêtait pas de me dire, tata, est-ce que le petit garçon avec la fleur, on l'a retrouvé ?
00:37:03Pourquoi il a disparu ? Est-ce que quelqu'un l'a volé ?
00:37:05C'est un gamin de 6 ans, c'est vous dire.
00:37:06Mais effectivement, moi ça m'a toujours gênée, cette petite musique autour de
00:37:10c'est une famille nombreuse, c'est une famille catholique, et alors ?
00:37:13Ce sont des français qui sont dans la douleur, et si on ne peut pas compatir,
00:37:17tant pis pour ceux qui ne sont pas capables de faire preuve de compassion.
00:37:20Mais moi ça m'a toujours gênée, mais ça dit aussi quelque chose de notre société.
00:37:23On est dans une société où elle est tellement déchristianisée
00:37:28que quand on est catholique et qu'on assume d'être catholique, d'avoir une vie normale avec sa famille,
00:37:33tout de suite il y a une espèce de suspicion sur, ils ne vivent pas normalement,
00:37:37ils ont des enfants, ils sont différents des gens.
00:37:39Il y a surtout une haine du catholicisme en France.
00:37:41Oui, il y a une déchristianisation qui fait que le catholicisme,
00:37:45qui est la religion des français à l'origine, est un petit peu montré du doigt
00:37:49comme si c'était quelque chose de pas sain.
00:37:51Et moi ça m'a toujours gênée d'ailleurs dans cette histoire.
00:37:53Est-ce que dans d'autres histoires, par exemple dans l'affaire Grégory,
00:37:55est-ce qu'on a dit qu'ils étaient catholiques ?
00:37:57On n'a aucune idée de la religion, enfin moi j'ai aucune idée,
00:37:59et je vais vous dire la vérité, je ne me suis jamais posé la question.
00:38:01Absolument, ça n'a rien à voir,
00:38:03ça n'a absolument rien à voir ni dans l'enquête,
00:38:05ni dans le fait que l'enfant ait disparu, qu'il aurait été tué,
00:38:09et je pense que ça dit quelque chose à notre société.
00:38:11On va continuer à dire un mot sur l'enquête,
00:38:13et puis après on passera au reste de l'actualité.
00:38:15On est avec Jacques Dallès qui est procureur général honoraire.
00:38:17Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:38:19Je voulais vous avoir d'abord, pour avoir votre sentiment par rapport à ce qui s'est passé hier,
00:38:23quand on a vu ce communiqué qui est arrivé, qui nous indiquait
00:38:27que le grand-père et la grand-mère étaient mis en garde à vue
00:38:32pour des soupçons d'homicide volontaire et de recelle de cadavres,
00:38:35je dois vous avouer qu'on a été un peu surpris,
00:38:37parce que c'est très violent de parler d'homicide volontaire,
00:38:40parce qu'homicide volontaire c'est meurtre,
00:38:42ça veut dire la volonté claire de tuer cet enfant.
00:38:44Est-ce que ça vous paraît logique qu'il y ait ce type de communiqué ?
00:38:48C'est sans doute en fonction des développements de l'enquête.
00:38:52Vous savez que nous sommes partis dans cette affaire sur un enlèvement et une séquestration.
00:38:57Et il est fort possible qu'au fil des mois,
00:39:00des éléments, des investigations amènent à la thèse d'un acte criminel.
00:39:06C'est pour ça que la saisine des juges d'instruction a été étendue
00:39:09à des faits de meurtre, d'homicide volontaire.
00:39:12Ce qui ne veut pas dire que les personnes qui sont en garde à vue sont coupables de ces faits,
00:39:16mais qu'il y a une extension du champ de compétence des juges d'instruction
00:39:19à des faits de crime, ce qu'on pouvait imaginer,
00:39:22la piste d'une fugue, d'un accident.
00:39:24Là, la piste d'une intervention criminelle de tierces personnes est avancée.
00:39:28Ce qui a justifié, aux yeux des enquêteurs et des juges d'instruction,
00:39:32le placement en garde à vue de ces quatre personnes,
00:39:34qui font évidemment partie de l'entourage familial du petit Emile.
00:39:38Mais il est encore trop tôt, alors que la garde à vue se poursuit,
00:39:41qu'elle pourra se terminer que demain matin,
00:39:43de déterminer si ces personnes seront déférées devant les juges d'instruction,
00:39:47seront mises en examen.
00:39:49Pour l'instant, on ne peut pas dire cela.
00:39:51C'est simplement, sans doute, la résultante d'une enquête approfondie,
00:39:54avec des investigations techniques, des recherches d'indices,
00:39:57qui doivent d'ailleurs continuer, parallèlement à la garde à vue,
00:40:00qui a abouti à cet acte, qui est évidemment un acte fort.
00:40:04Effectivement, c'est un acte fort.
00:40:06Et quand on parle de recelle de cadavres, concrètement,
00:40:08ça veut dire qu'il y a des personnes qui ont gardé le corps d'Emile.
00:40:13Je suis désolé de le dire comme ça, mais c'est terrible à penser.
00:40:16Ça veut dire qu'ils ont gardé un moment ce corps-là,
00:40:19et ensuite, ils sont allés le déposer quelque part ?
00:40:21C'est-à-dire que deux faits sont en cours d'enquête,
00:40:24à la fois des faits criminels,
00:40:26le fait d'avoir donné la mort intentionnellement au petit Emile,
00:40:29et également des faits qui peuvent être postérieurs à ce crime,
00:40:32qu'on appelle le recelle de cadavres.
00:40:34C'est un délit, puni d'ailleurs de deux ans d'emprisonnement,
00:40:37qui ne peut s'appliquer non pas aux meurtriers,
00:40:40mais aux personnes qui auraient ensuite aidé à la dissimulation du corps.
00:40:44C'est ça, ce qu'on appelle le recelle de cadavres.
00:40:46C'est le fait d'avoir dissimulé, caché le corps,
00:40:49et il est possible que des personnes soient impliquées,
00:40:52donc postérieurement, au meurtre du petit Emile.
00:40:56– Merci beaucoup Jacques Dallès, procureur général honoraire,
00:40:59et je rappelle que vous avez sorti un livre qui s'appelle
00:41:01« Sur les chemins du crime », dont on voit la couverture,
00:41:04qui est aux éditions Mareuille.
00:41:07Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous.
00:41:10Voilà ce qu'on pouvait dire à l'heure qu'il est sur ce dossier.
00:41:13Encore une fois, comme je vous l'ai dit hier,
00:41:15on ne va pas en parler pendant une heure et demie non-stop,
00:41:17en répétant sans arrêt les mêmes choses.
00:41:18On vous donne les éléments, on vous donne les faits,
00:41:20on tente de décrypter ce qui se passe,
00:41:22et puis ensuite on laisse la justice faire son travail,
00:41:25et la justice inquiétée, parce que c'est ça le principal.
00:41:28Dans le reste de l'actualité, il y a cette visite,
00:41:31cette visite historique qui a lieu en ce moment même,
00:41:33visite de Jordan Bardella et Marion Maréchal,
00:41:36qui sont en Israël.
00:41:38On part d'ailleurs tout de suite en direct en Israël,
00:41:40où on va rejoindre Olivier Benkemoun, envoyé spécial de CNews,
00:41:42avec les images de Charles Bagé.
00:41:44Bonjour Olivier.
00:41:45Vous êtes dans un lieu qu'on reconnaît, hélas,
00:41:48parce que ça a été un lieu où il y a eu une ambiance très forte
00:41:52par rapport à ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:41:54Expliquez-nous où vous êtes et où on en est dans cette visite.
00:41:59Je pense que tout le monde reconnaît l'endroit où on se trouve.
00:42:02C'est le festival Nova, nous sommes à Araïm,
00:42:05à quelques 500-600 mètres de la bande de Gaza.
00:42:09C'est l'endroit qui a été attaqué pendant la Rêve Party,
00:42:13où il y a eu des milliers de jeunes gens qui faisaient la fête,
00:42:16qui sont morts.
00:42:18Dès que vous vous baladez ici, dans ces bois,
00:42:20vous les reconnaissez.
00:42:22Et puis vous voyez chaque photo de chaque victime,
00:42:25qui sont des stèles.
00:42:27C'est un endroit qui a beaucoup changé,
00:42:29parce que c'est vraiment devenu un lieu de mémoire.
00:42:31Et là, vous savez, on est en semaine.
00:42:33Il y a beaucoup de monde, il y a beaucoup de jeunes filles,
00:42:35de jeunes militaires qui sont là.
00:42:37Il y a des gens qui viennent se recueillir,
00:42:39des amis, parfois des familles, évidemment.
00:42:43Et ce matin, Jordan Bardella a commencé sa visite
00:42:46par cet endroit qui est chargé d'une force terrible.
00:42:49On marche sur un cimetière ici.
00:42:52Donc on lui a raconté ce qui s'était passé.
00:42:54Il y a deux jeunes gens qui ont perdu des amis,
00:42:57qui ont témoigné, étaient très émus.
00:42:59Et puis ensuite, la question a été posée
00:43:02de savoir pourquoi aujourd'hui,
00:43:04Jordan Bardella est l'invité officiel d'Israël.
00:43:07Pourquoi Marion Maréchal, qui représente un courant politique
00:43:12qui n'a jamais été invitée en Israël officiellement.
00:43:15L'ERN n'est jamais venue, Marine Le Pen n'est jamais venue,
00:43:18et Marine Le Pen non plus.
00:43:20Donc Marion Maréchal, c'est historique.
00:43:22Elle vient d'arriver d'ailleurs, Marion Maréchal.
00:43:24Effectivement, ce mot historique,
00:43:26c'est celui qui a été employé tout à l'heure,
00:43:28ou plutôt hier, dans la presse israélienne,
00:43:31dans le Jérusalem Post, précisément,
00:43:33par Jordan Bardella pour parler de cette visite.
00:43:36Il se considère aujourd'hui comme un bouclier
00:43:39contre l'antisémitisme,
00:43:41et puis surtout un soutien indéfectible à Israël
00:43:44dans sa lutte contre le terrorisme,
00:43:46contre l'islamisme radical.
00:43:48C'est ce qui aussi, il est venu pour parler de ça,
00:43:51pour honorer la mémoire de ses morts.
00:43:53Et puis demain, quand il participera à cette conférence
00:43:56qui a lieu, c'est le discours qu'il fera.
00:44:00Et tout à l'heure, je termine là-dessus,
00:44:02il était accompagné du ministre de la Diaspora,
00:44:05qui s'appelle Amiraj Jekhli.
00:44:07Et Amiraj Jekhli, à un moment, a dit
00:44:09« Mais aujourd'hui, Macron m'a déçu,
00:44:11Emmanuel Macron m'a beaucoup déçu,
00:44:13mais pas toute la France. »
00:44:15Et il a demandé à ce que Marine Le Pen vienne,
00:44:17mais surtout il a dit « Vous savez, Jordan Bardella,
00:44:19c'est mon frère, vous savez, ici,
00:44:21c'est les gens comme lui qui défendent Israël,
00:44:23qui défendent la lutte contre l'antisémitisme,
00:44:25qui défendent la lutte contre le terrorisme,
00:44:28plutôt, qui comptent. »
00:44:30Donc voilà, c'est très important, c'est symbolique,
00:44:32c'est comme si, aujourd'hui,
00:44:34historiquement, le RN s'était débarrassé
00:44:38des oripeaux du FN.
00:44:40Un autre parti, une autre histoire,
00:44:42c'est des condamnations.
00:44:4512 années pour arriver à ce point de bascule
00:44:47très important d'avoir Jordan Bardella
00:44:49et Marion Maréchal ici.
00:44:51– Effectivement, Jordan Bardella,
00:44:53on va l'entendre dans un instant, Olivier,
00:44:55mais vous avez dit que Jordan Bardella
00:44:57avait été très ému en se retrouvant dans ce lieu.
00:44:59Je voudrais vous poser une question plus personnelle.
00:45:01Vous, vous avez ressenti quoi en arrivant dans ce lieu ?
00:45:04– Écoutez, la première fois que je suis venu,
00:45:08c'était le 7 octobre dernier,
00:45:11et j'étais paralysé.
00:45:14J'étais paralysé parce qu'il y avait,
00:45:16autour de ces photos,
00:45:18autour de ces jeunes victimes,
00:45:20vous le savez, ils ont 20 ans, ils ont 25 ans,
00:45:23j'étais en réalité tétanisé par la stupeur
00:45:27et en larmes, évidemment.
00:45:29Et je le suis encore d'ailleurs,
00:45:31c'est très émouvant.
00:45:33Mais il y a une jeune fille,
00:45:35une jeune militaire, tout à l'heure,
00:45:37qui parlait français, qui m'a dit, c'est très important,
00:45:39je pensais que ça disparaîtrait.
00:45:41Et aujourd'hui, cet endroit compte, cet endroit existe,
00:45:43il est devenu autre chose,
00:45:45il est devenu un lieu de mémoire,
00:45:47et pas simplement un cimetière.
00:45:49Et ça, je trouvais que ces paroles étaient hyper importantes,
00:45:51et c'est ce que je ressens également aujourd'hui.
00:45:53– Merci beaucoup Olivier,
00:45:55merci d'avoir accepté de vous confier un peu là-dessus,
00:45:57mais voilà, je l'ai senti, on se connaît,
00:45:59j'ai senti votre émotion,
00:46:01c'est pour ça que vous l'exprimez à l'antenne,
00:46:03merci beaucoup, parce que c'est aussi ça qui est important,
00:46:05c'est ce qui s'est passé ce jour-là,
00:46:07c'est ce drame,
00:46:09et on va écouter justement Jordan Bardella
00:46:11qui a expliqué les raisons de son voyage
00:46:13et la lutte contre l'islamisme.
00:46:15– Je m'inquiète moi de voir cette recrudescence
00:46:17d'un antisémitisme d'atmosphère
00:46:19en France et en Europe,
00:46:21depuis une dizaine d'années,
00:46:23mais depuis essentiellement le 7 octobre,
00:46:25il y a eu 1600 actes antisémites
00:46:27qui ont été recensés en 2024,
00:46:29c'est autant qu'en 2023,
00:46:31il y a eu beaucoup de violence,
00:46:33de haine à la suite du 7 octobre,
00:46:35et encore il y a quelques heures,
00:46:37je veux dire, dans les rues de France,
00:46:39dans les rues d'Orléans,
00:46:41où un rabbin a été agressé devant son enfant
00:46:43parce qu'il était juif, parce qu'il portait une kippa,
00:46:45donc je pense et je crois très sincèrement
00:46:47que nos compatriotes de confession juive,
00:46:49au-delà des propos extrêmement politiques
00:46:51qui sont tenus par des organisations
00:46:53associatives françaises,
00:46:55connaissent la sincérité de notre engagement
00:46:57et savent que la menace aujourd'hui
00:46:59qui pèse sur leur sécurité,
00:47:01sur leur liberté,
00:47:03c'est le fondamentalisme islamiste,
00:47:05c'est le fondamentalisme islamiste
00:47:07qui a tué ici le 7 octobre,
00:47:09c'est le fondamentalisme islamiste
00:47:11qui menace la nation israélienne
00:47:13et c'est le fondamentalisme islamiste
00:47:15qui est aujourd'hui la menace existentielle
00:47:17qui a tué plusieurs dizaines,
00:47:19voire plusieurs centaines de nos compatriotes
00:47:21depuis les attaques de Mohamed Merah en 2012
00:47:23à Toulouse et à Montauban.
00:47:25Je pense que les Français de confession juive
00:47:27connaissent la sincérité
00:47:29de notre engagement,
00:47:31celle de Marine Le Pen
00:47:33qui a toujours été irréprochable sur ce sujet
00:47:35et je crois que nous apparaissons aujourd'hui
00:47:37comme un socle extrêmement solide
00:47:39et comme un bouclier pour nos compatriotes
00:47:41de confession juive.
00:47:43Voilà, Jordan Bardella qui s'est exprimé
00:47:45il y a à peu près une heure,
00:47:47vous l'avez vu d'ailleurs en direct sur CNews,
00:47:49Garen, c'est très fort en fait ce qui est en train
00:47:51d'arriver, c'est très fort pour le Rassemblement National,
00:47:53je ne sais pas, on sort de l'émotion et on va essayer
00:47:55de l'analyser plus politiquement bien évidemment,
00:47:57mais c'est très fort parce que finalement
00:47:59c'est la preuve de tout ce que nous on voit
00:48:01depuis des mois en France, c'est-à-dire que
00:48:03aujourd'hui l'antisémitisme il n'est plus du côté
00:48:05du Rassemblement National, c'est fini, c'est du passé
00:48:07et le fait que ce soit reconnu par Israël,
00:48:09que ce soit reconnu par le gouvernement israélien
00:48:11et qu'il soit là-bas, finalement c'est la preuve
00:48:13de ce qu'on dit depuis des mois.
00:48:15Mais vous aurez toujours des dépêches bidons de l'AFP
00:48:17qui expliquent que l'extrême droite
00:48:19n'est pas antisémite en France, alors qu'aujourd'hui
00:48:21même les Israéliens, c'est-à-dire les premiers
00:48:23sur le sujet, expliquent bien
00:48:25que le problème ce n'est pas ce que la presse mainstream
00:48:27appelle l'extrême droite, aujourd'hui l'extrême droite
00:48:29c'est la seule en réalité qui combat
00:48:31dans les mots et dans les faits
00:48:33l'antisémitisme, pour une raison très simple
00:48:35c'est les seuls qui combattent l'augmentation
00:48:37C'est pas que l'extrême droite
00:48:39C'est les seuls qui combattent les raisons
00:48:41de l'augmentation de l'antisémitisme en France
00:48:43qui est l'immigration massive
00:48:45musulmane. Macron
00:48:47j'ai aucun doute que Macron n'est pas antisémite
00:48:49mais par sa politique migratoire de faire
00:48:51rentrer tous les ans 500 000 immigrés par an
00:48:53dans le pays qui sont en majorité musulmane
00:48:55et comme on le sait tous
00:48:57l'islam a un vrai problème
00:48:59avec le judaïsme, aujourd'hui
00:49:01alors excusez-moi, quand il y a eu
00:49:03les attentats de 2012 et qu'on est allés tuer
00:49:05au cri de Allah Ou Akbar des enfants
00:49:07juifs dans l'école juive
00:49:09de Toulouse
00:49:11voilà, donc il y a un moment
00:49:13tout le monde le sait
00:49:15Vous faites ouvrir beaucoup de gens pas debout
00:49:17Olfa Cousseau
00:49:19Alors pardon, on va rester
00:49:21à évoquer ce sujet sur le plan
00:49:23politique
00:49:25c'est très bien que le RN
00:49:27apparaisse
00:49:29aujourd'hui au côté
00:49:31de la population juive
00:49:33je vais pas parler du gouvernement israélien
00:49:35parce que je pense que c'est une autre question
00:49:37et qu'ils se tiennent debout auprès des gens qui ont souffert
00:49:39cette journée terrible
00:49:41de cette attaque du Hamas
00:49:43ça, il n'y a pas de sujet
00:49:45et évidemment qu'il faut être à leur côté
00:49:47maintenant, dire qu'il est
00:49:49le seul parti
00:49:51à dénoncer l'antisémitisme
00:49:53non
00:49:55Non mais à proposer la solution pour la baisser
00:49:57Ecoutez, de toute façon, encore une fois
00:49:59les lois existent dans ce pays, il suffirait que
00:50:01la justice fasse son travail
00:50:03Mais on n'a pas des places extensible à la justice en prison
00:50:05Non mais pardonnez-moi, là je ne vous parle pas
00:50:07d'immigration, je vous parle simplement
00:50:09d'élits, sanctions
00:50:11punitions, si des gens doivent
00:50:13être expulsés, qu'ils le soient
00:50:15s'ils doivent être mis en prison
00:50:17Mais attendez, juste avant de parler
00:50:19restons sur le Rassemblement National en Israël
00:50:21parce que c'est ça le sujet, on va pas refaire un énième débat
00:50:23sur l'immigration, vous allez me le dire
00:50:25dans un instant, mais juste Olfa Cousteau
00:50:27vous c'est intéressant parce que vous êtes de gauche
00:50:29et vous dites que finalement c'est bien que
00:50:31le Rassemblement National soit en Israël
00:50:33Alors écoutez, moi je pense que toutes les couleurs
00:50:35qui représentent la République
00:50:37française doivent se serrer les coudes
00:50:39et faire front
00:50:41contre toute forme d'agression, qu'elle soit
00:50:43antisémite, catholique
00:50:45musulmane
00:50:47donc ce mot est revenu, il n'a rien à voir dans le sujet
00:50:49mais bon, écoutez
00:50:51je salue que les représentants
00:50:53de la République soient à la place
00:50:55qu'elles doivent être
00:50:57Rachid Akaoud, vous avez l'air un peu plus mitigé
00:50:59Oui, alors complètement mitigé
00:51:01faire front contre l'antisémitisme
00:51:03oui, mais
00:51:05instrumentaliser si vous voulez un cimetière
00:51:07où nous avons vu mourir tous ces jeunes
00:51:09tous ces enfants, il n'a rien à voir
00:51:11attendez, je suis en train de vous dire
00:51:13que j'espère que le Rassemblement National
00:51:15n'instrumentalise pas
00:51:17justement, si vous voulez
00:51:19cette horreur
00:51:21pour pouvoir donc
00:51:23redorer son blason et draguer
00:51:25un certain électorat, il faut être politique
00:51:27un petit peu dans la tête
00:51:29donc je vais vous dire, on va arrêter le monde merveilleux
00:51:31des bisenounous, il faut être
00:51:33il faut être en fait justement clair
00:51:35et en même temps voir de manière
00:51:37claire. Juste Rachida, où est-ce que vous voyez
00:51:39une instrumentalisation, parce qu'il est allé sur place
00:51:41rendre hommage aux victimes, vous appelez ça de l'instrumentalisation
00:51:43Je vais vous dire, quand vous êtes invité par le gouvernement
00:51:45israélien, d'accord ?
00:51:47avec aujourd'hui une France qui est divisée
00:51:49avec un antisémitisme qui est
00:51:51justement, qui augmente
00:51:53jour après jour, et qui gangrène
00:51:55notre société, et qui met à mal
00:51:57qui met à mal aussi, et bien
00:51:59nos compatriotes de confession juive
00:52:01et bien je suis désolée
00:52:03je ne peux que constater que
00:52:05à mon avis et à mon sens, on ne
00:52:07change pas, si vous voulez, du jour au lendemain
00:52:09D'accord, mais c'était pas ma question
00:52:11Ma question c'est, où y a-t-il, vous avez commencé
00:52:13en disant, j'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation
00:52:15Est-ce que le fait d'aller rendre hommage
00:52:17aux victimes du 7 octobre, c'est une instrumentalisation ?
00:52:19Je vous dis que rendre hommage
00:52:21je dis oui
00:52:23faire commun contre l'antisémitisme
00:52:25Mais d'accord, mais vous parlez d'autre chose, donc il n'y a pas d'instrumentalisation
00:52:27Elle espère simplement qu'il n'y ait pas d'électoralisme
00:52:29D'accord, on l'espère, ça c'est autre chose
00:52:31Ça serait pas la première fois
00:52:33Parce que c'est pas la première fois, et Jordan Bardella
00:52:35ou que ça soit Marion Maréchal-Le Pen
00:52:37ou que ça soit leur
00:52:39parti politique, eh bien
00:52:41on va pas se le cacher
00:52:43Ok, mais vous avez commencé en disant, j'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation
00:52:45de ce rentre sur place
00:52:47Alors, on va pas recommencer ce discours
00:52:49pour l'instant, l'antisémitisme
00:52:51il n'est pas chez eux, excusez-moi, il est du côté des insoumis
00:52:53Je suis contente qu'ils repassent
00:52:55justement
00:52:57on va dire que Marion Maréchal-Le Pen
00:52:59Elle s'appelle plus Le Pen, elle s'appelle Marion Maréchal
00:53:01Vous voyez, même dans votre discours
00:53:03et dans sa façon d'appeler, vous jouez
00:53:05on change pas les mots, on appelle les gens par leur prénom
00:53:07excusez-moi
00:53:09Madi Saïdi
00:53:11Madi Saïdi
00:53:13C'est bon, racine la caméra
00:53:15Honnêtement, il y a un changement dans l'histoire, et je peux vous en parler
00:53:17parce qu'il se trouve que je reviens d'Israël, il y a même pas une semaine
00:53:19Il y a un vrai changement de paradigme, évidemment
00:53:21il y a eu l'extrême droite dans les années 80
00:53:23qui était antisémite, ça
00:53:25on en dit ce qu'on vient pas
00:53:27je crois que le RN aujourd'hui a fait beaucoup d'efforts
00:53:29on l'a vu aux dernières élections
00:53:31ils ont viré systématiquement tous les gens qui avaient des propos antisémites
00:53:33et pour avoir été en Israël
00:53:35ça je peux vous le confirmer
00:53:37que les gens en Israël aujourd'hui aussi ont changé de paradigme
00:53:39beaucoup de gens qui se disaient de gauche avant
00:53:41aujourd'hui sont plutôt pour la droite
00:53:43voire même l'extrême droite
00:53:45et je trouve que le déplacement qu'il a fait, ça a du sens
00:53:47nous-mêmes, nous avons voulu nous rendre
00:53:49sur ce lieu de mémoire, on n'a pas pu
00:53:51parce qu'il y a eu des bombardements
00:53:53il y a eu des bombardements la veille
00:53:55donc on n'a pas pu se rendre
00:53:57mais en revanche on a rencontré des parents de victimes
00:53:59on a rencontré des différentes communautés
00:54:01les druses, les musulmans, les maronnites
00:54:03et ils avaient tous un seul et même discours
00:54:05on est d'abord israéliens
00:54:07et on veut défendre nos droits
00:54:09et il y a l'émotion, on entendait Olivier Benkemoun
00:54:11qui nous parlait de l'émotion de Jordane Bardella
00:54:13quand il se retrouve sur ce lieu
00:54:15donc arrêtons, arrêtons
00:54:17on va continuer à en parler dans un instant
00:54:19parce qu'on va parler des insoumis
00:54:21de ce qui se passe à l'Assemblée
00:54:23tous les jours il y a un dérapage des insoumis
00:54:25et honnêtement ça devient insupportable
00:54:27donc hier le gouvernement a mis un peu le holà à tout ça
00:54:29ils sont tous montés au créneau
00:54:31que ce soit Gérald Darmanin, que ce soit Bruno Rotaillot
00:54:33ils sont tous montés au créneau
00:54:35et ça suffit, à un moment donné il va falloir dire stop
00:54:37vous avez un jour c'est Mélenchon
00:54:39qui parle des cheveux pour faire des oreillers
00:54:41un autre jour on vous parle de solution finale
00:54:43à l'Assemblée, à un moment ça suffit
00:54:45on fait une pause, à tout de suite
00:54:53Pour l'instant avec vos invités Jean-Marc
00:54:55on a rompu avec ce qui a pu être le Front National
00:54:57les mots de Jordane Bardella
00:54:59à son arrivée sur le site
00:55:01du Festival Nova en Israël
00:55:03le président du RN est en déplacement
00:55:05dans l'état hébreu pour deux jours
00:55:07au même moment que Marion Maréchal-Le Pen
00:55:09tous deux doivent assister aujourd'hui
00:55:11et demain à une conférence internationale
00:55:13sur l'antisémitisme organisée
00:55:15à Jérusalem
00:55:175 milliards d'euros c'est le coût
00:55:19des événements climatiques en France
00:55:21pour les assureurs en 2024
00:55:23c'est moins que la moyenne 2020-2024
00:55:25avec 5,6 milliards d'euros
00:55:27mais beaucoup plus que la moyenne
00:55:29des années 82-89
00:55:31avec 1,5 milliard d'euros
00:55:33selon France Assureur
00:55:35et puis les proches d'Emilie Dequenne
00:55:37et le monde du cinéma ont rendez-vous aujourd'hui
00:55:39au Père Lachaise à Paris pour les obsèques
00:55:41de l'actrice emportée par un cancer rare
00:55:43à 43 ans
00:55:45une cérémonie religieuse suivie d'une crémation
00:55:47doit être célébrée à 15h30
00:55:5111h36 sur CNews
00:55:53merci d'être en direct avec nous
00:55:55dans un instant on va vous parler des insoumis
00:55:57de ce qui se passe à l'Assemblée, de ces dérapages nombreux
00:55:59mais auparavant puisqu'il est 11h36
00:56:01on va faire un petit point sur l'enquête qui se poursuit
00:56:03autour d'Emile, on part à Marseille
00:56:05on rejoint Laure Parra qui est devant la gendarmerie
00:56:07est-ce que les interviews
00:56:09est-ce que les entretiens se poursuivent
00:56:11dans le cadre de ces gardes à vue Laure ?
00:56:15Effectivement les interrogatoires
00:56:17se poursuivent, on a eu la confirmation
00:56:19que ces 4 gardes à vue avaient été
00:56:21prolongés, alors on le rappelle sont entendus
00:56:23actuellement par les gendarmes les grands-parents
00:56:25du petit Emile, les grands-parents maternels
00:56:27sont également entendus, deux de leurs
00:56:29enfants majeurs, on a pu discuter
00:56:31lorsqu'elle est arrivée ici ce matin
00:56:33avec l'avocate Maître Colombani
00:56:35l'avocate du grand-père du petit Emile
00:56:37elle nous a expliqué qu'elle n'avait pas été
00:56:39surprise par cette prolongation
00:56:41de garde à vue, elle a dit que son
00:56:43client répondait aux questions
00:56:45des enquêteurs mais que c'était compliqué
00:56:47on introduit lorsqu'elle a dit que c'est compliqué
00:56:49que c'est compliqué émotionnellement
00:56:51on a pu également échanger
00:56:53avec Maître Pinelli qui est l'avocat
00:56:55lui de la grand-mère du
00:56:57petit Emile, un petit peu le même discours
00:56:59elle coopère nous a-t-il dit
00:57:01mais pour elle c'est une
00:57:03épreuve cette garde à vue, il nous a
00:57:05rappelé que c'était une grand-mère qui avait déjà perdu
00:57:07un petit fils, ensuite
00:57:09j'ajoute que là aujourd'hui
00:57:11normalement il devrait y avoir des confrontations
00:57:13c'est ce qu'ont évoqué les deux
00:57:15avocats, dans tous les cas les enquêteurs
00:57:17continuent à comparer les versions des déclarations
00:57:19des uns et des autres et également
00:57:21comparer ces déclarations avec les différents
00:57:23éléments qu'ils ont recueillis lors des
00:57:25investigations de ces derniers mois
00:57:27vous savez qu'actuellement des expertises
00:57:29sont en cours puisqu'ont été
00:57:31saisies hier au domicile du grand-père
00:57:33une remorque à chevaux
00:57:35le véhicule du grand-père ainsi que de
00:57:37nombreux documents, des scellés
00:57:39qui sont en cours d'expertise depuis
00:57:41hier, j'ajoute qu'avec cette prolongation
00:57:43et bien la garde à vue peut aller jusqu'à
00:57:45demain 6h
00:57:47le procureur de la république d'Aix-en-Provence
00:57:49nous a déjà expliqué qu'il
00:57:51communiquerait à l'issue. Merci beaucoup
00:57:53Laurent Parra en direct de Marseille et vous allez
00:57:55passer la journée bien évidemment à suivre et
00:57:57à nous tenir au courant tout au long de la journée
00:57:59sur CNews de l'avancée de cette enquête
00:58:01qu'ont suit pas à pas
00:58:03on revient donc à l'actualité politique
00:58:05et ce sont les insoumis bien évidemment
00:58:07et les insoumis qui ne cessent
00:58:09de déraper volontairement
00:58:11involontairement on ne sait plus même si on a
00:58:13de plus en plus de mal à croire que c'est involontaire
00:58:15hier on vous a montré cet extrait de Jean-Luc Mélenchon
00:58:17qui en plein milieu d'un de ses meetings
00:58:19évoquait ces milliardaires
00:58:21qui détiennent les médias en disant qu'ils étaient
00:58:23prêts à vous raser les cheveux pour en faire
00:58:25des oreillers, on sait à quoi ça fait allusion
00:58:27il y a cette affiche de Cyril Hanouna
00:58:29au Roland antisémite
00:58:31clairement également qui a été faite
00:58:33et alors il y a ça, moi honnêtement
00:58:35quasiment aucun média n'en avait parlé
00:58:37et tout le monde est passé à côté
00:58:39avec Hugo Bernassilis député
00:58:41de la France Insoumise c'était
00:58:43jeudi dernier à l'Assemblée Nationale en plein
00:58:45débat concernant
00:58:47en plus la sécurité donc qui n'avait rien
00:58:49à voir avec tout ça, il a évoqué la
00:58:51solution finale, c'est-à-dire
00:58:53qu'il se met à hurler, à hurler dans
00:58:55l'Assemblée la solution finale
00:58:57on a retrouvé l'extrait parce que
00:58:59ça paraît surréaliste
00:59:01ou un autre on aboutira
00:59:03à une solution, j'aurais souhaité que ce soit ce soir
00:59:05mais à un moment un ou un autre
00:59:07cette solution on l'aura
00:59:09simplement si
00:59:11l'amendement, si les
00:59:13amendements ne sont pas adoptés
00:59:15on retombe sur le droit existant
00:59:17on retombe sur le droit existant
00:59:19qui date de 2001
00:59:21qui demande les clés
00:59:23de chiffrement aux plateformes
00:59:25merci monsieur le ministre
00:59:27alors, monsieur Lefebvre
00:59:29une demande de rappel au règlement
00:59:31alors, pas sur le fond
00:59:33monsieur Lefebvre, non pas du tout
00:59:35sur la bonne tenue de nos débats, j'ai entendu
00:59:37monsieur Bernalicis évoquer
00:59:39une période extrêmement sombre de notre
00:59:41histoire, je sais très bien qu'il sait à quoi
00:59:43je fais référence, je lui demanderai de retirer
00:59:45ses propos ou à défaut
00:59:47je pense qu'il conviendrait qu'il soit inscrit
00:59:49au procès verbal, monsieur Bernalicis
00:59:51a évoqué la solution finale avec
00:59:53un sourire narquois en coin
00:59:55il me semble que c'est
00:59:57tout à fait inapropos
00:59:59et que le débat que nous avons ce soir
01:00:01est un débat de bonne tenue et que ses propos doivent
01:00:03à minima être retirés, je vous remercie
01:00:05merci monsieur Lefebvre, on me
01:00:07confirme que c'est effectivement au procès verbal
01:00:09voilà, effectivement, on m'a dit ça, il dit
01:00:11ça devient insupportable
01:00:13c'est insupportable et ils le font exprès
01:00:15je me souviens très bien de
01:00:17Mélenchon qui parlait de la présidence
01:00:19de l'assemblée nationale en parlant du terme campé
01:00:21c'était fait exprès, ils le font sciemment
01:00:23ils veulent se faire remarquer, en fait
01:00:25ils sont tellement antisémites qu'ils ne peuvent pas
01:00:27parler sans
01:00:29c'est des clins d'oeil en permanence
01:00:31à tous ceux qui sont antisémites
01:00:33solution finale, comment dans un débat comme celui-là
01:00:35on peut avoir l'idée d'hurler solution finale
01:00:37au milieu de l'assemblée nationale
01:00:39c'est fait sciemment
01:00:41qui en a parlé, vous avez vu ça dans les médias ?
01:00:43personne n'en parle, non
01:00:45il y a une espèce de complicité des médias sur ces sujets-là
01:00:47c'est honteux
01:00:49alors moi c'est vrai que quand j'ai pris connaissance
01:00:51de cet épisode
01:00:53dramatique à l'assemblée
01:00:55j'ai prié et espéré franchement pour que
01:00:57ce soit
01:00:59un manque de culture
01:01:01de la personne
01:01:03on ne peut pas dire ça
01:01:05je vous dis simplement ce que j'ai espéré
01:01:07maintenant c'est vrai que ça devient
01:01:09récurrent, c'est redondant
01:01:11tous les jours il y a quelque chose
01:01:13à dire en fait
01:01:15quand vous avez Mélenchon qui dit raser les cheveux
01:01:17pour en faire des oreillers
01:01:19excusez-moi, ça ne peut pas être un hasard
01:01:21moi ce qui me rend le plus triste
01:01:23franchement dans tout ça, c'est tous les gens
01:01:25qui se sont mobilisés
01:01:27pour les mettre là où ils sont
01:01:29je pense que beaucoup
01:01:31en tombent de leur chaise
01:01:33j'espère, j'espère
01:01:35c'est le cas, il faut être dans la rue
01:01:37je comprends pas comment
01:01:39les gens tombent de leur chaise, ça fait quand même quelques années que ça dure
01:01:41cette histoire
01:01:43attendez, quand madame Obono
01:01:45en octobre 2023
01:01:47explique que le Hamas est un mouvement
01:01:49de résistance, quand
01:01:51Raphaël Arnault qui a créé la jeune garde
01:01:53il y a 7 membres de la jeune garde
01:01:55qui ont été arrêtés pour agressions antisémites
01:01:57quand Rima Hassan
01:01:59toute l'oeuvre de Rima Hassan depuis
01:02:01des mois et des mois, mais le vrai problème
01:02:03pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, on parlait du sujet juste avant
01:02:05pourquoi est-ce que les juifs aujourd'hui soutiennent le Rassemblement National
01:02:07parce que hier, pendant l'élection
01:02:09législative, Renaissance, les macronistes
01:02:11se sont alliés avec la LFI
01:02:13ils se sont alliés avec la LFI
01:02:15alors qu'ils savaient, ils savaient les CV
01:02:17aujourd'hui si Raphaël Arnault, triple fiché S
01:02:19dont les membres de la jeune garde ont été
01:02:21arrêtés pour des agressions antisémites, est aujourd'hui
01:02:23député à l'Assemblée Nationale
01:02:25c'est parce que les macronistes ont permis
01:02:27à Raphaël Arnault de devenir député
01:02:29c'est pas nouveau, la LFI
01:02:31et Proama, c'est plutôt anti-juifs
01:02:33depuis quand même un long moment
01:02:35mais qu'il y ait des gens comme les macronistes
01:02:37et même Ehler qui s'allient contre
01:02:39le Rassemblement National avec des gens
01:02:41dont on sait ce qu'ils pensent, ben voilà, c'est ça le problème
01:02:43parce que pour aller à la soupe, on en oublie
01:02:45on en oublie ses valeurs, Rachida Kaout
01:02:47aujourd'hui, la LFI
01:02:49c'est un ras-le-bol, honnêtement
01:02:51c'est un ras-le-bol. La France insoumise
01:02:53qui se dit justement, eh bien
01:02:55combattre l'antisémitisme, d'accord
01:02:57joue non-stop avec
01:02:59cette ligne rouge
01:03:01justement, et aujourd'hui en fait
01:03:03le constat
01:03:05est tout de même dramatique
01:03:07et il faut réagir. Pourquoi ? Parce que
01:03:09c'est cliché. Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
01:03:11C'est cliché et on l'avait dit tout à l'heure à juste titre, c'est-à-dire que
01:03:13ça s'accélère, ça s'accentue
01:03:15les dérapages, on n'en peut plus
01:03:17aujourd'hui la population juive
01:03:19la population juive
01:03:21aujourd'hui la population juive en France
01:03:23est en danger et en même temps
01:03:25avoir un parti politique
01:03:27justement qui souffle sur les braises
01:03:29qui importe un conflit qui aujourd'hui
01:03:31divise notre société, eh bien
01:03:33c'est votre faute vous dire
01:03:35c'est à cause de vous qu'il soit à l'Assemblée nationale
01:03:37c'est à cause de vous qu'il soit à l'Assemblée nationale
01:03:39c'est plutôt si vous voulez
01:03:41si Raphaël Arnaud est à l'Assemblée nationale, c'est à cause de vous
01:03:43c'est la faute aujourd'hui d'une société qui est fracturée
01:03:45d'une société qui est divisée
01:03:47il y a eu un deal
01:03:49il y a eu un deal qui a été fait avec vous
01:03:53vous parlez justement d'une situation
01:03:55électorale où il fallait
01:03:57réagir parce que le Rassemblement
01:03:59National est un danger
01:04:01justement
01:04:03vous avez le sentiment que le Rassemblement National
01:04:05est plus dangereux que l'AFI ?
01:04:07je ne suis pas en train de comparer
01:04:09vous êtes en train de comparer
01:04:11puisque vous choisissez l'AFI plutôt que
01:04:13le RN, donc vous êtes en train de comparer
01:04:15mais c'est ce qui s'est passé aux législatives
01:04:17écoutez-moi
01:04:19juste un instant, donc ça veut dire clairement
01:04:21que vous estimez, en tout cas
01:04:23vous avez estimé, vous avez peut-être changé d'avis et tant mieux
01:04:25mais vous avez estimé en tout cas lors des législatives
01:04:27qu'aujourd'hui
01:04:29l'AFI était moins dangereux que le RN
01:04:31c'était une erreur
01:04:33c'était une erreur
01:04:35mais vous avez choisi
01:04:37nous on ne choisit pas
01:04:39excusez-moi, la peste et le choléra, moi je ne choisis pas
01:04:41vous faites quoi ?
01:04:43abstention
01:04:45vous faites des élections normales
01:04:47il y a un moment il faut agir
01:04:49aujourd'hui
01:04:51ce que nous avons fait, c'est agir
01:04:53en responsabilité
01:04:55à un moment soit on s'abstient
01:04:57soit on s'abstient, on accepte la volonté des Français
01:04:59la volonté des Français ça n'a jamais été
01:05:01de voir l'AFI
01:05:03la Renaissance a fait un deal
01:05:05pour pouvoir garder ses places
01:05:07elle a fait élire les députés et les filles
01:05:09en responsabilité
01:05:11vous êtes responsable
01:05:13de la situation
01:05:15aujourd'hui vous êtes donc responsable
01:05:17de la situation des Juifs qui ont peur dans ce pays
01:05:19et les responsables politiques
01:05:21de la France insoumise
01:05:23vous êtes responsable, vous les avez fait élire
01:05:25aujourd'hui vous êtes donc responsable
01:05:27que des Juifs ont peur dans leur propre pays
01:05:29je vais vous dire, ça a été un choix
01:05:31de raison
01:05:33ça a été un deal politique
01:05:35ça n'a rien à voir
01:05:37vous avez la France insoumise
01:05:39qui aujourd'hui va de dérapage
01:05:41en dérapage et c'est limite
01:05:43et pourquoi est-ce qu'ils sont à l'Assemblée ?
01:05:45pourquoi ils sont à l'Assemblée ?
01:05:47grâce à vous ?
01:05:49c'est pas vrai
01:05:51s'il vous plaît
01:05:53une voix qui porte un peu moins
01:05:55je pourrais parler plus fort
01:05:57ce qui est important je pense de dire
01:05:59aujourd'hui c'est qu'effectivement ce qui se passe
01:06:01du fait de l'AFI, alors on peut en discuter
01:06:03pourquoi ils sont là, bon maintenant
01:06:05ce qu'il faut retenir
01:06:07ils sont là parce qu'il y a eu une association
01:06:09pour voter pour eux
01:06:11exactement, on va pas refaire l'histoire
01:06:13le match c'est déjà
01:06:15c'est la politique
01:06:17le tout c'est l'assumer derrière
01:06:19ils ont été
01:06:21malgré tout, quoi qu'on en pense
01:06:23comme tous les autres partis élus
01:06:25les français, ça c'est
01:06:27maintenant moi
01:06:29ce qui me fait légèrement sourire
01:06:31je pense que c'est ce qui me fait aussi bon dire
01:06:33quand je vous regarde Jean-Marc
01:06:35c'est de voir toute la contradiction
01:06:37notre société est totalement schizophrène
01:06:39et nos politiques n'y échappent pas
01:06:41c'est à dire qu'aujourd'hui, quand on veut quelque chose
01:06:43on est prêt à faire tout un tas de deal
01:06:45et c'est bon
01:06:47pardonnez-moi, alors personne n'a de valeur
01:06:49alors la politique n'a pas de valeur
01:06:51pardonnez-moi
01:06:53vous n'avez peut-être pas tort
01:06:55et c'est peut-être pour ça que les français se détournent de la politique
01:06:57la Macronie fait le lit de la LFI
01:06:59aujourd'hui, le FNIR
01:07:01le RN aujourd'hui, il a le droit de muter
01:07:03mais les autres non
01:07:05mais ça ne m'empêche pas
01:07:07d'avoir une vision
01:07:09comme tous les français
01:07:11et un avis là-dessus
01:07:13donc en fait, ce jeu de manipulation
01:07:15d'électoralisme, il est présent chez tout le monde
01:07:17et quoi qu'on en dise, c'est la vérité
01:07:19et tous les jours on en fait le constat
01:07:21mais les conséquences ne sont pas les mêmes
01:07:23les conséquences ne sont pas les mêmes
01:07:25parce qu'avoir fait élire LFI
01:07:27on voit ce que vivent aujourd'hui les gens
01:07:29si on remonte au début du mandat de monsieur Macron
01:07:31excusez-moi, les français
01:07:33les français souffrent depuis
01:07:35presque dix ans
01:07:37pour les français, ça ne change rien dans l'avenir
01:07:39je vais vous montrer pourquoi j'en veux à LFI
01:07:41je vais vous montrer
01:07:43je vais vous montrer
01:07:45parce que ce type de témoignage que vous allez voir
01:07:47c'est inadmissible en France aujourd'hui
01:07:49écoutez ce monsieur
01:07:51pourquoi on se fait agresser
01:07:53pourquoi on risque de se faire tuer
01:07:55et à la limite
01:07:57je trouve que c'est un miracle qu'il ne s'est pas fait tuer
01:07:59ou qu'il n'y en a pas d'autres qui se sont fait tuer
01:08:01parce que la limite avec tout ce que le LFI sort de haine
01:08:03contre le peuple juif
01:08:05même pas contre Israël, contre le peuple juif
01:08:07les manifestations de samedi
01:08:09c'était une catastrophe, c'était insupportable
01:08:11moi je suis grand-père, c'est insupportable
01:08:13ce qu'on vit, c'est une honte, c'est scandaleux
01:08:15je n'ai jamais vu ça de ma vie, en 62 ans
01:08:17je n'ai jamais vu ça
01:08:19moi je n'ai pas peur pour moi, j'ai rien à craindre
01:08:21à la limite moi je n'ai pas peur
01:08:23mais j'ai peur pour mes enfants, mes petits-enfants, tous les jours j'ai peur
01:08:25tous les soirs j'ai peur, tous les matins j'ai peur
01:08:27et quand on entend une agression comme ça
01:08:29mais qui sait qui va leur dire stop
01:08:31puisque personne ne leur dit stop
01:08:33on est en 2025
01:08:35j'aimerais vous dire un truc
01:08:37j'ai une amie qui m'a fait un texto là
01:08:39mais qui n'a rien à voir
01:08:41et je me souviens avoir dîné avec elle il y a plusieurs mois de ça
01:08:43donc elle est de confession juive
01:08:45et son fils a un prénom composé
01:08:47et c'est-à-dire qu'elle a demandé à son fils
01:08:49d'enlever une partie de son prénom
01:08:51pour éviter justement de titiller
01:08:53un petit peu d'attirer l'attention
01:08:55un petit peu d'attirer l'attention
01:08:57sur l'éventuelle judéité
01:08:59en France en 2025
01:09:01vous vous rendez compte
01:09:03mais c'est une horreur absolument
01:09:05c'est une horreur absolument
01:09:07non mais je suis d'accord avec vous
01:09:09je parlais avec le rabbin de ma ville il y a quelques jours
01:09:11et de toute façon
01:09:13on ne peut que s'émouvoir
01:09:15il faut être en colère
01:09:17il y en a marre d'être ému maintenant
01:09:19il faut dire stop
01:09:21il y en a marre de tout ça
01:09:23vous voyez les gouvernants
01:09:25dans un instant c'est Soya Marouk
01:09:27merci à tous d'avoir été avec nous
01:09:29on se retrouve demain en direct à partir de 18h35
01:09:31et d'ici là soyez les meilleurs