Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00— Mercredi 5 juin, Morandini Live, bonjour et merci d'être en direct avec nous. On est sur ces images en direct de la cérémonie franco-britannique AVERT-SUR-MER,
00:00:17cérémonie qui se déroule en ce moment même. Mes invités pour commenter cette cérémonie, Julien Aoudoul, bonjour. Merci d'être avec nous,
00:00:25député du Rassemblement national de Lyon, Éric Revelle, bonjour, éditorialiste politique et journaliste économie à Valeurs Actuelles, Marc Menon, bonjour.
00:00:32— Bonjour, Jean-Marc. — Merci également d'être avec nous. Et puis Virginie Giraud, bonjour, historienne, animatrice sur Europe 1 tous les week-ends de 15h à 16h.
00:00:40Et puis vous avez écrit un livre également au cœur de l'histoire antique aux éditions PERA. On en est loin de l'histoire antique que sur ces images
00:00:47que vous découvrez en direct, donc cérémonie pour rendre hommage aux 73 000 soldats britanniques qui ont débarqué sur les plages normandes.
00:00:57C'était le 6 juin 1944. Marc Menon, c'est un moment important. — C'est un moment essentiel. C'est surtout le moment où il y a une mobilisation pour la liberté,
00:01:08où la moyenne d'âge, elle est peut-être de 20, 21 ans. Et ces jeunes gens ne se posent pas de questions. Ils sont là dans le désir de reconquérir
00:01:19cette terre perdue qui a été gagnée par l'infâme, qui a été gagnée par le diable. Et dans ce contexte-là, certains forcément en appellent
00:01:28aux tout-puissants, ont leur petit gris-gris, espérant... Parce qu'ils savent ce qui les attend. Ils savent que face à eux, c'est un mur,
00:01:36le mur de l'Atlantique. N'oublions pas en plus que ce mur de l'Atlantique a été conçu par les Allemands, mais qu'on a recruté des Français.
00:01:44Il y a eu plus de 300 000 Français qui ont permis l'érection de ces blocos – il y en avait un tous les 3 km – pour pouvoir nourrir un tir.
00:01:55Alors forcément, on attendait plutôt du côté du Pas-de-Calais. Il y avait des doutes. Et les Alliés avaient monté une opération.
00:02:02C'est invraisemblable. Un cinéma inouï. Un théâtre comme on ne peut pas l'envisager de nos jours. C'est-à-dire que face au Pas-de-Calais,
00:02:12on a constitué un véritable débarquement avec un héros pour mener ces hommes hérothéoriques, puisque c'est une armée fantôme.
00:02:21C'est Patton, le général Patton. Et il y a là des faux chars, il y a là des faux avions, il y a là tout un monde de pseudo-grouillements.
00:02:31Et dans les journaux – on va plus loin que ça – il y a des échos sur le mauvais comportement des soldats qui vont dans les tavernes et qui créent des désordres.
00:02:40Tout ça pour que les Allemands soient certains que ça va bien se passer dans le Pas-de-Calais. Et en réalité, c'est donc la Normandie qui a été choisie,
00:02:51avec pour contrainte un jour relativement long, une météo acceptable et la pleine lune pour pouvoir permettre aux parachutistes qui seront les premiers sur le terrain de se diriger.
00:03:06Voilà le contexte. Et malheureusement, cette foutue météo qui se fâche, qui est là pour tout contrarier. Alors il y a Eisenhower qui se tourne vers le responsable
00:03:16qui s'appelle Stagg, James Stagg. Il lui dit « Mais bon sang, vous allez bien me trouver un foutu trou pour que je puisse débarquer mes hommes ? ».
00:03:23Et on avait envisagé que ce soit le 4 juin. Et là, non, il faut céder.
00:03:29– C'était le 5, on passe au 6. – Pardon ?
00:03:30– C'était le 5, on passe au 6. – Voilà. Et on va passer au 6. Mais les troupes étaient déjà parties.
00:03:36Imaginez, il y a 5 000 bateaux qui sont en mer. Les gars qui sont entassés dans des conditions très éprouvantes.
00:03:44La mer est agitée. On leur fait faire demi-tour. Et ils repartiront ensuite pour arriver le 6.
00:03:52Et les premiers à débarquer, ce sera sur Utah Beach et ensuite Omaha Beach.
00:03:59Et c'est là la plage du carnage avec des images, des photos qui sont fixées par un de nos confrères qui est Robert Capa.
00:04:09Capa qui est là avec son petit appareil photo et qui est parmi ceux qui se jettent sur la plage.
00:04:16Il réussira. Alors, dans un premier temps, on dit qu'il a pris 100 clichés, que nenni.
00:04:21Il n'en a en réalité réalisé que 9. – On ne sait pas, on ne sait pas.
00:04:25Il y a très polémique là-dessus. – Oui, mais sauf que la polémique...
00:04:28Aujourd'hui, c'est bien établi. Vous avez un appareil, vous avez de l'eau jusqu'au ventre.
00:04:34Les gars qui tombent, ils racontent des anecdotes incroyables.
00:04:36Il y a une cervelle qui explose à côté. C'est-à-dire que c'est le sang, déjà, dès les premières minutes.
00:04:4290% de la première vague, il est dans cette première vague. 90% de la première vague est fauchée sur la plage.
00:04:50– Virginie Giraud, c'est vrai que c'est un leurre incroyable qui a été monté ce jour-là.
00:04:53Est-ce qu'on sait qui l'a imaginé ?
00:04:55– Alors, c'est une opération qui a été imaginée d'abord par les Anglais et les Américains
00:04:58avec l'accord de Staline qui se sont tous retrouvés à Téhéran pour valider cette idée de débarquement.
00:05:03Mais, en fait, cette idée est germée déjà chez les Anglais au tout début de la guerre,
00:05:07dès que les Allemands ont fait la conquête de la France parce que tout commence avec…
00:05:11Alors, les Français sont derrière la ligne Maginot et ils se croient en sécurité.
00:05:14La ligne Maginot, c'est une ligne de fort, quasiment médiévale.
00:05:18Et, évidemment, les Allemands vont lancer leur blitzkrieg, la guerre est claire.
00:05:22Ils vont enfoncer les défenses françaises.
00:05:24Ça va être ce fameux épisode de la débâcle, pas très glorieux.
00:05:27Et, en quelques semaines, Rommel, avec sa Panzerdivision, la division fantôme,
00:05:30parce qu'on ne sait jamais où elle est, finalement, tellement il va vite,
00:05:33va arriver à Bordeaux en quelques semaines.
00:05:35Donc, c'est un drame pour la France.
00:05:37La France va être obligée de demander l'armistice.
00:05:40– Et la date a changé, en fait, c'est ce que nous disait Marc Menand.
00:05:43La date, elle est passée du 5 au 6 ?
00:05:45– Eh oui, parce que le débarquement est prévu le 5,
00:05:47mais ce jour-là, le temps est épouvantable.
00:05:49Il y a eu une tempête en mer.
00:05:51Donc, il faut absolument reculer un petit peu le débarquement.
00:05:54Sinon, c'était 15 jours plus tard, donc la prochaine fenêtre qu'on avait.
00:05:56– Et avec, à ce point-là, une nuit qui commence à s'allonger et c'est plus problématique.
00:06:00Donc, on part sur le 6 et ce qui est très marrant,
00:06:03c'est que, comme le renseignement est quand même en mauvais état du côté allemand,
00:06:07on s'attend à un débarquement, mais le 15 et le 5, on a déjà eu 32 alertes.
00:06:12Donc, on n'en peut plus du côté de la Normandie.
00:06:14Rommel quitte son QG français pour aller voir sa femme à Ulm,
00:06:19car sa femme est née le 6 juin et c'est pour ça qu'il rentre.
00:06:22Elle fête ses 50 ans et d'autres officiers qui étaient présents sur le mur de l'Atlantique
00:06:28vont aussi passer du bon temps à Bayeux et à Paris,
00:06:30certains même dans les bordels,
00:06:31parce que personne ne croit au débarquement au petit matin du 6 juin.
00:06:35– Comment on peut imaginer qu'un leurre comme ça a tenu ?
00:06:38C'est ça ce qu'on a du mal à comprendre aujourd'hui.
00:06:42– On en fume dans tous les sens, c'est une guerre du renseignement avant tout,
00:06:45la seconde guerre mondiale.
00:06:46Donc, il y a effectivement l'opération Fortitude que vous avez abordée
00:06:49avec ce faux débarquement qui est orienté en direction du Pas-de-Calais.
00:06:54Vous l'avez dit, on a des chars gonflables, c'est délirant.
00:06:57– Fabriqués par Dunlop, c'est pas la fin de la pub mais c'est tellement précis
00:07:02que, vue de haut, n'oublions pas, on n'a pas les mêmes moyens d'observation qu'aujourd'hui.
00:07:06Par conséquent, quand vous êtes dans vos lorniettes à distance,
00:07:11vous avez l'impression que ça se…
00:07:12Et puis il y a surtout cette intoxication par la presse.
00:07:15– Et puis il y a un autre débarquement aussi qu'on laisse croire du côté de la Norvège,
00:07:19un autre du côté de la Grèce avec cette fameuse opération Viandaché qu'on a vue en film
00:07:23où on lâche un cadavre en Méditerranée avec des faux documents sur lui
00:07:27en espérant que les Allemands vont le trouver et croire que cet homme prépare un débarquement.
00:07:32– Ce qu'il y a eu, l'amidable, cette opération Fortitude,
00:07:35c'est que jusqu'au dernier moment, Hitler pense que le vrai débarquement
00:07:39va avoir lieu au Pas-de-Calais.
00:07:41C'est-à-dire que même quand il apprend au petit matin et tardivement,
00:07:44parce qu'on n'ose pas… – Très tardivement.
00:07:45– Alors c'est une légende, c'est une légende.
00:07:48– Moi j'ai entendu Virginie hier chez Pascal Praud,
00:07:51je crois qu'il nous expliquait que ce n'était pas totalement vrai.
00:07:52– C'est une légende et je cite M. Aubin qui a écrit le dernier livre sur le sujet
00:07:57qui s'appelle « Vérités et légendes sur le débarquement »
00:07:59et dit que c'est faux, ça fait partie de la légende construite à posteriori
00:08:02pour faire d'Hitler un mauvais chef militaire.
00:08:05– Ce qu'il était. – Ce qu'il était, en l'occurrence.
00:08:07Mais il était au courant dès 8h du matin, c'est juste que les généraux,
00:08:10les officiers n'étaient pas sur le mur de l'Atlantique à ce moment-là
00:08:14et que la défense était désorganisée.
00:08:16– Oui mais même 8h du matin, c'est…
00:08:18– J'ai l'indulge, j'ai l'indulge.
00:08:19– 8h du matin, midi c'est déjà un délire.
00:08:21– Tardif par rapport au débarquement et surtout dès que les premières vagues
00:08:27débarquent sur les plages normandes,
00:08:29Hitler pense que le gros des troupes va débarquer dans le Pas-de-Calais.
00:08:33Et c'est vrai que cette opération formidable de désinformation,
00:08:37d'intoxication du renseignement allemand, de l'état-major allemand
00:08:43va conduire à une division au sein même de l'état-major allemand
00:08:47sur ce qu'on fait des chars, c'est-à-dire qu'il y a une division
00:08:49et des divergences entre Rommel qui est le chef du mur de l'Atlantique
00:08:55et qui lui veut que les chars soient au plus près des plages
00:08:57pour renvoyer tout de suite les alliés à la mer
00:09:00et von Rundstedt qui est le chef de l'état-major
00:09:03qui lui souhaite garder ses chars en réserve dans les terres.
00:09:07Effectivement, les chars allemands mettront beaucoup de temps
00:09:10à arriver vers les plages normandes.
00:09:13– Marc Monant ?
00:09:14– Il y a un espion, double espion, un espagnol qui s'appelle Joan Pajol
00:09:19et cet homme-là, il a réussi à gagner la confiance d'Hitler.
00:09:31Hitler est persuadé qu'à chaque fois les informations
00:09:33qui viennent de cet homme-là sont exactes
00:09:36et lui, jusqu'au dernier moment, il dit mais non, c'est au Pas-de-Calais.
00:09:40Et en revanche, pour se crédibiliser, à 2h du matin,
00:09:45il envoie une contre-information pour dire que oui,
00:09:48le débarquement a bien commencé.
00:09:49Mais de cette manière-là, il est certain que ce vacillement initial
00:09:55est conforté grâce à cet homme étonnant.
00:09:58Mais moi, j'aime toutes ces petites histoires
00:10:00parce qu'il y a des héros qui…
00:10:02– Et juste précis, Emmanuel Macron est en train d'arriver avec Brigitte Macron.
00:10:06Vous le voyez en direct sur CNews, le Président de la République
00:10:11et Brigitte Macron qui arrivent sur place.
00:10:14Éric Revelle, c'est un moment important également
00:10:16pour le Président de la République parce qu'il tenait absolument
00:10:19à ce que ces cérémonies…
00:10:21Et c'est le 80e anniversaire, peut-être la dernière fois
00:10:23pour beaucoup de vétérans d'ailleurs, la possibilité de le vivre
00:10:26parce qu'il commence à être âgé forcément.
00:10:28Et c'est un moment important pour Emmanuel Macron
00:10:31que de célébrer ce débarquement.
00:10:34– C'est un moment important pour la France aussi et surtout, j'allais dire,
00:10:38parce que c'est vrai que ce 80e anniversaire, il frappe les esprits.
00:10:41Moi, je me souviens, Jean-Marc, du 70e anniversaire
00:10:44quand François Hollande était Président de la République
00:10:46parce que j'avais été invité et j'étais sur place
00:10:48et j'avais été très impressionné parce qu'il y avait encore plusieurs membres…
00:10:51– J'en déduis que vous ne l'êtes plus.
00:10:53– Non, mais je vais vous dire pourquoi j'ai été impressionné.
00:10:57Parce que les membres qui étaient encore en vie du commando Kieffer
00:11:01étaient assis depuis des heures devant la tribune officielle.
00:11:05On a perdu le dernier d'entre eux, Léon Gaultier, en juillet 2023.
00:11:09Il allait avoir 101 ans, je crois.
00:11:11Et j'avais été très frappé par la dignité, par la force du regard
00:11:16de ces gens qui étaient tous assis.
00:11:18Évidemment, ces vétérans qui disparaissent les uns derrière les autres.
00:11:22Et je suis sûr que nos deux invités historiens
00:11:25ne vont pas connaître ce petit détail parce que moi, je suis charanté.
00:11:28– Ah, étonnément.
00:11:29– Je vais vous dire, dans le commando Kieffer, 177 français,
00:11:32il n'y en a que 177, il y a un Rochelet, il y a un charanté
00:11:37qui s'appelle Jean Rousseau, qui a 15 ans à l'époque,
00:11:39qui est en Australie, qui entend, c'est trop commun,
00:11:41l'appel du général de Gaulle, qui avait été refusé par la Marine Nationale
00:11:45et qui finit par incorporer le commando de Philippe Kieffer,
00:11:50qui lui était banquier à New York quand il entend cet appel.
00:11:53– Et qui est né à Haïti.
00:11:54– Non, non, il était mort qu'à Haïti.
00:11:56– Qui est né à Haïti, absolument, Philippe, alors que Jean Rousseau,
00:11:59le héros de chez nous, Jean-Marc, de Charente-Maritime.
00:12:02– De chez vous.
00:12:03– De chez vous, de chez nous, de chez moi.
00:12:06– Moi c'est Marseille, c'est un peu loin.
00:12:08– Il a eu un destin absolument bouleversant parce que lui,
00:12:11il est mort à Sword Beach au moment du débarquement du commando Kieffer.
00:12:16Ce jeune charanté de 23 ans qui s'était enrôlé,
00:12:19qui avait été formé, je crois, au Pays de Galles ou en Écosse.
00:12:22– En Écosse, c'est en Écosse.
00:12:23– Il finit sa vie sur cette plage en essayant de sauver le pays
00:12:28et de lui redonner ses lettres de noblesse et de liberté.
00:12:31– Le benjamin du commando Kieffer, c'est Quenel Bolloré.
00:12:39Il n'a que 18 ans et il est incorporé,
00:12:43il arrive à arracher sa place dans le commando Kieffer à 17 ans et demi.
00:12:48– Il s'est battu, en fait, pour arriver à être dans ce commando.
00:12:52C'était une volonté absolue de sa part.
00:12:54– Ils tous se sont battus parce qu'intégrer ce commando,
00:12:56c'était vraiment quelque chose qui relevait de l'élite militaire.
00:12:59On passait un an dans le camp et après,
00:13:01on avait son examen pour avoir son béret vert.
00:13:02– Oui, alors il fallait avoir le béret vert et vous avez raison,
00:13:05ce sont des conditions invraisemblables,
00:13:07c'est-à-dire, ce n'est même plus l'école du risque,
00:13:09c'est l'école du défi, c'est l'école de l'invraisemblable.
00:13:13Entre autres, parmi les tests, vous devez, vous êtes dans un camion
00:13:19et vous devez vous propulser en arrière alors que le camion roule à 60 km heure.
00:13:25Vous risquez la fracture du crâne,
00:13:27plus de 50% de ceux qui ont l'ambition d'intégrer ces commandos sont recalés.
00:13:34Et alors, ce qui est amusant, enfin si je puis dire,
00:13:37à l'entrée du camp, quand ces audacieux se présentent
00:13:41avec la fougue de la jeunesse, l'espoir d'être parmi les libérateurs,
00:13:45les premières images qui leur viennent à l'entrée du camp,
00:13:50ce sont des tombes, elles sont là nombreuses,
00:13:53les petites croix, sur ces croix, des noms.
00:13:56Et en dessous de ces noms, les raisons qui ont conduit à leur trépas.
00:14:02Il n'y a pas leur nom, il n'y a que la raison.
00:14:04Et là, eh bien, on sait que ce que l'on va vivre, c'est l'enfer
00:14:11et c'est pour vous décourager de dire
00:14:14si vous n'êtes pas capables d'avoir ce goût de l'audace extrême,
00:14:20il n'est temps encore de reculer.
00:14:22Virginie, c'est intéressant parce qu'il n'y avait pas les noms.
00:14:24Il n'y a pas les noms, c'est pour montrer aux jeunes recrues
00:14:26qu'ici, on tire à balles réelles et si on ne respecte pas les règles
00:14:29de l'entraînement, on finit six pieds sous terre
00:14:31avant même d'aller sur le terrain.
00:14:33Cinq ans extrêmement difficiles, mais qui fait tellement bien son travail
00:14:36que l'état-major pronostique 50% de pertes dans le commando Kieffer
00:14:40à la fin de la journée et sur les 177,
00:14:43il n'y en aura que dix de morts à la fin de la journée.
00:14:45Éric Revel, ce commando Kieffer, c'est vrai qu'on en parle beaucoup,
00:14:48mais il faut peut-être resituer également ce que c'est.
00:14:51Oui, alors je ne suis pas un expert comme nous.
00:14:53Moi, je me suis beaucoup intéressé au cas de ce jeune Charentais,
00:14:57mais c'est vrai que c'est une troupe un peu de briquet de broc, en fait.
00:15:02Moi, j'ai été frappé par l'idée de départ de Philippe Kieffer
00:15:06qui, je crois, était d'origine alsacienne.
00:15:08Non, il naît à Haïti.
00:15:11Voilà, et après, il vient suivre ses études.
00:15:13Qui, je crois, est banquier à New York lorsqu'il entend l'appel.
00:15:18Et il retourne comme banquier en Haïti.
00:15:20Voilà, il a été vice-président de la Banque centrale d'Haïti, si ma mémoire est bonne,
00:15:24et il décide de monter ce groupe qui sera connu sous le nom du commando Kieffer,
00:15:30du nom de Philippe Kieffer.
00:15:32Et ce qui est intéressant, quand vous regardez un peu les gens
00:15:34qui vont composer ce commando exceptionnel,
00:15:37parce qu'en fait, sur les 130 000 soldats qui débarquent,
00:15:39il y a 177 Français.
00:15:41Il n'y a que 177 Français.
00:15:43C'est les horizons différents desquels ils viennent.
00:15:46Et ce qui m'a frappé aussi, vous l'avez un peu évoqué tout à l'heure,
00:15:49c'est la dureté de la sélection pour être membre du commando Kieffer.
00:15:52Je ne sais même pas si aujourd'hui...
00:15:54Oui, Virginie, vous disiez que chacun doit se battre pour entrer dans ce commando.
00:15:58Il faut être sélectionné par Kieffer, puis aller dans le camp.
00:16:01Sauter en marche d'un camion, j'ignorais,
00:16:03mais il y a des descriptifs qui sont faits.
00:16:05C'est une troupe d'élite absolue.
00:16:08Vous courez avec 40 kilos sur le dos.
00:16:1150 kilomètres.
00:16:13Si vous avez une minute de retard, vous êtes éliminés.
00:16:16Vous êtes là, épuisés.
00:16:18Vous vous dites, enfin, je vais me reposer.
00:16:20Et alors que vous êtes à peine dévêtus,
00:16:24enfin, vous voyez Morphée qui vous cueille,
00:16:27et on hurle, dans 10 minutes, rassemblement.
00:16:29Et là, vous devez à nouveau vous vêtir,
00:16:32prendre le sac, et vous repartez pour 30 kilomètres.
00:16:35Il faut comprendre que ces garçons n'ont pas marché pendant une année.
00:16:38C'est-à-dire qu'il était interdit de se déplacer en marchant dans le camp.
00:16:41Il fallait courir à chaque fois.
00:16:43Quand on dit que ce sont des soldats d'élite,
00:16:45ils sont dans une forme incroyable, qui est inconcevable aujourd'hui.
00:16:47Mais ce n'est pas Kieffer qui a inventé ce principe du commando,
00:16:50ce sont les Anglais.
00:16:52C'est après le débarquement de Dieppe,
00:16:54où on connaît l'hécatombe épouvantable,
00:16:57et là, on s'aperçoit que les forces vives ne seront pas suffisantes.
00:17:01Et qu'il faut avoir le goût de la guérilla.
00:17:04Il faut avoir cette capacité à l'imaginaire,
00:17:07et à cette transcendance qui consiste à aborder, en péril,
00:17:13les situations les plus extrêmes.
00:17:15Et c'est comme ça que l'on va créer les commandos anglais,
00:17:18avec cette formation spécifique,
00:17:20dont on vient de vous donner quelques petits exemples.
00:17:22Julien Audoul.
00:17:23Oui, la France, elle est incarnée, représentée,
00:17:26par les 177 soldats du commando Kieffer,
00:17:29lors du débarquement.
00:17:30La France, elle est aussi cruellement absente,
00:17:33puisqu'il faut rappeler que le Général de Gaulle
00:17:35n'a pas été tenu au courant des opérations du Jour J.
00:17:39Pourquoi ? Parce qu'il y a une grande défiance,
00:17:41défiance entre Churchill et le Général de Gaulle.
00:17:45Surtout Roosevelt.
00:17:46Oui, et Roosevelt, qui ne supporte pas le Général depuis le début.
00:17:49D'ailleurs, il aurait préféré que ce soit le Général Giraud
00:17:52qui représente la France libre.
00:17:55Donc c'est vrai que le Général de Gaulle est tenu à l'écart de tout ça.
00:17:58Il faut rappeler aussi que le rôle des résistants qui,
00:18:01dans la désinformation, dans l'intoxication,
00:18:04dans la transmission des plans du mur de l'Atlantique,
00:18:07des plans extrêmement détaillés au péril de leur vie,
00:18:09beaucoup ont été emprisonnés, même fusillés,
00:18:11quelques-uns le jour même de 6 juin.
00:18:13A l'aube du 6 juin, vous avez des résistants qui sont fusillés,
00:18:16qui ont transmis l'emplacement des blocos, des canons, etc.
00:18:20Et également, un mot aussi, parce qu'il faut en parler,
00:18:23de tous ces civils normands qui ont payé le prix de la liberté,
00:18:27parce que 3 jours avant, l'aviation américaine et britannique
00:18:32bombardent, ravagent la Normandie de bombes,
00:18:36et pendant 3 jours, c'est 4000 morts.
00:18:384000 morts normands, innocents par définition,
00:18:41qui paieront le prix de la liberté.
00:18:43Et ça renvoie finalement à des périodes actuelles,
00:18:46sur le prix de la liberté, sur le prix de la guerre.
00:18:49Personne aujourd'hui n'oserait intenter un procès
00:18:53contre les autorités américaines, contre l'armée américaine,
00:18:56pour ces bombardements, qui ont fait ces morts innocents.
00:19:00Parmi ces héros, il y en a un qui mérite d'être cité.
00:19:04Il s'appelle Guillaume Mercadet.
00:19:07Il était coureur cycliste quand la guerre vient le cueillir.
00:19:11Il est dans l'équipe La Perle. Un garçon qui a du talent.
00:19:15Et il obtient, des Allemands, d'avoir le droit de circuler
00:19:19tous les jours, soi-disant, pour son entraînement,
00:19:23entre Coursolles et Bayeux.
00:19:26Il pédale, il remarque tout.
00:19:28Et c'est grâce à lui que l'on aura, entre autres,
00:19:31énormément d'informations sur la pointe du Hoc.
00:19:34Bien qu'il ait raté le point essentiel,
00:19:37puisqu'on croit qu'il y a toute une batterie de canons sur place,
00:19:41et le rider sera avec ses hommes pour tenter de prendre la place.
00:19:45Et à la fin, on s'apercevra que les canons avaient été déplacés.
00:19:49Mais il y a aussi, le premier à monter un coup ce jour-là,
00:19:53il s'appelle André Erissi. Il a 21 ans.
00:19:57Et à 21h, il entend le message du déclenchement.
00:20:01Et lui, sa mission, c'est de faire sauter le train Canflair.
00:20:06Il embrasse son petit bonhomme de 4 semaines,
00:20:10embrasse sa femme, et hop, ils vont faire exploser.
00:20:13Mais il y a ceux qu'on a oubliés. Pardon, je vous laisse parler après.
00:20:17Il y a ceux qu'on a oubliés, ce sont les parachutistes,
00:20:20les 26 parachutistes qui sont en Bretagne.
00:20:23Et le premier mort de cette guerre, il est français,
00:20:27c'est le caporal Bouettard, et qui est tué par un ukrainien
00:20:33alors qu'il est accroché dans l'arbre.
00:20:36Le secret est très important pour préserver l'opération.
00:20:39Et lorsque tous les soldats sont réunis dans les derniers camps
00:20:42avant de partir en Normandie, on leur donne des cartes muettes
00:20:45ou des codes à la place des toponymes.
00:20:47Et ce qui est amusant, c'est que les petits Normands
00:20:49qui sont dans le commando Kieffer, ils reconnaissent l'orne.
00:20:52Alors, ils commencent à dire, on arrive en Normandie,
00:20:54c'est la plage de Rivabella avec le casino de Wistréham.
00:20:57Et là, tout le monde leur dit, mais taisez-vous, en fait.
00:21:00Il ne faut pas que l'opération fuite, qu'ils ne sachent pas d'où ça vient.
00:21:03Donc, on demande aux Français de bien fermer leur bouche,
00:21:05si je puis me permettre.
00:21:07C'est dit gentiment et poliment.
00:21:09Ce qui est intéressant aussi, moi, ce qui m'épatte,
00:21:11honnêtement, quand on se replonge dans ces années-là,
00:21:13c'est il y a 80 ans, mais c'est la motivation,
00:21:16la mobilisation de ces jeunes.
00:21:18Moi, je me dis toujours, est-ce qu'aujourd'hui,
00:21:20des jeunes seraient capables de se mobiliser à ce point-là ?
00:21:22Je trouve que c'est aussi le symbole un peu d'une époque,
00:21:24c'est-à-dire où il y avait l'amour de la France,
00:21:26la volonté de défendre la patrie.
00:21:28Alors, l'amour de la France, peut-être,
00:21:30mais est-ce que si on était américain, par exemple,
00:21:32on aurait envie d'aller défendre la France ?
00:21:34Je suis moins sûr.
00:21:36Et je pense que l'esprit a changé aussi.
00:21:38Vous voyez, aujourd'hui, on parle d'aller défendre l'Ukraine,
00:21:41tout le monde fait la tête.
00:21:43On va bien dire la vérité.
00:21:45L'amour de la France, et puis l'amour de la liberté.
00:21:47Ce goût de la liberté qui rassemble les Alliés et les Français.
00:21:52Il faut se rappeler qu'on a une histoire commune de liberté,
00:21:56avec le fil de la liberté entre nous et les Américains,
00:21:58depuis la Fayette, Rochambeau, l'indépendance américaine,
00:22:02la participation des Américains à la Première Guerre mondiale.
00:22:06Et là, ce débarquement, finalement,
00:22:08c'est une continuité dans l'histoire.
00:22:11Oui, beaucoup de choses ont changé, effectivement.
00:22:14Et puis, il y a le sentiment que ce débarquement,
00:22:18la reconquête du territoire national,
00:22:20la libération de la France,
00:22:23effectivement, c'est une nécessité,
00:22:25c'est une impérieuse nécessité.
00:22:27On est à 4 ans d'occupation,
00:22:304 ans d'occupation, de privation,
00:22:33de joue de l'Allemagne nazie.
00:22:35On sent que l'Allemagne nazie est en train de refluer,
00:22:38à la fois sur le front de l'Est,
00:22:40il y a l'avancée des Alliés en Italie.
00:22:43La veille, le 4, Rome est tombée.
00:22:46Exactement, mais il y a effectivement le besoin
00:22:49de l'ouverture de ce front à l'Ouest,
00:22:52qui est demandé avec insistance par les soviétiques,
00:22:55qui depuis le début, depuis 1941...
00:22:5720 millions de morts.
00:22:59Effectivement, qui payent le prix cher.
00:23:00Et d'ailleurs, il faut quand même le rappeler,
00:23:02même si aujourd'hui, c'est un petit peu tabou de le dire,
00:23:04l'importance de l'engagement soviétique,
00:23:07des peuples soviétiques,
00:23:09la réussite du débarquement est aussi permise
00:23:11grâce à l'offensive Brusilov,
00:23:13qui est une opération extraordinaire,
00:23:15d'une audace aussi,
00:23:17et je pense que c'est la plus grande opération terrestre
00:23:19sur un front aussi large, à l'Est,
00:23:21qui permet justement...
00:23:23Des conditions épouvantables.
00:23:24Épouvantables, à ce que les Allemands ne mettent pas
00:23:26toutes leurs forces à l'Ouest.
00:23:27Mais en revanche, ce qui est vrai, c'est qu'il y avait
00:23:29des Ukrainiens avec les Allemands, en revanche.
00:23:31Moi, c'est érique, c'est sûr.
00:23:33Je voudrais parler de l'histoire qui est en train de s'écrire,
00:23:35parce qu'on a le président Zelensky qui commémore
00:23:37à l'invitation du président de la République.
00:23:39Moi, c'est ce qui me surprend.
00:23:41Mais oui, parce que, comme le rappelait à juste titre Marc Menor,
00:23:43je ne savais pas que le premier qui était tombé en Bretagne
00:23:45avait été tué par un Ukrainien,
00:23:47mais une partie des Ukrainiens sont prononcés, en fait.
00:23:49Et alors, ce qu'on peut quand même se poser
00:23:51comme question, au-delà de ce qui se passe en Ukraine,
00:23:53au-delà de l'invasion russe en Ukraine,
00:23:57c'est qu'on n'a donc pas invité...
00:23:59Il ne s'agissait pas d'inviter Poutine, évidemment,
00:24:01mais on n'a invité aucun officiel russe.
00:24:03Alors, on a commencé par dire oui, on va les inviter,
00:24:05puis on a fait marche arrière après.
00:24:07On aurait dû honorer quelques vétérans russes,
00:24:09par exemple.
00:24:11Donc, on fait le choix...
00:24:13Attendez, je termine juste.
00:24:15On fait le choix d'inviter Zelensky
00:24:17qui a incarné une histoire
00:24:19qui n'est pas à la gloire de l'Ukraine, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:24:21et on n'a pas invité de vétérans russes.
00:24:23Et juste sur ce que vous disiez sur De Gaulle,
00:24:25moi, j'ai en tête, évidemment,
00:24:27un passage dans « C'était De Gaulle » d'Alain Perfit,
00:24:29où il explique, parce que
00:24:31ça a été commenté, mais à mon avis, pas suffisamment,
00:24:33De Gaulle refuse d'aller aux commémorations
00:24:35de 1964.
00:24:37Il refuse. Et pour deux raisons.
00:24:39La première, c'est qu'il a été
00:24:41informé très tardivement que...
00:24:43Lui, il incarne la France libre.
00:24:45Enfin, imaginez qu'il n'a pas été prévenu, c'est terrible pour lui.
00:24:47Perfit dit, après une discussion,
00:24:49« J'ai été convoqué comme un valet »,
00:24:51dit De Gaulle par Churchill.
00:24:53Bon, je ne sais pas si c'est le mot juste.
00:24:55La deuxième chose aussi, c'est qu'au-delà des gens
00:24:57qui ont donné leur sang
00:24:59des soldats américains qui sont morts
00:25:01pour la liberté de la France et de l'Europe,
00:25:03il y a aussi tout ce plan américain
00:25:05que De Gaulle refuse, qui est une administration américaine,
00:25:07une monnaie,
00:25:09une monnaie de transition
00:25:11qui aurait été, non pas le franc français,
00:25:13mais une monnaie dont j'ai oublié le nom,
00:25:15mais qui était une espèce de monnaie
00:25:17qui allait imposer les Américains.
00:25:19La tutelle. Et De Gaulle refuse tout cela.
00:25:21Et pour le marquer, il refuse d'être
00:25:23le 6 juin 1964, aux 20 ans,
00:25:25au 20e anniversaire du débarquement
00:25:27du Nouveau-Brunswick.
00:25:37Non, mais déjà, il n'y a pas de Russes sur le débarquement.
00:25:39Ils sont tous sur le front de l'Est.
00:25:41Front de l'Est, excessivement difficile,
00:25:43beaucoup de pertes. Voilà, on est tous d'accord.
00:25:45Par contre, n'oublions pas l'origine de l'ouverture
00:25:47du front de l'Est. Il y a quand même en 1939
00:25:49le pacte germano-soviétique. Deux monstres,
00:25:51Hitler et Staline, qui se mettent d'accord
00:25:53pour, en fait, prendre l'Europe centrale
00:25:55et se la partager, en sachant
00:25:57qu'à la fin, ils se rentreront dans l'art
00:25:59parce qu'à un moment, il faudrait qu'il n'en reste
00:26:01plus qu'un. Donc, remettre
00:26:03la Russie un peu au centre des événements aujourd'hui,
00:26:05je ne vois pas ce qu'elle fera au débarquement.
00:26:07C'est légitime.
00:26:09On peut quand même admettre que les soldats
00:26:11soviétiques ont versé leur sang.
00:26:13Mais pas ici ! Pas en France, pas sur le débarquement.
00:26:15C'est une armée d'une extrême gauche.
00:26:17Bien sûr qu'ils ont contribué
00:26:19à libérer l'Europe du côté de l'Est,
00:26:21que c'est eux qui sont rentrés les premiers dans Berlin.
00:26:23Faut pas oublier, et je ne défends
00:26:25en aucun cas les Allemands, les nazis ou quoi que ce soit,
00:26:27mais ils pratiquaient
00:26:29le viol à très grande échelle
00:26:31sur des femmes sans défense.
00:26:33À Berlin aussi, pas à la même échelle.
00:26:35Le viol est une armée de guerre
00:26:37depuis l'Antiquité, je le sais très bien.
00:26:39Les viols sont marginaux du côté des Américains.
00:26:41Mais je connais très bien
00:26:43tous ces sujets.
00:26:45On parlera des Américains tout à l'heure,
00:26:47parce qu'il y aura la cérémonie.
00:26:49Si il n'y avait pas
00:26:51Pearl Harbor, les Américains
00:26:53ne seraient jamais entrés dans la guerre.
00:26:55Roosevelt ne voulait pas
00:26:57entrer dans la guerre.
00:26:59Il y a toute la polémique autour de Pearl Harbor.
00:27:01On en reparlera tout à l'heure.
00:27:03On reviendra
00:27:05sur tout ça tout à l'heure.
00:27:07Roosevelt,
00:27:09était-il au courant en amont ou pas,
00:27:11c'est un vrai sujet.
00:27:13Il fallait qu'ils fassent basculer
00:27:15Pearl Harbor, c'est un fait
00:27:17un peu confus.
00:27:19On en parlera tout à l'heure,
00:27:21puisqu'il y aura la cérémonie franco-américaine
00:27:23qui sera aux alentours de midi et demi.
00:27:25Vous la livrez sur CNews également.
00:27:27Après, on va parler de tout le reste de l'actualité,
00:27:29parce qu'il y a beaucoup d'autres choses dans l'actualité.
00:27:31Il n'y a pas que ça.
00:27:33On reviendra ensuite sur ces cérémonies qui se déroulent en ce moment.
00:27:35Le CNews Info, tout d'abord.
00:27:37C'est avec Somaïa Labidi.
00:27:41Deuxième temps fort de ce
00:27:4380e anniversaire du débarquement,
00:27:45Joe Biden attend dans le Calvados.
00:27:47Le président des Etats-Unis
00:27:49est attendu ce midi pour une cérémonie
00:27:51au cimetière américain de Colville-sur-Mer.
00:27:53Un moment que vous pourrez
00:27:55vivre en direct sur notre antenne.
00:27:57Un couple suisse
00:27:59violemment agressé sur le parking
00:28:01d'un supermarché à Huning, dans le Haut-Rhin.
00:28:03Malgré leur tentative
00:28:05de fuite, les suspects, un Algérien sous
00:28:07OQTF et un Palestinien en situation
00:28:09irrégulière, ont été interpellés
00:28:11et mis en examen pour vol
00:28:13en réunion avec violence. Ils devraient être jugés
00:28:15dès demain en comparution
00:28:17immédiate. Et puis,
00:28:19sans surprise, selon notre sondage
00:28:21CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:28:23pour 39% des
00:28:25personnes interrogées, c'est bel et bien
00:28:27le pouvoir d'achat qui est l'enjeu prioritaire
00:28:29de ces élections européennes.
00:28:31Arrive juste derrière l'immigration
00:28:33et l'environnement avec 36%
00:28:35et 31%.
00:28:37Bonsoir Sam,
00:28:39sur CNews, merci d'être avec nous. On continuera
00:28:41à vivre tout au long de la journée, bien évidemment,
00:28:43ces cérémonies du débarquement et en
00:28:45particulier la cérémonie sans doute la plus
00:28:47importante, la cérémonie franco-américaine
00:28:49commémorative. Ce sera tout à l'heure à
00:28:5112h30 avec Joe Biden
00:28:53et Emmanuel Macron. Nous la vivrons en direct
00:28:55sur CNews. Mais il y a beaucoup d'autres choses
00:28:57dans l'actualité aujourd'hui. Je voulais
00:28:59qu'on commence avec cette affaire
00:29:01de Betty. Betty qui avait
00:29:0391 ans et dans la nuit du 9 au 10
00:29:05juin 2021. Betty a été
00:29:07agressée dans son domicile du 13e
00:29:09arrondissement de Paris où elle vivait
00:29:11depuis plus de 20 ans. Son état
00:29:13a fait froid dans le dos quand elle a été
00:29:15découverte. Elle était méconnaissable. C'est son aide
00:29:17à domicile qui l'a retrouvée.
00:29:19Elle était inconsciente, nue, couverte de
00:29:21multiples marques de coups. Elle avait 91
00:29:23ans, je vous le rappelle. Le procès de son agresseur,
00:29:25un jeune Pakistanais sous OQTF
00:29:27a débuté mercredi. Je vous propose
00:29:29d'écouter tout d'abord son petit
00:29:31fils qui témoigne, qui raconte, c'était
00:29:33hier dans TPMP et il évoquait
00:29:35à quel point c'était l'horreur
00:29:37quand les gens ont découvert sa mère.
00:29:39On a du mal à imaginer
00:29:41ce genre de sauvagerie dans
00:29:43le monde réel. Donc une fois
00:29:45de plus, on voit que la réalité dépasse
00:29:47toujours la fiction. Et
00:29:49ce qui s'est passé en fait
00:29:51c'est que ce monsieur
00:29:53Riaz
00:29:55était un
00:29:57SDF pakistanais
00:29:59qui
00:30:01était sous OQTF.
00:30:03Et qui a rencontré
00:30:05un monsieur aux alentours de la gare
00:30:07de l'Est, entre la gare de l'Est et la gare du Nord
00:30:09pour une passe,
00:30:11il n'y a pas d'autre terme.
00:30:13Ce monsieur l'a emmené
00:30:15chez lui, dans l'immeuble de ma
00:30:17grand-mère, dans le 13e arrondissement de Paris,
00:30:19dans un HLM.
00:30:21Et
00:30:23il y a eu
00:30:25une relation sexuelle
00:30:27qui a été consommée.
00:30:29Ce monsieur a viré
00:30:31l'assassin présumé de ma grand-mère
00:30:33c'est toujours un peu délicat à dire
00:30:35de chez lui
00:30:37et cette personne
00:30:39a d'une façon
00:30:41ou d'une autre accédé
00:30:43à l'appartement de ma grand-mère
00:30:45qui, comme vous l'avez rappelé,
00:30:47était en
00:30:49grand manque de mobilité.
00:30:51C'est une horreur absolue ce qui a été
00:30:53vécu. Vous entendrez d'ailleurs le petit-fils
00:30:55encore de Betty dans un instant. On est en direct avec
00:30:57Amaury Bucot, journaliste police-justice.
00:30:59Bonjour Amaury, merci d'être avec nous.
00:31:01Qu'est-ce qu'on sait sur cette affaire d'abord ?
00:31:03Sur ce qui s'est passé exactement, puisqu'on le redit,
00:31:05c'est une horreur absolue qu'a vécu
00:31:07cette femme dont on voit les images
00:31:09en direct à l'antenne.
00:31:11Oui, Jean-Marc, je me suis rendu hier
00:31:13à la première journée d'audience à la Cour d'Assise
00:31:15de Paris et en fait
00:31:17la particularité dans cette affaire, et vous l'avez
00:31:19évoquée, c'est qu'en fait
00:31:21on ne sait pas ce qui s'est passé.
00:31:23On ne sait pas ce qui s'est passé cette nuit-là,
00:31:25comment se sont déroulées les choses
00:31:27pour deux raisons. D'abord, la victime
00:31:29est morte. Berthe est morte
00:31:31le lendemain des suites de ses blessures
00:31:33et lui, le principal suspect,
00:31:35dit ne se souvenir de rien.
00:31:37Est-ce que c'est parce qu'il a consommé de la drogue ou de l'alcool
00:31:39cette nuit-là ? Mais hier au tribunal
00:31:41encore, la vocale de la famille
00:31:43a dit mais est-ce qu'aujourd'hui vous reconnaissez
00:31:45les faits ?
00:31:47Et elle a dit non mais je ne me souviens de rien
00:31:49donc je ne peux rien reconnaître. Et donc si vous voulez, la particularité
00:31:51c'est qu'on ne sait pas ce qui s'est passé.
00:31:53La seule chose que l'on sait, c'est qu'il y a cette aide-soignante
00:31:55puisqu'effectivement Berthe
00:31:57avait 90 ans
00:31:59à peu près au moment des faits et donc était dans une situation
00:32:01de très grande vulnérabilité et donc
00:32:03c'est son aide-soignante qui arrive à 8h du matin
00:32:05pour la lever comme d'habitude
00:32:07qui tombe sur elle dans son appartement
00:32:09elle est complètement dénudée
00:32:11le corps entièrement tuméfié, d'ailleurs
00:32:13à tel point que sa fille, Muriel
00:32:15avec qui j'ai discuté hier aussi
00:32:17me disait qu'elle avait refusé
00:32:19de la voir
00:32:21à l'hôpital alors qu'elle était déjà
00:32:23en train de mourir parce que son corps
00:32:25était tellement supplicié que son mari lui a dit
00:32:27ne la vois pas, ça va te faire
00:32:29trop mal. Et donc
00:32:31on ne sait pas exactement ce qui s'est passé cette nuit-là
00:32:33je pense que même le procès ne permettrait pas
00:32:35de le savoir. En revanche,
00:32:37le procès là, en tout cas c'est la partie
00:32:39ça a commencé depuis hier, ça intéresse
00:32:41beaucoup à la personnalité de l'auteur
00:32:43son parcours migratoire
00:32:45donc il est arrivé en France en fait en 2019
00:32:47avant il a été en Italie, en Grèce
00:32:49il a fait plusieurs demandes d'asile
00:32:51qui à chaque fois ont été rejetées puisqu'en fait
00:32:53il était parti avec son frère du Pakistan
00:32:55non pas j'allais dire pour fuir
00:32:57une oppression particulière mais parce que sa famille
00:32:59était relativement pauvre, c'est une famille d'agriculteurs
00:33:01et qu'il fallait si vous voulez payer la
00:33:03dot de leur soeur
00:33:05pour lui permettre de se marier
00:33:07donc l'essentiel de l'argent qu'il gagnait au noir en Grèce
00:33:09et en Italie allait justement
00:33:11pour payer la dot de leur soeur et
00:33:13en fait dans cette espèce de
00:33:15déshérence migratoire
00:33:17le principal suspect
00:33:19si vous voulez un parcours assez chaotique
00:33:21puisqu'il a commencé à sombrer dans l'alcool
00:33:23et le cannabis, il fumait jusqu'à
00:33:2510 joints par jour ce qui probablement
00:33:27explique aussi pourquoi
00:33:29il ne se souvient pas des faits ce jour-là
00:33:31– Et Amaury vous nous confirmez aussi qu'il était
00:33:33sous OQTF en France donc ?
00:33:35– Alors en fait pas au moment d'effet exactement
00:33:37il a eu l'OQTF
00:33:39le lendemain des faits, c'est-à-dire qu'au moment
00:33:41des faits il était en situation irrégulière donc j'allais dire
00:33:43de toute façon il n'aurait pas dû être présent
00:33:45sur le territoire
00:33:47mais il n'était pas formellement
00:33:49sous OQTF, l'OQTF a été délivré
00:33:51le lendemain des faits
00:33:53– Merci beaucoup Amaury Buco
00:33:55journaliste police-justice à Valeurs Actuelles
00:33:57Julien Audoul, on est encore j'ai envie de dire encore
00:33:59dans une situation dramatique qui n'aurait pas
00:34:01dû arriver si on arrivait à faire respecter
00:34:03des OQTF en France et
00:34:05à mettre dehors les illégaux parce que de toute façon
00:34:07même quand il n'était pas sous OQTF c'est ce que vient de nous dire Amaury
00:34:09puisqu'il a été le lendemain du drame
00:34:11finalement il était en situation illégale
00:34:13en France
00:34:15– C'est une horreur absolue qui se répète
00:34:17inlassablement semaine après semaine
00:34:19semaine après semaine nous avons
00:34:21des drames qui sont liés à l'immigration
00:34:23clandestine, à l'immigration sauvage
00:34:25mais qui sont surtout liés
00:34:27à l'impuissance publique
00:34:29à l'impuissance d'un gouvernement
00:34:31qui considère que l'immigration est un projet
00:34:33et que l'immigration n'est pas un problème
00:34:35et c'est d'une gravité totale parce que
00:34:37la responsabilité de ce meurtre
00:34:39ignoble c'est le gouvernement
00:34:41qui l'apporte. Si le gouvernement
00:34:43de la République française avait fait son boulot
00:34:45si il avait très clairement
00:34:47rétabli des contrôles aux frontières
00:34:49si il avait fait de notre pays
00:34:51un pays où l'ordre
00:34:53la sécurité règne, qui ne soit pas
00:34:55attractif à tous les migrants de la terre
00:34:57si nous considérions que les clandestins
00:34:59sont des délinquants et qui doivent être expulsés
00:35:01manu militari et renvoyés
00:35:03dans leur pays, ce drame n'aurait pas
00:35:05eu lieu. Et c'est terrible parce qu'à chaque
00:35:07fois moi j'entends les propos
00:35:09soit des membres du gouvernement
00:35:11soit de la tête de lice Renaissance
00:35:13aux européennes qui nous dit qu'il n'y a pas de lien
00:35:15entre l'immigration et l'insécurité
00:35:17les français voient toutes les semaines, tous les jours
00:35:19que ce lien leur éclabousse au visage
00:35:21que c'est un drame, que c'est des meurtres
00:35:23que c'est des viols, que c'est des vols
00:35:25tout cela, encore une fois, tous les français
00:35:27le savent et on a un gouvernement qui ne veut pas
00:35:29agir. Il ne veut pas agir sur les OQTF
00:35:31qui sont devenus des suggestions
00:35:33de quitter le territoire français ou des propositions
00:35:35de quitter le territoire français. On vous envoie
00:35:37un coup de papier mais vous pouvez rester, il n'y a pas de soucis
00:35:39on va vous en donner les deux ou trois. Et même dans
00:35:41les commissariats les policiers nous disent qu'on a
00:35:43ordre de ne rien faire parce qu'on
00:35:45n'a pas les consignes, on n'a pas les ordres
00:35:47pour arrêter les
00:35:49obligations de quitter le territoire français
00:35:51et que derrière rien n'est fait
00:35:53pour faire pression sur les pays d'origine
00:35:55de ces étrangers. Rien n'est fait
00:35:57sur les transferts de fonds
00:35:59rien n'est fait sur la coopération internationale
00:36:01où chaque année on verse des milliards
00:36:03dans ces pays. Rien n'est fait
00:36:05aussi sur l'obtention ou la réduction
00:36:07des visas. Donc les outils
00:36:09on les a et le gouvernement refuse
00:36:11de les appliquer et refuse de protéger
00:36:13les français. Eric Rebelle.
00:36:15Moi l'évocation des faits je vais vous dire
00:36:17je tremblais
00:36:19parce que Betty
00:36:21c'est notre grand-mère
00:36:23comment ne pas céder à la violence
00:36:25comment ne pas céder à la haine
00:36:27Je vous interromps Eric
00:36:29parce que je voudrais vous faire écouter
00:36:31un extrait justement
00:36:33du petit-fils. Parce que le petit-fils
00:36:35il dit exactement
00:36:37il dit exactement
00:36:39ce que vous dites, vous allez l'entendre
00:36:41dans cet extrait. Il explique que quand il voit
00:36:43l'assassin présumé c'est une envie
00:36:45de meurtre qui l'envahit. C'est
00:36:47exactement ce que vous dites et je voudrais
00:36:49qu'on l'écoute maintenant et vous reprenez la parole juste après.
00:36:51Moi quand je vois l'assassin
00:36:53présumé de ma grand-mère
00:36:55c'est une envie de meurtre
00:36:57qui m'envahit. C'est la loi d'Italion
00:36:59parce que c'est
00:37:01comme ça que je le ressens au plus profond de moi
00:37:03mais pour autant
00:37:05je ne suis pas pour la peine de mort
00:37:07et
00:37:09je sais aussi que
00:37:11le verdict final sera forcément
00:37:13décevant. Il dit exactement
00:37:15comme vous Eric. C'est à dire que quand on a
00:37:17l'assassin en face, c'est la loi d'Italion
00:37:19qu'on a envie d'appliquer. Il faut
00:37:21sans doute se reprendre mais
00:37:23les faits qui ont été évoqués sont d'une telle barbarie
00:37:25que oui oui il faut ne pas céder
00:37:27à la violence et à la haine mais puisque
00:37:29le Président de la République a ouvert
00:37:31une page mémorielle qui est toujours la bienvenue
00:37:33sur le 80ème anniversaire
00:37:35du débarquement, j'aimerais avoir
00:37:37aussi une mémoire concernant
00:37:39les OQTF parce que le Président de la République dans
00:37:41une interview à Valeurs Actuelles
00:37:43avait expliqué en 2019
00:37:45que 100% des
00:37:47OQTF seraient expulsés
00:37:49de ce pays. On en est à
00:37:516-7%
00:37:53puisqu'on convoque la mémoire sur des sujets
00:37:55évidemment qui intéressent l'histoire de France
00:37:57il faut rafraîchir la mémoire
00:37:59sur les propos présidentiels parce que c'est très
00:38:01important de se souvenir
00:38:03alors c'est pas le premier à avoir fait des promesses
00:38:05non tenues, Jospin, zéro
00:38:07SDF mais sur
00:38:09cette affaire d'OQTF qui tous les jours
00:38:11télescope
00:38:13le pays, qui tous les jours
00:38:15nous met dans un émoi
00:38:17dans une émotion pas possible
00:38:19il faut se souvenir que le Président de la République
00:38:21a cité ce chiffre
00:38:23et que peut-être puisqu'on convoque la mémoire
00:38:25il faut aussi rafraîchir toutes ces mémoires
00:38:27Et on a la photo de cette dame en oreille blanque
00:38:29vous voyez à l'écran
00:38:31on a mal au coeur, on se dit comment
00:38:33cette dame qui est élégante
00:38:35on le voit, qui est chic
00:38:37comment on peut finir à 91 ans
00:38:39sa vie massacrée, peut-être
00:38:41violée, c'est une chose qui a été abordée
00:38:43également mais on manque de preuves
00:38:45visiblement, vous entendrez également son petit-fils en parler
00:38:47dans un instant, comment c'est possible
00:38:49de finir comme ça en France par un homme
00:38:51qui ne devait pas être là
00:38:53c'est ça le pire, parce que des agresseurs
00:38:55il y en a, effectivement, et j'ai presque envie de dire
00:38:57on en a assez dans notre pays pour ne pas en ramener
00:38:59d'ailleurs, mais voilà
00:39:01les photos de cette dame sont terribles
00:39:03Marc Menand
00:39:05Déjà, face à la barbarie
00:39:07toute personne directement
00:39:09concernée ne peut avoir qu'un sentiment
00:39:11de haine et le désir
00:39:13de se faire justice soi-même
00:39:15reste que le principe d'une démocratie
00:39:17théoriquement, même si moi
00:39:19ça m'arrivait demain
00:39:21j'essaierais de me placer dans une situation
00:39:23de vengeance
00:39:25mais j'admettrais aussi qu'après
00:39:27l'Etat vienne me punir
00:39:29même si je me suis fait bon
00:39:31Mais des fois on est prêt à être puni
00:39:33c'est ça la réalité, c'est que parfois on se dit
00:39:35ok, mais au moins je l'ai vengé
00:39:37mais ça c'est après
00:39:39ça c'est personnel, mais encore une fois
00:39:41on n'appelle pas la vengeance
00:39:43on sait qu'on est très
00:39:45surveillé par toutes les institutions
00:39:47par l'ARCOM, etc, donc je le redis clairement
00:39:49c'est pas un appel à la vengeance qu'on est en train de faire
00:39:51sur l'antenne, on dit simplement que
00:39:53humainement, parfois, la personne qui est concernée
00:39:55elle peut avoir cette envie de vengeance
00:39:57mais bien évidemment, on incite personne
00:39:59à la vengeance et à respecter les lois
00:40:01on aurait le réflexe et on se contrôle
00:40:03c'est le principe de la civilisation
00:40:05c'est d'avoir des institutions
00:40:07qui règlent les problèmes de la justice
00:40:09oui mais quand elles ne les règlent pas, qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:11et bien c'est ça le problème, je reviens toujours
00:40:13à l'antiquité romaine, quand le pouvoir
00:40:15est défaillant et qu'il fait du mal finalement
00:40:17à la société, les romains se débarrassaient
00:40:19des gouvernants pour en mettre d'autres à la place
00:40:21je dis pas qu'il faut faire ça, bien évidemment
00:40:23je n'appelle personne à la révolte
00:40:25mais il est bien évident
00:40:27qu'aujourd'hui, l'Etat
00:40:29doit se remuscler au niveau de la justice
00:40:31et surtout aux femmes qui sont les premières victimes
00:40:33qui n'osent pas porter plainte quand elles se font violer
00:40:35parce qu'elles savent qu'en justice, ça n'ira pas
00:40:37très loin, on doit renforcer la justice
00:40:39aujourd'hui, pour protéger les plus faibles, c'est le rôle de l'Etat
00:40:41Marc Benhamou
00:40:42Moi je voudrais venir sur le principe
00:40:44humaniste de l'immigration
00:40:46c'est-à-dire, on dit voilà
00:40:48il y a des gens qui sont des crèves-la-faim
00:40:50au bout du monde
00:40:52notre devoir est de
00:40:54les accueillir
00:40:56alors je confesserais volontiers
00:40:58que quand j'avais 20 ans, j'étais
00:41:00dans cet au-delà
00:41:02la générosité, la générosité
00:41:04la générosité
00:41:06sauf que, à force
00:41:08d'accueillir, il y a eu de plus en plus
00:41:10de personnes
00:41:12et aujourd'hui, ça débouche sur quoi ?
00:41:14promenez-vous dans une grande ville
00:41:16à Paris !
00:41:18mais pas qu'à Paris, vous avez une
00:41:20multitude de petites
00:41:22guitounes, sous lesquelles
00:41:24les individus essaient de se
00:41:26nicher, et ils vivent comme des rats
00:41:28pendant des mois et des mois, en
00:41:30attendant quoi ? Comptent-ils comme
00:41:32quotidien ? Ils n'ont aucun quotidien
00:41:34ils n'ont aucun espoir
00:41:36aucune perspective
00:41:38les fameuses tentes qu'on voit partout dans les rues
00:41:40il n'y a pas qu'à Paris d'ailleurs
00:41:42dans beaucoup de villes
00:41:44à partir de là
00:41:46à partir de là, est-ce que l'on
00:41:48doit toujours se parer de je ne sais
00:41:50trop quelle générosité, alors qu'on
00:41:52est incapable
00:41:54d'en faire preuve
00:41:56on est dans une théorie, je suis bien
00:41:58au chaud chez moi, dans un grand appartement
00:42:00mais je n'accueille personne
00:42:02avec le désir
00:42:04de le nourrir au quotidien
00:42:06par conséquent, il nous faut envisager
00:42:08des mesures qui ne
00:42:10ne se fassent pas, en plus que ces
00:42:12individus, ces personnes, je ne dirais pas individus
00:42:14ces personnes dans ces conditions
00:42:16épouvantables, comment
00:42:18n'entrent-elles pas dans un principe
00:42:20de décrépitude, comment
00:42:22ne serons-nous pas, la drogue
00:42:24etc, et quand vous êtes sous l'alcool
00:42:26la drogue, bah oui vous êtes
00:42:28capables, le krach en particulier
00:42:30vous n'avez plus de neurones, vous vous détruisez
00:42:32vous-même, donc vous détruisez tout
00:42:34ce sont ces vraies questions
00:42:36que nous devons nous poser.
00:42:38Pourquoi les décisions politiques
00:42:40ont des conséquences dramatiques
00:42:42ont des conséquences dramatiques
00:42:44et que le vote des élections européennes
00:42:46aura des conséquences... Ah non, on ne parle pas des élections européennes, vous allez nous mettre
00:42:48dans les chevaux au niveau des temps de parole
00:42:50Je ne parle pas des européennes, mais je parle des conséquences
00:42:52parce que ce
00:42:54migrant pakistanais, ce barbare
00:42:56présumé, a sollicité l'asile
00:42:58il a sollicité l'asile alors
00:43:00qu'il ne répond à aucun des critères
00:43:02originels du droit d'asile
00:43:04Et déjà dans plusieurs pays européens, il a été refusé partout
00:43:06donc il arrive en France
00:43:08Et c'est pour ça que l'idée d'avoir
00:43:10une double frontière est indispensable
00:43:12une frontière Schengen
00:43:14et une frontière nationale
00:43:16il a fait un petit parcours
00:43:18qui l'a mené jusqu'en France, jamais
00:43:20il aurait dû pouvoir
00:43:22faire ce parcours et ensuite arriver
00:43:24chez nous. Je rappelle que le droit d'asile
00:43:26d'un point de vue originel, parce qu'il a été totalement
00:43:28dévoyé, le droit d'asile est un droit
00:43:30individuel qui s'applique, non pas
00:43:32parce qu'on a des conditions de ressources
00:43:34insuffisantes, non pas parce qu'il y a
00:43:36des problèmes climatiques, non pas
00:43:38même parce qu'il y a la guerre, parce qu'on est persécuté
00:43:40individuellement, politiquement
00:43:42pour ses opinions religieuses
00:43:44pour son orientation sexuelle éventuellement
00:43:46ses opinions philosophiques
00:43:48individuellement. Et aujourd'hui le droit d'asile est devenu
00:43:50un droit de population entière
00:43:52à venir chez nous
00:43:54parce que, encore une fois, ils sont instrumentalisés
00:43:56par des gouvernants et des associations
00:43:58qui leur disent que notre pays est un eldorado
00:44:00Dans le cas de ce garçon
00:44:02visiblement on était en fait
00:44:04sur une immigration économique
00:44:06j'ai envie de dire, il vient d'une petite
00:44:08famille qui connaît des difficultés
00:44:10matérielles, son frère quitte
00:44:12le Pakistan en 2005 pour rejoindre l'Europe
00:44:14pour subvenir aux besoins de leur famille
00:44:16il s'installe en Grèce, ils travaillent au noir tous les deux
00:44:18ils envoient l'argent
00:44:20faute de voir sa demande d'asile acceptée
00:44:22il quitte la Grèce pour l'Italie
00:44:24puis en Italie ça se passe pas bien non plus
00:44:26il quitte l'Italie pour la France
00:44:28où il va ensuite arriver en 2019
00:44:30et chaque fois, donc, ses demandes d'asile sont rejetées
00:44:32sans qu'il soit expulsé
00:44:34c'est ça aussi qui est dingue, c'est qu'il n'y a pas que la France
00:44:36qui a ce problème, il est partout
00:44:38Eric Revel
00:44:40Discutez avec certains juges
00:44:42si vous avez l'occasion, de la Cour Nationale du Droit d'Asile
00:44:44qui instruit les dossiers
00:44:46qu'ils reçoivent des demandeurs d'asile
00:44:48mais parfois ils ont des copiers collés
00:44:50dans les dossiers, c'est-à-dire que le type
00:44:52qui vient demander l'asile, il a le même
00:44:54dossier avec les mêmes
00:44:56arguments que celui qu'ils ont vu
00:44:58à l'heure précédente, ça veut dire qu'on vous vend un kit
00:45:00quand vous quittez le pays
00:45:02mais le plus embêtant
00:45:04et le plus grave, à mon sens, c'est que
00:45:06les déboutés du droit d'asile
00:45:08en France, qu'est-ce qu'ils font ? Bah ils restent sur place
00:45:10en réalité, ils restent dans le pays
00:45:12donc quand j'entends des bonnes âmes
00:45:14et elles ont raison d'être bonnes
00:45:16ces âmes, dire
00:45:18le droit d'asile dans le pays des droits de l'homme
00:45:20est quelque chose qu'il faut défendre, oui
00:45:22il faut défendre ceux qui sont pourchassés à titre individuel
00:45:24mais il faut surtout réformer
00:45:26le droit d'asile, parce que sinon
00:45:28vous allez avoir de plus en plus
00:45:30d'aberrations, avec le réchauffement
00:45:32climatique, vous allez avoir de plus en plus de gens
00:45:34qui vont vouloir quitter les endroits où ils sont
00:45:36et on peut les comprendre, et qui vont demander
00:45:38parce que l'Europe, c'est
00:45:40encore une terre riche, ou parce qu'ils
00:45:42vont passer en Grande-Bretagne ensuite, ils vont demander
00:45:44le droit d'asile en France, mais je vous assure
00:45:46c'est très instructif de parler avec
00:45:48les gens qui instruisent ces dossiers
00:45:50au Conseil National
00:45:52du droit d'asile, c'est très instructif
00:45:54On parle un petit peu sur Betty, parce que vous avez entendu son petit-fils
00:45:56et vous allez l'entendre encore, parce qu'il y a des soupçons
00:45:58de viol, en plus, 91 ans, vous vous imaginez
00:46:00il y a des soupçons de viol, et lui il avait
00:46:0223, 24 ans
00:46:04je crois, voilà, il aurait violé
00:46:06Betty, simplement il n'y a pas assez d'éléments, il n'y a pas assez
00:46:08de preuves, et ce qui est intéressant c'est
00:46:10le fait que les petits-enfants
00:46:12n'ont pas voulu porter plainte pour ça, parce qu'ils
00:46:14ne veulent pas entendre, ils ne veulent pas avoir
00:46:16un débat sur ça, en
00:46:18justice, c'est intéressant parce qu'il y a aussi
00:46:20cette dignité, j'ai envie de dire
00:46:22on ne veut pas imaginer que sa
00:46:24grand-mère s'est fait violer
00:46:26et écoutez, c'est épouvantable
00:46:28et écoutez ce qu'en disait hier soir
00:46:30le petit-fils, il l'expliquait qu'il y avait ces soupçons
00:46:32mais avec son avocat, ils ont décidé de ne pas avancer
00:46:34là-dessus
00:46:36Le truc c'est qu'il n'y a pas de traces génétiques
00:46:38qui a été retrouvées
00:46:42sur ma grand-mère
00:46:44au niveau génital
00:46:46bon, il y a
00:46:48un écoulement sanguin qui a quand même été constaté
00:46:50le truc c'est que
00:46:52pour l'auteur des faits, ça ne change rien, c'est-à-dire que
00:46:54la gravité de la peine ne sera pas
00:46:56amplifiée
00:46:58puisqu'il risque déjà la
00:47:00réclusion criminelle à perpétuité
00:47:02donc avec mon avocat
00:47:04on a décidé de ne pas ajouter
00:47:06de la peine à la peine
00:47:08et de
00:47:10supporter ces débats
00:47:12qui allaient de toute façon être extrêmement
00:47:14désagréables
00:47:16voilà, mais
00:47:18la question
00:47:20reste entière
00:47:22et je sais que c'est quelque chose auquel
00:47:24personnellement je continuerai à penser
00:47:26Il fait tellement de peine
00:47:28ce garçon honnêtement
00:47:30on ne veut surtout jamais être à sa place
00:47:32c'est ça qui est terrible
00:47:34vous imaginez sa grand-mère, 91 ans
00:47:36elle vit tranquillement dans un appartement
00:47:38elle est frappée, elle est défigurée
00:47:40elle est tuée
00:47:42par un homme
00:47:44qui est un SDF, qui est sous OQTF
00:47:46elle aurait été violée, mais comment vivre avec ça ensuite ?
00:47:48Non mais c'est pourquoi
00:47:50vous êtes obligé pour survivre
00:47:52d'occulter la vérité
00:47:54vous êtes obligé de la déguiser
00:47:56je pense que
00:47:58dans toutes les affaires
00:48:00que nous sommes condamnés à entendre
00:48:02ici et là, ou à lire
00:48:04la richesse
00:48:06des détails
00:48:08macabres, sordides
00:48:10monstrueux
00:48:12les rend inaudibles
00:48:14en tant que tels
00:48:16et je dirais qu'il y a l'inconscient
00:48:18qui est là, qui se ferme
00:48:20et parfois, comme ça
00:48:22quand je caresse la plume
00:48:24pour être dans la fiction
00:48:26elle s'arrête
00:48:28quand elle dérive
00:48:30vers des situations
00:48:32où logiquement, on pourrait arriver à cela
00:48:34parce que c'est la peur
00:48:36de ces détails
00:48:38c'est cette angoisse par rapport
00:48:40à l'imagination de l'homme
00:48:42qui se laisse entraîner
00:48:44dans des débordements
00:48:46où il n'y a plus la moindre trace
00:48:48de ce que l'on appelle
00:48:50l'humanité
00:48:52de ce que l'on appelle la compassion
00:48:54l'empathie
00:48:56et de là, oui, je crois que
00:48:58même les juges
00:49:00les avocats, les policiers
00:49:02dans certaines situations
00:49:04on ne parle jamais du quotidien des policiers
00:49:06mais j'imagine
00:49:08quand vous arrivez
00:49:10la découverte
00:49:12je me demande comment ils peuvent tenir
00:49:14décors, des victimes
00:49:16bien évidemment
00:49:18ce qui est intéressant aussi dans ce cas
00:49:20c'est un problème d'immigration
00:49:22forcément, et je voudrais vous parler de ce qui se passe aux Etats-Unis
00:49:24parce qu'aux Etats-Unis, c'est assez intéressant
00:49:26ce qui se passe depuis 48 heures
00:49:28et ça ne fera pas l'une de l'idée, vous n'en aurez pas parlé
00:49:30chez tous les bobos
00:49:32branchés, etc
00:49:34c'est l'incroyable revirement du président
00:49:36des Etats-Unis, puisque Joe Biden, il y a 48 heures
00:49:38a annoncé que les Etats-Unis
00:49:40étaient débordés depuis des mois par l'immigration
00:49:42illégale, et par décret présidentiel
00:49:44il vient de décider de restreindre
00:49:46dès aujourd'hui, immédiatement
00:49:48le droit d'asile aux Etats-Unis
00:49:50écoutez bien, les migrants illégaux
00:49:52venus dans l'espoir de déposer une demande d'asile
00:49:54vont être expulsés immédiatement
00:49:56il ne leur laisse même plus le temps
00:49:58de déposer les dossiers
00:50:00ce qui veut dire qu'il est en train de prendre là des mesures
00:50:02qu'il dénonce depuis toujours, qui sont les mesures
00:50:04de Donald Trump, on va dire les choses
00:50:06c'est une politique de Donald Trump, et il le fait
00:50:08en catastrophe, il le fait là
00:50:10parce qu'il y a aujourd'hui trop d'immigration
00:50:12et écoutez bien ce que dit
00:50:14quand même l'un des porte-parole
00:50:16de Joe Biden, porte-parole
00:50:18de la Maison Blanche, il s'appelle Andrew Bates
00:50:20la phrase est intéressante
00:50:22pour Joe Biden, la sécurité
00:50:24des familles américaines doit toujours
00:50:26passer en premier, ce qui veut dire qu'en plus
00:50:28il fait le lien entre immigration
00:50:30et délinquance, ce qui est beaucoup refusé
00:50:32or Joe Biden c'est l'idole
00:50:34de toute la presse bobo
00:50:36de gauche en France, mais ça
00:50:38moi je vous le dis, ça fera pas la une, écoutez
00:50:40Joe Biden, il l'a annoncé dans une conférence
00:50:42de presse
00:51:04et ce qui est intéressant c'est d'écouter la réaction
00:51:06justement des migrants
00:51:08et vous allez voir, il dit, on ne vient pas ici
00:51:10pour le plaisir, en gros c'est le même discours
00:51:12qu'en France, c'est-à-dire quand vous les interrogez
00:51:14ils disent, on est là pour se sauver, écoutez
00:51:16c'était sur TV5MONDE
00:51:18les réactions aux nouvelles mesures prises
00:51:20par Joe Biden face à l'afflux de migrants
00:51:34un renvoi vers leur pays d'origine
00:51:36inenvisageable pour ces migrants massés
00:51:38à la frontière, dans l'attente de pouvoir passer
00:51:40nous avons des familles, des enfants
00:51:42à charge, nous ne venons pas ici pour le plaisir
00:51:44si nous avions tout ce dont nous avons
00:51:46besoin, nous ne viendrons pas
00:51:48la seule option est d'entrer aux Etats-Unis
00:51:50parce que nous n'avons pas les moyens de revenir
00:51:52c'était difficile de traverser le Mexique
00:51:54ça serait tout aussi difficile de retourner
00:51:56dans notre pays
00:51:58avec ce décret basé sur une loi
00:52:00utilisée par l'administration Trump
00:52:03Eric Rebelle, c'est incroyable
00:52:05il ne vous a pas échappé que Joe Biden
00:52:07est aussi en campagne
00:52:09pour essayer de se faire élire
00:52:11tout à coup c'est la réalité qui lui saute aux yeux
00:52:13ce qui est incroyable
00:52:15c'est qu'il y a quelques mois
00:52:17le maire de New York
00:52:19qui est rattaché à la droite des démocrates
00:52:21je crois qu'il s'appelle Eric Adams
00:52:23si ma mémoire est bonne
00:52:25il est démocrate
00:52:27il avait attiré l'attention
00:52:29du pouvoir américain
00:52:31sur l'idée qu'il était débordé
00:52:33à New York même, dans les rues de New York
00:52:35par un flot de migrants qu'il n'arrivait plus à traiter
00:52:37et vous avez nous aux Etats-Unis
00:52:39qui dit qu'il faut trouver un logement
00:52:41à ces migrants
00:52:43et donc il a voulu sortir de ce carcan législatif
00:52:45et il a été quasiment mis au banc des démocrates
00:52:47et quelques mois plus tard
00:52:49Joe Biden qui est démocrate
00:52:51et qui tente d'être élu
00:52:53essaie de mettre en place ce que Donald Trump
00:52:55ça a été très bien dit tout à l'heure
00:52:57dans un décret avait prévu
00:52:59je pense aussi que quand on est un peu auto-centré
00:53:01sur le problème de la France et de l'Europe
00:53:03et de l'espace Schengen
00:53:05d'ailleurs dont pendant la campagne électorale présidentielle
00:53:07Emmanuel Macron
00:53:09ma mémoire vous voyez, avait dit qu'il faudrait réformer Schengen
00:53:11en fait il ne faut pas s'auto-centrer sur l'Europe
00:53:13il y a un problème d'immigration illégale
00:53:15un peu partout dans le monde
00:53:17parce que les pays les plus riches
00:53:19attirent les plus pauvres
00:53:21le problème c'est qu'on ne peut plus
00:53:23n'y intégrer
00:53:25la générosité dont parlait Marc Menon
00:53:27on ne peut plus intégrer
00:53:29et encore moins assimiler les gens
00:53:31il ne s'agit pas qu'ils oublient leur culture
00:53:33mais il s'agit qu'ils respectent un minimum de valeur
00:53:35quand ils arrivent dans un pays
00:53:37ce qui est étonnant c'est que les Etats-Unis
00:53:39c'est un pays qui est basé sur l'immigration
00:53:41et notamment New York
00:53:43tous les Etats-Unis
00:53:45c'est un pays basé sur l'immigration
00:53:47depuis le 17ème siècle
00:53:49pour être bien renseigné par des amis journalistes spécialistes de l'Amérique
00:53:51dans le Midwest il y a des villes où il y a quasiment plus de natalité
00:53:53où la population est très âgée
00:53:55et il y a encore des usines
00:53:57c'est notamment la capitale de la Moquette
00:53:59et donc on fait venir des ouvriers mexicains
00:54:01pour pouvoir travailler dans ces usines
00:54:03sinon on ferme les usines
00:54:05ou on les délocalise
00:54:07et la population plus âgée se plaint
00:54:09alors que pour le coup cette population-là travaille
00:54:11et est à peu près intégrée
00:54:13c'est ça le grand drame aussi
00:54:15c'est-à-dire qu'il y a une sorte de logique
00:54:17d'un certain capitalisme
00:54:19de chercher toujours à renier
00:54:21sur les salaires
00:54:23de moins en moins cher
00:54:25parce que sinon on ne serait pas dans la compétitivité
00:54:27la sacro-compétitivité
00:54:29alors faites venir
00:54:31on le sait aujourd'hui
00:54:33que ce soit
00:54:35dans la maçonnerie
00:54:37que ce soit dans certains restaurants etc
00:54:39c'est pas nouveau dans la maçonnerie
00:54:41je comprends bien l'argument
00:54:43mais à mon sens vous confondez deux choses
00:54:45l'immigration illégale
00:54:47qui peut servir
00:54:49à des gens sans scrupules
00:54:51à des patrons sans scrupules
00:54:53d'exploiter une main d'oeuvre qui n'aura qu'à se taire
00:54:55puisqu'elle est illégale
00:54:57mais une migration légale
00:54:59qui elle est embauchée au minimum
00:55:01sociaux des pays dans lesquels elle arrive
00:55:03pas du tout quand vous faites les vendanges
00:55:05mais attendez ça ce sont des jobs
00:55:07conjoncturels
00:55:09mais ce sont des jobs conjoncturels
00:55:11ça veut dire que vous avez des pans entiers
00:55:13de l'économie
00:55:15qui tiennent sur une exploitation de fait
00:55:17qui est admise par le gouvernement
00:55:19il y aurait des emplois à proposer
00:55:21oui mais ce que je veux dire c'est qu'à mon sens
00:55:23pardonnez moi cher Marc
00:55:25l'immigration illégale
00:55:27et une immigration légale économique choisie
00:55:29sont deux choses différentes
00:55:31maintenant dire qu'il n'y a pas des patrons qui abusent du système
00:55:33évidemment c'est une des raisons pour lesquelles
00:55:35la loi immigration a été mise en place par Gérald Darmanin
00:55:37mais des titres provisoires
00:55:39pour servir
00:55:41mais pour servir
00:55:43dans des secteurs qui sont en déficit
00:55:45de main d'oeuvre au bout de 2 ans ou 3 ans
00:55:47ces gens qui travaillent en France
00:55:49qui ont fondé une famille vous allez leur dire
00:55:51je vous retire vos titres provisoires et vous rentrez chez vous
00:55:53ce qui est intéressant c'est ce qui est en train de se passer
00:55:55aux Etats-Unis encore une fois c'est clair
00:55:57parce qu'on imagine un parti de gauche
00:55:59qui prend des mesures comme ça, ça paraît énorme
00:56:01et Biden il est en train
00:56:03de se faire taper dessus par l'ONU
00:56:05l'ONU dit c'est illégal ce que vous faites il faut les accueillir
00:56:07il faut les autoriser, on verra ça dans un instant
00:56:09on va faire la pub, le CNews Info
00:56:11on continue à en parler parce que c'est vraiment intéressant
00:56:13on entendra Joe Biden et vous entendrez
00:56:15la dame de l'ONU qui s'appelle Florentia Sotonino
00:56:17porte-parole adjointe de l'ONU
00:56:19et qui dit vous êtes hors-la-loi il faut les accueillir
00:56:21quoi qu'il arrive on a l'impression
00:56:23d'être en France honnêtement on a l'impression d'être en France
00:56:25sauf qu'eux prennent des mesures plus dures que nous
00:56:27pour l'instant on est toujours amolis
00:56:29disons les choses. La pub et le CNews Info
00:56:31à tout de suite
00:56:35C'est la première séquence
00:56:37de ces commémorations Emmanuel Macron
00:56:39au mémorial de Vers-sur-Mer
00:56:41dans le Calvados pour la cérémonie
00:56:43britannique
00:56:45cérémonie à laquelle assistent le roi Charles III
00:56:47et la reine Camilla comme vous pouvez le constater
00:56:49sur ces images
00:56:51Près de 8 mois après le début du conflit
00:56:53nouvel échec des négociations
00:56:55pour une trêve à Gaza
00:56:57selon nos informations le Hamas refuse
00:56:59l'accord porté par Joe Biden
00:57:01un accord qui prévoyait un cessez-le-feu
00:57:03de 6 semaines accompagné d'un retrait israélien
00:57:05des zones les plus peuplées
00:57:07de l'enclave palestinienne
00:57:09Et puis attention il ne vous reste plus que quelques heures
00:57:11les résidents des départements
00:57:13numérotés à partir de 55
00:57:15ont jusqu'à ce soir minuit pour remplir
00:57:17leur déclaration d'impôt
00:57:19tout retard entraînera automatiquement
00:57:21une majoration de 10% comme le stipule
00:57:23le code général des impôts
00:57:2711h35 sur CNews
00:57:29merci d'être en direct avec nous
00:57:31on reviendra sur les cérémonies franco-américaines tout à l'heure
00:57:33et vous les vivrez en direct sur CNews à partir de midi et demi
00:57:35mais pour l'instant on s'intéresse au reste de l'actualité
00:57:37en particulier à Joe Biden
00:57:39le président des Etats-Unis
00:57:41a un incroyable revirement en matière de
00:57:43droit d'asile et d'immigration
00:57:45puisqu'il y a 48h le président
00:57:47des Etats-Unis a annoncé que
00:57:49désormais tous les illégaux
00:57:51seraient immédiatement expulsés
00:57:53les Etats-Unis sont
00:57:55débordés depuis des mois par l'immigration
00:57:57illégale et par décret présidentiel
00:57:59donc il a décidé de restreindre
00:58:01dès aujourd'hui le droit d'asile aux Etats-Unis
00:58:03les migrants illégaux venus
00:58:05dans l'espoir de déposer une demande d'asile
00:58:07ont été faits être expulsés
00:58:09sans avoir pu déposer leur dossier
00:58:11c'est ça aussi qui est intéressant
00:58:13c'est-à-dire Julien Audoule qui ne leur laisse même pas
00:58:15déposer le dossier parce que nous on nous explique
00:58:17sans avoir en France, ah oui mais on ne peut pas faire ça
00:58:19où est-ce qu'ils vont déposer le dossier
00:58:21Joe Biden qui est quand même un démocrate
00:58:23on le rappelle, c'est un démocrate
00:58:25il dit, non non, ils ne déposent même pas leur dossier
00:58:27ils sont venus, ils sont illégaux, ils rentrent chez eux
00:58:29merci, au revoir
00:58:31cette annonce entre guillemets radicale du démocrate
00:58:33Joe Biden doit être un traumatisme
00:58:35un cauchemar pour tous les bien-pensants
00:58:37médiatiques, politiques en France
00:58:39qui avait fait de Joe Biden
00:58:41le champion de l'antitrumpisme
00:58:43de la liberté, des droits de l'homme
00:58:45de la tolérance
00:58:47mais Joe Biden y garantit
00:58:49les intérêts des Américains
00:58:51et l'intérêt des Américains c'est qu'il y ait moins d'immigration
00:58:53clandestine en Amérique
00:58:55donc c'est vrai que dans les rédactions de Mediapart
00:58:57l'opération à l'Elysée
00:58:59ou autre, ça doit être, mais la stupéfaction
00:59:01j'ajoute un point quand même qui
00:59:03il y a une grande différence entre
00:59:05les Etats-Unis et ce qui se passe avec l'immigration mexicaine
00:59:07et l'Europe et la France
00:59:09avec notre immigration à nous et notre immigration
00:59:11clandestine. Chez nous il y a un choc
00:59:13culturel quand même. On accueille
00:59:15des populations qui n'ont pas la même
00:59:17culture que la nôtre principalement, essentiellement
00:59:19et donc les difficultés pour
00:59:21assimiler sont extrêmement grandes
00:59:23là c'est pas vraiment la même chose
00:59:25c'est que malgré la proximité
00:59:27l'air civilisationnel qui est sensiblement
00:59:29la même entre les Etats-Unis
00:59:31et le Mexique et donc les capacités
00:59:33d'intégration même sur la langue
00:59:35c'est vrai que l'espagnol est couramment parlé
00:59:37et l'anglais évidemment
00:59:39aux Etats-Unis, même bientôt
00:59:41peut-être que l'espagnol sera peut-être la première langue
00:59:43des Etats-Unis compte tenu de la démographie
00:59:45hispanique. Chez nous c'est pas
00:59:47la même chose. Chez nous il y a vraiment un choc
00:59:49de civilisation, il y a un choc culturel
00:59:51il y a des chocs linguistiques, il y a un choc religieux
00:59:53qui a des conséquences à la fois
00:59:55sur le vivre ensemble, à la fois sur la sécurité
00:59:57à la fois sur l'assimilation
00:59:59donc pour que Joe Biden prenne cette décision
01:00:01c'est que véritablement
01:00:03les intérêts économiques
01:00:05des Américains sont en jeu
01:00:07et dans tout état normal on contrôle
01:00:09l'immigration. Alors c'est ou ça
01:00:11ou alors il est en train de se rendre compte qu'il est
01:00:13mal barré pour les élections, que les
01:00:15Américains réclament ça et que même
01:00:17si ça va à l'opposé de ses
01:00:19idées et de ce qu'il pense, pour pouvoir
01:00:21être élu il le fait.
01:00:23Kamala Harris, sa vice-présidente, avait déjà
01:00:25prononcé un discours assez virulent
01:00:27sur l'immigration en disant aux étrangers
01:00:29ne venez pas chez nous.
01:00:31Une démocrate. Virginie Giraud et après on écoute
01:00:33Joe Biden. Il y a aussi une différence culturelle, c'est qu'en
01:00:35Europe et notamment en France on a voulu intégrer
01:00:37les populations qui venaient de l'extérieur, leur
01:00:39donner nos codes et partager quelque chose de commun
01:00:41notre culture, notre histoire
01:00:43c'est pour ça qu'on a toujours dit nos ancêtres
01:00:45les Gaulois dans les plus belles pages du roman national
01:00:47même si tout cela est contestable
01:00:49mais c'était une façon de dire on est tous ensemble
01:00:51on est tous pareil. Alors qu'aux Etats-Unis
01:00:53il n'y a jamais eu de volonté d'intégrer, on a toujours cloisonné
01:00:55les différentes sociétés. Quand vous vous promenez
01:00:57dans les rues de San Francisco ou de Los Angeles
01:00:59vous voyez des panneaux qui sont déclinés
01:01:01en plusieurs langues pour des publicités
01:01:03qui sont identiques, anglais, espagnol, chinois
01:01:05il n'y a pas une volonté
01:01:07de faire une société où tout le monde a
01:01:09les mêmes codes. Alors on écoute Joe Biden justement
01:01:11dans sa conférence de presse où il a annoncé
01:01:13ces mesures.
01:01:17Normalement.
01:01:19Aujourd'hui j'annonce des mesures visant
01:01:21à empêcher les migrants qui franchissent illégalement
01:01:23notre frontière sud d'accéder
01:01:25au système d'asile.
01:01:27Les migrants ne pourront recevoir l'asile
01:01:29à notre frontière sud que s'ils le demandent
01:01:31après être entrés par une procédure légale
01:01:33établie.
01:01:35Ecoutez la réaction justement
01:01:37dont je vous parlais tout à l'heure, réaction
01:01:39qui a été à l'ONU
01:01:41elle s'appelle Florencia Sotonino
01:01:43elle dit mais il faut les accueillir, de toute façon
01:01:45vous n'avez pas le choix, c'est les règles, il faut les accueillir.
01:01:49Dans toutes les situations, nous rappelons
01:01:51que la demande d'asile est un droit humain fondamental
01:01:53et que l'accès à l'asile pour les personnes
01:01:55qui en ont besoin est primordial.
01:01:57Toute personne qui affirme avoir
01:01:59une crainte fondée d'être persécutée
01:02:01dans son pays d'origine devrait avoir accès
01:02:03à un territoire sûr et voir sa demande évaluée
01:02:05avant de faire l'objet d'une expulsion
01:02:07ou d'un éloignement.
01:02:09Marc Meudon, c'est intéressant quand même parce qu'il y a
01:02:11la réalité du terrain que vivent
01:02:13les Américains et puis il y a la théorie
01:02:15de l'ONU, excusez-moi, mais eux ils sont dans la théorie.
01:02:17Oui mais il faudrait dire
01:02:19à cette dame, écoutez d'accord,
01:02:21on va épouser votre thèse
01:02:23et vous allez
01:02:25entrer dans un système de parrainage.
01:02:27Donc vous allez accueillir
01:02:29chez vous, dans votre appartement,
01:02:31des gens dont vous serez des responsables,
01:02:33vous serez en sorte qu'ils puissent s'assimiler,
01:02:35comprendre la façon d'être,
01:02:37vous militerez
01:02:39pour leur dénicher un travail,
01:02:41bref, qu'ils entrent dans la société.
01:02:43Et il y a une famille de plus,
01:02:45vous estimez qu'on n'a pas le droit
01:02:47de lui refuser, vous prenez
01:02:49une famille de plus, tassez-vous
01:02:51un peu dans votre appartement.
01:02:53Il y a des métaphores qui sont simples,
01:02:55c'est-à-dire qu'on peut être dans la générosité,
01:02:57la générosité, vous êtes sur un bateau
01:02:59et vous êtes déjà
01:03:01très nombreux et puis vous
01:03:03apercevez des canaux, alors vous dites
01:03:05on ne va pas les laisser comme ça
01:03:07et vous lancez la passerelle,
01:03:09vous les faites monter, mais
01:03:11les canaux se multiplient
01:03:13et il y est un moment
01:03:15où il est impossible de pouvoir
01:03:17continuer à accueillir parce que le bateau
01:03:19ne peut pas supporter le surnombre.
01:03:21Donc, voilà...
01:03:23– À part que là, on n'est pas juste dans un problème de nombre,
01:03:25on est aussi dans un problème de comportement, parfois.
01:03:27– Oui, mais l'un ne va pas sans l'autre.
01:03:29– Oui, l'un ne peut pas aller sans l'autre.
01:03:31Parce qu'il y a une époque,
01:03:33et ce n'est pas moi l'historien, c'est vous là-dedans,
01:03:35mais il y a une époque où la France a accueilli
01:03:37beaucoup d'étrangers qui venaient d'Italie
01:03:39par exemple et qui venaient d'autres pays,
01:03:41et il n'y avait pas de soucis,
01:03:43enfin, ils n'étaient pas bien accueillis,
01:03:45mais il n'y avait pas vraiment de soucis.
01:03:47– C'était les Polacks, c'était les Ritales, etc.
01:03:49– Non, mais ils n'étaient pas très bien accueillis.
01:03:51– Il y avait du racisme.
01:03:53– Il y avait du racisme, mais il n'y avait pas ces mêmes soucis
01:03:55d'insécurité au niveau où c'est aujourd'hui.
01:03:57Excusez-moi, c'est ça aussi.
01:03:59– Il y avait un cadre.
01:04:01– Le surnombre, quoi qu'il arrive,
01:04:03quand vous avez un grouillement, ça devient insupportable.
01:04:05C'est-à-dire que...
01:04:07– Mais il n'y a pas qu'un problème de nombre, c'est ce que je vous dis.
01:04:09Il y a un problème parfois de culture,
01:04:11il y a un problème...
01:04:13– Je suis d'accord.
01:04:15Mais sur la culture, bien évidemment,
01:04:17moi je suis pour la laïcité.
01:04:19– Oui, mais sans parler de ça,
01:04:21qu'est-ce qu'on a ?
01:04:23C'est vrai que les Italiens, la première génération,
01:04:25les Polonais ont été très mal accueillis.
01:04:27Les Ritales, ils étaient mis au banc de la société.
01:04:29Mais quand même, le terreau commun,
01:04:31si j'ose dire, qu'on a avec eux,
01:04:33c'est une histoire européenne
01:04:35et une culture religieuse assez chrétienne.
01:04:37Je ne sais pas si on peut dire judéo-chrétienne,
01:04:39ce que vous voulez,
01:04:41mais en fait, ça, on l'avait en commun.
01:04:43Donc déjà, dans l'assimilation,
01:04:45ou dans l'intégration,
01:04:47il y avait sans doute
01:04:49les maîtres sur des codes
01:04:51qui étaient différents de leur pays,
01:04:53mais on avait ce terreau commun
01:04:55qui faisait que l'écart était beaucoup moins grand
01:04:57qu'avec des gens qui arrivent aujourd'hui du Pakistan,
01:04:59qui arrivent de pays du Maghreb,
01:05:01et qui ne partagent pas,
01:05:03parce qu'ils ont une culture religieuse différente,
01:05:05qui ne partagent pas nos valeurs.
01:05:07Il faut réfléchir, parce que d'une certaine manière,
01:05:09quand vous écoutez Poutine,
01:05:11ou quand vous écoutez d'autres dictateurs,
01:05:13qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:05:15C'est ce qu'a écrit Chantal Delsol
01:05:17dans le Crépuscule de l'Universel.
01:05:19Vos valeurs occidentales, sur lesquelles
01:05:21vous avez grandi, vous vous êtes enrichi,
01:05:23vous, les pays occidentaux,
01:05:25en fait, ces valeurs-là,
01:05:27elles sont en train de tomber eux-mêmes,
01:05:29parce que vos sociétés sont dans un état
01:05:31de déliquescence avancée,
01:05:33et Poutine a beau dire aux dictateurs
01:05:35qu'ils ne veulent plus vous ressembler.
01:05:37Et donc, c'est tout le corpus idéologique, me semble-t-il,
01:05:39avec le Sud global qui est en train de naître sous nos yeux,
01:05:41et un Occident qui est en train de se liquéfier
01:05:43sur ses valeurs, parce qu'on a renoncé
01:05:45à l'autorité, parce qu'on a renoncé
01:05:47à défendre notre histoire pendant des années,
01:05:49et cet Occident-là, il est en train
01:05:51de se nécroser sur lui-même.
01:05:53Et vous avez tout autour, oui,
01:05:55des dictatures, des plutocraties
01:05:57qui ne veulent plus qu'on leur donne des leçons,
01:05:59ou des pays en Afrique qui disent « Mais c'est ça vos valeurs ?
01:06:01C'est ça que vous incarnez ? Bah nous, on ne veut plus vous ressembler. »
01:06:03Virginie Giraud.
01:06:05Notre belle loi de 1905 sur la laïcité,
01:06:07elle permettrait normalement le vivre ensemble.
01:06:09Contrairement à ce que certaines personnes malhonnêtes
01:06:11intellectuellement disent, elle n'a pas...
01:06:13Oui, personne ne comprend cette loi.
01:06:15Aujourd'hui, j'ai l'impression que tout le monde a une interprétation.
01:06:17Elle n'a pas la laïcité, c'est la laïcité.
01:06:19Elle n'a jamais été faite contre l'islam,
01:06:21elle a été faite pour qu'il n'y ait pas d'ingérence du religieux
01:06:23chrétien dans la politique française,
01:06:25parce qu'elle date de 1905,
01:06:27à une époque où l'islam était ultra
01:06:29minoritaire en France.
01:06:31Si on continue à appliquer cette loi sur la laïcité
01:06:33telle qu'elle a été conçue à son origine,
01:06:35c'est-à-dire que tout le monde garde sa religion
01:06:37dans le cadre privé, à la maison
01:06:39et dans le lieu de culte,
01:06:41sans l'emmener dans l'espèce publique,
01:06:43en fait, on pourrait tous cohabiter.
01:06:45Tout à fait d'accord.
01:06:47C'est pour ça qu'il ne faut pas y renoncer.
01:06:49Vous vous dites qu'il n'y a pas plusieurs interprétations.
01:06:51Mais oui, regardez partout.
01:06:53Par exemple, vous entendez des jeunes musulmans
01:06:55qui veulent mettre des voiles ou quoi,
01:06:57ils vous disent « Ah oui, mais c'est la laïcité ! »
01:06:59Ils ne vont quand même pas me dire ce que c'est la laïcité.
01:07:01Ils n'ont jamais lu un livre, en l'occurrence.
01:07:03Soyez pas caricatural.
01:07:05Je suis caricatural,
01:07:07même quand c'est un français
01:07:09de pure souche,
01:07:11bien blanc, etc., qui vous dit
01:07:13la loi de 1900.
01:07:15Il va y avoir des noirs qui sont bien français aussi.
01:07:17Non mais c'est...
01:07:19Parce que vous savez qu'après,
01:07:21tous les propos sont coupés,
01:07:23et vous savez que sur le net, ça devient des choses différentes.
01:07:25C'est pour ça que je vous reprends derrière.
01:07:27J'essaie de vous dire,
01:07:29de mettre dans la caricature
01:07:31d'un caricature, par rapport à ceux qui disent.
01:07:33Et ces gens-là,
01:07:35font une interprétation.
01:07:37Faire une interprétation, c'est plus appliqué.
01:07:39Si quand j'ai un mot,
01:07:41je l'interprète, il y a un mot,
01:07:43il a un sens.
01:07:45Le mot racisme,
01:07:47c'est comment ?
01:07:49Alors là, je regarde l'autre
01:07:51selon sa couleur,
01:07:53et je me comporte de façon
01:07:55amicale, voire haineuse, vis-à-vis de lui.
01:07:57Ça, c'est le racisme.
01:07:59Mais quand on dit un racisme religieux,
01:08:01il n'y a pas de racisme religieux.
01:08:03Donc, on a eu une contagion,
01:08:05une contagion anglo-saxonne,
01:08:07où le communautarisme
01:08:09et l'esprit communautarisme
01:08:11est arrivé chez nous.
01:08:13Mais alors, si on est dans cette logique d'interprétation,
01:08:15quelle est la différence
01:08:17entre laïcité
01:08:19et multiculturalisme ?
01:08:21Il n'y en a plus.
01:08:23La modestie de Marc Menand
01:08:25va en souffrir, mais il a écrit un très bon livre
01:08:27qui s'appelle La laïcité dévoilée.
01:08:29La laïcité dévoilée, bon, avec le jeu de mots,
01:08:31mais voilà, il a beaucoup travaillé
01:08:33sur le sujet.
01:08:35Merci de nous avoir précisé qu'il y avait un jeu de mots
01:08:37où on n'avait pas compris.
01:08:39Si c'est coupé au montage
01:08:41sur les réseaux sociaux,
01:08:43si c'est coupé au montage
01:08:45sur les réseaux sociaux,
01:08:47je ne veux pas qu'il y ait d'enculés.
01:08:49L'immigration est impossible aujourd'hui,
01:08:51d'une part parce qu'il y a une question de nombre.
01:08:53Quand on accueille en France légalement
01:08:55entre 450 000 et 500 000 personnes par an,
01:08:57c'est impossible. On peut faire ce qu'on veut.
01:08:59Aujourd'hui, la machine à assimiler
01:09:01ne peut pas assimiler ce nombre.
01:09:03Ensuite, il y a une question de civilisation.
01:09:05On est en rupture totale
01:09:07avec des populations qui ne partagent
01:09:09rien de nos codes et surtout
01:09:11qui n'ont pas envie d'adopter les nôtres.
01:09:13Parce qu'avant, les populations qu'on a accueillies,
01:09:15qu'elles soient italiennes, espagnoles,
01:09:17polonaises, où il y avait des divergences
01:09:19sur la laïcité notamment,
01:09:21on n'avait pas la même interprétation que les polonais.
01:09:23Je rappelle que Dieu est inscrit
01:09:25dans la constitution polonaise.
01:09:27Ce qui fait que ce n'est pas la laïcité.
01:09:29Sauf que ces populations-là avaient envie
01:09:31de devenir françaises, avaient envie de donner
01:09:33des prénoms français à leurs enfants,
01:09:35de s'acculturer à notre mode de vie,
01:09:37de faire partie de notre histoire.
01:09:39De prendre les Gaulois comme leurs ancêtres.
01:09:41C'est ce que j'essayais de vous expliquer tout à l'heure.
01:09:43C'est que nous-mêmes,
01:09:45on s'est assis sur nos propres valeurs.
01:09:47On les a laissés partir à l'eau.
01:09:51Et dernier point, il y a aussi
01:09:53les perspectives économiques.
01:09:55Il y a 40 ans, 50 ans,
01:09:57d'une part, il y avait du travail,
01:09:59d'autre part, il y avait beaucoup moins de pauvres.
01:10:01Aujourd'hui, on a près de 6 millions de chômeurs
01:10:03et 10 millions de pauvres et on n'a pas la capacité
01:10:05de soutenir à la fois le logement pour les français,
01:10:07l'assurance maladie,
01:10:09les prestations sociales. Donc effectivement,
01:10:11il y a un vrai problème à la fois
01:10:13de préférence étrangère, d'injustice majeure
01:10:15qui fait qu'on ne peut plus accepter
01:10:17d'autres personnes.
01:10:19Mais qui a laissé nos valeurs entrer en déliquescence,
01:10:21messieurs les soixante-huitards ?
01:10:31Il est interdit d'interdire
01:10:33le prof qui prend la place de l'élève
01:10:35et puis l'élève qui va sur l'estrade.
01:10:37Je suis d'accord.
01:10:39Ça n'a rien à voir avec la loi de 1905.
01:10:41Non, pas la loi de 1905.
01:10:47Il y a aussi autre chose, c'est tout ce qu'on nous impose.
01:10:49On parlait de l'immigration
01:10:51tout à l'heure, le fait, par exemple,
01:10:53de devoir accueillir ces fameux mineurs
01:10:55isolés, non accompagnés.
01:10:57On est obligé, on n'a pas le choix. Ils viennent,
01:10:59ils sont là, on ne peut plus les sortir. On va justement parler
01:11:01de ce qui s'est passé hier en Haute-Savoie avec ce
01:11:03déchaînement de violence d'un mineur
01:11:05non accompagné. Déchaînement de violence puisqu'il a
01:11:07poignardé son éducateur à plusieurs
01:11:09reprises. Il avait 17 ans.
01:11:11C'est dans un foyer de Haute-Savoie. Ils vont être interpellés
01:11:13par des gendarmes qui ont été obligés
01:11:15de faire usage de leurs armes. C'est vous dire à quel
01:11:17point il était déchaîné.
01:11:19On voit les images en ce moment.
01:11:21Il a mis le feu en plus
01:11:23au bâtiment dans lequel il
01:11:25vivait. C'est une situation totalement
01:11:27dingue parce qu'on ne peut rien en faire. On est obligé
01:11:29de les accueillir. On est obligé de s'occuper
01:11:31d'eux. Regardez le rappel des faits.
01:11:33Ce foyer pour mineurs
01:11:35non accompagnés de Haute-Savoie
01:11:37a été en partie détruit par les flammes.
01:11:39Tout a commencé hier matin
01:11:41quand un jeune de 17 ans et pensionnaire
01:11:43du centre d'hébergement s'est montré
01:11:45menaçant. Il parlait fort.
01:11:47Il était agressif. Il avait un
01:11:49bâton comme ça.
01:11:51Juste après, il a commencé
01:11:53à être menaçant avec son éducateur.
01:11:55Il l'a planté clairement.
01:11:57Après, il a mis le feu
01:11:59au bâtiment. Alerté, la gendarmerie
01:12:01s'est alors rendue sur place
01:12:03et a tenté d'interpeller le mineur
01:12:05retranché dans sa chambre.
01:12:07Compte tenu de la dangerosité de ce dernier,
01:12:09les gendarmes ont dû tirer
01:12:11avec leur arme de service.
01:12:13Le pronostic vital du mineur et celui
01:12:15de l'éducateur poignardé sont engagés.
01:12:17Sidérés par le drame, le maire du village
01:12:19assure ne jamais avoir eu
01:12:21de problème avec les 6 mineurs
01:12:23qui occupent le foyer.
01:12:256 personnes qui
01:12:27travaillent dans les commerces locaux,
01:12:29les entreprises locales.
01:12:31On n'a jamais eu de soucis jusqu'à maintenant.
01:12:33La section de recherche de Chambéry
01:12:35est chargée d'enquêter sur des faits
01:12:37de séquestration, menaces avec armes,
01:12:39tentatives de meurtre et actes de destruction.
01:12:41Une autre enquête doit établir
01:12:43les conditions de l'usage de l'arme
01:12:45par le militaire. Elle a été confiée
01:12:47à l'inspection générale de la gendarmerie.
01:12:49Julien Audoul, pour vous, qu'est-ce qu'on fait
01:12:51avec ces mineurs non accompagnés ?
01:12:53On est obligés de les garder ?
01:12:55On est obligés aujourd'hui de les garder.
01:12:57Mais ce n'est pas la France.
01:12:59C'est des droits de l'homme.
01:13:01On a des millions d'euros par an à la Charte des départements.
01:13:03C'est nos impôts.
01:13:05Les départements qui ont les questions sociales,
01:13:07notamment. C'est un budget
01:13:09qui est consacré à ces mineurs
01:13:11non accompagnés, qui sont
01:13:13des migrants bien accompagnés,
01:13:15qui sont pour la plupart d'entre eux
01:13:17même pas mineurs, parce qu'on ne peut même pas contrôler
01:13:19leur minorité.
01:13:21C'était un rapport du Sénat qui montrait que 60%
01:13:23d'entre eux, finalement, étaient
01:13:25majeurs. Et effectivement,
01:13:27les mineurs non accompagnés sont devenus
01:13:29aujourd'hui une filière d'insécurité
01:13:31puisque des grandes villes sont
01:13:33ravagées par l'immigration,
01:13:35par le trafic de drogue que constituent
01:13:37et qu'alimentent ces
01:13:39migrants.
01:13:41Oui, c'est un état des lieux.
01:13:43Qu'on fait tous.
01:13:45Même si le maire du village...
01:13:47Qu'est-ce qu'on fait ?
01:13:49On ne les accueille pas.
01:13:51On est obligés de les accueillir ?
01:13:53On est obligés aujourd'hui, par la législation française...
01:13:55Et les droits de l'homme ?
01:13:57Il y a un droit qui est supérieur aux droits de l'homme,
01:13:59comme disait Di Israëli pour les Anglais,
01:14:01c'est le droit des Français. C'est le droit des Français
01:14:03de vivre en sécurité. Et aujourd'hui, le droit des Français
01:14:05de vivre en sécurité, il passe après tout.
01:14:07Il passe après les droits de l'homme, il passe après le vivre-ensemble,
01:14:09il passe après la tolérance,
01:14:11il passe après l'accueil des migrants,
01:14:13et ça se solde par des drames. Donc aujourd'hui,
01:14:15on le voit, même les éducateurs,
01:14:17ça a été le cas en Haute-Savoie, c'était le cas
01:14:19aussi il y a quelques années à Pau, ou d'autres,
01:14:21sont en première ligne et constatent
01:14:23l'échec du vivre-ensemble, parce qu'il n'y a pas de vivre-ensemble
01:14:25possible. Il y a un vivre-avec
01:14:27qui se solde souvent par des drames.
01:14:29On va écouter Olivier Madinier, qui est l'envoyé spécial
01:14:31de ces news sur place, justement
01:14:33en Haute-Savoie, qui est devant ce foyer
01:14:35auquel ce jeune a mis le feu,
01:14:37je vous rappelle qu'il a poignardé son éducateur également,
01:14:39et puis qu'il y a également
01:14:41les gendarmes qui ont été obligés
01:14:43de faire usage de leurs armes.
01:14:45C'est-à-dire que, voilà, ce jeune homme, il était incontrôlable,
01:14:47il est quasiment devenu fou.
01:14:49Écoutez Olivier Madinier sur place.
01:14:51Écoutez, les faits se sont
01:14:53déroulés hier matin, il est environ
01:14:5510h, lorsque ce
01:14:57jeune pensionnaire âgé de 17 ans
01:14:59de ce centre qui accueille des mineurs
01:15:01isolés sort du centre
01:15:03et il menace
01:15:05des clients de la boulangerie qui jouxtent
01:15:07le centre. Alors le boulanger sort,
01:15:09il voit ce jeune homme armé d'un bâton,
01:15:11il appelle les gendarmes
01:15:13et le jeune homme rentre à nouveau
01:15:15dans le centre, et c'est là qu'il s'empare
01:15:17d'un couteau et menace l'un
01:15:19de ses éducateurs qu'il voit poignarder.
01:15:21Les gendarmes arrivaient sur place,
01:15:23tirent et blessent
01:15:25aussi le jeune mineur.
01:15:27Les deux, l'éducateur
01:15:29et le mineur sont blessés grièvement.
01:15:31Ils ont été transportés l'un
01:15:33à l'hôpital de Genève, l'autre à l'hôpital
01:15:35d'Annecy. En tout cas,
01:15:37ce centre qui est
01:15:39une petite structure d'environ 6
01:15:41à 7 pensionnaires, encadré par un
01:15:43ou deux éducateurs, ne posait
01:15:45aucun problème jusqu'ici.
01:15:47La cohabitation avec la
01:15:49population se déroulait
01:15:51sans aucun problème. Plusieurs même
01:15:53travaillaient pour les artisans
01:15:55du village. Alors le jeune mineur
01:15:57qui est originaire de Côte d'Ivoire, âgé
01:15:59de 17 ans, vous le disiez, était arrivé
01:16:01récemment dans ce centre.
01:16:03– Marc Menand, qu'est-ce qu'on fait avec ces gens-là ?
01:16:05– Écoutez, si... – Juste, on ne l'a pas
01:16:07entendu peut-être, mais Julien Audou, le disait, la Côte d'Ivoire,
01:16:09un pays en guerre, point d'interrogation, avec au deuxième degré
01:16:11bien évidemment, mais c'est vrai qu'on se dit
01:16:13pourquoi il vient là ?
01:16:15– Bon, il y a deux choses.
01:16:17Pourquoi il vient là ? De toute façon, il est là.
01:16:19Votre question, c'était
01:16:21légalement, on ne peut pas
01:16:23les renvoyer. Donc il faut
01:16:25avoir des centres.
01:16:27– Ben voilà, c'est un centre. – Non, non, ça c'est pas un centre.
01:16:29Là, il faut
01:16:31avoir, ce que j'appellerais
01:16:33moi, des bulles
01:16:35de tentative
01:16:37d'insertion, et donc
01:16:39avec une rigidité
01:16:41presque militaire,
01:16:43un sens... – C'est quasiment une prison
01:16:45que vous décrivez, on va dire les choses.
01:16:47C'est quasiment une prison. – Non, c'est ce que l'on appelait
01:16:49à une époque... – Oui, un centre fermé, vous voulez.
01:16:51– C'est un centre... – Un centre fermé dont on ne sort pas.
01:16:53– Dont on ne sort pas tant
01:16:55qu'on n'a pas suivi une certaine
01:16:57éducation. C'est un internat.
01:16:59Mais un internat... – Dans un dont on sort.
01:17:01– Non, non, non.
01:17:03C'est un internat dans lequel il y a une férule
01:17:05et vous devez essayer...
01:17:07Voilà. Je ne vous dis pas
01:17:09que c'est un miracle. Je dis...
01:17:11Vous me posez la question.
01:17:13J'essaie d'imaginer.
01:17:15– On est là pour en parler.
01:17:17– La première mesure évidente,
01:17:19toute simple, pour éviter qu'ils ne viennent,
01:17:21c'est effectivement de leur dire, de faire savoir
01:17:23qu'ils n'auront rien, qu'ils n'auront
01:17:25ni accueil, ni budget,
01:17:27ni prestations, ni logement.
01:17:29À partir du moment où vous envoyez un signal
01:17:31pour montrer que notre pays
01:17:33ne sera pas attractif. – Mais on est d'accord.
01:17:35– Une fois qu'on a posé ça...
01:17:37Une fois qu'on a posé ça...
01:17:39Il y a Jean-Marc qui dit voilà.
01:17:41Aujourd'hui, il y a quelque chose.
01:17:43Alors que fait-on ?
01:17:45Donc j'essaie d'extrapoler
01:17:47en dehors de ce qui existe.
01:17:49– On peut faire un centre fermé qui ressemble à une prison.
01:17:51La question, ce n'était pas un reproche.
01:17:53– Je n'appellerais pas ça une prison.
01:17:55– Non, vous n'appelez pas ça une prison,
01:17:57mais ça y ressemble. – C'est un internat.
01:17:59– Fermé, dont on ne sort pas.
01:18:01– Non, tant que l'on est...
01:18:03– En réalité, je vais vous dire une chose.
01:18:05Comme je les vois, j'écoute
01:18:07l'homme politique qui est à ma gauche
01:18:09et l'homme de bon sens et l'historien devant moi.
01:18:11Mais vous vous souvenez de l'Ocean Viking
01:18:13en octobre 2022 qui est arrivé à Toulon
01:18:15après l'Italie qui en voulait pas,
01:18:17la France qui en voulait pas.
01:18:19Puis finalement, on a découvert que dans les 230 migrants
01:18:21il y avait 20 ou 25 mineurs non accompagnés,
01:18:25dont on ne savait pas d'ailleurs quel âge ils avaient.
01:18:27Mais comme on ne pouvait pas les retenir,
01:18:29en fait, et c'est là où j'ai découvert,
01:18:31c'est-à-dire que comme vous ne pouvez pas les retenir sur place
01:18:33dans les endroits qui avaient été dévolus
01:18:35pour les héberger, en fait, ils se sont barrés.
01:18:37– Mais c'est pour ça que je posais la question.
01:18:39Ils sont partis, ils sont partis enfermés
01:18:41qui ressemblent à une prison où ils ne sortent pas.
01:18:43– Ces gamins-là, pour ceux qui sont des gamins,
01:18:45c'est la proie des réseaux de prostitution,
01:18:47la proie des réseaux de drogue, mais en réalité,
01:18:49la faiblesse elle est totale des états de droit.
01:18:51Le bateau arrive payé avec des subventions
01:18:53des uns et des autres,
01:18:55il secoure des gens en mer, et bien oui,
01:18:57ils arrivent à quai à Toulon, ils débarquent
01:18:59et on dit, ah ben il y a des mineurs, on ne peut pas les retenir,
01:19:01c'est la loi, donc ils partent.
01:19:03– Vous les enfermez ?
01:19:05– Mais non, vous ne pouvez pas.
01:19:07– Si, parce que ce n'est pas une prison.
01:19:09– Vous n'avez pas le droit, Marc.
01:19:11– Oui, c'est un centre d'assimilation.
01:19:15– Vous ne pouvez pas les retenir contre leur gré.
01:19:17Vous ne pouvez pas les enfermer contre leur gré.
01:19:19– Si vous êtes mineur, ça signifie
01:19:21que vous n'êtes pas en totale autonomie,
01:19:23sinon vous êtes majeur.
01:19:25Donc si vous êtes démuni de tutelle,
01:19:27l'État se propose de devenir votre tutelle,
01:19:29c'est la condition sine qua non,
01:19:31pour tenter de vous exclure.
01:19:33– Mais vous, vous êtes dans la logique, Marc.
01:19:35– Non, je suis dans la loi.
01:19:37– Vous êtes dans la logique, un mineur,
01:19:39il a le droit de sortir, vous ne pouvez pas
01:19:41empêcher un mineur de sortir à 17 ans,
01:19:43vous ne pouvez pas empêcher, même votre fils,
01:19:45vous ne pouvez pas l'empêcher de sortir.
01:19:47Vous ne pouvez pas le retenir de force,
01:19:49c'est la séquestration si vous le retenez de force.
01:19:51– Ce n'est pas de la séquestration,
01:19:53comme vous êtes mineur, vous avez quand même
01:19:55quelqu'un qui est votre répondant.
01:19:57– Oui, mais vous ne pouvez pas l'empêcher de sortir.
01:19:59– Mais vous ne pouvez pas l'empêcher de sortir.
01:20:01– Moi, en tant que répondant, je deviens,
01:20:03l'État, je suis son répondant,
01:20:05je lui dis, voilà…
01:20:07– Marc Menand, président.
01:20:09On va écouter Ludovic, qui est boulanger,
01:20:11on va écouter Ludovic, qui est boulanger
01:20:13dans le village, justement, et qui raconte
01:20:15comment ça s'est passé, vous allez voir que ce gamin,
01:20:17moi j'ai un peu de mal à penser que tout à coup
01:20:19il s'est réveillé ce matin-là, et il a dit
01:20:21je deviens violent, je vais mettre le feu.
01:20:23– Il emmerdait les clients du boulanger.
01:20:25– Exactement, écoutez justement le boulanger.
01:20:28– J'ai vu le jeune qui était un peu
01:20:30avec un bâton au début,
01:20:32qui était un peu menaçant
01:20:34vis-à-vis des clients, vis-à-vis des voitures,
01:20:36donc j'ai appelé le directeur du nid,
01:20:38de là où il était logé,
01:20:40et il m'a dit d'appeler les gendarmes.
01:20:42Et donc ce que j'ai fait,
01:20:44les gendarmes sont intervenus,
01:20:46et entre le moment où les gendarmes
01:20:48sont intervenus, juste après,
01:20:50il a commencé à être menaçant
01:20:52avec son éducateur,
01:20:54il a eu des…
01:20:56on va dire qu'il l'a planté, clairement,
01:20:58et puis après il a mis le feu
01:21:00au bâtiment, et puis voilà,
01:21:02le résultat, alors que c'est des jeunes
01:21:04avec qui je n'ai jamais eu de soucis
01:21:06en 7 ans que je suis installé,
01:21:08donc c'est dommage, c'est un malheureux accident.
01:21:10– Moi je ne pense pas que ce soit un accident,
01:21:12je n'appelle pas ça un accident,
01:21:14quelqu'un qui prend un couteau qui va planter un autre
01:21:16et puis qui met le feu, pour moi ce n'est pas un accident,
01:21:18c'est une attaque, c'est une agression.
01:21:20– Je voulais poser aussi une question qui est un peu taboue,
01:21:22parce que je pense aux familles
01:21:24qui laissent leurs mineurs isolés
01:21:26au risque de leur vie,
01:21:28vous êtes un père et une mère,
01:21:30même si vous êtes dans la misère,
01:21:32vous laissez partir votre enfant de 15 ans
01:21:34sur un rafio au risque de sa vie,
01:21:36que sont ces familles qui laissent partir aussi
01:21:38tous ces mineurs isolés ?
01:21:40– Non mais là je pense que c'est plus compliqué que ça.
01:21:42– Bien sûr, parce qu'en réalité il y a du trafic, bien sûr.
01:21:44– Non mais au-delà de tout, je pense que…
01:21:46– Ben si Marc,
01:21:48à l'enfant de 15 ans je le laisserais partir
01:21:50sur un rafio en Méditerranée.
01:21:52– Bien sûr, vous non, moi non,
01:21:54mais quand vous venez d'une famille extrêmement pauvre
01:21:56et que votre seule planche de salut c'est d'avoir un fils
01:21:58qui va gagner de l'argent pour le ramener à la famille,
01:22:00enfin on ne pense pas…
01:22:02– Ben vous laissez partir votre fils.
01:22:04– Non mais moi je suis en France, monsieur,
01:22:06dans un pays où ce ne sont pas ces problématiques.
01:22:08– Non je suis d'accord, je suis d'accord.
01:22:10– Julien Audeau ensuite en fait, c'est les infos.
01:22:12– On parle toujours effectivement des familles extrêmement pauvres,
01:22:14effectivement il y a beaucoup de misère,
01:22:16les familles se saignent financièrement pour s'y traverser,
01:22:18c'est des sommes colossales que les passeurs,
01:22:20qui sont des êtres humains, engrangent avec ces traversées.
01:22:23Ensuite l'enjeu, c'est que les individus,
01:22:26et à fortiori les mineurs, qui deviennent une menace
01:22:28pour la société française,
01:22:30qui ont soit donné un coup de couteau, soit commis un viol,
01:22:32soient récupérés par les pays d'origine.
01:22:34Et c'est là que la diplomatie intervient
01:22:36et la pression sur le gouvernement ivoirien,
01:22:39notamment en matière de transfert de fonds,
01:22:41en matière de visa, reprenait ces indésirables-là.
01:22:45On n'a pas vocation à accueillir tous les délinquants de la terre,
01:22:48on n'a pas vocation à accueillir des gens
01:22:50qui vont constituer une menace pour la société française
01:22:53ou qui feront des bombes humaines.
01:22:55Donc là, encore une fois, c'est un travail
01:22:57qui n'est pas fait par le gouvernement.
01:22:59Il faut s'attaquer fermement aux passeurs
01:23:02et aux réseaux de passeurs comme on le fait
01:23:04pour les réseaux de prostitution qui viennent de l'Afrique en réalité.
01:23:06On n'y arrive pas, on voit bien là aussi, on n'y arrive pas, c'est pareil.
01:23:08Les policiers qui travaillent là-dessus font vraiment ce qu'ils peuvent.
01:23:11Mais ça alors, attendez, moi l'idée de critiquer les policiers,
01:23:15ils font ce qu'ils peuvent mais ils ne sont pas assez nombreux,
01:23:17c'est ce qu'on dit et c'est hélas le cas partout dans un instant.
01:23:19Après le CNews Info, on parlera de ce qui s'est passé dans le Haut-Rhin,
01:23:21ces images de choc, d'une agression pour voler des mondes.
01:23:24Vous allez voir ce qui s'est passé, c'est encore dingue.
01:23:26C'est un couple de touristes suisses qui a été violemment agressés,
01:23:29roués de coups en pleine rue, tout a été filmé.
01:23:31Vous allez voir ça dans un instant.
01:23:33Pour l'instant, le CNews Info puisqu'il est midi
01:23:35et c'est avec Somaya, la midi.
01:23:40Cette toute dernière information pour commencer,
01:23:42lever de la garde à vue du chauffard de 14 ans
01:23:45qui a tué un automobiliste à Clamart, mardi.
01:23:48L'adolescent sera présenté à un juge d'instruction dans la journée
01:23:51en vue d'une mise en examen pour homicide involontaire
01:23:54avec deux circonstances aggravantes.
01:23:57On passe à présent à ce couple suisses
01:23:59violemment agressés sur le parking d'un supermarché
01:24:02à Hunang dans le Haut-Rhin.
01:24:04Malgré leur tentative de fuite, les suspects,
01:24:06un Algérien sous OQTF et un Palestinien en situation irrégulière
01:24:10ont été interpellés et mis en examen pour vol en réunion avec violence.
01:24:14Ils devraient être jugés dès demain en comparution immédiate.
01:24:18L'actualité rythmée par le 80e anniversaire du débarquement.
01:24:22Première séquence de ces commémorations.
01:24:24Emmanuel Macron au mémorial de Vers-sur-Mer
01:24:27dans le Calvados pour la cérémonie franco-britannique
01:24:30avec le roi Charles III et la reine Camilla.
01:24:33Et d'ici une trentaine de minutes, place à la cérémonie américaine
01:24:36en présence de Joe Biden.
01:24:38Après un mercredi déjà très difficile,
01:24:41nouvelle matinée extrêmement compliquée
01:24:44pour les automobilistes franciliens.
01:24:46La moitié du périphérique et 4 autoroutes fermées.
01:24:49Conséquence, plus de 400 km de bouchons ce matin
01:24:52sur les routes d'Ile-de-France.
01:24:54Et puis direction le Proche-Orient pour terminer ce journal.
01:24:588 mois après le début du conflit,
01:25:00nouvel échec des négociations pour une trêve à Gaza.
01:25:03Selon nos informations, le Hamas refuse l'accord porté par Joe Biden.
01:25:08Un accord qui prévoyait un cessez-le-feu de 6 semaines
01:25:11accompagné d'un retrait israélien
01:25:13des zones les plus peuplées de l'enclave palestinienne.
01:25:18Mini 3 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
01:25:21On reviendra dans un instant sur les cérémonies du débarquement
01:25:24et puis vous verrez en direct sur CNews à partir de midi et demi
01:25:27la cérémonie avec Joe Biden.
01:25:29Mais je voulais auparavant qu'on parle du reste de l'actualité
01:25:32comme on le fait parce qu'il n'y a pas que cette cérémonie
01:25:35du débarquement dans l'actualité.
01:25:37On est dans le Haut-Rhin avec ce couple de touristes suisses
01:25:40qui a été violemment agressé et roué de coups.
01:25:42Vous voyez les images, ça s'est passé dans le Haut-Rhin.
01:25:45Les agresseurs souhaitaient leur voler leur montre de luxe.
01:25:48Deux suspects en situation irrégulière ont immédiatement
01:25:51été interpellés par la brigade anti-criminalité.
01:25:54Rappel des faits.
01:25:56L'agression est aussi rapide que violente.
01:25:59À la frontière suisse-allemande, ce couple de personnes âgées
01:26:02est violemment attaqué par deux individus qui visent le sac
01:26:05de la vieille dame.
01:26:07Une agression violente qui n'est pas exceptionnelle
01:26:10pour ce syndicat de police.
01:26:12C'est des faits qui arrivent fréquemment sur notre département.
01:26:15C'est déjà arrivé en 2021 sur l'ancienne Miss France
01:26:18Delphine Westwieser.
01:26:21C'est arrivé en 2023 récemment, à peine l'année dernière
01:26:24sur un couple de néerlandais touristes sur Mulhouse.
01:26:27Les auteurs de l'agression ont été rapidement interpellés
01:26:30par la brigade anti-criminalité.
01:26:32Selon Actu17, il s'agit de deux hommes, un algérien
01:26:35et un palestinien, tous deux en situation irrégulière
01:26:38sur le territoire français.
01:26:40L'un fait même l'objet d'une OQTF.
01:26:43Un profil qui n'étonne pas le syndicat de police,
01:26:46car dans la ville du Ning, ils seraient nombreux
01:26:49à commettre des méfaits.
01:26:51On est à quelques encablures de la frontière allemande
01:26:54et la frontière suisse.
01:26:56Des personnes en situation irrégulière passent
01:26:59à la France pour faire de multiples trafics
01:27:02d'armes de stupéfiants.
01:27:05Blessés à la tête et aux membres, le couple de touristes
01:27:08suisse a été transporté en urgence à l'hôpital.
01:27:11Dans l'agression, ils se sont fait arracher une montre
01:27:14de luxe, estimée à 27 000 euros.
01:27:17On se retrouve encore avec deux agresseurs, des étrangers
01:27:20en situation irrégulière, âgés de 20 et 25 ans,
01:27:23dont un est sous OQTF.
01:27:25C'est un peu l'histoire sans fin, c'est-à-dire qu'à chaque fois,
01:27:28il y a des situations terribles, comme celle-là,
01:27:31parce que les gens ont été frappés violemment,
01:27:34l'homme de 70 ans, je vous le rappelle, blessé à la tête,
01:27:37sa compagne âgée de 67 ans a aussi reçu des coups,
01:27:40et ça recommence.
01:27:42On ouvre la porte de la Maison France à des sauvages
01:27:45et à des barbares, et on s'étonne qu'il y ait de la sauvagerie
01:27:48et de la barbarie sur notre sol.
01:27:51Tant qu'on continuera ces politiques totalement folles,
01:27:54tant qu'on continuera à être lâches, à être faibles,
01:27:57avec ces populations et avec des clandestins
01:28:00qui sont totalement incompatibles avec le vivre en France,
01:28:03mais il se passera ces drames, il se passera ces violences,
01:28:06il se passera ces attaques.
01:28:09Moi, j'ai vraiment une grande crainte pour les Jeux Olympiques
01:28:12qui vont être véritablement une vitrine pour notre pays,
01:28:15mais qui vont surtout être une vitrine pour tous les délinquants
01:28:18de France et pour tous les délinquants hors de France,
01:28:21qui vont profiter de l'afflux de touristes pour s'en donner
01:28:25à cœur joie à leur passe-temps favori, que ce soit le vol,
01:28:28la rapine, les agressions, etc.
01:28:31Et comme on a l'impression que l'État régalien ne répond plus,
01:28:34on a un État qui ne remplit plus sa mission première
01:28:37qui est d'assurer la sécurité des Français,
01:28:40et toutes les semaines, tous les jours maintenant,
01:28:43on a une succession d'agressions sauvages.
01:28:46– Mais le sentiment, c'est quand même qu'on ne peut rien faire.
01:28:49– Non, il n'y a pas de fatigue, ce gouvernement ne veut rien faire.
01:28:52– Ce gouvernement, c'est les OQTF qu'on ne peut pas renvoyer, vous faites quoi ?
01:28:55– Ça tombe bien parce que j'ai déposé une proposition de loi
01:28:58pour faciliter l'expulsion des étrangers sous OQTF,
01:29:01et une proposition de loi qui dit que normalement,
01:29:04quand vous délivrez une OQTF, l'OQTF a 30 jours pour partir.
01:29:07On lui propose, on lui dit, vous avez 30 jours pour partir,
01:29:10moi je considère que ça va être 48 heures et qu'il doit tout de suite
01:29:13être mis dans un centre de rétention, ce n'est pas dans la nature.
01:29:16Mais il faut en créer, il faut en créer, il faut expulser
01:29:19ceux qui doivent être expulsés, parce qu'encore une fois,
01:29:22les opérations de communication de M. Darmanin sont dérisoires
01:29:25au regard du nombre d'étrangers qui doivent être expulsés.
01:29:28Je rappelle, c'est 6 à 7% d'OQTF exécutés, c'est ridicule.
01:29:33Et ça donne un signal d'impunité terrible à tous les étrangers délinquants de France
01:29:37en se disant, on peut faire ce qu'on veut, de toute façon,
01:29:40on ne sera jamais expulsés par l'État français.
01:29:42– Virginie Giraud.
01:29:43– J'ai une question, si vous me permettez, de citoyenne pour le coup,
01:29:45même si on faisait des centres comme ça, où est le personnel pour garder ces centres ?
01:29:48Parce que quand on voit dans nos prisons, on n'a pas assez de gardiens,
01:29:51on n'a pas assez de policiers.
01:29:52Qui a les capacités pour gérer ce type de centre chez nous en France ?
01:29:56– Ça tombe bien puisqu'on a 6 millions de chômeurs en France,
01:29:59donc il faut former.
01:30:00– On ne passe pas des chômeurs boulangers ou des ne sais quoi à un gardien.
01:30:04– Ce sont des choix politiques, c'est de la formation effectivement,
01:30:08ça prendra du temps, je ne dis pas qu'avec un claquement de doigts
01:30:11on va résoudre tous les problèmes.
01:30:13Mais oui, il faut qu'on soit adapté aujourd'hui aux conséquences
01:30:16de l'immigration massive, que ce soit en force de l'ordre,
01:30:19que ce soit en surveillant pénitentiaires qui sont en nombre insuffisant
01:30:23ou que ce soit en surveillant de centres de rétention.
01:30:26– Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur ces sujets,
01:30:29on va revenir aux cérémonies du débarquement,
01:30:31on va partir tout de suite en direct au cimetière de Colville-sur-Mer.
01:30:34Vous allez voir les images qui nous arrivent en direct,
01:30:37c'est là-bas que se prépare la cérémonie concernant les Etats-Unis,
01:30:42la cérémonie franco-américaine, le président de la République
01:30:46et Brigitte Macron vont arriver d'ici une petite dizaine de minutes
01:30:50normalement sur place.
01:30:52Alors on va revenir à l'histoire précisément,
01:30:54Virginie Giraud, je vois retrouver le sourire tout à coup,
01:30:58parce qu'on va reparler d'histoire,
01:31:00on va reparler justement des Américains et de ce qui s'est passé.
01:31:04Alors là, on précise qu'on est au cimetière américain
01:31:07de Colville-sur-Mer précisément, c'est ça ?
01:31:09– Exactement, c'est l'un des cimetières les plus importants,
01:31:11où on va rendre hommage aux morts,
01:31:13parce que finalement il y a un peu plus de 10 000 alliés
01:31:16qui ont versé leur sang pour libérer la France et l'Occident.
01:31:19– Et on les voit arriver sous les applaudissements, c'est très émouvant.
01:31:21Est-ce qu'on peut écouter cette image juste avec le son ?
01:31:23– Je vais vous dire, cette image donne des frissons en fait,
01:31:47d'avoir cet homme qui était un jeune militaire,
01:31:50forcément, qui est en train d'arriver et sous les applaudissements,
01:31:55et son émotion qu'on devine également.
01:32:01Virginie ?
01:32:03– Je crois que pour notre génération qui n'a pas connu la guerre,
01:32:06ça nous dépasse en fait ce qui se passe.
01:32:08On ne peut pas imaginer se mettre dans la peau de ces hommes
01:32:11qui sont allés sur des barges de débarquement,
01:32:13qui étaient lourdement armés, chargés, comme vous l'avez si bien expliqué Marc,
01:32:18qui n'ont pas eu peur de payer le prix du sang.
01:32:21Et puis l'opération Overlord et l'opération Neptune, le débarquement, c'est le début.
01:32:24La bataille de Normandie va durer plus de 70 jours.
01:32:27On a parlé du commando Kieffer qui ne quitte pas la bataille de Normandie.
01:32:32Certains vont rester jusqu'à la fin.
01:32:34On n'a pas du tout conscience de ce que ces hommes ont traversé
01:32:37et du quoi l'histoire et les traumatismes qu'ils portent avec eux.
01:32:40– Et puis ces visages, moi je suis frappé,
01:32:42le réalisateur fait des gros plans sur les visages depuis tout à l'heure,
01:32:45mais on est ému par ces visages de vieux monsieurs.
01:32:48Il faut dire les choses, parce qu'aujourd'hui ils ont 90, 95, voire 100 ans
01:32:53et puis ils sont en fauteuil roulant.
01:32:55Souvent vous voyez cette succession de fauteuils roulants.
01:32:58Ces hommes-là ont risqué leur vie.
01:33:00Il faut rappeler ça aussi Marc Meunier.
01:33:02Ces hommes-là ont risqué leur vie pour nous
01:33:04et aujourd'hui c'est notre devoir, c'est notre responsabilité de les honorer.
01:33:07– Et pour beaucoup, la reconnaissance a été très très tardive.
01:33:11Le commando Kieffer n'a connu les médailles qu'au début des années 2000.
01:33:16C'est-à-dire que les trois quarts avaient déjà quitté notre terre.
01:33:21Ils étaient, quand on lit les comptes rendus de Léon Gauthier,
01:33:25de nombre de ses camarades.
01:33:28Gwenaëlle Bolloré, quand il retourne, il a la chance d'avoir une situation.
01:33:33Les autres sont en perdition.
01:33:36C'est-à-dire qu'il n'y a pas la moindre action vis-à-vis d'eux.
01:33:40Ils sont presque même des pestiférés.
01:33:42Comment ça ils étaient avec les étrangers ?
01:33:44Et ceux qui les jugent, ce sont ceux qui étaient des collabos, comme on dit.
01:33:49Donc il y a une scission morale invraisemblable
01:33:53entre ces gens qui ont osé et les autres qui, comme toujours, sont dans la passivité.
01:33:59Il y a des comptes rendus incroyables.
01:34:01On vous dit voilà, nous on arrivait.
01:34:04Léon Gauthier raconte, Léon Gauthier dit,
01:34:06on était là et on était applaudis.
01:34:09Par qui était-on applaudis ?
01:34:11Ces gens-là n'avaient rien fait.
01:34:13Et une fois que nous avions cheminé,
01:34:16eh bien ils restaient à danser entre eux.
01:34:19Mais est-ce qu'ils étaient gagnés par la contagion du courage ?
01:34:22Que nenni, ils étaient simplement dans la fente.
01:34:25Regardez cette image, elle est belle cette image.
01:34:27Regardez le salut fait par cet homme.
01:34:37Justement, je pense à Léon Gauthier, qui est notre chouchou manifestement,
01:34:40qui était le dernier survivant du commando Kieffer.
01:34:43Quand on lui demande, qu'est-ce qui était le plus dur pendant le débarquement ?
01:34:46Il disait, le plus dur c'était de voir mourir les copains.
01:34:49Vous vous rendez compte le sens de l'honneur et le courage qu'il faut pour dire ça ?
01:34:53Il y a une très belle interview avec son petit-fils,
01:34:55qui est dans les commandos fusiliers je crois,
01:34:57et il disait à son petit-fils devant les caméras,
01:35:00il faut protéger la paix, c'est le plus important.
01:35:04Et ces témoignages, on va en écouter un.
01:35:06On va écouter Jack Larson, 101 ans, vétéran du débarquement,
01:35:09qui parle beaucoup sur les réseaux sociaux.
01:35:11Vous allez voir son portrait.
01:35:13Il a participé à la bataille.
01:35:15Il a passé au total 3 ans en Europe.
01:35:17Écoutez-le.
01:35:19Jack Larson en est totalement conscient.
01:35:22Il est un survivant.
01:35:24Et c'est ce qui fait de lui aujourd'hui une star des réseaux sociaux.
01:35:28Ce vétéran de 101 ans se souvient encore précisément
01:35:32de chaque moment de ce 6 juin 1944 sur les plages normandes.
01:35:38J'ai senti que quelqu'un était à ma gauche.
01:35:41J'ai donc crié,
01:35:43« Hé mon pote, tu as une allumette ? »
01:35:45Je n'ai pas eu de réponse.
01:35:47J'ai donc regardé derrière moi.
01:35:49Il y avait un gars allongé.
01:35:51Et il n'y avait pas de tête sous le casque.
01:35:53C'était comme de la magie.
01:35:55L'âme de ce type me disait,
01:35:57« Lève-toi et cours tout de suite. »
01:35:59C'est ce que j'ai fait.
01:36:01Malgré son grand âge,
01:36:03il affirme que ses souvenirs sont intacts.
01:36:05C'est donc pour cela que sa petite-fille lui a créé un compte TikTok
01:36:09pour qu'il puisse raconter sa vie d'ancien combattant au plus jeune.
01:36:13Salut TikTok !
01:36:15J'ai fait cette vidéo à propos de mon grand-père Jake
01:36:17qui est un vétéran de la Seconde Guerre mondiale
01:36:19et qui était à Omaha Beach le jour J.
01:36:22Ces vidéos sont devenues virales.
01:36:25Il a accumulé plus de 800 000 followers,
01:36:28presque 9 millions de likes
01:36:30et a même reçu des lettres de fans par la poste.
01:36:33Elle m'a dit,
01:36:35« Pépé, je te mets sur mon TikTok avec moi. »
01:36:38Qu'est-ce que c'est TikTok ?
01:36:40Je n'ai jamais entendu parler de TikTok.
01:36:43Une mise en lumière
01:36:45qui fait qu'il sera présent sur les plages de Normandie
01:36:48pour célébrer les 80 ans du débarquement
01:36:51qui a tant marqué sa vie.
01:36:54J'ai traversé ce champ de mines
01:36:56où tant de gens ont été tués.
01:36:58Non seulement à cause des mines,
01:37:00mais aussi à cause des tirs d'armes légères.
01:37:03Et ils sont tout là-haut.
01:37:05Ce sont eux qui méritent d'être reconnus.
01:37:07Et j'y vais pour m'en assurer.
01:37:09Je leur rends hommage.
01:37:11J'ai traversé six batailles sans la moindre égratignure.
01:37:14Ils ont sacrifié leur vie pour moi.
01:37:17Le vétéran a notamment participé à la bataille des Ardennes.
01:37:21Il a passé au total trois années en Europe.
01:37:25Voilà, il est beau ce témoignage.
01:37:27C'est un vétéran en direct avec ces images
01:37:29qui nous arrivent de Colville-sur-Mer
01:37:31où est en train de se préparer la cérémonie franco-britannique.
01:37:34Et vous voyez ces vétérans qui arrivent les uns après les autres.
01:37:37Certains ont un peu de mal à marcher.
01:37:39D'autres sont en fauteuil.
01:37:41Ils sont très âgés forcément
01:37:43puisque je vous rappelle qu'on célèbre
01:37:45les 80 ans de ce débarquement.
01:37:47Éric Revel, c'est vrai aussi qu'en France,
01:37:49on a un peu de mal avec les vétérans.
01:37:51Quand je vois aux Etats-Unis, par exemple,
01:37:53les vétérans, il y a un respect incroyable
01:37:55pour les vétérans, quelle que soit la guerre qu'ils ont fait.
01:37:59En France, on a un peu plus de mal avec ça.
01:38:01Oui, peut-être parce qu'on aime moins la cause militaire.
01:38:05C'est moins inscrit peut-être dans notre ADN mémoriel.
01:38:09Mais ce qui me frappe, parce qu'il y a plusieurs témoignages.
01:38:11On vient d'écouter celui-ci.
01:38:13C'est l'humilité avec lesquelles...
01:38:15Non mais y compris ces vétérans américains.
01:38:17Pourquoi je dis ça ?
01:38:19Parce qu'il y a une énorme dichotomie
01:38:21avec le héros Top Gun de la cinématographie américaine,
01:38:23de l'officier qui est un héros absolu.
01:38:27Et l'humilité des vrais héros
01:38:29qui, eux, parlent avec des mots simples en disant
01:38:31que les vrais héros, finalement, c'est ceux qui ne sont pas avec nous.
01:38:33Nous, on a survécu, on se demande pourquoi.
01:38:35Et ça, c'est très frappant parce que
01:38:37venant d'un vétéran américain,
01:38:39alors qu'encore une fois, le film américain de guerre
01:38:41nous montre toujours des gens qui sont...
01:38:43On se demande d'où ils sortent d'ailleurs.
01:38:45Et bien non, eux, c'est les vrais héros.
01:38:47Ils se disent avec humilité, moi, je ne suis pas un héros.
01:38:49Virginie Giraud, sur les vétérans,
01:38:51il y a eu des vétérans différentes selon les Etats-Unis
01:38:53ou la France, par exemple ?
01:38:55Il y a eu des choix de mémoire qui ont été faits en France.
01:38:57Comme vous l'avez dit, le général de Gaulle n'a pas participé au débarquement.
01:38:59Il en a été affligé, il a choisi de ne pas décorer
01:39:01le commando Kieffer.
01:39:03Il a préféré mettre en avant la résistance,
01:39:05l'armée de l'ombre.
01:39:07Ça, c'était son cheval de bataille mémoriel.
01:39:09Et quand Jean Moulin entre dans les années 60 au Panthéon,
01:39:11c'est Jean Moulin et son terrible cortège
01:39:13qui entre.
01:39:15Donc, c'est vraiment ça que l'on a mis en avant.
01:39:17Au lendemain de la guerre, on a donné des cartes de résistants
01:39:19avérés. Ça fait à peu près 300 000 personnes.
01:39:21Sur un peu plus de 40 millions,
01:39:23ce n'est pas énorme. Mais c'est cette page-là
01:39:25qu'on a mis en avant pour essayer de se réconcilier
01:39:27parce qu'il va falloir qu'on négocie avec notre passé
01:39:29qui est le passé de la collaboration
01:39:31et de la capitulation. Ça ne fait pas plaisir
01:39:33mais il faut regarder cette page de l'histoire en face
01:39:35et c'est pour ça que pour la contrebalancer,
01:39:37on a mis en avant nos résistants, pas les vétérans.
01:39:39Oui, alors il y a aussi
01:39:41le peuple français qui a souffert en Normandie.
01:39:43C'est-à-dire que
01:39:45des villes ont été détruites
01:39:47comme Caen. Caen subit
01:39:49les assauts de bombes
01:39:51pendant des semaines et des semaines.
01:39:53La ville est ravagée
01:39:55à 80 %. Vous avez
01:39:57des familles entières
01:39:59qui disparaissent, englouties
01:40:01pour la nécessité
01:40:03de la libération.
01:40:05Imaginez le quotidien de ces familles,
01:40:07ces enfants
01:40:09qui sont là,
01:40:11supprimés,
01:40:13qui ne connaîtront
01:40:15jamais l'avenir
01:40:17et les parents dans la douleur
01:40:19qui sont simplement
01:40:21ceux qui subissent.
01:40:23Et puis ces soldats,
01:40:25on les voit là quand ils débarquent
01:40:27mais pendant des jours et des jours,
01:40:29ils cheminent avec le barda.
01:40:31Le tir
01:40:33qui les guette, les snipers
01:40:35sont dissimulés partout.
01:40:37Vous ne pouvez pas changer de linge.
01:40:39Vous n'avez plus de ravitaillement.
01:40:41Comment guetter
01:40:43ici et là les opportunités
01:40:45qui vous permettent
01:40:47simplement de vous reposer ?
01:40:49Vous avez la pluie, la Normandie,
01:40:51ce n'est pas quelque chose de facilement conquérable.
01:40:53Vous avez partout des haies,
01:40:55vous avez des petites buttes
01:40:57et chaque endroit
01:40:59est la potentialité de celui
01:41:01qui vous tire dessus.
01:41:03Et ça, ça dure des jours et des jours.
01:41:05Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on a des images,
01:41:07il y a beaucoup d'images quand même,
01:41:09malgré tout, de ces années-là. Regardez ce reportage
01:41:11sur les archives du débarquement à Omaha Beach,
01:41:13des vidéos qui ont notamment été
01:41:15immortalisées grâce à Richard Taylor
01:41:17qui était caméraman, regardez.
01:41:19Des trésors
01:41:21d'archives témoignent de l'un
01:41:23des épisodes les plus célèbres
01:41:25de notre histoire.
01:41:27Ces images, filmées à Omaha Beach
01:41:29le 6 juin 1944,
01:41:31montrent des soldats américains
01:41:33débarquer sur les plages normandes.
01:41:35Des morceaux d'histoire
01:41:37inédits, immortalisés grâce
01:41:39à des caméramens américains.
01:41:41Alors,
01:41:4380 ans plus tard,
01:41:45pouvoir visionner ces images est une chance
01:41:47immense.
01:41:51Dans cette salle des archives
01:41:53nationales à Washington,
01:41:55ces deux femmes se repassent de nombreuses bobines
01:41:57contenant des images du débarquement
01:41:59et celui qui était derrière la caméra
01:42:01il y a huit décennies
01:42:03était leur père.
01:42:05Ce n'est que maintenant que je réalise
01:42:07tout ce qu'il a vraiment fait,
01:42:09à quel point il a participé au débarquement
01:42:11et il n'a jamais vraiment expliqué son rôle.
01:42:13C'était très émouvant de voir cela,
01:42:15de le voir descendre et de savoir
01:42:17qu'il s'est fait tirer dessus tout de suite.
01:42:21Richard Taylor est en effet touché
01:42:23par une balle allemande pendant l'assaut sur la plage.
01:42:25Blessé aux bras gauche,
01:42:27il continue pourtant de tourner des images
01:42:29aujourd'hui conservées.
01:42:31Mais les deux femmes souhaitent que ces archives
01:42:33soient dorénavant vues par le plus grand monde.
01:42:37Je suis heureuse,
01:42:39je suis vraiment heureuse qu'il y ait des gens
01:42:41qui s'y intéressent maintenant,
01:42:43surtout à l'occasion du 80e anniversaire.
01:42:45Je pense qu'il est temps que ces photographes
01:42:47reçoivent la reconnaissance qu'ils méritent tant.
01:42:51Jennifer marchera ce jeudi
01:42:53sur les traces de son père
01:42:55en espérant enfin une reconnaissance
01:42:57de son travail.
01:42:59On revient sur ces images en direct,
01:43:01vous disiez Julien qu'il y avait des caméras
01:43:03qui étaient sur les barges.
01:43:05Et qui filmaient
01:43:07le débarquement,
01:43:09la sortie des marines américains.
01:43:11Justement sur le cinéma,
01:43:13c'est important.
01:43:15Ça se remonte à la main,
01:43:17c'est-à-dire qu'au bout d'une minute trente,
01:43:19il faut recharger, il n'y a pas de batterie.
01:43:21Ce qui est magique, c'est que sur une barge canadienne,
01:43:23on voit un soldat qui fait ça.
01:43:25Comment on ne voit pas l'image,
01:43:27j'explique ce que vous faites.
01:43:29Merci beaucoup Virginie d'avoir été avec nous.
01:43:31On vous retrouve sur Europe 1 bien évidemment
01:43:33tous les week-ends.
01:43:35Merci de nous avoir suivis, merci à mes invités également.
01:43:37Et avec Névi Dénac, dans un instant,
01:43:39vous allez continuer à suivre cette cérémonie
01:43:41qui est en train de se préparer.
01:43:43On se retrouve demain en direct à 10h35 sur CNews.
01:43:45A demain et d'ici là,
01:43:47soyez prudents.