Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 7 février 2025, Morandini Live numéro 1590 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, cette évasion surréaliste que vous allez découvrir ce matin. Cela s'est passé hier vers 10h dans le Vercors.
00:00:20Plusieurs détenus ont quitté leur prison de Valence pour aller faire du sport. Il s'agit d'une permission de sortie prévue dans le cadre de leur réinsertion.
00:00:29Les détenus sont accompagnés de deux surveillants, d'une psychologue et d'un agent de probation. Ils décident alors de s'arrêter dans un bar pour prendre un café.
00:00:37Un des détenus, condamné à 15 ans de prison, annonce alors qu'il va s'acheter du pain et un croissant. Mais au lieu de ça, il part en courant et rejoint une voiture qui l'attendait.
00:00:47Il est donc en fuite et toujours recherché ce matin. L'histoire est folle et nous allons y revenir dans un instant.
00:00:54Libérés, délivrés et indemnisés, l'influenceur Doualem peut sans doute fredonner cette chanson depuis hier soir puisqu'un tribunal a annulé son OQTF et il a été immédiatement remis en liberté.
00:01:05Situation là encore totalement surréaliste et incompréhensible.
00:01:09Ce rétro-pédalage. Doualem, l'influenceur appelant à faire souffrir un opposant au gouvernement d'Alger, ne quittera pas la France.
00:01:16Le tribunal administratif de Melun appelle le préfet de Leroux à réexaminer la situation de l'intéressé dans un délai de trois mois.
00:01:23Mais ce n'est pas tout. Il exige également la sortie de rétention de l'influenceur à ce que lui soit délivré une autorisation provisoire de séjour et à ce que lui soit versé une indemnité de 1200 euros.
00:01:35Rappelons que cet individu est entré de façon irrégulière en France à deux reprises et condamné six fois.
00:01:41L'influenceur était retenu dans le crâ le plus proche de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle dans l'attente de son procès le 24 février.
00:01:48Ses avocats se félicitent de sa libération.
00:01:51Cette succession de mesures signe un acharnement féroce et aveugle aujourd'hui sanctionné.
00:01:56Le ministère a joué son va-tout et a perdu. Nous saluons une décision logique.
00:02:00Le ministère de l'Intérieur annonce faire appel et continuer la procédure d'expulsion.
00:02:05Bruno Retailleau assure que plusieurs points doivent être changés dans la loi.
00:02:09Et Bruno Retailleau décidément au cœur de l'actualité car il va annoncer ce matin un plan d'action pour intensifier la pression sur les passeurs dans le cadre de l'immigration clandestine.
00:02:18Les premières infos sur ce plan qui sera annoncé vers midi.
00:02:23Traquer et stopper net les passeurs, c'est le nouveau plan de bataille de Bruno Retailleau.
00:02:27Et cela commence avec la création d'une cellule inédite d'échanges de renseignements sur le trafic illicite de migrants qui sera basé à Lognes en Seine-et-Marne.
00:02:35Il s'agit ici de cartographier les routes des passeurs mais aussi d'identifier les chefs de ces réseaux comme nous l'indiquent nos confrères du Figaro.
00:02:41Des antennes départementales compléteront ce dispositif afin des pièces en relâche et structures tentaculaires.
00:02:48De nouvelles technologies doivent également muscler les moyens des forces de l'ordre.
00:02:51La pose de balises de géolocalisation sur les voitures des trafiquants doit être plus systématique.
00:02:56Les intercepteurs de données numériques ou téléphoniques plus nombreuses.
00:03:00L'utilisation des drones renforcés et les voitures des enquêteurs seront munies de lecteurs automatisés de plaques d'immatriculation afin d'intercepter plus rapidement ces passeurs.
00:03:09Des passeurs toujours plus nombreux.
00:03:11Plus de 4000 trafiquants ont été interpellés en 2024.
00:03:15Comme pour les narcotrafiquants, une tasque-force financière doit être créée afin d'identifier l'argent sale venu de ces trafics.
00:03:21Et Bruno Rotaillot qui a également dévoilé hier une campagne contre la consommation de drogue.
00:03:26Ce n'est pas une campagne de sensibilisation, c'est une campagne de culpabilisation a-t-il affirmé.
00:03:32Mais ces campagnes sont-elles vraiment utiles ? Alors à vous de juger. Regardez ce que donne ce spot de 30 secondes.
00:03:44« Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez. »
00:04:08Voilà et on en débattra tout à l'heure bien évidemment.
00:04:10Gérald Darmanin veut lui réformer le droit du sol en France. Il a annoncé hier et cela pourrait passer par un référendum.
00:04:17Il faut dire qu'hier, une première étape a été franchie car l'Assemblée nationale a adopté un texte qui durcit les conditions
00:04:24pour obtenir la nationalité française sur l'archipel. Les deux parents et non plus un seul devront avoir été présents de façon régulière
00:04:32sur le territoire français depuis trois ans et non plus trois mois au moment de la naissance de l'enfant.
00:04:37Peu vert à l'Assemblée nationale. La proposition de loi visant à restreindre davantage le droit du sol à Mayotte a été adoptée en première lecture
00:04:46par les députés hier. Cette loi permet toujours d'accorder la nationalité française aux enfants nés à Mayotte mais endurcit les conditions.
00:04:54Désormais, les deux parents et non plus un seul doivent résider de façon régulière sur le territoire français et ce depuis plus de trois ans
00:05:01et non plus trois mois. Le texte initial prévoyait pourtant un an de résidence nécessaire mais les députés de gauche
00:05:07ont voté par erreur les trois ans. Gérald Darmanin assure corriger le tir au Sénat afin d'éviter une censure du Conseil constitutionnel.
00:05:15Le garde des Sceaux qui a annoncé hier envisager l'abolition du droit du sol pour l'archipel mais le dossier est âprement combattu à gauche
00:05:23mais également au sein même du camp présidentiel.
00:05:25Et à propos de Mayotte justement, hier la députée Estelle Youssoupha a étrié l'insoumis Sébastien Delogu à l'Assemblée alors que celui-ci
00:05:33de façon sur Alice en est pris à elle. Alors qu'elle se bat depuis des semaines pour son île Mayotte, il a osé lui reprocher de passer trop de temps
00:05:40à la télé alors que les insoumis eux seraient mobilisés pour Mayotte. Le monde en l'envers et un incroyable culot, il n'a pas été déçu du voyage.
00:05:49Pendant que vous étiez absents, j'étais sur mon île avec la population qui n'a plus de toit, plus à manger, plus de services publics, plus d'hôpital,
00:05:58avec rien, ni la population, ni moi-même, on a tout perdu et vous, vous venez vous vanter d'aller faire votre charité ? Mais vous êtes sérieux ?
00:06:08Vous n'avez plus aucune décence ? Aucune décence ? Non mais vous pouvez ? Vous pouvez ?
00:06:18De toute façon, de toute façon, c'est là à la hauteur des arguments parce que LFI, quand il s'achisait de voter pour la loi d'urgence pour Mayotte,
00:06:26abstention ou contre ? Contre ? Non mais vraiment ? Non, non, parce qu'on fait l'archéologie des votes, allons-y sur l'archéologie des votes.
00:06:39Quand on est au fin fond du trou, on compte ses amis et les ennemis, ils font tomber les masques, c'est ça que voit Mayotte.
00:06:47Les ennemis ont fait tomber les masques parce que quand on débat de Mayotte, qu'est-ce qu'on entend ? Défendre les comores. C'est formidable, c'est formidable.
00:06:55Voilà, et on l'écoutera en entier tout à l'heure, c'est l'intervention de cette députée qui a parlé avec ses tripes, qui a parlé tellement juste,
00:07:00et je veux vraiment vous la faire écouter en entier tout à l'heure dans cette émission.
00:07:04Personne n'a oublié le visage du petit Émile, et un an et demi après sa disparition, ses obsèques auront lieu demain dans le Var,
00:07:11une cérémonie religieuse qui s'annonce forcément très forte, mais qui sera aussi sans doute un moyen pour les parents d'apaiser un peu leurs douleurs.
00:07:21A Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, des centaines de personnes sont attendues pour honorer la mémoire du petit Émile.
00:07:27La messe funéraire se tiendra au sein de la basilique Sainte-Marie-Madeleine.
00:07:32Moi, je veux venir, oui. C'est douloureux, ce qui s'est passé, surtout que c'est mystérieux. Moi, je me mets à leur place.
00:07:39Ce seraient mes petits-enfants, mon fils, mon petit-fils. Pour moi, c'est insoutenable.
00:07:44Il faut être là pour soutenir sa famille et entourer toute sa famille.
00:07:51Cet édifice du XIIIe siècle, un haut lieu de la chrétienté, a été choisi par les parents du petit garçon.
00:07:58La célébration se passera ici, sur l'autel du dimanche. Cette église est un lieu associé à l'espérance.
00:08:05Ce lieu abrite les reliques de Sainte-Marie-Madeleine.
00:08:08Normalement, il y a 300, 400 places assises de manière facile.
00:08:13Et on mettra de toute façon plus de chaises pour essayer d'accueillir le maximum de personnes.
00:08:20Après la cérémonie, le petit Émile sera inhumé dans la plus stricte intimité, au cimetière de la Bouilladis,
00:08:26à 30 kilomètres de là, dans la commune où résident ses parents.
00:08:31Voilà, la messe sera donc demain à la Sainte-Beaume.
00:08:33Nous vous parlions dans Vendée Live de ce quartier, de la négresse à Biarritz,
00:08:37que certaines associations voulaient débaptiser.
00:08:39Et bien, elles ont finalement gagné hier.
00:08:41L'accord administratif d'appel de Bordeaux a demandé à la mairie de Biarritz de rebaptiser ce quartier.
00:08:46Sur place, les habitants ne comprennent pas.
00:08:49Cela fait plus de 150 ans que ce quartier porte le nom de la négresse.
00:08:54Ce jeudi, la justice a tranché. Il va devoir être renommé.
00:08:59Une incompréhension pour les habitants du quartier.
00:09:02Le quartier de la négresse, il doit rester le quartier de la négresse.
00:09:05De toute façon, ça y restera toujours.
00:09:07Il pourra faire ce qu'il veut, il enlèvera trois noms sur des trucs,
00:09:09mais de toute façon, ça appellera toujours la négresse.
00:09:11On vit dans ce quartier depuis moins de 70 ans, presque,
00:09:13et on a toujours connu ça, tous les jours.
00:09:15On n'a jamais été alertés par ce nom.
00:09:19Ça fait partie de notre tradition.
00:09:21Une victoire pour l'association Bordelaise Mémoires et Partages,
00:09:25qui voyait dans cette dénomination un sobriquet raciste et sexiste.
00:09:29La maire de Biarritz regrette cette décision.
00:09:33Elle pourrait déposer un pourvoi en cassation.
00:09:35Allez, les top téléphones d'audience d'hier soir,
00:09:37c'est avec Mister Audience.
00:09:39Yass Kévin, va-t'en.
00:09:41Hier soir en Access,
00:09:43Nagui restait très haut et largement en tête sur France 2,
00:09:45avec, n'oubliez pas les paroles,
00:09:47qui est à 3,4 millions.
00:09:49Loin derrière, le 19 novembre de France 3
00:09:51fait un million de moins, suivi du feuilleton de TF1.
00:09:53Demain nous appartient un qui est en perte de vitesse
00:09:55depuis déjà quelques jours.
00:09:57Quant à la meilleure boulangerie sur M6,
00:09:59elle profite de la petite baisse d'audience de 7 à vous sur France 5.
00:10:03À 20h, les journaux ont été bootés
00:10:05par les téléspectateurs.
00:10:07Sur TF1, Gilles Boulot est passé sous les 5 millions
00:10:09mais reste tout de même largement en tête.
00:10:11En face, sur France 2, coup de mot également
00:10:13pour le journal d'Anne-Sophie Lapix,
00:10:15qui repasse sous les 4 millions.
00:10:17À 21h, TPMF sur C8
00:10:19et Quotidien sur TMC sont dans leur moyenne haute
00:10:21et sont dans un mouchoir de poche
00:10:23à 2,1 millions, avec une légère avance
00:10:25pour Cyril Hanouna.
00:10:27En Prime, c'était le retour
00:10:29de Mademoiselle Holmes sur TF1
00:10:31et c'est un retour plutôt gagnant pour la Syrie
00:10:33incarnée par Lola Dewar et Tom Villa
00:10:35puisque la une est arrivée en tête à 3,6 millions.
00:10:37France 3 est deuxième
00:10:39avec un score correct pour le téléfilm
00:10:41Les Mystères de la Chorale.
00:10:43Sur France 2, le magazine d'Élise Lucet
00:10:45Cache Investigation est à 2,1 millions.
00:10:47Quant à M6, elle enchaîne en ce moment
00:10:49les soirées compliquées.
00:10:51Pékin Express n'a pas convaincu à seulement 1,5 million.
00:10:53Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:55Je vous présente mes invités
00:10:57qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:59Merci d'être avec nous journalistes et présentateurs
00:11:01à Sud Radio.
00:11:03Madis Haïdi, bonjour.
00:11:05Conseil en communication d'influence.
00:11:07Jean-Christophe Gallien, politologue, bonjour.
00:11:09Valentin Narbonnet, bonjour.
00:11:11Maire adjoint PS à Colombes.
00:11:13On va commencer avec cette affaire.
00:11:15Vous n'en avez sans doute pas entendu parler
00:11:17parce que ça a fait la une de la presse locale
00:11:19mais pas du tout en nationale
00:11:21mais j'ai découvert ça et je voulais vraiment vous en parler ce matin.
00:11:23C'est une évasion sur Alice qui s'est produite
00:11:25hier matin à Valence.
00:11:27Il était 10h du matin environ.
00:11:29Plusieurs détenus avaient quitté la prison de Valence
00:11:31pour aller faire du sport.
00:11:33Il s'agit d'une permission dans le cadre de leur réinsertion.
00:11:35Les détenus sont accompagnés
00:11:37de deux surveillants,
00:11:39d'une psychologue et d'un agent de probation.
00:11:41Ils décident alors de s'arrêter dans un bar
00:11:43pour prendre un café
00:11:45et un des détenus, condamné à 15 ans de prison,
00:11:47annonce que lui a envie d'aller s'acheter
00:11:49du pain et un croissant
00:11:51mais au lieu de ça, il sort
00:11:53et il part en courant rejoindre une voiture
00:11:55qui l'attendait. Il est donc en fuite
00:11:57ce matin et toujours
00:11:59recherché. Les agents
00:12:01sur place n'ont pas réussi à le rattraper.
00:12:03On est en direct avec Wilfried Fonck
00:12:05qui est secrétaire national UFAP,
00:12:07une salle justice. Bonjour, merci beaucoup
00:12:09d'être en direct avec nous.
00:12:11C'est vrai que vos collègues n'ont pas été blessés,
00:12:13il n'y a pas eu de violence dans cette affaire
00:12:15mais déjà, je pense que beaucoup de gens qui nous écoutent
00:12:17sont un peu surpris par la situation.
00:12:19Ça arrive souvent que des détenus
00:12:21comme ça se retrouvent à aller faire
00:12:24des courses à l'extérieur,
00:12:26aller faire des jogging et puis ensuite
00:12:28aller acheter des croissants. C'est quelque chose
00:12:30qui est régulier dans l'administration pénitentiaire ?
00:12:32Alors vous savez,
00:12:34Jean-Marc,
00:12:36les missions de l'administration pénitentiaire,
00:12:38elles sont de deux ordres. La première,
00:12:40c'est la garde, donc tout ce qui concerne
00:12:42la sécurité des établissements pénitentiaires
00:12:44et notamment
00:12:46d'empêcher les évasions depuis
00:12:48les prisons françaises et la seconde
00:12:50mission, c'est la réinsertion des détenus.
00:12:52Donc on prépare le détenu
00:12:54à un retour à la vie civile,
00:12:56au retour dans la vie à la société.
00:12:58Dans ce cadre-là, il y a effectivement des activités
00:13:00extérieures, qui peuvent être des activités
00:13:02sportives comme celle-ci, d'aller faire
00:13:04du vélo dans la nature, comme
00:13:06par exemple d'aller visiter un musée
00:13:08pour justement avoir une sorte
00:13:10d'accès à la culture.
00:13:12Alors c'est des choses qui arrivent
00:13:14tous les jours, c'est-à-dire que des sorties comme ça,
00:13:16il y en a quotidiennement dans l'ensemble des prisons.
00:13:18Aujourd'hui, c'est vrai que
00:13:20quand on sort un détenu, ma foi, même si
00:13:22on s'entoure d'un maximum
00:13:24de garanties
00:13:26et de conditions
00:13:28de sécurité, dès lors
00:13:30que l'on va franchir les murs
00:13:32de la prison, il est bien évident qu'on prend le risque
00:13:34que ce détenu
00:13:36prenne la fuite au cours notamment de ces
00:13:38activités-là. Ça a déjà été par exemple
00:13:40le cas il y a une semaine ou deux
00:13:42d'un détenu qui a pris la fuite à Gare
00:13:44du Nord après être allé visiter
00:13:46le musée de l'Homme à Paris, par exemple.
00:13:48– Mais vous comprenez qu'on puisse être un peu choqué
00:13:50malgré tout, alors là vous voyez,
00:13:52non seulement ils vont faire du jogging
00:13:54visiblement dans le Vercors,
00:13:56ensuite ils s'arrêtent dans un bar pour prendre un café,
00:13:58l'un d'eux dit,
00:14:00et celui qui s'est évadé il dit, ah bah tiens
00:14:02il y a une boulangerie à côté, j'irais bien acheter du pain
00:14:04et des croissants, ça part un peu
00:14:06décalé pour le dire
00:14:08gentiment.
00:14:10– Alors moi je n'ai pas non plus connaissance
00:14:12de l'ensemble du déroulement
00:14:14des faits qui ont abouti
00:14:16à l'évasion, alors je pense que
00:14:18derrière tout ça il y a aussi
00:14:20un petit côté romanesque des médias
00:14:22mais il est évident que oui
00:14:24il y a eu une pause qui a été réalisée
00:14:26alors j'ignore le cadre
00:14:28de cette pause
00:14:30dans les faits exacts, mais en tout cas
00:14:32il est certain que oui
00:14:34dès lors qu'on va sortir un individu
00:14:36de sa prison
00:14:38et de sa cellule parce que
00:14:40on met en place des activités de réinsertion
00:14:42il y a effectivement le risque
00:14:44que celui-ci s'évade
00:14:46parce qu'il a un truc
00:14:48qui lui passe par la tête, parce qu'il a un problème
00:14:50familial à régler, parce qu'il n'a pas
00:14:52envie de retourner dans sa cellule, alors surtout
00:14:54que celui-là en plus il n'était quand même pas bien loin
00:14:56de sa date de libération
00:14:58il avait déjà eu aussi
00:15:00une permission de sortir à l'extérieur qui s'était
00:15:02parfaitement bien déroulée, qui ne posait pas de difficultés
00:15:04en détention, enfin il rentrait
00:15:06dans l'ensemble des critères finalement
00:15:08qui permettaient de lui accorder
00:15:10ce type d'activité là
00:15:12maintenant il faut voir
00:15:14avec le recul ce que ça va donner
00:15:16notamment sur le retour que peuvent faire
00:15:18des agents par rapport au cadre
00:15:20effectif de cette sortie
00:15:22et qu'est-ce qu'il y a bien pu se passer
00:15:24pour qu'on en arrive là
00:15:26Il était condamné à 15 ans de prison quand même
00:15:28mais c'est vrai qu'il était quasiment au bout selon les informations
00:15:30qui ont été données, il avait déjà
00:15:32bénéficié d'une sortie sportive en juillet
00:15:34dernier comme vous nous le disiez, une sortie
00:15:36qui à ce moment-là s'était bien
00:15:38passée, pour les encadrer
00:15:40Pour les encadrer il y avait deux surveillants
00:15:42une psychologue et un agent de probation
00:15:44c'est un peu étonnant dans la
00:15:46psychologue au milieu
00:15:48C'est surtout, alors là à mon avis
00:15:50c'est une psychologue qui est chargée elle aussi
00:15:52de prendre en charge la population
00:15:54pénale dans le cadre
00:15:56justement des préparations à la sortie
00:15:58parce qu'il faut bien se dire quand même
00:16:00que quelqu'un qui a vécu pendant près de 15 ans
00:16:02derrière les murs de prison et
00:16:04derrière la porte d'une cellule, avant de le remettre
00:16:06effectivement en liberté il y a tout un
00:16:08parcours et tout un accompagnement
00:16:10qui est fait
00:16:12donc oui elle a participé à cette
00:16:14sortie, vous aviez deux personnels
00:16:16de surveillance, un personnel d'insertion
00:16:18et de probation, donc je pense que le
00:16:20nombre de détenus devait être quand même
00:16:22suffisamment restreint pour
00:16:24que le nombre de personnels
00:16:26soit suffisamment important pour
00:16:28les encadrer, après effectivement
00:16:30vous ne savez pas ce qui se passe dans la tête
00:16:32d'un détenu au moment où
00:16:34il va franchir la porte de
00:16:36l'établissement, alors bon là apparemment
00:16:38il y avait une voiture qui l'attendait donc les choses avaient l'air quand même
00:16:40d'être relativement bien
00:16:42organisées pour lui
00:16:44en tout cas, donc bon
00:16:46voilà c'est malheureusement le jeu
00:16:48j'ai envie de dire
00:16:50alors heureusement il n'y a pas eu de
00:16:52blessés parmi les personnels
00:16:54ni finalement dans les
00:16:56personnes qui pouvaient être
00:16:58aux alentours
00:17:00de cette sortie donc
00:17:02aujourd'hui il est juste à espérer
00:17:04effectivement il n'y a pas eu d'usage
00:17:06de violence a priori puisqu'il a simplement
00:17:08il aurait simplement dit qu'il allait acheter
00:17:10des croissants et puis il est parti en courant et il a
00:17:12rejoint la voiture, merci beaucoup
00:17:14Wilfried Fong, merci d'avoir été en direct avec nous André Berckhoff
00:17:16c'est un peu surrealiste en tout cas vu de l'extérieur
00:17:18racontée telle qu'elle est racontée
00:17:20par les médias et par visiblement
00:17:22ce collègue qui s'appelle
00:17:24Fabrice Salamone du syndicat
00:17:26du FAPU
00:17:28c'est assez surréaliste quand même
00:17:30il y a des gens vous savez, il dit Alex Dubois je vais aller
00:17:32passer les cigarettes, vous savez le mari qui part
00:17:34et puis on ne le retrouve plus
00:17:36c'est pas un peu de justice condamner à 15 ans de prison
00:17:38je m'explique, je m'explique
00:17:40d'abord je ne sais pas s'il a bien fait parce qu'il était au bout de sa peine
00:17:42et à mon avis
00:17:44sa peine va augmenter, je crois que c'est pas
00:17:46je suis d'accord
00:17:48le problème il est posé pour
00:17:50là ou autre chose, il faut savoir
00:17:52il est normal, lui à sa place évidemment
00:17:54il a envie qu'une chose s'évade et de partir
00:17:5615 ans de prison, maintenant
00:17:58est-ce que le problème, vous l'avez posé
00:18:00au début, est-ce que
00:18:02quelle sortie, quel genre de sortie
00:18:04qu'est-ce qu'on fait, quelle activité
00:18:06est-ce que le prisonnier doit rester en prison
00:18:08ou effectivement on lui aménage des choses
00:18:10sinon ça ça peut se reproduire tous les jours
00:18:12évidemment que le type il n'aurait qu'une envie c'est de partir
00:18:14et voilà, est-ce qu'il faut interdire
00:18:16toute sortie ou pas
00:18:18c'est ce que nous disait le syndicaliste en nous racontant qu'il y a quelques jours
00:18:20il y a des tenues qui étaient allées au musée de l'homme
00:18:22il y en a un ou deux
00:18:24qui est parti à la gare
00:18:26les derniers chiffres qu'on a sur les évasions en France
00:18:28c'est 2021, à ce moment-là
00:18:30on parlait de 734 évasions
00:18:32dans l'année, alors les 734
00:18:34c'est plutôt ce type-là
00:18:36c'est pas celle avec les hélicoptères
00:18:38avec les fusils
00:18:40c'est moins spectaculaire
00:18:42c'est pas prison break
00:18:44on peut imaginer que c'est assez souvent
00:18:46ça veut dire quand même 1%
00:18:48des détenus qui s'évadent
00:18:50tous les jours, ça veut dire que c'est pas rien
00:18:52ça paraît peu, mais c'est pas rien non plus
00:18:54ce qui veut dire qu'effectivement en même temps
00:18:56le prix à payer par rapport à ces techniques
00:18:58de réinsertion qui sont intéressantes
00:19:00quand même malgré tout à prendre en compte
00:19:02parce qu'on préfère que malgré tout on revisse
00:19:04dans la société normale, je pense que c'est peut-être le prix à 1%
00:19:06c'est pas non plus énorme par rapport à ce qu'on peut imaginer
00:19:08surtout que c'est pas spectaculaire
00:19:10juste pour finir, c'est le 9ème pays européen
00:19:12sur les 27, c'est-à-dire qu'on est à la foule
00:19:14pour le coup, on est pas si mauvais
00:19:16pour une fois par rapport à...
00:19:18après quand on le met en valeur absolue, c'est le premier pays
00:19:20et je dois dire qu'il y a des pays
00:19:22qui font exister dans leur droit
00:19:24on parlera tout à l'heure d'un autre droit
00:19:26le administratif, qui font exister dans leur droit
00:19:28pénal, l'idée qu'on a un droit
00:19:30à s'évader, c'est-à-dire qu'en gros
00:19:32on considère dans les pays du Nord et en Suisse
00:19:34par exemple que c'est l'idée d'évasion
00:19:36on va pas rajouter ce que je veux dire
00:19:38c'est que par rapport à celui qui part pour 15 ans
00:19:40s'il s'était attrapé et qu'il sait rien
00:19:42passer de méchant, on le rajoute pas
00:19:44pour les gens, excusez-moi
00:19:46on sait pas pourquoi cet homme était en prison
00:19:48j'ai cherché, j'ai pas trouvé, mais il a quand même eu
00:19:5015 ans en prison, donc c'est lourd
00:19:52donc il y a forcément d'une façon ou d'une autre
00:19:54il y a des victimes directes ou indirectes de ce qu'il a fait
00:19:56vous imaginez les victimes qui imaginent
00:19:58que cet homme qui est en prison
00:20:00est dans un bar, en train de prendre un café
00:20:02qui dit, je vais à la boulangerie
00:20:04d'à côté, et puis qui se barre
00:20:06enfin, je sais pas
00:20:08vous avez raison, c'est pas idéal
00:20:10le problème qui est posé effectivement
00:20:12c'est l'accompagnement, c'est-à-dire que s'il y a
00:20:14des sorties etc, est-ce qu'il faut
00:20:16une garde plus forte, est-ce qu'il faut
00:20:18il faut pas, c'est ça
00:20:20le problème, sortie ou non sortie
00:20:22il y a aussi ce qui se passe en prison
00:20:24d'ailleurs cette prison de Valence
00:20:26moi ça me rappelait un truc, cette prison de Valence
00:20:28j'ai cherché ce matin, vous savez c'était l'histoire de la piscine
00:20:30vous vous souvenez de cette
00:20:32cellule dans laquelle un prisonnier
00:20:34avait installé une piscine
00:20:36c'était la prison de Valence, j'ai retrouvé un petit bout
00:20:38du sujet qu'on avait fait à l'époque, c'était en 2023
00:20:4031 août 2023
00:20:42regardez, c'était à Valence aussi
00:20:44musique à fond
00:20:46piscine gonflable
00:20:48et pourtant nous sommes bien
00:20:50dans une cellule du centre pénitentiaire de Valence
00:20:52filmée fièrement par un détenu
00:20:54la vidéo est diffusée il y a quelques semaines
00:20:56sur ses réseaux sociaux, ce qui permet
00:20:58aux surveillants de repérer l'infraction
00:21:00dans un communiqué, ils n'en reviennent
00:21:02toujours pas
00:21:04il ne manque que la crème solaire, il se permet même
00:21:06de se filmer tranquillement au frais
00:21:08les pieds dans l'eau, au nez et à la barbe
00:21:10de l'administration
00:21:12comment une piscine arrive en cellule
00:21:14il va falloir se poser les bonnes questions
00:21:16à quand la découverte d'armes
00:21:18ou autre, la piscine a donc été
00:21:20saisie et la cellule du détenu
00:21:22entièrement fouillée
00:21:24c'était à Valence
00:21:26il n'y avait plus de piscine
00:21:28il voulait faire du ski
00:21:30peut-être en hiver
00:21:32c'est hallucinant pour les français qui nous regardent
00:21:34c'est pas possible, ces mecs sont en prison
00:21:36ils sont censés être sanctionnés, après je sais pas
00:21:38comment on pourrait faire, est-ce qu'il faut ramener la culture
00:21:40à la prison ou alors
00:21:42il faut mettre de vrais moyens, ils l'ont quand même
00:21:44de partir aller boire un café
00:21:46tout seul, normal
00:21:48il est encadré
00:21:50il n'y a que deux personnes potentiellement
00:21:52qui l'encadrent
00:21:54l'autre elle peut rien faire non plus
00:21:56c'est ubesque, je comprends pas
00:21:58vous avez le café, le croissant, le pain
00:22:00et la voiture, et hop, cassos
00:22:02c'était déjà comme ça la semaine dernière
00:22:04c'est tout simplement ce qu'on a vu, on peut pas le comprendre
00:22:06Valentin Darbonnet, quel est votre regard sur cette affaire ?
00:22:08d'abord ce qu'il faut saluer c'est le fait qu'heureusement il n'y a eu absolument aucun
00:22:10blessé du côté des agents pénitentiaires
00:22:12et des agents d'insertion et de probation
00:22:14et des riverains
00:22:16qui étaient aux alentours, le sujet
00:22:18qui est posé là, avec cette évasion
00:22:20au caractère non spectaculaire
00:22:22mais qui peut choquer, comme vous l'avez dit, j'emmarque
00:22:24notamment les victimes, directes ou indirectes
00:22:26des délits, ou du délit
00:22:28honnêtement moi j'étais très surpris
00:22:30suite à la condamnation
00:22:32de cette personne, c'est le taux d'encadrement
00:22:34est-ce que le taux d'encadrement
00:22:36à la fois au sein des agents d'insertion
00:22:38pas pour les agents d'insertion et de probation
00:22:40qui ont une vocation de réinsérer
00:22:42d'accompagner en vue de la sortie
00:22:44mais je pense que deux agents
00:22:46pénitentiaires ne sont peut-être pas forcément
00:22:48suffisants
00:22:50il y a une autre question peut-être pour prolonger ce que vous dites
00:22:52c'est, ces agents ils font quoi ?
00:22:54s'ils sont armés ils lui tirent dessus
00:22:56ils ne vont pas lui tirer dessus, donc ils vont faire quoi ?
00:22:58ils vont lui courir derrière, mais lui courir derrière ça veut dire
00:23:00laisser les autres détenus qui sont là aussi, les laisser tout seul
00:23:02qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:23:04c'est la question du taux d'encadrement, parce que si un agent
00:23:06si un des deux agents avait pris
00:23:08en chasse justement
00:23:10qu'est-ce qu'il fait ?
00:23:12à la base aller ensemble au café
00:23:14si vous voulez
00:23:16au-delà de tout, je veux dire
00:23:18qu'on veuille de la réinsertion, c'est normal
00:23:20aller au café ensemble, se poser
00:23:22à un comptoir, discuter avec les gens
00:23:24il faut voir la scène
00:23:26juste un mot
00:23:28sortie ou pas sortie ?
00:23:30je veux dire que le problème
00:23:32ou alors, s'il faut une sortie, il faut effectivement
00:23:34deux fourgons blindés et 40 policiers
00:23:36est-ce que dans la sortie on va au bar aussi ?
00:23:38sortie ou non sortie ?
00:23:40est-ce que dans la sortie on va au bar ?
00:23:42est-ce que dans la sortie on va à la boulangerie ?
00:23:44au comptoir ?
00:23:46en quoi est-ce que le fait d'aller au comptoir
00:23:48ça parle de réinsertion ?
00:23:50c'est le contact avec le public
00:23:52non mais avec le public
00:23:54le syndicaliste
00:23:56il a l'air quand même un peu assez réservé
00:23:58pourtant c'est son collègue
00:24:00qui raconte l'affaire
00:24:02je pense que les faits
00:24:04d'aujourd'hui sont assez établis
00:24:06et on cherche toujours cet homme
00:24:08qui est toujours en fuite
00:24:10le périmètre du bar c'est qu'il va être attrapé
00:24:12probablement et il va faire 5 ans de prison
00:24:14en plus
00:24:16c'est complètement débile
00:24:18je ne sais pas si c'est débile
00:24:20mais en tout cas c'était réfléchi
00:24:22c'est ce qui est un peu plus inquiétant peut-être
00:24:24parce qu'il y avait quand même une voiture
00:24:26il a sauté dans la voiture
00:24:28il y avait des téléphones
00:24:30téléphone, portable et maillot de bain
00:24:32Voilà ce que vous pouvez dire sur cette affaire
00:24:34on va continuer à parler d'une autre affaire
00:24:36dans un instant on va parler de Doualem bien évidemment
00:24:38cet influenceur algérien
00:24:40qui a été libéré
00:24:42délivré et indemnisé
00:24:44hier, rien que ça
00:24:46Le CNews Info, sommeil à la midi
00:24:50Vous allez en parler dans un instant
00:24:52Jean-Marc, l'influenceur algérien
00:24:54Doualem n'obtient une autorisation
00:24:56provisoire de séjour en France
00:24:58et une indemnité de 1200 euros
00:25:00après l'annulation de son OQTF
00:25:02par le tribunal administratif de Melun
00:25:04décision contre laquelle
00:25:06Bruno Retailleau a décidé de faire appel
00:25:08Le droit du sol
00:25:10fortement restreint à un maillot
00:25:12une proposition de loi
00:25:14portée par la droite a été adoptée hier
00:25:16avec le soutien du gouvernement et du RN
00:25:18dorénavant les deux parents
00:25:20et non plus un seul doivent résider
00:25:22de façon régulière sur le territoire français
00:25:24et ce depuis plus de 3 ans
00:25:26contre plus de 3 mois auparavant
00:25:28et puis
00:25:30Donald Trump lance des sanctions
00:25:32contre la CPI, le président américain
00:25:34accuse la Cour pénale internationale
00:25:36d'avoir engagé des actions
00:25:38illégales et sans fondement
00:25:40contre l'Amérique et Israël
00:25:42le décret interdit entre autres
00:25:44l'entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés
00:25:46et agents de la CPI ainsi qu'aux plus proches
00:25:48membres de leur famille
00:25:50il prévoit aussi de geler tous leurs avoirs
00:25:52détenus aux Etats-Unis
00:25:5411h04 sur CNews
00:25:56merci d'être en direct avec nous
00:25:58contrairement à ce que laisse penser le titre
00:26:00on va pas parler de la reine des neiges
00:26:02libérer, délivrer, mais on va vous parler de Doilem
00:26:04libérer, délivrer et indemniser
00:26:06c'est ce qui s'est passé hier
00:26:08puisqu'en plus il a droit à 1200 euros d'indemnité
00:26:10la situation est totalement surréaliste
00:26:12je vous propose d'écouter Bruno Rotaillot
00:26:14qui était hier soir sur LCI
00:26:16avec David Pujadas, il a réagi
00:26:18à cette libération
00:26:20nous avons affaire à un individu
00:26:22qui est rentré illégalement
00:26:24irrégulièrement par deux fois
00:26:26sur le sol national
00:26:28il a fini par s'y maintenir
00:26:30ensuite il a été condamné six fois
00:26:32pardon, six fois
00:26:34par la justice
00:26:36le quantum, la quantité d'années de prison
00:26:38qu'il a engrangé pendant
00:26:40ces six condamnations c'est
00:26:4211 ans et 11 mois
00:26:44et voilà un individu
00:26:46qui s'en prend à un autre
00:26:48sans doute opposant
00:26:50au régime algérien
00:26:52il dit qu'il faut le frapper et le faire souffrir
00:26:54il a des propos notamment
00:26:56en faisant référence aux services de sécurité
00:26:58algériens qui ne sont pas tendres
00:27:00et pour dire qu'il ne ferait surtout pas
00:27:02le soigner, c'est évidemment
00:27:04une incitation
00:27:06à la haine, une provocation
00:27:08et j'ai saisi la justice
00:27:10qui dans un premier temps nous a donné raison
00:27:12j'ai souhaité, j'ai pris moi-même
00:27:14le ministre de l'intérieur, un arrêté d'expulsion
00:27:16parce que je considérais que
00:27:18il était algérien et nous avions les preuves
00:27:20de sa nationalité puisque
00:27:22il avait un passeport biométrique
00:27:24donc infalsifial
00:27:26donc nous l'avons respidié en Algérie
00:27:28et les algériens y ont fait obstacle
00:27:30et c'est ça qui est contraire au droit
00:27:32c'est contraire à la convention de Chicago
00:27:34au droit international
00:27:36et c'est contraire à l'accord
00:27:38que nous avons avec l'Algérie depuis
00:27:4094. Sauf que depuis
00:27:42la justice française dit
00:27:44que cette OQTF était injustifiée
00:27:46alors elle condamne l'état
00:27:48à lui donner 1200 euros
00:27:50c'est une formidable explication
00:27:52je vais m'en tenir là
00:27:54et je demande aux français de bien enregistrer
00:27:56toute la séquence de fait
00:27:58que je viens de décrire
00:28:00et peut-être que là
00:28:02ils vont toucher du doigt l'extrême difficulté
00:28:04que nous avons en France
00:28:06pour expulser, pour tenir les frontières
00:28:08On est en direct avec
00:28:10Thomas Bonnet, journaliste politique à AC News
00:28:12Bonjour Thomas, est-ce que cette affaire
00:28:14c'est un échec pour Bruno Rotaillot
00:28:16c'est un échec pour la justice, c'est un échec pour la France
00:28:18Je ne crois pas en tout cas
00:28:20que ce soit un camouflet
00:28:22pour Bruno Rotaillot comme on peut le lire
00:28:24ici ou là, je crois au contraire que ça lui donne raison
00:28:26je vous rappelle que Bruno Rotaillot
00:28:28avait parlé de l'état de droit
00:28:30qui était selon lui ni intangible
00:28:32ni sacré, déjà à l'époque
00:28:34il alertait justement sur tous les obstacles
00:28:36qui pouvaient se dresser contre les décisions
00:28:38politiques et là on a une affaire
00:28:40qui illustre totalement cela
00:28:42c'est à en désespérer presque de la politique
00:28:44je vous rappelle quand même que le dossier
00:28:46était très complet autour de
00:28:48cet influenceur, il avait été interpellé
00:28:50par les forces de l'ordre, expulsé
00:28:52vers l'Algérie, finalement l'Algérie nous le renvoie
00:28:54et maintenant on a la justice
00:28:56administrative qui non seulement annule
00:28:58son OQTF, d'une certaine manière
00:29:00le régularise sans le dire
00:29:02et en plus l'état va devoir lui verser
00:29:04des indemnités
00:29:06Moi je trouve ça absolument sidérant
00:29:08qu'on ait des obstacles qu'on se soit mis
00:29:10même pour décider qui peut
00:29:12rester ou non sur notre
00:29:14territoire, on a un individu qui a des propos
00:29:16dangereux, qui a été condamné
00:29:18à plusieurs reprises, on a tous les documents
00:29:20et malgré ça on a encore
00:29:22des obstacles, je rappelle aussi que
00:29:2494% des français
00:29:26sont favorables selon un sondage CSA
00:29:28pour CNEW d'Europe.ngvb à l'expulsion
00:29:30des influenceurs qui se
00:29:32rendent coupables de ces discours de haine
00:29:34et finalement la justice elle est rendue pour les
00:29:366% restants, donc ça nous interroge
00:29:38ça interroge en fait sur la capacité
00:29:40d'agir de nos politiques
00:29:42d'ailleurs Bruno Retailleau dans sa réaction c'est ça
00:29:44qu'on comprend aussi, il prend les français à témoin
00:29:46il se réfugie d'une certaine manière derrière
00:29:48l'opinion parce que une fois encore
00:29:50l'opinion est alignée sur
00:29:52les décisions de Bruno
00:29:54Retailleau, il le sait il ne peut pas agir
00:29:56en profondeur, passer une loi à l'Assemblée nationale
00:29:58sur l'immigration ça sera compliqué
00:30:00alors qu'est-ce qu'il fait Bruno Retailleau, il agit sur les
00:30:02leviers qui sont encore à sa main, les voies
00:30:04réglementaires, les arrêtés d'expulsion, les
00:30:06discours de fermeté, tout ça est plutôt
00:30:08salué dans l'opinion mais il a face à lui
00:30:10des obstacles, aujourd'hui c'est la justice
00:30:12administrative, demain ce sera la cour
00:30:14européenne des droits de l'homme mais la
00:30:16conclusion est toujours la même, c'est qu'on ne
00:30:18pourra pas expulser, ça nous rappelle
00:30:20évidemment l'affaire de l'imam Hussein
00:30:22avec Gérald Darmanin quand il était ministre de l'intérieur
00:30:24Mais au fond Thomas, est-ce que le bilan
00:30:26de tout ça ne montre pas que
00:30:28Bruno Retailleau ne peut pas faire
00:30:30ce qu'il veut et qu'il a
00:30:32les mains liées quoi qu'il dise et quoi
00:30:34qu'il veuille faire et est-ce que tout ça
00:30:36ne peut pas aboutir sur un départ de Bruno
00:30:38Retailleau en disant vous voyez je ne peux pas faire
00:30:40j'ai envie, vous êtes d'accord avec moi
00:30:42mais je ne peux pas faire
00:30:44Oui j'entends aussi cette
00:30:46hypothèse de la démission
00:30:48de Bruno Retailleau, je ne crois pas du tout qu'il soit
00:30:50dans cet état d'esprit mais en effet ça interroge
00:30:52sur sa capacité à agir, à obtenir
00:30:54des résultats, il y a un côté
00:30:56presque inéluctable, un peu de
00:30:58fatalisme même face à cette
00:31:00situation, alors effectivement
00:31:02on compare parfois avec
00:31:04Giorgia Meloni en Italie qui est une source d'inspiration
00:31:06d'une certaine manière pour Bruno
00:31:08Retailleau, elle, elle a plus de levier à sa main
00:31:10que le ministre de l'intérieur
00:31:12si on va au bout de ce cheminement
00:31:14on pourrait se dire que Bruno Retailleau si un jour
00:31:16il était président de la république pourrait
00:31:18mettre en place cette politique, mais même là
00:31:20on peut avoir aussi quelques doutes parce qu'il aurait encore
00:31:22face à lui ces obstacles juridiques
00:31:24il aurait peut-être pourquoi pas le conseil d'état, le conseil
00:31:26constitutionnel, la cour européenne
00:31:28des droits de l'homme qui serait toujours
00:31:30là, donc effectivement il y a des obstacles
00:31:32qui se dressent pour toutes les décisions politiques
00:31:34ça interroge en fait sur la souveraineté
00:31:36du peuple français qui est très largement
00:31:38majoritairement favorable
00:31:40à ces décisions, c'est pour cette
00:31:42raison je pense que Bruno Retailleau n'a aucun intérêt
00:31:44pour l'instant à quitter ses fonctions
00:31:46à démissionner, il a l'opinion avec lui
00:31:48l'opinion lui reconnaît
00:31:50sa volonté politique, il a aussi
00:31:52il faut le dire le soutien du premier
00:31:54ministre, le président de la république lui
00:31:56ne peut pas vraiment agir, en tout cas ne se positionne
00:31:58pas sur ces questions-là
00:32:00donc je ne vois pas pour l'instant l'intérêt pour le ministre de l'intérieur
00:32:02de quitter son poste.
00:32:03Merci beaucoup Thomas Bonnet, journaliste politique
00:32:05à CNews pour cette analyse, Henri Bercoff
00:32:07comment vous avez réagi vous hier quand vous avez appris ça ?
00:32:09Alors moi je vais vous dire par rapport à la première histoire, ça c'est
00:32:11la plus belle illustration
00:32:13de l'impuissance française
00:32:15dans sa pureté chimique.
00:32:17Deux mots, d'abord on n'est pas dans un état
00:32:19de droit, là on voit trois choses
00:32:21on n'est pas dans un état de droit, on est dans
00:32:23un état de tordu, parce que si
00:32:25le droit, ça
00:32:27si le droit consiste à dire
00:32:29que quelqu'un s'en va, on ne le renvoie
00:32:31avec perte et fracas et on l'indemnise
00:32:33après onze ans, onze
00:32:35ans de prison, tout ce qui s'est passé
00:32:37c'est vraiment intéressant.
00:32:39Deuxièmement, comparons quand même ce qui est
00:32:41comparable, c'est très intéressant
00:32:43la France est une démocratie, l'Italie est une
00:32:45démocratie, les Etats-Unis sont une démocratie
00:32:47je rappelle ce qui se passe en ce moment
00:32:49en ce moment pendant que nous parlons aux Etats-Unis
00:32:51où des charters
00:32:53entiers, à ton raison je ne fais pas
00:32:55d'échangement moral, de narcotrafiquants
00:32:57vénézuéliens, mexicains
00:32:59etc. partent
00:33:01et quand ils ne partent pas, et quand le président
00:33:03colombien dit, attendez nous on ne va pas
00:33:05les recevoir, style Algérie, on la joue
00:33:07à l'algérienne, ah bon vous ne voulez pas les recevoir
00:33:09vous avez une heure, haussement
00:33:11des tarifs, interdiction
00:33:13des visas, etc.
00:33:15Une heure après le président colombien il dit
00:33:17j'envoie mes avions récupérer mes compatriotes
00:33:19même chose pour le Canada
00:33:21même chose pour le Mexique.
00:33:23Tout ça, on dit beaucoup
00:33:25oui mais Trump
00:33:27notre avis journaliste vient de dire la chose
00:33:29attendez, oui mais ce serait bien
00:33:31quand Rotaillot sera président de la république
00:33:33il pourrait peut-être agir, ha bon mais je crois qu'on a un président de la république
00:33:35là, ha mais il n'est pas tout à fait
00:33:37d'accord lui, etc.
00:33:39Le premier ministre est d'accord, les français sont d'accord
00:33:41mais on s'en fout, le problème
00:33:43c'est que, qu'est-ce qu'il vient de dire
00:33:45vous savez que le plus beau
00:33:47message d'opposition que vous venez d'avoir
00:33:49c'est ce qu'a dit Bruno Rotaillot, c'est formidable
00:33:51je ne peux rien faire, vous comprenez
00:33:53je prends les français à témoin, je suis là
00:33:55je vais essayer, j'ai les français
00:33:57mais on s'en fout des sondages
00:33:59le problème il n'est pas là, le problème c'est
00:34:01l'impuissance. Mais le président ne sait pas exprimer
00:34:03l'action, on ne sait pas ce qu'il en pense le président
00:34:05qu'est-ce qu'il attend pour s'exprimer ?
00:34:07Il va parler dimanche sur France 2, il va parler de l'intelligence
00:34:09artificielle
00:34:11il intervient sur France 2 à 20h30
00:34:13pour nous parler de l'intelligence artificielle
00:34:15Valentin Darbonnet, je ne suis pas sûr que vous soyez totalement d'accord
00:34:17sur le front, incontestablement
00:34:19cette expulsion, elle est extrêmement légitime
00:34:21elle aurait dû être mise en oeuvre
00:34:23et très franchement, c'est mon interprétation
00:34:25et c'est ma lecture des faits, elle aurait pu être
00:34:27mise en oeuvre si on nous avait fait grâce
00:34:29des coups de menton de Beauvau avec cette
00:34:31grande communication et si on n'a été
00:34:33pas passé en force, outre l'avis de la commission
00:34:35fondamentale d'expulsion
00:34:37des étrangers. On est dans un état de droit
00:34:39C'est la faute de Rotaillot en fait
00:34:41On est dans un état de droit, alors soit on réforme
00:34:43les règles, et dans ce cas là on les réforme
00:34:45et dans ce cas là il n'y a pas de difficultés et on modifie les lois
00:34:47mais soyons respectueux
00:34:49de l'état de droit, et les passages en force
00:34:51comme ça, à la fois du
00:34:53ministère de l'intérieur et de ses représentants
00:34:55territoriaux que sont les préfets
00:34:57contribuent à nous affaiblir là-dessus
00:34:59Là on passe
00:35:01pour de véritables couillons
00:35:03l'état est profondément affaibli
00:35:05alors que dans une procédure
00:35:07tout à fait normale, cette OQTF sur doigt lèvre
00:35:09elle aurait pu être prononcée, il aurait pu être expulsé
00:35:11tranquillement, et là maintenant
00:35:13on est là
00:35:15On l'indemnise
00:35:19Et bien là il y a une circonstance aggravante
00:35:21j'ai remarqué André, c'est que maintenant
00:35:23la république française doit indemniser cette personne
00:35:25qu'elle soit expulsée de son territoire
00:35:27Mais attendez, ça n'aurait rien changé, pardon, je comprends ce que vous dites
00:35:29mais écoutez, à supposer que
00:35:31il n'y aurait pas eu de mouvement de menton, etc
00:35:33le type s'en va, on le renvoie
00:35:35on fait une expulsion, l'Algérie le renvoie
00:35:37on fait quoi ?
00:35:39Il revient, une heure après
00:35:41il reste à l'aéroport, une heure après
00:35:43le problème est là, on fait quoi ?
00:35:45La France est un souverain, l'Algérie est un souverain
00:35:47on fait quoi ? On fait quoi du point de vue
00:35:49concret ? Rien. Voilà le problème
00:35:51Vous avez une réponse à ça ou pas ?
00:35:53Il faut qu'avec les relations franco-algériennes
00:35:55on ose le ton
00:35:57Ah c'est pour ça ?
00:35:59Non mais alors c'est pas la référence
00:36:01Pour l'instant c'est un peu la référence
00:36:03Pour l'instant c'est un peu la référence sur ce type de dossier, non ?
00:36:05Vous êtes socialiste donc ça vous gêne
00:36:07je comprends, mais pour l'instant
00:36:09ça gêne un socialiste de dire
00:36:11Trump se débrouille pas mal là dessus
00:36:13Non c'est pas ça, mais non
00:36:15Surtout avec les annonces qu'il fait depuis 48 heures
00:36:21Sur la deuxième partie
00:36:23la relation diplomatique avec l'Algérie
00:36:25et au-delà de la Méditerranée, le problème c'est que
00:36:27on n'est pas exactement dans le même rapport de force
00:36:29que les Etats-Unis, avec la Colombie
00:36:31voire avec le Mexique, voire avec le Venezuela
00:36:33donc ça c'est clair que oui on pourrait durcir le ton
00:36:35oui on peut avoir quelque chose de plus clair
00:36:37mais nos relations sont un peu plus complexes
00:36:39Et puis on a diminué notre corps diplomatique
00:36:41La diaspora algérienne en France
00:36:43c'est à peu près à 6 millions de personnes
00:36:45Teboun joue là-dessus en permanence
00:36:47joue sur notre état de faiblesse
00:36:49très très concrètement, mais en même temps
00:36:51notre capacité à forcer les muscles
00:36:53aujourd'hui est largement résiduelle
00:36:55On ne peut rien faire
00:36:57Non je ne dis pas qu'on ne peut rien faire
00:36:59Aujourd'hui à l'instant T
00:37:01avec le personnel politique que nous avons
00:37:03la manière de nous comporter au niveau international
00:37:05aujourd'hui, on est dans cette difficulté
00:37:07et on n'a pas le même rapport de force
00:37:09qu'avec les Azul ou avec le reste du monde
00:37:11Parce qu'on ne peut pas
00:37:13Parce qu'on est plus petit
00:37:15On ne peut pas hausser le ton par rapport à l'Algérie
00:37:17Jean-Marc vous pourriez bien le faire comme le prof le fait
00:37:19On ne peut pas hausser le ton par rapport à l'Algérie
00:37:21On ne peut pas stopper les visas par exemple
00:37:23On ne peut pas dire stop, on arrête
00:37:25On revoit les accords avec l'Amérique de 68
00:37:29Vous pouvez faire ce que vous voulez
00:37:31mais vous aurez un rapport de force
00:37:33qui n'est pas le même que celui de Trump
00:37:35Après il y a un point sur la justice administrative
00:37:37qui est notamment marqué par les procédures
00:37:39Là où vous avez raison
00:37:41ce n'est pas tant par les effets de manche
00:37:43c'est qu'en France
00:37:45on perd en général
00:37:47ces affaires parce qu'on perd sur le terrain
00:37:49de la procédure, pas sur le fond
00:37:51parce que le droit administratif peut s'interpréter
00:37:53donc ça veut dire que le juge lui-même
00:37:55aurait pu très bien dire là il y a un cas d'urgence
00:37:57donc une décision de ce type
00:37:59je ne dis pas que ça se prépare
00:38:01mais en tout cas on doit faire attention au contexte dans lequel on fait
00:38:03une erreur de management politique
00:38:05d'une action qui à mon avis était essentielle
00:38:07et qui du coup donne raison
00:38:09à des gens qui travaillent sur le droit de la procédure
00:38:11administrative et qui gagnent
00:38:13systématiquement
00:38:15bien avant le Conseil d'Etat
00:38:17bien avant l'accord de la justice administrative
00:38:19Erreur de procédure, attendez, vous êtes sympathiques
00:38:21on vous aime beaucoup
00:38:23mais vous rigolez
00:38:25attendez, arrêtez un peu
00:38:27les juges ce sont des êtres humains
00:38:29et il y a des juges
00:38:31et c'est normal
00:38:33encore une fois je ne fais pas de jugement moral
00:38:35qui ont des idéologies
00:38:37Vous leur donnez la possibilité de la voir
00:38:39alors donc il faut changer l'état de droit
00:38:41on revient à ça
00:38:43quand un juge dit mais ce douanin
00:38:45il n'y a aucune raison, non effectivement
00:38:47il n'y a pas de raison de le renvoyer
00:38:49il faut le garder et il faut l'indemniser
00:38:51à partir de là je reviens au rapport de force
00:38:53quand on me dit
00:38:55Macron n'est pas Trump, oui ça se saurait
00:38:57quand on me dit que les rapports
00:38:59les rapports américains
00:39:01et vénézuéliens ne sont pas les mêmes
00:39:03que France et Algérie
00:39:05mais quand on dit qu'on ne peut rien faire
00:39:07j'ai dit que le rapport de force n'était pas le même
00:39:09donc on ne joue pas la même partie
00:39:11ce n'est pas le même match André
00:39:13on ne peut pas jouer sur les visas
00:39:15on ne peut pas jouer sur les restrictions
00:39:17on ne peut pas jouer sur les changements des accords
00:39:19franco-algériens
00:39:21le match n'est pas le même
00:39:23pour l'instant c'est l'autre qui joue tout seul
00:39:25d'ailleurs c'est Teboun qui joue tout seul
00:39:27ça veut dire que
00:39:29l'état français est impuissant
00:39:31et Macron n'est rien
00:39:33et Macron n'est rien
00:39:35Jean-Christophe
00:39:37vous avez tort
00:39:39c'est que vous dites
00:39:41on peut rien faire
00:39:43non je n'ai pas dit qu'on ne peut rien faire
00:39:45pourquoi on n'agit pas sur les visas
00:39:47pourquoi on n'agit pas sur les visas
00:39:49pourquoi on n'agit pas sur les visas
00:39:51pourquoi on n'agit pas sur les visas
00:39:53pourquoi on n'agit pas sur les mouvements de fond
00:39:55pourquoi on n'agit pas sur les personnalités algériennes
00:39:57qui viennent se faire soigner en France
00:39:59parce que nous ne voulons pas aujourd'hui
00:40:01inverser
00:40:03cette relation qui est aujourd'hui
00:40:05très favorable aux Algériens
00:40:07pour des raisons énergétiques
00:40:09pour des raisons migratoires
00:40:11moi je ne suis pas d'accord avec cette position
00:40:13je suis même triste d'entendre Bruno Rotaillot
00:40:15déclarer effectivement l'impuissance de l'état français
00:40:17mais interne
00:40:19c'est un choix
00:40:21pour moi le scandale il n'est même pas
00:40:23il est sur le fait que Bruno Rotaillot
00:40:25dit en tant que ministre de l'intérieur
00:40:27je ne peux rien faire face au tribunal administratif
00:40:29donc chez moi je ne peux rien faire
00:40:31c'est même pas avec l'Algérie pour l'instant
00:40:33c'est que chez moi je ne peux rien faire
00:40:35c'est très grave
00:40:37on est un des rares pays au monde
00:40:39où on édicte des lois qui se retournent contre nous
00:40:41d'ailleurs ce monsieur n'aurait pas dû être là
00:40:43dès le départ il est venu une fois, il est venu deux fois
00:40:45il est revenu une troisième fois
00:40:47il a fait des infractions
00:40:49il a quand même eu 11 ans de prison
00:40:51ce monsieur est encore là
00:40:53donc à un moment il faut changer nos droits
00:40:55et là moi j'en veux à la droite, c'est qu'on a été au pouvoir
00:40:57la droite a été au pouvoir, elle n'a rien fait
00:40:59elle avait la possibilité de changer le droit
00:41:01et à un moment il va falloir changer ce droit
00:41:03le droit il suit l'évolution de la société
00:41:05malheureusement il n'anticipe pas
00:41:07oui mais malheureusement il devrait
00:41:09la société a évolué donc il aurait dû être bougé
00:41:11c'est là où il faut jouer, c'est là où il faut agir
00:41:13évidemment qu'on peut agir sur les visas
00:41:15c'est un manque de courage, c'est un manque de vraie volonté politique
00:41:17pourquoi on ne dit rien
00:41:19parce qu'on est incapables de faire ça
00:41:21on est incapables de faire ça chez nous
00:41:23regardez eux, ils ne sont pas capables
00:41:25de faire le délai chez eux
00:41:27alors que lui, chez lui, il fait ce qu'il veut
00:41:29ça c'est clair
00:41:31Bruno Rantaio qui a un autre dossier
00:41:33c'est celui des migrants
00:41:35c'est celui des passeurs
00:41:37et il va annoncer ce matin aux alentours de 11h45
00:41:39midi, ce sera en direct sur CNews
00:41:41il annoncera tout à l'heure un plan d'action
00:41:43pour intensifier la pression sur les passeurs
00:41:45dans le cadre de l'immigration clandestine
00:41:47vous verrez déjà les grandes lignes de ce qu'il va annoncer
00:41:49traquer et stopper net les passeurs
00:41:51c'est le nouveau plan de bataille de Bruno Rantaio
00:41:53et cela commence avec la création
00:41:55d'une cellule inédite d'échange de renseignements
00:41:57sur le trafic illicite de migrants
00:41:59qui sera basé à Lognes en Seine-et-Marne
00:42:01il s'agit ici de cartographier
00:42:03les routes des passeurs mais aussi d'identifier
00:42:05les chefs de ces réseaux comme nous l'indiquent nos confrères du Figaro
00:42:07des antennes départementales
00:42:09compléteront ce dispositif
00:42:11afin des pièces en relâche et structures tentaculaires
00:42:13de nouvelles technologies
00:42:15doivent également muscler les moyens
00:42:17des forces de l'ordre
00:42:19la pose de balises de géolocalisation sur les voitures des trafiquants
00:42:21doit être plus systématique
00:42:23les intercepteurs de données numériques
00:42:25ou téléphoniques plus nombreuses
00:42:27l'utilisation des drones renforcés
00:42:29et les voitures des enquêteurs seront munies
00:42:31de lecteurs automatisés de plaques d'immatriculation
00:42:33afin d'intercepter plus rapidement ces passeurs
00:42:35des passeurs toujours plus nombreux
00:42:37plus de 4000 trafiquants
00:42:39ont été interpellés en 2024
00:42:41comme pour les narcotrafiquants
00:42:43une tasque force financière doit être créée
00:42:45afin d'identifier l'argent sale
00:42:47venu de ces trafics
00:42:49enfin, afin de renforcer la coopération internationale
00:42:51le ministre de l'intérieur
00:42:53veut généraliser les unités de recherche opérationnelle
00:42:55créées conjointement avec
00:42:57le Royaume-Uni et l'Italie
00:42:59Valentin Darbonnet, est-ce que vous dites bravo
00:43:01Bruno Rotaio ?
00:43:03Ecoutez, quoi qu'il arrive, l'immigration illégale
00:43:05doit être combattue
00:43:07on doit lutter efficacement contre
00:43:09l'immigration illégale
00:43:11et les passeurs qui jouent
00:43:13sur les désordres du monde et sur la misère des gens
00:43:15doivent être aussi condamnés
00:43:17moi je suis issu d'une gauche républicaine
00:43:19une gauche lucide
00:43:21qui est aussi pour la fermeté
00:43:23parce qu'il faut de la fermeté
00:43:25dans certaines politiques publiques
00:43:27je ne sais pas si le plan qu'annonce ce matin
00:43:29qu'annoncera dans quelques minutes le ministre de l'intérieur
00:43:31sera un plan qui est efficace
00:43:33mais quoi qu'il arrive dans la lutte
00:43:35contre l'immigration illégale
00:43:37il faut des moyens renforcés et mieux coordonnés
00:43:39par la police nationale et les services de renseignement
00:43:41et il faut aussi, peut-être que tout le monde
00:43:43sur le plateau ne sera pas d'accord avec moi
00:43:45mais c'est un préalable pour moi
00:43:47et c'est aussi dans ma philosophie
00:43:49allier fermeté, respect des principes fondamentaux
00:43:51et respect de la dignité humaine
00:43:53ça a priori tout le monde n'est peut-être que d'accord avec ça
00:43:55en tout cas c'est vrai que quand la droite
00:43:57est au pouvoir sur ces sujets-là, ça bouge plus
00:43:59quand c'est la gauche, ça vous pouvez le reconnaître
00:44:01même vous qui êtes socialiste
00:44:03ce n'est pas ce que je vais reconnaître ou pas, je ne me rappelle pas du bilan
00:44:05on vous le rappellera si vous voulez
00:44:07moi je dirais vraiment
00:44:09ce n'est pas une question de droite
00:44:11il y a une gauche républicaine et une droite républicaine
00:44:13qui peuvent pour une fois se mettre ensemble pour travailler
00:44:15non mais moi je voudrais dire quelque chose
00:44:17par rapport aux passeurs, que tout le monde sait
00:44:19les ONG, un certain nombre d'ONG
00:44:21qui financent les passeurs
00:44:23qui aident les passeurs, comment ils se financent etc
00:44:25on le sait, on sait d'où vient l'argent
00:44:27on sait d'où vient le financement
00:44:29tout le monde se sait, ce n'est pas un secret
00:44:31pourquoi on n'attaque pas là, voilà encore quelque chose
00:44:33ce n'est pas du droit administratif
00:44:35pourquoi on ne tape pas au portefeuille
00:44:37d'un certain nombre d'organisations transnationales
00:44:39mondialistes etc
00:44:41qui financent
00:44:43et on le sait très bien
00:44:45je ne vais pas donner des noms ici, on les connait tous
00:44:47qui financent tout ce mouvement de passeurs
00:44:49de sans frontières et compagnie
00:44:51ce sont des milliardaires, on les connait
00:44:53non, pas un mot
00:44:55– Bon, on attend les annonces officielles
00:44:57ce sera tout à l'heure aux alentours de 11h45 midi en direct
00:44:59sur CNews, bien évidemment Bruno Rotaio
00:45:01c'est une spéciale Rotaio aujourd'hui
00:45:03c'est Rotaio live, c'est plus Morandini live
00:45:05Bruno Rotaio
00:45:07qui a lancé hier une campagne
00:45:09alors c'est intéressant contre la consommation de drogue
00:45:11et surtout contre les consommateurs de drogue
00:45:13et c'est là où c'est intéressant parce que
00:45:15il faut se demander si c'est utile, alors d'abord
00:45:17il y a un spot de pub qu'on va regarder
00:45:19et ensuite on va essayer de comprendre si c'est utile ce type de spot de pub
00:45:21Musique
00:45:45Chaque jour, des personnes payent le prix
00:45:47de la drogue que vous achetez
00:45:51Bon, on va se demander si ça sert à quelque chose ou pas
00:45:53en tout cas il y avait d'autres mesures également présentées
00:45:55par Bruno Rotaio sur ce sujet
00:45:57– C'est l'une des volontés de Bruno Rotaio
00:45:59pour lutter contre le trafic de drogue
00:46:01sans prendre plus sévèrement au portefeuille
00:46:03des consommateurs
00:46:05une politique répressive et dissuasive
00:46:07pour réduire la consommation
00:46:09pour certains addictologues, l'efficacité
00:46:11d'une telle mesure est pourtant discutable
00:46:13– Que Rotaio soit
00:46:15un excellent lanceur d'alerte
00:46:17parce que la situation est catastrophique
00:46:19– Oui, de penser qu'il faille
00:46:21renforcer une stratégie
00:46:23qui n'a pas marché
00:46:25jusqu'à présent
00:46:27c'est un peu comme se dire
00:46:29quand il y a un antibiotique qui ne fonctionne pas
00:46:31dans une infection, on va doubler les doses
00:46:33vous allez voir, ça va marcher
00:46:35– En France, l'usage de stupéfiants
00:46:37est déjà puni d'une peine maximale d'un an d'emprisonnement
00:46:39et de 3750 euros d'amende
00:46:41Depuis 2019
00:46:43des amendes forfaitaires de 200 euros
00:46:45inscrites au casier judiciaire
00:46:47peuvent également être délivrées
00:46:49par un policier constatant une infraction
00:46:51Pour certains d'entre eux
00:46:53ces verbalisations représentent surtout
00:46:55du travail en plus
00:46:57– C'est une surcharge de travail supplémentaire
00:46:59bien évidemment, il faut nous en donner les moyens
00:47:01il ne faut surtout pas abandonner
00:47:03le travail d'enquête à l'endroit des dealers
00:47:05et des réseaux pour ne s'occuper
00:47:07que des consommateurs
00:47:09si on traque le consommateur
00:47:11ce dernier peut favoriser
00:47:13la livraison à travers
00:47:15les Ubercheats et les Ubercocks
00:47:17mais déjà, il va beaucoup moins
00:47:19vers le vendeur, il va beaucoup moins
00:47:21vers le dealer
00:47:23– Depuis le 1er janvier, sur les près de 16 000 amendes forfaitaires
00:47:25qui ont été attribuées pour
00:47:27consommation de stupéfiants
00:47:29seulement 53% ont effectivement
00:47:31été payées
00:47:33– Alors on est en direct avec Yann Bottrel
00:47:35qui est addictologue, bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous
00:47:37Moi je voulais vous avoir parce qu'on a vu
00:47:39cette campagne de publicité, de communication
00:47:41qui a été lancée par le ministère
00:47:43Est-ce qu'un consommateur de drogue
00:47:45peut être touché par ce type de campagne ?
00:47:49– Vous avez l'excellent William Levenstein
00:47:51qui a un peu répondu
00:47:53dans vos images
00:47:55qui peut penser dans ce pays
00:47:57que parce qu'on va dire aux consommateurs
00:47:59que ce n'est pas bien qu'ils alimentent des trafics
00:48:01que ça n'aura de quelconque utilité
00:48:03sur leur consommation, on n'est quand même pas naïf
00:48:05à ce point, je pense en France
00:48:07et on sait très bien, et Levenstein a raison
00:48:09que de toute façon
00:48:11la répression, la culpabilisation
00:48:13non seulement ne sert à rien
00:48:15mais en plus peut être extrêmement contre-productive
00:48:17parce qu'aujourd'hui
00:48:19vous pouvez avoir des consommateurs qui sont plutôt
00:48:21sur un mode récréatif et d'autres qui sont réellement malades
00:48:23de l'addiction, sur l'OTAIO un peu de mal à l'admettre
00:48:25mais s'ils pensent que personne n'est malade
00:48:27de l'addiction, on est revenu au 19ème siècle
00:48:29mais en tout cas sur les consommateurs
00:48:31récréatifs, il y a 5 millions de consommateurs
00:48:33par exemple du cannabis en France
00:48:35c'est la drogue illicite la plus consommée en France
00:48:37eux ils vous disent quoi ? Ils vous disent
00:48:39qu'au moins mon argent
00:48:41il ira pas dans les trafics, il ira à l'état
00:48:43et puis après vous avez les gens qui sont malades
00:48:45des addictions et le problème c'est que
00:48:47la culpabilité faisant extrêmement partie
00:48:49de la maladie, si en plus
00:48:51vous remettez une couche, c'est des gens qui n'iront
00:48:53plus dans les circuits de soins, c'est des gens qui iront
00:48:55honte de consulter et on va perdre encore des gens
00:48:57dans le soin, donc c'est contre-productif
00:48:59à tous les niveaux
00:49:01Vous l'avez compris, il y a deux couches
00:49:03si je peux m'exprimer ainsi, la première couche
00:49:05c'est cette campagne de pub qu'on voit à gauche de l'écran
00:49:07et la deuxième couche c'est les sanctions
00:49:09toujours plus de sanctions contre les gens
00:49:11qui sont accro à la drogue, est-ce que les sanctions
00:49:13ça peut faire peur ?
00:49:15Les sanctions ne font pas peur, vous savez
00:49:17moi aujourd'hui j'ai par exemple des patients
00:49:19qui sont dans du jeu compulsif
00:49:21ils vont parfois jusqu'à voler leurs proches
00:49:23pour assouvir, assouvir c'est pas un beau terme
00:49:25parce qu'ils ont des envies tellement
00:49:27irrépressibles qu'ils sont prêts à tout
00:49:29alors je vais vous dire, vous pouvez mettre toutes les allants
00:49:31que vous voulez, la vérité c'est qu'il faut
00:49:33se dire une bonne fois pour toutes, il n'y a pas de société
00:49:35de sans drogue, ça n'existe pas, c'est comme ça
00:49:37depuis la préhistoire et c'est pas monsieur
00:49:39Rotaillot qui arrêtera la drogue en France
00:49:41ça ça n'existe pas, c'est utopique
00:49:43donc la répression ça ne sert
00:49:45strictement à rien
00:49:47et puis je pense que les policiers, vous savez
00:49:49ils ont autre chose à faire qu'être
00:49:51consommateur, ça n'a aucun sens
00:49:53il faut lutter contre le trafic, c'est quand même une évidence
00:49:55le narcotrafic c'est préoccupant, personne ne le nie
00:49:57mais il ne faut pas se tromper de cible
00:49:59Mais c'est fort ce que vous dites
00:50:01vous dites que la répression ça ne sert absolument à rien
00:50:03Non, non
00:50:05vous savez, je crois que
00:50:07quand il y avait la peine de mort
00:50:09ça ne réduisait pas les crimes
00:50:11il n'y avait pas d'effet, aujourd'hui
00:50:13quelqu'un qui est malade des addictions
00:50:15ou un jeune qui veut faire son expérience
00:50:17vous savez, vous pouvez
00:50:19lui dire tout ce qu'il risque, ça ne changera absolument rien
00:50:21mais ça on a fait le test
00:50:23et puis si on remonte historiquement dans la
00:50:25prohibition aux Etats-Unis, ça n'a absolument pas fonctionné
00:50:27Donc ça veut dire qu'il faut arrêter de s'attaquer
00:50:29au consommateur en gros, parce que moi c'est
00:50:31ce que je comprends dans votre discours
00:50:33Oui, moi je pense qu'il n'y a pas
00:50:35d'utilité à s'attaquer au consommateur
00:50:37parce que ça ne résout absolument rien
00:50:39et puis de toute façon
00:50:41essayer de faire des interdits
00:50:43auprès des jeunes, ça ne sert absolument
00:50:45à rien, je pense qu'on aurait mieux fait
00:50:47de leur poser la question
00:50:49pourquoi tu consommes, faire de la pédagogie
00:50:51et leur faire comprendre
00:50:53mais si on leur dit que c'est interdit
00:50:55à un jeune, c'est quand même mal éclaté
00:50:57La pédagogie, on essaie depuis
00:50:59des années, ça ne marche pas non plus
00:51:01à un moment, soit on baisse les bras et on se dit
00:51:03allez-y, faites ce que vous voulez
00:51:05Je ne suis pas d'accord, je pense
00:51:07qu'on arrive quand même à expliquer
00:51:09Vous savez, moi je pense par exemple
00:51:11que le protoxyde d'azote, le gaz hilarant, c'est quelque chose
00:51:13de dramatique, qui fait des ravages
00:51:15Aujourd'hui, vous avez des jeunes qui se sont retrouvés en série de
00:51:17neurologie et qui après passent dans les collèges
00:51:19pour expliquer ce qui leur est arrivé, qu'ils se sont retrouvés
00:51:21à 16-17 ans à ne plus pouvoir
00:51:23marcher, ça, ça marche, je vous le garantis
00:51:25et de toute façon, le soin
00:51:27est essentiel, la prévention, il faut
00:51:29de la répression, personne ne le dit, mais pour moi
00:51:31il y a quand même d'autres priorités
00:51:33Imaginez, après notre
00:51:35interview, moi si je veux commander de la drogue sur
00:51:37internet, j'en ai pour deux secondes, et je vais dans ma boîte
00:51:39aux lettres dans deux jours
00:51:41de la 3e C, des drogues de synthèse
00:51:43Est-ce que ce ne serait pas plutôt une priorité
00:51:45plutôt que de faire une communication qui est au service
00:51:47de qui finalement, à part M. Rotaillot
00:51:49ça fonctionne bien, vous en parlez depuis ce matin de M. Rotaillot
00:51:51Effectivement, merci Yann Bottrell, merci
00:51:53Addictologue, merci d'avoir été avec nous, Madi Saïdi
00:51:55Comment réagir quand on disait
00:51:57les sanctions, tout ça, sur les consommateurs
00:51:59ça ne sert pas à grand chose ? Moi je suis assez choquée
00:52:01parce que les consommateurs, quelque part, ils ont aussi du sang
00:52:03sur les mains, si je peux dire ça comme ça
00:52:05Il y a un marché qui existe, mais non, il y a un marché
00:52:07qui existe parce qu'il y a des consommateurs
00:52:09Voilà, donc on ne peut pas dire que c'est des pauvres
00:52:11malades, ils ne sont pas tous malades
00:52:13et à un moment, ils font sanctionner. Oui, mais moi j'ai l'impression
00:52:15que comme on n'arrive pas à attaquer les filières
00:52:17on se dit, bon... Non, il faut faire les deux ! Non, non, mais je veux dire
00:52:19les filières c'est trop compliqué, les consommateurs c'est plus simple
00:52:21Je n'ai pas l'impression qu'on va s'attaquer à eux, je ne défends pas
00:52:23les consommateurs, mais j'ai l'impression qu'on choisit
00:52:25la facilité, comme ceux qui disent qu'il faut légaliser
00:52:27la consommation de chiffres, parce qu'on n'arrive pas
00:52:29à arrêter les filières
00:52:31c'est regarder ailleurs à chaque fois peut-être un peu
00:52:33Oui absolument, moi je pense que ce n'est pas ça, il faut une vraie répression
00:52:35il faut lutter contre le trafic de drogue
00:52:37mais il faut aussi sanctionner les consommateurs
00:52:39André Bercov, est-ce qu'il faut sanctionner les consommateurs
00:52:41ou faut laisser tomber ? Ça ne va pas me rajeunir
00:52:43mais ce que je viens d'entendre aujourd'hui
00:52:45vous entendez ça il y a 50-55 ans
00:52:47vous aviez exactement les mêmes discussions
00:52:51d'abord on ne peut pas tout mélanger
00:52:53parce que si on mélangeait tout
00:52:55et bien moi je vous dirais la première drogue qu'il faut attaquer
00:52:57c'est la cigarette, je ne comprends pas
00:52:59sur les paquets de cigarettes, vous voyez les gens
00:53:01et c'est en vente libre un peu partout
00:53:03donc déjà ne soyez pas hypocrite
00:53:05dites-nous à ce moment-là pourquoi on n'attaque pas
00:53:07les bureaux de tabac, on interdit les bureaux de tabac
00:53:09non c'est légal, déjà
00:53:11fumez-tu ? Non non non, c'est la même chose
00:53:13deuxièmement, cannabis, on ne peut pas
00:53:15confondre, vous savez, il y a aujourd'hui
00:53:17une drogue qui s'appelle le fentanyl, on a vu tous
00:53:19les images de gens complètement
00:53:21qui détruisent tout, là effectivement
00:53:23là c'est une guerre, mais on ne peut
00:53:25pas, c'est le problème terrible
00:53:27c'est qu'on met le cannabis
00:53:29les 5 millions de cannabis avec
00:53:31les 50 000 ou les 500 000
00:53:33héroïnomanes et compagnie, ça n'a rien
00:53:35à voir, pourquoi je dis ça ?
00:53:37parce qu'en faisant ça, vous savez ce qui
00:53:39se passe avec le côté clandestin
00:53:41c'est que les mecs ils font du cannabis
00:53:43ils vont chez les dealers
00:53:45ou à l'internet, et puis on va lui dire
00:53:47attendez, on a vu, le cannabis c'est mieux
00:53:49il y a beaucoup mieux, parce que le mec il veut vendre
00:53:51et l'héroïne c'est plus intéressant, le fentanyl c'est
00:53:53plus intéressant, donc on fait
00:53:55un mélange, c'est ça, ce que je veux dire
00:53:57ils font des campagnes comme il y a
00:53:5960 ans on faisait des campagnes, ça n'a
00:54:01aucun sens, on ne peut pas tout confondre
00:54:03et tout mélanger. Mais est-ce qu'on arrête de sanctionner
00:54:05les utilisateurs, parce que c'est un peu ça
00:54:07ce que nous disait la dictologue. Mais les sanctionner comment ?
00:54:09Là aujourd'hui c'est des amendes
00:54:11La dictologue va vous dire
00:54:13sur internet, on va trouver
00:54:15tous les moyens pour ne pas les sanctionner
00:54:17Jean-Christophe Gagnon. Dans cette affaire
00:54:19il y a une offre mais il y a un marché
00:54:21on ne peut pas simplement traiter l'offre, il faut traiter le marché
00:54:23aussi, donc c'est une manière malhabile
00:54:25mais qui a le mérite de dire
00:54:27attendez, au moins
00:54:29c'est une campagne d'information, plus que c'est un
00:54:31teaser sur ce qui va se passer en termes de durcissement
00:54:33mais surtout de dire, rappelez, rappelez
00:54:35ça passe par les écoles, ça passe par la transmission
00:54:37de l'information aussi, que quand vous mettez
00:54:39la main là-dedans, c'est pas simplement vous que vous impactez
00:54:41c'est un ensemble, vous jouez le jeu d'un marché
00:54:43si c'est fait chez les jeunes
00:54:45la preuve c'est que ça marche même
00:54:47quand les gens témoignent, oui ça marche, ça marche
00:54:49ça ne s'est pas fait dans les familles
00:54:51il n'y a jamais eu un consommateur de drogue, ça veut dire qu'on est à côté de la plaque
00:54:53vous êtes dans la théorie
00:54:55non pas du tout, parce qu'il y a une société qui
00:54:57a ouvert les portes très largement, même dans les familles
00:54:59excusez-moi de le dire comme ça
00:55:01ce qui a changé par rapport à l'époque d'André
00:55:03et par rapport à la mienne par exemple, c'est que
00:55:05quand vous fumez de l'herbe aujourd'hui
00:55:07la toxicité, le travail
00:55:09qui a été fait sur la qualité, il y a un film
00:55:11d'Oliver Stone qui le montrait il y a quelques années
00:55:13le travail qui a été fait sur ce
00:55:15sur la matière
00:55:17le matériau est beaucoup plus fort, c'est-à-dire que
00:55:19quand vous fumez du cannabis aujourd'hui, ce n'est pas du tout le même
00:55:21cannabis que ce que vous fumez avant, c'est beaucoup plus puissant
00:55:23ça vous embarque dans une addiction quasiment immédiate
00:55:25donc on ne peut pas jouer avec les mots
00:55:27c'est une drogue aussi forte, ce n'est plus une drogue douce
00:55:29donc on est dans un contexte où dans les maisons
00:55:31dans les maisons, Jean-Marc
00:55:33il faut regarder la réalité en face, dans les maisons on a ouvert
00:55:35dans beaucoup d'endroits la possibilité de le faire
00:55:37parce que ça se fait en famille, ça se fait entre les parents
00:55:39c'est des choses qui ont été transmises
00:55:41donc effectivement, travailler à mon nez sur le marché
00:55:43ce n'est pas totalement ridicule, parce que si vous faites que l'offre
00:55:45vous perdrez quoi qu'il arrive, parce que le marché
00:55:47il va être réorganisé, que vous le rendiez
00:55:49légal ou illégal, il tournera toujours
00:55:51il y aura des drogues de synthèse, il y aura le fétanil
00:55:53il y aura d'autres systèmes qui viennent partout dans le monde
00:55:55donc vous devez travailler partout
00:55:57on ne peut pas dire à Rotaillot pour une fois
00:55:59que quelqu'un essaie de faire quelque chose ou de retourner là-dedans
00:56:01mais ça ne sert à rien comme l'addictologue
00:56:03ça ne sert à rien d'être répressif
00:56:05ça ne sert à rien d'être rien
00:56:07vos communications ne montrent rien
00:56:09parce qu'elle a été faite depuis 50 ans
00:56:11non mais ce n'est pas la même drogue André
00:56:13ça n'est plus la même drogue
00:56:15allez-y on fait la même chose
00:56:17ne dites pas que ce n'est pas la même drogue
00:56:19c'est pas la même drogue
00:56:21alors dites-moi
00:56:23des pays comme Amsterdam
00:56:25des pays comme Londres
00:56:27quel échec
00:56:29les mafias ont récupéré
00:56:31les marchés
00:56:33c'est eux qui nous colonisent après d'ailleurs
00:56:35on va faire une pause
00:56:37tu vas le marcher
00:56:39mais vous allez réagir juste après la pause
00:56:41on va voir un rappeur chaotique 747
00:56:43qui nous écoute
00:56:45qui a envoyé un message en disant
00:56:47arrêtez de taper sur les consommateurs
00:56:49c'est pas sur les consommateurs qu'il faut taper
00:56:51on va l'appeler on va le prendre en ligne
00:56:53juste après la pause
00:56:59Bruno Rotaillot s'attoque
00:57:01au passeur responsable
00:57:03de l'immigration clandestine
00:57:05avec un plan de bataille opérationnel
00:57:07qu'il présentera lors de son déplacement
00:57:09aujourd'hui à Lognes en Seine-et-Marne
00:57:11et parmi les mesures phares que le ministre de l'Intérieur
00:57:13devrait annoncer
00:57:15création d'une cellule de renseignement criminel
00:57:17ou encore des équipements ultramodernes
00:57:19pour les enquêteurs
00:57:21face à la contestation
00:57:23des auto-entrepreneurs, le gouvernement recule
00:57:25il suspend la réforme
00:57:27abaissant le seuil d'exonération de TVA
00:57:29à 25 000 euros
00:57:31cette mesure devait réduire
00:57:33les distorsions de concurrence
00:57:35et générer 400 millions d'euros de recettes
00:57:37mais elle a suscité une vive opposition
00:57:39et puis les Émirats vont construire
00:57:41un data center géant en France
00:57:43qui représente un investissement
00:57:45de l'ordre de 30 à 50 milliards d'euros
00:57:47il prendra la forme d'un campus
00:57:49axé sur l'intelligence artificielle
00:57:51et avec une capacité de calcul
00:57:53pouvant aller jusqu'à 1 gigawatt
00:57:55La start-up
00:57:5711h37 sur CNews
00:57:59merci d'être en direct avec nous
00:58:01on continue à parler de cette campagne contre la drogue
00:58:03flop ou encore c'est la question qu'on pose
00:58:05ce matin et il y a un rappeur qui nous
00:58:07écoutait alors on l'a rappelé Chaotix 747
00:58:09qui est en direct
00:58:11avec nous, qui nous écoutait et qui a envie de nous dire
00:58:13visiblement, bonjour, qu'il ne
00:58:15faut pas, il faut arrêter de taper
00:58:17sur les consommateurs, c'est pas eux les coupables
00:58:19pour vous. Alors monsieur Morandi
00:58:21bonjour et merci de m'accueillir en tout cas sur votre plateau
00:58:23moi, alors, j'ai vu cette campagne de vidéo
00:58:25pour moi c'est exactement comme
00:58:27Placenet, c'est à dire que ça fait partie des plans
00:58:29de communication sur lesquels il faut bien montrer aux français
00:58:31que nous essayons de combattre le narcotrafic
00:58:33la seule chose moi que j'ai envie de dire
00:58:35aujourd'hui à monsieur Rotario c'est, j'ai pris l'exemple
00:58:37avec des policiers avec qui j'ai parlé ce matin
00:58:39vous rentrez chez vous, vous vous retrouvez
00:58:41avec 30 centimètres d'eau et tous les robinets
00:58:43de la maison qui coulent
00:58:45qu'est-ce que vous allez faire ?
00:58:47en premier ce que vous allez faire c'est couper le robinet
00:58:49et ensuite du coup
00:58:51essayer de gérer ce problème d'eau
00:58:53et bien en France on fait le contraire, ce qu'on va demander à des policiers
00:58:55avec des petites cuillères
00:58:57de faire en sorte que la drogue ne rentre plus dans ces quartiers
00:58:59il faut reprendre le contexte
00:59:01aujourd'hui Amandine Chamblant
00:59:03donc de l'agence presse
00:59:05l'île de Myre avait acheté une Kalachnikov
00:59:07à Sarajevo pour 500 euros
00:59:09elle a prouvé par A plus B que cette Kalachnikov
00:59:11elle pouvait rentrer tranquillement en France
00:59:13ils l'ont démontée, cette Kalachnikov
00:59:15est rentrée grâce à un bus de tourisme
00:59:17en France. Le souci il est clair
00:59:19j'ai envie de dire maintenant aujourd'hui à M. le ministre de l'intérieur
00:59:21et à M. le président de la république
00:59:23que ce pays appartient au narcotrafic
00:59:25le jour où c'est que vous aurez le courage politique
00:59:27de faire fermer les frontières
00:59:29parce que d'ailleurs vous n'avez même pas le courage aussi
00:59:31de mettre en place le QTF
00:59:33d'ailleurs qui n'est pas respecté à l'échelle internationale
00:59:35le courage de le faire simplement c'est bloqué
00:59:37jusqu'à l'instant, on ne peut pas dire n'importe quoi
00:59:39il n'a pas le courage de mettre en place le QTF
00:59:41il met en place le QTF simplement derrière c'est bloqué
00:59:43c'est pas retaillot là-dessus
00:59:45nous ne sommes pas respectés sur le plan international
00:59:47et d'ailleurs nous devenons la risée du monde
00:59:49à certains moments si on veut combattre le narcotrafic
00:59:51on sait très bien d'où vient la drogue
00:59:53d'où viennent les armes, alors coupez
00:59:55ces frontières une bonne fois pour toutes
00:59:57au moins pendant 5 ans, le temps de rétablir l'ordre
00:59:59au sein de nos quartiers
01:00:01quand M. en veut une fois de plus avec ce clip vidéo
01:00:03nous dit achète au gramme de drogue
01:00:05donc c'est une partie de Kalachnikov
01:00:07que vous achetez, en disant ça aux consommateurs
01:00:09mais cette Kalachnikov M. Retaillot
01:00:11comment ça se fait qu'elle arrive à venir
01:00:13en France, je viens de Nice
01:00:15ça commence à tirer dans tous les quartiers à Nice
01:00:17on a commencé avant notre premier mort la semaine dernière
01:00:19Nice aujourd'hui devient un petit Marseille
01:00:21c'est ça l'avenir en fait pour nos gamins
01:00:23donc à un certain moment il n'y a pas d'autre
01:00:25issue, si vous voulez combattre le narcotrafic
01:00:27il faut faire
01:00:29des choses fortes, choquantes
01:00:31fermer les frontières
01:00:33françaises pendant 3 à 5 ans
01:00:35remettez nous de la sécurité
01:00:37nous sommes français, nous voulons une sécurité ici
01:00:39dès
01:00:41du moment où vous n'avez pas à fermer les frontières
01:00:43la drogue continuera à rentrer
01:00:45il faut savoir aussi que c'est 4 milliards d'euros
01:00:47que génère la drogue par an
01:00:49parlons de corruption et puis une dernière chose
01:00:51j'ai envie de dire aussi à monsieur le ministre
01:00:53s'il vous plaît pendant un mois
01:00:55faites des tests salivaires à l'Assemblée Nationale
01:00:57auprès de l'ensemble des députés
01:00:59il y a une enquête
01:01:01qui est sortie hier d'ailleurs
01:01:03où on dit qu'il y a quelques consommateurs
01:01:05de drogue effectivement
01:01:07je veux dire aujourd'hui
01:01:09on voit arriver Trump
01:01:11on aime ou on n'aime pas Trump
01:01:13mais quelques décrets et les choses sont en marche en France
01:01:15parce que vraiment c'est un appel que je lance à l'ensemble de la classe politique
01:01:17je ne veux pas que nos gamins
01:01:19en France grandissent avec des balles perdues
01:01:21ou de la drogue dans nos quartiers et dans nos collèges
01:01:23c'est dans l'urgence et même limite trop tard
01:01:25fermer les frontières
01:01:27nous ne sommes pas européens
01:01:29avant toute chose nous sommes français
01:01:31et aujourd'hui l'espace Schencken cause des problèmes pour nos agriculteurs
01:01:33pour l'immigration qui est totalement incontrôlée
01:01:35et incontrôlable
01:01:37aujourd'hui pour l'entrée de la drogue et pour l'entrée des armes
01:01:39dans notre territoire
01:01:41ça s'appelle du bon sens
01:01:43donc ayez ce courage pour l'avenir de nos enfants
01:01:45c'est tout ce que je vous demande
01:01:47c'est pas le consommateur la faute
01:01:49c'est ceux qui font rentrer les armes
01:01:51et la drogue au sein de notre territoire
01:01:53ça c'est le vrai problème
01:01:55Merci Chaotic 747
01:01:57vous êtes rappeur
01:01:59je précise parce qu'il y a des gens qui doivent être étonnés
01:02:01de voir un rappeur qui a ce discours
01:02:03je précise que vous êtes un peu à part
01:02:05pour les gens qui ne vous connaissent pas
01:02:07ça explique aussi pour les gens qui ne vous connaissent pas
01:02:09ce discours qui n'est pas à mon sens
01:02:11le discours le plus courant chez les rappeurs
01:02:13donc voilà c'est pour ça que je voulais le préciser
01:02:15merci de nous avoir appelé
01:02:17et d'avoir été avec nous
01:02:19Valentin Darbonnet, il a raison
01:02:21sur le consommateur, Jean-Marc
01:02:23tout est déjà dans le code pénal
01:02:25tout est dans la loi
01:02:27c'est une question d'application de la règle de droit
01:02:29moi je crois que
01:02:31oui il faut de la fermeté
01:02:33oui il faut respecter l'état de droit
01:02:35et donc le cadre légal en l'état
01:02:37ils préconisent de sanctionner les consommateurs
01:02:39je n'ai pas de difficulté avec ça
01:02:41le durcissement, moi j'ai
01:02:43un problème avec le durcissement
01:02:45et je crois que les annonces de Bruno Rotaillot
01:02:47posent aujourd'hui
01:02:49enfin devraient poser un sujet
01:02:51et je vais être un peu provocateur
01:02:53mais je pense que peut-être qu'André va me rejoindre
01:02:55là-dessus
01:02:57il faut qu'on arrête d'être
01:02:59failleux en France sur le sujet de la légalisation
01:03:01je ne vais pas exposer mon parti pris
01:03:03je crois qu'il faut qu'on arrête de mettre des œillères
01:03:05et de faire comme si on ne voit pas ce qui se passe dans la société
01:03:07il faut qu'on pose avec sérieux
01:03:09une bonne fois pour toutes dans le débat public
01:03:11le débat sociétal de la légalisation
01:03:13ou non du cannabis en France
01:03:15mais pourquoi ?
01:03:17parce que tout simplement j'emmarque que les politiques répressives, prohibitives
01:03:19ne fonctionnent pas
01:03:21d'accord, donc ce que je disais tout à l'heure c'est que comme on n'arrive pas à
01:03:23sanctionner, on accepte
01:03:25on n'accepte pas
01:03:27mais tout à l'heure Jean-Christophe vous a parlé de la toxicologie
01:03:29c'est quoi la motivation pour vous
01:03:31de légaliser ?
01:03:33c'est parce qu'on n'arrive pas à contrôler
01:03:35d'abord parce que l'économie souterraine
01:03:37et la criminalité qui sont financées
01:03:39par ce réseau là
01:03:41ne sont pas démantelées
01:03:43il y a des quartiers entiers de la population
01:03:45qui souffrent, des habitants qui sont dans des situations
01:03:47complètement nauséabondes
01:03:49néfastes, nocives
01:03:51demain, si on prend les exemples
01:03:53notamment au Portugal, notamment dans tous les
01:03:55pays où la légalisation
01:03:57contrôlée et distribuée par l'Etat a fonctionné
01:03:59je suis sûr qu'en France ça nous permettra
01:04:01de faire des économies...
01:04:03mais c'est pas du tout le même
01:04:05exemple, c'est pas le même travail
01:04:07et puis on n'a pas la même réalité de la drogue en France
01:04:09on n'a pas la même réalité de la drogue en France
01:04:11ça voudrait dire qu'en fait quand on est incapable, on préfère
01:04:13céder les choses
01:04:15ça fait 50 ans qu'on essaye du coup répressif qui ne fonctionne pas
01:04:17qu'est-ce qu'on fait, on continue ?
01:04:19il faut lutter contre les trafiquants, contre les narcotrafiques
01:04:21il faut mettre du moyen
01:04:23mais c'est ce qu'on ne cesse de faire depuis 1945
01:04:25non on ne le fait pas assez
01:04:27on autorise la drogue, après on autorise l'héroïne
01:04:29c'est pas possible, on peut pas
01:04:31on vient, je vous dis
01:04:33c'est vraiment les débats d'il y a 50 ans
01:04:35je suis content, c'est un retour vers le futur
01:04:37c'est magnifique
01:04:39je voudrais dire quelque chose d'abord
01:04:41d'abord effectivement moi je crois que
01:04:43quand vous posez le problème de la légalisation
01:04:45ou pas, il faut y réfléchir évidemment
01:04:47c'est pas un coup de baguette
01:04:49mais est-ce que ce ne serait pas plus intéressant
01:04:51je pose la question
01:04:53de voir
01:04:55qui contrôle les produits
01:04:57au moins avec une certaine légalisation
01:04:59vous auriez un contrôle des produits
01:05:01parce qu'aujourd'hui
01:05:03les narcotrafiquants qui ne pensent qu'à une chose c'est s'enrichir
01:05:05vous vendre n'importe quelle merde
01:05:07vous vendre n'importe quelle merde
01:05:09faite de n'importe quelle façon
01:05:11et aujourd'hui c'est ça le problème
01:05:13je vous interromps parce qu'on part tout de suite à Lognes
01:05:15en Seine-et-Marne où on retrouve Bruno Rotaillot
01:05:17vous savez Bruno Rotaillot qui est en déplacement
01:05:19dans les locaux de l'office de lutte
01:05:21contre le trafic illicite des migrants
01:05:23il prend la parole en direct
01:05:25la réunion qu'on a eu ce matin
01:05:27était une réunion qui organise
01:05:29une nouvelle force de frappe
01:05:31qui sera nécessairement interministérielle
01:05:33bien sûr avec les ressources
01:05:35du ministère de l'intérieur
01:05:37les ressources de Bercy
01:05:39notamment des comptes publics
01:05:41mais aussi les ressources du ministère des armées
01:05:43je pense aussi à la DGS
01:05:45je suis venu
01:05:47nous sommes venus en tout cas je suis à titre personnel
01:05:49venu ici à Lognes
01:05:51la police des frontières
01:05:53bien entendu est rattachée au ministère de l'intérieur
01:05:55d'abord parce que
01:05:57les hommes et les femmes qui sont ici
01:05:59font un travail extraordinaire
01:06:01qui n'est pas suffisamment mis en avant
01:06:03et je suis venu pour les remercier
01:06:05pour les encourager
01:06:07dans un travail de l'ombre
01:06:09qui est un travail très très difficile
01:06:11et ça me tenait à coeur
01:06:13mais si nous sommes venus aussi
01:06:15c'est tout simplement parce que
01:06:17on a une immigration irrégulière
01:06:19on a des filières qui viennent de plus en plus violentes
01:06:21et dangereuses
01:06:23et il faut que cette lutte
01:06:25change de dimension
01:06:27qu'on puisse changer d'échelle
01:06:29pour qu'on ait plus de résultats encore
01:06:31et qu'on soit plus efficace
01:06:33et cette tâche là je pense que
01:06:35c'est à la fois un devoir, nous le devons
01:06:37et je pense que nous le pouvons
01:06:39pourquoi est-ce que nous le devons ?
01:06:41je pense qu'il faut sortir d'une naïveté
01:06:43je pense que cette idée que
01:06:45l'immigration
01:06:47n'entraîne pas
01:06:49collatéralement un certain nombre de violences
01:06:51c'est
01:06:53aujourd'hui je veux une naïveté
01:06:55dans la mesure où on le voit bien
01:06:57une grande part de l'immigration irrégulière
01:06:59est en fait contrôlée par des filières
01:07:01qui sont des filières criminelles
01:07:03ces filières criminelles rançonnent
01:07:05des populations entières
01:07:07elles n'hésitent pas à enlever
01:07:09à séquestrer, à torturer
01:07:11des êtres humains
01:07:13les réduire parfois en situation
01:07:15d'esclavage, utiliser
01:07:17notamment les femmes qui sont souvent violées
01:07:19dans des réseaux de proxémitisme
01:07:21et pour beaucoup de
01:07:23ceux qui sont jetés sur les routes de l'exil
01:07:25et bien c'est la mort qui les attend
01:07:27lorsqu'il s'agit de traverser
01:07:29la Méditerranée ou encore dans les small boats
01:07:31qu'on a vu dans des rafios de fortune
01:07:33la Manche, je veux rappeler
01:07:35qu'on a malheureusement un triste
01:07:37record l'an passé avec
01:07:3972 morts des migrants
01:07:41qui tentaient d'aller
01:07:43sur les rivages
01:07:45du Royaume-Uni et ça
01:07:47c'est une des premières raisons pour lesquelles
01:07:49il faut qu'on soit encore plus efficace
01:07:51ensuite ce nouvel
01:07:53esclavagisme, cette traite
01:07:55d'êtres humains, c'est
01:07:57l'envers du décor du
01:07:59sans-frontierisme. On nous présente
01:08:01trop souvent l'immigration
01:08:03l'immigration qui n'est pas régulée
01:08:05sous des aspects qui sont
01:08:07des aspects encore une fois beaucoup trop navifs
01:08:09et sous la seule dimension de l'humanité
01:08:11mais ce que je veux dire
01:08:13c'est que malheureusement ça entraîne
01:08:15beaucoup beaucoup d'inhumanité
01:08:17et moi je dénonce une forme
01:08:19de fausse générosité. Il faut ouvrir
01:08:21les yeux et il faut combattre ces filières
01:08:23parce que ces filières sont
01:08:25extrêmement dangereuses
01:08:27et trop souvent on oppose la fermeté
01:08:29et l'humanité
01:08:31et ça n'a pas de sens
01:08:33l'humanité sans la fermeté
01:08:35débousse justement
01:08:37sur ces scènes de violence
01:08:39et encourage je pense
01:08:41ces filières. Je pense que ce qui
01:08:43est humain, ce qui est humain en réalité
01:08:45c'est de combattre fermement
01:08:47cette traite inhumaine
01:08:49et de ne pas lui faciliter la tâche
01:08:51simplement par choix
01:08:53idéologique du sans-frontierisme
01:08:55et c'est d'ailleurs
01:08:57mieux contrôler les frontières
01:08:59c'est l'objet d'une des circulaires que j'avais envoyée
01:09:01notamment au préfet mais pas seulement
01:09:03au mois de novembre
01:09:05pour qu'on s'organise mieux encore
01:09:07pour contrôler justement nos frontières
01:09:09pour mieux les surveiller
01:09:11donc je pense que
01:09:13ce courage de la fermeté nous devons
01:09:15donc l'avoir contre
01:09:17ces professionnels du crime
01:09:19mais il nous faut aussi
01:09:21l'avoir avec des moyens
01:09:23et je pense qu'on le peut
01:09:25s'il y a une volonté et aujourd'hui
01:09:27il y a cette volonté qui est une volonté
01:09:29interministérielle. Déjà
01:09:31ce que je veux dire c'est qu'on ne part pas de rien
01:09:33je vantais le mérite des hommes et des femmes
01:09:35qui travaillent ici
01:09:37à l'ultime, à l'office de lutte
01:09:39contre les trafics
01:09:41humains. Je veux simplement
01:09:43dire qu'on a des sanctions
01:09:45qui ont été de nouvelles sanctions
01:09:47qu'on a par exemple pu voter
01:09:49dans le cadre de la loi de janvier 2024
01:09:51sur la loi immigration pour alourdir
01:09:53ces sanctions puisque désormais
01:09:55le quantum de peine
01:09:57peut aller jusqu'à 20 années de prison
01:09:59et notamment
01:10:01en matière de contravention d'amende
01:10:03c'est jusqu'à 1,5 million d'euros
01:10:05L'an passé
01:10:072024, on en est toujours
01:10:09sortis
01:10:11260 filières
01:10:13269 filières ont été démantelées
01:10:15ça représente 1066
01:10:17gardes à vue donc
01:10:19217 par la police aux frontières
01:10:21c'est encore trop peu puisque
01:10:23on a beaucoup de
01:10:25filières et d'immigration irrégulière en Europe
01:10:27et ce qu'il faut savoir c'est que sur la
01:10:29totalité de l'immigration
01:10:31irrégulière, la frontière
01:10:33européenne pourtant qui sépare
01:10:35la France du Royaume-Uni
01:10:37en concentre 30%
01:10:39près d'un tiers
01:10:41de cette immigration irrégulière
01:10:43en Europe, elle aboutit
01:10:45chez nous pour le passage
01:10:47de la Manche pour aller
01:10:49en Angleterre au Royaume-Uni
01:10:51donc je pense que
01:10:53cette lutte doit changer de dimension
01:10:55c'est la raison de notre
01:10:57présence avec la ministre du budget
01:10:59ce matin pour que
01:11:01on puisse déployer une nouvelle stratégie
01:11:03qui va s'appuyer là encore
01:11:05sur des nouveaux moyens
01:11:07avec cette idée parce que
01:11:09l'état français est un état solide
01:11:11mais trop souvent organisé en silo
01:11:13alors que
01:11:15ces filières là ne connaissent
01:11:17ni les frontières, ne connaissent pas
01:11:19les frontières non plus administratives,
01:11:21ministérielles, donc c'est une lutte à
01:11:23360 degrés que on va
01:11:25désormais mener
01:11:27et c'est un point extrêmement
01:11:29important. Je voudrais très rapidement
01:11:31et puis Amélie pourra présenter
01:11:33ce qui ressort de son ministère
01:11:35vous présenter dans
01:11:37ce combat, dans cette guerre,
01:11:39dans cette lutte, les nouvelles
01:11:41armes qui sont contenues
01:11:43dans un plan, dans cette nouvelle stratégie
01:11:45la première arme
01:11:47parce que tout se
01:11:49concentre sur le renseignement
01:11:51et sans le renseignement tout le reste n'est rien
01:11:53c'est d'abord le renseignement
01:11:55la première arme de l'amont
01:11:57qui va nous permettre de démanteler ces filières
01:11:59et nous avons installé
01:12:01précisément la CERTIM
01:12:03qui est une cellule d'échange
01:12:05de renseignement sur le trafic
01:12:07de migrants et qui va
01:12:09associer ensemble
01:12:11tous les services de l'ensemble de nos ministères
01:12:13notamment le ministère des armes
01:12:15avec la DGSE, mon ministère avec la
01:12:17DGSI mais avec tous les autres services
01:12:19qui sont concernés, la gendarmerie nationale
01:12:21la police nationale, la préfecture
01:12:23de Paris, la
01:12:25direction nationale, par exemple là encore
01:12:27de la police judiciaire, du renseignement
01:12:29territorial et puis bien sûr
01:12:31les services de Bercy
01:12:33notamment les douanes
01:12:35et puis TRACFA. Donc
01:12:37tous ces services qui recueillent énormément
01:12:39de renseignements vont pouvoir les mettre
01:12:41en commun pour être beaucoup plus efficaces
01:12:43les ordonner dans une stratégie
01:12:45commune et
01:12:47cette CERTIM, elle est parisienne
01:12:49si j'ose dire, en tout cas elle est centralisée
01:12:51mais elle aura des déclinaisons aussi
01:12:53territoriales parce qu'on sait
01:12:55parfaitement qu'en fonction des territoires
01:12:57là encore il y a des renseignements de
01:12:59terrain qui remontent et ces renseignements doivent
01:13:01prendre recours aux technologies
01:13:03à toutes les technologies, on en a parlé la semaine dernière
01:13:05au Sénat sur le texte
01:13:07qui concerne spécifiquement la criminalité
01:13:09organisée mais la criminalité
01:13:11organisée c'est la colonne vertébrale
01:13:13c'est bien souvent le trafic étonnamment
01:13:15les stupéfiants mais après
01:13:17vient de se graffer
01:13:19tout le reste et là encore
01:13:21je pense que les lapis c'est à dire
01:13:23la lecture automatique des plaques
01:13:25d'immatriculation, les balises sur les
01:13:27voitures, les intercepteurs de données numériques
01:13:29téléphoniques bien sûr, même les drones
01:13:31tout ce que nous permet désormais
01:13:33les nouvelles technologies numériques
01:13:35on doit se les approprier parce que vous savez
01:13:37dans le camp d'en face
01:13:39ces technologies sont connues pour les
01:13:41paiements, pour communiquer
01:13:43et donc il faut qu'on se mette à niveau
01:13:45si on veut combattre encore une fois
01:13:47l'arme légale. Ensuite
01:13:49troisième point c'est la
01:13:51création d'une taxe force financière
01:13:53je laisserai Amélie la développer
01:13:55puisque ça concerne plus spécifiquement
01:13:57son périmètre ministériel
01:13:59mais taper au portefeuille
01:14:01taper l'écosystème
01:14:03financier là encore c'est
01:14:05une arme qui sera une arme clé
01:14:07la quatrième arme c'est si
01:14:09le renforcement des actions
01:14:11menées je le disais tout à l'heure avec
01:14:13nos partenaires notamment les partenaires européens
01:14:15on a développé des unités
01:14:17de recherche opérationnelle, j'avais signé la
01:14:19toute première création de cette unité
01:14:21avec mon collègue italien
01:14:23il est d'ailleurs ici dans nos locaux
01:14:25parce qu'il se forme et puis
01:14:27il y a une autre unité avec les britanniques
01:14:29tout ce qu'on peut faire
01:14:31pour essayer d'avoir des échanges
01:14:33les small boats, on vous a décrit
01:14:35leur, comment dirais-je
01:14:37le passage qu'ils ont
01:14:39ils sont fabriqués
01:14:41en Chine, ils vont ensuite en Turquie
01:14:43ils remontent en Allemagne
01:14:45et de l'Allemagne ensuite ils traversent bien souvent
01:14:47la Belgique et la France pour
01:14:49traverser donc la Manche
01:14:51donc plus on pourra
01:14:53décloisonner nos frontières, travailler
01:14:55avec d'autres états membres
01:14:57et plus on sera efficace
01:14:59et enfin bien sûr il y a le travail réglementaire
01:15:01il y a le travail législatif
01:15:03pour l'accès à des fichiers
01:15:05pour lutter contre la fraude documentaire
01:15:07là encore il y a une étape importante
01:15:09qui a été franchie au Sénat parce qu'elle sera
01:15:11utile aussi bien au service
01:15:13de Bercy que à nos propres services
01:15:15ce sont des armes qui sont vraiment
01:15:17fondamentales
01:15:19pour conclure et passer
01:15:21la parole à Mélie ce que je veux dire
01:15:23pour terminer
01:15:25il faut sortir vraiment
01:15:27d'une forme de naïveté
01:15:29je me suis rendu il y a quelques mois à Calais
01:15:31nous avons eu encore ce matin
01:15:33un certain nombre d'informations
01:15:35on a des réseaux criminels qui sont des réseaux
01:15:37hyper violents
01:15:39qui utilisent désormais
01:15:41des techniques de guerre je veux vous dire que
01:15:43il y a quelques temps en Serbie
01:15:45un réseau s'en est pris
01:15:47à la police serbe
01:15:49avec des missiles anti-chars
01:15:51on en est là aujourd'hui
01:15:53sur les rivages
01:15:55notamment du Pas-de-Calais
01:15:57désormais vous avez des groupes
01:15:59notamment d'Afghans
01:16:01ou d'autres groupes qui sont très aguerris
01:16:03qui sont parfois d'anciens militaires
01:16:05qui fixent nos forces de l'ordre
01:16:07et qui causent à nos policiers
01:16:09et notamment à nos gendarmes
01:16:11des blessures. On est dans une lutte
01:16:13qui est une lutte absolument terrible
01:16:15contre les Etats
01:16:17contre les forces de sécurité intérieure
01:16:19mais aussi contre les migrants
01:16:21qui sur la route de l'exode
01:16:23je l'ai dit, les femmes qui connaissent trop souvent
01:16:25le viol, les hommes parfois
01:16:27l'esclavage, la mort
01:16:29dans les traversées de la Méditerranée et de la Manche
01:16:31donc il faut être résolu
01:16:33et je pense que là encore
01:16:35la lutte contre l'immigration irrégulière
01:16:37c'est d'abord la lutte contre
01:16:39ces filières et cette lutte
01:16:41elle doit vraiment être implacable.
01:16:43Merci de votre attention.
01:16:45Merci Monsieur le Ministre.
01:16:47Cher Bruno
01:16:49le Ministre vient de le dire.