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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 6 mars 2025, Morandini Live numéro 1609 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la une des policiers menacés alors qu'ils sont en civil, qu'ils sont hors service et en famille avec leur fils ou même leur mère.
00:00:20Une situation qui se répète à Marseille et qui inquiète en quelques jours.
00:00:23Deux policiers dans des quartiers différents ont ainsi été reconnus et menacés.
00:00:28C'est le préfet de police des Bouches-du-Rhône qu'il a annoncé hier sur RMC.
00:00:32Un policier a été insulté alors qu'il était en compagnie de son fils.
00:00:36Le deuxième policier se trouvait lui en compagnie de sa mère quand il a été reconnu par des individus qui n'ont pas hésité à se présenter jusque devant sa porte.
00:00:45Écoutez le préfet de police hier sur RMC.
00:00:48Ce que je constate, moi, c'est que les policiers, les policiers que je rencontre, les policiers à Marseille, ils sont extrêmement menacés.
00:00:55Ils font un métier extrêmement dangereux.
00:00:56Cette semaine encore, on a deux policiers qui ont été menacés jusque devant chez eux, l'un avec son enfant, l'autre avec sa mère.
00:01:04Donc, ils font un métier dangereux.
00:01:05Ils sont menacés.
00:01:06On a encore eu cette nuit un policier blessé sur une interpellation.
00:01:10Donc voilà, moi, j'ai confiance en eux parce que je sais qu'à Marseille, ce sont des policiers extrêmement engagés et j'ai toute confiance dans leur capacité à faire face.
00:01:19Voilà, et nous allons y revenir dès le début de cette émission, car aujourd'hui, les policiers sont en danger quand ils font leur métier,
00:01:24mais aussi quand ils sont hors service et en famille.
00:01:27Marseille encore, d'ailleurs, où le maire fait polémique.
00:01:29Benoît Payan, à l'occasion du ramadan, a effectué une visite à la mosquée des Cèdres.
00:01:33C'est dans le 13e arrondissement de la ville et face aux fidèles, le maire socialiste a affirmé.
00:01:38Vous m'avez demandé de vous céder un terrain pour construire et agrandir votre mosquée.
00:01:43C'est ce que j'ai décidé de faire.
00:01:45Et vous n'avez pas à me dire merci parce qu'on vous le doit.
00:01:48Sans les musulmans, Marseille ne serait pas Marseille.
00:01:53Notre réalité est simple.
00:01:59Nous ne sommes pas Marseille, nous series Marseilleque lorsque nous serons ensemble.
00:02:04Nous serons sur Générale de la France, sur 곡age.
00:02:06Mais dans votre ville, ça va sans vous.
00:02:13Comme je le disais hier, les réseaux sociaux agissaient et les réseaux sociaux agissaient en Jacksonville.
00:02:19Nous ne sommes marseillais que parce que nous sommes ensemble.
00:02:22Nous ne sommes des marseillais que parce que nous sommes ensemble dans nos différences.
00:02:26Et tous ceux qui veulent nous séparer ne sont que les artisans du chaos et du malheur.
00:02:32Alors moi, je vais être fier de faire voter devant le Conseil municipal
00:02:36pour que vous puissiez avoir l'extension de la mosquée.
00:02:39Voilà, et nous allons y revenir dans cette émission, bien sûr,
00:02:41parce que pendant qu'à Marseille, le maire offre un terrain pour agrandir une mosquée,
00:02:45à Lens, l'église Saint-Edouard est mise en vente sur le site internet Le Bon Coin
00:02:49pour 362 500 euros.
00:02:51L'église est pourtant inscrite au Monument historique depuis 2009.
00:02:55Une maison de Dieu reléguée au rang d'un vulgaire bien et oublié
00:02:58sur une plateforme de petites annonces.
00:03:00Sommes-nous tombés si bas s'émeut le site Tribune chrétienne ?
00:03:04Nous allons également en reparler dans un instant.
00:03:06Et cette église à Lens n'est pas la seule à rencontrer des problèmes.
00:03:09Il faut sauver impérativement également l'église Sainte-Hérèse de Metz.
00:03:13Voici l'appel que lance le curé à la ministre de la Culture, Rachida Dati.
00:03:18Des vitraux endommagés, du béton qui s'effrite, il y a vraiment urgence.
00:03:22Sur ces images, de l'eau s'infiltre dans l'église Sainte-Hérèse de Metz.
00:03:27Des fuites, mais aussi des vitraux endommagés, du béton qui s'effrite.
00:03:31Alors, le curé éponge avec les moyens du bord.
00:03:35Là, il y a aussi des poubelles qui collectent l'eau qui tombe du ciel.
00:03:39Classé Monument historique, l'église a été construite dans les années 30,
00:03:43mais les travaux ont été achevés avec des matériaux moins nobles
00:03:47en raison de la Seconde Guerre mondiale et du manque de financement.
00:03:50Elle nécessite aujourd'hui des rénovations coûteuses,
00:03:53en particulier pour ces vitraux uniques.
00:03:55On veut faire à l'identique, or cet identique n'est pas possible.
00:04:00Il n'est pas possible parce que soit on ne maîtrise pas cette technique,
00:04:04soit elle n'est pas totalement pérenne,
00:04:05parce qu'ici, les vitraux qu'on voit sont à la verticale, donc ce n'est pas un souci.
00:04:10Mais dans la nef, où ça forme une partie de la toiture,
00:04:12là, on n'arrive pas à assurer l'étanchéité.
00:04:15Dans l'actualité également, c'est deux députés qui ont mené une mission flash
00:04:19sur les dérives communautaristes et islamistes dans le sport.
00:04:22Dans le rapport qui a été présenté hier, les deux députés alertent sur ce phénomène inquiétant.
00:04:27Les sports concernés par ces comportements communautaristes sont le foot,
00:04:31la boxe anglaise, la muscu, ainsi que des disciplines plus récentes
00:04:35comme le finesse, le MMA ou le free fight, notamment parmi les plus jeunes pratiquants.
00:04:40Le sport, victime d'importantes dérives communautaristes et islamistes,
00:04:45voici le constat adressé par Julien Audoux et Caroline Yadant,
00:04:49les rapporteurs d'une mission flash de l'Assemblée nationale.
00:04:52La forme la plus visible, c'est bien sûr la demande du port d'un couvre-chef religieux en compétition
00:04:57dans des sports où les fédérations l'ont pourtant interdit.
00:05:00Selon les rapporteurs, 14 fédérations interdisent le port du voile en compétition,
00:05:04une interdiction régulièrement contestée.
00:05:07Au basket, le club de Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis a par exemple été sanctionné
00:05:11pour avoir fait jouer des joueuses voilées dont les plus jeunes étaient âgés de 12 ans.
00:05:15La fédération Taekwondo nous a indiqué que 20% des combattantes
00:05:19participant aux tournois départementaux et régionaux étaient voilées,
00:05:23alors même que la fédération impose en principe de combattre 100 couvre-chefs religieux.
00:05:28Au total, plus de 500 clubs sont confrontés à des comportements communautaristes,
00:05:32parmi les sports les plus ciblés, le football et les sports de combat,
00:05:36car considérés comme populaires et faciles d'accès.
00:05:39La justice avec un des principaux membres du commando qui a permis l'évasion de Mohamed Hamra,
00:05:44qui doit être transféré aujourd'hui en France.
00:05:46Au total, 19 suspects ont été mis en examen à Paris.
00:05:50Désormais, il semble que jour après jour, les enquêteurs aient identifié
00:05:54la totalité du commando qui a participé à cette opération.
00:05:57On fait justement le point sur l'enquête.
00:06:00Une enquête qui progresse au fil des semaines.
00:06:02Depuis lundi, ce sont 8 personnes supplémentaires qui ont été placées en garde à vue
00:06:07dans l'affaire Mohamed Hamra pour tenter de retrouver les membres
00:06:11et les organisateurs du commando assassin.
00:06:13La France doit également recevoir aujourd'hui le transfert de l'un des principaux membres du commando
00:06:18qui a permis l'évasion de Mohamed Hamra.
00:06:21Arrêté à Malaga, en Espagne, dans une luxueuse villa fin février,
00:06:24il avait aidé le narcotrafiquant à s'évader de prison en mai dernier
00:06:27en attaquant son fourgon pénitentiaire avec d'autres complices
00:06:31à la voiture bélier et au fusil d'assaut, tuant deux agents pénitentiaires.
00:06:35Alors que Mohamed Hamra a été arrêté en Roumanie le 22 février et mis en examen.
00:06:40Trois hommes font encore l'objet d'une notice rouge Interpol,
00:06:43Adonis Correa, Alan Gomez et Albino Da Silva, recherchés à l'échelle internationale.
00:06:49Au total, ce sont 19 suspects dont Mohamed Hamra qui ont déjà été mis en examen à Paris.
00:06:55Emmanuel Macron voulait répondre aux angoisses grandissantes des Français sur la guerre en Ukraine.
00:06:59Finalement, il n'aura fait qu'augmenter nos inquiétudes en désignant la Russie comme ennemi.
00:07:05Dès le début de son allocution hier soir à 20h, Emmanuel Macron donne le ton évoquant la menace russe.
00:07:09C'est un pays qui viole nos frontières pour assassiner des opposants,
00:07:13dit-il, un pays qui manipule les élections en Roumanie, en Moldavie
00:07:16et qui organise également des attaques numériques contre nos hôpitaux.
00:07:20Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là et touche les pays d'Europe, nous touche.
00:07:27La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial.
00:07:30Elle a mobilisé sur notre continent des soldats nord-coréens, des équipements iraniens,
00:07:35tout en aidant ces pays à s'armer davantage.
00:07:39La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants,
00:07:44manipule les élections en Roumanie, en Moldavie.
00:07:47Elle organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement.
00:07:52La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux.
00:07:58Pour terminer ce zapping de l'actu, je voulais revenir sur ce formidable geste de Donald Trump,
00:08:02passé sous silence bien sûr sur les chaînes de télé française.
00:08:05Donald Trump a profité de son discours devant le Congrès mardi soir
00:08:08pour s'adresser à un jeune garçon de 13 ans présent dans l'Assemblée.
00:08:13Ce garçon atteint d'un cancer du cerveau, a un pronostic vital engagé,
00:08:16mais il rêve d'être policier.
00:08:18Il emporte d'ailleurs l'uniforme que vous voyez sur ces images.
00:08:21Donald Trump l'a donc nommé symboliquement membre des services secrets pendant son discours.
00:08:25Et s'il y a polémique, c'est que tout le monde a applaudi à ce moment-là,
00:08:28sauf certains opposants politiques des démocrates
00:08:31qui ont refusé d'applaudir ce jeune pourtant gravement malade.
00:08:34Et aujourd'hui, ils se font insulter sur les réseaux sociaux.
00:08:37Et on comprend, on comprend parce que les images sont vraiment bouleversantes.
00:09:26Il va se bouleverser quand on sait que les médecins ne lui ont donné
00:09:34que quelques mois à vivre en raison de son cancer du cerveau.
00:09:37Les top LFLO de l'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:40Elias Kévin, va-t'en.
00:09:42Et un soir à 20h, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français,
00:09:45notamment pour évoquer la guerre en Ukraine.
00:09:47Son allocution a été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs
00:09:50sur l'ensemble des chaînes qui la diffusaient.
00:09:52Dans le détail sur TF1, ce sont 5 700 000 personnes
00:09:55qui l'ont suivi contre 4 700 000 sur France 2.
00:09:58La prise de parole du président était également diffusée sur MCC et TMC,
00:10:01ainsi que sur les chaînes Info.
00:10:05Hier soir en prime, très peu de monde devant la télévision.
00:10:07France 2 est arrivé petit leader avec le lancement de sa série L'Intruse,
00:10:10avec notamment Mélanie doutée à 2,8 millions.
00:10:13La 2 a donc détrôné, mais de peu, la série de TF1 Elzbeth,
00:10:16qui n'est pas très loin derrière.
00:10:18MCC troisième, mais loin derrière,
00:10:20qui veut être mon associé à vraiment du mal à fédérer,
00:10:22à seulement 1,5 million.
00:10:24Pour France 3, c'est une fausse note.
00:10:26Les 32e victoires de la musique classique sont sous le million.
00:10:31Toutes les autres chaînes sont également faibles,
00:10:33et sous les 800 000, Arte arrive quatrième avec le film L'Événement,
00:10:37suivi de ses stars et TMC, qui sont autour des 700 000.
00:10:42Et comme chaque matin, on décerne le flop du jour,
00:10:45et il est attribué à Nagui, qui est au plus bas,
00:10:48avec le premier numéro de N'oubliez pas les paroles,
00:10:50diffusé hier à 18h40 sur France 2.
00:10:53L'animateur a en effet perdu du terrain
00:10:55en ne rassemblant qu'un million 870 000 personnes.
00:10:58Mister Audience vous dit, à demain.
00:11:00Je pense que...
00:11:01Allez, je vous présente mes invités
00:11:02qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi,
00:11:03qui sont déjà en train de parler, discuter.
00:11:05Maître Gilbert Collard, bonjour.
00:11:06Bonjour, de Marseille.
00:11:07De Marseille, merci d'être avec nous.
00:11:08On va parler beaucoup de Marseille, d'ailleurs, vous allez voir ça.
00:11:11Et encore en vie.
00:11:12Oui, exactement.
00:11:14Plus pour l'instant.
00:11:14Christine Kelly, bonjour.
00:11:15Merci d'être avec nous, journaliste, présentatrice
00:11:17de Face Info, Christine Kelly, de CNews.
00:11:20Rachida Kaout, bonjour.
00:11:21Bonjour.
00:11:22Conseillère municipale Renaissance,
00:11:24d'Ivry-sur-Seine.
00:11:25Et puis, Mathias Leboeuf,
00:11:27journaliste, docteur en philosophie de chez lui.
00:11:29De France.
00:11:30De France, bah oui, c'est pas mal.
00:11:31C'est pas mal aussi.
00:11:32Bonjour à tous les quatre et merci d'être avec nous.
00:11:33On va débattre de toute l'actualité.
00:11:35Je voulais commencer aujourd'hui
00:11:36par ce qu'a révélé le préfet de police
00:11:39des Bouges du Rhône hier
00:11:40et qui est passé un peu inaperçu chez nos confrères de RMC,
00:11:43puisqu'il a révélé que des policiers étaient menacés
00:11:45alors qu'ils étaient en civil et en service.
00:11:47Et en famille, avec même leur fils ou leur mère,
00:11:50ça s'est passé à Marseille.
00:11:52Une situation qui se répète.
00:11:53En quelques jours, deux policiers
00:11:55dans des quartiers différents
00:11:56ont été reconnus et menacés.
00:11:58Un policier a été insulté
00:11:59alors qu'il était en compagnie de son fils.
00:12:01Il a été reconnu comme étant un des fonctionnaires
00:12:03qui étaient intervenus
00:12:04lors d'affrontements qui avaient éclaté la veille
00:12:07à la cité de la Castellane, à Marseille.
00:12:09Il faut dire que l'incident avait été filmé,
00:12:10diffusé sur les réseaux sociaux.
00:12:12Et c'est cette vidéo qui a permis aux agresseurs
00:12:14de le reconnaître.
00:12:15Le deuxième policier se trouvait lui en compagnie de sa mère.
00:12:18Il était hors service également
00:12:20quand il a été reconnu par des individus
00:12:22qui n'ont pas hésité à le suivre
00:12:24et à se présenter jusque devant sa porte.
00:12:27On va réécouter le préfet de police des Bouches-du-Rhône hier
00:12:29chez nos confrères de RMC.
00:12:31Ce que je constate, moi, c'est que les policiers,
00:12:33les policiers que je rencontre, les policiers à Marseille,
00:12:36ils sont extrêmement menacés.
00:12:37Ils font un métier extrêmement dangereux.
00:12:39Cette semaine encore, on a deux policiers
00:12:41qui ont été menacés jusque devant chez eux.
00:12:44L'un avec son enfant, l'autre avec sa mère.
00:12:47Donc, ils font un métier dangereux.
00:12:48Ils sont menacés.
00:12:49On a encore eu, cette nuit, un policier blessé
00:12:52sur une interpellation.
00:12:53Donc, voilà.
00:12:54Moi, j'ai confiance en eux
00:12:55parce que je sais qu'à Marseille,
00:12:56ce sont des policiers extrêmement engagés
00:12:58et j'ai toute confiance dans leur capacité
00:13:00à faire face.
00:13:02Voilà, et c'est vrai que c'est très inquiétant
00:13:03quand même cette situation.
00:13:05On est en direct avec Sébastien Gréneron
00:13:06qui est secrétaire départemental
00:13:08du syndicat Alliance des Bouches-du-Rhône.
00:13:10Bonjour, merci d'être avec nous.
00:13:12C'est vrai que ce que dit le préfet,
00:13:13c'est assez inquiétant
00:13:15parce qu'aujourd'hui, votre métier,
00:13:17il est difficile, il est dangereux
00:13:18quand vous êtes en service,
00:13:20mais plus ça va, plus on s'aperçoit
00:13:21qu'il est aussi dangereux quand vous êtes hors service
00:13:23et y compris quand vous êtes en famille.
00:13:26Oui, bonjour.
00:13:27Bien évidemment, déjà, je salue le préfet
00:13:29pour son soutien, mais il faut quand même le rappeler
00:13:32parce qu'on n'est pas soutenus tous les jours
00:13:34par certains, mais on ne fait pas de politique politicienne.
00:13:37Pour autant, il faut saluer quand même
00:13:39ces propos tenus par monsieur le préfet de police
00:13:41des Bouches-du-Rhône, qui a bien conscience,
00:13:43parce qu'il voit les policiers au quotidien,
00:13:45de leur implication, de leur travail
00:13:46et des risques qu'ils encourt.
00:13:48Quand, effectivement, comme vous venez d'en faire part,
00:13:51des policiers sont repérés, je dirais,
00:13:54voire suivis suite à des interventions
00:13:56et à travers cette plaie,
00:13:58parce que c'est une plaie,
00:13:59c'est ces opérations de police
00:14:02qui sont systématiquement filmées
00:14:04et diffusées sur les réseaux sociaux,
00:14:07Snapchat et autres,
00:14:08et qu'on en arrive à des situations
00:14:10qui peuvent tourner au drame.
00:14:12Des policiers qui sont identifiés
00:14:14grâce à ces réseaux,
00:14:15déjà qu'ils sont en cours des risques
00:14:16parce qu'ils ne se trimbalent pas
00:14:18à cagouler à longueur de journée,
00:14:20et qu'on vient les menacer,
00:14:21les insulter en présence de leurs enfants,
00:14:24ou bien avec leur maman jusque devant leur porte.
00:14:27À préciser, je ne sais pas si vous aviez cette information,
00:14:30que les individus qui ont suivi
00:14:31le policier jusque devant sa porte,
00:14:35les légats qui l'avaient suivi ont été interpellés
00:14:37en possession de cannabis.
00:14:39On avait à refaire encore avec ce genre de voyous
00:14:43qui non seulement vont poursuivre un policier
00:14:46pour aller le menacer
00:14:47et mettre la pression sur lui et sur sa famille,
00:14:49mais en plus en étant porteurs de résine, de cannabis.
00:14:53Bon voilà, vous avez compris le décor,
00:14:54vous le connaissez,
00:14:55à Marseille la situation est catastrophique,
00:14:58on a des policiers engagés,
00:14:59on a des policiers agressés tous les jours,
00:15:01et de plus en plus,
00:15:02on a en plus des policiers qui sont suivis
00:15:04et maintenant jusque devant leur propre porte,
00:15:07devant leur domicile.
00:15:08Donc il va falloir vraiment qu'on réagisse,
00:15:10on en a marre chez Allianz de tirer la sonnette d'alarme,
00:15:14il va falloir légiférer,
00:15:15ces contrôles systématiquement filmés,
00:15:17ça doit être sanctionné,
00:15:18les policiers doivent faire leur travail.
00:15:20Je vous rappelle que là on est encore sous le choc
00:15:23dans l'affaire Nahel de notre collègue
00:15:25qui est mise en examen,
00:15:26les faits ont été qualifiés de meurtre,
00:15:28comme si ce policier était un meurtrier,
00:15:31c'est-à-dire qu'il avait l'intention de tuer,
00:15:32je ne veux pas changer de sujet,
00:15:34mais on est toujours un peu à vif.
00:15:35Et voilà, donc à un moment donné,
00:15:37il va falloir vraiment que les policiers soient protégés,
00:15:39que ce soit juridiquement, physiquement
00:15:41et administrativement,
00:15:43voilà ce que je pouvais vous dire.
00:15:44– Mais Sébastien Grenon,
00:15:45ça veut quand même dire qu'aujourd'hui,
00:15:46les policiers se retrouvent en danger
00:15:48quand ils sont hors service,
00:15:49quand ils sont dans la rue,
00:15:50quand ils sont avec leur famille,
00:15:52là c'est vrai qu'en plus un des policiers
00:15:54était avec son fils,
00:15:56l'autre était avec sa maman,
00:15:57donc on imagine la peur en plus du policier
00:15:59pour ses proches,
00:16:00parce que peur pour lui bien évidemment,
00:16:01mais en plus quand on a ses proches avec soi,
00:16:03j'imagine que la peur est encore plus forte.
00:16:05Et si je comprends bien ce que vous dites,
00:16:06vous aimeriez par exemple qu'on interdise
00:16:08de filmer les policiers
00:16:10quand ils sont en train de faire leur travail,
00:16:12c'est bien ça qu'il y avait dans vos propos ?
00:16:16– Oui, par exemple, c'est une idée,
00:16:17à un moment donné,
00:16:18on ne peut pas stigmatiser systématiquement,
00:16:21vous vous rendez compte,
00:16:22on n'est déjà pas en sécurité,
00:16:23vous imaginez le traumatisme pour ces policiers
00:16:26qui eux-mêmes ont l'habitude de prendre les risques,
00:16:27c'est leur métier,
00:16:28et quand ils rentrent dans la police,
00:16:30ils en prennent la mesure.
00:16:31Mais quand vous trouvez que votre enfant,
00:16:33en bas âge, est agressé, insulté, menacé,
00:16:37ou une maman,
00:16:38il faut rappeler qu'à la base,
00:16:40on est des êtres humains,
00:16:41donc vous rendez-vous moralement,
00:16:43comment vous pouvez le lendemain
00:16:45aller travailler dans des conditions normales,
00:16:48classiques, quand il vous arrive ce genre de choses.
00:16:50Moi je vous parle du téléphone portable
00:16:52parce que c'est une plaie,
00:16:53chaque intervention de police,
00:16:54chaque contrôle d'identité
00:16:56qui s'opère sur la ville, sur le département,
00:16:59et j'irais même dire dans la France entière,
00:17:00parce que c'est devenu monnet courant,
00:17:03est systématiquement diffusé sur les réseaux sociaux.
00:17:07Donc tout ça, ça attise,
00:17:08et si par malheur un policier demande
00:17:11à vouloir travailler en sécurité
00:17:13à ce qu'une personne arrête de filmer,
00:17:15c'est limite à lui qu'on va lui reprocher.
00:17:17Donc c'est une idée, c'est un exemple,
00:17:19mais tout ça pour vous dire que ça développe
00:17:21ce sentiment toujours de violence
00:17:24qui se décuple,
00:17:26et à travers les réseaux,
00:17:28les réseaux c'est très bien au niveau de la communication,
00:17:31mais ça véhicule également des risques supplémentaires
00:17:34pour nous, pour nous les policiers,
00:17:36ainsi que pour nos familles,
00:17:38et ça c'est catastrophique et c'est pas acceptable.
00:17:40Effectivement, merci beaucoup Sébastien Greneron.
00:17:41Pendant que vous parliez, on revoyait ce tableau-là
00:17:43avec justement ces deux policiers
00:17:45dont parlait le préfet de police des Bouges d'Urone.
00:17:48Le premier policier est dans des lieux différents,
00:17:50à des moments différents,
00:17:51donc c'est vraiment deux histoires différentes.
00:17:53Le premier policier qui a été reconnu,
00:17:55insulté alors qu'il était avec son fils,
00:17:57donc on imagine la peur ressentie par ce policier,
00:18:00deuxième policier,
00:18:01et c'est pareil, il est reconnu, il est suivi chez lui
00:18:03alors qu'il est avec sa mère,
00:18:04alors qu'il est dans la rue avec sa mère, Gilbert Collard,
00:18:07c'est terrible en fait.
00:18:08Je veux dire que ça va au-delà,
00:18:11c'est un signal qui est donné aux policiers,
00:18:14et c'est un signal mafieux,
00:18:17qui signifie on vous repère quand on veut,
00:18:21et on frappe quand on veut.
00:18:24Si j'ai 30 secondes,
00:18:25je donne mon expérience du milieu.
00:18:28Bon, j'ai été l'avocat de pratiquement tous les grands voyous de Marseille.
00:18:34Jamais je n'ai vu un policier menacé, jamais.
00:18:39Pourquoi ?
00:18:40Et c'est là où on touche quand même à l'essentiel du problème.
00:18:44Parce qu'à l'époque, le milieu travaillait dans les bars.
00:18:48Il n'y avait pas un proxénète,
00:18:51il n'y avait pas un trafiquant,
00:18:52il n'y avait pas un bar.
00:18:54Et dès qu'il se comportait mal,
00:18:56on savait où aller taper.
00:18:58On fermait le bar.
00:18:59Aujourd'hui, aller pénétrer dans une cité,
00:19:04aller pénétrer dans une banlieue.
00:19:06Il y a un gardien de prison qui m'a raconté
00:19:09qu'il est chargé d'installer les bracelets électroniques.
00:19:12Il est à la retraite et on demande aux retraités de faire ça maintenant.
00:19:16Il m'a dit que lorsqu'il arrive à l'entrée de la cité,
00:19:19il ne peut pas rentrer.
00:19:21Il ne peut pas poser le bracelet.
00:19:23Pour arriver à poser le bracelet, il faut qu'il négocie.
00:19:26En expliquant qu'il ne le pose pas,
00:19:28ça va avoir des conséquences.
00:19:30On fouille la voiture, on le fouille,
00:19:33on l'accompagne quasiment...
00:19:35– Et quand vous dites « on », c'est les dealers, pour qu'on soit très clairs.
00:19:37– Oui, c'est les dealers.
00:19:39Quasiment, on lui mettrait une cagoule pour qu'il ne voit pas les lieux.
00:19:43Il faut quand même le faire.
00:19:45– Il y a l'époque qui a changé.
00:19:46Vous voyez, on attaque des policiers
00:19:47quand ils sont avec leur fils ou leur mère.
00:19:49Ça n'existait pas, il n'y a plus de règles.
00:19:51– On parlait de code d'honneur à Marseille en particulier.
00:19:53On a beaucoup parlé de code d'honneur même.
00:19:55Si ça reste des bandits, si ça reste condamnable, etc.
00:19:57Tout ce qui a été fait, il y a eu des morts.
00:19:59– On a beaucoup glorifié des codes d'honneur aussi.
00:20:01– Non, mais justement, je suis en train de ne pas le glorifier.
00:20:03– Le code d'honneur, le code d'honneur...
00:20:05– On s'attaquait assez peu aux familles qui prenaient des policiers.
00:20:07– On a une vidéo de Lucien Aimé Blanc,
00:20:09que vous avez dû connaître,
00:20:11qui était le patron de la brigade anti-gang
00:20:13et de la brigade des stups à Marseille.
00:20:15Et on lui posait la question comme ça.
00:20:17« Que feriez-vous ? »
00:20:19Il dit « Moi, à l'époque, j'aurais demandé à mémé Guérini d'aller régler le problème. »
00:20:23– Oui, c'est ça.
00:20:25Baptiste Leboeuf,
00:20:27c'est dramatique pour les policiers aujourd'hui
00:20:29parce que c'est leur famille aujourd'hui qui est en danger.
00:20:31– Il y a plusieurs choses.
00:20:33Garantir l'anonymat des policiers,
00:20:35notamment quand ils ne sont pas en service.
00:20:37– Ils ne sont même pas en service.
00:20:39– Oui, même en service.
00:20:41En service, en général, la plupart du temps,
00:20:43on voit souvent qu'ils sont cagoulés,
00:20:45c'est-à-dire qu'ils sont protégés.
00:20:47– Et là, vous voyez, le premier policier, il avait été reconnu
00:20:49parce que quelqu'un l'avait filmé alors qu'il n'était pas là.
00:20:51C'est terrible. – Je vais y venir.
00:20:53Donc ça, c'est la première chose.
00:20:55Bien évidemment, il faut tout faire,
00:20:57il faut trouver des dispositifs pour garantir l'anonymat
00:20:59et faire en sorte que les policiers ne soient pas reconnus
00:21:01après dans la vie civile.
00:21:03Après, moi, je m'étonne quand même d'un truc,
00:21:07c'est que vous tombez de l'armoire
00:21:09et vous faites mal à bon compte.
00:21:11C'est-à-dire que, oh là là, on s'aperçoit
00:21:13que le métier de policier est un métier difficile.
00:21:15C'est ce que nous dit… – Non, non, non.
00:21:17On parle du hors-service.
00:21:19On est hors-service.
00:21:21– Non, mais j'ai bien compris.
00:21:23– Excusez-moi, vous croyez que le policier,
00:21:25quand vous devenez policier, vous pensez que vos enfants
00:21:27risquent la vie, que votre mère…
00:21:29– Tout d'un coup, vous vous apercevez que…
00:21:31– Vous trouvez normal qu'on aille frapper
00:21:33à la porte du domicile d'un policier qui n'est pas en service ?
00:21:35– Gilbert, bien évidemment que je ne trouve pas ça normal.
00:21:37Le préfet, il dit quoi ?
00:21:39Il dit que c'est un métier difficile.
00:21:41Ils ne sont pas gardiers de préserve.
00:21:43– Non, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:21:45Il vous explique que désormais, on les attaque hors-service.
00:21:47– Oui, mais je n'ai pas compris.
00:21:49– Vous pouvez comprendre qu'il y a une différence quand même.
00:21:51– Je comprends bien et j'entends bien.
00:21:53Et après, juste une chose sur la vidéo,
00:21:55puisqu'on parle d'interdire de filmer la vidéo
00:21:57ou de criminaliser
00:21:59ou de rendre ça comme un délit.
00:22:01Pardon, mais les gens qui filment,
00:22:03je voudrais juste rappeler un truc.
00:22:05Dans l'affaire de Nahel,
00:22:07la police a menti
00:22:09et le…
00:22:11– On laissera la justice décidée, si vous voulez bien.
00:22:13– La police a menti au moins sur une chose,
00:22:15puisqu'on laissera la justice décidée,
00:22:17mais néanmoins, il y a eu…
00:22:19– On ne dit pas que la police a menti, on dit qu'on verra.
00:22:21– Comment vous savez que la police a menti ?
00:22:23– Parce qu'il y a eu des vidéos,
00:22:25il y a eu une vidéo qui est sortie…
00:22:27– Mais vous les avez expertisées ?
00:22:29– Il est juge.
00:22:31– Là, vous ne voulez pas l'entendre ça.
00:22:33– Au contraire, je veux dire, on laisse la justice décidée.
00:22:35– Le parquet motive la volonté…
00:22:37– Le parquet n'est pas juge.
00:22:39– Le parquet n'est pas juge.
00:22:41– Voilà, donc c'est le juge qui décide,
00:22:43c'est la justice qui décide, c'est pas le parquet qui décide.
00:22:45– Le parquet n'est pas juge.
00:22:47OK, tant que ce n'est pas jugé, on ne peut pas en parler.
00:22:49– Non, on peut en parler, mais il semble que…
00:22:51– Il semble que la police ait menti, si vous voulez.
00:22:53– Très bien, il semble que…
00:22:55– Selon votre avis.
00:22:57– Il semble que, sur la base de vidéo,
00:22:59la police…
00:23:01– Un mot s'il vous plaît.
00:23:03– Je vais vous dire une chose, la preuve en est,
00:23:05c'est que les deux policiers…
00:23:07– La philosophie, c'est le dialogue.
00:23:09– Les deux policiers…
00:23:11– Voyons ce qu'on pratique, un mot, un mot, un mot, un mot, un mot.
00:23:13– Il faut le mater, Gilbert Collard, sinon vous n'allez pas réussir.
00:23:15– Pour dialoguer, il faut vouloir entendre.
00:23:17– J'entends très bien ce que vous dites,
00:23:19j'entends tellement bien ce que vous dites
00:23:21que ça va m'amener à vous poser une question.
00:23:23Comment pouvez-vous,
00:23:25à partir d'un débat
00:23:27sur la menace que subissent
00:23:29des policiers chez eux,
00:23:31en arriver à Naël ?
00:23:33– Par la question de la vidéo.
00:23:35– Vous ne comprenez pas ?
00:23:37Ce qui se passe dans sa tête,
00:23:39c'est qu'il nous explique finalement
00:23:41que certains policiers le cherchent.
00:23:43– Non, non, non, absolument pas.
00:23:45Vous ne m'avez pas écouté.
00:23:47– C'est ça la connexion.
00:23:49– Vous ne m'avez pas écouté.
00:23:51Il s'agissait de la vidéo
00:23:53et j'ai dit que le fait que parfois
00:23:55la police soit filmée permet aussi
00:23:57de mettre à jour
00:23:59un certain nombre de déclarations
00:24:01– Mais ça permet aussi que des policiers soient reconnus,
00:24:03des policiers soient menacés.
00:24:05On va continuer à en parler dans un instant.
00:24:07On va continuer à en parler dans un instant.
00:24:09On fait le CNews Info, on en parle juste après
00:24:11parce que Christine et Rachida ne se sont pas exprimés
00:24:13sur ce sujet. Tout de suite le CNews Info.
00:24:15Sommeil à l'abidi.
00:24:19– Un complice de Mohamed Amra
00:24:21transféré aujourd'hui en France,
00:24:23interpellé fin février dans une luxueuse
00:24:25villa de Malaga en Espagne,
00:24:27Fernand Hedde, ferait partie du commando
00:24:29qui a permis à la mouche son évasion
00:24:31spectaculaire et mortelle de l'année dernière.
00:24:33Sommet extraordinaire
00:24:35de l'UE à Bruxelles,
00:24:37au menu deux sujets majeurs,
00:24:39l'Ukraine et la défense européenne.
00:24:41Un sommet au moment même où Washington
00:24:43et Moscou ont ouvert des négociations
00:24:45sur le sujet tout en écartant
00:24:47les dirigeants du vieux continent.
00:24:49Et puis après de nombreux reports,
00:24:51finalement le décollage de la fusée Ariane 6
00:24:53doit avoir lieu cet après-midi,
00:24:55objectif de ce premier vol commercial
00:24:57placé en orbite
00:24:59un satellite militaire espion de l'armée française,
00:25:01satellite qui permettra
00:25:03de dresser des cartes militaires
00:25:05de façon très précise.
00:25:07– 11h03 sur CNews,
00:25:09merci d'être avec nous, le débat continue.
00:25:11Pour tout vous dire pendant la pause,
00:25:13on va écouter Christine et Rachida dans un instant
00:25:15qui ne se sont pas exprimées sur ce sujet
00:25:17et on va continuer à essayer de comprendre
00:25:19ce qui se passe dans la tête de Mathias Leboeuf.
00:25:21Mais auparavant, je voulais justement
00:25:23sur ces policiers reconnus, il y a eu un procès
00:25:25sur des policiers qui étaient en civil
00:25:27et qui avaient été reconnus dans la rue,
00:25:29qui s'étaient fait casser la gueule par des gens
00:25:31et c'est intéressant de voir que cette fois,
00:25:33la justice a frappé assez fort, sans mauvais jeu de mots.
00:25:35Regardez ce report.
00:25:37– En décembre dernier, deux policiers hors service
00:25:39s'ont roué de coups.
00:25:41Un passage à tabac en plein centre-ville de Nice.
00:25:43Sur ces photos, les victimes ont plusieurs blessures
00:25:45au crâne et sur le reste du corps.
00:25:47Parmi les cinq mises en cause,
00:25:49deux individus ont été condamnés
00:25:51à une peine de trois ans de prison ferme,
00:25:53bien au-delà des réquisitions
00:25:55qui allaient jusqu'à 15 mois au maximum.
00:25:57Une décision exemplaire pour la profession.
00:25:59– Le message qui a été envoyé, c'est le suivant.
00:26:01Si tu tapes un policier,
00:26:03tu partiras en prison,
00:26:05tu partiras au trou pour une durée de trois ans.
00:26:07Ça veut dire que quand la justice veut,
00:26:09la justice peut.
00:26:11– Quant à la question de savoir
00:26:13si l'agression a été directement liée
00:26:15au statut de policier des victimes,
00:26:17les avocats des policiers estiment
00:26:19que le tribunal a tranché
00:26:21et qu'il n'y a plus aucun doute possible.
00:26:23Jean-François Elie avait été lynché
00:26:25par plus de 30 émeutiers à Villiers-le-Bel en 2007.
00:26:27Il appelle la justice
00:26:29à faire preuve de fermeté.
00:26:31– Je pense qu'il faut continuer
00:26:33à être particulièrement ferme.
00:26:35On ne peut pas réussir à mettre de l'ordre
00:26:37dans une société sans pour autant
00:26:39qu'il y ait de la fermeté.
00:26:41La police doit être crainte, elle doit être reconnue.
00:26:43– Les syndicats rappellent que le choc a été considérable
00:26:45pour les deux policiers.
00:26:47S'ouvre désormais le temps de la reconstruction
00:26:49– Christine Kelly, on peut reconnaître
00:26:51que là sur Nice par exemple, la justice a frappé fort
00:26:53parce que les réquisitions c'était 15 mois,
00:26:55ils ont été condamnés à 3 ans fermes.
00:26:57Donc c'est bien, il y a quand même certains juges
00:26:59qui prennent conscience que toucher un policier
00:27:01c'est quelque chose qui est grave.
00:27:03– Et c'est bien de le souligner parce que c'est un fait très rare.
00:27:05– C'est pour ça qu'on le souligne d'ailleurs.
00:27:07– Et ça serait bien que plusieurs sanctions
00:27:09tombent effectivement en ce sens.
00:27:11Malheureusement, en général,
00:27:13ça ne va pas dans ce sens-là.
00:27:15En général, c'est le discours
00:27:17qui est diffusé par Sainte Politique
00:27:19et qui est relayé par des actes sur le terrain.
00:27:21Qui est la police ?
00:27:23Les représentants de l'État.
00:27:25L'État, quel est son rôle ?
00:27:27Nous protéger.
00:27:29Donc la police est là pour nous protéger.
00:27:31Qui attaque la police ?
00:27:33Ceux qui attaquent la police, ce sont ceux qui attaquent l'État.
00:27:35Elle est là notre guerre.
00:27:37Alors qu'on dit qu'on est en guerre,
00:27:39elle est là notre guerre.
00:27:41Alors qu'on n'est pas capable de protéger nos policiers.
00:27:43On a envie d'envoyer notre armée quelque part ?
00:27:45Sur notre territoire, au quotidien,
00:27:47dans leur famille, devant leur maison,
00:27:49avec leurs enfants ?
00:27:51On a envie d'entrer en guerre ?
00:27:53C'est juste une question que je me pose
00:27:55lorsque je vois les faits ce matin.
00:27:57– Rachida Kaout.
00:27:59– Oui, aujourd'hui, être policier,
00:28:01c'est un métier à haut risque.
00:28:03C'est une cible.
00:28:05Les policiers sont devenus une cible.
00:28:07Effectivement, notre responsabilité,
00:28:09déjà un, aujourd'hui, c'est de les soutenir
00:28:11encore plus que jamais, encore et encore,
00:28:13et venir au secours de ces policiers
00:28:15qui, aujourd'hui, font face à une dangerosité
00:28:17qui est quand même inquiétante
00:28:19et qui met aujourd'hui leur vie en danger,
00:28:21celle de leur famille.
00:28:23Je pense à un ami qui me racontait
00:28:25la semaine dernière qu'il n'avait jamais dit
00:28:27à ses enfants qu'il était policier.
00:28:29Et moi, ça, ça m'a interpellée.
00:28:31Je lui ai dit, mais pourquoi tu n'as jamais dit
00:28:33à tes enfants que tu es policier ?
00:28:35Alors que ses enfants ont 9 et 12 ans.
00:28:37Donc vous imaginez, ça veut dire que
00:28:39jusqu'à 12 ans de ces enfants,
00:28:41donc aux 12 ans de ses propres enfants,
00:28:43les enfants ne savent pas
00:28:45quel est le métier du papa.
00:28:47Et il a fait ça pour les protéger.
00:28:49Vous savez pourquoi ?
00:28:51Parce qu'à l'école, ils disent pas
00:28:53papa est policier.
00:28:55Vous vous rendez compte que ça devient honteux
00:28:57d'être policier et dangereux.
00:28:59Un policier, c'est toucher à la République.
00:29:01C'est toucher, justement, à notre protection.
00:29:03Et c'est ça qu'en fait,
00:29:05aujourd'hui, on vit quelque chose
00:29:07qui est vraiment étrange
00:29:09et je pense qu'on ne doit pas que commenter,
00:29:11on doit justement soutenir la justice,
00:29:13être ferme et donner
00:29:15beaucoup plus de moyens à la police.
00:29:17Parce qu'ils demandent et ils réclament
00:29:19beaucoup plus de moyens.
00:29:21Et encore une fois, si tous les jugements pouvaient être à l'image de ce qui s'est fait à Nice
00:29:23quand le policier a été touché avec 3 ans ferme,
00:29:25il faut qu'un policier,
00:29:27quand on touche un policier, il faut que ce soit
00:29:29fortement sanctionné parce que c'est touché l'État.
00:29:31Le parquet avait requis
00:29:3315 mois.
00:29:35Et la condamnation, c'est 3 ans ferme.
00:29:37Le parquet, c'est le défenseur de la société.
00:29:39Normalement.
00:29:41Dernier mot, Matthias Lattier, ensuite on continue à parler de Marseille.
00:29:43Merci de me donner la parole.
00:29:45Juste pour dire que
00:29:47moi, je trouve que cette condamnation
00:29:49sévère est très bien.
00:29:51Parce que comme le disait Rachida, quand on porte
00:29:53atteinte à un policier, non seulement on porte atteinte
00:29:55à la personne, premièrement, mais on porte
00:29:57aussi atteinte à la République, même s'il n'est pas
00:29:59en service. Donc là-dessus,
00:30:01il n'y a absolument aucune
00:30:03clémence à avoir.
00:30:05Après,
00:30:07ce qui peut être inquiétant, c'est
00:30:09qu'il ne faudrait pas que la police
00:30:11demande à avoir une impunité
00:30:13totale non plus.
00:30:15Il demande à être protégé.
00:30:17C'était pas l'impunité qui était demandé par le
00:30:19syndicaliste qu'on a vu tout à l'heure. Il demande à être protégé
00:30:21que quand ils sont hors service,
00:30:23on ne puisse pas
00:30:25mettre en cause leur famille, on ne puisse pas mettre en cause
00:30:27leur enfant, et que leur famille
00:30:29ne soit pas en danger.
00:30:31Il ne demande pas d'impunité.
00:30:33Il demande pas d'impunité, mais il ne demande pas de culpabilité
00:30:35a priori non plus. Il ne faut pas qu'on
00:30:37en fasse des coupables a priori
00:30:39comme c'est fait très souvent.
00:30:41On va continuer à parler de Marseille, si vous voulez bien,
00:30:43puisqu'on a Gilbert Collard, donc on en profite.
00:30:45C'est une belle ville quand même aussi.
00:30:47C'est une super ville.
00:30:49Mais on a un maire qui s'appelle Benoît Payan, un maire socialiste,
00:30:51et qui, hier, a visité
00:30:53la mosquée des Cèdres dans le 13ème
00:30:55arrondissement. Et il nous a expliqué que Marseille
00:30:57ne serait pas Marseille sans les musulmans.
00:30:59Il nous a expliqué qu'il allait donner
00:31:01un terrain pour agrandir
00:31:03une des mosquées de Marseille
00:31:05que les musulmans n'avaient même pas à lui dire merci
00:31:07parce que c'était un dû. Je ne sais pas pourquoi.
00:31:09On va en parler après. On va écouter ce que dit Benoît Payan
00:31:11et puis on explique pourquoi
00:31:13on a un dû des musulmans de Marseille.
00:31:15Écoutez.
00:31:17Beaucoup de ceux qui donnent des leçons aux musulmans
00:31:19et les voient sur une chaîne de télé
00:31:21se déchaînent tous les jours.
00:31:23Beaucoup
00:31:25devraient apprendre de ce qui
00:31:27est écrit dans les sourates
00:31:29et qu'ils peuvent nous éclairer sur le monde.
00:31:31Bien sûr que la laïcité
00:31:33c'est quelque chose d'important.
00:31:35C'est la liberté de croire ou de ne pas croire.
00:31:37La liberté d'exercer son culte
00:31:39avec dignité.
00:31:41Vous m'avez
00:31:43demandé
00:31:45de vous céder un terrain.
00:31:47C'est ce que j'ai décidé de faire
00:31:49parce que... et vous n'avez pas
00:31:51à dire merci.
00:31:53Parce qu'on vous le doit.
00:31:55Parce que Marseille
00:31:57sans les musulmans de Marseille
00:31:59ne serait pas Marseille.
00:32:01Notre identité elle est multiple.
00:32:03Notre réalité elle est multiple.
00:32:05Et sans vous
00:32:07nous ne sommes pas Marseillais.
00:32:09Nous ne sommes Marseillais que parce que nous sommes ensemble.
00:32:11Nous sommes des Marseillais
00:32:13que parce que nous sommes ensemble dans nos différences.
00:32:15Et tous ceux qui veulent nous séparer
00:32:17ne sont que les artisans
00:32:19du chaos et du malheur.
00:32:21Alors moi je vais être fier
00:32:23de faire voter devant le conseil municipal
00:32:25que vous puissiez avoir
00:32:27l'extension de la mosquée.
00:32:29Gilbert Collard, Marseille ne serait pas Marseille
00:32:31sans les musulmans et vous n'avez pas à nous remercier
00:32:33qu'on vous donne un terrain pour agrandir la mosquée
00:32:35parce qu'on vous le doit. J'ai cru que vous alliez vous étouffer en regardant ça.
00:32:37Oui, alors quand vous montrez
00:32:39telles images, le Samu,
00:32:41non mais alors
00:32:43Marseille ne serait pas Marseille
00:32:45les arméniens ne comptent pas.
00:32:47Les arméniens, les juifs, les catholiques
00:32:49les catholiques
00:32:51quand même
00:32:53Marseille est construite
00:32:55sur Lazare.
00:32:57Le ressuscité, c'est quand même
00:32:59c'est quand même
00:33:01l'évêque de Marseille, Lazare.
00:33:03Et Marseille ne serait pas Marseille
00:33:05sans les romains.
00:33:07Sans les grecs.
00:33:09Mais pourquoi
00:33:11est-ce qu'il dit que Marseille ne serait pas Marseille sans les musulmans ?
00:33:13Parce que moi je connais par cœur
00:33:15pendant toute une époque
00:33:17j'ai été l'avocat de Gasson de Fer
00:33:19j'ai sillonné les élections municipales
00:33:21déjà à l'époque
00:33:23on recherchait l'électorat musulman
00:33:25et il n'était pas mobilisé
00:33:27maintenant
00:33:29chaque mosquée, chaque imam
00:33:31est un agent électoral, voilà.
00:33:33Et la gauche
00:33:35a mis la main là-dessus
00:33:37parfois c'est la droite ailleurs
00:33:39attention, il n'y a pas un mot non
00:33:41mais il y a vraiment une volonté
00:33:43communautariste de cultiver un électoral
00:33:45et la France insoumise est
00:33:47devenue absolument
00:33:49somptueuse dans la manière de le faire.
00:33:51Mais qu'est-ce qu'on doit, enfin moi
00:33:53ce qui m'intrigue dans cette phrase c'est
00:33:55on vous le doit. Pourquoi
00:33:57on doit quelque chose aux musulmans ?
00:33:59C'est une manière
00:34:01d'éminitude
00:34:03c'est une manière de dire
00:34:05on est quelque part
00:34:07vos obligés, voilà. Comme Macron
00:34:09Vous avez juste oublié qu'à Marseille
00:34:11on vit quand même la laïcité
00:34:13au pluriel.
00:34:15Ça veut dire quoi ça ?
00:34:17Il y a plusieurs communautés qui vivent à Marseille
00:34:19On n'est pas découverts.
00:34:21Il n'y a pas un Marseillais.
00:34:23Qu'est-ce qu'on doit aux musulmans ?
00:34:25Excusez-moi, moi je vois tout.
00:34:27Je vais vous préciser ma pensée
00:34:29c'est-à-dire le début de son discours je suis d'accord
00:34:31vous devez pouvoir exercer votre religion
00:34:33dans le respect, dans la dignité
00:34:35bien évidemment il n'y a aucun souci. Moi ce qui me gêne c'est on vous doit.
00:34:37Excusez-moi mais moi j'ai l'impression
00:34:39que je ne dois rien ni aux musulmans
00:34:41mais pas plus à d'autres religions.
00:34:43Monsieur Morandini, quand on s'attache trop aux détails
00:34:45on en oublie l'essentiel.
00:34:47C'est un détail, on vous le doit, c'est un détail.
00:34:49L'essentiel du message
00:34:51L'essentiel du message
00:34:53C'est un maire
00:34:55qui va auprès des communautés
00:34:57qui vivent sur son territoire
00:34:59et effectivement ça peut-être aussi
00:35:01à des fins électorales.
00:35:03Mais qu'est-ce qu'on doit aux musulmans ?
00:35:05Mais dans la pratique, quand on s'attache trop aux détails
00:35:07on en oublie l'essentiel.
00:35:09Donc rien ?
00:35:11Je suis ici pour justement
00:35:13vous dire que votre maire est à votre écoute.
00:35:15Vous avez besoin d'un nouveau lieu de culte
00:35:17On vous l'offre, on vous offre.
00:35:19Vous avez besoin d'un terrain, on vous l'offre.
00:35:21Mais vous vous rendez compte
00:35:23Et pendant ce temps les églises se détruisent.
00:35:25Vous vous rendez compte
00:35:27qu'il dit vous n'avez même pas à dire merci.
00:35:29Excusez-moi Rachida.
00:35:31Ce qu'il dit quand même, vous n'avez même pas à nous dire
00:35:33merci de vous offrir un terrain.
00:35:35Normalement on dit merci
00:35:37mais vous n'avez même pas à nous dire merci
00:35:39parce qu'on vous le doit, on est vos obligés.
00:35:41Les musulmans à Marseille
00:35:43font Marseille, convivrent Marseille.
00:35:45Il faut le dire.
00:35:47Vous avez une composante
00:35:49multiculturelle.
00:35:51Rachida Caout, on a compris.
00:35:53Gilbert Collat.
00:35:55Qu'est-ce qui vous permet historiquement
00:35:57économiquement
00:35:59politiquement, géographiquement de dire
00:36:01que les musulmans font Marseille ?
00:36:03Ils sont arrivés quand à Marseille les musulmans ?
00:36:05Il suffit de poser son pied
00:36:07à Marseille
00:36:09Vous êtes dans une ville
00:36:11multiculturelle.
00:36:13Mais on le sait ça.
00:36:15Marseille c'est la force de l'orignal
00:36:17disait Albert Landre.
00:36:19On ne doit rien aux musulmans.
00:36:21Mais ça ne veut pas dire qu'on doit quelque chose.
00:36:23Excusez-moi mais ça ne veut pas dire...
00:36:25Rachida Caout, ça ne veut pas dire
00:36:27qu'on doit quelque chose aux musulmans.
00:36:29Je suis en train de vous dire que c'est une ville qui est ouverte.
00:36:31Là c'est vous
00:36:33qui repensez des portes ouvertes, excusez-moi.
00:36:35Ça c'est une évidence.
00:36:37Mais qu'est-ce qu'on doit aux musulmans ?
00:36:39Je suis en train de vous le dire.
00:36:41C'est une composante qui fait que Marseille
00:36:43est aujourd'hui riche
00:36:45de toute sa diversité.
00:36:47Mathias Leboeuf.
00:36:49Moi je vais être très honnête
00:36:51avec vous.
00:36:53Ce discours m'a mis mal à l'aise et je vais vous dire
00:36:55pourquoi il m'a mis mal à l'aise. Parce que
00:36:57si ça aurait été un maire de droite ou d'extrême droite
00:36:59qui aurait dit ça dans une église
00:37:01vis-à-vis de la chrétienté
00:37:03forcément on aurait trouvé ça
00:37:05scandaleux. Donc si on
00:37:07transpose et qu'on
00:37:09met ça à droite
00:37:11ça aurait fait des levées de boucliers.
00:37:13Là où
00:37:15le propos...
00:37:17Sauf que la France doit peut-être pas mal de choses aux catholiques et à la religion chrétienne.
00:37:19Ça aurait été pareil.
00:37:21Moi je considère...
00:37:23Non, non, non.
00:37:25Il n'y a pas de point de mesure.
00:37:27Quand on est dans
00:37:29une société laïque, même si
00:37:31la France est d'origine judéo-chrétienne,
00:37:33quand on est dans une société laïque
00:37:35on n'a pas à faire de point de mesure et là
00:37:37on a l'impression qu'effectivement...
00:37:39Pourquoi on a l'impression qu'il y a du clientélisme ?
00:37:41Et pourquoi on peut dire, bah oui
00:37:43Payen il fait du clientélisme ? Parce que justement il dit
00:37:45on vous le doit. Et là
00:37:47ça pose un vrai problème.
00:37:49On vous le doit, c'est là-dessus que j'insiste depuis tout à l'heure.
00:37:51Et puis il dit une autre chose, il dit
00:37:53on devrait lire les sourates
00:37:55parce que les sourates vont nous éclairer.
00:37:57Bah non, les sourates, on n'a pas à lire les sourates.
00:37:59Moi personnellement, le Coran
00:38:01je l'ai lu, j'ai pas à vivre
00:38:03selon le Coran. Donc encore une fois...
00:38:05Oui mais d'accord, mais
00:38:07on devrait lire les sourates.
00:38:09Non mais Rachida,
00:38:11Payen. Non mais non, il y a deux choses
00:38:13différentes. Payen il pense.
00:38:15Non mais après il dit ce qu'il veut, Payen.
00:38:17Non, il a une parole publique.
00:38:19C'est pas Payen, c'est Payen.
00:38:21Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:38:23Christine.
00:38:25Pour moi c'est la définition
00:38:27même du viol de la laïcité.
00:38:29Nous avons un maire
00:38:31qui arrive au sein d'une mosquée
00:38:33en plein ramadan pour pouvoir faire un discours.
00:38:35Imaginons
00:38:37un maire, LR
00:38:39ou RN, qui arrive
00:38:41dans une église catholique
00:38:43en plein carême pour faire un discours.
00:38:45Tout le monde aurait crié au feu.
00:38:47Regardons comment à Sologne,
00:38:49la gauche se milite
00:38:51pour éviter l'installation
00:38:53d'un lycée catholique.
00:38:55On peut se poser des questions.
00:38:57Regardons comment tout le monde
00:38:59est en train de critiquer
00:39:01l'église catholique.
00:39:03Tout le monde est en train de viser l'église catholique.
00:39:05Et c'est là pourtant les racines chrétiennes
00:39:07de la France. Ça ce sont les racines chrétiennes
00:39:09de la France. Comment peut-on oser
00:39:11venir en tant qu'un élu
00:39:13dans une mosquée en plein ramadan
00:39:15et pouvoir dire qu'on vous le doit ?
00:39:17Est-ce qu'on ne doit pas
00:39:19plus d'abord aux français ?
00:39:21Est-ce qu'on ne doit pas la sécurité aux français ?
00:39:23Est-ce qu'on ne doit pas un terrain de foot pour les enfants ?
00:39:25Est-ce qu'il y a des musulmans qui sont français
00:39:27et qu'il y a des français qui sont musulmans ?
00:39:29Là c'est encore autre chose.
00:39:31Là vous confondez.
00:39:33C'est pas parce qu'on est musulmans qu'on n'est pas français.
00:39:35Je ne parle pas beaucoup.
00:39:37Je ne parle pas beaucoup. Je termine.
00:39:39Je ne parle pas beaucoup. Je termine.
00:39:41Pourquoi
00:39:43cibler des musulmans ?
00:39:45Ciblons des français.
00:39:47Pourquoi cibler une religion ?
00:39:49C'est un viol de la laïcité.
00:39:51Pourquoi cibler une catégorie ?
00:39:53Ciblons des enfants. Ciblons des femmes.
00:39:55Ciblons des hommes. Pourquoi cibler des musulmans
00:39:57et dire on vous le doit ?
00:39:59Je trouve que c'est un viol grave de la laïcité.
00:40:01Imaginons encore un seul instant
00:40:03un maire qui arrive dans une église catholique
00:40:05en plein carême
00:40:07pour dire qu'on vous doit quelque chose.
00:40:09Rappelons quand même que ce
00:40:11païen
00:40:13quand la mairie
00:40:15avait présenté ses voeux
00:40:17il y a un an ou deux, il y a deux ans ou trois ans
00:40:19je ne sais plus, il avait supprimé
00:40:21de notre dame de la garde
00:40:23la Vierge.
00:40:25Quand même.
00:40:27Ça veut beaucoup dire.
00:40:29Pendant qu'à Marseille le maire offre un terrain
00:40:31pour agrandir la mosquée, à Lens
00:40:33l'église Saint-Edouard est mise en vente
00:40:35sur le site Le Bon Coin
00:40:37pour 362 500 euros.
00:40:39L'église est pourtant inscrite au monument
00:40:41histérique depuis 2009.
00:40:43Une maison de Dieu reléguée au rang de vulgaire
00:40:45bien immobilier sur une plateforme de petites annonces
00:40:47sommes-nous tombés si bas ?
00:40:49C'est le site La Tribune Chrétienne
00:40:51l'église Saint-Edouard connue localement
00:40:53sous le nom de l'église du 12 a été construite
00:40:55en 1899 dans la nouvelle
00:40:57ville minière, à côté de la fosse
00:40:59numéro 12 des mines de Lens et c'est pour ça
00:41:01qu'on l'appelle l'église du 12 justement
00:41:03et c'est vrai que ça fait mal au coeur.
00:41:05Père Michel Viau bonjour, merci d'être
00:41:07avec tout prêtre catholique du diocèse
00:41:09de Blois. Je lisais
00:41:11à l'instant ce que dit La Tribune
00:41:13Chrétienne qui dit une maison de Dieu
00:41:15reléguée au rang de vulgaire bien
00:41:17immobilier, ça fait mal au coeur ?
00:41:19Oui, ça fait
00:41:21mal au coeur parce que je pense
00:41:23à la date de
00:41:251899 quand elle a
00:41:27été construite
00:41:29je pense à ces deux
00:41:31mères de
00:41:33Lens qui
00:41:35sont à la base de cela
00:41:37Eugène Courtin et Emile Bally
00:41:39qui ont laissé, Bally on l'appelait même le
00:41:41tsar de Lens par exemple, ce sont des gens qui ont
00:41:43beaucoup influencé, qui sont beaucoup occupés
00:41:45des mineurs parce que
00:41:47il y a eu une grande immigration à ce moment-là
00:41:49de toutes sortes de gens de
00:41:51Pologne, d'Italie, enfin qui venaient mais qui étaient
00:41:53catholiques et le gouvernement
00:41:55voyez-vous nous étions pourtant en 1899
00:41:57après l'affaire Dreyfus
00:41:59et on était plutôt anticlérical
00:42:01et bien ces gens-là
00:42:03ont voulu une église
00:42:05et on sait que par exemple surtout
00:42:07Bally
00:42:09qui va prendre la suite en 1900
00:42:11comme maire de Lens et qui va le rester
00:42:13jusqu'en 1920 quelque chose
00:42:15était inscrit
00:42:17à la SFIO
00:42:19donc c'était un socialiste
00:42:21il était plutôt proche voyez-vous
00:42:23d'origine baptiste
00:42:25protestante mais c'était un croyant
00:42:27et c'est tout ce catholicisme du nord
00:42:29si vous voulez qui était à la fois
00:42:31socialiste parce qu'il
00:42:33voulait défendre les mineurs et qui avait
00:42:35eu ce souci du bien-être des mineurs
00:42:37et donc au niveau de l'État
00:42:39avant la séparation avec
00:42:41la construction de cette église
00:42:43elle fait partie donc d'un ensemble
00:42:45de l'histoire de la France
00:42:47de l'accueil de la France à des immigrés
00:42:49catholiques et on leur a construit
00:42:51cette église donc avant 1905
00:42:53et donc évidemment maintenant
00:42:55elle dépend de la mairie du fait de la loi 1905
00:42:57et c'est une catastrophe
00:42:59d'en arriver là, double catastrophe
00:43:01sur le plan d'abord spirituel
00:43:03et puis sur le plan aussi culturel
00:43:05parce que ça rappelle aussi
00:43:07vous comprenez cette église elle est liée
00:43:09à tous les drames de la mine
00:43:11à tout ce qui s'est passé
00:43:13vous savez que le maire de Lens
00:43:15je ne sais plus si c'est Courten-Bally
00:43:17a inspiré Zola
00:43:19dans Germinal pour
00:43:21un représentant
00:43:23des syndicats des mineurs
00:43:25donc c'est vous dire si c'est
00:43:27un retentissement parce que sur le plan culturel
00:43:29c'est effroyable aussi
00:43:31C'est pas la première église
00:43:33je me suis plongé un peu dans les archives
00:43:35il y a la chapelle de la Charité à Caen qui a été transformée
00:43:37en salle de sport basic fit
00:43:39ça avait fait beaucoup parler à ce moment là
00:43:41il y a une église à Rouen qui est devenue
00:43:43une brasserie
00:43:45en fait on est en train de perdre notre histoire
00:43:47en faisant ça
00:43:49Tout à fait, c'est pour ça que j'ai tenu à rappeler quand même
00:43:51ce contexte de la construction de cette église
00:43:53Saint-Édouard parce que
00:43:55on perd aussi notre histoire et on perd
00:43:57ses racines et cette église
00:43:59n'est pas la première, vous avez raison de le dire
00:44:01malheureusement elle n'est pas non plus
00:44:03la dernière, il va y en avoir d'autres
00:44:05beaucoup d'autres
00:44:07parce qu'on ne prend pas assez garde
00:44:09avant d'aller accuser les pouvoirs publics
00:44:11ou que sais-je encore, il faut regarder sur soi-même
00:44:13et nous églises catholiques, nous avons à faire
00:44:15un examen de conscience, est-ce que nous faisons
00:44:17tout ce qu'il faut pour garder nos églises
00:44:19et en particulier, je vais vous dire une chose très simple
00:44:21c'est le nombre de messes
00:44:23qu'il y a dans les églises, plus vous diminuez
00:44:25les messes, plus
00:44:27vous accentuez la non pratique
00:44:29et quand les églises ne sont plus
00:44:31fréquentées, il arrive ce qu'il arrive là
00:44:33donc quand je vois
00:44:35qu'on diminue les nombres de messes dans des endroits
00:44:37où on pourrait les maintenir
00:44:39ou du moins, même peut-être quelques fois les agrandir
00:44:41en utilisant des prêtres
00:44:43à la retraite, qu'on irait chercher
00:44:45et que ça aiderait
00:44:47de venir, même
00:44:49de leur maison de retraite, ils pourraient encore
00:44:51célébrer la messe, bon et bien
00:44:53parce que nous avons une crise des vocations, c'est vrai
00:44:55mais tout de même, je pense qu'on ne fait pas
00:44:57les efforts suffisants et que
00:44:59c'est vraiment dommage, nous avons
00:45:01aux catholiques français une part
00:45:03de responsabilité dans
00:45:05la destruction de ces églises
00:45:07pour moi c'est une destruction
00:45:09et voir ça devenir
00:45:11un loft ou un bar ou une salle
00:45:13de sport, pour moi c'est abominable
00:45:15je suis entièrement d'accord avec vous mon père
00:45:17merci beaucoup d'avoir été en direct
00:45:19avec nous, juste Christine Kelly, je sais que vous êtes
00:45:21attachée également, enfin comme nous tous
00:45:23je crois, à ces églises, à ces lieux de culte
00:45:25ça fait mal au coeur, oui je trouve que
00:45:27ça fait mal au coeur parce que ça définit
00:45:29exactement le rapport
00:45:31qu'a la France avec ses racines chrétiennes
00:45:33je n'oublierai jamais lorsque
00:45:35la croix avait été effacée
00:45:37de l'affiche des JO sur
00:45:39les invalides, qui est-ce qui s'était
00:45:41réveillé, c'était le ministre italien
00:45:43des affaires étrangères pour dire que
00:45:45vous osez enlever une
00:45:47croix qui existe, vous osez supprimer
00:45:49les racines chrétiennes de la France, aucune autre
00:45:51religion aurait laissé passer
00:45:53et là on est en train de voir ce déclin, en revanche
00:45:55j'aurais aimé le mettre en
00:45:57perspective en parallèle ou en paradoxe
00:45:59avec une sorte de ferveur
00:46:01quand même de foi
00:46:03et une sorte de réveil que l'on voit
00:46:05dans les églises catholiques, ce paradoxe
00:46:07qu'il y a à la fois entre le déclin général
00:46:09et puis une ferveur qui s'accélère
00:46:11qui s'accentue, il faut voir
00:46:13par exemple hier soir, 19h, le
00:46:15nombre de personnes qui étaient à la
00:46:17première messe du carême, c'était
00:46:19assez impressionnant dans les églises.
00:46:21Un rectificatif avant qu'on nous reprenne
00:46:23sur les voeux de la mairie, c'est
00:46:25la croix de Notre-Dame de la Garde qui avait été supprimée.
00:46:27C'est pas vrai.
00:46:29Attendez, vous allez réagir, on va
00:46:31parler de ce sujet, mais juste je veux vous faire écouter quelque chose.
00:46:33Hier soir, il y a
00:46:35Thomas Guénolé que vous connaissez peut-être, qui est chroniqueur
00:46:37chez Cyril Hanouna, chroniqueur de gauche, il s'en cache pas
00:46:39bien à gauche.
00:46:41De gauche et de partout.
00:46:43Et il a dit, mais c'est pas très grave finalement
00:46:45si on vend une église, parce que
00:46:47c'est un monument comme un autre, c'est un immeuble
00:46:49c'est une bâtisse comme un autre
00:46:51alors il a déclenché un tollé sur le plateau, on l'écoute et puis vous me direz
00:46:53ce que vous, vous avez envie de lui répondre.
00:46:55Si on est athée ou agnostique
00:46:57c'est un bâtiment comme un autre, c'est normal de le vendre.
00:46:59Une église c'est pas un bâtiment comme un autre.
00:47:01La majorité des français sont agnostiques
00:47:03ou athées, pour eux c'est un bâtiment
00:47:05comme un autre.
00:47:07En fait, vous, tout ce que vous dites
00:47:09c'est à contre-courant de ce que pensent les français.
00:47:11Une église c'est pas un bâtiment comme un autre.
00:47:13Une église c'est un lieu sacré.
00:47:15Il y a de nombreux athées en France.
00:47:17Mais respectez
00:47:19Thomas Guénolé, vous ne respectez rien.
00:47:21Le respect est une chose, mais c'est un bâtiment comme un autre.
00:47:23Vous n'aimez pas la France, vous salissez la France
00:47:25tous les soirs dans cette émission, c'est devenu insupportable.
00:47:27Les athées et les agnostiques sont majoritaires en France.
00:47:29Mais moi j'en ai rien à foutre.
00:47:31Je te parle d'un lieu de culte.
00:47:33Oui ? Et bien sur, une église c'est pas un bâtiment
00:47:35comme un autre.
00:47:37Pour les gens qui ne croient pas, ça ne signifie rien.
00:47:39Pour les gens qui sentent le prier dans cette église.
00:47:41Mais s'ils la vendent, c'est qu'elle est plus fréquentée en France.
00:47:43Guénolé, Guénolé,
00:47:45partez dans un autre pays, vous n'aimez pas la France.
00:47:47La protection des migrants, un migrant peut rentrer dans une église
00:47:49et il est protégé par l'église.
00:47:51C'est un postulat catholique.
00:47:53C'est extrêmement bas de vendre les églises.
00:47:55Je suis sûre de ça.
00:47:57J'espère que là, je ne sais pas si vous allez répéter
00:47:59ce que vous avez dit pendant votre émission.
00:48:01N'insultons pas.
00:48:03Est-ce que Crétin est une insulte ? Je ne crois pas.
00:48:05Ce n'est pas un compliment.
00:48:07Ce n'est pas un compliment.
00:48:09Je voudrais simplement lui dire
00:48:11que si le droit d'asile existe,
00:48:13c'est parce qu'il y a eu l'église.
00:48:15Ce n'est pas rien.
00:48:17Rappelez-vous,
00:48:19Notre-Dame,
00:48:21l'oeuvre de Victor Hugo,
00:48:23on crie asile, asile,
00:48:25parce que c'est l'église
00:48:27qui a créé le droit d'asile.
00:48:29L'église,
00:48:31le lieu est un droit d'asile.
00:48:33C'est intéressant ce que vient de dire Rachida Kaout.
00:48:35Vous avez entendu ?
00:48:37Elle dit qu'il ne faut pas vivre sur le passé.
00:48:39Mais le passé, c'est nos racines, Rachida Kaout.
00:48:41Ces églises, c'est nos racines.
00:48:43Tout tourne autour d'un triste constat.
00:48:45Tout tourne autour d'un triste constat.
00:48:47Tout tourne autour d'un triste constat.
00:48:49Tout tourne autour d'un triste constat.
00:48:51Tout tourne autour d'un triste constat.
00:48:53La chrétienté diminue en France.
00:48:55Nous n'avons plus même assez de curés.
00:48:57Hier, j'étais rue du Bac.
00:48:59Pour le mercredi décembre.
00:49:01Vous savez que les prêtres ne sont même plus français.
00:49:03Ils viennent d'Afrique.
00:49:05Ils viennent des pays de l'Est.
00:49:07Mais c'est très significatif et révélateur.
00:49:09C'est une raison pour dire qu'une église
00:49:11La chrétienté est en faible vitesse.
00:49:15Mais vous disiez qu'il n'avait pas tort Thomas Guénolé.
00:49:17C'est pour ça qu'il tient, je pense, ses propos.
00:49:19Ça veut dire que vous êtes d'accord avec lui ?
00:49:21Tellement qu'en fait, en réalité, il n'y a plus d'intérêt.
00:49:23Rachida, comment pouvez-vous...
00:49:25Ecoutez-vous, écoutez-vous.
00:49:27Mettez un point, Rachida.
00:49:29Comment pouvez-vous faire, s'il vous plaît ?
00:49:31C'est humainement important.
00:49:33Comment pouvez-vous faire un lien
00:49:35entre le caractère sacré
00:49:37d'un endroit
00:49:39où des hommes vont porter leur âme
00:49:41parce qu'ils y croient.
00:49:43Avec l'idée que ce lieu
00:49:45où l'âme s'exprime,
00:49:47où on prie, n'est rien.
00:49:49Comment...
00:49:51Je dirais que j'aurais le même respect pour une mosquée.
00:49:53Le même respect pour une synagogue.
00:49:55Partout où l'homme cherche Dieu,
00:49:59c'est un endroit respectable.
00:50:01Sauf que le patrimoine cultuel
00:50:03aujourd'hui fait partie du patrimoine culturel.
00:50:05Vous voyez bien ?
00:50:07Et alors ?
00:50:09Ça veut tout dire.
00:50:11Vous m'amusez beaucoup
00:50:13parce que je vous entends vous indigner
00:50:15à juste titre, très bien.
00:50:17Mais moi j'ai une question à vous.
00:50:19Ce qui m'amuse,
00:50:21c'est que vous n'allez pas au bout
00:50:23de votre indignation
00:50:25et que derrière, j'ai l'impression
00:50:27qu'il y a quelque chose, pardonnez-moi,
00:50:29mais un peu faux cul.
00:50:31Vous aimez bien les culs quand c'est en faux.
00:50:33Il est 11h28.
00:50:35Je vais vous poser la question.
00:50:37Qui vend ?
00:50:39Qui vend ?
00:50:41Qui fait ces opérations immobilières ?
00:50:43Là, je ne vous entends pas vous indigner
00:50:45contre le diocèse et les véchés
00:50:47parce que c'est l'Église qui vend.
00:50:49Vous ne m'entendez pas parce que
00:50:51vous ne m'avez pas posé la question.
00:50:53Je ne vous entends pas vous indigner.
00:50:55Indignez-vous contre le diocèse de Nancy.
00:50:57Indignez-vous contre les véchés de Lens.
00:50:59Bien sûr que c'est une perte de valeur.
00:51:01Mais c'est l'Église qui vend.
00:51:03Et je vais vous dire une chose.
00:51:05C'est l'Église.
00:51:07C'est l'Église.
00:51:09Je n'ai rien dit depuis tout à l'heure.
00:51:11Tout à l'heure, c'était il y a deux minutes.
00:51:13Il va faire une asphyxie générale.
00:51:15Ce n'est pas un cas unique d'asphyxie générale.
00:51:17Je ne manque pas d'air.
00:51:19Ne vous inquiétez pas.
00:51:21Là, l'Église, vous ne la mettez pas en cause.
00:51:23Vous êtes incroyable.
00:51:25Vous posez des questions, vous ne laissez pas.
00:51:27Gilbert Collard vous répond.
00:51:29La réponse, ça veut dire que c'est lui qui parle.
00:51:31La réponse, ça veut dire que c'est lui qui parle.
00:51:33C'est quand même incroyable, ces démocrates qui posent des questions
00:51:35et qui vous empêchent de répondre.
00:51:37Gilbert Collard, la faute à qui ?
00:51:39Je suis scandalisé par l'attitude de l'Église.
00:51:41Mettez-la en cause.
00:51:43Il y a très peu de temps,
00:51:45je me suis indigné du fait que
00:51:47les Églises, que le clergé
00:51:49mettait en vente...
00:51:51Mais ils n'ont plus les moyens.
00:51:53De notre côté, ils n'ont plus les moyens.
00:51:55Et quand il y a un type qui a retapé une Église
00:51:57dans un coin, je suis allé le voir,
00:51:59dans un coin de l'Hérault,
00:52:01on l'a embêtée tant qu'on a pu.
00:52:03L'administration l'a embêtée.
00:52:05La puissance financière
00:52:07est notamment immobilière.
00:52:09Ils n'ont pas d'argent.
00:52:11Le Vatican a de l'argent,
00:52:13mais les petites Églises n'ont pas d'argent,
00:52:15les curés n'ont rien, ils vivent dans la misère.
00:52:17On va prendre l'exemple de ce qui se passe à Metz.
00:52:19Vous allez voir le reportage.
00:52:21Il y a des fuites partout.
00:52:23Il y a des fuites partout, regardez.
00:52:25Sur ces images,
00:52:27de l'eau s'infiltre dans l'église
00:52:29Sainte Thérèse de Metz.
00:52:31Des fuites, mais aussi des vitraux endommagés,
00:52:33du béton qui s'effrite.
00:52:35Alors, le curé éponge
00:52:37avec les moyens du bord.
00:52:39Là, il y a aussi des poubelles
00:52:41qui collectent l'eau qui tombe du ciel.
00:52:43Classé monument historique,
00:52:45l'Église a été construite dans les années 30,
00:52:47mais les travaux ont été achevés
00:52:49avec des matériaux moins nobles,
00:52:51en raison de la Seconde Guerre mondiale
00:52:53et du manque de financement.
00:52:55Mais il y a aussi des rénovations coûteuses,
00:52:57en particulier pour ces vitraux uniques.
00:52:59On veut faire à l'identique.
00:53:01Or, cet identique n'est pas possible.
00:53:03Il n'est pas possible parce que
00:53:05soit on ne maîtrise pas cette technique,
00:53:07soit elle n'est pas totalement pérenne.
00:53:09Parce qu'ici, les vitraux qu'on voit
00:53:11sont à la verticale, donc ce n'est pas un souci.
00:53:13Mais dans la nef, où ça forme une partie
00:53:15de la toiture, là, on n'arrive pas
00:53:17à assurer l'étanchéité.
00:53:19Seul le ministère de la Culture peut déclencher
00:53:21des travaux de ce monument historique.
00:53:23Depuis alors, le curé a lancé un appel
00:53:25à Rachida Dati pour sauver l'église.
00:53:27Elle s'engage à venir
00:53:29voir de ses yeux
00:53:31cette église et pouvoir faire avancer
00:53:33les choses pour que les travaux
00:53:35puissent avancer.
00:53:37Bien qu'aucune échéance ne soit fixée,
00:53:39il espère que cette visite marquera
00:53:41le début d'un chantier de rénovation
00:53:43indispensable pour préserver cet édifice
00:53:45emblématique.
00:53:47C'est clair que les curés n'arriveront pas
00:53:49à sauver seuls les églises.
00:53:51Il va falloir de l'aide. Il appelle
00:53:53à l'aide à Rachida Dati.
00:53:55Je suis étonnée de voir
00:53:57que Rachida Dati dit qu'elle vient vérifier
00:53:59pour voir s'il y a des fuites. C'est déjà bien
00:54:01qu'elle se déplace. Ça, c'est une chose.
00:54:03Je suis aussi étonnée de voir qu'on veut,
00:54:05on n'en parle pas trop, mais qu'on veut voir des morceaux,
00:54:07on vend des morceaux de Notre-Dame. Je ne sais pas,
00:54:09je suis peut-être la seule à être choquée, mais moi,
00:54:11vendre des petits morceaux de pierres de Notre-Dame,
00:54:13personnellement, moi aussi, ça va avec.
00:54:15C'est-à-dire...
00:54:17Oui, justement.
00:54:19Je trouve ça assez gênant
00:54:21de la part de...
00:54:23Par exemple, Notre-Dame, il a fallu
00:54:25que Donald Trump arrive. Il a fallu qu'Elon Musk
00:54:27arrive. Il a fallu que toutes ces personnalités
00:54:29internationales arrivent pour se rendre compte
00:54:31à quel point Notre-Dame était
00:54:33importante. C'est ce qui fait de la peine.
00:54:35Donc, nos petites églises, on doit, elle aussi,
00:54:37les protéger. Et effectivement,
00:54:39comme ce prêtre qu'on a entendu,
00:54:41j'en appelle à la ministre de l'Agriculture, Rachida Dati,
00:54:43pour faire un effort pour sauver nos églises
00:54:45au nom de notre histoire,
00:54:47au nom de notre présent, au nom de notre avenir.
00:54:49Si vous êtes bref, Mathias Lebel, si vous respirez,
00:54:51je vous donne la parole.
00:54:53Il y a deux choses. Effectivement, l'État doit aider
00:54:55au nom du patrimoine et des monuments
00:54:57historiques. Ça, c'est la première chose. Je pense,
00:54:59notamment, il y a plein d'églises. Au Rincy,
00:55:01il y a une église qui est Auguste Perret, qui est une église
00:55:03en béton, qui est magnifique, et qui est dans un
00:55:05État qui mériterait
00:55:07d'être réaménagé.
00:55:09Bien sûr que l'État doit aider. Mais,
00:55:11enfin, à un moment donné, il faut arrêter l'hypocrisie.
00:55:13La puissance financière
00:55:15de l'église...
00:55:17Les petites églises n'ont pas d'argent individuellement.
00:55:19Le problème, c'est que
00:55:21le Vatican ne distribue pas de l'argent.
00:55:23C'est ça, le problème. Il n'y a pas
00:55:25des distributions d'argent tous les mois. Le Vatican
00:55:27ne voit pas des chèques à toutes les églises de France.
00:55:29Vous savez bien que ça ne se passe pas comme ça.
00:55:31L'église, elle vit avec l'argent de la caisse.
00:55:33Et quand il n'y a pas de fidèles
00:55:35qui viennent à l'église, il n'y a pas d'argent.
00:55:37Et on ne peut pas réaménager.
00:55:39Si tu peux me permettre une observation.
00:55:41C'est pas une église qui...
00:55:43Mais d'accord.
00:55:45On va faire une pause.
00:55:47Vous avez trop parlé.
00:55:49Charité chrétienne, mais il y a des limites.
00:55:51On va faire une pause. On fait la pub.
00:55:53On se retrouve juste après. On va vous parler
00:55:55d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'il adopte la stratégie de la peur ?
00:55:57Et puis, on parlera de l'islamisme
00:55:59dans le sport avec un rapport qui a été fait par
00:56:01deux députés qui inquiètent. A tout de suite, en direct
00:56:03sur CNews.
00:56:05...
00:56:07...
00:56:09Aider l'Ukraine, oui, mais pas à n'importe quel prix.
00:56:11François Bayrou affirme à l'instant
00:56:13que la priorité budgétaire va à la défense
00:56:15mais sans rien abandonner du modèle
00:56:17social français.
00:56:19Déclaration au lendemain du discours d'Emmanuel Macron
00:56:21qui a parlé d'un moment de bascule
00:56:23face au nouvel axe qui se dessine
00:56:25entre Moscou et Washington.
00:56:27Gérald Darmanin annoncera ce soir
00:56:29son choix de prison de haute sécurité
00:56:31pour les détenus les plus dangereux.
00:56:33Les quatre établissements sont en lice
00:56:35et celui qui sera retenu sera opérationnel
00:56:37dès le 31 juillet prochain, promet
00:56:39le garde des Sceaux.
00:56:41Et puis, si vous gardez les otages
00:56:43vous êtes mort, menace de Donald Trump
00:56:45proféré contre le Hamas et les habitants
00:56:47de Gaza. Un ultimatum
00:56:49au moment même où les Etats-Unis
00:56:51ont entamé des négociations sur la libération
00:56:53des derniers otages américains.
00:56:55Déclaration qui, selon l'organisation
00:56:57terroriste, encourage Israël
00:56:59à se soustraire à l'accord de Trèves.
00:57:0111h36
00:57:03sur CNews, merci d'être en direct
00:57:05avec nous. On va parler d'Emmanuel Macron
00:57:07hier soir qui est intervenu à 20h
00:57:09sur toutes les chaînes de télé. Vous l'avez vu
00:57:11sur CNews sans doute. Emmanuel Macron
00:57:13agite-t-il la stratégie de la peur ?
00:57:15C'est la question qu'on va poser, mais tout d'abord
00:57:17le rappel de ses annonces.
00:57:19C'était une prise de parole
00:57:21attendue. Depuis le palais
00:57:23de l'Elysée, le président de la République
00:57:25s'adresse aux Français.
00:57:27Le ton est grave, le moment
00:57:29solennel.
00:57:31La Russie est devenue, au moment
00:57:33où je vous parle et pour les années à venir,
00:57:35une menace pour la France et pour l'Europe.
00:57:37Notre prospérité et notre sécurité
00:57:39sont devenues plus incertaines
00:57:41et il faut bien le dire,
00:57:43nous rentrons dans une nouvelle ère.
00:57:45Dans cette nouvelle donne internationale,
00:57:47le chef de l'Etat l'assure,
00:57:49la France et l'Europe ne resteront
00:57:51pas de simples spectateurs.
00:57:53L'heure est au réarmement.
00:57:55Nous aurons à faire
00:57:57de nouveaux choix budgétaires
00:57:59et des investissements
00:58:01supplémentaires qui sont désormais
00:58:03devenus indispensables.
00:58:05Des financements communs massifs seront décidés
00:58:07pour acheter et produire sur le sol européen
00:58:09des munitions,
00:58:11des chars, des armes.
00:58:13Alors qu'il avait suscité la polémique
00:58:15en évoquant l'extension de la dissuasion
00:58:17nucléaire française, Emmanuel Macron
00:58:19a tenu à préciser ses propos.
00:58:21J'ai décidé d'ouvrir
00:58:23le débat stratégique sur la protection
00:58:25par notre dissuasion
00:58:27de nos alliés du continent européen.
00:58:29Quoi qu'il arrive,
00:58:31la décision a toujours été
00:58:33et restera entre les mains
00:58:35du président de la République.
00:58:37Ce jeudi, une réunion extraordinaire
00:58:39du Conseil européen se tiendra
00:58:41à Bruxelles.
00:58:43Thomas Bonnet est en direct avec nous.
00:58:45On était déjà en train de parler du sujet,
00:58:47on n'était pas d'accord, mais ça ne vous étonnera pas.
00:58:49Bonjour Thomas, merci d'être avec nous.
00:58:51Est-ce que Emmanuel Macron a voulu
00:58:53utiliser hier soir la stratégie de la peur ?
00:58:55En tout cas,
00:58:57le ton était très solennel,
00:58:59très grave, ça nous a rappelé
00:59:01les allocutions qu'on avait pendant le Covid.
00:59:03Cette fois, il n'y avait pas de virus,
00:59:05mais ce n'était pas plus réjouissant pour autant.
00:59:07On devait avoir un exercice
00:59:09de pédagogie, c'est comme ça que ça nous avait été
00:59:11présenté par l'entourage
00:59:13du président de la République.
00:59:15Je ne suis pas certain qu'on ait eu cet exercice de pédagogie.
00:59:17En revanche, on a eu, c'est vrai,
00:59:19l'effet drapeau, c'est-à-dire
00:59:21appeler à l'unité du pays
00:59:23« Engagez-vous », a même dit
00:59:25le chef de l'État.
00:59:27Ça efface d'une certaine manière les clivages.
00:59:29D'ailleurs, il a dessiné un nouveau clivage
00:59:31le président de la République,
00:59:33parce que désormais, les oppositions
00:59:35ne se dessinent plus en droite-gauche sur ce sujet-là
00:59:37de la guerre en Ukraine,
00:59:39elles se dessinent sur ceux qui considèrent que la menace
00:59:41de la Russie est réelle, et ceux qui,
00:59:43au contraire, estiment peut-être que le président de la République
00:59:45agite les peurs. D'ailleurs,
00:59:47le président de la République a employé deux termes
00:59:49que je crois très importants hier.
00:59:51Il a opposé les défaitistes et les vatanguers.
00:59:53On avait l'habitude du dépassement
00:59:55de la part du président de la République.
00:59:57Eh bien, il a inventé un nouveau dépassement,
00:59:59parce que là, ça dépasse effectivement la droite et la gauche.
01:00:01Et donc, maintenant, on a les
01:00:03défaitistes et les vatanguers.
01:00:05Ça fait fi de toute nuance possible
01:00:07sur un sujet qui, pourtant, est évidemment
01:00:09bien plus compliqué que ça.
01:00:11– Si on veut prendre un peu de recul, Thomas, en vous écoutant,
01:00:13je me demande si, au fond, Emmanuel Macron
01:00:15n'a pas voulu aller sur l'international,
01:00:17nous faire peur sur l'international,
01:00:19pour reprendre pied sur la politique nationale.
01:00:23– Si c'est vrai, ce serait terrible.
01:00:25Imaginez que le président de la République
01:00:27puisse jouer avec une matière pareille
01:00:29à des fins de politique intérieure,
01:00:31c'est absolument terrible.
01:00:33J'entends évidemment cette théorie,
01:00:35ces arguments, ce n'est pas tout à fait impossible,
01:00:37parce que l'un des effets de ces allocutions,
01:00:39de ces prises de parole,
01:00:41de cette surcommunication du président de la République,
01:00:43en effet, c'est qu'on le retrouve au centre du jeu.
01:00:45Lui, dont la parole a été démonétisée
01:00:47depuis quelques mois, il n'a plus vraiment
01:00:49de levier sur la politique intérieure,
01:00:51il semble se désintéresser
01:00:53d'un certain nombre de sujets
01:00:55qui, pourtant, intéressent les Français.
01:00:57Et là, c'est vrai, il fait de nouveau
01:00:59la une de tous les médias,
01:01:01des médias, d'ailleurs, je le souligne,
01:01:03qui sont assez unanimes sur l'allocution
01:01:05du président de la République. Là aussi, ça dit quelque chose,
01:01:07je pense, de l'état d'esprit qui entoure
01:01:09cette prise de parole.
01:01:11Et puis, c'est très compliqué pour les oppositions
01:01:13de se positionner par rapport
01:01:15à ce sujet-là. Le président de la République reste
01:01:17par sa position quelqu'un qui a du surplomb,
01:01:19qui a sans doute
01:01:21des informations, des éléments que nous n'avons pas.
01:01:23C'est compliqué d'aller sur le terrain,
01:01:25de contester ce qu'il avance.
01:01:27Et en même temps, pour certains,
01:01:29cette menace de la Russie, elle n'est pas palpable.
01:01:31Je crois aussi que si on a besoin,
01:01:33pour démontrer qu'une menace est réelle,
01:01:35de présenter des infographies, comme il l'a fait
01:01:37hier aux Français, c'est que finalement,
01:01:39cette menace n'est pas non plus si immédiate.
01:01:41Sinon, on l'aurait constaté
01:01:43dans notre quotidien. C'est pour ça que je trouve
01:01:45que l'exercice d'hier était assez particulier.
01:01:47J'ai vu beaucoup de lectures de politique
01:01:49intérieure, malgré tout, c'est vrai,
01:01:51dans les propos du président de la République.
01:01:53Parce qu'en réalité, quand il parle des vingt ans de guerre
01:01:55et des défaitistes, on a une petite idée
01:01:57de qui il parle pour chacun des termes.
01:01:59– Merci beaucoup Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews.
01:02:01Merci pour cette analyse. Christine Kelly,
01:02:03votre regard sur Emmanuel Macron,
01:02:05hier, c'était de la politique internationale
01:02:07ou de la politique nationale ?
01:02:09– Emmanuel Macron n'a plus du tout la main
01:02:11sur l'Assemblée nationale.
01:02:13Il n'a plus du tout la main sur le Parlement,
01:02:15donc sur les lois, sur faire voter des textes,
01:02:17donc sur le gouvernement.
01:02:19Qu'est-ce qui reste à Emmanuel Macron ?
01:02:21Il lui reste le pouvoir
01:02:23d'être le chef des armées.
01:02:25À partir du moment où on est
01:02:27le chef des armées, c'est là
01:02:29où il a sa marge de manœuvre.
01:02:31Donc là, on est en train de constater
01:02:33qu'il joue à plein le seul endroit
01:02:35où il a une marge de manœuvre, c'est-à-dire
01:02:37être le chef des armées.
01:02:39La question que tout le monde se pose aujourd'hui,
01:02:41c'est comment on arrive à nous faire croire
01:02:43que la menace russe est présente
01:02:45au moment même
01:02:47où les Russes disent
01:02:49qu'ils sont prêts à faire la paix.
01:02:51C'est la question qu'on se pose ce matin.
01:02:53La question aussi qu'on se pose aujourd'hui,
01:02:55c'est comment on arrive
01:02:57justement à,
01:02:59comment dire,
01:03:01instrumentaliser les peurs
01:03:03exactement comme la Covid,
01:03:05parce que la patrie a besoin de vous
01:03:07alors que nous avons, nous, nous, nous,
01:03:09au quotidien, on a besoin de la patrie.
01:03:11On a besoin de sentir que le président
01:03:13est à notre écoute. Il n'est pas à notre écoute,
01:03:15il est à l'écoute de l'international.
01:03:17Et dernière chose, François Fillon,
01:03:19qui s'est exprimé dans Valeurs intellectuelles
01:03:21et qui dit que la menace primordiale
01:03:23aujourd'hui n'est pas la Russie,
01:03:25mais l'islam radical, on peut se poser la question.
01:03:27François Fillon, c'est sa biographie,
01:03:29c'est le spécialiste, peut-être le meilleur spécialiste
01:03:31de tout ce qui est défense en France.
01:03:33Gilbert Collard.
01:03:35Je suis complètement d'accord avec Christine.
01:03:37La terrible évolution, c'est qu'on est passé avec
01:03:39Clémenceau du père la victoire
01:03:41au père la pétoche
01:03:43avec Macron.
01:03:45C'est vrai, c'est terrible. C'est un marchand de trouille.
01:03:47Quand il ose dire,
01:03:49on va en débattre après,
01:03:51mais quand il ose dire
01:03:53que la Russie menace la France,
01:03:55qu'est-ce qu'il s'en fout,
01:03:57Poutine, de la France ?
01:03:59Vous pensez vraiment...
01:04:01Arrêtez d'être crispés
01:04:03sur la France.
01:04:05On se calme.
01:04:07Vladimir, du calme.
01:04:09On se calme.
01:04:11On se calme.
01:04:13On se calme.
01:04:15Laissez-moi finir.
01:04:17Laissez-moi finir.
01:04:19Et après...
01:04:21La Russie a répondu en ressentant ça.
01:04:23Quand un président
01:04:25de la République qui ose dire
01:04:27la Russie menace
01:04:29la France et l'Europe,
01:04:31alors que la Russie n'est même pas entrée
01:04:33dans Kiev, c'est se moquer
01:04:35du monde.
01:04:37Juste, moi,
01:04:39je m'adresse à vous.
01:04:41Il y a un truc qui me surprend quand même quand on écoute
01:04:43et quand on voit ce qui se passe, c'est qu'on a Donald Trump
01:04:45qui parle de paix et on a Emmanuel Macron
01:04:47qui parle de guerre. Comment vous expliquez ça ?
01:04:49C'est normal pour préparer...
01:04:51Juste un mot sur la Russie.
01:04:53Merci pour votre réponse.
01:04:55Non, mais parce que, pour le coup,
01:04:57je vous trouve très injuste et légère.
01:04:59Je vous pose une question.
01:05:01Donald Trump ne parle que de paix.
01:05:03Moi, j'écoute ses discours et il ne parle que de paix.
01:05:05Emmanuel Macron ne parle que de guerre.
01:05:07Comment vous l'expliquez ?
01:05:09Si tu veux la paix, il faut préparer la guerre.
01:05:11C'est aussi simple que ça.
01:05:13C'est-à-dire que
01:05:15Trump est déjà à l'étape d'après.
01:05:17Nous, on est en retard sur trois bilets.
01:05:19C'est toujours valable, bien évidemment.
01:05:21Juste sur la Russie, qui a pénétré en Géorgie
01:05:23et a annexé une partie
01:05:25de la Géorgie ?
01:05:27Qui a bombardé le Donbass ?
01:05:29Qui a annexé la Crimée ?
01:05:31Qui a envahi...
01:05:33C'est pas une menace !
01:05:35C'est pas une menace !
01:05:37On parle de la France !
01:05:39C'est une menace !
01:05:41C'est une menace pour l'Europe !
01:05:43Quand il pénètrera,
01:05:45notamment, il y a des revendications
01:05:47sur une partie de la Roumanie et sur les Pays-Bas.
01:05:49Mais non !
01:05:51On parle de la France !
01:05:53Personne ! Personne !
01:05:55Personne !
01:05:57Je dis que la Russie n'est pas
01:05:59l'agresseur de l'Ukraine.
01:06:01On se dit juste par rapport
01:06:03à la menace russe en France.
01:06:05Arrêtez de voir à l'intérieur
01:06:07de vos petites frontières !
01:06:09Je suis désolée, le Président a parlé au français.
01:06:11Et lorsqu'on écoute,
01:06:13dernière chose, lorsqu'on écoute
01:06:15à chaque personne, chaque général, chaque ministre,
01:06:17lorsqu'on écoute les détails de
01:06:19quelle est la menace russe,
01:06:21tout le monde bafouille !
01:06:23Tout le monde bafouille !
01:06:25On aimerait avoir des réponses !
01:06:27Quand on fait de la politique
01:06:29internationale et de relations internationales,
01:06:31pardonnez-moi, mais il faut savoir voir
01:06:33au-delà de ces petites frontières.
01:06:35Mais ça montre bien à quel point
01:06:37vous êtes étriqués sur la France !
01:06:39Et si vous êtes étriqués !
01:06:45Tant que les Russes
01:06:47ne seront pas aux portes,
01:06:49la Russie va attaquer l'Allemagne,
01:06:51vous commencerez à vous inquiéter, peut-être !
01:06:57Excusez-moi, en voulant le défendre,
01:06:59vous êtes en train de décrédibiliser !
01:07:01C'est pas ce que je dis !
01:07:03C'est pas ce que je dis !
01:07:09Si on veut mettre en place
01:07:11une défense européenne,
01:07:13et un OTAN à l'européenne,
01:07:15c'est maintenant qu'il faut s'y prendre !
01:07:17De l'impérialisme russe !
01:07:19Mais quel impérialisme russe ?
01:07:23Vous n'êtes pas au courant
01:07:25que la Russie a des visées impériales !
01:07:27Mais c'est quoi ? Traduisez !
01:07:29Une volonté d'extension
01:07:31territoriale !
01:07:33Sur l'Europe !
01:07:35La Russie a envie d'annexer l'Europe !
01:07:37De l'Europe, la Roumanie !
01:07:39La Russie dit qu'elle veut faire l'armée !
01:07:41La Russie dit qu'elle veut faire l'armée !
01:07:43Monaco ! Monaco !
01:07:45La Russie dit qu'elle veut faire l'armée !
01:07:47Le Vatican !
01:07:49Peut-être que vous êtes à veuille
01:07:51parce que l'extrême droite, encore une fois,
01:07:53a des financements russes...
01:07:55Je suis contre les extrêmes imbéciles !
01:07:57Tout de suite les étiquettes !
01:07:59Je peux poser la question !
01:08:01Vous courez pour Zemmour !
01:08:03De pauvreté intellectuelle
01:08:05qui consiste, quand vous êtes dans l'abîme
01:08:07de vos arguments, de balancer une étiquette !
01:08:09Pourquoi ?
01:08:11Vous courez pour Zemmour !
01:08:13Vous êtes derrière Éric Zemmour !
01:08:15Mais pas du tout ! J'ai quitté Éric Zemmour
01:08:17et je ne le supporte pas !
01:08:19On revient à Emmanuel Macron
01:08:21et sa stratégie de la peur !
01:08:23Alors là...
01:08:25L'heure est grave !
01:08:27Les propos tenus par le président de la République
01:08:29sont d'un ton grave
01:08:31mais sans pessimisme !
01:08:33Je tiens quand même à rétablir les choses.
01:08:35Sans pessimisme, c'est une réalité.
01:08:37L'Europe, aujourd'hui, doit être forte.
01:08:39Pourquoi ? Parce qu'effectivement,
01:08:41il y a une menace qui est réelle.
01:08:43C'est celle, justement, effectivement,
01:08:45comme vous l'avez dit, monsieur Leboeuf,
01:08:47de la Russie.
01:08:49Réelle d'où ?
01:08:51Les mêmes hier,
01:08:53qui nous disaient que jamais
01:08:55Poutine n'envahirait l'Ukraine,
01:08:57ce sont eux, aujourd'hui,
01:08:59qui disent qu'elle se massent du réel !
01:09:01Quelle est la menace réelle ?
01:09:03Je pense qu'il faut répondre à cette question.
01:09:05Quelle est la menace réelle ?
01:09:07Quelle est la menace réelle ?
01:09:09Quelle est la menace réelle, Rachida ?
01:09:11Quelle est la menace réelle ?
01:09:13Quelle est la menace réelle ?
01:09:15Rachida, il y a une question qui vous pose tout le monde.
01:09:17Quelle est la menace réelle ?
01:09:19Ce qu'a fait Trump,
01:09:21c'est juste...
01:09:23Personne ne répond à cette question.
01:09:25Ce qu'a fait Trump, c'est juste nous rendre service.
01:09:27Quelle est la menace réelle ?
01:09:29C'est ça la question !
01:09:31Sortez de votre fiche !
01:09:33Quelle est la menace réelle ?
01:09:35Je ne suis dans aucune fiche
01:09:37La question est claire.
01:09:39Laquelle ?
01:09:41Laquelle ?
01:09:43Le Président de la République vous l'a dit hier.
01:09:45Il y a une menace réelle.
01:09:47Sur nos réseaux sociaux, nous sommes attaqués.
01:09:49Ce n'est pas nouveau.
01:09:51C'est pas nouveau.
01:09:53Ce n'est pas nouveau.
01:09:55Seule réponse, c'est dans un instant.
01:09:57L'Algérie aussi nous a attaqués.
01:09:59Seule réponse, c'est dans un instant.
01:10:01On vous revoit le mardi.