Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mercredi 29 janvier 2025, Morandini live numéro 1538 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, imaginez des élèves en cours de sport dans un gymnase du très chic 17e arrondissement de Paris et soudain, on leur demande de prendre leurs affaires et de partir.
00:00:21Le cours est terminé car des dizaines de migrants doivent prendre leur place dans le gymnase, c'est ce qui s'est passé ces derniers jours sans que personne n'en soit informé à Paris.
00:00:30Nous partons d'ailleurs tout de suite en direct sur place avec les images de Marie Blanchard devant ce gymnase, le maire du 16e arrondissement est vendebout.
00:00:39Il affirme dans un communiqué que ces réquisitions des lieux sportifs doivent cesser, d'autant qu'une fois de plus, selon lui, personne n'a été averti, ni la direction, ni l'école, ni la mairie,
00:00:52c'est en tout cas ce qu'il dit dans un communiqué qui a été publié hier et sur place, certains habitants sont inquiets.
00:00:59Un sentiment d'insécurité, clairement, je pense qu'on aurait dû être prévenu, je pense qu'on aurait dû être informé, c'est pas une décision qui se prend comme ça, il y a beaucoup d'enfants qui sont là, il y a une école en face.
00:01:09Nous saurons donc sur place dans un instant comment vivre et comment vont vivre ces migrants, quel avenir pour eux, combien de temps va durer cette situation, en fait, personne n'a aucune information et nous allons y revenir en direct dès le début de Morandini Live.
00:01:22Cette chasse à l'homme à Lyon qui se poursuit ce matin, objectif, retrouver l'individu qui a poignardé un simple passager dans le métro à qui il reprochait de l'avoir bousculé.
00:01:31Attention, les images de l'agression que vous allez voir sont glaçantes, car surtout, on se dit que ça pourrait à tous nous arriver à n'importe quel moment pour cette simple bousculade, a priori involontaire.
00:01:44L'homme à droite de l'image va être poignardé au niveau de la nuque. La scène d'une extrême violence s'est passée dimanche à la station de métro Guillotière à Lyon, un quartier défavorablement connu de la police.
00:01:56La vidéo, elle est éloquente de par le calme de l'agresseur, c'est-à-dire qu'à aucun moment, il essaie de se discriminer, il porte un couteau et il s'en va tranquillement.
00:02:04Là, la victime est passée à quelques centimètres de la mort. On n'est pas sur quelque chose d'anodin.
00:02:09L'auteur est activement recherché. La victime, elle, a été transportée à l'hôpital. Son pronostic vital n'est pas engagé. Pour ce policier, les agressions au couteau comme celle-ci sont de plus en plus fréquentes sur le territoire.
00:02:22Voilà, nous allons y revenir dans cette émission, bien évidemment.
00:02:25À Nîmes, les fusillades se multiplient, trois en seulement quelques heures. Et le syndicat de police Allianz déclare tombé des nus en apprenant que le commissariat de Nîmes ne recevra que trois effectifs supplémentaires alors que la situation, vous allez le voir, est de plus en plus inquiétante.
00:02:42Dans la nuit de samedi à dimanche, une fusillade a éclaté dans ce quartier de Nîmes, à proximité d'un point de deal. 24 heures plus tard et quelques kilomètres plus loin, ce restaurant a été pris pour cible.
00:02:54Quatre hommes, armés et cagoulés, sont entrés et ont ouvert le feu. Des clients étaient présents, mais aucun blessé n'est à déplorer. Les violences se multiplient dans la ville et les habitants se sentent en insécurité quotidienne.
00:03:09Je suis impressionnée, oui, parce qu'on l'entend. J'espère que nos dirigeants vont faire en sorte d'améliorer la situation.
00:03:16Crainte que ça s'étale un petit peu de partout dans la ville.
00:03:21Face à cette montée en puissance des violences, les policiers alertent les autorités. Ils viennent d'apprendre que seulement trois effectifs supplémentaires rejoindront le commissariat.
00:03:32L'immigration est au centre de toutes les tensions dans le monde politique et surtout depuis que François Bayrou a évoqué ce fameux sentiment de submersion.
00:03:40Alors hier, il a été interpellé à l'Assemblée nationale et il a tenté de rectifier un peu le tir sans vraiment se démentir.
00:03:47Il a expliqué qu'il ne parlait que de maillottes, des explications, il faut bien l'avouer, peu convaincantes.
00:03:54Cette émission et le passage que vous indiquez était fondée sur la situation à Mayotte.
00:04:05Et donc quiconque est allé à Mayotte, quiconque a parlé avec les habitants de Mayotte, quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte.
00:04:23Et ça n'est pas le seul endroit de France mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté parce que tout un pays...
00:04:38— « Le droit de l'immigration, le droit de l'immigration, le droit de l'immigration, le droit de l'immigration, le droit de l'immigration »
00:04:49— Voilà, il faut bien avouer qu'on a un peu de mal à le croire. Et pendant qu'en France, on parle, on parle, on parle, aux États-Unis,
00:04:55Donald Trump, lui, expulse. En une semaine, depuis sa prise de fonction, ce sont des centaines de migrants mexicains qui ont été renvoyés chez eux.
00:05:03Du coup, à la frontière, c'est la consternation pour ceux qui croyaient encore au rêve américain.
00:05:08— Sur ces images, l'armée fixe du barbelé sur le mur est rigée entre les États-Unis et le Mexique.
00:05:17Après seulement 7 jours de présidence, de nombreux regards sont déjà tournés vers la frontière entre les deux pays.
00:05:24Et les premiers chiffres des migrants expulsés sont également là. Car avec en moyenne 17 000 Mexicains expulsés par mois en 2024,
00:05:33il n'y a pas eu pour l'instant d'effet Trump et de hausse substantielle sur les expulsions, alors même que le nouveau président des États-Unis
00:05:40promet une vague de départ des migrants sans précédent dans l'histoire de son pays.
00:05:46Mais dans la réalité, à la frontière, la situation se durcit. Et ceux qui espèrent se rendre sur le sol américain sont inquiets.
00:05:54— La voie qui nous était ouverte pour les rendez-vous de droits d'asile a été fermée. C'était l'un des espoirs de tous les migrants.
00:06:02Nous avons décidé d'aller vers la frontière pour obtenir une réponse. Nous gardons l'espoir d'entrer aux États-Unis.
00:06:08— Et qu'ils nous donnent une réponse.
00:06:11Donald Trump attend désormais des mesures des pays voisins. Il a menacé le Mexique et le Canada d'augmenter les tarifs douaniers
00:06:17sur leurs exportations s'ils ne prenaient pas des mesures contre l'immigration clandestine.
00:06:22— Retour en France avec la colère froide de Bernard Arnault, le PDG du n°1 mondial du luxe LVMH. Il a dénoncé l'augmentation prévue des impôts
00:06:30sur les entreprises françaises, sur les grandes entreprises. Il estime qu'il s'agit d'une taxe sur le « made in France »,
00:06:36une taxe qui pousse à la délocalisation.
00:06:39— Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté, et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
00:06:47Et que quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA, c'est un peu la douche froide, je dois dire.
00:06:57On a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts. Les impôts vont descendre à 15%.
00:07:06Les ateliers qu'on peut construire aux USA sont subventionnés dans toute une série d'États. Et le président américain encourage ça.
00:07:16Le marché se développe très vite. Quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40%
00:07:25sur les entreprises qui fabriquent en France, c'est quand même à peine croyable. Donc on va taxer le « made in France ».
00:07:34Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
00:07:44Alors je sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas, il va l'atteindre.
00:07:49Difficile de contredire Bernard Arnault là-dessus.
00:07:51La disparition de Catherine Laborde, on l'a appris ensemble en direct hier, un peu avant 11h, dans Morandini.
00:07:56Là, il y a eu la célèbre journaliste météo de TF1, tout en douceur, tout en tendresse, qui avait quitté la chaîne
00:08:03après avoir découvert qu'elle était atteinte d'une maladie neurodégénérative et décédée.
00:08:09J'espère que vous avez profité du soleil ce week-end parce que ça va se gâter un petit peu aujourd'hui.
00:08:15Nous allons voir maintenant nos conseils agro-météo.
00:08:20Vous le voyez, c'est plutôt une neige fine qui tombe.
00:08:23Les températures commencent à baisser dans le nord et l'est.
00:08:26Le froid va s'aggraver. Encore dégelé demain matin.
00:08:28D'accord, il y a de la pluie, il y a de la neige en montagne, il y a du vent, mais il y a aussi de la douceur.
00:08:32Les prévisions sont exactes. On avait dit un peu nuage, un peu de soleil, on a tout juste.
00:08:38Pour Caroline, tu viens.
00:08:40Peut-être que ça vous fait drôle de me voir en vrai, mais moi ça me fait drôle de me voir en vrai aussi.
00:08:44Voilà, toujours très simple, Catherine Laborde qui est décédée hier à l'âge de 73 ans.
00:08:48Et hier, François, sa soeur, a évoqué sur CNews avec Laurence Ferrari la personnalité de Catherine.
00:08:54Cette tendresse et tout cet amour qui a été manifesté à Catherine tout au long de sa vie,
00:09:00et surtout après quand elle était malade, ont été extrêmement importants pour elle.
00:09:05Je pense en plus que quand elle a démarré à la télévision,
00:09:09elle ne soupçonnait pas qu'elle allait susciter autant de tendresse et d'amitié et cet engouement.
00:09:18Mais quand on lui disait, tu sais, on demande de tes nouvelles, les gens t'embrassent et tout ça,
00:09:23elle était très contente de savoir que le public était toujours présent.
00:09:29Ce n'était pas juste un petit être fragile, c'était aussi quelqu'un d'extrêmement déterminé.
00:09:34Et elle l'a montré dans sa maladie jusqu'au bout.
00:09:36Voilà, et on pense à elle, bien évidemment.
00:09:38Pour terminer ce Zapping, je voulais vous montrer deux images spectaculaires ce matin
00:09:41qui concernent des accidents d'avion ces dernières heures.
00:09:43Mais je vous rassure tout de suite, aucun n'a fait de victime.
00:09:46Tout d'abord, cet Airbus A321 avec 176 passagers à bord,
00:09:51qui a pris feu sur la piste d'un aéroport en Corée du Sud alors qu'il effectuait son roulage sur la piste.
00:09:57Cet Airbus A321 a subitement pris feu.
00:10:00Un important dégagement de fumée a été aperçu au niveau de la queue de l'appareil qui appartient à la compagnie Airbus Anne.
00:10:07Immédiatement, le personnel navigant a procédé à l'évacuation d'urgence des 176 personnes à bord via des toboggans gonflables.
00:10:14Une opération parfaitement maîtrisée par l'équipage.
00:10:17Il n'y a que trois blessés légers.
00:10:19Et puis, deuxième image d'accident d'avion que je voulais vous montrer ce matin.
00:10:23Regardez bien, on est en Alaska sur une base américaine.
00:10:25C'est un avion de l'US Air Force qui s'est écrasé.
00:10:29La vidéo permet d'apercevoir que l'appareil descend vers le sol dans une vrille non contrôlée.
00:10:34L'avion s'est écrasé pendant la phase d'atterrissage.
00:10:36Et puis, vous allez voir un peu plus tard sur la droite de l'image, le pilote qui a pu s'éjecter, vous le voyez.
00:10:42Et selon les premières informations, personne n'a été blessé par l'impact de l'appareil.
00:10:47Et le pilote également est sain et sauf.
00:10:50Deux images très spectaculaires.
00:10:52Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:10:55Alias Kevin, va-t'en !
00:10:59Hier soir en accès, Snaggy est resté très en forme avec n'oubliez pas les paroles sur France 2.
00:11:03L'animateur a rassemblé plus de 3,2 millions de téléspectateurs.
00:11:07Loin derrière, à moins de 2,4 millions, le feuilleton de TF1 demain nous appartient.
00:11:11Le 19-20 de France 3 sont encore une fois quasiment à égalité.
00:11:15Coup de chouot pour la meilleure boulangerie de France sur M6 qui se fait battre par Cedavo sur France 5,
00:11:19qui semble remonter la pente à 1,3 million.
00:11:23À 20h, Gilles Boulot reprend des couleurs sur TF1.
00:11:26Son journal a en effet re-gagné du terrain à 5,5 millions.
00:11:29Si le 20h d'Encephalapix sur France 2 repasse au-dessus des 4 millions,
00:11:33il reste largement derrière celui de la Une qui fait 1,5 million de plus.
00:11:39À 21h, Yann Barthez est arrivé en tête hier soir sur TMC
00:11:43avec la présence de l'acteur américain Jesse Eisenberg et la chef pâtissière Nina Mettayer.
00:11:47Quotidien est au plus haut à 2,7 millions.
00:11:50Sur C8, TPMP est également en forme dans sa moyenne haute.
00:11:54En prime time, ITF1 est arrivé en tête grâce au grand concours présenté par Arthur
00:11:58à l'occasion des 50 ans de la chaîne qui a attiré plus de 3,5 millions de personnes.
00:12:02Quant aux autres chaînes, elles sont loin derrière.
00:12:04Sur France 3, le film culte La Soupe aux Choux a frôlé les 2 millions.
00:12:08Du côté de France 2, Le Gala des pièces jaunes a réalisé un score très timide à 1,5 million.
00:12:13Du son côté, M6 a bu la tasse.
00:12:15Le jeu d'aventure The Island a réalisé une mauvaise audience en étant sous le million.
00:12:19Mister Audience vous dit à demain !
00:12:24Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:12:26Alice Cordier, bonjour.
00:12:27Bonjour Jean-Marc.
00:12:28Merci d'être avec nous, directrice du collectif Nemesis.
00:12:31Catherine Rambert, bonjour.
00:12:32Bonjour Jean-Marc.
00:12:33Journaliste, merci également d'être là.
00:12:34Nabila Hitakache, bonjour.
00:12:35Conseiller Renaissance de Seine, Saint-Denis.
00:12:37Et puis Philippe-Henri Honegger, avocat pénaliste, bonjour.
00:12:40Et merci également d'être avec nous.
00:12:43Je vous propose tout de suite de partir en direct dans le 16e arrondissement de Paris.
00:12:46On va partir devant ce gymnase, dans ce très chic quartier
00:12:51puisque des dizaines de migrants ont pris place dans ce gymnase.
00:12:55Ce qui est assez étonnant, c'est que des élèves étaient en train de faire leur cours dans ce gymnase
00:12:59il y a quelques jours, quand soudain on leur a demandé de partir pour laisser la place aux migrants.
00:13:03Personne n'avait été informé, ni la direction de l'école, ni la mairie.
00:13:07Tout le monde a découvert ça sur le fait.
00:13:10On va rejoindre tout de suite Amaury Bucot, qui est journaliste, police, justice à Valeurs Actuelles.
00:13:15Bonjour Amaury, merci d'être en direct avec nous.
00:13:19Qu'est-ce qui s'est passé et qu'est-ce qu'on sait des gens qui sont sur place ?
00:13:23Écoutez Jean-Marc, j'allais dire, c'est malheureusement une chose qui est très fréquente partout dans Paris
00:13:30et notamment dans le 16e arrondissement, dans ce gymnase Monterland.
00:13:33Très régulièrement, en général, ça part d'associations, ça se passe pendant l'hiver.
00:13:39Vous avez un très grand nombre de SDF, principalement des migrants qui sont dans Paris,
00:13:45qui sont réunis par les associations, associations qui sont très proches de la mairie de Paris
00:13:50et associations qui font pression en regroupant ces migrants pour réclamer des hébergements
00:13:55puisqu'il fait froid et que c'est l'hiver.
00:13:58Et généralement, la mairie permet à ces associations d'installer des migrants dans des endroits
00:14:04qui ne sont pas destinés à cela, comme des gymnases, des écoles,
00:14:08tout un grand nombre d'établissements dans Paris.
00:14:10Et donc régulièrement, ce gymnase Monterland où se pratiquent des activités sportives,
00:14:14notamment pour les écoles, est réquisitionné par la mairie et par ces associations.
00:14:19On y installe ces migrants pendant un temps indéterminé
00:14:22jusqu'à ce que les associations essayent d'obtenir une solution de relogement,
00:14:26ce qui n'est pas toujours le cas d'ailleurs, du côté de la préfecture d'Ile-de-France
00:14:30qui gère ces hébergements d'urgence.
00:14:34En fait, ce qui est très compliqué, c'est qu'il faut savoir qu'il y a environ 20 000 places d'hébergement d'urgence
00:14:39en Ile-de-France, mais qu'elles sont saturées pour la bonne raison
00:14:43que ce n'est pas en fait une question de pauvreté, c'est une question d'immigration,
00:14:46c'est qu'il y a un flux permanent de migrants qui arrivent en France,
00:14:49que ce soit des familles ou des jeunes majeurs qui souvent se déclarent mineurs
00:14:53pour pouvoir être pris en charge.
00:14:55Et évidemment, ils sont trop nombreux à être à Paris et donc on ne peut plus les héberger.
00:15:00Et donc, ces espaces d'hébergement d'urgence sont saturés.
00:15:04Ils forment des camps dans Paris et régulièrement, la préfecture d'Ile-de-France
00:15:08tente de les réléguer dans les provinces où là-bas, il y a plus de places
00:15:13et puis ils reviennent à Paris, puis d'autres arrivent.
00:15:15Et donc, il y a comme ça un flux permanent d'arrivées et de problèmes réguliers de logement
00:15:19avec ces gymnastes qui sont trop, effectivement, « squattés » par des migrants.
00:15:25– Mais Amaury, ce qui est assez surprenant dans cette affaire,
00:15:27c'est que visiblement, personne n'est informé de ce qui se passe,
00:15:29c'est-à-dire que ni le maire, ni les professeurs, ni les responsables d'école.
00:15:35En fait, tout le monde découvre ça une fois que c'est fait.
00:15:37– Bah oui, parce que c'est un peu le fonctionnement de ces associations,
00:15:40si vous voulez, elles regroupent un certain nombre de gens,
00:15:44c'est l'hiver et elles font pression sur la mairie de Paris
00:15:47qui leur aide très rapidement.
00:15:48Et la mairie de Paris, vous savez, est assez doctrinaire,
00:15:50notamment sur les questions d'environnement,
00:15:52mais aussi sur les questions migratoires.
00:15:54Et en général, notamment avec la mairie du 16ème,
00:15:56on ne peut pas dire que ce soit une entente très cordiale.
00:15:59Et la mairie de Paris, qui a ce pouvoir de réquisitionner des gymnastes,
00:16:04le fait en général totalement, j'allais dire, au mépris des mairies locales
00:16:08qui n'ont pas leur mot à dire et qui décident de réquisitionner
00:16:11parce que c'est important.
00:16:12Et tant pis pour ceux, effectivement, qui utilisent ce gymnase.
00:16:15La question à chaque fois, c'est de savoir combien de temps ça va durer.
00:16:18Il faut savoir, par exemple, que la même chose s'était passée
00:16:20l'année dernière dans ce même gymnase
00:16:22et que, finalement, la mairie avait demandé à cette association
00:16:27de dégager le gymnase parce qu'il devait y avoir un vote
00:16:30sur la question de l'ASUV.
00:16:32Et donc, tous ces migrants s'étaient retrouvés sur le trottoir
00:16:34sans aucune solution de logement,
00:16:36totalement délaissés par la mairie de Paris, qui les avait installés là.
00:16:38Et donc, finalement, c'est pour cette raison qu'ils avaient évacué le gymnase.
00:16:42Mais vous voyez, ça avait été occupé pendant assez longtemps
00:16:44et toutes les écoles alentours qui, en principe,
00:16:46donnent des cours de fin, vont dans ces gymnases pour les élèves,
00:16:51ne pouvaient pas avoir leurs cours de sport.
00:16:53Donc, c'est évidemment un gros problème.
00:16:55– Dernière petite question, Amaury.
00:16:56Est-ce qu'on sait qui sont les migrants ?
00:16:58Quelle est l'origine des migrants qui sont actuellement dans ce gymnase ?
00:17:01– Alors, en général, je me souviens, la dernière fois que j'étais allé sur place,
00:17:04en général, ce sont des migrants d'origine africaine,
00:17:09parfois des familles, mais très souvent des jeunes hommes seuls,
00:17:12qui se disent mineurs pour pouvoir bénéficier de l'accueil
00:17:15quand même assez hors norme en France,
00:17:17où on prend en charge de A à Z les mineurs,
00:17:19on leur donne des tickets restaurants, on les héberge gratuitement,
00:17:22on peut même leur proposer des soutiens scolaires.
00:17:25En général, ce sont plutôt des jeunes majeurs
00:17:27qui n'arrivent pas à faire reconnaître leur minorité,
00:17:32mais qui sont dans des démarches en permanence
00:17:34pour pouvoir rester sur le sol français,
00:17:35et qui sont en situation irrégulière,
00:17:37qui sont arrivés par bateau, par la trajectoire classique.
00:17:40C'est ça le principal problème, c'est que si vous voulez,
00:17:43à cause du manque de contrôle des frontières,
00:17:45on importe un très grand nombre de SDF en France,
00:17:48de jeunes migrants qui n'ont pas de logement,
00:17:50et donc on sature ces émergences,
00:17:52et on se retrouve quand même avec une situation qui médire depuis des années,
00:17:56où on a ces migrants qui sont trimbalés d'un endroit à l'autre,
00:17:59relégués en province, qui reviennent à Paris,
00:18:01d'autres arrivent encore,
00:18:02et on a cette espèce de flux permanent,
00:18:04où parfois il y a des campements sauvages qui occupent le trottoir.
00:18:07– Merci beaucoup à Maurice Buco, journaliste police-justice de Valeurs Actuelles,
00:18:10vous voyez en direct les images sur place de Marie Blanchard
00:18:12et de Bilal Nenman,
00:18:14on est allé également hier soir sur place pour voir comment les gens,
00:18:18les riverains en tout cas, réagissaient à ce qui se passe,
00:18:21et puis on a rencontré également le maire du 6ème arrondissement,
00:18:23on a regardé notre reportage, et on retrouve Marie ensuite sur place en direct.
00:18:27– Derrière les fenêtres de ce gymnase parisien,
00:18:31terminée la pratique sportive,
00:18:32désormais, des familles de migrants comme celle-ci y vivent.
00:18:36Près de 200 personnes au total mises à l'abri ces derniers jours,
00:18:40et les habitants du quartier l'ont remarqué.
00:18:42– J'ai vu en fait des migrants,
00:18:45des gens avec surtout beaucoup de poussettes et de tout petits,
00:18:48donc j'ai déposé des vêtements au gardien qui est là.
00:18:51– Si certains n'y voient pas d'inconvénients,
00:18:53d'autres ne cachent pas leurs inquiétudes.
00:18:55– Un sentiment d'insécurité, clairement,
00:18:57je pense qu'on aurait dû être prévenus,
00:18:59je pense qu'on aurait dû être informés.
00:19:00C'est pas une décision qui se prend comme ça,
00:19:02il y a beaucoup d'enfants qui sont là et une école en face.
00:19:05– La décision justement a été prise par la ville de Paris,
00:19:08mais la mairie du 16ème arrondissement de la capitale n'a pas été consultée.
00:19:12En plein cours de sport,
00:19:14des élèves ont dû quitter les lieux pour permettre l'installation de ces migrants.
00:19:18– Je regrette évidemment cette méthode que je dénonce,
00:19:20parce que c'est inadmissible que je ne sois pas consulté,
00:19:23que je ne sois pas informé pour que je puisse moi-même prendre des dispositions.
00:19:27Et puis je trouve que c'est même choquant pour les élèves qui sont en cours
00:19:30et qui se retrouvent mis dehors d'un cours
00:19:32et qui ne peuvent pas continuer leur journée.
00:19:34– Selon le maire, il s'agit de la troisième réquisition en 12 mois dans le quartier.
00:19:38Pour le moment, aucune information sur la durée de l'occupation n'a été transmise.
00:19:43– Alors on est sur place avec ces images en direct ce matin
00:19:46dans le 16ème arrondissement.
00:19:47Marie Blanchard, vous êtes sur place, quelle est la situation ?
00:19:50Est-ce que vous avez croisé des gens ?
00:19:51Est-ce que vous pouvez approcher ?
00:19:52Est-ce que vous pouvez essayer de rentrer dans le gymnase ou c'est impossible ?
00:19:59– Bonjour Jean-Marc, alors rentrer dans le gymnase, c'est impossible.
00:20:03Quand nous sommes arrivés, nous sommes allés à la rencontre de deux agents de sécurité
00:20:06qui sont juste au niveau, sous le préau, vous voyez sur les images,
00:20:10il y a une entrée juste après les deuxièmes escaliers dans le fond de l'image.
00:20:15Il y a deux agents de sécurité qui sont postés devant l'entrée du gymnase.
00:20:18C'est ici le gymnase avec une piscine en dessous.
00:20:22Ils nous ont dit que nous étions céniaux, ce à quoi nous avons dit oui.
00:20:26Comme quoi, l'accès était interdit et refusé,
00:20:29qu'il fallait qu'on reste sur le trottoir, donc pas de soucis.
00:20:32Ils nous ont quand même dit que la piscine et les cours de tennis restaient ouverts,
00:20:36mais que le gymnase était bien fermé et c'est dans le gymnase
00:20:39que les personnes sont mises à l'abri.
00:20:42Vous avez demandé à Moribuko tout à l'heure
00:20:44quel était le profil des personnes qui étaient là.
00:20:47Nous, depuis que nous sommes devant le gymnase,
00:20:49c'est uniquement des mamans avec des très jeunes enfants qui sont là,
00:20:54des bébés et le maximum, les petits, grand maximum, trois ans.
00:20:59Ce qui est assez nouveau d'ailleurs quand même,
00:21:02parce que chaque fois qu'on s'est déplacé sur des lieux où il y avait des migrants,
00:21:05en général, c'était beaucoup d'hommes, c'était quasiment même à 95% des hommes.
00:21:09Donc là, si ce sont des femmes avec des enfants en plus,
00:21:12c'est assez nouveau dans la population de ces migrants.
00:21:18Oui, honnêtement, on n'a pas vu beaucoup de personnes sortir
00:21:23depuis que nous sommes là, depuis dix heures,
00:21:25mais les seules personnes que nous avons vues, ce sont des femmes et des très jeunes enfants.
00:21:29Deux, trois hommes, grand maximum,
00:21:31mais pas d'autres personnes, pas d'autres profils,
00:21:35pas de jeunes mineurs, comme dit tout à l'heure Paramory,
00:21:40vraiment uniquement des jeunes, très très jeunes enfants.
00:21:43Merci beaucoup Marie, vous restez sur place bien évidemment et on reste sur vos images.
00:21:46Alice Cordier, qu'est-ce que vous pensez d'une situation comme celle-là ?
00:21:49Déjà, il y a la forme, sur la forme, c'est-à-dire intervenir en plein cours de gamins
00:21:53qui sont en train de faire leur cours de sport, on leur dit
00:21:56vous partez tout de suite parce qu'il y a le migrant qui arrive, je trouve ça dingue.
00:21:59Après, qu'est-ce qu'on fait de ces gens-là ? C'est toujours le même problème.
00:22:01C'est toujours le même souci, alors pour répondre un tout petit peu à votre journaliste,
00:22:04selon Frontex en 2024, la majorité, l'écrasante majorité de l'immigration clandestine,
00:22:08elle est masculine.
00:22:09C'est ce qu'on a vu nous chaque fois qu'on s'est déplacé, en tout cas,
00:22:11on a vu des hommes tout le temps, c'est pour ça que je relevais le fait que là,
00:22:14elles nous parlaient de femmes en fait.
00:22:15Frontex le dit, les femmes ne représentent qu'un peu plus de 10% des arrivées.
00:22:18Par contre, en effet, vu que ce sont des publics plus vulnérables et qu'il y a des enfants,
00:22:21c'est souvent eux qui sont prioritaires auprès des associations comme SOS Méditerranée,
00:22:25Utopia, etc. puisqu'on va les mettre plus rapidement aussi en sécurité,
00:22:29ce qui s'entend totalement.
00:22:30Mais l'écrasante majorité, ça reste des hommes puisque je sais qu'après,
00:22:34on va me dire, non mais c'est des femmes et des enfants.
00:22:35Non, majoritairement, ce sont des jeunes hommes.
00:22:38Et ça, nous, on l'a vu sur le terrain, effectivement.
00:22:40On l'a vu sur le terrain, on l'a vu quand on était notamment en direct avec vous
00:22:45sur les îles italiennes quand il y a eu les arrivées, etc.
00:22:48À l'Empedouza.
00:22:48À l'Empedouza.
00:22:50Non, par rapport à ça, d'abord, on voit bien que les services ne communiquent pas entre eux visiblement.
00:22:54Il y a des décisions qui sont prises, on ne sait pas très bien d'où.
00:22:56Et il y a des maires, c'est certainement de la mairie de Paris,
00:22:59parce qu'il y a les maires des arrondissements et il y a la mairie de Paris,
00:23:01ce n'est pas la même chose, qui va donc imposer avec un travail auprès d'associations
00:23:05qui parfois en plus sont un peu idéologues,
00:23:06comme on le voit avec le traitement qu'a reçu votre média, n'est-ce pas, sur place,
00:23:10et qui vont refuser, ce qui est quand même dommage, parce que là, en plus,
00:23:13si votre journaliste dit qu'il y avait des femmes et des enfants,
00:23:15ça aurait pu aussi faire réfléchir le débat sur justement la prise en charge des plus vulnérables.
00:23:18Là, visiblement, on ne peut même pas rentrer.
00:23:20Je trouve ça un peu caricatural.
00:23:22On a un peu l'habitude, en même temps, à chaque fois, montrer la réalité, ça ne leur plaît jamais.
00:23:27Si leur objectif, c'est vraiment d'être transparent,
00:23:29ils auraient tout intérêt à faire rentrer tout le monde.
00:23:31Bon, et puis, la deuxième chose aussi, c'est qu'on voit bien que la situation n'est pas tenable.
00:23:35On se retrouve avec des élèves, donc des complexes sportifs notamment, des salles de classe,
00:23:40qui sont monopolisées par des associations pour mettre des personnes en situation de vulnérabilité.
00:23:45On voit bien que, même d'un point de vue sanitaire,
00:23:46je me souviens, il y avait une école qui avait été squattée dans le quartier Molitor, dans le 16e, là encore.
00:23:51On est allé devant aussi, on l'avait fait, on l'avait couvert aussi.
00:23:53On se souvient très bien.
00:23:54Mais du coup, avec des bouches d'égout qui étaient ouvertes par les migrants pour pouvoir se laver.
00:23:58On en est là, quand même.
00:23:59Donc, nous, il y a un grand problème par rapport à ça, et la solution, elle est très simple.
00:24:02Il va falloir qu'on stoppe aussi ce flux migratoire.
00:24:05– Maître Negev, je vous vois réagir en entendant l'escordier.
00:24:08– Ça me rappelle, vous connaissez les croissants de la Verdurin ?
00:24:10Vous savez, c'est dans la recherche du temps perdu.
00:24:12Madame Verdurin, elle se fait prescrire des croissants par son médecin,
00:24:16et elle regarde dans le journal ces naufragés qui meurent,
00:24:19et elle le trempe dans son café en disant, quelle horreur.
00:24:22– Vous avez fait du terrain un petit peu, parce que moi, je suis allée les aider, en fait.
00:24:24– Laissez-moi juste terminer ce que j'ai à dire.
00:24:26Non mais, vous le prenez pour vous, je vous dis ce que je pense, d'accord ?
00:24:28– Oui, parce que c'est très prétentieux de ne pas, et si vous ne connaissez pas, ne le faites pas.
00:24:31– Excusez-moi, on est en train d'opposer des enfants qui faisaient du sport,
00:24:36à qui on a dit, sortez du gymnase.
00:24:38– Non, j'ai vu que sur la forme, ce n'était pas bon.
00:24:39– Voilà, mais j'entends qu'on s'intéresse à la forme,
00:24:41mais intéressons-nous au fond.
00:24:42Vous savez combien de gens meurent de froid en France, dans la rue, chaque année ?
00:24:47Combien de gens ?
00:24:48Entre 500 et 1 000 personnes qui meurent de froid.
00:24:51– Est-ce qu'on est mal abris, les Français SDF ?
00:24:53Ou on privilégie ces gens-là ?
00:24:55– Mais en fait, c'est très intéressant d'aller juger la mort des gens de froid,
00:25:00en se demandant, est-ce que vous avez vos papiers ou pas ?
00:25:03– C'est vous qui parlez des gens qui sont froids.
00:25:05– Et bien oui, je dis…
00:25:06– Est-ce que les Français qui ont froid, qui sont dehors, on va les aider ?
00:25:08– Mais on les aide tous, ce n'est pas la question.
00:25:10Donc je vous dis simplement que là, on trouve des gens qui, visiblement,
00:25:13que vous appelez des migrants, qui en réalité, si on leur donnait un nom exact,
00:25:17sont des réfugiés.
00:25:18– Ça, vous n'en savez rien.
00:25:19– En attente d'avoir un statut, c'est des réfugiés.
00:25:24– C'est des migrants illégaux s'ils n'ont pas de statut ?
00:25:27– Oui, mais vous n'en savez rien.
00:25:28Donc, ils sont réfugiés, c'est des gens qui se sont réfugiés en France,
00:25:31quelles qu'en soient les raisons, qui se sont réfugiés en France.
00:25:34– Mais non, mais réfugiés, ça veut dire qu'on fuit parce qu'on a peur,
00:25:36quelque chose, parce qu'il y a une guerre.
00:25:37– Mais ça veut dire qu'on se réfugie dans un pays, vous avez raison,
00:25:42on les appelle des réfugiés économiques, parfois.
00:25:45– Réfugiés, c'est des victimes.
00:25:46Les gens qui fuient une guerre, qui viennent en France, c'est des réfugiés.
00:25:50Les gens qui viennent en France juste parce qu'ils veulent une meilleure vie,
00:25:53parce qu'ils veulent travailler, ce n'est pas des réfugiés.
00:25:55– Vous pensez qu'on quitte l'endroit dans lequel on vit,
00:25:58on part avec sa femme et ses enfants en bas âge.
00:26:01– Assez peu souvent, ce sont les hommes seuls qui laissent leur femme et les enfants derrière.
00:26:06– On ne va pas aller vivre dans la rue, dans le froid, en France,
00:26:08avec ce risque de mourir, simplement par plaisir.
00:26:11Non, parce qu'on se réfugie dans le pays.
00:26:13– Oui, parce qu'on rêve d'une meilleure vie, parce qu'on veut gagner plus d'argent.
00:26:15Mais ce n'est pas réfugiés, je ne suis pas d'accord avec réfugiés,
00:26:18parce que réfugiés, c'est des victimes.
00:26:20– Vous déportez le débat sur une question, c'est extrêmement simple,
00:26:22il y a des gens qui risquent de mourir de froid dans la rue, qu'est-ce qu'on fait ?
00:26:27On les regarde, on les laisse mourir de froid.
00:26:28– Je n'ai pas dit qu'on allait les mettre là, mais qui a dit ça ?
00:26:30Vous m'avez entendu dire, il ne faut pas les mettre dans la rue.
00:26:32– Je ne vous ai pas dit à vous, je vous dis simplement,
00:26:35je ne comprends pas le débat qu'on a en fait, c'est d'une évidence.
00:26:37Il y a des gens qui risquent de mourir de froid,
00:26:39il se trouve qu'on a un gymnase dans lequel ils peuvent se réfugier,
00:26:42on les met dedans.
00:26:43– Donc on accueille tout le monde, c'est ça ?
00:26:45– Mais qui a dit ça ?
00:26:46– Moi, je vous pose une question.
00:26:47– Là, ces gens-là, ils sont devant vous, ils sont en train de mourir de froid, Jean-Marc.
00:26:51– Vous êtes pour arrêter l'immigration, parce que ces situations-là sont possibles,
00:26:54parce qu'on continue de faire venir des gens en situation précaire.
00:26:56Ok, il y a 730 personnes qui sont mortes l'an dernier de froid ou de bagarres, etc.
00:27:02dans l'espace public, parce que ce sont des SDF.
00:27:04Donc soit on considère qu'on continue d'ouvrir les vannes et donc de faire venir…
00:27:07– Mais qui ouvre les vannes ?
00:27:08– Donc vous êtes contre l'immigration clandestine.
00:27:14– Mais enfin, moi je suis avocat, évidemment que je suis contre tout ce qui est clandestin.
00:27:18– Allez, d'accord, juste pardon, je suis obligé de faire le CNews Info,
00:27:20je me fais engueuler, vraiment une fois de plus.
00:27:2311h05, le CNews Info, on en reparle juste après.
00:27:25Sommeil à l'opinion.
00:27:32– De nouvelles pluies aggravent les inondations dans le nord-ouest du pays
00:27:36et notamment dans la ville de Redon où les évacuations se poursuivent.
00:27:40Trois départements sont en vigilance rouge et cinq en orange pour crues
00:27:44et aujourd'hui ce sont les communes en aval qui risquent d'être inondées
00:27:47et qui inquiètent particulièrement les autorités.
00:27:51Le bras de fer entre la France et l'Algérie se poursuit
00:27:54pour la deuxième fois en un peu plus d'un mois.
00:27:56L'ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romathé,
00:27:58a été convoqué ce mardi par les autorités algériennes
00:28:02en cause des traitements dégradants qui auraient été infligés
00:28:05à des ressortissants algériens aux aéroports de Roissy et d'Orly.
00:28:09Et puis une nouvelle version du programme d'éducation
00:28:12à la vie affective, relationnelle et sexuelle
00:28:14sera présentée au Conseil supérieur de l'éducation dès cet après-midi, 14h.
00:28:19Un texte décrit comme indispensable par la ministre Elisabeth Borne
00:28:22et dont certains aspects jugés clivants ont été gommés.
00:28:32– 11h06 sur CELIOUZ, vous êtes en direct devant ce gymnase Monterlain.
00:28:36On s'est à Paris dans le 16ème arrondissement gymnase
00:28:40qui a été réquisitionné pour y mettre entre 150 et 200 migrants
00:28:45qui sont sur place, qui ont été mis à l'abri en raison du froid en particulier
00:28:49qui règne sur Paris.
00:28:51Catherine Lambert, comment vous réagissez face à cette situation ?
00:28:54– Je réagis de deux façons.
00:28:56Mettre à l'abri des femmes et des enfants au cœur de l'hiver
00:28:59pour pas qu'ils meurent de froid, c'est un sentiment normal
00:29:02et que tout le monde peut comprendre.
00:29:03Ce qui est insupportable, c'est la méthode.
00:29:05C'est un houkaz qui vient d'on ne sait pas où
00:29:08et on impose, on ne sait pas pour combien de temps,
00:29:12des gens dans des instituts publics qui ne sont pas prévenus ni préparés,
00:29:16on ne sait pas pour combien de temps.
00:29:17Après, moi j'aimerais savoir autre chose.
00:29:18Donc, humainement, qu'on les accueille, pourquoi pas ?
00:29:21Mais qu'est-ce qu'on leur dit à ces gens quand ils sont…
00:29:23Moi j'aimerais bien savoir, c'est pour ça que c'est intéressant de faire des reportages
00:29:25mais effectivement on ne peut pas y aller.
00:29:26Qu'est-ce qu'on leur explique ?
00:29:27On leur dit écoutez, c'est provisoire, ça va durer deux mois
00:29:29le temps que l'hiver passe et puis après vous repartirez.
00:29:32Est-ce qu'on leur dit, il va falloir rentrer chez vous
00:29:34parce qu'on ne peut pas vous accueillir, vous le voyez ?
00:29:36Ou est-ce qu'on leur donne, et c'est ce que font en général les associations,
00:29:39des tips, des conseils pour aller demander les cartes de séjour,
00:29:43pour demander les avantages, pour demander les allocations ?
00:29:46C'est ça qui n'est pas clair.
00:29:47C'est-à-dire qu'accueillir encore une fois, c'est faire preuve d'humanité et c'est bien normal
00:29:51mais après, qu'est-ce que vont devenir ces gens-là
00:29:53et pourquoi on n'a pas d'informations de la mairie ?
00:29:56Ça c'est insupportable.
00:29:56La mairie ne donne pas d'informations, la mairie ne autorise pas à ce qu'on rentre
00:30:00Pourquoi la mairie ne donne pas d'informations ?
00:30:02Parce que c'est très bien que tous les espaces d'accueil soient saturés,
00:30:04le SAMU social le dit tous les jours, et qu'il n'y a plus d'espace.
00:30:07Donc on impose aux mairies et aux maires d'arrondissement qui ne sont pas au courant.
00:30:12Nabilaï Takach.
00:30:13Alors, qu'il y ait une immigration illégale en France, on le sait,
00:30:16il faut la prendre à bras-le-corps et la traiter.
00:30:18Mais je crois que malheureusement on mélange tout
00:30:20et que des deux côtés, ça ne réglera pas le problème.
00:30:25D'une part, on le rappelle tous ici, ce sont des femmes, ce sont des enfants,
00:30:29il fait froid, il faut bien évidemment les mettre à l'abri.
00:30:32Ça se passe prioritairement.
00:30:37Il y a des gens plus fragiles que d'autres.
00:30:39D'accord, moi quand je vois que ça soit un homme, une femme, un enfant
00:30:42avec des papiers ou sans papiers qui meurent deux fois dans la rue, franchement j'ai pas peur.
00:30:46C'est pas ça ce qu'on veut dire, on veut dire que la priorité c'est les enfants.
00:30:49Oui mais tout à l'heure on a eu ce débat, honnêtement,
00:30:51même s'il y avait une majorité d'hommes, je ne vois pas ce que ça change.
00:30:53L'humanité elle ne s'arrête pas aux amis d'enfants.
00:30:56Moi je crois que malheureusement on en parle mal.
00:30:59Vous vous disiez on importe.
00:31:01Vous parliez à Alice Cordier.
00:31:02À Alice Cordier vous disiez on importe des étrangers.
00:31:05Non, nous les vannes, je n'ai pas dit qu'on importait.
00:31:07Alors vous, vous avez dit on importe et le journaliste de Valeurs Actuelles disait,
00:31:12non vous avez dit on ramène et de l'autre côté on importe.
00:31:16Je ne pense pas que la France, les institutions ne font pas ça.
00:31:20Là maintenant, une fois qu'on a dit ça, la mairie de Paris,
00:31:23elle réquisitionne sur tout le territoire parisien des lieux pour pouvoir mettre à l'abri ces gens.
00:31:31Bien évidemment que la méthode est problématique.
00:31:33Je disais que la façon dont vous en parliez est problématique.
00:31:36Elle est problématique parce que ce n'est pas la première fois que la mairie de Paris l'écoute et met un effet.
00:31:40Moi je parle de la troisième fois que je vous ai parlé de ça, sur la méthode.
00:31:43Mais c'est assumé.
00:31:44Non, je ne vous parle pas de la méthode.
00:31:45C'est assumé.
00:31:46Un certain nombre de chefs d'entreprise expliquent qu'on a besoin de l'immigration.
00:31:50Notre ministre d'interne, M. Darmanin, nous l'a dit il n'y a pas 30 ans qu'on avait besoin de l'immigration.
00:31:54C'est assumé.
00:31:55Vous mélangez tout.
00:31:56Mais ne me dites pas qu'on n'en fait pas venir, on en a besoin.
00:31:59Vous mélangez tout.
00:31:59Le gouvernement nous le dit parce qu'il est incapable aujourd'hui de répondre à la question de la mède immigratoire.
00:32:03Vous apportez un devoir de mise en protection des individus qui pourraient mourir de froid à Paris.
00:32:07Oui, mais vous ne pouvez pas dire que j'ai tort quand je dis que certaines choses sont mises en place pour faire venir de l'immigration.
00:32:10Non, vous avez tort quand vous dites qu'on importe, on ramène des gens.
00:32:12Ce n'est pas moi qui l'ai dit, moi je dis qu'on ramène.
00:32:13On ramène, c'est la même chose.
00:32:14C'est assumé, mais le MEDEF pendant des années a voulu une immigration justement pour qu'on puisse avoir des salariés.
00:32:20Maintenant, bien évidemment, de toute façon on le sait, il y a quelque chose entre la mairie de Paris et la mairie du 16e arrondissement.
00:32:25Ce n'est pas la première fois que ça se passe, ça fait des années que ça se passe qu'il y a un problème de communication.
00:32:29Je crois que la mairie de Paris...
00:32:30Ce n'est pas avec la seule mairie d'arrondissement.
00:32:32Non, non, on est d'accord.
00:32:33La mairie de Paris a des problèmes de communication avec la plupart des mairies d'arrondissement.
00:32:36Je suis d'accord, mais je pense qu'à chaque fois, c'est la meilleure manière de ressortir la problème.
00:32:40Si le 16e arrondissement, on laisse entendre que c'est la mairie d'un quartier bourgeois qui fait preuve de mauvaise volonté.
00:32:43La mairie de Paris a des problèmes avec quasiment tous les arrondissements.
00:32:47Je pense qu'Anne Hidalgo est très heureuse de faire ça dans le 16e arrondissement.
00:32:49Je pense que ça lui fait très plaisir en plus.
00:32:51On va prendre Lino Bauer qui est journaliste à Frontières.
00:32:54Bonjour Lino, merci d'être en direct avec nous.
00:32:57Vous connaissez la situation sur place.
00:32:59Qu'est-ce que vous pouvez nous dire de ce qui se passe en ce moment dans le 16e arrondissement ?
00:33:02Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un problème au gymnase Henri de Monterlant qui est triple.
00:33:07Le premier, c'est qu'il y a une promesse qui a été faite à ces migrants qui ont été accueillis.
00:33:11Et on se retrouve dans une situation d'ingérence puisque là, on les a sortis pour un vote municipal sur la question des SUV et ils se retrouvent sans rien.
00:33:19De l'autre côté, on a également les riverains qui se retrouvent du coup avec des piscines, des terrains de tennis qui sont pénalisés,
00:33:25qui ont été fermés plus tôt, fermés à la hâte.
00:33:28Et le troisième problème, c'est la communication entre la mairie du 16e et la municipalité de Paris
00:33:33puisqu'il y a une promesse qui a été faite de la part de la municipalité de Paris
00:33:36qui avait été de vider, de désengorger ce gymnase et promesse qui n'a pas été tenue.
00:33:40Le contentieux en fait qui est réel, c'est qu'il y a eu un mensonge de la part de la municipalité de Paris
00:33:44sur les effets et sur la finalité qu'allait avoir ce gymnase pour le vote sur la question des SUV.
00:33:49Il y a une autre petite question quand même parce que ces gens-là ont été installés dans ce gymnase.
00:33:54Mais ça va durer combien de temps ? Parce qu'au fond, on attend quoi ?
00:33:58C'est-à-dire qu'une fois qu'on les met là-dedans, on attend quoi ?
00:34:02Eh bien c'est justement la question que tout le monde se pose.
00:34:04Parce qu'initialement, ils avaient été mis dans ce gymnase pour une raison bien précise.
00:34:08C'était pour leur trouver un logement ou pour leur trouver une solution de secours.
00:34:11Sauf que là, en maintenant bientôt deux mois, trois mois, etc., rien n'a été trouvé.
00:34:16Donc la question c'est que va-t-on faire ?
00:34:19C'est la question que je pose et elle reste ouverte puisque la situation en tout cas n'a pas été tenue par la municipalité de Paris.
00:34:23Elle n'a pas été tenue et la situation de la mairie du 16e est catastrophique puisqu'ils ne savent pas quoi faire.
00:34:28Donc la question reste ouverte.
00:34:30Merci Lino Bauer, journaliste à Frontières. Merci de nous avoir donné cet éclairage Catherine.
00:34:35C'est un jeu de ping-pong assez cynique que fait la mairie de Paris et ce n'est pas la première fois.
00:34:39C'est-à-dire qu'on renvoie la balle chez quelqu'un pour s'en débarrasser.
00:34:43Quand ça revient, on la renvoie ailleurs.
00:34:45C'est-à-dire qu'il y a une absence de responsabilité et on se défausse sur les autres.
00:34:49Ces migrants-là, s'ils ne peuvent pas être accueillis à Paris,
00:34:52je vous fiche mon billet qu'on va leur demander de partir en province quelque part pour...
00:34:55Où on va les laisser dans le gymnase.
00:34:57Début décembre, on était en direct de la gaieté lyrique à Paris qui avait été là aussi squattée par des migrants.
00:35:06Ils y étaient 200.
00:35:08Vous revoyez les images qu'on avait tournées à l'époque.
00:35:10On a eu des nouvelles ce matin, on s'est renseignés.
00:35:12Désormais, ils sont 400. Ils sont toujours là-bas.
00:35:15Ils ont pris possession de la gaieté lyrique.
00:35:17C'était le 10 décembre dans cette salle de spectacle à Paris.
00:35:20Aujourd'hui, on est le 29 janvier et ils sont toujours là-bas.
00:35:23Ils sont encore plus nombreux.
00:35:25Finalement, on ne sait pas ce qu'on attend de tout ça.
00:35:27On ne sait pas vers quoi on va, Alice.
00:35:29Pour défendre un tout petit peu madame Hidalgo,
00:35:31ce n'est pas elle qui fait venir des migrants en masse dans le pays.
00:35:35Non, mais elle peut faire les choses proprement.
00:35:37Je suis d'accord avec vous.
00:35:39Elle peut passer un coup de fil, elle peut faire les choses proprement.
00:35:41Les maires aujourd'hui que vous alliez dans le 17e arrondissement,
00:35:43que vous alliez en province, quel que soit l'endroit où vous allez,
00:35:45ils sont tous confrontés à des arrivées de migrants qu'il faut mettre quelque part.
00:35:49Donc, s'il y a quelqu'un sur qui il faut taper en priorité,
00:35:51je pense que c'est plutôt l'État qui est incapable aujourd'hui de freiner cela.
00:35:56Et tout à l'heure, vous parliez de réfugiés.
00:35:58J'ai un avocat qui m'a répondu.
00:36:00Il est avocat, mais manifestant humain.
00:36:02Il ne connaît pas le droit en parlant de vous.
00:36:04Juridiquement, ce ne sont pas des réfugiés.
00:36:06Ce terme a une définition juridique précise.
00:36:08Étranger persécuté dans son pays,
00:36:10étranger persécuté dans son pays en raison de son action en faveur des libertés,
00:36:12étranger qui a obtenu dans son pays...
00:36:14Non, mais là, c'est des clandestins.
00:36:16Quand on utilise le terme de réfugiés...
00:36:19C'est un mot très précis venant d'un avocat.
00:36:23C'est étonnant que vous ne soyez pas plus pointilleux.
00:36:25Je suis très pointilleux sur le vocabulaire.
00:36:27Ne vous inquiétez pas.
00:36:29Je vais répéter ce que j'ai dit et je le confirme.
00:36:31C'est des gens qui viennent se réfugier en France.
00:36:33Vous ne pouvez pas utiliser le mot clandestin.
00:36:35Vous ne pouvez pas le dire tout de suite.
00:36:37Tout de suite, ce n'est pas pareil.
00:36:39Je vais repréciser ce que j'ai dit.
00:36:41Vous vous êtes pensé d'un monsieur mandinu en disant non,
00:36:43ce sont des réfugiés.
00:36:45Vous ne pouvez pas utiliser le mot n'importe comment.
00:36:47Ça ne sert à rien qu'on ait un dialogue.
00:36:49Vous faites appel à quelqu'un qui dit quelque chose sur moi.
00:36:51Vous me laissez répondre, c'est possible ou pas ?
00:36:53Je vais vous répondre.
00:36:55Je n'ai pas dit qu'ils étaient réfugiés juridiques.
00:36:57Vous repasserez le replay.
00:36:59Vous n'avez pas dit juridique.
00:37:01Je vous ai dit ça.
00:37:03Migrant, est-ce que c'est un terme juridique ?
00:37:05Non, pourtant je l'emploie.
00:37:07Réfugiés, ça peut être un terme juridique
00:37:09à partir du moment où vous avez le statut de réfugié.
00:37:11Je n'ai jamais dit qu'ils avaient le statut de réfugiés.
00:37:13Vous jouez sur les mots...
00:37:15Je ne joue pas sur les mots.
00:37:17Vous voulez les faire passer pour des victimes à tout prix.
00:37:19Un réfugié, pour tout le monde,
00:37:21dans l'esprit de tout le monde,
00:37:23c'est des victimes.
00:37:25Vous avez raison.
00:37:27Je ne veux pas les faire passer pour des victimes à tout prix.
00:37:29C'est des victimes.
00:37:31C'est des victimes, Jean-Marc.
00:37:33Ces gens-là, vous ne les regardez pas dans les yeux.
00:37:35C'est des gens qui ont quitté leur pays.
00:37:37Certaines sont des victimes.
00:37:39Ce sont tous des victimes.
00:37:41Quand on a traversé
00:37:43l'ensemble d'un continent,
00:37:45traversé la Méditerranée, qu'on s'est retrouvés en France,
00:37:47qu'on a quitté son pays, sa famille,
00:37:49tout ce qu'on avait là-bas, pour essayer de trouver
00:37:51refuge, refuge
00:37:53dans le pays des droits de l'homme,
00:37:55c'est des victimes.
00:37:57Des victimes de la vie, des victimes de leur existence.
00:37:59Vous êtes le bon et nous, on est les salauds.
00:38:01Je ne dis pas ça. Je dis simplement...
00:38:03Vous êtes le bon, parce que vous avez
00:38:05bon cœur pour toutes ces pauvres victimes qui viennent
00:38:07et nous, on est les salauds.
00:38:09Vous n'avez pas bon cœur, Jean-Marc.
00:38:11C'est horrible de voir des femmes et des enfants qui craignent le froid dans la rue.
00:38:13Ces gens-là,
00:38:15je n'ai pas envie qu'on les appelle des migrants
00:38:17parce que je trouve ça abominable
00:38:19de les résumer au fait de les laisser des migrants.
00:38:21Pourquoi est-ce que ces gens sont là ?
00:38:23Pourquoi on les a laissés rentrer alors qu'on n'est pas capables
00:38:25de leur trouver un logement ?
00:38:27Parce qu'ils essayent, vous avez raison, pour certains, de trouver une vie meilleure en France,
00:38:29pour d'autres, de tuer l'horreur du pays dans lequel ils ont vécu.
00:38:31Je ne vous demande pas pourquoi
00:38:33ils sont venus. Je vous dis pourquoi est-ce qu'on les a
00:38:35laissés rentrer alors qu'on n'a pas les moyens de s'occuper
00:38:37d'eux. Mais qu'est-ce que ça veut dire, on les a laissés rentrer ?
00:38:39Vous voulez que je vous donne une explication juridique à ça ?
00:38:41Je vais vous la donner.
00:38:43Parce que depuis tout à l'heure, vous dites des choses qui sont fausses.
00:38:45Pourquoi est-ce que les gens, clandestinement,
00:38:47peuvent rester et rentrer
00:38:49en France ? Parce qu'en fait, le principe
00:38:51du droit d'asile, c'est que quand vous fuyez
00:38:53une guerre, d'accord, vous arrivez
00:38:55dans un pays où vous vous réfugiez
00:38:57avant même d'avoir le statut. Bienvenue à eux, c'est notre rôle
00:38:59et c'est l'honneur de la France d'accueillir les réfugiés de guerre
00:39:01et les vrais réfugiés. Vous avez raison.
00:39:03La plupart ne fuient pas la guerre.
00:39:05Excusez-moi, quand on vient d'Algérie, on ne fuit pas la guerre.
00:39:07Quand on vient du Maroc, on ne fuit pas la guerre.
00:39:09Ce n'est pas simplement la guerre.
00:39:11Ce n'est pas simplement la guerre, mais c'est aussi
00:39:13le fait d'être maltraité ou persécuté
00:39:15dans son pays. Boalem Sanzal,
00:39:17s'il arrivait en France, enfin maintenant, il est français.
00:39:19Vous savez bien qu'il ne fuit pas
00:39:21parce qu'ils sont maltraités. Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:39:23Moi, j'ai eu à traiter des cas.
00:39:25On les a rencontrés, ces gens-là, ils rêvent d'une vie
00:39:27meilleure. C'est différent. Mais ça dépend.
00:39:29Chaque cas individuel est différent.
00:39:31C'est pour ça qu'on les laisse
00:39:33venir pour le territoire, et c'est pour ça qu'il y a des
00:39:35institutions qui vont étudier au cas par
00:39:37cas la nécessité pour les uns et pour les autres
00:39:39d'avoir le statut. Et quand on leur dit donc qu'on doit les renvoyer chez eux
00:39:41et pas les garder en France. Mais parfaitement.
00:39:43Mais ceux qui sont dans le gymnase, ils sont dans quelle situation ?
00:39:45Vous n'en savez rien. Donc ils sont à ce stade
00:39:47réfugiés. Ils n'ont pas le statut de réfugiés, mais
00:39:49ils se réfugient en France. Oui, il y a un truc qui ne colle pas, parce qu'une fois qu'ils sont
00:39:51là, plus personne n'arrive à les faire partir. Ça dépend, non ?
00:39:53Vous savez bien, il y a 7% des OQTF
00:39:55qu'on arrive à faire partir. Mais ça dépend dans quel pays ?
00:39:57Oui, 7%.
00:39:59Ça veut dire qu'une fois que vous avez mis le pied en France,
00:40:01vous êtes en France et vous ne bougez plus.
00:40:03Déjà, vous en avez dit pour Chantereuparte, encore une fois,
00:40:05ça dépend dans quel pays ? Alors, c'est vrai qu'à aucun
00:40:07moment vous avez parlé de réfugiés
00:40:09de manière juridique. Il avait bien fait la distinction.
00:40:11Ah oui, bah oui. On ne sait pas.
00:40:13On va regarder l'OIT.
00:40:15Allons-y, allons-y.
00:40:17Vous ne savez pas quel est leur statut.
00:40:19Donc voilà. Evidemment.
00:40:21Après, de reprocher un avocat
00:40:23dont c'est le métier de ne pas savoir
00:40:25ce qu'il raconte.
00:40:27Vous n'êtes pas précis, vous n'êtes pas professionnel.
00:40:29Après, malheureusement,
00:40:31on ne va pas non plus rester
00:40:33sur les mots. Parce que quand on parle
00:40:35de migrants et de réfugiés,
00:40:37en effet, ce sont des hommes, ce sont des femmes
00:40:39qui sont en France et qu'il faut
00:40:41en parler de manière, comment dire,
00:40:43respectable.
00:40:45Il y a une souffrance.
00:40:47Mais on est sur ça depuis tout à l'heure.
00:40:49On est d'accord sur l'immigration illégale.
00:40:51Arrêtez de parler avec cette condescendance.
00:40:53Parce que parmi ces migrants, il y a aussi des personnes
00:40:55qui sont des délinquants et des criminels.
00:40:57Mais de l'humanité, on est sur ça depuis tout à l'heure.
00:40:59On a zéro solution de l'humanité.
00:41:01On en fait depuis 60 ans.
00:41:03Arrêtez de faire croire aux gens
00:41:05que la France ramène.
00:41:07C'est dans le programme du MEDEF.
00:41:09Si vous trouverez le programme, allez regarder.
00:41:11Il y a très longtemps, j'avais entendu
00:41:13un Africain dire, dans un reportage
00:41:15sur justement les migrations,
00:41:17tant que vous ne construiserez pas des murs
00:41:19à 200 mètres de haut.
00:41:21C'est ce que fait Donald Trump.
00:41:23Et tout le monde critique Donald Trump.
00:41:25On l'a jamais fait.
00:41:27Il a réussi à faire son mur.
00:41:29Il a bien commencé.
00:41:31Il a expulsé 4000 migrants en une semaine.
00:41:334000 migrants expulsés en une semaine.
00:41:35On est incapable de le faire en 10 ans.
00:41:37Vous savez très bien que les proportions
00:41:39ne sont pas du tout les mêmes aux Etats-Unis.
00:41:41C'est un dernier mot d'Amile.
00:41:43Arrêtons de faire croire aux gens
00:41:45que nous ramenons des étrangers.
00:41:47Il n'y a pas un autre débat en ce moment.
00:41:49On aura l'occasion d'en reparler.
00:41:51Je voulais qu'on passe à un autre sujet.
00:41:53Merci à Marie Blanchard pour ses images
00:41:55en direct devant ce gymnase.
00:41:57On va essayer de surveiller aussi
00:41:59pour voir combien de temps ça dure.
00:42:01Autre sujet dans l'actualité.
00:42:03Je voulais qu'on revienne sur cette chasse
00:42:05à l'homme qui se déroule actuellement
00:42:07à Lyon pour retrouver l'homme
00:42:09qui a mis un coup de couteau
00:42:11gratuitement à quelqu'un
00:42:13qui était dans le métro.
00:42:15C'est cet homme qui simplement a bousculé
00:42:17en descendant l'escalier quelqu'un.
00:42:19L'homme a sorti un couteau et l'a poignardé.
00:42:21Regardez, c'est affreux.
00:42:23Pour cette simple bousculade,
00:42:25a priori involontaire,
00:42:27l'homme à droite de l'image va être
00:42:29poignardé au niveau de la nuque.
00:42:31La scène d'une extrême violence
00:42:33s'est passée dimanche à la station
00:42:35de métro Guillotière à Lyon,
00:42:37un quartier défavorablement connu de la police.
00:42:39La vidéo est éloquente
00:42:41de par le calme de l'agresseur.
00:42:43C'est-à-dire qu'à aucun moment
00:42:45il essaie de se discriminer, il porte un coup de couteau
00:42:47et il s'en va tranquillement.
00:42:49Là, la victime est passée à quelques centimètres de la mort.
00:42:51On n'est pas sur quelque chose d'anodin.
00:42:53L'auteur est activement recherché.
00:42:55La victime, elle, a été transportée
00:42:57à l'hôpital. Son pronostic vital
00:42:59n'est pas engagé.
00:43:01Pour ce policier, les agressions au couteau
00:43:03comme celle-ci sont de plus en plus fréquentes
00:43:05sur le territoire.
00:43:07Il n'y a pas un jour où on n'a pas des coups de couteau
00:43:09ou des homicides comme le petit Elias
00:43:11dit dans la chronique. À partir du moment
00:43:13où vous avez une réponse pénale
00:43:15immédiate et ferme,
00:43:17forcément, ça aura un impact sur les agresseurs
00:43:19et les délinquants.
00:43:21Selon le parquet de Lyon, une enquête pour tentative
00:43:23d'homicide volontaire a été ouverte.
00:43:25Et on est en direct avec Philippe Bouffe
00:43:27qui est responsable du syndicat Allianz
00:43:29dans le Rhône. Bonjour, merci beaucoup d'être en direct
00:43:31avec moi. Cet homme est
00:43:33recherché, c'est bien ça, alors qu'il est
00:43:35toujours recherché.
00:43:37Bonjour, merci de nous donner la parole.
00:43:39Je confirme, l'individu est extrêmement
00:43:41recherché. Le parquet a communiqué
00:43:43sur le sujet. Malheureusement,
00:43:45encore une fois, la population lyonnaise, mais je pourrais
00:43:47dire la population française, est
00:43:49confrontée à des agressions de plus en plus
00:43:51violentes. La personne
00:43:53a échappé à la mort depuis
00:43:55très, très peu.
00:43:57Tant qu'il n'y aura pas, et Allianz
00:43:59le répète depuis de nombreuses années, tant
00:44:01qu'il n'y aura pas une réponse pénale forte
00:44:03et immédiate pour ce genre d'agression,
00:44:05les criminels
00:44:07n'ont plus peur de la justice.
00:44:09Les criminels, actuellement, tuent
00:44:11pour une simple brousculade dans le métro,
00:44:13pour un vol de portable, pour le petit
00:44:15Tilias. Quand vous voyez les réponses pénales
00:44:17sur un refus d'autant de pérer, une moto
00:44:19qui fond sur un policier, l'individu
00:44:21prend quatre mois de prison ex sur six, 150 euros
00:44:23d'amende. Comment voulez-vous que ce genre d'assassissement
00:44:25cesse ? Les criminels n'ont plus peur
00:44:27de la justice, n'ont plus peur de la police.
00:44:29Ce genre d'agression sera
00:44:31de plus en plus violente et
00:44:33en augmentation si la justice
00:44:35ne prend pas la mesure
00:44:37des conséquences.
00:44:39Ce qui est terrible, également, quand on voit ces images,
00:44:41c'est les agressions au couteau.
00:44:43On a le sentiment qu'il y en a désormais
00:44:45plusieurs dizaines par jour, parce que
00:44:47ces images sont terribles. Vous vous rendez compte, vous êtes dans le métro.
00:44:49Pour une raison ou pour une autre, vous
00:44:51bousculez quelqu'un et cette personne
00:44:53vous saute dessus, par derrière, ensuite
00:44:55avec un couteau et vous poyarde.
00:44:57Enfin, c'est des choses
00:44:59qui sont totalement inimaginables.
00:45:01Et la personne repart, on le voit là, sur les images, en train
00:45:03de repartir, tranquillement, comme si
00:45:05il ne s'était rien passé, le couteau à la main.
00:45:07C'est glaçant, quand même.
00:45:09Tout à fait. En fait, ça devient banal.
00:45:11Parce que ces criminels, il n'y a pas d'autre mot,
00:45:13n'ont plus peur de la justice. Ils sont
00:45:15armés tout le temps sur eux et pour la
00:45:17moindre chose, pour un portable, pour une bousculade
00:45:19ou juste par simple envie, vont poignarder
00:45:21une personne. Ils sont extrêmement recherchés.
00:45:23Quand ils sont interpellés, la justice,
00:45:25il n'y a pas de réponse pénale ferme depuis des années.
00:45:27Donc, ils n'ont plus peur, ils ne craignent plus
00:45:29la justice, ils ne craignent plus la police. Et malheureusement,
00:45:31ça peut nous arriver à tous, à vous comme à moi,
00:45:33à toute la population, pour n'importe quoi.
00:45:35Un gros cas, mauvais endroit,
00:45:37au mauvais moment. Et ça, il faut
00:45:39que ça cesse. Il faut que la justice prend en charge
00:45:41ce genre de problématiques.
00:45:43Il faut trouver une solution avec une réponse pénale
00:45:45forte et immédiate.
00:45:47C'est assez effrayant. Merci beaucoup, Philippe Houvre,
00:45:49responsable du syndicat Allianz du Rhône.
00:45:51Et je rappelle, vous nous avez confirmé que la chasse
00:45:53à l'homme se poursuit pour tenter de retrouver cet individu
00:45:55avec les forces de police qui sont extrêmement
00:45:57mobilisées dans le Rhône
00:45:59pour tenter de l'identifier, pour tenter
00:46:01de le trouver. Catherine Rambert, c'est vrai que
00:46:03la scène-là, elle est glaçante parce qu'on se
00:46:05projette tous. On se dit tous que ça aurait
00:46:07pu nous arriver dans le métro,
00:46:09bousculer quelqu'un.
00:46:11Si il y a un lieu où on bouscule,
00:46:13où on est des coups d'épaules,
00:46:15où on se cogne, c'est bien dans les transports
00:46:17en commun, dès qu'on monte un escalator
00:46:19ou dès qu'on attend sur la quai de gare, c'est
00:46:21hallucinant. Donc, ça veut dire qu'on est
00:46:23tous en danger si on prend les transports en commun.
00:46:25Il va falloir faire attention. Un coup de couteau, c'est même pas
00:46:27de toucher personne. En l'air de pointe,
00:46:29ça va être compliqué. Mais effectivement,
00:46:31tant que la réponse pénale sera faible,
00:46:33on verra une multiplication
00:46:35de ce genre d'agressions. Quand la réponse
00:46:37pénale sera forte et déterminée,
00:46:39vraisemblablement, ça aura un impact.
00:46:41Alice Cordier. Non, mais en plus, il y a
00:46:43normal qu'on s'identifie à 120
00:46:45attaques au couteau par jour.
00:46:47En France.
00:46:49Et le chiffre est-il très sous-estimé ?
00:46:51Je pense qu'il est sous-estimé parce que tout le monde ne va pas
00:46:53forcément après au commissariat, si on tentait
00:46:55qu'on soit en état de le faire. Il y a
00:46:57une étude, désolée, je prends mon portable, juste pour la voir,
00:46:59de l'Institut pour la justice, qui a été publié
00:47:01dans le Figaro hier, qui est très intéressant,
00:47:03notamment sur le nombre
00:47:05de peines fermes qui sont réellement données
00:47:07en cas de condamnation. Pour
00:47:09un homicide involontaire,
00:47:11dans 36% des cas, il y a un emprisonnement
00:47:13ferme, sur le total des peines prononcées.
00:47:15Pour des coups et violences volontaires, c'est même pas
00:47:17un tiers des personnes qui sont emprisonnées.
00:47:19Pour violences sur agents de l'autorité publique, c'est même pas
00:47:2135% des personnes qui sont
00:47:23emprisonnées. Pour agressions sexuelles,
00:47:25c'est même pas un quart des gens qui sont
00:47:27emprisonnés. Donc, je suis désolée, je sais
00:47:29que vous allez dire qu'il n'y a pas de laxisme judiciaire, mais on a
00:47:31quand même beaucoup de mal à le croire, pour nous, pauvres personnes
00:47:33qui n'ont pas fait d'études de droit.
00:47:35La vidéo, elle est
00:47:37glaçante, vous avez raison de le dire.
00:47:39Extrêmement étonnant,
00:47:41et l'avocat que je suis, et je pense l'habitué
00:47:43des tribunaux
00:47:45que je suis, serait
00:47:47très intéressé, d'abord, qu'on retrouve ce monsieur,
00:47:49et de comprendre quel est le mécanisme
00:47:51qui a pu amener à ça.
00:47:53Tout à l'heure, le policier parlait de criminels,
00:47:55j'imaginais en disant criminels d'habitude,
00:47:57ça ne ressemble pas à un criminel d'habitude. On comprend
00:47:59bien que cette circonstance dans laquelle ça
00:48:01se produit, ça interroge.
00:48:03Ce qu'on sait, c'est que depuis 2020,
00:48:05le nombre de ce genre
00:48:07d'agressions, c'est-à-dire les agressions qu'on dit
00:48:09gratuites, non crapuleuses, dont le but n'est pas de récupérer
00:48:11de l'argent ou
00:48:13de faire ce genre de choses, elles ont augmenté.
00:48:15Et on les corrèle, de manière
00:48:17assez claire,
00:48:19aux problèmes psychologiques
00:48:21et psychiatriques qu'il y a dans la société.
00:48:23Je dois dire que... Non, pas du tout.
00:48:25Je dois dire que quand...
00:48:27Mais je sais que c'est votre obsession, peut-être psychiatrique
00:48:29également, mais ce n'est pas le cas.
00:48:31Et donc, c'est vrai que
00:48:33quand on voit ce qui se passe là, moi, j'ai plus tendance
00:48:35à me dire, ce mec-là, il a un problème
00:48:37mental. Maintenant, on verra ce qu'il en est
00:48:39exactement, mais c'est l'intérêt de la justice
00:48:41d'aller regarder l'intimité de ces cas-là
00:48:43et de le savoir. Il y a des chiffres qui sont très intéressants...
00:48:45Mais c'est vrai que c'est le 120 à tac au couteau dont on parle ?
00:48:47Ça, c'est nouveau, quand même.
00:48:49Alors, c'est pas nouveau.
00:48:51Je vous dis, c'était relativement
00:48:53constant jusqu'à 2020, et depuis
00:48:552020, c'est-à-dire le confinement et les conséquences
00:48:57qu'on sait, ça a augmenté. Ce qu'il faut savoir
00:48:59aussi, et c'est très intéressant d'aller regarder les chiffres,
00:49:01vous avez raison de le faire, le nombre des homicides,
00:49:03il baisse. Il a baissé de 10%
00:49:05en 2024. Et le nombre des agressions ?
00:49:07Et le nombre des agressions ? Dans l'ensemble,
00:49:09c'est ce que je viens de vous dire, c'est-à-dire que
00:49:11les agressions crapuleuses, elles ont baissé...
00:49:13Ça monte en flèche, ces agressions. Ça monte en flèche.
00:49:15C'est ce que je viens de vous dire.
00:49:17C'est ce que je viens de vous dire.
00:49:19Le nombre des agressions crapuleuses,
00:49:21elles ont tendance à baisser.
00:49:23Le nombre des agressions gratuites,
00:49:25elles ont tendance à monter.
00:49:27Et les spécialistes, ils le corrèlent...
00:49:29Elle monte en flèche.
00:49:31Elle le corrèle à la santé mentale.
00:49:33Il faut le dire plus clairement.
00:49:35C'est pas du tout ce qu'il a dit.
00:49:37Ce qu'il veut dire, c'est que...
00:49:39Arrêtez de nous expliquer.
00:49:41Vous voulez pas entendre.
00:49:43Vous voulez pas entendre.
00:49:45Il y a pire à vous que celui qui veut pas entendre.
00:49:47On comprend très bien.
00:49:49Arrêtez.
00:49:51Vous n'avez pas besoin d'entendre.
00:49:53Lucas, personne n'entend rien.
00:49:57Ce mépris de devoir expliquer pour vous faire comprendre,
00:49:59ça suffit.
00:50:01C'est vraiment méprisant de vous l'expliquer pour faire comprendre.
00:50:03C'est péril.
00:50:05Ça s'appelle un débat, Madame.
00:50:07Ne nous expliquez pas.
00:50:09Essayons de parler des choses faisant pas sur la forme.
00:50:11J'ai ma compréhension de ce qu'il dit.
00:50:13Vous avez la vôtre.
00:50:15Je vous dis ma compréhension.
00:50:19Sur le fond, il est vrai que ces agressions ont augmenté.
00:50:21C'est invraisemblable.
00:50:23Moi-même, hier soir,
00:50:25j'ai assisté à une scène glaçante
00:50:27où un homme menaçait de violer une femme
00:50:29dans un bus
00:50:31complètement en état d'ébriété.
00:50:33Et c'était pas du tout un migrant, Madame.
00:50:35Vous faisiez le lien avec l'immigration.
00:50:37Les deux tiers des agressions sexuelles dans les transports
00:50:39sont le fait d'étrangers.
00:50:41Là, vous êtes tombé sur un tiers qui n'est pas un étranger.
00:50:43Ce qui est sûr,
00:50:45c'est que c'était quelqu'un qui avait des problèmes
00:50:47psychologiques, voire psychiatriques,
00:50:49très très gros.
00:50:51C'est le vaccin qui met nos agressions sexuelles
00:50:53dans les transports.
00:50:55Dans votre rhétorique de complotisme.
00:50:57Bien évidemment.
00:50:59Vous êtes séminable.
00:51:01Il est vrai.
00:51:03Je vous donne totalement raison.
00:51:05Il y a une augmentation de ces agressions.
00:51:07On le voit.
00:51:09Vous ne me donnez pas raison, ce sont les chiffres.
00:51:11Sur le constat, je vous donne raison.
00:51:13C'est pas la question.
00:51:15Maintenant, il faut arrêter de tout mélanger.
00:51:17Il y a en effet un gros problème depuis 2020.
00:51:19Il faudra se poser la question
00:51:21de savoir pourquoi ces agressions se multiplient.
00:51:23La réponse pénale...
00:51:25Il n'y a pas de réponse pénale.
00:51:27Vous expliquez que c'est à cause du confinement.
00:51:29Je ne vous ai pas dit que c'était à cause du confinement.
00:51:31Vous avez de plus en plus d'individus
00:51:33qui ne sont pas les criminels
00:51:35qu'on avait l'habitude de voir,
00:51:37qui ont des problèmes psychiatriques très lourds,
00:51:39qui agressent au couteau, etc.
00:51:41Sans le nier.
00:51:43Il ne faut pas dire qu'il n'y a pas de réponse pénale.
00:51:45J'ai été confinée moi aussi.
00:51:47Je n'ai pas un couteau sur moi depuis.
00:51:49Je n'ai agressé personne.
00:51:51Autre forme de violence qui se passe dans certains quartiers.
00:51:53On va parler de Nîmes.
00:51:55La situation est dramatique.
00:51:57Lundi, plusieurs hommes ont fait irruption
00:51:59dans un fast-food de l'ouest de Nîmes.
00:52:01La situation fait feu.
00:52:03Samedi, c'était à proximité du chemin bas d'Avignon.
00:52:05Dimanche soir, autre fusillade
00:52:07dans le quartier du marché de la gare.
00:52:09La situation sur place est catastrophique.
00:52:11Réponse, on va envoyer trois policiers de plus sur place.
00:52:13On en parle avec Bruno Bartocetti dans un instant.
00:52:15Regardez la situation.
00:52:17Dans la nuit de samedi à dimanche,
00:52:19une fusillade a éclaté dans ce quartier de Nîmes
00:52:21à proximité d'un point de deal.
00:52:2324 heures plus tard,
00:52:25et quelques kilomètres plus loin,
00:52:27ce restaurant a été pris pour cible.
00:52:29Quatre hommes, armés et cagoulés,
00:52:31sont entrés et ont ouvert le feu.
00:52:33Des clients étaient présents,
00:52:35mais aucun blessé n'est à déplorer.
00:52:37Les violences se multiplient
00:52:39dans la ville et les habitants
00:52:41se sentent en insécurité quotidienne.
00:52:43Je suis impressionnée, oui,
00:52:45par ce qu'on entend.
00:52:47J'espère que nos dirigeants vont faire
00:52:49en sorte d'améliorer la situation.
00:52:51Crainte que ça s'étale un petit peu
00:52:53de partout dans la ville.
00:52:55Face à cette montée en puissance
00:52:57des violences, les policiers alertent
00:52:59les autorités.
00:53:01Ils viennent d'apprendre que seulement
00:53:03trois effectifs supplémentaires
00:53:05rejoindront le commissariat.
00:53:07On se moque de nous.
00:53:09On est un département qui a
00:53:11une forte délinquance.
00:53:13Nous avons des tirs tous les deux, trois jours.
00:53:15On ne peut pas mener à bien les enquêtes
00:53:17vu qu'il nous manque également
00:53:19des collègues au PJ.
00:53:21Et en fait, on a cette fenêtre
00:53:23qui s'ouvre où on nous dit
00:53:25qu'on va vous envoyer des renforts.
00:53:27Et quand on reçoit les renforts,
00:53:29on en a trois.
00:53:31Ces policiers estiment qu'une cinquantaine
00:53:33d'agents supplémentaires seraient nécessaires
00:53:35pour couvrir le département.
00:53:37Bruno Bartocetti, bonjour.
00:53:39Merci d'être avec nous, responsable
00:53:41de la zone sud du syndicat Unité.
00:53:43Moi, je suis un peu désespéré
00:53:45en entendant qu'il y a simplement
00:53:47trois hommes supplémentaires
00:53:49qui vont venir en renfort à Nîmes
00:53:51dans ce qu'on nous dit.
00:53:53Attention, grande mobilisation,
00:53:55c'est la priorité de l'État.
00:53:57Et puis, on vous envoie trois hommes sur place.
00:53:59Ça paraît incroyable.
00:54:01Oui, bonjour. Je partage votre désespoir.
00:54:03Vraiment. Vous savez, je connais très bien
00:54:05cette ville de Nîmes et je peux vous dire
00:54:07que la délinquance a évolué
00:54:09ces 10-20 dernières années
00:54:11d'une manière fulgurante.
00:54:13C'est une ville qui,
00:54:15sur un plan économique,
00:54:17intéresse malheureusement,
00:54:19sur un plan économique,
00:54:21les narcotrafiquants intéressent
00:54:23beaucoup ces trafiquants.
00:54:25Il y a une forte demande. Encore une fois,
00:54:27on va revenir sur les consommateurs,
00:54:29la demande, etc.
00:54:31Mais le Gard, d'ailleurs, est touché
00:54:33par ce phénomène-là, mais Nîmes plus particulièrement.
00:54:35Et c'est vrai que lorsqu'on parle
00:54:37de trois effectifs, ça ne ressemble à rien.
00:54:39Je veux dire, ce n'est pas un renfort,
00:54:41ça ne remplace même pas les départs à la retraite.
00:54:43Et lorsqu'on parle d'une cinquantaine de policiers,
00:54:45c'est un minimum à avoir parce qu'on a pris
00:54:47le terrain, il faut pilonner,
00:54:49il faut renforcer les services d'investigation.
00:54:51Bien sûr, les enquêteurs sont en souffrance
00:54:53aujourd'hui, et Nîmes particulièrement.
00:54:55Vraiment, vraiment,
00:54:57et merci de le souligner,
00:54:59vous avez une ville qui est très touchée
00:55:01par le banditisme, par les fusillades,
00:55:03par le trafic de stupéfiants.
00:55:05Il nous faut du monde sur le terrain.
00:55:07Et vous savez, quand on parle de 50 effectifs,
00:55:09voire 60-70, c'est H24
00:55:11365 jours par an.
00:55:13Donc ce n'est pas 50 policiers qui vont occuper
00:55:15plus le terrain tous les jours.
00:55:17C'est sur des vacations de 8-9 heures.
00:55:19Donc il faut vraiment du monde pour pouvoir avoir
00:55:21finalement une dizaine de policiers
00:55:23présents en plus sur place dans une ville.
00:55:25On doit travailler le jour,
00:55:27la nuit, on doit pilonner en permanence,
00:55:29sinon on n'y arrivera pas.
00:55:31Je comprends que vous ne soyez pas en désespéré.
00:55:33Bruno, ça veut dire quand même que vous réclamez 20 fois plus
00:55:35que ce qu'on vous envoie.
00:55:37Pourquoi est-ce qu'on ne vous envoie pas ces effectifs ?
00:55:39C'est ce que j'ai du mal à comprendre.
00:55:41C'est un problème d'argent ? Parce qu'on nous explique que c'est une priorité.
00:55:43C'est un problème d'argent ? C'est un problème de formation ?
00:55:45C'est un problème humain ?
00:55:47C'est-à-dire qu'on ne trouve pas l'argent ?
00:55:49Les gens, pardon, c'est quoi le problème ?
00:55:51Ben oui, écoutez, la réponse est dans votre question
00:55:53parce que Nîmes est touché, mais vous avez plein
00:55:55de villes qui sont touchées par le
00:55:57narcotrafic.
00:55:59Rien que dans le Gard, vous avez
00:56:01Bagnole, Alès qui sont touchés.
00:56:03Vous avez 400 points de deal rien que pour la zone sud.
00:56:05Toutes les villes aujourd'hui, les moyennes villes
00:56:07et les grandes villes sont touchées par ce phénomène-là.
00:56:09Et pourquoi on n'envoie pas d'effectifs ?
00:56:11Parce qu'aujourd'hui, le métier de policier
00:56:13ne fait rêver plus personne.
00:56:15Tant sur un plan salarial que sur
00:56:17le fonctionnement.
00:56:19Bien sûr, ce n'est pas votre cas et vous ne le faites
00:56:21jamais à l'antenne, mais vous avez aussi,
00:56:23soit dans les réseaux sociaux, soit parfois
00:56:25certains journaux qui nous salissent.
00:56:27Avant même qu'une enquête
00:56:29soit menée, on parle de
00:56:31pression, de bavure.
00:56:33Je vais parler surtout
00:56:35du LFI
00:56:37qui considère que ce sont nous les voyous.
00:56:39Comment voulez-vous qu'un gamin aujourd'hui
00:56:41de 20 ans, même s'il a envie d'être flic,
00:56:43fasse son
00:56:45examen pour entrer dans notre profession ?
00:56:47C'est très difficile. Vous n'avez pas aujourd'hui
00:56:49ou très peu aujourd'hui de policiers
00:56:51qui rêvent que leurs enfants deviennent flics.
00:56:53Ça, c'est quelque chose d'important à souligner.
00:56:55Ça veut dire qu'aujourd'hui, notre police est mal
00:56:57menée dans notre pays et on a une crise
00:56:59de vocation et c'est très difficile effectivement
00:57:01de renforcer des villes qui ont besoin d'effectifs
00:57:03notamment communes.
00:57:04Et c'est important de le souligner parce qu'il y a ce problème.
00:57:06C'est vrai qu'on trouve
00:57:08de moins en moins de gens. C'est vrai que le policier
00:57:10est désormais en danger et sa famille est en danger
00:57:12quand le service est terminé. On l'a vu
00:57:14hélas dans de nombreuses situations. C'est vrai que les policiers
00:57:16sont mal payés. Les policiers ont
00:57:18une mauvaise image auprès de certains
00:57:20et ça devient très difficile. Et on comprend
00:57:22que les gens aient de plus en plus de mal. Donc c'est à la société
00:57:24aujourd'hui à rappeler les valeurs de
00:57:26la société. Et parmi ces valeurs, il y a bien évidemment
00:57:28le respect de l'ordre et le respect de ceux
00:57:30qui représentent l'ordre. Merci beaucoup Bruno
00:57:32Bartocetti d'avoir été en direct avec nous.
00:57:34On fait une pause, on fait la pub. Ensuite, on ira voir
00:57:36ce qui se passe du côté du Conseil des ministres
00:57:38puisque d'ici 5 minutes à peu près, le compte-rendu
00:57:40va commencer. On attend les
00:57:42explications sur ce fameux mot de
00:57:44submersion migratoire.
00:57:46La peur des mots, le choc des photos. Quel beau slogan.
00:57:48A tout de suite en direct sur CNews.
00:57:54L'Assemblée nationale
00:57:56enterrine la loi permettant une meilleure
00:57:58prise en charge financière des soins
00:58:00du cancer du sein. Déjà
00:58:02voté au Sénat, le texte qui va pouvoir
00:58:04entrer en vigueur accorde notamment une prise
00:58:06en charge intégrale du renouvellement des
00:58:08prothèses mammaires et facilite
00:58:10l'achat de produits prescrits par les médecins.
00:58:12Les écoliers français
00:58:14parmi les plus indisciplinés
00:58:16selon l'observatoire Hexagone
00:58:1887% des enseignants
00:58:20interrogés déclarent avoir été témoins
00:58:22ou informés d'au moins un fait
00:58:24de violence dans leur établissement.
00:58:26Principalement des agressions verbales
00:58:28à 71% mais aussi des cas
00:58:30de harcèlement. Et puis les
00:58:32blouses blanches dans la rue, les internes
00:58:34en médecine générale appelaient à faire grève
00:58:36aujourd'hui pour réclamer un report de la
00:58:38réforme qui prolonge l'internat des
00:58:40novembre 2026. Une réforme
00:58:42jugée bâclée et
00:58:44inapplicable en l'état.
00:58:4811h37 sur CNews, merci d'être
00:58:50avec nous. On va parler de ce fameux mot submersion
00:58:52dont tout le monde parle depuis hier
00:58:54et on a le sentiment que ce mot fait peur.
00:58:56C'est pour ça que j'ai titré la peur des mots, le choc
00:58:58des photos. Alors j'explique parce que moi j'ai
00:59:00une équipe qui bosse avec moi, ils ont entre 25 et 30 ans,
00:59:02ils n'ont pas compris ce que ça voulait dire ce matin. Ils m'ont rappelé
00:59:04et m'ont dit on ne comprend pas ce que tu veux dire.
00:59:06C'était le poids des mots, le choc des photos. C'est des pari-match
00:59:08que vous connaissez tous. Donc c'est un jeu de mots, la peur
00:59:10des mots, le choc des photos. Ça c'est pour la petite
00:59:12explication de mon équipe qui désormais est beaucoup
00:59:14plus intelligente qu'il y a 5 minutes.
00:59:16Je me fous engueuler dans l'oreillette.
00:59:20On va écouter Marie-Hélène Theraval, la maire d'Hiver-Droit
00:59:22de Roman-sur-Isère. Elle était ce matin chez
00:59:24Sonia Mabrouk et on lui a demandé
00:59:26Sonia si elle pensait que le mot submersion
00:59:28était valable ou pas, ou si c'était une
00:59:30erreur de la part de François Bayrou. Écoutez ce qu'elle dit.
00:59:32Cette notion de
00:59:34submersion, c'est une notion qui est
00:59:36vécue au quotidien
00:59:38par de nombreux Français.
00:59:40Je vous assure, il suffit
00:59:42de ne pas aller très loin. Je veux dire,
00:59:44Paris a énormément changé. Si vous descendez
00:59:46à Marseille, je vous invite à aller faire le trajet
00:59:48de la gare Saint-Charles pour
00:59:50descendre au Vieux-Port à pied.
00:59:52Vous verrez aussi, vous pourrez constater
00:59:54cette notion de submersion.
00:59:56Je pense que sur ce point, le Premier ministre avait raison
00:59:58et certains mots ne sauraient pas être
01:00:00l'apanage de certains partis politiques.
01:00:02Justement, répondez-vous à ce qu'ils disent ? Ce sont les mots
01:00:04de l'extrême droite qui sont aujourd'hui banalisés ?
01:00:06Absolument pas. Je veux dire, il suffit
01:00:08de regarder le sondage. 65%
01:00:10des Français
01:00:12constatent la réalité
01:00:14de ce qui a été évoqué par le Premier ministre
01:00:16hier ou avant-hier, avant-hier
01:00:18sur les plateaux. Nous sommes bien
01:00:20dans une situation où
01:00:22on a une submersion, une vague
01:00:24et d'ailleurs, je crois que M. Stefanini
01:00:26qui était sur votre plateau hier,
01:00:28l'a traduit aussi en chiffres.
01:00:30Ce n'est pas un sentiment, ce n'est pas une illusion,
01:00:32c'est véritablement une réalité de terrain.
01:00:34Nabilaï Takache,
01:00:36y a-t-il submersion ?
01:00:38Écoutez, il y a une réalité en France
01:00:40et je pense que, je ne sais pas
01:00:42s'il faut utiliser le mot submersion, mais en tout cas
01:00:44c'est la réalité sur un certain
01:00:46nombre de territoires. Je vais vous parler
01:00:48de la Seine-Saint-Denis.
01:00:50Pendant les élections législatives,
01:00:52j'ai un directeur d'hôpital qui me disait
01:00:541,6 million de personnes
01:00:56en Seine-Saint-Denis, la réalité
01:00:58c'est plus de 2 millions, quand on voit
01:01:00ce qui se passe dans les voies.
01:01:02Donc, submersion, moi je ne sais pas,
01:01:04en tout cas il y a une réalité. Pourquoi ça fait peur ?
01:01:06Ça fait peur parce que
01:01:08en effet on a une tradition quand même, la France
01:01:10s'est bâtie aussi sur l'immigration, il faut le dire.
01:01:12C'est une réalité aussi,
01:01:14sa position géographique,
01:01:16sa tradition d'accueil
01:01:18et il ne faut pas remettre ça en question.
01:01:20Maintenant, il ne faut pas non plus nier
01:01:22ce qui se passe, vous avez en effet
01:01:24des territoires où
01:01:26l'immigration
01:01:28illégale, clandestine
01:01:30se fait bien, bien, bien plus
01:01:32sentir et les gens le vivent.
01:01:34En Seine-Saint-Denis, vous avez des gens qui sont tout simplement
01:01:36partis, des gens qui étaient venus s'installer
01:01:38parce que Paris coûtait très cher et qui sont
01:01:40repartis. Donc c'est un fait,
01:01:42il y a une réalité.
01:01:44Vous dites exactement ce qu'a dit
01:01:46François Bayrou en fait.
01:01:48Il a dit qu'il y a certains territoires.
01:01:50Après,
01:01:52il nous a pris un peu pour des couillons hier à l'Assemblée,
01:01:54on va dire les choses, il nous a dit que je parlais que de Mayotte,
01:01:56il faudrait écouter l'interview pour voir qu'il ne parlait pas que de Mayotte
01:01:58quand il a parlé de ça.
01:02:00Sur le mot,
01:02:02après, il y a
01:02:04débat, etc.
01:02:06Catherine Lambert, est-ce que vous vous employez ce mot
01:02:08submersion ? Si on m'autorise à l'employer,
01:02:10oui.
01:02:12La France est un grand
01:02:14malade depuis des années qui a eu
01:02:16à son chevet des médecins incompétents.
01:02:18Depuis des années. Des médecins de la bien-pensance,
01:02:20de gauche comme de droite, parce que la droite
01:02:22a sa responsabilité. Et comme elle était très malade,
01:02:24on lui a dit non, non, non, ce n'est pas grave, on va vous donner une petite aspirine
01:02:26et un pansement. Evidemment,
01:02:28la maladie s'est aggravée. Il y a aujourd'hui de nouveaux médecins
01:02:30qui se penchent à son chevet et qui disent oh là là, oh là là,
01:02:32il faut un traitement de choc, vous n'allez pas la guérir
01:02:34comme ça. Et ce traitement de choc,
01:02:36il nécessite des mots qui ne passent pas
01:02:38et le médecin incompétent, les médecins
01:02:40compétents d'avant, ne supportent pas,
01:02:42qui ont raté, puisque l'état de la France est dégradé,
01:02:44les médecins incompétents ne supportent pas
01:02:46les nouveaux diagnostics et le nouveau
01:02:48traitement prescrit. On en est là.
01:02:50Les mots sont interdits.
01:02:52Les mots sont interdits.
01:02:54On est traités de fascistes
01:02:56dès qu'on profère une parole de bon sens,
01:02:58c'est-à-dire que vous avez le bon sens,
01:03:00c'est de l'extrême droite.
01:03:02C'est tout.
01:03:04On va voir le sondage dont vous voulez parler. 65% des
01:03:06Français estiment que la France
01:03:08est submergée par l'immigration.
01:03:10Je voulais répondre à ça, justement.
01:03:12Et cette submersion alimente le racisme.
01:03:14Oui, mais il n'y a pas le problème.
01:03:16Il y a aussi l'emploi
01:03:18de ce genre de mots qui sont...
01:03:20Mais ce n'est pas un gros mot.
01:03:22Je ne vous ai pas dit que c'était un gros mot.
01:03:24Je vous ai dit qu'il y avait une réalité
01:03:26sur le terrain, mais ce n'est pas 65%
01:03:28des Français qui voient...
01:03:30Je pense que c'est concentré sur cette partie-là.
01:03:32Pour avoir conscience de quelque chose, il ne faut pas forcément
01:03:34le voir. On peut avoir
01:03:36conscience de la violence
01:03:38sans forcément avoir été victime
01:03:40de violences.
01:03:42Alice Cordier, puis Maître Naguère,
01:03:44qui se fera un plaisir de commenter les propos d'Alice Cordier.
01:03:46Il y a des chiffres qui sont sortis...
01:03:48Et on serait de vous faire l'avocat.
01:03:50Allez-y.
01:03:52Il y a des chiffres aussi
01:03:54qui sont sortis qui sont assez intéressants
01:03:56venant de l'INSEE. On a toujours expliqué
01:03:58que c'était un mythe, qu'il n'y a pas de submersion,
01:04:00que c'était les fachos qui, évidemment,
01:04:02utilisaient ça. On se rend compte que pas tant que ça.
01:04:04Chez les plus de 80 ans, il n'y a que
01:04:063% de non-européens. Aujourd'hui,
01:04:08chez les moins de 4 ans, donc la génération qui arrive,
01:04:10il y a 30% de non-européens.
01:04:12Donc c'est quelque chose qui est réel,
01:04:14qui est chiffré,
01:04:16qui est reconnu. Mais c'est drôle de voir
01:04:18aujourd'hui des gens qui ont participé à cela
01:04:20le dénoncer et utiliser
01:04:22des mots... Alors là, vous parlez de submersion,
01:04:24mais en fait, le mot grand emplacement veut dire exactement la même chose.
01:04:26Vous vous dites grand emplacement.
01:04:28Ce n'est pas la même chose.
01:04:30Vous mettez aussi des gens qui sont issus
01:04:32de l'immigration, mais qui sont français.
01:04:34Moi, j'entendais quand j'ai dit...
01:04:36Il est là le problème.
01:04:38Vous ne dites pas la vérité.
01:04:40Dans les 65%,
01:04:44vous n'avez pas,
01:04:46sur ce sentiment,
01:04:48que l'immigration clandestine.
01:04:50Il y a aussi, ces gens-là,
01:04:52visent les Français issus de l'immigration.
01:04:54Moi, j'ai entendu, enfant, ici, ça va bientôt devenir
01:04:56Babeloued. Je suis désolé, je suis né à Paris,
01:04:58dans le 12e arrondissement.
01:05:00Je ne comprends pas pourquoi, moi, enfant,
01:05:02d'autres, à cette époque, et encore
01:05:04aujourd'hui, doivent entendre ce genre de choses.
01:05:06C'est pour ça que je vous dis qu'il faut
01:05:08savoir parler de ces sujets-là.
01:05:10Arrêtez de stigmatiser
01:05:12pour stigmatiser.
01:05:14Qu'il faille...
01:05:16Qu'il faille...
01:05:18L'immigration clandestine.
01:05:20Vous pensez vraiment
01:05:22que les Français à qui on a demandé ce sondage,
01:05:24ils se sont arrêtés dans la rue, ils ont demandé aux gens
01:05:26s'ils avaient des papiers ou pas.
01:05:28Non. Voilà.
01:05:30Quand il y a des Français qui parlent de
01:05:32submersion migratoire,
01:05:34c'est pas sur les papiers,
01:05:36c'est plutôt sur l'apparence.
01:05:38Ça s'appelle de la xénophobie.
01:05:40Ça s'appelle de la xénophobie.
01:05:42Vous défendez des idées xénophobes,
01:05:44laissez-la parler.
01:05:46Ça s'appelle de la xénophobie.
01:05:48On ne peut pas aller sur le physique.
01:05:50La question de la submersion migratoire.
01:05:52Il est là, le problème.
01:05:54Il est là.
01:05:56Vous révélez la réalité de ce que vous êtes.
01:05:58Vous êtes xénophobes.
01:06:00C'est ce qui structure votre pensée
01:06:02obsessionnelle.
01:06:04La xénophobie continue à défendre des idées
01:06:06xénophobes et continuera à défendre les idées...
01:06:08Attendez parce qu'on n'entend rien.
01:06:10Juste Alice, on ne peut pas aller sur le physique.
01:06:12On ne peut pas dire qu'on est submergé parce qu'on voit des gens
01:06:14qui sont un peu plus bronzés que nous.
01:06:16C'est pas ça.
01:06:18Ils ne répondent pas sur la nationalité.
01:06:20Ils ne répondent pas sur la nationalité mais sur la physique.
01:06:22Ils ne vous disent pas qu'il y a trop de gens bronzés.
01:06:24C'est ce que j'ai dit.
01:06:26Ils parlent de submersion migratoire.
01:06:28On ne parle pas de couleur de peau.
01:06:30Vous parlez d'apparence physique.
01:06:32Il y a aussi les gens issus de l'immigration.
01:06:34Pas d'apparence physique.
01:06:36Tout à l'heure, on m'a repris sur les mots.
01:06:38Parlons des mots.
01:06:40La submersion, être submergé,
01:06:42ça veut dire quoi ?
01:06:44Ça veut dire qu'on a de l'eau qui recouvre la terre.
01:06:46C'est ce phénomène-là.
01:06:48C'est tellement important que ça recouvre l'intégralité
01:06:50de ce qui existait précédemment.
01:06:52Le nombre d'immigrés clandestins en France,
01:06:54vous le connaissez par cœur puisque c'est votre obsession,
01:06:56c'est entre 600 et 900 000 personnes.
01:06:58Il n'y a pas que les clandestins.
01:07:00La submersion migratoire, ce n'est pas la subsertion
01:07:02de l'immigration légale.
01:07:04En tous les cas, je vous le dis,
01:07:06la submersion, je le dis pour les gens qui nous écoutent
01:07:08qui ne sont pas des obsédés xénophobes comme vous,
01:07:10l'immigration,
01:07:12on verra si vous n'avez pas
01:07:14une obsession xénophobe
01:07:16dans la quasi-totalité de vos propos.
01:07:18En 5 ans, je n'ai jamais été condamné pour quoi que ce soit.
01:07:20Il n'y a pas de problème.
01:07:22Ce n'est pas parce que vous n'avez pas été condamné
01:07:24que vous n'avez pas une obsession.
01:07:26Est-ce qu'entre
01:07:28600 et 900 000 personnes
01:07:30sur les 70 millions
01:07:32de Français en France, on peut dire
01:07:34que ça correspond à ce que
01:07:36le dictionnaire appelle la submersion ?
01:07:38C'est-à-dire quelque chose qui recouvre
01:07:40intégralement ce qui existait
01:07:42précédemment ? La réponse est non.
01:07:44Maintenant, est-ce que nos systèmes,
01:07:46notre système est parfois submergé ?
01:07:48Par exemple, le système
01:07:50des tribunaux administratifs qui doivent
01:07:52gérer les questions de l'immigration clandestine.
01:07:54Le système qui
01:07:56permet de voir si les personnes ont le droit
01:07:58ou pas d'asile.
01:08:00Est-ce que le système est parfois submergé
01:08:02et qu'on n'arrive pas à mettre en face
01:08:04des gens qui arrivent les moyens suffisants
01:08:06pour les accueillir correctement ?
01:08:08C'est ce que je vous dis.
01:08:10Mais il y a une différence
01:08:12entre dire la France est submergée
01:08:14par un phénomène migratoire et de dire
01:08:16qu'on ne met pas les moyens suffisants
01:08:18pour accueillir ces gens-là et les traiter correctement.
01:08:20Il y a d'autres lieux où les gens
01:08:22se sentent submergés. Moi, j'ai accompagné mon père
01:08:24aux urgences au week-end dernier. C'était, pardon,
01:08:26rempli de gens en situation irrégulière
01:08:28qui venaient chercher. Mais vous avez contrôlé les papiers des gens ?
01:08:30Vous leur avez demandé à chacun ?
01:08:32Les gens de l'hôpital me l'ont dit.
01:08:34Les gens de l'hôpital, ils ont contrôlé la situation
01:08:36de la régulière de toutes les personnes ?
01:08:38En fait, vous dites exactement la même chose qu'elle.
01:08:40Vous regardez les gens et vous dites « Ah, ces gens-là, ils ne vont pas l'appeler français ».
01:08:42Vous avez contrôlé
01:08:44la situation des gens ?
01:08:46Oui, je l'ai demandé au personnel hospitalier.
01:08:48Je l'ai demandé au personnel hospitalier.
01:08:50Ils m'ont dit que tous ces gens, qui étaient découragés
01:08:52parce qu'il y avait la queue dehors, étaient des gens en situation irrégulière.
01:08:54Ils n'ont pas de papiers.
01:08:56Ils n'avaient pas de papiers.
01:08:58Je parle de personnel hospitalier.
01:09:00Vous savez que dans les hôpitaux, on ne contrôle pas la régularité
01:09:02de la situation des gens.
01:09:04On a un hôpital, on demande
01:09:06votre hôpital et votre papier d'identité.
01:09:08Et quand vous ne les avez pas, ça veut dire que vous n'avez pas de papier.
01:09:10Je vous répète ce qu'on a dit.
01:09:12Il n'y a pas d'obsession. Je finis.
01:09:14Donc là, il y a quand même beaucoup de gens.
01:09:16Il y a aussi beaucoup de gens dans les services sociaux,
01:09:18les gens qui viennent chercher des allocations.
01:09:20Je pense que c'est pour ça qu'ils ont ce sentiment de submersion.
01:09:22Dans des lieux où ils vont chercher
01:09:24des services, ils ont l'impression
01:09:26qu'ils ont ce sentiment de submersion.
01:09:28C'est tout. Je n'ai pas demandé les papiers.
01:09:30C'est le service hospitalier qu'ils nous ont dit.
01:09:32Quand vous allez aux urgences, on vous demande votre carte vitale,
01:09:34votre carte d'identité.
01:09:36Venir dire que les endroits dans lesquels
01:09:38on est censé retrouver les personnes dans la plus grande précarité
01:09:40sont les endroits...
01:09:42Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas qu'ils soient là. Ne transformez pas ce que j'ai dit.
01:09:44J'ai dit qu'on y est venus.
01:09:46C'est la notion de submersion.
01:09:48C'est un constat.
01:09:50Dire que la France est submergée,
01:09:52qu'il y a une submersion migratoire
01:09:54en France, culturelle
01:09:56ou physique dans l'occupation,
01:09:58la réponse est non.
01:10:00Pourquoi les gens le sentent alors ?
01:10:0265% des Français le ressentent.
01:10:04Les gens se lèvent le matin,
01:10:06ils regardent l'horizon et ils se disent
01:10:08que la Terre est plate. La Terre, il se trouve qu'elle n'est pas plate.
01:10:10Tout le monde se trompe sauf vous.
01:10:14Vous êtes le phare de l'humanité.
01:10:16C'est pas tout le monde se trompe, sauf moi.
01:10:18Moi, je vous apporte des chiffres.
01:10:22La submersion, c'est aussi un sentiment.
01:10:24C'est-à-dire que les gens le ressentent.
01:10:26C'est comme quand on parle du sentiment d'insécurité.
01:10:28Ça veut dire que oui,
01:10:30dans certains endroits, qui sont justement
01:10:32consacrés à la précarité,
01:10:34vous avez beaucoup de gens qui sont dans la précarité
01:10:36et donc vous pouvez avoir le sentiment qu'ils sont tous là.
01:10:38Si vous reprenez un peu de recul,
01:10:40vous vous rendez compte que la Terre n'est pas claire.