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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07Le gouvernement israélien a invité Jordan Bardella mais aussi Marion Maréchal à Jérusalem
00:00:13pour assister à une conférence internationale sur la lutte contre l'antisémitisme.
00:00:18Ce rendez-vous réunit des dirigeants politiques, des organisations internationales
00:00:22ainsi que des personnalités de la société civile pour réfléchir aux moyens d'enrayer
00:00:27cette montée de l'antisémitisme dans le monde.
00:00:30Il faut bien comprendre que la présence du RN marque une rupture avec le passé.
00:00:36Les juifs français ont défilé contre Jean-Marie Le Pen et le Front National dans les années 80.
00:00:41La séquence du détail avait mis hors du champ politique M.Le Pen
00:00:45et construit un mur entre les juifs et son mouvement.
00:00:4940 ans plus tard, il sera difficile de taxer d'antisémitisme le RN
00:00:55quand il est invité par le gouvernement israélien.
00:00:58Marine Le Pen a condamné le pogrom du 7 octobre 2023.
00:01:02Elle a approuvé la riposte militaire d'Israël pour éradiquer le Hamas.
00:01:07Le RN a manifesté le 12 novembre 2023 contre l'antisémitisme dans les rues de Paris.
00:01:13Les juifs français ont compris que le RN se trouvait à leur côté
00:01:18dans le moment dramatique qu'il traversait.
00:01:21Et ce soutien du RN contrastait avec les attaques antisémites de la France Insoumise.
00:01:27J'observe que des réticences existent encore sur l'engagement de Marine Le Pen auprès de la communauté juive.
00:01:35Le conseil représentatif des institutions juives de France, le CRIF,
00:01:39n'invitera sans doute pas Marine Le Pen à son dîner annuel.
00:01:44Bernard-Henri Lévy a annulé sa participation à la conférence de Jérusalem.
00:01:48Est-ce qu'un parti politique peut changer ?
00:01:51Oui, manifestement, quand il vient de la gauche,
00:01:53personne ne reprocherait à Fabien Roussel d'être un héritier de Joseph Staline.
00:01:58Non, quand il vient de la droite, tout son passé demeure indélébile.
00:02:02Appelons ça le privilège rouge.
00:02:05Il est 9h02, Chana Lusso.
00:02:19Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:20On l'a appris, ce matin, les grands-parents d'Émile resteront en garde à vue 24 heures supplémentaires.
00:02:26Tout comme leurs deux enfants interpellés hier.
00:02:29Il s'agit de la tante d'Émile et de son oncle qui est à peine âgé de 18 ans, nous dit le Parisien.
00:02:35Les auditions doivent reprendre ce matin.
00:02:37Je rappelle qu'ils sont entendus pour homicide volontaire et recel de cadavres.
00:02:41Vous l'avez dit Pascal, Jordan Bardella et Marion Maréchal en visite en Israël.
00:02:45Le président du RN et la députée européenne ont été invitées par les autorités locales.
00:02:50Une première dans l'histoire.
00:02:52Aujourd'hui, ils participeront à une journée de mémoire organisée sur les lieux du Festival Nova
00:02:57en présence d'anciens otages et de familles de victimes.
00:03:00Et puis les obsèques d'Émilie Dequenne seront célébrées aujourd'hui au cimetière du Père Lachaise à Paris.
00:03:06Et avant de succomber à un cancer, l'actrice de 43 ans avait fait une demande bien précise à ses proches.
00:03:13Elle ne souhaitait pas recevoir de fleurs.
00:03:15À la place, Émilie Dequenne voulait que ceux qui le souhaitent fassent un don pour soutenir la recherche contre le cancer
00:03:20sur le site du centre Gustave Roussy.
00:03:23Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:26Merci beaucoup Shana.
00:03:28On est avec Sabrina Medjeber ce matin, écolier de La Garde, avec Éric Nolot, avec Vincent Hervouet, avec Thomas Bonnet.
00:03:33Mais on est très heureux d'accueillir sur ce plateau Mayar Mounchipour, ancien champion du monde de boxe.
00:03:38Merci d'être avec nous.
00:03:40Vous étiez hier au téléphone avec nos sur-européens.
00:03:43Je trouve que vous êtes très courageux, parce que prendre la parole sur ces sujets-là qui sont délicats,
00:03:48il y a beaucoup de coups à prendre pour le sportif que vous êtes,
00:03:51parce que c'est toujours difficile de jouer les cassandres.
00:03:55C'est plus facile de dire tout va bien, ne vous inquiétez pas, le monde est merveilleux,
00:04:02le sport nous permettra d'être libres, d'être ensemble, d'être, pourquoi pas, émancipés.
00:04:08Et votre prise de parole, je la trouve particulièrement forte,
00:04:12d'autant que Teddy Riner, qui est un champion adoré des Français, a pris une position différente.
00:04:20Vous êtes né en Iran, vous êtes né à Téhéran en 1975.
00:04:26Vous avez quitté le régime des molas lorsque vous aviez 11 ans, je crois, vous êtes de nationalité française.
00:04:32Pourquoi avez-vous eu envie de prendre la parole ?
00:04:38Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:04:40Parce que j'ai peur, parce que je connais l'objectif recherché, le but derrière tout ça,
00:04:48parce que je connais l'objet en question.
00:04:51Quand on parle, je l'ai dit dans mon post Facebook,
00:04:55quand on parle de chimie et qu'on n'est pas chimiste, c'est bien de se renseigner auprès d'un chimiste.
00:05:01Du sport auprès d'un sportif ou d'un entraîneur.
00:05:04Du fait religieux auprès de quelqu'un qui est de culture ou donc qui a fait des études de cette théologie.
00:05:10Je rappelle, le voile islamique, qu'on dit souvent un étendard,
00:05:14n'est pas un bout de tissu sur la tête des jeunes filles pubères.
00:05:22Je les ai ici, ça a été commandé par Dieu dans le livre sacré de l'Islam, le Coran,
00:05:28à trois endroits, dans la Sourate des Coalisés et dans la Sourate des Femmes,
00:05:35où ils disent aux femmes, il y a toujours des recommandations, c'est génial,
00:05:39il y a toujours des recommandations que pour les femmes,
00:05:42qu'à partir de l'apparition de l'émonstration des monstrues,
00:05:45c'est-à-dire à partir de 9, 10, 11 ans, tu vas te cacher,
00:05:49une femme vertueuse se cache devant tous ceux qui ne sont pas son père, son grand-père, son frère ou son fils.
00:05:57Pourquoi ? C'est ça qu'il faut savoir, parce qu'elle est objet de perversion,
00:06:01parce qu'elle peut pervertir les hommes.
00:06:04C'est foncièrement misogyne et ça n'aime personne.
00:06:08J'ai beaucoup réfléchi depuis hier soir, je savais que je pouvais,
00:06:12vous me donnez la parole pour beaucoup de gens, pour bien en profiter.
00:06:16Je dis à celles qui veulent, de leur propre chef, parce qu'on les a, selon moi, conditionnés,
00:06:24Alors dans ce cas-là, le livre, cette religion, ce n'est pas une cafétéria
00:06:30où il y a un apéro, une entrée, poisson, ainsi de suite.
00:06:37Tu ne prends pas l'apéro et puis je saute, je vais au poisson et je prends juste le dessert.
00:06:42Tu vas de A à Z. Donc dans ce cas-là, allons-y,
00:06:45laissez-moi une minute pour énumérer les absurdités qu'il y a dans cette idéologie religieuse
00:06:52et dans ce livre. Dans ce cas-là, allons-y, pour l'héritage, mesdames,
00:06:57vous allez hériter désormais de la moitié de votre frère.
00:07:01Et pour comprendre votre exception culturelle, le législateur français, il n'a qu'à légiférer.
00:07:09À partir de l'année prochaine, pas de souci, hijab, même à l'école, pourquoi pas ?
00:07:14Même à l'école, la loi de 2004, on le met de côté, les musulmans à l'école, en hijab.
00:07:19Mais dans ce cas-là, quand vos parents disparaissent, vous héritez de la moitié de votre frère.
00:07:23Dans ce cas-là, vous êtes devant une juridiction, vous avez un poids de témoignage,
00:07:30un poids juridique de la moitié d'un homme. Par exemple, Pascal, par exemple, madame,
00:07:35par exemple, messieurs, si votre fille, si vous avez une fille, si votre soeur,
00:07:40votre maman se fait agresser dans la rue, elle est accompagnée de son enfant, de sa copine
00:07:46et l'agresseur est accompagné d'un de ses copains. Devant un tribunal, son témoignage vaudra double.
00:07:51Elles veulent ça ? Vraiment, je voulais résumer une chose.
00:07:56Le voile, au-delà, évidemment, le voile islamique en Europe, c'est l'étendard des frères musulmans.
00:08:01Évidemment. Parce qu'ils veulent commencer par le cocktail, mais ils veulent aller jusqu'au dessert.
00:08:07Et le dessert, c'est quoi ? C'est moitié de droit pour les femmes, c'est les femmes à la maison,
00:08:11c'est les femmes enfermées, c'est les femmes sous le juge d'un khayyam, d'un responsable.
00:08:16Alors, c'est ce que j'appelle le grignotage, parfois, de l'islam.
00:08:21Comment vous expliquez la position de Teddy Riner, la position de Marion Bartoli, que j'entendais sur RMC hier ?
00:08:29Je leur fais, effectivement, une forme de procès en naïveté, de ne pas voir cela,
00:08:35parce que ce que vous dites là, au fond, et on le voit aussi avec la jeune génération,
00:08:39personne n'y croit, personne n'imagine que ce voile soit le début d'un grignotage
00:08:45qui irait jusqu'aux exemples que vous avez cités.
00:08:49Mais alors, comment les alerter du danger ?
00:08:52Et comment vous expliquez une forme de naïveté de Teddy Riner et d'autres sur ce sujet ?
00:08:59Alors, je le sais, je ne le connais pas, il est prévu qu'on se rencontre.
00:09:02Je le sais qu'il ne connaît pas les détails, je redis, je redis.
00:09:06Le jour où je voudrais parler d'énergie nucléaire, je laisserai la parole à un physicien.
00:09:11Donc, ils sont là, ils ne connaissent pas.
00:09:12Ils ne connaissent pas, ils ont très probablement des amis qui leur disent...
00:09:16Et la ministre des sports, madame Barsac.
00:09:19Pourquoi ? Pourquoi est-on du mauvais côté, toujours, dans l'espace médiatique ?
00:09:27Parce que le public suit, évidemment, l'opinion publique, elle est plutôt proche de ce que vous dites vous.
00:09:33Mais dans l'espace médiatique, les intellectuels, les essayistes, les romanciers, les artistes, etc.
00:09:39C'est très difficile d'afficher votre position.
00:09:43C'est tellement difficile que vous ne serez invité nulle part, monsieur Monchipour.
00:09:46Je suis invité chez vous.
00:09:48C'est ça, c'est tellement difficile à porter.
00:09:51C'est toujours, d'ailleurs, le critère ou l'argument numéro un que je mets en place.
00:09:56C'est-à-dire qu'on ne vous verra pas sur France Inter, on ne vous verra pas chez Léa Salamé,
00:10:00on ne vous verra pas chez Anne-Elisabeth Lemoyne, parce que vous avez un discours qui ne correspond pas à la DOXA.
00:10:06Alors, pour madame la ministre, je ne ferai pas de commentaire, je suis fonctionnaire, c'est ma patronne.
00:10:11Pour ceux qui se trompent, il y a, je crois, trois cas.
00:10:17Il y a... Alors, je l'ai entendu sur votre plateau, je crois, j'aime beaucoup, je l'utilise.
00:10:23Il y a les idiots utiles.
00:10:25Ils sont idiots, ils ne sont pas idiots, ça veut dire qu'ils sont ignorants.
00:10:28Ils sont utiles, parce que dans leur ignorance, avec la femme aux expressions, on en parlait, de l'inclusion,
00:10:34ils donnent le pas aux frères musulmans.
00:10:36Il y a déjà ceux-là.
00:10:37Il y a ceux qui, en fait, qui ne s'en rendent pas compte.
00:10:40Il y a des gens qui ne s'en rendent pas compte.
00:10:42Ils ne savent même pas ce que c'est.
00:10:43Ils se disent, c'est pas très grave.
00:10:45Moi, on m'a dit, on m'a dit, voilà, on m'a dit il y a quelques années,
00:10:50et il y avait un éducateur sportif qui est chargé de mission de service public, c'est pas rien.
00:10:55Il m'a dit, mais Maillard, tu préfères qu'une fille porte le hijab sur le ring ou qu'elle soit en string ?
00:11:00Moi, je ne pense pas.
00:11:01Moi, je n'ai jamais vu une fille, une femme en string dans la rue.
00:11:04Je ne pense pas.
00:11:05Donc, vous voyez, il y a ceux-là et il y a ceux qui font de la politique.
00:11:09Entre autres, il n'y a pas qu'eux.
00:11:10Entre autres, les frères musulmans qui ne sont pas du tout dans la lutte armée,
00:11:15ils sont dans le grignotage, j'aime bien votre mot grignotage, et le lobbying.
00:11:19Et en fait, ces trois cases, ces trois groupes se donnent la main.
00:11:23Mais si on peut résumer l'affaire ?
00:11:25Il y a quelqu'un qui sait de quoi il parle, c'est vous,
00:11:27et quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle qui s'appelle Teddy Riner et d'autres.
00:11:30Mais moi, ce qui m'a frappé, c'est dans votre démonstration,
00:11:33vous avez fait preuve d'un esprit très français, en fait.
00:11:36Vous avez fait appel à la raison.
00:11:38Et de l'autre côté, il n'y a pas la raison.
00:11:40En fait, c'est vous qui êtes dans une vieille tradition française,
00:11:43la tradition des Lumières, qui expose calmement, de manière rationnelle, les arguments.
00:11:47En face, il y a quelque chose de très nébuleux, de très ténébreux.
00:11:51Oui, pourquoi pas, on ne sait pas de quoi on parle, mais on va parler quand même.
00:11:54Donc, vous êtes le représentant de l'esprit français.
00:11:56Il y a même quelque chose d'encore plus fort.
00:11:59Olivier Delagarde.
00:12:00À la limite, que les frères musulmans soient pour le voile, on peut le comprendre.
00:12:04Mais que des femmes féministes françaises se disent,
00:12:08il faut laisser les femmes porter le voile,
00:12:11et qu'en même temps, elles luttent contre le patriarcat, là, les bras menton.
00:12:14Parce qu'elles ne savent pas.
00:12:16Elles ne savent pas ce qu'est le voile.
00:12:18Elles ne savent pas.
00:12:19Et puis, il y a effectivement l'espace médiatique qui conditionne,
00:12:23parce que si tu prends une position contraire, c'est le cas de Mme Marie Barsac,
00:12:27tu es en difficulté dans l'espace médiatique,
00:12:29et tu seras mal jugée dans le journal L'Équipe,
00:12:32dans la prise de parole des journalistes, etc.
00:12:34Ça compte.
00:12:35Ça compte.
00:12:36Il faut du courage, Olivier Delagarde.
00:12:38Moi, j'aime bien la phrase de Kamel Daoud,
00:12:40qui dit, mettre un voile, ça peut être une liberté.
00:12:44L'enlever, on ne l'a pas, la liberté, en général.
00:12:47Kamel Daoud a dit pire que ça.
00:12:48Il a dit que le voile est un féminicide.
00:12:50Et il a dit qu'il n'y a pas d'émancipation dans la soumission.
00:12:53Monsieur, vous avez très bien résumé le fondement théologique
00:12:56de ce que c'est que le voile,
00:12:58à travers, encore une fois, les injonctions du texte.
00:13:02Sabrina Medjaber.
00:13:03À travers les injonctions du texte.
00:13:04Mais là où, en fait, nous ne nous rendons pas compte,
00:13:07c'est de la subtilité et de la ruse sémantique
00:13:10qu'utilisent les frères musulmans pour faire avancer leur agenda.
00:13:14Il y a trois leviers.
00:13:15Le discours laïco-républicaniste dans les arcanes du pouvoir.
00:13:19Le discours écolo-diversitaire inclusif pour les ONG,
00:13:24l'école, les médias, l'université.
00:13:27Et le discours révolutionnaire pour les syndicats
00:13:30et la France insoumise.
00:13:31Et quand, justement, ils captent ces trois sphères-là,
00:13:34eh bien, ils avancent, ils avancent et ils avancent.
00:13:37Et ça donne des féministes qui, soi-disant,
00:13:40se battent contre le patriarcat et défendent le voile
00:13:42comme une mini-jupe ou le considèrent comme un rouge à lèvres.
00:13:45Alors, d'abord, il y a beaucoup de gens qui connaissent votre nom,
00:13:48bien sûr, Maïa Armand-Chipour, mais vous avez quand même
00:13:50arrêté à la compétition il y a quelques années.
00:13:52Et moi, je vous l'ai dit hier et je vous le redis là,
00:13:54ce qui est étonnant, c'est que vous êtes un sportif de haut niveau,
00:13:56mais vous parlez comme un intellectuel.
00:13:59C'est-à-dire que le discours que vous avez,
00:14:01il est incroyablement construit, précis.
00:14:04Et quand je dis vous parlez comme un essayiste,
00:14:06vous parlez vraiment comme quelqu'un qui a réfléchi longuement
00:14:09et qui connaît et qui sait manier les arguments, la langue, etc.
00:14:13Ce qui n'est pas si fréquent.
00:14:15Je voulais vous dire deux choses.
00:14:17Je vous l'ai dit, en fait, c'est vraiment
00:14:19propres iraniens que je critique énormément.
00:14:21Moi, 95% de ma culture, elle est française.
00:14:24J'aime ce pays du fond de mon cœur.
00:14:27Ce que vous disiez, c'est un compliment.
00:14:29Si vous me dites que j'ai l'esprit français, j'ai gagné.
00:14:31J'ai gagné mon intégration dans ce pays.
00:14:33Je ne suis pas né là.
00:14:35Très vite, j'ai quitté un pays en guerre, 1986.
00:14:38Je suis arrivé à Poitiers, en logement HLM.
00:14:41Mon père n'était pas riche, mais j'avais un chauffeur qui m'amenait.
00:14:44J'étais sous-professeur de police.
00:14:45À l'école, j'étais l'émigré dans un HLM.
00:14:48Mais je m'en rappelle, je suis arrivé un vendredi.
00:14:51Le samedi ou le dimanche, je regardais par la fenêtre,
00:14:53il y avait des oiseaux, c'était vert, c'était génial.
00:14:55Je suis allé à l'école, Fier Garçon Mélanger.
00:14:58On était à un endroit pour apprendre l'école gratuite.
00:15:02Si vous n'avez pas, moi, ma tante a élevé ses deux enfants,
00:15:06mon père qui a aidé, elle ne travaille presque pas.
00:15:09Son fils qui est parisien, il est docteur en sciences biologiques.
00:15:12L'État l'a accompagné pour faire.
00:15:15On a tout pour réussir dans ce pays-là.
00:15:17Laissons tranquille.
00:15:19Pareil, vivre à Rome comme les Romains, les Iraniens le font.
00:15:24Quand on va quelque part, on s'adapte, on respecte l'histoire du pays,
00:15:27ses traditions et on maîtrise.
00:15:30Vous me l'avez dit deux fois, on maîtrise sa langue.
00:15:34Le premier pas d'intégration, on parle souvent du travail, c'est vrai,
00:15:38c'est la culture et la langue.
00:15:40Et si on n'aime pas la culture de ce pays, on va en richer soi.
00:15:45Je voulais vous faire écouter un document qu'on m'a transmis.
00:15:48On m'a transmis un document.
00:15:50Il y a une dame, elle va peut-être se reconnaître si elle nous écoute.
00:15:53J'espère que cette dame est toujours de ce monde, pour tout vous dire.
00:15:57Elle était architecte dans Paris.
00:15:59On est en 1979 et c'est une Iranienne.
00:16:02Une Iranienne, une intellectuelle, architecte qui est appelée par la télévision à l'époque
00:16:06à commenter ce qui se passe en 1979.
00:16:08On rappelle évidemment que Monsieur Kobini était à Neuf-le-Château.
00:16:12Tout à fait.
00:16:13Que tout le monde a applaudi à cette révolution.
00:16:15C'est vrai que le régime du chat était particulièrement rude.
00:16:18Il y avait la SAVAC qui était là, c'est bien ça, la politique.
00:16:21Il y a pire maintenant.
00:16:22Il y a les postalons.
00:16:24Je le dis sous votre contrôle.
00:16:26Je me souviens très bien, j'étais un adolescent.
00:16:28Tout le monde prenait avec enthousiasme, non pas tant l'arrivée de la Yatola Kobini,
00:16:37mais que le départ du chat.
00:16:39Oui, il y a eu la gauche culturelle de l'époque.
00:16:41Kobini était sur Mandela à l'époque.
00:16:43La gauche intellectuelle l'a encensé comme étant un héros pour son impérialisme.
00:16:48Il y avait un climat assez positif.
00:16:50Parce que le chat, à juste titre, était présent dans un moment horrible.
00:16:53La gauche culturelle aussi l'a encensé.
00:16:56Et la police ?
00:16:58Effectivement, l'histoire était simple.
00:16:59Il y avait d'un côté les salauds, puis de l'autre côté il y avait les héros.
00:17:02Et Roménie était du côté des héros, il n'y a aucun doute.
00:17:05C'est la libération.
00:17:06Une espèce d'aveuglement incroyable avec Foucault, les intellectuels parisiens, la libération.
00:17:10Tout ça.
00:17:11Ce qui me fascine, c'est que tout le monde connaît le nom de la SAVAC.
00:17:16Mais il y a eu des crimes de la SAVAC, évidemment.
00:17:18Pas moi qui vais la défendre.
00:17:20Mais c'est rien.
00:17:22C'est le seul service secret dont vous connaissiez le nom dans tout le Moyen-Orient.
00:17:26Pourtant ils sont particulièrement durs, les camarades locaux.
00:17:30Mais non seulement c'est le seul service qu'on connaisse,
00:17:34mais en plus son nom a perduré à travers les décennies, trois générations.
00:17:39On se souvient de la SAVAC.
00:17:41Vous connaissez le nom des polices iraniennes qui ont un bilan pire, mais dix fois pire.
00:17:51Je replace simplement dans le contexte de 1979.
00:17:55Et là, vous allez écouter cette dame.
00:17:57Et j'ai demandé au service programmation, peut-être nous écoute-t-elle.
00:18:00Si elle nous écoute, c'est formidable.
00:18:02Parce que vraiment, on l'invite demain.
00:18:05Écoutez ce qu'elle dit en 1979 de ce qu'est l'Iran, de ce qu'a été l'Iran,
00:18:11et de ce qu'elle imagine que ça puisse devenir.
00:18:14Écoutez cette femme, elle est architecte.
00:18:17Vous savez, je crois que le problème de la femme est tout de même très important.
00:18:25Je ne crois pas du tout qu'il va se résoudre automatiquement à travers des luttes politiques.
00:18:33Il ne faut pas voir la femme iranienne comme celle qui a jusqu'à 50 ans porté le voile,
00:18:42ensuite qu'on lui a retiré le voile, maintenant qu'on lui impose le voile.
00:18:46C'est pas ça.
00:18:47La femme paysanne iranienne n'a jamais porté le voile.
00:18:51La question de non-mixité ne s'est jamais posée dans la campagne iranienne.
00:18:56La femme qui travaille dans l'usine a toujours travaillé à côté de l'homme.
00:19:04La femme iranienne dans la famille, je suis sûre qu'on vous l'a déjà dit,
00:19:08elle a un rôle très important.
00:19:12Elle est toujours dans l'espace de la maison avec les hommes,
00:19:18qu'ils soient le mari ou le fils ou le cousin ou les gens qui viennent à la maison.
00:19:25Elle a l'habitude d'être, de vivre avec le sexe masculin.
00:19:31Donc, je crois qu'elle va mener sa vie.
00:19:41Je crois qu'il est faux de penser qu'une révolution peut faire table rase.
00:19:48Dans aucun pays, ce n'est vrai, ce n'est pas vrai.
00:19:51Donc, on est en 79 et ça s'appelle être une femme en Iran.
00:19:55Voyez, on se projette.
00:19:57Hélas, ce qu'elle dit n'est pas avéré.
00:20:03La population iranienne est vraiment bipolaire.
00:20:06Il y a vraiment deux pôles.
00:20:07Il y a ceux qui utilisent ou qui croient ou qui l'utilisent comme outil la religion.
00:20:13Et il y a beaucoup de gens libres.
00:20:15Je vous donne un exemple.
00:20:17L'entrée à l'université en Iran, parce qu'il n'y a pas assez de place,
00:20:20est sanctionnée par un concours.
00:20:22Et évidemment qu'elles travaillent mieux que les garçons.
00:20:24Elles sont plus nombreuses à rentrer à l'université.
00:20:26Elles sont diplômées, elles travaillent et elles ont leurs mots à dire dans les familles.
00:20:28Tout va bien.
00:20:29Mais même les plus libres des hommes, les plus libres des familles,
00:20:33en cas de divorce, en cas de conflit,
00:20:35ils utilisent la charia.
00:20:37Savez-vous que, évidemment, une femme n'a pas le droit de divorcer.
00:20:41C'est toujours le mari qui divorce.
00:20:43Qu'à trois ans et un jour, quelle que soit la décision du juge,
00:20:46le père peut récupérer l'enfant.
00:20:49Tout est fait pour les hommes.
00:20:51Mais personne n'imagine que ça puisse se mettre en France.
00:20:54Personne.
00:20:56Et il est là le danger.
00:20:58Parce qu'en fait, c'est possible.
00:21:00Voilà, merci. Je voulais vous dire ça.
00:21:02C'est ça qu'il faudrait dire aux uns et aux autres.
00:21:04En fait, c'est possible.
00:21:06En 79, je vais vérifier auprès d'un ami qui est ici et de mon père.
00:21:11En 79, quand il y a la révolution, en février 79,
00:21:15ils ont commencé à dire aux femmes, ça serait mieux que tu t'habilles un peu plus couvert et tout.
00:21:19Ils ont mis un an pour légiférer.
00:21:21Ils les ont embêtés, harcelés, harcelés.
00:21:23Ils n'ont pas légiféré 15 jours après, ils le voulaient.
00:21:28Ils savent, ils ont le temps devant eux.
00:21:30Ils ont un projet qui est très bien pensé.
00:21:33Vous n'êtes jamais retourné en Iran ?
00:21:35Six fois en tour, vous savez, Pascal.
00:21:37Aujourd'hui, si j'y vais, on m'arrête à l'aéroport.
00:21:40Parce qu'encore une fois, j'ai défendu le droit de la femme.
00:21:45À l'image du marathon qui était interdit parce que ça pouvait perturber la procréation pour les femmes.
00:21:51Le marathon a été pour la première fois autorisé à Helsinki, je crois, dans les années 60.
00:21:57Avant, les femmes, on ne sait pas pourquoi.
00:21:59Alors aujourd'hui, on s'étonne, mais c'était le cas.
00:22:01En Iran, plusieurs sports, dont la boxe, sont interdits aux femmes.
00:22:04Il y a exactement le 13 avril 2019, j'ai organisé le premier,
00:22:08le combat de la première iranienne, Sadaf Khadem, à Royan.
00:22:12Donc moi, j'ai eu un mandat d'arrêt.
00:22:14Ça veut dire, juste parce que j'ai autorisé une femme à vivre son rêve,
00:22:18parce qu'elle était en maillot débardeur, on m'arrête à l'aéroport.
00:22:23Parce que, laissez-moi dire cette phrase, ça je sais que vous le savez au plus profond,
00:22:28dans cette religion, dans cette idéologie, dans cette culture,
00:22:31le corps de la femme est un enjeu politique, le pouvoir.
00:22:34J'aimerais que votre voix soit entendue, encore faut-il qu'on vous invite.
00:22:38J'aimerais qu'il y ait un débat, pourquoi pas, avec Teddy Riner.
00:22:41Teddy Riner qui vous a répondu d'ailleurs hier,
00:22:43dans une sorte de message d'apaisement sur Twitter.
00:22:47Il a dit, je souhaite rappeler que le sport doit rester un espace
00:22:49où chacun peut s'exprimer, s'épanouir et se rassembler
00:22:52dans le respect des règles et de l'éthique sportive.
00:22:55Quelle que soit l'issue de cette réflexion, j'appelle à l'apaisement,
00:22:57à la bienveillance et au dialogue.
00:22:59C'est plus facile de dire ces choses-là, bien sûr, que de jouer les cassantes.
00:23:02Je le répète, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.
00:23:05J'entends toutes ces formules-là, mais gardons en tête
00:23:09que le sport est un langage universel.
00:23:11Oui, bien sûr, un vecteur de cohésion et un pont entre les individus.
00:23:14En fait...
00:23:16On dirait de l'intelligence artificielle.
00:23:18Moi je suis très inquiet de ça.
00:23:20J'invite donc chacun à entendre mes propos dans cet esprit
00:23:22et à ne pas les instrumentaliser à des fins partisanes.
00:23:26Alors, on est effectivement...
00:23:28On a toute l'admiration pour Teddy Riner.
00:23:31On ne lui fait pas de procès, évidemment, en politique.
00:23:34On y voit juste une naïveté.
00:23:37Et on est inquiets, quand même, de ce climat.
00:23:40Et je suis d'autant plus inquiet que vous, vous êtes peu entendu.
00:23:43C'est le Figaro qui vous a interrogé.
00:23:45J'aimerais que vous soyez à la une de l'équipe, pour tout vous dire.
00:23:47Et je ne suis pas sûr que vous y soyez.
00:23:49Parce que ce n'est pas le discours, là, encore dominant.
00:23:52Parce que le journalisme, évidemment, c'est de mettre en avant, ou pas,
00:23:56certaines prises de parole.
00:23:58Vous pourriez être à la une de l'équipe.
00:24:00Ça, ça serait formidable.
00:24:01Eh bien, je pense que vous n'y serez pas.
00:24:03Vous avez entendu le carillon, il est 9h24.
00:24:05On est très en retard.
00:24:07Je salue Thomas Hill.
00:24:09Thomas, on va être brefs, exceptionnellement.
00:24:11Vous faites le salut militaire, désormais, vous.
00:24:13Non mais c'est bien, vous avez écouté le président Macron, c'est bien.
00:24:18Vous êtes prêts à partir ?
00:24:20Toujours prêts, vous savez, depuis que je suis scout.
00:24:25Il serait mieux de saluer de la main droite, dans ce cas-là, que de la main gauche.
00:24:27Ah, parce qu'il a salué de la main gauche, en plus ?
00:24:29À l'instant, de la main gauche.
00:24:30Ah oui, je suis gaucher, excusez-moi.
00:24:32Évidemment, vous n'avez pas fait de votre service militaire.
00:24:35Non, j'ai eu que la journée, moi, d'interrogation.
00:24:38Oui, ça, vous êtes un planqué.
00:24:40On a pas mal bossé.
00:24:41Alors que moi, je ne l'ai pas fait non plus.
00:24:43On marque une pause.
00:24:45Vous restez encore quelques secondes avec nous, monsieur Monchipour,
00:24:48parce que vraiment, c'est passionnant de vous écouter.
00:24:50Et je pense que c'est vraiment très important de vous donner la parole,
00:24:54à vous et à d'autres.
00:24:55Et puis, on salue Mansour Barami, qui est un de vos compatriotes,
00:24:58qu'on adore, qu'on voit à Roland-Garros depuis des années.
00:25:01Quel homme, comme vous dites.
00:25:03Quel showman.
00:25:04Et quel showman.
00:25:05Et qui continue à jouer.
00:25:06Bien sûr, bien sûr.
00:25:07Et qui fait partie de la communauté iranienne.
00:25:10Et puis, la famille du chat était à Paris.
00:25:13La chabagnou, elle était à...
00:25:15Elle est entre Los Angeles et Paris.
00:25:17Elle est entre...
00:25:18Elle vit à Paris.
00:25:19Exactement.
00:25:20Elle nous écoute peut-être.
00:25:22Et le chat était là.
00:25:23Et ça serait...
00:25:24C'est notre reine, vraiment.
00:25:27Reine pas dans le sens pouvoir divin, reine, roi.
00:25:30C'est notre dame.
00:25:31Mais elle ne l'a pas pris.
00:25:32Elle ne prend jamais la parole.
00:25:33Vous pourriez l'interroger ?
00:25:34Ça serait intéressant que vous l'interrogiez.
00:25:35C'est votre mission.
00:25:36Elle a écrit ses mémoires il y a quelques années.
00:25:38Mais elle ne nous donne jamais d'interview.
00:25:40Eh bien, ça sera votre mission.
00:25:41Après la pause.
00:25:42À tout de suite.
00:25:43Bravo.
00:25:46J'ai rectifié hier soir quelque chose.
00:25:48Mais je dois rectifier de nouveau.
00:25:49Parce que Jean-Christophe Drouet m'envoie un petit texto.
00:25:52Puisque dans l'interview de Teddy Riner,
00:25:54j'allais dire que c'était Jean-Christophe Drouet et Marion Bartoli sur RMC.
00:25:58Mais Jean-Christophe Drouet ne fait plus cette émission depuis un an et demi.
00:26:01Et celui qui l'a fait, cette émission, s'appelle Benoît Boutron.
00:26:05Donc ce n'est pas Jean-Christophe Drouet qui faisait l'interview hier avec...
00:26:09Ou avant-hier avec Teddy Riner.
00:26:12Et comme il me dit qu'il reçoit des mails d'insultes,
00:26:15ce n'est pas utile qu'il les reçoive.
00:26:18Donc je le salue et j'en suis une nouvelle fois désolé.
00:26:22Nous sommes avec M. Mounchipour.
00:26:25On pourra rappeler votre carrière quand même tout à l'heure.
00:26:27Parce que vous êtes un champion des poids...
00:26:30Six fois champion du monde de poids supercoque.
00:26:32C'est 55 kilos.
00:26:34Et vous avez arrêté quand la compétition ?
00:26:362009.
00:26:38Et aujourd'hui, qu'est-ce que vous faites ?
00:26:41J'étais directeur adjoint des sports au conseil général de la Vienne.
00:26:44Je suis le dernier arrêté de M. Monnory.
00:26:47J'étais vraiment proche d'eux.
00:26:49Et depuis 2011, je suis conseiller technique au ministère des Sports.
00:26:53Donc vous avez un contact, pourquoi pas, avec Mme Barsac.
00:26:56Et vous pouvez essayer de la convaincre.
00:26:58Puisqu'elle vient effectivement de cette culture-là,
00:27:01de l'olympisme qui parle d'inclusion.
00:27:04Parce qu'il y a des arguments.
00:27:05C'est-à-dire que si les femmes ne sont pas voilées, elles ne feront plus de sport.
00:27:07Mais il faut entendre.
00:27:09J'assure que les gens peuvent être convaincus par les arguments.
00:27:11Parce qu'autrement, ça ne sert à rien d'échanger.
00:27:13Si personne ne change jamais d'avis.
00:27:16Si on n'a que des positions idéologiques.
00:27:18Vous, j'imagine que vous avez changé d'avis dans votre carrière, dans votre vie.
00:27:21Là, on n'est pas dans l'ordre de la raison.
00:27:23Il y a une forme de croyance dans un camp.
00:27:26Vous pouvez discuter avec eux.
00:27:28C'est toujours utile, mais ça ne donnera rien.
00:27:30Somaya Labidi, en tout cas, nous rappelle les titres.
00:27:32Et puis, on essaiera de voir quelques images de votre carrière aussi,
00:27:35pour vous rendre hommage.
00:27:38Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:42C'est la principale information de cette matinée.
00:27:44Les gardes à vue des grands-parents maternels et de l'oncle et la tante du petit Emile,
00:27:48prolongés de 24 heures.
00:27:50Ils sont entendus depuis hier par les enquêteurs pour homicide volontaire et recel de cadavres.
00:27:55Gardes à vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'enfant en juillet 2023 au Auvergnet.
00:28:02Six mois avec sursis requis contre l'imam des Bleuets,
00:28:05dans le collimateur des services de renseignement français depuis de longues années.
00:28:09L'homme de 43 ans est poursuivi pour deux tweets considérés comme de l'apologie du terrorisme.
00:28:14Smaïn Bencilali, de son vrai nom, risque jusqu'à 5 ans d'interdiction d'exercer.
00:28:20Et puis, septième soir consécutif d'affrontements entre manifestants et policiers en Turquie.
00:28:25Manifestation pour dénoncer l'arrestation du maire d'Istanbul,
00:28:29principal opposant du président Erdogan à la prochaine présidentielle turque.
00:28:33Plus de 1400 personnes ont déjà été arrêtées par le régime.
00:28:37Prise de parole de Manuel Valls.
00:28:39Merci Somaïa.
00:28:40Prise de parole de Manuel Valls ces dernières heures.
00:28:47Mais au cœur de tout cela, il y a un autre combat,
00:28:49qui est celui de l'égalité, pardon, et Teddy Rayner ne devrait pas l'oublier,
00:28:52entre les femmes et les hommes.
00:28:54Il se trompe Teddy Rayner.
00:28:55Bien sûr qu'il se trompe.
00:28:57Il y a d'ailleurs un autre champion qui lui a répondu.
00:29:00Maïr Monchipour.
00:29:01Oui, d'origine iranienne.
00:29:02C'est quand même extraordinaire, au moment où nous nous battons aussi pour les femmes iraniennes,
00:29:07pour la condition des femmes afghanes,
00:29:09que chez nous il y ait des gens qui défendent l'idée que les femmes doivent être recouvertes d'un voile.
00:29:15Non, la République, Marianne, ne porte pas un voile.
00:29:19Il y a également Madame Tondelier qui a dissédé de la loi raciste.
00:29:22C'est ça qui est...
00:29:23Ce climat est absolument invraisemblable.
00:29:25Au sein du gouvernement, Emmanuel Valls se rallie à la position de Bruno Retailleau, de Gérald Darmanin.
00:29:31Vous avez vu quand même qu'au sein même du gouvernement,
00:29:33cette question du voile dans les compétitions sportives a agité.
00:29:36Ça a été une fracture.
00:29:37Mais c'est Marie Barsac.
00:29:38Marie Barsac qui a ouvert la boîte de Pandore.
00:29:40Parce que depuis, ça a fait un débat sans fin.
00:29:43François Bayrou a fixé la ligne du gouvernement, celle de l'interdiction dans les compétitions sportives.
00:29:47Mais on voit que ça continue.
00:29:48On voit qu'au sein du gouvernement, il y a encore des voix qui, visiblement, ne sont pas tout à fait raccord avec ça.
00:29:52Alors, M. Retailleau, évidemment, est contre le voile, bien sûr.
00:29:55Mais M. Roussel, il faut le saluer.
00:29:57Parce qu'il est du Parti communiste.
00:29:59Et c'est encore plus courageux d'être du Parti communiste
00:30:02et de prendre cette position contre le voile dans le sport.
00:30:05Parce que...
00:30:06Depuis, je peux vous dire que sur les réseaux sociaux,
00:30:08il se prend des commentaires de la part de tous les insoumis, d'une partie de la gauche.
00:30:13Donc, effectivement, c'est courageux quand on est un citoyen lambda, j'allais dire.
00:30:18Mais quand on est le président du Parti communiste français, c'est encore plus courageux.
00:30:21Je partage votre avis.
00:30:22Écoutons-le, M. Roussel.
00:30:25Et je suis, moi, favorable à ce qu'effectivement, la religion, comme la politique,
00:30:30je pense au salut nazi que font certains supporters dans les stades,
00:30:33soient exclus de nos manifestations sportives.
00:30:36Et notamment, dans les manifestations, les compétitions officielles,
00:30:40eh bien, faisons en sorte que ni la religion, ni la politique
00:30:44ne viennent polluer le sport qui doit rester vecteur de fédération, de vivre ensemble.
00:30:53Et donc, faisons en sorte que, et la religion, et la politique en soient exclues.
00:30:59M. Monchipour, je ne suis pas un grand spécialiste de boxe, je le regrette,
00:31:02et Marine Lanson me dit qu'on a des images de 2006,
00:31:05face à votre grand combat.
00:31:08C'est le combat où je perds mon titre,
00:31:10qui a été élu combat de l'année dans le monde entier.
00:31:13Tout le monde retient ma défaite.
00:31:15C'est ce combat-là ?
00:31:16Ça a été une bataille.
00:31:18C'est ce combat-là ?
00:31:19Ah oui, c'est celui-là.
00:31:20On s'est donné tous les deux.
00:31:22On est allé au bout de nous-mêmes.
00:31:25C'est normal de vous remettre ces images à chaque fois, mais c'est normal.
00:31:30C'est mon combat le plus important.
00:31:32Je suis content de l'avoir perdu devant un Thaïlandais,
00:31:35grâce à Karim Bin Ismail et l'équipe.
00:31:37Je l'ai rencontré plusieurs années après en Thaïlande.
00:31:41Pas du tout dans ce rapport de dominante-dominé qu'on a souvent en Europe,
00:31:45dans le sport.
00:31:46C'est des gens bien.
00:31:47C'est des gens bien.
00:31:48Tant mieux pour lui s'il a amélioré sa vie.
00:31:50Je ne vous connaissais pas.
00:31:51Vous écoutez.
00:31:52C'est un bonheur.
00:31:53Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:31:54Il y a quelque chose chez vous de lumineux, de cristallin.
00:31:57Parce qu'il serait quand même des Lumières.
00:31:59Tout ça est cohérent.
00:32:00C'est des Lumières françaises.
00:32:01Vous êtes nés...
00:32:02Esprit français.
00:32:03Bien sûr.
00:32:04Vous êtes nés en Iran,
00:32:06et vous nous donnez à tous une leçon d'intelligence,
00:32:10d'humanité, de sport,
00:32:13qui est sidérance.
00:32:14C'est-à-dire que ce que vous dites là,
00:32:16aucun sportif né en France,
00:32:18puisque vous êtes français,
00:32:19né en France,
00:32:20ne le porte.
00:32:22C'est quand même très paradoxal.
00:32:24Monsieur Proulx,
00:32:25les Iraniens sont extrêmement patriotes.
00:32:28Pendant la guerre Iran-Irak,
00:32:29où tout le monde entier, à part la Russie...
00:32:31Non, non, pardon.
00:32:32La Russie était...
00:32:33Tout le monde entier.
00:32:34L'Occident soutenait Saddam Hussein.
00:32:35Ils ont donné 500 000 de leurs enfants
00:32:39pour défendre le territoire.
00:32:41Alors quand on vient ici,
00:32:43qu'avez-vous...
00:32:44Avez-vous déjà des problèmes
00:32:45avec des communautés iraniennes ?
00:32:46Ils sont, par exemple,
00:32:47très nombreux au Canada, aux États-Unis.
00:32:49Même s'il y a beaucoup de médecins,
00:32:50il n'y a pas que des médecins.
00:32:51Il y a aussi des livreurs d'hôpitaux.
00:32:52Mais partout où on va,
00:32:53on s'adapte.
00:32:54Et je vous...
00:32:55J'aime bien répéter les choses.
00:32:57On respecte les traductions du pays d'accueil.
00:32:59On respecte sa langue.
00:33:00On respecte sa façon de vivre.
00:33:02Où on nous dit,
00:33:03reste en Iran.
00:33:04Merci.
00:33:05Vraiment, merci.
00:33:06Parce que si vous en êtes d'accord,
00:33:08vous pourriez revenir régulièrement nous voir
00:33:10parce que cette parole-là,
00:33:12vraiment, elle est très importante.
00:33:14Et je le répète,
00:33:15j'espère que ce matin,
00:33:16on a pu convaincre des téléspectateurs,
00:33:18qu'on a pu convaincre des gens
00:33:20qui, peut-être, avaient un avis,
00:33:21qui ont modifié leur avis.
00:33:23Je crois quand même que c'est possible.
00:33:26Ce n'est pas le premier effet que je retiens.
00:33:27Le premier effet, c'est que, par contraste,
00:33:29ce que dit Teddy Riner et d'autres
00:33:30me paraît gravissime.
00:33:31C'est plutôt ça que je retiens.
00:33:32Ce ne sont pas les gens qui vont changer d'avis.
00:33:34Je me dis que ces discours-là sont vraiment scandaleux.
00:33:36Ce que je retiens, c'est quand même que
00:33:38on en a finalement très peu, les sportifs.
00:33:40Parce que les sportifs,
00:33:41ils sont entourés de gens qui leur disent
00:33:43« Surtout, surtout, ne dis rien ! »
00:33:45À chaque fois qu'ils parlent,
00:33:46ce n'est pas « Surtout, ne dis rien ! »
00:33:47Pardonnez-moi, mais l'actualité,
00:33:48elle est également dans le sud de la France,
00:33:51avec Émile.
00:33:52Merci, monsieur Monshipour.
00:33:53Mais restez avec nous jusqu'à la fin de cette partie.
00:33:55Merci de m'avoir reçu
00:33:56et d'avoir donné la parole
00:33:58à un de vos concitoyens nés ailleurs.
00:34:00Exactement.
00:34:01L'actualité, c'est Émile,
00:34:03le petit Émile ce matin,
00:34:05avec ses gardes à vue
00:34:06qui ont été prolongés des deux grands-parents.
00:34:07Je crois que Laure Parra est déjà avec nous
00:34:09et nous attend depuis quelques instants.
00:34:11Déjà, Laure, je crois qu'elle est là.
00:34:13Bonjour, Laure.
00:34:14Vous allez pouvoir nous donner
00:34:15les dernières informations.
00:34:20Effectivement, Pascal,
00:34:21vous le disiez, c'est confirmé.
00:34:22Les quatre gardes à vue
00:34:23des quatre personnes interpellées hier
00:34:25sont prolongés.
00:34:26Il s'agit des grands-parents du petit Émile
00:34:28ainsi que deux de leurs enfants majeurs.
00:34:31Alors, les interrogatoires quant à eux
00:34:33ont dû reprendre
00:34:34puisqu'il y a quelques minutes,
00:34:35nous avons vu arriver à la fois
00:34:37l'avocate du grand-père du petit Émile,
00:34:40une avocate qui nous a expliqué
00:34:42qu'elle n'était pas surprise
00:34:43par cette prolongation de garde à vue.
00:34:46C'est assez classique
00:34:47dans ce type de garde à vue, a-t-elle dit,
00:34:49tout en précisant aussi
00:34:50que c'était compliqué pour son client.
00:34:52Et puis, nous avons également vu arriver
00:34:54Maître Pinelli, l'avocat de la grand-mère
00:34:57du petit Émile.
00:34:58Même discours, il a juste rajouté
00:35:00que c'était une épreuve pour sa cliente.
00:35:03Normalement, aujourd'hui,
00:35:04il devrait avoir lieu les confrontations.
00:35:06Les deux avocats ne nous l'ont pas confirmé,
00:35:08mais ils ont dit que c'était logique
00:35:10dans ces 24 heures de garde à vue qui arrivent.
00:35:13Et puis, les enquêteurs continuent de comparer
00:35:15les versions des uns et des autres
00:35:17avec les éléments d'investigation
00:35:19qu'ils ont recueillis ces derniers mois.
00:35:21J'ajouterai qu'il y a aussi
00:35:22en cours des expertises.
00:35:23Pascal, expertise de la voiture du grand-père,
00:35:26d'une remorque à chevaux.
00:35:28Et hier, lors de la perquisition
00:35:30au domicile des grands-parents,
00:35:31de nombreux scellés avec des documents
00:35:33et des éléments informatiques
00:35:35ont été amenés ici à la section de recherche
00:35:37de la gendarmerie de Marseille.
00:35:39Donc, pour expertise.
00:35:40La garde à vue, si elle va jusqu'au bout,
00:35:42maintenant qu'elle est prolongée,
00:35:43ce sera jusqu'à demain, 6h du matin.
00:35:46À l'issue, le procureur nous a déjà dit
00:35:48qu'il communiquerait.
00:35:49Merci, Laure.
00:35:51Je vous propose d'écouter les deux avocats.
00:35:53Avocate d'abord du grand-père,
00:35:56du petit Émile,
00:35:57et l'avocat de la grand-mère du petit Émile,
00:36:01parce que ce sont deux avocats différents.
00:36:05Écoutez, on va reprendre ce marathon judiciaire
00:36:08et on va voir un petit peu
00:36:09les questions qui vont être posées,
00:36:11les réponses qui vont être apportées.
00:36:12Soit ce soir, il est remis en liberté,
00:36:14soit il est déféré.
00:36:15Soit ils sont, ils ou ils sont,
00:36:17présentés devant le magistrat instructeur demain.
00:36:19On le saura en fin de soirée.
00:36:20C'est forcément compliqué
00:36:21quand on est placé en garde à vue.
00:36:23Là, je n'ai pas passé la nuit avec lui,
00:36:25je vous le confirme.
00:36:26Et je ne sais pas, je verrai ce matin.
00:36:28La garde à vue de ma cliente est donc prolongée,
00:36:31elle va se poursuivre aujourd'hui.
00:36:32Elle a été prise en charge depuis hier
00:36:35avec un parfait professionnalisme
00:36:37et l'humanité nécessaire par les services d'enquête
00:36:41qui ont été chargés de cette mission
00:36:43et qui au cours de cette journée
00:36:44rendront compte naturellement
00:36:46aux juges d'instruction d'Aix-en-Provence
00:36:48des suites des investigations qu'ils vont conduire.
00:36:50Vous savez, il est évident que pour une grand-mère
00:36:52qui a perdu son petit-fils
00:36:54dans des circonstances aussi dramatiques,
00:36:56être entendu dans le cadre d'une garde à vue
00:36:58sur les circonstances de cette affaire
00:37:01est forcément une épreuve.
00:37:02Néanmoins, il n'aurait échappé à personne
00:37:04que cette famille en a connu d'autres,
00:37:06des preuves,
00:37:07et que celle qui se déroule actuellement
00:37:10pourrait presque paraître dérisoire
00:37:11par rapport à celle-ci.
00:37:12Je n'ai pas d'autres déclarations.
00:37:13Je vous remercie.
00:37:14Philippe Bilger n'est pas avec nous ce matin,
00:37:16ni Georges Fenech.
00:37:17Ce que je ne sais pas,
00:37:18c'est qu'il y a deux avocats,
00:37:20un pour le grand-père,
00:37:21un pour la grand-mère du petit Emile,
00:37:23et je ne sais pas comment le décrypter,
00:37:26pour tout vous dire.
00:37:27Je ne sais pas si ça a un sens,
00:37:28je ne sais pas si c'est toujours comme ça,
00:37:30si un seul avocat aurait pu être...
00:37:32Ça arrive régulièrement, en tout cas.
00:37:33C'est pas une règle,
00:37:35ni dans un sens ni dans l'autre,
00:37:36mais ça arrive.
00:37:37Ce qui est curieux,
00:37:38c'est que depuis l'affaire du petit Grégory,
00:37:40tout le monde est invité à s'exprimer
00:37:42avec le plus de prudence possible
00:37:43sur ce genre d'affaires.
00:37:44Mais le traitement par la justice
00:37:45est quand même curieux,
00:37:46parce qu'entre l'annonce de la garde à vue,
00:37:48les motifs de la garde à vue,
00:37:49et le détail des perquisitions,
00:37:51il y a des millions de Français
00:37:52qui sont en train de composer,
00:37:53avec les pièces du puzzle,
00:37:54un scénario avec des protagonistes,
00:37:57des possibles coupables.
00:37:58Je trouve ça un peu étrange, moi, quand même.
00:38:00Mais vous avez raison, Éric.
00:38:01C'est un peu bizarre.
00:38:02Vous avez dit le mot.
00:38:03On pense tout de suite à l'affaire du petit Grégory.
00:38:05C'est-à-dire que c'est le même huis clos,
00:38:07les Vosges pour le petit Grégory,
00:38:09là c'est le haut-vernet,
00:38:10petit amour, petit garçon très mignon.
00:38:14Si c'est dans la cellule familiale
00:38:17qu'effectivement se trouve le dénouement,
00:38:20c'est abyssal, évidemment.
00:38:22Mais là où vous avez raison,
00:38:24à chaque fois qu'on anime un plateau,
00:38:26que j'anime un plateau sur l'antenne,
00:38:29je demande aux uns et aux autres
00:38:30de ne pas entrer dans les hypothèses
00:38:32ou dans les conjectures.
00:38:33Mais avouez que la justice fait tout
00:38:34pour qu'on le fasse.
00:38:35Oui.
00:38:36On a tous les éléments.
00:38:37Mais Vincent Hervouët,
00:38:38en montant tout à l'heure ensemble
00:38:40dans notre studio,
00:38:41me disait une chose qui est juste.
00:38:43Je le dis à votre place
00:38:44ou vous le dites vous-même,
00:38:46dans les dépêches de l'AFP ?
00:38:48Non, mais il n'y a pas que ça
00:38:49dans la presse où vous méfiez de la justice.
00:38:51Effectivement, l'affaire Grégory,
00:38:52c'est d'abord un grand fiasco,
00:38:54comme l'affaire Godard,
00:38:55comme pas mal d'affaires.
00:38:56Oui, mais c'est pas de ça dont je parle.
00:38:57Un vrai fiasco, non.
00:38:58C'est vraiment terrible.
00:38:59Vous voulez vraiment que je…
00:39:00Bon.
00:39:01Alors je vais le dire.
00:39:02Alors moi je suis prudent.
00:39:03Je peux le dire, moi.
00:39:04On doit être prudent.
00:39:05Voyons prudent et parlons-en
00:39:06même si on ne sait rien.
00:39:07C'est un peu ça qui a une logique.
00:39:08Et dans les dépêches,
00:39:09comme dans les journaux,
00:39:10en revanche, l'un des faits
00:39:12auxquels on s'accroche,
00:39:13sur lesquels on laisse supposer
00:39:15énormément de choses,
00:39:16c'est que c'est une famille catholique.
00:39:18Exactement.
00:39:19Alors là, c'est répété.
00:39:20Mais quel rapport avec l'affaire ?
00:39:22On nous répète partout
00:39:23que c'est une famille catholique.
00:39:24Alors moi je vous dis une chose.
00:39:25Si ça avait été une famille
00:39:26tireuse de cartes,
00:39:27si ça avait été une famille
00:39:28de musulmans,
00:39:30si ça avait été une famille athée,
00:39:32si ça avait été une famille
00:39:33n'importe quoi,
00:39:34est-ce qu'on le répéterait
00:39:35dans tous les papiers
00:39:36ou est-ce que ça veut dire
00:39:37que quelque part,
00:39:38il faut se méfier des sectes
00:39:40ou de la religion,
00:39:41de ces gens qui se mettent à genoux
00:39:42sur lesquels on peut marcher dessus,
00:39:43des gens qui parlent en latin,
00:39:44qui ébaragouinent le latin
00:39:45aux yeux de mes confrères
00:39:46qui ébaragouinent que le franglais
00:39:47c'est évidemment, éminemment suspect.
00:39:49Mais pourquoi est-il besoin
00:39:50systématiquement de le rappeler
00:39:52à partir du moment où la justice
00:39:53dit que c'est un homicide volontaire,
00:39:55c'est-à-dire que c'est la volonté,
00:39:57que ça a été le fait
00:39:58de porter atteinte
00:39:59à la vie de quelqu'un
00:40:00de manière délibérée,
00:40:02ce qui paraît dingue
00:40:03de la part de grands-parents
00:40:06ou donc les tantes,
00:40:08il y a évidemment une sorte d'abîme
00:40:10qui s'ouvre sous les pieds de tout le monde,
00:40:11personne ne peut comprendre.
00:40:12Mais le fait de systématiquement rappeler
00:40:14qu'ils sont chrétiens
00:40:15et qu'ils sont engagés dans leur foi,
00:40:18je trouve que c'est très révélateur,
00:40:20non pas de la famille
00:40:21mais de tout l'environnement
00:40:22et notamment des médias.
00:40:24Et bien c'est pour ça
00:40:25que je voulais que vous le disiez
00:40:26et pourquoi cette émission
00:40:27a un certain succès,
00:40:28parce que les choses sont dites.
00:40:30Non, ça veut dire simplement
00:40:32qu'il faut se taire
00:40:33quand on monte dans l'ascenseur.
00:40:35Non, mais c'est important.
00:40:37Je vais vous dire pourquoi,
00:40:39parce que c'est en résonance
00:40:40de ce que vous venez de dire.
00:40:42Il y a énormément de gens
00:40:44qui sont devant la télévision,
00:40:45qui le pensent
00:40:46et qui l'ont dit entre eux.
00:40:48Et c'est ça que je souligne
00:40:50en permanence
00:40:51entre l'espace médiatique,
00:40:52le divorce et le public.
00:40:54Et une des raisons
00:40:55pour lesquelles CNews
00:40:56est aujourd'hui régulièrement
00:40:58première chaîne d'info,
00:40:59c'est parce que ces choses-là
00:41:01sont dites
00:41:03et nous sommes en miroir
00:41:05avec ce que pense
00:41:07la société française
00:41:08et que ne dit pas
00:41:09l'espace souvent médiatique.
00:41:11Gérard Depardieu,
00:41:13je conteste les faits.
00:41:14On est avec Sabrina Bouyer-Birlain
00:41:16en direct du Palais de Justice.
00:41:18Ça devait durer deux jours,
00:41:19ça en dure trois.
00:41:20Je rappelle ce qu'a dit
00:41:21Gérard Depardieu hier.
00:41:23Oui, je conteste les faits.
00:41:24Je ne vais pas m'amuser
00:41:25à ploter une femme.
00:41:26Je ne suis pas un frotteur
00:41:27dans le métro.
00:41:28Je ne vois pas
00:41:29quel plaisir on peut y prendre.
00:41:30Il y a des tas de vices
00:41:31que je ne connais pas
00:41:32véritablement.
00:41:33Je ne vais pas m'amuser
00:41:34à 76 ans à 150 kilos.
00:41:35Je ne me plais pas suffisamment
00:41:36pour mettre la main
00:41:37aux fesses de quelqu'un.
00:41:38Mettre une main aux fesses
00:41:39surtout sur un plateau de cinéma
00:41:40et même ailleurs.
00:41:41Mais quoi ?
00:41:42Je ne suis pas Émile Louis.
00:41:44Ce en quoi la plaignante
00:41:46dans le procès
00:41:48a témoigné
00:41:50et a dit précisément
00:41:51il referme alors les jambes,
00:41:53il m'attrape les hanches,
00:41:55il m'avance, il me coince,
00:41:56il a beaucoup de force
00:41:57et il malaxe.
00:41:58Elle a également dit
00:41:59je n'avais pas envie
00:42:00de parler de ça,
00:42:01je me sentais humiliée.
00:42:02C'est pourquoi
00:42:03elle n'a pas pris la parole.
00:42:04Je m'éclatais professionnellement
00:42:05et si je portais plainte,
00:42:06le film s'arrêtait.
00:42:07Gérard Depardieu a également
00:42:08parlé de Me Too.
00:42:09Il a dit
00:42:10ce mouvement va devenir
00:42:11une terreur.
00:42:12Je dis à ces femmes
00:42:13qu'elles feraient pas mal
00:42:14de méditer Madame de Stal.
00:42:15La gloire et le deuil
00:42:16éclatant d'une bonheur.
00:42:17C'est une formule très célèbre.
00:42:19La gloire et le deuil du bonheur.
00:42:22C'est un deuil éclatant
00:42:23mais c'est un deuil.
00:42:24Ce qui veut dire que la gloire
00:42:25empêche le bonheur.
00:42:26C'est une réflexion
00:42:28qui est souvent dite.
00:42:29Alors Sabrina,
00:42:30j'ai rappelé ce qui s'était dit
00:42:31à l'audience.
00:42:32J'ai entendu,
00:42:33alors je voulais que vous me le confirmiez,
00:42:35Gérard Depardieu à un moment aurait dit
00:42:37j'ai honte de moi.
00:42:39Est-ce que c'est exact
00:42:41ce que j'ai entendu,
00:42:42je ne sais plus où l'ai-je lu,
00:42:45où cette phrase-là
00:42:46n'a pas été dite ?
00:42:50Il ne l'a pas dit sur ce terme-là.
00:42:52Il voulait expliquer
00:42:53qu'il avait honte de lui physiquement
00:42:56que 76 ans,
00:42:57plus de 150 kilos,
00:42:59il n'y se plaît pas suffisamment
00:43:01pour tenter de toucher une femme.
00:43:03Voilà précisément
00:43:04ce qu'il a dit à l'audience
00:43:05quand vous faites allusion
00:43:06à la honte qu'il pouvait avoir sur lui.
00:43:08Apporté effectivement
00:43:09de la même manière.
00:43:10Alors aujourd'hui,
00:43:11je voulais vous dire
00:43:12lorsque je l'ai entendu,
00:43:13vous faites bien de me mettre en perspective
00:43:14parce que je ne l'avais pas
00:43:15effectivement décodé comme cela.
00:43:17C'est le contraire.
00:43:18C'est le contraire,
00:43:19effectivement.
00:43:20Donc c'est pour ça.
00:43:21Fanny Ardant va prendre la parole.
00:43:26Oui.
00:43:27Je vous ajoute une chose.
00:43:28Hier également,
00:43:29Gérard Depardieu
00:43:30expliquait,
00:43:31parce qu'il lui a été reproché,
00:43:32son comportement
00:43:33sur les tournages,
00:43:35le fait qu'il puisse dire des cochonneries
00:43:37selon la plaignante,
00:43:38parfois grogner,
00:43:40être particulièrement grincheux.
00:43:43Là-dessus aussi,
00:43:44il exprimait des regrets.
00:43:45Il dit, oui,
00:43:46à mon âge,
00:43:47avec ma fatigue,
00:43:48mon poids,
00:43:49il m'arrive d'être désagréable.
00:43:50Je le regrette.
00:43:51C'est une façon d'être
00:43:52qui reconnaît,
00:43:53peut-être aussi,
00:43:54honteuse.
00:43:55Mais encore une fois,
00:43:56ce n'est pas répréhensible
00:43:57par la loi,
00:43:58ce type de comportement.
00:43:59Là, nous sommes quand même
00:44:00sur une affaire qui traite
00:44:01d'agression sexuelle,
00:44:02qui est punie jusqu'à 5 ans
00:44:03d'emprisonnement,
00:44:0475 000 euros d'amende.
00:44:05Donc nous nous penchons
00:44:06sur des faits
00:44:07plus importants,
00:44:08vous voyez.
00:44:09Bon, on va marquer une pause.
00:44:10Alors aujourd'hui,
00:44:11nous sommes en 3e jour,
00:44:123e jour d'audience.
00:44:13Ah, pardon.
00:44:14Non, mais je vous en prie,
00:44:16je pensais que vous aviez terminé
00:44:17pour tout vous dire.
00:44:18Donc c'est le 3e jour
00:44:19et Fanny Ardent va prendre la parole,
00:44:21sans doute,
00:44:22pour donner son témoignage.
00:44:25Oui, aujourd'hui,
00:44:263e jour d'audience.
00:44:27Il y en aura 4 des jours.
00:44:28Le procès a duré plus longtemps
00:44:30que prévu.
00:44:31Hier,
00:44:32c'était une ambiance électrique
00:44:33dans la salle,
00:44:34vous l'avez bien précisé.
00:44:35Place aujourd'hui au témoignage
00:44:36de la seconde plaignante
00:44:38qui, elle,
00:44:39accuse Gérard Depardieu
00:44:40de lui avoir touché
00:44:41à plusieurs reprises
00:44:42les seins et les fesses.
00:44:43Gérard Depardieu
00:44:44qui donnera évidemment,
00:44:45lui aussi,
00:44:46sa version des faits.
00:44:47Puis on écoutera les témoins
00:44:48cet après-midi,
00:44:49notamment est attendue
00:44:50l'actrice Fanny Ardent
00:44:51qui a toujours affiché
00:44:52son soutien
00:44:53à Gérard Depardieu
00:44:54et qui aussi a joué
00:44:55dans le film
00:44:56« Les volets verts »
00:44:57ce même film
00:44:58où il y aurait eu
00:44:59la potentielle agression
00:45:00de ces deux plaignantes.
00:45:01Eh bien,
00:45:02merci beaucoup.
00:45:03On écoutera également,
00:45:04évidemment,
00:45:05la plaignante, Amélie.
00:45:06On écoutera Jérémy Assous
00:45:07et on pense ce qu'on veut
00:45:08de cette affaire.
00:45:09Mais si vous êtes accusé,
00:45:10je pense qu'avec Monsieur Assous,
00:45:11vous avez le sentiment
00:45:12d'être défendu.
00:45:13Oui, c'est vrai.
00:45:14Parce qu'il monte au créneau
00:45:16et il vous défend.
00:45:17Et un avocat,
00:45:18il est là pour défendre
00:45:19ses clients.
00:45:201h46 de plaidoirie.
00:45:21Non, mais c'est ainsi.
00:45:22C'est ainsi.
00:45:23Il a une diction
00:45:24très remarquable.
00:45:25Oui.
00:45:26Il a une vraie force de conviction.
00:45:27C'est un avocat,
00:45:28si t'es clé,
00:45:29je le répète,
00:45:30si t'es accusé,
00:45:31t'as envie d'être défendu.
00:45:34On reviendra sur
00:45:35les réquisitions
00:45:36dans le procès Sarkozy
00:45:37qui ont commencé.
00:45:38Et puis,
00:45:39on recevra
00:45:40la terreur violette,
00:45:41comment ils ont détruit
00:45:42Sciences Po.
00:45:43C'est Pablo Ladame
00:45:45ou Ladange,
00:45:46je ne sais pas comment on dit,
00:45:47qui a écrit ce livre.
00:45:48Merci beaucoup.
00:45:49Une nouvelle fois,
00:45:50M. Mangibour.
00:45:51Vous repartez pour Poitiers ?
00:45:52Oui, je repars
00:45:53dans ma petite ville Poitiers.
00:45:54Et vous allez travailler
00:45:55cet après-midi ?
00:45:56Non, ça va.
00:45:57Aujourd'hui, non.
00:45:58On travaille par mission,
00:45:59en fait.
00:46:00Merci, vraiment.
00:46:01Merci beaucoup.
00:46:02Et je pense qu'on vous parlera
00:46:03beaucoup de cette émission
00:46:04et de votre prise de parole.
00:46:05Et j'espère surtout
00:46:06qu'on vous écoutera
00:46:07et on vous entendra
00:46:08dans d'autres médias.
00:46:09Je l'espère aussi,
00:46:10mais je m'attends
00:46:11à quelques compliments
00:46:12et beaucoup d'insultes.
00:46:13Comme pour vous.
00:46:14Bien sûr.
00:46:15On a l'habitude.
00:46:16À la bonne conclusion.
00:46:17La pause,
00:46:18à tout de suite.
00:46:22Pablo Ladame
00:46:23est avec nous.
00:46:24La Terreur violette,
00:46:25comment ils ont détruit
00:46:26Sciences Po.
00:46:27J'ai découvert à Sciences Po
00:46:28l'influence grandissante
00:46:29et dangereuse
00:46:30des cercles militants
00:46:31dont la radicalité
00:46:32et l'intransigeance
00:46:33n'ont pas tardé
00:46:34à instaurer un climat de terreur
00:46:35dans la communauté étudiante.
00:46:36Vous êtes étudiant
00:46:37en troisième année
00:46:38à Sciences Po ?
00:46:39Oui, toujours.
00:46:40Mais ça va mieux,
00:46:41paraît-il,
00:46:42il tente de remettre
00:46:43les choses en l'ordre,
00:46:44de rendre à Sciences Po
00:46:45ses lettres de noblesse.
00:46:46Je pense que le chantier
00:46:47est vraiment important.
00:46:48Il y a beaucoup
00:46:49de réformes à mener.
00:46:50C'est ce que je propose
00:46:51notamment dans mon livre.
00:46:52Je suis d'accord avec vous.
00:46:53Au départ,
00:46:54c'était un livre
00:46:55qui avait été publié
00:46:56sur Internet,
00:46:57c'est bien ça,
00:46:58et qui a eu tellement
00:46:59de succès
00:47:00que finalement,
00:47:01vous l'avez publié
00:47:02aux éditions
00:47:03de l'Observatoire.
00:47:04Il y a toujours des exergues.
00:47:05Moi, j'aime beaucoup
00:47:06les exergues.
00:47:07La connerie,
00:47:08ce n'est pas grave.
00:47:09Ce qui est terrible,
00:47:10c'est la connerie militante.
00:47:11Ce n'est pas Boris Vian.
00:47:12Moi, j'adore
00:47:13les petits exergues.
00:47:14Vraiment souvent,
00:47:15c'est des bons moments.
00:47:16L'intellectuel
00:47:17qui ne se sent plus
00:47:18lié à rien,
00:47:19ne se satisfait pas
00:47:20d'opinion.
00:47:21Il veut une certitude,
00:47:22un système.
00:47:23La révolution
00:47:24lui apporte son opium
00:47:25et ses raiments à rond.
00:47:26Vous voyez la puissance
00:47:27quand même
00:47:28de ces quelques mots.
00:47:29Sommeil à la midi,
00:47:30à 10h.
00:47:31Nous sommes à l'heure.
00:47:33Coopération totale
00:47:34du grand-père d'Emile
00:47:35selon son avocate.
00:47:36Des gardes à vue
00:47:37prolongés de 24 heures
00:47:38pour lui, sa femme
00:47:39et deux de leurs enfants.
00:47:40Une épreuve
00:47:41pour la grand-mère,
00:47:42confesse son conseil.
00:47:43Je vous rappelle
00:47:44que tous les quatre
00:47:45sont entendus depuis hier
00:47:46pour homicide volontaire
00:47:47et recelle de cadavre
00:47:48dans le cadre de l'enquête
00:47:49sur la disparition de l'enfant
00:47:50en juillet 2023
00:47:51au Auvergnet.
00:47:52C'est une épreuve
00:47:53pour la grand-mère
00:47:54et deux de leurs enfants.
00:47:55Une épreuve pour la grand-mère
00:47:56confesse son conseil.
00:47:57Je vous rappelle
00:47:58que tous les quatre
00:47:59sont entendus depuis hier
00:48:00pour homicide volontaire
00:48:01et recelle de cadavre
00:48:02dans le cadre de l'enquête
00:48:03sur la disparition de l'enfant
00:48:04en juillet 2023
00:48:05au Auvergnet.
00:48:065 milliards d'euros,
00:48:07c'est le coût
00:48:08des événements climatiques
00:48:09en France pour les assureurs
00:48:10en 2024.
00:48:11C'est moins que la moyenne
00:48:122020-2024
00:48:13avec 5,6 milliards d'euros
00:48:14mais beaucoup plus
00:48:15que la moyenne
00:48:16des années 82-89
00:48:17avec 1,5 milliard d'euros
00:48:18selon France Assureur.
00:48:19Et puis déjà,
00:48:2024 morts en Corée du Sud
00:48:21suite à de gigantesques incendies
00:48:22qui embrasent le pays
00:48:23depuis ce week-end.
00:48:24Des milliers d'hectares
00:48:25sont partis en fumée
00:48:26alors que des milliers
00:48:27de pompiers
00:48:29continuent de lutter
00:48:30contre une dizaine
00:48:31de départs de feu.
00:48:32Merci Somaïa,
00:48:33on va faire des allers-retours
00:48:34comme on le fait toujours
00:48:35dans la dernière partie
00:48:36de cette émission
00:48:37entre le livre
00:48:38que nous aimons recevoir
00:48:39et puis l'actualité
00:48:40mais pourquoi Violette,
00:48:41la terreur Violette ?
00:48:42Alors la terreur Violette
00:48:43d'abord parce que je prends
00:48:44pour exemple,
00:48:45j'analyse et j'enquête
00:48:46sur les méthodes
00:48:47d'un groupe féministe
00:48:48en particulier
00:48:49qui s'appelle le Pôle Violet
00:48:50qui est présent
00:48:51sur le campus régional
00:48:52de Poitiers
00:48:53donc de Sciences Po Paris
00:48:54et qui a instauré
00:48:55une forme de terreur
00:48:56que j'appelle Violette
00:48:57aussi parce que les féministes
00:48:58de manière générale
00:48:59se revendiquent souvent
00:49:00de la couleur violette
00:49:01et c'est ce qui a donné
00:49:02le nom au livre.
00:49:03Ah bon ?
00:49:04Vous saviez ça ?
00:49:05Non.
00:49:06Mais pourquoi là
00:49:07cette couleur violette ?
00:49:08Même pas les suffragettes.
00:49:09C'est le carême.
00:49:10Non mais je connaissais pas
00:49:11c'est la première fois
00:49:12que j'entends ça
00:49:13cette couleur-là.
00:49:14Il faudra leur demander
00:49:15en tout cas,
00:49:16je sais qu'elles se revendiquent
00:49:17de cette couleur
00:49:18et c'est ce qui a donné
00:49:19le nom au livre.
00:49:20Bon alors c'est passionnant
00:49:21évidemment
00:49:22et puis il y a des passages
00:49:23que je lirai tout à l'heure
00:49:24qui sont instructifs.
00:49:26On revient sur le procès de Pardieu
00:49:29et je disais qu'on allait écouter
00:49:31d'abord la plaignante
00:49:32qui s'appelle Amélie
00:49:34et je vous propose de l'écouter.
00:49:37C'est difficile de supporter
00:49:39cette défense
00:49:41pleine de manœuvres dilatoires
00:49:43pour essayer de gagner du temps.
00:49:44C'est difficile d'entendre raconter
00:49:46son histoire autrement
00:49:48falsifiée,
00:49:50tordue dans tous les sens
00:49:53et puis d'être spectatrice de ça.
00:49:55Donc j'étais vraiment heureuse
00:49:58de pouvoir parler
00:50:00et de pouvoir affronter
00:50:02M. Assouz.
00:50:04Il a été sage,
00:50:05je l'ai trouvé très calme.
00:50:06J'ai trouvé qu'il était
00:50:07très bien tenu,
00:50:08M. Depardieu,
00:50:09par rapport à ce que
00:50:10j'avais comme souvenir.
00:50:15Non, pas du tout.
00:50:18Le calme.
00:50:19Je pense qu'il a quand même
00:50:20pris conscience de la gravité
00:50:22de la situation
00:50:23et il est en train de changer.
00:50:26C'était plus difficile
00:50:27d'affronter Jérémy Assouz
00:50:28que Gérard Depardieu
00:50:29parce que Gérard Depardieu,
00:50:30je l'avais quand même affronté.
00:50:31J'avais dû continuer
00:50:33à travailler avec lui
00:50:34sur un film après l'agression,
00:50:36mais j'ai pas peur
00:50:39de Gérard Depardieu,
00:50:40mais j'ai pas peur
00:50:41de Jérémy Assouz non plus.
00:50:43Donc, Jérémy Assouz,
00:50:44on va l'entendre à l'instant
00:50:46et il parle précisément
00:50:47de cet échange
00:50:48qu'il a eu avec la plaignante.
00:50:53Moi, ce que j'ai vu
00:50:54cet après-midi,
00:50:55c'est une partie civile,
00:50:57Amélie Kint,
00:50:58qui a refusé systématiquement
00:51:00d'entendre des personnes
00:51:02qui ne connaissent
00:51:04absolument pas Gérard Depardieu
00:51:05et qu'elle ne connaît pas
00:51:06et qui était sur le lieu
00:51:08qu'elle dénonce
00:51:09comme étant le lieu
00:51:10où il y a eu une agression.
00:51:11C'est des témoins
00:51:12qui sont capitaux.
00:51:13Si ces personnes confirment
00:51:15qu'ils ont bien vu
00:51:17une agression,
00:51:18dans ces cas-là,
00:51:19ça fait un élément supplémentaire
00:51:21et impartial dans le dossier
00:51:23et le tribunal en tirera
00:51:24les conséquences.
00:51:25Si ces témoins confirment,
00:51:27au contraire,
00:51:28qu'il n'y a pas eu d'agression
00:51:29et qu'ils étaient là
00:51:30et que s'il y avait eu
00:51:31une agression,
00:51:32ils l'auraient vue
00:51:33et ils n'auraient pas manqué
00:51:34de la dénoncer,
00:51:35c'est un élément
00:51:36qui est bien évidemment
00:51:37en notre faveur.
00:51:38Donc, il est normal,
00:51:39je ne vois pas
00:51:40ce qu'il y a de choquant
00:51:41à ce qu'on puisse demander
00:51:43un certain nombre
00:51:44d'investigations
00:51:45qui permettraient
00:51:46d'avoir la manifestation
00:51:47des vérités.
00:51:49Et Sabrina Birlin-Bouillet
00:51:52nous disait hier
00:51:53qu'effectivement,
00:51:54parfois,
00:51:55Mme Amélie,
00:51:56la plaignante,
00:51:58n'a pas forcément
00:51:59été très précise
00:52:00dans ce qu'elle disait
00:52:02et qu'elle a été,
00:52:03disons-le,
00:52:04mise en difficulté
00:52:05par les questions
00:52:06de M. Assous.
00:52:07M. Assous qui a expliqué
00:52:09les gestes
00:52:10de Gérard Depardieu.
00:52:12Est-ce qu'il est convaincant
00:52:13ou pas
00:52:14à vous de vous faire
00:52:15votre opinion ?
00:52:16Mais les gestes,
00:52:17quand il a touché
00:52:18Amélie.
00:52:21Il peut,
00:52:22lorsqu'il s'adresse
00:52:23à elle,
00:52:24se pencher.
00:52:25Donc il a pu lui toucher,
00:52:26lui mettre la main
00:52:27sur sa taille,
00:52:28il a pu lui toucher
00:52:29le bras,
00:52:30mais en aucun cas
00:52:31il y a eu
00:52:32la moindre agression sexuelle.
00:52:34Et c'est tellement vrai
00:52:35que personne,
00:52:36personne,
00:52:37alors qu'il y a 46 personnes
00:52:38sur le tournage,
00:52:39il n'y a pas une seule
00:52:40personne qui atteste
00:52:41qu'il y a eu
00:52:42une agression sexuelle,
00:52:43qui a eu un contact physique
00:52:44dans le cadre
00:52:45d'un échange,
00:52:46mais monsieur Depardieu
00:52:47ne tient pas,
00:52:48même debout,
00:52:49seul,
00:52:50donc il est normal
00:52:51que quand il s'adresse
00:52:52à quelqu'un,
00:52:53il puisse chercher
00:52:54un appui pour avoir
00:52:55son équilibre.
00:52:56Mais c'est tout,
00:52:57il n'y a aucune
00:52:58connotation sexuelle
00:52:59là-dessus,
00:53:00donc il n'y a aucune
00:53:01reconnaissance
00:53:02de quoi que ce soit.
00:53:03Et le dernier passage
00:53:04que je voulais vous faire
00:53:05écouter,
00:53:06c'est la version
00:53:07qui est entendue
00:53:08dans le prétoire
00:53:09par Jérémy Assous.
00:53:10On a pu enfin
00:53:12entendre la version
00:53:13de Gérard Depardieu
00:53:15qui correspond
00:53:16à ce qu'on décrit
00:53:17l'ensemble des témoins.
00:53:19Et on a également
00:53:22pu entendre
00:53:23Madame Kint,
00:53:24donc la première plaignante,
00:53:26et on s'est aperçus,
00:53:28tout le monde s'est aperçu,
00:53:29qu'elle livrait
00:53:30une nouvelle version
00:53:31pour pallier
00:53:32aux carences
00:53:33qui figurent
00:53:34dans le dossier.
00:53:35L'ensemble des témoins
00:53:37qu'elle a cités
00:53:38qui sont dans le dossier
00:53:39remettent en cause
00:53:41sa version,
00:53:42et on s'aperçoit
00:53:43que sa version
00:53:44n'est pas compatible
00:53:45avec la réalité.
00:53:47Elle a de nouveau
00:53:48changé de place
00:53:49le lieu de l'agression,
00:53:50et en changeant de place
00:53:51le lieu de l'agression,
00:53:52ça génère
00:53:535 témoins de plus,
00:53:54puisqu'il y a 5 personnes
00:53:55de plus qui étaient
00:53:56dans la nouvelle pièce.
00:53:57Or ces témoins
00:53:58ont déjà dit
00:53:59qu'ils n'avaient assisté
00:54:00à aucune agression,
00:54:01et que s'il y avait eu
00:54:02agression,
00:54:03ils l'auraient bien vu
00:54:04et dénoncé.
00:54:05Donc on voit bien,
00:54:06une fois de plus,
00:54:07que toutes ces accusations
00:54:08ne sont que mensonges.
00:54:09Ça c'est la version
00:54:10évidemment de M.Assous
00:54:11qui défend Gérard Depardieu.
00:54:12Ce sont deux femmes
00:54:13qui accusent
00:54:14Gérard Depardieu,
00:54:15Amélie et Sarah,
00:54:16qui étaient toutes les deux
00:54:17sur le tournage du film
00:54:18Les volets verts.
00:54:19Je crois que nous allons
00:54:20partir pour Jérusalem,
00:54:21où nous sommes en direct,
00:54:22puisque je vous disais
00:54:23tout à l'heure
00:54:24que Jordan Bardella,
00:54:25il arrive précisément,
00:54:26puisque Jordan Bardella
00:54:27et Marion Maréchal
00:54:28seront à Jérusalem
00:54:29pour assister
00:54:30à une conférence internationale
00:54:31sur la lutte
00:54:32de l'antisémitisme.
00:54:33Mais là, manifestement,
00:54:34et je vais vous proposer
00:54:35d'en parler
00:54:36un peu plus,
00:54:37c'est qu'il y a
00:54:38une conférence
00:54:39internationale
00:54:40sur la lutte
00:54:41de l'antisémitisme
00:54:42et je vais vous proposer
00:54:43peut-être
00:54:44de laisser
00:54:45quelques secondes
00:54:46où on pourra
00:54:47écouter
00:54:48ce qui se dit,
00:54:49puisque c'est
00:54:50sur les lieux
00:54:51du pogrom
00:54:52et de l'attaque
00:54:53du Hamas
00:54:54le 7 octobre
00:54:55que
00:54:56M. Bardella
00:54:57est en train
00:54:58de regarder,
00:54:59de se souvenir
00:55:00avec,
00:55:01manifestement,
00:55:02un militaire
00:55:03de l'armée
00:55:04israélienne.
00:55:05Donc,
00:55:06il y a
00:55:07une conférence
00:55:08internationale
00:55:09sur la lutte
00:55:10de l'antisémitisme
00:55:11et de l'attaque
00:55:12de l'armée
00:55:13israélienne.
00:55:14Donc, je vous propose
00:55:15de marquer
00:55:16quelques temps
00:55:17de silence.
00:55:18...
00:55:19...
00:55:20...
00:55:21...
00:55:22...
00:55:23...
00:55:24...
00:55:25...
00:55:26...
00:55:27...
00:55:28...
00:55:29...
00:55:30...
00:55:31...
00:55:32...
00:55:33...
00:55:34...
00:55:35...
00:55:36...
00:55:37...
00:55:38...
00:55:39...
00:55:40...
00:55:41...
00:55:42...
00:55:43...
00:55:44...
00:55:45...
00:55:46...
00:55:47...
00:55:48...
00:55:49...
00:55:50...
00:55:51...
00:55:52...
00:55:53...
00:55:54...
00:55:55...
00:55:56...
00:55:57...
00:55:58...
00:55:59...
00:56:00...
00:56:01...
00:56:02...
00:56:03...
00:56:04...
00:56:05...
00:56:06...
00:56:07...
00:56:08...
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00:56:11...
00:56:12...
00:56:13...
00:56:14...
00:56:15...
00:56:16...
00:56:17...
00:56:18...
00:56:19...
00:56:20...
00:56:21...
00:56:22...
00:56:23...
00:56:24...
00:56:25...
00:56:26...
00:56:27...
00:56:28...
00:56:29...
00:56:30...
00:56:31...
00:56:32...
00:56:33...
00:56:34...
00:56:35...
00:56:36...
00:56:37...
00:56:38côté des juifs. Non mais c'est un des privilèges de l'âge, c'est que nous sommes quelques-uns
00:56:43autour de ce plateau à avoir été contemporains d'une époque où Front National égalait
00:56:47antisémitisme, c'est-à-dire que dès qu'on entendait Front National, on pensait à l'antisémitisme.
00:56:51Donc là, ce à quoi nous assistons, c'est même pas historique, c'est vertigineux.
00:56:54À l'échelle d'une vie, c'est vertigineux. Et d'ailleurs, le mouvement inverse est vrai
00:57:00aussi, l'antisémitisme est passé à gauche et plus précisément à l'extrême gauche.
00:57:04Rappelez-vous Carpentras, manifestation avec François Mitterrand, le président de la République,
00:57:09qui manifestait.
00:57:10Alors Carpentras, il faut dire la fin de l'histoire. Carpentras, le Rassemblement National, le
00:57:14Front National n'étaient pas responsables de ce qui s'était passé. C'est très important
00:57:19de le souligner quand même. Mais cette manifestation était une des plus importantes de l'après-guerre
00:57:24quasiment, avec la manifestation de l'école libre, c'est une manifestation très très
00:57:29importante celle de Carpentras.
00:57:31Et notamment par la présence du président de la République, ce qui était évidemment
00:57:34tout à fait unique. Rappelons qu'Emmanuel Macron lui a refusé de manifester.
00:57:39Meilleur Habib, est-ce qu'on peut écouter peut-être, parce que tout à l'heure il y
00:57:43avait une prise de son qui était délicate, est-ce qu'on peut écouter ce que dit Meilleur
00:57:46Habib avec Jordan Bardella ?
00:57:48La zone où ont été Sderot, Behri, Kfaraza, c'est plus que 24 heures de combat dans les
00:57:54implantations. Après il y a eu encore un lundi matin, encore à côté de Sderot, on
00:58:03a perdu trois soldats à moi.
00:58:05Il y avait la population civile palestinienne qui était là. Les civils palestiniens étaient
00:58:09là aussi.
00:58:10Oui, mais moi je veux dire que les civils palestiniens qui sont arrivés ici, pour nous
00:58:14c'est des terroristes aussi. Ils sont venus.
00:58:17C'est-à-dire qu'en fait les terroristes étaient suivis par des civils qui venaient
00:58:22ici pour participer au massacre.
00:58:24Exact. Et c'est à cause de ça qu'aussi parmi nos kidnappés, il y a des kidnappés
00:58:28qui étaient au début dans des maisons, dans des familles normaux, dans des endroits, dans
00:58:33des régions où il y a des civils avec les écoles. C'est ahurissant, c'est ça le mot
00:58:45que je cherche. Alors quand on me dit qu'il y a des civils qui sont venus ici pour voler,
00:58:51tu vois des civils qui sont venus pour voler avec une moto et ils ont volé. Ils ont volé
00:58:55la vie. Ils ont volé des gens vivants. Alors ça ne s'appelle pas de voler, c'est kidnapper.
00:59:01Ils ont violé.
00:59:02Exact.
00:59:03Est-ce que des terroristes sont restés ensuite plusieurs jours ? Est-ce qu'ils sont tous
00:59:06repartis ?
00:59:07Oui, comme l'armée, avec l'armée et la police, on les a cherchés partout. Parmi les terroristes
00:59:20de Hamas, de Nourba, on a des... On est en prison maintenant.
00:59:26Jordan Bardella, donc. Et c'est donc Éric Nolot qui le soulignait. Et effectivement,
00:59:33pour notre génération, c'est une image absolument...
00:59:35Il y a deux changements majeurs par rapport à l'époque à laquelle vous faites référence.
00:59:39D'abord, le Rassemblement National, l'Enseignement Front National a radicalement changé. Ils
00:59:43ont rompu avec ce qu'a pu être leur politique, leur positionnement politique dans les années
00:59:4770-80. Jean-Marie Le Pen a même été exclue du parti. Et puis surtout, la nature de l'antisémitisme
00:59:53en France, elle a radicalement changé. Elle est désormais issue notamment de ceux qui
00:59:59prônent l'islam radical, ce qui est également le combat du Rassemblement National. Et c'est
01:00:03donc évident qu'aujourd'hui, ils sont un bouclier, en tout cas qu'ils sont du côté
01:00:07de nos compatriotes juifs.
01:00:09Mais tout le monde n'est pas convaincu. Je disais tout à l'heure, au dîner du CRIF,
01:00:11Marine Le Pen ne sera pas invitée. Et je crois que Marine Le Pen a dit hier qu'il faudrait
01:00:15que le CRIF se dégauchise. Bien sûr, moi, c'est souvent une discussion à l'antenne
01:00:22que j'ai avec Jonathan Arfi, en lui disant qu'il est difficile quand même de renvoyer
01:00:27dos à dos la France insoumise et le Rassemblement National. Il dit, je ne renvoie pas dos à
01:00:31dos, c'est sa réponse à chaque fois, M. Arfi. Je ne renvoie pas dos à dos, mais je
01:00:36n'oublie pas d'où vient le Front National. Et c'est ce que je disais tout à l'heure
01:00:39en même temps. Est-ce qu'un parti peut changer ? Alors lorsqu'il est de gauche, oui. Mais
01:00:44par contre, le ministre d'accès, ce qu'il change, c'est qu'il n'est pas gauche. Ce
01:00:47qui est très étonnant, c'est que si vous êtes de gauche et que vous êtes contre l'antisémitisme,
01:00:56vous devriez vous réjouir qu'un parti qui a flirté longtemps avec l'élite dise désormais
01:01:01l'antisémitisme, c'est fini, c'est derrière nous. Vous devriez vous réjouir. Et vous
01:01:05ne dites pas ça, vous dites mais non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Surtout
01:01:09restez antisémite. Parce que si vous restez antisémite, ça veut dire qu'il y a toujours
01:01:14deux droites irréconciliables et que du coup, politiquement, c'est tout bénéfice pour
01:01:19la gauche. Et Bernard-Henri Lévy a refusé à annuler sa participation. Bernard-Henri
01:01:24Lévy avec lequel souvent, d'ailleurs, on a des échanges et qui est venu très souvent
01:01:28sur ce plateau. Mais je le lis régulièrement. Je le lis notamment dans le Point. Il est
01:01:33inflexible là-dessus sur le Rassemblement National. Il ne varie pas. Il pense que le
01:01:40Rassemblement National, au fond, est l'héritier du Front National.
01:01:44Contrairement à Serge Clarsfeld, par exemple.
01:01:45Et voilà, c'est ce que j'allais dire.
01:01:46Ce n'est pas très sérieux.
01:01:47Serge Clarsfeld qui a passé...
01:01:48Ce n'est pas très sérieux, même pour une raison factuelle.
01:01:50Éric Nolot.
01:01:51C'est une question aussi de génération. C'est sûr que pour M. Bardella, c'est quelque
01:01:55chose de complètement différent par rapport à Jean-Marie Le Pen. Il y a même une question
01:01:59d'âge qui joue. Puis on ne peut pas dire qu'ils soient sur la même ligne, même que
01:02:03c'est la fille qui a exclu son père pour des raisons d'antisémitisme. Tout ça n'est
01:02:07pas très sérieux. Donc je ne comprends pas très bien pourquoi s'accrocher à cette
01:02:09chimère.
01:02:10Je crois que Jordan Bardella prend la parole. Peut-être. Je crois qu'il va prendre la parole.
01:02:16Donc s'il prend la parole, on peut peut-être écouter ce qu'il dira en direct de Réim
01:02:26où il a fait le voyage en Israël.
01:02:29Écoutez, ce que je vous propose de toute façon, c'est ce que je vous propose peut-être
01:02:35parce que nous avons notre invité, Pablo, la dame qui est là, qui est venu pour parler
01:02:39de sciences politiques, même si évidemment, l'actualité commande toujours. Est-ce qu'on
01:02:44peut écouter M. ? Est-ce qu'il prend la parole ou pas ?
01:02:48Je suis venu ici d'abord parce que je crois que c'est vital pour nous de ne jamais oublier
01:02:58ce qui s'est passé le 7 octobre 2023 ici en Israël et ce dont a été capable l'islamisme
01:03:05et le mouvement terroriste du Hamas qui, dans une barbarie absolument indicible, a massacré
01:03:12des jeunes, des civils, des innocents qui étaient venus ici s'amuser dans des conditions
01:03:18qui sont d'une horreur et d'une barbarie sans précédent. Et je suis aussi venu dire
01:03:24que face à cette menace et face au terrorisme, toutes les démocraties doivent travailler
01:03:30main dans la main, doivent travailler ensemble. J'ai eu l'occasion de rappeler tout à l'heure
01:03:33que sur les centaines de victimes qui ont perdu la vie ici en Israël, il y a 42 de
01:03:39nos compatriotes qui ont été abattus froidement, que ce soit ici au festival ou dans les kibbouts
01:03:45aux alentours. Et je crois absolument fondamental non seulement de ne jamais oublier, mais
01:03:50de rappeler que l'islamisme est une menace existentielle pour nos démocraties, une menace
01:03:55vitale peut-être la plus importante. Et moi je suis extrêmement inquiet de voir que l'idéologie
01:04:00du Hamas, que combat ici Israël, est une idéologie qui est déjà présente en France
01:04:05et en Europe depuis maintenant plusieurs années. Ce qui s'est passé ici le 7 octobre rappelle
01:04:10le mode opératoire que nous avons connu en novembre 2015, au Bataclan, au Stade de France
01:04:17et sur les terrasses parisiennes. Et je crois plus que jamais à l'impérieuse nécessité
01:04:22d'unir nos voix, d'unir nos forces face au terrorisme islamiste et face à la barbarie,
01:04:27face à des gens qui ne veulent pas se séparer de notre civilisation, mais qui veulent purement
01:04:32et simplement l'anéantir dans la barbarie la plus dure et la plus violente.
01:04:37Votre visite n'est pas forcément appréciée par tout le monde. On l'a vu, vous avez été
01:04:41accueilli par un Français de profession haute-vivre qui rappelait notamment le passé de votre
01:04:46parti. Certains n'ont pas oublié. L'État israélien semble avoir tourné la page.
01:04:51Certains n'ont pas oublié le parti duquel vous venez, qui était celui de Jean-Marie Le Pen,
01:04:55condamné pour antisémitisme.
01:04:57Moi, je ne fais pas de la politique dans le rétroviseur. Et à ce jeu-là, je pense qu'on
01:05:01pourrait trouver à redire sur beaucoup de partis politiques français. Je rappelle que
01:05:06le Parti socialiste est l'héritier de la SFIO, qui a voté les pleins pouvoirs au
01:05:10maréchal Pétain en 1940. Donc, je ne suis pas certain que ce soit extrêmement pertinent
01:05:15comme lecture. Moi, j'ai toujours été extrêmement clair sur le rapport de notre
01:05:20mouvement à la mémoire, le rapport de notre mouvement à la Seconde Guerre mondiale.
01:05:25Moi, je considère que le régime de Vichy fait partie des heures sombres de l'histoire
01:05:29française, mais que l'honneur et la dignité de la France se trouvaient à Londres,
01:05:33aux côtés du général de Gaulle. C'est dans cette lecture historique que j'inscris
01:05:37mon engagement politique. L'antisémitisme est une cause qui dépasse les frontières
01:05:43françaises. Je m'inquiète de voir cette recrudescence d'un antisémitisme d'atmosphère
01:05:49en France et en Europe depuis une dizaine d'années, mais depuis essentiellement le
01:05:547 octobre. Il y a eu 1 600 actes antisémites qui ont été recensés en 2024. C'est autant
01:06:00qu'en 2023. Il y a eu beaucoup de violence, de haine à la suite du 7 octobre. Et encore
01:06:06il y a quelques heures, je veux dire, dans les rues de France, dans les rues d'Orléans
01:06:10où un rabbin a été agressé devant son enfant parce qu'il était juif, parce qu'il
01:06:14portait une kippa. Je pense et je crois très sincèrement que nos compatriotes de confession
01:06:20juive, au-delà des propos extrêmement politiques qui sont tenus par des organisations associatives
01:06:26françaises, connaissent la sincérité de notre engagement et savent que la menace
01:06:31aujourd'hui qui pèse sur leur sécurité, sur leur liberté, c'est le fondamentalisme
01:06:36islamiste, c'est le fondamentalisme islamiste qui a tué ici le 7 octobre, c'est le fondamentalisme
01:06:40islamiste qui menace la nation israélienne et c'est le fondamentalisme islamiste qui
01:06:44est aujourd'hui la menace existentielle qui a tué plusieurs dizaines voire plusieurs
01:06:48centaines de nos compatriotes depuis les attaques de Mohamed Merah en 2012 à Toulouse
01:06:54et à Montauban. Je pense que les Français de confession juive connaissent la sincérité
01:07:00de notre engagement, celle de Marine Le Pen qui a toujours été irréprochable sur ce
01:07:04sujet et je crois que nous apparaissons aujourd'hui comme un socle extrêmement solide et comme
01:07:10un bouclier pour nos compatriotes de confession juive. Maintenant moi je vais vous dire que
01:07:14je n'ai aucune difficulté, je n'aurai jamais la main qui tremble à condamner l'antisémitisme,
01:07:18qu'il vienne de l'extrême gauche, de l'extrême droite ou qu'il soit le fait du totalitarisme
01:07:23islamique qui est aujourd'hui en train de s'installer dans la société française dans
01:07:26la durée. Voilà ce qu'on pouvait entendre ce matin. Alors les journalistes, je le dis,
01:07:31sont désespérantes parce que c'est toujours les mêmes questions et elles ne sont posées
01:07:37qu'à droite. Bien sûr on ne demande pas à Fabien Roussel en permanence de parler
01:07:40de Joseph Staline mais Jordan Bardella effectivement qui est interrogé, on lui parle de Vichy.
01:07:45Bon, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:07:48En revanche vous voulez dire un mot sur Gaza ?
01:07:50Oui parce qu'on a entendu l'officier de relations publiques de Sahal expliquer que la population
01:07:55de Gaza ou des civils avaient suivi les terroristes pour, comment dire, piller les victimes dans
01:08:04ce qui bout. Ce qu'il faut dire c'est qu'hier il s'est passé quelque chose à Gaza. Dans
01:08:08le nord de Gaza, à Bethlehem, il y a eu une manif anti-Hamas, c'est-à-dire qu'il y a
01:08:14aujourd'hui un appel des habitants de Gaza à une marche populaire de protestation pacifique
01:08:22contre l'emprise des islamistes sur le territoire. C'est la première fois.
01:08:27Oui mais c'est quelque chose qui est assez peu dit.
01:08:30On va voir, mais hier ça a eu la manif.
01:08:32C'est quelque chose qui est assez peu rapporté dans les médias français.
01:08:35Hier c'était une petite manif à Bethlehem qui a étonné tout le monde, c'est rapporté
01:08:39en la presse israélienne ce matin et on va voir ce que ça donne aujourd'hui.
01:08:42Ce frère de Merlin il avait déjà manifesté il me semble en août dernier.
01:08:47Il y avait un moment de colère, mais là c'est quelque chose visiblement d'organiser, c'est important.
01:08:50Oui c'est important.
01:08:51C'est nouveau.
01:08:52Évidemment notre dernier demi-heure a été un peu bouleversée, il est déjà 10h21 par
01:08:57cet événement direct que nous suivions à l'instant, mais c'est bien d'écouter
01:09:02Pablo Ladab, la terreur violette, comment ils ont détruit Sciences Po, insidieuse et
01:09:06souterraine, écrivez-vous, la terreur idéologique qui s'est installée à Sciences Po n'est
01:09:11réellement perceptible que par les étudiants eux-mêmes, si bien que le monde politico-médiatique
01:09:15ne semble pas en avoir pris la mesure.
01:09:19C'est-à-dire qu'il y a combien d'étudiants à Sciences Po ?
01:09:2215 000 étudiants si l'on prend tous les campus, et moi j'étais dans un campus délocalisé
01:09:26avec seulement 300 étudiants, ce qui évidemment laisse la place à tout un tas de phénomènes
01:09:31de meute où la minorité militante peut bloquer les campus, occuper les amphithéâtres et
01:09:37cibler des individus, des étudiants et les persécuter, les harceler parce qu'ils pensent
01:09:42différemment, parce qu'ils sont un peu trop à droite, parce qu'ils sont un peu trop
01:09:46nuancés sur la question palestinienne et qu'ils se retrouvent du jour au lendemain
01:09:49pris pour cibles, ostracisés et cyberharcelés.
01:09:52Il y a une chose importante que vous avez dite, c'est la minorité, c'est-à-dire que
01:09:55sur les 15 000 étudiants ou sur le campus, par exemple, vous étiez rue Saint-Guillaume ?
01:09:59Non, moi j'étais sur le campus de Poitiers.
01:10:01D'accord, donc sur le campus en soi c'est une poignée, c'est-à-dire que la majorité
01:10:07pense peut-être ou sans doute comme vous et c'est une minorité qui agit.
01:10:12Alors comment vous expliquez que cette majorité ne se rebelle pas ?
01:10:16Il faut savoir que la terreur idéologique qui est imposée par cette minorité est
01:10:21terriblement efficace en réalité, toute voie divergente est instantanément mise
01:10:26sous le tapis, balayée d'un revers de main, parfois même écrasée par des mécanismes
01:10:31d'ostracisme comme nous le disions.
01:10:33Moi je donne l'exemple dans mon livre d'un étudiant qui a été harcelé pendant 5 ans
01:10:37à Sciences Po, de ses 17 ans jusqu'à ses 22 ans et qui est tombé en dépression,
01:10:42qui a été sous antidépresseur et qui a eu des pensées suicidaires pendant 5 ans
01:10:46parce qu'il était harcelé par ses militants qui, comme ils défendent des causes qui sont
01:10:50nobles et qui sont évidemment incontestables, se permettent des méthodes d'une brutalité inouïe.
01:10:55Lors de mon arrivée sur l'un des campus de Sciences Po Paris, il y a deux ans,
01:10:59je fus accueilli par une énorme vulve, érigée dans le hall d'entrée par une
01:11:03association étudiante avec bien entendu l'assentiment de l'administration.
01:11:06Les murs étaient parsemés de photographies de poitrine nue des étudiantes des
01:11:10promotions précédentes et d'affiches anxiogènes, mon corps, ta gueule,
01:11:14Sciences Po, présomption de culpabilité, violeur, on te voit.
01:11:19Oui, c'est cette terreur qui a été imposée par cette minorité néo-féministe
01:11:26qui finalement a pu se propager, notamment lors de l'affaire Vichra, puisque le directeur
01:11:31de Sciences Po était mis en garde à vue pour violences conjugales et qui donc avait
01:11:37une voix qui était presque incontestable et qui s'est permis de bloquer les campus,
01:11:41d'occuper les amphithéâtres en réclamant la tête du directeur,
01:11:46directeur qui finalement s'est avéré lui-même victime de violences conjugales.
01:11:49Il était battu par sa femme et bien sûr, c'est là que je relève une forme d'hypocrisie
01:11:54de la part de ces militants qui ne s'étaient pas embarrassés de noter cela sur leur pancarte.
01:12:00Vous avez quel âge ?
01:12:02J'ai 20 ans.
01:12:03Écoutez, on peut être surpris. Parfois, il y a des critiques sur la jeunesse qui sont dites
01:12:12ou la prise de parole, mais manifestement, vous êtes plutôt doué pour la prise de parole
01:12:18et même pour l'écriture, mais c'est vrai que vous êtes un élève sans doute brillant.
01:12:23J'ai commencé à écrire d'abord parce que j'en ressentais le besoin.
01:12:26J'avais besoin de coucher sur le papier ce que j'observais à Sciences Po,
01:12:29les mécanismes de persécution qui sont vraiment abjects et donc je décris cette réalité.
01:12:35J'interroge d'autres étudiants qui ont vécu ce harcèlement et je le fais pour eux d'abord,
01:12:40pour porter leur voix parce que l'administration les laisse croupir dans leur détresse
01:12:45et ne les aide jamais parce qu'ils sont profondément soumis à cette minorité
01:12:49qui a des méthodes, je le disais, très efficaces et qui terrorisent l'administration et l'institution.
01:12:54Ce qui est intéressant, c'est de lire les exemples.
01:12:56Un étudiant musulman accusé d'attouchement sexuel par la femme qui l'avait éconduite
01:13:00s'est attiré les foudres des associations féministes de son campus.
01:13:03Leur réaction d'une férocité épouvantable fut immédiate.
01:13:06L'ensemble de la promotion reçut l'ordre d'exclure l'étudiant de tout événement associatif sportif ou festif.
01:13:12Tandis que les femmes de la promotion furent sommées de rompre toute communication avec lui
01:13:18sous peine d'être, elles aussi, mises à l'écart de la communauté étudiante
01:13:21pour haute trahison à la solidarité féministe.
01:13:24Le traquenard dans lequel il était englué semblait insurmontable
01:13:27mais les militants néo-féministes, dans leur infinie magnanimité,
01:13:31lui offrirent une porte de sortie.
01:13:33Son exil social pouvait être levé sous deux conditions.
01:13:36Le versement d'une somme de 1000 euros à l'association féministe de son choix
01:13:40et dans un délai d'un mois, la participation à un stage de sensibilisation au VSS
01:13:45et les violences sexistes et sexuelles.
01:13:48C'est là qu'on voit la justice parallèle qui évolue, qui prospère
01:13:52en dehors de tout cadre juridique, de tout cadre administratif.
01:13:55L'administration là, par exemple, il se passe un truc comme ça,
01:13:57le directeur doit venir, il convoque tout le monde,
01:13:59il prend la parole dans le hall et il dit ça suffit.
01:14:01C'est ça qui est invraisemblable dans ce que vous racontez.
01:14:04Là c'était sous quelle mandature ?
01:14:08Il y a quelques années, je pense que c'était sous Mathias Vichra.
01:14:14En tous les cas, l'administration est profondément soumise à ces militants
01:14:19et va presque dans leur sens.
01:14:22Je rappelle dans le livre qu'ils ont créé une cellule d'enquête,
01:14:25qui est une cellule d'enquête interne préalable,
01:14:27qui lutte contre les violences sexuelles.
01:14:29Jusqu'ici, tout va bien, mais cette cellule est composée
01:14:32exclusivement de femmes, qui sont des femmes militantes,
01:14:34ce qui pose une question d'abord sur leur impartialité.
01:14:37Et puis cette cellule n'est soumise à aucun règlement.
01:14:40Elle peut faire absolument tout et n'importe quoi,
01:14:43sans respecter les droits des accusés.
01:14:45J'ai été convoqué à la suite d'un discours que j'ai prononcé
01:14:50lors d'un concours d'éloquence, qui a été très mal perçu
01:14:53par les militantes féministes, qui m'ont accusé de mal-gaze,
01:14:56c'est-à-dire d'imposer une perception masculine de la société.
01:15:00Dans la novlangue wokiste, c'est un crime de pensée insoutenable.
01:15:06J'ai été finalement convoqué par ces militantes enquêtrices,
01:15:10qui évidemment ne m'ont pas notifié de mes droits,
01:15:13qui m'ont convoqué en visioconférence pour me piéger très clairement,
01:15:17qui ricanaient, qui étaient très véhémentes,
01:15:20et qui cherchaient à me déstabiliser par tous les moyens.
01:15:22J'ai bien compris qu'elles s'appliquaient à elles-mêmes
01:15:24le logiciel néo-féministe, c'est-à-dire la présomption de culpabilité,
01:15:28l'instruction uniquement à charge et jamais à décharge,
01:15:30et tout cela en dehors, dans l'ombre de la République.
01:15:33Ces militants, c'est des bons élèves ou des mauvais élèves ?
01:15:38Ça, je ne sais pas du tout.
01:15:40C'est une question importante, parce que j'ai l'impression que bien souvent...
01:15:44Nous avons une idée de la réponse.
01:15:45Oui, en fait, j'ai l'impression que tous ces gens que j'entends
01:15:48dans l'espace médiatique, tous ces militants,
01:15:50je pense qu'ils ne peuvent être que militants,
01:15:52parce qu'ils auront du mal à trouver leur place d'une autre manière.
01:15:57Donc ils ont bien trouvé que ce n'est pas les meilleurs, toujours,
01:16:00et que pour exister fortement, être militant,
01:16:04ça permet pourquoi pas de créer une petite nomenclature
01:16:07et d'avoir des places qu'ils n'auraient pas autrement.
01:16:09Et ce n'est pas un débat à la loyale, d'où ma question.
01:16:12Il y a une forme d'opportunisme social.
01:16:14En réalité, c'est une manière de se faire une place dans un microcosme
01:16:17où la radicalité est très valorisée socialement.
01:16:19Donc c'est à qui il bloquera le plus les campus,
01:16:21à qui il occupera le plus les amphithéâtres.
01:16:24Ça rappelle ce qu'on a déjà évoqué, ce que dit Onfray sur les révolutionnaires.
01:16:29Michel Onfray m'avait dit...
01:16:31D'abord, il y a une phrase géniale de Bernard Nonce,
01:16:33« Les ratés ne vous rateront pas », qui est souvent citée.
01:16:36Michel Onfray avait rapporté que tous les révolutionnaires,
01:16:39c'étaient tous des nuls.
01:16:41Ils avaient tenté d'écrire, de faire des mauvais avocats,
01:16:45des mauvais écrivains, etc.
01:16:47Et c'est vrai que moi, je m'interroge dans la vie.
01:16:49Si Mme Marine Tondelier n'était pas militante,
01:16:52si Mathilde Panot n'était pas militante, qu'est-ce qu'elle ferait ?
01:16:56Alors qu'il y a des gens qui peuvent être militants,
01:17:00mais qui, à mon avis, peuvent faire autre chose.
01:17:03Je ne sais pas. Je pense que dans le cas de Sciences Po,
01:17:05c'est quand même à nuancer, parce que beaucoup d'étudiants sont brillants.
01:17:08Je pense que l'intelligence et la radicalité ne sont pas antinomiques.
01:17:11Je note la phrase de Hannah Arendt qui dit qu'au fond,
01:17:14ce qui séduit l'élite, c'est l'extrémisme en tant que tel.
01:17:17Et donc, c'est bien ce qu'on observe à Sciences Po.
01:17:19Ils appartiennent à une élite, un microcosme intellectuel,
01:17:23culturellement favorisé.
01:17:26Et donc, ils se permettent, dans leur confort bourgeois,
01:17:30des méthodes qui sont extrêmement violentes.
01:17:33Mais le titre de votre livre le dit, il y a une logique totalitaire.
01:17:36Il y a des gens totalitaires. Donc, tout découle de ça.
01:17:39Bon, sans mailler à la midi, parce qu'il est 10h30,
01:17:41je voudrais qu'on dise un mot aussi de Michel Platini.
01:17:43Parce que Michel Platini, il a été acquitté.
01:17:45C'est vraiment important de le dire, parce que forcément,
01:17:47il a été attaqué fortement.
01:17:49Lorsqu'il est acquitté...
01:17:52D'ailleurs, j'ai lui écrit ce matin, c'est pas la une de l'équipe.
01:17:55C'est toujours pareil. Je me mets à la place de ceux qui sont accusés.
01:17:59Et lorsque la sanction compte, tombe.
01:18:02Ils aimeraient qu'il ait la même place que lorsqu'ils étaient mis en accusation.
01:18:06Mais jamais la même chose.
01:18:08Somaïa. Somaïa Labidi. Puis on l'écoutera, Platini.
01:18:11Somaïa Labidi.
01:18:14On a rompu avec ce qu'a pu être le Front National.
01:18:18Les mots de Jordan Bardella à son arrivée sur le site du Festival Nova en Israël,
01:18:23en compagnie de l'ancien député Meir Habib.
01:18:26Le président du RN est en déplacement dans l'État hébreu pour deux jours,
01:18:29au même moment que Marion Maréchal.
01:18:32Tous deux doivent assister aujourd'hui et demain à une conférence internationale
01:18:36sur l'antisémitisme organisée à Jérusalem.
01:18:39Emmanuel Macron va recevoir ce soir Vladimir Zelensky
01:18:42à l'Elysée. Un dîner de travail pour, je cite,
01:18:45« préparer le sommet sur la sécurité de Paris »
01:18:48qui se tiendra demain. Un sommet des pays de la Coalition des Volontaires
01:18:51prêt à apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine.
01:18:54Et puis les proches d'Émilie Dequenne et le monde du cinéma
01:18:58ont rendez-vous aujourd'hui au Père Lachaise à Paris pour les obsèques
01:19:01de l'actrice emportée par un cancer rare à l'âge de 43 ans.
01:19:05Une cérémonie religieuse suivie d'une crémation doit être célébrée à 15h30.
01:19:10Le plus grand joueur de football de tous les temps en France,
01:19:13Michel Platini est acquitté.
01:19:17Non, j'approuve les deux parties de la phrase, j'approuve.
01:19:20Plus que Zidane ?
01:19:22Oui. Trois ballons d'or, c'est négatif.
01:19:25Je vais vous dire, Platini, c'est trois ballons d'or.
01:19:28Platini, c'est trois fois meilleur buteur du championnat italien.
01:19:32Ça, c'est l'argument décisif.
01:19:34Zidane était un immense joueur, un immense champion.
01:19:39Mais Zidane au Real Madrid ne pèse pas la même chose que Michel Platini
01:19:42à la Juventus de Turin dans les années 80.
01:19:45Ce que je dis là est factuel.
01:19:47Pardonnez mon inculture footballistique.
01:19:50Pour être tout à fait honnête, le foot c'est aussi générationnel.
01:19:54Platini, c'est le joueur de nos 20 ans.
01:19:57Je ne vous dirai pas comment c'est la phrase de Paul Nizan.
01:20:00C'est interdit de dire que c'est le meilleur moment du monde, c'est ça ?
01:20:03Le plus bel âge de la vie.
01:20:06C'est vrai qu'en 1984, quand l'équipe de France est championne d'Europe
01:20:09pour la première fois, il a marqué 9 buts sur 13,
01:20:13dont 3 contre la Belgique.
01:20:16Je crois que c'est 3 pieds gauche, 3 pieds droit et 3 de la tête.
01:20:19Il est acquitté, donc on va l'écouter.
01:20:22C'est vrai qu'on a une tendresse forcément particulière
01:20:25pour ce héros de nos 20 ans.
01:20:29Est-ce que c'est la victoire la plus belle ?
01:20:31Non, parce que vous savez, l'histoire je la connais depuis le début.
01:20:34L'histoire est très simple, il fallait m'empêcher d'être président de la FIFA.
01:20:37Point final, ce n'est pas une histoire d'argent, il n'y a rien là-dedans.
01:20:40Tout est clair, tout est net, mais je le sais depuis 10 ans.
01:20:43Après, c'est vrai qu'on peut se poser des questions.
01:20:46Aujourd'hui, je ne suis pas soulagé, je suis content
01:20:49parce que c'est une affaire qui est terminée, on va pouvoir passer à autre chose.
01:20:52Moi, je suis tranquille depuis le début, je la connais l'histoire.
01:20:55Il n'y a pas de paiement bidon, il n'y a pas de corruption.
01:20:58Il n'y a rien du tout, c'est le temps, le temps, le temps
01:21:01pour ne pas que je sois président et que je dégage de la FIFA.
01:21:04On la connaît tous, l'histoire.
01:21:07Même les journalistes la connaissent, mais souvent, ils ne veulent pas trop la raconter.
01:21:10Mais voilà.
01:21:13La suite, là, maintenant, je vais fêter ça.
01:21:16La phrase exacte, c'est je ne permettrai jamais à quelqu'un de dire que c'était le plus bel âge.
01:21:19Vous avez 20 ans, vous êtes donc de 2000 ?
01:21:222004.
01:21:25J'ai vu un truc qui est rigolo, on ne disait pas ça quand nous, on était jeunes.
01:21:28C'est un 2004, c'est un 2002, c'est un 98.
01:21:31Un 04, un 08.
01:21:34Nous, dans le temps, c'était les plaques d'immatriculation, mais bon, elles n'existent plus.
01:21:37Mais on ne disait pas, toi, t'es un 64 ou t'es un 62.
01:21:40Dans ma génération, on disait déjà.
01:21:43Dans les années 90.
01:21:46Qu'est-ce que vous voulez faire quand vous serez grand ?
01:21:49Je ne sais pas encore.
01:21:52Je pense que je vais déjà faire mon master d'affaires publiques à Sciences Po.
01:21:55Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:21:58Je ne sais pas encore. Je pense travailler dans le public.
01:22:01Parce que j'ai envie de servir le bien commun.
01:22:04Et peut-être l'INSP, donc l'ex-ENA.
01:22:07Et pourquoi vous avez cité Serge Reggiani ?
01:22:10Reggiani, qui est un de mes chanteurs préférés.
01:22:13Et qui interprète magnifiquement.
01:22:16Là, vous regardez votre podcast, ça ne va pas du tout.
01:22:19Mon enfant, je dois sortir le soir où tu vas revenir.
01:22:22Non, mais il interprète magnifiquement des poèmes de Jacques Prévert.
01:22:25Et c'est, je pense, ce que j'ai le plus écouté dans ma vie.
01:22:28Mais pardonnez-moi, vos parents sont parisiens ?
01:22:31Non, ma mère est immigrée brésilienne.
01:22:34Elle est arrivée en France à l'âge de 20 ans.
01:22:37Alors c'est formidable, parce que tout à l'heure, nous avons eu Monchipour
01:22:40et c'est lui, Maria Monchipour, qui nous parle de la culture française.
01:22:43Et vous, votre mère est brésilienne et c'est vous qui nous parlez de Serge Reggiani.
01:22:46Et ils avaient tous les deux un poitier.
01:22:49La culture française ne passerait pas par, pourquoi pas, un peu d'immigration sur le sol de France.
01:22:55La culture résiste à poitiers.
01:22:57Moi, j'ai un père français aussi, qui est professeur de chimie.
01:23:00Donc, c'est vrai que j'ai été très vite intégré en réalité.
01:23:03J'ai une double culture, en fait, culture brésilienne, culture française.
01:23:06Et je pense que ce n'est pas incompatible.
01:23:08Je suis parfaitement d'accord avec vous.
01:23:10Alors, ce livre, le 22 septembre 2023, vous participez à un concours d'éloquence
01:23:15sur votre discours et une critique des mécanismes patriarcaux.
01:23:19Mon parti pré-littéraire était d'incarner moi-même un anti-héros répugnant
01:23:22qui exploitait cyniquement les femmes et la nature pour servir ses ambitions et assouvir ses pulsions.
01:23:27Dans les jours qui suivirent cet incident, des dizaines de mails furent envoyés à l'administration
01:23:31pour signaler des propos sexistes prenant le viol et la pédophilie.
01:23:34Une guerre totale me fut déclarée.
01:23:36Ils s'employèrent d'abord avec une énergie froide et minutieuse
01:23:39à dépecer les quelques liens amicaux que j'avais tissés en un an à Sciences Po.
01:23:42Les militants, dans le cynisme, ne connaissaient aucune limite, s'en prirent ensuite à mon couple.
01:23:47L'étape suivante, soigneusement orchestrée par certains membres du Pôle Violet,
01:23:51fut mon exclusion pure et simple des associations étudiantes et des clubs sportifs dans lesquels j'étais engagé.
01:23:56Alors ça, souvent, je dis, quand on prend le second degré pour du premier, c'est fini.
01:24:00Et ce que vous avez fait, c'était un discours de second degré.
01:24:02C'était du second degré, oui.
01:24:03Et par définition, ça peut être pris au premier degré, volontairement.
01:24:06Et donc, c'est ce qu'ont fait délibérément ces militantes qui ont faim, une forme d'indignation
01:24:10et qui, ensuite, ont réagi de manière extrêmement brutale.
01:24:14Vous parliez tout à l'heure de tentations totalitaires.
01:24:16Je pense que là, on est en plein dedans parce qu'on cherche à vous détruire dans votre vie publique,
01:24:20dans votre réputation, mais aussi dans votre vie privée.
01:24:22Vous disiez que ma petite amie a été prise pour cible.
01:24:24Enfin, ma petite amie de l'époque.
01:24:26Ils ont cherché à la détourner de moi, à la convaincre de rompre notre relation.
01:24:30Ils ont même été jusqu'à contacter son proprio pour l'alerter, le mettre en garde vis-à-vis de moi.
01:24:35Oui, bien sûr, c'est ce genre de méthode, en fait.
01:24:37Ils s'immiscent dans toutes les sphères de votre existence.
01:24:39Mais ça, ça se passe à Poitiers.
01:24:40Pour vous détruire, ça se passe à Sciences Po, sur tous les campus.
01:24:42Et d'ailleurs, beaucoup de témoins font état de méthode similaire.
01:24:45Pablo, l'Adam, la terreur violette.
01:24:49Quelle est votre chanson préférée de Reggiani ?
01:24:51Ma chanson préférée, c'est difficile à dire.
01:24:54Je dirais Le Temps qui Reste.
01:24:56Le Temps qui Reste, bien sûr.
01:24:58Reggiani.
01:24:59Qui écoute encore Reggiani ?
01:25:00Vous ?
01:25:01Moi ?
01:25:02Nous ?
01:25:03Mais vous, surtout.
01:25:04Et c'est ça qui est bien.
01:25:05Oui, à 20 ans.
01:25:06Et puis, il suffirait de presque rien.
01:25:07Il suffirait de 20 ans qui célèbrent Le Temps qui Reste.
01:25:10Les loups sont entrés dans Poitiers.
01:25:12Il suffirait de presque rien.
01:25:14Peut-être dix années de moins pour que je t'aime.
01:25:17Je ne le dis pas à vous, mais je chante cette petite chanson qui est merveilleuse.
01:25:22Merci à Marine Lanson qui était avec nous ce matin.
01:25:25Merci également à Jean Delacoste-Laramondi qui était avec nous aussi.
01:25:32Jean-Marc Lelouch était à la réalisation.
01:25:34Greg était au son.
01:25:36Et dans une seconde, Jean-Marc Morandini.
01:25:39Merci vraiment parce que c'était une émission passionnante.
01:25:42Je l'espère en tout cas.
01:25:43Merci beaucoup et rendez-vous ce soir.

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