Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et puis sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10On a évoqué hier le haut comité pour la transformation et l'information sur la sécurité nucléaire qui accueille madame Boinet.
00:00:16Alors je sais bien que depuis des années d'autres que moi ont aigréné la liste de ces comités théodules qu'on pourrait appeler les commissions mon cul sur la commode.
00:00:26Il y a 317 instances de ce type en France dites consultatives et délibératives. Traduction ça ne sert à rien.
00:00:36Vous avez par exemple la commission nationale d'examen des circuits de vitesse.
00:00:40Vous avez le comité national de l'initiative française pour les récifs coralliens.
00:00:46Il y a eu une seule réunion depuis 2022.
00:00:49Alors ça ne coûte pas des sommes folles bien sûr mais comme c'est inutile pourquoi ne pas les supprimer ?
00:00:55Vous avez le comité du secret statistique.
00:00:59Alors ça c'est formidable parce qu'aucune réunion n'a eu lieu.
00:01:02C'est un comité si secret qu'il est fantôme. Je n'invente rien.
00:01:07On attend toujours la première réunion de la commission de la rémunération équitable.
00:01:12La présidente nommée a reçu 3840 euros d'indemnité.
00:01:17Elle pourrait faire un rapport sur l'équité de ce versement.
00:01:21Tout ça est écrit noir sur blanc dans une annexe au projet de loi de finances 2025.
00:01:26Sans une page.
00:01:28Dernier opus de Franz Kafka.
00:01:31317 commissions.
00:01:33Une seule supprimée depuis 2023.
00:01:37Et je vous demande comme moi de regretter la commission chargée de vérifier l'aptitude
00:01:41des personnes nommées dans le corps de sous-préfet.
00:01:44Elle n'existe plus.
00:01:46Alors on peut en rire bien sûr mais c'est quand même l'argent des français.
00:01:49Je le répète, les sommes ne sont pas exorbitantes.
00:01:51Mais ces commissions traduisent un état d'esprit.
00:01:54Et il est urgent de changer ce logiciel.
00:01:57Et donc de supprimer tous ces machins inutiles.
00:02:02Il est 9h02. Sandra Tchoumbo.
00:02:05Les députés ont voté et ils ont décidé de maintenir la confidentialité des messages cryptés.
00:02:22Ils évoquent un risque trop important de créer une faille mettant en danger les conversations des utilisateurs.
00:02:28Bruno Retailleau souhaitait initialement communiquer les correspondances des trafiquants de drogue au service de renseignement.
00:02:34Emmanuel Macron souhaite une issue rapide pour que l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal puisse retrouver sa liberté.
00:02:41Il l'affirme, plusieurs messages ont été échangés avec son homologue algérien.
00:02:45Le président français est exprimé hier après les réquisitions de 10 ans de prison ferme prononcées contre l'intellectuel jugé alger pour atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
00:02:55Et puis l'aéroport londonien de Israoul, le plus grand d'Europe, est fermé pour toute la journée aujourd'hui
00:03:01en cause d'une panne de courant déclenchée par un incendie sur une sous-station électrique hier soir.
00:03:06Des perturbations du trafic sont à prévoir ces prochains jours.
00:03:10Merci Sandra, Eugénie Bastier est avec nous, Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Nathan Devers, Thomas Bonnet
00:03:16et je remercie grandement Xavier Drie, ancien ambassadeur de France en Algérie, d'être avec nous
00:03:20qui va pouvoir peut-être nous donner des précisions, en tout cas son analyse sur l'affaire Boalem-Sansal.
00:03:25Mais avant ça, je voulais qu'on écoute tout de suite le président de la République parce qu'il s'est exprimé hier soir.
00:03:29À 20h, quand nous faisions l'émission hier, on soulignait que ni le président de la République ni l'Elysée n'avaient produit un communiqué.
00:03:37Et bien il y avait en fin de soirée, le président a parlé, il a dit des choses sur lesquelles on peut être d'accord avec lui.
00:03:42Écoutons le président de la République.
00:03:44J'ai confiance dans le président Teboun et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux.
00:03:50Et qu'on a affaire à un grand écrivain qui, qui plus est, est malade.
00:03:54Et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté, sa capacité à se soigner.
00:03:58Et je souhaite qu'on puisse trouver, voilà, une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité.
00:04:06De dignité pour tout le monde.
00:04:08Voilà, je pense que c'est très important.
00:04:10Et c'est très important aussi pour l'Algérie.
00:04:12Monsieur Driancourt, merci, je le répète, d'être avec nous.
00:04:14Je voudrais qu'on essaye de comprendre ce qui s'est passé hier.
00:04:18Si, comme je l'ai lu parfois dans les journaux et notamment Le Monde, vous pouvez trouver que c'était intéressant ce qui s'était passé hier.
00:04:25Parce que c'était une procédure judiciaire qui arrivait à son terme et qui permettait après, pourquoi pas, une amnistie ou une grâce du président Teboun.
00:04:32Ça, c'est une possible analyse.
00:04:34Et la deuxième analyse, c'est de dire qu'effectivement, monsieur Sansal va rester jusqu'à la fin de sa vie en prison.
00:04:39Donc comment vous décryptez ce qui s'est passé hier ?
00:04:42Non, mais comme vous l'avez dit, il peut y avoir deux solutions.
00:04:45Soit c'est le début d'une nouvelle escalade avec la condamnation de Boalem Sansal à dix ans de prison ou peut-être huit ans.
00:04:53Et pour quelqu'un de 80 ans, ça veut dire la fin de sa vie en prison.
00:04:57Soit effectivement la condamnation, parce que je crois que Teboun, dans sa clairvoyance, comme l'a dit le président de la République,
00:05:05veut absolument faire condamner Boalem Sansal, le condamner à dix ans de prison.
00:05:12Et puis peut-être à la fin du ramadan ou le 5 juillet, où traditionnellement il y a des grâces à l'occasion de la fête nationale, la fête de l'indépendance,
00:05:22le gracier à ce moment-là.
00:05:24Mais il aura gagné, parce qu'il aura fait arrêter.
00:05:27Et votre intuition, si j'ose dire ?
00:05:31Je pense que c'est la deuxième hypothèse.
00:05:34En tout cas, je ne crois pas qu'il y ait un deal ou un accord entre la France et l'Algérie, parce qu'on n'en est plus là.
00:05:41Et je crois que les discussions entre Paris et Alger sont largement...
00:05:44C'est-à-dire que M. Teboun et M. Macron ne se parlent pas ?
00:05:47Je ne crois pas qu'aujourd'hui ils soient en mesure de se parler.
00:05:50Mais quel est l'intérêt de Teboun ?
00:05:52Quel est l'intérêt de Teboun ? De montrer qu'il est le plus fort et que, d'abord, il peut reconstituer l'unité nationale en Algérie, parce que tout le monde le soutient.
00:06:02Tous les Algériens soutiennent Teboun ?
00:06:04Oui, tous les Algériens d'Algérie et même un certain nombre en France sont fiers d'avoir un chef de l'État qui tient tête à l'ancien colonisateur.
00:06:14C'est ça qu'il faut comprendre.
00:06:16Et donc, Teboun profite de cela. La situation diplomatique de l'Algérie est très mauvaise.
00:06:22Ils sont en mauvais terme avec quasiment tous les pays, sauf l'Italie et un peu l'Espagne.
00:06:28Sinon, ils ont été expulsés du Sahel. Ils sont en mauvais terme avec les Émirats arabes unis.
00:06:34Mais il y a quand même des possibilités de sanctions de la France qui peuvent effrayer le régime algérien.
00:06:38Oui, mais nous ne les avons pas utilisées depuis le mois de juillet dernier.
00:06:42Oui, mais on peut les utiliser. On parle de réponse graduée.
00:06:44Mais nous ne le faisons pas. Et Teboun table là-dessus.
00:06:48Mais vous pensez que Teboun pense qu'on ne le fera pas ?
00:06:50Exactement. On ne l'a pas fait jusqu'à présent. Donc, il tire sur la corde.
00:06:54Et si on le faisait ? Il serait ennuyé ? Par exemple, toutes ces personnes qui viennent se soigner, notamment en France.
00:07:00Alors, il y a ce qu'on appelle la riposte graduée ou les représailles massives, pour parler en termes nucléaires.
00:07:07Mais je crois que notre tort, c'est d'annoncer à l'avance les choses ou ce que l'on veut faire.
00:07:12Il ne faut surtout pas l'annoncer avec l'Algérie.
00:07:14Et qu'est-ce qu'on pourrait faire de plus rude pour l'Algérie ? Quelle serait la sanction numéro 1 ?
00:07:19Il y a toute la gamme des mesures, l'accord sur les passeports diplomatiques, l'accord de 68 évidemment.
00:07:26Et puis, on peut tout simplement contrôler Air Algérie, embêter Air Algérie qui amène des passagers.
00:07:31Et on pourrait arrêter Air Algérie ? Par exemple, on pourrait arrêter Air Algérie ?
00:07:35Interdire Air Algérie de se poser sur le sol de France ?
00:07:37Bloquer Air Algérie à l'arrivée et à Orly, comme ils bloquent les avions français.
00:07:41Les passagers français qu'on réexpédie en Algérie, ils les empêchent d'entrer sur le sol algérien.
00:07:47Nous, on peut faire la même chose en France.
00:07:49Face à un tel régime qui a fait de la haine de la France son pilier et même sa justification,
00:07:54la menace n'est pas forcément contre-productive parce qu'ils vont s'en servir.
00:07:58Et rappelons quand même que même le général de Gaulle a cédé devant l'Algérien.
00:08:02La France était autrement puissante à l'époque et on a déjà cédé à cette époque-là.
00:08:06On a l'impression que c'est ce que fait d'ailleurs Emmanuel Macron,
00:08:11c'est la flatterie qui va permettre de libérer William St-Saëns.
00:08:14Il dit la clairvoyance de Thébu et que la menace...
00:08:17Il a raison, il est dans un langage diplomatique.
00:08:20Il a l'impression que c'est la flatterie plus que la menace qui va libérer...
00:08:22Personne n'est dupe.
00:08:23Il a raison s'il y a un deal.
00:08:24Personne n'est dupe.
00:08:25Il a raison s'il y a une négo.
00:08:27Ce qui me frappe aussi, c'est l'espace médiatique en France.
00:08:31Le mot anti-France, je ne veux pas l'employer,
00:08:35mais je vais vous relire le tweet de Mathieu Pigasse.
00:08:39Parce que je le trouve très symptomatique.
00:08:41Mathieu Pigasse, il dirige Libération, il dirige des médias, etc.
00:08:45Et que dit-il, Mathieu Pigasse ?
00:08:47Avec lui, beaucoup de gens pensent comme lui dans les médias.
00:08:50Il dit que l'obsession de Bruno Retailleau pour l'Algérie est un problème.
00:08:53La provocation, c'est lui.
00:08:55Bon, ça c'était il y a trois jours.
00:08:57Figé dans le ressentiment, obsédé par le passé, il est incapable de penser l'avenir.
00:09:00C'est une politique de rancœur sans aucune vision ni projet.
00:09:03Il fait un tweet, il ne parle pas de Boilem Sansal.
00:09:06Depuis hier, il n'a pas dit un mot, ce monsieur de Boilem Sansal.
00:09:09Je vous assure, ça me met en colère.
00:09:11Parce que ce monsieur Pigasse, qui effectivement défend plus l'Algérie que la France.
00:09:16Mais il n'est pas le seul dans l'affaire Boilem Sansal.
00:09:19Pour Boilem Sansal, sous la direction de Pascal Bruckner.
00:09:23Et vous avez écrit là-dessus.
00:09:26Mais vous êtes minoritaire dans l'espace médiatique, à souligner.
00:09:30C'est-à-dire que vous avez une émission de France 5.
00:09:33Mais en France, des intellectuels français, des médias français.
00:09:36Monsieur Pigasse n'en est qu'un.
00:09:38Et il dit que c'est de la faute de Retailleau.
00:09:40C'est de la faute de Retailleau.
00:09:42Donc qu'est-ce que vous voulez faire quand on en est rendu là ?
00:09:45Ce monsieur qui a 80 ans, il n'est même pas capable de faire un tweet pour lui,
00:09:50de le citer dans son tweet.
00:09:52Et il préfère dire que c'est de la faute de Bruno Retailleau.
00:09:55Donc la France, c'est terrifiant ce que nous sommes.
00:09:58Notre espace médiatique est terrifiant de ce point de vue-là.
00:10:00On pourrait au moins avoir quelques sujets sur lesquels nous serions d'accord.
00:10:05Et pour le moins, sur ce dossier de l'Algérie.
00:10:08Ce n'est pas Bruno Retailleau qui fait la provocation.
00:10:10Nous sommes d'accord.
00:10:11Je suis d'accord.
00:10:12Mais parce que Mathieu Pigasse cible le ministre de l'Intérieur.
00:10:15Parce que nous parlons en permanence.
00:10:18Et monsieur Retailleau parle beaucoup de Boilem Sansal.
00:10:21Je pense qu'il ne faut pas en parler.
00:10:23Il faut maintenir l'ambiguïté stratégique, comme je dis sur cette affaire.
00:10:26Il faut faire, il faut agir.
00:10:28Mais il ne faut pas parler.
00:10:30– Moi je suis absolument écoeuré et scandalisé par le fait
00:10:35qu'il y ait une telle faiblesse de la France des dirigeants.
00:10:39Et je suis désolé aussi un peu de l'opinion publique.
00:10:41Vous avez vu une grande marche à Paris pour Boilem Sansal ?
00:10:43– Il y en a eu une mardi prochain.
00:10:45– Oui d'accord, il y a tout le temps des marches à Paris
00:10:47avec plein de gens pour toutes sortes de causes.
00:10:49Là ça fait des centaines de jours qu'il est quand même en prison,
00:10:53en bastillé, pour aucune raison.
00:10:55Et il y a une sorte comme ça, de torpeur, de lenteur,
00:10:58de langue de bois de partout.
00:11:00Je trouve ça insupportable.
00:11:01Je ne comprends pas pourquoi, alors c'est des idées
00:11:03qui ont été suggérées je crois même par Le Figaro,
00:11:05pourquoi on ne nomme pas monsieur Boilem Sansal
00:11:07ministre de la francophonie ?
00:11:08Pourquoi on ne montre pas à Alger ?
00:11:10Parce que là le problème dans ce que vous dites, dans les hypothèses,
00:11:13c'est qu'en fait, dans le cas le plus optimiste que vous envisagez,
00:11:16c'est quand monsieur Théboune daignera avoir la gentillesse
00:11:19de libérer Boilem Sansal, que nous la France nous devrons dire merci.
00:11:23Non, il faut à mon avis envoyer le message très clair,
00:11:25on n'emprisonne pas un écrivain.
00:11:27On emprisonne encore moins un écrivain français.
00:11:29Un pays qui embastille ses intellectuels,
00:11:31c'est un pays qui se déshonore.
00:11:33Et donc je crois que vraiment la France se serait grandie,
00:11:35ou se grandirait, là, à faire des bras de fer,
00:11:38à mettre des gifles à ce régime, et pas si vous voulez,
00:11:41à rester dans cette mollesse, dans cette lenteur,
00:11:43et dans cette ambiguïté.
00:11:45Oui, moi j'aurais préféré entendre le président de la République
00:11:49plutôt que de dire je souhaite, je souhaite que la situation...
00:11:53Je demande, peut-être pas que j'exige, mais je demande.
00:11:57On est face à une situation scandaleuse,
00:12:00qui est une détention arbitraire, d'ailleurs c'est le terme
00:12:02qu'avait employé lui-même le président de la République,
00:12:04c'était une détention arbitraire.
00:12:06Et là on souhaite, on n'est pas dans un rapport de force,
00:12:09on s'incline, en fait, d'entrée de jeu.
00:12:11Et ça c'est un déshonneur pour la France.
00:12:13Elisabeth Lé.
00:12:14Deux choses, j'ai entendu Noël Lenoir,
00:12:16qui est très actif dans le comité de défense de Boilems-en-Salle,
00:12:20s'indigner à juste raison que les Européens ne fassent rien,
00:12:24parce que cela aurait certainement du poids aussi, peut-être,
00:12:27de nommer Boilems-en-Salle.
00:12:29Vous avez parfaitement raison, l'Europe pour une fois
00:12:30pourrait servir à quelque chose.
00:12:31Voilà, ils ne font rien, et je trouve ça scandaleux,
00:12:33parce que franchement ça ne leur coûterait rien.
00:12:35C'est un écrivain, et comme le dit Nathan, il s'honorait.
00:12:38La deuxième chose, et vous avez raison, c'est terrible,
00:12:41parce que vous avez tous dit, ce qu'on voudrait,
00:12:43c'est que la France ait une voix forte,
00:12:44que quand elle tape sur la table, ça s'entende.
00:12:47Écoutez, si le président de la République a dit
00:12:51que le président Tebboune était clairvoyant,
00:12:53sans qu'il y ait derrière une sorte de négociation,
00:12:56même abjecte, au terme duquel,
00:12:58parce que Nathan, on n'a pas d'autre solution,
00:13:00vous dites que c'est affreux.
00:13:01En réalité, l'espoir pour l'homme Boilems-en-Salle,
00:13:05c'est qu'effectivement, le président algérien
00:13:08décide juste après le verdict de le gracier.
00:13:10On n'en a pas d'autre pour l'instant.
00:13:12Mais s'il n'y a pas ce deal derrière,
00:13:14c'est qu'il n'y a plus de France, en fait.
00:13:16Monsieur Driancourt, vous étiez à quelle période ambassadeur ?
00:13:20J'étais deux fois ambassadeur alger,
00:13:22le premier quinquennat Sarkozy,
00:13:24le premier quinquennat Macron.
00:13:25Est-ce que vous diriez que la situation
00:13:27était quand même différente ?
00:13:28Oui.
00:13:29Est-ce qu'on parle toujours de rendre victimaire ?
00:13:31Est-ce que c'était tout à fait exact ?
00:13:33Est-ce que les Algériens ont aujourd'hui
00:13:35cette hostilité viscérale, j'ai envie de dire,
00:13:39vis-à-vis de la France ?
00:13:40Ou est-ce qu'elle est quand même partagée ?
00:13:43Oui, elle est différente depuis l'élection de Théboune.
00:13:47Mon premier mandat, c'était sous Bouteflika,
00:13:50et Bouteflika avait de très bonnes relations
00:13:52avec Jacques Chirac, par exemple.
00:13:54Et puis avec Sarkozy, elle n'était pas mauvaise du tout,
00:13:57avec François Hollande également.
00:13:58Donc il n'y avait pas encore ce discours
00:14:00qui était soutenu, gonflé, amplifié par le pouvoir.
00:14:04Alors qu'aujourd'hui, Théboune,
00:14:06qui a été élu dans des conditions que l'on connaît,
00:14:08avec 95% des voix il y a trois mois,
00:14:12il joue sur le discours anti-français,
00:14:15la rente mémorielle.
00:14:17On n'a pas d'ambassadeur en ce moment ?
00:14:19On a un ambassadeur en France, à Alger, oui.
00:14:22Et on ne le rappelle pas ?
00:14:23Il n'y a plus d'ambassadeur d'Algérie à Paris.
00:14:25Mais on ne le rappelle pas ?
00:14:27Non, il est toujours à Alger.
00:14:28Et à votre avis, il faudrait le rappeler, cet ambassadeur ?
00:14:30C'est symbolique, je ne suis pas sûr
00:14:32que ça serve à grand-chose,
00:14:33parce qu'un ambassadeur a malgré tout
00:14:36une certaine autorité pour parler,
00:14:38pour s'adresser aux dirigeants algériens.
00:14:40Alors que les Algériens sont très forts,
00:14:42ils savent humilier, ils savent rabaisser
00:14:44les diplomates, les chargés d'affaires.
00:14:47Est-ce qu'on sait combien de franco-algériens,
00:14:49combien d'algériens, combien de descendants d'algériens
00:14:52sont en France, ici, sur le territoire ?
00:14:54Parce que Thibaud de Montbrial disait l'autre jour,
00:14:57il disait le chiffre de 7 millions.
00:14:59Oui, je pense.
00:15:00Et l'explication de Thibaud de Montbrial,
00:15:01c'est que le pouvoir est terrorisé,
00:15:03le pouvoir français,
00:15:04a l'idée, effectivement, d'entrer en conflit
00:15:06avec l'Algérie, parce que vous avez,
00:15:07sur le sol français, 7 millions de personnes
00:15:10qui forment cette communauté algérienne.
00:15:12On va l'appeler comme ça.
00:15:14Bon, moi, je ne pense pas que c'est 7 millions de personnes.
00:15:16Oui, mais ils ne sont pas tous...
00:15:177 millions ne sont pas protébunes.
00:15:19Non, c'est une communauté très hétérogène.
00:15:22Mais entre les franco-algériens,
00:15:24les Algériens mononationaux,
00:15:26les clandestins, il y en a beaucoup,
00:15:29les Kabiles, les descendants de Harkis,
00:15:32il y a énormément de monde.
00:15:33Donc, 7 millions, on n'est pas loin de la réalité.
00:15:37Bon, écoutez ce que disait Gilles-William Golnadel
00:15:40sur ce sujet hier soir avec nous.
00:15:47Vous avez un écrivain franco-algérien
00:15:49qui s'exprime en français,
00:15:51qui est mis en prison parce qu'il est innocent
00:15:55et parce qu'il est courageux.
00:15:57Et on lui met 10 ans,
00:15:59enfin, on requiert 10 ans.
00:16:01J'aime beaucoup l'esprit de juriste de M. Barrault
00:16:03qui nous explique que ce ne sont pas des accusations,
00:16:06ce sont des réquisitions.
00:16:08Rien à savoir au droit.
00:16:11Mais non, je n'accepte pas de m'expliquer
00:16:13comme ils vont lui mettre 10 ans.
00:16:16Non, ces réquisitions sont infâmes.
00:16:20L'emprisonnement actuel de M. Boilem-Sensal est infâme.
00:16:26Tout le reste n'est que bruit.
00:16:28M. Coquerel a pris la parole également
00:16:30de la France Insoumise, écoutons-le.
00:16:33Tout ça s'inscrit dans un calendrier électoral
00:16:36qui est celui notamment de M. Retailleau
00:16:38vis-à-vis de 2027, où il pense qu'il est de bonne alloi
00:16:41de cibler l'Algérie, tout comme il cible
00:16:44les Français de papier, donc un espèce
00:16:46de discours ambiant assez nauséeux
00:16:50et sur fond raciste,
00:16:52et qu'il construit ça là-dessus.
00:16:54Et que tout est prétexte, du coup, à durcir.
00:16:56C'est une faute historique.
00:16:58Donc arrêtons de trouver tous les prétextes possibles
00:17:00pour, j'allais dire, durcir les relations.
00:17:03Il faut demander la libération de Boilem-Sensal.
00:17:06Mais là aussi, vous le savez très bien,
00:17:08c'est que plus quelque part, en réalité,
00:17:10on utilise...
00:17:12Cette histoire aussi, il y a quelque chose d'indécent,
00:17:14parce que là aussi, la France sait très bien
00:17:16que plus elle monte en tour par rapport à cette question,
00:17:20plus elle complique la situation de Boilem-Sensal.
00:17:24Je pense que ceux qui le font,
00:17:27on en cure de la situation de Boilem-Sensal.
00:17:29Ils l'utilisent comme prétexte pour durcir
00:17:31les relations avec Algérie.
00:17:33C'est terrible d'entendre des choses comme ça,
00:17:35parce que cette soumission, cette démission...
00:17:37Ce qui complique la situation de Boilem-Sensal,
00:17:39c'est aussi le discours de la gauche
00:17:41qui met en accusation Bruno Rotailleau.
00:17:43J'ai entendu cette semaine David Guiraud reprocher
00:17:45à Bruno Rotailleau de préparer son congrès.
00:17:47Vous voulez qu'on l'entende, David Guiraud ?
00:17:49Cette séquence à l'Assemblée nationale est folle.
00:17:51Mais on est à un niveau aujourd'hui
00:17:53d'hostilité, de haine sur ces sujets-là
00:17:55qui est insupportable.
00:17:57Écoutez le ton de M. David Guiraud
00:17:59lorsqu'il s'exprime quand même
00:18:01à un ministre de la République.
00:18:03Écoutez ce ton qui effectivement,
00:18:05personnellement, me choque
00:18:07et doit choquer beaucoup de gens.
00:18:09Monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:18:11vous qui vous êtes visiblement trompé de ministère
00:18:13puisque vous ne parlez que de l'extérieur
00:18:15et surtout de l'Algérie, dont pourtant
00:18:17le taux d'exécution des OQTF est le même
00:18:19ou le Mali témoignant que vous ne vous agitez
00:18:21pas pour les Français mais pour vos propres intérêts.
00:18:23Avec vos prix-postes gradués,
00:18:25vos menaces de démission,
00:18:27vous nous jouez tous les jours une nouvelle partition
00:18:29qui ne vous mène qu'à des défaites.
00:18:31Car pour exister, vous copiez les méthodes des fascistes
00:18:33outre-Atlantique. Mais vous n'êtes pas Trump, monsieur,
00:18:35juste un joueur de trompette.
00:18:37Oui, il faut parler de sans salle.
00:18:39Nous avons tous appelé à sa libération.
00:18:41Mais l'escalade des tensions lui nuit gravement.
00:18:43Et la vérité, c'est que Rotailleau est en train
00:18:45de le sacrifier pour gagner son congrès.
00:18:47Vous dites agir pour la France.
00:18:49Mais comment peut-on prétendre défendre la France
00:18:51en piétinant ses lois, en piétinant
00:18:53des droits, en piétinant la foi
00:18:55de millions de Français musulmans ?
00:18:57Pourquoi monsieur Rotailleau et son gouvernement
00:18:59s'acharnent-ils à vouloir couper
00:19:01le fil de cette histoire délicate
00:19:03tissée entre nos deux peuples qui ont tant
00:19:05d'enfants en partage ? Ces mêmes enfants
00:19:07qui n'ont pas à tourner la page de la colonisation
00:19:09mais qui ont un besoin de vérité.
00:19:11Car les crises s'enchaînent à cause
00:19:13de ces non-dits et de toute cette histoire
00:19:15qu'on a voulu laisser enfouie. D'ailleurs,
00:19:17vous qui dénoncez la cancel culture, alors pourquoi
00:19:19ne pas vous insurger quand un documentaire
00:19:21sur l'usage des armes chimiques en Algérie
00:19:23est déprogrammé de la télé ?
00:19:25Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement
00:19:27n'est pas à la hauteur de notre histoire commune.
00:19:29Pas à la hauteur de ces Algériens
00:19:31qui ont fait couler leur sang à Monte Cassino
00:19:33ou dans le débarquement de Provence.
00:19:35Pas à la hauteur de nos anciens
00:19:37qui ont mêlé leur sueur dans les mines et les usines
00:19:39de toute la France. Il n'est nullement
00:19:41question ici de repentance
00:19:43mais juste d'apporter un peu de respect
00:19:45et de reconnaissance. Et ce n'est pas l'Algérie
00:19:47qui nous agresse, Monsieur le Premier ministre.
00:19:49C'est vous qui agressez la France lorsque les vôtres
00:19:51osent parler des belles heures de la colonisation.
00:19:53Car en disant cela,
00:19:55vous insultez Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir,
00:19:57Jacques Vergès ou Fernand Hiveton.
00:19:59Et tous ces Français qui ont su,
00:20:01contrairement à vous, s'opposer
00:20:03à l'inhumanité et qui ont milité dans l'ombre
00:20:05et la lumière pour rapprocher ces deux
00:20:07peuples que vous essayez aujourd'hui de séparer.
00:20:09Je vous remercie.
00:20:11C'est triste d'avoir des énergumènes
00:20:13C'est une honte.
00:20:15C'est odieux d'ailleurs, qui prennent la parole,
00:20:17qui déversent cette haine
00:20:19qui dit que c'est l'Algérie
00:20:21et que c'est l'intégration de l'Algérie autour de ça.
00:20:23Et vous avez vu tous ces jeunes gens
00:20:25qui se lèvent autour. On n'a pas de chance
00:20:27vraiment d'être
00:20:29dans cette séquence.
00:20:31Je vous assure, on n'a pas de chance
00:20:33parce que ce niveau d'intervention
00:20:35Mais qui les a élus ?
00:20:37Qui les a élus ?
00:20:39Nathan Demers.
00:20:41Nous nous soutenons la libération de Boilem-Sensan.
00:20:43On se souvient que Rima Hassan,
00:20:45elle qui disait que l'Algérie était la mecque des libertés.
00:20:47Vous vous rendez compte ? La déclaration
00:20:49sous ce régime autoritaire de Théboune de dire ça
00:20:51c'est hallucinant. Rima Hassan
00:20:53s'était abstenue au moment
00:20:55de la résolution. Elle avait voté contre.
00:20:57Vous avez raison. Pour sa libération.
00:20:59Et au Parlement français, il y a eu une résolution
00:21:01analogue et une très grande partie
00:21:03voire majoritaire de la gauche,
00:21:05de tous les partis de gauche, ont eu piscine,
00:21:07ont abstenu. M. Hollande
00:21:09était ailleurs. C'est une honte absolue.
00:21:11Les écrivains qui signent tout le temps des pétitions
00:21:13Annie Ernaud, etc.
00:21:15Vous les voyez ?
00:21:17Non. Ils seront à la marche de samedi.
00:21:19D'accord. Mais vous avez raison.
00:21:21C'est un peu pénible.
00:21:23Prix Nobel de littérature, Annie Ernaud,
00:21:25vous avez parfaitement raison.
00:21:27Qui est dans le même éditeur ?
00:21:29Elle a signé une pétition.
00:21:31Elle a signé la pétition.
00:21:33Cette démarche-là ?
00:21:35Benjamin Stora.
00:21:37Benjamin Stora, il a pris la parole sur ce sujet ?
00:21:39Très bien.
00:21:41C'est aussi Emmanuel Macron
00:21:43qui en a fait l'historien officiel
00:21:45de cette période. C'est un militant,
00:21:47M. Stora. Il a le droit.
00:21:49Ces gens-là qui sont
00:21:51à rappeler l'état de droit,
00:21:53des pétitions pro-migrants, ne rappellent jamais
00:21:55comment l'Algérie traite les migrants chez eux.
00:21:57Parce que je peux vous dire que l'état de droit et les EQTF,
00:21:59ils ne les renvoient pas par des tribunaux. Ils les renvoient par des camions
00:22:01dans le désert. Ils les font crever de pain.
00:22:03J'ai été témoin
00:22:05de 30 camions
00:22:07bourrés de migrants
00:22:09subsahariens qui sont
00:22:11déposés à 300 kilomètres au sud
00:22:13de Tamanrasset. J'ai vu ça de mes propres yeux.
00:22:15Les leçons de droit
00:22:17à la France, il faudrait quand même
00:22:19que nous nous en fassions à l'Algérie.
00:22:21Ce qui me sidère,
00:22:23ce n'est pas l'extrême-gauche ou la France insoumise
00:22:25qui veulent le chaos.
00:22:27Ce qui me sidère,
00:22:29tous les jours on en parle ici, c'est l'espace médiatique.
00:22:31C'est les journalistes.
00:22:33Je suis sidéré
00:22:35de ça. Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:22:37Les écrivains, les artistes, je suis sidéré
00:22:39de ce genre de choses.
00:22:41Il y a un parti de l'Algérie.
00:22:43Vous avez entendu le carillon ?
00:22:45Vous l'avez entendu ?
00:22:47Vous auriez dû. C'est le carillon et c'est
00:22:49Thomas Hill, comme tous les jours.
00:22:51Le carillon qui...
00:22:53Vous êtes beaux. Vous avez vu ça ?
00:22:55Ah oui. Qu'est-ce qui se passe ?
00:22:57On reçoit M. Pokora aujourd'hui.
00:22:59Vous connaissez M. Pokora ?
00:23:01Vous lui parlez football.
00:23:03Parce que son père
00:23:05s'appelait Tota.
00:23:07Il est déjà avec vous ?
00:23:09Non, il n'est pas encore là. Il arrive tout à l'heure.
00:23:11Il jouait
00:23:13à Tota. Dans le championnat de France,
00:23:15il y avait trois joueurs qui jouaient parfois ensemble.
00:23:17Toco, Tocoto et Tota.
00:23:19Dans les années
00:23:2170-80. Mais c'est vrai.
00:23:23Je crois qu'il jouait à trois.
00:23:25Trois.
00:23:27Vous jouiez à la même époque, Pascal ?
00:23:29Je jouais à la même époque, mais
00:23:31à un niveau...
00:23:33Sur le banc.
00:23:35Vous voyez, je vous faisais des compliments sur votre belle veste.
00:23:37Finalement,
00:23:39vous me faites regretter d'avoir été gentil.
00:23:41C'était quoi votre poste, Pascal ?
00:23:43J'étais numéro 5.
00:23:45Une sorte de tour, comme ça.
00:23:47Libéraux, comme ça s'appelait.
00:23:49Libre.
00:23:51Comme ici.
00:23:53Merci et bonne émission,
00:23:55bien évidemment.
00:23:57On va vous remercier, monsieur Drian Courso,
00:23:59si vous voulez ajouter un mot.
00:24:01Juste un mot.
00:24:03Je crois que, je parle sous le contrôle
00:24:05d'un ancien magistrat, je crois que
00:24:07le procès de Boilem-Sensal,
00:24:09c'est l'équivalent du procès de Navalny.
00:24:11C'est un réquisitoire,
00:24:13hier.
00:24:15Encore une fois, il risque
00:24:17d'être condamné.
00:24:19Je rappelle qu'il est accusé
00:24:21d'intelligence avec l'ennemi.
00:24:23Et d'atteinte à l'unité nationale.
00:24:25Et parce qu'il a dîné avec moi,
00:24:27la veille de son retour à Alger, le 15 novembre.
00:24:29C'est le président Teboun
00:24:31qui l'a dit dans le journal L'Opinion.
00:24:33Donc vous voyez, c'est un crime.
00:24:35Je pense que vous pouvez être arrêtés tous en sortant
00:24:37d'ici parce que vous m'avez
00:24:39invité.
00:24:41Merci, vraiment merci d'être venu sur notre
00:24:43plateau et on va marquer
00:24:45une pause.
00:24:47Il est 9h24 et on a
00:24:49beaucoup de sujets, évidemment, à évoquer aujourd'hui.
00:24:51Et notamment,
00:24:53je porte effectivement
00:24:55ce badge
00:24:57qui rappelle que le SIDA existe
00:24:59toujours et je vous ferai lire
00:25:01tout à l'heure un sondage qui est absolument
00:25:03terrifiant chez les jeunes
00:25:05qui sont
00:25:07assez incultes
00:25:09sur le SIDA
00:25:11et qui savent très peu de choses.
00:25:13Oui, ils savent beaucoup de choses.
00:25:15C'est pas comme en histoire.
00:25:17Effectivement, sur ce sujet,
00:25:19ce qui m'intéresse, c'est d'ailleurs assez terrifiant
00:25:21pour tout vous dire. A tout de suite.
00:25:23Voilà.
00:25:25Il est 9h31,
00:25:27nous sommes exsommeillés à la midi.
00:25:33Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:35A la une de l'actualité, l'épidémie de Chikungunya,
00:25:37maladie tropicale transmise
00:25:39par les moustiques, a fait deux premiers morts
00:25:41à La Réunion. Les victimes sont
00:25:43deux personnes âgées de 86 et 96 ans
00:25:45dont une présentait des comorbidités
00:25:47précise la préfecture.
00:25:49Facturation fictive,
00:25:51faux diplôme, la Sécurité sociale
00:25:53a détecté 628 millions
00:25:55d'euros de fraudes en 2024.
00:25:57Des fraudes détectées
00:25:59et stoppées par l'assurance maladie qui ont
00:26:01plus que doublé en l'espace de 5 ans.
00:26:03Un bon qui illustre l'accroissement
00:26:05des efforts antifraudes mais aussi
00:26:07l'industrialisation des arnaques.
00:26:09Et puis la marine mexicaine
00:26:11saisit 4,5 tonnes de cocaïne.
00:26:13La drogue a été interceptée sur un bateau
00:26:15de contrebandiers. L'embarcation
00:26:17a été saisie en mer à une centaine
00:26:19de kilomètres de Cabo San Lucas.
00:26:21Quatre personnes ont été interpellées.
00:26:23Merci Somaya.
00:26:25Je vous parlais du SIDA parce que c'est la journée
00:26:27aujourd'hui internationale
00:26:29pour lutte contre le SIDA et
00:26:31on a tous évidemment
00:26:33un ruban.
00:26:35C'est vrai que
00:26:37notre génération
00:26:39était terrorisée par le SIDA.
00:26:41C'est à dire que dans les années 80
00:26:43lorsque
00:26:45nous faisions un test
00:26:47entre le moment où on faisait le test et le moment
00:26:49où il y avait le résultat, il se passait parfois
00:26:5124 heures, 48 heures.
00:26:53On était terrorisés.
00:26:55Parce que être séropositif
00:26:57était synonyme de mort.
00:26:59En 85, 90. Vous vous souvenez
00:27:01de la mort de Freddie Mercury ? Bien sûr.
00:27:03On l'a su après.
00:27:05Thierry Leluron. Thierry Leluron.
00:27:07Mort du SIDA en 86.
00:27:09On a dit que c'était un cancer.
00:27:11Même le professeur Schwarzenberg était venu dire
00:27:13que c'était un cancer. On n'avait pas voulu dire.
00:27:15On ne voulait pas le dire.
00:27:17C'était synonyme de mort.
00:27:19Heureusement, les choses sont différentes.
00:27:21Mais le sondage, je trouve ça...
00:27:23Je n'arrive pas à y croire.
00:27:2542% des jeunes
00:27:27pensent que le VIH peut se transmettre par un baiser.
00:27:29Là, c'est
00:27:31des sondages de 15 à 24 ans.
00:27:33C'est sur les 15-24 ans. Nous sommes d'accord.
00:27:35Mais c'est invraisemblable.
00:27:37Un gosse sur deux
00:27:39pense que le VIH peut se transmettre par un baiser.
00:27:41C'est l'archive de Clémentine Sellerier.
00:27:43Bien sûr.
00:27:4531% pensent
00:27:47en buvant dans le verre
00:27:49d'une personne séropositive.
00:27:51Un jeune sur trois imagine
00:27:53qu'on peut transmettre
00:27:55le SIDA de cette manière-là.
00:27:57Je trouve ça...
00:27:59Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la transmission
00:28:01du savoir.
00:28:03C'est terrible sur l'inculture.
00:28:05En plus, c'est un sujet dont on parle beaucoup.
00:28:07C'est une question de niche.
00:28:09Les jeunes ont de l'éducation, de la sensibilisation.
00:28:11On en parlait à l'école.
00:28:13Deuxièmement, ce sont des préjugés
00:28:15qui vont ensuite véhiculer des comportements.
00:28:17C'est-à-dire des comportements
00:28:19d'exclusion vis-à-vis d'un séropositif
00:28:21qui va être traité
00:28:23comme un pestiféré, quelqu'un qui peut
00:28:25éventuellement me transmettre sa maladie
00:28:27si je touche son verre d'eau, si je lui fais la bise,
00:28:29etc. On rejoint
00:28:31un peu les thématiques qu'on avait pendant le Covid
00:28:33sur un autre sujet. Cette peur panique,
00:28:35cette volonté de s'isoler des malades,
00:28:37de créer une société où les malades sont coupables
00:28:39de leur maladie, où les malades sont dangereux
00:28:41et où autrui est potentiellement vecteur de virus.
00:28:43Toutes ces passions-là,
00:28:45elles se diffusent
00:28:47par des préjugés
00:28:49complètement faux d'un point de vue scientifique.
00:28:51En tout cas, je rappelle effectivement qu'il y a
00:28:5330 ans, j'ai dit 24 heures,
00:28:5548 heures, parfois ça pouvait être même plus.
00:28:57Tu attendais 3, 4,
00:28:595, 6 jours. Donc tu étais dans
00:29:01un état parce que tu revisitais
00:29:03évidemment si tu avais eu
00:29:05ce qui peut arriver
00:29:07quand on est plus jeune.
00:29:09Plusieurs partenaires,
00:29:11ça peut arriver.
00:29:13Quand on a 20 ans,
00:29:1522 ans. Alors c'est vrai qu'on se protégeait
00:29:17quand même.
00:29:19On a commencé
00:29:21à se protéger.
00:29:23C'est ça qui est tout à fait étonnant. Les gens qui,
00:29:25comme moi, sont nés en 64, au départ,
00:29:27ils ne se protégeaient pas. Quand ils avaient
00:29:2918 ans, 80, 81, 82.
00:29:31Et après,
00:29:33il a fallu prendre cette habitude
00:29:35qui était nouvelle. C'était des comportements
00:29:37nouveaux qui ressemblaient à ceux de nos parents
00:29:39avant la pilule.
00:29:41Vous voyez ?
00:29:43Et le début
00:29:45des années SIDA marque la fin
00:29:47de la parenthèse enchantée.
00:29:49La libération sexuelle, en fait.
00:29:51Exactement.
00:29:53Il y a quelque chose qui est intéressant,
00:29:55c'est que comme c'est une maladie
00:29:57sexuellement transmissible,
00:29:59c'est une sorte de tabou
00:30:01quand même, malgré tout, on en a beaucoup parlé,
00:30:03mais en même temps, l'état des connaissances
00:30:05dessus devient complètement fou.
00:30:07Je pense que ça alliait quand même
00:30:09avec une sorte de
00:30:11difficulté, à parler de tout ça.
00:30:13Et que beaucoup de gens
00:30:15se sont jetés là-dessus, justement pour refermer
00:30:17la parenthèse enchantée. En disant
00:30:19tout ça est très mal. Je vous rappelle que même
00:30:21les homosexuels, Frédéric Martel
00:30:23le raconte très bien dans Le Rose et le Noir,
00:30:25ont refusé de voir cela.
00:30:27En disant, parce qu'il y avait quand même
00:30:29une transmission beaucoup plus grande chez des gens qui avaient plus de rapports,
00:30:31on refusait de voir...
00:30:33Pardonnez-moi,
00:30:35la vraie transmission,
00:30:37c'est la drogue. C'est sang-chaud à sang-chaud.
00:30:39Parce que là, sang-chaud à sang-chaud, c'est...
00:30:41D'accord, mais en matière sexuelle,
00:30:43malgré tout, c'était plus fréquent
00:30:45dans la communauté homosexuelle
00:30:47pour des raisons, simplement,
00:30:49de rapports fréquents. Or,
00:30:51qu'ont fait les organisations ?
00:30:53Elles ont dit, c'est une invention des hétéros.
00:30:55Ils ont retardé
00:30:57la prise de conscience de façon énorme.
00:30:59Et je suis encore frappée, si vous voulez,
00:31:01que là-dessus, de nouveau,
00:31:03on a un problème de connaissance, de transmission.
00:31:05Je vous assure...
00:31:07Moi, j'ai pas ce sentiment, cette analyse,
00:31:09que les homosexuels ont refusé de voir le SIDA.
00:31:11Il y a les organisations, je vous parle pas
00:31:13les homosexuels, les organisations,
00:31:15les associations ont eu un
00:31:17sacré retard à l'allumage parce qu'elles disaient
00:31:19c'est une invention des hétéros
00:31:21pour nous stigmatiser. C'est pas moi qui ai lu,
00:31:23c'est Frédéric Martel.
00:31:25J'ai jamais entendu cette...
00:31:27J'ai jamais entendu cette analyse,
00:31:29mais je vous fais...
00:31:31Je l'entends.
00:31:33Autre sujet du jour,
00:31:35le haut comité nucléaire. On a parlé de ça
00:31:37tout à l'heure. C'est un classique,
00:31:39c'est un marronnier de se moquer de ces commissions.
00:31:41Bien sûr, je l'ai fait tout à l'heure.
00:31:43Tous les ans, il y a un papier,
00:31:45un journaliste qui fait ce que j'ai fait tout à l'heure.
00:31:47Mais ce haut comité nucléaire,
00:31:49j'ai demandé à Yoann Ouzaï de nous donner des renseignements.
00:31:51Il y a 40 membres. Alors ça ne coûte pas très cher.
00:31:53Bien sûr, les gens sont...
00:31:55Oui, tant mieux.
00:31:57C'est le cri du coeur.
00:31:59Vous vous dites que c'est bénévole.
00:32:01Sauf que ça coûte de l'argent quand même.
00:32:03Il moque réprimand.
00:32:05Mais ça coûte de l'argent.
00:32:07Il y a un secrétariat, oui.
00:32:09Mais ça ne sert à rien.
00:32:11C'est nuisible.
00:32:13C'est nuisible.
00:32:15Ça met des bâtons dans les roues.
00:32:17C'est le mauvais Georges aujourd'hui.
00:32:19Le mauvais Georges, c'est le Georges ancien.
00:32:21Parfois, il y a le Georges avec le nouveau logiciel.
00:32:23Mais ça, c'est le Georges d'hier.
00:32:25Ça, c'est le Georges d'hier. Il ne faut rien changer.
00:32:27Il y a le Georges, il ne faut rien changer.
00:32:29Et c'est celui qui est là avec nous ce matin.
00:32:31Ça ne mange pas de pain.
00:32:33Mais ça mange du pain, bon sang.
00:32:35Ça mange le pain des Français, précisément.
00:32:37Ça met des bâtons dans les roues.
00:32:39Mais ça ne fait réfléchir de rien du tout.
00:32:41Vous croyez que Mme Dominique Wané fait réfléchir quelqu'un en France ?
00:32:43Elle a saboté l'éclatanté.
00:32:45Elle devrait être prison pour très triste.
00:32:47Ne vous inquiétez pas, le comité ne sert à rien.
00:32:49Mais bien sûr.
00:32:51Ne vous inquiétez pas.
00:32:53Oui, ça ne sert à rien.
00:32:55Écoutez, Yoann Aouzaï, parce que je lui ai demandé de présenter
00:32:57ce haut comité
00:32:59pour la transformation
00:33:01et l'information sur la sécurité nucléaire.
00:33:03Je lui ai demandé d'avoir des informations dessus.
00:33:05Écoutons Yoann.
00:33:07Le haut comité pour la transparence
00:33:09et l'information sur la sûreté nucléaire
00:33:11a été créé en 2008.
00:33:13Il compte 40 membres qui sont nommés par décret
00:33:15pour 6 ans.
00:33:17Sur ces 40 membres, 2 sont désignés par l'Assemblée nationale
00:33:19et 2 par le Sénat.
00:33:21Cela signifie donc qu'il y a au sein de ce comité
00:33:232 députés et 2 sénateurs.
00:33:25Il y a aussi des représentants
00:33:27de l'ASN, l'Autorité de sûreté
00:33:29du nucléaire,
00:33:31des représentants d'associations de protection
00:33:33de l'environnement et encore
00:33:35différents experts qui sont nommés
00:33:37en fonction de leurs compétences.
00:33:39Ces 40 membres qui forment le comité
00:33:41émettent un avis lorsqu'ils sont saisis.
00:33:43Saisis généralement par un
00:33:45ministère. Émettre un avis, cela signifie
00:33:47que cet avis est consultatif
00:33:49et qu'il n'est en aucun cas
00:33:51contraignant. Les membres du comité
00:33:53ne sont pas rémunérés.
00:33:55Une note interne précise simplement
00:33:57les modalités de prise en charge
00:33:59des frais qui sont engagés.
00:34:01Concrètement, cela signifie que
00:34:03leur billet de train, leur billet d'avion
00:34:05ou encore leur nuit d'hôtel peut être prise en charge
00:34:07lorsque leur mission nécessite
00:34:09un déplacement. Sachez enfin
00:34:11que le budget de fonctionnement
00:34:13de ce comité est de quelques dizaines
00:34:15de milliers d'euros par an.
00:34:17Moi, ce qui me gêne le plus, je vais vous le dire,
00:34:19plus que ces comités théodules, c'est
00:34:21surtout les hautes autorités qui, elles,
00:34:23ont un pouvoir et qui est un pouvoir
00:34:25exercé par des gens qui ne sont pas élus.
00:34:27Il y en a 17, c'est l'ARCOM.
00:34:29Oui, voilà. Il y en a 17, mais vous avez raison.
00:34:31Là, c'est un vrai problème.
00:34:33Mais les comités, ils réfléchissent.
00:34:35Je vous jure.
00:34:37En fait, on n'y arrive pas.
00:34:39Avec le genre qui ne veut rien changer.
00:34:41Mon comité préféré,
00:34:43c'est le Haut comité à l'égalité
00:34:45entre les femmes et les hommes
00:34:47qui a quand même pondu un rapport en janvier pour nous expliquer
00:34:49que les livres Monsieur, Madame
00:34:51pour les enfants étaient trop genrés.
00:34:53Vous vous rendez compte qu'on fait quand même faire des rapports
00:34:55par des fonctionnaires sur ça.
00:34:57C'est lunaire. On peut dire effectivement
00:34:59ça ne sert à rien, ça ne fait pas de mal, etc.
00:35:01Si, parce que ça oriente la politique publique dans un sens,
00:35:03ça met des bâtons dans les roues de normativité
00:35:05sur l'énergie, etc.
00:35:07Et celui-là, il coûte de l'argent le génie.
00:35:09Parce qu'il fait des sondages,
00:35:11il commande des sondages tout le temps.
00:35:13Celui-là coûte de l'argent.
00:35:15Et tous les ans, il nous raconte
00:35:17des grosses âneries sur les inégalités.
00:35:19C'est un entretien, un système, en plus de chercheurs
00:35:21qui sont militants,
00:35:23qui travaillent pour ce genre de comités témoins, etc.
00:35:25C'est tout un écosystème, en fait, organisé
00:35:27qui...
00:35:29Il n'y a pas d'autre mot, de parasite.
00:35:31Mais sur le nucléaire, il faut quand même rappeler, je crois,
00:35:33une chose, c'est que les gens
00:35:35ont voulu s'en prendre au nucléaire.
00:35:37Heureusement qu'on ne les a pas entièrement
00:35:39écoutés, mais ils portent une responsabilité
00:35:41immense, à savoir
00:35:43qu'ils ont failli
00:35:45nous mettre dans une dépendance énergétique
00:35:47vis-à-vis de la Russie,
00:35:49absolument catastrophique, comme en Allemagne.
00:35:51La situation dans laquelle nous sommes,
00:35:53si on avait écouté tous les cassandres
00:35:55qui nous parlaient du nucléaire, on serait
00:35:57aujourd'hui dans une incapacité totale
00:35:59à traiter la situation.
00:36:01Il y a infiltration de la bien-pensance
00:36:03dans tous les domaines. On parlait
00:36:05hier du préfet de Lorne,
00:36:07qui est allé faire la rupture
00:36:09du jeune républicain,
00:36:11dit-il. Rupture républicaine
00:36:13du jeune. Je ne sais pas ce que c'est que la rupture non-républicaine,
00:36:15mais lui, il a fait la rupture républicaine
00:36:17du jeune. Donc, c'est la bien-pensance
00:36:19qui se met en place. Et là, ce matin,
00:36:21qu'est-ce que j'apprends ? Il y a une jeune femme, personne
00:36:23n'en parlera, il y a une jeune femme qui s'appelle Aurélie
00:36:25Bretonneau.
00:36:27Elle vient de prendre les règnes du secrétariat
00:36:29général du Conseil constitutionnel.
00:36:31C'est pas rien.
00:36:33Ce poste en apparence technique,
00:36:35et c'est Pierre Gentillet, qui vient
00:36:37de temps en temps sur notre plateau, qui a
00:36:39fait un tweet là-dessus. Ce poste en apparence
00:36:41technique est en réalité d'une importance capitale,
00:36:43car c'est elle qui orchestre
00:36:45la préparation des décisions du Conseil.
00:36:47Un pouvoir discret, mais décisif.
00:36:49Madame Bretonneau, que personne connaît, bien sûr,
00:36:51d'une discrétion apparente, a
00:36:53néanmoins laissé une trace de son engagement
00:36:55idéologique. Dans un tweet sans ambiguïté,
00:36:57elle a exprimé sa satisfaction.
00:36:59Comme elle l'écrivait,
00:37:01au lendemain de la censure
00:37:03par le Conseil constitutionnel de la loi
00:37:05punissant l'assistance aux étrangers
00:37:07en situation irrégulière.
00:37:09Et c'est une décision de 2018,
00:37:11qui n'est autre que celle qui a validé
00:37:13la position du militant d'extrême-gauche et passeur
00:37:15de migrants Cédric Ayrou.
00:37:17Ces gens ont infiltré
00:37:19tout l'État français.
00:37:21Et cette bien-pensance,
00:37:23c'est l'entrisme. Et c'est ces gens
00:37:25qui sont en décalage
00:37:27complet avec la souveraineté populaire,
00:37:29qui dirigent.
00:37:31Donc cette Madame Bretonneau
00:37:33qui a été au Conseil constitutionnel,
00:37:35ils sont partout
00:37:37ces petits hommes gris.
00:37:39Et vous ne pourrez rien faire tant qu'ils seront là.
00:37:41Tant que vous soyez aperçus de cela.
00:37:43Je le dis en permanence.
00:37:45Mais ce que je veux vous dire...
00:37:47On n'a parlé pas jusqu'à récemment.
00:37:49J'ai rien contre ces gens-là, bien évidemment.
00:37:51Ce que je souligne simplement,
00:37:53c'est qu'ils sont en décalage avec la souveraineté
00:37:55du peuple.
00:37:57Et est enlevé au profit de ces gens-là.
00:37:59Donc je ne sais pas encore qui a nommé cette Madame Bretonneau.
00:38:01Mais elle représente qu'elle-même.
00:38:03Elle représente l'extrême-gauche.
00:38:05Et elle est au Conseil constitutionnel.
00:38:07Regardez qui les dirige.
00:38:09Et vous verrez de quelle couleur
00:38:11ils sont.
00:38:13Vous avez parlé d'entrisme.
00:38:15C'est insupportable.
00:38:17Je ne sais pas ce que fera
00:38:19Laurent Wauquiez.
00:38:21C'est insupportable.
00:38:23Tout l'Etat français, à tous les niveaux,
00:38:25est infiltré
00:38:27par cette bien-pensance
00:38:29qui est insupportable.
00:38:31Mais elle ne fait pas la même chose.
00:38:33Et attention,
00:38:35cette Dame, je le répète,
00:38:37elle orchestre
00:38:39la préparation des décisions du Conseil.
00:38:41Et ça, vous les retrouvez
00:38:43au Conseil d'Etat.
00:38:45Vous les retrouvez partout.
00:38:47Donc vous n'y arriverez pas.
00:38:49Ce sont des militants de gauche qui ont pris le pouvoir
00:38:51et qui ont fait ça. Eh bien, bravo !
00:38:53Mais ce qui est intéressant, c'est pourquoi
00:38:55ces gens-là passent des concours.
00:38:57Par exemple, le Conseil d'Etat.
00:38:59Ils passent tous le concours de l'ENA.
00:39:01C'est la botte. C'est les gens qui arrivent premiers
00:39:03à la sortie du concours de l'ENA.
00:39:05Or, ils ont tous la même idéologie.
00:39:07C'est ça qui est intéressant.
00:39:09Ce n'est pas des gens qui s'organisent,
00:39:11qui viennent de l'extérieur.
00:39:13Mais c'est très simple.
00:39:15Ils sont incapables de faire autre chose
00:39:17qu'être des hauts fonctionnaires.
00:39:19Donc, il faut qu'ils se créent un système
00:39:21pour eux de petits oignons.
00:39:23Et ils veulent créer une nomenclature
00:39:25dans laquelle ils auront et le pouvoir et l'argent.
00:39:27Parce qu'autrement, ils ne l'ont pas.
00:39:29Parce que dans le privé, ils sont incapables d'y être.
00:39:31Ça ne me suffit pas comme explication.
00:39:33Ils sont... Mais c'est ça.
00:39:35Ça s'appelle la nomenclature.
00:39:37Madame Bretonneau, qu'elle aille travailler dans le privé.
00:39:39L'idéologie, ça se forme aussi autrement.
00:39:41Je vous répète,
00:39:43le problème numéro un, c'est l'argent.
00:39:45Quand vous aurez compris ça,
00:39:47la guerre, c'est l'argent.
00:39:49Et comme ils ne peuvent pas en avoir,
00:39:51parce qu'ils ne veulent pas aller dans le privé
00:39:53et se mettre en risque,
00:39:55ils gagnent très bien leur vie dans le public.
00:39:57Mais ce n'est pas suffisant.
00:39:59Eugénie Bastier.
00:40:01Je pense que vous avez raison.
00:40:03Effectivement, il y a une forme d'infiltration
00:40:05dans l'Etat, dans toutes les administrations
00:40:07et dans les hautes juridictions de la gauche.
00:40:09Mais la droite devrait faire la même chose.
00:40:11Vous savez qu'aux Etats-Unis,
00:40:13c'est ce qu'on appelle la Federal Society
00:40:15et c'est ensuite Trump qui a pris des magistrats
00:40:17qu'il a nommés à la Cour suprême pour changer la Cour suprême.
00:40:19En France, la droite devrait faire la même chose.
00:40:21Plutôt de se dire, on va faire sauter le Conseil constitutionnel.
00:40:23Transformer le Conseil constitutionnel.
00:40:25En tout cas, mettre des juges
00:40:27qui valideront ses décisions.
00:40:29Nathan Deveyre.
00:40:31Je ne crois pas que la solution, ce soit de tout rendre idéologique.
00:40:33Pardonnez-moi,
00:40:35mais ce n'est pas à moi de dire ça.
00:40:37C'est aux hommes politiques de dire ça.
00:40:39C'est à Laurent Wauquiez de dire ce que je dis là.
00:40:41C'est à lui de souligner ça en permanence.
00:40:43Ce combat idéologique,
00:40:45ce n'est pas...
00:40:47Mais le Conseil d'Etat comme le Conseil constitutionnel
00:40:49ne sont pas des institutions de gauchistes
00:40:51ou d'extrêmes gauchistes.
00:40:53Ce sont des institutions de gens
00:40:55qui ont une expérience du droit pour la plupart
00:40:57par M. Ferrand, d'accord ?
00:40:59Et certains sont de gauche.
00:41:01Vous voulez que je vous parle de l'ARCOM ?
00:41:03Dans l'histoire du Conseil constitutionnel,
00:41:05ce n'est pas l'institution qui a été détenue
00:41:07par la gauche dans son histoire.
00:41:09Thierry Cuot voulait que la langue française
00:41:11qui est montée en grâce
00:41:13au Conseil d'Etat, il avait fait un bon rapport
00:41:15pour dire que la langue française devait arrêter
00:41:17d'avoir la suprématie en France.
00:41:19C'est ça le Conseil d'Etat, franchement.
00:41:21Autre sujet, l'obésité à l'école.
00:41:23Après l'obésité dans l'administration française,
00:41:25l'obésité à l'école. Devant le manque de données
00:41:27et la crainte de l'augmentation de l'obésité chez les enfants,
00:41:29deux députés proposent de peser systématiquement
00:41:31les enfants de CE2.
00:41:33Ils demandent de généraliser les tests
00:41:35de capacité physique au collège.
00:41:37On va aller peser les enfants de CE2.
00:41:39Je pense que...
00:41:41Alors voyez le sujet de Chloé Tarka
00:41:43et on en parle ensemble.
00:41:45Peser tous les élèves
00:41:47de CE2 pour mieux prévenir
00:41:49de l'obésité, c'est la proposition
00:41:51de deux députés,
00:41:53Christophe Proença du Parti Socialiste
00:41:55et Frédéric Meunier du côté
00:41:57des Républicains. Ils ont présenté
00:41:59une mission sur l'activité physique
00:42:01et la prévention de l'obésité
00:42:03en milieu scolaire. Leur recommandation
00:42:05phare, instaurer une pesée
00:42:07systématique en CE2,
00:42:09réalisée par un infirmier scolaire,
00:42:11afin d'améliorer le suivi des enfants.
00:42:13Cette proposition intervient
00:42:15alors qu'une étude publiée début mars
00:42:17tire la sonnette d'alarme.
00:42:19Un enfant sur trois pourrait être
00:42:21en surpoids ou obèse d'ici
00:42:232050. Selon cette étude,
00:42:25l'obésité chez les jeunes pourrait
00:42:27bondir de 121%
00:42:29à l'échelle mondiale, atteignant
00:42:31360 millions d'enfants
00:42:33et d'adolescents. Parmi les solutions
00:42:35avancées, la nécessité
00:42:37d'intégrer davantage d'infrastructures
00:42:39sportives dans les écoles.
00:42:41Un constat partagé par les députés
00:42:43qui appellent notamment à faire appliquer
00:42:45les trois heures d'EPS hebdomadaire
00:42:47à l'école primaire.
00:42:49Si les trois heures étaient déjà faites, ce serait très bien.
00:42:51Il y a aussi un travail à faire avec le corps
00:42:53des médecins pour éviter des dispenses
00:42:55systématiques, car il y a très peu de
00:42:57pathologies qui demandent qu'on dispense
00:42:59un enfant complètement. Les deux députés
00:43:01relèvent aussi les inégalités
00:43:03sociales face à l'obésité, qui touche
00:43:05trois fois plus les enfants d'ouvriers
00:43:07que les enfants de cadres.
00:43:09Est-ce qu'il faut faire ? Est-ce qu'il faut
00:43:11peser les enfants ?
00:43:13C'est vrai que c'est encore l'état nounou
00:43:15plus, plus, plus.
00:43:17Mais quand même, il faut souligner un truc.
00:43:19La France excelle dans un domaine, c'est sur
00:43:21le taux d'obésité. On est un des pays au monde qui a le plus
00:43:23faible taux d'obésité avec le Japon.
00:43:25On est à 9% de taux d'obésité.
00:43:27Aux Etats-Unis, c'est 42-43%.
00:43:29Donc on est quand même...
00:43:31Ça a baissé ces dernières années.
00:43:33Avec peut-être les politiques de Nutri-Score, je n'en sais rien.
00:43:35Mais on a quand même déjà une très, très bonne politique.
00:43:37Alors on peut toujours dire qu'on peut aller plus loin.
00:43:39On peut faire davantage d'entristes.
00:43:41Mais moi, je trouve qu'on devrait quand même se satisfaire.
00:43:43On a un pays où on mange sain, on mange
00:43:45bien, on a une diversité alimentaire, on a de très bonnes
00:43:47cantines. Je trouve qu'on devrait plutôt
00:43:49s'engargariser plutôt que toujours, toujours
00:43:51vouloir aller plus loin.
00:43:53Excusez-moi pour des enfants qui sont
00:43:55complexés, etc. L'idée qu'on va peser
00:43:57tout le monde, c'est complètement aberrant.
00:43:59C'est les parents.
00:44:01C'est un bon argument.
00:44:03C'est les parents qui font...
00:44:05Elle a raison, c'est un bon argument.
00:44:07C'est les parents qui donnent des chocolats ou des sucreries
00:44:09ou des sodas ou je ne sais pas quoi à leurs enfants.
00:44:11Il faut faire de l'éducation.
00:44:13Humilier des enfants
00:44:15qui sont déjà complexés, qu'on appelle
00:44:17les gros, etc.
00:44:19On ne va pas faire des files d'attente avec des enfants
00:44:21qui, à la culele, vont aller se peser.
00:44:23Mais tu sais très bien que c'est terrible pour des mômes
00:44:25si on leur apprête... Et toi, t'es combien ?
00:44:27Vous êtes fou !
00:44:29Le sport à l'école, c'est évoqué dans le sujet.
00:44:31On a en proportion, je crois, comparé
00:44:33à d'autres pays, on a très peu de sport à l'école.
00:44:35Mais parce qu'on ne fait pas de sport
00:44:37à l'école, là aussi, tous ceux qui connaissent,
00:44:39ça n'a pas de sens. Tu ne peux pas faire
00:44:41de sport à l'école. Ou alors on change le rythme de l'air
00:44:43pour permettre du sport à l'après-midi.
00:44:45Tu fais du sport.
00:44:47Tu mets ton enfant à 5 ans, 6 ans,
00:44:497 ans dans un club de sport.
00:44:51C'est la meilleure décision que tu peux prendre
00:44:53pour un enfant. J'en sais quelque chose.
00:44:55Pourquoi ? Parce qu'il va être dans une compétition,
00:44:57il va être dans un club,
00:44:59il sera licencié, etc. C'est beaucoup mieux.
00:45:01Là, faire du sport à l'école, on l'a tous fait.
00:45:03T'as français à 10 heures, t'as maths
00:45:05à 11 heures, et puis entre les deux,
00:45:07tout ça n'a pas de sens.
00:45:09T'es pas dans un rythme de compétition.
00:45:11Mais peut-être changer le rythme
00:45:13pour permettre de faire du sport davantage
00:45:15l'après-midi.
00:45:17Mais en revanche, les parents,
00:45:19vraiment, s'il y a une chose qu'il faut faire,
00:45:21c'est mettre son enfant... Il n'y a rien de mieux.
00:45:23La compétition, le vivre ensemble,
00:45:25c'est l'effort physique.
00:45:27On a une diversité alimentaire en France.
00:45:29On va marquer une pause ?
00:45:31Si vous voulez bien.
00:45:33On va réfléchir.
00:45:35Ça fait longtemps que vous réfléchissez,
00:45:37il faudrait peut-être que vous agissiez aujourd'hui.
00:45:39On va faire un petit comité ensemble.
00:45:41On va parler de la météo,
00:45:43parce que vous avez vu
00:45:45le rapport des météorologues.
00:45:47Pour 2100.
00:45:4950 degrés à Paris, très rapidement.
00:45:51Ne riez pas,
00:45:53c'est pas drôle.
00:45:55On va être avec un météorologue
00:45:57et on va lui soumettre ses prévisions
00:45:59qui sont
00:46:01Patrick Marlier, je crois.
00:46:03Je ne sais même pas.
00:46:05Il est déjà là.
00:46:07J'ai vu ça ce matin, j'étais inquiet.
00:46:09Je voulais savoir s'il partageait,
00:46:11s'il validait ses prévisions
00:46:13qui sont extrêmement
00:46:15inquiétantes.
00:46:17A tout de suite.
00:46:19Vous savez que
00:46:21chaque vendredi, nous aimons faire
00:46:23de temps en temps un pas de côté
00:46:25et parler, pourquoi pas, de littérature
00:46:27et aussi de théâtre.
00:46:29On va être dans une seconde avec Jean-Paul Borde
00:46:31qui a adapté, en tout cas
00:46:33qui joue sur scène
00:46:35une mise en scène de Renaud Meyer
00:46:37« Des mémoires d'Adrien »
00:46:39de Marguerite Yursena.
00:46:41Bonjour.
00:46:43« Des mémoires d'Adrien ».
00:46:45Ça peut effrayer les uns et les autres.
00:46:47Pourquoi ?
00:46:49Parce qu'ils peuvent avoir peur.
00:46:51La haute culture et Marguerite Yursena,
00:46:53ça peut faire peur.
00:46:55Mais justement, non.
00:46:57C'est pour ça que vous êtes venu nous en parler.
00:46:59Ce qui est très émouvant,
00:47:01c'est que toute génération confondue
00:47:03vienne au théâtre de Poche où je joue.
00:47:05Du mardi au samedi à 19h
00:47:07et du dimanche à 15h.
00:47:09Ça, c'est dit.
00:47:11C'est Renaud Meyer qui a fait l'adaptation.
00:47:13Gallimard nous a donné les droits.
00:47:15Elle avait fait un pied de nez,
00:47:17Marguerite, à toute sa famille parce qu'elle a donné
00:47:19tous ses droits, toute son œuvre à Gallimard.
00:47:21Elle avait un rapport à la famille tout à fait relatif.
00:47:23D'ailleurs, Adrien en parle lui-même.
00:47:25Il dit qu'il n'a pas d'enfant
00:47:27et il ne le regrette pas.
00:47:29C'est une hypothèse douteuse.
00:47:31Celle qu'un fils, nécessairement,
00:47:33vous prolonge.
00:47:35La plupart des hommes qui comptent dans l'histoire
00:47:37ont des rejetons médiocres.
00:47:39Vous allez bien nous plomber l'affaire.
00:47:41Ce vendredi, on est content de vous avoir
00:47:43parce qu'on a tous un peu
00:47:45des enfants.
00:47:47Des rejetons médiocres, j'espère pas.
00:47:49Mais on espérait.
00:47:51C'est Marguerite, c'est ça qui est magnifique.
00:47:53Cette femme
00:47:55a pu écrire
00:47:59si bien
00:48:01sur un homme.
00:48:03C'est ça qui est bouleversant.
00:48:05Elle y a mis beaucoup d'elle-même.
00:48:07Même si sa pudeur dans ses interviews
00:48:09disait le contraire.
00:48:11Adrien est
00:48:13l'Adrien des recherches qu'elle a faites
00:48:15en fil et laine qu'elle était.
00:48:17Mais en même temps, c'est elle derrière.
00:48:19Bien sûr.
00:48:21Comme Madame Bovary.
00:48:23C'est ça. Je suis Madame Bovary.
00:48:25Madame Bovary, c'est moi.
00:48:27C'est vrai que chaque...
00:48:29C'est un livre qui a été lu.
00:48:31Somaya Labidi est avec nous.
00:48:33Il est 10h01.
00:48:35On sera avec vous tout à l'heure.
00:48:37On parlera également de la météo.
00:48:39Le rappel des titres.
00:48:43Emmanuel Macron
00:48:45appelle le président algérien
00:48:47à trouver une issue rapide
00:48:49pour la libération de Boalem Sansal.
00:48:51Je vous rappelle qu'hier, la justice algérienne
00:48:53a requis 10 ans de prison ferme
00:48:55contre l'écrivain franco-algérien
00:48:57pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:48:59Le verdict attendu aujourd'hui au procès
00:49:01de Médine Emouch et deux autres de ses complices.
00:49:03Ils sont accusés d'avoir retenu et torturé
00:49:05trois otages français en Syrie.
00:49:07L'avocat général a réclamé
00:49:09la réclusion à perpétuité.
00:49:11L'incendie à l'origine de la fermeture
00:49:13de l'aéroport de Londres-Ethreau
00:49:15est enfin maîtrisé en feu qui a pris
00:49:17dans une sous-station électrique
00:49:19et entraînant une grande coupure de courant.
00:49:21Des perturbations du trafic aérien
00:49:23sont attendues durant plusieurs jours.
00:49:25Merci beaucoup, Somaya.
00:49:27On va être avec Patrick Marlière
00:49:29qui est météorologue.
00:49:31Je vous remercie d'être avec nous.
00:49:33Bonjour, M. Marlière.
00:49:35Parce qu'il y a
00:49:37un rapport
00:49:39qui est peut-être un peu inquiétant
00:49:41qui est sorti
00:49:43ces dernières heures.
00:49:45Météo a publié hier un scénario de l'évolution
00:49:47du climat dans les décennies à venir.
00:49:49Selon ses prévisions, la France pourrait
00:49:51connaître en 2030 un climat plus chaud
00:49:53d'environ 2°C. 2030, c'est quand même demain.
00:49:552°C, on est en 2025.
00:49:57Bon, par rapport au 19ème siècle,
00:49:59il est même de 4°C d'ici 2100.
00:50:01Alors, l'année 2022,
00:50:03la plus chaude à ce jour correspond à une année
00:50:05ordinaire à l'horizon 2050
00:50:07et serait perçue comme une année exceptionnellement fraîche
00:50:092022 par les
00:50:11habitants de 2100.
00:50:13En 2100, les nuits chaudes plus de 20°C
00:50:15représenteront jusqu'à un tiers de l'année.
00:50:17100 à 120 jours.
00:50:19Bon, on ne sera sans doute pas là
00:50:21en 2100, mais il faut penser
00:50:23à justement nos rejetons médiocres
00:50:25dont vous parliez tout à l'heure.
00:50:27Donc non seulement ils seront médiocres, mais en plus
00:50:29ils auront chaud.
00:50:31Donc,
00:50:33c'est des prévisions qui sont effectivement
00:50:35canicule, sécheresse, les prévisions
00:50:37météo alarmantes d'une France à
00:50:39plus de 4°C en 2005.
00:50:41Bon, est-ce qu'on est sûr par exemple qu'en 2100,
00:50:43il fera plus de 4°C
00:50:45en France en moyenne ? Est-ce que ça s'est
00:50:47vérifié ?
00:50:49En tout cas, c'est ce que donnent les modèles
00:50:51météo et les modèles sur
00:50:53l'évolution de ce climat.
00:50:55C'est sans arrêt revu d'ailleurs à la hausse.
00:50:57C'est ça qui est le plus inquiétant.
00:50:59Justement, on évoquait pour 2050
00:51:01peut-être plus 2°C,
00:51:03on est déjà plus 1°C.
00:51:05Donc on est tout près
00:51:07des valeurs que l'on attendait
00:51:09pour 2050. Avec tous les phénomènes
00:51:11extrêmes, je me souviens
00:51:13il y a plus de 30 ans
00:51:15que les chercheurs du CNRS
00:51:17alertent sur ce dérèglement
00:51:19climatique et disent que les phénomènes
00:51:21extrêmes seront de plus en plus violents.
00:51:23Et ils disaient lors d'une conférence,
00:51:25je me souviens à Dunkerque, on ne va pas se
00:51:27plaindre si sur le littoral de la Côte d'Opale,
00:51:29on a le climat de la Méditerranée. C'est pour demain.
00:51:31Demain, effectivement, dans les années
00:51:332100, on aura à Paris
00:51:35le climat de Montpellier.
00:51:37Donc on peut quand même
00:51:39s'en inquiéter. Et puis,
00:51:41l'actualité nous montre, pas tous les jours
00:51:43mais quasiment toutes les semaines, des phénomènes
00:51:45extrêmes qui se passent sur la planète. Je ne reviens pas
00:51:47sur les inondations à Valence qui ont fait
00:51:49200 victimes. Récemment, on a eu des
00:51:51inondations en Italie et il se passe
00:51:53de façon de plus en plus régulière
00:51:55et surtout hors des périodes habituelles
00:51:57des phénomènes extrêmes sur
00:51:59le sud de la France. Des épisodes
00:52:01séveneux, des épisodes méditerranéens. On a vu
00:52:03l'OTAN qui donne des vents
00:52:05extrêmement forts. On a battu un record hier
00:52:07de rafales de vents sur le
00:52:09sud-ouest. Donc, voilà.
00:52:11Oui, c'est inquiétant
00:52:13ces 4 degrés.
00:52:15Moi, je trouve toujours que c'est des sujets extrêmement délicats
00:52:17parce que c'est...
00:52:19Vous avez parlé de Valence.
00:52:21À Valence, en 1960, il y a eu
00:52:23exactement ces mêmes
00:52:25épisodes avec les mêmes conséquences.
00:52:27Moi, je me souviens avoir ressorti des images.
00:52:29Vous avez parlé d'épisodes séveneux.
00:52:31Moi, je me souviens de Vaison-la-Marne romaine.
00:52:33Après, on me dit
00:52:35oui, mais ils sont plus nombreux.
00:52:37Mais comme j'ai un naturel défiant
00:52:39là-dessus. Pourquoi j'ai un naturel défiant ?
00:52:41Je vais vous le dire. Parce que
00:52:43les écolos
00:52:45sont les écologistes.
00:52:47Ils veulent parfois
00:52:49nous faire passer
00:52:51une politique décroissante et
00:52:53utilisent la météo
00:52:55et le climat, plus exactement,
00:52:57pour nous faire passer
00:52:59ces mesures-là. Donc, je suis défiant.
00:53:01Ça n'empêche pas
00:53:03qu'il faut
00:53:05évidemment entendre ce que disent
00:53:07les scientifiques et c'est d'ailleurs pourquoi vous êtes là ce matin
00:53:09pour tout vous dire. Mais effectivement,
00:53:11ce qui est intéressant...
00:53:13D'abord, il y a deux choses dans cette question qui sont intéressantes.
00:53:15Est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
00:53:17Parce que si on ne peut rien faire, si c'est la nature,
00:53:19et la deuxième chose,
00:53:21c'est la part de l'homme
00:53:23dans ce que vous appelez ce dérèglement climatique.
00:53:25Et ça, c'est une question essentielle.
00:53:27Est-ce que vous pouvez la mesurer,
00:53:29cette part de l'homme, précisément ?
00:53:31Écoutez, moi, en tout cas,
00:53:33je peux vous assurer que
00:53:35ça fait cinq décennies que je fais
00:53:37des prévisions de météo et que
00:53:39je surveille l'évolution du temps sur l'ensemble de la planète
00:53:41et que je participe à des conférences
00:53:43sur justement ce dérèglement et ce bouleversement
00:53:45climatique. Moi, si j'avais
00:53:47annoncé de telles quantités
00:53:49de pluies de façon de plus en plus régulière
00:53:51sur l'ensemble de la planète,
00:53:53au début de ma carrière, on m'aurait traité de fou.
00:53:55Aujourd'hui, lorsqu'on annonce
00:53:57sur les épisodes Sevenol
00:53:59très réguliers plus de 200, 400
00:54:01ou 500, 800 millimètres
00:54:03d'eau en l'espace de 48 heures,
00:54:05je peux vous dire que je n'ai jamais vu ça
00:54:07en 50 ans. Donc, effectivement,
00:54:09quelle est la juste part
00:54:11de l'être humain
00:54:13sur ce dérèglement climatique ?
00:54:15Est-ce que les résolutions qu'on nous demande
00:54:17de faire au niveau, nous, de la France,
00:54:19aura un impact sur la planète ?
00:54:21Eh bien, non, tant qu'il y aura
00:54:23effectivement les grandes mondes,
00:54:25sans les citer, qui
00:54:27se fichent un peu du
00:54:29dérèglement climatique et sont plus préoccupés
00:54:31par les enjeux économiques
00:54:33que rapporte ce dérèglement climatique
00:54:35par la fonte de la banquise, par exemple.
00:54:37Là, on peut quand même
00:54:39être alerté par rapport à ça. Et ça, je peux vous dire
00:54:41que directement, l'homme a une incidence.
00:54:43Alors, comment on peut régler ça ?
00:54:45Il faut que ce soit planétaire, ce règlement.
00:54:47Je vous rappelle juste le trou de la couche
00:54:49d'ozone. C'est comme par hasard, on a trouvé
00:54:51la solution planétaire. C'est-à-dire que, du jour au lendemain,
00:54:53on savait que c'était les gaz qui étaient responsables
00:54:55de ce trou de la couche d'ozone.
00:54:57On l'a résolu. Parce que
00:54:59tout le monde était en danger, les grands comme les petits
00:55:01de ce monde. Là, demain, c'est vraiment toute la planète
00:55:03qui va être en danger. Alors, on peut
00:55:05s'en inquiéter. Et donc, on tire
00:55:07des conclusions à la fin
00:55:09de ce siècle. Mais c'est demain
00:55:11que des phénomènes extrêmes seront de plus en plus nombreux
00:55:13sur la France. Ça impacte le monde économique,
00:55:15ça impacte le monde
00:55:17agricole. Alors, le monde agricole,
00:55:19avec 4 degrés, je ne vous raconte pas les conséquences.
00:55:21Le monde du bâtiment,
00:55:23le monde de l'assurance, tout le monde
00:55:25est impacté par ça. Et le monde
00:55:27ferroviaire, en particulier aussi en France.
00:55:29Monsieur Marlière,
00:55:31une ou deux questions
00:55:33et n'y voyez aucune malveillance. Comment
00:55:35peut-on mesurer, pour une année
00:55:37donnée, une température
00:55:39mondiale moyenne
00:55:41au dixième
00:55:43de degré près ?
00:55:45C'est tout simplement qu'il pourra y avoir
00:55:47des références en France, par exemple.
00:55:49Après, je verrai sur la planète, mais
00:55:51rapidement. Donc, sur la France, on peut
00:55:53prendre
00:55:55quelques villes, une trentaine,
00:55:57une quarantaine de villes, qui représentent
00:55:59le climat local sur certains territoires.
00:56:01Et on en fait une moyenne. Et je peux vous dire
00:56:03que pendant 29 mois consécutifs,
00:56:05on a battu cette température
00:56:07moyenne sur la France. Sur la planète,
00:56:09c'est exactement la même chose. On prend des références.
00:56:11Et donc, évidemment, on se pose sur
00:56:13là où on a fait des mesures. Les mesures
00:56:15météo-référentes qui peuvent
00:56:17être comparées sur l'ensemble de la planète
00:56:19datent d'un peu plus d'un siècle. C'est tout.
00:56:21Donc, c'est pour ça qu'on tire des conclusions
00:56:23par rapport à ce qu'on a mesuré, et de façon scientifique.
00:56:25Écoutez, je vous écoute.
00:56:27Votre expérience, vous dites que depuis
00:56:2950 ans, effectivement, vous avez vu les choses changer.
00:56:31C'est important de le dire.
00:56:33Indubitable d'un point de vue scientifique, c'est un
00:56:35réchauffement global causé par l'homme.
00:56:37C'est évident, et je pense que
00:56:39le problème, c'est que les réponses sont tellement
00:56:41absurdes à cette question, notamment
00:56:43en France, qu'il y a une tentation
00:56:45d'y voir un complot, d'y voir
00:56:47un mensonge organisé. Parce qu'effectivement,
00:56:49quand on voit, par exemple, ce qui se passe avec le
00:56:51DPE, c'est-à-dire de priver
00:56:53le parc locatif français de centaines
00:56:55de milliers de logements pour un impact qui n'aura
00:56:57aucun impact au niveau mondial et qui ne changera
00:56:59pas du tout d'un millimètre
00:57:01le nombre de degrés que va...
00:57:03la température. Et vous savez que le DPE,
00:57:05c'est quand même un scandale. C'est-à-dire qu'on chasse des logements
00:57:07d'un parc locatif qui est déjà en
00:57:09crise. Et en plus, vous avez des escrocs
00:57:11maintenant, c'est-à-dire que vous avez des faux DPE qui sont
00:57:13générés par millions, parce que
00:57:15les gens trichent, parce qu'ils veulent garder leur logement.
00:57:17Donc, on va créer des inspecteurs
00:57:19qui vont inspecter
00:57:21les DPE. Donc,
00:57:23un comité
00:57:25avec des inspecteurs qui vont venir inspecter ça. Donc, c'est vraiment
00:57:27la folie normative, parce qu'on est paniqué
00:57:29face à ce changement. On a envie d'agir. Les politiques
00:57:31sont payés pour agir. Et on fait
00:57:33n'importe quoi. C'est ça, le vrai. Et ce
00:57:35n'importe quoi nourrit le scepticisme,
00:57:37le complotisme sur le réchauffement climatique.
00:57:39Et je trouve ça désastreux.
00:57:41– Je vais remercier M. Marlière. Vraiment merci, parce que
00:57:43vous êtes convaincant, bien évidemment, et puis
00:57:45vous êtes compétent,
00:57:47forcément, et
00:57:49puisque c'est votre métier depuis de nombreuses années
00:57:51et votre expérience personnelle nous
00:57:53intéresse, votre témoignage personnel nous intéressait.
00:57:55Merci beaucoup M. Marlière.
00:57:57Dans l'actualité, je voulais vous dire également...
00:57:59Est-ce que vous connaissez Jean-Michel Aulas ?
00:58:01– Bien sûr. – Très bien.
00:58:03– Vous avez vu qu'il veut être maire de Lyon ?
00:58:05– Je ne lui aurais pas conseillé. – Pour quel parti ?
00:58:07– Pourquoi ?
00:58:09– Il aura 77 ans.
00:58:11– Oui. – En 2026.
00:58:13– Oui. – Voilà.
00:58:15– Le seul argument, c'est qu'il est vieux.
00:58:17– Non, mais je veux dire,
00:58:19recommencer une carrière politique,
00:58:21voilà,
00:58:23après cette brillantissime carrière
00:58:25dans le sport, dans l'entreprise,
00:58:27alors qu'il y a quand même
00:58:29des jeunes politiques, je pense notamment au maire
00:58:31du deuxième arrondissement, Pierre Oliver,
00:58:33qui se prépare plus ou moins, qui aura
00:58:3534 ans en 2026,
00:58:37qui a toutes les qualités, qui est déjà maire d'arrondissement,
00:58:39voilà, est-ce qu'on a une telle
00:58:41pénurie dans notre classe politique ?
00:58:43– Il est connu, il est identifié, il a réussi.
00:58:45– Mais oui, mais c'est pas parce que vous êtes connu
00:58:47et que vous avez réussi dans un domaine, que vous êtes
00:58:49forcément le meilleur dans un autre domaine.
00:58:51– Quand est-ce qu'il est venu pour battre les Verts à Lyon
00:58:53que Jean-Michel Aulas ?
00:58:55– Vous avez compris la question très maligne.
00:58:57– Écoutez, il a fait un sondage
00:58:59qui est pas mal. – Non, il n'a pas compris.
00:59:01– Les Verts, les Verts de Saint-Etienne,
00:59:03voilà.
00:59:05– C'est très compliqué pour moi.
00:59:07– Voilà, les Verts, Jean-Michel Aulas.
00:59:09– Mais les Verts, je connais pas, moi je connais l'OL.
00:59:11– Oui. – Voilà, bon,
00:59:13si je connais les Verts, j'ai beaucoup aimé cette équipe.
00:59:15– L'important c'est de dire du mal,
00:59:17quand il prend la parole, genre, l'important c'est de dire du mal
00:59:19de personne, parce qu'il se dit, je vais peut-être aller
00:59:21à Saint-Etienne, un petit bouquin
00:59:23que je dois dédicacer
00:59:25à la librairie du coin. – C'est vrai.
00:59:27– Il y a un très beau salon à Saint-Etienne.
00:59:29– J'aime beaucoup Saint-Etienne. – C'est un très beau salon à Saint-Etienne.
00:59:31– C'est le principe de Georges. Vous savez qu'il y a
00:59:33plusieurs Georges Fenech, et aujourd'hui
00:59:35c'est le Georges qui ne veut rien changer.
00:59:37Sauf, donc, pas de Jean-Michel Aulas.
00:59:39– C'est un supporter des Verts.
00:59:41– Oui. – Le combat que je place, c'est
00:59:43notamment l'automobile, on parlait des ZFE, lui,
00:59:45il veut se battre contre les restrictions de circulation
00:59:47dans la ville de Lyon, ça c'est très porteur comme thème.
00:59:49– Est-ce que vous voulez voir, justement,
00:59:51le sujet de Mickaël Dos Santos
00:59:53sur notre ami Jean-Michel Aulas ?
00:59:57– Comme son mentor Bernard Tapie,
00:59:59Jean-Michel Aulas pourrait embrasser
01:00:01lui aussi une carrière politique.
01:00:03Après sa rencontre avec Gabriel Attal
01:00:05et un conseiller d'Emmanuel Macron,
01:00:07l'ancien président de l'Olympique lyonnais
01:00:09pourrait être investi ou soutenu par le camp présidentiel
01:00:11pour les municipales à Lyon.
01:00:13Pour Thomas Rudigoz, chef de file
01:00:15Renaissance pour ce scrutin,
01:00:17Jean-Michel Aulas a toutes les qualités pour devenir
01:00:19maire de la ville.
01:00:21– Jean-Michel Aulas est un peu un leader,
01:00:23il a été leader toute sa vie dans tous les domaines
01:00:25où il a exercé, la vision qu'il a des choses,
01:00:27de son engagement, je pense, c'est pour
01:00:29être chef, enfin,
01:00:31organisateur
01:00:33premier de cordée,
01:00:35numéro un de cette liste
01:00:37qu'on pourrait mener,
01:00:39qu'on pourrait organiser.
01:00:41– Du côté des Républicains, Pierre Oliver ne veut pas
01:00:43que Jean-Michel Aulas mette en place la politique
01:00:45du camp présidentiel.
01:00:47C'est le deuxième arrondissement de Lyon
01:00:49dont la candidature ne fait presque plus aucun doute.
01:00:51L'appel à rejoindre son camp.
01:00:53– Pour autant, c'est un avantage d'avoir une personnalité
01:00:55comme Jean-Michel Aulas, avec une grande notoriété
01:00:57qui s'implique dans le combat municipal
01:00:59à nos côtés. Moi, la seule chose
01:01:01qui compte pour moi, c'est d'avoir un programme
01:01:03extrêmement ferme sur les questions de sécurité,
01:01:05sur les questions de finances, et moi,
01:01:07évidemment, j'ai la chance de discuter
01:01:09aujourd'hui avec lui, parce que je pense
01:01:11que les Lyonnais l'attendent, mais le point
01:01:13qui est essentiel, c'est qu'il ne faut absolument
01:01:15pas que Jean-Michel Aulas s'entoure
01:01:17de ceux qui nous font perdre depuis 30 ans.
01:01:19– Contacté, la majorité écologiste
01:01:21préfère se concentrer sur la fin de son mandat.
01:01:23Elle considère néanmoins
01:01:25cette potentielle candidature comme symptomatique
01:01:27d'un manque d'incarnation à droite.
01:01:29– Oui, elle n'a pas tort.
01:01:31Puisque vous avez la parole,
01:01:33je voulais revenir sur deux infos qu'on a développées
01:01:35tout à l'heure. D'abord, effectivement, j'ai eu beaucoup
01:01:37de messages sur l'obésité. Il y a une remarque
01:01:39tout à fait pertinente d'une personne qui me dit
01:01:41il ferait mieux de mettre des cours d'équilibre alimentaire
01:01:43et cuisine aux enfants. Les parents auront du mal
01:01:45parfois à savoir cuisiner
01:01:47et faire plus de sport.
01:01:49C'est une bonne remarque. Et puis il y a Jean-Michel Cohen
01:01:51que vous connaissez, notre ami Jean-Michel Cohen
01:01:53qui m'a également envoyé un message.
01:01:55Et une fois qu'on a bien stigmatisé leurs enfants,
01:01:57on fait quoi pour leur obésité ?
01:01:59Et il avait raison.
01:02:01Et puis la troisième chose sur laquelle on pouvait revenir,
01:02:03c'est Aurélie Bretonneau, parce qu'on en a parlé
01:02:05tout à l'heure. On a eu des paroles
01:02:07effectivement assez rudes sur elle.
01:02:09Mais finalement, vous avez levé un lièvre
01:02:11qui est peut-être encore plus important
01:02:13que ce que j'ai dit.
01:02:15Le vrai problème dans cette nomination d'Aurélie Bretonneau
01:02:17c'est qu'elle était
01:02:19adjointe au secrétaire général
01:02:21du gouvernement
01:02:23donc l'avocate du gouvernement
01:02:25n'est-ce pas ?
01:02:27Un point, une fonction essentielle.
01:02:29Et elle devient secrétaire générale
01:02:31du conseil constitutionnel
01:02:33donc le juge du gouvernement.
01:02:35C'est l'avocate du gouvernement
01:02:37qui devient le juge du gouvernement
01:02:39au secours Montesquieu.
01:02:41La séparation des pouvoirs.
01:02:43Comment un avocat du gouvernement devient le juge ?
01:02:45Bien sûr que ça me choque. Parce que quand il y aura des textes
01:02:47du gouvernement qui vont arriver dans le conseil constitutionnel
01:02:49est-ce qu'elle aura l'indépendance ?
01:02:51Richard Ferrand.
01:02:53Mais c'est pareil !
01:02:55On se fout
01:02:57des grands principes.
01:02:59Alors il faut mettre qui au conseil constitutionnel ?
01:03:01Le gouvernement risque de changer
01:03:03accessoirement.
01:03:05Mais il faut mettre qui ?
01:03:07Vous comprenez bien qu'elle va
01:03:09préparer les décisions des neuf sages
01:03:11au conseil général
01:03:13sur les décisions gouvernementales.
01:03:15Elle était jusqu'à maintenant l'avocate du gouvernement.
01:03:17Est-ce qu'elle aura
01:03:19l'indépendance nécessaire
01:03:21pour juger effectivement de la constitutionnalité ?
01:03:23Je pense que oui.
01:03:25Non mais ça ne vous échappe pas ça ?
01:03:27Je vous dis en permanence
01:03:29j'ai vu le conseil d'Etat
01:03:31sur l'ARCOM prendre la décision
01:03:33j'ai eu une défiance totale pour ne pas dire davantage
01:03:35J'ai eu une défiance totale
01:03:37sur les décisions de ces gens-là
01:03:39qui sont des décisions
01:03:41idéologiques dans beaucoup de cas.
01:03:43Et je pense qu'il faut
01:03:45réformer tout ça.
01:03:47Et ce sera peut-être ce que fera le prochain
01:03:49président de la République
01:03:51qui entrera enfin
01:03:53dans ces sujets-là.
01:03:55Pour que, je le répète,
01:03:57le politique reprenne
01:03:59le pouvoir, parce que je rappelle
01:04:01qu'on n'élit pas
01:04:03le conseil constitutionnel.
01:04:05Je rappelle que l'élection
01:04:07c'est les politiques, les politiques ont perdu le pouvoir
01:04:09et la souveraineté du peuple
01:04:11est abandonnée depuis trop d'années.
01:04:13C'est le fameux coup d'État des juges.
01:04:15Qu'est-ce que vous en pensez M. Borde ?
01:04:17Je pense que ce serait bien que Marguerite Ursena
01:04:19fasse partie du conseil constitutionnel.
01:04:21Oui.
01:04:23Je sens qu'on va bien s'amuser
01:04:25pendant ce quart d'heure.
01:04:27Je sens qu'on va passer un bon moment.
01:04:29Et c'est ça qui est bien.
01:04:31Vous êtes comédien.
01:04:33Vous avez fait le conservatoire d'ailleurs.
01:04:35Oui, oui.
01:04:37J'ai même fait un petit coup de comédie française à un moment.
01:04:39Mais je suis parti en courant.
01:04:41Pourquoi ? Parce qu'ils voulaient ma peau.
01:04:43Comment ça ils voulaient votre peau ?
01:04:45Oui, c'était une époque où malheureusement
01:04:47les gens qui décidaient, parce que ça change
01:04:49d'une année à l'autre, voulaient vraiment ma peau.
01:04:51Et ça veut dire quoi votre peau ?
01:04:53C'est une maison magnifique, mais c'était il y a 25 ans,
01:04:55c'était il y a longtemps.
01:04:57Ah non, mais moi ça me passionne, je vous assure.
01:04:59Je ne sais pas, mais les comédiens aussi ne s'aiment pas parfois.
01:05:01Oui, oui.
01:05:03La famille des attrites, c'est ce qu'on dit toujours.
01:05:05Ce n'est pas une idée reçue.
01:05:07Mais d'un autre côté, ce n'est pas très grave non plus.
01:05:09L'essentiel, comme dirait Adrien,
01:05:11il n'y a qu'une seule chose
01:05:13qui est différente du commun des hommes.
01:05:15Je suis plus libre.
01:05:17Oui, mais vous ne m'avez pas dit
01:05:19pourquoi ils voulaient votre peau quand même.
01:05:21Parce que je pense qu'ils ne m'attendaient
01:05:23pas avec plaisir.
01:05:25J'avais été imposé
01:05:27par un grand metteur en scène
01:05:29qui s'appelait Georges Lavelli pour aller jouer
01:05:31Mère Courage de Brest.
01:05:33Et m'imposer dans la maison,
01:05:35ça voulait dire que Georges n'avait pas trouvé
01:05:37dans la maison, déjà sur place, un acteur
01:05:39pour jouer le rôle important
01:05:41qu'il m'a confié moi.
01:05:43Et puis j'ai bien senti que ça n'allait pas.
01:05:45J'avais un chien qui rentrait dans la maison,
01:05:47Figaro il s'appelait,
01:05:49qui reculait
01:05:51pour aller dans la loge et dans l'autre sens.
01:05:53Et le premier jour,
01:05:55c'est marrant que vous me demandiez ça,
01:05:57le premier jour de la première répétition sur le plateau
01:05:59de la salle Richelieu,
01:06:01il y avait la carriole de Mère Courage
01:06:03qui était en acier trempé, que Pache, le grand décorateur,
01:06:05avait faite. J'ai fait une mauvaise manipulation,
01:06:07je me suis coupé le doigt. Mon sang a giclé sur le plateau.
01:06:09Je me suis dit, ça ne durera pas longtemps.
01:06:11C'est un signe.
01:06:13Mais en même temps, c'est une maison
01:06:15aujourd'hui magnifique, elle a changé.
01:06:17Moi je suis un fan de la comédie française
01:06:19aujourd'hui, et des comédiens
01:06:21et des acteurs de cette coupe
01:06:23qui est formidable.
01:06:25En général, les gens qui ont voulu ma peau, d'ailleurs, ont été virés
01:06:27après.
01:06:31Alors Adrien,
01:06:35il y a eu 40, je crois,
01:06:37romains à peu près, une quarantaine ?
01:06:39Aucun n'est mort dans son lit.
01:06:41Ils ont tous été assassinés.
01:06:43Adrien n'est pas mort assassiné.
01:06:45Il est mort au bord de la mer,
01:06:47à Baïs.
01:06:49Il est mort à 62 ans.
01:06:51Non, pas lui.
01:06:53Mais qu'est-ce qu'on sait précisément ?
01:06:55Parce qu'il y a tellement...
01:06:57L'histoire,
01:06:59on voit bien déjà à 30 ans ou 40 ans
01:07:01comment elle peut être réécrite, l'histoire.
01:07:03Donc à 2000 ans, parfois...
01:07:05Les chroniqueurs de l'époque, de toute façon,
01:07:07écrient ce
01:07:09sur quoi avait planché
01:07:11Marguerite Ursena. Ensuite, c'est elle qui compte.
01:07:13C'est ce qu'elle a voulu dire à travers lui.
01:07:15Et qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?
01:07:17Stabiliser.
01:07:19Tellus stabilitas,
01:07:21cette inscription romaine.
01:07:23C'est un des chapitres des mémoires d'Adrien.
01:07:25Stabiliser le monde.
01:07:27Il voulait...
01:07:29Je voulais que les villes fussent splendides,
01:07:31peuplées d'êtres humains dont le corps
01:07:33ne fut ni détérioré par les marques de la misère
01:07:35ou de la servitude,
01:07:37ni par l'enflure d'une richesse grossière,
01:07:39que le plus humble des voyageurs
01:07:41pût errer d'un continent à l'autre
01:07:43sans formalité vexatoire,
01:07:45sans danger.
01:07:47Oui, mais...
01:07:49On adorait tout ça.
01:07:51On adorait, mais...
01:07:53C'est bien de l'entendre, non ?
01:07:55Je suis d'accord avec vous, mais le monde est rude parfois
01:07:57et les gens ne sont pas toujours gentils.
01:07:59C'était pas... Il faisait preuve de lucidité aussi,
01:08:01enfin, l'Adrien de Marguerite.
01:08:03Il fallait qu'il se débarrasse de sous ses ennemis.
01:08:05Il ne s'est pas gêné.
01:08:07On peut voir un extrait de la pièce, si vous le voulez,
01:08:09qui est au Théâtre de Poche.
01:08:11Théâtre de Poche, c'est hommage à Philippe Tesson,
01:08:13qui était un homme...
01:08:15C'est tellement formidable,
01:08:17c'est tellement drôle, c'est tellement intelligent.
01:08:19C'était un grand ami de sa fille, Stéphanie Tesson,
01:08:23continue avec
01:08:25beaucoup de qualité de diriger
01:08:27le théâtre de son père.
01:08:29Voyons un extrait.
01:08:31Il me semble à peine essentiel
01:08:33d'avoir été empereur.
01:08:37Le véritable lieu de naissance est celui
01:08:39où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent
01:08:41sur soi-même.
01:08:43Trop de routes
01:08:45ne mènent nulle part.
01:08:47Le monde dont j'avais hérité
01:08:49ressemblait à un homme dans la force de l'âge,
01:08:51mais qui venait de passer par les convulsions
01:08:53d'une maladie grave.
01:08:57J'avais tenu affaire de Jérusalem,
01:08:59une ville comme les autres,
01:09:01où plusieurs races et plusieurs cultes
01:09:03pourraient exister en paix.
01:09:05J'oubliais trop que dans tout combat
01:09:07entre le fanatisme et le sens commun,
01:09:09ce dernier a rarement le dessus.
01:09:13Je voulais que les villes
01:09:15fussent splendides,
01:09:19que le plus humble des voyageurs
01:09:21pût errer d'un continent à l'autre
01:09:23sans formalité vexatoire,
01:09:25sans danger.
01:09:29Je me sentais responsable
01:09:31de la beauté du monde.
01:09:33La paix
01:09:35était mon but.
01:09:37Tachons
01:09:39d'entrer dans la mort.
01:09:41Les yeux ouverts.
01:09:47C'est la dernière heure de l'Empereur,
01:09:49au cours de laquelle il se prépare à quitter le monde.
01:09:51Il parle à sa petite âme et revisite
01:09:53son obsession de faire l'appel.
01:09:55Le spectacle commence par l'ultime toilette,
01:09:57rite de purification, de passage,
01:09:59de son de beauté, de politique
01:10:01qui met la Grèce à l'honneur.
01:10:03On ne peut bien se préparer à la mort
01:10:05d'un monde vivant.
01:10:07Ce qui m'impressionne dans cette oeuvre,
01:10:09c'est qu'elle est écrite par une femme
01:10:11qui traverse un destin d'homme.
01:10:13Son secret, c'est l'émerveillement.
01:10:15Qu'est-ce qu'il a à nous dire, Adrien,
01:10:17aujourd'hui, à part ce que vous venez
01:10:19de dire qu'elle serait son message
01:10:21pour la jeune génération ?
01:10:23La paix était mon but.
01:10:25Je pense qu'il aurait envie de dire
01:10:27ce qui est un peu à la mode aujourd'hui,
01:10:29le vivre ensemble.
01:10:31Simplement.
01:10:33Avec des magistrats
01:10:35qui gèrent aussi
01:10:37tout, partout.
01:10:39C'était un occupant.
01:10:41Il n'est pas blanc-bleu dans ce sens-là.
01:10:43Il est allé occuper des terres.
01:10:45Mais il a voulu, en plus que sur place,
01:10:47que ça se stabilise
01:10:49et que les gens
01:10:51se respectent les uns les autres.
01:10:53Ce qui est de plus en plus difficile.
01:10:55Et ça a toujours été difficile.
01:10:57Il a fait une tentative.
01:10:59Ça a toujours été le monde.
01:11:01C'est horrible depuis toujours.
01:11:03Après, c'était un empereur poète.
01:11:05Ce n'est pas seulement un guerrier.
01:11:07La guerre en Judée a été un échec
01:11:09huisant pour lui. Déjà.
01:11:15Il dit quand même
01:11:17que les Juifs ont le droit de venir pleurer
01:11:19une fois par an devant un mur en ruine.
01:11:21La Judée fut rayée de la carte
01:11:23et prit le nom de Palestine.
01:11:25Je vous propose d'écouter
01:11:27peut-être Marguerite Ursenach
01:11:29qui est, on le rappelle,
01:11:31la première femme élue
01:11:33à l'Académie française.
01:11:35Grâce à Jean d'Ormesson.
01:11:37Avec l'opposition de Claude Lévi-Strauss
01:11:39qui disait qu'on ne change pas les règles de la tribu.
01:11:41Elle ne voulait pas
01:11:43qu'on dise que c'était une femme qui avait été élue.
01:11:45Elle avait horreur de ça.
01:11:47Elle avait horreur qu'on rappelle que...
01:11:49Et on est en 73 ou 74 peut-être.
01:11:51Écoutez Marguerite Ursenach,
01:11:53cette intelligence lumineuse
01:11:55qui avait été interrogée par Bernard Pivot.
01:11:57Jusqu'à un certain point,
01:11:59en ce sens qu'Adrien est à la fois...
01:12:01Et il y a une espèce de tension dans l'ouvrage
01:12:03qui est due à ces deux pôles.
01:12:05Il est à la fois l'Adrien spécifique
01:12:07qui parlait avec un accent espagnol
01:12:09et qui a dû prendre des leçons de diction
01:12:11pour apprendre à parler latin.
01:12:13Qui avait des crises de colère
01:12:15dans lesquelles il lui est arrivé de blesser un secrétaire.
01:12:17Qui...
01:12:19regrettait amèrement
01:12:21d'avoir dépensé trop d'argent
01:12:23pour un successeur mort avant lui.
01:12:25Pour avoir fait toute cette propagande impériale
01:12:27qui n'a rien donné finalement.
01:12:29Puisque le successeur choisi, l'héritier est mort.
01:12:31Qui se souvenait par moments
01:12:33comme il dit
01:12:35que son grand-père avait été avare.
01:12:37Et à côté de ça,
01:12:39l'homme qui avait une maladie de cœur.
01:12:41Enfin l'homme pris dans la physiologie
01:12:43de son tempérament, de sa vie.
01:12:45Et d'autre part, le prince.
01:12:47L'homme qui a voulu être une image universelle du prince
01:12:49et qui a plus ou moins réussi.
01:12:51Bon, il est 10h25
01:12:53et le grand écart est toujours fréquent
01:12:55dans cette émission puisque de Marguerite
01:12:57Yursenar et de mémoire d'Adrien
01:12:59on va passer à Jacques Vendreau.
01:13:01Jacques, je ne sais pas où il est d'ailleurs
01:13:03l'ami Jacques, mais en revanche
01:13:05le générique de Jacques Vendreau va nous annoncer
01:13:07sa venue. Jacques !
01:13:13Cher Jacques
01:13:15Vendreau
01:13:17Je suis
01:13:19je suis dans un bar.
01:13:21C'est bien.
01:13:23Le Perroquet
01:13:25c'est le bar le plus
01:13:27supporter du Paris
01:13:29Saint-Germain. Je n'ai jamais
01:13:31vu ça. Il y en a partout.
01:13:33Roscoe, Paoletta, Rai, Baratelli
01:13:35Ouéa, Saupier
01:13:37Il y a Jean-Claude Lemieux
01:13:39Il y a Fernandez. Je n'ai pas tous les nommés
01:13:41plus les joueurs de maintenant. Le PSG
01:13:43s'est qualifié contre Liverpool.
01:13:45Le PSG a obtenu
01:13:47un excellent résultat récemment en championnat
01:13:49contre l'Olympique de Marseille. Et je peux vous dire
01:13:51que ici c'est magique
01:13:53grâce à Patrick, Maria
01:13:55Anaïs et Océane. C'est
01:13:57toute la famille et c'est vraiment incroyable
01:13:59de voir ça. Il y en a partout
01:14:01Regardez, on va vous montrer ça.
01:14:03Il y en a partout, partout, partout, partout
01:14:05C'est un bar qui est extraordinaire
01:14:07Il est dans le 14ème et là il y a tous les maillots
01:14:09J'ai pris le maillot d'Ibrahimovic
01:14:11parce que j'adore Ibrahimovic
01:14:13et le patron qui s'appelle
01:14:15Patrick m'a dit qu'il vous a connu
01:14:17dans une autre vie. Alors je ne sais pas laquelle
01:14:19Il n'a pas voulu me le dire. En tous les cas
01:14:21moi je voulais simplement
01:14:23Il m'a dit qu'il m'avait connu
01:14:25dans une autre vie. Alors je ne sais pas
01:14:27J'ai pas insisté. Je n'ai pas eu d'autre vie
01:14:29Mais en revanche
01:14:31je vois que vous êtes avec un très beau maillot
01:14:33Où ça dans le 14ème ? Vous avez dit l'adresse ?
01:14:35C'est rue des Plantes
01:14:37Il y a tous les supporters. Vous voyez ?
01:14:39Ah ben c'est rigolo que ce soit rue des Plantes
01:14:41Bon, Jacques, vous êtes un peu triste
01:14:43parce que vous avez dû voir ce match de l'équipe de France
01:14:45hier soir qui n'a pas été une réussite
01:14:47Non mais on va gagner. On va en mettre 3
01:14:49dimanche soir. Oui mais en tout cas c'est pas sûr
01:14:51Moi j'ai vu un joueur qui s'appelle Modric
01:14:53qui a 40 ans, qui fait tout le match et qui est extraordinaire
01:14:55Ah mais non, mais attendez
01:14:57si on commence, il faut rappeler
01:14:59certains, il faut rappeler, allez, on va rappeler
01:15:01on peut rappeler Laurent Blanc
01:15:03on peut rappeler quelqu'un d'autre
01:15:05On n'est pas obligé de rappeler Laurent Blanc pour gagner
01:15:07Mais ce que je veux vous dire c'est qu'on a perdu 2-0 et qu'on n'est pas très bon
01:15:09Et qu'il faut gagner 3-0
01:15:11Bah oui, si on a perdu 2-0
01:15:13Et surtout
01:15:15il ne faut pas en encaisser
01:15:17Donc ça sent le pâté quand même
01:15:19Il commence en disant
01:15:21on va gagner 3-0
01:15:23et il finit en disant
01:15:25Je vous adore Jacques
01:15:27Est-ce qu'il a vraiment porté ce maillot ?
01:15:29C'est un maillot qui a été porté par Ibrahimović ?
01:15:31Mais évidemment, il y en a plein
01:15:33Donc il a été donné
01:15:35Il a été donné
01:15:37Quel est le plus grand joueur du PSG ?
01:15:39D'abord, quand on parle du PSG, on rappelle Daniel Eschter
01:15:41qui est le club, ce qui est quand même la moindre des choses
01:15:43Si on pouvait inviter Daniel Eschter
01:15:45qu'il ait deux places pour Aston Villa
01:15:47ce serait quand même pas mal
01:15:49parce qu'il a fondé le club
01:15:51On va téléphoner
01:15:53Parce que généralement on lui donne une place
01:15:55mais ce serait pas mal qu'il vienne à deux
01:15:57Il a le droit de venir à deux places
01:15:59Il a juste fondé le PSG
01:16:01Quel est le plus grand joueur de l'histoire du PSG selon vous ?
01:16:03Pour moi c'est Jean Jouéa
01:16:05Bon, bah écoutez
01:16:07Vous pouvez peut-être me tromper
01:16:09Pour moi, quel est le plus grand joueur du Paris-Saint-Germain ?
01:16:11Il y en a eu
01:16:13Suzy ?
01:16:15Oui, alors Suzy
01:16:17Louis a incarné le PSG quand même
01:16:19Il l'a incarné très puissamment, très fortement
01:16:21Après, il y a par exemple Messi
01:16:23Il est passé, mais il n'incarne pas le PSG
01:16:25C'est pas pareil
01:16:27Voilà, forcément
01:16:29C'est des belles opérations de marketing
01:16:31Comment ?
01:16:33C'était des belles opérations
01:16:35C'était des belles opérations de marketing
01:16:37Merci cher Jacques
01:16:39Est-ce que vous irez voir les mémoires d'Adrien de Marguerite Ursena
01:16:41au Théâtre de Poche ?
01:16:43Comment vous le savez ?
01:16:45Parce que je voudrais que vous emmeniez tout le variété un soir
01:16:47Voilà un spectacle culturel
01:16:49qui changerait peut-être
01:16:51Oui, qui changerait quoi ?
01:16:53Qui changerait d'aller voir un match de football
01:16:55La face du monde
01:16:57Venez l'envoi, on vous attend
01:16:59Vous faites bien de m'en parler
01:17:01On est quand même 180
01:17:03On est 180 quand même
01:17:05Je suis sûr que vous pourriez aller
01:17:07Bien sûr
01:17:09Marguerite Ursena
01:17:11Merci cher Jacques
01:17:13Merci et bonne journée à vous
01:17:15Alexis ou le traité du vin combat
01:17:17par exemple
01:17:19qui est un des premiers titres de Marguerite Ursena
01:17:21Nous on lisait ça à 18-20 ans
01:17:23C'est très facile à lire
01:17:25C'est pas très compliqué
01:17:27Souvent je disais ça fait
01:17:29Adrien c'est un peu plus difficile à lire
01:17:31Ça peut être un petit peu plus
01:17:33Déjà c'est une période
01:17:35Le Vosnoir peut-être
01:17:37Mais comment dire
01:17:39Justement
01:17:41lorsqu'on imagine ce qu'il faudrait faire
01:17:43pour cette jeune génération
01:17:45Et on pourrait tous être d'accord
01:17:47là-dessus
01:17:49C'est la culture qui pourrait nous sauver
01:17:51C'est-à-dire les livres, le théâtre
01:17:53de se frotter les idées
01:17:55de lire des grands textes, d'apprendre
01:17:57ça peut être merveilleux
01:17:59ça peut changer des vies
01:18:01Je ne joue pas le soir le matin
01:18:03Je joue le soir mais je tiens absolument
01:18:05C'est très très important
01:18:07C'est quand même les spectateurs de demain
01:18:09Si par hasard tout d'un coup
01:18:11un adolescent arrive au théâtre
01:18:13et que c'est un rebutoir pour lui
01:18:15c'est foutu pour sa vie
01:18:17Il ne revient plus au théâtre
01:18:19Mais comment vous êtes venu au théâtre
01:18:21quand vous aviez 11 ans, 12 ans
01:18:23Vous étiez dans une famille où la culture était présente
01:18:25ou au contraire
01:18:27Non, c'était une famille très modeste
01:18:29Je dessinais à 5 ans
01:18:31en maternelle des rideaux
01:18:33avec des petits bonshommes
01:18:37entre les rideaux
01:18:39Je voulais faire ça, je ne sais pas pourquoi
01:18:41Je ne sais toujours pas
01:18:43A 65 ans
01:18:45Je m'étonne
01:18:47d'avoir fait ça depuis 45 ans
01:18:49Mais c'est marrant parce que
01:18:51on a eu Alain Prost cette semaine
01:18:53qui nous a dit quasiment la même chose
01:18:55Pourquoi il faisait ça ?
01:18:57Il n'y a pas de hasard
01:18:59C'est le destin, c'est l'étoile
01:19:01C'est un signe
01:19:03C'est une chance folle en tout cas
01:19:05Après, si on veut embrasser
01:19:07une carrière dans quelque chose
01:19:09il faut aussi que cette carrière nous aime
01:19:11Moi j'ai eu beaucoup de chance
01:19:13avec un cursus normal au conservatoire
01:19:15des grands professeurs
01:19:17Julien Bertheau
01:19:19qui était un grand professeur
01:19:21un grand acteur de la comédie française
01:19:23qu'on connaît maintenant à travers les films
01:19:25notamment les films de Buñuel
01:19:27Et puis
01:19:29à 6 ans
01:19:31je vais au Théâtre Mogador avec mes parents
01:19:33j'ai gardé le programme
01:19:35je vois Nono Nanette, une opérette
01:19:37et à 9 ans, au Châtelet
01:19:39L'Aiglon
01:19:41L'Aiglon, 5 actes
01:19:43Je ne sais pas pourquoi
01:19:45Et en plus
01:19:47Michel Leroyer jouait L'Aiglon
01:19:49J'habitais Levallois-Perret qui était une mairie communiste
01:19:51à l'époque
01:19:53Levallois-Perret, maman, elle était chez le même coiffeur
01:19:55que la maman de Michel Leroyer
01:19:57et j'ai eu droit à une photo dédicacée
01:19:59Michel Leroyer qui jouait
01:20:01Le Chevalier de Maison Rouge
01:20:03Qui était très très beau
01:20:05Qui a joué L'Aiglon aussi
01:20:07qui a remplacé Pierre Vanec à un moment dans la production
01:20:09Mais alors qui se souvient de Michel Leroyer ?
01:20:11C'était un merveilleux comédien
01:20:13Ici on a l'image
01:20:15Alors, docteur Millot
01:20:17Qui se souvient de docteur Millot ? Nous tous
01:20:19Et c'est maintenant le docteur Millot qui va nous parler des allergies
01:20:21C'est la période des allergies
01:20:23Comme vous le savez, le printemps
01:20:25Écoutons le docteur Millot
01:20:27On peut être allergique à tout ?
01:20:29Pas à tout, pas à l'eau par exemple
01:20:31Heureusement
01:20:33On peut être allergique à énormément de choses
01:20:35Le latex est important
01:20:37Parce que le latex, il ne faut pas oublier
01:20:39Si vous êtes allergique au latex
01:20:41Et si vous le savez évidemment
01:20:43Il ne faut pas oublier de le préciser
01:20:45Notamment lorsque vous arrivez à l'hôpital
01:20:47Ou n'importe quoi
01:20:49Ils sont en latex
01:20:51Donc si tu es allergique au latex
01:20:53Que le chirurgien ne le sait pas
01:20:55Ou le médecin, il touche avec les gants
01:20:57Tu peux faire une grosse allergie
01:20:59Après il y a les préservatifs aussi
01:21:01Mais c'est autre chose
01:21:03Il faut savoir si on est allergique au latex ou pas
01:21:05Les médicaments comme je te le disais
01:21:07Picure d'insectes, produits chimiques, parfums, métaux
01:21:09Mais attend, il y a d'autres choses
01:21:11Il y en a qui sont allergiques au soleil
01:21:13Il y en a qui sont allergiques à l'humidité
01:21:15Il y en a qui sont allergiques
01:21:17Au poil de la barbe de leur ami
01:21:19Il y en a qui sont allergiques au sperme
01:21:21On peut être allergique pratiquement à tout
01:21:23Effectivement
01:21:25Je ne savais pas que c'était allergique
01:21:27Je vais remercier
01:21:29Notre ami Jacques Vendreau
01:21:31Qui est allergique à
01:21:33Alors ça c'est donc toute la famille
01:21:35La famille, là on ne vous voit pas
01:21:37Et Patrick, Patrick
01:21:39Le grand patron
01:21:41Vous saluez Patrick
01:21:43Et vous saluez la famille, bravo
01:21:45Il vous suit tous les matins
01:21:47Je vous le dis, parce que je suis arrivé
01:21:49Il y avait votre émission
01:21:51Je vous remercie grandement
01:21:53Et on passera dans le 14ème arrondissement
01:21:55On va vraiment remercier Jean-Paul Borde
01:21:57Parce qu'on aime bien mettre en valeur
01:21:59Régulièrement
01:22:01Des pièces de théâtre, des comédiens
01:22:03Et je pense que
01:22:05Ça pourrait être
01:22:07Un formidable programme
01:22:09Pour un futur président de la République
01:22:11De mettre au coeur de son programme
01:22:13La culture
01:22:15Mais la culture accessible
01:22:17Et tout est accessible
01:22:19Mais la grande culture
01:22:21Et je pense que
01:22:23Merci de le faire vous-même
01:22:25Pascal
01:22:27Je suis convaincu de ça
01:22:29J'ai plus de certitude
01:22:31Mais si les gens sont cultivés
01:22:33Ils sont un peu
01:22:35Pardonnez-moi de le dire comme ça
01:22:37Il me semble
01:22:39C'est un peu trivial ce que je dis
01:22:41Donc on rappelle quand même
01:22:43Que c'est à 15h
01:22:45Le dimanche
01:22:47C'est du mardi au samedi à 19h
01:22:49Ça dure combien de temps ?
01:22:51Une heure et quart
01:22:53C'est important de le dire
01:22:55Parce que parfois les gens peuvent être effrayés
01:22:57On peut boire un verre après
01:22:59Le printemps sent bon
01:23:01Et le théâtre c'est Boulevard Montparnasse
01:23:03Et on prolonge minimum pour l'instant
01:23:05Jusqu'au 4 mai parce que ça marche bien
01:23:07J'ai beaucoup de chance
01:23:09J'espère que vous irez nombreux
01:23:11Florian Bachelier disait
01:23:13Georges Fenech c'est-il lui ?
01:23:15Pourquoi il a fait ça ?
01:23:17L'ensemble de votre oeuvre
01:23:19J'imagine
01:23:21Moi j'aime bien le pouvoir
01:23:23Vous aimez le pouvoir ?
01:23:25Je suis devenu juge
01:23:27Pas pour le pouvoir
01:23:29Mais pour la responsabilité
01:23:31Donc vous êtes un peu malheureux
01:23:33Durant cette émission
01:23:35Je comprends
01:23:37Jean-Marc Lelouch est à la réalisation
01:23:39Mathéo Vinci était à la vision
01:23:41Guillaume Marceau était au son
01:23:43Merci à Marine Lanson
01:23:45A Jean Delacoste Laramondi
01:23:47Et je remercie la programmation
01:23:49Nicolas Nissim, Magdalena Dervish
01:23:51Louis Lademan et Lino Vétèze
01:23:53Qui est l'équipe de choc
01:23:55Ce soir, Eliott Deval
01:23:57A lundi