• il y a 8 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:06Je lisais hier les commentaires des uns et des autres après la mort de Louise et j'observais un mélange de lassitude et de colère.
00:00:15La France est donc ce pays où les enfants, les adolescents sont tués à la sortie de l'école, de l'université philippine en septembre.
00:00:23Louise aujourd'hui.
00:00:25La France est ce pays où les narcotrafiquants ont pris le pouvoir dans les quartiers.
00:00:29La France est ce pays où jouer le dimanche au football fait courir un danger mortel.
00:00:34La France est ce pays où les policiers sont insultés quand ils ne sont pas tués à chaque refus d'obtempérer.
00:00:40La France est ce pays où les églises sont brûlées, où les actes antisémites sont multipliés, où les jeunes filles sont violées et les professeurs assassinés.
00:00:47Voici ce que je lisais hier dans un raccourci.
00:00:50Bien sûr, la France n'est pas que ça.
00:00:53Mais elle est aussi devenue cette terre de violence et d'impunité.
00:00:58Emmanuel Macron n'est pas responsable de tout, évidemment.
00:01:00Mais quand on dirige la France depuis huit ans et qu'on s'apprête à rendre les clés, quelle responsabilité a-t-il dans ce chaos ?
00:01:08L'assitude et colère dominent comme si la chute était inexorable.
00:01:12Rien ne change.
00:01:14Et pendant ce temps, Emmanuel Macron poste des séquences où il se met en scène et convoque le monde entier pour parler de l'intelligence artificielle.
00:01:22Le moins qu'on puisse dire est que ce président n'a pas le sens des priorités.
00:01:26Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:39Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:41Cette information qui vient de tomber dans l'enquête sur le meurtre de Louise, les gardes à vue de l'homme de 23 ans et de sa mère ont été levés.
00:01:49Ils avaient été interpellés hier à Rouen.
00:01:51Quatre autres suspects ont été placés en garde à vue ces dernières heures.
00:01:54Hier, l'autopsie a révélé que Louise a été tuée par des dizaines de coups de couteau.
00:01:59Donald Trump promet un véritable enfer au Hamas si les otages israéliens ne sont pas tous libérés avant samedi midi.
00:02:06Le président américain a réagi cette nuit à la menace du groupe terroriste de reporter les prochaines libérations.
00:02:12De son côté, le gouvernement de Benjamin Netanyahou a d'ores et déjà ordonné à son armée de se préparer à tous les scénarios.
00:02:19Et puis, match crucial en Ligue des champions.
00:02:22Les Parisiens défieront Brest ce soir en Barrage Allée.
00:02:25Une place pour les huitièmes de finale est en jeu pour les deux équipes.
00:02:28Le 1er février dernier en Ligue 1, c'est le PSG qui l'avait emporté 5 buts à 2 face au Brestois.
00:02:33Nous verrons ce qu'il en est ce soir.
00:02:35C'est à 18h30 sur Canal+.
00:02:37Et c'est sur Canal et le meilleur du foot, la Ligue des champions, c'est évidemment sur Canal.
00:02:44Merci, Charlotte Dornelas est avec nous.
00:02:48Nous sommes également avec Sabrina Birle, qui est là et qui a intégré, je le disais hier soir, le service police-justice.
00:02:55Thomas Bonnet, Gilbert Collard, qui est en train de faire ses écritures, ses devoirs.
00:03:01Bonjour.
00:03:02Joseph Macescaron, Charlotte Dornelas et Maître Spiner, que vous connaissez peut-être également, qui viendra pour nous parler d'un sujet important.
00:03:10Mais, Sabrina, Chanel disait, il y a des nouvelles informations sur l'affaire Louise.
00:03:15Tout à fait. Encore une accélération dans l'enquête sur la mort de Louise.
00:03:18Nous venons d'apprendre que la garde à vue du jeune homme de 23 ans et de sa mère, qui ont été placés en garde à vue hier, vient d'être levée.
00:03:25Ils n'auront même pas été 24 heures en garde à vue.
00:03:29Aujourd'hui, on vient d'apprendre, hier soir, qu'un autre individu aussi âgé de 23 ans a été placé en garde à vue.
00:03:36Il était placé en garde à vue à 20 heures.
00:03:44Et ce matin, trois autres gardes à vue qui viennent d'être annoncées par le procureur d'Evry.
00:03:50Une femme âgée de 48 ans qui est la mère du gardé à vue.
00:03:55Une femme âgée de 23 ans qui correspond à la petite amie.
00:03:58Et un homme âgé de 49 ans qui correspond au père du gardé à vue.
00:04:02Ces trois individus ont été placés ce matin.
00:04:05Ils sont tous les trois mis en cause pour le chef de non-dénonciation de crime.
00:04:10Donc, ça correspond, aujourd'hui, à l'heure où on se parle, à quatre individus placés en garde à vue.
00:04:16Un, pour la suspicion de meurtre sur mineurs de 15 ans.
00:04:22Et les trois personnes de son entourage, de sa famille, pour non-dénonciation de crime.
00:04:28On va voir le sujet, mais là, il y a deux pénalistes qui sont là.
00:04:32Ce système de garde à vue.
00:04:35Donc, entre le moment, d'ailleurs, où quelqu'un est gardé à vue et le moment où l'avocat entre en audition.
00:04:41Il se passe combien de temps ?
00:04:42Deux heures, trois heures.
00:04:43Donc, pendant deux heures...
00:04:44Non, mais le délai a été limité par la Cour européenne.
00:04:47Il y a un nouveau texte, je ne voudrais pas dire de bêtises.
00:04:50Il y a une obligation d'attendre l'avocat.
00:04:53Maintenant, les policiers sont obligés d'attendre l'avocat, alors qu'avant, il y avait un délai de carence.
00:04:58Donc, on considère qu'il y a trois heures, trois, quatre heures, à peu près.
00:05:02Comment interpréter le fait qu'une garde à vue s'arrête ?
00:05:07C'est-à-dire qu'on libère les deux personnes qu'on garde à vue.
00:05:11Parce qu'il y a...
00:05:12Elle est technique.
00:05:13On ne veut pas épuiser le délai de la garde à vue.
00:05:16D'accord, il ne faut pas en tirer une conclusion qu'ils sont hors de...
00:05:21Non, mais...
00:05:22Hors du coup, si j'ose dire.
00:05:23Ce qui m'intrigue, c'est que s'il y a...
00:05:25Si l'information qu'on reçoit est vraie.
00:05:27Parce qu'il faut y aller vraiment à petit pas.
00:05:29S'il y a des gardés à vue pour non-dénonciation de crime, c'est qu'il y a crime.
00:05:35Ou suspicion quand même lourde de crime.
00:05:39Donc, bon, ça ne veut pas dire pour autant que le gardé à vue principal serait le criminel.
00:05:44Mais cette incrimination de non-dénonciation de crime,
00:05:49si elle est fondée, si elle est vérifiée, si elle est vraie,
00:05:52me laisse supposer qu'il y a quand même des indices graves, précis et concordants
00:05:58qu'on pourrait avoir à faire à un crime.
00:06:01Sinon, pourquoi la non-dénonciation de crime si crime il n'y avait pas ?
00:06:05Maintenant, la garde à vue...
00:06:06Moi, je ne sais pas ce qu'en pense mon vieil ami Spiner.
00:06:10Je ne sais pas ce qu'il en pense.
00:06:12Mais en général, une enquête, c'est la garde à vue qui la détermine.
00:06:16Une fois que la garde à vue est finie, on n'a plus beaucoup d'éléments d'enquête.
00:06:22C'est rarissime qui arrive.
00:06:24– La garde à vue, elle est uniquement de 48 heures.
00:06:27– Non, elle peut dans d'autres domaines, trafic de stupéfiants...
00:06:29– Oui, mais là, dans un domaine comme celui-là...
00:06:31– 40 heures.
00:06:32– Moi, je suis toujours surpris, c'est très court finalement.
00:06:34– Non, c'est long.
00:06:35– C'est très long.
00:06:36– C'est long.
00:06:37– Je veux dire, si vous m'expliquez que tout se fait et tout se joue sur une garde à vue
00:06:45et qu'il n'y aura pas de nouveaux éléments après...
00:06:47– Il peut y en avoir.
00:06:49– Et que tout se joue là, je trouve que...
00:06:51– Quand on discute avec des magistrats, avec des policiers,
00:06:54ça ne veut pas dire que par la suite, on ne peut pas avoir des éléments qui arrivent.
00:06:58Attention, comprenons-nous bien.
00:07:00Ils disent quand même que tout se joue pendant la période de la garde à vue.
00:07:03Dans le fameux crime commis sur le petit Valentin,
00:07:08qui a été victime de 44 coups de couteau à l'agneau en 2008,
00:07:13c'est la garde à vue qui a permis d'avoir...
00:07:17– La garde à vue, depuis que vous étiez avocat, ça a toujours été 48 heures.
00:07:20Quand vous avez commencé, il n'y a pas eu de changement ?
00:07:23– Je n'ai quand même pas commencé en 1885.
00:07:25La garde à vue a été réglementée en 1958.
00:07:28Avant, il n'y avait pas de réglementation.
00:07:31À tel point qu'on perdait des individus.
00:07:34On ne savait plus où ils étaient.
00:07:36C'est la raison pour laquelle on a réglementé la garde à vue.
00:07:39Parce qu'on pouvait être gardé par la police 15 jours, 3 semaines.
00:07:43Miss Etienneau, par exemple, qui a été probablement victime d'une erreur judiciaire,
00:07:47se sont tapés 14 jours de garde à vue.
00:07:51– Et effectivement, c'est pour protéger sans doute l'individu.
00:07:54– On s'est dit, il faut réglementer ça, et on a mis 24 heures, 48 heures.
00:07:58– On va voir les nouveaux développements de l'affaire.
00:08:02Je remercie évidemment Sabrina d'être avec nous.
00:08:05L'autre aspect, c'est l'aspect politique.
00:08:07Et Sarah Knafo en a parlé hier.
00:08:09Est-ce qu'il faut tirer d'un fait divers ?
00:08:13On est d'accord, ça sera peut-être un fait de société.
00:08:16Ça serait un fait de société si on apprenait que cette personne
00:08:19était sous l'obligation de quitter le territoire.
00:08:23Donc on se dirait, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:08:26Pour le moment, moi j'observe, il faut être évidemment prudent.
00:08:29Donc est-ce qu'on peut tirer des conclusions politiques à cela ?
00:08:33Je pense qu'il faut être d'une grande prudence.
00:08:35Mais écoutez ce que disait Sarah Knafo hier matin à Sonia Mabrouk.
00:08:39– Il y a une phrase de Jean-François Reuvel qui me frappe,
00:08:42il dit, si vous voulez juger un régime politique, alors comptez les cadavres.
00:08:46Quand on compte, quand on énumère ce que vous venez de faire,
00:08:49que des enfants, que des adolescents, tous jeunes, tous innocents,
00:08:52qui n'ont jamais cherché la bagarre, qui n'ont jamais dit un mot de travers,
00:08:55on voit leur visage, on voit leur famille,
00:08:58on voit à quel point ça avait l'air d'être des enfants bien élevés
00:09:01qui n'avaient jamais cherché à mal,
00:09:03alors on se dit que ça condamne notre régime politique.
00:09:05Je crois que tous sont coupables,
00:09:07que tous ceux qui ont conduit le pays jusqu'ici,
00:09:09depuis les 40 dernières années, sont coupables.
00:09:12– Bon, on rappelle, avant d'engager le débat politique,
00:09:15on rappelle les infos du matin.
00:09:16Combien de personnes, Sabrina, sont en garde à vue ce matin ?
00:09:20– Ce matin, il y a 4 personnes en garde à vue.
00:09:23Un jeune homme de 23 ans qui a été placé en garde à vue dans la nuit
00:09:27et qui est placé en garde à vue pour meurtre sur mineur de 15 ans.
00:09:32Et on a appris ce matin que 3 autres personnes,
00:09:353 personnes de son entourage familial,
00:09:37sa mère, son père et sa petite amie,
00:09:39viennent d'être placées également en garde à vue
00:09:41pour répondre aux chefs de non-dénonciation du crime.
00:09:44– Donc ça c'est les 4 personnes.
00:09:45Et celles qui étaient hier en garde à vue,
00:09:47qui avaient été prises à Rouen,
00:09:49ont été, si j'ose dire, remises dans la nature.
00:09:52– Tout à fait.
00:09:53– Et les 2 autres personnes qui avaient été également mises en garde à vue
00:09:56il y a 24 heures ou 48 heures,
00:09:58donc pour le moment, on est à 8 gardes à vue.
00:10:00– Tout à fait.
00:10:01– 2, plus 2, plus 4.
00:10:02– Oui.
00:10:03– Bon, Linda Kebab a pris la parole également ce matin.
00:10:06Elle était avec Sonia Mabrouk.
00:10:08Je vous propose de l'écouter.
00:10:10– Quand on entend des politiques, ils seront lourdement sanctionnés.
00:10:13Nous ne les laisserons pas s'en sortir.
00:10:15En fait, déjà, un, il y a l'indépendance de la justice,
00:10:17donc le politique là-dessus n'a absolument pas son mot à dire.
00:10:19La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention.
00:10:22Et éviter que les événements arrivent.
00:10:24Et donc à chaque fois qu'un événement de ce type arrive,
00:10:26la seule chose que le politique devrait dire, c'est
00:10:28nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
00:10:31– Nous avons failli.
00:10:32– Oui, bien sûr.
00:10:33– Donc faillite collective.
00:10:34– Bien sûr, c'est une faillite.
00:10:35Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants
00:10:37dans un pays aussi pacifié, aussi riche, aussi développé que le nôtre,
00:10:41arrivent, c'est qu'il y a une faillite collective.
00:10:44Alors oui, l'humain est capable du pire et du sordide,
00:10:46mais comment est-ce que des individus qui sont connus des services de police
00:10:49et de justice parviennent à commettre des faits pareils
00:10:52sans qu'ils n'aient été sérieusement pris en charge,
00:10:54sans que les moyens n'aient été mis en œuvre ?
00:10:57– Audrey Berteau est à Épinay-sur-Orge depuis ce matin,
00:11:00vous l'avez entendu plusieurs fois avec Romain Desarbres.
00:11:04Elle est donc à Épinay-sur-Orge devant le collège André Moreau.
00:11:08Et là, évidemment, j'imagine que vous avez croisé tous ses élèves
00:11:11et beaucoup d'émotions ce matin puisque c'est l'heure de la rentrée,
00:11:13il est 9h11.
00:11:14C'est vrai.
00:11:17– Oui, bonjour Pascal.
00:11:19Soulagement ce matin puisque l'enquête avance,
00:11:22mais tout de même prudence, c'est ce que nous disait
00:11:24la présidente de l'association des parents d'élèves d'Épinay-sur-Orge.
00:11:28Parce que oui, l'enquête avance, vous l'avez dit en plateau,
00:11:32mais tout de même il y a cette inquiétude.
00:11:34Donc les parents continuent d'accompagner leurs enfants,
00:11:36ils s'organisent entre eux pour que vraiment aucun enfant
00:11:39ne marche seul dans Épinay-sur-Orge.
00:11:42D'ailleurs, on a discuté avec une mère de famille
00:11:44qui nous a expliqué qu'elle avait équipé son fils d'un AirTag,
00:11:47c'est un traceur GPS, Pascal,
00:11:49pour pouvoir localiser son fils en direct toute la journée.
00:11:52Donc voilà, c'est pour vous dire l'état d'esprit des parents ce matin.
00:11:55En ce qui concerne le périmètre de sécurité,
00:11:57vous voyez ce ruban juste derrière moi,
00:11:59il y a toujours une présence policière ici devant le collège de Louise.
00:12:04Et puis il y a aussi cette cellule psychologique
00:12:06qui est très importante pour les enfants, Pascal,
00:12:09à l'intérieur du collège
00:12:11et qui sera disponible pour les enfants,
00:12:13mais également pour le personnel du collège
00:12:16jusqu'à la fin de la semaine.
00:12:18Merci beaucoup Audrey Berteau.
00:12:19Sabrina Aberlin voudrait rajouter quelque chose.
00:12:21Concernant l'enquête, on s'aperçoit une accélération
00:12:23très rapide de l'enquête.
00:12:27Le procureur qui s'exprime davantage
00:12:29s'est placé en garde à vue qui s'enchaîne.
00:12:32C'est intéressant de remarquer que ça correspond
00:12:35à quelques heures après le fait d'avoir retrouvé
00:12:39et exploité le téléphone de Louise
00:12:41qui était à proximité de son corps.
00:12:44On peut parler aussi des vidéosurveillances
00:12:46parce que parmi les indices des enquêteurs,
00:12:49il y a cette image de vidéosurveillance
00:12:51qui est corroborée par le témoin,
00:12:54une amie de Louise qui dit l'avoir vue
00:12:57avec un jeune homme à proximité d'elle,
00:13:00un jeune homme qui serait en doudoune.
00:13:02Donc on peut se poser la question
00:13:03si ce n'est pas cette recherche précise
00:13:05de l'individu en doudoune qui est en train de se faire.
00:13:07L'enquête nous le dira bien évidemment.
00:13:09C'est toujours difficile d'évoquer une affaire en cours,
00:13:13bien évidemment, d'en tirer des conclusions pour le moment,
00:13:17sinon que ces jeunes gens,
00:13:20ces jeunes parents aujourd'hui vont tracer leur enfant
00:13:24parce qu'il y a une peur maximum
00:13:26qui s'installe dans le pays.
00:13:27Parce que c'est Philippines, je le disais,
00:13:29c'était Lola l'année dernière,
00:13:31c'est Louise aujourd'hui.
00:13:32Et c'est une violence.
00:13:34Enzo, Elia.
00:13:36Exactement.
00:13:37Mais vous vous rappelez quand même Robert Jiquel ?
00:13:40C'était pas Robert, c'était Roger.
00:13:42Roger, bravo, bravo.
00:13:44On voit l'historien des médias, bravo.
00:13:47C'est Roger Jiquel et c'est le petit Philippe Bertrand.
00:13:49La France a peur.
00:13:50Mais on a oublié ce qu'il dit après.
00:13:52On a oublié ce qu'il dit après, c'est vrai.
00:13:54C'est le petit Philippe Bertrand qui avait été enlevé à trois.
00:13:58Quand on se rapporte à cette époque,
00:14:02on mesure la différence d'angoisse psychologique qu'il y a.
00:14:06C'est que dans ces années-là,
00:14:08il n'y avait pas de saturation de la peur.
00:14:10Maintenant, il y a une saturation.
00:14:12Psychologiquement, l'espace est saturé de peur.
00:14:15Parce qu'il y a une violence
00:14:18qui est complètement incontrôlée,
00:14:20complètement surgissante.
00:14:21Et ça, sur le plan criminologique,
00:14:23c'est très préoccupant.
00:14:24Ce qui change aussi, si vous me permettez,
00:14:26c'est qu'il y a 50 ans,
00:14:28on n'avait pas peur de le dire, si j'ose dire.
00:14:30Alors que là, vous avez un président de la République
00:14:32qui n'a pas dit un mot.
00:14:33Et vous avez un président de la République
00:14:35qui n'a pas dit un mot dimanche
00:14:36et qui n'a pas été interrogé là-dessus.
00:14:38Pendant une demi-heure.
00:14:39Il ne peut pas tout faire, Pascal.
00:14:40Pendant une demi-heure.
00:14:41Il y a une volonté médiatique de ne pas parler de ça.
00:14:45Par exemple, hier, je regardais toutes les chaînes d'info.
00:14:48Il y a une chaîne qui s'appelle France Info.
00:14:50Chaîne d'État.
00:14:52Ils n'ont fait que de l'intelligence artificielle toute la journée.
00:14:55Qui intéresse, qui ne me paraît pas la priorité du jour.
00:14:58Mais c'est un choix idéologique.
00:15:00C'est ça, c'est un choix idéologique.
00:15:02On parle de ça parce qu'on ne veut pas parler d'autre chose.
00:15:05La priorité, c'est la sécurité,
00:15:06et on parle de l'intelligence artificielle.
00:15:08Dont hier, pardonnez-moi de le dire,
00:15:09ce n'est vraiment pas le sujet essentiel de la journée.
00:15:11Mais bien sûr.
00:15:12Donc ça s'appelle des choix idéologiques
00:15:14qui sont faits par des médias idéologiques.
00:15:16Mais Pascal, parce qu'il y a...
00:15:17Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:15:19Et nous, on témoigne simplement de la réalité.
00:15:21C'est-à-dire que la réalité,
00:15:22c'est ces parents aujourd'hui qui tracent leurs enfants.
00:15:24Moi, je n'y peux rien, en fait.
00:15:25Bien sûr.
00:15:26Mais ils sont...
00:15:27Quand on n'est pas capable de se hisser au niveau du réel,
00:15:30eh bien le réel rend fou.
00:15:32Le réel rend fou quand on n'est pas capable de l'appréhender.
00:15:35Et là, on est entré maintenant dans une période de saturation,
00:15:38de la peur.
00:15:39C'est Mafézoli qui parle de ça.
00:15:41Il dit qu'on est dans une période de saturation.
00:15:43La peur sature.
00:15:45Les gens ont peur.
00:15:47Et ça, c'est très classique.
00:15:49Ils comprennent qu'effectivement...
00:15:50Je suis obligé de comparer avec d'autres affaires précédentes.
00:15:51Thomas Baudet.
00:15:53On en avait parlé.
00:15:55C'est ce que disait Georges Fenech hier.
00:15:59Il disait que Louise ne s'appelle pas Naël.
00:16:01C'est ce que disait Georges Fenech.
00:16:03Marine Lençon me propose d'écouter quelque chose,
00:16:05mais je ne sais pas quoi, pour tout vous dire.
00:16:07Une mère de famille qui a équipé son fils d'un GPS.
00:16:12Écoutez cette mère de famille.
00:16:14Je l'ai équipé d'un AirTag.
00:16:16Je l'ai équipé aussi d'une alarme anti-agression.
00:16:18Il a tout ce qu'il faut sur lui.
00:16:20Il est localisé avec son téléphone.
00:16:22Il a un AirTag ailleurs, au cas où,
00:16:24quand on lui vole son 5, il ne l'a plus.
00:16:27Si son téléphone est perdu.
00:16:29Je l'ai vraiment équipé de A à Z.
00:16:31On n'a pas le choix.
00:16:32Parce que moi, je travaille assez loin.
00:16:34Je ne suis pas toujours à la maison.
00:16:36C'est compliqué.
00:16:37Comme ça, je sais où qu'il est.
00:16:38On n'a pas le choix.
00:16:39Voilà ce qu'elle dit, cette dame.
00:16:41Et qui sont les premiers, d'une certaine manière, touchés ?
00:16:45Les populations les plus défavorisées.
00:16:48C'est ça qui est toujours frappant.
00:16:50C'est que ceux qui ont les moyens
00:16:52de vivre parfois dans des beaux quartiers
00:16:54et d'être à l'abri.
00:16:56Ils le sont de moins en moins.
00:16:58Oui, c'est possible.
00:17:00Vous avez raison.
00:17:02C'est ça la déconnexion.
00:17:04Je ne pense pas que les gens soient déconnectés.
00:17:06Je ne pense pas que le Président de la République
00:17:07est déconnecté.
00:17:08Simplement, il ne veut pas parler de ça.
00:17:09Ce n'est pas son truc.
00:17:11Il veut parler de l'intelligence artificielle.
00:17:14Alors que le pays est à feu et à sang.
00:17:16Vous avez raison.
00:17:17Ce sont quand même les familles
00:17:19qui n'ont pas les moyens d'envoyer une personne
00:17:21à l'école chercher les enfants.
00:17:23Ce sont des personnes qui travaillent.
00:17:25Et d'ailleurs, dans tous les témoignages
00:17:27qu'on a vu sur ces news,
00:17:28ce qui m'a frappé,
00:17:29c'est que les personnes qui vivaient déjà
00:17:32autrefois dans cet endroit, disaient
00:17:34« Moi, je me souviens avoir pu faire ce trajet
00:17:37des centaines, des milliers de fois. »
00:17:39Donc la question de la peur est une question essentielle.
00:17:41Parce que là, lorsqu'il y a peur,
00:17:43évidemment, se pose la question de l'État.
00:17:45Et si l'État ne protège plus ?
00:17:47Et voilà.
00:17:48Je pense que la vidéoprotection
00:17:50porte ses fruits.
00:17:51Là aussi, ça a un signal envoyé à ceux
00:17:53qui, encore dans certaines villes,
00:17:55refusent d'équiper leur ville.
00:17:57Charlotte Dornelas, qui n'a pas parlé.
00:17:59Évidemment que la vidéosurveillance
00:18:01porte ses fruits.
00:18:02Je suis absolument d'accord.
00:18:03Le problème, c'est que l'échec
00:18:05dans la sanction
00:18:07et donc dans la prévention,
00:18:09le mot qu'utilisait Linda Kebab,
00:18:11dans la sanction et dans la prévention,
00:18:13cet échec-là, fait que les gens
00:18:15qui se comportent bien,
00:18:18les « bonnes personnes » dans la société,
00:18:20vont appeler de leur vœu
00:18:22une société de plus en plus sécuritaire,
00:18:24en l'occurrence policière,
00:18:26qui va s'appliquer à eux.
00:18:28Toujours pas aux délinquants
00:18:30qui ne seront toujours ni sanctionnés,
00:18:32ni, comment dire,
00:18:34ni...
00:18:36Je ne sais pas quel est le mot avec la prévention,
00:18:38mais vous voyez ce que je veux dire.
00:18:39Donc le problème, c'est que oui,
00:18:40on va avoir une société de plus en plus corsetée.
00:18:43Mais avec toujours une réponse inefficace
00:18:45parce que nous ne voulons pas sanctionner correctement.
00:18:47Nous ne voulons pas voir qu'il y a
00:18:49certaines personnes capables du pire
00:18:51et que nous sommes persuadés que tout sort
00:18:53en permanence de la société.
00:18:55On est resté dans cette lecture idéologique-là.
00:18:57Et pour répondre à votre première question,
00:18:59pour savoir, est-ce qu'il y a une lecture politique
00:19:01à faire de ce qui se passe ?
00:19:03Moins de ce qui se passe,
00:19:05puisqu'on n'en sait rien, honnêtement.
00:19:07On ne sait pas qui a tué Louise
00:19:09et dans quelles circonstances elle a été tuée.
00:19:11En effet, qu'un pays entier
00:19:13passe devant une information comme ça,
00:19:15de la sidération à la saturation,
00:19:17je reprends votre mot,
00:19:18là, le politique devrait être extrêmement inquiet
00:19:21de la situation.
00:19:22Et que Louise meure,
00:19:24et que nous ne soyons pas tous sidérés,
00:19:26mais que nous ayons un mélange de dégoût,
00:19:28de colère, en effet d'angoisse,
00:19:30là, il y a un message politique très clair.
00:19:32Quel que soit d'ailleurs le profil.
00:19:35Et c'est là où il faut s'interroger sur
00:19:37la personne qui est au sommet de l'État
00:19:39et qui préfère plutôt qu'être à l'écoute
00:19:41de cette sidération, de cette saturation
00:19:43dont Charlotte a parlé,
00:19:44préfère être à l'écoute d'un youtuber.
00:19:46Voilà.
00:19:47– Le problème c'est que
00:19:49le phénomène criminel,
00:19:51c'est un phénomène envahissant.
00:19:55Quand on n'en digue pas,
00:19:57c'est la fameuse théorie américaine
00:19:59de la vitre brisée,
00:20:01quand on n'en digue pas,
00:20:03même d'une manière minimale,
00:20:05tous les criminologues le démontrent,
00:20:07l'action criminelle,
00:20:08il y a un phénomène de propagation.
00:20:10C'est Gabriel Tard, un criminologue,
00:20:12qui parlait du phénomène d'imitation.
00:20:14On n'en tient pas compte
00:20:16et ça va aller en s'aggravant.
00:20:18Ça va aller à 100%.
00:20:20– Mais tout le monde en est persuadé.
00:20:22Tout le monde en est persuadé.
00:20:24– Moi, tout le monde est persuadé
00:20:26que ça va aller de pire en pire.
00:20:28– De pire en pire.
00:20:29– Tout le monde en est persuadé.
00:20:31Et moi je passe mon temps à dire,
00:20:33comme on ne prendra pas les solutions qu'il faut,
00:20:35puisque les solutions qu'il faut,
00:20:37ça va être radical aujourd'hui.
00:20:39– Absolument.
00:20:40– Puisqu'on est tellement monté.
00:20:42Donc c'est Bukele, le salvateur.
00:20:44On en est là.
00:20:45Et quand je dis ça, effectivement,
00:20:47les gens…
00:20:48– Je peux me permettre une observation ?
00:20:50Quand on a un chef d'État qui est fait pour le musical,
00:20:52c'est la mienne l'observation.
00:20:54– C'est la mienne.
00:20:55– C'est la mienne, je la suis.
00:20:57– Je n'ai pas envie de…
00:20:59– Je pense qu'il n'est pas fait pour ça.
00:21:01– Je pense qu'il n'est pas adapté.
00:21:03C'est un président qui n'est pas adapté à ça.
00:21:05Il a beaucoup de qualité.
00:21:07Il est très intelligent.
00:21:08Il a plein de trucs.
00:21:09Mais il n'est pas adapté à cette fonction.
00:21:11– Il n'est pas adapté à la fonction.
00:21:13– L'exemple de l'intelligence artificielle est criant.
00:21:15– Criant.
00:21:16– Criant, c'est-à-dire qu'il est à côté.
00:21:18Donc, qu'est-ce que vous voulez que je…
00:21:20– Vous m'avez invité parce qu'on voulait parler…
00:21:22– Oui, mais tout à l'heure.
00:21:23– Non, mais parce que c'est lié.
00:21:24– Ah.
00:21:25– Voyez-vous, nous avons, au Sénat,
00:21:27fait une mission d'enquête, une commission d'enquête
00:21:29sur le narcotrafic.
00:21:31– Pardonnez-moi, je ne veux pas qu'on en parle maintenant.
00:21:33Je vous assure, parce que, soyez gentils,
00:21:36votre temps de parole DLR est déjà très limité.
00:21:39Donc, vous parlerez assez vite.
00:21:41Parce qu'autrement…
00:21:43En fait, c'est DLR.
00:21:44Je n'y peux rien.
00:21:45– C'est nous, c'est la liberté d'expression.
00:21:46– Mais non, mais c'est le temps de parole.
00:21:47Vous vous rendez compte que pour vous inviter,
00:21:49vous avez un temps de parole limité parce que vous êtes LR.
00:21:51Mais je voulais qu'on termine la chose…
00:21:53– Liberté d'expression sous Mirador.
00:21:54– Je vous assure, vous aurez la parole.
00:21:56En revanche, je voulais vous montrer une séquence de fou.
00:21:58Vous entendez bien.
00:21:59Une séquence de dingue.
00:22:01Ça s'est passé dimanche.
00:22:04Donc, on a les images de ce qui s'est passé
00:22:06avec ce jeune homme de 18 ans
00:22:08qui a été grièvement blessé dans l'affrontement violent
00:22:10qui est servi à la mi-temps d'un match
00:22:12entre Damari Lellis et Moulle.
00:22:14Il est toujours hospitalisé d'ailleurs, ce jeune homme.
00:22:16La pitié, c'est la pétrière.
00:22:17Vous allez voir ces images-là.
00:22:19Mais si moi, je suis père aujourd'hui
00:22:21d'un enfant qui joue au football,
00:22:22mais je ne lui fais plus jouer au football de sa vie.
00:22:25Je ne veux plus le voir sur un terrain de football.
00:22:27Parce que ce qui s'est passé dimanche,
00:22:30ça se passe maintenant, c'est généralisé.
00:22:32Mais là encore, tout le monde ferme les yeux
00:22:34et on est au Grand Palais en train de parler
00:22:36de l'intelligence artificielle.
00:22:37Alors que la réalité du pays,
00:22:39c'est la séquence que je vais vous montrer.
00:22:41Ouest ! Ouest ! Ouest !
00:23:01Eh ! Mais laissez-le pas lui !
00:23:04Eh ! Laissez-le pas lui !
00:23:06Eh ! Laissez-le pas !
00:23:08Eh ! Laissez-le pas !
00:23:09Eh ! Allez-y !
00:23:10Eh ! Laissez-le pas !
00:23:11Eh ! Laissez-le pas !
00:23:12Eh ! Allez-y !
00:23:13Voilà ! Allez-y !
00:23:15Voilà ! Laissez-le pas !
00:23:16Donc, je commentais les images.
00:23:18Vous avez compris,
00:23:19pour nos amis auditeurs d'Europe 1,
00:23:21que ce sont des jeunes gens
00:23:22qui sont arrivés sur un terrain de football
00:23:24avec des barres de fer
00:23:25et qui ont hurlé, qui ont crié,
00:23:27qui ont cherché des gens manifestement
00:23:29à frapper, à taper, à insulter.
00:23:31Pourquoi pas ?
00:23:32Et que ça s'est passé dans un match de football.
00:23:35Ce qui en dit long sur d'abord la violence
00:23:37qu'il y a aujourd'hui dans le football.
00:23:39Notamment, mais pas que le football.
00:23:41Et qui a laissé ce jeune homme de 23 ans,
00:23:46de 18 ans, pardon,
00:23:48grièvement blessé,
00:23:50puisqu'il a pris un coup de couteau.
00:23:52Je voudrais simplement,
00:23:53on verra le sujet sans doute
00:23:55au début de la deuxième partie,
00:23:57mais je voulais qu'on écoute Karim Idir.
00:23:59C'est le président du FC d'Amari Lelis.
00:24:01Et franchement, il a beaucoup de courage cet homme.
00:24:03Parce qu'être aujourd'hui président
00:24:05d'un club de football amateur,
00:24:07on l'écoutera après.
00:24:08On l'écoutera après.
00:24:09Il est 9h24.
00:24:11Je salue Thomas Hill.
00:24:13On va aller très vite pour ce passage d'antenne.
00:24:15Cher Thomas, bonjour.
00:24:17Moi, j'ai mis mon fils à l'escrime.
00:24:19Vous souriez, mais c'est vrai que
00:24:22mettre aujourd'hui son enfant au football,
00:24:26c'est le mettre en danger.
00:24:27Je ne vous vois pas.
00:24:28Mettre aujourd'hui son fils
00:24:32dans la banlieue parisienne
00:24:34ou à Paris dans un club de football,
00:24:35c'est le mettre en danger.
00:24:38Donc les gens n'ont pas envie
00:24:40que leur fils soit en danger.
00:24:41Ils choisissent un autre sport.
00:24:43Il est 9h24.
00:24:44On marque une pause.
00:24:46Monsieur Spiner, pardonnez-moi,
00:24:48je vous ai coupé la parole.
00:24:49Mais vous aurez la parole au début
00:24:51de la deuxième mi-temps.
00:24:52On revient dans une seconde.
00:24:5611h31, Sandra Tchoumbo
00:24:58pour le rappel d'Étienne.
00:24:59Bonjour Sandra.
00:25:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:04À la une de l'actualité ce mardi,
00:25:06l'enquête sur le meurtre de Louise avance.
00:25:08Quatre suspects sont en garde à vue ce matin,
00:25:10deux hommes et deux femmes.
00:25:11Il s'agit de l'individu de 23 ans
00:25:13interpellé hier soir,
00:25:14ses parents et sa petite amie.
00:25:16En revanche, celles d'un autre homme de 23 ans
00:25:18et de sa mère ont été levées.
00:25:19Pour rappel, la collégienne de 11 ans
00:25:21a été retrouvée sans vie samedi dernier
00:25:23dans un bois de Longjumeau, dans l'Essonne.
00:25:2575 chauffeurs de cars scolaires
00:25:27ont été testés positifs
00:25:28aux stupéfiants la semaine dernière.
00:25:30Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:25:32évoque un chiffre d'autant plus effrayant
00:25:34qu'il concerne des transports d'enfants.
00:25:36Il annonce des mesures à venir.
00:25:38Des contrôles ont été réalisés en France
00:25:40après l'accident mortel en Neuer-et-Loire fin janvier
00:25:42qui a coûté la vie à une adolescente.
00:25:44Et puis Donald Trump promet un enfer
00:25:46si les otages israéliens ne sont pas libérés
00:25:48d'ici samedi, car le Hamas menace
00:25:50de reporter la prochaine libération
00:25:52prévue par la trêve à Gaza.
00:25:54Selon le mouvement palestinien,
00:25:55les menaces du président américain
00:25:56ne font que compliquer les choses
00:25:58et assurent que la porte reste ouverte
00:26:00pour que tout se déroule selon le plan prévu.
00:26:02On va reparler, merci Sandra,
00:26:04de ce qui s'est passé donc
00:26:06avec cette équipe de football de Maude
00:26:08et moins de 20 ans qui rencontrait dimanche
00:26:10l'équipe de Damari Lellis.
00:26:12Mais avant cela, vous l'avez compris,
00:26:14Francis Spitner est avec nous, vous êtes sénateur
00:26:16des Républicains et vous nous avez
00:26:18contacté hier, vous parlez de drogue
00:26:20à l'instant, parce qu'un sujet
00:26:22vous tient à cœur, c'est que cette loi
00:26:24qui devait passer
00:26:26contre les narcotrafiquants,
00:26:28elle va passer à l'as, si j'ai bien compris.
00:26:30Non, elle ne va pas passer à l'as,
00:26:32elle devait venir le 17 mars
00:26:34à l'Assemblée nationale,
00:26:36nous l'avons votée au Sénat à l'unanimité,
00:26:38que ce soit la gauche, la droite, les écolos, les communistes,
00:26:40parce que c'est un vrai sujet pour notre pays.
00:26:42Et curieusement,
00:26:44le gouvernement a estimé
00:26:46qu'il pouvait reporter cette loi d'Amoura
00:26:48qui ne sera examinée qu'au mois d'avril
00:26:50par l'Assemblée nationale,
00:26:52parce qu'il y avait une urgence,
00:26:54c'était changer le mode d'élection
00:26:56à Paris, Lyon et Marseille.
00:26:58En plus, c'est une mauvaise loi,
00:27:00on pourrait parler, si vous le souhaitez,
00:27:02un jour du statut de Paris,
00:27:04des rapports entre les maires d'arrondissement
00:27:06et la démocratie de proximité,
00:27:08mais je trouve hallucinant
00:27:10qu'on fasse un choix politique
00:27:12qui consiste à dire que le tripatouillage électoral
00:27:14c'est plus important que la lutte
00:27:16contre le narcotrafic.
00:27:18Mais bon, il n'y a qu'un mois de décalage.
00:27:20Mais vous savez...
00:27:22Pourquoi ce n'est pas inversé ?
00:27:24Qu'est-ce que ça pouvait faire si on faisait
00:27:26un problème dans un mois ?
00:27:28Parce que normalement, on ne change pas
00:27:30une loi électorale un an avant un scrutin.
00:27:32Ah ! Donc c'est pour ça qu'il faut le faire
00:27:34en février ou mars,
00:27:36parce que le scrutin municipal sera en...
00:27:38Et pas en mars 2026.
00:27:40Ah oui, mais là il y a une raison, ça peut s'entendre,
00:27:42si on veut vraiment changer la loi.
00:27:44Mais on ne veut pas changer, on veut faire un tripatouillage électoral.
00:27:46Franchement, la loi,
00:27:48que chaque Parisien vote
00:27:50à Paris pour son maire,
00:27:52vous appelez ça tripatouillage,
00:27:54c'est plutôt la loi d'aujourd'hui qui est tripatouillée,
00:27:56pour tout vous dire.
00:27:58Non, excusez-moi, parce que Paris n'est pas une ville comme les autres,
00:28:00parce que les maires d'arrondissement, ça existe,
00:28:02et que le projet de loi ne prévoit pas du tout
00:28:04de faire rentrer Paris dans le droit commun,
00:28:06puisqu'en réalité...
00:28:08Oui, mais ce n'est pas mal que tous les Parisiens
00:28:10votent pour un maire, et qu'une voix
00:28:12vote pour un maire.
00:28:14Que des personnes n'ont perdu l'élection
00:28:16à Paris en ayant plus de voix
00:28:18que son concurrent
00:28:20avec le système actuel.
00:28:22Moi, j'étais maire d'arrondissement.
00:28:24Oui, vous défendez votre...
00:28:26Non, non, non, j'étais maire d'arrondissement.
00:28:28Je n'avais aucun pouvoir.
00:28:30Ce n'est pas très choquant qu'un Parisien vote pour son maire, quand même.
00:28:32Mais Paris, c'est comme une commune.
00:28:34Et Lyon et Marseille ?
00:28:36Lyon et Marseille, c'est des cas différents, parce qu'ils sont maintenant métropoles.
00:28:38Donc, la gestion
00:28:40de la ville est tout à fait différente.
00:28:42À Paris, c'est comme si vous étiez
00:28:44dans une communauté d'agglomération,
00:28:46et dans une communauté d'agglomération,
00:28:48ce sont les élus des agglos
00:28:50qui votent pour le président de l'agglo.
00:28:52Là, vous allez avoir une centralisation du pouvoir.
00:28:54Vous allez avoir des élus hors-sol
00:28:56qui ne pourront pas forcément être reliés à un arrondissement.
00:28:58On a déjà fait l'erreur
00:29:00de la suppression du cumul des mandats.
00:29:02Vous ne jouez pas à la gouvernance.
00:29:04En tout cas, c'est vos arguments s'entendre.
00:29:06Le statut de Paris méritait, franchement,
00:29:08un vrai débat sur la gouvernance.
00:29:10Mais dans un mois, la loi sur les narcotraficants sera en place.
00:29:12Non, parce qu'après,
00:29:14il faut les décrets d'application, il faut les états-majors.
00:29:16On a créé un parquet national.
00:29:18On a créé un parquet national anti-criminalité organisé.
00:29:20On a donné à l'office des stups
00:29:22plus de pouvoir.
00:29:24Tout ça met du temps.
00:29:26Et chaque mois qui passe, c'est du temps perdu
00:29:28dans la lutte contre le trafic.
00:29:30J'entends bien. Sur l'immigration, vous avez peut-être un avis,
00:29:32Bruno Retailleau, et de votre obédience,
00:29:34si j'ose dire.
00:29:36Je trouve même que lui ne va pas au bout
00:29:38d'une certaine manière.
00:29:40Par exemple, sur l'irrégularisation.
00:29:42Pourquoi, et c'est de son domaine,
00:29:44on n'arrête pas à 100% l'irrégularisation ?
00:29:46Pourquoi il ne dit pas
00:29:48demain matin, ça dépend de lui,
00:29:50aucune régularisation
00:29:52sur le sol de France. Aucune !
00:29:54Vous entendez bien ? Aucune. Parce que ça,
00:29:56c'est un signal que tu envoies.
00:29:58Les régularisations,
00:30:00à partir du moment où elles ne sont plus
00:30:02du domaine de la loi, c'est le domaine
00:30:04de la circulaire.
00:30:06Bruno Retailleau a supprimé la circulaire
00:30:08valse, et il a durci.
00:30:10Mais il ne va pas au bout.
00:30:12Je suis d'accord avec vous.
00:30:14Pourquoi il ne dit pas aucune régularisation ?
00:30:16Je vous pose cette question.
00:30:18Il est passé de 5 à 7 ans.
00:30:20Je répète ma question.
00:30:22Il y a des gens
00:30:24dans des circonstances exceptionnelles,
00:30:26soit pour des raisons professionnelles,
00:30:28soit pour des parcours universitaires.
00:30:30Mais vous savez bien que non.
00:30:32Il ne peut pas régulariser
00:30:34sauf circonstances exceptionnelles.
00:30:36Ce n'est plus la régularisation zéro.
00:30:38Vous voyez bien ce que je veux dire.
00:30:40C'est une question de détermination.
00:30:42Je trouve qu'il a abrogé
00:30:44la circulaire valse.
00:30:46Et il a eu raison.
00:30:48Il a durci les conditions et il fait un bon travail.
00:30:50On est d'accord là-dessus.
00:30:52De Lannoy, en 2001, élu avec moins de voix
00:30:54que son adversaire.
00:30:56C'est faux.
00:30:58Pourquoi vous dites ça ?
00:31:00Vous lui demandez les chiffres.
00:31:02Les chiffres du premier tour.
00:31:04Monsieur De Lannoy, malheureusement,
00:31:06a été élu avec plus de voix
00:31:08que son adversaire.
00:31:10La grande parole est terminée.
00:31:12C'est ça qui est terrible avec l'ARCOM.
00:31:14J'aurais bien aimé vous écouter davantage.
00:31:16Sauf si vous voulez me dire un mot sur les LR.
00:31:18Qui sera candidat LR à la présidentielle ?
00:31:20Vous êtes Retailleau ?
00:31:22Vous êtes Wauquiez ?
00:31:24J'ai toujours soutenu Bruno Retailleau.
00:31:26Il est surtout prudent.
00:31:28Je vais vous dire une chose, M. Praud.
00:31:30La politique aujourd'hui, c'est comme la météo.
00:31:32Passés huit jours, les prévisions deviennent très attardeuses.
00:31:34Merci de votre engagement
00:31:36et de votre courage.
00:31:38J'ai soutenu Bruno Retailleau
00:31:40contre Éric Ciotti.
00:31:42Et si demain, Bruno Retailleau est candidat,
00:31:44je serai naturellement aux côtés de Bruno Retailleau.
00:31:46On revient au football.
00:31:48Et on va voir le sujet.
00:31:50Vous avez vu cette vidéo qui me paraît dingue.
00:31:52Je disais tout à l'heure, complètement folle.
00:31:54Et on va être avec un président
00:31:56qui, dans une seconde, va nous parler
00:31:58de ce qui se passe sur le terrain du football.
00:32:00Parce que c'est un laboratoire, le football.
00:32:02C'est là où, effectivement,
00:32:04il y a une immigration massive
00:32:06qui est très présente, forcément.
00:32:08Basket aussi, maintenant.
00:32:10Oui, mais le basket, c'est plus calme.
00:32:12Non, mais il faut arrêter de dire
00:32:14qu'il y a des sports où il ne se passe rien.
00:32:16Aujourd'hui, tous les sports sont concernés.
00:32:18Le tennis, le golf, c'est plus calme.
00:32:20Le golf, le biathlon,
00:32:22il n'y a pas de retour de fusil.
00:32:24Le football, très peu.
00:32:26C'est un laboratoire
00:32:28et on voit ce qui se passe.
00:32:30Le jeu d'échecs, très peu.
00:32:32Le mabindon.
00:32:34Ce n'est pas vraiment un sport.
00:32:36Ce qui est intéressant, Pascal,
00:32:38c'est que j'ai raconté que je jouais au foot
00:32:40il y a 20 ans dans les clubs de région parisienne.
00:32:42Il y avait déjà des violences, des bagarres.
00:32:44La différence aujourd'hui, c'est que les joueurs
00:32:46viennent avec des couteaux dans un match.
00:32:48C'est ça la grande différence.
00:32:50Comme on explique qu'en 20 ans,
00:32:52on est passé de la bagarre,
00:32:54qui n'était certes pas acceptable non plus,
00:32:56à des coups de couteau portés sur les joueurs
00:32:58à 8 ans d'un match.
00:33:00Voyons le sujet de Kinson
00:33:02qui est un club de football amateur
00:33:04qui va nous dire son ras-le-bol.
00:33:06Une rixe extrêmement violente
00:33:08éclate sur un terrain de foot.
00:33:10Certains sont cagoulés,
00:33:12munis de bâtons.
00:33:14Des dizaines d'individus
00:33:16s'attaquent à des joueurs
00:33:18de deux équipes à la mi-temps.
00:33:20Dans la confusion générale,
00:33:22un coup de couteau a été porté.
00:33:24Ça part dans tous les sens.
00:33:26Un joueur de l'équipe adverse
00:33:28met un coup de couteau
00:33:30auprès d'un des jeunes
00:33:32qui était présent.
00:33:34Ce sont des personnes
00:33:36qui sont venues en découdre
00:33:38avec des joueurs de mots.
00:33:42Ce qui est certain également,
00:33:44c'est que la personne
00:33:46qui a mis le coup de couteau
00:33:48n'est pas une personne de Damary.
00:33:50La victime,
00:33:52qui venait de fêter ses 18 ans,
00:33:54a été évacuée vers un hôpital parisien.
00:33:56Son pronostic vital est engagé.
00:33:58L'auteur présumé
00:34:00aurait pris la fuite avec un autre homme
00:34:02avant de sauter tous les deux dans la scène.
00:34:04Tous deux ont été interpellés.
00:34:06Selon une source policière
00:34:08à Valeurs Actuelles,
00:34:104 individus âgés de 18 à 20 ans
00:34:12sont placés en garde à vue.
00:34:14L'élu au sport de la commune
00:34:16est choqué par cette violence imprévisible
00:34:18à Damary-Lelys.
00:34:20Si c'était un match à risque,
00:34:22on est prévenu,
00:34:24nos services sont prévenus
00:34:26et nous sommes à disposition.
00:34:28Encore faut-il nous informer
00:34:30des rencontres à risque
00:34:32ou des comportements.
00:34:34La Fédération française de football
00:34:36a condamné dans un communiqué
00:34:38des actes d'une violence inqualifiable.
00:34:40Tous les matchs et compétitions
00:34:42ont été suspendus dans la commune.
00:34:44Il faut être courageux aujourd'hui
00:34:46pour être un président de club.
00:34:48C'est le président du FC Damary-Lelys.
00:34:50Généralement, ce sont des gens
00:34:52très engagés, qui aiment leur club,
00:34:54qui aiment le sport, qui aiment le football,
00:34:56qui font tout pour que ça marche bien.
00:34:58Et là, ils sont confrontés à une réalité.
00:35:00Écoutez ce qu'il disait en conférence de presse.
00:35:02Alors l'auteur présumé
00:35:04du coup de couteau
00:35:06s'est enfui,
00:35:08a couru
00:35:10jusque la Seine.
00:35:12Vous avez vu
00:35:14où est situé notre terrain.
00:35:16Donc il a couru.
00:35:18Les assaillants l'ont poursuivi.
00:35:20Il s'est jeté dans l'eau.
00:35:22Peut-être qu'ils étaient deux
00:35:24à se jeter dans l'eau.
00:35:26La police est intervenue
00:35:28et les a sortis de l'eau.
00:35:30Je crois que l'un des deux avait même
00:35:32du mal à nager.
00:35:34Son état de santé pour nous
00:35:36est notre principale préoccupation
00:35:38au moment où je vous parle.
00:35:40Vous comprendrez que par respect pour la famille,
00:35:42on est en lien
00:35:44avec la maman,
00:35:46en particulier l'autre manager,
00:35:48et moi-même.
00:35:50On est là
00:35:52à peu près toutes les deux heures
00:35:54depuis hier.
00:35:56On souhaite être plutôt discret
00:35:58quant à la situation.
00:36:00Vous le comprendrez
00:36:02aisément.
00:36:04Vous nous avez fâché avec la fédération des échecs.
00:36:06Évidemment.
00:36:08C'était pour faire un lien entre
00:36:10un certain niveau de maîtrise intellectuelle
00:36:12et la pratique d'une certaine violence.
00:36:14Je salue Bachar Kouatli
00:36:16qui est un grand maître et qui rappelle
00:36:18effectivement que les échecs, c'est un sport
00:36:20officiellement et officiel
00:36:22d'ailleurs. Même si la pratique physique...
00:36:24Un réclame de la force intellectuelle.
00:36:26Bien évidemment.
00:36:28Nous sommes avec Christophe Carrello
00:36:30qui est co-président du club de football
00:36:32de Sès-Frousin. Je l'avais hier
00:36:34sur Europe 1 et je lui ai demandé de revenir aujourd'hui
00:36:36parce que je crois que vous êtes licencié dans votre club
00:36:38depuis plus de 50 ans
00:36:40et que vous en avez marre. Et que ce qui s'est passé
00:36:42par exemple l'année dernière lorsque, avec votre équipe,
00:36:44vous êtes allé en déplacement à Montpellier, je crois,
00:36:46où vous avez été reçu avec des battes de baseball.
00:36:48Je voudrais que vous nous racontiez la vie
00:36:50hebdomadaire
00:36:52d'un co-président d'un club de football
00:36:54et ce qui peut se passer parfois. Bonjour monsieur.
00:36:56Bonjour monsieur Pascal Faux.
00:36:58Donc
00:37:00qu'est-ce qui s'était passé dans ce déplacement
00:37:02à Montpellier
00:37:04et vous, vous êtes tout près de Toulouse.
00:37:06Alors ce qui s'est
00:37:08passé lors de ce déplacement à Montpellier
00:37:10c'est... Alors le club de Petit-Barth
00:37:12c'est un quartier de Montpellier
00:37:14pour préciser. Et donc
00:37:16nous avions été reçus
00:37:18avec un porte-voix
00:37:20en nous traitant de salauds français
00:37:22de salauds latins. Voilà les racistes
00:37:24qui arrivent, les mangeurs de cochons
00:37:26les mangeurs de jambon. On s'est
00:37:28fait cracher dessus.
00:37:30Les parents ont été victimes
00:37:32de bombes lacrymogènes
00:37:34et sur le gâteau
00:37:36quand nous sommes sortis pour reprendre
00:37:38nos minibus, un de nos minibus
00:37:40avait été fracassé à coup de barre.
00:37:42Voilà ce qui s'est passé. On a été traités
00:37:44de salauds français, de racistes
00:37:46avec un porte-voix
00:37:48et puis, alors, ce qui est
00:37:50embêtant, ce qui est
00:37:52qui nous a beaucoup choqué, c'est que
00:37:54personne n'est intervenu
00:37:56pour stopper cette violence.
00:37:58Si ce n'est qu'à la mi-temps
00:38:00un, je pense que c'était
00:38:02l'entraîneur, un des entraîneurs
00:38:04a dit de se calmer un peu mais
00:38:06au niveau sécurité, je pense que tout
00:38:08était organisé, nous
00:38:10étions tombés dans un guet-apens.
00:38:12Il y a un communautarisme qui se met en place
00:38:14dans le football manifestement et
00:38:16comment dire, les sanctions
00:38:18avaient été ridicules pour ce club.
00:38:20Les sanctions
00:38:22ont été
00:38:24dictées pour se moquer
00:38:26de nous. Parce que
00:38:28quand on a suivi un petit peu
00:38:30le dossier, ce dossier, comme
00:38:32beaucoup de dossiers quand on rentre
00:38:34dans ces communautés, ils sont
00:38:36politisés et je sais que le maire de
00:38:38Montpellier était intervenu alors que
00:38:40nous avons
00:38:42un classement de fair-play.
00:38:44Vous savez ce que c'est
00:38:46le fair-play,
00:38:48la conduite, le comportement.
00:38:50Sur ce classement de fair-play,
00:38:52sur l'Occitanie, nous étions
00:38:54second. Sur l'Occitanie.
00:38:56Petit bar dernier.
00:38:58Dernier.
00:39:00Restez avec nous,
00:39:02il y a peut-être des réactions
00:39:04d'ailleurs sur le plateau, mais
00:39:06c'est un laboratoire. D'ailleurs, on a vu ce qui s'est
00:39:08passé. Oui, le foot
00:39:10est un laboratoire, mais
00:39:12ce qui m'intéresse encore plus
00:39:14c'est
00:39:16le communautarisme qui a
00:39:18envahi tout ce qui est sport de combat.
00:39:20En 2019, il y a
00:39:22170 clubs qui ont été contrôlés.
00:39:24Une cinquantaine à peu près
00:39:26ont été fermés. Je rappelle
00:39:28juste que dans les
00:39:30auteurs des attentats en 2015
00:39:32contre Charlie, ils étaient tous
00:39:34liés dans des clubs, des clubs de
00:39:36sport de combat, qui sont aujourd'hui
00:39:38une manière de recruter.
00:39:40Il y a un certain nombre de pratiques,
00:39:42je ne vais pas aller de
00:39:44sport de combat ou si bien pro, MMA
00:39:46ou ce genre de choses, ou même de karaté
00:39:48ou de néo-karaté, et ces sports de combat,
00:39:50vous, aujourd'hui,
00:39:52ils sont totalement communautarisés.
00:39:54Totalement. Donc, imaginez-vous,
00:39:56c'est-à-dire que vous êtes, vous, parce que vous voulez
00:39:58une initiation, etc., la porte
00:40:00vous est fermée. C'est ça quand même la réalité.
00:40:02Et ça, pardon,
00:40:04il y a eu des, comment on s'appelle,
00:40:06des démarches qui ont été faites
00:40:08en 2019-2020, et depuis,
00:40:10plus rien.
00:40:12Mais moi, je vois un autre
00:40:14laboratoire dans toutes ces affaires-là.
00:40:16Je suis le foot d'un peu loin,
00:40:18donc je n'ai pas les compétences sportives,
00:40:20mais sur le caractère fait de société, on va dire,
00:40:22vous dites, il y a un laboratoire dans les
00:40:24clubs amateurs. Il y a un autre laboratoire, c'est
00:40:26les réactions des autorités dans le foot.
00:40:28Parce que tout ça me semble un peu plus grave
00:40:30que quelques supporters qui crient où ils s'enculaient
00:40:32dans un stade, si vous voyez ce que je veux dire.
00:40:34Or, tout le milieu était en branle pour dire
00:40:36« Oh mon Dieu, au secours, comment on va faire
00:40:38pour que ça s'arrête, c'est pas possible, ces slogans... »
00:40:40Bon, on a des gamins qui se font insulter
00:40:42quand ils arrivent pour ce qu'ils sont,
00:40:44qu'ils ne peuvent plus aller prendre les douches avec les autres,
00:40:46voire qu'ils risquent de prendre un coup de barre de fer
00:40:48à la mi-temps de leur match dans les clubs amateurs.
00:40:50Et c'est quelque chose, et j'ai précisé au début
00:40:52que j'étais un peu loin, on va dire, de la pratique
00:40:54du foot, parce que j'en entends, moi,
00:40:56de plus en plus parler. Donc, j'imagine
00:41:00que l'idée était tellement intelligente et tellement vraie.
00:41:02Parce que, évidemment,
00:41:04j'ajouterais comme toujours,
00:41:06mais c'est-à-dire
00:41:08qu'on agit ce sur quoi on peut agir,
00:41:10qui est un débat médiatique,
00:41:12donc on veut effectivement,
00:41:14à juste titre d'ailleurs, lutter contre l'homophobie
00:41:16dans le football.
00:41:18J'ai été 30 ans dans le football, je vous assure,
00:41:20l'homophobie dans le football, je ne veux pas dire que c'est
00:41:22un non-sujet, mais considérons
00:41:24que ce n'est pas le sujet le plus dramatique
00:41:26du football, je vais le dire comme ça.
00:41:28Croyez-moi, je vais le dire comme ça.
00:41:30Effectivement, il y a ce qu'on entend
00:41:32dans les stades, il faut bien évidemment
00:41:34lutter contre ça.
00:41:36Il y a aussi une catharsis dans un slogan.
00:41:38Moi, je veux dire qu'on utilise les mêmes mots, parce que j'entends bien,
00:41:40c'est inqualifiable, c'est insupportable.
00:41:42On utilise les mêmes mots pour un slogan
00:41:44dans un stade. Bien sûr, mais vous avez raison.
00:41:46Ça, c'est le laboratoire qui, moi, m'inquiète le plus.
00:41:48Mais on est au cœur de cette société
00:41:50qui est devenue folle,
00:41:52avec uniquement, où chacun ne fait que de la com.
00:41:54La com, la com,
00:41:56la com, la com, la com et la com,
00:41:58on en crève. Voilà, c'est tout.
00:42:00Et le réel nous saute.
00:42:02Il y a une dimension aussi, quand même,
00:42:04qui est intéressante,
00:42:06c'est le lien, très souvent,
00:42:08entre ces clubs et les municipalités.
00:42:10Très souvent,
00:42:12je l'ai vu, moi, à travers des élections,
00:42:14très souvent,
00:42:16les clubs de foot
00:42:18ou même les clubs de sport de combat,
00:42:20et ça, on ne le dit pas, on ne le dira jamais,
00:42:22jamais,
00:42:24sont des armées électorales.
00:42:26Mais oui,
00:42:28au service d'un... On est d'accord ?
00:42:30Pour terminer,
00:42:32avec notre ami qui est avec nous,
00:42:34et je rappelle,
00:42:36Christophe Carello,
00:42:38coprésident du club de football de Cesse-Frousin,
00:42:40c'est en Haute-Garonne, je crois que vous,
00:42:42vous êtes depuis 50 ans, je disais, licencié,
00:42:44et vous en avez marre, en fait. Vous dites,
00:42:46je vais peut-être arrêter, parce que...
00:42:48Et c'est intéressant,
00:42:50parce que vous dites,
00:42:52je n'ai jamais vu ça, et vous en avez marre,
00:42:54et vous êtes prêt à arrêter votre engagement dans le football,
00:42:56si j'ai bien compris.
00:42:58– Oui, tout à fait. Et puis, alors, je m'excuse,
00:43:00j'ai juste
00:43:02une remarque à faire.
00:43:04Imaginez-vous que mon club
00:43:06reçoive des gens
00:43:08de petits bars, des gens de cités,
00:43:10et qu'on crie,
00:43:12voilà les salarabes, les mangeurs de couscous,
00:43:14les mangeurs de moutons,
00:43:16qu'est-ce qu'il va se passer ? Moi, je vais avoir sur le rable
00:43:18tous les avocats de la France
00:43:20infernale, pardon, la France insoumisée,
00:43:22voilà, on va me filer ça sur le rable
00:43:24de suite, alors que là,
00:43:26il y a eu des réactions, bon,
00:43:28je ne vais pas taper sur les instances,
00:43:30mais je trouve que ça a été léger, très léger.
00:43:32Et aujourd'hui, ce qui se passe
00:43:34dans nos clubs, moi je suis dans un club
00:43:36très tranquille, franchement,
00:43:38j'ai des éducateurs de jeunes formidables,
00:43:40j'ai 700 licenciés,
00:43:42350 gamins
00:43:44en école de foot, c'est un club référence,
00:43:46où, franchement, tout le monde
00:43:48se vient, mais quand on se déplace,
00:43:50quand on se déplace,
00:43:52M. Praud, dans des quartiers,
00:43:54moi, ce qui est gênant,
00:43:56c'est la loi de l'OMERTA dans ce football amateur,
00:43:58tout le monde s'écrase,
00:44:00et si je devais tout déballer,
00:44:02je créerais un tsunami,
00:44:04et il faudrait me garantir
00:44:06une protection 24h sur 24,
00:44:08de voir par ce que je vois
00:44:10tout ce qui se passe.
00:44:12Donc, aujourd'hui, moi,
00:44:14j'ai des jeunes qui se déplacent dans des quartiers,
00:44:16mais quand ils arrivent,
00:44:18déjà, ils sont intimidés, ils sont quasiment terrorisés
00:44:20avant de jouer.
00:44:22Alors, imaginez-vous l'état d'esprit
00:44:24qu'ils ont quand ils vont rentrer sur le terrain.
00:44:26Et tout ça, c'est le résultat,
00:44:28alors, toujours pareil,
00:44:30ils sont en politique de tout,
00:44:32mais c'est le résultat de nos dirigeants,
00:44:34de nos lâches dirigeants qui ont abandonné
00:44:36tout ça, toutes les valeurs.
00:44:38Regardez ce petit ange qui s'est fait
00:44:40poignarder, cette petite gamine-là,
00:44:42la pauvre Louise, voilà, c'est le résultat
00:44:44de nos politiques de dirigeants
00:44:46qui ont tout abandonné.
00:44:48Il y a un taillé de sanctions.
00:44:50Pourquoi ce n'est pas appliqué ?
00:44:52Merci, en tout cas,
00:44:54de votre témoignage. Je pense qu'il y a beaucoup de gens
00:44:56qui peuvent, évidemment, comprendre
00:44:58et se refléter dans ce que vous dites,
00:45:00Christophe Chiarello,
00:45:02vous êtes le co-président du club de football
00:45:04de Sès-Froussin. On va marquer une pause,
00:45:06on va parler de la violence
00:45:08des mineurs, mineurs violents,
00:45:10états inconsistants, avec Maurice Berger,
00:45:12la révolution pénale. Je pense qu'il faut
00:45:14une révolution dans beaucoup de domaines.
00:45:16Ce n'était pas d'ailleurs le livre de...
00:45:18Si, la révolution.
00:45:20Justement, il faut la contre-révolution maintenant.
00:45:22La révolution a eu lieu.
00:45:24Et puis, on pourra parler, effectivement,
00:45:26des autres actualités,
00:45:28Richard Ferrand, notamment.
00:45:30Les hommes au volant aussi, c'est intéressant.
00:45:32Vous avez vu, les hommes au volant,
00:45:34les accidents mortels, c'est 84% des hommes
00:45:36qui sont responsables.
00:45:38Je crois que 95% des gens ont sans doute
00:45:4012 points. Et effectivement, quand il fait
00:45:42un stage, c'est des hommes qui sont là.
00:45:44C'est jamais des femmes. Vous avez vos 12 points ?
00:45:46Oui, bien sûr.
00:45:48Oui, peut-être.
00:45:50Hier, je les avais.
00:45:52Non, mais vous conduisez, vous êtes...
00:45:54Vous conduisez bien, j'espère.
00:45:56Je conduis très mal. Je conduis très peu.
00:45:58Non, mais très mal. La dernière fois,
00:46:00je me suis encastré entre deux voitures
00:46:02en voulant me garer, et il a fallu...
00:46:04Non, je ne déconne pas. Il a fallu
00:46:06une dépanneuse pour me dégager.
00:46:08Et à ce moment-là, le procureur de la République
00:46:10de Marseille est passé.
00:46:12Il s'est arrêté pour regarder.
00:46:14Il s'est arrêté pour regarder le méchambre.
00:46:16Non, je conduis très mal. Mes filles m'interdisent
00:46:18de conduire, ma femme m'interdit de conduire.
00:46:20Mais c'est comme ça que j'ai pu lire beaucoup.
00:46:22Bon.
00:46:24La prousse. Et à tout de suite.
00:46:29Docteur Maurice Bergé est avec tout.
00:46:31Bonjour. Bonjour.
00:46:33Mineurs, violents, états inconsistants.
00:46:35Je vous assure, à la lecture
00:46:38de ce livre, on n'en sort pas
00:46:40très optimiste.
00:46:42Et vous nous direz tout à l'heure
00:46:44votre sentiment, votre analyse.
00:46:46Sandra Tshumbo, le rappel des titres.
00:46:51À la une, l'Union européenne promet
00:46:53une réponse ferme et proportionnée
00:46:55aux droits de douane américains.
00:46:57Donald Trump l'a affirmé hier.
00:46:59C'est 25 % sans exception pour tous les pays.
00:47:01Le président des États-Unis a signé
00:47:03un décret en ce sens sur l'acier et l'aluminium.
00:47:05Il entrera en vigueur le 12 mars prochain.
00:47:07Psychose naissante.
00:47:09Allure en Saône-et-Loire à cause de la présence
00:47:11d'un officier S assigné à résidence.
00:47:13Il s'agit de Karim Mohamed Agad,
00:47:15le frère d'un des tueurs du Bataclan
00:47:17en 2015 à Paris.
00:47:19Le maire de la commune demande une rotation
00:47:21entre plusieurs lieux de résidence en attendant
00:47:23l'expulsion du territoire de l'individu.
00:47:25Et puis, Paris veut augmenter les frais
00:47:27de notaire dès le 1er avril prochain.
00:47:29Le budget de l'État permet au département
00:47:31de relever le taux de cette taxe
00:47:33de 2,5 à 5 %.
00:47:35Pour exemple, pour l'achat d'un bien d'une valeur
00:47:37de 300 000 euros dans la capitale,
00:47:39il faudra débourser 1 500 euros en plus.
00:47:41Merci beaucoup Maurice Bergé,
00:47:43pédopsychiatre, psychanalyste,
00:47:45ex-professeur associé de psychologie de l'enfant.
00:47:47Vous travaillez auprès de mineurs violents
00:47:49depuis de nombreuses années.
00:47:51Sur ces sujets, vous faites autorité
00:47:53avec vos travaux scientifiques
00:47:55qui ont une reconnaissance internationale.
00:47:57Est-ce que c'est foutu ?
00:47:59C'est la question la plus simple
00:48:01que les uns et les autres se posent.
00:48:03« Est-ce que c'est foutu ? » écrivez-vous,
00:48:05me demande crûment un journaliste
00:48:07à propos des comportements violents
00:48:09de plus en plus fréquents dans notre société.
00:48:11Je ne sais pas, peut-être, le temps presse,
00:48:13sur quel point du territoire français
00:48:15sommes-nous encore en sécurité.
00:48:17Beaucoup de citoyens sont réduits
00:48:19à se soumettre ou à espérer que la violence
00:48:21tombera ailleurs que sur eux.
00:48:23Or, le président de la République actuelle
00:48:25n'a jamais réalisé la gravité du problème.
00:48:27Beaucoup de politiques et de juges
00:48:29ont évoqué l'importance de sanctuariser
00:48:31l'intégrité du corps humain,
00:48:33de le préserver des attaques.
00:48:35Les agresseurs ne sont pas les seuls
00:48:37à pouvoir être barbares.
00:48:39Ceux qui ne protègent pas le corps
00:48:41rendent barbares une société,
00:48:43la nôtre.
00:48:45Oui, c'est exact.
00:48:47J'ai eu l'impression d'écrire
00:48:49un livre testamentaire,
00:48:51au sens où,
00:48:53au niveau des processus
00:48:55qui amènent des mineurs à être violents,
00:48:57on pourra toujours
00:48:59les développer un peu plus.
00:49:01Mais la question, c'est
00:49:03qu'est-ce qu'on peut faire face à cela ?
00:49:05Et là où j'en suis,
00:49:07je vais paraphraser,
00:49:09je pense que nous n'avons pas d'autre choix
00:49:11que de changer l'état du droit.
00:49:13Vous reconnaissez une phrase de M. Retailleau
00:49:15dans un autre registre.
00:49:17C'est-à-dire que tant
00:49:19que nous resterons avec
00:49:21l'ordonnance de 45,
00:49:23ou le Code pénal actuel,
00:49:25il continuera à y avoir régulièrement
00:49:27des Elias,
00:49:29des Thomas, etc.
00:49:31Et je discute
00:49:33souvent avec des personnes
00:49:35qui sont très tenants
00:49:37de ce Code pénal actuel.
00:49:39Ces personnes ne changeront
00:49:41jamais d'avis.
00:49:43Ce n'est pas la peine d'avoir une discussion
00:49:45avec ces magistrats,
00:49:47ces politiques.
00:49:49Il faut
00:49:51passer par la loi.
00:49:53Et en particulier,
00:49:55alors évidemment, dans le livre,
00:49:57je détaille quelles seraient les mesures
00:49:59à prendre. Mais de manière plus synthétique,
00:50:01il faut sortir
00:50:03de l'éducatif opposé
00:50:05au répressif. Pas seulement
00:50:07parce que la sanction fait partie
00:50:09de l'éducation, mais
00:50:11je pense que le principe,
00:50:13ça devrait être
00:50:15que la loi doit articuler
00:50:17l'éducatif
00:50:19avec la sanction.
00:50:21C'est d'accord
00:50:23que la sanction fait partie de l'éducation,
00:50:25mais ce qui m'intéresse,
00:50:27c'est que
00:50:29par exemple Elias,
00:50:31je m'aperçois de quoi ?
00:50:33Qu'il est avec une mère
00:50:35célibataire. Il n'y a pas de père.
00:50:37Je ne parle pas d'Elias, je parle de celui
00:50:39qui a tué Elias.
00:50:41Donc il est avec une mère célibataire.
00:50:43Donc il n'y a pas de père. Et qu'effectivement,
00:50:45pour ces enfants, je m'aperçois que l'autorité
00:50:47de la famille n'existe pas
00:50:49et notamment, elle n'est plus incarnée par le père.
00:50:51Nous sommes d'accord.
00:50:53C'est-à-dire que la société a changé.
00:50:55C'est-à-dire qu'il y a 40 ans, 50 ans,
00:50:57il y avait un domaine où la famille
00:50:59était quand même très présente.
00:51:01Elle accompagnait l'enfant.
00:51:03Toute culture confondue.
00:51:05Et aujourd'hui, ce modèle a explosé.
00:51:07Donc là, est-ce que la société peut réparer
00:51:09ce qui s'est passé entre
00:51:11zéro et dix ans, où l'enfant
00:51:13n'a pas été élevé, n'a pas été suivi,
00:51:15n'a pas été accompagné, n'a pas été sanctionné ?
00:51:17Comment la société peut-elle faire
00:51:19le travail que la famille n'a pas fait ?
00:51:23D'abord, est-ce que vous trouvez que ma question est bonne ?
00:51:25Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:51:27Si. Votre question, c'est est-ce qu'on peut intervenir
00:51:29à la racine ?
00:51:31On a des moyens,
00:51:33mais ce que vous soulignez,
00:51:35c'est qu'une partie de la jeunesse actuelle
00:51:37est élevée
00:51:39par des parents qui ne posent pas de cadre
00:51:41cohérent, mais aussi
00:51:43par des parents
00:51:45qui n'ont pas comme but
00:51:47de rendre leur enfant présentable
00:51:49et aimable
00:51:51pour la société. C'est-à-dire que
00:51:53ce qui se passe à l'intérieur de la famille,
00:51:55leur suffit, avec la violence,
00:51:57la négligence, la toxicomanie.
00:52:01Pour le reprendre,
00:52:03c'est possible, mais on est complètement dépassé
00:52:05par le nombre.
00:52:07Je vais vous donner un petit
00:52:09exemple. Je travaille essentiellement
00:52:11avec des éducateurs d'origine maghrébine
00:52:13et qui viennent
00:52:15tous des mêmes quartiers dits difficiles.
00:52:17Sauf qu'eux ont intégré
00:52:19les valeurs de la République.
00:52:21Alors, je leur demande
00:52:23pourquoi vous n'avez pas tourné
00:52:25comme vos copains qui ont mal tourné ?
00:52:27Et la réponse que j'ai pratiquement
00:52:29toujours, c'est ma mère,
00:52:31même quand elle était seule,
00:52:33ou mes parents, allaient me chercher
00:52:35à la sortie de l'école et
00:52:37me ramenaient à la maison.
00:52:39Je ne devais pas traîner dans le quartier.
00:52:41Ma mère était seule, je devais rentrer.
00:52:43Sinon, ça se passait très très mal.
00:52:45C'est ce qu'on appelle le contrôle parental.
00:52:47D'où ma question.
00:52:49Si cette éducation n'existe pas,
00:52:51est-ce que la société peut suppléer
00:52:53cette éducation ? Ce que vous dites,
00:52:55c'est notre modèle à nous.
00:52:57Nous, on a eu la chance d'avoir des parents
00:52:59qui se sont occupés de nous.
00:53:01Comment serions-nous si nous n'avions pas eu nos parents
00:53:03qui s'occupaient de nous ? Comment ils font ces gosses ?
00:53:05Comment on va faire avec eux ?
00:53:07Prenons le modèle
00:53:09danois. Je ne suis pas sûr qu'on y arrivera
00:53:11un jour. Mais le modèle
00:53:13danois répond partie à votre question.
00:53:15C'est-à-dire qu'on a dit qu'il limitait l'immigration.
00:53:17Même quasi totalement.
00:53:19Puisqu'on a une grosse partie
00:53:21des délinquants qui sont d'origine immigrée.
00:53:23On ne va pas se le cacher.
00:53:2750%
00:53:29dans certains
00:53:31établissements
00:53:33pénitentiaires pour mineurs, ce sont des mineurs
00:53:35non accompagnés. Mais aussi on a les fonctionnements
00:53:37claniques, etc.
00:53:39Ce que les Danois ont dit,
00:53:41c'est que si vous voulez toucher
00:53:43le moindre euro d'aide de l'État,
00:53:45vous devez mettre votre bébé
00:53:47dès l'âge de 12 mois
00:53:49à la crèche, au minimum
00:53:5125 heures par semaine, où il apprendra
00:53:53à vivre en groupe, à obéir
00:53:55à l'autorité quand on lui dit non,
00:53:57à jouer
00:53:59à des vrais jeux et pas des jeux
00:54:01« je te tue, je suis le plus fort »
00:54:03et à parler danois correctement.
00:54:05Donc on voit qu'on a un modèle
00:54:07envisageable. Mais ça demande
00:54:09vraiment une révolution
00:54:11pour ça dans le livre je mets révolution
00:54:13pénale et sociétale.
00:54:15Ecoutez, monsieur
00:54:17Proulx, je crois que je suis comme vous.
00:54:19Je n'arrive pas à me résigner
00:54:21à ce que notre société
00:54:23se dégrade de cette manière.
00:54:25Ce serait un slogan pour
00:54:27CNews, la chaîne qui ne se résigne pas.
00:54:29Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:54:31Moi ça me fait de la peine en fait.
00:54:33Je pense que
00:54:35au prix d'un
00:54:37vraiment d'une
00:54:39volonté
00:54:41collective
00:54:43il nous reste un tout
00:54:45petit créneau. Sauf que pendant les
00:54:47deux ans qui restent, on a une Assemblée nationale
00:54:49qui ne permettra pas cela.
00:54:51Mais moi je suis comme vous, ça me fait de la peine
00:54:53et je trouve que plutôt que faire un sommet
00:54:55sur l'intelligence artificielle
00:54:57on devrait faire un sommet sur effectivement
00:54:59apprenons le civisme
00:55:01vous appelez ça comme on veut
00:55:03retrouvons les règles
00:55:05de base d'une société qui fonctionne.
00:55:07Vous avez vu les images du football ?
00:55:09Vous les avez vues ? On peut les revoir.
00:55:11Ces images qui sont invraisemblables.
00:55:13Qu'est-ce que vous voulez faire
00:55:15avec ces gosses qui sont dans ce tel déchaînement ?
00:55:17Ils ont 17, 18 ans, 19 ans.
00:55:19On peut les revoir, je le dis à Marine Lençon.
00:55:21Ça s'est donc passé à
00:55:23Damari Lely ce week-end.
00:55:25Vous entendez même les cris.
00:55:27Je veux pas qualifier ces cris
00:55:29qu'ils me paraissent invraisemblables.
00:55:31On a l'image ou pas Marine Lençon ?
00:55:33Est-ce que Marine elle m'entend ou pas ?
00:55:37On peut l'entendre ?
00:55:39Je peux vous dire
00:55:41quand j'ai vu ces images
00:55:43la question
00:55:45c'est qu'on a
00:55:47des adolescents qui hurlent, qui frappent
00:55:49qui
00:55:51je dirais presque sont au niveau
00:55:53le plus primaire
00:55:55des modes d'expression.
00:55:57Dans ce cas-là
00:55:59est-ce qu'ils sont capables de penser
00:56:01et comment on va les amener à penser et à agir autrement ?
00:56:03C'est mon travail.
00:56:05Et ça ne peut passer que par ce qu'on appelle
00:56:07des dispositifs contenants.
00:56:09C'est-à-dire tant que ces personnes peuvent
00:56:11ces mineurs peuvent.
00:56:13Qu'est-ce que vous vous dites ?
00:56:17Ce que je dis c'est qu'il y a
00:56:19un des plaisirs les plus
00:56:21importants pour certaines personnes
00:56:23c'est de frapper, de tuer.
00:56:27C'est un plaisir et le rôle de l'éducation
00:56:29c'est de
00:56:31développer
00:56:33la possibilité de s'identifier
00:56:35à ce que l'autre sent.
00:56:37Je donne un exemple, c'est un mineur
00:56:39qui me dit
00:56:41j'ai planté un coup de compas
00:56:43dans la tête d'un élève
00:56:45parce qu'il se moquait de mon accent
00:56:47j'ai bien calculé pendant deux jours
00:56:49le bon moment. C'est une idiotie
00:56:51ce que j'ai fait. J'ai été viré
00:56:53parce que j'ai été viré. J'aurais dû lui donner
00:56:55un coup de poing.
00:56:57Ce qui
00:56:59parle, c'est important pour ce mineur
00:57:01ce n'est pas l'état de la victime
00:57:03j'aurais pas dû faire ça
00:57:05ça a dû lui faire mal
00:57:07c'est uniquement
00:57:09j'ai eu des emmerdes.
00:57:11Donc tant qu'on ne
00:57:13met pas en place des dispositifs qui empêchent
00:57:15d'agir à tous les niveaux
00:57:17on ne progressera pas
00:57:19et ça va à l'envers
00:57:21de notre sacralisation
00:57:23de la liberté individuelle.
00:57:25J'entends, mais est-ce que par exemple vous qui faites
00:57:27autorité, est-ce que
00:57:29l'état est venu vers vous ?
00:57:31Est-ce que Emmanuel Macron est venu vers vous ?
00:57:33Est-ce que depuis huit ans
00:57:35un premier ministre est venu vers vous ?
00:57:37Est-ce que quelqu'un, vous allez dire je vais peut-être écouter
00:57:39Maurice Berger
00:57:41et peut-être écouter les solutions
00:57:43qu'il propose ?
00:57:45Moi je suis allé vers eux, à plusieurs reprises
00:57:47et vous savez
00:57:49c'est très intéressant ce que vous dites monsieur
00:57:51quand je suis allé
00:57:53à la PJJ, Protection judiciaire de la jeunesse
00:57:55en disant, c'était en
00:57:572008, après mon livre
00:57:59Voulons-nous des enfants barbares
00:58:012008 quand même
00:58:03je suis allé dire, est-ce que vous avez vu
00:58:05ce qui se passe ? Et la réponse ça a été
00:58:07nous n'avons que quelques dizaines
00:58:09d'enfants hautement perturbateurs
00:58:11dans les établissements scolaires.
00:58:13C'était le contraire de ce que je voyais.
00:58:15Je peux me permettre de poser une question ?
00:58:17Bien sûr, je vous en prie.
00:58:19J'ai été amené dans ma carrière, vous vous en doutez
00:58:21à fréquenter
00:58:23beaucoup de mineurs
00:58:25assassins.
00:58:27Franchement, il n'y en a pas un qui regrette.
00:58:29Oui. On est d'accord.
00:58:31Il n'y en a pas un qui regrette ?
00:58:33Non, je n'en ai pas vu un seul regretter.
00:58:35Pas un.
00:58:37Non, je n'ai pas vu, on se rejoint
00:58:39je veux dire, je n'ai pas vu un seul assassin me dire
00:58:41je regrette d'avoir tué.
00:58:43Il n'y a pas d'empathie.
00:58:45C'est ce qu'il y a de plus lourd à porter
00:58:47sur le plan humain.
00:58:49Alors on peut réécrire Jean Valjean
00:58:51les misérables et tout ce qu'on veut
00:58:53mais moi je n'ai pas vu un
00:58:55meurtrier me dire je regrette d'avoir tué.
00:58:57Donc ils sont irrécupérables.
00:58:59Ils sont très très dangereux, oui.
00:59:01Parce que, vous le disiez tout à l'heure,
00:59:03il y a un plaisir de tuer.
00:59:05Voilà.
00:59:07On n'ose pas le dire, on n'ose pas le raconter.
00:59:09Donc ils sont irrécupérables.
00:59:11Moi je le pense, oui. On n'ose pas le raconter
00:59:13mais il y a une jouissance effrayante.
00:59:15Le crime, on a peur de le dire.
00:59:17Mais je voulais vous poser une question si vous le permettez.
00:59:19Ça m'intéresse beaucoup.
00:59:21La plupart des meurtriers que j'ai rencontrés
00:59:23étaient quasiment
00:59:25muets.
00:59:27Ils devaient disposer pour s'exprimer
00:59:29d'une centaine de mots à peu près.
00:59:31Et
00:59:33Lacan m'avait dit
00:59:35que le crime c'est un échec de la parole.
00:59:37Voilà.
00:59:39Alors est-ce que vous pensez
00:59:41que le déficit culturel,
00:59:43le déficit locutif
00:59:45pour employer un néologisme
00:59:49est à l'origine
00:59:51de ce mode violent
00:59:53de parole ?
00:59:55Est-ce que le passage à l'acte
00:59:57du coup de couteau, du coup de poing, du coup de tête
00:59:59n'est pas quand même
01:00:01une manière de compenser le déficit
01:00:03d'avoir à dire ce qu'on a envie de dire
01:00:05et qu'on ne peut pas dire ?
01:00:07Si.
01:00:09Vous le pensez ça ?
01:00:11Le plaisir qui amène à tuer
01:00:13ça peut être éliminer l'autre
01:00:15parce qu'effectivement on est incapable
01:00:17d'exprimer ses sentiments autrement.
01:00:19Donc on arrive là
01:00:21devant un déficit
01:00:23qui est parfois un déficit
01:00:25qu'on appelle cognitif, c'est-à-dire ça c'est
01:00:27le grand tabou, mais il y a un certain niveau
01:00:29de déficit intellectuel
01:00:31et alors d'où il vient ?
01:00:33Est-ce qu'ils n'ont reçu aucune stimulation ?
01:00:35Est-ce qu'ils ont vécu dans un milieu où
01:00:37on avait un stock de vocabulaire
01:00:39extrêmement restreint ?
01:00:41Quand même dans une étude
01:00:43où on a 61%
01:00:45des mineurs qui rentrent dans
01:00:47le réseau de toxicomanie
01:00:49qui ont échoué le CP, quand on sait
01:00:51à quel point on a baissé
01:00:53notre niveau scolaire. Donc là c'est
01:00:55un défi et pour revenir
01:00:57sur la question de M. Proulx
01:00:59on ne s'en sortira pas
01:01:01et on n'a pas les moyens, c'est clair
01:01:03tant qu'on ne mettra pas
01:01:05une scolarité
01:01:07spécifique en place
01:01:09dès la maternelle
01:01:11pour ces jeunes dont on
01:01:13repère très vite
01:01:15Comment on les identifie ?
01:01:17Très vite, ils ont
01:01:19de grosses difficultés de compréhension
01:01:21des choses relativement simples
01:01:23et des difficultés d'expression
01:01:25de dire ce qu'ils ressentent
01:01:27et à la place de ça
01:01:29ils agissent.
01:01:31Je voyais bien
01:01:33là où je travaillais c'était
01:01:35un jeune délinquant
01:01:37seul face à un enseignant
01:01:39dès qu'ils étaient deux ou trois
01:01:41ils s'excitaient. Parce que ce que vous avez montré
01:01:43c'est une excitation
01:01:45et une violence qui est décuplée par le fait d'être en groupe
01:01:47c'est évident, il y a une désinhibition
01:01:49Et vous pensez
01:01:51que c'est possible, qu'on a les moyens
01:01:53de faire ça ? Parce que ce que vous dites
01:01:55moi j'ai le sentiment que quand je vois ça je me dis
01:01:57j'ai le sentiment que c'est, vous dites tout à l'heure
01:01:59faut pas se résigner, j'ai l'impression vraiment que c'est foutu en fait
01:02:01et la partie est-elle perdue
01:02:03face à des minéraux extrêmement violents et dont on ignore
01:02:05combien ils resteront à une fois majeurs, presque ?
01:02:07Si les conditions actuelles perdurent
01:02:09la réponse est oui
01:02:11et c'est ce que vous écrivez, c'est dans la conclusion
01:02:13Certaines immigrations conviennent
01:02:15mieux que d'autres, et dites-vous également
01:02:17on argumente souvent que l'immigration de travail est nécessaire pour notre pays
01:02:19si c'est exact, à partir de constatations précédentes
01:02:21on pourrait penser souhaitable qu'elle s'adresse
01:02:23à des personnes appartenant à des cultures
01:02:25où ne règne ni l'endogamie, ni un fonctionnement
01:02:27familial clanique, ou de délimitation
01:02:29de territoire tribal ou ethnique
01:02:31ni l'interdiction de penser de manière
01:02:33autonome, donc de changer éventuellement
01:02:35de religion, car ces fonctionnements
01:02:37sont ceux qui sont à l'origine du maximum
01:02:39de violences systémiques
01:02:41Tout ce que vous dites, 90% des gens
01:02:43partagent cet avis
01:02:45parce qu'ils sont confrontés à cette réalité
01:02:47c'est pour ça d'ailleurs que le modèle
01:02:49était l'assimilation
01:02:51et qu'il fallait imaginer de
01:02:53renoncer à une part de sa culture
01:02:55d'où on venait, pour s'assimiler à la société française
01:02:57c'est pourquoi certains pays font venir
01:02:59une immigration de travail des Philippines, de Thaïlande, du Népal
01:03:01je remarque que l'immigration
01:03:03asiatique ne pose aucun problème
01:03:05aucun, c'est-à-dire que
01:03:07les gens travaillent, comme par hasard
01:03:09il y a un modèle familial très fort
01:03:11la mère célibataire asiatique
01:03:13ou vietnamienne en France, ça n'existe pas
01:03:15ou peut, ça n'existe quasiment pas
01:03:17les gosses sont performants à l'école
01:03:19parce que la famille y tient
01:03:21parce que la famille veut
01:03:23un enfant présentable et aimable
01:03:25devant le groupe
01:03:27social et parce qu'elle veut que cet enfant
01:03:29ait un projet personnel, individuel
01:03:31et qu'il prenne de la distance
01:03:33modérément par rapport
01:03:35à son groupe de départ
01:03:37je vous assure
01:03:39c'est passionnant de vous écouter
01:03:41je reviens sur
01:03:43votre question
01:03:45est-ce que c'est foutu ? d'abord demandez ça
01:03:47à un médecin, il a toujours du mal à répondre
01:03:49qu'il n'y a plus rien à faire
01:03:51mais j'ajouterais que
01:03:53maintenant
01:03:55nous avons les outils
01:03:57de compréhension
01:03:59et il nous manque
01:04:01le personnel politique
01:04:03et la volonté
01:04:05et puis l'espace médiatique qui ne va pas vous suivre
01:04:07parce qu'il va vous incriminer
01:04:09il ne va pas vouloir entendre
01:04:11par exemple vous-même, je ne suis pas sûr que vous soyez invité
01:04:13partout, mais si je ne dérange personne
01:04:15je suis inutile
01:04:17allez parler chez nos amis de France Inter
01:04:19avec vos idées, j'ai l'impression qu'ils vont
01:04:21vous caricaturer, qu'ils vont vous mettre
01:04:23dans un coin de l'échiquier politique
01:04:25rassurez-vous, ils ne m'ont jamais invité
01:04:27mais c'est QFD
01:04:29c'est QFD monsieur Berger
01:04:31et ils ne vous inviteront pas
01:04:33et alors ?
01:04:35je réponds à cette question
01:04:37et alors l'espace médiatique, il faut
01:04:39l'attaquer, il faut le convaincre
01:04:41c'est-à-dire que vous avez des artistes
01:04:43des journalistes, des hommes politiques
01:04:45ils ont la trouille
01:04:47ils ont la trouille d'être sur votre position
01:04:49parce qu'effectivement on va les traiter de réacteurs
01:04:51bref, vous avez compris
01:04:53alors pourquoi ils ont la trouille ?
01:04:55parce que l'espace médiatique est plus fort que eux
01:04:57ils sont exclus du système
01:04:59tu es exclu du système
01:05:01moi je le vois depuis longtemps, je le sais
01:05:03tu es exclu du système si tu veux aller
01:05:05chez, comment dire, sur France Inter
01:05:07enfin je ne vais pas le faire, je le dis sans arrêt
01:05:09mais pourquoi ?
01:05:11je vais vous dire une chose
01:05:13il y a beaucoup de juges
01:05:15qui pensent
01:05:17exactement comme ce que je dis, oui, je les connais
01:05:19ils sont tenus, comme d'habitude
01:05:21par l'obligation de réserve
01:05:23c'est-à-dire que ce sont les autres qu'on entend plus
01:05:25il y a des politiques qui pensent comme moi
01:05:27il y a des forces vives
01:05:29dans ce pays
01:05:31actuellement, elles sont contraintes
01:05:33par la composition
01:05:35de l'Assemblée Nationale
01:05:37moi ce qui m'inquiète c'est les deux ans à venir
01:05:39vous me diriez, est-ce que c'est foutu ?
01:05:41et si on avait un corps politique
01:05:43différent
01:05:45et qui viendra peut-être, je vous dirais
01:05:47encore renverser la vapeur
01:05:49mais en allant jusqu'au bout
01:05:51c'est-à-dire qu'il faut une cohérence
01:05:53complète depuis le
01:05:55premier acte délinquant
01:05:57jusqu'au plus grave
01:05:59c'est ce que je décris sur tout ce qu'il faut changer
01:06:01le projet de loi
01:06:03qui va arriver, c'est un projet
01:06:05qui va, on peut dire, dans le bon sens
01:06:07mais qui est terriblement limité
01:06:09quand on regarde chaque article
01:06:11je me dis, mais qu'est-ce qu'il va en rester ?
01:06:13c'est pour ça qu'il faut
01:06:15je ne vais pas se monter à dire ça
01:06:17c'est-à-dire qu'il faut changer
01:06:19complètement le logiciel
01:06:21c'est le grand reset
01:06:23parce qu'autrement vous n'y arriverez pas
01:06:25mais par exemple sur le projet de loi qui arrive demain
01:06:27vous n'y arriverez pas
01:06:29vous avez été consulté d'une façon ou d'une autre par
01:06:31Gabriel Attal, celui qui porte ce projet
01:06:33je n'ai pas été consulté
01:06:35je n'ai pas été consulté
01:06:37je l'ai mis avec beaucoup d'attention
01:06:39je...
01:06:41je...
01:06:43il y avait une telle contrainte
01:06:45au niveau des députés
01:06:47que même quelqu'un
01:06:49d'archimotivé
01:06:51je ne sais même pas si M. Rotaillot
01:06:53aurait pu aller plus loin dans ce contexte
01:06:55pour tout dire, il aurait essayé en tout cas
01:06:57mais...
01:06:59c'est terrible
01:07:01regardez
01:07:03ce qu'il en était sur
01:07:05la comparution immédiate
01:07:07quand on est un français moyen, on se dit chic
01:07:09la comparution immédiate, vous lisez l'article
01:07:11la comparution immédiate
01:07:13c'est pour des actes
01:07:15en courant, au minimum
01:07:177 ans d'emprisonnement
01:07:19ou pris en flagrant délit
01:07:215 ans
01:07:23en état de récidive
01:07:25donc nous on imaginait
01:07:27le mineur
01:07:29pris avec son couteau, comparution immédiate, non
01:07:31on se rend compte que
01:07:33il y a des limites terribles
01:07:35qu'on ne peut pas franchir maintenant
01:07:37donc il faut tout changer
01:07:39et comme on changera rien
01:07:41comme on ne le fera pas
01:07:43et bien ça va durer
01:07:45et puis il y a toute une culture idéologique quand même
01:07:47je me rappelle quand
01:07:49j'étais parti civil
01:07:51contre le jeune homme qui avait tué
01:07:53le petit bourgat dans la rue
01:07:55le président du tribunal
01:07:57pour enfants avait dit à l'assassin
01:07:59j'espère que
01:08:01vous ne recommencerez plus
01:08:03et les policiers des géoles m'ont raconté
01:08:05que pendant qu'il leur accompagnait
01:08:07ils se marraient
01:08:09mineur violent et inconsistant
01:08:11je trouve que ce livre est absolument formidable
01:08:13vraiment
01:08:15c'est un mélange d'abord de qualité intellectuelle
01:08:17bien sûr d'analyse mais aussi un peu de tristesse
01:08:19puisque cette situation
01:08:21nous chagrine tous
01:08:23et qu'on a le sentiment, alors Bruno Retailleau
01:08:25évidemment, c'est un espoir
01:08:27un exemple très simple
01:08:29l'emprisonnement immédiat pour les couteaux
01:08:31dans 15 jours
01:08:33c'est dans la loi
01:08:3515 000 euros d'amende
01:08:39on appliquerait cette loi
01:08:41il y a de la place
01:08:43dans les établissements pénitentiaires pour mineurs
01:08:45et les quartiers pour mineurs
01:08:47le taux d'occupation est de 62%
01:08:49en moyenne
01:08:51donc on peut appliquer
01:08:53cette loi immédiatement
01:08:55on aura une chute du nombre
01:08:57de meurtres
01:08:59j'ai deux minutes là
01:09:01il y a ce qu'on appelle
01:09:03tous les mineurs qui sortaient du centre éducatif
01:09:05renforcé où je travaillais
01:09:07prenaient un couteau, pas chez nous
01:09:09tout de suite ils l'achetaient
01:09:11et ils me disaient au cas où
01:09:13donc ils ont comme modèle relationnel
01:09:15ce que vous venez de dire
01:09:17s'il y a un différent, ça ne sortira pas par la parole
01:09:19mais moi ce que j'appelle les kilos ou les couteaux
01:09:21celui qui est le plus costaud
01:09:23ou celui qui a un couteau
01:09:25parce qu'on a des gros balais
01:09:27à 12 ans on a des 80 kilos
01:09:29et le plus dangereux
01:09:31c'est ce que j'appelle les violences proactives
01:09:33j'en parle parce que
01:09:35j'ai vu un monsieur hier en réadaptation fonctionnelle
01:09:37je l'appelle monsieur Rachid
01:09:39c'est pas son vrai nom, il rentre du travail
01:09:41il n'a pas de diplôme
01:09:43il est employé dans le bâtiment
01:09:45et un jeune lui demande de tuer une cigarette
01:09:47il dit non j'en ai pas, coup de couteau, section du sciatique
01:09:49maintenant il marche
01:09:51le pied qui pend comme ça
01:09:53il ne peut plus s'appuyer dessus
01:09:55c'est ça la violence, c'est une lame qui coupe tout ce qu'il y a devant elle
01:09:57et
01:09:59ce mineur
01:10:01est sorti
01:10:03très probablement
01:10:05comme beaucoup que je connais
01:10:07avec très programmé
01:10:09l'idée de provoquer
01:10:11l'autre pour obtenir un début
01:10:13de réponse qui va
01:10:15lui donner un prétexte
01:10:17ça peut être commencer à
01:10:19toucher la copine du garçon
01:10:21qui est obligé de s'interposer
01:10:23tu me manques de respect
01:10:25ça peut être la cigarette
01:10:27tu m'as regardé d'un mauvais regard
01:10:29vous vous rappelez cette scène de
01:10:31quelqu'un qui bouscule involontairement
01:10:33c'est la violence
01:10:35proactive
01:10:37qui est extrêmement dangereuse
01:10:39quelqu'un qui porte un couteau
01:10:41dans l'espace public
01:10:43peut faire ça
01:10:45donc la question ce n'est pas s'il a déjà
01:10:47commis un geste, il doit
01:10:49tout de suite être considéré comme pouvant
01:10:51ayant un mode de fonctionnement
01:10:53qui nécessite un quartier
01:10:55oui on a cet outil
01:10:57maintenant la violence est tellement
01:10:59et je rêverais
01:11:01la violence est tellement installée
01:11:03toutes ces gens dont vous parlez
01:11:05c'est tellement un langage commun
01:11:07que je ne vois pas comment ils peuvent s'y apprendre
01:11:09il n'y a qu'une solution
01:11:11vous construisez demain 100 000 places
01:11:13de prison
01:11:15et c'est tolérance zéro
01:11:17c'est tolérance zéro
01:11:19et puis c'est tolérance zéro
01:11:21il nous reste juste 5 minutes
01:11:23cette émission est en fonction
01:11:25des uns et des autres
01:11:27ce que vous disiez était tellement passionnant
01:11:29qu'on a mis tout de côté
01:11:31de ce qu'on devait traiter pendant la demi-heure
01:11:33et je pense que les téléspectateurs
01:11:35moi souvent je dis que je suis le premier téléspectateur
01:11:37de l'émission, vraiment ce que vous dites
01:11:39est formidablement intéressant
01:11:41il nous reste juste 5 minutes
01:11:43peut-être qu'on va faire un choix
01:11:45avec Marine Lanson sur tous les sujets
01:11:47et on va peut-être
01:11:49comment on reste sur
01:11:51la spépsie
01:11:53les hommes au volant
01:11:55ça m'a beaucoup intéressé
01:11:57les hommes au volant puisque 84% des hommes
01:11:59sont responsables des accidents mortels
01:12:0184%
01:12:03non pas 84% des hommes
01:12:0584% sont responsables
01:12:07voilà, sont des hommes, exactement
01:12:09c'est absolument formidable
01:12:11alors bon
01:12:13on le traitera demain peut-être
01:12:15avec le psychanalyste qu'on avait prévu
01:12:17écoutez, je le dis à Marine Lanson
01:12:19parce que comme il nous reste 5 minutes
01:12:21c'était monsieur
01:12:23je ne sais pas qui devait être avec nous d'ailleurs
01:12:25aujourd'hui, mais on l'appellera demain
01:12:27ah ben il est déjà en ligne
01:12:29bon si il est en ligne, bon, bonjour monsieur
01:12:31bonjour
01:12:33bonjour, je vous entends pas
01:12:35vous êtes où ?
01:12:37à Fréjus
01:12:39vous êtes à Fréjus, ce que je vous propose
01:12:41parce qu'on est très en retard, c'est qu'on se donne rendez-vous demain
01:12:43ça vous va ?
01:12:45d'accord
01:12:47parce qu'on a parlé psy pendant un quart d'heure
01:12:49et on va être très en retard et on va mal parler de ce sujet
01:12:51je le pense
01:12:53mais c'est vrai que ce sont les hommes qui sont responsables du volant
01:12:55pourquoi ?
01:12:57parce qu'ils sont horribles au volant
01:12:59tout à fait
01:13:01et d'ailleurs il y aura des sujets qui sont un petit peu
01:13:03qui correspondent un peu à votre sujet d'aujourd'hui
01:13:05vous verrez
01:13:07et ben justement, on fera donc demain
01:13:09je suis désolé, mais c'est le charme de cette émission
01:13:11parfois
01:13:13de modifier son sommaire
01:13:15en même temps que l'émission roule
01:13:17mais je voulais quand même qu'on parle
01:13:19de
01:13:21du droit du sol
01:13:23parce qu'écoutez ce qu'a dit monsieur Corbière
01:13:25ce matin, il a dit que Bernard Arnault n'est pas français
01:13:27par exemple, c'est intéressant
01:13:29il l'est lui ?
01:13:31écoutons monsieur Corbière sur le droit du sol
01:13:33le droit du sol
01:13:35allons-y
01:13:37est-ce que Marine Lenson
01:13:39va pouvoir nous donner ce qu'a dit
01:13:41monsieur Corbière
01:13:43le droit du sol
01:13:45je peux vous donner ma définition de ce qu'est être français
01:13:47être républicain jusqu'au bout, donc républicain social
01:13:49faire de la devise liberté, égalité, fraternité
01:13:51un programme politique
01:13:53donc être républicain et être français
01:13:55pour moi par exemple, quand monsieur Bernard Arnault dit
01:13:57que dans ce pays, si ça continue, il va partir à l'étranger
01:13:59de mon point de vue, je vais être grossier
01:14:01il n'est pas français
01:14:03pour autant, est-ce qu'il faut retirer la nationalité française à Bernard Arnault
01:14:05c'est une folie que je ne prétends pas
01:14:07mais moi c'est ma conception à moi
01:14:09ce qui me meurt, comme dirait l'autre
01:14:11politiquement
01:14:13qui est monsieur Corbière
01:14:15c'est ça qui est terrible
01:14:17il est prof d'histoire à la base
01:14:19s'il faut être républicain pour être français
01:14:21on fait quoi de Louis XIV
01:14:23c'est quand même une question qui reste pertinente
01:14:25il donne simplement des gages
01:14:27parce qu'il est en situation politique différente
01:14:29parce qu'il craint de ne pas être élu
01:14:31et d'avoir un candidat de la France Insoumise face à lui
01:14:33c'est tout
01:14:35est-ce que tous les députés de la France Insoumise
01:14:37qui ce soir a craché sur la France
01:14:39ce qu'elle représente, ce qu'elle est, ce qu'elle a été
01:14:41sont de son point de vue
01:14:43100% français
01:14:45il s'est exprimé également sur cette influenceur
01:14:47qui était invité
01:14:49lors de l'émission C'est à Vous
01:14:51qui s'appelle Merouane
01:14:53Belhazard
01:14:55Belhazard c'est un des rois mages
01:14:57c'est un humoriste
01:14:59écoutons ce qu'il a dit, humoriste
01:15:01je ne sais pas qui il fait rire mais en tout cas pas moi
01:15:03il y a aujourd'hui en particulier
01:15:05du côté de nos concitoyens de confession musulmane
01:15:07un climat qui est détestable
01:15:09écoutez ce qu'il s'est passé, même sur
01:15:11une chaîne du service public, d'un humoriste
01:15:13Monsieur Merouane
01:15:15Benhazard
01:15:17C'était sur C'est à Vous, France 5
01:15:19qu'on aime ou qu'on n'aime pas, je ne le connaissais pas
01:15:21je l'ai trouvé personnellement très drôle mais on n'a le droit de ne pas le trouver drôle
01:15:23mais uniquement parce que ce monsieur est arrivé
01:15:25sur un plateau télé avec un bonnet sur la tête
01:15:27et une barbe
01:15:29on a vu un déchaînement totalement fou
01:15:31il y a eu aussi des personnes qui lui reprochaient
01:15:33certains tweets, alors étaient-ils sortis de leur contexte
01:15:35Mais oui, oui, oui
01:15:37Lui il dit que c'est de l'humour
01:15:39et que c'était une discussion
01:15:41Il a fait un sketch hilarant qui revient là-dessus
01:15:43C'est pas du tout, il dit n'importe quoi Corbière
01:15:45Il dit n'importe quoi
01:15:47C'est pas la barbe qu'on lui a reprochée
01:15:49C'est les tweets
01:15:51Ce qui est quand même
01:15:53il faut arrêter je crois
01:15:55de donner satisfaction à leur rhétorique
01:15:57parce qu'ils sont capables
01:15:59de vous dire que le jour il fait nuit
01:16:01et de vous démontrer que le jour il fait nuit
01:16:03C'est de la rhétorique trotskiste
01:16:05on connait par coeur
01:16:07Il prend l'événement
01:16:09et il coupe rhétoriquement
01:16:11la partie qui le dérange
01:16:13à savoir les tweets incriminants
01:16:15C'est ça qui a posé problème
01:16:17Mais on est en permanence dans le mensonge
01:16:19Mais bien sûr
01:16:21Vraiment, nous l'avons traité sur ce plateau de cette manière là
01:16:23Moi j'ai dit je n'entre pas
01:16:25là-dedans sur le bonnet
01:16:27et sur la barbe, je n'entre pas
01:16:29J'ai donné la parole à une avocate
01:16:31qui en revanche signifiait
01:16:33qu'il y avait un message
01:16:35à travers cette barbe et ce bonnet
01:16:37C'était l'avocate que j'avais reçu
01:16:39Mais autrement j'ai été d'une très grande prudence
01:16:41là-dessus, ce qui est bien normal
01:16:43Mais en revanche j'ai souligné les tweets
01:16:45Donc M. Corbière dit n'importe quoi
01:16:47Mais c'est pas nouveau
01:16:49Il passe son temps à dire n'importe quoi
01:16:51L'autre jour c'était sur Philippe Devilliers
01:16:53Aujourd'hui c'est ça
01:16:55Et s'il veut venir sur ce plateau, je l'ai invité d'ailleurs
01:16:57Il dit je ne veux pas venir
01:16:59Il est extraordinaire d'ailleurs
01:17:01Il dit je ne veux pas venir
01:17:03Bah qu'il vienne
01:17:05Tu sais ce que je suis obligé de faire
01:17:07Quand je vais répondre à la rhétorique de la France Insoumise
01:17:09Je me dis allez, tu es déjà un peu con
01:17:11Mais pour leur répondre
01:17:13Essaye d'être complètement con
01:17:15Tu vas trouver le moyen
01:17:17En plus je n'ai rien contre M. Corbière à titre personnel
01:17:19Moi j'ai souvent échangé avec lui
01:17:21D'ailleurs plutôt lui et son épouse
01:17:23plutôt sympathiques
01:17:25L'échange
01:17:27Mais je lui dirais
01:17:29Qu'il ne trouvera pas un mot qui a été dit
01:17:31Sur le bonnet ou sur la barbe
01:17:33Vous connaissez Naïm
01:17:35Vous pouvez parler avec M. Corbière
01:17:37Vous avez raison
01:17:39Mais il faut bien comprendre que M. Corbière aujourd'hui
01:17:41Est en difficulté politique
01:17:43C'est uniquement pour ça qu'il fait sortie
01:17:45Mais je peux lui parler aussi
01:17:47J'ai eu un différent avec lui
01:17:49Sur le parc de Philippe Devilliers
01:17:51Le parc de Philippe Devilliers mérite le pass culture
01:17:53Ça n'a rien à voir avec Disney
01:17:55En fait il m'expliquait que c'était la même chose que Disney
01:17:57Ça c'est argument contre argument
01:17:59En ce moment il multiplie
01:18:01Moi je ne partage pas son avis
01:18:03En fait il y a un humoriste extraordinaire
01:18:05Qui est d'origine maghrébine
01:18:07Qui s'appelle Naïm
01:18:09Vous ne le connaissez pas ?
01:18:11Qu'est-ce qu'il est drôle
01:18:13Moi je l'adore
01:18:15Ce qui prouve bien qu'on n'est pas sectaire
01:18:17On peut être d'origine marocaine
01:18:19Sans rien y aller
01:18:21Très drôle
01:18:23Sandra Thimbault nous rappelle les titres
01:18:25Et après on verra l'essentiel
01:18:27Oui il y a moins de choses quand même
01:18:29Sandra
01:18:33Quatre suspects sont en garde à vue
01:18:35Dans le cadre de l'enquête
01:18:37Sur le meurtre de Louise
01:18:39L'individu de 23 ans interpellé hier soir
01:18:41Ses parents et sa petite amie
01:18:43Celle d'un autre homme de 23 ans et de sa mère ont été levées
01:18:45La fille de 11 ans a été retrouvée
01:18:47Sans vie samedi dernier
01:18:49Dans un bois de long jumeau dans l'Essonne
01:18:51Un foyer pour mineurs non accompagnés
01:18:53Devraient voir le jour à Meigneux-les-Montigny dans l'Oise
01:18:55Mais les riverains mobilisés en collectif
01:18:57Et la municipalité s'y opposent
01:18:59Ils craignent une montée de l'insécurité
01:19:01Ils ont rencontré la présidente du conseil départemental
01:19:03Hier soir
01:19:05Un sit-in devant la résidence aura lieu samedi
01:19:07Dès 10h
01:19:09Et puis Donald Trump promet un enfer
01:19:11Si les otages israéliens ne sont pas libérés d'ici samedi
01:19:13Le Hamas a répondu au président américain
01:19:15Ces menaces ne font que compliquer les choses
01:19:17Il affirme le mouvement palestinien
01:19:19Il l'assure, la porte reste ouverte
01:19:21Pour que tout se déroule selon le plan prévu
01:19:23Merci Sandra
01:19:25L'Essentiel Chez la Brose ce soir, mardi 11 février
01:19:27Voici l'extrait
01:19:29Où Philippe reçoit la comédienne Mariline Cantot
01:19:31Qui sera ce mercredi
01:19:33A l'affiche du nouveau film de Costa Gravas
01:19:35Le Dernier Souffle
01:19:37J'ai très envie de voir ce film
01:19:39Aux côtés de Kadmerad et Denis Podalides
01:19:41Un récit poignant, sans détour et plein d'humanité sur la fin de vie
01:19:43Écoutons Mariline Cantot
01:19:45Costa il racontait aussi que
01:19:47Dans les soins palliatifs par exemple
01:19:49Les médecins ils s'assoient
01:19:51Quand ils parlent aux patients
01:19:53Ils leur prennent les mains quand ils parlent aux patients
01:19:55Et je pense que vraiment il avait envie de parler
01:19:57De cette façon qu'on peut avoir d'accompagner
01:19:59Et d'envisager sa mort
01:20:01Et de décider de comment on a envie
01:20:03Que ça se termine
01:20:05Et qu'il y a moyen de le faire
01:20:07C'est pour ça qu'il y a beaucoup de douceur
01:20:09Dans ce film
01:20:11C'est jamais triste
01:20:13Le film n'est jamais pathétique
01:20:15Jamais triste
01:20:17Il en parle avec beaucoup de douceur
01:20:19Et parfois même d'humour
01:20:21Fabrice Soussin qui est interprète pour la DS
01:20:23Dit, c'est une très belle phrase
01:20:25Je ne sais pas si c'est Costa qui l'a écrite
01:20:27La fin de la vie c'est encore la vie
01:20:29Ça vous a changé le film ?
01:20:31Oui justement j'ai compris ça
01:20:33J'ai compris qu'on pouvait organiser les choses
01:20:35D'abord qu'on pouvait en parler
01:20:37Et que c'était nécessaire d'en parler
01:20:39Avec sa famille ou avec les médecins
01:20:41Et qu'il y avait moyen d'en parler
01:20:43Et qu'il y avait moyen d'organiser ça
01:20:45Et que ce n'était pas juste une fin chimique
01:20:47Qu'il y avait moyen d'aborder cette fin de vie
01:20:49Sereinement
01:20:55J'ai très envie de voir le film
01:20:57Je ne sais pas s'il est réussi ou pas
01:20:59Mais ça va être très intéressant de voir
01:21:01Si c'est un succès ou pas
01:21:03Si les gens ont envie de voir ça
01:21:05Moi ce sont des sujets qui me passionnent
01:21:07Et on essaye d'en parler régulièrement
01:21:09Donc est-ce que ce film va devenir un phénomène
01:21:11Où tout le monde ira ?
01:21:13Ou est-ce qu'au contraire
01:21:15Les gens sur la mort ont du mal
01:21:17Peut-être à appréhender ce sujet
01:21:19Les autres invités sont Marc Lévy
01:21:21La metteuse en scène Frédérique Lazzarini
01:21:23Et le pianiste Alexandre Tarot
01:21:25Je salue Florian Bachelier qui me dit
01:21:27Pourras-tu me communiquer les coordonnées du docteur Berger ?
01:21:29C'est pure folie
01:21:31Pour un décideur public
01:21:33Que de ne pas l'écouter attentivement
01:21:35Et Florian Bachelier était effectivement
01:21:37Un des députés proches
01:21:39A l'époque d'Emmanuel Macron d'ailleurs
01:21:41Et il était casteur à l'Assemblée nationale
01:21:43Faut que vous reveniez nous voir
01:21:45Je crois qu'on a pas
01:21:47Oui parce qu'on a pas fini de vous écouter
01:21:49Parce que parfois on dit qu'on interrompt les uns les autres
01:21:51Moi je ne vous ai pas interrompu une seule fois ce matin
01:21:53Pourquoi ? Parce que ce que vous dites
01:21:55Est extrêmement intéressant
01:21:57Merci
01:21:59Donc on va vous réinviter
01:22:01Mineurs violents, états inconsistants
01:22:03J'ai souvent souligné aussi
01:22:05Aux autres d'écouter
01:22:07Une longue conférence d'Aldo Nauri
01:22:09Que vous connaissez j'imagine
01:22:11Et qui est
01:22:13Assez intéressante à écouter
01:22:15Aussi
01:22:17Donc vous revenez très vite monsieur Berger
01:22:19Mineurs violents, états inconsistants
01:22:21Et c'était un plaisir
01:22:23De vous écouter ce matin
01:22:25Je remercie Virginie Leblanc
01:22:27Qui était à la réalisation, Alice Maillet qui était à la vision
01:22:29Éric Bouémard qui était au son, merci à Marine Lanson
01:22:31Et à Jean de Lacoste, la Raimondi
01:22:33Jean-Marc Moronini dans une seconde à ce soir

Recommandations