Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 10h aujourd'hui et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07On va évidemment bien sur revenir avec Laurence et avec Sonia qui sont restées.
00:00:12Bonjour Pascal.
00:00:13Bonjour mesdames, pour revenir sur ce qu'a dit le Premier ministre il y a quelques instants.
00:00:18On parlera évidemment de l'international et de la situation qui est grave bien sûr.
00:00:23Je ne sais pas si la Russie était une menace pour la France avant qu'Emmanuel Macron cible Vladimir Poutine.
00:00:29Vladimir Poutine mercredi soir lors de son allocution.
00:00:32Je sais en tout cas qu'elle l'est ou qu'elle l'est devenue depuis les mots du Président de la République.
00:00:38Vladimir Poutine a convoqué Napoléon pour répondre à Emmanuel Macron et il a rappelé qu'on n'humilie pas l'homme russe.
00:00:45L'escalade verbale continue puisque le Président français a aussi répondu.
00:00:49Il a proposé une leçon d'histoire au chef du Kremlin qu'il accuse de méconnaître le passé napoléonien.
00:00:55Poutine fait un contresens à déclarer Emmanuel Macron et d'ajouter sur un ton ironique « ça m'étonne de lui ».
00:01:02On est saisi par ce dialogue à distance aussi étrange qu'inquiétant.
00:01:07Emmanuel Macron mène la guerre des mots avec Vladimir Poutine quand il ne dit rien à Abdelmadjid Tebboune, le Président algérien.
00:01:16La diplomatie selon Emmanuel Macron est un labyrinthe dans lequel les meilleurs experts se perdent
00:01:21à force d'essayer de trouver une logique à travers les zigzags de l'Elysée.
00:01:25À moins que tout ça relève de la psychologie d'un Président qui semble aspirer vers le vide,
00:01:32d'un Président pour qui le compte à rebours a commencé,
00:01:35d'un Président qui dans deux ans ne sera plus Président et qui a l'air effrayé par cette idée.
00:01:40Tous ces signes qui, je l'espère, ne traduisent pas une attirance pour le chaos.
00:01:46Nous sommes ensemble donc avec André Valigny, Eugénie Bastier, avec Georges Fenech, avec Vincent Hervouet,
00:01:53mais le rappel des titres avec Audrey Berthoud.
00:01:57Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:09François Bayrou était l'invité exceptionnel de CNews et Europe 1 il y a quelques minutes.
00:02:13La Russie joue la loi du plus fort.
00:02:16Vladimir Poutine rend le monde plus insécurisé qu'il ne l'était.
00:02:19A par exemple réagi le Premier ministre François Bayrou,
00:02:22qui a également parlé de Donald Trump, du bras de fer de la France avec l'Algérie.
00:02:26Vous allez y revenir bien sûr, Pascal, avec vos invités.
00:02:29La situation au Proche-Orient après les propos de Donald Trump,
00:02:33qui a menacé de mort le peuple de Gaza si les otages n'étaient pas libérés.
00:02:37Le Hamas s'est dit engagé à respecter l'accord de trêve avec Israël.
00:02:4059 otages sont toujours détenus à Gaza.
00:02:43Boaz Bismuth, député israélien du Likoud, était l'invité de la matinale.
00:02:46Selon lui, les déclarations de Donald Trump ont fait bouger les choses.
00:02:50Et puis attention, aucun train ne circule à la gare du Nord.
00:02:54Une bombe de la Seconde Guerre mondiale a été découverte
00:02:57sur la commune de Saint-Denis, au milieu des voies.
00:02:59Le trafic sera fortement chamboulé toute la journée.
00:03:02Aucun TGV, Eurostar, RER ni TER ne circulent.
00:03:05Je rappelle que c'est l'une des premières gares d'Europe.
00:03:08Merci beaucoup Audrey.
00:03:10Il est 9h03, vous êtes sur Europe 1, vous êtes sur CNews.
00:03:12Si je voulais résumer ces 40 minutes,
00:03:15je dirais que toutes les questions ont été posées,
00:03:18mais que toutes les réponses n'ont pas été apportées.
00:03:20Le Premier ministre, Pascal, a fait entendre sa musique à lui.
00:03:23Il n'est pas du tout dans le jeton lexical du Président Macron,
00:03:26sur Poutine, sur la Russie.
00:03:28Il fait entendre sa musique à lui, la réforme de l'état profond,
00:03:31la simplification des normes, l'administration,
00:03:34l'inversion entre administré et administration.
00:03:36Il envoie des messages sur ces sujets et ces dossiers à lui.
00:03:41On voit que ce sont deux musiques différentes.
00:03:44Je ne sais pas si Sonia l'a ressentie comme telle.
00:03:46Il y a la forme, il y a le fond.
00:03:48Avec M. Bayrou, la forme, je crois que ça n'aura échappé à personne.
00:03:50Il est très difficile d'être en interview au ping-pong.
00:03:52D'abord, parce que le moment ne s'y prête pas, honnêtement.
00:03:55Il y a, quoi qu'on en pense, une inquiétude des Français.
00:03:58Et moi, je trouve, avec Laurence, qu'il y a un moment
00:04:00où le politique doit pouvoir quand même,
00:04:02qu'on soit d'accord ou pas, décliner sa pensée
00:04:04et expliquer le moment tel qu'il le vit.
00:04:06Sur le fond, je suis totalement d'accord.
00:04:08François Bayrou, c'est un politique à l'ancienne,
00:04:11dans tous les sens du terme, voyez-vous.
00:04:13Il a besoin d'expliquer, il a besoin de s'opposer.
00:04:16Je pense que c'est ce qu'on a permis.
00:04:18Il me semble, sans rien lâcher sur certains sujets
00:04:20qui nous semblent importants.
00:04:22Je pense que vous, c'est très difficile.
00:04:24C'est un exercice très difficile pour vous.
00:04:26Mais passionnant, Pascal, passionnant.
00:04:28Oui, passionnant.
00:04:30Moi, ce qui m'intéresse, c'est le téléspectateur.
00:04:32Est-ce qu'il a été passionné, le téléspectateur,
00:04:34par les réponses de M. Bayrou ?
00:04:36Non, mais c'est une vraie...
00:04:38Je veux dire, je vous dis,
00:04:40toutes les questions, elles sont posées.
00:04:42Mais est-ce qu'il est passionné par ses réponses ?
00:04:44Alors, il y a une chose, moi, qui m'intéresse.
00:04:46On soit d'accord ou pas, moi, je pense que les gens,
00:04:48à un moment comme celui-là, regardent,
00:04:50même si et surtout s'ils ne sont pas d'accord.
00:04:52J'entends ce que vous dites.
00:04:54Mais j'entends ce que vous dites.
00:04:56Alors, en revanche, il y a un mot, moi, qui m'a frappé,
00:04:58parce que, pour le coup, c'est peut-être un mot
00:05:00qui a échappé à son contrôle,
00:05:02c'est quand il a parlé des délabrements
00:05:04des finances publiques.
00:05:06C'est une réalité.
00:05:08Oui, mais ça, c'est une pierre dans le jardin
00:05:10d'Emmanuel Macron.
00:05:12Ça fait juste huit ans, délabrement.
00:05:14Mais ce n'est pas nouveau que François Bayrou
00:05:16délabrement, quand vous êtes Premier ministre,
00:05:18je voudrais savoir comment le chef,
00:05:20le n plus 1 de Monsieur Bayrou,
00:05:22va accueillir son n moins 1
00:05:24quand il va rentrer dans son bureau
00:05:26et qu'il va lui dire,
00:05:28délabrement, je suis en place depuis huit ans.
00:05:30Fillon avait parlé de faillite
00:05:32alors qu'il était Premier ministre.
00:05:34On a vu le résultat.
00:05:36Nous sommes en faillite, il était Premier ministre.
00:05:38Oui, mais encore, c'était différent,
00:05:40parce que c'était au tout début du quinquennat.
00:05:42Donc, il portait un regard objectif
00:05:44sur une situation nouvelle.
00:05:46Là, vous avez quelqu'un qui parle
00:05:48de la France, qui est gouvernée
00:05:50depuis huit ans, par qui vous savez.
00:05:52Il le fait exprès, parce qu'il sait très bien
00:05:54qu'il va y avoir des arbitrages difficiles.
00:05:56Il envoie un message de 102 kilos
00:05:58au président de l'arbitre pour lui dire
00:06:00que ça ne sera pas au détriment des déficits.
00:06:02Ça ne sera plus au détriment de la dette.
00:06:04J'entends, Sonia, mais ce que je veux vous dire,
00:06:06c'est qu'on ne peut pas dire un mot plus dramatique.
00:06:08Donc, il dit à Emmanuel Macron,
00:06:10c'est une catastrophe.
00:06:12Votre bilan est catastrophique.
00:06:14Je traduis, ce n'est pas moi qui le dis,
00:06:16c'est le Premier ministre.
00:06:18Je trouve que c'est le moment que j'ai retenu.
00:06:20Après, chacun retient
00:06:22le moment qu'il veut.
00:06:24Mais en tout cas,
00:06:26je vous admire.
00:06:28D'abord, pour votre sang froid,
00:06:30pour la qualité de vos questions.
00:06:32Mais vous partagez les mêmes qualités.
00:06:34Je suis d'accord.
00:06:36Je vous admire pour votre sang froid,
00:06:38pour la qualité de vos questions,
00:06:40pour y retourner, etc.
00:06:42Et c'est vrai,
00:06:44quand vous parliez de ping-pong,
00:06:46on aimerait des échanges.
00:06:48On aimerait parfois plus d'authenticité
00:06:50ou de sincérité, forcément.
00:06:52En tout cas, est-ce qu'on a eu les réponses ?
00:06:54Est-ce que les Français et les téléspectateurs
00:06:56et les auditeurs les ont eues ?
00:06:58C'est ça.
00:07:00Quand on a fait le miroir inversé
00:07:02par rapport à l'Algérie et la Russie,
00:07:04et puis ce sera intéressant d'entendre Vincent,
00:07:06on lui dit, c'est vrai,
00:07:08c'est dur et il a raison, en grande partie,
00:07:10sur la Russie, mais sur l'Algérie...
00:07:12Il vous dit que votre question est désobligeante.
00:07:14Elle n'est pas désobligeante du tout.
00:07:16On n'est pas à l'heure du thé.
00:07:18C'est extraordinaire.
00:07:20Il dit que c'est désobligeant.
00:07:22Non, elle n'était pas désobligeante.
00:07:24Elle était juste la traduction
00:07:26de tout ce que les Français pensent.
00:07:28C'est lui qui l'a répondu à côté.
00:07:30C'est lui qui l'a répondu à côté.
00:07:32D'abord,
00:07:34c'est un exercice,
00:07:36comme vous l'avez dit,
00:07:38qui est particulier,
00:07:40qui est compliqué.
00:07:42Et au début de l'interview, Pascal,
00:07:44l'Europe est en train d'entrer en guerre
00:07:46au moment où l'Ukraine s'apprête à faire la paix.
00:07:48Et là, pareil, on a senti que
00:07:50ce serait un discours. Non, c'est la réalité.
00:07:52Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
00:07:54En fait, vous avez été parfaite, comme toujours.
00:07:56Merci, Pascal.
00:07:58Vincent Hervé.
00:08:00Votre objectivité, Pascal.
00:08:02Je trouve que dans cet exercice,
00:08:04évidemment, et que ça demande d'abord
00:08:06beaucoup d'expérience, vous en avez toutes les deux,
00:08:08d'avoir interrogé des hommes politiques,
00:08:10effectivement, ça demande
00:08:12d'une certaine manière
00:08:14d'appréhender
00:08:16cette séquence qui fait que...
00:08:18Permettez-moi un mot.
00:08:20Vraiment, nos téléspectateurs, ils le savent,
00:08:22comprennent que c'est souvent un chemin de crête.
00:08:24Moi, j'estime aujourd'hui que, dans un moment difficile,
00:08:26et on partage ça avec Laurence,
00:08:28on ne peut pas être dans un jeu
00:08:30où on veut d'abord poser les questions
00:08:32avant d'entendre les réponses.
00:08:34Je trouve que c'est un respect et une politesse,
00:08:36par rapport aux auditeurs et téléspectateurs,
00:08:38que c'est à eux de se faire leur opinion.
00:08:40J'entends, vous avez parfaitement raison.
00:08:42Bon, Vincent, ce que dit Laurence, c'est tout à fait juste.
00:08:44Vous avez Poutine qui veut arrêter la guerre,
00:08:46je ne dis pas qu'il veut faire la paix.
00:08:48Vous avez Trump qui veut faire la paix.
00:08:50Et on a le sentiment qu'on a un président de la République
00:08:52qui dit non, non. On a ce sentiment.
00:08:54Vous êtes formidable ce matin.
00:08:56Vous êtes plein d'une sorte de fausse ingénuité.
00:08:58D'abord, moi, je dirais que nos comptes
00:09:00n'étaient pas bons.
00:09:02C'est vrai qu'on s'écoutait de bout en bout
00:09:04avec beaucoup d'intérêt.
00:09:06On attendait qu'il se passe quelque chose.
00:09:08Non, mais c'est vrai.
00:09:10Les interviews de premiers ministres
00:09:12ou de présidents, c'est toujours la même chose.
00:09:14C'est souvent des questions vaines
00:09:16qui apportent...
00:09:18Les questions ne sont pas vaines.
00:09:20Au contraire.
00:09:22Si vous l'interrogez sur l'Algérie,
00:09:24évidemment qu'il est extrêmement gêné
00:09:26puisque c'est du ressort du président.
00:09:28En fait, ce que tout le monde dit
00:09:30par des mots qui sont très désobligeants,
00:09:32le président se couche devant l'Algérie.
00:09:34Il ne dit rien.
00:09:36Si vous sortez dans la rue,
00:09:38c'est ce que les uns et les autres disent.
00:09:40Il doit avoir un autre langage.
00:09:42Les gens disent qu'il se couche devant l'Algérie
00:09:44et qu'il fait le fir à bras.
00:09:46Les gens ont raison.
00:09:48On va essayer d'imposer
00:09:50le respect des frontières ukrainiennes
00:09:52aux Russes alors que c'est un problème
00:09:54qui est ouvert, qui est sur la table
00:09:56depuis plus de 30 ans alors qu'on est
00:09:58incapable de faire respecter notre frontière
00:10:00à trois au QTF.
00:10:02Oui, tout ça,
00:10:04ce parallèle...
00:10:06Vous savez ce qu'ils disent ?
00:10:08Il y a quelqu'un qui m'a dit quelque chose ce matin
00:10:10une expression très simple.
00:10:12800 milliards, on n'a pas le début d'une queue d'une cerise.
00:10:14Voilà comment ça a été traduit.
00:10:16Voilà ce que quelqu'un m'a dit.
00:10:18François Bayrou n'a pas cité
00:10:20dans ses 40 minutes d'interview
00:10:22une seule piste d'économie.
00:10:24Mais il a inventé un concept
00:10:26formidable, le sacrifice...
00:10:28Il n'a pas répondu à votre question sur où on va trouver l'argent.
00:10:30La réforme de l'État, moi j'ai compris.
00:10:32Ça c'est hyper flou.
00:10:34Eugénie, depuis deux jours,
00:10:36François Bayrou a inventé
00:10:38un concept formidable, le sacrifice
00:10:40sans le sacrifice.
00:10:42Comme il y a les interviews
00:10:44sans les réponses...
00:10:46On a inventé la guerre sans morts aussi.
00:10:48Ce n'est pas une manière de le défendre mais...
00:10:50Comment dire...
00:10:52On n'est pas à la place
00:10:54des responsables.
00:10:56Peut-être tant mieux, peut-être tant pis.
00:10:58Par exemple, sur l'Algérie, on voit bien qu'il y a une crainte.
00:11:00On peut la considérer totalement
00:11:02injustifiée et irrationnelle, c'est ce qui a été dit
00:11:04d'ailleurs dans Le Figaro. Il y a une crainte
00:11:06d'un embrasement en réalité des banlieues
00:11:08et d'une augmentation des tensions communautaires
00:11:10qui sont déjà réelles. A-t-il raison
00:11:12de prendre d'autres précautions ou pas ?
00:11:14Je pense que c'est l'affaire des dirigeants.
00:11:16Nous, de notre côté, on lui a dit
00:11:18que c'est une succession d'humiliations.
00:11:20On voit bien qu'il veut faire attention,
00:11:22qu'il veut trouver une solution.
00:11:24Je pourrais entendre ce que vous dites
00:11:26s'il n'y avait pas en miroir
00:11:28l'attitude vis-à-vis
00:11:30de Vladimir Poutine.
00:11:32Enfin, il dit quand même à Poutine...
00:11:34Il lui fait une leçon d'histoire.
00:11:36Un révisionniste.
00:11:38Un impérialiste révisionniste.
00:11:40Il parle juste à Vladimir Poutine.
00:11:44Moi, je peux être inquiet.
00:11:46J'exprime mon inquiétude.
00:11:48Peut-être que vous ne l'êtes pas.
00:11:50Moi, j'exprime mon inquiétude.
00:11:52Là, mon inquiétude est sur Emmanuel Macron.
00:11:54Au-delà de la situation internationale.
00:11:56Je m'étonne que mon président
00:11:58parle comme ça
00:12:00de Vladimir Poutine
00:12:02avec, ce que je trouve,
00:12:04une forme de légèreté.
00:12:06Ce qui m'a le plus interpellé,
00:12:08c'est ce qu'il nous a dit,
00:12:10et c'est beaucoup repris sur les Etats-Unis
00:12:12et Donald Trump.
00:12:14Le président français va rencontrer
00:12:16le président américain
00:12:18qui nous a quasiment dit
00:12:20que ce n'était plus un allié.
00:12:22Il nous a carrément dit.
00:12:24Est-ce qu'un allié fait ci ?
00:12:26Est-ce qu'un allié fait ça ?
00:12:28Au final, si les Etats-Unis
00:12:30ne sont plus un allié,
00:12:32c'est un ennemi ?
00:12:34Ça n'a pas été dit ce matin.
00:12:36L'Amérique est un allié.
00:12:38C'est un allié difficile.
00:12:40C'est un allié irascible.
00:12:42C'est un allié égoïste.
00:12:44Il n'a que des amis.
00:12:46Si vous faites le portrait de vous comme ça,
00:12:48en creux, je n'imaginais pas
00:12:50que vous étiez comme ça.
00:12:52Les choses ne sont pas en noir et blanc.
00:12:54C'est un allié qui a toujours
00:12:56été difficile, au demeurant.
00:12:58André Vallini et Georges Fedec.
00:13:00André Vallini, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:13:02Je suis assez satisfait
00:13:04de ce que j'ai entendu ce matin,
00:13:06parce que je suis très européen depuis longtemps,
00:13:08comme François Bayrou.
00:13:10Je trouve que l'Europe se réveille enfin
00:13:12contre temps par rapport à l'Ukraine.
00:13:14Il semble que la paix
00:13:16s'approche en Ukraine,
00:13:18on l'espère en tout cas.
00:13:20C'est à ce moment-là que l'Europe se réveille,
00:13:22se décide de réarmer.
00:13:24Ça fait des années et des années que Bayrou le disait,
00:13:26que Bayrou le prône, que Bayrou est un Européen convaincu.
00:13:28Moi-même, j'avais fait un rapport au Sénat en 2013
00:13:30sur l'Europe de la défense, qui a fini dans un tiroir,
00:13:32évidemment.
00:13:34Tout ça va dans le bon sens, au niveau européen.
00:13:36Maintenant, par rapport
00:13:38à Poutine,
00:13:40je trouve que là encore, Emmanuel Macron a raison.
00:13:42Il faut hausser le ton, il ne faut pas avoir peur de Poutine.
00:13:44Le drame des Européens depuis le début,
00:13:46c'est qu'ils ont peur de Poutine.
00:13:48Le jour où on n'aura plus peur de Poutine, les choses changeront.
00:13:50D'accord.
00:13:52Vous n'envisagez pas
00:13:54qu'il y en ait un de pire après Poutine ?
00:13:56Pire que Poutine, ce sera difficile ?
00:13:58Ah non, c'est très facile.
00:14:00Georges Fenech,
00:14:02sur la forme,
00:14:04j'ai trouvé
00:14:06un truc rassurant,
00:14:08contrairement à d'autres.
00:14:10Il a un discours qui n'est pas
00:14:12dans l'esbrouf.
00:14:14Il ne nous a pas fait des annonces.
00:14:16Il nous a donné le sentiment d'un Premier ministre
00:14:18qui est à la tâche, et en plus,
00:14:20un discours sincère. Quand il vous dit
00:14:22d'élabrement, c'est vrai qu'il a utilisé un mot
00:14:24très fort, mais je suis convaincu
00:14:26qu'il le pense.
00:14:28Je trouve qu'on a un Premier ministre
00:14:30qui rassure, et par les temps
00:14:32qui courent, c'est une bonne chose.
00:14:34Vous avez parfaitement raison.
00:14:36C'est vous qui avez trouvé
00:14:38les meilleurs mots.
00:14:40Hervé Morin disait hier
00:14:42qu'il se sentait en insécurité avec Emmanuel Macron,
00:14:44et vous vous dites avec
00:14:46François Bayrou,
00:14:48qui a cette expérience-là,
00:14:50qui a cette
00:14:52continuité dans
00:14:54l'exercice politique depuis longtemps,
00:14:56vous dites...
00:14:58Vous voyez, Pascal Praud ?
00:15:00Vous êtes rassuré par François Bayrou ?
00:15:02Oui, c'est-à-dire que
00:15:04ce que dit Georges Fedec, qui est intéressant,
00:15:06c'est qu'au-delà de ces phrases
00:15:08dont on sait quoi en penser,
00:15:10en arrière-plan,
00:15:12il y a effectivement
00:15:14un Premier ministre qui peut-être...
00:15:16Un Premier ministre qui ne peut pas tout dire.
00:15:18On est parfois un peu frustré
00:15:20dans l'interview, parce que les questions
00:15:22sont bonnes, et les réponses ne sont
00:15:24pas toujours à la hauteur, mais ce que dit Georges
00:15:26est juste. C'est-à-dire qu'au bout du bout,
00:15:28on se dit, bon, voilà.
00:15:30Il sait de quoi,
00:15:32et vous savez qu'en plus,
00:15:34il est très cohérent.
00:15:36Pour qu'il n'y ait pas de guerre, entendons-le bien.
00:15:38Pour le reste, je ne suis pas sûr
00:15:40qu'il ait envie de mettre les mains dans le
00:15:42cambouis et d'attaquer
00:15:44toutes les réformes qu'il faudrait depuis 30 ans.
00:15:46Parce qu'à un moment, d'ailleurs, il était un peu gêné
00:15:48sur l'éducation nationale. Il a dit
00:15:50« j'étais il y a 25-30 ans ».
00:15:52C'était intéressant, d'ailleurs,
00:15:54cet échange-là.
00:15:56Pour l'éducation, sur la défense...
00:15:58Ça veut dire que rien n'a été fait, en fait.
00:16:00Rien n'a été fait depuis 30 ans. Il dit « j'étais il y a 30 ans
00:16:02et on a été aussi nuls qu'aujourd'hui ». Je traduis.
00:16:04On était plus nuls.
00:16:06On est plus nuls aujourd'hui qu'avant.
00:16:08Georges a raison de dire qu'il rassure.
00:16:10Il rassure aussi parce qu'il est cohérent.
00:16:12Il dit la même chose depuis longtemps
00:16:14sur les finances publiques, qui sont délabrées,
00:16:16c'est vrai, et sur l'Europe.
00:16:18C'est quelqu'un qui est cohérent sur la longue durée.
00:16:20C'est rare.
00:16:22Est-ce que le pays a besoin d'être rassuré ou d'être secoué ?
00:16:24Depuis 48 heures, j'ai envie d'être rassuré,
00:16:26en fait.
00:16:28J'ai envie aussi d'être réformé,
00:16:30qu'il y ait des solutions.
00:16:32Je n'ai pas envie qu'on me berce indéfiniment.
00:16:34Il y a une hiérarchie.
00:16:36On n'a plus d'argent, c'est entendu,
00:16:38mais une guerre, c'est encore au-dessus.
00:16:40Depuis 48 heures, je suis un peu inquiet.
00:16:42Je n'ai toujours pas la réponse à comment on va financer cette guerre.
00:16:44Parce que M. Bayrou, il veut quand même financer cette guerre.
00:16:46Eugénie,
00:16:48c'est paroles et paroles.
00:16:50C'est paroles et paroles, vous le savez bien.
00:16:52Le président, il dira autre chose demain.
00:16:54C'est paroles et paroles.
00:16:56Je vous dis, le début d'une queue d'une cerise.
00:16:58Il y a de l'argent pour reprendre une expression.
00:17:00Il n'y a même pas d'assemblée pour voter.
00:17:02Mesdames, merci Pascal.
00:17:04Vous avez été parfaites. Vous êtes en vacances ? Vous êtes en week-end ?
00:17:06La créature pour le JDD notamment.
00:17:08Et pour le JD News.
00:17:10Et pour être à la hauteur de vos chroniques.
00:17:12En fait, vous travaillez tout le temps.
00:17:14On en connaît un qui nous inspire.
00:17:16Beaucoup sur ce plateau.
00:17:18Bon, écoutez, je vous remercie en tout cas.
00:17:20Je vous remercie grandement.
00:17:22Je vous remercie grandement, Laurence et Sonia.
00:17:24Et puis, nous allons écouter justement
00:17:26ce qu'a dit Vladimir Poutine
00:17:28lorsqu'il a répondu à Emmanuel Macron
00:17:30et qu'il a convoqué
00:17:32Napoléon.
00:17:34Depuis l'époque de Napoléon,
00:17:36depuis l'invasion de la Russie par Napoléon,
00:17:38certains sont encore impatients.
00:17:42Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon
00:17:44oubliant comment cela s'est terminé.
00:17:48Bon, d'abord,
00:17:50sur la forme.
00:17:52Oui, d'abord sur la forme.
00:17:54J'ai l'impression,
00:17:56mais peut-être me trompe-je
00:17:58dans un cerveau, parce que je n'ai jamais vu rire
00:18:00Vladimir Poutine.
00:18:02Il a un sourire
00:18:04qui est vraiment calculable.
00:18:06Mais là, j'ai l'impression qu'il y a un petit sourire.
00:18:08C'est un triomphe.
00:18:10Il y a deux pays qui sont...
00:18:12Les États-Unis
00:18:14sont en train de faire un coup
00:18:16absolument fumant quand même, extraordinaire
00:18:18avec l'Ukraine. Ils sont en train de se débrasser du fardeau
00:18:20après avoir ruiné
00:18:22la moitié de l'Europe.
00:18:24Et ils vont encore se remplir les poches
00:18:26puisqu'on va se précipiter avec les 800 milliards
00:18:28pour autant qu'ils existent.
00:18:30On va se précipiter pour acheter des F-35
00:18:32et toutes sortes d'armements sur l'étagère.
00:18:34C'est le deuxième quoi qu'il en coûte.
00:18:36Après le Covid, l'Ukraine. Deuxième quoi qu'il en coûte.
00:18:38J'en ai 203.
00:18:40On aura peut-être un troisième quoi qu'il en coûte.
00:18:42Moi, ça ne me fait pas rire du tout.
00:18:44L'Ukraine, c'est le deuxième quoi qu'il en coûte.
00:18:46Oui, ça va
00:18:48vraiment nous coûter très très cher cette histoire.
00:18:50Et notre relation avec les Américains
00:18:52va devenir effectivement extraordinairement
00:18:54coûteuse.
00:18:56Les Américains font
00:18:58une opération qui est...
00:19:00On n'aurait jamais imaginé un coup pareil tellement c'est fumant.
00:19:02Et puis du côté russe,
00:19:04c'est important de
00:19:06écouter ce qu'ils disent en ce moment.
00:19:08Ils disent non à peu près à tout ce que propose l'Europe.
00:19:10Et donc, ça réduit
00:19:12à pas grand chose les
00:19:14espérances, tout le branle
00:19:16auquel on assiste à Paris,
00:19:18à Londres, avec
00:19:20Zelensky et puis maintenant à Bruxelles.
00:19:22En fait, il n'y aura pas...
00:19:24Les Russes disent qu'il n'y aura pas de force interposition.
00:19:26Il n'y aura pas de force européenne.
00:19:28En Ukraine, il n'est pas question qu'on y mette nos bottes
00:19:30puisqu'on est des armées qui dépendent
00:19:32de l'OTAN. Lavrov l'a encore répété
00:19:34hier. C'est une posture
00:19:36qui a été constante chez eux. Ils ont
00:19:38fait la guerre pour que l'OTAN s'écarte de l'Ukraine.
00:19:40Ils ne vont pas aujourd'hui accepter
00:19:42que des armées otaniennes viennent.
00:19:44Une force otanienne,
00:19:46une force capable de s'interposer
00:19:48vienne s'y installer.
00:19:50Vous savez qu'il y a quelqu'un dans la rue encore
00:19:52qui m'a dit... Vous parlez toujours de l'OTAN,
00:19:54je ne sais même pas ce que c'est que l'OTAN.
00:19:56Et c'est intéressant parce que...
00:19:58Mais oui, mais parfois,
00:20:00je pense vraiment aux uns
00:20:02aux autres... C'est un général
00:20:04qui vous a dit ça ? Non !
00:20:06Non, mais je pense
00:20:08qu'on devrait faire de la pédagogie toujours et tout le temps
00:20:10parce que je ne suis pas sûr que tout le monde
00:20:12comprenne précisément ce que vous venez de dire.
00:20:14Après la seconde guerre mondiale,
00:20:16il y avait deux blocs. Il y en a un
00:20:18qui a créé autour de la Russie le pacte
00:20:20de Varsovie avec
00:20:22l'armée rouge, évidemment, qui a été
00:20:24la plus puissante. Mais toutes les armées satellites,
00:20:26les pays satellites contribuaient à ce pacte
00:20:28militaire de défense.
00:20:30Et en face, vous avez eu l'organisation
00:20:32du traité de l'Atlantique Nord,
00:20:34l'OTAN, NATO en anglais,
00:20:36qui s'est installé dans l'état-major,
00:20:38dont le siège est à Bruxelles, mais qui est une armée
00:20:40essentiellement américaine, avec des moyens
00:20:42essentiellement américains, et des contributions
00:20:44des pays européens. Je ne pense pas avoir
00:20:46dit trop de bêtises.
00:20:48Et quand le mur
00:20:50est tombé, le pacte de Varsovie s'est
00:20:52dissous et l'OTAN, qui était une magnifique
00:20:54bureaucratie qui existait depuis 50 ans et qui
00:20:56n'avait jamais fait la guerre, s'est trouvée
00:20:58désœuvrée et cherchait une vocation.
00:21:00On a élargi son domaine d'intervention,
00:21:02je le dis juste, en lui faisant
00:21:04faire la guerre en Yougoslavie d'abord, contre
00:21:06la Serbie. Et
00:21:08ce jour-là, on a commis
00:21:10un crime qu'on paye aujourd'hui,
00:21:12c'est-à-dire qu'on a arraché à la Serbie
00:21:14une partie de son territoire
00:21:16qui s'appelle le Kosovo, dont on a fait un état
00:21:18indépendant, malgré les Russes
00:21:20qui s'en souviennent encore et qui nous l'ont
00:21:22fait payer en Géorgie et aujourd'hui
00:21:24en Ukraine.
00:21:28Au-delà de la guerre en Ukraine, vous dites ça va nous coûter cher,
00:21:30mais c'est peut-être aussi important
00:21:32de prendre en charge nous-mêmes notre défense et de ne plus
00:21:34dépendre précisément du parapluie américain.
00:21:36C'est quand même un exercice de souverainisme.
00:21:38Peut-être qu'il est triste
00:21:40de voir qu'il faille en passer
00:21:42par cette guerre en Ukraine pour en arriver là, mais
00:21:44le résultat est quand même une bonne chose,
00:21:46in fine.
00:21:47Pierre de Villiers l'a dit il y a 8 ans, et il a été viré pour ça.
00:21:49Bien sûr, mais n'empêche que c'est une bonne chose.
00:21:51Je suis d'accord avec vous, le général De Gaulle
00:21:53me disait aussi.
00:21:54De ne plus dépendre d'un allié aussi versatile,
00:21:56qui est d'ailleurs en train de se retirer,
00:21:58je pense que c'est une bonne chose
00:22:00de récupérer notre souveraineté militaire.
00:22:02Emmanuel Macron, qui a parlé de
00:22:04contresens et qui a renvoyé
00:22:06Vladimir Poutine, alors vous trouvez que c'est bien ?
00:22:08Peut-être est-ce bien, peut-être avez-vous raison.
00:22:10De tenir la dragée haute à Poutine, oui c'est bien.
00:22:12Oui, peut-être.
00:22:13Ne pas se coucher devant Poutine.
00:22:14Ah non, il ne faut pas se coucher, il faut se coucher juste devant
00:22:16Monsieur Théboune.
00:22:17Non, mais non, mais ça n'a rien à voir.
00:22:18Ah, ça n'a rien à voir ?
00:22:19Mais pourquoi ?
00:22:20C'est deux sujets différents.
00:22:21Et alors ?
00:22:22On n'a pas la même attitude avec les uns et les autres.
00:22:24Parce qu'il y en a un, c'est ça qui est
00:22:26fascinant.
00:22:27Il y en a un qui a déclaré la guerre à l'Ukraine,
00:22:34avec qui nous avons des difficultés, c'est vrai.
00:22:36Il y a un traité de 68 qu'il faut rénover, qu'il faut réviser.
00:22:38Et c'est en cours.
00:22:40C'est ce que Macron a dit.
00:22:41Eh bien écoutez, je vous crois alors.
00:22:43Écoutons Emmanuel Macron.
00:22:45Je pense qu'il fait un contresens historique
00:22:47et ça m'étonne de lui.
00:22:49Napoléon menait des conquêtes.
00:22:51La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui
00:22:53en Europe s'appelle la Russie.
00:22:55Et c'est un impérialiste révisionniste
00:22:57de l'histoire
00:22:59et de l'identité des peuples.
00:23:01Et notre volonté, nous, c'est d'être
00:23:03une puissance de paix et d'équilibre.
00:23:05Au fond, tout ce que nous faisons,
00:23:07par les choix y compris d'ailleurs de nos armées
00:23:09pour éviter la guerre de demain,
00:23:11ce sont des choix de paix.
00:23:13C'est-à-dire qu'il y a dans la réflexion
00:23:15de Vladimir Poutine
00:23:17une forme de...
00:23:19C'est la réaction au mépris dont il se sent la cible.
00:23:21Et c'est vrai que la dernière fois que la France a fait la guerre
00:23:23aux Russes, les Cosaques
00:23:25campaient, ça s'est terminé avec les Cosaques
00:23:27qui campaient aux Tuileries.
00:23:29C'est une réalité incontournable.
00:23:31Les Russes sont durs dans la guerre.
00:23:33Moi, je dois avouer que j'ai été sidéré
00:23:35depuis trois ans d'entendre avec quel mépris
00:23:37on parlait de l'armée russe
00:23:39en expliquant Mme von der Leyen elle-même
00:23:41qui met soi-disant 800 milliards
00:23:43sur la table. En fait, c'est des
00:23:45facilités de...
00:23:47C'est pas de l'argent réel.
00:23:49Mme von der Leyen, quand vous réécoutez
00:23:51ces discours, il y a trois ans,
00:23:53il y a deux ans, où elle expliquait que
00:23:55les Russes faisaient
00:23:57marcher leurs missiles
00:23:59avec des puces qu'ils récupéraient sur les machines à laver.
00:24:01C'était tellement méprisant
00:24:03les déclarations sur ce pays qui est
00:24:05une pompe à essence
00:24:07avec des ogives nucléaires. Eh bien non,
00:24:09c'est une armée qui est lente à se mettre en œuvre.
00:24:11C'est une armée qui est puissante, d'un pays qui est
00:24:13immense et qui
00:24:15est impossible de vaincre
00:24:17militairement. Il faut,
00:24:19avec les Russes, avoir un rapport de force
00:24:21sans aucun doute,
00:24:23mais leur épargner ce mépris.
00:24:25Vous êtes sur Europe 1 aujourd'hui, on est
00:24:27ensemble jusqu'à dix heures pour parler
00:24:29évidemment de l'intervention de François Bayrou,
00:24:31pour parler évidemment de la Russie, puis des
00:24:33autres actualités. Ce qui fait que Thomas Hill
00:24:35viendra à dix heures prendre
00:24:37l'antenne sur Europe 1. Il sera là de
00:24:39dix heures à onze heures. Et pour
00:24:41le moment, vous êtes aussi sur CNews
00:24:43puisque nous allons marquer une pause
00:24:45et Thomas Bonnet va être avec nous
00:24:47dans un instant du service
00:24:49politique.
00:24:51Que dites-vous ? Je croyais
00:24:53qu'il n'y avait pas droit au café ce matin,
00:24:55donc je m'alarme. Il n'y a pas de café, c'est vendredi.
00:24:57Et demain, c'est l'international
00:24:59de la femme.
00:25:01On pourrait en parler d'ailleurs, parce qu'il y a
00:25:03une polémique sur la journée
00:25:05du 8 mars. Vous savez que demain, il y a une marche.
00:25:07Oui, mais elle est interdite. On recevra tout à l'heure
00:25:09M. Nunez, qui l'interdite visiblement.
00:25:11Vous pourrez échanger avec lui.
00:25:13A tout de suite.
00:25:15Tu comptes un défilé ?
00:25:17Sobaya Labidi
00:25:19est avec nous et elle nous rappelle
00:25:21les titres. Bonjour Pascal.
00:25:23Bonjour à tous. À la ligne de l'actualité,
00:25:25Gérald Darmanin en visite sur le site
00:25:27de Vendin le Vieil.
00:25:29C'est l'une des deux prisons retenues pour devenir
00:25:31un lieu de haute sécurité
00:25:33qui accueillera dès le 31 juillet
00:25:35100 des narcotrafiquants les plus
00:25:37dangereux. Celle de Condé-sur-Sarthe
00:25:39sera opérationnelle dès le 15 octobre,
00:25:41promet le garde des Sceaux.
00:25:43La guerre continue
00:25:45aux portes de l'Europe. Bombardement
00:25:47massif russe contre des infrastructures
00:25:49énergétiques d'Ukraine, des attaques
00:25:51qui obligent les autorités à prendre
00:25:53toutes les mesures nécessaires pour stabiliser
00:25:55l'approvisionnement en énergie
00:25:57et en gaz.
00:25:59Et puis le pape a passé une nouvelle nuit tranquille,
00:26:01c'est ce qu'indique ce matin le Saint-Siège.
00:26:03La veille, le souverain pontife a remercié
00:26:05les fidèles pour leurs nombreuses prières.
00:26:07Remerciements adressés à travers
00:26:09un message vocal diffusé par le Vatican,
00:26:11le premier depuis l'hospitalisation
00:26:13du Saint-Père qui date
00:26:15du 14 février dernier.
00:26:17Merci Somaïa,
00:26:19nous serons à 10h avec Laurent Nunez, le préfet de police
00:26:21de Paris. On pourra lui parler
00:26:23des différents sujets de sécurité,
00:26:25les vendeurs à la sauvette pourquoi pas, les agressions des femmes
00:26:27dans Paris, la délinquance dans Paris, les trafics
00:26:29de drogue. Mais Eugénie le disait,
00:26:31M. Nunez a l'intention
00:26:33d'interdire, il a annoncé son intention
00:26:35d'interdire la marche de nuit
00:26:37féministe radicale
00:26:39qui était censée se dérouler ce soir.
00:26:41Elle entend porter l'idée d'une grève féministe
00:26:43à la veille de la journée internationale des droits de la femme
00:26:45et ça vous faisait réagir ?
00:26:47Oui, parce qu'il y a un collectif qui est mis en cause,
00:26:49qui est affilié même au terrorisme
00:26:51et ce sont des militants
00:26:53voilà, vous avez vu
00:26:55l'affiche avec
00:26:57des kéffis palestiniens
00:26:59qui sont dans une logique intersectionnelle
00:27:01et qui veulent rejeter notamment
00:27:03les sionistes, c'est-à-dire d'autres groupes
00:27:05notamment de femmes juives
00:27:07qui veulent manifester pour les victimes
00:27:09féminines du 7 octobre, etc.
00:27:11On voit quand même à chaque fois maintenant le 8 mars,
00:27:13une mise en avant, une mise en exergue
00:27:15des divisions qui traversent le féminisme actuellement
00:27:17entre effectivement ce féminisme intersectionnel
00:27:19qui voit dans la domination
00:27:21blanche et occidentale un ennemi
00:27:23à abattre et d'autres
00:27:25groupes féministes qui veulent mettre en avant
00:27:27d'autres problématiques, la question du 7 octobre
00:27:29mais aussi vous avez le collectif Nemesis
00:27:31plutôt de droite identitaire qui lui veut porter
00:27:33un message sur la sécurité des femmes
00:27:35dans l'espace public, notamment menacé par l'immigration
00:27:37et je trouve ça intéressant parce qu'au départ
00:27:39le féminisme était le monopole
00:27:41finalement de la gauche et de l'extrême gauche
00:27:43et on voit qu'il y a d'autres mouvements qui sont en train d'apparaître
00:27:45et ça crée des divisions évidemment.
00:27:47Sur les réseaux sociaux, vous le dites
00:27:49le collectif antisioniste
00:27:51Urgence Palestine a diffusé une affiche
00:27:53avec un dessin représentant plusieurs femmes
00:27:55aux keffiers colorés dont le visage est caché
00:27:57à l'exception des yeux
00:27:59pour la libération de la Palestine
00:28:01de la mer au Jourdain, peut-on y lire
00:28:03une phrase équivoque qui apparaît de manière sous-jacente
00:28:05à la destruction de l'Etat d'Israël
00:28:07au-dessus plus discrètement gloire aux résistantes
00:28:09palestiniennes, enfin les co-organisateurs
00:28:11du cortège ont apposé leur logo
00:28:13Samy Doun
00:28:15et tout sauf une organisation féministe
00:28:17une organisation classée
00:28:19terroriste dans
00:28:21plusieurs pays
00:28:23donc on pourra
00:28:25on pourra interroger
00:28:27mais c'est vrai qu'à l'occasion
00:28:29de la journée internationale des femmes
00:28:31on rappelle toujours des choses qui peuvent nous sidérer
00:28:33par exemple, une femme devenait majeure
00:28:35lorsqu'elle se mariait
00:28:37alors quand ?
00:28:39avant elle avait le droit, elle accédait à la majorité
00:28:41quand elle se mariait
00:28:43ou en France ?
00:28:45oui bien sûr, j'ai entendu ça ce matin
00:28:47et de la même manière
00:28:49une femme a le droit
00:28:51depuis 1965
00:28:53simplement
00:28:55ce qui paraît en fait
00:28:57sidérer, le droit de vote c'était
00:28:5945 ans
00:29:01donc convenez que c'est
00:29:03moi je convenais tout à fait qu'il y a eu un énorme progrès
00:29:05depuis 50 ans, je suis la première à le noter
00:29:07ça nous paraît sidérant le chiquier
00:29:09mais j'entends beaucoup de
00:29:11féministes faire comme s'il ne s'était rien passé
00:29:13en 50 ans et c'est précisément moi ce qui me dérange
00:29:15c'est de faire comme si la révolution
00:29:17n'avait pas devenu et de parler des vieux problèmes
00:29:19et de ne pas voir les nouveaux problèmes qui se posent
00:29:21notamment l'insécurité des femmes
00:29:23qui pour moi est un problème, le problème numéro 1
00:29:25aujourd'hui
00:29:27et puis dans les petites nouvelles avant de revenir sur Emmanuel Macron
00:29:29on a appris également que
00:29:31CMA CGM de
00:29:33M. Saadé va investir 20 milliards de dollars
00:29:35aux Etats-Unis sur 4 ans
00:29:37donc c'est une annonce qui peut surprendre
00:29:39au moment de grandes tensions
00:29:41qui existent
00:29:43c'est Donald Trump qui l'a annoncé
00:29:45un investissement de 20 milliards de dollars aux Etats-Unis
00:29:47de l'armateur français CMA CGM
00:29:49et
00:29:51je donne cette information parce que
00:29:53M. Saadé est également le propriétaire de
00:29:55BFM, une chaîne
00:29:57concurrente de
00:29:59CNews, donc c'est une information qui est assez
00:30:01intéressante. On peut
00:30:03écouter Emmanuel Macron sur les
00:30:05peurs
00:30:07un discours hier soir
00:30:09vers 23h et on a le sentiment
00:30:11effectivement que peut-être
00:30:13cette peur est agitée
00:30:15Le moment que nous vivons est grave
00:30:17pour l'Europe, tout le monde en a conscience
00:30:19et nous avons fait dès le premier
00:30:21jour des choix forts
00:30:23de soutenir l'Ukraine
00:30:25face à la guerre d'agression de la Russie
00:30:27et
00:30:29en faisant de soutenir son indépendance et sa liberté
00:30:31et ce qui se joue en Ukraine
00:30:33c'est évidemment
00:30:35la sécurité et la souveraineté de ce
00:30:37pays mais c'est également notre sécurité
00:30:39à tous
00:30:41C'est ce que nous avons dit plusieurs fois
00:30:43André Maligny
00:30:45vous trouvez qu'Emmanuel Macron
00:30:47a le ton juste, la parole juste sur ces sujets-là
00:30:49Oui, moi je trouve qu'il a le ton juste, la parole juste
00:30:51que l'autre soir il n'en a pas fait trop
00:30:53contrairement à ce qu'il a pu faire sur le Covid, il a été
00:30:55assez grave, assez sobre
00:30:57que ça lui profite
00:30:59sur la scène intérieure, sur la scène politique intérieure
00:31:01c'est évident et ça ne va pas
00:31:03lui déplaire, mais je ne pense pas qu'il fasse
00:31:05tout ça pour ça seulement
00:31:07il a quand même un niveau de responsabilité
00:31:09il est d'ailleurs en cohérence avec ce qu'il a toujours dit sur l'Europe
00:31:11sur la nécessité de renforcer l'Europe
00:31:13de faire une Europe de la défense
00:31:15donc moi tout ça ne me surprend pas
00:31:17je trouve ça plutôt bien géré
00:31:19même si, comme je l'ai dit tout à l'heure
00:31:21on se réveille un peu trop tard
00:31:23et qu'au moment où l'Europe va réarmer
00:31:25ça va prendre du temps, la guerre va s'achever en Ukraine
00:31:27mais il n'est jamais trop tard pour bien faire
00:31:29ça va prendre combien de temps ?
00:31:31de se réarmer avec les 800 milliards
00:31:33entre 5 et 10 ans, minimum
00:31:35donc l'Ukraine n'a rien à voir
00:31:37l'Ukraine aura servi de détonateur
00:31:39voilà, de prétexte
00:31:41pas de prétexte, de détonateur
00:31:43l'Ukraine c'est le recré américain
00:31:45qui est un détonateur
00:31:47auquel on aurait dû se préparer
00:31:49ça fait 15 ans, ça ne vient pas de Trump
00:31:51Obama déjà avait tourné
00:31:53à chaque fois qu'Ambayden a été réélu
00:31:55tout le monde a poussé un grand ouf de soulagement
00:31:57et s'est dit, c'est bon, on a encore racheté
00:31:59un sursis, on va pouvoir dépendre
00:32:01du parapluie américain
00:32:03Jordan Bardet a pris la parole
00:32:09Je pense qu'il faut être extrêmement prudent
00:32:11avec les termes qu'on utilise
00:32:13surtout quand on est
00:32:15le président de la République
00:32:17le chef des armées d'une
00:32:19nation qui est une nation qui
00:32:21compte en Europe et dans le monde
00:32:23elle a une voix singulière, nous avons
00:32:25l'arme nucléaire et je pense que ça doit
00:32:27nous faire peser nos mots. Est-ce que la Russie
00:32:29depuis 3 ans
00:32:31et à l'évidence plusieurs années
00:32:33constitue une menace
00:32:35pour la sécurité de l'Europe
00:32:37et les intérêts, et des intérêts
00:32:39français, à l'évidence la réponse est
00:32:41oui, mais je pense qu'Emmanuel Macron
00:32:43est rattrapé par l'histoire
00:32:45et qu'il a nié pendant
00:32:47de très nombreuses années
00:32:49la réalité de ce nouveau monde qui apparaît
00:32:51aujourd'hui sous ses yeux
00:32:53quand le général Pierre de Villiers
00:32:55en 2017
00:32:57puis dans un livre dans Servir
00:32:59s'alarme du fait que
00:33:01à force de tailler nos armées à l'os
00:33:03on perd la souveraineté de la France
00:33:05et on perd notre capacité de défense
00:33:07il a été limogé pour cela
00:33:09on voit les nations réapparaître
00:33:11sur la scène mondiale, on voit
00:33:13partout dans toutes les démocraties occidentales
00:33:15les peuples se réveiller et
00:33:17aspirer à replacer l'intérêt des Etats-nations
00:33:19au centre. MacArthur
00:33:21résumait les batailles perdues avec deux mots
00:33:23trop tard, et on a le sentiment que le président
00:33:25de la République, non seulement
00:33:27peut apparaître excessif sur certains points
00:33:29au risque d'être anxiogène pour beaucoup de Français
00:33:31mais en plus de bien faire
00:33:33le diagnostic aujourd'hui de son impuissance
00:33:35alors que depuis très longtemps
00:33:37le monde est en train précisément
00:33:39de reprendre conscience
00:33:41que si une nation
00:33:43ne défend pas ses intérêts, si elle n'a pas
00:33:45une défense, si elle n'a pas une industrie
00:33:47si elle n'a pas une souveraineté alimentaire, si elle n'a pas
00:33:49une souveraineté économique, n'est plus une nation
00:33:51libre, et il fait le constat tragique
00:33:53que la France aujourd'hui
00:33:55et l'Europe ne sont plus un pays
00:33:57et une civilisation libre et autonome
00:33:59Voilà ce qu'on pouvait dire sur le dossier
00:34:01russe, c'est-à-dire
00:34:03franco-russe. Mais tout dépend
00:34:05de ce qu'on peut mettre sous le terme de menace
00:34:07ce qu'on dit c'est une menace
00:34:09c'est quoi une menace ?
00:34:11Si c'est effectivement les cyberattaques
00:34:13les concurrences déloyales
00:34:15oui, c'est une menace
00:34:17ça a toujours été une menace. Je rappellerais quand même
00:34:19aussi que les Etats-Unis par exemple, il n'y a pas si longtemps
00:34:21écoutaient Angela Merkel
00:34:23Ils ont arrêté ?
00:34:25Ah non, Angela oui, mais
00:34:27c'est pour vous dire. Maintenant passé
00:34:29l'étape supérieure, ils sont
00:34:31à nos portes, les chars vont être à nos portes
00:34:33c'est là que je dis, là on a foutu
00:34:35C'est là que j'écoute André
00:34:37Et j'écoute André Valigny avec intérêt
00:34:39mais je vous adore André, mais je pense que
00:34:41vous êtes vraiment à côté de la plaque
00:34:43parce que les chars russes ne sont pas à Paris
00:34:45et que la menace Poutine, il y a une menace
00:34:47beaucoup plus forte dont je ne vous entends pas souvent parler
00:34:49pour la France qui est islamiste
00:34:51Elle est au coin de la rue
00:34:53La menace islamiste est au coin de la rue
00:34:55Elle est dans la rue
00:34:57Je suis d'accord
00:34:59Et j'y vois parfois une forme de diversion
00:35:01Non, pas de ma part
00:35:03Quand on parle de la Russie
00:35:05on ne parle pas des autres problèmes
00:35:07et ça je pense que les Français l'ont bien compris
00:35:09Ils ont bien compris cela, croyez-moi
00:35:11La patrie a besoin de vous
00:35:13300 morts depuis 10 ans en France
00:35:15La menace russe c'est 0 mort depuis 10 ans
00:35:17Je suis bien d'accord avec vous
00:35:19L'Algérie
00:35:21avec le sujet de Corentin Brio
00:35:23deux nouveaux refus de QUT
00:35:25on en avait parlé hier
00:35:27et on en parle ensemble
00:35:29Un nouveau refus
00:35:31qui ne risque pas de réchauffer
00:35:33les relations franco-algériennes
00:35:35Hier, deux ressortissants
00:35:37expulsés vers l'Algérie
00:35:39ont dû faire demi-tour et revenir en France
00:35:41après avoir été refusés
00:35:43par leur pays d'origine
00:35:45au motif d'absence de laissé-passer consulaire
00:35:47Tous deux connus de la justice française
00:35:49le premier Abdelkadir Bey
00:35:51récemment sorti de prison
00:35:53a été interpellé pour trafic de stupéfiants
00:35:55en 2023
00:35:57interdit de territoire pendant 10 ans
00:35:59il est notifié d'une première au QUTF en 2017
00:36:01puis d'une seconde en 2023
00:36:03Le second, Nas Edinka
00:36:05est connu des services de police
00:36:07pour trouble à l'ordre public et vol aggravé en Réunion
00:36:09il est sous le coup d'une au QUTF
00:36:11avec interdiction de retour
00:36:13Un nouveau refus de la part d'Alger
00:36:15après celui de mercredi
00:36:17où un autre ressortissant expulsé
00:36:19avait connu le même sort
00:36:21Aujourd'hui, l'Algérie fait mauvais élève
00:36:23elle ne veut pas recueillir ces ressortissants
00:36:25qui ont été condamnés en France
00:36:27et dont la France expulse tout à fait normalement
00:36:29donc là, l'Algérie a une position
00:36:31contraire au droit international
00:36:33et c'est une attitude
00:36:35qui ne peut pas rester sans réponse
00:36:37Malgré la posture de l'Algérie
00:36:39la France veut continuer à jouer l'offensive
00:36:41Bruno Retailleau a annoncé lundi
00:36:43la préparation d'une liste de plusieurs
00:36:45centaines de ressortissants algériens
00:36:47au profil dangereux
00:36:49que la France souhaite renvoyer vers l'Algérie
00:36:51Écoutons sur ce sujet
00:36:53ce que disait François Bayrou tout à l'heure
00:36:55François Bayrou tout à l'heure, écoutons-le
00:36:57alors d'abord
00:36:59écoutons peut-être Jordan Bardella
00:37:01parce que nous l'écouterons après
00:37:03ce qu'a dit le Premier ministre, Jordan Bardella
00:37:05Emmanuel Macron est
00:37:07fort et dur avec Poutine
00:37:09et docile et faible
00:37:11avec Théboune
00:37:13et c'est un paradoxe incommensurable
00:37:15l'Algérie depuis
00:37:17maintenant plusieurs années
00:37:21mène une politique
00:37:23hostile
00:37:25à l'égard de la France
00:37:27à l'égard des intérêts français
00:37:29en refusant notamment de récupérer
00:37:31ses ressortissants
00:37:33en construisant la légitimité
00:37:35de son régime sur une rente mémorielle
00:37:37et en multipliant les outrances à l'égard
00:37:39de la France, de la République
00:37:41et de ses dirigeants
00:37:43ça il traduit ce que je pense beaucoup de Français
00:37:45pensent aujourd'hui en tout cas
00:37:47sur l'attitude vis-à-vis de l'Algérie
00:37:49et je vous propose d'écouter
00:37:51pas notre ministre des Affaires étrangères
00:37:53le ministre Bayrou
00:37:55se rend la semaine prochaine
00:37:57à la Grande Mosquée de Paris
00:37:59la Grande Mosquée de Paris dont le recteur
00:38:01est en quelque sorte l'ambassadeur
00:38:03d'Algérie auprès des musulmans
00:38:05et donc il va participer à un iftar
00:38:07ce repas qui
00:38:09au moment où on ne distingue plus un fil blanc
00:38:11d'un fil noir, c'est la rupture du jeûne
00:38:13et pendant le ramadan
00:38:15et donc on se
00:38:17on déjeune
00:38:19on dîne, en quelque sorte on soupe
00:38:21avec des sucreries et on prend une soupe
00:38:23et donc il va participer à
00:38:25cette réception
00:38:27qui rassemblera les ambassadeurs de pays musulmans
00:38:29et le ministre français
00:38:31des Affaires étrangères
00:38:33sous la houlette donc à l'invitation
00:38:35de l'ambassadeur officieux d'Algérie
00:38:37auprès des musulmans de France
00:38:39il n'y a aucun problème à vos yeux
00:38:41ni sur le plomberie cité, ni par rapport
00:38:43à Boisdame Sansalle, ni par rapport à ses OQTF
00:38:45ni par rapport à son collègue Retailleau
00:38:47c'est extravagant
00:38:49on a une diplomatie qui est
00:38:51désarmant
00:38:53je ne sais même pas comment le qualifier en fait
00:38:55ambassadeur officieux, je ne sais pas ce que c'est
00:38:57pardon ?
00:38:59c'est quand même le recteur de la mosquée de Paris
00:39:01c'est pas l'ambassadeur d'Algérie
00:39:03c'était le président du comité de soutien à la candidature
00:39:05de monsieur Théboune
00:39:07c'est un bout de feu
00:39:09permanent
00:39:11pour culpabiliser à la fois la France
00:39:13et pour dénoncer
00:39:15une chaîne comme celle-ci, qu'il l'a fait
00:39:17nommément, et tous ceux qui se sont
00:39:19mobilisés pour Boisdame Sansalle
00:39:21qui sont assimilés au pire
00:39:23à l'OAS, à l'extrême droite, etc
00:39:25c'est pas
00:39:27l'ambassadeur d'Algérie en France
00:39:29mais c'est le deuxième ambassadeur d'Algérie en France, évidemment
00:39:31vous savez que pendant ce temps-là, l'ambassadeur de France
00:39:33en Algérie, lui, a été convoqué hier
00:39:35par le service algérien, parce que
00:39:37il y a des exercices conjoints avec le Maroc
00:39:39je précise que depuis le début janvier, ça fait
00:39:4117 ressortissants algériens qui ont été refusés
00:39:43par l'Algérie, 17 refus de réadmission
00:39:45ça commence à faire beaucoup
00:39:47oui, sauf que le 1er
00:39:49est désarmé par le Président de la République
00:39:51mais l'information que donne Vincent, c'est toujours pareil
00:39:53que peu de gens donneront, vous la verrez
00:39:55nulle part cette information, vous la lirez
00:39:57nulle part, et c'est ça qui est désolant
00:39:59dans l'espace médiatique, on ne cesse que
00:40:01de le répéter
00:40:03donc ce qu'il dit là est quand même
00:40:05tout à fait intéressant et surtout
00:40:07révélateur, il a aussi des intérêts
00:40:09pour tout ce qui est vente de produits halal
00:40:11que j'ai dit
00:40:13il faudrait peut-être que les OQTF
00:40:15viennent de Russie pour que peut-être
00:40:17on s'occupe de ce problème en France
00:40:19parce qu'il y a l'impression que hors de la menace russe
00:40:21il n'y a pas de menace qu'on prenne au sérieux
00:40:23il n'excuse pas l'étudiant
00:40:25mais juste, il y a quelque chose
00:40:27de mystérieux je trouve dans
00:40:29la difficulté qu'a Emmanuel Macron
00:40:31à entamer ce bras de fer avec l'Algérie
00:40:33on se demande si c'est idéologique ou si c'est pragmatique
00:40:35et est-ce que c'est une conviction sincère
00:40:37chez lui qu'il y a une culpabilité coloniale, on se souvient
00:40:39de ce qu'il avait dit sur crime contre l'humanité
00:40:41en Algérie, etc. ou est-ce que c'est une
00:40:43peur des conséquences que ça aura
00:40:45en France ?
00:40:47Et moi je pense qu'il y a aussi une question idéologique
00:40:49c'est qu'Emmanuel Macron a quelque chose
00:40:51de décolonial
00:40:53dans son attitude.
00:40:55Je vais vous proposer d'écouter
00:40:57Jordan Bardella
00:40:59qu'on vient d'entendre, pardonnez-moi
00:41:01je vous propose d'écouter François Bayot
00:41:03Nous avons des accords super privilégiés
00:41:05des accords super privilégiés
00:41:07ça impose
00:41:09un vrai respect
00:41:11réciproque dans les deux sens
00:41:13ça commence par le respect
00:41:15des accords, mais il y a d'autres questions
00:41:17le gouvernement
00:41:19algérien a développé
00:41:21contre
00:41:23la langue française, contre
00:41:25la culture française
00:41:27des politiques extraordinairement
00:41:29agressives, ça n'est pas du
00:41:31bras de fer que nous devons
00:41:33chercher, mais nous devons chercher
00:41:35à préciser
00:41:37la portée des accords que nous
00:41:39avons et ce que ces
00:41:41accords signifient
00:41:43en termes de respect réciproque
00:41:45c'est ça ce que j'ai
00:41:47défendu et c'est ce que je crois
00:41:49absolument nécessaire
00:41:51C'est-à-dire qu'aux yeux
00:41:53des algériens, essayons de mettre un peu
00:41:55à la place de M.Téboun
00:41:57on a franchi la ligne rouge
00:41:59à partir du moment
00:42:01où M.Macron a reconnu la
00:42:03marocanité du Sahara
00:42:05occidental, ça c'est quelque chose
00:42:07qu'on ne touchait pas
00:42:09On va marquer une pause, je voulais vous lire
00:42:11deux ou trois choses que j'ai récupéré pendant
00:42:13cette émission, vous allez me dire qui a dit ça et quand
00:42:15Mesdames et Messieurs les députés, vous attendez
00:42:17de moi que je vous dise la vérité, nous sommes
00:42:19entrés dans une époque difficile et incertaine
00:42:21où se joue la sécurité et l'avenir du pays
00:42:23le temps du courage est venu
00:42:25les perspectives sécuritaires sont
00:42:27dégradées, les foyers de crise se multiplient
00:42:29aux portes de l'Europe
00:42:31se pose dès lors la question de l'effort de défense
00:42:33des états membres de l'union, sur 28
00:42:35seuls 4 ont un budget de la défense
00:42:37y ont comprise représentant 2% de leur
00:42:39PIB, d'autres en sont très loin
00:42:41Qui a dit ça ?
00:42:43Pour être soutenable, l'effort doit être lissé
00:42:45sur les 15 prochaines années, il en va
00:42:47du maintien de notre indépendance nationale au
00:42:49moment du retour des états puissance
00:42:51Et bien celui qui a dit ça c'est
00:42:53Pierre Devilliers, et il l'a dit
00:42:55devant la commission de la défense nationale et des forces armées
00:42:57le 8 février 2017
00:42:592017, il y a
00:43:018 ans, donc ceux qui
00:43:03nous gouvernent ont une part de responsabilité
00:43:05à ne pas entendre des professionnels
00:43:07Les professionnels
00:43:09c'est Pierre Devilliers
00:43:11Est-ce que je peux dire Pascal que depuis 8 ans
00:43:13les crédits militaires ont été multipliés par 2
00:43:15parce que Macron a pris conscience
00:43:17de ça, et il y a eu 2 lois de programmation
00:43:19militaires qui ont beaucoup augmenté le budget
00:43:21de la défense. Donc Devilliers a été
00:43:23entendu, il a été viré, mais il a été
00:43:25entendu
00:43:27Multiplié par 2 vous êtes sûr ?
00:43:29Bon, en tout cas Pierre Devilliers
00:43:31qui est un professionnel
00:43:33C'est bien d'entendre des professionnels dans chaque
00:43:35domaine, plutôt que des hommes politiques
00:43:37parfois
00:43:39Il a été humilié devant ses troupes
00:43:41Vous avez entendu le carillon, le carillon aujourd'hui est en décalage
00:43:43parce qu'il a permis
00:43:45à M. Hill de faire une petite
00:43:47grasse matinée
00:43:49et M. Hill, Thomas de son
00:43:51prénom, va pouvoir
00:43:53prendre l'antenne entre 10h et 11h
00:43:55Il va falloir
00:43:57perdre l'habitude de me piquer des demi-heures, Pascal
00:43:59quand même
00:44:01Vous allez faire la jonction entre vos 2 émissions
00:44:03Vous allez faire vos propres passages d'empreintes
00:44:05C'est possible
00:44:07Bon, qu'est-ce qu'elle est votre programme, chère camarade ?
00:44:09Eh bien, je suis ce matin, on va prolonger
00:44:11un peu votre discussion finalement autour de l'Ukraine
00:44:13puisque je suis avec Michel Hazanevicius
00:44:15qui revient avec un carnet d'Ukraine
00:44:17Il est allé sur le front et il raconte
00:44:19la vie des soldats en Ukraine
00:44:21dans un livre. Eh bien écoutez, ça va être passionnant
00:44:23évidemment de vous écouter
00:44:25et nous écouterons
00:44:27ou en direct ou en podcast
00:44:29ou en replay
00:44:31et nous vous souhaitons le meilleur
00:44:33pour cette heure qui arrive
00:44:35Il est 9h51
00:44:37Que me dit Marine ?
00:44:39Elle me dit
00:44:41Ah, M. Nunez qui arrive. Alors, M. Nunez
00:44:43M. Nunez, on a des questions
00:44:45sérieuses à lui poser, mais on a des questions
00:44:47peut-être, non pas moins sérieuses
00:44:49mais plus personnelles à lui poser
00:44:51Ah
00:44:53La place de la Concorde
00:44:55La place du Trocadéro, ces 2 horaires
00:44:57Il peut faire quelque chose, je ne le crois pas
00:44:59C'est Mme Hidalgo
00:45:01Il peut faire quelque chose ?
00:45:03Sur quoi ?
00:45:05Ces 2 places sont infernales
00:45:07Ah oui
00:45:09Il y a des palmiers
00:45:11Elles sont laides, tout a été cassé
00:45:13Il y a des palmiers sur la place de la Concorde
00:45:15Les palmiers, place de la Concorde
00:45:17Ah oui, ça, les palmiers, place de la Concorde
00:45:19ça ne m'a pas échappé, évidemment
00:45:21Mais c'est vrai que
00:45:23C'est vrai que
00:45:25Le massacre de la place de la Concorde
00:45:27C'est un peu en Berne
00:45:29Mais on parlera, évidemment, de demain
00:45:31A tout de suite, M. Nunez
00:45:33A tout de suite
00:45:37M. Nunez est avec nous ce matin, bonjour
00:45:39M. Nunez, je rappelle que vous êtes
00:45:41le préfet de police de Paris, que vous êtes chargé
00:45:43de la sécurité intérieure
00:45:45sur les civils, bien sûr
00:45:47sur la ville de Paris, sur
00:45:49la région parisienne, on va parler avec vous
00:45:51des différents problèmes de sécurité
00:45:53que les Français et les Parisiens peuvent rencontrer
00:45:55Mais avant, Somaya Labidi nous rappelle les titres
00:46:01Le gouvernement algérien a développé
00:46:03contre la langue française et contre la culture
00:46:05française des politiques extraordinairement
00:46:07agressives
00:46:09Les mots de François Bayrou, invité
00:46:11exceptionnel de CNews ce matin, suite aux
00:46:13nombreuses tensions qui secouent Paris et Alger
00:46:15depuis quelques mois maintenant
00:46:17Feu vert des 27 a un plan
00:46:19de 800 milliards d'euros pour contrer
00:46:21ce couple proposé par Ursula
00:46:23von der Leyen pour réarmer l'Europe face à
00:46:25la menace russe et soutenir l'Ukraine
00:46:27dans l'effort de guerre après le gel
00:46:29des aides américaines
00:46:31Et puis, mauvaise nouvelle pour les
00:46:33usagers, trafic totalement interrompu
00:46:35à la gare du Nord en cause
00:46:37la découverte d'une bombe de la seconde
00:46:39guerre mondiale, le trafic ne reprendra
00:46:41qu'à l'issue des opérations de déminage
00:46:43précise la SNCF
00:46:45Merci Somaya et peut-être
00:46:47M. le préfet, avez-vous quelques
00:46:49informations à nous donner sur cette
00:46:51dernière information
00:46:53qui nous a surpris
00:46:55pour tout dire ? Oui, non, non
00:46:57c'était effectivement la découverte lors de travaux
00:46:59d'une bombe de la deuxième guerre mondiale
00:47:01qui est une bombe de 500 kilos, me dit-on
00:47:03et les opérations
00:47:05de déminage qui vont consister
00:47:07surtout à désamorcer cette bombe
00:47:09vont démarrer maintenant de manière
00:47:11imminente, il fallait un peu expertiser les choses
00:47:13voir comment procéder, quel était le périmètre de sécurité
00:47:15et dans la voiture en vous rejoignant
00:47:17je viens de valider ce périmètre et les opérations
00:47:19vont commencer et on espère comme
00:47:21l'a demandé le ministre
00:47:23délégué au transport, établir maintenant le trafic
00:47:25très rapidement, mais voilà il y a ces opérations
00:47:27de désamorçage pour être précis
00:47:29de la bombe qui vont démarrer
00:47:31la mise en place est en cours
00:47:33Alors vous avez annoncé, on en a parlé tout à l'heure
00:47:35votre intention d'interdire la marche
00:47:37de nuit féministe radicale
00:47:39qui était censée se dérouler ce soir
00:47:41elle entend porter l'idée d'une grève féministe
00:47:43à la veille de la journée internationale
00:47:45des droits des femmes, cette année le mot d'ordre a changé
00:47:47sur les réseaux sociaux le collectif
00:47:49anti-sioniste Urgence Palestine
00:47:51a diffusé une affiche qu'on voit à l'instant
00:47:53avec un dessin représentant plusieurs femmes
00:47:55aux keffiers colorés
00:47:57dont le visage est caché, à l'exception
00:47:59des yeux, pour la libération
00:48:01de la Palestine de la mer au Jourdain
00:48:03peut-on y lire une phrase équivoque
00:48:05qui appelle de manière sous-jacente à la destruction
00:48:07de l'Etat d'Israël, au-dessus plus discrètement
00:48:09gloire aux résistantes
00:48:11palestiniennes et
00:48:13les co-organisateurs
00:48:15du cortège ont également apposé leur logo
00:48:17Samidoun
00:48:19et Samidoun évidemment est tout sauf une organisation féministe
00:48:21cette manifestation
00:48:23sera interdite ?
00:48:25Oui je l'ai interdite par arrêté, c'est arrêté contesté
00:48:27il y a une audience qui va se tenir au tribunal administratif dans la journée
00:48:29mais je l'interdis
00:48:31pour des motifs simples, d'abord c'est une marche
00:48:33féministe qui se veut elle-même radicale
00:48:35qui se veut elle-même radicale
00:48:37qui a largement repris
00:48:39la cause pro-palestinienne en réalité
00:48:41cette marche féministe
00:48:43et effectivement les collectifs que vous avez cités
00:48:45notamment Urgence Palestine et Samidoun
00:48:47ont appelé à participer à cette
00:48:49marche et donc
00:48:51je l'ai interdite ce fait puisque les dernières sorties
00:48:53du collectif Urgence Palestine
00:48:55ont comporté énormément de
00:48:57difficultés, je rappelle que le
00:48:598 février dernier on a eu
00:49:01un rassemblement d'Urgence Palestine
00:49:03au cours duquel une personne
00:49:05a pu déclarer
00:49:07a pu s'interroger, se demander
00:49:09qui n'avait pas pleuré de joie le 7 octobre
00:49:112023
00:49:13il y avait lors de ce dernier rassemblement
00:49:15une banderole qui saluait
00:49:17le déluge
00:49:19d'Al-Aqsa, donc du 7 octobre
00:49:212023, donc voilà, donc je considère
00:49:23que ce sont des propos qui incitent à la haine
00:49:25à la violence et donc cette manifestation
00:49:27est interdite, vous avez
00:49:29d'autres affiches, il n'y a pas que celles que vous avez montrées
00:49:31vous en avez une autre qui montre
00:49:33une combattante du FDLP, bien connue
00:49:35qui a déclaré que le 7 octobre était une
00:49:37nécessité, on la voit d'ailleurs
00:49:39sur cette affiche avec une arme de guerre
00:49:41donc voilà, j'ai considéré
00:49:43qu'il y avait des risques très sérieux
00:49:45de trouble à l'ordre public et donc
00:49:47j'ai interdit cette manifestation
00:49:49je rappelle d'ailleurs que quand il y a
00:49:51ce genre de propos qui sont tenus, nous saisissons
00:49:53systématiquement la justice
00:49:55et que la personne qui avait tenu ces propos
00:49:57consistant à se demander
00:49:59qui n'avait pas pleuré de joie le 7 octobre
00:50:012023 a été
00:50:03poursuivie, a été interpellée d'ailleurs
00:50:05vous dites qu'il y a un recours
00:50:07il y a un recours au tribunal administratif
00:50:09il sera jugé aujourd'hui
00:50:11parfois on souligne que
00:50:13la justice
00:50:15et la justice administrative est un frein
00:50:17parfois à des décisions
00:50:19de l'exécutif ou des décisions
00:50:21de police
00:50:23et qui empêchent
00:50:25au fond
00:50:27aux politiques de prendre
00:50:29les mesures qu'il faudrait
00:50:31donc ça va être intéressant de voir cette mesure administrative
00:50:33aujourd'hui. Evidemment ça va être intéressant
00:50:35moi j'ai beaucoup de respect pour la justice administrative
00:50:37ce qui est en cause c'est évidemment la protection
00:50:39de le respect
00:50:41de l'ordre public, ça j'en ai la charge
00:50:43mais évidemment de l'autre côté vous avez la liberté
00:50:45d'expression, de manifestation qu'il faut respecter
00:50:47et le juge administratif tranchera
00:50:49et comme d'habitude moi je me plierai à la décision du juge
00:50:51mais cette manifestation
00:50:53qui se veut radicale
00:50:55qui est largement à la main
00:50:57des collectifs Urgence Palestine et Samy Doun
00:50:59posent réellement des difficultés
00:51:01et je n'ai pas eu d'état d'âme à signer mon arrêté
00:51:03d'interdiction. Et je vous comprends
00:51:05la décision
00:51:07j'imagine c'est en milieu d'après-midi ?
00:51:09Elle sera donnée dans la journée puisque la manifestation
00:51:11a lieu ce soir, c'est une marche nocturne.
00:51:13Il y a une autre manifestation qui a été interdite ?
00:51:15Non, demain il y a la grande
00:51:17manifestation, demain c'est la journée internationale
00:51:19pour le droit des femmes donc il y a une manifestation
00:51:21qui est organisée par le collectif national
00:51:23du droit des femmes et je rencontre
00:51:25les organisateurs en sortant
00:51:27de votre plateau pour discuter
00:51:29de cette manifestation
00:51:31qui se déroule chaque année.
00:51:33La difficulté c'est qu'à nouveau nous avons
00:51:35les collectifs que vous avez cités, Urgence Palestine
00:51:37Samy Doun qui appellent à se rendre à cette
00:51:39manifestation.
00:51:41On comprend que c'est surtout pour empêcher
00:51:43le collectif Nous Vivrons, le collectif
00:51:45de femmes juives qui s'est constitué après le 7 octobre
00:51:472023
00:51:49qui sont traités de fascistes, sionistes
00:51:51et l'idée c'est plutôt de les chasser de cette manifestation
00:51:53donc évidemment nous assurons
00:51:55la protection de ce collectif demain pour
00:51:57se manifester. Donc ça c'est une réunion que vous avez dans
00:51:59quelques minutes avec les organisateurs
00:52:01de cette manifestation pour
00:52:03les persuader,
00:52:05les convaincre que ces organisations
00:52:07ne soient pas présentes. Non, on va discuter l'itinéraire
00:52:09je n'ai pas besoin de les convaincre.
00:52:11Tous les groupes qui veulent manifester demain pour la
00:52:13journée internationale du droit de la femme
00:52:15pourront le faire, il n'y a personne qui peut interdire
00:52:17tel ou tel groupe de manifester.
00:52:19Je comprends qu'Urgence Palestine, Samy Doun
00:52:21mais d'autres aussi, mais d'autres
00:52:23vous avez les antifascistes, vous avez la jeune garde
00:52:25veulent empêcher un certain nombre de groupes
00:52:27de manifester, c'est pas acceptable en république
00:52:29et donc on les protégera demain
00:52:31et le cas échéant même, je n'exclus pas
00:52:33d'ailleurs dans la journée, d'interdire
00:52:35la participation de
00:52:37ces collectifs
00:52:39Urgence Palestine, Samy Doun
00:52:41je n'exclus pas de les empêcher
00:52:43eux-mêmes de manifester demain si
00:52:45ils ne viennent que pour créer le désordre.
00:52:47Je ne sais pas si les uns et les autres
00:52:49ont des questions sur ce sujet
00:52:51ou un commentaire à produire
00:52:53Non ?
00:52:55Moi j'étais frappé dans l'illustration
00:52:57de cet appel à la manifestation
00:52:59des keffiers que vous disiez colorés
00:53:01un keffier vert, le vert de l'écologie
00:53:03un keffier rouge, le rouge
00:53:05du communisme
00:53:07un keffier noir, celui de l'anarchie
00:53:09et celui aussi traditionnel, c'est vrai
00:53:11est-ce que vous croyez qu'il y a un risque que représenterait
00:53:13la fusion des organisations
00:53:15dont vous parliez, Antifa
00:53:17jeune garde, on a vu les
00:53:19attaques contre les Tesla
00:53:21toutes sortes de manifestations comme ça
00:53:23est-ce que vous croyez qu'il y a une menace là ?
00:53:25Non, oui, il n'y a pas de fusion de structures
00:53:27chacun défend sa cause
00:53:29mais il faut constater qu'il y a une fédération autour de la cause
00:53:31pro-palestinienne actuellement
00:53:33à la fois de la mouvance pro-palestinienne et de la mouvance
00:53:35ultra-gauche, voilà
00:53:37le thème de la journée internationale des droits des femmes
00:53:39qui est la défense des droits des femmes est complètement
00:53:41vampirisé par cette thématique
00:53:43avec des appels qui sont des appels clairs
00:53:45des incitations claires à la haine et à la violence
00:53:47oui, oui, autour de ce thème
00:53:49de la cause pro-palestinienne
00:53:51radicale, on voit qu'il y a un certain
00:53:53nombre de structures... Elle fait fusionner toutes ces luttes
00:53:55en fait, tous ces mouvements radicaux
00:53:57Il y a une fédération autour du thème, voilà
00:53:59et qui ne se passe pas dans des conditions
00:54:01optimales en termes, encore une fois
00:54:03d'incitation à la haine, à la violence
00:54:05je vous citais les propos entendus le 8 février
00:54:07c'est tout à fait inacceptable. Laurent Nunez
00:54:09est avec nous, il est le préfet de Paris
00:54:11évidemment, vous êtes avec des policiers
00:54:13matin, midi et soir, dans l'actualité
00:54:15cette semaine il y a quelque chose qui nous a choqué
00:54:17disons-le, Florian M
00:54:19le policier qui a tué
00:54:21Naël Merzoug dans
00:54:23les conditions que l'on sait
00:54:25le parquet a requis
00:54:27qu'il soit jugé
00:54:29pour meurtre
00:54:31alors le juge donnera
00:54:33ses prochains jours son avis
00:54:35on pense aux policiers
00:54:37on pense à leurs difficultés
00:54:39on connait également les circonstances
00:54:41dans lesquelles Florian M est intervenu
00:54:43c'est-à-dire à l'issue d'une course
00:54:45avec quelqu'un qui n'a pas
00:54:47tempéré à deux reprises
00:54:49avec un tir qui a été fait je crois
00:54:51un rapport de la accidentologie
00:54:53qui expliquait
00:54:55qu'au moment où la voiture a démarré
00:54:57il ne visait pas les organes vitaux
00:54:59mais c'est parce que la voiture a démarré
00:55:01que le tir a été dévié et malgré tout ça
00:55:03cet homme pourrait être
00:55:05jugé pour meurtre et passer
00:55:07devant les assises, je voulais connaître
00:55:09votre sentiment
00:55:11mon sentiment il est très personnel
00:55:13c'est celui d'un chef de service
00:55:15moi je suis le préfet de police, je suis à la tête de 30 000 policiers
00:55:17dont le policier
00:55:19qui est renvoyé pour meurtre
00:55:21c'est un policier de la préfecture de police
00:55:23il n'est pas encore d'ailleurs pour le moment
00:55:25j'ai accueilli
00:55:27cette décision avec stupéfaction
00:55:29j'ai accueilli cette décision avec stupéfaction
00:55:31stupéfaction
00:55:33parce que moi ce que je demande aux policiers
00:55:35qui agissent sur mes instructions
00:55:37c'est de lutter contre la délinquance, c'est de lutter contre les atteintes
00:55:39aux biens, les atteintes aux personnes
00:55:41aussi les refus d'obtempérer
00:55:43donc j'ai accueilli cette décision avec stupéfaction
00:55:45maintenant je veux rappeler qu'il est présumé innocent
00:55:47jusqu'à preuve du contraire, il est présumé innocent
00:55:49et ça ce principe
00:55:51il s'applique aussi aux policiers
00:55:53le ministre de l'Intérieur l'a rappelé dans sa réaction
00:55:55à cette décision
00:55:57et donc ça c'est extrêmement important
00:55:59et à mes yeux il reste
00:56:01présumé innocent
00:56:03il aura l'occasion de se défendre
00:56:05il y a ce que disent
00:56:07l'avocat des parties
00:56:09civiles, il y a ce que disent
00:56:11les avocats de ce policier
00:56:13moi ce que je veux vous redire c'est qu'évidemment
00:56:15j'apporte tout mon soutien aux policiers qui font leur
00:56:17travail dans des conditions extrêmement
00:56:19difficiles, ils sont de plus en plus confrontés à des violences
00:56:21à des oppositions
00:56:23des refus parfois systématiques de contrôle
00:56:25donc c'est de plus en plus dangereux mais ils continuent
00:56:27à faire le job, on l'a vu encore
00:56:29il y a deux nuits, vous avez vu qu'il y a eu un règlement
00:56:31de compte à Aulnay-sous-Bois
00:56:33le parquet de Bobigny-Dix, tout ça s'est passé probablement
00:56:35autour du trafic de stupéfiants
00:56:37parce que moi mes effectifs, ils se sont portés au contact
00:56:39ils ont interpellé un individu dans un véhicule
00:56:41qui était armé, voilà, c'est un job dangereux
00:56:43ils le font avec la même détermination
00:56:45et le même courage et donc évidemment ils ont tout mon soutien
00:56:47Mais convenez que l'affaire Nael Merzouk
00:56:49est très particulière, parce que le président de la République
00:56:51avait pris la parole immédiatement
00:56:53et avait parlé d'un geste inexcusable et inexplicable
00:56:55ce qui peut-être pèse
00:56:57dans ce dossier, ensuite parce que Florian
00:56:59M a passé cinq mois
00:57:01en détention provisoire, ce qui peut
00:57:03quand même choquer, qui a choqué
00:57:05en tout cas les policiers et les syndicats de police
00:57:07et comme vous le dites très justement, c'est des gens avec qui
00:57:09vous êtes en contact matin, midi et soir
00:57:11et qui se disent mais
00:57:13on ne nous défend pas
00:57:15et chacun a le sentiment que sur ce dossier
00:57:17on achète une forme de paix sociale
00:57:19parce que là encore on est faible avec les forts
00:57:21et faible avec les faibles
00:57:23et que
00:57:25l'Etat a peur, pourquoi pas, des meutes
00:57:27l'Etat a peur de ce qui s'était déjà passé
00:57:29au moment
00:57:31de la mort de Nael Merzouk
00:57:33et que
00:57:35le tribunal, le jugement
00:57:37le procès qui arrivera fera peser
00:57:39sur les juges
00:57:41une menace très forte
00:57:43parce que la gauche, l'extrême gauche
00:57:45notamment, réclameront une sanction
00:57:47de Florian M, quoi qu'il arrive
00:57:49comme pour l'affaire Traoré
00:57:51Non, il sera jugé
00:57:53il aura l'occasion de
00:57:55mettre en avant
00:57:57les raisons
00:57:59de ce geste, encore une fois il est présumé
00:58:01innocent, qui a eu des prises de parole
00:58:03des prises de position au moment
00:58:05des faits, des prises de propositions politiques
00:58:07c'est une chose, maintenant la justice
00:58:09elle passe, elle passera et il sera jugé
00:58:11et elle établira la vérité
00:58:13Vous savez, les seuls dans ce genre d'affaires
00:58:15qui peuvent faire des commentaires
00:58:17sur les gestes, les actions qui sont
00:58:19menées par la police et leur proportionnalité
00:58:21parce que c'est ça le sujet
00:58:23les forces de l'ordre ont la possibilité
00:58:25évidemment de faire usage de la violence
00:58:27qui est une violence de la force, usage de la force
00:58:29légitime, ce qui compte c'est la proportionnalité
00:58:31et les seuls qui peuvent en juger
00:58:33c'est la justice
00:58:35Vous avez vu comme moi le rapport
00:58:37c'est à dire qu'il est écrit
00:58:39que Florian M aurait manqué de
00:58:41sang froid et en même temps
00:58:43il est dit que cet homme
00:58:45d'ailleurs qui avait des états de service
00:58:47impeccables depuis de nombreuses années
00:58:49il sort donc
00:58:51d'une course folle
00:58:53il risque sa vie parce que c'est un motard
00:58:55et vous avez quelqu'un
00:58:57pardonnez-moi de le dire comme ça
00:58:59qui dans son bureau est un juge
00:59:01qui peut-être n'est jamais allé sur le terrain
00:59:03jamais n'a fait le travail d'un policier
00:59:05et qui dit qu'il a peut-être manqué de sang froid
00:59:07je vous assure
00:59:09je mets à la place des policiers
00:59:11qui toutes les matins se lèvent pour aller travailler
00:59:13ils doivent quand même
00:59:15lire cela avec
00:59:17ils doivent se sentir pas forcément
00:59:19épaulés c'est ce que je veux dire
00:59:21Georges Fenech
00:59:23En admettant que le sang froid ce n'est pas la volonté de tuer
00:59:25et je voudrais quand même rappeler
00:59:27monsieur le préfet que ce ne sont que
00:59:29des réquisitions pour l'instant
00:59:31et que le juge n'est pas tenu par la qualification
00:59:33Oui nous l'avons dit mais convenez que ce n'est pas
00:59:35quand même un bon signal qui est envoyé
00:59:37C'est assez choquant
00:59:39En tout cas
00:59:41soyez certains que le job il continue à être fait
00:59:43il y a beaucoup d'émotions c'est certain
00:59:45de mon côté c'est la stupéfaction évidemment
00:59:47mais voilà on va continuer
00:59:49à faire ce travail et encore une fois
00:59:51vous avez raison de se souvenir
00:59:53voilà
00:59:55l'affaire n'est pas close
00:59:57Deux trois petites choses sur
00:59:59pardonnez-moi deux trois petites choses sur
01:00:01la sécurité ou l'insécurité
01:00:03dans le football amateur il se trouve que je connais bien
01:00:05Philippe Diallo, président de la fédération
01:00:07française de football et que je connais bien le football
01:00:09il m'a dit j'ai fait une campagne
01:00:11pendant trois mois, quatre mois, je suis allé sur
01:00:13le terrain, je suis allé dans beaucoup de clubs amateurs
01:00:15en France, le problème
01:00:17numéro un c'est la sécurité du football
01:00:19amateur, tous les gens des
01:00:21présidents de districts, présidents de ligues
01:00:23tous lui ont dit on a un problème
01:00:25le dimanche, pas que le dimanche, on a un problème aussi
01:00:27aux entraînements, on est obligé de faire des entraînements
01:00:29à huis clos
01:00:31parce qu'aujourd'hui vous avez des parents qui sont là en train de
01:00:33faire une menace sur l'entraîneur parce que l'entraîneur ne fait pas jouer
01:00:35son fils etc
01:00:37Comment on fait ? Moi j'ai joué au football
01:00:39toute mon enfance
01:00:41j'ai joué dix ans, j'ai pas eu un souci
01:00:43c'est à dire qu'on est dans une société
01:00:45aujourd'hui éruptive qui fait
01:00:47qu'un entraîneur de football quand il choisit un gosse
01:00:49pour jouer le dimanche, il peut être menacé
01:00:51par le père de l'enfant etc
01:00:53Comment on s'en sort ? D'abord il y a deux choses
01:00:55il y a aussi
01:00:57il y a aussi des choses à bien régler
01:00:59du côté du football professionnel qui est un modèle
01:01:01pour le football amateur. J'entends et c'est ça
01:01:03lorsque M. Fonseca ou M. Longoria
01:01:05font les sorties qu'ils font, je suis d'accord avec vous
01:01:07ça ne favorise pas les choses. C'est aussi le comportement
01:01:09des supporters. Nous sommes d'accord. Le ministre d'Etat
01:01:11ministre de l'intérieur vient d'adresser une circulaire avec
01:01:13la ministre des sports à l'ensemble des
01:01:15préfets pour être encore plus répressif
01:01:17que nous le sommes déjà puisqu'on a réglé
01:01:19beaucoup de problèmes de supporters
01:01:21violents dans ce pays mais il en reste encore à régler
01:01:23on le voit tous les dimanches. D'ailleurs si vous me permettez
01:01:25je ne vois pas pourquoi on n'interdit pas tous les supporters de se déplacer
01:01:27C'est ce qu'on fait chaque fois qu'il y a des risques
01:01:29Mais même vous obligez les policiers
01:01:31parfois à accompagner
01:01:33comme s'il n'y avait plus
01:01:35de déplacement de supporters ça serait encore plus simple
01:01:37plus du tout. Mais bon
01:01:39je ne me fais pas que des amis vis-à-vis des ultras
01:01:41en disant ça mais je me dis les flics ont peut-être
01:01:43autre chose à faire le samedi que d'encadrer
01:01:45des Océan Rois, des Bordelais
01:01:47des Marseillais
01:01:49Vous avez raison, à titre personnel je ne suis pas
01:01:51loin de partager votre idée
01:01:53mais on le fait chaque fois qu'il y a des risques
01:01:55de trouble à l'ordre public. Par exemple
01:01:57il est évident que pour le Paris-Saint-Germain
01:01:59Olympique de Marseille qui va se dérouler le 16 mars
01:02:01les Marseillais ne viendront pas à Paris. Et évidemment
01:02:03on a des jauges, on réduit des jauges
01:02:05et ça
01:02:07ce sont des mesures évidemment extrêmement
01:02:09importantes que l'on prend
01:02:11et il y a aussi l'image
01:02:13que donne le football professionnel sur le football amateur
01:02:15Dans le football amateur
01:02:17c'est entre guillemets, c'est compliqué
01:02:19Vous vous retrouvez effectivement, moi j'ai joué
01:02:21plus de dix ans
01:02:23moi j'ai joué beaucoup plus de dix ans en amateur
01:02:25et je n'ai jamais rencontré les difficultés
01:02:27que je lis tous les jours, surtout
01:02:29les lundis après les dimanches
01:02:31de championnat. Dans le football amateur
01:02:33oui il y a effectivement des violences mais qui sont les mêmes
01:02:35qu'on rencontre dans la société, c'est les mêmes qu'on rencontre à l'école
01:02:37au lycée, au collège et il y a
01:02:39sans doute besoin d'un
01:02:41espèce de choc d'autorité
01:02:43d'un continuum d'autorité dans ce pays pour que chacun
01:02:45rappelle les règles et l'ordre
01:02:47Et Philippe Guélot propose par exemple une caméra
01:02:49sur les arbitres
01:02:51Oui à certains niveaux
01:02:53ça peut être intéressant que tout soit filmé
01:02:55ça peut protéger les arbitres
01:02:57Vous avez raison de souligner que dans le football amateur
01:02:59il y a des violences également qui ne sont
01:03:01pas acceptables, on est obligé nous de
01:03:03déployer certains dispositifs policiers sur des
01:03:05matchs de football amateur parce que nous savons
01:03:07qu'il y a des antagonismes entre les équipes et qu'il risque
01:03:09d'y avoir des rixes et nous intervenons
01:03:11maintenant assez régulièrement sur des matchs de football amateur
01:03:13où il y a le match qui se termine en rixes
01:03:15Effectivement on sera là
01:03:17on répondra toujours présents
01:03:19mais j'insiste, l'image que donne aussi le football
01:03:21professionnel c'est extrêmement important et ça doit
01:03:23servir de modèle. J'ai vu que les chiffres
01:03:25sont ce qu'ils sont et 36% des mises en cause
01:03:27de l'agglomération parisienne sont des étrangers
01:03:2936% donc
01:03:31manifestement il y a un lien entre la déloquence
01:03:33et l'immigration. Je pense que vous avez vu que
01:03:35les chiffres de 2024 par rapport à
01:03:372023 sont quand même très bons. Donc on a
01:03:39des cambriolages qui baissent de 20%. Les violences sexuelles
01:03:41sont en hausse de 10%. Les violences sexuelles
01:03:43sont en hausse, c'est notre point noir. Vous avez des
01:03:45vols violences dans les transports qui baissent de presque
01:03:4730% donc on est évidemment très satisfait
01:03:49et puis il y a des choses qui... Les atteintes
01:03:51au bien ont chuté de 10%. Oui
01:03:53globalement. Les atteintes volontaires à l'intégrité physique
01:03:55de 3%. Absolument et dans
01:03:57les atteintes au bien vous avez les cambriolages qui baissent de 20%
01:03:59Mais le nombre d'homicides a augmenté
01:04:01Le nombre d'homicides a augmenté. Oui
01:04:03il augmente très légèrement
01:04:0536% en 2024
01:04:07dans Paris-Intramuros. Oui. Et les tentatives
01:04:09de homicides de 33%. C'est des chiffres
01:04:11que je ne sais pas s'ils sont... Oui, mais pas dans l'agglomération
01:04:13dans l'agglomération parisienne on a une augmentation
01:04:15de 3 homicides. Mais ce que je veux dire
01:04:17quand vous parlez de la délinquance des étrangers
01:04:19vous savez que depuis
01:04:212022 on fait
01:04:23énormément d'efforts à la demande de Gérald Darmanin
01:04:25et aujourd'hui du ministre des Etats, ministre de l'Intérieur
01:04:27pour reconduire ceux des étrangers qui sont
01:04:29les plus dangereux. C'est-à-dire ceux qui ont des CV
01:04:31un peu conséquents.
01:04:33Vous avez raison, le chiffre que vous donnez sur la part
01:04:35des étrangers dans les mis en cause
01:04:37c'est bien celui que vous donnez. Mais il y a
01:04:392 ans, sur Paris, c'était
01:04:4148% d'étrangers mis en cause dans la délinquance.
01:04:43L'année dernière c'est 41%
01:04:45enfin en 2023 pardon, c'est 41%
01:04:47c'est 38% à Paris
01:04:49en 2022. Donc voilà, donc ça baisse
01:04:51mais en tout cas on fait des efforts énormes. Tous ceux qui étaient
01:04:53présents aux Jeux Olympiques ont adoré cette séquence
01:04:55Alors évidemment, visiblement
01:04:57c'est pas possible de mettre du bleu partout
01:04:59mais ils ont adoré cette séquence parce qu'ils se sentaient tout simplement
01:05:01en sécurité. Il y avait des policiers
01:05:03tous les 300 mètres, tous les 400 mètres
01:05:05je trouvais ça à un moment tout à fait étonnant
01:05:07et puis dès que les Jeux ont terminé
01:05:09on a revu les
01:05:11vendeurs à la sauvette du
01:05:13Champ de Mars et de la
01:05:15Tour Eiffel. Alors bien sûr, pour ceux qui nous écoutent
01:05:17c'est Paris, c'est la Tour Eiffel, mais c'est quand même
01:05:19emblématique. Vous pouvez y aller maintenant
01:05:21il y en a des dizaines. Non, non, non, attendez
01:05:23quand on y est, il n'y en a pas
01:05:25quand on fait des actions, il n'y en a pas. Sur ce secteur
01:05:27les escroqueries ont baissé de 35%
01:05:29Oui mais d'accord, mais il faut un moment, c'est sûr
01:05:31si vous baladez les caméras de CNews le jour
01:05:33où nous n'y sommes pas et qu'il y a 3 vendeurs
01:05:35sauvettes et que vous dites le problème continue
01:05:37il faut un peu être objectif
01:05:39demandez aux riverains
01:05:41regardez la situation, demandez à Madame Dati
01:05:43qui est la maire du 7ème, demandez à la maire de Paris
01:05:45on fait énormément d'efforts, on fait énormément
01:05:47d'opérations et les escroqueries
01:05:49ont baissé de 30% en 2024
01:05:51et les vols de violence sur ce secteur
01:05:53tenez-vous bien de 75%. Alors
01:05:55évidemment qu'il reste des vendeurs sauvettes, évidemment
01:05:57qu'il y a encore des bonnes taux, c'est pas le problème
01:05:59du miroir, je vous l'accorde
01:06:01Je dis pas que c'est pas le problème du miroir, je dis qu'il y a une façon
01:06:03de le traiter, une façon de le traiter qui est un peu objective
01:06:05Eugénie Bastié
01:06:07Oui, moi j'ai une question au sujet de l'Algérie
01:06:09puisque on a vu que le Président de la République
01:06:11a justifié
01:06:13disons son manque de volonté à faire
01:06:15un bras de fer avec l'Algérie par le fait qu'il
01:06:17pourrait y avoir des violences émanant de la
01:06:19diaspora algérienne en France. Est-ce que c'est une
01:06:21menace à prendre au sérieux ? Est-ce que effectivement
01:06:23vous pensez que si la France
01:06:25hausse le ton avec l'Algérie
01:06:27remet en cause les accords
01:06:29par exemple de 1968, il peut y avoir des conséquences
01:06:31des émeutes de la part de la
01:06:33diaspora algérienne ou est-ce que c'est une menace exagérée ?
01:06:35Non, je
01:06:37ne crois pas à cela, moi je suis préfet de police
01:06:39je m'exprime évidemment à titre personnel et très prudent, c'est pas à moi
01:06:41de commenter ces choses-là. Ce que je peux vous dire c'est que
01:06:43il y a
01:06:45comme préfet de police en charge
01:06:47notamment des éloignements
01:06:49pour toute la zone
01:06:51nous avons énormément
01:06:53de difficultés à obtenir des laissés-passer des autorités
01:06:55algériennes, c'est une réalité. Or
01:06:57dans l'écrat francilien
01:06:59il y a 40% d'Algériens, donc ça devient
01:07:01une difficulté. Voilà, le bras de fer il porte là-dessus
01:07:0340% d'Algériens dans l'éloignement ?
01:07:05Le bras de fer il porte là-dessus, moi je n'irai pas
01:07:07plus loin dans les commentaires, mais évidemment il faut
01:07:09qu'il y ait une forme de fluidification, sinon
01:07:11on n'y arrive pas. Voilà, on a des Algériens qui nous sont
01:07:13retournés actuellement. Monsieur le préfet, je vais vous remercier
01:07:15Je vais vous remercier parce que
01:07:17je sais que vous avez beaucoup de choses à faire aujourd'hui
01:07:19en boutade
01:07:21J'avais parlé de la place
01:07:23du Trocadéro et de la place de la Concorde
01:07:25mais ce n'est pas de votre ressort
01:07:27c'est la mairie de Paris
01:07:31Vous ne pouvez pas intervenir, c'est vrai que ces places
01:07:33ne sont... Non, non, non, pardon
01:07:35il faut être précis, il y a une loi en 2017
01:07:37qui a modifié la donne à la fin du quinquennat de
01:07:39Monsieur Hollande, qui a confié
01:07:41énormément de compétences en matière de circulation
01:07:43à la ville de Paris
01:07:45Il se trouve que
01:07:47les Trocadéro et Concorde font partie
01:07:49de mes compétences
01:07:51Donc vous pouvez
01:07:53décider que
01:07:55les places reviennent ce qu'elles étaient avant ?
01:07:57Pour ces deux sites-là, malheureusement, mes compétences se limitent
01:07:59à une zone assez limitée, mais pour la Concorde
01:08:01la ville de Paris organise un certain nombre
01:08:03de manifestations sur la demi-Concorde
01:08:05Je crois qu'il y a un projet architectural
01:08:07qui est suivi par le ministère de la Culture
01:08:09donc ce n'est pas que le préfet de police, mais pour la demi-Concorde
01:08:11les choses sont bien engagées pour qu'il y ait
01:08:13une évolution interne. Sur Trocadéro, j'ai un problème
01:08:15sur Trocadéro, j'ai un problème
01:08:17le bar au sud de la place Trocadéro
01:08:19reste bloqué, alors qu'il ne devait l'être
01:08:21que pendant les Jeux Olympiques
01:08:23J'ai un petit problème
01:08:25et je suis en train de le régler avec mon ami
01:08:27François Hidalgo
01:08:29Le périphérique aussi ?
01:08:31Malheureusement, je ne suis pas compétent
01:08:33Je vous assure, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas parisiens
01:08:35mais c'est vrai que c'est l'enfer
01:08:37de circuler dans Paris
01:08:39que c'est compliqué, que certains
01:08:41n'y vont plus en voiture
01:08:43parce que d'abord, c'est très dangereux
01:08:45et la peur qu'on a beaucoup, c'est de
01:08:47percuter un vélo
01:08:49parce que les vélos, ils n'ont absolument
01:08:51rien à faire
01:08:53Je me suis fait rouler dessus par un camion
01:08:55Oui, je suis d'accord avec vous
01:08:57mais je ne veux pas faire la guerre
01:08:59des vélos et des voitures
01:09:01moi j'ai failli vraiment
01:09:03à quelques centimètres près
01:09:05et beaucoup sont dans mon cas
01:09:07percuter un vélo qui brûlait
01:09:09un feu rouge, très tranquillement
01:09:11et je vous assure que si tu percutes
01:09:13un vélo, même s'il a
01:09:15Il y a une hubrise du cycliste aussi
01:09:17même s'il a franchi le feu rouge
01:09:19d'abord tu te sentiras évidemment responsable
01:09:21parce qu'il y a une responsabilité morale très forte
01:09:23bien évidemment, avec ta voiture
01:09:25tu es plus puissant et que
01:09:27c'est quand même très compliqué les vélos dans Paris
01:09:29Mais bon, il ne vous a pas échappé que nous avons
01:09:31renforcé les contrôles sur
01:09:33les vélos qui doivent eux aussi respecter le code
01:09:35de la route et ces jours derniers d'ailleurs
01:09:37un certain nombre d'associations sont en émeute
01:09:39mais il faut trouver un équilibre entre
01:09:41l'usage de l'espace public et c'est ce que nous faisons
01:09:43en contrôlant aussi les vélos
01:09:45Je vous remercie grandement Monsieur le Préfet
01:09:47j'imagine que vous n'avez pas une tâche facile
01:09:49et que en plus
01:09:51vous êtes confronté
01:09:53à cette réalité
01:09:55qui est très rude
01:09:57et puis à des policiers qui ont le sentiment
01:09:59d'être mal aimé, mal considéré
01:10:01mal traité, mal payé
01:10:03et je pense qu'il faut
01:10:05qu'il faut défendre et aider
01:10:07modestement
01:10:09que chaque français pourrait les aider
01:10:11simplement quand t'es arrêté par un flic
01:10:13par un policier à être aimable
01:10:15à son écoute, respectueux
01:10:17et avoir un peu de... que dites-vous ?
01:10:19d'être un peu...
01:10:21Vous avez dit que la patrie a besoin de vous
01:10:23d'avoir
01:10:25un comportement, d'ailleurs je suis étonné
01:10:27qu'il n'y ait pas des petites publicités pour dire
01:10:29comment devez-vous vous comporter lorsque vous rencontrez un policier
01:10:31et essayer de l'aider
01:10:33savoir qu'il est là pour vous, que vous pouvez avoir une démarche
01:10:35plutôt qu'agressive
01:10:37avoir une démarche positive, me semble-t-il
01:10:39Les policiers sont
01:10:41très soutenus, je peux vous le dire monsieur Pro
01:10:43très soutenus par leur hiérarchie
01:10:45La hiérarchie c'est incontestable
01:10:47et puis c'est par le pouvoir politique, le ministre de l'Etat, le ministre de l'Intérieur
01:10:49le Premier ministre et le Président de la République
01:10:51Mais ça tout le monde a bien compris
01:10:53Mais en revanche parfois la justice...
01:10:55Quiconque va dans un commissariat le remarque d'ailleurs à quel point ils sont aidés
01:10:57et soutenus par l'administration
01:10:59Franchement
01:11:01Monsieur Hervouet est toujours assez ironique
01:11:03Ce qu'il veut dire c'est qu'il n'y a pas les moyens
01:11:05C'est pas vrai d'ailleurs
01:11:07C'est pas vrai de tous les commissariats
01:11:09On part de loin certes
01:11:11mais il y a beaucoup d'efforts qui ont été faits ces dernières années
01:11:13en termes de recrutement et d'engagement de moyens
01:11:15pour la rénovation des commissariats
01:11:17Il est 10h24 et je vous remercie vraiment grandement
01:11:19Je crois que notre ami Jacques Vendrou
01:11:21c'est vraiment le grand écart que nous faisons
01:11:23Parce que passer d'un sujet aussi sérieux
01:11:25à Jacques Vendrou qui nous apporte
01:11:27un peu de légèreté dans notre émission, c'est le grand écart
01:11:29Générique, merci beaucoup
01:11:31Monsieur Nunez
01:11:33Et on est avec Jacques Vendrou dans une seconde
01:11:35Générique
01:11:37Générique
01:11:39Générique
01:11:41Générique
01:11:43Générique
01:11:45Je dis au revoir à monsieur le préfet
01:11:47Ohlala, qu'est-ce qu'il se passe
01:11:49Qu'est-ce qu'il se passe
01:11:51Où est notre ami, j'ai l'impression qu'il est au stade d'Ausserre
01:11:53L'abbé Deschamps
01:11:55Il est au stade de l'abbé Deschamps
01:11:57Il est au stade de l'abbé Deschamps
01:11:59Cher Jacques
01:12:01Vous voulez rendre hommage à Gérard Bourgoin peut-être
01:12:03Je voulais rendre hommage
01:12:05à Gérard Bourgoin
01:12:07qui malheureusement nous a quittés
01:12:09et il y aura une marche demain dans son village
01:12:11à Chaillet et je voulais profiter
01:12:13Pascal, laissez-moi un tout petit peu de temps
01:12:17On ne peut pas vous laisser de temps
01:12:19parce que ça a coupé
01:12:21Vraiment, c'est dommage
01:12:23On va peut-être écouter
01:12:25On va essayer de retrouver la liaison parce que
01:12:27notre ami Jacques, ah, il est de retour
01:12:29On l'a entendu, c'était coupé
01:12:31Redites-moi ce que vous vouliez dire, cher Jacques
01:12:33Non, je voulais dire que je voulais profiter
01:12:35d'être à Ausserre qui est le plus vieux
01:12:37un des plus vieux clubs de France
01:12:39qui a 120 ans
01:12:41et je voulais surtout
01:12:43et c'est ça le plus important
01:12:45rendre hommage à un certain nombre de grands grands présidents
01:12:47qui ont malheureusement
01:12:49qui ne sont plus dans le football mais qui ont fait le football français
01:12:51j'ai fait une liste
01:12:53et vous allez voir, ça va vous faire plaisir
01:12:55Louis Nicolas, Roger Rocher, Jean-Michel Rollas
01:12:57Jean-Pierre Caillot
01:12:59Jean-Claude Hamel, Claude Baise
01:13:01Bernard Tapie, Marcel Leclerc
01:13:03Gervais Martel, Jean-Louis Campora
01:13:05de Monaco, Jean-Louis Trio
01:13:07de Bordeaux, Francis Borelli
01:13:09c'est bientôt fini, Jean-Pierre Hurot
01:13:11Claude Simonnet, faut pas l'oublier
01:13:13Jean-Claire Feuille à Nantes, Louis Fontenot
01:13:15Michel Deniseau, François Ivinec
01:13:17Noël Legrette de Guingamp
01:13:19et également
01:13:21Carlo Molinari et je voulais donc profiter
01:13:23de ma venue à Ausserre
01:13:25à 120 ans cette année
01:13:27et bien je voulais tous les nommer et leur rendre hommage
01:13:29c'est pour ça que je suis venu à Ausserre
01:13:31parce que j'avais envie de penser à Gérard Bourgoin
01:13:33et j'avais surtout envie de penser
01:13:35à tous ces grands présidents qui ont fait le football
01:13:37parce que maintenant Pascal, vous le savez aussi bien que moi
01:13:39on ne connait même plus
01:13:41le nom des présidents de club
01:13:43et bien c'est parfait, vous avez oublié
01:13:45Henri Germain du Stade de Reims
01:13:47mais oui Henri Germain du Stade de Reims
01:13:49et vous avez oublié Jean Sadoul bien sûr
01:13:51mais c'est pas grave
01:13:53Jean Sadoul était président de la Ligue de Football Professionnelle
01:13:57et j'ajoute l'excellent
01:13:59Daniel Eschter
01:14:01Daniel Eschter évidemment
01:14:03Daniel Eschter qui a fondé le Paris Saint-Germain
01:14:07et Bernard Brochant aussi
01:14:09qui était un grand président
01:14:11Cher Jacques, il y a deux personnes importantes
01:14:13qui sont allées dans Lyon
01:14:15cette semaine
01:14:17il y a le Président de la République et vous
01:14:19qui avez visité
01:14:21ce département de Lyon
01:14:23et cette ville d'Auxerre
01:14:25on va écouter
01:14:27Brigitte Millot
01:14:29qui parle d'un sujet
01:14:31assez délicat
01:14:33je ne vous le cache pas
01:14:35qu'est la constipation
01:14:37elle nous en parle
01:14:39et elle parle de la constipation sociale
01:14:41donc qu'est-ce que la constipation sociale
01:14:43voilà quelque chose
01:14:45qui est intéressant
01:14:47que vous pourrez demain écouter dans l'émission
01:14:49bonjour docteur Millot
01:14:51et je vous propose que nous ne fassions
01:14:53ni commentaire, ni question
01:14:55après cela
01:14:57en revanche nous pouvons l'écouter
01:14:59il y a le phénomène de la constipation sociale
01:15:01c'est très important
01:15:03je m'explique
01:15:05quand je dis constipation sociale
01:15:07vous savez que, ne riez pas Jean-Michel
01:15:09vous savez très bien
01:15:11qu'en fait
01:15:13qu'est-ce qui se passe quand on a envie de déféquer
01:15:15c'est un réflexe lorsque l'ampoule rectale
01:15:17qui à la fin du système digestif est pleine
01:15:19elle envoie un message au cerveau
01:15:21hop hop hop c'est plein
01:15:23il faut que ça sorte, vas-y
01:15:25et les hommes quand on leur dit vas-y
01:15:27ils y vont, qu'ils soient en rendez-vous
01:15:29au boulot, au bistrot
01:15:31au resto, ils s'en moquent
01:15:33ils y vont tout de suite
01:15:35donc ce réflexe il fonctionne toujours très bien
01:15:37mais chez les femmes c'est beaucoup plus compliqué
01:15:39que ça, en fait même quand
01:15:41le signal arrive
01:15:43on ne va pas y aller
01:15:45surtout pas ni au resto, ni au boulot
01:15:47ni au bistrot, mais encore
01:15:49même pas chez elles s'il y a du monde
01:15:51généralement elles n'osent pas y aller
01:15:53donc à force de dire non non non
01:15:55et de ne pas répondre au message
01:15:57le réflexe il n'existe plus
01:15:59et donc ça entraîne une constipation
01:16:01deux fois plus de femmes constipées que d'hommes
01:16:03vous voyez
01:16:05réflexion pour le 8 mars
01:16:07une réflexion pour le 8 mars
01:16:09si vous voulez commenter cette information
01:16:11Eugénie libre à vous
01:16:13une réalité effectivement préoccupante
01:16:15je suggère
01:16:17un collectif pour le 8 mars
01:16:19je préfère me retenir
01:16:21je lance un cortège
01:16:23je ne vais rarement
01:16:25sur ce terrain
01:16:27pour les plaisanteries, je ne suis pas un fan
01:16:29d'aller sur ce terrain
01:16:31en général, mais bon
01:16:33Sommeil à la midi c'est à vous
01:16:44ah je crois Somaïa
01:16:46que votre
01:16:48ah bah écoutez venez
01:16:50au contraire Somaïa c'est une excellente idée
01:16:52voilà une initiative Somaïa à la midi
01:16:54qui arrive près de nous
01:16:56et qui va nous donner
01:16:58vous êtes très bien comme ça près de nous
01:17:00alors il faut que je regarde la bonne caméra
01:17:02c'est bon on y va
01:17:04donc je vous le disais
01:17:06à la une de l'actualité il promet un changement pénitentiaire
01:17:08radical pour un coût de
01:17:104 à 10 millions d'euros
01:17:12la déclaration de Gérald Darmanin
01:17:14en visite sur le site de Vendin-le-Vieil
01:17:16l'une des deux prisons retenues
01:17:18pour devenir un lieu de haute sécurité
01:17:20et qui accueillera dès le 31 juillet
01:17:22je vous le rappelle
01:17:24100 des narcotrafiquants les plus dangereux
01:17:26celle de Condé-sur-Sartel
01:17:28sera opérationnelle dès le 15 octobre
01:17:30promenée le Garde des Sceaux
01:17:32la guerre continue
01:17:34aux portes de l'Europe
01:17:36bombardement massif russe contre les infrastructures
01:17:38énergétiques de l'Ukraine
01:17:40au moins 58 missiles et
01:17:42194 drones ont été lancés
01:17:44une attaque qui a poussé Kiev à utiliser
01:17:46pour la première fois les Mirage 2000
01:17:48livrés par la France le mois dernier
01:17:50et puis revirement
01:17:52de Washington finalement
01:17:54Donald Trump recule sur les droits de douane
01:17:56de 25% qu'il avait imposés
01:17:58au Canada et au Mexique
01:18:00toutefois la tension commerciale
01:18:02entre les Etats-Unis et la Chine n'est pas retombée
01:18:04Pékin promet ce matin
01:18:06de répondre fermement aux pressions
01:18:08des Etats-Unis en la matière
01:18:38ce que j'ai pensé, à savoir que je suis très surpris
01:18:40par la qualification retenue de meurtre
01:18:42on aurait pu penser à homicide involontaire
01:18:44mais retenir la qualification de meurtre
01:18:46en fait tout le monde est très surpris
01:18:48mais elle est quand même requise
01:18:50donc moi je voudrais, en fait
01:18:52j'ai marre que les gens soient surpris, ça veut dire quoi surpris ?
01:18:54on n'est pas à la place du procureur
01:18:56c'est lui qui a décidé de retenir cette qualification
01:18:58je suis surpris
01:19:00parce que moi j'ai l'impression qu'on est sur des oeufs
01:19:02c'est comme le rapport avec l'Algérie
01:19:04on est sur des oeufs sur ces sujets là
01:19:06il faut que l'Algérie se conduise très mal avec nous
01:19:08j'ai pas peur de dire ça
01:19:10oui mais on est quand même sur des oeufs
01:19:12on a un traité qu'il faut réviser
01:19:14qu'il faut remettre à jour
01:19:16Macron dit qu'il le fait
01:19:18ça veut dire quoi être sur des oeufs ?
01:19:20c'est qu'on n'a pris aucune sanction
01:19:22ça veut dire quoi être sur des oeufs ?
01:19:24ça veut dire qu'on n'a pris aucune sanction avec l'Algérie
01:19:26c'est ça que ça veut dire, on n'a pris aucune sanction
01:19:28le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur disent qu'ils en préparent des sanctions
01:19:30oui ils en préparent
01:19:32et Doalem Samsal il est dans sa cellule
01:19:34ce que je voudrais dire aussi par rapport à ce qu'a dit M. Nunes
01:19:36c'est qu'à Grenoble comme à Échirol dans mon département
01:19:38les policiers font preuve tous les jours
01:19:40d'un courage exceptionnel
01:19:42parce qu'ils vont au contact de gens armés lourdement
01:19:44mais ce n'est pas le sujet
01:19:46le sujet que je vous demande
01:19:48c'est pourquoi ces meurtres
01:19:50vous dites j'ai été surpris
01:19:52tous ceux que j'ai interrogé
01:19:54tous ils sont surpris
01:19:56ça veut dire quoi ?
01:19:58je ne veux pas croire que le poker ait pris cette décision
01:20:00en ayant en tête
01:20:02que ça pourrait
01:20:04susciter des émeutes si jamais il ne le faisait pas
01:20:06pour une certaine idée de la justice
01:20:08oui mais ces phrases moi j'en ai assez
01:20:10vous voyez ce que je veux dire
01:20:12les gens sont ce qu'ils font
01:20:14et les actes parlent
01:20:16je ne veux pas croire que Bidule
01:20:18c'est le juge qui décidera
01:20:20bon, Jacques Van Drou
01:20:22je vais lui dire au revoir dans une seconde
01:20:24vous êtes entraîneur ça y est
01:20:26vous faites l'équipe maintenant
01:20:28je suis à la place de
01:20:30je suis à la place de Christophe Pellissier
01:20:32vous êtes très bien
01:20:34avec votre joli costume
01:20:36cher ami, et Auxerre joue contre qui ce week-end ?
01:20:38c'est pour le tennis
01:20:40ils vont jouer à Reims
01:20:42ça va être un match important
01:20:44Reims perd beaucoup de matchs
01:20:46manifestement il fait beau à Auxerre
01:20:48c'est le printemps
01:20:50il fait intense, splendide
01:20:52je me suis permis de vous dire tout à l'heure
01:20:54que l'équipe d'Auxerre fêtait
01:20:56ses 120 ans en 2025
01:20:58et que le 27 mai
01:21:00il va y avoir un jubilé extraordinaire
01:21:02celui de Djibril Sissé
01:21:04qui va faire venir tous les grands joueurs
01:21:06avec qui il a joué, ici à Auxerre
01:21:08le 27 mai
01:21:10écoutez, cher Jacques
01:21:12on y sera
01:21:14il reste 10 secondes, je peux dire que la série Disney
01:21:16va mettre en scène un personnage
01:21:18catholique pratiquant
01:21:20c'est du jamais vu depuis 20 ans
01:21:22figurez-vous, c'est une première
01:21:24pour le groupe de mettre
01:21:26un personnage catholique ou chrétien
01:21:28vous savez, Pascal, à ce sujet
01:21:30je vais vous dire une chose, aux Etats-Unis
01:21:32pour la première fois depuis 40 ans
01:21:34la déchristianisation est endiguée
01:21:36c'est-à-dire que le déclin du christianisme
01:21:38ne cessait de baisser
01:21:40pour la première fois ça s'est stabilisé, même chez les jeunes
01:21:42ça remonte, il se passe quelque chose
01:21:44aux Etats-Unis, notamment un changement culturel
01:21:46et les messes
01:21:48descendre en France étaient pleines à craquer
01:21:50je ne suis pas étonné parce que
01:21:52je pense que l'église de Rome
01:21:54est un des derniers refuges
01:21:56de l'ADN de la France
01:21:58et chacun comprend qu'au-delà
01:22:00de la démarche
01:22:02religieuse, l'église
01:22:04de Rome abrite en son sein
01:22:062000 ans d'histoire
01:22:08et de sens
01:22:10malgré le pape gauchiste
01:22:12que je soutiens à fond
01:22:14il est à l'hôpital, vous n'avez pas honte
01:22:16je suis très proche du pape, je l'ai rencontré plusieurs fois
01:22:18et je le défends, c'est vous qui attaquez
01:22:20souvent le pape
01:22:22c'est un pape qui ne plaît pas à la droite
01:22:24parce qu'il défend les migrants
01:22:26et moi je soutiens à fond le pape François
01:22:28mais pourquoi ?
01:22:30vous vous rendez compte ?
01:22:32vraiment vous êtes terrible
01:22:34vous avez une lecture du monde
01:22:36nous parlions là d'état de Saint-Esprit
01:22:38et vous nous ramenez
01:22:40à des choses prosaïques
01:22:42vous savez que J.D.Ventz que vous détestez a appelé
01:22:44à prier pour le pape François
01:22:46c'est fini, non on n'a pas le temps avec Jacques
01:22:48parce que Jacques ça va être 40 secondes
01:22:50qu'est-ce qu'il y a Jacques ?
01:22:52non on a oublié un grand président
01:22:54pape Diouf
01:22:56oui et bien vous avez raison
01:22:58vous avez eu raison de prendre la parole
01:23:00pape Diouf
01:23:04Stéphane Levar était à la réalisation
01:23:06Rémy était à la vision
01:23:08Greg était au son
01:23:10merci à Marine Lanson et à Liam Geeg
01:23:12que le Saint-Siège me pardonne
01:23:14de la dernière intervention
01:23:16d'André Vallini
01:23:18le pape étant
01:23:20mais je suis très proche du pape
01:23:22vous êtes très proche
01:23:24il m'a réconcilié avec l'église catholique
01:23:26le chrétien que je suis a été réconcilié avec l'église catholique
01:23:28grâce à François
01:23:30parce qu'il est du côté des pauvres
01:23:32et Jean-Paul II il était du côté des riches
01:23:34Jean-Paul II c'était un pape géopolitique
01:23:36qui a beaucoup fait
01:23:38allez allez allez
01:23:40sur le Vatican
01:23:42j'ai bien compris
01:23:44un bon pape pour vous c'est un pape de gauche
01:23:46qui défend le christianisme
01:23:48et Jean-Paul II non
01:23:50Jean-Paul II était avant tout un pape géopolitique
01:23:52nous allons
01:23:54Jean-Marc Morandini dans une seconde à lundi