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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30
00:00:04et sur CNews jusqu'à 10h30 ! Quel spectacle et quelle tristesse que ce psychodrame sur
00:00:12la réforme des retraites, orchestré par un parti politique, le Parti Socialiste, qui
00:00:16a fait moins de 2% à la dernière élection présidentielle, et son chef, Olivier Faure,
00:00:22qui doit son siège à Jean-Luc Mélenchon, qu'il trahit aujourd'hui, mais qu'il rejoindra,
00:00:26soyez-en certains, pour faire barrage au fascisme.
00:00:29Pauvre pays qui craque de partout, influencé par des hurluberlus qui ont deux obsessions,
00:00:35comment travailler moins et comment faire payer un peu plus les riches.
00:00:38Et à la barre de ce Titanic, un nouveau capitaine qui veut bien couler le navire, à condition
00:00:44qu'il embarque sur un canot de sauvetage, Bayrou, puisque tel est son nom, prêt à
00:00:49marchander une place sinon au paradis, du moins à Matignon.
00:00:52Hier, François Bayrou a eu cette expression qui résume sa vie politique, je n'invente
00:00:58rien, il est peut-être probable, il est peut-être probable, a-t-il dit en substance, que la
00:01:03réforme change, sans changer, tout en changeant.
00:01:06Nous en sommes là ce matin à guetter si le PS censurera ou non un François Bayrou
00:01:12qui expédie les affaires courantes mais au fond ne poursuit qu'un objectif, comment faire
00:01:16pour rester le plus longtemps possible avenue de Varennes.
00:01:21Il est 9h01 et je vais vous faire écouter, dans une seconde, cette phrase formidable,
00:01:25il est peut-être probable.
00:01:27Chana Lusso.
00:01:42Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:44Les derniers détails de l'accord entre Israël et le Hamas sont en cours de finalisation,
00:01:49ce que révèle un communiqué du bureau de Benyamin Netanyahou publié dans la nuit.
00:01:53Le Premier ministre israélien a appelé Joe Biden et Donald Trump pour les remercier
00:01:58de leur aide.
00:01:59Si l'accord est validé en l'état, 33 otages israéliens seront libérés à partir de dimanche
00:02:04prochain.
00:02:05En France, on saura aujourd'hui si le gouvernement Bayrou est censuré ou non.
00:02:10La motion de censure déposée par les Insoumis, les communistes et les écologistes sera examinée
00:02:15donc à partir de 15h à l'Assemblée nationale, elle a été déposée dans la foulée du
00:02:19discours de politique générale du Premier ministre mardi dernier.
00:02:22Et puis la cérémonie religieuse en hommage à Jean-Marie Le Pen sera organisée aujourd'hui,
00:02:27elle aura lieu à 11h au sein de l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris.
00:02:32C'était une volonté de Marine Le Pen et ses sœurs et contrairement aux obsèques
00:02:36de samedi dernier qui se sont tenues dans la plus stricte intimité, cette messe sera
00:02:40ouverte au public.
00:02:41Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:44Merci Chana.
00:02:45Je salue Ludovine Delarochère qui est présidente du syndicat de la famille et je vous ai demandé
00:02:48de venir ce matin parce que c'est peut-être l'information la plus importante qu'on ne
00:02:51développe pas assez, la baisse de la natalité en France, c'est le chiffre le plus bas depuis
00:02:541945.
00:02:55Vous connaissez également Sabrina Madjeber, notre excellent Thamy Gérard Carreyrou qui
00:03:01est là et qui nous parlera de Donald Trump, Olivier Dartigolle que je salue bien sûr,
00:03:06Florian Bachelier qui fut en son temps député, qui est aujourd'hui avocat, ancien député,
00:03:13vous nous parlerez de Rennes, cette ville qui connaît des soucis de sécurité et
00:03:17puis l'ami Vincent Hervouet qui évidemment parlera dans une seconde de cet accord entre
00:03:23Israël et le Hamas.
00:03:26Mais c'est formidable, les mots traduisent parfois, évidemment c'est une sorte de lapsus
00:03:31quand on parle de Donald Trump, il est peut-être probable, écoutez, je n'invente rien,
00:03:35ce qu'a dit François Bayrou sur cette réforme de la retraite qu'il souhaite changer,
00:03:41ce qu'il dit à la fin de la phrase, on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé,
00:03:46écoutez ça, c'était au Sénaillère, c'est quelques secondes et je trouve que ça dit tout.
00:03:50Il est peut-être probable qu'il se produise une situation dans laquelle des marges de
00:03:58progression, de mouvements, de changements, d'adaptations auront été identifiés sans
00:04:04qu'il y ait un accord général.
00:04:06Si c'est le cas, nous proposerons un texte qui reprendra ces adaptations et ces progrès
00:04:14et nous le soumettrons à l'Assemblée.
00:04:16Il n'y a rien de plus simple, de plus clair et de plus franc.
00:04:21Je veux dire, c'est un gag en fait, alors ce n'était pas au Sénat, vous avez compris,
00:04:26c'était à l'Assemblée.
00:04:27Mais non, mais c'est un gag, parce que tout y est, il est peut-être probable.
00:04:30Alors les gens applaudissent en plus, ils disent bravo, je ne sais pas ce que vous avez
00:04:34compris.
00:04:35Alors tu comprends en fait que c'est un bonto, il y a une caisse en carton, il y a un Premier
00:04:40ministre qui dit tu la vois ma réforme, tu la vois ma réforme, tu ne la vois plus.
00:04:43C'est la situation actuelle.
00:04:44Il dit la situation parlementaire.
00:04:48Non mais c'est un truc de bonto vraiment, tu la vois, tu la vois.
00:04:52Il est peut-être probable, alors ça j'adore, il est peut-être probable, ça on ne l'avait
00:04:56pas fait, je trouve ça formidable, il est peut-être probable.
00:04:59Mais on comprend pourquoi il s'entend si bien avec Emmanuel Macron depuis des années,
00:05:03c'est le « et » en même temps macronien qu'on retrouve chez Bayrou et ils convergent
00:05:07complètement à cet égard-là.
00:05:08Bon, il est peut-être probable.
00:05:10On en parlera évidemment tout à l'heure, mais l'actualité dramatique, disons-le,
00:05:15après 15 mois de guerre entre Israël et le Ramas, un nouvel accord de trêve et de
00:05:18libération des otages a été conclu hier.
00:05:20Vincent Herouet, j'ai appris hier, on s'est quitté hier soir ensemble, et en fait Israël
00:05:27n'a pas donné son accord, on ne l'a pas dit aussi clairement hier soir et ce matin,
00:05:33j'entends qu'Israël n'a pas donné son accord à cette, précisément cet accord
00:05:38qui est en place.
00:05:39C'est vrai ou c'est faux ?
00:05:40C'est tout à fait scellé.
00:05:41Il est peut-être probable qu'il y ait une trêve et la trêve est l'abnorme, sans
00:05:50ironie aucune, c'est bien pour ça qu'il y a une grande différence entre une trêve
00:05:55et une paix.
00:05:56La trêve, elle est toujours amère et la paix, c'est l'avenir qui se dégage.
00:06:00Là, l'avenir reste complètement brumeux, bouché, personne ne sait ce qui va se passer
00:06:04à Gaza et cette trêve qui a été négociée, dont les détails qui sont très complexes
00:06:11par étapes, et tout peut capoter évidemment sur chacun de ces détails qu'on peut lister
00:06:18à l'infini, ce n'est pas simple, ce n'est pas clair, ce n'est pas franc.
00:06:22Donc Israël n'a pas donné son accord ?
00:06:24Il paraît qu'il y a encore quelques détails qui restent à…
00:06:28D'accord.
00:06:29Et ça on ne le savait pas hier soir ?
00:06:30Non, mais l'accord de principe, mais le diable est dans les détails comme à chaque
00:06:35fois dans ce genre d'affaires, et là, particulièrement, parce qu'il n'y a pas de perspective politique
00:06:40d'une part, et parce que par ailleurs, extraire les otages des tombes où ils sont
00:06:50enfermés, enterrés vivants depuis 15 mois va s'avérer difficile, et que la reprise
00:06:57en main, le contrôle sécuritaire de la zone, ça va être très compliqué, ça va
00:07:00être vraiment très compliqué.
00:07:02Bon, le tweet d'Emmanuel Macron, on peut le décrypter ensemble, après 15 mois de calvaire
00:07:06injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis, espoir pour les otages et leur famille,
00:07:11ce soir mes pensées vont à Offer et OAD, qui sont les otages français.
00:07:16L'accord doit être respecté, les otages libérés, les Gazaouis secourus, une solution
00:07:22politique doit advenir.
00:07:24Que pensez-vous de ce...
00:07:27C'est-à-dire que la formulation au début était évidemment extrêmement choquante
00:07:34aux yeux des Israéliens, des familles d'otages, mais bon, quelle importance ?
00:07:40C'est important, c'est le président de la République qui parle.
00:07:43Oui, c'est important, il parle au français.
00:07:44C'est l'opposition française historique.
00:07:46Non, pas tout à fait.
00:07:47Après 15 mois de calvaire injustifiable.
00:07:49Non, il y a une forme de calvaire injustifiable, c'est celui des Gazaouis ou c'est celui des
00:07:52familles des otages.
00:07:53Dans la formulation, dans l'expression qui en est faite, ce n'est pas vraiment un renvoi
00:07:58de dos à dos.
00:07:59Le calvaire injustifiable, c'est d'abord le calvaire injustifiable.
00:08:04Soulagement pour les Gazaouis.
00:08:05Évidemment, il y a de quoi profondément heurter, croisser.
00:08:09Il y a eu effectivement un calvaire pour les Gazaouis et pour les otages.
00:08:12Oui, mais avant ça, il y a d'abord eu l'attaque...
00:08:15Mais c'est le mot injustifiable.
00:08:16En fait, c'est le mot injustifiable, c'est-à-dire que ce que certains peuvent comprendre, c'est
00:08:21que la réponse d'Israël par rapport au 7 octobre, voilà, c'est ce que certains...
00:08:26C'est pour ça que je pose la question.
00:08:29C'est la combinaison qui est gênante, c'est-à-dire l'emploi du terme injustifiable après l'inversion
00:08:35Gazaoui et on ne cite même pas Israël.
00:08:39On peut faire de la sémantique, même de la casuistique pendant des heures.
00:08:43Oui, mais c'est important.
00:08:44La réalité profonde, c'est qu'au moment de prononcer on n'y est pour rien, on n'a
00:08:49aucune... on n'a eu aucune influence dans ce qui s'est passé, alors qu'il y a des
00:08:55otages français, je vous le rappelle quand même.
00:08:58Donc, le Président émet des considérations d'ordre général, une sorte de vœu pieux,
00:09:04il faut...
00:09:05On doit, etc.
00:09:06Et ils réussissent à les liser, à le formuler de telle manière que ça heurte tous ceux
00:09:09qui lisent se communiquer.
00:09:11C'est quand même... pardon, mais c'est pas brillant, quoi.
00:09:14C'est vraiment une bévée.
00:09:15Et alors, les dessous de cet accord où vous dites que la France n'y est pour rien, hier
00:09:20soir, vous disiez, c'est la grande victoire de Donald Trump.
00:09:22Pourquoi ?
00:09:23Parce qu'il est intronisé lundi, et dimanche, il devrait y avoir libération de trois otages.
00:09:30Je pense que les Israélais et les Américains seront dans la liste, je pense que son émissaire
00:09:36au Proche-Orient, à Doha, on aura... s'en sera assuré que ce seront les premiers à
00:09:42sortir.
00:09:43Et donc, il arrive, il n'est pas encore au pouvoir, il a fait ce qu'il avait promis,
00:09:47il arrête toute guerre.
00:09:48En tout cas, celle-là, il a déjà obtenu des résultats avant même de reprendre son
00:09:53bureau dans son bureau ovale.
00:09:55Mais pourquoi le point lui est donné et pas à l'administration Biden, qui s'est aussi
00:10:00déployée sur la dernière période, avec bien sûr les Qataris, notamment ?
00:10:06Parce qu'il n'y avait aucun bénéfice pour Benjamin Netanyahou à rentrer dans ce deal
00:10:12trop tôt.
00:10:13Et puis au moins...
00:10:14En fait, ce qui est sur la table, c'est à peu près ce qui avait été dealé au mois
00:10:17de mai dernier.
00:10:18Effectivement, ça n'a pas beaucoup changé, mais bon, l'émotion politique reste la même.
00:10:22Et là, d'abord, Benjamin Netanyahou a les mains libres par rapport à son opposition
00:10:30d'ultra qui menace de quitter le gouvernement et de renverser sa coalition.
00:10:34Aujourd'hui, il est beaucoup plus à l'aise, il ne saura pas renverser.
00:10:37Par ailleurs, il obtient sans aucun doute de la part de Donald Trump un lot en contrepartie
00:10:44qu'on ne connaît pas.
00:10:45Et ça, c'est la véritable énigme de l'accord qui vient d'être conclu.
00:10:50Qu'est-ce que les Américains ont donné aux Israéliens en échange de cet accord qui
00:10:55tombe à point nommé, donc à la veille de l'internalisation de Donald Trump et qui fait
00:11:00de lui un candidat tout à fait possible à un prix Nobel de la paix ?
00:11:05Je sais que ça va être...
00:11:06Donald Trump ?
00:11:07Le rond ici.
00:11:08Oui, effectivement.
00:11:09Je rappelle l'accord, libération de 33 otages israéliens en échange d'un millier de prisonniers
00:11:14et palestiniens, augmentation de l'aide humanitaire, 33 otages israéliens devraient être libérés
00:11:18en commençant par les femmes et les enfants, il y aura une deuxième phase avec libération
00:11:23des derniers otages et retraits complets israéliens de Gaza, il y aura reconstruction de Gaza
00:11:27et restitution des corps des otages tués durant leur captivité, c'est l'accord tel
00:11:32qu'il a été scellé.
00:11:33La question que je vous ai posée hier soir, je la repose, qu'est-ce qui fait que le Hamas
00:11:39a d'une certaine manière écouté Donald Trump alors qu'il n'écoutait pas forcément
00:11:45l'administration américaine ? Quel est le rapport de force qui s'est mis en place entre
00:11:49Trump et le Hamas, ou Trump et les émissaires du Hamas, pour que le Hamas entende ?
00:11:55Mais ce n'est pas le Hamas qui a entendu, ce sont les...
00:12:00Dans ce conflit entre Israël et les islamistes, ce sont les soutiens de part et d'autre des
00:12:07deux belligérants qui ont entendu...
00:12:08J'entends, j'entends, mais vous comprenez ma question, qu'est-ce que fait peser ?
00:12:14Les Qataris ont entendu la menace sous-jacente qu'il y avait dans la mise en garde de Trump
00:12:20disant que...
00:12:21Et c'est quoi la menace ? Mais c'est quoi l'enfer ? C'est ça, qu'est-ce qu'il leur
00:12:25promettait ?
00:12:26C'est un petit pays dans lequel se trouve le Samqam américain, c'est-à-dire le quartier
00:12:30général américain pour le Moyen-Orient.
00:12:32Ce petit pays, cet émirat qatari, qui s'est débrouillé pour se retrouver au centre à
00:12:40peu près géométrique de toutes les influences, ce sont à la fois des amis des Turcs qui
00:12:45agissent en Syrie, ce sont les amis des Iraniens qui sont très mal en ce moment, etc.
00:12:49Mais ça, ce sont les Qataris, ils ont une position d'équilibre et ils en jouent, ils
00:12:53servent de médiateurs.
00:12:54Aujourd'hui, ils ont bien compris que le rapport de force avec l'Occident avait changé,
00:12:57que le monde avait basculé depuis le 5 novembre et que donc, il fallait en tenir compte.
00:13:03Les Égyptiens en tiennent compte, les Séoudiens en tiennent compte, tout le monde en tient
00:13:06compte.
00:13:07Et chacun comprend que se heurter aujourd'hui à la puissance américaine, ce n'est pas
00:13:11une bonne idée.
00:13:12Il faut faire des concessions.
00:13:13Alors, je vous propose d'écouter M.
00:13:14Barrault, qui est le ministre des Affaires étrangères, qui a été ce matin chez nos
00:13:19amis de RTL et je vous propose de l'écouter sur les otages, ce qu'il a dit, les otages.
00:13:25« Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de nouvelles, nous sommes en contact depuis
00:13:31le 7 octobre quasiment, sauf les témoignages de ceux qui sont revenus de l'enfer de Gaza,
00:13:36nous espérons vivement qu'ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé.
00:13:40»
00:13:41On n'a pas de certitude sur le fait qu'ils soient en vie ?
00:13:42« Nous n'avons pas de certitude, nous n'avons pas de nouvelles.
00:13:44Nous sommes en contact étroit avec leurs familles, familles que j'ai rencontrées moi-même
00:13:48et je le redis, je pense à cette heure, à leur conjointe, à leurs enfants dont certains
00:13:54peinent tant à se reconstruire après avoir été eux-mêmes otages à Gaza, pris par
00:13:59le sentiment parfois de culpabilité d'avoir été eux-mêmes libérés alors que leur
00:14:04papa est encore détenu otage. »
00:14:06Au fer et au had, je le rappelle, l'otage français, Vincent Herouette.
00:14:10« Non mais le ministre fait de la psychologie, d'ailleurs ce qu'il dit n'est pas faux
00:14:14sur la culpabilité mais ça on s'en fout éperdument, c'est le chef de la diplomatie
00:14:19française.
00:14:20Le problème que l'on a c'est qu'on a des otages en Azerbaïdjan, en Russie, en Algérie,
00:14:24je vous rappelle Boalem-Sensal et on en avait en Israël.
00:14:28»
00:14:29Il a parlé d'ailleurs de Boalem-Sensal.
00:14:30« C'est absolument incapable d'obtenir que les médecins nous relâchent nos compatriotes.
00:14:35»
00:14:36Boalem-Sensal puisque vous en parlez.
00:14:37« Je n'aurais pas pu être américain ou français si aujourd'hui j'étais entre
00:14:38les mains de coupeurs de route.
00:14:40»
00:14:41Je vous propose d'écouter…
00:14:42« On n'a pas dit ça il y a dix ans. »
00:14:44Oui, bien sûr.
00:14:45Je vous propose d'écouter Jean-Noël Barraud sur Boalem-Sensal puisqu'il a pris la parole
00:14:51également sur cet écrivain qui est toujours retenu en Algérie.
00:14:58Est-ce qu'on peut écouter Jean-Noël Barraud sur Boalem-Sensal ? C'était ce matin.
00:15:03Est-ce que nous l'avons ou pas ? Allons-y.
00:15:06« Ce qui s'est passé le 9 janvier n'est pas acceptable, c'est inadmissible.
00:15:13Le renvoi par l'Algérie d'un influenceur qui s'était livré à des appels au meurtre
00:15:17sur les réseaux sociaux alors que nous l'avions ciblé par un arrêté d'expansion… »
00:15:22Bruno Tailleau l'a renvoyé le jeudi matin, l'Algérie lui a dit « tu retournes en France
00:15:25le jeudi soir ». Voilà pourquoi Bruno Tailleau n'est pas illégitime à avoir un avis sur
00:15:29la relation avec l'Algérie.
00:15:30« Alors même qu'il était doté d'un passeport biométrique et qu'il n'y avait
00:15:34aucune raison pour l'Algérie de ne pas le reprendre.
00:15:36Cela s'ajoute à d'autres épisodes que nous avons regrettés et je pense en particulier
00:15:43à la détention de notre compatriote Boilem Sansal.
00:15:46Mon rôle c'est de régler les problèmes.
00:15:49J'ai d'ailleurs signalé que j'étais prêt à aller à Alger pour échanger avec
00:15:54les autorités algériennes et traiter de tous les sujets et pas seulement ceux qui
00:15:58ont fait l'actuel effet ces dernières semaines. »
00:15:59Et vous allez y aller quand alors ?
00:16:00Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet Vincent Herouet.
00:16:02« J'étais prêt à aller à Alger échanger avec les autorités algériennes.
00:16:05C'est dire à quel point la France est respectée. »
00:16:09Les Iraniens avaient libéré des otages américains dix minutes après le discours
00:16:12d'inauguration de Reagan en 1980.
00:16:16« Alors ça c'est le précédent que tout le monde répète sauf que bon en fait c'est
00:16:21la vérité.
00:16:22La réalité est un peu plus compliquée que ça parce que là ce qu'on a vu c'était
00:16:25les deux émissaires, celui de l'administration sortante démocrate donc qui est un diplomate
00:16:30et celui est le milliardaire ami de Donald Trump côté républicain qui ont agi ensemble
00:16:36à dehors.
00:16:37Il semble même qu'ils se soient répartis les rôles.
00:16:38Et donc formidable entente et au bout la trêve qu'ils ont réussi à arracher.
00:16:45Ça renvoie effectivement à la libération des otages, à l'intronisation de Ronald
00:16:50Reagan et le jour même de l'intronisation, les otages américains de l'ambassade qui
00:16:54avait été prise au moment de la révolution islamique par les étudiants, l'ambassade
00:16:58étant occupée, ont été relâchés alors que Carter n'avait pas réussi à obtenir
00:17:02leur élargissement.
00:17:03Et là encore on avait dit que les deux administrations allaient travailler ensemble.
00:17:07En fait ce n'est pas tout à fait vrai.
00:17:08Du côté de Reagan ça avait été… Vraiment c'est vraiment un triomphe.
00:17:11Là franchement.
00:17:12Voilà on est en 1980, Carter avait été tombé quasiment là-dessus, c'est l'élection.
00:17:16Ça ne l'avait pas aidé, ça c'est vrai.
00:17:19Mais on juge une politique à ses résultats.
00:17:23Et beaucoup de choses, et beaucoup de choses si vous me permettez.
00:17:27On juge beaucoup de choses à ses résultats et ce n'est pas faux.
00:17:30Un mot de Gérard Carreyrou et après on va parler de la dénatalité.
00:17:34Vous avez dit l'essentiel, mais simplement il y a une chose qui m'apparaît, j'appellerais
00:17:40ça l'effet Notre-Dame.
00:17:42Regardez l'image lorsque Trump est entré dans Notre-Dame.
00:17:47Vous aviez tout autour les grands hommes, les grands dignitaires du monde qui étaient
00:17:54comme dans une sorte de sidération à regarder ce personnage et ils le suivaient, médusé
00:18:01si vous voulez.
00:18:02Et bien c'est ça qui vient de se produire pour la première fois.
00:18:06Je pense que ça sera dans d'autres circonstances qu'on le verra.
00:18:09On a là tout d'un coup un homme, on se dit, ben oui, les choses ont changé mondialement.
00:18:15Ce n'est pas seulement que Trump a été élu derrière un président extrêmement fallot
00:18:21comme Biden, c'est qu'on retrouve l'Amérique impériale à travers ça.
00:18:26On se dit, depuis Reagan, pratiquement on n'a pas eu quelqu'un, même Obama, il avait
00:18:33fait son succès sur sa tête, si vous voulez, je dirais d'une manière un peu facile.
00:18:38Mais c'était Trump, Trump c'est dans la génération des présidents qui influe le
00:18:45monde.
00:18:46Alors la première fois, on ne l'a pas vraiment vu parce qu'il est arrivé un peu inopinément
00:18:52sur la scène.
00:18:53Il n'était pas préparé et il a fait face à l'état profond.
00:18:58C'est vrai, moi je me souviens de mon fils me disant, Trump tu vas voir, il ne tiendra
00:19:02pas longtemps, il a contre lui le FBI, la CIA, etc.
00:19:05Il a eu tout ça.
00:19:06Aujourd'hui, il est préparé et c'est différent.
00:19:09Ce qui est cruel, mais pour les politiques français, c'est que nous on en est réduit
00:19:17à commenter les communiqués de presse de Sandrine Rousseau qui veut quitter X, au moment
00:19:21où le sort du monde est en train d'évoluer.
00:19:23Et on a Trump face au peut-être probable, et la force de Trump c'est qu'il est justement
00:19:29l'antithèse de ce peut-être probable.
00:19:30Ludovine Delarocher et Florian Bachelier viennent de nous présenter la parole.
00:19:33Et ce qui m'amuse, c'est qu'on nous promettait l'enfer si Trump était élu, la guerre civile
00:19:38aux Etats-Unis.
00:19:39Et à l'arrivée, non seulement l'Amérique est apaisée, l'Amérique est apaisée, l'Amérique
00:19:46est apaisée.
00:19:47En revanche, Musk et Trump sont devenus la cible de tous les bien-pensants, à travers
00:19:56Twitter, qui vacillent, qui tendent, parce que pour la première fois depuis bien longtemps,
00:20:00pas pour la première fois d'ailleurs, parce que depuis des années ça change, mais manifestement
00:20:04l'espace public n'est plus occupé que par le politiquement correct, donc ça les
00:20:09rend fous.
00:20:10Et ils parlent d'ingérence de Musk, je suis d'accord avec vous, mais quand Soros est intervenu
00:20:17sur le Brexit, je ne les ai pas entendus, je ne les ai pas entendus.
00:20:19Donc en fait, ce qui les ennuie, c'est que d'autres voix parlent.
00:20:24Et dans ces cas-là, qu'est-ce qu'ils font ? Ils se retirent, ils refusent le débat.
00:20:30C'est les mêmes qui veulent l'interdiction de ces news, les mêmes qui applaudissent
00:20:34à l'annulation de ces huit, ce sont les mêmes.
00:20:39Florian Bachelier, si vous êtes là et que vous faites des apartés, retournez au ministère,
00:20:44c'est pas possible.
00:20:45Un peu de discipline.
00:20:46Un peu de discipline, s'il vous plaît ! Donc c'est toujours les mêmes.
00:20:52Et ce qui est drôle, moi ce qui me fascine, c'est qu'en fait, ils ne veulent pas parler
00:20:56avec des gens qu'ils ne pensent pas comme eux.
00:20:58C'est ça !
00:21:00Ils pourraient venir sur ces plateaux, et ils se disent, on quitte Twitter.
00:21:04Ça se passerait très bien d'ailleurs.
00:21:05Mais bien sûr, on quitte Twitter, on est entre nous, donc ça tangue, ça vacille.
00:21:11Mais ils ont un problème d'argumentation.
00:21:12Mais lui, il domine de la recherche.
00:21:13La vérité, c'est qu'ils n'ont pas les éléments de réponse à toutes sortes d'analyses,
00:21:17ils ne sont pas en mesure et capables de débattre réellement.
00:21:20Mais donc ils s'en vont, ils s'en vont, et ils demandent l'interdiction.
00:21:25C'est-à-dire qu'ils montent tous au créneau les uns les autres, c'est Sandrine Rousseau
00:21:29qui sort de Twitter.
00:21:30Mais parfois des publications, j'ai vu West France sortir de Twitter, hier, il y a 80
00:21:33associations qui sortent de Twitter, elles ne veulent pas.
00:21:37Le Conseil Régional de Bretagne.
00:21:39Le Conseil Régional de Bretagne, il ferait mieux de s'occuper en Bretagne de la sécurité
00:21:43et à Ville de Rennes, cette ville qui est à feu et à sang matin, midi et soir.
00:21:48Ludovine de La Rochère, ça me fait plaisir que vous soyez là, parce que la dénatérité
00:21:52je trouve que c'est vraiment peut-être le sujet le plus important, dont on ne parle
00:21:55pas beaucoup non plus dans les médias.
00:21:57Parce qu'évidemment, la famille, la femme qui fait des enfants, ce n'est pas le sujet
00:22:02justement le plus important peut-être pour cet espace médiatique.
00:22:06Et vous vouliez intervenir, avec des solutions peut-être ?
00:22:10Avec un certain nombre de solutions, et d'abord, ce que je remarque c'est que les médias
00:22:15en ont parlé un petit peu, en passant vite fait, les politiques n'en parlent pas.
00:22:20Regardez le discours de politique générale de François Bayrou, c'était le jour même
00:22:23de l'annonce de l'INSEE, qui disait que le taux de natalité était descendu à 1,62
00:22:29enfants par femme.
00:22:30C'est historique, ce n'est jamais arrivé, non seulement depuis 1945, mais en réalité
00:22:36depuis des décennies et des décennies.
00:22:38Alors le carillon, je suis obligé de le couper parce qu'il est déjà 9h22, mais vous allez
00:22:41évidemment continuer cette argumentation.
00:22:44Je vais saluer notre ami Thomas Hill, ce matin, lui qui va recevoir aujourd'hui Robin Williams.
00:22:51C'est Robbie, Robin c'est l'autre, et Robbie c'est le chanteur.
00:22:55Oui, excusez-moi, Robbie Williams, qui est quand même une immense star internationale.
00:23:01De la pop, oui.
00:23:02Et vous pouvez peut-être nous susurrer un petit air de musique très célèbre de lui.
00:23:08I just wanna feel real love, feel the love that I live.
00:23:14Eh oui, écoutez, franchement, c'est pas mal, pas mal, franchement.
00:23:19Et puis vous avez le physique qui va avec, c'est bien.
00:23:21Bien sûr, bien sûr.
00:23:22Eh bien, écoutez, on va vous écouter avec plaisir.
00:23:24Merci et bonne émission, je vous ai coupé, pardonnez-moi Ludovine de La Rochère.
00:23:30On va marquer une pause dans une seconde, mais vous pouvez.
00:23:32Et donc je vais reprendre, même si je finirai après la pause.
00:23:36Le discours de politique générale, pas un mot sur la natalité, pas un mot sur la politique
00:23:42familiale, mais pas un mot.
00:23:43Juste la famille, c'est la réalité que vivent au quotidien 80% des Français.
00:23:48Et la question de la natalité, elle est cruciale.
00:23:50Il a parlé pendant peut-être dix minutes des retraites.
00:23:53On parle très largement des retraites, mais il n'y aura pas de retraite demain ou après
00:23:57demain si la natalité poursuit sa chute.
00:23:59Et donc prétendre résoudre la question des retraites pour des questions purement politiciennes
00:24:03que vous avez évoquées, sans évoquer et sans s'intéresser à la natalité, c'est
00:24:08un non-sens absolu.
00:24:10Et de manière plus générale, les politiques, je dois dire, j'en rencontre beaucoup quotidiennement,
00:24:16ne connaissent pas le sujet, ne parlent pas du sujet, sont mal à l'aise avec le
00:24:19sujet et ils ont des caricatures terribles.
00:24:21Or, encore une fois, il faut quitter l'idéologie et il faut être dans le concret, dans la
00:24:27vraie vie des gens, dans le quotidien et se poser les bonnes questions parce qu'on
00:24:33est en plein socialisme et dans la solidarité.
00:24:35On va en parler.
00:24:36C'est juste un des rares politiques, il ne l'a pas fait, je suis d'accord avec
00:24:37vous, pendant la déclaration de l'Etat général, mais François Bayrou, je ne suis pas son
00:24:40avocat, mais c'est un des rares politiques à parler de ces sujets-là.
00:24:44On va marquer une pause et je vous rappelle, je crois que c'est Michel Debré qui avait
00:24:55eu cette phrase magnifique, il faut faire des enfants sur une grande échelle.
00:24:58A tout de suite.
00:25:009h31, Sommeil à la Bidi, bonjour, le rappel des titres avec vous.
00:25:08Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:13Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de nouvelles d'Ofer Calderon et Oadia
00:25:17Allomy.
00:25:18Les mots ce matin du ministre des Affaires étrangères qui réagissait à l'annonce
00:25:21d'un accord de cessez-le-fait entre le Hamas et Israël, Jean-Noël Barraud, qui dit tevré
00:25:26pour leur retour, je cite, en vie et en bonne santé.
00:25:29Première interview à la presse écrite de la ministre de l'Education et de nombreuses
00:25:33annonces, à commencer par les vacances d'été.
00:25:36Elisabeth Borne souhaite une discussion avec la communauté éducative pour éventuellement
00:25:40les raccourcir dès 2026.
00:25:42Elle ajoute qu'il n'y aura pas de suppression des 4000 postes d'enseignants et souhaite
00:25:47la création de 2000 postes d'AESH, ces accompagnants d'élèves en situation de handicap.
00:25:52Et puis elle attaque la ville et les services de l'Etat, la soeur de Samuel Paty vend debout
00:25:58contre le maire de Conflans-Saint-Honorin.
00:26:00C'est ce qu'elle confie dans les colonnes du Parisien ce matin.
00:26:03Elle reproche à Lédi le site de ne pas avoir cherché à mesurer l'état de la menace
00:26:07qui pesait sur son frère.
00:26:09Jamais le nombre de naissances n'a été aussi bas dans notre pays depuis la fin de
00:26:15la Seconde Guerre mondiale, en 2024, 663 000 bébés.
00:26:19On en parle ce matin avec Ludovine Delarocher, présidente syndicat de la famille.
00:26:26Je voulais vous faire écouter ce qu'avait dit il y a trois ans, d'ailleurs je pense
00:26:30qu'elle est revenue d'ailleurs sur ses paroles, ce qu'avait dit Chimène Badi.
00:26:34Parce que je trouve que ça illustre une tendance aujourd'hui de certaines femmes, ce que
00:26:39je peux comprendre d'ailleurs, de tout simplement ne pas avoir d'enfant.
00:26:42Mais c'est vrai que quand tu expliques à longueur de journée que la planète va mal,
00:26:46que ça va être difficile de construire un avenir pour un enfant, que vous n'aurez pas
00:26:51de place en crèche, que les hommes ne sont pas forcément la vie de couple avec un homme,
00:26:57que c'est compliqué parce que ce sont souvent des prédateurs ou des violeurs ou que tous
00:27:03les hommes, effectivement, sont parfois caricaturés, c'est vrai que ça peut induire un certain
00:27:10type de comportement.
00:27:11Parce que les Français veulent des enfants malgré tout, et ça c'est très stable.
00:27:14Et là il y a un espoir extraordinaire et il y a de quoi faire.
00:27:17Alors je voulais vous faire écouter ce qu'elle avait dit, je crois qu'elle ne dirait plus
00:27:19la même chose aujourd'hui mais c'est assez intéressant ce qu'elle avait dit à Faustine
00:27:22Bollard dans une émission de témoignage.
00:27:26Il y a d'abord une histoire avec le corps.
00:27:28Donc moi, l'idée de porter un enfant, d'avoir mon corps qui se transforme, c'est quelque
00:27:33chose qui pour moi me paraît impossible.
00:27:36Je n'ai pas envie de transmettre à mon enfant des angoisses inutiles qui pourraient l'empêcher
00:27:43de s'épanouir et d'avancer dans la vie.
00:27:46J'aurais peur pour lui toutes les secondes, ça je le sais, donc forcément je ne m'épanouirais
00:27:52pas non plus.
00:27:53Vous avez la peur de perdre votre vie en fait, votre vie d'artiste ?
00:27:55La peur que ma vie s'arrête, c'est sûr, évidemment.
00:27:58Si demain j'étais maman, je ne peux pas partir en tournage ou faire des spectacles
00:28:04et laisser mon enfant.
00:28:05Votre liberté ?
00:28:06Je ne peux pas.
00:28:07Ce n'est pas possible.
00:28:08La vérité c'est que si on réfléchit, on ne fait pas d'enfant parce que le monde
00:28:13est horrible, bien sûr, et en même temps on est aussi programmé pour en faire parce
00:28:19que si tout le monde raisonne comme ça, l'humanité s'arrête.
00:28:22Quand on a commencé en 1941, on était en pleine guerre, dans des conditions absolument
00:28:27atroces, extrêmement angoissantes, on faisait quand même des enfants.
00:28:30Et en vérité, quand on écoute cette dame, on l'entend qui dit « je, je, je, je ».
00:28:35Moi je trouve ça assez terrible.
00:28:37On peut comprendre.
00:28:39Ça correspond à tout un contexte culturel dans lequel on ne parle de la natalité, des
00:28:45enfants, de la naissance que d'une manière extrêmement négative alors qu'on pourrait
00:28:50tout à fait, à l'inverse, mettre en valeur ce qu'apporte de manière absolument inouïe
00:28:56et incroyable dans la vie d'une femme et d'un homme aussi, la maternité et la paternité.
00:29:02C'est inouï.
00:29:03La vie qui vient, la vie qui arrive, la grossesse, c'est fabuleux.
00:29:08Mais ce n'est pas très à la mode, disons-le.
00:29:11C'est un peu ringard, les valeurs de la famille.
00:29:14Mais tout ça correspond à une approche inconsciemment.
00:29:18Qu'on laisse passer, qui est très idéologique et qui ne cesse de critiquer.
00:29:24Est-ce qu'on peut isoler un profil ? Ces jeunes femmes qui souhaitent avoir un enfant
00:29:29mais qui jugent aujourd'hui que la précarité de l'existence fait qu'elles vont reporter
00:29:33leurs décisions.
00:29:34J'ai autour de moi des jeunes qui aimeraient avoir ces enfants mais qui n'ont pas encore
00:29:41une stabilité professionnelle, qui ont de la crainte et l'absence de vraie politique.
00:29:47Un journaliste sans condition de ressources, on a eu de belles politiques.
00:29:52Il y a un proverbe juif qui dit qu'un enfant vient avec son pain.
00:30:03Si vous regardez concrètement, moi j'en ai eu plusieurs, ils ne sont jamais très
00:30:08bien tombés.
00:30:09Ça n'a jamais été parfait le cadre, le nid n'était jamais le bon moment.
00:30:13Ça n'a jamais été un très bon investissement.
00:30:17Mais bon, si vous voulez être heureux, vous pouvez nous parler de la vie.
00:30:24C'est symptomatique de l'Occident en général, la belle natalité, donc ça prouve aussi
00:30:32comment l'Occident aujourd'hui se porte, c'est-à-dire un Occident complètement déspiritualisé,
00:30:37désacralisé, qui n'a plus du tout de transcendance.
00:30:39C'est aussi une anthropologie malheureusement de l'homme moderne, c'est-à-dire court-termiste,
00:30:44qui vit à travers les réseaux sociaux, qui devient une espèce d'unité statistique,
00:30:49algorithmique, isolée des autres, où il n'y a quasiment plus de liens sociaux aujourd'hui
00:30:52qui favorisent déjà l'engagement.
00:30:54Et puis bien sûr, une conception idéologique de la famille, où malheureusement le progrès
00:30:59aujourd'hui c'est l'euthanasie, c'est l'IVG, il n'y a plus du tout de perspective
00:31:02et de prospective vers l'avenir de nos enfants.
00:31:07C'est l'idéologie de la fin de la vie, l'IVG malheureusement c'est la fin de la vie,
00:31:13ce n'est pas une conception idéologique, c'est une conception organique,
00:31:19l'avortement malheureusement, Olivier.
00:31:21L'avortement c'est la fin de la vie, ce n'est pas une question de liberté de le faire,
00:31:25c'est une question de conception organique.
00:31:27Justement, je pense qu'on ne fait pas d'enfants parce que l'État vous autorise à faire
00:31:30des enfants ou vous enjoint à faire des enfants, mais en revanche, je suis d'accord,
00:31:35il y a un aspect civilisationnel et je suis plus optimiste que vous sur l'après-covid
00:31:39et sur le retour des valeurs de la famille et du cercle familial qui devient une protection.
00:31:44Je suis plus optimiste que vous.
00:31:45En revanche, je suis assez d'accord avec ce que dit Olivier sur la galère que c'est
00:31:50pour un jeune parent, une jeune mère, un jeune père, de ne pas avoir un service public
00:31:55de la petite enfance, d'avoir un sujet d'égalité professionnelle,
00:31:58où c'est pour trouver une crèche, pour trouver une nounou, mais un parcours du combattant
00:32:02dans chaque ville de France.
00:32:03Alors à Paris, ce n'est pas tout à fait la même chose, mais dans les villes de province,
00:32:07c'est même scandaleux.
00:32:08Et là, il pourrait y avoir une jolie mission de l'État, dans sa puissance régalienne,
00:32:13un service public, si, de la petite enfance, mais vous soupirez, mais c'est vrai.
00:32:16Non, non, je ne soupire pas.
00:32:17C'est une crèche d'entreprise.
00:32:18Oui, mais ça, c'est aux entreprises de faire.
00:32:20Je suis d'accord avec vous.
00:32:21Et le congé parental, pour moi, ce n'est pas ça.
00:32:25Dernier mot.
00:32:26Dernier mot et après on parle des retraites.
00:32:28Les Français veulent bien davantage d'enfants.
00:32:30La première difficulté, c'est concilier sa vie professionnelle et sa vie familiale,
00:32:34ce que vous évoquiez.
00:32:35Là-dessus, on est complètement à côté de la plaque.
00:32:37On parle de la crèche, de la crèche permanence.
00:32:39Une place de crèche, c'est 2000 euros par mois, par enfant.
00:32:43Synthétisons.
00:32:44On n'en a pas les moyens.
00:32:45Il faut libérer le congé parental, il faut le revaloriser, il faut donner le choix aux
00:32:48parents.
00:32:49Il y a d'autres solutions et d'autres possibilités.
00:32:51La politique familiale, il faut la reconstruire, mais il faut aussi lui donner de la stabilité
00:32:55et il faut également la simplifier.
00:32:57Et puis, on doit prendre en compte la famille dans toutes les décisions politiques.
00:33:01On doit avoir un ministère de plan d'exercice.
00:33:03On doit avoir un politique de poids lourd qui prend en charge.
00:33:06On a un ministère de la famille.
00:33:08On a un ministère qui comprend l'emploi, la santé, les salariés, les familles.
00:33:13Donc en fait, c'est vraiment le sujet.
00:33:16La retraite.
00:33:17La retraite.
00:33:18La retraite.
00:33:19On passe à la retraite.
00:33:20Eh oui, la retraite parce qu'on est...
00:33:22La retraite.
00:33:23Alors on va réécouter.
00:33:24On a écouté tout à l'heure François Bayrou en commençant l'émission et on va réécouter
00:33:29cette formidable phrase.
00:33:31Il est peut-être probable.
00:33:33Il est peut-être probable.
00:33:34Et puis cette phrase incompréhensible, mais tu comprends quand même que le PS ne va peut-être
00:33:39pas voter la censure parce qu'il y a des petites tractations entre amis et qu'il s'est passé
00:33:44quelque chose.
00:33:45C'est ça que je comprends maintenant.
00:33:46Ce n'est pas très reluisant.
00:33:48Écoutons Monsieur Bayrou.
00:33:49C'était à l'Assemblée nationale.
00:33:51Il est peut-être probable.
00:33:53Il est peut-être probable qu'il se produise une situation dans laquelle des marges de progression,
00:34:02de mouvements, de changements, d'adaptations auront été identifiés sans qu'il y ait
00:34:07un accord général.
00:34:08Si c'est le cas, nous proposerons un texte qui reprendra ces adaptations et ces progrès
00:34:15et nous le soumettrons à l'Assemblée.
00:34:18Il n'y a rien de plus simple, de plus clair et de plus franc.
00:34:24Gérard Carreyrou, quand même.
00:34:26Je trouve que là, ça fait beaucoup.
00:34:28Je vais dire une chose que peut-être je ne devrais pas dire comme ça.
00:34:32Ne le dites pas.
00:34:34J'ai revu il y a quelques jours sur une chaîne de cinéma, Le Grand Blond avec une chaussette
00:34:41noire.
00:34:42Une chaussure.
00:34:43Avec une chaussure noire.
00:34:45Oui, une chaussure.
00:34:47Pierre Richard.
00:34:48Je ne peux pas m'empêcher depuis quelques jours d'avoir dans la tête cette comparaison
00:34:53entre notre nouveau Premier ministre et Pierre Richard.
00:34:56Mais ce n'est pas Pierre Richard, c'est Richard Girard.
00:34:58Non, non.
00:34:59Vous venez de laisser terminer M. Carreyrou quand même.
00:35:02Je veux dire quelqu'un qui peut-être d'ailleurs, et peut-être d'ailleurs, est sa principale
00:35:08force aujourd'hui pour durer.
00:35:10Il va devenir peu à peu, et je crois qu'il y a une part volontaire et une part involontaire,
00:35:16il va devenir peu à peu un peu un personnage qui…
00:35:19Tiens, on va dire, ah tiens, il y a Bayrou, on va rire un peu.
00:35:22Et je pense que ça jouera en sa faveur pour lui permettre de perdurer quelques mois.
00:35:29Parce qu'autrement, si je prends le fond véritablement, si je suis sérieux, effectivement
00:35:34je suis plutôt dans une éternelle consternation.
00:35:38Mais Girard, il n'a pas fait exprès là, il ne faisait pas de l'humour.
00:35:41Non, non, mais là…
00:35:42Mais non, c'est pour ça que je dis qu'il y a un mélange.
00:35:43Écoutons, il y a un petit problème aussi.
00:35:44Moi je trouve, je l'ai dit, il donne des signes, comment dire ça, de ne pas être forcément
00:35:51concentré.
00:35:52Je vais être gentil.
00:35:53Mais c'est vrai qu'il ne fait pas… Pardonnez-moi, mais c'est physique être Premier ministre.
00:35:58Il faut être en forme.
00:36:00Il faut avoir de l'énergie.
00:36:02Peut-être faut-il effectivement être…
00:36:04C'est l'ancien jeune bariste qui parle là.
00:36:06C'est l'ancien jeune bariste qui a des souvenirs de vigueur.
00:36:10Mais je trouve ce procès, qui a instruit mes avocés, c'est-à-dire le procès en…
00:36:18C'est un nouveau Biden.
00:36:20Je n'ai jamais dit ça.
00:36:21Vous ne l'avez pas dit, vous.
00:36:22Ah oui, alors je vous propose, hier par exemple, hier, comment dire, il parle au Sénat, au
00:36:31Sénateur.
00:36:32Et effectivement, je vous propose cet extrait.
00:36:35Évacuons un sujet.
00:36:36Il est en capacité d'être à Matignon.
00:36:38En capacité cognitive, Pascal.
00:36:41J'espère.
00:36:42Non, mais il n'y a même pas de discussion là-dessus.
00:36:46Je vous dis, je vous dis que…
00:36:48On peut contester.
00:36:49Je vous dis simplement qu'il faut être en forme.
00:36:53Voilà.
00:36:54Et il faut avoir de l'énergie dans un poste qui est Matignon.
00:36:57Je vous propose…
00:36:58Gabriel Attal en avait beaucoup d'énergie.
00:36:59Avec votre fièvre attalamaniaque, pendant des mois ici, que j'ai dû supporter, Attal
00:37:04a été nommé.
00:37:05Et je me souviens des éditos flamboyants pour le coup.
00:37:08Et après, vous avez dégrisé.
00:37:10En quatre mois, vous avez dégrisé.
00:37:12Monsieur Dartigold, au-delà des différences politiques qu'il a avec les uns et les
00:37:20autres, il y a un truc qui rapproche Monsieur Dartigold, c'est que si tu n'es pas loin,
00:37:25tu as tous les droits.
00:37:27Il est nécessairement défendu.
00:37:28Mais il a raison d'ailleurs.
00:37:29Je trouve que son amitié et sa loyauté me touchent.
00:37:32Écoutez le passage au Sénat de Monsieur Bayrou, qui en 20 secondes quand même se
00:37:37trompe deux fois.
00:37:40Nous prendrons en compte la protection des collectivités locales, puisque nous avons
00:37:48décidé de nous en tenir, à la décision qui a été celle du Sénat, de 2,2%, là
00:37:56où le texte précédent, de 2,2 milliards, vous avez raison, là où le texte précédent
00:38:06prévoyait une ponction de 5 milliards.
00:38:10Pour ce qui est du projet de loi de financement de la sécurité sociale, il y a une évolution
00:38:19notable, considérable, qui est l'évolution de l'ONDAM, qui au lieu d'être à 2,9 est
00:38:29à 3,3%, ce qui permet qu'un nombre considérable de moyens, des milliards, soient accordés
00:38:37notamment au financement des hôpitaux.
00:38:39Bon, c'est pas des milliards, attendez, attendez, c'est pas des milliards, c'est juste des
00:38:50millions, donc il va se reprendre, il a dit des milliards, bon, et il se reprend, et c'est
00:38:55des millions, et il s'excuse.
00:38:57Attendez, écoutez sa réponse.
00:39:01Bien, poursuivez, non mais, tout le monde n'est pas obligé d'avoir le sang des ordres
00:39:09de grandeur, on peut tout à fait estimer que l'arithmétique élémentaire, dont je pense
00:39:15qu'elle est une des bases de l'enseignement primaire, n'est pas tenue par un certain nombre
00:39:24des nôtres.
00:39:25Alors, je viens de comprendre pourquoi on est endetté, parce que depuis des années,
00:39:28ils confondent les millions et les milliards, je n'avais pas compris, et c'est un aveu
00:39:33en fait, je viens, Eureka, j'ai compris, en fait ils ne comprennent rien, ils se trompent,
00:39:39ils ne savent pas.
00:39:40Si ça se trouve, c'est une bonne nouvelle.
00:39:43Mais voilà, c'est pour ça qu'il y a des divisions, parce qu'ils sont là en train
00:39:47de dire, oui alors les millions, oh merde, je me suis trompé, les milliards, alors évidemment
00:39:52les comptes publics après, ils se trompent ces gens, mais il faut leur apprendre.
00:39:55Il n'est même pas dans l'ordre de la grande.
00:39:58Moi, qui suis l'UPR, je m'appelais à défendre Bayrou en vous disant que vous êtes un peu
00:40:01vachard, il a parlé, c'est vrai, pas du tout sur le même ton arrogant que d'autres
00:40:08discours, évidemment je pense en particulier à ceux d'Emmanuel Macron, et cette arrogance,
00:40:12cette suffisance, elle est insupportable aux Français.
00:40:14Et François Bayrou a parlé assez lentement, sans cette assurance insupportable, il devait
00:40:23être très stressé, il a fait des erreurs de langage, c'est vrai, ça peut arriver.
00:40:27Alors cela étant dit, je reconnais que la manière dont il se justifie, non en fait,
00:40:32c'est pas défendable.
00:40:33C'est un homme de l'écrit.
00:40:34C'est un homme de l'oral.
00:40:35D'accord.
00:40:36C'est pas un mot à dire.
00:40:37Mais non, mais c'est très bien.
00:40:38Bon, alors rêve s'amène, rêve s'amène.
00:40:39Les hommes qui calculent sont les hommes qui comptent pas, dans les temps qui comptent.
00:40:43Ah, les hommes qui calculent, mais c'est de qui, ça c'est de vous ?
00:40:46Non.
00:40:47C'est Joli.
00:40:48Les hommes qui calculent…
00:40:49J'ai oublié.
00:40:51Bon, s'il vous plaît, un peu de discipline.
00:40:54Les hommes qui calculent ne sont pas les hommes… Alors, monsieur rêve s'amène,
00:40:57monsieur rêve s'amène, alors il est désavoué par toute la classe politique.
00:41:01Oui.
00:41:02C'est assez intéressant.
00:41:03Il aurait dû être viré, la différence c'est qu'il est désavoué, il aurait dû être
00:41:07viré en 24 heures par le Premier ministre, si le Premier ministre était un peu dans
00:41:12la filiation de Trump dont je parlais tout à l'heure.
00:41:15Je pense qu'il eût été viré dans les 24 heures.
00:41:17Et là, qu'est-ce qui va se passer ?
00:41:19Il y a tout le cortège des désaveux ou des petites corrections à la marge, et il
00:41:27continuera.
00:41:28Alors qu'on aurait pu poser des questions à monsieur rêve s'amène, par exemple,
00:41:32sur la situation dans sa bonne ville de Dijon, dont il a été maire pendant très longtemps,
00:41:38et où il s'est passé des choses à Dijon.
00:41:40Moi je me souviens, par exemple, à Dijon, de batailles rangées entre bandes ethniques.
00:41:47Il y avait d'un côté…
00:41:48Oui, oui, je m'en souviens très bien.
00:41:49Et monsieur rêve s'amène a été, comme par hasard, à la fois inexistant dans cette
00:41:54affaire, elle s'est réglée finalement par un conclave, comme dirait le Premier ministre,
00:42:00par un conclave dans une mosquée de la ville, où il y a eu un arrangement, où c'est
00:42:06l'imam qui a trouvé l'arrangement.
00:42:08Et monsieur rêve s'amène était aux abonnés absents.
00:42:11Et c'est le même monsieur rêve s'amène qui nous dit qu'il n'a aucun respect pour
00:42:15le Front National.
00:42:16Eh bien je trouve que moi je n'ai plus de respect du tout pour ce ministre.
00:42:20Et plus encore, il est ministre du déménagement du territoire.
00:42:23Barbara Durand, voyez le sujet, les réactions.
00:42:26Effectivement, moi je suis même étonné que le RN ne demande pas l'exclusion, parce
00:42:30que ce que vous dites, je l'ai dit hier, ces gens, tu les vires.
00:42:34Voilà.
00:42:35S'ils ne respectent pas, tu les vires, tu les mets dehors, et puis ils retournent à
00:42:39Dijon.
00:42:40Voyons le sujet de Barbara Durand.
00:42:42Le ministre François rêve s'amène a-t-il dépassé les bornes en déclarant ceci ?
00:42:46C'est les insoumis, moi je les respecte, je respecte toutes les forces politiques sauf
00:42:50le RN.
00:42:51Pour le président du parti en question, Jordan Bardella, la réponse est oui.
00:42:55François Bayrou devrait rapidement rappeler à son ministre que le respect dû aux 11
00:42:59millions de Français électeurs du RN est l'une de nos principales exigences.
00:43:04Pour tenter d'éteindre l'incendie, l'ancien maire de Dijon, François rêve s'amène,
00:43:08lui a répondu ce matin.
00:43:09Je respecte chaque Français.
00:43:11En revanche, je ne respecte pas les idées du RN.
00:43:14Je les combats.
00:43:15Un rétro-pédalage nécessaire lorsque, comme le rappelle Violette Spilbou, députée Ensemble
00:43:19pour la République du Nord, on connaît le point de vue de François Bayrou.
00:43:23Je crois qu'il a, lui, été très clair sur sa position par rapport à l'ensemble
00:43:27des présidents de groupe.
00:43:28Le respect, il a même cité le geste de serrer la main à chacun des parlementaires.
00:43:34La ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin, ainsi que Benjamin Haddad, ministre
00:43:38délégué chargé de l'Europe, sont unanimes sur le comportement de François rêve s'amène.
00:43:42Vous savez, je crois qu'il est important que nous respections chacun des électeurs
00:43:47et donc que chaque élu doit être respecté.
00:43:50Encore une fois, je respecte tous les Français, je respecte leurs représentants.
00:43:52Donc vous n'êtes pas d'accord avec cette phrase ?
00:43:54Non, je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
00:43:55Après avoir prôné hier dans son discours de politique générale la réconciliation,
00:43:59François Bayrou va devoir remettre de l'ordre au sein de ses rangs et ce, s'il veut éviter
00:44:04la menace d'une motion de censure brandie par le Rassemblement National.
00:44:08Emmanuel Valls, c'était ce matin chez Sonia Mabrouk sur Europe IC News.
00:44:13Écoutons le ministre.
00:44:15Au sein du Parlement, moi je respecte tous les parlementaires.
00:44:19Il y a deux parlementaires.
00:44:21Vous respectez le Rassemblement National ?
00:44:23Mais je respecte tous les parlementaires.
00:44:24Le Rassemblement National ?
00:44:25Je respecte toutes les formations politiques.
00:44:27Le RN et l'FI ?
00:44:28Mais je respecte ceux qui sont prêts à dialoguer, à travailler.
00:44:32Donc pas LFI ?
00:44:34Aujourd'hui, ils ne sont pas dans ce dialogue.
00:44:38Moi, je ne suis ni pour l'exclusion, ni pour essayer d'enlever, d'écarter du jeu politique les uns et les autres.
00:44:48Je remercie Ludovine de La Recherche qui était avec nous ce matin pour parler des natalités.
00:44:53On va recevoir Pierre Botton dans une seconde quand les détenus font la loi.
00:44:56Florian Bachelier venait régulièrement nous voir.
00:44:58Il va rester aussi avec nous.
00:44:59Comment va la vie aujourd'hui que vous n'êtes plus député ?
00:45:01Comment va votre ville de Rennes notamment ?
00:45:04Je vais mieux que ma ville de Rennes, pour le dire très rapidement.
00:45:08La ville de Rennes est, comme la ville de Nantes, soumise tous les jours, toutes les semaines à ce qu'on appelle des faits divers,
00:45:16du sentiment d'insécurité, comme le disaient les élus socialistes locaux qui ne voulaient pas voir ce sujet depuis des années.
00:45:25Et ce que nous prévoyons arrive, c'est-à-dire l'incapacité à gérer, à poser les termes d'un débat sur la table,
00:45:33à respecter, là aussi, ce que dit M. Rebsamen, même à Péret, la maire de Rennes pourrait le dire quinze mille fois,
00:45:40je ne respecte pas les idées, ça ne veut rien dire.
00:45:42Les idées du Rassemblement National, les idées politiques...
00:45:45Mais elle sera réélue, Mme Appert, comme Mme Roland, d'ailleurs, visiblement, la ville est un peu...
00:45:51Non, mais je pense, moi, qu'ils se feront manger, entre guillemets, par les représentants de l'extrême-gauche.
00:45:56Je prends ça dans la ville de Rennes.
00:45:58Rennes, Jean-Luc Mélenchon, à la présidentielle, a fait au premier tour 33, 34 ou 35 et à Nantes, pareil.
00:46:03C'est deux villes jumelles aujourd'hui.
00:46:0537% à Rennes.
00:46:0637% à Rennes, vous vous rendez compte, au premier tour.
00:46:08Et les scores sur les dernières élections sont...
00:46:10Deux villes qui étaient tranquilles, qui étaient paisibles et qui sont devenues...
00:46:13Avec l'école de la ZAD, Notre-Dame-des-Landes, en preuve, et puis avec un tabou, notamment un tabou migratoire,
00:46:20qui est absolument incroyable, et puis l'absence, la volonté de ne faire aucun lien entre rien du tout
00:46:25et du tout de n'aborder aucun sujet.
00:46:28Je remercie Ludovine Delarochère, une nouvelle fois, merci.
00:46:31On marque une pause, et puis nous revenons dans une seconde, à tout de suite.
00:46:35Pierre Botton est avec nous quand les détenus font la loi.
00:46:39C'est vrai que ce livre fait peur.
00:46:41Ce matin, je lisais dans Le Parisien, il y a quelqu'un qui a commandité un assassinat depuis...
00:46:45Quatre.
00:46:46Quatre assassinats depuis sa cellule.
00:46:49Donc vous allez nous dire...
00:46:50Vous venez régulièrement d'ailleurs nous voir pour parler de ce qui se passe en prison.
00:46:55Et évidemment, les narcotrafiquants, vous nous parlerez peut-être, vous nous direz ce que vous pensez
00:47:00A la une de l'actualité, ça se complique.
00:47:02Israël accuse le Hamas de remettre en cause, je cite,
00:47:04certains points de l'accord de trêve annoncé hier par le Qatar et les Etats-Unis.
00:47:08Un accord prévoyant la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre
00:47:13et l'acheminement d'aides humanitaires vers l'enclave palestinienne.
00:47:17Le président de l'Union Européenne, le président de l'Union Européenne,
00:47:20le président de l'Union Européenne, le président de l'Union Européenne,
00:47:23le président de l'Union Européenne, le président de l'Union Européenne,
00:47:27une cérémonie publique en hommage à Jean-Marie Le Pen,
00:47:31mort le 7 janvier, se tiendra à 11 heures à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris.
00:47:36Au-delà des officiels et des cadres du parti, tous les sympathisants du RN ont été conviés
00:47:40et aucune préinscription n'a été demandée, ce qui fait craindre des débordements.
00:47:45Et puis la grippe continue de s'acharner avec virulence sur l'Hexagone.
00:47:48L'épidémie hivernale s'est intensifiée en ville et a généré, je cite,
00:47:53activité hospitalière très élevée et une nette augmentation des décès. Sur la
00:47:57semaine du 12 janvier, 611 morts avec une mention de grippe ont été constatés
00:48:01selon Santé de Publique France. Merci Soumaïa. Deux petites informations
00:48:05avant d'être avec Pierre Beauton. D'abord la société SHEIN, est-ce que
00:48:09vous connaissez la société SHEIN ? Alors ça ne m'étonne pas que vous ne la
00:48:12connaissiez pas parce que les jeunes gens connaissent parce que c'est une
00:48:15société chinoise qui permet d'acheter des vêtements mais à des prix ridicules
00:48:21c'est-à-dire que vous achetez une robe pour 5 euros par exemple une paire de
00:48:25chaussures pour 3 euros etc. Bien la fédération du prêt-à-porter féminin
00:48:29dénonce la nomination en décembre 2024 de Christophe Castaner. Chez SHEIN, elle
00:48:35fustige le ralliement d'un ancien responsable politique à une marque
00:48:38chinoise symbole de l'ultra fast fashion connu pour produire à très bas coût.
00:48:44Nomination d'un ancien ministre qui défendait le textile made in France à
00:48:49la télévision en 2021. Il disait par exemple, il était le chef des députés
00:48:53marcheurs à l'assemblée nationale, il disait on revendique une forme de
00:48:56souveraineté ce n'est pas la responsabilité des acheteurs publics
00:48:59qui sont tenus par les marchés de financer le made in France mais ce doit
00:49:04être notre priorité. C'est un fidèle d'Emmanuel Macron,
00:49:08Christophe Castaner, il s'est retiré de la vie politique après son échec au
00:49:11législatif de 2022. Bon c'est vrai que c'est dommage parce qu'on aimerait un
00:49:15peu de conviction chez un homme politique c'est trop demandé sans doute
00:49:19Florian Bachelier mais parce que vous êtes vous-même un ancien homme politique.
00:49:24J'aime bien que les hommes politiques fassent autre chose que de la politique
00:49:27je préfère quand ils font autre chose que de la politique avant de faire de la
00:49:30politique. J'aimerais bien qu'à Bercy on ait des chefs d'entreprise qui dirigent ces admissibilités.
00:49:35Mais j'entends bien mais vous ne répondez pas vraiment à la question,
00:49:38Monsieur Castaner est allé à Chine alors qu'il fustigeait jadis
00:49:44précisément ce pour quoi il va être payé le petit sou.
00:49:48Donc c'est dommage. Il est au port de Marseille non de mémoire ? Oui bah il est à la porte là.
00:49:53Donc c'est autre chose. Et puis plus sérieusement ça pose la
00:49:59question quand même de, sans employer de grands mots, mais des personnels
00:50:04politiques c'est de savoir est-ce qu'on veut des responsables politiques qui ne
00:50:07font que ça ou est-ce qu'on veut des responsables politiques qui font autre
00:50:11chose ? C'est aussi une façon de répondre à la question. Oui mais je trouve que c'est un métier la politique.
00:50:16Pour tout vous dire je pense que c'est aussi un métier donc c'est pas mal d'avoir des bons professionnels de la profession.
00:50:24Je suis d'accord mais c'est un métier qu'on fait mieux en connaissant le réel si je peux me permettre.
00:50:28Oui mais on peut être un professionnel de la politique et connaître le réel.
00:50:32En fait les députés maires on n'a rien fait de mieux que ces grands comment dire...
00:50:38On peut parler de Nantes, de Rennes, de toutes ces grandes villes qui ont installé des baronnies ventripotantes.
00:50:44On n'a rien fait de mieux que Chaban et Defer. Et je cite souvent Chaban et Defer parce que c'était un homme de gauche, un homme de droite.
00:50:51Le niveau, pardon de le dire comme ça, mais le niveau du personnel politique n'était pas tout à fait le même non plus.
00:50:55Et je pense que le sujet il est principalement là plutôt que dans le cumul.
00:50:58Bon je pense que l'occlusion des mandats ça serait pas mal de le réhabiliter.
00:51:02Bon et puis l'autre info que j'ai trouvée intéressante c'est lors de l'audition à l'Assemblée nationale du président de la Société du Passe
00:51:08culture Sébastien Cavallier hier, Anne Sicard députée du Rassemblement national a fustigé la gestion de ce projet.
00:51:15Elle a dénoncé l'échec du Passe culture et dénoncé l'éviction du Puy du Fou, de cette offre à destination des jeunes.
00:51:22Et c'est un véritable scandale a-t-elle déclaré. Et ô combien elle a raison.
00:51:26Bien sûr pour uniquement parce que c'est Philippe Devilliers donc fallait l'exclure.
00:51:30Voilà une agence à supprimer.
00:51:32Mais toutes les agences, alors vraiment toutes, toutes les agences, toutes, elles n'ont aucune légitimité.
00:51:40Elles n'ont, on ne vote pas pour une agence, elles n'ont pas à être indépendantes, c'est le politique qui doit décider de ça.
00:51:47Pardonnez-moi, je suis désolé.
00:51:49On voit bien après, comment dire, ces autorités prennent ensuite un pouvoir sans aucune légitimité, avec des sanctions disproportionnées.
00:51:59Et on le voit avec l'ARCOM qui a interdit C8.
00:52:03Vous faites une distinction entre l'ARCOM et France Travail, pas toutes, voilà.
00:52:06Je dis que c'est...
00:52:07Répondez-moi sur France Travail, pas France Travail.
00:52:09Mais t'as un ministère de l'Emploi qui s'occupe de ça, pourquoi t'as une agence ? Au nom de quoi ? Justifiez-moi.
00:52:18Mais tout simplement parce que France Travail à l'échelle de nos territoires, c'est un réseau avec les entreprises,
00:52:24avec bien sûr les demandeurs d'emploi, avec les autres acteurs d'insertion sociale et professionnelle.
00:52:28Vous pouvez pas balayer tout ça dans votre main.
00:52:30Mais c'est un ministère.
00:52:32C'est une réalité.
00:52:34C'est au ministère de gérer ça, ça s'appelle un ministère de l'Emploi.
00:52:36Ça n'a pas existé.
00:52:38Je veux dire, ces autorités n'existaient pas avant 81.
00:52:40Que je sache, chez De Gaulle, ça se passait bien.
00:52:42Sous Pompidou, ça se passait bien.
00:52:44Sous Giscard, ça se passait bien.
00:52:46Ces gens se sont faits, je vous le dis sans arrêt, comment dire, un système aux petits oignons pour eux, pour les petits hommes gris,
00:52:54pour remplir des cases et en mettre de plus en plus.
00:52:56Et placer les copains.
00:52:58Mais bien sûr.
00:53:00Mais pas les agents de travail qui sont aujourd'hui même dans des agences en train d'essayer de s'usiner.
00:53:02Je vous parle pas des agents, je vous parle des directeurs.
00:53:04Ils se sont faits un système aux petits oignons pour eux.
00:53:06Tu sors de l'ENA, boum,
00:53:08tu y vas et t'es tranquille jusqu'à la fin de ta vie.
00:53:10Et c'est pas normal.
00:53:12Un grand ministère d'État à la réforme de l'État.
00:53:14Voilà.
00:53:16Vous êtes pour l'étatisation.
00:53:18Avec Elon Musk.
00:53:20Mais je suis pour un État, bien sûr.
00:53:22Bien sûr, c'est notre système,
00:53:24c'est le colbertisme, chers camarades.
00:53:26Exactement.
00:53:28Mais arrêtons la réforme de l'État.
00:53:30Bref. Donc le Puy-du-Fou.
00:53:32Ecoutons Madame Sicard.
00:53:34À propos du spectacle vivant,
00:53:36et je conclurai par là,
00:53:38c'est le grand échec du passe-culture
00:53:40avec un taux ridiculement faible de moins de 2% des dépenses.
00:53:42Mais surtout, c'est l'illustration d'un véritable scandale,
00:53:44celui d'une mise au banc
00:53:46d'un complexe d'art vivant exemplaire
00:53:48comme le Puy-du-Fou.
00:53:50Oui, tenez-vous bien, chers collègues,
00:53:52le meilleur spectacle au monde
00:53:54a été écarté du passe-culture
00:53:56alors qu'il avait déposé une demande au titre du spectacle vivant.
00:53:58Pourquoi une telle éviction,
00:54:00Monsieur Cavallier ?
00:54:02Et il n'est pas le seul.
00:54:04C'est le cas aussi de la Cité de l'Histoire,
00:54:06écartée de l'offre collective du passe-culture
00:54:08alors qu'elle a émerveillé près de 90 000 jeunes écoliers.
00:54:10Mais ça, c'est le politiquement correct.
00:54:12C'est-à-dire qu'il y a la bonne culture,
00:54:14la mauvaise culture,
00:54:16et le Puy-du-Fou, il faut l'écarter.
00:54:18La culture de droite, surtout.
00:54:20C'est même pas une culture de droite.
00:54:22Non mais si, mais c'est incarné
00:54:24par Philippe Levillier,
00:54:26donc c'est la droite.
00:54:28Donc la gauche...
00:54:30Oui, Vincent Hervouet ?
00:54:32Non, mais c'est une évidence.
00:54:34Le Puy-du-Fou n'a pas été fondé
00:54:36par des gens de gauche.
00:54:38Il ne participe pas de ce petit monde
00:54:40émerveillé par soi.
00:54:42Et il rencontre un succès populaire.
00:54:44Et plus que ça, d'ailleurs,
00:54:46il a réussi à recréer
00:54:48toute une région
00:54:50autour de sa réussite.
00:54:52C'est extraordinaire.
00:54:54Il devrait y avoir des thèses de sociologie
00:54:56sur le Puy-du-Fou.
00:54:58C'est extravagant qu'il soit exclu,
00:55:00qu'on préfère acheter des mangas
00:55:02plutôt que de financer
00:55:04la visite du Puy-du-Fou.
00:55:06La Cour des comptes qui avait livré
00:55:08un bilan très critique du passe-culture
00:55:10en décembre 2024, elle pointait le budget
00:55:12et le manque de contrôle de sa politique
00:55:14massalariale de l'entreprise
00:55:16en décembre 2023.
00:55:18Elle fait également référence aux frais de communication
00:55:20qui ont explosé, 524 000 euros
00:55:22pour le frais de culture.
00:55:24Rien ne va.
00:55:26Il y a le ministre de la Culture
00:55:28qui va certainement rectifier le tir.
00:55:30Oui, je l'espère, évidemment.
00:55:32Il y a eu 2 millions de visiteurs,
00:55:34plus de 2,5 millions de visiteurs
00:55:36pour la saison 2023 au Puy-du-Fou.
00:55:38Le parc a reçu le prix du meilleur spectacle
00:55:40du monde pour le spectacle Le Mime
00:55:42et l'Etoile lors d'une cérémonie organisée
00:55:44le 16 mars 2024 à Los Angeles.
00:55:46Bon.
00:55:48Pierre Botton.
00:55:50Alors, je lis votre livre qui est évidemment
00:55:52terrifiant, mais alors
00:55:54l'actualité tous les jours
00:55:56de quel côté nous nous tournions.
00:55:58Français, tremblez.
00:56:00Car le narcotrafic, la corruption, la violence,
00:56:02les règlements de comptes et les dommages collatéraux
00:56:04vont envahir votre vie quotidienne.
00:56:06Nos écoles, nos campagnes, nos rues
00:56:08et tous nous menacer.
00:56:10Contre tout cela, la prison n'est pas la protection espérée
00:56:12mais au contraire un accélérateur insensé.
00:56:14Il y a urgence car nous sommes avec nos enfants
00:56:16en danger.
00:56:18C'est déjà fait.
00:56:20Et qu'est-ce que vous voulez faire d'un narcotrafiquant ?
00:56:22Vous n'allez pas le mettre quand même dehors ? Vous n'allez pas le laisser dehors ?
00:56:24Je ne vous dis pas du tout ça.
00:56:26Vous dites que la prison, ce n'est pas la solution.
00:56:28Aujourd'hui, les narcotrafiquants,
00:56:30le trafic, c'est 17 000 détenus
00:56:32sur 80 000. 17 000.
00:56:34C'est beaucoup. C'est énorme.
00:56:36Donc, je pense
00:56:38sincèrement qu'il faut changer le système.
00:56:40Je ne comprends pas pourquoi,
00:56:42je répète, je le dis dans le livre,
00:56:44pourquoi on ne met pas des chiens pour la drogue.
00:56:46Et alors ensuite, pour être positif,
00:56:48des chiens pour la drogue où ça ?
00:56:50Pour savoir où est la drogue dans les cellules.
00:56:52On la trouverait tout de suite.
00:56:54Et ensuite, je pense qu'il faut faire
00:56:56quelque chose de positif, c'est-à-dire faire
00:56:58des tests salivaires et tous les
00:57:00détenus, parce qu'il y a des détenus
00:57:02qui veulent s'en sortir, qui pendant
00:57:04deux mois sont clean, leur donner
00:57:06une remise de peine.
00:57:08Vraiment, je pense,
00:57:10si on regarde
00:57:12la prison avec notre regard
00:57:14à nous, on ne peut pas la comprendre, Pascal.
00:57:16Ce sont des jeunes qui, à 10 ans,
00:57:18gardaient un point de deal,
00:57:20à 14 ans, on leur donnait une arme
00:57:22pour protéger ce point de deal
00:57:24et à 16 ans,
00:57:26ils avaient un point de deal et commençaient à être...
00:57:28Moi, quand je les ai côtoyés, ce que je raconte dans le livre,
00:57:30leur vie n'a pas de prix.
00:57:32Elle n'a pas de prix.
00:57:34Ils savent pratiquement... Souvent,
00:57:36je disais cette phrase, mais tu sais comment
00:57:38ça va se terminer, quand même ?
00:57:40Elle me dit, oui, je sais. Comment ?
00:57:42Je vais mourir.
00:57:44– Oui, alors, c'est des phrases... – Non, non, non, non,
00:57:46ce ne sont pas des phrases. Non, non, non, Pascal, non, non, non.
00:57:48Là, non, vous ne pouvez pas me dire ça.
00:57:50Je les ai côtoyés, les gars. Non, non, non,
00:57:52pas du tout. – Bon, alors, justement, les jeunes,
00:57:54je vous dis, en détention, les minots sont ingérables.
00:57:56On ne peut rien leur dire. Ils ne tolèrent
00:57:58pas la moindre remarque. Entre eux,
00:58:00ils ont très peu de discussion.
00:58:02Ce compte-entend de jeu qui se termine souvent en bagarre.
00:58:04Svelt est costaud. Ils aiment le football,
00:58:06mais ne respectent absolument rien.
00:58:08Surtout, ils se moquent totalement de leur sort.
00:58:10Faire un peu plus ou un peu moins de prison
00:58:12n'a aucune importance. Seule une chose a de la valeur
00:58:14à leurs yeux, réagir immédiatement,
00:58:16ne pas se laisser marcher sur les pieds
00:58:18et être à l'affût de la moindre attitude
00:58:20qui peut passer pour un manque de respect.
00:58:22Ce mot-là, ils l'ont sans cesse à la bouche.
00:58:24– Oui. Vous savez, je vais vous raconter
00:58:26une anecdote du président du tribunal de Bobigny.
00:58:28Donc, Bobigny, c'est le tribunal
00:58:30de la Seine-Saint-Denis.
00:58:32La prison, c'est Villepinte.
00:58:34Et il me disait, vous savez, Pierre,
00:58:36quand je donne une peine de 5 ans,
00:58:38les gars, ils s'en foutent.
00:58:40Et la seule chose qu'ils respectent, c'est quand je leur dis
00:58:42vous n'allez pas faire la peine à Villepinte,
00:58:44vous allez la faire dans une autre prison
00:58:46d'Île-de-France. Et là, je me fais insulter.
00:58:48Évidemment, je mets outrage à Magistrat,
00:58:50parce que ça montre bien.
00:58:52Ils ont intégré la prison.
00:58:54Et c'est ça qu'il faut casser, Pascal.
00:58:56Évidemment, je raconte des choses terribles.
00:58:58Parce qu'il faut que vous sachiez
00:59:00pourquoi j'ai réagi pour Mohamed Amra.
00:59:02Mohamed Amra, c'est le détenu
00:59:04qui s'est évadé
00:59:06en tuant 2 surveillants
00:59:08et en blessant 3.
00:59:10Il faut que vous sachiez l'organisation qu'il faut
00:59:12pour quelque chose comme ça.
00:59:14Moi, j'ai été extrait, Pascal.
00:59:16J'ai été extrait pour aller faire
00:59:18je ne savais pas à quelle heure
00:59:20on venait me chercher. On me faisait attendre
00:59:22une heure dans une autre cellule.
00:59:24Je ne savais pas à quelle heure j'allais à l'hôpital.
00:59:26J'étais accompagné par des voitures.
00:59:28Je ne savais pas à quelle heure je ressortais.
00:59:30Vous imaginez
00:59:32l'organisation qu'il faut
00:59:34et les complicités qu'il faut
00:59:36pour que le gars...
00:59:38Il y a des gars qui attendent au PH d'un Carville.
00:59:40Ils savaient qu'il allait passer là.
00:59:42Mais c'est terrible,
00:59:44cette affaire-là.
00:59:46Vous avez une thèse sur cette affaire-là.
00:59:48Il y a des complicités partout.
00:59:50Oui, mais je le dis pour Audrey Bartheau
00:59:52parce qu'on a passé un sujet
00:59:54hier ou avant-hier, précisément,
00:59:56sur où en est cette affaire.
00:59:58Il y avait le père
01:00:00d'un policier,
01:00:02d'un des surveillants, plus exactement,
01:00:04qui a été tué et qui témoignait.
01:00:06Ce serait bien qu'on revoie ce sujet.
01:00:08Vous avez une thèse sur
01:00:10pourquoi il a été extrait
01:00:12mais s'ils ont voulu
01:00:14le sauver ou, au contraire,
01:00:16c'était un règlement de compte
01:00:18contre lui.
01:00:20Le règlement de compte contre lui,
01:00:22je n'y crois pas.
01:00:24Il y a eu huit jours,
01:00:26un détenu qui s'est fait descendre
01:00:28dans sa cellule au bomet.
01:00:30Donc, s'il voulait le descendre,
01:00:32vous n'allez pas prendre tous ces risques
01:00:34pour le descendre.
01:00:36Non, non, ça, c'est un contre-pied
01:00:38de l'administration.
01:00:40Je ne voudrais pas qu'on prenne mal
01:00:42mes propos, mais on va mal les prendre.
01:00:44Les surveillants sont totalement lâchés.
01:00:46Leur parole n'est pas libre.
01:00:48Ils ne peuvent pas dire ce qu'ils voient.
01:00:50Ils sont menacés.
01:00:52Quand vous êtes menacé,
01:00:54vous êtes seul.
01:00:56Vous êtes seul.
01:00:58Il ne faut pas s'aider, mais vous êtes seul.
01:01:00Il y a une part de corruption
01:01:02chez le personnel pénitentiaire ?
01:01:04Bien sûr qu'il y a une part de corruption.
01:01:06Mais, Pascal,
01:01:08je voulais juste vous poser une question.
01:01:10Vous avez quatre filles, je crois.
01:01:12On menace deux de vos filles
01:01:14tout le temps, pendant 15 jours.
01:01:16Non, mais vous avez raison.
01:01:18Vous cédez ou vous ne cédez pas ?
01:01:20C'est tout.
01:01:22Je ne vais jamais jeter l'opprobre sur des gens qui cèdent.
01:01:24Vous avez parfaitement raison.
01:01:26C'est ce qui se passe, malheureusement.
01:01:28Ce qui me gêne,
01:01:30c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
01:01:32Je répète,
01:01:34est-ce qu'on peut continuer à diriger
01:01:36cette administration avec des gens
01:01:38qui se cooptent depuis 40 ans et qui échouent
01:01:40depuis 40 ans ? Je sais que ça va être
01:01:42très mal pris. Je sais que la haute
01:01:44hiérarchie va dire
01:01:46oui, encore. Mais ils ont échoué, quand même.
01:01:48Et là, j'ai une grande confiance
01:01:50dans Gérald Darmanin, que je connais depuis très longtemps.
01:01:54J'espère qu'il va arriver.
01:01:56Il y a des solutions. C'est quoi, les solutions ?
01:01:58Par exemple, de mettre les narcotrafiquants
01:02:00ensemble, à l'extérieur,
01:02:02dans une prison ultra-sécurisée.
01:02:04Est-ce que c'est la solution ?
01:02:06Non, c'est une bonne idée,
01:02:08mais ça ne suffira pas. La prison dans laquelle
01:02:10ils vont y aller, c'est sans doute la prison de Condé-sur-Sarthe,
01:02:12dans laquelle il y a actuellement
01:02:14des terroristes islamistes.
01:02:16Mais savez-vous qu'il y a un attentat
01:02:18par semaine dans cette prison ?
01:02:20C'est-à-dire ? C'est-à-dire que dans cette prison,
01:02:22il y a des gars qui sont complètement marteaux, radicalisés
01:02:24islamistes, mais complètement marteaux.
01:02:26Et pourquoi personne ne sait cette information ?
01:02:28Je le raconte dans le livre.
01:02:30Mais un attentat, qu'est-ce que vous appelez un attentat ?
01:02:32C'est un gars qui fait en sorte que les
01:02:34surveillants viennent. Il y a une histoire
01:02:36qui est connue. Il a droit
01:02:38à un parloir familial,
01:02:40et la dame rentre avec un couteau en céramique
01:02:42sous sa...
01:02:44On ne peut pas fouiller.
01:02:46Je rappelle qu'on ne peut pas fouiller les gens qui rentrent
01:02:48aujourd'hui. C'est une
01:02:50circulaire de je ne sais quand, ou une loi
01:02:52de je ne sais quand, 2009. On ne peut pas
01:02:54fouiller les gens qui entrent dans
01:02:56une prison. Nous sommes d'accord.
01:02:58Ce qui est un truc de...
01:03:00Mais si. C'est un truc de fou.
01:03:02On est d'accord.
01:03:04Il existe des
01:03:06portiques. Ils sont des portiques,
01:03:08vous savez, vous pouvez passer. Pourquoi on ne met pas
01:03:10ces portiques-là ? Je ne parle pas des portiques.
01:03:12Mais je crois qu'on n'a pas le droit de fouiller
01:03:14ceux qui rentrent.
01:03:16Je fouille le corps.
01:03:18Alors que tu rentres...
01:03:20Non, mais Pascal, ça ne rentre pas
01:03:22par là. Moi, je vous le dis. Mais ça rentre par où ?
01:03:24Par les drones, par la corruption,
01:03:26par les surveillants, par les projections.
01:03:28En fait, tout ça... Franchement,
01:03:30pardonnez-moi. Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
01:03:32On fait comme au Salvador ?
01:03:34Peut-être.
01:03:36Peut-être, pour 17 000 détenus, peut-être.
01:03:38Je suis content de vous l'entendre
01:03:40dire.
01:03:42Le Salvador, ils ont
01:03:44résolu le problème.
01:03:46Pascal, vous voyez,
01:03:48je suis un ancien détenu. J'ai beaucoup fait pour les détenus.
01:03:50Et il y a 17 000 détenus
01:03:52qui foutent la merde, excusez-moi
01:03:54d'être grossier, et qui
01:03:56empoisonnent 60 000
01:03:58détenus qui, eux,
01:04:00veulent essayer de s'en sortir. Parce qu'en fait, ce qu'il faut savoir,
01:04:02c'est quand vous êtes comme moi...
01:04:04Moi, je ne suis pas dangereux en prison.
01:04:06Alors moi, j'ai le droit à rien.
01:04:08Un tabi de gym, je n'ai pas le droit.
01:04:10Vous êtes un peu à l'écart quand même. Vous êtes protégé.
01:04:12Vous étiez à l'écart.
01:04:14Si vous estimez être
01:04:16protégé qu'être avec un violeur de nourrisson,
01:04:18je veux bien... Parce que vous n'étiez pas tout seul
01:04:20en cellule ? Non, non. J'étais
01:04:22dans ce qui s'appelle le QB4,
01:04:24dans 18 cellules, mais dans 18 cellules,
01:04:26où on a mis des gens qui sont
01:04:28en dehors, qui sont dangereux pour
01:04:30la détention, qui sont dangereux pour la détention,
01:04:32qui doivent être protégés de détention.
01:04:34Donc vous vous tapez quand même... Des autres détenus ? Oui, oui.
01:04:36Les portes sont ouvertes ? D'ailleurs,
01:04:38je n'arrive pas à savoir. Est-ce que les portes sont fermées
01:04:40en prison ou elles sont ouvertes ? Non, non. Elles sont fermées.
01:04:42Mais pourquoi j'entends dire parfois que les portes sont...
01:04:44Non, non. Parce qu'il y a des quartiers...
01:04:46Il y a des quartiers... C'est d'ailleurs
01:04:48une des innovations
01:04:50que j'ai faites. Il y a
01:04:52des quartiers qui sont des quartiers, ce qu'on appelle
01:04:54respecto, où il y a un règlement
01:04:56où on dit le gars, il doit faire
01:04:58sa cellule, être debout à 7h du matin,
01:05:00faire son lit,
01:05:02respecter. Rien
01:05:04n'est toléré si jamais il y a une insulte
01:05:06sur un surveillant. Et à ce moment-là, la porte
01:05:08est ouverte de 7h jusqu'à 19h.
01:05:10Vous l'avez vu, ce film qui s'appelle justement...
01:05:12Mais si jamais, à la moindre
01:05:14incartade... Mais ça,
01:05:16c'est dans toutes les prisons françaises ?
01:05:18De plus en plus, on essaye d'ouvrir...
01:05:20Mais moi, je trouve ça pas mal, ça.
01:05:22C'est-à-dire que tu... Au fond, je trouverais
01:05:24ça pas mal, puisque c'est une manière de
01:05:26responsabiliser le prisonnier,
01:05:28qu'il ne soit pas tout seul dans sa cellule,
01:05:30de, effectivement... Vraiment, je trouve
01:05:32que c'est plutôt intelligent, même.
01:05:34Si... Avec, effectivement,
01:05:36une sanction possible... Mais je veux dire d'autres choses.
01:05:38Il est...
01:05:40Un prisonnier, il est 22h sur 24 dans sa cellule.
01:05:42Oui. Vous pensez pas qu'on
01:05:44pourrait le faire dormir dans sa luge,
01:05:46lui mettre dans un bracelet, certains
01:05:48prisonniers, et aller aider dans les EHPAD ?
01:05:50Non, mais...
01:05:52Non, mais vous pensez pas...
01:05:54Ça dépend quel prisonnier, c'est toujours pareil. Bien sûr.
01:05:56Bien sûr, mais aujourd'hui, quel...
01:05:58Pascal, excusez-moi. Quand vous
01:06:00voyez que Norman Le Landais
01:06:02a des parloirs familiaux
01:06:04comme tout le monde, cette règle qui est
01:06:06de... On traite tous les détenus de la même façon.
01:06:08C'est une folie. Le gars, il a violé,
01:06:10il a tué la petite Maylis.
01:06:12Il a même eu un enfant, maintenant, Norman Le Landais.
01:06:14Mais c'est ce que je vous dis, parce qu'on lui a autorisé des parloirs
01:06:16familiaux. Non, faut quand même pas déconner.
01:06:18Il faut quand même un peu de bon sens.
01:06:20Et c'est un ancien détenu qui le dit.
01:06:22Non. Alors, il faut pas dire
01:06:24tous les détenus ont droit... Non, faut pas.
01:06:26Vous aviez parlé, lorsque vous étiez venu la dernière
01:06:28fois ici, de l'islam
01:06:30en prison, et qui était extrêmement présent.
01:06:32Vous parliez aussi de la guerre des musiques.
01:06:34En prison, la guerre des musiques fait rage. L'offensive est menée
01:06:36par du rap tonitruant aux paroles que
01:06:38seuls les détenus comprennent et reprennent
01:06:40en chœur, mais qui sont généralement peu élogieuses
01:06:42pour la justice et la police. Dans mon quartier, certains
01:06:44policiers mis en examen ou condamnés
01:06:46décident de contre-attaquer en diffusant
01:06:48Radio Classique depuis leurs fenêtres.
01:06:50Et ils sont agressés.
01:06:52Ils sont insultés, ils sont agressés, ils sont menacés.
01:06:54Mais ça, c'est un vrai problème.
01:06:56La dernière fois que vous êtes allé dans une cellule de prison,
01:06:58c'était quand ? C'était il y a deux ans.
01:07:00Et la première fois ?
01:07:02Il y a 27 ans.
01:07:04Et vous avez fait combien de détentions en tout ?
01:07:06Quatre ans.
01:07:08Au total, hein. Au total.
01:07:10Et pourquoi ? Ça vous a pas guéri il y a 27 ans ?
01:07:12Il a fallu que vous reveniez il y a deux ans.
01:07:14Je vais être un peu...
01:07:16C'est étrange, quand même.
01:07:18Je vais être un peu provocateur.
01:07:20Ça montre que la prison ne sert à rien.
01:07:22C'est-à-dire que vous allez y retourner ?
01:07:24Parce que...
01:07:26Je suis 70 ans, c'est fini.
01:07:28Non, non. Ce que je voulais expliquer...
01:07:30Pascal, je suis...
01:07:32J'ai été un délinquant financier.
01:07:34Est-ce qu'en prison, on m'a mis au contact d'un gars des impôts ?
01:07:36Qui me dit, monsieur Botton, il faut arrêter.
01:07:38Non, non, non.
01:07:40Est-ce qu'on m'a mis au contact d'un contact ?
01:07:42Arrêtez quoi ? Arrêtez quoi ? Allez-y.
01:07:44Franchement, vous étiez un délinquant des impôts
01:07:46parce que vous avez été tapé dans la caisse.
01:07:48Faux !
01:07:50En tout cas, vous aviez un rapport à l'argent.
01:07:52Ça, oui. Là, je suis d'accord.
01:07:54Vous aviez un rapport à l'argent.
01:07:56On vous aurait mis quelqu'un des impôts, ça n'aurait rien changé.
01:07:58Vous n'êtes pas un enfant.
01:08:00Vous avez joué, vous avez pris,
01:08:02vous avez perdu.
01:08:04J'ai contesté mes peines ?
01:08:06Je ne vous dis pas ça, mais vous avez joué, vous avez perdu.
01:08:08Vous me parlez du rapport à l'argent.
01:08:10Là, je suis d'accord.
01:08:12Mais je n'ai pas tapé dans la caisse.
01:08:14Oui.
01:08:16Attendez, c'est super important quand même.
01:08:18Je ne connais pas précisément votre dossier.
01:08:20Je n'ai pas tapé dans la caisse.
01:08:22Ce que je sais, c'est que si on vous avait mis en face de vous
01:08:24un directeur des impôts en vous disant
01:08:26« Pierre, fais attention, etc. », ça n'aurait rien changé du tout.
01:08:28Je ne suis pas d'accord.
01:08:30Non, je ne suis pas du tout d'accord.
01:08:32D'ailleurs, franchement, je respecte beaucoup les trésoriers
01:08:34qui m'ont beaucoup aidé.
01:08:36Le trésorier du 14e, qui est la prison de la santé,
01:08:38dont je ne veux pas donner le nom pour ne pas le gêner,
01:08:40il m'a beaucoup aidé.
01:08:42Et c'est grâce à lui que j'ai pu
01:08:44obtenir une conditionnelle.
01:08:46Donc franchement, non, ce n'est pas vrai.
01:08:48C'est pas vrai, ils font leur boulot.
01:08:50Mais ce que je veux vous dire...
01:08:52Mais revenons au problème...
01:08:54Non, c'est important ce que vous dites.
01:08:56Vous ne considérez pas l'espace prison
01:08:58comme un espace dans lequel on peut apprendre quelque chose,
01:09:00même quand on est un délinquant financier.
01:09:02Je pense que...
01:09:04Comment dire...
01:09:06Je n'ai jamais eu cette expérience, bien évidemment.
01:09:08Je ne vous la souhaite pas.
01:09:10Vraiment.
01:09:12Il y a peu de chance, a priori, qu'elle arrive.
01:09:14Mais le simple fait d'aller peut-être en prison
01:09:16cherche certains esprits,
01:09:18doit leur faire prendre conscience,
01:09:20tout seul, sans avoir...
01:09:22Non, et c'est là,
01:09:24c'est là où vous ne comprenez pas.
01:09:26Non, non, Pascal, c'est ce que vous ne comprenez pas.
01:09:28Non, parce que la prison
01:09:30ne sert pas à ça actuellement.
01:09:32Ça devrait être ça, mais ça ne sert pas à ça.
01:09:34Les gamins qui rentrent en prison, je vous l'ai dit,
01:09:36ils sont durs comme du béton. Vous pouvez leur mettre 15 ans,
01:09:3820 ans, ils s'en foutent.
01:09:40Ils s'en foutent parce qu'ils ont déjà...
01:09:42Et vous croyez qu'en leur parlant et en les éduquant...
01:09:44Dans leur cité, ils n'ont déjà pas obtempéré à leurs parents.
01:09:46Ils n'ont pas écouté leurs parents.
01:09:48Ils n'ont pas écouté la police.
01:09:50Les contrôles au facia, s'ils les connaissent par cœur,
01:09:52ils n'en ont rien à foutre.
01:09:54La justice, ils n'en ont rien à foutre.
01:09:56C'est ces gens-là que vous mettez en prison.
01:09:58Et moi, ce que je vous dis, c'est, pendant qu'ils sont en prison,
01:10:00ce que je vous explique dans ce livre,
01:10:02avec des exemples,
01:10:04pendant qu'ils sont en prison,
01:10:06il faut profiter du fait qu'ils soient en prison
01:10:08pour justement les remettre
01:10:10dans les valeurs de la République.
01:10:12Et vous pensez sérieusement que c'est possible,
01:10:14ces jeunes gens-là,
01:10:16tels qu'ils sont formatés ?
01:10:18Qu'est-ce que vous faites, alors ?
01:10:20Vous les tuez ?
01:10:22Non.
01:10:24C'est très simple, vous les mettez en dehors de la société
01:10:26pour qu'ils ne nuisent pas.
01:10:28Pendant combien de temps ?
01:10:30C'est très simple, là aussi.
01:10:32Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois,
01:10:34après, ils ne sortent plus.
01:10:36Vous allez jusqu'à cinq fois.
01:10:38Je pense qu'il y a des gens qui sont irrécupérables.
01:10:40J'ajoute qu'ils n'y peuvent rien, les pauvres.
01:10:42Parce que nous, nous avons eu la chance
01:10:44d'avoir des parents qui nous ont accompagnés,
01:10:46et c'est pour ça que c'est le grand mystère de la vie,
01:10:48mais je pense que certaines gens
01:10:50sont parfaitement irrécupérables,
01:10:52hélas.
01:10:54Pascal, je suis d'accord avec vous,
01:10:56je ne vais pas jusqu'à cinq fois,
01:10:58je vais à une fois, parce que c'est là où ça se joue.
01:11:00La première fois.
01:11:02Mais si la première fois, vous les incarcérez,
01:11:04avec des gars qui sont l'école du crime,
01:11:06c'est mort.
01:11:08Donc il faut les mettre dans des prisons,
01:11:10à côté, j'en ai une,
01:11:12que j'ai conçue, évidemment,
01:11:14l'administration pénitentiaire me l'a reprise
01:11:16pour en faire une prison comme les autres.
01:11:18– Il faut faire du privé ou pas ?
01:11:20– Oui, bien sûr.
01:11:22Il faut faire du privé,
01:11:24et le privé, le rémunérer en fonction
01:11:26de la non récidive.
01:11:28– Donc une sorte d'intérêt.
01:11:30– Oui, bien sûr.
01:11:32– D'intéressement, plus exactement.
01:11:34– Mais je vais vous expliquer.
01:11:36Les idées, elles sont là, les choses sont là.
01:11:38– C'est comme une école de commerce, avec des bons résultats.
01:11:40Vous aurez la prison qui a des bons résultats.
01:11:42– Et alors ?
01:11:44– Le Harvard de la prison.
01:11:46– Attendez.
01:11:48– Bien sûr.
01:11:50Il y aura une hiérarchie chaque année
01:11:52disant que cette prison-là
01:11:54réinsère parfaitement.
01:11:56– Eh bien oui.
01:11:58– Pascal, c'est l'intérêt de la société.
01:12:00Aujourd'hui, on laisse faire la violence,
01:12:02le non-droit à l'intérieur des prisons.
01:12:04Qu'est-ce qui se passe ?
01:12:06Quand les gars sortent, la violence, elle va à l'extérieur.
01:12:08Vous le voyez bien quand même.
01:12:10Vous voyez bien que quand je suis intervenu
01:12:12il y a un an sur votre plateau,
01:12:14on n'en était pas à l'état dans lequel on est.
01:12:16On n'en était pas à l'état dans lequel on est.
01:12:18Enfin là maintenant,
01:12:20qui peut ?
01:12:22Le meurtrier de Philippine,
01:12:24il sortait de 4 ans de taule.
01:12:26Trois mois après, il…
01:12:28– C'est horrible.
01:12:30– C'est horrible.
01:12:32Il sortait de 4 ans de taule, il recommence.
01:12:34– Mais Pierre, c'est pour ça que je vous dis,
01:12:36moi je protège la société
01:12:38et effectivement je pense qu'il y a des gens
01:12:40qui sont irrécupérables
01:12:42et je les mets quelque part,
01:12:44je les traite évidemment avec humanité
01:12:46mais ils ne sortent plus.
01:12:48Jamais, jamais.
01:12:50Mais effectivement, je ne les mets peut-être pas
01:12:52dans 10 mètres carrés, je les mets dans un peu plus
01:12:54de 2 mètres carrés, je soigne l'humanité,
01:12:56je fais tout ce que vous voulez
01:12:58mais je ne veux plus qu'ils sortent
01:13:00– Pascal, permettez-moi de vous dire
01:13:02que sur les 80 000 détenus qu'il y a en France…
01:13:04– Non ?
01:13:06– Je trouve ça très choquant ce que vous dites.
01:13:08– Pourquoi ?
01:13:10– J'ai pas fait le tour du monde des prisons
01:13:12mais les prisons françaises sont à l'image
01:13:14de l'hôpital en France, à l'image des commissariats en France.
01:13:16C'est un cloaque, c'est un scandale,
01:13:18l'État n'est pas à la hauteur.
01:13:20Vous ne pouvez pas vous contenter de dire
01:13:22on va laisser enfermer les gens là-dedans
01:13:24parce qu'on est incapable d'avoir des prisons
01:13:26qui soient à la hauteur. Franchement, il faut avoir
01:13:28– Non mais vous dites que les gens
01:13:30qui sont irrécupérables…
01:13:32– Je dis que je protège la société
01:13:34– Comme la prison ne cherche pas à les récupérer…
01:13:36– J'ai pas dit ça non plus
01:13:38– C'est pas une fatalité
01:13:40– J'ai dit à partir d'un quelqu'un
01:13:42enfin quand j'entends la justice
01:13:44expliquer qu'elle voit devant elle
01:13:46la personne pour la quinzième,
01:13:48vingtième, vingt-cinquième fois,
01:13:50j'en conclus que la personne est irrécupérable.
01:13:52– Non mais vous ne pouvez pas accepter
01:13:54qu'il y ait un quart des détenus en prison
01:13:56qui se droguent tant qu'ils veulent
01:13:58comme ils peuvent pour supporter
01:14:00leur quotidien minable, misérable.
01:14:02– Mais je partage votre avis
01:14:04– Les prisons françaises sont un scandale
01:14:06– Oui vous avez parfaitement raison aussi
01:14:08c'est pour ça peut-être qu'il faut déprimer
01:14:10– Attends, vous vous parlez,
01:14:12effectivement je suis d'accord avec vous
01:14:14des gens qui sont irrécupérables
01:14:16maintenant nos valeurs chrétiennes
01:14:18doivent quand même considérer
01:14:20comment on peut considérer ça
01:14:22et comment on peut faire cela.
01:14:24En revanche ce que je dis
01:14:26c'est qu'il y a très peu
01:14:28qui sont irrécupérables
01:14:30et il y en a beaucoup qui peuvent être récupérables
01:14:32– Et bien il faut effectivement…
01:14:34– Et c'est sur ceci qu'il faut se concentrer maintenant
01:14:36– Anne Hidalgo, je voulais vous faire écouter
01:14:38ses vœux hier parce que c'est toujours un bon moment
01:14:40de sourire
01:14:42– Un plaisir
01:14:44– Je veux dire, Anne Hidalgo c'est l'unet
01:14:46vous parliez de stand-up tout à l'heure
01:14:48hier elle a fait un petit numéro de stand-up
01:14:50alors par exemple elle a dit
01:14:52si tu veux faire de la politique
01:14:54il ne faut pas avoir peur. Écoutez Madame Hidalgo
01:14:56– Il ne faut pas faire de la politique
01:14:58quand on a peur. La violence des attaques
01:15:00les calculs
01:15:02ceux qui disent
01:15:04je ne vais pas m'abimer
01:15:06ne vous abimez pas. Combien de fois
01:15:08j'ai entendu ce conseil
01:15:10ne t'abime pas, ne fais pas de politique
01:15:12tous ceux qui face
01:15:14à tous ces grands défis que nous affrontons
01:15:16qui en fait prônent quoi ?
01:15:18l'eau tiède
01:15:20l'eau tiède comme méthode
01:15:22ont toujours échoué et ils échoueront
01:15:24et ils savent qu'ils racontent des craques
01:15:26les voies sur berge
01:15:28on nous avait dit que ça ne serait pas possible
01:15:30nous l'avons fait
01:15:32le plan vélo
01:15:34on nous avait dit que ça ne serait pas possible
01:15:36nous le faisons
01:15:38– On n'a pas dit que vous pouviez faire le plan vélo
01:15:40et les voies sur berge
01:15:42en fait ces gens disent ce qu'on leur disait
01:15:44qu'ils ne pouvaient pas faire, personne ne disait ça
01:15:46– Les voies sur berge beaucoup de personnes
01:15:48– Mais c'est une catastrophe
01:15:50c'est-à-dire que tu ne peux plus rouler dans Paris
01:15:52c'est juste une catastrophe
01:15:54mais elle l'a fait, elle peut fermer aussi tout Paris
01:15:56– Vous préfériez les voies sur berge avant ?
01:15:58– Ah oui, ça est de loin
01:16:00les voies sur berge, ça je vous assure
01:16:02ça désengorgeait la capitale
01:16:04vous voulez qu'on y aille sur les voies sur berge en ce moment-là ?
01:16:06il y a moins de degrés, il n'y a personne
01:16:08depuis ce matin, donc il y a du monde l'été
01:16:10et le dimanche, avec des petits berceaux
01:16:12tant mieux d'ailleurs, les gens peuvent se promener le dimanche
01:16:14très bien, écoutons ce qu'elle a dit
01:16:16sur le féminisme également
01:16:20– Trop souvent encore
01:16:22aujourd'hui, des hommes
01:16:24s'accaparent des efforts
01:16:26des femmes, elles sont mises au vent
01:16:28de la société en les rendant
01:16:30invisibles, il est donc
01:16:32nécessaire de leur consacrer
01:16:34l'hommage et le temps
01:16:36qu'elles méritent, je veux rappeler
01:16:38à quel point elles ont été et elles ont
01:16:40œuvré dans l'édification de notre
01:16:42pays, je pense à toutes nos contemporaines
01:16:44les athlètes, les écrivaines
01:16:46les peintres, les scientifiques, les activistes
01:16:48les femmes politiques aussi
01:16:50leur invisibilisation
01:16:52est toujours un réflexe
01:16:54et croyez-moi, c'est du vécu
01:16:56je sais de quoi je parle
01:16:58– Moi je trouve que c'est insupportable
01:17:00– C'est madame Hidalgo qui a souhaité
01:17:02l'invisibilisation du visage de Philippines
01:17:04parce que ça lui glaçait le sang à la mairie de Paris
01:17:06dans les rues de Paris, il me semble bien, si j'ai un bon souvenir
01:17:08– C'est insupportable
01:17:10mais bon, les gens l'ont réélu mais elle ne se représente pas à la prochaine fois
01:17:12– Bon, monsieur Bachelier, alors, puisque vous êtes venu
01:17:14nous voir très gentiment, d'abord, est-ce que vous avez toujours
01:17:16des contacts avec le président de la République ?
01:17:18– Mais oui, vous me posez cette question à chaque fois
01:17:20– Bah oui, parce que vous êtes… – C'est sûr
01:17:22– Je veux bien que vous parliez de votre vie privée
01:17:24mais comme vous fuyez un homme politique
01:17:26– Il vient lundi à Rennes
01:17:28pour les vœux aux armées
01:17:30avec l'excellent ministre des armées Sébastien Lecordu
01:17:32– Et qu'est-ce qu'il vient faire à Rennes ?
01:17:34– Les vœux aux armées, ça se fête
01:17:36– Pourquoi il fait les vœux aux armées à Rennes ?
01:17:38– Parce que vous voulez toujours que ça soit à Paris
01:17:40– Non, mais c'est-à-dire qu'il y a à Rennes…
01:17:44– À Rennes, il y a un centre spécialisé dans le cyber
01:17:48et donc il vient faire ses vœux là, lundi
01:17:51– Donc madame, votre amie, c'est madame Apéré, je crois,
01:17:54à la maire de Rennes, elle sera là ?
01:17:56– Oui, je ne sais pas, parce que la dernière fois
01:17:58que monsieur Retailleau, ministre de l'Intérieur,
01:18:00est venu à Rennes, madame Apéré n'était pas là
01:18:02– Bon, et vous, votre carrière politique,
01:18:04elle en est où ? Vous allez vous présenter à la maire de Rennes ?
01:18:06– Mais j'ai pas de mandat, j'ai toujours pas de mandat
01:18:08– Est-ce que vous allez vous présenter par exemple à la mairie de Rennes ?
01:18:10– Non, mais je suis très bien où je suis, j'ai repris mon métier,
01:18:12mon beau métier d'avocat, je regarde le débat,
01:18:17quand je regarde le débat à l'Assemblée nationale notamment,
01:18:20ça ne me donne pas forcément envie d'y retourner,
01:18:23donc j'essaye de nourrir avec mon organisation
01:18:26qui s'appelle la France Unie, LFU
01:18:28– La France Unie ? – La France Unie
01:18:29– Je crois qu'il y a quelqu'un qui a utilisé ce slogan
01:18:31– La France Unie, moi c'est la France Unie
01:18:33On essaye de nourrir le débat
01:18:35– Très différent
01:18:36– Oui, bien
01:18:38– Vous avez donné des droits à Jacques Seguéla et à l'agence de communication
01:18:42parce que la France Unie c'était François Mitterrand en 88
01:18:45– Moi c'est déposé
01:18:46– Ah bah oui, la France Unie, bon
01:18:48Et donc la France Unie c'est…
01:18:50– Eh bien ça permet d'activer, de faire des propositions dans le domaine politique
01:18:55et je pense qu'il n'y en a pas trop
01:18:57– Moi je trouve qu'il y en a beaucoup mais ils ne sont pas écoutés
01:19:00– Est-ce que vous voyez beaucoup de propositions des partis politiques traditionnels ?
01:19:03– Qu'est-ce que vous appelez un parti politique traditionnel ?
01:19:05– En Marche, les LR, le Parti Socialiste
01:19:08– Le fait qu'En Marche n'ait pas de projet, c'est…
01:19:11– J'étends la démonstration à mon propre…
01:19:15– Bon, Somaïa Labidi nous rappelle les titres
01:19:18et puis on va essayer, vous allez peut-être nous dire 3 ou 4 mesures
01:19:21qui pourraient changer la France, ça, ça m'intéresse
01:19:23Vous voyez, je rêve de quelqu'un qui arrivera un jour qui dirait
01:19:26voilà, mon discours politique général il tient dans ma feuille
01:19:29voilà, il y a tchac, tchac, tchac, tchac, tchac
01:19:32– J'ai commencé à vous dire tout à l'heure, il y a les économies que je n'ai pas vues
01:19:36et là j'ai pour le coup, alors c'est une expérience qui est modeste
01:19:39mais qui était à l'Assemblée Nationale, à la question…
01:19:41– Somaïa Labidi
01:19:42– 100 millions d'euros d'économies
01:19:43– Somaïa Labidi, après vous lui dites, mais non parce que Somaïa il est 10h32
01:19:47mais moi par exemple je dis, je supprime les 13 autorités tout de suite
01:19:51– Moi je dis un quart
01:19:52– Oui mais vous êtes passé, vous êtes petit, moi je vois grand
01:19:55– Il y a de l'ambition
01:19:56– Moi j'ai de l'ambition, vous resterez toujours petit, Somaïa Labidi
01:20:01– Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de nouvelles d'Ofer Calderon et Oadia Haloumi
01:20:08les mots ce matin du ministre des Affaires étrangères
01:20:11qui réagissait à l'annonce d'un accord de cesser le feu entre le Hamas et Israël
01:20:15accord pour leur compromis par les demandes supplémentaires
01:20:18du groupe terroriste palestinien.
01:20:20Ils sont à bout à tour, les commerçants de la place de la liberté
01:20:24sont désemparés face aux dealers, tous les jours ils s'installent
01:20:27devant leur vitrine et mènent leur trafic à la vue de tous
01:20:30les pouvoirs publics ont été alertés, mais la situation reste figée
01:20:34et puis un recensement particulier cette année
01:20:37puisque pour la première fois l'origine des parents est demandée
01:20:40occasion pour nous de vous dévoiler les résultats de ce sondage
01:20:43CSA pour Seigneurs Européens et le JDD
01:20:4654% des personnes interrogées sont favorables à l'utilisation des statistiques ethniques
01:20:51pour améliorer la connaissance de la population
01:20:55Florian Bachelier, pour faire des économies, quelles sont les 2-3 mesures essentielles ?
01:21:00J'ai pas fini, j'ai le droit à 4 propositions
01:21:02j'ai le service public national, moi je suis pour la restauration de ce service public
01:21:06et oui, vous me demandez, je pense qu'à 50 ans
01:21:10moi j'adorerais pendant 12 mois, mais vous croyez que c'est possible ou pas ?
01:21:13Je pense que la seule chose qui est impossible c'est de continuer à faire comme on fait
01:21:16en mettant des sparadraps sur des jambes de bois
01:21:18je suis pour un service public, j'en ai parlé un tout petit peu
01:21:21de la petite enfance, du grand âge et du handicap
01:21:24mais quand je dis service public, c'est pas forcément du privé non plus
01:21:29Mais service national à l'ancienne ?
01:21:31Non, je suis pour que ce soit obligatoire pour tout le monde, toute classe d'âge
01:21:36Les femmes aussi ?
01:21:37Hommes et femmes
01:21:38Mais à l'ancienne ?
01:21:39Non, qu'on partage 6 mois, en tout cas un an
01:21:426 mois sur la partie régalienne défense nationale
01:21:45et puis 6 mois sur des combats qui sont l'aide
01:21:48D'accord, mais on fait ces classes ?
01:21:50Ça peut être aidé dans les EHPAD, ça peut être aidé dans les écoles, etc.
01:21:53Dans les écoles, je suis dans la ligne de ce qu'a fait Blanquer
01:21:56et je trouve que son bilan est loin d'être honteux
01:22:00et je pense qu'il faut continuer dans cette voie-là
01:22:02Sur les retraites, je suis pour une base identique
01:22:05une base de retraite identique pour tout le monde
01:22:07Quand on est chirurgien à la retraite, on n'est pas plus actif
01:22:12qu'une caissière à la retraite
01:22:14et donc je suis pour qu'on ait une base minimale à hauteur du SMIC
01:22:18pour tout retraité et le reste de la capitalisation qui enfin s'assume
01:22:23Ecoutez, pourquoi pas ? Merci beaucoup
01:22:26Alors j'ai vu que vous étiez venu avec des béquilles
01:22:28parce que vous avez eu un accident de scooter
01:22:30c'est pas raisonnable à votre grand âge de rouler en scooter
01:22:33Ah c'est ma journée !
01:22:34Mais non, mais enfin on ne roule pas
01:22:36mais ça va quand même ou pas ?
01:22:38Vous vous êtes cassé quoi ?
01:22:40Plateau Tibial
01:22:41Mais on ne roule pas en scooter
01:22:43Vous avez fait ça dans Paris ?
01:22:45Oui
01:22:46Et qu'est-ce qui s'est passé ?
01:22:47Et je suis sûr que ce n'était pas de votre faute
01:22:49Non, ce n'est pas de ma faute
01:22:50mais vous pensez sincèrement que ça intéresse les auditeurs ?
01:22:53Mais bien sûr que ça, d'abord ils sont spectateurs parfois
01:22:56Mais bien sûr, parce que c'est un danger de rouler en deux roues parfois
01:23:02C'est le premier accident qui m'arrive depuis assez longtemps
01:23:05Oui, mais parfois c'est le dernier
01:23:07Merci d'avoir eu la gentillesse de m'accueillir dans l'état dans lequel j'étais
01:23:12En tout cas, je vous remercie grandement
01:23:14Les détenus font la loi
01:23:16Florian Bachelier, vous étiez prisonnier de la politique et vous ne l'êtes plus
01:23:21Vous étiez un détenu aussi, et vous avez retrouvé que vous êtes avocat
01:23:25Je vous rappelle, spécialisé dans les affaires
01:23:28Et j'ai oublié aussi la proposition qu'on fait, c'est un haut commissariat
01:23:35Ce n'est pas une agence de police mais c'est un haut commissariat
01:23:37Je vais vous dire pourquoi, aux frontières
01:23:39Justement pour extraire
01:23:41Mais il y a un ministère pour ça
01:23:43Ça ne marche pas
01:23:45Je suis d'accord avec Pascal, déjà le terme haut commissariat
01:23:47Mais arrêtez
01:23:49Ce que je veux dire par là, ce n'est pas que ça pue, on pourrait trouver un autre ton
01:23:51Mais extraire ça du débat politique classique
01:23:53Où on est depuis 20 ans prisonnier, pour reprendre l'expression
01:23:57Un camp qui vous explique que la frontière doit être un mur infranchissable
01:24:02Et l'autre qui dit que la frontière ne sert à rien et n'est pas consubstantielle à l'idée de nation
01:24:06Donc je pense qu'il faut extraire ça du champ
01:24:08Merci
01:24:09Il y a soit ça, soit le référendum
01:24:11Comment ?
01:24:12Gérard que ça va
01:24:13Gérard ça va ?
01:24:14Non, non, c'était trop long
01:24:16Gérard est bien élevé
01:24:18Gérard est discipliné
01:24:20Gérard est un ami
01:24:21Gérard est remarquable
01:24:23Je souhaite bonne année à Gérard
01:24:25Je reste bien venu
01:24:27Et Gérard je le connais depuis 30 ans
01:24:2935 ans, 40 ans
01:24:31Oui, il couvrait l'affaire Botton à l'époque
01:24:34Vous faites bien de le rappeler
01:24:36C'est vraiment la fête
01:24:38Je ne parle plus
01:24:40Je m'en souviens très bien
01:24:42Je suis allé pendant un mois faire les échecs à Lyon
01:24:44Karpov, Kasparov
01:24:46Et j'ai compris pourquoi
01:24:4830 ans plus tard, j'étais parti là-bas faire cette émission
01:24:50Est-ce que vous avez appris à jouer aux échecs, Pascal ?
01:24:52Bien sûr
01:24:54Il y avait Michel Noir qui était là tous les jours
01:24:56J'ai bien compris, je me disais pourquoi TF1 nous envoie
01:24:58Pendant aussi longtemps
01:25:00Faire une émission
01:25:02Entre minuit et une heure du matin
01:25:04Sur les échecs, TF1
01:25:06J'ai compris que TF1 à ce moment-là
01:25:08C'était le président de la République
01:25:10Et qui était derrière Michel Noir ? C'était vous
01:25:12Eh oui
01:25:14Mathieu, Cébile Prollat étaient à la réalisation
01:25:16Dominique Rémond était à la vision
01:25:18Noa était au son, Audrey Bertheau était avec nous
01:25:20Merci à Jean Delacoste, la Raimondi
01:25:22Bonne journée
01:25:24A suivre

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