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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:00:05Hier au conseil de Paris, Nelly Garnier, élue proche de Rachida Dati, a interpellé Anne Hidalgo au sujet de la mort d'Elias,
00:00:15tué il y a quelques jours parce qu'il refusait de donner son portable.
00:00:19Madame Garnier a dit ceci, je la cite,
00:00:22la gauche parisienne est dans le déni, le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été porté par votre déni,
00:00:32il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:00:37Cette analyse politique qu'on peut contester, bien sûr, a déclenché les foudres de Anne Hidalgo.
00:00:45La maire de Paris a demandé des excuses à Nelly Garnier,
00:00:49elle a menacé de porter plainte, elle a éructé l'anathème, perdu ses nerfs et le contrôle de la séance au point de suspendre le conseil municipal.
00:00:59Cette séquence traduit la psychologie de Madame Hidalgo, pour qui la liberté d'expression s'arrête à ceux qui partagent son avis.
00:01:07Anne Hidalgo incarne le sectarisme, l'arrogance, le ridicule et disons-le, une forme de bêtise en politique.
00:01:16Je la regardais hier pointer du doigt Madame Garnier et je me disais que cette attitude de cours d'école
00:01:22reflétait la médiocrité de la maire de Paris, incapable de construire un argument sans sortir de ses gonds.
00:01:30Il reste une année de souffrance aux parisiens avant que Madame Hidalgo retrouve un anonymat duquel elle n'aurait jamais dû sortir.
00:01:39Qu'on n'ont que le plus dur est passé.
00:01:41Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:55Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:57Le meurtrier présumé de Louise a passé sa première nuit en prison.
00:02:01Owen Hell a été mis en examen puis écroué hier soir pour homicide sur mineurs de moins de 15 ans.
00:02:07Il a donné sa version des faits aux enquêteurs.
00:02:09Énervé après une partie de jeu vidéo, il dit être sorti dans le but de racketter une personne pour se calmer.
00:02:15C'est l'explication qu'il a donnée.
00:02:17C'est tombé sur Louise qu'il n'avait, selon son récit, jamais vu auparavant.
00:02:21Une attaque à la grenade dans un bar de Grenoble a fait 12 blessés, dont 6 graves.
00:02:27Ça s'est passé hier soir dans un quartier au sud de la ville.
00:02:30Un homme est entré dans l'établissement et a lancé une grenade sans dire un mot.
00:02:33Il y a eu une explosion.
00:02:35Il est toujours recherché ce matin.
00:02:37La piste terroriste a été écartée.
00:02:39Le procureur parle plutôt d'un possible règlement de compte.
00:02:42Gérald Darmanin propose des mesures fortes sur la justice des mineurs.
00:02:46Le garde des Sceaux prend la parole dans Le Parisien ce matin.
00:02:49Il veut pouvoir imposer un couvre-feu pour les mineurs délinquants dès la sortie des cours et le week-end.
00:02:56Et aussi renforcer le recours aux bracelets électroniques quasiment jamais utilisés aujourd'hui.
00:03:00Gérald Darmanin appelle également à un débat sur l'abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans.
00:03:06Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:09Merci beaucoup Chanalou Tosto. Célia Barot est avec nous ce matin.
00:03:13Virginie Giraud qui est historienne et qu'on peut écouter évidemment sur Europe 1.
00:03:17Philippe Bilger que vous connaissez.
00:03:20Richard Millet, c'est toujours un plaisir de vous avoir cher Richard.
00:03:23Depuis quelques mois vous êtes écrivain et vous apportez un regard forcément différent sur l'actualité.
00:03:28Yohann Ouzahy et Olivier Dardigole que vous connaissez bien évidemment.
00:03:32On va parler pour commencer cette émission de Grenoble.
00:03:3512 blessés dans une explosion dans un bar à Grenoble.
00:03:38Un homme est entré hier soir dans un établissement du sud de Grenoble.
00:03:41Il y a jeté une grenade et s'est enfui.
00:03:43Ce qui est intéressant peut-être c'est l'auto-entraînement de la violence.
00:03:47Et c'est pourquoi la théorie de tolérance zéro est intéressante.
00:03:52C'est que tout ça est lié finalement.
00:03:54Quand dans une société tu autorises la violence, elle ne s'arrête plus.
00:03:58Et toutes les choses peuvent avoir un continuum.
00:04:00Je voudrais qu'on voit le sujet de Sharon Camara.
00:04:03Et vous nous donnerez évidemment si il y a des informations sur ce qui s'est passé hier soir.
00:04:12Dans ce quartier sensible de Grenoble, l'incompréhension règne toujours.
00:04:17Hier, aux alentours de 20h, une grenade a été lancée dans un bar.
00:04:22Selon le procureur de la République, cette attaque pourrait être liée à un règlement de compte.
00:04:27Même si aucun suspect n'a été interpellé pour l'heure.
00:04:30Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée.
00:04:33On peut exclure l'attentat purement terroriste.
00:04:36Puisqu'il n'y a rien qui nous permet de penser que c'est lié à du terrorisme.
00:04:40Après, comme c'est un acte de violence extrême, ça peut essayer un règlement de compte d'une manière ou d'une autre.
00:04:48Mais pour l'instant, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur les motifs de cet acte.
00:04:52L'enquête pour faire la lumière sur l'affaire a été confiée aux policiers de la Direction nationale de la police judiciaire.
00:04:58C'est un acte d'une lâcheté inouïe qui n'a pas sa place dans notre République.
00:05:05L'État ne tolérera pas de tels actes.
00:05:09L'enquête va être conduite à démarrer et justice sera faite.
00:05:16Le ministre de la Santé, Yannick Nedeur, doit se rendre ce jeudi matin au centre hospitalier de Grenoble
00:05:22au chevet des victimes et des soignants mobilisés après l'explosion.
00:05:26Je vous propose d'écouter Eric Piolle sur la montée de la violence, le maire de Grenoble.
00:05:30Nous vivons une période d'escalade de la violence, à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité,
00:05:38souvent en pleine journée.
00:05:40Cette évolution, je le déconnecte de cet événement parce que je laisserai la justice faire son travail dans ce domaine-là pour ce cas.
00:05:53Par contre, effectivement, sur la montée de la violence, je pense que vous me reconnaissez en tous les cas.
00:05:58Célia, on ne sait ce matin pas grand-chose des motivations.
00:06:02Toujours aucune interpellation. Ce que l'on sait, c'est qu'il y a eu 12 blessés, dont 6 graves.
00:06:08Le lieu qui a été visé, c'est un bar associatif, un lieu de rassemblement des personnes du quartier
00:06:14qui viennent pour regarder souvent des matchs de foot, des compétitions sportives.
00:06:19On est sur la piste du règlement de compte lié au trafic de stupéfiants.
00:06:23En tout cas, c'est l'une des hypothèses qui est explorée et qui vient confirmer toute cette série
00:06:28de règlements de compte qui se déroulent depuis plusieurs mois à Grenoble.
00:06:32Il y a 12 personnes qui ont été prises en charge par les secours.
00:06:3512 personnes grièvement blessées pour qui la vie ne sera jamais plus la même.
00:06:41Pas de pronostic vital forcément engagé.
00:06:44Mais évidemment, ça montre cette idée de violence.
00:06:47Je me tourne vers vous parce que ceux qui ont réfléchi sur la violence disent ce que j'ai rapporté tout à l'heure.
00:06:53C'est-à-dire qu'il y a une sorte de continuum.
00:06:55Tu mets le doigt dans la violence et elle ne s'arrête plus.
00:06:58D'où tolérance zéro, d'où changement de logiciel complet.
00:07:02Et c'est ce qu'a dit, on en parlera tout à l'heure Mme Garnier hier,
00:07:04quand elle dit la gauche parisienne est dans le déni.
00:07:06Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a été porté par le déni.
00:07:10Il a été porté par une idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:07:14On peut contester ses propos.
00:07:15Mais bien sûr qu'on peut contester.
00:07:17Je veux dire que Mme Hidalgo a une responsabilité directe.
00:07:21Elle ne dit pas ça du tout ?
00:07:22Votre bras, j'ai là le verbatim, le bras qui a porté un coup fatal,
00:07:26a aussi été armé par votre idéologie.
00:07:30Non, vous ne l'avez pas, pardonnez-moi.
00:07:33Il vous manque des phrases.
00:07:34Je l'ai le verbatim.
00:07:35La gauche parisienne est dans le déni.
00:07:37Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été porté par votre déni.
00:07:41Il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:07:45C'est diffamatoire ?
00:07:46Ben non.
00:07:47Le tribunal le dira.
00:07:49Mais elle ne portera même pas plainte ?
00:07:51Mais non, elle ne portera pas plainte.
00:07:52Nous verrons.
00:07:53Mais on peut contester l'analyse politique.
00:07:56De votre point de vue, on peut.
00:07:58Non, il n'y a pas de point de vue.
00:08:00De votre point de vue, on peut juger que Mme Hidalgo n'a pas une responsabilité dans la mort du jeune Elias.
00:08:06Mais on a le droit politiquement de poser la question.
00:08:09Mais ce n'est pas diffamatoire du tout.
00:08:11On était avec Golnadel hier soir, tous les avocats.
00:08:13Et elle ne portera pas plainte.
00:08:14En tout cas, on peut.
00:08:15Elle ne portera pas plainte.
00:08:17Parce que la plainte est irrécevable.
00:08:19Mais en revanche, on a le droit de discuter de ça.
00:08:21Est-ce qu'il est encore possible de contester des politiques municipales, en l'occurrence celle de Mme Hidalgo,
00:08:27sans verser dans un registre qui tend à dire qu'elle a une responsabilité ?
00:08:33Elle a une responsabilité ?
00:08:36Le droit qui a porté un coup fatal.
00:08:38Oui.
00:08:39Mais c'est politique, on a le droit de dire ça.
00:08:40Je trouve ce climat déraisonnable.
00:08:42Évidemment, parce que c'est la vérité.
00:08:44C'est ça qui vous ennuie.
00:08:45En fait, comme cette vérité vous éclate au visage.
00:08:47Je ne dis rien, je réagis.
00:08:48Mais bien sûr, ça vous éclate au visage.
00:08:50Et je trouve qu'il y a dans l'édito, cher Pascal, dont j'apprécie très régulièrement la plume,
00:08:56quelque chose qui relève, j'ai envie de dire, d'une mise sous tension qui, moi, me pose problème.
00:09:02Eh bien, la mise sous tension, c'est la mort d'Elias.
00:09:04On ne voit pas les choses pareilles, vous et moi.
00:09:06On ne voit pas les choses pareilles.
00:09:08Vous, vous ne voulez pas parler des choses.
00:09:09Et c'est le problème.
00:09:10Moi, je ne veux pas parler des choses ?
00:09:11Oui, vous ne voulez pas en parler.
00:09:12J'en parlais ce matin avec vous.
00:09:13Vous ne voulez pas en parler.
00:09:15Mais on peut discuter de la manière dont on en parle.
00:09:18Madame Hidalgo, à partir du moment où la question est posée, elle ne veut pas entendre ça.
00:09:24Comme vous.
00:09:25Vous avez dit que c'est diffamatoire.
00:09:26Non, ce n'est pas diffamatoire.
00:09:29Mais ce n'est pas à vous de dire si c'est diffamatoire ou pas.
00:09:31C'est le tribunal qui le dira.
00:09:32Mais le tribunal ne se prononcera même pas.
00:09:34Puisque la plainte ne sera même pas mise en place.
00:09:37On parie ?
00:09:38On parie ce matin ?
00:09:40On parie ce matin.
00:09:41Et vous verrez que la plainte...
00:09:43Parce que ça s'appelle la liberté d'expression.
00:09:45Je vous dis qu'il y aura une action engagée.
00:09:46Ça s'appelle la liberté d'expression.
00:09:49Je vous le dis.
00:09:50Je parle d'ailleurs à l'ancien magistrat.
00:09:52Je ne suis pas sûr, d'abord, que la plainte ne sera pas déposée.
00:09:56Et si elle l'était, je suis moins sûr que tel ou tel avocat que le débat ne pourrait pas être passionnant
00:10:04et donner raison sur le plan diffamatoire au maire de Paris.
00:10:09Parce que, en gros...
00:10:11C'est la gauche parisienne.
00:10:12Elle n'accuse pas Mme Hidalgo.
00:10:13Elle dit que la gauche parisienne est dans le déni.
00:10:15Le bras qui a porté un coup fatal aux jeunes a aussi été porté par votre déni.
00:10:19Mais ça veut dire...
00:10:20C'est la gauche parisienne.
00:10:21Oui, mais sur le plan de la diffamation, ça veut dire qu'il y a un fait précis et déterminé
00:10:27qui imputerait à Anne Hidalgo d'avoir été directement...
00:10:31Mais ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:10:33Ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:10:34Moi, je n'accuse pas Anne Hidalgo.
00:10:35On peut l'interpréter comme ça ?
00:10:37Non, moi je n'accuse pas Anne Hidalgo.
00:10:39Ah bon ?
00:10:40Vous avez votre propre...
00:10:42Je dis la gauche...
00:10:43Je reprends les mots.
00:10:44Je dis la gauche parisienne est dans le déni, oui.
00:10:47Et le bras qui a porté un coup fatal aux jeunes alias a été porté par votre déni.
00:10:50Il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:10:53C'est ce qu'a dit Georges Fenech hier.
00:10:55Oui, d'accord.
00:10:56Et beaucoup de gens disent ça.
00:10:57Si on ne peut même plus dire ça sans passer devant un tribunal,
00:11:00alors après on peut contester.
00:11:01Oui, absolument.
00:11:03Dans l'argumentation.
00:11:04Mais de dire que c'est diffamatoire, je récuse.
00:11:06Vous récusez.
00:11:07Ah oui, ce n'est pas diffamatoire en fait.
00:11:09L'idéologie...
00:11:10Ça s'appelle une option, une opinion politique.
00:11:13L'idéologie...
00:11:14Je suis désolé de vous le dire, c'est une opinion politique.
00:11:17Et vous, les commissaires politiques, vous ne voulez peut-être pas d'opinion politique.
00:11:20Non mais l'idéologie gauchiste...
00:11:22Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:11:24L'idéologie gauchiste...
00:11:25Oui, oui.
00:11:26Madame Hidalgo est une gauchiste.
00:11:27Mais écoutez...
00:11:28L'idéologie gauchiste est évidemment en partie responsable de la situation du pays.
00:11:34Moi je pense que Nelly Garnier a complètement raison.
00:11:36On parle d'Anne Hidalgo, on peut parler du maire de Grenoble.
00:11:39Je pense que le laxisme dont a fait preuve le maire de Grenoble est un laxisme qui est presque criminel.
00:11:46Ce laxisme-là, il est presque criminel, pardon.
00:11:48Mais il est interrogé hier.
00:11:50Le maire de Grenoble est interrogé hier, pas il y a un mois, pas il y a un an,
00:11:53hier par Libération, sur les critiques qui lui sont faites vis-à-vis de son laxisme en matière de sécurité.
00:11:58Le maire de Grenoble hier répond « je m'en fous ».
00:12:00Il dit « je m'en fous ».
00:12:01Quand on lui parle des fusillades dans sa ville, il dit
00:12:03« je m'en fous ».
00:12:06Et quand on lui parle des fusillades dans sa ville, hier, il dit « hier, mais des fusillades, il y en a partout ».
00:12:11Il dit ça hier.
00:12:12Et la nuit suivante, il y a une grenade qui est jetée dans un bar.
00:12:16Le maire de Grenoble, qui n'a pas voulu armer sa police municipale,
00:12:20le maire de Grenoble qui, il y a quelques années, disait
00:12:23« mais les caméras de surveillance, on n'en a pas besoin.
00:12:25D'ailleurs, les caméras à Grenoble, je vais les décrocher pour les vendre au maire de Nice Christian Astrocy. »
00:12:31C'est un laxisme criminel.
00:12:33Vous avez comme moi observé, dans la presse encore aujourd'hui,
00:12:37et il y a eu de nombreux articles, le changement de ton, justement,
00:12:41d'un certain nombre de maires de gauche, dont les maires écologistes.
00:12:45Il est très récent.
00:12:46Je peux terminer ?
00:12:48Vous m'avez interrompu.
00:12:49Pardon, je n'interromps personne.
00:12:51Calmez-vous, je sais que ça vous touche, mais calmez-vous.
00:12:55Non, mais ne me dites pas « calmez-vous ».
00:12:58Il faut que vous m'agressez.
00:12:59Le fait d'être passionné, c'est en effet…
00:13:01Laissez-moi terminer.
00:13:04Tout le monde va se calmer.
00:13:06Ce qui est insupportable dans votre argumentation,
00:13:12c'est d'aller sur le terrain des tribunaux.
00:13:15C'est ça que je trouve insupportable.
00:13:17Vous dites que c'est diffamatoire.
00:13:18Non.
00:13:19On a le droit, en France, de parler de choses sans être menacé par les tribunaux.
00:13:24Vous avez une psychologie de commissaire politique.
00:13:27Je ne peux pas vous dire autre chose sur ce sujet, pas surtout.
00:13:31Il y a beaucoup de personnes qui adorent notre émission,
00:13:33qui adorent notre petit théâtre, quand bien même il peut être parfois tourmenté,
00:13:37mais qui me disent « dites à Pascal Praud, demandez à Pascal Praud,
00:13:40qu'il vous permette de terminer votre propos ».
00:13:43J'ai besoin de pouvoir terminer mon propos.
00:13:45Terminez.
00:13:46Je disais simplement.
00:13:47Ils ont raison, d'ailleurs, ces gens-là.
00:13:49Ils ont raison de dire ça.
00:13:50Voilà.
00:13:51Je les salue.
00:13:53Nous ne partageons pas vos idées, mais on vous aime bien.
00:13:55Et vous devez demander à Pascal Praud de vous laisser terminer.
00:13:58Et ils ont raison, vos amis.
00:13:59Je les salue.
00:14:00On peut acter ça ou on peut signer un papier.
00:14:02Je me tais.
00:14:03Vous n'aurez entendu les mêmes.
00:14:04Ce que je voulais dire, cher Yohann Ousmane,
00:14:07ce que je voulais simplement dire, c'est que quand vous évoquez…
00:14:10C'est vraiment de Calimero.
00:14:12Quand vous évoquez cette gauche que vous amalgamez dans un grand tout,
00:14:18alors qu'il y a des sensibilités à gauche qui ne sont absolument pas sur l'idée
00:14:23que la police se tue et qui ont y compris.
00:14:25Je n'ai jamais dit ça.
00:14:26Oui, mais quand vous dites la gauche.
00:14:27Il y a y compris, aujourd'hui, depuis peu de temps, il est vrai,
00:14:31une évolution dans le discours et les initiatives en termes de politique publique de sécurité
00:14:36de maires venant de la gauche, que ce soit URMIC à Bordeaux.
00:14:40Mais vous n'en parlez pas.
00:14:42Si, on en parle.
00:14:43Vous n'en avez pas parlé.
00:14:44Mais Olivier, pardonnez-moi.
00:14:45Vous les avez laissés scotcher sur leur politique passée.
00:14:49Alors que quelqu'un d'informé comme vous, c'est très bien qu'il se passe quelque chose.
00:14:53Vous êtes extraordinaire.
00:14:54Alors, je salue Florian Bachelier, ex-député René, qui dit
00:15:00« La seule erreur est de limiter l'analyse à Paris.
00:15:02La gauche rennaise, nantaise, grenobloise est tout aussi responsable et coupable.
00:15:05La mise en tension, ce sont des gamins qui meurent dans nos rues à coups de machette et de poignard. »
00:15:09Voilà ce que dit Florian Bachelier.
00:15:11Je salue.
00:15:12Mais ce que je veux vous dire, c'est que ce que dit Bachelier, on peut le contester,
00:15:16mais c'est le débat politique.
00:15:17Ce que je récuse dans ce que vous me dites, c'est diffamatoire.
00:15:22Ça se terminera devant les tribunaux.
00:15:23C'est ça que je récuse.
00:15:25C'est que vous ne voulez pas du débat.
00:15:27Vous réagissez.
00:15:28Oui, vous ne voulez pas.
00:15:30Parce que vous dites que cette phrase, je veux bien la remirer,
00:15:33cette phrase, elle doit tomber sur le coup du débat politique.
00:15:38Je la répète, la gauche parisienne est dans le déni.
00:15:40Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Alias a aussi été porté par votre déni.
00:15:44Il a été porté par votre idéologie de l'excuse et de l'aveuglement.
00:15:47Mais souffrez !
00:15:48Attendez, laissez-moi terminer, parce que moi j'ai des amis qui m'ont demandé que vous me laissiez terminer.
00:15:51Ce que je veux vous dire, c'est que moi je veux parler de cette phrase.
00:15:56Je ne veux pas que ça se termine devant les tribunaux.
00:15:58Je veux aller argument contre argument.
00:16:00Mais vous avez totalement raison.
00:16:03C'est ça que je veux dire.
00:16:04Si vous dénoncez la judiciarisation de la pensée,
00:16:07mais je reviens à cette phrase-là, devant le tribunal,
00:16:12elle peut faire l'objet d'un débat qui n'est pas aussi vain que celui que vous dites.
00:16:17Parait-il que non, parce qu'il y a un magistrat qui dit
00:16:20« Monsieur devrait connaître la diffamation et l'imputation d'un fait précis. »
00:16:26Philippe Villeger qui a enseigné le droit de la presse peut vous le confirmer.
00:16:29Est-ce qu'il vous arrive de recevoir des messages de personnes ne partageant pas vos opinions ?
00:16:34Très bien.
00:16:36Mais à quelle heure ?
00:16:38Ce que je veux vous dire, je me répète,
00:16:43le débat n'existe pas avec la gauche.
00:16:46La preuve c'est que vous dites diffamatoire.
00:16:49Vous voulez qu'on voit la séquence hier du conseil municipal ?
00:16:52Allez on va la voir maintenant la conseille.
00:16:54Une personne qui se sent diffamée peut-elle porter place dans les élections encore ?
00:16:57Olivier, je prends tous les gens à témoin.
00:17:00On va voir ce qu'il s'est passé au conseil de Paris.
00:17:03Hier, Mme Nelly Garnier, très calme, qui est venue hier sur notre plateau,
00:17:08qui parle et Mme Hidalgo entre dans une furie invraisemblable.
00:17:12Je le conteste pas.
00:17:14Je trouve que c'est inadmissible.
00:17:16Quand on est le maire de la capitale de la France, on doit écouter les arguments politiques.
00:17:19Ou alors on n'est pas au niveau.
00:17:21Tout le monde ne peut pas garder son contrôle comme vous, tout le temps.
00:17:24Ce qui m'intéresse c'est les arguments.
00:17:26Écoutons cette séquence.
00:17:29Écoutons ce qu'il s'est passé au conseil de Paris hier.
00:17:31Madame la maire, chers collègues, le samedi 25 janvier,
00:17:35Elias, 14 ans, décédait après avoir été poignardé la veille à la sortie de son entraînement de football,
00:17:40dans le 14ème arrondissement.
00:17:42J'assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni.
00:17:45Et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni.
00:17:50Il a été armé par votre idéologie de l'excuse et votre aveuglement.
00:17:55C'est vraiment honteux.
00:17:57Ce déni, c'est celui de madame Karine Petit, maire du 14ème arrondissement,
00:18:02qui dans une interview télévisée...
00:18:04Je suspends la séance pour 5 minutes et vous aurez à vous excuser.
00:18:08Au vu des propos que vous avez tenus, madame Garnier,
00:18:11soit vous retirez vos propos et vous demandez des excuses.
00:18:14Vous avez dit, vous avez armé le bras, vous l'avez dit.
00:18:19Soit vous retirez cela, soit c'est devant les tribunaux que vous aurez à répondre
00:18:24de propos diffamatoires, injurieux et inadmissibles.
00:18:30Alors, vous terminez votre question.
00:18:32Je pense qu'ici, personne n'y répondra parce que vous ne méritez pas de réponse.
00:18:37Mais retirez ce que vous avez dit et présentez vos excuses.
00:18:41J'aimerais terminer mon intervention.
00:18:43Présentez vos excuses.
00:18:45J'aimerais terminer mon intervention.
00:18:47C'est quoi cette sélection ?
00:18:48Vous présentez vos excuses.
00:18:50C'est le droit.
00:18:51Mais qui a à dire quoi ?
00:18:53J'aimerais terminer mon intervention.
00:18:57Vous présentez vos excuses.
00:18:59Maire du 14e arrondissement, qui dans une interview télévisée a répondu à côté du sujet,
00:19:05dit que les tensions sur les trésors d'équipements sportifs qui bordent le périphérique,
00:19:09avant de conclure que tous les moyens sont mis en place pour lutter contre l'insécurité,
00:19:14mais que cela n'avait pas suffi.
00:19:16Nous arrêtons les questions d'actualité.
00:19:18Il est absolument inadmissible, inacceptable de se faire insulter,
00:19:23comme vous venez de le dire,
00:19:25de nous faire traiter d'assassins,
00:19:27d'avoir armé le bras d'un assassin
00:19:30et de refuser de vous excuser.
00:19:33Eh bien, chère madame Garnier,
00:19:35les propos que vous avez tenus parce que ceux-là sont consignés
00:19:38seront devant les tribunaux et vous aurez à en répondre.
00:19:41Et on en a terminé des questions d'actualité.
00:19:44L'attitude de la maire de Paris est scandaleuse.
00:19:48Et Pascal, c'est fondamental d'avoir vu cette scène.
00:19:52Je ne change pas mon point de vue sur la dénonciation de la judiciarisation de la pensée,
00:19:58mais je suis persuadé que si elle allait réellement devant les tribunaux,
00:20:03il y aurait l'excuse de bonne foi pour la diffamation,
00:20:08parce que là on voit bien que ça relève d'un débat politique,
00:20:12d'ailleurs qu'elle n'a pas le droit de mener jusqu'à son terme, Nelly Garnier.
00:20:17Là, je me rapprocherai de vous sur le plan intellectuel.
00:20:22Cette séquence est juste honteuse pour la démocratie française
00:20:28que la maire de Paris se conduise comme ça
00:20:32et que ça ne fasse pas réagir tout le monde en France,
00:20:35journalistes compris.
00:20:37Une parole qui est muselée,
00:20:40qui est muselée, mais c'est invraisemblable, invraisemblable.
00:20:47Moi, je prends tout le monde à témoin.
00:20:49Tous ceux qui nous regardent disent, mais enfin, ça ne va plus, ce pays ne va plus.
00:20:54D'abord, évidemment, Mme Nelly Garnier ne l'a pas traité d'assassin.
00:20:58Évidemment, elle ne l'a pas juré. Évidemment, elle ne l'a pas insulté.
00:21:01Elle a eu une analyse politique qu'on peut contester.
00:21:05Elle a produit une analyse politique qu'on peut contester.
00:21:07Vous êtes responsable, la culture de l'excuse et de l'aveuglement.
00:21:10On a le droit de dire ça. On a le droit de dire ça en France.
00:21:13Et on a le droit de la laisser pleurer.
00:21:15On a le droit de dire ça.
00:21:17Mes propos sont diffamatoires, je saisirai les triches.
00:21:20Richard Millec n'a pas parlé.
00:21:22Qu'est-ce que vous pensez de cela et de ce débat politique en France
00:21:25et de cette liberté d'expression qui est attaquée ?
00:21:27Sur la liberté d'expression, je n'aurai beaucoup à dire dans tous les domaines,
00:21:31mais disons que dans ce cas précis, il y a un effet roquet,
00:21:36un effet aboyeur de Mme Hidalgo qui est tout à fait ridicule de sa part.
00:21:40Et quant à Mme Garnier, je pense qu'elle se contente de dire simplement
00:21:44d'indexer le laxisme de la gauche en général.
00:21:47C'est ça que j'ai entendu.
00:21:49Je pense qu'il y a eu une affaire personnelle peut-être qui s'est glissée là-dedans,
00:21:52une affaire de femme à femme, et puis ça a monté en mayonnaise.
00:21:55Je suis peut-être plus frappé par ce que j'ai entendu de la part de M. Piolle,
00:22:01pardonnez-moi, je glisse un petit peu,
00:22:04et de la préfète, puisqu'on dit préfète aujourd'hui.
00:22:07Je ne sais pas si vous avez vu le vide, la vacuité de leurs propos, de leurs réactions.
00:22:12Ils ne disaient rien.
00:22:14Cette lâcheté abominable, etc.
00:22:17Qu'est-ce que c'est cette réponse ?
00:22:19Au fond, là aussi, on pourrait dire, vous avez armé peut-être le bras
00:22:24qui a tué, qui a lancé la grenade, etc.
00:22:27Et aussi, on pourrait dire, si vous permettez que j'anticipe,
00:22:30peut-être un peu sur O.N.
00:22:32M. Piger tout à l'heure m'a dit le nom qu'on n'a pas le droit de divulguer de ce O.N.L.
00:22:38Mais moi, c'est le prénom qui m'intéresse.
00:22:40Il me semble que toute la violence de cette affaire est contenue dans le prénom.
00:22:45Pourquoi ? Parce que d'un côté, vous avez Louise,
00:22:48c'est un prénom chrétien, français, etc.
00:22:50Et de l'autre, vous avez ce prénom de série américaine
00:22:53porté par quelqu'un qui, probablement, vit dans une espèce de sous-série américaine
00:22:58et qui, lorsqu'il a un bobo psychique, dit, je vais sortir pour tuer, etc.
00:23:04Donc, on est dans un monde complètement déréglé.
00:23:07Et tout ceci fait partie de cela.
00:23:09La violence du Conseil de Paris, la violence des grenades à Grenoble
00:23:13et la violence contre Elias S., coup de machette.
00:23:16Je n'avais pas retenu qu'il avait été tué à coup de machette.
00:23:19Mais ça, c'est très intéressant, l'affaire du coup de machette.
00:23:22Et je dis bonjour à Thomas Hill, très rapidement.
00:23:26Thomas, je vous laisse programmer l'émission et je vous dis sur Europe 1 à partir de 9h30.
00:23:33Mais c'est très intéressant, la machette.
00:23:35Pourquoi vous ne l'aviez pas entendue ?
00:23:37Parce que les journalistes n'ont pas voulu le rapporter.
00:23:40Et qui l'a rapporté, le mot machette ?
00:23:43Ce sont les parents d'Elias, dans un communiqué.
00:23:46Et j'ai là, les parents du jeune Elias, j'ai là la dépêche de l'AFP
00:23:53et pour vous dire le monde dans lequel nous vivons.
00:23:56L'AFP hier, après que les parents ont communiqué, écrit ce qu'il s'était passé,
00:24:08l'AFP a fait une synthèse de la lettre des parents d'Elias
00:24:15et ils n'ont pas mis le mot machette dedans.
00:24:18Volontairement ou pas, inconsciemment ou pas,
00:24:22l'AFP, première agence de presse française,
00:24:26par une autocensure, parce que je connais les journalistes par cœur,
00:24:29c'est même pas un directeur de rédaction qui dit qu'il ne faut pas mettre le mot machette.
00:24:32C'est le journaliste de lui-même qui enlève le mot machette.
00:24:36Pourquoi ? Parce que le mot machette est connoté culturellement.
00:24:40Voilà où nous en sommes dans ce pays.
00:24:42Et il faut décoder ça.
00:24:45L'espace médiatique ne veut pas entendre le mot machette pour Elias.
00:24:49Et donc ces journalistes de l'AFP ne font pas leur job.
00:24:53Ils parlent d'une arme quelconque ?
00:24:56Poignard, couteau.
00:24:59C'est pire que de ne pas faire son travail, Pascal.
00:25:01Là, ça relève du mensonge.
00:25:03Ne pas le dire, c'est un mensonge par omission,
00:25:06parce que machette, pardon, ça doit être le mot le plus important de la dépêche.
00:25:09Donc c'est un mensonge par omission, réellement.
00:25:12Bien sûr, et c'est ça qui est extraordinaire.
00:25:16Je l'ai, la dépêche, hier.
00:25:20Elle était sortie hier à 15h.
00:25:22Il y avait une première dépêche à 15h06.
00:25:25Donc moi, mon travail, c'est de souligner ça.
00:25:29C'est de souligner l'espace médiatique.
00:25:32Chaque matin, le mot machette, et vous l'avez dit,
00:25:34personne ne l'a entendu.
00:25:36Et il est signifiant.
00:25:37Oh, combien signifiant.
00:25:39Donc on est dans ce pays-là aujourd'hui.
00:25:41Et c'est pour ça que ça se polarise.
00:25:43Parce que le récit, dans le temps,
00:25:45était fait par le cercle de la raison,
00:25:48les bien-pensants et le politiquement correct.
00:25:51Et le contrôle du récit, ils l'ont perdu.
00:25:53Parce qu'effectivement, il y a d'autres médias
00:25:55qui se sont mis en place, qui font simplement leur job.
00:25:57Moi, je fais simplement mon job.
00:25:59Je rapporte simplement ce que disent mes parents.
00:26:01Et les autres l'enlèvent.
00:26:03Et on en est rendu où même Olivier, que j'aime beaucoup,
00:26:05dit, ah non, diffamation, on n'a pas le droit de parler de ça.
00:26:08Vous avez le droit de penser que c'est diffamateur,
00:26:10mais ça ne l'est pas en fait.
00:26:11Vous appelez n'importe quel avocat.
00:26:13Je ne vais pas m'autocensurer jamais sur ce plateau.
00:26:15Mais il n'y a pas un avocat qui vous dira ça.
00:26:17Mais si, mais bien sûr que si.
00:26:19Mais non.
00:26:20Je vous dis qu'en l'état, il y a peut-être un terrain de diffamation.
00:26:23Rien de plus.
00:26:24Mais ce n'est pas le sujet.
00:26:25Et vous n'acceptez pas que je vous le dise.
00:26:26Ce n'est pas le sujet.
00:26:27Ça se polarise.
00:26:28Parce qu'avant, vous auriez accepté que je vous le dise.
00:26:31Là, vous me dites, vous ne pouvez pas dire ça.
00:26:34Si, je dis, ce n'est pas le sujet.
00:26:36Est-ce que la gauche est responsable du laxisme en France ?
00:26:39Est-ce que c'est une question qu'on peut poser ?
00:26:41Ou non ? On peut en débattre.
00:26:42Mais une personne qui se sent diffamée a le droit de...
00:26:46On peut continuer à discuter, échanger ensemble quand même.
00:26:49Et je vous dis qu'en matière de diffamation, de mon point de vue, je peux peut-être me tromper.
00:26:54Mais il y aura une procédure.
00:26:56Vous devriez condamner, madame.
00:26:57Comment vous trouvez l'attitude de madame Hidalgo ?
00:26:59Je trouve qu'elle perd son contrôle, mais qu'elle a des raisons de se sentir diffamée.
00:27:02Et qu'elle aurait dû garder son contrôle.
00:27:04Je trouve qu'elle a totalement tort.
00:27:06On est en retard.
00:27:079h27, on est très en retard.
00:27:089h13 et Virginie Giraud qui n'a toujours pas parlé.
00:27:11Ben oui.
00:27:12A tout de suite.
00:27:13On est très en retard.
00:27:14A tout de suite.
00:27:15Je ne parle plus.
00:27:18On est un peu en retard et je demande à Sandra Thumbault de me pardonner.
00:27:21Mais c'est vrai que le débat est vif ce matin et il va continuer.
00:27:24Sandra, le rappel des titres.
00:27:29L'émotion est toujours vive après le meurtre de Louise, 11 ans.
00:27:32Des sailles de recueillement sont ouvertes jusqu'à demain.
00:27:35Epinay-sur-Orge où elle était scolarisée.
00:27:37La commune voisine Longjumeau où son corps a été retrouvé.
00:27:40Aucune marche blanche ne sera organisée pour permettre à la famille de faire son deuil.
00:27:44Dans la plus stricte intimité, le principal suspect dans cette affaire a été incarcéré hier.
00:27:49Une grenade lancée dans un bar à Grenoble a fait une douzaine de blessés dont deux graves.
00:27:54Ça s'est passé hier dans un quartier sensible de la ville.
00:27:56Une personne est rentrée à lancer une grenade sans prononcer un mot avant de s'enfuir.
00:28:00Elle est toujours recherchée.
00:28:01Le magistrat évoque la piste d'un règlement de compte.
00:28:03Et puis il y a des progrès concernant la trêve Israël-Hamas.
00:28:06Les médiateurs l'affirment, Tel Aviv a promis de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire ce matin.
00:28:12Le Hamas de son côté confirme son engagement à réaliser le sixième échange de prisonniers dans les temps, soit ce samedi.
00:28:18Merci beaucoup Sandra.
00:28:20Les parents d'Elias, je le disais, ont donc écrit hier.
00:28:22Il est temps que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires garantissant la protection de tous avant qu'ils puissent être dénommés victimes.
00:28:29Toute modification législative qui poursuivrait cet effort est insaluée.
00:28:32Ça c'est les parents d'Elias.
00:28:33Ils ont dit également Elias est mort en raison d'une impunité dans laquelle se sont sentis deux mineurs malgré une prise en charge éducative et pénale.
00:28:42D'une certaine manière, les parents d'Elias reprennent ce que dit Mme Garnier.
00:28:48Mais surtout, alors pourtant qu'Elias avait spontanément remis son téléphone portable terrorisé,
00:28:54à la vue des armes de ses agresseurs, il a reçu un profond coup de machette et non un simple coup de couteau comme il a pu être écrit.
00:29:04Donc ça c'est le communiqué.
00:29:06Je voudrais savoir pourquoi l'AFP, dans sa dépêche de 15h10 hier que j'ai sous les yeux, non seulement ne parle pas de machette,
00:29:14mais pourquoi l'AFP écrit Elias avait été poignardé à la sortie d'un entraînement de football.
00:29:19Pourquoi ?
00:29:21Est-ce que vous avez la réponse ? Parce que moi j'ai la réponse à cette question en fait.
00:29:24Pourquoi ?
00:29:26Pour atténuer ce que l'image de la machette peut vouloir dire en termes de sauvagerie.
00:29:31Non, non, non.
00:29:35Non, parce que la machette est culturellement connotée, c'est tout.
00:29:38Et vous le savez, et je le sais, et vous n'osez pas le dire.
00:29:41Et vous n'osez pas le dire.
00:29:43Et c'est ça la différence entre vous et moi.
00:29:45C'est que moi je suis au plus près de ce que je pense, et vous pas.
00:29:48Parce que vous, ça vous savez très bien que machette c'est connoté et vous ne voulez pas le dire.
00:29:52Et vous ne voulez pas le dire.
00:29:54Et on est au cœur de nos discussions.
00:29:57Est-ce que vous pouvez concevoir que mon cerveau ne fonctionne pas comme le vôtre ?
00:30:00Parce que machette c'est connoté culturellement ?
00:30:02Oui, je comprends que cela peut être connoté.
00:30:06Moi j'y voyais simplement le fait que nous basculons avec la machette dans un autre type de violence et de sauvagerie.
00:30:12Je l'exprime.
00:30:14Ça revient au même, Olivier.
00:30:16J'ai arrêté que je puisse l'exprimer ainsi.
00:30:18Mais en gros, vous le dites autrement.
00:30:20Est-ce que c'est encore possible ?
00:30:22L'émission va devenir compliquée.
00:30:24Si jamais on doit tous avoir la même sensibilité, le même vocabulaire pour le dire, les mêmes intuitions.
00:30:31Ce n'est pas ce que je dis, je dis d'être au plus près.
00:30:33Les mêmes intentions.
00:30:34C'est ce que je dis, d'être au plus près de ce que vous pensez.
00:30:36Oui, mais ce que je conteste, c'est votre idée des deux récits.
00:30:43À vous écouter, il y aurait toujours, sur ces infractions-là, un récit de Gauche et puis un récit, je dirais, conservateur.
00:30:54Mais je ne dis pas ça, moi ce qui m'intéresse c'est la réalité.
00:30:58Mais justement, tout à l'heure vous disiez...
00:31:00Il n'y a pas de récit, moi ce qui m'intéresse c'est la vérité.
00:31:02C'est machette, on dit machette.
00:31:04Ah mais tant mieux si vous voulez dire par là que c'est la vérité et la réalité qui doivent nous inspirer.
00:31:10C'est ça notre métier.
00:31:11Oui, mais on pouvait avoir l'impression un peu inverse.
00:31:14C'est-à-dire qu'on opposait au récit de la Gauche un récit purement conservateur.
00:31:20Il n'y a pas de conservateur là-dedans.
00:31:22Si c'est une machette, on dit machette.
00:31:24Si c'est un couteau, on dit un couteau.
00:31:25Mais tant mieux, tant mieux.
00:31:27Donc c'est un récit inspiré par la vérité.
00:31:30Exactement.
00:31:31Richard Millet.
00:31:32Puisqu'on parle de vérité, Pascal, est-ce que c'est possible, sans tomber sous le coup de je ne sais quelle loi,
00:31:37d'exemplifier le mot machette ?
00:31:40Vous dites que c'est culturellement connoté.
00:31:42Est-ce qu'on peut développer ?
00:31:43Ah, voilà.
00:31:44Voilà.
00:31:47Développer, le modérateur que je suis sera vigilant à ce qui sera dit autour de cette table.
00:31:50Non, je vous pose la question.
00:31:51Ma grand-père qui était vigneron d'un sud d'Iran, ça lui arrivait de travailler au quotidien avec une petite machette.
00:31:58Virginie Giraud qui n'a pas parlé depuis le début de l'émission et j'en suis désolé.
00:32:02Je regardais cette débauche de testostérone, très intéressante.
00:32:06Évidemment que la machette est connotée.
00:32:08Mais historiquement, ça renvoie à tout un imaginaire de conquête, de conquistadors, de violence.
00:32:15On n'est pas censé se balader en ville avec une machette, bien évidemment.
00:32:18Ça devra même sauter aux yeux de tout le monde.
00:32:20Ce n'est pas un petit objet.
00:32:22Mais ça veut dire aussi que qui a donné les coups culturellement ?
00:32:26Est-ce que c'est possible ?
00:32:28Non, mais la violence est partout.
00:32:29Pardon, excusez-moi.
00:32:30On en a un très bon exemple cette semaine.
00:32:31C'est-à-dire que les gamins qui ont tué Elias et Owen qui a tué Louise le font dans le même élan de violence.
00:32:37On a des gamins qui ne sont pas civilisés par des parents profondément incompétents et des missionnaires dans les deux cas.
00:32:44C'est pas sûr, pas sûr du tout.
00:32:46Excusez-moi.
00:32:47Pas sûr du tout pour Owen.
00:32:49Pas sûr pour Owen ? Vous avez un fils qui ne fait rien.
00:32:52Ecoutez, moi je rassemble tout ce qui a été dit et j'analyse les faits.
00:32:57Donc on a un gamin qui ne travaille pas beaucoup, qui est décrit par les gens avec qui il était en stage comme une grosse feignasse,
00:33:04qui passe son temps à jouer aux jeux vidéo, qui à 23 ans ne sort pas de sa chambre, qui agresse sa petite sœur et les parents ne font rien.
00:33:11Excusez-moi, dans une famille où on s'occupe des enfants, ce garçon de 23 ans aurait été jeté à la porte tout simplement.
00:33:17Virginie a tellement raison.
00:33:18Non, je ne suis pas d'accord.
00:33:19Virginie a tellement raison.
00:33:21Je finis.
00:33:22Et comme il n'a pas été civilisé, cet enfant, forcément, il laisse toutes ses pulsions le déborder.
00:33:28Et comme c'est un sale gosse et qu'il s'est senti humilié dans une partie de jeux vidéo, il s'est renarcissisé en se disant
00:33:35« je vais aller raqueter plus faible que moi ».
00:33:38Mais ça c'est le mobile, d'accord.
00:33:40Et il s'attaque à une petite fille.
00:33:41Et là où c'est intéressant et que j'aimerais voir toutes les féministes là-dessus, c'est qu'en réalité, ce sale gosse commet un féminicide.
00:33:48Il s'attaque à une petite fille parce qu'il sait qu'il va avoir le dessus sur elle.
00:33:52Et comme en plus il est faible et incompétent en tant qu'homme, dès que Louise s'est mise à crier, il a sorti son couteau, il a perdu les pédales.
00:34:00La place d'Owen, une fois qu'on aura prouvé dans la cour de justice qu'il est coupable, ce qui sera fait, c'est au fond d'une cellule jusqu'à la fin de ses jours.
00:34:08Et vous savez quoi ? Il va être heureux en cellule parce qu'il va avoir sa cellule à lui tout seul s'il prend perpétuité et il pourra jouer aux jeux vidéo.
00:34:16Il va vivre sa meilleure vie.
00:34:17D'abord, je n'aime pas la dérision ni le mépris à l'égard de qui que ce soit, même s'il a commis le pire.
00:34:25Ensuite, je trouve, mais je le dis avec amabilité, je trouve que votre vision est très réductrice et simpliste.
00:34:34Il a été qualifié, Owen, par des gens qui l'ont bien connu, disant que c'est un fils de bonne famille qui jouait à la racaille.
00:34:47Donc si j'étais avocat général dans cette affaire, je pourrais développer l'importance des mobiles.
00:34:53On n'est vraiment pas à la racaille quand on n'est pas élevé, parce qu'on devient une racaille quand on n'est pas élevé.
00:34:58Les parents n'ont rien fait quand il y a eu les premiers signalements.
00:35:00Mais avec votre intelligence, n'ayez pas des jugements aussi intéressants.
00:35:03Il a tapé sur sa sœur à plusieurs reprises.
00:35:04Oui, il juge pérantoirement, parce que moi aussi je la connais, l'âme humaine.
00:35:07Moi, des biographies, j'en ai écrit des centaines et des centaines.
00:35:10Oui, mais vous êtes une adorable jeune tout de même.
00:35:13Oh, Philippe, arrêtez.
00:35:16Non, mais Philippe, arrêtez.
00:35:17Non, mais ne soyez pas mépris.
00:35:19Mais attendez.
00:35:20Je suis une adorable jeune docteur.
00:35:22Non, mais arrêtez, Philippe.
00:35:23Mais en quoi suis-je méprisant ?
00:35:25D'abord, je trouve que...
00:35:27Elle a raison.
00:35:28Je remercie Virginie parce que ce qu'elle dit est...
00:35:31Incroyable.
00:35:32A 100% raison en fait.
00:35:33Non ?
00:35:34100% raison, voilà.
00:35:35Et toutes les mères de famille qui nous écoutent et les pères de famille qui nous écoutent,
00:35:40qui tiennent leurs enfants, savent que ce qu'elle a exprimé, c'est une parole effectivement
00:35:44de bon sens.
00:35:45Et vous avez des parents défaillants.
00:35:46Hélas.
00:35:47Et en l'espèce, ils le sont.
00:35:49Parce que quand t'as un petit garçon qui tape sa petite sœur et que le petit garçon
00:35:53est encore sous la maison, sous le toit de la famille, en fait, il doit être dehors.
00:35:58Ça arrive souvent.
00:35:59Et finalement, les parents...
00:36:00Mais peu importe.
00:36:01Mais c'est pas le problème.
00:36:02Mais les parents sont défaillants.
00:36:03C'est-à-dire que tu vires ton gosse.
00:36:04Mais il a tapé sa petite sœur en avril 2023.
00:36:09Ce qui me gêne, c'est l'essentialisation un petit peu précipitée.
00:36:14Moi, j'en ai raison.
00:36:15Parce qu'elle pose sur la connotation culturelle de la rousse, sur la machette, grand couteau
00:36:20là des régions tropicales.
00:36:21Ah oui.
00:36:22Bon, en tout cas, nos débats sont animés.
00:36:25C'est pour ça que les gens parlent le matin.
00:36:27Je voulais simplement qu'on termine l'affaire Anne Hidalgo.
00:36:31Elle était avec nous, Délie Garnier, hier.
00:36:34Donc, je vous propose juste de l'écouter.
00:36:35Et puis après, je vous montrerai une séquence d'Anne Hidalgo dans le Conseil où elle se
00:36:39permet de reprendre quelqu'un qui fait une liaison malheureuse.
00:36:43Et elle, elle se prend, je ne sais pas pour qui ?
00:36:45Pour reprendre ce qui en dit long aussi sur sa psychologie.
00:36:48D'ailleurs, on peut peut-être commencer par cette séquence.
00:36:50Parce que vous avez une dame qui s'appelle Madame de Ragnel, qui fait une liaison, ce
00:36:54qui peut arriver.
00:36:55Et Madame...
00:36:56Mais ça vous fait rire.
00:36:58Mais ça en dit beaucoup en fait.
00:37:00En fait, ça signe qui est Madame Hidalgo.
00:37:03Oui.
00:37:04D'abord, elle est impolie.
00:37:05Parce que c'est très, très mal aidé, ce qu'elle fait.
00:37:08Et puis ça démontre une sorte d'arrogance et disons-le, une part de bêtise, en tout
00:37:12cas dans cette intervention.
00:37:13Alors, j'ai la précision.
00:37:14Dans cette intervention.
00:37:15J'ai la précision.
00:37:16Il y aura donc dépôt en discrimination et au nom de l'exécutif municipal.
00:37:19Oui.
00:37:20Donc, ce n'est pas elle.
00:37:21L'exécutif.
00:37:22Oui, oui.
00:37:23Donc, ce n'est pas elle en fait.
00:37:24C'est bien ce que je vous ai dit.
00:37:25C'est-à-dire qu'elle te fait un cirque et ce matin, elle rétropédale.
00:37:27Mais c'est ça la vérité.
00:37:29Il y aura une procédure.
00:37:30Donc, il y a une plainte.
00:37:31Oui.
00:37:32Alors, écoutez cette séquence que je trouve particulièrement incommodante.
00:37:37Chaque année, 12 000 Parisiens quittent la capitale.
00:37:40136 000 depuis 2014.
00:37:43Paris, c'est le seul département d'Ile-de-France qui connaît une baisse de sa population.
00:37:48Depuis votre arrivée à la tête de la ville, Paris a donc perdu plus de 30 000 élèves.
00:37:52Madame la maire, cela fait 11 ans que vous cherchez un coupable extérieur.
00:37:56Élèves.
00:37:57Pas élèves.
00:37:58Pourquoi ?
00:37:59Pourquoi ?
00:38:00Non, là, ce n'est pas bien.
00:38:02Là, je ne suis pas d'accord avec ça.
00:38:04Mais ça dit tout d'elle.
00:38:05Ah oui.
00:38:06Oui.
00:38:07Ah si, mais c'est très révélateur.
00:38:08Ça dit tout d'elle.
00:38:09Le détail n'existe pas.
00:38:10Ça dit tout.
00:38:11Cette séquence dit tout de Madame Hidalgo.
00:38:14Tout.
00:38:15Mais son mépris lui évite de répondre aux questions en fait.
00:38:17C'est une manière pour Anne Hidalgo d'éviter le débat, de fuir le débat.
00:38:21Elle sait qu'elle a tort.
00:38:22J'imagine qu'elle sait qu'elle a tort.
00:38:24J'espère qu'elle sait qu'elle a tort.
00:38:25Vous vous rendez compte ou non ?
00:38:26Mais ce genre de réponse lui évite d'avoir à affronter la réalité, d'avoir à affronter l'opposition.
00:38:30Parce que normalement, le rôle de la maire de Paris, c'est aussi de répondre à l'opposition.
00:38:34Eh bien, ça lui évite d'avoir à le faire.
00:38:36Oui, mais même...
00:38:37Jamais.
00:38:38Jamais, jamais d'ailleurs.
00:38:40Oui, ça lui arrive, mais ça n'est quand même pas non plus très fréquent.
00:38:43Je trouve qu'elle a ce comportement assez régulièrement.
00:38:45L'impolitesse foncière de se permettre de rectifier cette femme parce qu'elle a fait une mauvaise liaison,
00:38:52c'est véritablement un signe d'une grossièreté incroyable.
00:38:57Bon, je rappelle que c'est Bertrand Delannoy qui avait imposé...
00:39:00Vous ne trouvez pas Olivier ?
00:39:02Je rappelle que c'est Bertrand Delannoy qui avait imposé à Mme Hidalgo, que depuis il ne se parle même plus,
00:39:07que vous ne trouverez personne qui soit amie avec...
00:39:09Elle a été élue.
00:39:10Oui.
00:39:11Elle s'est fâchée avec son ancien premier adjoint.
00:39:12Vous ne trouverez personne qui soit amie avec Anne Hidalgo et elle n'a aucune alliée.
00:39:16Donc ça fait quand même beaucoup en personnalité.
00:39:18Et les parisiens l'ont réélu.
00:39:20Vous avez parfaitement raison.
00:39:21Écoutons Mme Nelly Garnier qui était là hier.
00:39:23Nelly Garnier hier soir avec nous.
00:39:26Vous voyez, moi ce que je trouve inacceptable, c'est pas ce que j'ai dit.
00:39:29Ce qui est inacceptable, c'est qu'un enfant de 14 ans, il meurt en sortant d'un entraînement de sport,
00:39:35tué par des jeunes qui étaient identifiés dans un quartier où on savait qu'au moment des entraînements de sport,
00:39:41il y avait des problèmes parce qu'il y avait des phénomènes de raquettes.
00:39:44C'est ça qui est inacceptable.
00:39:45Et est-ce que Mme Hidalgo, vous l'avez entendue avant aujourd'hui ?
00:39:50Et je voulais qu'on écoute les avocats des parents d'Elias qui se sont exprimés ce matin.
00:40:00Les parents sont effondrés.
00:40:04Elias ne reviendra pas.
00:40:05Il doit vivre avec.
00:40:07La famille doit vivre avec.
00:40:09Les amis d'Elias doivent vivre avec.
00:40:12L'équipe, le club de foot doit vivre avec.
00:40:16C'est très compliqué pour se reconstruire et pour continuer à vivre dans ces conditions.
00:40:23Pour autant, il présente une force et une humilité incroyables.
00:40:31On est en quête de vérité.
00:40:33La vérité, c'est que le coup qui a été porté, ça a été par une machette.
00:40:36Deux jeunes mineurs étaient armés.
00:40:39Et dans la presse, on a pu lire, c'est le problème parfois de la circulation,
00:40:43circulaire de l'information, qu'il y avait eu usage d'un couteau.
00:40:46Non, c'est beaucoup plus grave que ça encore.
00:40:48La vraie difficulté, c'est comprendre la société dans laquelle on vit désormais.
00:40:50En fait, elle nous échappe totalement.
00:40:52Vous avez des mineurs.
00:40:53Les premiers prédateurs des mineurs, ça devient des mineurs, en fait.
00:40:55Donc, ça devient une vraie difficulté.
00:40:57Il faut protéger nos enfants.
00:40:59C'est intéressant, cette affaire de machette.
00:41:01Parce qu'à mes yeux, elle fait incroyablement sens.
00:41:03Et toute la presse française ne l'a pas...
00:41:05Même moi, je ne le savais pas.
00:41:07Je ne le savais pas, on ne le savait pas.
00:41:09On a appris avec les parents.
00:41:11C'est les parents qui viennent témoigner.
00:41:13Et comme les parents, on ne leur a pas parlé sur le thème,
00:41:15ne remettez pas du passé.
00:41:16C'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:41:17C'est-à-dire que dès qu'il y a un souci,
00:41:19on fonce sur les parents tout de suite.
00:41:21On ne va pas instrumentaliser.
00:41:23On leur fait peur un petit peu.
00:41:25Et là, vous avez des parents qui parlent.
00:41:29Il y a une volonté générale de féminiser le réel tout de même.
00:41:32Et notamment dans ces domaines
00:41:34qui renvoient à une triste image de notre société.
00:41:37Évidemment.
00:41:38Autre passage des deux avocats que vous venez d'entendre.
00:41:40C'est sur la responsabilité de l'État.
00:41:42Et qui, là encore, met peut-être un parallèle
00:41:45avec ce qu'on a entendu dans la bouche de Mme Nelly Garnier.
00:41:49Il y a aussi une responsabilité des parents.
00:41:51La mort d'Elias n'est pas un fait divers.
00:41:55Et ils insistent là-dessus.
00:41:57C'est le témoignage direct
00:42:01qu'aujourd'hui, le système ne fonctionne pas.
00:42:04Et qu'il faut le reprendre.
00:42:06Mais il faut le reprendre peut-être et le repenser totalement autrement.
00:42:09Le repenser aussi côté victime et pas que côté auteur.
00:42:12Parce qu'on fait beaucoup d'éducation au niveau des auteurs des faits.
00:42:17Mais il faut aussi se mettre à la place des victimes.
00:42:22Parce que les victimes, face à des drames comme ça,
00:42:26elles aussi, elles prennent perpétuité.
00:42:29Ça rajoute à la douleur des parents.
00:42:32Mais ça active leur combat aussi.
00:42:34Exactement.
00:42:36C'est toujours en train de retirer cette puissance
00:42:39et cette volonté d'avancer dans votre douleur.
00:42:42Et au service des autres.
00:42:45Ce sont des gens extrêmement empathiques.
00:42:47Et je pense que vous le mesurez à travers le communiqué qu'ils ont rédigé.
00:42:51Richard Millet.
00:42:53Sans entrer dans ce dans quoi je ne peux pas entrer.
00:42:56J'ai parlé de prénom O.N. tout à l'heure.
00:42:58On pourrait ici faire quelque chose sur le prénom de Elias.
00:43:03Je ne peux pas en dire plus.
00:43:05Sur les motivations des deux tueurs.
00:43:08Et par rapport à ce qu'a dit ce matin avant vous, Mme Berger.
00:43:12Je ne peux pas en dire plus.
00:43:14Je laisse résonner les choses.
00:43:17Le sous-texte est...
00:43:20Il faut en dire un peu plus.
00:43:22Je devine un sous-texte.
00:43:25Écoutez, on ne va pas laisser le sous-texte.
00:43:27Il faut toujours laisser un petit peu de...
00:43:29Mais moi je suis un être primaire, il faut qu'on me dise.
00:43:31Non, je ne dirai pas ça.
00:43:33Le sous-texte, ton préféré.
00:43:35Alors, on est très en retard, évidemment.
00:43:37On va peut-être marquer une pause.
00:43:39On n'a pas parlé de Louise.
00:43:40Je voudrais qu'on parle de Louise.
00:43:42Et on a beaucoup de sujets.
00:43:45On devait recevoir Pierre Renset pour auto-justice.
00:43:48Mais je ne suis pas sûr qu'on ait le temps de le faire aujourd'hui.
00:43:50Mais c'est le charme de notre émission.
00:43:52Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:43:54Donc, on marque une pause, si Marine Lençon en est d'accord.
00:43:57Si on est dans les temps, en tout cas.
00:43:59Il est 9h50.
00:44:00Et on parlera de Louise.
00:44:02Évidemment, avec vous, dans une seconde.
00:44:05Et puis on recevra également Franck Cadoret,
00:44:07qui viendra nous parler de Deyzen.
00:44:09Alors, c'est un sujet qui est incroyablement plus léger.
00:44:12Quoique, pour les clubs de football,
00:44:16les clubs de football de Ligue 1,
00:44:18qui vont être en très grande difficulté.
00:44:20Puisque Deyzen, qui est l'actionnaire,
00:44:22en tout cas celui qui a acheté les droits, ne paye pas.
00:44:24Bon, évidemment, il y a des choses qui sont importantes
00:44:28et des choses qui sont peut-être plus dérisoires.
00:44:30Il est 9h51, à tout de suite.
00:44:35Ok, évidemment, Louise, avec vous.
00:44:37Et ce matin, vous allez nous donner peut-être les dernières informations.
00:44:39Mais depuis hier soir, Célia Barotte,
00:44:41il ne s'est rien passé, si j'ose dire.
00:44:43Non, parce que, voilà, Owen est placé en détention provisoire
00:44:47à la prison de la santé à Paris.
00:44:49Il a vu un juge d'instruction.
00:44:51Et c'est parce qu'il a vu un juge d'instruction
00:44:53qu'il est en détention provisoire.
00:44:55Autrement, il ne le serait pas.
00:44:57C'est ça, la procédure.
00:44:59Mise en examen, détention provisoire.
00:45:01Et c'est le juge qui décide.
00:45:03Oui, oui, bien sûr.
00:45:05Suite à sa garde à vue, il a vu un juge d'instruction.
00:45:07Le parquet a requis le placement en détention provisoire.
00:45:11Détention provisoire qui a été acceptée
00:45:13par le juge des libertés de la détention.
00:45:15Et donc là, il va être en attente de son procès.
00:45:17Il va être jugé devant une cour d'assises.
00:45:19Pour l'instant, ce que l'on peut dire,
00:45:21c'est qu'également, sa petite amie de 23 ans
00:45:23qui avait été aussi placée en garde à vue
00:45:25a été mise en examen, mais placée sous contrôle judiciaire.
00:45:28Donc là, c'est en fonction aussi des casiers.
00:45:31Pour l'instant, d'autres informations...
00:45:35Les parents ne sont pas mis en examen ?
00:45:37Non, la garde à vue a été levée.
00:45:39Les parents cherchent à protéger ou pas ?
00:45:41Alors au début, on était sur la piste
00:45:43d'une non-dénonciation de crime
00:45:45avec de faux alibis.
00:45:47Et finalement, ils sont ressortis libres.
00:45:50Donc on peut se dire que les parents
00:45:52n'ont pas protégé ou ne savaient pas.
00:45:54Et pareil pour la sœur.
00:45:56Au contraire, c'est même la sœur
00:45:58qui aurait alerté, si j'ai bien compris.
00:46:00Alors, il y a un seul souci, visiblement,
00:46:02d'une défaillance identifiée.
00:46:04C'est que cette sœur avait déposé
00:46:06une main courante et qu'a priori,
00:46:08quand on dépose une main courante,
00:46:10ça se transforme en plainte de parterre.
00:46:12Et visiblement, ça n'a pas été fait.
00:46:14Pour les violences intrafamiliales,
00:46:16il y a un signalement qui est fait
00:46:18au procureur.
00:46:20Et depuis cette main courante,
00:46:22il n'y a pas eu de suite judiciaire.
00:46:24En tout cas, Owen est retourné habiter
00:46:26chez lui et il ne faisait rien
00:46:28à part jouer aux jeux vidéo.
00:46:30Comme l'a dit très bien tout à l'heure
00:46:32Virginie Giraud. Je vous propose,
00:46:34on verra tout à l'heure, un sujet.
00:46:36Vous restez quelques secondes avec nous.
00:46:38Vous avez eu un stage de citoyenneté
00:46:40à la suite d'un vol.
00:46:43Mais c'est une info, ce que je dis.
00:46:47Ça n'est pas de l'ironie.
00:46:51J'ai bien compris.
00:46:53Donc j'ai cru que vous me critiquiez
00:46:55pour une fois.
00:46:57Mais vous avez bien compris ce que je disais aussi.
00:46:59Mais je n'ai fait aucune ironie.
00:47:01Le climat est particulier ce matin.
00:47:03Non, mais le climat, non.
00:47:05On dirait le conseil de Paris.
00:47:07Non, mais dites pas ça.
00:47:09Non, non, dites pas ça.
00:47:11Je n'ai jamais menacé de vous poursuivre.
00:47:13Non, oui.
00:47:15Ou alors dans les couloirs peut-être ?
00:47:17Non, non, non.
00:47:19C'est ce qu'il a dit.
00:47:21Dans les couloirs.
00:47:23Faites attention parce que c'est vraiment
00:47:25Monsieur Perpétuité.
00:47:27Non, je ne vois plus personne dans les couloirs.
00:47:29Bon.
00:47:31Je vous taquine, évidemment.
00:47:33Sandra Thumbo, il est 10h pile.
00:47:3510h. Sandra.
00:47:37Dans une interview au Parisien Gérald Darmanin
00:47:39propose 5 mesures fortes sur la justice des mineurs.
00:47:41Parmi elles, l'introduction de jurés populaires
00:47:43pour juger les délits
00:47:45et étendre une mesure judiciaire
00:47:47de couvre-feu aux délinquants,
00:47:49aux mineurs délinquants
00:47:51dès leur sortie des cours
00:47:53et les week-ends notamment.
00:47:55Sous réserve de son adoption par l'Assemblée,
00:47:57le texte sera examiné au Parlement
00:47:59le 25 mars prochain.
00:48:01L'Education nationale a recensé
00:48:031848 faits d'atteinte à la laïcité à l'école
00:48:05entre septembre et décembre 2024.
00:48:07Des chiffres en net recul
00:48:09par rapport à la même période l'année précédente.
00:48:111670 actes à caractère antisémite
00:48:13avaient été signalés
00:48:15sur l'ensemble de l'année scolaire dernière.
00:48:17Une recrudescence en partie due
00:48:19à l'attaque du Hamas en Israël
00:48:21le 7 octobre 2023.
00:48:23Et puis à l'international,
00:48:25Donald Trump et Vladimir Poutine conviennent
00:48:27de lancer des négociations immédiates sur l'Ukraine.
00:48:29Le président américain prévoit
00:48:31un cessez-le-feu, je cite,
00:48:33mais ce n'est pas si lointain.
00:48:35Une rencontre entre les deux dirigeants devrait avoir lieu
00:48:37probablement en Arabie Saoudite la première fois.
00:48:39Merci beaucoup Sandra Chumbo.
00:48:41Le drame Louise.
00:48:43Regardez le sujet d'Inès Ali Khan
00:48:45qui rappelait les faits
00:48:47avec ce que disait le procureur hier soir.
00:48:55Le rappel des faits
00:48:57à l'instant
00:48:59que vous allez revoir.
00:49:01Le principal suspect du meurtre de Louise
00:49:03a révélé aux enquêteurs
00:49:05avoir voulu raqueter une personne
00:49:07afin de se calmer
00:49:09à la suite d'une dispute
00:49:11avec un joueur d'un jeu vidéo en ligne.
00:49:13Il sortait de son domicile
00:49:15vêtu de sa doudoune noire
00:49:17dans laquelle se trouvait habituellement
00:49:19selon lui un couteau de type Opinel.
00:49:21Il rencontrait fortuitement Louise
00:49:23qu'il ne connaissait pas.
00:49:25Il repérait son portable
00:49:27qu'elle portait autour du cou
00:49:29et arrivait dans un coin tranquille.
00:49:31Il lui disait qu'il allait fouiller ses affaires
00:49:33pour lui voler de l'argent en la menaçant
00:49:35avec un couteau.
00:49:37Mais Louise se met à crier, paniquer.
00:49:39Il la fait tomber à terre et lui porte
00:49:41plusieurs coups de couteau.
00:49:43Le suspect blessé se rendra à son domicile
00:49:45demandant à sa petite amie de le soigner.
00:49:47Elle le trouvait blessé à la main
00:49:49avec du sang sur le menton.
00:49:51Il lui disait d'abord être tombé
00:49:53avant de lui raconter
00:49:55après qu'elle avait insisté
00:49:57sur son couteau à une collégienne
00:49:59qu'il disait ne pas connaître.
00:50:01La petite amie du suspect est poursuivie
00:50:03pour non-dénonciation de crime.
00:50:05Lui est décrit par sa soeur
00:50:07comme pouvant être violent.
00:50:09Elle décrivait son frère
00:50:11comme un individu violent,
00:50:13nerveux, agressif
00:50:15et jouant de manière intensive
00:50:17aux jeux vidéo.
00:50:19Elle ne lui parlait plus
00:50:21depuis qu'elle avait subi
00:50:23des violences de sa part en avril 2023
00:50:25et avait déjà tenté d'attirer une autre collégienne
00:50:27dans le même secteur
00:50:29dans des circonstances similaires le 4 février.
00:50:31Le suspect est mis en examen
00:50:33pour homicide sur mineurs de moins de 15 ans.
00:50:35Je ferai juste une petite remarque
00:50:37et vous l'interpréterez comme vous le souhaitez.
00:50:39L'assassin ou le meurtrier
00:50:41de Louise,
00:50:43on le connaît, Owen.
00:50:45Vous connaissez l'assassin
00:50:47ou le meurtrier d'Elias ?
00:50:49Non.
00:50:51Je voudrais qu'on écoute
00:50:53Michael Stora
00:50:55qui est un psychanalyste
00:50:57et qui a
00:50:59évoqué
00:51:01le lien qui peut exister
00:51:03entre les jeux vidéo
00:51:05et ce qui passe à l'acte.
00:51:09Il y a eu des grands massacres de masse.
00:51:11Columbine, Vetec, Erfurt
00:51:13qui étaient des joueurs de jeux vidéo
00:51:15et qui ont commis des massacres de masse.
00:51:17Et ça a été à l'époque vraiment quelque chose
00:51:19qui a en effet dit qu'il y aurait une sorte de causalité
00:51:21plus que de la corrélation, une causalité
00:51:23entre jeux vidéo et finalement
00:51:25tuer.
00:51:27Après coup, lorsqu'on rentre un peu dans le détail
00:51:29dans l'après coup justement où on prend le temps
00:51:31un petit peu de se poser, on se rend bien compte
00:51:33que ces jeunes n'étaient pas
00:51:35en disons antérieurement
00:51:37plutôt dans les problématiques de schizophrénie paranoïaque
00:51:39des psychotiques, des gens qui avaient
00:51:41déjà des immenses fragilités.
00:51:43Je veux remercier évidemment Célia Barotte qui a apporté
00:51:45une réponse à ma question. On ne connaît pas
00:51:47le nom des assassins ou du meurtrier
00:51:49d'Elias parce qu'ils sont mineurs.
00:51:51En tout cas, on n'a pas divulgué
00:51:53les prénoms.
00:51:55C'est pourquoi je posais la question.
00:51:57Sans arrière-pensée.
00:51:59Je vous remercie beaucoup Célia Barotte.
00:52:01On va recevoir Franck Cadoret
00:52:03qui va venir sur ce plateau
00:52:05dans une seconde et puis on sera également
00:52:07dans quelques minutes avec Pierre Rancé
00:52:09pour parler d'auto-justice. Mais parlons politique
00:52:11avec vous. J'ai deux ou trois petites images
00:52:13à vous montrer. Tout d'abord
00:52:15Monsieur Dupond-Moretti qui a pris
00:52:17la parole
00:52:19sur le mot
00:52:21insécurité et sentiments d'insécurité.
00:52:25Il y a longtemps, j'ai dit
00:52:27qu'il y a de l'insécurité, certes.
00:52:29Mais aussi un sentiment
00:52:31d'insécurité alimenté
00:52:33par les chaînes d'info
00:52:35ou d'opinion continue.
00:52:37Un crime
00:52:39décliné cinquante fois,
00:52:41ça finit dans nos têtes
00:52:43par faire cinquante crimes.
00:52:45Et je dis que CNews a tronqué ma phrase
00:52:47mais il y a
00:52:49encore quelques jours et
00:52:51très régulièrement les présentateurs
00:52:53de cette chaîne disent
00:52:55Dupond-Moretti
00:52:57il est bien gentil mais pour lui il n'y a que
00:52:59de l'insécurité.
00:53:01Un sentiment d'insécurité.
00:53:03Pardonnez-moi.
00:53:05Vous avez raison.
00:53:07Et vous ne pouvez pas rectifier.
00:53:09Et c'est ça qui est terrible.
00:53:11Moi je n'ai pas trop un tempérament à tendre
00:53:13que l'autre jour.
00:53:15Et vous êtes obligé
00:53:17de la boucler.
00:53:19D'abord monsieur Dupond-Moretti
00:53:21dit n'importe quoi. Ensuite on l'a invité
00:53:23douze millions de fois, il n'est jamais venu.
00:53:25Et enfin on a retrouvé le son où il parle lui-même
00:53:27de l'insécurité, on n'a pas tronqué sa phrase.
00:53:29Et il peut venir toujours sur ce plateau
00:53:31en parler. Parce qu'en fait il y en a ras-le-bol
00:53:33de dire n'importe quoi toujours et tout le temps.
00:53:35On l'a invité, c'est le seul
00:53:37ministre de la justice qui n'est pas venu pendant tout
00:53:39son mandat. Et il vient mettre
00:53:41en accusation CNews. Donc ça suffit.
00:53:43Donc écoutez ce qu'il avait dit à
00:53:45Sonia Mabrouk, c'était en 2020.
00:53:47Eric Dupond-Moretti.
00:53:49Je l'ai déjà dit, je ne le reprends pas, c'est une question
00:53:51de sensibilité. Chacun utilise les mots
00:53:53qu'il veut utiliser.
00:53:55Vous ne partagez pas le même
00:53:57diagnostic sur la réalité de notre pays que le ministre
00:53:59de l'Intérieur. C'est le ministre
00:54:01de l'Intérieur. L'ensauvagement
00:54:03c'est un mot qui
00:54:05développe, me semble-t-il madame,
00:54:07le sentiment d'insécurité. Et je vais vous dire quelque chose
00:54:09à ce propos. C'est un sentiment ?
00:54:11Madame, je vais vous dire quelque chose.
00:54:13Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
00:54:15Ce n'est pas nous qui le disons.
00:54:17C'est quand même
00:54:19extraordinaire. Oui mais c'est très facile
00:54:21pour se dédouaner de ses propres responsabilités.
00:54:23C'est la faute de CNews.
00:54:25S'il y a un sentiment d'insécurité, nous sommes responsables
00:54:27parce que nous parlons de la réalité.
00:54:29Nous disons ce qui se passe dans le pays. Donc nous sommes responsables.
00:54:31Les Français sont au courant. Vous vous rendez compte ?
00:54:33Pour un responsable politique, c'est terrible.
00:54:35Les Français savent ce qui se passe dans le pays.
00:54:37Je suis heureux que les Français, grâce à nous,
00:54:39sachent ce qui se passe dans le pays.
00:54:41Mais pardon, s'il y a une responsabilité, ce n'est pas celle de CNews.
00:54:43Ils viennent sur le playau surtout.
00:54:45La responsabilité, pardon,
00:54:47c'est en partie celle de M.Dupond-Moretti
00:54:49et de sa politique pénale laxiste qui, par exemple
00:54:51pour les mineurs, a consisté
00:54:53à juger des mineurs
00:54:55et à donner leur peine
00:54:57six ou neuf mois plus tard.
00:54:59C'est Belloubet. Non, c'est lui je crois.
00:55:01C'est Belloubet. C'est sûr que c'est Belloubet.
00:55:03Non mais c'est lui qui l'a mis en application. Il aurait pu dire
00:55:05n'importe quoi. Je refuse d'appliquer son texte.
00:55:07C'est lui qui a mis ce texte en application.
00:55:09C'est à ce point insensé
00:55:11et catastrophique pour la justice
00:55:13des mineurs que le gouvernement, en ce moment,
00:55:15est en train de revenir dessus.
00:55:17Vous vous rendez compte ? Donc, s'il y a une responsabilité
00:55:19à chercher, c'est bien celle d'Éric Dupond-Moretti.
00:55:21Et surtout qu'il vienne.
00:55:23On l'a invité.
00:55:25Je l'ai invité douze millions de fois.
00:55:27Il n'est jamais venu.
00:55:29Il préfère aller sur
00:55:31des plateaux de télévision où, effectivement,
00:55:33on ne lui dira rien, sinon sourire.
00:55:35Oui. Mais Pascal...
00:55:37Vous allez y aller, Pascal.
00:55:39Mais moi, je n'ai rien contre M. Dupond-Moretti à titre personnel.
00:55:41Mais bien sûr.
00:55:43Je vais vous dire quelque chose.
00:55:45Je pense qu'il m'en veut plus
00:55:47que moi je ne lui en veux.
00:55:49Moi, je n'ai rien contre lui.
00:55:51Je lui poserai mes questions, comme tout le monde.
00:55:53La phrase d'Éric Dupond-Moretti,
00:55:55elle est très intéressante.
00:55:57Au-delà de ce qu'on dit,
00:55:59il dit que l'insécurité
00:56:01est moins grave
00:56:03que le sentiment d'insécurité.
00:56:05Ce qu'il a est une absurdité.
00:56:07Mais il dit n'importe quoi.
00:56:09Une absurdité, dans la phrase elle-même.
00:56:11On peut dire qu'il y a
00:56:13un sentiment d'insécurité,
00:56:15mais ne pas considérer
00:56:17qu'il est plus important que l'insécurité.
00:56:19Auto-justice, Pierre Rosset est venu.
00:56:21Enquête sur un inquiétant phénomène qui gagne la France.
00:56:23Les gens vont se faire justice eux-mêmes, c'est ça que je comprends ?
00:56:25Oui, c'est déjà le cas.
00:56:27Et il y a de nombreuses affaires.
00:56:29Vous parlez ici de ce qui se passe dans le pays.
00:56:31J'ai fait une enquête approfondie.
00:56:33Je me suis rapproché des magistrats,
00:56:35des juges et des procureurs,
00:56:37qui me disent tous que ces affaires-là viennent sur la scène pédale.
00:56:39La plupart du temps, on n'en parle pas.
00:56:41Sauf quelques affaires qui défraient la chronique,
00:56:43comme l'affaire de Rouen, où ce père de famille
00:56:45avait lynché un jeune mineur isolé
00:56:47qui s'était introduit chez lui pendant la nuit.
00:56:49Ou la dernière fois,
00:56:51cet individu qui a
00:56:53cassé les jambes d'un tradeur
00:56:55dans l'affaire de l'escoquerie
00:56:57de la Pro.
00:56:59Mais la plupart de ces affaires passent sous les radars.
00:57:01Donc j'ai enquêté auprès des tribunaux.
00:57:03J'ai rencontré de nombreuses personnes
00:57:05qui se font justice.
00:57:07Alors vous avez les commerçants, par exemple,
00:57:09qui en ont assez de porter plainte pour rien,
00:57:11qui appellent la police une fois, trois fois, quatre fois.
00:57:13Elle ne vient pas. Et quand elle décroche,
00:57:15c'est un commerçant dans le nord du pays qui m'en raconte ça.
00:57:17Il a le policier enfin au bout du fil
00:57:19qui lui dit, alors qu'est-ce qui se passe ?
00:57:21J'ai un voleur là dans ma boutique. Vous l'avez attrapé ?
00:57:23Oui. Vous avez récupéré votre marchandise ?
00:57:25Vous pouvez partir. Voilà ce qui se passe.
00:57:27Donc ils affichent la photo de leur voleur
00:57:29sur les réseaux sociaux. C'est interdit.
00:57:31C'est 45 000 euros d'amende
00:57:33et un an de prison.
00:57:35Il y a aussi des petits propriétaires,
00:57:37retraités ou pas,
00:57:39qui sont en face de
00:57:41squatters absolument indélogeables.
00:57:43Il y a trois ans de procédures.
00:57:45Donc il y a des gens de plus en plus nombreux qui se disent,
00:57:47voilà, la justice n'a rempli plus ses missions.
00:57:49La police non plus.
00:57:51Les enquêtes sont classées sans suite.
00:57:53Le maire de Melun qui l'a dit la semaine dernière,
00:57:55désormais je vais classer sans enquête.
00:57:57En tout cas, évidemment, il ne faut pas recommander
00:57:59de faire
00:58:01auto-justice soi-même, bien évidemment.
00:58:03Et on pourra évoquer votre livre dans une seconde.
00:58:05On termine la politique avec vous, parce que ça va être la guerre.
00:58:07La guerre avec M. Retailleau, qui a décidé de se présenter à...
00:58:09C'est la guerre des chefs.
00:58:11Oui, ben quoi des chefs ? C'est un chef, M. Retailleau,
00:58:13mais M. Wauquiez, il n'est pas chef de grand-chose.
00:58:15Il est quand même chef.
00:58:17En tout cas, il est chef du groupe à l'Assemblée,
00:58:19c'est vrai.
00:58:21Et puis, il considère quand même
00:58:23qu'il est, comment dirais-je...
00:58:25Légitime ?
00:58:27Il est légitime et qu'il a une autorité
00:58:29sur son camp, oui.
00:58:31Mais il n'a pas d'autorité.
00:58:33Il s'est mis en retrait pendant des années, maintenant.
00:58:35Le rôle du chef,
00:58:37d'ailleurs, Virginie Giraud
00:58:39va pouvoir peut-être donner
00:58:41un peu de psychologie là-dedans.
00:58:43C'est le groupe qui te choisit.
00:58:45Deschamps, il est chef depuis toujours,
00:58:47mais c'est le groupe qui accepte qu'il soit chef.
00:58:49On peut bien comprendre ça.
00:58:51Ça ne se décrète pas d'être chef.
00:58:55On l'est dans l'âme, je pense.
00:58:57C'est ce qu'on le voit à travers l'histoire.
00:58:59Vous prenez Napoléon, vous prenez César, vous prenez Alexandre.
00:59:01Ce sont des chefs dans l'âme.
00:59:03Des démocrates.
00:59:05Est-ce qu'on est chef et démocrate ?
00:59:07C'est un sujet de philosophie.
00:59:09Mais les grands chefs ont déjà ce tempérament-là
00:59:11et ensuite, ils sont adoubés par les hommes
00:59:13et les femmes autour d'eux parce qu'ils savent
00:59:15qu'ils vont emporter tout le monde.
00:59:17On veut bien être suzerain,
00:59:19on veut bien être vassal
00:59:21quand le suzerain est grand.
00:59:23Voilà, c'est exactement ça.
00:59:25Et c'est un peu ce qui se passe
00:59:27autour de cette table.
00:59:29Je sens le truc.
00:59:31Je l'ai vu venir.
00:59:33Alexandre, César, Manon.
00:59:35Vassal.
00:59:37Sérieusement, ils ont envie.
00:59:39Par exemple, ils aimaient De Gaulle.
00:59:41Ils lui reconnaissaient quelque chose
00:59:43qu'il dépassait lui-même.
00:59:45Alors, qu'est-ce qui va se passer ?
00:59:49La droite revit dans une moindre mesure
00:59:51parce que le poids politique des républicains
00:59:53aujourd'hui n'est plus celui
00:59:55qu'avait le RPR naturellement
00:59:57mais revit un peu l'épisode
00:59:59Baladur Chirac.
01:00:01Le RPR, belle période.
01:00:03Le RPR vous remue des souvenirs.
01:00:05Oui, c'était ça.
01:00:07À l'époque où la droite
01:00:09avait une influence.
01:00:11La plus belle campagne de France
01:00:13c'était le RPR en 86 peut-être.
01:00:15Avec Jacques Chirac.
01:00:17Quand il était libéral conservateur.
01:00:19C'est vrai, c'était un libéral conservateur.
01:00:21La plus belle campagne de France.
01:00:23Législative en 86.
01:00:25Bien sûr.
01:00:27Il était libéral.
01:00:29Moins d'État.
01:00:31Moins d'État.
01:00:33Le jeune bariste
01:00:35que vous avez été
01:00:37a donc retrouvé un imaginaire politique
01:00:39en 86 sur la législative.
01:00:41Bariste c'est 88.
01:00:43Raymond Barre c'est 88.
01:00:45Ah oui.
01:00:47Le jeune bariste en 88.
01:00:49Bariste en 88 c'est pas le truc
01:00:51le plus...
01:00:53En boîte de nuit ça s'est passé comment ?
01:00:55À Nantes.
01:00:57Vous avez des autocollants.
01:00:59Pas du tout. Je ne suis pas militant.
01:01:01Donc ça va être quand même chaud.
01:01:03Disons-le.
01:01:05Et puis l'issue du scrutin est incertaine.
01:01:07On ne sait pas qui va gagner.
01:01:09Autant Bruno Retailleau.
01:01:11Mais qui va voter ?
01:01:13Les adhérents. Ce sont les militants.
01:01:15Les adhérents du parti.
01:01:17Les adhérents entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez
01:01:19je pense que ça ne va pas être facile pour Laurent Wauquiez.
01:01:21Les adhérents des Républicains
01:01:23aiment beaucoup Laurent Wauquiez.
01:01:25Laurent Wauquiez va avoir le temps
01:01:27d'aller faire campagne
01:01:29dans chaque département, dans les fédérations
01:01:31là où Bruno Retailleau sera quand même très occupé.
01:01:33Et puis attendez, Laurent Wauquiez en meeting
01:01:35c'est standing ovation.
01:01:37C'est un orateur, un très bon orateur.
01:01:39Bien sûr.
01:01:41Tout le monde aime Laurent Wauquiez.
01:01:43Surtout lui.
01:01:45Ça je vous l'avoue.
01:01:47C'est un contact que vous faites très bien.
01:01:49Ce qui est intéressant c'est que le résultat final soit serré
01:01:51et qu'il y ait contestation du résultat.
01:01:53Avec la coco.
01:01:55Mais pourquoi vous prévoyez le pire ?
01:01:57Il a évidemment du talent, il est très intelligent, etc.
01:01:59Mais il y a un moment, il faut choisir son...
01:02:01Comment dire ?
01:02:03L'important ce n'est pas soi.
01:02:05L'important c'est effectivement
01:02:07quel est le meilleur candidat pour gagner.
01:02:09Et je suis sûr que Laurent Wauquiez
01:02:11il doit faire cette analyse.
01:02:13Je ne sais pas.
01:02:15Évidemment c'est un.
01:02:17Vous allez laisser votre place.
01:02:19C'est une grande chance
01:02:21qu'il y ait ce débat bientôt
01:02:23pour la présidence des Républicains.
01:02:25Je sais que vous y intéressez
01:02:27quand même.
01:02:29C'est le fait que
01:02:31on invoque un deal
01:02:33qui n'a plus aucun sens.
01:02:35La situation politique a changé.
01:02:37Laurent Wauquiez a révélé ses limites.
01:02:39Et Bruno Retailleau ses forces.
01:02:41Donc il est évident
01:02:43que ça va être passionnant.
01:02:45Et que à mon avis
01:02:47le match s'en va être plié.
01:02:49Et vous verrez ça peut-être Richard Millet de loin
01:02:51de l'écrivain que vous êtes.
01:02:53De très loin.
01:02:55Vous voyez qui est Laurent Wauquiez quand même ?
01:02:57Je vois à peu près qui il est parce que c'est un Auvergnien d'adoption.
01:02:59Voilà.
01:03:01Vous voyez je ne suis pas tout à fait couillon.
01:03:03Mais il me semble plus fade
01:03:05que Retailleau.
01:03:07Retailleau a plus de convictions qu'il immédiate.
01:03:09Vous pensez vraiment que M. Retailleau a plus de convictions
01:03:11que Laurent Wauquiez ?
01:03:13Très largement.
01:03:15Je pense que tout le monde a compris
01:03:17qu'effectivement
01:03:19il y a quelque chose chez Bruno Retailleau
01:03:21qui est l'ordre de la sincérité, de l'authenticité
01:03:23et qui ne paraît pas fabriqué.
01:03:25Et effectivement
01:03:27il y a quelque chose sans doute chez Laurent Wauquiez
01:03:29mais celui-là est différent. Vous allez laisser votre place.
01:03:31Ça peut arriver.
01:03:33Et c'est M. Cadoré qui va prendre votre place.
01:03:35Parce qu'on va parler d'un sujet
01:03:37qui est bien loin de cette actualité politique
01:03:39et dramatique et je vais demander
01:03:41à Franck Cadoré de venir.
01:03:43Mais c'est un sujet quand même qui peut intéresser
01:03:45ceux qui nous écoutent.
01:03:47Pourquoi ? Parce qu'il y a sûrement des grands
01:03:49amateurs de football. Bonjour Franck Cadoré.
01:03:51Et merci d'être
01:03:53avec nous. Vous venez ici.
01:03:55Je ne sais pas comment vous présenter.
01:03:57Est-ce que je peux dire que vous représentez
01:03:59Dyson ? Exactement.
01:04:01Donc puisque vous êtes associé
01:04:03à Dyson qui avait acheté
01:04:05les droits du football
01:04:07et qui paye
01:04:09la Ligue Nationale et la Ligue après
01:04:11redistribue au club. Et je le dis
01:04:13pour Richard Millet et peut-être pour ceux qui nous écoutent.
01:04:15Les recettes d'un club de football, il n'y en a pas beaucoup.
01:04:17Il y a les droits qui sont
01:04:19vendus. Il y a ce qu'on appelle
01:04:21la recette guichet. Les gens qui viennent
01:04:23en tribune. Il y a le marketing. Vous vendez des
01:04:25produits. Vous faites de la pub. Et puis il y a la vente des joueurs.
01:04:27Quand vous avez un super joueur, vous vendez à un joueur
01:04:2930 millions d'euros. Ça fait rentrer dans les caisses. C'est les
01:04:31quatre postes de recettes. Il n'y en a pas de cinquième.
01:04:33Donc le poste de recettes très important
01:04:35c'est les droits.
01:04:37Et Dyson paye, comme Canal Plus
01:04:39payé dans le temps, paye 500 millions
01:04:41d'euros par an pour
01:04:43les clubs de foot et puis après il y a redistribution
01:04:45sur les 20 clubs de Ligue 1 et puis
01:04:4718 clubs de Ligue 2. Donc tout le monde touche
01:04:4910, 15 ou 20 millions d'euros à peu près.
01:04:51Est-ce que ce modèle-là est remis en cause ?
01:04:53Non, il n'est pas remis en cause. Alors une petite
01:04:55précision, c'est Dazone. Parce que là
01:04:57vous avez dit Dyson, ce n'est pas des aspirateurs.
01:04:59Oui.
01:05:01Aspirateur à argent peut-être
01:05:03mais pas... Bon.
01:05:05Alors on dit comment ? Dazone.
01:05:07Alors Dazone, qu'est-ce que c'est ? C'est une société anglaise
01:05:09qui est présente dans 200 pays
01:05:11et donc c'est un peu le Netflix
01:05:13du sport.
01:05:15Cet été, vous vous souvenez, il y a eu un problème
01:05:17avec le football français qui ne trouvait pas de diffuseur
01:05:19et finalement le 15 août,
01:05:21c'est-à-dire juste deux semaines avant le lancement,
01:05:23ce qui est du jamais vu parce qu'en général, c'est
01:05:25un an avant, Dazone a accepté
01:05:27de prendre les droits pour 400 millions
01:05:29pour 8 matchs et Beansport
01:05:31100 millions pour un match.
01:05:33C'est les 500 millions que vous dites.
01:05:35Dazone a lancé donc son offre
01:05:37en France. Vous qui venez de la télé,
01:05:39vous savez ce que c'est. En 15 jours,
01:05:41société de production embauchait des journalistes
01:05:43prêts pour ne pas avoir l'écran noir.
01:05:45Ça a été un travail gigantesque.
01:05:47Et en mode crash, ils ont évité l'écran noir.
01:05:49Évidemment, la contrepartie,
01:05:51c'était quand vous lancez comme ça pour sauver
01:05:53le foot français, c'était que la Ligue et les clubs
01:05:55vous aident au plan marketing,
01:05:57au plan éditorialisation, etc.
01:05:59On a fait le bilan au bout de
01:06:01trois mois. La Ligue a aidé,
01:06:03les clubs ont aidé, mais on estime
01:06:05que c'était nettement insuffisant
01:06:07et donc Dazone a fait
01:06:09un plan d'action, de retournement
01:06:11pour que ce soit positif. On est allé
01:06:13voir la Ligue, je suis rentré à ce moment-là,
01:06:15pour leur dire voilà ce qu'on a besoin
01:06:17et vous devez respecter
01:06:19aussi vos obligations contractuelles.
01:06:21Pour que les gens comprennent d'ailleurs, on a besoin de quoi ?
01:06:23Que les joueurs, par exemple, acceptent des reportages
01:06:25dans leur but privé, des choses comme ça ?
01:06:27Le plus important, c'était la protection
01:06:29de l'exclusivité, puisque
01:06:31on a les droits exclusifs en France,
01:06:33100%, et manque de chance,
01:06:35en fait, on n'en a que 25%.
01:06:37Parce que la Ligue
01:06:39vend aussi les droits du foot
01:06:41à l'étranger, aux Etats-Unis,
01:06:43dans d'autres pays, pour des montants
01:06:45beaucoup plus petits, puisque ça intéresse moins les Américains.
01:06:47Et il se trouve que ce qui
01:06:49est piraté, c'est justement
01:06:51ceux à qui a vendu la Ligue.
01:06:53Donc nous, on leur dit, vous nous avez vendu 100%,
01:06:55on en a que 25%, faites en sorte
01:06:57qu'on s'occupe un peu de ça, pour qu'on ne soit
01:06:59pas piratés, et c'est les propres
01:07:01chaînes qu'a décidées la Ligue
01:07:03qui sont piratées.
01:07:05Donc ça, c'est le premier point, c'est protection
01:07:07de notre exclusivité. Deuxième point,
01:07:09c'est tout ce qui est sur le terrain,
01:07:11l'édito, donc l'accès aux vestiaires,
01:07:13le fait qu'on a l'homme du match qui vient,
01:07:15l'entraîneur qui parle, ce qu'on a
01:07:17beaucoup, ce qui s'est beaucoup amélioré dans les autres sports.
01:07:19Si vous prenez au rugby,
01:07:21je connais bien puisque Canal,
01:07:23les clubs nous disent qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aider.
01:07:25Et c'est pour ça que le rugby est monté.
01:07:27Vous avez Dupont qui vient parler, qui est le numéro
01:07:291 mondial, ce qu'on n'a pas en foot.
01:07:31Et de la chance d'avoir Dupont qui vient vous parler, parce que
01:07:33nous, dans notre domaine, on a Dupont qui ne vient pas nous parler.
01:07:35C'est pas le même.
01:07:37Je crois qu'il a un nom composé.
01:07:39Voilà.
01:07:41Et donc c'est ça qu'on dit.
01:07:43Il faut qu'on rende le produit attractif.
01:07:45C'est vraiment important.
01:07:47C'est ça qu'on veut.
01:07:49Il y a des trucs de base qu'il faut faire.
01:07:51Il y a la wishing list.
01:07:53Ce qu'on espère.
01:07:55Il y a ce qu'on doit avoir.
01:07:57La wishing list.
01:07:59Vous espérez.
01:08:01Je pense à nos téléspectateurs.
01:08:03Ce qu'on espère.
01:08:05C'est ça qu'on a dit à la Ligue.
01:08:07On a travaillé ensemble.
01:08:09C'est pas ça.
01:08:11C'est qu'on leur a dit voilà ce qu'il faut faire.
01:08:13Ils devaient revenir vers nous.
01:08:15Ils ne sont pas revenus vers nous.
01:08:17Et donc on leur a dit ça suffit.
01:08:19Ça fait des mois et des mois qu'on vous demande ce plan d'action
01:08:21que nous on a fait.
01:08:23Il faut le faire pour qu'on soit sûr que vous le fassiez.
01:08:25Puisque c'est comme ça, on va vous mettre une part variable.
01:08:27Et donc est arrivé
01:08:29l'échéance de janvier.
01:08:31On devait payer 70 millions.
01:08:33Qu'est-ce qu'on a fait ?
01:08:35On a payé 35 millions qui sont allés dans la poche de la Ligue.
01:08:37Et 35 millions qu'on a mis sous séquestre.
01:08:39Qu'on a versé l'argent mais sous séquestre.
01:08:41En leur disant
01:08:43si vous respectez le plan d'action,
01:08:45on vous rend les 35 millions.
01:08:47Mais il faut quand même qu'on travaille.
01:08:49Là, qu'est-ce qu'a fait la Ligue ?
01:08:51C'est pour ça qu'il y a eu une petite crise hier.
01:08:53Elle a décidé de faire un référé demain
01:08:55pour exiger les 35 millions.
01:08:57Le juge décidera des référés.
01:08:59Mais peu importe.
01:09:01Qu'on soit condamné à payer ou pas payer,
01:09:03le problème reste entier.
01:09:05En quoi la Ligue est-elle responsable du piratage ?
01:09:07Je n'ai pas dit qu'elle était responsable.
01:09:09Le piratage est essentiellement
01:09:11sur les contrats
01:09:13qu'a signés la Ligue à l'international.
01:09:15Donc elle a une part de responsabilité.
01:09:17Après, sur la lutte contre le piratage,
01:09:19évidemment, ce n'est pas la Ligue.
01:09:21C'est le gouvernement.
01:09:23Il y a un sénateur, le sénateur Savin,
01:09:25qui a fait un travail formidable.
01:09:27Donc on attend cette loi.
01:09:29Et puis après, c'est à l'ARCOM
01:09:31de faire le nécessaire pour prévenir
01:09:33les opérateurs télécoms
01:09:35de couper tel lien.
01:09:37Le petit problème qu'on a,
01:09:39c'est que l'ARCOM ne travaille pas le week-end
01:09:41et les matchs sont le week-end.
01:09:43Comment ça, l'ARCOM ne travaille pas le week-end ?
01:09:45Non, l'ARCOM...
01:09:47Vous voulez dire qu'ils ont des horaires de fonctionnaire ?
01:09:49Je ne comprends pas. L'ARCOM travaille du lundi au dimanche.
01:09:51Le samedi et dimanche, on peut dire n'importe quoi
01:09:53sur les antennes françaises. L'ARCOM est en vacances.
01:09:55Il travaille, mais il n'y a pas les équipes
01:09:57le week-end pour pouvoir
01:09:59traquer les liens IPTV
01:10:01et dire au tel coup vous fermez ça.
01:10:03Je suis perdu.
01:10:05C'est-à-dire que l'ARCOM peut
01:10:07intervenir le samedi
01:10:09pour dire vous coupez
01:10:11ce qui se passe à l'étranger.
01:10:13L'ARCOM, aujourd'hui en France,
01:10:15pour que ça soit clair, on coupe à peu près
01:10:17300 liens par semaine.
01:10:19Qu'est-ce que vous appelez couper 300 liens ?
01:10:21300 liens IPTV, vous savez sur l'internet
01:10:23il y a des liens où on peut aller
01:10:25chercher le contenu.
01:10:27Mais on ne peut pas les couper en semaine ça ?
01:10:29La semaine il n'y a rien.
01:10:31Le lien il n'est que
01:10:33le week-end.
01:10:35Le réseau...
01:10:39Ce n'est pas clair du tout.
01:10:41Votre problème c'est que les gens vont voir
01:10:43les matchs sur des liens piratés.
01:10:45C'est comme les gens
01:10:47piratent des films. Vous avez les mêmes problèmes que tout le monde.
01:10:49C'est comme tout le monde, mais c'est un peu exposé.
01:10:51Là ce sont des liens qui viennent
01:10:53sur des contenus piratés
01:10:55qui ont été vendus par la Ligue.
01:10:57C'est pour ça qu'on dit qu'on veut d'abord
01:10:59qu'on protège notre exclusivité.
01:11:01Après la lutte contre le piratage
01:11:03qui intéresse tous les acteurs et vous avez raison.
01:11:05Là c'est la loi pour la durcir.
01:11:07Deuxièmement c'est la mise en oeuvre de cette loi.
01:11:09Et la mise en oeuvre de cette loi
01:11:11c'est l'ARCOM.
01:11:13Le plus important c'est l'ARCOM.
01:11:15Les clubs de football,
01:11:17s'ils ne peuvent pas payer les salaires parce que les 35 millions
01:11:19sont sous séquettes, j'imagine que c'est en difficulté.
01:11:21Ça sera décidé demain.
01:11:23Ce que je dis,
01:11:25et je voudrais rassurer,
01:11:27c'est que nous on veut rester à long terme.
01:11:29Demain sera prise la décision
01:11:31quelle que soit la décision.
01:11:33S'il faut qu'on paye, on paiera.
01:11:35L'important c'est qu'il faut qu'on continue à travailler.
01:11:37C'est ça qu'on appelle sur tous les clubs,
01:11:39toute la Ligue, pour qu'on continue à travailler
01:11:41pour améliorer le produit, qu'on ait de plus en plus de clients.
01:11:43Et c'est vrai que Dyson
01:11:4515 jours avant a sauvé le foot français.
01:11:47C'est un peu fort comme expression.
01:11:49Mais a aidé.
01:11:51A beaucoup aidé.
01:11:53Et puis deux choses aussi que je voudrais rajouter.
01:11:55C'est que cet été, après la fin du championnat,
01:11:57nous avons acheté le championnat du monde des clubs
01:11:59pour un milliard d'euros.
01:12:01Et donc les clients de Dyson en France
01:12:03pourront voir cette compétition cet été.
01:12:05Et donc là on sera sur une excellente trajectoire.
01:12:07Mais de grâce,
01:12:09travaillons à quatre mains,
01:12:11comme ça se passe dans le rugby, pour améliorer le produit.
01:12:13Et c'est pas des référés
01:12:15qui changeront la face du monde.
01:12:17Philippe Bidjian, bouquet de salle de football.
01:12:19Vous êtes abonné à Dyson ?
01:12:21Oui, mais à l'époque,
01:12:23c'était 30.
01:12:25Et puis je passerais ma vie devant le foot.
01:12:27Je suis un beauf, certes,
01:12:29mais par point large,
01:12:31j'ai autre chose à faire.
01:12:33Non, mais c'est intéressant.
01:12:35Je ne suis pas abonné.
01:12:37On a lancé pour les jeunes une offre à 10 euros.
01:12:39Alors ça ne me confirme pas.
01:12:41Et pour les vieux,
01:12:43vous ne voulez pas lancer une offre ?
01:12:45Attendez, moi je suis senior advisor.
01:12:47Pourquoi ? Parce qu'ils ne peuvent pas me prendre un alternance
01:12:49à la recherche.
01:12:51Franck, merci d'abord,
01:12:53parce que vous avez été très clair sur un sujet
01:12:55qui est un peu complexe.
01:12:57Et je vous remercie grandement.
01:12:59On était avec Pierre Rancé ce matin pour Autojustice.
01:13:01On est également avec notre ami Richard Millet.
01:13:03Je voulais simplement vous montrer la séquence
01:13:05Élise Lusset, qui a fait beaucoup parler
01:13:07à l'Assemblée Nationale.
01:13:09Parce qu'Élise Lusset est venue à l'Assemblée Nationale
01:13:11pour proposer
01:13:13aux députés de faire un test
01:13:15pour savoir s'ils étaient drogués.
01:13:17Elle devrait aller sur les plateaux de France Télévisions.
01:13:19Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:13:21Elle aurait dû commencer par là.
01:13:23Elle pourrait aller le week-end
01:13:25quand il y a du monde.
01:13:27Mais non, il y a des personnalités parfois autour de la table.
01:13:29Elle aurait dû commencer par là.
01:13:31Ça serait intéressant, peut-être.
01:13:33Le problème, c'est qu'on ne respecte pas les députés
01:13:35quand on fait ça. Et c'est un vrai problème
01:13:37quand on appartient au service public
01:13:39d'aller humilier les députés
01:13:41en leur gratouillant le fond de la bouche
01:13:43avec des tests pour la drogue.
01:13:45Et comme l'a très bien dit Gaëlle Brune-Pivet,
01:13:47elle jette la suspicion sur tous les députés
01:13:49qui se sont refusés à ce test.
01:13:51Voyez la petite séquence
01:13:53avec Élise Lusset
01:13:55et on va écouter quelques réactions sur ce sujet.
01:13:57Vous savez ce que c'est ?
01:13:59Ce sont des tests de dépistage
01:14:01anti-stupéfiants.
01:14:03Il suffit d'humidifier cette languette
01:14:05avec de la salive et dix minutes après
01:14:07on sait si vous avez pris du cannabis,
01:14:09de la cocaïne, de l'héroïne, des amphétamines
01:14:11ou encore des extasies.
01:14:13Le gouvernement de Grenoble propose tout simplement
01:14:15de soumettre tous les députés, tous les sénateurs,
01:14:17tous les ministres à ces tests de dépistage.
01:14:19Qu'est-ce qu'on a fait ?
01:14:21On est venus ici, dans la salle des quatre colonnes
01:14:23à l'Assemblée nationale
01:14:25et on a demandé à des députés
01:14:27s'ils étaient OK pour se faire dépister.
01:14:29Ils ont dit oui pour la plupart.
01:14:31De manière générale, je ne suis pas sûr que
01:14:33l'Assemblée nationale soit un lieu pour
01:14:35le stand-up et les mises en scène
01:14:37diverses et variées.
01:14:39On peut comprendre qu'il y a un problème aujourd'hui
01:14:41de drogue à l'Assemblée, comme partout en France
01:14:43mais en particulier dans les milieux qui sont les plus soumis
01:14:45à un certain nombre de pressions.
01:14:47Mais le sujet de cette manière-là
01:14:49ce n'est pas forcément la meilleure des manières de le poser.
01:14:51Je pense qu'on devrait le faire chaque semaine.
01:14:53On doit être exemplaires
01:14:55en tant que députés, en tant que parlementaires.
01:14:57On devrait même pousser
01:14:59et interdire l'alcool
01:15:01ici
01:15:03à partir de
01:15:0521h
01:15:07pour qu'on puisse faire notre
01:15:09travail sereinement.
01:15:11C'est vraiment incongru et ridicule.
01:15:13Ça participe de l'anti-parlementarisme
01:15:15de faire croire qu'il y aurait
01:15:17une proportion importante de députés
01:15:19qui consomment des substances
01:15:21illégales. Moi, je suis absolument
01:15:23convaincu que la quasi-totalité
01:15:25des parlementaires n'ont pas
01:15:27ce comportement.
01:15:28Je prends l'Assemblée nationale comme
01:15:30une sorte de théâtre où on vient
01:15:32avec ces petits... On a tous vu l'image.
01:15:35À la main, ces petits tests.
01:15:37La subjection que j'ai à faire à Élise Lucet,
01:15:39c'est de tester les journalistes
01:15:41dans les différentes rédactions parisiennes
01:15:43de France et de Navarre. Je pense qu'on ne serait pas déçus
01:15:45non plus du résultat.
01:15:47Est-ce que soulignaient les journalistes
01:15:49hier qui ont l'habitude de fréquenter
01:15:51l'Assemblée nationale, qui sont accrédités,
01:15:53qui sont moins connues qu'Élise Lucet ?
01:15:55Ce sont pleins sur Twitter en disant
01:15:57à cause d'Élise Lucet, aujourd'hui,
01:15:59les députés ne voulaient plus nous parler.
01:16:01Et ça, c'est un problème parce que ça touche
01:16:03à l'information au quotidien, à l'information sérieuse,
01:16:05ce n'est pas au chaud.
01:16:07Yael Broun-Pivet a
01:16:09évidemment écrit et réagi.
01:16:11Je déplore que vous ayez sciemment méconnu
01:16:13les règles que doivent respecter les journalistes accrédités.
01:16:15Elle s'adresse à Élise Lucet, dans ces espaces
01:16:17qui ne sauraient se prêter à de telles pratiques.
01:16:19Vous avez également Naïma Moutchou.
01:16:21L'Assemblée nationale n'est pas un décor de télé-réalité.
01:16:23Le coup médiatique d'Élise Lucet,
01:16:25soumettant des députés à des tests de dépistage
01:16:27et de drogue, est une humiliation
01:16:29pour notre institution.
01:16:31Je ne sais pas si Richard Millet,
01:16:33votre inspiration vous a intéressé
01:16:35ou si vous la trouvez aussi dérisoire
01:16:37que ce que je lis parfois dans ce livre
01:16:39que j'adore tellement que je feuille à
01:16:41le journal 2011-2019, tome 5.
01:16:43Richard Millet est un des bels esprits
01:16:45du monde littéraire
01:16:47qui ne croit pas en grand chose
01:16:49peut-être, sauf à l'amitié.
01:16:51Vous croyez en quoi ?
01:16:53Je suis, pardon ?
01:16:55Vous croyez en quoi ?
01:16:57Si je crois en quoi ? En Dieu, oui.
01:16:59Ah, c'est bien, mais autrement.
01:17:01Vous croyez en l'amitié, vous croyez en l'amour ?
01:17:03Parce que je lis, souvent quand vous venez,
01:17:05je lis quelques passages, si l'amour
01:17:07n'ouvre pas un champ d'innocence,
01:17:09il n'est pas authentique,
01:17:11pas même dans l'innocence du désir.
01:17:13Que veut dire cette phrase ?
01:17:15Il y a une innocence du désir,
01:17:17je ne sais pas, il y a peut-être une
01:17:19contradiction entre le désir et l'amour, je ne sais pas.
01:17:21Vous savez, ce sont des notations
01:17:23que j'écris dans des moments, et après,
01:17:25je pense autre chose, je pense autrement,
01:17:27je vois le monde autrement.
01:17:29C'est bien cette phrase, si l'amour n'ouvre pas un champ d'innocence,
01:17:31il n'est pas authentique, en tout cas,
01:17:33elle me fait réfléchir.
01:17:35Vous pensez que l'amour n'est pas authentique ?
01:17:37Il peut l'être, il ne peut pas l'être, ça dépend.
01:17:39Ah non, mais là, vous trouvez qu'il n'est pas authentique ?
01:17:41Oui, je ne sais pas, vous savez, c'est...
01:17:43Il faudrait que je prenne
01:17:45un truc de Mme Lucet pour voir
01:17:47si je dis la vérité.
01:17:51Je trouve que vous devriez faire du stand-up.
01:17:53Non, non.
01:17:55Je suis trop timide pour ça.
01:17:57Vous êtes timide ?
01:17:59Oui, bien sûr, ça ne se voit pas.
01:18:01Je ne sais pas.
01:18:03La seule chose qui m'avait fait passer la timidité,
01:18:05c'est quand je suis devenu prof, autrefois,
01:18:07et donc là, vous êtes obligé, si vous voulez,
01:18:09là, vous ne pouvez pas faire autrement, vous ne pouvez pas tricher,
01:18:11vous avez 40 élèves, vous 35,
01:18:13et là, vous êtes obligé, voilà, ça m'a fait sortir de moi-même.
01:18:15Mais depuis, je suis redevenu timide.
01:18:19Vous êtes content d'être avec nous, en tout cas.
01:18:21Bien sûr.
01:18:23Vous venez régulièrement, et moi, je trouve que vous êtes un convive merveilleux,
01:18:25moi, je suis très content.
01:18:27Vous ne parlez pas si, par exemple,
01:18:29on ne vient pas vers vous.
01:18:31Vous êtes un des rares.
01:18:33Hier, il y a le patron d'un bistrot à Vincennes
01:18:35qui m'a dit,
01:18:37félicitations pour ce que vous faites chez CNews,
01:18:39avec M. Nolot notamment,
01:18:41et vous direz à M. Pro
01:18:43que nous sommes tous d'accord avec ce qu'il dit,
01:18:45c'est le seul en France qui...
01:18:47J'ai beaucoup aimé qu'un vieil Auvergnat
01:18:49dise ça.
01:18:51Vous parliez tout à l'heure de vérité,
01:18:53aussi.
01:18:55Je dis sûrement des bêtises, comme tout le monde,
01:18:57de temps en temps, et je ne suis pas le seul, non plus.
01:18:59Je récuse cette idée-là.
01:19:01Ce qui est intéressant, c'est d'inviter des gens
01:19:03qui ont une parole libre.
01:19:05Et le reproche que je faisais tout à l'heure
01:19:07à Olivier, c'est que ce que je n'aime pas,
01:19:09c'est quoi, être malhonnête ?
01:19:11C'est dire quelque chose qu'on sait faux.
01:19:13On peut se tromper.
01:19:15Et je fais parfois le procès à certains de dire des choses
01:19:17qu'eux-mêmes ne pensent pas.
01:19:19C'est ça.
01:19:21C'est l'incapacité de le deviner.
01:19:23Mais tout le monde le devine.
01:19:25Philippe, tout le monde le devine.
01:19:27Tout le monde le devine.
01:19:29Les gens, ils savent bien qu'ils mentent, qu'ils ne mentent pas.
01:19:31Les téléspectateurs, ils savent tout, aujourd'hui.
01:19:33Ils décodent tout.
01:19:35Et ils décodent, notamment, notre amie
01:19:37Pierre Renset, qui est venue nous voir ce matin
01:19:39et qui devait venir nous voir.
01:19:41On aurait dû en parler davantage.
01:19:43Auto-justice.
01:19:45Vous avez été, très longtemps,
01:19:47journaliste judiciaire.
01:19:49Vous avez une connaissance, forcément,
01:19:51de ces dossiers.
01:19:53Vous parlez de nous, d'ailleurs.
01:19:55L'affaire d'une hachage de minères à Rouen.
01:19:57Le soutien de CNews.
01:19:59Quant aux députés des Alpes-Maritimes
01:20:01et ancien président du parti des Républicains,
01:20:03Eric Ciotti, il fait mine de s'interroger
01:20:05tout en faisant, en même temps, la promotion
01:20:07de ceux qui se font justice.
01:20:09Qui peut condamner la réaction de ce père de famille ?
01:20:11Qui peut mesurer sa crainte, sa douleur ?
01:20:13Le candidat à cette vengeance maison
01:20:15sait déjà qu'il peut compter sur le soutien
01:20:17de la justice.
01:20:19J'espère pouvoir revenir
01:20:21pour m'expliquer.
01:20:23Je vais vous prendre deux exemples.
01:20:25Une commission interministérielle.
01:20:27Une inspection interministérielle,
01:20:29police-justice, rend un rapport
01:20:31au chef de l'État dans lequel elle écrit
01:20:33« La justice ne remplit plus ses missions.
01:20:35Elle ne protège pas les plus fragiles. »
01:20:37C'est exactement ce qui se dit
01:20:39sur un certain nombre de plateaux de télévision
01:20:41et un certain nombre de radios.
01:20:43Sauf que derrière, il peut y avoir
01:20:45des hommes politiques, comme vous venez de le citer,
01:20:47qui disent « Les Français
01:20:49s'aperçoivent que la justice ne les
01:20:51protège plus. Ça va être règlement de comptes
01:20:53sur règlement de comptes. Maintenant, les gens vont sortir des flingues. »
01:20:55Alors, je dis « Attention,
01:20:57que certains hommes politiques,
01:20:59certains journalistes,
01:21:01certains influenceurs, notamment quand il y a
01:21:03beaucoup d'audience, à ne pas jeter de l'huile sur le feu. »
01:21:05Mais jamais ! Moi, je passe mon temps à modérer.
01:21:07Bien sûr.
01:21:09L'ARCOM nous écoute. Vous savez que
01:21:11l'ARCOM, depuis le 1er
01:21:1328 août, on a repris
01:21:15l'émission.
01:21:17Je pense que c'est vrai pour Laurence, pour Sonia,
01:21:19pour Romain, pour tous.
01:21:21Ça, c'est un détail dans le livre.
01:21:23C'est en relation avec l'ambiance sociétale.
01:21:25Vous avez vu ce qui s'est passé cette nuit.
01:21:27Et alors, comment
01:21:29vous l'analysez ?
01:21:31C'est une ambiance qui est à la haine.
01:21:33J'interroge un psychiatre
01:21:35d'Agnès Zaguri, qui est spécialiste en psychiatrie
01:21:37légale, qui aurait pu vous parler de l'affaire
01:21:39de Louise, d'ailleurs.
01:21:41Il y a une petite musique derrière
01:21:43qui est que l'état de droit
01:21:45n'est plus suffisant. Donc, à partir
01:21:47de là, il y a une décomplexation.
01:21:49Les gens sont... Il y a des
01:21:51facilitations. Les gens se disent que
01:21:53ils peuvent être légitimes à se faire justice
01:21:55eux-mêmes. Quand vous parlez de...
01:21:57Vous avez beaucoup parlé de l'affaire de la petite
01:21:59Louise. Dans ce livre, je raconte
01:22:01que dans certains endroits, en France,
01:22:03l'enquête sur la petite Louise
01:22:05aurait pu être faite par la famille, les amis
01:22:07de la famille et le quartier.
01:22:09Je raconte une histoire où il y a une dame,
01:22:11mère de famille, qui va travailler un dimanche
01:22:13matin à 6h30. Elle est assise dans un
01:22:15bus. C'est à Nantes, vous connaissez.
01:22:17Et il y a un jeune homme qui sort
01:22:19de boîte, qui s'arrête, qu'il a l'ordre de
01:22:2123 coups de couteau.
01:22:23Sa mort fait immédiatement
01:22:25le tour du quartier et de la cité. Ce sont ses
01:22:27enfants, les amis des enfants et le
01:22:29quartier qui fait l'enquête.