Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:05Vous êtes peut-être en vacances et vous profitez de ces quelques minutes avec vos enfants, vos petits-enfants.
00:00:11Soyez les bienvenus si vous découvrez pourquoi pas notre émission.
00:00:15Hamas, deux points, une organisation toujours dangereuse, point d'interrogation.
00:00:21Voici la question qu'a posée l'émission Société diffusée à 18h40 sur France 5 ce dimanche.
00:00:27Émission présentée par Thomas Snegaroff.
00:00:31Cette interrogation proposée au débatteur du programme fut écrite en bas de l'écran sous la forme d'un bandeau.
00:00:38Hamas, deux points, une organisation toujours dangereuse, point d'interrogation.
00:00:43Je me permets de répondre à cette question.
00:00:44Oui, monsieur Snegaroff, le Hamas est une organisation dangereuse et même terroriste.
00:00:50La liberté d'expression est au cœur du message qu'envoient CNews chaque jour aux téléspectateurs.
00:00:56Loin de moi l'idée d'interdire France 5, d'envoyer monsieur Snegaroff dans un camp de réhabilitation
00:01:01ou de réclamer une amende de plusieurs millions d'euros.
00:01:04J'observe simplement le deux poids, deux mesures qui régit l'espace médiatique.
00:01:10D'un côté l'ARCOM suspensé 8 et le Conseil d'État devrait dire aujourd'hui
00:01:16si une chaîne de télévision sera fermée, une première dans le monde occidental.
00:01:21De l'autre, une propagande tout azimut sur le service public pour expliquer pêle-mêle
00:01:27que l'insécurité c'est dans la tête des gens, que l'immigration est une formidable opportunité pour la France,
00:01:32que l'islamisation du pays est un fantasme, le grand remplacement une théorie fumeuse,
00:01:37que Donald Trump est un danger, que Marine Le Pen est d'extrême droite
00:01:40et que l'Union Européenne est la solution de tous nos maux, etc.
00:01:44J'oublie évidemment l'essentiel que CNews est le responsable de cette situation.
00:01:49Bref, vive la liberté d'expression mais certains manifestement ont plus de liberté que d'autres.
00:01:58Il est 9h02, Marine Savoie.
00:02:11Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:13Gérald Darmanin en visite à la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne.
00:02:17Elle accueillera peut-être les 100 plus gros narcotrafiquants de France dès cet été.
00:02:21Trois autres établissements sont étudiés pour ce projet.
00:02:24Le garde des Sceaux prendra sa décision dans les prochains jours.
00:02:27Le procès du terroriste du musée juif de Bruxelles, Médine et Mouche, s'ouvre aujourd'hui à Paris.
00:02:32Il avait abattu froidement 4 personnes en 2014.
00:02:35Après son retour de Syrie, il sera jugé aux côtés de 4 autres djihadistes.
00:02:39Tous sont accusés d'avoir détenu des journalistes français au sein de l'Etat islamique.
00:02:44Cela fait 500 jours que le Hamas a attaqué Israël.
00:02:47Le 7 octobre 2023, 73 otages sont toujours retenus par les terroristes du Hamas.
00:02:52Le cabinet israélien se réunit aujourd'hui pour évoquer la deuxième phase de l'accord de cesser le feu
00:02:57ainsi que la libération des otages dans la bande de Gaza.
00:03:00Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Pascal.
00:03:03Merci beaucoup Marine.
00:03:04On est avec Élisabeth Lévy ce matin, avec Georges Fenech, avec Nathan Devers,
00:03:08avec Vincent Herouet qui est de retour et ça nous fait plaisir
00:03:11parce qu'il y a beaucoup d'actualités internationales.
00:03:13Et puis Thomas Bonnet.
00:03:15Le Conseil de défense européen est à Paris et on va pouvoir en parler dans une seconde.
00:03:21Mais l'événement du week-end, ça a été le discours de monsieur Vance,
00:03:26vice-président des Etats-Unis, qui a percuté l'opinion publique,
00:03:32en tout cas en France et sans doute en Europe,
00:03:34qui a dit des choses qu'on aimerait voir portées parfois par des incarnations françaises.
00:03:40Et évidemment, la réaction ne s'est pas faite attendre,
00:03:43mais nos incarnations, disons-le, en Europe, en France, ne sont pas exactement les mêmes.
00:03:48On va entendre monsieur Breton dans une seconde,
00:03:50mais vous me disiez, il y aura avant et après.
00:03:53Et ce qui s'est passé ce week-end, ce vendredi, avec cette intervention est décisif.
00:04:01Pourquoi Vincent Herouet, dites-vous cela ?
00:04:03Vous savez, il y a des événements, des dates comme ça qu'on retient.
00:04:07Il y a tous les grands rendez-vous terroristes qui ont fait basculer le monde,
00:04:11le 11 septembre, le 7 octobre, etc., dont on voit immédiatement
00:04:16qu'il y aura des conséquences lourdes à moyen terme, à long terme,
00:04:18sans pour autant d'ailleurs obligatoirement voir très bien ce qui s'est passé.
00:04:22Il y a eu en France, il y a eu juin 1940, et la France a failli mourir.
00:04:27Il y a eu 1956 et la fin des empires coloniaux.
00:04:30Et là, ce qui s'est passé la semaine dernière, il y a eu trois événements coup sur coup.
00:04:34Il y a eu le coup de fil de Donald Trump à Vladimir Poutine, le réhabilitant.
00:04:39Il y a eu ensuite le discours de Judy Vance, son vice-président,
00:04:44incriminant les Européens en montrant à quel point ils sont décadents
00:04:49et qu'ils ne méritent pas la démocratie, qu'ils ne sont plus à la hauteur du défi de la liberté.
00:04:54Et puis il y a eu enfin, ça c'était le dernier point, dans les conversations à Munich,
00:05:01les déclarations de l'envoyé spécial américain qui a expliqué
00:05:06que les Européens seraient tenus à l'écart des négociations entre Russes et Ukrainiens,
00:05:12que les Américains seraient les seuls à l'arbitrer.
00:05:15Donc les Européens sont à l'écart de la négociation de la paix.
00:05:19Ils auront à fournir les garanties de sécurité, ce qu'on appelle les garanties de sécurité.
00:05:25Ils auront à payer, mais ils auront aussi à se taire.
00:05:28Et donc ce qui s'est passé la semaine dernière, semble-t-il, c'est que l'Amérique a lâché l'Europe,
00:05:33que l'idée qu'on se faisait de l'Occident et que les États-Unis seraient toujours là à la rescousse,
00:05:39eh bien c'est terminé.
00:05:40Et ça, c'est un événement qui est absolument considérable
00:05:44parce qu'on est incapable aujourd'hui d'avoir une souveraineté, d'assurer notre propre sécurité.
00:05:50L'Europe est absolument impotente.
00:05:53On ne peut pas faire la guerre et on ne peut pas non plus faire la paix.
00:05:56Alors moi, on va écouter par exemple M. Breton et puis M. Barraud.
00:05:59Mais c'est vrai que si je fais la guerre, avec M. Breton et M. Barraud, je suis inquiet.
00:06:03Je ne pars pas à la guerre avec eux.
00:06:05Parce qu'effectivement, je sens que ce n'est pas exactement les profils.
00:06:09Sauf que ça fait trois ans que vous faites semblant de faire la guerre.
00:06:12Oui, bien sûr.
00:06:13Les Américains l'ont perdu quand même.
00:06:15Je n'ai rien contre M. Breton.
00:06:17Mais c'est une synthèse de ce que, effectivement, produit l'Union européenne.
00:06:23Donc des gens sans doute complètement déconnectés de la réalité.
00:06:27M. Macron n'est pas loin non plus de ce type de profil.
00:06:30Et on voit bien ce qui se passe aujourd'hui.
00:06:32Donc on a effectivement...
00:06:34Heureusement qu'on n'avait rien contre eux.
00:06:37On voit bien que ces hommes-là, ce n'est pas une question ni d'intelligence d'ailleurs,
00:06:44ce sont des profils qui ne sont pas adaptés au monde qui arrive et sans doute aux conflits qui peuvent arriver.
00:06:51Écoutez ce que disait par exemple M. Breton.
00:06:54Il faut que nous soyons tous conscients, nous, Européens, comme vous venez de le rappeler, Guillaume Darré,
00:07:01que oui, nous vivons désormais un moment historique.
00:07:06Pour moi, il est de même nature, et je pèse mes mots,
00:07:11que celui que nous avons connu à la suite du mur de Berlin.
00:07:17Mais quand on voit aujourd'hui les acteurs qui sont autour de la table pour discuter de cette question,
00:07:22c'est-à-dire tout simplement Vladimir Poutine et Donald Trump,
00:07:27c'est donc bien de la partition de l'Ukraine dont il s'agit, mais derrière, ne nous y trompons pas,
00:07:35c'est aussi quelque part de la partition de l'Europe dont il va être question.
00:07:41Donc oui, ce moment est l'un des plus graves de notre histoire contemporaine.
00:07:46Il dit un peu la même chose que vous, mais il n'a pas une analyse un peu différente.
00:07:49Non, sauf que l'Ukraine n'est pas en Europe, forcément,
00:07:51sauf qu'on n'est pas obligé de partager cette espèce de pessimisme fondamental
00:07:55qui se nourrit d'informations bidons, à savoir que les Russes, dans les cinq ans,
00:07:59attaqueront l'Europe, ce que nous disent les services de renseignement allemands,
00:08:03qui sont en général une usine à désinformation absolument invraisemblable,
00:08:06mais on fait semblant de les croire.
00:08:08En fait, la question qui se pose, qui est considérable,
00:08:11c'est que l'Europe a abandonné depuis très longtemps sa souveraineté,
00:08:15et qu'aujourd'hui elle se retrouve face à, après avoir joué la politique du pire
00:08:21avec la Russie, avec son voisin russe, elle se retrouve aujourd'hui abandonnée à elle-même,
00:08:27face à un voisin qui est devenu agressif, menaçant,
00:08:32et discrédité face à d'autres menaces qui viennent du Sud.
00:08:36Je me permets quand même de dire que,
00:08:39et c'est aussi la difficulté des hommes d'État aujourd'hui
00:08:43qui n'ont peut-être pas la vision qu'il faut,
00:08:45je me permets de repenser à ce que disait Nicolas Sarkozy
00:08:49sur ce qu'il fallait faire avec Vladimir Poutine,
00:08:53et combien il fallait être avec lui,
00:08:56et combien il fallait compter avec la Russie,
00:08:58qui était la position de Nicolas Sarkozy,
00:09:00qui était évidemment la meilleure aujourd'hui,
00:09:04par rapport à la folie qui nous a, depuis trois ans,
00:09:08qui nous a fait entrer en conflit avec,
00:09:11avec Vladimir Poutine.
00:09:14Vous faites la guerre, il faut savoir que ça coûte très cher,
00:09:18que ça dure très longtemps, que ça fait très mal,
00:09:20et il faut la gagner.
00:09:22J'entends, mais convenez que, en fait c'est une catastrophe dans plein de domaines,
00:09:28dans plein de domaines, et que l'Europe,
00:09:30évidemment que quand vous écoutez Thierry Breton,
00:09:32et que vous écoutez Vance et Trump,
00:09:34vous choisissez rapidement votre camp,
00:09:36parce que vous savez qui va vous protéger.
00:09:39Excusez-moi, mais moi quand même,
00:09:41alors je suis d'accord avec un certain nombre de choses,
00:09:44mais je vous trouve un peu irénique par rapport à Poutine,
00:09:48peut-être que les services secrètement se trompent,
00:09:51il n'empêche, il me semble moi qu'on doit,
00:09:53il me semble qu'on doit, que l'Europe,
00:09:55nous, on devrait se défendre éventuellement
00:09:57contre des munis de Poutine qui n'est pas un ange.
00:10:00Et par ailleurs, là je parle sous votre contrôle, cher Vincent,
00:10:03est-ce que ce n'est pas l'Amérique qui a perdu cette guerre ?
00:10:05Parce qu'après tout, très bien, on y était en deuxième intention,
00:10:09mais sans les armes américaines, il me semble,
00:10:11cette guerre on aurait arrêté.
00:10:13– Non mais les Américains suivent leurs intérêts.
00:10:15– Si vous me permettez, ce n'est pas tout à fait…
00:10:17– Les Américains suivent leurs intérêts,
00:10:19ils nous ont conduit effectivement à cet affrontement,
00:10:21ils l'ont voulu, on a appris au cours des dernières semaines,
00:10:24vous savez, les révélations n'arrêtent pas en ce moment,
00:10:26c'est impressionnant, on a appris par exemple qu'à travers USAID,
00:10:30la CIA avait injecté 5 milliards de dollars dans la révolution de Maïdan,
00:10:35le coup d'État 2014, où tout a commencé,
00:10:37parce que l'histoire n'arrive pas soudain comme ça.
00:10:40– Bon, je voudrais qu'on voie le sujet…
00:10:42– Le sujet se vit en Ukraine, et les Américains étaient à la manœuvre,
00:10:46ils l'ont voulu, ils l'ont fait, on les a suivis.
00:10:49Moi ce qui m'épate, si vous voulez, c'est que depuis 3 ans,
00:10:53on se raconte des histoires, on se fait tout un grand branle militariste,
00:10:59alors moi j'ai apprécié les postures viriles dans la cour de l'Elysée,
00:11:02les embrassades avec le président Zelensky,
00:11:05comme si c'était un camarade de tranchée qu'on retrouvait après un retour du front,
00:11:09j'ai apprécié tout cet espèce de discours volontariste,
00:11:12le monsieur le ministre Le Maire nous expliquant qu'il allait ruiner l'économie russe,
00:11:16tu parles, le président de la République nous expliquant
00:11:19qu'on était rentré dans une économie de guerre, tu parles,
00:11:22toutes ces phrases bidons, tout ce discours vain,
00:11:25toute cette vanité qu'était de la com, que de la com,
00:11:29et aujourd'hui la réalité nous présente l'addition,
00:11:32c'est dur à avaler, surtout, surtout ce qui est le plus dur
00:11:36pour notre arrogance naturelle d'occidentale,
00:11:39c'est quand le vice-président Genevans balaye tout ça d'un revers de la main
00:11:43en disant le problème pour l'Europe, le danger, c'est pas la Chine,
00:11:46c'est pas la Russie, c'est vous-même, le problème c'est vous-même,
00:11:50vous ne croyez plus à la démocratie.
00:11:52– En tout cas, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui adhèrent à ça,
00:11:55on a un problème d'incarnation de nos leaders,
00:11:58on a un vrai problème d'incarnation,
00:12:00ce sont des gens qui ne sont pas à la hauteur,
00:12:02disons-le clairement et vous venez très clairement de le dire,
00:12:05on va écouter M. Evans, le monde est en train de changer
00:12:08et il y a besoin d'incarnation très puissante,
00:12:11il y en a eu en France dans le passé,
00:12:13aujourd'hui, manifestement, elles ne sont plus au rendez-vous.
00:12:16– Mais l'Europe non plus.
00:12:17– C'est ça le problème.
00:12:18– Mais les petits hommes gris ont pris le pouvoir de l'Europe.
00:12:21– Il faut vite désigner quelqu'un pour représenter l'Europe,
00:12:24mais attendez, ça ne s'improvise pas ça.
00:12:26– On va voir le sujet, je vous assure, j'ai rien contre André Breton,
00:12:32j'ai rien contre lui, mais évidemment,
00:12:34ce n'est pas un homme qui peut porter cette incarnation,
00:12:38c'est tout ce que je dis, il ne peut pas la porter,
00:12:41il peut être conseiller, il peut diriger, mais il ne peut pas porter une incarnation,
00:12:46c'est autre chose.
00:12:47Ah ben ça, c'est le sujet, c'est le sujet du jour.
00:12:50Je vous propose de voir le sujet sur J.D. Evans
00:12:52et cette leçon de démocratie qui est donnée à l'Europe.
00:12:58– Sa leçon de démocratie fait des vagues sur le vieux continent.
00:13:02Lors de la conférence de Munich sur la sécurité,
00:13:04le vice-président américain J.D. Evans a estimé
00:13:07que l'Europe était en train de perdre son droit à la liberté d'expression,
00:13:11des propos dénoncés par le chef de la diplomatie française.
00:13:14– Nous ne devons pas nous laisser intimider,
00:13:17ni d'ailleurs laisser des Américains ou d'autres s'ingérer dans notre débat public.
00:13:22Nous avons une conception qui est propre de ce que c'est que le débat public,
00:13:26la démocratie, les campagnes électorales, etc.
00:13:29Et nous le protégerons parce que c'est un pilier fondamental
00:13:32de ce que nous sommes et de notre identité.
00:13:34– Dans son discours, J.D. Evans pointe aussi du doigt
00:13:37le problème migratoire en Europe.
00:13:39Sur cette question, le ministre de l'Intérieur se montre bien moins critique.
00:13:43– Bien entendu, il n'y a pas un phénomène social
00:13:45qui ait autant bouleversé la société européenne et française
00:13:49sans que jamais, jamais, jamais, les Européens, voire les Français
00:13:53n'aient eu à en délibérer.
00:13:54Et il a raison, il n'y aura pas d'Europe-puissance
00:13:56si on ne récupère pas ces éléments de fierté immatérielle.
00:14:00– Aujourd'hui à Paris, les principaux pays des 27
00:14:03vont se réunir autour du président de la République Emmanuel Macron
00:14:06pour des discussions sur la sécurité européenne et l'Ukraine.
00:14:11Évidemment, on en a beaucoup parlé sur CNews ce week-end,
00:14:15ces deux interventions de J.D. Evans que je vais vous faire écouter.
00:14:18D'abord sur l'immigration de masse.
00:14:23– Je crois qu'il n'y a rien de plus urgent que l'immigration de masse.
00:14:26Aujourd'hui, près d'une personne sur cinq vivant dans ce pays
00:14:29est venue de l'étranger.
00:14:30C'est bien sûr un record absolu.
00:14:32C'est un chiffre similaire, soit dit en passant, aux États-Unis
00:14:35qui n'a jamais été aussi élevé non plus.
00:14:38– Ça c'est une réalité qui n'est pas prise en compte par nos dirigeants
00:14:41qui nous expliquent, je le disais sans arrêt,
00:14:43que l'immigration est formidable, que c'est une chance pour l'Europe,
00:14:46une chance pour la France.
00:14:48À l'arrivée, la FD va faire des scores extraordinaires,
00:14:51sans doute sur ce sujet-là.
00:14:53C'est-à-dire qu'ils ont construit ou ils ont produit la FD,
00:14:57les petits hommes gris, et ils vont expliquer que c'est un enjeu.
00:14:59Mais c'est eux qui l'ont produit en fait.
00:15:01– C'est ce que dit J.D. Evans, aucun Européen n'est jamais allé aux urnes
00:15:04pour donner son assentiment à l'arrivée de millions d'immigrants.
00:15:08– Mais bien sûr, donc tu es au cœur de ça,
00:15:10tu es au cœur de politiques qui ont été…
00:15:12Tu payes toutes les factures de 40 ans d'Europe, etc.
00:15:16qui ont globalement été des échecs.
00:15:20Donc M. Evans a également parlé des médias, je propose de l'écouter.
00:15:25– Je suis convaincu qu'ignorer les gens, mépriser leurs préoccupations,
00:15:30ou pire, fermer les médias, annuler les élections
00:15:33et tenir à l'écart du processus politique ne protège en rien.
00:15:38C'est au contraire le moyen de détruire la démocratie.
00:15:43S'exprimer et donner son avis, ce n'est pas interférer dans une élection.
00:15:48– Vous voyez, moi ce que j'aime dans Evans, c'est qu'en fait il dit,
00:15:52il résume, il synthétise, c'est ça faire de la politique.
00:15:55Ce que je n'entends plus en France depuis des années,
00:15:59c'est que tu as méprisé les gens, tu ne les as pas écoutés.
00:16:02Les gilets jaunes, tu n'as pas écouté, tu as fait n'importe quoi.
00:16:05Tu as été faire des grands états généraux, tu n'as jamais eu les résultats.
00:16:09En 2005, tu as voté pour un truc, tu as fait le contraire.
00:16:12On peut multiplier les exemples.
00:16:14Et Evans, il dit, bah oui, effectivement, les gens en ont marre en fait.
00:16:17Et il dit, ce n'est pas possible.
00:16:19Et ils ont un leader qui dit très simplement les choses.
00:16:22M. Evans, il dit très simplement les choses.
00:16:25Je crois que le discours de J. Evans, en effet, il vient officialiser
00:16:29l'implosion de l'Occident, du concept d'Occident.
00:16:32C'est-à-dire officialiser un divorce, mais qui avait commencé en fait bien avant,
00:16:35que ce soit pendant le premier mandat de Donald Trump,
00:16:37que ce soit même sous Barack Obama, entre les États-Unis et l'Europe.
00:16:40Et donc le concept d'Occident, on peut dire aujourd'hui,
00:16:42il n'est plus opératoire pour penser le monde.
00:16:45J'avais assisté la semaine dernière, il avait fait aussi un discours à Paris,
00:16:48au sommet sur l'intelligence artificielle, qui était également très virulent
00:16:51sur le modèle européen de l'intelligence artificielle,
00:16:54sur les soucis européens de régulation d'écologie.
00:16:57Ce que j'aimerais dire, c'est que là, dans la « leçon » que J. Evans veut donner,
00:17:02moi je veux bien qu'on critique l'Europe sur tout.
00:17:04La déconnexion des élites, le manque d'incarnation,
00:17:06l'absence de stratégie globale de sécurité, l'absence d'énergie,
00:17:09l'absence de vision, etc.
00:17:11Mais si vous voulez, il faut se demander de qui peut-on recevoir des leçons.
00:17:15Quand M. Evans fait tout un passage, moi je l'ai lu en entier son discours,
00:17:19et je pense que tout le monde doit le lire parce que c'est très important à lire.
00:17:21Quand il fait tout un passage sur le fait qu'en Roumanie,
00:17:24on ait annulé des élections à la suite de choses qui avaient été avérées,
00:17:29à savoir de manipulations du débat public par les Russes.
00:17:33Quand il fait tout un passage là-dessus, il faut quand même rappeler
00:17:35que lui, il appartient à une administration qui a essayé de modifier,
00:17:40notamment en Géorgie, le résultat des élections,
00:17:43et que M. Evans avait déclaré lui-même à l'époque,
00:17:45qu'il estimait que quand le résultat d'une élection lui déplaisait,
00:17:49qu'il était possible, il était légitime d'aller à l'encontre de ce résultat.
00:17:52Si vous voulez, je vous donne un seul exemple.
00:17:54Mais je ne crois pas que M. Evans ou M. Trump soient particulièrement bien placés
00:17:59pour venir expliquer à l'Europe, au vieux continent européen,
00:18:02comme disait Dominique de Villepin dans son discours en 2003,
00:18:05ce qu'est la démocratie.
00:18:07Sur la Roumanie, je suis un peu engêné pour vous y répondre,
00:18:09parce que j'attends avec impatience que vous me fournissiez les preuves
00:18:12qu'il y a eu une telle ingérence russe qu'elle ait modifié le résultat du premier tour,
00:18:17qui a été annulé, les élections ont été remportées à la fin du printemps.
00:18:21Moi je n'ai pas vu, d'après les dernières analyses,
00:18:24il semblerait bien que ça a été un jeu de bonnes taux,
00:18:29et qu'on a liquidé l'olibrius qui se retrouvait en tête du scrutin,
00:18:36on a annulé le scrutin en prétextant que les Russes l'avaient manipulé,
00:18:40sans qu'on réussisse à le prouver.
00:18:42Ce qui pose quand même un petit problème dans les démocraties européennes.
00:18:45Ça c'est le premier point.
00:18:46Quant au deuxième, sur qui nous fait la leçon les Américains,
00:18:51il y a un nouveau shérif en ville, comme a dit Vance,
00:18:54et il n'aime pas l'Europe telle qu'elle est.
00:18:57Il n'aime pas le wokisme, il n'aime pas l'immigration,
00:19:00les portes ouvertes à n'importe qui et le changement d'identité,
00:19:03il n'aime pas le refus d'accepter effectivement le résultat des urnes,
00:19:09il n'aime pas brider la liberté d'expression,
00:19:11et tout ça, effectivement, ça crée, entre les Etats-Unis et l'Europe,
00:19:16un divorce, mais il y a eu des tas de scènes de ménage.
00:19:19George Sveneg veut dire ?
00:19:23Une vision un peu plus optimiste sur ce qui s'est passé avec ce discours.
00:19:29On dit souvent qu'on peut tout se dire entre amis.
00:19:32Oui, c'est vrai.
00:19:34Il est venu nous faire un appel du pied en réalité.
00:19:36Où en êtes-vous, cette Europe qui nous a enseignés
00:19:40et légué la démocratie, voyez-vous ?
00:19:42Et sur les quatre points que vient de donner Vincent Herouette,
00:19:45le wokisme, l'immigration incontrôlée, etc.,
00:19:48moi, je suis entièrement d'accord avec Vance là-dessus.
00:19:51Alors après, je ressens une forme d'humiliation en tant que citoyen français,
00:19:55européen, qu'on vienne nous donner des leçons.
00:19:57Mais je crois qu'elles ne sont pas totalement imméritées.
00:20:01C'est ça que je suis en train de vous dire.
00:20:02Enfin, le refus du résultat des urnes, quand même.
00:20:04Le premier Trump n'était pas absolument emballé par sa propre défaite.
00:20:08Je ne parle même pas du Capitole.
00:20:10En bref, c'est les amis des Américains.
00:20:11Voilà, c'est ça que je veux dire.
00:20:13Et par ailleurs, sur la liberté d'expression,
00:20:15on peut critiquer les lois de censure européenne,
00:20:18la volonté de réguler un certain nombre de censures.
00:20:22Mais d'un autre côté, est-ce que le free speech américain
00:20:25produit de tellement meilleurs résultats ?
00:20:28On n'a pas de solution à ça.
00:20:30Je vous propose d'écouter.
00:20:32Vincent.
00:20:34Il y a deux ou trois réactions que je voudrais vous montrer quand même.
00:20:36Je voudrais vous faire écouter Jean-Philippe Tanguy,
00:20:38qui était ce matin avec Sonia Mabrouk.
00:20:41Monsieur Barreau est un des plus soumis aux intérêts atlantistes
00:20:45et aux intérêts américains.
00:20:47Mais oui, mais parce que…
00:20:48Le conducteur de cette interview, c'est soumission.
00:20:50Évidemment, absolument.
00:20:51Vous avez raison, Sonia Mabrouk.
00:20:52Le conducteur de ma critique et de mon analyse des dirigeants français
00:20:55depuis des années, c'est la soumission.
00:20:57Le pouvoir macroniste, quand il s'agissait de vendre
00:21:00des intérêts français aux Etats-Américains,
00:21:02ils étaient à plat ventre.
00:21:03Les macronistes, quand j'ai prévidé
00:21:05une commission d'enquête sur les ingérences étrangères,
00:21:08la rapporteur macroniste a écrit noir sur blanc,
00:21:10tout le monde peut le lire, c'est public,
00:21:11les ingérences américaines sont à la lisière des ingérences.
00:21:15C'est-à-dire qu'ils considéraient que par nature,
00:21:16quand c'était M. Biden ou avant quand c'était M. Obama,
00:21:19les ingérences américaines, ce n'était pas grave.
00:21:21Quand c'est Trump, c'est grave.
00:21:22Il vous répondait que vous, vous étiez soumis à Poutine et à la Russie.
00:21:24C'est faux, c'est eux qui étaient aussi soumis à Poutine.
00:21:26Ce n'est pas le Rassemblement national qui a construit
00:21:27deux gazoducs géants qui ont relié l'Europe à la Russie.
00:21:31C'est nos adversaires politiques.
00:21:32Nous, on a toujours été pour l'autonomie de la France et de l'Europe
00:21:35quand nos alliés le voulaient.
00:21:37Et puis, il est 9h21.
00:21:40On va saluer notre ami Thomas Hill.
00:21:42Thomas, merci d'être avec nous cette semaine
00:21:45puisque c'est une semaine de vacances pour vous.
00:21:49D'ailleurs, votre coiffure en témoigne.
00:21:52Je sais qu'on salue Mme Hill qui, avec les enfants,
00:21:57c'est le schéma classique,
00:21:59et qui a laissé son pauvre mari tout seul à Paris,
00:22:03désespéré, avec une pizza le soir.
00:22:06C'est une tristesse.
00:22:08Et voilà, il y a un appartement qui ne sera pas rangé,
00:22:11un lit qui sera défait.
00:22:13Vraiment, une vie vraiment...
00:22:15Vous avez parfaitement décrit ma vie.
00:22:18Exactement.
00:22:19Et cette coiffure en est déjà le témoin lundi.
00:22:22Quand on voit comment vous êtes le lundi,
00:22:24j'ai peur à ce qui arrive vendredi.
00:22:25Je vous le dis, Thomas Hill.
00:22:27Quel fiasco.
00:22:28Exactement.
00:22:29Bon, et c'est Santa qui sera avec vous, je crois.
00:22:32Mais oui, je l'adore.
00:22:34Oui, Santa qui est l'artiste de l'année, c'est bien cela.
00:22:37Album de l'année.
00:22:38Album de l'année.
00:22:39Bon, merci Thomas Hill.
00:22:40Vous avez regardé Les Victoires de la Musique,
00:22:41parce que ça en dit beaucoup sur notre société,
00:22:43Les Victoires de la Musique.
00:22:45Bien sûr.
00:22:46J'ai appris que Maître Gims était le grand lauréat, c'est ça ?
00:22:51D'abord, on ne dit plus Maître Gims,
00:22:53il ne s'appelle plus Maître,
00:22:54il n'est plus Maître,
00:22:55donc là vous êtes...
00:22:56C'est Gims tout court.
00:22:57C'est Gims tout court.
00:22:58D'accord, d'accord.
00:22:59Mais par exemple, Lucky Love, ça a fait causer, forcément.
00:23:03Et c'est vrai que c'était...
00:23:05Par exemple, Rachida Dati a été huée.
00:23:07Huée, Rachida Dati.
00:23:08Ce n'est pas une classique ?
00:23:09Non, c'est quand même invraisemblable.
00:23:11Rachida Dati, tu ne la places pas quand même sur l'échiquier politique.
00:23:17Très bien.
00:23:18Voilà, donc c'est pour ça que ça en dit beaucoup.
00:23:21Le monde culturel, je vous assure,
00:23:23le monde culturel aujourd'hui,
00:23:25toujours sans doute penché plutôt à gauche,
00:23:28mais là, il y a un documentaire sur les Césars qui est en train de sortir.
00:23:31Quand tu vois le glamour au début des Césars,
00:23:34quand tu vois l'état d'esprit,
00:23:36quand tu vois la légèreté,
00:23:38quand tu vois l'intelligence, la culture,
00:23:40je ne veux pas idéaliser tout ça,
00:23:42mais tu as un spécial qui est en train de sortir match sur les Césars
00:23:46où on voit des photos.
00:23:48Bon alors, ça va être Gabin, Morgant, ça va.
00:23:51Quand tu vois aujourd'hui l'esprit de sérieux...
00:23:53Ah, c'était mieux avant.
00:23:54L'esprit de sérieux, l'esprit, je veux dire...
00:23:59Prévisible, de slogan.
00:24:01Il n'y avait pas lu Blanche Garde.
00:24:03C'est ça qui me...
00:24:05Vraiment, je trouve ça un peu triste pour tout dire.
00:24:07Et les victoires de la musique, je ne sais pas si vous avez regardé.
00:24:10C'était de ce point de vue-là assez intéressant.
00:24:13Non, mais ça ne vous intéresse pas,
00:24:14mais il faut être connecté à la vie d'aujourd'hui.
00:24:16Tout à fait, mais pour une fois, on a des victoires à fêter.
00:24:20Donc, moi, je trouve que c'est intéressant.
00:24:22Il faut garder ça comme un témoignage de notre société d'aujourd'hui.
00:24:27Bon, on marque une pause et nous revenons.
00:24:29On parlera de Trump et les otages également.
00:24:31Parce que depuis que Trump est arrivé, quand même, les otages sortent.
00:24:33La guerre va peut-être se terminer.
00:24:35Vous êtes trumpiste.
00:24:37Mais pas trumpiste.
00:24:38Je n'ai rien du tout, moi.
00:24:40Vous êtes votre champion.
00:24:41Je trouve que j'ai un président de la République qui,
00:24:43à l'extérieur, à chaque fois qu'il est intervenu, ça a été un fiasco.
00:24:47Ah, mais pas du tout.
00:24:48Je veux dire qu'à chaque fois qu'il a pris la parole, rien n'a marché.
00:24:51À l'extérieur.
00:24:52Vrai ou pas ?
00:24:53Vous avez vu ?
00:24:54Vrai ou pas ?
00:24:55Dresser devant Vince et coucher devant Théboune.
00:24:58Nous, on a un otage d'État.
00:25:00Il s'appelle Bolême Sansalle.
00:25:02Ça fait trois mois qu'on attend que l'Élysée bouge.
00:25:06Et visiblement, ce que nous disent les Européens,
00:25:09c'est qu'ils ne peuvent pas bouger parce que la France ne bouge pas.
00:25:11Il leur a interdit de bouger.
00:25:13En fait, la conviction que chacun a…
00:25:15C'est extravagant ce qui se passe avec Bolême Sansalle.
00:25:17C'est révélateur de notre soumission.
00:25:19C'est accablant.
00:25:21La conviction que chacun a, c'est que si Donald Trump était à l'Élysée,
00:25:25Sansalle serait dehors.
00:25:27Est-ce vrai ? Est-ce pas vrai ?
00:25:29Mais c'est la conviction que chacun a.
00:25:31Si on fait comme il a fait avec la Colombie…
00:25:33En tout cas, c'est une conviction…
00:25:35Je ne vais pas parler pour tout le monde.
00:25:37C'est une conviction que j'ai moi.
00:25:39Je ne vais parler que pour moi.
00:25:41Je pense que si Trump était à l'Élysée, Sansalle serait dehors.
00:25:45Et ça, ça en dit beaucoup.
00:25:47Parce que si on est en difficulté,
00:25:49effectivement, chacun choisit son camp.
00:25:52Avec qui tu veux être en fait.
00:25:54La pause.
00:25:59Nous continuons la discussion parce que ce qui arrive est terrifiant.
00:26:02On va être obligé de payer pour l'Ukraine.
00:26:04C'est ce que vous disiez hors antenne.
00:26:06Tout ça est lamentable en fait.
00:26:08Tout ça est vraiment lamentable.
00:26:10Parce que c'est les Français, c'est les Européens qui vont payer.
00:26:12700 milliards.
00:26:14En plus, tout ça a été annoncé.
00:26:16C'est ça qui est formidable.
00:26:18Je parlais de Nicolas Sarkozy tout à l'heure.
00:26:20Mais Nicolas Sarkozy, je me souviens très bien,
00:26:22lorsque la guerre éclate, du positionnement.
00:26:24Et que si vous êtes sur ce positionnement,
00:26:26vous n'en êtes pas là où on en est aujourd'hui.
00:26:28Donc on a fait n'importe quoi.
00:26:30Mais tout ça parce qu'on est sous l'émotion.
00:26:32C'est Bono qui va chanter.
00:26:34Tout ça est grotesque.
00:26:36Et à l'arrivée, l'Europe est en difficulté.
00:26:38Mais c'était l'émotion, bien sûr.
00:26:40L'émotion est au cœur.
00:26:42Et la com, ça ne fait qu'une chose.
00:26:44La com, l'émotion.
00:26:46Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:26:50Bonjour Pascal.
00:26:52Bonjour à tous.
00:26:54C'est l'image de la journée.
00:26:56Gérald Darmanin à la prison de Condé-sur-Sarthe,
00:26:58ouverte en 2013.
00:27:00Elle fait partie des 4 sites envisagés
00:27:02pour accueillir les 100 plus gros
00:27:04narcotrafiquants de France
00:27:06d'ici le 31 juillet 2025.
00:27:08Elle a fait partie des différents établissements en lice
00:27:10avant d'en choisir un.
00:27:12Un jeune homme neutralisé par des policiers
00:27:14a vitri sur scène ce dimanche
00:27:16après les avoir menacés.
00:27:18L'individu de 17 ans, présenté comme déséquilibré,
00:27:20portait à la main deux sabres en pleine rue.
00:27:22Pris en charge par le SAMU,
00:27:24l'assaillant a été grièvement blessé
00:27:26et son pronostic vital est engagé.
00:27:28Et puis elle a été adjugée
00:27:30à 3,1 millions d'euros.
00:27:32Une version de l'âge mûr,
00:27:34célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel,
00:27:36est tombée par hasard dans un appartement parisien
00:27:38inhabité à affoler les enchères
00:27:40ce dimanche à Orléans.
00:27:42En 2013, une autre de ses œuvres,
00:27:44Laval, s'est arrachée à plus de 5 millions d'euros.
00:27:46Merci Somina.
00:27:48Je fais juste une petite parenthèse
00:27:50parce que je vous ai parfois parlé de Marc Exposito.
00:27:52C'est un formidable journaliste de cinéma
00:27:54qui avait créé Première, qui avait créé Studio,
00:27:56qui avait été à l'époque vraiment un événement.
00:27:58Et puis pendant la pause, je découvrais
00:28:00ce qu'il a écrit sur sa page Facebook hier.
00:28:02Et je vais vraiment vous lire cela,
00:28:04c'est formidable.
00:28:06Il a écrit « De Funès, trafiquant d'héroïne ».
00:28:08Dans notre série « Ah, le monde a bien changé »
00:28:10ce soir, Le Cordiaux sur France 2,
00:28:12De Funès organise un gaufaze de Naples à Bordeaux
00:28:14pour passer 100 kilos d'héroïne et 200 kilos d'or
00:28:16et des bijoux.
00:28:18C'était en 1965, il y a pile 60 ans,
00:28:20écrit-il. J'allais déjà souvent au cinéma.
00:28:22A l'époque, la drogue, l'héroïne,
00:28:24s'appelait la chenouf. Aujourd'hui, on dirait la canne.
00:28:2660 ans, ce n'est pas rien.
00:28:28C'est normal que le monde ait changé. J'avais 12 ans, moi aussi j'ai changé.
00:28:30En 2025,
00:28:32est-ce imaginable
00:28:34que des stars de la comédie française,
00:28:36aujourd'hui, Léo Marcy,
00:28:38Clavier, Boone, Dujardin, Debouse,
00:28:40acceptent de jouer un passeur d'héroïne, même dans un film
00:28:42très rigolo ? Et les producteurs,
00:28:44les chaînes de télé et les banques,
00:28:46acceptaient de financer un film avec un héros, même très rigolo,
00:28:48passeur d'héroïne ? Moi, je crois que non.
00:28:50Je ne suis pas sûr d'avoir raison, mais si demain
00:28:52un producteur, après avoir revu
00:28:54Le Cordiaux ce soir, décide d'en faire un remake
00:28:56avec Clavier et Boone, je parie
00:28:58qu'il n'y aura pas d'héroïne dans les pare-chocs.
00:29:00Est-ce un progrès ? Oui, une régression.
00:29:02Vous avez 4 heures.
00:29:04Et c'est vraiment très intéressant.
00:29:06C'est vrai.
00:29:08Je trouve très intéressant
00:29:10de poser la question comme ça,
00:29:12parce que ça montre la légèreté qui existait
00:29:14dans cette période-là, et une forme de liberté aussi.
00:29:16C'est vrai. C'est comme il y avait eu un projet
00:29:18de refaire Les Aventures de Rabi Jacob.
00:29:20Oui. De faire le 2.
00:29:22Et manifestement, ça ne verra jamais le jour.
00:29:24Parce que les scénaristes qui travaillaient dessus
00:29:26ont dit que c'était impossible.
00:29:28Alors que ça a été sorti
00:29:30pendant une période précisément de guerre,
00:29:32d'attentats, etc. Mais aujourd'hui,
00:29:34si on essayait de refaire
00:29:36avec l'intelligence que ça suppose,
00:29:38de se moquer de chaque communauté,
00:29:40ça déclencherait une...
00:29:42Vous avez quel âge ?
00:29:44Il est là notre chagrin.
00:29:46Il est là notre chagrin, Nathan.
00:29:48Vous ne pouvez pas comprendre ce que fut la France.
00:29:50Vous ne pouvez pas comprendre cette liberté,
00:29:52cette légèreté, cet esprit
00:29:54qui existait et qui n'existe plus.
00:29:56Il est là notre chagrin.
00:29:58C'est aussi le refus de la fiction, en fait.
00:30:00C'est le refus que la fiction représente des choses
00:30:02qui nous déplacent. C'est ça qui est de plus en plus grave.
00:30:04Quand je parlais de la musique, quand je parlais des Césars,
00:30:06quand je parlais de tout ça, il est là notre chagrin.
00:30:08On peut le ressentir
00:30:10sans avoir connu
00:30:12une époque de plus grande liberté.
00:30:14On peut être nostalgique d'une époque
00:30:16qu'on n'a pas connue, en effet. C'est vrai. C'est mieux dit.
00:30:18Pauvre jeune ! Oh, pauvre petit !
00:30:20Non, mais c'est triste.
00:30:22Et les incarnations, effectivement.
00:30:24J'ai parlé au général de Gaulle, Georges Pompidou,
00:30:26aux gens qui nous dirigent aujourd'hui.
00:30:28J'ai rien contre M. Barraud, mais si demain
00:30:30la France est en guerre, je ne suis pas sûr
00:30:32que ce soit effectivement l'incarnation qu'il faut.
00:30:34Je le crains.
00:30:36Il faut faire confiance à notre jeunesse, quand même.
00:30:38Oui, bien sûr.
00:30:40Il faut faire confiance.
00:30:42On écoute M. Bellamy.
00:30:44On termine sur le dossier Trump.
00:30:46Ecoutez ce qu'a dit M. Bellamy.
00:30:48Les Américains sont nos alliés,
00:30:50mais ils ne sont pas nos suzerains.
00:30:52Et nous ne sommes pas leurs vassaux.
00:30:54Et nous ne devons pas nous mettre dans une situation
00:30:56de dépendance à leur égard.
00:30:58C'est la réalité actuelle,
00:31:00qui est évidemment très dangereuse.
00:31:02Parce que, quelle que soit l'amitié
00:31:04que nous pouvons avoir pour eux,
00:31:06le jour où ils décideront que leur première priorité, maintenant,
00:31:08c'est de se préoccuper de la Chine,
00:31:10qu'ils abandonneront l'Europe à son sort,
00:31:12eh bien, si nous ne sommes pas capables de nous défendre nous-mêmes,
00:31:14nous nous trouverons en danger.
00:31:16Alors, ça c'est intéressant, parce que là,
00:31:18on est dans une contradiction.
00:31:20Bon. En théorie,
00:31:22l'Europe est la solution. En théorie.
00:31:24Bon. En pratique,
00:31:26elle en est incapable de répondre par sa construction même.
00:31:28Donc on se débrouille avec ça.
00:31:30Comment on fait ?
00:31:32C'est le Rubik's Cube.
00:31:34Alors, il se retrouve aujourd'hui à l'Elysée
00:31:36pour essayer de se tenir chaud,
00:31:38pour essayer d'imaginer qu'est-ce qu'on pourrait faire,
00:31:40essayer de débriefer.
00:31:42Alors, uniquement les anciennes puissances coloniales,
00:31:44que les grands pays.
00:31:46Les trois quarts des pays européens sont out.
00:31:48Mais ils se retrouvent à une demi-douzaine.
00:31:50L'Espagne, la Pologne, l'Allemagne,
00:31:52l'Angleterre, la France, l'Italie, l'Allemagne.
00:31:54Et puis...
00:31:56La Pologne n'est pas vraiment une ancienne puissance coloniale.
00:31:58La Pologne ?
00:32:00Allez, on parle des Ukrainiens.
00:32:02La question, donc, c'est
00:32:04qu'est-ce garantie de sécurité on peut apporter à l'Ukraine ?
00:32:06C'est-à-dire, qu'est-ce que l'on peut faire
00:32:08pour que le cessez-le-feu
00:32:10qui va être conclu entre Trump et Poutine
00:32:12soit durable ?
00:32:14Pour que l'ours reste dans sa cage.
00:32:16Comment faire ?
00:32:18Alors, il y a actuellement 900 kilomètres
00:32:20de lignes de front.
00:32:22Il y a 3500, 3300 kilomètres
00:32:24de frontières entre l'Ukraine,
00:32:26la Russie, la Bélarusse, le Bélarus.
00:32:28Il faudrait, au bas mot,
00:32:30150 000 hommes sur le terrain.
00:32:32Multiplié par 3, avec les rotations.
00:32:34450 000 ?
00:32:36No way.
00:32:38J'ai vu qu'un dirigeant avait dit,
00:32:40qui était présent, envoyé...
00:32:42Pierre Stermer, le premier ministre britannique,
00:32:44les Allemands ont déjà du mal
00:32:46à envoyer 5000 hommes en 2027
00:32:50dans les Pays-Baltes.
00:32:52C'est hors de portée.
00:32:54Pourquoi ça va nous coûter ?
00:32:56Pourquoi ça va nous coûter cher ?
00:32:58L'OTAN est exclu,
00:33:00l'OTAN n'y sera pas, les Américains disent non.
00:33:02Mais les Russes, ils ne laisseront jamais
00:33:04une force. Pourquoi ça va nous coûter ?
00:33:06Ils ont fait la guerre pour ça.
00:33:08Pourquoi ça va nous coûter
00:33:10700 milliards ? Pourquoi Pierre Lelouch
00:33:12dit que ça va être une catastrophe ?
00:33:14Pourquoi on aura fait, sur ce sujet comme sur tous les autres,
00:33:16n'importe quoi ?
00:33:18Il faut garantir la sécurité.
00:33:20Pourquoi nous, on va payer ?
00:33:22Les Américains ne paieront pas.
00:33:24Pourquoi ? Est-ce qu'on va payer ?
00:33:26Les Américains sont prêts à prendre les terres rares
00:33:28pour se payer de l'effort qu'ils ont fait.
00:33:30Pourquoi on va payer nous ?
00:33:32C'est ça que je comprends.
00:33:34Il faut bien l'eau de consommation à l'Ukraine,
00:33:36puisqu'on ne les intégrera pas dans l'OTAN,
00:33:38mais on va les intégrer dans l'Union Européenne.
00:33:40On va rentrer dans l'Union Européenne, vous le pensez.
00:33:42C'est la perspective qu'on lui a ouverte.
00:33:44Oui, mais ça, les Français, on va leur demander leur avis.
00:33:46Peut-être, oui. Ce serait bien.
00:33:48On demande leur avis, quand même, j'imagine.
00:33:50Juste un point parmi tous.
00:33:52Répondez à mes questions.
00:33:54Quand l'Ukraine rentre,
00:33:56est-ce qu'on demande l'avis aux Français ?
00:33:58Non, j'en sais rien.
00:34:00C'est important, quand même, les questions que vous posez.
00:34:02Les questions sont importantes.
00:34:04L'Ukraine ne rentre pas comme ça.
00:34:06On a commencé à ouvrir.
00:34:08Les discussions avec l'Ukraine sont importantes.
00:34:10Mais ça dépend de quoi ?
00:34:12Ça dépend de qui ?
00:34:14Moi, j'ai envie qu'on me demande mon avis, quand même.
00:34:16Mais vous dites vous-même qu'on ne les écoute pas.
00:34:18Mais on vous écoute tous les matins et le soir aussi.
00:34:20C'est déjà pas mal.
00:34:22L'agriculteur français, par exemple.
00:34:24Oui, il n'a pas envie que l'Ukraine rentre.
00:34:26Non, parce que c'est une très grande nation céréalière,
00:34:2840 millions d'habitants, qu'on va avoir du mal à le digérer.
00:34:30Il n'y aura plus d'agriculture française.
00:34:32Mais c'est le fond du discours de Vannes,
00:34:34de dire qu'on n'écoute plus les peuples en Europe.
00:34:36On vous a demandé votre avis en 2005, Pascal.
00:34:38Je peux dire un dernier mot ?
00:34:40Bienvenue dans un monde implacable.
00:34:42Je pense que c'est un discours
00:34:44qu'il faut lire.
00:34:46Il s'inscrit dans une longue histoire
00:34:48entre la France et l'Amérique
00:34:50sur deux définitions différentes de la démocratie.
00:34:52C'était déjà, en fait, en d'autres termes
00:34:54ce que disait Tocqueville sur la tyrannie de la majorité.
00:34:56Aujourd'hui, la grande question
00:34:58idéologique qui secoue
00:35:00toutes nos sociétés, c'est qu'est-ce que la démocratie ?
00:35:02Est-ce que c'est, comme le dit Vannes,
00:35:04le pouvoir de la majorité ?
00:35:06Ça veut dire si le peuple, dans tel ou tel État,
00:35:08veut revenir sur l'avortement,
00:35:10si le peuple veut instaurer la peine de mort,
00:35:12eh bien, allons-y sans problème.
00:35:14Ou est-ce que le pouvoir du peuple
00:35:16qui existe n'est pas le seul critère
00:35:18de la démocratie et qu'il y a aussi des droits
00:35:20qui sont inaliénables, que personne ne peut
00:35:22mettre en question, pas même le peuple ?
00:35:24Et qui les définit ?
00:35:26On va rester sur la première définition si ça vous ennuie pas.
00:35:28On va rester sur la première définition.
00:35:30Qui définit les droits inaliénables
00:35:32qui s'imposent à tous ?
00:35:34Trump et les otages.
00:35:36C'est toute la question de la hiérarchie des normes, de la constitution.
00:35:38Donc c'est le CODH qui va décider de lobby
00:35:40plutôt que les électeurs.
00:35:42Mais chacun peut adhérer à la définition
00:35:44qu'il préfère de la démocratie.
00:35:46Mais il y en a plusieurs.
00:35:48Il n'y a qu'une seule légitimité.
00:35:50Il n'y a qu'une définition de la démocratie,
00:35:52c'est effectivement les gens qui décident.
00:35:54Je veux bien que vous ayez votre construction intellectuelle.
00:35:56Mais si, parce qu'on n'en sort plus.
00:35:58Il n'y a qu'une seule légitimité, c'est celle du peuple.
00:36:00C'est ce que disait De Gaulle.
00:36:02D'abord, De Gaulle, il ne disait pas ça.
00:36:04Non, non, il ne disait pas ça.
00:36:06Quel levier qu'il disait.
00:36:08Quel levier que le suffrage universel.
00:36:10Je vous propose Trump et les otages.
00:36:12Vous avez beaucoup la parole ce matin.
00:36:14Non, j'arrête.
00:36:16Il fait la grève.
00:36:18Arrêtez, ne faites pas.
00:36:20On est heureux de vous retrouver.
00:36:22Vous n'étiez pas là la semaine dernière avec nous.
00:36:24Pas des reproches.
00:36:26Vous insinuez toujours des reproches.
00:36:28Votre analyse, votre pertinence.
00:36:30On est plus intelligent.
00:36:32Votre pertinence vous a manqué.
00:36:34Alors, on va écouter M. Trump sur les otages.
00:36:36Parce que lui, il fait bouger les choses.
00:36:38C'est tout ce que je remarque.
00:36:40Le sentiment qu'on a aussi, c'est que les otages sortent.
00:36:42S'ils n'étaient pas là, ils ne sortiraient pas.
00:36:44Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:36:46On a tous ce sentiment.
00:36:48Écoutez ce qu'il a dit lorsqu'il est arrivé dans sa propriété de Marnego.
00:36:50Exactement.
00:36:52La raison pour laquelle j'ai fait cette déclaration,
00:36:54c'est qu'ils ont dit qu'ils ne livreraient pas
00:36:56les gens qu'ils avaient accepté de livrer.
00:36:58Et ils ont accepté de le faire,
00:37:00mais ils ont rompu cet accord.
00:37:02Quand j'ai fait cette déclaration,
00:37:04ils ont livré tout le monde, plus un Américain.
00:37:06La bonne nouvelle,
00:37:08c'est qu'ils semblent être en assez bonne forme.
00:37:10Car les gens de la semaine précédente
00:37:12n'avaient pas l'air en bonne forme.
00:37:14Ils ressemblaient franchement à des survivants de l'Holocauste.
00:37:16C'est horrible.
00:37:18Ce qui leur est arrivé est horrible.
00:37:20Mais ce sera à Israël de décider
00:37:22quelle sera la prochaine étape,
00:37:24en consultation avec moi.
00:37:28Et l'Europe ?
00:37:30On a eu un tweet d'Emmanuel Macron.
00:37:32Un tweet d'Emmanuel Macron qui a dit
00:37:34qu'il s'était entretenu avec Mahmoud Abbas,
00:37:36le président de l'autorité palestinienne.
00:37:38Comme pour essayer de dire,
00:37:40moi aussi j'ai un peu participé à sa libération d'otages.
00:37:42Dans ce message, je précise qu'il n'y a ni le mot Israël
00:37:44ni le mot Hamas qui apparaissent.
00:37:46Quand on parle d'otages, c'est bien de savoir
00:37:48de quoi on parle précisément.
00:37:50Mais on est hors-jeu au Moyen-Orient.
00:37:52On est hors-jeu partout.
00:37:54Je vois que vous dodolinez,
00:37:56cher Vincent.
00:37:58Mais vous ne voulez pas câbler,
00:38:00plus on ne l'a beaucoup pas câblé ce matin,
00:38:02le président de la République sur ces sujets-là.
00:38:04Vous ne voulez pas en rajouter ?
00:38:06Il veut en être. Il veut être sur la photo.
00:38:08Il veut faire semblant.
00:38:10Mais l'heure est à agir.
00:38:12Il met les pressions de trop tard
00:38:14pour agir dans son ensemble de domaines.
00:38:16Cette espèce de politique de lèse-brouf
00:38:18a touché ses limites depuis un certain temps.
00:38:20Les choses se font lentement.
00:38:22Mais la sanction est rude.
00:38:24Elle est implacable.
00:38:26Le monde ne fait pas crédit.
00:38:28Heureusement,
00:38:30les prisonniers vont pouvoir bénéficier
00:38:32d'un petit nettoyage de peau.
00:38:34Ça, c'est quand même essentiel.
00:38:36Effectivement,
00:38:38puisqu'on a appris
00:38:40ce week-end.
00:38:42Or, c'est tout à fait dérisoire.
00:38:44C'est anecdotique, bien évidemment.
00:38:46C'est à la prison de cesse.
00:38:48On ne peut pas dire
00:38:50qu'on va construire des prisons de haute sécurité.
00:38:52On apprend qu'ils font
00:38:54de la dance country et des soins du visage.
00:38:56Par rapport à ce qu'on vient de parler,
00:38:58convenez que c'est anecdotique.
00:39:00Le monde ne va pas s'arrêter.
00:39:02À la prison de cesse au sud de Toulouse,
00:39:04la Saint-Valentin a aussi été fêtée.
00:39:06Vendredi, certains détenus de la maison d'arrêt
00:39:08ont reçu des soins du visage
00:39:10offerts par une école toulousaine.
00:39:12Un atelier yoga et de la dance country
00:39:14vont être organisés.
00:39:16Les autorités, selon eux, ces ateliers
00:39:18n'ont pas leur place en prison.
00:39:20Adrien Spiteri.
00:39:24Cette prison, ici à l'image,
00:39:26s'est transformée partiellement
00:39:28le soir de la Saint-Valentin en salon de beauté.
00:39:30Une trentaine de détenus volontaires
00:39:32ont bénéficié d'un soin du visage
00:39:34offert par une école toulousaine.
00:39:36Qu'en pensent les habitants de la ville de Seyss ?
00:39:38Nous leur avons posé la question.
00:39:40Si ces personnes-là sont en prison,
00:39:42c'est qu'elles ont commis des choses irréparables.
00:39:44Dans ces cas-là, il ne faut pas leur donner de récréation.
00:39:46Moi, il y a des choses
00:39:48que je n'arrive pas à comprendre.
00:39:50Moi, je suis ni pour ni contre.
00:39:52Après, je pense qu'il faut arrêter d'idéaliser
00:39:54le milieu carcéral.
00:39:56Ce n'est pas parce qu'ils sont enfermés
00:39:58qu'ils n'ont pas le droit à un soin du visage
00:40:00si on leur apporte.
00:40:02Le but ? Aider les condamnés
00:40:04à se sentir mieux dans leur peau.
00:40:06Mais pour ce surveillant et syndicaliste,
00:40:08cette activité n'a pas sa place
00:40:10dans un centre pénitentiaire,
00:40:13Est-ce que c'est utile pour la réinsertion
00:40:15du détenu ?
00:40:17De deux, j'ai envie de dire
00:40:19que vont penser les familles des victimes ?
00:40:21C'est quoi la prochaine étape ?
00:40:23Ce lundi après-midi, un atelier yoga
00:40:25est prévu dans l'établissement
00:40:27avant de la danse country dans les prochains jours.
00:40:29Contactés, l'entourage du garde des Sceaux
00:40:31précise que ces ateliers ont été organisés
00:40:33avant l'arrivée de Gérald Darmanin,
00:40:35place Vendôme.
00:40:37Un travail est en cours pour y mettre un terme.
00:40:40Ça rappelle le pique-nique à Versailles,
00:40:42deux jours après la mort des deux
00:40:44surveillants pénitentiaires.
00:40:46Rien ne change.
00:40:48Je vous dis, c'est pas...
00:40:50Il y a des choses qui sont anecdotiques
00:40:52et d'autres qui le sont, mais il n'empêche.
00:40:54Ça montre une nouvelle fois qu'il y a les détenus
00:40:56qui sont mieux traités que les victimes
00:40:58et les familles de victimes.
00:41:00Moi, je me mets à la place d'une famille de victimes
00:41:02qui n'a pas de famille,
00:41:04qui n'a pas de famille,
00:41:06qui n'a pas de famille,
00:41:08moi, je me mets à la place d'une famille de victimes.
00:41:10J'imagine l'auteur d'un crime contre quelqu'un de ma famille
00:41:12à qui on propose des soins du visage,
00:41:14mais oui, c'est très choquant.
00:41:16Les soins du visage !
00:41:18Je crois que c'est Gilles William qui dit
00:41:20qu'on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
00:41:22Je vous assure que c'est...
00:41:24C'est quand même très...
00:41:26C'est étonnant, quoi.
00:41:28Il y a bien quelqu'un...
00:41:30Moi, ce qui m'amuse toujours, il y a quelqu'un qui décide.
00:41:32Il y a bien quelqu'un qui a donné...
00:41:34Il n'y a plus personne qui décide.
00:41:36C'est pas le directeur de la prison ?
00:41:38Je pense que c'est le directeur de la prison.
00:41:40Et il n'y a jamais de sanctions dans l'administration ?
00:41:42C'est-à-dire que cette personne qui a décidé,
00:41:44est-ce qu'on lui demande des comptes ?
00:41:46C'est le conseil d'insertion,
00:41:48de probation et d'insertion.
00:41:50Il y a bien quelqu'un qui donne son...
00:41:52Il y a bien des associations,
00:41:54des opinions sur rue dans la prison,
00:41:56et les choses se font naturellement.
00:41:58Il n'y a pas quelqu'un qui dit en réunion
00:42:00mais vous vous rendez compte ?
00:42:02Normalement, il y a un ministre qui doit dire attention.
00:42:04Il y a eu un mauvais spectacle.
00:42:08C'est plus facile d'avoir un atelier public
00:42:10que de construire de nouvelles prisons.
00:42:12Donc c'est plus facile,
00:42:14effectivement, d'avoir une politique comme ça
00:42:16qui donne l'impression d'être
00:42:18un peu humaniste, plutôt que de
00:42:20réellement s'occuper des droits des prisonniers,
00:42:22notamment d'avoir une cellule,
00:42:24d'individuer par cellule
00:42:26les patrons, d'être...
00:42:28En même temps, pour l'opinion,
00:42:30je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne chose
00:42:32d'organiser des Saint-Valentin dans la prison.
00:42:34La prison n'est pas le Club Med.
00:42:36Ça, il faut quand même le dire.
00:42:38Aujourd'hui, en l'état actuel des choses, ça en misérabilise.
00:42:40Je veux dire, il y a une surpopulation,
00:42:42il y a des conditions qui sont dénoncées absolument partout,
00:42:44et quand on visite une prison,
00:42:46on voit bien qu'on ne rentre pas du tout
00:42:48dans un hôtel de luxe.
00:42:50On y trouve son portable,
00:42:52on y trouve son joint, on y trouve...
00:42:54Mais oui, mais c'est scandaleux en soi aussi, pardon !
00:42:56Comment ? Mais c'est évidemment scandaleux !
00:42:58Oui, et alors ?
00:43:00Si vous faites...
00:43:02Je veux dire, vous ne pouvez pas vous indigner
00:43:04de quelque chose d'aussi bénin
00:43:06qu'un atelier couture,
00:43:08danse, folklore,
00:43:10je ne sais pas quoi,
00:43:12et laisser en silence
00:43:14le fait que la prison, aujourd'hui,
00:43:16est totalement abandonnée,
00:43:18que les prisons sont surpeuplées,
00:43:20que les champs de réhabilitation sont nuls,
00:43:22etc., etc., etc.
00:43:24Je suis d'accord avec vous.
00:43:26Ce sont des associations qui remplacent les carences de l'État.
00:43:28On va marquer une pause.
00:43:30Mais là aussi, il faut tout changer.
00:43:32Et c'est quoi tout changer ?
00:43:34C'est prison privée, pardonnez-moi.
00:43:36Parce qu'effectivement, les prisons sont
00:43:38d'une certaine manière plus belles,
00:43:40mieux entretenues, etc.
00:43:42Tout ce qui a une tendance
00:43:44pour être déléguée au secteur privé.
00:43:46Mais pas qu'une tendance,
00:43:48tu fais des prisons privées,
00:43:50aux surveillances, c'est plus compliqué.
00:43:52Mais tout est compliqué avant d'être simple.
00:43:54Tout est compliqué avant d'être simple.
00:43:56Nous marquons une pause.
00:43:58On va recevoir dans une seconde...
00:44:00On va parler de Napoléon.
00:44:02J'aime bien parler de Napoléon.
00:44:04Qu'est-ce qui se passe ?
00:44:06Qu'est-ce que vous disiez ?
00:44:08Qu'est-ce que vous disiez ?
00:44:10Vous parliez dans votre barbe.
00:44:12Un apparté.
00:44:14Avec Napoléon Journal,
00:44:16Pierre-Louis Roderreur.
00:44:18On n'en finit jamais avec Napoléon.
00:44:20Tous les jours, il y a un livre
00:44:22qui sort sur Napoléon.
00:44:24Depuis Trafalgar,
00:44:26il paraît qu'il y a un livre sur Napoléon par jour.
00:44:28Encore maintenant ?
00:44:30Qu'est-ce qu'on peut encore apprendre sur Napoléon
00:44:32qu'on ne sache pas ?
00:44:34On va en parler.
00:44:36On est un petit peu en retard.
00:44:38Je voudrais qu'on parle de Georges Ibrahim Abdallah,
00:44:40qui est en prison depuis 41 ans.
00:44:42M. Coquerel est allé le visiter.
00:44:44Il ne va pas sortir, à mon avis.
00:44:46Franchement, j'espère que...
00:44:48Je le crains.
00:44:50Si Georges Ibrahim Abdallah sort...
00:44:52On rappelle que le tribunal,
00:44:54en première instance,
00:44:56d'application des peines,
00:44:58a ordonné sa mise en liberté.
00:45:00C'est Parquet qui a fait appel.
00:45:02Et la cour d'appel va statuer.
00:45:04Mais moi, il me semble que depuis 40 ans...
00:45:06C'est 20 ans qu'il est libérable.
00:45:08Écoutez, Georges Ibrahim Abdallah,
00:45:10condamné en France à la réclusion
00:45:12à perpétuité en 87.
00:45:14Il est accusé de complicité dans l'assassinat
00:45:16de diplomates américains et israéliens
00:45:18à Paris au début des années 80.
00:45:20Il est devenu un symbole pour ses soutiens
00:45:22et dénonce une détention injustifiée.
00:45:24L'attentat de la rue de Rennes
00:45:26est un attentat perpétré le 17 septembre 1986.
00:45:28Il y a eu 7 morts,
00:45:3055 blessés.
00:45:32Lui, il est accusé d'avoir tué.
00:45:34Il est accusé d'avoir...
00:45:36De complicité.
00:45:38On est sûr qu'il ait réellement été...
00:45:40La façon dont la DST, à l'époque,
00:45:42avait fait l'enquête
00:45:44pose quand même des petits problèmes.
00:45:46D'avoir participé à l'assassinat
00:45:48de deux agents secrets,
00:45:50un homme du Mossad, un homme de la CIA,
00:45:52à Paris.
00:45:54Allez, la pause. On est en retard.
00:45:56A tout de suite.
00:46:00Il est 9h59.
00:46:02Un des grands spécialistes,
00:46:04sinon le grand spécialiste de Napoléon,
00:46:06c'est Thierry Lens.
00:46:08On est ravis de vous recevoir. Bonjour M. Lens.
00:46:10Je disais que chaque jour, paraît-il,
00:46:12je ne sais pas si c'est une légende ou pas,
00:46:14il s'écrirait un livre sur Napoléon depuis 200 ans.
00:46:16En fait, c'est deux et demi.
00:46:18Non. Tous les jours ?
00:46:20Un peu moins maintenant,
00:46:22mais au XIXe siècle et la première moitié du XXe,
00:46:24c'est deux et demi.
00:46:26Vous avez écrit un livre. Qui est Pierre-Louis Rodereur ?
00:46:30C'est un dignitaire du régime consulaire
00:46:32et impérial.
00:46:34Il a déjà eu une carrière sous la Révolution.
00:46:36Notamment, c'est lui qui emmène Louis XVI
00:46:38à l'Assemblée le 10 septembre 1792.
00:46:42Il a été un complice du coup d'État de Napoléon,
00:46:44qu'il a nommé président de la section de l'intérieur
00:46:46du Conseil d'État.
00:46:48C'est à cette position qu'il a participé
00:46:50aux grandes réformes jusqu'en 1802,
00:46:52où il a été nommé sénateur.
00:46:54Ensuite, il a eu une carrière
00:46:56de ministre des Finances du Royaume de Naples,
00:46:58dont le roi était Joseph Bonaparte.
00:47:00Ministre secrétaire d'État
00:47:02du Grand-Duché de Bergues,
00:47:04capitale Düsseldorf, etc.
00:47:06Ce livre, c'est un témoin
00:47:08de l'Empire,
00:47:10qui rapporte ce qu'il a vu
00:47:12dans les conversations avec Napoléon,
00:47:14comment il exerce le pouvoir,
00:47:16l'artiste de décision, etc.
00:47:18Ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas
00:47:20un journal qu'il a écrit à la fin de sa vie,
00:47:22ce sont des notes qu'il prenait tous les soirs.
00:47:24Une habitude qu'il avait.
00:47:26Il était journaliste de formation.
00:47:28Et là, ce n'est que
00:47:30le journal avec Napoléon.
00:47:32Il y a une préface,
00:47:34des notes de votre part,
00:47:36mais c'est un témoignage brut, si j'ose dire.
00:47:38Je trouve ça passionnant.
00:47:40Évidemment, à l'aune d'aujourd'hui,
00:47:42j'élirai des extraits tout à l'heure,
00:47:44notamment la prise de décision, comment il fonctionne,
00:47:46avec ou sans éminence grise.
00:47:48C'est absolument formidable.
00:47:50Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:47:54À la une de l'actualité,
00:47:56le procès dit des otages de Daech
00:47:58s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises
00:48:00spéciale de Paris.
00:48:02Au total, 5 accusés vont être jugés
00:48:04pour la prise d'otage de 4 journalistes français
00:48:06enlevés en 2013 en Syrie par le I.
00:48:08Et parmi leurs bourreaux présumés,
00:48:10le djihadiste français Mehdi Nemouch,
00:48:12déjà condamné à la prison à vie
00:48:14pour l'attentat du musée juif de Belgique
00:48:16en mai 2014.
00:48:18C'est l'image de la matinée.
00:48:20Gérald Darmanin à la prison de Condé-sur-Sarthe.
00:48:22Elle fait partie des 4 sites
00:48:24envisagés pour accueillir
00:48:26les 100 plus gros narcotrafiquants de France
00:48:28d'ici le 31 juillet 2025.
00:48:30Le garde des Sceaux avait indiqué
00:48:32qu'il allait visiter les différents établissements
00:48:34en lice avant d'en choisir un.
00:48:36Et puis un épais manteau neigeux
00:48:38au Canada. Depuis hier, le pays
00:48:40fait face à une énorme tempête hivernale
00:48:42d'importantes chutes de neige qui ont conduit
00:48:44à la fermeture de plusieurs écoles.
00:48:46Les autorités appellent donc
00:48:48à la plus grande prudence.
00:48:50Regardez,
00:48:52merci Somaïa, regardez le tweet de
00:48:54M. Coquerel qui est allé visiter
00:48:56Georges Ibrahim Abdallah
00:48:58et avec Georges Ibrahim Abdallah
00:49:00dans sa cellule de
00:49:02l'année meusant,
00:49:04une rencontre fraternelle entre militants politiques
00:49:06écrit M. Coquerel. 41 ans,
00:49:08ça suffit, Georges doit être libéré le 20 février
00:49:10et pouvoir repartir chez lui au Liban
00:49:12pour poursuivre la lutte.
00:49:14C'est intéressant.
00:49:16Je ne sais pas si M. Coquerel
00:49:18rend service à M. Abdallah
00:49:20pour poursuivre la lutte.
00:49:22C'est scandaleux.
00:49:24En 1982,
00:49:26il y a deux histoires là-dedans.
00:49:28D'une part, Georges Ibrahim Abdallah
00:49:30dont le sort judiciaire est absolument
00:49:32extravagant. Ce type a été...
00:49:34L'avocat général avait requis
00:49:3610 ans pour complicité
00:49:38de meurtre puisqu'on avait retrouvé une arme chez lui
00:49:40qui avait servi à assassiner
00:49:42deux responsables
00:49:44de renseignements
00:49:46américains et israéliens.
00:49:48L'avocat général avait réclamé 10 ans.
00:49:50Il a pris perpète. Et puis cette perpète,
00:49:52ça fait maintenant 24 ans
00:49:54qu'il est libéral, que le tribunal
00:49:56d'application des peines dit qu'il faut...
00:49:58qu'on peut le relâcher. Depuis 1999,
00:50:00on est quand même en 2025.
00:50:02Donc il y a un cas,
00:50:04Georges Ibrahim Abdallah. Mais sur le fond,
00:50:06il était à la tête d'une organisation
00:50:08révolutionnaire d'extrême gauche
00:50:10qui s'appelait les forces armées révolutionnaires
00:50:12libanaises.
00:50:14Et si vous voulez,
00:50:16cette force se battait
00:50:18en 1982 contre quoi ?
00:50:20Contre l'impérialisme occidental au Liban.
00:50:22C'est-à-dire contre quoi réellement ?
00:50:24Contre les Etats-Unis et contre la France
00:50:26qui à l'époque essayait
00:50:28de consolider l'Etat libanais
00:50:30après le départ des Palestiniens
00:50:32et qui s'est fait liquider par les Iraniens.
00:50:34Donc en fait, vous avez
00:50:36l'extrême gauche française qui se bat
00:50:38aux côtés de gens qui ont combattu la France
00:50:40par tous les moyens et qui ont d'ailleurs gagné.
00:50:42J'ajouterai une micro-remarque, je vais être très court.
00:50:44Cette photo est intéressante. A ma connaissance,
00:50:46c'est la première fois qu'on voit M. Coquerel sourire.
00:50:48C'est quand même particulier qu'il faille être
00:50:50à côté d'un terroriste pour retrouver le sourire.
00:50:52Mais je crois que ça dit beaucoup sur LFM.
00:50:54Mais c'est finalement...
00:50:56C'est une bonne remarque.
00:50:58C'est une très bonne remarque.
00:51:00Bon, je vous parle souvent de France 5.
00:51:02Et d'un garçon
00:51:04qui s'appelle
00:51:06Thomas...
00:51:08Snegaroff. La semaine dernière,
00:51:10M. Snegaroff, on avait passé un extrait de l'émission
00:51:12où il expliquait que
00:51:14le métro français, le métro parisien
00:51:16avait été construit par les Algériens.
00:51:18Bon, je rappelle que le métro a été construit
00:51:20entre 1900 et 1930. Bon, il n'y avait pas
00:51:22d'immigration à l'époque. Mais il disait ça, tout ça.
00:51:24Mais ça n'existe pas.
00:51:26J'ai vérifié depuis.
00:51:28Et en effet, alors les premières lignes du métro
00:51:30n'ont pas été construites par les Algériens.
00:51:32Mais il y a eu une immigration, notamment cabile,
00:51:34qui a participé en effet à la construction
00:51:36de nouvelles lignes, à l'augmentation de lignes du métro.
00:51:38Donc historiquement, c'était...
00:51:40Il a dit le métro a été construit par les Algériens.
00:51:42Oui, improvisé à l'oral, etc.
00:51:44Mais en l'occurrence,
00:51:46c'était un fait historique.
00:51:48Pas tout le métro, pas toutes les lignes, etc.
00:51:50Mais il y a l'immigration algérienne,
00:51:52particulièrement cabile, a participé à la construction du métro.
00:51:56Au moment...
00:51:58Parce que l'essentiel du métro, c'est le site de Mémoire.
00:52:00Mais un tout petit peu avant
00:52:02la Première Guerre mondiale,
00:52:04pendant la Première Guerre mondiale et après, il y a eu
00:52:06des ouvriers cabiles qui ont participé...
00:52:08Mais enfin Nathan, tu vois bien l'intention
00:52:10quand on dit ça.
00:52:12Tu vois bien l'intention qu'il y a derrière cette phrase.
00:52:14C'est comme de nous dire
00:52:16que la gare a été gagnée
00:52:18jamais par des Français.
00:52:20Et donc hier,
00:52:22ce monsieur Snegaroff,
00:52:24qui nous avait expliqué que Trump
00:52:26ne gagnerait jamais les Etats-Unis.
00:52:28C'est une œuvre d'art, monsieur Snegaroff.
00:52:30A chaque fois que je dis la même chose, c'est une œuvre d'art.
00:52:32Et hier soir,
00:52:34Hamas est une organisation toujours dangereuse.
00:52:36Et on pose la question dans cette émission de France 5.
00:52:38Je lui réponds oui.
00:52:40Je n'ai pas besoin qu'on me pose la question.
00:52:42Hamas est toujours une organisation dangereuse.
00:52:44Et même terroriste.
00:52:46Je me permets de le dire.
00:52:48Et très bien la liberté d'expression.
00:52:50C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:52:52Moi franchement, je trouve ça formidable.
00:52:54Je n'ai pas envie de fermer France 5.
00:52:56Je n'ai pas envie d'empêcher monsieur Snegaroff de parler.
00:52:58Je n'ai pas envie de lui mettre une amende de 3 millions d'euros.
00:53:00Mais voilà, je trouve que la liberté
00:53:02manifestement d'expression
00:53:04allait à géométrie variable.
00:53:06On va fermer ces 8. Je vous le rappelle.
00:53:08Et ils étaient tellement ennuyeux,
00:53:10parce que ça commence à se voir quand même un petit peu.
00:53:12Ça se voit un petit peu quand même que France 5.
00:53:14Qu'à la fin, il a été obligé de faire une mise au point.
00:53:16Le célèbre monsieur Snegaroff.
00:53:18On attend la semaine prochaine ce qui va arriver.
00:53:20Écoutez ce qu'il a dit à la fin de l'émission.
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00:59:48actionner un référendum. Et il avait dit qu'il consulterait le peuple.
00:59:53Il ne l'a pas sur ce sujet-là. Vous avez vu les trois pistes qui sont avancées par l'Elysée quand même pour le référendum ?
00:59:57Les écrans chez les moins de 15 ans, le travail ou la fin de vie ? Je suis désolé, on est complètement à côté du sujet.
01:00:02Il n'y a pas un élan populaire pour aller trancher la question des écrans chez les adolescents, je suis désolé.
01:00:06En revanche, on en revient au discours de JD Vance. Voilà un sujet que les Français n'ont jamais tranché.
01:00:12Ça fait plus de 50 ans qu'on assiste à une évolution... Bah non, quand ?
01:00:16C'est-à-dire qu'ils le disent régulièrement.
01:00:18Ils le pensent, mais ils n'ont pas l'occasion de le trancher dans un référendum.
01:00:20Un mot sur le Conseil constitutionnel avec ce qu'a dit M. Lelouch, ça aussi c'est intéressant.
01:00:24Parce que Richard Ferrand... D'abord, j'ai l'impression que ce n'est pas fait, vous qui connaissez bien les procédures à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:00:33Il peut y avoir une majorité de blocage des trois cinquièmes, avec l'Assemblée, le Parlement.
01:00:40Mais les LR ne vont pas voter Richard Ferrand.
01:00:42Le président du Conseil constitutionnel, c'est l'Assemblée du Parlement qui doit...
01:00:46Donc les LR ne vont pas voter Richard Ferrand quand même, j'espère.
01:00:48Ils doivent décider ça demain.
01:00:50Nous sommes d'accord. Et l'Assemblée nationale ne va pas...
01:00:52Visiblement, les LR ne vont pas voter pour Richard Ferrand.
01:00:54Bon, d'accord.
01:00:55Il y a un plan B.
01:00:56C'est-à-dire ?
01:00:57Il y a un plan B.
01:00:58Bah non, écoutez, vous êtes là pour tout dire.
01:01:00Il y a une autre figure.
01:01:01Mais c'est qui ?
01:01:02Mais non.
01:01:03Mais d'abord, on va vous rigoler. Dites-nous qui ?
01:01:06Ah bah oui, vous en avez quoi à dire ?
01:01:08Non mais attendez, c'est quoi ?
01:01:09Là, Pascal a raison.
01:01:10Mais dites-moi qui ?
01:01:12Je pense à Combrexcel.
01:01:13Pardon ?
01:01:14M. Combrexcel.
01:01:15M. Combrexcel ?
01:01:16Oui.
01:01:17Ah, ça m'a échappé, M. Combrexcel.
01:01:19Qui est M. Combrexcel ?
01:01:20C'est l'ancien président de la section sociale, puis de la section du contentieux du Conseil d'État.
01:01:25D'accord.
01:01:26Qui est une personne...
01:01:27Bah écoutez...
01:01:28Assez neutre pour son origine socialiste.
01:01:29Il a un joli nom, M. Combrexcel.
01:01:31Mais vous, vous seriez très bien au Conseil constitutionnel.
01:01:34Ah bah il ne pourrait pas le venir.
01:01:36Franchement, moi je vais militer pour vous.
01:01:38Je ne sais pas si ça va...
01:01:39Alors écoutez ce qu'a dit M. Lelouch.
01:01:41Le Conseil constitutionnel, c'est important.
01:01:45C'est lui le juge de toutes nos élections, y compris de la présidentielle.
01:01:48C'est le pivot de tout notre système juridique.
01:01:51Donc tout notre système juridique est basé sur la confiance des citoyens
01:01:56à l'égard de ce petit groupe d'hommes et de femmes
01:01:58et notamment de son président qui a encore plus de pouvoir que tous les autres.
01:02:01Pour que la confiance existe, il faut au moins deux ou trois conditions.
01:02:05Ce sont les suivantes.
01:02:06Un, qu'il y ait un minimum de compétences.
01:02:11Bon, là, dans le cas présent, on a affaire à...
01:02:13Les trois constitutionnelles, c'est pas ça...
01:02:15C'est pas auto-moto qu'on apprend.
01:02:17Première remarque, au mutuel de Bretagne.
01:02:21Deuxième remarque, qu'il n'y ait pas de controverses sur la personne.
01:02:25Or il y en a beaucoup.
01:02:26Même si elles ont été déclarées comme prescrites par la Cour de cassation.
01:02:30Troisièmement, il faut qu'il y ait un minimum d'indépendance.
01:02:34Or là, il y a une allégeance absolue à un homme, M. Macron,
01:02:38qui a fabriqué M. Ferrand depuis le début.
01:02:41Quand j'étais député à l'Assemblée, il y a fort longtemps,
01:02:43j'ai sans doute croisé M. Ferrand.
01:02:45Je ne m'en souviens pas, c'était un backbencher, comme on dit.
01:02:47Un illustre inconnu au fin fond du Parti socialiste.
01:02:51Le voilà devenu, par la grâce de M. Macron,
01:02:55président de l'Assemblée ministre, puis président de l'Assemblée nationale,
01:02:59puis président du Conseil constitutionnel.
01:03:01M. Lelouche au micro de Pascal Delatour-Dupin,
01:03:04que vous pouvez écouter sur Europe 1 le week-end,
01:03:07c'est un rendez-vous remarquable d'informations avec Pascal.
01:03:10Je deviens en participer une fois avec elle tous les vendredis d'ailleurs.
01:03:12Exactement, ça a du punch, ça vit avec Pascal Delatour-Dupin.
01:03:18Sur le fond, M. Larcher, Gérard Larcher défend visiblement
01:03:27ou soutient Richard Ferrand et Bruno Retailleau également.
01:03:31Oui ou non ?
01:03:33Je ne crois pas qu'il les soutienne.
01:03:35C'est une forme de solidarité qui déborde un peu
01:03:38et qui ne veut pas s'en prendre à la décision du président de la République.
01:03:40Hier, sur notre antenne, on l'a senti un peu gêné
01:03:42parce que la vérité, c'est que les députés et les sénateurs LR
01:03:45ne veulent pas voter pour Richard Ferrand.
01:03:47Mais Bruno Retailleau, on a senti effectivement ce que vous dites.
01:03:50Et Gérard Larcher aussi.
01:03:52Ce qu'a dit hier quand même Laurent Wauquiez,
01:03:55c'est que le sens était de s'y opposer, de DLR.
01:03:57Laurent Wauquiez, justement, on l'écoute,
01:03:59ce n'est pas la guerre des chefs comme je l'entends.
01:04:01Il n'y a pas de guerre des chefs, justement.
01:04:03C'est un combat des idées.
01:04:05Eh oui !
01:04:07Entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
01:04:09Parce que la presse dit, Gérard, non,
01:04:11c'est un combat des idées.
01:04:13Et c'est intéressant.
01:04:15Et d'autant qu'ils ont les mêmes,
01:04:17ça va être compliqué de se départager.
01:04:19Finalement, c'est un combat quand même entre deux personnes.
01:04:21L'incarnation, M.Lenz, on n'en sort jamais de l'incarnation.
01:04:24La France, elle est bonapartiste.
01:04:26Mais elle est bonapartiste même en football, parfois.
01:04:28C'est-à-dire que Zidane, c'était l'homme providentiel.
01:04:30Platini, c'était l'homme providentiel.
01:04:33Dans notre ADN,
01:04:35il y a cette volonté de toujours...
01:04:37On pense qu'en élu.
01:04:39Quand on est élu.
01:04:41Quand on a élu.
01:04:43Quand on élit un homme,
01:04:45on pense que tout va changer.
01:04:47C'est ça dans notre ADN.
01:04:49Et ça marche à tous les coups.
01:04:51Regardez, ça marche à tous les coups.
01:04:53Vous croyez qu'en François Hollande,
01:04:55on y croyait ?
01:04:57Oui, certains.
01:04:59Je vous propose d'écouter,
01:05:01ce combat, cette guerre des chefs,
01:05:03comme je l'entends, qui n'aura pas lieu.
01:05:05Combat des idées.
01:05:07Je vous propose d'écouter Laurent Wauquiez.
01:05:09J'aime bien Jacques Chirac.
01:05:11Je suis nostalgique.
01:05:13Laurent Wauquiez,
01:05:15qu'a-t-il dit sur ce que lui avait dit,
01:05:17Bruno Retailleau,
01:05:19sur ce non-engagement ?
01:05:21Le pacte.
01:05:23Je sais ce que Bruno m'a dit.
01:05:25Je sais quand il me l'a dit.
01:05:27Je sais où il me l'a dit.
01:05:29On peut changer d'avis en politique.
01:05:31Mais je pense que c'est tellement
01:05:33plus simple de l'admettre.
01:05:35Donc il ment, là ?
01:05:37Je le dis, on peut changer d'avis,
01:05:39mais c'est plus simple de l'admettre.
01:05:41Quand Bruno vient au chlore, chez moi,
01:05:43sur un déplacement qui était consacré
01:05:45notamment à la question de la sécurité
01:05:47en milieu rural, nous nous voyons.
01:05:49On évoque évidemment cette question du parti,
01:05:51du calendrier et de l'élection.
01:05:53Et ses propos étaient à l'époque totalement clairs.
01:05:55C'est-à-dire qu'il vous dit à ce moment-là,
01:05:58C'est évident.
01:06:00Et c'est tellement plus simple
01:06:02plutôt que de faire des contorsions
01:06:04de l'admettre.
01:06:06On peut changer d'avis, encore une fois.
01:06:08En politique, c'est arrivé souvent.
01:06:10Je vais vous dire là ce qui me fait de la peine.
01:06:12C'est que pour moi, la vraie trahison,
01:06:14c'est qu'au moment où on refonde,
01:06:16on devrait tous avoir le devoir
01:06:18de ne pas ouvrir ses divisions.
01:06:20Et que là-dessus,
01:06:22il a changé d'avis.
01:06:24C'est sa position.
01:06:27Je pense qu'il y a un autre chemin à écrire.
01:06:29Et c'est celui que je vais m'employer à écrire.
01:06:31Oui, vous avez raison, bien sûr.
01:06:33La droite a été émaillée de ces histoires.
01:06:35Chirac-Balladur, les divisions récentes.
01:06:37Ce qui me fait rager, parce que je sais
01:06:39ce que pensent nos adhérents.
01:06:41Je sais ce que pensent les Français.
01:06:43Ils se disent, la droite commence à peine
01:06:45à regagner, trois élections,
01:06:47et déjà ils se divisent.
01:06:49J'ai tout fait pour éviter ça.
01:06:51D'abord, si c'est ce qu'ils pensent
01:06:53les adhérents, il n'y a pas de souci.
01:06:55Ce sont les adhérents qui votent.
01:06:57Oui, mais s'il sait ce qu'ils pensent
01:06:59les adhérents, il n'y aura pas de souci.
01:07:01C'est ce qu'il dit, oui.
01:07:03Et à votre avis, les adhérents, ils pensent quoi ?
01:07:05Parce que s'il fait 10% à l'arrivée,
01:07:07ou 15% ou 20% avec l'autre fait 80%,
01:07:09il aura mal évalué
01:07:11ce que pensent les adhérents.
01:07:13Mais, je le répète, ce n'est pas une guerre des chefs.
01:07:15N'employez pas ce mot.
01:07:17Dans ce parti,
01:07:19il y a de fortes personnalités.
01:07:21Ça, la bonne nouvelle.
01:07:23Donc, il va y avoir
01:07:25une belle campagne.
01:07:27Mais, qu'est-ce
01:07:29qu'il dit ?
01:07:31Mais, qu'est-ce qu'il
01:07:33différencie ?
01:07:35Qu'est-ce qu'il
01:07:37différencie ?
01:07:39Qu'est-ce qu'il différencie ?
01:07:41C'est peut-être un peu
01:07:43générationnel, sans être désobligeant
01:07:45vis-à-vis de personne.
01:07:47Mais, qui est vieux et qui est jeune
01:07:49dans votre affaire ?
01:07:51C'est quand même un jeune politique.
01:07:53Et Bruno Retailleau, c'est un vieux ?
01:07:55Un tout petit peu moins jeune.
01:07:57Alors là, vous êtes la seule
01:07:59personne qui trouve que Laurent Wauquiez soit
01:08:01un jeune politique. Ça, ça m'avait échappé.
01:08:03Je n'avais pas
01:08:05cette lecture-là.
01:08:07Laurent Wauquiez est un jeune politique ?
01:08:09Je ne sais pas.
01:08:11Il a quoi ? Il a 50 ans ?
01:08:13Oui.
01:08:15Non, mais c'est intéressant.
01:08:17La vérité, c'est qu'il y a quelque chose d'un peu injuste.
01:08:19C'est que Bruno Retailleau a rencontré
01:08:21la popularité des Français, l'adhésion
01:08:23des Français. Ce n'était pas forcément prévu.
01:08:25Mais Laurent Wauquiez peut la rencontrer aussi.
01:08:27Absolument. Mais en tout cas, à l'heure où on se parle,
01:08:29Bruno Retailleau a une large avance dans l'opinion.
01:08:31Oui, mais les choses peuvent changer.
01:08:33Laurent Wauquiez peut convaincre.
01:08:35Souvenez-vous Jacques Chirac
01:08:37qui partait de loin. Et l'authenticité
01:08:39de Laurent Wauquiez, sa sincérité,
01:08:41son rapport,
01:08:43on sent qu'il croit
01:08:45ce qu'il dit. Eh bien, les gens peuvent
01:08:47comprendre ce que vous dites actuellement.
01:08:49Bien sûr.
01:08:51Attendez.
01:08:53Vous devriez avoir honte.
01:08:55Souvenez-vous quand Arlette Chabot lui pose
01:08:57la question. Bien sûr, Arlette Chabot.
01:08:59Vous êtes sérieux ? Vous voulez vraiment vous présenter
01:09:01à l'élection présidentielle ?
01:09:03Écoutez, madame Chabot, s'il vous plaît.
01:09:05Rien de jamais. Pour faire des plaisanteries.
01:09:07Non, mais vous avez raison.
01:09:09Tout est possible.
01:09:11M. Hollande, c'était 3%.
01:09:13Non, mais il n'a pas changé d'avis, Bruno Retailleau.
01:09:15Et c'est là que Laurent Wauquiez n'a pas changé d'avis.
01:09:17C'est la situation qui a changé.
01:09:19Il est en situation, Bruno Retailleau.
01:09:21Il est en situation quotidienne.
01:09:23Oui, mais s'il vous plaît, ne donnez pas
01:09:25le sentiment que vous avez choisi
01:09:27votre camp. Il n'y a pas de guerre des chèvres.
01:09:29Non, non, non. Moi, j'ai dit que Léor gagne, c'est tout.
01:09:31C'est surtout que les autres
01:09:33jouent possiblement.
01:09:35Écoutons ce qu'a dit M. Copé. Et après, on va parler de Napoléon.
01:09:37J'en fais chier.
01:09:39J'invite les militants qui partagent
01:09:41cette idée qu'on doit réincarner l'ordre,
01:09:43évidemment, de se mobiliser
01:09:45pour Bruno Retailleau et à ceux
01:09:47qui, de droite, ne sont pas militants,
01:09:49peut-être d'adhérer à LR.
01:09:51D'ici au 15 avril ou au 10 avril, ça doit être possible,
01:09:53d'après les règles, pour pouvoir
01:09:55voter pour quelqu'un qui va
01:09:57incarner enfin cette alternance
01:09:59dont on a besoin. De mon point de vue,
01:10:01c'est la meilleure personne,
01:10:03the right man, comme on dit en anglais,
01:10:05pour réincarner
01:10:07un leadership
01:10:09aux républicains et à droite.
01:10:11Donc il a choisi son camp ?
01:10:13Oui. La plupart ont choisi leur camp.
01:10:15Xavier Bertrand a choisi son camp.
01:10:17Gérard Larcher aussi.
01:10:19La vérité, c'est qu'il y a quand même
01:10:21beaucoup de gens qui soutiennent la droite.
01:10:23Bélamy. Ils ont tous choisi M. Retailleau.
01:10:25Et bien, il ne faut pas.
01:10:27Il faut que le débat ait lieu.
01:10:29Oui, mais il aura lieu.
01:10:31En revanche, il y a quelque chose de très important
01:10:33qu'a dit Laurent Wauquiez hier, Pascal,
01:10:35c'est qu'il a refusé de dire qu'il ne fera jamais
01:10:37alliance avec Marine Le Pen. Vous appelez souvent
01:10:39l'alliance de la droite.
01:10:41Ne me faites pas dire ce que j'appelle. Rien de mes voeux.
01:10:43Je dis qu'il y a
01:10:45des passerelles
01:10:47à droite et que
01:10:49j'ai le sentiment que cet électeur
01:10:51est prêt
01:10:53à ces passerelles.
01:10:55Mais Marine Le Pen, si tant est qu'elle gagne,
01:10:57elle gagnera toute seule et la reconstruction
01:10:59se fera après.
01:11:01Retailleau, on ne veut pas.
01:11:03Bruno Retailleau, c'est quand même
01:11:05beaucoup opposé à...
01:11:07Oui, oui, oui.
01:11:09Rodreur, d'abord, c'est un rapport
01:11:11avec le champagne, ce monsieur Rodreur ?
01:11:13Un arrière-arrière-arrière-petit-neveu.
01:11:15C'est vrai ? Ah oui, parce qu'évidemment,
01:11:17Rodreur, les gens, c'est un champagne
01:11:19de qualité. Alors moi, ce que
01:11:21j'aime, évidemment, là-dedans, c'est
01:11:23par exemple la prise de décision.
01:11:25Le chef de l'État poursuivait toujours sa réflexion...
01:11:27C'est lui qui écrit, Rodreur. Le chef de l'État
01:11:29poursuivait toujours sa réflexion au sein d'organes plus larges
01:11:31comme le Conseil des ministres. D'abord, on parle
01:11:33de Napoléon, qui se réunissait tous les mercredis vers midi.
01:11:35Les conseils d'administration et le Conseil d'État.
01:11:37Là, il acceptait le débat.
01:11:39Accueillait assez calmement la contradiction,
01:11:41puis rentrait chez lui pour
01:11:43trancher, seul. Le secrétaire
01:11:45d'État marrait, pendant
01:11:47presque toute la période, expédiait enfin
01:11:49la décision finale qui n'était plus guère
01:11:51discutable. Chacun du reste avait compris que Napoléon
01:11:53Bonaparte ne se laisserait pas influencer,
01:11:55et encore moins imposer une solution qu'il n'ait
01:11:57mûrie lui-même. Il était le contraire d'un dirigeant
01:11:59acceptant d'être mené par une quelconque éminence
01:12:01grise. Mais moi, j'ai l'impression
01:12:03que c'est vrai de tous les dirigeants, parce qu'on reproche
01:12:05précisément aux dirigeants aujourd'hui, depuis
01:12:07toujours, de prendre leurs décisions seuls et d'écouter
01:12:09personne. C'est ce qu'on reproche par exemple à Emmanuel Macron.
01:12:11Oui, mais là, c'était un...
01:12:13Comment dire ? C'était un...
01:12:15Tout le monde était d'accord, d'abord
01:12:17pour que ce soit Bonaparte qui tranche
01:12:19à la fin, mais avant cela, comme on
01:12:21est en présence d'un personnel de
01:12:23la Révolution française, de la Révolution libérale,
01:12:25il faut en débattre, il faut
01:12:27voir toutes les idées, etc.
01:12:29Et vous verrez, enfin,
01:12:31vous avez sans doute vu dans le livre que
01:12:33sur le fond, ce ne sont
01:12:35pas des discussions de tactique que
01:12:37Rodrer et Napoléon ont. Ce sont des
01:12:39discussions de fond. On parle d'histoire romaine,
01:12:41on parle de l'Ancien Régime, on évalue
01:12:43les différentes solutions, etc.
01:12:45Ce sont des gens qui étaient...
01:12:47qui n'étaient pas dans l'action en permanence.
01:12:49Alors c'est vrai aussi que les problèmes
01:12:51à régler n'étaient pas aussi nombreux
01:12:53que ceux d'aujourd'hui.
01:12:55Le chef de l'État avait une fonction bien
01:12:57précise, mais
01:12:59c'est vrai qu'on est très surpris,
01:13:01parfois aussi un peu enthousiasmé
01:13:03de voir la hauteur
01:13:05des discussions entre les deux hommes.
01:13:07Il y a même des moments où, il faut le dire,
01:13:09assez rares, puisque c'est quand même
01:13:11un journal très intéressant. Il y a des moments où c'est un peu chiant
01:13:13parce qu'ils vont vraiment au fond des choses,
01:13:15mais c'est
01:13:17assez remarquable quand même.
01:13:19Pourquoi Bonaparte dit
01:13:21qu'une constitution doit être
01:13:23courte et
01:13:25obscure ? Pourquoi il dit ça, courte et obscure ?
01:13:27Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
01:13:29Il dit ça parce que ce sont les faits qui commandent, finalement.
01:13:31On peut avoir, évidemment,
01:13:33des principes qui bloquent
01:13:35un certain nombre de décisions, mais il faut avoir
01:13:37toujours des petits trous de souris pour en sortir.
01:13:39Je crois que tous les constituants
01:13:41ont essayé de faire ça.
01:13:43La cinquième, elle n'est pas obscure.
01:13:45Je crois qu'elle est courte ou pas, mais...
01:13:47L'utilisation que fait le général
01:13:49de Gaulle du référendum à deux reprises,
01:13:51elle est due au fait que
01:13:53l'article est assez vague, finalement.
01:13:55À la fois, à l'époque,
01:13:57on avait beaucoup discuté pour savoir s'il avait raison
01:13:59de le faire ou pas. Les avis
01:14:01étaient quand même assez partagés, même si
01:14:03la gauche trouvait qu'il n'avait pas le droit de le faire.
01:14:05Les autres ont trouvé que l'organisation
01:14:07des pouvoirs publics, ça pouvait effectivement
01:14:09toucher la constitution à un certain moment.
01:14:11Ce qui est intéressant aussi,
01:14:13c'est l'amnistie des émigrés, je trouve, parce que
01:14:15ça montre... En fait, la France
01:14:17parfois a été unie.
01:14:19Elle a été unie
01:14:21lorsque Henri IV a réuni
01:14:23les catholiques et les protestants.
01:14:25Elle a été réunie d'une certaine
01:14:27manière lorsque De Gaulle a oublié
01:14:29en 1945 ce qu'avaient fait
01:14:31les Français, parce qu'autrement, c'était la guerre
01:14:33civile. Et il y a cette volonté...
01:14:35Mitterrand avait
01:14:37écrit la France unie. C'était pas
01:14:39tout à fait vrai, mais en tout cas, il voulait
01:14:41y croire lui-même. Mais là, il y a cette
01:14:43volonté d'unir
01:14:45chez Napoléon et rappeler les émigrés.
01:14:47C'est ça, c'est rappeler. Et il va leur
01:14:49donner des postes, je crois, à l'aristocratie.
01:14:51Bien sûr. C'est un peu... Alors,
01:14:53toute chose égale par ailleurs, ça ressemble un peu à l'affaire
01:14:55algérienne. C'est-à-dire que
01:14:57l'équipe de Napoléon n'est pas
01:14:59pour l'amnistie des émigrés.
01:15:01Parce que c'est la révolution,
01:15:03c'est les adversaires, vraiment
01:15:05les contre-révolutionnaires maximum.
01:15:07Et Bonaparte va les pousser à le faire, d'ailleurs,
01:15:09avec l'aide de Rodrer,
01:15:11parce qu'il considère qu'on ne peut pas laisser
01:15:13200 000 personnes en dehors du territoire,
01:15:15mais il y pose aussi des conditions.
01:15:17Il faudra, d'abord,
01:15:19qu'il prête serment à la Constitution,
01:15:21qu'il ne réclame pas sur les biens confisqués,
01:15:23etc.
01:15:25Et après ça, effectivement, ils vont se rallier
01:15:27assez largement
01:15:29au pouvoir moins consulaire qu'impérialiste.
01:15:31Alors, évidemment,
01:15:33le grand pape de Napoléon,
01:15:35c'est Jean Tullard. C'est le maître, j'imagine,
01:15:37pour vous tous.
01:15:39Si, par exemple, Jean Tullard,
01:15:41et c'est aux éditions Perrin,
01:15:43voit ce livre-là et qu'il vous écoute
01:15:45ce matin, qu'est-ce qu'il se dit ?
01:15:47C'est un livre essentiel
01:15:49qui apporte quelque chose de nouveau sur Napoléon ?
01:15:51Ou, finalement, tout ce qui est dit là,
01:15:53on le savait déjà ?
01:15:55Alors, je vais vous faire une confidence.
01:15:57On s'est téléphonés, parce que je lui ai envoyé le livre,
01:15:59évidemment. Je lui rappelais que c'est autour
01:16:01de Rodrer qu'on a fait connaissance, il y a une quarantaine
01:16:03d'années, parce que je préparais une biographie
01:16:05du personnage.
01:16:07En fait, Tullard connaît très, très bien
01:16:09les mémoires de Rodrer qui ont été publiées
01:16:11dans les années 1850-1860.
01:16:13Il les a utilisées
01:16:15dans ses travaux,
01:16:17et dans le recensement
01:16:19qu'il fait de tous les mémoires
01:16:21de la Révolution et de l'Empire,
01:16:23il indique que ce sont les mémoires les plus fiables.
01:16:25Donc, je n'ai fait...
01:16:27Mais vous ne répondez pas vraiment à ma question.
01:16:29Qu'est-ce qui est essentiel
01:16:31dans ce que dit Rodrer et qui peut être nouveau ?
01:16:33Alors, ce qui est essentiel,
01:16:35c'est d'abord l'authenticité, parce qu'effectivement,
01:16:37ce sont des papiers qui datent du jour
01:16:39de la conversation, donc on est à peu près sûr
01:16:41que ce qui est dit a été dit.
01:16:43Et puis ensuite, on est sur le...
01:16:45Essentiellement, alors ça va jusqu'à la chute
01:16:47de l'Empire, mais on est essentiellement
01:16:49sur la période consulaire, qui est quand même une période
01:16:51assez flamboyante,
01:16:53où tout s'est fait en deux ans.
01:16:55Si Napoléon était mort en 1802,
01:16:57il aurait des statues partout,
01:16:59des rues, des avenues, etc.
01:17:01Tout se fait pendant ces deux ans
01:17:03et se fait avec des hommes comme Rodrer.
01:17:05C'est-à-dire des hommes plus âgés que lui.
01:17:07On a l'idée d'un gouvernement jeune,
01:17:09ce n'est pas vrai. Rodrer est né en 1754,
01:17:11il a 15 ans de plus que Napoléon,
01:17:13avec des juristes.
01:17:15C'est le retour des juristes.
01:17:17On fait confiance aux juristes, parce qu'on a besoin
01:17:19de quoi ? On a besoin de bonnes lois.
01:17:21Et puis c'est une équipe unie
01:17:23autour de cette idée de fusion nationale,
01:17:25de création
01:17:27de grands textes juridiques
01:17:29qui vont structurer la société.
01:17:31En fait, ce n'est pas du tout l'idée
01:17:33qu'on s'en fait habituellement,
01:17:35qui est des décisions uniquement
01:17:37prises par Bonaparte.
01:17:39Il faut vraiment entourer
01:17:41et entourer des meilleurs.
01:17:43Soumeya Labidi nous rappelle les titres
01:17:45et puis on parlera encore de votre livre.
01:17:47Il y a un sujet que j'adore toujours,
01:17:49c'est la Légion d'honneur.
01:17:51La Légion d'honneur, c'est quelque chose...
01:17:53Je suis étonné même qu'il n'y ait pas une fiction
01:17:55décrite sur la Légion d'honneur tellement...
01:17:57Vous avez la Légion d'honneur, par exemple ?
01:17:59Est-ce que quelqu'un a la Légion d'honneur ici ?
01:18:01Vous l'avez, vous, Georges ?
01:18:03Ah bon ?
01:18:05Il faut la demander.
01:18:07Ah bon ?
01:18:09Vous l'acceptez ?
01:18:11Il y en a qui ne l'ont pas acceptée.
01:18:13Ça ne se refuse pas.
01:18:15Il y en a qui ne la demandent pas.
01:18:17Ça ne se porte pas.
01:18:19Ça ne se dit pas, d'ailleurs.
01:18:21Le général Georgelin, qui était grand chancelier,
01:18:23il se trouve que j'ai eu la Légion d'honneur
01:18:25sous sa magistrature,
01:18:27me rencontre quelques jours plus tard,
01:18:29il voit que je n'affiche rien
01:18:31et il me dit, on ne vous l'a pas donnée
01:18:33pour la mettre dans un tiroir.
01:18:35Je l'apporte un peu discrètement, c'est vrai,
01:18:37mais quand même.
01:18:39Moi, je ne l'apporte pas parce qu'on ne me l'a pas donnée.
01:18:41Ça vient d'une bonne raison.
01:18:43Sommeil lapidi.
01:18:45Non.
01:18:49À la une ouverture du procédé
01:18:51des otages de Daesh,
01:18:53cinq accusés vont être jugés pour la prise d'otage
01:18:55de quatre journalistes français
01:18:57enlevés en 2013 en Syrie par l'EI
01:18:59et parmi leurs bourreaux présumés,
01:19:01le djihadiste français Mehdi Nemouch,
01:19:03est déjà condamné à la prison à vie
01:19:05pour l'attentat du musée juif de Belgique
01:19:07en mai 2014.
01:19:09C'est probablement l'image
01:19:11de la matinée, Gérald Darmanin
01:19:13à la prison de Condé-sur-Sarthe,
01:19:15elle fait partie des quatre sites envisagés
01:19:17pour accueillir les 100 plus grands
01:19:19narcotrafiquants de France d'ici le 31 juillet
01:19:212025.
01:19:23Le garde des Sceaux avait indiqué qu'il allait visiter
01:19:25les différents établissements en lice
01:19:27avant d'en retenir un.
01:19:29Et puis Jean-Michel Aulas réfléchit
01:19:31à l'ouverture à la mairie de Lyon.
01:19:33C'est ce que l'ancien président historique
01:19:35de l'Olympique Lyonnais a confié dans les colonnes
01:19:37du Figaro.
01:19:39Je serai toujours un amoureux de Lyon,
01:19:41il faut que cette ville reste la plus belle du monde,
01:19:43a-t-il ajouté durant cet entretien.
01:19:45Et j'ai contacté ce matin
01:19:47Jean-Michel Aulas
01:19:49parce que j'aurais voulu qu'il vienne,
01:19:51il m'a répondu trop tôt d'ici quelques temps
01:19:53si j'avance dans ma réflexion
01:19:55avec plaisir, me disait-il.
01:19:57Jean-Michel Aulas
01:19:59probablement, quoi,
01:20:01possiblement maire de Lyon.
01:20:03Effectivement, Monsieur Georges Ibrahim
01:20:05d'Alain n'a rien à voir avec la rue de Rennes,
01:20:07vous aviez rectifié tout à l'heure, et c'est Alain Marceau
01:20:09qui me fait passer ce message.
01:20:11Et il a raison,
01:20:13sans doute. Oui, la Légion d'honneur,
01:20:15souvent j'ai cité la dernière phrase de Mme Bovary,
01:20:17il vient de recevoir la Croix d'honneur,
01:20:19c'est M. Aumet, c'est le personnage
01:20:21le plus médiocre du livre, et puis il a la Croix d'honneur.
01:20:23Et alors, ça c'est formidable,
01:20:25j'eus moins de 15 minutes
01:20:27pour édiger l'exposition des motifs, c'est Roderich
01:20:29qui parle, je le fis en peu de mots, comme je vais
01:20:31la rapporter. Législateur,
01:20:33la Légion d'honneur qui vous est proposée doit être
01:20:35une institution auxiliaire de toutes nos lois
01:20:37républicaines et servir à l'affermissement
01:20:39de la Révolution. Elle paye aux services
01:20:41militaires comme aux services civils
01:20:43le prix du courage qu'ils ont tous mérité,
01:20:45elle les confond dans la même gloire
01:20:47comme la Nation les confond
01:20:49dans sa reconnaissance. C'est une institution
01:20:51morale qui ajoute de la force
01:20:53et de l'activité à ce ressort de l'honneur
01:20:55qui meut si puissamment
01:20:57la Nation française. La Légion d'honneur, c'est vraiment
01:20:59un truc, mais alors on peut le voir comme ça
01:21:01mais on peut le voir aussi comme un
01:21:03hochet. Il le dit lui-même
01:21:05à un moment au Conseil d'Etat, on lui dit
01:21:07c'est un hochet, il répond mais c'est avec les hochets
01:21:09qu'on mène les hommes. Bah oui.
01:21:11Les circonstances de l'instauration de la Légion
01:21:13d'honneur sont assez intéressantes parce qu'on est là aussi
01:21:15encore une fois dans un bon appart qui
01:21:17agit un peu à front renversé
01:21:19par rapport à son entourage. La Révolution avait
01:21:21interdit tout ça. On n'avait même plus le droit
01:21:23de porter les vieilles décorations, etc.
01:21:25Et Bonaparte se rend compte que
01:21:27il a besoin de corps intermédiaires.
01:21:29Il n'y a pas à ce moment-là
01:21:31de parti politique, il n'a pas de capteur
01:21:33comme on dit aujourd'hui dans l'opinion
01:21:35donc il veut créer des corps intermédiaires
01:21:37et parmi ceux-là, il veut créer
01:21:39des cohortes de gens
01:21:41qui ont mérité de la patrie
01:21:43ou mérité de la Nation et donc
01:21:45il va passer en force pour
01:21:47instaurer cette
01:21:49décoration. Alors au départ
01:21:51ce n'est pas une décoration, c'est simplement
01:21:53faire partie d'une Légion
01:21:55qui sera une Légion d'honneur, qui devra se
01:21:57financer elle-même, qui donnera des pensions
01:21:59aux légionnaires, ce qui est terminé
01:22:01maintenant depuis longtemps. Si, il y a une pension
01:22:03mais je crois que c'est 2 euros par an. Non, il n'y a rien.
01:22:05Au contraire, ça vous coûte
01:22:07un peu mais peu importe.
01:22:09Et c'est terminé.
01:22:11Cette Légion
01:22:13d'honneur, elle ne va pas fonctionner
01:22:15comme Bonaparte le voulait, c'est-à-dire
01:22:17avec vraiment une structure,
01:22:19avec des cohortes régionales.
01:22:21Il va supprimer les cohortes et elle deviendra
01:22:23une simple décoration, ce qu'elle est
01:22:25aujourd'hui. Vous avez envoyé ce livre
01:22:27au Président de la République peut-être ? Non.
01:22:29Il n'a pas le temps, il a beaucoup de travail.
01:22:31Oui mais je pense qu'on pourrait le lire. Pierre-Louis
01:22:33Rodereur, avec Napoléon
01:22:35Journal, c'est vraiment extrêmement intéressant.
01:22:37C'est aux éditions Perrin qui est un formidable
01:22:39éditeur, notamment
01:22:41d'Histoire, bien sûr. Et vraiment, je trouve
01:22:43que c'est extrêmement intéressant. Il est
01:22:4510h35, on est un poil en retard.
01:22:47Jean-Marc Lelouch était à la réalisation.
01:22:49Philippe Gilbert était à la vision.
01:22:51Anatole de Gaumont
01:22:53était au son. Merci à Marguerite Lançon
01:22:55et à Valentin Rouillon
01:22:57qui était avec nous ce matin.
01:22:59Heureux de vous avoir retrouvé en pleine forme.
01:23:01Merci à tous, bien évidemment.
01:23:03Rendez-vous ce soir.
01:23:05Et pas de guerre des chefs !
01:23:07À tout à l'heure.