• il y a 7 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquier, Paul Melun, Gilles-William Gognadel et Louis Dragnel.
00:07 Je voudrais qu'on réfléchisse ce soir au calvaire de Harry Habitant, accusé de viol, accusation infamante s'il en est,
00:14 et qui aujourd'hui a appris son nom lieu, deux ans et demi après sa mise en examen.
00:19 Entre temps, sa carrière s'est arrêtée. Les contrats ont été résiliés.
00:23 Imaginez l'opprobre, la calomnie, l'état dans lequel il pouvait être.
00:27 Mais aussi, que dire aux amis, aux enfants, au public ?
00:31 Et on a appris cette information aujourd'hui.
00:34 Alors je ne sais pas comment il faut faire, bien sûr, lorsqu'un homme est accusé de viol.
00:39 Je ne sais pas ce que chacun doit faire.
00:42 Je sais en revanche ce qu'avaient fait, en l'occurrence, les gens qui travaillaient avec lui,
00:48 qui appelaient parfois, en l'occurrence M6, qui appelaient des dirigeants de M6 pour dire
00:53 "moi je ne veux plus travailler avec Harry Habitant", qui déjà avait fait,
00:56 ne voulait pas se montrer à côté de lui.
00:58 Tous ces contrats ont été arrêtés de ça.
01:00 Et ça pose forcément un problème.
01:02 Et ce problème, aujourd'hui, j'aimerais d'ailleurs, c'est pour ça que je trouve que c'est bien de commencer par cela,
01:07 je rêverais demain, par exemple, que ce soit la une de tous les journaux.
01:11 Alors c'est un non-lieu.
01:13 Je précise quand même que Mme Charlotte Plantin, qui est pénaliste de la partie civile et qui défend,
01:20 évidemment fera appel mercredi matin auprès de la chambre d'instruction,
01:23 qui défend la dame qui est accusée.
01:25 C'est un non-lieu et il y a appel de la décision.
01:32 Mais, alors vous êtes avocat.
01:34 On n'a pas la solution.
01:36 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:39 Écoutez, moi la solution, ça fait longtemps que je la propose ici, avec assez peu de bonheur,
01:45 c'est dans ce type d'affaires, d'interdire à la presse d'en parler, de jeter le nom en pâture,
01:54 jusqu'au moins la mise en examen.
01:57 Oui mais il a été mis en examen 24 heures plus tard.
02:00 Là, pardonnez-moi, mais ça n'entre pas.
02:03 Là, il a été mis en examen tout de suite.
02:05 Pardonnez-moi de vous couper, mais il a été mis en examen le lendemain des faits.
02:09 Ça veut dire quoi le lendemain ? Non, non, c'est pas possible.
02:11 Ah ben si.
02:12 Non, non, vous êtes gentil.
02:13 On ne peut pas être mis en examen le lendemain d'une plainte, M. Brault.
02:17 Non, non, M. Brault.
02:18 Non, non, non, écoutez, on peut reprocher beaucoup de choses à la justice française,
02:23 sauf la sévérité excessive.
02:25 Ça n'est pas possible.
02:26 C'est pas possible, d'accord ?
02:28 Écoutez, il a...
02:29 Non, non, j'écoute pas.
02:30 Je vous dis que c'est pas possible.
02:31 Vous ne pouvez pas être possible d'être mis en examen le lendemain d'une plainte.
02:36 C'est-à-dire qu'il a été mis en garde à vue et à la fin de la...
02:40 En fait, il y a un rapport sexuel qui existe.
02:44 La jeune femme porte plainte le lendemain,
02:47 il est en garde à vue et il ressort en mise en examen.
02:50 Ça, c'est pas possible.
02:52 Non, j'y crois pas.
02:53 Je n'y crois pas.
02:54 C'est jamais comme ça que ça se passe.
02:56 Je suis désolé.
02:57 Ce n'est jamais comme ça que ça se passe.
02:59 C'est tout.
03:00 On va vérifier.
03:01 Ah ben vous vérifierez.
03:02 J'ai quand même l'habitude.
03:04 Vous ne connaissez pas la longueur des procédures.
03:07 Écoutez, la plainte a été déposée le 30 octobre et il a été mis en examen en novembre.
03:11 Bon, alors, ceci posé dans la plupart des cas...
03:15 Et Benjamin va me le trouver, mais je crois que c'est à deux jours, trois jours.
03:19 D'accord.
03:20 Dans la plupart des cas, vous avez un temps long entre le fait qu'on en parle,
03:26 qu'il y ait des accusations qui sont données dans la presse, et la mise en examen.
03:31 Au moins, jusqu'à cette date-là, ne balançons pas les noms opérateurs.
03:36 Vous me demandez qu'est-ce qu'on fait avec quelqu'un d'accusé de viol.
03:40 Ce qu'on fait avec quelqu'un d'accusé en général, on est prudent.
03:45 D'accord ?
03:46 On est prudent.
03:47 Donc, monsieur...
03:48 Moi, et je le fais, non seulement pour monsieur Habitant, non seulement...
03:51 Mais quand vous êtes une personnalité publique, par exemple, le prénom M6,
03:55 il tournait des films pour M6.
03:56 M6 n'a pas poursuivi la collaboration, a mis en suspens la collaboration.
04:01 Moi, je trouve ça honteux.
04:02 Pardon de vous le dire, c'est honteux.
04:04 Tant qu'il n'est pas condamné...
04:06 Mais oui, mais aujourd'hui, vous le savez bien, le public réagit...
04:10 Oui, enfin...
04:11 Est-ce que c'est vraiment le public ou est-ce que c'est les médiateurs ?
04:13 Le public, il est entre les mains de la presse.
04:16 D'accord ?
04:17 Le public tout seul, les gens en général, vous savez, les gens en général,
04:20 l'opinion publique en général, elle ne réagit pas comme ça.
04:23 C'est parce que...
04:24 Le 2 novembre, pardonnez-moi, plainte le 30 octobre, 2 novembre, mise en examen.
04:28 Ne dites pas que ça ne se passe jamais comme ça.
04:30 Mais non, mais on n'est plus...
04:31 Mais c'est intéressant que ça aille aussi vite.
04:33 Mais ça dit quelque chose.
04:34 Mais 30 octobre, plainte le 2...
04:35 Mais Pascal, ça dit quelque chose, c'est intéressant, ça veut dire que
04:37 quand c'est une personnalité médiatique connue,
04:40 eh bien ça peut aller plus vite.
04:41 Et ça, c'est pas un scoop, Gilles William.
04:43 Mais mais tu crois qu'il y a...
04:44 Mais j'avais une petite chose à dire après.
04:47 Oui, mais on n'est plus dans le monde de la prudence et de la nuance.
04:50 Moi, là, je crois qu'on a basculé dans un autre monde,
04:52 c'est-à-dire que la plupart des plaignantes, on l'a vu dans plusieurs affaires,
04:54 notamment dans l'affaire Depardieu,
04:56 on veut que ces personnes soient jugées par le tribunal médiatique.
05:00 J'imagine que la plaignante, de toute façon, ne cherche pas à ce que l'affaire reste top secrète.
05:04 Ça, vous n'en savez rien.
05:05 Alors ça, vous n'en savez rien du tout.
05:07 En tout cas, de toute façon, la plupart des affaires dans le monde dans lequel on vit,
05:10 on voit bien que c'est un secret policiennel,
05:12 que tout puisse être gardé, ce n'est plus possible.
05:14 Ce qui est difficile, c'est qu'aucune affaire ne ressemble à une autre.
05:17 Quand Gérard Miller, il y a 40 ou 50 plaintes.
05:20 C'est pas pareil.
05:21 Bah oui, c'est pas pareil.
05:22 C'est pas pareil qu'une, j'en conviens bien volontiers.
05:24 C'est pas pareil.
05:25 C'est pour ça que c'est très difficile.
05:27 Aucune affaire ne ressemble à une autre.
05:28 Vous avez raison.
05:29 Mais en tous les cas, une chose est certaine, pardon.
05:32 Monsieur.
05:33 Il a déjà été condamné, monsieur l'habitant.
05:36 Il a déjà purgé sa peine.
05:38 Le drame de Gerson.
05:39 Il a déjà, comme vous l'avez indiqué.
05:42 Alors, il avait commencé, depuis qu'il n'était plus mis en examen témoin assisté,
05:47 à revenir sur la scène.
05:49 Il est d'ailleurs ce soir en Belgique, je crois, à Moucron.
05:52 Demain soir, il sera toujours en Belgique.
05:55 Et il avait commencé à reprendre avec des petites salles, d'ailleurs.
05:58 Et c'est vrai qu'on devinait la sortie de Chris pour lui.
06:04 Mais il est condamné à vie.
06:06 Ah non non plus, maintenant.
06:07 Il y a une forme de condamnation.
06:08 Mais parce qu'il y aura toujours le doute.
06:09 Ah non, non, non.
06:10 C'est ça que je trouve terrible.
06:11 Non, non.
06:12 Ah non, vous pouvez pas dire ça.
06:13 Il me semble pas.
06:14 Moi, c'est ce que je trouve terrible.
06:16 En fait, on fait un métier, Pascal, qui peut être abominable.
06:20 Mais vraiment.
06:21 Parce qu'il y a un certain nombre de journalistes qui prennent un plaisir immense
06:26 à faire tomber des gens, à les faire passer dans la lessiveuse.
06:29 Et c'est un choix éditorial.
06:30 Il y a une responsabilité morale.
06:32 Là, on n'est plus dans les questions de déontologie.
06:33 C'est une question de morale.
06:35 C'est-à-dire que vous êtes patron de presse, vous êtes responsable d'une émission.
06:38 Eh bien, vous pouvez choisir de parler d'un sujet ou de ne pas en parler.
06:41 Des sujets dont on n'a pas parlé, bien sûr.
06:42 Et c'est un choix.
06:44 C'est une décision que vous prenez en votre âme et conscience, typiquement,
06:46 dans ce cas de figure.
06:47 Et quand vous choisissez d'en parler alors qu'on ne connaît rien de l'histoire,
06:50 eh bien, la boîte à fantasmes est ouverte.
06:53 - Attendez, quand je vous dis aucune...
06:55 Pardonnez-moi quand je dis "aucune affaire ne rensemble à aucune affaire",
06:58 dans d'autres affaires, c'est des femmes qui viennent témoigner.
07:01 - C'est pour ça que je vous dis, c'est le choix à chaque cas, chaque affaire.
07:04 - Oui, quand vous avez 30 femmes qui parlent.
07:07 - Je suis d'accord. C'est ce que je dis.
07:09 - Donc, tu les écoutes et tu es ébranlé par la liste.
07:12 Et pour tout dire, tu les crois.
07:14 - Bien sûr, c'est pour ça qu'il n'y a pas de règles.
07:16 - Quand il y en a 30, oui.
07:17 - Mais moi, je pense qu'il n'y a pas de règles.
07:18 - Quand il y en a 30, oui. En tout cas, je vous parle pour moi.
07:21 Quand 30 femmes parlent et disent à peu près la même chose, je les crois.
07:24 - Quand il y a une femme qui parle d'une histoire qui date de 40 ans,
07:27 alors qu'à 30 ans, elle trouvait ça formidable,
07:30 on a le droit de ne pas faire de la publicité par rapport à ce qu'elle dit.
07:33 - Je cite Pascal-Pierre Garbarini, que vous connaissez,
07:36 qui est avocat comme vous, Pascal-Pierre,
07:38 et qui dit "la solution, c'est la présomption d'innocence".
07:40 - Bien sûr.
07:41 - Il est présumé innocent, il faut le rappeler à l'envie.
07:43 - Évidemment.
07:44 - J'entends ce qu'il dit, simplement.
07:45 - Il rapporte à la réalité de notre métier, c'est pas possible.
07:48 - J'entends.
07:49 - Mais la réalité, c'est une valeur.
07:50 - M. Monelle n'a pas parlé.
07:51 - La réalité, c'est qu'à mon avis, par-delà le problème judiciaire,
07:54 il y a un vrai enjeu politique.
07:55 C'est-à-dire qu'un résidant, ce dont il est victime,
07:57 c'est un certain nombre de personnes, et ça, c'est l'idéologie woke,
08:00 et ça, c'est un certain nombre de néo-féministes plutôt vengeresses,
08:03 qui considèrent qu'il y a derrière chaque homme le spectre du coupable,
08:06 le spectre du parfait salaud,
08:08 quelqu'un qui est capable de viol en puissance, etc.
08:11 Où ça est documenté, et des gens comme Judith Butler,
08:13 dont on a parlé il n'y a pas longtemps sur une autre affaire avec le Hamas,
08:16 sont des gens qui ont professé cette idéologie-là depuis des années.
08:18 Par conséquent, ce dont Harry Habitant est victime,
08:20 par-delà les décisions de justice,
08:22 c'est véritablement la pression à la pensée unique
08:24 qui a conduit probablement les patrons d'M6,
08:26 qui ont peur du pas de vague, et qui veulent, eh bien,
08:29 plaire et complaire à ces maîtres idéologiques
08:31 qui dominent dans le tout Paris,
08:33 qui dominent dans la culture, qui dominent dans le cinéma,
08:35 et qui imposent une loi d'acier,
08:37 même face à la présomption d'innocence.
08:39 Il y a eu de nombreuses auditions, des expertises, des confrontations,
08:41 rien n'a été laissé de côté d'E.T.
08:43 qui est son avocat.
08:45 Je suis ravi pour Harry Habitant,
08:47 et j'espère qu'il pourra enfin se consacrer à sa carrière,
08:49 et que le cinéma lui tendra la main à nouveau.
08:51 Tout ce qu'on peut dire, c'est que
08:53 personne ne peut imaginer quand même
08:55 le calvaire pendant deux ans et demi,
08:57 c'est ce qu'on disait en début d'émission, qu'il a vécu.
08:59 Et vraiment,
09:01 je le plains de tout mon cœur,
09:03 parce que les enfants,
09:05 les enfants c'est terrible.
09:07 Imaginez-vous
09:09 une accusation de ce type
09:11 quand vous êtes innocent.
09:13 Parce que les gens,
09:15 personne ne s'imagine ce que ça peut être
09:17 d'être accusé quand tu es innocent.
09:19 Et tu as tes enfants.
09:21 - Et je vais me permettre de jeter que c'est rarement un garçon.
09:23 La réalité.
09:25 - Et qui plus est talentueux.
09:27 - Et ces derniers mots.
09:29 - Un, c'est malheur à qui le scandale arrive,
09:31 peu importe que ça soit vrai ou faux,
09:33 et quand tu parles de Judith Butler,
09:35 celui qui est en vérité dans la ligne de mire,
09:37 c'est le mâle blanc.
09:39 - Oui, c'est ce que j'ai dit.
09:41 Et effectivement, vous avez raison,
09:43 on connaît Harry Habitant.
09:45 - Charmant garçon.
09:47 - Et on est contents pour lui ce soir.
09:49 Je précise quand même que l'appel
09:51 du non-lieu a été enregistré.
09:53 Autre sujet,
09:55 Priska Thévenot. Je ne suis pas sûr d'ailleurs
09:57 que tout le monde connaisse Priska Thévenot en France.
09:59 Elle porte parole du gouvernement,
10:01 mais je ne suis pas sûr que tout le monde la connaisse.
10:03 - On a pu entendre cette intervention lunaire,
10:05 aucun attentat n'a été déjoué le week-end de Pâques,
10:07 même si elle a dit le contraire.
10:09 Alors évidemment, vous allez entendre,
10:11 c'est très étrange ce qui s'est dit
10:13 à l'heure du déjeuner,
10:15 puisqu'elle sème la confusion,
10:17 et on ne sait ce qu'elle a dit
10:19 après qu'elle a parlé.
10:21 - On a pu mettre un arrêt
10:23 à une tentative de passage à l'acte.
10:25 Car oui, il y a des tentatives
10:27 de passage à l'acte,
10:29 et grâce à ce passage à l'acte,
10:31 il y a des tentatives de passage à l'acte.
10:33 Et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes
10:35 au quotidien, nous pouvons éviter des drames.
10:37 Ce passage à l'acte a été évité
10:39 le week-end dernier.
10:41 45 attentats ont été déjoués
10:43 depuis 2017.
10:45 - Nous avons interrogé pendant le compte-rendu
10:47 le ministère de l'Intérieur,
10:49 qui nous renvoie vers le part-parole.
10:51 Est-ce que c'est quand même quelque chose d'assez sérieux ?
10:53 Est-ce que vous avez des précisions à nous dire ?
10:55 La manière dont vous l'avez présenté
10:57 semblait sous-entendre que ça visait un lieu de culte
10:59 pendant le week-end pascal.
11:01 Est-ce que vous pouvez nous donner plus d'informations ?
11:03 - Non, j'ai simplement dit qu'il y avait eu une tentative
11:05 de passage à l'acte, avec le renforcement
11:07 des forces sentinelles
11:09 et le plan Vigipirate qui a été renforcé.
11:11 Et que je rappelais par la même occasion
11:13 qu'il était important aussi de souligner
11:15 que ces hommes et ces femmes qui patrouillent
11:17 au quotidien, qui sécurisent nos bâtiments publics,
11:19 nos lieux de culte, et bien sont là,
11:21 nos transports également, sont là
11:23 pour nous sécuriser
11:25 partout où nous sommes.
11:27 - Je vous renvoie vers vous, est-ce que vous avez des précisions
11:29 sur quelqu'un qui a été arrêté ?
11:31 Est-ce que c'était une tentative d'attentat ?
11:33 - Je n'ai pas plus de précisions à ce stade.
11:35 - Concernant cette tentative de passage à l'acte,
11:37 est-ce qu'il s'agissait de terrorisme ?
11:39 Puisque, en plus du ministère de l'Intérieur
11:41 qui nous renvoie vers vous,
11:43 le parquet national antiterroriste
11:45 ne semble pas au courant de ce...
11:47 - Je n'ai pas dit que c'était une tentative d'attaque terroriste.
11:49 Et je vous ai répondu tout à l'heure sur ça en première question.
11:51 - Donc ce n'est pas terroriste ?
11:53 - Non. Enfin, je n'ai pas l'information sur ça.
11:55 Je vous ai juste parlé de passage à l'acte
11:57 qui a été déjoué.
11:59 Mais je ne suis pas en mesure,
12:01 en tant que porte-parole du gouvernement
12:03 ou membre du gouvernement, de qualifier ce passage à l'acte.
12:05 - Donc ça n'a rien à voir avec la menace terroriste ?
12:07 - On protège et on sécurise les forces...
12:09 On protège et on sécurise partout le territoire
12:11 sur les différents sujets exoués.
12:13 Aussi bien les transports, les bâtiments publics,
12:15 sur tous les types de risques
12:17 qui peuvent encourir.
12:19 Sur tous les types de risques.
12:21 - D'accord.
12:23 - Merci.
12:25 - Il y a des centaines de passages à l'acte évité chaque jour
12:27 qui n'ont rien à voir avec le terrorisme.
12:29 - C'est bien de le souligner.
12:31 Merci de le souligner, effectivement.
12:33 C'est important de rappeler aussi
12:35 qu'effectivement la sécurité des Français
12:37 et des Françaises est assurée partout en permanence.
12:39 Et nous devons tous nous mobiliser
12:41 sur ces enjeux et le rappeler.
12:43 - C'est juste que je n'ai pas très bien compris
12:45 pourquoi le mettre en lien avec le week-end Pascal,
12:47 la menace Vigipirate...
12:49 - Il y en a eu un précisément ce week-end.
12:51 - Le fait dont vous parlez.
12:53 C'est du terrorisme ou ce n'est pas du terrorisme ?
12:57 - Je ne qualifie pas...
12:59 Ce n'est pas le gouvernement qui qualifie.
13:01 - Très bien.
13:03 - Et la voix que vous entendez,
13:05 celle de Jacques Serret,
13:07 journaliste politique,
13:09 avec vous, un Europein...
13:11 - Il ne lâche rien.
13:13 - Il est pugnace.
13:15 - Il n'a pas compris.
13:17 - Il a posé de grandes questions.
13:19 - Il n'a pas déjoué ou pas ?
13:21 - Non.
13:23 - On a cru que oui.
13:25 - Après il y a eu un démenti.
13:27 On va peut-être l'écouter le démenti
13:29 de Prisca Thévenot.
13:31 - Ecoutons Mme Thévenot,
13:33 elle était tout à l'heure sur ICI News.
13:35 - Je vais effectivement vous rappeler
13:37 ce que j'ai rappelé ce matin
13:39 en compte rendu du Conseil des ministres.
13:41 C'est que ce week-end, le ministre de l'Intérieur
13:43 Gérald Darménin était sur une chaîne
13:45 d'informations en continu
13:47 et a précisé qu'il y avait
13:49 un passage à l'acte qui avait été déjoué
13:51 en début de mois dernier.
13:53 - Donc c'est l'ensemble
13:55 des journalistes qui ont mal compris
13:57 ce que vous aviez dit ?
13:59 - Je ne me suis pas permise de dire ça.
14:01 Vous m'aviez demandé de rappeler ce qu'il en était,
14:03 je vous ai rappelé ce qu'il en était,
14:05 mais je ne me permettrais pas de venir juger
14:07 le travail journalistique.
14:09 - Vous avez été mal comprise,
14:11 c'est ce que vous voulez dire ?
14:13 - J'ai précisé l'information et je pense que c'était important
14:15 encore une fois, je tiens à le dire.
14:17 - Il n'y a pas eu de maladresse de votre part ?
14:19 - J'ai précisé l'information et je pense
14:21 que c'est important aujourd'hui de rappeler
14:23 une information qui doit être précisée. Point.
14:25 - Les premiers mots qu'on a écoutés tout à l'heure
14:29 si c'est nous qui entendons mal ou pas.
14:31 Juste les premiers mots, les dix premières secondes.
14:33 - Nous avons pu
14:35 mettre
14:37 un arrêt à une tentative
14:39 de passage à l'acte.
14:41 Car oui, il y a...
14:43 - Là, elle parle du week-end,
14:45 elle ne parle pas du mois dernier.
14:47 - Alors bien sûr,
14:49 elle s'est trompée.
14:51 Ce qui me choque dans cette histoire,
14:53 c'est le manque de professionnalisme
14:55 parce que quand le porte-parole du gouvernement
14:57 vient s'exprimer devant la presse,
14:59 son texte a été validé à l'Élysée.
15:01 Elle n'est pas la seule.
15:03 Donc ça veut dire qu'il y a
15:05 le directeur de cabinet, le secrétaire général
15:07 de l'Élysée qui a validé ce texte-là.
15:09 Et donc ça passe quand même par plusieurs filtres
15:11 et personne ne se dit
15:13 qu'il y a eu une erreur.
15:15 - À la rigueur, elle commet une erreur.
15:17 - C'est pas gravissime qu'elle commette une erreur.
15:19 - Ecoutez, je voulais vous faire écouter ça.
15:21 Dans l'actualité du jour,
15:23 il y a également Édouard Philippe.
15:25 Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire
15:27 visant Édouard Philippe et une élue havraise.
15:29 Des perquisitions sont en cours aujourd'hui à l'hôtel de ville du Havre
15:31 et au siège de la communauté urbaine
15:33 dans le cadre d'une enquête
15:35 pour prise illégale d'intérêt.
15:37 Évidemment, comme l'élection présidentielle arrive,
15:39 c'est un sujet qui peut nous intéresser.
15:41 Je voudrais qu'on voit le sujet d'Augustin Dedeieux.
15:43 - Y a-t-il eu conflit d'intérêt
15:45 dans l'entourage proche d'Édouard Philippe ?
15:47 Le parquet national financier a ouvert
15:49 une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt,
15:51 détournement de fonds publics,
15:53 favoritisme et harcèlement moral
15:55 à l'encontre de l'ancien Premier ministre.
15:57 Il est reproché à Édouard Philippe,
15:59 alors président de la communauté urbaine en 2020,
16:01 d'avoir signé avec l'association LH French Tech
16:03 une convention pour l'exploitation
16:05 et l'animation de l'art.
16:07 Or, Stéphanie Bazler,
16:09 la présidente de cette association,
16:11 n'est autre que l'adjointe à l'innovation
16:13 d'Édouard Philippe, maire de la ville au même moment.
16:15 Édouard Philippe, Stéphanie Bazler,
16:17 Claire-Sophie Tassia, directrice générale
16:19 des services de la communauté urbaine,
16:21 ont réagi par communiqué dans la journée.
16:23 - Le maire, les élus et les équipes
16:25 de la ville du Havre et de la communauté urbaine
16:27 se tiennent entièrement et sereinement
16:29 à la disposition du parquet
16:31 pour donner l'enjeu de la société urbaine
16:33 et de la communauté urbaine.
16:35 - Ces éléments, les enquêteurs
16:37 de l'office anticorruption
16:39 et de la police judiciaire de Rouen
16:41 ont tenté de les trouver ce matin
16:43 lors de deux perquisitions.
16:45 - Des perquisitions ont commencé ce matin
16:47 à la ville et à la communauté urbaine
16:49 à la suite d'une plainte déposée
16:51 il y a maintenant plusieurs mois
16:53 par un ancien agent de la communauté urbaine
16:55 qui critique les conditions d'exploitation
16:57 de la cité numérique.
16:59 - L'association, seule candidate
17:01 pour exploiter la cité numérique,
17:03 devait toucher de la communauté urbaine
17:05 plus de 2 millions d'euros d'argent public
17:07 pour mener à bien le projet.
17:09 - Bon, il paraît-il que des juristes
17:11 de la communauté urbaine avaient émis
17:13 des recommandations et alertes sur la situation
17:15 de conflit d'intérêt dans laquelle se trouvait l'élu.
17:17 - Oui, il faut dire que si les faits
17:19 sont avérés tels qu'ils sont vrais,
17:21 la prise illégale d'intérêt,
17:23 c'est le délit le plus terrible du monde
17:25 parce que même si vous n'avez pas pris d'argent,
17:27 il suffit que vous soyez
17:29 suspecté éventuellement
17:31 d'y pouvoir trouver
17:33 un intérêt moral pour être coupable.
17:35 Donc, ça pourrait être embêtant
17:37 si effectivement c'était cette dame-là
17:39 qui avait bénéficié
17:41 d'un contrat de la ville du Havre.
17:43 - Un contrat bénévole.
17:45 - Ah, c'est un contrat bénévole.
17:47 - Il faut garder le fond du dossier.
17:49 - Malheureusement, la prise illégale d'intérêt,
17:51 il suffit d'avoir l'intérêt.
17:53 - L'association devait toucher de la communauté urbaine
17:55 2 millions d'euros de compensation de services publics
17:57 pour mener à bien des projets.
17:59 - La ville du Havre était présidente bénévole de cette association.
18:01 - Oui, et c'est pas ça qu'on lui repose.
18:03 - Non mais bien sûr,
18:05 ce que je dis simplement par rapport à cette affaire,
18:07 c'est qu'il y a eu une enquête préliminaire
18:09 qui a été ouverte par le parquet national financier.
18:11 Pour l'instant, Edouard Philippe n'est pas mis en examen.
18:13 - Il est même présumé innocent.
18:15 - Il est plus que présumé innocent, pour l'instant, il n'y a rien.
18:17 Et la perquisition n'a pas eu lieu à son bureau
18:19 de la ville du Havre,
18:21 mais a eu lieu à la communauté d'agglomération du Havre.
18:23 Bref, attendons de voir ce que ça...
18:25 Enfin, c'est mon avis.
18:27 - Vous avez raison, je suis en train de faire mon avis
18:29 et vous le partagez.
18:31 - Je le partage, mais vous avez le droit de ne pas le partager,
18:33 cher Pascal.
18:35 Je suis ouvert au débat et à la conviction.
18:37 - Oui, Louis, je trouve que c'est quand même
18:39 pas bien malin de la part de mon ancien Premier ministre,
18:41 maire du Havre,
18:43 de valider ce type de décision.
18:45 - C'est pas une question, personne n'a volé, personne n'a rien pris.
18:47 Je trouve que c'est pas bien malin politiquement.
18:49 - Attendons de voir l'établissement des parents communs.
18:51 - C'est compliqué,
18:53 quand tu gères une agglomération
18:55 comme celle du Havre,
18:57 tu peux ne pas penser à ce genre de détail.
18:59 Très sincèrement.
19:01 - Je suis pas sûre, quand il y a 2 millions d'argent publics à la clé,
19:03 je suis pas sûre.
19:05 - Nous allons marquer une pause, nous allons parler de la guerre,
19:07 école publique, privée publique,
19:09 que certains veuillent rallumer.
19:11 On va parler de M. Attal, qui parle tout seul désormais.
19:13 C'est fort, lui, parce que...
19:15 - Ça doit être sympa, quand même.
19:17 - Il parle tout seul avec Uwe.
19:19 - Il parle à part, quand même.
19:21 - Il a fini, Golnadel.
19:23 - Pourquoi les uns en tous et les autres pas ?
19:25 - Il parle tout seul à l'Assemblée nationale.
19:27 - C'est pour vous, ça.
19:29 - Vous êtes fait, pour être Premier ministre.
19:31 - J'aurais été le Premier ministre.
19:33 - Les ministres ne répondent même plus,
19:35 il n'y a que lui qui répond.
19:37 - Il n'est pas trop tard.
19:39 - On pourra parler de
19:41 Quentin Bataillon,
19:43 président de la commission
19:45 d'enquête,
19:47 qui avait écouté ces news,
19:49 qui était hier chez Cyril Hanouna,
19:51 et...
19:53 C'est un déchaînement contre lui,
19:55 parce qu'il a eu le malheur d'aller parler
19:57 à Cyril Hanouna.
19:59 C'est extraordinaire, ce monde est extraordinaire.
20:01 La pause et nous revenons tout de suite.
20:05 La guerre scolaire
20:11 pourrait être relancée, en tout cas, c'est la volonté
20:13 de la gauche et même de l'extrême-gauche.
20:15 Un rapport parlementaire questionne le financement
20:17 de l'école privée, le document dénonce l'opacité
20:19 et le manque de contrôle du financement
20:21 public, de l'enseignement privé. Je voudrais qu'on
20:23 écoute Paul Vannier, qui est de
20:25 la France Insoumise, puisqu'il y a eu
20:27 une conférence de presse sur le rapport de financement
20:29 des écoles privées, et effectivement
20:31 pour l'extrême-gauche,
20:33 l'enseignement catholique, parce qu'au-delà
20:35 de l'école privée, c'est l'enseignement catholique, bien évidemment,
20:37 qui est visé, et je vous propose de l'écouter.
20:39 - Le système est... En tout cas, c'est une
20:43 appréciation que je fais mienne,
20:45 parce que je l'affirme,
20:47 il est hors de contrôle. Il est
20:49 hors de contrôle, en tout cas, certains des contrôles
20:51 qui sont prévus par le Code de l'éducation,
20:53 je pense aux audits financiers
20:55 des établissements, qui sont des contrôles approfondis,
20:57 eh bien, ils sont quasi
20:59 inexistants. Ils
21:01 reviennent aux directions départementales
21:03 des finances publiques, mais nous constatons
21:05 à l'issue de ces travaux qu'au rythme
21:07 actuel, il faudrait 1500
21:09 ans pour assurer l'audit de l'ensemble
21:11 des établissements privés sous
21:13 contrat, et nous faisons là encore
21:15 des propositions ensemble pour remédier
21:17 à cette carence majeure qui appelle une réaction
21:19 très rapide de l'État, du gouvernement...
21:21 - Et puis, derrière ça,
21:23 et vous allez mieux le comprendre avec cette
21:25 intervention de Paul Vannier, qui, je le rappelle,
21:27 député de la France Insoumise, il y a
21:29 cette volonté d'attaquer l'enseignement catholique.
21:31 Écoutons.
21:33 - Il y a, de fait,
21:35 des exigences
21:37 qui sont imposées
21:39 aux établissements, des petits réseaux, je pense
21:41 aux réseaux laïcs,
21:43 des protestants juifs, musulmans ou de langue
21:45 régionale, des exigences qui ne sont
21:47 jamais imposées aux établissements
21:49 se rattachant au réseau catholique. Et dans
21:51 ce règne de l'inégalité
21:53 de traitement, il y a un cas particulier, en tout
21:55 cas pour moi, celui des établissements musulmans.
21:57 Ils sont très peu nombreux à être contractualisés,
21:59 11 seulement, c'est 1300 élèves, et là, moi,
22:01 je parle de traitement discriminatoire, parce que
22:03 non seulement ces établissements sont
22:05 les plus contrôlés de France,
22:07 leurs demandes de contractualisation sont
22:09 très souvent non satisfaites, et lorsqu'on
22:11 s'intéresse au cas du lycée Aveyroëst sur lequel
22:13 on pourrait revenir en détail, il y a manifestement,
22:15 en le comparant au collège Stanislas,
22:17 un deux poids, deux mesures qui est absolument
22:19 choquant. - Vous vous rendez compte que ce monsieur
22:21 compare le lycée Aveyroëst
22:23 qui a été fermé, sans doute pour de
22:25 bonnes raisons, avec Stanislas,
22:27 qui est une école d'élite de la République.
22:29 Et ce qui ennuie ces gens-là, c'est précisément
22:31 que les écoles privées
22:33 forment plutôt mieux aujourd'hui
22:35 et ont des résultats plutôt meilleurs.
22:37 Et c'est ça le problème de l'enseignement
22:39 catholique, c'est qu'aujourd'hui il est de meilleure qualité.
22:41 Donc il est évidemment extrêmement attaqué.
22:43 On devrait faire monter
22:45 l'enseignement public,
22:47 le rendre de meilleure qualité. Non,
22:49 c'est pas ça qu'ils veulent, c'est faire baisser
22:51 le niveau de l'éducation catholique.
22:53 - Je crois que vous leur prêtez
22:55 un raisonnement
22:57 qu'ils n'ont pas. Ils sont pas dans le raisonnement.
22:59 Ils ont un réflexe d'abord
23:01 électoraliste,
23:03 et d'autre part pavlovien.
23:05 Les catholiques c'est la religion
23:07 du vieux peuple, les musulmans
23:09 c'est la religion du nouveau peuple.
23:11 Tout le reste, je vous assure
23:13 que c'est pavlovien.
23:15 - Le problème de Stanislas c'est que ça marche.
23:17 - Ah bah non mais on l'a...
23:19 - Non seulement ça marche, mais c'est un enseignement...
23:21 - C'est le cancre
23:23 qui est jaloux
23:25 du type qui a réussi.
23:27 - Oui, c'est plus que ça.
23:29 - Et l'enseignement catholique aujourd'hui,
23:31 il y a 17% des enfants qui sont dans l'enseignement catholique.
23:33 Pourquoi ? Parce que les gens
23:35 ont bien compris que si tu veux
23:37 que ton enfant soit performant,
23:39 je ne veux pas critiquer l'enseignement public,
23:41 mais j'en suis sûr,
23:43 j'en suis certain, mais c'est vrai que
23:45 jadis on allait dans le privé quand on n'était pas très bon.
23:47 L'enseignement public était
23:49 vraiment... Aujourd'hui c'est le contraire.
23:51 C'est ça qui est frappant.
23:53 - Mais maintenant,
23:55 il y a encore de très bons lycées publics, avec de très bons
23:57 prépas publics après forme aux grandes écoles.
23:59 Après, le vrai combat de gauche...
24:01 - Mais quand vous voyez le classement à part Louis Le Grand,
24:03 c'est que des établissements privés.
24:05 - Oui, c'était Jean-Baptiste Seyf, il y a plein d'autres lycées qui sont très bons.
24:07 - Mais quand vous voyez les meilleurs lycées, je le répète,
24:09 c'est les privés qui arrivent en tête.
24:11 - Ce qui n'était pas le cas jadis.
24:13 - Ceux qui ont les moyens de le faire, ils choisissent le privé et l'enseignement catholique.
24:15 Et ils ne sont pas forcément catholiques d'ailleurs.
24:17 - Un vrai combat de gauche qu'on pourrait soumettre à M. Vannier,
24:19 par exemple, ce serait précisément ce que vous disiez,
24:21 Pascal Assavoir, renforcer le niveau dans le public,
24:23 faire en sorte qu'il y ait de bons professeurs,
24:25 qu'il y ait de bons résultats au baccalauréat,
24:27 qu'on réapprenne les langues dites mortes,
24:29 parce que ça c'est une catastrophe,
24:31 qu'on fasse de la philosophie peut-être plus tôt.
24:33 Il y a mille choses qu'il pourrait faire,
24:35 plutôt que d'aller s'en prendre toujours à la même chose,
24:37 c'est-à-dire à l'enseignement catholique,
24:39 tout en protégeant sa clientèle électorale,
24:41 Gilles William le rappelait bien sûr.
24:43 - Écoutez, Marie-Estelle Dupont sur ce sujet, elle était avec nous ce matin,
24:45 et vous la connaissez, c'est une psychologue clinicienne
24:47 qui intervient régulièrement sur notre antenne.
24:49 - Mais ce qui les dérange le plus,
24:51 c'est qu'ils ne veulent pas que le privé soit meilleur.
24:53 Ce qui les dérange le plus, c'est qu'ils n'arrivent pas à imposer
24:55 une vision uniformisée, totalitaire, idéologisée de l'éducation.
24:59 Et qu'ils veulent recréer un homme nouveau
25:01 dont ils contrôlent les circuits de socialisation,
25:03 les circuits cérébraux,
25:05 ils démontent l'histoire, ils démontent la biologie,
25:07 ils démontent tout, et le privé arrive à échapper à ça.
25:09 Mais pendant la crise sanitaire,
25:11 sous prétexte de lutter contre le séparatisme,
25:13 ils ont coincé l'instruction en famille.
25:15 Avant c'était une lettre au rectorat avec accusé réception,
25:17 maintenant c'est un dossier très compliqué.
25:19 Sous prétexte de lutter contre les dérives communautaires,
25:21 maintenant ils s'attaquent au privé.
25:23 C'était écrit d'avance.
25:25 - Une analyse très intéressante.
25:27 - Elle a raison.
25:29 - Ce n'est pas nouveau la guerre scolaire,
25:31 j'aime bien de temps en temps vous montrer des archives.
25:33 - Là il y a des arguments tellement fallacieux.
25:35 Tout est bidon.
25:37 Venons de la part de quelqu'un
25:39 qui est dans un parti
25:41 qui n'arrive pas à condamner le Hamas
25:43 et qui explique que la menace c'est aujourd'hui
25:45 l'enseignement privé catholique sous contrat.
25:47 Honnêtement je suiciderais que personne ne le relève.
25:49 - C'est cohérent.
25:51 - Et ensuite,
25:53 l'argument qui pourrait être rationnel,
25:55 mais quand on creuse un peu
25:57 c'est complètement fou,
25:59 de dire que l'enseignement privé
26:01 est totalement hors de contrôle
26:03 et qu'il faudrait 1500 ans pour contrôler
26:05 l'intégralité des...
26:07 Il y a combien de contrôles dans les associations
26:09 qui bénéficient d'argent public ?
26:11 Il n'y en a jamais.
26:13 Qu'est-ce qui est contrôlé par l'État ?
26:15 Il faut recruter chaque année l'emploi
26:17 de chaque euro public dépensé.
26:19 Dans ce cas-là, il faudrait recruter
26:21 4 millions de policiers,
26:23 5 millions d'agents URSAF.
26:25 - L'État est quand même enfoncé à contrôler
26:27 les établissements de droit.
26:29 - Je voudrais juste qu'on rappelle,
26:31 parce que la guerre scolaire ce n'est pas nouveau,
26:33 on est en 1984.
26:35 - Même parce que l'on peut remonter à 1903
26:37 quand on a foutu un pied aux fesses
26:39 des congrégations religieuses.
26:41 - Je voudrais qu'on parle de 1984
26:43 et de cette archive, puisque la grande
26:45 manifestation, 2 millions de personnes
26:47 apparaissent, c'est la plus grande manifestation
26:49 de l'école libre.
26:51 C'est un moment absolument merveilleux
26:53 où François Mitterrand avait retiré,
26:55 parce que lui-même, sans doute,
26:57 ne voulait pas de cette réforme.
26:59 C'était Savary qui l'avait envoyée dans le mur.
27:01 Je voulais vous montrer cela parce que
27:03 c'est une autre époque, bien sûr.
27:05 Il y a 40 ans pile.
27:07 Déjà ce grand service unifié et laïc
27:09 était une idée
27:11 de la gauche.
27:13 - Premier acte de cette longue journée,
27:15 le cardinal Lustiger,
27:17 Mgr Villeneuve, Mgr Honoré,
27:19 apporte aux organisateurs le soutien
27:21 des évêques de France.
27:23 - Nous sommes dans cette démarche
27:25 d'une manifestation nationale
27:27 qui ne se veut ni contre
27:29 les autorités publiques, ni contre
27:31 les formes diverses d'enseignement
27:33 reconnues en France, mais pour défendre
27:35 une liberté qui nous est essentielle.
27:39 - Un soutien plutôt discret.
27:41 Puis c'est le départ vers la Bastille.
27:43 En tête, la direction
27:45 de l'enseignement catholique.
27:47 Chaque académie défile derrière sa banderole.
27:49 Chaque école
27:51 brandit sa pancarte.
27:53 De la musique, des chants, des slogans
27:55 en faveur de la défense
27:57 de l'enseignement privé.
27:59 Mais ce qui revient comme un leitmotiv
28:01 tout au long du cortège,
28:03 c'est la défense des libertés.
28:05 - Je ne sais pas si on fera quelque chose,
28:07 mais enfin on est tous là.
28:09 - Ah ben si je ne veux pas la liberté.
28:11 La liberté dans tous les domaines.
28:13 Pas seulement l'enseignement,
28:15 le reste aussi.
28:17 - On vient nous dire,
28:19 tous les gens du gouvernement,
28:21 ça ne change rien.
28:23 On vous laisse la liberté,
28:25 on vous laisse tout.
28:27 Alors pourquoi ils ont fait une loi ?
28:29 - Le Parlement,
28:31 c'est un Parlement qui est un Parlement
28:33 qui est un Parlement qui est un Parlement.
28:35 - Le passage des personnalités politiques
28:37 déclenche bien souvent les applaudissements.
28:39 Madame Veil,
28:41 M. Chabandelmas,
28:43 Jean Le Canuet, Jacques Chirac,
28:45 entourés de tous les élus parisiens
28:47 de l'opposition.
28:49 - Quelle signification vous donnez à votre présence
28:55 à cette manifestation ?
28:57 - Je crois que le sens que tous ceux qui sont ici donnent,
28:59 c'est à dire de vouloir
29:01 que les parents puissent disposer
29:03 de la liberté de choisir l'école de leurs enfants
29:05 avec tout ce que ça implique, c'est à dire
29:07 un choix réel et complet.
29:09 - Il s'agit cette fois-ci de la liberté des enseignements
29:11 qui est fondamentale,
29:13 mais comme toutes les libertés.
29:15 Car si on commence à renier,
29:17 alors le bras y passera.
29:19 Et on se retrouvera dans une autre société totalitaire
29:21 dont nous ne voulons pas.
29:23 - Plaisir de revoir
29:29 Jacques Chabandelmas.
29:31 - Elle est formidable, qui fait vraiment de la politique.
29:33 - Pareil, pas ça !
29:35 - Avec un accent qu'on entend plus beaucoup.
29:37 - Exactement, et puis de revoir
29:39 aussi Antoine Veil qui était derrière Simon Veil.
29:41 Antoine Veil qui était le mari de Simon Veil.
29:43 Et puis Jean Le Canuet.
29:45 Ce sont peut-être des noms aujourd'hui.
29:47 Pour la jeune génération
29:49 qui s'en est oubliée.
29:51 Gabriel Attal, je le disais, il parle
29:53 donc, alors c'est très étrange,
29:55 c'est la première fois que
29:57 le Premier ministre, c'est lui qui est en direct
29:59 - En expérimentation pendant 5 semaines.
30:01 - Et pourquoi ?
30:03 - Parce qu'il considérait que le Premier ministre
30:05 - Que les autres sont nuls.
30:07 - Que les autres sont à portée de base des parlementaires.
30:09 - Il n'y a que lui qui peut parler d'un autre côté, j'ai entendu tout à l'heure.
30:11 - Demain on revient à la formule
30:13 d'avant.
30:15 - C'est déjà fini ?
30:17 - Non, c'est à dire qu'il y a un jour, le mercredi,
30:19 avec la nouvelle version, avec le Premier ministre
30:21 qui répond seul
30:23 à toutes les questions des parlementaires.
30:25 Et le jeudi, aux questions au gouvernement,
30:27 là pour le coup, ces ministres pourront
30:29 répondre aux questions.
30:31 Ce qui est assez drôle, c'est de voir qui râle.
30:33 Qui n'est pas content ?
30:35 - Alexis Corbière, par exemple, il a dit que Gabriel Attal répondra seul à toutes les questions.
30:37 La prochaine fois, proposera-t-il aussi de poser
30:39 toutes les questions ? Ce nombrilisme accélère
30:41 la dégénérescence de la Ve République.
30:43 Attention, la légende raconte que Narcisse
30:45 finit par se noyer en admirant.
30:47 Je vous propose d'écouter quelques députés qui ont réagi à cela.
30:49 - Les questions au gouvernement, c'est le contrôle
30:53 des parlementaires,
30:55 des politiques publiques.
30:57 Et les politiques publiques, elles ne sont pas menées par un seul homme.
30:59 Et c'est déjà le vrai
31:01 sujet de notre démocratie.
31:03 Très concentré, trop concentré.
31:05 Et cette formule participe
31:07 encore à plus de concentration. Et je trouve ça dommage.
31:09 - Normalement, c'est un exercice de questions au gouvernement.
31:11 Un gouvernement, c'est une équipe.
31:13 Là, il était tout seul au banc.
31:15 Donc, c'est un peu étrange,
31:17 si vous voulez. C'est un peu seul
31:19 contre tous. Alors peut-être a-t-il voulu
31:21 reproduire l'image d'un homme courageux,
31:23 audacieux, mais en même temps solitaire.
31:25 Donc, voilà. Ce sont deux images
31:27 qui se contrarient un peu, quand même.
31:29 - Il communique en plus avec ce génie de donner l'impression
31:31 qu'il est politico-ontarien.
31:33 L'inverse de ce qu'il est. C'est-à-dire, c'est un homme jeune
31:35 en vérité qui est un vieux politique.
31:37 C'est un truc de vieux. C'est un homme, soit disant branché,
31:39 qui est vraiment ce qu'il y a de plus conserve,
31:41 qui exprime et défend ce qu'il y a de plus conservateur dans la société.
31:43 Mais il communique. Bon, ben voilà.
31:45 On a un exercice de communication.
31:47 C'est ça, le one gap show. Voilà. C'est un stand-up.
31:49 Mais qu'est-ce qu'on y gagne ?
31:51 Rien ! - Nous sommes plus pertinents
31:53 de pouvoir parler, j'allais dire, à celui
31:55 qui décide des arbitrages, le Premier ministre,
31:57 qu'à des sous-secrétaires d'Etat
31:59 qui sont là pour faire un peu de décoration,
32:01 de décorum.
32:03 Donc, on trouve que, voilà,
32:05 la relation doit être directe avec le Premier ministre.
32:07 C'est satisfaisant.
32:09 Il y a une marge de progression. Il faudrait que le Premier ministre
32:11 réponde vraiment à nos interrogations
32:13 et à nos questions. - Bon, Véronique Jacquet,
32:15 ministre dans ce gouvernement, si j'étais Bruno Le Maire,
32:17 je ne serais pas à grand-chose, manifestement.
32:19 Je peux rentrer chez moi le mercredi
32:21 après midi. J'ai piscine. - Non, d'accord.
32:23 Là, on a quand même un petit peu l'air du vide avec
32:25 Gabriel Attal. C'est le one man show Gabriel Attal
32:27 parce qu'effectivement, dans son gouvernement,
32:29 il n'y a pas de tête d'affiche. - Ah, si !
32:31 Bruno Le Maire et Dupond-Moretti
32:33 sont des têtes d'affiche. - Non, non. D'accord.
32:35 - Darmanin, M. Darmanin aussi. - Rachida Dati,
32:37 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin.
32:39 Trois personnalités de l'ancien monde
32:41 qui viennent de nous voir. - Ça fait déjà 4-5 têtes d'affiche.
32:43 - Mais c'est quoi ? Mais ça signe la faillite
32:45 du macronisme. Enfin, il n'y a
32:47 personne dans ce gouvernement de connu.
32:49 Il n'y a personne qui porte quelque chose d'emblématique
32:51 à part les 4 que nous venons de citer.
32:53 - Oui, mais c'est pas mal déjà 5-5 tête d'affiche.
32:55 - Il faut qu'il fasse un petit peu d'agitation.
32:57 - Là où Sébastien Chemin n'avait pas
32:59 complètement tort, c'est que si on veut mettre quelqu'un,
33:01 si on va dans sa logique, si on veut vraiment mettre
33:03 à la place de Gabriel Attal quelqu'un qui a vraiment
33:05 le pouvoir dans ce pays, on pourrait mettre Mme von der Leyen
33:07 qui pourrait répondre aux questions des parlementaires.
33:09 Vous voyez ? Enfin, cette logique...
33:11 - Enfin, je trouve que ça fait un peu gadget pour vous dire...
33:13 - Si effectivement les députés veulent s'adresser à ceux qui ont le pouvoir...
33:15 - C'est un peu gadget.
33:17 Écoutez, monsieur Raffarin,
33:19 écoutez, monsieur Raffarin, ça fait un peu gadget.
33:21 - Je le pense. Au fond,
33:25 il est le chef du gouvernement. Il veut être le patron.
33:27 Il est tout jeune, tout neuf.
33:29 Il faut qu'il entre dans la vie des Français.
33:31 Il faut qu'il s'expose. Il faut qu'il prenne des risques.
33:33 Il a un leadership à assumer.
33:35 Donc, il ne faut pas en abuser.
33:37 Mais il est dans la phase... - Il peut se passer des ministres comme ça.
33:39 - Mais je pense qu'il faut montrer de temps en temps
33:41 qu'il est patron. Et qu'un chef de gouvernement,
33:43 c'est un chef de gouvernement. Et Gabriel Attal,
33:45 il est tout jeune. Donc, il faut qu'il s'impose.
33:47 - Quand même, il dit deux fois
33:49 qu'il était tout jeune. Dans la même phrase. Il est tout neuf.
33:51 Il est tout jeune. Bon, voilà.
33:53 - Mais de fait, c'est...
33:57 - C'est des animaux.
33:59 - Oui, d'une manière...
34:01 - Il est tout jeune.
34:03 - Il est tout neuf.
34:05 On va le laisser. Le petit.
34:07 - C'est en demi-teinte, quand même.
34:09 - C'est sûr que plus la parole du Premier ministre est rare,
34:11 plus elle est précieuse. Donc, là, c'est...
34:13 - On a dit que c'est un gâteau.
34:15 - Il veut s'imposer pour 2027.
34:17 - Oui. - Il veut faire le vide autour de lui.
34:19 - Ça n'a pas très important. - Ça n'a pas une importance démesurée.
34:21 - Je suis d'accord avec vous.
34:23 Puisque nous parlons politique, et avant de parler
34:25 de ce qui s'est passé à Montpellier, on peut peut-être évoquer
34:27 Quentin Bataillon.
34:29 Quentin Bataillon allait parler hier
34:31 à Cyril Hanouna.
34:33 Et, évidemment,
34:35 c'est un déchaînement
34:37 de la gauche, de l'ultra-gauche,
34:39 mais pas que de l'ultra-gauche, d'ailleurs,
34:41 de la presse, évidemment, qui y voit
34:43 redire... La commission est terminée.
34:45 La parole est libre.
34:47 Il était président de la commission d'enquête
34:49 sur la TNT. Il était donc l'invité
34:51 de "Touche pas à mon poste".
34:53 Je vous propose peut-être d'écouter
34:55 ce qui... D'abord, je vous propose peut-être
34:57 de voir ce qu'a dit M. Saint-Aul,
34:59 toujours avec beaucoup de...
35:01 - De mesures. - De nuances.
35:03 - Mesures ! "Cher Quentin Bataillon,
35:05 merci de votre démarche expérimentale pour faire avancer
35:07 la commission d'enquête. N'oubliez pas de vérifier
35:09 si on peut désormais nommer, voire critiquer
35:11 Vincent Bolloré dans tes
35:13 "Touche pas à mon poste" sans risquer de se faire agresser par Cyril Hanouna.
35:15 Ce sera toujours ça de pris."
35:17 Bon. M. Saint-Aul, il est obsédé
35:19 par Vincent Bolloré,
35:21 manifestement. Bon.
35:23 - C'est une marque d'intérêt, tout de même.
35:25 - Oui. Bon. Je l'ai trouvé moins performant,
35:27 M. Saint-Aul, quand Vincent Bolloré
35:29 était en face de lui, si vous me permettez.
35:31 - Enfin, pas complètement faux. - J'ai trouvé que
35:33 ce jour-là, il pouvait lui dire.
35:35 S'il avait quelque chose à lui dire,
35:37 manifestement, c'était d'un ton différent.
35:39 Donc, je vous propose peut-être
35:41 d'écouter d'abord
35:43 M. Bataillon.
35:45 Pardonnez-moi, avant, il y a aussi
35:47 une réaction de Mme Braune-Pivet,
35:49 toujours très courageuse.
35:51 "La présidente de l'Assemblée nationale rappelle
35:53 que les commissions d'enquête par lesquelles le Parlement exerce
35:55 la mission de contrôle, qui lui confie
35:57 la Constitution,
35:59 sont constituées afin de faire la lumière sur une problématique
36:01 donnée et d'en soumettre les conclusions à l'Assemblée nationale
36:03 pour conduire les travaux.
36:05 Il appartient au président désigné à cet effet d'exercer les fonctions
36:07 qui lui ont été confiées de façon impartiale,
36:09 équilibrée et collégiale."
36:11 Bon. Donc, et
36:13 elle a continué en disant,
36:15 incitant que les conclusions d'une commission d'enquête
36:17 ne sont pas rendues publiques. "La présidente de l'Assemblée nationale
36:19 qui a rappelé que son président,
36:21 comme son rapporteur et ses membres, doivent
36:23 faire preuve de réserve." Bon.
36:25 Monsieur Saint-Aoul, il est allé l'autre jour
36:27 sur une chaîne qui s'appelle "Le Média"
36:29 pour exprimer, d'ailleurs
36:31 je le dis pour Benjamin Nau, si on peut simplement
36:33 montrer quelques secondes ça,
36:35 où il a parlé en long et en large de ça. Personne
36:37 n'a rien dit. Personne n'a rien dit.
36:39 "Le Média". Bon, évidemment, "Le Média", c'est la chaîne
36:41 de Jean-Luc Mélenchon. Là, évidemment, sur
36:43 le poids de manque de mesure... - Il n'y a pas été communiqué de la part de...
36:45 - Non, mais non, bien sûr que non ! Et puis,
36:47 voilà, et puis, c'est un article
36:49 de Libération, et puis c'est,
36:51 comment dire, c'est Olivier Faure, président de la commission
36:53 d'enquête TNT, doit maintenant être relevé de ses fonctions.
36:55 - Oh là ! - Enfin, bon. - Puis en aucun
36:57 cas, il n'a atteinte à son devoir de réserve.
36:59 - Mais tout ça est lécume ! - L'action est terminée.
37:01 - Ce qu'allait dévoiler le rapport parlementaire. - Tout ça est lécume !
37:03 Tout ça est lécume des choses !
37:05 - La troise graisse... - Évidemment ! - ...contenant l'aigle.
37:07 - Bon, alors, écoutons monsieur
37:09 Pataillon. Voilà.
37:11 - Vous verrez Cyril Hanouna ou Yann Barthez ?
37:13 [Rires]
37:15 - J'ai encore un peu de neutralité, là, je ne sais pas
37:17 répondre. - Est-ce que vous n'avez pas été surpris
37:19 de l'attitude de l'un et de l'autre, parce qu'on a annoncé
37:21 une audition très mouvementée avec Cyril, ce qui n'a pas été
37:23 le cas, et Yann Barthez n'a pas été très sympathique,
37:25 objectivement, parce qu'il a dit qu'il n'était pas content
37:27 d'être là, etc. Est-ce que ça vous a surpris ?
37:29 - Je crois que c'est la première fois que je me suis énervé,
37:31 entre guillemets, vous avez vu que je suis un garçon plutôt calme,
37:33 énervé sur les auditionnés, parce qu'en fait,
37:35 vraiment, il y a eu une attitude assez arrogante
37:37 dès le début. Ils refusaient
37:39 de répondre à nos questions, tout simplement.
37:41 Donc, je posais une question, et ils regardaient
37:43 les gens du RN, tant mieux qu'ils regardaient les gens du RN,
37:45 mais c'est eux qui répondaient à autre chose.
37:47 Donc, à un moment, ce n'était quand même pas vraiment l'exercice,
37:49 donc on leur l'a rappelé de manière polie.
37:51 C'était très important, cette séquence, parce que c'est le sujet
37:53 du pluralisme. Certes, il y a les règles de l'ARCOM,
37:55 certes TF1 et TMC respectent les règles,
37:59 comme vous les respectez, des temps de parole, etc.
38:01 Sauf qu'on voit bien, le sujet du pluralisme, c'est aussi
38:03 un sujet de confiance entre les concitoyens,
38:05 les médias et les politiques. Et je pense que c'est le rôle
38:07 de chacun, c'est-à-dire au parti politique,
38:09 de recevoir tous les journalistes de la même façon,
38:11 dans leurs meetings, leurs événements, leur donner des infos.
38:13 Au parti politique, d'aller de partout également,
38:15 sinon c'est d'ailleurs déloyal vis-à-vis des autres.
38:17 Et ensuite, c'est aussi le rôle de chaque chaîne
38:19 d'inviter tout le monde, comme vous le faites,
38:21 et je vous en félicite, je pense que c'est important,
38:23 parce que dès qu'il y a un des acteurs qui ne répond plus
38:25 à son rôle, ça crée la défiance.
38:27 - Je prends un témoin, des gens qui nous écoutent.
38:29 Ça vaut vraiment de tomber à bras raccourcis
38:33 sur M. Bataillon. M. Forc, il a écrit, je le rappelle,
38:37 le président de la commission d'enquête TNT,
38:39 doit maintenant être relevé de ses fonctions.
38:41 Il a participé à la décrédibilisation de l'Assemblée,
38:43 allant jusqu'à sourire de son humiliation finale,
38:45 lorsque Anouna lui a remis un t-shirt
38:47 où il se moque ouvertement de la commission.
38:49 M. Forc a vendu son honneur pour un plat de lentilles,
38:52 pour rester à son siège, à Jean-Luc Mélenchon
38:54 et à la NUPS, qui vient donner des leçons de morale.
38:57 M. Forc a fait un 70% la dernière fois que son candidat
39:01 s'est présenté à l'élection présidentielle,
39:03 en l'occurrence à Nidalgo.
39:05 - Écoutez, vous entendez ce que dit M. Bataillon.
39:08 Il a pris la parole, il a simplement commenté
39:11 l'action qui était la sienne.
39:13 Ce qui ennuie ces gens-là, c'est qu'effectivement
39:15 il était chez Cyril Hanouna.
39:17 Donc ça, t'as pas le droit d'aller chez Cyril Hanouna,
39:19 manifestement, quand t'es...
39:21 - Il a pas le droit de répondre des questions.
39:23 - Non mais c'est une entrave de mal.
39:25 - Il a été quand même, il a, me semble-t-il,
39:27 il a pas dévoilé de secret d'alcool.
39:29 - Non, il est seul auquel il a des comptes à rendre,
39:31 M. Bataillon, c'est ses électeurs dans sa circonscription.
39:33 C'est pas les gens de la NUPES qui s'indignent du fait
39:36 qu'il ait parlé à Cyril Hanouna, jusqu'à preuve du contraire,
39:38 dans une démocratie, un député est libre
39:40 de préserver les endroits où il s'exprime publiquement.
39:43 Je le répète et je demande à Benjamin Nau,
39:45 est-ce qu'on a simplement une image à vous montrer
39:48 de la présence de M. Saint-Auld dans le Média ?
39:51 Et le Média, c'est le nom de...
39:53 - C'est un audit.
39:55 Les chaînes de télévision, elles obtiennent l'autorisation...
39:57 - Voilà, donc là, on va pas écouter...
39:59 Moi, j'ai écouté tout à l'heure avec Benjamin Nau.
40:01 Ce qu'il dit, il n'y a pas grand-chose à retenir de ce qu'il dit.
40:06 Simplement, il le commande comme M. Bataillon.
40:09 Et lui, il voulait virer ses news et ses huit de la TNT.
40:13 Il le disait, en plus, à la jeune femme qui l'interrogeait.
40:15 Je ne sais pas si on va l'avoir, d'ailleurs,
40:17 cette jeune femme qui l'interrogeait.
40:19 C'est vraiment des tempêtes dans un verre d'eau.
40:21 - On parle de la défense de la possibilité
40:23 que toutes les opinions puissent s'exprimer.
40:25 Et là, les gens qui organisent la...
40:27 Un comité sur la liberté d'expression, pour simplifier,
40:31 reproche à quelqu'un qui organise ses travaux
40:34 d'aller s'exprimer librement dans un média.
40:36 - En plus, il fait même plutôt œuvre de pédagogie chez Sierra Leuna,
40:39 puisqu'il explique le fonctionnement de la commission
40:41 devant des centaines de milliers de gens.
40:43 C'est plutôt intéressant, même, sur la vocation pédagogique.
40:46 - Ce qui m'étonne surtout de la part de Mme Brune-Pivet...
40:49 - Oui, mais parce qu'elle n'a pas de courage.
40:51 - Je vais terminer ma phrase.
40:53 Ce qui m'étonne venant d'elle,
40:55 que, en principe, j'apprécie dans sa modération,
40:57 c'est d'une part, effectivement, de faire deux poids de mesure
41:00 entre Le Média et Hanouna,
41:03 et d'autre part, ça ne se passe pas à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
41:06 - Bien sûr.
41:07 - Elle n'a pas à jouer les arbitres de la morale.
41:10 Dès l'instant, ça ne se passe pas à l'intérieur, encore une fois, de l'hémicycle.
41:14 Ça m'étonne venant d'elle.
41:16 - En tout cas, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
41:19 Il n'y a pas de coup à fouetter un chat, comme vous disiez.
41:22 - Vieille expression.
41:24 - Exactement.
41:26 Un sujet dramatique à présent.
41:28 Vous allez voir cette collégienne agressée à Montpellier,
41:31 dans des conditions abominables,
41:33 qui nous font réfléchir, évidemment, sur la société aujourd'hui.
41:36 Voyez le sujet d'Aminata Demme.
41:38 - Il est aux alentours de 16h hier, lorsque trois jeunes,
41:42 dont une adolescente de 14 ans, rouent de coup Samara, 13 ans.
41:46 Un déferlement d'une telle violence
41:48 que les médecins la plongent dans un coma artificiel.
41:50 Ce matin, devant le collège Arthur Rimbaud de Montpellier,
41:53 où sont scolarisés Samara et son agresseur,
41:56 un rassemblement était organisé.
41:58 Des parents d'élèves, mais aussi des proches,
42:00 sont venus crier leur colère,
42:02 comme Christine, la grand-mère de Samara.
42:04 - Au début, ils lui ont fait une balayette, elle est tombée.
42:06 Ils l'ont tapée sur une voiture, d'après tous les petits.
42:09 C'était coup de pied dans la tête, comme on voit dans les réseaux sociaux.
42:12 Je trouve que c'est un acte de torture et de barbarie.
42:16 Parce que pour en arriver à mettre un enfant dans le coma,
42:20 il n'y a aucune raison.
42:22 - Selon la famille, l'adolescente serait victime
42:24 de harcèlement depuis plusieurs mois.
42:26 Un appel sur les réseaux sociaux aurait été lancé pour la frapper.
42:30 Les autorités se sont rendues sur place, en soutien à la famille.
42:33 - L'enquête est en cours.
42:35 Il y aura une procédure judiciaire qui fera la clarté des événements.
42:40 Dans l'établissement, nous enclencherons les procédures disciplinaires
42:46 en direction des auteurs de cette agression,
42:50 lorsque les faits auront été établis.
42:54 - La mère de la victime accuse l'établissement
42:56 de ne pas avoir protégé sa fille.
42:58 Entendue du chef de tentative de meurtre sur mineurs de moins de 15 ans,
43:02 l'adolescente interpellée et placée en garde à vue
43:04 a reconnu avoir porté des coups.
43:06 Sortie du coma, la victime sera auditionnée ce jeudi.
43:10 - Vous allez écouter la mère et la grand-mère de cette jeune fille agressée.
43:16 - Le point de départ, c'est un acharnement sur ma fille depuis l'année dernière.
43:23 Ma fille qui est victime depuis l'année dernière d'harcèlement scolaire.
43:27 Elle est constamment prise à partie par une élève en particulier du collège.
43:34 Et en fait, à chaque fois, on se retrouve complètement bisutée
43:41 dans le collège, à l'extérieur du collège.
43:44 Et là, hier, ça a été un appel sur les réseaux sociaux
43:47 avec un hashtag pour venir que tout le monde vienne des collèges aux alentours
43:52 la frapper et en découdre avec elle.
43:56 - D'après les copines, ça fait trois ans que ça dure,
43:59 des harcèlements, toujours des mêmes jeunes.
44:04 Il y a une semaine, elle a été battue.
44:07 Ils l'ont attrapée, ils l'ont frappée dans le dos, un gars.
44:10 Elle ne l'a pas dit à ma fille, elle n'a rien raconté.
44:13 Et hier, elle est partie à l'école.
44:15 Le professeur principal a téléphoné à ma fille
44:18 pour lui dire qu'il y avait des garçons qui lui ont voulu.
44:22 Et ma fille a demandé à ce que ma petite fille reste à l'école,
44:27 elle la garde jusqu'à son retour.
44:29 Elle a rappelé la vice-colère en début d'après-midi
44:31 pour bien leur dire qu'elle venait à la sortir la chercher.
44:35 Et ils l'ont jetée à la fosse au Lyon.
44:37 - Il n'y a jamais eu autant de violence.
44:39 C'était un acharnement et pour rien.
44:43 Ça ne mérite aucune violence.
44:47 Ce sont des enfants, ils ne devraient même pas être dans cet état d'esprit
44:56 d'être haineux, d'être...
44:58 Je suis dépensée, j'ai l'impression, j'ai peur pour mes enfants.
45:03 J'ai peur même de les laisser sortir.
45:05 Et si ma fille s'en sort, je ne sais même pas si...
45:10 J'oserais même pas la re-scolariser, j'ai peur.
45:13 - C'est un peu commun. - Oui, c'est bien.
45:15 - T'es riche en... - Bien sûr.
45:17 - Il y a deux choses.
45:18 Le harcèlement scolaire, c'est vieux comme l'école.
45:21 Ce qui est terrible, c'est le degré de violence.
45:24 - Oui, c'est ça. - Vous comprenez, on se faisait battre.
45:28 Elle est dans le coma, la môme.
45:30 Plus les réseaux sociaux.
45:33 - Elle en est sortie. - Donc oui.
45:35 Donc la foule, leur vexe de foule qui est contre elle.
45:39 C'est malheureusement, à la mesure de ce qui se passe...
45:43 Mais si en plus, si c'est vrai, qu'on avait demandé aux gens de l'école
45:48 de la garder le temps que la mère arrive et que, comme on dit,
45:52 elle a été jetée dans la fosse au lion, là, c'est très grave
45:56 au niveau de la responsabilité de l'établissement.
45:58 Si c'est vrai.
45:59 - Madame Belloubet expliquera que l'État n'y est pour rien.
46:02 - Il n'y est pour rien.
46:03 - Madame Belloubet, pour le moment, n'a toujours rien dit.
46:06 - Elle n'a pas réagi.
46:07 - C'est ça qui est formidable.
46:09 Vous avez des ministres, il y a un enfant dans le coma.
46:11 - Quand on entend la maman et la grand-mère,
46:14 on se rend compte qu'elles sont forcément dépassées,
46:17 démunies pour lutter contre cette barbarie.
46:20 On se rend compte aussi que l'établissement n'a pas les armes,
46:24 même s'il y a des lois, même s'il y a tout ce qu'on veut.
46:26 Il y a un tel niveau de barbarie, de violence entre bandes
46:30 et on est maintenant aussi dépassés par la récon et la régulation.
46:34 - Mais elle est où, Madame Belloubet ?
46:35 - Elle est où, Madame Belloubet, là ?
46:36 - Madame Belloubet n'est pas là, mais attendez, pardonnez-moi.
46:38 - Pourquoi elle ne prend pas son avion et qu'elle y va pas ?
46:41 - Parce que ça arrive tous les jours.
46:43 - Ah non.
46:44 - Alors, peut-être pas que Gabi est dans le coma.
46:46 - Non, non, ça n'arrive pas tous les jours, Dieu soit loué.
46:49 - Peut-être qu'une gamine soit dans le coma, heureusement, ça n'arrive pas tous les jours.
46:53 - On nous dit que c'est le grand chantier, donc elle doit réagir.
46:57 - Non, non, non, tu les connais ?
46:59 - Il ne faut pas être angélique.
47:01 Il ne faut pas être angélique.
47:03 Le harcèlement avec la mise en scène des réseaux sociaux,
47:07 l'utilisation des réseaux sociaux, c'est de plus en plus prégnant.
47:10 Il y a des pays où ça devient un sujet.
47:12 Alors la Chine, par exemple, c'est pas une grande démocratie,
47:15 mais quand même, ils se rendent compte que leurs gamins sont complètement abrutis,
47:18 donc ils limitent maintenant l'usage des réseaux sociaux.
47:22 En France, il n'y a qu'aucune loi digne de ce nom pour protéger la petite enfance et les adolescents.
47:28 - J'entends bien, mais par exemple...
47:29 - Les parents, les premiers vous diraient "Ah non, atteinte à la liberté de mon enfant,
47:32 elle a le droit de faire ce qu'il veut sur son téléphone."
47:34 Donc il faut être cohérent, je pense, à un moment, si on veut protéger nos enfants.
47:38 - J'entends bien, mais Mme Belloubet, je disais qu'elle ne s'était pas déplacée,
47:41 elle a eu quelques mots, elle a dit "J'ai appris avec émotion qu'une collégienne a été violemment agressée à Montpellier,
47:45 je lui adresse tout mon soutien ainsi qu'à sa famille,
47:48 toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable,
47:50 une cellule d'écoute et des équipes de sécurité."
47:52 - Oui, mais donc, il y a zéro politique !
47:54 - C'est toujours la même réaction.
47:56 - C'est la même réaction à chaque fois.
47:57 - C'est pareil avec le proviseur de la semaine dernière, ça n'a rien à voir,
47:59 mais à chaque fois, il y a plusieurs sujets.
48:01 Le premier, c'est que les professeurs, en réalité, ne sont pas tellement libres
48:04 de faire remonter les signalements parce qu'ils craignent pour la suite de leur carrière.
48:07 Le deuxième sujet, c'est qu'on entend tout le temps parler de condamnations la plus fermes,
48:12 de campagnes de sensibilisation,
48:14 mais en fait, il n'y a rien sur la capacité des directeurs d'établissement
48:19 à entraver un certain nombre de situations, à empêcher des élèves.
48:22 Et on voit qu'en fait, on se heurte à chaque fois sur le problème de la sanction qui ne vient pas.
48:27 - Il y a le sujet de la sanction.
48:28 - On attend à chaque fois que le drame soit commis, que la sanction arrive.
48:31 - Écoutez cet appel de la maire à Emmanuel Macron.
48:34 - J'aimerais si M. Macron a la visuelle sur cette vidéo.
48:41 M. Macron, stop, il faut arrêter.
48:44 Franchement, il faut stopper tout ça.
48:46 Vous laissez faire en décadence toutes ces actes de barbarie.
48:50 Il faut tout stopper, M. Macron.
48:52 Parce qu'un jour, il y aura une guerre et elle sera entre nous et chez nous.
48:56 - C'est la grand-mère de la jeune femme.
49:00 - Si le président de la République, même moi qui suis parfois la dandure avec lui,
49:03 s'il y avait un levier qui permettait d'arrêter la spirale mortifère
49:07 de l'ensauvagement de la société depuis 30 ans,
49:09 ça se saurait et on serait tous à enclin à appuyer sur ce bouton.
49:12 Or, ça n'existe pas.
49:13 Louis parlait de la sanction.
49:15 Moi, je pense qu'il faut aussi agir en amont.
49:17 Il faut agir sur les causes profondes de la décivilisation.
49:20 - Il y a des leviers.
49:22 - Agir sur l'individualisme latent de la société.
49:25 Agir sur l'acculturation de ces enfants qui n'ont plus les principes
49:29 élémentaires de sociabilité et de respect.
49:31 Marie-Estelle Dupont parle souvent, elle sait ça mieux que moi.
49:33 Je pense que c'est tout ça.
49:34 Mais ça, ça prendra peut-être 15 ans, 20 ans,
49:36 pour rééduquer toutes générations qui aujourd'hui sont,
49:39 face à ces réseaux sociaux, complètement incontrôlables.
49:41 - Mais vous voyez, et souvent je le dis,
49:43 c'est toujours dans des milieux qui ne sont pas les plus aisés.
49:47 - Là, c'est la paillade.
49:49 - Ça pourrait arriver ailleurs.
49:51 - Oui, mais en ce moment, c'est la double, la triple ou la quadruple peine
49:55 dans les milieux qui ne sont pas les plus aisés.
49:57 Et souvent, on le dit ici, c'est-à-dire que quand vous avez les moyens
50:01 d'échapper à l'hôpital public, vous allez à un hôpital privé
50:05 et on s'occupe bien de vous.
50:07 Vos enfants, vous mettez dans le privé et on s'occupe bien de vous.
50:10 Vous êtes dans un quartier parce que vous avez les moyens d'échapper
50:13 à la sécurité et au point de deal et vous n'avez pas de soucis.
50:16 Quand vous partez en vacances, pareil et de ça.
50:19 Donc c'est deux France à deux vitesses avec une élite dont nous faisons partie.
50:24 Nous, on a cette chance, effectivement.
50:26 Et il y a une autre France qui souffre.
50:29 Et la France de l'élite, là, regarde, un jour, ça peut mal se terminer.
50:33 Parce que les enfants de ministres, je ne vais pas faire de démagogie, bien sûr,
50:37 mais les familles des gens qui sont dans le gouvernement,
50:41 ils ne vivent pas dans ces quartiers-là.
50:43 Ils ne sont pas en but, en face-à-face.
50:46 Je ne veux pas dire que je le dis tous les soirs, mais je le dis souvent.
50:50 - Non, mais c'est vrai. - Vous avez raison.
50:52 - Mais j'ai quand même aussi le sentiment que... - Bien sûr.
50:55 - Bien sûr. - Ce qui touche les milieux pour la vérité.
50:57 - En fait, quand tu n'es pas dans une classe aisée aujourd'hui,
51:02 tu prends toutes les difficultés de la société.
51:06 Déjà, tu es en difficulté financière.
51:08 Et avant, au moins, on allait à l'école, à l'hôpital, etc.
51:12 Sécurité, tu pouvais aller. Et aujourd'hui, tu prends tout.
51:14 - Alors, ce qui est terrible, c'est que maintenant,
51:18 le problème est tellement en train de se généraliser partout
51:20 que même dans les milieux aisés, c'est en train d'arriver.
51:22 Il ne faut attendre que ça pour que les politiques se bougent et réagissent.
51:26 - Paul Bela, en écho à ce que disait Pascal,
51:29 si Mme Belloubet était vraiment, elle se rappelait qu'elle était
51:31 une femme de gauche ou qu'elle était vraiment attachée à la République,
51:33 comme le disait, elle mettrait en place cette promesse républicaine
51:36 qui est l'égalité devant l'éducation, devant l'hôpital public,
51:38 devant les services publics. C'est ce que vous décriviez, Pascal.
51:41 À savoir qu'un enfant qui naît dans un quartier populaire
51:43 ou à la campagne ait autant de chances de réussir
51:45 qu'un enfant qui naît dans un bon milieu social.
51:47 Et ça, là, le compte n'y est pas du tout.
51:49 Et même, on s'enfonce d'année en année.
51:51 - Mais là, on sait que ce sont des palabres,
51:53 puisqu'il y a aussi des logiques de territoire
51:55 dans ces affrontements de bandes.
51:57 - Et là, ne parlons pas précisément.
51:59 - Oui, précisément, puisqu'on ne sait pas précisément
52:02 les conditions et on va être prudent sur l'enquête
52:05 qui sera mise en place. Mais ça serait bien, par exemple,
52:07 que demain matin, Mme Belloubet soit dans cette école.
52:10 Moi, je trouve que ça serait intéressant.
52:12 Olivier Benkemoun, qui est là ?
52:14 - Bonsoir. - Vous vous entrez tel...
52:16 - Vous avez vu, c'est... - Oui.
52:19 - L'école. - Ah non, c'est Figaro dans la première scène.
52:22 - La Grande Garderie, l'école. - Vous pouvez le refaire, là ?
52:24 - Monsieur Pro, l'école, c'est la Grande Garderie.
52:26 - Qui a dit ça ?
52:28 - Le titre du livre de Lisa Carmen Hirschig,
52:31 professeure des Libraires. - Ah bah oui.
52:33 - Elle sera là. Il y a un chapitre, évidemment, sur le harcèlement.
52:35 Il y a un chapitre, je crois, sur l'éducation sexuelle à l'école.
52:39 Vous en avez parlé ce matin. - Oui, avec Marie-Estelle Dupont,
52:42 qui est vraiment remarquable. - On va y revenir tout à l'heure,
52:44 parce que c'est un chapitre extraordinaire.
52:46 Et puis on va parler, évidemment, avec elle, de harcèlement,
52:48 de l'école, de ce qui change, de ce qui ne change pas,
52:50 et de cette affaire absolument effroyable.
52:53 - Eh bien, merci à vous, et on vous écoutera
52:55 avec intérêt. Laurent Capra était à la réalisation,
52:59 David De Tonnelier était à la vision.
53:01 Merci à Benjamin qui était au son, à Benjamin Naud
53:04 qui était avec nous ce soir, avec Marouane Saïr,
53:07 avec Guilhem Lafage. Et je tiens à dire que dans le petit match
53:10 qui a repris entre Julien Pasquet et moi,
53:14 Julien a gagné ce soir, et nous sommes à 3-3.
53:17 - Il avait dit qu'il allait gagner le week-end.
53:19 - Ah oui, nous sommes à 3-3. Nous sommes à l'honnêteté intellectuelle.
53:22 - Et les résultats sont meilleurs pour lui que l'an dernier.
53:25 - Oui, il s'est beaucoup entraîné.
53:28 - Il y a peut-être l'âge, monsieur. Allez savoir.
53:33 Ça peut jouer, l'âge.
53:35 - Qu'est-ce que vous entendez ?
53:37 C'est terrible, la jalousie. C'est un sentiment
53:41 qui habite parfois l'homme.
53:44 - Vous parlez de football, c'est ça ?
53:46 - Je salue Jean-Michel Larké, qui a eu ce mot très gentil pour moi.
53:50 Jean-Michel Larké, que j'aime tendrement,
53:52 et qui a dit "Pascal, tu as hérité d'une veste de Thierry".
53:55 Et c'est là-dessus que nous refermerons cette édition.
53:59 - Une veste absolument magnifique.
54:01 - Thierry Roland, bien sûr.
54:03 Bonne soirée à tous, Olivier, dans une seconde à demain.
54:05 merci à bientôt !