Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle, Gilles-William Gollnadel et Philippe Bilger sont avec nous ce soir pour parler une nouvelle fois du grand cirque à l'Assemblée nationale.
00:12 L'Assemblée nationale agitée par la gauche, un drapeau palestinien était brandi une nouvelle fois dans l'hémicycle par la France Insoumise.
00:19 Les députés se sont également habillés aux couleurs, regardez la photo du drapeau palestinien.
00:24 Certains en noir, d'autres en rouge, blanc et vert, de telle sorte qu'ils dessinent le drapeau palestinien à l'Assemblée nationale.
00:34 Les députés LR ont répondu par une écharpe tricolore, la séance a été suspendue.
00:38 Il y a quelque chose effectivement, un peu de potache de ce qu'on fait dans les amphis.
00:45 C'est pire que ça.
00:46 Vous êtes gentille.
00:47 C'est pire que ça.
00:48 Vous êtes gentille.
00:49 Une véritable pantalona.
00:50 Oui, pantalona, vous avez raison.
00:52 C'est une communication réussie puisque nous démarrons l'émission.
00:55 Vous avez dû réfléchir à votre conducteur, vous allez vous dire quelle est l'image aujourd'hui.
00:59 Non, je...
01:00 Pourquoi on démarre ça ?
01:02 Olivier, on est un parti anti-démocratique à l'Assemblée.
01:06 La communication est réussie.
01:07 C'est en question de l'ordre du jour.
01:08 C'est intéressant.
01:09 Jamais personne ne s'était permis de mettre en question l'ordre du jour.
01:14 La personne ne sait ce que c'est qu'un conducteur.
01:17 Personne.
01:18 La question que vous posez mérite d'être posée.
01:21 Est-ce que parce qu'on parle de quelque chose, c'est une bonne communication ?
01:27 Moi, je peux me mettre tout nu ici et puis demain, il y aura des papiers partout.
01:30 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne communication.
01:32 On va se l'éviter.
01:33 C'est la journée du naturisme.
01:34 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne communication.
01:36 On n'y tient pas.
01:37 La vraie réponse, elle sera donnée dimanche.
01:40 Moi, je suis comme vous.
01:42 Parfois, je me dis que c'est productif.
01:44 Parfois, je me dis que c'est contre-productif.
01:46 Je trouve que la séquence "Et les filles, me semblent-ils, les gens ne sont pas idiots ?"
01:51 va laisser des traces au moment où les gens vont devoir voter.
01:55 Je l'imagine.
01:56 Maintenant, comme tout à chacun, je peux me tromper.
01:58 Alors, je voudrais qu'on voit cette séquence avec Madame Keké,
02:02 qui a donc brandi ce drapeau palestinien dans la chambre,
02:09 chez la chambre, dans l'Assemblée nationale.
02:11 Chez la chambre.
02:13 Je vous remercie, Monsieur le député.
02:16 Non, non, non, non, non !
02:23 Non.
02:26 Mes chers collègues,
02:29 Madame Keké,
02:31 vous avez évidemment un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal,
02:36 et nous discuterons au prochain bureau du fait de savoir s'il faut une sanction plus sévère.
02:41 Mais je croyais que les choses étaient très claires
02:44 et que vous aviez pu lire comme tout le monde notre règlement.
02:48 Allez, s'il vous plaît.
02:51 Avant de vous donner la parole, la mise au point de Yael Brown-Puivet
02:54 sur la tenue à l'Assemblée nationale.
02:57 Je vois les habillements des uns et des autres.
03:02 Je crois qu'il est nécessaire de rappeler que nous sommes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
03:07 [Applaudissements]
03:17 L'hémicycle est le lieu du débat, le lieu du débat démocratique.
03:22 Et l'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral.
03:28 Très sincèrement, je ne suis pas considéré comme un pro-palestinien excessif.
03:35 Mais ça m'amuse. Très sincèrement, ça m'amuse.
03:39 On est dans l'ordre de la clonerie.
03:43 Ils ont perdu leur capacité d'étonnement.
03:46 Ce n'est plus les Charleaux qui font l'Espagne,
03:50 c'est les Mélenchons qui font la Palestine.
03:53 Donc très sincèrement, c'est tellement contre-productif que je m'en réjouis.
03:59 Je ne suis pas du tout d'accord.
04:02 – Moi je pense qu'on a quand même un parti…
04:05 Écoutez, on a déjà parlé de TF1 qui était quand même assez grave,
04:08 cette volonté d'empêcher un média de travailler.
04:10 On a maintenant à l'Assemblée un parti non démocratique,
04:13 qui n'aime pas la démocratie, qui se moque de l'institution à laquelle il appartient.
04:18 Moi je trouve que comme Pascal Ladile aurait eu…
04:20 Parce que qu'est-ce qu'on fait ?
04:22 Moi je pense que la pire des choses c'est la diabolisation,
04:24 ce qu'on a essayé, ce qu'il y a déjà fait, on ne leur parle pas,
04:27 on dit que c'est des diables et on essaye de les excurcer.
04:31 La seule chose qu'on a à faire c'est de compter sur les électeurs.
04:33 Mais il ne faut aussi pas seulement compter sur les électeurs.
04:36 S'il y a un élu de gauche qui demain refait alliance avec eux,
04:42 là vraiment ce sera des faux.
04:44 – Philippe Gilger, je vous rassure, ils iront comme un canasta pour sauver leur place.
04:50 – C'est dégoûtant.
04:51 – Je vous répète que M. Ford et M. Vallaud, je cite toujours les deux,
04:55 Zig et Puce, ils iront ensemble pour sauver leur siège.
05:00 Parce qu'autrement leur siège est perdu.
05:02 Donc ils vous expliqueront que Mélenchon a changé, que c'est différent, etc.
05:06 Ils iront !
05:07 – Mais je pense là, sérieusement Gilles-William, que ce serait une tentation
05:14 et apparemment vous voulez y tomber, que devant ces pantalonnades répétées
05:20 qui sont des offenses à la représentation nationale,
05:25 de les traiter par une forme de dérision qui cache votre indignation.
05:29 Moi je crois qu'au contraire, devant n'importe quoi qui nous offense, il faut résister.
05:35 – Un électeur sur trois qui est sûr d'aller voter dimanche
05:42 n'est pas sûr pour le coup encore de son vote.
05:45 Macron va jouer à bloc sur l'effet Obama Beach, effet drapeau, très bien.
05:49 Et les Insoumis ont fait un choix, c'est une campagne de dernière ligne droite.
05:53 – C'est pas Obama Beach ? Vous avez dit Obama Beach ?
05:58 – Non, Oma Beach. – Oma Beach ?
06:00 – Tu sais ce que j'ai dit ?
06:01 – J'ai l'impression que vous avez dit Oma, Oma Beach.
06:03 – Mais vous êtes là pour équifier.
06:07 Ils ne vont faire que ça jusqu'à vendredi, fin de campagne officielle.
06:12 – J'ai vu le jour de le plus long d'ailleurs, je fais une parenthèse hier,
06:14 j'ai trouvé ça extraordinaire.
06:15 – Bon là il faut sauver le soldat d'Arctigone là.
06:17 – Et pardonnez-moi, on peut juste célébrer le commando Kieffer.
06:22 – Oui, bien sûr.
06:23 – Avec les Français qui étaient là.
06:24 – Mais là il faut sauver le soldat d'Arctigone, parce que jamais pour vous.
06:27 – Je connais le film, comme pas chacun.
06:29 – Non mais reprenez le bar.
06:30 – Mais j'ai trouvé ça formidable, une nouvelle fois.
06:32 – Je garde ça hier soir, je trouvais ça absolument formidable.
06:34 – Est-ce que vous pourriez arrêter de rentrer dans l'article ?
06:36 – Les mecs, je pouvais être ému, parce que je me disais, c'est la grande histoire,
06:38 et là on est dans la petite.
06:40 – Alors que vous connaissez la fête.
06:42 – Mais là on est vraiment dans la petite histoire.
06:44 – Et on déteste cette intervention.
06:46 – Ce que je voulais vous dire, c'est que donc, ils n'ont que ce seul thème de campagne pour aller au bout.
06:52 Ils peuvent être concurrencés par la liste Free Palestine,
06:56 ça peut d'ailleurs jouer sur la 7ème place.
06:58 – Bon allez, c'est long.
06:59 – Et ils ne font que ça.
07:00 – On avance, parce que j'ai beaucoup de choses à vous faire écouter.
07:04 – Non mais après il m'a appris à…
07:05 – Oui, oui, soyez gentil, soyez gentil.
07:07 – Il m'a appris à partir.
07:08 – S'il vous plaît, s'il vous plaît.
07:09 – Oui, mais soyez gentil. Écoutez l'échange entre M. Caron et M. Barraud sur ce sujet.
07:16 – La non-réponse de votre gouvernement aux atrocités que subissent les Palestiniens
07:22 est une complicité qui fait de notre pays la honte de l'Europe.
07:26 [Applaudissements]
07:29 L'un des moyens d'action, c'est la reconnaissance de l'État palestinien.
07:32 Mais le président dit que c'est encore trop tôt, qu'il ne faut pas se laisser dominer par l'émotion.
07:37 La question est donc la suivante.
07:39 Qu'est-ce que vous attendez exactement ?
07:40 Qu'il n'y ait plus de Palestiniens vivants qui puissent habiter cet État ?
07:44 – 241 jours, 241 jours et vous ne parvenez toujours pas
07:50 à saluer la mémoire de nos 43 compatriotes français sauvagement assassinés le 7 octobre.
07:57 241 jours et vous ne parvenez pas à adresser le moindre mot de soutien
08:03 à nos deux compatriotes retenus dans des tunnels à Gaza.
08:07 Ne laissons pas croire qu'Israël est la seule partie dans ce conflit.
08:11 Le Hamas porte une responsabilité très lourde.
08:14 Alors rejoignez les efforts de la diplomatie française
08:18 et condamnez sans appel le comportement du Hamas depuis le 7 octobre.
08:23 – Écoutons Sandrine Rousseau puisque je voulais vous faire écouter
08:26 plusieurs interventions avant de retrouver le débat.
08:29 – Cette action aujourd'hui pour demander à ce que la France reconnaisse l'État de Palestine,
08:33 ce qui a été fait par plusieurs pays européens et qui permettrait d'avoir
08:37 une parole forte de la part de la France sur ce conflit.
08:40 C'était aussi une action collective et c'était une action qui était aussi
08:44 en solidarité avec le collègue qui s'est fait sanctionner.
08:47 En fait aujourd'hui nous avons besoin d'avoir une parole qui permette
08:50 d'arrêter le massacre de la population palestinienne
08:53 et c'est une parole qui met aussi dans le débat politique
08:57 la question de la libération des otages absolument indispensable
09:00 pour trouver la voie de la paix.
09:02 Et en fait là c'était une image et une image pour dire que la France,
09:08 en tous les cas que des députés de l'Assemblée nationale française
09:11 sont en soutien des civils palestiniens.
09:15 – Dernière réaction, la France ne s'est pas de lui exprimer depuis deux ans.
09:18 On a vécu une séquence tout à fait particulière depuis deux ans,
09:21 excessive pour le moins.
09:23 On verra comment les Français jugeront dimanche à 20h cette séquence.
09:29 – Pour ceux qui vont voter, bien sûr.
09:31 – Oui, ceux qui ne vont pas voter.
09:33 – Mais non c'est un sujet…
09:35 – Et vous verrez que l'intuition là encore que j'ai
09:37 c'est que la participation sera grande.
09:39 L'intuition qu'on peut avoir c'est que les Français vont vouloir répondre.
09:44 – Profiter.
09:45 – Vont vouloir répondre à cette séquence pendant deux ans,
09:47 vont vouloir dire les choses.
09:49 Ou alors si les Français ne veulent pas répondre,
09:51 qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
09:53 – Il y a une frustration des Français.
09:55 – Les gars vous voyez bien que dans les sondages ça ne les a pas fait passer
09:57 de 6,8 à 10,12.
09:59 – Ça sera leur réponse.
10:01 On a les dirigeants qu'on mérite.
10:04 – Donc écoutons, dernière guirlande avec Mathieu Lefebvre qui est de Renaissance,
10:08 Laure Lavalette de RN et Meyrabib qui représente les Français de l'étranger.
10:13 – C'est lamentable, c'est de la politique spectacle.
10:16 Je pense que ces gens ne font pas progresser la paix d'un millimètre
10:19 et ils ne cherchent qu'une seule chose, c'est de déstabiliser la République,
10:23 à déstabiliser nos institutions mais ils n'y parviendront pas.
10:26 Et je veux croire que l'opinion publique n'est évidemment pas avec eux.
10:30 Je pense encore une fois que les Insoumis ne servent pas à la cause palestinienne,
10:34 je pense qu'ils s'en servent à des fins électorales, à des fins électoralistes.
10:38 – Une énième action fortement symbolique de provocation dans l'hémicycle
10:42 où on est censé…
10:43 – Une action, qu'est-ce que vous voulez dire ?
10:44 – Oui, oui, ça reste une action.
10:45 Ce que j'en pense c'est que ça fait deux ans que LFI est là
10:47 et dégrade la fonction des parlementaires, voilà, ça n'est pas un cirque.
10:50 Nous sommes élus par la République française et on n'est là pas pour brandir
10:54 des drapeaux du Hamas, ce qui était une énième provocation
10:57 puisque je vous rappelle que M. De Laugus a été puni la semaine dernière,
11:01 donc j'espère que la sanction à l'encontre de ma collègue sera évidemment très forte.
11:04 – On a chanté la marseillaise, je crois que c'est ce qu'attendent
11:07 l'ensemble des Français de la part de leurs députés.
11:09 Personne d'entre nous n'est parfait.
11:11 On a des règles à respecter, on essaie de les respecter.
11:13 Ces gens-là s'affranchissent de toutes les règles.
11:15 Vous savez pourquoi ?
11:17 Et c'est principalement les Insoumis pour rater quelques voix électorales.
11:22 – Mais on verra là encore si c'est la bonne stratégie.
11:25 – Ecoutez, je maintiens, s'il y apaise ma tristesse,
11:31 que tout ce qui est excessif est insignifiant
11:34 et que la clownerie à partir de ce stade, à mon avis, n'atteint plus du tout sa cible.
11:40 Mais sur le fond, je voudrais quand même vous montrer,
11:44 au-delà du problème palestinien, que l'exhibition d'un drapeau étranger
11:52 montre la détestation de ce que nous sommes.
11:55 Monsieur De Lauglue, il y a deux jours, dans le cadre d'une danse orientale
11:59 pour rendre hommage aux martyrs, ils étaient très joyeux,
12:03 a embrassé voluptueusement le drapeau algérien.
12:07 Ces gens-là ne songeraient pas à embrasser le drapeau national.
12:12 C'est la préférence pour l'autre et la détestation de ce que nous sommes.
12:17 – On va parler de Miachem qui est otage du 7 octobre
12:20 et qui est présent ce soir à Paris.
12:21 Simplement, les téléspectateurs voient depuis plusieurs jours ce badge,
12:26 si j'ose dire, que vous arborez.
12:28 Je ne suis pas certain que tout le monde connaisse la signification de ce ruban.
12:32 – C'est en soutien aux otages.
12:36 – Donc c'est un ruban qu'on peut porter ?
12:38 – Oui.
12:39 – J'imagine qu'on le trouve aisément.
12:41 – Oui, vous le trouvez aisément.
12:43 – Sinon un ruban jaune.
12:45 – Si vous rendez le vendredi par exemple au Trocadéro,
12:49 vous pourrez vous le procurer.
12:51 – Je vous en prie Philippe.
12:53 – Pascal, là où Gilles-William, en général j'admettrais
12:58 tout ce qui est excessif est insignifiant,
13:01 le problème c'est que depuis deux ans on est dans l'excessif permanent.
13:06 Et donc je crains qu'on ne le dénonce pas comme il devrait l'être.
13:10 – Oui et moi…
13:11 – Miachem est donc otage du 7 octobre,
13:14 elle est présente ce soir à Paris avec sa mère
13:16 et d'autres représentants des otages français à Gaza.
13:18 Ils vont témoigner des horreurs qu'ils ont vécues ce soir
13:20 lors d'une soirée de soutien aux otages israéliens
13:23 qui est organisée par le collectif "A Woman United for Peace".
13:26 Je pense que nous sommes en direct avec Audrey Bertheau,
13:29 je pense que nous allons voir peut-être,
13:31 je ne sais pas si Mme Chem est arrivée,
13:35 je pense qu'elle est arrivée me dit-on.
13:37 Bonsoir Audrey, est-ce que vous pouvez nous donner des précisions ?
13:40 – Oui bonsoir Pascal, Miachem est arrivée en effet à l'instant,
13:45 il y a quelques minutes, c'est la première fois que Miachem
13:48 vient en France depuis les attaques du 7 octobre,
13:51 donc évidemment à l'occasion de sa présence inédite ici à Paris,
13:55 une soirée de soutien aux otages est organisée,
13:59 vous l'avez dit, par "A Woman United for Peace",
14:01 plus de 350 personnes sont attendues.
14:04 Alors je vais rappeler un petit peu qui est Miachem.
14:06 Miachem c'est une figure, c'est une franco-israélienne de 21 ans
14:11 qui a été enlevée par le Hamas pendant le festival de musique Nova
14:15 avec son meilleur ami Elia Toledano, 28 ans,
14:19 qui lui a été retrouvé mort à Gaza après deux mois de captivité.
14:23 Donc Miachem a vécu l'enfer Pascal, pendant 55 jours,
14:27 55 jours où elle a été retenue otage dans une famille à Gaza.
14:31 Elle racontera ce soir ce qu'elle a vécu,
14:35 elle racontera toutes ses blessures, que ce soit physiques ou évidemment morales.
14:40 Sa mère Kérenne va également témoigner,
14:42 et puis d'autres familles d'otages seront présentes,
14:44 ainsi que de nombreuses personnalités Pascal.
14:46 – Est-ce qu'on sait comment elle a été exclue ?
14:48 Vous pouvez nous rappeler comment elle a été libérée ?
14:51 [bruit de la rue]
14:59 – On a un souci manifestement avec la soirée qui est organisée ce soir à Paris,
15:06 avec sa mère, je le rappelle, Miachem, qui est à Paris.
15:10 Et effectivement Audrey nous rappelait que sa mère Kérenne va témoigner également.
15:15 Tout au long de la soirée, de nombreuses personnalités
15:17 viendront apporter leur témoignage ou leur soutien aux otages,
15:20 notamment l'écrivaine et éditorialiste Rachel Khan,
15:22 très engagée depuis les attaques du 7 octobre.
15:26 Ce que je vous propose peut-être, c'est de marquer une première pause et de revenir.
15:31 Et bien sûr nous allons suivre avec intérêt cette soirée,
15:35 nous parlons également d'Emmanuel Macron qui a pris la parole ce soir,
15:38 mais manifestement il a donné une interview au Crayon,
15:41 et je ne suis pas sûr que cette interview bouleverse…
15:44 – Ah vous n'en savez rien ?
15:46 – Je l'ai écoutée, il n'y a pas grand chose à dire.
15:49 On pourra parler de sa présence à près d'un soir sur France 2 et sur TF1.
15:55 – Ah bon ?
15:56 – Exactement, parce qu'il va beaucoup parler, peut-être nous fera-t-il une surprise,
15:59 on verra C News, il n'est toujours pas venu depuis qu'il est président.
16:03 – Vous l'avez invité ?
16:04 – Ah ben je l'ai invité bien sûr.
16:05 On pourra parler de Libération si vous voulez, et de C News,
16:09 qui est première chaîne info, ce qui irrite manifestement quelques-uns de nos confrères.
16:14 – Et puis, vous voulez un sourire ou pas ?
16:17 – Oui.
16:18 – Est-ce que vous voulez un sourire ?
16:19 Écoutons Éric Dupond-Moretti, parce qu'Éric Dupond-Moretti est entré dans l'histoire
16:23 avec sa déclaration sur les brouilleurs aujourd'hui.
16:27 Il a dit, il y a quelques années, on n'avait pas de brouilleurs,
16:32 et depuis nous avons multiplié par deux cette affaire.
16:35 Et il ne s'est pas rendu compte de ce qu'il disait,
16:37 donc manifestement il a des problèmes avec les mathématiques.
16:40 Est-ce qu'on peut écouter cette sortie, qu'on réécoutera aussi pour le plaisir,
16:45 d'Éric Dupond-Moretti sur les brouilleurs ?
16:48 – Nous avons fait l'économie d'un certain nombre de transferments, bien sûr,
16:53 et puis, politique de transferments permettant de prendre le haut du spectre,
16:59 les détenus du haut du spectre, pour aller là où il y a des brouilleurs.
17:03 À ce titre, je voudrais vous rappeler qu'en 2017, il n'y avait aucun brouilleur,
17:08 strictement aucun, aucun, nous en avons doublé le nombre.
17:12 Il n'y avait aucun système…
17:14 [Rires]
17:17 – Merci monsieur le Premier ministre.
17:20 Monsieur le garde des Sceaux, vous n'avez plus d'autant de paroles, monsieur le garde des Sceaux.
17:27 – C'est le prix, vraiment c'est le prix de l'humour politique.
17:30 – C'est l'almanach vermont.
17:33 – C'est le prix de l'humour politique, mais au moins c'est drôle.
17:36 – Depuis quand on demande aux avocats de savoir compter ?
17:39 – Oh oh oh oh ! Hop hop hop hop !
17:43 – C'est pas beau, c'est pas beau ça, j'aime pas.
17:48 C'est le genre d'humour que j'apprécie très bien, très bien de comment.
17:52 – Alors s'il y a quelque chose…
17:54 – C'était parce qu'on était bavé en calcul qu'on a fait du droit.
17:56 – S'il y a quelque chose que les avocats connaissent bien,
17:59 croyez-moi, les motivations secrètes des avocats,
18:02 vous leur mettez comme ça une petite billette de 500 euros devant les yeux,
18:05 et ils sont prêts à tout.
18:06 – Renconnaissez quand même, avouez-que !
18:09 – Bien évidemment, mais ne généralisons pas, il ne faut pas essentialiser.
18:12 – Pas d'amalgame.
18:13 – Donc je modère et retire quasiment ce que j'ai dit.
18:17 La pause et nous revenons.
18:19 [Silence]
18:22 – C'est la bête Lévi-Etat avec nous ce matin,
18:24 et c'est l'occasion ce matin, ce soir, voyez,
18:26 et c'est l'occasion de montrer cet excellent journal "Causeur"
18:29 avec cette actrice magnifique, emblématique, iconique,
18:33 qu'on peut voir d'antan, pardonnez-moi.
18:36 – Ah oui, tout de même.
18:37 – Vous voyez, pardonnez-moi parce que je suis soumis à la clim'
18:41 et Fanny Ardant pour l'honneur de Roman Polanski,
18:45 et c'est pour aller ça, et cette photo est superbe,
18:49 comme Fanny Ardant est superbe et c'est une actrice magnifique.
18:53 – Il y a aussi un gros dossier sur l'antithéologie.
18:55 – Elle a été éblouie ce matin, en fête, en monologue.
18:59 – Dans quelle monologue ?
19:00 – J'ai oublié le titre de la pièce.
19:02 – Oui, oui, c'est le livre d'une femme.
19:04 – Elle est en train de lire toute seule pendant une heure et demie,
19:06 c'est une merveille.
19:07 – Et puis vous pourrez lire vraiment, notamment un remarquable journal,
19:10 un remarquable papier à la fin du journal qui s'appelle "Un jour dans le monde"
19:12 et c'est William Golnadel.
19:14 – Il ne faut lire que ça.
19:15 – Mais vous avez aussi Olivier Dardigold.
19:16 – Si vous pouviez cesser d'offenser ma modestie, ça m'arrangerait.
19:20 – Vous n'aimez pas ça.
19:21 – C'est horreur de ça.
19:22 – Vous ne saviez pas le dire.
19:24 – Sérieusement, je dois vous dire d'ailleurs qu'on peut rendre hommage
19:28 à Nicolas Sarkozy qui avait été très influent pour la libération de Miachem à Paris
19:32 et d'ailleurs Miachem c'est une des premières personnes,
19:35 elle a voulu voir le président Sarkozy à l'occasion évidemment de le rencontrer.
19:42 Je posais la question tout à l'heure et Audrey Bertheau ne nous entendait pas,
19:49 c'est aussi la possibilité de rappeler pourquoi et comment,
19:53 parce qu'il y a si peu d'otages qui ont été libérés,
19:56 que vous pouvez nous rappeler, effectivement le rôle de Nicolas Sarkozy
19:59 avait sans doute été important, la libération de Miachem.
20:03 – Oui, pardon Pascal, on ne vous entendait pas tout à l'heure
20:08 mais en effet cette libération de Miachem c'était le 30 novembre,
20:12 il y avait eu en fait des négociations, une trêve,
20:15 c'est d'ailleurs la seule et unique trêve qui a eu lieu pour le moment
20:20 avec donc tant de libérés israéliens contre tant de libérés palestiniens,
20:24 Miachem faisait partie de ces otages libérés.
20:28 Alors vous l'avez dit Nicolas Sarkozy avait fait beaucoup
20:31 pour sa libération, Emmanuel Macron également,
20:34 et puis sa mère à Miachem, Kéren, a toujours été très engagée
20:38 pour la libération des otages, donc elle avait également fait beaucoup
20:42 et puis on se rappelle aussi au moment de sa libération,
20:45 cette vidéo terrible que vous aviez diffusée Pascal dans l'heure des pros
20:49 où on entendait sa mère évidemment, les cris de sa maman
20:52 quand elle a appris que Miachem était libéré.
20:55 Merci beaucoup Audrey Bertheau et je précise que Nicolas Sarkozy
20:58 a rencontré en toute discrétion d'ailleurs Miachem
21:00 et c'est la première personne que Miachem a rencontré
21:03 lorsqu'elle est arrivée à Paris.
21:04 Emmanuel Macron a donc donné une interview ces dernières heures
21:09 et ce qu'on a d'ailleurs un passage à vous proposer ce soir
21:15 je demande à Martin Mazur, on peut écouter ce qu'a dit
21:19 le président de la République et je vous demanderai de réagir.
21:23 Si vous rêvez pas de faire des grandes choses, vous pouvez pas vous lever le matin.
21:29 Par exemple l'Europe c'est un de mes rêves, quand on est une Europe plus forte,
21:32 je me bats depuis 7 ans sans relâche et je pense que c'est très important pour la France.
21:36 Vous continuerez de vous impliquer dans l'Europe après votre mandat ?
21:39 Oui, je ne lâcherai jamais et dans la France, je vous rassure, j'y tiens trop.
21:42 Mais je pense que ce qu'on fait, moi j'ai beaucoup de rêves pour notre école,
21:46 notre santé, pour ce qu'on fait aussi pour le climat.
21:50 Et quand on rêve très loin, alors après il y a plein d'obstacles,
21:52 c'est le principe de réalité.
21:54 Et quand on met 100, on a 10 qui sortent.
21:57 Mais ces 10, déjà on sait le prix.
22:00 Donc vous imaginez si on veut 1, on sort rien.
22:03 Je pense que chacun peut être d'accord sur l'Europe,
22:06 il faut savoir simplement quelle Europe.
22:08 Le problème c'est que plus le président Macron va parler jusqu'à samedi d'ailleurs,
22:14 puisqu'il y a une visite d'État de Biden samedi,
22:17 plus il mobilise contre lui.
22:19 Ça on le verra encore, je vous assure.
22:21 C'est ce que les gens en tout cas nous disent.
22:23 Oui, les gens.
22:24 C'est-à-dire l'hyper médiatisation de dernière ligne droite.
22:27 Oui, écoutez, moi vous savez...
22:29 Regardez comment l'affaire Attal a été mal vécue.
22:31 Eh bien justement, tiens on en parle de l'affaire Attal.
22:33 Bonne transition.
22:34 La venue d'Attal à Radio France, c'était très spontané sur son entourage.
22:37 Le truc s'est fait très vite avec une très forte insistance de Radio France,
22:41 selon la même source.
22:42 Ce n'était absolument pas prévu, c'était très spontané
22:45 que Gabriel Attal s'invite dans l'auditorium de Radio France lundi matin.
22:48 Selon la même source, la direction de Radio France a suggéré
22:51 à Gabriel Attal, qui sortait du studio de France Info,
22:54 pour une interview, de passer une tête.
22:56 Bon, moi je trouve que c'est très étonnant cette communication qui se met en place.
23:01 T'as l'impression qu'on remet une pièce dans la machine,
23:03 alors tu imagines Matignon qui dit "Dites pas que c'est nous"
23:05 et les autres qui disent "Bah oui c'est vous" etc.
23:07 Tout ça fait un peu de tractation de coulisses.
23:10 Du côté de France Info, on précise qu'une journaliste a proposé à Gabriel Attal de la suivre.
23:14 Ça c'est France Info qui communique.
23:16 Donc t'imagines Matignon qui appelle en disant "Vous êtes gentil,
23:19 si vous pouviez dire que c'est pas nous qui nous sommes invités".
23:21 Oui c'est une journaliste qui a proposé à Gabriel Attal de la suivre à l'auditorium
23:25 pour voir ce jeune public en accord avec la direction.
23:28 Tu penses que la direction est au courant ?
23:30 La direction, je veux dire, c'est grotesque.
23:33 - Grotesque.
23:34 - Non mais c'est grotesque, parce que s'il sort d'un couloir,
23:37 tu peux imaginer comment ça se passe.
23:39 Et là t'es obligé de mettre la direction.
23:41 Est-ce que M. Attal peut entrer dans le studio ?
23:43 Tout ça est un tissu de mensonge.
23:46 Evidemment, évidemment.
23:48 - Ça donne quand même une drôle d'impression, même sur le média.
23:51 Je veux dire, je suis désolée, c'est pas lui qui dirige France Inter quand même.
23:57 - Imaginez si Jérôme Lepage débarque pour prendre la parole à Basse-Main-en-Brie.
23:59 - Exactement.
24:00 - Et si Marine Le Pen débarque pour prendre la parole parfois.
24:02 - C'est lui qui dirige France Inter ?
24:05 - On est où là ?
24:06 - Oui, enfin c'est pas non plus un...
24:08 - Je crois pas que ça...
24:10 - Tout comme ça...
24:12 - Et puis ça ridiculise encore davantage.
24:14 - Ça ridicule à qui ?
24:16 - Ça ridicule davantage.
24:18 - Je suis d'accord.
24:19 - Mais ce qui veut dire que le score aïé sera le score de l'exécutif.
24:22 - Ah, là vous êtes prêts.
24:24 - Oui, c'est pas faux.
24:26 Vous pensez qu'il peut y avoir un coup de...
24:29 - Non mais c'est vrai.
24:30 - Non mais je pense pas, je pense que ça...
24:32 Je pense pas, ça veut rien dire.
24:34 - Vous l'attendez le 9 juin.
24:35 - On attend, voilà, le ressenti.
24:37 - Si, on peut l'avouer.
24:38 - On peut le dire dans l'autre sens.
24:40 - Bah écoutez, Mme Aïé fait pas une bonne compagne.
24:42 - On peut le dire, Mme Aïé fait pas une bonne compagne.
24:45 Elle propose plus d'Europe à des Français qui en veulent moins.
24:48 - D'accord.
24:49 - Et elle a un slogan, c'est "Plus d'Europe".
24:51 - "Besoin d'Europe".
24:52 - Oui, d'accord, mais Olivier...
24:54 - Si elle faisait un score très haut, ça m'étonnerait,
24:56 puisque les Français veulent moins d'Europe, en tout cas pas de cette Europe-là.
24:59 - Non mais Olivier a raison sur un point.
25:01 Si vous voulez, à partir du moment où il n'arrête pas de parler
25:04 comme si c'est lui qui allait sauver la campagne,
25:06 bien sûr qu'il sera comptable du résultat.
25:08 - Ah oui ?
25:09 - Même si elle fait pas une campagne extraordinaire.
25:12 - Un mot, un mot, un mot sur effectivement ces news qui est épinglées ce matin.
25:19 C'est vrai que c'est agaçant, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:21 - Oh non, non, non, c'est pas agaçant, c'est la Légion d'honneur !
25:24 - J'ose espérer que ça vous agace pas.
25:26 - Mais si, c'est...
25:27 - Mais je comprends, ça se calcule, non ?
25:29 - La mécanique bien rodée du mégaphone de l'extrême droite.
25:32 - Oui.
25:33 - Enfin franchement, c'est la une de l'une.
25:34 - Mais attendez, vous êtes pas vacciné, vous ?
25:36 - Oui, mais bon, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:38 - Mais surtout, vous croyez...
25:39 - Vous avez pas une armure, maintenant ?
25:40 - Mais c'est pas ça.
25:41 Non, alors je vais vous dire ce qui me dérange, c'est pas Libération,
25:43 c'est que Libération, il n'y a aucune influence.
25:45 Ce qui m'ennuie, c'est que dans le milieu dans lequel nous évoluons,
25:48 les artistes, les intellectuels, les journalistes,
25:52 beaucoup de gens, sans jamais avoir vu ces news, ni nos émissions,
25:56 pensent ça par panurgisme.
25:58 - Vous me navrez.
25:59 - Bah écoutez...
26:00 - Goûtez le plaisir de votre succès,
26:04 plutôt que de faire attention aux jaloux, aux aigris, aux médiocres.
26:09 - Non mais c'est pas ça, c'est que...
26:10 - Je n'attache aucun, mais aucun crédit intellectuel ou moral à ces gens-là.
26:16 - Mais c'est pas la question.
26:17 - Ils peuvent me traiter tous les noms, ça n'a aucune espèce d'importance.
26:20 - Mais c'est pas la question, c'est pas une question morale.
26:22 - Il y a en tout cas dans ces articles...
26:23 - C'est la panique.
26:24 Ils sont dans la panique.
26:26 - Et bien réjouissons-nous.
26:27 - Oui, il y a dans ces articles, dont certains disent qu'ils vont vers de la sociologie,
26:32 un angle mort, toujours.
26:33 Ils sont écrits toujours de la même manière.
26:35 - Pourquoi les gens regardent ?
26:36 - C'est pourquoi les personnes regardent.
26:37 - Pourquoi les gens regardent ?
26:38 - J'étais ce matin à Jaxio, parce que je prépare la venue d'une personnalité médiatique cet été,
26:43 et les gens m'ont parlé de ces news ce matin encore.
26:47 Et en fait, ils en parlent comme un rendez-vous quotidien, dans leur journée.
26:52 Et il y a toutes les catégories sociales.
26:54 Il y a des témoignages, ils devraient faire un micro-trottoir,
26:59 et faire du verbatim sur ce que les gens disent.
27:01 Et ça pourrait faire deux pages, ça.
27:03 - Ça les intéresse pas, ils les méprisent.
27:05 - Non mais bon, écoutez, voilà, il y a les papiers sur ces boules...
27:10 - Ou alors c'est du mépris pour les personnes qui regardent.
27:12 - Oui, c'est une méprise pour les gens qui regardent ces news.
27:14 - Je sais pas comment vous le dire, c'est le mépris du peuple.
27:17 Leur titre, "Le sale air de la peur".
27:20 Bah oui, c'est vrai qu'il y a des gens qui ont peur de la criminalité,
27:26 qui ont peur de l'immigration massive, qui ont peur des retraites.
27:30 Ces gens-là ont peur du peuple qui a peur.
27:34 - Il nous est arrivé aussi de parler d'avenir des retraites, de parler des...
27:37 - Moi ce que je regrette, dans ce papier, il y a plein d'erreurs,
27:40 même factuelles, qui sont fausses, etc.
27:42 Mais ce que je trouve invraisemblable, toutes les citations sont anonymes.
27:46 Par exemple, il y a une personne qui dit "un milliardaire d'extrême gauche",
27:50 c'est un oxymore déjà, mais bon, "un milliardaire d'extrême gauche
27:53 serait arrivé avec le même projet politiquement inversé,
27:57 ils auraient tous adhéré à surannexe de journaliste de CNews".
28:01 Je sais même pas ce que ça veut dire.
28:03 - Mais il veut dire que...
28:04 - Adhérez, d'abord il n'y a pas de lignée idéologique ou politique à CNews, il n'y en a pas.
28:07 Il y a une liberté de ton, précisément, une liberté de ton.
28:11 Là tout en est l'illustration.
28:14 - Il y a des choix de sujets.
28:16 - Il y a des choix de sujets, tous les sujets sont traités sur toutes les chaînes.
28:21 La seule chose qui existe, c'est qu'il y a des voix qu'on n'entend absolument pas
28:26 dans l'espace public, et vous en êtes une illustration.
28:31 Vous avez fait un livre qui s'appelle "Journal de guerre",
28:34 ce journal est le plus vendu, vous avez été invité sur France Inter ?
28:37 - Non mais compte tenu du précédent, je compte me pointer demain à Radio France
28:41 et peut-être que je vais entrer dans un studio.
28:43 - Allez dans le studio, allez dans le laboratoire.
28:45 - Et tu fais parler des ex-journalistes, pourquoi pas de CNews,
28:49 mais surtout tous ces gens sont anonymes, ils sont tellement courageux,
28:52 tous ces gens qui ne veulent pas parler.
28:53 Et la journaliste, François, très bien, anonyme.
28:55 Alors, il est possible qu'elle raconte des salades, c'est le journaliste qui a la vente des citations,
28:58 c'est possible, c'est ce qu'elle veut, c'est anonyme.
29:00 Et puis autrement, les autres, est-ce qu'ils ont dit ça, est-ce qu'ils n'ont pas dit ça ?
29:03 Ça c'est le journalisme de genre.
29:04 - Vous avez raison, rien n'est plus insupportable, c'est anonyme.
29:07 - Mais bien sûr.
29:09 - Mais si le journaliste, si les gens ne veulent pas parler, on, ben ils ne parlent pas.
29:14 - Ils ne parlent pas, absolument.
29:15 - Alors...
29:16 - Ils ne parlent pas, je veux bien qu'on donne des leçons sur le journalisme et le off.
29:21 - Je peux vous poser un cas, par exemple, dans les histoires de MeToo,
29:26 aucun homme accusé ne vous parlera on, parce qu'il a peur de ce qui va se passer en justice.
29:31 Donc il y a des fois, l'anonymat est indispensable.
29:34 - Une fois, je me dis du bien de Gilles William, j'ai voulu demeurer anonyme.
29:37 - Il y a longtemps.
29:38 - Non mais vraiment, je vous assure.
29:39 - On me l'a répété.
29:40 - Il y a quand même, on parle parfois de chartes journalistiques.
29:43 Peut-être qu'une charte journalistique, ce serait de ne pas citer des témoignages anonymes.
29:49 - Oui.
29:50 - Ce n'est pas du off, ça, c'est des témoignages anonymes.
29:52 - Oui, oui, oui.
29:53 - Ce n'est pas du off.
29:54 - Oui, mais ne le prenez pas de gris.
29:56 - Quelqu'un m'a dit que vous avez vu en train de voler des pommes l'autre soir.
30:01 - Oui, mais ne le prenez pas en mauvaise part,
30:03 mais c'est une profession qui se considère comme tellement morale qu'elle n'a pas besoin d'une charte.
30:08 - Écoutez, c'est quand même...
30:10 - C'est pas nous qui la font.
30:11 - Elle a toujours refusé la charte.
30:12 - Quand tu as une citation anonyme, pourquoi pas ?
30:14 - Oui, mais qu'elle a reconstruit.
30:15 - Quand tout le papier est construit sur des citations anonymes, comment c'est possible ?
30:19 - Bon, Clamart.
30:22 - La verrette, c'est d'éviter toute contradiction.
30:25 - Clamart.
30:26 - Ce qui s'est passé à Clamart est quand même effrayant.
30:29 Vous avez un adolescent de 14 ans
30:32 qui a été placé en garde à vue après une collision mortelle.
30:35 À 2h50, cet adolescent conduisait une voiture volée.
30:40 Il était suivi par des policiers,
30:43 qui a eu un refus d'obtempérer,
30:47 et il est entré en collision avec un conducteur de 34 ans
30:51 qui, le proverbe, n'était pas au bon endroit au bon moment,
30:55 et est mort.
30:56 Et est mort.
30:58 14 ans.
31:00 Ce qui en dit long, d'ailleurs, sur le travail des flics en France
31:03 et sur les refus d'obtempérer.
31:05 C'est-à-dire qu'ils ne sont pas intervenus là.
31:07 Ils n'ont pas tiré, les flics,
31:09 pour arrêter ce jeune homme qui conduisait.
31:12 Et ils l'ont laissé même filer.
31:14 Ils ne voulaient pas prendre trop de risques.
31:16 Il y a un homme qui est mort.
31:17 - On discutera, lui, des...
31:19 - Il y a un homme de 34 ans qui est mort.
31:21 - Mon Dieu.
31:22 - Il y a un homme de 34 ans qui est mort.
31:24 Et il y avait un vrai refus d'obtempérer ?
31:26 Ils auraient pu.
31:27 Évidemment, ce n'est pas ce qu'il faut faire.
31:29 Ils l'ont laissé filer.
31:31 - Oui, mais là, il n'y aura pas.
31:33 - Alors, écoutez, Célia Barotte.
31:35 - Les faits se sont déroulés aux alentours de 3h du matin.
31:39 Des effectifs de police ont repéré dans la commune de Palaisaux, en Essonne,
31:42 un véhicule signalé comme étant volé.
31:45 Le conducteur aurait refusé de se soumettre aux injonctions des policiers
31:48 et aurait pris la fuite.
31:49 À Clamart, dans les Hauts-de-Seine,
31:51 le conducteur aurait perdu le contrôle de son véhicule
31:53 et percuté une autre voiture qui arrivait à contre-sens.
31:56 Son conducteur, un homme âgé de 34 ans, est décédé sur les lieux.
32:00 Sur le profil du jeune conducteur de 14 ans,
32:02 il est blessé et a été placé en garde à vue.
32:05 Il est déjà connu de la justice, selon le parquet de Créteil.
32:08 En décembre dernier, il a été reconnu coupable de vol avec violence
32:12 et atteint à l'intimité de la vie privée.
32:14 Sa peine sera fixée en juillet prochain.
32:16 Mais en attendant, il avait été placé sous contrôle judiciaire strict,
32:19 avec notamment interdiction de porter une arme
32:22 dans le cadre d'une mise à l'épreuve éducative.
32:24 Il avait par ailleurs fait l'objet d'une mesure alternative
32:28 aux poursuites pour des faits de violation de domicile.
32:31 Enfin, une enquête est ouverte des chefs de recel, de vol,
32:34 refus d'obtempérer aggravé et homicide involontaire aggravé.
32:38 On a tout, hein ?
32:40 On a absolument tout.
32:42 On a le rapport, la corrélation totale
32:45 entre l'absence de répression et la mort d'un homme.
32:49 Et là, ça ne va pas faire un très grand scandale en France,
32:54 mais si par pure hypothèse intellectuelle,
32:57 des policiers étaient intervenus
32:59 et que le jeune garçon aurait été blessé,
33:01 ça aurait été un immense scandale.
33:03 Je n'exclus pas que dans l'inconscient du policier,
33:06 on ait préféré laisser filer plutôt que d'avoir des problèmes
33:10 sans être soutenu par sa hiérarchie.
33:12 - Oui, des policiers le disent.
33:14 - C'est évident.
33:15 - Alors, il y a un tweet de Thibaud de Montbrial.
33:17 "Et voilà pourquoi la police a le droit de tirer
33:19 sur l'auteur d'un refus d'obtempérer
33:21 si des agents estiment que le conducteur
33:23 est susceptible d'être dangereux dans sa fuite.
33:25 Mais là, on n'entendra ni les associations,
33:27 ni les artistes, ni les sportifs,
33:29 juste les pleurs d'une famille."
33:31 Je vous assure, c'est révoltant.
33:33 C'est révoltant.
33:35 - Mais là, vous avez dit tout à l'heure
33:37 que ce n'est sans doute pas ce qu'il faut faire.
33:39 Mais moi, je crois qu'une grande partie de ces choses
33:42 sont liées au fait que ceux qui ont le droit
33:45 d'utiliser la force dans notre pays,
33:47 les forces de l'ordre, ne l'utilisent pas.
33:49 Il faut quand même savoir que ce soit la personne
33:52 qui refuse d'obtempérer qui prenne un risque.
33:54 Pas le malheureux conducteur,
33:56 le malheureux père de famille.
33:58 - Mais ça représente Antôle, s'il l'utilise.
34:00 - Il y a quelqu'un de la BAC qui nous écoute,
34:02 ou qui a été longtemps à la BAC,
34:04 en tout cas que je salue, qui s'appelle Stéphane,
34:06 et qui dit "je confirme les propos de Gilles William,
34:09 c'est la stricte vérité."
34:11 Ils ne veulent plus prendre de risques, les policiers.
34:14 - Il y a beaucoup de refus d'obtempérer.
34:16 - Je le dis parce que ça leur retombe dessus.
34:18 - Mais du coup, les délinquants ne prennent aucun risque.
34:20 - Il n'y a qu'un homme qui est mort.
34:22 - Oui, absolument.
34:23 - Il faut dire que c'est un métier à risque d'être délinquant.
34:26 - Et puis on oublie, il y a énormément de refus d'obtempérer
34:30 qui se terminent quotidien et qui se terminent jali.
34:34 - C'est le prochain thème, chers confrères.
34:38 - C'était pas clair.
34:40 - Quotidien est accusé de racisme.
34:43 Hier, lors de l'enregistrement de l'émission,
34:47 une partie des choristes auraient été victimes de racisme
34:49 alors que le chanteur Pierre Garnier,
34:51 gagnant de la Star Academy, interprétait en direct son nouveau titre "Nous, on sait"
34:54 lors de l'émission diffusée sur TMC.
34:56 Quotidien, ce lundi soir, une polémique avait jour
34:58 autour du sort réservé aux choristes noires qui l'accompagnaient.
35:03 Il y a des tweets que je peux vous montrer.
35:06 J'étais parmi les choristes, le racisme qu'on a subi,
35:08 j'ai jamais vécu ça de ma vie, une honte.
35:11 C'est G qui a dit cela.
35:14 Mon frère qui revient de l'émission en me disant qu'ils ont donné des bracelets noirs
35:17 numérotés à 99% des noirs qui étaient venus chanter avec l'artiste.
35:22 Ils les ont foutus dans une petite salle et ont laissé la majorité des blancs choristes sur le plateau.
35:28 On a été victimes de racisme de la part de la production,
35:31 ça c'est "Amis" de la production de l'émission.
35:33 Ils ont mis des bracelets noirs à nos mains
35:35 et au moins un quart des choristes dont je faisais partie
35:37 ont été isolés dans une salle à part pendant deux heures.
35:39 C'est inhumain.
35:41 Communiqué de la boîte de production de "Quotidien",
35:44 Bangomi va appeler les membres dont Bangomi a le contact pour s'excuser.
35:48 S'il y en a plusieurs qui auraient été blessés,
35:50 c'est que c'est une réalité, qu'ils ont vraiment été heurtés.
35:53 C'est Bangomi qui communique, en aucun cas il ne s'agit de racisme.
35:56 C'est horrible pour nous d'imaginer que les gens puissent imaginer ça des équipes de "Quotidien".
36:00 - C'est surtout horrible ce qui s'est passé.
36:02 - Et pourquoi il ne l'explique pas ?
36:04 - Comment vous dites, mon imagination ?
36:06 - Mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique,
36:10 notamment sur le visuel de service public,
36:13 si par pur intellectuel hardi et absurde, on reprochait ça à CNews.
36:18 - C'est tout. C'est tout.
36:20 - Qu'est-ce que je vous dis ?
36:21 - Je pense que ce serait peut-être la une de ce "Quotidien" que j'ai cité tout à l'heure.
36:26 - Ah je pense. Je pense qu'on aurait la une là.
36:29 - On aurait aussi la une de "France Inter", "Le Monde".
36:32 - On aurait tout.
36:33 - On ferait jamais ça ici.
36:36 - Non mais là ça va passer crème.
36:38 - Bon, il reste 11 minutes. Vous voulez qu'on réécoute le son de l'année ?
36:45 Alors vous savez, c'est cet homme politique qui avait dit "Nous sommes au bord du précipice,
36:49 et bien nous avons fait un grand pas en avant".
36:51 Et bien Eric Dupond-Moreti a quasiment fait la même chose avec les brouilleurs
36:56 et c'était à l'Assemblée Nationale, uniquement pour le plaisir.
36:59 - Parce que nous allons revoir ce grand moment.
37:03 - Mais d'ailleurs il n'a pas compris. C'est ça qui est drôle.
37:05 Tout le monde rit, tout le monde est mordeuré, mais lui il n'a pas compris.
37:09 Il était bon en droit comme vous dites, mais moi en calme.
37:12 - C'est rassurant en tous les cas pour les députés, ils ont compris eux.
37:15 - Oui ça peut arriver.
37:17 - C'est à l'occasion.
37:18 - Ça peut arriver. Allez, ça peut arriver. Eric Dupond-Moreti pour nous faire rire.
37:21 - Nous avons fait l'économie d'un certain nombre de transferts, bien sûr.
37:27 Et puis, politique de transferment permettant de prendre le haut du spectre,
37:33 les détenus du haut du spectre, pour aller là où il y a des brouilleurs.
37:37 A ce titre, je voudrais vous rappeler qu'en 2017 il n'y avait aucun brouilleur,
37:42 strictement aucun, aucun. Nous en avons doublé le nombre.
37:46 Il n'y avait aucun système...
37:49 - Merci Monsieur le Premier ministre.
37:54 Monsieur le garde des Sceaux.
37:56 - Vous n'avez plus de temps de parole Monsieur le garde des Sceaux.
38:01 - Alors il rentre dans le florilège des grandes sorties, il y avait Arpaillonge,
38:04 et c'est André Vallini qui me le rappelle, qui avait dit "il y a eu 254 évasions
38:08 et nous en avons repris 255".
38:11 - Arpaillonge.
38:15 - Il y a un malheureux qui est retrouvé en prison.
38:18 - Arpaillonge.
38:19 - Bon, non, écoutez, ça peut arriver.
38:22 - Ça peut arriver.
38:23 - Ça peut arriver aussi.
38:26 - En revanche, pour revenir sur la justice, il y a des choses qu'on dit tout à l'heure,
38:29 et Lélia Barotte le disait, et puis il y a des gens qui nous écoutent et qui réagissent,
38:33 et ils ont raison ceux qui nous écoutent de réagir comme ça.
38:36 Le jeune homme de 14 ans, interdiction de porter une arme pour le gamin de 14 ans
38:41 parmi les mesures de contrôle judiciaire.
38:43 Et mon interlocuteur dit "ah bon ?" Point d'interrogation.
38:47 Si on y réfléchit bien, c'est surréaliste.
38:50 - Bien sûr.
38:51 - Mais il a raison.
38:52 - C'est pour ça que les téléspectateurs parfois, souvent, ceux de CNews en tout cas,
38:56 sont extrêmement intelligents et pertinents.
38:58 Et ils réagissent bien évidemment, mais c'est vrai qu'on ne l'a pas souligné.
39:02 - C'est un peu superfétatoire.
39:04 - Superfétatoire à placer dans un... C'est pas facile ça.
39:08 - Vous pouvez éclairer ma lanterne ? Attendez, là il est...
39:10 - C'est pas facile.
39:11 - C'était une affaire précédente, le contrôle judiciaire,
39:13 ou là il est sous contrôle judiciaire ?
39:15 - Non, là il est...
39:16 - On est quand même en garde à vue.
39:17 - Le contrôle judiciaire, il a tué quelqu'un.
39:18 - Ah bah, vous savez donc.
39:19 - Je vais vous dire, à 14 ans, je m'attends à tout.
39:21 - Elle n'a pas tort.
39:22 - Je m'attends à tout à 14 ans.
39:24 - C'est pas comment ça sera qualifié d'ailleurs, ça va être qualifié comme un homicide involontaire ?
39:28 - Je pense qu'on est dans l'homicide involontaire, je pense.
39:31 - Donc, quant à policier, pour se défendre, je veux dire, touche quelqu'un, on l'inculpe pour homicide volontaire ?
39:39 - Bah oui.
39:40 - Non mais rappelez-vous, c'est arrivé pour le fond neuf.
39:42 - Oui, oui, oui.
39:43 - Mais en fait l'affaire c'est 14 ans, qu'est-ce qu'on fait avec un gamin de 14 ans qui se met...
39:47 - C'est une bonne question, mais c'est vrai que je répète cet interlocuteur qui dit dans les mesures qui ont été prises par le contrôle judiciaire,
39:54 l'interdiction de porter une arme pour un gosse de 14 ans, c'est vrai que c'est...
39:59 - Ça vous montre la folie du temps.
40:01 - Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
40:02 - Mais exactement, ça vous montre la folie du temps.
40:04 - Mais surtout ça montre que selon l'action de Pascalien, c'est foutu.
40:08 - Non, je dis pas que c'est fichu.
40:10 - Moi je le dis.
40:11 - Vous savez quelle est la vertu qui sera la plus importante pour un homme politique ces prochaines années ?
40:15 - Je sais pas, la lucidité je dirais.
40:17 - Le courage. T'auras pas besoin de gens très intelligents forcément.
40:21 - Non mais s'ils le sont, tant mieux.
40:23 - S'ils le sont, mais bon...
40:24 - En général, si on est trop intelligent, on n'a pas de courage.
40:28 - C'est la phrase de De Gaulle, vous la connaissez ?
40:30 - Non, vous allez me la dire.
40:31 - Généralement les gens intelligents ne sont pas courageux et les gens courageux ne sont pas intelligents.
40:35 - C'est assez vrai.
40:36 - Et vous vous êtes...
40:37 - Mais il y a des courageux intelligents.
40:38 - Donc vous vous êtes courageux ?
40:40 - Courageux intellectuels, ça j'en suis sûr. Mais j'ai beaucoup de faiblesses physiques.
40:46 - Je ne suis pas très courageux sur le plan physique.
40:49 - C'est bon.
40:50 - Et j'admire les courageux, les intrépides dans la vie.
40:53 - Ben c'est... Alors, hier justement, je reviens à mon jour le plus long que j'ai regardé.
41:01 - C'est quand même extraordinaire.
41:04 - Ben oui.
41:06 - Voilà, ces jeunes gens...
41:08 - Volontaires.
41:09 - Première ligne, volontaires. Parlez du commando Kieffer.
41:13 - Mon Dieu.
41:14 - C'est quand même des gens qui sortent de la norme.
41:18 - Complètement.
41:19 - Par leur engagement.
41:21 - Il faut encore... On le voit encore plus nettement dans "Il faut sauver le soldat Ryan".
41:28 - Oui.
41:29 - Les deux films sont à l'opposé.
41:30 - Oui, oui.
41:31 - Un est à hauteur de plage, si j'ose dire, et l'autre c'est un tableau noir de la guerre.
41:35 - Oui. Mais le premier, "Le soldat Ryan", il y a quand même...
41:38 - Ils sont complémentaires.
41:39 - Oui, ils sont complémentaires. Mais c'est surtout qu'on se demande, en voyant ça,
41:42 comment des hommes ont le courage de sortir de tranchées. Et c'est ça, là-dessus, qu'il est par raison.
41:48 - On parlera avec Marc Menand du 6 juin, parce que c'est vraiment extraordinaire.
41:54 "Hitler qui dort", incroyable quand même. Le film est vraiment magique.
41:59 Hier soir, vous l'avez regardé, non ?
42:00 - Non, pas hier soir. J'ai déjà vu, mais pas hier soir.
42:03 - "Calogero", "Calogero", scandalisé par l'utilisation d'un titre par l'ERN.
42:07 Vous êtes au courant de ça ?
42:08 - Je suis sûrement.
42:09 - Dans un des...
42:10 - 1987.
42:11 - Voilà, 1987. Alors, tout le monde ne connaît pas 1987. Visiblement, le Rassemblement National
42:16 fait écouter avant ces rassemblements un titre de "Calogero". Vous connaissez "Calogero" ?
42:21 - Un peu sur la nostalgie de la fin des années 80.
42:23 - Vous connaissez pas "Calogero" ?
42:24 - Oui.
42:25 - Alors, écoutez, c'est 1987. Voilà, c'est pour dire que c'était mieux hier. Sale idée.
42:32 Et parfois, il dit "je repars en 1987", on va entendre le refrain, qui va vous faire sens.
42:39 J'espère qu'il arrive, parce que là, on est plus sur le couplet.
42:42 Voilà.
42:43 - "Je repars, je repars, je repars en 1987"
42:51 - C'est un joli titre de "Calogero", c'est un bon mélodiste.
42:54 Je vais faire un tour en 1987.
42:56 Bon, c'est utilisé par le Rassemblement National.
42:59 "À aucun moment je n'ai donné une quelconque autorisation d'y diffuser ma musique.
43:02 J'affirme que jamais je ne l'aurais donné", a écrit l'artiste sur les réseaux sociaux.
43:05 "Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public.
43:10 Le chanteur s'oppose fermement à ce que sa musique soit récitée par quelques partis de société."
43:13 - Il est artistiquement correct.
43:14 - Non, il peut le penser.
43:15 Pourquoi vous dites qu'il est artistiquement correct ? Il a le droit de le penser.
43:19 - Mais je suis pas sûre qu'il ait le droit d'interdire...
43:21 - Pourquoi vous pensez qu'il dit ça pour être dans le cadre ?
43:25 - Je suis pas sûre, la question c'est je suis pas sûre qu'il ait le droit, je sais pas.
43:28 - Est-ce qu'il a le droit d'interdire la diffusion ?
43:30 - Oui, il a le droit.
43:31 - Il a le droit, en fait, les chansons sont à tout le monde, sauf pour trois raisons.
43:35 Religieuse, si vous mettez une chanson politique.
43:40 Et il y a une troisième raison que j'ai oubliée.
43:43 - D'accord, donc il a le droit.
43:44 - Mais c'est assez compréhensible.
43:45 - Écoutez, je peux vous faire écouter sur ce sujet ?
43:49 - Il y avait Hugo Le Monde.
43:50 - Martin Mazur.
43:51 - Qui ?
43:52 - Oui, il y avait Hugo Le Monde.
43:53 - Ah oui, notre auditeur, on va pas...
43:54 On était avec un auditeur ce matin sur Europe 1, écoutez-le, tiens.
43:57 Écoutez-le, cet auditeur.
43:58 - Oui, je trouve que l'indignation de M. Calogéro est à géométrie variable.
44:03 Je préférerais qu'il s'indigne, par exemple, pour le clip de Free Palestine,
44:06 mais là on a entendu peu d'artistes, et surtout pas M. Calogéro.
44:09 Je me rappelle pas d'avoir entendu des artistes s'indigner quand François Mitterrand
44:14 et tous les gens de gauche, M. Gluckman pour parler de quelqu'un de plus récent,
44:18 s'indignaient quand ils passent une de leurs musiques ou une de leurs chansons.
44:22 Bon, donc il veut marquer son territoire en disant, voilà,
44:25 "Ne faites pas la relation entre moi, ma chanson et le Rassemblement National".
44:30 J'ai envie de dire à M. Calogéro, vous allez passer des heures pénibles,
44:33 parce que moi je connais plein de gens qui vont à ses concerts,
44:36 qui achètent même ses albums et qui votent Rassemblement National.
44:39 Ça doit être terrible pour ce monsieur.
44:40 - Écoutez, il est dans son droit.
44:42 Il l'écrit.
44:43 "J'ai été scandalisé d'apprendre hier dimanche 2 juin que ma chanson 1987
44:46 a été diffusée à la fin du meeting du Rassemblement National au Dôme de Paris.
44:50 Paul Ecole, auteur du texte 1987 et moi-même déplorons une grave atteinte
44:56 à notre droit moral dès lors que mon œuvre est associée à un discours politique.
45:00 Je me réserve le droit de donner tout de suite judiciaire à cet acte."
45:03 - On aimerait savoir s'il l'aurait fait pour tout parti ou si c'est un peu...
45:08 - C'est sa déclaration.
45:09 - Vous avez le droit, vous avez raison de dire qu'il a le droit,
45:11 mais on a le droit, nous, si vous voulez, de se dire que c'est aussi sa déclaration.
45:15 - Il dit, voilà, "dès lors que mon œuvre est associée à un discours politique".
45:19 - Donc ça a été, moi, je le crois. En plus, il a du talent, Calogéro.
45:22 - Oui. - Le RN survivra au fait de ne plus passer cette chanson-là.
45:26 - Non, mais... - Que je n'ai pas retenu...
45:28 - Mais vous ne connaissiez même pas Calogéro. - Non, mais vous me l'avez fait entendre.
45:31 - Vous vous êtes arrêté au Compagnon de la Chanson.
45:33 - Je l'ai écouté avec une grande ouverture d'esprit.
45:35 - Vous vous êtes arrêté au Frère Jacques. - Non, vous... Non, vous...
45:38 - Vous savez que depuis, il y a eu quelques groupes.
45:40 - Non, non, non, ne me cherchez pas sur le terrain musical, il...
45:43 - Fréel. - Il pourrait vous encuire.
45:45 - Fréel. - Fréel, oui, Fréel, je le connais.
45:48 - Pardonnez-moi, Gilles-Williams, mais c'est un artiste majeur de la scène française, Calogéro.
45:53 - Calogéro. - Et Dranème.
45:55 - Et que je dis comment ? - Dranème, bien sûr.
45:57 - Qu'est-ce que vous avez dit ? - Dranème.
45:59 - Mais comme on cherchait dans les gens que pouvait connaître...
46:03 - Allez, Deschamps. - Je vais partir, je le crois.
46:05 - Didier Deschamps. - Didier Deschamps.
46:07 - Pourquoi je vous parle de Didier Deschamps ? - Dites-nous.
46:09 - Parce que c'est amusant, d'ailleurs, le jour où Emmanuel Macron a annoncé le pass-rail,
46:12 eh bien, l'équipe de France part pour Metz.
46:15 Ah, pardonnez-moi, je pensais que j'entendais du bruit.
46:20 Excusez-moi. L'équipe de France est partie pour Metz.
46:23 Bon, et quelle est la particularité de ce voyage ?
46:26 - Ils sont là en train. - Ils ont pris le train, c'est écrit.
46:29 - C'est écrit, oui. - C'est écrit, Pascal.
46:32 - Les clients vont le savoir. - Ils ont pris le train ?
46:34 - Ils ont pas pris le char à bois. - Ils ont pris le chemin de fer, effectivement,
46:39 parce que Metz, c'est à 320 km, et ils n'ont pas pris l'avion.
46:43 Donc le président Philippe Diallo, qui est un président de la Fédération française de football,
46:48 qui est un homme remarquable, a décidé, pour lutter contre le climat, sans doute,
46:53 de préférer le train à l'aéroplane.
46:58 - Pour le climat. - Écoutons Didier Deschamps.
47:01 - Je comprends rien, d'essayer de... - Écoute, Didier Deschamps...
47:03 - On n'est pas dans les airs.
47:06 - Donc on est dans des... - On peut téléphoner.
47:10 - On peut téléphoner, on est dans des wagons, voilà, il y a des arrêts,
47:15 on s'est arrêtés plusieurs fois, on a une amplitude horaire qui est un peu différente, voilà,
47:23 donc, mais bon, rien de bien méchant, même si j'ai dû décaler le déjeuner une bonne demi-heure,
47:29 mais bon, en veille de match, c'est jamais évident, mais bon, voilà,
47:37 à partir du moment où c'était décidé par le président de la Fédération, Philippe Diallo,
47:46 donc voilà, on l'a fait sans souci, on a donné beaucoup de plaisir aux gens qu'on a pu rencontrer,
47:53 qu'on n'a pas forcément l'habitude de croiser.
47:57 - Ils sont allés en train, c'est pas grave. - Non, mais vous ne comprenez rien, mais...
48:01 - Je reconnais que c'est passionnant. - Ils sont partis en train, au lieu de croiser.
48:05 - C'est formidable de prendre le train pour 320 km.
48:08 - Vous ne vous rappelez pas l'histoire du char à voile ?
48:10 - J'ai un défaut, c'est sûr que c'est un défaut. - Le char à voile, c'est dépournant.
48:13 - 320 km, donc il ne faudrait pas s'en étonner.
48:16 - Mais jadis, les joueurs... - Pour 320 km.
48:18 - Oui, parce que c'est plus rapide, parce qu'il faut aller...
48:21 - Pour les joueurs, c'est pour calculer, il faut aller jusqu'à l'aéroport, vous attendez là,
48:24 on va calculer ensemble, on va s'asseoir, on va calculer.
48:27 - Pour la sécurité, je suis obligé de tout lui expliquer.
48:30 - Mais il n'a pas de...
48:31 - Aller pour les joueurs de l'équipe de France, avec la gare de l'Est,
48:34 dans les embouteillages parisiens, pour la sécurité, monter dans un train,
48:38 une sécurité, tout le monde est là, etc., c'est très compliqué.
48:42 Un petit avion privé pour l'équipe de France, au Bourget, qui va direct à Metz,
48:47 c'est plus rapide, plus facile, etc. - Et pour le retour aussi.
48:49 - Et pour le retour, voilà. Là, ils sont obligés de dormir à Metz,
48:52 alors que d'habitude, ils reviennent directement.
48:54 - L'aéroport de Metz, par rapport à Metz, il est où ?
48:56 - Mais ce n'est pas le souci.
48:57 - On va s'asseoir, on va faire les comptes.
48:59 - Très bonne question. Moi, je vous le dis.
49:01 - Olivier Benkemoun, il est terrible.
49:03 - Il est tonc, il y arrive.
49:05 - C'est le jour le plus long, parfois, c'est...
49:08 Je salue Fabien Otteniente aussi, qui nous regarde,
49:11 et qui a dit "énorme, le jour le plus long", pour la 50e fois, hier soir, il l'a vu, Fabien.
49:15 Mais c'est vrai.
49:16 - Il y a le "Soldarayan", "Soldarayan".
49:18 - Oui, mais c'est deux films complètement différents.
49:20 - "Soldarayan", juste, pour vous dire, jeudi soir,
49:22 il va être diffusé dans toutes les salles de cinéma.
49:24 - Oui.
49:25 - Mais il faut voir les deux, mais les deux, il y en a un qui est...
49:27 - C'est bien de dire à hauteur.
49:29 - Pascal, on a une émission très courte ce soir, très très courte,
49:31 parce qu'il y a du rattrapage de temps de parole, on a une demi-heure.
49:33 Donc, voilà, on fait vite.
49:35 - Voilà.
49:36 - On y va dans un instant.
49:37 On décolle, on décale par le train dans un instant.
49:39 - Bon, c'est 400 kilomètres...
49:43 Mais bon, c'est 360, en fait.
49:46 C'est 350. J'ai fait souvent Paris-Metz,
49:48 et je voulais vous dire qu'était avec nous ce soir
49:52 Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
49:54 Yannis Capra était à la vision,
49:56 Thomas était au son,
49:58 Martin Mazurk a été remarquable, là, pendant les deux jours,
50:01 parce qu'on salue tout notre ami Benjamin Nau,
50:03 qui avait un souci majeur,
50:06 et on lui souhaite vraiment...
50:08 Tout va, semble, rentrer dans l'ordre,
50:10 et les nouvelles sont positives, c'est ça qu'on retient.
50:13 Thomas était au son, je l'ai dit,
50:14 Robin Piette était là,
50:15 Noémie Hardy,
50:16 toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
50:19 Passez une bonne soirée.
50:20 Olivier Benkémoun, dans une seconde.
50:22 merci à bientôt !