Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir, heure des pros spéciale aujourd'hui, puisque vous le savez, à 21h, il y aura un débat entre Valérie Ayé et Marion Maréchal,
00:10 qui sera animé par Laurence Ferrari et par Sonia Mabrouk.
00:14 Valérie Ayé, qui représente Renaissance, est arrivée il y a quelques minutes dans les studios à la fois d'Europa et de C News.
00:23 Vous reconnaissez peut-être M. Signor, qui jadis fut journaliste et qui aujourd'hui travaille pour Mme Ayé,
00:30 M. Donna Vidal-Revel, qui est là, qui est le patron d'Europe 1, et Mme Ayé, qui est dans les couloirs de notre grand immeuble
00:38 et qui sera tout à l'heure sur ce même plateau pour un débat qui est attendu.
00:43 C'est un des premiers débats de ces européennes entre deux camps, disons, assez éloignés a priori, les uns des autres, et deux femmes.
00:52 Ce qui est assez intéressant également de voir qui sont les têtes de liste, puisque les femmes sont très présentes dans cette campagne européenne.
01:01 La moitié des têtes de liste sont des femmes.
01:04 Oui, écoutez, c'est une bonne chose. Jérôme Béglé, donc là. Paul Melun est là. Geoffroy Lejeune est là.
01:13 Et Olivier Dartigel est là. On va parler de Mila parce que ce qu'a dit Mila ce matin me semble effectivement très important.
01:20 Elle l'a déclaré chez nos confrères de BFM. Elle était interrogée par Apolline de Malherbe.
01:26 Et c'est vrai que ce qu'elle a dit, en fait, elle a dit ce que les journalistes n'osent pas dire.
01:31 Elle a dit ce que les intellectuels n'osent pas dire.
01:34 Elle a dit sa vérité du terrain, que chacun connaît ou chacun devine plus exactement dans l'espace public, mais qui n'est pas rapporté par l'espace médiatique.
01:46 Donc ça m'amuse. En tout cas, souvent, je le souligne, la police des moeurs, il y a une police des moeurs.
01:55 À mon avis, c'est la phrase la plus forte qu'elle a dite. Mila.
01:58 Au sein des établissements, moi, j'ai l'impression qu'on a une véritable police des moeurs dans les lycées.
02:06 Une police des moeurs de la part des autres jeunes, de la part des élèves qui sont d'ailleurs encouragés souvent par leurs parents vis-à-vis de leur éducation.
02:15 Qui se sentent, mais en totale impunité. C'est déjà des groupes Snapchat de personnes qui se menacent et massifs.
02:23 Il y a des trentaines, des cinquantaines de personnes. Ça s'arrête jamais.
02:27 On n'est plus dans les lycées et les enfants, parfois, sont grands.
02:32 Ce qu'elle dit là, et ça, c'est un témoin direct. C'est inaudible dans 9 cas sur 10 aujourd'hui.
02:39 Vous ne l'entendez nulle part. Mais pire que de ne pas l'entendre, on déforme le réel.
02:45 J'ai entendu dans certains médias que je ne citerai pas qu'on analysait ça à travers seulement les réseaux sociaux.
02:50 Ou les écrans.
02:51 Ou les écrans. Maintenant, ce sont les écrans. L'ensauvagement de la société, c'est les écrans.
02:56 Elle a une lecture beaucoup plus exacte du réel que des gens dont c'est le métier de le disséquer et de l'analyser.
03:01 Qui, par idéologie, préfère nous dire que ce qui s'est produit ces dernières semaines, dont on parle ces derniers jours, serait le seul fait des réseaux sociaux.
03:08 C'est vrai que c'est absurde et c'est vrai qu'elle est en tout cas très courageuse.
03:11 On en a dit un peu plus sur l'affaire Samara.
03:13 Ce qu'ils disent aujourd'hui, il n'y a qu'un problème d'écran.
03:20 Alors ça, c'est très intéressant. Il y a trois médias que je vais citer qui sont importants.
03:25 TF1, Le Parisien et RTL, ces trois médias n'ont pas mis sur le terrain religieux.
03:32 Mais que diront-ils ? Ils diront que le parquet ne retient pas.
03:36 Déjà, il y a ça.
03:38 C'est ça ce que diront les journalistes.
03:40 Ils diront "mais pardonnez-moi, le parquet n'a pas retenu la sphère religieuse".
03:44 Sauf que le rappel des faits, factuellement, c'est ce qui s'est passé.
03:48 Elle s'habillait, comme dit sa mère, à l'occidentale.
03:52 Sauf, qu'est-ce qu'a retenu le public de cette séquence ?
03:55 Il a retenu qu'à 10 heures, sur ce plateau et sur d'autres plateaux, Samara expliquait que sa fille avait été tabassée
04:02 parce qu'on disait d'elle qu'elle était mécréante, alors qu'elle s'habillait à l'européenne.
04:06 Et 8 heures plus tard, chez Cyril Hanouna, elle a expliqué que sa fille faisait 5 prières par jour.
04:11 Qu'est-ce qui s'est passé entre 10h et 19h ?
04:13 Et les médias ont beaucoup plus parlé de ce qu'elle a dit à 19h qu'à 10h.
04:17 C'est ça !
04:18 On a aussi retenu une chose, c'est que le rassemblement avait eu lieu 3 ou 4 heures avant, devant les grilles de l'école,
04:24 et que personne n'a bougé.
04:26 La police des mœurs, c'est ce qu'elle dit, c'est intéressant.
04:30 Parce qu'en fait, effectivement, ça appelle une pression.
04:33 C'est une pression.
04:34 Deuxième passage, ce qu'elle a dit aussi lorsqu'elle était allée sur le plateau de Quotidien et de Yann Barthez,
04:40 où elle dit que sa parole n'était pas libre, et on lui a dit de dire ce qu'elle a dit.
04:44 Mila, ce matin.
04:45 Il y a des élèves systématiquement qui vont subir les mêmes acharnements.
04:51 C'est que le début, ça ne va jamais s'arrêter, puisqu'on n'est même pas capable de reconnaître le fond du problème,
04:55 parce que l'islam n'a rien à voir avec l'islam, évidemment, et de trouver des...
05:00 L'islam n'a rien à voir avec l'islam, qu'est-ce que vous voulez dire ?
05:02 Je me souviens d'ailleurs qu'à l'époque, vous aviez dit que vous regrettiez que vos propos aient pu heurter ce qui, je cite,
05:09 pratique leur religion en fait.
05:11 Parce qu'on m'a demandé de le dire avant de passer sur ce plateau-là, et c'est pourquoi ça me tient à cœur de m'exprimer à nouveau sur un plateau différent.
05:14 C'est un briefing.
05:15 Vous distinguez l'islamisme de l'islam ?
05:16 C'est un briefing qu'on m'a fait.
05:17 Quand tu vas arriver, tu vas regarder Yann Barthez droit dans les yeux, tu vas lui dire, mot pour mot à peu près,
05:22 "je suis désolée, je suis un petit peu désolée pour les personnes que j'aurais pu offenser, mais je ne suis pas désolée, je n'ai jamais été désolée,
05:27 d'ailleurs j'ai récidivé sur les réseaux, je n'en ai jamais eu rien à faire, j'ai recommencé,
05:31 j'ai montré justement que cet acharnement qu'on a fait à mon encontre, que les menaces, le lynchage, le fait d'avoir sali mon image,
05:37 mais ça a produit l'effet inverse, aujourd'hui j'ai la haine, aujourd'hui j'ai la rage,
05:40 je n'ai jamais cessé d'affirmer mes prises de position, j'ai développé mon libre arbitre, mon esprit critique.
05:48 C'est une question de personnes, de milliers d'individus, moi j'ai du mal à me dire que c'est une minorité,
05:54 qui sont incapables de considérer que la religion c'est quelque chose de privé.
06:00 Donc oui, c'est une question de morale.
06:06 Je ne sais pas qui est ce "on", parce qu'elle dit "on m'a dit de dire", mais ce "on" est criminel,
06:11 parce que c'est exactement comme dans le cas de la maman de Samara,
06:13 elle a été briefée avant d'aller chez Cyril Hanouna, elle a lu un texte qui n'était pas le sien.
06:17 Et en fait, moi j'aimerais savoir qui est cette personne,
06:20 alors l'émission "Quotidien" dément être à l'origine de tout ça, mais elle est quand même assez précise dans son accusation,
06:25 elle dit "on m'a dit de dire" en regardant Yann Barthès.
06:27 La séquence que nous avons vécue avec l'Arkom, ou la commission d'enquête, a fait beaucoup de mal à "Quotidien",
06:33 et ce n'est pas un hasard si en ce moment les audiences s'effondrent.
06:37 Tout le monde comprend que cette émission est fake, F-A-K-E, tout le monde commence à le comprendre.
06:43 - Pour dire en français.
06:45 - Oui, effectivement, tout le monde comprend le mécanisme.
06:49 Le passage de M. Barthès devant la commission a été une déflagration, forcément,
06:54 parce que les gens ont compris qui il était.
06:57 - C'est Marion Maréchal qui arrive à l'instant, nous sommes en direct, c'est le face à face Valérie Ayé ce soir.
07:06 Elle est accueillie par Thomas Bauder qui est le directeur de la rédaction de CNews,
07:11 vous apercevez derrière elle Guillaume Pelletier, je pense, qui travaille avec elle,
07:17 et Marion Maréchal qui est donc dans les studios à la fois d'Europe 1,
07:23 puisque nous sommes aujourd'hui dans les studios d'Europe 1 et dans les studios Christine Kelly,
07:29 bien sûr que je ne vous présente pas, qui a salué Mme Maréchal.
07:33 Et je pense que nous allons laisser ces jeunes gens monter en coulisses et dans les loges.
07:45 L'émission est donc à 21 heures.
07:47 - Oui, donc elle leur a fait beaucoup de mal, parce que les gens y comprennent, ils décodent tout, vous savez bien,
07:53 ils décodent tout et ils ont décodé qu'il y a une parole qui est fabriquée, articulée, artificialisée, etc.
08:00 Alors que sur d'autres plateaux, il y a une forme de liberté d'expression.
08:04 - Oui, vous avez raison, je pense en plus que la façon dont...
08:09 Si on reprend cette commission d'enquête, elle a voulu aller dans le ying, elle s'est retrouvée dans le yang,
08:13 c'est-à-dire qu'elle a voulu aller d'un côté, elle s'est retrouvée par comme ça, ces jeux de tectonique des plaques,
08:17 exactement à l'opposé de là où elle voulait arriver.
08:19 Et ça allait de mal en pi plus les choses avançaient, ce qui est assez drôle d'ailleurs,
08:23 comme quoi l'arroseur arrosé, ce n'est pas simplement une expression triviale, c'est quelque chose qui arrive vraiment.
08:28 - Autre passage de Mila sur le... Mais c'est vrai que ce "on" est criminel.
08:32 - Oui, c'est parfaitement vrai.
08:34 - Ce "on" est partout, c'est-à-dire qu'en réalité, dans ce que vous appelez l'espace médiatique,
08:38 il y a une manière de censurer cette parole-là.
08:41 On vit peut-être l'époque d'ailleurs de la fin de cette censure,
08:44 mais il y a encore des moments où là c'est un craquement en fait.
08:46 - Moi j'en parle beaucoup de l'espace médiatique parce que je pense que ça fait partie du sujet.
08:49 - Bien sûr.
08:50 - Donc après on m'accuse parfois, on me dit "t'en parles trop", etc.
08:53 "Ne parle pas de tes confrères", etc. Souvent j'entends ça,
08:55 et des gens que j'aime bien en plus qui me disent "arrête de..."
08:58 Voilà, non mais c'est vrai en plus, mais bon, j'entends bien.
09:01 Mais je pense que ça fait partie du sujet, pardonnez-moi, ça fait partie du sujet, le traitement.
09:05 - Je suis désolé, je pense que c'est beaucoup plus important.
09:08 Il y a beaucoup plus dans la situation de la France aujourd'hui de responsabilité médiatique que politique.
09:12 En politique il y a eu des alternances, c'était pas toujours les mêmes gens au pouvoir.
09:15 Les médias par contre ils ont gouverné pendant 40 ans.
09:17 - Autre passage de Mila sur le féminisme.
09:21 Elle annonce qu'elle n'a aucun soutien des féministes qui sont d'habitude si promptes à réagir.
09:27 - Mais je n'ai eu aucun soutien de ces individus.
09:31 J'ai même été jetée en pâture.
09:33 D'ailleurs j'aime pas quand on emploie le terme féministe à l'égard de ces nanas.
09:37 C'est des nanas qui veulent la lumière.
09:39 - Vous parlez des féministes, des associations officielles féministes ?
09:43 - J'entends bien des féministes, les Nous Tout et compagnie, toutes ces associations féministes de gauche.
09:48 Elles sont très fortes pour aller chouiner au patriarcat blanc, cisgenre, j'en sais rien, je ne comprends plus leurs termes.
09:58 En revanche pour aller dénoncer ce qui se passe en Iran, le patriarcat islamiste,
10:02 qui est même majoritairement présent en France, c'est compliqué, ça serre les fesses et ça se barre en courant.
10:09 Je n'ai jamais été soutenue par ces personnes-là.
10:13 Certaines, moi tiens j'ai le nom de Lauren Bastide qui me vient à l'esprit,
10:17 sont allées jusqu'à me pourrir sur les réseaux avec des diffamations, avant jamais finir.
10:26 Elles sont, à partir du moment où c'est des personnes qui sont droguées à leur petit confort,
10:32 qui ne sont pas capables d'assumer de réelles convictions,
10:35 aujourd'hui c'est un effet de mode, c'est la bien-pensance,
10:38 c'est des gens qui se trompent de combat, je ne sais même pas s'ils sont malheureux, écoute,
10:42 mais de toute manière je suis bien contente de ne pas avoir été soutenue par ces gens-là,
10:48 je suis bien contente de ne pas m'être trompée de combat à mon tour.
10:51 Je vais vous dire, je n'ai pas de statistique, je pense qu'il y a 80% des gens ou 90% qui pensent comme Mila,
10:59 et elle dit là encore ce que les journalistes ne disent pas, avec courage,
11:02 elle donne une leçon à tout ce petit monde de journalistes.
11:06 C'est difficile de chercher des noises aux néo-féministes aujourd'hui,
11:09 tant elles ont acquis une place importante dans la société.
11:11 Parce qu'ils ont peur ?
11:12 Oui mais...
11:13 Ils ont peur de Sandrine Rousseau, de Marine Tourdenier, ils ont peur ?
11:15 C'est un néo-féminisme qui a pris une place prépondérante,
11:18 de la même manière qu'il y a à gauche un islamo-gauchisme, il y a un islamo-féminisme,
11:23 avec des femmes qui effectivement se soucient du Mademoiselle,
11:25 se soucient du .e.s pour l'écriture inclusive,
11:28 mais rechignent à condamner le Hamas quand ils violent des femmes.
11:31 D'autant plus que Mila a coché toutes les cases pour presque être une icône.
11:34 Elle était une icône.
11:36 Ah, une icône ?
11:37 Oui, pourquoi ? Une icône.
11:38 Je n'ai pas compris.
11:39 Pascal.
11:40 Non, non, non.
11:41 C'est une jeune femme.
11:42 Son orientation sexuelle fait qu'elle aurait pu être défendue par les LGBT.
11:46 Au début de son affaire, elle est attaquée par du patriarcat,
11:49 par un gros lourd qui l'a...
11:51 C'est ça le début de son affaire, qui l'a donné de manière honteuse,
11:53 et lui répond "écoute, va jouer plus loin".
11:56 Donc elle cochait toutes les cases pour être défendue.
11:58 Le seul problème, c'est qu'elle s'est attaquée à une religion,
12:01 et ces personnes-là ont donc dit, et d'autres avec elle,
12:04 qu'il y avait donc... que c'était blasphématoire.
12:06 Pas n'importe quelle religion islame.
12:07 Mais elle a un vocabulaire.
12:09 Vous avez vu comment elle parle ?
12:10 Elle a un vocabulaire.
12:11 Bon, je rappelle, et vous l'avez dit parce que je ne l'ai peut-être pas dit,
12:13 et peut-être des gens ont-ils oublié,
12:14 c'est vrai qu'elle a été victime de harcèlement et de menaces de mort
12:16 pour avoir critiqué l'islam dans une vidéo en 2020.
12:19 - De viols, d'éviscérations...
12:21 - Sur les mouvements féministes, je vous rappelle que
12:23 ces femmes violées en Allemagne, à Berlin, et pas seulement à Berlin,
12:27 il y a 7-8 ans, j'ai pas entendu grand monde.
12:30 - Absolument.
12:31 - Les femmes voilées de force et violées à Kaboul, par exemple,
12:34 j'entends pas grand monde.
12:36 Sur des faits divers, sur lesquels elle pourrait être montée au créneau...
12:40 - Les survilleries chadillon, vous les avez entendues ?
12:42 - Cette jeune femme de 15 ans qui échangeait avec ce jeune homme...
12:46 - C'est vraiment des combats très choisis, très réfléchis,
12:50 et qui servent toujours la même cause, toujours le même refrain.
12:55 - Là, il y a un truc que je puis dire, c'est pas gentil,
12:56 mais c'est toujours le même refrain qui nous défend.
12:57 - Et avec accomplicité, on en revient toujours, pareil, de l'espace médiatique.
13:01 - C'est-à-dire que Mme Rousseau est reçue en majesté partout.
13:05 - J'ai quand même le sentiment qu'on les entend moins depuis un an, un an et demi.
13:09 - On peut les reçoivre.
13:10 - Bien sûr qu'on les reçoit, mais on peut les interroger différemment quand même.
13:13 - Bien sûr.
13:14 - On peut peut-être, de temps en temps...
13:15 - Mais les temps changent, Pascal.
13:16 - Oui, mais les temps changent.
13:18 - Depuis un an, un an et demi, c'est des mouvements plus métsavotchés qu'il n'était.
13:24 - Et c'est la principale raison pour laquelle elle ne vient pas là, Mme Rousseau.
13:27 C'est la seule, il n'y en a qu'une d'ailleurs,
13:29 c'est parce qu'on lui posera des questions que les autres ne posent pas.
13:31 Donc effectivement, ça l'ennuie.
13:33 - Oui, c'est intéressant de se demander pourquoi,
13:35 parce qu'on a l'impression d'avoir...
13:36 - C'était à Cologne, ce n'était pas Berlin.
13:38 - Pardon, c'était Cologne, oui.
13:39 - On a l'impression d'assister à la naissance d'une forme d'islamo-féminisme,
13:43 en fait, comme il y a l'islamo-gauchisme.
13:45 Sauf que ce n'est pas par adhésion au modèle islamique.
13:47 En réalité, Sandrine Rousseau, elle n'a pas de fascination, je pense,
13:50 pour la culture musulmane qui est assez patriarcale, etc.
13:53 - Et c'est tapé sur l'homme blanc, comme dit Jérémie Gollenavelle.
13:56 Il n'est pas là ce soir, Jérémie Gollenavelle.
13:58 - Vous le faites parler ?
13:59 - Si il était là...
14:00 - On va le faire parler.
14:01 - Il dirait...
14:02 - Un absent si présent.
14:05 - Je ne pense pas que...
14:07 - Vous avez la situation, souvent, des formes à la queue.
14:09 - Je peine à imaginer.
14:10 - Bon, voilà.
14:11 - Je peine à imaginer.
14:12 - Et il dirait, c'est la détestation de l'homme blanc.
14:15 Voilà ce qu'il vous dirait, M. Gilles-William Gollenavelle.
14:18 - J'ai voulu un peu sortir de ce corps.
14:19 - C'est la détestation de l'homme blanc.
14:21 - Il y a aussi autre chose, probablement la trouille.
14:23 - Oui, bien sûr.
14:24 - Souvenez-vous, Mila, la photo d'elle au tribunal,
14:26 je crois que c'était à Paris, avec son avocat, M. Malca.
14:28 - On a découvert en voyant cette photo qu'elle vient du policier.
14:31 - Les deux derniers passages de Mila, sur la laïcité,
14:34 écoutez, aucun jeune ne sait ce que c'est la laïcité.
14:38 - Déjà, des adultes, ce n'est pas simple.
14:40 - Oui, mais c'est un truc.
14:43 Les gens de 20 ans, c'est "Viens comme tu es".
14:46 - Oui, voilà.
14:47 - Parlez autour de vous.
14:50 - C'est vrai.
14:51 - Oui, mais vous avez raison.
14:52 - À grands traits.
14:53 - C'est exactement mon avis.
14:54 - À grands traits, vous vous dites "Mais qu'est-ce que ça peut faire ?"
14:55 - Autrement, une expression plus brillante que celle que j'avais en tête.
14:57 - Écoutez Mila.
14:58 - Un hommage.
14:59 - Je n'ose imaginer la pression que doivent subir ces jeunes filles
15:04 qui ont justement cet entourage autour d'elles,
15:08 j'ai envie de dire, à majorité musulmane,
15:11 cette pression, je ne sais pas quel entourage elle a,
15:16 mais on attend d'elle qu'elle convienne à ces standards-là,
15:22 qui ne devraient même pas exister.
15:24 Je pense qu'on parle de laïcité au sein des établissements.
15:27 Est-ce que la laïcité est encore efficace aujourd'hui ?
15:30 Pour moi, la laïcité, elle est morte.
15:31 - Vous voyez, ce qui est intéressant, c'est qu'elle est aujourd'hui quand même sur une chaîne,
15:36 en l'occurrence, nos amis de BFM,
15:39 et il y a deux, trois ans, elle n'aurait peut-être pas été entendue de la même manière.
15:45 - Je crois qu'elle a été sur BFM il y a trois ans.
15:46 Sa première déclaration, c'est cette BFM.
15:47 - Oui, mais il y a deux, trois ans, peut-être qu'elle n'aurait pas...
15:51 Par exemple, ce serait intéressant de voir si elle va sur France Inter.
15:55 - Elle ne sera pas invitée.
15:57 - Mais Léa Salamé devrait l'inviter, Léa, elle devrait l'inviter.
16:01 Elle devrait l'inviter à quelle époque ?
16:03 - On se rendignait que Apolline de Malherbe la reçoive.
16:05 Ça, ça a venu à susciter des discussions féministes sur la télé.
16:08 - France Télévisions devrait la recevoir.
16:11 C'est ça, la mission du service public, me semble-t-il.
16:15 Dernier passage, peut-être de Mila, on avait prévenu, dit-elle.
16:19 - On avait prévenu de ce qui allait arriver par la suite,
16:23 que des situations de violence extrême au sein des lycées
16:27 qui passent par un harcèlement au travers des réseaux
16:30 ne cesseraient de s'accentuer.
16:33 Que ce n'est que le début et malheureusement,
16:37 on ne parvient toujours pas à assumer d'où vient le problème
16:42 pour trouver des solutions.
16:44 - Et puis pour tout à fait conclure cette séquence,
16:46 Florence Bergeau-Blacklair était avec Laurence Ferrari tout à l'heure.
16:50 Vous la connaissez, c'est une essayiste
16:52 qui intervient régulièrement sur ces sujets-là,
16:54 qui n'intervient pas non plus sur tous les médias
16:57 puisqu'elle n'est pas de droite citée sur tous.
17:00 Mais écoutez ce qu'elle a dit.
17:02 - Mila, c'est une jeune femme courageuse, on le voit,
17:04 est engagée, n'a absolument rien fait de mal.
17:07 Elle est complètement dans la loi
17:09 et elle a dû donc subir du harcèlement pendant des années,
17:13 une protection policière très lourde.
17:16 Et on voit effectivement qu'autour d'elle,
17:19 dans le milieu musulman, il y a eu aussi des pressions.
17:22 Il y a eu une mise en scène à la mosquée de Paris
17:25 auprès du recteur Shams Eddin Hafiz
17:28 qui, après avoir mis Charlie Hebdo en procès,
17:32 a changé un peu sa méthode en lui offrant un coran rose
17:35 pour éduquer les filles.
17:37 Et tout ça, évidemment, devant les caméras.
17:40 Après, c'est vrai, les milieux religieux
17:43 n'ont pas été les seuls à faire pression sur elle
17:46 puisqu'elle l'a dit.
17:47 Certains médias, dont "Quotidien" avec Yann Barthez,
17:50 ont conseillé de présenter ses excuses.
17:54 Mila a fait état sur ses réseaux d'autres pressions,
17:57 de journalistes ou de chroniqueurs.
18:00 - On va marquer une pause, je vous l'ai dit,
18:02 à 21h aujourd'hui.
18:03 Ne soyez sur notre chaîne au rendez-vous
18:05 Marion Maréchal contre Valérie Hayé.
18:08 C'est une opposition...
18:11 Il faudra écouter un débat intéressant
18:13 avec des oppositions très différentes.
18:15 - Deux conceptions de l'Europe.
18:17 - Il y a toujours le fond et puis il y a la forme.
18:20 Et la forme, elle nous intéresse.
18:22 Par exemple, Valérie Hayé, on va la voir
18:24 pour la première fois, je pense, dans un débat.
18:26 - Il y a eu un débat, déjà, au public sénat.
18:29 - Oui.
18:30 - On a déjà vu...
18:31 - Il y avait tous les candidats.
18:32 - Là, ça va être intéressant.
18:34 C'est toujours intéressant de voir l'incarnation,
18:36 comment elle répond, comment elle attaque, pourquoi pas,
18:39 comment elle se présente.
18:40 De la même manière, Marion Maréchal,
18:43 que le public connaît sans doute un peu plus,
18:45 ça va être intéressant de voir comment elle se positionne,
18:48 notamment face au Rassemblement national.
18:50 - Oui.
18:51 - Parce que toute la stratégie de reconquête...
18:53 Moi, j'ai le sentiment souvent que Reconquête
18:56 préserve un peu le Rassemblement national,
18:59 ne tape pas dessus, si j'ose dire.
19:01 - Faire l'avancée droite.
19:02 - Voilà.
19:03 - Et là, c'est...
19:04 - Il y a deux lignes.
19:05 - Oui, il y a deux lignes.
19:06 - Quand c'est Marion Maréchal, vous avez l'intérêt d'être
19:08 Eryx et Maud, vous faites pas la même chose.
19:10 - Voilà.
19:11 Ça va être intéressant, justement.
19:12 - C'est d'ailleurs le fruit d'une petite bisbille entre eux.
19:15 - C'est un peu ce que je voulais dire aussi,
19:17 en disant comme ça.
19:18 - C'est un désaccord politique.
19:20 - C'est une stratégie complètement différente.
19:23 - C'est une analyse.
19:24 - Non, mais c'est vrai.
19:26 Vous savez, parfois, on dit des choses dont on sait,
19:29 on pose des questions dont on sait les réponses.
19:31 - Ça m'est arrivé en septembre dernier,
19:33 une question très précise et ça m'a pas forcément servi.
19:36 Bon, et Laurence...
19:38 Laurence et Sonia animeront ça de main de maître ce soir,
19:47 bien évidemment, et on les retrouvera tout de suite
19:49 après la pause et elles nous diront comment
19:51 ce sera un débat 100% féminin à l'animation
19:55 et également dans l'échange des idées.
19:57 A tout de suite.
20:02 - C'est un événement ce soir, c'est à 21h,
20:04 et il y a évidemment le fond et il y a la forme.
20:06 Et la forme, c'est aussi une intensité forcément,
20:08 puisque Valérie Hayé et Marion Maréchal vont débattre
20:13 pour la première fois d'ailleurs ensemble,
20:15 Renaissance et le Rassemblement National.
20:17 C'est vrai qu'on attend ça.
20:18 - Reconquête.
20:19 - Reconquête.
20:20 - C'est reconquête.
20:21 - Vous voyez déjà, c'est pour ça que je n'anime pas de débat.
20:25 - Il faut leur donner la parole le plus vite possible.
20:27 - C'est pour ça que je n'anime pas de débat,
20:28 c'est pour ça qu'elles sont beaucoup plus rigoureuses que moi
20:30 et beaucoup... Laurence Ferrari...
20:32 - Ce n'est pas le Rassemblement National,
20:33 c'est reconquête et Renaissance.
20:35 - Oui, oui, c'est ce que j'ai dit.
20:36 - La donner avant la Renaissance, pas la donner avant la Renaissance.
20:38 - Et j'ai ajouté, c'est pour ça que je n'anime pas de débat,
20:40 parce qu'elles sont beaucoup plus rigoureuses que moi,
20:43 c'est Sonia Mavrouk et Laurence Ferrari que vous connaissez.
20:45 C'est vrai qu'il y a de l'impatience et de l'attente,
20:48 mesdames, bonsoir, à savoir comment ça va se passer.
20:51 - Écoutez, on espère que ça va bien se passer,
20:55 et qu'elles vont surtout avoir l'occasion de débattre
20:57 projet contre projet.
20:58 Et Sonia et moi, on va essayer de s'effacer
21:00 pour que ce débat naisse,
21:02 que la confrontation jaillisse, dans le respect évidemment.
21:05 - Et puis ce sont deux visions quand même diamétralement opposées
21:08 de l'Europe, une vision européenne très très différente,
21:10 donc on va essayer de mettre en avant ces séances.
21:12 - Absolument.
21:13 - Donc c'est à 21h...
21:14 - Belle intention en tout cas, Pascal.
21:16 - C'est à 21h et il y a une chose que vous m'avez dite
21:18 plusieurs fois dans la journée,
21:20 "Rendez à l'heure".
21:21 C'est ça que vous m'avez dite.
21:22 Je sais que, comme vous me connaissez...
21:24 - Bien joué, bien joué.
21:25 - Vous êtes venu dans mon bureau plusieurs fois,
21:27 vous m'avez dit, Pascal, et moi je vous écoute toujours.
21:30 Et Sonia et Laurence.
21:31 Et puis, puisque nous sommes dans la régie,
21:33 c'est assez rare, je parle souvent de Benjamin Naud,
21:35 et bien vous voyez sa nuque derrière.
21:38 Benjamin Naud, qui est là,
21:40 qui est en train de travailler,
21:42 bien évidemment, et de mettre en musique cette émission.
21:45 Mesdames, on vous suit évidemment tout à l'heure,
21:48 c'est dans 27 minutes, il est pour le moment 20h33.
21:52 Viri Chatillon, avant de parler de ce qui s'est passé,
21:56 le drame, les offsets qui, évidemment, auront lieu demain,
21:59 il se trouve, et Célia Barod va nous le confirmer,
22:02 qu'à Viri Chatillon, il y a eu une autre Rix,
22:05 depuis, moins grave, et heureusement.
22:08 Mais je voulais que vous nous donniez,
22:10 peut-être Célia Barod, je crois que vous êtes avec nous,
22:12 je crois, bonsoir Célia,
22:14 je voulais que vous nous donniez des précisions
22:17 sur cette autre Rix qui a eu lieu quand ?
22:21 - Eh bien les faits, Pascal, se sont déroulés hier,
22:24 en fin de journée, la victime, âgée de 15 ans,
22:27 avait rendez-vous avec ses amis,
22:28 ils devaient se rendre à la patinoire de Viri Chatillon.
22:31 Le groupe a remarqué rapidement qu'une voiture les suivait,
22:35 ils étaient vraiment suivis,
22:36 des individus sont descendus de cette voiture,
22:39 l'un d'entre eux était armé d'un couteau,
22:41 et un autre d'une béquille.
22:43 La victime a reçu des coups de poing,
22:45 des coups de pied, des coups de béquille.
22:47 C'est l'arrivée de la mère de la victime
22:48 qui a fait fuir le groupe d'agresseurs,
22:51 ils étaient cinq, les pompiers sont intervenus,
22:54 l'adolescent victime a été hospitalisé,
22:56 mais le parquet des Bries nous a fait savoir
22:57 que son pronostic vital n'est plus engagé.
23:00 L'un des auteurs a été identifié,
23:03 il serait âgé de 17 ans et serait déjà connu
23:06 des services de police pour des faits de violence.
23:08 Une enquête est en cours du chef de violences aggravées
23:11 par trois circonstances, c'est-à-dire en réunion,
23:14 préméditation et avec arme.
23:16 Et pourquoi préméditation ?
23:17 Puisque plusieurs témoins ont fait savoir
23:20 que la victime se sentait menacée depuis plusieurs jours.
23:23 Il avait reçu des messages inquiétants.
23:25 Le parquet nous a informé également que cette affaire
23:28 n'a pas de lien avec l'autre affaire,
23:30 c'est-à-dire l'assassinat de Shem Seddin.
23:32 Le maire Jean-Marie Villain a annoncé les obsèques
23:36 de Shem Seddin, l'adolescent de 15 ans, mort vendredi
23:39 après avoir été passé à Tabat la veille à Véry-Châtillon.
23:41 Il était ce matin avec nous.
23:42 Simplement, Célia, sur la journée d'aujourd'hui,
23:44 est-ce qu'il y a des nouveaux éléments dans l'enquête
23:47 ou est-ce qu'il n'y a rien à signaler ?
23:50 Rien à signaler aujourd'hui.
23:52 Il y a eu ces mises en examen pour les 5 personnes interpellées,
23:56 4 mises en examen pour les garçons du chef d'assassinat,
23:59 il y en a 2 en détention provisoire,
24:02 les 2 autres également en détention provisoire,
24:04 mais ils attendent de préparer leur défense
24:07 puisqu'ils seront entendus mercredi par un juge
24:10 pour définir s'ils vont être vraiment placés
24:13 en détention provisoire ou placés sous contrôle judiciaire.
24:16 Merci beaucoup Célia.
24:18 Je vous propose d'écouter le maire, M. Villain,
24:20 qui était avec nous et puis on pourra parler de cette affaire.
24:23 Il y a quelque chose qui m'a choqué ce matin.
24:25 J'ai écouté là encore parfois La Presse ou l'Eulàpresse.
24:28 J'ai vu le mot "côte d'honneur".
24:30 C'est abominable.
24:31 Crime d'honneur dans 2 journaux.
24:32 Côte d'honneur.
24:33 Je l'ai entendu également sur une radio nationale,
24:35 France Info, pour ne pas le nommer.
24:37 Non, un crime d'honneur, Pascal.
24:38 Crime d'honneur.
24:39 Mais vous trouvez que c'est une manière de...
24:41 C'est très intéressant.
24:42 C'est du déshonneur de la lâcheté.
24:44 Vous trouvez que c'est une manière de mettre en perspective ça ?
24:48 C'est un règlement clinique.
24:50 C'est un règlement clinique des choses.
24:52 Et donc, par conséquent, ça s'apparente à ce que j'ai dit
24:54 qu'on appelait parfois le crime d'honneur.
24:55 Non, c'est un guet-apens.
24:57 Dans le Parrain, on dit ça.
24:58 C'est un guet-apens.
24:59 Mais c'est extrêmement choquant.
25:01 C'est un guet-apens.
25:02 Oui, c'est une certaine manière de donner...
25:05 C'est un élément non pas positif, crime d'honneur,
25:08 mais qui atténue d'une certaine manière l'horreur.
25:11 Je vous rappelle qu'autrefois, crime passionnel,
25:14 c'était une circonstance atténuante.
25:16 Du merci, l'expression n'existe plus,
25:18 et ce n'est plus une circonstance atténuante,
25:20 ni la qualification pénale,
25:21 c'est une circonstance aggravante.
25:23 Et de même, crime d'honneur, ça ne devrait pas exister.
25:25 Il n'y a aucun honneur là-dedans.
25:27 Mais ça n'existe pas, et je m'étonne.
25:29 Moi, je trouve ça intéressant que ce mot revienne.
25:33 Parce que ça ouvre un océan de possibilités,
25:37 et notamment, ça permet de comprendre qu'on est face à des gens
25:40 qui ont un autre référentiel que nous.
25:42 Nous, le crime d'honneur, ça ne fait pas partie de notre culture,
25:44 ni de notre civilisation, ou en tout cas, ce n'est pas cautionné.
25:46 En revanche, ce qui s'est passé dans le cas de la mort du petit Shams Eddin,
25:49 ce sont des gens qui ne réfléchissent pas comme nous,
25:51 des gens pour qui la prison va être moins grave
25:53 que d'avoir toléré la situation considérable.
25:56 Alors faisons attention au mot "réfléchissent pas comme nous",
25:59 je ne sais pas qui est ce "nous".
26:01 C'est un autre référentiel.
26:03 Sauf que l'enquête est en cours, et on ne sait pas qui, pour le moment...
26:06 C'est qui a mort déjà ?
26:08 Oui, je suis d'accord avec vous, mais...
26:10 Vous avez quand même que le mot "victime d'honneur".
26:12 La prudence s'impose, puisqu'aujourd'hui, à l'heure qu'il est,
26:17 on ne sait pas quels sont les responsables de la mort de ce jeune homme
26:22 qui s'appelle Shams Eddin, en opératoire.
26:24 Oui, mais on connaît.
26:26 La question de l'honneur qui était posée, c'était celle de l'honneur de la gamine.
26:30 Oui, bien sûr, vous avez parfaitement raison.
26:33 Donc les faits, on les connaît, et on ne sait pas qui sont les responsables des faits.
26:36 Alors je vous propose d'écouter le maire, monsieur Villain, qui était avec nous ce matin.
26:40 Moi, j'ai été touché par ce que je suis en train de vivre.
26:46 Parce que, et encore, moi, ce n'est pas très très grave.
26:48 Je le redis et je le redis.
26:50 Moi, je ne fais que vivre ça d'un petit peu loin.
26:54 Mais très franchement, ça ne m'empêche pas, moi, de penser à la famille,
26:58 de penser à cette gamine de 11 ans, qui est en 6ème,
27:03 qui a perdu son frère avec son frère, son autre frère,
27:06 qui a lui aussi perdu son frère, cette maman qui a perdu son gamin.
27:09 Le plus important maintenant, c'est justement de leur apporter leur soutien.
27:16 Et puis peut-être que ce qui s'est passé va enfin peut-être faire réagir quelque chose.
27:21 Les obsèques, je vous l'ai dit, auront lieu demain.
27:27 Il y a une marche blanche d'organiser.
27:30 C'est très bien une marche blanche, de rendre hommage.
27:33 C'est très bien, sans doute.
27:35 Mais convenez que combien de marches blanches en fait ?
27:38 Combien de marches blanches à Crépole ?
27:41 Combien de marches blanches partout ?
27:43 Et parfois, le simple mot marche blanche peut déclencher...
27:47 Reste, Pascal, que c'est important pour les familles.
27:50 C'est important pour les familles.
27:52 Alors si c'est important, les familles ont tous les droits.
27:55 Vous avez raison.
27:56 Les copains du collège, c'est un moment de...
28:00 Vous avez raison d'une émotion.
28:02 Vous avez parfaitement raison.
28:04 Ça dépend des familles, mais souvent, vous avez raison.
28:06 Si les familles, effectivement, le souhaitent, dans ces circonstances,
28:11 les familles ont évidemment tous les droits.
28:14 Je vous propose d'écouter des témoignages devant le collège, le lycée,
28:19 et de l'émotion avérie.
28:22 Moi, quand j'ai appris ça, j'étais choquée,
28:25 parce que pour moi, il y avait un espoir que...
28:28 En fait, moi, je ne pensais pas qu'elle allait décéder.
28:30 Et quand je m'en suis dit ça, j'ai pleuré parce que j'étais triste.
28:34 En même temps, j'étais énervée.
28:35 J'étais très, très énervée contre les agresseurs, parce que...
28:38 Comment tu peux faire ça, en fait ?
28:39 Comment tu peux tuer un enfant ?
28:41 Quand on a des enfants de la même âge, c'est un peu compliqué.
28:45 On sait que ça peut nous arriver.
28:47 Et puis de la violence comme ça, gratuite, c'est...
28:49 Je trouve qu'à l'heure où on est, avec tout ce qui se passe,
28:51 les guerres dans les pays à côté, on n'a pas besoin de ça ici.
28:53 J'espère qu'ils trouveront le vrai coupable et qu'il sera puni, quoi.
28:58 C'est tout ce qu'il y a à dire.
28:59 Je voulais vous faire écouter le maire, cette fois-ci,
29:02 sur l'ultra-violence dans sa ville.
29:04 C'est la question que je lui posais ce matin.
29:05 Est-ce qu'elle existe ou pas ?
29:07 Reste persuadé, et c'est une conviction personnelle,
29:11 c'est qu'on ne devient pas, du jour au lendemain,
29:15 comme ça, ultra-violent.
29:17 Absolument.
29:18 Il y a forcément un enchaînement de choses
29:23 qui vont faire que vous devenez comme ça.
29:25 Moi, je ne crois pas au déclic qui fait qu'on devient
29:29 violent ou délinquant comme ça.
29:32 Donc ça commence très, très jeune, encore une fois.
29:36 Je le pense sincèrement.
29:38 Il y a des parents qui deviennent parents.
29:41 Ils ne savent pas ce que c'est que d'être parents.
29:43 Ils ne savent pas ce que c'est.
29:44 Quand on voit des agents de la PMI qui vont...
29:47 C'est quoi la PMI ?
29:48 La protection de l'enfance, qui vont dans des familles
29:52 et qu'ils arrivent à trouver des parents
29:55 qui mettent du Coca-Cola dans un biberon.
29:57 Ça veut dire qu'il y a un problème, quand même.
29:59 C'est quelque part, ça veut dire que ces parents-là
30:01 ne sont même pas en état d'avoir des enfants.
30:03 Ils sont en état parce que c'est bien,
30:05 on devrait tout faire pour des enfants,
30:08 mais tout faire, ça ne veut pas dire tout permettre.
30:10 C'est une vraie question à laquelle personne ne peut répondre.
30:13 Je pense que les parents d'aujourd'hui
30:16 sont moins responsables ou moins éduqués
30:19 que les parents d'il y a 20 ans, 40 ans, 50 ans.
30:22 Ma grand-mère me racontait que de son temps,
30:24 on mettait des alcools forts dans les biberons des enfants.
30:28 Ça a fait des conséquences chez vous.
30:30 Dans le bord de l'air, on mettait même du vin rouge.
30:34 Pas dans les biberons éduqués.
30:37 À l'école, il y en avait, du vin rouge.
30:39 Enrique Abbe a commencé avec une goutte de Jurançon.
30:41 Je ne suis pas sûr que ce soit le fond.
30:43 Je me méfie du raisonnement par l'exemple.
30:45 Le raisonnement par l'exemple en permanence
30:47 de dire "ma grand-mère, mon grand-père, bidule".
30:49 Ce sont des choses assez connues, Pascal.
30:51 Ce qu'il dit, en revanche, sur le fond,
30:54 il dit qu'il y a des gens qui sont parents,
30:58 ils ne devraient pas l'être.
31:00 La question que ça pose, est-ce que c'est de tout temps ?
31:03 Ou est-ce qu'aujourd'hui...
31:05 Ils ne devraient pas l'être, ils ne sont pas prêts.
31:07 Ils ne sont pas capables d'être.
31:09 - Parfaitement raison.
31:11 - Tu as fait deux fois ce soir.
31:13 - C'est ça.
31:15 Moi, je n'ai pas d'oreillette et je n'écris pas ce que je vais dire avant.
31:17 Donc, évidemment, parfois...
31:19 Parfois, on peut...
31:21 C'est comme dans la vie.
31:23 Je ne dis pas, je n'écris pas sur un papier
31:27 ce que je vais dire quand je rentre chez moi.
31:29 En fait, ça s'appelle la vie.
31:31 Donc, vous avez raison.
31:33 - Mais sur l'analyse du maire,
31:35 elle me paraît tout de même assez partielle
31:37 pour un certain nombre de raisons,
31:39 notamment les raisons qu'a esquissé Geoffroy,
31:41 qui, je suis assez d'accord avec ce que tu as dit,
31:43 font partie du sujet, c'est-à-dire
31:45 le règlement clannique viriliste.
31:47 Je ne sais pas où sont les féministes,
31:49 mais ça me paraît important.
31:51 - Là, c'est un écran.
31:53 - Écoutez, et puis,
31:55 Benjamin Manon a raison de me rappeler
31:57 que j'ai quand même une oreillette.
31:59 Mais il parle assez peu.
32:01 Manon, sauf pour me dire, il va être l'heure.
32:03 - Il est l'heure.
32:05 - Vous avez les secrets de famille.
32:07 - Alors, quand ce n'est pas votre mère
32:09 qui vous appelle à la mi-temps du match,
32:11 c'est votre sœur.
32:13 Vous convoquez toute votre famille
32:15 quand vous passez à la télévision ?
32:17 - Non, je pense que votre famille vous regarde.
32:19 - Non, je pense que vous les appelez
32:21 toute l'après-midi pour dire "je passe à la..."
32:23 - Lamentable.
32:25 - Là, vous m'offensez.
32:27 - Sérieusement.
32:29 On va écouter Manon Aubry,
32:31 parce que ce que dit Manon Aubry est intéressant.
32:33 Parce qu'elle est dans le grand relativisme.
32:35 On lui dit l'enseauvagement.
32:37 Elle dit "oui, c'est quoi l'enseauvagement ?"
32:39 - On ne voit pas la pire du troupeau.
32:41 - On va peut-être pas...
32:43 On va éviter ce genre de métaphores, peut-être.
32:45 - Je vois "Champ du Bélet"
32:47 et pourtant ne suis-je le pire du troupeau ?
32:49 - Oui.
32:51 - J'ai des lettres.
32:53 - C'est vrai que ce n'est pas la plus idéologue de la journée.
32:55 - J'entends bien, mais le mot...
32:57 - On enlève le mot.
32:59 - On modérise ce mot.
33:01 - Le berger, en tout cas,
33:03 on sait qui c'est.
33:05 - Je vous propose d'écouter
33:07 Madame Aubry,
33:09 parce qu'elle est dans le grand relativisme.
33:11 Et ça, c'est plus intéressant
33:13 que vos plaisanteries de garçons de mort.
33:15 - Vous faites de la cultus.
33:17 - Enseauvagement, ça veut tout et rien dire.
33:19 Vous jetez en pâture l'ensemble
33:21 de la jeunesse. C'est quoi
33:23 la référence d'être des sauvages ?
33:25 C'est quoi des sauvageons ?
33:27 - C'est ceux qui tuent un adolescent
33:29 à coup de poing et de pied.
33:31 - Et ils seront punis pour ça.
33:33 - Est-ce que vous en êtes sûr ? Certains affirment que l'impunité
33:35 nourrit cette violence barbare.
33:37 - Vous savez, plus un système
33:39 est répressif, ça ne veut pas dire
33:41 moins il y a de violence. Vous pouvez prendre
33:43 le cas des Etats-Unis, où le système
33:45 judiciaire est beaucoup plus répressif pour les jeunes.
33:47 Vous pouvez enfermer des mineurs, etc.
33:49 Et pourtant, c'est un des pays au monde où il y a le plus
33:51 de violence parmi les jeunes.
33:53 - Ce que je trouve intéressant dans le débat sur l'enseauvagement
33:55 de la société, ce n'est pas toute la société,
33:57 ce n'est pas dans tous les quartiers et ce n'est pas
33:59 tous les jeunes.
34:01 - Vous avez raison de ne pas faire
34:03 d'amalgame entre tout le monde.
34:05 - C'est important, me semble-t-il, de le dire.
34:07 C'est important de le dire, toutes les violences.
34:09 Parce que quand tu dis que la société...
34:11 - En attendant, tout le monde peut être
34:13 concerné par le fait d'être victime.
34:15 - Ah oui.
34:17 - Mais il faut rappeler quand même que
34:19 ce n'est pas...
34:21 - Heureusement que vous imaginez si tous les jeunes étaient comme ça.
34:23 - Mais c'est pourquoi je me permets
34:25 de le dire.
34:27 - Vous habitiez, d'où que vous veniez, quelle que soit votre origine sociale,
34:29 vous pouvez être victime de ce que
34:31 on a en train de voir.
34:33 - Il nous reste 8 minutes.
34:35 - Il est relativement nouveau d'ailleurs.
34:37 Parce qu'autrefois, on avait la tentation de dire
34:39 qu'il y avait des quartiers...
34:41 - Vous savez le dernier endroit
34:43 où des quartiers sont préservés ?
34:45 Paris.
34:47 Parce qu'en province, il n'y a plus de quartiers préservés.
34:49 Vous allez à Nantes, à Bordeaux, même les quartiers chics.
34:51 Paris, c'est le seul endroit
34:53 où vous avez encore des micro-quartiers
34:55 qui sont protégés.
34:57 - Vous avez tout à fait raison.
34:59 - Mais Lyon...
35:01 - Allez dans le centre de Nantes.
35:03 - Je ne vous parle pas de Nantes.
35:05 - Je ne suis pas très bon en géographie.
35:07 - Mais vous avez raison.
35:09 - Il n'y a plus de quartiers qui sont épargnés.
35:11 - Sauf, je vous dis, à Paris,
35:13 où il peut y avoir des micro-quartiers
35:15 qui sont épargnés.
35:17 Il nous reste peu de temps.
35:19 Évidemment, nous ne serons pas en retard ce soir.
35:21 C'est vrai que cette affaire d'Avalon...
35:23 - C'est extraordinaire.
35:25 - C'est vrai que cette affaire d'Avalon...
35:27 - Faisons qu'on y nous fait.
35:29 - Bien sûr, mais 70 kilos, c'est le poids d'un homme.
35:31 70 kilos de cannabis,
35:33 ce n'est pas pour ta consommation personnelle.
35:35 Donc voyez le sujet de Yael Benhamou.
35:37 - Il dit qu'il voudrait bien ne peser que 70 kilos.
35:39 - 70 kilos de...
35:41 - De Pascal.
35:43 - Elle est maire d'Avalon, PS.
35:45 Vous imaginez si son étiquette n'était pas PS.
35:47 Si son étiquette était Avalon, PS.
35:49 Si son étiquette n'était pas PS.
35:51 Si son étiquette était à droite, voire plus à droite.
35:53 - Vous avez été indélicat avec Jérôme.
35:55 - Avec qui ?
35:57 - J'aimerais bien peser 70 kilos.
35:59 - Jérôme, ce soir, il a 8 ans et demi.
36:01 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
36:03 Voyez le sujet de Yael Benhamou.
36:05 - C'est la sidération à Avalon,
36:07 en Bourgogne-Franche-Comté.
36:09 La gendarmerie a découvert
36:11 pas moins de 70 kilos de résine de cannabis
36:13 au domicile de la maire d'Yvergauche,
36:15 Djamila Absaoui.
36:17 Une saisie de stupéfiants
36:19 qui laisse les habitants sans voix.
36:21 - Complètement étonné, oui.
36:23 Ça m'a surtout fait mal pour Avalon,
36:25 parce que je respecte beaucoup Djamila Absaoui.
36:27 - C'est quand même un peu choquant,
36:29 surtout qu'Avalon, c'est une belle ville.
36:31 Surtout l'été, il y a des touristes.
36:33 Un peu dégoûté que ça se passe ici.
36:35 - Je me suis dit que pour la ville d'Avalon,
36:37 c'était pas le top, sachant que la réputation
36:39 n'est pas super ici.
36:41 Avalon, après, c'est réputé pour du trafic.
36:43 On est entre Paris et Lyon.
36:45 - Ça bouge beaucoup quand même.
36:47 - La maire, Djamila Absaoui, a été placée en garde à vue,
36:49 ainsi que 6 autres personnes,
36:51 dont 2 de ses frères.
36:53 Selon une source proche du dossier AC News,
36:55 l'un de ses frères vient de sortir de prison
36:57 après une condamnation pour trafic de stupéfiants.
36:59 Outre son domicile, la mairie
37:01 et son lieu de travail, une pharmacie,
37:03 ont aussi été fouillées,
37:05 lors de plusieurs perquisitions menées
37:07 dans le cadre d'une opération Place Nette.
37:09 Le parquet indique également la saisie
37:11 de 983 grammes de cocaïne,
37:13 7000 euros en espèces
37:15 et une vingtaine de lingots d'or.
37:17 - Une vingtaine de lingots d'or ?
37:19 Djamila Absaoui, elle a 46 ans,
37:21 elle a été élue maire d'Avalon
37:23 en 2021. Avalon, c'est 6000 habitants.
37:25 Après avoir été conseillère municipale
37:27 depuis 2014, puis première adjointe.
37:29 A priori, elle est toujours en garde à vue.
37:31 - Et l'un des frères est, selon l'expression,
37:33 défavorablement connu
37:35 par les services de la police.
37:37 - On peut imaginer qu'elle serait aussi au cœur
37:39 d'une cabale ou d'une instrumentalisation.
37:41 À ce stade, on ne peut faire que des hypothèses.
37:43 - Bon, il nous reste 5 minutes.
37:45 Est-ce qu'on peut écouter la séquence
37:47 Jérôme Guedj avant de parler
37:49 peut-être des européennes ?
37:51 Jérôme Guedj a pris la parole pour les 6 mois
37:53 de l'attaque du 7 octobre.
37:55 Il a été hué par les manifestants
37:57 et pour cause, monsieur Guedj,
37:59 puisqu'il est quand même allié de la NUPS,
38:01 qui effectivement n'a pas condamné
38:03 ou peut condamner.
38:05 - Et on peut parler de ses positions personnelles.
38:07 - Mais à un moment donné, les tickets en ont tous.
38:09 - Il n'existe plus la NUPS.
38:11 Il n'y a pas d'intergroupe.
38:13 - Comment ça, il n'existe plus ?
38:15 - Il s'est dissocié des insoumis dès le début.
38:17 - A l'Assemblée nationale, il n'existe encore pas.
38:19 - Non, tu n'as plus d'intergroupe.
38:21 Sauf qu'il doit tout à monsieur Mélenchon.
38:23 - Oui, oui.
38:25 - Mais non, attendez, je termine
38:27 parce que c'est important ce que je vous dis.
38:29 Il lui doit tout, il lui doit son poste.
38:31 Mais c'est essentiel.
38:33 - Guedj existait avant les dernières législatives.
38:35 - Mais il n'aurait jamais été élu.
38:37 - Non, mais c'est l'un des seux à gauche,
38:39 et ils en sont quelques-uns,
38:41 avant le 7 octobre et après le 7 octobre,
38:43 qui a eu un positionnement très clair.
38:45 - Oui, certes, mais les tickets en portent tous.
38:47 - Mais ce n'est pas rien.
38:49 - Quand le parti a été aussi...
38:51 - Ecoutons monsieur Guedj.
38:53 Il reste 4 minutes 29.
38:55 - Mais quel parti ? Il n'y a pas de temps.
38:57 - Les gens lui ont répondu hier au Trocadéro.
38:59 Et ils l'ont sifflé.
39:01 Et c'est les juifs français.
39:03 Donc, écoutons-les.
39:05 - Vous avez, sur votre analyse,
39:07 un droit de s'exprimer supérieur au vôtre sur ce sujet.
39:09 - Sur ce sujet du 7 octobre.
39:11 Ecoutons-les.
39:13 - Vous voyez,
39:15 à cette tribune,
39:17 comme je l'entends
39:19 dans le public,
39:21 il y a des gens qui ne pensent pas
39:23 la même chose sur tout.
39:25 Et je vais vous faire une confidence
39:27 qui n'en n'est pas une.
39:29 Dans les rues de Tel Aviv, en ce moment,
39:31 et dans les rues d'Israël,
39:33 il y a des gens qui ne pensent pas la même chose sur tout.
39:35 Et ce qui fait...
39:37 Ce qui fait notre honneur...
39:39 - Démissionne de la nuit, Pierre.
39:41 - Ce qui fait notre honneur...
39:43 - Démissionne de la nuit.
39:45 - Ce qui fait notre honneur,
39:47 c'est que nous,
39:49 nous respectons la démocratie.
39:51 C'est que nous, nous respectons
39:53 les positions divergentes.
39:55 Et nous nous rassemblons sur un mot d'ordre.
39:57 Et si vous n'êtes pas...
39:59 - Libérés. Libérés.
40:01 - Libérés. Libérés.
40:03 - On parle.
40:05 Si vous n'êtes pas capables
40:07 de vous rassembler sur ce mot d'ordre,
40:09 celui de la demande de la libération
40:11 des otages, que je porte
40:13 depuis le premier jour,
40:15 que tous ceux qui sont à gauche
40:17 portent depuis le premier jour...
40:19 - Il n'est pas en meeting.
40:21 - Cette séquence ne montre qu'une chose, c'est que les juifs français
40:23 ne sont pas sur la position de M.Guetsch. Ni plus, ni moins.
40:25 - Vous de la NUPES. - Sous celle de M.Mélenchon.
40:27 - Mais est-ce qu'on prévaut ?
40:29 - Il est en train de faire un peu de mal sur lui.
40:31 Parce qu'il a été l'un des premiers. Je ne fais pas ici son panégyrique.
40:33 Mais il fait partie de l'un des seuls qui, dès le début, a été assez clair,
40:35 comme dit Olivier, sur la question.
40:37 Maintenant, il paye la NUPES et les positions
40:39 intenables de la NUPES sur le Havre.
40:41 - Je vous répète que s'il est
40:43 à ce poste de député... Enfin,
40:45 M.Mélenchon... - Oui, c'est un accord...
40:47 - C'était avant le 7 octobre, les positions antisémites.
40:49 - C'est un accord à l'électorale lors des dernières législatives.
40:51 - C'était avant le 7 octobre. Je suis désolé.
40:53 C'est simple de dire "avant le 7 octobre".
40:55 On savait ce que Jean-Luc Mélenchon...
40:57 - Il est frappé d'indignité nationale pour les années qui viennent.
40:59 - Non, pas du tout. - Bon, ben, Gedj, il a une position
41:01 solide, fière, claire, avant et après le 7 octobre.
41:03 - Mais il y en a quand même dans certains...
41:05 - C'est une réalité. - Ceux qui sont frappés d'indignité nationale,
41:07 vous, c'est... C'est un géométrie variable.
41:09 - Ceux qui n'ont pas caractérisé le Hamas
41:11 comme un groupe terroriste, et oui,
41:13 il y a une dignité qui gestera.
41:15 Qui est installée, établie. - Je vous dis, il y a des gens
41:17 qui... - Pas Gedj.
41:19 - Qui sont frappés d'indignité nationale
41:21 pour toujours, après leur déclaration.
41:23 Et puis il y en a d'autres, non. Ben, moi, je considère qu'effectivement,
41:25 M. Gedj... - Prouvez-moi une déclaration
41:27 ambivalente de Gedj, s'il vous plaît.
41:29 - Mais il est allié. Il est allié
41:31 avec Jean-Luc Mélenchon.
41:33 Ça me suffit. Donc...
41:35 - J'ai bien compris votre argument. - Ben, écoutez, il est pas nul,
41:37 comme argument. - Plus clair et plus faire.
41:39 - Il est pas vraiment nul. Bon, il reste 3 minutes.
41:41 - Le remède de sortir de sa bouche. - Il reste 3 minutes.
41:43 Mais ça n'enlève rien à... Il reste une trente, même.
41:45 - Une trente, oui. Non, mais ça commence mal.
41:47 Ça finit mal, s'il vous plaît.
41:49 - Effectivement. Alors, il y a un sondage européen.
41:51 - Oui. - Ah oui.
41:53 - Et j'imagine que ça sera commenté,
41:55 ce sondage européen, puisque
41:57 les intentions de vote, je rappelle
41:59 que dans 1 minute 20,
42:01 vous pourrez assister à ce débat.
42:03 La France insoumise, qui est en recul.
42:05 Le Parti socialiste, qui est plutôt en hausse.
42:07 La majorité présidentielle, qui est à 19.
42:09 Et évidemment, le Rassemblement national,
42:11 qui caracole, reconquête,
42:13 et ça va nous intéresser ce soir,
42:15 est à 7, ce qui n'est pas un mauvais score.
42:17 7 pour reconquête.
42:19 C'est même le score de...
42:21 - Éric Zemmour. - D'Éric Zemmour.
42:23 - C'est le 3er début, d'ailleurs, je crois, depuis le début des sondages.
42:25 - Donc c'est sûrement un des scores.
42:27 - Reconquête est entre 5 et 7 sur les derniers.
42:29 - Donc, vous voyez, nous sommes en direct.
42:31 Vous voyez Marion Amarechal. Vous voyez
42:33 Madame Ayer. Et
42:35 j'aperçois
42:37 Laurence et Sonia, à qui je vais
42:39 donner la parole.
42:41 Et c'est extrêmement
42:43 intéressant, ce débat. Je le disais
42:45 sur le fond, d'abord, puisque
42:47 les arguments paraissent
42:49 assez opposés. Mais
42:51 forcément, sur la
42:53 forme, c'est intéressant de découvrir
42:55 - L'incarnation. - Sur l'incarnation, de voir
42:57 comment Madame Ayer, ce soir,
42:59 comment sera-t-elle
43:01 face à des attaques, sans doute, qui seront assez
43:03 fortes de Madame
43:05 Marion Amarechal. Et puis, ça va être intéressant
43:07 aussi de voir la stratégie
43:09 de Marion Amarechal. Est-ce qu'elle choisira
43:11 de se démarquer
43:13 fortement du RN,
43:15 et évidemment, entre guillemets,
43:17 de taper sur le RN,
43:19 ou est-ce qu'au contraire, elle sera sur
43:21 quelque chose de plus consensuel avec
43:23 ce parti du RN ?
43:25 Il est 20h54.
43:27 Je remercie Benjamin
43:29 Nau, ce soir.
43:31 - Il est très bien à la France.
43:33 - Je remercie Benjamin Nau.
43:35 Et le débat, c'est dans quelques secondes.
43:37 seconde.
43:37 *Bruit de coup de feu*
43:38 [SILENCE]