• il y a 7 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 -Bonjour à tous, Olivier Dardigolle, Paul Meulin, Jérôme Béglé et Gilles William Gollnadel.
00:06 Bonsoir, vous êtes de retour au Zitiaté La Vie samedi soir.
00:09 -Oui.
00:10 -Et vous allez témoigner, rapporter la nuit que vous avez...
00:15 -C'est une nuit blanche, une nuit où on ne pouvait pas dormir, puisqu'on nous annonçait que les drones allaient arriver.
00:23 Alors on nous disait que les drones allaient mettre 4h, 5h pour arriver et que les missiles balistiques arrivaient aussi, mais que ça mettait, je sais pas, 1h.
00:34 Donc inutile de vous dire que vous êtes à côté de l'abri et que vous attendez.
00:39 Moi, qui ne suis pas d'un courage physique exceptionnel, j'étais dans la colère.
00:48 J'étais dans la colère.
00:50 Et puis, puisque je devais repartir le lendemain avec mon petit-fils à Paris, je me disais que je pouvais pas.
01:02 Je n'imaginais pas un seul instant que 99% des missiles allaient être arrêtés par le Dôme de fer et quelques autres.
01:13 Donc c'était encore une nuit que je n'imaginais pas non plus vivre un jour dans ma vie.
01:21 -Personne ne reste chez soi dans ces cas-là ? Tout le monde sort de son appartement, de sa maison et va vers un abri ?
01:27 -Non, non, parce qu'en principe, dans tous les cas là où je suis, les gens ont une des chambres de votre appartement ou de votre maison...
01:37 -Une pièce renforcée.
01:38 -Elle est une pièce renforcée. Donc je n'avais que quelques mètres à faire.
01:42 -Vous avez une maison là-bas ?
01:43 -Oui. Donc voilà. Mais... La colère, essentiellement.
01:51 -On parlera évidemment de l'aspect diplomatique et des conséquences, mais ce qui est incroyable toujours avec Israël, c'est que ce matin tout le monde travaillait.
01:59 Il y a une forme de résilience. Tout le monde repart travailler.
02:02 -Vous ne croyez pas si bien dire, puisque moi, on me dit que le ciel est fermé.
02:07 Le ciel est fermé à 2-3 heures du matin. Comment voulez-vous que j'imagine, même en étant optimiste, que je vais pouvoir reprendre l'avion à 10 heures du matin ?
02:18 C'était incroyable, pour tout dire, inespéré.
02:22 -C'est ça qui est toujours... C'est-à-dire que les Israéliens vivent avec cette peur, toujours et tout le temps, mais vivent avec.
02:33 -Ils sortent, vont au restaurant. -Sincèrement, nous n'étions pas dans la peur. Je vous assure.
02:40 -Oui, mais c'est une forme d'habitude, peut-être, mais ce que vous racontez...
02:45 -Oui, mais je vous l'accorde. -Ce doit générer la peur, a priori.
02:50 -Oui, je vous accorde que c'était tout à fait nouveau. Des missiles balistiques, c'était tout à fait nouveau.
02:56 -Vous l'avez dit, Israël était confiant dans son dôme de fer, qui est quelque chose d'unique au monde et d'une sécurité...
03:03 -Oui, mais à vous dire le vrai, moi, qui ne suis pas souvent optimiste, j'imaginais en plus que le Hezbollah allait s'en mêler,
03:12 que dans ce cas-là, le dôme de fer allait être totalement, en partie, saturé, et que ça allait quand même passer ici ou là.
03:19 -Il y a beaucoup de Français qui sont là-bas, beaucoup de Français qui ont fait leur alia, j'imagine qu'ils viennent vers vous parce qu'ils vous écoutent,
03:24 ils nous écoutent ce soir, et c'est l'occasion de leur passer un message, évidemment, de sympathie, bien sûr,
03:31 parce que ce qu'ils vivent là-bas, vous disiez, vous êtes revenus avec votre petit-fils, et donc une partie de votre famille qui est là-bas.
03:39 -Oui, bien sûr.
03:41 -On parlera évidemment de beaucoup de conséquences, je l'ai dit tout à l'heure, diplomatiques notamment,
03:47 mais voyez, il y a une députée qui a demandé l'annulation d'une conférence de Jean-Luc Mélenchon à Lille,
03:52 une conférence portant sur l'actualité en Palestine, qui devait se tenir jeudi à l'Université de Lille.
03:57 La députée Renaissance, Violette Spilbou, qui était venue d'ailleurs sur notre plateau, souvenez-vous, un soir,
04:02 demande son annulation, comme l'a fait Rennes ou Bordeaux.
04:06 La députée Renaissance a interpellé le président de l'Université de Lille, Régis Bordet, ce matin, sur Twitter,
04:13 pour lui demander l'annulation d'une conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, portant sur cette actualité.
04:19 Violette Spilbou dénonce une conférence de propagande, prévue alors que les débats se radicalisent,
04:24 et on va voir deux ou trois petites séquences qui, effectivement, vont dans ce sens-là,
04:28 et notamment ce qui s'est passé à Montpellier ce week-end.
04:30 Il y a également un tweet de Xavier Bertrand, que vous pouvez voir,
04:37 "Nous ne pouvons tolérer dans une université française une telle conférence de la France insoumise",
04:41 qui, à travers le logo "Libre Palestine", nie l'existence de l'État d'Israël.
04:47 Je ne sais pas si vous avez vu...
04:49 - Le logo, il est incroyable !
04:51 - Bien sûr, la conférence "Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, Université de Lille",
04:56 est-ce qu'on l'a vu, cette affiche de la conférence ?
05:00 "Actualité en Palestine".
05:02 "Libre Palestine", ça veut dire ?
05:04 - En fait, ça veut dire que la Palestine, en globe Israël.
05:07 - Exactement.
05:08 - Parce qu'il n'y a qu'un seul pays qui est donc la Palestine.
05:10 - C'est la Palestine de la mer, aujourd'hui.
05:12 - Vous avez parfaitement raison.
05:14 Il y a également Émilie Gomis, que vous connaissez,
05:18 qui était une ancienne basketteuse professionnelle,
05:21 qui a pris la parole ce week-end.
05:23 "L'Iran a le droit de se défendre", a-t-elle dit.
05:27 Vous avez Ersilia Soudé, qui est une députée, cette fois-ci, de la France insoumise,
05:31 qui a dit "Ces deux pays, l'Iran et Israël, sont deux théocraties".
05:36 Elle renvoie le régime des Mollahs à la démocratie qui a sûrement des défauts,
05:41 la démocratie de Netanyahou, bien évidemment.
05:44 Mais il ne me semble pas, et il ne semble à personne,
05:47 qu'on puisse comparer la vie en Israël et la vie en Iran, bien évidemment.
05:54 Donc ces deux pays sont deux théocraties.
05:56 Par ailleurs, en bombardant une ambassade iranienne,
05:58 Israël a déclaré la guerre à l'Iran.
06:00 Et on n'oublie pas les bombardements d'Israël au Liban
06:02 et le génocide des Palestiniens.
06:04 La situation est trop grave pour faire des approximations.
06:07 Et puis je voulais vous faire écouter une séquence.
06:09 Cette fois-ci, c'est dans un meeting à Montpellier,
06:12 où on entend dans ce meeting Israël assassin.
06:18 *Israël, assassin ! Israël, assassin !*
06:38 Rima Hassan, qui est donc bien placée, je crois qu'elle est 7e,
06:43 7e sur la liste de la France Insoumise, a pris précisément la parole dans ce meeting.
06:48 La Palestine est un sujet européen,
06:55 car nous sommes tous, d'une manière ou d'une autre, des Palestiniens.
07:00 Alors camarades insoumis, je compte sur vous,
07:09 je compte sur votre mobilisation le 9 juin prochain,
07:12 pour qu'on reconnaisse enfin l'état de Palestine,
07:15 comme va le faire l'Irlande et l'Espagne.
07:17 Pour les Ukrainiens comme pour les Palestiniens,
07:20 nous sommes le camp de la paix.
07:22 Régine Delfourque, notre envoyée spéciale en Israël,
07:26 et vraiment à qui nous pensons ce soir,
07:28 parce qu'elle est sur place en Israël,
07:30 m'envoie à l'instant ce texto.
07:32 Daniel Hagari, porte-parole en chef de TSAHL, annonce une riposte.
07:36 Il est possible que le commandement de la défense passive
07:38 décide de réimposer dans les prochains jours
07:40 les recommandations de sécurité au public.
07:42 Ce serait donc avant Pessahar.
07:44 Il y a des bruits ici qui parlent d'une riposte imminente, nous dit-elle.
07:47 On va précisément parler de la riposte dans une seconde.
07:51 Mais on termine sur ce sujet avec la France insoumise.
07:54 Il est possible bien sûr de critiquer la politique du gouvernement israélien,
08:02 sur un certain nombre de sujets,
08:04 mais il est impossible de mettre un signe d'égalité
08:09 entre la démocratie israélienne et le régime islamiste en Iran,
08:15 comme il est impossible de ne pas caractériser,
08:18 avec des mots très précis, le pogrom du 7 octobre.
08:22 Donc ces gens se sont, avant le 7 octobre, décrédibilisés,
08:28 et même ont été marqués du déshonneur
08:31 par leur incapacité à dire que le Hamas est un mouvement terroriste.
08:35 Ils ne peuvent donc pas défendre une solution à deux États,
08:39 d'abord parce qu'il y a un certain nombre d'entre eux
08:41 qui disent en effet de la mer au Jourdain,
08:43 ce qui veut dire qu'il n'y a plus d'existence pour Israël,
08:46 et pour d'autres, par électoralisme pur.
08:50 Par électoralisme pur, ils sont sur une...
08:54 Je ne sais même plus le fil du rasoir.
08:57 On verra si c'est productif, cet électoralisme pur.
09:00 Je ne le sais.
09:02 - En l'occurrence, les Français musulmans...
09:04 - Pendant longtemps sur ce plateau, j'ai dit...
09:06 - Ça ne sera pas payant ?
09:07 - Pendant longtemps sur ce plateau, j'ai dit, ça peut être un calcul gagnant.
09:10 Non, mais pas de moins en moins.
09:12 - Ce mois d'après la semaine, les sondages montrent que la liste de Mme Aubry
09:17 est maintenant à 8%, 7,5%.
09:20 Or, je rappelle qu'il y en a 15...
09:22 - Les Français musulmans ne sont pas pour la destruction d'Israël.
09:26 - Je ne le crois pas.
09:28 - La petite minorité, en plus.
09:30 - Je n'en sais rien non plus.
09:32 Parce que le coup de petite minorité,
09:34 qui est une sorte de mauvalise qui est ressorti sur tous les sujets...
09:38 - On n'en sait rien.
09:40 - L'échec prévisible.
09:42 - C'est pourquoi je dis...
09:44 En fait, il y a des mots qu'on pourrait ne plus jamais employer.
09:48 On ne lâchera pas.
09:50 Le mot de... qu'on cite généralement, de camus, tout ça.
09:53 Et pareil, la petite minorité.
09:55 On pourrait faire l'impasse là-dessus.
09:57 Mais ni vous, ni moi ne le savons.
09:59 Mais ça rassure les uns et les autres de le dire.
10:02 - On n'en sait rien.
10:04 C'est disserté sur le sexe des anges.
10:06 Mais la France insoumise ne gagnera pas sur cette base-là à long terme.
10:10 Et je pense que cet électoralisme leur en cuira,
10:13 moralement mais aussi politiquement.
10:15 J'observais il n'y a pas longtemps,
10:17 que des listes Free Palestine sont en train de se monter
10:20 dans un certain nombre de pays d'Europe.
10:22 Et que l'avenir de la France insoumise,
10:24 par des listes authentiquement soucieuses de l'islam politique.
10:27 Comme ça s'est passé en Belgique.
10:29 - Oui, mais c'est vrai que la France, pour le coup,
10:32 et Emmanuel Macron l'a souligné plusieurs fois,
10:34 la France tient sans doute mieux que Londres,
10:37 tient sans doute mieux que New York, visiblement aujourd'hui.
10:40 Tient mieux visiblement aussi que la Belgique.
10:43 Donc il y a aussi quelque chose en France...
10:46 - La différence entre un multiculturalisme et un état laïque.
10:49 La Belgique, ce n'est pas le multiculturalisme.
10:51 - Non, mais je parlais du Royaume-Uni.
10:53 - Les grandes manifestations de Londres sont stupéfiantes.
10:56 - Bien sûr.
10:57 - J'ai deux ou trois choses à dire.
10:59 Pour répondre à ça, je veux bien...
11:01 C'est en France, et pas à Londres,
11:05 qu'il y a eu le pire massacre antisémite ces dernières années.
11:09 Voilà. La réalité, elle est là.
11:12 Les écoles juives où Mera a été sévir,
11:17 l'hypercachère, tout ça, c'est pas à Londres.
11:19 C'est en France.
11:20 Donc il y a peut-être des manifestations ailleurs,
11:22 mais là, il y a des meurtres.
11:24 Je veux dire aussi, par rapport à Mme Soudé,
11:26 il faut voir le déclin méral général et particulier
11:30 par rapport aux insoumis.
11:32 Il fut un temps quand même où l'être doté
11:35 d'un tout petit peu d'humanité savait faire la différence
11:39 entre un immense pays pétrolier de 90 millions d'habitants,
11:47 qui est en plus une tyrannie islamique,
11:49 et un petit pays entouré d'ennemis de 9 millions d'habitants,
11:54 certes critiquables, mais à structure démocratique.
11:57 Perdre, ne serait-ce que ce sens-là des dimensions
12:02 et de l'égalité ou de l'inégalité, c'est une perte d'humanité.
12:07 Une séquence au Parlement que je voulais vous montrer
12:10 avant d'imaginer la riposte possible.
12:12 C'est une séquence dans le Parlement iranien
12:16 où tous les députés crient unanimement à mort Israël.
12:20 C'est une des images fortes du week-end.
12:44 Je rappelle que l'Iran n'a toujours pas la bombe atomique.
12:46 Et je rappelle qu'en 1980, la hiatela romainie
12:49 a professé la destruction de l'État d'Israël
12:51 et qu'aucun de ses successeurs n'est revenu sur ce vœu,
12:57 enfin je ne sais pas comment on peut l'appeler,
12:59 et que donc cette menace, elle est pendante,
13:01 elle est réelle et elle n'a jamais été remise en cause
13:03 par qui que ce soit derrière.
13:04 La riposte à présent, on voit Emmanuel Macron ce matin,
13:09 chaque mot est important.
13:11 Donc écoutez le Président de la République.
13:14 Les Iraniens ont répondu, mais ils ont répondu de manière,
13:18 si je puis dire, disproportionnée,
13:20 parce qu'au lieu d'aller toucher des intérêts israéliens
13:22 en dehors d'Israël, eh bien ils ont été chercher Israël
13:26 sur son sol, depuis leur sol, ce qui est une première.
13:28 C'est un changement, une rupture profonde.
13:30 Et donc c'est pour ça que ce qui s'est ouvert
13:33 est très dangereux en termes de réaction.
13:35 Donc très clairement, c'est l'Iran qui a décidé
13:38 de frapper Israël dans le contexte d'une manière inédite.
13:41 Ce n'est pas le même passage que ce matin,
13:46 je le dis pour Benjamin Noye, on ne parle pas de...
13:48 Le mot riposte n'est pas prononcé, donc c'est dommage
13:50 parce que ce n'est pas cet extrait-là que je vais vous faire...
13:52 Il dit que la riposte est disproportionnée, au tout début.
13:54 Oui, mais c'est la riposte qu'il propose pour l'Iran
13:57 qui est le plus intéressant.
13:59 Ah oui.
14:00 Donc si on peut...
14:02 Sauf que même cela, c'est faux.
14:04 Je dis dernier, je dis 11 avril.
14:08 La justice argentine a condamné l'Iran
14:13 pour l'attentat contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires.
14:19 D'accord ?
14:20 Donc venir dire que c'est une grande première
14:23 d'attaquer l'annexe d'un consulat
14:25 où il y avait des gardiens de la Révolution,
14:27 c'est déjà un mensonge.
14:29 Donc dire que l'Iran a riposté, ça n'est pas vrai.
14:32 Ce n'est pas vrai.
14:34 Si tu la ripostes, elle riposte.
14:36 Quelle riposte en tout cas ?
14:38 Ça, ça peut se discuter, Gilles.
14:40 Mais ce qui ne se discute pas,
14:43 c'est qu'avant le consulat, il y a eu l'ambassade.
14:47 Ça, ça ne se discute pas.
14:48 Quelle riposte ?
14:49 C'est pour ça que le mot d'Emmanuel Macron était intéressant.
14:53 Quelle riposte doit proposer Israël ?
14:57 C'est ça, aujourd'hui, la question.
14:59 C'est ça, la question, ce soir, qui va se poser.
15:01 On ne pouvait imaginer que ce soit après Pessar.
15:03 Et ce sera sans doute.
15:05 Je prends des précautions, mais c'est ce que nous disait Régine Delfour qui est sur place.
15:09 Quelle riposte selon vous ?
15:11 Qu'est-ce que souhaitent les Israéliens ?
15:13 Que pensez-vous ?
15:14 On en connaît la graduation possible.
15:16 Dans un monde idéal et de bonne foi,
15:18 les Israéliens, y compris l'ensemble du gouvernement,
15:22 et même de l'opposition,
15:24 souhaiteraient évidemment une riposte
15:26 qui détruirait les usines atomiques iraniennes.
15:31 Sauf que, si les Israéliens ne sont pas sûrs
15:35 de disposer de la protection américaine,
15:39 encore une fois, si le Hezbollah s'en mêle en même temps que l'Iran,
15:44 il peut y avoir 10 000 morts en Israël.
15:46 Écoutons M. Blinken qui ne souhaite pas d'escalade.
15:50 Nous ne cherchons pas l'escalade,
15:55 nous continuerons à défendre Israël
15:57 et à protéger nos effectifs dans la région.
16:01 Au cours des 36 heures qui ont suivi,
16:04 nous avons coordonné une réponse diplomatique
16:06 pour tenter de prévenir une escalade.
16:08 C'est vrai.
16:09 Comment vous décryptez les propos américains ?
16:14 Moi je ne les décrypte pas.
16:16 Je pense que les Occidentaux ont très peur
16:19 d'un embrasement qui viendrait l'échatouiller
16:22 jusqu'aux portes de l'Europe,
16:24 jusqu'aux portes des Etats-Unis.
16:26 On se dit que si Netanyahou ou si Sahal va trop loin,
16:29 il peut y avoir un effet boule de neige derrière.
16:32 Après dans les ripoches, il y en a deux qui me semblent envisageables.
16:36 Pardon de l'expression, mais faire la peau à Nasrallah,
16:39 le leader du Hezbollah, serait quelque chose
16:41 qui ne dérangerait personne au-delà des frontières de l'Iran,
16:45 du Hezbollah et éventuellement du Yémen.
16:47 Au Liban.
16:49 Idem le chef du Hamas,
16:55 qui est quelque part sans doute dans le sud de la bande de Gaza.
17:01 Si par hasard il devait aussi perdre la vie,
17:03 personne ne pleurait.
17:05 Ce sont des propos compliqués à mettre en place.
17:08 Vous devez avoir l'organisé.
17:10 On va marquer une pause.
17:12 On écoutera peut-être M. de Villepin,
17:15 avec qui vous entretenez les meilleurs rapports.
17:17 Bruno Le Maire.
17:19 - Sur l'économie française.
17:21 - Bruno Le Maire, lui, il a déjà ouvert le parapluie.
17:23 Une décrédation supplémentaire au Proche-Orient et au Moyen-Orient
17:27 aurait un impact économique lourd.
17:29 Tout de suite il a tweeté.
17:31 L'autre jour c'était la Russie.
17:33 Dès qu'il y a un souci, hop, c'est pas de ma faute.
17:35 C'est formidable d'ailleurs.
17:37 - Ce sera dommage parce que ça va tellement bien.
17:39 - Bien sûr.
17:41 Il va venir à ce soir M. Le Maire.
17:43 - Ça sera intéressant.
17:45 - Oui, ça sera intéressant.
17:47 Au contraire, d'échanger avec lui.
17:49 Et on marque une pause et on revient tout de suite.
17:51 ... ce chapitre important consacré ce soir à Israël.
17:59 Pourquoi est-ce que Netanyahou,
18:01 qui annonce l'action militaire de la France,
18:03 s'est coté cette nuit ?
18:05 Pourquoi est-ce Netanyahou, pardon, qui annonce l'action militaire de la France
18:07 s'est coté cette nuit ?
18:09 Comment est-ce possible sans accord de défense entre nos deux pays ?
18:11 Il est temps d'admettre qu'en démocratie,
18:13 on ne peut accepter de voir son pays entraîner dans une guerre générale
18:15 par la seule décision personnelle du président.
18:17 S'il s'agissait de protéger les positions militaires françaises sur place,
18:19 même si l'on est d'accord,
18:21 le problème est désormais posé.
18:23 Jusqu'où irons-nous et dans quel but ?
18:25 - Vous avez des drones ou des missiles
18:27 qui passent au-dessus de vos bases ?
18:29 - Bien sûr.
18:31 - Il y a des bases françaises en Jordanie.
18:33 - Et puis Dominique Devillepin,
18:35 qui était ce matin sur France Info.
18:37 - Oui ?
18:39 - L'ambiguïté diplomatique,
18:41 elle est aussi là pour ça.
18:43 Donc, autoprotection,
18:45 parce que nous avons un certain nombre d'enclaves
18:47 ou d'emprises militaires dans cette région,
18:49 depuis Djibouti, en Irak,
18:51 en Jordanie,
18:53 dans les Émirats Arabes Unis,
18:55 donc que,
18:57 avec les Jordaniens,
18:59 au service des Jordaniens, nous assurions une protection
19:01 et qu'in fine ce soit Israël,
19:03 qui en l'occurrence en est bénéficié,
19:05 c'est une chose.
19:07 Mais si l'Israël, dans sa rhétorique diplomatique,
19:09 dans son discours diplomatique,
19:11 dit que nous sommes intervenus,
19:13 que nous sommes partie prenante à ceci,
19:15 ça comporterait un inconvénient
19:17 particulièrement grave.
19:19 Ce serait de nous introduire
19:21 dans ce cycle et dans ce risque d'engrenage
19:23 d'action-réaction.
19:25 - Il n'y a pas complètement de temps.
19:29 La France a un rôle aussi
19:31 de conserver un centre de moderation
19:33 avec des alliés arabes dans la zone
19:35 d'Israël. Là, les Iraniens ont mis
19:37 Benyamin Netanyahou dans un dilemme
19:39 insoluble. C'est-à-dire que,
19:41 ou il riposte, et auquel cas il sera isolé
19:43 sur la scène internationale, parce que les Américains le suivront
19:45 vraisemblablement pas, ou alors,
19:47 il ne riposte pas et on dira qu'il concède
19:49 la défaite et c'est une victoire pour l'Iran.
19:51 Dans les deux cas, c'est absolument terrible
19:53 et c'est extrêmement cynique comme calcul de la part des Mollahs.
19:55 - On observera d'abord que ça a été un échec,
19:57 l'attaque iranienne,
19:59 et que ça a
20:01 permis aux alliés
20:03 de se renforcer, en tout cas
20:05 de se mettre autour d'Israël.
20:07 - Les accords d'Abraham. - Exactement.
20:09 Et qu'Israël, après cela,
20:11 ressort d'une certaine manière
20:13 renforcée. C'est peut-être un des paradoxes
20:15 de cette séquence. - Et que la défense israélienne est de très haut niveau.
20:17 - Et ce que ne voulait sans doute pas
20:19 l'Iran. Autre sujet !
20:21 - Ses faiblesses. - Oui. Et que ?
20:23 - L'armée iranienne a montré ses faiblesses
20:25 et sans doute la vétustité
20:27 de son matériel. - Si on est d'un naturel inquiet,
20:29 on peut se dire qu'ils ont aussi en réserve, ce que disent un certain
20:31 spécialiste en géostratégie, qu'ils auraient des réserves
20:33 d'armes et de munitions extrêmement importantes.
20:35 Et que là, c'était... - La cérémonie ! - Avec des drones
20:37 à bas coût. - Ah oui. - La cérémonie !
20:39 La cérémonie d'ouverture.
20:41 Parce que ce matin, le président de la République était
20:43 sur RMC. Il était invité
20:45 à près de 100 jours du coup d'envoi des Jeux
20:47 Olympiques de Paris. Moi, j'ai l'impression
20:49 qu'on nous prépare tranquillement,
20:51 gentiment... - Le plan B ou le plan C ?
20:53 - J'ai l'impression que le plan B va devenir
20:55 le plan A. Mais...
20:57 - On va pouvoir le plan C ! - Mais je me dis, pourquoi
20:59 on ne le dit pas tout de suite ?
21:01 - Des raisons sérieuses.
21:03 - Oui, mais qu'est-ce qui va changer ?
21:05 Il y a un moment où il faut prendre
21:07 une décision. On est quand même
21:09 dans un climat globalement incertain.
21:11 - Vous pouvez peut-être davantage sécuriser le Trocadéro
21:13 ou le Stade de France. - Ah, ça c'est sûr.
21:15 - Mais non, ça sera quand même sur la scène. Quoi qu'il arrive,
21:17 ça sera sur la scène. - Oui, mais avec le resserré.
21:19 - Oui, ça sera effectivement...
21:21 Mais resserré avec...
21:23 Enfin, bon. Godric Bey,
21:25 voyez le sujet et l'intervention du président Macron
21:27 ce matin.
21:29 Un projet démesuré
21:31 qui mérite un plan B.
21:33 Sur le chantier gigantesque du Grand Palais
21:35 qu'Emmanuel Macron a visité ce matin,
21:37 le président a pris du recul
21:39 sur la cérémonie d'ouverture
21:41 prévue sur les bords de scène.
21:43 Face à la menace terroriste, il a évoqué
21:45 des possibilités alternatives
21:47 et moins ambitieuses.
21:49 - On va se donner les moyens de faire une très grande
21:51 cérémonie d'ouverture. Si on pense
21:53 qu'il y a des risques,
21:55 en fonction de l'analyse qu'on fera du contexte,
21:57 on a des scénarios de repli.
21:59 Emmanuel Macron a ensuite détaillé les deux scénarios
22:01 envisagés. - On a une cérémonie qu'on prépare
22:03 qui serait limitée aux trocadéros, par exemple.
22:05 Et donc on ne ferait pas toute la scène
22:07 si l'analyse permettait de...
22:09 - S'il faut restreindre le lieu. - Exactement.
22:11 Voir qui rapatrierait
22:13 dans le stade de France.
22:15 Même si l'option principale reste la priorité,
22:17 le nombre de spectateurs bénéficiant
22:19 d'une place gratuite pour assister à la cérémonie
22:21 a déjà été divisé par deux,
22:23 passant de 500 000
22:25 à 222 000 spectateurs.
22:27 - On ne peut pas donner
22:29 tort au président de la République
22:31 de prendre toutes les précautions
22:33 pour qu'il n'y ait pas de drame.
22:35 - Il fait preuve de bon sens.
22:37 C'est beaucoup plus facile, à priori,
22:39 selon les spécialistes de sécurité, d'organiser un événement
22:41 dans un espace clos comme le stade de France
22:43 que partout dans Paris. Ça paraît un peu logique.
22:45 Donc je ne vois pas ce qui...
22:47 - On l'a juste découvert, le 15 janvier.
22:49 - C'est un peu ça. - Ce qu'on peut déplorer,
22:51 c'est qu'on nous aura fait rêver
22:53 avec une magnifique cérémonie sur la scène.
22:55 - Et peut-être dépenser
22:57 quelques centimes.
22:59 - Et peut-être dépenser quelques millions
23:01 pour faire des travaux exploratoires
23:03 pour ce scénario. Et on pourrait se retrouver
23:05 avec quelque chose de plus mesuré.
23:07 - Depuis, il y a eu le Bataclan russe.
23:09 C'est le même groupe qui nous menace directement.
23:11 Ça a changé un peu deux ou trois choses.
23:13 - Peut-être faut-il prendre une décision rapidement.
23:15 - Ah oui. - Peut-être.
23:17 - Ça, c'est sûr.
23:19 - De toute manière, à 100 jours,
23:21 le BPB doit être activé dans les toutes prochaines semaines.
23:23 - Oui. - Certainement.
23:25 - Le président de la République a souhaité également
23:27 que la France soit dans les cinq premières nations.
23:29 - On avait fait 33 médailles à Tokyo.
23:31 Il faudrait donc, là,
23:33 en faire une centaine.
23:35 - A priori, effectivement,
23:37 quand tu es sur...
23:39 Quand tu joues sur place,
23:41 tu joues les Jeux olympiques de ta vie.
23:43 Et le sportif... - Et il dit que la France
23:45 devrait devenir une grande nation sportive,
23:47 ce qu'elle n'est pas, contrairement à d'autres pays,
23:49 qui laissent une place beaucoup plus forte au sport
23:51 dans le temps scolaire.
23:53 - Oui. Oui. Alors, quand t'as 240 millions de personnes
23:55 comme les États-Unis, c'est peut-être plus facile
23:57 aussi d'avoir quelques champions.
23:59 Et il n'y a pas de ministère des Sports
24:01 aux États-Unis, je le dis à chaque fois.
24:03 - Ah oui ? - Ben non, ça n'existe pas.
24:05 - Vous voulez faire comme à la reine.
24:07 - Il n'y a pas... Je lui ai entendu un...
24:09 - Il y a une culture... Il y a une culture universitaire.
24:11 - Il n'y a pas de ministère des Sports.
24:13 Je ne dis pas qu'il y a un rapport de vous à effet.
24:15 - Il y a une culture universitaire du sport qui est incroyable.
24:17 - Oui, oui. - Vous avez des...
24:19 - Non mais t'as 250 millions de gens.
24:21 Donc tu te gâches aussi sur un réservoir qui est plus grand.
24:23 - Dans certaines disciplines, on a des athlètes
24:25 aujourd'hui qui se préparent quasiment seuls.
24:27 - Et d'ailleurs, j'ai dit 250, c'est 330 millions.
24:29 Vous voyez, j'ai des chiffres, je suis resté
24:31 à ma terminale. - Mais parce qu'il y a dans certaines disciplines...
24:33 - Il a raison Benjamin Nau. - On a des champions
24:35 qui se préparent quasiment seuls, qui n'ont pas
24:37 le soutien quand la fédération n'est pas...
24:39 - Je pense que c'est pareil dans toutes les fédérations.
24:41 - Vous pensez à quel sport ?
24:45 - Je ne l'ai pas là.
24:47 - Bon.
24:49 Le président de la République
24:51 était ce matin donc
24:53 sur AMC, il est revenu sur la polémique
24:55 Aya Nakamura.
24:57 - Là, il avait raison. - Comment ?
24:59 - Depuis dimanche, je sais régler. - Là, ce qu'il a dit, il avait raison.
25:01 - Mais non, mais il a raison, le président.
25:05 - Sur ce point, écoutez,
25:07 on dit suffisamment... - Qu'est-ce qui vous arrive ?
25:09 - Non, mais non, mais pas...
25:11 Il m'arrive rien du tout, mais je sais pas.
25:13 - C'est un sujet sensible.
25:15 - On a suffisamment mis en cause
25:17 la politique d'Emmanuel Macron
25:19 dans tellement de domaines
25:21 qu'on peut, lorsqu'il dit
25:25 quelque chose sur lequel on peut être raccord
25:27 avec lui, on peut le souligner.
25:29 Il ne s'agit pas d'avoir des oeillères.
25:33 Écoutez ce qu'a dit le président sur Aya Nakamura.
25:37 Un peu de nuance, s'il vous plaît.
25:39 - C'est la meilleure de l'année.
25:41 - C'est un sujet raciste. Là aussi, j'ai parfois entendu...
25:43 - Ça vous a choqué ?
25:45 - Les réactions m'ont choqué.
25:47 Mais parce que je pense aussi, il y a eu des réactions
25:49 vraiment racistes.
25:51 Ça, ça m'a choqué. Il y a eu des réactions
25:53 qui ont été des incompréhensions.
25:55 Parce que beaucoup de gens n'ont pas compris
25:57 qu'il y avait d'abord 4 cérémonies,
25:59 mais qu'au-delà de ça, la cérémonie d'ouverture,
26:01 on va avoir des centaines d'artistes mobilisés.
26:03 - Voilà, c'est un rapport de Aya Nakamura
26:05 au milieu du... - Oui, ça sera pas seul.
26:07 - Évidemment.
26:09 - C'est un "nos" sujet.
26:11 - Oui, je suis d'accord. - Cela a été un sujet
26:13 à un moment donné.
26:15 Oui, parce que sur la première annonce,
26:17 ça a quand même... - Une annonce de qui ?
26:19 C'était une annonce de...
26:21 - On n'a jamais trop bien joué.
26:23 - Il faut voir les choses en face.
26:25 - C'est pas une annonce officielle.
26:27 - Aya Nakamura, c'est pas ma cap, c'est pas ce que j'écoute.
26:29 En revanche, c'est l'artiste française la plus écoutée,
26:31 l'artiste francophone même la plus écoutée dans le monde.
26:33 À ce titre-là,
26:35 elle a le droit de figurer parmi d'autres.
26:37 - Ce qui est quand même...
26:39 - Au moment des Jeux Olympiques...
26:41 - Je vois que vous continuez à lire le JDD.
26:43 - Non mais il y avait une sorte de...
26:45 Écoutez, on va pas se raconter de salade,
26:47 il y avait une sorte de sous-texte dans les attaques
26:49 qui existait, même dans la formulation des attaques.
26:51 Si elle s'était appelée "Sophie de Brècheville",
26:53 les gens n'auraient pas dit la même chose.
26:55 Vous le savez bien.
26:57 Donc ça perlait.
26:59 - C'était quand même agaçant de se faire traiter
27:01 de raciste dès lors qu'on disait qu'on n'aimait pas
27:03 Aya Nakamura. - Oui.
27:05 - C'est excessive à l'autre.
27:07 - Ceux qui disent...
27:09 - J'aimerais terminer.
27:11 Je trouve ces paroles vulgaires
27:13 et je n'arrive pas à déceler le talent
27:15 de Aya Nakamura.
27:17 Pour autant, je ne suis pas un raciste
27:19 et je n'ai aucun problème.
27:21 C'est pas une question de couleur de peau.
27:23 C'est une question de ne pas justifier son goût.
27:25 C'est terrible.
27:27 - Il n'aime pas.
27:29 - Si je me disais que je n'aime pas
27:31 Michel Sardou, par exemple,
27:33 je n'allais pas dire que je n'aime pas.
27:35 - Il est un peu déçu.
27:37 - Il va trop loin.
27:39 - Pourquoi vous dites...
27:41 - Vous ne direz pas que vous n'aimez pas
27:43 Michel Sardou parce qu'il est blanc.
27:45 - Sérieusement, moi je ne connaissais pas
27:47 Aya Nakamura. Je suis allé voir les paroles.
27:49 - Vous ne la connaissez toujours pas d'ailleurs.
27:51 - Vous êtes resté à Lucienne Delisle.
27:53 - Merci.
27:55 - Vous êtes resté à Mercilva.
27:57 - J'ai pas encore eu l'occasion de l'entendre.
27:59 - Est-ce que vous êtes allé lire ?
28:01 - J'ai écouté.
28:03 - Je vous assure, tu joues avec les mots,
28:05 tu joues avec le français,
28:07 tu joues avec l'anglais, tu joues avec tout
28:09 pour trouver des sonorités.
28:11 Il y a quelque chose qui est plutôt rigolo
28:13 pour tout dire, plutôt entraînant,
28:15 plutôt sympa, plutôt marrant, etc.
28:17 Je ne dis pas que ça va rentrer dans la pléiade.
28:19 Je dis que c'est de la chanson populaire.
28:21 Tu joues avec ça.
28:23 Plein d'artistes ont joué avec les mots.
28:25 - Avec à mon avis plus de brio qu'elle.
28:27 Mais bon, c'est qu'un avis.
28:29 - Il y a quand même eu des retournes sur le marché
28:31 de mode de Mamako.
28:33 - Oui, il y a eu des retournes.
28:35 - C'est abominable.
28:37 - Je n'accepte pas.
28:39 - Aucune réaction de racisme.
28:41 - 33 médailles à Tokyo, certes,
28:43 mais la base devait être 42 médailles à Rio,
28:45 sans omettre l'augmentation
28:47 du nombre d'épreuves à Paris.
28:49 - Oui, me dit l'ancien président.
28:51 - Est-ce qu'on peut comparer
28:53 les performances de la Grande-Bretagne
28:55 par rapport à la France ?
28:57 - Comment s'en sortent les grands bretons
28:59 par rapport aux Français en sport ?
29:01 - Ce n'est pas très compliqué.
29:03 Ce n'est pas philosophique.
29:05 - Est-ce que l'Angleterre, la Grande-Bretagne
29:07 est meilleure en sport que la France ?
29:09 - Ça dépend des années.
29:11 - Il faudrait regarder à Tokyo le 7 février.
29:13 - C'est mieux ou moins bien ?
29:15 - Ça dépend des années.
29:17 - On va faire palmarès.
29:19 La dernière fois, c'était où ?
29:21 Palmarès, médaille,
29:23 et la dernière fois, c'était où ?
29:25 Palmarès, médaille,
29:27 et en polo.
29:29 Palmarès, médaille,
29:31 c'est bien de poser des questions.
29:33 - C'était bien la dernière fois.
29:35 - Etats-Unis, 39. Tableau des médailles.
29:37 Etats-Unis, 39.
29:39 Chine, 38.
29:41 Japon, 39. Grande-Bretagne, 22.
29:43 - Et la France ?
29:45 - La France,
29:47 elle est là,
29:49 effectivement, elle est huitième.
29:51 Etats-Unis, Chine,
29:53 Japon, Grande-Bretagne,
29:55 Australie, Pays-Bas,
29:57 France. La France est huitième.
29:59 - Les Australiens, ils sont 30 et quelques millions,
30:01 et ils sont là.
30:03 - J'ai donné que les chiffres
30:05 de médailles d'or.
30:07 - Les médailles au total ?
30:09 - 113,
30:11 les Etats-Unis, la Chine, 88,
30:13 le Japon, 58 médailles,
30:15 Grande-Bretagne, 65,
30:17 et la France, on a 33 médailles.
30:19 - On est nul.
30:21 - Mais vous dites que la France
30:23 n'est pas un pays de...
30:25 - On n'a jamais été un pays de sport.
30:27 - Oui, on est bons en escrime,
30:29 on est bons en bobsleg,
30:31 alors ça ne sera pas cette fois-ci.
30:33 On est bons à...
30:35 - Le judo, oui.
30:37 - Mais on a des médailles, on est...
30:39 - On est bons dans un angle...
30:41 - On est bons en volet, mais...
30:43 - ... dans les sports collectifs...
30:45 - Exactement. Jamel Debbouze.
30:47 Je vais vous montrer une interview sidérante.
30:49 C'est formidable.
30:51 - Faut prendre l'argent d'un boulet.
30:53 - Jamel Debbouze a été interrogé
30:55 par France Inter ce matin,
30:57 Sonia De Villers.
30:59 Et Jamel Debbouze est la preuve,
31:01 puisqu'il est sur Canal,
31:03 et il va mettre...
31:05 Il y a une série qui arrive
31:07 sur Canal dans laquelle il joue.
31:09 - C'est le terminal, je crois.
31:11 - Comment ? - Le terminal, je crois.
31:13 - Sonia De Villers, c'est un cas d'école.
31:15 Sonia De Villers, c'est formidable,
31:17 parce que, manifestement,
31:19 Saint-Bolloré est parfois attaqué,
31:21 Canal est parfois attaqué,
31:23 mais vous êtes sur Canal,
31:25 donc vous êtes la preuve vivante
31:27 que sur Canal, on peut rire,
31:29 on peut avoir des séries innovantes,
31:31 etc. C'est ça qu'elle devrait lui dire.
31:33 Et, en fait, c'est le contraire.
31:35 Elle va presque l'engueuler d'être sur Canal.
31:37 Et puis, s'il y était pas,
31:39 elle lui dirait ensuite qu'il faudrait qu'il y soit.
31:41 Donc, c'est des raisonnements,
31:43 parfois, chez mes excellents confrères,
31:45 sur cet extrait, que je trouve un peu hubuesque.
31:47 - Canal+, il a changé.
31:51 C'est plus le Canal de Degrès-Félixcure,
31:53 c'est Canal de Bolloré.
31:55 Vous vous êtes posé cette question-là ?
31:57 - Non. - Non ?
31:59 - Non, non, non. Moi, j'ai eu Canal de Bolloré.
32:01 Avant Bolloré, il y avait Fourretout,
32:03 il y a eu Messier. Après, Bolloré,
32:05 il y aura certainement de Patron.
32:07 J'en suis à mon cinquième président de la République,
32:09 mon quatrième président de Vivendi.
32:11 Vous voyez ce que je veux dire ?
32:13 - Donc, rien à cirer,
32:15 ce n'est pas votre problème ?
32:17 - Rien n'est figé. Non, le monde bouge.
32:19 Dans deux ans,
32:21 on aura probablement
32:23 tout un autre discours, tout dépendant
32:25 de ce qui va se passer la veille.
32:27 C'est tellement mouvant que c'est bizarre
32:29 de faire une analyse figée.
32:31 - Ce n'est pas bizarre, c'est que Canal a quand même
32:33 beaucoup changé. La question que tout le monde se pose,
32:35 c'est est-ce qu'on peut rire de tout sur Canal aujourd'hui ?
32:37 - Je vois tout à fait où vous voulez en venir.
32:39 Mais, de là où je suis, vous savez,
32:41 on est des troubadours.
32:43 On arrive sur un plateau, on fait notre travail,
32:45 on espère que ça touchera le plus grand nombre
32:47 et on rentre chez nous.
32:49 Que ce soit Radio Nova ou Canal+,
32:51 je n'ai pas beaucoup eu à faire au Patron.
32:53 Si, Bizeau descendait
32:55 de temps en temps pour prendre la merde.
32:57 - C'était Nova à l'époque.
32:59 - Mais on a rarement croisé Vincent Bolloré
33:01 sur un plateau.
33:03 Avec le Jamel Comedy Club,
33:05 il y a davantage de diversité,
33:07 comme ils appellent ça.
33:09 On a filmé pour la première fois
33:11 de notre histoire un trans sur notre scène.
33:13 On en était très fiers.
33:15 On avance avec notre époque.
33:17 Il n'y a rien qui peut empêcher ça.
33:19 - C'est la série Terminal.
33:21 C'est à partir du 22 avril.
33:23 Et c'est exclusivement sur Canal.
33:25 Mais l'interview est sidérante.
33:27 C'est sidérant de dire ça.
33:29 À Canal+, ça a beaucoup changé.
33:31 Non, c'est pas le cas.
33:33 C'est la série Terminal.
33:35 C'est la série Terminal.
33:37 - À Canal+, ça a beaucoup changé.
33:39 - Non, justement.
33:41 Bien sûr, Canal+ a changé.
33:43 Mais précisément, vous étiez avec
33:45 un autre président et vous êtes toujours présent.
33:47 Elle pourrait tirer conséquence
33:49 de la présence de Jamel Debbouze.
33:51 Eh bien, non.
33:53 Et elle veut lui faire dire...
33:55 - Sans vouloir être désagréable.
33:57 - Évidemment, Debbouze est très intelligent.
33:59 - Bien sûr, mais sans vouloir être désagréable,
34:01 n'essayez pas de trouver une grande cohérence intellectuelle.
34:03 - La cohérence de la voix,
34:05 c'est un problème.
34:07 - Elle va loin.
34:09 Elle a demandé des listes, dont mon nom.
34:11 Elle a sorti mon nom avec, je ne sais pas,
34:13 des gens qui allaient sur CNews.
34:15 Elle va loin.
34:17 C'est quelqu'un qui trouve que Jean Genet,
34:19 elle a reçu un palestinien, très bien,
34:21 d'ailleurs très bien, India Somber,
34:23 elle trouve Jean Genet
34:25 un écrivain merveilleux.
34:27 C'est un adorateur des SS.
34:29 Et elle va faire la leçon à CNews.
34:31 C'est quand même pas mal.
34:33 Donc, il n'y a pas de cohérence intellectuelle.
34:35 - Et sur Canal+, il y a aussi la fièvre,
34:37 quand tout s'embrase.
34:39 - Oui, mais il y a surtout un manque de courage.
34:41 Il y a un manque de courage.
34:43 - Une liberté.
34:45 - Ce côté, effectivement, panurge.
34:47 Voilà.
34:49 Ah oui, mais le canal de Bouleret,
34:51 t'as l'impression que...
34:53 - Tu as lui reproche...
34:55 - Je ne sais pas ce qu'elle pense.
34:57 - Tu as lui reproche de ne pas avoir claqué la porte.
34:59 - Oui, mais s'il avait claqué la porte,
35:01 elle prendrait ça comme un exemple,
35:03 précisément, du fait qu'on puisse...
35:05 - À tous les coups, c'est gagnant.
35:07 - Ah oui.
35:09 - À tous les coups, c'est gagnant.
35:11 - C'est ça qui est sidérant, c'est ce que je vous dis depuis le départ.
35:13 - Donc, Mme Sonia De Villers,
35:15 elle est, évidemment...
35:17 - C'est pile, tu perds.
35:19 - Elle ne pose pas de question à Jean-François Aquilli,
35:21 qui est en très grande difficulté sur France Info.
35:23 Là, il n'y a pas de souci.
35:25 Ces gens-là, c'est deux poids, deux mesures.
35:27 On attend d'ailleurs toujours,
35:29 pour M. Aquilli, reporter sans frontières,
35:31 ne l'aide pas beaucoup,
35:33 les syndicats qui font la loi à France Inter
35:35 ne sont toujours pas intervenus.
35:37 Chaque fois que je le dis, les dirigeants ne servent pas rien à France Inter
35:39 ou à pas grand-chose, c'est les syndicats qui décident.
35:41 Il faut le savoir. Tu es directeur d'une réaction,
35:43 en fait, tu ne décides pas.
35:45 C'est important de le savoir. C'est les syndicats
35:47 qui décident et qui font la loi.
35:49 Tu te soumets ou tu te démets, comme Mac Mahon.
35:51 Patrick Pelou.
35:53 - Que d'autre.
35:55 - Patrick Pelou.
35:57 - Oui.
35:59 - Qui a réagi ce soir
36:01 à l'enquête de Paris Match.
36:03 J'observe d'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu
36:05 les petits tweets de Mathias Vargon.
36:07 Mathias Vargon, pareil,
36:09 qui, parce que c'est match
36:11 et parce que, dit-il, c'est dans les médias bollorés,
36:13 donc ça n'existe pas.
36:15 Vous pouvez peut-être réagir là-dessus.
36:17 Vous avez peut-être vu Mathias Vargon,
36:19 qui est un médecin,
36:21 qui est intervenu, très présent dans le Covid.
36:23 Donc là, pour lui, manifestement,
36:25 Pelou, ce n'est pas un problème.
36:27 Pourquoi ? Parce que c'est sorti dans Paris Match.
36:29 - J'ai deux choses à dire. D'abord, l'enquête,
36:31 elle est sérieuse. D'ailleurs, elle n'a pas
36:33 de, comment dirais-je,
36:35 de contre-enquête
36:37 sérieuse sur ce sujet. Par ailleurs,
36:39 c'est très facile et c'est très utile
36:41 de se focaliser sur Pelou.
36:43 Ça évite de faire,
36:45 d'ouvrir plus grand les portes
36:47 de ce qui se passe au sein de l'hôpital.
36:49 Parce qu'on a sorti quatre noms.
36:51 Celui de Pelou étant le plus connu, mais il y en a trois autres aussi.
36:53 Et ça évite de se pencher
36:55 sur, vous avez vu, le ministère de la Santé
36:57 qui dit quand même "il se passe quelque chose".
36:59 Donc déjà, notre enquête, elle a au moins
37:01 permis à quelque chose. Quelque chose, c'est que depuis
37:03 une semaine, on commence à réaliser
37:05 qu'il y a peut-être des mandarins de la médecine
37:07 qui auraient des propos et des
37:09 tenues et des comportements un petit peu
37:11 inutiles, pervers
37:13 et excessifs à l'égard des aides-soignants
37:15 ou des aides-soignantes.
37:17 Je voudrais juste vous dire qu'à ce stade, ce soir,
37:19 on est lundi soir, nous n'avons reçu
37:21 aucune plainte de personne sur ce sujet.
37:23 - Alors Mathias Vargon, qui avait
37:25 posé d'ailleurs avec Paris Match, avec son épouse.
37:27 - Absolument, ancienne ministre.
37:29 - Voilà, ancienne ministre, ils ont posé ensemble.
37:31 Donc M. Mathias Vargon, lui il est médecin,
37:33 voilà ce qu'il a déclaré, en tout cas
37:35 belle opération de Paris Match, le "CNews" de la presse.
37:37 Donc c'est vous.
37:39 Qui d'un cas douteux...
37:41 Qui d'un cas douteux, c'est ce qu'il dit,
37:43 M. Vargon. - Ça veut dire quoi, un cas douteux ?
37:45 - Je ne sais pas ce que ça veut dire, faut lui demander.
37:47 Est en train de faire tous les médecins
37:49 de tous les médecins
37:51 des Weinstein en puissance.
37:53 Je ne crois pas que c'est ce que vous avez fait.
37:55 - Ça c'est à la limite de la diffamation d'ailleurs.
37:57 - Écoutez, libre à vous de l'attaquer ou pas.
37:59 Donc en tout cas, belle opération
38:01 de Paris Match, le "CNews" de la presse,
38:03 qui d'un cas douteux est en train de faire de tous les médecins
38:05 des Weinstein en puissance, avec la bénédiction
38:07 de la gauche, belle opération
38:09 de populisme contre les
38:11 élites. Voilà ce qu'il dit.
38:13 - Mais corrépond-t-il aux nombreux témoignages ?
38:15 - Mathias Vargon. - Je rappelle que M. Valtout,
38:17 journaliste, délégué de la santé, va réunir
38:19 à la fin du mois tous les responsables
38:21 de la médecine de certains hôpitaux
38:23 pour s'enquérir, pour s'inquiéter
38:25 de savoir ce qui se passe réellement derrière
38:27 les murs blancs de certains CHU
38:29 et hôpitaux. - Et il dit, moi je pense que
38:31 Anne Jouan était, M. Vargon
38:33 toujours, "Anne Jouan était une bonne journaliste
38:35 quand elle a sorti le Médiator, désormais
38:37 son truc c'est le buzz". - C'est drôle ça.
38:39 - Donc manifestement,
38:41 on couvre un peu. - Les bonnes enquêtes et les mauvaises enquêtes.
38:43 - Voilà, on couvre un peu du côté de M. Vargon.
38:45 Manifestement,
38:47 ça n'existe pas. "Pas chez nous", c'est ce qu'il veut nous dire.
38:49 - Pas chez nous, mais on verra bien.
38:51 - M. Vargon, qui se revendique
38:53 du progressisme à longueur de prise de parole,
38:55 devrait se réjouir, effectivement, qu'une enquête
38:57 d'un grand magazine comme Parnage puisse
38:59 révéler un certain nombre de comportements
39:01 qui ne devraient pas avoir cours, y compris
39:03 dans l'hôpital public et qui font du mal
39:05 à la condition de la COVID. - Il devrait être prudent, sur ce point.
39:07 - Il devrait se réjouir que son ministère du tutelle
39:09 prenne les sujets à bras le corps. - Mais il devrait être prudent.
39:11 - Bien sûr. - C'est-à-dire, il devrait être prudent.
39:13 - Soit il sait des choses, soit il n'en sait pas.
39:15 Mais il me semble que sur un sujet comme celui-là... - Il devrait surtout
39:17 écouter les témoignages depuis la publication
39:19 de l'enquête dans Paris Match. - C'est exagérant. Bien sûr.
39:21 - Sur les touts hospitaliers, avec notamment
39:23 des jeunes internes et des hôpitaux
39:25 dans tous les territoires, dans les CHU
39:27 notamment, qui disent
39:29 la réalité des dernières années.
39:31 Et ce n'est pas tout à fait
39:33 récent. - Patrick Pelouche, je ne sais pas si on a vu,
39:35 d'ailleurs, il a répondu à Paris Match,
39:37 contacté par Paris Match.
39:39 OK, Karine Lacombe a sorti ça dans un livre,
39:41 mais qu'est-ce qui lui a pris ? Alors là,
39:43 je suis sur le cul, putain, je vais être obligé
39:45 de lui coller un procès, n'importe quoi, je n'ai jamais agressé
39:47 personne, jamais. On était
39:49 trop grivois comme on l'était alors, voilà,
39:51 ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable
39:53 aujourd'hui, c'est sûr, mais on rigolait bien.
39:55 Bon, on a parlé, notamment, de
39:57 toutes ces femmes qui ont toussé un soir.
39:59 On a aussi parlé, et je vais le redire ici,
40:01 de gens qui, en direct,
40:03 nous ont rapporté des choses.
40:05 Et on n'en dira pas plus. Mais
40:07 ce sont des gens en direct qui nous ont
40:09 dit "voilà ce qui s'est passé, voilà ce qui s'est passé,
40:11 voilà ce qui s'est passé". Donc comme il n'y avait pas
40:13 de preuves, effectivement, on ne le disait pas, moi, je ne l'ai
40:15 jamais dit, je n'en ai jamais parlé.
40:17 Et je rappelle que M. Pelou
40:19 a été exfiltré en quelques jours
40:23 de l'hôpital Saint-Antoine où il était pour gagner un autre
40:25 service. Bon, voilà ce qu'on
40:27 pouvait dire, en tout cas, ce soir, sur Patrick
40:29 Pelou et donc à faire, à suivre.
40:31 Il y aura peut-être jeudi prochain ?
40:33 Jeudi prochain, ce sera notre...
40:35 Jeudi qui arrive, non, mais on
40:37 travaille pour quelque chose avec d'autres cas.
40:39 Effectivement, il se trouve que
40:41 nous avons été alertés, Anne-Jo a aussi reçu
40:43 des témoignages édifiants
40:45 sur d'autres médecins.
40:47 Nous regardons ça attentivement. On ne s'acharne
40:49 sur personne, mais on regarde.
40:51 La parole se libère, visiblement.
40:53 - Deux, trois choses, peut-être avant de nous
40:55 quitter. Le projet de loi
40:57 sur la responsabilité
40:59 des parents lorsque
41:01 leurs enfants mineurs
41:03 sont en dehors
41:05 de la loi. Je voudrais juste
41:07 qu'on écoute Eric Dupond-Moretti.
41:09 - Est-ce que
41:11 les gamins, on peut leur mettre dans
41:13 la tête quand on est parent que quand
41:15 ils vont dévaster une crèche,
41:17 ils pénalisent leur propre frère ou
41:19 sœur plus petit ? Est-ce que
41:21 on peut avoir ce discours pédagogique ?
41:23 Moi, non seulement je pense qu'on peut l'avoir,
41:25 je pense qu'on doit l'avoir et que si
41:27 ce discours n'est pas tenu, alors il faut
41:29 rappeler les parents à leurs obligations,
41:31 même, même, même
41:33 leurs obligations légales.
41:35 - Donc ça, c'était en juillet dernier
41:37 et ce matin,
41:39 le journal L'Opinion publiait le projet de loi
41:41 envisagé par le ministère de la Justice
41:43 pour lutter contre la délinquance des mineurs. Le texte
41:45 devrait être examiné en début d'été, un an après le début du texte.
41:47 Écoutez, je pense que ça ne sert absolument
41:49 à rien parce que généralement,
41:51 les parents n'ont pas beaucoup
41:53 de moyens, généralement, quand ça se passe
41:55 et on l'a vu avec les émeutes. Je trouve que c'est
41:57 de la com, dure et dure et que ça ne
41:59 changera rien à rien.
42:01 Tout le monde peut être d'accord là-dessus,
42:03 mais il n'empêche qu'on perd du temps à mettre des...
42:05 - Il y a un second volet, la sanction pénale des mineurs dans le texte.
42:07 - Cela dit, il faut bien faire porter la responsabilité
42:09 et la réparation sur quelqu'un.
42:11 - Oui, mais ça changera. Est-ce que vous pensez que ça changera ?
42:13 - Aux Etats-Unis, on a condamné des parents à 10 ans de prison
42:15 parce que leurs enfants avaient commis des actes terribles.
42:17 Ça n'a rien changé à la criminalité juvénile aux Etats-Unis.
42:19 Donc ça ne marche pas. - Condamner quelqu'un à 10 ans de prison...
42:21 - Non mais c'est des fausses choses. - C'est vraiment...
42:23 - Vous avez raison, Pascal. Le plus souvent, les parents sont eux-mêmes dépassés
42:25 par ce que font leurs enfants et ne savent même pas
42:27 ce qu'ils sont en train de commettre.
42:29 - Donc il n'y a rien à faire. - Non mais si, directement sur les enfants.
42:31 - Par exemple, l'annonce qu'effectivement,
42:33 il faut prendre les gosses, les mettre dans des centres de rétention.
42:35 Pourquoi pas ? Les rééduquer, tout ce que vous voulez.
42:37 - Dans des centres de correction.
42:39 - Mais effectivement, c'est le genre de truc
42:41 qui ne sert absolument à rien.
42:43 - Je vous le dis. - Je le trouve quand même
42:45 négatif et sévère.
42:47 - C'est possible. - Je ne dis pas que c'est une...
42:49 Je ne sais pas si on peut baisser les bras,
42:51 mais c'est pas une recette miracle.
42:53 Mais ça peut influencer quand même certains parents.
42:55 Ça n'est pas fromage ou dessert.
42:57 Tu peux également, en même temps,
42:59 faire de la répression
43:01 sur les mineurs.
43:03 Et puis, ça montre aussi
43:05 l'évolution des choses.
43:07 Je peux vous dire que le même Dupond-Moretti,
43:09 il y a 10 ans,
43:11 il était dans l'incapacité
43:13 de concevoir qu'on puisse réclamer
43:15 des comptes à des gens qu'il considérait
43:17 comme victimes de la société.
43:19 Ça montre quand même
43:21 une évolution dans le réel.
43:23 - La difficulté, parce que tous
43:25 veulent faire souvent de la tante,
43:27 si M. Dupond-Moretti, il vient là
43:29 et qu'il dit "je pense que ça va marcher",
43:31 moi je vais dire "je pense que ça ne marchera pas".
43:33 Comme 9 personnes sur 10
43:35 qui nous écoutent, sauf que ça ne marchera pas.
43:37 - Mais le tucasse-feuille, c'est important.
43:39 - Mais tu ne peux pas lui prouver.
43:41 Donc, tu ne peux pas parler de...
43:43 - Dans le même jour... - Mais tu reviens dans 5 ans...
43:45 - Je pense qu'il ne faut pas être négatif.
43:47 - Dans 5 ans, je pense qu'elle ne saura rien.
43:49 - Et qu'il n'y aura pas une condamnation.
43:51 Et qu'il n'y aura pas un parent de condamné.
43:53 J'en suis prêt à prendre le pari.
43:55 - Mais le tucasse, tu payes ça.
43:57 - Mais dans le même journal,
43:59 Béatrice Brugère dit
44:01 "il faut des sanctions rapides".
44:03 Quand il y a une faute, il faut
44:05 que la sanction tombe rapidement
44:07 et qu'elle soit réelle.
44:09 Cette césure qui existe entre la culpabilité
44:11 et après la sanction
44:13 fait que la situation est intenable.
44:15 - Donc ça, ça peut être rectifié, ça ?
44:17 - Mais c'est possible.
44:19 - C'est la rapidité du traitement, c'est les maisons de produit
44:21 sont fermées ou semi-fermées.
44:23 - Dernière chose, il faut donner sa chance aux produits.
44:25 Port d'armes dans la police municipale.
44:29 À Nantes, 98%
44:31 98% des policiers interrogés
44:33 veulent être armés, police municipale.
44:35 La maire dit non.
44:37 La maire dit non.
44:39 Écoutez le sujet de Mickaël Chaillot.
44:41 - À Nantes, les 130 policiers municipaux
44:43 sont équipés d'un pistolet
44:45 à impulsion électrique modèle X2.
44:47 Même si la municipalité socialiste
44:49 a beaucoup évolué
44:51 et investi sur la sécurité,
44:53 équiper la police municipale
44:55 d'une arme létale reste un tabou.
44:57 - C'est une décision personnelle et politique.
44:59 C'est ce que l'élu nous a rétorqué l'année dernière
45:01 lorsqu'on lui a clairement posé la question
45:03 du pourquoi on ne nous équipe pas d'armes létales.
45:05 Tout ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui
45:07 nous dépendons de la police nationale
45:09 pour notre sécurité.
45:11 Je voudrais simplement que mes collègues et moi-même
45:13 puissions nous défendre et protéger les Nantais
45:15 seuls.
45:17 - Les fonctionnaires de la police nationale soutiennent
45:19 la revendication des municipaux.
45:21 Au syndicat Unité, on estime que la majorité
45:23 municipale nantaise doit sortir
45:25 d'une position dogmatique
45:27 sur la question car la rue a évolué.
45:29 - Pour les délinquants moyens,
45:31 il n'y a pas de différence
45:33 entre un policier municipal et un policier national
45:35 quand il est dans la rue, c'est un uniforme.
45:37 On a pu le voir dans des occasions,
45:39 notamment où c'est la police municipale qui était intervenue
45:41 les premiers et s'ils n'avaient pas été armés,
45:43 ils n'auraient pas pu neutraliser le terroriste.
45:45 - Dans un sondage réalisé en interne
45:47 il y a quelques jours,
45:49 les policiers municipaux nantais
45:51 se sont prononcés à 98%
45:53 pour être équipés d'une arme létale.
45:55 - Moi j'y suis parfaitement favorable,
45:59 mais par contre je doute que ce soit,
46:01 c'est un peu comme le sujet précédent,
46:03 je doute que l'armement de la police municipale à Nantes
46:05 suffise à régler le problème de l'insécurité grandissante,
46:07 des violences aux personnes, des coups de couteau.
46:09 - C'est mieux que rien. - Mais le problème est plus profond.
46:11 - Pour le citoyen, quelle est la différence
46:13 entre un policier municipal et un policier national ?
46:15 On attend les mêmes services, on attend les mêmes efficacités,
46:17 on attend la même mission pour l'un comme pour l'autre.
46:19 Donc sous prétexte que si on a un qui est armé,
46:21 il aura une mission plus large que celui qui n'est pas armé,
46:23 où on se sentirait plus en sécurité auprès de l'un
46:25 qu'auprès de l'autre. Il faut égaliser tout ça.
46:27 - Oui, pour des moyens pour la police républicaine.
46:31 - Ce n'est pas des moyens, ce n'est pas d'une arme.
46:33 - Pour moi, encore...
46:35 - C'est un peu différent.
46:37 - Comment tu fais entre communes...
46:39 - Non mais je te pose une question.
46:41 Comment tu fais entre communes pauvres et riches,
46:43 des communes peuvent se doter,
46:45 mais c'est une réalité, de police municipale.
46:47 Je ne suis pas défavorable à la vidéo sur les violences
46:49 à la police municipale.
46:51 - Mais ce n'est pas le sujet.
46:53 - Mais si c'est le sujet.
46:55 - Mais non, le sujet, c'est la position idéologique de la gauche.
46:57 - D'une partie de la gauche.
46:59 - Alors de Madame Joanna Rolland, si vous voulez.
47:01 Mais comment dire ?
47:03 Le sujet de Michael Chahut, c'est simple.
47:05 C'est la position idéologique d'une certaine...
47:07 - J'ai bien compris.
47:09 - Mais Madame Perret-Arren, c'est la même.
47:11 - Bien sûr.
47:13 - Les deux ne veulent pas de police municipale armée.
47:15 - Les électeurs vont en se prononcer.
47:17 - C'est les mêmes qui ne voulaient pas de caméra.
47:19 - Pardonnez-moi, Olivier Dardigolle,
47:21 ce n'est pas le sujet que je vous demande.
47:23 C'est ce que vous en pensez, vous.
47:25 - J'étais en train de répondre.
47:27 - Non, vous répondez à la question.
47:29 - Je pense que la sécurité est une question régalienne.
47:31 Je suis favorable à l'armement de la police municipale
47:33 et à la vidéosurveillance.
47:35 Mais je pose la question de rupture d'égalité territoriale
47:37 selon les municipalités.
47:39 C'est un vrai problème.
47:41 Vous avez des mairies qui ne peuvent pas
47:43 se doter de police municipale aujourd'hui.
47:45 Ou alors il y a une métropolisation.
47:47 C'est-à-dire que quand vous êtes en métropole,
47:49 vous bénéficiez de ce service-là.
47:51 Mais quand vous êtes dans la ruralité...
47:53 - Mais l'égalité face à l'insécurité, c'est la police nationale.
47:55 - Vous ne l'avez pas.
47:57 Vous devriez tenir sur les missions de l'État.
47:59 - Chaque recul de l'insécurité est un coup de victoire.
48:01 - Parce que ce continuum de sécurité qu'on nous vend...
48:03 - Vous savez ce qui s'est passé à Nantes ?
48:05 En janvier dernier, des policiers municipaux
48:07 face à un homme qui avait un couteau
48:09 ont fini par lui jeter son vélo.
48:11 - En fait, on n'est pas en désaccord.
48:13 Mais vous ne comprenez pas ce que je vous dis.
48:15 - Vous entendez ce que je dis ?
48:17 - Mais vous, par contre, vous n'écoutez pas ce que je dis.
48:19 - Non, mais moi, c'est un exemple concret.
48:21 Il y a 98 % des policiers municipaux
48:23 qui demandent ça.
48:25 Je vous cite un cas concret.
48:27 - Il a jeté son vélo.
48:29 - L'armement de la police municipale
48:31 ne me pose aucun problème.
48:33 - Mais en réalité,
48:35 les malfrats sont de plus en plus armés.
48:37 - Armés eux-mêmes.
48:39 - Dans le match police-malfrats,
48:41 il me rassure en tant que citoyen
48:43 que les policiers soient plus armés.
48:45 - Y compris pour leur propre sécurité.
48:47 - Y a 10 000 policiers qui ont été positionnés
48:49 l'année dernière.
48:51 - Y compris pour leur propre sécurité.
48:53 - Et évidemment, la police municipale
48:55 est lourde. C'est une question d'idéologie.
48:57 On l'a dit de nombreuses fois.
48:59 - Bien sûr.
49:01 - A Rennes, Mme Appéret, l'année dernière,
49:03 elle est allée dans une conférence avec la France Insoumise.
49:05 - C'est vrai.
49:07 - La police tue.
49:09 - Mais ça, c'est scandaleux.
49:11 - C'est un problème idéologique.
49:13 Pour elle, la police tue.
49:15 Donc elle est cohérente avec elle-même.
49:17 - Je ne conteste pas la question idéologique.
49:19 - Et comme vous le dites très justement,
49:21 ça sera les électeurs la prochaine fois
49:23 qu'on se retrouve à la France Insoumise.
49:25 - Oui.
49:27 - Il est 21h01 et nous avons terminé.
49:29 C'est l'ami Olivier Benkemoun qui va arriver.
49:31 - Bonsoir, Pascal.
49:33 - Bonsoir.
49:35 - Tous les regards sont fournis vers le Proche-Orient.
49:37 Le meilleur de l'info sera consacré
49:39 intégralement à ce qui se passe en ce moment
49:41 puisqu'une riposte a été décidée par Israël.
49:43 Imminente, sans doute, dans les prochaines heures.
49:45 L'aviation est en train de se préparer.
49:47 Est-ce que c'est ce soir ?
49:49 Est-ce que c'est dans quelques minutes,
49:51 on va essayer de décrypter.
49:53 On sera en direct avec Israël dans un instant.
49:55 Konel Raffoville sera avec nous et au plateau.
49:57 Le général des Portes, Meyrabib et Pierre Lelouch
49:59 pour analyser et comprendre
50:01 tout de ce qui se passe au Proche-Orient ce soir.
50:03 - Une dernière information.
50:05 Vous vous souvenez qu'une femme
50:07 avait pensé reconnaître
50:09 Xavier Dupont de Ligonnès.
50:11 - Ce n'était pas lui.
50:13 - Que le procureur de Monteau
50:15 avait demandé une expertise ADN.
50:17 Eh bien l'homme, aperçu dans le doux,
50:19 n'était pas Xavier Dupont de Ligonnès.
50:21 Les ADN, les résultats ADN sont formels.
50:23 Le Parc-et-Nantes a indiqué
50:25 l'ADN analysé dans le doux
50:27 après un signalement en mars
50:29 ne correspond pas à celui
50:31 de Xavier Dupont de Ligonnès.
50:33 - Je me souviens que d'aucuns autour de cette table
50:35 avaient apporté quelque foi
50:37 à ces déclarations.
50:39 Je n'en dirai pas davantage.
50:41 - C'est vrai. On est visibles les deux.
50:43 - Je n'en dirai pas davantage.
50:45 - Vous n'êtes pas sérieux.
50:47 - Il y a eu du fou.
50:49 - Vous n'êtes pas sérieux.
50:51 - C'est nous.
50:53 - On a trop de mémoire.
50:55 - Vous voulez que je demandais
50:57 à la clientèle de regarder l'enregistrement ?
50:59 - Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
51:01 - Ça n'a pas été joli.
51:03 - David Tonnelier était au son.
51:05 Amanda était au son.
51:07 Benjamin Nau était avec nous.
51:09 Lucas Busutil et Guillaume Lafage
51:11 étaient de retour avec nous aujourd'hui.
51:13 Toutes ces émissions sont retrouvées
51:15 sur cnews.fr.
51:17 Olivier Benkemoun et Julien Pasquet
51:19 dans une seconde.
51:21 - Il est encore perdu, visiblement.
51:23 [Rire]
51:25 !

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