Face à l'Info (Émission du 06/12/2023)

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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00 - 19h, c'est l'heure. Comment allez-vous ?
00:00:03 Guillaume Bigot est avec nous ce soir avec mon costume préféré.
00:00:07 Tout le temps, je lui dis... - C'est pour ça que je suis revenu.
00:00:10 Je l'ai retrouvé, enfin !
00:00:12 Vous n'avez pas compris qu'il marchait pas, le costume.
00:00:14 - Arrêtez de prendre des week-ends en pleine semaine.
00:00:18 Tout de suite, Simon Guillaume ?
00:00:20 - J'ai presque le même costume que Guillaume, moi.
00:00:21 - Non, non, c'est pas le même.
00:00:22 - Bonsoir, Christine. - C'est bien essayé.
00:00:25 - Bonsoir à tous. J'ai une bonne nouvelle pour commencer ce rappel des titres,
00:00:29 puisque Notre-Dame de Paris a retrouvé sa croix posée au sommet de sa flèche.
00:00:32 Une bonne nouvelle qui intervient deux jours avant une visite du président Macron
00:00:36 qui se rendra sur le chantier vendredi prochain.
00:00:38 Une visite du chef de l'Etat organisée un an jour pour jour
00:00:41 avant la réouverture du monument qui est donc prévue le 8 décembre 2024.
00:00:45 Gabriel Attal annoncera avant la fin de l'année une expérimentation d'ampleur
00:00:49 sur le port de l'uniforme à l'école.
00:00:51 Le ministre de l'Education nationale n'a pas encore donné de détails
00:00:54 sur cette expérimentation, mais l'idée est de tester
00:00:57 et de voir si ça marche, a-t-il affirmé.
00:01:00 Et puis le patron d'un restaurant bordelais, mis en examen
00:01:03 dans l'enquête ouverte au mois de septembre sur une quinzaine de cas de botulisme,
00:01:06 dont un mortel. Des cas de botulisme liés à la consommation de sardines en conserve,
00:01:10 ils risquent entre 2 et 50 prisons et jusqu'à 600 000 euros d'amende, chère Christine.
00:01:15 - Merci, Simon Guilain. En revanche, j'aime bien vos chaussures.
00:01:19 - Je prends le compliment.
00:01:22 - Et au sommaire ce soir, l'Union européenne veut imposer de force
00:01:28 l'immigration massive aux nations européennes.
00:01:31 Nous arrêterons ce soir sur des propos d'une commissaire européenne
00:01:35 qui a déclaré que la migration est normale et existera toujours.
00:01:38 Il n'est pas question de l'arrêter, cela n'arrivera jamais, c'est impossible.
00:01:42 Ce serait une catastrophe si nous le faisions.
00:01:44 L'Union européenne décide-t-elle pour la France ?
00:01:47 L'édito de Mathieu Boccodou.
00:01:49 Jean-Luc Mélenchon utilise Twitter comme une arme pour cibler ses opposants.
00:01:55 Avec 2,7 millions d'abonnés, il peut jeter en pâture le nom qui lui plaît
00:02:00 sans jamais être inquiété en lui collant une cible souvent islamophobe.
00:02:05 Comment expliquer son impunité ?
00:02:07 L'analyse de Guillaume Bigot.
00:02:09 La statue de Mahé de la Bourdenet est déboulonnée à Saint-Denis de la Réunion.
00:02:14 Officiellement, c'est un simple déplacement.
00:02:16 C'est un déboulonnage en bonne et due forme d'un grand héros de l'histoire de France.
00:02:21 Déboulonner les statues de nos grands personnages
00:02:23 et débaptiser nos rues sous prétexte qu'elles portent le nom de personnalités
00:02:27 qui auraient encouragé la pratique de l'esclavage,
00:02:30 n'est-ce pas ouvrière la boîte de Pandore du révisionnisme historique ?
00:02:34 Le regard de Marc Meunier.
00:02:36 Nous reviendrons ce soir sur la chute historique de la France dans le classement PISA.
00:02:42 Et si, comme l'explique l'OCDE,
00:02:45 pour un pays comme la Finlande,
00:02:48 ce serait à cause de la forte diversité
00:02:51 ajoutée à la pénurie d'enseignants qui en serait la cause.
00:02:55 Le décriptage de Charlotte Dornelas.
00:02:57 Et puis on terminera avec la Saint-Nicolas, célébrée aujourd'hui.
00:03:01 Mais Le Figaro nous explique comment plusieurs municipalités en France
00:03:04 désacralisent les fêtes de Noël.
00:03:06 On parle de Sidi Nicolas, de Sainte Nicolas, de Petite Maman Noël.
00:03:11 Tout changer pour être plus inclusif.
00:03:14 Un Noël plus inclusif, plus féministe, plus diversitaire.
00:03:18 Mais pourquoi ?
00:03:19 L'édito de Mathieu Beaucotter.
00:03:22 On est là pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec nos mousquetaires.
00:03:25 C'est parti !
00:03:26 Qu'est-ce que vous disiez ?
00:03:40 C'est tellement infligeant.
00:03:42 La mère Noël.
00:03:45 La mère Noël au plus ouvert, censée incarner l'ouverture et la diversité.
00:03:49 Pardon, on est à l'antenne.
00:03:51 J'ai décliné la scène.
00:03:52 Faites voir.
00:03:54 Elle fait du mansplaining en plus.
00:03:56 Elle est en jogging, ça va.
00:03:58 Elle est toute élégante.
00:04:00 Je ne pensais pas vous montrer.
00:04:01 Elle me fait penser à certains élus, mais on ne les citera pas.
00:04:04 Oui, en effet. On ne les citera pas.
00:04:07 Regardez, je ne vais pas la mettre tout de suite, mais j'aime bien le maire d'Agnères.
00:04:11 C'est intéressant.
00:04:12 Regardez un petit communiqué qu'il a fait.
00:04:14 C'est pour annoncer votre chronique de fin.
00:04:17 On est au début.
00:04:18 Le maire d'Agnères qui dit "Chère Agnéroise,
00:04:23 la société de consommation a fait de Noël une fête commerciale.
00:04:27 Tant mieux si ce moment de partage est aussi une occasion d'échange de cadeaux et de gastronomie.
00:04:32 Mais n'oublions jamais qu'avant tout, Noël est une fête qui vient célébrer la naissance de Jésus-Christ.
00:04:39 Dans le monde actuel, en manque de repères sérieux et intangibles,
00:04:44 il est parfois utile de rappeler que certaines choses ont un sens.
00:04:47 Alors joyeux Noël à toutes et à tous.
00:04:49 Et c'est le maire d'Agnères-sur-Seine.
00:04:52 On va quand même saluer un petit mot de bon sens pour commencer,
00:04:56 mais le mauvais sens dans un instant.
00:04:58 Commençons par ce que disait l'Union européenne, Mathieu Bocoté, avant-hier.
00:05:04 Ilva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures,
00:05:08 a prononcé un discours dans le cadre du Forum européen sur l'immigration
00:05:13 où elle expliquait que l'immigration massive était non seulement inévitable
00:05:18 mais nécessaire et positive pour les nations européennes.
00:05:22 Elle s'est notamment permise d'affirmer que, je cite,
00:05:24 "l'immigration est normale, elle existera toujours,
00:05:26 "elle n'est pas question de l'arrêter, ça n'arrivera jamais,
00:05:28 "c'est impossible, ce serait une catastrophe si nous le faisions."
00:05:31 Est-ce que ça ne va pas à l'inverse de tout ce que pensent,
00:05:34 par exemple, les Français ?
00:05:36 - Alors, ce que l'on voit à travers cette déclaration
00:05:38 est plus largement le discours, parce que je vais revenir sur le discours
00:05:41 pour le décortiquer, pour le décrypter, de cette Ilva Johansson.
00:05:45 C'est le discours qui est très représentatif de cette nomenclatura européiste,
00:05:50 de cette caste de technocrates qui sont souvent de médiocres politiques
00:05:54 et qui ont réussi à se retrouver au sommet d'une instance
00:05:57 qui pilote au destin de la civilisation européenne.
00:06:00 Je précise le profil de Mme Johansson,
00:06:02 c'est une leader politique suédoise, affiliée communiste,
00:06:06 il faut quand même le garder à l'esprit,
00:06:08 parmi les gens qui dirigent l'Europe aujourd'hui,
00:06:10 c'est une affiliée communiste suédoise.
00:06:12 Gardons ça à l'esprit, ces gens-là, qui n'ont jamais été élus
00:06:14 par les Européens dans leur ensemble,
00:06:16 ont un pouvoir immense sur le destin des Européens.
00:06:19 Tout comme, de la même manière, il faudrait,
00:06:21 je pense qu'il faudrait, je reviendrai d'ailleurs un peu plus tard,
00:06:23 voir le profil sociologique, biographique
00:06:25 des différentes figures politiques de la Commission européenne,
00:06:28 voir ce qu'ils représentent, Mme von der Leyen, Mme Dali, Mme Johansson,
00:06:33 on devrait chercher à voir qui sont ces gens qui nous dirigent,
00:06:36 ces super technocrates qui sont des politiques médiocres
00:06:39 et qui ont un pouvoir immense sur nos vies.
00:06:41 Elle fait donc ce discours, et sur le fond des choses,
00:06:46 vous l'avez cité, mais je le citerai aussi parce que c'est important,
00:06:48 la trame de fond nous dit, voilà ce qu'est le phénomène migratoire
00:06:51 pour notre temps.
00:06:52 C'est un phénomène qu'on peut contenir, canaliser, stopper,
00:06:55 voilà sa réponse et je vais le décortiquer.
00:06:57 Et je pense que la chose la plus importante à réaliser
00:07:00 est que la migration est normale.
00:07:01 Donc, c'est le cours naturel des choses humaines.
00:07:03 La sédentarisation des peuples appartient donc à la préhistoire.
00:07:06 Nous retrouvons aujourd'hui le temps des grandes migrations.
00:07:09 Les migrations ont toujours existé, donc j'y reviens,
00:07:12 la sédentarisation des peuples, la construction des États,
00:07:15 la consolidation des identités nationales,
00:07:17 tout ça c'était une parenthèse dans l'histoire pour nos européistes.
00:07:20 Les migrations existeront toujours, autrement dit,
00:07:23 ne cherchez même pas à les arrêter, tout cela est vain.
00:07:26 La migration fait partie de l'être humain.
00:07:29 Est-ce que c'est clair?
00:07:30 En plus, c'est une thèse anthropologique.
00:07:32 L'être humain est un nomade inarrêtable.
00:07:34 « Il y aura toujours des migrants », insiste-t-elle.
00:07:36 On commence à comprendre qu'elle en veut beaucoup.
00:07:38 Et elle continue.
00:07:39 Il n'est donc pas question d'arrêter les migrations.
00:07:42 D'accord, elle ne veut pas ou ne peut pas.
00:07:45 Et là, elle insiste, « cela n'arrivera jamais et c'est impossible ».
00:07:48 On comprend que le politique n'a finalement aucune fonction pour Mme Johansson.
00:07:52 Et ce serait en fait une catastrophe si nous le faisions.
00:07:54 Ah, donc on peut le faire.
00:07:56 Mais ce serait une catastrophe pour Mme Johansson.
00:07:58 Donc vous voyez, tout ce qui est dit dans cette affirmation,
00:08:01 c'est un déni de démocratie,
00:08:03 c'est une conception de l'être humain qui est finalement celle du déraciné absolu.
00:08:07 Ça fait du migrant le véritable visage de notre temps.
00:08:10 Ça fait de l'homme qui demeure en son pays
00:08:12 et qui ne veut pas voir son pays changer
00:08:14 un être fondamentalement pathologique,
00:08:16 un sous-humain, parce que le véritable être humain,
00:08:19 c'est le migrant perpétuel et celui qui est dans son pays
00:08:22 et qui voudrait que son pays ressemble un peu au pays que son père lui a donné
00:08:25 et qu'il voudrait offrir à son fils ou sa mère, sa fille, on comprend.
00:08:28 Eh bien, cette personne-là,
00:08:30 il est en deçà de l'exigence morale de l'humanité,
00:08:33 selon Mme Johansson.
00:08:35 Ça, c'est la philosophie qui commande aux affaires migratoires à l'Union européenne.
00:08:39 Vous savez pourquoi je les appelle le RSS ?
00:08:41 C'est pour ça.
00:08:42 Deuxième élément, elle cherche à nous faire croire
00:08:45 que c'est important.
00:08:46 Je vais y arriver ensuite, il faut aller sur la part poétique, c'est vrai.
00:08:49 Elle nous parle de ce qu'est un migrant,
00:08:51 la vision poétique de la grande migration de Lampedusa.
00:08:54 En d'autres temps, quand on parle de dizaines de bateaux,
00:08:57 de centaines de bateaux qui arrivent quelque part sans en être invités
00:09:00 et qui débarquent des milliers de personnes,
00:09:02 on appelait ça autrefois une invasion.
00:09:04 Mais aujourd'hui, on appelle ça un mouvement migratoire qui est dans la nature de l'homme.
00:09:07 Alors, quoi qu'il en soit, que nous dit cette dame de Lampedusa ?
00:09:10 Je me suis rendu deux fois à Lampedusa cet été.
00:09:13 J'y ai rencontré de nombreux jeunes, pour la plupart.
00:09:16 Je me souviens avoir rencontré un jeune homme du Tchad
00:09:19 et une femme de Côte d'Ivoire.
00:09:21 Ils ont tellement d'énergie,
00:09:23 ils ont tellement d'énergie et d'ambition.
00:09:25 Ils voulaient vraiment commencer une nouvelle vie.
00:09:27 Ils ont marché dans le désert pendant des mois
00:09:29 et ils ont payé des passeurs
00:09:31 pour ce voyage très dangereux auquel ils ont survécu.
00:09:33 Cela n'a aucun sens.
00:09:35 On comprend l'essentiel.
00:09:36 L'immigration massive ici, c'est une figure poétique.
00:09:39 Ce sont des gens avec une telle vigueur, une telle énergie
00:09:41 qu'ils viennent ici régénérer la civilisation
00:09:44 affaiblie, vieillie, gériatrique
00:09:47 que serait l'Europe de notre temps.
00:09:49 Ceux-là sont vigoureux, nous ne le sommes pas.
00:09:51 Je ne conteste pas l'absence de vigueur intellectuelle
00:09:53 de Mme Johansson, mais il n'en demeure pas moins
00:09:55 que cette vision des choses est quelque peu limitée.
00:09:58 Mais elle nous dit, parce que là, il faut avoir le moment fermeté,
00:10:01 fermeté, humanité, fermeté, humanité.
00:10:03 C'est quoi son moment fermeté ?
00:10:05 Elle nous dit qu'il faut casser les passeurs.
00:10:07 On est tous d'accord avec ça.
00:10:09 Mais Mme Johansson, soudainement, elle veut faire quelque chose.
00:10:11 Je cite, "Nous avons de nombreux besoins.
00:10:14 Nous avons besoin de compétences."
00:10:16 Ce ne sont pas les migrants qui ont besoin de l'Europe.
00:10:18 C'est l'Europe qui a besoin des migrants.
00:10:19 Je reviendrai.
00:10:20 "Nous avons besoin de l'immigration.
00:10:22 Nous ne devrions pas être dans une situation
00:10:24 où les gens doivent risquer leur vie pour venir ici.
00:10:27 Nous avons donc besoin d'un changement radical.
00:10:29 Nous devons empêcher les départs irréguliers,
00:10:32 lutter contre les passeurs
00:10:34 et investir dans les moyens légaux
00:10:36 et sûrs d'entrer dans l'Union européenne.
00:10:38 C'est le grand changement que nous devons opérer.
00:10:40 De quelle manière faire en sorte que l'immigration illégale cesse
00:10:43 en décrétant qu'elle est légale ?
00:10:45 Mais c'est formidable !
00:10:46 C'est de l'intelligence pure.
00:10:49 Elle va plus loin.
00:10:51 Que se passe-t-il si les migrants ne viennent pas en Europe ?
00:10:54 Que se passe-t-il ?
00:10:55 C'est le point de vue de l'Union européenne.
00:10:57 Et vous savez tous que si les migrants
00:10:59 n'allaient pas faire leur travail demain,
00:11:01 nous serions tous totalement bloqués
00:11:03 car nous dépendons vraiment des migrants.
00:11:06 Le continent européen, la civilisation européenne
00:11:08 ne dépend plus de leur propre génie.
00:11:10 Ce sont les migrants qui font vivre ce qu'on a.
00:11:13 Ils ont reconstruit la France après la Deuxième Guerre.
00:11:16 Ils ont aussi sauvé l'Europe du fascisme.
00:11:18 On l'avait entendu récemment à la télévision.
00:11:20 Mais aujourd'hui, ce sont eux qui sauvent l'Europe
00:11:22 de sa décadence gériatrique.
00:11:24 Et elle va plus loin.
00:11:26 Et les besoins ne cessent de croître.
00:11:29 C'est pourquoi nous avons également présenté
00:11:31 de nouvelles propositions visant à améliorer
00:11:33 les voies d'accès légales.
00:11:35 Tout d'abord, il y a bien sûr les réfugiés.
00:11:38 Je présenterai les chiffres la semaine prochaine.
00:11:40 Mais je peux dire qu'il n'y a pas de baisse.
00:11:42 C'est donc une bonne chose.
00:11:44 Il n'y a pas de baisse de ceux qui abusent
00:11:46 du droit d'asile en Europe.
00:11:48 Et c'est une bonne chose.
00:11:50 Discours officiel, encore une fois,
00:11:52 d'une figure centrale de la Commission européenne.
00:11:54 Quelques petites dernières réflexions finales.
00:11:56 Elle nous parle de l'intégration.
00:11:58 Vous savez, c'est important l'intégration.
00:12:00 Les gens ne s'intègrent jamais dans un pays
00:12:02 ou dans l'Union européenne.
00:12:04 Ils sont immigrés, ils rencontrent des gens.
00:12:06 Et c'est ainsi que les choses se passent.
00:12:08 C'est pourquoi la société civile
00:12:10 et les partenariats sociaux sont si importants.
00:12:12 Je traduis pour ceux qui ne comprendraient pas
00:12:14 le langage codé.
00:12:16 Les immigrés arrivent et s'intègrent
00:12:18 à une communauté de gens de leur propre origine
00:12:20 et s'intègrent par le communautarisme.
00:12:22 Madame Johansson, la suédoise communiste,
00:12:24 préfère à la nation le communautarisme
00:12:26 et le multiculturalisme.
00:12:28 Puis à la fin, évidemment, comme ça va de soi,
00:12:30 si vous n'êtes pas d'accord avec elle,
00:12:32 c'est que vous assistez à la montée
00:12:34 de la société civile.
00:12:35 Je résume son propos.
00:12:37 Il faut organiser une migration massive
00:12:39 sans laquelle nos nations seraient condamnées à périr.
00:12:42 Il faut légaliser l'immigration illégale.
00:12:44 Il faut tout faire pour que cette immigration arrive
00:12:46 parce qu'elle est essentielle.
00:12:48 Cette dame fait tout pour rendre valide
00:12:50 la théorie du grand emplacement, on a l'impression.
00:12:52 - Tu vois bien, ça va, si dans son pays,
00:12:54 ils ont la ME.
00:12:56 Une autre déclaration, mon cher Mathieu.
00:12:58 C'est pas ce qu'on en parlait hier.
00:13:00 Une autre déclaration vous a fait bondir ces derniers gens.
00:13:03 C'est celle de la commissaire à l'égalité Elena Dali,
00:13:04 qui explique que l'Europe doit se reconnaître
00:13:06 coupable de racisme structurel
00:13:08 pour enfin devenir un continent inclusif.
00:13:10 De quoi parle-t-elle concrètement?
00:13:12 - Elena Dali, ne l'oublions pas,
00:13:14 c'est une autre de ces commissaires politiques soviétiques
00:13:16 de l'Union européenne.
00:13:18 C'est elle, rappelez-vous, qui avait fait le petit guide
00:13:20 du langage inclusif, qui disait
00:13:22 "On doit faire sauter le mot Noël, pas assez inclusif,
00:13:24 n'appelez plus vos enfants mari, c'est fermé,
00:13:26 c'est pas inclusif."
00:13:28 C'est elle aussi qui, en septembre dernier,
00:13:30 a dit "Les athlètes transgenres
00:13:32 sont des compétitions féminines."
00:13:34 - À la fin de votre chronique, je vous demanderais
00:13:36 quelle marge de manoeuvre nous, on a
00:13:38 pour pouvoir accepter ou pas, justement.
00:13:40 - J'ai quelques réponses à la matière.
00:13:42 Tout le moins une.
00:13:44 Vous voyez un peu, elle est proche aussi de Femmiso,
00:13:46 cet organe que l'on dit proche de l'islamisme militant
00:13:48 des frères musulmans.
00:13:50 Donc, globalement, vous voyez le profil idéologique.
00:13:52 Et là, elle nous dit, parce qu'elle livre des données
00:13:55 sur la situation des Noirs en Europe,
00:13:57 des gens d'ascendance européenne,
00:13:59 elle dit "Le racisme à l'endroit des minorités racisées
00:14:02 n'a jamais été aussi élevé."
00:14:04 Pourquoi? Parce que derrière ça,
00:14:06 il y aurait l'expérience jamais vraiment reconnue
00:14:08 de la traite négrière et du colonialisme,
00:14:11 la colonisation et de l'esclavage.
00:14:13 Dès lors, qu'est-il nécessaire de faire
00:14:15 dans le cadre d'un plan qu'elle appelle
00:14:17 un plan d'action contre le racisme?
00:14:19 Il faut recentrer le discours public
00:14:21 et la conscience historique des Européens
00:14:24 autour de la reconnaissance de ce néo-racisme,
00:14:27 de cette expérience coloniale, dis-je,
00:14:30 au coeur de l'identité européenne à venir.
00:14:32 Il faut placer une conscience de la culpabilité permanente.
00:14:35 Pour que les Européens s'ouvrent enfin à la diversité,
00:14:38 il faut leur expliquer sans cesse qu'ils étaient, sont
00:14:41 et seront encore, demain, racistes
00:14:43 pour un bon moment donné.
00:14:45 La commissaire européenne à l'égalité,
00:14:47 son travail, elle le dit comme tel,
00:14:49 elle dit qu'il faut faire reconnaître
00:14:51 le principe du racisme structurel et systémique en Europe.
00:14:54 Donc, vous avez quelque part une ancienne ministre de Malte,
00:14:56 en État central, elle s'est dans l'État.
00:14:58 - Respirez, Marc, maintenant.
00:15:00 - Elle est une ancienne ministre de Malte
00:15:02 qui a fait carrière dans les institutions européennes
00:15:04 et qui est aujourd'hui responsable, appelons ça,
00:15:06 des affaires néo-soviétiques à Bruxelles.
00:15:08 Son rôle, c'est de rééduquer les Européens
00:15:10 dans une perspective diversitaire.
00:15:12 Elle vous explique que vous ne devez plus dire Noël,
00:15:14 elle vous explique qu'il faut faire affaire
00:15:16 avec les frères musulmans, elle vous explique
00:15:18 que les athlètes transgenres doivent désormais participer
00:15:20 aux compétitions avec les femmes
00:15:22 et elle vous explique aussi qu'il faut reconstruire
00:15:24 la conscience historique européenne
00:15:26 autour d'une mise en valeur
00:15:28 de l'aspect les plus noir de l'histoire de l'Europe.
00:15:30 Je cite François-Xavier Bélami qui a répondu à cette dame.
00:15:33 "Madame la commissaire, personne ne veut d'une Europe
00:15:36 "qui accuse nos pays de racisme structurel,
00:15:38 "néo-esclavagiste, relayant la propagande aberrante
00:15:41 "des idéologies et des intérêts
00:15:43 "qui veulent déstabiliser nos démocraties.
00:15:45 "Nous n'accepterons pas le mensonge, le mépris, la division."
00:15:48 Fin de la citation.
00:15:50 "Ce à quoi peut, hélas, répondre François-Xavier Bélami
00:15:52 "que c'est pas lui qui dirige en Europe, en fait,
00:15:54 "c'est madame Dali qui est au pouvoir."
00:15:56 Bélami, avec raison, de l'esprit supérieur,
00:15:58 il ne dit pas ça. Mais je note que ceux qui n'acceptent pas
00:16:00 ce discours sont dans l'opposition.
00:16:02 Ceux qui n'acceptent pas son discours sont condamnés à la marge
00:16:04 et c'est madame Dali qui a le pouvoir aujourd'hui
00:16:06 pour culpabiliser les Européens.
00:16:08 - Dernière question et puis ma petite question
00:16:10 subsédiaire après. Il y a quelques jours,
00:16:12 Mario Draghi, l'ancien directeur de l'ABCE,
00:16:14 affirmait que l'Union européenne doit devenir un État.
00:16:18 Faut-il mettre justement en lien
00:16:20 ses affirmations et ses déclarations ?
00:16:22 - On est vraiment dans le moment de tout et dans tout réinversement.
00:16:25 C'est-à-dire que, étape 1, il faut noyer l'Europe sous les yeux
00:16:28 des migrants massifs à la manière d'une intention revendiquée
00:16:30 par le commissaire aux affaires intérieures.
00:16:32 2, il faut culpabiliser l'identité profonde des Européens
00:16:35 en les convaincant que leur identité est fondamentalement toxique.
00:16:38 Et troisième élément, on nous dit qu'il faut faire de l'Europe un État.
00:16:41 Donc, si l'Europe est un État souverain, que devient la France ?
00:16:44 Une province ou dirais-je plutôt un lander ?
00:16:46 C'est-à-dire une province avec un gouverneur
00:16:48 qui serait responsable des affaires intérieures de la France
00:16:51 mais la vraie souveraineté serait dans la capitale européenne.
00:16:55 On devine Bruxelles là-dedans.
00:16:57 Ce qui est intéressant à travers cela, ce n'est pas du complotisme.
00:17:00 Je cite des gens, je me contente de citer des gens importants.
00:17:03 Tout vient ensemble.
00:17:05 Donc, si on veut vraiment créer un État,
00:17:07 il faut être capable d'en finir avec les peuples et les nations
00:17:10 qui sont attachés à leur souveraineté.
00:17:12 Les Polonais, les Français, les Hongrois, les Ukrainiens.
00:17:15 Vous avez tout à fait raison.
00:17:17 Il faut en finir avec l'attachement national des peuples.
00:17:19 Une bonne manière pour faire ça, je le disais,
00:17:21 c'est de faire en sorte que ces peuples deviennent minoritaires
00:17:23 en leur propre pays pour que les gens venus d'ailleurs
00:17:25 soient européens de cœur d'abord et idéologiques
00:17:28 avant d'être de leur propre patrie.
00:17:30 C'est la logique de ces gens.
00:17:32 Il faut détruire la conscience nationale en expliquant
00:17:34 que les gens attachés à leur peuple ont une identité toxique.
00:17:36 C'était Mme Dali.
00:17:38 Et en dernière instance, tout ça permettra un transfert
00:17:40 de souveraineté à Bruxelles pour permettre à l'européisme
00:17:42 de devenir triomphant et impérial.
00:17:44 C'est la volonté de dissoudre les nations.
00:17:46 Et de ce point de vue, les trois personnes dont je vous ai parlé
00:17:48 aujourd'hui ont manifestement une grande cohérence dans leur esprit.
00:17:51 - Question subsidiaire.
00:17:53 - Comment est-ce que vous voyez la marge de manœuvre de la France
00:17:55 par rapport à ces "directives européennes"?
00:17:58 - Je pense que c'est en deux temps.
00:18:00 D'abord, la France est quand même un pays qui compte en Europe.
00:18:02 La France n'est pas l'Estonie, disons ça comme ça.
00:18:04 Ça a une puissance réelle.
00:18:06 Le jour où la France commence à dire la Cour européenne
00:18:08 des droits de l'homme, non merci, on ne respecte plus.
00:18:10 Le jour où on fait passer le droit national avant le droit européen.
00:18:12 Le jour où on rend le financement de l'Union européenne conditionnel
00:18:15 au fait que l'Europe cesse d'être impériale
00:18:18 et cherche à se mêler dans toutes circonstances de la vie de ses membres.
00:18:20 Et le jour où la France menace de dire si ça ne fonctionne pas,
00:18:22 mais on s'en fout, je suis solide, on agira sans l'autorisation de Bruxelles.
00:18:25 Peut-être que ça pourrait calmer les commissaires européens.
00:18:28 - La France saurait ce pouvoir selon vous, Charlotte Dornelas?
00:18:31 - Le problème c'est qu'en tout cas on n'en prend pas le chemin.
00:18:34 Parce qu'il y a quelques jours, en plus de tout ça,
00:18:36 parce que Mario Draghi pourrait parler tout seul et essayer de convaincre,
00:18:39 mais il y a quand même une résolution qui a été votée précisément
00:18:43 par le Parlement européen.
00:18:45 Donc là ce sont des gens qui sont élus pour le coup.
00:18:47 Par le Parlement européen de réforme des traités
00:18:49 où c'est exactement la même direction qui est prise
00:18:52 avec des pouvoirs retirés aux nations pour les donner à l'Union européenne
00:18:57 qui sont absolument stupéfiants.
00:18:59 Mais je vous assure, vous le lisez trois fois pour être sûre que vous avez bien lu.
00:19:02 - Ce qui est extraordinaire dans tout ça,
00:19:04 c'est qu'on est dans une sorte de logique économique.
00:19:06 On vient à ce qui compte, qui est une sorte de production des échanges.
00:19:10 Où est la culture? Où est la langue?
00:19:12 Alors ces communautarismes qui s'installent ici et là
00:19:15 et poursuivent cette dame, on se retrouve entre soi.
00:19:19 Alors on continue à parler une langue venue d'ailleurs.
00:19:22 Il n'y a plus quelque chose qui nous unifie.
00:19:25 Il n'y a plus un élan culturel.
00:19:27 Il n'y a plus ce souffle de l'unité.
00:19:29 - Vous mettez ça à toutes les sauces, mon cher Marc.
00:19:31 - Pardon?
00:19:32 - Vous mettez ça à toutes les sauces.
00:19:33 - Parce que c'est la base même.
00:19:35 Sinon ça n'a aucun sens.
00:19:37 - Là par exemple, dans ce sujet-là,
00:19:39 les directives européennes en termes d'immigration,
00:19:42 vous mettez la langue aussi et les mots.
00:19:44 - Bien évidemment.
00:19:45 Sinon ça ne veut rien dire.
00:19:47 Sinon on vous dit qu'on a besoin d'employés qui viennent d'ailleurs.
00:19:51 Ce qui compte, c'est ça.
00:19:53 Mais ce que vous êtes, on s'en fout.
00:19:55 Vous n'êtes rien.
00:19:56 Vous n'êtes qu'un rouage économique.
00:19:58 Et comme vous ne voulez pas travailler
00:20:00 à des sommes pas assez rondelettes,
00:20:02 eh bien on en fait venir d'ailleurs
00:20:04 et ceux-là acceptent d'être dans la logique du rouage économique.
00:20:08 Mais il n'y a plus d'identité.
00:20:10 Il n'y a plus ce qui nous donne la possibilité de penser
00:20:13 grâce à une langue.
00:20:15 - Ce qui est fascinant dans cette affaire,
00:20:17 c'est que depuis l'origine, depuis les Égyptiens,
00:20:19 qu'est-ce que c'est qu'un État ?
00:20:21 C'est le pouvoir de lever l'impôt.
00:20:23 Pourquoi lever l'impôt ?
00:20:25 Pour entretenir une force publique, la police, l'armée, etc.
00:20:28 Quand vous n'avez pas d'argent et quand vous n'avez pas la force,
00:20:31 vous n'avez pas d'État.
00:20:33 Vous pouvez toujours vous exciter, sauter sur votre cabri,
00:20:36 comme un cabri sur votre chaise à Bruxelles,
00:20:39 ou le pseudo-parlement dit "c'est un État".
00:20:41 Mais en fait, ce n'est pas un État.
00:20:43 C'est l'argent que nous lui donnons.
00:20:45 Donc si on cesse de lui donner, tout s'écroule instantanément.
00:20:48 En réalité, c'est dans la tête que ça se passe.
00:20:50 Et pour terminer, ce qui est fascinant,
00:20:52 c'est que souvent dans l'histoire,
00:20:54 on l'a vu avec l'Union soviétique,
00:20:56 avec les conquêtes du Reich,
00:20:58 ce totalitarisme ou ces idées complètement folles,
00:21:00 elles arrivent parce qu'il y a une force,
00:21:02 parce qu'il y a une force de coercition et de répression.
00:21:05 Et là, ce qui est fascinant,
00:21:07 c'est qu'il n'y a précisément aucune force.
00:21:09 Tout se joue à l'intérieur de la tête des dirigeants.
00:21:12 Dans tous les pays européens, aucun peuple européen ne croit à l'Europe.
00:21:16 - Et pour conclure sur cette logique culturelle,
00:21:18 c'est effectivement ce multiculturalisme.
00:21:20 Et le général de Gaulle,
00:21:22 qui craignait de voir des mosquées à Colombay-les-Deux-Eglises,
00:21:25 il les verra, on trouvera ça normal,
00:21:27 puisque chacun, à Colombay-les-Deux-Eglises,
00:21:30 selon son intime conviction,
00:21:32 vivra en dehors de son voisin,
00:21:34 qui vivra 200 mètres de là,
00:21:36 mais sans savoir ce que l'autre fait.
00:21:38 - Un mot de la fin, M. Armani.
00:21:40 - Je me permets de prendre le relais de la question.
00:21:42 Je voulais vous parler de ce qu'a dit Chardotte,
00:21:44 parce que je voulais vous le dire,
00:21:46 mais je vais oublier, vous me pardonnerez,
00:21:48 c'est un paragraphe important, je crois.
00:21:50 Il va falloir s'intéresser ici,
00:21:52 parce qu'ils ne le feront pas ailleurs, de toute façon,
00:21:54 au projet des députés centristes Renaissance, Renew,
00:21:56 je ne sais pas comment il s'appelle maintenant,
00:21:58 c'est compliqué à Bruxelles,
00:22:00 ce projet de constitution d'un État européen,
00:22:02 sans mot, avec une force publique, une force répressive,
00:22:04 une volonté explicite qui nous vient
00:22:06 de la mouvance centriste radicale européenne,
00:22:08 de déplacer formellement et brutalement
00:22:10 la souveraineté vers Bruxelles
00:22:12 et vers toutes les nations.
00:22:14 C'est un projet dont on aurait dû parler ces jours-ci
00:22:16 et la semaine prochaine, si le temps nous le permet,
00:22:18 on y reviendra, c'est fondamental, ce qui se passe.
00:22:20 - Avec plaisir. En tout cas, on peut être jaloux
00:22:22 de voir qu'on soutient l'Ukraine
00:22:24 dans la force de sa souveraineté,
00:22:26 on soutient Israël, le gouvernement soutient Israël
00:22:29 dans la force de sa souveraineté
00:22:31 et que nous, on se couche devant notre souveraineté.
00:22:34 Je mets un point d'interrogation.
00:22:36 Mon cher ami, ravi de vous revoir,
00:22:39 mon cher Guillaume Bigot,
00:22:41 on va parler de Jean-Luc Mélenchon
00:22:43 après le tweet X de Jean-Luc Mélenchon
00:22:46 qui a traité de fanatique
00:22:48 et qui réduisait toute la vie politique
00:22:51 à son mépris des musulmans,
00:22:53 Rutel Krièf a été placé sous protection policière.
00:22:55 Est-ce que cela montre que Jean-Luc Mélenchon
00:22:57 dispose d'un pouvoir exorbitant dans notre République
00:22:59 et comment est-ce possible ?
00:23:01 - Oui, je pense que vous mettez le doigt sur l'essentiel.
00:23:04 C'est un pouvoir absolument considérable
00:23:07 de pouvoir, d'un seul tweet,
00:23:09 rendre la vie de quelqu'un absolument infernal.
00:23:12 C'est un pouvoir monumental
00:23:14 de pouvoir finalement faire taire quelqu'un
00:23:17 et l'exemple de Rutel Krièf est très éclairant
00:23:19 parce que qu'est-ce qu'elle a fait la pauvre ?
00:23:21 Elle a cru, cette insolente,
00:23:23 possible de contredire Manuel Bompard.
00:23:25 Et donc ça a déplu à Jean-Luc Mélenchon
00:23:28 qui a fait un X, effectivement, comme on dit, un tweet,
00:23:30 pour la traiter d'islamophobe.
00:23:32 Résultat, elle a été submergée par les menaces
00:23:35 et résultat, elle a été placée sous protection policière.
00:23:38 Donc ça devient dangereux dans notre pays
00:23:40 de ne pas être d'accord avec Jean-Luc Mélenchon
00:23:42 et de le dire publiquement.
00:23:44 Et moi, je crois que c'est un...
00:23:46 On peut, à partir de cet exemple,
00:23:48 montrer comment Jean-Luc Mélenchon
00:23:50 est effectivement le digne héritier
00:23:52 de gens comme Robespierre ou Lénine.
00:23:54 Indiscutablement, exactement comme ses révolutionnaires,
00:23:58 il a le même mécanisme.
00:24:00 C'est-à-dire qu'il lui suffit d'insulter ses adversaires
00:24:03 pour les transformer ou pour les transmuter
00:24:07 en ennemis à abattre.
00:24:09 Il suffit de les insulter et cette espèce de violence verbale,
00:24:12 elle peut devenir une violence physique.
00:24:14 Vous savez, quiconque était en désaccord avec Robespierre
00:24:16 au moment où il siégeait au comité de salut public,
00:24:18 il était traité immédiatement par lui d'ennemi du peuple,
00:24:21 de traître, de tyran, de partisan de l'Angleterre
00:24:24 et avait la tête tranchée.
00:24:26 Quiconque était en désaccord avec Lénine
00:24:28 devenait, je cite, un insecte, un vampire,
00:24:31 un fumier moyenâgeux à nettoyer.
00:24:34 Donc là, si vous êtes en désaccord avec Mélenchon,
00:24:36 c'est vraiment une violence verbale.
00:24:38 Mélenchon dit que les policiers sont des tueurs.
00:24:40 Ce n'est pas grand-chose.
00:24:42 Que Alliance et syndicats Alliance sont des factieux.
00:24:45 Il dit que les riches sont des parasites.
00:24:48 Il dit que Mme Braune-Pivet encourage le massacre.
00:24:52 Rien que ça.
00:24:54 Et Rutte et Lecrief, c'est une fanatique
00:24:56 qui méprise les musulmans.
00:24:58 Dans le contexte actuel, évidemment,
00:25:00 ce n'est pas sans conséquence.
00:25:02 Alors que Jean-Luc Mélenchon n'est pas au pouvoir.
00:25:05 Il n'a pas de comité de salut public à sa disposition.
00:25:08 Il n'a pas de NKVD ou de goulag à sa disposition.
00:25:11 Oui, mais lui, il a X.
00:25:14 Et donc, il a la terreur dans sa poche, en réalité.
00:25:17 M. Mélenchon, il a réinventé la terreur sous X, on pourrait dire.
00:25:21 C'est son instrument.
00:25:23 C'est le fléau de Dieu pour lui.
00:25:25 Ce sont ses tweets.
00:25:26 Et grâce à ça, il peut rendre une justice,
00:25:28 comme dirait Robespierre, prompte, sévère et inflexible.
00:25:31 Et c'est aussi le levier qu'il utilise
00:25:33 pour gouverner ses troupes.
00:25:35 Parce que, vous savez, ces bolcheviques ou ces jacobins,
00:25:37 ils attendaient de savoir ce que leur maître,
00:25:39 changeant et redoutable, allait dire
00:25:41 avant de se positionner.
00:25:42 Ça pouvait leur coûter très cher.
00:25:44 Mélenchon, de la même façon, il s'exprime sur X.
00:25:46 Donc, les 75 députés sont obligés de rafraîchir
00:25:49 le fil X de Jean-Luc Mélenchon
00:25:51 pour savoir s'ils ne vont pas être purgés ou pas,
00:25:53 pour vraiment prendre la bonne ligne.
00:25:54 Voilà, c'est ça, Jean-Luc Mélenchon.
00:25:56 - Vous me direz si la réaction de Gérald Larcher,
00:26:00 président du Sénat, n'a pas été excessive.
00:26:03 Je vous donnerai la parole aussi sur Jean-Luc Mélenchon
00:26:04 parce que je sais que, depuis le début de la semaine,
00:26:06 ce sujet vous intéresse beaucoup, mon cher Mathieu.
00:26:08 On marque une pause et puis on revient sur le...
00:26:11 Le "ferme ta gueule" du président du Sénat, Gérald Larcher.
00:26:14 À tout de suite.
00:26:15 - Nous sommes en direct.
00:26:20 Les mousquetaires sont excités.
00:26:22 On a appris que dans l'attentat de Paris,
00:26:26 l'assaillant de Bir Hakeim a été mis en examen ce soir
00:26:28 pour un assassinat en relation avec une entreprise
00:26:32 terroriste.
00:26:33 Ça, c'est pour l'info générale.
00:26:35 Pour une info qui vous concerne, Jean-Luc Mélenchon a tweeté.
00:26:38 - Ah !
00:26:39 - Alors, il répond à Olivier Truchot qui disait
00:26:43 "Aucune réaction d'Angélique Mélenchon
00:26:45 depuis que Gérald Larcher lui a proposé
00:26:48 de ne plus parler gentiment."
00:26:50 Et Jean-Luc Mélenchon répond "Bravo d'innover
00:26:54 dans l'art de l'embrouille en prenant même mon silence."
00:26:56 Voilà.
00:26:57 Donc, pour montrer un peu cette force que vous soulignez
00:27:01 Jean-Luc Mélenchon à travers ses tweets,
00:27:03 et la question que je voulais vous poser, c'est
00:27:05 est-ce que ce n'était pas un peu excessif
00:27:07 peut-être de la part du président du Sénat, Gérald Larcher,
00:27:10 d'encourager Jean-Luc Mélenchon à parler un peu moins ?
00:27:17 - Je vais essayer de répondre à cette question,
00:27:19 mais la réaction de Jean-Luc Mélenchon,
00:27:21 il revient tout le temps sur Gaza, etc.
00:27:22 Il faut bien comprendre qu'il y a un mécanisme
00:27:24 qui est la combinaison de X, effectivement,
00:27:26 où il a 2,7 millions d'abonnés,
00:27:28 et aussi la capacité de nuisance de ce qu'on appelle
00:27:32 l'islamosphère ou la djihadosphère, en réalité.
00:27:34 Vous savez, c'est Lénine qui disait
00:27:36 "Le socialisme, c'est les soviets plus l'électricité."
00:27:39 On pourrait dire "Le mélenchonisme, c'est la djihadosphère plus X."
00:27:42 C'est exactement ça, comme ça, que ça fonctionne.
00:27:45 Maintenant, la réaction du président du Sénat,
00:27:49 bon, je peux le dire, entre guillemets,
00:27:51 il faut que Jean-Luc Mélenchon ferme sa gueule,
00:27:54 si vous me passez l'expression,
00:27:56 moi, ça a beaucoup choqué.
00:27:57 Moi, je crois que oui, en fait.
00:27:58 Il a complètement raison, Gérard Larcher.
00:28:00 D'abord, on vit dans une société un peu chloroformée.
00:28:02 Les lecteurs de la Bible savent qu'il y a des scènes colères,
00:28:05 et je pense que la colère de Gérard Larcher
00:28:08 est une colère assez juste.
00:28:10 Je pense que cette colère peut paraître surprenante
00:28:12 parce que le personnage de Gérard Larcher,
00:28:14 évidemment, c'est plutôt un notable pondéré,
00:28:16 parce qu'il est à la tête d'une institution,
00:28:18 vous savez, c'est le Sénat qui doit modérer,
00:28:20 normalement, la Chambre basse.
00:28:22 Ça tranche avec ce vocabulaire fleuri.
00:28:24 Et puis les idées de Gérard Larcher,
00:28:26 c'est les idées du statu quo, c'est les idées des notables.
00:28:28 Donc tout ça peut paraître assez surprenant.
00:28:30 Et donc certains ont été choqués.
00:28:32 Il y a, je crois, Sacha Houllier qui a dit
00:28:34 "Le président du Sénat ne devrait pas dire ça."
00:28:36 Certains voient comme une sorte de contamination
00:28:38 de la démocratie par la grossièreté du populisme.
00:28:41 D'aucuns pourraient aussi dire que le système,
00:28:43 étant à court d'arguments, se met finalement à l'invective.
00:28:46 Moi, je pense que pour la première fois dans sa carrière,
00:28:49 Gérard Larcher est complètement en phase
00:28:51 avec une grosse partie de l'opinion publique.
00:28:53 Il parle quasiment, à mon avis,
00:28:55 au nom du peuple, en tout cas d'une majorité silencieuse.
00:28:58 Mais il ne faut pas être naïf non plus,
00:29:00 parce que si Gérard Larcher a raison, évidemment,
00:29:02 de s'emporter contre, on va dire,
00:29:04 cet espèce d'odieux ciblage de Rutte et Lecrief,
00:29:07 en même temps, ça offre l'occasion à certains
00:29:10 qu'on n'avait pas trop entendu
00:29:12 quand l'antisémitisme montait en flèche après le 7 octobre,
00:29:15 ça leur offre, en fait, une sorte de cession de rattrapage
00:29:18 pour dire qu'ils sont dans le camp du bien.
00:29:20 C'est toujours ça de pris.
00:29:22 Le cœur unanime de tout Paris qui va se rallier
00:29:25 pour défendre Rutte et Lecrief, tout ça, est assez émouvant.
00:29:28 Mais je crois quand même que quand la DRH, par exemple,
00:29:31 de Charlie Hebdo a eu 2 heures pour partir de chez elle
00:29:33 parce qu'elle était ciblée par les islamistes,
00:29:35 on n'a pas trop entendu le "tout Paris".
00:29:37 Lorsque vous-même, par exemple, vous avez été mis sous protection policière,
00:29:40 on n'a pas trop entendu le "tout Paris".
00:29:42 Lorsque l'animateur Arthur a été protégé,
00:29:44 on n'a pas trop entendu le "tout Paris".
00:29:46 - Je vous l'accorde. - Vous voyez ?
00:29:48 Vous n'êtes finalement pas totalement en désaccord avec ça.
00:29:50 L'universitaire Florence Bergeau-Blackler, c'est la même chose.
00:29:53 Je ne sais pas pour vous d'ailleurs,
00:29:55 mais moi, il y a 5-6 ans, je connaissais 2 personnes sous protection policière.
00:29:59 Maintenant, j'en compte plus de 12 dans mon entourage immédiat.
00:30:03 Je pense que ça fait trop longtemps que cette République tolère l'intolérable.
00:30:07 Et Jean-Luc Mélenchon, c'est pire.
00:30:09 Lui, il utilise, il joue l'intolérable,
00:30:12 il vectorise politiquement l'intolérable.
00:30:15 - Je vois que certains critiquent Gérard Larcher parce qu'il a dit "ferme ta gueule".
00:30:19 On oublie qu'il a dit à Éric Zemmour "la ferme le chien".
00:30:22 Peut-on exiger de Jean-Luc Mélenchon qu'il se taise
00:30:26 ou bien que faire pour l'obliger à modérer, à lui, ces propos, Jean-Luc Mélenchon ?
00:30:31 Parce qu'on a l'impression qu'il jouit d'une certaine impunité.
00:30:33 - Absolument. Enfin, il jouissait peut-être,
00:30:35 parce que là, il est en train de devenir, à mon avis, un peu la piñata de la République
00:30:38 ou le nouveau mauvais objet.
00:30:39 - Pour certains, mais pas pour tout le monde.
00:30:40 - Pas pour tout le monde, vous avez raison.
00:30:41 De toute façon, il est bien clair que faire taire quelqu'un
00:30:44 qui a frôlé le deuxième tour de la présidentielle,
00:30:46 faire taire quelqu'un qui est à la tête quasiment,
00:30:49 comme a dit Mani Comande à coup de tweet 75 députés,
00:30:53 faire taire quelqu'un qui est à la tête quand même
00:30:55 du deuxième parti d'opposition de France, ce n'est pas simple.
00:30:57 Dans le contexte très lourd et très électrique qui est le nôtre depuis le 7 octobre,
00:31:01 je pense que le fait qu'il y ait une surreprésentation du vote musulman
00:31:04 dans le camp de Mélenchon, ça aggrave encore le tableau.
00:31:07 Donc, il y a un risque à vouloir le réduire au silence, en fait.
00:31:10 Ce risque, que ce soit contre-productif, c'est qu'il crie au martyr, à la victime.
00:31:15 D'ailleurs, ça n'a pas manqué, Adrien Quatennens l'a immédiatement défendu.
00:31:19 Je le cite comme la victime du parti médiatique.
00:31:22 Mais je suis bien d'accord, on ne peut pas en rester là.
00:31:24 On ne peut pas en rester là parce que son pouvoir est considérable.
00:31:27 Son pouvoir peut avoir des conséquences tragiques.
00:31:29 Son pouvoir est absolument personnel et sans frein.
00:31:32 Et en démocratie, ça ne va pas, en fait.
00:31:35 Donc, je pense que la meilleure chose à faire,
00:31:37 ce n'est pas, j'entends par exemple des gens qui disent
00:31:39 "Ah oui, mais il faut le classer, il faut le ficher S".
00:31:42 Non, mais là, c'est un gadget. Pardon, mais c'est totalement un gadget
00:31:45 pour faire parler des gens qui avancent cette idée.
00:31:47 En réalité, ça va changer quoi de ficher S ?
00:31:49 On sait très bien ce que pense Jean-Luc Mélenchon.
00:31:51 On ne le sait que trop d'ailleurs.
00:31:52 Ce que pense Jean-Luc Mélenchon,
00:31:53 ce n'est pas de peine de surveiller ce qu'il tweet,
00:31:55 parce que tout le monde le sait.
00:31:57 Deuxièmement, ça va encore en faire un martyr.
00:32:01 Je pense qu'au contraire, il faut le prendre...
00:32:03 C'est Carl Olive, sur NC News, qui avait mis l'hypothèse de ficher S.
00:32:06 Carl Olive, et il y a d'autres...
00:32:08 Plusieurs voix se sont élevées pour exiger son fichage, effectivement.
00:32:11 En réalité, qu'est-ce que c'est qu'un responsable politique ?
00:32:14 Un responsable, tout court d'ailleurs,
00:32:16 c'est quelqu'un normalement qui a du pouvoir,
00:32:18 dont les mots portent parce qu'il défend un camp,
00:32:22 c'est un leader, et dont les mots peuvent se transformer en actes.
00:32:24 C'est bien le problème avec Jean-Luc Mélenchon.
00:32:26 Mais normalement, un responsable, c'est tout sauf quelqu'un d'immature.
00:32:29 C'est quelqu'un qui fait attention aux conséquences de ce qu'il dit.
00:32:32 Or, on voit bien que Jean-Luc Mélenchon,
00:32:34 c'est tout sauf un responsable politiquement.
00:32:36 Il est un sandiaire.
00:32:37 Effectivement, le président du Sénat a raison,
00:32:39 c'est quasiment un forcené.
00:32:41 Alors, juridiquement, il est malin, Jean-Luc Mélenchon.
00:32:44 Oui, il est bien conseillé. Pourquoi ?
00:32:46 Parce que ça va être extrêmement difficile d'établir sa responsabilité.
00:32:49 Par exemple, la responsabilité pénale, il faut des faits,
00:32:51 et il faudrait en plus qu'il y ait une intention.
00:32:53 Jean-Luc Mélenchon, s'il arrive malheur à ceux qu'il a ciblés,
00:32:56 il va dire quoi ? Il va dire "attendez, moi, je visais simplement les islamophobes,
00:32:59 ensuite, les islamistes, je ne suis pas responsable de ce qu'ils font".
00:33:02 Et sur les réseaux sociaux, en plus, la masse se multiplie par la vitesse
00:33:05 qui est multipliée par l'anonymat.
00:33:07 Donc, je crois que ce qu'il faut faire pour combattre Jean-Luc Mélenchon,
00:33:10 c'est aller sur son terrain.
00:33:11 C'est sur son terrain politique qu'il faut le combattre.
00:33:14 D'abord, la première chose, c'est qu'il faut politiquement
00:33:17 le tenir pour responsable dès maintenant.
00:33:19 S'il arrive quelque chose à Réuter-le-Krief,
00:33:21 c'est Jean-Luc Mélenchon qui aura sa conscience,
00:33:24 sa mort sur la conscience.
00:33:27 Deuxièmement, il ne faut jamais cesser de rappeler
00:33:30 aux partisans de Jean-Luc Mélenchon qu'en réalité,
00:33:33 ils soutiennent un porteur de valise du fascisme islamique.
00:33:37 S'il y a une extrême droite en France, c'est bien l'islamisme.
00:33:40 Et Jean-Luc Mélenchon en est le soutien et le collaborateur.
00:33:44 Et enfin, pour terminer, je pense que c'est aux électeurs,
00:33:47 d'abord aux électeurs, de faire taire Jean-Luc Mélenchon.
00:33:50 C'est tout le mal que je lui souhaite
00:33:52 et tout le bien que je nous souhaite.
00:33:54 - En nom de la liberté d'expression, personnellement,
00:33:57 je ne veux pas faire taire Jean-Luc Mélenchon.
00:33:59 - Absolument. - Réaction, mon cher.
00:34:01 - Vous avez d'abord évoqué ce que j'allais dire.
00:34:03 Mélenchon, puisque plusieurs de sa bande ont dit aujourd'hui
00:34:05 "Comment peut-on dire ça ? Ferme ta gueule à quelqu'un."
00:34:07 Mais quand il dit effectivement ces mots,
00:34:09 c'était chez Hanouna, "à la niche le chien",
00:34:12 c'est quand même du même registre.
00:34:15 Premier élément.
00:34:16 Deuxième élément...
00:34:17 - Il n'est pas président du Sénat, c'est pour ça que les gens peuvent...
00:34:20 - En matière de hiérarchie de l'insulte,
00:34:23 "à la niche le chien", on touche quand même, c'est l'animalisation.
00:34:27 - C'est le côté cabot de Mélenchon.
00:34:29 - Ensuite, deuxième élément, vous vous demandez
00:34:31 est-ce qu'il sera réintégré, normalisé ?
00:34:33 Je n'en ai aucun doute.
00:34:34 Franchement, Jean-Luc Mélenchon, on lui reproche ses excès,
00:34:37 mais il est très bien réintégré.
00:34:39 - Je vous remercie.
00:34:40 - Je vous remercie.
00:34:41 - Je vous remercie.
00:34:42 - Je vous remercie.
00:34:43 - Je vous remercie.
00:34:44 - Je vous remercie.
00:34:45 - Je vous remercie.
00:34:46 - Je vous remercie.
00:34:47 - Je vous remercie.
00:34:48 - Je vous remercie.
00:34:49 - Je vous remercie.
00:34:50 - Je vous remercie.
00:34:51 - Je vous remercie.
00:34:52 - Je vous remercie.
00:34:53 - Je vous remercie.
00:34:54 - Je vous remercie.
00:34:55 - Je vous remercie.
00:34:56 - Je vous remercie.
00:34:57 - Je vous remercie.
00:34:58 - Je vous remercie.
00:34:59 - Je vous remercie.
00:35:00 - Je vous remercie.
00:35:01 - Je vous remercie.
00:35:02 - Je vous remercie.
00:35:08 - Merci beaucoup pour votre regard sur cette actualité.
00:35:11 La statue de Mme Mélenchon, elle est encore là.
00:35:14 - Oui.
00:35:15 - Elle est encore là.
00:35:16 - Oui.
00:35:17 - Elle est encore là.
00:35:18 - Oui.
00:35:19 - Elle est encore là.
00:35:20 - Elle est encore là.
00:35:21 - Elle est encore là.
00:35:22 - Elle est encore là.
00:35:23 - Elle est encore là.
00:35:24 - Elle est encore là.
00:35:25 - Elle est encore là.
00:35:26 - Elle est encore là.
00:35:27 - Elle est encore là.
00:35:28 - Elle est encore là.
00:35:29 - Elle est encore là.
00:35:30 - Elle est encore là.
00:35:31 - Elle est encore là.
00:35:32 - Elle est encore là.
00:35:33 - Elle est encore là.
00:35:34 - Elle est encore là.
00:35:35 - Elle est encore là.
00:35:36 - Elle est encore là.
00:35:37 - C'est le maïs de la bourdonnée, Marc Menand,
00:35:39 est déboulonnée à Seine-et-de-la-Réunion.
00:35:41 Alors officiellement, on dit que c'est un simple déplacement
00:35:44 et puis en réalité, c'est plutôt un déboulonnage en bonne et due forme
00:35:47 d'un grand héros de l'histoire de France.
00:35:49 Déboulonner les statues, je le disais en titre tout à l'heure,
00:35:52 de nos personnages et débaptiser nos rues sous prétexte
00:35:56 qu'elles portent le nom de personnalités
00:35:58 qui auraient encouragé la pratique de l'esclavage.
00:36:01 Est-ce que ce n'est pas ouvrir la boîte de Pondor
00:36:04 du révisionnisme historique ?
00:36:06 - C'est tout ce que l'on dit depuis le début de l'émission
00:36:09 et que l'on a le plaisir de défendre sur les grands principes
00:36:14 que nous défendons ici, l'idée, pas uniquement d'une lignée,
00:36:18 mais de mettre en avant des personnages
00:36:21 qui ont porté l'humanité.
00:36:24 Ça ne veut pas dire que ce sont des saints,
00:36:26 ça ne veut pas dire qu'on est là béats d'admiration.
00:36:29 On est simplement conscients que le travail qui a été leur,
00:36:33 leur vie a été une sorte de graine qui nous a permis de grandir.
00:36:39 Alors si l'on prend notre Bertrand-François Maé de la Bourdonnaire,
00:36:43 rien que ça, ça donne une naissance.
00:36:45 Il naît un 11 février sous Louis XIV en 1699
00:36:49 et c'est le fils d'un petit capitaine armateur.
00:36:52 C'est l'époque où on rêve de grands voyages.
00:36:55 Christophe Colomb, ça a commencé en 1492,
00:36:58 on a conquis un peu les côtes de l'Afrique.
00:37:00 Et en France, que ce soit de Dieppe, Saint-Malo, Bordeaux,
00:37:04 on vient, on va jusqu'à Terre-Neuve pêcher,
00:37:08 mais on n'est pas en train de dire,
00:37:10 on cherche à gagner du territoire.
00:37:13 Il y a d'abord un désir de découverte de la planète
00:37:17 et de faire du commerce, c'est-à-dire de s'enrichir.
00:37:21 Le père de notre gamin est malheureusement emporté par les Anglais.
00:37:28 Il est kidnappé, je prends un terme anglais,
00:37:32 et le place en prison, en captivité.
00:37:35 Il ne supporte pas, il meurt.
00:37:37 Notre bambin, il a 6 ans.
00:37:39 Ils sont 5 frères et sœurs.
00:37:41 Et la pauvre femme se retrouve à Saint-Malo dépourvue de tout.
00:37:45 Le peu de biens qu'elle possède, elle est obligée de les vendre.
00:37:50 Il trouve un petit appartement
00:37:52 et notre bonhomme, il regarde les bateaux.
00:37:55 Il sait que son statut, c'est celui d'une forme d'esclavage
00:38:00 car il n'est pas question qu'il aille à l'école.
00:38:03 Non, non, non, il partira comme mousse.
00:38:05 Et c'est ce qui se passe à 10 ans.
00:38:07 Et mousse sur un bateau, un bateau qui la part pour les Indes.
00:38:12 Il faut essayer d'imaginer
00:38:15 ce que sont les conditions de navigation
00:38:19 d'un petit bonhomme de 10 ans
00:38:22 qui, tel l'enfant esclave, est coupé de sa famille.
00:38:26 Il n'y a plus de racines, il n'y a plus de petits canguins,
00:38:29 il n'y a plus rien.
00:38:30 Il est face à des gaillards qui sont les maîtres de dames-bouteilles
00:38:34 et qui sont là, pratiquent le coup de poing avec ferveur.
00:38:39 Sans compter quelques lubriques après des mois de mer
00:38:43 qui osent des gestes intolérables.
00:38:46 Et dans tout cela, il faut exister.
00:38:48 Voilà ce qu'est la naissance de ce petit bambin
00:38:53 qui s'en va vers les Indes.
00:38:55 Où il est extrêmement touchant.
00:38:57 C'est que, contrairement aux autres qui se contentent
00:39:00 d'être dans ces conditions infamantes,
00:39:04 ils cherchent à tout comprendre.
00:39:06 Déjà, comment un bateau, il est mené par le capitaine.
00:39:10 Et puis il y a un jésuite.
00:39:12 Et ce jésuite, il pratique les mathématiques.
00:39:15 Alors quand il a participé à la levée des voiles,
00:39:18 il se réfugie auprès du jésuite
00:39:21 et il lui demande de lui expliquer les mathématiques.
00:39:24 Et puis après, il y a un missionnaire qui s'en va en Chine.
00:39:28 Celui-là, il connaît l'astronomie.
00:39:30 Les étoiles, ça permet de s'orienter sur les flots.
00:39:34 Il s'imprègne de l'astronomie.
00:39:37 Ça devient un autodidacte invraisemblable.
00:39:40 Il naviguera pendant des années,
00:39:43 picorant ainsi tous les éléments
00:39:45 qui en vont en faire un grand constructeur.
00:39:49 Là encore, je n'ai pas le temps d'être dans le détail.
00:39:52 Retenons la destinée invraisemblable qui est la sienne.
00:39:55 Il se retrouvera à Pondichéry.
00:39:58 Et puis il y a des îles qui,
00:40:00 aujourd'hui, comme l'île de la Réunion,
00:40:03 où il siégeait magnifiquement.
00:40:05 Et pourquoi il siégeait magnifiquement ?
00:40:08 L'île de la Réunion, c'était l'île Bourbon,
00:40:11 en hommage au roi.
00:40:13 Mais l'île Bourbon, elle est dépourvue du moindre autochtone.
00:40:18 C'est un rocher, c'est un monde volcanique.
00:40:21 Il n'y en a qu'un qui rugit.
00:40:23 C'est celui qui, encore aujourd'hui, a des colères.
00:40:26 Eh bien, il va faire de cette terre une terre de culture,
00:40:30 une terre où il y aura une civilisation.
00:40:33 Il fera la même chose à un autre endroit
00:40:35 qu'est l'île de France,
00:40:37 qui deviendra plus tard Maurice.
00:40:40 L'île Maurice.
00:40:41 Il n'y a rien là non plus.
00:40:43 Eh bien, il développera,
00:40:45 pour que les colons puissent avoir la possibilité de vivre
00:40:50 et de donner une prospérité à ces terres,
00:40:53 il les rend florissantes.
00:40:55 Et puis, il y a également encore une autre marque.
00:40:59 Alors, est-ce qu'il faudra la débaptiser, celle-là ?
00:41:02 Il y a une île magnifique
00:41:04 que tout un chacun a envie de visiter.
00:41:07 C'est l'île de Maé dans les Seychelles.
00:41:10 Eh bien, les Seychelles ont été découvertes
00:41:12 grâce à notre Bertrand-François Maé de la Bourdonnée.
00:41:18 - Et on déboulonne sa statue. - Et voilà.
00:41:21 Et il va faire de cette île Maé
00:41:25 une île de prospérité
00:41:27 qui vit encore aujourd'hui de la canne à sucre et du tourisme
00:41:31 grâce à tout ce qu'il a initié.
00:41:34 Cet homme est une personnalité
00:41:38 qui devrait donner à tout un chacun,
00:41:40 dans ce monde où le souffle n'existe plus,
00:41:43 de découvrir son existence,
00:41:45 la capacité d'un enfant qui est privé de tout cocon,
00:41:49 qui se retrouve face à des individus
00:41:53 qui n'ont pas la moindre tendresse,
00:41:55 il conquiert des mondes,
00:41:57 il permet à des terres qui étaient des terres d'abandon
00:42:01 de devenir des terres de prospérité,
00:42:03 des terres de splendeur.
00:42:05 Voilà cet homme qu'aujourd'hui, on déboulonne.
00:42:08 Au nom de quoi ? De l'esclavage.
00:42:12 Alors oui, il a profité d'une traite qu'il n'avait pas du tout initiée,
00:42:16 qui avait initié la traite sur les côtes orientales africaines,
00:42:20 les Noirs eux-mêmes.
00:42:22 C'est-à-dire qu'il y avait des guerres tribales,
00:42:24 on faisait des prisonniers que l'on vendait
00:42:27 ou que l'on traitait comme esclaves
00:42:30 dans sa propre unité de terre.
00:42:33 Voilà ce qu'il a fait.
00:42:35 - N'accusez pas trop les Noirs. - Mais je n'accuse pas les Noirs.
00:42:38 - Je dis que l'humanité est une humanité... - Plus compliquée.
00:42:41 ...qui n'a pas cessé de se battre,
00:42:44 que le rousseauisme était une illusion formidable,
00:42:47 que le bon sauvage n'existe pas,
00:42:50 mais que tout à chacun est respectable.
00:42:53 Et il n'est pas question d'oublier ce qu'a été notre histoire
00:42:57 et des personnages qui, justement, nous ont permis
00:43:00 de sortir d'une certaine routine.
00:43:02 - Et dans son parcours, c'est quelqu'un qui a une petite fille
00:43:05 avec une métisse, il a appelé sa petite fille
00:43:08 Marie-Madeleine Maé, il l'a emmenée avec lui partout en France,
00:43:10 en 1740, il l'a reconnue, il lui a donné la meilleure éducation possible
00:43:14 dans les meilleures écoles parisiennes.
00:43:16 A cette époque, c'était quand même un rarissime.
00:43:18 Alors personne n'est parfait.
00:43:20 - Voilà, et c'était donc une petite métisse avec une domestique,
00:43:23 comme on dit, et pour autant, il lui a donné
00:43:26 cette majesté dans l'éducation.
00:43:28 - Merci beaucoup, Marc Benand, pour ce rappel de l'histoire
00:43:31 au moment où on débloque nos statuts.
00:43:33 A chaque fois que l'on abat nos statuts,
00:43:35 c'est l'âme de la France qui s'en va.
00:43:37 - Dornel Assire, nous avons appris notre chute
00:43:40 dans le classement PISA, Marc Benand nous en parlait,
00:43:43 en même temps que les annonces de Gabriel Attal
00:43:45 sur le choc des Savoies.
00:43:47 Quelles sont les raisons évoquées pour expliquer
00:43:50 cette chute assez vertigineuse ?
00:43:52 Pour commencer, ensuite, vous demanderez
00:43:54 est-ce qu'on peut regarder un peu, comme disait l'OCDE
00:43:57 par rapport à la Finlande, que la diversité
00:43:59 peut être l'une des causes de cette chute chez nous ?
00:44:02 - Alors en effet, déjà, il faut voir le classement
00:44:07 on est dans ce classement PISA,
00:44:11 on dit la France, 7e puissance économique mondiale,
00:44:14 26e position en mathématiques, en culture scientifique
00:44:18 et 29e position en compréhension de l'écrit.
00:44:21 Donc la compréhension de l'écrit, ça conditionne
00:44:24 objectivement toute votre vie.
00:44:26 Si vous ne comprenez pas ce que vous lisez,
00:44:28 pas correctement ce que vous lisez, c'est extrêmement compliqué
00:44:31 parce que c'est un test, il faut voir,
00:44:33 on ne vous demande pas de faire une addition
00:44:35 ou de répondre à un problème.
00:44:37 Vous vous trouvez dans des circonstances
00:44:40 que vous pouvez trouver dans la vie
00:44:42 et on essaie de voir si dans la vie,
00:44:44 vous avez acquis les connaissances qui vous permettent
00:44:46 de résoudre un problème.
00:44:47 Donc c'est vraiment appliqué comme test
00:44:49 et c'est assez intéressant de le savoir.
00:44:51 Alors il y a une première explication,
00:44:53 qui est conjoncturelle, évidemment, qui est celle du Covid,
00:44:56 puisque le test devait être réalisé en 2021,
00:44:59 c'est tous les trois ans, il a été réalisé en 2022
00:45:01 en raison du Covid et vous ne fracassez pas
00:45:03 une année scolaire entière sans avoir des résultats dramatiques.
00:45:06 Donc ça, c'est assez logique, évidemment.
00:45:09 Et on a, en revanche, des problèmes beaucoup plus structurels.
00:45:13 Ce qu'il faut voir, c'est qu'en mathématiques,
00:45:16 en moyenne, la baisse dans les pays de l'OCDE,
00:45:19 c'est 15 points par rapport à PISA 2018.
00:45:22 En France, d'habitude, de trois ans en trois ans,
00:45:26 c'est quatre points.
00:45:27 Donc là, en moyenne, on a 15 points de dégringolade.
00:45:29 En France, c'est 21.
00:45:31 Alors on se rassure toujours en disant
00:45:33 qu'on est dans la moyenne de l'OCDE.
00:45:34 Déjà, quand la France avait une école qui fonctionnait bien,
00:45:38 la moyenne de l'OCDE, ça ne nous intéressait même pas.
00:45:41 On était loin, loin, loin, loin devant.
00:45:43 Donc la moyenne de l'OCDE, évidemment, c'est déjà grave.
00:45:46 Et en plus, on a une chute qui est encore plus vertigineuse,
00:45:49 même dans la moyenne.
00:45:50 Et dans ces raisons structurelles, il y a, un,
00:45:53 la question des professeurs, du manque de professeurs
00:45:55 et la question de la violence à l'école,
00:45:57 ce qui est extrêmement important, puisque c'est le fond,
00:46:00 on va dire, par lequel vous pouvez enseigner ou pas correctement.
00:46:04 Deux chiffres.
00:46:05 2022, 67%.
00:46:08 67% des élèves étaient scolarisés dans un collège ou un lycée
00:46:12 dont le chef d'établissement avait déclaré un manque d'enseignants.
00:46:16 67%.
00:46:18 C'était 17% en 2018.
00:46:20 Vous vous rendez compte ?
00:46:21 Donc il y a une vraie pénurie de professeurs,
00:46:24 tout simplement, en face de la classe.
00:46:25 Je ne vous parle même pas de leur formation,
00:46:26 je ne vous parle même pas de leur adéquation
00:46:28 aux annonces du ministre, par exemple,
00:46:30 juste de leur présence.
00:46:31 Ensuite, il y a un...
00:46:33 Je cite encore le rapport.
00:46:34 "Le climat disciplinaire est très préoccupant en France."
00:46:38 Toujours dans le même rapport.
00:46:39 Et on nous dit, un élève sur deux, notamment,
00:46:42 explique qu'il y a du bruit et du désordre
00:46:44 dans la plupart ou dans tous les cours.
00:46:47 Un élève sur deux qui explique que, voilà,
00:46:49 la plupart des cours ne peuvent pas se tenir correctement, finalement.
00:46:52 Donc retenir ce qui, par ailleurs, n'est pas enseigné,
00:46:54 c'est compliqué aussi.
00:46:56 La deuxième chose, c'est la reconduite des inégalités.
00:46:59 Donc là, on a des statuts différents qui sont examinés dans ce rapport.
00:47:02 Le statut social, économique, culturel des élèves,
00:47:05 et je cite le rapport,
00:47:06 "prédit toujours bien plus les résultats en France
00:47:09 que dans d'autres pays."
00:47:10 Mais là, il y a une donnée importante
00:47:12 qui a retenu mon attention.
00:47:14 Tous les élèves baissent de niveau.
00:47:17 Mais l'écart entre les meilleurs et les plus en difficulté
00:47:21 est supérieur à la moyenne de l'OCDE.
00:47:23 Donc on va dire qu'on a un système très inégalitaire.
00:47:25 Oui, d'accord, mais inégalitaire comment ?
00:47:27 Parce qu'en réalité, ce système, avec ce détail-là,
00:47:30 il ne favorise pas les meilleurs.
00:47:32 Il est incapable de combler le déficit des moins bons.
00:47:35 C'est beaucoup plus grave.
00:47:37 C'est pas un système qui fonctionne pour les bons,
00:47:39 simplement que les bons vont chercher ailleurs.
00:47:41 Et simplement, ce système-là est incapable de rattraper les mauvais élèves.
00:47:45 Donc c'est même pas inégalitaire, c'est échec pour tous, en réalité,
00:47:49 même pour les meilleurs qui ont la chance de pouvoir aller chercher ailleurs.
00:47:52 Et il y a la question des méthodes, évidemment,
00:47:54 parce qu'au-delà du statut économique, je vous le disais,
00:47:57 on évoque un statut culturel des élèves.
00:47:59 Alors dans "culturel", il y a beaucoup de choses derrière.
00:48:02 Il y a l'accès à la culture par le biais des parents,
00:48:05 il y a l'accès à une culture étrangère aussi par le biais
00:48:08 soit de l'immigration, soit des parents,
00:48:10 soit de la langue qui est parlée à la maison, par exemple.
00:48:13 Et dans les deux cas, se pose la question de la méthode.
00:48:17 C'est-à-dire que, à vouloir, pendant des années,
00:48:20 ne pas évaluer, ne pas discerner, ne pas discriminer entre les élèves,
00:48:24 pas discriminer des élèves,
00:48:26 discriminer les situations entre les élèves,
00:48:28 c'est-à-dire voir qu'il y a des différences de niveau,
00:48:31 supprimer tous les outils
00:48:33 qui vous permettent de voir ces différences de niveau
00:48:36 et donc s'empêcher de voir que des élèves
00:48:39 ont besoin de plus travailler que d'autres,
00:48:41 évidemment, là aussi, vous avez un problème structurel
00:48:44 d'incapacité à voir l'abandon que ça génère
00:48:48 chez les enfants, précisément les moins dotés,
00:48:51 soit à la maison, soit même scolairement, tout simplement.
00:48:54 - Alors justement, derrière le mot "culturel",
00:48:57 vous l'avez évoqué, la question de l'immigration,
00:49:00 qui est d'ailleurs évoquée dans d'autres pays,
00:49:02 est-ce qu'elle a un impact en France ?
00:49:04 En Finlande, on parle de diversité.
00:49:06 - Oui, alors dans le rapport, on nous dit, en Finlande,
00:49:09 je cite "la plus forte diversité aujourd'hui dans la population finlandaise
00:49:13 est parmi les raisons de la chute de la Finlande",
00:49:18 évoquées comme telles dans le rapport,
00:49:20 dans le classement PISA.
00:49:22 "En Allemagne, il convient d'évoquer le fait
00:49:24 que la proportion d'élèves issus de l'immigration en Allemagne
00:49:27 est de 13% en 2012 à 26% en 2022.
00:49:30 Ça fait partie également des explications."
00:49:32 Alors en France, on ne nous le met pas comme ça,
00:49:34 on ne nous l'explique pas comme ça,
00:49:36 mais il y a une donnée qui est très claire.
00:49:38 Alors dans le rapport, il faut voir, on parle des autochtones,
00:49:40 les autochtones, c'est les Français de souche,
00:49:42 et à partir de la 3e génération.
00:49:44 On parle ensuite des enfants d'immigrés,
00:49:46 ce qu'on pourrait appeler la 2e génération,
00:49:48 et les immigrés, donc les enfants de 1re génération d'immigration.
00:49:52 Eh bien, en maths, l'écart entre ce groupe d'autochtones
00:49:56 et les enfants issus de l'immigration
00:49:59 équivaut à une année scolaire de retard.
00:50:01 Donc cet écart, il est réel, il est absolument factuel
00:50:05 dans cette étude.
00:50:06 Et il y a une donnée qui vient compléter ça,
00:50:08 c'est que le niveau des immigrés, donc directement,
00:50:12 des immigrés qui arrivent directement, des enfants scolarisés,
00:50:15 de façon générale fait baisser la moyenne française,
00:50:18 mais...
00:50:19 Donc leur niveau à eux, individuellement, si je peux dire,
00:50:22 est plus faible.
00:50:23 Mais dans la chute, c'est la chute des enfants autochtones
00:50:27 qui est la pire.
00:50:28 Et ça, c'est encore plus inquiétant pour l'école,
00:50:30 parce qu'on se dit que ce n'est même pas un retard à rattraper,
00:50:32 c'est que vraiment, ça s'effondre.
00:50:34 Les autochtones, dans cette étude,
00:50:36 ils perdent 23 points en 10 ans dans l'étude,
00:50:40 quand les immigrés restent stables,
00:50:42 donc ceux qui sont récemment arrivés restent stables,
00:50:44 et les enfants d'immigrés chutent de 10 points.
00:50:47 Et alors là, on va y venir,
00:50:49 il y a un détail également saisissant
00:50:52 dans cette étude.
00:50:54 A milieux socio-économiques identiques,
00:50:57 les enfants issus d'immigration
00:50:59 ont les mêmes résultats que les autochtones.
00:51:02 Donc, un, qu'est-ce qui en découle ?
00:51:04 Un, un enfant dont la langue étrangère à la maison
00:51:08 aussi bien a l'oral qu'a l'écrit,
00:51:10 a besoin de plus travailler,
00:51:12 notamment sur la question de la compréhension de l'écrit
00:51:14 et donc de la compréhension de l'intitulé
00:51:16 d'un problème de mathématiques.
00:51:17 Par exemple, qu'un enfant qui a pour langue maternelle
00:51:20 parle à la maison, écrite à la maison, le français.
00:51:24 Donc c'est une évidence que c'est plus difficile
00:51:26 pour des enfants qui arrivent directement.
00:51:29 Mais deux, comment expliquer que donc la chute soit moins forte ?
00:51:32 Eh bien, si, à milieux socio-économiques,
00:51:35 les enfants immigrés ou autochtones
00:51:39 se comportent de la même manière, ont les mêmes résultats,
00:51:42 alors comment justifier
00:51:44 que toutes les politiques d'éducation prioritaire
00:51:46 soient focalisées sur les banlieues
00:51:49 où sont les populations issues de l'immigration ?
00:51:51 Parce qu'il y a des zones rurales extrêmement pauvres
00:51:54 dans lesquelles ces politiques d'éducation prioritaire n'existent pas.
00:51:57 Donc évidemment qu'il y a une chute beaucoup plus forte
00:52:00 parce qu'il y a une béquille qui n'est apportée
00:52:02 que envers une population et pas envers une autre.
00:52:04 Je ne dis pas qu'il faut l'enlever d'un côté,
00:52:06 mais il y a clairement là, pour le coup, une discrimination,
00:52:09 alors qu'on va appeler positive,
00:52:10 mais qui explique aussi probablement ce relatif échec.
00:52:15 Donc oui, il y a des inégalités,
00:52:17 elles ne sont pas nécessairement là où on le pense
00:52:19 par rapport au système éducatif.
00:52:22 Et ce qui apparaît de manière absolument évidente,
00:52:25 c'est que les élèves les moins dotés
00:52:27 n'ont jamais été encouragés à travailler plus.
00:52:29 On a voulu casser les thermomètres,
00:52:31 on a voulu ne pas voir,
00:52:33 et on a voulu adapter, on va dire, à un niveau
00:52:35 qui était le plus faible,
00:52:36 notamment par le biais du Collège unique, mais pas seulement.
00:52:38 Et donc on a évidemment des résultats
00:52:40 qui étaient annoncés par tous les gens
00:52:42 qui dénonçaient des méthodes mises en place
00:52:44 et non pas simplement, on n'est pas surpris par ces résultats,
00:52:47 en tout cas tous ne sont pas surpris.
00:52:50 - Les annonces de Gabriel Attal hier
00:52:52 sont-elles finalement rassurantes
00:52:54 par rapport à cet état des lieux ?
00:52:56 Franchement inquiétant.
00:52:57 - Oui, alors il y a beaucoup de choses qui sont rassurantes,
00:52:59 mais il y a la question de fond qui reste une interrogation.
00:53:02 Je ne dis pas que c'est mauvais,
00:53:04 je vais vous l'expliquer simplement sur la question du thermomètre.
00:53:07 Gabriel Attal dit le redoublement,
00:53:09 c'est entre les mains des professeurs
00:53:10 et puis entre les mains des parents,
00:53:11 je ne sais pas qui avait eu cette idée absurde,
00:53:13 mais bon, on va rétablir en effet des notes,
00:53:15 des groupes de niveau dans certaines matières,
00:53:18 pas dans toutes les matières, mais en maths et en français,
00:53:21 mais la question qui vient avec, c'est dans quel genre de classe
00:53:24 déjà surchargée avec un manque de professeurs,
00:53:27 vous voulez faire redoubler correctement,
00:53:29 établir des groupes de niveau, gérés par qui ?
00:53:31 Vous voyez, à chaque fois, il y a une question qui est liée.
00:53:33 Sur la sélection, on nous dit on va rétablir le brevet,
00:53:35 la nécessité d'avoir le brevet pour passer au lycée,
00:53:38 on va supprimer le correcteur académique,
00:53:40 vous savez ce logiciel qui permet de rehausser toutes les notes
00:53:43 pour avoir des meilleurs résultats au bac,
00:53:45 parce que oui, ça existe, il faut quand même en avoir conscience.
00:53:47 Là, il faudra assumer une baisse drastique tout à coup
00:53:50 du niveau général en France,
00:53:52 pour pouvoir mieux progresser derrière, mais il faudra l'assumer.
00:53:54 Ensuite, on a la question de la pédagogie explicite,
00:53:56 c'est-à-dire de dire la méthode syllabique dans les manuels,
00:53:59 la question de l'enseignement chronologique de l'histoire,
00:54:02 là se pose la question évidente de la formation des maîtres,
00:54:05 et cette question n'est pas directement abordée.
00:54:08 Et enfin, l'accompagnement, on a 15 élèves maximum
00:54:10 pour les niveaux les plus faibles dans ces groupes de niveau,
00:54:13 et la question qui revient, c'est par qui ?
00:54:15 Donc il faut rendre le métier attrayant,
00:54:17 assurer la formation pour pouvoir avoir des profs,
00:54:20 assurer une formation pour pouvoir rendre efficaces toutes ces mesures,
00:54:24 et la dernière chose qui me paraît évidente,
00:54:26 c'est qu'il faut rétablir de toute urgence
00:54:28 un climat propice à l'apprentissage à l'école.
00:54:32 C'est évidemment la donnée de base, on va dire, de cette étude.
00:54:35 Si vous avez 20% des élèves de 15 ans qui disent avoir été victime de violence
00:54:39 dans l'école, et qu'un sur deux a au moins une partie de ses cours
00:54:42 qui se passent dans le bruit,
00:54:44 c'est difficilement améliorer l'apprentissage.
00:54:47 - Pourquoi personne ne parle de cet angle-là ?
00:54:50 - Je dirais que tout le monde en parle, sauf les autorités officielles.
00:54:53 Ce qu'on nous apprend ici, c'est vraiment l'époque moderne.
00:54:56 On a besoin du classement PISA pour se faire dire
00:54:59 ce qu'on savait déjà fondamentalement.
00:55:01 - Oui, mais les causes qu'elle a si nettement évoquées,
00:55:04 personne n'en parle comme ça.
00:55:06 - Je donne deux exemples.
00:55:08 La question du rapport à l'autorité en classe.
00:55:10 On a tout fait pour saper l'autorité du professeur.
00:55:12 On a tout fait pour savoir les conditions sociologiques de l'autorité.
00:55:15 Quand vous êtes obligé de conserver en classe les troubles faites
00:55:18 et plus encore s'il est marqué culturellement
00:55:20 pour ne pas avoir l'air raciste ou xénophobe,
00:55:22 il suffit quiconque enseigne, et j'ai enseigné,
00:55:24 il suffit d'un ou deux troubles faites
00:55:26 pour empêcher l'activité pédagogique d'avoir lieu dans une classe.
00:55:29 Ensuite, pendant 40 ou 50 ans,
00:55:31 on a quand même détruit l'école méthodiquement.
00:55:34 Pourquoi ? Parce que la transmission de la culture,
00:55:37 c'est la transmission d'un patrimoine toxique,
00:55:39 d'une civilisation qu'il fallait interrompre.
00:55:42 Ce qu'on voit, c'est qu'on a réussi à détruire la culture.
00:55:44 On a réussi. Bravo !
00:55:46 Le problème, c'est que le résultat est décevant.
00:55:48 J'ai dirigé des établissements d'enseignement supérieur
00:55:50 pendant plus d'une quinzaine d'années
00:55:52 et je peux témoigner de deux choses.
00:55:54 D'abord, jamais je n'ai vu d'élèves qui demandaient
00:55:57 autre chose que des professeurs exigeants et sévères.
00:56:01 Et d'année en année, plus le temps passait
00:56:04 et plus les élèves avaient cette demande.
00:56:07 Donc en fait, la seule chance d'ailleurs,
00:56:09 la seule et unique chance de gens
00:56:11 qui viennent de milieux sociaux défavorisés
00:56:14 et en particulier de l'immigration,
00:56:15 la seule chance, c'est l'exigence à l'école
00:56:17 et la sélection à l'école.
00:56:18 Si on ne rétablit pas la sélection à l'école
00:56:20 sur le mérite, on détruit conscientieusement
00:56:23 toute la chance des gens les plus modestes
00:56:26 et venant de l'immigration en particulier.
00:56:27 En tout cas, en parlant de classement,
00:56:29 il y a un classement qui nous fait plaisir, Marc Benand.
00:56:31 C'est votre livre.
00:56:33 C'est notre livre !
00:56:35 Oui, c'est notre livre.
00:56:37 15e meilleure vente des livres vendus sur le marché
00:56:41 après GFK, qui est l'organisme officiel
00:56:42 des ventes du marché.
00:56:44 Félicitations !
00:56:45 Comme quoi, il y a des classements
00:56:46 où la France se porte à bravo !
00:56:48 C'est vos destins qui ont fait l'histoire.
00:56:49 C'est bien de replonger dans l'histoire.
00:56:51 Vous qui êtes un féru de l'histoire
00:56:52 et vous racontez tellement bien ces personnages
00:56:54 qui ont fait l'histoire.
00:56:56 C'est le destin qui ont fait l'histoire.
00:56:57 C'est le destin, oui.
00:56:58 Je peux dire personnage aussi.
00:56:59 Mais pour montrer qu'il y a des gens
00:57:02 qui sont assoiffés de culture,
00:57:04 qui lisent ces livres.
00:57:06 Merci en tout cas d'acheter et de lire
00:57:09 ce livre de Marc Menon.
00:57:11 Moi-même, félicitations pour votre classement.
00:57:13 Dernier mot.
00:57:14 Remontez-nous la mère Noël.
00:57:17 Je parle à la régie.
00:57:18 Est-ce que vous pouvez nous montrer
00:57:19 sa petite photo,
00:57:20 juste pour l'introduire à la chronique
00:57:21 de Mathieu Beaucoupté ?
00:57:23 Oui, elle est mimi, non ?
00:57:25 On n'a pas le même goût.
00:57:27 Le Figaro nous apprenait aujourd'hui
00:57:29 que l'offensive contre Noël se radicalise
00:57:32 dans un grand nombre de municipalités
00:57:34 pour en faire une fête plus inclusive,
00:57:35 multiculturelle, diversitaire.
00:57:38 Est-ce que c'est sur cette offensive
00:57:39 qu'on est revenu à Mathieu Beaucoupté ?
00:57:40 Oui, avec trois grands axes.
00:57:42 Je vais aller sur chacun d'entre eux.
00:57:43 D'abord, l'axe du multiculturalisme
00:57:45 et du diversitarisme plus largement.
00:57:48 Le deuxième, le sacrifice de Noël
00:57:50 tout simplement comme terme.
00:57:51 Parce que c'est un terme trop chrétien.
00:57:53 Dégage Noël !
00:57:54 Et le troisième, c'est la volonté de liquider
00:57:56 le Père Noël et Saint-Nicolas.
00:57:58 Premier point.
00:57:59 Aujourd'hui, c'est la Saint-Nicolas.
00:58:00 Bien sûr.
00:58:01 Le premier, à Nantes.
00:58:02 A Nantes, on va présenter ça
00:58:04 comme le voyage en hiver.
00:58:07 Adieu Noël.
00:58:07 C'est le voyage en hiver.
00:58:08 Et on va faire,
00:58:09 je cite le Figaro beaucoup
00:58:10 parce que c'est très exact,
00:58:11 des installations multiculturelles
00:58:13 sur le municipal TPS
00:58:15 pour assurer la place
00:58:16 à toutes les confessions ou non-confessions.
00:58:19 Donc, il y a cette idée
00:58:20 qu'il faut déchristianiser Noël
00:58:22 pour rendre Noël tolérable.
00:58:24 Autrement dit, les gens qui arrivent ici
00:58:26 de l'extérieur et qui arrivent
00:58:27 dans une civilisation
00:58:28 qui savait porter la marque du christianisme,
00:58:30 il y a deux possibilités.
00:58:31 Soit ces gens disent
00:58:32 « Je ne veux pas vivre dans ce pays
00:58:34 où je me suis installé librement
00:58:36 parce que ces symboles me déplaisent. »
00:58:37 Donc, tassez les symboles.
00:58:38 Ou encore, on a une espèce
00:58:40 de gauche radicale décérébrée
00:58:42 qui a l'impression
00:58:43 qu'il prête aux immigrés
00:58:45 le désir de faire tomber Noël.
00:58:47 Et de ce point de vue,
00:58:48 moi, je mets davantage la faute sur la gauche.
00:58:49 Si je peux me permettre,
00:58:50 c'est elle qui suppose
00:58:51 qu'en ayant la diversité,
00:58:52 il faut pousser la déchristianisation
00:58:53 toujours plus loin.
00:58:54 Et qu'est-ce qu'on fait?
00:58:55 Il faut aussi inverser les symboles.
00:58:56 La mère Noël qu'on a vue ici,
00:58:57 je la donne la description du Figaro,
00:58:59 elle est remarquable.
00:59:00 Avachi, en jogging et chaussettes rouges,
00:59:04 les jambes écartées
00:59:04 sur une balançoire suspendue,
00:59:06 une sculpture de petite maman Noël
00:59:07 toise les passants.
00:59:08 Soyons honnêtes,
00:59:09 on dirait quand même
00:59:10 une vitrine d'Amsterdam
00:59:11 dans les mauvais quartiers.
00:59:12 Dans le même esprit,
00:59:14 je cite la ville de Nantes,
00:59:16 « parce qu'au XXIe siècle,
00:59:17 l'esprit de Noël est multiculturel, »
00:59:19 on se demandait pourquoi ces décorations,
00:59:21 « parce que ces moments féeriques
00:59:23 devraient rassembler tout le monde
00:59:25 sous le même drapeau de la créativité. »
00:59:27 Je précise que cette réponse
00:59:28 a été effacée de X
00:59:29 parce que quelqu'un demandait,
00:59:31 « parce que la ville a eu peur
00:59:33 de la récupération et de l'instrumentalisation. »
00:59:35 Mais quand même, pour eux,
00:59:36 Noël, c'est autour de la créativité.
00:59:38 Ensuite,
00:59:40 Noël, on biffe ça,
00:59:41 Noël, c'est trop réac,
00:59:42 c'est l'extrême droite probablement,
00:59:43 on fait se l'est assurément.
00:59:44 Donc, il faut aller plus loin.
00:59:46 Il faut remplacer Noël par hiver.
00:59:49 Donc, à Saint-Denis,
00:59:50 Saint-Denis, c'est magnifique,
00:59:52 « bel hiver » est de retour.
00:59:54 « Joyeux Noël » ?
00:59:55 Oh que non, oh que non,
00:59:56 « bel hiver », c'est formidable.
00:59:58 Ça va plus loin à Angoulême.
00:59:59 Le programme des festivités s'appelle
01:00:02 « Hiver en fête »,
01:00:03 à Saint-Mandé,
01:00:04 « Hiver enchanté »,
01:00:06 et oui, à Angers,
01:00:07 « Soleil d'hiver »,
01:00:08 et en Mayenne,
01:00:09 « Les lumières de Laval ».
01:00:11 Et tout ça autour d'un thème, nous dit-on,
01:00:13 le thème de l'amour,
01:00:15 le thème de l'amour.
01:00:16 C'est bien l'amour,
01:00:17 on est tous pour,
01:00:18 mais « Love Actuality »,
01:00:19 c'est le film du temps des fêtes.
01:00:20 Mais une fois que c'est dit,
01:00:21 on est quand même dans le fait
01:00:22 qu'on bannit complètement
01:00:23 la référence au mot Noël.
01:00:24 C'est la guerre culturelle
01:00:25 contre Noël qui se poursuit.
01:00:27 Et finalement,
01:00:29 il faut faire sauter Saint-Nicolas.
01:00:31 Deux exemples.
01:00:31 On en avait déjà parlé
01:00:32 une première fois.
01:00:33 On l'africanise en Belgique.
01:00:36 Et en Autriche,
01:00:37 ça c'est encore mieux,
01:00:38 en Autriche,
01:00:39 ils sont pas mal les Autrichiens,
01:00:40 on le fait disparaître tout simplement
01:00:41 sous prétexte qu'il ferait peur aux enfants.
01:00:44 Il ferait peur aux enfants.
01:00:46 Donc c'est pour les enfants
01:00:47 qu'on fait disparaître
01:00:48 le père Noël et Saint-Nicolas.
01:00:50 C'est pour les enfants
01:00:51 qu'on les fait disparaître.
01:00:52 Comprenez ça,
01:00:53 c'est l'amour des enfants
01:00:54 qui inspire la volonté
01:00:55 d'éradiquer Noël.
01:00:56 - Alors, en quoi ces faits
01:00:57 se répondent-ils finalement
01:00:58 les uns les autres?
01:01:00 - Vous savez, à un moment donné,
01:01:00 il faut quand même se dire
01:01:01 des choses franchement.
01:01:02 Il y a une volonté explicite
01:01:03 de détruire une civilisation ici.
01:01:05 Normalement, j'essaie de prendre
01:01:06 des mots plus nuancés,
01:01:07 en disant peut-être
01:01:08 qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.
01:01:09 Non, mais ils savent ce qu'ils font.
01:01:10 Ils veulent détruire
01:01:11 une civilisation.
01:01:12 Il s'agit de rééduquer un peuple
01:01:13 en lui arrachant ses moeurs,
01:01:15 en arrachant son coeur,
01:01:16 en arrachant ses traditions,
01:01:17 en le déracinant fondamentalement,
01:01:19 le censurer.
01:01:20 Si vous n'êtes pas d'accord,
01:01:21 c'est la haine,
01:01:22 c'est l'extrême droite.
01:01:24 - On en parle en première chronique.
01:01:25 Au final, il faut quand même
01:01:26 dire les choses,
01:01:27 c'est une classe dirigeante
01:01:28 qui ne cache plus son aversion
01:01:29 pour l'identité européenne profonde.
01:01:31 Nous le savions
01:01:32 et profite de Noël
01:01:33 pour nous le dire et nous le confirmer.
01:01:34 - Vous allez fêter Noël,
01:01:37 ma belle Charlotte?
01:01:38 - J'espère bien.
01:01:39 - Et vous, Mathieu...
01:01:40 Euh, Marc.
01:01:41 - Ce qui est bien,
01:01:42 c'est qu'on peut réhabiliter Halloween.
01:01:43 (rires)
01:01:44 - Ça fait pas peur, Halloween.
01:01:46 - Oui, c'est ça.
01:01:47 - La mère Noël a un petit côté
01:01:48 Ivana Johansson un peu.
01:01:49 (rires)
01:01:50 - Peut-être pas.
01:01:51 - Peut-être.
01:01:53 - Merci, Mathieu.
01:01:53 Vous allez fêter.
01:01:54 - Absolument, j'adore.
01:01:55 - Excellent tour de programme.
01:01:57 À demain.
01:01:59 Sous-titrage Société Radio-Canada
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