Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, 19h, c'est l'heure.
00:00:02 Ravi de vous retrouver ce soir à la Minute Info.
00:00:05 Mathieu Dewez et ensuite on va nous mousqueter.
00:00:07 Un terrible drame a poissi dans les Yvelines.
00:00:12 Un adolescent de 15 ans a été retrouvé mort hier soir,
00:00:15 pendu à son domicile.
00:00:17 Gabriel Attal annonce le lancement d'une enquête administrative
00:00:20 sur les accusations de harcèlement.
00:00:22 Selon le ministère de l'Éducation,
00:00:24 des faits de harcèlement avaient bien été déclarés
00:00:26 au cours de l'année scolaire précédente.
00:00:28 Et cette année donc, l'adolescent avait effectué sa rentrée
00:00:31 dans un autre établissement.
00:00:33 Après les émeutes, la facture grimpe à 7,30 millions d'euros.
00:00:36 France Assureur a donc réévalué le coût des dégradations
00:00:39 liées aux violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel.
00:00:42 Il était auparavant de 650 millions d'euros.
00:00:45 Les dommages aux biens professionnels et aux collectivités locales
00:00:48 représentent plus de 90% du coût total.
00:00:52 Enfin, J-2 avant le début de la Coupe du monde de rugby.
00:00:54 La compétition commence vendredi par un choc
00:00:57 entre la France et la Nouvelle-Zélande au Stade de France.
00:01:00 Le sélectionneur Fabien Galtier a dévoilé la liste
00:01:02 des 23 joueurs retenus pour disputer le match d'ouverture.
00:01:06 Une composition sans surprise où Yora Moefana
00:01:09 remplace au centre Jonathan Danty, blessé.
00:01:13 Et au sommaire ce soir, nous tenons à nous désolidariser
00:01:19 de la politique islamophobe du gouvernement.
00:01:23 C'est ce qu'affiche un des 3 750 lycées de France.
00:01:27 Aujourd'hui un lycée qui a décidé de faire grève
00:01:30 à cause de la décision du gouvernement de faire respecter la laïcité
00:01:34 dans les établissements scolaires.
00:01:36 Où se trouve ce lycée qui se rebelle contre l'Etat ?
00:01:40 A St-Ains, en Seine-Saint-Denis.
00:01:42 Les ditos de Mathieu Boccoté.
00:01:45 Le silence et la larmes des bourreaux.
00:01:47 La famille de Mégane, 29 ans, victime du viol particulièrement barbare de Cherbourg,
00:01:52 est sortie du silence.
00:01:53 Leur fille est sortie du coma après 33 jours.
00:01:57 Le père de la victime interpelle le gouvernement,
00:01:59 il appelle à la justice, il déplore que l'on ne parle pas de cette agression.
00:02:04 C'est comme si on donne du crédit à tous ces prédateurs sexuels
00:02:06 et autres parasites de la société qui gangrène les rues.
00:02:10 Un cri d'indignation face au silence.
00:02:13 C'est ce qu'analyse Guillaume Bigot ce soir.
00:02:16 Qui est donc devenu la langue de Molière,
00:02:18 bafouée, anéantie, piétinée, victime de nombreux anglicismes.
00:02:22 Tous ces mots qui sont entrés dans notre quotidien,
00:02:24 challenge, business, best of, cool, crash, scoop, life, replay, suspense.
00:02:29 Ou suspense.
00:02:31 La commission d'enrichissement de la langue française
00:02:34 a décidé de revaloriser le français.
00:02:36 Et depuis une semaine, elle a publié au journal officiel
00:02:39 des adaptations bien françaises face aux anglicismes.
00:02:43 Le regard de Marc Menon.
00:02:45 Nicolas avait 15 ans.
00:02:47 Il a été retrouvé pendu à son domicile, à Proissy, dans les Yvelines.
00:02:52 Sa mère, très choquée, a été hospitalisée.
00:02:55 La piste du harcèlement scolaire est étudiée.
00:02:57 Selon les chiffres de l'Education nationale,
00:02:59 10% des adolescents disent avoir subi du harcèlement scolaire l'an dernier.
00:03:04 Peut-on sauver nos enfants de ce fléau ?
00:03:06 Que prévoit la nouvelle circulaire de Gabriel Attal ?
00:03:10 L'analyse de Charlotte Dornelas.
00:03:13 Mais pourquoi parle-t-on autant de la baïa depuis cette rentrée ?
00:03:16 Certains français se demandent si cette actualité ne veut pas en cacher une autre.
00:03:20 Par exemple, la montée des prix du carburant.
00:03:22 Serions-nous collectivement emportés par une diversion
00:03:26 pour nous éloigner des vrais problèmes de la société française ?
00:03:30 L'édito de Mathieu Bocoté.
00:03:32 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires ce soir.
00:03:35 Guillaume Bigot est avec nous ce soir.
00:03:37 C'est mercredi.
00:03:38 C'est parti !
00:03:39 (Générique)
00:03:51 - Comment allez-vous ?
00:03:53 - Avec moi, très bien.
00:03:54 - Vous êtes rayonnante, ma beauté.
00:03:56 - Vous êtes toute rayonnante.
00:03:57 - Je parlais à Charlotte.
00:03:58 - Ah pardon, excusez-moi.
00:03:59 - Merci de non se changer.
00:04:01 - Je reviendrai de France.
00:04:02 - Elle est magnifique.
00:04:05 Ça va, en forme ?
00:04:06 - Oui, oui, oui.
00:04:07 - Mathieu, ça va ?
00:04:09 - D'une humeur constante et joyeuse.
00:04:11 - Bon, c'est bien.
00:04:12 Et mon cher Guillaume ?
00:04:13 - Écoutez, même sans paillettes, vous êtes brillante.
00:04:15 - J'ai mis une bonne paillette, justement.
00:04:16 - Mais vous êtes deux fois plus brillante.
00:04:17 - Bon, ça va.
00:04:18 On les a payées.
00:04:21 - Vous reviendrez demain.
00:04:22 - Je reviendrai.
00:04:23 - Aujourd'hui, on va faire un tour de table.
00:04:25 Les sujets sont très forts ce soir.
00:04:26 On va faire un tour de table sur cette information
00:04:28 qu'a révélée le magazine en ligne factuel.
00:04:31 Rachel Keke bénéficie toujours d'un logement social
00:04:35 plus d'un an après son élection.
00:04:36 Est-ce que ça vous choque ?
00:04:38 On fera un tour de table sur la question dans un instant.
00:04:40 D'abord, on va commencer avec vous, Mathieu Bocoté,
00:04:45 puisque depuis lundi, la circulaire de Gabriel Attal
00:04:47 sur les abayas est bien appliquée.
00:04:50 Quelques petits cas, ici ou là,
00:04:52 rien de bien méchant, rien de bien significatif
00:04:55 depuis cette rentrée, sauf que ce matin,
00:04:56 un lycée a décidé de se rebeller contre l'application
00:05:00 de la laïcité dans les écoles, contre le gouvernement,
00:05:02 contre l'État.
00:05:03 C'est un lycée Astyn, en Seine-Saint-Denis.
00:05:06 Le lycée reproche au gouvernement d'être islamophobe.
00:05:09 Fait isolé, grève significative, que retenir ?
00:05:13 Alors, un fait isolé qui peut sembler isolé
00:05:16 peut être aussi significatif et annoncer d'autres faits
00:05:19 qui ne seront plus isolés.
00:05:21 Alors, notre réaction, je dirais, notre psychologie démocratique
00:05:25 après la décision de Gabriel Attal, c'est de se dire
00:05:28 « Ah, les islamistes vont immédiatement riposter
00:05:32 en envoyant 5 000, 10 000 jeunes femmes en abaya
00:05:35 à l'école. »
00:05:36 Mais les islamistes, et j'y reviendrai,
00:05:38 sont plus intelligents que ça.
00:05:39 Ils ne jouent pas selon nos règles.
00:05:41 Ils ne jouent pas en fonction du temps démocratique.
00:05:43 Vous savez, le temps démocratique,
00:05:45 un pays anglo-saxon, c'est 4 ans.
00:05:47 En France, c'est 5 ans.
00:05:48 Ça fonctionne à coup d'élection.
00:05:50 Les islamistes se donnent un siècle pour réussir
00:05:53 à imposer leur loi en France et ne jouent pas
00:05:56 selon nos règles.
00:05:57 Premier élément.
00:05:58 Donc, fallait-il se surprendre qu'il n'y ait pas
00:06:00 des centaines, des milliers, des dizaines de milliers
00:06:02 d'abaya ?
00:06:02 Non.
00:06:03 Ensuite, cette grève est significative.
00:06:06 Pourquoi ?
00:06:07 D'abord, pour le lieu, tout simplement.
00:06:09 C'est en Seine-Saint-Denis, donc c'est dans un
00:06:10 de ces endroits qui est en situation de partition
00:06:13 ethno-religieuse, de partition démographique
00:06:16 par rapport à l'ensemble de la France.
00:06:18 Et il y a toujours la possibilité,
00:06:19 j'y reviendrai, d'un effet de contamination sociale.
00:06:22 C'est-à-dire, c'est possible, peut-être pas cette fois-là,
00:06:25 mais peut-être demain, peut-être après-demain,
00:06:27 où une grève fonctionne.
00:06:28 Et à partir de là, vous pourriez avoir un mouvement
00:06:31 de désobéissance civile massif contre la directive
00:06:35 du gouvernement.
00:06:35 Nous n'y sommes pas, mais sachons que c'est possible
00:06:37 et que cette grève s'inscrit dans cette logique.
00:06:40 Alors, les faits, toujours les faits d'abord.
00:06:42 Donc, à Steinz, je n'ai jamais su, on prononce Steinz,
00:06:45 c'est bien ça ?
00:06:45 Stein, Stein.
00:06:46 Pardonnez-moi.
00:06:47 Stein, oui.
00:06:47 Alors, à Steinz, il dit, je cite les mots de l'Assemblée,
00:06:50 donc il décide de marquer sa rupture, d'entrer en grève.
00:06:55 « Nous tenons à nous désolidariser de la politique
00:06:58 islamophobe du gouvernement. »
00:07:00 C'est l'Assemblée générale.
00:07:02 « Pour nous, tous les élèves doivent être accueillis.
00:07:05 Nous n'avons pas affaire à la police du vêtement.
00:07:09 Nous refusons de stigmatiser les élèves. »
00:07:12 Ça, c'est du Orwell à l'état pur, on y reviendra.
00:07:15 On peut y revenir dès maintenant.
00:07:16 Tout y est.
00:07:18 D'abord, normalisation du concept d'islamophobie,
00:07:21 ce n'est pas un détail.
00:07:22 Ensuite, tous les élèves doivent être accueillis.
00:07:23 Nous n'avons pas affaire à la police du vêtement.
00:07:25 La police du vêtement, c'est la police du vêtement,
00:07:27 c'est en Iran.
00:07:28 Ça consiste à persécuter les jeunes femmes
00:07:30 qui ne portent pas les vêtements religieux ostentatoires du régime.
00:07:34 En France, il n'y a pas de police du vêtement.
00:07:35 Il y a simplement que lorsqu'on arrive à l'école,
00:07:37 on est invité à ne pas porter de signes religieux ostentatoires.
00:07:41 Et là, ils appellent ça « police du vêtement »,
00:07:42 donc un concept utilisé pour décrire le comportement du régime des ayatollahs
00:07:46 et reporté sur la France d'aujourd'hui.
00:07:48 « Nous refusons de stigmatiser les élèves. »
00:07:51 C'était pas mal, ça.
00:07:52 Qui stigmatise les élèves?
00:07:53 Ceux et celles, comme on dit aujourd'hui,
00:07:55 qui obligent les jeunes musulmans ou qui les poussent à se s'auto-stigmatiser,
00:08:02 s'auto-différencier, dans une logique auto-séparatiste,
00:08:06 appelons ça comme ça,
00:08:07 en portant des signes religieux ostentatoires à l'école
00:08:09 pour défier non seulement l'école, mais la société française.
00:08:12 Eh bien non, quand la France se défend, c'est elle qui stigmatise.
00:08:15 Bon, quoi qu'il en soit.
00:08:17 L'argumentaire utilisé par les grévistes.
00:08:20 Ces débats incessants sont représentatifs du climat actuel
00:08:23 dans toute la société française.
00:08:25 « Les jeunesses populaires »
00:08:27 - ça, c'est la nouvelle manière aujourd'hui de mettre des pluriels partout,
00:08:29 on dit plus « le personnel de l'hôpital », on dit « les personnels »,
00:08:32 on dit plus « la jeunesse », on dit « les jeunesses »,
00:08:34 on dit « les jeunesses populaires », quoi qu'il en soit -
00:08:36 « ne sont jamais écoutées, ni même accompagnées.
00:08:39 Elles sont encore une fois suspectées de tester la République. »
00:08:41 Donc, ce que nous disent ici nos amis grévistes,
00:08:44 c'est qu'il n'y a pas d'antrisme islamiste à l'école,
00:08:46 il n'y a pas de volonté de tester la République,
00:08:48 il n'y a pas de volonté de tester la France
00:08:50 pour voir où est son ventre mou,
00:08:52 où elle peut céder si on la provoque.
00:08:54 Rien du tout, ce n'est que l'expression spontanée
00:08:56 de l'authenticité des jeunes filles
00:08:58 qui représenteraient des « jeunesses populaires » au pluriel.
00:09:02 Et, alors ça pour eux, accentuer la pression sur ces questions
00:09:05 ne peut que dégrader les relations avec nos élèves,
00:09:08 briser la confiance entre les acteurs de l'éducation,
00:09:11 les élèves et leurs familles,
00:09:12 mais aussi et surtout nous éloigner fondamentalement
00:09:15 de notre mission de service public.
00:09:16 Donc, la Bayelle n'est pas un vrai débat,
00:09:18 il nous détournerait des vraies questions,
00:09:21 les moyens de l'école.
00:09:23 La Bayelle sera un faux débat lancé dans l'espace public.
00:09:25 - Nous en parlons en deuxième partie d'ailleurs.
00:09:27 - Absolument.
00:09:28 Qui soutient ça?
00:09:29 Alors, en un mot, le maire de Steyn, Azedine Taibi,
00:09:32 j'espère ne pas mal prononcer,
00:09:33 qui nous dit « j'aurais préféré que l'on n'en arrive pas là
00:09:35 pour la rentrée, mais je connais suffisamment
00:09:37 le personnel éducatif et les parents d'élèves
00:09:39 pour savoir que s'ils ont pris une telle décision,
00:09:41 c'est qu'ils auront pris la mesure
00:09:43 des grandes difficultés rencontrées dans le lycée. »
00:09:45 - Il s'est fait connaître d'ailleurs, lui,
00:09:47 par rapport à la façon dont il sort de drapeau.
00:09:49 - Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:09:50 Alors, c'est assez intéressant.
00:09:51 Je précise en parlant de Steyn, c'est la ville,
00:09:53 vous avez parlé du drapeau, c'est la ville où en septembre 2022,
00:09:56 une rue au nom d'une des femmes de Mahomet,
00:09:59 Khadija Bint Khouwélid, pardonnez-moi la prononciation,
00:10:03 quoi qu'en soit, au nom de...
00:10:05 Il y avait une espèce de semaine ou mois des rues
00:10:07 avec des noms éphémères, vous savez.
00:10:09 Et là, le thème, c'était « les grandes femmes inspirantes ».
00:10:13 Qu'est-ce qu'ils ont trouvé?
00:10:14 Une femme de Mahomet.
00:10:15 Donc, ça nous en dit quand même un peu
00:10:17 sur la sociologie de la ville.
00:10:18 Donc, je résume ce qu'on a dit jusqu'à présent.
00:10:20 Soutien politique à l'entreprise.
00:10:22 Donc, le maire est d'accord, il y a un soutien,
00:10:24 dans une ville qui est déjà en situation de partition symbolique.
00:10:27 J'ajoute une référence au mot « populaire ».
00:10:29 C'est intéressant, vous savez, le mot « quartier populaire »
00:10:31 est utilisé aujourd'hui pour décrire les quartiers ou les villes
00:10:34 où le peuple historique français n'est plus.
00:10:36 Donc, on utilise un mot « électorat populaire »
00:10:38 pour parler des gens, donc de cet ancien peuple.
00:10:41 Je reformule.
00:10:42 Les quartiers populaires,
00:10:43 c'est dans la culture française les plus présentes.
00:10:46 Mais quand on parle d'électorat populaire,
00:10:48 ce sont les gens qui ont fui les quartiers populaires
00:10:50 pour se retrouver dans d'autres quartiers
00:10:52 et finalement voter RN pour exprimer leur désaccord
00:10:54 avec le sort qui leur a été réservé.
00:10:56 C'est Orwell à temps plein.
00:10:57 Donc, référence à la police du Vénement.
00:10:59 - Deux aspects du populaire.
00:11:01 - Oui, et je résume en un mot tout simplement.
00:11:03 Ce n'est pas un fait isolé, c'est un fait politique de rupture.
00:11:06 Ça ne veut pas dire que ça va entraîner
00:11:07 un effet de contamination sociale demain.
00:11:09 Ça veut dire qu'on voit le signal qui est lancé.
00:11:11 - Mais on sent une certaine panique.
00:11:13 Avant ma relance, on sent une certaine panique.
00:11:15 On a entendu des interviews toute la journée aujourd'hui
00:11:18 sur les différentes chaînes d'info,
00:11:20 notamment CNews, que non, mais ce n'est pas un vêtement religieux.
00:11:24 Mais non, mais c'est un T-shirt.
00:11:26 Mais non, mais pourtant c'est islamophobe.
00:11:30 Mais honnêtement, c'est assez gênant.
00:11:34 C'est une question, cette panique où on est devant des faits
00:11:38 où on se dit « mais je n'entends pas ce que j'entends ».
00:11:40 - À quel point les islamistes ont gagné ?
00:11:42 - Qui est-ce qui est pris pour l'imbécile ?
00:11:43 Vous permettez ?
00:11:44 - Je suis absolument d'accord avec vous.
00:11:45 On nous prend pour des imbéciles.
00:11:46 Il faut vraiment que les islamistes soient rendus
00:11:48 très profondément inscrits dans nos esprits
00:11:50 pour qu'on soit obligés de démontrer que la baïa a une signification
00:11:54 on pourrait dire identitaire et ethnico-religieuse.
00:11:57 On est quand même dans une société où il faut faire la preuve
00:11:59 qu'une femme est une femme et un homme est un homme.
00:12:01 - Ah oui, j'avais oublié.
00:12:02 - On est dans une société où les évidents 2 + 2 n'égalent plus 4 aujourd'hui.
00:12:05 2 + 2 = 4 est une hypothèse parmi d'autres
00:12:07 qu'on doit tenir compte en fonction des règles de l'inclusion.
00:12:09 Alors quoi qu'il en soit, ça peut faire 3 ou 5.
00:12:11 - On va de plus en plus vers ça.
00:12:13 - Je crois. Le réel est nié et tout est manipulé en ces matières.
00:12:17 - Vous dites qu'il s'agit d'un geste de sécession,
00:12:20 ce que vous disiez tout à l'heure.
00:12:22 La formule est un peu forte selon vous.
00:12:24 Est-ce qu'on parle d'une école, que d'une école ?
00:12:26 Je disais justement c'est un lycée, 3 750 lycées.
00:12:29 Est-ce que finalement ce n'est pas un peu fort ?
00:12:31 - La question, je pense en ces matières,
00:12:33 c'est est-ce qu'on est devant une espèce de cas isolé
00:12:36 ou est-ce qu'on n'est pas devant la possibilité d'une épidémie sociale ?
00:12:39 Par épidémie sociale, j'entends un effet d'imitation.
00:12:41 Et puis là, des élèves d'un autre lycée disent
00:12:43 très bien, on va faire la même chose et d'un autre.
00:12:45 Et à un moment donné, ça nous échappe
00:12:47 et ça crée un mouvement social.
00:12:49 Or le fait est que la France est assise aujourd'hui
00:12:51 sur un baril de poudre.
00:12:52 On sait, on savait par exemple depuis des années
00:12:54 que les quartiers pouvaient flamber s'il y avait une situation.
00:12:57 C'est ce qui s'est passé cet été.
00:12:59 On sait qu'il y a un mouvement de désobéissance civile
00:13:03 massif contre la laïcité qui est possible
00:13:06 dans les quartiers, dans les écoles.
00:13:07 On le sait.
00:13:08 On ne sait pas encore à quel moment ça va arriver,
00:13:10 quelle forme, quel sera le prétexte,
00:13:12 mais c'est une possibilité qui est inscrite
00:13:13 dans la réalité du pays.
00:13:14 Mais nos autorités fonctionnant sur le mode
00:13:16 de l'aveuglement volontaire disent
00:13:17 tant que ce n'est pas arrivé, ça ne nous inquiète pas.
00:13:19 Et quand ça arrivera, on verra.
00:13:21 Or le fait est qu'il se peut,
00:13:22 que si on regarde les choses telles qu'elles sont,
00:13:24 la possibilité d'une espèce de grève à répétition,
00:13:27 en forme de domino, une théorie des dominos,
00:13:30 des écoles en situation de sécession islamiste,
00:13:32 c'est possible, ce n'est pas une fiction,
00:13:34 ce n'est pas une lubie.
00:13:35 Et là, on revient à cette idée toute simple,
00:13:37 selon tes questions,
00:13:38 ce n'est pas une bataille entre la laïcité et la religion.
00:13:40 Non, ce n'est pas ça.
00:13:41 C'est tout simplement un choc entre deux civilisations
00:13:43 qui se passent désormais sur le territoire français
00:13:45 et ça rend les choses plus compliquées.
00:13:47 Dans le dernier numéro de l'Incorrect,
00:13:49 Alain Finkielkraut affirme que ce n'est pas au nom
00:13:51 de la religion, mais de la liberté
00:13:54 qu'on réclame le droit au voile aujourd'hui.
00:13:57 Ainsi, qu'à l'abeille,
00:13:59 pourrait-on ajouter d'ailleurs aujourd'hui ?
00:14:01 Est-ce que selon vous, c'est bien le cas,
00:14:03 au nom de la liberté ?
00:14:04 - C'est le coup de génie.
00:14:06 Sur le fond, des choses, on le sait, je l'ai dit,
00:14:08 c'est une espèce de logique de civilisation,
00:14:10 ça, il n'y a pas de doute.
00:14:11 Mais le génie des islamistes,
00:14:13 c'est d'avoir su formuler leur revendication
00:14:15 dans le langage du libéralisme.
00:14:17 Donc, ils nous expliquent que les vrais libéraux,
00:14:19 ce n'est pas nous, c'est eux.
00:14:20 C'est eux qui nous disent, regardez,
00:14:21 cette jeune femme veut véritablement se bâcher,
00:14:23 comme ça, veut s'habiller en ninja.
00:14:25 - S'habiller comme elle veut.
00:14:26 - Donc, au nom du droit individuel,
00:14:28 au nom de la liberté individuelle,
00:14:30 on détricote la France morceau par morceau.
00:14:32 En fait, on détricote l'ensemble des sociétés occidentales.
00:14:34 Et nos sociétés sont paralysées, pourquoi ?
00:14:36 Parce que nous n'avons plus comme référent collectif
00:14:38 que le libéralisme.
00:14:40 Vous savez, moi, je suis un libéral,
00:14:42 moi, bien des égards, je suis libéral.
00:14:43 Mais on n'est jamais seulement libéral.
00:14:45 Je suis un libéral qui croit en l'État,
00:14:46 je suis un libéral qui croit en la nation,
00:14:48 je suis un libéral qui croit en la matrice catholique
00:14:50 ou chrétienne de la civilisation.
00:14:52 Et dans cet ensemble, le libéralisme
00:14:54 maximise l'espace des libertés.
00:14:56 Si vous faites tomber la nation, si vous faites tomber l'État,
00:14:58 si vous faites tomber la culture,
00:15:00 si vous faites tomber la matrice culturelle,
00:15:02 la matrice chrétienne, la matrice anthropologique,
00:15:04 et que vous n'avez que le libéralisme,
00:15:06 qu'est-ce que vous avez comme société ?
00:15:08 Une addition de désirs individuels
00:15:10 qui se présentent comme des droits.
00:15:12 Or, que font les islamistes ? Ils arrivent ici,
00:15:14 ils s'emparent de la logique des droits
00:15:16 pour imposer des revendications collectives,
00:15:18 un droit individuel à la fois.
00:15:20 Et nous sommes complètement paralysés devant cela.
00:15:22 Donc, le libéralisme, j'y reviens,
00:15:24 c'est un droit individuel, la sacralisation du droit.
00:15:26 C'est bien dans une société cohérente,
00:15:28 mais aujourd'hui, dans une société désarmée,
00:15:30 une société amolie, invertébrée, décérébrée,
00:15:32 qu'est-ce que c'est ?
00:15:34 C'est la plus belle arme qu'on a offerte aux islamistes
00:15:36 qui nous présentent aujourd'hui l'abaya
00:15:38 comme le droit à l'abaya,
00:15:40 c'est le nouveau visage des droits de l'homme.
00:15:42 Il fallait quand même le faire, mais ils y parviennent
00:15:44 chaque fois, et une partie de la classe politique
00:15:46 trouve le moyen d'y croire.
00:15:48 - Dans un instant, je vous demanderai
00:15:50 pourquoi est-ce qu'on parle autant de l'abaya.
00:15:52 Je sais que vous êtes complotiste, sinon je sors.
00:15:54 Beaucoup de personnes se demandent
00:15:56 qu'est-ce qu'on cache, qu'est-ce qu'on veut cacher.
00:15:58 On va parler des produits carburants,
00:16:00 pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas,
00:16:02 pourquoi est-ce qu'on ne parle que d'abaya ?
00:16:04 Vous allez nous dire dans un instant.
00:16:06 Avec vous, Charlotte, on va s'arrêter dans un instant
00:16:08 aussi sur ce jeune de 15 ans, victime
00:16:10 de harcèlement scolaire qui a été retrouvé
00:16:12 pendu à son domicile
00:16:14 et qui a triste, effectivement,
00:16:16 la France entière.
00:16:18 Guillaume Bigot, la famille
00:16:20 de Mégane, 29 ans,
00:16:22 sortie
00:16:24 en fin du commun après 33 jours.
00:16:26 La famille, victime
00:16:28 du viol barbare de Cherbourg,
00:16:30 se plaint du silence
00:16:32 autour de cet acte
00:16:34 de barbarie.
00:16:36 « Ne pas communiquer, » dit la famille,
00:16:38 « sur cette agression donne du crédit
00:16:40 à tous ces prédateurs sexuels et autres
00:16:42 parasites de la société qui gangrènent les rues.
00:16:44 Une prise de conscience de la part
00:16:46 du gouvernement sur le fait qu'on laisse
00:16:48 ce genre d'individus au passé
00:16:50 judiciaire chargés en
00:16:52 toute liberté serait la bienvenue.
00:16:54 Ayez confiance en la justice, nous a-t-on
00:16:56 dit, nous ne souhaitons que cela. »
00:16:58 La réaction de la famille est forte. On avait
00:17:00 déjà un peu parlé avec Charlotte Dornenas
00:17:02 alors que personne n'en parlait, justement, pour
00:17:04 briser ce silence. Et on va aller
00:17:06 plus loin ce soir. Est-ce que
00:17:08 la famille a raison de pousser
00:17:10 ce cri pour sortir du silence ?
00:17:12 - Vous avez tout à fait raison.
00:17:14 C'est un cri. C'est un cri
00:17:16 d'indignation
00:17:18 poussé par cette famille.
00:17:20 Et la forme que
00:17:22 prend ce cri est vraiment intéressante parce qu'on a
00:17:24 si on regarde, si on écoute
00:17:26 ce qu'ils disent ou on lit ce qu'ils ont dit,
00:17:28 on entend presque la fracture entre
00:17:30 le peuple et les élites. C'est-à-dire que
00:17:32 d'abord la famille, dans le communiqué, commence par
00:17:34 saluer la solidarité
00:17:36 populaire. Énormément de soutien.
00:17:38 Une cagnotte qui a été ouverte.
00:17:40 Et par effet de contraste,
00:17:42 le silence
00:17:44 médiatique et le silence gouvernemental
00:17:46 sont assourdissants.
00:17:48 Le silence médiatique d'abord, les mêmes
00:17:50 médias, bien comme il faut,
00:17:52 qui nous reprochent souvent
00:17:54 de traiter de faits divers, de récupérer,
00:17:56 de fabriquer la vérité. Là, j'espère
00:17:58 qu'ils n'auront rien à dire pour faire taire
00:18:00 cette famille. Au moins, un peu de décence.
00:18:02 Mais ces mêmes médias, vous savez, qui
00:18:04 feuilletonnisent sur des affaires
00:18:06 Palmat, sur des affaires du petit Émile,
00:18:08 etc., n'ont quasiment pas dit un mot
00:18:10 de ce fait divers incroyable,
00:18:12 mais vraiment qui dépassait en horreur
00:18:14 tout ce qu'on aurait pu imaginer. Pas un mot.
00:18:16 Minimisé, on étouffe, on cache.
00:18:18 Deuxième silence, le silence gouvernemental.
00:18:20 Alors qu'on a des gouvernants
00:18:22 qui ne cessent de communiquer,
00:18:24 qui ne cessent de parler à tort et à travers,
00:18:26 qui se jettent comme la vérole
00:18:28 sur le bac lergé, sur le moindre fait divers,
00:18:30 pour se faire mousser, pour se faire valoir.
00:18:32 Là, rien. Silence radio.
00:18:34 Minimum, minimorum.
00:18:36 Ministre délégué à
00:18:38 l'égalité entre les sexes, entre les hommes et les femmes.
00:18:40 C'est d'ailleurs inconsciemment incroyable
00:18:42 d'envoyer un ministre qui est chargé
00:18:44 de l'égalité hommes-femmes
00:18:46 pour parler d'un viol
00:18:48 absolument sordide qui a failli coûter la vie
00:18:50 à une jeune femme. C'est complètement fou quand on y réfléchit.
00:18:52 Voilà. Et cette ministre, en plein été,
00:18:54 puisque les autres ne voulaient pas parler,
00:18:56 qu'est-ce qu'elle a dit ? Elle a dit "Oh bah oui, je vais prendre
00:18:58 des nouvelles et j'assure la famille
00:19:00 du soutien". Vraiment le minimum, minimorum.
00:19:02 Pourquoi un tel silence ? Les raisons
00:19:04 sont évidentes. C'est-à-dire
00:19:06 la défense de l'État de droit.
00:19:08 L'exécutif n'a pas le droit de parler de ça
00:19:10 puisque présomption d'innocence,
00:19:12 puisqu'indépendance des juges.
00:19:14 Ensuite, on va probablement refaire le coup
00:19:16 du déséquilibré. On va voir d'ailleurs
00:19:18 ce qui sera jugé. Mais il y a l'idée que c'est la fatalité
00:19:20 que ce genre d'événement,
00:19:22 c'est le sort
00:19:24 qui en a décidé ainsi. On ne peut pas commenter
00:19:26 des choses qui relèvent du fait divers ou du hasard.
00:19:28 Et puis la troisième
00:19:30 raison qui est en fait la principale
00:19:32 et qui est tue, c'est
00:19:34 que les classes dirigeantes pensent
00:19:36 tout bas ce qu'Olivier Faure a osé dire tout haut.
00:19:38 Qu'est-ce qu'a dit Olivier Faure ?
00:19:40 Parler de ce genre
00:19:42 de faits divers, c'est alimenter
00:19:44 le racisme des Français. Alors, il ne l'a pas exactement
00:19:46 dit comme ça. Mais si on reprend
00:19:48 ses propos, je peux faire un verbatim.
00:19:50 Il a dit grosso modo, il a tenu à rappeler
00:19:52 que les criminels, les violeurs,
00:19:54 les pervers, les déséquilibrés
00:19:56 n'avaient pas d'origine. Mais ce n'est pas
00:19:58 le sujet. Personne ne parlait de ça. Personne n'avait
00:20:00 même ça à l'esprit. Pourquoi avoir besoin de dire ça ?
00:20:02 C'est vraiment étonnant.
00:20:04 Ça souligne encore le silence.
00:20:06 Ce silence est choquant.
00:20:08 Et comme pour le là, il y a une sorte de divorce
00:20:10 consommée entre ce que ressent
00:20:12 l'opinion publique, une émotion extrême,
00:20:14 et ce qui n'est pas de l'indifférence.
00:20:16 J'en doute pas une seule seconde.
00:20:18 Mais ce qui passe pour le de l'indifférence, c'est-à-dire
00:20:20 ce qui est à minima un silence gêné.
00:20:22 Ça souligne ou explique
00:20:24 pour certains le silence. Je ferme la parenthèse.
00:20:26 Absolument. Dans les affaires
00:20:28 Nael, Zéclair,
00:20:30 Théo, Guillaume Bigot, l'État
00:20:32 s'est extrêmé parce que des policiers étaient impliqués.
00:20:34 Ce n'est pas le cas dans l'affaire de Cherbourg.
00:20:36 Oui, vous avez raison. Et là, pour le coup,
00:20:38 l'indépendance des juges,
00:20:40 bon, elle a
00:20:42 pas pesé très lourd.
00:20:44 Et l'exécutif s'est précipité
00:20:46 pour communiquer immédiatement.
00:20:48 Mais vous avez raison, il y avait des agents
00:20:50 de l'État et des policiers dans ces affaires-là.
00:20:52 Ça ne veut pas dire pour autant
00:20:54 que dans l'affaire de Mégane,
00:20:56 dans le viol dont
00:20:58 Mégane a été victime, la responsabilité
00:21:00 de l'État n'est pas engagée. Moi, je pense au contraire
00:21:02 que c'est parce que l'État ne sait que trop bien
00:21:04 que sa responsabilité est en cause
00:21:06 dans cette affaire qu'il a justement gardé
00:21:08 le silence. Alors d'abord,
00:21:10 pardon, mais le président de la République a fait des violences
00:21:12 faites aux femmes la priorité
00:21:14 de son quinquennat. Et il l'a
00:21:16 réexpliqué pour son... Quand il a été
00:21:18 réélu, il a dit "la violence faite aux femmes, c'est la
00:21:20 priorité nationale". Mais qu'est-ce
00:21:22 qu'il peut y avoir de pire comme violence
00:21:24 faite aux femmes que ce qui est arrivé à cette jeune femme ?
00:21:26 Donc, évidemment, en parler,
00:21:28 c'est souligner l'échec spectaculaire
00:21:30 du gouvernement. D'ailleurs, les violences faites aux femmes,
00:21:32 bizarrement, ça exclut quasiment toujours
00:21:34 des viols dans la rue, etc.
00:21:36 On s'intéresse pratiquement uniquement
00:21:38 sous ce chapeau-là à des questions qui sont
00:21:40 à l'intérieur des familles. D'ailleurs, c'est plus difficile de
00:21:42 résoudre ces problèmes, justement, parce que c'est
00:21:44 dans l'huis-clos des familles. Les viols,
00:21:46 par exemple, jusqu'à 30 tentatives
00:21:48 de viols et viols entre juin et juillet, recensées par
00:21:50 le Figaro, vous avez entendu le gouvernement
00:21:52 qui fait de la priorité nationale la lutte
00:21:54 contre les violences faites aux femmes. Dire un mot là-dessus ?
00:21:56 Silence radio.
00:21:58 Alors, évidemment, l'indépendance de la justice,
00:22:00 elle a bon dos dans ces conditions.
00:22:02 Elle a bon dos pourquoi ? D'abord, parce qu'il n'y a pas
00:22:04 que l'indépendance des juges. Je vous signale qu'il y a aussi
00:22:06 ce qu'on appelle l'administration de la justice.
00:22:08 Le manque de places de prison, ça, c'est la responsabilité
00:22:10 du gouvernement.
00:22:12 Le manque d'experts psychiatriques, parce que
00:22:14 le type en question, là, il avait
00:22:16 17 mentions quasi judiciaires, 5
00:22:18 condamnations, dont 2 pour viol.
00:22:20 Et la dernière fois, il devait...
00:22:22 L'enquête était toujours en cours. C'est sa petite soeur
00:22:24 de 4 ans, et il devait y avoir une expertise psychiatrique.
00:22:26 Elle n'a jamais eu lieu, cette expertise psychiatrique.
00:22:28 Il n'y a pas de condamnation, juste ?
00:22:30 La première fois, il n'y a pas eu de condamnation.
00:22:32 Il a eu des condamnations, mais pas pour ces affaires-là.
00:22:34 Il a eu 5 condamnations en tout, et 2
00:22:36 affaires de viol.
00:22:38 Et la dernière fois, l'expertise psychiatrique,
00:22:40 il n'y a pas d'expertise psychiatrique, parce qu'on sait que c'est...
00:22:42 Il y a un manque terrible d'experts psychiatres dans la justice.
00:22:44 Tout ça, ça relève directement de la responsabilité
00:22:46 du garde des Sceaux, qui a plusieurs reprises
00:22:48 dans des affaires similaires.
00:22:50 Il y a eu un député qui, en 2020 notamment, s'était indigné.
00:22:52 Face à Sonia Mabrouk, il dit "oui, mais s'il y a des
00:22:54 manquements au fonctionnement de la justice,
00:22:56 il y aura des sanctions..." Mais quelles sanctions ?
00:22:58 Revenons justement même sur ce concept
00:23:00 d'indépendance des juges.
00:23:02 Indépendance des juges ou impunité des juges ?
00:23:04 À qui les juges rendent-ils des comptes ?
00:23:06 Alors, je veux bien qu'il y ait, et il y a
00:23:08 dans tous les corps de métier, une tendance
00:23:10 au corporatisme. On en parle pour les policiers.
00:23:12 On en parle pour les juges. Un instant,
00:23:14 qui va juger les juges ? Je pense que c'est
00:23:16 un sujet un peu trop délicat. Passons à autre chose.
00:23:18 Mais en tout cas, il y a ce qu'on appelle la politique pénale.
00:23:20 La politique pénale, c'est par exemple
00:23:22 le garde des Sceaux qui s'est vanté d'envoyer
00:23:24 une circulaire au moment des émeutes pour que
00:23:26 les parquets demandent,
00:23:28 réquisitionnent des peines très sévères et que
00:23:30 les peines sévères soient appliquées. Il s'est vanté d'ailleurs
00:23:32 que cette circulaire a été suivie des faits.
00:23:34 Mais là, il y a priorité de la lutte contre
00:23:36 les violences faites aux femmes. Pourquoi il n'y a pas ce genre
00:23:38 de circulaire adressé aux parquets sur les viols ?
00:23:40 On peut savoir ? Ah ben non, on ne peut pas savoir.
00:23:42 Enfin, moi je pense que l'État sait
00:23:44 très bien qu'il est responsable, notamment
00:23:46 parce qu'il a réformé, et Éric Dupond-Moretti
00:23:48 le premier, la justice pénale pour les mineurs.
00:23:50 L'idée, c'est quoi ?
00:23:52 C'est que la prison,
00:23:54 c'est l'école du crime et c'est l'idée
00:23:56 rousseauiste que les enfants naissent bons, que c'est la société
00:23:58 qui les rend mauvais. Donc, ce genre
00:24:00 de jeunes hyper violents,
00:24:02 on ne les met plus en prison. Ça, c'est
00:24:04 la priorité d'Éric Dupond-Moretti.
00:24:06 Surtout, ne pas les envoyer en prison. Si celui-là
00:24:08 avait été envoyé en prison, peut-être
00:24:10 que Médenne aurait été
00:24:12 à l'abri.
00:24:14 D'après vous, que ressentent les Français
00:24:16 en constatant que leur dirigeant éprouve
00:24:18 une telle gêne, comme vous l'avez
00:24:20 souligné, à évoquer cette affaire ?
00:24:22 Je pense qu'ils sont exactement comme la famille,
00:24:24 alignés sur la famille. La famille, avec
00:24:26 beaucoup de dignité, elle demande une chose,
00:24:28 elle demande justice. Ni plus,
00:24:30 ni moins. Et je pense que les Français
00:24:32 se contrefigent de savoir quelle
00:24:34 est l'origine ou le pédigré particulier
00:24:36 de telle ou telle mise en cause.
00:24:38 Et donc, je pense que les Français, comme cette famille
00:24:40 d'ailleurs, subissent une sorte d'inversion assez
00:24:42 humiliante, somme toute. L'idée que
00:24:44 les Français appelleraient un État policier de leur
00:24:46 vœu, qu'ils seraient contre l'État de droit.
00:24:48 Mais en fait, non. Cette famille,
00:24:50 les familles de Marseille endeuillées, et à mon avis
00:24:52 la majorité de nos compatriotes, ils ne sont pas
00:24:54 contre l'État de droit. Ils demandent précisément
00:24:56 à l'État d'appliquer le droit.
00:24:58 C'est vraiment le monde à l'envers. C'est une inversion
00:25:00 totale. Autre inversion totale,
00:25:02 on accuse en permanence les Français de racisme.
00:25:04 C'est une espèce de procès d'intention permanent
00:25:06 au sujet du racisme des Français,
00:25:08 supposé. Mais pardon, mais
00:25:10 qui fait tout un foin de l'origine
00:25:12 de telle ou telle mise en cause ? Sinon,
00:25:14 précisément, les classes dirigeantes qui se sentent gênées.
00:25:16 Ce ne sont pas les Français qui sont gênés, c'est leurs dirigeants
00:25:18 qui sont gênés. Il n'y a pas un racisme
00:25:20 social aussi dans cette attitude ? C'est quand même
00:25:22 étrange. Les Français, je pense, demandent à ce que la loi
00:25:24 s'applique à tout le monde de manière indiscriminée.
00:25:26 Migrants, pas migrants, Français,
00:25:28 pas Français, quelles que soient les couleurs de peau.
00:25:30 Il s'avère que l'agresseur s'appelle Houmar,
00:25:32 c'est vrai, que son père est Sénégalais, c'est vrai, qu'il est
00:25:34 très jeune, qu'il est élevé par une mersole
00:25:36 qu'il frappait abondamment d'ailleurs,
00:25:38 comme plâtre. Il appartient à une bande,
00:25:40 apparemment, aucune autorité s'exerce sur lui.
00:25:42 Moi, je pense que partir du principe que
00:25:44 d'évoquer ce cas de figure,
00:25:46 et ça voudrait dire qu'on
00:25:48 ferait le jeu du racisme des Français, c'est vraiment
00:25:50 prendre les Français pour des imbéciles et c'est
00:25:52 vraiment un sous-texte qui est
00:25:54 indigne. Mais c'est aussi prendre les Français
00:25:56 pour des idiots que de partir du principe
00:25:58 qu'ils n'ont pas vu que ce genre
00:26:00 de profil était sur-représenté
00:26:02 dans les cas d'agression violente
00:26:04 et d'agression gratuite en particulier.
00:26:06 En fait, le violeur de Cherbourg correspond
00:26:08 exactement au portrait robot,
00:26:10 notamment dressé par le pédopsychiatre
00:26:12 Maurice Berger, qui a étudié ce genre de prédateur
00:26:14 de près dans des centres
00:26:16 fermés. On s'arrête là ?
00:26:18 On va digérer,
00:26:20 on va marquer une pause.
00:26:22 Le silence est l'arme des bourreaux.
00:26:24 Et on revient dans un instant. À tout de suite.
00:26:26 ...
00:26:28 Retour sur le plateau de Face
00:26:30 à l'Info. Dans un instant,
00:26:32 avec Mathieu Bocoté, on va se demander
00:26:34 pourquoi est-ce qu'on parle autant de la baïa ? Est-ce qu'il ne faut pas parler
00:26:36 un peu des carbures en hausse ? Est-ce que l'un
00:26:38 veut cacher l'autre ? Ou on va être un peu
00:26:40 complotiste ? Chut ! Il ne faut pas le dire.
00:26:42 Avec vous, mon cher Marc, on va parler
00:26:44 de la francisation, bien de
00:26:46 l'anglicisme dans la langue française.
00:26:48 On va réhabiliter la langue de Molière.
00:26:50 On va arrêter de parler de suspense, de
00:26:52 replay et on va trouver les mots
00:26:54 qu'il faut. Avec vous, Charlotte, on parlera dans un instant
00:26:56 de Gabriel Attal. C'est intéressant,
00:26:58 Charlotte Dornelas, parce que, contrairement
00:27:00 à notre précédent ministre
00:27:02 de l'Éducation nationale, tout de suite,
00:27:04 il sort du bois, tout de suite, il fait
00:27:06 une conférence, tout de suite, il a vu la famille,
00:27:08 il a vu la mère, il a
00:27:10 discuté avec la mère du
00:27:12 petit garçon qui s'est suicidé de 15 ans.
00:27:14 On va parler tout à l'heure de cette histoire de harcèlement
00:27:16 scolaire dans un instant. Et on parlait
00:27:18 avec vous, Guillaume Bigot,
00:27:20 de ce silence coupable.
00:27:22 On en avait parlé un peu avec
00:27:24 Mathieu, avec Charlotte aussi, dans l'affaire
00:27:26 Houmar et cette jeune femme,
00:27:28 Mégane, de 29 ans, et la famille qui crie
00:27:30 "S'il vous plaît, aidez-nous,
00:27:32 sortez du silence, pour que
00:27:34 ça ne puisse plus se reproduire" et demandent justice.
00:27:36 Et vous vouliez juste rajouter un mot
00:27:38 sur le portrait robot
00:27:40 justement, de Houmar.
00:27:42 Oui, je crois que c'est ça qui gêne. C'est pour ça qu'il y a un silence
00:27:44 et qu'il y a un portrait robot. Effectivement,
00:27:46 c'est le pédopsychiatre
00:27:48 qui est très reconnu
00:27:50 internationalement, qui a
00:27:52 travaillé avec ces jeunes hyper violents,
00:27:54 et il a bien repéré un profil.
00:27:56 Il dit d'abord que
00:27:58 ces jeunes n'ont aucun remords,
00:28:02 aucune empathie. Pour eux, l'autre n'existe pas.
00:28:04 Et donc, ils peuvent déchaîner, se défouler
00:28:06 sur l'autre, le tuer, etc.
00:28:08 C'est en éprouver aucun remords. C'est exactement
00:28:10 ce que les enquêteurs
00:28:12 ont dit de ce gars-là.
00:28:14 Ensuite, il dit,
00:28:16 et là, il prend absolument le contre-pied
00:28:18 de tout ce que dit la classe dirigeante, et de toutes
00:28:20 ces idées qu'ils font, qu'il y a ce refoulement,
00:28:22 et qu'il y a ce silence, c'est qu'il dit "Oui, il y a
00:28:24 bien un lien avec l'immigration. Moi, dans mon travail,
00:28:26 je n'ai vu quasiment que des jeunes issus
00:28:28 de ce qu'il appelle des familles claniques,
00:28:30 c'est-à-dire des familles dans lesquelles il y a le clan
00:28:32 et il y a extérieur au clan. Si on n'est pas dans le clan,
00:28:34 alors, bon, on peut...
00:28:36 d'une certaine façon, on ne compte pas.
00:28:38 Et il dit aussi que ce sont
00:28:40 des familles dans lesquelles il n'y a pas nécessairement...
00:28:42 des cultures dans lesquelles il n'y a pas nécessairement le même respect
00:28:44 et l'égalité entre les hommes et les femmes.
00:28:46 Pour autant, ça n'a rien raciste,
00:28:48 parce qu'il dit que c'est un facteur
00:28:50 indirect. C'est lorsqu'il y a
00:28:52 des troubles psychiatriques, lorsqu'il y a
00:28:54 un défaut d'autorité dans ce genre de famille,
00:28:56 qu'alors ce contexte-là
00:28:58 peut être, devenir vraiment une espèce
00:29:00 de bombe. Et ensuite, selon
00:29:02 ce spécialiste, il faut justement
00:29:04 que ce genre d'adolescent passant
00:29:06 à l'acte, il parle de droits de tabassage,
00:29:08 dès lors qu'il y a une violence grave contre les personnes,
00:29:10 quel que soit l'âge, il dit, il faut
00:29:12 immédiatement incarcérer. Pourquoi ?
00:29:14 Parce qu'il dit, cette expression est très forte, "Ils n'ont pas
00:29:16 la loi dans la tête." Et comme ils n'ont pas la loi dans la tête,
00:29:18 il faut physiquement les arrêter.
00:29:20 Il a dit d'ailleurs, de la réforme
00:29:22 de la justice pénale de Dupont-Moretti,
00:29:24 qu'elle était "criminogène".
00:29:26 Et je pense que ne rien faire
00:29:28 pour stopper ce genre d'individus,
00:29:30 c'est non-assistance à peuple en
00:29:32 danger. Il y a effectivement une violence contre la France.
00:29:34 - C'est exactement le sens du
00:29:36 cri de la famille Mathieu-Paul. - Exactement.
00:29:38 - Oui, mais en fait, ce qui est assez frappant,
00:29:40 c'est qu'on a oublié les vertus civilisatrices
00:29:42 de la répression. La formule peut sembler étrange,
00:29:44 mais le fait est que lorsque très jeunes,
00:29:46 surtout quand on est dans un tel contexte culturel,
00:29:48 on apprend qu'il y a un prix à payer
00:29:50 à se comporter comme un barbare, peut-être
00:29:52 qu'on va être capable de réchapper, de sauver
00:29:54 quelques-uns. Mais si on croit
00:29:56 par la kalinothérapie être capable de calmer
00:29:58 les barbares, en fait, on va se coucher devant eux.
00:30:00 - Moi, je crois que malheureusement, ça pose
00:30:02 un problème beaucoup plus fondamental.
00:30:04 Parce qu'il y a des cas
00:30:06 d'irrécupération d'un individu.
00:30:08 Alors, que fait-on ?
00:30:10 Est-ce qu'on a le courage
00:30:12 de se dire "nous sommes des êtres civilisés ?
00:30:14 Nous sommes une société
00:30:16 dans laquelle tout un chacun doit pouvoir
00:30:18 exister avec un minimum
00:30:20 de dignité
00:30:22 et donc de respect
00:30:24 obtenu de la part des autres" ?
00:30:26 Si quelqu'un, dès le départ,
00:30:28 on sait qu'il est perdu, qu'en fait-on ?
00:30:30 Parce que vous allez l'enfermer,
00:30:32 c'est une condamnation de quelques mois,
00:30:34 de quelques années, il fait quoi après ?
00:30:36 Donc là, je crois qu'il faut nous interroger
00:30:38 sur des sanctions
00:30:40 qui vont au-delà de la sanction.
00:30:42 - Ce qui n'existe pas en France.
00:30:44 Moi, ce qui me marque,
00:30:46 dans la déclaration de ce père qui écrit
00:30:48 au nom de la famille, c'est que
00:30:50 dans toutes ces affaires-là, vous avez des parents
00:30:52 qui sortent avec les mêmes mots.
00:30:54 Ils sont frappés par la même chose.
00:30:56 C'est la même chose qui les touche, qui leur fait de la peine.
00:30:58 En plus, évidemment, du drame initial.
00:31:00 Mais vous voyez, tout ce qui
00:31:02 derrière devrait les apaiser, en fait,
00:31:04 avive la blessure.
00:31:06 Donc c'est quand même à force.
00:31:08 On ne peut pas simplement nous accuser de récupération
00:31:10 et se taire quand les parents eux-mêmes
00:31:12 demandent à ce qu'on parle du calvaire
00:31:14 de leur fille.
00:31:16 - Le silence amplifie la souffrance.
00:31:18 C'est un viol de conscience. - La double peine.
00:31:20 - Un sens de considération.
00:31:22 - Marc Menand, je me tourne vers vous.
00:31:24 On va parler un petit peu
00:31:26 de la langue française qui est donc devenue
00:31:28 la langue de Molière.
00:31:30 Qu'est-ce que vous en direz pour "Suspense" en français ?
00:31:32 - On va en parler, justement.
00:31:34 - Je fais mon annoncement.
00:31:36 "Challenge", "Business", "Best of", "Cool", "Crash",
00:31:38 "Scoop", "Live", "Replay",
00:31:40 la commission d'enrichissement
00:31:42 de la langue française a décidé
00:31:44 de revaloriser le français.
00:31:46 Et depuis une semaine, elle a publié
00:31:48 au journal officiel des adaptations
00:31:50 bien françaises face aux anglicismes.
00:31:52 - Alors on dit que ce sont des experts.
00:31:54 Ça pose des questions sur les experts.
00:31:56 La commission d'enrichissement de la langue française.
00:31:58 Enrichir la langue française.
00:32:00 Alors aussitôt, on pense à Verlaine,
00:32:02 on pense à Hugo,
00:32:04 on pense à Alfred Devigny,
00:32:06 on voit les mots qui s'intillent,
00:32:08 on entend la musicalité.
00:32:10 Alors on s'est dit, ils se sont réunis,
00:32:12 ils se sont payés toute l'année,
00:32:14 ils étudient, là,
00:32:16 ils programment la traduction
00:32:18 entre guillemets de 11 mots.
00:32:20 Oh !
00:32:22 Que ce doit être chatoyant d'entendre
00:32:24 le résultat de ces séances
00:32:26 où pendant des heures,
00:32:28 on s'interroge les uns les autres
00:32:30 en étant dans la prospérité de l'esprit.
00:32:32 - On dirait que vous allez les critiquer, là.
00:32:34 - Je ne vais pas les critiquer,
00:32:36 je vais dire simplement...
00:32:38 - Ils veulent réhabiliter le français.
00:32:40 - D'accord, mais réhabiliter le français,
00:32:42 c'est quoi la langue française ?
00:32:44 Vous avez dit la langue de Molière.
00:32:46 On n'est pas dans une sorte de langage
00:32:48 de communication. Reprenons le terme
00:32:50 la langue française.
00:32:52 Prenons les grands textes,
00:32:54 lisons-les à voix haute
00:32:56 et là, on sent qu'il y a quelque chose,
00:32:58 une vibration qui nous emporte.
00:33:00 Ça touche l'âme, ça touche le cœur,
00:33:02 ça enchante l'esprit.
00:33:04 Voilà comment notre commission
00:33:06 enchante l'esprit.
00:33:08 Suspense, coup d'effroi.
00:33:10 Voilà.
00:33:12 Suspense, coup d'effroi.
00:33:14 Alors imaginez, à la fin du Tour de France,
00:33:16 on est là, ou d'un Grand Prix de Formule 1,
00:33:18 on a la course
00:33:20 et c'est un coup d'effroi, on ne sait pas
00:33:22 qui va remporter la victoire.
00:33:24 Un coup d'effroi. Non, c'est le suspense.
00:33:26 C'est une émotion, c'est un doute,
00:33:28 c'est quelque chose. Alors là, en l'occurrence,
00:33:30 on ne peut pas non plus être dans le rejet
00:33:32 systématique. Suspense,
00:33:34 ça pourrait presque être du français.
00:33:36 C'est joli, suspense.
00:33:38 Suspendu. Suspendu, voilà.
00:33:40 Donc, voilà,
00:33:42 un mot qui n'avait pas besoin d'être
00:33:44 retouché, mais ça va encore plus loin.
00:33:46 Vous avez replay.
00:33:48 Replay, c'est pas joli.
00:33:50 Mais alors, replay, ça devient
00:33:52 service
00:33:54 de rattrapage.
00:33:56 Qu'est-ce que le rattrapage ?
00:33:58 C'est quand on a raté quelque chose,
00:34:00 on essaie de trouver
00:34:02 la matière pour se réhabiliter,
00:34:04 pour franchir
00:34:06 un échelon, gagner
00:34:08 en dignité intellectuelle.
00:34:10 Un service de rattrapage,
00:34:12 le replay.
00:34:14 Beaucoup dans leurs séances, dans leurs réunions.
00:34:16 Quand j'étais au CSA,
00:34:18 on s'appliquait quand même à dire "service de rattrapage"
00:34:20 en hôtel. Non mais...
00:34:22 Service de rattrapage, c'est nul.
00:34:24 Faut trouver autre chose.
00:34:26 Ce qui est extraordinaire, faut pas oublier...
00:34:28 - Ça donne pas envie, ça. - Ça donne pas envie !
00:34:30 Et pourquoi avoir ces commissions ?
00:34:32 On a cette institution
00:34:34 phénoménale. Bien sûr,
00:34:36 on se gause parfois quand on les voit dans leurs costumes.
00:34:38 Mais ce sont quand même les
00:34:40 académiciens. C'est l'académie
00:34:42 française. C'est au départ,
00:34:44 nous avons François Ier qui part
00:34:46 du principe qu'il est temps d'avoir une langue qui
00:34:48 permette à tous ceux qui font
00:34:50 le royaume de communiquer
00:34:52 entre eux. Alors, c'est l'esquisse.
00:34:54 C'est une intention.
00:34:56 Et puis, notre chance,
00:34:58 c'est cette époque
00:35:00 où on est dans l'effervescence de la réflexion.
00:35:02 Et alors ici, là,
00:35:04 il y a des clubs de pensée qui se font,
00:35:06 la philosophie, on pense aux
00:35:08 anciens, à l'antiquité.
00:35:10 Vous avez un garçon
00:35:12 qui s'appelle Valentin Conrart.
00:35:14 C'est un conseiller
00:35:16 de Louis XIII.
00:35:18 Il rencontre Richelieu au quotidien
00:35:20 et avec quelques amis
00:35:22 qui sont neufs toutes les semaines.
00:35:24 Et on se réunit. Comment faire
00:35:26 en sorte que cette langue
00:35:28 teinte ? Comment pouvoir l'affiger ?
00:35:30 Quand Richelieu entend parler
00:35:32 de ça, il dit "mais c'est formidable !
00:35:34 Il faut créer l'académie !
00:35:36 Il y aura des lettres patentes !"
00:35:38 Et c'est comme ça que cette académie
00:35:40 apparaît. Au total,
00:35:42 ils seront 40.
00:35:44 Et l'objectif,
00:35:46 c'est ça. Alors, vous voyez cette commission ?
00:35:48 Je vous ai donné les deux traductions,
00:35:50 je ne me suis pas arrêté sur les autres. C'est de l'administratif.
00:35:52 Donner des règles
00:35:54 certaines à notre langue.
00:35:56 Pas à notre langage ! Pas à notre
00:35:58 moyen de communication ! À notre langue !
00:36:00 C'est ambitieux, une langue !
00:36:02 La rendre
00:36:04 pure ! La rendre
00:36:06 éloquente !
00:36:08 Et regardez ce qu'écrivait
00:36:10 en 2021
00:36:12 celle qui nous a quittés cet été.
00:36:14 Hélène Carrière-Dancos,
00:36:16 qui était la secrétaire
00:36:18 de l'Académie française.
00:36:20 Elle disait
00:36:22 "le péril mortel
00:36:24 à propos de l'écriture inclusive".
00:36:26 L'aberration. Mais oui, c'est là le travail !
00:36:28 Arrêtons de chipoter sur ces mots
00:36:30 qui ne veulent rien.
00:36:32 Je reprends quand même !
00:36:34 Le service de rattrapage !
00:36:36 Alors que pendant ce temps-là,
00:36:38 on est en train d'effondrer ce qui
00:36:40 fonde notre civilisation. Sans une langue,
00:36:42 nous ne sommes rien !
00:36:44 Tout vient de ces mots !
00:36:46 C'est comme une puissance extraordinaire !
00:36:48 Et après, on ne pourrait plus dire
00:36:50 "la laïcité positive, la laïcité négative".
00:36:52 Non ! Un mot, ça a un sens.
00:36:54 Et on essaie de
00:36:56 l'embellir dans sa sonorité.
00:36:58 Alors, on a été chercher
00:37:00 qui a réagi comme ça,
00:37:02 pour faire apparaître un jour
00:37:04 que notre langue française
00:37:06 était ségrégationniste.
00:37:08 C'est-à-dire qu'il fallait qu'elle soit inclusive,
00:37:10 car les mots, passez-moi l'expression,
00:37:12 je vais être très vulgaire,
00:37:14 apparemment certains avaient des couilles,
00:37:16 d'autres n'avaient pas. Et il y avait donc
00:37:18 la recherche,
00:37:20 la recherche du sexe dans les mots.
00:37:22 Il y avait le masculin
00:37:24 qui l'emportait sur le féminin.
00:37:26 Avouez que c'est quand même drôle,
00:37:28 parce que personne n'a contesté le fait que l'on parle
00:37:30 "le féminin". Il faudrait dire
00:37:32 "la féminin". Ah ben, la féminin,
00:37:34 si on dit "la féminine",
00:37:36 ça n'a plus rien. Ça montre bien
00:37:38 que cette imposture
00:37:40 qui consiste à
00:37:42 revisiter par rapport à un travers
00:37:44 social, ce qui est
00:37:46 fondamental pour enchanter
00:37:48 l'esprit, est à combattre
00:37:50 en priorité. C'est là
00:37:52 qu'il faut se situer, et non pas
00:37:54 chercher à ergoter avec
00:37:56 des soi-disant experts qui apparemment
00:37:58 ignorent tout de la langue.
00:38:00 Il faut la réhabiliter, il faut la
00:38:02 faire tenir. Il faut dans les écoles
00:38:04 qu'on ait des cours de poésie,
00:38:06 que l'on ait tous les jours
00:38:08 la capacité
00:38:10 à faire comprendre aux enfants,
00:38:12 non pas de les enfermer dans un
00:38:14 ségrégationnisme. Le ségrégationnisme,
00:38:16 c'est aussi quand on dit, par exemple,
00:38:18 "l'égalité hommes-femmes".
00:38:20 Alors, on crée l'avocat
00:38:22 et l'avocate.
00:38:24 C'est pas le même diplôme, c'est bien la même chose.
00:38:26 On est avocat.
00:38:28 Ça n'a rien à voir avec le sexe.
00:38:30 Et là, quand on dit "il y a une avocate",
00:38:32 c'est-à-dire que l'avocate n'est plus tout à fait
00:38:34 l'avocat. Et rappelons,
00:38:36 l'écriture inclusive, ça nous donne quoi ?
00:38:38 Les mousquetaires, tous,
00:38:40 toutes, pour un, pour une,
00:38:42 un, une, toutes,
00:38:44 tous, pour une. Voilà ce que l'on fait
00:38:46 de la langue française. Missy, la commission
00:38:48 de l'enrichissement
00:38:50 de la langue.
00:38:52 - Un pour tous et tous pour un.
00:38:54 - Une, une, une.
00:38:56 - Je me permets un petit mot, cela dit, la question des
00:38:58 anglicismes, c'est un vrai problème. Je vais vous donner
00:39:00 un exemple. Vous connaissez le mot "spoiler".
00:39:02 Vous regardez une série. Au Québec,
00:39:04 on a trouvé un terme pour ça. On dit "divulgacher".
00:39:06 L'idée de franciser
00:39:08 le temps, de concéder tout le vocabulaire
00:39:10 technique, technologique qui appartient à l'avenir
00:39:12 à la langue anglaise, pas pour moi.
00:39:14 - Je suis d'accord. - Tout franciser,
00:39:16 oui, ça c'est une bataille. - Je suis d'accord.
00:39:18 - Vous êtes d'accord à face à l'info.
00:39:20 - Non, mais, Mathieu,
00:39:22 il faut faire le tri.
00:39:24 - Il suffit de vous écouter. Vous ne pouvez pas admettre
00:39:26 quand même le service de rattrapage
00:39:28 à la place de Ripley. - Ils sont toujours venus
00:39:30 cripler. - Qu'est-ce que vous faites de votre week-end ?
00:39:32 - On appelle ça la fin de semaine
00:39:34 chez nous. - D'accord, je sors.
00:39:36 - Eh bien, nous lirons.
00:39:38 Et de bons auteurs.
00:39:40 - Alors, dans un instant, on fera un tour de table sur
00:39:42 l'information révélée par Factuel Média
00:39:44 sur Rachel Keke, qui bénéficie
00:39:46 toujours d'un logement social. Plus d'un
00:39:48 an après son élection,
00:39:50 elle dit payer entre 800 et 1000 euros.
00:39:52 Normalement, c'est
00:39:54 un loyer qui devrait être
00:39:56 entre 1400 et 1700 euros.
00:39:58 Elle a 6000 euros net et elle dit que si ça embête
00:40:00 les Français, qu'elle me trouve un autre logement.
00:40:02 On va demander, est-ce que ça vous choque
00:40:04 ou pas, ou pas du tout ?
00:40:06 Peut-être que ça ne choque pas Marc Menand.
00:40:08 Ouh, suspense ! Je me permets de parler de ce coup
00:40:10 d'effroi. On en parle dans un instant.
00:40:12 Avant tout, Charlotte Dornenas, il y a
00:40:14 un drame qui nous a marqués
00:40:16 encore aujourd'hui, encore un drame,
00:40:18 encore une suspicion de harcèlement scolaire.
00:40:20 Un jeune adolescent de 15 ans,
00:40:22 Nicolas, retrouvé pendu à son
00:40:24 domicile à Poissy,
00:40:26 dans les Yvelines, il avait déposé une main courante
00:40:28 pour harcèlement l'année
00:40:30 dernière. Cet acte désespéré
00:40:32 nous plonge dans une profonde interrogation
00:40:34 ce soir. Est-ce qu'on peut sauver
00:40:36 nos enfants de ce fléau ?
00:40:38 Gabriel Attal s'est exprimé cet après-midi.
00:40:40 Oui, alors c'est vrai que vous disiez tout à l'heure, Gabriel Attal
00:40:42 a réagi plus vite que son nombre,
00:40:44 contrairement à d'autres affaires où on avait
00:40:46 vu non seulement une absence de réaction
00:40:48 mais même des mensonges pour rattraper l'absence
00:40:50 de réaction avec son prédécesseur.
00:40:52 Il a d'abord directement
00:40:54 appelé la maman qui a quand même retrouvé
00:40:56 son fils qui a été hospitalisé en état de choc
00:40:58 immédiatement. Et il a déclaré
00:41:00 pour commencer "nous ne sommes toujours pas à la hauteur".
00:41:02 Or, je lui
00:41:04 conseille le point dans la mesure où c'est vraiment
00:41:06 un sujet difficile, difficile
00:41:08 à aborder, difficile à résorber.
00:41:10 D'abord parce qu'il y a bien sûr
00:41:12 des choses à faire à l'intérieur de l'école, mais
00:41:14 vous savez, par le biais de ces réseaux sociaux, et si
00:41:16 nous avions, vous ou moi,
00:41:18 sur ce plateau, la solution pour
00:41:20 essayer de réguler les réseaux sociaux
00:41:22 et évidemment qu'il y a une solution qui passe par les
00:41:24 parents dans l'éducation, dans l'accès que les
00:41:26 enfants ont à ces réseaux sociaux,
00:41:28 à ces écrans, etc. Mais au niveau
00:41:30 étatique, ce n'est pas évident de répondre
00:41:32 à cette question, ce n'est pas évident non plus
00:41:34 de le faire à l'intérieur de l'école. Il y a évidemment
00:41:36 des choses à faire. Fut un temps où
00:41:38 l'antéprédécesseur
00:41:40 de Gabriel Attal avait
00:41:42 expliqué qu'il voulait interdire les portables dans
00:41:44 les enceintes scolaires. Je crois que ce n'est toujours pas
00:41:46 effectif. Ça, par exemple, c'était une bonne idée, ne serait-ce
00:41:48 que pour obliger les enfants à regarder
00:41:50 ailleurs que sur leur portable, peut-être pendant
00:41:52 les jours de classe. Donc vous voyez, il y a à la fois des choses à faire
00:41:54 et en même temps, c'est vrai que c'est difficile.
00:41:56 C'est vrai que c'est difficile et par ailleurs,
00:41:58 on va être prudent aussi ce soir. Vous savez,
00:42:00 le suicide, à chaque fois qu'on en parle, même
00:42:02 pour expliquer les conditions très difficiles
00:42:04 d'une profession, je pense par exemple aux policiers
00:42:06 ou même aux agriculteurs, le suicide, c'est
00:42:08 évidemment une composante. Il y a un tel désespoir
00:42:10 pour pousser quelqu'un au suicide
00:42:12 que c'est très difficile d'établir une cause ce soir,
00:42:14 de l'assainer et d'en être absolument certain.
00:42:16 Tout cela étant dit, en effet, Gabriel
00:42:18 Attal lui-même a confirmé
00:42:20 l'information selon laquelle ce
00:42:22 garçon avait été, avec ses parents d'ailleurs,
00:42:24 voir à la fois le proviseur et le rectorat
00:42:26 avaient été avisés du harcèlement scolaire
00:42:28 qu'il subissait. Il parle
00:42:30 de brimades, d'injures à répétition
00:42:32 et en permanence et une main courante
00:42:34 avait par ailleurs été déposée auprès des services
00:42:36 de police. Alors il n'y avait pas de procédure
00:42:38 judiciaire en cours à ce que
00:42:40 l'on sait en tout cas aujourd'hui.
00:42:42 Et Gabriel Attal a annoncé
00:42:44 l'ouverture d'une enquête administrative
00:42:46 pour savoir exactement ce qu'il en était puisque
00:42:48 nous avons d'un côté les parents
00:42:50 qui, au moment où ils avaient indiqué
00:42:52 l'existence de ce harcèlement, avaient parlé
00:42:54 d'un manque d'outils pour répondre à ce harcèlement
00:42:56 et de l'autre côté, la direction
00:42:58 de l'établissement qui parle, elle, d'un suivi
00:43:00 attentif de la situation.
00:43:02 Je ne vais pas répondre à la place
00:43:04 des enquêteurs qui vont probablement mettre
00:43:06 du temps évidemment à la fois à déceler
00:43:08 les responsabilités et ce soir,
00:43:10 je veux dire, ce garçon
00:43:12 qui est mort, sa mère qui est hospitalisée,
00:43:14 son père qui doit être dans un état absolument dramatique,
00:43:16 il ne s'agit pas ce soir d'expliquer que c'est de la faute de tel
00:43:18 ou tel dans la hiérarchie de l'école.
00:43:20 L'enquête déterminera les rôles.
00:43:22 Le but, c'est vraiment d'essayer de mettre en place
00:43:24 des réactions qui évitent
00:43:26 ce genre de drame. A nouveau, on avait parlé
00:43:28 de la petite linsée il y a quelques mois.
00:43:30 On a parlé de drames
00:43:32 comme ça, abominables à répétition.
00:43:34 Le but, c'est vraiment de les empêcher
00:43:36 plus que d'aller expliquer que c'est de la faute de tel
00:43:38 ou tel ce soir. Et par ailleurs,
00:43:40 dans la procédure, Gabriel Attal nous apprend
00:43:42 que les élèves harceleurs
00:43:44 avaient été nommément désignés par ce jeune
00:43:46 Nicolas quand il avait
00:43:48 expliqué ce qu'il subissait.
00:43:50 Donc, l'enquête servira
00:43:52 à savoir si le lien existe
00:43:54 d'abord entre ce harcèlement et le suicide
00:43:56 de ce jeune homme et si, en effet,
00:43:58 des irresponsabilités
00:44:00 dans la manière de réagir sont en cause
00:44:02 pour pouvoir progresser.
00:44:04 D'abord, pour pouvoir traiter ce dossier-là et rendre justice
00:44:06 aussi dans ce dossier-là et pour
00:44:08 éventuellement empêcher d'autres drames.
00:44:10 - C'est vrai, vous parliez d'irresponsabilité.
00:44:12 J'ai noté, par exemple, que la famille
00:44:14 a envoyé un courrier dénonçant l'absence
00:44:16 de mesures prises par l'établissement.
00:44:18 - Exactement.
00:44:20 - C'est après qu'ils ont déposé...
00:44:22 - Changé d'établissement eux-mêmes.
00:44:24 - ...une incourante et changé d'établissement.
00:44:26 Gabriel Attal n'a pas attendu longtemps
00:44:28 avant de s'engager
00:44:30 contre le harcèlement scolaire en publiant
00:44:32 une circulaire sur le sujet.
00:44:34 Charlotte Dornelas, qu'est-ce qui change
00:44:36 pour cette rentrée 2023 ?
00:44:38 - En effet, la circulaire a été prise le 16 août.
00:44:40 Nous n'étions pas là, donc nous n'avons pas pu en parler.
00:44:42 Mais il a pris une circulaire, vous savez,
00:44:44 qui avait été présentée assez rapidement
00:44:46 en disant "désormais les élèves harceleurs
00:44:48 seront sortis des établissements scolaires
00:44:50 à la place des élèves harcelés".
00:44:52 Alors, cette circulaire, très exactement,
00:44:54 elle concernait le primaire.
00:44:56 Donc, au primaire,
00:44:58 un élève qui était reconnu
00:45:00 coupable de harcèlement
00:45:02 pouvait être transféré dans un autre établissement.
00:45:04 C'est-à-dire, si le maintien
00:45:06 de l'élève était considéré comme mauvais
00:45:08 pour les autres élèves, pour la sécurité
00:45:10 des autres élèves, pour la sérénité
00:45:12 nécessaire à l'apprentissage même au sein
00:45:14 de l'élève, alors le directeur académique
00:45:16 pouvait demander au maire
00:45:18 de radier l'élève d'une école
00:45:20 publique, évidemment.
00:45:22 Alors, avant cette circulaire,
00:45:24 l'établissement pouvait demander aux parents
00:45:26 du harcèler de retirer leur enfant.
00:45:28 Mais il ne pouvait pas l'imposer
00:45:30 aux parents. Alors, cette demande, elle avait
00:45:32 été faite par toutes les associations qui s'occupent de ce sujet-là
00:45:34 aux deux prédécesseurs de Gabriel Attal.
00:45:36 C'est lui qui a pris la décision. Donc, toutes les associations
00:45:38 l'ont saluée.
00:45:40 Simplement, il faut comprendre une chose, c'est que
00:45:42 le primaire, en gros, par cette circulaire,
00:45:44 s'aligne sur le collège. Or, notre
00:45:46 jeune Nicolas, il était au collège.
00:45:48 Or, notre jeune Nicolas, il avait fait
00:45:50 sa rentrée il y a quelques jours dans un autre
00:45:52 établissement que celui dans lequel il était harcelé
00:45:54 parce que les parents, devant la situation, avaient fini
00:45:56 par le changer d'école. C'est donc bien
00:45:58 l'élève harcelé qui avait changé
00:46:00 d'école. Donc, on voit que cette circulaire
00:46:02 qui, en gros, met
00:46:04 le primaire sur la même ligne que le collège
00:46:06 ne réglera pas tout puisqu'on le voit dans un collège-là.
00:46:08 Ça n'était pas le cas. Alors,
00:46:10 pour comprendre, d'abord, un,
00:46:12 pour retirer un élève harceleur
00:46:14 d'un établissement,
00:46:16 il faut, là, en l'occurrence, que le maire, mais même
00:46:18 le directeur d'établissement, trouve une autre place
00:46:20 puisque vous savez que la scolarité est
00:46:22 obligatoire en France. Donc, c'est un droit
00:46:24 à la scolarité. Donc, il faut
00:46:26 le faire. Or, le chef d'établissement
00:46:28 que vous appelez en disant "Est-ce que tu veux bien prendre mon petit
00:46:30 harceleur ?", il peut aussi,
00:46:32 il va en prendre un à la limite s'il a
00:46:34 les moyens aussi d'accueillir et peut-être de
00:46:36 le changer d'atmosphère, d'être plus attentif,
00:46:38 de le suivre mieux. Il ne va pas en accueillir
00:46:40 15 dans la foulée. Donc, il y a une
00:46:42 difficulté, par ailleurs, quand il y a un groupe de
00:46:44 harceleurs. Or, selon une étude IFOP
00:46:46 qui avait été faite l'année dernière,
00:46:48 dans les trois quarts des cas, les
00:46:50 enfants sont harcelés par des groupes. Donc, là,
00:46:52 il faut re-scolariser un groupe de
00:46:54 personnes. Imaginez dans des zones
00:46:56 plus rurales où vous avez un
00:46:58 établissement à,
00:47:00 je ne sais pas, à 20 km à la ronde. C'est compliqué
00:47:02 de répondre à cet impératif.
00:47:04 La deuxième chose, c'est que la radiation dans cette
00:47:06 circulaire, comme c'est le cas pour le collège, est
00:47:08 une possibilité et non pas une
00:47:10 obligation. La radiation du élève
00:47:12 harceleur. Qu'est-ce que ça génère ?
00:47:14 Le problème, c'est que, un,
00:47:16 une fois que vous avez libéré une place dans votre
00:47:18 établissement, vous virez l'élève
00:47:20 harceleur. Vous avez libéré une place.
00:47:22 Qui vous allez récupérer ? Parce qu'il y a des échanges
00:47:24 aussi. Est-ce que vous ne risquez pas de récupérer
00:47:26 Pierre ? C'est évidemment une question qui se pose
00:47:28 aux chefs d'établissement. Ils le disent, c'est
00:47:30 une préoccupation qu'ils ont au moment de virer un élève.
00:47:32 La deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui,
00:47:34 en France, la notation des chefs d'établissement,
00:47:36 dont la notation d'un chef d'établissement,
00:47:38 rentre en compte
00:47:40 le climat scolaire
00:47:42 de son établissement. Or, quand vous avez
00:47:44 un nombre important, par exemple, d'expulsions,
00:47:46 ça pèse sur le climat scolaire
00:47:48 de votre établissement et donc potentiellement
00:47:50 sur votre notation. Donc, vous voyez, tout
00:47:52 ça réuni pèse d'abord lourd sur
00:47:54 les épaules du chef d'établissement, lourd sur les
00:47:56 épaules du maire qui doit re-scolariser, là, en l'occurrence.
00:47:58 Et c'est pour ça que c'est difficile
00:48:00 à mettre en place et c'est, dans la plupart des
00:48:02 cas, pas mis en place.
00:48:04 - Alors, sur le terrain judiciaire, Charles-André
00:48:06 Nélas, le harcèleur risque gros, s'il est
00:48:08 condamné. La loi a même changé sur ce
00:48:10 terrain. - Oui, alors, d'abord, il y a un
00:48:12 chiffre. En 20 ans seulement, la mise
00:48:14 en cause des mineurs pour violences envers des
00:48:16 personnes a été multipliée par 2,5.
00:48:18 De manière générale, dans la société.
00:48:20 Donc, nous avons des mineurs de plus en plus
00:48:22 violents, on en parle assez régulièrement.
00:48:24 C'est forcément vrai, aussi à l'école.
00:48:26 Surtout que, parallèlement,
00:48:28 l'autorité à l'école, comme ailleurs
00:48:30 dans la société, s'est effondrée auprès des
00:48:32 mineurs. Et vous avez raison, l'inflation
00:48:34 législative s'est aussi portée sur le terrain du
00:48:36 harcèlement. Et là, on a...
00:48:38 Vous savez, ils avaient créé en 2022
00:48:40 le nouveau délit de harcèlement scolaire.
00:48:42 Vous pouviez déjà poursuivre pour
00:48:44 violences envers une personne, qu'elle soit mineure ou pas,
00:48:46 que ce soit dans l'enceinte de l'école. Ils avaient créé un nouveau délit.
00:48:48 Et là, attention, la sanction encourue
00:48:50 en cas de suicide ou de tentative
00:48:52 de suicide de la victime, c'est 3
00:48:54 à 10 ans d'emprisonnement
00:48:56 et une amende qui peut aller de 45 000 à
00:48:58 150 000 euros. Donc la sanction, elle est
00:49:00 énorme. Mais que nous dit, je vais refaire
00:49:02 le lien, que nous dit un Maurice Berger, par exemple,
00:49:04 et tous les éducateurs, d'ailleurs ?
00:49:06 Il faut moins la promesse d'une sanction
00:49:08 extrêmement lourde que la promesse d'une sanction extrêmement
00:49:10 sûre. Et le problème, c'est que
00:49:12 dans le même temps, on a en effet le Code de la Justice des Mineurs
00:49:14 qui nous dit, pour les mineurs, on va
00:49:16 préférer les mesures
00:49:18 éducatives aux sanctions, notamment
00:49:20 carcérales. Donc comment vous faites avec
00:49:22 toutes ces informations, ces injonctions contradictoires
00:49:24 sur la personne même des mineurs ?
00:49:26 Donc qu'est-ce qui va se passer par la suite,
00:49:28 on ne sait pas très bien. Et par ailleurs, pour aller
00:49:30 sur le terrain, en effet, des mesures éducatives,
00:49:32 parce que parmi les harcèleurs, il y en a qui ont en effet besoin
00:49:34 de mesures éducatives, c'est absolument indiscutable.
00:49:36 Peut-être serait-il temps de se poser la question de séparer
00:49:38 les élèves potentiellement
00:49:40 harcelés des harcèleurs professionnels,
00:49:42 puisqu'il y en a qui sont identifiés, auquel cas
00:49:44 il faut des établissements spécialisés
00:49:46 qui ne soient pas forcément des prisons,
00:49:48 mais des établissements spécialisés pour des élèves
00:49:50 violents et dangereux.
00:49:52 Violents et vraiment dangereux pour la santé mentale
00:49:54 évidemment des élèves qu'ils harcèlent.
00:49:56 Merci beaucoup pour votre regard.
00:50:00 Un tour de table avant de parler de Rachel Keké,
00:50:02 d'Éric Zemmour. On apprend
00:50:04 à l'instant que Marion Maréchal
00:50:06 contuiera la coalice
00:50:08 de Reconquête pour les européennes.
00:50:10 Rappelons qu'Éric Zemmour est
00:50:12 l'invité exclusif demain, 8h10
00:50:14 sur CNews de Sonia Mabronk.
00:50:16 Alors le président de Reconquête, il estime qu'il peut faire
00:50:18 campagne et défendre sa conception
00:50:20 de l'Europe sans forcément être tête de liste.
00:50:22 Qu'est-ce que ça vous évoque justement
00:50:24 Mathieu Bocote, le fait que ce soit
00:50:26 Marion Maréchal qui soit tête de liste,
00:50:28 est-ce que c'est une surprise ou pas?
00:50:30 Je pense que c'était attendu.
00:50:32 Et la nomination toute récente de Jordan Bardella
00:50:34 comme tête de liste
00:50:36 du RN,
00:50:38 ça forçait Reconquête à faire
00:50:40 cette nomination qui était attendue et que
00:50:42 du point de vue politique, je pense que c'est une nomination de bon sens.
00:50:44 Tout comme Jean-Luc Mélenchon
00:50:46 demeure la figure centrale de la France insoumise,
00:50:48 mais montre qu'il n'est pas seul
00:50:50 et est capable d'envoyer d'autres gens au front.
00:50:52 De ce point de vue, Éric Zemmour rappelle qu'il n'est pas seul
00:50:54 dans son entreprise, qu'il a des figures politiques
00:50:56 fortes, capables de porter sa cause.
00:50:58 Marion Maréchal, quoi qu'on en pense, est une figure politique
00:51:00 forte de la vie politique française.
00:51:02 Qu'est-ce que ça veut dire selon vous, Guillaume Bigaud,
00:51:04 qu'il aurait pu perdre peut-être aux Européennes
00:51:06 puisqu'il a perdu à la présidentielle,
00:51:08 il a perdu aux législatives
00:51:10 ou bien ça veut dire qu'il mise
00:51:12 sur la présidentielle prochaine?
00:51:14 C'est plutôt la deuxième réponse.
00:51:16 Je pense qu'il faut plutôt l'interpréter
00:51:18 comme un signe de confiance en soi
00:51:20 et de force que de confier
00:51:22 à une figure qui, plus est une figure
00:51:24 assez reconnue et talentueuse,
00:51:26 cette responsabilité.
00:51:28 Ce n'est pas qu'il est en réserve de la République,
00:51:30 il est en réserve effectivement de l'élection majeure
00:51:32 de notre vie politique. Vous savez, une fois que vous êtes parti
00:51:34 au Parlement européen, personne n'entend parler de vous.
00:51:36 Moi, je crois que ça montre
00:51:38 que c'est un homme sincère.
00:51:40 Il ne cherche pas une place.
00:51:42 Aujourd'hui, il ne gagne pas spécialement d'argent, je ne fais pas les comptes
00:51:44 avec lui, mais il vit ses livres
00:51:46 et il pourrait chercher une fonction.
00:51:48 Ça serait peinard parce que quoi qu'il arrive,
00:51:50 il aurait été tête de liste ou même deuxième sur la liste.
00:51:52 Il était certain...
00:51:54 Une fonction ou un égo?
00:51:56 Voilà, mais là, il dit "moi, je me bats
00:51:58 pour une idée et c'est cette idée
00:52:00 qui doit l'emporter, j'oublie
00:52:02 mes propres intérêts". Je trouve que c'est un bel exemple
00:52:04 d'honnêteté politique.
00:52:06 C'est un lien dans le Figaro.
00:52:08 Charlotte Donnehélas, qu'est-ce que ça vous évoque justement
00:52:10 que Marion Maréchal soit tête de liste pour conquête aux Européennes?
00:52:12 Plus de chances pour elle pour gagner?
00:52:14 Je pense que ce que disait Mathieu
00:52:16 est parfaitement juste. Il y a l'exemple de
00:52:18 Jean-Luc Mélenchon, mais il y a aussi l'exemple de Marine Le Pen.
00:52:20 Personne ne se dit que Marine Le Pen est moins la figure
00:52:22 centrale ou
00:52:24 prochaine présidentielle du RN
00:52:26 parce que Jordane Bardella incarne cette liste.
00:52:28 Il y a aussi une question de cohérence
00:52:30 du paysage et des élections
00:52:32 de la campagne des Européennes elle-même
00:52:34 où l'alignement, on va dire, à la fois dans les personnalités
00:52:36 et dans l'existence aussi
00:52:38 dans le monde politique, qui est assez
00:52:40 comparable. Donc c'est plutôt malin.
00:52:42 Avant la dernière partie sur
00:52:44 le prix du carburant
00:52:46 et ce qui est caché par
00:52:48 l'actualité sur la baïa,
00:52:50 Rachel, qui bénéficie toujours d'un logement
00:52:52 social plus d'un an après son élection,
00:52:54 c'est le média factuel en ligne
00:52:56 qui l'annonce, elle réside dans un logement
00:52:58 social à quelques kilomètres de Paris,
00:53:00 à Chevilly-la-Rue. Et là, je le disais tout à l'heure,
00:53:02 6 000 euros par mois.
00:53:04 Le loyer, elle dit qu'elle a été
00:53:06 qu'elle paie un surloyer et qu'elle paie
00:53:08 entre 800 et 1 000 euros par mois, mais que le loyer
00:53:10 normal serait 1 700. À l'heure de la crise
00:53:12 du logement, à l'heure où
00:53:14 LFI est
00:53:16 regardée de près,
00:53:18 est-ce que ça vous choque ? Je commence par vous, Guillaume Bigot,
00:53:20 ensuite Marc Menon. Je vais vous faire
00:53:22 une confidence,
00:53:24 je ne suis pas du tout surprendre personne
00:53:26 favorable à LFI,
00:53:28 mais je trouvais que c'était assez formidable pour l'image,
00:53:30 pour ce qu'est notre pays profondément,
00:53:32 qu'une ancienne femme de ménage, sortie
00:53:34 de nulle part, soit à l'Assemblée nationale.
00:53:36 C'était très français. C'est vraiment
00:53:38 ce qu'on critique beaucoup, c'est-à-dire que la passion de l'égalité
00:53:40 de Tocqueville, pour moi la France, c'est la
00:53:42 tirade de Cyrano du non merci.
00:53:44 Il n'y a pas de grand, il n'y a pas de petit en France.
00:53:46 Il disait Michel Lemontagne, vous êtes assis
00:53:48 sur le plus haut trône, vous êtes quand même assis
00:53:50 sur votre cul, disait Michel Lemontagne.
00:53:52 Et là, elle a oublié ça, Mme Kéké, parce que
00:53:54 cet argument de l'égalité se retourne contre elle.
00:53:56 Elle est une députée comme une autre.
00:53:58 Pour qui se prend-elle ? De quelle
00:54:00 ingratitude aussi à l'égard du peuple français
00:54:02 de dire qu'ils ont quand même trouvé un logement.
00:54:04 Pour le coup, ce n'est pas français
00:54:06 du tout, ça. - Moi, je crois qu'on ne peut pas
00:54:08 juger aussi rapidement. C'est-à-dire
00:54:10 qu'il y a une lecture, c'est vrai que c'est indigne.
00:54:12 6 000 euros et vous ne payez que 1 000 euros par mois.
00:54:14 Mais imaginez... - Ce n'est pas
00:54:16 que 1 000 euros par mois, c'est surtout le fait qu'elle
00:54:18 prend un logement social. - Oui, d'accord.
00:54:20 - Quelqu'un d'autre peut-être mériterait.
00:54:22 - D'accord. Mais où se présente-t-elle
00:54:24 aujourd'hui ? Dans le privé. Elle ne sera pas toute seule.
00:54:26 C'est-à-dire qu'il ne suffit pas de dire "je veux
00:54:28 changer d'appartement". Il y a une concurrence.
00:54:30 Et quand elle se présente éventuellement
00:54:32 avec son statut
00:54:34 de député, que va dire le bailleur alors
00:54:36 qu'il y aura 5 autres personnes face
00:54:38 à elle ? Le bailleur va dire "mais vous,
00:54:40 dans 4 ans, vous n'aurez plus de boulot
00:54:42 peut-être". - Non, mais vous êtes en train
00:54:44 de défendre quelqu'un qui a 6 000 euros par mois.
00:54:46 Vous rendez compte des Français... - Non, je... - Pardon !
00:54:48 Vous rendez compte des Français qui n'ont pas de salaire.
00:54:50 Vous regardez une image, Paris 15e
00:54:52 hier, où des gens
00:54:54 faisaient la queue pour un 20 mètres
00:54:56 carrés, 800 euros par mois.
00:54:58 Est-ce que ça ne vous choque pas quand même ? - Mais bien sûr
00:55:00 que oui ! Mais je ne suis pas en train de vous dire ça. - Je termine
00:55:02 juste, mon petit chéri. Là, une queue
00:55:04 de soixante à cent mètres, à Paris,
00:55:06 dans le 15e, la crise du logement
00:55:08 aujourd'hui, vous gagnez 6 000 euros. Vous prenez comme
00:55:10 exemple, comme dédouanement, le fait
00:55:12 qu'un bailleur ne la reconnera pas. - Je dis
00:55:14 qu'elle serait comme ces gens,
00:55:16 à un autre échelon, parce que là, sur 20 mètres carrés,
00:55:18 vous en avez 300, mais
00:55:20 sur un appartement plus grand,
00:55:22 il serait 50, et
00:55:24 elle n'aurait pas
00:55:26 spécialement été
00:55:28 celle qui serait choisie. C'est ça que je veux
00:55:30 dire, je ne suis pas en train de la défendre, je suis en
00:55:32 train de dire que l'équation
00:55:34 est beaucoup plus complexe, il ne suffit
00:55:36 pas de dire "je veux changer d'appartement"
00:55:38 aujourd'hui, on est dans un grand drame,
00:55:40 celui de ne pas avoir la possibilité
00:55:42 de se loger. - Charlotte
00:55:44 Garnelève. - Moi, je pense
00:55:46 qu'il y a toujours le côté tartuffe, c'est-à-dire que
00:55:48 comme ils ne pardonnent rien, jamais, à personne
00:55:50 qui vont cercer la moindre
00:55:52 petite bête partout, tout le temps, où on se dit
00:55:54 en effet, et en fait, encore
00:55:56 plus choquant que l'histoire, parce que je
00:55:58 dis toute mon admiration
00:56:00 à Marc, dans sa prudence
00:56:02 même à juger la situation,
00:56:04 simplement,
00:56:06 la réponse de Rachel Keke à la
00:56:08 question qui lui est posée est là par ailleurs
00:56:10 stupéfiante. - On lui demande,
00:56:12 "comptez-vous déménager ?"
00:56:14 lui demande le journaliste Victor Lefebvre,
00:56:16 et elle répond "si ça embête
00:56:18 les Français qu'ils me trouvent un autre logement".
00:56:20 - Voilà, la réponse est stupéfiante.
00:56:22 - D'accord, mais je ne suis pas son avocat.
00:56:24 - Non, non, non, mais j'espère bien.
00:56:26 - Mathieu Boccoté.
00:56:28 - En fait, en tant que tel, un député
00:56:30 qui a un logement social, pour moi, c'est contradictoire
00:56:32 en tant que tel. Le logement social,
00:56:34 d'abord, il ne faudrait pas en abuser. Si je peux me permettre, moi, j'ai un réflexe
00:56:36 assez nord-américain sur ça, ça devrait être
00:56:38 pour vraiment les désœuvrer.
00:56:40 - 2 423 000,
00:56:42 pour aller dans votre sens, ménage,
00:56:44 en demande de logement social.
00:56:46 - Donc, ça devrait être pour ceux qui en ont vraiment besoin.
00:56:48 - J'ajoute que dans un pays qui peine à loger
00:56:50 ces gens, eh bien, ce serait peut-être une bonne idée
00:56:52 de ne pas faire rentrer sans cesse des nouvelles personnes
00:56:54 qu'il faut loger, soit il y a un lien, soit disant
00:56:56 en passant, entre les deux. C'est-à-dire, vous ne pouvez pas
00:56:58 avoir une crise du logement et avoir une immigration
00:57:00 massive. Et si vous dites
00:57:02 "j'aime pas la crise du logement"
00:57:04 et vous souhaitez l'immigration massive, soit vous êtes
00:57:06 incapable de compter, soit vous êtes un imbécile
00:57:08 ou un menteur. C'est tout à fait possible aussi.
00:57:10 Quoi qu'il en soit, dans cette histoire très particulière,
00:57:12 Mme Guecky, en plus, avec sa phrase,
00:57:14 se fout de la gueule du monde, il faut être honnête.
00:57:16 Il faut dire que les Français, moi, souveraine Guecky,
00:57:18 eh bien, qu'on s'occupe de moi
00:57:20 et qu'on me trouve le logement,
00:57:22 probablement aménagé si possible,
00:57:24 et déjà meublé, et ensuite, ensuite,
00:57:26 j'irai m'y installer. Il y a des limites
00:57:28 à ne pas comprendre sa propre fonction
00:57:30 et je pense que cette dame
00:57:32 qui a inspiré, parce qu'elle est
00:57:34 très... elle est incarnée de l'ascenseur social,
00:57:36 aujourd'hui, condense en elle-même
00:57:38 tous les travers des élites qu'elle dénonçait
00:57:40 encore hier. - Mathieu,
00:57:42 de mon côté, on n'a pas le temps, parce qu'on a parlé
00:57:44 de la Corée du Sud, n'oubliez pas, demain matin,
00:57:46 8h10, Éric Zemmour, Science & News avec Sonia Mabrouk,
00:57:48 mais juste un mot, quand même,
00:57:50 si on se donne, on devait parler de la querelle
00:57:52 entourant la Baïa, est-ce que ça serait une diversion?
00:57:54 Dites-moi un mot rapidement avant de terminer.
00:57:56 - En trois mots... - On va regarder le prix
00:57:58 du carburant, 2,43 euros par endroit dans Paris.
00:58:00 - Alors, c'est une formule qui revient souvent,
00:58:02 mais à mon avis, non, c'est pas une diversion
00:58:04 quand on en dit. Alors, je comprends la méfiance
00:58:06 du communé mortel devant le système médiatique.
00:58:08 Le système médiatique saucissonne la réalité toujours.
00:58:10 On le voit dans les débats sur l'immigration,
00:58:12 c'est amusant, on nous dit l'immigration,
00:58:14 c'est pas une préoccupation pour les Français.
00:58:16 La sécurité, c'est une préoccupation,
00:58:18 le logement, c'est une préoccupation,
00:58:20 la salariété, c'est une préoccupation,
00:58:22 les frontières, c'est une préoccupation,
00:58:24 mais l'immigration, c'en est pas une.
00:58:26 On saucissonne la réalité, on la fait disparaître.
00:58:28 Le communé mortel est critique avec raison
00:58:30 du traitement de l'information dans les grands médias.
00:58:32 Le fait est que ce débat, néanmoins,
00:58:34 qui a occupé beaucoup d'espace ces temps-ci,
00:58:36 ce n'est que la suite d'un débat de fond sur l'immigration,
00:58:38 sur l'échec de l'intégration, sur l'échec de la civilisation,
00:58:40 sur l'islamisme, et soyons certains d'une chose,
00:58:42 si au terme du présent siècle, la France n'est plus française,
00:58:44 je crois que c'est un vrai débat, ça.
00:58:46 - Posez-vous les bonnes questions.
00:58:48 Merci Mathieu Boncôté, merci Guillaume, Charlotte, Marc.
00:58:50 Tout de suite, Mathieu Devez pour la Minute Info,
00:58:52 et dans un instant, Pascal Praud. À demain.
00:58:54 (générique)
00:58:56 - La victime d'un viol barbare à Cherbourg
00:58:58 est sortie du coma.
00:59:00 La femme de 29 ans a été plongée dans un coma artificiel
00:59:02 depuis sa terrible agression le 4 août.
00:59:04 Ce matin, elle a été enceinte par un homme
00:59:06 qui a fait une terrible agression le 4 août.
00:59:08 Selon elle, un homme s'est introduit à son domicile
00:59:10 au petit matin pour la frapper et la violer,
00:59:12 notamment avec un manche abalé de 75 cm.
00:59:14 Et lors de sa garde à vue,
00:59:16 un suspect de 18 ans a reconnu les faits.
00:59:18 Déjà connu des services de police,
00:59:20 il a été mis en examen pour viol
00:59:22 accompagné d'actes de barbarie.
00:59:24 Près de 3 Européens sur 10
00:59:26 déclarent se trouver dans une situation précaire.
00:59:28 C'est le constat alarmant
00:59:30 d'un sondage du Secours populaire
00:59:32 publié aujourd'hui.
00:59:34 58% des Français les plus vulnérables
00:59:36 ont le sentiment d'être proches
00:59:38 de basculer dans la précarité.
00:59:40 Une précarité qui les contraint à renoncer
00:59:42 à certains besoins comme manger à leur faim
00:59:44 ou chauffer leur logement.
00:59:46 Dans l'affaire Rubiales,
00:59:48 la joueuse Jennifer Hermoso porte plainte.
00:59:50 L'attaquante de la sélection espagnole
00:59:52 avait été embrassée de force sur la bouche
00:59:54 par le président de la fédération.
00:59:56 Luis Rubiales a depuis été suspendu
00:59:58 de toute activité liée au football
01:00:00 au niveau national et international.
01:00:02 Cette plainte permet au Parc espagnol
01:00:04 de lancer des poursuites le plus rapidement possible.
01:00:06 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:08 ...