Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00A 19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver à ce soir tout de suite la Minute Info.
00:00:06Michael Dorian, bonsoir Michael.
00:00:08Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:09Israël commémore le premier anniversaire des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.
00:00:15Le président israélien Isaac Herzog a appelé le monde à soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis.
00:00:21De son côté, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé qu'Israël changeait la réalité sur le terrain
00:00:26pour qu'il n'y ait plus d'attaques semblables à celles du 7 octobre.
00:00:29Israël qui poursuit ses opérations au Liban.
00:00:32L'armée annonce ce soir qu'elle s'apprête à viser la zone côtière du sud du Liban
00:00:36et demande aux habitants de ne pas se rendre sur les plages ou en mer.
00:00:40De son côté, le Hezbollah affirme qu'il continuera à combattre l'agression d'Israël
00:00:44qu'il qualifie d'entité cancéreuse devant être éliminée.
00:00:48Et puis le Parlement européen réclame plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen.
00:00:52L'institution l'accuse d'avoir indûment facturé des frais sans rapport avec son mandat d'eurodéputé.
00:00:58Une requête qui intervient indépendamment du procès sur les assistants parlementaires
00:01:02du Rassemblement national qui se tient actuellement à Paris
00:01:05et dont la Défense a demandé aujourd'hui un report de l'audience.
00:01:09Merci beaucoup Michael.
00:01:11Et au sommaire ce soir, le 7 octobre, jour d'horreur.
00:01:16Observons ce nouvel antisémitisme qui grandit depuis en France.
00:01:20Pourquoi est-ce un antisémitisme qui se présente avec ce sentiment
00:01:25d'être au contraire du côté de l'humanisme ?
00:01:29L'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:31Le 7 octobre, jour d'horreur.
00:01:34La France est embarquée malgré elle.
00:01:37En quoi l'affrontement larvé a feu couvert depuis des années ?
00:01:42S'accélère-t-il soudain en France ?
00:01:44Faut-il craindre un embrasement ?
00:01:46Intifada, guerre civile, l'analyse de Gabriel Cluzel.
00:01:51Le 7 octobre, jour d'horreur.
00:01:54Pour bien comprendre l'actualité et dépasser l'émotion,
00:01:57il faut s'enraciner dans l'histoire.
00:01:59En quoi l'historique de la création de l'Etat d'Israël nous éclaire-t-il sur sa légitimité ?
00:02:05Marc Menon raconte.
00:02:07Le 7 octobre, jour d'horreur.
00:02:10Depuis, Bocot réclame un cessez-le-feu.
00:02:12En quoi cette question est-elle une façon de refuser la paix ?
00:02:16Le preneur d'otages n'en veut pas, ce n'est pas dans son intérêt.
00:02:19Et si c'est sa seule chance de conserver le pouvoir à Gaza,
00:02:22le décryptage de Régis Le Soumier.
00:02:25Et puis le 7 octobre, jour d'horreur.
00:02:27Mais cette terrible journée nous renvoie à un Occident en souffrance,
00:02:31un monde judéo-chrétien en détresse,
00:02:34une civilisation en profond déclin,
00:02:36l'édito de Mathieu Bocot.
00:02:39Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou ce soir.
00:03:22Notre Père, notre Roi.
00:03:49Avino Malcheno de Barbara Streisand
00:03:53et ses paroles que vous avez pu voir
00:03:56qui tombent vraiment parfaitement en colle
00:04:02en relation avec cette journée de commémoration.
00:04:04Le programme du 7 octobre a ramené à l'avant-plan la question de l'antisémitisme.
00:04:09On prend souvent la peine de parler d'un nouvel antisémitisme
00:04:13pour marquer sa différence avec les formes antérieures
00:04:17de cette idéologie, de cette névrose Mathieu Bocoté.
00:04:20Première question ce soir, de quoi ce nouvel antisémitisme est-il le nom ?
00:04:26Alors vous l'avez dit, journée de commémoration,
00:04:29mais journée aussi pour comprendre le cycle historique dans lequel nous sommes engagés.
00:04:34Le cycle historique que le 7 octobre déclenche moins qu'il ne révèle.
00:04:39C'est-à-dire nous y étions déjà et le 7 octobre,
00:04:42il y a un an, révèle dans quel monde nous avons basculé.
00:04:45Vous avez souvent entendu probablement la formule « le retour de l'antisémitisme ».
00:04:49C'est une formule qui revient en boucle.
00:04:51Elle me semble inadéquate.
00:04:53Nous ne sommes pas devant un retour de l'antisémitisme tel que nous l'avons connu.
00:04:57Nous sommes devant un antisémitisme relativement nouveau à l'échelle de l'histoire
00:05:02et il revient moins qu'il n'arrive.
00:05:05Il revient moins à la manière d'un fantôme jamais véritablement vaincu
00:05:09qui reviendrait nous hanter.
00:05:11Il arrive de loin et s'installe dans nos sociétés
00:05:14à la manière peut-être de l'expression la plus brutale du choc des civilisations
00:05:18que nous connaissons aujourd'hui.
00:05:20Alors, distinguons les formes historiques de l'antisémitisme
00:05:23pour savoir quel est le propre de l'antisémitisme qui frappe aujourd'hui
00:05:27à la fois évidemment Israël, mais le monde occidental tout à la fois.
00:05:30On a connu évidemment, historiquement, c'est une figure classique,
00:05:33l'anti-judaïsme chrétien.
00:05:35L'anti-judaïsme chrétien, c'est le rapport trouble du monde chrétien
00:05:39avec le monde juif, avec cette idée, le reproche fait aux juifs,
00:05:43vous avez tué le Christ, et ainsi de suite.
00:05:45Donc un anti-judaïsme chrétien qui traverse l'histoire de la chrétienté,
00:05:48mais qui convenons-en, au XXe siècle, il y avait des résidus,
00:05:53il y avait des restes, mais il n'était plus dominant,
00:05:56ce n'était plus la part centrale,
00:05:58c'est le moins qu'on n'ait jamais été la part centrale du catholicisme
00:06:01et du christianisme, mais il existait.
00:06:03Mais on peut dire qu'il a été progressivement liquidé
00:06:06à l'intérieur même du monde chrétien.
00:06:08Mais il a existé, ne le nions pas.
00:06:10Il y a eu au XXe siècle, et ça c'est celui que nous avons connu,
00:06:13je précise que ce n'est pas un anti-sémitisme exterminationniste,
00:06:17c'est une chose importante.
00:06:19À la différence de l'anti-sémitisme nazi,
00:06:22qui lui est un anti-sémitisme racial, un anti-sémitisme exterminationniste,
00:06:26un anti-sémitisme qui considérait qu'il fallait tout simplement
00:06:29rayer de l'histoire du monde l'existence du peuple juif
00:06:33présenté comme un cancer au sein du genre humain,
00:06:36présenté comme un parasite au cœur du monde des nations.
00:06:39Donc l'anti-sémitisme racial, l'anti-sémitisme nazi
00:06:42est un anti-sémitisme qui nous a conduit, le monde occidental,
00:06:45à la Shoah, ne l'oublions pas.
00:06:47Et il a été, encore une fois, vaincu.
00:06:49Ne l'oublions pas, vaincu par des occidentaux,
00:06:51vaincu par des occidentaux comme Churchill, comme de Gaulle,
00:06:54comme tant d'autres, qui se sont battus contre la barbarie,
00:06:57la barbarie nazie.
00:06:59Un troisième anti-sémitisme,
00:07:01ces deux-là on peut dire qu'ils sont globalement vaincus,
00:07:03c'est le moins qu'on peut se dire.
00:07:05Le troisième survit aujourd'hui et est peut-être renaissant.
00:07:09C'est l'anti-sémitisme qu'on dirait de gauche.
00:07:12L'anti-sémitisme de gauche qui, au 19e siècle,
00:07:14s'associe à la critique du capitalisme.
00:07:16Le juif c'est le capitalisme, le capitalisme c'est l'argent.
00:07:19Si vous êtes véritablement anticapitaliste,
00:07:21vous ne pourrez, à travers cela, que faire une critique
00:07:24des juifs à la manière de l'expression extrême
00:07:27de l'oligarchie financière qui dominerait le monde.
00:07:30Donc ça c'est un anti... ça prend forme fin 19e siècle.
00:07:34Mais il va connaître une mutation au 20e siècle.
00:07:37Une mutation au 20e siècle.
00:07:39Dans la deuxième moitié du 20e siècle, en fait,
00:07:41après la Deuxième Guerre mondiale,
00:07:43l'anti-sémitisme de gauche avait pris congé,
00:07:45on peut dire, après la guerre.
00:07:47Mais avec l'émergence d'Israël,
00:07:50il va y avoir un changement du signe juif
00:07:52dans l'espace public quelque part à la fin des années 60.
00:07:55Le juif était vu comme la victime,
00:07:57notamment de la Deuxième Guerre mondiale,
00:07:59c'est le moins qu'on puisse dire.
00:08:01Mais à partir de là, puisqu'Israël ne se laisse pas écraser,
00:08:03ne se laisse pas dominer,
00:08:05et réussit à se constituer militairement
00:08:07à la manière d'un État qui est capable de se défendre
00:08:09contre ceux qui l'agressent,
00:08:11on va avoir cette présentation d'Israël
00:08:13comme un État qui incarnerait la domination occidentale.
00:08:16Et désormais, Israël représente le point culminant
00:08:19de la domination occidentale,
00:08:21le dernier État colonial dans le monde.
00:08:23Donc regardez la grande inversion.
00:08:25On passe de la victime majusculaire
00:08:28aux coupables majusculaires.
00:08:30Et on peut dire que l'antisémitisme de gauche aujourd'hui,
00:08:33qui préfère s'appeler antisionisme,
00:08:35qui préfère surtout dire
00:08:37« je ne suis pas antisémite d'aucune manière »,
00:08:39cet antisémitisme-là, il existe encore aujourd'hui.
00:08:42C'est celui qui amène, par exemple, Judith Butler,
00:08:44vous savez, la philosophe d'ultra-gauche américaine,
00:08:47à dire que le Hezbollah, comme l'Hamas,
00:08:49appartiennent à la global left, la gauche globale.
00:08:52Donc Hezbollah, Hamas, gauche globale, bien.
00:08:55Cette dame est présentée
00:08:57à la manière d'une philosophe de référence
00:08:59dans plusieurs universités françaises.
00:09:01Mais cet antisémitisme
00:09:03serait relativement impuissant aujourd'hui
00:09:06s'il ne trouvait à s'accoupler
00:09:08avec un autre antisémitisme,
00:09:10celui-là d'importation,
00:09:12l'antisémitisme islamiste,
00:09:14qui, lui, aujourd'hui, est certainement
00:09:16le plus conquérant, le plus assassin,
00:09:19et qui a trouvé, dans son mariage
00:09:21avec l'antisémitisme de gauche, une force nouvelle en Occident.
00:09:24Alors qu'est-ce qu'on trouve dans cet antisémitisme islamiste?
00:09:27D'abord, une vieille haine métaphysique,
00:09:29en quelque sorte, pour le juif,
00:09:31qui est présente dans les textes saints de l'islam,
00:09:34gardons ça à l'esprit,
00:09:35donc une haine pour le juif en tant que tel,
00:09:37qui est vue, encore une fois,
00:09:38comme celui qui a refusé la révélation,
00:09:40celui dont on doit se débarrasser,
00:09:41qui est fondamentalement extérieur
00:09:43à la révélation,
00:09:45au point culminant de la révélation.
00:09:47C'est aussi une haine qui s'est accouplée,
00:09:49l'antisémitisme islamiste, ne l'oublions pas,
00:09:51avec l'antisémitisme hitlérien,
00:09:53dès les années 30.
00:09:54Il y avait, chez les islamistes de l'époque,
00:09:56appelons-le ainsi,
00:09:57une fascination pour le nazisme,
00:10:01et il y avait, chez les nazis,
00:10:03une fascination, quelquefois,
00:10:04pour un certain islam.
00:10:05Donc, une espèce d'histoire d'amour
00:10:07qui commence à se nouer,
00:10:08quelque part dans les années 30,
00:10:10et qui va se poursuivre ensuite.
00:10:11Qu'est-ce qu'on trouve aussi
00:10:12dans cet antisémitisme islamiste?
00:10:15Il y a aussi un vieux sentiment d'humiliation
00:10:19présent dans le monde arabe,
00:10:20où on en veut aux juifs
00:10:22d'avoir réussi avec Israël,
00:10:24ce que les autres États du monde arabe
00:10:26n'ont pas réussi à faire.
00:10:27La réussite d'Israël,
00:10:28qui n'est pas exactement installée
00:10:30sur des ressources naturelles telles
00:10:33que la richesse était assurée,
00:10:35la réussite d'Israël
00:10:36est vécue par une bonne partie du monde arabe
00:10:38comme une humiliation,
00:10:40comme une humiliation terrible,
00:10:41ce qui radicalise le sentiment d'hostilité
00:10:44à l'endroit des juifs.
00:10:45Et tout ça a été réanimé et réactualisé
00:10:48depuis la fin des années 70,
00:10:49évidemment par la révolution islamiste
00:10:51qui est partie d'Iran
00:10:52et qui a déferlé sur le monde depuis.
00:10:54C'est un antisémitisme à la fois négationniste
00:10:57et éradicateur.
00:10:58Il faut garder ça à l'esprit.
00:11:00Négationniste, pourquoi?
00:11:01Parce qu'il a la tentation souvent de dire
00:11:03mais non, mais non, non,
00:11:04il n'y a pas eu de 6 millions de juifs morts en Europe.
00:11:06C'est un mythe sioniste
00:11:07pour justifier la fondation d'Israël,
00:11:09mais qui s'accompagne de
00:11:10mais si Hitler avait terminé le travail,
00:11:12on n'aurait pas de problème avec eux aujourd'hui.
00:11:14Donc il y a cette espèce de paradoxe
00:11:15qui est probablement le signe
00:11:16de ce qui nous présente l'antisémitisme
00:11:17comme une névrose, encore une fois.
00:11:19C'est un antisémitisme, celui qui existe aujourd'hui,
00:11:22qui considère qu'il n'y a pas de, en Israël,
00:11:25de juifs non coupables.
00:11:26Il n'y a pas de civils.
00:11:27C'est une déclaration,
00:11:28une ancienne figure de la laïcité française
00:11:30convertie à l'islamisme
00:11:31dont on parle sur les réseaux sociaux ces jours-ci,
00:11:33la poliétesse m'interdit de la nommer,
00:11:35dit il n'y a pas d'innocents en Israël.
00:11:38Il n'y a pas de civils.
00:11:39Ce sont tous des colons,
00:11:40donc d'une manière ou de l'autre,
00:11:41ils peuvent tous recevoir une balle,
00:11:42ils la méritent.
00:11:43C'est le temps d'antisémitisme,
00:11:45fin du portrait,
00:11:47qui fonctionne à la nazification d'Israël,
00:11:50qui dit Israël fait aux Palestiniens
00:11:52ce que les nazis ont fait aux juifs.
00:11:55Dès lors, le juif devient,
00:11:57prend le relais du nazi
00:11:59comme figure suprême dans notre monde.
00:12:01Donc si on est devant les nazis,
00:12:03contre eux, tout est permis.
00:12:04Et je le redis parce que c'est important,
00:12:06cet antisémitisme s'est installé en Europe
00:12:10depuis 30 ans, 40 ans,
00:12:12dans les bagages de l'immigration.
00:12:14Hélas, l'immigration ne se réduit pas à ça.
00:12:16Mais il est venu dans les bagages de l'immigration.
00:12:19À quel moment, Mathieu Bocoté,
00:12:21les Français et les Européens
00:12:23ont-ils commencé à prendre conscience
00:12:25de ce nouvel antisémitisme ?
00:12:27Les meilleurs intellectuels l'ont vu assez tôt.
00:12:29C'est ça qui est intéressant.
00:12:30Pierre-André Taguieff, par exemple,
00:12:31un grand historien des idées,
00:12:33un vrai philosophe politique,
00:12:34un authentique savant,
00:12:35dans ses travaux,
00:12:36identifie assez rapidement
00:12:38ce qu'il appellera avec d'autres
00:12:39l'islamo-gauchisme.
00:12:40Et il dit globalement,
00:12:41c'est une thèse qu'on connaît,
00:12:42dans l'imaginaire de la gauche,
00:12:43l'ouvrier ayant trahi,
00:12:44on est à la recherche
00:12:45d'une nouvelle figure messianique
00:12:46pour incarner la révolution.
00:12:47Pour certains, c'est l'immigré,
00:12:49mais plus particulièrement
00:12:50pour une certaine gauche,
00:12:51c'est le Palestinien,
00:12:52qui devient le symbole
00:12:53de la révolution globale.
00:12:55Et dans la gauche britannique,
00:12:56notamment,
00:12:57penser à M. Corbyn,
00:12:58il y a quelques années,
00:12:59en 2019,
00:13:00il y avait une présence forte
00:13:02de cet islamo-gauchisme
00:13:03au sein du Parti travailliste britannique.
00:13:05Pas dans les marges lointaines
00:13:07de la gauche sous-alimentée.
00:13:09Non, non, non,
00:13:10au cœur même du Parti travailliste.
00:13:12Et on peut considérer
00:13:13qu'aujourd'hui,
00:13:14dans la gauche radicale française
00:13:15et les partis que nous connaissons,
00:13:16cet islamo-gauchisme
00:13:18a trouvé, véritablement,
00:13:20à s'établir.
00:13:21Vous me direz,
00:13:22c'est pas toute la gauche,
00:13:23vous auriez raison de me le dire.
00:13:24Je note simplement que,
00:13:25par exemple,
00:13:26il y a le NPA
00:13:27qui s'était réjoui,
00:13:28qui s'était réjoui
00:13:29de l'attaque du 7 octobre.
00:13:30Eh bien,
00:13:31dans la grande coalition
00:13:32du Front populaire,
00:13:33du nouveau Front populaire,
00:13:34il y a le NPA,
00:13:35mais il y a aussi des figures
00:13:36qui sont,
00:13:37qu'on ne peut pas soupçonner
00:13:38d'antisémitisme
00:13:39comme François Hollande,
00:13:40mais qui acceptent
00:13:41d'être avec ces gens-là.
00:13:42Comme quoi,
00:13:43les voix de la gauche
00:13:44sont quelquefois impénétrables.
00:13:45Il y a aussi
00:13:46Georges Bensoussan,
00:13:47dont on a déjà parlé
00:13:48à cette émission,
00:13:49qui était, je crois,
00:13:50ce matin, d'ailleurs,
00:13:51sur CNews
00:13:52et sur Europe 1,
00:13:53qui avait écrit
00:13:54les territoires perdus
00:13:55de la République
00:13:56au début des années 2000.
00:13:57Et qui disait-il,
00:13:58à cause de ces changements
00:13:59démographiques
00:14:00qui arrivent en France
00:14:01aujourd'hui
00:14:02et en Europe plus largement,
00:14:03des territoires
00:14:04sont désormais
00:14:05des territoires inhospitaliers
00:14:06pour les juifs.
00:14:07Ils ne sont plus
00:14:08les bienvenus.
00:14:09Ils ne peuvent plus
00:14:10y scolariser leurs enfants.
00:14:11Ils ne peuvent plus
00:14:12s'y promener
00:14:13en affichant librement
00:14:14leur foi.
00:14:15S'ils décident
00:14:16de se promener
00:14:17avec la kippa,
00:14:18ils deviennent cibles.
00:14:19Et c'est assez fascinant
00:14:20parce qu'il y a
00:14:21des territoires...
00:14:22En fait, il y a des zones
00:14:23sur les territoires français
00:14:24où les juifs
00:14:25n'étaient plus
00:14:26les bienvenus,
00:14:27où les juifs
00:14:28étaient désormais
00:14:29de trop.
00:14:30Et quand un enfant juif...
00:14:31L'histoire a été racontée
00:14:32dans différentes circonstances.
00:14:33Dans une école,
00:14:34un enfant juif est victime
00:14:35de persécution
00:14:36parce qu'il est juif.
00:14:37Est-ce que ce sont
00:14:38les persécuteurs
00:14:39qui font ça?
00:14:40Non.
00:14:41C'est l'enfant juif
00:14:42qu'on change d'école
00:14:43dont on fait en sorte
00:14:44que la victime
00:14:45va en plus payer
00:14:46de sa situation
00:14:47une forme d'exode.
00:14:48C'est un récit,
00:14:49ce qu'on appelait
00:14:50les territoires perdus
00:14:51de la République,
00:14:52ce qui a amené
00:14:53les juifs à pratiquer
00:14:54de France,
00:14:55soit dit en passant,
00:14:56et en Europe aussi,
00:14:57une forme de triple alia.
00:14:58Vous savez, l'alia,
00:14:59c'est quitter normalement
00:15:00pour Israël.
00:15:01Plusieurs sont partis
00:15:02pour Israël.
00:15:03D'autres ont fait
00:15:04une alia intérieure.
00:15:05Ils ont quitté,
00:15:06par exemple, Sarcelles.
00:15:07C'est la ville iconique
00:15:08d'Israël.
00:15:09Ils ont retrouvé
00:15:10un endroit moins hostile.
00:15:11Mais ces manifestations
00:15:12d'antisémitisme
00:15:13qu'on a vues,
00:15:14et il y en a eu beaucoup
00:15:15avec les années,
00:15:16beaucoup,
00:15:17on a tout fait,
00:15:18surprise,
00:15:19pour ne pas les mentionner
00:15:20publiquement
00:15:21et ne pas les traiter
00:15:22comme des événements
00:15:23antisémites.
00:15:24Je pense ici
00:15:25à l'histoire de Sarah Halimi.
00:15:26Sarah Halimi, en 2017,
00:15:27si je ne me trompe pas,
00:15:28en avril 2017,
00:15:29qui est assassinée.
00:15:30La dimension antisémite,
00:15:31on fera tout pour la nier,
00:15:33tout pour la neutraliser,
00:15:34tout pour ne pas l'intégrer
00:15:35dans le débat public,
00:15:36pour qu'elle ne soit pas
00:15:37dans la campagne présidentielle,
00:15:38soit dit en passant.
00:15:39On ne veut pas en parler.
00:15:40Pourquoi?
00:15:41Parce que ça nous obligerait
00:15:42à remettre en question
00:15:43le récit de la diversité heureuse,
00:15:44qui veut qu'aujourd'hui,
00:15:45l'immigration massive
00:15:46dans ses différentes composantes
00:15:47ne cause pas de problème
00:15:48pour les Juifs, notamment,
00:15:49ou pour d'autres catégories
00:15:50de la population.
00:15:51Donc, qu'est-ce qu'on voit
00:15:52à travers cela?
00:15:53Les Juifs ont été
00:15:54les sacrifiés
00:15:55du grand récit
00:15:56de la diversité heureuse
00:15:57qu'on a voulu,
00:15:58à tout prix,
00:15:59imposer aux Français,
00:16:00mais plus largement
00:16:01aux autres pays.
00:16:02C'est-à-dire
00:16:03qu'ils ont été
00:16:04sacrifiés
00:16:05aux Français,
00:16:06mais plus largement
00:16:07aux Occidentaux.
00:16:08On niait l'expérience
00:16:09des Français juifs comme ça.
00:16:10Et c'est grave, quand même.
00:16:11Je me permets d'insister.
00:16:12Pensez aussi à Jérémy Cohen.
00:16:13On en avait parlé
00:16:14à cette émission.
00:16:15On n'en avait pas parlé
00:16:16parce qu'il avait été persécuté
00:16:17par des gens
00:16:18que l'on devine
00:16:19ce qu'on appelle
00:16:20des racailles.
00:16:21Eh bien, quand on en a parlé
00:16:22publiquement,
00:16:23de quoi s'était inquiété
00:16:24Carole Delga,
00:16:25la figure du socialisme
00:16:26humaniste
00:16:27de l'extrême droite.
00:16:28Et ça, c'est fascinant.
00:16:29Donc, retour...
00:16:30En fait, non pas retour,
00:16:31surgissement de l'antisémitisme
00:16:32nouveau ces dernières années.
00:16:33Les juifs français
00:16:34en paient le prix.
00:16:35Les juifs français
00:16:36sont persécutés.
00:16:37Mais qui dénonce-t-on
00:16:38publiquement?
00:16:39Parce qu'on demeure
00:16:40accroché à ces vieilles lunes,
00:16:41à ces lubies.
00:16:42L'extrême droite,
00:16:43l'extrême droite,
00:16:44l'extrême droite.
00:16:45Toujours.
00:16:46On préfère s'enfermer
00:16:47dans une fiction
00:16:48plutôt que regarder la réalité
00:16:49lorsqu'elle nous déplaît.
00:16:50En passant, je pense
00:16:51à Mireille Knoll.
00:16:52Oui, bien sûr.
00:16:53Qui a été aussi assassinée
00:16:54parce que juive.
00:16:55Et la chanson
00:16:56que j'ai écrite,
00:16:57c'était
00:16:58une chanson
00:16:59qu'elle affectionnait
00:17:00particulièrement.
00:17:01Donc, pensez à elle
00:17:02et surtout
00:17:03à ses deux fils.
00:17:04Mathieu Bocoté,
00:17:05on sait que
00:17:06ce nouvel antisémitisme
00:17:07s'est radicalisé.
00:17:08On l'a vu
00:17:09depuis le 7 octobre,
00:17:10même si on ne veut pas
00:17:11le voir.
00:17:12On l'a vu.
00:17:13Quelles sont
00:17:14les manifestations
00:17:15de cette radicalisation?
00:17:16Est-ce que
00:17:17cette fameuse
00:17:18importation du conflit
00:17:19israélo-arabe
00:17:20en Europe
00:17:21est-ce que
00:17:22c'est une
00:17:23manifestation
00:17:24de la radicalisation
00:17:25de l'Israël?
00:17:26Est-ce que
00:17:27c'est une
00:17:28manifestation
00:17:29de la radicalisation
00:17:30de l'Israël
00:17:31en Europe?
00:17:32Vous savez,
00:17:33ce mot
00:17:34importation
00:17:35m'agace un peu
00:17:36quelques fois.
00:17:37Pourquoi?
00:17:38Parce que ça consiste
00:17:39à dire qu'on importerait
00:17:40comme ça par décret
00:17:41idéologique.
00:17:42Non, mais les enfants,
00:17:43il faut être sérieux.
00:17:44Si vous faites venir
00:17:45des populations
00:17:46par millions
00:17:47en Europe,
00:17:48vous les installez
00:17:49en Europe,
00:17:50lorsqu'ils traversent
00:17:51la frontière,
00:17:52ils ne se déchargent
00:17:53pas immédiatement
00:17:54de leur identité,
00:17:55de leur culture,
00:17:56de leur communauté,
00:17:57mais des peuples
00:17:58et même une civilisation
00:17:59qui est portée
00:18:00par une mémoire
00:18:01revancharde contre l'Occident
00:18:02et avec un sentiment
00:18:03assez vif
00:18:04contre les Juifs
00:18:05et on se surprend
00:18:06de voir que les Juifs
00:18:07en paient le prix.
00:18:08Aujourd'hui,
00:18:09nous avons cru
00:18:10à la fiction
00:18:11de la nationalité
00:18:12strictement juridique
00:18:13et si vous avez
00:18:14les bons papiers,
00:18:15vous êtes de cette nationalité.
00:18:16Qu'est-ce qu'on découvre
00:18:17aujourd'hui?
00:18:18C'est que derrière
00:18:19l'illusion de la nationalité
00:18:20juridique,
00:18:21des gens ont conservé
00:18:22la culture
00:18:23de leur pays d'origine
00:18:24et, ce que ça veut dire,
00:18:25c'est qu'il y a
00:18:26un rapport qui s'amène
00:18:27pour les Juifs
00:18:28où, allons plus loin,
00:18:29élargissons le rapport
00:18:30qu'on peut avoir
00:18:31aux femmes ailleurs,
00:18:32eh bien, on l'amène
00:18:33aussi en France
00:18:34et les femmes en paient
00:18:35le prix.
00:18:36Donc, les Juifs en paient
00:18:37le prix,
00:18:38les femmes en paient
00:18:39le prix,
00:18:40ils sont plus nombreux.
00:18:41Dans tout cela,
00:18:42et je termine très bientôt,
00:18:43le drapeau palestinien
00:18:44est devenu un peu
00:18:45le symbole.
00:18:46C'est tragique,
00:18:47il a été détourné.
00:18:48Ce n'est plus le symbole
00:18:49de la cause légitime nationale
00:18:50des Palestiniens
00:18:51qui veulent avoir
00:18:52leur propre État,
00:18:53c'est un symbole
00:18:54de la cause légitime nationale
00:18:55des Palestiniens.
00:18:56Vous ne vous trompez pas,
00:18:57le 8 octobre,
00:18:58il y a eu des manifestations
00:18:59en Occident
00:19:00pour les Palestiniens.
00:19:01Le 8 octobre,
00:19:02pas quelques jours plus tard,
00:19:03pas après le malheur
00:19:04humanitaire de Gaza,
00:19:05non, le 8 octobre,
00:19:06on dit pour féliciter
00:19:07le Hamas
00:19:08qui venait d'humilier
00:19:09Israël.
00:19:10Et regardez la névrose absolue
00:19:12sur les campus,
00:19:13les universités,
00:19:14les deux côtés de l'Atlantique,
00:19:15c'est vraiment le signe
00:19:16d'un effondrement
00:19:17de l'intelligence
00:19:18et l'antisémitisme
00:19:19est ici présenté
00:19:20comme une manifestation
00:19:21de sagesse.
00:19:22Une dernière,
00:19:23en Grande-Bretagne,
00:19:24au mois de septembre,
00:19:25on n'en a pas assez parlé,
00:19:26je trouve,
00:19:27la ville de Londres
00:19:28a décidé
00:19:29de rendre possible
00:19:30des trajets d'autobus
00:19:31entre un quartier juif
00:19:32entre guillemets
00:19:33et un autre quartier juif
00:19:34pour s'assurer
00:19:35de la sécurité des Juifs
00:19:36qui, s'ils traversaient
00:19:37ce quartier,
00:19:38d'un quartier à l'autre
00:19:40sans que ça ne soit sécurisé,
00:19:41eh bien, ils risquaient,
00:19:42ils risquaient cette violence
00:19:44de l'antisémitisme nouveau
00:19:46dans des quartiers
00:19:47marqués par l'islamisme.
00:19:48Donc, en Grande-Bretagne,
00:19:49aujourd'hui,
00:19:50en Grande-Bretagne,
00:19:51aujourd'hui,
00:19:53on a besoin
00:19:54d'autobus protégés
00:19:55pour être capables
00:19:56de se promener librement
00:19:57dans Londres.
00:19:58Mais tout ça,
00:19:59c'est le portrait
00:20:00d'un antisémitisme d'agression
00:20:01qui est un antisémitisme
00:20:02d'importation,
00:20:03en fait,
00:20:04un antisémitisme conquérant.
00:20:05Merci beaucoup,
00:20:06Mathieu Beaucote.
00:20:07On se dira tout
00:20:08ce soir à Santabou.
00:20:09Préparez-vous
00:20:10pour nous raconter,
00:20:11mon cher Marc,
00:20:12l'histoire
00:20:13de cette création
00:20:14de l'État israélien.
00:20:15Vous parliez
00:20:16du 8 octobre,
00:20:17des manifestations,
00:20:18mais dès le 7,
00:20:19il y avait
00:20:20des tirs de joie,
00:20:21des cris d'allégresse.
00:20:23Devant l'horreur,
00:20:24à 21 heures,
00:20:25ce soir,
00:20:26sur CNews,
00:20:27ne ratez pas
00:20:28ce document,
00:20:29supernova,
00:20:30massacre
00:20:31à la rave-partie
00:20:32sur CNews,
00:20:33avec des images
00:20:34filmées
00:20:35par les terroristes
00:20:36eux-mêmes.
00:20:37On va aller
00:20:38sur place
00:20:39avec,
00:20:40rejoindre
00:20:41Olivier Benkemon
00:20:42avant de discuter
00:20:43avec Régis Le Saumier.
00:20:44Olivier Benkemon,
00:20:45vous êtes à Tel Aviv
00:20:46en ce moment-même.
00:20:47Journée d'hommage,
00:20:48journée d'émotion,
00:20:49que se passe-t-il
00:20:50en ce moment ?
00:20:52Écoutez,
00:20:53vraiment,
00:20:54là,
00:20:55on est sur l'émotion,
00:20:56on n'est pas
00:20:57sur l'analyse,
00:20:58évidemment.
00:20:59En ce moment,
00:21:00c'est l'émotion
00:21:01des familles des victimes,
00:21:02des familles des otages aussi,
00:21:03mais surtout des familles
00:21:04des victimes,
00:21:05avec beaucoup
00:21:06de chansons.
00:21:07Vous savez qu'Israël,
00:21:08c'est un peuple
00:21:09qui chante.
00:21:10Il y a énormément
00:21:11de chansons
00:21:12qui ont été imaginées
00:21:13après le 7 octobre,
00:21:14et à chaque fois
00:21:15que l'une d'entre elles
00:21:16est chantée ici,
00:21:17sur cette scène,
00:21:18il y a des pleurs,
00:21:19il y a beaucoup
00:21:20de jeunes gens
00:21:21qui sont venus ici,
00:21:22parce qu'il y a eu
00:21:23beaucoup de victimes
00:21:24qui étaient jeunes.
00:21:25Et voilà,
00:21:26on a assisté,
00:21:27il y a quelques minutes,
00:21:28à une jeune fille
00:21:29qui s'est effondrée
00:21:30en larmes,
00:21:31et tout de suite,
00:21:32elle a été prise en charge
00:21:33par des brigades,
00:21:34je ne sais pas comment
00:21:35on les appelle,
00:21:36spécialisées dans ce genre
00:21:37de choses,
00:21:38parce qu'il y a un trauma,
00:21:39on estime qu'il y a
00:21:40un million de personnes
00:21:41qui ont vécu un traumatisme,
00:21:42qui en tout cas vivent
00:21:43un traumatisme
00:21:44post-7 octobre.
00:21:45Alors,
00:21:46en ce moment même,
00:21:47c'est l'hommage
00:21:48des familles,
00:21:49c'est l'hommage
00:21:51qui a été fait
00:21:52dans un grand parc,
00:21:53on a voulu que ce soit
00:21:54un concert.
00:21:55Il y a beaucoup
00:21:56de témoignages,
00:21:57il y a beaucoup
00:21:58de gens sur scène,
00:21:59il y a beaucoup de prières,
00:22:00il y a beaucoup
00:22:01de vidéos aussi
00:22:02qui montrent les choses
00:22:03in situ.
00:22:04Et puis,
00:22:05peut-être que Thibaut
00:22:06va vous montrer
00:22:07sur l'avant de la scène.
00:22:08Alors,
00:22:09il y a 1200 bougies
00:22:10qui ont été posées,
00:22:11comme le nombre
00:22:12de victimes.
00:22:13Et puis,
00:22:14sur la gauche,
00:22:15vous avez ces quatre voitures,
00:22:16ces quatre voitures
00:22:17enchevêtrées,
00:22:18ces quatre voitures
00:22:19qui ont été
00:22:21posées,
00:22:22qui font partie
00:22:23de ces voitures
00:22:24qui ont été
00:22:25découvertes
00:22:26sur ce qu'on appelle
00:22:27la route de la mort,
00:22:28où j'étais tout à l'heure
00:22:29avec Thibaut Marcheteau.
00:22:30La route de la mort,
00:22:31c'est la route qui mène,
00:22:32ou qui partait plutôt
00:22:33du festival Nova,
00:22:34où ces gamins,
00:22:35ces jeunes
00:22:36qui étaient venus
00:22:37faire la fête,
00:22:38eh bien,
00:22:39ont été massacrés.
00:22:40Et c'est par là
00:22:41qu'a commencé
00:22:42l'hommage ici en Israël
00:22:43ce matin,
00:22:44à 6h29,
00:22:45précisément.
00:22:46Merci beaucoup,
00:22:47Olivier Haben,
00:22:48qui est mon en direct
00:22:49de Tel Aviv.
00:22:51Si il y a d'autres
00:22:52informations,
00:22:53nous reviendrons
00:22:54vers vous,
00:22:55juste avant de passer
00:22:56à Régis.
00:22:57On va peut-être voir
00:22:58ce mur d'otages
00:22:59avec ces visages.
00:23:00On a parlé
00:23:01des 1 200 personnes
00:23:02qui ont été tuées,
00:23:03mais il y a aussi
00:23:04ces 43 français
00:23:05qui ont été tués,
00:23:06deux franco-israéliens,
00:23:07et des otages
00:23:08qui manquent encore
00:23:09à l'appel.
00:23:10Une bonne cinquantaine
00:23:11d'otages
00:23:12seraient encore vivants.
00:23:13Et il est important,
00:23:14effectivement,
00:23:15de parler
00:23:16de l'hommage
00:23:17qui a été fait
00:23:18en Israël.
00:23:19Il est important,
00:23:20effectivement,
00:23:21de parler
00:23:22de ces otages.
00:23:23Bring them home,
00:23:24now.
00:23:25Régis,
00:23:26s'arrêtons-nous
00:23:27sur le cessez-le-feu
00:23:28à Gaza
00:23:29que beaucoup réclament.
00:23:30Alors, j'ai noté
00:23:31plusieurs pays
00:23:32qui réclament
00:23:33le cessez-le-feu.
00:23:34On va analyser,
00:23:35en France,
00:23:36Emmanuel Macron,
00:23:37Jean-Luc Mélenchon,
00:23:38Olivier Faure,
00:23:39Fabien Roussel.
00:23:40Il y a peut-être
00:23:41un petit dénominateur
00:23:42commun.
00:23:43François Hollande
00:23:44réclame un cessez-le-feu.
00:23:45Joe Biden,
00:23:46Ursula von der Leyen,
00:23:47Pedro Sanchez
00:23:48C'est vrai qu'on en parle
00:23:49beaucoup.
00:23:50Et Dominique de Villepin
00:23:51l'a encore évoqué.
00:23:52Est-ce que ce n'est pas
00:23:53une fausse question
00:23:54sur laquelle
00:23:55on va s'arrêter
00:23:56ce soir ?
00:23:57Il semble,
00:23:58à l'heure qu'il est,
00:23:59que le preneur d'otages,
00:24:00le Hamas,
00:24:01ne libérera pas
00:24:02ces otages.
00:24:03Ce n'est pas
00:24:04dans son intérêt.
00:24:05Et si, finalement,
00:24:06c'était,
00:24:07on peut le dire,
00:24:08peut-être sa seule chance
00:24:09de conserver
00:24:10le pouvoir à Gaza,
00:24:11le maintien
00:24:12de ces otages ?
00:24:13Éclairez-nous.
00:24:14Alors, c'est sûr
00:24:15que ces otages,
00:24:16ils ont hanté
00:24:17pendant l'année
00:24:18que nous avons vécu,
00:24:19dans le sens
00:24:20qu'ils ont été,
00:24:21pour partie,
00:24:22libérés.
00:24:23Il y a eu
00:24:24six jours,
00:24:25au mois de novembre
00:24:262023,
00:24:27à peu près
00:24:28une centaine
00:24:29d'otages.
00:24:30Six jours
00:24:31de cessez-le-feu.
00:24:32Et ensuite,
00:24:33c'est reparti.
00:24:34On a espéré
00:24:35plusieurs fois.
00:24:36Il y a eu
00:24:37des négociations
00:24:38qui ont été menées
00:24:39sous l'Egypte
00:24:40du Qatar,
00:24:41avec l'Egypte.
00:24:42Les Etats-Unis,
00:24:43aussi,
00:24:44beaucoup,
00:24:45se sont impliqués
00:24:46dans ce processus.
00:24:47Malheureusement,
00:24:48il n'a pas revu le jour
00:24:49depuis novembre 2023.
00:24:50Ça n'a jamais abouti.
00:24:51On va voir
00:24:52les raisons
00:24:53pour lesquelles
00:24:54ça n'a jamais abouti.
00:24:55Mais un petit point
00:24:56sur la situation
00:24:57à Gaza,
00:24:58en ce moment.
00:24:59Depuis le 17 septembre,
00:25:00l'état-major de Tsahal
00:25:01a commencé
00:25:02à faire une rotation
00:25:03de ses unités
00:25:04depuis la bande de Gaza
00:25:05vers la frontière
00:25:06nord d'Israël
00:25:07où, vous savez,
00:25:08en ce moment,
00:25:09Tsahal
00:25:10tente,
00:25:11enfin,
00:25:12fait des incursions
00:25:13au Liban Sud
00:25:14et où la situation
00:25:15est extrêmement tendue.
00:25:16On est passé
00:25:17d'un front à l'autre
00:25:18de celui de Gaza
00:25:19où l'activité militaire
00:25:20est aujourd'hui réduite
00:25:21au Liban
00:25:22où l'incursion israélienne
00:25:23bat son plein.
00:25:24Alors,
00:25:25hier,
00:25:26le chef d'état-major
00:25:27de Tsahal
00:25:28estimait
00:25:29que l'aile militaire
00:25:30du Hamas
00:25:31a été vaincue.
00:25:32Mais
00:25:33que l'armée
00:25:34continuait
00:25:35à lutter
00:25:36contre les capacités
00:25:37terroristes
00:25:38de l'organisation.
00:25:39Ça veut dire quoi ?
00:25:40Ça veut dire que
00:25:41le Hamas
00:25:42est toujours
00:25:43en état de nuire.
00:25:45Ce matin,
00:25:46à l'heure précise
00:25:47où l'attaque
00:25:48a été lancée,
00:25:49je crois que c'est 6h25,
00:25:50le Hamas
00:25:51a lancé
00:25:52des salves de roquettes,
00:25:53alors pas n'importe quelle roquette,
00:25:54des roquettes M90
00:25:55du gros calibre
00:25:56tirées sur Tel Aviv.
00:25:57Alors,
00:25:58la plupart ont été interceptés.
00:25:59Il reste quand même
00:26:00que,
00:26:01voilà,
00:26:02c'était une manière
00:26:03pour le Hamas
00:26:04de dire
00:26:05on n'est pas fini,
00:26:06on a encore des capacités.
00:26:07Alors,
00:26:08il reste qu'en ce jour
00:26:09d'anniversaire,
00:26:10on a vu les visages
00:26:11tout de suite
00:26:12des otages.
00:26:13La question,
00:26:14leur question revient
00:26:15en force.
00:26:16On s'arrête
00:26:17un an après
00:26:18et on s'interroge.
00:26:19Alors,
00:26:20le bilan,
00:26:21vous l'avez rappelé,
00:26:22Olivier Benkemoun l'a rappelé,
00:26:23du 7 octobre,
00:26:24s'élève à 1200 morts,
00:26:25251 otages
00:26:26kidnappés par le Hamas.
00:26:27Alors,
00:26:28je le précise parce que
00:26:29en écoutant France Info
00:26:30ce matin,
00:26:31au flash de 10h,
00:26:32pour être précis,
00:26:33je n'ai entendu que
00:26:34le bilan
00:26:35des Palestiniens
00:26:36tués sous les bombardements
00:26:37israéliens,
00:26:38à Gaza.
00:26:39Alors,
00:26:40c'est certes
00:26:41un bilan très impressionnant,
00:26:42mais ce que je vous parle,
00:26:43c'est quand même,
00:26:44ça s'est déroulé.
00:26:45Avant,
00:26:46il ne faut pas l'oublier,
00:26:47j'étais assez stupéfait
00:26:48de ne pas entendre ce chiffre.
00:26:49Alors,
00:26:50l'opération du Hamas,
00:26:51elle combine les pires horreurs
00:26:53du terrorisme moderne,
00:26:54elle est extrêmement sophistiquée
00:26:56et il y a une notion
00:26:57un petit peu de pogrom,
00:26:58d'autrefois,
00:26:59donc,
00:27:00dans cette volonté
00:27:01d'éradiquer l'ennemi.
00:27:02Rendez-vous compte,
00:27:037 kiboutz et villes
00:27:05du sud d'Israël
00:27:06ont été attaquées.
00:27:07C'est du jamais vu
00:27:08dans l'histoire d'Israël
00:27:09dont Marc,
00:27:10j'imagine,
00:27:11nous parlera tout à l'heure.
00:27:12Voilà.
00:27:13Alors,
00:27:14effectivement,
00:27:15Marc,
00:27:16on va effectivement
00:27:18parler de cette histoire
00:27:20dans un instant.
00:27:21À la tête du Hamas à Gaza,
00:27:23il y a un homme,
00:27:24j'ai ce souvenir,
00:27:25on va voir son visage,
00:27:26Yahya Sinouar.
00:27:28C'est lui
00:27:29qui conçoit
00:27:30et met en place
00:27:31la stratégie
00:27:32visant à capturer
00:27:33les otages israéliens.
00:27:34Dites-en nous plus.
00:27:35Alors,
00:27:36oui, en effet,
00:27:37il y a un homme,
00:27:38Yahya Sinouar,
00:27:39qu'on a un peu englobé
00:27:40au début du conflit,
00:27:42au début de l'opération
00:27:45d'Israël sur Gaza.
00:27:48On l'a noyé,
00:27:49je vais dire,
00:27:50dans une querelle de chefs,
00:27:52Mohamed Def,
00:27:53Marwan Issa,
00:27:54etc.
00:27:55Mais en fait,
00:27:56le véritable cerveau,
00:27:57c'est lui.
00:27:58Alors,
00:27:59on peut dire que oui,
00:28:00il a la tête de l'emploi.
00:28:01On a l'impression
00:28:02qu'il est descendu
00:28:03tellement de fois aux enfers,
00:28:04c'est-à-dire,
00:28:05en l'occurrence,
00:28:06dans les tunnels de Gaza,
00:28:07qu'il y en a fait
00:28:08sa résidence,
00:28:09son nom de combat,
00:28:10c'est Abou Ibrahim.
00:28:11Et il est aux commandes directes,
00:28:13il a conçu
00:28:14cette opération du Hamas
00:28:15contre Israël
00:28:16depuis le départ.
00:28:17Alors,
00:28:18ce projet,
00:28:19pourquoi Sinouar ?
00:28:20En fait,
00:28:21il le mûrit depuis toujours.
00:28:22Il y a une explication
00:28:23qui est jamais donnée,
00:28:24et je vais vous la donner,
00:28:25c'est que,
00:28:26précisément,
00:28:27Sinouar,
00:28:28sa famille,
00:28:29a été victime,
00:28:30comme beaucoup d'autres palestiniens,
00:28:31de ce qu'on a appelé
00:28:32la Nakba,
00:28:33vous savez,
00:28:34au moment de l'état d'Israël,
00:28:35l'exode de centaines
00:28:36de milliers de Palestiniens
00:28:37dans les pays alentours.
00:28:38Et puis,
00:28:39sa famille,
00:28:40elle a été déplacée
00:28:41et elle habitait Ashkelon.
00:28:42Vous savez,
00:28:43la ville qui est en face,
00:28:44il y a ce dérot Ashkelon,
00:28:45et puis vous avez
00:28:46les kiboutz autour.
00:28:47Et en fait,
00:28:48Sinouar,
00:28:49pendant toute sa vie,
00:28:50il est né,
00:28:51il a grandi à Gaza,
00:28:52il a eu comme idée fixe
00:28:54de retraverser cette frontière.
00:28:56Et il s'est confié
00:28:58plusieurs fois là-dessus.
00:28:59Alors,
00:29:00c'est un pur produit du Hamas,
00:29:01et il a dit,
00:29:02je veux porter,
00:29:03porter le fer,
00:29:04sur le territoire israélien.
00:29:06Ce qui n'était pas
00:29:07la vision de la majorité
00:29:09des gens du Hamas.
00:29:10En tout cas,
00:29:11d'autres chefs.
00:29:12Mais lui,
00:29:13c'était son obsession.
00:29:14Alors,
00:29:15les autres chefs,
00:29:16en fait,
00:29:17autour de lui,
00:29:18j'ai évoqué
00:29:19Def et Issa,
00:29:20ils jouissaient
00:29:21d'une notoriété.
00:29:22Mais,
00:29:23pour exemple,
00:29:24vous savez,
00:29:25c'est comment,
00:29:26je parlais d'Issa,
00:29:27de Yahya Sinouar
00:29:28descendu aux enfers,
00:29:29mais la plupart
00:29:30des chefs du Hamas,
00:29:31Mohamed Def,
00:29:32c'est quelqu'un
00:29:33qui a échappé
00:29:34à sept tentatives
00:29:35d'assassinat d'Israël,
00:29:36une qui lui a fait
00:29:37perdre un oeil
00:29:38et une moitié de jambe.
00:29:39Donc, si vous voulez,
00:29:40c'était des gens
00:29:41qui étaient des historiques,
00:29:42qui étaient respectés.
00:29:43Mais la figure préparationnelle,
00:29:45le cerveau,
00:29:46et celui qui dirige
00:29:47l'organisation,
00:29:48d'ailleurs,
00:29:49il a mis à la tête
00:29:50des brigades Al-Qassam,
00:29:51qui est l'élite du Hamas,
00:29:52son propre frère,
00:29:53Mohamed Sinouar.
00:29:55Alors,
00:29:56cette question,
00:29:57Régis,
00:29:58le sommier des otages,
00:29:59donc c'est lui
00:30:00qui la maîtrise,
00:30:01donc vous l'avez dit
00:30:02de bout en bout.
00:30:03Même si,
00:30:04d'autres groupes islamistes
00:30:05comme le Diyad Islamique
00:30:06ont profité du 7 octobre
00:30:07pour capturer des otages,
00:30:08c'est ça ?
00:30:09Oui.
00:30:10Alors, il ne faut pas oublier
00:30:11non plus que le Hamas
00:30:12a attaqué aussi
00:30:13des bases israéliennes.
00:30:14Il a tenté,
00:30:15il a pris le contrôle provisoire
00:30:17d'une base de l'armée
00:30:18le 7 octobre.
00:30:19Et en fait,
00:30:20ça c'est typiquement
00:30:21une idée de Sinouar.
00:30:22Parce que pour lui,
00:30:23le soldat
00:30:24revêt une dimension particulière
00:30:26dans la société israélienne.
00:30:27Pourquoi il comprend tout ça ?
00:30:28Pourquoi il est...
00:30:29Vous savez,
00:30:30les Gazaouis,
00:30:31ils vivent en vase clos.
00:30:32Sinouar,
00:30:33il a passé 22 ans
00:30:34en prison israélienne.
00:30:35Il parle hébreu,
00:30:36il suit les actualités,
00:30:37il s'imprègne de son ennemi.
00:30:39Je cite d'ailleurs
00:30:40la division,
00:30:41le chef de la division
00:30:42du renseignement
00:30:43du service pénitentiaire israélien,
00:30:45un certain Yuval Biton,
00:30:47qui dit,
00:30:48pour Sinouar,
00:30:49ce qui fait la force
00:30:50et la fierté...
00:30:51C'est quelqu'un
00:30:52qui a passé du temps
00:30:53à parler avec lui.
00:30:54La force et la fierté d'Israël,
00:30:55le fait que la plupart
00:30:56des israéliens
00:30:57font un service militaire
00:30:58très long,
00:30:59c'est que les soldats
00:31:00jouissent dans la société
00:31:01d'un statut privilégié.
00:31:03Et Sinouar y a vu,
00:31:04et il s'en est confié,
00:31:06une faiblesse à exploiter.
00:31:08Alors cette valeur
00:31:09accordée aux soldats,
00:31:10elle est totalement démontrée
00:31:12dans sa libération à lui.
00:31:14En 2011,
00:31:15il était changé
00:31:16contre le soldat
00:31:17franco-israélien
00:31:18Gilad Chalit,
00:31:19en même temps qu'un millier
00:31:21de détenus palestiniens.
00:31:22Et le 7 octobre,
00:31:23là on l'a complètement oublié,
00:31:25des soldats aussi
00:31:26ont été kidnappés.
00:31:27Des soldats sont parmi
00:31:28des otages
00:31:29et Sinouar avait dans l'idée
00:31:30de s'en servir plus tard
00:31:31pour obtenir
00:31:32un maximum
00:31:33de libération
00:31:34de palestiniens,
00:31:35de combattants palestiniens
00:31:36et d'autres groupes aussi,
00:31:38de façon à vraiment être
00:31:39le leader de la cause palestinienne.
00:31:41Alors avant de savoir
00:31:42s'ils représentent toujours
00:31:43les otages,
00:31:44une garantie de survie
00:31:45pour le Hamas,
00:31:46on est justement
00:31:47à combien d'otages
00:31:48encore en vie
00:31:49à l'heure qu'il est ?
00:31:50Même si ce ne sont pas
00:31:51des chiffres très précis.
00:31:52Alors ce n'est pas des chiffres
00:31:53très précis.
00:31:54J'ai essayé vraiment
00:31:55de regarder partout.
00:31:56J'ai consulté aussi
00:31:57une audition
00:31:58qui a eu lieu le 22 septembre
00:31:59devant une commission
00:32:00parlementaire
00:32:01de Benjamin Netanyahou
00:32:02qui a donné
00:32:03l'aversion,
00:32:04on va dire,
00:32:05la plus pessimiste
00:32:06sur le nombre
00:32:07d'otages encore en vie.
00:32:08Alors il y en avait 251
00:32:09qui ont été amenés à Gaza.
00:32:10On estime qu'un tiers
00:32:11a été tué.
00:32:12Tzar l'avait communiqué
00:32:13en octobre
00:32:14en disant
00:32:15que 64
00:32:16des 96 otages
00:32:17détenus à Gaza
00:32:18selon l'armée
00:32:19étaient encore en vie.
00:32:20Mais je vous dis,
00:32:21Benjamin Netanyahou
00:32:22pense qu'il y en a
00:32:23moins encore.
00:32:24Donc ça va être,
00:32:25oui,
00:32:26il y a encore
00:32:27un tiers
00:32:28d'otages
00:32:29donc ça va être,
00:32:30oui,
00:32:31il y a encore,
00:32:32on va dire,
00:32:33en gros,
00:32:34une cinquantaine d'otages.
00:32:35À ce stade,
00:32:36ce qui est très intéressant
00:32:37c'est qu'on a
00:32:38interpellé,
00:32:39intercepté,
00:32:40pardon,
00:32:41des courriers
00:32:42attribués
00:32:43à Sinoir,
00:32:44authentifiés.
00:32:45Et on se rend compte
00:32:46à travers ces courriers
00:32:47et vous allez voir
00:32:48pourquoi c'est important
00:32:49dans la question
00:32:50du sort des otages,
00:32:51son obsession évidemment
00:32:52c'est la survie du Hamas.
00:32:53Il a fait son coup.
00:32:54Alors,
00:32:55on sait que
00:32:56le 7 octobre
00:32:57il n'a pas forcément
00:32:58agi de conserve
00:32:59avec le Hezbollah
00:33:00et avec l'Iran.
00:33:01On sait que dans un
00:33:02de ses discours
00:33:03Nasrallah a évoqué
00:33:04le 7 octobre
00:33:05comme l'opération
00:33:06la plus grande,
00:33:07la plus glorieuse
00:33:08de l'histoire
00:33:09de la Résistance
00:33:10mais des sources
00:33:11libanaises confirment
00:33:12qu'en fait
00:33:13il était beaucoup
00:33:14plus réservé.
00:33:15Ce qui est assez paradoxal
00:33:16d'ailleurs parce que
00:33:17Nasrallah va perdre la vie
00:33:18en combattant
00:33:19les Israéliens.
00:33:20Sinoir,
00:33:21lui,
00:33:22court toujours.
00:33:23Il est même monté
00:33:24dans la hiérarchie du Hamas
00:33:25puisqu'il est devenu
00:33:26le chef absolu
00:33:27après l'élimination
00:33:28d'Ismail Haniyeh
00:33:29en juillet dernier
00:33:30à Téhéran.
00:33:31Voilà.
00:33:32Donc...
00:33:33Alors,
00:33:34effectivement,
00:33:35lui,
00:33:36il monte un peu
00:33:37dans la hiérarchie.
00:33:38À terme,
00:33:39et la dernière question,
00:33:40est-ce que les otages
00:33:41représentent-ils toujours
00:33:42une garantie de survie
00:33:43pour le Hamas ?
00:33:44Alors,
00:33:45toujours,
00:33:46c'est Sinoir
00:33:47qui a fait capoter
00:33:48la plupart des tentatives
00:33:49de libération
00:33:50depuis novembre 2023.
00:33:51J'en ai déjà parlé.
00:33:52Alors,
00:33:53le scénario
00:33:54idéal pour lui
00:33:55c'est effectivement
00:33:56de pouvoir se maintenir
00:33:57au pouvoir.
00:33:58Mais à chaque fois,
00:33:59les Israéliens
00:34:00ont été implacables.
00:34:01Les Israéliens
00:34:02veulent l'éradication
00:34:03du Hamas.
00:34:04En fait,
00:34:05toujours dans ses courriers,
00:34:07ce qui est très intéressant
00:34:08c'est que Sinoir regrette
00:34:09que cette question
00:34:10des otages
00:34:11n'ait pas pesé davantage.
00:34:12Dans une lettre
00:34:13du 11 avril,
00:34:14ça c'est très précis,
00:34:15elle était adressée
00:34:16à Ismail Haniyeh,
00:34:17chef de la branche politique
00:34:18à l'époque du Hamas.
00:34:19Sinoir reconnaît
00:34:20qu'il pensait
00:34:21que Benjamin Netanyahou
00:34:22mettrait davantage d'ardeur
00:34:23pour obtenir
00:34:24la libération des otages.
00:34:25Alors,
00:34:26ce qui est très intéressant,
00:34:27et là,
00:34:28on comprend la vision
00:34:29de Sinoir,
00:34:30le courrier fait suite
00:34:31au décès
00:34:32de trois des fils
00:34:33d'Haniyeh
00:34:35dans des opérations militaires
00:34:36à Tribunal de Sahal,
00:34:37il écrit
00:34:38que ces martyrs
00:34:39influent,
00:34:40insufflent la vie
00:34:41dans les veines de sa nation,
00:34:43la poussant à s'élever
00:34:44vers la gloire
00:34:45et son honneur.
00:34:46Donc évidemment,
00:34:47avec cet état d'esprit,
00:34:48il n'y a aucune raison
00:34:49pour laquelle Sinoir
00:34:50et la direction du Hamas
00:34:51aujourd'hui,
00:34:52rechercheraient maintenant
00:34:53un cessez-le-feu.
00:34:54En revanche,
00:34:55pour Israël,
00:34:56il convient aujourd'hui
00:34:57d'essayer de trouver
00:34:58une solution politique
00:34:59alternative au Hamas
00:35:00à Gaza.
00:35:01Alors,
00:35:02on se souvient,
00:35:03on a peut-être oublié un peu,
00:35:04mais c'est bien de les rappeler,
00:35:05des désaccords
00:35:06qui ont vu le jour,
00:35:07notamment entre Benny Gantz,
00:35:08vous savez,
00:35:09l'adversaire de Benjamin Netanyahou
00:35:10depuis le 7 octobre,
00:35:11si tout le monde
00:35:12a cautionné
00:35:13l'opération militaire,
00:35:14la question du devenir
00:35:15de Gaza
00:35:16après la guerre
00:35:17fait l'objet
00:35:18de dissensions sérieuses,
00:35:19faut-il continuer
00:35:20ou non
00:35:21à occuper l'enclave,
00:35:22y laisser des soldats
00:35:23qui mettent à la tête
00:35:24de Gaza,
00:35:25après,
00:35:26remettre le FATA
00:35:27dans le jeu ?
00:35:28En fait,
00:35:29le problème,
00:35:30c'est qu'on attend toujours
00:35:31de la part du Premier ministre
00:35:32israélien
00:35:33des propositions
00:35:34pour l'après.
00:35:35Donc,
00:35:36une réponse
00:35:37qui ne soit pas
00:35:38que militaire,
00:35:39mais qui soit aussi,
00:35:40maintenant,
00:35:41politique.
00:35:42Réponse politique.
00:35:43Merci beaucoup,
00:35:44Aurégie Spohr.
00:35:45Votre regard
00:35:46dans un instant
00:35:47avec Mathieu,
00:35:48on verra la pacte
00:35:49et les conséquences
00:35:50de ce 7 octobre
00:35:51sur notre monde occidental,
00:35:52on en parle avec Christiane,
00:35:53on en parle dans un instant
00:35:54et avec vous,
00:35:55Gabriel,
00:35:56on parlera aussi
00:35:57de cette importation
00:35:58du conflit intifada.
00:35:59On en a beaucoup parlé
00:36:00ces temps derniers,
00:36:01c'est carrément la guerre civile.
00:36:02On va s'arrêter,
00:36:03effectivement,
00:36:04sur ce sujet.
00:36:05D'abord,
00:36:06je disais tout à l'heure,
00:36:07Marc, maintenant,
00:36:08pour bien comprendre
00:36:09et ne pas rester
00:36:10uniquement sur l'émotion,
00:36:11pour bien comprendre
00:36:12l'actualité,
00:36:13il faut s'installer
00:36:14dans l'histoire,
00:36:15s'ancrer,
00:36:16s'enraciner dans l'histoire.
00:36:17Vous allez essayer,
00:36:18en quelques minutes,
00:36:19en tout cas,
00:36:20de nous raconter
00:36:21l'histoire israélienne,
00:36:22d'Israël.
00:36:23Alors,
00:36:24c'est la recréation,
00:36:25si je puis dire,
00:36:26parce que,
00:36:27de façon originelle,
00:36:28le livre,
00:36:29la Bible,
00:36:30situe Israël
00:36:31et c'est indiscutable
00:36:32sur le plan,
00:36:33je dirais,
00:36:34de l'histoire,
00:36:35de l'humanité.
00:36:36Nous avons
00:36:37un État,
00:36:38un royaume,
00:36:39le royaume d'Israël
00:36:40et là-bas,
00:36:41eh bien,
00:36:42les Romains
00:36:43finiront par s'installer
00:36:44et le royaume
00:36:45s'installera
00:36:46et le royaume
00:36:47s'installera
00:36:48et le royaume
00:36:49s'installera
00:36:50et le royaume
00:36:51s'installera
00:36:52et le peuple israélien
00:36:53sera chassé.
00:36:54Et,
00:36:55en particulier,
00:36:56aux alentours
00:36:57de 70
00:36:58après Jésus-Christ,
00:36:59avec Titus
00:37:00et ses légionnaires romains
00:37:02qui déferlent
00:37:03sur Jérusalem,
00:37:04ils pillent
00:37:05la ville,
00:37:06ils la détruisent
00:37:07et il y a également
00:37:08le Temple,
00:37:09le Temple
00:37:10qui,
00:37:11malheureusement,
00:37:12eh bien,
00:37:13est profané
00:37:14par les Romains
00:37:15et là,
00:37:16c'est l'exil,
00:37:17l'Exode
00:37:18et ce peuple,
00:37:19la diaspora
00:37:20se répandra
00:37:21partout
00:37:22avec,
00:37:23c'est quand même
00:37:24fascinant
00:37:25en soi,
00:37:26le désir
00:37:27pour beaucoup
00:37:28d'une terre
00:37:29perdue
00:37:30vers laquelle
00:37:31un jour,
00:37:32il faudra se tourner
00:37:34et retourner.
00:37:35Alors,
00:37:36ils se répandent
00:37:37partout
00:37:38en Europe
00:37:39et ce qui est extraordinaire,
00:37:40je dirais que
00:37:41jusqu'à l'an 1000
00:37:42à peu près,
00:37:43on n'a pas de traces
00:37:44d'antisémitisme
00:37:45véritable.
00:37:46d'antisémitisme
00:37:47véritable.
00:37:48C'est au moment
00:37:49des croisades
00:37:50où pour la première fois,
00:37:51des horreurs
00:37:52sont orchestrées
00:37:53face à eux
00:37:54et en particulier
00:37:55lorsque
00:37:56les croisés
00:37:57se présenteront
00:37:58à Jérusalem
00:37:59et où il y a
00:38:00un peuple,
00:38:01un peuple
00:38:02juif
00:38:03qui est resté
00:38:04sur place
00:38:05alors qu'il n'est plus du tout
00:38:06le détenteur
00:38:07de la cité
00:38:08qui est tenu
00:38:09par les musulmans.
00:38:10Les musulmans
00:38:11sont là,
00:38:12c'est ce qui a déclenché
00:38:13les croisades.
00:38:14Il y en aura
00:38:15huit
00:38:16pour tenter
00:38:17de faire en sorte
00:38:18que le tombeau du Christ
00:38:19reste aux chrétiens.
00:38:20Le premier,
00:38:21je dirais,
00:38:22qui créera
00:38:23des misères
00:38:24véritables
00:38:25au peuple juif
00:38:26resté
00:38:27en Europe,
00:38:28installé en Europe,
00:38:29c'est
00:38:30Louis IX.
00:38:31Saint Louis.
00:38:32Saint Louis
00:38:33qui leur
00:38:34inflige
00:38:35la rouelle.
00:38:36Rouelle sinistre
00:38:37qui rappelle
00:38:38ce qui se passera
00:38:39des années plus tard
00:38:40sous Hitler,
00:38:41ce signe
00:38:42d'Israël
00:38:43qui leur
00:38:44inflige
00:38:45la rouelle.
00:38:46C'est le signe
00:38:47de l'Israël,
00:38:48ce signe
00:38:49distinctif
00:38:50avec interdiction
00:38:51d'échapper
00:38:52à cette ignominie
00:38:53et en plus
00:38:54ils se font confisquer
00:38:55leurs biens.
00:38:56En Europe,
00:38:57ils s'installent,
00:38:58ils ont des quartiers.
00:38:59Il y aura
00:39:00un courant
00:39:01après
00:39:02la révolution française.
00:39:03N'oublions pas que
00:39:04la révolution
00:39:05reconnaît
00:39:06les juifs,
00:39:07le droit des juifs
00:39:08à leur autonomie,
00:39:09leur droit
00:39:10à être
00:39:11des citoyens
00:39:12comme les autres.
00:39:13Et je dirais
00:39:14qu'il va y avoir
00:39:15à cela.
00:39:16En Europe,
00:39:17reste
00:39:18qu'une partie
00:39:19de ce
00:39:20peuple juif
00:39:21qui s'est écarpillé
00:39:22la diaspora
00:39:23vit dans des quartiers
00:39:24et,
00:39:25en particulier
00:39:26en Russie,
00:39:27en Pologne,
00:39:28en Hongrie,
00:39:29on connaîtra
00:39:30des pogroms
00:39:31qui commenceront
00:39:32à
00:39:33enclencher
00:39:34dans l'esprit
00:39:35de certains
00:39:36ce désir
00:39:37de retour
00:39:38au pays.
00:39:39Pourquoi ne pas
00:39:40aller
00:39:41là-bas
00:39:42sur place ?
00:39:43Alors,
00:39:44il y a
00:39:45des gens
00:39:46qui vont
00:39:47s'occuper
00:39:48des terres
00:39:49et,
00:39:50parmi
00:39:51ceux
00:39:52qui favoriseront
00:39:53ces rachats
00:39:54de terres,
00:39:55on trouve
00:39:56Edmond de Rothschild
00:39:57qui est l'un
00:39:58des grands
00:39:59banquiers
00:40:00qui a ressuscité
00:40:01aux Etats-Unis.
00:40:02Un homme
00:40:03sera
00:40:04le chantre
00:40:05de cet
00:40:06État
00:40:07d'Israël,
00:40:08c'est d'ailleurs
00:40:09pas tout à fait
00:40:10l'État d'Israël,
00:40:11c'est l'État juif
00:40:12et c'est
00:40:13l'État juif
00:40:14et qui,
00:40:15dans un premier temps,
00:40:16il y a une pièce
00:40:17d'Alexandre du Moixis
00:40:18qui met en scène
00:40:19un juif,
00:40:20Daniel,
00:40:21qui retourne
00:40:22au pays
00:40:23et qui
00:40:24recrée
00:40:25le territoire
00:40:26pour les juifs.
00:40:27Il dit,
00:40:28ça paraîtrait pas sérieux,
00:40:29maintenant nous nous sommes
00:40:30éparpillés partout,
00:40:31on aurait du mal
00:40:32à se retrouver.
00:40:33Reste
00:40:34qu'il vient
00:40:35à Paris
00:40:36comme correspondant
00:40:37d'un journal
00:40:38et c'est le moment
00:40:39où il y a
00:40:40l'affaire Dreyfus.
00:40:41Et là,
00:40:42il assiste
00:40:43à la dégradation
00:40:44du capitaine,
00:40:45cet homme
00:40:46brisé,
00:40:47humilié
00:40:48et avec les pogroms
00:40:49qui se multiplient
00:40:50un peu partout,
00:40:51il dit,
00:40:52il nous faut
00:40:53effectivement
00:40:54penser
00:40:55au retour
00:40:56là-bas
00:40:57en Israël.
00:40:58Il écrit
00:40:59l'État juif,
00:41:00on est en 1896
00:41:01et puis
00:41:02il crée
00:41:03le congrès
00:41:04sioniste
00:41:05qui a lieu
00:41:06à Bâle
00:41:07et là,
00:41:08de façon
00:41:09unanime,
00:41:10on pense
00:41:11à faire
00:41:12en sorte
00:41:13que le monde
00:41:14entier
00:41:15admette
00:41:16qu'un jour
00:41:17il y ait
00:41:18cette possibilité
00:41:19de reconquérir
00:41:20la terre
00:41:21natale.
00:41:22Ce qui se passe,
00:41:23c'est que
00:41:24la grande guerre
00:41:25éclate.
00:41:26Herzl
00:41:27est décédé
00:41:28au début
00:41:29des années
00:41:301900
00:41:31et
00:41:32Balfour,
00:41:33qui est le ministre
00:41:34des Affaires étrangères,
00:41:35décide
00:41:36de faire
00:41:37une lettre
00:41:38ouverte
00:41:39afin
00:41:40de rassurer
00:41:41les juifs
00:41:42américains.
00:41:43Pourquoi rassurer
00:41:44les juifs américains ?
00:41:45Parce qu'avec tout
00:41:46ce que les juifs
00:41:47supportent,
00:41:48en particulier
00:41:49en Russie,
00:41:50avec les pogroms,
00:41:51ils auraient
00:41:52tendance
00:41:53à être
00:41:54plutôt enclins,
00:41:55à se sentir proches
00:41:56des puissances
00:41:57centrales,
00:41:58c'est-à-dire
00:41:59plus proches
00:42:00des Allemands.
00:42:01Il dit
00:42:02ben non,
00:42:03voilà,
00:42:04notre gouvernement
00:42:05admet
00:42:06qu'un jour
00:42:07il y ait
00:42:08un foyer national
00:42:09pour les juifs
00:42:10qui vous soient
00:42:11accordés.
00:42:12Et ça,
00:42:13ça naît
00:42:14donc en
00:42:151917.
00:42:16Lorsque la Société
00:42:17des Nations
00:42:18est créée,
00:42:19en 1920,
00:42:20ils enterrinent
00:42:21cette décision
00:42:22et il y a
00:42:23une répartition
00:42:24de l'Empire
00:42:25Ottoman.
00:42:26L'Empire
00:42:27Ottoman
00:42:28qui s'est effondré
00:42:29avec cette guerre
00:42:30puisqu'il s'était
00:42:31associé
00:42:32aux Allemands
00:42:33et l'Empire
00:42:34Ottoman
00:42:35reculant
00:42:36les Anglais
00:42:37et les Français
00:42:38vont se répartir
00:42:39ce Moyen-Orient.
00:42:40Et au Moyen-Orient,
00:42:41il y aura
00:42:42pour certains,
00:42:43en particulier
00:42:44Hussein,
00:42:45le Tchèque Hussein,
00:42:46le grand désir
00:42:47de recréer
00:42:48la Syrie,
00:42:49la Syrie
00:42:50initiale.
00:42:51Mais on a toujours
00:42:52ce foyer juif
00:42:53qui est là
00:42:54en espoir
00:42:55avec ici
00:42:56et là
00:42:57une reconquête
00:42:58des terres
00:42:59par l'achat.
00:43:00Et ça,
00:43:01c'est formidable
00:43:02parce qu'on fait pousser
00:43:03dans les déserts,
00:43:04on crée
00:43:05des îles
00:43:06qui vont
00:43:07créer
00:43:08des îlots
00:43:09avec des irrigations
00:43:10et cette terre
00:43:11qui est aride,
00:43:12cette terre
00:43:13qui est austère
00:43:14devient
00:43:15une terre
00:43:16de prospérité.
00:43:17Reste
00:43:18que
00:43:19les Arabes
00:43:20voient mal
00:43:21cette
00:43:22naissance
00:43:23qui commence
00:43:24à germer
00:43:25d'un futur
00:43:26État
00:43:27israélien.
00:43:28Et pour autant,
00:43:29Herzl,
00:43:30dès le départ,
00:43:31avait dit
00:43:32mais nous,
00:43:33il n'est pas question
00:43:34d'exclure les autres.
00:43:35Il nous faut envisager
00:43:36un État
00:43:37où nous serons tous
00:43:38égaux
00:43:39comme citoyens.
00:43:40Nous aurons tous
00:43:41les mêmes libertés.
00:43:42Oui,
00:43:43c'est notre terre
00:43:44mais c'est vrai
00:43:45qu'il y a des Arabes
00:43:46qui vivaient sur place
00:43:47et pourquoi ne pourrait-il pas
00:43:48avoir eux aussi
00:43:49leur place ?
00:43:50Mais
00:43:51le grand mufti
00:43:52de Jérusalem,
00:43:53courtisé
00:43:54par les nazis,
00:43:55fait jouer son antisémitisme,
00:43:57il s'associe
00:43:59aux nazis
00:44:01et il y a ce grand drame
00:44:03de la guerre israélienne.
00:44:06Et juste avant la guerre,
00:44:07de 1936
00:44:09à 1939,
00:44:11la grande révolte arabe
00:44:13contre ces juifs
00:44:14qui ont continué
00:44:15de monter des kibbouts,
00:44:17d'avoir ces lieux
00:44:19de fertilité
00:44:20qui se multiplient,
00:44:22et bien une grande révolte
00:44:24avec des massacres
00:44:25invraisemblables.
00:44:26Après la guerre,
00:44:27en 1948,
00:44:31on a la création
00:44:33de l'État d'Israël,
00:44:34les anglais se sont retirés,
00:44:36c'était eux qui avaient
00:44:37le contrôle de ce territoire
00:44:39et avec tout ce que subit
00:44:42ce peuple,
00:44:43ils s'en vont
00:44:45et la guerre éclate
00:44:46tout de suite.
00:44:47Pendant 15 mois,
00:44:48à peine né,
00:44:49cet État doit subir
00:44:51le grand massacre
00:44:53et en 1949,
00:44:56on reconnaît le territoire
00:44:58tel qu'il est là,
00:44:59avec la bande de Gaza.
00:45:01La bande de Gaza,
00:45:02c'était là où
00:45:03les philistins,
00:45:04selon la Bible,
00:45:05étaient installés,
00:45:06les Canaanais.
00:45:08Voilà, merci.
00:45:10Et sinon,
00:45:11la Cisjordanie.
00:45:13Reste qu'en 1967,
00:45:15il y a une coalition arabe
00:45:17qui veut reprendre Israël.
00:45:21Là, Israël,
00:45:22c'est la guerre des six jours,
00:45:23reconquère et depuis,
00:45:24il n'a cessé
00:45:25d'avoir ces échanges militaires
00:45:27et à chaque fois,
00:45:28Israël est sorti vainqueur
00:45:30et donc a cherché
00:45:32à coloniser ce sentant menacé.
00:45:35Mais aujourd'hui,
00:45:36une seule solution,
00:45:37ce serait effectivement
00:45:39la création de deux États.
00:45:41Reste à déterminer
00:45:43les frontières
00:45:44de l'État palestinien
00:45:46en n'oubliant pas
00:45:47que la Palestine,
00:45:48au nom d'un peuple palestinien,
00:45:50n'a jamais existé historiquement.
00:45:53Et cette solution à deux États,
00:45:54tout le monde en parle,
00:45:55tout le monde est quasiment d'accord
00:45:57sur cette solution à deux États.
00:46:00En tout cas,
00:46:01comme beaucoup disent,
00:46:02pas pour l'instant,
00:46:03mais c'est une solution
00:46:04que tout le monde envisage.
00:46:06Gabriel Cluzel et Mathieu Beaucoupter,
00:46:09on va maintenant
00:46:10se déplacer un petit peu
00:46:11et venir dans ce qui se passe
00:46:12après la magnifique page historique
00:46:14de Marc Menand,
00:46:15se déplacer un peu
00:46:16sur ce qui se passe aujourd'hui.
00:46:18Ça me donne des frissons,
00:46:19j'en parle,
00:46:20mais ça me donne des frissons
00:46:21parce que c'est émouvant
00:46:22de voir comment tout a basculé
00:46:25et de s'arrêter
00:46:26pour voir comment ça a basculé.
00:46:28Gabriel Cluzel,
00:46:29il y a en France
00:46:30un avant et un après le 7 octobre.
00:46:33La France, elle est embarquée
00:46:35dans ce conflit,
00:46:36malgré elle,
00:46:37à cause d'elle parfois.
00:46:39Première question,
00:46:40pour quelles raisons ?
00:46:41On peut utiliser deux mots
00:46:43qui appartiennent au registre de la chimie
00:46:45pour définir ce qui arrive en France
00:46:47aujourd'hui avec le 7 octobre.
00:46:49Ce 7 octobre, en effet,
00:46:50vous avez raison,
00:46:51il y a un avant et un après.
00:46:52Il a joué un rôle de révélateur,
00:46:54c'est-à-dire que tout ce qui était écrit
00:46:56en filigrane,
00:46:57à langue sympathique,
00:46:58s'est tout d'un coup révélé
00:47:00et un rôle de catalyseur,
00:47:02c'est-à-dire que ce qui était latent
00:47:04s'est précipité.
00:47:05Alors, que nous a révélé cet octobre ?
00:47:07On peut dire qu'il y a trois points.
00:47:09Le premier, c'est que l'extrême-gauche
00:47:12a laissé tomber
00:47:14tout son corpus social,
00:47:16tout ce qui était le corpus habituel
00:47:18historique de la gauche,
00:47:19pour se concentrer sur son électorat
00:47:22de substitution,
00:47:24en pensant qu'il serait galvanisé
00:47:26par la haine anti-Israël.
00:47:28Jusque-là, on s'en doutait un peu,
00:47:30mais on parlait d'électorat populaire,
00:47:32ce qui avait l'avantage
00:47:35de garder une forme d'ambiguïté.
00:47:38Et puis, il y a eu les premières élections
00:47:40après cet octobre,
00:47:41c'est-à-dire d'abord les européennes,
00:47:43dans lesquelles Rima Hassan
00:47:45a complètement éclipsé Manon Bry.
00:47:47Elle n'a pas du tout parlé,
00:47:49l'extrême-gauche,
00:47:50pas du tout parlé d'Europe.
00:47:51Elle a parlé de Palestine,
00:47:52de Palestine et encore de Palestine.
00:47:54Et puis, il y a eu,
00:47:55derrière les législatives,
00:47:56et je pense que vous en souvenez tous,
00:47:58après le premier tour,
00:47:59qui a-t-on vu,
00:48:00à côté de Jean-Luc Mélenchon ?
00:48:02Eh bien, Rima Hassan,
00:48:03avec son kéfié,
00:48:04ce qui n'est pas neutre,
00:48:05parce que ça vaut,
00:48:06évidemment, étendard.
00:48:07Et alors que...
00:48:08Qu'on lui avait dit d'enlever
00:48:09à la Commission européenne.
00:48:10Exactement.
00:48:11Ensuite, mais visiblement,
00:48:12pas le jour du premier tour
00:48:14des législatives.
00:48:15Et elle n'avait rien à faire là,
00:48:17elle n'était pas candidate,
00:48:18elle n'avait pas de responsabilité
00:48:20particulière.
00:48:21Donc, c'était vraiment un clin d'œil,
00:48:22les yeux de Chimène,
00:48:23le clin d'œil des yeux de Chimène,
00:48:25à l'endroit de la population,
00:48:27ici, de l'immigration.
00:48:28Alors, vous remarquerez
00:48:29qu'elle n'était plus
00:48:30après le deuxième tour,
00:48:31parce que là, il s'agissait
00:48:32de faire des tractations
00:48:33avec les autres.
00:48:34Donc, on l'a fait disparaître.
00:48:36Le vote était passé.
00:48:38Alors, je rappelle quand même
00:48:39que Rima Hassan s'est passé inaperçue,
00:48:42parce que c'était le 22 août,
00:48:43tout le monde était sur la plage.
00:48:45Elle a quand même tweeté,
00:48:46ce qui est extrêmement fort,
00:48:48en dehors de la pensée
00:48:50hégémonique occidentale,
00:48:52personne ne rattache le 7 octobre
00:48:55à du terrorisme.
00:48:56Donc, elle est députée européenne française.
00:48:59Il y a Aymeric Caron
00:49:01qui a vaguement pris ses distances,
00:49:02et encore sans la nommer.
00:49:04Mais sinon, c'est passé crème.
00:49:06Et désormais, vous constaterez
00:49:08qu'il n'y a plus une manif de gauche
00:49:10sans drapeau palestinien.
00:49:12Ça, c'est le premier point.
00:49:14Le deuxième point,
00:49:15et là aussi, c'était latent,
00:49:17on s'en doutait,
00:49:18mais c'est vraiment devenu éclatant.
00:49:21Le féminisme armé supplétif de la gauche
00:49:24a complètement laissé tomber les femmes.
00:49:27Alors, si cette trahison
00:49:29devait porter un nom,
00:49:30ce serait celui de Shani Louk.
00:49:32Vous vous souvenez
00:49:33de cette jeune germano-israélienne,
00:49:3522 ans.
00:49:36Je pense que tout le monde
00:49:37a la vidéo dans la tête.
00:49:38C'est un corps adminu
00:49:39jeté dans un pick-up,
00:49:41désarticulé,
00:49:42comme un sac de son.
00:49:43Il y a des hommes assis
00:49:45à moitié sur elle,
00:49:46hilares,
00:49:47qui la montrent à la foule
00:49:48en criant à la Ouagbar.
00:49:50Il y a la foule
00:49:51qui est hilare également.
00:49:53Il y a même un adolescent
00:49:54qui lui crache dessus.
00:49:57Donc, non seulement,
00:49:58c'est abject,
00:49:59mais en plus,
00:50:00ils en sont fiers.
00:50:02Alors, on sait qu'un morceau
00:50:04de son crâne a été retrouvé
00:50:05à la fin du mois d'octobre.
00:50:06Son corps, au mois de mai,
00:50:08est donc rapatrié.
00:50:09Mais écoutez,
00:50:11on cherche encore
00:50:12l'indignation féministe.
00:50:13Et le contraste
00:50:15est d'autant plus fort
00:50:17que quelques semaines
00:50:19avant le 7 octobre,
00:50:21elle défendait,
00:50:22toutes nos tartues féministes,
00:50:24elle défendait
00:50:26une footballeuse espagnole
00:50:29pour un baiser volé.
00:50:30Vous voyez,
00:50:31il y a un curseur
00:50:33qui est curieusement mis.
00:50:35Et il faut savoir
00:50:36qu'il y a des femmes,
00:50:37des femmes à l'extrême-gauche,
00:50:39qui se déclarent féministes.
00:50:41Je pense par exemple
00:50:42à Daniel Obono,
00:50:43qui dit,
00:50:44je ne vais pas le trahir
00:50:45ces mots,
00:50:46qui se dit
00:50:47militante intersectionnelle
00:50:48afroféministe,
00:50:49je cite,
00:50:50eh bien,
00:50:51elle nous a expliqué
00:50:52que le Hamas
00:50:53était un mouvement de résistance.
00:50:54Donc une femme.
00:50:55Voilà,
00:50:56connaissant,
00:50:57sachant tout ce qui s'est passé.
00:50:58Et puis,
00:50:59on a aussi
00:51:00Hercilia Soudé.
00:51:01Alors,
00:51:02Hercilia Soudé,
00:51:03elle a apporté,
00:51:04vous savez,
00:51:05son soutien
00:51:06à Elias Dimsalen,
00:51:07un soutien bruyant.
00:51:08Elias Dimsalen
00:51:09qui était mis en garde à vue
00:51:10pour avoir appelé à l'intifada
00:51:11dans les rues de Paris,
00:51:12c'est-à-dire au soulèvement,
00:51:13dans le texte.
00:51:14Et son attaché parlementaire,
00:51:15lui aussi,
00:51:16a appelé à l'intifada
00:51:17partout dans les rues de Paris.
00:51:18Moi,
00:51:19je n'ai pas entendu dire
00:51:20qu'il avait été recadré
00:51:21par sa députée.
00:51:22Alors,
00:51:23elle aussi,
00:51:24Hercilia Soudé,
00:51:25elle fait attention,
00:51:26elle se dit féministe,
00:51:27mais féministe décoloniale.
00:51:28Elle explique ça
00:51:29dans un journal
00:51:30qui s'appelle
00:51:31Maroc Hebdo.
00:51:32Elle dit,
00:51:33le féminisme décolonial
00:51:34s'oppose au féminisme blanc.
00:51:35Donc,
00:51:36vous voyez,
00:51:37c'est comme le cholestérol,
00:51:38c'est comme les chasseurs,
00:51:39il y a le bon
00:51:40et le mauvais féminisme.
00:51:41Pas de chance pour les femmes
00:51:42qui ne rentrent pas
00:51:43dans la bonne case.
00:51:44Donc,
00:51:45ça,
00:51:46c'est devenu très clair.
00:51:47Les féministes
00:51:48ont laissé tomber les femmes.
00:51:49Et puis,
00:51:50le troisième point
00:51:51que Mathieu a déjà évoqué,
00:51:52mais qui me semble
00:51:53vraiment frappant,
00:51:54c'est qu'on s'est rendu compte
00:51:55que l'antisémitisme
00:51:56n'était qu'un combat
00:51:57de façade
00:51:58pour la gauche.
00:51:59C'était un combat
00:52:00tant qu'il permettait
00:52:01de contrer
00:52:02l'extrême droite.
00:52:03Tant qu'il pouvait
00:52:04s'en servir
00:52:05pour contrer
00:52:06l'extrême droite,
00:52:07c'était un combat
00:52:08de façade
00:52:09pour la gauche.
00:52:10Tant qu'il pouvait
00:52:11s'en servir
00:52:12pour contrer
00:52:13l'extrême droite.
00:52:14A partir du moment
00:52:15où il ne pouvait plus
00:52:16se servir
00:52:17de l'outil
00:52:18de l'antisémitisme
00:52:19pour contrer
00:52:20l'extrême droite,
00:52:21et pire,
00:52:22que cet outil
00:52:23pouvait,
00:52:24au contraire,
00:52:25servir l'extrême droite.
00:52:26Vous avez cité,
00:52:27évidemment,
00:52:28l'exemple
00:52:29de Sarah Halimi.
00:52:30Je rappelle,
00:52:31en avril 2017,
00:52:32on n'a pas parlé
00:52:33d'elle,
00:52:34pas du tout.
00:52:35C'est resté sous silence.
00:52:36On en a parlé
00:52:37quelques semaines plus tard,
00:52:38et encore pas beaucoup,
00:52:39sur les élections présidentielles.
00:52:40Voyez,
00:52:41on ne voulait pas
00:52:42que ça perturbe
00:52:43les élections présidentielles.
00:52:44Mais,
00:52:45si l'on réfléchit,
00:52:46il n'y a pas que l'extrême gauche,
00:52:47parce que je tape
00:52:48virtuellement
00:52:49sur l'extrême gauche,
00:52:50mais le reste
00:52:51de la gauche
00:52:52et l'extrême centre,
00:52:53c'est-à-dire
00:52:54du gouvernement,
00:52:55là aussi,
00:52:56ont passé
00:52:57un grand voile pudique
00:52:58sur l'antisémitisme.
00:52:59Chut,
00:53:00ne pas dire
00:53:01d'où vient
00:53:02cet antisémitisme.
00:53:03Moi,
00:53:04j'ai été très frappée
00:53:05de voir que
00:53:06Yael Brown-Pivier,
00:53:07qui était elle-même
00:53:08le président de la France Insoumise,
00:53:09réellement,
00:53:10qui avait organisé
00:53:11cette manifestation,
00:53:12quand on lui avait demandé
00:53:13quel est le carburant
00:53:14principal
00:53:15de l'antisémitisme
00:53:16en France,
00:53:17elle avait dit
00:53:18« Je ne sais pas ».
00:53:19Alors,
00:53:20comment voulez-vous lutter
00:53:21contre un ennemi
00:53:22que vous refusez
00:53:23d'identifier ?
00:53:24Et puis,
00:53:25toutes ces déclarations
00:53:26scandaleuses
00:53:27de la France Insoumise
00:53:28n'ont pas empêché
00:53:29tout ce petit monde
00:53:30de faire
00:53:31le front républicain,
00:53:32visiblement.
00:53:33Il semblerait
00:53:34que la complaisance
00:53:35avec le Hamas
00:53:36soit assez accessoire
00:53:37et n'ait pas
00:53:38dérangé
00:53:39tant que ça.
00:53:40Et l'immigration
00:53:41continue,
00:53:42en plus,
00:53:43d'être,
00:53:44pour Emmanuel Macron,
00:53:45une chance
00:53:46pour la France.
00:53:47Alors,
00:53:48est-ce vraiment
00:53:49une chance
00:53:50pour la France
00:53:51que cette immigration,
00:53:52pour les Français
00:53:53de confession juive,
00:53:54notamment,
00:53:55que cette immigration
00:53:56incontrôlée,
00:53:57qui est le cheval de Troyes,
00:53:58mécaniquement,
00:53:59du terrorisme
00:54:00et de l'antisémitisme,
00:54:01ne peut pas être réduite
00:54:02à cela,
00:54:03de fait,
00:54:04mais c'est une réalité.
00:54:05Donc,
00:54:06c'est un révélateur.
00:54:07Le féminisme
00:54:08et l'antisémitisme
00:54:09ne sont que
00:54:10des marches au pied.
00:54:11Mais le 7 octobre
00:54:12est aussi
00:54:13un catalyseur
00:54:14en quoi l'affrontement
00:54:15larvé à feu couvert
00:54:16depuis des années,
00:54:18s'accélère-t-il
00:54:19là,
00:54:20soudain,
00:54:21en France ?
00:54:22Est-ce qu'il faut
00:54:23craindre
00:54:24un embrasement ?
00:54:25On a vu ce que prononce
00:54:26Jean-Luc Mélenchon
00:54:27demain.
00:54:28Est-ce qu'il faut craindre
00:54:29un embrasement ?
00:54:30Alors,
00:54:31vous vous souvenez
00:54:32de cette phrase
00:54:33de Gérard Collomb ?
00:54:34Aujourd'hui,
00:54:35demain,
00:54:36désigné,
00:54:37en réalité,
00:54:38le 7 octobre.
00:54:39Et que Dominique Bernard
00:54:40et puis
00:54:41le Germano-Philippin
00:54:42qui a été tué
00:54:43à Bir Hakeim
00:54:44soient les premières victimes
00:54:45de cette guerre civile
00:54:46qui ne porte pas,
00:54:47d'ailleurs,
00:54:48peut-être ce nom
00:54:49parce que,
00:54:50dans une guerre civile,
00:54:51tout le monde
00:54:52revendique appartenir
00:54:53à la même nation.
00:54:54Là,
00:54:55il y a deux drapeaux.
00:54:56Quand il y a deux drapeaux,
00:54:57on peut se demander
00:54:58si stricto sensu,
00:54:59c'est une guerre civile,
00:55:00si tout le monde
00:55:01se sent,
00:55:02en réalité,
00:55:03concerné
00:55:04et français.
00:55:05Vous savez,
00:55:06la gauche prétend
00:55:07que prendre fait et cause
00:55:08pour Israël,
00:55:09c'est ça
00:55:10qui exacerbe
00:55:11les rancœurs.
00:55:12Mais c'est,
00:55:13en réalité,
00:55:14la gauche qui lit
00:55:15notre destin à Israël.
00:55:16Alors,
00:55:17par deux façons.
00:55:18En faisant venir
00:55:19une population
00:55:20qui recrée
00:55:21artificiellement
00:55:22la situation
00:55:23d'Israël
00:55:24mais aussi
00:55:25du Liban.
00:55:26Vous savez,
00:55:27le Liban fond
00:55:28avec une géopolitique donnée
00:55:29que nous n'avions pas.
00:55:30Mais nous,
00:55:31nous recréons
00:55:32artificiellement
00:55:33des conditions
00:55:34en France
00:55:35que nous n'avions nullement,
00:55:36dont nous étions
00:55:37préservés.
00:55:38C'est maintenant
00:55:39la rue arabe française,
00:55:40il faut quand même le dire,
00:55:41qui dicte
00:55:42au Président de la République
00:55:43sa participation
00:55:44ou sa non-participation
00:55:45à telle ou telle
00:55:46manifestation.
00:55:47Et puis,
00:55:48en établissant
00:55:49un signe d'égalité
00:55:50entre le colon israélien
00:55:51et le colon français,
00:55:52entre l'opprimé palestinien
00:55:53et l'opprimé algérien.
00:55:54C'est une acculturation
00:55:55du conflit israélien
00:55:56à la France.
00:55:57Rima Hassan,
00:55:58elle y travaille dur,
00:55:59elle fait cette comparaison
00:56:00avec le président
00:56:01de la République
00:56:03de façon récurrente.
00:56:05Elle dit
00:56:06que ce qui fait Israël
00:56:07à la Palestine
00:56:08n'est pas très différent
00:56:09de ce que la France
00:56:10faisait à l'Algérie.
00:56:11Et c'est quelque chose
00:56:12d'absolument récurrent.
00:56:13On peut dire que
00:56:14Dominique de Villepin,
00:56:15peu ou prou,
00:56:16a fait cela aussi
00:56:17ce matin.
00:56:18Il a victimisé
00:56:19l'Algérie
00:56:20dans le prolongement
00:56:21de ses déclarations
00:56:22sur la Palestine.
00:56:23Il a
00:56:24fait
00:56:25une comparaison
00:56:26à la côte
00:56:27mal taillée.
00:56:28Alors,
00:56:29vous savez,
00:56:30quel est le but
00:56:31parce que je trouve
00:56:32que c'est vraiment intéressant
00:56:33de voir cela.
00:56:34Pourquoi Jean-Luc Mélenchon
00:56:35se démène ainsi ?
00:56:36Parce que Jean-Luc Mélenchon,
00:56:37il veut être
00:56:38le Bismarck
00:56:39des communautarismes.
00:56:40Il faut se rendre compte
00:56:41que l'immigration
00:56:42suscite
00:56:43des communautarismes
00:56:44qui ne sont pas tous liés,
00:56:45qui sont divisés.
00:56:46La Tchétchénie
00:56:47n'est pas l'Algérie.
00:56:48L'Afrique subsaharienne
00:56:49ne s'entend pas
00:56:50avec le Maghreb.
00:56:51L'Algérie et le Maroc
00:56:52se regardent en chien de faïence.
00:56:53Donc il faut trouver
00:56:54un point de cohésion
00:56:55positif,
00:56:56négatif en l'occurrence plutôt.
00:56:57Un point de cohésion
00:56:58qui unira
00:56:59tout ce monde-là.
00:57:00Et au-delà de l'OUMA,
00:57:01on a trouvé
00:57:02la Palestine.
00:57:03Désormais,
00:57:04ce communautarisme
00:57:05a un drapeau
00:57:06et un cri de reliement.
00:57:07La Palestine.
00:57:08Et on comprend pourquoi
00:57:09un nid de gauche
00:57:10aussi éloigné
00:57:11de la Palestine
00:57:12a tué
00:57:13un Français
00:57:14à Paris
00:57:15au nom
00:57:16de la bande de Gaza.
00:57:17Merci beaucoup
00:57:18pour votre regard.
00:57:19Il y aurait tant
00:57:20à dire encore,
00:57:21mais évidemment,
00:57:22on parle de ces sujets-là
00:57:23assez régulièrement
00:57:24et on suivra tout cela
00:57:25dans les jours qui viennent avant
00:57:26de venir à vous,
00:57:27à vos côtés.
00:57:28On va rejoindre
00:57:29Michael Dos Santos
00:57:30qui se trouve
00:57:31au Dôme de Paris
00:57:32où il y a
00:57:33une soirée organisée
00:57:34par le CRIF.
00:57:35Plusieurs ministres sont présents,
00:57:37le Premier ministre,
00:57:384000 personnes sont attendues.
00:57:40Michael Dos Santos,
00:57:41comment va s'organiser
00:57:42cette soirée ?
00:57:43Mesdames, Messieurs,
00:57:44merci de bien vouloir
00:57:45prendre place.
00:57:46Écoutez, Kelly,
00:57:47effectivement,
00:57:48plusieurs personnalités
00:57:49ont fait le déplacement
00:57:50pour rendre hommage
00:57:51aux victimes du 7 octobre,
00:57:52mais aussi soutenir
00:57:53les otages du Hamas
00:57:54retenus dans la bande de Gaza.
00:57:56On attend notamment
00:57:57le Premier ministre,
00:57:58Michel Barnier,
00:57:59qui devrait s'exprimer
00:58:00dans quelques minutes.
00:58:01D'autres ministres aussi
00:58:02comme Bruno Retailleau
00:58:03ou encore Didier Migaud.
00:58:05Certaines personnalités,
00:58:06elles, sont déjà arrivées.
00:58:08C'est le cas de l'ancien
00:58:09chef de l'État,
00:58:10Nicolas Sarkozy.
00:58:12Il y a aussi Bernard-Henri Lévy.
00:58:13On a pu apercevoir
00:58:14Gabriel Attal
00:58:15ou encore Christian Estrosi.
00:58:17Comme vous le disiez,
00:58:18effectivement,
00:58:194000 personnes sont attendues
00:58:20ici dans le Dôme de Paris
00:58:22pour assister à les tableaux,
00:58:24écouter les prises de parole,
00:58:25bien sûr,
00:58:26mais aussi assister à des tableaux
00:58:27qui vont mêler des photos,
00:58:29mais aussi des vidéos.
00:58:31Parmi elles,
00:58:32se trouvent des familles d'otages
00:58:34qui sont présentes dans la salle,
00:58:35qui ont rencontré un peu plus tôt
00:58:37Emmanuel Macron,
00:58:38Michel Barnier,
00:58:39aussi à Matignon,
00:58:40mais qui ne devraient pas
00:58:41prendre la parole ce soir.
00:58:42Enfin,
00:58:43on a appris également
00:58:44que certains artistes
00:58:45comme les chanteurs Amir
00:58:46ou encore Patrick Bourrel
00:58:47devraient se produire sur scène.
00:58:49Nul doute donc
00:58:50qu'il y aura énormément d'émotions
00:58:52ce soir ici au Dôme de Paris.
00:58:56Merci beaucoup,
00:58:57Michael de Santos.
00:58:58Pardon,
00:58:59j'ai un peu souri,
00:59:00mais c'est parce qu'on m'appelle
00:59:01pas souvent Kelly.
00:59:02Je vous remercie beaucoup.
00:59:03Ici,
00:59:04on voit les images en direct
00:59:05des personnalités
00:59:06qui sont attendues
00:59:07et qui arrivent
00:59:08à cette cérémonie d'hommage
00:59:10organisée par le CRIF à Paris
00:59:12ce soir.
00:59:13Je vous le disais,
00:59:14elle commence normalement
00:59:15à 20h
00:59:16et 4000 personnes
00:59:18sont attendues
00:59:19pour cette cérémonie d'hommage
00:59:21aux victimes du 7 octobre.
00:59:23Mathieu Bocot,
00:59:24une dernière question.
00:59:25Comment expliquer
00:59:27le rejet d'Israël
00:59:29dans une partie du monde occidental ?
00:59:31Ça,
00:59:32c'est très intéressant
00:59:33de voir un peu
00:59:34comment on peut aller
00:59:35jusqu'au déclin
00:59:36de notre civilisation.
00:59:38Jusqu'à tout récemment,
00:59:39nous n'avions pas l'impression
00:59:40de partager
00:59:41une commune civilisation.
00:59:42Comment on peut expliquer
00:59:44à partir du 7 octobre
00:59:45ce basculement ?
00:59:47En fait,
00:59:48cette question
00:59:49en appelle une autre.
00:59:50C'est un effet miroir.
00:59:52C'est
00:59:53que,
00:59:54que sommes-nous devenus
00:59:55depuis 50 ou 60 ans ?
00:59:57Et,
00:59:58à partir de ce que nous sommes devenus,
01:00:00comment considérons-nous
01:00:01Israël,
01:00:02aujourd'hui, souvent ?
01:00:03On pourrait dire globalement
01:00:04que le monde occidental
01:00:05s'est engagé,
01:00:06il croit être dans un moment
01:00:07d'émancipation exceptionnelle
01:00:08dans l'histoire,
01:00:09mais on est dans un moment
01:00:10dans notre histoire
01:00:11de décadence,
01:00:12un processus d'autodestruction
01:00:13des sociétés occidentales.
01:00:15On va donner quelques exemples.
01:00:16Nous sommes une civilisation
01:00:17qui ne croit plus
01:00:18en ses nations.
01:00:19Les nations sont vues
01:00:20comme étant des résidus
01:00:21d'un monde antérieur,
01:00:23les vieilles traces en CO3,
01:00:24c'est le bois mort de l'humanité
01:00:25dont on devrait se débarrasser
01:00:27ou pour qu'advienne
01:00:28l'humanité métissée
01:00:29et mondialisée.
01:00:30Ce qui fait qu'on est
01:00:31particulièrement favorable
01:00:32partout en Occident
01:00:33à la submersion migratoire
01:00:34parce qu'on se dit
01:00:35que c'est un pas de plus
01:00:36vers l'humanité diversitaire.
01:00:39On traite d'ailleurs,
01:00:40très souvent,
01:00:41ne l'oublions pas,
01:00:42l'immigrant comme le Messie,
01:00:43celui qui nous amène
01:00:44la promesse de l'altérité
01:00:45dans un monde décadent
01:00:46qui serait de nôtre.
01:00:48L'Occident a renoncé
01:00:49à la souveraineté nationale
01:00:50et préfère le mondialisme.
01:00:51Les souverainetés nationales,
01:00:52c'est désuet, c'est dépassé.
01:00:54Est-ce que c'est pas
01:00:55un peu réactionnaire?
01:00:56C'est ce qu'avait dit
01:00:57M. Barroso en d'autres temps.
01:00:58Souveraineté nationale
01:00:59égale réactionnaire.
01:01:00Le monde occidental
01:01:01ne croit plus en la tradition.
01:01:03Si il y a une chose
01:01:04qu'on a voulu liquider
01:01:05depuis les années 60,
01:01:06c'est l'idée même de tradition.
01:01:08Il faut déconstruire
01:01:09pour nous sommes habités
01:01:11par le fantasme
01:01:12du grand recommencement à zéro.
01:01:14L'homme nouveau,
01:01:15le nouvel homme nouveau,
01:01:17détaché non seulement
01:01:18de ses appartenances,
01:01:19de ses déterminismes,
01:01:20mais aujourd'hui,
01:01:21on en parle souvent ici,
01:01:22jusqu'à détacher
01:01:23de son sexe de naissance.
01:01:24On veut une créature
01:01:25absolument nouvelle
01:01:26qui ne doit rien au passé,
01:01:27rien à l'histoire,
01:01:28rien à la mémoire,
01:01:29rien à la tradition,
01:01:30rien à son peuple,
01:01:31d'autant qu'il n'a plus
01:01:32de peuple.
01:01:33Nous sommes aujourd'hui,
01:01:34et ça c'est plus vrai
01:01:35en Europe qu'en Amérique du Nord,
01:01:36évidemment,
01:01:37nous avons renoncé
01:01:38à la fonction de défense.
01:01:39On se dit globalement
01:01:40que c'est les Américains
01:01:41qui vont nous protéger.
01:01:42La fonction de défense,
01:01:43par nous-mêmes,
01:01:44nous n'y croyons plus.
01:01:45C'est le consentement
01:01:46au statut de protectorat
01:01:47par rapport aux États-Unis
01:01:48que nous nommons
01:01:49pudiquement « autant ».
01:01:50Alors, évidemment,
01:01:51on se cache derrière
01:01:52le pacifisme,
01:01:53mais en ce temps-là,
01:01:54la gouvernance globale
01:01:55va nous aider.
01:01:56Ça fonctionne plus ou moins.
01:01:57Comment se présente Israël
01:01:58devant nous,
01:01:59devant à partir de ce portrait ?
01:02:00Israël, voilà un peuple
01:02:01qui croit fondamentalement
01:02:02à sa continuité historique.
01:02:03C'est-à-dire,
01:02:04s'il y a un peuple sur Terre
01:02:05qui croit à sa continuité historique,
01:02:06c'est bien le peuple juif
01:02:07qui a traversé
01:02:08non seulement les siècles,
01:02:09c'est déjà pas mal,
01:02:10mais les millénaires,
01:02:11c'est quand même pas mal aussi,
01:02:12et qui encore aujourd'hui
01:02:13est dans le centre
01:02:14de sa fidélité à des rituels,
01:02:15le sentiment de sa fidélité
01:02:16à une mémoire,
01:02:17il a été capable
01:02:18de traverser
01:02:19les épreuves historiques
01:02:20les pires,
01:02:21la dernière en date
01:02:22étant évidemment la Shoah,
01:02:23et dans l'idée de revenir
01:02:24sur sa terre d'origine,
01:02:25sur ce qu'on pourrait
01:02:26appeler sa terre patrie,
01:02:27si on permet cette image.
01:02:28Qu'est-ce qu'on entend
01:02:29par là ?
01:02:30Une terre,
01:02:31on en a été chassé
01:02:32il y a 2000 ans,
01:02:33mais nous y reviendrons
01:02:34un jour.
01:02:35Autrement dit,
01:02:36l'exil n'est pas une fin en soi,
01:02:37mais c'est une fin
01:02:38de l'humanité.
01:02:39C'est-à-dire,
01:02:40nous y reviendrons
01:02:41un jour.
01:02:42Autrement dit,
01:02:43l'exil n'est pas
01:02:44une fin en soi,
01:02:45la fin,
01:02:46c'est revenir chez soi
01:02:47et devenir maître chez soi.
01:02:48Donc,
01:02:49continuité historique,
01:02:50vérité de l'enracinement.
01:02:51Ensuite,
01:02:52Israël est dans tout
01:02:53sauf une définition
01:02:54strictement juridique
01:02:55de la nationalité.
01:02:56Israël,
01:02:57une définition,
01:02:58la nation s'inscrit
01:02:59sous le signe
01:03:00de la filiation,
01:03:01de la culture,
01:03:02je le disais plus tôt,
01:03:03de la tradition,
01:03:04des mœurs,
01:03:05de la continuité
01:03:06à travers le temps.
01:03:07On n'est pas ici
01:03:08devant la fiction
01:03:09de l'identité.
01:03:10D'ailleurs,
01:03:11on parle souvent
01:03:12de l'État juif.
01:03:13Et dans les années 90,
01:03:14il y a eu le débat
01:03:15autour du post-sionisme
01:03:16en Israël,
01:03:17en disant,
01:03:18aujourd'hui,
01:03:19Israël ne sera plus
01:03:20un État juif,
01:03:21ce serait un État
01:03:22purement démocratique,
01:03:23mais qui n'aura plus
01:03:24d'enracinement identitaire.
01:03:25Ça n'a pas fait long feu.
01:03:26Israël,
01:03:27c'est un pays
01:03:28qui a le souci
01:03:29de demeurer majoritaire
01:03:30chez lui.
01:03:31Je me rappelle
01:03:32un échange
01:03:33avec Bernard-Henri Lévy
01:03:34sur CNews.
01:03:35Je lui disais,
01:03:36il est français,
01:03:37mais il a un grand
01:03:38respect pour Israël.
01:03:39Il avait dit non,
01:03:40bien sûr que non.
01:03:41Ce n'est pas le seul,
01:03:42évidemment,
01:03:43à le penser.
01:03:44Et c'est un pays
01:03:45qui se défend
01:03:46vraiment par lui-même,
01:03:47qui ne demande pas aux autres
01:03:48de le défendre en dernière instance
01:03:49et qui place même au cœur,
01:03:50Régis le disait,
01:03:51la fonction militaire
01:03:52au cœur de son existence
01:03:53collective.
01:03:54Alors,
01:03:55il ne demande pas d'ailleurs
01:03:56la permission des experts
01:03:57de l'ONU pour savoir
01:03:58ce que veut dire
01:03:59une riposte proportionnée.
01:04:00Donc,
01:04:01qu'est-ce qu'on voit ici?
01:04:02D'un côté,
01:04:03nous voyons,
01:04:04le choc est inévitable
01:04:05entre un Occident
01:04:06dans l'autodestruction
01:04:07d'un pays qui avait
01:04:08des vertus
01:04:09qui étaient peut-être autrefois
01:04:10les nôtres,
01:04:11mais qui aujourd'hui
01:04:12sont rejetées.
01:04:13Le choc est inévitable,
01:04:14bien que plusieurs en Occident
01:04:15se disent
01:04:16est-ce que ce pays
01:04:17n'aurait pas certaines vertus
01:04:18que nous avons sacrifiées?
01:04:19Identité,
01:04:20histoire,
01:04:21souveraineté,
01:04:22patriotisme,
01:04:23est-ce que vous considérez,
01:04:24Mathieu,
01:04:25que les pays européens
01:04:26ont quelque chose
01:04:27à prendre de ce point de vue?
01:04:28Je crois,
01:04:29c'est-à-dire,
01:04:30il ne s'agit pas
01:04:31d'en faire un modèle
01:04:32dans l'absolu.
01:04:33Il ne s'agit surtout pas
01:04:34de dire c'est un gouvernement
01:04:35non critiquable.
01:04:36On peut être en désaccord
01:04:37avec sa manière
01:04:38de mener la guerre,
01:04:39on peut être en désaccord
01:04:40avec plein de choses,
01:04:41mais on note
01:04:42qu'on est devant un peuple
01:04:43qui s'entête dans l'existence
01:04:44et qui n'accepte pas
01:04:45de se faire abolir historiquement,
01:04:46de se faire dissoudre historiquement,
01:04:47de se faire liquider historiquement.
01:04:48Israël a comme pari
01:04:49de réconcilier
01:04:50tradition et modernité.
01:04:51À travers le monde aujourd'hui,
01:04:52les civilisations qui émergent
01:04:53réconcilient tradition
01:04:54et modernité.
01:04:55Les Occidentaux croient
01:04:56au nom de la modernité
01:04:57de voir sacrifier
01:04:58tout ce qui s'appelle
01:04:59tradition et identité.
01:05:00Il est possible
01:05:01que de ce point de vue,
01:05:02nous ayons quelques leçons
01:05:03à prendre.
01:05:07Merci pour cette excellente analyse,
01:05:09mon cher Mathieu,
01:05:10ne ratez pas à 21h
01:05:11sur CNews,
01:05:12ce document massacre
01:05:13à la répartie.
01:05:14Tout de suite,
01:05:15l'heure des produits.
01:05:16Merci à tous.
01:05:17Merci Régis Gabriel,
01:05:18merci pour vos analyses.