Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir pour la dernière émission de l'année de Face à l'Info au Canal Historique.
00:07Nouveau Canal Historique. Simon Guylain, comment allez-vous ce soir ?
00:11Très bien. Ça me fait quelque chose que ce soit la dernière quand même ce soir. J'ai passé une belle saison avec vous.
00:14Vous n'avez pas pleuré, là ?
00:15Je ne vais pas pleurer, mais ça me fait quelque chose.
00:17Moi, je suis à deux doigts de pleurer.
00:18J'espère surtout que j'ai été assez bon pour être conduit l'année prochaine, surtout.
00:21Alors ça, je vais en parler avec Serge Néjar. Je vais lui envoyer un petit SMS.
00:24Vous touchez un peu, ça m'arrange.
00:25C'est pas gagné.
00:26Commençons par l'info.
00:27Allez, on y va. Bonsoir, chère Christine et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:31La France doit économiser 25 milliards d'euros en 2024 pour redresser ses finances publiques.
00:36C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
00:40Une annonce au moment où les tractations politiques s'intensifient pour tenter de former un nouveau gouvernement.
00:45La Russie inscrit la veuve d'Alexei Navalny sur la liste des terroristes et extrémistes.
00:51Deux jours après avoir émis à son encontre un mandat d'arrêt,
00:54Yulia Navalnaya est accusée par la justice russe de participation à un groupe extrémiste.
00:59Et puis les deux rugbymemes français accusés de viol en Argentine attendent toujours d'être présentés à la justice.
01:04Oscar Gégou et Hugo Auradou sont accusés d'avoir violé une femme dans leur chambre d'hôtel.
01:08C'était samedi dernier.
01:09Et depuis, les avocats des deux parties livrent des versions complètement opposées.
01:13Chère Christine.
01:15Merci Simon Guillain.
01:17Et au sommaire ce soir, pas de Premier ministre, pas de gouvernement, pas d'avancée politique.
01:23Mathieu Bocoté propose ce soir un premier édito en termes de bilan.
01:27Où en sommes-nous aujourd'hui ? Où en est la France ?
01:30A quoi pouvons-nous nous attendre ? De quelles possibilités la situation présente est-elle porteuse ?
01:35La France est-elle à la veille de basculer dans une crise dont la situation actuelle ne serait que le début ?
01:42L'édito de Mathieu Bocoté.
01:44Nicole Belloubet a demandé aujourd'hui l'ouverture d'une enquête administrative
01:48après des accusations de discrimination au préjudice d'élèves d'un lycée juif parisien lors du grand oral du bac.
01:55Une quinzaine d'élèves auraient donc eu des notes anormalement basses parce qu'ils viennent d'un lycée juif.
02:00Beaucoup d'internautes et de politiques sont choqués par l'éventualité de tels faits.
02:05Alors que les actes antisémites se multiplient.
02:08Et comment peut-on imaginer, aller jusque-là, y penser seulement ?
02:13Effraie. L'analyse de Gabrielle Plusel.
02:17Alors que tout le monde, ou presque, part en vacances,
02:20certains se préparent pour les JO à deux semaines de l'événement.
02:23Mais à quoi, là aussi, pouvons-nous nous attendre ?
02:26Un calme politique pour accueillir dignement cet événement qui se prépare depuis dix ans ?
02:31Ou bien allons-nous vers les JO du chaos ?
02:34Avec les menaces de grève, menaces terroristes, l'instabilité politique, la prise en otage de la gauche,
02:40cette ultra-gauche qui entend, je cite, « mettre le plus gros bordel possible ».
02:45À quoi peut-on s'attendre ? Le regard de Marc Menon.
02:49La gauche réclame le pouvoir. LFI exige d'Emmanuel Macron de respecter les urnes.
02:56On s'arrêtera ce soir sur une des mesures que la gauche veut appliquer quand elle sera au pouvoir.
03:01C'est le journal Le Point qui s'en inquiète.
03:03Il s'agit d'interdire aux médecins d'installer là où il y a déjà suffisamment de praticiens.
03:10Une façon de lutter contre les déserts médicaux.
03:13Obliger les nouveaux médecins à s'installer là où l'offre est insuffisante.
03:17En quoi est-ce contre-productif ?
03:20En quoi ce sujet recoupe-t-il celui de la ruralité et de ses difficultés ?
03:25Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:27Et puis quand Médiapart compte les Blancs à l'Assemblée nationale
03:32et juge l'Assemblée trop blanche.
03:34Ces journalistes ont regardé la photo des députés et on arrive à cette conclusion.
03:40Notons au passage que des députés ultramarins noirs comme Maude Petit,
03:44une martiniquaise, a été comptée comme blanche.
03:47Il y a peut-être un petit souci de la notion de la couleur de peau.
03:50Ou de ce que l'on veut en faire.
03:52En tout cas, sommes-nous condamnés à terminer la saison sur ce sujet ?
03:56L'édito de Mathieu Bocoté.
03:58Allez, je vous propose une heure pour entrer dans la bibliothèque de l'info.
04:03C'est parti avec nos mousquetaires.
04:18Ravi de vous retrouver ce soir pour cette dernière émission de Face à l'info.
04:22Marc Menand.
04:29Qu'on voit danser des golfes clairs à des reflets d'argent.
04:45Des reflets changeant la pluie, la mer.
04:53Bravo ! Excellent !
04:58Ça y est, on lui a trouvé un poste pour la rentrée.
05:01Dans le hall de la mer avec L'Apostrophe.
05:06Vous pensez partir en vacances à la mer, vous ?
05:08Bah oui !
05:11Attention, le micro du playback.
05:13Parce que souvent, au bord de mer, il y a des galets.
05:16Alors j'en serais.
05:18Alors moi, je vous ai emmené, les petits chéris, des petits cadeaux.
05:22Pour les filles et des petits cadeaux pour vos épouses respectives.
05:27Alors ici, c'est pour Charlotte.
05:30Ça c'est pour Charlotte le rose.
05:33Et là, c'est pour Marc.
05:35C'est pour votre chérie, Marc.
05:37Je vous laisse ouvrir et montrer aux téléspectateurs.
05:40Là, c'est pour Gabrielle Cluzel.
05:43Et là, c'est pour votre épouse.
05:47C'est adorable !
05:49Ça, c'est pour Mathieu, votre épouse, et pour Gabrielle.
05:52Alors je vous prie de regarder.
05:54Et ça, celui-là, c'est pour Clara, qui est l'assistante de Face à l'Info
05:59et qui m'a mis un petit mot d'amour à me faire pleurer
06:03et qui me remercie pendant la saison qu'elle a passée avec nous.
06:06On vous dit tout.
06:07Il y a quelqu'un qui va nous raconter le dîner, d'ailleurs.
06:09Ça veut dire que vous êtes à cheval sur les principes ?
06:12Oui, je suis à cheval.
06:13J'aime trop les poudres d'oreilles.
06:15Alors, c'est ce que j'ai acheté pour tout le monde.
06:17Alors, Clara, qui est en régie et qui nous regarde, je ne sais pas si ça vous plaira, ma jolie,
06:22mais ça, c'est pour vous.
06:23Petit cadeau pour notre assistante.
06:25On m'a dit qu'elle est ravie.
06:26Alors, montrez-moi aussi.
06:28Non, mais Marc, maintenant, je vous en prie.
06:30Il a mort sur lui-même.
06:32Ça fait des lustres que je suis ici.
06:36Est-ce que ça plaira à votre épouse, Laurence ?
06:38Oui, la petite Laurence.
06:40Il est temps de la demander en mariage.
06:43Et vous, ma belle Charlotte, est-ce que ça vous plaît ?
06:45Ah, j'adore.
06:46J'aime bien parce que je suis plus contente que vous, encore.
06:49Mathieu Bocoté.
06:50Tout est parfait.
06:51J'ai envie de voir un peu les boucles d'oreilles.
06:52Mais bien sûr.
06:55Salut, Fakoumi.
06:57Ah, et Gabriel.
06:58Ah oui, voilà.
06:59Génial.
07:01Magnifique.
07:02J'ai pris le temps pour les choisir dans une petite boutique.
07:04Je suis passée devant la boutique.
07:06C'est une boutique de bijoux en cristal.
07:07Je rentre dans la boutique.
07:08Ils ont ces news.
07:09Je dis, attendez, j'achète tout.
07:13J'ai tout acheté.
07:14Merci beaucoup, Christine.
07:15Non, mais c'est un bonheur.
07:16Je me suis acheté une petite paire aussi.
07:18Pas souvent, voilà.
07:20C'est un bonheur.
07:21Bon, on peut s'arrêter là ?
07:22Bon, fassez-vous le bijou quand même.
07:24Ah non.
07:25C'est adorable.
07:26Je me sens toute flattée.
07:27Juste avant de commencer l'émission, parce que vous savez que quand on entre dans le dur,
07:31on entre dans le dur.
07:32Qu'est-ce qu'il peut raconter, ce qui s'est passé hier soir ?
07:34Le dîner, comment c'était ?
07:35Un petit débrief parce que sur les réseaux sociaux, les gens demandent comment ça s'est passé.
07:38Gabriel Cluzel.
07:39Le débrief du dîner de l'Info hier soir.
07:41Libé va le raconter en principe.
07:45Je n'ai qu'un mot, c'était magnifique.
07:48Les boucles d'oreilles vous vont très bien en plus.
07:50Et vous, Charlotte ?
07:51C'était un moment amical et joyeux et sympathique pour clore cette saison.
07:55C'était un très bon moment.
07:56Qu'est-ce qu'il a mangé, le jeune homme ?
08:00J'ai mangé, c'était du homard.
08:03Eh bien, dis donc.
08:05Franchement, c'est lui qui a payé.
08:07Avec la pince, il ne faut pas rêver.
08:10Mais ce qui est terrible, c'est que Gabrielle m'a muselé toutes les soirées
08:14parce qu'elle avait peur que je chante vraiment une chanson payarde.
08:18On en a presque fait une quand même.
08:20Nous avons mangé, nous avons quand même un peu chanté, nous avons bu.
08:23C'était très bien.
08:24C'était la vie.
08:25J'adore ce gala, ça ne rassure rien.
08:28Vive la vie.
08:29En tout cas, mes amis, vous qui nous regardez, vous étiez parmi nous, avec nous autour de la table.
08:34On a pensé à vous parce que c'est vous qui nous permettez de nous réunir.
08:37Merci à vous, en tout cas, de nous suivre depuis bientôt cinq ans avec fidélité.
08:44Alors que 77% des Français se disent inquiets par rapport à la situation politique,
08:50selon le sondage CSA pour le JDD, CNews et Europe 1,
08:54vous nous proposez, Mathieu Bocoté, ce soir, pour votre premier édito,
08:58un premier édito en termes de bilan.
09:01Où en sommes-nous aujourd'hui ?
09:02Où en est la France ?
09:03À quoi pouvons-nous nous attendre ?
09:05De quelles possibilités la situation présente est-elle porteuse ?
09:09La France est-elle à la veille de basculer dans une crise
09:13dont la situation actuelle ne serait peut-être que le début ?
09:17J'ai entendu dire que la France était en crise.
09:20Une crise inédite dans l'histoire de la Ve République.
09:24Une crise inédite, pourquoi ?
09:26Attendez, excusez-moi.
09:27Pause.
09:28Comme c'est la dernière, excusez-moi.
09:29On a fait un pari hier soir autour de la table.
09:32On commencerait l'émission par « j'ai entendu dire ».
09:36Et c'est un certain Damien qui nous a soufflé cette phrase.
09:39Mathieu a tenu son pari, je n'ai pas osé, mais Mathieu a osé.
09:42Donc vous avez entendu dire ?
09:43J'ai entendu dire que la France était en crise, assurément.
09:46Une crise inédite dans l'histoire de la Ve République.
09:49Il y a d'autres mots qu'on va placer ici comme ça.
09:51Et il ne s'agit pas d'une crise politique ordinaire.
09:54Parce qu'il ne s'agit pas simplement d'un épuisement relatif de la classe politique.
09:58Il ne s'agit pas simplement d'une inefficacité relative des politiques publiques.
10:03Il s'agit d'une crise où le système politique n'est plus capable
10:07de traduire les aspirations de la majorité des Français
10:11et qui plus encore se retournent contre eux.
10:14On est dans cette situation où les institutions produisent le contraire
10:18de ce à quoi aspire la grande majorité de la population.
10:22Et ça, je pense que c'est l'élément premier qu'on doit avoir à l'esprit.
10:26Les législatives, on en parle depuis quelques jours,
10:29la guerre du récit se poursuit jusqu'à aujourd'hui.
10:32Qui a gagné ? Nous ne le savons toujours pas.
10:35C'est très particulier. Nous sommes passés du soir premier
10:38où on est passé de Mélenchon-Chavez qui triomphe, annonce la révolution possible.
10:44On est passé à un effroi légitime.
10:46Ensuite, il y a une espèce d'optimisme centriste en ce moment.
10:49Une majorité pourra se construire en rapiessant
10:53différentes parties de la classe politique française.
10:56Et à travers cela, c'est le récit que vous suggériez hier
10:59et qui se confirme sur le plan tactique.
11:02Emmanuel Macron réussit à reprendre en main les événements.
11:07Non pas qu'il reprend en main l'ensemble du jeu politique,
11:10mais il réussit à reprendre en main les événements
11:13en se disant que le temps joue pour lui.
11:16Le temps joue pour lui, c'est-à-dire, plus on s'éloigne de l'élection,
11:21plus on se rapproche des JO, plus on se rapproche de l'été,
11:24plus les passions politiques vont se refroidir.
11:27Plus la gauche qui espère profiter de son enthousiasme
11:31dû à sa première place relative dans les sondages,
11:33qu'elle voulait lancer un coup de force, frapper, attaquer,
11:36faire une forme de coup de force à partir du résultat des élections,
11:40se dit qu'elle est en train de reprendre en main le jeu.
11:43Et là, on voit le bal des centristes.
11:45En fait, toutes les forces politiques qui aspirent à gouverner la France
11:48se candidatent en ce moment.
11:50On va finir avec François Bayrou comme premier ministre si ça continue.
11:53Je pense que lui-même doit y penser, mais il n'est probablement pas le seul.
11:56On est dans cette séquence où, finalement,
11:58la macronie croit reprendre en main le jeu politique.
12:01J'ajoute une chose. On nous disait qu'il était cliniquement mort.
12:04Le macronisme comme doctrine, comme corps politique, est peut-être mort,
12:08mais pour l'instant, comme acteur politique,
12:10il n'est plus aussi abattu qu'il y a quelques semaines.
12:13Je dirais même qu'il y a quelques jours.
12:15Donc, ayons cela à l'esprit, surtout que dans la situation bloquée,
12:19parce que ça ne change rien au fait que la situation,
12:21sur le fond, elle est bloquée, que le pouvoir est bloqué.
12:23Je reviendrai dans un instant.
12:25Mais tactiquement, Emmanuel Macron a réussi à sortir, en fait,
12:28des tirs croisés des dernières semaines.
12:31Autre chose, et je reviendrai dans un instant,
12:33la gauche, elle, est toujours quand même dans cet état d'esprit
12:36que soit on nous donne le pouvoir, soit on lance une grande charge.
12:40La gauche n'a pas dit son dernier mot.
12:42La gauche croit encore possible, s'il le faut, de mobiliser.
12:45La rue doit mobiliser l'ensemble de ses troupes,
12:47et elle ne manque pas de troupes, des miliciens,
12:50à ceux qui sont capables, d'une manière ou de l'autre,
12:52de faire l'appel à la grève générale.
12:54En passant par la capacité de paralyser le Parlement,
12:57on est vraiment dans une gauche qui, elle, croit son moment venu.
13:00Et la CGT appelle à manifester devant l'Assemblée nationale le 10 juillet.
13:04Exactement. Encore une fois.
13:05La CGT.
13:06Mais tous des obsédés du 6 janvier à l'américaine.
13:08Ils vont tous finir à vouloir s'emparer des institutions.
13:10C'est assez original.
13:11Quoi qu'il en soit, dans cette séquence,
13:13il y a quelque chose d'assez original et triste.
13:16C'est qu'on parle des jeux de combinaisons politiques,
13:18on parle des combinaisons parlementaires,
13:20mais les problèmes réels, ceux qui font...
13:22La crise de la France n'est pas qu'une crise des partis.
13:25C'est une crise, je le disais, du pouvoir.
13:27Du pouvoir incapable de répondre aux aspirations populaires,
13:30qui se retourne même contre elle.
13:32Je vous donne quelques exemples.
13:34On a la question de l'immigration.
13:35On le sait, il existe une majorité d'idées, en France,
13:38dans la population, pour stopper l'immigration massive.
13:41Pas pour la ralentir, pas pour la modérer,
13:43pour stopper l'immigration massive.
13:45Le régime, fondamentalement,
13:47continue d'imposer l'immigration massive aux Français.
13:50Donc, ils ont beau crier sur le mot du désespoir
13:53ou de différentes manières,
13:55c'est pas seulement qu'on les entend pas,
13:57c'est qu'on leur impose le contraire de ce qu'ils souhaitent.
13:59En matière d'insécurité, l'insécurité continue.
14:02On en parle un peu moins ces jours-ci.
14:04Les faits divers, entre guillemets,
14:06percent moins médiatiquement,
14:08mais la vie pour les Français demeure une vie compliquée
14:11dès lors qu'ils s'aventurent dans ces territoires
14:13où une souveraineté nouvelle s'exerce,
14:15qui n'est pas celle de l'État français,
14:16qui est celle des caïds, des gangs,
14:18ou encore, plus largement,
14:20tout simplement de ces territoires qui se multiplient quelquefois.
14:22Les transports en commun ne sont plus des endroits...
14:24Donc ça, ça continue.
14:25On a la grande crise politique, on a le théâtre,
14:27on se demande, finalement, que dira Gérard Larcher,
14:29qu'en pense François Bayrou,
14:30et de ce point de vue, peut-on faire parler René Coty,
14:32avec un peu de Ouija, ce serait peut-être possible,
14:34mais sur le fond des choses,
14:36la réalité se poursuit, elle est désavantageuse.
14:38La question du pouvoir d'achat,
14:40qui n'est pas qu'on en dise seulement une question
14:42de distribution de chèques,
14:43mais la capacité de libérer le travail des Français,
14:46de délivrer une bonne partie des entrepreneurs des charges,
14:49la possibilité de les délivrer du braquage fiscal.
14:52Mais ça, on n'en parle pas en ce moment,
14:53le jeu parlementaire occupe tout.
14:55Un pouvoir toujours plus répressif
14:56en matière de liberté d'expression,
14:58gardons-la à l'esprit,
14:59et une perte de souveraineté au niveau européen.
15:01Je donne un exemple qui vient de la campagne toute récente.
15:03Le RN disait, on veut privatiser l'audiovisuel public.
15:06On peut être pour, on peut être contre,
15:07on peut penser que c'est une bonne ou une mauvaise idée.
15:09L'argument qu'on répondait au RN, c'était,
15:11mais vous ne pourrez pas le faire.
15:12Le nouveau traité européen sur les médias,
15:14l'acte européen sur les médias vous interdit de le faire.
15:16Une autre décision que pourraient vouloir prendre les Français,
15:19ou ne pas vouloir la prendre,
15:21qui est interdite à cause de l'organisation européenne,
15:23donc une perte de souveraineté.
15:25Donc, dans la situation actuelle, j'y reviens,
15:29le décalage entre les institutions et la population,
15:31ce n'est plus seulement un écart,
15:32c'est un retournement des institutions et des élites
15:35contre la population.
15:36Et ça, c'est un problème politique majeur.
15:38Revenons justement à la politique, Mathieu Bocoté.
15:41Si Emmanuel Macron confiait le pouvoir à la gauche,
15:45s'il lui cédait sous la pression,
15:48là maintenant justement, on voit tous les appels à manifester,
15:51qu'est-ce qui se passerait?
15:53Vous avez raison de mentionner les appels à manifester.
15:55On comprend que la gauche, strictement parlementaire,
15:58en fonction de son poids au Parlement,
16:00sait qu'elle n'est pas capable de s'emparer du pouvoir.
16:02La séquence strictement parlementaire, la gauche a échoué.
16:05Qu'est-ce qu'elle nous dit?
16:07Parce qu'il y a eu un effet d'intimidation.
16:09Ce n'était pas inimaginable que le récit de la gauche soit tel,
16:13qu'au bout de 48 heures, il soit évident pour tous
16:15qu'on nomme un premier ministre NFP.
16:17Là, le récit a basculé, je l'ai dit,
16:19le retour du discours centriste, très bien.
16:21La gauche dit honnêtement, ce n'est pas terminé.
16:23On ne se fera pas voler notre victoire.
16:25Je vais citer par exemple Claire Lejeune,
16:26qui est une députée LFI,
16:28qui témoigne bien de cet état d'esprit.
16:30Il va falloir qu'ils comprennent vite quelque chose.
16:33Langage un peu quand même musclé.
16:35Ils n'ont strictement aucun droit à ignorer
16:38ou réinterpréter le verdict des urnes.
16:41Il y a une interprétation possible, c'est la seule,
16:43et c'est celle de LFI.
16:45Il est clair et net, nous avons gagné,
16:47la Macronie est balayée, Attal n'a aucune légitimité,
16:50c'est au NFP de gouverner.
16:52Vous comprenez qu'ici, c'est une psychologie
16:54qui pousse, en fait, au coup de force.
16:56Ça consiste à dire, soit vous vous soumettez
16:58à notre interprétation des urnes, soit on frappe.
17:00Imaginons qu'il soit capable de s'emparer du pouvoir.
17:02Ce n'est pas inimaginable.
17:04Qu'est-ce qu'on voit? C'est un programme,
17:06et on en parlait aujourd'hui, c'est intéressant,
17:08un programme assez radical, pour ne pas dire très radical
17:10en économie, plus sud-américain qu'européen,
17:12plus chavésien que même Mitterrandien 81.
17:15Il faut comprendre qu'on est ici dans une logique
17:17de rupture avec l'économie de marché.
17:19Je comprends qu'il y a plein de critiques
17:21à faire de l'économie de marché, mais chez...
17:23Alors, c'est évident, ce n'est pas la révolution
17:25de la Soviétique, mais l'ensemble des mesures
17:27engagées au nom de la justice fiscale,
17:29qui consistent globalement à braquer des gens
17:31à partir de l'argent qu'ils ont réussi à accumuler
17:33par leur travail. Vous avez travaillé,
17:35vous n'avez pas tout dépensé, vous n'avez pas fait de folie,
17:37vous avez mis de l'argent de côté pour votre famille.
17:39C'est à nous, c'est à l'État, on va s'en emparer,
17:41on va le redistribuer. On connaît la méthode.
17:43Ceux qui n'ont pas travaillé.
17:45Ou pire encore, on va le gaspiller
17:47dans la structure bureaucratique.
17:49Ça, c'est quand même du génie.
17:51Et aussi les mesures écologiques, qui sont toutes des mesures
17:53de l'activité économique très rapidement.
17:55Pendant six mois, pendant un an,
17:57très rapidement.
17:59Une gauche totalitaire, avec une pulsion totalitaire,
18:01elle n'est pas intégralement totalitaire,
18:03qui a la tentation aussi de s'emparer
18:05de la vie privée. Quand on regarde
18:07le programme du NFP, il faut voir aussi la contribution
18:09des écolos. Les écolos sont obsédés
18:11de la politisation de l'intime.
18:13Et de ce point de vue, plus les mesures économiques
18:15ne fonctionneraient pas,
18:17c'est ainsi, plus la tentation
18:19de s'emparer de l'intime serait présente.
18:21J'ai fait une campagne pour fermer CNews.
18:23Je me permets de le mentionner, non pas pour défendre la chaîne
18:25en tant que telle, bien que ce serait une bonne chose à faire,
18:27mais tout simplement parce que
18:29l'appel à fermer CNews, pour la gauche,
18:31c'est nécessaire. C'est maintenant ou jamais
18:33qu'il faut en finir avec ce qu'ils perçoivent
18:35comme une chaîne dissidente à fermer.
18:37Et à travers tout ça,
18:39Jean-Luc Mélenchon...
18:41Rappelons bien 300 chaînes télé en France.
18:43On dirait un pays dans lequel il y a plus de chaînes à fou.
18:45Mais il y en a une qu'il faut casser, parce qu'elle porte,
18:47de leur point de vue, un récit de l'actualité
18:49absolument intolérable. Et Jean-Luc Mélenchon,
18:51petit chefaillon sur son tabouret,
18:53dans les circonstances,
18:55nous dit, eh bien, je suis l'homme
18:57qui prendra le pouvoir. Et dans son esprit,
18:59ce projet, déjà, ne l'oublions pas, sur 2027,
19:01parce que c'est une séquence sur 3 ans pour lui.
19:03Si on ne lui donne pas ce qu'il veut maintenant,
19:05il peut projeter dans son esprit
19:07l'espèce de dynamique de chaos qui le servirait.
19:09Donc, je le redis, ça me semble important,
19:11la gauche, dans les circonstances,
19:13réclame les pleins pouvoirs, veut faire taire l'opposition,
19:15veut imposer une rupture
19:17majeure, si elle avait le pouvoir,
19:19à partir d'un bloc électoral très limité,
19:21parce qu'elle dit, la démocratie, c'est moi.
19:23La démocratie, c'est pas le débat
19:25entre vous et moi. La démocratie, c'est moi.
19:27Et si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes l'antidémocratie.
19:29De là la tentation autoritaire
19:31très visible de nos amis à gauche.
19:33Plus je vous écoute et plus j'entends en creux,
19:35vous ne l'avez pas mentionné,
19:37mais on a déjà eu l'occasion de le mentionner,
19:39le fait que le RN, aussi,
19:41pourrait dire respecter les urnes,
19:43regarder aux européennes comment ça s'est passé,
19:45regarder le premier tour des législatives,
19:47et pourrait appeler exactement comme.
19:49Mais il ne le fait pas.
19:51Il ne le fait pas, il ne l'a pas fait,
19:53il n'a pas appelé à manifester, donc c'est intéressant de...
19:55Il y a une nuance importante, vous avez tout à fait raison
19:57de le mentionner, c'est que le RN accepte...
19:59Et le récit, pardon, on a oublié déjà.
20:01Le récit RN a été balayé,
20:03il n'y a aucun doute là-dessus,
20:05mais ce que je note, c'est que le RN accepte
20:07ce principe, quitte à s'en désoler,
20:09qu'au premier tour, on choisit, au deuxième, on élimine.
20:11Il se sait éliminé pour un temps.
20:13Ensuite, il dit, on va chercher à gagner la fois prochaine,
20:15mais la France...
20:17L'NFP n'est pas dans cette logique.
20:19L'NFP dit, on a gagné et on veut
20:21les pleins pouvoirs maintenant.
20:23Et le RN avait déjà gagné aussi aux européennes.
20:25Oui, bien sûr, mais ce ne sont pas les élections qui forment le gouvernement.
20:27Mais ce sont les élections qui ont mené à la
20:29dissolution. Bien sûr, vous avez tout à fait raison.
20:31C'est fou, c'est fou quand même.
20:33La fille qui réfléchit enfin le dernier jour.
20:35On partage vos obsessions,
20:37vous ne le savez pas.
20:39Voilà la différence, le deux poids, deux mesures.
20:41Reprenons la question du départ
20:43pour terminer ce premier résidu.
20:45Où en sommes-nous?
20:47D'un autre côté, je pense,
20:49je vais aller faire le lien
20:51entre politique et sociologie, il y a une gauche
20:53radicale qui, elle, croit, je le dis,
20:55sur le moment venu. Tant qu'on n'a pas compris
20:57que dans leur esprit, c'est maintenant,
20:59parce qu'ils sont conscients que, généralement,
21:01la population ne veut pas leur donner le pouvoir.
21:03Ils ont l'impression que maintenant, ils peuvent jouer leur carte.
21:05Et tous ceux qui n'ont pas compris que la violence
21:07est une carte à jouer chez eux, il y a un texte remarquable
21:09qui est paru aujourd'hui sur Figaro Vox
21:11d'Elisabeth Geoffroy.
21:13Un texte passionnant où elle s'intéresse
21:15au rôle de la violence politique
21:17chez la France insoumise. Et plus largement
21:19chez le NFP, elle dit le fait que ce parti
21:21ne condamne pas en soi la violence politique
21:23est un élément qui nous en dit beaucoup
21:25sur son rapport à la démocratie. Donc, on a un parti
21:27potentiellement insurrectionnel, on a un centre
21:29qui, globalement, joue ses dernières cartes
21:31parce qu'ils sont épuisés.
21:33Qu'est-ce qu'ils ont en réserve en ce moment?
21:35C'est fascinant. Soit des vieux sages
21:37autoproclamés de la politique,
21:39François Bayrou et compagnie, qui rêvent peut-être
21:41d'un dernier tour de piste. Et de l'autre
21:43côté, une jeune génération macroniste
21:45qui n'est pas à la hauteur des événements.
21:47Ce n'est pas les insulter que de dire ça. Ils n'ont pas eu
21:49l'occasion de se former, les circonstances
21:51ne leur ont pas permis de passer de gestionnaire
21:53à vrai politique. Donc, la macroniste, sauf
21:55quelques exceptions, ne parvient pas à avoir
21:57le personnel politique nécessaire pour reprendre
21:59en main durablement les événements.
22:01Quant au RN, c'est une force de remplacement,
22:03une élite de rechange, on appelle ça en sociologie
22:05politique. C'est une élite de rechange
22:07qui dit à l'instant, moi, je ne veux pas simplement
22:09faire de l'alternance avec vous. Je propose un nouveau
22:11cadre, mais ils ont échoué pour l'instant.
22:13L'élite de rechange avait suffisamment
22:15de brebis galeuses pour reprendre la formule
22:17pour ne pas avoir passé le test de la crédibilité
22:19la dernière fois. On verra s'ils y parviennent
22:21la prochaine fois. La diabolisation
22:23fonctionne encore. Ils le savent, on vient même de le voir
22:25au Parlement européen, soit dit en passant.
22:27Ils le sentent encore. 26 août,
22:29quand nous nous retrouverons, le pays sera
22:31dans une crise qui ne sera pas terminée, j'en suis absolument
22:33certain.
22:35Oui, notre entrée, c'est le 26 août.
22:37On marque une pause et dans un instant,
22:39on va voir avec Gabriel Cluzel
22:41cette histoire qu'on voit
22:43sur les réseaux sociaux. La ministre
22:45de l'éducation de l'école Belloubet s'en est
22:47emparée pour lancer
22:49une enquête. Est-ce que
22:51des étudiants, des lycéens
22:53à l'oral du bac ont été
22:55sanctionnés, saqués,
22:57si vous permettez l'expression, parce que juifs ?
22:59On en parle dans un instant.
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23:05...
23:07C'est Mathieu qui va chanter ?
23:09...
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23:13...
23:15C'est une vraie surprise !
23:17...
23:19...
23:21Merci Mathieu, merci Marc, merci Charles.
23:23Bravo !
23:25Elles sont trop belles !
23:27...
23:29J'arrive, tiens la robe, dis donc.
23:31...
23:33...
23:35Elles sont magnifiques !
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31:53...
31:55où on devrait, encore une fois, s'intéresser à l'appropriation d'un socle commun de
32:00culture sur une capacité à analyser, à synthétiser. Non, ce n'est pas de cela
32:04dont il s'agit, et même la part de l'oral est de moins en moins académique. Il y a
32:08toujours une dimension personnelle qui prend une place énorme, comme si à 16 ans on avait
32:13un parcours incroyable. Et cette façon de scruter les enfants, enfin la vie des familles,
32:19permet finalement de voir de quel milieu ils sortent et ça introduit un critère de subjectivité
32:24fort. Donc vous ne valez plus parce que vous faites, mais parce que vous êtes. Parce qu'en
32:29réalité votre parcours à 16 ans c'est celui de vos parents et les engagements. On peut
32:34lire entre les lignes d'où vous venez. C'est pour ça qu'il y a une forme d'autocensure.
32:38Il faut essayer de rentrer au chauspier dans la grille de lecture qui est imposée par
32:43certains profs de gauche. J'ai eu un exemple, je vous raconte une anecdote, c'est un directeur
32:46qui m'a raconté ça ce matin. Ça touche des écoles catholiques, des garçons et des
32:51filles qui font du scoutisme. Ils ne vont pas écrire qu'ils font du scoutisme, pourtant
32:56ça occupe toute leur vie, c'est leur passion. Ils vont parler d'engagement solidaire auprès
32:59des jeunes et de l'environnement. Parce que factuellement c'est vrai, le scout est l'ami
33:03de la nature, mais les mots utilisés font croire qu'ils sont des émules de Greta Thunberg
33:07et c'est plus vendeur que les émules de Baden Powell pour rentrer à Sciences Po par
33:10exemple. Donc on vit dans un monde où il vaut mieux être un militant soulèvement
33:13de la terre que scout. Et pour revenir au sujet qui nous intéresse, Sophie Audugé,
33:19qui est déléguée générale de SOS Éducation, elle compte demander au prochain ministre
33:23quand il y en aura un, parce qu'on est un peu dans le flou, comme l'a dit Mathieu,
33:27j'ai entendu dire, moi aussi, une enquête indépendante sur le processus de sélection
33:33à Sciences Po. Parce qu'elle a des cas d'excellents dossiers avec des noms à consonance
33:37juive qui ont été écartés. Alors peut-être que ce n'est pas le cas, peut-être qu'il
33:40y a eu vraiment une sélection dans les règles de l'art, mais cette opacité a besoin d'être
33:46levée. On m'a même dit que certains enfants faisaient le choix de se déguiser, ça rejoint
33:50le propos que l'on disait, et je vais vous expliquer pourquoi je dis déguiser, le propos
33:53de Mathieu hier, où vous releviez, qui disait « l'élégance c'est de la dissidence »,
33:57aujourd'hui l'élégance c'est de la transgression. Donc aussi un directeur d'école dans lequel
34:02les enfants sont obligés d'aller en chemise et en chaussures de ville, donc qui ont l'habitude
34:05de s'habiller comme ça, pour aller passer le bac, ils se font pousser les cheveux, ils
34:09viennent avec t-shirts et des baskets parce qu'ils ne veulent pas avoir une tête de,
34:12je cite, « de fachos ». Donc vous voyez qu'aujourd'hui c'est plus punk et transgressif
34:17quand on a 15 ans au lycée de mettre une cravate, contrairement à ce que raconte la
34:21France insoumise. Mais dans cette survalorisation du personnel, il y a une dimension ultra-inégalitaire.
34:28C'est quand même d'ailleurs assez bizarre qu'à une époque où on réclame l'anonymisation
34:35des CV, on abolisse l'anonymisation des examens. Comme l'éducation nationale a
34:42cassé l'ascenseur social académique, elle essaie de faire prendre aux enfants un escalier
34:49de service, si j'ose dire, de discrimination positive avec beaucoup de subjectivité. C'est
34:56dans les matières scientifiques qu'il peut y en avoir le moins, évidemment, parce qu'au
34:58bout d'un moment vous vous frappez au mur de l'équation, si j'ose dire, et là il
35:01est imparable. C'est peut-être pour cela, du reste, qu'il y a moins d'activisme d'ultra-gauche
35:06dans les écoles d'ingénieurs. On n'en entend pas beaucoup parler, il y en a sûrement
35:09un petit peu, mais beaucoup moins qu'ailleurs. En réalité, la copie cachetée anonyme qui
35:16ne dit rien ni de vous, ni de votre tête, ni de votre façon de vous habiller, ni de
35:18votre famille, ni de votre école, c'est encore la meilleure des égalités.
35:22Merci beaucoup pour votre regard. En tout cas, en général, autour de moi, lorsqu'on
35:27va scout, on embauche. Au contraire, ça veut dire, à vos souhaits Charlotte, ça
35:32veut dire ordre, organisé, coopération, solidarité, etc. Marc Menon, alors que tout
35:37le monde, ou presque, part en vacances, certains vont s'intéresser aux JO, et avec vous,
35:42je vais demander... Ça, je l'ai entendu dire.
35:44Vous aussi, vous avez entendu dire. Bien ressis sur mon tabou, voilà.
35:50Qu'à l'heure où on parle, est-ce que ce sera les JO attendus depuis dix ans, préparés
35:58depuis dix ans, espérés depuis dix ans, ou est-ce que ce seront les JO du chaos, avec
36:04des menaces terroristes, menaces de manifestations, menaces de grèves ? Où en est-on, à quoi
36:10peut-on s'attendre ?
36:11Si c'était les JO du Stieplolchez, on serait bien entraînés, on serait certains de la
36:15médaille d'or, déjà. Merci madame Hidalgo. Partout, il y a les barrages, il y a tout
36:19ce qui nous empêche de foncer.
36:21Alors, trêve de plaisanteries, il nous faut regarder, effectivement, ce qui inquiète
36:27tout le monde, mais je dirais que depuis des années, de par la situation internationale,
36:32quand un événement aussi gigantesque se présente, quel que soit le pays, les forces de l'ordre
36:38et les autorités craignent forcément l'attentat terroriste. C'est ce qui fait trembler, qui
36:45mobilise énormément. Alors, il y a eu des prémices qui peuvent faire frissonner, mais
36:51là encore, je crois qu'il faut avoir de la mesure. Si l'horreur, un jour, jaillit,
36:57il est toujours temps de se laisser emporter par l'émotion. Mais a priori, il faut faire
37:01confiance sur ce qui est mis en œuvre. Et, en l'occurrence, il y a deux petites anecdotes
37:07qui ont pointé dans l'actualité. D'abord, au mois de mai, on a eu, à Belfort, le 27
37:14mai, une sorte d'information qui est arrivée au commissariat de police. On leur a dit
37:22qu'il y a quelque chose de bizarre qui se passe dans un hôtel. Les gendarmes se sont
37:28rendus dans cet hôtel, ont ouvert la porte et là, on a découvert de la poudre noire,
37:34des portables qui étaient ouverts et qui étaient bricolés. Alors, vous savez qu'avec
37:39un portable, si vous êtes un peu habile, vous pouvez fabriquer un détonateur et un
37:44détonateur qui se déclenche à distance. Il y avait là tous les éléments possibles
37:50pour pouvoir créer un explosif destructeur. Alors, la chance pour l'individu qui en était
37:57l'auteur, soit il avait été prévenu, soit il avait été retenu je ne sais où, toujours
38:02est-il qu'il n'était pas là, on a réussi à l'identifier, mandat d'arrêt, pour le
38:07moment, il court toujours. On sait que c'est un Turc hollandais et quelqu'un ayant cette
38:18nationalité, on ne va pas faire comme ça dans le délit de nationalité, il n'en reste
38:24pas moins. Vous dites un Turc, est-ce qu'effectivement il n'appartiendrait pas à un mouvement international.
38:32Il y a dans la police l'IRS qui permet de savoir si effectivement on a des ramifications
38:39potentielles entre un individu et un réseau international. L'IRS c'est la juridiction
38:56internationale spécialisée et cette juridiction n'a pas trouvé de chose convaincante. Voilà
39:05où on en est dans ce dossier. Après on a eu le 3 juin à Saint-Denis, une explosion
39:13dans un hôtel, la police se précipite et on tombe encore sur un Russe ukrainien qui
39:21est brûlé, il faut l'évacuer rapidement et il faut constater que c'était encore
39:27des explosifs qu'il était en train de fabriquer. Et toujours en vue des JO ? On n'en sait
39:33rien. Pour le moment, simplement ce qui est intéressant de remarquer c'est que la police
39:39est à l'affût, qu'elle arrive à déceler des individus qui dans leur recoin, est-ce
39:45qu'ils appartiennent à une organisation, est-ce qu'ils sont dans une sorte d'obsession
39:50personnelle ? Toujours est-il qu'ils peuvent composer des éléments dangereux pour la
39:55sécurité de tous. Mais c'est très facile aujourd'hui de faire. Vous avez des sites
40:00sur internet, vous tapez, comment je peux faire ma petite bombinette ? Je vous dis ce
40:08qui existe. Et vous trouvez les éléments facilement pour vous lancer dans ce type d'horreur.
40:14Et ça donc, la police en tient compte, mais il n'en reste pas moins que ça provoque
40:22chez eux une inquiétude plus grande. Vous avez aussi les drones. Il y a l'un des derniers
40:31drones dans le commerce, vous pouvez l'acheter à peu près pour 2000 euros, il monte à 4000
40:35mètres, il fuse à 180 km heure. Donc ça constitue un danger potentiel. Ce sont ces
40:42éléments-là qui sont mis en équation par les forces de police. Il y aura 35 000 policiers
40:48mobilisés à Paris, dont 1700 étrangers, ils peuvent venir des Etats-Unis, du Brésil,
40:55d'Inde, etc. Et il y a également 370 chiens renifleurs. Voilà comment on essaie d'agir.
41:03Remarquons également, parce que des événements comme ça, ça provoque toujours la venue
41:10d'individus plus ou moins louches qui vous piquent dans la poche, etc. Et que le bâtonnier
41:16de Paris a monté toute une cellule où l'on pourra contacter 24 heures sur 24 des avocats,
41:24et c'est 7 jours sur 7, et cette cellule, c'est pour faire émerger des informations.
41:31Mais alors, il y a des choses qui sont étonnantes, parce qu'on parlait des grèves. Et bien
41:35vous avez des fomenteurs de grèves. Alors il y a le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin,
41:39qui a voulu faire fermer Défense Collective. Il s'était attaqué à la gale, il s'était
41:44attaqué à soulèvement de la terre, et à chaque fois, le Conseil d'État a décidé
41:50qu'il n'y avait rien à faire contre lui. Défense Collective, sa fonction, c'est
41:54d'instruire les bonnes manières de manifester afin d'éviter la répression policière
42:01et de déjouer les procédures judiciaires. Voilà ce qui existe, et ces gens-là se retrouvent
42:09toutes les semaines sur le campus de Rennes 3, le lundi soir, à 18 heures. Et bien le
42:15Conseil d'État trouve que c'est normal. Restons inquiets, c'est pour la mise en scène.
42:20Ah oui, à cause de la pollution, la mise en scène, elle n'est pas certaine. En revanche,
42:26en revanche, les radeaux sont déjà là.
42:30Et Marc Monant, il arrête de travailler la veille de la mise en place du QR code, puisque
42:37le monsieur ne supporte pas les QR codes. Vous n'avez pas dit ça, je le dis.
42:41Ah si vous voulez qu'on fasse une émission sur les QR codes, on y va.
42:44Non, non, non, on sait qu'avec vous, ça ira très très loin. Merci beaucoup mon cher
42:50Marc. Charlotte Dornelas, on va s'intéresser avec vous maintenant sur ce sujet. Si jamais
42:56la gauche prend le pouvoir, il y a un sujet parmi d'autres, parce que Mathieu Bocoté
43:01en a évoqué certains, il y a un sujet qui est frais, et c'est le point qui en a parlé
43:05et qui a attiré l'attention, c'est le sujet des déserts médicaux, qui pourrait faire
43:11hurler les médecins libéraux. De quoi s'agit-il ? Et on va pousser un peu plus loin pour bien
43:17comprendre ce qu'il se passe.
43:18C'est vrai que le journal Le Point s'est penché sur cette mesure en particulier, parce
43:22que vous savez qu'on a parlé de peu de sujets dans les différentes campagnes qu'on a eues
43:26récemment, mais celui des déserts médicaux finit par s'imposer extrêmement régulièrement,
43:31parce qu'il inquiète une partie significative de la population française, certes, pas la
43:35population parisienne, mais ailleurs qu'à Paris, c'est vraiment un sujet qui revient
43:40en force et extrêmement régulièrement. Il symbolise par ailleurs, le sujet du désert
43:45médical, symbolise l'abandon ou la dépossession dont beaucoup parlent de toute cette France,
43:51qui voit l'État s'éloigner en permanence, et à peu près sur tous les sujets, évidemment,
43:56sur celui de la santé aussi. C'est un sujet d'autant plus inquiétant qu'il y a déjà
44:01un désert médical constaté sur une partie vraiment forte du territoire, et que le nombre
44:06de départs en retraite ces prochaines années va accentuer le phénomène. Aujourd'hui,
44:11le Conseil de l'Ordre chiffre la moitié des médecins à plus de 55 ans. Vous voyez
44:17que les départs en retraite vont se faire rapidement, et même la question du numerus
44:20clausus, aujourd'hui, former un médecin, c'est 10 ans d'études. Vous voyez que là,
44:25à court terme, c'est vraiment un sujet extrêmement important. Alors évidemment, chacun a proposé
44:31dans la vie politique, dans le monde politique, a proposé ses idées pour y remédier, de
44:35manière assez naturelle. Et évidemment, comme le Nouveau Front Populaire est arrivé
44:39en tête, qu'il aspire à gouverner aujourd'hui, je renvoie à la chronique de Mathieu, il aspire
44:44fortement à gouverner aujourd'hui. Évidemment, leur proposition est étudiée de près, et
44:49beaucoup de médecins ont en effet mis en garde contre ce qu'ils appellent la fausse bonne
44:53idée du Nouveau Front Populaire. Alors, de quoi parle-t-on ? L'idée n'est pas nouvelle,
44:57elle avait déjà été proposée lors de la précédente mandature par un projet de loi
45:01à l'Assemblée, et elle est inscrite très clairement, non pas dans le programme simplement
45:06du Parti Socialiste, puisque le député en question l'avait proposé, mais dans le programme
45:09du Nouveau Front Populaire, signé par toute la gauche, et il l'intitule la régulation
45:15de l'installation des médecins. Alors, on a déjà évoqué sur ce plateau la question
45:19de la régulation carcérale, on n'envoie plus de prisonniers là où il n'y a plus
45:23de places, et bien c'est le même système, alors évidemment les terrains sont différents,
45:28mais c'est exactement la même idée, on n'envoie plus de médecins là où les postes
45:31sont déjà pourvus. Alors, les médecins critiquent une mesure, je les cite, « bureaucratique
45:36et autoritaire », puisqu'il s'agit de restreindre l'installation de médecins dans certains
45:41territoires, vous savez que les médecins s'installent exactement où ils veulent
45:44jusqu'à présent, et le député PS de la Mayenne qui avait déjà proposé l'idée
45:49la précise, il dit qu'il faudrait interdire de s'installer en territoire surdoté, sauf
45:54remplacement pour départ à la retraite, et alors lui veut lancer une étude pour savoir
45:57quels sont les territoires surdotés, le conseil de l'ordre des médecins l'avait déjà
46:01fait en réalité, vous avez Paris, les Hauts-de-Seine, les Alpes-Maritimes, Lyon, Toulouse et Rennes,
46:06donc à part ça, vous avez un manque de médecins, pourquoi est-ce que les syndicats essentiellement
46:12de médecins y ont vu une fausse bonne idée, c'est qu'ils craignent que la restriction
46:16dans l'installation des médecins décourage tout simplement les jeunes médecins de devenir
46:20médecins généralistes, or il y a des déserts médicaux, mais il y a aussi une pénurie
46:24de médecins en France, et par ailleurs même dans les endroits surdotés selon les chiffres,
46:30vous avez des délais d'attente considérables, c'est aussi là où il y a beaucoup plus
46:33de population, et par ailleurs un recours aux médecins de manière générale beaucoup
46:38plus fort, le sujet est plus large que le simple désert médical, mais il faut voir
46:43que cette mesure en question avait été étudiée, parce que toutes les idées sont
46:46étudiées, parce qu'en effet c'est un problème quand même important, et lors des discussions
46:49sur la loi Val-Tout, donc la dernière fois qu'on avait réfléchi à ça, en effet avec
46:53les médecins l'idée avait été abandonnée en craignant que ce soit en effet une idée
46:58qui génère moins de vocation, qu'elle en accélère le processus.
47:03Mais comment répondre Charlotte Dornelas à cette inquiétude légitime de déserts
47:08médicaux, il faut bien trouver une solution ?
47:10Alors déjà je pense qu'il faut réaliser le désastre que ça représente en France,
47:15et notamment les maires ruraux alertent extrêmement régulièrement sur ce problème.
47:19Alors je vais vous donner quelques chiffres, il y a 8 millions de Français aujourd'hui
47:22qui vivent dans un désert médical total, c'est-à-dire minimum entre 45 minutes et
47:27une heure de voiture, d'où la question de l'essence qui s'invite, les gilets jaunes
47:31ne sont pas partis de l'essence pour rien, par exemple sur ce sujet, pour avoir un médecin
47:36tout simplement.
47:37Les habitants des campagnes par ailleurs en France consomment 20% de services hospitaliers
47:42en moins que ceux des villes, alors ceux des villes parfois on consomme trop, mais par
47:47ailleurs on constate, c'est le Conseil de l'Ordre qui le constate, qu'ils vivent
47:50aussi en moyenne deux ans de moins à l'espérance de vie, et deux ans inférieurs également
47:55dans les campagnes, et il manque de médecins généralistes dans plus de 11 000 communes
47:59en France, c'est-à-dire une sur trois quand même, et nous avons seulement 8 000 nouveaux
48:04praticiens qui sont formés par an, contre 13 000 en 1970, et les départs à la retraite
48:10en parallèle ont été multipliés par six en seulement dix ans, donc on a une population
48:15de médecins qui est vieillissante.
48:16Alors devant ce constat-là, il y a beaucoup d'idées qui arrivent sur la table, l'actuel
48:21gouvernement avait par exemple attribué des compétences plus larges aux infirmiers et
48:25aux pharmaciens qui sont beaucoup plus présents dans cette France des déserts médicaux,
48:30le Rassemblement national, on en avait parlé, proposait lui d'exonérer d'impôt les médecins
48:36en retraite qui cumuleraient l'emploi retraite des jeunes retraités, qui reprendraient l'emploi,
48:46certaines communes demandent par ailleurs de pouvoir salarier des médecins précisément
48:49notamment ceux qui partent à la retraite, il y a un député LR qui est lui-même cardiologue
48:53qui veut lui se pencher de toute urgence sur la question des étudiants qui partent à
48:57l'étranger parce qu'ici dans les facultés de médecine ils sont bloqués, ils partent
49:00à l'étranger et ils ne reviennent pas exercer en France alors que 27% des médecins qui
49:06exercent aujourd'hui à l'hôpital en France sont diplômés hors de France et sont pour
49:11la plupart étrangers.
49:12Donc vous voyez qu'il y a un sujet de réflexion en effet à avoir sur les étudiants français
49:18qui partent à l'étranger et qui ne reviennent pas, il y a la question de l'incitation financière
49:22qui avait été mise en place en 2022, mais certains maires, là encore, vous voyez parfois
49:26ce qui a l'air d'être une bonne idée se révèle sur le terrain moins bon, certains
49:29maires disent qu'il y en a qui sont venus, qui ont pris la prime et puis finalement qui
49:33sont repartis.
49:34Donc ce n'est pas forcément la question de l'installation est plus lourde que ça
49:38on va dire.
49:39Et Jérôme Marti qui est le président d'un syndicat a rappelé une évidence dans ce
49:44débat qui à mon avis est absolument importante à prendre en compte notamment quand le politique
49:49se penche là-dessus.
49:50Il dit en réalité il n'y a pas deux déserts médicaux identiques, chacun d'entre eux
49:54est comme une empreinte digitale unique, pour trouver une solution il faut donc regarder
49:58finement la réalité de ces territoires et je pense qu'il a parfaitement raison puisque
50:03évidemment la question du désert médical ne se pose pas sur la question du désert
50:07tout court.
50:08Désert tout court et finalement c'est un sujet qui recoupe celui de la ruralité tout
50:12court.
50:13Est-ce que ce n'est pas le point de départ d'une revitalisation de certains territoires
50:17finalement ?
50:18C'est un peu le cercle vicieux cette question-là si elle n'est pas posée en effet d'abord
50:22selon la question de l'endroit exactement où on se trouve et des atouts et des manques
50:27de ces endroits en particulier.
50:29Pourquoi est-ce que je dis que c'est un cercle vicieux ?
50:31C'est que en effet le médecin est un ressort de vitalité et en même temps les médecins
50:37peinent à venir s'installer seul ou en premier parce qu'ils ne sont pas que médecins.
50:41Les médecins ils sont comme tout le reste des français, c'est-à-dire qu'ils se préoccupent
50:45de savoir est-ce qu'il y a une école, est-ce qu'il y a des transports, est-ce qu'il y
50:47a des réseaux, est-ce qu'il y a des services publics comme n'importe quel français qui
50:51voudraient s'installer dans certains endroits.
50:53Donc oui la question du désert médical pose la question de l'abandon de la ruralité
50:58tout court et inversement, c'est-à-dire que j'ai trouvé deux exemples assez significatifs.
51:03L'exemple d'une petite commune dans les Ardennes où là un médecin s'est installé,
51:07il est tombé amoureux de l'endroit, il s'est installé, un jeune médecin, il s'est installé
51:11et il a travaillé localement à rétablir une communauté de santé un peu partout d'ailleurs.
51:15Il se trouve que ce médecin par ailleurs était tellement passionné que d'année en
51:18année il a fini par devenir maire également du village dans lequel il était et en quelques
51:22années seulement le recensement a enregistré 10% de population en plus, à partir notamment
51:28parce que c'est la première question souvent qu'on pose au moment de s'installer quelque
51:31part.
51:32Est-ce qu'il y a un médecin ? Et à l'inverse, vous avez le président d'une communauté
51:35de communes qui est là dans le Pas-de-Calais, qui témoignait il y a quelques mois et qui
51:40disait « nous sommes obligés de nous livrer une concurrence féroce avec les villages
51:43alentours, c'est à celui qui présentera le plus d'atouts ». On nous interroge,
51:47le « on » étant les médecins qui potentiellement s'installeraient, on nous interroge sur
51:51nos écoles, les magasins, la salle de sport, on est obligé de « marketer » notre territoire
51:55excusez-le pour ce néologisme, et lui a fini par construire une clinique dans son village
52:01précédemment pour attirer ou garder la population sur fond de partenariats privés.
52:05Vous voyez qu'on en arrive quand même à des situations un peu ubuesques.
52:09Bref, l'obligation seule de s'installer ici ou là quand vous êtes un médecin libéral
52:16ne résoudra évidemment pas la question infiniment plus large de la ruralité qui
52:20se pose, sur l'attractivité de la ruralité qui se pose, on pourrait poser la question
52:24des professeurs, des écoles, absolument tous les sujets.
52:27Exactement, pensez à ça, les professeurs envoyés ici ou là et finalement ils refusent
52:30de pratiquer le métier, et plus de 3 100 enseignants qui ne trouveront pas des postes
52:36à pourvoir.
52:37On parle souvent des problèmes de la France qui eux s'invitent en ruralité, mais les
52:41solutions un peu moins malheureusement.
52:42Merci beaucoup chère Charlotte.
52:44Médiapart n'est pas content Mathieu Beaucôté, puisque l'Assemblée nationale serait encore
52:48trop blanche selon Médiapart, ces journalistes ont regardé la photo des députés, on arrive
52:54donc à cette conclusion, ça nous ramène aussi à un sujet d'avant-hier que nous avons
52:57traité avec Roquet et Adiallou, c'est la couleur du Nouveau Front Populaire, est-ce
53:01qu'on est condamné, c'est le dernier sujet de la dernière émission de l'année, condamné
53:06à parler de ces sujets et à rester sur ce sujet ?
53:09On voudrait bien ne pas en parler souvent, mais puisque nous avons aujourd'hui au coeur
53:14du système médiatique une bande de spécialistes du tri-ethnique et du tri-racial et des spécialistes
53:19de la pigmentation des zones, vous savez à une autre époque on vérifiait la taille
53:22du crâne des gens, aujourd'hui on vérifie la pigmentation des zones des autres, mais
53:26c'est la même logique pour savoir qui est entré dans quelle case raciale, pour savoir
53:31qui a la bonne case et qui n'est pas dans la bonne case.
53:33C'est une étude, une enquête de Médiapart qui, je le précise, ne se résume pas à
53:39ça, on fait un portrait de l'Assemblée, d'où vient, c'est quoi l'extraction
53:44sociale des gens, leur métier, donc ce n'est pas sans intérêt, mais je vous donne le
53:48titre qui nous donne l'état d'esprit de Médiapart, donc le titre de l'enquête.
53:52Malgré des efforts à gauche, l'Assemblée reste blanche, bourgeoise et éloignée de
53:58la société mobilisée.
53:59J'ignore la référence du troisième terme, éloignée de la société mobilisée, mais
54:03blanche et bourgeoise, on comprend que ça les embête.
54:05Évidemment, si on est dans cette logique, je précise, pour en arriver à la conclusion,
54:10ces gens-là ont regardé les photos, et ils ont regardé, êtes-vous blanc, n'êtes-vous
54:13pas blanc, et les métis, qu'est-ce qu'on fait avec eux, c'est compliqué quand même,
54:16et donc immigrés, d'accord, mais si on est immigré portugais plutôt qu'immigré sénégalais,
54:22vous voyez, donc là, on oublie blanc, pas blanc, donc c'est vraiment la pensée binaire
54:27appliquée aux questions raciales portées par les journalistes commissaires politiques
54:31de Médiapart.
54:32Autre chose, il faut donc l'accusation, comment expliquer le fait que cette Assemblée
54:38soit si blanche?
54:39Par ailleurs, je pose la question, est-ce qu'on dirait d'une Assemblée en Afrique
54:41noire qu'elle est beaucoup trop noire?
54:43Franchement, il y a trop de noirs au Bénin, franchement, il y a trop de chinois en Chine,
54:48il y a trop de japonais au Japon, sachant qu'historiquement, ça a évolué, bien évidemment,
54:53mais les populations européennes étaient plutôt « blanches », eh bien, constatez
54:57qu'il y a encore quelques blancs, beaucoup de blancs, est-ce que ce n'est pas simplement
55:00une forme de constat qu'on pourrait faire un peu partout sur la planète?
55:02Je pose la question sans trancher.
55:04Dans les circonstances, l'accusation, c'est « racisme systémique », la société française
55:10exclurait encore de manière systémique les minorités, on connaît cette accusation
55:15par cœur.
55:16L'ORN a voulu s'emparer de la question, le député Thomas Ménagy, si je ne me trompe
55:20pas, qui dit « un tel article est contraire à nos valeurs républicaines, aux valeurs
55:26de la République, et dès lors, je saisis le procureur de la République parce que cet
55:29article est contraire à notre vision des choses ». Et là, on a l'impression que
55:32les gens de l'ORN font du zèle, si je peux me permettre.
55:34On peut être en désaccord profond avec un article, vous devez vous constater que c'est
55:37le cas, je déteste la notion de triethnique, sans pour autant vouloir, encore une fois,
55:43amener devant les tribunaux, d'une manière ou de l'autre, traité par le droit, des
55:47articles dont on ne partage pas la grille d'analyse.
55:50Si l'ORN se met lui aussi à vouloir faire interdire tous les articles qu'il n'aime
55:53pas, eh bien finalement, la vie publique va se résumer une série de possibilités de
55:57procès pour les uns et pour les autres.
55:58Oui, mais souvent, vous critiquez la droite nationale en la jugeant trop passive.
56:02Ce n'est pas la même chose.
56:03Il y a une manière de combattre intellectuellement, mais vouloir interdire, toujours restreindre
56:08le périmètre de la liberté d'expression, ce n'est pas une société forte pour personne.
56:12Ensuite, posons la question, parce qu'on l'entend souvent, de « à quand remonte
56:17cette tentation raciale et racialiste en France ? ». Et on entend souvent « ça nous vient
56:21des indigénistes et tout ça, des années, la mouvance des indigènes de la République
56:25». Moi, je pense qu'il faut remonter un peu plus loin quand même.
56:28En 1998, quand on parle de la fameuse France « black, blanc, beurre », je m'excuse,
56:32mais on ne dit pas « bleu, blanc, rouge », on dit « black, blanc, beurre ». Déjà,
56:34à ce moment, pour parler de l'unité de la nation, on fait référence à l'identité
56:38raciale et ethnique des gens.
56:39Si on remonte à SOS Racisme au début des années 80, où se sont formées certaines
56:44personnes, notamment des gens qui se prennent pour le baron noir, qui se prennent pour des
56:47grands machiavèles de la vie politique contemporaine et qui ont été des destructeurs de nations,
56:51des destructeurs de nations, eh bien, C. Jardin nous disait « toute définition substantielle
56:55de la nation, c'est du racisme, la seule identité véritable est l'identité communautaire,
56:59quasi raciale ou ethnique ». Donc, c'est une dérive de 40 ans que nous subissons aujourd'hui
57:04et qui culmine dans cette politique du tri racial, selon Mediapart.
57:07Dérive de 40 ans, 10 secondes pour terminer, peut-il être inversée, peut-elle être inversée
57:13cette dérive ?
57:14Il ne faut jamais basculer dans le désespoir en politique, nous le savons.
57:16Une fois que c'est dit, il faut, s'il s'agit de sortir de cette logique, il s'agit donc
57:21à comment remplacer la race, mais par la nation, ça implique, vous connaissez la liste
57:26des mesures, stopper l'immigration massive, casser les groupes communautaristes qui financent
57:30pour qu'ils favorisent le développement d'une conscience raciale ou ethnique victimaire
57:34dans la société française, tout faire pour mettre de l'avant une conscience de l'histoire
57:37nationale.
57:38C'est important, ça, qu'ils se substituent aux passions communautaires et à la logique
57:41de la discrimination positive, quelle qu'elle soit, stopper le financement des associations
57:45communautaristes.
57:46Et si on fait tout ça, si on fait tout ça, ça ne réglera pas le problème d'une fois
57:49pour toutes, mais ça va être le début d'une orientation qui permettra à terme de régler
57:52le problème.
57:53Je vous quitte en fin d'année avec une bonne nouvelle.
57:55Si on commence à agir maintenant, à long terme, il est possible d'améliorer les choses
58:00un peu.
58:01Ah, c'est bon pour ma fille.
58:02Le vote blanc est nul, non ?
58:04Alors, on a terminé l'émission, je vais vous inviter à vous rapprocher de moi pour
58:09faire une petite photo de famille pour les téléspectateurs, on n'a jamais fait ça,
58:12mais j'innove et c'est une petite musique que j'adore et une petite musique que je
58:16veux partager avec vous.
58:17Venez, on fait une petite photo de famille.
58:19Et oh, mon bouquet, il est trop beau.
58:24Merci à tous de nous avoir suivis.
58:26Merci, voilà, merci beaucoup.
58:29Bonne été.
58:30Bel été à tous.
58:32On vous aime, vive l'amour.
58:47L'heure des produits.