Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Dix-neuf heures c'est l'heure, Face à l'Info a cinq ans ce soir, joyeux anniversaire, tout de suite à l'Info.
00:06Happy birthday to you my Christy !
00:09En français !
00:10Ah oui, en français !
00:12Je me suis pris pour Macron !
00:17Allez, bonsoir Michael Dorian.
00:19Quelle est la tendance des infos du soir ?
00:22Puisque nous avons une émission spéciale Liberté d'expression pour l'anniversaire de Face à l'Info.
00:26Et vous ?
00:27Eh bien, toujours. Bonsoir Christy, bonsoir à tous.
00:30Le doliprane va-t-il rester français ? Je vous pose la question.
00:32Eh bien, pour Emmanuel Macron, le gouvernement a les instruments pour garantir que la France soit protégée.
00:41Quant au ministre de l'économie Antoine Armand, il ne s'interdit pas de bloquer la cession de ce célèbre Antalgique
00:47à des fonds américains s'il n'obtient pas de garantie nécessaire.
00:51La tension monte entre Israël et l'Union Européenne.
00:53Joseph Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a mis en garde l'Etat hébreu.
00:58Selon lui, les attaques contre la Finul sont inacceptables.
01:01Hier, un char de l'armée israélienne a percuté un poste de la force intermédiaire des Nations Unies au Liban.
01:06Et puis en Ukraine, trois personnes ont été tuées dans des frappes russes dans le sud du pays.
01:11Parmi elles, deux femmes âgées de 72 et 56 ans qui se trouvaient dans la région de Kerson.
01:16Le port d'Odessa a également été visé.
01:18Deux navires civils ont été endommagés.
01:20Voilà donc pour l'actualité, Christine.
01:22Et permettez-moi de vous souhaiter également un bon anniversaire à Face à l'Info.
01:25Oh, merci infiniment. Vous avez le droit de revenir demain.
01:29Et au sommaire ce soir, Face à l'Info à 5 ans,
01:32je le disais, hommage à la liberté d'expression.
01:35Cette liberté d'expression muselée par les procès en récupération.
01:40La mère de Lola ose déchirer ce voile de la récupération pour crier son indignation.
01:48Deux ans plus tard, elle déclare, la suspecte n'aurait pas dû être là,
01:52tout le monde le sait, ça renforce ma colère.
01:55En quoi faut-il écouter son cri d'indignation ?
01:59L'édito de Mathieu Beaucoupet.
02:01Cette liberté d'expression étouffée lorsqu'il s'agit de crier à la déchristianisation.
02:07Stéphane Bern ose partager sa frustration.
02:10Il ose s'indigner face au désengagement des Français envers la religion.
02:15En quoi faut-il se révolter ou pas face à cette déchristianisation ?
02:20L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:22Cette liberté d'expression décapitée lorsqu'elle rime avec laïcité.
02:28L'assassinat de Samuel Paty a déclenché un débat finalement impossible sur la liberté d'expression.
02:34Dominique Bernard, lui, en signait la laïcité et la liberté d'expression.
02:40Il a été égorgé.
02:42Le philosophe Pierre Manon déclare
02:44« La France a déjà une partie musulmane.
02:46Si cette part continue de croître indéfiniment,
02:48il n'y aura pas de paix pour personne.
02:50La laïcité n'y fera rien. »
02:52En quoi faut-il comprendre ou rejeter ses arguments ?
02:56Le regard de Marc Menon.
02:59Cette liberté d'expression censurée lorsqu'il s'agit de dénoncer l'ennemi,
03:04le terrorisme islamiste.
03:06Dominique Bernard aurait mérité mieux
03:08qu'un hommage qui est abrié
03:10par sa triste sobriété.
03:12La ministre de l'Éducation nationale verse
03:14dans le déni sur l'islamisme
03:16un mot qui a été étouffé, supprimé.
03:18En quoi faut-il dénoncer l'ennemi
03:21pour empêcher de tuer
03:23les défenseurs de la liberté ?
03:25Les défenseurs des valeurs françaises.
03:27Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:29Cette liberté d'expression
03:31empêchée, limitée
03:33lorsqu'il s'agit de dire la vérité.
03:35Face à l'info à 5 ans ce soir,
03:37la France a changé en 5 ans.
03:39Les audiences se sont envolées
03:41au rythme d'une liberté d'expression
03:43réfrénée, au rythme d'une société
03:45déchirée. Ces 5 dernières années
03:47la France a vu Lola,
03:49Paty, Bernard
03:51et si on avait entendu
03:53la vérité.
03:55L'édito de Mathieu Bocoté.
03:57Une heure avec nos mousquetaires
03:59pour tout se dire et sans tabou.
04:07...
04:13Face à l'info ce soir
04:15bienvenue à tous tous les lundis
04:1719h-20h ici
04:19sur CNews. Marc Menand,
04:21bonsoir. Marc Menand, journaliste
04:23CNews depuis 2 ans déjà.
04:25Vous avez écrit un livre d'ailleurs
04:27La laïcité dévoilée qui vient de sortir.
04:29Eric Zemmour, vous êtes
04:31journaliste, écrivain,
04:33éditorialiste. Merci d'être
04:36parmi nous.
04:38Bonsoir à tous, face à l'info à 5 ans
04:40ce soir. Vous chargez pas hein ?
04:42A part la robe, c'est nouveau, vous êtes tous
04:44toujours aussi radieuse. Merci pour
04:46votre grande fidélité.
04:48Je n'oublie
04:50rien. Vous êtes
04:52des résistants. Vous
04:54qui nous regardez tous les soirs
04:56des résistants de la liberté d'expression.
04:58...
05:00C'est nous qui brisons
05:02les barreaux des prisons
05:04pour nos frères
05:06...
05:08La haine
05:10à nous tous est la faim
05:12qui nous pousse la misère
05:14...
05:16Il est
05:18des pays où les
05:20gens crevés vivent
05:22les rêves
05:24...
05:26Ici nous vois-tu
05:28nous on marche et nous on tue
05:30nous on crève
05:32...
05:34Ici chacun sait
05:36ce qu'il veut, ce qu'il fait
05:38quand il passe
05:40...
05:42Amis
05:44si tu tombes, un ami
05:46sort de l'ombre à ta place
05:48...
05:50Demain
05:52du sang noir séchera
05:54au grand soleil
05:56sur les routes
05:58...
06:00Des compagnons
06:02dans la nuit la liberté
06:04vous écoute
06:06...
06:08Amis, entends-tu
06:10le vol noir des corbeaux
06:12sur nos plaines
06:14...
06:16Amis
06:18entends-tu les cris sourds
06:20du pays qu'on enchaîne
06:22...
06:24Vous êtes
06:26des résistants de la liberté d'expression.
06:28D'abord ce soir
06:30Lola, deux ans plus tard
06:32la liberté d'expression a été
06:34muselée par le procès
06:36en récupération
06:38Lola, deux ans plus tard, sa mère
06:40crie son exaspération.
06:42C'était dans le Figaro
06:44et c'est probablement un des entretiens
06:46les plus poignants qu'on a pu lire
06:48depuis longtemps, celui d'une mère
06:50qui deux ans plus tard
06:52revient sur la catastrophe
06:54qui a poussé sa vie
06:57l'effondrement de son existence
06:59sa vie a éclaté, sa vie s'est effondrée à ce moment
07:01et elle parle dans toute liberté
07:03et c'en est troublant. Je reviendrai sur le contenu
07:05de l'entretien, mais je tenais à rappeler
07:07au nombre d'événements que nous couvrons ici
07:09dont nous parlons, le nombre de morts
07:11le nombre de blessés, le nombre de victimes
07:13de cette insécurité, de l'islamisme
07:15des OQTF en cavale
07:17il y a pourtant
07:19et on se dit souvent
07:21un avant, un après
07:23Lola est véritablement une histoire
07:25qui va rester gravée dans toutes les consciences
07:27il y a vraiment un avant et un après Lola
07:29et pourquoi ?
07:31parce que probablement qu'à ce moment
07:33c'est l'émergence politique
07:35médiatique de la question
07:37qui depuis ne nous quitte plus des OQTF
07:39c'est à dire, on prend soudainement
07:41une prise de conscience à ce moment
07:43et une prise de conscience
07:45étouffée, une prise de conscience
07:47matée. Plus le pays prenait
07:49conscience de ce que révélait l'affaire Lola
07:51et plus les autorités, plus le régime
07:53cherchait à mater ceux qui
07:55criaient au secours
07:57et qui nommaient la réalité
07:59alors point de départ, rappelons-nous
08:01les événements, moi je m'en souviens très bien
08:03l'histoire est à ce point horrible au début quand on
08:05en entend parler, on n'a pas le détail, au début on ne sait pas
08:07que c'est une OQTF, on sait simplement qu'une jeune fille
08:09a été violée, massacrée, tuée
08:11la première réaction
08:13est moins une réaction politique qu'une réaction
08:15quasiment métaphysique, c'est à dire une réflexion sur le mal
08:17je me souviens sur ce plateau, la réflexion
08:19porte d'abord sur le visage du mal
08:21qui quelquefois peut surgir dans le monde
08:23le mal qui peut tout détruire
08:25le mal qui anéantit, notre réaction
08:27est d'abord une réaction je crois dans le bon sens
08:29religieuse, c'est à dire devant son
08:31on regarde le ciel et on cherche un sens aux événements
08:33et quelques
08:35heures, quelques jours plus tard
08:37les faits se précisent et nous comprenons
08:39que cet événement qui a une charge religieuse, c'est à dire
08:41comment comprendre le mal dans sa dimension
08:43la plus atroce, a aussi
08:45une dimension politique
08:47celle qui a commis ce crime
08:49n'aurait pas dû être en France
08:51Dabia Benkired
08:53qui n'aurait pas dû être en France au QTF
08:55et là il y a eu
08:57à la fois un réflexe, une réflexion immédiate
08:59dans l'esprit du commun des mortels
09:01s'il n'avait pas dû être en France
09:03si le QTF avait été exécuté
09:05Lola serait encore en vie
09:07et je crois que tout le monde en ce pays
09:09même ceux qui ensuite vont basculer dans le déni
09:11ont eu cette réflexion une première fois
09:13même ceux qui ensuite vont se déshonorer
09:15en cherchant à camoufler l'affaire
09:17à la neutraliser, probablement qu'au fond
09:19d'eux-mêmes, avant de verser dans la mauvaise foi
09:21avant de verser dans l'idéologie, se sont dit
09:23si le QTF avait été
09:25exécuté, Lola serait encore
09:27des nôtres. Mais
09:29on voit très bien, retour aux événements
09:31une Algérienne
09:33sous au QTF, on comprend tout de suite
09:35la dimension politique, la dimension politique
09:37c'est l'échec administratif de l'État
09:39c'est l'échec sécuritaire de l'État
09:41et le commun des mortels prend conscience
09:43de ça. Tentation,
09:45volonté d'organiser par exemple des marches
09:47pas seulement blanches, des marches pour témoigner
09:49d'une colère, d'une vraie colère
09:51devant ce geste, penser
09:53la dimension politique de ce
09:55massacre. Et bien très
09:57rapidement le système décide
09:59de dire vous n'aurez pas le droit de commémorer
10:01politiquement, vous n'aurez pas le droit de réfléchir
10:03politiquement et sociologiquement à cette mort
10:05tout ce à quoi vous
10:07aurez le droit aux marches blanches que vous souhaitez
10:09vous aurez le droit de pleurer, vous aurez le droit de
10:11multiplier les termes pour dire à quel point vous vous trouvez ça triste
10:13mais si vous cherchez à comprendre
10:15la signification politique, donc OQTF
10:17donc celle qui a tué n'aurait pas dû être ici
10:19donc faillite de l'État
10:21donc faillite de la chaîne de sécurité
10:23donc faillite globale, alors ça si vous parlez de ça
10:25vous serez taxé
10:27et donc le mot s'imposerait rapidement
10:29de récupération
10:31récupération ça c'est le mot qui va s'imposer
10:33d'ailleurs surtout à partir de ce moment là
10:35pas de récupération était devenu le nouveau pas d'amalgame
10:37et on s'en souvient certains disent
10:39non on ne peut pas ne pas parler de la dimension
10:41politique, c'était le cas d'Eric Zemmour, rappelez-vous
10:43et rappelez-vous le traitement odieux
10:45qu'il y avait été réservé sur une autre chaîne
10:47dont le nom m'échappe heureusement
10:49on avait bien ce moment là
10:51parce qu'il y a comme d'habitude le système
10:53prend en charge les malheureux, les victimes
10:55les proches des victimes en disant
10:57non non non les proches ne veulent pas de récupération
10:59pas de dimension politique
11:01rien du tout, n'en parlez pas, pleurez mais c'est tout
11:03et là donc je me souviens de cette journaliste qui avait
11:05dit que ne comprenez-vous pas dans ce soin
11:07celui de la famille, de ne pas avoir
11:09de dimension politique dans tout cela
11:11comme si, et ça c'est une autre chose
11:13qui s'est imposée depuis deux ans
11:15lorsqu'il y a un tel crime
11:17le véritable enjeu ce n'est pas le crime
11:19mais c'est le fait qu'il puisse servir
11:21l'extrême droite comme d'habitude
11:23Lola faisait bien malgré elle
11:25le jeu de l'extrême droite en mourant
11:27sous les coups d'une OQTF
11:29si ce n'était pas une OQTF ça aurait eu une autre portée
11:31mais puisque c'était le cas mieux valait
11:33étouffer l'événement parce que ça nous aurait
11:35obligé à penser politiquement
11:37le lien entre immigration et insécurité
11:39je me souviens notamment
11:41rappelez-vous, il y avait un désaccord
11:43moi ça m'a frappé, la conscience populaire
11:45enregistre la réalité et au même moment
11:47le système comprend que si ce
11:49progrès de la conscience populaire
11:51est réel, il perd le contrôle
11:53sur le débat, donc rappelez-vous ce documentaire
11:55de mémoire sur France 5
11:57qui était là pour nous expliquer que
11:59l'interprétation politique
12:01de l'affaire, politique au sens de la faillite
12:03de l'état, du meurtre de Lola
12:05c'était en fait une manipulation d'extrême droite
12:07la fabrique du mensonge
12:09probablement, de mon point de vue, en tout respect
12:11une des pires saloperies que j'ai pu voir
12:13à la télévision ces dernières années
12:15voilà pourquoi je me suis excusé d'abord
12:17et ensuite j'aurais dit mon propos
12:19c'était odieux, mais odieux
12:21on cherchait, et rappelez-vous il y a aussi
12:23ce ministre, M. Dupond-Moretti
12:25un homme honorable en général, mais qui dit à ce moment-là
12:27et là on nous parle du coup des OQTF
12:29comme si toutes les OQTF
12:31devaient être exécutées
12:33c'est comme si on était une collection de simplets
12:35ah d'accord, lorsque le droit dit que quelqu'un
12:37que l'état dit que quelqu'un doit quitter
12:39ça veut pas vraiment dire qu'il doit quitter
12:41c'est nous les nigos
12:43qui continuons de croire au droit
12:45alors que l'état lui-même ne croit pas à ses propres ordres
12:47c'est quand même pas mal
12:49donc deux ans plus tard, soit dit en passant
12:51même chose pour Mme Hidalgo dans le cas de l'affaire Philippine
12:53c'est le véritable scandale pour elle
12:55oui c'est triste la mort de Philippine, mais ce qui est encore pire
12:57ce sont les affiches pour rappeler qu'elle a été tuée par un migrant
12:59ça, c'est encore pire
13:01ensuite l'histoire c'est
13:03enfin un fait chasse l'autre
13:05un fait divers dirait nos amis
13:07mais
13:09l'histoire continuait d'habiter l'espace public
13:11notamment rappelez-vous le sort tragique
13:13du père de Lola qui est mort
13:15quelques temps plus tard et qui avait lui-même
13:17dit une première fois
13:19si l'OQTF avait été exécuté
13:21Lola serait encore des nôtres aujourd'hui
13:23et il est mort de chagrin, je ne sais pas comment dire les choses autrement
13:25il est mort de chagrin tout simplement
13:27en fait sa vie s'est effondrée
13:29à ce moment et il ne pouvait plus
13:31résister à l'immense chagrin
13:33ensuite, et là on arrive au texte
13:35de l'entretien, parce que je me suis permis de rappeler tout ça
13:37parce qu'on oublie trop facilement
13:39on arrive à l'entretien
13:41de la mère de Lola qui nous dit
13:43globalement ma vie s'est effondrée
13:45et c'est important d'avoir à l'esprit la vie
13:47des victimes qui survivent
13:49il y a la mort de Lola mais il y a tous ses proches
13:51qui ne savent pas quoi faire devant
13:53un tel scandale existentiel
13:55et nous on passe à autre chose dans les médias, nous on nous raconte autre chose
13:57nous ça devient sujet politique
13:59et là elle dit non non moi tout s'est effondré
14:01je ne suis même pas capable d'en parler moi-même
14:03tellement ce souvenir me hante
14:05et c'est un
14:07gros plan sur le drame
14:09de ceux qui survivent
14:11à leurs proches
14:13elle attend la suite
14:15et c'est d'ailleurs le coeur de l'entretien
14:17alors voilà la suite, c'est le procès
14:19et qu'en dit la mère de Lola à propos du procès
14:21d'abord qu'est-ce qu'elle souhaite
14:23je cite, c'est l'autre
14:25elle appelle l'autre la meurtrière présumée
14:27j'attends
14:29qu'elle paye
14:31on est pas devant ici l'espèce de justice
14:33compassionnelle insupportable
14:35elle paye, il faut que la punition
14:37soit à la hauteur du crime
14:39sinon la punition ne veut rien dire
14:41sinon la justice ne veut rien dire
14:43et elle dit aussi
14:45j'attends de savoir ce qu'elle va dire
14:47ses réponses et ça je pense que c'est le point de vue
14:49c'est la part métaphysique dont on parlait
14:51elle cherchait à comprendre un minimum de rationalité dans le mal
14:53qu'est-ce qui s'est passé, pourquoi vous avez fait ça mon enfant
14:55elle cherche à comprendre
14:57mais qu'elle paye, donc que la peine soit à la hauteur
14:59du crime commis
15:01ensuite, la question des OQTF
15:03elle l'aborde évidemment
15:05on se dit encore une fois
15:07encore une
15:09elle n'aurait pas dû être là, tout le monde le sait
15:11ça renforce ma colère
15:13c'est quelque chose, donc là elle résume la chose assez remarquablement
15:15elle n'aurait pas dû être là
15:17ça renforce ma colère, autrement dit une responsabilité
15:19de l'État à travers cela
15:21et là il y a un petit correctif
15:23sur ce qu'on nous a dit à l'époque, rappelez-vous
15:25je parlais de cette journaliste qui avait attaqué Zemmour à ce moment-là
15:27en disant c'est scandaleux
15:29les proches ne veulent pas que vous parliez
15:31Éric Zemmour, ne récupérez pas
15:33récupérer c'est-à-dire réfléchir
15:35récupérer c'est-à-dire
15:37penser globalement un événement
15:39elle dit je n'ai pas suivi les débats à l'époque
15:41je m'étais totalement mise à l'écart
15:43ah oui, donc autrement dit
15:45elle ne condamnait pas ceux qui se disaient à l'époque
15:47elle ne condamnait pas ceux qui réfléchissaient politiquement aux événements
15:49elle faisait parler
15:51soit certains, et ça c'est ce qu'on voit souvent
15:53soit des groupes, des avocats
15:55qui prétendent se porter à la défense des victimes
15:57tout le monde disait qu'elle condamnait
15:59le procès en récupération
16:01mais c'est faux, c'est faux
16:03et là qu'est-ce qu'on voit, un nom de mensonge
16:05l'empire du mensonge c'est l'autre nom quelquefois
16:07du système médiatique dominant
16:09et on en a encore une fois la preuve si je peux me permettre
16:11mais ça va encore plus loin, à propos de Philippines justement
16:13on se dit encore une fois
16:15encore une, et pour combien de temps
16:17c'est ce qu'on se dit
16:19tous ces gens-là n'ont rien à faire là
16:21malheureusement on est impuissants
16:23on ne peut rien faire contre tous ces drames
16:25c'est la France
16:27est-ce que vous vous rendez compte à quel point cette phrase est atroce
16:29c'est une forme de fatalisme ici
16:31une fatalisme c'est-à-dire c'est la France
16:33on n'y peut rien, ça nous a échappé
16:35ça nous a échappé, les morts s'additionneront
16:37les morts se multiplieront
16:39il y aura d'autres Philippines, on n'y peut rien
16:41on n'y peut rien
16:43c'est quand même, c'est une phrase
16:45que les choses bougeront un jour
16:47mais il y a chez elle le sentiment que la situation
16:49nous l'avons échappé
16:51elle nous dit
16:53j'espère qu'un jour les choses bougeront
16:55les jeunes ne sont plus en sécurité
16:57on ne sait pas sur qui on peut tomber
16:59on a l'impression qu'on enlève tout aux policiers
17:01qui sont là pour nous protéger alors que les voyous sont récompensés
17:03ce n'est pas normal
17:05il faut aussi que les gens qui n'ont rien à faire
17:07chez nous restent chez eux
17:09tout est là, d'abord le sentiment de répétition des crimes
17:11ensuite une jeunesse sacrifiée
17:13le fatalisme, la peur quotidienne
17:15l'inversion du droit
17:17et un diagnostic très lucide finalement
17:19qui nous vient de ce qu'on appellera la France populaire
17:21et qu'au sommet de l'état, on se permet de ne pas faire
17:23à l'abri du digicode
17:27on ne compte plus les points
17:29les moments forts
17:31en France depuis deux ans
17:33Mathieu Bocoté, est-ce qu'on peut
17:35néanmoins dire qu'il y a eu, comme vous le disiez
17:37tout à l'heure, un avant et un après
17:39Lola
17:41je crois que oui
17:43on n'arrête pas de nous vendre des points tournants
17:45mais je pense que lui c'en était un vrai
17:47vu l'horreur absolue de la situation
17:49je pense qu'elle a laissé une empreinte
17:51l'image de Lola, c'est à la fois la photo que nous connaissons
17:53mais l'image immortalisée
17:55par je ne sais quelle dessinatrice qui a fait un dessin
17:57qui a marqué aussi la conscience
17:59populaire, je pense que plusieurs choses
18:01ont été depuis deux ans intériorisées
18:03premièrement, le commun des mortels a compris
18:05à quel point l'insécurité était la norme aujourd'hui
18:07tout simplement, il le savait déjà
18:09mais on a franchi un cap
18:11ensuite, le commun des mortels a compris qu'on lui ment
18:13tout simplement, je pense que c'est important de le dire
18:15on lui ment, les autorités
18:17en bonne partie, pas toutes évidemment
18:19mais une bonne partie des autorités considèrent aujourd'hui
18:21qu'il faut mater ceux qui nomment
18:23le réel plutôt que corriger
18:25un réel inacceptable
18:27et noter le traitement réservé
18:29on en parle souvent ici parce que je trouve que leur combat
18:31est méritoire
18:33le combat des jeunes de l'hémésis, des jeunes filles
18:35que l'on traite d'identitaire, d'extrême droite
18:37on leur donne tous les noms, pourquoi ?
18:39qui se battent, c'est des jeunes filles qui disent
18:41un instant, protégez-nous, protégez-nous
18:43s'il vous plaît, est-ce que notre vie
18:45ne mérite pas d'être défendue ?
18:47la vie des jeunes filles compte aussi
18:49donc je pense qu'une prise de conscience en la matière
18:51mais ce récit, cette réalité
18:53le système en général ne vous le comptera pas
18:55parce que pour reprendre le thème que vous nous
18:57avez suggéré au tout début de l'émission
18:59la liberté d'expression, on est plutôt sur cette question
19:01autour d'une censure
19:03une vraie, vraie censure
19:05et ceux qui parlent librement
19:07seront matés, seront traités d'haineux, d'extrême droite
19:09de fascistes, on connait ça par coeur
19:11pourtant c'est simplement nommer la réalité
19:13quelques fois qui s'impose
19:15merci beaucoup mon cher Mathieu
19:17cette liberté d'expression, je le disais
19:19effectivement, étouffée lorsqu'il s'agit
19:21de la déchristianisation
19:23Stéphane Bern ose parler
19:25de sa frustration, il ose s'indigner face
19:27au désengagement des français
19:29envers la religion, la France
19:31il dit même que la France ressemble à un pays
19:33en ruine, la France est-elle un pays
19:35en ruine ?
19:37Il y a eu beaucoup de gens qui disaient, c'est dommage que Stéphane Bern
19:39ne soit pas devenu ministre de la culture
19:41mais vous savez pourquoi il ne pouvait pas devenir ministre de la culture ?
19:43parce que Stéphane Bern raconte
19:45l'histoire, il ne raconte pas des histoires
19:47donc en fait il ne nous enfume pas avec des propos lénifiants
19:49il nous raconte la réalité telle qu'elle est
19:51et elle est assez terrible
19:53c'est vrai que la France est
19:55un pays en ruine, comment le nier ?
19:57je ne sais pas si vous connaissez cet exercice qui s'appelle l'URBEX
19:59l'URBEX
20:01c'est un exercice
20:03qui consiste pour des explorateurs
20:05c'est dangereux et interdit, je ne l'encourage pas
20:07parce que c'est quand même une violation de propriété
20:09et puis on peut tomber sur un parquet vermoulu
20:11mais c'est une activité qui est très courue sur Instagram
20:13il y a plein de vidéos, donc c'est des gens qui vont
20:15visiter des friches
20:17ce qu'a construit l'homme et qui a été abandonné
20:19la France c'est Urbexland
20:21il y a des friches industrielles
20:23il y a des friches militaires
20:25des régiments dissous
20:27il y a des friches religieuses
20:29il y a des couvents et des églises
20:31et puis je crois que le plus touchant
20:33c'est les friches très intimides
20:35de maisons de maîtres
20:37je vous invite à aller regarder les vidéos
20:39parce que si en plus il y a un fond de Nocturne de Chopin
20:41vous allez pleurer tout de suite
20:43et on voit ces maisons qui ont été abandonnées, vidées
20:45il y a encore les photos sur le piano
20:47et puis les cadres
20:49et les fauteuils troués
20:51et c'est vraiment très touchant
20:53et c'est exactement ce qu'est devenue la France
20:55je suis très frappée par ça
20:57c'est la belle au bois dormant
20:59endormie sauf que visiblement
21:01il n'y a pas de prince charmant
21:03ou en tout cas on ne l'a pas identifié
21:05pour le moment
21:07et dans ces vieilles maisons
21:09il y a des vieux bouquins
21:11je pense notamment à un vieux bouquin
21:13qui s'appelle l'Atlantide
21:15vous savez l'Atlantide de Pierre Benoît
21:17ça raconte ce que disait Platon
21:19il y a 9000 ans auparavant
21:21il y avait le royaume des Atlantes
21:23qui avait été submergé
21:25corrompu
21:27et qu'est-ce qu'il disait d'autre
21:29j'ai oublié mais c'est exactement nous
21:31matérialistes
21:33et donc ils avaient été submergés
21:35on ne les avait plus vus
21:37alors nous il n'y a pas eu de déluge
21:39c'est sûr encore que ces derniers jours un peu
21:41mais nous sommes aussi
21:43c'est vraiment l'Atlantide
21:45c'est exactement ça
21:47et la France sombre
21:49et il y a des gens désespérés
21:51qui aiment leur village
21:53parce que rien n'avance
21:55qui s'est exprimé dans le Dauphiné Libéré
21:57et Vaucluse Matin
21:59l'historien Stéphane Bern
22:01qui grâce au lotora du patrimoine
22:03rappelons-le a pu lever
22:05280 millions d'euros
22:07pour aider 950 sites
22:09son travail est magnifique
22:11mais est-ce qu'il ne vide pas
22:13l'océan qui submerge
22:15l'Atlantide, France
22:17avec une toute petite cuillère sans résultat
22:19il y a quand même des résultats
22:21mais il confie que ça l'empêche de dormir
22:23et il décrit
22:25un dimanche
22:27passé à répondre à des gens qui disaient
22:29l'église de mon village s'est effondrée
22:31qu'est-ce que vous pouvez faire
22:33et il explique qu'il a dû mettre
22:3525 lettres dans la boîte
22:37et moi ça ne m'étonne pas du tout
22:39parce que pour avoir parcouru un peu
22:41la campagne française
22:43j'ai rencontré beaucoup de gens
22:45amoureux des vieilles pierres sans dessous
22:47même des châtelains désargentés
22:49qui ne disaient pas
22:51je vais demander une aide de l'état
22:53je vais tenter ma chance
22:55je suis en train de faire le dossier
22:57pour le loto du patrimoine
22:59Stéphane Berne c'est leur planche de salut
23:01ils croisent les doigts, ils mettent un cierge
23:03ils font un dossier pour le loto du patrimoine
23:05et c'est vrai que Stéphane Berne
23:07c'est vraiment ce médecin dans les films
23:09il court partout
23:11après la bataille il essaie de sauver les soldats
23:13mais bon il est tout seul
23:15et ils sont très nombreux
23:17il ne s'en coupe pas parce qu'il n'arrive pas à tout sauver
23:19mais c'est quand même un héros
23:21qui sauve beaucoup de choses
23:23et moi je suis très frappée de voir
23:25comment un homme seul
23:27alors après il a réussi à obtenir
23:29des aides de l'état
23:31il a été reconnu par Emmanuel Macron
23:33comment un homme seul peut soulever des montagnes
23:35alors que l'état
23:37avec des budgets pléthoriques
23:39n'arrive à rien ou presque
23:41donc ce n'est pas une question de pouvoir
23:43mais de vouloir
23:45Stéphane hurle contre cette déchristianisation
23:47on marque une pause
23:49et on en parle tout de suite
23:51et on parle aussi de l'anniversaire de Face à l'Info
23:57donc Face à l'Info a 5 ans
23:59moi j'ai emmené des bouquets de fleurs
24:01pour vous
24:03on ne vous entend pas
24:05vous êtes hors micro
24:07je les ai plantés une à une et elles ont poussé pendant 5 ans
24:09voilà le résultat
24:11n'écoutez jamais maintenant
24:13bravo
24:15je vous le dédie à vous
24:17alors moi j'avais prévu un bouquet pour chacun
24:19Marc voici votre bouquet
24:21on revient tout de suite
24:23avec Gabriel
24:25un bouquet masculin
24:27c'est moi qui l'emmène
24:31excusez moi je bouge mais je fais vite
24:39quand une fleur porte des fleurs
24:41porte des fleurs
24:47bon anniversaire
24:51émotions spéciales
24:53c'est joli ça
24:55émotions spéciales
24:57pour ma Charlotte
24:59et elle sait pourquoi
25:01la déchristianisation
25:03un cri de Stéphane Bern
25:05Stéphane Bern évoque la déchristianisation
25:07il précise que son propos
25:09c'est pas de regretter
25:11la déchristianisation
25:13de le déplorer c'est pas son sujet
25:15mais il explique que la déchristianisation
25:17nuit fortement au patrimoine
25:19parce que
25:21pour les églises rurales par exemple
25:23les gens ne manifestant plus
25:25d'intérêt pour la messe
25:27et la pratique religieuse
25:29les maires se préoccupent
25:31comme d'une guigne de leur église
25:33puisqu'il n'y a plus d'intérêt électoral
25:35et puis il explique qu'une église
25:37non visitée se dégrade
25:39alors je me suis permis une question très personnelle
25:41avec lui parce que j'avais trouvé son cri d'alarme
25:43tout à fait touchant
25:45et j'avais lu dans Libération
25:47en mai 2000 qu'il était de parents juifs à
25:49Askenaz mais qu'il aimait la pompe
25:51l'encens du christianisme et qu'il allait
25:53à la messe sans communier même s'il me disait
25:55je ne vais pas changer de religion
25:57et là il m'a dit qu'à titre personnel il avait soif
25:59de spiritualité et qu'il voulait
26:01défendre les racines chrétiennes qui ont forgé
26:03nos paysages
26:05alors c'est vrai qu'aimer l'histoire de France
26:07et les paysages de France sans aimer le christianisme
26:09c'est un peu comme aimer la tarte Tatin sans les pommes
26:11alors ce que je vais dire à présent
26:13ça n'engage que moi, ça n'engage pas
26:15Stéphane Bern
26:17mais sur un plan purement patrimonial
26:19s'agissant des églises
26:21la déchristianisation est évidemment une condamnation
26:23parce qu'une église c'est un écrin
26:25et s'il n'y a plus
26:27ni messe ni fidèle
26:29quelle en sera l'utilité ?
26:31si on l'entretient comme une vieille boîte vide
26:33on en changera la destination
26:35alors ça sera quoi la destination ?
26:37soit on laisse l'église se détériorer
26:39et s'effondrer comme on l'a vu
26:41vous vous souvenez en Mayenne
26:43vous vous souvenez sans douche
26:45nous en avions parlé face à l'info de ce spectacle terrible
26:47avec une grue qui vient chercher
26:49un clocher et l'église qui sonne
26:51le glas mais qui sonne son propre glas
26:53c'est quand même très symbolique
26:55soit on laisse l'église s'effondrer
26:57et finalement rapporter
26:59à la consell culture c'est qu'une question d'horloge
27:01entre ceux qui vont les vandaliser
27:03et les incendier
27:05et ceux qui les laissent s'effondrer
27:07et pour qu'elles disparaissent
27:09c'est que le chronomètre la seule différence
27:11vous d'ailleurs vous vous souvenez
27:13de cette phrase de Roselyne Bachelot
27:15qui avait dit les églises
27:1719ème faudra que les gens se débrouillent avec
27:19parce que
27:21l'état ne pourra pas s'en occuper
27:23rappelons que pour le patrimoine il n'y a que 1,2 milliard
27:25alors que pour les médias publics
27:27il y en a 4 milliards mais bref
27:29les télévisions de services publics
27:31il y en a
27:33l'audiovisuel public très précisément
27:35il y en a 4 milliards donc ça pose question
27:37donc l'autre solution si on les rénove
27:39c'est de leur trouver une destination
27:41et c'est là que ça se corse
27:43parce que la destination ça va être quoi ?
27:45des spectacles ?
27:47mais il y a une autre destination possible
27:49vous savez qu'en 2015
27:51Dalil Boubaker le recteur
27:53de la grande mosquée de Paris
27:55avait proposé d'utiliser des églises vides
27:57pour y célébrer le culte musulman
27:59il l'avait même dit sur Europe 1 je me souviens
28:01il l'avait dit dans un livre
28:03alors il reconnaissait que c'était une question délicate
28:05mais
28:07il avait dit
28:09que ça s'était déjà fait à Clermont-Ferrand
28:11et il y avait un certain nombre de médias
28:13qui l'avaient soutenu par exemple L'Obs
28:15L'Obs trouvait que c'était une drôlement
28:17bonne idée, ils avaient fait un article
28:19pour tirer le fil, ils disaient
28:21transformer les églises en mosquées
28:23les églises abandonnées en mosquées pourquoi pas
28:25il fallait qualifier ça d'idée de bon sens
28:27je me souviens d'avoir employé
28:29une solution win-win, gagnant-gagnant
28:31et de citer l'exemple
28:33de Sainte-Sophie à Istanbul
28:35c'est vachement win-win
28:37donc peut-être que ça
28:39plaira à certains français
28:41mais ceux qui ne le souhaitent pas il faut quand même
28:43qu'ils l'entendent, si les français
28:45laissent soir leur église, un jour
28:47un jour c'est évident, l'Etat
28:49enjoindra les diocèses
28:51à partager, vous savez ils leur feront le coup
28:53de la charité chrétienne avec le manteau de Saint-Martin
28:55et puis ils leur diront pour être quand même délicats
28:57il faudra voiler vos sculptures, enlever vos vitraux
28:59et vos tableaux
29:01et puis vous partagerez
29:03et ce sera la seule alternative
29:05qu'on aura trouvé pour ce patrimoine religieux
29:07c'est évident
29:09pour éviter sa destruction
29:11matérielle il faudra sa destruction spirituelle
29:13à moins que les français se réveillent
29:15mais l'avenir nous le dira
29:17Vous êtes
29:19des résistants
29:21Marc, maintenant avant votre chronique
29:23peut-être un mot parce que
29:25vous étiez là, on l'a vu tout à l'heure
29:27pendant ce premier jour de Face à l'Info
29:29et vous vous rappelez
29:31comment Éric Zemmour, qu'on salue
29:33on n'oublie rien
29:35est arrivé en retard, le générique avait déjà commencé
29:37on a commencé l'émission, il est arrivé en retard
29:39tout le monde manifestait à l'extérieur
29:41mais nous sommes encore là, nous aussi nous sommes des résistants
29:43Voilà
29:45Vous avez eu les cailloux
29:47qui étaient derrière vous et les cœurs
29:49qui scandaient pour que
29:51l'émission ne débute même pas
29:53et Éric est arrivé au dernier moment
29:55mais on était là
29:57se dire mais qu'est-ce qui se passe
29:59se manifestera-t-il ou pas
30:01et puis
30:03il y a eu quelque chose d'extraordinaire
30:05que vous avez réussi à insuffler
30:07c'est-à-dire que la première mission
30:09on se cherchait, d'ailleurs on a fait un peu n'importe quoi
30:11Fouette franc !
30:13Et dès le lendemain
30:15vous avez
30:17instillé ce principe du cœur
30:19ce principe de la liberté
30:21et bien les mousquetaires
30:23comme vous nous avez appelés, c'est de vous
30:25ont saisi cette opportunité
30:27pour créer
30:29une sorte de cœur de l'information
30:31où l'on est là dans un process
30:33élitisme, non pas
30:35d'une idée bien définie
30:37mais de toutes les idées
30:39qui puissent se manifester
30:41En tout cas face à l'info
30:43c'est vous
30:45la liberté d'expression, Marc Menand je disais
30:47décapitée lorsqu'elle rime
30:49avec laïcité
30:51L'assassinat de Samuel Paty a déclenché
30:53un débat je disais finalement impossible
30:55sur la liberté d'expression
30:57Dominique Bernard lui
30:59il enseignait la laïcité et la liberté
31:01d'expression, il a été égorgé
31:03Le philosophe Pierre Manon
31:05déclare la France a déjà
31:07une partie musulmane
31:09si cette part continue je cite
31:11de croître indéfiniment
31:13il n'y aura de paix pour personne
31:15la laïcité n'y fera rien
31:17est-ce qu'il faut comprendre
31:19ces arguments ou pas ?
31:21J'ai du mal à le comprendre, il y a des belles choses
31:23dans ce qu'il déclare à nos confrères de causeurs
31:25mais quand il dit la laïcité
31:27n'y fera rien
31:29ça signifie quoi ? ça veut dire
31:31que la laïcité est un mot
31:33qui n'a pas la moindre
31:35définition, qu'on peut ouvrir un dictionnaire
31:37on ne sait pas ce que c'est
31:39mais en revanche si on a les points
31:41de référence, la laïcité
31:43c'est une digue, la laïcité
31:45c'est une frontière et les frontières
31:47ne sont pas inutiles puisque les uns et les autres
31:49aujourd'hui demandent
31:51qu'elles soient suffisamment bien dressées
31:53pour éviter certains phénomènes
31:55mais donc la laïcité
31:57elle a un sens, la laïcité
31:59ce sont des valeurs
32:01non pas en tant que
32:03telles mais c'est ce qui permet
32:05à ces valeurs, les valeurs républicaines
32:07de pouvoir s'exprimer
32:09mais il faut lui garder
32:11sa vitalité, si on dit
32:13qu'elle ne sert à rien, ça s'effondre
32:15j'ai été plus loin quand j'ai lu
32:17par exemple, il est vrai
32:19c'est là où il se perd un peu, à un moment donné
32:21il évoque l'égalité des sexes
32:23et il dit
32:25c'est vrai, c'est bien
32:27qu'il y ait ce principe
32:29reste que la mixité
32:31parfois, elle peut être
32:33dérangeante, par exemple
32:35quand on a les enfants
32:37qui vont à la piscine, filles et garçons
32:39et bien moi quand j'avais 13-14 ans
32:41je le cite
32:43j'aurais détesté
32:45un philosophe, il n'est pas là pour détester
32:47selon sa sensibilité
32:49il mène une démonstration
32:51on ne peut pas dire la mixité
32:53n'existe pas parce que moi ça m'aurait chiffonné
32:55ou alors on donne
32:57à ceux qui aujourd'hui pratiquent
32:59cette religion de l'exclusion
33:01on leur donne les alibis
33:03pour justifier leur position
33:05après il dit
33:07je suis allé à Roubaix dernièrement
33:09alors il y avait partout des femmes voilées
33:11c'est une expérience
33:13oppressante, oui il est vrai
33:15que l'espace public
33:17est profondément
33:19modifié
33:21mais que proposez-vous
33:23pour que ça change ?
33:25la laïcité justement
33:27non pas une laïcité
33:29qui soit enfermée dans une école
33:31le principe de la laïcité
33:33c'est de dire on se rend compte
33:35sans savoir qui appartient
33:37à un domaine
33:39de foi ou à un autre
33:41Marc, je peux me permettre
33:43de vous dire que vous êtes trop optimiste ?
33:45et bien non je ne suis pas trop optimiste
33:47je vais aller plus loin, on va quitter
33:49Pierre Manon qui disait
33:51l'assimilation
33:53est déconsidérée
33:55ou considérée comme
33:57une domination
33:59alors là il revient un peu dans le principe
34:01c'est à dire que si on est fort
34:03sur nos valeurs
34:05et bien oui
34:07à ce moment là
34:09on tient
34:11et alors il y a un sondage qui est paru l'année dernière
34:13c'est un sondage qui avait été mené
34:15pour la chaîne laïque franco-arabe
34:17elmania.fr
34:19mené par l'IFOP
34:21il en ressortait quoi ?
34:23ça fait peur
34:2578%
34:27des musulmans
34:29considèrent que la laïcité
34:31est islamophobe, vous voyez qu'elle ne sert pas
34:33à rien la laïcité puisque
34:35pour eux elle a une valeur
34:37elle amenuise leur principe
34:39non pas de foi
34:41mais de manifestation de leur foi
34:43c'est d'ailleurs ce qu'ils disent
34:45ils disent voilà
34:47nous à 75%
34:4975% c'est pas n'importe quoi
34:51ils disent qu'il faudrait qu'il y ait
34:53des jours fériés par rapport
34:55à notre religion
34:57il faudrait que les athlètes
34:59puissent être voilés
35:01il faudrait qu'il y ait
35:03des finances
35:05consacrées à notre culte
35:07afin que l'on puisse avoir
35:09des mosquées
35:1154%
35:13disent pas de piscine
35:15pour les jeunes filles
35:17dehors de leurs
35:19horaires scolaires
35:21pas question que les filles aillent à la piscine
35:2354%
35:25disent il y a le droit
35:27de ne pas assister
35:29aux cours qui heurtent
35:31nos convictions religieuses
35:33mais vous vous rendez compte
35:35c'est à dire qu'ils revendiquent de vivre
35:37selon leur foi et non pas
35:39en tant que citoyen
35:41et par exemple ils disent aussi
35:43si il y a à choisir
35:45sur un sujet
35:47entre la science qui donne un avis
35:49et la religion
35:51à 76% ils
35:53exigissent aveuglément
35:55la religion, il n'y en a que 22%
35:57pour ceux qui ont une autre foi
35:59rappelez moi la source pardon
36:01de votre sondage, de l'IFOP
36:03pour la chaîne laïque franco-arabe
36:05elmania.fr
36:07c'était il y a un an
36:09et par rapport à ce qui était arrivé
36:11à Dominique Bernard
36:1316% trouvaient qu'ils étaient
36:15complètement indifférents
36:17que ça les concernait pas et au total
36:1931% n'étaient pas
36:21importés par ce qui s'était passé
36:23vous vous rendez compte, un homme meurt
36:25parce qu'il défend
36:27l'école dans sa vivacité
36:29culturelle
36:31et bien ça n'offusque pas
36:33alors ça m'a permis de revoir aussi
36:35Razika Adani
36:37elle est philosophe
36:39et islamophobe et c'est très intéressant
36:41parce que là
36:43islamologue
36:45on n'a pas de place
36:47pour l'islamophobie ici
36:49non, islamologue
36:51et alors que dit-elle ?
36:53elle dit, le Coran
36:55a des véilités
36:57universalistes par essence
36:59dans le Coran au verset
37:01107 surat 21
37:03et nous
37:05ne t'avons envoyé qu'en
37:07méritericorde pour
37:09l'univers, c'est à dire
37:11toi le prophète, tu dois faire en sorte
37:13que tout le monde puisse s'exprimer
37:15et des médines, comme elle le dit
37:17et bien la foi et la politique
37:19sont associées
37:21et elle va plus loin dans son analyse
37:23elle dit le grand drame
37:25ce sont les intellos français
37:27quand il fait les intellos français
37:29et là on revient à Pierre Manon
37:31ils ont au nom du politiquement correct
37:33ils se sont inscrits
37:35dans un principe
37:37d'une grande tolérance
37:39et donc ils disent
37:41l'islam et l'islamisme
37:43il faut différencier
37:45mais elle dit l'islamisme
37:47c'est simplement le désir
37:49d'imposer l'islam, il n'y a pas
37:51à dire d'un côté il y a les frères musulmans
37:53non, c'est globalement
37:55cela, et le grand drame
37:57c'est qu'en ayant cette position
37:59sans aucune nuance
38:01ou disons en nuance
38:03plutôt, et bien ça aboutit
38:05à quoi ? que dans les pays musulmans
38:07jamais il y a eu un tel
38:09recul sur le
38:11progrès et que dans
38:13notre pays, on n'a jamais vu autant
38:15fleurir les voiles et tous
38:17les signes religieux et l'appartenance
38:19religieuse, et je citerai un livre à lire
38:21qui vient de sortir au Seuil
38:23de Delphine Minoui, Badjanz
38:25et c'est une iranienne
38:27et qui raconte le combat
38:29de ces femmes qui depuis
38:31des années se battent
38:33avec le prix Nobel
38:35qui est en prison, et tout ça pour avoir le droit
38:37simplement à exister
38:39en liberté, les chevaux au vent
38:41alors celles qui sont là à dire
38:43ma liberté, ma liberté
38:45qu'elles réfléchissent sur ce que c'est
38:47véritablement la liberté
38:49et on rappelle qu'on est en journée
38:51de commémoration
38:53et dommage à Samuel Paty
38:55et Dominique Bernard dans toutes les écoles
38:57de France, Michel Barnier
38:59Premier Ministre était présent
39:01à Conflans, Saint-Honorin
39:03l'école où Samuel
39:05Paty enseignait, on l'écoute
39:07et par cette
39:09présence aujourd'hui à vos côtés, au milieu de vous
39:11je veux vous dire le soutien
39:13et l'engagement
39:15de tout le gouvernement, actuellement
39:17de la ministre de l'éducation nationale
39:19en particulier
39:21pour la sécurité, pour votre sécurité
39:23pour la sérénité
39:25la capacité de
39:27même si on n'a pas
39:29toutes les mêmes idées, les mêmes religions
39:31on vient pas du même endroit mais de
39:33se parler, de se respecter
39:35même si on n'a pas
39:37les mêmes idées, les mêmes religions
39:39se parler et se respecter
39:41face à l'info
39:43à 5 ans je disais ce 14 octobre
39:452019 j'ai accepté de présenter
39:47cette émission au nom
39:49de la liberté d'expression
39:51pour que chacun se respecte
39:53sans pour autant partager
39:55les mêmes idées, vous étiez là
39:57ce premier jour, vous étiez là
39:59à soutenir la liberté d'expression
40:01vous étiez là lors de mes menaces
40:03de mort, vous étiez là
40:05lorsque j'étais tremblante
40:07vous étiez là lorsque j'étais confiante
40:09vous étiez là lorsque
40:11les menaces de mort étaient plus fortes
40:13que les encouragements
40:15vous avez fait confiance à face à l'info
40:17qui est le premier programme de ces news
40:19à être leader tous les soirs
40:21depuis 5 ans et cette année encore
40:23une progression de 13%
40:25par rapport à l'an dernier, avec émotion
40:27je vous remercie
40:29Charlotte Dornelas
40:31une minute de silence a été observée
40:33aujourd'hui dans les écoles je disais en hommage
40:35à Samuel Paty dans les collèges
40:37et lycées et Dominique Bernard
40:39hier un hommage a eu lieu à Arras
40:41en présence des ministres de l'intérieur
40:43de la justice
40:45et de l'éducation nationale
40:47objectif
40:49célébrer l'art et les valeurs
40:51auxquelles tenaient
40:53ces deux enseignants
40:55alors en effet
40:57certains se sont demandés si la répétition
40:59de ces hommages et la forme qu'elles
41:01prennent était suffisante pour répondre
41:03au terrorisme qui les avait frappés
41:05la réponse est évidemment non
41:07ce n'est pas suffisant
41:09est-ce que la forme de l'hommage
41:11était adéquate
41:13parce que vous l'avez dit
41:15les ministres de la justice, de l'intérieur
41:17et de l'éducation étaient présents
41:19ce qui est un signe politique assez fort
41:21mais ils n'ont pas pris la parole en revanche
41:23parce que la veuve de Dominique Bernard
41:25en l'occurrence
41:27voulait cet hommage
41:29c'est difficile de lui dénier le droit
41:31de rendre l'hommage de la manière
41:33qu'elle le souhaite
41:35elle ne voulait pas de discours
41:37et elle voulait que l'art, les textes et la musique
41:39célèbrent à la place des discours
41:41l'esprit humaniste de son mari
41:43parce que tout a déjà été dit
41:45mais il se trouve que
41:47le débat politique continue
41:49par ailleurs
41:51elle peut dire que tout a été dit
41:53mais le fait est que
41:55les choses se répètent malheureusement
41:57Dominique Bernard est arrivée après Samuel Paty
41:59et elle dit elle-même dans l'entretien qu'elle accorde au Monde
42:01qu'ils en parlaient
42:03tous les deux
42:05avec Dominique Bernard
42:07qu'ils parlaient de ce qui s'était passé
42:09et de la mort de Samuel Paty
42:11et qu'elle confiait quelques jours, quelques semaines
42:13avant la mort de son mari
42:15à une amie que ça allait inévitablement se reproduire
42:17et que peut-être que Dominique, son mari
42:19serait le prochain
42:21donc elle savait évidemment
42:23et elle dit également dans l'interview
42:25qu'elle cite le terrorisme islamiste
42:27et elle dit que l'éducation nationale n'a pas pris la mesure
42:29du risque qu'il faisait peser
42:31sur l'école
42:33en particulier et sur le pays
42:35en général et elle répond
42:37aux journalistes qui lui demandent ce qu'il faut faire
42:39elle dit c'est aux politiques de s'emparer de certains sujets
42:41donc elle remet entre les mains
42:43du politique beaucoup de sujets qui ne sont pas
42:45présents à l'hommage et la forme évidemment
42:47lui appartient
42:49elle raconte donc qu'ils parlaient de ce risque
42:51elle raconte aussi que la famille Mogoudshoff
42:53dont l'assassin est issu
42:55avait été très clairement identifié
42:57notamment par Dominique Bernard
42:59et qu'il
43:01revendiquait sa liberté
43:03devant ses élèves tout en disant
43:05à sa femme qu'il y a certaines choses qu'il ne pouvait pas dire
43:07notamment devant cet élève
43:09en particulier
43:11donc dans le débat public évidemment
43:13les idées pour résoudre ce problème
43:15que tout le monde a identifié s'affrontent
43:17sont parfois différentes et
43:19chacun vient les défendre pour savoir laquelle
43:21répondra le mieux à cet enjeu
43:23et elle insiste dans cette
43:25interview sur le cadre offert par la
43:27laïcité notamment à l'école pour continuer
43:29ce que disait Marc
43:31mais c'est le seul sujet en revanche
43:33qu'a retenu la ministre
43:35de l'éducation nationale dans l'interview
43:37puisque je vous disais elle n'a pas parlé lors de l'hommage
43:39mais dans l'interview qu'elle a accordé à la
43:41tribune dimanche, ce dimanche
43:43le mot islamisme n'apparaît jamais
43:45donc il y a des attentes à la
43:47laïcité, alors une attente à la
43:49laïcité c'est quand le cadre
43:51de la laïcité par exemple vous dit il n'y a pas de signe religieux
43:53à l'école, d'accord, tuer quelqu'un
43:55ce n'est pas une atteinte à la laïcité, c'est tuer
43:57quelqu'un, donc après on
43:59essaie de savoir pourquoi vous avez tué
44:01qu'est-ce qui vous a motivé, mais on ne peut pas appeler ça
44:03une atteinte à la laïcité très directement
44:05la laïcité n'a pas appris aux
44:07hommes en France à ne pas tuer son prochain quand
44:09on n'était pas d'accord, si je puis me permettre
44:11on le savait depuis un peu plus longtemps
44:13que ça, donc il faudrait déjà apprendre à correctement
44:15identifier ce qui nous arrive
44:17alors elle parle de formation des élèves
44:19des profs, de la laïcité, des valeurs
44:21de la république, elle se félicite de la
44:23chute du nombre d'atteintes à la laïcité
44:25encore une fois dans les écoles
44:27mais elle reconnait par ailleurs, alors elle glisse
44:29un chiffre qui moi ma glacelle s'enrange, je vous le dis très clairement
44:31elle dit désormais la protection
44:33fonctionnelle est accordée à chaque fois que des professeurs
44:35sont menacés de mort pour x raisons
44:37l'année dernière il y a 4000
44:39agents du ministère
44:41qui ont reçu cette protection
44:43cette protection fonctionnelle
44:45alors on peut se féliciter que ce soit passé de 800 à 100
44:47sur les atteintes à la laïcité qui regroupent
44:49énormément de choses différentes, mais là on est sur du
44:51très concret, 4000 agents sous
44:53protection parce qu'ils ont été menacés, c'est assez
44:55énorme, alors tout juste évoque-t-elle le
44:57voile et la baïa parce qu'elle n'a pas vraiment de choix
44:59puisqu'il se trouve que les atteintes à la
45:01laïcité de l'année dernière se sont portées
45:03beaucoup sur ce sujet
45:05alors que l'on se batte pour la liberté est une bonne
45:07chose évidemment, mais il en est
45:09une qui est gravement menacée et qui
45:11devrait pourtant être permise dans le débat
45:13c'est celle d'exprimer une lecture
45:15un peu plus profonde
45:17voire un peu plus sérieuse de ce qui nous
45:19arrive réellement, c'est à dire
45:21une guerre menée en l'occurrence
45:23par des islamistes qui se servent
45:25de cerveaux plus ou moins conscients
45:27de ce qu'ils sont en train de faire, je vous parle notamment
45:29de l'antrisme à l'école, le port de la
45:31baïa, on l'a dit, certains
45:33élèves le font par provocation, d'autres par
45:35adhésion absolument pure, mais à la fin
45:37le résultat de la conquête volontaire
45:39notamment à l'école est le même
45:41et ces islamistes
45:43soit qu'ils l'organisent, soit qu'ils le défendent
45:45soit qu'ils mettent en place cette conquête
45:47ont très bien compris
45:49ce qu'étaient nos valeurs, parce qu'elle dit il faut la formation
45:51des professeurs pour répondre à cette
45:53question, ça très bien, et la formation des
45:55élèves à la laïcité et à nos valeurs
45:57mais les islamistes qui mènent cette guerre
45:59et qui veulent cette conquête
46:01savent exactement ce qu'ils veulent remplacer
46:03précisément en France
46:05c'est à dire la culture, c'est à dire la
46:07manière d'être, c'est à dire la manière de se
46:09comporter les uns envers les autres
46:11avec les femmes mais même avec les autres hommes
46:13avec ceux qui sont musulmans
46:15ou qui ne le sont pas, on a vu plusieurs
46:17nous le dire à différents moments
46:19ils veulent prendre la place
46:21de la culture qui a
46:23aujourd'hui lieu et qui fait
46:25aujourd'hui la France, ils ont au
46:27contraire parfaitement identifié
46:29ce que nous étions, ils n'ont pas besoin qu'on leur
46:31explique, ils se battent contre ce que
46:33nous sommes, ils n'ont pas besoin d'être
46:35convaincus mais combattus
46:37et là il faudrait comprendre que les cours
46:39de pédagogie, de ce qu'est la laïcité
46:41de ce que sont les valeurs de la république
46:43voire même, soyons pleins
46:45d'espoir, ce qu'est la France
46:47tout simplement ne changera pas grand chose
46:49à la volonté de guerre ouverte
46:51qu'ont déclenché certains, dans l'ordre
46:53chronologique on se bat
46:55et on impose ce que nous sommes
46:57et ce à quoi nous tenons, pour le dire
46:59en d'autres termes, nous ne sommes pas
47:01exactement en 1903 pour savoir quel
47:03modèle va
47:05gagner
47:07l'espace public en France, la gestion
47:09des écoles et des hôpitaux entre
47:11les bonnes soeurs et la république
47:13dans sa dimension laïque, c'est à dire conçue
47:15comme une philosophie, on n'est pas exactement
47:17sur ce débat là, on rejoue
47:19sans cesse notre histoire de France
47:21là en l'occurrence, là c'était une
47:23guerre entre français pour savoir quelle
47:25philosophie allait gagner la société
47:27là la menace vient d'ailleurs déjà
47:29pour commencer et ensuite elle est
47:31clairement une volonté de conquête et d'effacement
47:33de ce qu'est la France
47:35il faudrait peut-être en effet en prendre conscience
47:37et donner donc les bons mots
47:39sur ce qui se passe notamment à l'école
47:41donner les bons mots et pourtant
47:43les terroristes citent parfois
47:45la laïcité comme un principe
47:47islamophobe
47:49c'est donc bien un concept qui les
47:51indispose, est-ce que ce n'est pas une réalité ?
47:53alors c'est évidemment vrai, Marc nous rappelait
47:55les chiffres et c'est d'autant
47:57plus vrai récemment que c'est la seule
47:59chose qui est justement citée
48:01en France et notamment par
48:03les ministres, on le voit, les atteintes à la
48:05laïcité ont remplacé
48:07on dit il y a des atteintes à la laïcité au lieu de dire il y a une
48:09conquête islamiste, donc quand derrière le mot
48:11laïcité vous dites tout et n'importe quoi
48:13pour ne pas dire la France, pour ne pas dire
48:15la conquête qui nous arrive, pour ne pas dire la mort
48:17que certains veulent semer en France pour
48:19imposer leur modèle, quand à chaque fois vous dites
48:21la laïcité, surtout en ne donnant aucune
48:23définition, vous finissez par assimiler
48:25à la laïcité tout ce que détestent les islamistes
48:27et ils finissent par assimiler tout
48:29ce qu'ils détestent à la laïcité, donc c'est un peu
48:31le jeu, évidemment dans un sens
48:33comme dans l'autre, la laïcité devient la source
48:35de leur détestation parce que
48:37ils identifient la laïcité
48:39à la France, mais j'aimerais
48:41poser une question toute simple, quelle est
48:43exactement l'atteinte à la laïcité à une terrasse
48:45de bar ? Quelle est exactement l'atteinte
48:47à la laïcité quand un terroriste frappe dans
48:49une église un prêtre qui est en train de dire la messe ?
48:51Quelle est l'atteinte à la laïcité
48:53quand il y a des gamins qui vont
48:55emmener dans une cave une petite fille
48:57parce qu'elle est juive et qu'il la
48:59viole précisément parce qu'elle est
49:01juive ? Quelle est l'atteinte
49:03à la laïcité quand des terroristes frappent
49:05dans une rédaction, quand ils frappent le policier
49:07qui est en faction devant la rédaction,
49:09quand ils frappent dans une entreprise où un chef d'entreprise
49:11est décapité, et quand
49:13ils frappent partout ailleurs dans le monde,
49:15dans des pays qui non seulement n'ont pas
49:17notre conception de la laïcité, mais parfois se
49:19battent contre cette conception de la laïcité.
49:21Or les islamistes veulent
49:23imposer leur modèle exactement de la
49:25même manière. Donc évidemment que la
49:27laïcité est une
49:29particularité française dans notre
49:31manière de concevoir la place de la religion
49:33dans les
49:35interactions entre les
49:37personnes en France. Ça c'est une chose.
49:39Mais l'autre chose c'est que l'islamisme
49:41est tout ce qui n'est pas
49:43lui-même. Point barre. Je veux dire
49:45il n'y a pas de grand débat
49:47sur des valeurs plus ou moins abstraites,
49:49il y a tout ce que nous sommes extrêmement
49:51concrètement et quotidiennement
49:53depuis des siècles qui est détesté
49:55parce qu'un autre modèle doit prendre cette
49:57place là. C'est nos relations entre
49:59les hommes et les femmes, c'est notre manière de nous nourrir,
50:01c'est notre manière de nous vêtir,
50:03notre manière de penser le monde
50:05et nos référents religieux.
50:07Tout à l'heure Marc évoquait la question des jours fériés,
50:09la revendication d'avoir des jours fériés,
50:11la laïcité nous a permis d'avoir des jours fériés qui sont
50:13quasiment tous issus de la religion chrétienne
50:15me semble-t-il. Donc le remplacement il est
50:17culturel, il est évidemment culturel
50:19en plus pour certains d'être religieux,
50:21ils veulent transformer
50:23la France en un lieu dominé par la charia
50:25comme ils veulent le faire avec le monde
50:27entier, le lieu le plus
50:29littéralement possible et chaque
50:31geste quotidien de la vie
50:33quotidienne de chaque personne
50:35qui vit dans cet espace là
50:37doit répondre à leur lecture de la charia.
50:39Rien de plus. C'est cette guerre là
50:41qui est menée, il faudrait trouver les bons outils
50:43pour lui répondre
50:45et c'est évidemment ce qu'il devrait être possible
50:47de dire sans être immédiatement
50:49accusé et il faudrait
50:51aussi que tout cela soit su
50:53au moment où nous décidons d'accueillir
50:55ou de continuer d'accueillir
50:57certaines personnes qui arrivent de
50:59pays où il est absolument évident
51:01que c'est cette version là, on va dire
51:03de la lecture culturelle et religieuse
51:05qui est portée
51:07et évidemment le
51:09parcours migratoire des deux assassins
51:11de Dominique Bernard et de Samuel Paty
51:13nous pose cette question et cette fois-ci
51:15la liberté de l'évoquer, elle se pose
51:17vis-à-vis de nous-mêmes, beaucoup plus encore
51:19que de ceux qui veulent nous tuer, c'est même
51:21en France et entre nous, a-t-on encore
51:23la liberté de poser cette question du parcours
51:25migratoire et là je renvoie à la chronique
51:27de Mathieu qui ne concernait pas l'islamisme
51:29mais le parcours migratoire quand même.
51:31Parcours migratoire, vous voulez dire qu'il existe encore
51:33un déni sur le débat
51:35sur l'immigration ?
51:37Il y a quelques semaines, l'un des frères justement
51:39de l'assassin de Dominique Bernard
51:41à Arras avait répondu
51:43à une psychiatre, vous savez il est entendu
51:45dans le cadre de l'enquête, il est accusé
51:47en tout cas il est poursuivi pour une éventuelle complicité
51:49avec son frère, ce que lui nie
51:51il a été entendu par une psychiatre
51:53dans ce cadre-là et l'entretien
51:55avec la psychiatre a été relayé dans la presse
51:57la psychiatre précise et c'est important de le dire
51:59qu'elle n'a décelé
52:01chez lui aucune tentative de manipulation
52:03nous n'avons pas affaire à un déséquilibré
52:05c'est suffisamment rare pour le souligner
52:07donc elle nous dit
52:09il comprend tout ce qu'il dit
52:11il le pense et il le dit
52:13ce garçon par ailleurs dans tous les entretiens
52:15condamne ce qu'a fait son frère et dit
52:17c'est un interdit religieux d'avoir recours à la violence
52:19donc vous voyez après peut-être nous trompe-t-il
52:21peu importe, il dit lui que pour lui
52:23c'est un interdit, il condamne ce qu'a fait son frère
52:25et il dit mais par contre
52:27l'attentat aurait pu être évité
52:29comment ? demande la psychiatre
52:31et bien moi et ma famille nous n'avions rien à faire
52:33en France répond-il
52:35pourquoi ? il l'explique très bien
52:37il dit parce que nous n'avons jamais été
52:39en accord avec les valeurs
52:41la manière de vivre des français
52:43et il ne hiérarchise même pas ces valeurs
52:45il ne dit pas c'est mieux, c'est moins bien
52:47il les distingue et il dit
52:49nous ne voulions pas vivre comme ça
52:51et la France aurait dû nous mettre
52:53dehors, alors eux on pourrait dire
52:55eux auraient pu avoir la décence de partir
52:57mais il se trouve que la loi les a protégés
52:59tout comme la famille Hans Oroff
53:01vous savez dont le fils a tué
53:03Samuel Paty qui avait suivi un refus
53:05sur l'asile de la Pologne
53:07puis de l'offre en France avant que la Cour Nationale du Droit d'Asile
53:09les acceptent en France
53:11tous n'ont pas
53:13rien compris, ils ont décidé
53:15chez nous de vivre autrement
53:17que nous, c'est évidemment
53:19cette équation là aujourd'hui
53:21qu'il faudrait accepter de poser
53:23et avoir au moins la liberté de poser
53:27il y a 5 ans
53:29merci beaucoup Charlotte, il y a 5 ans
53:31dans la polémique et la controverse
53:33naissait face à l'info
53:35vous y étiez
53:37vous allez me dire comment, 5 ans plus tard
53:39vous y êtes encore
53:41quel regard portez-vous
53:43sur ces 5 ans qui se sont déroulés
53:45sur ces 5 ans de face à l'info
53:47sur 5 ans de la France
53:495 ans de la société française
53:51j'étais comme téléspectateur enthousiaste
53:53je me souviens très bien lorsqu'on annonce
53:55la création de cette émission, je me disais formidable
53:57parce qu'on se souvient, c'est lié au parcours
53:59d'Éric Zemmour qui est la figure fondatrice
54:01de l'émission, donc au tout début
54:03on se dit
54:05Zemmour va être de retour à la télé
54:07et on se dit où sera-t-il de retour, plusieurs chaînes
54:09veulent se l'arracher à l'époque, tous ceux qui vont le maudire
54:11ils vont vomir sur lui ensuite
54:13à l'époque voulaient l'embaucher et bien le payer
54:15pour qu'il puisse dire ce qu'ils vont ensuite condamner
54:17c'est quand même pas mal
54:19donc imaginez cette scène là
54:21et c'était une émission qui est née dans la controverse
54:23et la censure, la volonté de la censurer
54:25et plusieurs disent à ce moment là
54:27cette émission ne doit pas exister
54:29elle ne doit pas
54:31surgir dans le débat public
54:33et pourtant, elle émerge
54:35la gauche ne réussisse pas son opération
54:37de censure, elle émerge
54:39et je le dis autour d'un personnage
54:41qui s'était d'abord fait connaître
54:43pour peu qu'on ait un peu de mémoire, d'abord comme journaliste
54:45et écrivain, c'est-à-dire Éric Zemmour
54:47avant d'être une figure de la télévision et ensuite une figure politique
54:49a été un journaliste et un écrivain
54:51qui a notamment, c'est un de ses livres qui à mon avis
54:53est le plus important, le Livre noir de la droite
54:55qui pose une diagnostic encore valable aujourd'hui
54:57sur les failles intellectuelles
54:59de la droite française
55:01au-delà de ça, ensuite percée télévisuelle
55:03chez Laurent Ruquier, on s'en souvient
55:05ça devient un événement télévisuel français
55:07départ de chez Ruquier, ou plutôt
55:09expulsé de chez Ruquier, et là certains se disent
55:11bon débarras, enfin on en a fini avec lui
55:13caramba, encore raté
55:15il est de retour dans cette émission
55:17et là plusieurs se disent au moins ça ne durera pas longtemps
55:19franchement on va être débarrassé du bonhomme rapidement
55:21qui s'intéresse à une telle émission
55:23et on m'a raconté l'histoire
55:25parce que ça m'amuse quand même
55:27vous y en étiez, les premières fois
55:29où les audiences commencent à augmenter
55:31200 000, à ce que je comprends
55:33certains vous disent calmez-vous
55:35ça ne durera pas, c'est une bonne soirée, c'est une bonne nuit
55:37il y en a de temps en temps, mais ça ne sera pas la norme
55:39et ça continue d'augmenter
55:41ce qui est plutôt une belle histoire
55:43alors je reviendrai sur le thème de la liberté d'expression
55:45et je me permets de rappeler un mot
55:47sur le style, on est aujourd'hui
55:49dans une logique télévisuelle qui fonctionne
55:51au divertissement pur et à l'abrutissement
55:53systématique, Face à l'info proposait
55:55et propose, j'ose croire,
55:57toute autre chose, l'anti-télé en quelque sorte
55:59c'est-à-dire du temps, de long développement
56:01des idées, de la culture
56:03des références historiques
56:05des analyses, pas de clash
56:07pas de clash, non, simplement la volonté
56:09d'approfondir un sujet pour mieux
56:11comprendre le monde dans lequel nous vivons
56:13liberté de ton, liberté d'esprit
56:15refus du politiquement correct
56:17et dans la population
56:19il y a une soif pour cela
56:21on sous-estime les gens quand on croit qu'ils sont trop imbéciles
56:23pour être intelligents, disons ça ainsi
56:25l'incommune et mortel a envie de comprendre ce qui lui arrive
56:27il a envie d'avoir des références
56:29qui permettent de désenclaver le présent
56:31et de l'inscrire dans un vaste contexte
56:33alors, on pourrait dire, et on le voit
56:35jusqu'à aujourd'hui, il y a eu quelques évolutions
56:37dans l'histoire de cette émission, je parlais du parcours de Zemmour
56:39un jour il s'est cru appelé à faire autre chose
56:41et aujourd'hui, il est en politique
56:43nous le savons, il poursuit son aventure politique
56:45mais à travers tout ça l'émission s'est poursuivie
56:47elle s'est poursuivie comment? je crois en faisant
56:49le pari d'une liberté d'expression totale
56:51c'est-à-dire qu'alors que globalement tout le système
56:53médiatique nous dit
56:55aller dans cette direction, il y a au moins
56:57une ou deux personnes qui se disent, ou quatre
56:59ou cinq ou six, et au fil du temps quelques-uns se sont ajoutés
57:01pourquoi dorions-nous obligatoirement
57:03aller dans cette direction s'il vous plaît
57:05pouvons-nous semer un point d'interrogation
57:07apparemment l'incommune et mortel se reconnaît
57:09un peu dans ce désir de mieux comprendre
57:11sans répéter la doxa et les slogans
57:13du régime
57:15lorsque vous dites
57:17face à l'info c'est de l'anti-télé
57:19vous entendez par là
57:21on nous dit aujourd'hui
57:23on doit sur-stimuler le téléspectateur
57:25un serpent, puis ensuite une drag queen
57:27puis ensuite un deltaplane, j'en sais rien
57:29et là qu'est-ce qu'on voit?
57:31des gens qui cherchent à expliquer
57:33à comprendre, et ça c'est
57:35le plaisir de l'intelligence, disons ça
57:37et si je crois, on flattonne un peu, que ça rejoint
57:39quelques personnes
57:41et je me permets de dire, par ailleurs
57:43disons ça avec une part de tristesse
57:45parce que la plupart des diagnostics qui ont été faits sur ce plateau
57:47pendant 5 ans
57:49ont été confirmés dans l'actualité
57:51comme quoi il ne suffit pas d'avoir raison
57:53quelques fois pour voir son pays changer
57:55les propos de Marx sur la laïcité étaient vrais
57:57il y a 5 ans, ils le sont aujourd'hui
57:59les propos de notre ami Dimitri qui était là pendant longtemps
58:01sur la crise des finances publiques
58:03Dieu sait qu'on pourrait les entendre aujourd'hui
58:05les propos d'Éric Zemmour à propos de l'islamisation
58:07de la France et de l'immigration
58:09Dieu sait qu'on pourrait les entendre aujourd'hui
58:11les propos de Charlotte qui parle de la question
58:13de la chaîne pénale qui décrypte l'impuissance
58:15l'impuissance organisée de l'État quelques fois
58:17Dieu sait qu'on pourrait les entendre aujourd'hui
58:19Gabriel Sejouinou qui critique
58:21l'effondrement culturel et moral
58:23d'une France qui devient étrangère à elle-même
58:25je pense qu'on l'entend aujourd'hui, on pourrait en nommer d'autres
58:27Guillaume Bigot
58:29qui lui aussi a fait le passage en politique
58:31avec un autre drapeau
58:33et lui, la critique de l'Union Européenne
58:35je pense que tous peuvent reconnaître aujourd'hui
58:37les dérives de la tentation
58:39autoritaire de l'Union Européenne version von der Leyen
58:41donc ça il faut constater une chose
58:43on a beau faire des diagnostics
58:45nécessaires, légitimes, les reprendre et les reprendre
58:47la pédagogie c'est un peu de la répétition
58:49mais chercher à toujours prendre un nouvel angle
58:51on a quelquefois l'impression que la situation
58:53nous échappe
58:55et pourtant j'en suis convaincu
58:57le diagnostic progresse
58:59le commun est mortel
59:01se reconnaît dans ce diagnostic
59:03et on peut espérer que tôt ou tard ce diagnostic se traduise
59:05d'une manière ou de l'autre en politique
59:07il y a plusieurs traductions politiques possibles
59:09mais ce qui est certain c'est ce qu'on dit
59:11on dit ça depuis quelques centaines d'années
59:13peut-être 2000 ans, j'ose croire que c'est vrai encore aujourd'hui
59:15merci
59:17merci beaucoup Mathieu
59:19merci Gabriel, merci Charlotte
59:21merci Marc
59:23bon anniversaire à vous
59:25mais je pense surtout à vous
59:27à chaque fois qu'on vous croise
59:29les mots que vous nous dites
59:31merci pour la démocratie
59:33vous êtes des résistants
59:35excellent titre de parole
59:41merci